de Pierre Assouline

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La République des livres
« Proust sioniste » ou Sion proustien ?

« Proust sioniste » ou Sion proustien ?

« Les temps changent… » Jamais jusqu’à la crise que nous vivons Antoine Compagnon n’aurait imaginé qu’un jour il en viendrait à rendre public son prochain livre chapitre par chapitre, en ligne et gratuitement. Ce ne sont pas ses fidèles auditeurs parisiens du prestigieux Collège de France (à côté de la Sorbonne où il professa, en face du « Vieux Campeur » où il s’équipa) qui s’en plaindront, qu’ils soient étudiants, chercheurs, retraités ou simples lecteurs mus par leur seule curiosité intellectuelle. Depuis quatorze ans qu’il y est titulaire de la chaire  « Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie », austère intitulé qui aurait pu en faire fuir plus d’un, Antoine Compagnon s’y produit chaque mardi après-midi à guichets fermés. Pourtant, discret jusqu’à la neutralité érigée en principe d’enseignement, il n’a rien d’une bête de scène.

Ces dernières années, il n’en pas moins rempli systématiquement le grand amphithéâtre ; beaucoup s’y pressaient une ou deux heures avant pour être sûrs d’avoir un siège, ainsi que dans ses « déversoirs », annexes qui permettent de suivre en direct sur des écrans vidéo ; il y parlait de Proust, sa spécialité, mais aussi de Baudelaire, de la guerre littéraire ou encore des fins de carrière en littérature. Quelque 800 personnes en tout sans compter les milliers d’autres qui le suivent en ligne sur le site du Collège. Un succès des plus rares dans cette enceinte, partagé par Anne Cheng lorsqu’elle y enseigne la réévaluation de Confucius et l’histoire intellectuelle de la Chine, et par Thomas Römer pour son cours sur les « Milieux bibliques ».

On s’en doute, depuis que le confinement est de rigueur et que les cours et conférences ont été annulés, le site du Collège de France a explosé. La demande a été telle qu’il a fallu demander un élargissement de la bande passante. Loin de décourager Antoine Compagnon, la situation l’a au contraire poussé à reprendre un projet de recherche lancé il y a plusieurs années : initialement intitulé « Jeunes juifs lecteurs de Proust », il a été depuis rebaptisé « Proust sioniste ». Ce qui claque presque comme une provocation tant l’adjectif est devenu chargé sinon explosif – et sa polysémie propice aux malentendus. Dans certains milieux et sous certaines plumes, il a même glissé du statut d’opinion à celui d’injure.

Si les Juifs, le judaïsme et l’antisémitisme sont bien présents dans l’ensemble des écrits de Proust, notamment à travers l’affaire Dreyfus, on y chercherait en vain la moindre évocation du sionisme. De quoi peut-il donc bien s’agit sous l’intitulé « Proust sioniste » ? L’historien de la littérature a donc exploré les revues sionistes, orientées vers l’émigration juive en Palestine, publiées en France dans les années 20 dans l’élan à eux donné par la déclaration Balfour en 1917, et pas seulement les revues israélites représentatives d’un judaïsme plus assimilé à la société française.

Cette étude lui a révélé comment de jeunes activistes politiques instrumentalisaient la réussite du lauréat du prix Goncourt 1919 (sa mère était née Jeanne Weil) au nom de la fierté juive ; ils lisaient A la recherche du temps perdu comme un parcours du retour à Israël ; quand les israélites français avaient négligé Proust (de même que les universitaires dans leur ensemble, laissant longtemps le travail aux critiques, aux écrivains et aux mémorialistes), eux en avaient fait un vecteur de propagande au service de ce qu’ils tenaient pour « un nouvel universalisme » destiné à prendre le relais du prophétisme juif ; cet usage de l’écrivain et de son œuvre qui s’interrompit dans les années 30. N’empêche qu’à lire l’enquête très fouillée de Compagnon, on se demande si, plutôt que l’intituler « Proust sioniste », il n’eut pas été plus exact, mais certes moins public, de la présenter comme « Sion proustien »… Qu’il s’agisse des Juifs, des israélites ou des sionistes, il y a là un recueil remarquable de choses lues sur la réception de la Recherche dans ces milieux.

« Personne n’avait fait ce travail avant et si je m’y suis mis, c’est aussi en contrecoup à un air du temps appuyé sur certaines publications qui tendent à faire de Proust un antisémite ! » explique Antoine Compagnon, reconnaissant que son titre « Proust sioniste » lui est venu en réaction à l’essai d’Alessandro Piperno Proust antijuif et à d’autres de la même encre. C’est peu dire qu’il s’inscrit en faux contre ceux qui dénoncent aujourd’hui le traitement par l’auteur de la Recherche de ses personnages juifs (Albert Bloch, Charles Swann, Nissim Bernard, Rachel-quand-du-seigneur) ou se scandalisent d’un passage bien connu de Sodome et Gomorrhe I la comparaison des invertis et des juifs ou de la non moins fameuse page de Sodome et Gomorrhe II sur la transformation de Swann sous le coup de la maladie et de l’affaire Dreyfus.

Huit chapitres de ce nouveau livre sont donc mis en ligne depuis le début du confinement à raison d’un par semaine :

  1. Ultima verba
  2. Menorah
  3. Une question oiseuse ?
  4. « Le même degré d’hérédité que Montaigne
  5. La Revue juive
  6. Le style du rabbin
  7. Se faire un trou dans la bourgeoisie française
  8. Le Zohar ou l’Astrée 
  9. La fin de l’après-guerre
  10. Epilogue provisoire

Leur lecture en est passionnante car la moisson est riche et son exposé, dense. La décision lui a été dictée par l’événement. Il l’a tweetée ce qui a aussitôt drainé vers le site du Collège de France tant ses habituels auditeurs, surpris et comblés, d’autant que la nécessité l’a poussé à illustrer son texte par des photos, des documents et des reproductions de ces fameuses revues, ce qui ajoute à l’aspect foisonnant de cette étude : « Au fond, je me retrouve dans la situation des feuilletonistes de la fin du XIXème siècle » dit-il, ce qui n’est pas pour lui déplaire. Le couperet de la retraite est fixé à 70 ans au Collège de France depuis 1936. On imagine sans peine que, dans le cas contraire, ce travail sur Proust y aurait fait la matière d’un prochain séminaire ; au lieu de quoi on se contentera de le lire en ligne ou d’attendre sa publication l’an prochain chez Gallimard sous la houlette de Pierre Nora.

Pour continuer à suivre ses cours à la rentrée, il faudra donc désormais se déplacer à Columbia University où l’on ne disqualifie pas un esprit en fonction de son âge. Heureux newyorkais qui feront bientôt leur miel de ses analyses sur Montaigne et Rabelais. Sur ce plan là, chez nous, les temps ne changent pas.

(« Marcel Proust guitariste en 1892 aux pieds de Jeanne Pouquet au court de tennis du boulevard Bineau à Neuilly » photo D.R.: « Jeanne Proust aux réflecteurs » photographiée par Nadar ; « Conférence d’Albert Cohen »)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 620 Réponses pour « Proust sioniste » ou Sion proustien ?

et alii dit: à

montaigne, libre sur la sexualité:
Cette amitié dont nous parle tant Aristote dans son éthique est-elle si éloignez du sentiment que Socrate nourrissoit pour Alcibiade ? J’eus moy-même la fortune de connaistre une grande amitié qui ne dura malheureusement que trop peu d’ans. Et quand mon ami mourut, il m’appela en dernier à son chevet après avoir congesdié sa femme non sans une certaine froideur. Il me mandoit de luy donner une place. Trop jeune pour comprendre une question qui passoit mon esprit encore mal dégrossi, je ne sus que lui respondre sinon qu’il avoit bien sa place ici, qu’il se trouvoit installez dans son lit avec tout le confort et soins que nous avions pu lui prodiguer. Mais il renouvela sa demande. Il me prioit avec l’accent d’une extrême tendresse et pitié de luy donner une place. Il me fallut plus d’une année pour comprendre quelle place il désiroit occuper. Un philosophe n’est pas moins sot qu’un simple soldat, voire davantage. Mais luy étoit parti et me consoleroi jamais d’un si funeste malheur. Un sage ne voit guiere moins son amy mourant au bout de vingt et cinq ans qu’au premier an ; et, suivant Épicurus, de rien moins, car il n’attribuoit aucun léniment des fascheries ny à la prevoyance ny à la vieillesse d’icelles. Mais tant d’autres cogitations traversent cette-ci qu’elle s’alanguit et se lasse en fin. Je me mariai par diversion quelques deux ans après la mort de mon amy qui me laissa inconsolable et sans force. Je me fis, par art, amoureux, et par estude, à quoy l’aage m’aidoit.
in
Mon ami — car c’est ce que nous sommes devenus rapidement — tenait ce texte d’un marchand américain qui l’avait lui-même déniché par hasard dans une brocante de Périgueux. Le texte est à l’évidence une ébauche et paraît par endroit décousu. Il contient des passages qui se retrouvent dans l’édition définitive des Essais, d’autres que Montaigne a jugé préférable de supprimer. On y voit un esprit curieux et audacieux évoquer librement les amours interdites, mais aussi un homme prudent. À aucun moment, malgré certaines licences, le texte ne permet de savoir ce qui se passa au juste entre Montaigne et La Boétie. Je laisse au lecteur le soin de répondre.
http://delibere.fr/vie-sexuelle-philosophes-montaigne-et-la-boetie/

hamlet dit: à

s’il faut trouver une trace de sionisme chez Proust il faut la chercher du côté de chez Swann, ce juif tellement assimilé qu’il en a oublié ses origines, sauf que ces origines lui reviennent dans la tronche via l’antisémitisme.

exemple Mme de Guermantes – Proust ne peut pas écrire ça sans penser à lui dans la mesure où il est aussi juif que Swann :

« A propos de dreyfusards, dis-je, il paraît que le prince Von l’est,—Ah ! vous faites bien de me parler de lui, s’écria M. de Guermantes, j’allais oublier qu’il m’a demandé de venir dîner lundi. Mais, qu’il soit dreyfusard ou non, cela m’est parfaitement égal puisqu’il est étranger. Je m’en fiche comme de colin-tampon. Pour un Français, c’est autre chose. Il est vrai que Swann est juif. Mais jusqu’à ce jour—excusez-moi, Froberville—j’avais eu la faiblesse de croire qu’un juif peut être Français, j’entends un juif honorable, homme du monde. Or Swann était cela dans toute la force du terme. Hé bien ! il me force à reconnaître que je me suis trompé, puisqu’il prend parti pour ce Dreyfus (qui, coupable ou non, ne fait nullement partie de son milieu, qu’il n’aurait jamais rencontré) contre une société qui l’avait adopté, qui l’avait traité comme un des siens. Il n’y a pas à dire, nous nous étions tous portés garants de Swann, j’aurais répondu de son patriotisme comme du mien. Ah ! il nous récompense bien mal. »

hamlet dit: à

pareil dans ce passage, difficile d’imaginer que Proust ne sente pas concerné par ces phrases :

« Swann trouvait maintenant indistinctement intelligents ceux qui étaient de son opinion, son vieil ami le prince de Guermantes, et mon camarade Bloch qu’il avait tenu à l’écart jusque-là, et qu’il invita à déjeuner. Swann intéressa beaucoup Bloch en lui disant que le prince de Guermantes était dreyfusard. « Il faudrait lui demander de signer nos listes pour Picquart ; avec un nom comme le sien, cela ferait un effet formidable. » Mais Swann, mêlant à son ardente conviction d’Israélite la modération diplomatique du mondain, dont il avait trop pris les habitudes pour pouvoir si tardivement s’en défaire, refusa d’autoriser Bloch à envoyer au Prince, même comme spontanément, une circulaire à signer. »

Petit Rappel dit: à

et il y a l’Apologie de Raymond Sebond, en aucun cas un écrit de circonstance.
MC

hamlet dit: à

cette remarque Guermantes est terrifiante, elle ne peut pas ne pas terrifier Proust « il défend Dreyfus ? normal il est juif… », ça devait terrifier tous les juifs dans la mesure où cela met en doute leur opinion au motif d’une alliance identitaire :

« j’avais eu la faiblesse de croire qu’un juif peut être Français, j’entends un juif honorable, homme du monde. Or Swann était cela dans toute la force du terme. Hé bien ! il me force à reconnaître que je me suis trompé, puisqu’il prend parti pour ce Dreyfus »

hamlet dit: à

« il (Swann) me force à reconnaître que je me suis trompé, puisqu’il prend parti pour ce Dreyfus »

je ne vois pas comment Proust peut écrire ces mots sans penser à lui.

une phrase comme ça c’est du pain béni pour tous les sionistes de l’époque !

hamlet dit: à

à ce titre tous ces passages de la Recherche, criants de vérité (sûr puisque c’est du vécu), sur l’affaire Dreyfus vécue par les juifs assimilés c’est un argument majeur pour le sionisme.

hamlet dit: à

les juifs comme Swann ou Proust s’imaginaient que par l’assimilation ils allaient faire oublier leurs origines : l’affaire Dreyfus a prouvé par a + b que ce raisonnement ne tenait pas la route.

et si Marcel Proust avait vécu en 1940 il se serait retrouvé à Auschwitz non pas parce qu’il était homosexuel, mais parce que sa mère était juive, et comme sa mère est juive il est juif, qu’il le veuille ou non il est juif.

pour savoir si on était juif le critère nazi était irréfutable.

hamlet dit: à

après ça, tout le reste, ça n’est que de la littérature !

hamlet dit: à

La Recherche écrite après 45, si on enlève tous les juifs qui partent dans les camps, c’est déjà 3 volumes en moins ! même pas il reste que 2 volumes.

Janssen J-J dit: à

Bonjour H.,
On sent que vous avez vraiment lu la RDTP dans le texte et la totalité de ses passages. Car vous avez raison sur tous les points.
Bon, et maintenant, pensez-vous que La Boétie ait effectivement « connu » Montaigne (ASBDT), et que si, du côté de sa mère, il n’avait pas eu du sang juif, leur histoire eût-elle pû être différente ? Le célèbre passage des Essais aurait-il été réorienté, et notre compréhension de leur « amitié » en aurait-elle quelque peu faussée durant quatre siècles ? On dit que Pascal ne trouvait pas merveilleux les Essais. Partagez-vous son sentiment ? Que doit-on « croire » au juste, hamlet ? Merci de nous dire, @ etalii et à nous autres. Bàv

DHH, dit: à

Geralde Nakam dans l’ouvrage Montaigne et son temps tiré de sa these demolit la légende du montaigne enfermé dans sa tour d’ivoire et indifferent aux realités politiques sociales et economiques de son temps
et elle montre de manière riche et precise a quel point tout au long de sa vie il s’est impliqué dans les événements de son temps .
Ce livre est une somme d’une exceptionnelle richesse sur les engagements de montaigne au fil des affaires politiques et des mouvements d’idées qui jalonnent sa vie .
Geralde Nakam c’est aussi pour moi le souvenir de la star absolue du lycée où j’ai fait mes etudes secondaire et aussi un livre de souvenirs dont l’ai conservé une page extraordinaire :la recette de la Frita :
Je la copie ici ;on n’est pas obligé de lire mais pour moi c’est une lecture savoureuse je dirais saliveuse . A chacun sa madeleine !
« Prenez d’abord un canoun. C’est indispensable. Remplissez-le de charbon de bois. Les braises rougeoient. Ranimez le feu en éventant avec une feuille de carton. Tout cela est évidemment essentiel. Patience, surtout ! Les poivrons verts posés sur un gril au-dessus des braises juste à point commencent à grésiller ? Retirez-les au premier éclatement de leur peau. Mettez à refroidir dans un plat avant de les peler, de sorte que leur chair soit mise à nu sans blessure. Les tomates, à présent. Les griller de même, sans les brûler, puis les peler soigneusement. Que la chair reste intacte. Et qu’il n’aille pas rester non plus la moindre parcelle de pelure noircie !
Maintenant, une grande poêle d’huile d’arachide. Le canoun est en train de s’éteindre doucement. Mais c’est sur la plaque de cuisinière qu’on fait frire, d’abord, très rapidement, quelques quartiers d’ail épluchés – deux ou trois suffisent. On les retire ensuite. Plonger dans cette huile délicatement aillée, D’ABORD les tomates découpées en quatre. Saler. Cuire à feux doux. Dans la purée de tomate obtenue, juste épaissie, encore un peu liquide, verser les poivrons découpés en longues lamelles. Déjà attendris d’avoir été grillés, ils finiront de cuire dans les tomates.
Ah ! les couleurs chantantes et complémentaires de la frita rouge et verte ! Ses saveurs simples et son moelleux font d’elle la plus sublime des entrées. Servez-la seule, ou avec des œufs durs, ou, pour la fête, avec la méguéna. Mais si vous la prenez pour le goûter dans un sandwich, dont la mie s’imprégnera de son jus tandis que la croûte restera craquante, alors vous serez au paradis des saveurs… À la fois espagnole et juive, la frita est le vrai plat de l’Oranie. » (pp. 67-68)
Dire son souvenir sous cette forme, c’est rendre son importance au geste. Et c’est aussi inscrire la signification dans ce qui la crée. Il ne faudrait pas essayer de faire une frita par le procédé décrit, mais plutôt de reproduire des gestes similaires pour celui des frichtis dont le souvenir nous a poursuivi. Et le vivre davantage alors qu’il est en train d’être préparé plutôt que lorsqu’il est mangé.

DHH, dit: à

@Hamlet
ce que vous dites du caractère racial et donc indélébile du judaïsme pour les nazis est illustré par le cas d’Edith Stein cette religieuse gazée a Auschwitz parce que née juive ; Son projet de béatification avait d’ailleurs soulevé un problème dans certaines instances juives, qui y voyaient une tentative vaticane de déjudaïser le malheur apporté au monde par les nazis, comme ce fut aussi le cas avec le carmel d’Auschwitz.
On se souvient qu’avant de proclamer le statut des juifs, pensé selon la mouvance collaborationniste dans une perspective raciale, Pétain qui avait consulté le Vatican s’y était heurté à une certaine réticence, car on y souhaitait que les convertis soient exclus de de la mesure, au nom d’une conception strictement religieuse selon laquelle le baptême purge définitivement une personne de sa judaïté

Jazzi dit: à

Déconfinement J+3 (13 mai)

J’avais eu une soudaine envie de Rive Gauche.
Ainsi, après deux changement de lignes, je me suis retrouvé, une demi-heure plus tard, à Saint-Germain-des-Prés.
L’église et son clocher étaient toujours à leur place, mais les grilles étaient fermées, tout comme Le café de Flore et Les Deux Magots voisins.
Dans les couloirs du métro et sur les colonnes Moriss des rues, les affiches annoncent toujours les prochaines sorties de films à la date du… 18 mars.
Impression généralisée de temps suspendu et d’étrangeté de la ville vivant au ralenti, comme jamais vue jusqu’à présent.
Sentiment renforcé par le fait que je revenais aussi sur les premiers lieux de ma vie parisienne.
Je suis passé peu après sous les fenêtres de l’appartement que nous occupions avec A., à l’angle de la rue du Bac et de la rue de Varenne.
Rien depuis n’a vraiment changé, sinon qu’entre temps des enseignes de magasins ont laissé la place à d’autres enseignes.
Ce n’est pas tant le coeur des villes qui change, mais plutôt les habitants.
Par la rue du Cherche-Midi je suis parvenu au boulevard Pasteur, lieu d’une autre adresse marquante de mes jeunes années.
Tentant de fuir la nostalgie qui commençait à m’envahir, j’ai dirigé mes pas rapidement vers l’avenue de Breteuil, puis bifurqué à gauche sur l’avenue de Saxe.
Arrivé devant l’Ecole militaire, j’ai contourné l’élégant et austère bâtiment en pierres de taille par la droite et, après avoir longé les écuries du côté de l’avenue de Lowendal, je me suis retrouvé face au Champ-de-Mars.
Ce quartier m’a toujours paru triste, mais actuellement plus encore.
Ici, les vastes pelouses centrales, engrillagées, comme celles de l’avenue de Breteuil, ont été laissées en jachère : de hautes herbes ont remplacé les habituels gazons gras et verts.
Dans un état de semi abandon, le jardin n’est plus fréquenté que par les gens du quartier.
A son extrémité, la tour Eiffel, dont le parvis fait l’objet d’importants travaux de rénovation, est ceinte de palissades en bois.
Après avoir enjambé la Seine, puis cheminé tout au long d’une des allées qui bordent la fontaine monumentale, je suis allé me poster au centre de la grande terrasse du Palais du Trocadéro.
Vision panoramique sur Paris, qui m’a rappelé, non sans un frissonnement coupable, la triomphante visite d’Hitler en ces lieux, en juin 1940 !

Chaloux dit: à

@Jazzi.
Est-ce que le marchand de parapluies existe toujours, rue du Bac?

Clopine dit: à

Oh, Jazzi, c’est magnifique.

Triste et magnifique.

Ton amour pour Paris…

Mais on devrait tous t’en remercier, puisque tu le partages.

Et en même temps, le coeur serré.

Car « the times they are a changin ».

(oui, oui, oui, nos enfants nous accuserons. A raison).

hamlet dit: à

DHH, dit: ce que vous dites du caractère racial et donc indélébile du judaïsme pour les nazis
 »

et ce même caractère indélébile du judaïsme on le retrouve dans la Recherche pour l’affaire Dreyfus (cf extraits ci-dessous).

on peut faire l’analogie parfaite entre cette bonne soeur / église et Swann / société mondaine.

La « nouvelle » religion de Swann = art / culture est aussi un moyen de dé-judaïser.

les sionismes les avaient prévenus : tous ceux qui ont cru pouvoir s’assimiler se sont mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude !

hamlet dit: à

et même si Proust n’est pas vraiment une lumière ça m’étonnerait qu’il ait écrit ces passages sur Swann sans percuter et penser à son propre cas.

hamlet dit: à

à moins de le croire vraiment très con.

DHH, dit: à

Aussi longtemps que l’innocence de Dreyfus n’était pas devenue une évidence que seules des considerations politiques occultaient , les juifs et notamment les instances consistoriales se sont montrés tres circonspect a ce sujet,evitant parfois avec ostentation de s’interesser au cas du capitaine la question
Leur souci était le souci classique de discretion de toutes les minorités, la peur de cet amalgame qui aboutit à la stiglmatisation du groupe au nom de la vilenie d’un de ses membres, attitude d’autant plus compréhensible qu’aux yeux de tous au debut de l’affaire la condamnation à l’unanimité établissait sans le moindre doute la culpabilité du capitaine
L’historien Landau a etudié dans un bref ouvrage l’opinion juive en face de l’affaire Dreyfus , et il a bien cerné cette attitude attentiste et reservée de la communauté juive ;il signale cependant un soutien discret du grand rabbin Zadoc Kahn à la famille, car celui –ci était habité par l’ intime conviction que ce crime ne pouvait pas être le fait de ce garçon juif qui plus est alsacien si eperdument fier d’etre français et desireux ,en choisissant de faire carrière dans l’armée, de donner pour objectif a sa destinée la protection de sa patrie

christiane dit: à

Jazzi,
on te suit pas à pas…
une question : »je me suis retrouvé face au Champ-de-Mars.
Ce quartier m’a toujours paru triste, mais actuellement plus encore.
Ici, les vastes pelouses centrales, engrillagées, comme celles de l’avenue de Breteuil, ont été laissées en jachère : de hautes herbes ont remplacé les habituels gazons gras et verts.
Dans un état de semi abandon, le jardin n’est plus fréquenté que par les gens du quartier. »
Y avait-il des coquelicots ?
https://www.pinterest.fr/pin/627407791810339217/
J’aime beaucoup ce tableau que l’on peut voir à Orsay avec cet étrange mouvement perpétuel esquissé entre la femme et la fillette en bas du tableau et son pendant en haut du champ de coquelicots. Une diagonal d’herbes et de fleurs entre les deux…

christiane dit: à

DHH, dit: « Geralde Nakam… et sa frita… » Cuisine ensoleillée des pays méditerranéens. Parfum d’ail, huile généreuse où mijoter le tout…
A l’autre bout de la France, en diagonale (comme pour le champ de coquelicots de Monet) Clopine et sa cuisine au beurre, arrosée de crème et d’une pointe de calva.

Pour le dialogue avec Hamlet ce très beau portrait réalisé sur son blog par André Vincens :
http://proust-personnages.fr/?page_id=30

DHH, dit: à

Sur la judaïté de Swann la tres belle et tres celebre page de la recherche ,où Swann vieillissant et malade ressent douloureusement la froideur indifferente d’Oriane, qui lui donne le sentiment d’être désormais exclu du monde qui avait paru l’adopter. et parallelemnt, autre volet de cette exclusion Proust note l’apparition de traits physiques typés sur le visage de Swann qui, désormais, à la fois par son apparence signifiante et par le rejet social insidieusement masqué qu’il subit, se trouve ramené onpeut même dire assigné « au bercail de ses pères « 

hamlet dit: à

DHH : les juifs ne donnant par leur avis par peur de l’amalgame d’accord.

dans la Recherche c’est différent : on voit le problème de ceux qui comme Swann ou Proust pensaient, du fait de leur dé-judaïsation, pouvoir être autorisés à donner leur avis.

l’affaire Dreyfus a été le premier coup dur des juifs assimilés, à ce titre la Recherche représente un super témoignage de ce coup dur pris derrière les oreilles.

hamlet dit: à

DHH pour moi le passage le plus émouvant c’est quand Swann se rend compte que le fait de ne pas être juif ce n’est pas lui qui le décide mais les autres ! ça c’est émouvant.

ce qui m’a fait penser à l’expo d’Arendt, ce qu’elle dit aussi : elle ne pensait plus être juive, jusqu’au moment ou les autres le lui ont rappelé.

christiane dit: à

DHH, dit: « Collège de France : « j’y étais »
c’est ce que m’a dit une très vieille dame morte l’an dernier quasi centenaire qui me racontait avoir assisté au dernier cours de Bergson , ajoutant avec une certaine dérision pleine d’indulgence pour la jeune femme un peu snob qu’elle était à l’époque : cela passait évidemment au-dessus de nos tètes mais ça faisait tellement chic! »

Parfait !

hamlet dit: à

Bergson, sur l’affaire Dreyfus s’il y en a un qui ne s’est pas mouillé c’est bien lui : pas vu pas pris.

JiCé..... dit: à

BLOG CLEANING
Proposition honnête : et si on parlait des musulmans au lieu de parler sans cesse des juifs ? Toujours les mêmes !
Des non-juifs, y en a des bons, des très bons même, des perso-muslims, d’autres, à l’époque où le prophète fada pédophile était au milieu de ses chameaux à guerroyer dans sa tête…

Omar Khayyam, poète et scientifique magnifique ? Non ? Ah, bon !….

et alii dit: à

je voudrais dire qu’aujourd’hui encore, lorsqu’on parle-ou écrit- « du sang juif »-cela me laisse perplexe sur l’acceptation de la judéité des juifs;

et alii dit: à

hamlet, bergson s’est converti que je sache et voyait la conversion au christianisme comme la « résolution »
-au sens « musical » du judaïsme

William Legrand dit: à

proposition honnête braille l’andouille de JiCé…. : le virer de ce blog épicétou, raclure de Justin Crétin

Janssen J-J dit: à

@ et si on parlait des musulmans

Inutile d’essayer une diversion, il tient un bon filon et le haut du pavé today, H., Veut enfin faire ses preuves à raison. Laissons le épuiser de lui-même l’inépuisable sujet. Après tout… c’est normal & humain : veut sa revanche, ils lui en ont tellement fait baver, les sarcasmiques, hein. A plusse. Chapô !

christiane dit: à

Hamlet,
http://compaproust.canalblog.com/archives/2019/05/30/37391804.html
vous avez retenu du colloque Proust DU 14 mai 2019 la pensée de Jacques Bouveresse.
« Proust-essayiste » ? j’ai retenu celle d’Adam Watt (dont est souligné l’accent anglais toujours charming). Ce passage surtout :
« La pensée est au cœur de la majorité des scènes où le narrateur se fait essayiste, ce sont exactement des scènes de mise en action de la pensée. Ainsi d’Albertine au sujet de laquelle il doit réviser son premier jugement : « Ainsi ce n’est qu’après avoir reconnu non sans tâtonnements les erreurs d’optique du début qu’on pourrait arriver à la connaissance exacte d’un être si cette connaissance était possible. Mais elle ne l’est pas; car tandis que se rectifie la vision que nous avons de lui, lui-même qui n’est pas un objectif inerte, change pour son compte, nous pensons le rattraper, il se déplace, et, croyant le voir enfin plus clairement, ce n’est que les images anciennes que nous en avions prises que nous avons réussi à éclaircir, mais qui ne le représentent plus. »
S’il devait me rester quelques souvenirs de la « Recherche » celui-ci en ferait partie (peut-être parce que je suis plus portée sur l’essai, l’analyse des sentiments du narrateur.)
Et celui-ci, prise de conscience mélancolique : « L’habitude de penser empêche parfois d’éprouver le réel, immunise contre lui, le fait paraître de la pensée encore. »

J’ai été très sensible à la conclusion de Sejan :
« …J’ai pris le temps nécessaire à l’écoute des enregistrements. Le bilan n’est pas très positif. Qu’est-ce que tout cela m’a appris ? Assez étonnant de voir tous ces « chercheurs » tourner autour des mêmes textes, sans parvenir au fond à en éclairer le mystère et parfois le charme. Pourquoi accroche-t-on là, et pas ailleurs ? Cette affaire d’essayisme … est-elle significativement plus claire après le cours, les séminaires et le colloque qu’avant ? Proust est-il essayiste ? En gros et clairement, oui. Et au fond, tout auteur qui risque une réflexion personnelle un peu soutenue, aussi. Essayisme par exemple chez Camus romancier, constamment dans « La Chute ». Bien sûr, il y a des essais […] qui avancent masqués sous le masque plaisant de la fiction, des essais non « savants », mais ce sont malgré tout des essais. […]
Suis-je trahi par ma mémoire? Peut-être, mais peut-être pas, tant au fond, qu’ajouter au texte ? C’était Pierre Ménard, auteur du Quichotte, selon la nouvelle de Borges.[…]
C’était assez surprenant. Et au fond, rien n’a changé. Le processus est sans cesse reconduit, presque toujours. Et me laisse toujours interdit. Et la conclusion lapidaire d’Antoine Compagnon ne dit peut-être pas autre chose : « Relisez Proust. »

Janssen J-J dit: à

@ du sang juif
ah, je n’en attendais pas moi de vous, txfl/ atalii., la vigilance toujours en alerte face aux taquineries des philosémites goys… J’essaie de ne pas broncher devant vos jeux de mots yaud’poele, mais sachez que, bien que FMLP, j’apprécie que vous les assumiez progressivement avec une agressivité moindre, de même que vous vous laissez aller à certaines blagues qui n’appartiennent qu’à votre… comment dire ?… « race », « religion », « culture » ?… stigmatisées par les autres, bien sûr… Bàv,

christiane dit: à

Janssen J-J dit: « Inutile d’essayer une diversion, il tient un bon filon et le haut du pavé today, H., Veut enfin faire ses preuves à raison. Laissons le épuiser de lui-même l’inépuisable sujet. Après tout… c’est normal & humain : veut sa revanche, ils lui en ont tellement fait baver, les sarcasmiques, hein. A plusse. Chapô ! »

Oui, c’est ainsi aussi que je l’entends.

christiane dit: à

hamlet dit: « DHH pour moi le passage le plus émouvant c’est quand Swann se rend compte que le fait de ne pas être juif ce n’est pas lui qui le décide mais les autres ! ça c’est émouvant.
ce qui m’a fait penser à l’expo d’Arendt, ce qu’elle dit aussi : elle ne pensait plus être juive, jusqu’au moment ou les autres le lui ont rappelé. »

Marc Court dit: à

les propos sur dreyfus d’un Gallifet in Souvenirs du Diner Bixio de Claretie sont aussi très surprenants. Visiblement, il sait des choses, mais attend que l’orage passe..

Marc Court dit: à

Dreyfus!

et alii dit: à

c’est vrai ça,hamet, vous avez montré l’inanité de « communiquer » à toutes les sauces, moi, j’aqi eu un prof qui ironisait sur les gens qui se prétendaient lqacaniens, psys, et en rajoutaient en « j’assume » et il « assume » ; bien sur les 3J emmerde si possible une femme qui envoie des liens pour étayer son lexique avec sources, ce qui lui fait mal à l’épigastre qu’il situe sous son talon d’achille comme le lui a enseigné sa « maman en erdélie »allergique à l’étude de l’hébreu et à son écriture, son histoire quand elle ne s’en considère pas l’incomparable dépositaire: la redl étant devenue le lieu des proclamations d »égosexualités » ;mais la bibisexualité n’est pas le thème proposé par P.Assouline

christiane dit: à

Et Alii,
Je découvre, grâce à votre lien, que Henri Bergson, philosophe d’origine juive et décédé le 4 janvier 1941, est mort chrétien et catholique de cœur sans avoir voulu être baptisé par solidarité avec le destin des Juifs.

et alii dit: à

non, je ne dis pas « j’assume » et ne crois pas que
L’Effet ‘Yau de poêle de Lacan et des lacaniens (Français) Broché – 1 janvier 1979
de George (François) sur Lacan (Auteur), même avec guillemets inscrit quiconque prétend s’y référer parmi l’intelligentsia
un fat est un fat c’est déjà beaucoup dire

et alii dit: à

christiane, chacun sait ici que vous savez tout , tout sur les juifs tout sur levinas tout sur proust , et sur l’internet et le bon usage des liens;allez au diable , comme vous m’avez dit si chrétiennement

et alii dit: à

comme il est bien connu:
Catherine Chalier, catholique, s’est convertie au judaïsme4

JiCé..... dit: à

Vos réactions judeophiles de commentateurs zélés ne me découragent pas : je vais vous convertir à mon propos.

Bonne nuit, les déconfinés !

et alii dit: à

ce que rappelle wiki
Catherine Chalier, née le 2 octobre 19471, est une philosophe et traductrice française, auteur de plusieurs ouvrages sur les liens entre la pensée hébraïque et la philosophie. Elle est spécialiste de l’œuvre d’Emmanuel Levinas, dont elle a édité avec Rodolphe Calin deux volumes de l’édition critique à l’IMEC2, mais aussi de Franz Rosenzweig et Baruch Spinoza.

et alii dit: à

la stigmatisation sur la RDL ne m’impressionne pas tant elle est vulgaire ;
quant aux blagues juives, on en entend aujourd’hui dans toutes les conférences où on ne fait pas retenir sa place par son « famulus » comme les erdéliens;elle sont généralement publiées

closer dit: à

DHH, j’étais bien conscient que Montaigne était aussi un homme d’action…mais avec des sources moins savantes que les vôtres, puisque je l’ai appris dans le « Montaigne à Cheval » de Jean Lacouture, qui avait inspiré notre ancien compagnon de blog hélas disparu.

et alii dit: à

on ne lit certainement pas Proust par « judéophilie » -à supposer que quelque chose de tel ait jamais existé; si je désirais me convertir, à quelque chose, ce ne serait pas à l’erdélianitude

et alii dit: à

QUE signifie « homme d’action »

renato dit: à

La question des conversions devrait être mieux etudié. P. ex., Margherita Sarfatti née Gassini, théoricienne du fascisme, prendra ses distances du mouvement suite à sa conversion au catholicisme. Elle descendait d’une grande famille juive vénitienne et était mariée avec Cesare Sarfatti, député socialiste et president, un temps, de la société sioniste italienne, qui fut le premier soutien de Mussolini lorsqu’il fut radié du PSI. Bon, vous trouverez sur le net assez d’infos relativement à cette femme et à ses complexe relation à l’hébraïsme.

Cela dit, et puisque repetitio est mater studiorum, le sionisme a gagné en importance seulement à la fin de WWII, chacun peut donc tirer ses conclusions aisement.

renato dit: à

complexeS relationS

DHH, dit: à

@christiane
merci pour le lien sur le canoun
ceux que j’ai connus, un peu différents de celui qui figure sur le site en lien, n’avaient pas de piètement.
Inutile de vous dire que ce n’est pas sur un canoun que je fais griller habituellement les poivrons destinés à entrer dans cette salade cuite que je prépare très souvent

Janssen J-J dit: à

@atalli…
bien sur les 3J emmerde si possible une femme qui envoie des liens pour étayer son lexique avec sources, ce qui lui fait mal à l’épigastre qu’il situe sous son talon d’achille comme le lui a enseigné sa « maman en erdélie »allergique à l’étude de l’hébreu et à son écriture, son histoire quand elle ne s’en considère pas l’incomparable dépositaire

Avec qui m’englobez-vous en évoquant la maman en erdélie : DHH ? j’aimerais tant vous comprendre parfois, mais en soirée, c de – en – possib’. Et ce pauvre François George, c’est-i que vous lui rentrez dans le lard ou dans on ne ait quel cochon toutébon, casher toutéchèr (bon jeu de mots, non ?… 🙂 ).
Vos interventions non relues m’amusent toujours : on peut y banqueter autant de compliments que d’injures sur soi-même et les autres. Votre personnalité diaboliquement ventriloque un brin alambiqée, reste toujours amusante. On prolifère des algues avec vous. Bonne soirée. Ma Mèrdélie m’attend pour aller souper, excusez moi, je cours vers elle. Elle ami une carpe farcie au four.

Chaloux dit: à

L’hypothèse de Proust à propos de Baudelaire ne me semble pas si impensable, pas plus que les écarts de Flaubert, que Proust ne pouvait pas connaître (sauf à en entendre parler chez les Daudet).

de nota dit: à

Le maire de Bordeaux, in « Montaigne et son temps » Géralde Nakam. Collection Tel, Gallimard.

« C’est dans la longue et admirable remontrance adressée par Montaigne et ses jurats à Henri III que l’on trouve le mieux le style de l’auteur des Essais. Le leitmotiv en est la misère du peuple, du « pauvre peuple », « foulé » écrasé par des impôts injustement répartis, par la prolifération des offices de justice, par l’aggravation de la mendicité. Le texte est fait d’observations précises et de principes stricts. Sur les impôts, il rappelle: « toutes impositions doibvent estes faites esgalement sur toutes personnes, le fort portant le foible ». Sur la justice: « il est requis qu’elle soit administrée gratuitement et à la moindre foulle du peuple que faire se peut ». Sur la mendicité- car « on ne veoid par les villes et les champs qu’une multitude effrennée de pouvres »: il demande le rétablissement de l’édit de Charles IX enjoignant à chaque paroisse de » nourrir ses pauvres » et d’interdire le vagabondage et aux hopitaux de se charger de l’entretien des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle et autres lieux de pèlerinage.
Montaigne et les jurats eurent à juger(mars 1582) de l’affaire du prieuré Saint-James, hospice pour enfants trouvés appartenant aux jésuites et géré en leur nom par un certain Noel Lefèvre. Les nourrissons étaient affamés, les nourrices à peine payées, les registres falsifiés.
L’enquête dégage la responsabilité du gérant, vu le montant dérisoire des sommes à lui allouées par les Jésuites et la hausse du coût de la vie( multiplication par neuf en neuf ans) le jugement stipule que les frais d’entretien des enfants seront prélevés sur le revenu du prieuré. Il exige des nourrices convenables et payées décemment. Il prévoit l’ouverture d’une enquête municipale si un enfant vient à décéder. Montaigne et ses jurats mettent en pratique avec une vigueur remarquable, le principe jadis affirmé par Juan-Luis Vivès dans le De subventione pauperum, du contrôle de l’exercice ecclésiastique de la charité par la municipalité laique.

et alii dit: à

comme disait rose, les hommes ne s’intéressent qu’aux histoires de « boustifaille »:ça les booste , et « maman » pour un erdélien sont celles qui considèrent que leur cuisine est la seule bonne;les « maman » stigmatisent comme nulles toutes les autres cuisines elles me débectent ces vieilles toupies à leur maître ; les pauvres si elles s’imaginent que je voudrais m’inviter chez elles et leurs amis erdéliens (l’invitation bien sur un jour de jeune au niveau national, ça viendra sur la RDL pour commencer;ils ont promu le jeune des liens pour identité ! tout pour le trip chez ces gens là !l’egotrip !
bonne soirée les gens d’action canounique

christiane dit: à

Ah, c’est formidable ce dialogue entre la philosophe et spécialiste du judaïsme Catherine Chalier et Marc-Alain Ouaknin philosophe, écrivain et rabbin français, sur les relations de la philosophie de Bergson avec la pensée hassidique :

https://www.franceculture.fr/emissions/talmudiques/bergson-et-la-joie-du-hassidisme

Cela donne envie de lire son essai Le désir de conversation (Seuil – 2011) et de découvrir comment Bergson a découvert la durée au cœur de la création par l’idée d’une générosité première. Comment cet homme qui n’était pas du tout religieux tout en ne niant pas appartenir au peuple juif, et dont la mère était pieuse, éprouve-t-il un désir de conversion à partir de la joie comme source ? comme possibilité créatrice pour l’homme ? Bergson ne se renia pas mais progressivement il fit un long chemin près des mystiques chrétiens à la fin de sa vie.
« Joie serait en effet la simplicité de vie que propagerait dans le monde une intuition mystique diffusée, joie encore celle qui suivrait automatiquement une vision d’au-delà dans une expérience scientifique élargie. […] L’humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès qu’elle a faits. Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d’elle. A elle de voir d’abord si elle veut continuer à vivre. » (« Les deux sources »)
Marc-Alain Ouaknin lui répond avec tant d’intelligence. Il connaît bien l’œuvre de Bergson. A la lueur de la pensée hassidique mieux connue aujourd’hui, il pense que Bergson aurait été intéressé par la découverte de ces textes, de ces formes de méditation fondées sur la recherche de la solitude intérieure. Une révolution spirituelle, culturelle et sociale qui apparut au sein du judaïsme au milieu du XVIIIème siècle, en Pologne. « L’homme doit s’inventer et le monde renaîtra ! Le printemps aura un sens : il ne sera plus seulement le temps de la fête de Pessah et de ses lois savantes et compliquées, mais aussi celui des amandiers en fleurs, des jours qui se rallongent, du chant des oiseaux qui reviennent… »
Marc-Alain Ouaknin a collaboré au Cantique des Cantiques publié aux Éditions de Diane de Selliers qui dit de lui : «Sous sa plume, le Cantique chante le vin, le parfum, le lait nourricier, le miel, les oliviers ; il embaume, il enivre.»

christiane dit: à

de nota dit: « Le maire de Bordeaux, in «Montaigne et son temps» Géralde Nakam. Collection Tel, Gallimard. »
Merci, de nota. Voilà qui complète merveilleusement l’intervention de DHH.

D. dit: à

Bon alors Clopine, ce monde d’après, ça en est où ? On aimerait bien avoir au moins une esquisse.

christiane dit: à

DHH, dit: « @christiane
merci pour le lien sur le canoun »
J’imaginais… ce feu docile pour la cuisine et rayonnant dans la maison, symboliquement.
Votre évocation plus que répondre à la faim répond au plaisir des yeux et des senteurs.

hamlet dit: à

christiane le passage dans la recherche quand Saint Loup parle au narrateur et compare ses batailles à la maladie :

« Tu te rappelles ce livre de philosophie que nous lisions à Balbec, la richesse du monde des possibles par rapport au monde réel. Eh bien !, c’est encore ainsi en art militaire. Dans une situation donnée il y aura quatre plans qui s’imposent et entre lesquels le général a pu choisir, comme une maladie peut suivre diverses évolutions auxquelles le médecin doit s’attendre »

ce passage n’est pas « drôle » chez Proust, alors qu’il le serait Musil dans la bouche de Stumm, ou chez Mann dans la bouche d’un personnage de la Montagne, ou chez Svevo dans la bouche de Zeno ?

sur le rapport de la maladie au temps il y a ce passage touchant dans « le côté de Guermantes » qui éclaire bien des choses :

« C’est une terrible connaissance, explique le narrateur proustien, moins par les souffrances qu’elle cause que par l’étrange nouveauté des restrictions définitives qu’elle impose à la vie. On se voit mourir, dans ce cas, non pas à l’instant même de la mort, mais des mois, quelquefois des années auparavant, depuis qu’elle est hideusement venue habiter chez nous »

hamlet dit: à

Pierre Menard de Borges c’est la nouvelle que je préfère, c’est le plus bel hommage écrit à Cervantes, voire la plus belle lettre d’amour écrite à cet écrivain.

Borges prend le livre de Cervantes sous un angle inattendu, qu’on peut peut-être appliqué à des compositeurs ou des peintres, mais pour le livre, l’éloge pris sous cet angle prend une dimension incroyable.

Borges dit quoi dans cette nouvelle ? il explique qu’un écrivain pourrait écrire mot pour mot Quichotte, et il pourrait le faire qu’à une seule condition : de connaitre tous les courants les plus modernes de pensée et philosophiques: philo analytique, du langage etc…

une façon de dire que Cervantes a écrit Quichotte en ayant l’intuition de tout ce que la pensée allait inventer des siècles plus tard !

ça pourrait être un compliment creux, un geste de sympathie, sous la forme d’une galéjade, le problème est que Borges a raison, il pointe du doigt cette chose incroyable chez Cervantes d’avoir écrit ce livre comme s’il savait d’avance toutes les idées à venir.

On retrouve la même chose chez Sterne avec Tristram, c’est un livre en avance sur son temps, certains disent post moderne, plus moderne que notre époque, sauf que Sterne l’a écrit à partir de Hume, celui qui était en avance sur son temps c’était Hume. Ce qui n’est pas le cas de Cervantes.

christiane dit: à

Hamlet,
« le passage dans la recherche quand Saint Loup parle au narrateur et compare ses batailles à la maladie : «Eh bien ! c’est encore ainsi en art militaire. Dans une situation donnée il y aura quatre plans qui s’imposent et entre lesquels le général a pu choisir, comme une maladie peut suivre diverses évolutions auxquelles le médecin doit s’attendre.
Ce passage n’est pas «drôle» chez Proust, alors qu’il le serait Musil dans la bouche de Stumm… »

Ces paroles venant dans l’oreille du général Stumm, ce porte-parole de l’armée, qui n’appartient vraiment pas à la sphère de l’esprit, seraient propres à le perdre dans cette alliance de discours et de pensées. Très drôle ce glissement !

christiane dit: à

hamlet dit: « Pierre Menard de Borges c’est la nouvelle que je préfère, c’est le plus bel hommage écrit à Cervantes, voire la plus belle lettre d’amour écrite à cet écrivain. […] »

Magnifique évocation !

christiane dit: à

Hamlet,
« sur le rapport de la maladie au temps il y a ce passage touchant dans « le côté de Guermantes » qui éclaire bien des choses :
«C’est une terrible connaissance, explique le narrateur proustien, moins par les souffrances qu’elle cause que par l’étrange nouveauté des restrictions définitives qu’elle impose à la vie. On se voit mourir, dans ce cas, non pas à l’instant même de la mort, mais des mois, quelquefois des années auparavant, depuis qu’elle est hideusement venue habiter chez nous»

J’ai refermé « Mort d’un personnage » de Giono.
Pauline de Théus devenue dépendante, presque sourde, aveugle, se salissant et en mangeant et corporellement : pages poignantes, difficilement supportables. Mais Angelo lavant sa grand-mère, la poudrant, la parfumant, la berçant sans espoir de reconnaissance puisqu’elle s’est isolée dans son monde de souvenirs : quelle beauté extraordinaire…
L’amour peut tout…

christiane dit: à

DHH, dit: « Aussi longtemps que l’innocence de Dreyfus n’était pas devenue une évidence que seules des considérations politiques occultaient, les juifs et notamment les instances consistoriales se sont montrés très circonspect a ce sujet, évitant parfois avec ostentation de s’intéresser au cas du capitaine la question
Leur souci était le souci classique de discrétion de toutes les minorités, la peur de cet amalgame qui aboutit à la stigmatisation du groupe au nom de la vilenie d’un de ses membres, […] »

Tellement bien analysé et tellement observable dans d’autres circonstances… hélas.

et alii dit: à

à propos d’homme d’action:
je connais la définition psycologique »régulière » présentée par wiki,mais je pene qu’il ne faut pas oublier Arendt et la vita activa /vita contemplativa, dans condition de l’homme moderne, ne serait-ce que parce que Sholem (en israel) avait reproché à Arendt de manquer d' »ahavat Israel » sur quoi la réponse d’Arendt est bien connue qu’elle restait « la petite juive »(mais il doit y avoir un lien)
bonsoir

Pablo75 dit: à

Pierre Menard de Borges c’est la nouvelle que je préfère, c’est le plus bel hommage écrit à Cervantes, voire la plus belle lettre d’amour écrite à cet écrivain.
hamlet dit: à

Cervantès et Borges en trompe-l’œil dans « Conjetura sobre Cide Hamete » de Jorge Volpi

Dans Conjetura sobre Cide Hamete (2008), l’écrivain mexicain Jorge Volpi, adepte des jeux entre réalité et fiction, offre à son lecteur un conte en trompe-l’œil. L’auteur expose en détail les récentes découvertes de trois chercheurs mexicains et nord-américains sur les origines de don Quichotte. Ces derniers auraient apporté des preuves concrètes que don Quichotte aurait bel et bien existé, et que la théorie de Cervantès selon laquelle son histoire ne serait que la traduction d’une biographie écrite par un certain Cide Hamete Benengeli, n’est pas du tout une astuce narrative de Cervantès mais la pure et simple vérité, contrairement à ce que des siècles de critique littéraire ont célébré. Nous verrons que les ruses mises en œuvre par Volpi pour faire croire en la véracité de ses propos sont autant de clins d’œil pour que le lecteur perçoive l’hommage à Borges et à son Pierre Ménard, à la lumière desquels Volpi s’interroge sur les relations entre Don Quichotte et l’Amérique Latine.

https://revues.univ-pau.fr/lineas/664

DHH, dit: à

a props de la de la couverture du proces Eichmann par hannah Arendt on pouvaiut voit dans l’exposition qui était consacrée au proces au Mahj une lettre cuetonnante adresséepar a des amis allemands, dans laquelle decrivant l’orgabnisation dubtribunal qui entamait ses travaux elle exprime à son insu tout ce qui entrait d’esprit de caste dans sa conscience de ickes –c’est-à-dire d’allemande « israelite’
Elle dressati à propos de la composition du tribunal une pyramide de repectabilité avec sommet les juges ,des juifs nés en Allemagne , juste en dessous le procureur et son administration des Polaks , enfin pour tout le reste, greffiers petites mains, chargés des taches materielles etc., la pietaille Sefarad regardée avec un miserabilisme sans indulgence

DHH, dit: à

reecriture de mon pA propos de la de la couverture du procès Eichmann par Hannah Arendt on pouvait voir dans l’exposition qui était consacrée au procès au Mahj une lettre etonnante adressée par elle a des amis allemands, dans laquelle, décrivant l’organisation dubtribunal qui entamait ses travaux ,elle exprime à son insu tout ce qui entrait d’esprit de caste dans sa conscience de ickes –c’est-à-dire d’allemande « israélite’
Elle dressair à propos de la composition du tribunal une pyramide de respectabilité décroissante avec au sommet les juges ,des juifs nés en Allemagne , juste en dessous le procureur et son administration , des « Polaks » , enfin pour tout le reste, greffiers petites mains, chargés des tâches matérielles etc., la piétaille Sefarad regardée avec un misérabilisme sans indulgence
ost précèdent après élimination des fautes de frappe

Jean Langoncet dit: à

@ost précèdent après élimination des fautes de frappe

Une tarte à la frita pour varier ?

Jazzi dit: à

« Y avait-il des coquelicots ? »

Même pas, Christiane. Seulement des papiers gras au sol et des poubelles débordantes non ramassées, on ne sait plus depuis combien de temps !

« Triste et magnifique. »

N’exagérons pas, Clopine ! Disons que ce serait plutôt un Requiem à ma Bonne Ville…
J’ai commencé à venir à Paris à l’âge de 17 ans, je m’y suis installé à la vingtaine et n’en suis pratiquement plus parti. Aujourd’hui, j’ai 68 ans. En près d’un demi siècle, je n’avais jamais vu Paris comme ça ! Un Paris modianesque, d’après-guerre, tout en ralenti. Un Paris des Parisiens, sans plus d’étrangers. Rétrogradé de capitale mondiale à capitale nationale. Mais sous le calme apparent, on sent une énergie sous-jacente prête à repartir… Je profite du temps qu’il nous est imparti pour faire un grand tour du propriétaire. On est pas à l’abri d’un reconfinement !

Jazzi dit: à

Chaloux, tu parles du marchand de parapluie du carrefour de la rue du Bac et du boulevard Saint-Germain. Qui avait pour enseigne un parapluie rouge ouvert, au dessus de sa porte ? Si c’est bien celui-là, il a disparu depuis longtemps.
Quant à la rue du Cherche-Midi, elle est toujours fidèle à elle-même…

D. dit: à

Tu as fréquenté l’université de Pau, Pablo ?
Moi j’ai voulu m’y inscrire et ils m’ont dit qu’il n’y avait plus de place.

D. dit: à

La rue du Cherche-midi est splendide à 14 heures. Après, bof.

D. dit: à

Dites-moi Chaloux, mon but n’est pas de vous offenser mais parfois je me demande si vous ne faites pas partie d’un passé révolu ?

D. dit: à

Ce que ça peut m’énerver les gens qui font espace virgule au lieu de virgule espace. Je ne m’y ferai jamais.

D. dit: à

Paris n’a jamais été capitale mondiale, de toute son existence. Un éternel deuxième, comme Poulidor. Même du temps de Louis XIV qui s’est débrouillé pour faire passer Versailles devant.

D dit: à

Cela-dit un Paris sans étranger c’est en effet bigrement agréable. Même si ça coûte un peu cher je serait prêt à payer pour que ça reste comme ça.

Jazzi dit: à

capitale mondiale (touristique), D.
Là, elle est plutôt devenue une préfecture provinciale.
Sur l’esplanade du Trocadéro, on ne voit plus un seul vendeur Noir de tour Eiffel ! Que sont-ils devenus ?

D. dit: à

Jazzi, il n’y avait quasimment pas de touristes étrangers l’hiver jusque dans les années 90. La chute du mur de Berlin, le Grand Louvre et Orsay ont commencé à en faire venir et depuis c’est monté crescendo avec ces dernières années une situation de moins en moins supportable pour les parisiens victimes de la dysneylandisation de la ville, kes pousse-pousse, les hordes de vendeurs de Tour Eiffel, airB&B et compagnie.
Justice m’a été rendue et j’espère bien que ça va durer un peu.

Jazzi dit: à

Moi qui aie connu Paris grâce au Monopoly, j’ai l’impression que les cartes vont être redistribuées, D. Après les exactions des Gilets jaunes et les grèves de la réforme des retraites, le coronavirus va porter le dernier coup à une multitude de commerces. Les plus gros mangeront les plus faibles !
Et quelques petits malins émergeront du lot. Comme dans le Paris de Balzac ?

Jazzi dit: à

« il n’y avait quasiment pas de touristes étrangers l’hiver jusque dans les années 90 »

L’élection d’un maire, en 1977, en place d’un préfet, a contribué à redynamiser la ville, D. …

D. dit: à

Chirac était un bien meilleur maire que tous ceux qui lui ont succédé dans la fonction. C’est une évidence. Par exemple Paris était autrement plus propre qu’actuellement.

Chaloux dit: à

Non, Jacquot, du magasin qui se trouve au 77. Apparemment il est toujours là.

Tout à fait D. Cette semaine j’ai acheté une terre cuite d’Arly de L’enfant rieur de François Rude; non que je l’aime particulièrement mais parce que récemment je me suis souvenu d’une conversation très drôle, entre deux personnes que j’aimais beaucoup, à propos de ce petit buste posé sur une commode. J’avais quinze ans et je n’en perdais pas une miette. Dans mon petit grenier, presque tout est allusion. Ma chambre verte, en quelque sorte.

Petit Rappel dit: à

Avis de Décès pour Boulinier, maison mère, et Mona lisait remplacée par un truc ignoble et peu clair, une chaine japonaise de vendeurs de livres, je crois. disposition inintelligible et fin des livres anciens au sous-sol..

et alii dit: à

juste par écho au titre , j’ai parlé de « ahavat israel » à propos d’Arendt mais
Les Amants de Sion (hébreu : חובבי ציון, Hovevei Tsion) ou Hibbat Zion (hébreu : חיבת ציון, forme alternative fréquente) est le nom d’un mouvement juif populaire, social et national, qui fut actif entre la fin du xixe et le début du xxe siècle et dont le but était le renouveau du Peuple d’Israël, par le Retour vers Sion et la reconstruction de sa patrie.
bonsoir

christiane dit: à

Hamlet,
comment résister à Pierre Ménard « traducteur de Cervantès » juste après que vous ayez attribué par supposition un passage de la « Recherche » de Proust à Musil via le colonel Stumm ! Comme si le texte différait selon la manière dont il est lu (mots identiques écrits à des périodes différentes par des auteurs différents comme une ouverture possible vers l’avenir.)
Cela nous ramène au billet d’avant où Passou faisait advenir la littéralité dans le pastiche, le simulacre, une structure en palimpseste sur un texte de Blondel, même structure du Don Quichotte de Borges. Palimpseste infini des écritures… Chaque auteur s’efforçant de « traduire » ce qu’il a découvert.
Mais pour le Quichotte revu par Borges il n’y a pas de commencement. Chaque auteur n’étant que le traducteur d’un autre auteur. La variation proposée par Pablo entre dans ce jeu des possibles.
L’original perdu dans la nuit des temps devenant un texte incomplet, un manuscrit aux pages déchirées et qui plus est, écrit parfois dans une autre langue, faisant de ce livre un centre étoilé et ramifié de relations.
Attention, je ne veux pas dire qu’emboîtant les pas de Foucault, on pense aussi à la mort de l’auteur.
L’auteur ne peut jamais être superflu qu’il s’appelle Proust, Musil, Cervantès, Ménard ou Borges, ou certains, ici… pas plus que le lecteur, mais un auteur pourrait par une nouvelle mise en forme succéder à Ménard.
Cervantès devenu un personnage de Ménard, un personnage de son roman. C’est étourdissant ! il n’y a plus de frontière entre le réel et la fiction, entre le lecteur et l’auteur.
Don Quichotte survit à Cervantès et même le précède.
Borges nous déstabilise d’entrée en attribuant à Ménard une quantité invraisemblable d’ouvrages, de textes jamais écrits, bien sûr, mais présentés de telle sorte que le lecteur s’épuiserait à en vérifier la source et devient crédule.
Quant à la fin de la nouvelle, elle est forcément suspendue, défaisant la fin annoncée comme Pénélope défaisait chaque nuit la tapisserie exécutée pendant le jour…
Faire revenir dans un rêve infini un autre auteur. Une fonction d’écriture nomade, tous en caravane, chacun de ces auteurs devenant lecteur d’une matrice puis devenant à nouveau auteur pour la faire exister à sa façon, lui donnant une nouvelle issue, une nouvelle chronologie, déambulant dans une histoire sans début ni fin. Caravane dodelinante traversant les pages blanches pour y trouver un chemin d’encre. Les choses se répéteront tôt ou tard. Un labyrinthe infini fait de mille bifurcations qui devient progressivement plus obscur… Est-ce le temps passé qui s’écoule vers l’avenir ? quelle est la direction du temps, Est-ce le chemin inverse qu’il faut prendre ?
Vivons au présent et étonnons-nous comme le fait Jazzi à travers ces petits portraits magiques et vertigineux d’une ville qui ne peut plus se placer dans le temps.
Et Rose… quel Quichotte elle a été sur ce blog… puissent ses aventures et ses combats lui ouvrir à nouveau un chemin imprévisible vers nous… Ce sera un matin… elle sera revenue.

Marie Sasseur dit: à

A qui je dis merci pour un peu de clairvoyance, et son assiduité aux cours de M. Compagnon, dont il ne restera rien ou presque.

AUGUSTE SEJAN

Site de l’auteur : http://ednat.canalblog.com

Possiblement vieux
Encore sportif
Copieusement diplômé
Vaguement misanthrope
Définitivement philogyne
Obsessionnellement professeur
Peu susceptible
Mauvais esprit
Désargenté
Sans illusions
Brave type ou sale con, selon les jours ….

Marie Sasseur dit: à

15 mai 2020 5h35

Marie Sasseur dit: à

« C’est un heureux hasard, ou un acte éminemment éclairé qui a permis à ce livre de venir compléter le patrimoine albigeois. En 1799, Jean-François Massol, créateur de la première bibliothèque publique d’Albi, échange un exemplaire surnuméraire de l’Esprit des lois de Voltaire contre le Don Quichotte. La nouvelle acquisition est datée de 1605, une première édition en catalan, imprimée alors que l’encre du manuscrit de Cervantes n’était peut être pas encore totalement sèche. »

https://www.ladepeche.fr/article/2013/02/26/1569607-albi-une-edition-originale-de-don-quichotte-a-la-mediatheque.html

Marie Sasseur dit: à

La foldingo de la maternelle, c’est le moloch du blogapassou: recycle et détruit tout. Horreur !

JiCé..... dit: à

Vendredi 15 mai 2020, 7h
En ce jour mémorable, à cette heure précise, ma décision est prise : je vous fait mes adieux, camarades de lutte contre l’obscurantisme, le vulgaire et le dérisoire, en ces lieux qui furent enchanteurs.
Nous avons perdu le combat ! Le radotage, le papotage, le rempotage, l’enfilage de mouches anorexiques, l’étalage de faux savoir, l’empilage de citations, ont gagné !

Que dieu vous protège de vous-même et des volatiles de Bercy ! Adieu, camarades ! Définitivement, adieu.

Marie Sasseur dit: à

Vu l’apport du playmobil à ce blog, on se demande si avant de refaire ses adieux, il n’y a jamais fait des entrées intelligentes. Vieil ego surdimensionné de boursouflé, un autre.

Alexia Neuhoff dit: à

« un exemplaire surnuméraire de l’Esprit des lois de Voltaire »

Ah, je croyais jusqu’ici qu’il était de la plume de Robert de Montesquiou.

et alii dit: à

J.Drillon,vous n’avez pas cité les pianistes dans l’ordre alphabétique; et j’ai l’impression que sur ce blog, la raison des contributeurs contributrices, c’est « le haut de l’affiche », et la rime de Bergson avec « le téléfon qui sont »
bon journée

Janssen J-J dit: à

@ (9 h du mat’).

15 mai 2020 5h35 – pourquoi se lever si tôt pour saluer la rdl et lui cracher du venin ? Se purger des miasmes nocturnes pour repartir bon pied bon œil dans le RER vers la BnF ?

NB / Mona lisait a été remplacée il y a bien plus d’un an, je pense. Quant à Boulinier, on n’y trouvait plus grand chose d’intéressant, même au sous-sol. Toute cette paperasse…, vivement de nouvelles fringues genre « Za Digue & Taire Vole » à la place, Nicolas !
Et qu’on me nettoie fissa la petite entrée du passage de l’Hirondelle, l’excellente petite Osteria del Pass’partout, (-de célèbre mémoire en 68, QG des anars-), aurait bien besoin d’être déinfectée des foyers d’urine adjacents. Bonne journée macroniste.

Janssen J-J dit: à

@ Oui, Robert de Montesquiou a récrit le célèbre Esprit des Lois au château de la Berde.

Bonjour AN, en pleine forme, vois-je ! Bàv,

hamlet dit: à

christiane, toutes ces versions proposées de Quichotte (même biographiques etc…) et sur ses auteurs supposés (comme pour Shakespeare : Cervantès n’était pas Cervantes etc…)…

tout cela ne change rien à cette lecture que l’on peut faire de cette nouvelle de Borges.
Lecture qui consiste à dire pour qu’un écrivain puisse écrire aujourd’hui Quichotte la condition est qu’il connaisse tous les courants de pensées modernes.

Par exemple James quand il dit que NOS vérités sont simplement ce qui convient le mieux à notre esprit – par exemple Russell dans philosophie logique, du langage ou quand il dit que pour dire d’un objet qu’il est existe nous devons avoir la connaissance de l’objet lui-même, de l’affirmation qui sert à le décrire, mais nous devons aussi connaitre les mécanismes de fonctionnement de ces affirmations qui le lient à cet objet. Pareil pour Austin, Quine etc…

Si Tristram est la mise en roman de la pensée de Hume, si l’HSQ est la mise en roman de la pensée du Cercle de Vienne, alors Quichotte est la mise en roman de la philosophie anglo-saxonne qui démarre début XXè, et c’est ça c’est loin d’être un détail.

Voila, c’est ma lecture de cette nouvelle de Borges, ce n’est peut-être pas la bonne, mais c’est la mienne et je tiens à la conserver.

de nota dit: à

Alors, non seulement le Quichotte de la bibliothèque d’Albi a été obtenu contre un exemplaire de l’Esprit des lois de Voltaire, mais en plus c’est une édition en catalan de 1605!

També per al català. Si més no, inicialment, quan van sorgir els primers trasllats, amb un retard considerable respecte de la publicació dels dos llibres castellans, el 1605 i el 1615. Aleshores, en encetar el segle XVII, la llengua catalana ja feia temps que havia perdut l’antiga esplendor emparada pel poder polític i era reservada, bàsicament, a múltiples formes de literatura popular, tant de caràcter delectable com instructiu. En aquest context, resultava gairebé inconcebible el transvasament d’una obra extensa i complexa d’una llengua dominant a una llengua dominada. De fet, no en va aparèixer cap, de traducció del Quixot, fins que no van canviar algunes circumstàncies polítiques, socials i culturals i, a la segona meitat del segle XIX, va consolidar-se el fenomen que s’ha anomenat Renaixença. Abans, la llengua d’arribada no gaudia de prou reconeixement. I, en realitat, en aquell moment tampoc, però es maldava per assolir-lo, justament, per mitjà de la traducció d’un clàssic excels. Un clàssic que s’ajustava als patrons culturals i literaris que proposaven alguns intel·lectuals destacats de l’època, imbuïts d’un hispanisme inveterat.

hamlet dit: à

non :

Voila, c’est ma lecture de cette nouvelle de Borges, et même si je suis le seul à la faire je sais que j’ai raison.

Janssen J-J dit: à

« Méfiez-vous les uns des autres », … aujourd’hui les architectes bouffent les homards des domestiques d’autrefois.
S’est pas foulé à donner des chiffres en francs.
(S’il devait mourir avec la fin du monde, son souci aurait été d’aller se jeter aux pieds de Mlle X…, Et on nous emm… depuis trois jours icite avec les pieds de Jeanne Pouquet. Faudrait s’accorder des violons, un brin.

hamlet dit: à

Lecture qui consiste à dire pour qu’un écrivain puisse écrire aujourd’hui Quichotte la condition est qu’il connaisse tous les courants de pensées modernes :

ce qui peut être inversé / confirmé par la critique littéraire qui en fera la déduction il a écrit Quichotte c’est juste parce qu’il a lu James, Russell, Quine, Quine etc… comme on dit Proust a lu Berson.

avec Quichotte nous sommes dans le cas où Proust connait Bergson qui naitra dans 300 ans plus tard.

Janssen J-J dit: à

Voila, c’est ma lecture de cette nouvelle de Borges, ce n’est peut-être pas la bonne, mais c’est la mienne et je tiens à la conserver.
MAIS NUL NE VOUS LA CONTESTERA
Voila, c’est ma lecture de cette nouvelle de Borges, et même si je suis le seul à la faire je sais que j’ai raison.
MAIS LA, TOUS LES NULS VONT VOUS LA CONTESTER

C’est bien, vous apprenez à numérotez vos abattis par précaution. Du progrès journalier dans votre dialectique solipséiste. Bàv,

hamlet dit: à

plus je regarde cette photo et je lis la légende de passou et plus je la trouve drôle à mourir de rire.

on imagine un peintre qui aurait le tableau de Napoléon où ne verrait que son pantalon avec pour légende : Napoléon après la victoire d’Austerlitz.

hamlet dit: à

« Petit Rappel dit: Avis de Décès pour Boulinier, maison mère, et Mona lisait remplacée… »

désolé de corriger vos erreurs de conjugaison mais on ne dit pas Mona lisait, mais Mona lisa !

Janssen J-J dit: à

La foldingo de la maternelle,

C’est qui, déjà ? On n’arrive pu à suiv’…

Et alii ? (mais elle est revenue)
rose ? (mais elle est déjà partie),
CT ? (va revenir, ah la la, Dupont des Soupirs)
Jissé ? (aussi).

hamlet dit: à

« parce qu’il a lu James, Russell, Quine, Quine »

je vois pas le problème, comme James ils étaient 2 frères.

Janssen J-J dit: à

Hamlet le déconstructiviste, ignorait que « Mona lisait » était l’enseigne d’une célèbre librairie de la rive gauche, sise dans l’ex rue du Chat qui pelote. Il faut toujours mettre des guillemets pour les sourds-muets de naissance en province qui ne sont qu’en partie responsables de leurs handicaps neuro- culturels.

hamlet dit: à

3j soyez charitable avec les pauvres en esprit.

Janssen J-J dit: à

Mais les frères Dalton étaient quatre, non ?
——
O y’avait mon frère Maximin, yin !
Adrien, des Granes Moulinières, deux !
Ferdinand, d’la bouillée d’aghins, troiz !
Et…? mais fi d’putain, j’étions ben 4 à chette partie d’belote !
(G. R.)

Pablo75 dit: à

Avis de Décès pour Boulinier, maison mère,
Petit Rappel dit:

D’où tu sors ça? Aucune nouvelle dans ce sens sur internet, bien au contraire:

BOULINIER – Librairie des Loisirs
Il y a 3 jours
REOUVERTURE PROGRESSIVE DE NOS LIBRAIRIES A PARTIR DU 11 MAI
Nos librairies ouvriront progressivement avec toutes les mesures de précautions nécessaires pour nos salariés et pour vous.
Toutes les informations sur le site boulinier.com

hamlet dit: à

3j là aussi on voit que les temps changent : avant l’idiot du village tout le monde l’aimait bien, on lui payait des coups à boire, personne ne se moquait de lui, aujourd’hui le pauvre…

et alii dit: à

Isabelle Rome a piloté, en fin d’année, le groupe de travail du ministère de la Justice dans le cadre du Grenelle sur ce qui est devenu « son combat », dit-elle, les violences conjugales, qu’elle a choisi comme thème de son dernier livre, « Liberté, Egalité, Survie »*. obs

hamlet dit: à

3j, d’ailleurs si sur ce blog un type sensé, intelligent, par exemple de nota, ou vous 3j, avait dit de façon simple et normale dès les premiers commentaires de ce bille de passou que sur la photo la gamine c’est Jeanne, mais sa fille Simone, que Jeanne c’est la Gilberte de la Recherche, et que Proust en était amoureux, tout le monde aurait dit ah bon ? merci 3j ou merci de nota je ne le savais pas…

alors que là il aura fallu attendre 500 commentaires et il m’aura fallu le répéter 137 fois (j’ai compté) pour que les commentateurs commencent à percuter..

3j si vous croyez que ce genre de truc n’est pas pour moi en soi un truc difficile à vivre…

j’essaie de faire des efforts dans ma communication, mais j’ai encore besoin de vous 3j, je vous en supplie il ne faut surtout pas me lâcher maintenant !

hamlet dit: à

3j j’ai même eu droit à un « c’est pas bien d’aller fouiller dans la vie privée des gens ».

vous y croyez vous ?

hamlet dit: à

c’est même eu aussi droit à un « si vous dites ça c’est que vous devez vous haïr » de Clopine…

vous y croyez vous ?

hamlet dit: à

j’ai aussi eu droit à un « n’importe quoi, dans la Recherche toutes les filles c’est des travelos ».

3j, vous croyez que d’autres auraient baissé les bras ?

christiane dit: à

Alexia Neuhoff dit: « «un exemplaire surnuméraire de l’Esprit des lois de Voltaire»
Ah, je croyais jusqu’ici qu’il était de la plume de Robert de Montesquiou. »
Eh oui, Alexia, certaines recyclent mal. Voltaire… Montesquieu… sont dans leur esprit mêmes penseurs… Horreur !
(toutefois, pour le prénom, Charles-Louis baron de la Brède et de Montesquieu et non le comte Robert de Montesquiou, poète et dandy insolent né au XIXe siècle qui a inspiré le baron de Charlus dans la Recherche.)
Donc, L’Esprit des Lois publié en 1748 contient les réflexions politiques de Montesquieu à propos des sociétés.
Après avoir inventorier ce qui selon lui sont les quatre lois naturelles de l’homme : trouver Dieu, la nourriture, se reproduire et vivre en société, il cherche quel gouvernement serait le mieux adapté à ces besoins de l’homme. Monarchie ? Aristocratie ? République ? Despotisme… ? Il décrit tous les types de gouvernement et les modes de scrutin (hasard ? choix ?.
Diversité des peuples, diversité des lois, existe-t-il pour lui un un régime politique idéal ? Il s’interroge sur la peur, l’obéissance, la surveillance des citoyens, les principes judiciaires, l’éducation qui découle de ces régimes, l’état du commerce et des fortunes, le sort des riches et des pauvres, les types de que l’on trouve dans ces différents régimes justice. Il s’appuie beaucoup sur l’histoire romaine. Et s’interroge aussi sur la fin de ces régimes… et sur la liberté politique : la séparation des pouvoirs ! (déjà…)C’est l’ensemble de ces facteurs que Montesquieu appelle « l’esprit des lois ».
Mais une ambiguïté ressort de cet ouvrage car Montesquieu se perd un peu dans ses classements normatifs. Le livre est un peu confus, tangue entre tradition et modernité.
Et Voltaire ?
Aux grands hommes, un rôle moteur dans l’Histoire (il dédaigne le peuple et fréquente les « Grands », courtise les monarques). Dans son Dictionnaire philosophique, il dénonce le fanatisme religieux et reste en faveur d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les «philosophes». Il y enseigne à douter.
Puis il y a l’affaire Calas. Le procès Calas deviendra l’affaire Calas. Un vieux commerçant protestant, nommé Calas, vient d’être roué, puis étranglé et brûle. Convaincu qu’il s’agit d’une tragédie de l’intolérance, que les juges ont été influencés par le fanatisme ambiant, Voltaire mène une intense campagne et parvient à faire casser l’arrêt du Parlement. Voltaire c’est aussi cela : combattre l’injustice jusqu’à sa mort.
Mes préférences : ses contes philosophiques et sa correspondance.

Janssen J-J dit: à

mais non je vous lâche pas voyons. Pourquoi pensez-vous cela ? Justement, jusqu’à la moitié de vos commentaires, j’avais cru que Marcel draguait la petite. J’avions point compris qu’une dame était juchée dans une chaise. faut dire que je n’avais guère attaché de grande attention à cette photo, jusqu’au moment où votre insistance a fini par m’intriguer. Donc je vous remercie pour votre vigilance, hein. Il faut dire que j’étais plongé dans les livres de Caroline Quine.
A ce eujet, je voulais savoir, hamlet de tous ces romans qui auraient enchanté la jeunesse de Marcel, lequel avez-vous préféré ?

(moi c’est : « Alice et la malle mystérieuse » et « Alice et le tiroir secret »)

Alice détective Alice au manoir hanté Alice au camp des biches Alice et les Diamants Alice au ranch Alice et les Faux-monnayeurs Alice et le Carnet vert Quand Alice rencontre Alice Alice et le Chandelier Alice et le Pigeon voyageur Alice et le Médaillon d’or Alice au Canada / chercheuse d’or Alice et le Talisman d’ivoire Alice et la Statue qui parle Alice et les Contrebandiers Alice et les Chats persans Alice et la Malle mystérieuse Alice et l’Ombre chinoise Alice et la Fusée spatiale Alice dans l’île au trésor Alice et le Pickpocket Alice et le Clavecin Alice et la Pantoufle d’hermine Alice et le Fantôme Alice et le Violon tzigane Alice et l’Esprit frappeur Alice et le Vase de Chine Alice et le Corsaire Alice et les Trois Clefs Alice et le Vison Alice au bal masqué Alice écuyère Alice et les Chaussons rouges Alice et le Tiroir secret Alice et les Plumes de paon Alice et le Flibustier Alice aux îles Hawaï Alice et la Diligence Alice et le Dragon de feu Alice et les Marionnettes Alice et la Pierre d’onyx Alice en Écosse Alice et le Diadème Alice à Paris Alice chez les Incas Alice en safari Alice et le Mannequin Alice et le Robot Alice et la Dame du lac Alice à la réserve des oiseaux Alice et l’Œil électronique Alice et la Rivière souterraine Alice et l’Avion fantôme Alice et le Secret du parchemin Alice et les Magiciens Alice et la Soucoupe volante Alice et le Secret de la vieille dentelle Alice et la Poupée indienne Alice chez le grand couturier Alice et le Témoin prisonnier Alice et le Cheval volé Alice et le Mauvais Présage Alice et l’Ancre brisée Alice et les Cerveaux en péril Alice et la Mémoire perdue Alice et le Tigre de jade Alice et les Félins Alice et les Collectionneurs Alice et la Gazelle verte Alice et les Quatre Mariages Alice et la Dame à la lanterne

hamlet dit: à

3j, merci ! mais croyez bien que j’envie votre système interne de communication externe, quand vous dites un truc tout le monde comprend tout du premier coup.

les autres que j’admire aussi c’est de nota, Mr Court, Pablo, non pas Pablo etc…

c’est pour quel âge cette série des Alice ? ça m’intéresse.

et alii dit: à

bis repetita
Après avoir inventorier

PUBLIÉ LE14 MAI 2020
le participe pacsé LSP
La dernière note sur les rapports incestueux entre l’infinitif et le participe passé des verbes en « er », Orthographe confinée, nous a valu ce commentaire signé iconodule :
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/

Janssen J-J dit: à

Charmante Ch, qui retombe toujours sur ses pattes…! plutôt que de s’esclaffer de sa divine bourde, comme aurait dit CT…
@ H., c’est vrai qu’ils vous ont pas épargné… Mais dans cette redoutable épreuve, vous avez réussi à vous imposer, et à en imposer à tous. Personne ne pourra plus vous prendre pour l’idiot du village. Vos lettres sont impressionnantes et bien documentées. J’apprécie vous doutes et surtout pas votre arrogance. Votre humour et parfois auto dérision. Mais surtout, vos poulsions combattives. On sent que vous vous battez aussi contre vous-même.
Nous sommes un peu de la même race. Donc, non Zeno, vous laisse point tomber, vous êtes un peu mon double Stephen Quine. Même si parfois vous m’avez sorti de ces puta.sseries !… Heureusement que je les ai pas copiées d’écran pour le trib’ des flags. Pas mon genre.

hamlet dit: à

j’ai commencé à écrire un petit bréviaire : « 100 conseils précis pour bien communiquer de façon claire, précise et polie à l’attention des blogueurs et autres forumeurs… »

j’ai fait lire le début à mon épouse elle m’a demandé si j’avais recopié des extraits un polar ou si c’était la bio d’un tueur en série ?

renato dit: à

Puisque la première photo est connue et que tout le monde ou presque la connait dans le detail, le fait qu’un moulin à parole ait emmerdé le monde pour faire le beau ne peut qu’indisposer le lecteut lambda. On peut evidemment se demander pourquoi Passou a choisi de couper la photo ainsi en créant un quiproquo, reste qu’un beau jeu ne dure pas longtemps.

et alii dit: à

HAMLET/
système interne de communication :essayez « inerte » pour interne soyez plus bergsonien

de nota dit: à

d’ailleurs si sur ce blog un type sensé, intelligent, par exemple de nota

Hamlet tape trop vite, il faut lire « un type censé être intelligent… »

christiane dit: à

Janssen J-J dit:

« Charmante Ch, qui retombe toujours sur ses pattes…! plutôt que de s’esclaffer de sa divine bourde, comme aurait dit CT… »

J’aime beaucoup lire Alexia.

« @ H., c’est vrai qu’ils vous ont pas épargné… Mais dans cette redoutable épreuve, vous avez réussi à vous imposer, et à en imposer à tous. Personne ne pourra plus vous prendre pour l’idiot du village. Vos lettres sont impressionnantes et bien documentées. J’apprécie vous doutes et surtout pas votre arrogance. Votre humour et parfois auto dérision. Mais surtout, vos pulsions combatives. On sent que vous vous battez aussi contre vous-même. »

Oui, J-J.J, absolument.

et alii dit: à

vos poulsions combattives
. 1932. Combatif, combativité, courbature et ses dérivés font exception au sein de la famille de battre en ce qu’ils ne prennent qu’un t (cf. Ortho-vert 1966). Dupré 1972 propose de ,,tolérer les deux t« . Combattif ds Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965, Lar. Lang. fr., s.v. combatif; vedette princ. ds Nouv. Lar. ill. Étymol. et Hist. 1893 (E. et J. de Goncourt, Journal, p. 420). Dér. du rad. de combattre*; suff. -if*. Fréq. abs. littér. Combatif : 67. Combattif : 12. Bbg. Pauli 1921, p. 84.pour le pouls revoyez les fils précédents au lieu de vous présenter comme le double de P.Assouline

D. dit: à

de Nota peut-être, je n’en sais rien, mais moi oui.

Janssen J-J dit: à

oups, h…. « et surtout votre absence d’arrogance »… voilà qui serait mieux dit ou dénué de la moindre ambiguité grammaticale.
Bàv, ce 15 mai, allez en pax, fiston, vous irez loin en littérature !… Je vous lie dis en toute « franchise intérieure » (comme M T).

D. dit: à

Je doute qu’il y ait une bibliothèque à Albi, qui est une bien petite ville perdue au fond du département du Tarn.

D. dit: à

Il y a peut-être un car-bibliothèque associatif qui sillonne une fois par jour la campagne de hameaux en hameaux. Ça oui, peut-être.

christiane dit: à

et alii dit: « à propos d’homme d’action:
je connais la définition psycologique »régulière » présentée par wiki,mais je pene qu’il ne faut pas oublier Arendt et la vita activa /vita contemplativa, dans condition de l’homme moderne, ne serait-ce que parce que Sholem (en israel) avait reproché à Arendt de manquer d’ »ahavat Israel » sur quoi la réponse d’Arendt est bien connue qu’elle restait « la petite juive »(mais il doit y avoir un lien)
bonsoir »

psychologique – je pense – Israël –

Janssen J-J dit: à

Moi, j’ai toujours pensé que les épouses des blogueurs étaient les plus mal placées pour leur donner de bons conseils… Croyez-en mon expérience ! Mais préfère pas vous raconter les aventures de Janssenette Jeanne !

christiane dit: à

et alii dit: « c’est vrai ça,hamet, vous avez montré l’inanité de « communiquer » à toutes les sauces, moi, j’aqi eu un prof qui ironisait sur les gens qui se prétendaient lqacaniens, »

hamlet – j’ai – lacaniens

et alii dit: à

on sait:le mantra des erdéliens!
s’ils savaient ce que j’en pense de leur fiston et autres balivernes de famille!
voilà pour quoi, plus simplement, quand ils ont commencé à délirer sur vous en disant que vous étiez « mon copain », -et alors comme ils se sont jetés sur vous!-j’ai dit, Hamlet, je l’ai à la bonne;ils n’avaient jamais entendu un pareil aveu

hamlet dit: à

de nota dit: d’ailleurs si sur ce blog un type sensé, intelligent, par exemple de nota

Hamlet tape trop vite, il faut lire « un type censé être intelligent… »
 »

de nota : pas de fausse modestie !

je le redis : sensé ET intelligent, parce qu’on peut être sensé sans intelligence et inversement réciproquement.

christiane dit: à

et alii dit: « hamlet:
c’est parce que vous ignoriez que
quoi, vous ne savez pas encore que les erdélien -ne-s n’ignorent rien? »
totalement incompréhensible !

et alii dit: à

négligence de frappe ,c’est vrai; ces supposés « psys »
comme elles ils prétendent être n’ont pas compté les t^tes coupées;on devrait les écrêter ces pions de bahut

Janssen J-J dit: à

@ un car-bibliothèque associatif qui sillonne une fois par jour la campagne de hameaux en hameaux.

Je confirme : il en existe bien un entre Albi et Mirandol-Bourgougnac. Je l’ai beaucoup fréquenté naguère quand j’habitais dans le coin. Il existe encore, bien évidemment. Il désenclave les communautés ivres de lectures. Beaucoup de Tarnais ont dévoré avec plaisir « Grâce et dénuement » d’Alice Ferney apporté par le bibliobus, et en ont discuté longtemps, le soir, aux veillées de Mirandol.

hamlet dit: à

la communication c’est pas un truc toujours facile.

d’ailleurs Jankélévitch en parle très bien de manière sensée et intelligente au sujet de la musique… hein ? quoi ? non ? ah bon.

et alii dit: à

christiane, quand on ne saisit pas l’humour, on pose ses pinceaux et sort de se ses joies peu spinoziennes

et alii dit: à

Pourquoi s’intéresser à elle ? À première vue, la joie semble dévaluée, suspecte même : imprévisible, irrationnelle, frivole pour ne pas dire plus –«quel Dupont Lajoie celui-là»…– quand elle n’est pas vaguement rattachée à l’extase religieuse ou mystique. Et pourtant, bien comprise, elle pourrait bien redevenir notre planche de salut. Car la joie se tient entre le bonheur et la jouissance, deux modèles concurrents de l’accomplissement personnel qui ont chacun leurs limites. Le bonheur comme état de sérénité constant semble un idéal difficilement réalisable et, pour tout dire, assez terne, voire ennuyeux. Quant à la jouissance, elle est par définition fugace, et la rechercher peut se révéler à la longue épuisant… Pour redonner de l’intensité à nos jours sans sombrer dans l’hédonisme aveugle, la joie est une option viable dans la mesure où elle se cultive et indique, lorsqu’elle survient, que nous sommes sur la bonne voie. Dans l’histoire de la philosophie, nul autre que Spinoza ne l’a démontré avec autant de force. Il opère une véritable révolution en soutenant que «le désir est l’essence de l’homme» et que la joie signale son «passage d’une moindre à une plus grande perfection». La joie comme augmentation de la «force d’exister»: telle est l’une des propositions centrales de l’Éthique, dont on trouvera des extraits dans le cahier central. Ils sont préfacés par André Comte-Sponville, qui n’a cessé de se référer à Spinoza, dès son premier ouvrage, le Traité du désespoir et de la béatitude (PUF), et qui s’appuie sur lui pour penser le désir et l’amour (lire son récent Le Sexe ni la mort chez Albin Michel). Dans les pages qui suivent, Pierre Zaoui, également spécialiste du philosophe hollandais et qui a signé un essai remarqué sur la manière dont les crises existentielles nous affectent (La Traversée des catastrophes, Seuil), souligne la grande modernité de Spinoza et de son éloge lucide de la joie, comme conquête d’un meilleur rapport à soi-même et au monde.

christiane dit: à

et alii dit: « hamlet,
déjà qu’ on m’a prise pour un travelo sur la RDL ?APR7S QUE J’ai raconté osé avoir écrit que
je ne suis pas un travelo »

bis repetita
« j’ai raconté osé »

PUBLIÉ LE14 MAI 2020
le participe pacsé LSP
La dernière note sur les rapports incestueux entre l’infinitif et le participe passé des verbes en «er»…

hamlet dit: à

prenons un autre exemple de communication, au hasard : la légende de la photo de passou « Jeanne… hein ? non plus ?

bon, prenons alors l’exemple de Raoult et la chloroquine : voilà un médecin qui parle d’un médicament, les médias en retiennent quoi ? que c’est pas très classe pour un médecin de porter une barbe et une bague représentant une tête de mort.

ça c’est un vria problème de problème de communication.

du coup les médias sont retournés le voir pour lui demander pourquoi il portait la barbe et cette bague.

à partir de là on a eu droit à un nombre important de controverses sur la question de savoir si c’était une bonne chose qu’un médecin porte une barbe et une bague montrant une tête de mort.

alors que les autres pays ont tiré de ces crises des enseignements d’ordre épistémiques, nous, en France en avons tiré des leçons sur les bons usages vestimentaires des médecins.

christiane dit: à

et alii dit: « christiane, quand on ne saisit pas l’humour, on pose ses pinceaux et sort de se ses joies peu spinoziennes »

Humour !!!!!!!!!!
Vous me ferez signe quand vous écrirez avec humour !!!!

Janssen J-J dit: à

@ s’ils savaient ce que j’en pense de leur fiston et autres balivernes de famille!

Qu’en pensez-vous etalii/txfl ?
Nous sommes toutes ouïes eployées. Emerveillés d’avance par votre humour (juif roudinesquien plutôt que spinozard ou bergsonmanien). Car vous n’êtes pas sans IGNORER la nécessité de ne pas s’emmêler la palette aux pinceaux, hein, txfldg !?

christiane dit: à

et alii dit: Pourquoi s’intéresser à elle ? À première vue, la joie […]

Il manque les guillemets et l’auteur de ce texte puisqu’il s’agit d’une citation.

Pablo75 dit: à

« il m’aura fallu le répéter 137 fois (j’ai compté) pour que les commentateurs commencent à percuter.. »

Non, Pétomane: 93 seulement.

hamlet dit: à

l’humour n’est certainement pas la meilleure façon de communiquer, souvent l’humour perturbe la communication, lui fait obstacle.

en tout cas pour ce qui me concerne j’ai complètement abandonner l’idée de communiquer par l’humour sur ce blog.

si j’ai un conseil à donner : quand on n’arrive pas à se faire comprendre il faut essayer de savoir pourquoi, et là le mieux est de regarder les personnes qui réussissent le mieux à se faire comprendre, et là, pour ce qui me concerne j’ai choisi mon modèle : Paul Edel, j’ai remarqué quoi ? qu’il n’a jamais dit une seule fois un truc drôle, et là j’ai bien compris que l’humour était un truc catastrophique pour communiquer.

du coup j’ai décidé de laisser tomber l’humour, et si j’ai un conseil à donner c’est celui-là : si vous voulez éviter emmerdes oubliez l’humour ! déjà c’est inutile, ça sert à rien et ça n’apporte que des ennuis.

on aura beau dire, mais le sérieux c’est une valeur sûre !

Clopine dit: à

Jazzi, les vendeurs noirs de tours Eiffel ont rejoint tous les précaires, les petits trafiquants, ceux qui vivaient chichement d’économies parallèles et/ou parcellisées, tous les pauvres de chez Pauvre, en un mot.

Et si tu veux savoir où ils sont, tu vas à Saint-Denis, où les files d’attente commencent à 8 heures du matin pour une distribution de nourriture qui démarre à 14 heures. Et les files d’attente sont de plus en plus longues…

Ceux que tu cherches sont là, va, pas ailleurs.

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/precarite-alimentaire-en-seine-saint-denis-pendant-le-confinement-il-y-a-urgence-les-gens-ont-faim-17-04-2020-8301372.php

Janssen J-J dit: à

Une fois de plus, citez vos sources… plutôt qu’un nouveau copier coller monté.

H., ne détournez pas une fois de plus l’attention sur Raoult. Vous êtes formidable, certes, mais vous avez déjà sué le burnous avec cette histoire de chloropquine. Lancez nous SUR une autre épisté molle au logis, hein.

Tiens, hier à ce sujet, je me suis souvenu qu’en classe de 6e (donc, en 1966) on nous avait fait passé un questionnaire sur nos pratiques d’hygiène à la campagne. On nousa vait demandé si nous nous brossions les dents tous les matins. Et si non, combien de fos par semaine, par mois… Et si oui, avec quel produit.. Et pourquoi celui là ?

Et moi, fier comme artaban, j’avais répondu, oui avec du Signal « parce que l’hexachlorophène de ses rayures rouges aident mes dents ».
J’étais fier d’avoir assimilé ce slogan passant sur le petit poste de mon père à l’époque, c’était les premières pubs qui s’inscrustaient aux cerveaux juvéniles dans nos campagnes bousieuses.
J’ai vérifié cette histoire. Et bien, c’est exact… Sauf que ce produit fut impliqué dans le scandale du talc Morhange survenu dans les années 70, et qu’il fut interdit dans le slogan de Signal.
Incroyab’, non ? (@ AMS. et H. : voir ce lien pour la source = https://fr.wikipedia.org/wiki/Hexachloroph%C3%A8ne

renato dit: à

Pour ce qui est de Ménard, puisqu’on à affaire avec un écrivain du XXe siècle, il est évident qu’il rend compte par son écriture d’un héritage culturel, littéraire et philosophique que l’œuvre du XVIe siècle ne pouvoit contenir, Russell par exemple. Donc, encore un tas de mots de trop pour faire le beau.

et alii dit: à

lorsque j’écris que christiane sait tout et peut présenter BERGSON,c’est de l’humour;lorsque je cite un texte dont le nom de l’auteur apparaitdans le corps du texte je n’en fais pas une névrose ? d’avoir oublié les guillemets;
christiane sait tout ? bravo et je l' »emmerde en attendant » qu’elle parle du sionisme chez Levinas (et le « judaïsme alsacien » puisque mère de Proust dit-on)

et alii dit: à

Alfred Elias est l’un des seuls juifs d’Alsace présent au deuxième Congrès sioniste qui se tient à Bâle en 1899. A cette occasion, il se lie d’amitié avec Théodore Herzl et Max Nordau, avec lesquels il échangera une vaste correspondance dont il fera don à l’Université Hébraïque de Jérusalem et qui est conservée aujourd’hui aux Archives Centrales du Sionisme à Jérusalem.
Dès son retour du Congrès, il fonde à Mulhouse l’association « Sion ». Il s’agit de la première organisation sioniste créée en Alsace-Lorraine, deux ans après le premier Congrès de Sioniste de Bâle et trois ans avant les débuts du mouvement sioniste à Strasbourg.
De 1900 à 1905, il rédige pour journal Die Welt de Herzl une série d’articles ; certains sont consacrés à une analyse de la situation du judaïsme d’Alsace-Lorraine d’un point de vue sioniste, et d’autres s’élèvent contre la politique assimilationniste et pro-française de l’Alliance Israélite Universelle.
Le « drame du capitaine Dreyfus » constitue le point de départ de l’analyse d’Elias. Rappelons que c’est aussi cet événement qui fait prendre conscience à Théodore Herzl de la nécessité de créer un Etat juif. La condamnation du capitaine, mulhousien d’origine, provoque une cassure dans l’histoire qui fait naître l’affirmation du sionisme comme avenir messianique, comme seule rédemption face à un destin redevenu hostile. Il déclenche une prise de conscience qui renoue avec l’idée de la « nation juive », nom dont on désignait le judaïsme avant 1791 : » » »‘ »
http://judaisme.sdv.fr/perso/dirige/elias/el-sion.htm

et alii dit: à

« Elias analyse La situation des juifs alsaciens-lorrains du point de vue d’un socialisme sioniste dans trois articles publiés dans le journal de Herzl Die Welt (Le Monde) : Tentatives d’assimilation en Alsace (1900) ; La situation économique des juifs d’Alsace-Lorraine (1901) ; La lutte pour l’émancipation des communautés juives d’Alsace-Lorraine (1903)

L’attachement à la France
Le premier article d’Elias est un résumé historique des événements de la Révolutions française à l’époque contemporaine. Les juifs français se sont vus attribuer l’égalité des droits, ce qui a créé chez eux un profond attachement pour la France, et les a incités à s’assimiler à leurs concitoyens jusqu’à n’être plus que des français de confession israélite. Ils abandonnent leur langue, « le jargon judéo-allemand » ainsi que l’étude de l’hébreu, et perdent peu à peu leur identité. Toutefois ils restent marginalisés du fait de l’hostilité de la population environnante à leur égard. »

christiane dit: à

et alii dit: « christiane sait tout ? bravo et je l’ »emmerde en attendant »

C’est de l’humour ?

hamlet dit: à

« il rend compte par son écriture d’un héritage culturel, littéraire et philosophique que l’œuvre du XVIe siècle ne pouvait contenir »

non : elle ne pouvait pas la contenir sauf qu’elle la contient bien puisqu’il la réécrit mot pour mot.

dit autrement (communication oblige) : elle contient ce qu’elle ne pouvait pas (n’aurait pas dû) contenir.

renato en fait il faut juste inverser votre raisonnement.

hamlet dit: à

renato j’ai l’impression que vous avez une dent contre moi ? y a-t-il une raison à cela ?

le fait de répéter 93 fois la même chose ?

c’est pas très grave, y’a pas mort d’homme.

et alii dit: à

et je t’emmerde en attendant
c’est donc une réminiscence d’un fil repris par le billet sur l’âge , et d’un mot d’un homme d’esprit :
Tristan BERNARD

hamlet dit: à

Borges dit dans cette nouvelle que Quichotte contient bien une pensée qui a vu le jour plusieurs siècles après lui.

c’est tout de même une belle et originale façon de lui rendre hommage non ?

c’est comme Jeanne Pouquet et Gilberte : je ne vois pas le problème, c’est une banalité.

je ne vois pas pourquoi si c’est de nota qui dit ce genre de truc personne ne dit rien et quand c’est moi je me fait rentré dedans.

en plus c’est intéressant, la preuve renato, même vous ne l’avez pas lu dans ce sens là.

et alii dit: à

TRISTAN Bernard ,cité par wiki
« Pendant l’Occupation, menacé comme Juif, il se réfugie à Cannes où il vit à l’hôtel Windsor. À son ami, le scénariste Carlo Rim qui le presse de venir se cacher chez lui la nuit, il répond : « A mon âge, on ne découche plus ! » et d’ajouter : « Savez-vous que je figure dans le Petit Larousse ? On n’arrête pas quelqu’un qui figure dans le Petit Larousse »4. Son ami Roland Dorgelès le presse aussi de venir se cacher chez lui à la campagne. Il est arrêté avec sa femme par les Allemands en septembre 1943 alors qu’il venait d’acheter les billets de train pour le rejoindre5. Arrêté en tant que juif, il est interné au camp de Drancy ; à son départ pour ce camp, il a cette phrase : Jusqu’à présent nous vivions dans l’angoisse, désormais, nous vivrons dans l’espoir.

Il est libéré le 21 octobre 19436 grâce à l’intervention de Sacha Guitry7 et de l’actrice Arletty. Il avait refusé une première fois sa libération, ne voulant pas laisser sa femme, Mamita. Il confie à l’avocat Maurice Garçon : « Je n’ai jamais aimé apprendre l’histoire mais cet embêtement n’est rien auprès de l’obligation de la vivre.8 »

et alii dit: à

Tristan Bernard, de son véritable nom Paul Bernard est né à Besançon le 7 septembre 1866 dans une famille juive alsacienne. Il est né dans la même rue que Victor Hugo, la Grande-Rue, « lui au 138 et moi, plus modestement au 23 ».

Ed dit: à

Je viens de commencer Notre-Dame-des-fleurs de Jean Genet. C’est…particulier.

de nota dit: à

je ne vois pas pourquoi si c’est de nota qui dit ce genre de truc personne ne dit rien et quand c’est moi je me fait rentré dedans.

Hamlet, vous savez trop bien qu’ici plus on est important, plus on se fait rentrer dedans.

renato dit: à

C’est votre raisonnement qui flanche, hamlet, et étant donné la nature de vos frustrations, ça se comprend. Cependant puisque je n’ai pas envie de perdre mon temps en jouant le moulin à paroles je vous laisse l’aise de comprendre pourquoi.

et alii dit: à

encore un mot de Tristan Bernard
Avec plus de cinquante comédies, vingt-cinq romans et mille traits d’esprit, il a fait rire trois générations. C’est l’esprit parisien, nuance humour juif. « Non seulement je suis juif, mais mes moyens me permettent de ne pas être israélite »

renato dit: à

Merdre ! j’ai oublié le persil pour la salade de pommes de terre !

Jazzi dit: à

« Ceux que tu cherches sont là, va, pas ailleurs. »

Pas seulement là, et pas seulement des SDF, Clopine.
Sur la place Colette, devant la Comédie française, avec Chedly nous avons croisé plusieurs fois, après la fermeture de sa boutique, une longue file sinueuse d’individus solitaires, légèrement espacés entre eux, qui attendaient patiemment et résignés de recevoir leur sac repas. Aux habituels SDF se trouvaient mêlés des jeunes gens et des jeunes filles proprement habillés. Témoignants que la masse des précarisés s’est sensiblement développée…

et alii dit: à

ed, vous m’obligez à dire que
Notre-Dame de Sion est liée au charisme de son fondateur, Théodore Ratisbonne, auquel s’est associé dès l’origine son frère Alphonse. Issus d’une famille juive assimilée de Strasbourg1, ils se sont convertis au catholicisme2, le premier en 1827, le second en 18423.

Jazzi dit: à

Et alii, Tristan Bernard, réfugié à Cannes, comme bon nombre de ses coreligionnaires, proposait d’écrire le nom de la ville Khan…
Si cà c’est pas de l’humour !

et alii dit: à

proposait d’écrire le nom de la ville Khan…
bientôt P.Assouline va dire qu’il faut écrire khanterbrau

et alii dit: à

je trouve pour les intéressés que le parent de Proust dont le nom est bien cité par Mimouni
G.BEN LEVI EST
https://books.google.fr/books?id=6GwpAAAAYAAJ
ARCHIVES ISRAELITES
Archives israélites de France, Volume 6
Éditeur Bureau des Archives Israélites de France, 1845
Original provenant de Université de Harvard
Numérisé 10 juil. 2008

BEN LEVI

christiane dit: à

Et Alli, quand vous ne vous cachez pas derrière une citation de T.Bernard et que votre naturel surgit plein de haine et sans humour, ça donne ça et c’est à vomir ! Haine, jalousie et calomnie :
« votre préoccupation, madame, semble de vous faire transmettre par des domestiques que vous appelez « vos ami-es » et pour l’heure de votre comédie « cher ami » ! vous semblez un tyran obsédé par le sexe » tout ça en vous drapant de citations de et par P.Assouline des « mondaines » de votre genre et de vous présenter comme le double de P.Assouline…. »
Pauvre et alii, vous êtes minable et ça ce n’est pas une citation !

et alii dit: à

CHRISTIANE? VOUS NE POUVEZ PAS recopiez le nom de Ben levi de mimouni, ; c’est à dégueuler votre blabla de découvrir Chalier maintenant avec toutes « vos amies juives » en exergue pour attirer à vous les crédules: chaloux a compris lui, votre stratégie culturelle

et alii dit: à

d’ailleurs je précise encore que c’est le latin et alii:je cite les autres

Chaloux dit: à

Ed dit: à
Je viens de commencer
Notre-Dame-des-fleurs.

Tu vas adorer le passage où il met le nez sous les couvertures pour sentir l’odeur de ses pets. Lis-le à tes chats!

et alii dit: à

recopier;excuses

et alii dit: à

je ne me cache pas ayant déjà nommé des parents en ALSACE et connucomme juifs depuis des géhérations;il y a de ce côté là un fils oto rhino -connu- qui s’appelle Gilbert et qui ne s’est pas marié à cause de sa maman;cela dit Adrien ,le père de Proust ,était spécialisé dans les histoires épidémiologiques; on l’a oublié aussi

et alii dit: à

on l’a vraiment oublié depuis longtemps, même au fil aphasie!
Médecin-chef de service à l’Hôtel-Dieu de Paris, professeur agrégé à la chaire d’hygiène de la faculté de médecine de Paris de 1885 à 1898, inspecteur général des services sanitaires internationaux de 1874 à 1903, il a promu les multiples aspects de l’hygiène en médecine. Il dirige la collection « Bibliothèque d’hygiène thérapeutique »2 des éditions Masson de Paris. Il est membre de la Société anatomique de Paris à partir de 1860. wiki

DHH, dit: à

Et alii sait tout ; elle a une culture immense ; devant tout sujet elle peut mobiliser des references pointues,des citations rares ,exprimer une pensée personnelle nourrie, le tout apparemment sacralisé par un amoncellemnt de titres niversitaires et entretenu a travers des rencontres et des reseaux qui la mettent en relation avec toutes les stars de l’intelligentsia
Mais au nom de quoi ce savoir lui donne –t-il le droit de railler avec tant d’agressivité ceux qui parlent avec le peu ,sans doute, de ce qu’ils savent sur certains sujets ,comme si même si leurs connaissances lacunaires ou peu maîtrisées leur en enlevait le droit,
Aujourd’hui c’est sur Christiane que s’exerce cette agressivité, il y a quelque temps c’était sur moi. La détention d’une culture exceptionnelle par sa diversité et sa solidité, un statut dans l’intelligentsia ne donnent aucunement le droit de contester la légitimité des autres a parler de ce qu’ils savent ou croient savoir, et sutrout n’ autorise pas à les villipendre sans amenité au nom de l’outrecuidance que representerait leur mediocre prise de parole .
C’est cela le mystere et alii :Comment est-il possible alors squ’on pourrait susciter l’admiration de tous par son savoir ,qu’on cherche a susciter la detestation generale par une agressivité injustifiée à l’egard de pauvres têtes de turcs choisies on ne sait pourquoi?

et alii dit: à

une bonne bibliographie d’approche sur adrien PROUST
Essai sur l’hygiène internationale, ses applications contre la peste, la fièvre jaune et le choléra asiatique, [avec une carte indiquant la marche des épidémies de choléra], G. Masson (Paris), 1873, in-8° , 421 p., carte, disponible [archive] sur Gallica.
sur WIKI

christiane dit: à

Pour vous éclairer sur vous-même, et alii, ces mots de Daniel Sibony (Psychanalyste, docteur en philosophie et en mathématiques, professeur à l’université Paris-VIII et écrivain) :
« La haine totale, à l’état pur, rend prêt à engager sa propre vie, quitte à s’opposer à l’univers entier. Elle vient de la sensation de ne pouvoir «rien», et elle s’entretient d’elle-même, de sa propre impuissance. Mais, plus que l’expression d’un désespoir, elle témoigne de l’impuissance à toucher cet autre autrement. Quand elle atteint ce degré, elle vise l’être même de l’autre, exclut tout partage avec lui. Seule sa suppression peut l’apaiser. Le haineux décide qu’il ne veut plus jouer avec les autres. Parce qu’il veut gagner. Plus fou encore : il veut «avoir été gagnant» sans avoir eu à se confronter à aucun autre. […] On déguise la haine, pour ne pas exploser, devenir fou ou passer à l’acte violemment. Une bonne partie des symptômes névrotiques les plus banals sont là pour travestir une haine inavouable. Et si elle l’est, c’est qu’elle concerne le soi : on ne se trouve pas assez bien, et l’avouer reviendrait à se taper dessus. »

christiane dit: à

DHH, dit: « Et alii sait tout […] »

Que de lucidité !

et alii dit: à

MAIS OUI? DHH? J4AI MËME CONNU UNE GUILLEMETTE;
facile de mépriser ceux qui en reviennent parfois aux lettres carrées , et de snober ceux qui rappellent des praticiens en médecine quand on s’enkyste dans la psychologie de « dépression  » de troquet ! au temps du virus!

Chaloux dit: à

Oui, etalii, le vrai style de la vieille peintresse d’école c’est de faire circuler des racontars ignobles et toalement infondés sur autrui, et, ensuite de vous écrire ça :

christiane dit: à
Chaloux,
dites donc, vieille ord…., ne vous en prenez qu’à vous. Malade obscène. Vous pourrissez ce blog par votre malveillance. Vous ne valez rien, mais rien du tout.

Elle ne pourrit rien, elle, et qui est de nous deux la vieille ord…?

De plus, une machine à s’immiscer dans la vie privée d’autrui, nous avons eu ici de nombreux ras-le-bol.

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