Pour Boualem Sansal
L’écrivain Boualem Sansal, 75 ans, a été arrêté le 16 novembre à son arrivée à l’aéroport d’Alger en provenance de Paris. Des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (la DGSI algérienne) l’ont emmené et on ne l’a plus revu depuis. Le prétexte : une récente interview rappelant un point d’histoire selon lequel une partie de l’Algérie était autrefois rattachée au royaume du Maroc (Tlemcen, Oran, Mascara).
Au début des années 30, ils n’étaient qu’une poignée d’écrivains à inquiéter leurs lecteurs sur les dangers à venir annoncés par la montée du nazisme. Ils manifestaient là un devoir d’intranquillité correspondant à l’idée qu’ils se faisaient se leur vocation d’écrivain. Dans l’Europe d’hier, ils s’appelaient André Suarès, Klaus Mann… Dans l’Europe d’aujourd’hui, ils s’appellent Kamel Daoud, Boualem Sansal… Des lanceurs d’alerte contre l’islamo-fascisme.
L’armée algérienne qui tient les rênes du régime ne les lâche pas bien que désormais leur qualité de Francais les protège. Ils méritent notre soutien, celui de leurs pairs, des intellectuels, des politiques et du peuple de leurs lecteurs. On a voulu invisibiliser Boualem Sansal en le faisant disparaître, les livres du romancier et de l’essayiste l’étant depuis longtemps en Algérie où ils sont censurés. L’inverse s’est produit. Nombreuses sont les réactions du monde de la culture qui manifestent leur soutien et la solidarité avec l’écrivain, timide est encore celles du milieu politique.
Il est emprisonné par un régime affairé à lui préparer un lourd dossier à charge pour trahison, atteinte à l’intégrité nationale, intelligence avec les ennemis (français, marocain, sioniste etc, Alger n’en manque pas dès lors qu’il faut distraire le peuple des vrais problèmes du pays). Nul doute qu’y figureront également ses nombreuses chroniques dénonçant l’autoritarisme, le fondamentalisme islamiste, l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques et sociales et revendiquant tant son attachement à la démocratie et à la laïcité qu’à son propre athéisme. Des convictions qu’il n’a cessé de marteler depuis la parution de son premier roman Le Serment des barbares (1999) et réitérées avec constance comme autant de jalons d’une oeuvre riche, dense et puissante.
Nous non plus, nous ne le lâcherons pas. La littérature est par excellence le territoire de la liberté de l’esprit. Ses geôliers n’ont pas idée de la puissance de la fiction lorsqu’elle est portée par une telle voix. Ils n’ont pas fini de l’entendre. On peut le juger courageux ou inconscient, téméraire ou imprudent. N’empêche que Boualem Sansal est de ces hommes qui disent non quand la rumeur alentour se résigne au oui par prudence. “Fais ce que dois, advienne que pourra”. La devise n’est pas de lui mais elle est pour lui.
(Photo Passou)
281 Réponses pour Pour Boualem Sansal
oh, merde, c’est dimanche, on a le droit non ???
les hommes nous assomment avec leurs vins lourds, chargés, insistants ! Alors que les blancs acides, et surtout les rosés tout en parfums, sont tellement plus vrais ! Et d’ailleurs, ce que je déteste, ce sont les vins liquoreux, tellement chargés en sucre qu’ils ressemblent aux mensonges masculins. Et croyez-moi, en fait de mensonge masculins, bref. En tout cas, faut résister aux stéréotypes. C’est pas parce Que ce sont les femmes qui aiment les rosés que ce seraient des vins d’une classe inférieure.
Bon d’accord, Clarisse charge un peu la mule, mais
.. Allez hop, une sieste !
vive le rosé ! C’est tellement plus joli que le rouge sang ! (bon, ok, je vais faire une petite sieste là). A tout de suite !
Clarisse charge un peu la mule, mais
.. Allez hop, une sieste !
bon, ok, je vais faire une petite sieste
Clopinabu, elle écrit double! 🙂
*rosé, ce vin « féminin ».
*On veut bien des précisions sur sa féminité.
Vous vous adressez à quelqu’un, ou devrais-je dire quelqu’une ?,v qui n’a absolument rien à dire sur le « féminin » ou le « masculin », si ce n’était qu’il faudrait que cela cesse. Puisque le problème, ce n’est pas qu’il y ait un « masculin », ni un « féminin », mais un processus de domination. Ça fait cinquante ans qu’on le martèle, avec en sus (sans jeu de mots déplacé), l’acceptation sociétale désormais acquise, du moins est-elle inscrite dans la loi plutôt que dans votre esprit étroit, des droits des homosexuels ou trans. Vous êtes un débris du vieux monde.
J’étais convaincu que ce qu’il y a dans le verre va avec ce qu’il y a dans l’assiette… enfin !
Cela dit, « conversation avec Carlo Ginzburg » :
Pour saluer Breyten Breytenbach
https://www.the-low-countries.com/article/the-rebellious-lives-of-poet-painter-activist-breyten-breytenbach/
De la génération des écrivains qui luttèrent contre l’apartheid, maintenant que Paton, Brink, Gordimer, et lui ont disparu, il ne reste que Coetzee (son dernier ouvrage sur l’Afsud date de la fin des années 90…)
ma boîte mail est prête à exploser sur le Sansal, c’est fou ce que tout le monde littéraire se déclare ami de Boualem depuis quelques jours.
C’est quand même bizarre, j’ai rencontré Passou le même jour que Boualem Sansal, pour Le village de l’Allemand çà date quand même, j’ai encore le bouquin avec son adresse à Boumerdès écrite de sa blanche main.
Et puis comme la lettre n’est jamais arrivée, j’étais un peu marie, et j’ai osé demander à Passou par la bande, qu’est-ce qui se passe, Sansal ne répond pas. Ce à quoi il me fut répondu, ce n’est pas grave, vous reverrez Boualem une autre fois … Cela me paraît bien compromis ! Je lui enverrais bien des oranges, certes ce n’est pas très original, mais cela me rappelle cette blague au décès du roi Baudouin,
Quelle est la différence entre des oranges et le roi ?
Aucune, elles reviennent aussi en caisse d’Espagne.
J’espère que cette enquête avortée à la recherche de Boualem Sansal ne va pas mal se terminer.
Sniff.
ce que je déteste, ce sont les vins liquoreux,
–
… quelle pitié de lire pareilles choses. Il y en a de quelconques, voire de mauvais, comme de sublimes. J’ai eu la chance de boire deux fois de grands millesimes d’Yquem. Une expérience incroyable. C’est tellement extraordinaire que tout le monde se tait et affiche un sourire béat en se demandant s’il ne rêve pas.
Le sauterne se boit en petite quantité. Une bouteille suffit pour 12 personnes. J’en ai une qui attend depuis longtemps dans ma cave. La difficulté sera de trouver les 12 convives. Mais j’ai une petite idée.
@Quelle est la différence entre des oranges et le roi ?
Aucune, elles reviennent aussi en caisse d’Espagne.
Oran l’espagnole …
Calimero, cet apôtre
Le rosé de qualité moyenne est un vin presque dangereux. Il se boit frais comme une boisson désaltérante, ne contient aucune molécule bénéfique pour la santé, contrairement aux rouges.
ce que je déteste, ce sont les vins liquoreux,
–
… quelle pitié de lire pareilles choses.
Yes,Yquem, toujours! 🙂
Sur une compotée d’endives braisées, l’Yquem est un 8ème ciel.
La difficulté sera de trouver les 12 convives. Mais j’ai une petite idée.
Qu’est-ce qui se passe D invite à Chaville pour vider sa cave ….
C’est que la fin du monde est proche, il prépare sa dernière scène.
« N’empêche que Boualem Sansal est de ces hommes qui disent non quand la rumeur alentour se résigne au oui par prudence. »
oaui c’est pas comme tous ces journalistes qui se sont aplatis devant les néoconservateurs américains notamment pour la guerre en Ukraine.
le journaliste français qui aurait osé dire que le point de départ de ce conflit était le coup d’état et le changement de régime organisé par les américains aurait eu la dgse sur le dos.
Clopine, vous tenez un excellent sujet de roman. Celui d’une folle qui trouverait une image de la domination masculine, jusque dans la caractéristique des vins, dans le soleil autour duquel nous sommes sommés de tourner, dans la majesté capricieuse, des fleuves avec au loin leurs péniches (« che », il y a bien longtemps, je me suis pris trois heures de colle à Conflans-Sainte-Honorine, capitale de la batellerie, à cause de jeunes espagnols qui ne parvenaient pas à prononcer ce « che »).
Il y aurait bien sûr tout un scénario, mais il me semble que l’idée est là. Ce serait pour vous à la fois un exercice spirituel et une thérapie qui peut-être vous soulagerait.
Se montrer plus subtil que l’Etat algérien pour réduire au silence les voix discordantes
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/isra%C3%ABl-le-journal-haaretz-tr%C3%A8s-critique-de-netanyahu-va-%C3%AAtre-priv%C3%A9-de-financement-public/ar-AA1uFCSO?ocid=socialshare&pc=U531&cvid=4f79039692b648b793f81cb4c53ac6b6&ei=12
sérieux j’ai l’impression qu’avec le temps (ve tout s’en va) on se dirige vers moins de liberté d’expression en France, même en Europe.
sauf que chez nous c’est plus des enfantillages du genre à interdire de prononcer le mot « paix » à Bruxelles et lyncher Orban, et ensuite après l’élection de Trump les mecs ils se bousculent tous pour savoir qui sera le meilleur pote à Orban.
des enfantillages qui coûtent quand même des centaines de milliers de vies humaines : l’Algérie à coté de l’Ukraine c’est Disneyland…
il faut écouter l’audition du patron de facebook devant le congrès :
lors de l’élection de 2020 le FBI s’est pointé pour lui demander de virer tous les commentaires qui critiquaient Biden.
et ça c’est lui qui le dit.
(Le régime algérien programme-t-il l’assassinat de journalistes étrangers critiques envers sa politique ?)
(et l’assassinat de femmes, d’enfants ?)
« Sur une compotée d’endives braisées, l’Yquem est un 8ème ciel. »
tu veux dire Eyquem de Montaigne ?
parce que Montaigne aussi c’était une sacrée endive…
(par dizaines de milliers ?)
Une bouteille de Sauternes pour douze personnes.
Pas besoin de sieste après.
le gouvernement algérien est autocratique.
en ce moment il y a des embrouilles entre le MAroc et l’Algérie.
la France a pris le parti du Maroc, du coup il y a aussi des embrouilles entre l’Algérie et la France.
là dessus un franco algérien se pointe pour dire qu’une partie de l’Algérie appartenait au Maroc.
sérieux qu’est-ce qu’on pouvait imaginer qui allait se passer ?
le type il est complètement suicidaire, c’est comme si D. prenait sa bagnole après s’être torché sa bouteille de chateau Yquem.
sérieux il faudrait un peu revenir sur terre et retrouver’un minimum de sens de responsabilité.
c’est comme l’Ukraine : tout le monde clame qu’il faut faire entrer ce pays dans l’otan et après on dit ah c’est pas bien que les russes les attaques.
du temps de De Gaulle, Mitterrand ou Chirac personne ne disait que l’Ukraine devait entrer dans l’OTAN !!!
parce que les mecs c’était tous des adultes responsables qui avaient connu la guerre !
et là on a des grands gamins…
sûr qu’à ce rythme on est pas sorti des emmerdes.
dans les histoires de gamins il y a le cas de l’autre hystérique de ministre allemande des affaires étrangères, lors elle c’est le pompon de la gaminerie.
elle déclare que le président chinois est un dictateur.
et après ça on peut voir son arrivée (très drôle) à l’aéroport de Pekin :
@sûr qu’à ce rythme on est pas sorti des emmerdes.
Quand le sentiment d’impunité cèdera la place au sentiment d’insécurité, il sera opportun de se pencher sur les vertus de la démocratie ; éventuellement
https://www.youtube.com/watch?v=0MCCvY2oD2w
Talking Heads – Once in a Lifetime (Official Video)
« La Fraternité »
Le mot « Frères » apparaît fréquemment dans le Nouveau Testament, notamment dans les lettres de Paul et les Actes des Apôtres. Il est utilisé pour désigner les membres de la communauté chrétienne, symbolisant une fraternité spirituelle. Voici quelques exemples :
1. Actes des Apôtres :
Actes 1:16 : « Frères, il fallait que s’accomplît l’Écriture… »
Actes 15:23 : « Les apôtres et les anciens, vos frères… »
2. Épîtres de Paul :
Romains 12:1 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu… »
1 Corinthiens 1:10 : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ… »
3. Autres épîtres :
Hébreux 3:1 : « Ainsi donc, frères saints, qui avez part à la vocation céleste… »
Jacques 2:14 : « Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi… »
Ce mot est central pour souligner l’unité et l’amour au sein de la communauté chrétienne.
Ainsi, lorsque le Secours catholique évoque la « Fraternité », il commet une erreur considérable quant au sens de ce mot chez un chrétien.
Je trouve ça dans le wikipedia sur Sade.
« En 1785, sa femme écrit : ‘ M. de Sade, c’est toujours la même chose : il ne peut retenir sa plume et cela lui fait un tort incroyable. ‘ »
Un écrivain ça écrit.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Donatien_Alphonse_Fran%C3%A7ois_de_Sade
Les paragraphes concernant Sade pendant la Terreur sont très intéressants.
Il y avait matière à parler de Sade dans l’exposition.
« Ma détention nationale, la guillotine sous les yeux m’a fait cent fois plus de mal que ne m’en avaient fait toutes les bastilles imaginables. »
Donatien Alphonse François de Sade
C’est là où on voit que Soljenitsyne était un grand homme. Il faisait enterrer les pages déjà écrites de « L’Archipel » dans le jardin d’un ami.
Au cas où le Pouvoir viendrait perquitionner chez lui.
Quand j’avais quinze ans, j’entendais de (presque) toutes parts que nous allions vers un monde meilleur. Imposture, simple argument de vente de bulletins de vote. Certainement la raison pour laquelle j’ai fini par haïr la gauche.
Les descendants de Marc Bloch ne veulent pas de « l’extrême droite ». Soit, c’est bien leur droit. J’y aurais ajouté le refus absolu que cette panthéonisation eût lieu sous Macron.
Cinglant et sanglant, Michel Onfray imagine François Hollande courant à Matignon « ventre à terre ».
La moitié de la prophétie est accomplie.
Pour moi, j’aurais voulu diner (c’est la question à la mode) avec Saint François d’Assise.
Dans un mois, c’est Noël.
« Elle (la ministre de l’Agriculture) enfile sa Barbour par-dessus son tailleur abricot, en débarquant chez un producteur d’endives, ce jeudi, dans le froid mordant du Pas-de-Calais. »
Au moins, elle a compris où sont les vraies priorités.
Chantal, vous ferez partie des onze. (Douze avec moi).
J’invite également Puck, Chaloux, Rose et Closer. Ce sont des gens bien.
Il en reste six à trouver.
Merci. Je viendrai.
J’ai eu cru douze plus un comme dans la cène.
Candy Says – The Velvet Underground
Il n’y a plus d’ambassadeur d’Algérie
à Paris, et Sansal est en prison, suite à son intervention sur un média français d’extrême-droite en ligne, dont il est membre du comité editorial aux côtés de l’ancien ambassadeur de France en Algérie, et quelques autres « experts » de théories nationales identitaires.
Quels que soient les efforts de propagande, ces faits sont déterminants.
« Ce dossier du Sahara occidental est un enjeu majeur en Afrique du Nord. Depuis 50 ans, l’Algérie et le Maroc sont en conflit à ce sujet. Les deux pays ont même rompu leurs relations diplomatiques en 2021. Le Sahara occidental, c’est une immense étendue désertique, bordée par l’océan Atlantique, désertique mais riche en phosphate et en poissons. Les Espagnols en avaient fait leur colonie, mais depuis qu’ils se sont retirés en 1976, le conflit n’a jamais été réglé et le Sahara occidental n’a pas de statut aujourd’hui.
Le Maroc en contrôle environ 80% et le considère comme faisant partie de son territoire, tandis que les rebelles du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, se battent pour obtenir l’indépendance. L’ONU a proposé un référendum sur l’autodétermination, il y a plus de trente ans, qui n’a jamais été organisé.
Rabat met la pression sur ses partenaires
Le Maroc s’est montré particulièrement actif ces dernières années pour trouver des soutiens. Pour le Royaume du Maroc, c’est une cause nationale prioritaire. En 2020, en échange d’une normalisation des relations entre le Maroc et Israël, les États-Unis reconnaissent la marocanité du Sahara occidental. En 2022, l’Allemagne et les Pays-Bas défendent à leur tour le plan d’autonomie présenté par Rabat qu’ils présentent comme la seule solution. L’Espagne, traditionnellement proche de l’Algérie, rompt sa neutralité elle aussi. Ses échanges commerciaux avec Alger en ont d’ailleurs beaucoup souffert.
Rabat, qui demande à ses partenaires de se positionner de façon claire, attendait avec impatience qu’un partenaire aussi proche que la France franchisse le pas, c’est chose faite. La droite et l’extrême droite, qui poussent depuis longtemps la solution marocaine et qui n’ont eu de cesse de faire pression sur l’Élysée, s’en félicitent ouvertement. »
Pour les lanceurs d’alerte évaluant la progression de l’islamisme je préfère ce site , si vous n’y voyez pas d’inconvénient, Passou.
https://www.senat.fr/rap/r19-595-1/r19-595-1.html
Radicalisation islamiste : faire face et lutter ensemble Tome I : Rapport
Je préfère faire confiance aux garants des institutions de la République française, plutôt qu’à des activistes qui ne les respectent pas.
Et pour ce qui concerne les propagateurs de l’islamisme rigoriste en France, il vous faudra départager les pays déstabilisateurs qui nous envoient leurs prédicateurs, avec sur le podium : Turquie, Algérie et Maroc.
Casting ce jour, 25 novembre 2024 à Menerbes pour le tournage de Jean Valjean en extérieur, sur deux journées en janvier 2025.
https://search.app?link=https%3A%2F%2Ffigurants.com%2Ffiguration-cinema%2Fprovence-alpes-cote-dazur%2Fcasting%2Fvaucluse-figurants-de-20-a-70-ans-recherches-pour-la-prochaine-adaptation-des-miserables-avec-vincent-lindon%2F&utm_campaign=aga&utm_source=agsadl1%2Cagsadl4%2Csh%2Fx%2Fgs%2Fm2%2F4
LITTERATURE
Je partage tout à fait le point de vue de ceux qui disent : un écrivain écrit pour se distraire. De même, avec ceux pour qui la lecture n’est qu’une distraction comme une autre, source de blablas conflictuels haut de gamme !…
La littérature comme la belote? Au pays de Pagnol peut-être. Mistral ne disait il pas à la fin de sa vie que le Felibrige c’était juste pour rire ?
Ce gouvernement, s’il survit, va s’occuper de fermer les départements de pétanque, et de belote du pays.
@la vie d’un romancier n’est pas un roman… (?)
Et la vie d’Oedipe n’était pas oedipienne, c’est clair.
Entre la psychanalyste et la sociologue, aussi pénétére d’histoire l’une que l’autre, je préférerai toujours les explications de la sociologue, portées par une espérance d’évolution générale de la société, à celles de la psychanalyste, sans doute plus profonde sur la compréhension individualisée de l’être humain, mais plus sceptique sur cette évolution générale de « nos sociétés » (je ne vise que celles au sein de laquelle sont plongé.es les erdélien.nes de l’RDL, restons modestes).
Pourquoi ? A cause d’une « conviction » issue de l’étude patiente des idéologie véhiculées par l’histoire de ces deux disciplines humaines : « la » sociologie est bien plus durablement portée par une visée émancipatrice de « thérapie » collective, que ne l’est « la » psychanalyse, plus orientée par le souci d’approfondir la compréhension du mal être psychologique d’un individu, en vue d’améliorer son état, mais sans illusion sur les transformations poositives de segments de « l’espèce humaine ». Si elles gardent chacune une valeur heuristique indéniable, les conditions de félicité de la première restent un horizon majeur et essentielà ma propre subjectivité « féministe » au monde.
Pour prendre un exemple emblématique de l’actualité du moment, il est clair que je me sente bien plus proche d’une Irène T. que d’une Elisabeth R.
Ce faisant…, ce message ne s’adresse à personne en particulier.
Inutile d’accabler cette opinion / conviction parmi d’autres. Bàv,
(25/11/2024_9.23)
@ rBl et RM, merci pour le salut à la mémoire de BB. En effet. Une génération qui a compté pour moi, disparait… Et je parle pas des Mémoires de Nelson.
En feuilletant la présente liste,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27%C3%A9crivains_sud-africains
au sujet de laquelle va percer une nouvelle génération d’écrivain.es post-apartheid, j’aimerais ajouter deux auteurs jusqu’à présent fréquentés avec pas mal de plaisir : Zakes Mda (le pleureur) et le très prolifique Deon Meyer (le polaroïd).
Merci pour ce vivifiant vent des globes du Sud. Bàv,
@ rBl et RM, merci pour le salut à la mémoire de BB. En effet. Une génération qui a compté pour moi, disparait… Et je parle pas des Mémoires de Nelson.
En feuilletant la présente liste,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27%C3%A9crivains_sud-africains
au sujet de laquelle va percer une nouvelle génération d’écrivain.es post-apartheid, j’aimerais ajouter deux auteurs jusqu’à présent fréquentés avec pas mal de plaisir : Zakes Mda (le pleureur) et le très prolifique Deon Meyer (le polaroïd).
Merci pour ce vivifiant vent des globes du Sud. Bàv,
1000 excuses, le robot a encore fait du zèle. Il faudrait effacer l’un des 2 messages précédents.
Au moins les choses sont-elles claires maintenant au sujet de la nième instrumentalisation de Marc Bloch.
Déjà, en novembre 2009, Suzette Bloch, as petite-fille, et Nicolas Offenstadt, publiaient dans Le Monde une Tribune intitulée: « Laissez Marc Bloch tranquille, Monsieur Sarkozy:
« (…) Je refuse que mon grand-père soit utilisé pour célébrer la patrie selon Nicolas Sarkozy, qui joue de la peur de « l’Autre ». « L’étranger » ? « L’immigré » ? Toujours sommé de se justifier, forcément marginalisé par un débat centré sur l' »identité nationale », pourchassé quand il n’est pas « en règle », obligé de se cacher, de cacher ses enfants ou de travailler aux sinistres conditions du travail au noir. Quels sont ces « renoncements » qui menacent la patrie ? Toute cette phraséologie n’a rien à voir avec Marc Bloch, qui s’est battu dans un tout autre contexte contre de vrais ennemis des libertés.
« Je suis, je m’en flatte, un bon citoyen du monde et le moins chauvin des hommes. Historien, je sais tout ce que contenait de vérité le cri fameux de Karl Marx : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » », écrivait aussi le médiéviste dans L’Etrange Défaite, soucieux d’articuler son intense patriotisme et de plus larges horizons.(…) »
Ce n’est pas la seule l’extrême droite qui n’a pas sa place à la panthéonisation du grand médiéviste et résistant, mais la droite sarkozyste si prompte à se réclamer d’un identité nationale utilisée comme une arme contre ceux qu’elle exclut.
Vous pouvez ajouter le regretté Achmat Dangor, 3J, fondateur du Congrès des écrivains sud-africains. Bitter Fruit, grand roman.
mais aussi la droite sarkozyste…
de FB,
𝐅𝐞𝐫𝐠𝐡𝐚𝐧𝐞 𝐀𝐳𝐢𝐡𝐚𝐫𝐢 🌐 – @𝐅𝐞𝐫𝐠𝐡𝐚𝐧𝐞𝐀 𝐬𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐢𝐭𝐭𝐞𝐫, 𝐭𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐩𝐞𝐫𝐭𝐢𝐧𝐞𝐧𝐭.
Le cadrage de cette émission, ( récemment sur la 5 ) en particulier pendant la première partie, était en effet parfaitement scandaleux.
La plupart des intervenants, excepté @Rachel Binhas et @Delphine Minoui (qui ont sauvé l’honneur de ce débat), étaient bien plus pressés de faire le procès de Boulem Sansal – dont l’athéisme militant lui vaut désormais le qualificatif d’extrême-droite – que de la dictature algérienne, dont la haine envers la France et l’Occident n’a cessé d’être minorée au profit du récit fumeux « des tensions mémorielles ».
Spectaculaire inversion accusatoire.
Comme si le rapport que la France entretient avec son histoire valait celui de l’Algérie.
La France a produit depuis des décennies une vaste et brillante littérature sur ses crimes. Il n’y a rien de plus banal dans notre pays que de disserter sur ses péchés historiques.
À l’inverse, l’Algérie n’a absolument rien fait de tout ça. Elle s’accommode parfaitement de son passé esclavagiste et raciste envers les Noirs et les Européens, ses discriminations envers les minorités juives, son obscurantisme musulman et son tribalisme qui la rendent complètement réfractaire à l’altérité, la liberté et l’égalité, au point que ce régime est incapable de bâtir une société viable en soixante ans d’indépendance.
En même temps que l’Algérie se vidait de sa population européenne, la France accueillait des centaines de milliers d’Algériens fuyant leur pays nouvellement « décolonisé » pour se jeter dans les bras de l’ancien colonisateur, qui offre à ce jour une sécurité matérielle 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐚𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐢𝐧𝐜𝐚𝐩𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝’𝐨𝐟𝐟𝐫𝐢𝐫.
Et encore ! On peut se demander si le mot « décolonisation » est adapté pour désigner des pays qui n’ont fait qu’échanger la domination européenne pour la remplacer par une kleptocratie indigène dont la main est bien plus lourde que celle de l’ancienne métropole.
Et pourtant, on nous explique tous les jours que le problème vient du Nord de la Méditerranée.
Quand cette escroquerie va-t-elle cesser ? »
BORIS VIAN(DES)
J’aime toutes les chansons d’Alain Souchon, meilleur parolier français. Une de ses chansons, « Rive gauche », qui n’est pas sa meilleure, montre l’évolution fâcheuse de la Rive gauche. Vers la fin du clip, un commerce avait pour grande enseigne « BORIS VIAN », devenue « BORIS VIANDES ».
Achmar Dangor ? Encore un inconnu pour moi. Merci. Je vois un bouquin dont le titre m’intrigue : « la mélédiction de Kafka »…
(pitch éditeur : Achmat Dangor est né en 1948, l’année précisément où l’apartheid était inscrit dans la Constitution sud-africaine, d’une famille d’origine asiatique vivant dans une township de Johannesburg. La malédiction de Kafka, roman qualifié de « fresque politico-immorale à la Salman Rushdie » par une journaliste du Monde, a fait sensation en Afrique du Sud au moment de sa publication en 1997).
Bon, et bien voilà de quoi,…
famille d’origine asiatique
—
En anglais brit, Asian signifie ‘indien’/’du sous-continent’.
En Afsud, la grande métropole indienne, c’est Durban (pas loin de ‘Durbar’ quand on y songe).
Un des aspects les plus intrigants de ce vaste pays, c’est la partie malaise de la ville du Cap (Bo-Kaap), avec ses villas colorées et ses cours intérieures décorées de fontaines qui évoquent l’Afrique du nord…
Sans parler des mines de diamants de Kimberley, près de Bloemfontain, sorte de far west africain…
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/premier-episode-3664500
Seul celui qui a vécu ce qu’il a vécu, très perceptible dans ce premier épisode de l’émission « A voix nue », peut comprendre ses choix, sa parole, ses livres.
Juger de l’extérieur est facile et n’engage à rien. Il y a tant de futilité en ce monde, tant de désir de passer à autre chose.
J’aime l’écriture de cet homme, le sens de sa vie, sa poésie. Il a traversé les déchirures de l’Algérie et semble n’avoir trouvé la paix que dans ses amitiés littéraires et autres.
Nul ne mérite d’être retenu en prison pour des idées.
S’il revenait en Algérie c’est qu’il aimait y vivre et retrouver ses amis.
Encore merci à Pierre Assouline d’avoir oser ce billet. C’est un homme courageux.
« La littérature comme la belote? » (Bloom)
Exactement !!! … comme le bridge, la bataille, le strip-poker, etc, etc …
Incidemment, c’est bien le procès de Sansal que sa défense doit préparer, pas celui du régime algérien ou de ses opposants islamistes. Ce serait rendre un bien mauvais service à Sansal que de tout mélanger comme tentera peut-être de le faire l’accusation
Le robot a censuré le billet où je commentais morales.
Succinctement: j’ai assisté à cette émission scandaleuse de la 5 dans laquelle des faux jetons commençaient par: « bien entendu je désapprouve totalement l’arrestation de BS…mais… » et là commençait une mise en accusation qui revenait à lui mettre une cible dans le dos, sans qu’il puisse répondre, et pour cause…
mettre une cible dans le dos
—
Expression à la mode, complètement irresponsable.
Désigner comme ennemi’, ok. Stop aux hyperboles pyromanes de la droite extreme.
Cette arrestation arbitraire de Sansal montre aussi que l’absence d’espace de débat public en Algérie laisse à la seule justice algérienne le soin de se prononcer sur les déclarations de Sansal. Alors qu’un débat avec des intellectuels , historiens, non affiliés a des extrémistes, aurait permis le contradictoire serein, et permis de relativiser les délires – y a t il un autre mot ?, de Sansal, tels que relatés dans cet entretien sur le média rn » frontières média « .
Sansal est un opposant politique , en Algérie, ses écrits bien que censurés en Algérie, n’ont jamais été un motif d’arrestation, depuis le temps. Pourquoi ?
Le fait qu’il se soit exprimé dans un média étranger d’extrême droite nationaliste identitaire ouvertement hostile à l’Algérie, et dont il est au comité editorial, a-t-il donné une autre dimension à ses » opinions » , jusque là de politique intérieure algérienne ?
Compte tenu de son âge, on peut aussi se demander s’il son militantisme n’a pas été instrumentalisé.
Quoi qu’il en soit et dans tous les cas, sa place n’est pas en prison et j’espère que cet imbroglio trouvera rapidement une issue.
Pour se recentrer sur un sujet littéraire, une affaire judiciaire: le Goncourt 2024.
JC…. Je partage votre opinion avec quelques nuances, sans pour autant jouer les Savonarole. Il y a des artistes qui le savent et d’autres qui ne le savent pas, mais il existe une opinion assez répandue selon laquelle les arts ne méritent pas la valeur qu’on leur attribue généralement. Pourtant, les arts peuvent certainement être un bon adjuvant dans le traitement de la stupidité.
Prenons trois cas pour illustrer mon propos :
Duchamp soutient que l’art est un objet superflu qu’il offre au public pour une expérience sensorielle renouvelée. Cela se produit lorsqu’un élément énigmatique et imprévisible de l’œuvre déclenche une réaction émotionnelle chez le spectateur ou éveille des souvenirs lointains et oubliés.
Kagel, quant à lui, affirme que la société n’a pas besoin des artistes (« La société n’a pas besoin de nous »).
Pas autrement Montale : « … Je suis ici [à Stockholm] parce que j’ai écrit de la poésie, un produit absolument inutile, mais presque jamais nuisible, et c’est l’un de ses titres de noblesse. »
Cela dit, il y a des artistes qui travaillent pour se distraire ((pour tuer le temps, pour s’amuser, etc.), et d’autres non, cela dépend beaucoup de la culture et de l’éducation de chacun.
« le prendre pour cible » à la rigueur…mais pas cette horrible expression qui évoque l’exécution par derrière, ce qui fut le cas de Marc Bloch, abattu d’uner rafale de mitraillette allemande dans le dos, dans un champ.
@ qui revenait à lui mettre une cible dans le dos…
Disons plutôt, « lui coller une étoile jaune sur la poitrine », ce qui sera plus clair et proche de la réalité pour tout le monde.
« Le comité stratégique de Frontières est composé d’experts tels que Xavier Driencourt qui en est le président et ancien ambassadeur de France en Algérie ; Thibault de Montbrial, spécialiste des questions de sécurité intérieure ; Driss Ghali expert des relations internationales ; Pierre Martinet, ancien du service action de la DGSE ; Loïk Le Floch-Prigent, ancien président de Gaz de France ainsi que de la SNCF ; Emmanuel de Richoufftz, le « général des banlieues » ; Boualem Sansal, romancier algérien et résistant contre l’islamisme ainsi que d’Amine Elbahi, essayiste et juriste de droit public. »
Pas de quoi en faire un plat…
Cette arrestation arbitraire de Sansal montre aussi que l’absence d’espace de débat public en Algérie laisse à la seule justice algérienne le soin de se prononcer sur les déclarations de Sansal.
Ce » débat » , instruit par des autorités judiciaires, ne concernera pas la validité des propos de Sansal , ce qu’aurait permis par exemple une table ronde avec des historiens, mais s’agissant d’opinions exprimées unilatéralement, elles seront semble-t-il examinées vis à vis de leur atteinte à l’intégrité de l’Etat.
Dans quelle mesure sa double nationalité acquise très récemment le » protège « , -l’a-t-il escompté- d’un chef d’accusation comparable à ce qui existe dans le droit français, intelligence avec une puissance étrangère en vue de susciter l’hostilité, la question est ouverte et c’est vertigineux.
Quoi qu’il en soit et dans tous les cas, sa place n’est pas en prison et j’espère que cet imbroglio trouvera rapidement une issue.
Pour se recentrer sur un sujet littéraire, une affaire judiciaire: le Goncourt 2024.
Une affaire judiciaire de droit commun, s’entend, pour Daoud.
Je m’étonne que l’on puisse faire l’amalgame entre ces deux » affaires « , On peut que souhaiter que ceux qui s’y livrent , comme M. Claudel, n’auront jamais à statuer sur un sujet vital. Jamais.
Il y a beaucoup de monde, et, n’en déplaise à Sasseur, « des honnêtes gens de toutes les couleurs » au Comité Stratégique de Frontières. La même Sasseur qui vient de déclarer qu’elle n’écrit plus pour moi, ( mais alors que de temps perdu dont internet porte la trace), parce que je suis membre d’un « lobby ultra-catho ». Ce qui n’est pas très gentil pour le CRBC, ( Centre de Recherches Bretonnes et Celtiques, ) ni les Universités bien laïques de Brest et de Rennes. On fera comme si l’on n’avait pas entendu…Et on reviendra à Sansal, sans « mais il a écrit « et autres matenotres. Figurez-vous qu’il le mérite , lui,
Le MaCaque en revanche ne lit que mes commentaires on dirait, et s’y frotte comme s’il se pignolait.
On ne remerciera jamais assez, hélas, celui qui a posté sur ce blog le portait de la vidéo YT de ce harceleur, et imposteur, dans une prestation pour un groupuscule ultra catho.
Il faut réécouter cet itw de Sansal sur la chaîne de ce média d’extrême-droite » frontières médias « , pour bien comprendre dans quel merdier Sansal s’est mis, avec ses déclarations ahurissantes sur l’histoire comparee du Maroc et de l’Algérie.
Il pourra toujours plaider que ce média, agitateur de haine, est très confidentiel.
Enfin il lui aura donné une visibilité a l’international, ce n’était peut-être pas le but… enfin, pas le sien.
Pauvre Sansal, il se peut qu’il n’ait été qu’un » moyen » au service de salopards, bien français.
Il ne pourra même pas dire qu’il était bourré, c’est con.
Ecrit par Patryck Froissart 07.03.17 dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Folio (Gallimard), Essais, Histoire, Maghreb
Gouverner au nom d’Allah, Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe, novembre 2016, 182 pages, 5,90 €
Ecrivain(s): Boualem Sansal Edition: Folio (Gallimard)
Gouverner au nom d’Allah, Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe, Boualem Sansal
Algérien, Boualem Sanlal consacre le premier chapitre de cette étude historico-sociologique à montrer comment « des prédicateurs discrets », pour la plupart des Frères Musulmans censurés dans leur propre pays, mais aussi des wahhabites « diligentés par l’Arabie Saoudite » se sont glissés, à la faveur d’un renouveau nationaliste et d’un sentiment général anti-occidental, dans toutes les couches d’une société algérienne en pleine reconstruction.
L’auteur donne ensuite une vue d’ensemble détaillée de l’Islam et du monde musulman, permettant au lecteur d’y voir un peu plus clair dans la définition des termes dont usent et abusent souvent sans discernement les médias d’une part et tout un chacun voulant aborder ce sujet complexe d’autre part.
Qu’est-ce qui différencie le musulman « ordinaire » du fondamentaliste, ce dernier de l’intégriste, du salafiste, du djihadiste ? Quand parler d’islamisme, de fondamentalisme, d’intégrisme, de salafisme, d’islam politique, d’islam radical ?
« La confusion est totale lorsque, en plus, et c’est ce qu’on fait souvent, on accole à ces mots d’autres vocables tels que wahhabite, sunnite, chiite, etc. On comprend qu’avec une telle profusion de mots d’aucuns en viennent à faire des amalgames, dont le plus préjudiciable de tous est de confondre l’islam, religion brillante et respectable s’il en est, et l’islamisme, qui est l’instrumentalisation de l’islam dans une démarche politique, voire politicienne, critiquable et condamnable ».
La clarté de ces prolégomènes fournit les clés nécessaires à l’entrée dans le vif du sujet : l’islamisme. Dans le chapitre qui suit, intitulé L’islamisme dans le monde, constats et interrogations, Boualem Sansal met en évidence le caractère paradoxal de l’expansion de la religion musulmane dans un monde où l’actualité montre quotidiennement les aspects repoussants et abjects de l’islamisme. Il en définit les causes, et expose les représentations, de plus en plus répandues, qui tendent à confondre islam et islamisme, ici dans des amalgames globalement négatifs, là dans l’arrivée au pouvoir dans un certain nombre de pays de l’islamisme sous ses différents avatars avec des résultats qui peuvent apparaître comme positifs car porteurs de progrès sociaux, scientifiques, économiques, l’exemple le plus visible en étant l’Iran.
L’auteur cite également la Turquie en ces termes : « La Turquie est même reconnue comme élément de stabilisation de la région. A son propos, on se pose cette question formidable : la Turquie est-elle en train de moderniser l’islam ou est-ce l’islam qui l’a sortie pacifiquement de la dictature militaire… ? », sans savoir, et pour cause, au moment où il rédigeait cette étude, que ce pays deviendrait bientôt un élément de déstabilisation de la région et sombrerait dans une dictature aucunement pacifique.
L’auteur définit ensuite les vecteurs de l’islamisme que sont les courants religieux radicaux, les Etats musulmans, certaines élites intellectuelles et un certain nombre d’universités, et, de toute évidence, les médias, que maîtrisent parfaitement, et cela n’est pas d’hier, par exemple les Frères Musulmans.
Ainsi les mouvements islamistes disposent « d’un formidable réseau de maisons d’édition qui leur permet de produire des quantités colossales de livres, de manuels, et de corans qu’ils distribuent quasi gratuitement dans l’ensemble du monde musulman… ».
« Avec la radio, les cassettes audio-visuelles, puis la télévision et Internet, les islamistes disposent aujourd’hui de l’ensemble des moyens pour faire circuler leurs idées et leurs mots d’ordre. L’efficacité d’une télévision comme Al Jazeera […] n’est plus à démontrer ».
A ces armes de diffusion massive, l’auteur ajoute cette formidable caisse de résonance qu’est « la rue arabe ».
Un facilitateur supplémentaire de la propagation funeste des thèses islamistes serait, selon Sansal, l’échec relatif des politiques d’intégration dans les pays d’accueil des immigrés musulmans.
L’auteur resitue ensuite, dans un autre chapitre, la question de l’expansion de l’islamisme dans le contexte trouble d’un monde qualifié d’arabe, ce « monde virtuel à la recherche d’une identité et d’un avenir ». Pourquoi ce qualificatif « virtuel » ? Sansal insiste ici sur l’artificialité d’une communauté musulmane se revendiquant d’une identité « arabe » qui n’existe pas, et sur la confusion générale, volontaire, des termes « arabe » et « musulman », dans l’objectif plus ou mois avoué de tenter d’occulter les incommensurables disparités ethniques, linguistiques, culturelles qui distinguent les seules toutes petites zones géographiques pouvant être dites réellement arabes et l’immensité du reste du monde musulman berbère, africain, perse, turc, indonésien, européen, afghan, druze, kurde, des états turkmènes d’Asie centrale, etc.
On lira avec intérêt, par ailleurs, l’article qui clôt ce chapitre, sous le titre Les jeunes et les femmes, otages perpétuels du monde religieux…
Enfin l’auteur se penche sur les politiques des pays occidentaux par rapport à l’islamisme.
« Il est trop tôt pour en décider, mais il semble que l’islamisme est d’abord un problème pour l’Occident dont il dénonce violemment les valeurs et qu’il attaque dans ses intérêts, bien que, pour le moment ce soit aux siens, aux musulmans, qu’il fasse le plus de mal… »
Voilà un ouvrage dont la lecture est nécessaire pour qui veut quelque peu démêler cet écheveau complexe, disparate, contradictoire, voire incohérent de l’islam et de l’islamisme dans un monde où les valeurs démocratiques sont mises en question et en péril quant à leurs fondements philosophiques et leur caractère un temps considéré comme universel.
Patryck Froissart
à propos de cible,j’ai entendu un technicien dans l’assainissement des eaux que dans l’H.P.à la charité sur loire, alorsqu’il y travaillait, on avait confié aux « ouvriers »comme lui, des fléchettes à tirer sur les patients curieux pourse débarrasser de ceux-ci et que c’était une pratique habituelle des thérapeutes de l’H.P
non pas que:à qui
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