« Proust sioniste » ou Sion proustien ?
« Les temps changent… » Jamais jusqu’à la crise que nous vivons Antoine Compagnon n’aurait imaginé qu’un jour il en viendrait à rendre public son prochain livre chapitre par chapitre, en ligne et gratuitement. Ce ne sont pas ses fidèles auditeurs parisiens du prestigieux Collège de France (à côté de la Sorbonne où il professa, en face du « Vieux Campeur » où il s’équipa) qui s’en plaindront, qu’ils soient étudiants, chercheurs, retraités ou simples lecteurs mus par leur seule curiosité intellectuelle. Depuis quatorze ans qu’il y est titulaire de la chaire « Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie », austère intitulé qui aurait pu en faire fuir plus d’un, Antoine Compagnon s’y produit chaque mardi après-midi à guichets fermés. Pourtant, discret jusqu’à la neutralité érigée en principe d’enseignement, il n’a rien d’une bête de scène.
Ces dernières années, il n’en pas moins rempli systématiquement le grand amphithéâtre ; beaucoup s’y pressaient une ou deux heures avant pour être sûrs d’avoir un siège, ainsi que dans ses « déversoirs », annexes qui permettent de suivre en direct sur des écrans vidéo ; il y parlait de Proust, sa spécialité, mais aussi de Baudelaire, de la guerre littéraire ou encore des fins de carrière en littérature. Quelque 800 personnes en tout sans compter les milliers d’autres qui le suivent en ligne sur le site du Collège. Un succès des plus rares dans cette enceinte, partagé par Anne Cheng lorsqu’elle y enseigne la réévaluation de Confucius et l’histoire intellectuelle de la Chine, et par Thomas Römer pour son cours sur les « Milieux bibliques ».
On s’en doute, depuis que le confinement est de rigueur et que les cours et conférences ont été annulés, le site du Collège de France a explosé. La demande a été telle qu’il a fallu demander un élargissement de la bande passante. Loin de décourager Antoine Compagnon, la situation l’a au contraire poussé à reprendre un projet de recherche lancé il y a plusieurs années : initialement intitulé « Jeunes juifs lecteurs de Proust », il a été depuis rebaptisé « Proust sioniste ». Ce qui claque presque comme une provocation tant l’adjectif est devenu chargé sinon explosif – et sa polysémie propice aux malentendus. Dans certains milieux et sous certaines plumes, il a même glissé du statut d’opinion à celui d’injure.
Si les Juifs, le judaïsme et l’antisémitisme sont bien présents dans l’ensemble des écrits de Proust, notamment à travers l’affaire Dreyfus, on y chercherait en vain la moindre évocation du sionisme. De quoi peut-il donc bien s’agit sous l’intitulé « Proust sioniste » ? L’historien de la littérature a donc exploré les revues sionistes, orientées vers l’émigration juive en Palestine, publiées en France dans les années 20 dans l’élan à eux donné par la déclaration Balfour en 1917, et pas seulement les revues israélites représentatives d’un judaïsme plus assimilé à la société française.
Cette étude lui a révélé comment de jeunes activistes politiques instrumentalisaient la réussite du lauréat du prix Goncourt 1919 (sa mère était née Jeanne Weil) au nom de la fierté juive ; ils lisaient A la recherche du temps perdu comme un parcours du retour à Israël ; quand les israélites français avaient négligé Proust (de même que les universitaires dans leur ensemble, laissant longtemps le travail aux critiques, aux écrivains et aux mémorialistes), eux en avaient fait un vecteur de propagande au service de ce qu’ils tenaient pour « un nouvel universalisme » destiné à prendre le relais du prophétisme juif ; cet usage de l’écrivain et de son œuvre qui s’interrompit dans les années 30. N’empêche qu’à lire l’enquête très fouillée de Compagnon, on se demande si, plutôt que l’intituler « Proust sioniste », il n’eut pas été plus exact, mais certes moins public, de la présenter comme « Sion proustien »… Qu’il s’agisse des Juifs, des israélites ou des sionistes, il y a là un recueil remarquable de choses lues sur la réception de la Recherche dans ces milieux.
« Personne n’avait fait ce travail avant et si je m’y suis mis, c’est aussi en contrecoup à un air du temps appuyé sur certaines publications qui tendent à faire de Proust un antisémite ! » explique Antoine Compagnon, reconnaissant que son titre « Proust sioniste » lui est venu en réaction à l’essai d’Alessandro Piperno Proust antijuif et à d’autres de la même encre. C’est peu dire qu’il s’inscrit en faux contre ceux qui dénoncent aujourd’hui le traitement par l’auteur de la Recherche de ses personnages juifs (Albert Bloch, Charles Swann, Nissim Bernard, Rachel-quand-du-seigneur) ou se scandalisent d’un passage bien connu de Sodome et Gomorrhe I la comparaison des invertis et des juifs ou de la non moins fameuse page de Sodome et Gomorrhe II sur la transformation de Swann sous le coup de la maladie et de l’affaire Dreyfus.
Huit chapitres de ce nouveau livre sont donc mis en ligne depuis le début du confinement à raison d’un par semaine :
- Ultima verba
- Menorah
- Une question oiseuse ?
- « Le même degré d’hérédité que Montaigne
- La Revue juive
- Le style du rabbin
- Se faire un trou dans la bourgeoisie française
- Le Zohar ou l’Astrée
- La fin de l’après-guerre
- Epilogue provisoire
Leur lecture en est passionnante car la moisson est riche et son exposé, dense. La décision lui a été dictée par l’événement. Il l’a tweetée ce qui a aussitôt drainé vers le site du Collège de France tant ses habituels auditeurs, surpris et comblés, d’autant que la nécessité l’a poussé à illustrer son texte par des photos, des documents et des reproductions de ces fameuses revues, ce qui ajoute à l’aspect foisonnant de cette étude : « Au fond, je me retrouve dans la situation des feuilletonistes de la fin du XIXème siècle » dit-il, ce qui n’est pas pour lui déplaire. Le couperet de la retraite est fixé à 70 ans au Collège de France depuis 1936. On imagine sans peine que, dans le cas contraire, ce travail sur Proust y aurait fait la matière d’un prochain séminaire ; au lieu de quoi on se contentera de le lire en ligne ou d’attendre sa publication l’an prochain chez Gallimard sous la houlette de Pierre Nora.
Pour continuer à suivre ses cours à la rentrée, il faudra donc désormais se déplacer à Columbia University où l’on ne disqualifie pas un esprit en fonction de son âge. Heureux newyorkais qui feront bientôt leur miel de ses analyses sur Montaigne et Rabelais. Sur ce plan là, chez nous, les temps ne changent pas.
(« Marcel Proust guitariste en 1892 aux pieds de Jeanne Pouquet au court de tennis du boulevard Bineau à Neuilly » photo D.R.: « Jeanne Proust aux réflecteurs » photographiée par Nadar ; « Conférence d’Albert Cohen »)
1 620 Réponses pour « Proust sioniste » ou Sion proustien ?
Clopine, mais où est donc passée la féministe en vous ?
passou nous décapite notre pauvre Gilberte ! je pointe du doigt et exige que l’on répare sur le champ cette injustice !
et vous ? pour toute réponse vous me dites quoi ? que je dois me haïr…
c’est quoi encore votre problème à vous Clopine ? il faut à chaque fois lire entre les lignes pour les déceler vos problèmes !
Jazzi c’est parce qu’en disant que Gilberte est une femme ça risquait d’émettre des doute sur le fait que la Recherche soit un livre strictement et seulement homosexuel.
et vous Clopine ? c’est quoi votre problème ? c’est parce que vous ignoriez que Jeanne Pouquet était Gilberte et vous êtes piquée que je vous le fasse découvrir, parce que vous vous pensiez être la spécialiste de la Recherche…
je dois me haïr… j’y crois pas.
C’est pour ça d’ailleurs que dans un episode de la RTP, Giberte, devenue une dame, devant l’ahuri qui ne se souvenait plus si la jeune fille de ses rêves était brune ou blonde lui dit un truc genre: « vous ne me reconnaissez pas? moi ta copine Giberte ? »
Enfin, il y a par ici beaucoup d’exegestes, ils doivent bien savoir ça !
MS, je crois que là vous confondez Gilberte avec la présentatrice TV Danièle Gilbert.
Dieu que j’aime pas ce blog quand ça part dans tous les sens.
hamlet:
c’est parce que vous ignoriez que
quoi, vous ne savez pas encore que les erdélien -ne-s n’ignorent rien?
ILS -elles- ont tout compris de vous , de proust, de P.Assouline, de tout le monde; ils ne disent que ça!
bonne soirée
Gaga bouguereau touché par le covid 19 que lui a refilé goering ?
Hamlet, au mieux, au mieux, vous êtes un type genre Dick Annegarn. Qui ne pourra jamais croire que Judas brûle en enfer.
La butte Bergeyre? … Non, j’avais jamais entendu parler de ça et viens d’aller voir sur wk… Et pourtant, j’ai habité 4 ans dans le 17e arrdt, au 91 bld Bessières, et croyais bien connaître le 18 et le 19e. C’était pas trop loin. Et ben non !… Et donc, Chantal, pourquoi ? Un hâvre de paix ?… Flippez pas trop, hein. Bon courage.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Butte_Bergeyre
Le dr Lecter lui sait tout sur la rdl, on a bien compris, quel empêcheur de tourner en rond ,il ne fait pas.
Si tu as bien lu la RTP, ce que je n’ai pas fait, amlette, tu liras dans l’épisode Mademoiselle d’Orgeville-Eporcheville, que Marcel retrouve Gilberte/Jeanne, devenue une dame et qu’elle lui dit texto, comme celui qui fait de la pub pour ses moutons: vous ne le reconnaissez pas, moi, ta copine Gilberte. Bien sûr avec élégance.
Si tu ne me crois pas, la RTP est sur wikisource.
et alii, vous avez vu ? voilà où nous en sommes rendus. Et tout ça pourquoi ? Pour une broutille, juste le fait d’avoir dit « tiens sur cette photo de passou on peut voir la Gilberte de la Recherche ».
Si passou avait pris une autre photo rien de tout cela ne se serait passé. En plus et alii, si vous lisez l’article de passou, à aucun moment il n’est question de Gilberte dans cet article, il parle du sionisme.
Alors je vous le demande et alii: comment a-t-on pu passer du sionisme à Gilberte ! pour en arriver à ce résultat, que sur ce blog, aucun commentateur n’a parlé de sionisme, mais tous en ont fait des tonnes sur cette pauvre Gilberte.
Et pour finir Clopine qui me dit que je dois me haïr, comme elle me hait, qu’elle se refuse à cette idée de me haïr, elle me refile sa haine et me charge de me haïr à sa place !
Comment a-t-on pu en arriver là et alii ? Est-ce ce virus qui a rendu ce monde fou ? ou quoi ?
#aucun commentateur n’a parlé de sionisme
C’est faux.
beaucoup d’exegestes, ils doivent bien savoir ça !
J’en fais pas partie, des exegestes Barrière. Ouf. H. ,e prenez pas à mal cette tentative de décryptage sauvage de votre libido d’adolescent provocateur par CT. Elle vous a confondu avec Clapinoux, parce qu’inconsciemment, elle vous adore, mais ne sait pas comment le LUI dire.
Enfin, je dis ça, je dis rin, veux pas m’enmêler. Soupihre. C’est vrai que Giberte, c’est agassant, comme le fog. Autres récents disparus : jean-marcel et gisèle. Espère que tout va bien.
c’est juste les 3 j que j’ai un ami sur paris qui m’a parlé de cet endroit quand il en a assez il va se nicher là. Bàv.
C’est vrai, ça parle beaucoup « autour » de la RTP, mais quand il s’agit de rentrer dans le texte , pfffiou, plus personne.
Dans ce fameux épisode, Mademoiselle de Forcheville, Proust cause de l’affaire Dreyfus.
« Et dans son grand livre comme il a bien su analyser tout ce qui fait souffrir… car aimer c’est aussi souffrir… »
christiane dit:
« Quand on aime on est toujours sur le quai d’une gare. »
(Violette Leduc. « Thérèse et Isabelle »).
/// #aucun commentateur n’a parlé de sionisme C’est faux ///.
En effet, h., c’est faux —> AMS en a beaucoup parlé, avec des allusions au Protocole des Sages. Pourriez quand même vérifier au lieu de vouloir revenir au « vrai sujet » après avoir égaré et harcelé la galère générale sur la coupure de la photo passoulinienne…! Reconnaissez quand même côtés clapinoux… enfin je dis ça, je dis rien…. hein. Je me souviens de cet ado, une vraie tête à claque.
#AMS en a beaucoup parlé, avec des allusions au Protocole des Sages.
C’est faux.
Tu peux relire comment A. Cohen concevait le sionisme, pour qui n’est pas du milieu comme l’écrit Passou.
@ D.
Tu as des visions. Moi je traverse souvent les Buttes-Chaumont depuis plus de 30 ans et je n’ai jamais vu ce que tu décris.
Autant comme prophète que comme nutritionniste ou piéton de Paris, tu n’es vraiment pas fiable…
Est-ce ce virus qui a rendu ce monde fou ? ou quoi ?
hamlet, vous savez bien que ça, c’est dans la psychologie des médias ; et la RDL vous traite comme son gosse à « normer » selon ses critères non définis ;
pas question d’une parenthèse explicite sur le sionisme, même ouverte par P.ASSOULINE, ni un clin d’oeil sur le reste du billet: clopinou est la référence pour le bahut de heidegger ??
alors vous n’avez pas encore un insight sur les critères maintenant qu’il n’y a plus de troll ? plus d’âne biblique ; le désert croa croa croa !
courage hamlet, éloignez vous , vous savez bien que leur diable, c’est S Zagdanski qui s’est préoccupé sans masque du sexe de Proust ; pas celui de Clopinou!
@ Virginie Despentes situe une grande partie de l’action de Vernon Subutex, 216 sur la butte Bergeyre qui devient le refuge du personnage principal devenu SDF.
Eh bien ça me la coupe un brin, car j’ai passionnément aimé la trilogie des pentes, mais inattentif aux détails, je n’avais gardé en tête que les Buttes Chaumont, pas la butte Bergeyre… Argh… Faut dire ai jamais été un vrai parigot, dieu m’en garde. Et on me dit que Paris dirigé par Mme Hidalgo est horrible en ce moment, m’étonne pas… Mais que ça ira beaucoup mieux avec Mme Rachida. Bon courage, les natifs !
MS, oui je sais, c’est l’âge où on change entre 15 ans et 30 ans, comme entre 6 mois et 15 ans, on change, je veux dire vous voyez une personne à 6 mois, pas sûr que que vous la reconnaissiez quand elle a 15 ans, non ?
@ etalli ///clopinou est la référence pour le bahut de heidegger ??///
Alors ça, que memoria !!… mais c’est qd même un rien achard et un brin utassier pour elle ! Ai parfois ladendure, mais c rin à côté de vous… Vous aimez décidément pas les meufs de ce blog… Là, en loupiez aucune.
Donc Gilberte était la fille de Swann, et ça vous ne le saviez pas.
L’affaire Dreyfys a éclaté au moment où elle fit un héritage colossal. Pour la mettre à l’abri de l’antisémitisme mondain, Forcheville l’a adoptée, lui permettant ainsi de changer de nom, et de se marier.
Ce chapitre est très embrouillé, car Proust, ici plus mélange que pastiche, s’égare sans doute autant que le lecteur.
Dreyfus
et alii, tout à fait ! en envoyant des commentaires nous participons à ce grand tout médiatico politique visant à enfumer les peuples !
vous saviez les 2/3 de la planète n’ont même pas idée du sens du mot « liberté », parce qu’ils vivent en dessous du seuil de pauvreté, à ce niveau de pauvreté le mot « liberté » est une totale abstraction.
pour nous c’est différent, nous sommes libres de participer, en envoyant des commentaires sur un blog, à ce pouvoir capitaliste libéral qui font que 2/3 de la planète ne connaissent pas le sens du mot liberté.
ici il n’y a aucun innocent, nous sommes tous coupables !
vous me faites un rappel là les 3 j m’en souvenais plus tiens, de l’adresse des pentes à Vernon.
hamlet n’est pas un gosse, par contre j’ai bien l’impression qu’il a été animateur d’ateliers créatifs pour enfants.
bonne soirée.
Marie Sasseur dit: Donc Gilberte était la fille de Swann, et ça vous ne le saviez pas (…)
»
c’est à moi que vous dites ça ? alors que ça fait deux jours que je m’éreinte sur ce blog à expliquer qui est qui et qui fait fait quoi dans la Recherche dont on m’accuse de ne l’avoir jamais lu ?
vous me cherchez ? parce que si vous cherchez des embrouilles vous allez les trouver !
je déduis que lorsque quelqu »un considère comme inutile des conférences de philo par des profs de philo confirmés -et souvent spécialisés-comme le souligne le billet en évoquant milieux bibliques, espasce culturel chinois, on ne casse pas les pieds sur le blog d’un professeur soucieux d’orienter ses lecteurs sur les questions triturées;
j’ai dit que j’avais de la mémoire, et j’en fais état si cela me semble à propos; ce n’est pas criminel sauf pour « les assassins de la mémoire » qui au détour vous incitent à vous autodétruire !
Enfin, que Gilberte soit la fille de Swann et qu’elle ait été adoptée, pour changer de nom,
de manière à la protéger de l’antisémitisme mondain, qui a pris vigueur lors de l’affaire Dreyfus, cela tu ne l’as pas mis en évidence, tout attaché à la défendre de cette accusation portée ici: » travelo ».
j’ai animé des ateliers destructifs pour les enfants. Il apportaient leur jouets et ils les explosaient à coup de marteau, un truc tendance néo punk no future, c’était des gamins de famille bourge : je leur expliquais qu’il n’y avait rien à attendre de bon de la vie dans ce monde pourri, que l’amour ça n’existait pas, ue s’ils étaient au monde c’était juste parce que leurs parents s’étaient envoyés en l’air un soir où ils étaient bourrés, on s’éclatait bien, je me demande parfois ce qu’ils sont devenus.
Marie Sasseur dit: Enfin, que Gilberte soit la fille de Swann et qu’elle ait été adoptée, pour changer de nom
»
vous pouvez éviter de répéter les choses comme ça de façon obsessionnelle ?
les gens ici ne sont pas idiots, vous envoyez un commentaire, on le lit, on a compris et après basta !
C’est d’ailleurs sur cette butte qu’a lieu le très bel épilogue du tome 1 jjj.
Le pire c’est que j’ai hésité Chaloux. J’ai pensé « mais c’est pas plutôt une contrepèterie ? » et je n’ai pas vérifié car j’avais du travail. Bon demain et après demain je suis en congé.
Est-ce que quelqu’un peut synthétiser , résumer, extraire ce qu’il faut retenir de vos efforts zaujourd’hui, j’étais pas là.
C’est assez incroyable que Swann épouse Odette et lui fasse un môme et que de plus il accepte la compagnie, discrètement suggérée . Je n’ai lu que les deux tomes premiers. Quelle ouverture d’esprit prête Proust à ce bourgeois amateur d’art, la sienne?
Le seul but d’Hamlet, c’est de tenir la jambe le plus longtemps possible à celui qui tombera dans son piège. Toujours le même cinéma, une assertion débile pour énerver le public. Ensuite, des objections de plus en plus énormes, des insultes, des menaces, tout y passe, pour retenir dans sa nasse le malheureux qui s’y est laissé prendre. Tire la bobinette et la chevillette cherra. Comme une très vieille serrure ouvrant sur le néant.
Il apportaient leur jouets
ici, hamlet, les jouets c’est vous, moi, nous ,
je me demande si vous n’êtes pas « trop », too much,vous vous souvenez, ce n’est pas , « en trop »,
bonsoir !
#vous pouvez éviter de répéter les choses comme ça de façon obsessionnelle ?
Tu nous as bien chauffés avec Gilberte/ Jeanne, autant voir jusqu’où tu n’allais pas très loin.
Encore une fois, pour un dîner de cons, je fais les invit’s moi-même.
Sur ce , je dois préparer un déplacement de +100 bornes, donc plus le temps ce soir.
A bientôt.
Il faut tout de meme souligner les bienfaits du mariage car Odette au début, honnêtement si j’avais été lui , bofbof, puis la vie suit son cours et Odette se transforme en bourgeoise opulente, élégante, raffinée . Un modèle de femme prisée.
Hamlet, vous seriez menaçant, jusqu’à présent je dirai que vous n’utilisez pas le procédé, mais bon, sûrement est-ce subliminal.
et alii sauf que dans mon atelier destructif les gamins avaient 8-10 ans, je leur lisais des extraits de la révolution permanente de Toni Negri en écoutant Anarchy in Uk de Sex Pistols et the Clash à donf, faut pas croire, à cet âge, les gamins ils adorent :
B menaçant moi ? regardez toutes ces insultes que je reçois en permanence, alors que je suis doux comme un agneau.
Pour B.
Synthèse à propos de Gilberte faite par André Vincens sur son blog (suivie sur son blog de 5 extraits qui illustrent ce déroulé.)
http://proust-personnages.fr/?p=2426
(Un commentaire intéressant de J-P.Urvoy)
« Gilberte est la fille de Charles Swann et d’Odette de Crécy. Le narrateur enfant a entendu parler à plusieurs reprises de Gilberte et rêve de faire sa connaissance. Durant un séjour à Combray, au cours d’une promenade, il aperçoit la petite fille pour la première fois avec sa mère. Le souvenir de cette rencontre restera gravé dans son esprit. Un peu plus tard, de retour à Paris, on emmène fréquemment le narrateur se promener sur les contre-allées des Champs Elysées où il aperçoit souvent Gilberte qui vient jouer avec ses amies. Il finit par faire sa connaissance et son amour pour elle se confirme. Mais il ne se satisfait plus des rencontres et des jeux aux Champs-Elysées et il déploie des efforts insensés pour être admis au domicile des Swann mais en vain. Cependant un jour alors qu’il ne s’y attend pas, une lettre lui parvient, il est invité chez les Swann à un goûter. Dès lors il se rend régulièrement chez Gilberte passer des après-midis avec des amis et est pleinement accepté par les parents de Gilberte avec lesquels il passe de plus en plus de temps car il participe avec assiduité aux nombreuses activités de la famille. Inconsciemment le narrateur devient peu à peu amoureux d’Odette, la mère de Gilberte. Peut-être en raison de la trop grande fréquence des visites du narrateur, Gilberte finit par éprouver une certaine lassitude et ne se prive pas de le montrer par des remarques répétées et des attitudes plus distantes. Bien plus tard, le narrateur apprendra de la bouche de la femme de chambre de Gilberte que la jeune fille aimait un jeune homme qu’elle voyait beaucoup plus souvent que le narrateur. Les relations entre les jeunes gens se dégradent de jour en jour. Gilberte se conduit comme une enfant gâtée. Après un échange de lettres, les deux jeunes gens décident de ne plus se voir mais le narrateur en est profondément affecté. Cette brouille ne l’empêche pas de rendre visite à la mère de Gilberte lorsqu’il sait que la jeune fille est absente mais il l’aime toujours et continue de souffrir de cette séparation. Il rêve parfois qu’elle va l’implorer de lui revenir. En attendant les deux jeunes échangent des lettres. Peu à peu la situation semble s’améliorer et le jour même où le narrateur se rend chez elle les bras chargés de cadeaux en vue d’une réconciliation, il aperçoit la jeune fille au bras d’un jeune homme. Quelques années après, le narrateur retrouve Gilberte qui porte désormais le nom de Forcheville. En effet la mère de la jeune fille, Odette, a perdu son mari Charles Swann et a épousé le comte de Forcheville et Gilberte a souhaité prendre le nom de son beau-père. Très fortunée, Gilberte est devenue un beau parti et est désormais reçue dans les salons du Faubourg Saint Germain. Même la duchesse de Guermantes qui a toujours refusé de la recevoir accepte maintenant le principe d’une rencontre. Gilberte devient très snob et fait preuve d’ingratitude vis-à-vis de sa famille juive allant même jusqu’à feindre de ne pas connaître certains de ses membres. Elle épouse Robert de Saint-Loup le meilleur ami du narrateur. Par ce mariage, Gilberte entre de plain-pied dans ce milieu aristocrate dans lequel son père Swann avait de son vivant essayé de l’introduire mais sans succès. Mais curieusement elle se lasse de ces nouvelles relations du Faubourg Saint-Germain et cesse peu à peu de les fréquenter. Le mariage avec Robert de Saint-Loup n’est pas heureux. Le narrateur qui a renoué des relations amicales avec Gilberte apprend que son mari la trompe. Malgré l’attitude odieuse de Saint-Loup le ménage tient toujours cahin-caha. Gilberte connaît-elle les penchants de son mari pour les hommes ? En tout cas elle feint de les ignorer. Sur le tard, Gilberte apprend au Narrateur que, petite fille, elle l’aimait et aurait aimé partager ses jeux parfois équivoques avec des jeunes enfants dont Théodore. Après la mort de Robert pendant la guerre, Gilberte continue de lui garder de l’estime. Elle deviendra l’amie inséparable d’Andrée.
Gilberte est-elle devenue à la fin de sa vie duchesse de Guermantes ? C’est ce qu’affirme l’auteur à deux reprises. Dans la Fugitive (La Pléiade, édition 1961, page 669) on peut lire : « En tout cas, Gilberte n’était que depuis peu de temps marquise de Saint-Loup (et bientôt après, comme on le verra, duchesse de Guermantes)… » puis quelques lignes plus loin, page 670 : « …sans doute ne songent-ils pas à rechercher les causes de l’accident qui fit de Mlle Swann Mlle de Forcheville, et de Mlle de Forcheville la marquise de Saint-Loup, puis la duchesse de Guermantes. »
Nous n’avons pas trouvé de confirmation de ces assertions dans la suite de la Recherche.Toute information à ce sujet sera la bienvenue.
Le 16 mai 2014, un lecteur, Jean-Philippe Urvoy lui répond :
« Il semble bien qu’une fois de plus Proust se soit «pris les pieds» dans ses «paperolles». Si on lit le texte de près Gilberte n’est jamais devenue Duchesse de Guermantes. Par contre par son mariage avec Saint-Loup (un Guermantes) elle est rentrée dans la mouvance Guermantes. Réalisant ainsi la fusion jugée impossible par la narrateur entre le côté de Swann et le côté de Guermantes.
A la fin du Temps retrouvé le duchesse de Guermantes (Oriane) tient au narrateur des propos très acerbes sur Gilberte. Elle est donc bien en vie. Quelques pages plus tard Gilberte apparaît pour la dernière fois en présentant sa fille (qu’elle a eue de Saint-Loup) au narrateur.
Dans l’index des noms cités de mon édition de la Pléiade à la page 1217 il est dit à propos de Gilberte devenue Duchesse de Guermantes «sur ce dernier point, l’indication donnée par Proust n’est pas expliquée dans l’état actuel du texte où aucune allusion n’est faite à la mort d’Oriane».
Voilà, B, en ce qui concerne Gilberte et le narrateur dans la Recherche.
Ensuite, hamlet, a posé une devinette : Qui est la femme dont on ne voit pas la tête sur la photo en haut du billet ? Il a suggéré que c’est la femme qui avait inspiré le personnage de Gilberte dans La Recherche : Jeanne Pouquet (voir le blog de Perceval mis en lien sur la page précédente.
Je ne suis pas fiable ? Moi qui vous ai annoncé cette calamité de Covid avant tout le monde. C’est fort de café !
Hamlet, tu es en effet doux comme un agneau maus qu’est-ce que tu bêles !
Merci Christiane, là où j’ai arrêté ma lecture, Sxann est encore le mari d’Odette , et Gilberte n’est pas encore devenue la riche héritière que vous amenez, je ne suis pas allee plus loin que à l’ombre des jeunes filles en fleurs et un marque page indique que je ne suis pas allée au delà de la page 264 de l’édition classique de poche. Étonnant, je pensais avoir atteint la fin du tome. Une bonne occasion de poursuivre.
Je crois que l’ai achevé, savrencontre aveccces jeunes filles, l’atelier du peintre, arrivee d’d’Albertine.
Sa rencontre avec ces jeunes filles.
Depuis lundi que je vais bosser en métro j’observe son incroyable propreté. Ce soir à Invalides les quais brillaient, je me voyais dedans et c’était très beau.
À l’inverse les rues de Paris sont particulièrement dégueulasses, grâce à Hidalgo.
Ainsi, si l’on en croit le billet, La recherche a été lue avec comme angle de lecture le sionisme, l’antisémitisme de l’auteur en plus. Comme je n’ai pas parcouru l’oeuvre dans son entièreté je n’en pense rien mais cela paraît fantaisiste. Je garde en memoire cette façon de nommer par ce terme, israélite, certains figurants. Une facon de s’en démarquer?
D, je cherche un job, ici pas de metro et j’espere que lacsurmortalute en geriatrie a atteint son sommet. Un CDD 2 mois parce que le mois d’aout est caniculaire et je préfère en disposer.
La surmortalité, Quelle poisse ce coreecteyr.
Correcteur. J’y crois pas!
Faute d’amour ce soir, vu au cinéma. Cinéma russe. Dans quoi vais je pouvoir disparaitre.
Alain Comte Sponville a la grande bibli.
Un point de vue détonnant, presque réjouissant.
Memento mori.
André Comte-Sponville
« christiane : Il a suggéré que c’est la femme qui avait inspiré le personnage de Gilberte dans La Recherche : Jeanne Pouquet »
chrsitiane, non, c’est Jeanne Pouquet elle-même qui le suggère, voilà ce qu’elle dit : « Si l’on met ‘Tennis du boulevard Bineau’ à la place des « Champs-Élysées’ dans la description de l’amour de Marcel pour Gilberte, je retrouve presque mot pour mot les évocations de son amour pour moi » (André Maurois. À la recherche de Marcel Proust, Paris: 1949). »
voici le lien :
Le Tennis :
Année LvB, WoO 80 :
christiane, c’est aussi bien sûr repris et confirmé par Compagnon himself, vous voyez je ne suggère rien du tout :
http://compaproust.canalblog.com/archives/2013/09/10/27991455.html
une ma foi belle interprétation de la chanson française la plus célèbre :
hamlet dit: « christiane : Il a suggéré que c’est la femme qui avait inspiré le personnage de Gilberte dans La Recherche : Jeanne Pouquet »
chrsitiane, non, c’est Jeanne Pouquet elle-même qui le suggère, voilà ce qu’elle dit : « Si l’on met ‘Tennis du boulevard Bineau’ à la place des « Champs-Élysées’ dans la description de l’amour de Marcel pour Gilberte, je retrouve presque mot pour mot les évocations de son amour pour moi » (André Maurois. À la recherche de Marcel Proust, Paris: 1949).»
Formidable, hamlet ! Je ne suis pas remontée assez haut dans le fil des commentaires.
J’étais préoccupée par un dialogue avec une amie qui va mal.
On est parfois impuissant pour comprendre un être qui se referme sur sa douleur. (Comma Angelo, dans « Mort d’un personnage » de Giono – qui côtoie sa grand-mère devenue absente aux autres, même à lui, parce qu’elle est en lien avec un absent et que c’est tout ce qui lui importe.
Vous êtes une présence solide sur ce blog. Quand vous saisissez une information littéraire, c’est du sérieux. Le reste… bien fou qui s’y fie… c’est le nuage d’encre que lâche la seiche pour rendre la poursuite impossible.
J’aime aussi les livres qui vous ont construit et que vous savez rappeler par un mille et une analyses.
Ce blog demande du cirque ! alors vous en donnez pour le fun, de temps à autre, surtout quand un commentateur vous prend pour un demeuré, vous le coureur au pied agile. (c’est trop drôle…)
Merci, hamlet pour les liens.
@ Como una cerradura muy antigua abriéndose a la nada
(… según el bien meditado ejemplo de un 57 acosando al pobre WGW hasta el punto de haber conseguido finalmente su piel).
Je vous en prie, Christiane.
» penser sa vie et vivre sa pensée » ACS
Imaginez, penser, qu’est-ce que penser et si l’on pense , quels sont les indicateurs d’une juste pensée. Bref si vous pensez de travers et vivez selon vos propres préceptes, bonjour les dégâts. Heureusement , les autres si vous prêtez une attention particulière à l’entourage humain réel ou virtuel sont là pour vous aider à corriger une trajectoire défectueuse.
Vouloir savoir qui est qui dans la RTP est aussi vain que de savoir qui se cache sous les pseudos de la RDL, hamlet.
Capito !
Ce qui est vrai, en revanche, c’est que chacun lit Proust à sa façon, se polarisant principalement sur ce qui l’intéresse…
« NI PATRIE , NI MARI
NI PATRON, NI MACRON »
Je vois ce calicot devant une fenêtre.
Je ne vais pas tâcher de rencontrer la personne qui a mis ça.Je vais juste commenter cette proclamation, qui semble amusante pour des raisons de rimes.
Pas de patrie ?Difficile à moins d’être apatride. Est-ce une situation qu’il faut envier ?
Pas de mari ? Facile. Ne vous mariez pas !
Pas de patron ? Facile. Savourez votre RSA.
Pas de Macron ? Problématique. Patientez plusieurs semestres, votez pour un autre mais je ne vous promets rien. Déception possible. Vous aurez peut-être le même cinq ans de plus.
hamlet, je passais prendre une cigarette :et je vois que vous découvrez à toute la RDL à quoi peuvent servir les liens, qu’ils peuvent être une ressource majeure pour liquider des psychologies stériles et soutenir des textes assurés;c’est un travail fondateur pour la RDL . MERCI de votre perspicacité et votre résistance
bonsoir
D. dit: « Je vous en prie, Christiane.’
« Ce qui est immoral, c’est la bêtise et nous pouvons bien reconnaître que la bêtise impudique est un peu plus bête encore que la bêtise pudique. »
Rémy de Gourmont – Dialogues des amateurs sur les choses du temps. – Classiques Garnier.
Hamlet,
il est épatant ce blog que vous nous faites découvrir :
« Mémoire-de-la-Littérature »
http://compaproust.canalblog.com/
Il se présente comme regroupant des compte-rendus subjectifs du cours d’Antoine Compagnon au Collège de France.
(Suivi/Complété d’annexes critiques aléatoires).
Sans langue de bois, puisqu’on peut même y lire :
« Après quoi Antoine Compagnon sort sous des applaudissements dont la tradition me paraît excessive.
Quel est donc l’exploit salué? Un cours soigneusement préparé, avec une compilation
étendue permettant de souligner la prégnance du mythe du chant du cygne, mais sans dépasser significativement la mise en exergue des textes, un cours honorable d’information sur l’expression, mais d’information seulement, qui ne fait pas pour autant « avancer la pensée ».
C’est anecdotique, non inintéressant, mais y avait-il là, au fond, de quoi justifier
une séance au Collège de France? Rude question. »
Posté par Sejan.
Est-ce « Sejan » qui tient ce blog passionnant ?
Je viens d’y passer une heure sans ennui.
Tenez, Hamlet,
Quand Anne Simon s’y colle… Musil rejoint Proust !
http://compaproust.canalblog.com/archives/2019/02/11/37093455.html
« […]Anne Simon, très sure d’elle, surtout au départ, défend son point de vue. Ils commencent par un échange sur Robert Musil (qu’elle avoue avoir besoin de relire; moi plus encore- le bouquin m’a d’abord passionné, mais je ne crois pas en avoir achevé la lecture, abandonnée il y a plus de trente ans aux deux tiers du parcours) ancré sur l’idée qu’elle a avancée ou que Compagnon a entendue d’un essayisme proustien comme genre de vie (je marche sur des œufs) qui renvoie aux idées d’un chapitre de L’homme sans qualités. Elle veut lire dans le narrateur une non-qualité qui lui permet une plasticité ouverte aux autres.[…] »
hamlet,
et pour que vous passiez une nuit blanche :
http://compaproust.canalblog.com/archives/2019/05/30/37391804.html
C’est un colloque Proust qui s’est tenu le 14 mai 2019. Plusieurs intervenants remarquables (mais je ne comprends pas tout !).
Sur Musil, (je ne m’attendais pas à le trouver étudié là !), l’intervention d’Adam Watt de l’Université d’Exeter, est intéressante, le regard de Jacques Bouveresse, également.
Bon, j’ai sommeil !
Séjean a mal fini. Dieu sait quel content de trahison revele un pseudonyme pareil.
Pour le reste, départ du grand Gabriel Bacquier:
Auriez-vous très chère Christiane quelques exemples de bêtise impudique afin que je comprenne tout-à-fait ?
Mais pardon peut-être dormez-vous déjà et me verrez-vous dans vos rêves. Dites-moi demain.
« Jusqu’à la fin de sa vie, Proust déclare que, après Marie Bénardaky, Jeanne Pouquet a été « la deuxième grande passion de son adolescence » (lettre au Duc de Guiche)il est présenté à la ravissante jeune fille, alors âgée de quinze ans, dans le salon de Mme Armand de Cavaillet. Il se déclare tout de suite amoureux d’elle et, malgré le fait qu’elle se soit secrètement fiancée à son ami Gaston, il lui fait une cour assidue. Pendant quelques années, il est associé à toutes les activités du couple: il tient le rôle de souffleur dans une revue que Gaston compose pour Jeanne, leur tient compagnie au tenis du boulevard Bineau et les rejoint chez la mère de Jeanne, rue Miromesnil. Les relations entre les trois jeunes gens se gâtent quand Proust, qui tente d’obtenir une photographie de Jeanne, suscite la colère de son fiancé. Il se rappelle cet incident dans une lettre adressée à Jeanne lors de la mort de son mari: « le seul nuage qu’il y ait jamais eu entre nous est venu de ce que nous étions tous les deux follement amoureux de vous et que j’ai voulu avoir la consolation de photographies de vous qui l’avait mis dans une colère épouvantable et si naturelle le pauvre petit et dans une lettre à sa fille Simone » quand j’étais amoureux de votre maman j’ai fait pour avoir sa photographie des choses prodigieuses. Mais cela n’a servi à rien. Je reçois encore au jour de l’an des cartes de périgourdins avec qui je ne m’étais lié que pour tâcher d’avoir cette photographie ». En réalité, Proust semble seulement avoir feint son amour pour Jeanne pour pouvoir approcher son fiancé. Jeanne ne semble pas avoir été dupe de ses manoeuvres comme en témoigne une lettre à sa fille à qui elle confie quelle a brûlé la plupart des lettres de Proust »Il y avait dans ce paquet de lettres des considérations infinis sur l’amour qu’il prétendait avoir eu pour moi. L’analyse qu’il en faisait n’aurait pas déparé le Temps retrouvé. Il y revenait avec une curieuse obstination dans presque toutes ses lettres. Ce sont même ces allusions constantes qui exaspéraient ton père. Avouons qu’être jaloux de Marcel; notoire pédé…était le comble de l’absurdité » La jeune fille semble dès le début avoir ressenti une vive antipathie pour cet admirateur assidu. Lors de leur première rencontre elle aurait dit à Gaston: Votre ami Marcel me déplaît beaucoup. Dans ses lettres à son fiancé, elle l’appelle « ce détraqué de Proust », « ce petit serin de Proust », « petit nigaud » et exprime une profonde méfiance à son égard.Pour son public, Jeanne Pouquet donne une version embellie et idyllique de ses rapports avec le jeune Proust renforcée par le choix de lettres Quelques lettres de Marcel Proust qu’elle publia en 1928. »
Marion Schmid, Université d’Edimbourg
extrait du dictionnaire Marcel Proust, édition Champion Classique
» – Voilà la nuit, dit-il, rentrons.
– Pour dormir ?
– Non. Pour faire l’amour à nos femmes d’abord et méditer sur nous-mêmes ensuite. ».
Malek Haddad ( Je t’offrirai une gazelle ).
Jeudi 14 mai 2020, 5h04
….Euh, non !….Rien de bandant…On papote, sans plus.
Merci de nota, pour cette mise au point.
Ça fait plaisir de voir que les libraires ont rouvert, et qu’ils ont toujours du biscuit, autre qu’une madeleine.
Comme l’a rappelé Ultrabright, hier à la télé, il faut aller à la librairie.
Pour ma part , je contribue bien volontiers à cette injonction de soutenir le commerce équitable, je vais donc pour a peu près 100 euros, récupérer les livres mis de côté, « une maison hors de prix « , » aventure fluviale non euclidienne sur la Loire », un cahier de L’Herne et le dernier roman d’un Ricain que j’aime bien.
14 mai 2020, presque 6h
Cette histoire de photo de Jeanne, que Marcel tente d’obtenir pour des motifs assez troubles, comme il a pu le faire auprès d’autres femmes, une autre ayant réussi à ce qu’il n’obtienne pas satisfaction, m’a rappelé une anecdote récemment racontée sur la rdl.
Madame Kodama avait fait les frais d’une telle » entreprise « , lorsque profitant d’une courte absence de Borges, elle s’était vue pressée d’accepter de poser devant l’objectif. Demande pressante, dont on ne sait our finir, si elle n’a pas été motivée par la rivalité jalouse d’un homme vis à vis d’un plus talentueux que lui, que tous présentaient comme des amis.
Ces échanges à propos de Proust, et ses histoires « sociales »compliquées et embrouillées a loisir, me conforte dans l’idée que je ne lâcherai jamais Balzac, qui le dépasse de cent coudées, ne serait-ce déjà que par la fluidité et l’expression.
Je dois préparer mon voyage, bonne journée.
@Christiane
Le lien que vous proposez à propos de cours de Compagnon m’a été d’un grand réconfort.merci
Il se trouve que j’ai assisté à ce cours « ultima verba » autour du theme du chant du cygne et des variations litteraires qui associent ce chant a la mort ,moment où, selon le mythe installé, il aurait une exceptionnelle beauté
J’ai ecouté sans ennui le maître déclamer en en projetant le texte sur l’ecran une avalanche de citations, de l’antiquité à Lamartine, sans oser m’avouer à moi-même qu’il balayait une compilation sans grand interet.
C’est le cours de Compagnon ! c’est nécessairement génial, original , passionant !.
Or vous citez ce critique qui, lui, dit clairement que le roi est nu .Ouf ! j’ose enfin accepter mon sentiment veritable, et sans doute pas si déviant que ça, car probablement partagé , sous cette forme cachée et inavouée, par plein d’autres applaudisseurs, moutonniers comme moi, dans cette assistance
Beau temps. J’arrive du jogging journalier au lever du jour.
Choc frontal avec une joggeuse potelée et mature, au milieu du sentier. Elle tombe à terre sur le dos, moi dessus. Se relevant, indemne, elle s’exclame : « Tudieu, ça fait longtemps que je n’avais subi le poids d’un si bel homme ! »
Tout fier, je la remercie et ramasse ses lunettes de vue. Elle les chausse, sourit, et précise en repartant : « Ah ! j’y vois mieux maintenant : je retire ce que j’ai dit ! » Je la quitte sans un mot courtois et maugrée à voix basse, en moi-même : « Ah, la salope ! quelle mauvaise foi… »
« Or vous citez ce critique qui, lui, dit clairement que le roi est nu »
C’est tout à fait ça.
C’est d’ailleurs remarquablement bien fait.
Un lecteur qui Compa-re sa propre lecture de Proust a celle de Compa gnon, et met en évidence l’inanité des Compa raisons .
Comme je l’ai compris, l’auteur de ce blog, est un matheux, donc déjà Compagnon- incompatible, qui suit les cours de Compagnon depuis son installation au CdF.
« J’ai pris une semaine de retard. Bah, personne n’en mourra. J’avais des choses plus sérieuses à faire. Et puis A.C. n’en finit pas de tourner autour d’un pot asez mal défini dans lequel Rancé commence à moisir. Assez content, semble-t-il, de se dire improvisateur brouillon de ses propres cours, il continue à déployer une démarche qui m’échappe presque entièrement. J’y glane des bouts de textes, et j’y construis une très provisoire culture de hasard qui sera demain évanouie. On reste dans le littéraire, ce qui m’intéresse plus que son affaire de Chiffonniers de Paris d’il y a quelques années (le bouquin paraît-il s’est bien vendu !), mais enfin c’est et ce n’est que par compilation d’avis divers sur un thème au bout du compte bien limité et qu’il réduit à peu de choses, à des jugements de X sur l’oeuvre terminale de Y, sans qu’on creuse outre mesure cette dernière (Dieu m’en préserve, notez, c’est souvent un tableau, et la peinture ne me dit rien bien que je sois disposé à lui prêter une oreille attentive). »
http://compaproust.canalblog.com/archives/2020/03/12/38095348.html
Chers compagnons de route erdéliens,
Je me suis déconfinée comme je me suis confinée : toute seule.
Hier fin de journée, un client chez Auchan m’a proposé que nous confinions ensemble la fois prochaine.
Lui ai demandé s’il était maçon.
Bref.
Je ne développerai pas.
Ai réfléchi durant les saints de glace trois jours durant.
Hier au réveil en sursaut, effrayée, suis sortie d’un cauchemar atroce.
Je m’absente du blog et pour un temps certain je pense.
Je vous dirai si ma maman réussit à sortir de l’enfermement qu’elle subit depuis onze semaines échues dans son EHPAD cloîtrée.
Méfiez-vous des gens que vous trouvez formidables à première rencontre.
Soyez attentifs au fait que beaucoup ont, y compris jeunes et plus moins jeunes, de gros trous de mémoire : « je ne vous ai jamais dit cela ». Et bien si, vous l’avez dit. Et c’est vous qui me l’avez appris.
Les menteurs fonctionnent ainsi.
Mentent.
Merci à celui qui m’a dit « je ne viendrai pas ».
Belle honnêteté foncière. J’ai eu honte mais n’ai pensé qu’à moi et à personne d’autre pour le déconfinement.
Ma santé, altérée par ce que je vis depuis début septembre 2018, a besoin de repos.
Je suis des personnes vulnérables.
Mon jardin requiert beaucoup d’attention mais surtout de désherbage. Un an sa s faire de jardin implique du chiendent sur 30 cm.de profondeur.
Participer à ce blog me demande beaucoup de temps. Plus de lecture que de commentaires personnels. Je suis loin des livres recensés et loin des sujets abordés.
Je m’éloigne donc, vous assure de ma sympathie prégnante et reprends mon intimité en mains. Cela ne se fera pas en deux jours ; je suis beaucoup moins déterminée que Lavande, j’aimerai savoir si Chantal va bien, la Belgique est durement touchée, ai beaucoup apprécié la rigueur intelligente de B. alliée à ses compétences de soignante, le fait que Christiane tienne sacrément la route avec une constance admirable et que vous DHH soyez une femme de caractère. C’est votre com. que j’aurai lu en dernier.
Je préfère désormais construire des bottes de foin et les engranger pour l’hiver à venir, que chercher une pépite dans une botte de foin.
Longue route à vous et que la vie vous soit belle,
rose
Nota bene :
Dans les excellences des « braver le confinement, y a eu ces deux cinquantenaires nageant déguisés en bouée de sauvetage ! Je vais bien en trouver un, qui prendra soin de moi comme de la porcelaine fine et qui sera prêt à tout pour me faire rire. Des deux, préférence pour celui qui court si vite, la bouée sur la tête, qu’il échappe aux keufs.
Merci les mecs. Et bien le bonjour à ceux du blog.
Comme quoi il n’y a pas de hasard, il y a les intelligents et les autres; et a la lecture de ce très intéressant blog contre Compa- qui argumente, comme dans toute démarche scientifique,
ma conclusion reste la même :
oublier la besogne peu convaincante de M. Compagnon, qui à force de vouloir persuader, fait surtout preuve de sur-interpretation de menus faits, et de procès d’intention et rien de la preuve scientifique.
Et il reste le vestige de tout ce qui a mis l’akademie de Paris à genou.
J’aurais aimé pastiché le portrait de M.Compagnon sur la base d’un passage d’un roman de Roth, mais est-ce la peine de perdre un temps que je n’ai pas.
@Rose
j’espere que vos adieux sont comme ces adieux de music-hall et qu’on vous reverra ici.
A moins que cette absence soit motivée par le projet de vous consacrer à l’élaboration de cet ouvrage sans concession sur les EHPAD dont vous nous avez montré de post en post que vous aviez réuni la matière
A bientôt,ici ou ailleurs
DA
Je comprends le pourquoi du recadrage au format paysage de la première photo. Si on regarde le format portrait* on voit que la construction se refere à l’iconographie populaire catholique ; il est vrai que la Vierge n’est pas posée sur un nuage mais sur une chaise, peut-être que la joyeuse compagnie n’avait pas un solide nuage sous la main.
Gracieuse, bien que probablement casuelle, allusion au cinema : la canne en mouvement.
http://coaloalab.altervista.org/wp-content/uploads/2018/03/IL-GIOVANE-PROUST.jpg
14.5 — 8.42
Les hommes, renato, jazzi raymond prunier paul edel pierre assouline pablo hamlet cneff paysages, etc. la liste est longue, le meilleur pour vous et à la revoyure, qui sait les aléas de la destinée ?
@Jazzi
En balayant le commentarium je decouvre que je vous dois une reponse
J’avais vu dans votre post a propos de l’enfant avec une canne une reminiscence de ce que j’avais lu- et vous aussi je pensais- de la premiere rencontre entre Cocteau et Radiguet telle qu’elle est racontée dans la biographie de Cocteau
Radiguet qui devait avoir 16 ans s’était presenté chez Cocteau deguisé en adulte, avec une canne ;et c’est ce qui a frappé le domestique qui lu a ouvert la porte et qui a fait part de son étonnement en annonçant à Cocteau son visiteur comme « un enfant avec une canne » ce qui est devenu dans cette biographie le titre du chapitre consacre à Radiguet
(14.5.20, 8.50)
Une nouvelle bien douloureuse ce matin, mais une heureuse nouvelle quand même puisqu’elle remplit le vide inquiétant de ces derniers jours…
Des regrets personnels, mais du respect pour cette décision intime.
Aussi…, belle continuation.
Perso, allions tâcher de continuer à courir après les keufs.
Chaque vie et chaque mort repartent à zéro tous les matins.
Bises sincères.
Année LvB, Der Gesang der Nachtigall WoO 141 :
Bon jardinage, rose.
Bien, Rose… Comme je vous l’ai écrit, je respecte votre décision. Reposez-vous et passez beaucoup de temps dans votre jardin.
« Ici on est loin du bain de haine mais, malgré la gentillesse de l’escadrille, c’est tout de même un peu la misère humaine. Je n’ai personne, jamais, avec qui parler. C’est déjà quelque chose d’avoir avec qui vivre. Mais quelle solitude spirituelle ! Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante. Et je hais leurs vertus de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier. Je vous embrasse. St.Ex » Tels sont les derniers mots écrits par Antoine de Saint-Exupéry, dans une lettre adressée à Pierre Dalloz datée du 30 juillet 1944, retrouvée sur son bureau, au matin de sa disparition.
https://www.google.com/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Fwww.samuelhuet.com%2Fimages%2Fimg%2Fapierredalloz.jpg&imgrefurl=https%3A%2F%2Fwww.samuelhuet.com%2Flinguistique%2F51-scriptur%2F902-scriptur-lettre-a-pierre-dalloz.html&tbnid=AG8mx3T0qgH5XM&vet=12ahUKEwjNkOXG6LLpAhX3AmMBHc6kCDMQMygOegUIARDsAQ..i&docid=JrXlVQKGFdPVtM&w=360&h=228&q=saint%20exupery%20%2F%20le%20jardinier&client=firefox-b-d&ved=2ahUKEwjNkOXG6LLpAhX3AmMBHc6kCDMQMygOegUIARDsAQ
Désolée, Rose, le lien semble inactif. C’était la photo de cette lettre.
DHH,
oui, désillusion. Je me suis demandée si pour la foule patiente qui attendait sous le soleil dans la belle cour du Collège de France, l’essentiel n’était pas de dire : « J’y étais… »
Ce blog, extrêmement bien documenté, n’est pas comme le suppose M.Court (à partir du pseudo Sejan) un lieu de « trahison » mais un lieu de bon-sens et de culture.
« Mémoire-de-la-Littérature »
http://compaproust.canalblog.com/
D. dit: « Auriez-vous très chère Christiane quelques exemples de bêtise impudique afin que je comprenne tout-à-fait ? »
Un conseil, très cher D., changez de lunettes car tout se trouve sous vos yeux dans ces espaces commentaires…
Redémarrez de la force de la culture…
http://www.treccani.it/magazine/atlante/cultura/Ripartire_dalla_forza_della_cultura.html
[en it.]
Redémarrez > RedémarreR
Rose,
Même attachée, on est libre. Bonne route…
. Je me suis demandée christiane
pour le lien?
Déjà donné
bonne journée spy khôl ogre
« un client chez Auchan m’a proposé que nous confinions ensemble la fois prochaine.
Lui ai demandé s’il était maçon. »
L’amour est dans l’Auchan et c’est au pied du lit qu’on juge le maçon, rose !
« En réalité, Proust semble seulement avoir feint son amour pour Jeanne pour pouvoir approcher son fiancé. »
Contrairement à hamlet, et guère dupe de la pseudo hétérosexualité de Proust, Jeanne Pouchet accrédite elle-même l’idée que sous Gilberte se cache Gaston ! Mais qui donc disait que les femmes de la RTP sont toutes des travelos ?
chère amie:
PUBLIÉ LE14 MAI 2020
le participe pacsé LSP
«Je me suis demandé(e)»: ne faites plus la faute !
ORTHOGRAPHE – Si je suis une femme, dois-je écrire «je me suis demandée» ou «je me suis demandé» ? L’erreur est fréquente. Le Figaro revient sur le bon usage du participe passé du verbe pronominal conjugué avec l’auxiliaire «être». Mais pas de panique, surtout !
Merci pour ces nouvelles Rose, suis un peu claquée, j’ai arraché un arbre à papillon il y a deux jeurs et je suis claquée, car j’ai du creuser profondément pour avoir la racine, jardinet de ville oblige, je suis tombée sur des briques pas évidentes à extirper. Moi aussi je fais hyper gaffe aux bonimenteurs. C’est déjà suffisant de stresser dans les magasins, dans les transports en commun, pour ses parents, si en plus on doit endiguer les individus désireux de conclure un pacte de déconfinement sans preuves tangibles qu’ils n’ont pas été mettre leur nez partout et déconfiné idiot, bonjour la galère …
trouvé un petit livre sympa : le jardin punk.
Sue les origines et la jeunesse de Montaigne, un article qui paraît sérieux et loin des fantasmes habituels.
Je propose la création d’une « Fondation Jeanne Paquet » dont la vocation serait la lutte contre l’hétérophobie.
Homelette ferait un excellent président.
Gilberte (je parle du personnage, pas de ses modèles soi-disant réels) est évidemment une femme et surtout une petite fille.
Proust peut très bien n’avoir eu la révélation de son homosexualité qu’à la puberté ou après.
Cela ne l’empêchait aucunement d’être amoureux d’une femme. Il faut être borné comme JB pour le juger impossible.
Qu’en 2020, certains continuent à penser que la sexualité humaine est simple et univoque, on est ceci ou cela, mais pas ceci et cela et même un peu d’un troisième type, en dit long sur la permanence de la connerie humaine.
Même chose pour le « judaïsme » de Proust. Toute la Recherche montre une attitude parfaitement indifférente à la religion et distanciée par rapport au judaïsme. Ce dernier y est traité exactement comme il aurait pu l’être par un grand bourgeois 100% catholique certes imbu de préjugés anti-sémite mais sans haine et plutôt libéral.
Quelques exemples de bêtise impudique.
A chercher d’abord dans la prose de vieilles dames inconscientes de leurs malpropres élans.
Du genre : « Pissou, Ô toi, mon axe!!! ».
Hurhurkhurk!
Passou.
closer, Proust était persuadé que Baudelaire était homo ! Devait être borné ?
Closer,
vous apportez un souffle d’air frais dans ce confinement…
De nota,
ce que vous donnez à surprendre fait partie du vécu de chacun. Que de regards croisés, imprévus, quand des couples se rencontrent. Un regarde l’homme, l’autre la femme. Souvent après des ruptures, des nouveaux assemblages paraissent dont l’un était l’ami, devenu l’amant…
Tout cela, entre autres, dans un film de C.Sautet, « Vincent, François, Paul… et les autres », au théâtre, souvent…
Irrationnel des rencontres… Ne faut-il pas être trois pour être deux ?
BAUDELAIRE:
sur l’homosexualité:
Outre sa réputation de débauché, Baudelaire passait pour quelques-uns de ses amis pour homosexuel : C’est moi-même, écrit-il qui ai répandu ce bruit, et l’on m’a cru20…
christiane & de nota : merci ! l’HSQ et la Recherche sont plus proches d’essai que du roman, avec une différence (cf Bouveresse) : l’éthique présente chez l’un et absente chez l’autre.
Sa mère bien à part, on trove dans les amours de Baudlaire Jeanne Duval, Marie Daubrun et Apollonie Sabatier. La question de sa sexualités reste ouverte, le dandysme n’étant pas une declaration d’appartenance que ce soit — en ce sens je tiens rappeller ce qu’un ami eut à dire lorsque un crétin le classa homo : « On peut savoir choisir ses cravates sans être homo ».
PROUST :
sur l’hétérosexualité :
C’est moi-même, écrit-il qui ai répandu ce bruit, et l’on m’a cru…
au fait, Hamlet:
De l’être à l’existence. L’au-delà du désir de reconnaissance chez Lacan.
http://www.journaldumauss.net/?De-l-etre-a-l-existence-L-au-dela
Closer : je suis désolé, mais ce genre de conclusion je trouve ça très agaçant.
j’en ai rien à cirer de l’hétéro ou de l’homosexualité, je ne défends ni l’une ni l’autre, ce qui m’embête c’est l’inexactitude !
il est évident que les personnes qui vont lire l’article de passou en voyant la légende de la photo : « Proust aux pieds de Jeanne » à 99% ils vont croire (comme Jazzi et peut-être passou ?) que Jeanne Pouquet c’est cette gamine ! Et ça passou aurait dû le corriger de suite !
comme les gens ici : qui savait que Jeanne Pouquet n’était pas cette gamine et que Marcel en avait été amoureux ? qui le savait ?
après que ça aille dans le sens de l’hétérosexualité ou de l’homosexualité, c’est secondaire.
à la seule différence qu’il y aurait eu moins de réticences et j’aurais reçu moins d’insulte si ça avait été une relation homosexuelle.
ça c’est de l’ordre du préjugé, préjugés que l’on retrouve dans les deux camps.
« On peut savoir choisir ses cravates sans être homo »
De même que l’on peut être homo et avoir très mauvais goût, renato.
Jazzi, maintenant que nous avons bien avancé sur cette Jeanne Pouquet tu pourrais commencer à t’excuser de tout ce que tu m’as sorti au début, tu ne crois pas ?
Jazzi t’excuser pour ton : « tu ferais mieux de le lire ».
Jazzi, rappelle-toi qu’au début tu pensais que Jeanne Pouquet était cette gamine, et que comme je disais que Proust en avait amoureux, tu m’as répondu que je faisais de Proust un pédophile.
tu t’en souviens ou bien comme Clopine tu as la mémoire courte ?
alors confirme-moi que tu t’en souviens et ensuite présente-moi tes excuses !
Quelles excuses, hamlet ? Jeanne Pouquet elle-même ne croyait pas en l’amour de Proust à son égard. Elle y voyait une ruse de sa part pour mieux draguer Gaston !
Ne serait-ce pas à toi de t’excuser ?
ne pas confondre homosexualité des hommes et homosexualité des femmes
« Devait être borné ? »
Très certainement JB! Proust faisait partie de ces homos qui vivaient tellement mal leur marginalité qu’ils voulaient que tout le monde le soit pour se sentir moins seuls. D’où le nombre invraisemblable d’homos, hommes ou femmes, dans la Recherche et cette fixette sur Baudelaire et sans doute beaucoup d’autres.
D’où aussi le jet de pantoufles rappelé par Chaloux à la figure d’Emmanuel Berl…Un homme qui s’apprêtait à être heureux en épousant une femme, c’était plus qu’il n’en pouvait supporter. Le vernis mondain craque et la haine (misogyne? hétérophobe?) explose.
passou : il est certain que tous ceux qui liront votre article et la légende de la photo vont penser Jeanne c’est Simone ! vous y avez pensé à ça ? en procédant ainsi vous ne faites rien d’autres que perpétuer l’inexactitude : « rôle de la critique dans la continuation des erreurs littéraires ».
culture de l’excuse: relativisons entre amis erdéliens sur la RDL!
T’es pas drôle Hommelette! Tu as plus d’humour d’habitude.
« tu ferais mieux de le lire »
Tu veux que Pablo75 ressorte tous tes commentaires où tu affirmes n’ouvrir aucuns livres ?
Jazzi, tu vois tu me rejoues le même coup : de ce qu’a écrit de nota tu n’as retenu que ce que tu voulais retenir.
c’est ça pour toi la lecture ? ne retenir que ce qui convient à notre esprit ?
je te pensais un garçon plus intelligent, tu me désespères : tu n’es décidément bon qu’à faire tes copié collés.
culture de l’excuse :et si l’ faisait retour aux duels :bien sur avec des raquettes et sur un court
Jazzi, tu veux dire le lire comme tu l’as lu pour en conclure que Gilberte était un homme ?
« j’en ai rien à cirer de l’hétéro ou de l’homosexualité, je ne défends ni l’une ni l’autre » (hamlet)
Cher ami, nous devons défendre, pour la reproduction naturelle de l’espèce humaine (archaïque, je te l’accorde) l’hétérosexualité la plus pure, la plus noble, la plus rigoureuse ! Et ceci sans concession aucune !….
Pour cela, un hétéro moche sera toujours à célébrer, bien plus utile qu’un homo mignon, à combattre sans retenue ! Cette engeance homosexuelle brûlera en Enfer : c’est son destin.
Gaudeamus !
Ni confondre l’hétérosexualité des hommes et l’hétérosexualité des femmes, et alii ?
closer, quel rapport avec l’humour ? on aime juste bien se chamailler avec Jazzi. ça met un peu de vie sur ce blog, sinon il est d’une tristesse à mourir.
JC je t’adore !
closer, que pensez-vous de la légende de la photo de passou ?
je veux bien prendre la présidence de l’ADLAP (Association pour la Défense des Légendes Exactes de Photo)
hamlet:
sinon il est d’une tristesse à mourir.
qui ça, Barozzi?
Ce n’est pas parce que Jeanne Pouquet n’y croyait pas (d’ailleurs qu’en sais-tu? Qui sait aujourd’hui ce que pensait réellement Jeanne Pouquet) qu’il n’existait pas cet amour.
Tu crois, pauvre naïf, que les gens disent toujours ce qu’ils pensent? Que des paroles rapportées par des tiers, lues 100 ans plus tard, sorties de leur contexte, reflètent véritablement la pensée de untel ou d’unetelle?
On entre dans un livre comme on va au supermarché, hamlet.
Vois le cas de Christiane, qui a lu la RTP sans y voir aucunes allusions au judaïsme ou à l’homosexualité !
pas « on »
Vois le cas de Christiane,
christiane qui va parler ici du zohar,( Cahier 5 du manuscrit de la Recherche, folio 53, verso) bientôt!
par la grâce de ce qu’il faut bien nommer, eh oui,
l’hétérosexualité dans l’âme du très glorieux Marcel Proust.
http://parolesdesjours.free.fr/sexedeproust.pdf
L’impréparation, la stupidité et le manque de culture des politiques et des bureaucrates européens m’empêchent de réellement voyager ; portant, envers et contre mon âge, j’ai un tas de choses à faire qui n’ont rien affaire avec un passetemps.
@Closer, Proust s’est fichu en colère contre Berl qui ne voulait pas entendre ce que lui affirmait Marcel: l’amour n’existe pas. Si vous doutez de ce que j’écris ici, ouvrez les entretiens de Berl avec Modiano…
Cordialement.
le Justin Crétin de plus en plus Crétin comme ue andouille
Anna, tu as raison, vieille peau !
Et je le prouve avec cette lancinante question que je pose : « Va t on nous faire chier longtemps avec cet enculé propre et verbeux de Proutprout, un gros nul seulement capable de faire mouiller l’oeil de mémères de plus de 70 ans ?
de nota : je suis d’accord ! d’ailleurs il suffit de lire la Recherche pour voir les préjugés de Proust sur l’amour, une idéologie.
c’est là un fait très important, car le lecteurs de Proust voient en lui une personne qui analyse intelligemment tout ce qu’il se passe autour de lui, il nous rend compte d’une vérité que ces admirateurs considèrent comme absolue, ne remettant jamais en cause sa vision.
sauf que quand on sait ses aprioris sur l’amour cela remet en cause tout le reste.
de nota vous comprenez : Proust a peut-être fait avec Swann, Saint Loup et les autres comme il a fait avec Berl !
L’amour selon Proust :
“Sans doute peu de personnes comprennent le caractère purement subjectif du phénomène qu’est l’amour, et la sorte de création que c’est d’une personne supplémentaire, distincte de celle qui porte le même nom dans le monde, et dont la plupart des éléments sont tirés de nous-mêmes”
“Chaque être est détruit quand nous cessons de le voir; puis son apparition suivante est une création nouvelle, différente de celle qui l’a immédiatement précédée, sinon de toutes”
“L’amour devient immense, nous ne songeons pas combien la femme réelle y tient peu de place”
“Ce qu’on prend en présence de l’être aimé n’est qu’un cliché négatif, on le développe plus tard, une fois chez soi, quand on a retrouvé à sa disposition cette chambre noire intérieure dont l’entrée est condamnée tant qu’on voit du monde”
“L’expérience aurait dû m’apprendre – si elle apprenait jamais rien – qu’aimer est un mauvais sort comme ceux qu’il y a dans les contes, contre quoi on ne peut rien jusqu’à ce que l’enchantement ait cessé »
Le coup de la raquette, Proust a des airs de Freddy Mercury.
d’où la différence entre l’HSQ et la Recherche : si les deux sont des essais romancés plus proches de l’essai que du roman, dans la Recherche Proust analyse avec précision chaque chose, alors que dans l’HSQ Musil n’analyse rien, il pense les choses non pas avec précision, mais avec exactitude.
d’où la phrase de Bouveresse la différence entre l’HSQ et la Recherche tient en un mot : l’éthique.
il n’y a pas d’éthique chez Prout. Quand Campagnon fait des analyses morales de la Recherche c’est Compagnon qui les trouve et les pense, mais jamais Proust, ce dernier est un fin observateur sans aucune réflexion.
la Recherche est un livre où il n’y a rien à comprendre.
à partir de là, comme dit Jazzi, on peut lire la Recherche comme on va au supermarché pour y faire ses courses.
Phil vous qui avez une certaine influence sur passou, pour ne pas dire une influence certaine, vous pouvez lui demander de modifier sa légende de la photo : tous les lecteurs de son articles vont penser que Jeanne Pouquet est cette gamine.
C’est hyper grave de confondre la fille et la mère, tous ceux qui ont lu Freud le savent.
Bref, l’amour selon Proust ? Une catastrophe !
Phil, sinon vous pouvez dire à passou que s’il doit faire un article sur Welbec j’ai trouvé une super photo de lui :
renato, non pas une catastrophe : toujours une catastrophe, il en fait une généralité, c’est différent.
qu’en pensez-vous ? l’amour est-il toujours une catastrophe ?
sauf bien sûr l’amour pour sa mère et sa grand-mère, là c’est différent, avec cet amour là on ne peut jamais se tromper.
à tel point qu’il est regrettable que sa grand-mère ne se soit pas trouvée un amoureux qui vienne parler à Proust de sa grand-mère.
Moi, Phil, celui qui m’intrigue le plus sur la photo, c’est le garçon à la canne. Avec son sourire pervers qui lui fend le visage, il me fait penser à… Joker !
chez Proust la pensée se limite à langue de vipère des soirées mondaines, de la pensée « jet set » niveau Beigbeder.
Disons que quelques pages de la Recherche suscitent des souvenirs de thé avec une vieille commère de tante qui n’aurait pas trouvé chaussure à son pied — « Non, non, non j’irai pas chez ma tante / C’est pas beau et ça sent l’ pipi d’ chat » —.
l’amour comme catastrophe marche toujours dans le même sens : c’est l’homme qui se plante sur la femme, ils voient toujours la femme admirable chez la cocotte bas de plafond, et rarement l’inverse.
pourquoi ? faut poser la question à Jazzi.
Pour « catastrophe », hamlet, suivez le fil, c’est plus interessant que poser des questions qui ne trouveront aucune réponse.
« j’irai pas chez ma tante / C’est pas beau et ça sent l’ pipi d’ chat »
oui, ça c’est sa vision politique, elle se limite à un « j’aime pas les pauvres et j’aime pas la misère parce que les pauvres ils puent ».
j’avais noté quelque part une phrase : notre personnalité sociale es le fruit de la pensée d’autrui, en fait la véritable citation de Proust est notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. Je l’avais mise en exergue d’une pièce de théâtre qui m’avait valu une bourse de relecture SACD, « Les sincérités successives » traduites en italien par « Confessioni a ruota libera ».
Pas encore les années folles, dear Baroz, tout juste la belle époque mais les corsets commencent à se délacer. le personnage à la vareuse est bon pour le cinéma de Visconti.
« il n’y a pas d’éthique chez Proust »
Que des tics ? Comment peux-tu croire aux conneries de Bouveresse, hamlet ?
renato, vous voulez dire que « l’amour est-il toujours une catastrophe ? » est une question qui n’a pas de réponse ?
mais pour vous ? sans suivre le fil, personnellement, vous avez une réponse à cette question ?
Enfin, hamlet, c’est vous qui attibuez une vision politique à ma citation, et ça parce que vous êtes politiquement très approximatif — ce n’est naturellement pas de votre faute, car les coupables sont dans l’ordre : les parents, la société et les mauvaises fréquentations.
Jazzi, entre toi et Bouveresse je suis désolé de te le dire, mais j’aurais plutôt tendance à suivre Bouveresse.
qu’est-ce tu disais des exégètes ? que ce sont des nuls qu’il ne faut pas écouter ?
tu leur trouves une tendance à t’envoyer dans des rayons de supermarché où tu n’aimes pas les produits ?
Je rêve à l’adaptation que Visconti aurait pu faire de la RTP, Phil. D’autant plus que son projet a été avorté. Vous imaginez Helmut Berger dans le rôle du narrateur ?
renato, non pas politiquement, dans votre vie, les femmes que vous avez connues, que vous avez aimées, ça a toujours été des histoires catastrophiques ?
c’est juste une question simple.
C’est qui Bougresse, hamlet ?
Jazzi dit: Je rêve à l’adaptation que Visconti aurait pu faire de la RTP
»
je préfèrerais une adaptation de Tarantino.
hamlet, tout le monde ici a fini par comprendre que je ne reponds pas aux questions futiles — ces questions qui remplissent les vides des vies de ce verbeux qui cherchent dans les livres quelques raisons de vivre ou pour survivre.
« je préfèrerais une adaptation de Tarantino. »
Pour que tout le monde s’encule dans tous les coins, hamlet ? ça ne correspondrait pas avec l’éthique et l’esthétique proustienne !
Au commencement était le verbe, renato.
Visconti trop intelligent et cultivé ; plutôt Zeffirelli plus froufrou.
Le narrateur n’est pas Sissi impératrice, renato !
Au commencement était le verbe ce n’est qu’un artifice kulturel, Jacques ; il aura fallu attentre qu’un gars perdu dans le desert mange quelque chose d’avarié pour que les humains l’entendent : la lumière est plus rapide du son et elle donne de bien meilleures informations.
et alii dit: « Christiane qui va parler ici du zohar,( Cahier 5 du manuscrit de la Recherche, folio 53, verso) bientôt! »
Non, c’était avant, juste après la lecture du billet mais oui, puisque vous le suggérez !
Ce lien, soudain, entre le voyage à Venise qu’il projetait en janvier 1900 et ce désir de lire le Zohar de Moïse de Léon (l’image de la coquille de noix qu’il suffit de briser pour trouver la pulpe), et d’autres livres de la littérature juive, comme pour traverser le temps, comme retrouver sa mère qui lui lisait aussi « François de Champi » de G.Sand en trouvant un exemplaire de ce livre dans la bibliothèque du prince de Guermantes.
Plusieurs années plus tard alors qu’il tente d’écrire sur ses cahiers d’écolier un récit continu à partie de fragments, hésitant entre roman et essai, entre théorie et poésie, ce qui deviendra la « Recherche », il écrira en marge d’un de ses carnets où il esquissait le plan général de l’ouvrage à venir : « voir Zohar ? ».
Univers révolu, au loin dans le passé qu’une lumière révèle.
Proust est né au sein d’une famille qui joua un rôle important dans l’histoire des Juifs de France. (A.Crémieux, un oncle de sa mère présida le Consistoire israélite de France et fonda l’Alliance israélite universelle).
Mais, néanmoins, je crois que plus que le contenu de cette partie de la Cabale c’est encore une fois le mystère de cette mémoire involontaire, ce passé qui ressurgit qu’il a voulu noter.
Patrick Mimouni en a si bien parlé dans « La règle du jeu ». Il met le manuscrit (cahier 5, folio 53, verso) de la Bibliothèque nationale de France (2017), en ligne, le « retranscrit » en caractères d’imprimerie car l’écriture de Proust est illisible. (corrige l’erreur à ligne 7 : « noms » au lieu de « choses »).
« Les noms, dès que nous les pensons, ils deviennent des pensées, ils prennent rang dans la série des pensées d’alors en se mêlant à elles, et voici pourquoi Zohar est devenu quelque chose d’analogue à la pensée que j’avais avant de le lire, en regardant le ciel tourmenté, en pensant que j’allais voir Venise. »
« Zohar », écrivait Proust. « Ce nom recrée autour de lui l’atmosphère où je vivais alors, le vent ensoleillé, l’idée que je me faisais de Ruskin et de l’Italie. L’Italie contient moins de mon rêve d’alors que le nom qui y a vécu. »
Illumination du temps retrouvé, le fil conducteur.
« L’arbre de vie », liant par ses branches l’instinct et l’intelligence pour son narrateur. Proust découvre ce qu’est l’intériorité comme la pulpe de la noix brisée de Moïse de Léon mais pas d’une façon désordonnée. Clopine parlait un jour de la structuration admirable de la Recherche.
Swann porte le nom du cygne… cette fameuse conférence d’Antoine Compagnon qu’évoque DHH et dont Sejan, sur son blog, donne un compte-rendu non dénué d’humour…
Évidemment, Jacques, mais il était ouvertement catholique, homosexuel et anticommuniste, il était en outre ami proche de Silvio Berlusconi, donc politiquement de centre-droite, il a même été sénateur dans les rangs de Forza Italia.
« Proust sioniste ou Sion proustien ? » L’affaire est claire, et Messire Assouline en sait plus qu’il n’en dit :
« Proutprout était un homosexuel pédophile, tenant à sa raquette comme à un sex-toy pour bourgeois éclairé, amateur de petites filles »…
Ignoble individu, ce Marcelito, tout à fait représentatif de la vertu française, littéraire morale comme éthique (ta mère). Au bûcher de la vanité des auteurs et des lecteurs.
Le Swann était le bistrot où Beethoven rencontrait ses amis, le violiniste Ignaz Schuppanzig dit Falstafferel ou Milord Falstaff — selon l’humeur —, p. ex.
Vins des collines viennoises — Grüner Veltliner e Gemischter Satz — bien à part, on servzit au Swann le meilleur poulet frit de la ville.
servzit > servAit
de nota, vous croyez sérieusement qu’un homme aussi civilisé que Proust aurait jeté sa pantoufle à la tête de son interlocuteur uniquement pour un désaccord sur une question générale et banale: « l’amour existe-t-il? »
Non il était profondément blessé par l’amour de Berl pour sa femme…
pour une femme, devrais-je dire…
Rares sont les écrivains qui ont accédé au mythe. Proust, et avant lui Rimbaud, en font partie. Tout ce que Proust a écrit, tout ce qui a été écrit sur lui, les analyses de son oeuvre et les clefs constitutifs de ses personnages, la façon dont chacun le lit, et même ses plus fervents détracteurs, comme ici Jicé, tout cela participe de son mythe !
college de France : »j’y etais »
c’est ce que m’a dit une tres vieille dame morte l’an dernier quasi centenaire qui me racontaoit avoir assisté au dernier cours de Bergson , ajoutant avec une cetaine derision pleine d’indulgence pour la jeune femme un peu snob qu’elle était à l’époque :cela passait évidemment au-dessus de nos tetes mais ça faisait tellemnt chic!
L’adaptation de Ruiz, il me semble, est la meilleure, Baroz, Renato. Helmut Berger est plus Saint en Laurent qu’en Loup.
J’ai vu le Ruiz en son temps, Phil. Comme tout le monde, j’avais alors crié au génie ! Aujourd’hui, je n’en garde aucun souvenir…
college de France : « j’y étais »
Moi aussi, mais c’était pour la dernière conférence de Borges, DHH.
Il faudrait tout de même que Passou arrête de remettre des pièces dans la machine à déconner et à fabriquer de l’hystérie autour des questions d’appartenance identitaire des écrivains. Beaucoup de monde adore ça, surtout JB quand il s’agit de q.
Tiens, je vais donner ma petite contribution concernant Montaigne. Montaigne a été élevé en latin jusqu’à l’âge de cinq ans. Il a parlé latin avant le français. Comme l’a bien vu DHH, il n’y a aucune trace d’intérêt pour le judaîsme dans les Essais et juste ce qu’il faut d’hommages à la religion chrétienne pour ne pas avoir d’ennuis. A vrai dire, ni la religion, ni la Bible n’intéressait beaucoup Montaigne. Il y avait pourtant des curés dans la famille de son père, qui a dirigé son éducation (dont la mère est apparemment absente). Côté maternel, ascendance marrane (juifs ibériques convertis depuis plusieurs générations), peu de chances qu’il ait entendu parler de la Thora par sa mère. Donc catholique des deux côtés, plus d’un côté que de l’autre, mais c’est justement celui qui l’a le plus influencé, le côté du père.
Qui a lu les Essais s’est rendu compte que Montaigne était en fait agnostique même si c’était inexprimable à l’époque. Né au nord de l’Europe, il eût été luthérien avec la même facilité, orthodoxe en Russie, calviniste à Genève…
Mon intuition: Montaigne était un romain, adepte du stoïcisme, égaré au 16ième siècle…
Souvenir, souvenir !
https://www.ina.fr/video/DVC8308015901
la noix :un livre fameux de la Kabbale est:
Joseph Gikatila publie, à vingt-six ans, Le jardin du noyer (Ginat Egoz), un ouvrage cosmologique et métaphysique fondé sur une analyse du système linguistique d’Aboulafia. L’ouvrage inspirera à Spinoza la fameuse formule : Deus sive natura (« Dieu, c’est-à-dire la nature »), selon Moshé Idel2.
pourqoi ne pas donner le lien de Mimouni:
L’écrivain Patrick Mimouni raconte l’influence du Zohar dans l’oeuvre de Proust ainsi que les rapports de l’auteur de «A la recherche du temps perdu» avec le judaïsme.
https://laregledujeu.org/2019/12/12/35435/proust-et-le-sionisme/
Closer, si vous ne le connaissez pas, Géralde Nakam a publié un livre superbe sur Montaigne « Montaigne, la manière et la matière »
https://www.persee.fr/doc/rhren_0181-6799_1992_num_35_1_1887
Tu oublies la question cul entre Montaigne et la Boétie, closer !
Translator’s Note: “The Nut Garden” by Yosef Gikatilla
BY PETER COLE
The initial word of the thirteenth-century poet Yosef Gikatilla’s Hebrew title (Ginat Egoz—The Garden of Nuts) stands for Gematria (numerology), Notarikon (acronymns or acrostics), and Temurah (permutation of the letters, as in anagrams). The implication of this acronym is that the esoteric manipulation of letters is like a garden wherein ultimate nourishment can be found. A case in point is the shift from “east” to “eats,” where wisdom and knowledge of the mystical teachings lead one into the heart of a given word, where the secrets of existence lie. The play isn’t, in fact, in the Hebrew, but the English here presents an opportunity to account for the sort of anagrammatic permutation that runs through so much of this work.
The Nut Garden holds things felt and thought
and feeling for thought is always a palace—
Sinai with flames of fire about it,
burning though never by fire devoured.
On all four sides surrounded so—
entrance is barred to pretenders forever.
For one who learns to be wise, however,
its doors are open toward the East:
he reaches out and takes a nut,
then cracks its shell, and eats…
la femme de BERL était Mireille
Mireille Hartuch, née
à Paris le 30 septembre 1906, décrit ainsi sa famille: «Un grand-père russe, une grand-mère bohémienne, une mère anglaise et un père d’origine polonaise! C’est, sans doute, ce qui m’a permis de faire
https://next.liberation.fr/culture/1996/12/30/mireille-mort-d-une-compositrice-la-chanteuse-et-pedagogue-est-morte-hier-a-paris-a-90-ans-elle-orie_189935
montaigne:je crois qu’une des passions des juifs est la pédagogie , et c’est aussi le cas de Montaigne
de l’institution des enfants
De l’éducation selon Montaigne [article]
sem-linkJean-Marie Paisse
https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_1970_num_1_2_3099
Année LvB, The Consecration of the House Overture, Op. 124 :
Closer : vous connaissez sa lettre sur la mort de son ami la Boétie il lui attribue des origines marranes et écrit ses dernières volontés : « je veux mourir sous la foi et religion de Moïse etc… »
Closer : vous connaissez sa lettre : de Montaigne bien sûr.
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