Pinault, artiste du marché
Etrange, cette impression que l’on retire de la lecture d’un livre dont on a goûté l’esprit, la manière, le ton, le contenu mais pas le personnage principal. Plus étrange encore lorsque l’auteur en fait à la fois le héros et l’antihéros. Dans le territoire de la fiction, cela n’a rien d’extraordinaire, c’est même monnaie courante tant cette ambivalence constitue l’un des charmes du genre. Mais dans celui du document, il en va tout autrement. Ce qui peut apparaître comme un paradoxe n’est-il pas dans certains cas exigé par la complexité du personnage ?
Vous connaissez François Pinault (1936) ? C’est l’autre de Bernard Arnault. On les confond régulièrement, du moins lorsqu’on n’est pas de leur monde. Les deux magnats également milliardaires, à la tête de multiples entreprises, animaux à sang froid, implacables dans les affaires, épris d’art. Quant au reste, qui est l’essentiel, à savoir leur personnalité, rien à voir. Dans les pages « Portraits », on les apparie souvent en raison d’une sorte de rivalité que les gazettes se plaisent à faire mousser mais elle est aussi factice et improbable que l’actuel accrochage Basquiat/Schiele sur les cimaises de la Fondation Louis Vuitton. José Alvarez, éditeur, romancier, essayiste et surtout excellent connaisseur de l’intérieur du milieu de l’art contemporain, a consacré une enquête à François Pinault, artiste contemporain (326 pages, 23 euros, Albin Michel), portrait plutôt que biographie, choix qui donne les coudées plus franches et autorise davantage de digressions, de subjectivité, de libertés. Ce dont l’auteur ne se prive pas et c’est heureux car, au-delà de ce que le titre annonce avec un parti pris prometteur, cela nous vaut un tableau saisissant de ce tout petit monde si incestueux au sein duquel un argent fou circule. Pour le coup, un vrai pognon de dingue !
Son goût, lui qui se dit réfractaire à toute tyrannie du goût ? Au départ, les Nabis et l’école de Pont-Aven, Bretagne oblige. Mais le choc d’un Mondrian en 1990, vu donc acheté (un collectionneur a besoin de posséder pour apprécier), lui fera franchir le pas vers l’art moderne. Ce n’est pas une collection mais un portefeuille boursier. A ceci près que les tableaux, contrairement aux titres, actions et participations, peuvent s’accrocher aux murs et permettre de jeter de la poudre aux yeux aux gogos qui en redemandent. Cela ne porte pas jugement sur l’art en question mais sur ceux qui l’instrumentalisent à des fins exclusivement financières.
François Pinault passe pour l’archétype du grand collectionneur d’art de son temps, voire le plus grand en France, ce qui va de soi car on les compte sur les doigts d’une main, mais aussi dans le monde. Or, il n’y a pas en démordre et ce livre y engage plus encore : cette image est une pure illusion, fabriquée avec la complaisance d’un milieu qui en tire profit, qu’il s’agisse des experts, des marchands, des conservateurs de musées, des commissaires d’exposition ou des critiques d’art dont les magazines vivent de la publicité des galeries, des commissaires-priseurs et de l’univers du luxe en général.
Qu’est-ce que ce collectionneur modèle dont nul, à commencer par ses collaborateurs, n’est en mesure de préciser ce qu’il possède, de dresser un inventaire ou, rêvons un peu, un catalogue raisonné de la collection ? Personne ne s’y risque pour la bonne raison que sa collection se confond avec sa maison de vente aux enchères (depuis 1998), rien moins que Christie’s, l’une des plus importantes au monde, ce qui lui permet de maîtriser le marché, la côte des artistes, le positionnement des œuvres, le marketing de l’art. Ce que le prétendu mécène expose dans ses « Fondations » vénitiennes et autres se retrouve souvent peu après dans des ventes chez Christie’s sans quel nul ne s’aventure à dire ce qui appartient à l’un ou l’autre Pinault. A se demander si la notion même de conflit d’intérêts a encore du sens pour ce spécialiste du mélange des genres. Ce cynique dévoiement de l’idée de collection est un bon reflet de la vulgarité de l’époque. Au vrai, le-plus-grand-des-collectionneurs devrait être l’antimodèle des collectionneurs.
Nous voilà loin, si loin, des vrais collectionneurs, ceux qui gravitaient autour de Paul Durand-Ruel à la fin du XIXème ou de Daniel-Henri Kahnweiler au début du suivant ; bien sûr, il y avait aussi et déjà des spéculateurs parmi eux, ce serait naïf de l’ignorer, mais vite éclipsés de l’histoire de l’art par des amateurs qui consacraient leur temps et leurs moyens à la passion exclusive de l’art et des artistes qui leur étaient contemporains. Eux n’étaient pas guidés par « l’optimisation des profits ». Le mot-valise « specullector » a été créé par le journaliste Jean-Gabriel Fredet pour François Pinault. Il faut vraiment être son ami pour dire comme Alain Minc que ce qui distingue en lui l’homme d’affaires opportuniste du collectionneur opportuniste, c’est l’affect, l’esthétique, le surcroit d’émotion.
On sait la saga de l’insolite breton (fait « Breton de l’année » en 2006 par Armor magazine) née dans la ferme de son enfance à la Cour Heuzé, au village de Trévérien ; on connait le parcours de l’ancien enfant de chœur qui a conservé un rapport paysan à la mort, du fournisseur de bois pour les scieries à la constitution de la holding Artémis(Fnac, Le Point etc) et du groupe Kering (anciennement Pinault-Printemps-Redoute, qui comprend dans le luxe Gucci, Saint-Laurent), après avoir édifié sa fortune en reprenant pour un franc symbolique nombre d’entreprises du secteur en dépôt de bilan et en profitant de montages pour échapper à l’impôt sur le revenu et à l’ISF. Une ascension jalonnée d’innombrables plaintes, procès, redressements, comme si l’homme en question était toujours limite dans ses pratiques.
José Alvarez hésite à le juger car sitôt dénonce-t-il son cynisme qu’il le dit tout aussi vulnérable. Impérieux mais humble, ainsi le voit-il, jamais l’un sans l’autre. Après lui avoir décoché une flèche, il révèle la commande qu’il a passée à un ébéniste d’un cercueil en bois d’if, aussi dépouillé à l’extrême que ses toiles, sculptures, installations préférées sont a minima. N’empêche, l’auteur a beau faire et il le fait avec talent, humour, conviction et nombre d’informations inconnues hors du sérail, on a du mal à imaginer l’humaniste derrière le spéculateur. On peut d’ailleurs voir comme un rappel de son inconscient le fait qu’il jeté son dévolu sur la Bourse de Commerce à Paris pour y déployer bientôt une partie des œuvres de la Fondation Pinault, ou plutôt de la Pinault Collection (une société commerciale, ce qui est moins chic car d’apparence moins philanthropique) : l’endroit, alors dévolu au marché à terme des matières premières, fut au milieu des années 70 le théâtre d’un gigantesque scandale financier qui provoqua sa fermeture définitive, ce qu’il ne peut ignorer puisque lui-même y réalisa une plus-value de 10 millions de francs pour une mise initiale de 300 000 francs en spéculant sur le sucre.
Enfin, lors du vernissage au début de l’année prochaine, on en saura alors un peu plus sur « sa collection » (quelques 3000 oeuvres croit-on savoir) dont l’auteur regrette que certains artistes y soient surreprésentés (notamment des business men à son image, Jeff Koons dont les jardins jouxtant le Petit Palais à Paris vont finalement devoir accueillir le « Bouquet de tulipes », Damien Hirst, Murakami) ou surévalués (Adel Abdessemed dont certaines sculptures reculent les limites de l’indignité- ici ou là). Du flair ? Pas toujours sinon il n’aurait pas revendu ses Warhol au début du siècle, ni ses Rauschenberg, et il l’aurait utilisé pour découvrir et révéler des jeunes talents au lieu d’enrichir des valeurs sûres. Quant à son discours critique sur l’art, voire juste sa vision de l’art, elle est inexistante : il suffit de lire ses interviews sur le sujet pour s’en convaincre : même pas superficiel, juste creux, inexistant. S’agissant du marché de l’art, cet incontestable artiste du marché est le plus souvent loquace sur le marché et muet sur l’art. On dira qu’il n’est pas le seul.
Pinault est l’ambiguïté faite homme sans cesse rongé par le manque comme tout collectionneur. Mais si d’un côté l’auteur le magnifie en lui donnant du « condotierre », du « corsaire », du « Laurent de Médicis », du « plus grand collectionneur français depuis Louis XIV », de l’autre il nous le dépeint déterminé à mort, perfectionniste, solitaire, sombre, sourd aux conseils, irascible, impitoyable, demeuré un enfant surpuissant et orgueilleux, capable de lâcher un ami si cela sert ses intérêts ou un artiste s’il peut tirer profit de l’opération. L’auteur avoue même que cette « autre morale de l’art » dominée par l’argent et le profit lui inspire « un certain dégoût ». Tout est si dense et concentré en son (anti)héros que lorsque celui-ci se regarde dans une glace, « il semble contempler son squelette ». Il ne suffit pas d’avoir un ego surdimensionné pour être un personnage shakespearien. Il se vit en artiste ? Soit et le titre du livre de José Alvarez le dit bien. Mais un artiste minimaliste, austère, dépouillé, au risque du paradoxe avec sa nature violente et le maximalisme de son empire. Un minimaliste qui tiendrait un discours minimal sur l’art qu’il admire et donne à voir.
Un jour, venu regarder un ensemble cohérent de seize tableaux que lui présentait l’artiste franco-polonais Roman Opalka dans la plus grande galerie d’art du monde (et la plus inaccessible puisqu’il s’agit de la zone de transit des Ports francs de Genève), il manifesta clairement son enthousiasme pour la série : « J’achète ! ». Sauf que qu’il restera sourd aux appels, ne donnera plus signe de vie et reniera la parole donnée, cas d’humiliation d’un artiste que l’auteur raconte entre autres exemples d’indélicatesse. François Pinault, dont le discours de collectionneur se réduit à répéter qu’il a une lecture humaniste de l’art et que cette élévation spirituelle lui est indispensable, aura plutôt besoin de qualités humaines s’il veut, comme on le lui prête, laisser l’image d’un homme passionné par les artistes de son temps.
(« Jeff Koons, Francois Pinault et un troisième personnage non identifié au vernissage de ‘Elogio del Dubbio’ à la Punta della Dogana le 9 avril 2011 à Venise, photo Barbara Zanon ; « Bertrand-Lavier-Gabriel-Gaveau-Cattelan-Untitled-YPM-Portrait-de-Giacometti » JC-VINAJ-©-GFM ; « Ilium (One Morning Ten Years Later) [Part I]. © Cy Twombly Foundation, oeuvre de Cy Twombly qui est d’après José Alvarez « le parfait portrait » de François Pinault ; « Head of Demon » de Damien Hirst, exposé au Palazzo Grassi pour » Treasures From The Wreck Of The Unbelievable » à Venise en mai 2017, photo D.R. ; Paul McCarthy: <EM>Mechanical Pig</EM>, 2005 Silicone, platinum ; « Him » sculpture en cire et résine de polyester de Maurizio Cattelan photo D.R.)
1 512 Réponses pour Pinault, artiste du marché
Une nouvelle collection de tatouages en 3D, impressionnant
Rik Reinking, un collectionneur allemand, a conclu un curieux contrat avec Tim Steiner, un Suisse vivant en Angleterre. Un célèbre artiste belge Wim Delvoye a tatoué son dos. En échange il a accepté de se faire dépecer après son décès. Rik Reinking tient, en effet, à récupérer le tatouage qu’il a déjà payé.
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L’art peut bien prendre bien des formes. Il s’exprime d’ailleurs parfois sur l’homme lui-même. C’est le cas du tatouage notamment. L’artiste belge Wim Delvoye a connu le succès et suscité la controverse en tatouant des cochons. À la retraite, Tim Steiner s’est porté volontaire pour que sa peau accueille une œuvre de l’artiste…
Ladite œuvre fut acheté par un collectionneur d’art Allemand, Rik Reinking, pour la jolie somme de 130 000€, sur lesquels Tim Steiner touchait un tiers. En acceptant cette offre, ce dernier acceptait qu’après sa mort, sa peau lui soit retirée, nettoyée et encadrée pour la collection de Rik Reinking.
Et en attendant ce jour, Tim Steiner doit aussi “exposer le tatouage en restant assis torse nu dans une galerie au moins trois fois par an.” La première exposition eut lieu à Zurich en Juin 2006, le tatouage n’était alors pas encore achevé. Lorsque arriva le dixième anniversaire de l’œuvre, Tim Steiner était au beau milieu de l’exposition la plus longue, une année entière au Museum of Old and New Art [MONA], à Hobart, en Tasmanie. Il posait cinq heures par jour, six jours par semaine. Une épreuve qui a pris fin il y a quelques jours.
Quel est donc l’intérêt pour le collectionneur d’avoir signé un tel contrat puisqu’a priori, il ne récupérera jamais la peau tatouée? « Tout simplement faire parler de lui, tout comme l’artiste qui avait déjà fait polémique il y a 20 ans en tatouant des cochons », s’amuse Me Pierrat. « L’artiste est un habitué des effets de pub, idem pour le collectionneur. C’est une composante de la collectionnite ».
Un coup de pub relativement abordable. « Pour 130.000 euros, c’est une bonne opération de communication, faire parler de vous dans les dîners en ville. Plutôt qu’une esquisse ratée de Picasso, vous avez une peau. Ça fait bien plus parler ». Et puis rien ne dit que l’argent ait réellement été versé.
« des clics et des claques », pour résumer ce qui se passe ici, ça vous semble insultant, D. ?
Bibi je trouvais ça plutôt rigolo… Et en-deça de la vérité, pour tout dire.
.. Et puis cette histoire de tatouage à récupérer sur un dos a déjà été évoquée, au cinéma, avec Gabin, non ?
Je me souviens d’un film, le titre me fuit. Luis de Funès, riche collectionneur ; Jean Gabin, aristocrate, bon vivant, château en ruine, tatoué. Le tatouage, sur dessin original de Modigliani devient l’obsession du riche collectionneur qui se soumettra à un parcours hédonistique initiatique, etc., etc.
» le célèbre peintre Rubens. »
C’est à peu près comme si vous écriviez « le célèbre poète Victor Hugo ». L’inculture a beau progresser à pas de géant, mais tout de même…
ouis de Funès interprète Félicien Mezeray, un marchand d’art qui veut à tout prix racheter un tatouage réalisé par Modigliani que porte dans son dos un ancien légionnaire nommé Legrain, joué par Jean Gabin, et lui propose en échange de faire retaper sa maison de campagne, sans savoir que celle-ci est un château du xiie siècle en ruines, car Legrain se trouve être en réalité un comte et châtelain désargenté.
Malgré des critiques plutôt négatives, Le Tatoué est le succès de la rentrée 1968 avec plus de 3,2 millions d’entrées et se classe ainsi à la huitième place des films sortis cette année-là. Ce score au box-office est toutefois très inférieur aux résultats habituels des films de Louis de Funès et de Jean Gabin de l’époque
le tatouage d’après wiki
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tatou%C3%A9#/media/File:Portrait_of_Mrs._Hastings_1915_Amedeo_Modigliani.jpg
« Petit Rappel dit: 14 octobre 2018 à 11 h 49 min
Rien de nouveau sous le soleil, Messieurs Koons et Hirst sont les dignes descendants de Messieurs Bouguereau, Cabanel, ou Meissonier, qui, faut-il le dire, trustaient avec l’appui de hautes complicités les musées du XIXème siècle finissant. »
« rien de nouveau sous le soleil » ? « dignes descendants » ? bigre ! si un jour vous croisez Jean Clair, dites-le lui, ça lui fera plaisir de l’apprendre.
@Et Alii : Hubris Némésis
ça à l’air d’un sacré nanard. Je n’ai pas le souvenir de l’avoir. En 1968, pas étonnant !
https://www.youtube.com/watch?v=ZySqUh89wAg
l’avoir vu…
Dans le magazine le Monde du 13 octobre 2018
Article sur le saccage des œuvres par les artistes eux même….
— 1960 : Jean Tinguely présente au MOMA Hommage To NEW YORK, sculpture qui est composée de roues de bicyclette, d’un piano et de vieux moteurs se met en branle avant de autodétruire
— 1968 : Tania Mouraud visite la Documenta de Cassel c’est la révélation, l’artiste comprend que les enjeux de l’art sont ailleurs que dans les toi les abstraites qu’elle peignait alors
Pour faire table rase elle détruit l’ensemble de ses toiles à l’hôpital de Villejuif
Un acte symbolique qui la fait basculer de la peinture vers un acte plus conceptuel et performatif
— 1974 : le peintre Malcom Morley chahute la vente à Paris d’une des ses œuvres représentant le Palais de Buckingham, muni d’un pistolet à eau il tente de maculer la toile d’encre pourpre
Faute d’y parvenir il cloue son arme sur la toile, une action qui n’a guère altéré la valeur : le tableau et le pistolet se trouve aujourd’hui au Centre Pompidou
— 1993 : Jean Pierre Raynaud aime les gestes qui font parler ,en juillet 1993 l’artiste rase sa demeure de la Celle-Saint-Cloud un blockhaus de carrelage blanc qu’il avait conçu et modifié depuis 1969 sans relâche
Il expose dans la foulée des débris dans des récipients métalliques au CAPC, le musée d’art contemporain de Bordeaux.
–2018 : À peine « Girl with Balloon » de Bansky a-t-elle été adjugée pour 1,2 millions de dollars que la toile commence à s’autodétruire devant le public ébahi.
Une vidéo postée par l’artiste révèle qu’il avait incorporé au cadre une déchiqueteuse pour le cas où elle serait mise en vente ……
En tapant « wines thierry kron » sur Google, j’ai pu trouver ça :
https://en.antikwein.de/1976-Bourgogne-Thierry-Kron-Grande-Selection.html
…donc toujours en activité apparemment.
Clopine dit: 14 octobre 2018 à 11 h 22 min
« Le sujet du jour me laisse de marbre », pourrais-je dire, mais en fait je le trouve désolant et revigorant. Désolant parce que souligner ainsi (à juste titre) à quel point le commerce d’argent influe sur l’art, cela dit le vrai sur notre civilisation.
Revigorant parce que du coup, la valeur s’en trouve décalée. Et les bonnes vieilles vertus morales, le désintéressement,le bénévolat, la non-reconnaissance, l’art pour l’art, rigolent par en-dessous en écarquillant les yeux devant Jeff Koons… Et s’en vont s’exercer ailleurs.
Vous n’ aimez aucune manifestation d’un art, peu importe ce qu’il soit, Clopine?
En effet, D:
Das Weinjahr 2019
Wie wird es weitergehen? Die Klimaerwärmung erleben die Winzer hautnah. Kühlere Lagen reifen früher aus. Gleichzeitig sind die Wetterschwankungen größer. Mal gibt es zu viel, mal gar keinen Regen.
Jean Tinguely était coutumier du fait de détruire ses œuvres après érection de celles-ci. Notamment à Milan, la fameuse VITTORIA dont on peut voir un genre de phallus dans un emballage tissus, une fois à découvert, éjaculer des feux d’ artifices devant le Duomo et un public goguenard ou médusé.
Cet évènement est retracé ( outre les films de télévisions de l’époque ) dans le catalogue en forme de valise édité par Pontus Hulten pour l’expo de Tinguely au centre Pompidou en 1970 avec un disque 45 tours qui nous fait part des réactions des spectateurs devant le dévoilement puis l’explosion de cette sculpture éphémère.
Tout dépend Hamlet, si l’étiquette art Contemporain recouvre ou pas le pompiérisme moderne.
J’aurais tendance à penser que ce qui en est montré ici en est la partie la moins intéressante. ça n’empêche pas d’aller voir ailleurs. ça n’interdit pas qu’il y ait des choses intéressantes dans les ateliers, en dehors de l’iconoclasme et parfois du mauvais tachisme contemporain.
jean Clair porte une condamnation globale, je suis plus nuancé.
Pour les lecteurs d’Et Alii, dont je suis
Emmanuel Pierrat a écrit un charmant bouquin intitulé la Collectionnite. Mieux vaut le savoir
Jazzi
J’avais fait l’impasse sur cet aspect de TKT. Merci de me le rappeler.
Bien à vous.
MC
Comme toujours le grand quotidien du soir fait dans l’approximation et le troupeau suit… il n’y a dans le papier du Monde une référence au cadre cadre légal — droits moraux et patrimoniaux des artistes : droits d’utilisation, etc. —. Enfin, plus de précision serait, ici, un inutile perte de temps.
Comme il venait ici sous son vrai nom (en tout cas facilement identifiable), il a dû craindre que sa clientèle très haut de gamme ne fût contrariée par la mauvaise éducation de ses fréquentations bloguesques…
Pour Street Art et Droit voir :
Pour ce qui concerne l’ évènement de la VITTORIA de Jean Tinguely, un excellent décryptage avec en final les explications de Jean Tinguely lui-même sur la signification de sa démarche et de son geste artistique :
D’après vous, Pat V. ?
Suis-je plutôt une fille qui n’en a rien à fiche de toutes les manifestations d’art ou bien, juste, quelqu’un qui se souvient de Jouvet dans Entrée des Artistes, et qui essaie (modestement!) de « mettre un peu d’art dans sa vie, et un peu de vie dans son art » ?
or, l’art contemporain est devenu une annexe de la Bourse. Placements, rendements, affichages et expositions. Abstractions abstruses, humour ravageur, dénonciations sociales, horreurs diverses et variées, spectacle, spectacle, spectacle.
Snif.
Snif.
Ne pleurez pas Clopine! 😉
Prenez les antonymes de tous les termes que vous employez et vous retrouverez très vite le sourire!
Moralismes à deux balles entre maison de paroisse et marxisme approximatif.
Raoul Hausmann :
https://www.telerama.fr/scenes/le-ravissement-des-stein,73731.php
Élisabeth Lebovici est la fille du psychiatre et psychanalyste Serge Lebovici. En 1991, elle entre au journal Libération pour lequel elle travaille jusqu’en 2006. Elle a précédemment été rédactrice en chef au magazine Beaux Arts magazine et collabora aussi à artpress. Elle s’intéresse particulièrement aux questions des genres et des sexualités et s’attache aux relations entre féminisme, théorie queer, histoire de l’art et art contemporain.
Read more at http://pantalaskas.e-monsite.com/blog/le-blog-de-la-semaine-le-beau-vice.html#Ok4wl1BXeTYUUd2P.99
l’argent
Nous commençons par l’exposition sur l’argent d’Elizabeth Lebovici et de Caroline Bourgeois parce qu’elle nous permet d’entrer dans le sujet par les œuvres qui ont été depuis une trentaine d’années largement occultées au profit de leur valeur financière : l’euphorie a décuplé la possibilité de les oublier au profit du « marché » qui avait fini par être considéré comme le maître de cérémonie. Tobias Meyer, expert chez Sothebys, aurait déclaré que « l’art le meilleur est le plus cher, parce que le marché est très intelligent » (Le Journal des arts, printemps 2008).
La question des rapports de l’argent et du pouvoir nous a paru faire place à des soucis plutôt axés sur les rapports de la monnaie et de l’identité, nationale, culturelle, sexuelle, et ce jusqu’à ce jour. Enfin, les jeux de figuration et de défiguration, la présence des corps nous est également apparue avoir une place non négligeable dans les productions. Ainsi, même l’immatérialité du commerce boursier et des échanges eux aussi dématérialisés, lorsqu’il donne lieu à un travail artistique, est pris dans une chaîne de production ou de fabrication qui l’incarne. C’est peut-être la grande leçon de cette exposition. L’art donne corps, même si ce corps n’est pas précisément organique.
Encore plus fort que Philippe Besson! On se frotte les yeux avant d’y croire:
« Dans le « nouveau monde », un médecin peut s’improviser… expert de la Constitution française ! Tel est le principal enseignement du Conseil des ministres de ce mercredi 10 octobre, qui a vu la nomination d’Yves Levy, ex-patron de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), au poste de « conseiller d’Etat en service extraordinaire ». Précisons que cet immunologiste reconnu est à la ville l’époux de la ministre de la Santé Agnès Buzyn. »
(Marianne en ligne)
J’aime bien les commentaires érudits de Marc Court. On sent le type passionné par les recoins de la culture où personne ne va plus mettre son nez. Son côté provincial ajoute à son charme. De plus, il n’en fait pas trop.
Et Alii en fait trop. On ne peut parler de quoi que ce soit sans qu’il nous inflige des tartines de commentaires savants et de références bibliographiques que personne n’ira jamais consulter (sauf Christiane), sans compter des dizaines de liens que personne n’a le temps d’ouvrir (sauf Christiane). Tenez Alibi, j’ai besoin de me rafraîchir la mémoire sur l’état des travaux qui tentent d’unifier la Relativité Générale et la Physique Quantique. Vous pourriez pas nous éclairer là-dessus? Ensuite, j’aimerais avoir vos lumières sur le Sepher ha-Zohar et enfin quelques questions de biologie moléculaire me tracassent…
Petit Rappel dit: 14 octobre 2018 à 14 h 37 min
Vous écrivez : « J’aurais tendance à penser que ce qui en est montré ici en est la partie la moins intéressante. ça n’empêche pas d’aller voir ailleurs. ça n’interdit pas qu’il y ait des choses intéressantes dans les ateliers, en dehors de l’iconoclasme et parfois du mauvais tachisme contemporain. »
Tout à fait ! l’œuvre d’art nous oblige à réfléchir quant à la nature de la réalité, sous l’effet de la touche, des sensations colorantes. De graphisme en volume, des formes d’art contemporain n’empruntent plus rien à la nature. Qui est artiste ? Qu’est-ce qui est œuvre d’art ? Quelles sont les activités regroupées sous le terme « beaux-arts » ? La consommation, l’instrumentalisation « à des fins exclusivement financières » de certains collectionneurs, ne sont-elles pas les raisons apparentes de la rupture qui se joue, de la faille ?
Pourquoi Giacometti disait d’une façon énigmatique : « c’est comprendre pourquoi ça rate, que je veux.(…) Ça, je veux le savoir. ». La même impuissance exprimée par Bran van Velde. Les peintres de « l’empêchement » comme les nommait S.Beckett. Perdre une à une ses défenses et s’engager par le regard sur ces chemins vacants : ça vous me l’avez appris. Soyez-en remercié.
Bram
@closer dit: 14 octobre 2018 à 17 h 57 min
Enfin, pas tous ! mais certains sont vraiment intéressants.
il est certain que si pour closer les stein ou le beau vice sont de l’ordre de l’érudition, je n’aien à faire parmi des ignorants qui pérorent sur l’art sans s’appuyer sur des auteurs et créateurs qui ont payé et paient de leur personne pour inspirer des questions et des remarques à propos ;par ailleurs internet peut les aider à suggérer,informer,préciser desnoms de lieux et de personne sans se raconter ,eux lorsque ce n’est pas essentiel à justifier leur intervention,même sur le zohar;il y a des lieux d’étude!
je n’ai rie à faire parmi des ignorants qui ne citent pas leurs références!
rien
Giacometti, projet :
https://blogfigures.blogspot.com/2010/03/alberto-giacometti-etat-desprit.html?q=Giacometti
C’est vrai, il y a des lieux d’étude!
Sankt Paoli, en nocturne sous trip, pour la biologie moléculaire.
christiane
si vous aimez l’envol?
Jai pensé à vous en faisant une recherche sur niki (dont je visune expo à Angers)
c’est la tempérance qui vous rejoint ici
https://www.tripadvisor.fr/LocationPhotoDirectLink-g187177-d3668167-i209628625-LAAC_Lieu_d_Art_et_Action_Contemporaine-Dunkirk_Nord_Hauts_de_France.html
La question des source n’est pas à sens unique. Si dans un environnement artistique — création, histoire de l’art, critique — je dis « Credette Cimabue ne la pittura / tener lo campo, e ora ha Giotto il grido, / sì che la fama di colui è scura. », je ne devrais pas devoir citer la source (Purgatoire, XI 94-96) ; de même si je dis « Giotto spazioso » (Roberto Longhi, Paragone, juillet 1952), car ce sont des référencés que tout le monde devrait connaître. Les choses changent si je cite des auteurs récents ou peu connus.
tenez christiane, vous qui aimez le paradis,le pardes des arbres!,voici le niki:
Après plusieurs mois d’absence, « L’Arbre-serpents » de Niki de Saint Phalle retrouve la terrasse du musée des Beaux-Arts d’Angers. Fortement endommagée, la célèbre sculpture de la plasticienne a subi une petite cure de jouvence. 70 000 € lui ont permis de retrouver son éclat original.
C’est une sculpture emblématique de Niki de Saint Phalle qui avait disparu du paysage angevin. Aujourd’hui, « L’Arbre-serpents » (dit aussi Arbre de vie), est de retour pour le plus grand plaisir des habitants d’Angers.
L’oeuvre était cachée dans une boite depuis 2012, en raison de la très forte altération de la peinture. Après cinq mois de restauration, la sculpture porteuse de mystères retrouve sa place sur la terrasse du Musée des Beaux-arts.
niki arbre de vie pour christiane
https://www.google.fr/search?q=niki+de+saint+phalle+arbre+de+vie&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=xdhwPSG-229ONM%253A%252CGGLdHU3nzv5HZM%252C_&usg=AI4_-kThwhXT6l1Qt7zuCgsSDUret6An6A&sa=X&ved=2ahUKEwi58YKfs4beAhUKtRoKHW3rBTUQ9QEwA3oECAUQCg#imgrc=xdhwPSG-229ONM:
Il suffit de bien amener le motif de ses liens, de les contextualisé, et dans le sens du sujet proposé par notre hôte. Après personne n’ est obligé de les ouvrir. Ce n’est guère pire que certain(e)s qui nous balancent des images sans explication et surtout sans rapport aucun avec le libellé du sujet.
contextualiser,
et encore quelques arbres de niki grace à internet qui n’oublie pas comme le censeurs de la rdl
L’arbre dans l’œuvre de Niki de Saint Phalle.
Publié le 17 septembre 2014 par Y@nick
Niki de Saint Phalle, une des artistes les plus populaires du XXe siècle mondialement connue et reconnue, sera exposée du 17 septembre 2014 au 2 février 2015 au Grand Palais. A cette occasion je suis allé fouiller l’œuvre importante de cette autodidacte pour y redécouvrir une relation et un rapport à l’arbre très intime et très présent.
http://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2014/09/17/larbre-loeuvre-niki-saint-phalle/
Question d’approche :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/01/william-eggleston-untitled-kyoto-2001.html
christiane, je crois que l’expression « beaux-arts » est devenue obsolète. Elle faisait référence à une espèce de norme attachée à la forme, forme « naturelle » ?
norme définissant des limites, depuis les grecs jusqu’aux début 20è : « hubris-art » a remplacé « beaux-arts ».
on retrouve le lien avec la nature : la démesure de l’homme moderne entraîne un appauvrissement de la nature, amusant de constater que les prédictions des grecs anciens fonctionnent encore.
closer dit: 14 octobre 2018 à 14 h 25 min
je ne comprends que peu l’Allemand, Closer.
Merci de traduire.
Vous vexez pas Alibi! Une petite raillerie n’a jamais tué personne. Il faut avoir le cuir épais sur la RdL!
Chaloux, qu’as-tu pensé de Katia Buniatishvili que l’on vient de voir sur Arte dans Schuman? Je ne parle pas de son décolleté qui a dû déconcentrer les musiciens qui l’avaient dans leur champs de vision…Je n’ai pas aimé le format de l’émission qui revient de temps en temps sur Arte Concert et nous prive de l’audition d’une œuvre en continu. Néanmoins nous avons assisté à quelques morceaux spectaculaires, trop à mon goût. Trop rapide, trop de cinéma, un peu tape à l’œil, mais c’est le péché de beaucoup de jeunes pianistes. Un peu plus de sobriété et d’intériorité n’aurait pas fait de mal.
Résultats électoraux sympathiques en Allemagne.
Merkel reçoit ce qu’elle a semé.
Et ce n’est pas fini.
Dans les Bôzarts,
moi c’qu’j’préfère,
c’est la fanfare des fanfarons.
@Mr Court, je ne pense que cette partie soit la moins intéressante.
Au contraire elle est la plus intéressante parce qu’elle fait l’unanimité des « élites intellectuelles » contre elle, du coup elle dit en « négatif » quelque chose de pertinent de notre monde.
Jeff Koons n’est pas intéressant en tant que tel, il ne devient intéressant que par les réactions et les oppositions qu’il provoque.
le fond du problème, me semble-t-il, est de se demander si un monde humain peut exister sans une idée de transgression : transcendance et transgression ont toujours marché ensemble, main dans la main.
le but étant de jouer avec les limites, de les repousser, de savoir jusqu’à quel point on peut aller sans ébranler l’édifice sur lequel repose le monde humain.
Koons est un révolutionnaire, ou il incarne cette révolution, et Pinault finance cette révolution.
Une révolution de l’immanence : tant qu’il y avait quelque chose au dessus des hommes ils étaient capables de définir des limites, mais ces limites n’étaient pas les leurs, elles étaient imposées par des forces extérieures.
Maintenant plus rien est au dessus de nous, tout se juge à hauteur d’homme, et pour accroitre cette hauteur on supprime toute idée de transgression, d’où la démesure : fixer des limites « morales » ou « éthique » serait mettre un frein à l’immanence et sa volonté de puissance.
C’est un jeu très amusant à observer.
Jamais dans l’histoire de l’occident l’art (avec ses liens avec la technique et les techno sciences) n’aura eu une telle part aussi importance et aussi déterminante pour l’espèce humaine.
Non, cette partie est de très loin la plus intéressante : pendant que les écrivains écrivent sur l’histoire passée, Koons et Pinault écrivent le futur.
Katia Buniatishvili
D, il s’agit d’un commentaire sur la future récolte 2019 qui met l’accent sur le réchauffement climatique et les fluctuations plus importantes de la météo: parfois trop de pluie, parfois pas du tout. Mais le but était de montrer que le site de TKT était encore actif à ce jour, contrairement à certaines rumeurs d’oiseaux de mauvaise augure.
@Et Alii dit: 14 octobre 2018 à 18 h 46 min
Encore merci pour ces deux liens solaires. Oui, Niki de Saint Phalle aimait la vie. Cette artiste était incroyable avec ses sculptures en résine polychrome de taille impressionnante : les « Nanas ». Elle aimait les poser dans des espaces accessibles à tous. Au MAMAC de Nice, tout le hall d’entée lui était consacré. Son monde est rond et coloré. Quelle force. (Ne pas oublier le viol par son père à l’âge de onze ans.) Très beau couple d’artistes avec Jean Tinguely. Souvent, je reste près de la « Fontaine Stravinsky » (entre l’église Saint-Merri et le centre Pompidou). Et deux fois au Grand Palais où « L’arbre aux serpents » (12 serpents sortant d’un tronc) était exposé à l’entrée, dans une fontaine. Arbre de vie et ombre du père (les serpents maléfiques deviennent joyeux.)
Vos liens sont précieux. (Ceux de l’Encyclopédie Universalis ne peuvent s’ouvrir gratuitement, alors pour moi, ils restent clos).
Bonne soirée.
@hamlet dit: 14 octobre 2018 à 19 h 11 min
Pourtant deux écoles portent ce nom à Paris, de grande vitalité.
et des musées, aussi, dans toute la France.
Magnifique cette photo de Khatia postée par Renato! Elle ne doit pas être récente, car elle paraît plus jeune et plus mince…On imagine aisément que ses superbes avant-scènes ne restent pas immobiles dans les mouvements où s’exprime toute son ardeur…
@Et Alii dit: 14 octobre 2018 à 15 h 51 min
Le portrait de Gertrude Stein peint par Picasso m’a toujours impressionnée.
Bon, ce n’est pas très innocent de ma part mais si vous voulez lire un texte sur des collectionneurs éclairés, je vous conseille un livre que je viens de publier en anglais sur Dominique et Jean de Ménil: Double Vision (Alfred A. Knopf, 2018).
Nées à Paris, en 1904 et 1908 (elle dans la grand famille protestant Schlumberger), les Ménils ont allé aux Etes-Unis pendant la deuxième guerre mondiale et ont ressemblé une collection étonnante des 10000 ouvres d’art: os gravés paléolithiques, idoles cycladiques, icônes byzantines, vases précolombiens, effigies océaniques, sculptures africains, oeuvres modernes et contemporain (Cézanne, Matisse, Picasso, Braque, Léger, Mondrian, Gris, Miró, Giacometti, Klee, Calder, Pollock, Newman, Rothko, de Kooning, Rauschenberg, Johns, Warhol, Dubuffet, Klein, Tinguely, Saint Phalle, Flavin, Judd, et Twombly) ainsi que la meilleure collection de la surréalisme au monde (Ernst, Magritte,de Chirico, Man Ray, Matta, Picabia, et Duchamp). Leur musée au Texas, la Collection Ménil, est considéré comme un des meilleurs au monde.
Vers la fin de sa vie, Dominique de Ménil était demandé quels autres collectionneurs contemporain l’inspire. Sa réponse était très simple: ‘J’admire tous ceux qui achètent pour l’amour.’ Avec les Ménil, on est assez loin de la mentalité du marché.
Eventuellement, cette biographie sera traduit en français et publié en France (Éditions Odile Jacob).
@Closer.
Pour le Concerto de Schumann, mon goût est fixé. Quel que soit l’enregistrement (il y en a plusieurs). Tout comme pour le 2e de Brahms. Même si je n’en dirais pas autant pour le reste de l’œuvre de Schumann ni de celle de Brahms.
Pablo, j’ai quelque chose d’important à te demander !
Pat V
et aussi Joan Miró
toiles brûlées
L’art er les règles du jeu :
Pier Paolo Pasolini — Maria Callas :
@ hamlet, l’ordure morale du blog (une ordure multiple, vus ses multiples pseudos)
« l’insulte suprême : je suis une femme ! »
Mon pauvre Puck-Puck l’Homelette, tu es tellement à bout d’arguments, tu es tellement nul à l’heure de répliquer, tu es tellement lâche, qu’il ne te reste, pour discuter avec quelqu’un, que la manipulation grossière du langage, le mensonge goebbelesien sur ce que dit de toi ton adversaire. Tu es tellement impuissant quand tu essaies de jouer à la boxe verbale que tu ne sais que chercher bêtement les coups bas.
Le post dont tu parles (Pablo75 dit: 11 octobre 2018 à 10 h 04 min) avait 2 parties: dans la première je citais l’une de tes grosses co.nneries en l’intitulant « La pu.te parlant de chasteté ». Et dans la 2ème, je disais que dans ce texte je venais de découvrir des phrases étrangement peu viriles: « et dès qu’on veut pondre une idée personnelle flop ça tombe à côté, et ça, […] perso je trouve ça hyper grave. »
« (C’est beau ce « et perso je trouve ça hyper grave » !)
Une idée soudaine me traverse l’esprit en lisant cette dernière phrase : et si Puck-Puck l’Homelette était une femme?? Cela expliquerait certaines étrangetés de ses posts… »
Où est l’insulte, gros co.nnard? Le fait que tu puisses penser que pour moi « femme » est une insulte, alors que je pense profondément et je l’ai écrit ici plus d’une fois que les femmes sont bien supérieures aux hommes, montrent que tu n’es qu’un pauvre minable à l’esprit totalement corrompu par la co.nnerie la plus profonde. Un pur crétin irrécupérable.
Cette idée soudaine qui m’a traversé l’esprit, je l’ai abandonné très vite. Et tu sais pourquoi? Parce que tu es trop c.on pour être une femme.
Par contre je crois que ton manque flagrant de virilité est dû à un macronisme sexuel de plus en plus clair pour moi.
« je serais une femme je vous harcèlerais sexuellement renato ! alors que l’autre crapaud baveux c’est tout le contraire ! » J’imagine bien tes gestes en disant ces mots.
PS. Je constate que tu continues de prendre le nazisme à la légère. Pour toi est nazi celui qui te dit tes quatre vérités. Le nazisme est donc un pêché véniel selon toi. Tu nous montres une de fois de plus que pour toi le fait de se faire insulter ici pour avoir dit des âneries et le fait de se faire gazer à Auschwitz pour avoir été Juif sont deux faits équivalents.
Ce pauvre hamlet ne sait plus ce qu’il dit: il essaie de raisonner avec un cerveau en totale déliquescence à partir d’une prémisse complétement fausse:
« ce qu’il faut bien voir dans cette histoire d’art contemporain c’est qu’il fait l’unanimité contre lui dans les élites intellectuelles, de tous bords. »
Grosse co.nnerie. Le contraire est beaucoup plus vrai, évidemment. Il suffit de critiquer l’art contemporain pour se faire traiter de réactionnaire immédiatement, ou de fasciste ou même de complotiste. D’où le fait il y ait très peu d’intellectuels qui osent le faire.
À partir de cette idée fausse le délire de notre Mister Wikipédio, alias « et ça, même si je suis le seul à le penser je suis sûr d’avoir raison » est total: « du coup, le fait que cela renvoie l’image de notre monde et que cela fasse l’uninmité contre, hé bien cela signifie forcément quelque chose. je sais pas quoi mais cela signifie quelque chose ! c’est indéniable ! »
Conclusion à la Devos: « notre monde, soit on l’aime soit on le quitte ! »
(Puck Puck l’Homelette n’a aucun ami sur ce blog qui pourrait lui expliquer qu’il n’a pas le cerveau en état de raisonner et qu’il est temps de partir d’ici pour ne pas se ridiculiser d’avantage? Aucune âme caritative qui puisse lui dire que sa déchéance mentale est totale et définitive? Aucun vieux collègue de blog qui lui cite la phrase de mon ami Schopenhauer dans son « Parerga et paralipomena » (un livre dont la lecture devrait être obligatoire au lycée): »On ne parviendra jamais à faire d’un imbécile né un penseur »?
« même après ma mort mon fantôme viendra ici les harceler et continuer de les traiter de pourriture ! » (Hamlet, Puck Puck l’Homelette, dit Mister Wikipédio, alias « et ça, même si je suis le seul à le penser je suis sûr d’avoir raison »).
Notre gro.sse andouille est tellement c.on qu’il avoue que même sa mort et l’éternité qui l’attend après, ne pourront rien changer à sa co.nnerie infinie.
« lu votre portrait au vitriol. Vous êtes bien libre de vos jugements. Apprends ainsi que duc et marquis sont bien proches. N’y répondrai pas. »
(rose dit: 13 octobre 2018 à 22 h 33 min)
rose
lu votre message.
Pas de portrait.
Donc pas de vitriol.
Pas de solution non plus au rébus « duc et marquis sont bien proches ».
Sollicitons humblement éclaircissements.
Ici Paris. À vous, Marseille.
« A la messe de ce dimanche, parmi les lectures, un texte sur la sagesse, supérieure à tout autre bien. »
(Delaporte, le Grand Blasphémateur du Blog)
« La sagesse est quelque chose de froid, et, dans cette mesure, de stupide. (La Foi, en revanche, est une passion). On pourrait dire aussi bien: la sagesse ne fait que te dissimuler la vie. »
(Wittgenstein -1947-)
Samedi aux Puces j’ai acheté pour 3 euros une très belle édition reliée, en très bon état, des « Pensées » de Marc Aurèle, « traduction nouvelle par J.Barthélemy-St.Hilaire ». Paris Librairie Germer-Baillière et Cie. 17, rue de L’école de Médecine, 17 [sic] 1876, 528 pages (aujourd’hui au nº 17 de cette rue il y a l’École de Médecine – construite entre 1879 et 1900).
Dans la première page blanche, on a collé un papier où il est écrit à la plume: « Offert à Mademoiselle Julie Toussaint par son tout dévoué A.Miecaze. Paris, 15 Xbre 1877 ».
Vu l’état du livre, il n’a pas été très lu. Je l’ouvre au hasard, et je tombe sur: « Quel usage ton âme fait-elle d’elle-même? Tout est là. Quant au reste, volontaire ou involontaire, ce n’est jamais que cadavre et fumée. »
J’ai aussi acheté, pour 1 euro, « Lire et écrire » (Grasset, 1960) de Maurice Chapelan (1906-1992). La Wikipédia chère à Puck Puck l’Homelette dit de lui: « Il est surtout connu pour ses chroniques paraissant tous les lundis dans Le Figaro Littéraire, sous le pseudonyme d’Aristide, dans la rubrique « Usage et grammaire. » Il défendait la langue française, sans laxisme, mais aussi sans purisme excessif. »
Ce sont des réflexions, des notes de lecture, des aphorismes, dont certains pas mal du tout:
« Il est plus difficile de faire sonner juste son coeur que son esprit, dans la vie comme dans le style. »
« Je connais un nain modeste: il se croit un petit géant. »
« Difficile de bavarder avec soi-même les jours où l’on n’est pas causant. »
« L’écriture a ses secrets d’alcôve. »
» ‘L’encre et son odeur de temps’ : qu’est-ce que l’odeur du temps et pourquoi l’encre l’aurait-elle? Cela, qui ne veut rien dire, pourtant dit tout. Miracle de Milosz: il nous émeut et nous dépayse – un dépaysement qui est pénétration au coeur de choses – avec les mots les plus simples. »
» ‘Réduire l’envie d’avoir du génie à la volonté et à la patience qu’exige la simple rigueur.’ (Mauvaises pensées, p. 197 [de Valéry]).
Les éditeurs devraient la faire graver sur leur porte. »
« Delacroix n’était heureux que les jours, les moments où il avait ‘des idées’. »
« Le rire est un désinfectant ».
@ D.
« Pablo, j’ai quelque chose d’important à te demander ! »
Qu’est que tu vas me sortir?
rose dit: 14 octobre 2018 à 23 h 43 min
Pat V
et aussi Joan Miró
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Et Arroyo qui vient de casser sa pipe!
Ici un de ses textes sur Le Caravage :
« A propos de criminel, je m’ intéresse depuis fort longtemps au Caravage, non en tant qu’ assassin mais parce qu’ il a su mettre en scène le crime et imposer ses représentations de la cruauté pure sans échappatoire possible. Le Caravage n’ est pas seulement un peintre moderne; il nous contraint à nous mettre en scène et à devenir les complices muets et terrorisés de ses assassinats. Nous sommes présents quand la chair est meurtrie par les poignards impitoyables et les cruelles épées. Le sang peint par Le Caravage-Merisi est plus vrai que n’ importe quel autre sang et il n’ est pourtant pas facile à peindre. Mélanger les doses correctes de carmin et de vermillon ne suffit pas. Le sang épais, presque coagulé, peint par Le Caravage m’ intrigue. Ce n’ est pas du sang de théâtre, ni du sang de cinéma, ni du sang d’ opéra, c’ est du vrai sang empli de malheurs. Caravage a vu de ses yeux jaillir ce sang parce qu’ il peint le crime de près. Il est tout à côté du corps exsangue. Le peintre assassin sait exactement ce qu’ il fait et ce qu’ il peint, mais Merisi n’ a pas pu fuir et il meurt seul, abandonné sur une plage, se souvenant peut-être des figures de David et Goliath, son tableau du musée du Prado. »
Eduardo Arroyo, Minutes d’ un testament, Grasset Éditeur.
« Paris Librairie Germer-Baillière et Cie. 17, rue de L’école de Médecine, 1876, 528 pages »
Pourrait-on avoir le prix de l’époque et son équivalence actuelle, Pablo ?
On aimerait savoir aussi si le dévoué A.Miecaze a réussi à emballer mademoiselle Julie Toussaint ?
sûrement une histoire de pizza au chorizo, dear Pablo. faut-il mettre les rondelles en dessous ou au dessus du fromage ?
vous avez tordu le cou à combien de vendeurs le livres ce weekend, dear Pablo ?
Je relis le texte de Passou:
« Les deux magnats également milliardaires, à la tête de multiples entreprises, animaux à sang froid, implacables dans les affaires, épris
d’art. »
Épris d’art?? Si c’était vrai ils auraient acheté de l’art classique, pas de mer.des à la mode. Snobs ridicules épris de pseudo-art, plutôt. Mais avant tout des spéculateurs pour qui l’art n’est qu’un produit marchand comme un autre. Si demain on interdisait dans le monde entier et définitivement l’achat et la vente d’art, ils seraient déprimés (alors que celui qui collectionne des vrais artistes serait heureux).
« le choc d’un Mondrian en 1990, vu donc acheté (un collectionneur a besoin de posséder pour apprécier), lui fera franchir le pas vers l’art moderne. » Voilà la preuve que Pinault est un analphabète esthétique. Depuis quand une toile cirée peut produire des chocs esthétiques? S’il avait vu exactement le même tableau signé par un inconnu aux Puces il ne l’aurait pas voulu pour 20 euros.
« Il faut vraiment être son ami pour dire comme Alain Minc que ce qui distingue en lui l’homme d’affaires opportuniste du collectionneur
opportuniste, c’est l’affect, l’esthétique, le surcroit d’émotion. […] François Pinault, dont le discours de collectionneur se réduit à répéter qu’il a une lecture humaniste de l’art et que cette élévation spirituelle lui est indispensable. »
Le cynisme de tous ces mecs est infini. Aussi infini que leur naïveté spirituelle. Ils croient qu’on est dans le monde pour voler de l’argent et s’amuser avec lui. Pour eux cette planète n’est qu’un marché. Ils confondent la réalité avec une salle de ventes. Je n’aimerais pas être à leur place le jour de leur mort.
La plupart des ces cyniques collectionneurs sont athées, dear Pablo. Ils veulent mourir en bonne santé et le plus tard possible.
Dans la France d’avant, dans l’Europe d’avant, Honoré d’Estienne d’Orves était un héros. De ceux qui donnent leur nom à des rues, des places, des lycées. D’ailleurs, on croise le sien un peu partout. Aujourd’hui, il fait « débat », pire, « polémique ». En effet, la presse nous apprend ces jours-ci que la « communauté éducative » du lycée de Carquefou, sorti de terre il y a un an, résiste à ce baptême qui lui paraît suspect. Parents, élèves, profs ont organisé une consultation afin de trouver un saint patron plus en accord avec leurs convictions idéologiques.
qui a un avis éclairé?
Lire les opinions relative à l’art des uns et des autres reste un grand moment de divertissement.
@ Phil
« vous avez tordu le cou à combien de vendeurs le livres ce weekend, dear Pablo ? »
Moi? Aucun. Par contre j’ai vu un type très sympathique, genre iranien, faire baisser le prix, pour un douzaine de très beaux livres de calligraphie arabe, de 100 euros à 40 en dix minutes chez un vieux brocanteur connaissant bien les prix des livres avec lequel je discute rarement parce qu’il est très dur en affaires. Mais l’iranien en question a utilisé la vieille « technique » du type qui achète des livres pour une association caritative, en racontant que c’était pour la bibliothèque d’une association de banlieue qui enseigne gratuitement la calligraphie arabe aux pauvres jeunes déoeuvrés. Il lui a dit que lui n’était qu’un pauvre artiste désargenté et qu’il n’avait que 2 billets de 20 euros, qu’il a sorti et mis sur la table – alors qu’il avait plutôt l’air d’un collectionneur avec pas mal de fric (veston en cuir, jean levi’s). D’ailleurs quand le vendeur a cédé il m’a regardé et m’a fait un clin d’oeil qui signifiait :- Tu as vu comme je l’ai eu, cet escroc?
Ce vendeur avait un vieux livre ésotérique, en mauvais état, sur le « pouvoir magique » du langage qui m’intéressait. Il m’a demandé 12 euros et quand je lui ai dit que même à 3 j’aurais douté (ce qui était vrai) et qu’il n’ allait jamais vendre un tel livre à ce prix, parce que personne s’intéressait au pouvoir magique du langage à part les publicitaires et les politiques et que dans le coin on en voyait pas beaucoup, il m’a répondu: – Bien sûr que je vais le vendre, j’ai plein d’étudiants entre mes clients. Et moi: – Des étudiants en quoi? Et lui: – De toutes sortes… Donnez-moi 5 euros. Et moi: – Même à 2 je ne le veux pas. J’attends que vous le mettiez à 1 euro la semaine prochaine. – Vous rêvez… !! – Tant pis alors… À samedi prochain…
Pertinente, très pertinente analyse du portrait de Pinault en ce qu’il a de révélateur d’une tendance longue du pourtant « courtermiste » art du Contemporain. Je ne peux que souscrire, Pierre Assouline, et être soulagé qu’à présent ce soit audible, puisque ma même analyse était traitée de tout dans les années 90. Il suffit de se reporter , y compris sur Pinault, à la préface de la réédition de mes livres sur le sujet: « Comédie de la critique, trente art d’art du Contemporain », Pocket, 2015.
@ renato
« Lire les opinions relative à l’art des uns et des autres reste un grand moment de divertissement. »
Tu pourrais t’amuser encore plus si tu le faisais, comme moi, en imaginant qu’on est en l’an 2218 ou 2518.
oui Pablo, les Persans sont de redoutables commerçants, souvent de l’autre côté du guichet. étonnant que votre expert en belles calligraphies se soit laissé abuser, chat alors.
un euro pour votre livre sur la magie, il faut y croire
Maurice Chapelan, dans son livre « Lire et écrire », cite, admiratif, le vers de Vincent Muselli (1879-1956), poète dont je n’ai jamais entendu parler: « Qu’ils sont beaux ces destins fatiguant les cordages ! ». Je cherche sur le Net et je trouve le sonnet auquel il appartient:
« Les Aventuriers
Stériles comme un glaive enceint des seuls éclairs !
Vous n’avez point fondé d’état ni de famille,
Rien laissé qu’aux débris d’une pourpre guenille,
Cent bouches à vos noms clamantes dans les airs.
La cité, les travaux, les tranquilles partages,
L’inexorable abri des lois et des maisons…
Pourtant si vos yeux pillent les horizons,
Qu’ils sont beaux ces destins fatiguant les cordages !
Les lâches, les jaloux couvrent le parapet :
Partez grands cœurs ! L’océan gronde et vous promet
La gloire des dangers allumée à leurs pointes.
Que votre pavillon soit frère de la nuit !
Vous verrez le ciel poindre aux morales disjointes,
Et, dans le sang versé, l’ombre des dieux qui luit. »
(La Revue anarchiste. Janvier 1930).
Quelqu’un connaît ce Muselli qui a l’air de ne pas mériter d’être si peu connu, même s’il paraît être né 50 ans trop tard?
Je vois dans la Wikipédia:
« De 1909 à 1914, il fut, comme Guillaume Apollinaire, l’un des collaborateurs de la revue Les Marges, dirigée par Eugène Montfort, émanation de la Ligue des Amis du latin.
Ses vers étaient déjà appréciés par ses condisciples du Quartier Latin (Paris) quand il publie en 1914 son premier recueil, Les Travaux et les Jeux, férocement éreinté par Paul Léautaud dans la revue Le Mercure de France 1. Il est, peu de temps, dans le professorat libre, ce qui l’amène dans le Koenisberg. Puis il revient à Paris, où il se consacre à l’écriture. Ses poèmes sont souvent des quatrains ou des sonnets.
Il reçoit en 1932 le Grand Prix Petitdidier de la Maison de Poésie, dont il devient membre en 1938.
Il repose au cimetière du Montparnasse, division 9. «
qui a un avis éclairé?
Mon avis éclairé, et Alii, est que cette « communauté éducative » est composée de sales kons sectaires.
Non finalement rien, Pablo. Ça s’est arrangé.
Mauriac cite plusieurs fois Vincent Muselli dans ses bloc-notes.
« Tu pourrais t’amuser encore plus si tu le faisais, comme moi, en imaginant qu’on est en l’an 2218 ou 2518. »
Et toujours cette manie de tutoyer les gens sans accord préalable !
Ce qui m’amuse est l’incapacité d’accepter ce qui réellement advient — confronté à l’intolérance de ceux qui opposaient une manière de concevoir la musique à une autre manière de concevoir la musique, mon prof de composition aimait dire qu’il y a dans le monde de la place pour toute le monde.
Pour ce qui est du futur, inutile de l’imaginer : il est inéluctable… et ce qui adviendra n’a aujourd’hui aucune importance.
@ Phil
« étonnant que votre expert en belles calligraphies se soit laissé abuser »
Ce n’est pas un expert en rien, ce vieux vendeur de livres. C’est l’acheteur « genre iranien » qui avait l’air d’être un amateur de calligraphie.
À propos des Puces, l’écrivain espagnol Andrés Trapiello, grand amateur et expert en la matière, vient de publier un livre sur celui de Madrid: « El Rastro. Historia, teoría y práctica ». Dans une interview on lui demande des conseils pour bien négocier dans ce genre de marché et il donne celui de ne jamais demander le prix d’un objet avec lui dans la main.
Je crois surtout que les collectionneurs (d’art ou de citations se voulant contondantes) finissent par s’imaginer être co-auteurs des contenus de leurs collections.
Un livre qui n’a pas été mentionné et qui analyse les inter-connections entre divers éléments mentionnés ici (ainsi que la synergie entre tourisme, patrimonialisation, industrie du luxe et art contemporain); celui de Luc Boltanski et Arnaud Esquerre, Enrichissement Une critique de la marchandise.
(Ni d’obédience strictement marxiste ni bourdieusiens orthodoxes)
Les Épiceries
Le soleil meurt : son sang ruisselle aux devantures
Et la boutique immense est comme un reposoir
Où sont, par le patron, rangés sur le comptoir
Comme des cœurs de feu, les bols de confitures.
Et, pour mieux célébrer la chute du soleil,
L’épicier triomphal qui descend de son trône,
Porte dans ses bras lourds un bocal d’huile jaune
Comme un calice d’or colossal et vermeil.
L’astre est mort ; ses derniers rayons crevant les nues
Illuminent de fièvre et d’ardeurs inconnues
La timide praline et les bonbons anglais.
Heureux celui qui peut dans nos cités flétries
Contempler un seul soir pour n’oublier jamais
La gloire des couchants sur les épiceries.
Vincent MUSELLI
@ renato
« Et toujours cette manie de tutoyer les gens sans accord préalable ! »
Autant Puck Puck l’Homelette, dit Mister Wikipédio, alias « et ça, même si je suis le seul à le penser je suis sûr d’avoir raison » confond ce blog avec l’Allemagne nazie, autant toi tu le confonds avec la cour de Louis XIV.
Ce n’est pas une manie: je le fais express, pour secouer un peu les gens comme toi qui ont l’air d’avoir avalé un balai (dans la vie je vouvoie tout le monde, pour les maintenir à distance).
Si tu ne veux pas qu’on te tutoie, au lieu de venir ici, va dans un salon de thé pour vieillards rêvant à la politesse d’antan, sans oublier ton chapeau pour pouvoir saluer en l’enlevant.
Pablo cause comme Valls. votre femme est millionnaire, dear Pablo ?
faut-il mettre les rondelles en dessous ou au dessus du fromage ?
–
Jamais de fromage dans la pizza au chorizo !
@ x
Tu as mal mis ce matin ton déguisement: on voit des traces « d’homelette » sur lui.
Mister Wikipédio est ton frère jumeau?
Au bistrot il y a toujours un goujat, il fait partie du paysage, au fond il n’est peut-être qu’un frustré qui a manqué sa vie.
« La sagesse est quelque chose de froid, et, dans cette mesure, de stupide. (La Foi, en revanche, est une passion). On pourrait dire aussi bien: la sagesse ne fait que te dissimuler la vie. » (Wittgenstein -1947-)
La Sagesse devient dans l’évangile Verbe de Dieu, « folie pour les hommes », comme le dira saint Paul. Wittgenstein ne parle ici sans doute que d’une sagesse antique, froide, trop mesurée, peu faite pour l’homme. Il lui oppose d’ailleurs la Foi. Il faut comprendre aussi que Wittgenstein parlait pour lui, il était d’une intelligence supérieure à la moyenne, et a constaté les ravages d’une telle caractéristique, qui l’empêchait, à son sens, d’être heureux. Comme le disait Pascal : « Abêtissez-vous ! » Telle n’est pas mon opinion, cependant. D’habitude j’aime bien ce que dit Wittgenstein, mais, là, je trouve qu’il se laisse aller. Aussi bien, sa Foi était-elle limitée par sa sagesse ou son intelligence, ce qui donne tout de même un contresens possible ici dans le langage de la religion. Dans quel livre se trouve recueilli ce fragment, Pablito ? Le savez-vous ?
L’art et les règles du jeu, 02 :
Lors, les raies du couchant derrière Victoria illuminaient d’or les bidonvilles sis sur les immeubles de Kaolown.
Il n’y a pas que D. qui rate systématiquement ses prophéties. Même les experts en technologie le font. En 2008 on disait dans la Foire de Francfort que dans 10 ans le livre en papier serait à l’agonie, au profit de l’ebook.
« Y el libro en papel no murió en 2018.
Hace 10 años los gurús de la Feria de Francfort, el mayor evento editorial del mundo, vaticinaron que este sería el año en que el ‘ebook’ vencería al soporte físico. Estaban muy equivocados. »
https://elpais.com/cultura/2018/10/13/actualidad/1539456174_676814.html
@ renato
« Au bistrot il y a toujours un goujat, il fait partie du paysage, au fond il n’est peut-être qu’un frustré qui a manqué sa vie. »
Et qu’est-ce qu’il fait un aristocrate de la politesse ayant réussi sa vie au-delà de ses rêves les plus fous comme toi dans les bistrots où vont les goujats frustrés qui ont raté la leur?
Observe le spectacle…
Cela pourra servir pour un prochain goût de l’hiver ?
Décembre
Voici qu’un deuil nouveau couvre le voisinage,
Déjà l’eau des étangs gèle dans les roseaux,
Et déjà les chemins sont pleins de ton carnage,
Hiver ! cruel chasseur de feuilles et d’oiseaux.
Vincent Muselli
(« L’Oeuvre Poétique » – numéro spécial de la revue Points & Contrepoints, 1957)
J’aimerais bien savoir ce que Léautaud reprochait à Vincent Muselli, que je ne connaissais point !
Peut-être une rivalité poétique entre Léautaud et Muselli ?
https://www.youtube.com/watch?v=2G4tE-5z36g
Pablo75 dit: 15 octobre 2018 à 8 h 42 min
mais non pauvre pablo, et tu le sais bien !
Edel, le ring de boxe, les arabes, les femmes etc…. :
désormais tu ne pourras plus tromper personne sur ce blog : tout le monde a compris ce que tu es.
Dear Baroz, La foire du livre de Francfort a couronné le premier livre sur les Canaries par une jeune écrivain allemande, « Archipel »
@ renato
« Observe le spectacle… »
Tu ferais mieux « d’observer » tes arrières… Rappelle-toi ce que t’a dit l’autre jour hamlet, alias « et ça, même si je suis le seul à le penser je suis sûr d’avoir raison » , qui fréquente ce genre de bistrots pour goujats ayant raté leur vie: « je serais une femme je vous harcèlerais sexuellement renato ! »
On peut aussi penser, Hamlet, que cette oeuvre froide que je suis depuis l’époque Cicciolina n’a jamais rien eu à dire que son propre académisme. On peut bien sur dire que ce vide en dit beaucoup sur notre temps, mais cette affirmation n’est nullement, à mon avis, incompatible avec le statut de Pompier de l’Avant-Garde occupé par ledit Koons. Ce qui caractérise le pompiérisme étant justement sa perfection technique et, conséquemment, son absence d’immanence. Pour résumer, Koons ne crée pas un monde, il le reflète. Et, sauf accident, comme cette toile abstraite à Beaubourg égarée dans son exposition et qui n’avait justement pas l’air d’être de lui, il ne fera jamais que le refléter.
Bien à vous.
MC
et si pablo était Jeff Koons :
?
@ hamlet,
« désormais tu ne pourras plus tromper personne sur ce blog : tout le monde a compris ce que tu es. »
Je crois que celui qui est complétement grillé sur ce blog, et cela à tous points de vue (moral, intellectuel, politique, littéraire, musical, psychologique et même sexuel) c’est toi et tous tes pseudos, mon cher Puck Puck l’hommelette (comment ça se fait que tu ne me réponds jamais quand tu es « sous x »? Tu ne sais pas te fâcher de deux façons différentes?)
Petit Rappel dit: 15 octobre 2018 à 13 h 15 min
il ne crée pas un monde, mais il le reflète ?
mais le refléter c’est déjà beaucoup !
d’autant plus quand ce reflet du monde est rejeté par les intellectuels dans leur totalité ! car c’est bien ça qui est insupportable chez Koons : de nous montrer notre monde tel qu’il est.
lisez le résumé du livre (cf le lien) de Laurent de Sutter qui vient de paraître, il insiste bien sur l’état et la fonction de l’esprit critique aujourd’hui, et il a raison de le faire, et Jeff Koons représente l’opportunité idéal de faire ce bilan.
« … bistrots pour goujats ayant raté leur vie… »
Ah, ces gens ! toujours exagérer et falsifier le contexte : 1 ou 2 ce n’est pas tout le monde…
Edmund de Waal’s famed netsuke collection to go on long-term loan to Vienna—and under the hammer
pablo, tu t’enterres un peu plus à répéter inlassablement tes « Puck Puck l’hommelette ».
hommelette – femmelette : encore l’usage du « féminin » pour insulter.
cela reflète parfaitement tes éloges de la force et de la virilité, et aussi ta haine des homos et des femmes.
pablo si ça se trouve tu es un homosexuel refoulé ? et tu n’as qu’une seule envie c’est qu’on baise ensemble ?
opportunité idéalE
La Mémoire retrouvée: L’Incroyable Destin de la collection Ephrussi Broché – 19 janvier 2011
de Edmund de Waal (Auteur), Marina Boraso (Traduction)
renato : ne vous abaissez pas à rappeler à ce type qu’il est « bas de plafond », moi encore je peux le faire, mais vous, vous valez mieux que ça.
en plus je ne pense pas que pablo ait bien conscience d’être à ce point « bas de plafond ».
l’esprit figé, immuable idiot, le doute il connait pas, toujours droit dans ses bottes de milicien : c’est une espèce de mixte entre Jeff Koons et Michel Onfray.
@ hamlet, Puck Puck l’Homelette, dit Mister Wikipédio, alias « et ça, même si je suis le seul à le penser je suis sûr d’avoir raison »
« hommelette – femmelette… »
Tu ne sais pas encore que « hamlet » et « omelette » sont deux mots qui riment? Et que ce n’est pas moi qui a choisi le genre du mot « omelette »?
Et pourquoi tu n’analyses pas le si viril « Mister Wikipédio »?
De mes propos déduire des « éloges de la force et de la virilité » et une « haine des homos et des femmes », tu sais très bien que c’est aussi débile que les âneries sur la musique que tu as écrites malgré ta surdité. Par contre si ta déduction avait été ma haine de cons provocateurs, je t’aurais dit que le mot haine est trop fort mais que tu t’approchais de la vérité. De mes propos sur toi tu peux déduire que cela m’amuse de répondre violemment aux c.ons qui me provoquent, cela oui.
Hello, Hamlet !
L’ouvrage de L. Boltanski et A. Esquerre aborde le sujet qui nous occupe (ou bien est censé nous occuper), la collection, de façon bien intéressante.
Par exemple, en rapprochant (pour mieux contraster leurs motivations) deux types de collectionneurs évoqués en littérature : l’un des tous premiers (hello, Paul Edel !), la cousin Pons (dont on s’étonne qu’il ne soit pas invoqué en saint patron par certains), et le prince Dimitri Trépof, dans Le Crime de Sylvestre Bonnard d’Anatole France (hello, Clopine !).
La passion du cousin Pons est À lA FOIS esthétique et marchande : « [Il] n’est vraiment satisfait que s’il est parvenu à acquérir les ‘belles’ choses qu’il convoite au-dessous de ce qu’il pense être leur ‘véritable’ prix, c’est-à-dire, soit au-dessous du prix que d’autres moins avertis seraient disposés à en donner, soit au-dessous du prix auquel la chose pourra se négocier dans l’avenir. Cette satisfaction […] repose, dans un registre comme dans l’autre, sur la capacité de l’acheteur à reconnaître la valeur de petites différences qui échappent aux yeux d’autrui et, particulièrement, lors de la transaction, aux yeux du vendeur, c’est-à-dire, si l’on veut, sur des asymétries d’information […] Le contentement d’avoir payé la chose en dessous de son prix conforte et objective la fierté du connaisseur […] et aussi la distinction sociale de celui qui s’éprouve comme supérieur aux néophytes. Tout se passe alors comme si […] les choses n’étaient plus payées […] mais se donnaient en quelque sorte à lui et à lui seul. » (290)
La beauté n’entre plus en jeu pour Trépof (immensément riche), ni la valeur de l’objet en soi, ce qui l’anime relève bien plutôt la volonté de combler les manques au sein de la collection entreprise :
[C’est son épouse, française, qui explique à Sylvestre Bonnard les raisons de leur présence sur des chemins perdus de Sicile et le mécanisme en cause]
« Nous allons à Mello, c’est un horrible village à six lieues de Girgenti, et vous ne devinerez jamais pourquoi nous y allons. N’essayez pas. Nous allons chercher une boîte d’allumettes. Il a essayé de toutes les collections, les colliers de chiens, les boutons d’uniforme, les timbres-poste. Mais il n’y a plus que les boites d’allumettes qui l’intéressent…, les petites boîtes en carton avec de chromos. Nous avons déjà réuni cinq mille deux cent quatorze types différents. Il y en a qui nous ont donné une peine affreuse à trouver. »
« C’est laid, fit-elle, mais c’est rare. Ces boîtes sont introuvables. Il faut les acheter sur place. À sept heures du matin Dimitri était à la fabrique. Vous voyez que nous n’avons pas perdu notre temps.
J’éprouvais (dois-je le dire?) [dit S. Bonnard le narrateur, érudit désargenté qui collectionne les manuscrits] quelque pitié sympathique pour ces opiniâtres collectionneurs. Sans doute j’eusse préféré voir monsieur et madame Trépof recueillir en Sicile des marbres antiques, des vases peints ou des médailles. J’eusse aimé les voir occupés des ruines d’Agrigente et des traditions poétiques de l’Éryx. Mais enfin, ils faisaient une collection, ils étaient de la confrérie, et pouvais-je les railler sans me railler un peu moi-même ? »
Hamlet, méfiez-vous : le mixte entre Jeff Koons et Michel Onfray, (bravo pour la trouvaille, même si elle fait littéralement froid dans le dos), ce pourrait aussi bien être vous, savez-vous ?
…
Surtout qu’il y a du bon, tout de même, dans ces deux-là. Ca me fait penser aux croisements entre ânes et chevaux…
Si vous croisez une jument avec un âne, vous obtenez une mule ou un mulet.
Si vous croisez une ânesse avec un cheval, vous obtenez un bardot, mâle ou femelle.
Mais vous n’en croisez pas souvent des bardots, même à Lignières, en Berry.
Parce qu’autant la mule est réputée avoir les qualités de ses deux parents, autant le pauvre bardot, lui, n’hérite que du mauvais côté des deux. Ainsi le bardot sera-t-il petit comme un âne, capricieux comme un cheval, fragile et non robuste, assez laid de forme et peureux plus que raisonnable.
Alors, si l’on ajoute le dogmatisme d’un Onfray et qu’on lui retire ses réelles qualités pédagogiques, si l’on ne retient que le kitsch de Koons en lui ôtant l’insolence, on obtient… (retenez donc un peu votre souffle, Hamlet…)
(non, je ne le dirai pas.)
C’est fou comme les gens ne se voient pas dans le miroir :
« Et qu’est-ce qu’il fait un [traducteur et auteur à succès] ayant réussi sa vie au-delà de ses rêves les plus fous comme toi dans les bistrots où vont les goujats frustrés qui ont raté la leur ? »
Qui parlait de boomerang déjà ?
Enfin, hamlet, Puck Puck l’Homelette, dit Mister Wikipédio, alias « et ça, même si je suis le seul à le penser je suis sûr d’avoir raison », avoue petit à petit ses fantasmes:
-« je serais une femme je vous harcèlerais sexuellement renato ! »
-« pablo si ça se trouve tu es un homosexuel refoulé ? et tu n’as qu’une seule envie c’est qu’on baise ensemble ? »
Après Renato et moi, il va draguer qui?
Merci, Phil. Un jour, peut-être, si Dieu me prête vie, après les Baléares, on me permettra de réaliser un « Goût des Canaries ». L’auteure allemande, primée à Francfort, sera-t-elle traduite en français ?
Autographes et dédicaces : une collection maudite… en France uniquement
Chez Sotheby’s ou chez Christie’s, notamment, mais dans de très nombreuses et prestigieuses galeries du monde entier, les ventes vont bon train. Mais plus rarement dans l’Hexagone où le phénomène n’a pas encore véritablement pris l’ampleur qu’il mérite. Pourquoi cette apparente frilosité ?
http://blog-des-auteurs-libres.over-blog.com/2017/04/autographes-et-dedicaces-une-collection-maudite-en-france-uniquement.html
Les dictateurs collectionnent les autographes et disparaissent. En tout cas, il a trouvé au courrier la mienne où je réclame les 230 marks. Au fond, tu le connais, ce n’est qu’un Allemand, ce qu’il attend, c’est Goethe, c’est le vrai Kleist. Mais la France est le seul pays où les morts règnent et arrivent au commandement. Il ne veut que des Bavarois en Bavière ! C’est comme s’il ne voulait que des Allemands en Allemagne.
sirfried et le limousin
Michel Chasles (1793 – 1880) est un des plus grands mathématiciens de son époque. Son nom est d’ailleurs passé à la postérité via la célèbre « relation de Chasles » que tout collégien digne de ce nom connaît sur le bout des doigts. Mais les mathématiques ne sont pas le seul centre d’intérêt de Michel Chasles. Curieux de tout, il est particulièrement intéressé par l’Histoire.
Un beau jour de 1862, alors que le mathématicien est installé tranquillement chez lui, parcourant avec délectation sa collection d’autographes d’hommes célèbres, un homme se présente à sa porte. Il s’appelle Vrain-Lucas et il dit détenir une quantité impressionnante de manuscrits précieux. Pour prouver sa bonne foi, l’homme lui présente une lettre de Molière. Chasles est aux anges! Sans se méfier le moins du monde, il ne cherche même pas à négocier le prix et achète sur le champ le document.
Vrain-Lucas flaire le client idéal…
excuses:
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Giraudoux_-_Siegfried_et_le_Limousin.djvu/200
le tout-Paris étant très vite divisé en deux camps: ceux qui croient en la véracité des documents de Michel Chasles, et ceux qui n’y croient pas une seconde…
http://www.etaletaculture.fr/histoire/les-extraordinaires-manuscrits-de-chasles/
une histoire de traduction
Vrain-Lucas a réponse à tout! Il invente une sombre histoire – mais qui tient la route néanmoins: c’est Rabelais qui aurait réuni tous les documents originaux et les aurait traduits. Les « originaux », eux, auraient disparus. La centaine de documents en possession du mathématicien serait donc de simples traductions écrites de la main-même de Rabelais. Et cette histoire a le mérite d’expliquer également l’étrange ressemblance des écritures utilisées sur les différentes lettres.
Sciascia [traductions et escroquerie] :
Clopine dit: 15 octobre 2018 à 13 h 54 min
chère Clopine,
Onfray + Koons ça pourrait être moi ?
comme JC c’était aussi moi ?
comme votre troll c’était moi ?
comme D. c’était aussi moi ?
de toutes vos très nombreuses qualités, je pense pas que la perspicacité soit la plus grande.
du coup quand maintenant je lis une affirmation venant de vous, j’ai plutôt tendance à prendre pour vraie l’affirmation contraire.
comme constater cette « amitié » nouvelle entre pablo et vous : pas de bol ! on a les amis qu’on mérite Clopine.
Et dire que l’on connait un placomusophile heureux! 😉
Pablo75 dit: 15 octobre 2018 à 13 h 57 min
désolé comprends pas.
pablo vous n’êtes bon qu’à une chose : trouver des liens youtube.
en fait je me demande si vous n’êtes pas un moteur de recherche comme google ?
ça y est j’ai compris !
« pablo » est le nom d’un nouveau moteur de recherche !
et la start up qui a conçu ce programme fait de la pub sur les blogs avant de le lancer sur le marché ?
de nos jours les sociétés commerciales utilisent des procédés de plus en plus fallacieux pour vendre leurs produits.
je vais voir s’il existe un antivirus pour bloquer cette pub pour ce nouveau moteur de recherche : pablo.
« de toutes vos très nombreuses qualités, je pense pas que la perspicacité soit la plus grande. »
Clopine : perspicacité et intelligence ça veut à peu près dire la même chose, le choix du premier relève de la politesse.
Pablo75 dit: 15 octobre 2018 à 9 h 01 min
réponse de Laurent de Sutter au moteur de recherche pablo linkman :
« L’indignation qu’a suscitée l’installation Made in Heaven en 1991, plus récemment Les Tulipes, les ires et condamnations que soulèvent les œuvres de Jeff Koons dans le monde des critiques d’art (mercantilisme, opportunisme, infantilisme, mauvais goût…), Laurent de Sutter les ausculte, les dissèque au fil de Pornographie du contemporain….. »
Homélie très intense de Mgr Vingt-Trois, hier, à Notre-Dame-de-Paris, pour fêter ses trente ans d’archevêque à Paris, une sorte de testament spirituel qui ne laissera personne indifférent :
vous en voulez encore un?
Konrad Kujau
Kujau wiki.jpg
Kujau dans son atelier en 1992
Naissance
27 juin 1938
Löbau
Décès
12 septembre 2000 (à 62 ans)
Stuttgart
Nom de naissance
Konrad Paul Kujau
Nationalité
Allemand
Activités
Peintre, faussaire d’œuvre d’art, Faux-monnayage
Œuvres principales
Carnets d’Hitler
modifier – modifier le code – modifier WikidataDocumentation du modèle
Konrad Kujau (né le 27 juin 1938 à Löbau, Saxe, mort le 12 septembre 2000 à Stuttgart, Bade-Wurtemberg) est un faussaire allemand connu pour son faux journal intime d’Adolf Hitler, dénommé Carnets d’Hitler ou Le Journal intime d’Adolf Hitler.
En français ça donne Konrad Couillau
si le livre se vend bien en Allemagne, baroz, les agents (qui ne prennent jamais de risques) vont l’acheter pour la France. retenez l’auteur, Inger-Maria Mahlke
suitebà hamlet(que je lis)
puiqu’il y a en ce moment à PARIS GRAYSON PERRY
CULTURE ALT a rencontré Grayson Perry – ou plutôt on alter ego Claire – pour lui demander sa définition du Kitsch, et si la peinture avait enfin sonné ses dernières heures…
http://www.culturealt.com/single-post/2018/06/05/Grayson-Perry
L’art et les regles du jeu, 03 :
Sur l’Affaire Vrain-Lucas, consulter Le Parfait secrétaire des Gens de Lettres qu’Emmanuel Pierrat, encore lui, a eu la bonne idée de rééditer.
Ce n’est d’ailleurs que la partie émergée de l’iceberg. Et, n’en déplaise à Chasles, la plus flagrante. On a beaucoup œuvré alors dans le faux, et certaine lettre de Corneille à Rotrou, présente dans l’édition des Grands écrivains de la France, a été très justement retirée de l’édition Pléiade par le bon Maitre Georges Couton. Il pourrait-il y avoir d’autres surprises.
Maintenant, il ne faudrait pas exagérer sur ce marché de l’autographe soi-disant maudit en France. Je ne sache pas que Frédéric Castaing ait déposé son bilan.
Koons reflète peut-être quelque chose au sens balzacien,ce qui en fait un symptome mais pour le reste, c’est à mon humble avis une nullité.
Bien à vous.
MC
Hamlet, calmez-vous, vous n’avez même pas décelé que ma remarque pouvait aussi être prise dans un sens élogieux…
Je voudrais qu’un jour, sur ce blog, plutôt que de parler d’artistes contemporains qui n’en finissent pas de se partager la dépouille métaphorique de Marcel Duchamp, on parle de nouvelles formes d’art, comme les séries des plate-formes netflix et autres.
En ce moment, the handmaid tale, la servante écarlate, passe sur une chaîne télé. Et je dois reconnaître son pouvoir de fascination, ne serait-ce qu’à cause de la beauté des costumes (Lavande devrait kiffer), beauté qui n’a d’égale que l’inquiétude qu’elle provoque…
Mais peut-être, ici, n’est-ce pas considéré comme de l’art ?
parce que je ne crois pas qu’une image soit superflue
https://schoolsonline.britishcouncil.org/classroom-resources/list/grayson-perry
info
A new monograph titled Public Matters features Janet Delaney’s photographs of life in San Fransisco’s Mission District in the 1980s.
The New Yorker
classé market
Christie’s is selling a property in Pound Ridge, New York, that was previously owned by the late William Rubin, who served as director of paintings and sculptures at MoMA, and his wife, Phyllis Hattis, a curator and art adviser. The 9,358-square-foot estate on Mallard Lake is listed for $6.5 million.
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Private Collector Opens the Doors on a Warehouse Full of Photography
https://prisonphotography.org/tag/pilara-foundation/
Andrew Garfiels, Lady Gaga, Lily Cole :
http://blogfigures.blogspot.com/2013/03/annie-leibovitz-little-girl-boy-lost.html
d’accord sur La servante écarlate » dont l’histoire fout bien la trouille mais son interprète Elisabeth qu’est-ce qu’elle est Moche !
Et Alii : le kitsch ? excellente question ! merci de me l’avoir posée….
est-ce un mot-valise ? un fourre-tout ?
en Allemagne – Autriche on a fait grand usage de ce mot, dans la foulée de Nietzsche, Benjamin et l’entrée dans l’ère industrielle, ce mot atteint son heure de gloire fin 19è…
ensuite ? les polémiques entre Broch et Musil autour de ce gros mot ?
je ne sais pas lequel des deux avait raison, et si une définition est meilleure qu’une autre, sans doute le fait d’en débattre aujourd’hui aurait un petit côté kitsch.
le kitsch douillet, ces objets hétéroclites utilisés par les humbles personnes pour décorer leur salon, comment les jeter la pierre ?
pourtant pour Broch le kitsch représentait le diable dans l’art, au motif qu’il introduit du « fini dans l’infini ». Il dit encore du kitsch qu’il est mensonge, mais un mensonge déguisé en vérité, pour tromper les gens, d’où cet aspect diabolique !
une belle écriture, très sophistiquée, parfaite dans la construction de ses phrase etc… mais dont le discours est creux, un beau discours qui ne dit rien : c’est ça le kitsch.
Kraus a dit que le nazisme consistait en un mouvement fait de « kitsch et de sang ».
voilà ! c’est les autrichiens et les allemands qui en parlaient le plus, peut-être à cause de la Bavière, les décors des églises bavaroises ? ces trucs qui ressemblent à des gâteaux avec une tonne de chantilly par dessus.
et voilà que ce mot ressurgit aujourd’hui, comme par miracle à propos de ce pauvre Jeff Koons ! est-ce la blondeur de la Cicciollina, quand elle est sur lui, dans leurs photos pornos, cela donne l’impression de retrouver cette tarte à la crème chantilly des églises bavaroise ? peut-être.
sauf que ce kitsch n’est plus là pour décorer les intérieurs des humbles gens mais pour aider des milliardaires à spéculer.
mais ce n’est pas notre monde n’est-ce pas Et Alii ? Comme dirait Marcion : ce monde-là n’est pas le nôtre, comme s’il existait plusieurs mondes.
Et que tous ceux qui disent que ce monde n’est pas le leur me disent quel monde alors est le leur ?
Et Alii il y a une chose qu’il ne faut jamais perdre de vue, voyez-vous, c’est le lien entre esthétique éthique et politique.
parce que derrière tous ces discours sur l’art se cache de la politique, comme toujours.
et la politique aujourd’hui c’est quoi ?
c’est l’engagement des individus dans des mouvements politiques ?
non ! les individus ne font plus de politique, ils ne votent presque plus, et ce vide politique il faut bien le combler quelque part, et si vous lisez bien l’article de passou vous verrez que tout ce qui est dans cet article n’est que moyens à trouver pour combler ce vide politique actuel.
laissez-moi vous dire que nous n’en sommes qu’au début : esthétique, éthique, politique…
il suffit qu’un de ces mots s’effondre pour que l’ensemble s’effondre à son tour.
après c’est l’histoire de l’oeuf et de la poule : est-ce la fin du politique qui engendre la fin de l’art ou bien le contraire ? bien malin qui le dira.
« … dépouille métaphorique de Marcel Duchamp… »
Laissez Duchamp tranquille ; par paresse intellectuelle les gens pensent à lui, mais il était un homme de goût, ingénieux, intuitif et original, il suffit de parcourir le travail préparatoire pour la Grande Vitre. Koons & Co sont plutôt les petits neveux de Man Ray — voir ses objets d’affection —. Mais bon, les préjugés forment la jeunesse et confortent la vieillesse.
hamlet, ne me faites pas peur!
donc,oui,je crois importante l’élaboration de cette notiion de kitsch;j’ai un peu cherché sur la toile, non que je n’aie des souvenirs d’avoir dit notamment à un avocat un peu accroc de lettres que son style était kitschjuridique(il ne l’a pas pardonné -il est mort à ce jour)et j’ai truvé ,très rdl, ce lien sérieux
https://www.persee.fr/doc/colan_0336-1500_1971_num_9_1_3856
Et Alii pourquoi ? parce que comme le disent Hegel ou Benjamin le politique exige de la temporalité.
la temporalité c’est quoi : du passé, du présent et surtout du futur.
aujourd’hui le passé on en bouffe à tous les repas, les historiens sont les stars de notre époque. Il ne s’agit même pas d’héritage ou de transmission,k mais de massacres et de souffrances parce que les livres d’histoire ne sont rien d’autre qu’une longue litanie de massacres et de souffrances !
du présent, ça c’est réglé : les individus en inventent chaque jour.
et du futur ? qui oserait aujourd’hui imaginer ou parler du futur des hommes ? le futur, cette notion présente dans toutes les oeuvres d’art qu’on trouve dans les musées, parce que les artistes sont dans ce futur :!
et aujourd’hui ? quoi ? à quoi ressemblera notre futur ? le réchauffement climatique ? la mort des papillons et des abeilles ? la cybernétisation des hommes ? la pornographie généralisées des images ? la démographie monstrueuse et les conflits qui en découlent ?
citez moi un seul auteur qui imagine un futur radieux des hommes ! vous pouvez chercher vous n’en trouverez la moitié du quart de la moitié d’un !!!
alors quoi Jeff Koons ? n’est-il pas l’artiste qui convient le mieux à un monde qui n’a comme futur que quelques promesses catastrophiques ?
pour patienter, un havre de kitsch en images
https://www.google.fr/search?q=artistes+kitsch&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=C7W18GPGJGn46M%253A%252CH9Ve6sTPzLBIQM%252C_&usg=AI4_-kQfmFbTiubs9d2seLbq_6kmDezSSQ&sa=X&ved=2ahUKEwjeiruq54jeAhWDTcAKHcT8AH0Q9QEwCnoECAUQEA#imgrc=C7W18GPGJGn46M:
et la rdl, c’est kitsch littéraire?
https://www.philomag.com/lactu/un-havre-de-kitsch-24556
remarquez qu’on est dans le thème du billet avec ces liens, et que c’est hamlet qui a sorti « le mot juste »
Si leur travail de photographie peinte a gagné les musées internationaux, séduit les collectionneurs et fait flamber les prix, une suspicion demeure : kitsch, non ?
« si le livre se vend bien en Allemagne, les agents (qui ne prennent jamais de risques) vont l’acheter pour la France. »
Les agents ? Je croyais que c’était directement les éditeurs, Phil. J’ai un livre, en cours de fabrication, que je voudrais vendre à l’étranger : Angleterre, Allemagne, Chine… A qui dois-je m’adresser ?
je crois bien qu’il y a un homme politique du havre:est il le kitsch de macron?
« Un élève sur cinq en début de CP peine à reconnaître les lettres » – peut-on lire dans la presse du jour.
Faut-il rappeler que l’apprentissage de l’alphabet s’effectue en début de CP ? Auquel cas il est parfaitement normal que des élèves « peinent à reconnaître les lettres ».
De deux choses l’une : ou bien la scolarisation est obligatoire dès trois ans, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et tous les élèves commencent à apprendre alphabet et écriture en classes maternelles, ou bien elle ne l’est pas et on s’occupe de tout ça en CP sans bousculer et stigmatiser les enfants en début d’apprentissage.
La RDL en multidiffusion.
Voilà ce qui se dit de vous, Pablo et hamlet, sur une autre chaîne :
« NOUVELLES DU FRONT REPUBLICAIN
Le dénommé PABLO75, un fou furieux qui ne voit pas quel génie éclate à chaque instant chez le dénommé HAMLET, continue à imaginer ce dernier comme un vrai con, bon à jeter.
Hélas ! quelle erreur de jugement …
Dans son miroir le pauvre Pablito ne voit pas qu’il en est un, lui, de con !
Et de belle facture…
Magnifique !
Majestueux !
Magistral !
Minable !
Entre deux fou-rires, cela m’attriste.
Écrit par : J.C….9h47 | 15/10/2018
le pauvre Pablito ne voit pas qu’il en est un, lui, de con !
y trouve qu’il est plus un chef deuve que keupu..c’est trop une querelle d’école..nous hon a pas lsens du beau
Écrit par : b.ouguereau | 15/10/2018 »
On entendait hier sur France Inter une ministre dire que les travailleurs en France devaient acquérir individuellement de nouvelles compétences pour être compétitifs par rapport à ceux d’autres pays.
Voici pour moi l’exemple-même du raisonnement non abouti.
Car dans bien des domaines la créativité et la maîtrise de l’art est exigée. Celles-ci n’autorisent pas la polyvalence. On est maître en un domaine, ce qui est déjà bien souvent difficile. Exceptionnellement dans deux.
x dit: 15 octobre 2018 à 13 h 51 min
merci ! valeur d’échange et valeur d’usage…
Luc aurait pu l’écrire avec son frère.
à la fin d’une conférence Luc B. avait raconté (pour ce que je m’en souviens) qu’après la guerre ses parents convertis au catholicisme (avant la guerre) emmenaient la famille le dimanche à l’église : ils prenaient leur voiture, se rendaient à l’église, et restaient dans la voiture à attendre la fin de la messe.
marrant comme parfois, d’une conférence (sur la mondialisation ?), on ne retient qu’une chose qui n’a rien à voir avec la conférence…
Jazzi dit: 15 octobre 2018 à 18 h 40 min
🙂
pablo, regarde ça ! grâce à moi tu es devenu célèbre !
@Et Alii dit: 15 octobre 2018 à 17 h 43 min
Vous dites, importante, l’élaboration de cette notion de « kitsch ». Le lien que vous proposez est excellent, n’est-ce pas Closer ?.
De toutes les expositions que j’ai pu voir, une me fait penser à cette notion de « kitsch », c’est celle en 2009 de Martin Parr, membre de l’agence Magnum, au musée du Jeu de Paume. Un méli-mélo de ses photos excellentes (« Luxury »), d’images de publicité aux couleurs criardes, de séries de cartes postales ennuyeuses, d’objets bizarres par leur amoncellement. C’était la planète Parr !
Un travail étonnant de « collectionneur » dénonçant les travers de la société occidentale (principalement de son pays d’origine : il est britannique) qui ne manquait ni d’humour, ni de cruauté.
Une vraie satire de la société de consommation et de loisirs (tourisme de masse). Dialogue donc entre ses photographies cruelles et des vitrines et étagères où étaient posés, en tas, des objets hétéroclites, très « kitsch ». Des collections non reliées entre elles. Il détestait Thatcher, et bien sûr on y trouvait des tasses et des assiettes avec sa photo dessus ! Tongs et slips à l’effigie de Barack Obama, des montres Saddam Hussein, des paquets de chips « Spice Girls » (une collection énorme d’objets alimentaires ou d’emballages de cosmétiques), des figurines en plastique de footballeurs célèbres, des emballages de produits de luxe, des bibelots… La palme du mauvais goût ? Ces objets populaires par excellence, ordinaires et éphémères, généralement jetés quand l’événement sensationnel est passé et que Martin Parr collectionne au fil des ses voyages. Un monde caustique et grotesque.
pablo !!! je vais faire de toi le con le plus célèbre de ce pays ! et même du monde entier !
même quand tu iras à Moscou ou à Oulan Bator les gens t’arrêteront dans la rue pour te demander une autographe !
Il y a des artistes qui montrent la beauté du monde, et d’autres ses laideurs, jusque dans ses mauvais goûts et dégouts.
Il faut les deux !
Pour moi, le kitch, se réduit au clinquant limite vulgaire. Pierre et Gilles en sont le meilleur exemple.
Dans la culture gay, le kitch est majoritaire. Ce n’est pas ce que je préfère…
(les deux copines folles de Chaloux doivent adooorrrer !)
Jazzi dit: 15 octobre 2018 à 18 h 40 min
Zizi, toujours du côté de l’élite.
(J’ai toujours eu un faible pour l’humour fracassant de l’infâme JC, mais qu’est-ce qu’il écrit comme sonneries, lui aussi…).
Mes potes ne sont pas des folles, Zizi, ils ont juste une manie qui n’en fait pas des homophobes…
un(e) autographe
@Jazzi dit: 15 octobre 2018 à 19 h 49 min
Jazzi,
j’observais les groupes de jeunes et les moins jeunes s’attardant devant les photos, les objets. Je les écoutais. C’était vraiment intéressant.
Comme tu le dis, il faut des deux et c’est cette dualité, souvent, qui nous laisse dubitatifs devant les créations de l’art contemporain. Encore une fois, hamlet a raison.
Ce qu’il y a de très puissant chez l’homlette, c’est surtout l’orgueil, démesuré, complètement hors de proportions avec le personnage. Une montagne. Un pou tirant une montagne d’orgueil. Pour le reste, c’est la méthode de je ne dirai pas qui. Aucun intérêt. Dans les deux cas aucune singularité véritable, si ce n’est une hargne d’universel frustré. Ils doivent être jumeaux.
« Encore une fois, hamlet a raison. »
Pour renato, seul compte : « l’authenticité », Christiane !
Moi j’aime bien son côté loufiat distingué.
christiane dit: 15 octobre 2018 à 19 h 20 min
cruauté bien trop facile.
comparée à la cruauté de Proust à l’égard de Swann, l’esthète au gout raffiné, précis et imparable. Proust met le doigt sur une chose qui mériterait d’être rappelée quotidiennement à ceux qui s’imaginent échapper au kitsch du fait de leur discernement.
Pour dénoncer le kitch Broch et Benjamin misent sur l’éthique : est kitsch ce qui éloigne des (vraies) valeurs, l’art serait alors ce qui éloigne du kitsch de l’existence.
Pour Musil le kitsch réside dans les concepts quand on les applique à l’existence pratique. je pense que pour Musil, Kant et Socrate sont kitsch, et c’est un peu vrai qu’ils le sont.
Un moment il fait dire à Ulrich qu’il trouve qu’une machine (locomotive ?) à vapeur ressemble à une oeuvre d’art, mais Walter reste son personnage le plus kitsch, parce que sa vie est très « conceptuelle », Walter ne vit pas sa vie, mais un concept de vie.
Clopine, j’ai un service à vous demander.
Jean Langoncet dit: 15 octobre 2018 à 20 h 29 min
n’est-ce pas le lot de toutes existences ?
ce décor fait de faux objets n’est-il pas celui de chacun ? et ces instants rares d’authenticité, au final, ne peuvent-ils être autres que fugaces ? n’est-il pas ?
seule certitude ? :
Le kitch n’est que la production d’objets artistiques présumés — il y a même des gens qui arrivent à produire un discours kitch.
étrange que personne ne rappelle les accusations de plagiat de koons avec les sommes demandées aux procès !peut-être hamlet peut-il en éclairer quelques facettes ?
https://www.ouest-france.fr/societe/justice/jeff-koons-accuse-de-plagiat-par-le-createur-d-une-pub-pour-naf-naf-5984975
Vendue environ trois millions d’euros en 2007 chez Christie’s à New York, celle-ci appartient à la collection Prada. L’assignation vise ainsi, en plus de l’artiste, la société Jeff Koons LLC, le Centre Pompidou, la Fondation Prada et les éditions Flammarion, qui ont commercialisé le fameux livre où était reproduite la sculpture. L’œuvre est finalement retirée de l’exposition à la demande du prêteur.
SUR CE LIEN? D4AUTRES PRODUCTIONSde koons avec « la mode »
http://www.numero.com/fr/culture/jeff-koons-plagiat-sculpture-fait-dhiver-publicite-naf-naf-franck-davidovici-justice-tribunal-paris
La publication en ligne de jeunes gauchistes « lundimatin » nous demande de l’argent. Dans la mouvance de l’Insurrection en marche (éditions La Fabrique, le même qui édite Badiou), avec leur Comité invisible, ils crient famine ! Tenez-vous bien : ils recherchent même un capitaliste exploiteur du prolétariat pour les sustenter ! Quelle bande d’enfoirés ! :
« Nous avons besoin d’argent
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Hamlet – 20h30
Vous écrivez : « Pour dénoncer le kitch Broch et Benjamin misent sur l’éthique : est kitsch ce qui éloigne des (vraies) valeurs, l’art serait alors ce qui éloigne du kitsch de l’existence. »
Le problème est justement que l’art contemporain s’éloigne souvent des (vraies) valeurs et se complait dans une certaine vulgarité, bien loin de « l’éthique », volontairement. Les collectionneurs n’ont plus qu’à retenir quelques temps les productions d’un acteur de cette parodie, puis les lancer sur le marché de l’art avec des prix extravagants et un battage médiatique énorme, et sera sacré « artiste incontournable » n’importe quel gribouilleur.
Le chemin du regard sur ces œuvres (en sont-elles ?) en est donc brouillé. (ouvrir les liens du billet de Passou !).
L’art qu’est-il devenu ? Où se cachent, comme l’écrit M.Court, ce qui vaut le détour ? Heureusement, des créateurs talentueux, discrets et poursuivant une recherche opiniâtre dans leur atelier nous donnent accès à ces vraies joies.
Au niveau de la littérature, vous citez ici, les valeurs sûres mais dans la « production » contemporaine, tellement brouillonne, se glissent aussi quelques romans qui sont aussi de piètre qualité et qui flattent le bien-être de lecteurs peu exigeants.
La carte postale de Bauret coûtait 1 euro. Un exemplaire de la sculpture de Koons a été revendu par un collectionneur 8 millions de dollars en 2008 !
Pourquoi seuls les livres tombent-ils dans le domaine public ? Pourquoi pas les tableaux et les sculptures !
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