Pour saluer François Maspéro et…
Pour ceux qui ne le connaissaient pas, François Maspéro, qui vient de disparaître à 83 ans , était quelqu’un de pudique, discret, réservé. Du genre qui pèse chacun de ses mots avant de les employer. Des qualités manifestées tant dans son activité d’éditeur (« éditeur engagé » clament ce matin les médias, mais s’agissant de lui, c’était d’une telle évidence que cela en devenait pléonastique) que dans celle de traducteur et d’écrivain. Tout le contraire d’un bateleur de médias.
Il fut autrefois le fondateur et l’âme des éditions Maspéro, résolument engagées à gauche, et l’animateur de la légendaire librairie « La joie de lire », rue Saint-Séverin au Quartier latin. Résolument marqué à l’extrême-gauche en toute indépendance des chapelles (sa collection « Cahiers libres » lancée en 1959 était un clin d’œil complice aux « Cahiers » de Charles Péguy) même si au lendemain de 68 il se rapprocha de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) millésimes Krivine.
A ce double titre, il joua un rôle essentiel dans la vie des idées en France dans les années 60 et 70, même si les esprits étroits ont toujours du mal à imaginer qu’un éditeur et un libraire puissent avoir l’importance d’un intellectuel dans la circulation des idées. Jusqu’au jour où il passa la main. Ses engagements politiques étaient certes contestables mais leur cohérence sur la durée force le respect.
Etant ce qu’il est, François Maspéro le fit avec élégance. C’est à peine si un jour (sur ma sollicitation et dans les colonnes du journal dont je m’occupais alors), il laissa exploser sa colère dans une « tribune libre » où il s’en prenait à Alain Geismar et à tous ceux qui se flattaient d’avoir volé des livres à « La joie de lire », puisqu’il était de notoriété publique que cette librairie était l’une des rares à ne jamais porter plainte, et pour cause : cela eût été le comble pour un éditeur qui ne cessait de dénoncer la répression policière et qui, ès-qualités, avait fait l’objet de dix-sept condamnations pour avoir, notamment, défié la censure. Si bien que nombre de militants révolutionnaires y pratiquaient le chapardage à grande échelle sans état d’âme. C’est aussi de cela et des amendes suite aux condamnations que cette librairie est morte en 1976, disait en substance Maspéro dans cet article en affichant son mépris pour ces néo-bourgeois qui s’en font une gloire aujourd’hui.
Mais s’agissant de sa maison d’édition, dont il s’était éloigné en 1982, il avait toujours eu l’élégance de rester dans sa réserve quoiqu’il pensât de l’évolution des éditions de La Découverte, lesquelles avaient repris le fonds Maspéro. Il s’était toujours défendu d’exprimer la moindre critique ou le moindre jugement sur la maison quand elle passa dans le giron du groupe Wendel Investissement. Mais il y a dix ans il était sorti du retrait qu’il s’était imposé pour remettre les points sur les i. Car c’est de l’héritage des éditions Maspéro qu’il s’agissait.
Dans un article de la revue Medium (No3) sous le titre « A propos d’un héritage « structuralo-marxiste », il s’en prenait à la brochure de la Découverte « 1983/2003 vingt ans d’engagement ». Il est vrai qu’à la lire, on avait le sentiment qu’au début des années 80 les auteurs-phares de Maspéro ne produisaient plus rien, que cet effondrement était spectaculaire, qu’il s’incarnait en Althusser à la fois dans la chute des ventes de ses livres et dans le meurtre de sa femme, que les lecteurs aussi bien que les auteurs avaient pris acte de l’échec théorique du structuralo-marxisme pour aller voir ailleurs, que le tiers-mondisme de la maison était à l’image de son fondateur quelque chose de l’ordre du « franciscano-maoïsme »… N’en jetez plus !
Aussi François Maspéro prit-il sa plume pour répondre point par point. Calmement. En rappelant par exemple que ceux qui passaient pour n’avoir « plus rien produit » après 1983 s’appellaient tout de même Jacques Rancière, Pierre Macherey, Etienne Balibar, Emmanuel Terray, Alain Badiou, Dominique Lecourt, Alain Lipietz, Yves Lacoste, Pierre Vidal-Naquet, Jean-Pierre Vernant, Jean Chesneaux, Michel Wievorka entre autres, autrement dit des pointures des sciences humaines.
Le paradoxe est qu’au même moment La Découverte revendiquait haut et fort cet héritage qui constitue son fond, tout en assurant que vingt ans avant, il fallait tout reconstruire sur les ruines fumantes des éditions Maspéro. Dur de garder son identité quand elle a été historiquement forgée par un autre. Mais est-il toujours indispensable de tuer le père, surtout quand il a récupéré son nom ?
Pour comprendre l’homme que fut François Maspéro, toutes activités et toutes sensibilités confondues, il faut garder à l’esprit qu’il était resté un enfant de la guerre. Si l’état-civil et Wikipédia indiquent bien qu’il est né le 19 janvier 1932, sa vraie date de naissance était le 24 juillet 1944. Il n’avait pas 13 ans. Il a vu la Gestapo arrêter son père, le grand sinologue et résistant Henri Maspéro, lui-même fils du grand égyptologue Gaston Maspéro, et l’expédier à Buchenwald où il est mort à la veille de sa libération. Sa mère, également déportée, a survécu à Ravensbrück. Son frère est mort les armes à la main à 19 ans dans un maquis de la Libération.
Dès lors, il y eut un avant et un après. La clé de l’existence de François Maspéro, ce fut l’absence de son frère. Car on ne cesse jamais d’aimer les ombres quand elles nous sont brutalement tombées dessus à l’adolescence. La guerre l’a hanté à travers les guerres d’indépendance des anciennes colonies : Indochine, Madagascar, Maghreb… Ses proches ne s’étonnèrent de le voir démarrer sa carrière d’éditeur par un livre de Pietro Nenni sur La Guerre d’Espagne mais c’est bien entendu la guerre d’Algérie qui marqua l’acmé de son engagement.
Retiré de l’activisme éditorial, il écrivit des livres publiés par le Seuil Le Sourire du chat (1984), Le Figuier (1988), Les Passagers du Roissy-Express (1990), L’Honneur de Saint-Arnaud (1992), Le Temps des Italiens (1994), La Plage noire (1995), Les abeilles et la guêpe (2002), L’Ombre d’une photographe. Gerda Taro (2006) récits, reportages, carnets de voyages, biographie, autobiographie, traduisit des livres Luis Sepùlveda, Alvaro Mutis, Augusto Roa Bastos, Eduardo Mendoza, Carlos Ruiz Zafon, Cesar Vallejo, Arturo Perez Reverte, Francesco Biamonti, John Reed, milita pour les causes bosniaque et palestinienne.
Sur la tombe des Maspéro, le grand-père d’origine italienne avait fait graver ces deux mots : « Ma spero » (« mais j’espère »). Un patronyme qui sonne comme une devise. A lire l’émouvant témoignage de son ami Marcel-Françis Kahn, on apprend que cet homme est mort accidentellement. C’était chez lui samedi dernier, au moment même où à Buchenwald, cimetière de son père, des rescapés venus de partout dans le monde observaient une minute de silence à leur mémoire à tous.
…ET POUR SALUER GÜNTER GRASS
La guerre encore et toujours, mais différemment, avec Günter Grass, à peine plus âgé que François Maspéro, qui vient également de disparaître à 87 ans. La guerre marque aussi pour lui sa vraie date de naissance. D’abord parce que l’écrivain doit tout à sa participation au « groupe 47 », mouvement générationnel constitué notamment de Martin Walser, Heinrich Böll, Uwe Johnson, Siegfried Lenz autour de rencontres annuelles ; ils s’accordaient sur la nécessité de réinventer la littérature, sous une bannière morale et engagée, en réaction à la catastrophe dont l’Allemagne commençait à se relever. Ils discutaient théorie littéraire des ruines. Des œuvres en sortirent, ce qui n’allait pas de soi. Il y avait un passé à liquider et ils s’y employèrent afin de donner une conscience aux jeunes allemands issus de ce nouveau monde.
Günter Grass en émergea avec sa « trilogie de Dantzig » (Le Chat et la souris/Katz und Maus et Les Années de chien/Hundejahr, après Le Tambour), si rabelaisienne, burlesque et grotesque (il devait la découverte de Rabelais à Paul Celan auquel il se lia lors de son séjour à Paris) et ironique. Ce fameux Tambour (1961), on l’entendit résonner un peu partout dans le monde (et on peut parier que son prix Nobel de 1999 –« « pour avoir dépeint le visage oublié de l’Histoire dans des fables d’une gaieté noire”- doit autant au succès du livre qu’à celui du film que Volker Schlondorff sût en tirer). Par la suite, le souverain pontife de la critique littéraire allemande Marcel Reich-Ranicki, qui l’avait tant porté aux nues à ses débuts, le lâcha le jugeant de plus en plus lourd, laborieux, insupportable. Mais Grass était déjà trop installé dans le paysage littéraire international, avec ses conclaves réguliers de traducteurs accourus de partout à Lübeck, pour en être affecté autrement que dans son orgueil et son amour-propre. Régulièrement, il réagissait en électron libre à l’actualité, ce qui n’allait pas sans susciter de violentes réactions. Ainsi lors qu’il prit position contre la réunification de l’Allemagne :
Nous devrions avoir conscience, nos voisins l’ont, de la masse de souffrance que cause l’Etat unitaire, de l’étendue du malheur qu’il a apporté aux autres et à nous-mêmes (…) Auschwitz, ce lieu d’épouvante, cité comme exemple de traumatisme permanent, exclut à l’avenir un Etat unitaire allemand. Si, comme il reste à craindre, il s’impose quand même, son échec est écrit d’avance » (discours prononcé à Tutzing le 1e février 1990)
Il remit cela peu après dans Tout un monde (Ein weites Feld, 1995) dans lequel il reprochait à l’ex-RFA d’avoir pris en otage l’ex-RDA en l’amenant à l’horreur libérale, alors que lui entendait préserver son héritage socialiste, ce qui ne manqua pas de provoquer une nouvelle polémique. Cela aurait pu durer jusqu’à sa mort, quelle que fut la qualité de ses textes, malgré En crabe/Im Krebsgang, 2002, ou la pertinence de ses prises de position, tant il semblait intouchable dans son olympe de nobélisé, s’il n’avait publié ses mémoires en 2006 sous le titre Pelures d’oignon/Beim Häuten der Zwiebel, et la révélation scandaleuse de son engagement volontaire à 17 ans dans la division Frundsbergde la Waffen SS à la fin du IIIème Reich.
Tout le monde se demanda pourquoi le-grand-écrivain, conscience de la gauche depuis des décennies, avait tant tardé à le confesser car ce ne sont pas les occasions qui avaient manqué.Grass soutint que le moment était venu, maintenant et pas avant, car il attendait d’avoir à écrire quelque chose de « directement autobiographique »… Peu convaincant. Il avoua à demi-mots que cette vérité-là, il n’avait jamais pu se l’extraire des tripes avant tant elle était complexe, douloureuse, inacceptable. En fait, étant donné que, de son propre aveu, Michaël Jurgs, son biographe autorisé, n’avait jamais rien su de cette affaire, l’écrivain avait essayé de désamorcer la publication prochaine d’une enquête de journaliste, ou d’une nouvelle biographie, révélant ce passé caché. Cette anticipation d’une dénonciation annoncée parut tout à fait plausible, surtout depuis la divulgation peu avant d’un grand nombre de dossiers d’archives récupérés dans les ruines de l’Allemagne nazie, et longtemps conservés à l’abri des regards dans l’ex Union soviétique et dans les pays de l’Est, notamment l’ex RDA.
On se souvient du commentaire que fit le traducteur et essayiste Georges-Arthur Goldschmidt après la publication de Pelures d’oignon et les interviews de Günter Grass pour sa promotion. Il ne lui reprocha pas de n’avoir pas eu assez de force de caractère et de courage pour ne pas se laisser embarquer à 17 ans, mais plutôt ce qu’il appelle « son indifférenciation linguistique » :
« Il parle de cet engagement dans le style et le ton de l’époque, sans recul ; on dirait qu’il y est encore. Il s’agit chez lui d’une normalisation. Il écrit certes contre l’oubli, mais qu’est-ce donc qu’il ne faut pas oublier ? Son écriture, peut-être, même sans qu’il le veuille explicitement, fait passer le nazisme du côté des pertes et profits et tant pis pour le lecteur. »
A relire Grass, à supposer qu’on ne se lasse pas d’un style si baroque qu’il en est saturé dans l’accumulation de figures de style, l’enchevêtrement des différentes narrations, le mélange des genres, le foisonnement des citations cryptées, le télescopage des néologismes et des anachronismes, il apparaît tout autant hanté par la honte et la culpabilité, que par une volonté de réconciliation avec l’Histoire. Fort en gueule sinon grande gueule, trop attendu dans ses provocations, d’un radicalisme lassant tant il était prévisible et systématique, moraliste désormais inaudible car discrédité depuis ses aveux sur son passé, anticonformiste dont l’œuvre était couverte de prix et de récompenses, il prétendait simplement « dire ce qui doit être dit », titre d’un de ses poèmes. Il faisait alors penser à ces naïfs qui prétendent énoncer la vérité parce qu’ils disent ce qu’ils pensent.
(« François Maspéro » photo Tristan Jeanne-Vales/ Opale ; éLa joie de lire » photo D.R. ; « François Maspéro » photo Klavdije Sluban ; « Günter Grass » photos D.R.)
N.B. Correction du 16 avril : Contrairement à ce que j’avais écrit dans un premier temps, ayant mal interprété le témoignage de Marcel-Françis Kahn dans Mediapart, par allusion à une tentative de suicide ancienne, François Maspéro est mort accidentellement.
412 Réponses pour Pour saluer François Maspéro et…
un film dans la catégorie « on-ne-comprend-pas-tout », des fois il bon de ne rien comprendre. Et surtout de ne pas chercher.
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/the-lobster-ou-quand-la-folie-s-invite-a-cannes_1671816.html
J’ai comme l’impression que ce ciné canal+ va nous faire regretter amèrement la très grande dame qui à présidé le jury du festival de Cannes 2014.
They’re even eradicated and i’m telling my peeps, + not onto the business
Je m’en sers pour faire des postcards, alors justement, je te traduis même pas.
J’ai trop accentué, lire: qui a présidé.
Sur: des textos et courriels archivés,
c’est une idée pas banale. Cet écrivain, Guyotat, que je n’ai pas lu,- j’en ai déjà tellement juste dans ma bibli » ma joie de lire », -est-il le premier à céder ce type de fonds pour consultation publique, c’est par exemple une question que je me pose.
Un genre épistolaire XXIème.
Évidemment il faut en expurger les pourriels.
« Il est mort de mort « , disent les villageois dans je ne sais plus quel récit de Giono.
JB, ce serait bien de le retrouver, ce récit. Je serai bientôt « ici c’est plus loin que loin, c’est ailleurs », et il faudrait pas que malheur arrive.
Pour ceux qui souhaitent jeter la pierre à l’enfant et au vieillard.
Quant à moi, qui ne suis rien, je comprends aussi bien l’un que l’autre.
Sur un (bon) blog, http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article2830,
je lis ça.
Ecrite en 1945 ou en 1955, cette phrase aurait mérité l’indulgence.
Comme elle est écrite en 2015 (pardon, 2006), sa sottise, son insensibilité éclatent au grand jour:
« Il est donc étonnant que Grass puisse dire encore aujourd’hui qu’il n’a tiré aucun coup de fusil et commis aucun crime, quand le fait d’appartenir à la division « Frundsberg », engagée dans de terribles combats pour empêcher l’armée soviétique de prendre Berlin en avril 1945, constitue en soi un crime. »
Vous voulez rire?
Un jeune Allemand défendant son territoire contre un régime totalitaire tout aussi atroce?
Quand chacun sait que les Alliés progressent plus à l’ouest?
Le « en soi » est admirable.
L’auteur serait-il philosophe?
ouais, ça ferait plutôt franciser la langue
le temps que tu choisisses ton camp, dino, ta sottise n’est plus à démonter.
Tu auras au moins appris quelque chose sur le béret, son histoire, sa forme, sa fabrication, et son étymologie, non ?
Je vois que l’article de Maspéro (« A propos d’un héritage « structuralo-marxiste », quel titre…), qui défend fièrement son honneur contre le sieur Gèze (lesquels a malgré tout raison sur l’importance du tournant politico-intellectuel des années 80), je vois que cet article figure dans un numéro de Medium qui comporte un texte bien plus important écrit par le regretté Alfred-Louis de Prémare, sur la question du Coran incréé.
Ah les bons savants.
(Il en reste, il en reste… Les Brague, les Urvoy et tant d’autres…)
Il faudrait distribuer le texte de Prémare aux portes des mosquées françaises, à l’heure où des milliers de vociférants ignares continuent de diffuser les calembredaines de Bukhari à des oreilles dociles.
Et Abdelkader, qu’est-ce qu’il en pense, Abdelkader?
Je ne le connaît pas, il s’appelle peut-être Moshe ou Nguyen Duc.
Je ne vois que les posts d’un fouteux anglopète (pour comprendre le -pète, pensez au -fuge), qui prend peut-être Bukhari pour une plage.
Probablement non croyant non pratiquant pour l’essentiel, il croit malgré tout de son devoir de se manifester par des posts de « solidarité »: pour se dresser contre « l’anti-islamisque » de passage (comme on disait autrefois l’anticommuniste).
–Vous êtes, mon ami, à côté de la plaque, et c’est sans importance.
Plus digne d’intérêt est la position de M. Deroche, placé entre sa conversion et son enseignement.
Ces convertis intellectuels, j’en connais, j’en connais! (ils sont vieux ou morts).
On va dire la chose simplement: on peut être musulman et islamologue quand son dieu est le dieu des philosophes et non le dieu des croyants.
Et l’intellectuel qui veut expliquer sa position aux hommes à calotte et sandales finit sa vie acéphale.
(Mme Arbre de vie -ô toi, mon amour ancillaire!- va aller sur internet trouver l’illustre citation)
Vous avez tout ce qu’il me faut, sylvestre créature, pour éloigner en mon nom les fâcheux, sur le pas de ma porte, les mains sur les hanches avec l’acidité requise (c’est qu’on tient à sa tranquillité).
Mais savez-vous aussi cuisiner, veiller sur la propreté d’un intérieur?
A aucun moment il n’est dit que François Maspero était l’éditeur de Franz Fanon. Et son engagement pour une Algérie juste passe inaperçu. Où alors ai-je lu trop vite… Quoi qu’il en soit je suis agréablement surprise de trouver ici le éloges sur François Maspero.
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