de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Passage du temps

Passage du temps

« Ce n’est pas une bataille, la vieillesse, c’est un massacre » ». Qu’il s’agisse de l’horreur de la dépendance, de l’aveu d’impuissance, du sentiment d’isolement, de l’aliénation absolue, il n’est plus seulement question de ce naufrage, de cette déchéance qui humilie d’autant plus qu’elle laisse intacte la lucidité, mais de la conjuration du spectre qui rôde. On pouvait lire quelque chose comme ça dans Un homme (2007) de Philip Roth. La violence de la phrase m’avait marqué de même que les commentaires suscités à l’époque (1973) par l’annonce de la mort de Salvador Allende ; on disait alors qu’en se suicidant avec un AK-47 que Fidel Castro lui avait « amicalement » offert, il était parti en héros « au sens grec du terme puisqu’il a préféré une vie brève à la longue durée d’une vieillesse soumise », et qu’à ce titre, il méritait le respect. Il n’y a pas que les mots choisis. Une série d’images me hante depuis que je l’ai vue il y a une vingtaine d’années : le portrait signé du grand Richard Avedon d’un homme âgé, le teint blafard et les joues creusées du cancéreux, silhouette déjà décharnée flottant dans sa chemise, que seul son regard rattache encore au monde des vivants, des premiers signes de son cancer en 1969 à sa mort en 1972. Un regard plein de désarroi, de compassion, d’humanité qui implore qu’on ne le laisse pas s’éteindre. Ca aurait pu être celui de mon père, ou celui du père de Roth magnifiquement évoqué autrefois dans Patrimoine (1994), c’est celui du sien, Jacob Israël Avedon photographié à toutes les stations de la course du mal en lui. Nos pères guettés par la maladie de la mort. Soutenez son regard. Cette image, de même, que celle de l’instant d’après où il baisse les yeux dit tout.

Dans Beau, beau et vieux à la fois (206 pages, 29,50 euros, Éditions du Regard), la critique d’art Aude Lamorelle fait démarrer son étude à la Renaissance et l’étend jusqu’à nos jours, ce qui permet surtout constater une tendance récurrente à invisibiliser le grand âge en art. Bien sûr, les œuvres ne manquent pas et la riche iconographie de ce livre-album en témoigne. Il ne s’agit pas seulement d’exhiber plus ou moins des vieux que de montrer le processus de vieillissement, les métamorphoses des corps et des visages selon les époques. Car le regard qui est posé sur eux lui-même évolue en même temps que les sociétés selon les pays : Montaigne s’estimait vieux avant d’atteindre la cinquantaine et Simone de Beauvoir bien plus tard. En s’appuyant sur nombre d’études historiques et sociologiques, l’auteure assure pourtant que depuis l’antiquité grecque, la conscience de la vieillesse se situe en moyenne vers 60-70 ans.

Mais il faut bien constater que les artistes se sont longtemps plus à accuser le trait lorsqu’il s’agit des femmes, à les représenter bien plus vielles que les hommes ; à cet égard Les Régents de l’hospice des vieillards superposé aux Régentes de l’hospice des vieillards (1664) de Franz Hals est significatif. Tant que le pouvoir est du côté des hommes, leur sceptre invisible les rajeunit. Il n’y a guère que Vigée-Lebrun qui tende à dissiper les effets funestes de l’âge sur ses modèles féminins ; il est vrai qu’elle-même était une femme. C’est là un fidèle reflet d’un air du temps assez paradoxal ; car si l’idée reçue selon laquelle les femmes vieillissaient plus vite à cause de la ménopause s’est longtemps imposée, les études ont montré qu’elles vieillissaient moins vite que les hommes en raison d’un meilleur entretien de la peau et d’une meilleure hygiène de vie.

Ce sont souvent des portraits de groupes, des allégories du Temps gouverné par la prudence (Titien), des représentations des trois âges sur le chemin vers la mort ou des sept âges de la femme (Grien). Autant de degrés qui impriment un rythme et une cadence internes aux œuvres. Les artistes ne s’épargnent guère ainsi que le reflètent leurs autoportraits comme autant de mises en abyme de leur tempérament aussi délabré que leur physique. Qu’il s’agisse de Léonard en ses dessins à la sanguine, de Rembrandt en ses huiles ou Lucian Freud parfaitement nu de même que Alice Neel (mais après tout, Voltaire statufié par Pigalle l’est tout autant comme si c’était là la condition de la mise à nu du personnage), leur regard sur eux-mêmes et sur les effets visuels rarement heureux du passage du temps sur leur carcasse et leur figure est impitoyable. Depuis la théorie des humeurs chère à Hippocrate, la déchéance du corps et celle de l’esprit vont de pair dans l’esprit des peintres. D’autant que la vieillesse est le plus souvent associée non seulement à la maigreur mais à la laideur dont Nietzsche disait qu’elle est « signe et symptôme de la dégénérescence » (pour ne rien dire des sorcières). On dit que les décharnés font peur aux petits enfants avec leurs masques de carnaval. Mais face à l’objectif de Helmut Newton, Leni Riefenstahl remaquillant son visage parcheminé conserve sa dignité. C’est à se demander si Jérôme de Stridon plus tard saint Jérôme, le grand passeur et traducteur de Bible en latin, a jamais été jeune car, qu’il s’agisse de Dürer, du Caravage ou de Ribera, ils ne le montrent que dans son grand âge.

La plus connue et la plus puissante demeure Les Vieilles de Goya, qui relève autant de la vanité que de la caricature, même si, parmi ses peintures noires, on trouve des vieux bien plus terribles, notamment ses deux pauvres vieillards mangeant de la soupe. Encore s’agit-il là de misère matérielle, la misère morale à l’œuvre dans l’extrême solitude des vieux n’est pas moins insoutenable notamment chez Van Gogh. C’est peu dire que le livre d’Aude Lamorelle est si riche qu’il ouvre bien des pistes et des perspectives (et des lectures car elle donne envie de lire une nouvelle peu connue de Dino Buzzati Chasseurs de vieux (1966)), se gardant bien ainsi d’épuiser le sujet. En citant les conclusions d’une étude sur les séries télévisées dans laquelle il est constaté que les femmes de plus de 50 ans y sont très minoritaires (pareillement pour les films au cinéma), je me suis souvenu d’une confidence d’Alain Decaux à qui j’avais demandé il y a longtemps  quand il comptait arrêter ses émissions : « Quand j’aurais l’air vieux car on ne montre pas de vieux à la télévision ! ». Mais si certains tableaux et quelques photos paraissent implacables pour les vieux, le tout dernier tableau reproduit dans ce livre, celui qui ferme la marche sur une pleine page, est une merveille de réconciliation, l’élan mené par la sagesse, le vif guidé par l’expérience : Le cavalier géorgien et la jeune fille (2022) de Florence Obrecht. Une huile sur toile si douce, si apaisante et si éloignée de toute idée de massacre que l’on voudrait n’en retenir aucune autre.

(« Jacob Israël Avedon » photos de Richard Avedon ; « Le cavalier géorgien et la jeune fille » de Florence Obrecht ; « Les vieilles ou Le temps » huile sur toile de Francisco de Goya, 1808-1812, Palais des Beaux-Arts, Lille » ; « Miroirs » photo Arianne Clément)

Cette entrée a été publiée dans arts, Essais, photographie.

1621

commentaires

1 621 Réponses pour Passage du temps

Jazzi dit: 6 juillet 2025 à 13h25

« Le mieux que vous puissiez faire est de laisser travailler les gens sur les sujets qui vous dépassent, et de ne pas les insulter.  »

Bien dis, MC !

Pablo75 dit: 6 juillet 2025 à 13h31

@ Soleil Vert

Le père d’une de mes belles-sœurs était très malade du coeur. Ce qui ne l’empêchait pas de se promener tous les jours, d’aller jouer sa partie de cartes avec ses copains chaque après-midi dans un bar de son quartier et de discuter de politique quand il avait l’occasion. Il est mort l’année dernière à 92 ans, avec 25 % de sa capacité cardiaque.

closer dit: 6 juillet 2025 à 13h34

« Au Maghreb »
Le point de vue n’est peut-être pas le même en Algérie et au Maroc…
Mais il ne faut pas trop en demander à Merdàpart.

renato dit: 6 juillet 2025 à 13h37

« Ca remonte même au « Discours véritable » de Celse. »

En effet, la version la plus fiable de cette histoire se trouve dans l’ouvrage Alethès Lógos de Celse. Toutefois, comme le texte original ça ne nous est pas parvenu, nous devons nous tourner vers le Contra Celsum écrit par Origène à la demande d’Ambrose.

Mais déjà Marc (qui appelle toujours Jésus « fils de Marie » et non « fils de Joseph » selon l’usage juif, et ne mentionne jamais les circonstances de sa naissance) dans son Évangile évoque « la maison mystérieuse ». Marc rapporte d’un voyage mystérieux effectué par Jésus lors de sa prédication près du lac de Tibériade. « De là, il se rendit dans le territoire de Tyr et de Sidon o étant entré dans une maison, il voulut que personne le sache, mais il ne put rester caché. » (Marc 7.24 et 7.31) Luc, qui s’appuie sur l’Évangile de Marc, omet ce voyage. Matthieu le rapporte, mais omet le fait que Jésus soit entré dans « la maison mystérieuse », ainsi que les détails du retour en Galilée par Sidon (Matthieu 15, 21-29). Voulait-il simplement éviter que le lecteur se souvienne que le père présumé de Jésus résidait à Sidon ?

Pablo75 dit: 6 juillet 2025 à 14h13

Soleil vert dit: 5 juillet 2025 à 20h18

Un article qui tombe le jour de mon anniversaire, marqué par le franchissement d’une nouvelle décennie et un compte-rendu d’ECG désastreux.
Adieu,veaux, vaches et résidences secondaires : un notaire et une tombe !

pourmapar dit: 6 juillet 2025 à 14h44

Jazzi,
je ne nomme personne.
Chacun est assez grand(e) ici pour se faire sa propre idée.
Pas de polémique inutile, svp.

B dit: 6 juillet 2025 à 15h00

Le détail qui tue! 🙂

Agréable, ouverte, sympathique , en plus comme elle était seule, assise à un metre de moi, elle n’était source d’aucune nuisance sonore. Elle terminait La petite bonne, de Bérénice Bichat. ( qui est, apres verif, son troisième roman).

B dit: 6 juillet 2025 à 15h02

SV, attendez les examens complémentaires, beaucoup de pathologies se soignent et(ou) sont stabilisées.

Rosanette dit: 6 juillet 2025 à 15h08

Ma propre vieillesse, déjà tres avancée ne me chagrine pas ; au contraire ;je m’émerveille de ce qu’elle m’apporte
Voici à peu près ce que j’en disais sur la RDL en réponse à un post où le grand âge suscitait l’apitoiement :
« Si on a la chance de n’être ni dément ni dépendant, et d’avoir des gens à aimer, je trouve que la vieillesse est un âge heureux où on connaît des joies que ne peuvent avoir les gens plus jeunes :
D’abord ce plaisir, que permettent l’oisiveté et la disponibilité, de pouvoir apporter beaucoup à ceux qu’on aime, du temps, des attentions, de l’écoute, des petits plats, des récits sur « comment c’était avant « , ce dont sont privées celles qui vivent écartelées entre le boulot ,la maison, le RER , les exigences brouillonnes d’un patron ou le travail à refaire en catastrophe d’un collaborateur incompétent.
Ensuite la sérénité de pouvoir être vraiment soi-même, de s’accepter sans chercher à se couler dans un personnage, bref comme le dit Pavese, le bonheur de se retirer des apparences.
Et aussi ce confort de vivre intensément au jour le jour et sans arrière-pensée, de savourer l’instant, sans laisser le présent être parasité par le souci de l’avenir ,qui comme le dit Rbert Walser le gâche le quand il est bon ,bref avoir appris à cultiver le « carpe diem »ce dont on est incapable plus jeune.
Alors elles ont même un air de sourire les rides qui sillonnent et creusent un visage jadis plaisant et lui donnent un air désormais goyesque
Et pour conclure sur ces bonheurs de la vieillesse, que les jeunes n’imaginent même pas, ce mot d’Humberto ECO qui résume tout
« Lorsqu’on vieillit, on reste toujours jeune mais on est seul à le savoir

Paul Edel dit: 6 juillet 2025 à 15h13

Les avantages de vieillir ? Je rencontre plus que des personnages que je ne reconnais pas qui me disent,l’air complice : « tu n’as pas changé. » ou « Tu as l’air super en forme ».
Je n’ai plus à m’occuper des enfants qui hurlent dans les parcs, ce ne sont pas les miens.
Le type bizarre, à l’air un peu paumé, œil vitreux, sourcils broussailleux sataniques , qui regarde dans le miroir de ma salle de bain et qui utilise sans se gêner ma brosse à dents , ô surprise, c’est bien moi. Mais pour combien de temps ,ce privilège de me reconnaître ?

Je peux rester longtemps,sur le tabouret de la cuisine à examiner avec ferveur une mouche qui reste immobile sur sur le carton d’emballage de ma pizza.Sans m’ennuyer.
Je revis des épisodes du passé avec bonheur. La moitié de ma vie j’ai pu téléphoner à une administration sans entendre La petite musique de nuit de Mozart.
J’ai connu une enfance avec des groseilles à maquereaux, des hannetons, des chaussures à semelles de crêpes, des plats cuisinés sans quinoa.
Quand j’ai rendez vous avec une tendre amie qui a épousé un imbécile-ce dont je me suis mal remis dans les années 90- et que je pousse la porte d’un restaurant aux banquettes couleur d’automne, où m’attend cette personne sensible, ma montre m’indique alors par un léger bip que mon rythme cardiaque change. Enfin grâce à ma montre connectée je sais désormais combien de pas je dois faire pour passer de ma chambre aux WC. Et que j’habite dans l’hémisphère nord.
Le nombre de gens qui vous rassurent sans cesse qui vous tapotent l’épaule en disant « tout va bien se passer » .

J J-J dit: 6 juillet 2025 à 15h37

On va finir par s’apercevoir que « la vieillesse » des littéraires du cerveau qui ne furent point des manuels, engendre aussi pour la plupart d’entre eux, une forme de bonheur éloignée de toute déréliction, de toute souffrance doloriste, de tout orgueil. Un « contre intuitif » intéressant. Et j’avoue m’inclure et m’inscrire dans le trend de ce panel. Merci la RDL.

J J-J dit: 6 juillet 2025 à 15h39

Merci pour vos témoignages explicites, Paul Edel, Rosanette, Clopine T, rôz, B., Jzmn & Vita.

J J-J dit: 6 juillet 2025 à 15h44

@ racontpatavi/pmp… Il faut raconter sa vie de vieillissement, en toute subjectivité. Pas de honte… Et peuvent passer leur chemin celzéceux que ces témoignages n’aideraient pas à franchir allègrement leurs propres étapes.
Bàv,

Patrice Charoulet dit: 6 juillet 2025 à 16h00

Présidentielle

Chacun votera comme il voudra. Moi, je sais déjà que je ne voterai, au premier comme au second tour, ni pour un candidat LFI ni pour un(e) candidat(e) RN. Au premier tout, je voterai pour un candidat du centre droit ou de droite. Problème, ça se bouscule au portillon. Il est sûr et certain qu’Edouard Philippe sera candidat. M. Retailleau devenu président de LR sera candidat. M. Darmanin, a créé un parti (« Populaires ») et est tendu vers une candidature. M. Attal préside le parti macroniste et rêve d’une candidature. M. Wauquiez rêve de la présidentielle depuis dix ans.
Xavier Bertrand est abonné. Villepin s’invite partout, créée un parti , et se voit en candidat surprise.
Il n’est pas impossible que M. Bayrou pense son jour de gloire arrivé.
Il suffit que trois d’entre eux se mettent sur les rangs au premier tour pour que le second tour nous offre le choix entre RN et LFI. La cata.

B dit: 6 juillet 2025 à 16h28

« Lorsqu’on vieillit, on reste toujours jeune mais on est seul à le savoir

vieillir puisque l’apparence nous lache, que nous devons y renoncer, conduit à se vivre de l’intérieur. Pas d’age là-dedans.

D. dit: 6 juillet 2025 à 17h06

Ce matin à la messe, certains fidèles étaient animés de mouvements incontrôlés de balancement. J’ai toujours été convaincu qu’il s’agissait de démons en eux, se débattant en entendant les paroles Saintes et voyant les Saintes espèces approcher.

puck dit: 6 juillet 2025 à 17h24

Paul Edel quand on vieillit il faut surtout se méfier de Dostoïevski qui vous donne l’impression de vous pousser dans les couloirs dans une clinique mal éclairée, un soir d’orage, avec une aile où l’on peut se retrouver, malgré soi, avec ses personnages qui exigent pas mal de soins.

puck dit: 6 juillet 2025 à 17h26

je crois que c’est dans Anna Karenine que Tolstoï dit d’un de ses personnages (Alexis ?) qu’il prenait garde de toujours penser comme la masse et jamais par lui-même.

puck dit: 6 juillet 2025 à 17h29

quand on vieillit il arrive un moment où l’on se demande pourquoi Anna Karénine est un roman infiniment plus puissant et plus profond que Madame Bovary.

Pourtant Charles n’est guère plus futé qu’Alexis ?

Et il arrive un moment où l’on trouve la réponse : il manquait à Flaubert l’essentiel : être russe.

puck dit: 6 juillet 2025 à 17h37

Tolstoï reprochait à Dostoïevski le fait que ses personnages ne pouvaient pas se rencontrer dans la réalité.

c’est vrai ! pourquoi ? parce que Tolstoï décrit les personnages tels qu’on les voit, tels qu’on les connait quand on parle avec eux.

Alors que Dostoïevski décrit les personnages tels qu’on ne les voit pas, de l’intérieur.

c’est le fait de décrire ses personnage de l’intérieur et non pas de l’extérieur qui donne à Paul Edel cette impression que cet auteur l’entraîne dans les couloirs mal éclairés d’une clinique pour fadas.

si chacun de vous, quand vous perlez de vous et de votre vieillesse décrivait de l’intérieur, vous trouveriez cet endroit fait de couloirs obscurs avec des portes qui grincent, de vieilles armoires qu’on n’ose ouvrir de peur de ce qu’on peut y trouver, de lits défaits sous des lumières blafardes et chancelantes, alors vous parleriez comme Dostoïevski et non pas comme Paul Edel.

Chaloux dit: 6 juillet 2025 à 17h39

Quel homme qui fut amoureux d’une femme bête, ne serait bouleversé par ces quelques lignes du profond Baudelaire ? Quels trésors de magnifique fidélité de cœur ne découvre-t-on parfois en soi, au hasard d’une page lue, étonné, ébloui, après bien des années, par quelle reviviscence, quelle nouvelle floraison de ce qu’on croyait à jamais tombé dans l’oubli. Et comme, au fond, dans des contrées de soi inconnues, où seuls peuvent pénétrer le rêve et la lecture, on s’obstine à aimer, ce qui peut-être n’en valait pas la peine.

« Il y a des gens qui rougissent d’avoir aimé une femme le jour qu’ils s’aperçoivent qu’elle est bête. Ceux-là sont des aliborons vaniteux, faits pour brouter les chardons les plus impurs de la Création, ou les faveurs d’un bas-bleu. La bêtise est souvent l’ornement de la beauté : c’est elle qui donne aux yeux cette limpidité morne des étangs noirâtres, et ce calme huileux des mers tropicales. La bêtise est toujours la conservation de la beauté ; elle éloigne les rides ; c’est un cosmétique divin qui préserve nos idoles des morsures que la pensée garde pour nous, vilains savants que nous sommes ! ».

Charles Baudelaire, Maximes consolantes sur l’amour.

puck dit: 6 juillet 2025 à 17h42

« Je peux rester longtemps,sur le tabouret de la cuisine à examiner avec ferveur une mouche qui reste immobile sur sur le carton d’emballage de ma pizza.Sans m’ennuyer.
Je revis des épisodes du passé avec bonheur. La moitié de ma vie j’ai pu téléphoner à une administration sans entendre La petite musique de nuit de Mozart.
J’ai connu une enfance avec des groseilles à maquereaux, des hannetons, des chaussures à semelles de crêpes, des plats cuisinés sans quinoa. »

ça c’est plutôt la vision Disneyland de l’existence.

dans les romans de Tolstoï on se rend compte après coup que ses personnages les plus inintéressants font tous partie des russes « occidentalistes », ces « Nabokov » ont en commun d’avoir cette vision « Disney » de la vie.

Chaloux dit: 6 juillet 2025 à 17h42

05-07/25. Macron, qui s’en vient perturber le meeting d’Attal, lequel doit d’ailleurs avoir à peu près autant de chances que mon chien de devenir président de la république.
Et de prétendre qu’il aura besoin de ces jeunes crétins (faut-il l’être pour soutenir encore des hommes qui ont poussé le pays à une quasi faillite) « dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans ». Macron semblable en cela à quelque moribond qui s’obstinerait à ignorer le principe de la mort.

puck dit: 6 juillet 2025 à 17h48

quand j’avais 40 ans je me disais que je finirais ma vie avec Montaigne, à 50 c’était Musil, à 60 Pascal, et aujourd’hui la seule compagnie que je supporte est celle de Dostoïevski parce qu’il me donne l’impression de me pousser dans les couloirs dans une clinique mal éclairée, un soir d’orage, avec une aile où je peux me retrouver avec ses personnages qui exigent pas mal de soins.

Clopine dit: 6 juillet 2025 à 17h48

Bon. Alors, cela risque de me valoir, comme d’habitude, des moqueries, des haussements d’épaules, et des interprétations tellement malveillantes (sur fond sexuel, et malgré Marie-Antoinette qui en appelait à « toutes les mères de France ») qu’il me faut du courage pour continuer…

Mais pourtant. Comme Paul Edel, si je feuillette aujourd’hui l’album sans photos du passé, si je cherche une image (hors photo !) pour qualifier le lien entre ce Clopinou que JJ-J semble trouver sympathique (il a raison) sans le connaître, et moi, c’est une petite vidéo youtube qui me semble exprimer le mieux ce que j’ai vécu dans l’éducation de mon fils.

Je suis sans doute présomptueuse. Dans notre société, on n’éduque jamais tout seul son enfant, et heureusement, mes impôts ont servi à ça, le Clopinou a reçu une éducation, disons « nationale ».

Mais cependant, je ne crois pas être orgueilleuse, c’est le moins qu’on puisse dire, mais bon sang, il y avait bien de la jubilation de ma part, et de la sienne,pendant la lente transformation d’un fils en homme, grâce à ce que pouvait lui donner sa mère…

Ah là là. Je suis tombée sur cette vidéo youtube par hasard, c’est une danse, et j’ai remarqué :

– que les danseurs utilisaient tout l’espace qui leur était alloué.
– que toutes les figures, même les plus complexes, étaient déclinées
– que leur technique était impeccable (bon, on peut dire que peut-être, l’enfant a un peu « les pieds en-dedans », et la mère relève un peu trop haut sa jupe (ce qui peut prêter aux interprétations malveillantes exprimées plus haut, mais la dégueulasserie n’ayant pas de limite, il faut passer outre), mais si on se met à leur place, à ces deux danseurs, on comprend !

Bref, cette petite vidéo est la métaphore du plaisir inouï, et de la chance, que j’ai eu d’être la mère de mon fils.

C’est une métaphore, bien sûr. Car je ne peux pas danser, je ne suis pas « belle », et j’habite dans un pays où l’on portait des sabots, et non des espadrilles. Mais c’est l’image métaphorique de ce que j’ai vécu, à élever mon fils, et aujourd’hui, ce qui nourrit ma vieillesse, puisque c’est le sujet du jour, c’est le plaisir que j’ai à regarder ça… (peut-être l’italien de ce blog, j’ai nommé Renato, pourrait nous en dire plus sur ces tarentelles extraordinaires, droit sorties du peuple, circonscrites à certaines classes sociales et longtemps méprisées, et issues… de la peur des araignées ? )

Bref, voilà la métaphore de ce qu’aujourdhui, je me remémore du lien qu’il y avait entre le Clopinou et moi (et quels souvenirs heureux !) , quand il grandissait :

https://www.youtube.com/watch?v=qgCPIAHME8s

Clopine dit: 6 juillet 2025 à 17h58

(j’ai oublié, dans mon admiration pour cette danse obscure vidéo sur you tube, de relever le fait que les danseurs maîtrisent le temps, parfois ils ralentissent, puis ils repartent dans le tempo vif, une maîtrise complète, ce sont deux artistes et en même temps juste une mère qui danse… avec son petit gars.) Je n’ai guère eu de chances, je n’ai pas su me les créer, mais au moins, j’aurai vécu (métaphoriquement) cela.

Jean Langoncet dit: 6 juillet 2025 à 18h04

Tarantula, du Nobel de littérature 2016 ? Parfait pour maintenir les modos aux aguets et éprouver leur goût de illimité de la censure quand il s’agit du Zim …

D. dit: 6 juillet 2025 à 18h06

puck dit: 6 juillet 2025 à 17h42
« Je peux rester longtemps,sur le tabouret de la cuisine à examiner avec ferveur une mouche qui reste immobile sur sur le carton d’emballage de ma pizza.Sans m’ennuyer.
Je revis des épisodes du passé avec bonheur. La moitié de ma vie j’ai pu téléphoner à une administration sans entendre La petite musique de nuit de Mozart.

Qui qu’à écrit ces connectés, Puck ?

Clopine dit: 6 juillet 2025 à 18h31

Peut-être que ce ne sont pas une mère et son fils (il faudrait en savoir plus sur cette vidéo) mais en tout cas, à chaque fois que je sollicitais le Clopinou, il dépassait mes attentes. Du coup, je mettais à feu doux… Mais nous avons dansé ensemble, ça j’en suis sûre : et s’il m’est permis d’être orgueilleuse une fois dans ma vie, c’est de l’avoir donné à un être tel que lui. Alors, après, la vieillesse, hein !

Clopine dit: 6 juillet 2025 à 18h35

Oh, le père donnait aussi des valeurs, mais la relation à son fils n’était pas sa priorité, vu que sa priorité, c’était sa quéquette. D’ailleurs, ici, hein, messieurs ? Jazzi, une réaction ?

rose dit: 6 juillet 2025 à 18h41

Dostoïevski parce qu’il me donne l’impression de me pousser dans les couloirs dans une clinique mal éclairée, un soir d’orage, avec une aile où je peux me retrouver avec ses personnages qui exigent pas mal de soins.

Les litotes de Paul ! ❤️❤️❤️❤️

MC dit: 6 juillet 2025 à 18h45

Saviez-vous que Baudelaire a fait détruire une plaquette ou son nom était orthographié Beaudelaire? C’est un coup à le faire sortir du tombeau , Clopine! MC

B dit: 6 juillet 2025 à 19h03

Copine, les hommes sont des bêtes à queue, vous ne pouvez pas la leur couper. J’imagine que le père de votre fils n’a pas été occupé à temps plein par ses fantasmes ou besoins et qu’il a participé à l’éducation de votre fils, qu’il a pourvu aux besoins du ménage, qu’il a répondu présent à ses devoirs familiaux et même qu’il en a éprouvé satisfaction et bonheur

Vedo dit: 6 juillet 2025 à 19h09

B., les trois âges de femme, Klimt ne commence pas avec une femme mais avec une fillette. Le tableau de Hans Baldung Grieneisen à Bâle est plus cruel.

Parler de la vieillesse ici, c’est parler de corde dans la maison d’un pendu. Pour se changer les idées, surtout en été, voir un livre recommandé par une amie,Le Club des incorrigibles optimistes. Le narrateur né en 47, très drôle (pour l’instant), même le style est d’époque. 750 pages qu’on peut dévorer d’une traite.

Bill Evola dit: 6 juillet 2025 à 19h10

vu que sa priorité, c’était sa quéquette.

Et toute votre vie passée avec une grosse bête dans tous ses états qu’est-ce que vous en avez fait?
Quel con-plaisance!

renato dit: 6 juillet 2025 à 19h29

Elles ont du mal à s’épanouir en tant que personnes, choisissant de s’unir avec quelqu’un qui ne peut pas se contenir, puis se plaignant lorsque leurs rêves domestiques s’effondrent.

pourmapar dit: 6 juillet 2025 à 19h32

(…)
passages
passages à plis
passages pétillants
passages furieusement chiffonnés

totalement à bas
mâché

on me lape
j’agonise
j’aime, j’épouse ma mort

dipht
dipht
dipht

je coule
on me laisse remourir encore

je coule
sable du sablier de mon temps

(…)
Henri Michaux, in Moments, VI Paix dans le brisements, NRF Le point du jour 1973 E.O.

J J-J dit: 6 juillet 2025 à 19h35

Seules les femmes mariées à des homos ont été heureuses, parce qu’ils leur foutaient la paix de la queue. C’est bien kon.nu, RM !…
Bonne soirée et bonne vieillesse, hein ?

J J-J dit: 6 juillet 2025 à 19h38

… une grosse bibite, comme diraient nos kébéquois, Julius et voilà, kékète !…

Clopine dit: 6 juillet 2025 à 19h39

Et voilà, inversion classique dans les rapports entre hommes et femmes. Les faits, les actes, la réalité, d’où vient la souffrance et qui l’a subit, quels déterminismes sociaux la provoque, tout devient inversé, la victime est coupable d’être elle-même, d’oser convoquer la justice, et le coupable invoque, lui, l’innocence d’une domination « à l’insu de son plein gré », regardez (le regard d’autrui est si important), comme je suis un mec bien.

Moi je dis qu’on peut être un père satisfaisant, (et encore, il faudrait demander aux enfants ce qu’ils en pensent), si ce père cause de la souffrance, et que les enfants sont témoins de cette souffrance, alors le père a failli. Et d’ailleurs, on commence un peu à s’en rendre compte, ici, ou là. Pensez à Betharram, tenu par des curés (des « pères »)… Je dis ça, je dis rien, of course.

J J-J dit: 6 juillet 2025 à 19h43

@ PE / Le nombre de gens qui vous rassurent sans cesse qui vous tapotent l’épaule en disant « tout va bien se passer (sic)

Surtout dans les succursales des centres de soins palliatifs, au moment où, de guerre lasse, l’on s’apprête à nous débrancher.

Bon courage à toussent,

Vedo dit: 6 juillet 2025 à 19h47

À propos des épouses soi-disant bêtes, on connaît tous le réplique de Heine au sujet de la sienne.

renato dit: 6 juillet 2025 à 20h02

C’est un préjugé comme tant d’autres, JJ-J. Réussir un mariage ce n’est pas difficile, il faut juste savoir administrer sa vie, j’en connais beaucoup qui réussissent sans être gay et/ou en entretenant des relations. Pas d’illusions et pratique de la tolérance, puis prendre en compte la leçon de la statuaire antique : un homme se maîtrise.

Armand Constant dit: 6 juillet 2025 à 20h07

Si la vieillesse était un bonheur, ça se saurait !
la vieille bique Rosanette et le vieux bouc Paul Edel se consolent comme ils peuvent en ruminant bêtement leur « joie d’être vieux » !!!
Mais bon, ne les accablons pas, laissons-leur cette illusion…
Vieille et dernière illusion.

pourmapar dit: 6 juillet 2025 à 20h12

Tenez, ça vient de sortit!

 » Aborder la vieillesse sous l’angle de l’esthétique ne va pas de soi. Vieillesse et beauté plastique semblent s’opposer dans notre culture occidentale. Cependant, depuis quelques décennies, des études sociologiques s’intéressent à la manière dont les aînés considèrent la vieillesse, tandis que, parallèlement, la chirurgie esthétique se démocratise. Le tabou qui entoure la vie amoureuse et sexuelle passé soixante ans, et son corollaire, la séduction, commence à s’étioler. Et les chiffres révèlent que les vieux sont loin de se trouver unanimement laids, à l’encontre des jugements apodictiques et décomplexés qui émaillent les discours sur le vieillissement. Quels sont donc les fondements des préjugés envers la vieillesse ?
Comme toute représentation, celle de la vieillesse se construit avec les mythes, l’histoire de notre société et l’expérience personnelle qui fondent notre imaginaire. Comment le corps vieillissant a-t-il été représenté à travers les âges ? Quelles conceptions de la vieillesse — philosophiques, morales, religieuses, politiques, sociales, biologiques, médicales — sous-tendent ces images ? L’interaction de ces nombreux champs dans la représentation individuelle et collective de la vieillesse rend compte de la complexité du sujet. Qu’en disent les principaux intéressés ? A la multiplicité des approches pour l’étudier répond la diversité des façons de la vivre. Aude Lamorelle en propose une synthèse, dont le but est de remonter aux sources des idées reçues, et d’exposer des visions non univoques de l’avancée en âge. Pour qu’il soit permis, en parodiant Jacques Brel, d’être beau, beau et vieux à la fois. »

https://les-livres-de-philosophie.blogspot.com/2025/07/aude-lamprelle-beau-beau-et-vieux-la.html?fbclid=IwY2xjawLXtn9leHRuA2FlbQIxMABicmlkETAyTXEzZnpUSkFHSFJManppAR5baDwDAikm6_3QHqU3maD5MrIyHR3HO1YRunTvoM6xg4iVdNB_CfFiNBZtOA_aem_HB8-LnceNIi4rVJejz6E7Q

renato dit: 6 juillet 2025 à 20h14

Donc, JJ-J, il n’y a pas de culpabilité, juste un manque de savoir-vivre — des deux côtés.

closer dit: 6 juillet 2025 à 20h15

Vous avez déjeuné chez Christopher Coutanceau, Plage de la Concurrence, ce midi JJJ?

Armand Constant dit: 6 juillet 2025 à 20h17

On a trouvé plus chiant encore que Rose en matière de je-vous-raconte-ma-vie-de-merde-qui-n’intéresse-personne :
Clopine et son Clopinou !
Un peu comme Jacquie et Michel, mais version incestieuse et sans sexe !
Allo Clopine bobo, Clopinou homo et mal dans sa peau !!!

Chantal dit: 6 juillet 2025 à 20h34

Il y a des vieux qu’on regrette et ceux qui vous pourrissent la vie par entêtement.

J’aimais beaucoup mon voisin un homme ouvert d’esprit mais affligé d’un physique pas facile, il avait sur le nez une protubérance verruqueuse sur laquelle trois poils hirsutes se faisaient causette, sa dame forte en taille et coiffée comme une tête de balai grisâtre avait un coeur d’or, je les voyais dodelinant dans leurs corpulences respectives redescendre la rue pour se fournir au marché, de légumes et de quelques volailles. L’été ils partaient quelques jours en bord de mer où ils avaient une caravane avec quelques amis du camping ils ramenaient du poisson acheté à la criée à Zeebruge. Un jour je ne sais plus très bien quand il est venu sonner à ma porte effondré car son congélateur rempli de soles, cabillaud et autres morues avait rendu l’âme subitement et s’était mis à couler. Il était tout rubicon avec ses produits de mer sauvés in extrémis mais un peu vitreux quand même. Voyant son air embarrassé, j’ai accepté un énorme cageot que j’ai du cuisiner pendant 2 jours, je n’ai pas été la seule de la rue à le sauver de ses marinades, j’ai ensuite donné quelques plats à mes parents qui ont un peu la flemme de cuisiner vu leur grand âge. Tout allait passer crème quand ma soeur la plus chipoteuse de toutes s’est mise à me poser 36000 question, de là à insinuer que j’allais les empoisonner. J’ai haussé les épaules que de fois ma mère ne lavait pas les salades à fond et mon père décrétait à l’envi c’est encore bon on ne va pas jeter quand les dates de péremption des bocaux étaient parfois largement dépassés. Un jour d’aout la bonne voisine fut sortie par les pieds pendant le covid sa fille pleura longuement en silence mais le beau-fils installa sur son faciès un air de satisfaction un peu malaisant. Le veuf continua son petit bonhomme de chemin en sourdine, il maigrit fort, et continua à promener son vieux berger allemand aussi voûté que lui. Un beau jour alors que je sortait de chez moi mon vélo bien harnaché d’un cabas et le casque sur la tête, le beau fils m’alpaga d’un air cafardeux au bout de sa vie, c’est une catastrophe  » François » a le cancer du colon, il fait caca partout. Et il me mis sous le nez son smartphone faisant défiler à toute allure des photos d’une impudeur qui me flanqua un hoquet tant la situation m’avait pris par surprise, j’ai dévalé la rue, en perdant complètement l’idée de faire mes courses, ces photos me montraient ce que je n’aurais pas dû voir, mais que j’avais plus ou moins en mémoire quand mes parent achetaient des paquets de langes pour une dame esseulée qui ne s’en sortait plus chez elle vivant dans sa cave et se nourrissant exclusivement de stout. Elle était guillerette dans son tablier à fleurs un peu taché de partout, ses deux dent branlantes m’intriguaient au plus haut point, je faisais des cauchemars en rêvant que mes dents devenaient toutes molles et que je les avalais comme des bêtes cailloux.

closer dit: 6 juillet 2025 à 20h45

Merci Chantal pour ces propos réconfortants.
Avez vous vu « A normal family »?

JC..... dit: 7 juillet 2025 à 3h19

Municipales 2026 : Mathilde Panot affirme que les maires LFI élus désarmeront leur police communale. (Figaro)

Mathilde je t’adore ! Puis, tu les pendras, hein, ces hyènes au service de l’ordre capitaliste !? Enfin, nous vivrons en communauté heureuse, libre, rayonnante…Yoopee !

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 4h22

Chantal, votre récit devrait être lu à haute voix, si possible avec un accent belge … Ou suisse … Je dis « suisse » car il m’a renvoyée à un autre souvenir disons « de vacances », évoqué à la radio par Zouk, l’irremplaçable Zouk la suisse, l’actrice qui a marqué absolument tous ses spectateurs.. (tu la vois, tu l’entends cinq minutes, que dis-je, deux suffisent, et tu penses à elle le reste de ta vie). Ce récit de vacances de Zouk peut se trouver en farfouillant dans les podcasts de France Cul. Si j’ai de l’énergie, j’irai vous chercher le lien.
Le récit de Zouk

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 4h25

Oh zut, mes maudits doigts !!! Et le cerveau qui mélange !!! C’est ZouC, Zouc, bien entendu ! Dire que je ne connais qu’elle !

rose dit: 7 juillet 2025 à 5h30

Zouc, je l’aime.
Il y a peu, je pensais à son compagnon qui l’a enlevée des plateaux.
À penser que les comiques sont de grands désespérés.

renato dit: 7 juillet 2025 à 5h36

Tarentelle.

L’origine du nom vient-pour certains de l’araignée tarentule, pour d’autres de la ville de Tarente. Dans les faits la tarentule prend son nom de la ville.

Elle ne provient pas de la peur des araignées, mais du tarentisme, un syndrome caractérisé par prostration, dépression, mélancolie, catatonie, délires, douleurs abdominales, douleurs musculaires, fatigue. Un syndrome particulièrement fréquent en été.

La tarentelle est donc une danse thérapeutique (exorcisme musical) visant à guérir du venin de la tarentule ou de la vipère par le mouvement et la transpiration.

On la trouve en différente version à partir de l’Italie du centre jusqu’au sud — Sicile comprise.

Compte tenu de son tempo vif et de la variété de ses mesures, elle a été adoptée par quelques musiciens classiques, de Rossini à Stravinsky.

renato dit: 7 juillet 2025 à 5h55

Oups ! Le syndrome est attribué au venin d’une araignée ou d’une vipere.

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 7h20

Voyez-vous, je trouve que la tarentelle (surtout celle de la petite vidéo que j’ai mise en ligne) a tout pour plaire : elle donne une impression de légèreté et de spontanéité (alors que les pas sont hyper précis et la chorégraphie très étudiée), et elle a un côté jubilatoire (danser en faisant virevolter sa jupe, s’autoriser une approche des corps démontrant la satisfaction de les savoir jeunes et beaux, et une sexualisation, si pesante et omniprésente ailleurs, ici suggérée, ou en tout cas ce n’est pas le but de cette danse. Donc, qu’elle soit thérapeutique est réjouissant, que j’aime tant la regarder n’a rien d’étonnant, et que je l’associe à toutes les conversations tenues avec mon fiston quand il avait dix ans exprime certainement quelque chose de l’ordre de la réalité ! Allez, hop, dans l’album.

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 7h33

euh, j’oubliais, merci Renato. Je savais que le nom indiquait l’araignée, mais je croyais qu’il s’agissait de vaincre la peur de la tarentule, non d’éliminer les effets pétrificateurs de son venin.

renato dit: 7 juillet 2025 à 7h53

La boutique fantastique, ballet en huit section avec musique de Rossini orchestré par Ottorino Respighi. Il s’agit de pièces extraites des recueils pour piano Péchés de vieillesse et Les Soirées musicales écrit par Rossini pendant le silence français.
La tarentelle (allegro con brio) est la deuxième section. La pièce de Rossini choisi par Respighi pour cette pièce est La danza, une tarentelle napolitaine écrite en 1835.

Livret et chorégraphie Léonide Massine ; scènes par André Derain : créé par les Ballets russes de Sergei Diaghilev.

Le lien ne passe pas, si vous êtes intéressée vous pouvez chercher l’œuvre en ligne.

Paul Edel dit: 7 juillet 2025 à 8h04

Quelqu’un a parlé du roman de Jean-Michel Guenassia, « le club des incorrigibles optimistes ». Un conseil, lisez le. Dans les années 6O, à Denfert Rochereau il y avait un café « Le Balto » tenu par un auvergnat. Des jeunes viennent y faire des parties de baby foot. Notamment un lycéen, Michel Marini, qui avait treize ans en 1960 et qui a une passion, la photographie. Mais ce café, comporte une discrète arrière- salle . Elle abrite des réfugiés  politiques : russes blancs ou anciens communistes, polonais, tchèques, hongrois, grecs, roumains, ou allemands de l’Est. Excellent récit.

MC dit: 7 juillet 2025 à 8h04

Il me semble qu’en français, cette Boutique respighienne est plus « fantasque » que fantastique. Il faudrait voir pourquoi…. MC

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 8h06

7.20, mais moi, hierj ai cru que c’était Clopine et Clopinou qui dansaient… J’en étais ravi d’éblouissement pour eux, et maintenant, je suij’un brin déçu… Suis-j resté tellement fleure bleue : c’est comme pour la Zouc de Zebruge (20.24), de superbes souvenirs, cousus telle une tarentelle dans une toile de tarentule belge, dépourvus de venin. Le stout, probablement, comme un poncif venu d’Italie (20.02). Non, non, aucun homme ne se maîtrise jamais véritablement, en dehors de vous-même. Ni aucune femme, d’ailleurs. Soyons équitables et un brin honnête avec nous-mêmes en notre for. Tous les curés de la terre vous le diront, et notamment ceux du Vatican, à confesse. (cf. déjà, chez Mc Gahern en 1965, son roman l’Obscur, puis le Pornographe en 1979). Foin des Coutanceau et autres Gillardeau, ne soyez pas victime du snobisme parigot, voyons, cloclo !… On va quand même pas aller bouffer des huîtres à quatre balles chacune au menu de Christopher, achetées 10 centimes à son copain Gillardeau, cloclo, quoi ! C’tarnaque !
*** Bon, allez, pas grand chose d’autre au filet ce lundi, les vioques transi.es !… Biz 🙂

Jazzi dit: 7 juillet 2025 à 8h09

En ce temps-là, tous les cafés, bars tabac, brasseries étaient tenus par des Auvergnats, Paul !
C’était avant l’arrivée des Chinois…

Rosanette dit: 7 juillet 2025 à 8h10

@armansd 6 juillet 20heures 7
Que je sois une vieille bique ,c’est ce que pensent, sans doute à bon droit, les autres; mais moi je ne m’en rends pas compte
De e sorte que je n’ai ps besoin de consolation, car mes illusions sur moi-même suffisent a me faire croire au bonheur d’être vieille

D. dit: 7 juillet 2025 à 8h19

Le veniin de la tarentule provoque le contraire de la pétrification. C’est bien connu.

D. dit: 7 juillet 2025 à 8h32

Mais en effet au Moyen-Âge en Italie on a imaginé pouvoir guérir plus vite l’envenimation de la morsure de tarentule par un rituel musical et chorégraphie. Une guérison du mal par le « mal ».

D. dit: 7 juillet 2025 à 8h37

Été 1719 ou peut-être 1723, le souvenir s’en est perdu. Il fait très chaud sur les Pouilles, tout au sud de l’Italie. Dans son verger d’oliviers, Antonio bine le pied des arbres centenaires. Il sent à peine un petit agacement entre deux orteils. Le soir même, l’agriculteur entre dans une danse trépidante et désordonnée, il a du mal à maîtriser ses mouvements qui deviennent saccadés. Il est atteint de tarentisme.

Le matin, il a été mordu par une Lycosa tarentula, la lycose de Tarente, autrement dit une tarentule. Belle araignée beige à grise, dont le corps peut atteindre trois centimètres, plus du double avec les pattes. Jolie bête ! (FC)

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 8h38

@ Que je sois une vieille bique ,c’est ce que pensent, sans doute à bon droit, les autres (8.10)

J’espère que vous plaisantez, rozanette. Mais pourquoi répondre à ce troll malveillant, toujours ordurier avec la terre entière, franchement !?

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 8h40

Les araignées ne mordent pas, banane, elles piquent, D.D. des endives. -, Bonne j.

D. dit: 7 juillet 2025 à 8h44

… en réalité, tout semble dépendre de trois facteurs : d’une part la taille de l’araignée et sa variété, ensuite, la sensibilité personnelle (tout comme pour les piqûres d’hyménoptères) et peut être aussi la corpulence de la victime.
Enfin, on ne peut exclure une amplification de la toxine neuro-excitatrice par l’ingestion d’autres substances et notamment des herbes médicinales.

D. dit: 7 juillet 2025 à 8h45

Et si, JJJ, elles mordent, avec leur chelicères. Il ne s’agit pas de d’arts au sens strict.

D. dit: 7 juillet 2025 à 8h47

de dards.
Et pour y parvenir, il faut que l’araignée soit grosse et les chélicères puissants.

D. dit: 7 juillet 2025 à 9h00

Comme je l’ai déjà écrit ici, aucune araignée de maison (tégénaire), de jardin (épeire) n’est capable de la moindre morsure. Même si elles mesurent 5 cm pattes déployées.

J’en profite pour vous mettre en garde contre la maladie de Lyme transmise par les tiques. Il s’agit d’une grave maladie très invalidante et douloureuse, et surtout définitive et incurable une fois passé le premier stade. Il faut absolument tout connaître de sa transmission, de ses stades, et de sa prévention et du traitement curatif (éviter la piqûre de tique, inspecter le corps daprès une sortie dans les zones infestée, enlever correctement, surveiller l’évolution des rougeurs, consulter immédiatement un médecin en cas d’erythème migrant…). Il faut apprendre cela dans le détail aux enfants et adôescent qui bien souvent n’ont pas idée de la gravité de cette maladie.

renato dit: 7 juillet 2025 à 9h12

«… cette Boutique respighienne est plus « fantasque » que fantastique. Il faudrait voir pourquoi… »

Vrai, erreur de ma part.

poussière dit: 7 juillet 2025 à 9h21

de Zouc j’ai toujours aimé entre autres ce sketch où elle est au téléphone avec une interlocutrice qui refuse systématiquement de mettre un terme à l’entretien et relance éternellement la discussion au grand désespoir de la femme en noir

renato dit: 7 juillet 2025 à 9h27

« Non, non, aucun homme ne se maîtrise jamais véritablement, en dehors de vous-même. Ni aucune femme, d’ailleurs. »

Si vous fréquentez mal ou si vous n’arrivez pas à vous maitriser, ce n’est pas ma faute.

renato dit: 7 juillet 2025 à 9h39

« Mais en effet au Moyen-Âge… », etc.

Il faut voir de quelle tarentelle on parle, D. Car la tarentelle traditionnelle calabraise trouve ses origines dans une danse grecque antique, ce qui le différencie de la napolitaine du XVIIIe siècle d’origine latino-médiévale, et de celle du Salento, associé au phénomène du tarentisme.

Rice Kap dit: 7 juillet 2025 à 9h57

Opérée en 1997 d’un cancer du sternum à l’hôpital Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson, Zouc contracte au bloc opératoire une infection nosocomiale (staphylocoques dorés multirésistants). Neuf interventions sont nécessaires, la dernière réalisée à l’hôpital de la Croix Saint-Simon de Paris la sauvant, mais la laissant handicapée à vie. La nuit sous assistance respiratoire, le jour sous morphine.

FL dit: 7 juillet 2025 à 10h04

« ce sont deux artistes et en même temps juste une mère qui danse… avec son petit gars »

Oui ils sont très bons. Ils sont de quelle origine ?

FL dit: 7 juillet 2025 à 10h30

« Athanasius Kircher (1602-1680) – Tarantella Napoletana »

Ca veut dire quoi ? Que la musique est de Kircher ? Parce qu’il est connu pour autre chose.

En tout cas c’est très beau. Les interprètes y sont pour quelque chose.

Armand Constant dit: 7 juillet 2025 à 10h53

Il paraît que la gigi a le cancer selon rose.
Bonne nouvelle.
On attend impatiemment la mort de cette vieille merde.

Pablo75 dit: 7 juillet 2025 à 10h54

Ca veut dire quoi ? Que la musique est de Kircher ? Parce qu’il est connu pour autre chose.
FL dit: 7 juillet 2025 à 10h30

Oui. Entre autres choses, Athanasius Kircher était musicien et musicologue.

renato dit: 7 juillet 2025 à 11h27

Vurria ca fosse ciaola, texte traduit

J’aimerais être une pie et voler
à la fenêtre pour te dire un mot,
mais je ne voudrais pas que tu me mettes en cage.
Et que tu viennes immédiatement de l’intérieur pour m’appeler :
— Viens, ma Marotta, viens Cola ! *
Mais je ne voudrais pas que tu me mettes en cage.

Et je viendrais, redevenant un homme
comme avant, espérant te trouver seule
mais je ne voudrais pas que tu me mettes en cage.
Et puis je redeviendrais un chat plein de bon sens
pour m’enfuir par la trappe,
mais je voudrais qu’on me fasse quelque chose…

* Marotta et Cola, noms souvent utilisés pour les oiseaux

vedo dit: 7 juillet 2025 à 11h28

Rosanette, comment pouvez-vous gratifier d’une réponse cet épandeur d’ordures!
On a présenté ici des actrices qui paraissaient encore jeunes. Il faut ne rien y comprendre. Gisèle Casadesus, c’est quand même une autre personnalité (voir avec Depardieu).

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 11h33

@ 9.00, et l’éthique…, ça mord ou ça pique ?… Nicomaque… Vas pas nous dire que c lié à la grosseur de la bibicba, hein, vouin !

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 11h36

et si vous maitrisez et fréquentez bien, ce n’est pas de la mienne non plus. Et nous sommes quittes (ou doubles ?). Quelle vie !… cela dit, m-ouin, hein, hein…

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 11h45

@ On attend impatiemment la mort de cette vieille merde à l’arroseur de purin (sic) ///
Bonne nouvelle, elle est déjà morte. Vous pouvez attendre tranquillou et vous essuyer les pieds, MS vs h.jcchamalou74 ! Bienvenues au futur clube. –
Le concert de la rose est une oeuvre formidable peu connue des musicologues étroits, d’Artemus Kirchener. Pourtant, on en trouve déjà une préfiguration dans Aucassin et Nicolette.
Bàv.

Renelle dit: 7 juillet 2025 à 11h45

Que l’hôte de ce lieu accepte sans rechigner les insultes proferrees par un de ses commentateurs me foudroie !
Merci clopine de ce rappel de cette artiste zouc et de cette vidéo si rafraîchissante…rosanette vos écrits me touchent par cette sincérité qui est votre.ne changez surtout pas ..

Pablo75 dit: 7 juillet 2025 à 12h19

Que l’hôte de ce lieu accepte sans rechigner les insultes proferrees par un de ses commentateurs me foudroie !
Merci clopine de ce rappel de cette artiste zouc et de cette vidéo si rafraîchissante
Renelle dit: 7 juillet 2025 à 11h45

Quand on est foudroyé on ne pense pas à remercier pour une vidéo de Zouc… (ici il faut faire attention aux mots, on est dans « La République des Livres »).

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 12h24

@ 11.45 et 11.56 Je me l’explique ainsi… Un deal passé entre la RDL avec l’exfiltré de son cul de basse fosse, naguère (et§ou avec ma soeur qui y séjourne à son tour), selon lequel iels fassent acte de récipiscence publique, en proférant des injures à tour de bras erga omnes, pourvu que le patron en soit à jamais épargné. Le premier s’est exécuter, la deuxième préfère périr…
J’imagine que vous avez bien suivi la suite… les trolls peuvent sévir en toute impunité sur l’RDL qui montre une fois de plus son extrême degré de tolérance et de permissivité. On peut le déplorer et demander punition, mais moi je fais avec. Quant au reste, comme le suggère RM, « suffit de ne pas alimenter les trolls ». Pas facile, pour quiconque, ni pour icelui, du reste. Et l’on sait que les trolls changent constamment d’adresses IP. Difficile pour la RDL de les foudroyer, et de passer son temps, au robot, de les chasser…
Voilà ce que je pense, et j’ai de bonnes raisons de le penser, pas vrai, Dédé Cadum ?

Chaloux dit: 7 juillet 2025 à 12h49

Enfant, j’ai passé beaucoup de temps avec mon arrière grand-mère qui était née en 1889. J’ai aimé mes grands-parents avec passion. Ensuite, est venue cette femme amie de mon père, assez proche de Camille Chardonne, qui m’ouvert toute grande sa bibliothèque et son immense culture, qui m’offrait des livres toutes les semaines, et m’a fait en grande partie ce que je suis. Elle avait 56 ans de plus que moi.

D’autre part, j’ai déjà dit que Rosanette est une des personnes que j’apprécie le plus ici et pour laquelle j’éprouve même une sorte d’affection. ?J’ai appris à apprécier Paul Edel, il ne me viendrait pas à l’esprit de l’insulter. Aucune raison non plus de m’en prendre à Vedo, personne avec laquelle j’ai des échanges très courtois et intéressants.

Il faudrait donc que l’étroniforme gluant des Charentes cesse de m’assimiler à Armand.
Armand écrit ce qu’il veut mais je ne suis pas Armand.

MC dit: 7 juillet 2025 à 12h59

Athanasius Kircher , savant Jésuite, est aussi connu pour un livre où il prétend avoir déchiffré les hiéroglyphes. Il se trompe, mais le livre est beau avec ses gravures. On s’est aussi demandé si le Manuscrit Voynich n’avait pas été forgé pour abuser Kircher,

Renelle dit: 7 juillet 2025 à 13h42

Je ne peux que remercier pablo75 de sa leçon de vocabulaire à mon âge,ai sûrement encore quelques lacunes …soit..
Mais permettez moi de ne pas comprendre que sur ce site si remarquable à vos yeux les insultes de certains contributeurs proliferent ceci sans aucune reaction de l’hote de ce lieu .peut être est ce dû à mon éducation..
mon éducation..

MC dit: 7 juillet 2025 à 13h52

Renelle, Il est toujours permis de traiter dans un post deux sujets ou même plus, me semble-t-il, et de passer des insultes à Clopine. En tous cas , je ne vois aucune interdiction, Bien à vous. MC

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 13h52

Fl, non, je ne sais rien de plus sur ces deux très bons danseurs. J’ai vu la vidéo par hasard, je n’y avais prêté aucune attention particulière, mais… « quelque chose » m’a fait la regarder une seconde fois. Peut être parce qu’il est extrêmement rare de voir une mère et son fils heureux de partager un tel moment ? Il me semble que depuis des années et des années, je n’ai vu que des caricatures de rapport entre mère et fils. Soit le poncif éculé de la mère juive castratrice et étouffante, soit le portrait de mères égotistes, enfin, au cinéma par exemple, pouvez-vous me donner un exemple de scène où une profonde tendresse sur fond d’activité partagée est décrite entre une mère et son fils ? (bon, c’est même pas sûr qu’il y ait un réel lien de filiation entre ces deux là, m’enfin c’est comme ça que mon cerveau l’a interprété).

Rosanette dit: 7 juillet 2025 à 14h23

@clopine
pour répondre à votre question:
Peut être » Le souffle au coeur » de Louis Malle avec Lea Massari ,morte tres âgée ces jours-ci

Jazzi dit: 7 juillet 2025 à 14h34

Rosanette, votre réponse à Clopine est impitoyable et impayable, mais juste et pertinente !

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h14

Sauf que, si mes souvenirs sont bons Rosanette, la relation est incestueuse… Ce qui rend votre exemple, euh… Je pensais à la littérature du 19e siècle. Balzac, par exemple, dresse des portraits de mères « admirables » mais totalement sacrificielles, et qui en meurent autant que la Fantine d’Hugo. Chez Dosto, la figure sacrificielle est un peu plus compliquée (Katerina dans Crime et Châtiment) mais toujours la même figure… Jusque chez Proust, qui a, me semble-t-il, fermé cette porte-là, tout en glissant que sa mère censurait les romans de Sand. Non, je voudrais faire appel à votre sens de la mesure. Même s’il y des films où le rapport d’une mère éducative à un enfant habité du désir d’apprendre est décrit , combien d’un côté de la balance, et de l’autre, la mère de l’éléphant qui trompe énormément » ?

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h17

Je veux dire , car mon propos n’est pas clair, qu’il y a des centaines de répliques de la mère du film « un éléphant ça trompe énormément », et combien qui témoigne de la jubilation du rapport mère-fils, quand l’enfant s’empare de ce que la mère lui propose ?

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h18

combien de films qui témoignent… A mon avis, le rapport est de un pour 100. Quant au ricanement de Jazzy ???

Rosanette dit: 7 juillet 2025 à 15h22

De ce fim des années 70 je retiens aussi une scene flirtant avec pedophilie entre un religieux enseignant et un tout jeune élève au sein d’un respectable collège de jesuites bourgeoisement fréquenté
Une scéne qui se veut ordinaire et qui joue le rôle d’un element d’ambiance parmi d’autres sur la vie de l’établissement
Ce qui montre bien qu’a l’époque ce genre de comportement des religieux faisait partie du paysage ordinaire de ces collèges chics et bien-pensants , loin de susciter le moindre scandale.
Ces comportements, sas représenter sans doute la norme, étaient bien connus et discrètement tolérés par les familles, et par les institutions de l’enseignement catholique

renato dit: 7 juillet 2025 à 15h25

Pas de parenté entre les deux danseurs, Clopine, voir les infos qui accompagnent la vidéo.
Serena Marra est une danseuse et, il me semble, chanteuse.
Kevin Coletta est un danseur.

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h30

Katerina, à force de misère, bat ses enfants parce qu’ils pleurent, et que ces pleurs la désignent comme coupable. Et c’est pour elle, finalement,que Sonia se prostitue. Seuls Hugo et Dostoïevski ont placé côte à côte la maternité et la prostitution, la seconde dépendant de la première (c’est à cause du drame de sa belle mère à ce sujet que Sonia sort dans la rue, puis pose le prix de la passe sur la table).

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h40

Bref, pour résumer, la mère doit être tuée, ou au moins à genoux, comme la mère de la grand-mère du Narrateur. Or, les biographes de Proust sont formels : c’est elle qui a baigné son fiston dans la culture qu’il a utilisé tant et plus. Donc il y a là aussi une injustice sociale, dans le portrait culturel réservé aux mères.
Oui, je m’en doutais un peu qu’il n’y avait pas de rapport filial entre les deux danseurs, bien sûr, j’ai projeté : magie du spectacle, bien sûr.

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h44

plein de fautes d’orthographe, en plus. On voit que ça fait un moment que je n’écris plus, j’ai comme qui dirait perdu l’habitude. Pas la peine d’ajouter « oui, mais ce qu’on était tranquilles ». Ahaha.

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h51

Vous savez, Rosanette, je pense que toutes les religions sont fautives dans les violences faites aux enfants, ne serait ce que par l’injonction criminelle d’imposer une foi quelconque. Moi, un truc qui me turlupine car je me suis posée la question sans jamais la voir posée, c’est exactement ce qui se passe dans les lamas séries où les familles déposent, très jeunes, de futurs petits moines tibétains ???

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h52

lamasseries. oh, je vais arrêter, ça m’énerve, on dirait les fautes de frappe de Paul Edel il y a 20 ans.

vedo dit: 7 juillet 2025 à 15h54

A propos de l’ambiance de certains établissements catholiques, j’ai déjà témoigné que bien qu’ayant eu une éducation très religieuse (toute la hiérarchie des enfants de coeur et des scouts), jamais je n’ai eu vent du moindre écart. (Il y a bien eu une fois dans un village une fille engrossée par un curé et il a fallu permettre au père capitaine des pompiers de défiler sabre au clair à une messe pour le garder « dans le giron de l’Eglise », mais ceci est très différent).

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 15h54

Armand écrit ce qu’il veut mais je ne suis pas Armand.
Armand ou Henriette, c’est du pareil au meme…
Bien sûr que si, vous êtes à ce point son modèle qu’il vous a vampirisé à votre insu. Et vou sen jouissez de votre côté, on le sniffe d’ici…
Ca suffit, vos contritions tartufesques… Basta, et lâchez nous les couilles75 avec vos prétendues souvenirs, pour donner le change aux uns et aux autres. Quand vous commencerez à injurier de votre hargne habituelle les P75, Jissé, Sassoeur et autres malandrins, on en tirera les leçons nécessaires. Pour l’instant, Armand, vous continuez à Revenir puer, sans ovu être vraiment débarrassé du manteau des immondices de remugles dont vous avez été recouvert, et ce, depuis votre exfiltration du CDBF par le charitable PA
(Cf… Méditez donc un brin La lette écarlate, de N H., … et que je t’enseignerai la noirceur et la perversion). A bon entendeur. Et on se calme.
Màv,

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 15h58

Ah là là : « Kevin ». Renato, j’en appelle à vous : les danseurs de tarentelle, c’était quoi leurs prénoms ?

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 16h02

Parond de m’immiscer pour changer d’R, Clopine T/

J’ai pensé à Delphine Serig et son fiston dans un film de Chantal Ackermann qui me parait un bon exemple de ce que vous cherchez… (j’ai oublié le titre). J’entends déjà vos hurlements, Cl. Non, non, pas une « maman ni une putain ».
Pas la peine. Ni l’une l’autre de ces deux catégories, à mes yeux !
Bàv,

Phil dit: 7 juillet 2025 à 16h23

De ce film des années 70 je retiens

gardez-vous de trop retenir, dear Rosanette. Malle y pense, soufflé de ne pas assez rouler dans la nouvelle vague, son coeur vire à la crise cardiaque, inceste, pédophilie, zoophilie, tout ça dans le giron de l’église. Ridiculous.
Jeanne Dielman, putain ordinaire, dear jjj, élu meilleur film du monde par un jury d’inconnus qui ne vont pas au cinéma, le troisième homme remonte dans sa roue. Seyrig est plus bandante en comtesse suceuse Bathory.

Armand Constant dit: 7 juillet 2025 à 16h26

Je suis Armand Constant, un pseudo parmi d’autres.
Je n’ai rien à voir avec Chaloux, Pablo75 ou je ne sais plus qui d’autres.
Chaloux est brillant et érudit.
Pablo75 est intelligent et cultivé.
Je les apprécie tous les deux.
Mais je suis Armand Constant, c’est mon énième pseudo sur ce blog, et je fais de mon mieux pour écraser les vieux cafards qui ne font que grouiller dans leur bassesse comme cette merdeuse gigi.

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 16h29

Vous pensez à Jeanne Dielmens, Jj-j, le seul film où on voit une vaisselle en temps réel, (avec l’ambiguïté du mot vaisselle, qui désigne à la fois
l’objet, la vaisselle, et l’acte de la nettoyer). J’ai justement un souvenir assez aigu de ce film, décrié à sa sortie et désormais porté aux nues. l’acmé de la relation entre mère et fils, dans ce film, c’est quand le fils, dans l’ignorance absolue des moyens de vivre utilisés par sa mère, lui demande « un peu plus d’argent ». Elle se précipite vers la soupière où elle planque, avant de le porter à la banque, l’argent de ses passes, et revient vers son fils (qu’on devine sage, fade, et sans aucun intérêt), des billets dans les mains. Le génie de la scène est évidemment contenu dans la soupière. On n’a pas une lampe à huile sous la main. Et on est en Belgique. Alors, cette soupière ! Quelle soupe se cuisine là-dedans ? (y’a aussi la serviette de bain étalée sur le lit…)

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 16h33

mais là j’ai un scrupule, car je parle « de mémoire ». Suis-je sûre de mes souvenirs ? Ce n’était peut-être pas une soupière, mais une corbeille à fruits par exemple, placée comme il se doit sur une table cirée… Bah, peu importe si la mémoire me manque, en tout cas moi j’aurais placé une soupière sur cette table.

Jean Langoncet dit: 7 juillet 2025 à 16h35

Le temps ne fait rien à l’affaire, semble-t-il, sinon à aggraver les tendances

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 16h38

Je pense que tout le motif de ce film d’Akerman vient directement du verdict de Beauvoir sur le mariage, prostitution socialement adoubée. Jeanne est veuve, et se prostitue « avec d’anciens collègues du mari défunt ». aujourd’hui, ce serait plus rapide : un clic sur internet.

Jean Langoncet dit: 7 juillet 2025 à 16h53

Où va se loger le « wokisme », entendu comme une forme de révisionnisme dans l’air du temps … une forme de propagande ?

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 16h55

Vous pensez à Jeanne Dielmens. J’ai tapé un long commentaire, avec soupière à la clé, très important la soupière, mais un mauvais clic et… plus rien.

Bon, dire à Rosanette dont la rigueur m’a toujours semblé salubre, que le film « à bout de souffle » est une féérie. La science sociologique nous apprend qu’aucun inceste n’est bénéfique pour la victime. Il s’agit, dans ce film, de prôner l’innocuité de la transgression du tabou, à cause de la douceur, de l’intelligence. Mais hélas peut être, il y a des impératifs anthropologiques. On n’épouse pas ses parents en est un.

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 17h07

(là, en off, la voix de Delphine Seyrig dans Peau d’âne. J’ai appris qu’on avait choisi de la faire doublée, dans la chanson « on épouse pas ses parents ». Quelle erreur, la voix de Seyrig (qui interprète Jeanne Dielmens), est une merveille de la nature, nichée dans des cordes vocales, et une merveille de révolte, tant son phrasé bourgeois est mis au service d’une tentative de destruction de l’ordre capitaliste… Bref !

Pablo75 dit: 7 juillet 2025 à 17h08

J’AIME, JE N’AIME PAS

J’aime : la salade, la cannelle, le fromage, les piments, la pâte d’amandes, l’odeur du foin coupé (j’aimerais qu’un « nez » fabriquât un tel parfum), les roses, les pivoines, la lavande, le champagne, des positions légères en politique, Glenn Gould, la bière excessivement glacée, les oreillers plats, le pain grillé, les cigares de Havane, Haendel, les promenades mesurées, les poires, les pêches blanches ou de vigne, les cerises, les couleurs, les montres, les stylos, les plumes à écrire, les entremets, le sel cru, les romans réalistes, le piano, le café, Pollock, Twombly, toute la musique romantique, Sartre, Brecht, Verne, Fourier, Eisenstein, les trains, le médoc, le bouzy, avoir la monnaie, Bouvard et Pécuchet, marcher en sandales le soir sur de petites routes du Sud-Ouest, le coude de l’Adour vu de la maison du docteur L., les Marx Brothers, le serrano à sept heures du matin en sortant de Salamanque, etc.

Je n’aime pas : les loulous blancs, les femmes en pantalon, les géraniums, les fraises, le clavecin, Miró, les tautologies, les dessins animés, Arthur Rubinstein, les villas, les après-midi, Satie, Bartók, Vivaldi, téléphoner, les chœurs d’enfants, les concertos de Chopin, les bransles de Bourgogne, les danceries de la Renaissance, l’orgue, M.-A. Charpentier, ses trompettes et ses timbales, le politico-sexuel, les scènes, les initiatives, la fidélité, la spontanéité, les soirées avec des gens que je ne connais pas, etc.

Roland Barthes dans Roland Barthes par Roland Barthes (Seuil, 1975)

@ Chaloux

Tu as vu le mauvais goût musical de l’ami Roland?

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 17h12

Ah, Chantal, c’est justement le contre exemple de ce que j’essaie maladroitement d’exprimer. C’est un « numéro », mais là réalité est qu’une mère, parfois, n’a pas à se séparer émotionnellement de son, ses, fils, filles, pour exister en tant que personne. En vrai, c’est l’inverse. C’est peut être une question de fierté ? J’en sais rien. Faudrait creuser.

Pablo75 dit: 7 juillet 2025 à 17h19

Ça va mal en Russie. On dirait qu’il y a de plus en plus d’opposants à la guerre dans l’entourage de Poutine:

Russie : le vice-président de Transneft tombe d’une fenêtre, ce n’est pas la première mort

suspectehttps://fr.news.yahoo.com/russie-vice-pr%C3%A9sident-transneft-tombe-093554492.html

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 17h19

@ je fais de mon mieux pour écraser les vieux cafards (AR)
/// On voit pas au nom de quoi « ils » vous gênent…, mon troll du cul qui pue (merci de ne pas répondre, l’RDL va finir par vous identifier).

@ merci CT et dirfil pour vos développements sur ce film. On peut quand même partager des choses icite. A la fois, vous dites des trucs intéressants, et dans la foulée, on oublie les connards qui lassent. On finira par avoir leur peau. Bàv, chacun.e

Chantal dit: 7 juillet 2025 à 17h20

quand on est dans un déséquilibre tel qu’on devient le déversoir à sens unique des problèmes de son entourage, n’est-ce pas une réaction saine de survie Clopine ?

J’ai envoyé chier ma petite soeur il y a quelques mois car elle me soûlait grave, la tirade de Maria Pacôme m’a bien aidée …

J J-J dit: 7 juillet 2025 à 17h37

On espère juste que n’vous faites pas partie de la mafia des trolls soupçonnés, dirfile, même si l’expérience acquise au fil des ans à votre sujet démontre que vous appartenez au cercle élargi de la facho-sphère idoine, celle des puants phacochères qui se lavent de temps à autre. Hein ?
(dexter gordon, ci-joint : Bav, @ JL et @ RM, tchin ! https://www.tsfjazz.com/programmes/deli-express/2023-02-27/11-00

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 17h41

En tout cas, j’aimerais bien voir un film qui creuserait vraiment le rapport entre les mères et les fils, hors caricature. Jazzy serait exempté d’office, il ne s’est jamais réellement remis de son « crime », et aura passé sa vie à l’entourer de l’ouate de la réussite sociale, en interdisant à quiconque la revendication de justice, quand on est une victime.Mais Jazzi est un cas ultime, parents déficients,sourds muets, milieusocial défavorisé, orit deation e ostracisée… ref, il ne reconnaîtra jamais que cette mère qu’il lui a fallu, certainement dans l’urgence de sauver sa peau, lui a néanmoins transmis tout ce dont il avait besoin pour vivre, est son socle, notamment parce qu’elle lui a transmis la vie. Connaissez-vous la chanson de Youssouf ? Dieu est grande !

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 17h45

Je crois que vous ne connaissez pas la chanson de Youssouf, « Dieu est grande ». Je me trompe ?

Clopine dit: 7 juillet 2025 à 18h04

Bon j’arrête pas finalement. Je veux juste dire : « T’ain, Jj-j, vous aussi, TFS jazz ? » Alors,les pubs c’est pénible, les choix disons disc utables, mais le dimanche matin, quand les religions arrivent sur les ondes publiques, je fais pareil que vous.

Chantal dit: 7 juillet 2025 à 18h07

… le fils pourrait aussi chanter ceci :

https://www.google.com/search?q=maman+a+trop+travaill%C3%A9+chanson&client=safari&sca_esv=8fe472cf0c0bad30&channel=mac_bm&sxsrf=AE3TifO2Eb2Y5v3EPYtPE_TAAEgswrScyA%3A1751911291137&ei=ewtsaMntB8Xp7_UPj-3RgQI&oq=maman+a+trop+chanson&gs_lp=Egxnd3Mtd2l6LXNlcnAiFG1hbWFuIGEgdHJvcCBjaGFuc29uKgIIADIGEAAYBxgeMgUQABjvBTIIEAAYgAQYogQyCBAAGIAEGKIEMggQABiABBiiBDIFEAAY7wVI5HZQ5QdY52VwAXgBkAEAmAFioAGzBKoBATe4AQHIAQD4AQGYAgigAp4FwgIKEAAYsAMY1gQYR8ICDRAAGIAEGLADGEMYigXCAg4QABiwAxjkAhjWBNgBAcICFhAuGIAEGLADGEMY1AIYyAMYigXYAQHCAhMQLhiABBiwAxhDGMgDGIoF2AEBwgIKECMYgAQYJxiKBcICBRAAGIAEwgIIEAAYBxgIGB7CAgYQABgIGB6YAwCIBgGQBhO6BgYIARABGAmSBwM2LjKgB7QtsgcDNS4yuAeBBcIHBzItMi41LjHIB18&sclient=gws-wiz-serp#fpstate=ive&vld=cid:e57d1d07,vid:T8yLz7WJI-Y,st:0

rose dit: 7 juillet 2025 à 18h44

J J-J
Et on se calme.

À ce point qu’il y a peu de temps de cela, je songeais vivement à appeler mon prochain chien « le chihuahua à sa mémère ? », , » Calme-toi ». J’hésite quand même. Heureusement, il me reste une vingtaine d’année pour réfléchir quelque peu.

Jean Langoncet dit: 7 juillet 2025 à 18h45

Never Ending Tour en mode pause

Elston Gun (born 1941) a du annuler ses concerts d’hier et d’avant hier en raison des inondations meurtrières survenues au Texas … Pendant ce temps, Ubu le Margoulin continue de militer pour le dérèglement climatique et reçoit Bibi la Fripouille en grandes pompes à la Maison Blanche

Jean Langoncet dit: 7 juillet 2025 à 18h50

Les cabots nationaux frétillent de l’oeil ; pauvre pays où le seul parti politique vivant et vivace est LFI

rose dit: 7 juillet 2025 à 18h50

Ah, Chantal,
Remontant le fil, j’ai trouvé Maria Pacôme.
Je cherchais la tirade par rapport à la petite sœur.
C pas grave.

rose dit: 7 juillet 2025 à 18h57

une fille engrossée par un curé et il a fallu permettre au père capitaine des pompiers […]

C’est bien la peine d’être capitaine des pompiers !!!

Jean Langoncet dit: 7 juillet 2025 à 18h58

Enfin, ne désespérons pas tout à fait du lendemain ; il se trouvera bien au petit matin un JiCé en mode automitrailleuse à piles pour refaire le monde à son image et nous arracher un middle finger bien senti

Chantal dit: 7 juillet 2025 à 19h09

oui Rose, c’est bien cet extrait du film la Crise de Coline Serrault, Maria Pacôme cultisme !

rose dit: 7 juillet 2025 à 19h22

Oui mais Chantal, c le lien mère/fils évoqué, et pas la petite sœur. Je lis en remontant les commentaires, c parfois épique.

rose dit: 7 juillet 2025 à 19h24

En Espagne, où je baigne, et jubile*, notre danse traditionnelle catalane est la sardane.

Jubile, oui, le mot convient.

Jazzi dit: 7 juillet 2025 à 19h31

Un rapport singulier entre une mère et son fils ?
« La Promesse de l’aube » de Romain Gary.

Issue des « confins de la steppe russe, d’un mélange de sang juif, cosaque et tartare », et éprouvant un amour exclusif pour la France, la mère du jeune Romain Kasew, le futur Romain Gary, débarqua à Nice en 1928. Elle était accompagnée de son fils unique, alors âgé de 14 ans, qu’elle éleva seule, et pour lequel elle rêvait d’un avenir tout tracé d’officier de l’Armée de l’Air, de diplomate et d’écrivain : ce qu’il sera ! Morte en 1942, alors que son fils avait rejoint, avec son propre avion, le général de Gaulle en Angleterre, elle ne put assister à la concrétisation des espoirs qu’elle nourrissait pour lui. Elle repose depuis « tout au bout de l’immense cimetière de Caucade », à l’ouest de la ville. Cette femme, adorée par son fils, qu’elle avait eu à trente-cinq ans, était dotée d’une personnalité peu commune. Dans l’adaptation cinématographique par Jules Dassin du livre autobiographique de Romain Gary, La Promesse de l’aube, son rôle fut interprété par Mélina Mercouri, c’est dire !

« Ma mère se levait à six heures du matin, fumait trois ou quatre cigarettes, buvait une tasse de thé, s’habillait, prenait sa canne et de rendait au marché de la Buffa, où elle régnait incontestablement. Le marché de la Buffa, plus petit que celui de la vieille ville, où allaient s’approvisionner les grands palaces, desservait principalement les pensions de la région du boulevard Gambetta. C’était un lieu d’accents, d’odeurs et de couleurs, où de nobles imprécations s’élevaient au-dessus des escalopes, côtelettes, poireaux et yeux de poissons morts, parmi lesquels, par quelque miracle méditerranéen, d’énormes bottes d’œillets et de mimosa trouvaient toujours moyen de surgir inopinément. Ma mère tâtait une escalope, méditait sur l’âme d’un melon, rejetait avec mépris une pièce de bœuf dont le « flop » mou sur le marbre prenait un accent d’humiliation, pointait sa canne vers des salades que le maraîcher protégeait immédiatement de son corps, avec un « Je vous dis de ne pas toucher à la marchandise ! » désespéré, reniflait un brie, plongeait le doigt dans la crème d’un camembert et le goûtait – elle avait, lorsqu’elle portait à son nez un fromage, un filet, un poisson, un art de suspense qui rendait les marchands blêmes d’exaspération – et lorsque, repoussant d’un geste définitif l’article, elle s’éloignait enfin, la tête haute, leurs interpellations, insultes, invectives et cris indignés reformaient autour de nous le plus vieux chœur de la Méditerranée. On était en pleine cour de justice orientale où ma mère, d’un geste de son sceptre, pardonnait soudain aux gigots, aux salades, aux petits pois, leur qualité douteuse et leur prix exorbitant, et les faisait passer ainsi de l’état de vile marchandise à celui de « cuisine française de premier ordre », selon les termes du prospectus déjà cité*. Pendant plusieurs mois, elle s’arrêta chaque matin à l’étalage de M. Renucci pour tâter longuement les jambons sans jamais en acheter, dans un pur esprit de provocation, à la suite de quelque obscure querelle, quelque compte personnel à régler, et uniquement pour rappeler au marchand quelle cliente de marque il avait perdue. Dès que le charcutier voyait ma mère s’approcher de l’étalage, sa voix montait comme une sirène d’alarme, il se précipitait, se penchait, la panse sur le comptoir, brandissait le poing, faisait mine de défendre sa marchandise de son corps, sommant ma mère de passer son chemin, et, pendant que la cruelle plongeait dans le jambon un nez impitoyable, avec une grimace d’abord d’incrédulité, et ensuite d’horreur, indiquant par toute une mimique variée qu’une odeur abominable venait de frapper ses narines, Renucci, les yeux levés au ciel, les mains jointes, implorait la madone de le retenir, de l’empêcher de tuer, et déjà ma mère, repoussant enfin le jambon avec dédain, un sourire de défi aux lèvres, allait continuer son règne ailleurs, parmi les rires, les « Santa Madonna ! » et les jurons.
Je crois qu’elle avait vécu là quelques-uns de ses meilleurs moments.
Chaque fois que je reviens à Nice, je me rends au marché de la Buffa. J’erre longuement parmi les poireaux, les asperges, les melons, les pièces de bœuf, les fruits, les fleurs et les poissons. Les bruits, les voix, les gestes, les odeurs et les parfums n’ont pas changé, et il ne manque que peu de chose, presque rien, pour que l’illusion soit complète. Je reste là pendant des heures et les carottes, les chicorées et les endives font ce qu’elles peuvent pour moi. »

(« La Promesse de l’aube », Editions Gallimard, 1960)

*Plus haut dans le texte, Romain Gary nous apprend qu’il mettait une grande application pour rédiger d’attrayants prospectus afin d’attirer une clientèle, nombreuse et variée, vers la pension que gérait sa mère : de là date, probablement, sa vocation littéraire !

puck dit: 7 juillet 2025 à 19h38

« « le club des incorrigibles optimistes ». Un conseil, lisez le.  »

le mot « optimisme » est sans doute le mot le plus laid qui existe quelle que soit la langue.

heureusement Leibniz et les Monty Python ont su faire de ce mot une drôlerie, comme mise en abime de l’absurdité de la vie : la vie est absurde ? pas grave il suffit de trouver un mot encore plus absurde…, un « show must go on » de Freddy Mercury entonné avec la voix de crooner de Franck Sinatra par le chef d’un service de soins palliatifs.

https://www.youtube.com/watch?v=jHPOzQzk9Qo

puck dit: 7 juillet 2025 à 19h42

à « optimiste » je préfère l’expression « ravi de la crèche ».

« le club des incorrigibles ravis de la crèche »

ça c’est un beau titre !

rose dit: 7 juillet 2025 à 19h42

Ouaip, enfin, aller voir la Buffa aujourd’hui, proie des promoteurs immobiliers, c’est un serrement de cœur pas possible.

puck dit: 7 juillet 2025 à 19h52

« J’erre longuement parmi les poireaux, les asperges, les melons, les pièces de bœuf, les fruits, les fleurs et les poissons. Les bruits, les voix, les gestes, les odeurs et les parfums n’ont pas changé, et il ne manque que peu de chose, presque rien, pour que l’illusion soit complète. »

le mot important dans ce passage est le mot « illusion ».

la promesse de l’aube est effectivement une illusion, une tromperie, un mensonge simplement dû à une putain d’hormone qui répond au doux nom d’ocytocine.

cette tromperie existe chez tous les mammifères : l’amour d’une vache pour le jeune veau qu’elle vient de mettre au monde peut aussi, d’une certaine manière, lui faire croire qu’il vient de voir le joiur le monde dans un monde merveilleux fait d’amour et de tendresse, et qu’il ne finira pas à l’abattoir.

rose dit: 7 juillet 2025 à 19h52

Au marché de la Buffa, au démarrage de la guerre, sa mère allait se percher sur un cageot et gueulait à tue-tête, je le dis aux suisses, on ne gueule jamais à voix basse, elle gueulait « mon fils va sauver la France ».
Plus tard, elle écrivit 250 lettres qu’elle confia à une amie suisse qui les expédia l’une après l’autre, à Romain, en guerre, alors qu’elle était dcdée prématurément. Et avant cela, alors qu’encore vivante, passqu’elle avait pas encore mouru, elle téléphona un jour à son fils alors qu’il’partait en mission (impossible, sauf pour ma mère et moi), il loupa le départ, pour répondre à sa mère, et l’avion se crasha. Tout le monde mourut, sauf Romain. ❤️❤️❤️❤️

Clopine, je ne sais pas, mais Mina, je le sais de source sûre, quelle mère admirable !!!
Ad-mi-ra-ble.

rose dit: 7 juillet 2025 à 19h56

« Il suffit de cesser de manger du veau. »
Dit-elle.
Alors qu’il y a sept jours, elle fit des escalopes de veau panées, à sa mère.
Et que parfois, le veau se fait taureau et jubile.

puck dit: 7 juillet 2025 à 19h57

d’ailleurs si le veau qui entre dans un abattoir savait écrire il écrirait le bouquin de Romain Gary : la promesse de l’aube…

le titre exact étant « la fausse promesse de l’aube ».

ou « la promesse trompeuse de l’aube ».

ou « histoire de la supercherie de l’ocytocine’.

puck dit: 7 juillet 2025 à 19h59

« parfois, le veau se fait taureau et jubile. »

dans l’arène quand il vient d’embrocher le torero.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*