Pas une rentrée sans histoire
Des romans historiques dans la rentrée littéraire ? L’exception plutôt que la règle. Tout éditeur bien né vous répondra que ce n’est pas de saison. Il a été décidé il y a bien longtemps qu’en septembre, l’air du temps ne s’y prêterait pas. Les nouveautés de la fiction française n’en ont généralement que pour le culte du moi, les souvenirs d’enfance, d’authentiques destins exemplaires, les sujets de société, tous plus ou moins rhabillés de romanesque afin de concourir pour les prix. Il n’empêche qu’à chaque rentrée, quelques romans historiques se fraient un chemin. Trois notamment cette fois.
En ouvrant Veiller sur elle ((578 pages, 21,90 euros, L’Iconoclaste), le quatrième roman de Jean-Baptiste Andréa dont je vous ai parlé dès le 31 août et qui vient d’être couronné du prix Goncourt, on s’attend naturellement à ce que « elle » soit une femme. Or il s’agit d’une troublante statue. Le sculpteur qui l’a façonnée vit parmi les moines afin de la protéger des regards étrangers, là même où le Vatican l’a cachée. Le mystère de cette Piéta, c’est l’histoire de sa propre vie. En l’explorant, l’auteur retrace la relation contrariée de l’humble artisan avec la fille de la puissante famille Orsini, et partant, celle de l’Italie de la première guerre mondiale aux lendemains du fascisme. Aussi prenant que poignant, ce récit est porté par des pages d’anthologie, notamment la terrible catastrophe ferroviaire de Saint-Michel de Maurienne qui vit périr 435 permissionnaires français retour du front italien lors du déraillement de leur train dans cette commune de Savoie. La réussite tant publique que critique de Veiller sur elle, éclatante dès sa parution à la fin de l’été, doit beaucoup à l’éditrice qui avait révélé et soutenu Jean-Baptiste Andréa dès son premier roman Ma Reine (2017, Sophie de Sivry récemment disparue.
Toujours en Italie, mais dans celle des Médicis, Laurent Binet, a choisi avec Perspective(s)(Grasset) de nous emmener du côté de Florence en 1557. L’idée de ce roman historique, qui reprend les codes éprouvés du polar, lui est venue lorsque le fameux historien de l’art Vasari s’est imposé à lui dans le personnage de l’enquêteur, chargé d’élucider l’assassinat du peintre Pontormo. Les autres ont naturellement suivi : les Médicis bien sûr (Catherine, Cosimo, Maria), le vieux Michel-Ange dont l’aide est sollicitée, le pape Paul IV en grand inquisiteur, le condottiere et maréchal de France Piero Strozzi, des affidés de Savonarole encore actifs, des artistes, des religieux… Tout concourt à lui conférer une dominante crépusculaire. Dommage qu’il pâtisse d’un défaut de fabrication : le genre du roman épistolaire dont il se réclame. Hésitant entre une ambition balzacienne et l’ombre portée des Liaisons dangereuses, son rythme souffre de cette construction autour de multiples correspondances, diluant ainsi la tension indispensable au roman policier fut il historique.
Achevons cette remontée littéraire dans le temps jusqu’au cœur du XIVème siècle, avec Croix de cendre (Grasset). Nous sommes en 1367 au monastère de Verfeil « le seul d’Europe à avoir un chemin de ronde où les moines erraient comme des soldats sans armes », qui s’enorgueillit de posséder une bible somptueusement enluminée par maitre Honoré. Le pape avait béni les bras qui tranchaient la tête des hérétiques. Franciscains et dominicains, les deux ordres mendiants, étaient d’accord sur le fond mais non sur l’art et la manière. Aux uns, l’amour de toutes choses ; aux autres l’intelligence de toutes choses. Les premiers faisaient pitié, les seconds faisaient peur :
« La voix de François parlait au cœur des hommes égarés, elle de Dominique à leurs cendres. C’est la sienne qui portait le mieux ».
Cela donne déjà le ton bien annoncé par l’incipit ( à lire ici). Un siècle après la fondation de leur ordre, deux jeunes frères dominicains se rendent à Toulouse afin d’en ramener le précieux papier sur lequel leur prieur veut écrire le récit de sa vie. Ils se retrouvent dans un guêpier car le grand inquisiteur du Languedoc est prêt à tout pour faire obstacle à cette confession : en dévoilant les vraies origines de la grande peste noire qui a décimé l’Europe vingt ans avant et qui hante encore les mémoires, elle révèlerait le rôle de Maître Eckhart (vers 1260-1328), théologien et prêcheur si admiré de la chrétienté avant d’être maudit.
Personnage central, principal représentant de la mystique rhénane, « on le voit » au pied du bûcher lorsque la béguine flamande Marguerite Porete est brûlée en place de Grève. On le suit surtout auprès de Mathilde, cette béguine de Ruhl voilée qui chantait et exposait sa nudité, et dont il fit une confidente spirituelle. Cette « hérétique » rayonne dans ce roman qui s’ouvre en épigraphe sur son sublime poème « Le long désir » (1324) accusé de suinter la luxure. Antoine Sénanque avait été foudroyé il y a trente ans par la découverte des Sermons de Maitre Ekhart, l’homme qui enseignait le détachement, par l’inexplicable puissance de leur divine étincelle plutôt que par leurs formules paradoxales et leurs subtilités, et par leur spiritualité tout en reconnaissant que le fond lui est inintelligible. Il jubile à raconter et sa jubilation est communicative. Pour son huitième roman, il s’y révèle un fresquiste accompli et emporte le morceau par un élan auquel on ne résiste pas et des dialogues les plus vifs. On ne s’ennuie pas un instant car ce ne n’est jamais alourdi par l’érudition. Umberto Eco aurait pu inscrire le nom de cet auteur dans son testament : il en est le digne héritier. A une nuance près : chez Sénanque, on comprend tout.
(« Jean-Baptiste Andréa reçu ce matin chez Drouant par l’Académie Goncourt » photo Passou ; « Marguerite Porete, détail du Baptême du Christ, de Gérard David, huile sur bois, vers 1502 – 1508 apjc, école Flamande, début XVIe siècle, Renaissance)
1 285 Réponses pour Pas une rentrée sans histoire
« Mes propos sont toujours clairs et non cryptiques ». Sauf quand vous transformez , par exemple, en un sigle hideux le lieu où vécut Gracq , il est joli , pourtant, ce St Florent le Vieil. Mais SFLV, cela fait plus moderne, pour n’emprunter qu’un exemple au blog de Paul Edel, lequel , a l’époque, ne vous comprit d’ailleurs pas. MC
Pourquoi ne pas appeler Saint Augustin un Père berbère de l’Église puisqu’il était d’origine berbère nord-africaine et non un latin ?
Pourquoi les jeunes n’interviennent jamais sur la Rdl ?
Pourquoi Christiane et Cha.loux ont quitté la Rdl ?
Christiane c’est pas grave, mais Chaloux…quelle perte immense.
Botticelli, Augustin d’Hippone dans son cabinet de travail, église Ognissanti, Florence :
Je viens de relire un billet rdl, et j’ai (encore) beaucoup ri.
Juste pour happy few
« Cha.loux, quelle perte ! »
Chaloux est toujours parmi nous…
@ Paul Edel, lequel , a l’époque, ne vous comprit d’ailleurs pas (!!!!!!)
L’essentiel, Marc, c’est que vous me compreniez, même si vous n’aimez pas trop mon style – ô ! Et que vous n’oubliez jamais rin. Etes-vous son porte-parole ? Quant à moij, j’apprécie le vôtre (de style), toujours plus clair que celui de Patrice chez Philippe. Mais ces derniers temps, je note un brin de laisser-aller dans le verbe, comme une détente et mise à distance à l’égard de MS et autres CT parex.
Bàv, et à Chaloupe.itou si elle est toujours là, comme remontée des CDBF avec les rats de cave.
Jazzi dit: à
« Cha.loux, quelle perte ! »
Cha.loux est toujours parmi nous…
–
…ah beuh ? Où ça ?
Il ne m’appartient pas de le dire, D., mais ceux qui l’apprécient vraiment l’on reconnu depuis longtemps…
Dis-moi, jazzi et en échange je te dirai un secret.
Allons, D, vous savez qu’il a normalisé son style, il était devenu persona non grata un peu comme un certain parti que vous connaissez. Forcé pour vendre sa camelote.
Juste pour happy few
on peut lire que ça vous occupe Croix de cendre, un vrai fromage! qui coule.
MC, vous oubliez « Pleins pouvoirs » (1939), dont je ne cite ci-dessous pas le plus accablant:
« Le pays ne sera sauvé que provisoirement par les seules frontières armées : il ne peut l’être définitivement que par la race française, et nous sommes pleinement d’accord avec Hitler pour proclamer qu’une politique n’atteint sa forme supérieure que si elle est raciale, car c’était aussi la pensée de Colbert et de Richelieu. »
—
« L’excellence de la représentation française à l’étranger »
Libération c’est quand même le seul journal qui fait l’apologie de gens qu’ils ont poussés sans ménagement vers la sortie.
MC, l’asile que procura le champ du même nom (de la taille d’un hameau en comparaison de ce qui fut une mégalopole tentaculaire), fut de bien courte durée, et disons-le tout net, anecdotique, un peu comme celle du roi d’Araucanie & de Patagonie.
Non, JJJ, je ne suis en aucune façon le porte-parole de Paul Edel, JJJ, mais ce jour là, j’ai du déchiffrer votre logogriphe! Que Giraudoux ait laissé, B , dans Littérature notamment, des pages petainolatres, on le savait. Et ceci des 1930. Faut-il pour autant condamner , à la lumière d’ aujourd’hui, une attitude reposant sur la politique des quotas, dont on sait qu’elle eut de fervents zelateurs avant et pendant la guerre, aux USA notamment? Il me semble qu’il y a là une erreur de perspective . MC
@Croix de cendre, un vrai fromage!
Ce n’est certes pas du chaussée aux moines, suis un peu déçue, je pensais y trouver un délice dont les moines ont le secret, bien caché dans un monastère mystérieux, et n’y trouvai que des figues :
https://www.cc-coteaux-du-girou.fr/espace-tourisme/la-cite-medievale-de-verfeil/
Juste pour les Simples:
« Le plus célèbre de ces monastères, du moins pour ce qui concerne la pharmacopée, fut fondé vers l’an 500 sur le mont Cassin, dans le centre de l’Italie. Son imposante bibliothèque abritait les écrits d’Hippocrate (460-370 avant notre ère), le père fondateur de la médecine empirique, du médecin romain Claude Galien (120-199), le théoricien de la pathologie des humeurs, mais aussi l’indispensable ouvrage de pharmacologie d’un médecin militaire du Ier siècle, Dioscoride d’Anazarbos. Sa Materia Medica décrivait environ 1 000 remèdes, médicaments, breuvages, onguents, minéraux et amulettes. La thérapeutique occidentale du haut Moyen Âge est une médecine de cloître »
Un vrai fromage, en entrée de table : la mystique rhénane
SANTE SOBRIETE
Puisqu’on cause fromages, et de remarquable façon évidemment, une inquiétude jaillit en mon âme (!) tourmentée.
Comment se fait il que notre chère Mimi PINPON n’ait pas encore déféqué son KLEE matinal ?!
Bonne journée, camarades enfromagés !
Un peu d’histoire, je reste dans le sujet.
De ce qui me fait un peu monter dans les tours…
La déité au pays d’Heidegger.
« C’est dans les pays de langue allemande, à la fin du Moyen Âge, que l’approche mystique de la déité – entendue sous le terme de Gottheit – trouve son expression la plus élaborée jusque-là. La déité y est interprétée de façon paradoxale comme un gouffre ou un abîme sans fond, appelé Ungrunt (plus tard orthographié Ungrund), d’où jaillit la lumière divine identifiée au Créateur et à l’être intelligible. Associée ainsi aux thèmes de l’obscurité, de la profondeur, de l’infini et de la lumière, la notion de déité commence à s’affirmer au sein de la littérature mystique allemande dès les xiie et xiiie siècles[3]. On peut la trouver notamment dans l’œuvre des mystiques féminines de Rhénanie ou de Flandres, appelées béguines.
La béguine Mathilde de Magdebourg, par exemple, parle vers 1250 de « la Lumière ruisselante de la Déité », puis décrit Dieu comme un cercle dont « la partie la plus basse […] est un bastion sans fond »[4]. Son essai de définition sonne de ce fait comme un oxymore, où lumière jaillissante et profondeur obscure semblent se confondre. On trouve un discours équivalent chez la béguine Marguerite Porete, brûlée en 1310 à Paris, alors même que Maître Eckhart y séjourne. Cependant, ni Mathilde de Magdebourg ni Marguerite Porete ne thématisent vraiment l’idée de déité. Toutes deux, en effet, s’en tiennent à la description d’une expérience personnelle. Ce n’est qu’avec Maître Eckhart que la déité prend une tournure conceptuelle, en un sens qui restera néanmoins paradoxal »
@Cette « hérétique » rayonne dans ce roman qui s’ouvre en épigraphe sur son sublime poème « Le long désir » (1324).
sublime, sublime, faut voir à pas exagérer, les folles d’amour mystiques étaient des hystériques.
Et quand c’est du romantisme schleuh c’est de la soumission.
Mieux, le long désir pour Mathilde.
https://youtu.be/qmNGqiJYZs4?feature=shared
15/11/23
Soumission:
« Les béguines : qui étaient ces femmes qui allaient vivre dans des communautés sans hommes au Moyen Âge ?
« A cette époque, les options pour les chrétiennes n’étaient pas nombreuses : elles pouvaient épouser Dieu , et devenir religieuses confinées au cloître sous vœux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté, ou avec un homme , et vivre quasi-confinées chez elles sous vœux d’obéissance. et la fidélité. »
Au Moyen âge, j’avais le béguin des béguines !…
Ressentant vigoureusement mon côté diabolique, ma béguine préférée m’appelait Lucifer mon Ange.
Démocrate, je lui ai ordonné tout de suite : « Appelle moi LULU, coquine ! »
Ne pas s moquer du monde, les miasmes de Giraudoux vont au-delà des quotas (banale politique US). On remarquera la contorsion qui permet d’éviter le « j »-word. Avec des clampins pareils, pas étonnant qu’on se soit incliné sur les champs de bataille avant de ramper et de lécher goulûment les bottes de la race des saigneurs:
« Sont entrés chez nous, par une infiltration dont j’ai essayé en vain de trouver le secret, des centaines de mille Askenasis, échappés des ghettos polonais ou roumains, dont ils rejettent les règles spirituelles, mais non le particularisme, entraînés depuis des siècles à travailler dans les pires conditions, qui éliminent nos compatriotes, tout en détruisant leurs usages professionnels et leurs traditions, de tous les métiers du petit artisanat : confection, chaussure, fourrure, maroquinerie, et, entassés par dizaines dans des chambres, échappent à toute investigation du recensement, du fisc et du travail.
Tous ces émigrés, habitués à vivre en marge de l’État et à en éluder les lois, habitués à esquiver toutes les charges de la tyrannie, n’ont aucune peine à esquiver celles de la liberté ; ils apportent là où ils passent l’à-peu-près, l’action clandestine, la concussion, la corruption, et sont des menaces constantes à l’esprit de précision, de bonne foi, de perfection qui était celui de l’artisanat français. Horde qui s’arrange pour être déchue de ses droits nationaux et braver ainsi toutes les expulsions, et que sa constitution physique, précaire et anormale, amène par milliers dans nos hôpitaux qu’elle encombre.
En ce qui concerne les migrations provoquées par lui-même, notre État n’a pas eu plus de prévoyance. Il n’a jamais été guidé que par des considérations matérielles. D’abord, alors qu’il pouvait choisir parmi les races les plus voisines de la nôtre, il a favorisé l’irruption et l’installation en France de races primitives ou imperméables, dont les civilisations, par leur médiocrité ou leur caractère exclusif, ne peuvent donner que des amalgames lamentables et rabaisser le standard de vie et la valeur technique de la classe ouvrière française. L’Arabe pullule à Grenelle et à Pantin.
Un vieil ami de régiment, bien français (il répond même au nom de Frisette), est venu, les larmes dans les yeux, me demander mon aide pour sauver de l’expulsion ses voisins. Il m’en fit, malgré son enthousiasme, une description tellement suspecte que je décidai d’aller les voir avec lui.
Je trouvai une famille d’Askenasis, les parents, et les quatre fils, qui n’étaient d’ailleurs pas leurs fils. Ils n’avaient, naturellement, aucun permis de séjour. Ils avaient dû pénétrer en France soit en utilisant les uns après les autres le même permis, par cette resquille qui nous servait, lycéens, à voir les matches Carpentier, soit en profitant des cartes de l’exposition, soit grâce à l’entremise d’une de ces nombreuses agences clandestines qui touchent de cinquante à mille francs par personne introduite, qui s’arrangent même pour dénoncer leurs clients à la police, les faire expulser, afin de les réintroduire à nouveau et toucher une seconde fois la prime.
Le soi-disant père avait pu aussi s’engager comme ouvrier agricole, et, admis sous ce titre, se gardant bien de rejoindre la campagne, il s’était installé avec sa famille au centre de Paris. Et ce bon M. Frisette, qui a des enfants, des neveux qui étudient, et dont certains cherchent vainement une place, venait me supplier d’obtenir l’équivalence de droits avec ses enfants, ses neveux, pour ces étrangers dont déjà on devinait qu’ils seraient leur concurrence et leur saignée.
L’assortiment était complet. C’en était comique. On devinait celui qui vendrait les cartes postales transparentes, celui qui serait le garçon à la Bourse, puis le courtier marron, puis Staviski ; celui qui serait le médecin avorteur, celui qui serait au cinéma d’abord le figurant dans Natacha, puis M. Cerf, puis M. Natan. Il y avait même, excuse et rédemption qui ne laissait pas de me troubler, celui, à regards voilés, qui pouvait être un jour Israël Zangwill.
Aucun papier, que des faux. Ils étaient là, noirs et inertes comme les sangsues en bocal ; mais ni M. Frisette, ni Mme Frisette, émus de leur sort, et qui imaginaient leur neveu et leur petite-nièce ainsi abandonnés dans un pays étranger, ni la concierge, qu’ils avaient achetée par un col en faux putois, ne se résignaient à les voir quitter la ville de Henri IV et de Debussy.
Concluons. Dans l’équipe toujours remarquable des hommes d’État qui prétendent à la conduite de la France, le seul qui aura compris, celui auquel il conviendra de tresser plus tard des couronnes aussi belles qu’au ministre de la paix, sera le ministre de la race (…).
Qu’importe que les frontières du pays soient intactes, si les frontières de la race se rétrécissent et si la peau de chagrin française est le Français ! (…)
—
Ibidem
Un jour, j’ai longé le rempart des Béguines. C’était en Belgique, je crois. Je voulais rencontrer Françoise Mallet-Joris. Mais elle n’y était pas. Je suis tombé sur elle, bien plus tard, en visitant le jardin de Monet à Giverny, et sans l’avoir cherchée. Je l’ai trouvée quelconque et pour tout dire, assez décevante, accompagnée de sa mère et de sa sœur. Elles acceptèrent d’être prises en photo, car je jouais la ferveur flatteuse et je n’avais hélas pas de livre sous la main pour une dédicace. J’étais encore un peu stupide devant n’importe quelle écrivain.e célèbre, il faut dire. Etonnamment, quand je fus confronté à Giscard d’Estaing et Jean-Marie Le Pen, leur prétendue aura ne me fit ni chaud ni froid.
Comme quoi, la vie. Comme je le dis toujours à Catherine, on ne choisit pas son destin.
Cette nuit, ne sachant comment lutter contre une bonne insomnie à cause des troubles existentiels de mon chartreux Mimi-Souris, je me suis amusé à lire le portrait de Patrick Nothomb, narrateur, romancé par sa fille Amélie (Premier sang, 2021). Il faut bien passer son temps, non, le chat avait fini par s’endormir, mais pas moij. La rage… mais ce petit livre est bien faible. Donc, je ne vais pas vous raconter l’anecdote, pet-être la RDL s’y est-elle déjà consacrée durant le covid… Disons simplement que je n’irais pas ranger cette autrice dans la grande lignée des mystiques rhénanes, pour ma part. Mercij pour votre attention matinale. Bàv, 15 XI 23_9.29
Lumière !… Ou toi, la mort ! Mais le plus prompt me prenne !
Mon cœur bat ! mon cœur bat !… Mon sein brûle et m’entraîne…
Ah ! qu’il s’enfle, se gonfle et se tende, ce dur
Très doux témoin captif de mes réseaux d’azur…
Dur en moi… mais si doux à la bouche infinie !…
Chers fantômes naissants dont la soif m’est unie,
Désirs ! Visages clairs !… Et vous, beaux fruits d’amour,
Les dieux m’ont-ils formé ce maternel contour
Et ces bords sinueux, ces plis et ces calices,
Pour que la vie embrasse un autel de délices,
Où mêlant l’âme étrange aux éternels retours,
La semence, le lait, le sang coulent toujours ?
Non ! L’horreur m’illumine, exécrable harmonie !
C’est des conneries tout ça.
« les miasmes de Giraudoux »
C’est déjà la théorie du « grand remplacement », mais aujourd’hui il faudrait remplacer les Askenasis par les migrants en général et la judéité par l’islamisme…
Une pensée émue pour Michel Ciment, merveilleux spécialiste du cinéma américain, qui interviewa les plus grands pendant des heures (Kubrick,Losey) et enseignait la civilisation américaine dans mon alma mater, l’institut d’études anglaises Charles V (« les cours de Ciment, ils sont béton »).
Très accessible, il était toujours partant pour aider tous ceux qui avaient un projet de qualité mais requéraient un soutien pour tenter de pénétrer les milieux fermés du cinéma et du documentaire.
Le cinéma est orphelin.
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/11/14/la-mort-de-michel-ciment-le-plus-raffine-le-plus-erudit-le-moins-blase-des-critiques-de-cinema_6200090_3382.html
Hier, vu L’Enlèvement (de Marco Bellocchio). C’est un film italien qui vient de sortir du cinéma.
Que voulez-vous qu’un matérialiste athée féru d’histoire culturelle comme mézigue, vous en dise ? eh bé, ceci : qu’on soit de « culture » et/ou de « confession » juive ou chrétienne ou musulmane, la nécessité d’élever les enfants dans la croyance en la supériorité d’une religion sur les autres conduira toujours (et ce, de tous temps, jusqu’à aujourd’hui) aux pires fanatismes. Il faudra toujours fabriquer des soldats de dieu pour aller convertir les mécréants, par tous les moyens possibles. Il n’y aura jamais de réelle religion « d’amour du prochain ». C’est un dogme !
Et qu’on ne vienne pas nous baratiner d’autres histoires : nos djihadistes muslims tarés d’aujourd’hui ne valent pas mieux que le Pie IX baveux du mitan du 19e s., ou de la mama à l’agonie qui soupire, devant son connard de rejeton prêt à l’asperger d’eau bénite : « je suis née juive et je mourrai juive ! Casse-toi, mon fils, et fous-moi la paix, maintenant ! » -> C’est tout !
Michel Ciment, juif ashkénaze, n’en déplaise aux Giraudoux & à tous les crétins de son acabit.
« Né en 1938 à Paris d’un père juif hongrois et d’une mère qui ne révéla sa judéité qu’à l’âge de 95 ans, sans que son fils, bousculé par cette confession tardive, ait jamais compris les raisons de ce secret, Michel Ciment s’appela jusqu’à ses deux ans Cziment, du nom de son père (artisan couturier, échappé de peu de la rafle du Vél’d’Hiv), nom qui fut francisé après la guerre, au grand regret du critique – le patronyme Ciment lui ayant fait essuyer pas mal de jeux de mots vulgaires. »
les folles d’amour mystiques étaient des hystériques
–
Absolument pas. Pas plus que les fous d’amour mystiques ne le furent. Tels Saint Jean de la Croix.
¡Oh llama de amor viva
que tiernamente hieres
de mi alma en el más profundo centro!
Pues ya no eres esquiva
acaba ya si quieres,
¡rompe la tela de este dulce encuentro!
¡Oh cauterio suave!
¡Oh regalada llaga!
¡Oh mano blanda!
¡Oh toque delicado
que a vida eterna sabe
y toda deuda paga!
Matando, muerte en vida has trocado.
¡Oh lámparas de fuego
en cuyos resplandores
las profundas cavernas del sentido,
que estaba oscuro y ciego,
con estraños primores
calor y luz dan junto a su querido!
¡Cuán manso y amoroso
recuerdas en mi seno
donde secretamente solo moras,
y en tu aspirar sabroso
de bien y gloria lleno,
cuán delicadamente me enamoras!
Le cinéma, le meilleur substitut aux religions ?
https://www.lelezarddeparis.fr/dieu-mais-lequel
« Né en 1938 à Paris d’un père juif hongrois et d’une mère qui ne révéla sa judéité qu’à l’âge de 95 ans, sans que son fils, bousculé par cette confession tardive, ait jamais compris les raisons de ce secret, Michel Ciment s’appela jusqu’à ses deux ans Cziment, du nom de son père (artisan couturier, échappé de peu de la rafle du Vél’d’Hiv), nom qui fut francisé après la guerre, au grand regret du critique – le patronyme Ciment lui ayant fait essuyer pas mal de jeux de mots vulgaires. »
Très intéressant et étrangement absent de sa fiche wikipedia !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Ciment
« je suis née juive et je mourrai juive !
Bien à l’écart du conflit actuel , remarquez que les sociétés n’avaient nul besoin du retour du fait religieux essentiellement causé par l’extrémisme religieux politique islamique pour être impregnées de foi multiconfessionnelle – protestants, catholiques et juifs vivaient ensemble. Les protestants ayant depuis longtemps payé leur tribu aux catholiques. Il ne m’est pas possible de juger de la foi de cette mère au moyen d’un prisme et d’une sensibilité actuels mais je comprends son ultime souhait, sa volonté de rester juive. Les catholiques lui avaient volé son fils et il lui aurait en plus fallu renoncer à sa foi ? 3J? demandez à un croyant du XXI eme siècle et catho dont un enfant est happé par l’Islam ou l’islamisme s’il serait prêt pour autant à renoncer à sa religion? La religion devrait s’ancrer dans le respect de la liberté de choix bien que souvent elle fasse appel à l’endoctrinement, à un conditionnement et ne s’appuie absolument sur aucune réflexion, aucune pensée et véritable philosophie qui seraient la base d’un enseignement religieux digne de ce nom.
alors que elle fait appel « pour remplacer bien que.
Et après? Cette manière de voir est alors largement répandue alors , si. J’ose dire. On trouvera chez Henri d’ Almeras, au demeurant bon historien, un volume entier consacré à ce qu’il appelle l’invasion des poux, et malgré les apparences , il ne s’ agit pas d’ hygiène. MC
@ B (La religion DEVRAIT s’ancrer dans le respect de la liberté de choix…)
j’entends bien, MAIS aucune d’entre elles n’en tire les conséquences pratiques. Et moij, c’est la réalité qui m’intéresse, tels les spéculats sur le « retour du religieux » comme prétendu substitut au matérialisme consumériste virtuel débridé d’aujourd’hui… etc.
Bàv, et merci pour vos tentatives de dialogues toujours mesurées, B.
@ un volume entier consacré à ce qu’il appelle l’invasion des poux, et malgré les apparences
est-ce là chez vous une tentative d’invasion cryptique un brin cuistre, dans un dialogue au demeurant bénin, MC ? Bàv,
@ demandez à un croyant du XXIeme siècle et catho dont un enfant est happé par l’Islam ou l’islamisme s’il serait prêt pour autant à renoncer à sa religion
Je ne formulerais jamais ce genre de demande à quiconque… car il me serait impossible de « dialoguer » sur des bases équilibrées avec la personne que vous décrivez. Je pourrais juste lui montrer ma compassion, il ne serait pas décent de « discuter » de sa propre foi, à ce moment là, ni de la faillite de son projet éducatif à l’égard du rejeton.
De toute façon, il y a bien longtemps qu’en tant que sociologue incroyant et madré, j’ai renoncé à aller sur le registre d’un « dialogue » avec un croyant de quelque obédience qu’elle soit (religieuse ou politique), s’il n’y a pas d’entente ou d’accord préalable au sujet des éventuelles conditions de félicité de la « disputatio » en question.
La vie m’a appris que cette occurrence était tout à fait exceptionnelle, même dans un strict cadre professionnel bien délimité.
Que les différentes composantes du genre humain étaient vouées à ne pas s’entendre, ni a fortiori à se comprendre. Et étaient prêtes à tuer (physiquement ou symboliquement) le « semblable » (ou el « prochain ») plutôt que de supporter qu’il puisse avoir l’envie d’imposer à son tour d’autres vérités (ou d’autres croyances) moins légitimes que les leurs. etc.
***Est-ce assez clair, B. ou encore trop cryptique ? Bàv,
Ciment garde le meilleur souvenir de la période d’occupation qu’il passe en Normandie, « à la ferme ». Moins bons souvenirs apparemment des addictions aux casinos de son père, talentueux styliste qui émigra de Hongrie simplement pour faire carrière à Paris dans les années 20. Vous en a t il parlé, votre confrère collègue, dear Bloom ? Son désir de Hongrie était vif, sa plume de critique cinéma, formatée au goût de la littérature, ne penchait pas à gauche, il n’a jamais sonné l’hallali de la qualité française comme la clique à Truffaut. Une personnalité mesurée qui devait plaire à Modiano.
« Ciment garde le meilleur souvenir de la période d’occupation qu’il passe en Normandie »
Le valet de ferme a une idée bien étrange des souvenirs de petite enfance, avoir 5 ans et aimer les vaches normandes, quoi de plus normal.
« Et après? Cette manière de voir est alors largement répandue alors »
Avec des gaziers pareil, t’es sûr que le pire est toujours certain.
E-diote de Sasseur, continuez à chercher la béguine sur la bibici.
Le vieux crevard de philopede, une fois pris dans ses tentatives de révisionnisme en oublie de causer français.
@JC,
Tiens, tu auras du boudin!
Paul Klee,
Botschaft des Luftgeistes, 1920
les folles d’amour mystiques étaient des hystériques.
Marie Sasseur dit:
La connerie abyssale d’une lectrice de best-sellers ayant obtenu des prix. Le néant mental, le désert intellectuel, le vide spirituel qu’il faut avoir pour penser et écrire des âneries pareilles…
Le bobinolatre du 75 pourra toujours se procurer- légalement, s’étend- le poème » sublime » de Mechthilde von Magdeburg, pour changer un peu de Ste Thérèse, celle qui rit quand.
Pour ce qui concerne les Béguines, les réduire à l’hysterie est idiot. Il y a chez Christine ou chez Marie d’Oignies des dimensions qui nous dépassent. Cf Sylvain Pinon pour la première, et la Vie de Jacques de Vitry pour la seconde. Quant à leur orthodoxie, elle est plus supposée que réelle: Christine descend aux tombeaux des morts, y pratiquant des rites que son hagiographe tait, ou nage dans l’Yser, quand elle ne se refugie pas dans une tour pour qu’on la laisse tranquille! L’engagement religieux ne vient qu’en fin de vie. MC
Cette manière de voir est alors largement répandue alors
—
Argument pas très malin: l’intelligence, c’est justement de ne pas penser comme tout le monde. Girauduce & d’Al machin sont de bons petits soudards du fascisme littéraire, obsédés par l’assouvissement de leurs bas instincts de losers à coups de propos torcheculatoires.
Parfaite illustration de la France du rance qui croupit dans les oubliettes de l’Histoire.
« Les Béguines sont hystériques ». On veut bien, mais cela ne rend compte ni de leur complexité, ni de leurs rapports parfois peu orthodoxes. Selon Sylvain Pinon qui a publié sa Vie, Christine descend aux tombeaux des morts pour y pratiquer des rites que son hagiographe se dispense de détailler. La même Christine vit en ermite, nage dans l’ Yser, grimpe sur les clochers pour y trouver la solitude. Le couvent n’apparaît que dans les dernières années. On pourrait en dire autant de Marie d’Oignies, sa contemporaine. Ces femmes paraissent vivre dans un milieu qui devient chrétien, mais pactisent sans doute avec beaucoup d’éléments du passé. C’est ce que l’étiquette « hystérique » empêche de voir, faute d’avoir lu les textes. MC
» Les Béguines sont hystériques »
Où ce dément a-t-il pris ça ?
Commencer par apprendre à lire.
Désolé Bloom. . Le fait que ces textes existent ne vous donne pas le droit de les accabler . A fortiori pour Giraudoux, peut-être trop adulé, mais qui reste une grande plume. Et qui n’en a pas moins écrit Judith! MC
Les beguines n’étaient pas toutes des mystiques, ie celles consacrées par l’église, qui curieusement sont toutes ravagées par l’hystérie.
« Ou-a-t-il lu cela? »Chez Marie Sasseur: « les folles d’ amour mystiques étaient des hystériques ». C’est avec ces diagnostics à la Charcot qu’on progresse indubitablement.
En l’occurence, la Mathilde de Magdebourg ne panait pas un mot de latin, et ne connaissait quasi rien de la théologie ; en revanche grâce à son directeur de conscience elle a eu des visions…un peu la même farine aphrodisiaque que sa frangine Thérèse, celle qui rit.
Le dément mc ne maîtrise pas la lecture, il est pire que le collégien moyen de 4ème.
Cette bourrique comprend-il que les beguines n’étaient pas toutes des mystiques , lesquelles consacrées par l’église étaient des hystériques.
Le bobinolatre du 75 pourra toujours se procurer- légalement, s’étend- le poème » sublime » de Mechthilde von Magdeburg…
Marie Sasseur dit
Tu veux son « La lumière de la Divinité »? Donne-moi un mail et je te l’envoie.
Tu as un telle besoin de lire les mystiques que je suis prêt à le faire.
Pour sauver ton âme je suis capable de t’envoyer des collections entières d’écrits mystiques ou l’Oeuvre complète de Saint Augustin.
Je rappelle que le poème » sublime » de Mathilde figure en exergue de ce roman d’Antoine de l’abbaye, chroniqué par Passou.
Roman qui est aux antipodes du » nom de la rose » de U. Eco, j’y reviendrai.
« Il y a un seul chemin et c’est celui où vous avancez avec tout votre être. »
Mathilde de Magdebourg
Connaissez-vous votre (vrai) visage ?
Ne me dites pas « Oui », parce que vous avez un miroir chez vous.
Vous pourrez me dire « Oui », le jour où l’on vous réclamera « deux photos en couleur aux normes en vigueur » pour obtenir un passeport , que vous serez allé chez un photographe, qu’il vous aura demandé d’enlever vos lunettes, de ne pas sourire et de regarder l’appareil.
Les photos que l’on vous donnera (contre 8 euros) vous montreront quel est votre (vrai) visage.
Et ne pensez pas que le photographe est nul.
Ce soir je me fais des endives au jambon à la Béchamel.
Pour moi, l’endive possède un caractère mystique.
Le fait que ces textes existent ne vous donne pas le droit de les accabler
—
Ah bon?
Je vais me gêner.
Toute critique serait exclue? Au nom de quoi?
C’est à vomir, MC. Le déshonneur de ce pays.
Quand à sa / votre Judith, quand on a couché des saloperies pareilles, se racheter une viriginité tient de l’obscènité.
Permettez, elles étaient en général des mystiques, mais vivant à une époque -je parle des premieres car le mouvement se prolonge jusqu’en 1789 avec la fermeture du Béguinage de Cambrai- et dans un contexte où dominaient encore d’ autres archetypes, ceux-là non chrétiens ou non catholiques orthodoxes. On s’en rend compte en lisant la Christine l’ Admirable de Sylvain Pinon, ou en etudiant d’un peu près la Vie de Marie d’ Soignies de Jacques de Vitry . Je parle de ces béguines là, Sasseur. Je ne suis d’ailleurs pas sur que vous les connaissiez.
Ce serait plutôt l’inverse, Bloom, car cette « Judith « précède de beaucoup ( dix ans) « Pleins Pouvoirs. »Il faut donc admettre une conversion négative, ou l’adoption graduelle de ce qui était avant 1945 la position classique des élites de l’ époque, disons de Maurras à Laval.
« Ce dément comprend-t-il Etc. « Faites excuse. Il n’a jamais parlé du béguinage en général, lequel meurt à Cambrai en 1789 sans que la Révolution y soit pour rien, mais des cas particuliers de Christine et de Marie d’Oignies, lesquelles laissent deux vitae, l’une éditée par Sylvain Pinon, l’autre par Nyssen, que je vous soupçonne de ne pas connaître. C’est dommage car on y voit des pratiques non orthodoxes voisinant avec un curieux catholicisme . Pour Christine,tenante d’une sorte d’èremitisme, le Couvent n’apparaît qu’à la toute fin , et sa mort est, d’une certaine façon , un poème. Cela dit, personne ne vous obligera à la comprendre. MC
C’est encore pire, non?
Désolé, Laval et Maurras ne font pas partie de l’élite, mais de l’establishment réactionnaire et antisémite.
L’élite, c’est Marc Bloch, Léon Blum, Pierre Mendès France, Jean Zay, Jean Cavaillès, André Malraux, Boris Vildé, Victor Basch, Georges Canguilhem, d’autres encore, mais certainement pas les deux salopards que vous citez.
Pourquoi l’intelligence superficielle de l’homme est plus inquiétante que l’Intelligence Artificielle des machines ?
« Pour sauver ton âme je suis capable de t’envoyer des collections entières d’écrits mystiques ou l’Oeuvre complète de Saint Augustin. »
Commence déjà par apprendre comment écrire correctement :
— OEuvre au e dans l’o, donc en majuscules tous deux ;
— de saint Augustin, par de s majucule à saint.
Deux erreurs dans la même phrase ! Et tu prétends lire des livres ? En acheter ,
@ des endives au jambon à la Béchamel
des endives au canon de Pachelbel au violon, plutôt !
https://www.des endives au jambon à la Béchamelmonviolon.org/fr/bibliotheque/ed_elec/canons/details&ref=pachelbel-canondes
Lu vite fait
« Il n’a jamais parlé du béguinage en général, lequel meurt à Cambrai en 1789 »
Le dément raconte des conneries, mais c’est sans importance.
oups https://www.monviolon.org/fr/bibliotheque/ed_elec/canons
Faut pas massacrer Pachelbel, I prefer:
ni la B-Chamelle, I would prefer not to slaughter it,
@ Rillons un peu, bipbip !… hourrah !
https://www.youtube.com/watch?v=3i0cloXoiWA
Ste Thérèse kyriait en lévi-tation… (Le Bernin-Bretecher)
https://www.google.com/search?sca_esv=582673243&rlz=1C1GCEA_enFR1067FR1067&q=claire+bretecher+th%C3%A9r%C3%A8se+d%27avila&uds=H4sIAAAAAAAA_-Oy4mLzzE1MTy0WUkrOScwsSlVIKkotSU3OSC1SKMk4vLLo8IriVIUU9cSyzJxEA0ErNikWLiYOpgjGBAauWJL0ssH0FhGhegcjoxCDEQMAQpo2F58AAAA&udm=2&sa=X&ved=2ahUKEwjThuqIxMaCAxXwV6QEHRBXAZkQtKgLegQIChAB&biw=1604&bih=741&dpr=1
Que le béguinage de Cambrai ait fermé en 1789 faute de relève est un fait connu.Enfin.,. MC
L’expérience mystique est une grâce divine. Comme le coup de foudre, ne devraient en parler que les personnes l’ayant expérimentée.
Je parle des élites politiques , Bloom, jugées telles en 1930-45. Je devrais d’ailleurs y ajouter Barres. Après, chacun peut procéder à sa petite reconstruction mentale. Mais les faits sont têtus. MC
Et surtout la France de 1930-45 est antisémite.
L’antisémitisme étant à posteriori la « massue morale » d’ Israel, comme disait je crois Nollte, on peut à partir de la effectuer des révolutions qui ne coûtent guère, et s’en prendre à Giraudoux , par exemple. MC MC
Plutôt que de répertorier les antisémites du ou des siècles derniers, il vaudrait mieux dénoncer ceux qui, aujourd’hui, mis en branle par leur islamophobie pathologique, marchent contre l’antisémitisme quand bien même ils n’ont guère d’estime pour les juifs.
@l’Etat hébreu annonce
Heu ! Non, rien …
(Proclamée le 14 mai 1948 par les représentants du Yichouv (la Communauté hébraïque en Palestine) suite au départ anticipé du Haut-Commissaire britannique, la déclaration d’Indépendance fut la conséquence directe de la résolution 181 de l’ONU préconisant la création d’un Etat juif (et d’un Etat arabe) en Palestine. Le rapport de la commission spéciale des Nations Unies pour la Palestine (UNSCOP), mandatée par l’Assemblée générale pour enquêter sur la situation, avait proposé, en effet, un plan de partage soumis au vote de l’Assemblée générale et approuvé avec une majorité de plus des deux tiers le 29 novembre 1947. Une considération essentielle sous-tendait le recours à la partition du territoire : « […] les revendications sur la Palestine, de la part des Juifs aussi bien que des Arabes, sont pertinentes mais mutuellement exclusives. De toutes les propositions avancées, celle du partage est la plus réaliste […] elle permettra de satisfaire une fraction au moins des exigences et des aspirations nationales des parties […] L’immigration juive est aujourd’hui le sujet central en Palestine et un facteur qui, plus que tous les autres, s’oppose à ce que les deux communautés coopèrent dans le cadre d’un même Etat. La création d’un Etat juif, par le partage, constitue la seule manière d’évacuer cette question de l’arène du conflit […] » (UNSCOP, Official Records of the Second Session of the General Assembly, New York, 1947, chapitre 6, 2e partie, art.1 à 9). La commission avait également recommandé que les textes constitutionnels des deux futurs Etats, l’Etat juif et l’Etat arabe, « assurent la pleine protection des droits et des intérêts des minorités, y compris le respect des droits linguistiques, ethniques (…))
Paul Klee,
Wer Tötet Wen, 1931. Tempera et aquarelle sur papier posés sur carte, 28,6 x 47 cm.
Pourquoi Giraudoux fut surnommé de son vivant Cisaudoux ?
(Messieurs les censeurs, bonsoir !)
Ceux et celles qui racontent (ou dessinent) des âneries sur Santa Teresa de Jesús ne font que se ridiculiser. Feraient mieux (mais en sont totalement incapables) de la lire dans sa langue, magnifique.
Autre chose. Je préconise qu’on arrête désormais de parler de catastrophes naturelles. Oh, ces dernières ont toujours existé. Mais la part de la responsabilité humaine dans leur ampleur est telle aujourd’hui qu’il faudrait les appeler « catastrophes humanonaturelles. Voire humaines tout court. Ça éviterait aux maires du Pas de Calais d’être tenus pour responsables de situation qui proviennent en fait de ce que nous, l’espèce humaine, faisons subir à la planète. Alors, plus de « catastrophes naturelles « . Mais bien NOS catastrophes à nous. Et zou.
Mais précisément Clopine. Ce sujet n’est pas à l’ordre du jour non plus que « l’écologie « culpabilisatrice façon Panot ( la bien nommée) qui le sous-tend. Ou rêvé-je ? MC
Bien dit Clopine.
Et le Mississippi est en état de sécheresse aggravé.
Le truc dingue est que cela continue incessamment comme une machine folle que rien ne saurait arrêter.
Certains ici vont me détester pour ceci: George Steiner était prophétique.
Respect pour feue Bretecher, SVP, qui démystifia Ste Thérèse Dav et Agrippine. Son travail contribua à mieux faire connaître la Sainte et ses écrits en espagnol. Sans les BD de CB, oubli assuré !… Ne soyez pas si ronchon et prétentieux, Vedo-Machin revenu des CDBF. Allo à l’eau !
Voyons donc : les guerres ; les transports ; les vacances ; les sports et les divertissements ; et ainsi de suite… sans oublier la production industrielle pour payer tout ça… et naturellement la logistique qui va avec…
Paganini, Capriccio n° 16 :
https://youtu.be/i0gih-GMuOU?si=ZAb3CDxzhNBUxzza
Imaginons, Clopine, qu’un beau jour l’on découvre que le CO₂ responsable du réchauffement climatique provient d’émanations volcaniques sous-marines ? Je ne fais pas de révisionnisme climatique, parce que qu’est-ce qui interdit d’écarter cette hypothèse ?
On vous déteste déjà depuis longtemps, Char.loux Retournez donc où vous étiez si bien. La RDL vous manquait tant ?… Bàv,
L’expérience mystique est une grâce divine. Comme le coup de foudre, ne devraient en parler que les personnes l’ayant expérimentée.
–
Bloom, par exemple ? 😐
Rien ne vous empêche d’émettre des hypothèses extravagantes permettant de vous sentir mieux avec votre bonne conscience à Chaville…
Mais pourquoi donner des leçons de déni climato-sceptique aux conscient.es de leurs devoirs et responsabilités envers la survie de l’humanité ?
Bàv, faites de beaux rêves niaiseux !…
Mieux en reprendre qu’en laisser.
Rien n’a beaucoup d’importance, peu de choses importent.
«Ce que je fais n’est pas contre Charlus ; au contraire. Il est agréable, et quant à sa réputation, je vous dirai qu’elle est d’un genre qui ne peut pas me nuire ! Même moi, qui pour notre petit clan, pour nos dîners de conversation, déteste les flirts, les hommes disant des inepties à une femme dans un coin au lieu de traiter des sujets intéressants, avec Charlus je n’avais pas à craindre ce qui m’est arrivé avec Swann, avec Elstir, avec tant d’autres. Avec lui j’étais tranquille, il arrivait là à mes dîners, il pouvait y avoir toutes les femmes du monde, on était sûr que la conversation générale n’était pas troublée par des flirts, des chuchotements.»
La Prisonnière
Marcel Proust
Comme quoi madame Verdurin était loin d’être sotte.
« Comme quoi madame Verdurin était loin d’être sotte. »
Forcément, le dialoguiste était un certain Marcel Proust…
« Alors, plus de « catastrophes naturelles. Mais bien NOS catastrophes à nous »
Et pour les indemnités on s’adresse à qui ?
« ceux qui, aujourd’hui, mis en branle par leur islamophobie pathologique, marchent contre l’antisémitisme quand bien même ils n’ont guère d’estime pour les juifs. »
Comme quoi la mélenchonite aiguë est une maladie grave et irréversible !
«Ce qui perdit M. de Charlus ce soir-là fut la mauvaise éducation – si fréquente dans ce monde – des personnes qu’il avait invitées et qui commençaient à arriver. Venues à la fois par amitié pour M. de Charlus, et avec la curiosité de pénétrer dans un endroit pareil, chaque duchesse allait droit au baron, comme si c’était lui
qui avait reçu, et disait, juste à un pas des Verdurin, qui entendaient tout : « Montrez-moi où est la mère Verdurin ; croyez-vous que ce soit indispensable que je me fasse présenter ? J’espère, au moins, qu’elle ne fera pas mettre mon nom dans le journal demain, il y aurait de quoi me
brouiller avec tous les miens. Comment ! comment, c’est cette femme à cheveux blancs ? mais elle n’a pas trop mauvaise façon.»
La Prisonnière
Marcel Proust
La princesse Murat connut-elle telle goujaterie ?
Bloom, par exemple ? 😐
Peut-etre effectivement a-t-il ete touché par un de ces coups qui frappent les sujets vieillissants car ils ne sont pas équipés de paratonnerre et subissent en première ligne la force mystique pour nous répéter jour apres jour , empruntant au vestiaire de multiples manteaux: « Je suis qui je suis/Je serai qui je serai »
Comme quoi la mélenchonite aiguë
il nuit gravement à son parti, vivement la relève. Il va finir comme Jean-Marie, il sera renié.
« Et M. de Charlus, pendant que ses invités se frayaient un chemin pour venir le féliciter, le
remercier comme s’il avait été le maître de maison, ne songea pas à leur demander de dire quelques mots à Mme Verdurin. Seule la reine de Naples, en qui vivait le même noble sang qu’en
ses sœurs l’impératrice Élisabeth et la duchesse d’Alençon, se mit à causer avec Mme Verdurin comme si elle était venue pour le plaisir de la voir plus que pour la musique et pour M. de Charlus, fit mille déclarations à la Patronne, ne tarit pas sur l’envie qu’elle avait depuis si longtemps de faire sa connaissance, la complimenta sur sa maison et lui parla des sujets les plus divers comme si elle était en visite. »
La Prisonnière
Marcel Proust
J’ai eu le bonheur de recevoir une telle marque d’estime d’une grande magistrate au cours d’une fête où des fâcheux abondaient et me battaient froid. Elle décéda un peu plus tard, et je lui suis encore reconnaissant de sa bonté.
La princesse Murat connut-elle telle goujaterie ?
L’hypocrisie a lieu dans toutes sortes de milieux. Pas un pour relever l’autre. On attendrait cependant de ces gens qu’ils soient habiles et discrets.
des fâcheux abondaient et me battaient froid
qu’est-ce qui vous est reproché, en avez-vous idée?
@Marie Sasseur dit: à
https://larepubliquedeslivres.com/wp-content/uploads/2019/07/ob_61e432_carpaccio-vision-de-saint-augustin.jpg
Je viens de relire un billet rdl, et j’ai (encore) beaucoup ri.
Bonne soirée aux dignes descendants d’écorcheurs de petits chiens ; le simili cuir rouge de la 404 noire de papa était à ce prix et il en valait la (lourde) peine
(Du decorum et du simili cuir : une affaire de réorientation stratégique pour Gallimard et la Pléiade à l’approche des fêtes de fin d’année ; marre de ces dizaines de milliers de moutons offerts chaque année en holocauste pour recouvrir des oeuvres, pour beaucoup indigestes, regroupées sous le pompeux qualificatif de : « pléiade ». Charoulet le pétitionnaire est attendu au tournant)
@ rhamasse-tout
Des miettes et du pouce à l’oreille : es-tu toujours Charlie ?
Entretien. Charles Enderlin : « Soutenir Netanyahou, c’était soutenir le financement du Hamas »
Alors que la contre-offensive d’Israël fait rage dans la bande de Gaza, « Charlie » s’est entretenu avec Charles Enderlin, journaliste et ancien correspondant de France 2 à Jérusalem. Il a publié le mois dernier au Seuil « Israël. L’agonie d’une démocratie » dans lequel il dénonce l’alliance de la droite et de l’extrême droite religieuse sioniste qui affaiblissent l’État de droit.
Charles Enderlin analyse pour Charlie la situation dramatique que traversent Israéliens et Palestiniens, conséquence d’une politique nationaliste et radicale concernant le conflit israélo-palestinien.
Charlie Hebdo : Dans votre dernier ouvrage, vous décrivez la dérive religieuse de la société israélienne et vous présentez Netanyahou comme son principal artisan. Est-ce qu’après les événements récents la société israélienne est prête à se laisser entraîner encore plus loin dans cette direction ou, au contraire, pourrait-elle se retourner contre le Premier ministre ?
Charles Enderlin : Repliée sur elle-même, sidérée, la société israélienne est encore sous le choc terrible qu’elle a subi le 7 octobre. Pour la première fois depuis 1948, des localités ont été occupées par l’ennemi et une partie de leur population massacrée. À l’heure où nous parlons, on compte 1 400 morts, parmi lesquels plus de 300 militaires, 200 otages détenus à Gaza et entre 100 et 200 disparus dont on ne sait rien. Les trois chaînes de télévision israéliennes diffusent en continu, nuit et jour, uniquement interrompus par des JT, les témoignages parfois terrifiants des survivants, la douleur des familles, l’angoisse des proches de celles et ceux qui sont portés disparus ou otages à Gaza.
Le bilan s’alourdit de jour en jour, en raison des tirs de roquettes depuis Gaza et le Liban, sans parler des accrochages en Cisjordanie. Le pays attend l’opération terrestre en sachant qu’elle sera encore plus coûteuse en vies humaines pour Israël et les Palestiniens. Ces derniers payent déjà un prix terrible avec les bombardements israéliens sur Gaza. Selon le ministère de la Santé palestinien, le dernier bilan est de plus de 4 000 morts, 13 000 blessés et des centaines de milliers de déplacés. Le bain de sang déclenché par le Hamas ne fait que débuter.
Pour répondre à votre question : depuis le début de l’année, l’opposition s’est mobilisée massivement contre Netanyahou et son projet de mettre en place un régime autocratique en Israël. Les rassemblements gigantesques, des centaines de milliers de manifestants, qui se déroulaient tous les samedis soir, sont suspendus en raison de la guerre. (Ils ont d’ailleurs été peu couverts par les JT français, qui, comme les autres médias, n’aiment pas traiter de la gauche israélienne.) Mais Netanyahou, son gouvernement et les députés de sa coalition sont au plus bas dans les sondages, et devront partir. Cela dit, ils feront tout pour rester au pouvoir le plus longtemps possible.
Qui, aujourd’hui en Israël, est encore prêt à défendre la solution de deux États côte à côte ?
Il y a une gauche extraparlementaire courageuse qui est profondément en faveur d’un accord de paix avec les Palestiniens. À l’heure actuelle, compte tenu de la situation, minoritaire, elle ne parvient pas à faire entendre sa voix, si ce n’est pour réclamer l’arrêt du massacre à Gaza et un cessez-le-feu.
On avait l’impression, depuis des années, que les dirigeants israéliens de droite misaient sur un pourrissement de la situation et un désintérêt international pour, progressivement, grâce aux colonies, annexer la totalité de la Cisjordanie. Que pensez-vous de cette analyse ?
Effectivement, lâchement, souvent avec cynisme, la communauté internationale a laissé se développer la colonisation en Cisjordanie, sans intervenir, se contentant de publier de vagues communiqués condamnant, sans plus, les annonces du gouvernement Netanyahou après tel ou tel projet de colonisation. Pire, c’est tout juste si l’Union européenne ne s’excuse pas lorsque l’armée israélienne détruit les installations humanitaires qu’elle a construites pour des Palestiniens en Cisjordanie.
En fait, la stratégie annexionniste mise en place par Ariel Sharon en 2005 lors du retrait unilatéral des colonies de Gaza était destinée à empêcher la création d’un État palestinien, et pour cela, il fallait laisser le Hamas contrôler Gaza. Depuis 2009 et son retour au pouvoir, Benjamin Netanyahou a toujours autorisé le financement de l’organisation islamiste. Il l’a expliqué en mars 2019 aux députés du Likoud : « Toute personne qui veut empêcher la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas, le transfert de fonds au Hamas. » Bezalel Smotrich, colon, messianique, actuel ministre des Finances et ministre délégué à la Défense, déclarait déjà en 2015 : « L’Autorité palestinienne est un fardeau, mais le Hamas est pour nous un acquis stratégique réel. Sur la scène internationale, personne ne l’écoute. Il ne peut pas nous traîner devant la Cour internationale de justice ou être à l’origine d’une plainte au Conseil de sécurité, comme c’est le cas avec l’Autorité d’Abbas. » Soutenir Netanyahou, c’était soutenir le financement du Hamas.
En Europe, beaucoup de militants propalestiniens voient le sionisme comme une sorte de fascisme raciste. Existe-t-il encore un sionisme qui ne soit pas d’extrême droite ?
Anti-israéliens, les propalestiniens refusent de voir l’autre sionisme, qui n’est ni de droite ni fasciste, mais partisan d’une solution à deux États, avec une Palestine indépendante aux côtés d’Israël. Les habitants des kibboutzim massacrés le 7 octobre par le Hamas étaient de gauche, opposés à la droite, de même que les centaines de jeunes de la rave party pris pour cible par les islamistes. L’israélo-canadienne Vivian Silver, célèbre militante pour la paix qui envoyait des médicaments à Gaza, est portée disparue.
Cela dit, le sionisme est le thème du petit livre que je viens de publier au Seuil, dans la collection « Libelle », Israël. L’agonie d’une démocratie. Depuis son retour au pouvoir, en 2009, Benyamin Netanyahou met en place un nouveau régime en Israël, fondé sur une identité nationale juive. Déjà en 2018, il a fait adopter une loi discriminatoire définissant Israël comme l’État-nation du peuple juif qui proclame : « Le droit à l’autodétermination nationale au sein de l’État d’Israël est réservé au seul peuple juif. » Allant ainsi à l’encontre des principes démocratiques de la déclaration d’indépendance de 1948 : « [Israël] assurera une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe ; il garantira la pleine liberté de conscience, de culte, d’éducation et de culture. » Lors d’une audience devant la Cour suprême, le représentant du gouvernement a annoncé qu’il n’accordait pas de valeur juridique à ce texte fondateur. Après la guerre, le grand mouvement prodémocratie reprendra le combat contre le coup d’État identitaire préparé par Netanyahou.
Dans votre livre, vous citez de nombreuses personnalités israéliennes qui comparent la politique d’Israël à l’apartheid…
Il ne faut pas le dire en France, vous seriez traité d’antisémite par les partisans de la droite israélienne. Le régime subi par les Palestiniens en Cisjordanie est bien un apartheid. Le dernier en date à l’affirmer est Tamir Pardo, ancien chef du Mossad, qui n’est pas un gauchiste… Il le dit très clairement : « Les mécanismes israéliens de contrôle des Palestiniens, depuis les restrictions de mouvement jusqu’à leur placement sous la loi martiale, alors que les colons juifs dans les territoires occupés sont gouvernés par des tribunaux civils, sont à la hauteur de l’ancienne Afrique du Sud. »
Sur quelles personnalités les Palestiniens de leur côté et les Israéliens du leur pourraient s’appuyer pour sortir ce conflit de l’impasse ?
Je ne sais pas, on ne peut qu’espérer qu’elles verront le jour.
mystique :dans un article à propos de
Pienluigi Pievanelli, Le Jésus des historiens. Entre vérité et légende. Presses Universitaires de France, 2023
Bilan récapitulatif : Parmi les disciples de Jésus, c’est Marie de Magdala à qui revient indiscutablement la palme de la mystique la plus talentueuse. Il s ’agit, bien entendu, de traditions mémorielles relativement tardives, mais qui ont l’avantage d’être théologiquement «e embarrassantes» et d’avoir des chances d’être plus originales que celles, par exemple, au sujet du«« prince des apôtres» dans l’apocalypse de Pierre.
« Rock antiwokisme » : le concert néonazi prévu dans la Loire n’aura pas lieu
Cinq groupes néonazis sont à l’affiche d’un festival clandestin censé se tenir samedi 18 novembre près de Lyon. À la suite de l’enquête de Mediapart et selon nos informations, l’organisateur, un ancien du groupuscule dissous Blood and Honour, annonce renoncer à son événement.
mediapart
@ rhamasse-tout
« Comment le Hamas finance ses attaques
Taxes sur importations, cryptomonnaies, détournement d’aides : le groupe terroriste, telle une mafia, est passé maître en matière de levée de fonds »
https://www.latribune.fr/economie/international/comment-le-hamas-finance-ses-attaques-980079.html
Ah les grandes peurs écopaslogiques! On va bientôt nous pondre une religion verte, si ce n’est déjà fait …. Enfin!
MC
B me demande: des fâcheux abondaient et me battaient froid. Qu’est-ce qui vous est reproché, en avez-vous idée?
On me reprochait mon gaullisme avancé, alors que cette bourgeoisie faux-cul ne pensait qu’au fric vite fait.
« M. de Charlus interpellait de temps en temps un domestique : « Comment allez-vous ? Avez-vous reçu mon pneumatique ? Viendrez-vous ? » Sans doute il y avait, dans ces interpellations, la liberté du grand seigneur qui croit flatter et qui est plus peuple que le bourgeois, mais aussi la rouerie du coupable qui croit que ce dont on fait étalage est par cela même jugé innocent. Et il ajoutait, sur le ton Guermantes de Mme de Villeparisis : « C’est un brave petit, c’est une bonne nature, je l’emploie souvent chez moi.»
La Prisonnière
Marcel Proust
Ah, la rouerie des coupables !
Ceux et celles qui racontent (ou dessinent) des âneries sur Santa Teresa de Jesús ne font que se ridiculiser. Feraient mieux (mais en sont totalement incapables) de la lire dans sa langue, magnifique.
vedo dit
On peut tout dire sur le style de Santa Teresa sauf qu’il est « magnifique ».
Ceux qui le disent feraient mieux de ne pas se la péter en faisant croire qu’ils lisent l’espagnol « coloquial » (familier), oral (elle écrivait comme elle parlait) de Sta. Teresa, un style spontané (et donc « désordonné ») du XVIe siècle, que peu d’espagnols peuvent comprendre aujourd’hui.
On peut dire de très peu d’écrivains espagnols classiques qu’ils ont un style magnifique (Gracián est peut-être le seul). Cervantes et Quevedo écrivent parfois magnifiquement, mais aussi, et plus souvent, de façon « bordélique ». Fray Luis de León et Fray Luis de Granada, ont écrit de la très bonne prose, mais on est loin du style d’un Pascal, par exemple, qui est pour moi un sommet impossible d’atteindre en espagnol – langue beaucoup plus « indomptable » que le français.
Qui, aujourd’hui en Israël, est encore prêt à défendre la solution de deux États côte à côte ?
Nombreux nous sommes : une foule.
Territoire partagé.
Surveillance par un comité extérieur.
Pour une raison qui m’échappe complètement, je n’avais jamais lu «La prisonnière» dans la Recherche. Quelle découverte ! D’où les extraits publiés ici. Le désenchantement de Proust y apparait peut-être plus qu’ailleurs.
Je viens de terminer «Que notre joie demeure» du Québécois Kevin Lambert. L’influence de Proust est patente. Critique des excès du capitalisme, mais critique toute aussi acerbe de l’anti-capitalisme primaire de la meute et de ceux qui l’instrumentalisent.
Prix Médicis 2023
Première sélection, prix Goncourt 2023
Sélection prix Goncourt des lycéens 2023
Sélection prix Goncourt des détenus 2023
Finaliste, prix Blù Jean-Marc Roberts 2023
Première sélection, prix Pantagruel 2023
La rouerie des coupables.
Dans la notification d’une décision rendue par la Cour d’Appel d’Aix en Provence, service des Personnes Protégées, dans la partie exposé des faits trois mensonges.
Dans le paragraphe motivation neuf mensonges.
Un total de douze.
Lors de la réception du document, à la relecture, ai coché d’une petite croix noire tout ce qui est faux.
L’avis du neurologue contradictoire à nombre d’avis construits pour […] n’apparaît même pas.
Le résultat est effrayant : cela signifie que volontairement, n’importe qui, mené pr un chef d’équipe particulièrement démoniaque peut vous couler. Vous êtes pris dans la nasse.
Mais la rouerie n’est que partie émergée de l’iceberg : las, en immersion, et à force d’avoir une équipe qui suit, le roué (le rusé ?) se convainc d’avoir raison et sur la pente qu’il suit, il finit par croire qu’il a raison et que ses mensonges sont des vérités.
Mais la conscience, ce truc incroyable (improbable ?) a toujours une ampoule qui veille au ras de l’eau, entre émergé et immergé.
Et cette petite loupiote fait que le coupable a peur.
À Marseille, en ses banlieues, avons croisé cela récemment, certaines sont sculptées/ouvragées et magnifiques, d’autres sont volontairement totalement opaques : c’est destiné à séparer le jardin de l’extérieur et cela transforme votre propriété en bunker (rouillé).
C’est cela la peur.
On va bientôt nous pondre une religion verte
Le GIEC dont certains remettent en cause la validité des observations, des projections, c’est un peu les apôtres autour de notre Seigneur JC juste avant sa mise à mort. MC, nos enfants s’en souviendront.
Oui, le sujet est surtout nos enfants. Quel territoire leur laisserons-nous en héritage ?
Nota : normal que les gens des villes soient totalement déconnectés.
MESSAGE PERSONNEL
Chère Mimi PINPON, votre « Tiens, voila du boudin » – à propos de vos merdes journalières de KLEE, le barbouilleur célèbre – m’a enchanté.
Cet hymne de la LEGION ETRANGERE, 1850, me rappelle le bon temps des bonnes chansons guerrières du passé, passé en train de ressurgir par ce monde vérolé et merdique délicieux !
PAROLES
Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin
Pour les Alsaciens, les Suisses et Darmanin
Pour les Belges, y en a plus
Pour les Belges, y en a plus
Ce sont des tireurs au cul
Pour les Belges, y en a plus
Pour les Belges, y en a plus
Ce sont des tireurs au cul
Merci pour ce rappel du patrimoine culturel français que nous partageons désormais, vous et moi, en RdL…..
Impunité totale, porter plainte contre l’État et menacer d’augmenter les tarifs autoroutiers.
2 milliards de bénéfice.
Où est la honte chez Vinci ?
Seulement la morgue.
Le Maire va t-il céder ?
Points de vue :
http://www.marinacapasso.it/immag/paradigma.jpg
16.11 — 7.40
(16.11.23_9.02)
-(@ mon ami Charles – via JL/WB) « Il y a une gauche extraparlementaire courageuse qui est profondément en faveur d’un accord de paix avec les Palestiniens. À l’heure actuelle, compte tenu de la situation, minoritaire, elle ne parvient pas à faire entendre sa voix, si ce n’est pour réclamer l’arrêt du massacre à Gaza et un cessez-le-feu ».
Une gauche extra-parlementaire. Elle existe aussi en France, j’en suis un membre errant, mais on en l’entend pas à cause du mélangeonisme tony-truand de sa grande gueule, bien utile pour le Front. Je sais pourtant que nous sommes nombreu.ses, mais ne savons pas nous re-groupir, et peut-être ne le faut-il pas, car c’est bien trop tard.
-@ ne pas se la péter en faisant croire qu’ils lisent l’espagnol « coloquial ». /// -> Lui, se la pète pas. Sait parler Franco de port et d’emballage !
@ Evidemment, on aurait aimé prendre connaissance de l’intégralité de l’acte d’accusation pour y voir épinglés les 9 mensonges bibliques sur les 12. Mais il vaut mieux ne pas le montrer ici, les csq pourraient en être terribles pour vous et E.
-@ La mère Verdurin finit par devenir une grande dame de la haute par son mariage avec Sw. (LTR). Voilà à quoi devait se résumer en somme la morale politique de la RDTP : « saluons la bourgeoisie d’être enfin « parvenue » à égaler l’aristocratie en se hissant à son niveau, et à lui rabaisser le caquet devant l’Histoire ».
@ Signalons la parution du 2e tome de la biographie enfin traduite en français du Kafka de Storch. D’un nouveau régal en perspective. Pour l’instant, « les dés », du turc Ahmet Altan…, qui vaut le détour en attendant.
Bàv tous.tes,
@ l’Etat hébreu ? (euh, William Bourdong)
Non, non…, disons plutôt : « la République hébraîque » – Euhj, voili-voilàj !
Et pendant ce temps …
Surveillance de masse
En Cisjordanie comme au Xinjiang, la dérive totalitaire de la reconnaissance faciale
Les autorités israéliennes ont installé à Hébron et Jérusalem-Est des caméras de vidéosurveillance fabriquées par Hikvision, un industriel chinois impliqué dans le génocide ouïghour et la répression des musulmans en Chine.
par Laurence Defranoux
publié aujourd’hui [ le 16/11/2923] à 7h09
Un réseau dense de vidéosurveillance qui cible particulièrement les sites culturels et politiques d’une communauté ; des points de contrôle équipés de caméras qui barrent les routes et les rues commerçantes ; un système de reconnaissance faciale qui scanne et enregistre les données biométriques des passants appartenant à un groupe humain ciblé et sans leur consentement ; une application installée sur le téléphone des forces de l’ordre qui croise en temps réel les données biométriques avec une base de données de la police ; des refus d’accès ordonnés par une intelligence artificielle… En Cisjordanie comme au Xinjiang, la vidéosurveillance exerce désormais une pression angoissante et permanente sur une partie de la population, ciblée selon des critères politiques ou ethniques. Avec comme acteur majeur dans les deux cas, le géant chinois Hikvision, un des leaders mondiaux de la vidéosurveillance, bien connu pour mettre en avant ses profits plutôt que l’éthique.
En 2019, les Etats-Unis ont placé le groupe sur la liste noire des entreprises faisant peser un risque sur la sécurité nationale, pour s’être enrichi en participant activement à la politique génocidaire menée contre (…)
Source : Libération
merci pour toutes ces beautés modernes, mimi Pinson!
( Je dis moderne et non contemporaine. Paul Klee est un peintre moderne.)
la « religion verte » a bel et bien commencé, vu qu’elle vient d’ériger le crime d’écocide en système. Rien là que d’un processus très normal dès lors qu’une secte se transforme en religion, sous nous yeux. Vous semblez avoir déjà choisi votre camp, cher ami. Quelle chance vous avez de savoir toujours vous positionner d’instinct sur tout et n’importe quoi, sans prendre trop le temps de réfléchir à moyen terme, en doutant a minima. Bàv,
Mimi avec une majuscule.
Je dois reconnaitre qu’il devient très agaçant de voir ainsi l’actualité commentée par chacun.e avec des bouts de journaux copiés-collés, comme si chaque erdélien voulait imposer à tous des sujets politiques plus urgents que les actualités littéraires du monde.
Par exemple, des pléiades en cuir marouflé. Pour ma part, je ne m’en sens pas très concerné, mais j’imagine que cela doit craindre pour celzéceux des collectionneurs qui auraient de nouveaux états d’âme écologiques, par ailleurs durement paupérisés par la crise inflationniste. Compatissons avec la cause de ces victimes-là, genre… un brin. Seulement.
Plutôt que de répertorier les antisémites du ou des siècles derniers, il vaudrait mieux dénoncer ceux qui, aujourd’hui, mis en branle par leur islamophobie pathologique, marchent contre l’antisémitisme quand bien même ils n’ont guère d’estime pour les juifs.
—
Les deux vont très bien ensemble, et l’antisémitisme est davantage qu’un manque « d’estime pour les juifs » – c’est la haine du juif, qui fonctionne à divers carburants.
On peut s’interroger sur des politiques comme M. David Rachline, vice-président du RN et bon copain de Bardella et de Marine Le Pen (qui) s’illustre régulièrement par des sorties pro-nazies » Le Canard, 15/11/23.
Toujours selon le Canard, le livre de « Les Rapaces », de Camille Vigogne Le Coat, met au jour ses accointances avec les figures du nouveau-GUD, Frédéric Chatillon & Axel Lousteau, de même que son admiration pour l’antisémite historique, Alain Soral.
Oui, il faut faire les deux parce que le présent se nourrit du passé.
J J-J, vous n’avez pas le monopole du bombardement matinal de commentaires, vous ne l’avez pas ; je prends votre agacement pour run encouragement à continuer et à intensifier la diffusion de « bouts de journaux ». La bise
sortie anti-neuhoffique, mais pas fausse, Bloom. MC
la France de 1930-45 est antisémite.
—
C’est vrai qu’elle était pleine d’Allemands, mais sinon dire cela est une simplification outrancière de la réalité.
Heureusement il existe d’autres historiens que le relativiste Nolte.
Je suis actuellement en bord de mer, Rose, et j’ai vécu longtemps, ce qu’on appelle longtemps, à la campagne. Alors votre « homme des villes »…. MC
Je désapprouve les dires, pas « la persona », MC.
Dans ses élites, si. Pour le reste , j’apprends par Le Figaro le décès de Michel Ciment. Deux colonnes d’ Eric Neuhoff. MC
Le pourcentage de femmes exerçant un emploi dans le secteur tertiaire en Inde est en constant recul.
Ce pays connait une régression sociale et sociétale sans précédent. Comme dans tout état fasciste, l’intimidation devient un des modes privilégié de l’interaction sociale.
J’ai parlé de Michel Ciment plus haut.
Je garde précieusement sa correspondance.
@ William, Saine réaction! Bise.
« l’antisémitisme est davantage qu’un manque « d’estime pour les juifs » – c’est la haine du juif, qui fonctionne à divers carburants. »
ça c’est bien vrai, comme disait la mère Denis.
Mais ce n’est pas une raison pour remplacer la haine par la haine.
Allez plutôt voir le pieu bio pic sur l’Abbé Pierre à la gloire de l’amour de l’homme (femmes incluses) !
MC
Je ne parle pas de vous Marc Court, et de manière générale, j’évite toute attaque ad hominem.
Mais quand nous, les ploucs, devons fournir l’électricité par les panneaux photovoltaïques qui enrichissent de grosses multinationales, aux gens des villes, ben non.
Que les gens des villes diminuent leur consommation.
pieux bio pic
Il faut bien qu’on achète nos oeufs à la ferme, rose !
« Mais quand nous, les ploucs, devons fournir l’électricité par les panneaux photovoltaïques qui enrichissent de grosses multinationales, aux gens des villes, ben non. » rose.
Moi pas comprendre.
les panneaux photovoltaïques
C’est du chinois!
de grosses multinationales
Ne sont-elles pas plutôt puissantes?
gens des villes
Nos gens d’arme!
Bloom : « Les deux vont très bien ensemble, et l’antisémitisme est davantage qu’un manque « d’estime pour les juifs » – c’est la haine du juif, qui fonctionne à divers carburants. »
C’est affaire de curseur. Dans l’extrême-droite actuelle, la haine de l’Arabe et des musulmans est à son maximum. Elle a effectué un retournement circonstanciel en faveur des juifs sur le fondement de leur vieil antagonisme vis-à-vis des arabo-musulmans. Une instrumentalisation à sa façon, simpliste, manichéenne, caricaturale. De quoi souffler sur les braises. Normal : la peur, le conflit, la guerre ont toujours été son carburant… de ce côté-là, rien de nouveau.
Il faut bien qu’on achète nos oeufs à la ferme Jzzm.
Cela dépend s’il sont élevés en plein air ou bien en grangeon!
Cela dépend s’il sont élevés en plein air ou bien en grangeon!
C’est comme les canards, en plein air, tu les entends péter!
tu les entends péter!
Demandez-le à J3, lui, le charentais, le bruyant coup de Jarnac, il connait!
Je vous ai répondu Janssen J-J et ai eu la chance que ma réponse s’évapore.
Alleluyah.
C’est une décision rendue pas un acte d’accusation.
Janssen J-J dit: à
Je dois reconnaitre qu’il devient très agaçant de voir ainsi l’actualité commentée par chacun.e avec des bouts de journaux copiés-collés, comme si chaque erdélien voulait imposer à tous des sujets politiques plus urgents que les actualités littéraires du monde.
Le conflit Israël/Palestine ne vaut pas d’être commenté ?
Alors que notre avenir en dépend ?
N’est-ce pas ce qui rend ce blog passionnant son implication dans le monde contemporain ?
Merci Janssen J-J
J’allais oublier de vous recommander chaudement d’éviter le service cardiologie de cet hôpital dans lequel il y a un ou plusieurs meurtriers. Qui d’ailleurs condamné/s fait/font appel.
Jean-Louis Mégnien, un professeur en cardiologie de 54 ans, s’était jeté en 2015 par la fenêtre du 7e étage de l’hôpital européen. Son épouse avait porté plainte pour des faits de harcèlement moral.
Stop à la haine, rose.
Pourquoi vouloir réactiver la querelle entre le rat des villes et le rat des champs ?
Photovoltaïque… ta mère !
Il n’ont pas de pot à Pau ?
« Pau : sans toilettes, un locataire obligé de déféquer dans des sacs-poubelle et d’uriner dans sa douche » (Le Parisien)
Pierre Assouline posa jadis la question: « Comment expliquer l’indifférence, sinon le discrédit, dans lesquels est tombée l’œuvre lumineuse de Jean Giraudoux? » Par bonheur, ses œuvres sont disponibles tr les dictionnaires de littérature lui consacrent pas mal de pages.
D’abord l’homme politique : celui qui fut nommé le 29 Juillet 1939 commissaire à l’information (Par Daladier ne l’oublions pas..) , stigmatisa l’agression « la plus monstrueuse » mais le fait qu’il ait fréquenté l’Hôtel du Parc et ses pétainistes en 40-41 , et prôné une politique raciale sélective en déclarant » Nous sommes pleine d’accord avec Hitler pour proclamer qu’une politique n’atteint sa forme supérieure que si elle est raciale » laisse un vrai malaise..De là à le brûler.. J’ai envie d’avouer à Bloom que le Comité d’Épuration a fermé ses portes et que le concierge a éteint les lumières et pris sa retraite à Antibes. . Rouvrons les œuvres de Giraudoux..
Beaucoup de plaisir avec « Suzanne et le pacifique » ou côté théâtre « la Folle de Chaillot. » ou « Electre ». Aucun anathème ne me détournera de l’œuvre de Giraudoux. . Cette rage de la moralisation morale rétrospective est une tentative attardée de censure pour empêcher de lire de bons écrivains. Laissez nous Bloom,nous lecteurs, en juger.Nous sommes adultes.
Que vaut romancier ? j’ai relu « Siegfried et le Limousin » (1922) et « Suzanne et le Pacifique » et « Ondine » . Bien sûr quelques difficultés car pas mal de préciosités car les acrobaties ,jeux, parodies, et pirouettes du khâgneux lassent un peu, ce qui n’est pas le cas dans son théâtre. Dans « Siegfried » l’érudition littéraire pèse sur certaines pages et les références (il faut avoir passé son agreg d’allemand pour comprendre certains paradoxes) .Il y a un curieux mélange de maniérisme qui détériore légèrement la gaieté enfantine qu’on devine par instants et un goût des paradoxes un peu systématique et pas mal de silhouettes fantoches.Mais que d’ombres gracieuses , et un rappel du Romantisme allemand Enfin ce ton d’une préciosité mondaine coquette et poudrée a vieilli. Parfois un coté Edwige Feuillère permanenté chez certaines héroïnes. Notons les réussites chez Giraudoux, ses « Provinciales »(1909) qui avait enchanté Gide, »Judith » , »Bella » ou son étude sur La Fontaine.
Son théâtre reste fascinant. J’aime particulièrement « Ondine » reste scotché , fasciné par cette reprise du mythe de La Motte-Fouqué. C’est une féerie comme on n’en trouve rarement. Totale réussite. « Electre » se lit aussi avec un grand plaisir. ll fait d’Electre une sorte d’Antigone droite et sauvage, surtout il invente des personnages cocasses ou attendrissants comme le Mendiant, ou les Petites Euménides, ces petites pestes marrantes .Un vrai plaisir de lecture.
Enfin, au cinéma les dialogues Giraudoux de La Duchesse de Langeais d’après Balzac sont bien.
Yourcenar, Cocteau et Julien Gracq le détestaient.
Sartre nota à propos de Giraudoux et se son pacifisme : « Les vieilles valeurs de mesure, d’ordre, de raison, d’humanisme qu’il a redécouvertes demeurent, après sa mort, « proposées ». Toutes nos violences n’empêcheront pas qu’elles existent… Elles resteront, quel que soit le chemin que nous choisissions demain, comme une chance possible ou comme un beau regret ou peut-être comme un remords. »Sa mort subite à 62 d’une mystérieuse infection a fait dire à Louis Aragon qu’il avait été empoisonné par la Gestapo.
Jouer Shakespeare c’est mortel !
https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/un-balcon-secroule-en-pleine-representation-de-romeo-et-juliette-deux-acteurs-gravement-blesses-en-hongrie-14-11-2023-SLPJYVHPHNFBNN36J5DWSX3FLU.php
Grace à l’effort intellectuel pluri-décennal de l’école occidentale, Ben Laden est devenu le Chomsky de la génération Z.
@ coup de jarnac /// vous n’avez pas le monopole du bombardement matinal de commentaires, vous ne l’avez pas
… et vous, vous n’êtes pas giscard, pas plus que moi mitrand !
@ Il faut bien qu’on achète nos oeufs à la ferme, rose !
Je vous conseille ceux-ci, tout à fait succulents. C’est là que je me fournis en eux, jzmn, chez Lydie et Steve qui les écoulent chez U.
https://www.youtube.com/watch?v=hulzpTuCR1c
Bàv,
@ dieu merci, rôz, vous n’avez pas publié la décision.
Aucun anathème ne me détournera de l’œuvre de Giraudoux. . Cette rage de la moralisation morale rétrospective est une tentative attardée de censure pour empêcher de lire de bons écrivains. Laissez nous Bloom,nous lecteurs, en juger.Nous sommes adultes.
—
Lisez ce que vous voulez, peu me chaut. Souffrez juste (dans votre grande mansuétude de « lecteur adulte ») qu’on ne partage pas vos « enthousiasmes »: vous ne me ferez pas taire sur ce que je pense des écrits antisémites de ce monsieur dont il me revient qu »on nous avait infligé sa Guerre de Troie en première (Beckett, reviens!).
« les dialogues Giraudoux de La Duchesse de Langeais d’après Balzac sont bien. », écrivez-vous, vous, lecteur. « bien », mais encore? Giraudoux a certainement été servi par des défenseurs plus énergiques…
« … ce n’est là que du style tarabiscoté, pour ne rien dire. Il y a longtemps que je me suis aperçu que c’est là tout le talent de Giraudoux. »
(P.Léautaud. Journal, 1922)
Le style de Giraudoux, c’est une permanente. Il n’est pas frisé naturellement.
(J.Cocteau. Journal, 1943).
Il est probable que les pièces de Giraudoux et de Claudel connaîtront le sort du théâtre de Voltaire.
(Jean Cocteau. Journal, 1959)
Dans les drames (« Judith ») l’insolence de Giraudoux devient difficile à supporter. Cette gravité des personnages, cet air d’en savoir tellement plus que nous…
(Roland Dubillard. Carnets en marge)
L’oeuvre de Giraudoux est une oeuvre fugitive.
(Robert Desnos. Journal, 1944)
Giraudoux, resté un adolescent romantique allemand.
(P. Morand. Journal inutile. Vol. II).
Giraudoux: «Les protestants sont les vrais Juifs de la France.»
(P. Morand. Journal inutile. Vol. I).
« Je viens de terminer «Que notre joie demeure» du Québécois Kevin Lambert. L’influence de Proust est patente. Critique des excès du capitalisme, mais critique toute aussi acerbe de l’anti-capitalisme primaire de la meute et de ceux qui l’instrumentalisent.
Prix Médicis 2023
Première sélection, prix Goncourt 2023
Sélection prix Goncourt des lycéens 2023
Sélection prix Goncourt des détenus 2023
Finaliste, prix Blù Jean-Marc Roberts 2023
Première sélection, prix Pantagruel 2023. »
Bihoreau, duc de Bellerente dit:
Voilà six excellentes raisons de ne pas lire ce livre.
@BLBG, qui s’la pète du canard !
Ben qui bien sûr,y a un an.
Bon, aucune importance.
rose dit: à
J J-J
Ben oui bien sûr,y a un an.
Bon, aucune importance. Tournez manège. Et la mathilde de Brel est pour la crème glacée. C’est carré. Calé.
Paul Edel
Totale réussite, Ondine.
Je plussoie.
À la Comédie Française en 1974, un éblouissement absolu
Mais oui Pablo vous pouvez allonger la liste de ceux qui n aiment pas Giraudoux je continuerai à y prendre un vrai plaisir.
Morand aimait Giraudoux.
Giraudoux devait être une gloire à son époque pour avoir autant d’ennemis !
Il repose désormais sous une pierre tombale sobre et isolée du cimetière de Passy (16e arr.).
Giraudoux, je déteste. J’ai étudié « La Guerre de Troie » à l’école : horrible ! Il a de l’esprit à revendre, mais c’est celui d’un superbe con, digne d’un dîner avec Lhermitte C’est de l’intelligence Canada Dry. Je préfère Anouilh.
Majors de l’ENA
En rangeant mes tiroirs, qui sont pleins de choses, je trouve ce document de 1996, qui indique les choix des majors de l’ENA, depuis sa création. Sur 65 majors, 30 ont choisi le Conseil d’Etat, 29 ont choisi l’Inspection générale des finances, 4 ont choisi le corps diplomatique Pierre Pelletier, André Saint-Mleux, Jean-François-Poncet et François Bujon de l’Estang) et un seul le ministère de l’Intérieur (Thierry Klinger).
30 MAJORS ONT CHOISI LE CONSEIL D’ETAT
(Par ordre d’anciennneté) Jacques Ribas, Pierre Boudet, Fernand Grevisse, Michel Rougevin-Baville,Gilbert Guillaume, Alain Bacquet, Jean-Philippe Lecat, Yves Cannac, Raphaël Hadas-Lebel,
Françoise Chandernagor-Jurgensen, Bruno Martin-Laprade, François Racine, Arnaud Cazin d’Honincthun, Olivier Dutheillet de Lamothe, Jean-Marc Sauvé, Eric Giuily, Christian de Gournay,
Francis Delon, Jean-Ludovic Silicani, Jérôme Turot, Philippe Crouzet, Jean-Claude Hassan, Michel
Azibert, Jean Marimbert, Paul-Marie Falcone, Denis Piveteau, Emmanuelle Mignon, Frédéric Mion.
29 MAJORS ONT CHOISI L’INSPCETION GENERALE DES FINANCES
(Par ordre d’ancienneté) Philippe Raichler, Claude Hannezo, Dominique de la Martinière, Philippe Rouvillois, Michel Freyche, Jacques Wahl, Bruno de Maulde, Yves Sabouret, Jacques Bayle,
Philippe Lagayette, Philippe Jaffré, Bertrand Eveno, Alain Minc, Michel de Rosen, Patrice Vial,
Charles-Henri Filippi, Thierry Bert, Gilles Jacquin de Margerie, François Villeroy de Galhau,
Guillaume Hannezo, Philippe Capron, Frédéric Lavenir, Bruno Deletre, Bruno Bezard, Nicolas
Thery, François Perol, Elisabeth Grosdhomme-Lulin, Alain Demarolle, Etienne Barel.
Mais oui Pablo vous pouvez allonger la liste de ceux qui n aiment pas Giraudoux je continuerai à y prendre un vrai plaisir.
Paul Edel dit
J’ai remarqué depuis longtemps que tu aimes beaucoup d’écrivains médiocres, ou plutôt que tu prends du plaisir à lire presque tout le monde, y compris des livres contemporains ayant obtenu des prix littéraires.
Et c’est normal, parce que tu es Taureau ascendant Lion avec la Lune en Scorpion, c’est à dire un jouisseur (comme c’est normal que tu sois écrivain et journaliste, ayant Mercure, Saturne et Uranus en Gémeaux – le signe de la communication).
« Vous êtes jouisseur et le plaisir occupe une très grande place dans votre vie », peut-on lire dans ton thème astral.
Cela veut dire que tu obtiens du plaisir de beaucoup de choses, y compris des choses médiocres. Ce qui est une grosse qualité que je t’envie (et je ne blague pas). Moi, la médiocrité m’ennuie et presque me déprime. La plupart de livres que j’ouvre me tombent des mains très vite, même s’ils peuvent avoir des qualités (des qualités que toi te suffissent pour avoir du plaisir à les lire).
C’est presque physique: pour moi une oeuvre d’art ou elle est très bonne, pour ne pas dire exceptionnelle, et donc elle me produit un plaisir très fort, ou elle m’ennuie très vite. D’où le fait que je relise beaucoup plus que je lise ou que j’écoute toujours les mêmes oeuvres musicales. Quand j’ouvre un livre médiocre ou écoute une musique médiocre je me dis tout de suite que j’obtiendrais beaucoup de plaisir en relisant tel chapitre de Don Quijote ou en écoutant tel chef-d’oeuvre de Bach. Ayant conscience que le temps est très limité, je préfère les plaisirs intenses aux petits plaisirs. Une des femmes qui m’a le mieux connu m’a dit un jour que j’avais, dans les questions d’art, un comportement de drogué, que j’y cherchais uniquement les plaisirs les plus extrêmes. Et je crois que c’est non seulement vrai, mais que c’est involontaire, « physique » même.
Giraudoux, je déteste. J’ai étudié « La Guerre de Troie » à l’école…
Damien dit:
Même moi j’ai dû le faire en Espagne dans la classe de français en première année de Fac. Il fallait lire ce livre en plus de « Moderato cantabile » de la Duras et « Capitale de la douleur » d’Eluard.
@ M charoulet
apres une fixation sur les majors d’agregation vous en faites une sur les majors de l’ENA
Mais savez vous pourquoi Thierry Klinger n’a pas choisi un corps prestigieux dans cette promotion où il était premier devant Juppé ,alors qu »il n’avait pas d’appétence particulière pour le corps préfectoral qu’il a rejoint.?
Avez vous remarqué que Lagayette etait premier dans la même promo qu’Attali qui n’était que troisième?
@ M charoulet
Et je pense qu’Elizabeth Grosdhomme doit aussi figurer sur votre liste de majors de l’agrégation car avant d’entrer à l’ENA elle était premiere à l’agreg de lettres modernes
« Capitale de la douleur » d’Eluard.
Et je sors mon édition de 1926 avec la fameuse cocotte de Gallimard dessinée au bas du justificatif des 1000 exemplaires. Le mien porte le numéro 486 sur les 900 exemplaires sue papier vergé Lafuma-Navarre au filigrane NRF ( il s’agit d’un fontaine avec ses jet d’eau ).
Cet exemplaire est bien complet des deux errata signalés par un signet inséré sur la page du faux- titre. L’errata le plus flagrant est celui de la page de titre où il est imprimé : » mourir de ne pas nourir à la place de « mourir de ne pas mourir ».
sur papier vergé
ses jets d’eau
Il y a de plus en plus de dingues dans ces parages.
……….
Je lis en ce moment un livre qui donne envie de regarder les peintures de près, pour distinguer le peintre lui-même :
Que peindre sinon l’énigme – Écrits, conférences et entretiens, 1944-1980 , Philip Guston.
(J’aime beaucoup les peintures de Philip Guston, mais je n’en ai pas vu beaucoup en vrai).
Guston, ça se déguste!
Bravo.
Mourir de ne pas nourir, comme dit l’autre!
« La Guerre de Troie, « avec « Amphytrion 38, » est probablement ce qui a le plus vieilli. « l’ adolescent allemand « de Morand fait sans doute référence à « « Siegfried et le Limousin » comme à « Ondine ». Que ce soit un maître du beau langage n’est pas contestable. Que l’on doive s’en détourner en raison de son antisémitisme est effectivement absurde. Car qui lit Pleins ou Sans Pouvoirs? Merci à Paul Edel de cette apologie, même si elle nous vaut de voir Ondine à la fois roman et pièce, ce qui est peut-être un peu beaucoup. Je rajouterais Littérature, puisqu’on n’en a pas parlé . La rumeur de la mort de Giraudoux n’émane pas que du seul Aragon, même si elle est fausse. MC
Le complexe de la plume Sergent-Major…
Qui n’empêche pas de mal orthographier le nom du petit-fils de l’ambassadeur de France témoin de la montée de l’hitlerisme, auteur des passionnants « Souvenirs d’une ambassade à Berlin, septembre 1931-octobre 1938 », André François-Poncet (et donc Jean François-Poncet,avec un seul tiret).je l’ai terminé fin septembre et en conseille la lecture en ces temps troublés. La choucroute que Laval commanda tard le soir après le dîner officiel lors de son premier séjour à Berlin, qu’il imposa aux membres le son cabinet les rendit malades comme des chiens. L’Arverne était persuadé que c’était un plat allemand servi partout et tout le temps.Il rentra en France avec une vieille indigestion des familles. « Je souhaite la victoire de l’Allemagne -mais le triomphe de la choucroute elsassienne ». On voit où mène le déni du principe de réalité chez cet abruti inculte et malveillant.
Cela dépend de la signification du mot « magnifique ». Et aucune traduction, dans ce cas comme dans tous les autres, ne peut donner sur l’esprit du siècle une impression comparable à l’original. Et la lecture de l’original n’est heureusement la propriété privée de personne.
J’aime beaucoup les peintures de Philip Guston…
lmd dit:
Quel mauvais goût !!
Il y a de plus en plus de dingues dans ces parages.
lmd dit:
Il y en a même qui trouvent la « peinture » lamentable de Guston carrément sublime…
en conseille la lecture
Jean François-Poncet, le fils, aimait raconter à la cantonade qu’il sautait sur les genoux de Goering à Noël en recevant un un train électrique bombardé par une Luftwaffe miniature. A la même époque, le récit des relations de Giraudoux avec son fils rachète un peu l’impuissance de nos diplomates, dear Bloom.
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