
Passage du temps
« Ce n’est pas une bataille, la vieillesse, c’est un massacre » ». Qu’il s’agisse de l’horreur de la dépendance, de l’aveu d’impuissance, du sentiment d’isolement, de l’aliénation absolue, il n’est plus seulement question de ce naufrage, de cette déchéance qui humilie d’autant plus qu’elle laisse intacte la lucidité, mais de la conjuration du spectre qui rôde. On pouvait lire quelque chose comme ça dans Un homme (2007) de Philip Roth. La violence de la phrase m’avait marqué de même que les commentaires suscités à l’époque (1973) par l’annonce de la mort de Salvador Allende ; on disait alors qu’en se suicidant avec un AK-47 que Fidel Castro lui avait « amicalement » offert, il était parti en héros « au sens grec du terme puisqu’il a préféré une vie brève à la longue durée d’une vieillesse soumise », et qu’à ce titre, il méritait le respect. Il n’y a pas que les mots choisis. Une série d’images me hante depuis que je l’ai vue il y a une vingtaine d’années : le portrait signé du grand Richard Avedon d’un homme âgé, le teint blafard et les joues creusées du cancéreux, silhouette déjà décharnée flottant dans sa chemise, que seul son regard rattache encore au monde des vivants, des premiers signes de son cancer en 1969 à sa mort en 1972. Un regard plein de désarroi, de compassion, d’humanité qui implore qu’on ne le laisse pas s’éteindre. Ca aurait pu être celui de mon père, ou celui du père de Roth magnifiquement évoqué autrefois dans Patrimoine (1994), c’est celui du sien, Jacob Israël Avedon photographié à toutes les stations de la course du mal en lui. Nos pères guettés par la maladie de la mort. Soutenez son regard. Cette image, de même, que celle de l’instant d’après où il baisse les yeux dit tout.
Dans Beau, beau et vieux à la fois (206 pages, 29,50 euros, Éditions du Regard), la critique d’art Aude Lamorelle fait démarrer son étude à la Renaissance et l’étend jusqu’à nos jours, ce qui permet surtout constater une tendance récurrente à invisibiliser le grand âge en art. Bien sûr, les œuvres ne manquent pas et la riche iconographie de ce livre-album en témoigne. Il ne s’agit pas seulement d’exhiber plus ou moins des vieux que de montrer le processus de vieillissement, les métamorphoses des corps et des visages selon les époques. Car le regard qui est posé sur eux lui-même évolue en même temps que les sociétés selon les pays : Montaigne s’estimait vieux avant d’atteindre la cinquantaine et Simone de Beauvoir bien plus tard. En s’appuyant sur nombre d’études historiques et sociologiques, l’auteure assure pourtant que depuis l’antiquité grecque, la conscience de la vieillesse se situe en moyenne vers 60-70 ans.
Mais il faut bien constater que les artistes se sont longtemps plus à accuser le trait lorsqu’il s’agit des femmes, à les représenter bien plus vielles que les hommes ; à cet égard Les Régents de l’hospice des vieillards superposé aux Régentes de l’hospice des vieillards (1664) de Franz Hals est significatif. Tant que le pouvoir est du côté des hommes, leur sceptre invisible les rajeunit. Il n’y a guère que Vigée-Lebrun qui tende à dissiper les effets funestes de l’âge sur ses modèles féminins ; il est vrai qu’elle-même était une femme. C’est là un fidèle reflet d’un air du temps assez paradoxal ; car si l’idée reçue selon laquelle les femmes vieillissaient plus vite à cause de la ménopause s’est longtemps imposée, les études ont montré qu’elles vieillissaient moins vite que les hommes en raison d’un meilleur entretien de la peau et d’une meilleure hygiène de vie.
Ce sont souvent des portraits de groupes, des allégories du Temps gouverné par la prudence (Titien), des représentations des trois âges sur le chemin vers la mort ou des sept âges de la femme (Grien). Autant de degrés qui impriment un rythme et une cadence internes aux œuvres. Les artistes ne s’épargnent guère ainsi que le reflètent leurs autoportraits comme autant de mises en abyme de leur tempérament aussi délabré que leur physique. Qu’il s’agisse de Léonard en ses dessins à la sanguine, de Rembrandt en ses huiles ou Lucian Freud parfaitement nu de même que Alice Neel (mais après tout, Voltaire statufié par Pigalle l’est tout autant comme si c’était là la condition de la mise à nu du personnage), leur regard sur eux-mêmes et sur les effets visuels rarement heureux du passage du temps sur leur carcasse et leur figure est impitoyable. Depuis la théorie des humeurs chère à Hippocrate, la déchéance du corps et celle de l’esprit vont de pair dans l’esprit des peintres. D’autant que la vieillesse est le plus souvent associée non seulement à la maigreur mais à la laideur dont Nietzsche disait qu’elle est « signe et symptôme de la dégénérescence » (pour ne rien dire des sorcières). On dit que les décharnés font peur aux petits enfants avec leurs masques de carnaval. Mais face à l’objectif de Helmut Newton, Leni Riefenstahl remaquillant son visage parcheminé conserve sa dignité. C’est à se demander si Jérôme de Stridon plus tard saint Jérôme, le grand passeur et traducteur de Bible en latin, a jamais été jeune car, qu’il s’agisse de Dürer, du Caravage ou de Ribera, ils ne le montrent que dans son grand âge.
La plus connue et la plus puissante demeure Les Vieilles de Goya, qui relève autant de la vanité que de la caricature, même si, parmi ses peintures noires, on trouve des vieux bien plus terribles, notamment ses deux pauvres vieillards mangeant de la soupe. Encore s’agit-il là de misère matérielle, la misère morale à l’œuvre dans l’extrême solitude des vieux n’est pas moins insoutenable notamment chez Van Gogh. C’est peu dire que le livre d’Aude Lamorelle est si riche qu’il ouvre bien des pistes et des perspectives (et des lectures car elle donne envie de lire une nouvelle peu connue de Dino Buzzati Chasseurs de vieux (1966)), se gardant bien ainsi d’épuiser le sujet. En citant les conclusions d’une étude sur les séries télévisées dans laquelle il est constaté que les femmes de plus de 50 ans y sont très minoritaires (pareillement pour les films au cinéma), je me suis souvenu d’une confidence d’Alain Decaux à qui j’avais demandé il y a longtemps quand il comptait arrêter ses émissions : « Quand j’aurais l’air vieux car on ne montre pas de vieux à la télévision ! ». Mais si certains tableaux et quelques photos paraissent implacables pour les vieux, le tout dernier tableau reproduit dans ce livre, celui qui ferme la marche sur une pleine page, est une merveille de réconciliation, l’élan mené par la sagesse, le vif guidé par l’expérience : Le cavalier géorgien et la jeune fille (2022) de Florence Obrecht. Une huile sur toile si douce, si apaisante et si éloignée de toute idée de massacre que l’on voudrait n’en retenir aucune autre.
(« Jacob Israël Avedon » photos de Richard Avedon ; « Le cavalier géorgien et la jeune fille » de Florence Obrecht ; « Les vieilles ou Le temps » huile sur toile de Francisco de Goya, 1808-1812, Palais des Beaux-Arts, Lille » ; « Miroirs » photo Arianne Clément)
1 621 Réponses pour Passage du temps
Elles sont très très belles les images envoyées des confins de l’Univers par le télescope spatial James Webb.
Je ne m’en lasse pas de les voir et de les revoir pour mieux les admirer.
Elles prouvent tout simplement que le Cosmos est d’une absolue beauté, pleine de mystères et qu’il n’a pas été créé par un quelconque dieu stupide inventé par des hommes tout aussi stupides.
Qui, jamais, pourra sonder un jour les infinis cosmiques de l’Univers ?!
@puck dit: 7 juillet 2025 à 19h42
à « optimiste » je préfère l’expression « ravi de la crèche ».
« le club des incorrigibles ravis de la crèche »
ça c’est un beau titre !
Intense séance de brainstorming dans mon petit groupe de réflexion à l’issue de laquelle un titre novateur s’est révélé : Candide ou l’Optimisme
« J’ai envoyé chier ma petite soeur il y a quelques mois car elle me soûlait grave »
je sais, on vient de la retrouver morte dans la chambre d’un hôtel sordide, elle s’est pendue avec le tuyau de douche.
Ta gueule keupu !
« Candide ou l’Optimisme »
ce conte n’a pas de sens dans la mesure où Voltaire est tout aussi optimiste que Leibniz.
un optimiste qui se fout de la tronche d’un autre optimiste on appelle ça une tautologie téléologique autrement appelé « chat qui se mord la queue ».
« Ta gueule keupu ! »
faut pas me dire ça, j’allais juste arrêter et là, savoir que je t’emmerde, ça me donne envie de continuer à donf.
si tu savais l’énergie que ça me donne de savoir que je fais chier des gens dans ton genre.
« la misère morale à l’œuvre dans l’extrême solitude des vieux n’est pas moins insoutenable notamment chez Van Gogh. »
exact, et c’est probablement ce qui rend le plus sympathique et attrayant ce peintre.
parce que ses iris et autres tournesols au soleil c’est d’une tristesse à mourir.
Mon passage prefere est bien avant, il est encore ado. Où il sort de l’enfance. Ou moit/moit.
sérieux j’adore cet article.
les occidentaux laissent mourir des milliers d’enfants et ils prennent leur pied en se regardant vieillir.
les européens donnent chaque année, 2 fois plus de pognon pour alimenter en armes leur guerre néo coloniale en Ukraine que ce qu’ils donnent pour l’Afrique.
Albert Cohen :« Le Livre de ma Mère »
« Le Livre de Ma Mère » d’Albert Cohen fait le récit de la vie de la mère de l’écrivain disparue. Mère amour, elle ne sait que faire pour satisfaire les désirs de son fils et de son époux. Cet ouvrage est un hommage autobiographique d’une force inouïe. Il fait l’éloge de la mère disparue « sainte sentinelle à jamais perdue, guetteuse d’amour toujours à l’affût ». Le narrateur du récit s’adresse encore à la Mère directement en soulignant: « Maman de mon enfance, auprès de qui je me sentais au chaud », « Maman, qui fus vivante et qui tant m’encourageas », « Maman, de là-haut, vois-tu ton petit garçon… ? ». Enfin, lettre ouverte aux fils des mères encore en vie, le texte de Cohen rappelle encore les différents temps du dévouement maternel et renvoie souvent au modèle religieux du Je vous salue Marie, même si Cohen n’était pas chrétien mais juif. »
C’est dégueulasse.
« C’est peu dire que le livre d’Aude Lamorelle est si riche qu’il ouvre bien des pistes et des perspectives »
j’aime bien le mot « perspective » pour parler de la vieillesse.
limite cet article c’est un truc oulipien.
Puck, par rapport à ce que tu dis, c’est écœurant et dégueulasse.
Comment les gens peuvent accepter ça sans rien dire ?
« en se suicidant avec un AK-47 »
se suicider avec un fusil mitrailleur Kalachnikov c’est prendre l’assurance de pas se louper.
je veux dire que c’est plus sûr que bouffer une boite de cachets parce qu’avec les cachets on peut toujours faire un lavage d’estomac, alors qu’avec une Kalachnikov le lavage d’estomac permet rarement de sauver la personne.
Mon pauvre Maurice, toutes ces images ont subi de multiples assemblages, déformations, interpolation et colorisation pour les rendre attrayantes au grand public.
Ces images n’existent tout simplement pas. Il n’y a aucune endroit dans l’univers où, planté là, vous verriez ça.
La réalité, c’est des astres flous et blafards, presque du noir et blanc.
Mon pauvre Maurice…
« le texte de Cohen rappelle encore les différents temps du dévouement maternel et renvoie souvent au modèle religieux du Je vous salue Marie, même si Cohen n’était pas chrétien mais juif. »
tu veux dire que même les juifs peuvent raconter des conneries ?
@puck dit: 7 juillet 2025 à 20h10
« Ta gueule keupu ! »
faut pas me dire ça, j’allais juste arrêter et là, savoir que je t’emmerde, ça me donne envie de continuer à donf.
Serais-tu indivisiblement vivant, vivace et loquace ?
Marcel Pagnol : « Le Château de ma mère »
https://www.youtube.com/watch?v=7kHo4FumfJs
La Kalach, il vaut mieux savoir comment elle fonctionne avant d’essayer de s’en servir. Elle fonctionne avec une récupération de gaz à 1/3 du canon. Pas beaucoup d’armes automatiques marchent comme ça. Bon. Faut savoir où est la sécurité, où est le sélecteur de tirer, comment on enclenche le chargeur, comment on l’arme. Une petite formation s’impose, quoi.
de tir
parce que le dévouement maternel existe chez tous les mammifères et à ma connaissance ni les chevaux, ni les marmottes, ni tous les autres mammifères ne connaissent le « je vous salis ma rue » !
en fait l’homme s’imagine qu’il n’y a que lui sur terre.
et que le dévouement maternel c’est un truc que Dieu a pondu que pour lui seul…
tu m »étonnes qu’après on se retrouve avec autant d’espèces en voie d’extinction.
Pauvre Maurice.
Chais pas pouquoi qu’il est revnu.
« Serais-tu indivisiblement vivant, vivace et loquace ? »
je sais pas trop pour vivant et vivace, mais pour loquace si je sais que ça t’emmerde je peut l’être énormément vu que je t’emmerde énormément espèce de russophobe de mes deux !
Tu sais, toi, Puck ?
Gérard de Cortanze : « Miss Monde », Gallimard, 2007
« En 1955, j’avais sept ans. Comme chaque année, à Noël, j’allais avec mes parents au cinéma Gaumont dans le IXe arrondissement. Fauteuils rouges. Ouvreuses se promenant dans les allées, comme des soubrettes en tablier blanc à dentelles, et portant sur leur ventre des paniers en osier remplis de friandises. Ce soir-là, aux Actualités, on nous montra l’élection de Miss Monde. Applaudissements, remarques salaces, cris d’approbation. Mais pour moi, il n’y avait aucun doute: la grande femme brune en bikini de soie noir, qui se déhanchait sur une plage devant des palmiers oscillant au vent, c’était ma mère. » Maman, c’est maman ! Maman, c’est jolie maman ! » lançai-je, tandis que les spectateurs hilares couvraient ma voix. […] Tout au long de mes livres, je suis souvent allé voir du côté du père, de l’aristocratie italienne et du Piémont.Il fallait bien que je finisse par me pencher du côté de ma famille maternelle, de la classe ouvrière, de la ferveur napolitaine, du cinéma en noir et blanc, de ces bonheurs de l’enfance très vite effacés par d’inoubliables chagrins, du côté de celle que j’avais, un soir de décembre 1955, décidé d’appeler à jamais : Miss Monde. »
tu peut énormément, c’est un fait ;
« une confidence d’Alain Decaux à qui j’avais demandé il y a longtemps quand il comptait arrêter ses émissions : « Quand j’aurais l’air vieux car on ne montre pas de vieux à la télévision ! ». »
ça c’était l’époque où l’on ne vouyait pas de vieux qu’à la télévision.
alors qu’aujourd’hui on voit des vieux nulle part !
dans les bars, sur les terrasses, au cinéma quand on va voir le dernier Mission Impossible etc.. il n’y a que des jeunes !
les vieux on les voit que pour les conférences de Pascal Quignard.
« tu peut énormément, c’est un fait ; »
trop fort le mec ! bravo !
sérieux tu m’impressionnes presque autant que pedro.
@les vieux on les voit que pour les conférences de Pascal Quignard.
… et pour la balkanisation des espaces verts en mode reconnaissance faciale
(La situation en Cisjordanie occupée, c’est encore autre chose)
Christian Bobin : « La part manquante », Gallimard, 1989
Au cours d’un interview pour le magazine Le Matricule des Anges dans le numéro de Février Avril 1994,Christian Bobin confiait à Dominique Sampiero ceci à propos de la mère :
« Je ne cite jamais son prénom parce qu’elle-même ne l’aime pas. Mais plus profondément, quand je parle des mères, de la mère, comme si c’était une entité qui traverse toutes les cultures, je pense à un point commun, un point divin où la société renonce, s’arrête pour un temps, et il y a une personne qui prend le relais. Et qui a des trouvailles de coeur et d’intelligence inépuisables. Toutes sont comme ça. Quand je parle de la mère qui traverse les phrases comme une souveraine, avec une longue traînée d’encre et de lumière, quand je fais des petites enluminures autour de la mère, c’est aussi la mienne. Mais pas uniquement. Parce que la mienne, j’ai peu de souvenirs. Elle est vivante, elle est toujours là, elle habite pas très loin d’ici d’ailleurs, mes parents habitent l’immeuble à côté, mais j’ai peu de souvenirs. Je ne sais pas ce qu’elle a fait avec moi. Je pense qu’elle a dû être insensée. Pour m’amener des dizaines d’années après, à parler des mères comme ça, elle a dû être complètement démente. Démente d’amour. M’envelopper, me baigner dans une affection, un attachement insensés. Il s’agit donc d’elle. Mais plus simplement aussi de jeunes femmes que je regarde avec leurs enfants. Le passé est ameuté, ressuscité par le présent. Mais c’est quand même du présent avant tout dont je parle. Même quand je me tourne en arrière, c’est le présent que je vois.»
@Enfin, ne désespérons pas tout à fait du lendemain ; il se trouvera bien au petit matin un JiCé en mode automitrailleuse à piles pour refaire le monde à son image et nous arracher un middle finger bien senti
Une posture antique
Bref, on aura compris que ce sont les fils qui parlent le mieux de leur mère, et jamais l’inverse (expliquez à Clopine que l’auto sculpture en mère exemplaire ne sert à rien)…
Et encore une toute dernière référence, pour rose.
Antoine de Saint-Exupery : « Lettres à sa mère »
https://www.antoinedesaintexupery.com/ouvrage/lettres-a-sa-mere-1954/
et Luis Sepulveda avait dit « j’aime ma mère parce qu’elle ne m’aime pas ».
Magnifique citation de Christian Bobin, jazzi. Merci.
En Espagne […] notre danse traditionnelle catalane est la sardane.
rose dit: 7 juillet 2025 à 19h24
La danse la plus ennuyeuse du monde.
https://www.youtube.com/watch?v=0HdKZx4_JeM&list=RD0HdKZx4_JeM&start_radio=1
et pourquoi pas Almodovar ?
« Alors, expliqua M, il perdit définitivement tout espoir de la revoir.
L’espoir de la revoir, songea B avec un mélange d’ironie et de mélancolie. Et il se dit aussi : est-il possible que tous les espoirs des hommes soient aussi grotesques ? En effet, la nature humaine étant ce qu’elle est, nous plaçons tous nos espoirs dans des événements qui, s’ils avaient lieu, ne nous apporteraient que frustration et amertume ; motif pour lequel les pessimistes se recrutent parmi les ex-optimistes, puisque, pour avoir une vision noire du monde, il faut d’abord avoir cru en lui et en ses possibilités. Finalement, il est encore plus curieux et paradoxal que les pessimistes, une fois déçus, ne sombrent pas dans un désespoir constant et systématique, mais semblent disposés, d’une certaine façon, à faire renaître à chaque instant leur espérance, même s’ils la dissimulent, par une sorte de pudeur métaphysique, sous leur masque noir d’amers universels ; comme si le pessimisme, pour rester fort et vigoureux, avait besoin de temps en temps d’une nouvelle impulsion donnée par une nouvelle et brutale désillusion.
Et même M (pensait-il en le regardant, là en face de lui), même M, pessimiste en herbe comme se doit de l’être toute personne d’une grande pureté qui attend de Grandes Choses des hommes en particulier et de l’Humanité en général, n’avait-il pas tenté de se suicider à cause de cette espèce de saleté qui lui servait de mère ? N’était-ce pas la preuve qu’il avait attendu quelque chose de différent et sûrement merveilleux de cette femme ? Mais, ce qui était encore plus surprenant, n’avait-il pas recommencé, après un tel désastre, à faire confiance aux femmes en rencontrant A ? »
Tout sur ma mère.
« Le malheur constitue la trame de tout ce qui respire ; mais ses modalités ont évolué ; elles ont composé cette succession d’apparences irréductibles, qui induisent chaque être à croire qu’il est le premier à souffrir ainsi. L’orgueil de cette unicité l’incite à s’éprendre de son propre mal et à l’endurer. Dans un monde de souffrances, chacune d’elles est solipsiste par rapport à toutes les autres. L’originalité du malheur est due à la qualité verbale qui l’isole dans l’ensemble des mots et des sensations ».
« [Les douleurs] des autres nous semblent explicables et susceptibles d’être dépassées : nous croyons qu’ils souffrent parce qu’ils n’ont pas suffisamment de volonté, de courage ou de lucidité. Chaque souffrance, sauf la nôtre, nous paraît légitime ou ridiculement intelligible ».
« Et si nous avions une mémoire miraculeusement actuelle qui garderait présente la totalité de nos peines passées, nous succomberions sous un tel fardeau. La vie n’est possible que par les déficiences de notre imagination et de notre mémoire.
Nous tenons notre force de nos oublis et de notre incapacité à nous représenter la pluralité des destins simultanés. Personne ne pourrait survivre à la compréhension instantanée de la douleur universelle ».
« Il nous faudrait à chacun un Sahara pour y hurler à volonté ».
Cioran, Précis de décomposition
On peut choisir de ne pas y hurler et d’y jouir de sa beauté et de son silence.
Tu vois, après la hache pour briser la porte et le catana pour trancher sa tête, moi, ce soir, j’ai jubilé.
Parce que je ne suis pas une salope.
Et c’est tellement satisfaisant.
Peu ou prou, j’ai compris, et saisi et Luis et Zzi. Chacun fait avec ce qu’il a, et c’est souvent bien peu. Mais quand tu échappes à une condition minable, et toi, et tes enfants y échappent.
Sors ce grand chagrin de ton ventre, enfoui profondément, et la paix viendra doucement, entrera par chacune de tes pores. Le meilleur pour toi, ami. Avec ta grande compréhension du monde. Et ton hyper sensibilité.
Sous des rafales de vent à 100km/h, sous la tente. Sous les rails, vingt mètres plus haut, et sous les hauts de Hurle-vent. Et l’enfant rit, pck après m’avoir dit « et si le grand pin nous tombe sur la tête ? « , j’lui ai répondu « soyons courageuses », et qu’elle a re-ri, lorsque rentrée de la douche, elle m’a vue à poil sur mon lit, comme à Marseille, j’lui ai dit. Si demain encore elle rit, tout sera gagné, la vie, l’amour, la mort.
Pas comme le grand incapable. Qui n’est pas toi du tout. Cela s’extirpe, la rage. N’a- t’il pas su. Cioran non plus : au pilon.
Bonne nuit.
FRENCH CIRCUS
Le temps qui passe permet aux meilleurs clowns et clownesses du cirque politique gaulois de progresser et par là même, d’enchanter nos soirées de détente sur canapé !
Comment ne pas admirer cette célèbre troupe, Les Faignasses Inutiles, et son Popov antique reluisant de toute sa vieille sève, pour notre grand plaisir de spectateurs morts de rire …
Oui, mais ledit Popov est dangereux…
Bon, continuons à creuser ma petite idée de veuve noire… Je ne crois pas du tout que les récits de filiation mère-fils seraient « naturellement » réservés à la parole des fils, au motif que la maternité étant « l’essence naturelle » des femmes (j’essaie de synthétiser les propos tenus plus haut), et la nature étant antinomique de la culture, les femmes n’auraient donc pas accès à la parole, aux mots, aux récits, d’où leur silence.
C’est tellement con comme thèse que ce serait rigolo, si ce n’était pas puant de mépris.
Réfléchissons un peu ? S’il y a autant de récits de fils parlant de leur mère (oh ! La jalousie de Jazzy envers Gary ! Pauvre Jazzy ! IL aurait bien voulu écrire un portrait aussi brillant, incisif, burlesque et authentique que celui de la Promesse de l’Aube, mais que pouic, puisqu’il n’a dû sa survie d’adolescent qu’au meurtre symbolique de sa mère, c’est un peu gênant quand il s’agit, au travers d’un récit, d’immortaliser sa génitrice ! Et si vous pensez qu’en plus, Jazzy est homosexuel, c’est-à-dire appartient à une catégorie socialement désignée comme étant précisément « des fifils à leur mamounette », vous comprenez la fascination de Jazzy pour Gary. Ce dernier réussit le tour d’à la fois rendre le personnage de la mère attachant voire pathétique, provoquant une empathie immédiate, tout en prenant, à force de lucidité et de « véracité » , toute la distance souhaitable pour en souligner les ridicules et les exagérations… Ce que ce pauvre Jazzy n’arrivera jamais à faire, lui qui n’a dû son salut social que grâce à son physique d’éphèbe en arrivant à Paris… fin de la parenthèse, je reprends.)
S’il y a autant de récits de fils parlant de leur mère, et aussi peu de récits de mères parlant de leur fils, ce n’est certes pas, à mon sens, parce que l’utérus serait connecté au cerveau en intimant à ce dernier de se taire (wouarf). C’est que la maternité est aussi le lieu de la domination masculine. L’injonction faite aux femmes de devenir mères « à tout prix » (parfois avec des métaphores guerrières, pensez aux propos de Macron dernièrement !), et de n’être « une bonne mère » que si l’on consent au sacrifice (et la mère de Gary est donc, par définition, une « bonne mère », puisqu’elle « ne vit que pour son fils »…) participe de cette domination. Si une mère commence à raconter sa relation à son fils, cela devient vraiment dérangeant…
Les féministes, Beauvoir en tête, ont parfaitement compris le mécanisme, pas la peine que j’y revienne. Mais ce qui me gêne un peu, c’est la réponse qu’elles donnent au problème. Disons que la réponse féministe est justement la tirade de Pacôme. Ou les propos d’une Anémone tirant à boulets rouges sur ses maternités. C’est normal, le féminisme est un combat, et il était absolument nécessaire de ranger la mère sublime et sacrifiée (ah oui, il y a eu tous ces débats qui agitaient l’église catholique, sur « faut-il sauver l’enfant, ou la mère » ? Le film « Le Corbeau » s’ouvre ainsi : le docteur Germain est soupçonné de privilégier les mères…) dans le placard des préjugés mortifères.
Mais ce faisant, et alors que la condition féminine est aujourd’hui scrutée, analysée, qu’elle est en pleine mutation et doit à la fois se construire dans le combat et se définir, la relation maternelle est laissée de côté. Pas le temps ? Je ne sais pas, mais j’attends avec impatience le livre, le film, la pièce de théâtre, qui mettront cette question sur le devant de la scène…
Et, en guise de réponse à la remarque malveillante de Jazzy (« je n’aurais parlé de la tarentelle mise en ligne que pour me décrire comme une mère admirable… »), dire tout simplement que j’essayais de trouver un exemple, pour illustrer mon espoir que la vieillesse ouvre la possibilité de la mémoire, et qu’il suffit de choisir, comme on choisit de coller une photo dans un album, un souvenir heureux, pour être consolé(e).
Or, ma situation particulière fait que les souvenirs de tout un pan de ma vie ne peuvent plus être convoqués. C’est un des dommages collatéraux du mensonge et de la trahison : les images du passé , les « mises au point » comme dans la chanson de Jackie Quartz, deviennent impossibles à convoquer. Heureusement, il me reste ces souvenirs-là : l’enfance de mon fiston, l’éducation que j’ai pu prodigue. Sans que j’en ai eu vraiment conscience, ils ensemençaient ma mémoire. Comme en plus je n’ai pas à en avoir honte, je ne vois pas pourquoi je m’en passerai… Et donc je les convoque.
Bon, allez, fini le bavardage, attaquons la journée, pas vrai ? Merci aux bienveillants, les autres… continueront de toute façon à clapoter et clabauder, alors, hein : haussons les épaules.
22H29
Quel contraste! Cela nous change d’un Chaloux génial et brillant et d’un Pablo intelligent et cultivé. Comme si Pablo n’avait pas laissé traces de sa culture, Chaloux en revanche ici brille souvent par sa cruauté meme si le profil dessiné par ses communications est celui d’un grand lecteur, pianiste à ses heures, mélomane averti. Quant à JB, s’il a tué sa mère, il s’en vante pas, d’où tirez-vous cette révélation? Vous n’etes pas rancunier, Armand, surement est-ce que le génie sait se faire pardonner.
Rien lu, rien vu, rien entendu de toute la journée hier, je fus donc pour ce triste lundi un des ces petits singes de la trilogie.
Ce thème est originaire de Chine. La plus ancienne trace connue est dans les Entretiens de Confucius, écrits entre 479 av. J.-C. et 221. Il y est écrit en chinois simplifié : 非礼勿视、非礼勿听、非礼勿言、非礼勿动 ; chinois traditionnel : 非禮勿視,非禮勿聽,非禮勿言,非禮勿動, qui pourrait être traduit par : « De ce qui est contraire (非) à la bienséance (禮), ne pas regarder (視), ne pas écouter (聽), ne pas le dire (言), ne pas le faire (動) » (wiki)
« Et si nous avions une mémoire miraculeusement actuelle qui garderait présente la totalité de nos peines passées, nous succomberions sous un tel fardeau.
C’est juste mais en ce qui me concerne ma memoire s’obstine souvent à gacher le présent ramenant à ma conscience, comme une marée depose des coquillages sur le sable, tout ce qui aurait du ne pas etre ou aurait du se passer differement. Ces reminiscences embrouillardent frequemment mes jours bien que j’ai conscience n’y pouvoir rien changer, la peine éprouvée se porte plus confortablement que les erreurs qui meme si elles ont réussi à nous assagir n’ont pas été sans conséquences.
Bof, B.j’ai une amie asiat.elle dit d’elle quarteronne, je croyais le thème réservé aux blacks, elle vit avec les trois singes ; je vous le dis : c’est horrible. Pire, c’est cauchemardesque.
Aux suivants de régler, elle ne résoud rien.
Je ne suis pas cruel, absolument pas. Je suis un combattant. Je veux savoir. Hier encore, je raconterai un peu plus tard. Je ne croyais pas que certaines haines pouvaient durer si longtemps, même quand les gens sont morts depuis des décennies. Rien qui me concerne, pure histoire littéraire, dont il faudra conserver la mémoire. Hasard des rencontres.
Ou peut-etre, Armand, les mots n’ont d’importance que lorsqu’ils sont signés de quelque auteur. J’aime beaucoup les gens de parole. « Verba volant, scripta manent »
Lu, vu, dit, écrit. Une foultitude, dont Les monologues du vagin.
Chaloux, bien, alors vous etes involontairement blessant, dépossédé du choix de vos réponses cinglantes. Vos répliques qui de mon point de vue sont susceptibles d’humilier, de ridiculiser vous échappent.
MOEURS SOVIRTIQUES
Redoutant une « défenestration accidentelle », je viens de vendre ma vieille villa haute de plafond et j’ai acheté une villa-piscine, large et plate, bien moins dangereuse.
En effet, il est bien moins grave de passer « accidentellement » par une fenêtre du rez de chaussée que par une fenêtre d’étage élevé…
On n’est jamais trop prudent !
Rose, j’avance peniblement dans » La nuit du bûcher « , non pas en raison du texte mais de ce qu’il contient. Que de chemin parcouru pour parvenir à une religion pacifiée quand d’autres refusent d’évoluer .
JC, deux suicidés le meme jour, tous deux puissants, ne relèvent que de la coincidence à la russe. Meme démis de leur fonction ls ne sont pas à l’abri d’un accès suicidaire, on ne saura pas quels désaccords a motivé leurs fins expeditives. L’un etait responsable de la sureté de l’espace aérien national, les drones ukrainiens ont signé sa fin.
Martha Argerich en 2023
Bach: Suite anglaise N° 3, Gavotte
https://youtu.be/XhYGOR4iiSo?si=W2-nI1L17tecxC6f
Personne ne semble réaliser que l’industrie russe de la fenêtre est simplement défaillante.
Chère B
Je pratique moi-même un dronage sur le domaine de la voisine, une mignonne de partout, sottement mariée à un russe moche et jaloux, né à Saint Pétersbourg.
D’où mon inquiétude !
Le ridicule ne crée pas. On le remarque, on l’isole, on le révèle.
@Pablo. Barthes a tellement peu compté pour moi que je ne peux pas lui en vouloir d’avoir aussi mauvais goût en musique.
« Ma seule consolation, quand je montais me coucher, était que maman viendrait m’embrasser quand je serais dans mon lit. Mais ce bonsoir durait si peu de temps, elle redescendait si vite, que le moment où je l’entendais monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa robe de jardin en mousseline bleue, à laquelle pendaient de petits cordons de paille tressée, était pour moi un moment douloureux. Il annonçait celui qui allait le suivre, où elle m’aurait quitté, où elle serait redescendue. De sorte que ce bonsoir que j’aimais tant, j’en arrivais à souhaiter qu’il vînt le plus tard possible, à ce que se prolongeât le temps de répit où maman n’était pas encore venue. Quelquefois quand, après m’avoir embrassé, elle ouvrait la porte pour partir, je voulais la rappeler, lui dire « embrasse-moi une fois encore », mais je savais qu’aussitôt elle aurait son visage fâché, car la concession qu’elle faisait à ma tristesse et à mon agitation en montant m’embrasser, en m’apportant ce baiser de paix, agaçait mon père qui trouvait ces rites absurdes, et elle eût voulu tâcher de m’en faire perdre le besoin, l’habitude, bien loin de me laisser prendre celle de lui demander, quand elle était déjà sur le pas de la porte, un baiser de plus. Or la voir fâchée détruisait tout le calme qu’elle m’avait apporté un instant avant, quand elle avait penché vers mon lit sa figure aimante, et me l’avait tendue comme une hostie pour une communion de paix où mes lèvres puiseraient sa présence réelle et le pouvoir de m’endormir. Mais ces soirs-là, où maman en somme restait si peu de temps dans ma chambre, étaient doux encore en comparaison de ceux où il y avait du monde à dîner et où, à cause de cela, elle ne montait pas me dire bonsoir. »
Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p 13, édition Gallimard, collection Folio, 1988
Clopine dit: 8 juillet 2025 à 5h19
« Le besoin d’avoir raison, – marque d’esprit vulgaire. »
(Albert Camus)
Au Vietnamien, un pratique le dronage sur des enfants en train de se noyer.
Au Vietnam, un vietnamien etc.
5.19, /// @ il me reste ces souvenirs-là : l’enfance de mon fiston, l’éducation que j’ai pu prodiguer. Sans que j’en ai eu vraiment conscience, ils ensemençaient ma mémoire. Comme en plus je n’ai pas à en avoir honte, je ne vois pas pourquoi je m’en passerai… Et donc je les convoque »///
C’est une chute honorable et fort sympathique qui élucide un débat intérieur d’une grande profondeur.
– Au départ, il y a quelque chose qui ressemble aux travaux anthropologiques et théorisations de Françoise Héritier qui nous éloignent un brin de ceux de Pierre Bourdieu, plus étroits, lesquels ne relient pas les vues d’un soiciologue sur les effets désastreux de la domination masculine. Ce qui est sympathique.
– Puis advient une explication autobiographique autorisant une légère mise à distance d’avec des conclusions idéologiques que l’auteur pourrait en tirer à bon droit et s’en tenir là. Mais non, car il lui faut objectiver les ressorts de sa singularité. Ce qui est très sympathique, courageux et généreux.
– Mais entre temps, il y a des incises polémiques à l’égard d’un internaute, qui servent certes de repoussoir à la consolidation de la « défense » argumentative. Bien trop longues, sont-elles, et assurément pas sympathiques du tout, ni pour lui ni pour nous. Elle signent surtout une blessure narcissique dont une « mère » (digne de ce nom, telle qu’elle entend se présenter) devrait se débarrasser au plus vite, au risque de ruiner son effort permanent d’une auto-analyse sociologique. C’est un peu dommage.
Cela dit, cette objectivation de soi « en mère » reste sympathique dans son ensemble pour un erdélien « bienveillant » sans enfant. Pour « …les autres », on ne le sache pas.
Bàv,
« La Nuit du bûc
Sándor Márai, Catherine Fay
Albin Michel, 28 oct. 2015 – 272 pages
Rome, 1598. L’Inquisition sévit contre les hérétiques. Enfermés dans des cellules, affamés, torturés, ces derniers reçoivent à la veille de leur exécution sur le Campo dei Fiori la visite d’un inquisiteur pour les inciter à se repentir et à reconnaître publiquement leurs fautes.
Venu prendre des « leçons d’Inquisition », un carme d’Avila demande à suivre la dernière nuit d’un condamné. Malgré sept ans de prison et de tortures, celui-ci ne s’est jamais repenti. Son nom : Giordano Bruno. L’Espagnol assiste aux dernières exhortations, vaines, des inquisiteurs, et accompagne au petit matin le prisonnier au bûcher. Saisi par la violence de cette expérience, il voit toutes ses certitudes vaciller…
Écrit en 1974 Sándor Márai vit alors en Italie , ce roman autour de la figure de Giordano Bruno, où s’entremêlent passé lointain et passé proche, révèle un aspect inédit de l’oeuvre du grand écrivain hongrois. Nourri de l’expérience de la guerre, du fascisme, et du stalinisme qui poussera Márai à l’exil, il expose le regard lucide d’un homme sur l’idéologie totalitaire, conçue pour broyer la volonté et la dignité humaines. »
B.
Pas sûre que ce soit une lecture d’été.
Néanmoins, le pitch me semble passionnant. Certaines volontés ne se laissent pas corrompre, ni dominer. La dignité est ce qui définit ma mère.
Cette nuit, les rafales de vent à 100km/h ont emporté une de nos tentes rattachée à un film, ai fait deux cauchemars horribles dont le second entourée par les flammes (comme dans l’Aude qui a coupé l’A 9) et je sauvais mes deux enfants. Mal, mais sauvais. Exténuée, mais la mission fut possible.
Les bienveillances de la parenthèse !
Jaloux, matricide, pédé et prostitué, même Marie Sasseur n’aurait pas osé…
« (oh ! La jalousie de Jazzy envers Gary ! Pauvre Jazzy ! IL aurait bien voulu écrire un portrait aussi brillant, incisif, burlesque et authentique que celui de la Promesse de l’Aube, mais que pouic, puisqu’il n’a dû sa survie d’adolescent qu’au meurtre symbolique de sa mère, c’est un peu gênant quand il s’agit, au travers d’un récit, d’immortaliser sa génitrice ! Et si vous pensez qu’en plus, Jazzy est homosexuel, c’est-à-dire appartient à une catégorie socialement désignée comme étant précisément « des fifils à leur mamounette », vous comprenez la fascination de Jazzy pour Gary. Ce dernier réussit le tour d’à la fois rendre le personnage de la mère attachant voire pathétique, provoquant une empathie immédiate, tout en prenant, à force de lucidité et de « véracité » , toute la distance souhaitable pour en souligner les ridicules et les exagérations… Ce que ce pauvre Jazzy n’arrivera jamais à faire, lui qui n’a dû son salut social que grâce à son physique d’éphèbe en arrivant à Paris… fin de la parenthèse, je reprends.) »
Un fil.
Le film ce fut les deux cauchemars.
Crénom. Quelle nuit.
Enfin Tom Cruise qui nous fait tout un pataquès. On gère les situations, quand même.
En //, j’ai commencé de Lesley Blanche, la première femme de Romain Gary Pierre Loti.
Exprès pour quand J J-J nous parlera de la visite de la maison natale de l’écrivain. Je serai on the move. Si je me remets de cette nuit mouvementée.
J’ai beau me creuser la tête de CT, je ne vois pas comment on peut avoir de l’estime pour un troll sur le retour, à moins d’être borgne et ne voir que ses bons côtés. Chère B., vous êtes bien plus désarmante que CT. Moins analysable, veux-je dire, et pourtant, mine de rien, vous en balancez des paquets sur vous-même. Toutes ces bribes… le puzzle à composer est bien plus complexe et long. Je n’en suis qu’au tiers, à peu près. Mais j’apprécie la difficulté. TOUTES les erdéliennes sont passionnantes à comprendre (et à aimer, pour certaines d’entre elles, seulement).
Bàv,
https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alfred_de_musset/chanson_de_fortunio
Lesley Blanch.
C une biographie.
@ Les bienveillances de la parenthèse ! (7.55)
Oui, hélas, et je l’ai dit… Cela gâche un peu le propos… Quelque part, Marie Sasseur a fait des dégâts chez les filles sur cette chaîne, bien plus que Virginie Despentes.
Bon courage, jzmn, on vous sait plutôt résilient. Des nouvelles de Vita ?… la chronique semble en panne. Bàv,
@ 7.59, n’y manquerai pas, r^z.
Elle aura lieu le 30 juillet prochain…Il faudrait que Renelle nous la raconte aussi.
Entre temps…, nous serons bien lotis, avec le festival de Saintes qui démarre le 13, à côté.
Bàv2.
Il faudrait vraiment bannir la visqueuse.
Après le passage du temps vient le temps du passage. De l’autre côté du miroir, néant, paradis des tapis persans, enfer dantesque, traversée de l’Achéron, transmigration, pays inconnu d’où nul voyageur ne revient…
Oui, merci, JJJ.
Vita va très bien et est toujours ausi adorable…
Mais vous pensez que l’on peut parler de « science sociologique », comme le prétend une, ici ?
Je trouve aussi cette deuxième mort d’un opposant assez bizarre.
Cette phrase de la promesse de l’Aube de Gary a fait beaucoup gloser, j’ai eu un débat très vif avec mon fils qui considérait que c’était du grand n’importe quoi. Il n’a pas du tout envie d’avoir une mère aussi oppressante et sacrificielle, il trouve ce modèle ringardissime et toxique. Il se fait que lui aussi a étudié la philo après un cursus d’ingénieur qu’il a un peu zappé pour faire des activités de création de jeux vidéo. Il est désormais conférencier. Il considère que cette citation est désobligeante vis à vis de l’amour sincère qu’un homme peut éprouver vis à vis de sa compagne et la disqualifie bêtement.
Comme je n’ai jamais eu l’ambition d’être une mère parfaite, cela m’a procuré un grand soulagement.
Science sociologique ? Non, cette expression est évidemment inadéquate…
Son utilisation s’explique chez son auteur une distance mal ajustée à l’égard d’une fierté filiale. Mais sur le fond, il faudrait développer… mais ce n’est pas à l’ordre du jour, jzmn. Surtout quand l’RDL sort tout juste d’une pitoyable polémique dans la piscine sur les mémoires de monsieur Claude.
Bàv,
Crénom. Quelle nuit.
La tramontane disent les gens du cru.
À 100km/h c la.tramontane les loulous.
4
Je ne demande pas à être comprise, encore moins à être aimée, et encore moins le mariage, crénom. Tout ça, c’est comme ce petit vent à 100km/h qui te fait décoller ta tente.
Narcissisme et nombrilisme sont les deux mamelles de la RdL.
Il semble que le cabinet de psychothérapie collective du blog ait ouvert sa session d’été.
Soignez vous bien! En plus c’est gratos…
Elle a oublié traître, Clopine. Je ne sais pas pourquoi.
il faudrait bannir (henriette et ses trolls), hélas, tout le monde n’a pas eu cette chance et de devoir en sortir par une mémorable humiliation publique.
Eh bien, les vieilles rancunes clopiniennes demeurent. Ce qui ne la grandit pas! MC
merci 8.49, bienvenue au club, c’est gratosse !
Baroz sévèremment sickanalisé, jjj pas grand clair ne voit pas l’armand transparent, les professies du nostradanus ont de l’avenir. Comme dit le soldat passou, les photographes millionnaires ne veulent pas mourir.
@ jjj pas grand clair ne voit pas l’armand transparent
mais si, dirfil, bin sûr qu’il le voye !
Souvenir du «Attention aux fenêtres ouvertes» de « L’Hôtel New Hampshire » de John Irving, livre que j’avais fait lire à ma soeur qui l’avait apprécié, inceste virtuel aussi ???
Il était déjà ridicule la première fois :
« STOCKHOLM, 28 janvier. — Le Reichsführer Adolf Hitler a été proposé samedi pour recevoir le prix Nobel de la paix 1938. Le sénateur Brandt, membre du parti social-démocrate, a recommandé au comité Nobel du Parlement norvégien d’accorder cet honneur insigne au führer. Sa proposition s’appuyait apparemment sur le rôle joué par Hitler dans la convocation de la conférence quadripartite de Munich pendant la crise tchécoslovaque. »
https://www.nobelprize.org/nomination/archive/show.php?id=3243
@ les professies du nostradanus ont de l’avenir –
Surtout venues D. ‘Espagne à Paname !
Il ne vous lit jamais, dirfil, mais reste néanmoins assidu. Dodécaphonisme, musique atonale, musique sérielle, musique boulèze, musique répétitive, merdennart, ses mamelles, tout pour vous plaire, koij – @ HC, surtout).
@ MC – Ne relancez pas les brayonnes qui s’efforcent de remonter de la descente pentue, malgré quelques rechutes sisyphiennes durant le sevrage 🙂
9.22, J.I. ? /Fenêtre sur Court)… « A moi seul, tous les personnages » (d’après WS).
Gigi la visqueuse, l’humiliation de ce que tu es, c’est toi qui te l’infliges à toi-même chaque jour.
« Jaloux, matricide, pédé et prostitué, même Marie Sasseur n’aurait pas osé… »
Vous êtes rhabillé pour l’hiver. 🙂
Ce qui m’étonne chez ces hétérosexuels, c’est qu’ils n’ont pas l’air de se rendre compte que les homosexuels ont *aussi* un père.
mais non mais non, n’en rajoutez pas, henriette. Vous vous sous-estimez trop, ma bonne. Vous lacez et vous en lacez.
ne ré-enlacez pas les trolls…, dixit RM.
Gigi, tout ce qui vient de toi suinte comme d’un morceau de viande prématurément surie.
Si, si, donald T. avait un père très sévère, croyez moij, *FL. agada* (9.59)
On signale (charitablement ?)qu’en’Angleterre au XIXeme siècle, on pratiquait dans les classes rurales la vente aux enchères d’une épouse! Cela va-t-il donner des idées à Clopin, autre victime collatérale de la mitrailleuse Clopine? Il paraît que les maris concernés savaient le faire avec esprit et affection. Et cela évitait un divorce onéreux et bruyant…. MC
Monsieur Court-Bouillon ne sera pas vendu aux enchères: aucune femme n’a jamais voulu de lui.
Vous rabâchez votre soue, mon bon, essayez de ne point y retourner. Gardez vous le dernier mot, henriette. Je vas-y.
Gigi la visqueuse, je suis bien persuadé de n’être pas le seul ici à sentir ton odeur de pourri.
Gigi la trop visqueuse, est-ce que tu t’incommodes toi-même?
@ fl, en effet rappelons nous ce que Jazzi a signalé sur le père très trop affectueux du jeune Enzo dans le film tourné à la ciotat.
pour ma part je ne l’avais pas capté. donc laissons ce débat ouvert, et moi je retourne à mes lectures car il pleut pleut pleut, après avoir fait très chaud.
un peu révoltée quand même du cinetoche lamentable de Donald qui se fait obséquieusement proposer au Nobel de la paix par son obligé Netanyaou.
Je retourne à Sarn de Mary Webb quelque part dans le Shropshire …
« Dans un monde de souffrances, chacune d’elles est solipsiste par rapport à toutes les autres. L’originalité du malheur est due à la qualité verbale qui l’isole dans l’ensemble des mots et des sensations ».
« [Les douleurs] des autres nous semblent explicables et susceptibles d’être dépassées : nous croyons qu’ils souffrent parce qu’ils n’ont pas suffisamment de volonté, de courage ou de lucidité. Chaque souffrance, sauf la nôtre, nous paraît légitime ou ridiculement intelligible »
»
ce passage de Cioran est magnifique.
Hume dit à peu près la même chose de cette « qualité verbale » quand il parle de celui qui peut émouvoir son auditoire en racontant avec grande éloquence et forte expressivité la façon dont il s’est coincé un doigt dans la porte.
la « qualité verbale » joue sur le fait que faisons toujours passer la forme avant le fond.
un bon écrivain peut faire pleurer ses lecteurs en racontant la façon dont il s’est coincé un doigt dans la porte.
un mauvais n’émouvra personne en parlant d’enfants qui meurent par milliers dans la misère et la faim dans les bras de leurs mères.
la forme vaut plus que le fond : toute la culture occidentale depuis Socrate est fondée sur ce principe.
la forme vaut plus que le fond : toute la culture occidentale depuis Socrate est fondée sur ce principe.
non il faut dire « était » parce que comme on peut le lire dans le compte rendu de la réunion des BRICS au Brésil cette farce est en train de toucher à sa fin.
ce pouvoir de l’occident comme étant celui qui détenait le pouvoir de la parole et pouvait ainsi faire passer ses petits malheurs en ignorant ceux des autres est en train de se terminer.
la belle histoire de cette demoiselle qui, dans sa belle propriété du Mississippi pleure sur les tourments de ses amours perdus, pendant qu’en arrière plan ses esclave meurent de chaud dans les champs de coton, hé ben ça, en gros, c’est fini.
et on peut se dire que vraiment c’est pas trop tôt parce que ça devenait franchement insupportable.
je pense que Gaza et l’Ukraine auront été la « goutte d’eau » qui a fait débordé le vase de ce ras le bol.
dans leur déclaration finale de leur réunion des BRICS ces pays du « sud global » se sont mis d’accord pour dire qu’ils en avaient ras le bol avec toutes ces institutions qui servaient les intérêts des occidentaux : ONU, CPI, FMI, Banque Mondiale, OMC etc…
des organismes somme le FMI et l’OMC sont des organismes néo coloniaux qui matraquent financièrement les pays du sud pour aider aux finances des pays occidentaux : sérieux comment ce genre de truc colonial peut encore exister aujourd’hui ?
Voilà. Ça a fait débordé le base.
j’écoutais par hasard ce matin l’émission sur la philo de France Cul : ils parlaient de Socrate.
ils étaient 3 interlocuteurs et tous les 3 avaient en commun de ne pas croire dans ce qu’ils racontaient.
on sentait dans leur voix qu’ils n’avaient plus la foi et la conviction, leurs phrases étaient entrecoupées de petits rires gênés comme s’ils s’excusaient des conneries qu’ils étaient en train de raconter à leur auditeurs.
c’est fini, game over, maintenant l’autre imbécile pourrait écrire son bouquin « la Fin de l’Histoire » aprce que là on y est.
du coup quand un type va écrire les misères de la vieillesse maintenant il sera obligé d’élargir la focale.
ça va devenir hyper compliqué pour les occidentaux de pondre des bouquins et des films où ils vont gonfler les autres avec leurs petites misères.
le coup du « c’est autobiographique, mais cela a une porté universelle » mon cul ! les mecs ils vont dire votre enfumage d’universalistes à la con vous pouvez vous le carrer bien profond dans le derche !
Un voyage passionnel et féministe à Oslo !
MC est un chercheur !
C’est d’ailleurs pour chercher des Clopine et des Marie Sasseur qu’il vient sur ce blog.
Est-il un dragueur de vieilles ?
Non.
Un branleur ?
Non.
Myope et impuissant, donc incapable de draguer et de se branler.
Mais que diable est-il ?!
Un chercheur, vous dis-je, un chercheur !
l’universalisme n’a jamais représenté la réalité de l’occident.
la réalité de l’occident c’est la domination et le colonialisme.
en ce sens l’Ukraine a été un révélateur, le coup de l’occident sauveur du monde, venant au secours des faibles il n’y a que des imbéciles comme Macron qui doivent encore y croire, parce que Macron n’a pas la culture qu’on peut attendre d’un chef d’état, il ne connait pas l’histoire, limite on se demande si il a eu son bac.
on peut voir dans une petite vidéo sur YT une altercation entre Macron et le chef d’état d’un apys d’Amérique du sud (colombien je crois ?) où ce dernier lui dit qu’il n’accepte pas ses discours hypocrites, Macron monte sur ses ergots et lui répond que lui n’accepte pas qu’on lui manque de respect parce qu’il représente un pays qui s’est battu pour les droits de l’homme et contre le nazisme, et l’autre en face il fait quoi ? il se bidonne ! en fait il se fout de sa tronche en se bidonnant !
D,
Tu ne connais pas les femmes et, catholique, tu crois en Dieu !
T’es quoi au juste ?
Un puceau fragile, un homo gracile ou un catho pédophile ?
Ce n’est plus Constant , c’est Consternant! MC
Je passe par pitié sur « Chaloux qui n’est pas cruel « et dont la vraie vocation semble d’alimenter l’Almanach Vermot. MC
j’ai acheté une villa-piscine, large et plate, bien moins dangereuse.
–
Y’a des chaises de jardin en fer, au moins ?
Je t’encule, Constant.
Avec un grand manche de pelle.
dans un délai de 3 à 5 ans le système mondial se sera inversé et ce sont les pays du sud qui appliqueront des sanctions aux pays occidentaux qui refusent d’appliquer leurs règles.
exemple : vous empêchez le retour d’Israël aux frontières de 1967 ? vous refusez qu’Israël rendent leurs terres aux syriens ? boum ! sanctions économiques !
exemple : vous refusez d’arrêter d’étendre votre alliance militaire otan vers l’est ? boum ! sanctions économiques !
sous le poids de ces sanctions devront s’aligner sur les règles démocratiques au niveau mondial.
la question est : que deviendront la littérature et la philosophie européennes sous ce régime de sanctions ?
il est é »vident que la littérature et le philosophie devront s’adapter à ce nouvel ordre mondial.
Constant-titine, Tu sais dans quel sens je te conseille de te l’enfiler dans le pion, ta pelle ?
C’est évident, Puck.
Ça lui fera peut-être une élection, au petit Armand. La première de sa bie.
VULGARITE REPUBLICAINE ET LITTERAIRE
En RDL, blog prestigieux du Connétable Assouline, on progresse en vulgarité de jour en jour ! Bravo les amis du juron trapu : vous êtes dans le vent.
A quoi ça sert d’être civilisé sinon s’en prendre plein la gueule quand on a la possibilité d’insulter sans crainte ?! Rendons hommage aux ordures verbales, elles soulagent les vertueux …
En avant, tas de larves !!! Que le meilleur gagne.
En Connetable des Lettres, seul compte Barbey! MC.
JC….., je viens de lire la recension d’un ouvrage susceptible de vous intéresser : une biographie (tout ce qu’il y a de plus autorisée, sans pour autant, apparemment, tourner à l’hagiographie) de Sir Roger Penrose :
The Impossible Man: Roger Penrose and the Cost of Genius, by Patchen Barss (Atlantic, 337 pp)
« …alimenter l’Almanach Vermot. »
Monsieur Courte-Paille a les références qu’il peut. Toujours un peu suce pet.
C’est que vous avez les calembours que vous pouvez, cher ami, et vous pouvez peu..
Bon ici, le temps s’arrête à des bêtises?
Monsieur Cour-Taud, c’est que vous êtes un sujet amusant mais finalement assez pauvre.
Dans ce cas on peut se demander légitimement pourquoi vous me donnez une telle importance!
On peut se moquer de choses sans importance.
Mais bien sûr. Ou de choses avec importance, comme moi.
Je vous permets de vous moquer un peu de moi, Chaloux. Ça me ferait plaisir. Vous avez carte blanche.
D, impossible de me moquer de vous. Vous êtes trop fin. Et j’aime beaucoup trop votre humour .
Si. Je vous en pris. Vous m’obligeriez.
« C’est évident, Puck. »
si tu trouves ça évident c’est que t’as rien compris parce que je ne dis jamais des trucs évidents !
enfin je veux que c’est évident pour moi, mais ce qui est évident pour moi ne peut pas l’être pour toi D. !
bon complexifions un peu les choses et essayons d’analyser notre époque actuelle au travers du prisme de la trahison des clercs de Benda !
tout d’abord Benda n’est pas le passé simple du verbe bander tout comme Banderas n’est pas une promesse faite par un putain d’acteur espagnol à ses admiratrices.
D. ça te parait évident jusque là ?
D. la question, qui n’est pas une question simple est de trouver l’idéologie précise de l’occident ?
je veux dire c’est évident que le fait de vouloir étendre l’otan toujours plus loin correspond à l’idée de vouloir étendre l’ultra libéralisme anglo saxon : quand la Pologne entre dans l’otan cela signifie qu’elle accepte de se soumettre aux règles définies par les capitalistes américains.
beaucoup disent que quand Macron a mis son costume noir et sa cravate noire pour dire au peuple français que la Russie représentait une menace existentielle pour notre pays il racontait des conneries !
en fait non.
la question est de trouver l’idéologie portée par ce discours ?
parce que Macron n’est pas complètement idiot : il sait qu’il ment.
certains disent c’est pour faire diversion et faire oublier que la France est bord de la faillite : c’est faux !
ce n’est pas un discours de diversion, mais un discours idéologique qui l’oblige à renoncer à dire la vérité !
toutes idéologies commencent par un renoncement à la vérité !
donc c’est idéologique !
c’est là où Benda intervient : la trahison des clercs c’est celle des intellectuels qui refusent de dénoncer ce mensonge parce que ces intellectuels partagent cette même idéologie.
d’où l’importance de découvrir la nature de cette idéologie !
D. ça te parait toujours évident ce que je dis ?
Oui oui: Macron sait qu’il ment. Évidemment.
« sous le poids de ses sanctions devront s’aligner les règles démocratiques au niveau mondial « ??? À vous lire , l’Europe est oligarchique, et les Bricd en « democrature ». Donc invoquer les règles démocratiques ne me paraît pas logique.
Pierre Dumonstier, Main droite d’Artemisia Gentileschi
© The Trustees of the British Museum
https://www.bmimages.com/pr/561271792/BMImages_00092210001_preview.jpg
ça veut dire quoi évidemment ?
ça veut que c’est encore évident ?
D. tu sais quoi ? t’es un mec redoutable !
sérieux t’en as pas l’air comme ça, mais tu possèdes un niveau intellectuel hyper haut.
et ça il n’y a qu’un type comme moi qui est à un niveau encore plus haut qui peut le remarquer.
les autres ne le voient pas parce qu’ils sont à un niveau hyper bas.
sérieux ! respect mon frère !
D. fais l’expérience : demande à pedro s’il pense que Macron sait qu’il ment quand il ment !
tu seras hyper surpris par sa réponse.
D. du coup je ressens une certaine empathie parce que je sais que les mecs qui sont à un hyper high level intelligence ils sont contraints à une certaine solitude parce que les autres n’arrivent pas les suivre. tu me suis ? du coup respect et empathie mon frère ! je suis de tout coeur avec toi bro !
dans le pires moments de solitude dis toi que quelqu’un pense à toi brother in arm !
Il y a tant de mondes différent, tant de soleils différents.
Nous n’avons pourtant qu’un seul monde, mais nous vivons dans des mondes différents.
Le soleil nous a plongé dans les enfers, et pendant que la lune grimpe au firmament, laisse-moi te faire mes adieux puisque tout homme doit mourir un jour.
Pourtant D. c’est écrit dans la lumière des étoiles, et dans chaque ligne de tes mains, que nous sommes…
FOUS de faire la guerre
A nos frères d’armes qui se battent pour la paix mon frère !
Puck, pour imaginer que Macron, type intelligent mais vicieux, ne ment pas en sachant qu’il ment, il faudrait en tenir une couche.
Au passage, tu as vu, Puck, comment je réussis à chasser les trolls ? Même Chaloux que rien n’impressionne a été impressionné. J’ai fait ça avec finesse, comme d’habitude.
Le petit Armand C. n’est pas prêt de revenir, crois-moi.
Puck, depuis deux jours, une question me taraude : la littérature est-elle vraiment inférieure à la musique ?
@ Sarn de Mary Webb
Incroyab !… On lit encore ce roman de nos jours, Chantal ?! Et moi que j’avais eu honte d’avoir lu ça, par hasard à 16 ans… Peut etre à cause de Dominique Labourier et son bec de lèvre ? Je sais pas comment ni d’où ça avait pu atterrir, c comme les guy des cars…
Bàv,
Mais pourquoi diab’ ?
Jjj, je vous aime bien. Sachez-le.
Quelques années avant sa mort, Proust reçut un questionnaire dans lequel on lui demandait de faire la liste de ses huits tableaux préférés au Louvre (où il n’avait pas mis les pieds depuis quinze ans).
Réponse : « L’Embarquement » ou peut-être « L’Indifférent » de Watteau, trois toiles de Chardin (un autoportrait, un portrait de sa femme et « Nature morte »), « L’Olympia » de Manet, un Renoir ou peut-être « La Barque du Dante » de Delacroix, ou la « Cathédrale de Chartres » de Corot et enfin « Le Printemps » de Millet.
Dans le même temps, Madame Sert lui écrivit pour demander de but en blanc s’il était snob.
Réponse : « Si dans les très rares amis qui continuent par habitude à venir demander de mes nouvelles il passe çà et là encore un duc ou un prince, ils sont largement compensés par d’autres amis dont l’un est valet de chambre et l’autre chauffeur d’automobile et que je traite mieux. Ils se valent d’ailleurs. Les valets de chambre sont plus instruits que les ducs et parlent un plus joli français, mais ils sont plus pointilleux sur l’étiquette et moins simples, plus susceptibles. Tout compte fait ils se valent. Le chauffeur a plus de distinction. »
Oui pourquoi vous en doutez le 3 J ?
Je reçois d’excellentes nouvelles du fiston et sa copine sociologue, ils s’éclatent à Biscarosse avec le Goldenretriver qui nage dans la mer … et moi je pars dans 2 jours avec mon sac à Montluçon pour affaires ensuite plouf aussi !
Aujourd’hui, Edgar Morin fête ses 104 ans au festival du livre de Mouans- Sartoux (06) !
Qui dit mieux ?
Tu vas t’installer à Montluçon, Chantal !
Dans le 1er extrait proposé hier (et non identifié), j’avais réduit les prénoms à leur initiale
https://larepubliquedeslivres.com/passage-du-temps/comment-page-3/#comment-1475888
Voici un complément, issu non plus de la 1ère partie (« Le dragon et la princesse ») mais de la deuxième, « Les visages invisibles » ; on retrouve dans ce passage les mêmes personnages et à peu près le même thème.
(N.B. Les prélèvements opérés sont seuls responsables de l’apparence d’uniformité. Le roman, s’il ne relève évidemment pas du registre « feel-good », présente une bien plus grande diversité. Loin d’être « mortellement ennuyeu[x] », il appartient même, selon Witold Gombrowicz, au genre suspect des œuvres « dont la lecture se termine souvent à quatre heures du matin ».)
« Alejandra ne vint pas […] Quand [Martín] parvint enfin [à se lever], il téléphona à Bruno. Il lui parla timidement, sans lui dire qu’il souhaitait le voir, mais Bruno finissait toujours par lui dire de passer.
[…] Heureusement, pensait [Bruno], l’homme n’est pas fait que de désespoir, de mort et de solitude, il est aussi fait de foi et d’espoir, de soif de vivre et de moments de communion et d’amour. […] C’était la démonstration même du peu d’importance de la raison puisqu’il n’est pas raisonnable de garder le moindre espoir dans le monde où nous vivons. Notre raison et notre intelligence nous démontrent tous les jours l’atrocité du monde, motif pour lequel la raison, qui est pure destruction, conduit au scepticisme, au cynisme et en fin de compte à l’anéantissement. Par chance, l’homme n’est, pour ainsi dire, jamais raisonnable et c’est bien pour cela que l’espoir renaît sans cesse au milieu des pires calamités. Et cette renaissance, si absurde, si subtilement et profondément absurde, est la preuve même de l’irrationalité humaine. Les séismes peuvent ravager de vastes régions […], une inondation gigantesque peut tuer des centaines de milliers d’enfants […], une guerre cruelle […] peut mutiler, torturer, assassiner et violer, incendier et anéantir femmes, enfants et villages les survivants, pourtant témoins horrifiés et impuissants de ces calamités naturelles ou humaines, ces survivants qui, en proie au désespoir le plus profond, ont pensé qu’ils ne voudraient plus vivre, qu’ils ne pourraient plus jamais reconstruire leur vie même s’ils le voulaient, […] ces êtres pourtant si faibles se mettent à rebâtir, fourmis stupides et héroïques, leur petit monde quotidien, d’autant plus émouvant qu’il est minuscule. Ainsi ce en sont pas les idées qui sauvent le monde, ni l’intelligence, ni la raison, mais bien le contraire : l’espoir insensé des hommes, leur rage de vivre, leur désir fou de respirer jusqu’à la dernière minute, l’héroïsme quotidien, tenace et grotesque avec lequel ils affrontent le malheur. »
Ernesto Sabato, Héros et tombes (Sobre héroes y tumbas), 1961
(1967 pour la traduction française de Jean-Jacques Vilard, qui s’est d’abord intitulée Alejandra)
Superbe extrait, x !
Montluçon ? J’ai une grande tante là-bas. Je peux vous donner son adresse, Chantal. Et elle fait des frites très correctes.
Non, non, non, comment dire ? Le premier qui va s’attaquer au Sarn de Mary Webb aura affaire à moi ! je déconne pas ! bon, là, je dors à moitié (je suis une couche tôt), mais à demain !
L’espoir fait vivre et la vie fait espérer.
Est-ce bien raisonnable tout cela ?
« On mourra tous », disait Pascal.
Voilà.
En prolongement du fil précédent consacré à Aragon, et pour rester dans les récentes préoccupations (sinon dans le ton) d’un commentateur peu inspiré :
20 mai [1927]
« Tout comme à Berlin, l’inversion est à la mode à Paris […] Louis Aragon est allé faire une conférence en Espagne où, ayant voulu “épater le bourgeois”, il s’est écrié publiquement : « Moi, je suis pédéraste !. moi.. — Écoutez, mon vieux, l’interrompit un ami, ne répétez donc pas toujours la même antienne : ici, quand ce n’est pas avec son père, cela n’a pas d’importance !. »
Journal d’Hélène Hoppenot
Madame Sert, égale Misia Sert, polonaise du Tout-Paris , épouse en troisièmes noces de José Maria, après avoir été Madame Natanson ( La Revue Blanche,) et Madame Edwards ( l’empire de Presse) , ceci après la mort suspecte par noyade de l’actrice Lantelme, Maîtresse d’ Edwards, lors d’une croisière en sa compagnie sur le Rhin. Un cruel mot de Forain la dessus…
x à 20h 47
Extrait magnifique. Grands mercis à vous…
Ça va, Rose ? Pas trop enfumée ?
« Ainsi ce en sont pas les idées qui sauvent le monde, ni l’intelligence, ni la raison, mais bien le contraire : l’espoir insensé des hommes, leur rage de vivre, leur désir fou de respirer jusqu’à la dernière minute, l’héroïsme quotidien, tenace et grotesque avec lequel ils affrontent le malheur. »
oui c’est très beau : 2 déraisons qui se font face, la déraison du crime et la déraison de l’acceptation du crime, le tout créant une parfaite harmonie.
cela fait penser au dialogue entre Aliocha et Ivan qui précède la parabole du Grand Inquisiteur.
Quand Aliocha cite des crimes commis contre des innocents (des soldats qui lancent des chiens manger un enfant sous les yeux de sa mère, cheval battu à mort…) : « (…)C’est par amour pour l’humanité que je ne veux pas de cette harmonie. Je préfère garder mes souffrances non rachetées et mon indignation persistante, même si j’avais tort ! D’ailleurs, on a surfait cette harmonie ; l’entrée coûte trop cher pour nous. J’aime mieux rendre mon billet d’entrée. En honnête homme, je suis même tenu à le rendre au plus tôt. C’est ce que je fais. Je ne refuse pas d’admettre Dieu, mais très respectueusement je lui rends mon billet »
Ivan fait le choix de la raison, il choisit les idées, c’est pour ça que Dostoïevski ne l’aime pas, Dosto pourrait dire comme dans ce texte : « ce ne sont pas les idées qui sauvent le monde » et le gros problème d’Ivan c’est qu’il a beaucoup trop d’idées pour sauver le monde, parce que pour Ivan le billet d’entrée dans ce monde est moralement beaucoup trop cher.
Quand Ivan cite des crimes commis contre des innocents
« une question me taraude : la littérature est-elle vraiment inférieure à la musique ? »
je ne vois ici qu’une seule personne capable de répondre à cette question : pedro !
D.
Un incendie terrible du côté de Narbonne parti d’un barbecue mal éteint, 2000 hectares partis en fumée. Un au Rove. Un autres aux Pennes Mirabeau.
Je ne suis, pour ma part, pas enfumée
Merci.
Et si elles étaient égales et complémentaires? Les tragédies grecques étaient chantées et comportaient de la musique…
A-t-on besoin de classer entre supérieur et inférieur ?
« JC….., je viens de lire la recension d’un ouvrage susceptible de vous intéresser : une biographie (tout ce qu’il y a de plus autorisée, sans pour autant, apparemment, tourner à l’hagiographie) de Sir Roger Penrose » (x / 13h15)
Merci pour l’info !
J’ai encore un peu de place sur mon étagère préférée, dite « Pourquoi y a t il quelque chose plutôt que rien ? »
« Il fait comment le bon Dieu pour t’enculer ? »
L’oracle de la rue du Rendez-Vous
Tandis que je m’acheminais d’un pas hâtif dans la rue du Rendez-Vous, j’avisai, juste avant le café-tabac qui fait face à l’église, la silhouette avachie d’un clochard sans âge, assis à même le trottoir, tête baissée, laissant transparaître une longue traînée suspecte entre ses jambes écartées.
J’avais marché une bonne partie de l’après-midi et, l’heure venant, je regagnais mon domicile. Je me demandais alors – la marche étant pour moi particulièrement propice à la réflexion – auquel de mes divers projets littéraires je devais m’atteler ? Je venais de rendre le manuscrit d’un livre de commande et souhaitais, dès lors que la matérielle était assurée dans l’immédiat, consacrer un peu de mon temps à un travail plus personnel.
Je cherchais l’inspiration, en somme !
J’aime marcher. Spécialement en ville. C’est l’une de mes activités préférées : mes idées s’y ordonnent d’autant mieux que je contemple l’agitation des autres.
Arrivé à la hauteur de l’ivrogne, je me déportai légèrement sur la gauche, afin de contourner l’obstacle, retenant ma respiration au passage.
Peine perdue, une odeur de fromage putride mêlée de relents d’urine et de vinasse parvint cependant à me picoter les narines : malgré mon paquet quotidien de cigarettes, j’ai conservé un odorat très fin.
Alors qu’il était resté immobile, les yeux mi-clos tournés vers le sol, l’homme, d’une voix rauque et parfaitement audible, me cria dans le dos : « Vas te faire enculer au nom de Dieu ! T’as compris ? C’est au nom de Dieu que tu vas te faire enculer ! »
Je poursuivis mon chemin sans ralentir, à peine vexé voire amusé : d’autant qu’hormis nous deux, ils n’y avait personne dans le voisinage.
Devant l’église, les cloches se mirent à carillonner à toutes volées (il s’agit, bien sûr, d’un enregistrement). C’était un samedi. A travers les portes grandes ouvertes, je constatai que l’assistance à l’intérieur était clairsemée.
Je vis dans tout cela une troublante concordance de signes : quel message cet homme était-il chargé de me communiquer ? Ce pouvait-il que Dieu, en personne, m’ordonnât d’aller me faire enculer !
J’avais écouté attentivement la phrase proférée avec autorité par le clochard, dans mon dos, comme pour la faire pénétrer jusqu’au plus profond (au fondement) de ma conscience. Dans l’intonation même de son « Tu comprends » j’avais bien perçu le point d’interrogation, qu’il y avait mis, suivi du redoublement, insistant, de ce qui sonnait tel un oracle : « C’est au nom de Dieu que tu vas te faire enculer ! »
Si j’ai bien compris, en effet, il ne s’agirait donc pas d’aller me faire enculer pour mon propre plaisir ou déplaisir, selon que j’aime ou pas cela, mais par mission divine.
Comme si Dieu m’avait choisi, moi (et probablement quelques autres car je ne saurais suffire seul à la tâche !) pour, dans son infinie bonté, répondre à la misère sexuelle des hommes ?
Sacrée distinction, s’il en est !
N’aurais-je pas dû alors commencer mon sacerdoce avec le clochard, dont on pourrait interpréter la phrase comme une invite ?
« ici, quand ce n’est pas avec son père, cela n’a pas d’importance !. »
– J’étais encore enfant quand je me suis fait enculer. Cela se passa dans une belle oasis, à l’orée d’un désert. J’errais parmi les survivants d’un horrible massacre qui avait opposé deux tribus rivales se disputant le même territoire. Seuls les plus vigoureux guerriers étaient encore en vie. Les femmes, les enfants, les vieillards et les hommes les plus faibles avaient péris. Les vainqueurs, ivres de sang et d’alcool s’étaient radoucis. C’était par une nuit de pleine lune. En pénétrant dans le campement, j’ai vu un âne qui bandait ostensiblement. A mon approche, il s’agita si violemment qu’il parvînt à rompre la corde qui le retenait à un pieu fiché en terre. Puis il détala comme une flèche en direction du désert, en poussant d’effroyables braiments. Je sus dès lors que tout pouvait arriver. Dans le campement, je découvris des groupes d’hommes avachis au sol, au centre d’amoncellements de bouteilles vides. Certains parvenaient encore à marmonner des paroles incompréhensibles à la lune, d’autres ronflaient bruyamment. La nuit était déjà bien avancée. Mon père se tenait debout contre un arbre en grande discussion avec un homme plus jeune que lui. Quand il me vit, il abandonna son compagnon et vint vers moi en titubant. Non sans grâce. Il tenait une bouteille dans la main droite. Ses yeux parlaient pour lui. Instinctivement, je me raidis et pris une allure froide. D’une voix pâteuse il me supplia de venir me promener avec lui sous les arbres. Il voulut me faire boire. Je refusais. Il se fit de plus en plus suave. J’étais gêné, car je surpris plusieurs regards qui nous observaient dans le noir. Enfin nous nous éloignâmes. Quand nous nous retrouvâmes complètement isolés au milieu du bois, il commença à me caresser avec une très grande douceur. Le contact de ses doigts rugueux m’enflamma. Etait-ce à cause de l’énorme astre au-dessus de nos têtes ? De la tiédeur nocturne après une journée brûlante ? Des parfums balsamiques qui embaumaient l’air ? Je fus saisi d’un désir sauvage, jamais ressenti à ce jour, et m’offris alors sans pudeur, sans plus de retenue. Je ne m’étonnai même pas qu’un tel organe pût me pénétrer sans difficulté. Tout se passa avec aisance. Il m’empala longuement. Il me fit tournoyer sur moi-même. Et tressauter de bas en haut. Il m’encula de face, jambes en l’air, et de dos, les fesses bien cambrées. Il me prit sous tous les angles et dans toutes les positions. Il se remuait en moi avec frénésie. Il râlait bestialement tandis que je l’exhortais par des paroles grossières. Je disais que j’étais une salope, qu’il pouvait me l’enfoncer jusqu’au bout, que j’aimais ça. Quand il poussa son chant final et se retira, je ne fus pas surpris de le voir céder la place à un autre homme derrière lequel se profilait la file des guerriers. Au petit matin, épuisé, je tombai à genoux et remerciai béatement sainte Elasticité.
Bien d’accord , Renato! MC,
«… la littérature est-elle vraiment inférieure à la musique ? »
J’ai rarement entendu une question plus absurde de celle-ci. Tout le monde sait que ce débat n’a pas de gagnant, car il est impossible et inutile d’établir des hiérarchies de mérite, puisque la solution au dilemme a depuis longtemps perdu de son intérêt.
de celle-ci > QUE celle-ci
« (…) Ainsi ce en sont pas les idées qui sauvent le monde, ni l’intelligence, ni la raison, mais bien le contraire : l’espoir insensé des hommes, leur rage de vivre, leur désir fou de respirer jusqu’à la dernière minute, l’héroïsme quotidien, tenace et grotesque avec lequel ils affrontent le malheur. »
le truc marrant c’est notre façon de nous tromper de qualificatif : on dit c’est magnifique, c’est superbe, c’est beau etc… alors que c’est juste réconfortant.
qu’importe que ce soit vrai ou faux, y croire apporte un réconfort. d’où la quantité d’écrivains ces dernières années qui ont joué la dessus, en faisant du mot « résilience » le mot à la mode.
c’est ce réconfort qu’Ivan refuse. Dostoïevski connait bien Ivan parce qu’il a été un « Ivan », ensuite il ne l’a plus été, a-t-il accepté ce réconfort en glorifiant ces gens qui affronte le malheur avec ‘l’héroïsme quotidien, tenace et grotesque », la réponse est en fait non, il a trouvé une 3è voie.
le problème est que vous comprendre cette 3è voie il faut accepter, contrairement à Paul Edel, d’être baladé dans les couloirs obscurs d’une clinique.
d’ailleurs avec le recul on se dit qu’heureusement que Freud n’a pas fait le délicat comme Edel, peut-être parce qu’il connaissait déjà ce genre de clinique.
Nouvelle parisienne !
Qui a écrit ça ?
(Indices : il avait mauvais caractère ; il était souvent perdu dans ses pensées ; Il a fermé des routes et ouvert des perspectives ; c’était un chercheur infatigable et il n’avait pas peur des résultats)
« Espèce de misérable canaille ! Ce que je cague est mieux que ce que tu n’aurais jamais imaginé ! »
Shlomo Sand en 2017. Pour alimenter la réflexion
Lettre ouverte à M. le Président de la République française
vendredi 21 juillet 2017 par Shlomo Sand
Par Shlomo Sand, historien israélien (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis). Publié dans le club de Médiapart, le 21 juillet 2017.
L’historien israélien Shlomo Sand interpelle Emmanuel Macron sur son discours, tenu en présence de Benjamin Netanyahou, pour la commémoration de la rafle du Vél’ d’Hiv: «L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ?»
En commençant à lire votre discours sur la commémoration de la rafle du Vel’d’hiv, j’ai éprouvé de la reconnaissance envers vous. En effet, au regard d’une longue tradition de dirigeants politiques, de droite, comme de gauche, qui, au passé et au présent, se sont défaussés quant à la participation et à la responsabilité de la France dans la déportation des personnes d’origine juive vers les camps de la mort, vous avez pris une position claire et dénuée d’ambiguïté : oui la France est responsable de la déportation, oui il y a bien eu un antisémitisme, en France, avant et après la seconde guerre mondiale.
Oui, il faut continuer à combattre toutes les formes de racisme. J’ai vu ces positions comme étant en continuité avec votre courageuse déclaration faite en Algérie, selon laquelle le colonialisme constitue un crime contre l’humanité.
Pour être tout à fait franc, j’ai été plutôt agacé par le fait que vous ayez invité Benjamin Netanyahou, qui est incontestablement à ranger dans la catégorie des oppresseurs, et ne saurait donc s’afficher en représentant des victimes d’hier. Certes, je connais depuis longtemps l’impossibilité de séparer la mémoire de la politique. Peut-être déployez-vous une stratégie sophistiquée, encore non révélée, visant à contribuer à la réalisation d’un compromis équitable, au Proche-Orient ?
J’ai cessé de vous comprendre lorsqu’au cours de votre discours, vous avez déclaré que :
«L’antisionisme… est la forme réinventée de l’antisémitisme». Cette déclaration avait-elle pour but de complaire à votre invité, ou bien est-ce purement et simplement une marque d’inculture politique ? L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ? Je fais ici référence à presque tous les anciens grands rabbins, mais aussi, aux prises de position d’une partie du judaïsme orthodoxe contemporain. J’ai également en mémoire des personnalités telles Marek Edelman, l’un des dirigeants rescapé de l’insurrection du ghetto de Varsovie, ou encore les communistes d’origine juive, résistants du groupe Manouchian, qui ont péri. Je pense aussi à mon ami et professeur : Pierre Vidal-Naquet, et à d’autres grands historiens ou sociologues comme Eric Hobsbawm et Maxime Rodinson dont les écrits et le souvenir me sont chers, ou encore à Edgar Morin. Enfin, je me demande si, sincèrement, vous attendez des Palestiniens qu’ils ne soient pas antisionistes !
Je suppose, toutefois, que vous n’appréciez pas particulièrement les gens de gauche, ni, peut-être, les Palestiniens ; aussi, sachant que vous avez travaillé à la banque Rothschild, je livre ici une citation de Nathan Rothschild, président de l’union des synagogues en Grande-Bretagne, et premier juif à avoir été nommé Lord au Royaume Uni, dont il devint également la gouverneur de la banque. Dans une lettre adressée, en 1903, à Théodore Herzl, le talentueux banquier écrit : «Je vous le dis en toute franchise : je tremble à l’idée de la fondation d’une colonie juive au plein sens du terme. Une telle colonie deviendrait un ghetto, avec tous les préjugés d’un ghetto. Un petit, tout petit, Etat juif, dévot et non libéral, qui rejettera le Chrétien et l’étranger.» Rothschild s’est, peut-être, trompé dans sa prophétie, mais une chose est sûre, cependant : il n’était pas antisémite !
Il y a eu, et il y a, bien sûr, des antisionistes qui sont aussi des antisémites, mais je suis également certain que l’on trouve des antisémites parmi les thuriféraires du sionisme. Je puis aussi vous assurer que nombre de sionistes sont des racistes dont la structure mentale ne diffère pas de celle de parfaits judéophobes : ils recherchent sans relâche un ADN juif (ce, jusqu’à l’université où j’enseigne).
Pour clarifier ce qu’est un point de vue antisioniste, il importe, cependant, de commencer par convenir de la définition, ou, à tout le moins, d’une série de caractéristiques du concept : « sionisme » ; ce à quoi, je vais m’employer le plus brièvement possible.
Tout d’abord, le sionisme n’est pas le judaïsme, contre lequel il constitue même une révolte radicale. Tout au long des siècles, les juifs pieux ont nourri une profonde ferveur envers leur terre sainte, plus particulièrement pour Jérusalem, mais ils s’en sont tenus au précepte talmudique qui leur intimait de ne pas y émigrer collectivement, avant la venue du Messie. En effet, la terre n’appartient pas aux juifs mais à Dieu. Dieu a donné et Dieu a repris, et lorsqu’il le voudra, il enverra le Messie pour restituer. Quand le sionisme est apparu, il a enlevé de son siège le « Tout Puissant », pour lui substituer le sujet humain actif.
Chacun de nous peut se prononcer sur le point de savoir si le projet de créer un Etat juif exclusif sur un morceau de territoire ultra-majoritairement peuplé d’Arabes, est une idée morale. En 1917, la Palestine comptait 700.000 musulmans et chrétiens arabes et environ 60.000 juifs dont la moitié étaient opposés au sionisme. Jusqu’alors, les masses du peuple yiddish, voulant fuir les pogroms de l’empire Russe, avaient préféré émigrer vers le continent américain, que deux millions atteignirent effectivement, échappant ainsi aux persécutions nazies (et à celles du régime de Vichy).
En 1948, il y avait en Palestine : 650 000 juifs et 1,3 million de musulmans et chrétiens arabes dont 700.000 devinrent des réfugiés : c’est sur ces bases démographiques qu’est né l’Etat d’Israël. Malgré cela, et dans le contexte de l’extermination des juifs d’Europe, nombre d’antisionistes sont parvenus à la conclusion que si l’on ne veut pas créer de nouvelles tragédies, il convient de considérer l’État d’Israël comme un fait accompli irréversible. Un enfant né d’un viol a bien le droit de vivre, mais que se passe-t-il si cet enfant marche sur les traces de son père ?
Et vint l’année 1967 : depuis lors Israël règne sur 5,5 millions de Palestiniens, privés de droits civiques, politiques et sociaux. Ils sont assujettis par Israël à un contrôle militaire : pour une partie d’entre eux, dans une sorte de « réserve d’Indiens » en Cisjordanie, tandis que d’autres sont enfermés dans un « réserve de barbelés » à Gaza (70% de ceux-ci sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés). Israël, qui ne cesse de proclamer son désir de paix, considère les territoires conquis en 1967 comme faisant intégralement partie de « la terre d’Israël », et s’y comporte selon son bon vouloir : jusqu’à présent, 600 000 colons israéliens juifs y ont été installés….et cela n’est pas terminé !
Est-cela le sionisme d’aujourd’hui ? Non ! Répondront mes amis de la gauche sioniste qui ne cesse de se rétrécir, et ils diront qu’il faut mettre fin à la dynamique de la colonisation sioniste, qu’un petit État palestinien étroit doit être constitué à côté de l’État d’Israël, que l’objectif du sionisme était de fonder un État où les juifs exerceront la souveraineté sur eux-mêmes, et non pas de conquérir dans sa totalité « l’antique patrie ». Et le plus dangereux dans tout cela, à leurs yeux : l’annexion des territoires occupé constitue une menace pour Israël en tant qu’État juif.
Voici précisément le moment de vous expliquer pourquoi je vous écris, et pourquoi, je me définis comme non-sioniste, ou antisioniste, sans pour autant devenir antijuif. Votre parti politique inscrit, dans son intitulé : « La République », c’est pourquoi je présume que vous êtes un fervent républicain. Et dussé-je vous étonner : c’est aussi mon cas. Donc, étant démocrate et républicain, je ne puis, comme le font sans exception tous les sionistes, de droite comme de gauche, soutenir un État juif. Le Ministère de l’Intérieur israélien recense 75% de ses citoyens comme juifs, 21% comme musulmans et chrétiens arabes et 4% comme « autres » (sic). Or, selon l’esprit de ses lois, Israël n’appartient pas à l’ensemble des Israéliens, mais aux juifs du monde entier qui n’ont pas l’intention de venir y vivre. Ainsi, par exemple, Israël appartient beaucoup plus à Bernard Henry-Lévy et à Alain Finkielkraut qu’à mes étudiants palestino-israéliens qui s’expriment en hébreu, parfois mieux que moi-même ! Israël espère aussi qu’un jour viendra où tous les gens du CRIF, et leurs « supporters » y émigreront ! Je connais même des français antisémites que cette perspective enchante ! En revanche, on a pu entendre deux ministres israéliens, proches de Benjamin Nétanyahou, émettre l’idée selon laquelle il faut encourager le « transfert » des Israéliens arabes, sans que personne n’ait émis la demande qu’ils démissionnent de leurs fonctions.
Voilà pourquoi, Monsieur le Président, je ne peux pas être sioniste. Je suis un citoyen désireux que l’État dans lequel il vit soit une République israélienne, et non pas un Etat communautaire juif. Descendant de juifs qui ont tant souffert de discriminations, je ne veux pas vivre dans un État, qui, par son autodéfinition, fait de moi un citoyen doté de privilèges. A votre avis, Monsieur le Président : cela fait-il de moi un antisémite ?
Shlomo Sand, historien israélien
@ »Shlomo Sand en 2017. Pour alimenter la réflexion »
le seul truc qu’on oublie dans cette histoire c’est qu’avant Israël la Palestine était un territoire mandataire anglais.
ce mandat a été accordé en 1920 par la SDN qui était une institution pilotée par les anglais et les français.
il faut apprécier la subtilité de l’expression « territoire mandataire » pour éviter d’employer le mot « colonie » parce que dans les faits cela revenait à faire de la Palestine une colonie anglaise.
ce mandat anglais s’est terminé en 1948…
si nous faisons l’effort de ne pas regarder les choses de notre point de vue comme le fait ce type, mais du point de vue de l’autre le fait est qu’ils ont le sentiment d’être passé d’une colonie anglaise à une autre colonie : ces 2 colonies ayant en commun d’appartenir à des problèmes occidentaux (Shoah) auxquels les arabes n’ont absolument rien à voir.
c’est comme pour la Russie : il faut toujours faire l’effort de penser en se mettant à la place de l’autre.
avec tous les écrivains qui nous bassinent avec leurs grands de l’Autre et de l’Ailleurs ça devrait pas être trop compliqué.
Le temps passe vite.
Où sont passés l’enfant, l’adolescent, le jeune homme et l’homme mûr que je fus.
Ont-ils disparu pour toujours ?
Ma présente vieillesse, trop présente justement, me pèse sur l’esprit, me harcèle de toutes sortes de maladies, me nargue moralement et me navre physiquement. Bref, elle me tue.
Je voudrait tant dormir.
Dormir pour de bon.
Éternellement.
Ça va venir, Maurice qui revient mais est sur le départ. La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez rien à faire….
Les textes mis en ligne par Jazzy sont profondément malaisants. Finalement, comme lui, quoi.
La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez rien à faire….
Vous voulez dire, sans doute, qu’on n’en a rien à f… de ses états d’âme.
C’est que les photos de Richard Avedon mises en lignes par Passou sont profondément malaisantes.
Comme lui ou comme éros et thanatos ?
Au fait, si une fille peut parler de sa mère (ça, ça passe mieux, on dirait, dans la littérature, qu’une mère parlant de son fils), ce que je pourrais dire de la mienne et dont je ne suis rendu compte que très récemment, c’est que la relative ascension sociale de mes parents n’a tenu qu’à elle. C’était d’elle que provenait l’ambition de dépasser la condition ouvrière pour accéder au rang d’artisan, entre 1940 et 1960. Et derrière elle, le couple de mes grands parents (morts bien avant ma naissance) qui avaient permis à leur fille de continuer « un peu » ses études et d’obtenir un diplôme de secrétaire de l’école Pigier. Je crois qu’avant guerre, c’était une sorte de bâton de maréchal pour les filles du peuple, un pas en avant dans l’ascension sociale. Et voilà qu’elle se marie avec un simple ouvrier menuisier du Faubourg Saint -Antoine… Et devient une simple mère de famille au foyer… Je n’avais jamais réalisé que le mariage de ma mère était en fait, pour elle, une regretté, elle était pendant toute mon enfance une formidable Pénélope mettant toujours son époux en avant… Pourtant, quitter Paris pour pouvoir ouvrir un atelier là où les prix de vente étaient moins onéreux, abattre toute la besogne de comptabilité que mon père aurait été bien incapable d’accomplir, accepter la condition de femme d’artisan, c’est-à-dire n’être ni payée ni reconnue, c’est bien d’elle, et non de lui, que tout est issu. Bref, elle l’a « tiré vers le haut » , et a eu l’élégance de faire croire à ses enfants qu’il était le maillon fort du couple. C’était ma mère, et c’est sans doute pour cela que j’étais la candidate idéale pour être tirée vers le bas… Allez, une photo de ma mère dans l’album !
pas « regretté », « rétrogradation », foutu algorithme de mes deux.
… Et être « tiré vers le bas », c’est ce que les textes mis en ligne vers Jazzi m’inspirent. Pas parce qu’il s’agit de sexe, situé « géographiquement » plus bas que la tête, bien sûr. Mais à cause du profond malaise que cause la description de fantasmes pervers, comme l’inceste, s’il ne faut en citer qu’un.
Et la figure de la mère, chez Jazzi, hein !!!
« Mais qu’est-ce qu’elle me dit la mongolienne ! »
https://www.youtube.com/watch?v=Z8gEdQF03y4
J J-J dit: 8 juillet 2025 à 9h34
J J-J, je l’ai pris comme un conseil de lecture et ai commandé In One Person que je n’ai pas encore lu, ce sera ma traditionnelle lecture en anglais de l’été (il y en a une en hiver aussi, histoire d’entretenir quelque peu la connaissance de la langue)
Il ne faut surtout pas, pour une femme, avoir un homme comme ami.
Il ne faut surtout pas non plus, pour un homme, avoir une femme comme amie.
Entre un homme et une femme qui se connaissent, ou bien c’est l’amour ou bien c’est la haine.
@ 1353
Au début j’aimais bien les romans d’Irving puis me suis lassé. Quand il a fini par montrer qu’il s’intéressait de près à des histoires de sexe plurielles, qui m’intéressaient fort, alors qu’il n’était jusqu’à présent qu’un romancier d’un « genre unique », je suis revenu vers lui. Je ne dis pas que ce roman n’était pas un peu lourdingue, càd très appuyé pour donner des gages de connaissance personnels des milieux et personnages décrits, mais enfin habiller tout cela sous la légitimation de Shakespeare et des jeux de rôle au théâtre…, bon, ben, hein hein ? Mais il y a 1O ans, ça m’avait botté, maintenant, je sais pas trop., tout cela est devenu tellement frelaté…
Mais votre CR de lecture en anglais m’agréerait fort, oui vraiment…
A tout hasard, je CC le résumé de la Babelio pour les intéressés éventuels. Bien à vous,
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Adolescent, Bill est troublé par ses béguins contre nature pour son beau-père, ses camarades de classe, et pour des femmes adultes aux petits seins juvéniles. Plus tard, il assumera son statut de suspect sexuel, et sa vie entière sera marquée par des amours inassouvies pour les hommes, les femmes et ceux ou celles qu’on appellera bientôt transgenres. Dans ce roman drôle et touchant, jubilatoire et tragique, John Irving nous parle du désir, de la dissimulation et des affres d’une identité sexuelle « différente ». Du théâtre amateur de son enfance jusqu’au bar hot où se joue la révélation finale, en passant par la bibliothèque où la sculpturale Miss Frost l’initie — tout d’abord — à la littérature, le narrateur s’efforce de trouver un sens à sa vie sans rien nous cacher de ses frasques, de ses doutes et de son engagement pour la tolérance, pour la liberté de toutes les altérités.
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@votre CR de lecture en anglais m’agréerait fort
Je vous en ferai part après ces retrouvailles, voilà longtemps que je n’ai plus rien lu de JI… je me fais vieux aussi 😉
Pigier, « bâton de maréchal « avant guerre? » Aussi un peu après.. MC
« Le roman est né pour être lu ; tenter de l’illustrer, ou pire encore, de le décrire, le rabaisse, car le plaisir de lire existe pour chacun dans la solitude de son geste presque sacré et, qui plus est, humilie l’écrivain. »
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