de Pierre Assouline

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La République des livres
Pierre Herbart, une biographie plus grande que lui

Pierre Herbart, une biographie plus grande que lui

Le paradoxe est assez rare pour être examiné : on peut admirer le travail d’un biographe tout en se demandant si l’objet de ses recherches valaient que tant de talent, d’opiniâtreté, d’efforts fussent déployés. Un cas d’espèce que ce Pierre Herbart (616 pages, 29 euros, Grasset) de Jean-Luc Moreau, auteur d’essais autour de Camus, Sartre, Beauvoir, Dominique de Roux. On chemine agréablement dans la lecture de cette enquête fouillée, dense et fluide. Mais plus on avance, plus le doute nous envahit sur la personnalité du héros. N’eût été la curiosité persévérante et nostalgique de quelques éditeurs parisiens, autrefois celle de Guégan & Sorin (ce dernier juge toujours l’ensemble de son oeuvre « inoubliable ») et désormais celle essentielle de Patrick Mauriès en son cabinet des Lettrés du Promeneur, seuls de rares historiens de la littérature du côté de Cuverville se souviendraient que Pierre Herbart a écrit.herbart

Longtemps, il  a vécu couché. Non qu’il fût prématurément grabataire, mais il avait conservé le goût de vivre allongé le plus souvent possible depuis que, tout enfant, les bombes pleuvaient sur Dunkerque (il est né en 1903). On ne peut rêver meilleur tropisme pour un littéraire qui ne place rien au-dessus de la littérature, pas même la politique, en dépit de ses engagements antifascistes. L’amitié, peut-être, mais lorsqu’elle lie avant tout à des écrivains, elle est encore littérature. Après cela le Bœuf sur le toit de Moysés rue Boissy d’Anglas, la petite dame Van Rysselbergue en sa propriété, ces messieurs de la Nrf du côté de Sébastien-Bottin et tournez manège ! Cocteau et Gide furent si déterminants dans sa vie que le biographe peut aisément chapitrer « Les années Cocteau » (1924-1929) et « Les années Gide » (1929 à sa mort). L’influence fut telle que certains critiques de son Rôdeur (1931) le clouèrent comme un « sous-Cocteau » et que son Âge d’or (1953) semble n’exister que par rapport à Corydon. L’Âge d’or dont l’auteur nous dit bien que, contrairement à Corydon, il ne s’agit pas d’une justification de l’amour des garçons mais d’un hommage aux garçons aimés exempt de toute revendication. Mais que cette amitié fut vécue comme un esclavage ! Et après 1952, il y aura même « Les années Roger Martin du Gard » ! Herbart est le type d’homme qui ne semble avoir vécu qu’à travers de glorieux pairs. Le cercle de la rue Vaneau fut sa famille élective. On n’est pas forcé de haïr toutes les familles. Il y a acéré son regard de lecteur que l’on disait d’une grande intégrité critique.

cht382704Militant de terrain du Parti, agent d’influence et tour operator du fameux voyage en Union soviétique de Gide, Dabit and co en 1935-1936, son philostalinisme décille même son biographe lorsque celui-ci découvre ses lettres à sa femme- mais oui, il lui arriva même de convoler. Un très bel homme que ce Herbart, le cahier photo en témoigne. Physique nordique, impeccablement mis jusque dans son absolue pauvreté des derniers temps, regard bleu porcelaine haut perché, une certaine morgue, l’élégance naturelle, la gestuelle d’une vraie grâce, le sourire impénétrable. Avec cela un mélange de courage, de dandysme, de dégoût de soi et de scepticisme, le tout mâtiné du plaisir aristocratique de déplaire. Des voyages au long cours du côté de l’Indochine, la Chine, l’Union soviétique, l’Afrique. Bien le moins pour un aventurier doublé d’un conteur. Mais rien d’un Henry de Monfreid. Celui-ci ne semble bourlinguer que pour faire changer de latitude à sa nonchalance et goûter d’autres ivresses. Les garçons, toujours. Les drogues aussi : cocaïne, haschich, opium –sainte-trinité. Cela n’eut pas suffi à le ranger aux côtés d’un T.E. Lawrence dans la galerie organisée par son ami Roger Stéphane au cœur du Portrait de l’aventurier. Il a agi pourtant. Résistant sous l’Occupation, passeur via les Pyrénées, organisateur de la désertion des garçons des Chantiers de jeunesse promis au STO, et à la Libération délégué général régional du Mouvement de libération nationale pour la Bretagne, chargé d’y préparer l’insurrection, il y dirige Défense de la France.

4374782_5_ad27_pierre-herbart-a-droite-avec-andre-gide_c75bffe37eb904e6856a1366d28e7a8fContre-ordre (1935) et Alcyon (1945) sont des romans de la révolte. Pas sûrs qu’ils étaient compris comme tels. A la recherche d’André Gide (1952) n’a pas plus à tout le monde. Trop iconoclaste. Le mystère le fascine, l’énigme l’attire. C’est sa ligne de force, pour reprendre le titre de son autre grand livre avec L’Âge d’or. Un tel homme est continuellement aux aguets, en position d’attente. Il n’aura eu de cesse de « guetter les visages, en espérant y voir fulgurer tel ou tel éclat d’une réalité enfin sans masque » écrit Jean-Luc Moreau, qui y voit même l’une des activités principales de son existence. Quel ratage que la vie de celui qui n’aura rien su ni pu mener à bout ! Mais valait-il ces quelque six cents pages et que les différents états de la rédaction de l’Âge d’or fussent examinés comme s’il s’agissait de Ulysses ? Alors oui, certes, que Jean Schlumberger n’ait pas eu un préjugé favorable à son endroit, mon Dieu…

In fine, après avoir ratissé tous les papiers et suivi toutes les traces, le biographe rend les armes, avoue son impuissance à percer cette existence vécue à moitié sous anesthésie, reconnaissant ignorer « à quelle date et sous quelle forme a été porté le coup mortel ayant donné naissance à ce spectre » ayant nom Pierre Herbart. Qu’il se rassure, nul ne lui en voudra d’avoir parfois présenté comme tangibles des spéculations, faute de mieux. Ainsi procède-t-on avec les apparitions. Pierre Herbart a fini en indigent à la fosse commune, mais non abandonné de tous. Cette biographie majuscule sur une œuvre minuscule tire son sous-titre « L’orgueil du dépouillement » de Pierre Herbart lui-même : « Notre orgueil est illimité. Il dépasse tellement la personnalité qu’il revêt la forme d’un total dépouillement ». Peut-être un tombeau ou un portrait eût-il mieux convenu.

(« Pierre Herbart » photo D.R.; « Pierre Herbart et André Gide en URSS » photo D.R. ; Andre Gide pendant la tournée en URSS avec Jacques Schiffrin, Pierre Herbart, Eugene Dabit, Louis Guilloux et Elisabeth van Rysselberghe, photo D.R. ; « Pierre Herbart face à Gide aux échecs » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

743 Réponses pour Pierre Herbart, une biographie plus grande que lui

rose dit: 13 avril 2014 à 19h28

Ouaip ; c’est ainsi, à vous lire? que l’on se questionne sur l’intérêt des biographes pour l’élu de leur choix : qu’est ce qui les motive ?
Jean Genet dans Miracle de la rose parle des garçons aussi tout le temps, et de manière concomitante de la beauté de ceux-ci.

rose dit: 13 avril 2014 à 19h34

à vous lire virgule

nota : l’achillée plante avec laquelle Achille soigna son talon.
[…] quand je l’embrassai pour la première fois, en même temps que l’ivresse de l’intimité, avec un si beau visage se continuant sur un corps si beau, de mâle si raide, je connus l’impossibilité de la communion.

rose dit: 13 avril 2014 à 19h36

donc l’achillée est nommée plante d’Achille.
La citation est de Genet
la suite est terrible. J’y retourne.

vani dit: 13 avril 2014 à 20h35

« Un très bel homme que ce Herbart, le cahier photo en témoigne. Physique nordique »

Pas de regrets passou, le physique méditerranéen n’est pas mal(e) non plus.

pado dit: 13 avril 2014 à 20h44

Bon, au hasard, prenons un mec (ou une nana) à peu près inconnu(e) de tous, mais surtout possédant un lien avec la Grande Littérature (Majuscule à G et L, SVP)
Cherchons un minimum.
Ecrivons quelques centaines de pages sur le susdit,
et hop les articles fleurissent (ou fleuriront, il n’y a que le premier pas qui compte).
C’est beau l’édition.

Puidepée dit: 13 avril 2014 à 20h46

Avec cela un mélange de courage, de dandysme, de dégoût de soi et de scepticisme, le tout mâtiné du plaisir aristocratique de déplaire.

P’tain merdre, c’est TKT !

Sergio dit: 13 avril 2014 à 20h47

Voyons, cela ne fait que commencer ! Tout le monde paye pour ses Mémoires… Même ceux qui se souviennent de rien !

Lanzarote dit: 13 avril 2014 à 20h49

« Celui-ci ne semble bourlinguer que pour faire changer de latitude à sa nonchalance et goûter d’autres ivresses. Les garçons, toujours. »

TKT ppfffttt ! Portrait craché de Barozzi.

Sergio dit: 13 avril 2014 à 20h49

Y a également des types qui ont une gueule à être connus, mais alors on n’a jamais su dans quoi… Même au bout de cent soixante-dix ans !

ACP dit: 13 avril 2014 à 20h59

« son philostalinisme »

De nos jours il aurait comme JC prôné le philopoutinisme.
Avec voyage à Sotchi ?

A ce propos, ils étaient si près de la mer, je me demande encore pourquoi (et comment) JC n’a pas réussi à imposer une épreuve de voile sur glace dans la baie.
Des paroles, des paroles mais finalement peu d’ambitions.

Bien sûr que j'ai triché et que je ne le connaissais pas dit: 13 avril 2014 à 21h08

« Moysés »

Je pinaille, mais tout est dans l’accent.
Biographons, mais biographons juste.

pado dit: 13 avril 2014 à 21h22

Finalement, et je ne dis pas ça pour passou, c’est assez chiant les biographies de mecs (ou de femmes) à peine mort(e)s.
Yen a trop, toutes se recoupent, se marchent sur les pieds, au mieux elles se répètent au pire elles se contredisent.
Au bout de trente pages on est déjà lassé.
Comme on sait à peu près tout de tous, on nous propose les fonds de tiroirs, les invendus.
Sans aucun intérêt mais le marché se doit de poursuivre sa logique, donc tant que le filon n’est pas épuisé, on creuse.

C’était bien Louis XI.

A la pêche aux moules, moules, moules.... dit: 13 avril 2014 à 21h49

Si certains désespéraient Billancourt
D’autres gonflaient les Levante

A la pêche aux moules, moules, moules.... dit: 13 avril 2014 à 21h51

Peut-être un tombeau ou un portrait eût-il mieux convenu.

forme interronégative du siècle : Alors, combien?

Pablo75 dit: 14 avril 2014 à 22h52

Si je comprends bien, Jean-Luc Moreau a perdu son temps en publiant une biographie de 600 pages sur Pierre Herbart, P. Assouline en faisant un article sur elle, les lecteurs du blog en le lisant et ses commentateurs en donnant leur avis sur Herbart sans l’avoir lu. Après l’insignifiance de Kundera et de celle de l’ami de Cocteau et de Gide, il ne manque que parler de celle de Susan Sontag, si visible dans les deux premiers volumes de ses « Journaux », que je viens de finir et qui n’ont vraiment pas grand intérêt – contrairement à ce qu’a dit « la presse unanime ».

http://larepubliquedeslivres.com/pierre-herbart/

Phil dit: 14 avril 2014 à 22h58

Six cents pages c’est un peu long, à peu près un quart de la biographie que Lestringant a consacrée à Gide. Mais Herbart a bien joué un beau mauvais rôle dans le dernier quart de la vie du contemporain capital. La longueur n’est pas son affaire, ni dans sa vie ni dans ses livres, c’est une maladie de nos contemporains mineurs.
Vous n’avez pas mentionné son passage aux débuts de « Combat » aux cotés de Camus, ni le « Chancre du Niger », deux beaux rôles qui valent à d’autres aujourd’hui un début de panthéonisation. Vous avez raison, la postérité a montré que le tout-venant littéraire s’est poussé au portillon de ces combats faciles. Lui, sa grande affaire c’est le père, celui qu’il n’a pas eu et ceux qu’il tuera successivement, jusqu’à Martin du Gard dont il ne respectera pas la demande de publier son Lieutenant-Colonel de Maumort. A quoi bon ? il n’aime en tout que « l’âge d’or ».

Ils sont fatigants, ces vieillards dit: 14 avril 2014 à 23h07

Mon pauvre Phil, vous n’en avez pas marre de radoter les même obsessions droitières, sottes et dramatiquement prévisibles depuis une dizaine d’années?

Marcel dit: 14 avril 2014 à 0h41

Gastronomie

Je hais le ragoût de mouton,
Le vol-au-vent, la crème fraîche.
J’abhorre, à Noël, le chapon.
Je hais le ragoût de mouton.

Je déteste le miroton,
Je n’aime que ta peau de pêche.
Je hais le ragoût de mouton,
Le vol-au-vent, la crème fraîche.

Jean Calbrix, le 14/04/14

Bloom Léo dit: 14 avril 2014 à 4h27

Les biographies en général, et celles des écrivains en particulier, sont assez futiles. Seules celles qui comportent une véritable analyse de l’oeuvre, de sa génèse, de sa dynamique, les biographies intellectuelles, méritent qu’on les empruntent en bibliothèque. Je pense par exemple à l’ouvrage de Bleikasten sur Faulkner, ou celui de Ralph Dutli sur Mandelsatm, « Mon temps, mon fauve ».
Les mémoires, autobiographies, lettres, journaux sont plus infiniment distrayants et nous épargnent les « tas de sales petits secrets ».
Comment ne pas s’étonner qu’un collabo comme Félicien M ait terminé à l’Académie (et combien de fripouilles à des postes à responsabilité) alors qu’un résistant comme Pierre Hébart a fini dans la fosse commune. Mozart aussi, certes, mais…
La République est bien ingrate avec ceux qui l’ont défendue.

JC..... dit: 14 avril 2014 à 4h51

« La République est bien ingrate avec ceux qui l’ont défendue. »

Réflexion cocasse ! Opposer Félicien Marceau, collabo infâme (!), à Pierre Herbart, résistant héroïnomane, insaisissable héros (!) défendant la République… Rigolons, mes frères, et jetons nos nounours au feu de l’Enfer!

Pour les humanistes à la mort moi le cervelet gauchi, il y la Brute à jeter, le Bon à panthéoniser. Point barre. L’humaniste expatrié oublie un détail : la République, l’humanité, est constituée à 90% de Truands qui attendent que ça se passe ! Et son modèle binaire est foireux car simpliste.

Quand à la biographie d’Herbart, on s’en passera, les bons livres ne manquent pas …

JC..... dit: 14 avril 2014 à 5h09

A propos de philostalinisme, ou de philopoutinisme actuel : l’empire russe n’aime pas qu’on vienne titiller ses frontières. En cela, peu de différence avec l’empire américain qui a du mal à digérer Cuba et le sud du continent … Ce sont des réactions naturelles, prévisibles, en cas de crise de régime d’un satellite comme l’Ukraine.

Et bien, ces couillons d’Européens vont se mêler de ce qui ne les regarde pas et sont prêts à payer les dettes de l’Ukraine, dettes engagées par les oligarques corrompus en fuite !!!

Et la bimbo diplomatique européenne,Catherine Ashton, sourit de toute sa dentition en chasse-neige, en s’engouffrant dans une impasse terrible pour une Europe qui a bien d’autres problèmes à résoudre … Misère !

JC..... dit: 14 avril 2014 à 5h21

Dernière précision. Il me parait détestable d’isoler la littérature de l’ensemble des activités de ce monde enchanteur. Commenter un livre sur un billet de Passou, c’est commenter la vie qui s’y rattache…

Je trouve particulièrement idiot de définir un blog comme autre chose qu’un espace d’expression total, libre, ouvert, acceptant les pinardiers, les fermières et les maîtres de conférence. Comme dans la vie, quoi ! Quand bien même, ce blog serait estampillé Appellation d’Origine Littéraire.

Les pépères et les mémères qui se veulent mono-taches n’ont qu’à aller faire assaut de salonneries chez Popaul où il n’est pas permis de regarder aux fenêtres …

des journées entières dans les arbres dit: 14 avril 2014 à 6h32

Bon, c’est bien pour le denier du culte.
Une petite obole:

« Née en 1923, la fille unique de l’auteur de Corydon se déclare favorable à la légalisation de l’homoparentalité et à l’adoption par les couples homosexuels. Élevée longtemps dans l’ignorance du nom de son véritable père, elle soutient pourtant les expériences amoureuses auxquelles il s’est livré.

On sait comment Gide a prétendu fonder une nouvelle famille comprenant son épouse Madeleine, l’amour de sa vie mais aussi Marc Allégret, Maria Van Rysselberghe, la mère d’Élisabeth, Élisabeth elle-même et son mari Pierre Herbart, sans oublier les amis, Jean Schlumberger, Roger Martin du Gard ou Dorothy Bussy. »
http://quebec.huffingtonpost.ca/jeannine-hayat/le-mariage-damour-une-invention-tres-actuelle_b_3617112.html

A part l’opium, je me demande si ce billet permettra de tendre vers le sujet favori de Phil. La pédérastie

Clopine dit: 14 avril 2014 à 6h32

Rose, l’achillée millefeuilles se mange aussi, vous savez. Elle fait partie de ces plantes dédaignées, des talus et sous-bois, que l’on écrase du pied, et qui pourtant, si on se donne la peine de la reconnaître et l’utiliser, nous donne plus, en saveurs et en énergie, que ce qu’elle reçoit des maigres terres qui la nourrissent. Une très bonne métaphore de Genet, donc…

Clopine dit: 14 avril 2014 à 6h43

je lis ceci :

« Le rapport à la littérature se fait ainsi religieux et patrimonial. Le rapport à la pensée critique participe de ce conformisme. Des fulgurances d’une pensée vivante et inventive sont ressassés comme des rengaines dépourvues de sens — ainsi l’effet de réel, la mort de l’auteur, l’horizon d’attente, l’espace des possibles, la forme-sens, la ligne de fuite, l’extime, le pacte autobiographique, la chora sémiotique et ses rejetons, la transtextualité et ses avatars, sans parler des fameux, trop fameux, retours du refoulé et autres scènes primitives ou inquiétantes étrangetés, sans compter les concepts mal nommés qui écorchent la bouche (déterritorialisation)…. À force d’être répétée, la formule, inventive à l’origine, ne fait plus qu’affermir sa force d’assertion. Sa valeur médiologique prend le pas sur son efficace épistémologique. Elle se transmue en croyance, à la façon de la grandeur de la France psalmodiée par le général de Gaulle.
15

Il y a de quoi s’inquiéter : lorsque je tiens un discours sur les textes, le mode de jactance que je crois être le mien est sous influence. Le règne monstrueux de la Doxa me fait tenir de fausses évidences pour des certitudes. Je ne puis sans doute parler de la Littérature qu’en ramassant ce qui traîne dans la vulgate littéraire. Du même coup, je perds de vue la vitalité de pensée propre à la littérature, celle d’un récit qui précisément évite le concept ou même l’assertion.
16

On pourrait appeler critique d’allégeance ou critique contrainte le phénomène épigonal d’un geste rivé à la Doxa, adossé à la moutonnerie qui nous traverse sourdement. Elle produit trop souvent une littérature grise. Convenable et convenue, traitant la Littérature comme un objet assuré, la renfermant dans un terrain connu, l’accompagnant d’un murmure respectueux, s’évertuant à ne pas faire de bruit (il lui arrive de s’en plaindre), confondant parfois la théorie et le dogme, répandant son ennui dans le ronron des colloques universitaires, elle n’est pas seulement tributaire d’une demande : docile et conformiste d’instinct, elle va au-devant des impératifs liés à la commande (journalistique, universitaire…). Ce ne sont pas les mêmes contraintes, dira-t-on, qui donnent le ton à un article du Monde, à un article de la Quinzaine ou du Magazine littéraire, ou encore à un article universitaire. Oui, mais dans tous les cas, le cadre est posé. Critique savante ou critique à chaud, la lecture se fait professionnelle. Elle obéit à des impératifs sociaux. Il y a des choses qui ne se disent pas ou qui ne peuvent se dire : qui prétendrait échapper totalement à cette autocensure-là ? Les machines conformistes sont transversales. Chaque instance critique de légitimation, chaque institution (université, maison d’éditions, revues, presse), a ses lieux communs, ses a priori, ses rideaux fumigènes, ses mythologies, ses fixations, ses savoirs glacés et ses adjectifs fétiches. Les sujets psycho-rigides trouvent là de quoi alimenter leur quotidien. »

Et je me dis que l’auteur de ces lignes a décrit, sans même le fréquenter, l’espace « commentaires » de ce blogue…

scientifiquement dit: 14 avril 2014 à 6h56

afp
impossible de faire marche arrière. En Italie, une femme qui a bénéficié d’une fécondation in vitro porte depuis le mois de décembre les jumeaux d’une autre, rapporte le quotidien italien La Stampa (en itaien), dimanche 13 avril. L’erreur, un échange malencontreux d’embryons, est survenue dans un centre médical de Rome, la capitale du pays

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 7h00

Qu’en est-il de la bio de Huysmans annoncée chez Fayard et jamais parue?

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 7h14

pour une Europe qui a bien d’autres problèmes à résoudre … Misère !

aprés l’avoir carambouillé goldman vend de la dette grecque..misère misère..mais c’est ça l’investissement des pères de famille jicé

JC..... dit: 14 avril 2014 à 7h15

« Et je me dis que « l’impuissance à se conformer », c’est peut-être bien ça qui affleure chez moi, et qui chagrine tant que l’on doive absolument s’en moquer. »

Vous rigolez : il n’y a pas plus conformiste que vous, M’ame Trouillefou !!! (rires sur divers bancs)

Onésiphore de Prébois dit: 14 avril 2014 à 7h15

Quel ratage que la vie de celui qui n’aura rien su ni pu mener à bout !

Il aura su tout de même mener à bout quelques livres. Qu’est-ce au juste que « mener à bout » qui que ce soit, pour Pierre Assouline ? Est-ce qu’on mène jamais quoi que ce soit à bout dans une vie ? Est-ce que toute « réussite » ne comporte pas sa part de ratage ? Quelle étrange idée de la vie.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 7h18

chus au lycé jean bâ, mon pai y’é dokai ma mai travail à la filatu et moi j’aime bien la confitu
..et ça fait des beautés nordiques..chomeur pédophile consanguin oui

renato dit: 14 avril 2014 à 7h21

« ils tiennent à conserver leur arrière-cour »

Ils espèrent démontrer qu’ils sont une puissance, et ce n’est pas gagné… Par ailleurs, si par le passé on a pu les tenir pour puissants ce ne fut que par courtoisie… Entre temps Gollum prend du poids, boulimie de compensation ?

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 7h25

Tout à fait de ton avis, John Brown, il y a de grandes existences sans « preuves ».

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 7h27

(rires sur divers bancs)

c’est ceux là qui boivent leur économie et qui veultent pas investire.. »tousse a néchin avec les beauté nordiqueu!ça rente ça sort ça fait ressort » zimboum!

Passou dit: 14 avril 2014 à 7h44

Onestsifort, Bien sûr que « toute vie comporte une part de ratage ». S’agissant de Herbart, le ratage tient à ce qu’il voulait faire une oeuvre, être écrivain et qu’il n’y est pas parvenu, non seulement aux yeux de ses contemporains et à ceux de la postérité, mais surtout aux siens, car il avait cette lucidité de s’ en apercevoir. Le ratage, c’est toujours par rapport à l’objectif, autrement dit les rêves de jeunesse.

Oui-Oui dit: 14 avril 2014 à 7h45

le boudegras balance ses petites crottes nauséabondes comme dab’ en se croyant drôle ; minable épicétou
signé: raclure de keupu

JC..... dit: 14 avril 2014 à 7h48

« Quel ratage que la vie de celui qui n’aura rien su ni pu mener à bout ! »

Quelle est mignonne celle-là !

– Il est impossible de distinguer ratage et réussite d’une vie, impossible de mener à bout quoi que ce soit « Tout cède et rien ne tient bon »

– Vous voulez une preuve de cette impossibilité terrestre ? Ces connards d’humains, se rendant vite compte que la vie est un ratage à fin obligatoirement mortelle ont inventé la « vie éternelle » et là…miracle ! ça marche !

– bref, plus vous inventez des trucs cons, plus vous être proche de la « réussite » !

JC..... dit: 14 avril 2014 à 7h53

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 9 h 27 min
« Si Casanova était mort dix ans plus tôt, que dirait-on de lui? »

Un concurrent efficace, sur le marché de la séduction, en moins !

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 7h54

Le ratage, c’est toujours par rapport à l’objectif, autrement dit les rêves de jeunesse

..pouvoir boire 15 bières sans respirer..et n’y point parvenir..faut pas mette mete la barre trop haute lassouline

JC..... dit: 14 avril 2014 à 7h54

Oui-Oui dit: 14 avril 2014 à 9 h 45 min
« le boudegras balance ses petites crottes nauséabondes »

…nauséabondes qui nous rappellent les heures fécales les plus sombres de notre Histoire…

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 7h55

Le monde est plein de gens qui ont « rempli leur objectif » et qui n’ont rien fait.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 7h57

Un concurrent efficace, sur le marché de la séduction, en moins !

ha t’es bien un libéral : il occupait les boudins

JC..... dit: 14 avril 2014 à 7h59

Encore que, Chaloux, ceux qui ont eu comme objectif de n’avoir aucun objectif, l’ont ils atteint …ou non ?!

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 7h59

évidemment cheuloux c’est juste un galopin en apné..alors content de lui à pas cher ça dur pas

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 8h01

objectif de n’avoir aucun objectif

tu vas pas nous faire des pensées litteraires le lundi matin jicé..

bénéf dit: 14 avril 2014 à 8h02

 » si par le passé on a pu les tenir pour puissants ce ne fut que par courtoisie… »

ce qu’en pensent les victimes survivantes ?

JC..... dit: 14 avril 2014 à 8h03

Bougboug,
Fais pas ton malin à dénigrer le Rital !

Je vous imagine, toi et Casanova, sur la ligne de départ d’un 100m, chacun dans son couloir, et au bout … une dizaine de jeunes féministes scandinaves, blondes et dodues, vociférantes, genre tentation du Christ… tu ferais moins le faraud !

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 8h04

Au fait, Bouguereau, comment vont Titi et Lolo? Peinent-ils toujours autant à réaliser « leur objectif »?

JC..... dit: 14 avril 2014 à 8h04

« tu vas pas nous faire des pensées litteraires le lundi matin jicé.. »

Remue pas le couteau dans la plèbe…

cqfd dit: 14 avril 2014 à 8h05

« ceux qui ont eu comme objectif de n’avoir aucun objectif, l’ont ils atteint …ou non ?! »

faire idiot à pécul, c’est pas un objectif ça?

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 8h06

titi et lolo..cheuloux lui au moins a de décentes pensées litteraires du lundi..

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 8h08

Oui, Bouguereau, toi t’es tout de suite à ton max, on sent (et on le sent!) que tu serais bien incapable d’aller plus loin.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 8h13

que tu serais bien incapable d’aller plus loin.

..ho mais moi je te souhaite d’aller loin cheuloux..la réussite des autres me réjouit en général

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 8h16

Moi aussi, Bouguereau, je te souhaite d’aller loin, très loin, si loin qu’on n’entende jamais plus parler de toi.
Ce serait une grande réussite, et la réalisation d’un objectif !

Je te souhaite une journée pourrie,

la vie est une vallée de larmes dit: 14 avril 2014 à 8h19

Bouguereau, je te souhaite d’aller loin, très loin, si loin qu’on n’entende jamais plus parler de toi.

Faut pas rêver

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 8h21

lassoulione parle pas des objectif que maman lui a assigné cheuloux..faut s’écouter, soi, cheuloux..tu comprends?..bon c’est pas l’tout.. maman m’appelle

JC..... dit: 14 avril 2014 à 8h22

Allons Chaloux, souhaiter « une journée pourrie » à une star comme Bougboug, qui fut portier de nuit au Crazy Horse, ça ne se fait pas. Même en Suisse…

JC..... dit: 14 avril 2014 à 8h33

Chaloux, nous sommes tous frères ! Tu es, je suis, il est, nous sommes les frères de Boug ! De Mugabe, aussi !
(…je sais que c’est dur à vivre, c’est pour ça que je suis athée…)

D, dit: 14 avril 2014 à 8h41

JC, ne sommes nous pas, tous deux, de grands catholiques croyants ?
Français de souche, catholique dans la tradition, comme La Présidente Le pen.
Je préconise le mariage afin de procréer, uniquement dans ce but, le reste est péché mortel.

JC..... dit: 14 avril 2014 à 8h45

D.
Je suis athée seulement durant les heures ouvrables !

La nuit venue, je m’efforce de prendre goût aux techniques ancestrales de procréation : on ne peut pas laisser le renouvellement des générations aux seuls Infidèles du M.O. ! Quality first !

renato dit: 14 avril 2014 à 8h53

Plus sérieusement, est-ce que les étiquettes des produits doivent tenir en compte de tous les pays où a eu lieu le processus de production ou seulement du dernier pays du cycle de production (celui où le produit a été « fini » ?

JC..... dit: 14 avril 2014 à 9h00

Renato,
la lumière du jour, dans sa crudité cruelle, n’est guère aphrodisiaque… la nuit, bien au contraire, les plus laides de nos sœurs sont estimables … uhuhuhu !

Phil dit: 14 avril 2014 à 9h04

ratage, ratage… »L’âge d’or » n’a rien d’un ratage. Toute la prose engluée de Malraux est ridicule à côté de cet exerce de concision.
Comme Bloom le rappelle, Herbart fut enterré vivant par son irrévérence aux dogmeux de l’époque et ses quelques livres laissent loin derrière les bons penseurs à double mentons qui encombrent les rayonnages.
Il semble que peu de gens ici aient lu Herbart. La biographie lève-t-elle le voile sur cette Résistance qu’il aurait trahie ? Son « Gide » post-mortem a contribué à son bannissement, orchestré par les seconds couteaux de la nrf pétris de bonne résistance quand leur fin et celle de leur coterie approchaient, comme Maria Van Rysselberghe. mais a-t-elle même compris son médiocre rôle de secrétaire du Gide des dernières années ? Un bel homme qui ne dit pas merci vexe la laideur.

JC..... dit: 14 avril 2014 à 9h05

La plupart des produits ne sont pas soumis à des règles de « traçabilité »… le « made in X » est un renseignement minimal, dernière station d’assemblage.

u. dit: 14 avril 2014 à 9h08

« La lumière du jour, dans sa crudité cruelle, n’est guère aphrodisiaque… la nuit, bien au contraire, les plus laides de nos sœurs sont estimables … »

Contrairement à ce qui se lit, notre camarade JC vise à rassembler, à retricoter le maillage de notre vivre-ensemble.
Il est de droite le jour et de gauche la nuit, accueillant dans sa couche aussi bien le féminisme que la diversité.

C’est une sorte de saint laïc.

Onésiphore de Prébois dit: 14 avril 2014 à 9h10

Quel ratage que la vie de celui qui n’aura rien su ni pu mener à bout !

La formule de Pierre Assouline est cruelle. Cependant je me demande ce qu’il regrette le plus : que Pierre Herbart n’ait été que ce qu’il fut, ou que Jean-Luc Moreau ait cru bon de consacrer plus de 600 pages à un personnage qui n’en valait la peine. Et si l’insuffisance était, de toute façon, du côté du biographe ?Peu importe au fond les limites du personnage raconté. Tout est dans la manière de raconter. Peut-être, contre toute vraisemblance, a-t-il manqué une centaine de pages à cette longue biographie, peut-être au contraire eût-elle gagné à être réduite à une centaine de pages. Quoi qu’il en soit, écrire une biographie ne consiste pas seulement à aligner une suite de faits, ni même à établir ce qu’on croit être la vérité d’un personnage. Une biographie est d’abord, toujours, et surtout, une oeuvre littéraire, dont la valeur dépend bien moins du personnage raconté que des talents de qui le raconte. Il y a la méditation. Il y a la rêverie. Il y a les prestiges , les charmes de l’écriture. Un biographe de talent devrait être capable de nous passionner pour les destinées d’un veau.

JC..... dit: 14 avril 2014 à 9h11

Phil, ne vous fachez pas, mais pour le lecteur moyen, cet Herbart semble microscopique, je veux dire « domaine réduit » et « petit cénacle d’afficionados » avec droits d’entrée coûteux… non ?

Polémikoeur. dit: 14 avril 2014 à 9h11

Avec l’Internet encore assez abordable,
chaque petite personnalité autoglorifiée
peut se l’imaginer, son tombeau éphémère.
Momibilièrement.

JC..... dit: 14 avril 2014 à 9h17

Camarade u., un libéral n’est ni de droite ni de gauche, et c’est exact que la diversité ne m’a jamais fait peur, à condition qu’elle soit du sexe convenable. J’ai même tenté de convertir, étudiant, une jeune nonne à de nouveaux dieux : la religion m’a toujours intéressé, surtout jeune et jolie.

JC..... dit: 14 avril 2014 à 9h18

« Un biographe de talent devrait être capable de nous passionner pour les destinées d’un veau. »

Prébois,
A ce sujet, qu’elle est la meilleure biographie de Hollande …?

M.A. dit: 14 avril 2014 à 9h23

Un biographe de talent devrait être capable de nous passionner pour les destinées d’un veau.

Flaubert ?

Nous cacherait-il quelque chose dit: 14 avril 2014 à 9h38

un libéral n’est ni de droite ni de gauche

La justice non plus.
Point commun entre Taubira et JC.
Les nuits de JC sont-elles à ce point libres ?

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 9h41

« Un biographe de talent devrait être capable de nous passionner pour les destinées d’un veau. »

j’emmerde maman pour cette belle pensée litteraire du lundi jean marron..mais alors que sont les kadératé du veaux ?I..et là tu te mets sous l’autorité de l’espertise de cheuloux jean marron..bref tu perds ton libre arbitre pour la semaine

u. dit: 14 avril 2014 à 9h42

« Un biographe de talent devrait être capable de nous passionner pour les destinées d’un veau. » (Prébois)

C’est une pensée réconfortante, presque rédemptrice.

On ne devrait plus s’affliger devant un ministre maitre de l’Ecole, on devait dire: « souhaitons lui un biographe ».

Pablo75 dit: 14 avril 2014 à 9h43

À propos de ratages: « J’ai tout raté. Comme j’étais sans ambition, peut-être ce tout n’était-il rien. »
(Pessoa. Bureau de tabac)

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 9h45

sont ce les ratés de pensées littéraires ? de carrière? de reconnaissance post mortem? d’inscription dans le panthéon..la lassouline peut pas dire que le biographe est pas là pour faire bouger les lignes..mais derrière un tas de sac de sable pour le biographe..ou est ce que le biographe s’il fait oeuvre litteraire « ne rate » lui jamais ?..

Tous les espagnols ne sont pas nobles et fiers dit: 14 avril 2014 à 9h46

Pablo75 dit: 14 avril 2014 à 11 h 25 min

A le lire depuis quelques temps on se doutait bien que fouiller les poubelles était l’une de ses activités favorites.
Maintenant on est sûr que c’est la principale.

Pablo75 dit: 14 avril 2014 à 9h49

Et à propos de biographes: « Il est incroyable que la perspective d’avoir un biographe n’ait fait renoncer personne à avoir une vie. » (Cioran. Syllogismes de l’amertume).

Plaisirs d'universitaires dit: 14 avril 2014 à 9h50

u. dit: 14 avril 2014 à 11 h 42 min

u. (comme Daaphnée) a trouvé son Taubira.
Bientôt les bananes ?

u. dit: 14 avril 2014 à 9h50

« la lassouline peut pas dire que le biographe est pas là pour faire bouger les lignes.. »

On dit: faire un pas de côté.

Pablo75 dit: 14 avril 2014 à 9h51

@ Tous les espagnols ne sont…

Que te den por donde amargan los pepinos.

Polémikoeur. dit: 14 avril 2014 à 9h51

Biographie (autorisée ?), portrait (officiel ?),
tombeau (tarif selon taille),
plaque commémorative,
simple médaille
ou fauteuil académique,
qui (doit) décide(r) du poids de dorures
attribué au défunt qui s’ignore parfois comme tel
(mais qui n’échappe pas au sort commun !) ?
Est-ce le rôle de la seule critique ?
Le trafic d’influence, l’achat d’indulgences
et la mode n’auraient plus leur mot à dire
dans le bobinard de la galerie des ancêtres ?
Encadabraquement.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 9h52

« c’est à la taille de son échec qu’on mesure la grandeur de l’homme »..c’est bien japonais ça hin zouzou

Oui-Oui dit: 14 avril 2014 à 9h54

de plus en plus aviné le boudegras que c’est pas possible, je plains vraiment sa madame, la pauvre

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 9h54

On dit: faire un pas de côté.

c’est pas japonais ni espagnol..ça me rappelle quelquechose

u. dit: 14 avril 2014 à 10h00

« u. (comme Daaphnée) a trouvé son Taubira. »

Mais non.
Que Benoit quitte son poste et je lui ouvre les bras.

Ce sont des frères humains, et qui souffrent de la mauvaise blague qu’on leur a faite en les nommant à des postes qui n’étaient pas fait pour eux.
Voyez le regard inquiet de Harlem.
Comment voir ça sans compassion?
Ce n’est pas un service à lui rendre que de le laisser livre dans une atmosphère de moquerie permanente.

Notez qu’il y a des exceptions.
Un maire de Tulle qui était parfait en maire de Tulle, après son destin improbable reste imperméable à la critique et au ridicule.
Son biographe décrira probablement son étonnante force de caractère.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 10h01

« Il est incroyable que la perspective d’avoir un biographe n’ait fait renoncer personne à avoir une vie. » (Cioran. Syllogismes de l’amertume)

syllogisme du « veau de lecteur, vous n’êtes pas mes frères »

xlew.m dit: 14 avril 2014 à 10h08

Il aurait fait un beau personnage dans un film de Bruno Dumont. Je vois que bouguereau a déjà fait le clin d’oeil au lycée dunkerquois. Bien. Pierre Herbart, c’était une sorte de corsaire des lettres françaises, un « Jan Baert » des Flandres (à moitié Danois comme Céline) qui refusa le genre de salariat à vie que le Parti Communiste offrit à des mecs comme Aragon, Sadoul et cent autre tovaritchi frantsuskiyi de l’époque dont le ventre criait famine. Ces gars-là n’ont jamais compris la véritable signification de l’une des expressions favorites de Dabit lors du voyage à Petersbourg , Tiflis et Moscou en 1936, « Ils ont perdu le goût et le sens de la soupe » (le compagnon de voyage de Gide sous-entendaitt que les communistes russes avaient scrupuleusement piétiné l’idéal marxiste.) Herbart, raconte Gide dans son « Retouches à mon retour d’URSS », trouvait cette phrase admirable. Ce n’était donc pas le genre à aller à la soussoupe. Il y avait d’autres voies pour se faire entretenir, moins malhonnêtes d’une certaine façon. Peut-être son problème fut-il d’aller à l’abordage d’un unique vaisseau, celui de « Si le grain ne meurt » de Gide, ses Souvenirs imaginaires n’ont l’air bâtis que pour aller « à la course » contre la marine marchande des souvenirs que l’amiral Gide entreposa dans sa cale, de croiser le fer avec son style, proue contre proue (on oublie les histoires de poupes pour une fois). Herbart (l’ex-séducteur des lycéennes dunkerquoises) lui reprochait de déviriliser la littérature française dans sa manière de dire et de rapporter les choses. C’est peut-être ça qui le laissa un peu sur le sable, ce comptage des grains, ce compte à régler. Heureusement, sur leurs estrans respectifs, Gadenne et Huguenin vengèrent sa biographie.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 10h10

Un maire de Tulle qui était parfait en maire de Tulle, après son destin improbable reste imperméable à la critique et au ridicule.

tulle..ridicule..lacan dirait que t’as mal quelquepart zouzou

renato dit: 14 avril 2014 à 10h15

« … dernière station d’assemblage »

C’est triste à dire mais cette position à l’italienne (vs position allemande) est plutôt conne… je dirais même plus, crétine…

DHH dit: 14 avril 2014 à 10h31

@A ceux qui se demandent ce qu’est une vie ratée
Il est sur qu’on ne reussit au mieux qu’au niveau de son ambition,le plus souvent en deça,jamais au-delà .
De sorte que le sentiment d’avoir raté sa vie , procede certes souvent de l’echec dans la realisation de rêves d’avenir,mais il tient tient parfois ausi au regret de ne pas avoir nourri des ambitions qu’on aurait été en mesure de réaliser

renato dit: 14 avril 2014 à 10h36

« … le sentiment d’avoir raté sa vie , procede certes souvent de l’echec dans la realisation de rêves d’avenir,mais il tient tient parfois ausi au regret de ne pas avoir nourri des ambitions qu’on aurait été en mesure de réaliser »

En d’autres mots, si ce n’est pas « Like a Rolling Stone » c’est like a rolling stone…

Onésiphore de Prébois dit: 14 avril 2014 à 10h42

Un biographe de talent devrait être capable de nous passionner pour les destinées d’un veau. (mézigue)

Il est vrai que je viens de lire deux admirables et passionnantes biographies, de personnages qui, certes, n’étaient pas des veaux : celle, un peu romancée (mais très peu) du grand (et très méconnu, en France du moins) Alexandre Yersin, par Patrick Deville, dans « Peste et choléra », l’autre de Bonaparte par Patrice Gueniffey. L’empathie de l’un, la justesse de ses intuitions, sa compréhension profonde de la grandeur exemplaire et de la cohérence de la destinée de son héros, forcent à chaque page l’émotion et l’admiration; la hauteur de vues de l’autre, le brillant travail de dépoussiérage auquel il soumet une histoire qu’on croyait si bien connaître, la sûreté de son jugement, sa connaissance des hommes, la drôlerie ironique de tant de pages, et pour dire tout cela une écriture magnifique : vive la biographie quand elle atteint ces niveaux-là !

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 10h43

Je ne sais toujours pas ce qu’est une vie réussie, mais je commence à comprendre, peut-être seulement maintenant, ce qu’est une vie.

JC..... dit: 14 avril 2014 à 10h55

D, dit: 14 avril 2014 à 12 h 17 min
« JC, vous avez 92 ans, je suis encore niais, pourrions nous travailler ensemble ? »

Evidemment, Traube !
(…petit, vous deviez être super-fort en calcul… mental ?)

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 11h01

de personnages qui, certes, n’étaient pas des veaux

..dla pub mensongère?..rembourse jean marron

Retour au réel dit: 14 avril 2014 à 11h04

regret de ne pas avoir nourri des ambitions qu’on aurait été en mesure de réaliser
Deachach

du fantasme à la mégalomanie

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 11h06

il tient tient parfois ausi au regret de ne pas avoir nourri des ambitions qu’on aurait été en mesure de réaliser

..ha on risque pus d’ête démenti..on peut investir et planter des chènes centenaires..on aura pas froid l’hirvers

Bouguereau, inutile d'avouer ce que tout le monde a compris... dit: 14 avril 2014 à 11h10

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 13 h 03 min

« la vie d’veau pis la vie d’boeuf.. »

R.I.P. Titi & Lolo…

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 11h13

peut être c’est marrant mon cheuloux..chte donne crédit à l’aloyau..mais que pouic..esplique

Bouguereau, inutile d'avouer ce que tout le monde a compris... dit: 14 avril 2014 à 11h14

Fil précédent… Tu suis pas, vieille mouche…

Bouguereau, inutile d'avouer ce que tout le monde a compris... dit: 14 avril 2014 à 11h16

Chaloux dit: 13 avril 2014 à 20 h 52 min

Titi et Lolo dit: 13 avril 2014 à 20 h 49 min

Titi et Lolo, les bourses molles, plates, vides et sèches de Bouguereau se font ses avocats… Pas une soirée pour moi…

Titi et Lolo dit: 13 avril 2014 à 20 h 49 min

Chaloux dit: 13 avril 2014 à 20 h 26 min
Bouguereau, j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui indisposes

Ben non !
Il est chouette Bouguereau, nous on rigole avec lui, alors qu’avec le vieux schnoque qui joue du crapaud on s’emmerde, mais on s’emmerde.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 11h16

« vaut mieux des remords que des regrets » dhh..c’est parmi les espressions populaires l’une des plus trappues que je connaisse..1000 interprétations que j’ai eux..des pensées litteraires pas popo que j’ai recueilli avec ça..cqui m’fait dire que clopine a pas faux ou complétment..des gens en ont des profondes qu’ils n’écrivent et n’écriront jamais, pourquoi c’est encore plus abyssal

de la mégalomanie dit: 14 avril 2014 à 11h18

des ambitions qu’on aurait été en mesure de réaliser

ou l’amplification naïve de quelques paroles d’encouragement?

Bloom Léo dit: 14 avril 2014 à 11h19

L’attentat antisémite survenu dans le Kansas nous renvoie à la discussion sur la magistrale bio de Rothko de A Cohen-Solal et le Complot contre l’Amérique de P. Roth.

Le Md Merah de la banlieue de Kansas City est un Wasp bon teint, un red neck, de la poo’ white trash, comme les croquait si bien Faulkner: « il s’agirait de Frazier Glenn Miller, alias Cross, le « grand dragon » des Carolina Knights du Ku Klux Klan (KKK). » Le Monde.

Ca pue laski, comme on disait en cours d’histoire u.s…

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 11h20

Bouguereau, tu es moderne comme un vide-ordure, je préfère ma haute époque…

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 11h26

« ne t’inquiêtes pas d’être de ton temps c’est la seule chose que tu ne pourras éviter et inquiète toi de ceux qui s’en défendent »

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 11h28

dis donc kabloom à t’entendes on dirait que l’amérique c’est l’anglais et la civilisation juive..

des journées entières dans les arbres dit: 14 avril 2014 à 11h29

« S’agissant de Herbart, le ratage tient à ce qu’il voulait faire une oeuvre, être écrivain et qu’il n’y est pas parvenu »

Ah ben alors là, en terme d’objectif, pour un raté, c’est un raté.

Il n’avait qu’à faire business man. Comme les autres à l’embauche.

« J’aurais voulu être un artiste….
Pour pouvoir dire pourquoi j’existe. »

http://www.youtube.com/watch?v=8zIPSwsE914&feature=kp

Bref, grosse promotion de narcisses, ce jour, avec une ficelle autour.

Sergio dit: 14 avril 2014 à 11h30

JC….. dit: 14 avril 2014 à 7 h 21 min
acceptant les pinardiers

Ha non les promouvant instead l’eau de Vichy-Evian…

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 11h32

Bouguereau, ta citation n’est pas fausse, mais la nuance te manquera toujours. Et tout est dans la nuance…

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 11h35

narcisses, ce jour, avec une ficelle autour

dabord c’est pas singapour mais singapor..

des journées entières dans les arbres dit: 14 avril 2014 à 11h37

Ainsi Bloom se travestissait en Ben Shan sous le fil Rothko; j’sais pas pourquoi, pour moi, c’était une évidence.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 11h37

instead l’eau de Vichy-Evian…

les premières campagnes antialcolique c’est lui..la chienlit c’est l’autre

Polémikoeur. dit: 14 avril 2014 à 11h40

Il y a, sous l’arc de Triomphe,
une petite flamme qui est, en quelque sorte,
un tombeau plus grand que lui, le soldat inconnu.
Du cénotaphe à la fosse commune,
le catalogue n’est pas tout à fait
en libre-service, avec des erreurs,
des injustices ; celles d’après
sont-elles plus graves (le cas de le dire)
que celles du vivant ? Et les surévalués,
tellement plus avantagés, en fin de compte,
que les oubliés ?
Sépulcrassement.

Titi et Lolo dit: 14 avril 2014 à 11h57

Bouguereau, inutile d’avouer ce que tout le monde a compris… dit: 14 avril 2014 à 13 h 14 min
Fil précédent… Tu suis pas, vieille mouche…

Mais Bouguereau n’y était pour rien Chaloux, vous êtes vraiment le digne pendant de TKT.
Incapable de lire, obnubilé par ses fantasmes et insultant.
Un pauvre petit homme quoi.

ça rapporte gros dit: 14 avril 2014 à 11h58

un libéral n’est ni de droite ni de gauche,

il est d’extrême-droite

christiane dit: 14 avril 2014 à 12h00

Étrange cette biographie de Pierre Herbart(le lien ne fonctionne pas) dont Pierre Assouline pèse l’utilité : « Valait-il ces quelques six cents pages…. ».
Jean-Luc Moreau nous a habitués à des recherches sur des vies d’hommes, en apparence plus passionnantes, et pourtant… venant de terminer la lecture d’un essai passionnant La discrétion / Ou l’art de disparaître de Pierre Zaoui (éd. autrement), je me demande si toute vie n’est pas remarquable, surtout celle qui en apparence semble ratée, « banale » voire ennuyeuse.
P.Zaoui écrit : « Quelle est la matière de la discrétion-disparition ? Car que peut-il bien rester quand on s’est retiré de tout, en soi comme hors de soi ? »
Là, est peut-être le mystère de ce livre, dans le regard de J-L. Moreau  » sans intrusion et sans attachement pathologique » en le laissant aller.
Xlew a une belle intuition : le décrypter comme un personnage de roman ou de film. Je le vois bien en un de ces personnages si discrets de Simenon, presque une ombre.
N’est-ce pas aussi en lien possible avec ce livre – évoqué il y a peu- La fête de l’insignifiance de Milan Kundera (Gallimard).
« D’une époque dont il ne restera plus de traces ? Des livres, des tableaux rejetés dans le vide ? »
Des livres naissent qui ne racontent rien de remarquable, comme un petit morceau de tissu râpé que l’on remise avec les vieux chiffons, comme ces êtres qu’on ne voit pas.
Enfin, il y a la « plume » de J-L. Moreau qui fait écrire à P.A : « …on peut admirer le travail d’un biographe tout en se demandant si l’objet de ses recherches valaient que tant de talent, d’opiniâtreté, d’efforts fussent déployés… ».
J’ai bien envie de tenter l’aventure de lire ce livre « paradoxal » .

Court dit: 14 avril 2014 à 12h01

De cette œuvre dont je ne suis pas spécialiste, il semble bien que quelques titres soient toujours édités aujourd’hui.
Il faudrait peut etre se demander pourquoi…

MC

Titi et Lolo dit: 14 avril 2014 à 12h03

Nous on disait seulement que Bouguereau était un mec super drôle et que toi t’était un vieux schnoque super chillant.
Une évidence pour tous ici.
Même Daaphnée s’en rend compte, c’est dire.

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 12h04

Titi et Lolo dit: 14 avril 2014 à 13 h 57 min

Jamais cru que c’était Bouguereau. Je ne crois pas non plus être obnubilé par quoi que ce soit. Et je dois vous avouer qu’en vous répondant, ce que je ne devrais pas faire, je n’ai pas le moins du monde l’impression de m’adresser à « un grand homme ».
Je retourne à mes objectifs.

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 12h06

On pourrait s’insulter gratuitement des journées entières… C’est tout ce qui ressort des propos de Titi et Lolo. Mais on n’en a pas forcément le temps, ni le goût.

Titi et Lolo dit: 14 avril 2014 à 12h11

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 14 h 06 min
Mais on n’en a pas forcément le temps, ni le goût.

Alors pourquoi tu passes tout ton temps à insulter Bouguereau ?
Ne nous dit pas qu’en plus tu es maso, ce serait trop, vraiment.

Chaloux dit: 14 avril 2014 à 12h14

Je ne sais pas si c’est Titi ou si c’est Lolo, mais il y en a un sur les deux qui est très limité cérébralement… J’ai manqué d’esprit der charité en répondant.
On ne m’y reprendra plus…
Bons objectifs…

Jacques Barozzi dit: 14 avril 2014 à 12h19

Le plus beau ratage de la littérature française n’est-ce pas François Villon ?
Il est des vies ratées plus belles que bien des vies réussies !
C’était quoi vos rêves de jeunesse, Passou ?
Jambon, je crois me souvenir que Pierre Herbart a été jeté dans la fosse commune du cimetière de Grasse…
Son double de l’autre bord c’est Maurice Sachs et puis dans le genre gay maudit il y a aussi le cas, très intéressant de Christian Augerias.
Phil, c’est pas gentil de traiter Passou de second couteau de la NRF !
Je suis au bord de la piscine quelque part aux Canaries…

Sergio dit: 14 avril 2014 à 12h21

Ce qu’on peut faire c’est écrire la biographie et en suite le mec se met à la vivre… Comme ça y a aucun lézard pas le moindre ! Si le gars dévie on le bombe…

carte postale dit: 14 avril 2014 à 12h24

Je suis au bord de la piscine quelque part aux Canaries…

le soleil brille,
les bites aussi,
je vous embrasse

Phil dit: 14 avril 2014 à 12h25

Baroz, « l’âge d’or » est à lire au bord d’une piscine des Canaries en songeant aux sauvages guanches, grands blonds pacifiques anéantis par les mal fichus ibériques.
Les seconds couteaux de la nrf: le clan van Rysselbergue.

Clopine dit: 14 avril 2014 à 12h25

Je crois que le sentiment d’avoir « raté sa vie » s’exprime à travers les tristes vieillesses, pleine de vieilles rancoeurs recuites et de regrets lancinants, comme en décrivait si bien Balzac : repliement sur soi-même, auto-apitoiement, incapacité à supporter que le conjoint (éventuel !) puisse vous survivre, plaintes et ressentiments, hyponcondrie réclamant toujours plus d’attention à soi, de précautions, de méfiance vis-à-vis d’autrui… Les « vies réussies », elles, conduisent à des vieillesses beaucoup plus apaisées, où la peur de la mort s’atténue par la satisfaction de la tâche acccomplie. Que cette tâche ait été « littéraire », ou qu’elle ait simplement consisté à élever ses enfants, la douce pensée d’un passage ici-bas sans s’être trop trahie épanouit l’extrême vieillesse.

Ma mère possédait ce sentiment, « d’avoir accompli sa tâche » ; elle a eu une vieillesse entourée, trouvait une réelle satisfaction à parler de l’Europe avec ses petits-enfants (fallait-il voter oui à Maastricht ?) et pouvait même nous parler de sa mort prochaine, sans que cela soit morbide ou plaintif. Son jeune médecin, à sa mort, a envoyé une lettre de quatre pages, pour témoigner de son admiration pour la vieille dame paisible, au courage indomptable, qui s’était si bien et si dignement battue (trois récidives de cander en quatre ans…).

C’est pour cela qu’il faut, à mon sens, s’accomplir du mieux que l’on peut. Même si nos moyens sont limités, n’est-ce pas. « faire bien avec peu », ce concept paysan est le meilleur garant d’une vieillesse la plus sereine possible.

Onésiphore de Prébois dit: 14 avril 2014 à 12h27

Jambon, je crois me souvenir que Pierre Herbart a été jeté dans la fosse commune du cimetière de Grasse… (Jacques Barozzi)

J’aimerais mieux pour moi celle du cimetière de Magagnosc; on y a vue sur la baie de Cannes, les îles de Lérins et l’Estérel; et puis je serais près de gens que j’ai tendrement aimés. C’est bien au fond, la fosse commune, c’est l’égalité et la fraternité des défunts.

Ils sont pénibles, ces vieillards dit: 14 avril 2014 à 12h29

Les posts racistes, haineux et stupides de Phil sont décidément à vomir…

Onésiphore de Prébois dit: 14 avril 2014 à 12h42

C’est bien au fond, la fosse commune (mézigue)

Eh ben dis donc, bonjour tristesse, ce doit être la fosse (la faute) à Barozzi avec ses histoires d’ossements. En attendant, dans les sous-bois du haut pays, les premiers narcisses étalent les pans de leur jupe blanche autour de leur coeur d’or, les coucous laissent modestement retomber leurs manchons, il fait un ciel de mai, c’est le moment d’aller cueillir des bouquets dans la montée de la chapelle, avant que toutes ces grâces aient rejoint l’humus commun, tout en surveillant le fond des bois, des fois qu’un chevreuil, ou même qu’un couple de ses ennemis, descendus des montagnes, en maraude…

Phil dit: 14 avril 2014 à 12h42

jc, « L’âge d’or » se survivra, sans besoin de lecteurs moyens pour faire le buzz;
Livre magnifique que tous les orphelins devenus père lisent à leurs enfants pour en faire des hommes, en place du faiblard Petit Prince qui continue de niaiser une génération au bénéfice d’un quarteron d’éditeurs vicieux.
Le texte de passouline manque de précisions. Comme écrit plus bas, « Le chancre du Niger » et le passage de Herbart aux débuts de Combat sont les seuls faits d’armes à discuter avec la bien-pensance. Mais voilà, Sartre adoube Genet pendant qu’Herbart compisse les communistes menteurs et tous les pouvoirs gérontophiles. Gide et Cocteau se sont disputés Herbart comme Allegret et Radiguet vingt ans plus tôt. Imagine-t-on le destin d’Allegret s’il se fût opposé à Gide ?
Il y a aussi du Molinard (Siodmack) dans cet Herbart.
lire xlew et M. Court.

D. dit: 14 avril 2014 à 13h00

Clopine, Dieu n’attend pas que nous accomplissions des tâches, et surtout pas que nous nous comparions à x ou y.
Le sentiment -ou sensation- de « vie accomplie » est un piège du Malin, de la même façon que celui-ci insinue le sentiment contraire chez certaines personnes.
Fait à Aurillac, le 14 avril 2014 à 15h, pour valoir ce que de droit.

DHH dit: 14 avril 2014 à 13h13

@Phil
D’accord avec vous sur le Petit Prince que je trouve horripilant,de fausse naïveté sophistiquée,de joliesse alambiquée de pseudo-fraicheur poétique.
Pour moi c’est avec le Grand Meaulnes l’exemple même de la fabrication d’une notorieté litteraire injustifiée, à partir d’une entreprise intéressée de mythification d’une oeuvrette .
Admises ainsi au rang d’œuvre-culte ,ces œuvres deviennent intouchables et s’installent jusque dans la nuit des temps dans le paysage littéraire comme des références indiscutables

D. dit: 14 avril 2014 à 13h13

Evangile selon St Matthieu, chapitre 20, 1-16

Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux sur un salaire d’une pièce d’argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit : ’Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste.’
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : ’Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?’
Ils lui répondirent : ’Parce que personne ne nous a embauchés.’ Il leur dit : ’Allez, vous aussi, à ma vigne.’
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : ’Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.’
Ceux qui n’avaient commencé qu’à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : ’Ces derniers venus n’ont fait qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !’
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : ’Mon ami, je ne te fais aucun tort. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour une pièce d’argent ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ?’
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers.

D. dit: 14 avril 2014 à 13h21

Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc

L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu n’as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. » Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

D. dit: 14 avril 2014 à 13h25

Évangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu 9;9-13

Comme il s’en allait, Jésus vit, en passant, assis au bureau des taxes, un homme qui s’appelait Matthieu. Il lui dit : suis-mois. Il se leva et le suivit. Or, comme il était à table dans sa maison, il arriva que beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs étaient venus pendre place avec Jésus et ses disciples. voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs ? Mais jésus qui avait entendu déclara : Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin mais les malades. allez donc apprendre ce que signifie : C’est la miséricorde que je veux et non le sacrifice; Car je suis venu appeler, non pas les justes, mais les pécheurs.

TKT dit: 14 avril 2014 à 13h26

JCouille, D.bile vous posait une question, gentiment tournée et…….vous me demandez si enfant, j’étais fort en calcul mental ?

Tata et Lulu dit: 14 avril 2014 à 13h32

titi et lolo : les zenfants à boudegras aussi nuls que leur padre aviné

Bloom Léo dit: 14 avril 2014 à 13h32

« Ainsi Bloom se travestissait en Ben Shan sous le fil Rothko; j’sais pas pourquoi, pour moi, c’était une évidence. »
des journées entières dans les arbres dit: 14 avril 2014 à 13 h 37 min


On a mis son fichier juif à jour?

Oui-Oui dit: 14 avril 2014 à 13h34

D., que pensez-vous du mariage de jésus ? vous qu’avez l’air d’en connaître en rayon sur le gars

bu siness dit: 14 avril 2014 à 13h51

comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne

charges allégées

Boulevard du palais dit: 14 avril 2014 à 13h54

TKT dit: 14 avril 2014 à 15 h 26 min
JCouille, D.bile

Après rose soutiendra devant un tribunal que TKT ne commence jamais.
Bravo rose pour votre souci de la vérité.

Bloom Léo dit: 14 avril 2014 à 13h56

Cela n’eut pas suffi à le ranger aux côtés d’un T.E. Lawrence dans la galerie organisée par son ami Roger Stéphane au cœur du Portrait de l’aventurier.
——
Roger Stéphane, de son vrai nom Roger Worms, juif, homosexuel, communiste, résistant et belle plume nourrie de Stendhal et de Gide, met en exergue de son Portrait de l’aventurier une citation qui résume bien la futilité de la vanité: « La fin se trouve de soi au bout de chaque besogne. Mon monde est failly, ma forme est vuidée » Les Essais, III, 10

Tournure dit: 14 avril 2014 à 13h56

TKT dit: 14 avril 2014 à 15 h 26 min
gentiment tournée

A l’impossible nul n’est tenu TKT, surtout pas vous.

0+0 = la tête à Toto dit: 14 avril 2014 à 13h59

vous me demandez si enfant, j’étais fort en calcul mental ?

Vous faites encore du premier degré TKT (il est vrai le seul auquel vous puissiez accéder) il ne vous demandait pas, il affirmait le contraire.

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 13h59

On a mis son fichier juif à jour?

même anguéla elle a lsien..les particularisme culturelle c’est finito kabloom

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 14h03

Ce qu’on peut faire c’est écrire la biographie et en suite le mec se met à la vivre… Comme ça y a aucun lézard pas le moindre ! Si le gars dévie on le bombe…

..on dit « c’est un raté », c’est plus correct sergio

Egalité au score dit: 14 avril 2014 à 14h03

Tata et Lulu dit: 14 avril 2014 à 15 h 32 min
titi et lolo : les zenfants à boudegras aussi nuls que leur padre aviné

Chaloux, Curiosa, oui-oui ?
La compétition est ouverte, difficile d’établir un classement dans la bêtise.

JC et le patronat de combat dit: 14 avril 2014 à 14h06

Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ?

Le libéralisme selon JC (mais sans donner, vendre à la rigueur)

Sergio dit: 14 avril 2014 à 14h15

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 16 h 03 min
..on dit « c’est un raté »

Ca, ça va ; le problème, c’est les mecs qui le sont même pas, ratés… La médiane de la courbe de Gauss, quoi…

JC..... dit: 14 avril 2014 à 14h15

Qui !
Qui peut être contre cette merveille qu’est le libéralisme ?
Qui ?

RAPPEL
« Le libéralisme est une doctrine de philosophie politique qui affirme la liberté comme principe politique suprême ainsi que son corollaire de responsabilité individuelle, et revendique la limitation du pouvoir du souverain.

Le libéralisme repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux naturels précédents toute association.

Le libéralisme prône la liberté d’expression des individus, dans le domaine économique, l’initiative privée, la libre concurrence et son corollaire l’économie de marché, et d’autre part, dans le domaine politique, des pouvoirs politiques encadrés par la loi librement débattue, un État de droit et des contre-pouvoirs. »

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 14h21

RAPPEL

(plus bas..libéral ça veut dire sale coco de français pédé chomeur consanguin pédophile pour tcheuk noris jicé..)

bouguereau dit: 14 avril 2014 à 14h26

Ca, ça va ; le problème, c’est les mecs qui le sont même pas, ratés…

ceux qu’on a du mal a ramener avec un ballon comme numéro 6 ?..tu veux parler de l’ukraine

Polémikoeur. dit: 14 avril 2014 à 14h28

Quel enjeu se disputent-ils donc
sur la terre tassée de cette tombe oubliée ?
Insuccessoralement.

Au moins dit: 14 avril 2014 à 14h37

JC….. dit: 14 avril 2014 à 16 h 15 min
Qui peut être contre cette merveille qu’est le libéralisme ?

Bof, si on excepte vos potes religieux ricains, à peu près 99% de l’humanité.

JC pense par lui-même dit: 14 avril 2014 à 14h45

JC 16h15

Manifestement la théorie de l’information chère à JC ne résiste pas à une lecture exhaustive de Wiki.
La liberté d’expression balayée par le pouvoir dominant.

u. dit: 14 avril 2014 à 14h48

En passant.
Et pourquoi pas de temps en temps, surtout sous un ciel si bleu, manifester un peu de reconnaissance?

Pierre Herbart, je tenais ce presque inconnu pour quantité négligeable.
(Sentiment d’une brute littéraire qui se sait parfaitement être telle. Mais non je ne suis pas snob. Réaliste).
J’ai changé d’avis, grâce à PA, Phil, xlew…

L’intérêt est aussi de poser sur des choses familières un regard particulier (Urss, Indochine…).

JC..... dit: 14 avril 2014 à 15h24

Rien n’est plus beau, plus noble, plus juste que le libéralisme !

Allumez les Lumières et réfléchissez, mes petits choux empreints de gaucherie !!!

A demain…

JC..... dit: 14 avril 2014 à 15h29

« L’intérêt est aussi de poser sur des choses familières un regard particulier (Urss, Indochine…). » (u.)

…la bonne, la femme du boulanger, la chèvre qui passe, la meilleure amie de l’épouse, « les jeunes orphelines qui passent en rang, deux par deux les yeux baissés »

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