de Pierre Assouline

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La République des livres
Passer l’hiver avec Schubert

Passer l’hiver avec Schubert

Il y a quelques temps dans ces colonnes même, j’exhortais éditeurs et traducteurs (car c’est ce sont souvent ces derniers qui découvrent, révèlent et apportent les textes aux comités de lecture) de s’emparer d’un livre dont la lecture en anglais m’avait fasciné : le récit d’une obsession et de son anatomie par le grand ténor Ian Bostridge (Londres, 1964) dans Schubert’s Winter Journey publié par Faber and Faber en Grande-Bretagne et Knopf aux Etats-Unis. Et depuis, chaque fois qu’un micro m’était tendu notamment à France Musique et France Culture, quel que fut le sujet, je m’arrangeais pour placer mon petit couplet sur l’émerveillement que m’avait causé la lecture de ce livre, ce qui me valut à chaque fois courriers et courriels d’auditeurs pressés d’en savoir davantage. Gardons-nous de croire en notre influence, coupable pêché d’orgueil. Cela a dû alimenter le bouche-à-oreillece petit concert a peut-être eu sa part dans la parution aujourd’hui du Voyage d’hiver de Schubert (traduit de l’anglais et de l’allemand par Denis-Armand Canal, 440 pages, 29 euros, Actes sud). Une édition qui rend justice à l’édition originale non seulement la délicatesse de sa traduction (avec le souci de respecter leur musique en musique par Schubert lorsqu’il s’est agi de traduire les poèmes de Wilhelm Müller) mais encore par le soin apporté à la fabrication de l’objet ; car sans relever de la catégorie « Beaux-Livres », ce qu’il n’est en rien à commencer par le format courant, il est illustré selon le voeu de Ian Bostridge par des incrustations de tableaux bien sûr mais aussi de poèmes, portées, photos, dessins et même le logo de la Deutsche Post !

Cette enquête ne captivera pas seulement les interprètes, les férus d’histoire de la musique et les mélomanes mais tout autant ceux sur qui le romantisme allemand exerce une durable et profonde séduction. Ce livre est des rares à pouvoir modifier tant l’interprétation que l’écoute d’une oeuvre aussi célèbre, même si le récital de lieder n’occupe plus la place suprême qui était autrefois la sienne tant dans la vie privée quotidienne que dans les concerts publics. Ian Bostridge, lui, a grandi avec les enregistrement du pianiste Gerald Moore et la voix de Dietrich Fisher-Dieskau. Difficile de s’en déprendre, il l’admet. Son livre n’en demeure pas moins le fruit d’une intime fréquentation d’une grande oeuvre par son interprète, une rumination de vingt ans comme peu d’écrivains y consentent avant de coucher sur le papier le motif de leur tourment. On peut goûter ce voyage dans le voyage, plus allègre que l’austère beauté qu’il analyse, sans avoir en permanence dans le creux de l’oreille les vingt-quatre lieder qui constituent le Winterreise de Schubert, le grain de la voix du chanteur, les accords du piano ni même les poèmes de Wilhelm Müller qui disent l’amour, la perte, l’identité, la crise existentielle, le sens de la vie…bostridge1_0

Au long de ses soliloques, un jeune homme abandonne l’amour de sa vie et se résigne lentement à l’idée de sa propre mort. Son désastre amoureux ne peut aboutir qu’à un départ car il sent dès lors un étranger dans ce qui fut le décor de sa passion. Au cours de son périple de retour, il fait d’étranges expériences avec des lieux et des choses de la nature, jusqu’à ce que dans le chant ultime, il rencontre le joueur de vielle (Der Leiermann ou The Hurdy-Gurdy Man, audacieusement rapproché de Mr Tambourine man). Ce voyageur est un exilé solitaire dont Bostridge invite à décrypter la lamentation enfouie au cœur de son secret. Dans son élan, il n’hésite pas à lui prêter des intentions, sinon une biographie, suggérant par exemple que le jeune homme avait dû être viré pour avoir commis le faux-pas d’avoir une liaison avec la jeune fille dont il était le précepteur. Et pourquoi pas ? Il se permet tout, jusqu’à nous faire part de son admiration pour Bob Dylan, Billie Holiday et Frank Sinatra.

Schubert a composé ce voyage d’hiver à la toute fin de sa courte vie, à 31 ans en 1828. C’était un vrai gentil, lui. Pas un faible : un homme profondément bon. Incroyable ce qu’il a pu donner, pour rien, naturellement. Bostridge a le mérite de le rappeler, ce qui ne l’empêche pas de nous entretenir de sa combinaison du Volkslied et du Kunstlied, de la simplicité de l’un et du raffinement de l’autre, ou de son culte de la nuit. Ou de ce que le voyage chez Schubert a quelque chose de fantastique, de surnaturel et même, osons le dire, de religieux. On ne célèbrera jamais assez le discret génie de celui qui a osé inscrire la trompe de chasse dans sa messe en la bémol majeur, et pas petitement puisqu’il lui a fait sonner le sanctus !

La lecture de ce livre est plus que mélancolique (il est vrai que le sous-titre « Anatomie d’une obsession » n’est pas sans résonance avec le fameux Anatomie de la mélancolie de Robert Burton), parfois joyeusement déprimante, et plus encore sur un fond de paysage enneigé, mais non sans humour, avec un je-ne-sais-quoi de sardonique. Bostridge fait d’ailleurs remarquer que Beckett était un grand fan de cette œuvre. N’empêche que, malgré la solitude du voyageur, on pense moins aux personnages de son théâtre qu’à un mot de Cioran assurant que « la musique est ce qui nous aide à être un peu mieux malheureux ». Pourtant, ces lieder de Schubert sont certes pleins de désespoir mais plus encore de passion, de sensualité et d’humour ; Bostridge ne va pas jusqu’à écrire que le silence qui clôt un concert du Voyage d’hiver est encore de la musique, mais il distingue la qualité de ce silence-là des autres. Et il sait parfois se taire dans son enquête, se lançant à lui-même et à nous autres lecteurs l’injonction « Assez de musicologie ! » quand il sent qu’il en fait trop sur l’assimilation du triolet ou la configuration rythmique. Ce même silence qui selon lui clôt tout récital du Voyage d’hiver :

« Un silence se fait, une fois éteints dans la salle les échos de la dernière phrase de la vielle- silence souvent prolongé et qui fait partie de l’expérience partagée pendant le cycle. Silence interprété autant par le public que par les artistes. Suivent habituellement les applaudissements « muets » qui peuvent se transformer en acclamations (…) Les règles normales du récital de chant sont ici suspendues. Aucun « bis » n’a été préparé : le public n’en attend pas, si enthousiaste qu’ait pu être sa réception du concert, et il n’y en aura pas de toute façon. Il règne un sentiment de gravité, d’avoir approché un univers supérieur quelque chose d’ineffable et d’intouchable »

SchubertC’est peu dire que cette œuvre (elle dure soixante-dix minutes en tout) jouit d’une discographie abondante. Dietrich Fischer-Dieskau l’a même en registrée à cinq reprises. Par des barytons donc (Schubert en avait tant écrit pour le baryton Vogl) mais aussi par des barytons-basse, des mezzo-sopranos, des ténors, des femmes aussi donc (Christina Schaefer) car l’œuvre ne propose pas un message mais une rencontre… Mais on ne sache pas qu’aucun d’entre eux ait jamais consacré des centaines de pages à creuser l’envoutement provoqué par le compagnonnage du Voyage d’hiver. C’est aussi que Ian Bostridge est un musicien atypique en ce qu’il n’a pas été formé dans les écoles de musiques et les conservatoires, mais plutôt du côté des historiens puisqu’il est diplômé d’histoire et de philosophie des sciences après avoir étudié à Oxford puis Cambridge et qu’il a un temps enseigné la théorie politique et l’histoire de l’Angleterre au XVIIIème siècle (il n’est chanteur professionnel que depuis l’âge de 30 ans). Et même parmi eux, il est marginal puisqu’il avoue que sans le moteur de recherche dans son ordinateur, il n’aurait pu mener ses recherches à bien.

Pour écrire ce qui apparaît comme un « Winterreise à travers les âges », il fait autant appel à la musicologie qu’à l’histoire culturelle et à la psychanalyse, mais sans excès car contrairement à tant d’universitaires, du moins des Américains, il ne passe pas son temps à conjecturer sur l’éventuelle homosexualité du compositeur (au milieu du XIXème siècle, il était courant de désigner la musique de Beethoven comme masculine, et celle de Schubert comme féminine !). Au fond, s’il a écrit ce livre, c’est aussi pour conserver en lui cette œuvre dans toute sa fraicheur alors qu’il l’a interprétée en public une centaine de fois, et qu’un nouveau pianiste, un nouveau public et une autre salle ne suffisent pas toujours à renouveler le bonheur des premières fois. En 1997 déjà, il avait ouvert une nouvelle voie en consacrant un documentaire au cycle romantique de Schubert que Channel 4 diffusa en Grande-Bretagne.

Digressif ? C’est peu dire. Il y est autant question de l’enseignement de Salieri ou du climat politique  réactionnaire de l’Allemagne et de l’Autriche des années 1820 que de la formation et de la fonte des glaciers, de la fascination du compositeur pour les livres de James Fenimore Cooper, des effets de la syphilis sur le mental, de l’arbre magique au cœur de Des Lindenbaum ou de la culture teutonne. On s’en doute, les poèmes de Müller y sont passés au peigne fin tant pour eux-mêmes que dans une perspective comparatiste (Byron). C’est l’occasion pour l’auteur de payer sa dette à l’un de ses maîtres de jeunesse, son professeur d’allemand qui lui révéla la beauté poétique des lieder, et pas seulement ceux de Schubert.

Oserais-je l’avouer, si je me suis laissé emporter par cette exploration inouïe d’une œuvre musicale, c’est aussi parce que les Lieder de Schubert sont une de mes madeleines. Pas seulement le Voyage d’hiver , car il y en a près de six cents. Je n’ai pu m’empêcher d’en placer certains au cœur de mon roman Sigmaringen ; et si mon héros s’appelle Julius, c’est sans doute parce que j’avais en permanence sous les yeux la couverture du CD des lieder de Schubert interprétés par Ian Bostridge accompagné au piano par … Julius Drake. Mes préférés sont An Den Mond ou Auf Dem Wasser Zu Singen, ou encore Nacht und Traüme. Que des chants d’une pureté cristalline qui ont le pouvoir d’ouvrir plus largement l’âme toutes passions abolies.

C’est peu dire que l’on quitte ce livre à regret. En fait, on s’en sépare comme on abandonne une salle de concert après un récital du Winterreise. A la fin de son récit, Ian Bostridge dit que, contrairement aux autres concerts de musique classique, ic il n’y a pas de distance d’ébahissement entre le public et le chanteur, la virtuosité étant dissimulée, discrète, tant le public est invité à s’identifier au personnage habité par le chanteur.

« Dans ces conditions, après avoir pénétré si profondément des arcanes aussi intimes; après cette confrontation mutuelle de part et d’autre de la rampe; après avoir dévoilé nos fragilités réciproques pendant soixante-dix minutes (ce qui est une durée considérable), un retour à la « normalité » peut poser quelques problèmes. Les rituels de fins de concert peuvent aider tout bien que gêner : il est parfois impossible de faire les choses habituelles -retrouver des amis, prendre un verre, souper. La solitude est souvent plus attirante -et préférable »

Etrange comme il en va parfois de même avec les rituels de fin de lecture, de certaines lectures, d’une telle lecture.

(« Cantonnement d’étape devant Paris, 24 octobre 1870 » huile sur toile, 1894, de Anton von Werner, BPK/nationalgalerie ; « Ian Bostridge » photo D.R. ;

Cette entrée a été publiée dans Musique.

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commentaires

2 377 Réponses pour Passer l’hiver avec Schubert

JC..... dit: à

Je n’ai jamais pu me défaire de cette première impression : Victor Hugo en fait toujours trop. C’est français, quoi !

JC..... dit: à

Les Français en font toujours trop, là où il ne faut pas, et pas assez, là où il faudrait …

JC..... dit: à

Bon ! Totor a l’excuse d’être un poète… disons plutôt, un rimeur.

JC..... dit: à

A son crédit ? de belles planches, bien romantiques, torturées à souhait…

JAZZI dit: à

« Comment peut-on souhaiter devenir hongrois ? »

Je connais seulement Budapest, Bloom, et j’ai beaucoup aimé.

JAZZI dit: à

A part ça, sur le livre de Passou, tu as un avis ?

JAZZI dit: à

C’est quoi cette descente de la RDC ? On y parle de cinéma et chacun de vous peut y contribuer librement.

renato dit: à

Le Net est la grande chance de ceux qui n’ont pas le courage de leurs actions et une grande envie d’extérioriser des opinions sans aucune épaisseur, malheureusement ils sont tellement conformistes qu’ils se croient anticonformistes et ils n’arrivent pas à comprendre que l’intelligence résiste à l’intelligence ; il serait toutefois injuste de les traiter de merdes — peu importe si petites ou grandes —, car, puisque le jugement se fonde sur des concepts, s’ils patouillent dans les environnements de la petite racaille c’est parce qu’ils sont incapables de former des représentations mentales et abstraites de quoi que ce soit. À ces conditions nous ne pouvons que compatir à leur condition : généralement de mauvaise constitution — faibles et fragiles —, ils n’ont que peu ou point d’attraits ; par manque de moyens intellectuels, ils ratent leurs carrières ; puisqu’ils sont dépourvus d’aptitudes sociales, ils n’ont pas de facilité, de grâce naturelle ni de liberté dans la manière d’être et d’agir, les voilà donc incapables de se dépêtrer dans le désordre de la vie — ce qui, en plus des ratages professionnels déjà cités, engendre des frustrations affectives et des insatisfactions sexuelles sans pareilles —. Il serait aussi malvenu de le traiter de réactionnaires : les malheureux ! si je souffrais de tous ces handicaps moi aussi je détesterais les autres, moi aussi je m’abandonnerais à une vitalité narcissique faite de réaction sans action — sans valeur de témoignage ni de commentaire critique —, moi aussi je consommerais le plus clair de mon temps avachi dans un fauteuil en régurgitant insultes et calomnies sur le Net.

JC..... dit: à

Bonne nouvelle à 8h02 !

Notre crooner transalpin chante sa joie dominicale de sa voix de faussette : quelle belle âme. Clopine dirait quel bel âne…

renato dit: à

«…la controverse actuelle sur les pamphlets de LFC va certainement lui procurer quelques commandes supplémentaires…»

Les gens ne sont pas si cons qu’on le croit : les pamphlets sont offert gracieusement sur le Net.

renato dit: à

Tiens ! le garçonnet en mal de civilité se serait-il reconnu ?

Bloom dit: à

Je connais seulement Budapest, Bloom, et j’ai beaucoup aimé.
—–
Evidemment, Baroz, évidemment (F.Gall)…
Mais le tourisme et la vraie vie sont deux choses distinctes, voire opposées. Mon ami australien Andrew a beaucoup apprécié le séjour qu’il a fait il y a 10 ans à Buda, mais pour rien au monde il ne redeviendrait hongrois, juif hongrois, après ce qu’il a vécu en 1944, terré dans une cave, avec sa famille.
Il me semble que faute d’habiter dans un pays, d’y vivre, & plus encore d’y travailler, d’y posséder une adresse, un compte bancaire, d’y payer ses factures, d’y faire s courses, d’en parler la langue, même imparfaitement, etc., on ne fait qu’en frôler la surface. Mieux que rien, certes, mais cela reste très superficiel et trompeur; des impressions très subjectives sur un temps limité, codifiées par la loi du genre. C’est, je crois, le sens qu’il faut donner à la première phrase de Tristes Tropiques de CLS: ‘Je hais les voyages et les explorateurs », que je reprends à mon compte. Si j’ai vécu dans six pays différents, sans compter la France, je n’aime pas voyager. Les récits de voyage m’ennuient (sauf ceux de Bouvier, Thubron & Chatwin, qui sont de grands auteurs -surtout Thubron, un immense écrivain).
Je ne possède pas de données chiffrées, mais il y a fort à parier que les descendants de juifs hongrois qui ont répondu positivement à la sollicitation officielle du gouvernement magyar ne sont pas légion. mon ami Andrew, shakespearien de renommée mondiale, les a envoyer balader, à la Timon d’Athènes…

JC..... dit: à

Lorsque Papy Renato entame sa rengaine rafraichissante « Moi, moi, encore moi, et les Cons », la compassion l’emporte sur le dégoût chez l’auditeur, navré ….

Chaloux dit: à

« Yourcenar n’a pas été reliée en peau de mouton du temps de son vivant ».

Oh que si, dear Phil, 82 ou 83.

rose dit: à

voilà à 4h20 ce n’ est pas du lèche cul. cela témoigne d’ un esprit libre.

jazzi aussi ds sa dernière critique garde un esprit libre primesautier.
Loin du je te passe la brosse qui m’ insupporte grave. Je crois même que cela me file des boutons. Je vais vérifier.

rose dit: à

c’est moi. ce n’est pas la descente des billets, c’est la descente du commentarium. on se croirait sur une plaque de beurre posée sur de la crème fraîche.
Où sont les hommes ?

renato dit: à

Ah ! le pauvre garçonnet !

Chaloux dit: à

Cette hâte -voyez comme la chose est bien dite- à juger le livre de Pierre Assouline me semble extrêmement suspecte. Le pauvre Blabla ne sait plus vers qui tourner sa haine. Et c’est le même qui vous disait hier soir qu’il faut apprendre à lire lentement, -Yourcenar, elle encore, eût même dit à juger lentement. On croit rêver. Pauvre petit histrion qui n’arrive même plus à se tenir à ses propres préceptes. Dévoiement.

rose dit: à

Le mythe est poétiquement né.

c’est franchement beau.
Toutefois, je pense que si et lorsque un mythe est poétiquement né, c’est parce qu’il y avait le matériau.

Ici aussi est le matériau.
Dignement. Par pitié. Droit comme un noble hêtre. Nul à genoux. L’homme debout.

JC..... dit: à

Le Passou de la dernière fournée ne peux pas être mauvais ! Il est forcément bon.

En particulier pour lui l’africain d’Europe qui y a certainement mis beaucoup de cœur, beaucoup de chaleur, beaucoup de souvenirs …

Et puis…, c’est si difficile d’écrire aussi bêtement que Renato !

Je vais demander à Amazon de m’en envoyer un exemplaire, dédicacé par notre hôte hautement vertueux…

Chaloux dit: à

Lecture compensatoire, culture compensatoire : misère.

renato dit: à

Ce qui m’amuse le plus chez la petite racaille c’est de savoir que dans le monde réel ils se gardent bien d’agresser qui que ce soit, car ce n’est que la peur qui les anime.

JC..... dit: à

Papy Renato, j’ai un vieux karcher sarkosien à la cave vieille, je vous l’offre. Il est excellent pour lutter contre la racaille….uhuhu !

JC..... dit: à

C’est fait : le Passou nouveau me sera livré mardi par AMAZON.

Cela me changera de Noah Harari dont je viens de finir l’immense SAPIENS, prodigieusement intéressant pour les bolo standard dans mon genre, crapulets incultes qui ont besoin de méta-historiens, clairs, vigoureux et jeunes de cœur pour réveiller leurs neurones épuisés par la comédie, le stupre et la luxure de ce monde à la dérive.

Evidence dit: à

Te fatigue, ô toi l’andouille de JC, à batailler avec renato, tu ne fais pas le poids, juste le petit pois comme ton cerveau

DHH dit: à

@Rose
vous écrivez; »je me suis demandéE »
non! pas vous!

bouguereau dit: à

passer lhivers havec choubère..hon va phinir par la chopper

Lavande dit: à

Je suis tout à fait d’accord avec Bloom.
Partir à Sitgès (ou au Portugal, c’est à la mode) à la retraite me parait une grosse erreur. Quitter ses proches, ses amis, ses voisins, ses habitudes familières pour aller vivre en permanence dans un pays dont on connait mal la langue, les codes, les coutumes, simplement parce que le soleil y est plus chaud ou les impôts moins lourds? Je ne pense pas que vous pratiquiez le surf ou la plongée sous-marine Wgg ni même la bronzette en mini slip sur la plage. Alors quel intérêt? Plus de théâtre, plus de cinéma, l’écran d’ordinateur et la RDL 16h par jour? Sans parler du système de soins médicaux dont on a de plus en plus besoin quand l’âge vient. Vraiment ce ne serait pas mon choix.

bouguereau dit: à

leurs neurones épuisés par la comédie, le stupre et la luxure de ce monde à la dérive

tu veillis..lhestoire du monde..un truc pour se faire lever les ouanabi césar et les hélus

closer dit: à

Merci Rose, quelle mémoire! Ça fait un bon moment que j’ai exprimé mon admiration pour Fortuny!

bouguereau dit: à

Sans parler du système de soins médicaux dont on a de plus en plus besoin quand l’âge vient

sapré lavande..elle sait causer aux ouanabi césar et aux hélus sur le tard

bouguereau dit: à

Papy Renato, j’ai un vieux karcher sarkosien à la cave vieille

y’a bien longtemps qu’on tla cassée et qu’on rvendu le karsher a un bounia qui s’en sert a transvaser le bojolo

closer dit: à

« Partir à Sitgès (ou au Portugal, c’est à la mode) à la retraite me parait une grosse erreur.  » Lavande

Portugal= zéro impôt sur le revenu pendant 9 ans, à condition d’y résider 6 mois par an minimum. Immobilier deux ou trois fois moins cher.
Ça fait réfléchir…
Mais vos arguments, ceux de Bloom et d’Annibal ont leur poids, c’est vrai.

bouguereau dit: à

Je hais les voyages et les explorateurs

propos de snob qu’a peur qu’on l’prenne pour tintin ou un phtisique en haltitude..tsais kabloom..il y a nombre de travailleur hitinérant qui vivent partout comme ailleurs..et les multinationales ou les administration sont trés jalouses de conserver ces conditions de travail de part le monde..c’est ptête plus con que morand dans ses piaules ou la mouche tsétsé pouvait quand même entrer

bouguereau dit: à

Portugal= zéro impôt sur le revenu pendant 9 ans, à condition d’y résider 6 mois par an minimum. Immobilier deux ou trois fois moins cher.
Ça fait réfléchir…

qui ça fait réfléchir cloclo..c’est hassez répugnant comme ça même pour un portos moyen..halors réfléchis hen silence..hélu à yavé

Lavande dit: à

Ça fait réfléchir, Closer? Bof !
Etes-vous étranglé par vos impôts au point d’avoir des fins de mois difficiles? Réfléchissez à tout ce que vous avez en échange. Je vis dans une ville où les transports en commun sont remarquables (en particulier du point de vue accessibilité): rien que ça, c’est inestimable.

bouguereau dit: à

Les Français en font toujours trop, là où il ne faut pas, et pas assez, là où il faudrait …

c’est hune vérité pour chaque pays et différemment..c’est cqui fait hen somme leur cachet..l’plus pire c’est ceux là qui font cqui faut là où il faut et partout..la tune dans leur fouille et profiter somme toute du terrain..et en plus havec le réconfort d’ête bien certain que j’en fais profiter le local..provincial..con et bourrin etc comme dirait drh

bouguereau dit: à

lavande elle sratrape au ite branche..elle est trop lourde

JC..... dit: à

Lavande !
QUOI !!! Vous prenez les transports en commun…. quelle horreur !…. des endroits où règne le frotti-frotta suant, puant, dégoutant ! A moins que, perversion oblige….

PS : j’ai quelques potes qui habitent la moitié de l’année au Portugal, pour la joie de l’impot zéro certes, mais aussi pour la société portugaise bien sympa. Attention aux idées reçues sur la vie parisienne.

bouguereau dit: à

Le « roman » de Passou n’a vraiment rien de romanesque. C’est une sorte de prolongement de la Rdl sur 400 pages. Rien de personnel là-dedans

sapré dracul..faut rconnaite que quelquefois tu sais payer de ta personne..mais c’est malheureuszment rare..
et puis..tu sais trop que lassouline sait pas où haller..et t’en profite..lachment

JAZZI dit: à

Oui, Lavande. Il faut être jeune pour s’expatrier. Plusieurs seniors de ma connaissance sont partis à la retraite au Portugal, au Maroc, et même en Thaïlande. A les en croire, ils avaient découvert le paradis. Vie à bon marché, gens merveilleux, soleil et mer à volonté… Et puis, le temps passant, on apprend qu’un tel est rentré, un autre en est revenu, un troisième n’a pas obtenu les papiers de résidents permanents…

bouguereau dit: à

A moins que, perversion oblige…

le système de santé oblige..on y fait des touchés pour hun oui ou pour un non..et un non..franchement tu comprends pourquoi toi?

bouguereau dit: à

on apprend qu’un tel est rentré, un autre en est revenu

pour un non..ils y coupent pas ceux là baroz

Lavande dit: à

« la société portugaise bien sympa »: tout à fait, encore faut-il se donner la peine de bien apprendre la langue, ce que beaucoup de Français transplantés au soleil ne font pas.

bouguereau dit: à

mais aussi pour la société portugaise bien sympa

t’as pas honte !..touché hanal général!

JC..... dit: à

« Te fatigue, ô toi l’andouille de JC, à batailler avec renato, tu ne fais pas le poids, juste le petit pois comme ton cerveau » (Evidence, 9h22)

RENATO A UN TICKET AVEC LA DINGUE !
Marions les ! Marions les ! On jettera le bébé…

bouguereau dit: à

la joie de l’impot zéro

sapré jicé..j’aime beaucoup

Janssen J-J dit: à

Il neigeait (VH)… Je me souviens que Patrick Rambaud en avait fait un très beau roman. Voyons voir le rappel du lien :
https://www.babelio.com/livres/Rambaud-Il-neigeait/9870
Pas retrouvé le nom de cette romancière m’inconnue suggérée naguère par Paul Edel, l’un des internautes, Irène Lenoir ?… Je serais prêt à la lire, mais quoi ?
Pas encore pénétré dans Ramuz en dépit des divers conseils, mais je pense y arriver cette année, quand j’aurai publié mon papier.
On dispose désormais de bons témoignages romanesques de ce qui se pense en « France profonde » d’aujourd’hui, genre le dernier Salvayre, voire Despentes où certaines représentations du monde de ses personnages n’auraient rien à envier à celles du patron du bistrot des Sports. Comme par hasard, les meilleurs proviennent de femmes à l’affût.
Pas convaincu par la nécessité de lire « du côté des Séfarad », pourquoi se presser ? L’impression générale du moment a l’air plutôt négative – non/GWG et Jassman ; oui/Chritiane – NSP/Fraise des bois.
Ravi que le petit Prince ait fait l’unanimité (moins un). Qui l’aurait soupçonné ?
1700 interventions sur un post hivernal… Du jamais vu. Passoul doit être totalement ébranlé par ses 2 déconvenues successives pour ne pas songer à balayer tout ça. Je vous supplie : on préfèrerait ne pas.
Bonjour à toussent et à Polémikoeur.

JAZZI dit: à

D. ne mange plus, mais il voyage !

Clopine dit: à

Bloom, vous dites n’aimez que trois écrivains voyageurs : Bouvier, Chatwin et Thubron. J’aimerais savoir comment vous faites pour les aimer ensemble… Enfin, je ne connais pas Thubron, mais les deux autres, si, et franchement, je ne vois pas comment on peut les aimer TOUS DEUX, tant tout à mon sens oppose Chatwin et Bouvier. Non seulement le projet littéraire et le projet de vie, mais la posture au monde et le sentiment de soi-même… De plus, il n’y a aucun doute pour moi : Si Chatwin a quelque valeur, elle n’est qu’anecdotique et reliée intrinsèquement à l’état du monde dans lequel il a évolué. Tandis que Bouvier réussit ce pari fou d’être à la fois le plus ancré dans le prosaïque de son temps, et d’être universel. Là où Chatwin va accumuler les « rencontres extraordinaires », où il va aller de personnages exotiques à êtres prodigieux (et je commence déjà à m’ennuyer, car quiconque a voyagé, même un tout petit peu, ne peut que hausser les épaules), Bouvier, lui, sera simplement grippé pendant 8 jours dans les îles d’Aran, mais en retirera une profondeur d’humanité pas possible… Vous êtes vraiment sûr que vous aimez les deux ???

bouguereau dit: à

Ravi que le petit Prince ait fait l’unanimité (moins un). Qui l’aurait soupçonné ?

moins deux..c’est une bluette pédophilique..le loup c’est le lecteur..hon le comprend quand qu’on est versé hun peu dans le manga..achté en bitcoin..dmande à dédé..all your base your base base are belong to us

bouguereau dit: à

J’en suis revenu néanmoins avec un projet de livre !

le gout de limpot zéro baroz..

JC..... dit: à

L’AVEU DE 10H32

Elle ne peut pas aimer deux choses si différentes !
Son Clopin et son âne.
(…à moins que ?…)

Clopine dit: à

Bah, JJHH, il semblerait que notre hôte ait surtout fait du « Pierre Assouline » dans son dernier ouvrage (je ne dis pas « roman », parce que déjà cela semble poser problème). Je trouve ça « rigolo », non, ce n’est pas le mot, disons que « ça ne manque pas d’air », d’ailleurs, qu’on le lui reproche. Surtout ici, n’est-ce pas, ce drôle d’endroit qui n’est pas « sa table » mais où il nous reçoit quand même, et surtout nous lit patiemment, et parfois même nous répond. Reprocher à quelqu’un de produire une oeuvre qui lui ressemble, c’est-à-dire qui ne serait pas romanesque mais un mélange de références historiques, de conversations érudites, de terreau familial, bref, tout Passou quoi, (et c’est pour l’instant la seule critique que j’ai lue), c’est assez comique et réducteur, mais cela en dit long sur les possibilités d’ingratitude des gougnafiers que nous sommes tous ici (j’en suis, évidemment)

closer dit: à

En fait, Lavande, les arguments le plus fort sont ceux de la santé, de la famille et des amis. Ça fait beaucoup effectivement…Les langues ibériques ne poseraient pas de problème pour moi au bout de qq mois d’adaptation.
Mais pas la Catalogne! Ces enf.oi.rés commencent à vous répondre en anglais quand vous leur adressez la parole en espagnol! Un peu comme les flamands si vous leur parlez français, autres enf.oi.rés. D’ailleurs, Puigdemont s’entend très bien avec eux.

Janssen J-J dit: à

@ 10.39, tu veux dire que toi aussi t’es un fan du p’tit prince, comme rose ?… eh bé, c apparemment pas pour les mêmes raisons !… et t’as de drôles de projections de lecteur, à vrai dire toujours un peu les mêmes, c vrai…

JC..... dit: à

Le Petit Prince est une jolie chose : seule Gigi peut cracher sur une jolie chose, la crapule !
(moins trois)

JAZZI dit: à

Chacun voyage à sa manière, Clopine.

« J’eus le pressentiment que la phase « voyageuse » de ma vie pouvait tirer à sa fin. J’eus l’intuition qu’avant d’être envahi par le mal rampant de la sédentarité, il me fallait rouvrir ces carnets. Je devais coucher sur le papier un condensé des idées, citations et rencontres qui m’avaient amusé ou obsédé ; et qui, je l’espérais, jetteraient une lumière sur ce qui est, pour moi, la question des questions : pourquoi l’homme ne peut-il tenir en place ?
Pascal, dans l’une de ses pensées les plus sombres, nous a donné son opinion sur l’origine unique de toutes nos souffrances : notre incapacité à rester calmement dans une pièce.
Pourquoi, demandait-il, un homme possédant tout ce qu’il faut pour vivre se sent-il poussé à se divertir dans de longs voyages en mer ? Pour habiter dans une autre ville ? Pour partir à la recherche d’un grain de poivre ? Ou pour aller en guerre fracasser quelques crânes ?
Plus tard, après plus amples réflexions, ayant découvert la cause de nos malheurs, il voulut en comprendre le pourquoi et il trouva une très bonne raison, à savoir la tristesse naturelle de notre pauvre condition de mortel, tristesse si grande que, lorsque nous lui prêtions toute notre attention, rien ne pouvait nous consoler.
Une chose, et une seule, pouvait alléger notre désespoir, le divertissement : cependant c’était là le pire de nos malheurs, car dans le divertissement nous étions empêchés de penser à nous-mêmes et étions progressivement acculés à la ruine.
Pourrait-il se faire, me demandai-je, que notre besoin de distraction, notre manie de la nouveauté ne soient, essentiellement, qu’un appel instinctif à la migration semblable à celui des oiseaux en automne ? »
(Bruce Chatwin, « Le chant des pistes »)

« Sans cet apprentissage de l’état nomade, je n’aurais peut-être rien écrit. Si je l’ai fait, c’était pour sauver de l’oubli ce nuage laineux que j’avais vu haler son ombre sur le flanc d’une montagne, le chant ébouriffé d’un coq, un rai de soleil sur un samovar, une strophe égrenée par un derviche à l’ombre d’un camion en panne ou ce panache de fumée au-dessus d’un volcan javanais. De retour en Europe ou lors des longs bivouacs hivernaux qui parfois ponctuent un voyage, ces images se bousculaient dans ma tête, fortes de leur fraîcheur native et demandaient impérieusement la parole.
Vocabulaire : gamin bouffeur de livres à la chandelle clandestine puis étudiant, j’avais eu mes éblouissements : London , Rimbaud, Melville, Michaux, mais le véritable goût des mots m’est venu lorsqu’il a fallu les choisir, drus, lourds dans la main, polis comme des galets pour enluminer mes modestes icônes avec l’or, le rouge, le bleu qui convenaient ici pour tenter de faire du spectacle de la route un de ces Thesaurus Pauperum à majuscules ornées d’églantines et de licornes.
Incantation de l’espace, décantation du texte. Pendant des années j’ai suivi ce mouvement pendulaire qui passe du « voir » au « donner à voir », la parole naissant, non de l’exotisme qui n’est que preuve de malentendu, mais d’une géographie concrète patiemment investie et subie. »
(Nicolas Bouvier, « Réflexion sur l’espace et l’écriture »)

bouguereau dit: à

et t’as de drôles de projections de lecteur

..je partage pas mal de truc havec le portos moyen provincial..et le japonais profond dans son chinkansène..havec ses gribouilles..des drôles de zigomars tout a fait minoritaire au board du crazy lyonnais 3j c’est certain

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…deux poids, deux mesures  » lombard « ,…yu arrive , à tout,!…
…en , plus, tu place, tes hommes à toi,…tout est rigueur, pour tous exemplaire stricte,…mais, dès, que c’est, une invitation, de ta part, çà passe, comme du beurre,…les photo-couleurs et ses filtres à écrans et vernis, aux frères Lumières,…
…en somme, les techniques, au service du capital,!…avec ces raccourcis de la pensée,…
…et, l’économie sociale,…devenir, qui,!…pourquoi, faire,…survivre aux paradis fiscaux,…à quoi bon,…
…sans innovations, et des vies, plus révolutionnaires,…avec les robots et voitures volantes,…et même, d’autres roues volantes à l’hélium,!…
…les techniques, tout dépend du cerveau-gestionnaire, et ses limites philanthropiques, s’ils lui en restent,…etc,…Blé-dina, à parasites en cœurs,…
…le sadisme économique, tout en long tout court,!…Ah,!Ah,!…Go,!…
…s’adapter au progrès, les pieds sur terre,…au privé, sans partages déjouer, les forfaitures par avances,…Tartufes compris,…du bénitier,!…à l’heure, des communautés,…
…tout est trop, mélanger, pour choisir,…

…du design à la conception réalisation,…

…des esprits plus précis et en sécurité,…Oui,!…chacun pour soi,!…Non, rien à vendre,…etc,…
…aux anthologies des comédies humaines, les progrès muselés,…
…retournons dans nos cavernes,…à nos guerres privés-sociales,…Ollé,!…Go,!…

bouguereau dit: à

la parole naissant, non de l’exotisme qui n’est que preuve de malentendu

le gout du portugal baroz

Clopine dit: à

Mais justement, jazzi (et merci pour les extraits) y’a pas photo, me semble-t-il. Là où le premier, usant platement d’idées pascaliennes, emploie un « nous » qui n’est rien d’autre qu’une impossibilité à faire ressentir son vrai rapport au monde, l’autre vous transporte tout de suite sur les ailes de la littérature. Et en plus, il finit par exprimer exactement ce que je pense aussi, et qu’on peut si bien appliquer dans ce cas : « la parole naissant, non de l’exotisme qui n’est que preuve de malentendu, mais d’une géographie concrète patiemment investie et subie. »

Chatwin ou la preuve du malentendu.

Les mettre tous les deux sur le même plan, dans la même phrase comme l’a fait Bloom, ça me fait carrément mal aux seins…

Janssen J-J dit: à

@ d’ingratitude des gougnafiers que nous sommes tous ici (j’en suis, évidemment)

Mais non, mais non, voyhons dhonc ! Qui pourrait croire que vous alliez vous enclure dans un tel collectif ?
Comment s’appelle déjà cette clause de rhétorique qui consiste à appuyer fortement sur un point névralgique au risque d’un pléonasme lourdingue de façon à ce qu’on imagine le contraire de ce qu’elle affirme ? [Question de JJJ à DHH, spécialiste]
(NB/ JJSS et JJHH ????… c’est un peu comme si Mme Trouillefou prenait son Clampin pour un K. à part).

JAZZI dit: à

« cela en dit long sur les possibilités d’ingratitude des gougnafiers que nous sommes tous ici »

A l’exception de la bonne Christiane, qui a su trouver les mots d’hommage à notre hôte, Clopine !

Clopine dit: à

« une géographie concrète » : oui, et le concret, chez Bouvier, peut être quotidien, opaque, douloureux voire sordide, mais jamais « exotique », ça c’est sûr. « patiemment investie et subie » : c’est ça, c’est exactement cela que je voulais dire à propos de Bouvier. (à travers mon exemple de son état maladif à Aran).

En fait, Bouvier est… Un escargot. Mais si on regarde bien les volutes de sa coquille, on a une perception de l’infini, voilà tout. Et la manière dont il arpente le monde est celle d’un escargot, il traîne derrière lui un mince filet brillant qui n’a l’air de rien mais qui contient toutes les richesses littéraires dont vous pouvez rêvé. Chatwin, lui, accoudé au bastingage du lieu commun, tel Tintin et Milou, ou encore le Chat parodiant Tintin et Milou, ne fait que tenter s’illusionner encore sur l’infini d’un monde dont on ne connaît que trop, aujourd’hui, les impitoyables limites.

Clopine dit: à

Oh si, j’en suis, JJhh, et plus que vous ne pouvez le penser. J’ai souvent eu honte de venir ici recevoir le mépris qu’on me jetait au visage, comme vous le faites encore aujourd’hui, et j’avançais ma solitude comme excuse et légitimité. Mais bien entendu, il s’agit bien plutôt d’ennui et d’incapacité à l’application du travail, de veulerie et de fascination devant la méchanceté. Quelque chose de cet ordre est décrit par Proust dans le personnage de Swann, incapable de sortir du boisseau de la mondanité ses dons et capacités réels, et c’est sans doute ce qui a fait si peur à Proust qu’il s’est attelé à la Recherche – mais le fonds, le terreau, les capacités étaient là. De la comparaison, il ne me reste très certainement que la veulerie de la facilité, et l’infâme jouissance de l’avilissement (très russe, bien sûr, mais qui existe donc aussi en Bray…)

Clopine dit: à

« dont vous pouvez rêveR », bon sang, mes doigts, allez-vous m’obéir à la fin ?

Janssen J-J dit: à

@ 10.47 il faudrait aller au delà des représentations du japonais moyen, lecteur péd.ophilique de mangas. Approfondir la question du côté des mangas pour petites princesses…,je peux. Voir icite a recension d’un bon bouquin de l’une de nos meilleures amies, J N-R.
http://journals.openedition.org/sejed/7245
Comme d’hab., boug’, g pas tout compris… « drôles de zigomars tout a fait minoritaire au board du crazy lyonnais » (??? – dommage).

Evidence dit: à

Marions-les, braille l’andouille de JC, lui qui depuis longtemps fait des demandes qui n’aboutissent pas… en raison de sa laideur, de son gros ventre, de son haleine fétide et son minuscule appendice qu’il dénomme mentule… quinenveut ? personne !!!

JAZZI dit: à

Pour Chatwin, tout commence au moment où nous sommes descendus de notre arbre, Clopine.

« Il y a environ dix millions d’années, notre ancêtre hypothétique, le singe du miocène, devait vivre sous les hautes frondaisons de la jungle tropicale qui couvrait alors la plus grande partie de l’Afrique.
Comme le chimpanzé et le gorille, il devait probablement changer de lieu de repos tout en limitant prudemment ses déplacements aux quelques kilomètres carrés de son territoire où il trouvait toujours de quoi manger, où la pluie tombait en rigoles le long des troncs, où le soleil éclaboussait parcimonieusement les feuilles et où il pouvait, en se balançant de branche en branche, échapper aux dangers qui rôdaient au ras du sol.
(J’ai vu le crâne fossile d’une hyène du miocène en provenance du lac de Ternifine au Tchad, animal de la taille d’un taureau et pourvu de mâchoires capables de cisailler une patte d’éléphant.)
A la fin du miocène, cependant, la taille des arbres commença à se réduire. Pour des raisons encore imparfaitement connues, il semble que la mer Méditerranée ait absorbé environ six pour cent de tout le sel océanique du monde. Cette baisse de la salinité entraîna la glaciation des mers autour de l’Antarctique. L’étendue de la banquise doubla. Le niveau de la mer s’abaissa et la Méditerranée, coupée de l’océan par un isthme à Gibraltar, devint un vaste lac salé soumis à l’évaporation.
En Afrique, la forêt tropicale se réduisit à quelques zones isolées, là où l’on trouve actuellement les singes arboricoles, alors que sur toute la partie orientale du continent, s’étendit une « savane mosaïque », pays d’arbres clairsemés et d’herbe, où alternaient la saison sèche et la saison des pluies, l’abondance et la disette, les inondations et les lacs de boue séchée. Tel était le biotope de l’australopithèque.
C’était un animal qui marchait et qui probablement portait des charges. La bipédie, qui s’est accompagnée du développement du muscle deltoïde, semble présupposer le transport de poids – vraisemblablement la nourriture et les enfants – d’un point à l’autre. Cependant ses larges épaules, ses longs bras et ses orteils accessoirement préhensiles font penser que, dans sa forme « archaïque » tout du moins, il passait encore une partie de son temps, ou trouvait refuge, dans les arbres. »
(« Le chant des pistes »)

P. comme Paris dit: à

Voyageurs,
au gré du vent ils vont.
Du pays de Bray à la hune d’un navire,
pas tout à fait la même chose.

Janssen J-J dit: à

@ recevoir le mépris qu’on me jetait au visage, comme vous le faites encore aujourd’hui,

Mais arrêtez dhonc vot’cinéma auquel personne croit pu depuis des plombes… Vous êtes fatigante dans votre posture de victime du mépris des autres, alors que ce sentiment vous suinte par tous les pores. Personne ne vous méprise, allh’ons dhonc. Vous aimez à vous le faire accroire, point barre. Et c vraiment LASSANT !

JC..... dit: à

La plupart de mes potes sont d’une vivace, mais affligeante vulgarité, hélas !

L’un d’entre eux, erdéelien, vient de me joindre illico pour me dire ceci :
– Camarade JC, je te salue ! tu as lu le 10h53 d’une certaine Flopine de Vioqbec ?
– Bien entendu … celui où elle conclue en disant que cela lui fait mal aux seins ?
– Exact !
– So what ?
– Tu lui diras qu’à partir d’un certain âge, pour ne pas avoir mal aux seins, il suffit de ne pas enlever son soutien-gorge en marchant…

JC..... dit: à

Gigi, mon tendron gigiboyeux, ô combien tu as raison !

Cette pauvre brayonne est folle à lier ! Elle ne se rend même plus compte que son narcissisme est un ver qui a mangé tout son fruit, déjà blet depuis longtemps ….

A licencier, dare-dare.

zerbinette dit: à

Clopine : J’ai souvent eu honte de venir ici recevoir le mépris qu’on me jetait au visage, comme vous le faites encore aujourd’hui, et j’avançais ma solitude comme excuse et légitimité. Mais bien entendu, il s’agit bien plutôt d’ennui et d’incapacité à l’application du travail, de veulerie et de fascination devant la méchanceté.
OU de pulsion trop forte pour venir se raconter encore et toujours quoiqu’il en soit…. ? au risque de lasser le/la lecteur/trice (quant à cela il faut reconnaître que vous avez un challenger de taille en la personne d’un futur português).

JC..... dit: à

« son minuscule appendice qu’il dénomme mentule… quinenveut ? personne !!! » (Evidence)

Que nenni ! Bébé Macron veut faire entrer, certes, la baguette de pain au patrimoine mondial de l’humanité … mais aussi, et c’est un scoop je vous le donne en mille, ma mentule !

zerbinette dit: à

Mentule : Nom vulgaire d’une sangsue de mer
(CNRTL)

JC..... dit: à

Messire Passou, je lirai votre livre avec joie, curiosité et probablement bonheur.
Cependant j’ai une question à vous poser : qui a décidé de son titre ? Ce « Séfarad » a un coté Petrograd, Volgograd, Stalingrad, bref…. vous me suivez ?

JC..... dit: à

Z, comme ZERBINETTE
Relisez les bonnes traductions des Epigrammes de Martial

Evidence dit: à

10:59, Jazzi : la bonne christiane… oh ! traiter cri-cri de soubrette, comme vous y allez !

Lavande dit: à

Zerbinette, le futur Portugais est un futur Catalan (Sitges): il va falloir qu’il apprenne l’espagnol ET le catalan.

l’ombelle des talus dit: à

Widergänger dit: 12 janvier 2018 à 23 h 37 min
« Je considère Passou comme mon frère humain mais ça ne m’empêchera pas de lui dire ce que je pense vraiment de son livre en toute humanité. »

Est-ce une allusion à la Ballade des pendus ? Une menace ?

« Frères humains qui après nous vivez, (…) »

Widergänger dit: à

Vous vous faites un monde de ces langues latines qui ne sont pas bien difficiles à apprendre (portuguais, espagnol, catalan). Et italien.

Vous vous faites un monde de tout.

JAZZI dit: à

« Passer l’hiver avec Schubert »

Quand on sait que l’hiver s’achève le 21 mars prochain on se dit que l’on va faire exploser le compteur ! Sinon, pour les sujets de conversation on est pas inquiet : JC et LVDLB vont probablement nous parler du dernier livre de Passou !

christiane dit: à

@Widergänger dit: 14 janvier 2018 à 4 h 20 min
Je vous lis. vous, au moins avez fait l’effort de le lire. Votre jugement vous ressemble. Permettez que je le sonde.
Le livre de Passou est difficile à classer, c’est vrai. « Roman » ? J’avais d’ailleurs mis un point d’interrogation. « Romanesque » ? Si c’est à la façon des romans du XIXe S., je suis encore d’accord.
Mais la suite de votre commentaire , je ne la partage pas. Vous évoquez un compte-rendu de voyage là où je découvre une quête, une quête d’identité. Cette histoire de nationalité, je la comprends comme un défi, symbolique puisque Passou n’en ferait rien. alors qu’est-ce ?
Un itinéraire mûrement préparé avant le départ pour retrouver les lieux où les communautés séfarades ont vécu et la tristesse de n’y rencontrer qu’absences et silences « dans ces villages d’outre-tombe » quand ce ne sont pas des relents d’antisémitisme (« Mais toi, Jacques, tu as vécu plus de choses que moi, la guerre, tout ça. Tu sais pourquoi ils nous en veulent tant ? ».)
Au passage, il ne se défend pas d’aimer les gens, les petites rues ombragées, la musique… Encore que sur ce dernier point, elle réveille en lui de douloureux souvenirs personnels.
Au passage, j’apprends – car je ne suis pas vous- ce qu’il est arrivé à ces séfarades, cette chasse à des familles entières qui avaient là leur vie, leurs habitudes, leurs amis. Je découvre -n’étant pas vous- comme ce peuple auquel il appartient a marché d’exil en exil, de ghettos en massacres. Aussi, ses réponses quant au Chabbat (p.215) sont bouleversantes.
D’autres pages laissent à comprendre que l’on n’est pas dans un « compte-rendu de voyage » car peu à peu le narrateur s’interroge sur sa quête, sur ce voyage, sur qui il est vraiment, sur ce que c’est que cette identité mouvante, ce désir qu’il a eu de « quitter les bibliothèques sous peine d’y mourir englouti ».
Donc il part, il marche, il traverse cette Espagne rêvée, fort modestement,(vélo, cars, trains, marches…) à la rencontre des gens, à la rencontre aussi de ses souvenirs et les pages 280 et suivantes m’ont émue.
Beaucoup de bonheur aussi à voyager par la lecture de ce livre avec cet homme si cultivé (et ce n’est pas de la flagornerie !)
Arrive la question qui retourne le livre : « Tout se gâte avec le surgissement du doute. Peut-être ai-je tort de prêter à l’Espagne un bonheur et des plaisirs qu’elle seule serait susceptible de donner. Et si dans la passion que j’éprouve pour ce pays, j’aimais plus elle que lui ? Gloire à Stendhal qui me retient de trop cristalliser sur l’Espagne et les Espagnols ! »
La reconquête de son passé séfarade est au point mort et la lectrice que je suis est page 369 ! Je ne suis plus du tout dans un compte-rendu de voyage mais dans un questionnement intime.
Il ne peut être sans origine, sans racine, sans passé familial… et pourtant son identité est de plus en plus mouvante et dissonante et il ne me reste que 50 pages à lire.
Et voilà que sa quête rencontre la mienne et celle sans doute d’autres lecteurs. Et pan, voilà Bernanos et la fin du Journal d’un curé de campagne, citée : « La grâce, c’est de s’oublier. » et il ajoute avec humour « Si l’oubli de soi est vraiment la condition, ce n’est pas avec ce livre que je vais atteindre la grâce. »
Je laisse aux lecteurs le plaisir de découvrir la fin de ce livre qui n’est pas un roman… sauf celui d’une vie.

Widergänger dit: à

Villon vivait à une époque qui ressemble à la nôtre par bien des côtés. Je m’y intéresse aussi en ce moment.

À lire en particulier les livres de B. Geremek et de Guy Dubois : La grande dépression médiévale XIVè et XVè siècle Le précédent d’une crise systémique, puf, 2000.

C’est l’époque des danses macabres, analysées par J. Delumeau dans Le péché et la peur, le grand livre de J. Favier sur Villon et son temps.

Et le dernier bouquin de Ph. Contamine sur Charles VII, fruit du travail de toute une vie de chercheur. Irremplaçable pour comprendre cette période noire de marginalisation des pauvres, comme aujourd’hui, de désagrégation progressive de la société, de démission des élites, d’effondrement de la culture, de la littérature, comme aujourd’hui, avec un écrivain comme Eustache Deschamps, qui pourfend de sa haine les pauvres, avec la grande peste de 1348, qui n’est pas sans rapport avec les persécutions antisémites dans toute l’Europe et notamment en Espagne même vingt ans plus tard dont parle Passou dans son pseudo-roman ennuyeux et sans âme.

Lavande dit: à

C’est vous qui disiez hier que le fait de devoir passer un examen en espagnol vous dissuadait de demander la nationalité.
Personnellement je connais un peu l’espagnol et bien l’italien donc je ne m’en fais pas un monde du tout!

JC..... dit: à

« Votre jugement vous ressemble. Permettez que je le sonde. »

Il n’y a que toi, Sœur Christiane, pour parler ainsi et amener le diable au prie-Dieu ….

JC..... dit: à

Parler une langue latine, c’est facile au quotidien :

– avec un homme, on gesticule, on parle avec les mains, on rit
– avec une femme, pareil mais il faut y mettre du cœur, et sourire …

Widergänger dit: à

Passou n’exprime aucune tristesse de quoi que ce soit justement. Son livre est très impersonnel. Ce qu’il écrit, on l’a en dix fois mieux dans n’importe quel bouquin d’historien. Il se contente de torcher dix pages sur Cervantès, tu parles si c’est passionnant…! J’ai au moins quatre ou cinq bouquins savants sur Cervantès et son Quijote dans ma bibliothèque y compris sur ses origines juives fort probables, je ne vois pas du tout l’intérêt des dix pages de Passou. C’est un livre inutile, un livre pour initier peut-être la masse, les ignares au monde juif séfarade.

Mais il n’y a aucun engagement personnel dans son livre qui en aurait fait son intérêt irremplaçable. Il y a juste quelques pages au début sur les chansons espagnoles de son enfance que lui chantait sa mère. Mais très vite, il jette un voile pudique sur la scène alors que c’était ça qu’il aurait fallu développer, les seuls endroits de son livre où on ne s’ennuie pas.

Pour moi, c’est un livre inutile, raté, fade, sans intérêt littéraire aucun. Un livre en plus au ton mondain fort désagréable.

zerbinette dit: à

JC….. à 12 h 42
Parler une langue latine, c’est facile au quotidien :

– avec un homme, on gesticule, on parle avec les mains, on rit
– avec une femme, pareil mais il faut y mettre du cœur, et sourire …

et vous les mettez OÙ les mains ???

JC..... dit: à

Si on ne peut pas « classer » le livre de Passou, mais …. qu’est ce que ça peut foultre ?!

Phil dit: à

Le dirigeant de la Hongrie, Orban, soutient les loubavitch, ce qui ne rend pas son pays plus attractif mais lui assure une pérennité dans le rapport de force actuel. L’honnête citoyen européen devrait désirer la nationalité austro-hongrois.
Juste rapprochement, Bougerau, entre Portugal et Japon, grâce rendue à Moraes.
Chaloux, ne savais pas que Yourcenar avait eu sa pléiade avant de mourir. Le volume de ses romans, ante ou post mortem ?, n’a pas d’apparat critique, économie ou bêtise de Gallimard, coquille rhodoïde vide de sens.

JC..... dit: à

Zerbinette,
Je mets les mains dans mes poches … ou dans les siennes s’il fait vraiment froid !

JC..... dit: à

L’Europe est une coquille vide, mais plus solide que les pays de merde dont parlait le clown US.

Cependant l’hétérogénéité économique, financière, fiscale, sociétale de cette fausse identité, l’Europe, est si grande que sa mort est programmée.

Par ses dirigeants, ses technocrates bruxellois, et par ses peuples eux-mêmes ! Gaudeamus !

JC..... dit: à

L’identité se résume à une seule chose, la géolocalisation : où met-on le cadavre…

Widergänger dit: à

En plus, je ne suis sûr que la masse comprenne bien les problèmes de traduction chez Cervantès évoqués à propos de la nourriture dans le Quijote, thème qui occupe une place importante dans son roman et que des lectures savantes ont traitées en profondeur dans les ouvrages appropriés, qui ne sont pas que liés à ds problèmes d’origine juive ou pas, mais à la folie du personnage. Enfin, c’est ni fait ni à faire tout ça.

Widergänger dit: à

Qu’est-ce que ça peut fo.utre ? Oui, tout à fait.

Mais Passou présente son esthétique sur le mode de la tambouille. À mon avis, c’est beaucoup de prétention pour une cuisine d’une fadeur formidable… Je n’irai jamais au restaurant chez lui, c’est clair…!

Phil dit: à

Dear Wgg, vous êtes bien sévère avec le livre du prestigieux passou, que l’on lirait volontiers dans un Barnes&Nobles la nuit à nouillorque, idéal pour jouir de ce « ton mondain » au service des séfarades qui n’en ont pas l’usage.

JAZZI dit: à

Il est clair, pour qui sait lire, et non pas s’éblouir, que Passou, avec ce « roman », comme pour « les vies de Job », développe et rassemble des éléments de réflexions amorcés sur son blog au fil des mois et des années. Mais sans la contrainte de l’actualité littéraire et centré autour d’un thème unique. WGG n’a pas tort de parler de prolongement de la RDL sur 400 pages. C’est l’impression que j’ai eue. On l’y retrouve tel qu’en lui-même. Peut-on dire que c’est son style ? En cela, fait-il oeuvre d’écrivain ou de journaliste ? Roman ou reportage, that is the question. Tout désormais ne fait-il pas roman ? Il semble s’inscrire dans la lignée d’un Mathias Enard, avançant masqué et bardé d’érudition. Personnellement, et je l’ai souvent dit ici, je le préfère quand il se dévoile et parle directement de lui. Trop rarement à mon goût. Mais ce n’est que mon avis. Pudeur et humour semblent être sa marque. Je crois avoir dit comment j’ai pris connaissance de son dernier livre. Son « Pot au feu » littéraire, comme le rappelait à juste titre LVDLB, tient-il la route ? Non, affirme, WGG. Oui, prétend Christiane. Les débats sont ouverts. Mais au-delà du livre de Passou, ce qui me parait le plus intéressant serait de tenter de définir à quoi ressemble le roman moderne, celui d’après le Nouveau Roman et le structuralisme, si cette question a encore un sens ?

Jean Langoncet dit: à

Cette maison, Éditions8, est-elle sérieuse ?
Qu’en est-il de l’appareil critique qui accompagne la publication des pamphlets ?
Bon dimanche

Écrits polémiques

Céline (Louis-Ferdinand)

Écrits polémiques, 1933-1957 ; réédition, 2012. Texte intégral. Introduction, notes, variantes, synopsis, chronologie, concordance, glossaire, index. 1 038 pages. 35 illustrations, dont celles des éditions originales. Édition établie par Régis Tettamanzi, professeur de littérature française du XXe siècle à l’Université de Nantes.

ISBN 978-2-921707-27-5

Résumé : Sous le titre Écrits polémiques, ce volume est la première édition critique des trois principaux textes pamphlétaires de Céline : Bagatelles pour un massacre (1937), L’École des cadavres (1938), Les Beaux draps (1941), logiquement précédés de Mea culpa (1936), et complétés par trois textes plus brefs : Hommage à Zola (1933), À l’agité du bocal (1948) et Vive l’amnistie, Monsieur ! (1957). Outre l’établissement du texte et l’annotation proprement dite, d’importantes annexes permettent de se repérer dans cet ensemble. Les pamphlets sont encore des textes peu faciles à se procurer ; et, quand ils sont disponibles, c’est dans une version littérale, sans les notes explicatives nécessaires à une lecture mieux informée. Il est temps désormais de pouvoir enfin juger les pamphlets de Céline sur pièce.

Prix : 60 $ (CAN) – Taxe et frais de port inclus.

Bloom dit: à

Vous êtes vraiment sûr que vous aimez les deux ???

Oui, parfaitement certain. J’aime aussi Camus & Sartre, Beckett et Joyce, les Beatles & les Stones, Blake & Mortimer…
Mais je leur préfère de très loin Colin Thubron, que personne ne semble connaitre ici, ce qui est bien dommage. C’est le seul à être encore vivant et actif puisqu’il continue à publier et qu’il fait partie du jury du Man Booker Prize. Le récit de son séjour dans la maison où résidait Mao quand il revenait sur son lieu de naissance est une des méditations les plus profondes et élégantes sur le pouvoir et les mains sales. Parmi les quelques traductions de ses récits de voyage:
En Sibérie (prix N. Bouvier)
Derrière la Grande muraille
Destination Kailash
Son oeuvre romanesque, de très haute tenue, n’est pas encore traduite, à l’exception de Vers la cité perdue, qui n’est pas le plus réussi de ses romans.

JAZZI dit: à

Il faut le proposer aux membres du jury du prix Nobel, Bloom ! Ainsi aura-t-on peut-être la chance de le lire ?

JAZZI dit: à

Sinon, moi aussi j’aime le sucré et le salé, le cru et le cuit, la soupe et les desserts…

JAZZI dit: à

Où comptes-tu prendre ta retraite, Bloom ?

P. comme Paris dit: à

La tambouille, quoi.

JAZZI dit: à

Les nourritures terrestre, autrement dit, P comme Paris !

christiane dit: à

Il y a une forme d’agressivité qui ressemble à une défense : attaquer de peur d’être blessé. Je crois, W., avec le peu que vous donnez à connaître de vous dans ces pages et sur le blog de P.Edel et sur votre blog, que vous êtes un écorché vif et que vous suivez le chemin de votre histoire en solitaire. Passou ne vous ressemble pas, il ne peut parler avec vos mots et vous avec les siens. J’ai trouvé tant de phrases émouvantes dans ce livre mais encore faut-il, pour les percevoir, s’ouvrir à la langue de l’autre, attendre quelque chose de ce livre.
Les seuls risque que vous prenez comme critique littéraire sont envers des œuvres d’auteurs morts, comme si les vivants vous terrifiaient.
J’ai lu vos commentaires à propos de ce livre, c’est vous que j’ai rencontré, néronien, et pas le livre de Passou.
Continuez à écrire le vôtre. Quand il sera publié, si je suis encore de ce monde, je le lirai avec attention et je suis certaine qu’il sera mystérieux comme cette scène biblique où le grand Moïse, pieds nus, s’incline devant le Buisson ardent du Sinaï…

rose dit: à

Lavande
allez- vous demander la nationalité ?

rose dit: à

mon dessert préféré c île flottante maison.

Paul Edel dit: à

Mathias Enard a remplacé la création artistique dans le roman français par un « discours culturel » à l’infini, donc du bavardage plus ou moins érudit.le casse pieds n’est jamais loin.et désormais on va avoir une vague de littérature réparatrice.. comme certaines émissions de tv.. je fuis!

JAZZI dit: à

« je fuis ! »

Tu vas demander quelle nationalité, Paul ?

Janssen J-J dit: à

@Les seuls risques que vous prenez comme critique littéraire sont envers des œuvres d’auteurs morts, comme si les vivants vous terrifiaient.

Une exception de taille quand même : Jacques Fattalisme.

rose dit: à

DHH
me suis corrigée ai-je cru.
closer un mois
kesce qu’un mois

chatwin je l’aime ❤
c le genre d’homme duquel j’eusse tant aimé qu’il jetasse un oeil sur moi. las, ne crois pas être son genre.

ainsi la vie va,

JC..... dit: à

Sœur Christiane,
Oncle Wiwi n’est PAS un écorché vif : ce sont les autres humains qui ont, hélas, la peau tannée au point d’en avoir perdu la chair, les muscles, et les nerfs !

Janssen J-J dit: à

@13.54 merci x c’est elle que je cherchais : hélène LENOIR, la connais pas du tout. Conseillez-moi le roman que vous avez préféré sans m’en donner les raisons, j’aurai plaisir à le découvrir. Merci par avance pour votre aide.

JC..... dit: à

« chatwin je l’aime » (rose)

Comme c’est étrange, rose !
Au Bar des Sports, on me surnommait avant hier encore « le Chatwin de Porquerolles » ….

Bien à vous.

Lavande dit: à

Ça alors, Rose, moi aussi mon dessert préféré est l’ile flottante (mes deux autres spécialités sont la charlotte aux framboises et la mousse au chocolat!)
Quand à la nationalité j’ai la chance d’en avoir une qui me convient très bien et me suffit amplement.

Delaporte dit: à

Le peignoir est devenu le vêtement fétiche des harceleurs et autres violeurs. Weinstein et DSK lui ont donné ses lettres de noblesse :

« Il faut dire que, depuis quelques mois, le peignoir masculin n’est pas en odeur de sainteté. Pis, à la suite de l’affaire Weinstein, qui l’a mis sous le feu des projecteurs, il est devenu aux Etats-Unis le symbole du harcèlement sexuel, le power suit version libidineuse. Dans le viseur, le producteur de Hollywood, qui se présentait à ses victimes seulement vêtu d’un manteau en éponge, mais aussi Charlie Rose, présentateur vedette de la télévision américaine, accusé par ses collègues femmes d’ouvrir trop souvent le sien. En 2012, DSK avait amorcé la tendance au Carlton et même inspiré un business, avec la vente sur Internet de peignoirs brodés « DSK-New York ». » L’Express

Widergänger dit: à

Comme on ne fait pas de la littérature avec des bons sentiments, on ne fait pas de la bonne littérature avec de l’érudition.

Le livre de Passou est un livre d’histoirien pour classe moyenne bas de plafond.

rose dit: à

bouguereau
pour le petit prince
?
?

JAZZI dit: à

« chatwin je l’aime ❤
c le genre d’homme duquel j’eusse tant aimé qu’il jetasse un oeil sur moi. »

Hélas, il est mort du sida à Nice, en 1989, rose, de plus il était homo !

Widergänger dit: à

Non, en effet, je ne suis PAS un écorché vif, même s’il m’arrive d’être vivement écorché…

Ce que je dis du « roman » de Passou, c’est hyper banal. Il y a juste quelques lignes à retenir sur les chansons de son enfance. C’est mince. Tout le reste, c’est du bla bla mondain comme dirait chaloux qui n’en rate pas une…

C’est sûrement pas ça la littéraure !

Phil dit: à

Merci Bloom pour ce « Colin Thrubon » imprononçable (unspellable ?) inconnu au bataillon.
Le bizness rapetisse la renommée du Petit Prince, peut-être de bon droit, mais celle du Grand Meaulnes devrait être épargnée.

Widergänger dit: à

Hélène Lenoir, son nom d’avant, Minuit.

luc n. dit: à

Jean Langoncet dit: 13 janvier 2018 à 14 h 29 min

luc n. dit: 13 janvier 2018 à 14 h 04 min

Vous pensez sérieusement que Pierre Assouline se livrerait à « la propagation de la haine antisémite »?
Cela me semble ridicule.
Il faudrait évidemment pouvoir juger sur pièce.

* * * *

mais oui mais oui, Jean Langoncet, les pamphlets ne sont pas de la haine antisémite : et d’ailleurs un homme qui aimait son chat (qui s’appelait Bébert, comme n’importe quel lecteur de ‘Libé’ pourra vous le confirmer) ne peut pas avoir été vraiment mauvais…

Sergio dit: à

On avait moins parlé, sur la RDL, de Sigmaringen…

D. dit: à

Le petit prince qu’est-ce qu’il a l’air tarte avec ses pantalons verts, j’te lui foutrais une torgnole, moi, tien. Va bosser; eh, feignant. Et ensuite tu viendras philosopher.

D. dit: à

Il se trouve par ailleurs que je suis moi-même prince pour de vrai et il n’y a pas si longtemps j’étais dans les bras d’un princesse (à sa façon) qui ne cessait de me dire « ô mon petit prince ô mon petit prince… » que j’en étais presque gêné.

Jean Langoncet dit: à

luc n., quand vous lirez les œuvres complètes de Céline (en aurez vous la témérité étant donné le danger que cela représente ?) saurez vous résister à son talent maléfique auquel aucun appareil critique ne semble pouvoir résister et rester vous même ?

zerbinette dit: à

Le Petit Prince, deuxième livre le plus traduit au monde après la Bible

Un exemplaire original du Petit Prince vendu 89.467 euros aux enchères

Camu dit: à

Bloom 13h22 : les mettez-vous au même point de valeur littéraire tous les deux ? Que voyez-vous donc, chez Chatwin, que je ne trouve pas ? Peut-être suis-je trop engagée, trop acharnée à poursuivre ce qu’il peut y avoir de « moi » dans un autre pour calmement aimer à la fois ce qui paraît oxymorique. Ou peut-être est-ce une limite que j’ai toujours eu. Sartre et Camus, tous deux prix nobel même si le premier a refusé le prix (ah ! La vanne cinglante de Beauvoir : « refuser le Nobel ? Non, ce n’est pas un acte… Tout juste un geste…) n’ont jamais été « égaux » pour moi – je ne les place pas sur la même étagère de mon coeur, en quelque sorte, et je m’interroge sur comment vous rangez les vôtres, d’étagères…

Et puis il y a une certaine cruauté à nous agiter ainsi sous le nez Thrubon, « non traduit » ; est -il aussi différent des deux autres que ceux-ci le sont l’un d’avec l’autre ?

(et puis, franchement franchement, ne trouvez-vous pas que le projet de Bouvier mérite -quand même- mieux que l’assimilation à Chatwin ? Sincèrement je veux dire. Sans prôner l’éclectisme de bon goût de l’érudit…

Bloom dit: à

Colin Thrubon

Sorry Phil, c’est Thubron (thoubronne), qui vient de Thor, le dieu du tonnerre de la mythologie nordique. Nom courant dans le Norfolk, peuplé par les Vikings, où prédominait la Danelaw (loi danoise), par opposition à la loi anglo-saxonne, jusqu’au 11e s environ.

Camu dit: à

Sergio, si, on en avait parlé, et avec toujours cette même atmosphère de mandibules carnassières se disputant un os à ronger. Mandibules d’autant plus carnassières qu’affamées de l’aura de notre hôte, dont elles-mêmes ne bénéficient certes pas.

Bloom dit: à

c le genre d’homme duquel j’eusse tant aimé qu’il jetasse un oeil sur moi. las, ne crois pas être son genre.

Dear Bruce préférait les hommes.Il fait partie de cette terrible hécatombe des année 80…

Clopine dit: à

Bloom 13h22 : les mettez-vous au même point de valeur littéraire tous les deux ? Que voyez-vous donc, chez Chatwin, que je ne trouve pas ? Peut-être suis-je trop engagée, trop acharnée à poursuivre ce qu’il peut y avoir de « moi » dans un autre pour calmement aimer à la fois ce qui paraît oxymorique. Ou peut-être est-ce une limite que j’ai toujours eu. Sartre et Camus, tous deux prix nobel même si le premier a refusé le prix (ah ! La vanne cinglante de Beauvoir : « refuser le Nobel ? Non, ce n’est pas un acte… Tout juste un geste…) n’ont jamais été « égaux » pour moi – je ne les place pas sur la même étagère de mon coeur, en quelque sorte, et je m’interroge sur comment vous rangez les vôtres, d’étagères…

Et puis il y a une certaine cruauté à nous agiter ainsi sous le nez Thrubon, « non traduit » ; est -il aussi différent des deux autres que ceux-ci le sont l’un d’avec l’autre ?

(et puis, franchement franchement, ne trouvez-vous pas que le projet de Bouvier mérite -quand même- mieux que l’assimilation à Chatwin ? Sincèrement je veux dire. Sans prôner l’éclectisme de bon goût de l’érudit…

Clopine dit: à

Sergio, si, on en avait parlé, et avec toujours cette même atmosphère de mandibules carnassières se disputant un os à ronger. Mandibules d’autant plus carnassières qu’affamées de l’aura de notre hôte, dont elles-mêmes ne bénéficient certes pas.

luc n. dit: à

(cf. Jean Langoncet, du 14/1 à 14h39min)

ma parole c’est contagieux la bave et la pure et simple stupidité, du côté du fan-club célinien… Il m’a bien fallu au moins lire ‘L’Ecole des cadavres’ puisque j’ai présenté une communication aux Etats-Unis à un colloque sur les juifs d’Italie* et que je voulais vérifier les propos nauséabonds de l’intéressé, déplorant l’insuffisance des lois « raciales » de 1938… Et basta cosi avec Langoncet

* http://www.academia.edu/10073791/A_Cool-Blood_Anti-Semitism_The_First_Anti-Semitic_Campaign_of_the_Fascist_Regime

Sergio dit: à

Clopine dit: 14 janvier 2018 à 14 h 48 min
on en avait parlé,

Yes ; je me souviens qu’à la bib de Nancy j’avais dû attendre six mois que l’unique exemplaire (on manque de place) se libère…

JAZZI dit: à

Pour la littérature réparatrice, quoi de mieux que celle du bon docteur Tchekhov ?

« Les nouvelles de Tchekhov sont tout aussi merveilleuses (et nécessaires) aujourd’hui qu’elles l’étaient au moment où elles ont paru pour la première fois. Elles rendent compte d’une manière unique, et avec une précision extraordinaire, du comportement et des préoccupations des hommes de son temps, et c’est par là qu’elles ont une valeur universelle. Quiconque a le goût de la littérature, quiconque à foi (comme il se doit) en la puissance transcendante de l’art, devra lire Tchekohv tôt ou tard. Et le mieux est peut être de le lire dès maintenant. »

« Un jour, critiquant un collègue écrivain, il lui dit : « Votre paresse se voit trop. Dans chacune de vos histoires, elle apparaît entre les lignes. Vous ne travaillez pas suffisamment vos phrases. Il faut les travailler, c’est indispensable. Sans travail, il n’y a point d’art. »
(Raymond Carver)

Clopine dit: à

Jazzi, insinues-tu que notre hôte n’est pas assez travailleur ? Tss, tss..

JAZZI dit: à

Perso, Clopine, je préfère Chatwin à Bouvier…

Paul Edel dit: à

Jazzi. entre Paris, Rome et la bretagne, je me sens toujours français.Je ne comprenss pas qu’on puisse mettre Bruce Chtawin sur une étagère en dessous de Bouvier.a bas ce type d’étagère..je soupçpnne Clopine s de ne pas avoir lu grand chose de Chatwin.et puis ces curieuses balances d’injustice qui consistent à peser au trébuchet politique de l’engagement politique des oeuvres littéraires,théâtrales,journalistiques .. faut-il donc détester Sartre si on aime Camus? c’est quoi sc manque de place intellectuel? alors que chacun a apporté des grands textes.. quelle misère..

JAZZI dit: à

En 3/4 d’heure de lecture, j’en étais arrivé à la même conclusion que WGG, Clopine. De plus, en fonctionnaire zélé de l’administration espagnole, je lui refusais son passeport.
Christiane, qui peut de temps avant me trouvait d’une sensibilité infinie et d’une culture immense, m’a traité de minable !

JAZZI dit: à

Elle doit être du signe de la balance… ton porc, Christiane ?

JAZZI dit: à

peu de temps…

Chantal dit: à

Chacun ses goûts en fait, moi j’ai bien aimé Chatwin pour son errance et sa liberté d’aller vers ce qui lui ressemblait, son hellénisme, les divers métiers qu’il a exercés. Tout comme en lisant brièvement le retour à Sepharad parmi l’odeur de café et les sons du piano de la librairie foisonnante dans laquelle je vais flâner le dimanche, j’ai goûté à quelques pages, mais la fin m’a semblée en accordéon, comme si après tous ces efforts d’aller vers les autres, de s’expliquer, d’interroger, le narrateur s’en voulait un peu de sa propre agitation. Remuer, retourner n’est pas chose facile, soutout s’il manque quelques pièces au puzzle, l’érudition peut combler un certain vide, mais on fini toujours par douter du bien – fondé de l’esbroufe des autres. Hier je parlais à un ami romaniote, et j’étais attablée devant un délicieux poulpe aux oignons et vin rouge, et je ne sais pourquoi un immense éclat de rire en évoquant les cousins céphalonides de Mangecloux.

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 14 janvier 2018 à 14 h 04 min
Tilleul (Grasset)- 2015. Un trio familial étouffant. Un jardinier. Un arbre… Un jardin autour de l’arbre. C’est très feutré et iùpitoyable…

Jean Langoncet dit: à

@peu de temps

C’est en 1947 que Céline, exilé au Danemark, ayant appris que Sartre dans « Portrait d’un antisémite » (Les Temps Modernes, décembre 1945, texte repris plus tard en volume chez Gallimard sous le titre de Réflexions sur la Question juive) avait écrit: « Si Céline a pu soutenir les thèses socialistes des Nazis, c’est qu’il était payé », écrivit ce pamphlet en réponse. Il l’envoya à Jean Paulhan qui ne le publia pas, et le double à Albert Paraz qui le reproduisit à la fin de son livre Le Gala des vaches, où il passa inaperçu. Une édition à 200 exemplaires en fut tirée en 1948 par les soins de ses amis (P. Lanauve de Tartas, Paris, s.d.). Un tapuscrit avec une note manuscrite de Céline se trouve dans le fonds Milton Hindus à l’université d’Austin au Texas (Humanities Research Center). Nous repoduisons le texte d’après les Cahiers de l’Herne, réédition de 1972, p. 36-38.

AAARGH REPRINTS avril 2005
Pour le centenaire de Jean-Baptiste Sartre.

A l’agité du bocal

Je ne lis pas grand-chose, je n’ai pas le temps. Trop d’années perdues déjà en tant de bêtises et de prison ! Mais on me presse, adjure, tarabuste. Il faut que je lise absolument, paraît-il, une sorte d’article, le Portrait d’un Antisémite, par Jean-Baptiste Sartre (Temps modernes, décembre 1945). Je parcours ce long devoir, jette un œil, ce n’est ni bon ni mauvais, ce n’est rien du tout, pastiche… une façon de « Lamanièredeux »… Ce petit J.-B. S. a lu l’Etourdi, l’Amateur de Tulipes, etc. Il s’y est pris, évidemment, il n’en sort plus… Toujours au lycée, ce J.-B. S. ! toujours aux pastiches, aux « Lamanièredeux »… La manière de Céline aussi… et puis de bien d’autres… « Putains », etc… « Têtes de rechange »… « Maia »… Rien de grave, bien sûr. J’en traîne un certain nombre au cul de ces petits « Lamanièredeux »… Qu’y puisje ? Etouffants, haineux, foireux, bien traîtres, demi-sangsues, demi-ténias, ils ne me font point d’honneur, je n’en parle jamais, c’est tout. Progéniture de l’ombre. Décence ! Oh ! je ne veux aucun mal au petit J.-B. S. ! Son sort où il est placé est bien assez cruel ! Puisqu’il s’agit d’un devoir, je lui aurais donné volontiers sept sur vingt et n’en parlerais plus… Mais page 462, la petite fiente, il m’interloque ! Ah ! le damné pourri croupion ! Qu’ose-t-il écrire ? « Si Céline a pu soutenir les thèses socialistes des nazis c’est qu’il était payé.  » Textuel. Holà ! Voici donc ce qu’écrivait ce petit bousier pendant que j’étais en prison en plein péril qu’on me pende. Satanée petite saloperie gavée de merde, tu me sors de l’entre-fesse pour me salir au dehors ! Anus Caïn pfoui. Que cherches-tu ? Qu’on m’assassine ! C’est l’évidence ! Ici ! Que je t’écrabouille ! Oui !… Je le vois en photo, ces gros yeux… ce crochet… cette ventouse baveuse… c’est un cestode ! Que n’inventerait-il, le monstre, pour qu’on m’assassine ! A peine sorti de mon caca, le voici qui me dénonce ! Le plus fort est que page 451 il a le fiel de nous prévenir: « Un homme qui trouve naturel de dénoncer des hommes ne peut avoir notre conception de l’honneur, même ceux dont il se fait le bienfaiteur, il ne les voit pas avec nos yeux, sa générosité, sa douceur, ne sont pas semblables à notre douceur, à notre générosité, on ne peut pas localiser la passion. » Dans mon cul où il se trouve, on ne peut pas demander à J.-B. S. d’y voir bien clair, ni de s’exprimer nettement, J.-B. S. a semble-t-il cependant prévu le cas de la solitude et de l’obscurité dans mon anus… J.-B. S. parle évidemment de lui-même lorsqu’il écrit page 451: « Cet homme redoute toute espèce de solitude, celle du génie comme celle de l’assassin. » Comprenons ce que parler veut dire… Sur la foi des hebdomadaires J.-B. S. ne se voit plus que dans la peau du génie. Pour ma part et sur la foi de ses propres textes, je suis bien forcé de ne plus voir J.-B. S. que dans la peau d’un assassin, et encore mieux, d’un foutu donneur, maudit, hideux, chiant pourvoyeur, bourrique à lunettes. Voici que je m’emballe ! Ce n’est pas de mon âge, ni de mon état… J’allais clore là… dégoûté, c’est tout… Je réfléchis… Assassin et génial ? Cela s’est vu… Après tout… C’est peut-être le cas de Sartre ? Assassin il est, il voudrait l’être, c’est entendu mais, génial ? Petite crotte à mon cul génial ? hum ?… c’est à voir… oui certes, cela peut éclore… se déclarer… mais J.-B. S. ? Ces yeux d’embryonnaire ? ces mesquines épaules ?… ce gros petit bidon ? Ténia bien sûr, ténia d’homme, situé où vous savez… et philosophe !… c’est bien des choses… Il a délivré, parait-il, Paris à bicyclette. Il a fait joujou… au Théâtre, à la Ville, avec les horreurs de l’époque, la guerre, les supplices, les fers, le feu. Mais les temps évoluent, et le voici qui croît, gonfle énormément, J.-B. S. ! Il ne se possède plus… il ne se connaît plus… d’embryon qu’il est il tend à passer créature… le cycle… il en a assez du joujou, des tricheries… il court après les épreuves, les vraies épreuves… la prison, l’expiation, le bâton, et le plus gros de tous les bâtons: le Poteau… le Sort entreprend J.B.-S… les Furies ! finies les bagatelles… Il veut passer tout à fait monstre ! Il engueule de Gaulle du coup ! Quel moyen ! Il veut commettre l’irréparable ! Il y tient ! Les sorcières vont le rendre fou, il est venu les taquiner, elles ne le lâcheront plus… Ténia des étrons, faux têtard, tu vas bouffer la Mandragore ! Tu passeras succube ! La maladie d’être maudit évolue chez Sartre… Vieille maladie, vieille comme le monde, dont toute la littérature est pourrie… Attendez J.-B. S. avant que de commettre les gaffes suprêmes !… Tâtezvous ! Réfléchissez que l’horreur n’est rien sans le Songe et sans la Musique… Je vous vois bien ténia, certes, mais pas cobra, pas cobra du tout… nul à la flûte ! Macbeth n’est que du Grand-Guignol, et des mauvais jours, sans musique, sans rêve… Vous êtes méchant, sale, ingrat, haineux, bourrique, ce n’est pas tout J.-B. S. ! Cela ne suffit pas… Il faut danser encore !… Je veux bien me tromper bien sûr… Je ne demande pas mieux… J’irai vous applaudir lorsque vous serez enfin devenu un vrai monstre, que vous aurez payé, aux sorcières, ce qu’il faut, leur prix, pour qu’elles vous transmutent, éclosent, en vrai phénomène. En ténia qui joue de la flûte. M’avez-vous assez prié et fait prier par Dullin, par Denoël, supplié « sous la botte » de bien vouloir descendre vous applaudir ! Je ne vous trouvais ni dansant, ni flûtant, vice terrible à mon sens, je l’avoue… Mais oublions tout ceci ! Ne pensons plus qu’à l’avenir ! Tâchez que vos démons vous inculquent la flûte ! Flûte d’abord ! Retardez Shakespeare, lycéen ! 3/4 de flûte, 1/4 de sang… 1/4 suffit je vous assure… mais du vôtre d’abord ! avant tous les autres sangs. L’Alchimie a ses lois… le « sang des autres » ne plaît point aux Muses… Réfléchissons… Vous avez emporté tout de même votre petit succès au « Sarah », sous la Botte, avec vos Mouches… Que ne troussez-vous maintenant trois petits actes, en vitesse, de circonstance, sur le pouce, Les Mouchards ? Revuette rétrospective… L’on vous y verrait en personne, avec vos petits potes, en train d’envoyer vos confrères détestés, dits « Collaborateurs » au bagne, au poteau, en exil… Serait-ce assez cocasse ? Vous-même, bien entendu, fort de votre texte au tout premier rôle… en ténia persifleur et philosophe… Il est facile d’imaginer cent coups de théâtre, péripéties et rebondissements des plus farces dans le cours d’une féerie de ce genre… et puis au tableau final un de ces « Massacre Général » qui secouera toute l’Europe de folle rigolade ! (Il est temps !) Le plus joyeux de la décade ! Qu’ils en pisseront, foireront encore à la 500e !… et bien au-delà ! (L’au-delà ! Hi ! Hi !) L’assassinat des « Signataires », les uns par les autres !… vous-même par Cassou… cestuy par Eluard ! l’autre par sa femme et Mauriac ! et ainsi de suite jusqu’au dernier !… Vous vous rendez compte ! L’Hécatombe d’Apothéose ! Sans oublier la chair, bien sûr !… Grand défilé de filles superbes, nues, absolument dandinantes… orchestre du Grand Tabarin… Jazz des « Constructeurs du Mur »… « Atlantist Boys »… concours assuré… et la grande partouze des fantômes en surimpression lumineuse… 200.000 assassinés, forçats, choléras, indignes… et tondues ! à la farandole ! du parterre du Ciel ! Chœur des « Pendeurs de Nuremberg »… Et dans le ton vous concevez plus-qu’existence, instantaniste, massacriste… Ambiance par hoquets d’agonie, bruits de coliques, sanglots, ferrailles… « Au secours ! »… Fond sonore: « Machines à Hurrahs ! »… Vous voyez ça ? Et puis pour le clou, à l’entr’acte: Enchères de menottes ! et Buvette au sang. Le Bar futuriste absolu. Rien que du vrai sang ! au bock, cru, certifié des hôpitaux… du matin même ! sang d’aorte, sang de fœtus, sang d’hymen, sang de fusillés !… Tous les goûts ! Ah ! quel avenir J.-B. S. ! Que vous en ferez des merveilles quand vous serez éclos Vrai Monstre ! Je vous vois déjà hors de fiente, jouant déjà presque de la flûte, de la vraie petite flûte ! à ravir !… déjà presque un vrai petit artiste ! Sacré J.-B. S.

L.-F. Céline.

Clopine dit: à

Paul Edel, même si vous ne vous adressez pas à moi directement, je m’en vais oser vous répondre : votre intuition est la bonne. J’ai cependant acheté les « oeuvres complètes » de Chatwin chez Grasset (couverture rouge dépouillée où juste les yeux de Chatwin vous regarde, et j’ai bravement commencé « en Patagonie ».

Je suis tenace en lecture, et (sans doute un peu moins maintenant mais au moins la plus grande partie de ma vie), peu encline à me fier à mes « premières impressions ». J’ai donc persévéré. Mais, comme pour Conrad d’ailleurs, plus j’allais, moins j’aimais. Je me suis trouvée quelques raisons à cela : le côté « exotique » dont je parlais ce matin, la recherche de « personnages extraordinaires » dont les biographies sont détaillées, l’anecdotique en quelque sorte. J’ai abandonné : échec de lecture, certes mais aussi revendication de mes goûts…

Quand je vois que des esprits distingués comme celui de Bloom, ou des curieux professionnels comme jazzi, aiment bien un auteur qui me tombe des mains, je me remets en question et, sans pour autant être masochiste au point de rouvrir un livre qui m’a déplu, je les interroge sur ce qu’ils ont vu, lu, et qui m’est passé « à côté ». Qu’est-ce qui leur plaît tant, chez Chatwin ?

Voilà tout.

Quant aux étagères, eh bien, on peut en refuser l’usage, évidemment. N’empêche que c’est bien pratique…

bouguereau dit: à

je ne les place pas sur la même étagère de mon coeur

comme les perles à l’horizontal..

Widergänger dit: à

Céline aussi fait partie des écrivains réparateurs, d’ailleurs il était médecin. Et dans l’optique nazie, ses pamphlets ont indéniablement une vertu curative, venant opportunément désinfecter des ghettos et plus largement la « vermine juive ». Où s’arrêteront les progrès de la médecine et de la littérature ?

bouguereau dit: à

sapré bonne clopine..

Clopine dit: à

Aurais-je dû écrire : « même si vous ne daignez pas vous adresser à moi directement » ? Oui, certainement.

bouguereau dit: à

voilà..ça c’est dla critique a ton niveau dracul..un factototom n’a pas bzoin de heulderline

Widergänger dit: à

Mathias Enard est énarnarrable…

bouguereau dit: à

saurez vous résister à son talent maléfique auquel aucun appareil critique ne semble pouvoir résister et rester vous même ?

c’est déjà un phumier dlapin..ha tu t’y hattendais pas a celle là

bouguereau dit: à

voilà dracul..lalmanach vermot..ça c’est une référence à hauteur

Clopine dit: à

.. Et puis les « étagères de mon coeur » n’ont pas les étiquettes politiques que vous y lisez, en dessous des ouvrages dont je parle. Vous n’arrêtez plus de plaquer sur ce que je dis ce que vous croyez que je signifie. Mais je suis bien plus simple que cela. Entre Camus et Sartre, mon coeur tranche.Entre Bouvier et Chatwin, mes goûts littéraires m’aiguillent « tout naturellement » vers le premier. Est-ce si scandaleux que cela ? Depuis que je vous connais, vous adoptez toujours la même posture. Tant qu’on encense ce que vous encensez, tout va bien. Mais si on se mêle de dire ce qu’on pense (voire pire : qu’on tente d’argumenter avec références littéraires) sans être d’accord avec vous, alors là, vlan. Vous êtes prêt à n’importe quel procès stalinien, histoire de délégitimer la parole de l’impudent(e) qui ose faire preuve d’esprit critique, sans avoir les papiers officiels pour cela. Ce qui est, vous l’avouerez, d’un esprit conformiste et cloisonné digne d’un petit fonctionnaire de la littérature.

P. comme Paris dit: à

Question de vocabulaire, Clopine.
Navré :
pour vous, pas pour Chatwin.

bouguereau dit: à

WGG n’a pas tort de parler de prolongement de la RDL sur 400 pages. C’est l’impression que j’ai eue

au moins lui a eu l’élégance de nous hépargner ses posts dracul..serdgio pour lui ête agrébe il va raquer..tandis que toi gratos ça le fait caguer..tu comprends dracul comment que le gratuit c’est la plaie..fais payer et tu sras considéré

Widergänger dit: à

Bon, je résume :

Goncourt 2015, Enard : nul;
Goncourt 2016, Slimani : passable (c’est une femme, on ne va pas l’accabler non plus)
Goncourt 2017, Vuillard : nul
Assouline 2018 : nul.
Au prochain…

bouguereau dit: à

mon dessert préféré c île flottante maison

dpuis l’micronde c’est dvenu un truc de faignant..

Widergänger dit: à

Mes pauvres chéris, on est mal barré, c’est moi qui vous le dis…

bouguereau dit: à

assez de performatif dracul..va poster chez polo

Paul Edel dit: à

Jazzi, je crois plutôt que l’écrivain pose la question du « pourquoi du monde ? »de manière,neuve, personnelle, inattendue, dérangeante face aux habitudes de lecture (cas Rimbaud ou Claude Simon) ) mais c’est à travers un énorme et fastueux et lancinant : »comment écrire ? « La grande problématique.
Roland Barthes en parle bien. L’écrivain pose deux questions en même temps » pourquoi le monde ? » et « comment l’ écrire ? « Réponses ambigües et subversives .ceux qui veulent « réparer » directement. Le lecteur ? Je ne vois pas ce que ce mot recouvre comme « recette »…et ce n’est pas du tout la fonction de Tchekhov d’être « réparateur » .il sait bien poser les questions sans réponse, de l‘ennui, de la non-compréhension entre humains, du dessein obscur de l’humanité, de la présence du Mal, du crime et de sa « punition », de la souffrance,noltamment des enfants , etc… Il nous parle de la banqueroute de l’homme instruit. dans son théâtre il expose de la petitesse sordide de chaque existence.. et il nous parle de sa faillite de médecin quand il ne peut sauver un type qui s’est fait écraser une jambe.. Le contraire de l’optimisme « réparateur » !
Dans ses nouvelles il exhibe et analyse l’éternelle mélancolie, la steppe de solitude du fait d’exister.. mais il touche » ta » solitude de lecteur Jazzi en exprimant tes désarrois, en frère humain, c’est vrai. il te touche parce qu’il a les moyens littéraires d’une grande habileté formelle ,d’une technique de récit admirable pour t’émouvoir.. ajoute, dans son cas, une admirable lucidité morale, et en même temps une évidente misogynie dans ses lettres…et des moyens littéraires neufs pour renouveler l’art dramatique de son époque.
.L’ECRIVANT , lui, style Enard répond aux questions. Il témoigne, analyse, commente à l’infini la culture , de Mozart à Musil. .donne son opinion, enseigne .sa phrase n’est qu’un moyen, un véhicule plus ou moins bien foutu… Un simple moyen de communication.
Sur les blogs nous sommes des écrivants. Parfois excellents, parfois médiocres selon les jours et l’humeur.. On vend de la pensée, de l’érudition, de la politique, de l’opinion sexuelle, de la rancœur, du commentaire de comme,ntairede l’information vrai ou de la désinformation, des obsessions ou des fantasmes, de l’enthousiasme, de l’information biographique ,du spontané, de l’élaboré, vaste arc en ciel d’opinions, avec discours plus ou moins universitaires, extrémistes, fanatiques (l’anonymat des signatures y contribue) ou modérés, ou de la critique littéraire amateure.(car les professionnels sont rétribués, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont meilleurs..).. Les blogs possèdent cette qualité : c’est qu’ils permettent de dire, jour et nuit comme en toute occasion, ce qu’on pense. En toute liberté.Il y a bien sûr des écrivants- qui publient leurs textes pour devenir écrivains – et il y a des tas de situations intermédiaires.

Clopine dit: à

P. comme Paris : ??? De « vocabulaire » ? Si vous êtes Paul Edel, P. comme Paris, vous avez en votre possession tout le vocabulaire requis pour exprimer correctement votre pensée, et non pas « balancer » vulgairement un terme, comme on balance un pourboire sur une table avec de quitter le saloon comme chez Clint Eatswood, histoire de ne pas adresser la parole au serveur.

x dit: à

Janssen J-J dit: 14 janvier 2018 à 14 h 04 min

Difficile de répondre comme vous le souhaitez, Hélène Lenoir c’est une manière et un univers, avec des thèmes et des motifs privilégiés que l’on retrouve d’un roman à l’autre, dans les nouvelles aussi, mais sous forme de variations (du point de vue, de l’angle d’approche).
Pour rentrer dans cet univers Pièce rapportée ou La Folie Silaz peut-être.
Mon préféré est sans doute Le Répit mais je pense qu’il vaut mieux ne pas commencer par là (risque de malentendu si j’en crois un des articles cités sur le site de l’éditeur).
Le Magot de Momm est très bon aussi

bouguereau dit: à

Sur les blogs nous sommes des écrivants

cte plait polo c’est pas la peine de néologiser mimicracra pour valoriser les vieux métiers..et c’est pas la première fois que tu y reviens..si c’est ça ta référence..scuze moi c’est qut’as ptête pus rien a vende mais hencore quelquechose a prouver..et surtout à qui

Paul Edel dit: à

oui, la question m’intéresse Bouguereau. car j’aime savoir ce qui distingue un Modiano d’un Enard..t’es pas obligé de suivre..

Jean Langoncet dit: à

Après ces amorces de débats, je vais m’interesser à l’oeuvre Céline qui m’apparaît avant tout être une œuvre anticon

bouguereau dit: à

ce qu’est le talent polo sa nature et son objet c’est ptête une question litteraire mais ça fra jamais une bonne page de litterature..faut t’y faire polo..et surtout faut choisir cqu’on veut..chais pas si tu suis

Paul Edel dit: à

Rien à voir avec P.comme paris..Clopine.. et puis oui, Hélène Lenoir est un bel écrivain visiblement, dés ses premiers textes sous grosse grosse influence Duras..dés le titre( durassien ) »son nom d’avant » .J’aime bien « le répit », titre par ailleurs d’un premier roman autobiographique de Michel Mohrt assez peu connu ,dans lequel il raconte son expérience d’officier français obligé de monter dans les Alpes avec plusieurs compagnies au moment où Mussolini déclare la guerre à la France….

bouguereau dit: à

une œuvre anticon

l’intelligence n’a heureuzment rien a voir lanedans..et les cons font déssèlent véhicule littéraire..havec jante large petit voalant..faut dla gratitude

D. dit: à

89 euros 46, c’est déjà très cher payé pour ce truc

D. dit: à

Le petit prince, c’est bon pour les américains. comme la tour eiffel et l’arc de triomphe

Phil dit: à

John Wayne parle plus que Clint Eastwood mais ne montre jamais ses dents. faut voir les correspondances sur le prestigieux blog à passou.

Paul Edel dit: à

« chais pas si tu suis ».. j’essaie..j’essaie.. Boug.. c’est une matière incandescente perverse la littérature.. e un siècle plus tard..les flammes devenues braises, puis devenues cendres et boues.. dur dur..regarde un tout p’tit zosiau malade comme Nerval.. s’en sort mieux que les 30 volumes de Jules Romains..c’est aussi fatal l’écriture pour certains que passer sous un autobus en pleine santé un jour de Juin..

Delaporte dit: à

« Les blogs possèdent cette qualité : c’est qu’ils permettent de dire, jour et nuit comme en toute occasion, ce qu’on pense. En toute liberté. »

Je suis bien d’accord. C’est d’ailleurs ce qui ne plaît pas à beaucoup d’internautes, cette liberté. Il faudra pourtant s’y faire. Les blogs, c’est un peu l’usage privilégié de la démocratie – pour autant qu’on ne tombe pas dans le populisme et la médiocrité. Car il n’appartient pas à tout le monde de manier ce verbe de la liberté de façon responsable.

Jean Langoncet dit: à

L´intelligence au sens de compréhension ou tentative de compréhension, intelligence au sens des travaux de Georges Steiner par exemple.
Céline en fournit l’occasion.
La censure, ici une autocensure qui cède devant des groupes de pression en escamotant tout débat, est idiote.

Bloom dit: à

Chatwin est à la recherche du merveilleux, de l’anecdotique qui éclaire une situation, (le Patagon renégat qui fait payer aux blancs son humiliation des années après), qui témoigne des complexités bluffantes d’une civilisation qui disparait (les songlines des aborigènes). Il se voulait le chroniqueur des atypiques, des dominés, sans dogmatisme aucun. J’aime le merveilleux, la puissance d’exemple des anecdotes, et j’ai plus de sympathie pour les dominés que pour les dominants.
A la « valeur littéraire », notion qui me semble assez scolaire, je préfère le « plaisir de lire », que procure Chatwin à qui est sensible à ses textes.
Et puis, ce n’est pas ma faute si les romans de Thubron n’ont pas été traduits en français (alors qu’ils le sont dans d’autre langues). A l’époque où j’enseignais à la fac de Rouen, ma collègue chargée du cours de préparation à la version d’agrégation avait envoyé à plusieurs éditeurs une trentaine de feuillets excellemment traduits de « Falling », un de ses deux chefs d’oeuvres avec « A Cruel Madness » ; elle n’a jamais reçu de réponse…
Restent les récits de voyage, notamment « En Sibérie », un texte d’une étonnante chaleur, avec lequel il fait bon passer l’hiver. Thubron, de Thor, c’est…du tonnerre!
Et en version originale sur Radio 4
http://www.bbc.co.uk/programmes/b09ms19m/episodes/player

bouguereau dit: à

je veux pas faire le plus malin polo..ce que je dis c’est qu’en question litteraire tu dois prende les deux en équivalence..même si au finiche t’as un mobile assassin..en critique tu juges en polémiss..tu flattes..t’enclumes..tu mises..bref tu surenchères..et surtout tu causes pas règle du jeux de poquère

Delaporte dit: à

J’ai déjà lu Hélène Lenoir, chez Minuit. Cela m’avait déçu par rapport aux promesses que la critique en faisait. Il paraît qu’elle vit en Allemagne, où elle est prof. Elle n’a pas tout raté, elle.

Jean Langoncet dit: à

Et comment qualifier un type qui vient ici accuser Pierre Assouline de favoriser la propagation de la haine antisémite et le traiter d’ordure ? D’agité du bocal ?

bouguereau dit: à

La censure, ici une autocensure qui cède devant des groupes de pression en escamotant tout débat, est idiote

la censure est idiote pasque tu n’es pas la cible..je ne te flatte pas par là..pire..dans l’ancien régime tout était permis et plus si entente pour ceux qui pouvaient et savaient s’y prendre..en claire l’appareil critique est hune blague hévidemment..les profs ne savent pas leur morgue et prétention mais connaissent bien leur limite..haussi préfère t’il déclarer forfait pour hinterdire..ils sont obligé de dire une chose et son contraire..c’est de la bonne litterature sinon ils passeraient pour des cons auprés de leur pairs..mais c’est de la mauvaise pour le populo..c’est tout simple..de quoi toi tu te plains au juste c’est ça la bonne question

Lavande dit: à

bouguereau dit: 14 janvier 2018 à 15 h 40 min
mon dessert préféré c île flottante maison
dpuis l’micronde c’est dvenu un truc de faignant..

Hérésie! C’est bien meilleur si vous faites cuire les blancs en les pochant dans le lait bouillant (que vous allez utiliser ensuite pour faire la crème anglaise).

Pat V dit: à

Décès à soixante cinq ans du philosophe et historien de la philosophie JEAN SALEM, samedi.
La mort n’ est rien pour nous…restent les souvenirs de faculté, le brillant, amical et chaleureux spécialiste d’ Épicure.

https://vimeo.com/24922260

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