Philip Roth, discours de la méthode
Rien de tel qu’un écrivain qui a annoncé sa retraite de son vivant pour publier ensuite à titre posthume. Des inédits et des quasi. Ainsi nomme-t-on ce qui est paru dans sa langue mais pas dans la nôtre. Ainsi, avec Pourquoi écrire ? (Why write ? traduit de l’anglais/Etats-Unis, par Lazare Bitoun, Michel et Philippe Jaworski, Josée Kamoun, 630 pages, 10,80 euros, Folio), Philip Roth nous revient tout sourire un an après sa mort. C’est un peu sa vie mais surtout son œuvre, modes d’emploi. Avec de larges échappées du côtés de celles des autres (Primo Levi, Aharon Appelfeld, Ivan Klima, Edna O’Brien, Milan Kundera, Mary McCarthy, Isaac Bashevis Singer). Il s’agit donc d’un recueil d’articles, de préfaces, de conférences, d’interviews. D’outre-tombe, on peut tout se permettre et c’est tant mieux. A vrai dire, les trois quarts du livre nous étaient déjà connus depuis l’édition de Parlons travail (2004). Cent cinquante pages ont été rajoutées dans cette édition de poche sous le titre « Explications », là est la nouveauté.
Le risque de ce genre d’entreprises, surtout avec des auteurs aussi populaires et répandus, c’est le sentiment de déjà-lu (non, il n’est pas un écrivain juif mais un Américain qui écrit, même si, difficile de ne pas le remarquer, le mot « juif » apparaît quatre fois dès la première page de sa préface… oui, il n’y aura plus de lecteurs littéraires dans les vingt prochaines années etc), de la redite, du disque rayé. Encore qu’avec Roth, on en redemande car il sait redéployer sa pensée en donnant l’illusion de la nouveauté par la variante de l’argumentation. Ainsi, lorsqu’il répète sa profession de foi : un écrivain, c’est sa langue et lui demeurera à jamais un natif de la langue anglaise dût-elle être mâtinée d’américanismes, de newarkismes, de yiddishismes. Or c’est justement en assistant à une conversation entre Saul Bellow et Aharon Appelfeld en yiddish dans un restaurant de Cambridge, Massachusetts (ce qui nous vaut des pages d’une sensibilité inoubliable) qu’il comprend pourquoi il n’est pas et ne sera jamais tout à fait comme eux. Durant tout le dîner, il les a observés se métamorphoser, reprendre chacun possession d’ « une dimension de lui-même jusque là inactive », se réapproprier leur part d’enfance la plus enfouie, reprendre contact avec le monde englouti de leurs parents, modifier paroles, gestuelle, attitudes, comme si ces grands jongleurs de mots accédaient pour la première fois à l’indicible en retrouvant un frère inconnu. Roth se tint silencieux, coi, ébloui par leur envolée et comprit enfin pourquoi contrairement à eux, lui qui était né américain de parents nés américains, vivait depuis sa naissance et vivrait jusqu’à sa mort « sous l’enchantement de cette langue-là » et d’aucune autre. L’anglais, la langue de son univers intérieur, de ses rêves comme de ses cauchemars, de ses fantasmes et de ses hallucinations, de ses souffrances et de son désarroi, la langue qui l’a fait homme et constitué écrivain, une langue dont il ne peut s’extraire mais qu’il aura vécue malgré tout comme la plus douce des captivités.
« Si on m’enlevait cette langue, je sombrerais dans l’obscurité mentale »
Les écrivains à l’œuvre desquels il s’est nourri adolescent sont ces Américains qui lui permettaient de s’échapper du New Jersey pour partir à la découverte de l’Amérique, les Théodore Dreiser, Sherwood Anderson, Sinclair Lewis, Thomas Wolfe, Erskine Caldwell, chacun dans un Etat différent. Cette nourriture lui aura permis de se dire « un Américain libre et irrécusable », concerné au plus profond par les mœurs, la vie quotidienne et le passé de son pays et comme « possédé » par la richesse de sa langue maternelle. Un écrivain, c’est un artiste – et ce n’est pas nécessairement un label de qualité quand bien même cela sonnerait-il ainsi, il peut y en avoir d’exécrables. Sa vocation lui impose de ne jamais montrer le travail, l’effort. Or ce qu’il y a de passionnant dans cet exercice du Pourquoi-écrire ?, que l’on peut entendre comme un comment-j’ai-écrit-certains-de-mes-livres, c’est qu’il ouvre grand les portes de la fabrique, celle où le roman, ses situations, ses personnages, ses contradictions, ses doutes et sa logique interne s’inventent. Non pour livrer des trucs et des recettes (il n’y en a pas), mais pour dévoiler un peu comme ça se passe lorsqu’on ignore soi-même ce qui se passe une fois qu’une page semble fin tenir debout. C’est d’autant plus passionnant lorsqu’on est familier de l’œuvre de cet auteur, qu’on a lu presque tous ses livres ; alors, l’air de rien, le délicieux sentiment nait qu’un ami vous chuchote ses secrets à l’oreille.
Il y dit explicitement des choses suggérées autrefois implicitement avec sa malice coutumière de romancier qui n’a d’autre idéologie que le mentir-vrai. Il prétend que vingt-sept de ses trente et un livres sont des œuvres d’imagination. Encore faudrait-il préciser les contours de celle-ci chez ce type de créateur.
« Me voilà, débarrassé des déguisements et des inventions et des artifices du roman. Me voilà sans mes tours de passe-passe, à nu et sans aucun de ces masques qui m’ont donné toute la liberté d’imaginer dont j’avais besoin pour écrire des romans » prétend-il en liminaire.
Il ne faut pas attendre de scoop ou de révélations de ce genre de livre (encore que les pages sur un prof qui l’a marqué lorsqu’il avait 12 ans et dont il fit bien plus tard le modèle du personnage majeur de J’ai épousé un communiste, 2001, sont étonnantes). Du moins sont-elles subtiles, voire subliminales, et ce n’est pas plus mal. Tout écrivain écrivant par rapport à son secret, lorsqu’il sort de l’ambiguïté, c’est souvent à ses dépens, Jean Paulhan disait quelque chose comme ça. La déconstruction de ses romans par l’auteur même vaut tous les ateliers d’écriture tant Roth est lucide, sincère, transparent dans son discours de la méthode. Il y a des pages fortes sur ce qui l’a mené à sa surprenante uchronie du Complot contre l’Amérique (2006, Gallimard puis Folio comme toute son oeuvre) dans laquelle il imaginait l’aviateur suprémaciste blanc Charles Lindbergh en président des Etats-Unis, une élection vue du point de vue de la famille de l’auteur. Quant à sa fameuse lettre ouverte aux administrateurs de Wikipédia, on ne la relit pas sans éclater de rire, d’autant qu’elle est publiée ici dans son intégralité pour la première fois. L’encyclopédie en ligne lui ayant consacré une longue notice comportant des erreurs et des contre-vérités (notamment sur sa supposée dépression nerveuse après Opération Shylock, 1995, sur son personnage récurrent Nathan Zuckerman ou sur l’homme qui lui aurait inspiré le héros de La Tache, 2002), il demanda à les rectifier mais se fit retoquer au motif qu’il n’était pas une source crédible ( !) et que des sources secondaires étaient nécessaires pour accréditer ses modifications- ce qui est déjà désopilant lorsqu’on sait que nombre de notices sont fabriquées par les intéressés ou leurs services à leur propre gloire (celle de Patrick Balkany concoctée par la mairie de Levallois, qui resta longtemps en ligne du temps de sa splendeur, était un modèle du genre).
Jusqu’à la fin, Roth aura payé sa dette à son père (« En tant que chroniqueur de cette ville (Newark), je n’ai fait que me hisser sur ses épaules, ») à Saul Bellow, le vrai patron plus encore que Faulkner (sa relecture des Aventures d’Augie March, de Herzog et d’autres et son analyse de l’appropriation de Chicago par son imaginaire est un modèle de critique littéraire). A la fin, recru de sensations littéraires, rassasié d’anecdotes édifiantes, on se demande s’il n’eut pas mieux valu intituler le recueil Pourquoi écrire. Sans point d’interrogation. Ce qui se fait lorsque la réponse est dans la question. Au soir de sa vie, Philip Roth redevenu exclusivement lecteur confessait lire essentiellement des livres sur l’histoire de l’Amérique au XIXème siècle. Il s’était aussi astreint à relire tout son œuvre pour voir si ça tenait encore. Et lorsqu’on lui demandait quel bilan il en dressait, il citait le légendaire boxeur Joe Louis (douze ans d’une gloire sans défaite, un titre de champion défendu vingt-six fois) qui, en pareille circonstance, concluait simplement :
« J’ai fait de mon mieux avec ce que j’avais »
(« Philip Roth », « Saul Bellow » , « Joe Louis », photos D.R.)
2 439 Réponses pour Philip Roth, discours de la méthode
Silence :
Des nouvelles de la petite Chicago des Alpes :
(France 3)
Les gendarmes de l’agglomération grenobloise ont mené une opération d’envergure, vers 6 h, ce mardi 18 juin. Un hélicoptère a aussi été mobilisé et a longuement tourné ce matin. Des interventions ont été conduites dans plusieurs villes, comme Seyssins ou La Tronche, et plus particulièrement au sein de la communauté des gens du voyage.
Une dizaine de personnes auraient été interpellées, suspectées d’avoir mené de nombreux cambriolages, selon les informations du Dauphiné Libéré. « Il s’agirait d’un groupe de malfaiteurs très organisé », précise le quotidien. Plus d’informations devraient nous parvenir dans la journée.
« Enfin, cette fixation sur la patate. Mais qu’a la patate pour exercer telle attraction ? »
Le matin, vous vous levez et vous constatez que vous en avez gros sur la patate. C’est comme ça. Le monde tourne mal, est tellement décevant. Un prof de littérature américaine se révèle inepte pour parler de Bellow et Roth : résultat des courses, toujours, vous en avez gros sur la patate. Et puis, vous prenez votre petit-déjeuner, un verre de thé comme les Touaregs. Les hommes du désert veulent partager leur thé, mais les Blancs les expulsent de leur nomadisme. Là encore, gros sur la patate. Vous ouvrez le journal, et vous contemplez la putréfaction, alors, une seule chose à faire : se rendormir et surtout ne pas travailler. L’abolition, la mesure de ceux qui en ont gros sur la patate, qui cherchent le repos. L’homme le trouvera. Il est fait pour être heureux, s’il croit en Dieu. Le message est clair. Pour le moment, nous en avons gros sur la patate, en attendant le déjeuner.
Des nouvelles d’un résistant.
«Pour les femmes, vieillir revient à tomber dans le “dégoût social”, comme le formulait Susan Sontag. La ménopause change radicalement la perception des femmes: il y a l’idée d’une perte de ce qui constitue aux yeux de la société la définition de la féminité, c’est-à-dire la fécondité et la beauté.» La preuve avec cette scène du film Monsieur Schmidt (2002), dans laquelle Jack Nicholson regarde avec mépris le corps dénudé de Kathy Bates, de onze ans sa cadette. Résultat, on voit peu à l’écran de couples âgés et davantage de seniors avec des femmes (bien) plus jeunes –Yann Moix n’avait rien inventé. L’image de K. T. et de Jeannine est donc en soi novatrice.
http://www.slate.fr/story/178491/personnes-agees-seniors-sembrasser-baiser-couple?utm_source=ownpage&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily_20190618&_ope=eyJndWlkIjoiM2Y2MTQ1MGI0Y2YwOGU5ZDQ0Y2NmNmMyZjY0OWU3NzYifQ%3D%3D
Se rendormir et ne pas travailler n’a rien de chrétien, Delaporte.
Le Christ à choisi ses disciples parmi de bons travailleurs. Et quantité de paraboles sont en relation avec le travail.
On a une vision comme ça un peu chosifiée de la personne âgée. On infantilise les gens, parfois pour leur bien, mais on est dans une logique de besoin
Mais Dieu veut:
– le repos le jour du Seigneur,
– de ne pas prendre le travail de l’autre, ce est très tentant chez beaucoup, et de considérer de façon égale le travail de tous,
– de savoir prendre la distance nécessaire par rapport au travail qui est l’une des composantes de la vie humaine terrestre, mais une seulement.
En effet. La parabole est représentative d’une fonction.
Un être humain n’est pas un yaourt: il n’a pas de date de péremption. Ces gens sont des adultes, ils ont le droit de continuer à mordre la vie à pleines dents, même si c’est avec un dentier!»
Daphnée Leportois
Vous n’avez rien à craindre des rats qui grouillent dans votre ville
« Se rendormir et ne pas travailler n’a rien de chrétien, Delaporte.
Le Christ à choisi ses disciples parmi de bons travailleurs. Et quantité de paraboles sont en relation avec le travail. »
Nullement, D : rappelez-vous la parabole du lys des champs.
Les disciples, pour suivre le Christ ont tout abandonné, et d’abord leur travail. Les évangiles sont un texte du non-travail et de l’abolition. Le point important est de se consacrer à l’essentiel, qui est spirituel, et non matériel. D, vous défendez le travail, parce que vous êtes restez un incurable matérialiste qui ne pense qu’à ses repas. Il y a autre chose…
@Phil dit: 18 juin 2019 à 9 h 40 min
En trois lignes vous faites lever le soleil comme dans cette chanson « Matin, fais lever le soleil ! » du film Orfeu Negro de Marcel Camus (1959)
Et la parabole entre Marthe et Marie. Celle qui a la meilleure part, dixit Jésus, c’est celle qui ne fait rien et vient s’asseoir pour écouter sa parole…
Alexia Neuhoff – à 8h33 et 10h08
Tellement juste…
@bouguereau à 9h21 et Rose
Mais la mémoire de Rose est un peu là-bas où flotte la présence de Saint-Exupéry… sa voix…
Lui-même lisant la première page de Terre des hommes :
https://www.youtube.com/watch?v=4ux6ONdymnI
(suivi d’un entretien avec François d’Agay qui l’évoque.
encore un Roth:gare aux confusions
Martin Roth, Artist Who Nurtured Living Organisms, Is Dead at 41
Judicieuse remarque, frère Delaporte, en relation avec la prise de distance : Marthe n’est pas dispensée du service, Jésus lui signifie qu’il n’a pas, sur le moment, besoin de son service car il souhaite à Magdala avoir Marthe en sa présence avec sa soeur Marie. Il appelle au discernement et met en évidence, qu’en effet, l’homme a tout pouvoir tant sur le repos que sur le travail. C’est en réalité l’influence de l’Esprit Saint qui permet de trouver la juste mesure.
De Henry Roth Call It Sleep, la vie dans le Lower East Side aux débuts du XXe siècle ; mais tous ses travaux apportent quelque chose au lecteur : Nature’s First Green ; Shifting Landscape: A Composite ; Mercy of a Rude Stream: A Star Shines Over Mt. Morris Park ; Mercy of a Rude Stream: A Diving Rock on the Hudson ; Mercy of a Rude Stream: From Bondage ; Mercy of a Rude Stream: Requiem for Harlem ; An American Type.
Une fois de plus, Savigneau marque un but contre son camp. Ses entraîneurs favoris, Roth et Sollers, doivent s’en réjouir.
A propos du « cas » Emil Nolde, peintre d’allemagne du nord considéré par les nazis comme représentant d un « art dégénéré »,Christine avait écrit ceci de très précis sur mon blog:
10 août 2017 à 16:06
« La leçon d’allemand », nous l’avions évoqué en ces pages à propos d’Emil Nolde et de l’exposition au Grand Palais qui s’était tenue en septembre 2009.
J’ai lu ce roman grave et profond. Nous avions fait mémoire de l’année 1940 où Nolde était exilé à Seebüll (Rugbüll dans le roman) près de la frontière du Danemark. Là où il avait l’interdiction de peindre comme Karl Schmitt Rottluff et Kirchner, tous jugés indésirables et » dégénérés » par le régime nazi. Ses œuvres antérieures avaient été confisquées. Souffrance et solitude. C’est là, jusqu’à la fin de la guerre, qu’il peignit en cachette, dans une petite cabane plus de mille « petites » aquarelles (On pouvait en voir au Grand Palais et c’était émouvant). Il les appelait les tableaux non-peints… Il travaillait à partir de ses souvenirs, ses rêves.
Dans « La leçon d’allemand » de Lenz, Nolde est présent sous le nom de Max Ludwig Nansen. Siggi, l’enfant, passait de longues heures près de lui. Il savait qu’il continuait de peindre clandestinement . Jens, son père, le policier du village, lui demandait d’espionner Max… Cas de conscience et paradoxe… L’enfant était pris en tenaille entre son père qu’il aimait et le peintre qu’il voulait protéger. (Mais aussi début de sa carrière de « voleur » puisqu’il dissimulait des aquarelles dans un moulin en ruine). On le retrouvera délinquant enfermé dans une maison de redressement. Début du roman, il raconte son enfance et médite sur la question qu’il se pose « jusqu’où doit-on obéir aux ordres ? Le propos central de Siegfried Lenz)
Dans ce roman aussi, comme dans celui qui vous sert à entamer le billet, la nature est présente avec tant de force que l’on ne sait plus s’il s’agit d’une toile ou du paysage vu. Nuages et chemins creux, vent, gris sombres, mauves et violets du ciel tourmenté sur la mer du Nord, vagues blanches… « un paysage noir et venteux, tordu, échevelé et plein de significations ambiguës « . Lenz écrit avec un pinceau !
Beaucoup de peintres moyens mettent du violet en excès dans leur ciel. Ils trouvent ça beau mais ça ne l’est aucunement. Surtout lorqu’il s’agit d’un violet sorti directement du tube, qu’ils ont même pas fait eux-mémé par mélange.
Lenz écrit avec un pinceau !
fais pas ton barbouilleur polo..
qu’ils ont même pas fait eux-mémé par mélange
c’est pas qutu voudrais vendre ton pinard et ton 51 sur le trottoir à dlalourde dédé..c’est hune idée
D, vous défendez le travail, parce que vous êtes restez un incurable matérialiste qui ne pense qu’à ses repas
petit dlalourde s’est nourrit comme les oiseaux..il a dmerci a dire à -personne-..sauf..sauf que ça mange pas de pain
Mais la mémoire de Rose est un peu là-bas où flotte la présence de Saint-Exupéry…
un ptit mot pour lui dans une vieille bouteille d’huile..
ça mange pas de pain
là c’es renato qui va nous dire le vrai:
j’ai lu
Parmi les nombreuses mythologies qui circulent sur la cuisine italienne, celle qui me perturbe beaucoup concerne le pain.
«Le pain est sans sel en Italie.»
D’autres pensent que cette particularité remonte au XIIe siècle: l’Italie était morcelée en de multiples petites communes –comme d’habitude– flagellées par des gouvernants vulgaires et sans scrupules. Les impôts sur le sel étant délirants, la population de Toscane aurait décidé, faisant appel à son anarchisme notoire, de prendre les méchants tyrans à contrepied en inventant le pain sciocco. (Il n’y a pas, en français, de mot pour signifier «sans sel» alors qu’en italien il y en a plein: sciocco est le plus drôle, parce qu’il renvoie aussi à «idiot», «bête» et «stupide».)
là on est dans le lexique RDLalors que renato nous dise!
http://www.slate.fr/story/178440/spaghetti-wars-boire-manger-cuisine-italienne-toscane-pain-panzanella
il y a avec le lien la recette de la panzanella ahah, cherD§
Panzanella
Pour 4 personnes en entrée, ou pour 2 personnes en repas léger.
1kg de très bonnes tomates bien mûres mais encore fermes
1 gros bout de pain de campagne vieux d’au moins deux jours (à moins que vous n’arriviez à trouver du pain toscan sans sel)
1 petit concombre
1 petit oignon rouge
4 cuillères à soupe d’huile d’olive vierge extra
4 cuillères à soupe de vinaigre de vin rouge (plus un verre pour les oignons)
Une pincée de fleurs d’origan séchées
1 cuillère à café de sel complet (uniquement si vous utilisez du pain toscan!)
Plein de feuilles de basilic frais
Poivre du moulin
Cassez le pain en gros morceaux dans un grand saladier et arrosez-le avec les 4 cuillères de vinaigre de vin rouge.
Lavez les tomates et le concombre. Pelez l’oignon, coupez-le en rondelles et mettez-le à tremper dans un petit bol rempli d’un verre d’eau froide et d’un autre verre de vinaigre: cette opération rendra les oignons plus digestes mais toujours croquants. Pelez le concombre, coupez-le en petits morceaux et rajoutez-les dans le saladier.
Coupez les tomates en morceaux de tailles différentes: si elles sont suffisamment mûres et juteuses arrachez-les carrément à la main (faites ça toujours sur le saladier, histoire de faire tomber le jus dans la salade plutôt que par terre). Rajoutez les tomates dans la salade.
Égouttez bien les oignons et ajoutez-les à la salade. Rajoutez l’origan et les feuilles de basilic, à déchirer en morceaux avec les mains. Je ne me lasserai jamais de le répéter: le basilic n’est pas une garniture, c’et un ingredient.
Rajoutez l’huile d’olive, poivrez et mélangez bien. Laissez reposer au frais entre trente minutes et vingt-quatre heures: elle n’arrêtera pas de changer de goût, c’est donc à vous de choisir le moment où vous la trouverez meilleure. Quand vous avez trouvé ce moment, disposez sur deux ou quatre assiettes. Buon appetito.
c’est
Et un documentaire de la grande Ariane Doublet la semaine prochaine sur FR ; à 23 h 40, certes, m’enfin ça fait toujours du bien de voir ça.
J’ai fait un autre choix, finalement, question musique, au moment de tomber dans les pommes. Merci pour les suggestions, même si elles étaient sarcastiques…
@Paul Edel dit: 18 juin 2019 à 11 h 22 min
Merci, Paul, du fond du cœur.
au moment de tomber dans les pommes
du moment que ça rende pas aveugle et qutu sois pas hobligé d’arréter la production..
Lenz écrit avec un pinceau !
hitler aussi
«Le pain est sans sel en Italie.»
il y en a..c’est juste pour faire son légionnaire romain dont l’ordinaire était des olives enragées..du garom en cristaux et du prochouto de l’ère quaternaire..le pain azyme ça défatigue..dmande au gros dlalourde..il en parle la bouche pleine
C’est une sorte de gaspacho au pain, si je comprend bien. Bon on verra.
hitler aussi
si on avait l’avait pris en résidence au louvre comme bernini..au lieu de ça les psychiatre lui coupent les oreille en pointe comme a un doberman et ça les fait rire ces connards de psy..tes copains font que merder renfield..quechte les foutrais au cachot moi
C’est une sorte de gaspacho au pain, si je comprend bien
t’es nul..c’est comme les blattes..ça se mange sans sel..’yavé a pourvu’ qu’il dirait ton dlalourde
quechte les foutrais au cachot moi
haussi jveux dire..toi t’es comme jésus..ha t’en fais du boulot!..halors..dracul?..t’as eu des visions lately ?
Sans sel ? Mais une tomate contient naturellement pas mal de sel.
La théorie « taxes et droits de douane » me sembre limitée à la seule ville de Florence, et alii. Compte tenu que l’on trouve le pain sans sel dans presque toute l’Italie centrale, cette particularité curieuse serait simplement due à la nécessité de compenser les goûts forts de la cuisine toscane, ombrienne, etc.
Sans sel ajouté…
Les pommes à cidre
Étymologie
« Shekar » en hébreu, selon St- Jérôme.
« Sikera » en grec, selon Diodore de Sicile.
« Sicera » pour les Romains.
« Chistr » pour les Bretons.
« Sizra » pour les Catalans.
« Sidra » pour les Basques.
« Cider, Applevintage » pour les Britanniques.
« Apfelwein, Most ou Viez » pour les Allemands
http://www.domaine-du-quesnay.fr/pages/histoire-du-cidre/
C’est de la pub, et Passou a dit que les liens envoyés sans présentation, ca passe pas.
Après la chute des Lombards, du fait de Charlemagne, le Saint-Empire romain germanique constitua des fiefs impériauxchargés de maintenir un passage sûr vers la mer, en assignant ces territoires à des familles fidèles qui, pendant des siècles, contrôlèrent les vallées en garantissant, en échange de la gabelle du sel, la sécurité des convois.
Le transport sur terrains accidentés se faisait à dos de mule étant donné que les étroits sentiers muletiers ne permettaient pas le passage de charrettes.
En plaine, le transport était effectué de préférence par voie fluviale pour limiter les coûts, avec de grandes barges qui pouvaient transporter jusqu’à 60 tonnes de sel par voyage. Dans le canton du Valais, le transport du sel fut facilité par la construction du Canal Stockalper, dans la partie suisse de la vallée du Rhône, de Collombey-Muraz à Port-Valaiset se jeter dans le lac Leman.
Les routes du sel ont perdu leur valeur commerciale et sont devenues des lieux d’excursion et de trekking, dans un environnement naturel préservé.
et que dites vous du yddish … SHIKÈRE: Ivre.
Pourquoi avoir emprunté ce titre- de billet- a Descartes.
pour rapprocher de Shekar » en hébreu, selon St- Jérôme.
on prononçait le yddish chikeur
Israël yiddish : שיכּור װי לוט = shiker vi lot = saoul comme Loth שיכּור לוט = shiker lot = ivre mort.
« comme Loth »,je ne l’ai jamais entendu ni lu
Ah yes bonne idée pour mettre fin à des harangues parfois inutilement ordurieres et sans intérêt : veuillez cesser, vous etes complètement loth.
Bouguereau a pris comme CéPé un sérieux coup de vieux
Tu proverai sì come sa di sale
lo pane altrui
« Judicieuse remarque, frère Delaporte, en relation avec la prise de distance : Marthe n’est pas dispensée du service, Jésus lui signifie qu’il n’a pas, sur le moment, besoin de son service car il souhaite à Magdala avoir Marthe en sa présence avec sa soeur Marie. Il appelle au discernement et met en évidence, qu’en effet, l’homme a tout pouvoir tant sur le repos que sur le travail. C’est en réalité l’influence de l’Esprit Saint qui permet de trouver la juste mesure. »
Dans ce texte évangélique, il y a certes la recherche d’une « juste mesure », avec l’influence de l’Esprit Saint. Mais Jésus a une attitude assez claire : il préfère la soeur qui reste près de lui à l’écouter. C’est le détail qui gêne parfois les prêtres quand ils ont à traiter cet événement de la vie du Christ dans une homélie. Le temps ici est à l’écoute, parce que le Christ ne sera pas éternellement parmi eux (comme il est dit ailleurs). Il n’y a pas d’ambiguïté dans le texte de l’Evangile. Le sermon que Maître Eckhart a écrit sur Marthe et Marie rejoint un peu votre position, D. Ma position, par contre, est davantage révolutionnaire : j’affirme qu’il faut écouter la parole, et, pour ce faire, cesser toute vaine occupation. Mes arguments, en plus de ce que l’Evangile dit ici : le lys des champs, « à chaque jour suffit sa peine », etc. Problème considérable, vital, combien réel pour aujourd’hui !
Voici le texte évangélique de Luc (10.38-42) si simple et si beau dans son essentielle évidence :
_______________________________
38 Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme du nom de Marthe l’accueillit dans sa maison.
39 Elle avait une soeur appelée Marie, qui s’assit aux pieds de Jésus et écoutait ce qu’il disait.
40 Marthe était affairée aux nombreuses tâches du service. Elle survint et dit: «Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de venir m’aider.»
41 Jésus lui répondit: «Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses,
42 mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, elle ne lui sera pas enlevée.»
J’aime assez l’Evangile de saint Luc. Il y a beaucoup de choses qui ont déplu à Emmanuel Carrère dedans, mais qui, à moi, me plaisent et me fascinent. Saint Luc était un lettré (il était aussi médecin) et son Evangile est d’une sublime beauté littéraire. Cette anecdote qui met face à face Marthe et Marie est très spécifique à Luc. A vous de juger !
« Les œuvres sont comme ces bulles d’air qui montent, surtout le soir, d’autant plus nombreuses que le fond de l’eau est sur la vase. Bulles toujours limpides, quelle que soit la putridité de la vase. »
Plat siennois pour la récupération du pain rassis.
Sauce tomate 800 g
Pain de Toscane rassis 300 g
Bouillon de légumes 1 l*
Ail 2 gousses
Sucre 1 pincée
Poivre noir
Salez selon votre goût en tenant en compte que le Pain de Toscane n’est pas salé.
Huile d’olive extra vierge 35 g
Basilic 1 bouquet
couper le pain en fines tranches ;
prenez une plaque à pâtisserie et après l’avoir recouverte de papier sulfurisé, placez les tranches de pain toscan côte à côte sans se chevaucher ;
cuire quelques minutes au four à 200 ° C ;
extraire du four et laisser refroidir, quand ils sont tièdes, les frotter avec les gousses d’ail préalablement pelées ;
prenez une poêle antiadhésive à bords hauts et placez le pain grillé à l’intérieur, verser la sauce tomate et le bouillon de légumes jusqu’à recouvrir mes tranches de pain ;
ajoutez le sucre ;
cuire à feu doux pendant 40 à 50 minutes pour évaporer le liquide. Remuez de temps en temps pour permettre une cuisson uniforme et réduire le pain en « purée » ;
une fois cuit salez et poivrez à votre goût,;
servir dans des bols individuels ou des assiettes à soupe : garnissez de 8 feuilles de basilic et beaucoup huile d’olive.
*Pour 1,5 l de bouillon végétal
Eau 2 l
Céleri 150 g
Carottes 200 g
Oignons jaunes 200 g
Tomates en branche 150 g
Quelques grains de poivre noir
Sel selon goût.
Coupez l’oignon en deux et braisez-le pendant 5 minutes, sans graisse ;
entre temps coupez cèleri, carottes et tomates ;
lorsque l’oignon sera bien braisé mettez le tout dans une casserole (le poivre et la branche des tomates) couvrez avec 2 l d’eau et portez à ébullition, puis baissez la flemme et laisser bouillir 1 heure environ ;
en fin de cuisson ajouter le sel et filtrer.
Carrère dans Le Royaume racontait certaines paraboles qu’on trouvait chez Luc, en disant : ce n’est vraiment pas terrible. Drôle de jugement de Carrère ! C’est comme si tout son jugement moral était altéré par la décision qu’il a prise de ne plus avoir la foi – alors qu’il a toujours cette foi, bien profond en lui. Carrère en arrive, à travers ses lignes, à se mentir à lui-même, au lieu de la fermer un petit peu, de faire silence, et d’aller à la messe comme tout le monde sans s’épancher inutilement. Le Royaume, en cela, malgré de beaux passages, est un livre assez vain, dans lequel la névrose obsessionnelle de l’auteur devient à divers moments franchement comique. Et qui en fait les frais ? Saint Luc !
renato, elle est bien complexe, votre recette, pour du simple pain perdu. Je croyais qu’il suffisait de faire fondre du beurre dans la poêle et de faire rissoler doucement les tranches de pain d’un côté et de l’autre. Simple et efficace. Mais alors, avec votre recette, au moins c’est bon ?
Carrère y parlait aussi de sa mère, en des termes pas très gentils. Toujours cette distance avec sa génitrice. C’est une chose qui revient souvent dans ses romans, ces rapports tendus avec sa mère. Celle qui prend, dans le Royaume, la place de la mère, c’est sa marraine. Mais c’est un personnage très évaporée, à demi-folle. La confrontation de Carrère avec ses racines les plus immédiates passe à l’as.
Delaporte, le gouvernement pose à 900 heures l’ouverture de l’indemnisation au chômage à la place de 600 jusqu’à present.
En tenant compte du contexte propices à la creations de trois millions d’emplois manquant pour un plein emploi, cela va être confortable pour de nombreux débutants, pour d’autres saisonniers et les emplois sous payes vont valoir de l’or. Entre deux emplois, ils pourront mendier, les mois d’hiver surtout et malgré la trêve des propriétaires.
Hier soir, j’ai également mangé de l’andouille de Guéméné. C’est délicieux et si fin. Le Dr Müller apprécierait. J’aime ces Allemands quand ils accordent de l’importance à la nourriture, et qu’ils acceptent de bâfrer de temps à autre. C’est une preuve de liberté.
creation. Mes excuses. Il faut ajouter que la France par cette option s’aligne sur d’autres états européens, donc rien à redire. Je n’ai jamais pu personnellement accepter me Penicaud, sans raison d’ailleurs.
Surement est ce que tous ces gens ne manquent pas pour soutenir la demande intérieure, ils consomment si peu, un peu plus un peu moins qu’est ce que cela changerait et puis c’est une bonne occasion de donner un peu plus de latitude à l’entreprise, grande petite moyenne.
Et on tuera tous les affreux.
On ne dira pas qu’on ne savait pas. Ils ne diront pas qu’ils ne savaient pas. Tu ne diras pas que tu ne savais pas.
Cela a intéressé peu de monde notre discussion entre D et moi sur Marthe et Marie. Aucune ménagère de plus de cinquante ans n’a relevé la chose. Aucun internaute n’a eu son mot à dire sur l’écoute recueillie de la parole, opposée à la vaine agitation du travail. Comprend-on désormais pourquoi je suis pour l’abolition ? Tous vous êtes absorbés par vos menus tâches, hypnotisés par les médias putrides qui vous éloignent cathodiquement du Dieu catholique, le Seul, l’Unique, l’Inconcevable !
puisqu’il est question de chef d’œuvre…
viva la pappa col pomodoro
https://www.youtube.com/watch?v=GSWYvqReTH8
Je suis le premier à dire que, même manger de l’andouille de Guéméné, cela ne suffit pas. Il y a autre chose, que quelqu’un comme Ulrike Meinhof avait fort bien pressenti. L’andouille de Géméné, ça peut aider à vivre un temps. Mais ensuite, des questions jaillissent, à moins qu’on ne soit déjà en train de dormir ou de digérer cette fameuse andouille. Il y a un temps pour manger l’andouille, et un temps pour prier Dieu. Les cathodiques mangent leur nourriture industrielle avariée et ne prient pas. Comprend-on pourquoi je défend l’abolition ?
Puisqu’il est question de politique (et qu’il a été question de l’ENA, même si le titre de l’entretien est réducteur)
https://lvsl.fr/lena-est-devenue-un-moule-a-pensee-unique-entretien-avec-marie-francoise-bechtel/
Le Dieu des musulmans n’est pas mal non plus, mais à prendre avec des pincettes, quand on voit les excès actuels de l’islamisme, qui est devenu un terrorisme abject. Mais l’islam est une grande religion, évidemment. Le soufisme, par exemple, cette branche intellectuelle de l’islam, a beaucoup à vous apporter, même au grand catholique que je suis. Qui est musulman, ici ? Personne, je crois. Je suis le seul catholique avec D, nous sauvons l’honneur.
Y en a-t-il qui sont intéressés par le bouddhisme, par exemple ? Le bouddhisme, c’est pas mal non plus, même si en Asie il y a certains excès dans certains pays. Le dalaï lama est un saint homme, d’une grande spiritualité aussi.
https://zone-critique.com/2019/06/17/moi-philip-roth-de-steven-sampson/
Vous jouez sans cesse sur le français et l’américain dans votre récit, traduisant des expressions de l’une à l’autre langue (ce qui le rend par ailleurs assez savoureux) : pensez-vous que la lecture des oeuvres de Roth en français soit une grande perte au regard de la langue originale ?
Oui et non. Roth avait un inconscient yiddish et français. Les jeux de mots franco-américains sont nombreux dans ses romans, notamment dans Quand elle était gentille et La Tache. Hélas, cela se perd en traduction, donc paradoxalement le lecteur francophone n’y a pas accès.
Par rapport au yiddish, langue germanique, sa musique passe mieux en américain. En plus, aux États-Unis on a une plus grande familiarité avec le yiddish, dont des dizaines de mots sont passés dans la langue courante.
Cette « perte » est moins importante dans les grandes fresques historiques, que Roth a commencé à publier à la fin des années 90. Dans ces romans-là, le style et le langage comptent moins.
Jessie Y- est obsédé par La leçon d’anatomie : pourriez-vous nous expliquer pourquoi ce roman peut être considéré comme l’un des plus importants de son auteur ?
La leçon d’anatomie est le troisième volume de la première trilogie Zuckerman, reliée en France en 1987 sous le titre Zuckerman enchaîné. C’est ici que Roth perfectionne son style, qu’il trouve sa véritable voix, une tonalité sèche, acerbe et ironique.
Mais l’obsession de Jessie ne tient pas à cela. D’une certaine manière, il ne fait que réagir aux contingences, ayant enfin saisi l’importance de La leçon d’anatomie — après cinq années de travail perdues — : suite à une intrusion dans son appartement, un cambrioleur laisse un Post-it indiquant les grandes lignes de sa thèse. Jessie est-il un opportuniste ou plutôt quelqu’un éclairé par une révélation ?
Alors pourquoi lui a-t-on conseillé de se focaliser sur La leçon d’anatomie ? D’abord le titre de ce roman, qui cristallise tout l’élan de l’œuvre de Roth. Zuckerman n’a-t-il pas annoncé quelque part qu’il aurait voulu écrire une fiction intitulée «L’histoire d’un corps mâle» ?
Quand Marie tombe enceinte, et Jessie s’interroge sur l’identité du père, il voit dans sa grossesse une nouvelle leçon d’anatomie, cette fois à travers le corps d’une femme. On peut alors considérer Moi, Philip Roth, c’est-à-dire la vie de Jessie, comme le pendant de La leçon d’anatomie.
De même, votre personnage Jessie-Y désigne Professeur de désir comme son “roman préféré” (p.25) : êtes-vous d’accord avec votre personnage, et pourquoi ? À l’inverse, celui-ci semble dédaigner les grandes fresques romanesques qui ont popularisé l’oeuvre de Roth en France, à commencer par Pastorale Américaine. Est-ce aussi votre cas, et si oui, pourriez-vous nous expliquer pourquoi ?
Jessie, comme tout fils par rapport au père, est jaloux. En exprimant son mépris pour les œuvres « mineures » de Roth — tout sauf La leçon d’anatomie —, va-t-il un peu loin ? Ce serait méchant de ma part de le critiquer : d’abord parce que je l’aime, et puis je compatis, étant donné qu’il traversait une période difficile pendant l’année scolaire 2012-2013, faisant face à l’échéance de sa thèse ainsi que la grossesse surprise de sa compagne. Il était troublé, et sans doute a-t-il cherché à se venger sur Roth.
Mais, malgré sa jalousie, il avait de bonnes intuitions. Professeur de désir est en effet l’un des romans les plus importants de Roth, pour son langage limpide et drôle, et pour sa mise en abyme. Enfin, c’est l’un de ses seuls textes situés en partie à Prague, ville de Kafka, ville phare pour Philip Roth.
N’oubliez-pas que Jessie a pourtant abandonné Professeur de désir après l’intrusion mystérieuse du 9 septembre.
Corpus-Rothi-IIPortez-vous le même regard sur un roman comme La tache que sur Pastorale Américaine ?
Oui, je crois qu’il est surestimé. Je vous conseille un chapitre qui y est consacré, intitulé « Le Roux et Le Noir », dans mon essai Corpus Rothi II.
Votre roman introduit le thème de la disparition progressive de la frontière entre la vie et l’écriture : la thèse de Jessie, “Philip Roth et moi”, retrace à la fois l’existence même de Jessie, telle qu’il vient de la vivre, et compose les chapitres du livre que nous lisons. Avez-vous cherché, par là, à dire quelque chose sur Philip Roth ? Cette absence de frontière entre la vie et l’écriture est-elle au coeur de son oeuvre ?
Excellente question ! En effet, je crois que c’est l’enjeu central dans cette œuvre. Dans la vraie thèse que j’ai écrite à Paris VII, j’avais inventé l’expression «Roman à clé autobiographique». Roth fait croire que son univers fictif est directement inspiré de sa vie, ensuite, lorsque les critiques remarquent tous les parallèles, il s’offusque, en prétendant qu’ils n’ont rien compris à la littérature. C’est un jeu hystérique et drôle qui frôle la mauvaise foi.
À travers le thème de cette frontière poreuse, d’autres questions se posent. Roth est obsédé par la question de l’identité : que veut dire être juif, être américain, être homme, être hétérosexuel, être anglophone, être romancier ? Comme tout écrivain juif américain, il est doublement habité par la Bible : l’Ancien Testament légué par ses ancêtres, auquel s’ajoute ce « testament » plus récent pour former le socle de la langue et culture américaines. Écrire aux États-Unis, c’est travailler dans le sillage de la King James Bible, comme j’ai essayé de montrer dans mes deux essais Corpus Rothi (I et II). Et le christianisme, c’est un langage où l’écriture s’incarne dans le corps d’un prophète : le Verbe.
Il me semble que l’ironiste est celui qui s’applique à défroisser le langage de la vie, le rendant d’apparence lisse, et donc plus intense. Mes romans préférés de Roth sont en général les plus courts, les plus minimalistes.
Votre roman est teinté d’une ironie et d’une causticité qui rappelle celle de Roth. Roth est-il un grand ironiste de votre point de vue ?
De langue maternelle américaine, j’ai un regard extérieur sur le français. Donc lorsque je vois le mot « ironie », je songe à « iron », qui signifie « fer » ou « fer à repasser » en Amérique. Il me semble que l’ironiste est celui qui s’applique à défroisser le langage de la vie, le rendant d’apparence lisse, et donc plus intense. Mes romans préférés de Roth sont en général les plus courts, les plus minimalistes.
Quel est selon vous le roman le plus drôle de Philip Roth ?
Portnoy et son complexe, sans doute. Mais dans un autre registre, la première trilogie Zuckerman (L’écrivain des ombres, Zuckerman délivré, La leçon d’anatomie et, en épilogue, L’orgie de Prague), l’est autant. Cette dernière est remarquable pour son humour pince-sans-rire et son côté très sec. C’est pour cette raison, entre autres, que j’ai choisi le troisième roman de cette trilogie comme seule référence pour Moi, Philip Roth. Il traite le corps, rien que le corps.
Bibliographie de Steven Sampson
Corpus Rothi. Une lecture de Philip Roth, éditions Léo Scheer, coll. « Variations », 2011
Côte Est-Côte Ouest. Le roman américain du XXIe siècle, de Bret Easton Ellis à Jonathan Franzen, éditions Léo Scheer, coll. « Variations », 2011
Corpus Rothi II. Le Philip Roth tardif, de Pastorale américaine à Némésis, éditions Léo Scheer, coll. « Variations », 2012
Moi, Philip Roth, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2018
Entretien réalisé par Sébastien Reynaud
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Category: Entretiens, Entretiens à la une, Littérature · Tags:
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Quelqu’un a une recette pour récupérer le renato rassis ? 😁
Vous êtes trop long, et alii, comme Christiane, personne ne vous lit plus.
Il faut faire cette prise de conscience.
Delaporte, il n’y a qu’un seul nom par lequel nous puissions être sauvé, celui de Jesus-Christ. C’est un écrit de Saint-Paul. Gardez bien ça dans votre caboche.
15h10 Chaloux, comment désignez-vous ce que vous ne dites ni n’ecrivez, l’innomable? Ceci étant, je ne voterais pas pour vous non plus.
Et quand bien même lire Roth serait déplaisant, qui plus est lorsqu’on est féministe? Il serait bon de garder en tête la leçon que Zuckerman a apprise de Kafka:
Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire?»
C’est aussi ce genre de lectures, de celles qui bousculent ou mettent en colère, qui peut réveiller une conscience féministe.
https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180523.OBS7111/peut-on-etre-feministe-et-aimer-philip-roth.html
Très bien Bérénice mais soyez cohérente dans vos votes. Alors.
Car ce qui nous a amené Penicaud c’est Philippe, ce qui nous a amené Philippe c’ewt Macron et ce qui nous a amené Macron c’est votre bulletin glissé dans l’urne.
« Delaporte, il n’y a qu’un seul nom par lequel nous puissions être sauvé, celui de Jesus-Christ. C’est un écrit de Saint-Paul. Gardez bien ça dans votre caboche. »
Moi, personnellement, je le crois profondément et je suis bien sûr l’enseignement de saint Paul. Mais cela n’empêche pas que les trois autres religions monothéistes, qui révèrent un même Dieu, soient valables et défendent pratiquement le même message. Si j’étais né musulman ou juif, je ne crois pas que j’aurais changé de religion. Dieu m’a fait naître chrétien. Il faut boire la coupe.
La France compte 27 millions d’emplois, occupés par 24 millions de salariés et 3 millions d’indépendants. 13,5 % des emplois, soit 3,7 millions de personnes, ont un statut précaire.
https://www.inegalites.fr/3-7-millions-de-salaries-precaires-en-France
Si l’on en croit nos ministres ,j’imagine que les pénalités rapporteront un peu d’argent au tresor et bien que 13% fassent plusieurs millions de salariés, les réformes visent à lutter contre la précarisation du travail. Mon calcul est vraisemblablement grotesque mais imaginons qu’un chômeur soumis au nouvelles conditions confisque 30 % du temps de travail à un autre chercheur d’emploi pour bénéficier de son allocation, est ce qu’il se passe que sans creations emplois sur le territoire il vivra 30% de personnes sans ressources supplémentaires?
D, désolée mais le choix est un droit et voter blanc un désespoir.
D, j’ai mis hier une citation de P Roth, tout à fait actuelle, est ce que les choses empirent? A votre avis? Bellow était universitaire , Roth également , on pourra pas faire d’eux des demeurés.
30% de sans ressources supplémentaires. C’est plus clair.
Non, elles sont parfaitement respectables mais ne délivrent pas du tout le même message.
Je viens de vous parler du salut par le Christ mort et ressuscité des morts à cette fin.
Où est-ce que vous trouvez ça en dehors du christianisme ?
(et qu’il a été question de l’ENA, même si le titre de l’entretien est réducteur)
article qui laisse complétement réveur..ça fait penser hun peu à la psychanalyse qui soignent les bien portant riche et qui met en taule les parents d’autiste pauvre..mais c’est pas pareil
ta gueule dédé
viva la pappa col pomodoro
tlé bien..à chaque fois qu’on a bzoin des italiens..ces hanculés mondains causent avec poutine ou ouvrent une base américaine
Ce midi, délicieuse salade avocat-gorgonzola, histoire de garder de la place pour le BBQ de ce soir.
On ne dira pas qu’on ne savait pas. Ils ne diront pas qu’ils ne savaient pas. Tu ne diras pas que tu ne savais pas
mon larbin vient d’l’apprende..sapré larbin..con..con..con comme un boulon
vivre hintensément c’est dvenu en convaincre le populo dédède..
pourtant Carrère avait dressé un portrait enamouré de sa mère en maillot de bain noir près d’une piscine…, dasn un osuvenir où il étati encore tout petit. Mais où ai-je pu lire ce passage sur Hélène, qui m’avait tant étonné ?… Son bouquin sur Limonov ?
« Ce midi, délicieuse salade avocat-gorgonzola, histoire de garder de la place pour le BBQ de ce soir. »
Mariage surprenant que le gorgonzola et l’avocat, un peu comme celui entre vous et D. Le gorgonzola est un fromage fameux, qui va avec tout, qui se marie à l’infini. Qu’est-ce que le BBQ ? Là, il n’est sans doute plus question de mariage. D à peine fiancé est déjà trompé, cocu !
18 juin 2019 à 16 h 04 minsi vous ne pouevez pas vous concentrer sur une page , (d’écran, de livre)voyez un spécialiste des troubles de l’attention, il n’est pas cvertain que le christ ait le temps de ses concentrer sur vous si j’en crois une blague juive sur ce thème;c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je ne m’échine à faire des lignes, et paraphraser comme « personne »
D, désolée mais le choix est un droit et voter blanc un désespoir
..ça dépend pour qui béré..peut être que s’il sont pas comptabilisé la charge négative reste ‘localisé’..’tu te déplaces pour rien pour un mode qui ne te prends pas en compte’..c’est un peu comme l’état..ceci dit le desespoir est le ressort politique..sinon on aurait pas bsoin dlui
il n’est pas cvertain que le christ ait le temps de ses concentrer sur vous si j’en crois une blague juive sur ce thème
tu vas pas nous faire haussi ton pti évangile renfield..sinon on va croire que tu tsents aussi hobligé de cracher au bassinet
L’avocat, c’est très nourrissant. J’en mange rarement, car cela ne me fait pas plaisir quand ils viennent d’Israël, où ils sont cultivés dans les colonies par des arabes Palestiniens rendus esclaves des Israéliens. Dans mon enfance, on accommodait les avocats avec des oeufs de poisson rouges. Cela faisait une entrée qui vous plombait l’estomac, avant d’attaquer le cassoulet ou le gigot. Et quant au gorgonzola, c’est presque mon fromage préféré, avec mon alcool préféré, qui est italien aussi, la grappa (pour faire plaisir à PaulEdel, qui s’en abreuve à longueurs de journées, pour oublier sa solitude).
L’hiver, il y a des oranges qui viennent d’Israël. Elles sont parfaites, excellentes, sauf qu’elles n’ont pas été récoltées de manière déontologique : toujours dans les colonies juives, où les arabes Palestiniens sont exploités. Donc, il faut boycotter ce genre de produits, résister à la tentation…
D, Trouble du déficit de l’attention : causes, symptômes et traitements
ça s’appelle comme ça et plus court TDAH
LA Preuve que vous en souffrez, vos menus ne sont pas équilibrés avec une entrée(ou un potage),un plat,et fromage ou laitage, un dessert (fruits, entremets)ne vous adressez pas à moi;si le christ vous envoie bouler, c’est qu’il lit bien des auteurs et connait des blagues juives en V.O
« Delaporte dit: 18 juin 2019 à 17 h 43 min
L’hiver, il y a des oranges qui viennent d’Israël. Elles sont parfaites, excellentes, sauf qu’elles n’ont pas été récoltées de manière déontologique : toujours dans les colonies juives, où les arabes Palestiniens sont exploités. Donc, il faut boycotter ce genre de produits, résister à la tentation… »
oui comme on boycottait les magasins tenus par les juifs en Allemagne dans les années 30…
vas-y Derfracht continue tu es sur la bonne voie !
Son bouquin sur Limonov ?
t’es mou du cul jiji..
vos gueules les factieux
« si le christ vous envoie bouler, c’est qu’il lit bien des auteurs et connait des blagues juives en V.O »
Le Christ, sachez-le, n’envoie « bouler » personne. Et il a autre chose à faire que d’écouter nos blagues ineptes. Le Christ ne lit pas ce blog.
hamlet dit: 18 juin 2019 à 17 h 48 min
C’est encore ton humour de feignasse, raclure de bidet satanique et esclavagiste ? Prends ton somnifère et va dormir, c’est du belge !
c’est qu’il lit bien des auteurs et connait des blagues juives en V.O
c’était l’king qu’il dirait 3j..à pouél!..roquènerol ou la mort!
étonnant de voir, en lisant Derfracht, comment l’histoire se répète encore et encore en prenant des aspects différents.
et Derfracht ne se rend même pas compte qu’il nous rejoue la même pièce, il a juste l’impression de défendre les palestiniens.
alors que Derfracht se fout autant des palestiniens que des kurdes, et la Truquie pourrait éradiquer la population kurde qu’il n’appellera jamais à boycotter les produits turcs et qu’il continuerait à aller bouffer son kebab chez le turc d’à côté.
comment peut-on être bête et aveugle à ce point ?
c’est désespérant.
bon jréécoute pomodoro et au boulot
l’avocat compte parmi les produits phares de la cuisine actuelle. Sa consommation de masse est pourtant dévastatrice pour l’environnement, dénonce l’hebdomadaire allemand « Die Zeit » dans une grande enquête publiée par « Courrier international » jeudi 17 novembre en kiosques. Et prive d’eau de nombreux Sud-Africains.
DANS NOS ARCHIVES. Tout l’été, nous republions certains de nos meilleurs articles. Aujourd’hui, cette reprise d’une enquête du « Courrier international » sur l’avocat.
Du brunch hipster au « poke bowl » (plat hawaïen tendance servi sous forme de bol) veggie, c’est la star des photos Instagram culinaires du moment. Son découpage en forme de rose est passé au rang d’art chez les blogueurs(ses). Il a même été en 2015 l’aliment le plus populaire sur le réseau social Pinterest.
Comme il est loin, l’avocat-vinaigrette « traditionnel » ! Pas un restaurant végétarien branché digne de ce nom qui ne le propose en toast aux œufs mollets : l’avocat compte parmi les produits phares de la cuisine actuelle. Sa consommation de masse est pourtant dévastatrice pour l’environnement, dénonce l’hebdomadaire allemand « Die Zeit » dans une grande enquête publiée par « Courrier international » jeudi 17 novembre en kiosques. Et prive d’eau de nombreux Sud-Africains.
A l’origine de cet engouement, d’abord, le goût de ce fruit (oui, c’est un fruit !) originaire du Mexique, importé en Europe au XVIIe siècle : noisetté, crémeux – on aime ou on déteste. Ses vertus pour la santé, ensuite : l’avocat passe pour un aliment quasi-miraculeux, au même titre que le quinoa, le goji et l’açaï. Des super-aliments jugés excellents pour le cœur et la circulation, contre le cancer, et même contre les rides et la cellulite ! (Même s’il est en vérité particulièrement calorique, environ 160 kilocalories et 14,66 grammes de lipides aux 100 grammes). Riche en acide oléique, l’avocat pourrait faire diminuer de 22% le taux de « mauvais » cholestérol LDL dans le sang chez les patients en hypercholestérolémie. Il regorge d’acides gras insaturés, de vitamines et de minéraux.
Les véganes et les personnes soucieuses des animaux le plébiscitent aussi comme source de gras alternative aux ingrédients issus de l’élevage, comme le beurre et les œufs. Les livres de recettes l’employant pour réaliser de la pâtisserie « la conscience tranquille » ou prétendue « light » emplissent enfin les rayons des librairies. Voici pour la belle histoire.
Mais il y a un hic. Le « Zeit » a enquêté dans les environs de Johannesburg, en Afrique du Sud. Plus particulièrement dans la ferme ZZ2, l’un des plus importants exportateurs d’avocats en Europe. Et le résultat n’est pas très reluisant.
1.000 litres d’eau pour deux avocats et demi
Autrefois, la ferme cultivait des pommes de terre. Puis ce fut les tomates, aux revenus plus juteux. Le marché devenu saturé, le propriétaire de la ferme, Tommie Van Zyl, a eu le nez creux : pourquoi ne pas se diversifier avec le nouveau chouchou des Européens ? Pour produire ces quantités astronomiques d’avocats, il faut d’abord une pépinière. Les plants y naissent dans le noir, pour leur faire « croire » qu’ils « sont » des racines poussant sous terre. Lorsqu’ils sont assez grands, on les sélectionne à la lampe torche. On les place dans une nouvelle pièce baignée de lumière verte tamisée. A l’aide d’une lame de rasoir, on décolle un bout de leur peau blanchâtre et on tamponne l’endroit avec un coton-tige enduit d’hormones. Puis on l’installe dans une serre, dans laquelle il est interdit d’entrer sans avoir désinfecté ses chaussures.
Les avocatiers étant des arbres très fragiles, la pousse est greffée à un arbre plus solide, par exemple un pommier.
ET revoilà le pommier
« Delaporte dit: 18 juin 2019 à 17 h 51 min
hamlet dit: 18 juin 2019 à 17 h 48 min
C’est encore ton humour »
non ce n’est pas de l’humour : tu appelles au boycotte des produits juifs exactement comme les nazis dans l’Allemagne des années 30.
au lieu de me répondre comme un débile explique moi si j’ai tort ou raison ?
c’est trop facile de se défiler quand on te met ton nez dans ton caca !
la longueur des collés est déterminée par ceux qui font les articles!ainsi sur le fruit avocat à l’obs
https://www.nouvelobs.com/planete/20161117.OBS1338/vous-ne-regarderez-plus-jamais-les-avocats-de-la-meme-facon.html
tu vois Derfracht, à ta réaction violente devant cette évidence je me rends compte que tu n’en n’étais même pas conscient.
d’abord Meinof, ensuite le boycotte, c’est quoi l’étape suivante ?
Quel gorgonzola ? car il y a un g. doux, qui est crémeux avec une pâte molle et une saveur légèrement épicée ; eu un g. épicé, avec une saveur de plus en plus forte et une texture mi-dure, plus consistante et friable.
C’est à cause du gorgonzola que les travaux du métro milanais ont prit tant de temps, car régulièrement les ouvriers tombaient sur une carrière de g. et il fallait arrêter les travaux le temps de l’exploiter.
Cela dit, c’est un fromage milanais, pourtant on trouve des Milanais (Gadda, moi, la mère de ma compagne) qui ne l’aiment pas plus pour l’exercice de mastication de certain amoureux du persillé fromage — il l’accompagnent généralement avec un vin rouge de type Barbera plutôt lourd —… plus pour l’exercice de mastication de certain amoureux du persillé fromage, je disait, que pour le produit en soi, qui par contre, délayé avec de la crème fraiche plutôt solide donne une bonne sauce pour les gnocchi ; là, on ne le voit plus comme masse, et le souvenir des buveurs de Barbera s’estompe.
hého Delaporte ? tu es parti ? reviens ! pourquoi tu ne réponds pas ?
c’est quoi ce blog de lâches où les gens se barrent pour éviter de répondre ?
passou il est grand temps pour vous de partir à la retraite, votre blog part en déconfiture…
qui ne l’aiment pas plus pour l’exercice
manque une virgule
qui ne l’aiment pas, plus pour l’exercice
VARIA
La mystique est à la religion ce que la chimie est à la physique. (Frédéric Nef)
Plaisante justice qu’une rivière borne ! (Pascal)
(Parlant de Jésus, qu’il considère comme un « homme juste ») On en fit un prophète, et au bout de trois cents ans on en fit un dieu. (Voltaire, 1763)
Le philosophe français Pascal Engel (qui a un excellent blog :« La France byzantine ») va en Colombie. Au rayon philosophie des librairies, dit-il, prennent presque toute la place les Obras completas de…Michel Onfray.
Il faut toujours dire deux fois les choses, parce que de toute façon les gens n’écoutent pas. (Gide)
Crois, ou je te tue ! (disent certains, depuis toujours)
La prise de parole est une prise de risque. (Gérald Bronner, 2019)
David Douillet , judoka, et député (!) a écrit (hélas) dans un livre ceci : « Oui, je suis misogyne, mais tous les hommes le sont, sauf les tapettes ». La phrase a été citée à l’Assemblée nationale à l’époque.
Ne pas rire, ne pas déplorer, ne pas détester, mais comprendre. (Spinoza)
Le racisme actuel se manifeste à bas bruit. (Patrick Simon, démographe, 2019)
Fous-moi la paix avec tes paysages ; parle-moi des sous-sols. (Beckett)
La data-basification des savoirs…(Paul Mathias, président du jury d’agrégation de philosophie)
Le principe d’identité : Ce qui est, est ; ce qui n’est pas, n’est pas.
L’Allemand : de l’obéissance et de bonnes jambes . (Nietzsche)
Je préfère être professeur à Bâle que Dieu. (Nietzsche)
Le foot m’indiffère. J’apprends que la France a hurlé de joie en apprenant que l’équipe de France
avait écrasé celle de la principauté d’Andorre (85 000hab). La bière a dû couler à flots dans différents endroits de mon pays, pour fêter ça.
Tous les anti-philosophes sont des malades. (Un philosophe contemporain que je connais, mais dont je ne dirai pas le nom)
Donald Trump et l’Anglais Boris Johnson ont un peu la même tronche.Pas jolies.
J’ai ma thèse sur ce que veut dire « les héritiers » chez Bourdieu : c’est les Juifs .» (Jean-Claude Milner)
J’aimerais souffrir en ne souffrant pas. (François Weyerganz, qui vient des mourir)
Patrice Charoulet dit: 18 juin 2019 à 18 h 19 min
vous en avez oublié une :
comment avoir assez d’instruction pour savoir le genre du mot « anagramme » et ne pas la voir quand on a une sous le nez (hamlet)
« Donald Trump et l’Anglais Boris Johnson ont un peu la même tronche. Pas jolies. »
Pas jolies, surtout si on regarde lombrosiannement — ce qui est mon cas —.
« puisqu’il est question de chef d’œuvre »
Musique de Nino Rota, texte de LIna Wertmüller auteure et metteuse en scène du Il giornalino di Gian Burrasca, avec Rita Pavone en personnage masculin… je m’en souviens car un frère et deux sœurs chantaient sur tous les tons en boucle et à longueur de journée : « Viva la pa-pa-pappa / Col po-po-po-po-po-po-pomodoro, etc.* ».
surtout si on regarde lombrosiannement — ce qui est mon cas —
c’est l’cas de tout l’monde rénateau..la preuve le ‘contremeploi’..le mot dit tout..et dit haussi que dlalourde est bon a rien..moi merde je vais boire une chimay
J’en suis rendu au moment où le Swann vient d’être foutu à la porte par les Verdurin et s’imagine crever de jalousie à l’égard d’Odette de Crécy qu’il ne pourra plus voir chez eux. Meuh !
Il était grand temps, vu que çui-là, je l’aime pas du tout. En revanche, j’apprécie le couple des Verdurins, ils portent un si joli nom et ils sont SI intelligents et SI cultivés !
(sinon, c’est quoi…, les autres sujets du jhour icite, hormis les mous du cul ?)
Donald Trump et l’Anglais Boris Johnson
donald c’est un casting facile..mais boris fait quand même brit méchamment tordu..le phénomène c’est farage..c’est con que wenchtein est trop occupé a faire la victime
verdurin..y scassait pas lfion quelle dirait bonne clopine..elle rien qu’une musique c’est 15 plug a essayer..ça c’est du boulot
Je préfère être professeur à Bâle que
nietzlche y fait vraiment vraiment peur quelquefois..mais comme proust y se rattrappe ouf just morpionibusse
Ne pas rire, ne pas déplorer, ne pas détester, mais comprendre. (Spinoza)
lui l’humour juif ça lui passe comme un surin dans lgras djambon..quel bourrin qu’il dirait renfield
Évidemment, prof à Bâle paye mieux et pas du tout immatériel.
Le foot m’indiffère. J’apprends que la France a hurlé de joie en apprenant que l’équipe de France
avait écrasé celle de la principauté d’Andorre (85 000hab). La bière a dû couler à flots dans différents endroits de mon pays, pour fêter ça
putain ma chimay..on va croire que jvous préfère
« … je vais boire une chimay »
Moi, ce soir ce sera un crémant avec une larme de liqueur de framboise…
Moi non plus je n’ai jamais aimé le football.
Je regarde uniquement les finales de coupe du monde.
non, s’il faut trouver une ressemblance ce serait plus Woody Allen :
David Douillet , judoka, et député (!) a écrit (hélas) dans un livre ceci : « Oui, je suis misogyne, mais tous les hommes le sont, sauf les tapettes »
Ed elle dit que les homos sont plus misogynes que les hétéros.
Comme quoi, il vaut mieux s’abstenir de trop généraliser.
Quel con, ce David Douillet. Comme si aimer sexuellement les femmes devait nécessairement conduire à les mépriser !
On en a rien à foutre. Personne ne nous empêchera de bouffer des avocats alors qu’on ne fait rien pour limiter la démographie.
Ceux qui détruisent sont surtout ceux qui se multiplient trop.
Celui qui m’empêchera de bouffer de l’avocat il faudra d’abord qu’il me soit passé dessus et je lui souhaite bien du plaisir.
« Jazzi dit: 18 juin 2019 à 19 h 07 min
Quel con, ce David Douillet. »
vaut le dire sur ce blog que lui dire en face, et pareil pour Teddy Riner.
ne pas pouvoir dire en face à quelqu’un qu’il est con quand il fait plus de 1m90 et 110 kgs : parfois la nature reprend ses droits.
« D. dit: 18 juin 2019 à 19 h 05 min
Moi non plus je n’ai jamais aimé le football. »
j’ai regardé le foot féminin, j’ai été hyper déçu : je pensais que dans elles faisaient des tacles on pouvait leur culotte mais en fait elles mettent une espèce de survète sous le short.
« il fait plus de 1m90 et 110 kg »
Mais je dois courir plus vite, hamlet !
Clopinou a eu raison de moi : je vais me taper la distinction de Bourdieu. (Or, je ne suis pas très distinguée). (bon, ça c’est très mauvais mais…)
J’aurais dû marchander, tiens. « D’accord, je le lis ton Bourdieu, mais alors toi, tu lis du côté de chez Swann. Ca ne devrait pas t’être trop difficile : je te raconte ce fichu bouquin depuis que tu es né, alors… »
Sinon, chez le coiffeur, j’avais apporté le dernier numéro de « science et vie » (les merdes mises à la disposition de la clientèle , je peux plus, et il faut absolument que j’ai quelque chose à lire chez le coiffeur, parce que le tête-à-tête avec le miroir, même en retirant mes lunettes ce qui procure la béatitude du flou ( comme chez Vinci, oui oui oui, je suis complètement sfumato dès que je retire mes verres, ce qui me fait dire que la Joconde aussi devait être myope), ben c’est dur à supporter plus de cinq minutes.
Eh bien je vais vous dire une bonne chose : ils sont frappadingues à Science et Vie. Ils parlent sérieusement de répandre du soufre dans l’atmosphère pour réguler le réchauffement climatique, ou de déverser des trucs dans l’océan pour absorber plus de CO2, et concluent benoîtement qu’évidemment, « on ne peut pas être sûr qu’il n’y aura pas des conséquences néfastes pour les écosystèmes ». J’ai arrêté de lire pile poil arrivée à cette phrase, parce que j’avais envie de hurler « mais si, mais si, on sait, pas la peine de tester, je vous dis qu’on sait « .
Mais on ne peut pas, raisonnablement, hurler chez le coiffeur, surtout quand on vous fait un « brushing ». Le brushing étant au silence ce que l’autoroute est au petit chemin qui sent la noisette. Incompatible avec une quelconque expression de soi…
Heureusement, après-demain, manif avec Sud-Vieux. Là, je vais pouvoir hurler tant que je veux !
Bien, une distraction — paranoïaques s’abstenir :
elles sont comment vos lunettes clopine
http://artsplastiquescollege.unblog.fr/2015/09/24/petite-histoire-des-lunettes-dans-lart-le-design-et-loptique/
Lennoniennes. Premier achat à la retraite : définitivement changer de look, m’habiller enfin comme je le sens, et hop ! Des lunettes rondes ! (accessoirement, j’ai perdu 25 kilos. Aussi.)
ce que dit wiki
Le Moyen Âge voit se développer, dans les monastères en particulier, l’usage de la pierre de lecture, loupe grossissante posée sur le texte écrit, destinée à combattre les effets de la presbytie. Leur invention est parfois attribuée à Abbas Ibn Firnas, berbère andalou du ixe siècle, connu pour avoir mis au point la technique de taille du cristal de roche. Les travaux d’Alhazen, fondateur de l’optique physiologique, autour de l’an mille, donnent un fondement scientifique à cette technologie. Son traité a été traduit en latin au xiie siècle, peu avant l’invention des lunettes de correction de la vue en Italie, sans que le lien entre les deux évènements soit cependant clairement attesté. Avant d’être en verre, les « pierres de lecture » étaient réalisées en pierre semi-précieuse (lentille surfacée de béryl) ou en cristal de roche, la technique de fabrication du verre produisant encore trop de bulles et d’impuretés7.
Le moine franciscain Roger Bacon s’appuie sur les travaux d’Alhazen pour expérimenter des « pierres de lecture » en verre : dans son Opus Majus de 1268, il apporte la preuve scientifique que le surfaçage particulier de verres lenticulaires permet d’agrandir les petites lettres. Son invention aurait été vulgarisée par les moines dominicains Allessandro della Spina et Giordano da Pisa (Jourdain de Pise) rencontrés lors de son séjour à Pise8. C’est au xiiie siècle à Florence que le physicien Salvino degli Armati met au point une paire de verres enchâssés dans un cercle de bois, dont l’épaisseur et la courbure permettent de grossir les objets et les textes. La lunetterie et l’ophtalmologie se développent dès lors en Italie9. Les premières besiclesNote 2, lunettes sans branches et qui se fixent sur le nez, apparaissent à Venise à la fin du xiiie siècle. Elles consistent en deux lentilles convexes rondes, en verre de Murano aux qualités optiques supérieures, enchâssées dans des cercles en bois, en corne ou en cuir, et attachées individuellement à des manchons rivetés par un clou : ces lourdes « besicles clouantes », principalement utilisées par les moines copistes, permettent ainsi la vision binoculaire mais n’améliorent que la presbytie. Les besicles clouantes symbolisent progressivement l’érudition, de nombreuses œuvres d’art représentant philosophes, moines ou médecins portant ces « clouants ». L’invention de l’imprimerie accroît la demande en lunettes. Au xve siècle, les
à propos de Boris Johnson (dont l’accent, Eton + Balliol est assez différent de celui de Woody A.) et de ses talents comiques, quelques remarques tirées d’un article du romancier Jonathan Coe (article déjà un peu ancien mais dont les conclusions me paraissent parfaitement d’actualité) :
« These appearances [in Have I Got News for You] cemented the public image of him as a lovable, self-mocking buffoon. In an age when politicians are judged first of all on personality, when the public assumes all of them to be deceitful, and when it’s easier and much more pleasurable to laugh about a political issue than to think about it, Johnson’s apparent self-deprecating honesty and lack of concern for his own dignity were bound to make him a hit.
[Boris Johnson] has nothing to fear from public laughter at all. These days, every politician is a laughing-stock, and the laughter which occasionally used to illuminate the dark corners of the political world with dazzling, unexpected shafts of hilarity has become an unthinking reflex on our part, a tired Pavlovian reaction to situations that are too difficult or too depressing to think about clearly. Johnson seems to know this: he seems to know that the laughter that surrounds him is a substitute for thought rather than its conduit, and that puts him at a wonderful advantage. If we are chuckling at him, we are not likely to be thinking too hard about his doggedly neoliberal and pro-City agenda, let alone doing anything to counter it. With a true genius for taking the temperature of a country that has never been closer to sinking ‘sniggering beneath the watery main’, Boris Johnson has become his own satirist: safe, above all, in the knowledge that the best way to make sure the satire aimed at you is gentle and unchallenging is to create it yourself. »
https://www.lrb.co.uk/v35/n14/jonathan-coe/sinking-giggling-into-the-sea
« Ces apparitions [dans l’émission satirique Have I Got News for You] ont consolidé son image publique d’aimable bouffon capable d’auto-dérision. À une époque où les politiciens sont jugés avant tout en fonction de leur personnalité, où le public les considère tous comme trompeurs et où il est plus facile et beaucoup plus agréable de rire d’une question politique que d’y réfléchir, l’apparente honnêteté de Johnson et son manque de respect pour sa propre dignité ne pouvaient que lui faire remporter un énorme succès.
Il n’a rien à craindre des rires du public. De nos jours, chaque politicien est la risée de tous, et le rire qui illuminait parfois les coins sombres du monde politique de traits hilarants, aussi éblouissants qu’inattendus, est devenu un réflexe irréfléchi de notre part, une réaction pavlovienne épuisée à des situations trop difficiles ou trop déprimantes pour y réfléchir clairement. Johnson semble le savoir : il semble savoir que le rire qui l’entoure est un substitut à la pensée plutôt que son canal, et cela lui confère un formidable avantage. Si nous nous moquons de lui, il est peu probable que nous réfléchissions trop sérieusement à son programme néolibéral et pro-City [Finance], et encore moins que nous fassions quoi que ce soit pour le contrer. Avec un vrai génie pour prendre la température d’un pays qui n’a jamais été aussi proche de » boire la tasse en ricanant « , Boris Johnson est devenu son propre satiriste : fort, avant tout, de cette certitude que la meilleure façon de s’assurer que la satire qui vous vise est douce et dépourvue de véritable remise en cause est de vous en charger vous-même. »
moi, je pense qu’il est inutile de vous fatiguer à lire la Distinction si vous connaissez votre Proust sur le bout des doigts. Car PB n’a pu théoriser la distinction qu’à partir de ce fragment de Proust où tout était déjà consommé, un fragment qui le frappa de stupéfaction, ce qu’il avoua un jour dans une conf de socio non publiée. « J’ai eu comme la révélation de ma théorie sociologique en tombant là-dessus : « De quelques gens exquis ou éminents que tel de ses anciens camarades de l’école du Louvre lui parlât : « Je préfère cent fois les Verdurin », lui répondait-il. Et, avec une solennité qui était nouvelle chez lui : « Ce sont des êtres magnanimes, et la magnanimité est au fond, la seule chose qui importe et qui DINSTINGUE ici-bas. Vois-tu, il n’y a que deux classes d’êtres : les magnanimes et les autres ».
Hein !…
distingue d’INSTINGUE… yoh, je sors-je.
… MS, on y perd son latin…, il veut honorer qui l’macron, au juste : boris ou elton johneston ?
« la magnanimité est au fond, la seule chose qui importe et qui DINSTINGUE ici-bas. »
Donc très peu de gens distingués sur la RDL, selon Boudieu !
Moi je me trouve assez magnanime…
Le foot féminin ? J’ai essayé, c’est encore plus lassant que le masculin. Elles ne courent pas assez vite. J’ai envie deleur crier « mais dépêche-toi » et puis à quoi bon…
Clopine dit: 18 juin 2019 à 19 h 25 min
Après une vie d’efforts, elle sait enfin écrire comme dans Biba ou Cosmopolitan. La hamburger-oise n’a qu’à bien se tenir…
Hurkhurkhurk!
J’aime beaucoup Lennon aussi.
Dans mon enfance, on accommodait les avocats avec des oeufs de poisson rouges.
Des oeufs rouges prétendus de poisson. Bizarre, avocat nature quand il est bon il se suffit ce qui n’arrive plus jamais. Les avocats sont sans goût alors qu’il y a 50 ans c’était tout à fait autre chose.
Et alii, vous avez raison, mes derniers posts sont remplis de fautes et je n’ai quasi rien avalé aujourd’hui. N’y voyez aucune carence de grammaire
Et les 30% seraient à calculer à partir du nombre de travailleurs précaires employés moins de 6 mois actuellement. Cela fait quelques hommes et quelques femmes . On s’en fout. Des autres aussi.
« la magnanimité est au fond, la seule chose qui importe et qui DINSTINGUE ici-bas. »
Proposition que dans la logique proustienne — snobisme — une fois formulée perd toute sa valeur.
Angelo Branduardi et Qohélet
https://www.youtube.com/watch?v=_bbWGnGib8M&list=RD_bbWGnGib8M&index=1
Et dans un autre genre, une émission sur la version Ceronetti :
Clopine, moi aussi, avec le retour des beaux jours j’ai ressorti ma tenue d’été : chemise à fleurs, bermuda à carreaux, chaussettes hautes, sandales, 3 chaines en or autour du cou, gourmette en argent, montre Swatch rose, lunettes de soleil à la Will Smith et je pars faire le kéké dans ma mustang rouge sur la corniche cigare au bec, direction les Goudes ! elle est pas belle la vie ?
j’ai fait un procès parce qu’ils m’ont piqué mon look pour faire ce film :
« Parcourir l’Arbre
Se lier aux jardins
Se mêler aux forêts
Plonger au fond des terres
Pour renaître de l’argile
Peu à peu
S’affranchir des sols et des racines
Gravir lentement le fût
Envahir la charpente
Se greffer aux branchages
Puis dans un éclat de feuilles
Embrasser l’espace
Résister aux orages
Déchiffrer les soleils
Affronter jour et nuit
Evoquer ensuite
Au cœur d’une métropole
Un arbre un seul
Enclos dans l’asphalte Éloigné des jardins
Orphelin des forêts
Un arbre
Au tronc rêche
Aux branches taries
Aux feuilles longuement éteintes
S’unir à cette soif
Rejoindre cette retraite
Ecouter ces appels
Sentir sous l’écorce
Captives mais invincibles
La montée des sèves
La pression des bourgeons
Semblables aux rêves tenaces
Qui fortifient nos vies
Cheminer d’arbre en arbre
Explorant l’éphémère
Aller d’arbre en arbre
Dépistant la durée. »
BAC DE FRANÇAIS raté pour des audacieux, ayant peut-être bénéficié d’un discours de la méthode dispensé par des gros nuls:
« Les réseaux sociaux ont vu défiler depuis lundi une avalanche de commentaires de lycéens des séries S et ES, expliquant avoir découvert à la sortie de l’épreuve que « Destination : arbre », texte sur lequel ils ont eu à plancher, avait été écrit par une poétesse (et non un poète), Andrée Chedid en l’occurrence. Jugeant leur sujet globalement trop difficile, ils s’estiment lésés par rapport aux élèves en série L. Une pétition a même été lancée. »
lci
21h10 une ribambelle d’infinitifs, qu’en diriez vous de tous ces verbes au repos sans sujet .
C’est un sujet pour écureuils.
De nos jours, chaque politicien est la risée de tous, et le rire qui illuminait parfois les coins sombres du monde politique de traits hilarants, aussi éblouissants qu’inattendus, est devenu un réflexe irréfléchi de notre part, une réaction pavlovienne épuisée à des situations trop difficiles ou trop déprimantes pour y réfléchir clairement. Johnson semble le savoir
..vadémécom populiss..propos totologiss et méprisant du populo..’la populace’..incapabe de distinction..la vérité jiji et j’metonne dun tel aveuglement politique c’est que bourdieu avait droit a son jardin secret et ses émois..ses hinspirations..qui peuvent être en distinct au point d’être en contradiction avec sa théorie..jattire votre attention qu’entre temps facebook est passé par là..que ‘le privé’ ‘simulé’ dans le roman..machine déjà trés sofistiqué elle même..est devenu telment accessibe à la technologie qu’il se joue en rapport complet..poil qu’au nez car chus rasée quelle dirait bonne clopine
Proposition que dans la logique proustienne — snobisme — une fois formulée perd toute sa valeur
haprés..tintin lui même avait une vie privé..lassouline dit qu’il se fsait mettre par la castafiore au god ceinture..’la disctinction mon cul! passé un certain temps tout fini par se savoir ..et puis comment que jaurais gagné ma croute qu’il dit’
25 kg en moins certes mais à soustraire de combien ? Si c’est plus trop indiscret, bien sûr…
Donc très peu de gens distingués sur la RDL, selon Boudieu !
Moi je me trouve assez magnanime…
havec des cameras de sécu..des gardes du corps..les henfants à l’école catholique comme keupu..hon peut s’achter une conduite..t’es hassez riche baroz?
25 kg en moins certes mais à soustraire de combien ? Si c’est plus trop indiscret, bien sûr…
..dédé sans ses fakes niouz..ça srait comme les verdurins sans magnanimité
lassouline dit qu’il se fsait mettre par la castafiore au god ceinture.
–
Tiens ? Je croyais que c’était par Tournesol ? 🌻
Bac de français 2019, serie S, ES, texte D
Mais le plus cher mais non
Le moins cruel
De tous nos souvenirs, la pluie d’été
Soudaine, brève.
Nous allions, et c’était
Dans un autre monde,
Nos bouches s’enivraient
De l’odeur de l’herbe.
Terre,
L’étoffe de la pluie se plaquait sur toi.
C’était comme le sein
Qu’eût rêvé un peintre.
II
Et tôt après le ciel
Nous consentait
Cet or que l’alchimie
Aura tant cherché.
Nous le touchions, brillant,
Sur les branches basses,
Nous en aimions le goût
D’eau, sur nos lèvres.
Et quand nous ramassions
Branches et feuilles chues,
Cette fumée le soir puis, brusque, ce feu,
C’était l’or encore.
BAC DE FRANÇAIS raté pour des audacieux, ayant peut-être bénéficié d’un discours de la méthode dispensé par des gros nuls:
Je ne doute pas un instant de vos dons pédagogiques en dépit d’une négativité persistante
Les profs ne sont pas toujours responsables de ce que sont ou ne sont pas leurs eleves, de ce à quoi ils sont réceptifs et de ce qu’ils comprennent . La signature feminine ne devrait pas influer sur le sens ni sur l’image.
De l’odeur de l’herbe
‘dla guéméné’ ça fsait pas du tout distingué hin tèrezoune..
D, on ne demande ni son poids( on peut l’évaluer ) ni son age à une femme( idem).
La signature feminine ne devrait pas influer sur le sens ni sur l’image
toutafé..telment grotex que ça pollue tesque..et la photo dfamille pas du tout distingué..c’est presque pire que marguerite havec son bandana de clébard qu’il dirait mon larbin
Le second est beaucoup plus classique, c’est une ode sensuelle.
D, on ne demande ni son poids( on peut l’évaluer ) ni son age à une femme( idem)
toute façon la distinction toblige a faire bonne figure dédé..t’es pas faux cul tu le deviens..c’est cque dit bourdieu dans une conf non publié..enfin que pour moi
Bérénice dit: 18 juin 2019 à 21 h 38 min
D, on ne demande ni son poids…
–
Ah beuh…je savions pô.
Vous voudriez des oeufs de poissons rouges, n’importe quoi, vraiment. Est ce que vos parents ont obtenu leur permis d’éduquer et leur licence en diététique?
Bouffiez. Rayez voudriez, correcteur.
Une femme de 100 ans doit peser 100 kilos, on prend 1kg par an en moyenne.
@en moyenne.
Ça en fait des kilos de beignet de cervelle en plus, au fil du temps ; au détriment du reste ?
@Tous
Méfiez vous des recettes de renato
Langoncet, quand on nait con on n’a plus à le devenir, faut cultiver.
Jean, ne le prenez pas pour vous c’est de l’exo-portrait.
Et si vous envisagiez de varier les plaisirs
Je relis le second poème, je mets tout à la premiere personne du singulier.
…
…rien à déclarer,!…
…mais sans nationalismes aucun,!…je trouve l’anglais indispensable, pour sa propre culture, dans les livres,!…en tout cas,!…
…merci,!…techniques, et autres,!…etc,!…
…
@je mets tout à la premiere personne du singulier.
C’est un début conjugué
« Bérénice dit: 18 juin 2019 à 21 h 38 min
D, on ne demande ni son poids( on peut l’évaluer ) ni son age à une femme( idem). »
il y a quelques règles à respecter que je me permets de vous rappeler :
1/ c’est aux individus eux-mêmes de décider ce qu’ils veulent d’une part rendre public et en parler ici sur ce blog, et d’autre part ce qu’ils préfèrent conserver dans le domaine privé.
2/ ça peut changer suivant les personnes.
3/ certains préfèrent d’une part garder dans le domaine privé leurs lectures, leur vie professionnelle et familiale, et d’autre part tout dire de leur vie et pratiques sexuelles.
4/ pour d’autres c’est le contraire.
5/ il ne faut bien analyser les personnes et à partir de là savoir les questions que l’on peut poser et celles que l’on ne peut pas poser.
6/ il est fortement conseiller de ne pas se tromper.
7/ il ne faut pas demander des détails de sa vie sexuelle avec son clopin à une une personne qui préfère parler de sa vie professionnelle et familiale et de ses lectures.
8/ il est déconseiller de demander des détails sur ses lectures à une personne qui préfère déballer sa vie sexuelle.
et voilà, j’en parle en connaissance de cause parce que je me suis fait remonter les bretelles plus d’une fois, du coup j’ai imprimé ces 8 règles fondamentales sur une feuille qui est collée devant moi et que je regarde à chaque fois que je me permets d’envoyer un commentaire sur ce blog, ce que je fais rarement étant de na ture plutôt timide et réservée.
Marie Sasseur dit: 18 juin 2019 à 21 h 10 min
L’enfance (plonger au fond des terres, se lier aux arbres), l’état adulte (s’affranchir des sols et des racines), se souvenir (au cœur de la métropole). Un texte sur le devenir ?
en lisant ces derniers commentaires je vois que ce blog a retrouvé une ambiance légère, amicale et bon enfant.
c’est bien, je suis heureux de le constater.
mais profitez-en bien, parce que ça ne va pas durer bien longtemps, je sens à nouveau les nuages revenir, obscurcir ce ciel bleu, l’orage approche, la bête est prête à profiter de cette obscurité pour surgir à nouveau, et balancer leur venin !
« ne pas pouvoir dire en face à quelqu’un qu’il est con quand il fait plus de 1m90 et 110 kgs : parfois la nature reprend ses droits. »
Comme disait Audiard
« Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. »
(Jean-Paul Belmondo, 100 000 dollars au soleil, 1964).
Marie Sasseur dit: 18 juin 2019 à 21 h 31 min
Les planches courbes, j’ai le recueil
Par contre, Andrée Chedid, pas trop ma tasse de thé.
Quelle idée aussi de ne pas donner le nom de l’auteur avec le texte
« Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. »
En d’autres mots, si on est un type de 60 kilos mieux vaut ne pas avoir affaire avec un type bavard de 130 kilos.
(soleil vert doit être sur orbite depuis un bail ; Amstrong peine à le reconnaître https://www.youtube.com/watch?v=4PekdeINQco )
Soleil vert dit: 18 juin 2019 à 23 h 25 min
grrrr le souvenir non c’est pas ça; c’est la recréation par l’ écriture, l’ultime étape
Dodo
Pas dodo encore.
le texte d’ Andrée Chedid doit se lire comme une anabase. Cf wiki « John Perse « anabase signifiant à la fois ascension, expédition à l’intérieur des terres, chevauchée4 et, par extension, montée de l’esprit, montée à l’intérieur de soi-même, introspection »
@tu veux que je mette des photos de quoi connasse j’ai pas de vie
Jazzi,
Vous voulez vraiment commenter cette phrase débile de Douillet…En plus elle ne doit pas dater d’hier.
Et puis si on fréquente un peu trop Bernadette Chirac, on peut vite devenir misogyne.
Le « allez dépêche-toi » de dede m’a fait exploser de rire. Qu’il est c.on ce dede 😀
Pas sûre, Soleil vert, qu’un seul lycéen connaisse ce terme d’anabase et ait pu l’exploiter dans son travail sur la poésie. Sans doute y aura-t’il plutôt évocation de l’écologie.
L’enfance (plonger au fond des terres, se lier aux arbres), l’état adulte (s’affranchir des sols et des racines), se souvenir (au cœur de la métropole). Un texte sur le devenir ?
La vieillesse, la canopée.
Comprends que l’important est où l’on va et pas d’où l’on vient.
Bouguereau
ne vais pas chercher l’illustration : pour vous une bouteille d’huile de ricin.
Corrigé sur Le Monde
Soleil vert, ce poème tres spirituel de Chedid, que j’avais découverte dans une mini anthologie des Poetes français ( de langue française ) d’aujourd’hui , je le voyais comme une épopée, un nomadisme, y compris dans un exode, et une opposition urbain/ rural, une reflexion sur une vie, toujours faite de recommencements. En sortant « anabase » le mammouth vous aurait mis 20, tout d’suite…;-)
J’ai aussi le recueil de Y. Bonnefoy, les planches courbes, et le dernier vers, le denier mot, encore, se retrouve dans un autre poème « jeter des pierres », qui chante l’enfance et l’apprentissage de la nature.
Ce qui est emblématique de cette pétition, c’est le formatage de ces élèves, qui se sont retrouvés démunis devant un texte poétique contemporain, qui décrit une philo de vie, regrettant la facilité d’autres auteurs, rebattus et usés jusqu’à la corde.
A force de lire des smileys je finis par associer le visage de ceux qui les postent ,la representation qu’ils donnent d’eux à leur être au monde. Ce n’est pas toujours optimisant. Certains me paraissent et durablement tant le smiley est incrusté dans ma mémoire un tantinet imbécile et heureux de l’être.
https://www.google.com/search?q=smileys&oq=smileys&aqs=chrome..69i57.4389j0j7&client=ms-android-asus-tpin&sourceid=chrome-mobile&ie=UTF-8#imgrc=m5oMH5F9SRVO7M:
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