de Pierre Assouline

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Proust version Fallois, proustien capital

Proust version Fallois, proustien capital

A la mort de Bernard de Fallois (1926-2018), on a si bien rendu hommage à juste titre au grand éditeur qu’il fut  et au flair qui marqua l’ultime époque de sa carrière tout en étant aux antipodes de son univers littéraire (la révélation internationale du jeune romancier Joël Dicker) que cela a éclipsé son travail de pionnier au service de deux écrivains qu’il admirait : Georges Simenon, dont il fut l’éditeur et l’ami, et à qui il consacra en 1961 l’une des toutes premières monographies parues sur son œuvre, (Simenon, « La Bibliothèque idéale », Gallimard) ; et Marcel Proust. Non pas sa biographie, genre qu’il ne goûtait guère du moins s’agissant de cet écrivain, mais son œuvre, rien que son œuvre. D’ailleurs, la première de ses Sept conférences s’intitule : « La vie de Proust est-elle si intéressante que cela ? »… pour ne plus en reparler et se consacrer à l’unique objet de ses pensées : comment la cathédrale est sortie de terre, double exercice de exhumation et de résurrection que Fallois accomplit non sans génie tant son esprit est clair, pédagogique, informé et terriblement perspicace.

On ignore qui a eu l’idée de le baptiser « le proustien capital » mais c’est bien vu, même si quelques autres (Philip Kolb, Jean-Yves Tadié…) pourraient prétendre au titre. C’est peu dire que Fallois voit dans A la recherche du temps perdu un massif romanesque sans exemple et sans précédent malgré La Comédie humaine et les Rougon-Macquart, cycles romanesques qui sont pourtant eux aussi « plus qu’un roman ». Introduction à la Recherche du temps perdu (318 pages, 18 euros, éditions de Fallois) rassemble les préfaces qu’il avait écrites pour l’édition du roman par France-Loisirs, fameux club de livres avant l’invention d’Amazon. Elle avait ceci de remarquable qu’elle était vierge de notes infrapaginales, ce qui faisait la joie de Fallois, dont le propre commentaire en était également dénué. Manière de signaler au lecteur qu’il s’aventurait là dans un domaine où il ne risquait pas de croiser l’un de ces innombrables universitaires dont les tonnes d’exégèses n’ont pas réussi à ébranler la cathédrale de prose. On peut dire qu’il y a une « version Fallois » de la Recherche, comme s’il l’avait traduite d’une langue étrangère. Il n’est pas de plus claire initiation au monde de Proust que ce livre d’un écrivain sur le livre d’un écrivain, bien que Bernard de Fallois ne se soit jamais considéré comme tel. D’ailleurs, dans le No 1 du Bulletin de la société des amis de Marcel Proust et des amis de Combray (1950), il était présenté parmi les membres de fondation comme “Fallois, archiviste”…Marcel-et-Antoinette-mai-1886

En lisant en écrivant, Bernard de Fallois agit comme un guide très sûr et jamais dépaysé entre le boulevard Haussmann et le Grand Hôtel de Cabourg. Lorsque le narrateur dans le prologue de Combray navigue entre le sommeil et le réveil dans un état de semi-conscience,  il ne sait plus où il est et le lecteur tout autant. Lorsque l’auteur se fait le peintre des vices, défauts et travers humains, à commencer par le mensonge et la vanité, en poursuivant par le snobisme et l’hypocrisie, c’est de nous tous qu’il parle à travers quelques uns tant ce qu’il pointe est universel que l’on soit maître ou esclave. Lorsqu’il cerne implacablement la jalousie comme la maladie de l’amour, et la solitude, la souffrance et donc l’échec comme consubstantiels à l’amour même, c’est à notre intimité la plus enfouie qu’il s’adresse. Chaque volume de la Recherche est dominé par l’un de ses traits qui lui donne son unité, sa couleur, sa sonorité : l’oubli (Albertine disparue), la jalousie (La Prisonnière) etc

Tous les Proust, le comique, le poète, le créateur de personnages, le dialoguiste, se trouvent rassemblés dans le moraliste en lui.

« Jamais d’une histoire aussi « particulière » ne sont sorties autant de vérités générales, de lois profondes et universelles du cœur humain, rassemblées, inscrites et comme enchâssées dans les maximes d’un grand moraliste à la Pascal »

Parfois, bien que son enthousiasme soit si argumenté et son intelligence de la chose proustienne si aiguë, on se dit qu’il en fait trop. On hésite à le suivre lorsqu’il fait de son héros l’auteur d’une sorte de révolution copernicienne du roman et le plus grand génie comique “peut-être” depuis Molière. Ou lorsqu’il fait de la pédérastie « le grand sujet de son livre et la grande question de sa vie » à l’égal d’un prisme exclusif de sa vision du monde.Ou qu’il juge comique la scène si pathétique des souliers rouges, les Guermantes accordant tant d’importance à leur alliance avec la couleur de la robe alors que leur cher Swann vient de leur faire discrètement comprendre qu’il est condamné à brève échéance

Jeune diplômé (il fut reçu premier à l’agrégation de Lettres classiques), il visita André Maurois, l’un des rares biographes de Proust (A la recherche de Marcel Proust, 1949), à avoir côtoyé certains de celles et ceux qui inspirèrent ses personnages lequel intervint aussitôt auprès de Suzy Mante-Proust, nièce de l’écrivain et responsable moral et patrimonial à la mort de son propre père, afin qu’elle l’autorise à fouiller dans ses papiers pour la thèse qu’il préparait. Il s’agissait de quelques 70 carnets et cahiers d’écolier et d’un grand nombre de feuillets empilés dans un grand désordre et qui dormaient dans un garde-meubles. Un sacré foutoir, un vrac étourdissant, rêve et cauchemar de tout chercheur, l’écriture de Proust étant tout sauf linéaire, plutôt proliférante.

breyer_1-110713Fallois se mit au travail, s’immergea dans cette masse à la recherche du vrai Proust, découvrit un puzzle inconnu des proustiens, le reconstitua et révéla Jean Santeuil. Le scoop, reçu avec scepticisme sinon mépris par nombre de sorbonnards mais comme un heureux coup de théâtre par les familiers de Proust, fut suivi d’un autre publié en 1954 avec une préface d’une soixantaine de pages : des essais critiques inédits qu’il rassembla sous un titre de son crû : Contre Sainte-Beuve, intitulation qui a longtemps suffi à orienter nombre de ceux qui n’avaient pas pris la peine de le lire alors qu’un « Sur Sainte-Beuve » eut semblé plus approprié, plus nuancé mais doté certes d’un éclat moindre. Qu’importe puisque là encore, malgré sa nature non-fictionnelle, cet ensemble allait se retrouver absorbé dans la future Recherche. 

Nombre de ceux qui ne le connaissent que par son titre (certes tiré d’une lettre mais portant sur la préfiguration du roman et non sur ces textes précisément) en ont acquis la conviction que Proust était contre Sainte-Beuve, tout simplement ; elle a été il est vrai renforcée par l’analyse de ceux qui l’avaient lu et en ont déduit le syllogisme suivant : Proust distingue et oppose radicalement le Moi social du Moi créateur, l’un étant superficiel et l’autre profond ; il reprochait à Sainte-Beuve d’expliquer une œuvre par la biographie de son auteur ; Proust était donc contre la biographie. Ce qui a découragédes vocations de biographes, et singulièrement de biographes de Proust qui l’ont lu comme un bref traité de disqualification par anticipation. Il n’aurait pas aimé qu’un inconnu fouillât dans ses papiers, établît des concordances entre sa vie privée telle que exposée par sa correspondance et des pages de son roman, révélât son homosexualité, inventa des serrures etc

Jean Santeuil, écrit à la troisième personne, est d’un intérêt tout aussi puissant puisqu’il peut être lu comme un livre quasi autobiographique de Marcel Proust de vingt-quatre ans à vingt-neuf ans ; il livre ici ses souvenirs d’enfance et de jeunesse, la description des lieux qu’il a fréquentés, ses idées et sa vision de l’art. Non un roman, mais plutôt un essai sur l’âme d’un jeune homme, qui est de façon assez transparente Marcel Proust lui-même (il fait d’ailleurs une fois un lapsus et écrit Marcel au lieu de Jean). Proust l’a écrit à 25 ans, il y a renoncé quelques années plus tard sans que l’on sache au fond pourquoi et n’en a plus reparlé alors que c’est la matrice de son grand œuvre, sa genèse et l’annonce de son unité, celle à laquelle il faut revenir si l’on veut en déchiffrer certains des signes qui agitent secrètement cet avant-texte.

Par cette découverte, Bernard de Fallois a été de ceux qui ont permis de dissiper la fausse image d’un Proust mondain, la légende du oisif esthète et dilettante, drogué de mondanités et esclave de conversations brillantes et superficielles, qui se serait retiré du monde à la fin de sa vie pour écrire son œuvre. A l’inverse, le manuscrit de Jean Santeuil témoigne de ce que son auteur avait commencé bien en amont ce qui allait devenir la Recherche, ce que deux lettres de 1908 évoquaient. En dépit des interruptions, jamais il ne cessa d’être habité par l’invention de son long poème en prose. Sur une page de l’ours manuscrit d’un bon millier de pages de Jean Santeuil qui tenait de la préface, le jeune chercheur fut frappé par cette phrase qui sonnait comme un aveu, un signal et un encouragement à creuser encore :

« Puis-je appeler ce livre un roman ? »Proust1-1024x508

Entre Jean Santeuil et la Recherche, vingt années se sont écoulées. Le narrateur a pris de la bouteille : l’ironie l’a gagné un rien désabusé, ce qui lui paraissait tragique le fait sourire désormais, il est devenu « stupéfiant de lucidité ». Aux yeux de Bernard de Fallois, la Recherche est évidemment tout sauf un roman à clés. Plutôt un roman à lois : en lieu et place de jugements moraux, une recherche de la vérité qui vise à l’universel, gratte le masque des personnages pour trouver l’essence derrière l’apparence, se donne comme loi d’airain le relativisme en toutes choses, tente d’embrasser une totalité à travers une seule histoire qui en contient des centaines comme Balzac avant lui. En dehors de cette commune ambition, et sans reprendre la scie de « l’absence de style » reprochée à celui-ci,  tout les oppose à commencer par l’importance de la métaphore comme manière poétique d’exprimer une vérité et le génie comique qui caractérisent l’écriture proustienne.

Certaines des vues exprimées par Bernard de Fallois paraissent aujourd’hui évidentes tant on en a publié et lu sur le sujet ; mais il faut se replacer dans le contexte de la parution de ces commentaires, en un temps où cela n’allait pas de soi. Proust n’avait pas son pareil dans la mise en scène de la bêtise des gens intelligents, du néant abyssal de la vie mondaine ; il s’y entendait comme peu d’autres pour infiltrer dans son récit les infimes détails qui marquent le passage du temps ; dans son propre registre d’exégète éclairé mais non savant, Fallois n’a pas son pareil pour les relever. On a cru que Proust observait les gens en entomologiste au microscope alors qu’en réalité, c’est au télescope qu’il les regardait. Sous la sécheresse de cœur d’Oriane de Guermantes, Fallois croit déceler de la « méchanceté douce » nourrie de malveillante mondaine ; mais eu égard à sa jouissance au spectacle de la souffrance qu’elle déclenche chez l’autre, ne serait-il pas plus sûr de parler de perversité ? Sous la loupe bienveillante de Fallois, on voit Proust mitonner ses morceaux de bravoure (le magnifique monologue de Charlus bavardant avec le narrateur sur les boulevards, le bal de têtes où chacun porte son masque grimé d’un autre âge à la fin du Temps retrouvéetc) comme Françoise son bœuf en gelée.

manray-portrait-of-marcel-proust-480x365Fallois, qui en son temps a relancé les études proustiennes bien endormies au lendemain de la guerre, tient que la proustologie est généralement décevante :

« Une page de Proust, lue de près et « dans le mouvement », nous en apprend plus sur lui que toutes les thèses qui lui ont été et qui lui seront consacrées ».

Or on peut en exclure cette Introduction à la Recherche du temps perdu, consacrée moins à l’auteur qu’à ses livres. N’étant pas universitaire, sa démarche s’excluant d’emblée de ce champ au cahier des charges si contraignant, et bien qu’il n’ait jamais cessé de chercher sur, dans et au sujet de la Recherche mais en faisant bande à part, en marge, ailleurs, il s’est mis à son service, en humble serviteur, avec ses propres armes de grand lecteur et d’écrivain.

La Recherche, c’est l’aventure d’une vocation. En trois mots : « Marcel devient écrivain » comme Gérard Genette avait résumé ces quelques trois mille pages. Les professeurs en ont fait un classique, ce qui est bien le moins. Mais leurs louanges et leur admiration ont ceci de paradoxal qu’elles risquent souvent de dissuader le lecteur d’entrer dans cette somme romanesque, de s’y frotter, tant elle impressionne par ce qui lui est communément reproché : son extraordinaire densité, la longueur de ses phrases, l’emberlificotage des situations, l’absence d’intrigue romanesque, la complexité des sentiments, et surtout les analyses qu’elle a suscitées. Fallois tenait que Proust est peu lu tant il fait peur. Il inspire la crainte autant qu’il impressionne, ce qui tient à distance. C’était peut-être vrai autrefois mais l’est-ce encore ?

La thèse sur la Recherche que le jeune Bernard de Fallois avait entreprise en débarquant dans le grenier de Mme Mante-Proust, en un temps où nombre de témoins étaient encore visitables (Morand, Cocteau, Halévy, Colette etc), ne fut jamais achevée. Il y renonça au bout de dix ans au moment de quitter l’enseignement (il était prof au collège Stanislas) pour l’édition dont il fera son métier avec le succès que l’on sait – et, titre de gloire méconnu à son palmarès, l’entrée de la Recherche au Livre de poche dont il était le directeur général dans les années soixante… Ce fantôme de thèse surgit au fond opportunément à travers cet ensemble de préfaces lumineuses qui vient de paraître et qui, de l’histoire du roman fait un roman ; et un autre, Sept conférences sur Marcel Proust, qui paraitra au début de l’année prochaine. Deux recueils proustissimes de Bernard de Fallois publiés in abstentia aux éditions de Fallois, à la veille de 2019, année du centenaire du prix Goncourt attribué à A l’ombre des jeunes filles en fleurs

 

 

(« Vue du balcon de la chambre 414, celle que Proust occupait au Grand Hôtel de Cabourg » photo D.R. ; « Proust jeune puis avec ses amis » photos D.R. : « Sur son lit de mort » photo Man Ray)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 287 Réponses pour Proust version Fallois, proustien capital

Alexia Neuhoff dit: à

Il m’arrive, parfois, d’avoir une pensée pour ce président que la haine a soudain poussé à se réfugier au fond de sa bonbonnière, recroquevillé dans un coin obscur, mains sur les oreilles pour échapper aux cris féroces de la rue avec, peut-être, pour témoin de sa vanité en lambeaux, de sa peur panique ? de sa nudité de dieu déchu ?… un chien.

jazzi dit: à

Proust résidait surtout au manoir de la Cour Brûlée, chez madame Faure, sur les hauteurs de l’actuelle avenue Marcel Proust, où durant plus de vingt ans j’ai disposé d’un appartement avec vue, Christiane.
Mais Trouville, c’est avant tout et tous, Flaubert !

Janssen J-J dit: à

MON INDIFFERENCE A LA REVOLUTION 1
Lors de cette journée historique où tout bascula à Paris et dans le pays, je me suis fait traiter de bourgeois dans le métro. Mais je n’ai pas répliqué aux bouselles de la populasse. A vrai dire, il ne s’est rien passé ce jour-là, dans ma vie. Toujours aussi vide et futile qu’à l’habitude, chacun sa mârdr…
(Béré).

D. dit: à

paralysée à la circulation

ça ne se dit pas, Jazzi.

/

En contournant la place, j’ai eu cette impression qui ne m’a pas quittée tout au long de mes déambulations,

concordance des temps, Jazzi !

christiane dit: à

Belle chronique, Jazzi, entre plateau de tournage, CRS surréaliste et sexy et le nez de Depardieu…
Et tout cela baignant dans une narration au passé-simple lui donnant un caractère fictif comme si Jacques le fataliste traversait Paris ou Diderot narrant à Sophie Volland… ce 8 décembre !

Phil dit: à

Dear Baroz voit des bites partout, une manière de voir la vie en rose.

D. dit: à

Delaporte, on ne peut reprocher aux forces de l’ordre « d’avoir fait mieux » que le 1er décembre.

Problème : s’il y a eu moins de blessés, il y a eu davantage de casse après bilan final.
Ce qu’on se garde bien de mettre en avant.
En dépit des moyens très importants mis en œuvre.

Maintenant les fêtes vont se passer. Ces misérables au sens propre restent plus gais que nous, globalement beaucoup plus aisés. J’entendais cette femme manifestante dire qu’elle avait dépensé 30 euros pour cette manifestation, soucieuse d’avoir investi une telle somme.
Moi qui claque 30 euros très facilement, ça m’a fait de nouveau réfléchir et je ne peux m’empêcher d’être proche, par le cœur, de ces gens et de le rester. Le fond du problème est bien là : l’injustice de leur pauvreté en en face le cynisme du président.

Viendra janvier.

D. dit: à

Les interpellés vont sortir. Énormément.
D’autres sont jugés. Beaucoup de non lieu.
De petites peines pour le reste. Quelques peines plus importantes mais en fait très peu.

Viendra janvier.

Phil dit: à

dédé, reprenez du chicon ce soir

Jacques R. dit: à

Le fond du problème est bien là : l’injustice de leur pauvreté (D)

Pas pour moi, alors ! Ces sous-hommes peuvent bien crever avec leurs quelques dizaines d’euros au bout du mois. Les pauvres n’ont que ce qu’ils méritent. Assommons ces sous-merdres !

Phil dit: à

certes Baroz et les deux yeux en trous d’or-bites!

jazzi dit: à

Delaporte, La Bruyère ne la ramène pas tant que toi avec Dieu. Il nous parle essentiellement des hommes, ceux de la cour et ceux de la ville. Pas vraiment de ceux de la campagne…

Janssen J-J dit: à

Ce récent message de M.O. aux GJ de la rdl (pour ceux qui n’y auraient vu que du rouge) /

J’ai dit quels moyens le pouvoir utilisait pour salir et discréditer le mouvement des gilets-jaunes -mépris, mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad hominem, essentialisation, déconsidération, dramatisation. On peut en ajouter un autre: le procès en immaturité politique -la dévalorisation. Ces gens-là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop « beaufs », fut -il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n’a pas dit: « affreux, sales et méchants », mais il s’en est fallu de peu. Depuis Maastricht (1992), ce sont les mêmes éléments de langage avariés qui sont servis par les dominants afin de discréditer quiconque ne souscrit pas à l’Europe libérale, non pas parce qu’elle est « Europe », ce que personne ne refuse plus, mais parce qu’elle est « libérale », ce que beaucoup repoussent. Ce sont les mêmes insultes qui ont été sorties pour les partisans du Brexit -qui n’a toujours pas eu lieu car, méditons cette belle leçon de démocratie, pour sortir de l’Europe maastrichtienne, il faut l’autorisation de l’Europe maastrichtienne! C’est ainsi que fonctionnent toutes les dictatures: on ne peut en sortir légalement -ce que les gilets-jaunes ont compris…
Le système maastrichtien a son clergé. Il est formé à l’École nationale d’administration, à Sciences-Po, dans les écoles de journalisme, à Polytechnique, à l’École normale supérieure. Pendant leurs années d’études, on gave les impétrants d’une idéologie qu’ils rabâchent, répètent, réitèrent, reproduisent, ressassent ensuite dans tous les endroits où ils sont embauchés: grands corps d’État, haute administration, université, journalisme, édition, direction des médias, conseil d’État, sans oublier la politique politicienne qui est le prolétariat de ces gens-là. Tout ce petit monde a la tête extrêmement bien pleine, mais très mal faite. Cette engeance est formée comme des commandos de rhéteurs et de sophistes, de beaux-parleurs et d’enfumeurs, de dialecticiens et de casuistes, d’orateurs et d’ergoteurs. Elle produit son meilleur effet dans un conseil d’administration, dans un comité de rédaction ou de lecture, dans un amphithéâtre, dans les colonnes d’un éditorial ou dans les réunions des patrons de médias, à l’Assemblée nationale ou au Sénat, dans un conseil des ministres ou dans les palais de la République, sur un plateau de télévision ou comme « consultants » ou « experts » sur les chaînes d’information continue -ou dans « Le Siècle », un club très fermé où l’on mange du gilet-jaune à tous les repas… Comme les sophistes grecs, cette caste peut soutenir n’importe quelle cause parce que leur formation met le paquet sur la forme, rien que la forme, tout sur la forme, et qu’elle se contente pour tout fond de l’idéologie dominante. Ces gros cerveaux de compétition sont ceux de petits perroquets. Bien sûr, ces gens-là estiment que les gilets-jaunes ne sont pas habilités à faire de la politique sous prétexte qu’il faut laisser ces choses-là, trop sérieuses pour le peuple, aux experts que sont les instances dirigeantes des syndicats et des partis (qui sont de mèche avec les autres puissants contre leur base…), et aux élus de tous les échelons de la politique politicienne. La démocratie doit être représentative, disent-ils, et non pas directe. Nous, oui; eux, non. Or, chacun a pu voir comment le référendum sur le Traité européen qui était l’expression de la démocratie directe, bien que largement gagné, a été jugé comme nul et non avenu par les députés et les sénateurs qui étaient l’expression de la démocratie indirecte. Réunis à Versailles, lieu symbolique s’il en est un, il fut dit au Congrès qu’on se moquait de ce que le peuple pensait après qu’on lui eut tout de même demandé son avis. Ce coup d’État fut une leçon que le peuple a mis dans un coin de sa tête: avec lui, la démocratie indirecte a joué au grand jour un jeu contraire à celui de la démocratie véritable qui est gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple et non par ses seuls délégués. Les représentants du peuple ont dit au peuple qu’ils n’avaient que faire de son avis et que, d’ailleurs, ils iraient contre lui. Les gilets-jaunes sont dans la rue parce qu’ils savent que l’Assemblée nationale et le Sénat sont leurs ennemis puisqu’ils ne les représentent pas sociologiquement ni politiquement. Le système représentatif, tant qu’il ne sera pas intégralement proportionnel, générera une oligarchie, une aristocratie, une caste, une tribu qui disposera de tous les pouvoirs: ce ne sera jamais une démocratie. Le pouvoir des élus n’est pas autre chose que la résultante d’un calcul tordu avec découpages électoraux effectués par le ministère de l’Intérieur et l’Élysée afin de déboucher sur une bipolarisation de la société: non plus entre droite et gauche, mais entre maastrichtiens libéraux de droite et de gauche et anti-maastrichtiens de droite et de gauche. Aux maastrichtiens libéraux de droite et de gauche sont réservés tous les pouvoirs -économiques, médiatiques, politiques, sociaux, universitaires, journalistiques; aux anti-maastrichtiens de droite et de gauche, les premiers abandonnent le pouvoir verbal de l’opposant avec pour seule perspective de parler à vide indéfiniment… Avec les gilets-jaunes dans la rue, toute cette aristocratie maastrichtienne se trouve mise à mal, critiquée, menacée. Certes, elle dispose de tous les pouvoirs, y compris celui d’insulter, de mépriser, de calomnier, de salir le peuple sur lequel s’exerce son pouvoir et ne s’en prive pas. Mais elle voit d’un très mauvais œil ce surgissement de velléités de démocratie directe. « Ça n’a jamais marché », pérore Christophe Barbier sur BFM le samedi 8 décembre: ça marche pourtant en Suisse… La notice Wikipédia de ce normalien pas agrégé ayant fait une école de journalisme nous apprend ceci: En 2017, il déclare notamment au Journal du dimanche: « Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste. Son rôle est de donner son opinion, d’affirmer ses certitudes, par essence improuvables. Afficher avec force ses convictions permet aux lecteurs de s’y frotter pour former les leurs. » Et plus loin: « L’éditorialiste est comme un tuteur sur lequel le peuple, comme du lierre rampant, peut s’élever. » On comprend qu’il n’ait pas besoin de se confronter au terrain des gilets-jaunes, ce « lierre rampant », afin d’éviter de se polluer l’esprit et de pouvoir affirmer et toute objectivité ses certitudes improuvables! En passant, on apprend également qu’il a composé un rap en l’honneur d’Emmanuel Macron… Christophe Barbier est l’un des personnages emblématiques de cette aristocratie qui enjambe le peuple. Or, quand on va sur le terrain, non content de ne pas s’y polluer l’esprit, on se l’éclaire et l’on peut obtenir un certain nombre de certitudes susceptibles d’être prouvées. J’en veux pour preuve ce tract ramassé dans une rue de Paris et envoyé par un ami. Il dit ceci :
Titre: Nos 8 doléances
« Nous rentrerons chez nous quand ces mesures seront appliquées
1. Nous voulons de la démocratie directe à tous les niveaux. Nous voulons un gouvernement d’union nationale avec une régence d’exception pour éviter que les partis politiques, qui sont disqualifiés, n’instrumentalisent notre détresse et notre colère.
2. Nous voulons une baisse de 20% de toutes les taxes et les charges touchant la classe moyenne, les travailleurs pauvres et les entrepreneurs. Baisser ces taxes, c’est monter nos salaires. Nous voulons une action immédiate pour taxer ce qui vaut la peine d’être taxé: les GAFA et les transactions financières.
3. Nous voulons que la France arrête de vivre au-dessus de ses moyens et arrête d’accueillir la misère du monde parce qu’elle et déjà dans la misère avec ses millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Nous voulons une immigration choisie, qui ne nous détruise pas culturellement. Nous demandons ainsi un retrait du pacte de l’immigration de l’ONU.
4. Nous voulons une relocalisation de toutes les décisions dans les régions, les villes et les communes. L’Etat et ses fonctionnaires à Paris ne sont pas qualifiés pour décider de l’avenir de nos communes.
5. Nous voulons une sortie de la PAC qui corrompt nos agriculteurs en n’allouant ses aides qu’aux productivistes et aux empoisonneurs répandant le cancer en France. Nos impôts ne doivent en aucun cas servir à financer Bayer-Monsanto.
6. Nous voulons la création de barrières commerciales pour empêcher l’Allemagne de nous vendre des produits fabriqués en Roumanie, sous le label « Deutsche Qualität » et d’ainsi détruire nos emplois.
7. Nous voulons le retrait de toutes les aides à la presse pour une vraie séparation des pouvoirs médiatiques et politiques.
8. Nous voulons une action immédiate pour arrêter l’intégration dans l’Europe car elle ne se construit que sur la ruine des petites gens.
Qui dira qu’il n’y a pas là d’intelligence pratique? C’est un véritable programme politique. Il est anonyme, aucune signature, aucune de ces propositions ne ressemblent à quoi que ce soit de connu chez les jacobins. Il est débarrassé du verbiage technocratique ou qui relèverait de la politique politicienne. C’est simple, clair, net, direct et programmatique: la démocratie directe; un gouvernement d’union nationale constitué en dehors des partis politiques parce qu’ils sont discrédités et qu’ils guettent la récupération; une baisse des taxes et des charges pour la population la plus éprouvée; une augmentation des salaires; une taxation des GAFA et de ceux qui font de l’argent avec l’argent; une politique migratoire rationnelle qui ne soit ni celle de la passoire ni celle du mur; un communalisme et un régionalisme effectifs; une autre politique agricole que celle du productivisme qui fait le jeu des multinationales, détruit la planète et intoxique les consommateurs; l’instauration de barrières commerciales qui empêcheraient la concurrence entre les États de droit et les États voyous en matière de protection sociale; le retrait des aides à la presse, subventionnée par le contribuable afin de l’endoctriner et de le mépriser quand il refuse l’endoctrinement; une séparation des pouvoirs médiatiques et politiques; l’arrêt de l’intégration dans l’État maastrichtien…
J’aurais pu écrire ce tract auquel je ne retranche rien! Il est la feuille de route de la démocratie directe. C’est sur ce projet positif, concret, dynamique, qu’il faut désormais travailler. En écrivant mon éloge de la démocratie proudhonienne il y a quelques jours, j’ai craint un temps avoir placé la barre un peu haut. Avec ce tract sans nom ramassé dans la rue, je suis désormais bien convaincu que non.
Michel Onfray

christiane dit: à

@jazzi dit: 9 décembre 2018 à 10 h 11 min

Proust… j’évoquais son inspiration littéraire allant de l’Hôtel des Roches Noires au grand Hôtel de Balbec.
Tu écris : Le « manoir de la Cour Brûlée, chez madame Faure, sur les hauteurs de l’actuelle avenue Marcel Proust, où durant plus de vingt ans j’ai disposé d’un appartement avec vue ».
Tu n’en avais jamais parlé ! Raconte.
Tu écris, ensuite : « Mais Trouville, c’est avant tout et tous, Flaubert ! » ? En mémoire, le seul hôtel qui a les pieds dans l’eau et sa statue au bord de la Touques en plein milieu du marché aux poissons ! et cette plage où à 15 ans il rencontra Elisa Schlésinger… et le port si bien évoqué dans « Un cœur simple », mais pour moi, c’est plutôt Rouen ( et le vitrail de Saint Julien l’Hospitalier dans le déambulatoire de la cathédrale à l’origine d’un de ses 3 contes), ou Lyons et sa forêt où l’on rencontre le fantôme de madame Bovary, ou Le Neubourg (Eure,) où j’ai habité, et son musée de l’Ecorché où passent Bouvard et Pécuchet, ou encore Croisset où il aimait se réfugier et travailler et où il fit se désespérer Louise Colet sous la pluie… et pourquoi pas Paris, boulevard du Temple, sa résidence d’hiver où il aimait mener une vie mondaine (Les Goncourt et Zola évoquent ces réunions, non sans humour)…
Je retrouve, te lisant, ton « goût » des enquêtes. Si Gaston Leroux t’avait connu il t’aurait choisi comme détective amateur pour peaufiner le personnage Rouletabille !

Phil dit: à

6. Nous voulons la création de barrières commerciales pour empêcher l’Allemagne de nous vendre des produits fabriqués en Roumanie, sous le label « Deutsche Qualität » et d’ainsi détruire nos emplois.

Imbécile d’Onfray. Au boulot, feignant !

jazzi dit: à

« 7. Nous voulons le retrait de toutes les aides à la presse pour une vraie séparation des pouvoirs médiatiques et politiques. »

C’est signer la mort de la presse écrite, à commencer par l’humanité, JJJ

christiane dit: à

@jazzi dit: 9 décembre 2018 à 10 h 28 min
Superbe, ce document. Merci !

Jacques R. dit: à

Ces gens-là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop « beaufs », fut -il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n’a pas dit: « affreux, sales et méchants », mais il s’en est fallu de peu. (Janssen JJ)

Affreux, sales et méchants, eh bien, moi, je le dis, et sans complexes ! Ma femme et moi jouissons à nous deux de revenus supérieurs à 8 000 euros par mois : qu’avons-nous de commun avec cette racaille qui végète au SMIC ou au-dessous ? Nous sommes partie prenante de l’élite, sommes conscients de notre supériorité, et fermement décidés à défendre ce que d’aucuns dénoncent comme nos privilèges et qui ne sont que les effets mérités de cette supériorité.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…des opinions, plus courtes, et moins Hollande,!…la crapule socialiste,!…

…pour y voir, plus claire,!…merci,!…bref

renato dit: à

La démocratie directe, JJJ, implique une réelle culture politique du perdonnel politique, une population éduquée et des institutions adéquates. Il y a en outre la question du consensus qui serait insupportable pour ces moustiques conflictuels qui sont les Européens. Si demain un quelconque pays européen se retrouve avec une structuration de l’État de type suisse, le philosophe normand serait le premier à le contester.

jazzi dit: à

Ce tract « ramassé dans la rue » par un ami de Michel Onfray et revendiqué par lui, n’est vraisemblablement pas rédigé par un quelconque gilet jaune.
Qui est le metteur en scène du film insurrectionnel auquel il nous est donné d’assister, sinon de subir, là est la question ?

Delaporte dit: à

« Delaporte, La Bruyère ne la ramène pas tant que toi avec Dieu. Il nous parle essentiellement des hommes, ceux de la cour et ceux de la ville. Pas vraiment de ceux de la campagne… »

Il y a tout un chapitre des Caractère consacré aux esprits forts. La question de la Dieu et de la foi en lui était importante pour La Bruyère. Mon cher Jacuzzi, achevez votre lecture ; ne vous contentez pas de feuilleter cet admirable auteur. Ne vous dispersez plus…

Delaporte dit: à

Exemple de réflexions de La Bruyère :

« Si ma religion était fausse, je l’avoue, voilà le piège le mieux dressé qu’il soit possible d’imaginer : il était inévitable de ne pas donner tout au travers, et de n’y être pas pris. Quelle majesté, quel éclat des mystères ! quelle suite et quel enchaînement de toute la doctrine ! quelle raison éminente ! quelle candeur, quelle innocence de vertus ! quelle force invincible et accablante des témoignages rendus successivement et pendant trois siècles entiers par des millions de personnes les plus sages, les plus modérées qui fussent alors sur la terre, et que le sentiment d’une même vérité soutient dans l’exil, dans les fers, contre la vue de la mort et du dernier supplice ! Prenez l’histoire, ouvrez, remontez jusques au commencement du monde, jusques à la veille de sa naissance : y a-t-il eu rien de semblable dans tous les temps ? Dieu même pouvait-il jamais mieux rencontrer pour me séduire ? Par où échapper ? où aller, où me jeter, je ne dis pas pour trouver rien de meilleur, mais quelque chose qui en approche ? S’il faut périr, c’est par là que je veux périr : il m’est plus doux de nier Dieu que de l’accorder avec une tromperie si spécieuse et si entière. Mais je l’ai approfondi, je ne puis être athée ; je suis donc ramené et entraîné dans ma religion ; c’en est fait. » La Bruyère

jazzi dit: à

« Nous rentrerons chez nous quand ces mesures seront appliquées »

Autant dire jamais !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…sbires ( littéraires ), de l’état,!…etc,!…

jazzi dit: à

Il y aussi le chapitre De la chaire, Delaporte. Deux chapitres sur 16, où il nous fait part de sa foi.

« 1. – Le discours chrétien est devenu un spectacle. Cette tristesse évangélique qui en est l’âme ne s’y remarque plus : elle est supplée par les avantages de la mine, par les inflexions de la voix, par la régularité du geste, par le choix des mots, et par les longues énumérations. On n’écoute plus sérieusement la parole sainte ; c’est un jeu où il y a de l’émulation et des parieurs. »

On pense au Tartuffe de Molière et un peu à toi !

Lavande dit: à

Delaporte 6h23, 28, 30 …
Vous avez quelque chose contre les gros ? C’est une attitude bien peu chrétienne, je dirais même presque putride !

Delaporte dit: à

« On pense au Tartuffe de Molière et un peu à toi ! »

Comme l’a montré Saint-Simon, la Cour était bruyante et peu attentive aux messes. L' »élite » alors commençait déjà à devenir esprit fort. Mal lui en a pris. Elle a fini au bout d’une pique. Quant à moi, je suis un grand catholique dans la mouvance de Vatican II et de la théologie de la libération. Rien à voir avec la décadence d’une société (putride) : celle du XVIIIe aussi bien que celle d’aujourd’hui. La Bruyère aurait soutenu les Gilets jaunes.

Delaporte dit: à

« Vous avez quelque chose contre les gros ? C’est une attitude bien peu chrétienne, je dirais même presque putride ! »

Pourquoi donc ?

Lavande dit: à

Parce que vous l’employez comme un qualificatif méprisant et hostile : ce qui est une forme de racisme (et donc pas chrétien du tout) !

racisme
nom masculin
1. Idéologie postulant une hiérarchie des races.
2. Discrimination, hostilité violente envers un groupe humain.

Lavande dit: à

« je suis un grand catholique dans la mouvance de Vatican II et de la théologie de la libération. »
Ah bon ? !

Janssen J-J dit: à

Que ce tract ait été trouvé par terre ou écrit par monfray lui-même, que m’importe ! si vous n’êtes pas d’accord avec son contenu, adressez vous à monfray, merd’alors ! Je ne faisais que le signaler parce que passoul avait oublié de le faire dans ses touites sélectifs et toujours orientés du même côté. Il faut bien réparer les bévues de la rdl, vu ?

jazzi dit: à

« Elle a fini au bout d’une pique. »

En compagnie de quelques religieux et religieuses qui ont eu le malheur de se trouver sur la route des théoriciens de la libération d’alors, ancêtres de sainte Ulrike Meinhof, Delaporte !

Phil dit: à

La Bruyère aurait soutenu les Gilets jaunes.

sûrement dear Delaporte. et quelle maxime pour ceux pas vraiment jaunes qui s’adonnent au pillage, avant le viol ?

jazzi dit: à

théoriciens ou théologiens ?

Chaloux dit: à

Je ne vois pas ce qu’il y a à retirer du texte de Michel Onfray. Le macronoïde compte certainement nous amuser avec des mesurettes, mais on a bien l’impression que c’est une nouvelle période qui commence. Il croit qu’il peut encore contenir (il ne s’agit plus que de cela), mais j’ai vraiment des doutes. Il y a comme ça des temps où tout bouge ce ne sera pas la première fois.

(Les propos de Barbier, édifiants. Qu’attend-t-on pour l’envoyer en usine? La rééducation par le travail avait parfois du bon).

Ah, le mépris… chantait Alain Souchon, il y a déjà longtemps…

https://www.youtube.com/watch?v=mg195xJ3zY0

Chaloux dit: à

Heureusement que Coupat n’a pas été arrêté avec un démonte-pneu et une pince à vélo. C’était Cayenne directement!

Ed dit: à

Selon la definition 2 reprise par Lavande, tout monde est raciste. On a tous une hostilité viscérale envers un groupe d’individus, quel qu’il soit. Bon moi ce sont les mâles alpha et les femmes jalouses.

Ed dit: à

Les poufs aussi. Les vegans. Les gens qui mangent des légumes et disent faire du sport mais chez qui on ne voit pas aucune amélioration physique (les mythos quoi). Les gens qui n’aiment pas les chats. Les gens jaloux en général et puis les snobs aussi. Et les Allemands, en fait je ne les aime pas trop.

Ed dit: à

A cela s’ajoute les hommes venant de cultures où les femmes ne sont même pas considérés comme des êtres humains.
Bref, je suis une horrible raciste. Pourtant qu’est ce que je suis sympa.

Ed dit: à

Ajoutent
Considérées

Et je n’aime pas les gens médiocres avec l’espace, les enfants , la maison et le travail.

Que reste-t-il alors ? Les deux amours pardi !

Ed dit: à

Je n’aime pas trop les Allemands, mais je méprise tout autant les Français. Pour d’autres raisons certes, mais ils sont doués pour être insupportables.

Phil dit: à

Vivre en Allemagne sans trop aimer les Allemands n’augure pas d’une bel avenir dans ce pays, dear ED. La plupart des Français qui n’aiment « guerre » les Allemands sont aujourd’hui confortablement réfugiés en France et distillent dans le poste leur aversion séculaire. Pour eux aussi, c’est probablement une étape avant un nouvel exode.

Ed dit: à

Oh non Phil. Vous n’avez pas vu que je m’amusais 😮

Chaloux dit: à

Le Maire fait son auto-promo dans les rues de Paris. Il fait visite aux commerçants. Quand un type de cet acabit sort du bois pour sauver sa peau, et tient les propos qu’il tient, c’est de mauvais augure pour le pouvoir. De très mauvais augure. A la place du macronoïde, je serais inquiet. Particulièrement inquiet.

Phil dit: à

Malentendu franco-germanique, dear ED, depuis plusieurs siècles. La presse allemande et ses commentateurs en ligne regrettent de ne pas avoir de gilets jaunes chez eux. on n’ose imaginer la « réaction » teutonne après le pillage ne serait-ce que d’une supérette.

et alii dit: à

femmes ne sont même pas considérés
méfiez vous ed, quand le démon de l’orthographe reprendra les erdéliens qui veulent être plus français que les français et les académiciens réunis vous n’aurez pas le temps de protéger votre blog sur lequel je ne sais pas aller (pouvez vous en redonner le lien svp?merci)

Ed dit: à

Phil,

Vous êtes resté bloqué en 39. C’est assez angoissant de bêtise comme remarque non ? Ou alors vous plaisantiez, comme moi 😉

Les pillages de boutique dans le cadre de manifestations violentes arrivent de temps en temps en Allemagne. Votre commentaire est caricatural, mais surtout ethnocentre.

Phil dit: à

on ne plaisante pas sur le prestigieux blog à passou, dear ED. A blocage blocage et demi, verra qui vivra.

et alii dit: à

la femme française d’un journalisteaméricain m’a récemment dit que je n’aimais pas les américains;j’ ignore comme elle l’a inventé;depuis, je n’aime pas trop les américains et je dis que je suis raciste à qui veut ou ne veut pas savoir;je me sens les coudées plus franches!
bonne journée et heureuse survie à vos palabres

Lavande dit: à

Pour saluer Joseph Joffo :
Puisque personne ne twitte sur la disparition de Joseph Joffo, je vais en parler moi-même.
Certes Joseph Joffo n’est pas Proust mais je garde un souvenir très ému de « son sac de billes » et surtout je voudrais vous raconter une belle histoire. Il arrive que la réalité soit plus belle que la fiction.
Ma fille a une amie londonienne dont le profil est plutôt original.
D’origine pakistanaise, musulmane, elle a passé son enfance en Belgique, qu’elle a quittée pour échapper à un mariage forcé imposé par sa famille. Elle a fui à Londres où elle a trouvé un poste de prof de Français dans une école juive (ça ne s’invente pas !). Elle adore son métier, ses élèves. Très bonne ambiance avec ses collègues.
Et Joseph Joffo dans tout ça ? Patience, j’y viens.
Elle décide de faire avec ses élèves un travail approfondi sur « Un sac de Billes ».
Pendant cette période, elle voit l’annonce d’une conférence donnée à Londres par la fille de Joseph Joffo (psychologue, je crois). Bien sûr elle va l’écouter et la trouvant très sympathique, s’enhardit jusqu’à aller lui dire deux mots à la fin de la conférence, lui parlant en particulier du travail qu’elle fait avec ses élèves sur le roman de son père. Rendez-vous est pris pour discuter plus longuement autour d’un café quelques jours plus tard. « Je pense que mon père serait ravi que vous entriez en contact avec lui ». Bien sûr la jeune femme contacte Joseph joffo et sa femme qui lui proposent de venir les voir à Nice aux vacances suivantes. Ce qui fut fait avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme de part et d’autre.
L’histoire ne s’arrête pas là. Lors de son séjour à Nice la jeune prof séjourne en Air BnB chez des gens fort sympathiques auxquels elle raconte son histoire. Elle leur dit en particulier qu’avec d’autres profs de son lycée elle envisage d’organiser un voyage pour ses élèves sur les traces des gamins d’un sac de billes. Ses logeurs sont très enthousiastes et le monsieur lui dit : « Je fais partie de la communauté juive de Nice. Votre projet va passionner mes amis. On va vous aider ». Résultat : le voyage va se faire et les gamins seront hébergés localement dans des familles.
Hélas ils ne rencontreront pas Joseph Joffo. Mais ce sera pour eux une ombre tutélaire.

Ed dit: à

Palabras mi amor

Merci pour cette jolie histoire Lavande.

et alii dit: à

les français qui n’aimaient pas les allemands disaient autrefois les boches ou les schleuhs,;j’ai vu une plaque officielle avec « les boches » à Paris du côté du colonel fabien

jazzi dit: à

Une belle histoire juive qui va ramener à Nice des petits Anglais sur leur Promenade, Lavande !

Ed dit: à

Alii
Le lien est sur mon pseudo. Mais je délaisse beaucoup ce blog en y publiant les chapitres de mon roman plutôt que des articles qui correspondent aux catégories du menu. Rien de palpitant donc.

Janssen J-J dit: à

« la pauvreté est notre bien commun », oui,
sauf pour notre jacquerre national, hélas, qui se sent riche en additionnant le salaire de sa charmante épouse au sien.

Clopine dit: à

Hamlet, il n’y a aucun problème entre Christiane et moi. Et arrêtez de penser à Paul Edel, comme s’il fallait à toute force une rivalité à propos d’un homme pour que deux femmes ne puissent pas communiquer.

Je dis qu’il n’y a aucun problème parce que, de ma part tout au moins, tout a été clair dès le début. Je n’aimais ni la façon dont Christiane maniait la flatterie et était intrusive, ni ses « copiés-collés » si souvent inopportuns, ni sa conception moralisatrice et vaguement religieuse de la littérature (encore que « conception » soit un bien grand terme, car il sous-tend une prise de conscience dont j’ai bien peur que Christiane ne soit pas capable…). Mais cependant, elle n’était ni agressive ni injurieuse et il m’arrivait même de la défendre contre l’ironie lourdingue des trolls.

Et puis elle a commencé de parler de Proust, et j’ai eu le tort de la lire, et de m’emporter contre les aberrations manifestes de sa lecture. Ses pires défauts, son snobisme littéraire qui la fait se pâmer devant la renommée, ses faibles capacités intellectuelles qui ont dû tout juste lui suffire, et encore, pour être une médiocre institutrice, son conformisme étroit et son moralisme ramassé dans on ne sait quelles officines religieuses lui interdisent absolument de, sinon comprendre, du moins goûter, prendre plaisir à, la prose proustienne. Qu’à cela ne tienne ! Elle fera semblant ! Ou pire : voici notre Christiane exhumant de l’oeuvre monumentale un bout de phrase au conditionnel, semblant indiquer que Proust pourrait éventuellement envisager qu’il y ait une vie après la mort. Soit l’inverse exact de ce qui préside à la pensée qui peut se dégager de la Recherche, mais Christiane, poussée par l’obtus besoin de surnaturel qui est la marque des esprits faibles, n’en avait cure…

Et l’hostilité commença ainsi, de ce jour où je l’ai rabrouée.. Je vous passe les différentes péripéties (la plus amusante – si elle n’était désespérante – est la conviction absolue de Christiane d’avoir lu des phrases que je n’ai jamais écrites, mais que voulez-vous ? Les voies du surnaturel onctueux qu’elle emprunte journellement sont jonchées de miracles…); et j’avoue bien volontiers qu’il est peu charitable de ma part d’ainsi m’acharner sur quelqu’un qui est surtout victime de son inculture (car elle n’a que le vernis le plus infime de culture littéraire, celui qu’on peut s’appliquer à peu de frais, en utilisant google à fond la caisse et en copiant-collant n’importe quoi) et de son univers déformé par l’autosuggestion.

Mais comme, plus elle ne comprend rien à Proust, plus elle éprouve le besoin d’en aligner des tartines (d’autant que c’est sa réponse à mes attaques), je ne suis pas près d’arriver à m’en fiche éperdument, ce qui, je vous l’accorde, vaudrait bien mieux pour tout le monde, dont le gentil Jazzi qui me supplie d’arrêter.

Mais il n’est pas dans mes projets d’avenir d’obtenir le statut de sainte. Alors, pourquoi ne pas dire tout bonnement ce que je pense réellement, à savoir que Christiane est bête comme une oie, et qu’il faut être sur la Rdl (c’est-à-dire être oisif et s’ennuyer ferme) pour trouver une quelconque pertinence dans ses paraphrases et ses contresens de lecture ?

Ed dit: à

Je n’aurais pas dû lire cet horrible commentaire. Non franchement, je n’aurais pas dû. #vomi

D. dit: à

Ouaip Chaloux. Et ça en dit long une fois encore sur qui est Lemaire.
Ou plutôt quoi est Lemaire.

D. dit: à

Mais il n’est pas dans mes projets d’avenir d’obtenir le statut de sainte. 

Ouais, franchement inapte.
Même repentante au purgatoire ça le fera pas.
On va aller voir plus bas. Il paraît que c’est bien chauffé.

louis-ferdinand lévy dit: à

A force d’avoir le nez dedans, Ed pue la merde de chats dès qu’elle ouvre la bouche. 💩

Lavande dit: à

Clopine la séance de vendredi soir à Rouen s’est mal passée pour que vous ayez besoin de vous défouler de cette façon hargneuse et agressive ?
Vous n’êtes pas propriétaire de Proust et tout le monde a le droit de s’exprimer ici à son sujet, même si cela ne correspond pas à votre perception d’experte autoproclamée.
Si Paul Edel ou M. Court vous tenaient le quart du discours que vous tenez sur Christiane, qu’est-ce qu’on n’entendrait pas (qu’est-ce qu’on n’a pas entendu, devrais-je dire) !

Phil dit: à

la colère noire de Clopine rappelle cette brève entrée dans le Journal de Green, contenue dans les trois points de suspension:
«  »La recherche du temps perdu » considérée comme une des meilleures oeuvres de littérature française. Oui, mais une oeuvre où Dieu est complétement absent… »

hamlet dit: à

Clopine dit: 9 décembre 2018 à 14 h 35 min

ce n’est que ça ? parce que Christiane a osé parler de Proust ?

vous vous moquez de moi ? je suis sûr qu’il y a une histoire de mec derrière tout ça.

si vous voulez je peux jouer le médiateur, pour vous réconcilier, ça a été un de mes boulot.

j’ai à peu près le plan de cette médiation en tête, ce serait un truc assez facile à faire, je pense qu’en trois ou quatre séances se serait bouclé.

Ed dit: à

Clopine relisez votre commentaire quand vous serez calmée et excusez-vous auprès de Christiane, parce que là vraiment c’est indéfendable.

hamlet dit: à

Phil dit: 9 décembre 2018 à 15 h 03 min

ce n’est pas tant Dieu qui est absent de cette œuvre que la Grâce.

sans doute que la transcendance est étrangère à l’art de la taxidermie.

hamlet dit: à

Phil dit: 9 décembre 2018 à 15 h 03 min

parce que Proust n’éprouve aucun amour pour l’humanité, ni pour le monde.

Ed : voilà une manière originale d’aborder la Recherche : un livre écrit par un type hypersensible mais incapable d’amour.

et voir que la conséquence inévitable est que les deux mamelles de la Recherche sont « cynisme » et « narcissisme ».

cynisme et narcissisme…

mon Dieu quelle misère.

hamlet dit: à

ou alors prendre prendre la Recherche pour démontrer les méfaits de l’intelligence.

quand on veut faire du monde uniquement un objet de connaissance et d’analyse.

et montrer aussi la façon dont la forme de cette oeuvre contredit totalement le fond.

la Recherche c’est sans doute la plus grosse arnaque de la littérature : la taxidermie hypersensible comme art d’enfumer le lecteur !

parce qu’au final c’est bien lecteur qui est sacrifié.

et alii dit: à

pourquoi éprouvezvous le besoin de vous lacher ainsi Clopine?Croyez vous que nul ne se soit fait une opinion des autres erdéliens et de vous parmi eux?C’est effectivement « indéfendable »! vous ne le regretterez pas, sauf si vous vous dites que vous avez vous les qualités pour en faire autre chose ,de vraiment littéraire et qui corresponde mieux à vos attentes;oui, je pense à Molière

Chaloux dit: à

Je n’ai pas vu l’extrait sur la mort (sans doute, à propos de de Bergotte, « il était mort. mort à jamais? Qui peut le dire? », qui fait si étrangement écho à la mort de la première épouse de Charles Bovary (« Elle était morte. quel étonnement! »), mais si les vues de Christiane sur Proust qu’elle ne connait pas ou mal tapent à côté, que dire des vôtres, parfois, Clopine, qui le tirez si souvent du côté de l’épicerie-buvette? Vous vous êtes bien gardée de me répondre, hier, lorsque j’ai réagi à des propos grotesques que vous veniez de tenir. Quand on connait les rapports, souvent flous que Proust entretenait, surtout dans les dernières années, avec la réalité, et qui ne se révèlent que dans sa correspondance, qu’il faut par conséquent connaître un peu, et même éprouver, (c’est en partie pourquoi j’y faisais allusion hier), on se garde bien de faire de La Recherche un plan quinquennal dirigé par un ingénieur Marcel. Ce que Proust pensait d’une éventuelle survie après la mort, j’avoue que je ne le sais pas, pas plus au fond que je ne sais ce que j’en pense moi-même, quoique Guénon, qui se pose comme un spécialiste, ait répondu clairement à ces questions ( L’erreur spirite), et quoique, également, il me semble avoir mon idée. Ce qu’on en sait avec certitude, en revanche, ce qui n’est que trop clair, et devait le préoccuper davantage, c’est qu’il avait parfaitement compris qu’il ne pourrait achever son œuvre que de ce côté-ci.

Delaporte dit: à

« je suis un grand catholique dans la mouvance de Vatican II et de la théologie de la libération. »
Ah bon ? !
_______________

Vous ne me croyez pas ?
Il est vrai que j’ai trouvé un plaisir certain à m’acharner sur Julien Coupat, en utilisant notamment l’adjectif « gros » ; mais vous aurez quand même compris, Lavande, que c’était un exercice de peu de conséquence. Je n’apprécie pas trop cet individu, que je trouve arrogant et incapable, et même ridicule. De cette petite aversion, j’ai fait une hyperbole amusante, qui m’a fait bien rire moi-même, comme certainement elle le ferait rire, lui. Donc, il ne faut pas prendre tout ceci au tragique, Lavande. Faites donc preuve, ici encore, de votre légèreté et perspicacité coutumière, et laissez-moi m’entraîner sur ce punching-ball gauchiste, qui donne tellement prise à la critique, surtout en ce week-end où les Gilets jaunes sont à l’honneur. Tous les grands catholiques, et moi le premier, sont derrière eux pour les encourager. Sachons faire preuve de solidarité, avant qu’un gouvernement ne nous autorise un jour à crier victoire, en votant peut-être une loi qui abolirait le travail. Tels sont mes voeux de croyant et de gauchiste rigoureux.

DHH dit: à

@Lavande
@Lavande
C’est une belle histoire.
Dommage qu’elle arrive un peu trop tard pour être encore plus belle et avoir une fin triomphale immortalisée en selfies
Je ne sais pas où cette enseignante a choisi d’emmener ces petits anglais pour marcher sur les pas de Joffo mais ce qu’il y a de sur c’est que le quartier où il a grandi l’ancien pletzel qui se déploie autour de la rue des Rosiers a perdu son âme d’autrefois .
Ils ont disparu ,avec bien d’autres aussi, ces hauts lieux emblématiques du quartier ;.Disparu le restaurant Goldenberg, disparue la librairie Bibliophane, disparu le Mikve.
A leur place un déferlement écœurant de fripe friquée , et dans la rue des femmes nanties qui font du lèche vitrine devant de boutiques aux marques envahissantes du chic mondialisé

Delaporte dit: à

Sérieuse lavande, avez-vous été convaincue ? Puis-je continuer ?

Chaloux dit: à

« je suis UN GRAND catholique ».

En tout cas, pas concerné par l’humilité chrétienne.

Hurkhurkhurk!

christiane dit: à

@Ed dit: 9 décembre 2018 à 15 h 11 min
Elle en est incapable, c’est de l’aide d’un thérapeute dont elle a besoin. Lire ces trois commentaires permet d’entrer, une fois de plus, dans ses fantasmes. Ils font état d’une jalousie inexplicable qui n’a rien à voir avec ma personnalité, ma vie professionnelle mais avec elle.
Lisant le lien que Et Alii a offert hier (Julia Kristeva s’interrogeant sur la jalousie du narrateur envers Albertine dans La Recherche), je crois avoir compris comment elle fonctionne (homosexualité passive ?) :
http://www.kristeva.fr/albertine.html
En particulier dans ce paragraphe :
« Elle n’est pas ce que je veux posséder, elle n’est pas moi, donc je devrais la rejeter – ce que veut dire la haïr. Or, il n’y a que moi. Et je ne peux me haïr moi-même, cela me conduirait à la dépression ou la maladie. Ils viendront, bien sûr, ils sont déjà là, les faiblesses et les symptômes, mais laissons faire le temps. Entre-temps, dans l’intervalle perdu, la jalousie aide à différer la mort : je me hais un peu moins en suspectant les haïssables coups de l’autre. »
Oui, elle a vraiment besoin d’être aidée… et ses commentaires répétitifs, « abcès crevés » dira son ami Jazzi, me laissent indifférente tant je ne m’y reconnais pas, par contre, ils dressent d’elle un portrait inquiétant.

Delaporte dit: à

« En tout cas, pas concerné par l’humilité chrétienne. »

C’est seulement pour me distinguer de ceux qu’on appelle « cathos », et qui est un terme méprisant. Il faut revendiquer ce que l’on est ou espère être, même si ça fait chier les imbéciles…

Chaloux dit: à

« C’est seulement pour me distinguer ».

Vieux cré.tin, pourquoi toujours répéter la même chose? Quant à vous distinguer, faites-en l’économie, car vous manquez par trop de distinction.

Hurkhurkhurk!

christiane dit: à

@Chaloux dit: 9 décembre 2018 à 15 h 31 min

Je n’ai pas vu l’extrait sur la mort (sans doute, à propos de de Bergotte, « il était mort. mort à jamais? Qui peut le dire? », qui fait si étrangement écho à la mort de la première épouse de Charles Bovary (« Elle était morte. quel étonnement! »), mais si les vues de Christiane sur Proust qu’elle ne connait pas ou mal tapent à côté […] »

C’est avec vous que j’échangeais ce jour-là, sur la RDL, et c’est vous qui aviez introduit ce rapport à la mort dans l’œuvre de Proust que je trouvais passionnant. (Il faudrait retrouver l’échange de commentaires…)
Plus tard, elle a explosé… une fois de plus, omettant vos commentaires et déformant les miens !

Chaloux dit: à

Christiane, on a parfois l’impression que Proust vous fait peur, et d’autres écrivains aussi. Le principal problème avec Proust, c’est qu’il s’agit peut-être davantage d’un écrivain qu’on vous transmet plutôt que d’un écrivain dont on s’empare. J’ai eu cette chance qu’il me soit transmis.

Paul Edel dit: à

Clopine, vous devriez cesser vos attaques contre Christiane , ça devient indigne .

Jacques R. dit: à

Ne pas oublier qu’une des singularités essentielles de l’oeuvre de Proust est qu’elle est restée inachevée. En dehors de « Jean Santeuil » et du « Contre sainte-Beuve », dont il est rien moins que sûr que Proust eût publié sous cette forme un ouvrage sur Sainte-Beuve », une grande partie de « la Recherche » ( à partir de « La Prisonnière » ) n’a été publiée qu’après sa mort. On ne peut perdre de vue cela quand il s’agit de porter sur lui un jugement d’ensemble, et d’autant moins que divers éditeurs ont « établi » un texte qui ne sera jamais « définitif ».

christiane dit: à

Lavande,
J’avais pris connaissance par la presse de la mort de Joseph Joffo mais je n’avais pas lu Un sac de billes et ne connaissais rien de l’aventure terrible vécue avec son frère fuyant vers la zone libre pour survivre aux rafles qui se multipliaient, jusqu’à samedi soir où sur une chaîne cinéma était programmé le film que Christian Duguay (2017) a adapté du roman.
Cet article du point offre un bel article de Jacques Mandelbaum dans Le Monde du 17 janvier 2017 (incluant la bande annonce du film):
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2017/01/17/un-sac-de-billes-le-recit-picaresque-de-la-survie-miraculeuse-de-deux-enfants-juifs_5063851_3476.html
Votre commentaire en est amplifié.

renato dit: à

Indigestes, plutôt ; et ils ne portent aucune information.

Jacques R. dit: à

Christiane, on a parfois l’impression que Proust vous fait peur, et d’autres écrivains aussi. Le principal problème avec Proust, c’est qu’il s’agit peut-être davantage d’un écrivain qu’on vous transmet plutôt que d’un écrivain dont on s’empare.

Si j’ai bien compris ce que dit Chaloux, ma chance a été l’inverse de la sienne : personne (à part ceux qui m’ont fait savoir qu’il existait) ne m’a « transmis » Proust. Je m’en suis emparé. Je l’ai découvert à l’âge de dix-huit ans, à l’âge où j’ai aussi découvert Céline, et il ne m’a fallu le secours d’aucun intermédiaire pour les reconnaître comme les deux plus grands prosateurs de la première moitié du vingtième siècle. Personne ne m’a transmis, du reste, ni Beckett, ni Ionesco, ni Claude Simon, ni Duras, ni Sarraute, ni Pinget (entre autres). Je me suis emparé d’eux avec la gloutonnerie du mangeur qui n’avait encore jamais savouré de mets de ce goût-là. La lecture de quelques commentaires « autorisés » n’est venue qu’après.

Chaloux dit: à

Pas de commentaires autorisés, une transmission.

Jacques R. dit: à

Personne ne m’a transmis, du reste, ni Beckett, ni Ionesco

Ah , si. Quelle ingratitude ! Il y eut ce jeune professeur, chargé des deux heures de français dans ma classe de terminale. Assis sur le coin de son bureau, il nous lisait, de sa voix un peu flûtée, des passages de « Molloy », de « Murphy », de « En attendant Godot » ou « des « Chaises », qu’il nous commentait ensuite. Il s’appelait Gérard Genette.

Janssen J-J dit: à

et mein kampf dans le beaux draps, c’est venu après ? tout seul ? sans intermédiaire ?

Jacques R. dit: à

ni Claude Simon, ni Duras, ni Sarraute, ni Pinget

Je dois avoir superbement oublié les comptes-rendus de quelques critiques de talent.

christiane dit: à

@Chaloux dit: 9 décembre 2018 à 16 h 01 min
Non, Chaloux, Proust ne me fait pas peur et j’ai beaucoup de bonheur à replonger de temps à autre dans mon Quarto Gallimard où, en 2400 pages, on a accès au texte intégral établi sous la direction de Jean-Yves Tadié dont j’ai lu aussi « la biographie de Proust ».
Je me souviens lors d’une visite au musée Carnavalet (ce musée réunit des souvenirs de nombreux écrivains), m’être attardée devant la reconstitution de sa chambre (enfin les meubles viennent des trois domiciles parisiens qu’il a occupés après la mort de sa mère) :
http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/chambre-de-marcel-proust
La chambre n’est-elle pas le lieu proustien par excellence …
Trois alcôves, trois chambres (celles aussi d’Anna de Noailles et de Paul Léautaud).
Bien sûr ce n’est pas la maison de tante Léonie à Illiers-Combray mais cette visite, peu de temps après que Passou ait mis en ligne un billet sur le « manteau » de Proust, m’avait émue.
Non, Proust ne me fait pas peur. Mon quarto est une mine et j’ai surligné au crayon des passages tellement essentiels.
Roland Barthes écrivait : « Bonheur de lire Proust : d’une lecture à l’autre, on ne saute jamais les mêmes passages ». C’est exactement ce que je fais ! mais j’aime aussi m’y perdre et même m’endormir, le livre ouvert près de moi. (Mais, : « Un homme qui dort, tient en cerce autour de lui le fil des heures, l’ordre des années et des mondes », une femme aussi !)

christiane dit: à

@Jacques R. dit: 9 décembre 2018 à 16 h 22 min
Moi aussi. La lecture est un rapt !

Jacques R. dit: à

et mein kampf dans le beaux draps (JJJ)

Qu’est-ce que c’est que cet infâme charabia en un pseudo-français à peine digne d’un gilet jaune inculte (comme dirait Onfray). Si mon déchiffrement est pertinent, il aurait fallu écrire : « Et « Mein Kampf » dans « Les beaux draps » . Décidément, les rudiments de notre culture se perdent, comme le montrait déjà, il y a longtemps, Allan Bloom dans « L’Âme désarmée (essai sur le déclin de la culture générale) »

Jacques R. dit: à

La lecture est un rapt ! (Christinane)

Oui. C’est comme cela, en tout cas, que nous vivons nos plus belles émotions de lecture.

DHH dit: à

@et alii
Et alii
L’affaire Finaly est très connue parce qu’elle a eté très médiatisée et qu’elle a connu des péripéties spectaculaires notamment avec l’envoi clandestin des enfants dans un couvent de l’Espagne franquiste pour les soustraire à la procédure judiciaire qui devait les rendre à leur famille ,en fin par le rôle de négociateur qu’y a tenu le rabbin Kaplan ,grande figure tres respectée de la France de l’époque
Mais de tels cas d’enfants cachés que l’Église a voulu conserver en son sein après la guerre ne sont pas exceptionnels ;cc type de situation qui a concerné bien d’autres enfants sert de thème à une pièce assez réussies de Grimbert ,l’auteur de l’Atelier .j’ai oublié son titre mais pas son sous titre :une tragédie dentaire
Analogue à l’affaire FInaly, mutatis mutandis, l’affaire Mortara vers 1860 à Bologne, alors ville des Etats pontificaux donc sous l’autorité du pape .
Cette affaire d’arrachement d’un enfant juif à sa famille pour lui donner une éducation chrétienne au sein de l’institution ad hoc de Rome ,la maison de catéchumènes, avait eu un grand retentissement international et avait suscité diverses interventions diplomatiques en Europe

jazzi dit: à

Il y a belle lurette que l’abcès a été crevé, Christiane et que je n’utilise plus cette expression. Quand le phénomène devient récurrent, l’abcès n’est plus crevé mais cultivé. Ici, j’ai parlé de « coquin de sort » s’abattant sur Clopine, expression qui traduit, dans le midi, une « Imprécation familière exprimant le désarroi, la colère, l’exaspération, etc. »
D’où vient cet effet que tu produits immanquablement sur Clopine ? La jalousie, dis-tu ? Probablement autre chose en plus, mais qu’il vaut peut être mieux ignorer qu’expliquer…

Jacques R. dit: à

L’affaire Finaly est très connue parce qu’elle a eté très médiatisée et qu’elle a connu des péripéties spectaculaires notamment avec l’envoi clandestin des enfants dans un couvent de l’Espagne franquiste pour les soustraire à la procédure judiciaire qui devait les rendre à leur famille (DHH)

A la même époque, le Vatican s’emploie à exfiltrer hors d’Europe des dignitaires nazis et des collaborateurs par l’intermédiaire de monastères « bienveillants ». Gratinée, l’Eglise catholique du temps de Pie XII. Dans son « Traité d’athéologie », Michel Onfray n’évoque pas l’affaire Finaly. C’est dommage, mais son livre reste d’une lecture indispensable.

et alii dit: à

DHH, vous voulez dire GRUMBERG Vers toi Terre promise, Tragédie dentaire
POUR GRIMBERTpas de fumée sans Freud!

christiane dit: à

Jazzi,
non pas la jalousie mais elle (relis si tu en as le temps l’analyse de Julia Kristeva) et dans ce combat qu’elle mène avec elle-même dans ces périodes de « Black Dog », je lui sers de bouc émissaire. Cela aurait pu être quelqu’un d’autre. Qui puis-je si ce n’est dédramatiser ces commentaires en observant leur face cachée, ce qu’ils disent d’elle.
Tu es son ami, son ami de … l’entre-deux… cela doit l’aider.

et alii dit: à

Quand vient le souvenir…, de Saul Friedländer (1978)
si tous les jeunes juifs approchés par des chrétiens pour les convertir parlaient, il faudrait plus qu’un blog

et alii dit: à

Qui puis-je si
revoir le y et l’orthographe parfois ça aide

christiane dit: à

@Jacques R. dit: 9 décembre 2018 à 16 h 47 min
Oui.
Dites-donc, il faut jouer à la marelle pour vous retrouver car entre deux vous êtes un provocateur horrible. C’est votre théâtre ? votre défouloir ?
Alors, que loin de la scène, costume ôté, lumières éteintes, vous êtes un homme poignant.

Ed dit: à

Alors éclairez-nous sur les causes au lieu de mettre des points de suspension jazzi. Si vous n’êtes capables d’en citer, vous n’êtes pas un bon ami car les amis sont ceux qui vous disent quand vous de.connez. Et ce n’est vraiment pas rendre service à Clopine ni à votre intégrité que de la défendre apres son commentaire parfaitement odieux.

Clopine dit: à

Eh bé non, je ne m’excuserai pas. Mon commentaire est horrible, c’est indigne, c’est honteux, on n’a pas le droit de se lâcher comme ça ?

Et comment qualifier, alors, le fait d’attribuer à quelqu’un des propos qu’il n’a pas tenus, pour tenter de le salir ou de le discréditer ?

Personne ici ne s’est indigné, quand Christiane a affirmé ici même que je faisais de la retape sexuelle pour attirer les lecteurs – il me semble pourtant que cette accusation est tout aussi indigne,insupportable, horrible et à vomir que de dire de quelqu’un qu’il est « bête »…

Alors, je m’excuserai quand Christiane aura admis qu’entre autres insultes, (car il fut un temps où les noms d’oiseaux, à mon égard, pleuvait de sa bouche comme les obus à Gravelotte), elle a effectivement, volontairement ou non, tenté de salir ce qui me tient tout de même à coeur : ce que j’écris.

Et comme elle ne le fera pas, tant pis pour elle, et ce n’est certes pas l’intervention de Paul Edel qui me calmera, car ce dernier n’a aucune influence sur moi et c’est tant mieux, ahahah.

Voilà, ô erdéliens, je vous accuse donc globalement d’ injustice et de mémoire très courte. Mais c’est humain, allez, et je ne vous en veux pas pour autant.

Berenice dit: à

Mais si Clopinettes. Du moment que ne vous prend pas l’ idée d’aller vandaliserleur caisse à roulette, vous avez droit à un seau de charbon supplémentaire. Mais pour revenir à plus de sérieux, nous connaissons vos différends avec Christiane et les tensions existantes dans votre lien épistolaire à Edel, aussi vous risquez de passer pour pesante si vous insistez à les rappeler.

ain , dit: à

@ t alii
merci de cette correction et des précisions que vous avez apportées à ma mémoire défaillante .

@jacques R
Le rôle du Vatican dans l’affaire Finaly, et dans l’organisation d’un réseau l’exfiltration des dignitaires Nazis, pèse en définitive peu a côté du crime des crimes imputable à Pie XII: ne pas avoir dénoncé alors qu’il en avait une pleine connaissance la mise en place de la Shoah au moment où sa voix aurait pu arrêter le massacre; mais pour ce pape diplomate, retors et cynique, il valait mieux laisser exterminer des millions d’humains, d’ailleurs non chrétiens, que de déplaire à Hitler en qui il voyait un rempart contre le bolchevisme

jazzi dit: à

Ed, les causes, je ne les connais pas. Les trois points traduisent mon ignorance et mon impuissance amicale. C’est un problème entre clopine et elle-même, visiblement. Combien de fois, en privé ou ici lui ai-je conseillé de cesser ses attaques sur Christiane. Mais ça ne sert à rien. Plus elle se contient, plus fort elle éclate. Christiane est un chiffon rouge révulsif et répulsif, notamment quand elle parle de Proust ! Qui sait pourquoi ?

Berenice dit: à

3J, tôt ce matin, excusez mais la chaudière est en panne et le thermomètre indiqué 1 degré .
Ceci dit vous n’avez pas tout à fait tort sur le reste. J’ignorais que vous aviez à coeur de dénoncer ma réalité, je vous en remercie.

Ed dit: à

Donc ca :
« Christiane a affirmé ici même que je faisais de la retape sexuelle pour attirer les lecteurs »

vaut ca ?
« ses faibles capacités intellectuelles qui ont dû tout juste lui suffire, et encore, pour être une médiocre institutrice »

Ok…
Et ca défend les gilets jaunes ici, mais laisse passer ce genre d’expression dégoûtante du mépris social le plus arriéré ?
Clopine, si vous saviez ce qu’on dit de mes écrits « blogs de m. » « ramassis de co.nneries » etc. Quand je vois votre réaction à la critique de Christiane, je me dis que vous ne serez jamais écrivain. Et tant mieux pour vous, parce que vous êtes trop fragile.

Clopine dit: à

Bah, Jazzi, ce n’est pas un problème, au fond, puisque je l’exprime ! Ta défense de Christiane a toujours tenu un seul discours : quand je te parle d’elle, tu dis « oui, mais elle est comme ça, on n’y peut rien, pas la peine de… » C’est désarmant, effectivement, mais ça ne me suffit pas trop. En tout cas, plutôt que de chercher une raison « psychologique » à mon agacement anti-Christiane, peut-être pourrais-tu tout bonnement m’appliquer le même raisonnement. « Clopine est comme ça, on n’y peut rien, elle ne supporte guère ni la personnalité de Christiane ni ses diverses assertions, pas la peine de tenter de la changer ».

Et on passerait à autre chose. Les sujets pesants ne manquent pas, ahaha.

Ed dit: à

Et d’une immaturité assez incroyable pour quelqu’un de votre âge qui donne si souvent des lecons. Bon bref, comme dirait jazzi et christiane, débrouillez-vous avec vous-même.

Berenice dit: à

Ed, au jeu des masques, je doute fort que Christiane, retraitée, domiciliée Paris intra muros ,courant expo et conferences, dépeuplant les rayons des librairies ait été une modeste et cependant respectable institutrice. Si nous en finissions avec ces enfantillages?

Janssen J-J dit: à

@@ « Si mon déchiffrement est pertinent, il aurait fallu écrire » (etc)…
et surtout, répondre à la question, jacquerre. L’orthographe…, comme botte en touche, toujours bin utile…
Mais pas de danger d’avoir des réponses directes… c que la provoc’ a 2 balles dans la peau a ses 3 limites. La censure guette, des foik’ le robot se remettrait à fonctionner.

Berenice dit: à

17h43 l’incompatibilité est un motif de divorce.

Clopine dit: à

Ed, j’ai la plus sincère admiration pour les instituteurs (comme Camus, tenez !). On ne peut m’accuser de mépris à leur égard. L’attaque vient dans le mot « médiocre », vous savez. Je soupçonne Christiane d’avoir été une MAUVAISE institutrice, et sans doute en a-t-elle souffert (mais moins que les gamins qui ont la malchance de tomber sur de mauvais professeurs, et ceux-ci existent, vous savez Ed, il ne faut pas faire de l’angélisme non plus !), parce que ce que je conclus de sa personnalité me semble contradictoire avec les qualités requises pour s’occuper correctement d’enfants.

Mon Clopinou a eu une institutrice de CP merveilleuse, extrêmement efficace et en prime chaleureuse. Mais je me souviens aussi d’une instit de CM1, je crois, particulièrement catastrophique… Ca n’a pas tant d’importance que ça pour les gamins qui ont la chance d’avoir à la maison, reçu dès le berceau, l’héritage culturel requis pour « réussir ses études »… Mais pour les autres… Un mauvais instit est une épreuve supplémentaire !

Ed dit: à

Et l’autre qui arrive et m’interpelle – moi – sur des propos que j’ai cités avec des GUILLEMETS. Oh non mais je rêve ! Serais-je la christiane de bérénouche ? hurkhurkhurkhurk

Ed dit: à

Je plains tous les instits et profs de francais de clopinou parce qu’ils devaient avoir la daronne sur le dos, toujours là pour leur apprendre leur métier 😉

jazzi dit: à

« Et on passerait à autre chose. »

Le rêve, Clopine !
Oui, tu es comme tu es et Christiane aussi, bien fol qui voudrait vous changer.

Ed dit: à

Ceci dit, clopine n’a pas encore parlé des poils pubiens de christiane. Non je retire ce que j’ai dit. Clopine est très classe et ce rapprochement n’est pas pertinent.

Berenice dit: à

Quels propos ?je tombe des nues. Je suis honnête en continuant d’affirmer qu’ici en dehors de quelques uns, nous ne savons pas qui est qui et je pense que Christiane n’a pas été instit. Prenez vos medicament, ed, votre com ne s’arrange pas . C’est vous qui parliez du cafe du commerce? En sortez vous?

Janssen J-J dit: à

@17.38 / (béré) c’était juste un clin d’oeil de complicité à propos d’une paraphrase de jazzman. Ça ne parlait pas de vous, je ne sais du reste pas ce que vous pensez des GJ. Imagine seulement que ça vous laisse pas indifférente, mais il est bien clair pour moi que les chaudières en panne passent avant tout le reste. Espère qu’elle est maintenant réparée, ou à défaut, que vous avez retrouvé un brin de chaleur dans les bras d’un homme ou d’un ursidé.
1° C, dites donc !… On le souhaite à personne.

Ed dit: à

jazzi,

Ca s’applique à tout le monde. Rare sont les personnes qui changent, et admirons-les ! Regardez ce ronchon de Chaloupe. C’est une cata, ma petite boussole parlante qui indique le sud.

jazzi dit: à

Christiane a fini sa carrière en tant que directrice d’école, Bérénice. Comment peux-tu spéculer sur ses capacités professionnelles, Clopine ? C’est gratuitement diffamatoire…

Berenice dit: à

JJJ, je comprends cette colère. Dans le monde du 20, lire Thomas Picketty. Ma chaudière est toujours HS.

Berenice dit: à

Le monde dernière edition .

Clopine dit: à

Par contre, Ed, je suis fragile, c’est vrai. Je ne sais pas si cela peut m’empêcher d’être un écrivain : Michel Polac m’a écrit un jour que j’en étais un, donc j’ai plus ou moins décidé de le croire…

De plus, je ne cherche pas (ou plus) à « devenir » un écrivain : je suis ce que je suis, basta.

Mais cette fragilité m’empêchera à tout jamais de le revendiquer pleinement, tant pis, tant mieux.

Disons que j’ai affaire avec les mots, et qu’effectivement, je sais que les mots peuvent être des armes. Un jour, j’avais 10 ans, pour faire « rire les autres », j’ai écrit un poème sur une petite fille de ma classe, qui était « ridicule » aux yeux des autres (tout comme je suis « inqualifiable » aux yeux des erdéliens). Tout le monde a ri, mais la fillette (dire que je me souviens encore de son nom, et de son visage baigné de larmes…) a pleuré. J’ai eu très très honte de moi-même, me suis juré de ne jamais utiliser ce pouvoir des mots que je possédais, qui me venait si facilement.

J’ai à peu près tenu parole, d’ailleurs… Mais j’ai levé mon interdiction morale quand Christiane a affabulé, justement sur des mots jamais écrits, parce que mes mots, c’est l’équivalent pour moi des Roses pour la Bête, vous souvenez-vous ?

« Vous jouez de malchance, car vous auriez pu tout prendre ici, sauf mes roses, qui sont ce que j’aime le mieux au monde »…

https://youtu.be/89SQgutc7aA

Je suis décidément comme la Bête. Moi non plus, je n’aime pas les compliments.

jazzi dit: à

Le bilan des manifs partout en France, semble bien plus lourd qu’on ne le disait hier soir sur les médias.

Gérard Larcher, président du Sénat, doit-il se préparer à assurer l’intérim ?

renato dit: à

Le conflit que Clopine entretient avec elle-même par le biais de christiane est très intéressant car nous montre comment la gauche européene, celle basique et viscerale, est finie dans le mur : incapables d’oublier, ancrés aux détails, incapables d’un analyse cohérente et utile ; et jamais qu’ils sachent donner des informations d’un quelques intérêt — un livre oublié, p. ex., ou une théorie intéressante — ; et ils prennent leur subjectivité pour une vérité absolue ; et ainsu de suite.

Je n’ai aucun souvenir de ce dont C. accuse ch., et je m’en fout comme de mon premier cigare, mais je me souviens d’un questionnaire type questionnaire de Proust transformé en machin porno, ce qui fut un coup d’un mauvais goût sans pareil. Un coup joué par qui et quand ? peu importe, il serait néanmoins intéressant que quelqu’un s’en souvienne.

Berenice dit: à

D, nous avions mr Gattaz, nous avons en mieux me Penicaud. L’histoire de la vente de ses stockoptions a été relayée par la presse des sa nomination.

Clopine dit: à

Quant à votre accusation d’avoir été une de ces mères intrusives qui sont « sur le dos » des enseignants, Ed, outre que c’est une affirmation aussi gratuite que mon intuition de la médiocrité professionnelle de Christiane (et la fin de carrière en tant que directrice n’est certes pas une preuve du contraire, mais juste d’une bonne notation de la part de la hiérarchie, cela se saurait si les avancements correspondaient au mérite, ahaha), elle est particulièrement fausse. J’ai toujours été d’avis qu’il fallait reconnaître et respecter le travail des enseignants, je ne suis pas du genre à venir leur chercher des poux, ah là là !!!

Je ne suis intervenue qu’une fois à l’école primaire que fréquentait Clopinou : quand, sous prétexte d « action humanitaire », la Directrice avait autorisé une association confessionnelle à venir faire la quête à l’intérieur de l’école. J’avais fermement rappelé les principes de laïcité de l’école républicain, et demandé que la quête se déroule à l’extérieur de l’établissement.

Et l’institutrice catastrophique du Clopinou n’a eu droit, de ma part, qu’à une demande de rendez-vous qui s’est déroulé au mépris de la déontologie (de sa part), mais que j’ai classé immédiatement dans la catégorie « sans suite ». D’une part parce que j’estimais que le Clopinou était suffisamment outillé pour passer outre, et c’était un peu égoïste parce que, du coup, j’oubliais les autres enfants, surtout les petits garçons (le premier jour, ladite instit avait expliqué à ses élèves qu’elle n’aimait pas les garçons et préférait les filles… Ca avait commencé comme ça, mon Clopinou un peu dépité revenant à la maison en me regardant et me disant « mais qu’est-ce que j’y peux, moi ? » Bref !) Ensuite parce que j’ai appris que le cas était « avéré », et que la hiérarchie, justement, savait pertinemment ce qu’il en était. Toute démarche aurait été parfaitement superfétatoire. Bref.

Donc vos soupçons sont injustes, mais c’est souvent une caractéristique des soupçons, tenez, je le reconnais !!!

Berenice dit: à

D, Mr Roux de Bezieux, il rejette l’idée d’augmenter le salaire minimum et envoie la balle dans le camp du gouvernement, problème de fiscalité selon lui.

https://youtu.be/4jzdlym5NXE

DHH dit: à

@ t alii
merci de cette correction et des précisions que vous avez apportées à ma mémoire défaillante .

Clopine dit: à

Ah, Renato, assimiler « le conflit que j’entretiens avec moi-même » (ça m’intéresserait que vous développiez ça, tiens…) aux caractéristiques toutes aussi lamentables les unes que les autres que vous attribuez aux causes des échecs de « la gauche » (rancune, incapacité d’analyse, inintérêt..;) sont au moins aussi scandaleuses, à vomir, insupportables etc. que ce que j’ai pu dire sur Christiane, aussi « ressenties » sans preuve… Mais rassurez-vous : personne ne viendra vous demander de vous rétracter.

DHH dit: à

jacques R
un post sur Pie XII dans la ligne de notre echange precedent attend au purgatoire de la RDL. je vous signalerai sa liberation

renato dit: à

La gauche européene basique et viscerale, Clopine, ce sont des nuances dont on ne peut sous-évaluer l’importance. Pour ce qui est de votre vomi, aucun intérêt. J’ai durement critiqué christiane, mais sur un tout autre registre que le votre. Vous devriez essayer.

Ed dit: à

« Michel Polac m’a écrit un jour que j’en étais un »

« je suis ce que je suis, basta »

« ce pouvoir des mots que je possédais, qui me venait si facilement. »

pour terminer par un superbe

 » Moi non plus, je n’aime pas les compliments. »

Ah ben non. On voit bien que non 😀

Janssen J-J dit: à

Qui connait ici ce charmant petit roman survivaliste de Jean Hegland, « dans la forêt », l’un des premiers du genre ? (hormis LVDB).
Je le recommande sur ses conseils, il m’a fait passer une bonne journée de repos après les épreuves et tensions d’hier, dans les rues.
Ce qu’en disait cet été son autrice, sur les quais à Bordeaux…
https://www.youtube.com/watch?v=gVgNTuj8z3I

Clopine dit: à

Bien, je vais récapituler, Ed.

J’écris des commentaires à vomir sans qu’on sache pourquoi je m’en prends à Christiane et de toute façon sans justification aucune, puisque dire que quelqu’un est bête est aussi voire plus criminel que de l’accuser de retape sexuelle, votre opinion est formelle là-dessus , je fais iech’ les enseignants ce qui est normal puisque je suis une mère abusive qui met sur un piédestal son fils, ce qu’elle ne devrait évidemment pas faire , je cherche les compliments tout en affirmant le contraire et je suis bien trop fragile pour devenir (je souligne le « devenir ») un écrivain.

Mais vous m’aimez bien, cependant, avez-vous dit ?

Ca va être difficile de vous croire…

Clopine dit: à

Ah oui, j’oubliais que je donne des leçons tout en étant immature pour mon âge.

Et personne pour dire à Ed que ses propos sont inqualifiables, qu’elle devrait s’excuser, etc; ?

Drôle de balance sur la Rdl. Deux poids, deux mesures ???

christiane dit: à

@jazzi dit: 9 décembre 2018 à 18 h 00 min
Oui, de l’école Annexe du département avec au fil des ans un mi-temps pour participer à la formation avec les profs de l’IUFM et les jeunes en formation. Ce sont de beaux souvenirs et de grandes expériences pédagogiques.
Mais l’essentiel était le temps autre, celui passé dans les livres, les expos, mes enfants et les êtres que j’ai passionnément aimés.

Laisse-la plaquer sur ma personne -qu’elle ne connaît pas- tous ses mauvais souvenirs, ses rancœurs, ses problèmes avec la sexualité (où elle prend pour alibi d’une acrimonie plus ancienne deux remarques que je lui fis : une sur ce texte qu’elle aima remettre en lien ici et qui conte sa défloration brutale et volontaire pour laquelle j’avais employé le mot empalement qui me paraissait refléter la situation qu’elle décrivait, une autre concernant sa réaction à un de ses commentaires outrés quand tu avais mis en ligne une fiction où un père abusait de son fils. Ce qui m’amena à écrire que je trouvais sa réaction prude exacerbée, elle qui n’avait pas craint, sur son blog, dans un échange de commentaires, d’esquisser une scène de sexe : les préliminaires d’une fellation, que j’avais par ailleurs trouvée divertissante). Bref, elle joue les affranchies et doit être particulièrement coincée…

Changeons d’air. Je viens de regarder sur Arte un documentaire excellent sur le musée d’Histoire de l’art à Vienne. Toiles magnifiquement filmées et approchées : la salle des Bruegel, celle des Rubens, les trois Caravage, Velázquez… Je retrouvais des souvenirs, mon parcours dans les salles et j’étais heureuse.
Un temps pour oublier comme il est parfois difficile de vivre au milieu des autres et de les comprendre.

Berenice dit: à

18h58 non Clopine, pas deux poids deux mesures mais il y a des moments où il faut laisser tomber la neige , passer l’éponge où l’on fait monter la mayonnaise tout en contribuant à faire baisser le niveau du propos. Vous valez mieux que ces stupides querelles.

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 9 décembre 2018 à 18 h 41 min
Très intéressante cette Jean Hegland (Dans la forêt) et ses trois priorités : la communauté, l’importance de la nature, la narration.

D. dit: à

Quel orgueil chez Clopine.

D. dit: à

C’est terrible ces gens qui ont une haute idée d’eux-même.

D. dit: à

Et qui la cachent sous une fausse modestie.

DHH dit: à

Clopine et Christiane ne s’aiment pas ;ou pluttôt n’aiment pas l’idée que chacune se fait de l’autre à partir de ce qu ‘elles livrent d’elles_mêmes sur ce blog
De ces deux personnes qui ne se connaissent qu’à travers ce blog , dont les échanges n’ont de portée que limitée a leur résonance dans cet espace virtuel ,on peut comprendre qu’elles ne se trouvent pas d’atomes crochus ,et même qu’elles développent entre elles une certaine antipathie muette . Mais tout cela se passe dans un monde étranger à la vraie vie et ne saurait déboucher comme ici sur un emballement passionnel ,une violence agressive dans lequel chacune s’est engagée de tout son être ,posture qui n’a pas sa place dans le cadre d’une relation entre avatars bloguesques ,ou l’indifference s’impose .
une leçon que je me suis toujours appliquée à moi-même

christiane dit: à

En fin de compte, Clopine est heureuse : elle crée l’incident, s’y étale, s’en pourlèche, EXISTE et surtout ELLE est LUE.
Est-ce que Véronique Aubouy, dans son intéressant travail filmé à partir de l’expérience de lecture d’À la recherche du temps perdu, a mesuré avec qui elle s’associait ?

christiane dit: à

@DHH dit: 9 décembre 2018 à 19 h 22 min
Je note sur ce fil, comme sur les précédents que les tartines d’agressions viennent d’elle. Autrefois, j’y répondais maintenant je pense que c’est une personne qui aurait vraiment besoin d’un thérapeute.
Je sais l’affection et l’admiration que vous lui portez et qu’elle vous porte mais mettre une équivalence dans nos échanges virtuels n’est peut-être pas équitable car même sur un blog c’est ma prétendue vie réelle qu’elle commente avec méchanceté et bêtise.
Comme l’écrit Jazzi c’est plus que de la jalousie mais peut-être ne vaut-il mieux pas en parler… Cette femme est une catastrophe qui écrit de jolies petites scénettes. Un écrivain ? Non, restons sérieux !

christiane dit: à

J’ajoute , DHH, que vous écrivez quelque chose de faux : « une violence agressive dans lequel chacune s’est engagée de tout son être »
Ah oui, vraiment ? Cette remarque est valable pour elle, pas pour moi qui l’ignore le plus possible !
« posture qui n’a pas sa place dans le cadre d’une relation entre avatars bloguesques »
Tout à fait d’accord. Dites-le lui !
« l’indifference s’impose » du moins, devrait …
J’essaie… mais elle est plus collante que de la glu !
Je vous rappelle aussi que vous n’avez pas fait preuve de cette « indifférence » quand vous avez essuyé des calomnies récemment.

renato dit: à

« De vrai, nous dit Landolfi, il n’y a que l’esprit éternellement enchaîné, peu importe qui a forgé les chaînes. »

christiane dit: à

@Berenice dit: 9 décembre 2018 à 19 h 08 min
« stupides querelles » ? Où y-a-t-il querelle ? Elle débarque avec tartines agressives que j’essaie d’ignorer.

christiane dit: à

@Clopine dit: 9 décembre 2018 à 17 h 22 min
Je me demande si votre mémoire vous joue des tours ou si volontairement vous louvoyez avec la vérité (dommage que vous ne puissiez copier-coller ces commentaires !). J’ai évoqué, il y a longtemps, dans un commentaire, une petite scène que vous aviez mis en ligne sur votre blog -ce que vous refusez de reconnaître- à propos des préliminaires d’une scène de fellation (espace commentaire) et j’ai utilisé le mot « empalement », plus récemment, pour résumer l’impression ressentie à la lecture de votre texte évoquant votre défloration brutale et volontaire. De plus je ne le faisais pas de façon agressive mais amusée.
Mais vous répétez à l’envi, en les déformant, ces deux remarques pour justifier votre abondance de commentaires de dénigrement à mon égard.
Il y a une autre cause à votre attitude, Clopine… Cherchez bien… ou consultez… cela vous ferez beaucoup de bien.

Bloom dit: à

Allez, quelques aphorismes « dacciens » pour détendre l’atmosphère. A citer sans modération.
« Ceux qui ne savent rien en savent toujours autant que ceux qui n’en savent pas plus qu’eux ».
« Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir ».

rose dit: à

ce soir sur arte, les p’tits loups ouh ouh, Le Hussard sur le toit.
Binoche, Martinez pour mettre en valeur Giono.

bisous
rose

et alii dit: à

christiane,retenez-vous,vous aussi en vous agrippant à l’orthographe: cela vous ferez beaucoup de bien.
assez d’invocations au thérapeute!on a vu avec blabla ,enseignant qui ne vient plus:c’est un tic de la situation scolaire, le thérapeute, ou de couple:voudriez vous faire une thérapie par hasard?je crois que Clopine en avait déjà vu un ou une peut-être que sa réaction est un effet de cette expériencenmême lointaine:elle n’est pas sotte au point de ne pas se demander que faire de cette journée!

jazzi dit: à

Ah bon, j’aurais donc un différend avec Jacques R., JJJ ! A quel propos ?

Delaporte dit: à

Julien Coupat reste en garde à vue. On ne sait trop ce qu’on lui reproche, à part d’être un terroriste, mais il a mis dans le mille en se promenant samedi matin en voiture, avec gilet jaune et bombe de peinture. Au moins, en taule il ne fait plus de bêtise :

« La garde à vue de Julien Coupat a été prolongée de 24 heures, a appris franceinfo dimanche 9 décembre. L’ancien militant d’ultra-gauche est toujours entendu dans un commissariat de Paris pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations ». »

Clopine dit: à

Giono n’est pas trahi par l’adaptation de ce soir, mais son livre, à mon sens, n’en avait pas besoin : c’est souvent le cas quand un livre use du réalisme en le « tordant » vers le merveilleux, le surnaturel. Des phrases haletantes comme « Le ciel de craie s’ouvrait sur une sorte de gouffre d’une phosphorescence inouïe d’où soufflait une haleine de four et de fièvre, visqueuse » ne sauraient être filmées sans effets spéciaux, et du coup le film avec Binoche amoindrit le propos, en focalisant l’histoire sur le sentiment amoureux…

Et puis Binoche a surtout été, pour moi, l’avant-garde de cette génération d’actrices françaises petites, menues, brunes, parfois presque grêles, qui ont remplacé les pulpeuses Bardot ou Deneuve, certes, pas forcément à tort, mais auxquelles nous avons eu droit pendant 20 ans voire plus, des « couleurs »kieslowskiennes à Amélie Poulain. Ouf, quoi.

rose dit: à

jazzi dit: 9 décembre 2018 à 17 h 36 min

[…] notamment quand elle parle de Proust ! Qui sait pourquoi ?

moi, j’ai une réponse.
Pour le savoir, faut avoir vécu pilonnage et/ou harcèlement.
Sans chercher ni causes, ni raisons.
Et sans faire référence particulière à Clopine.

Quand quelqu’un s’arroge une immense supériorité et se croit le seul à, tout connaître sur, être le seul compétent dans, on a affaire à un syndrome de toute puissance qui cache sans doute une immense fragilité et l’abus d’hyper confiance en soi doit masquer le contraire.

Tout le monde a à dire qq chose sur Proust et d’ailleurs bcp a été dit, mais il y aura encore d’autres gens qui auront d’autres choses à dire et même des choses à inventer.

rose dit: à

et alii à 20h11

le pire moment à mes yeux ds Pupille : cette petite fille grave (qui cache son doudou dans la poche de son assistante sociale). La maman paumée plus que paumée, à cran qui vient quand même voir sa fille ; et deux travailleuses sociales qui discutent ensuite, critiquent la mère en souffrance et assènent « on va la faire examiner par un expert psychiatre ».
Autre solution : lui lacher les baskets. La féliciter de la rencontre avec sa fille, sans pleurer sans hurler, lui offrir un chocolat.
Et que l’on laisse l’expert psychiatre analyser le fou qui a tranché la tête de l’infirmière pour la poser à la place de l’antenne sur le poste de TV.

bérénice
tous mes voeux pour votre chaudière.

clopine
espère que vous trouverez à dénouer votre noeud.
et retrouvez cette petite fille qui pleurait.

DHH dit: à

@ Christiane
je ne me souviens pas d’avoir été calomniée récemment; C’est probablement exact puisque vous l’avez noté, mais le fait que ce soit effacé de ma mémoire montre bien mon indifférence aux attaques que je subirais sur ce blog, par lesquelles je me sentirais plus interpellée que concernée ; certes cela ne m’empêche pas le cas échéant d’y répondre, mais en restant au niveau du logos et non du pathos.
La phrase que vous écrivez en conclusion de votre post de 19 h montre que vous avez vécu cet affrontement aussi douloureusement que s’il se intervenait dans votre vraie vie. C’est vraiment dommage de la gâcher avec ce qui se passe sur un blog entre gens qui ne se connaissent même pas .

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…je suis bien, comme je suis, je ne change rien, et m’en vais rassurer, que tout ce passe bien, à mes yeux, bonne nuit,!…etc,!…
…déjà,!…bien au chaud, comme un ours, sans me montrer, plus,!…
…ou avaient-je les ailes, pour mon miel,!…et, mon thon,!…

et alii dit: à

je crois au contraire que la vie sur toile n’est pas à trop dissocier de la vie réelle et qu’elle permet de saisir ce qui travaille en profondeur la vie réelle, les scènes qui s’y jouent et qu’il faut y être attentif j’avais lu que les psys étaient des obsevateurs de la vie sur toile
bonsoir

Clopine dit: à

Merci, Rose, mais mon « noeud » n’est peut-être pas aussi serré qu’on peut le penser. Quant à la petite fille que j’ai faite pleurer, j’ai essayé, à ma manière, de lui demander « pardon », notamment en la protégeant le plus que je pouvais, par la suite, des quolibets et du mépris des « autres ». Mais je n’avais que 13 ans, et comme elle avait fini par me « coller » comme mon ombre, hélas, elle réussit assez rapidement à « m’encombrer ». Je ne savais comment faire pour à la fois la protéger et la tenir à distance, et il faut bien dire qu’elle était si épouvantablement sotte qu’il me semblait traîner un sac, dont on m’avait chargée malgré moi. Ce qui m’était le plus pénible chez elle était la naïveté de son admiration pour son père. Sentiment louable pourtant, et dont je n’aurais eu garde de souffrir, si je n’avais connu le père en question, un capitaine de gendarmerie dont le moins que l’on puisse dire est que ce n’était pas la finesse qui le caractérisait. Grands dieux ! Cet homme moustachu et sentant fort n’utilisait jamais les mots « oui » ou « non », mais « affirmatif » ou « négatif », comme s’il parlait dans un rapport de police. Et son racisme n’avait d’égal que sa satisfaction à porter l’uniforme. Même toute jeune, je me rendais compte que je m’ennuyais considérablement avec eux, et j’ai attendu la fin de l’année avec une impatience folle : j’avais expié ma faute, à mes propres yeux, et j’ai sauté de joie quand j’ai appris la mutation du papa. Pauvre Brigitte, je crois que, malgré sa bêtise, elle s’apercevait de mes efforts, de mes mouvements d’impatience envers elle. Mais ça valait mieux, pour elle, que le mépris cruel et collectif de la classe. Enfin je l’espère.

closer dit: à

In 2001 Joseph Bottum commissioned Dalin to write an omnibus review article on the books relating to Pope Pius XII, who was the centre of controversy in the wake of John Cornwell’s book Hitler’s Pope. The latter received attention in the Weekly Standard.
Published in February 2001, Dalin’s essay (later expanded into the book) concluded that Pius XII was a Righteous Gentile who saved hundreds of thousands of lives during the Holocaust. Bottum stated that the essay « went far beyond any claim I had been willing to make », though he did not say whether he disagreed with any of the claims in the essay, and also noted that one New York Times reviewer who « responded in the way I had supposed most would » and « grumbled a little but eventually concluded the claims about Pius XII were overwrought and Dalin was basically right: the Pope did ‘more than most to shelter Jews.' »

https://en.wikipedia.org/wiki/The_Myth_of_Hitler%27s_Pope

Le rabbin américain David Dalin a définitivement fait justice des calomnies répandues par la propagande soviétique par la pièce « Le Vicaire » et reprises inlassablement depuis sans examen. Il n’est pas le seul. Golda Meir a rendu hommage à Pie XII au moment de sa mort et de nombreux autres juifs, dont Serge Klarsfeld: « Le célèbre chasseur de nazis et historien juif Serge Klarsfeld, fondateur de l’association Les fils et filles des déportés juifs de France, déclare au Point: « Il n’y a aucune raison que Pie XII ne devienne pas saint.» Il affirme: «Pie XII a joué un rôle déterminant contre Hitler.» Les « Pie XII haters » s’appuient sur, outre sur Le Vicaire, sur le livre à charge et dépassé qui remonte à 1964 de Saul Friedlander. Pour ceux qui l’auraient oublié, les rabbins de Rome sont venus en délégation après la guerre pour remercier Pie XII pour ce qu’il avait fait en faveur des juifs. Ils étaient mieux placés que quiconque pour en juger. Pie XII les a accueilli en leur disant « mais je suis des vôtres! », établissant clairement la filiation toujours affirmée entre l’ancienne et la nouvelle Alliance. Qu’il y ait eu ça et là des dérapages scandaleux, ils ne peuvent sérieusement être mis en balance avec le sauvetage de centaines de milliers de juifs.

et alii dit: à

des noms:il parait qu’aux USA/. Si le haut de la liste est dominé par des prénoms plutôt classiques (Sophia et Olivia pour les filles; Jackson et Liam pour les garçons), il semblerait que la nouvelle tendance soit aux aliments sains.
ces enfants qu’on mangerait
: Kale (chou frisé), Kiwi, Hazel (noisette), le plus classique Clementine, Sage (sauge), Rosemary (romarin) et Saffron (safran). Le safran est d’ailleurs une épice qui va à tout les genres puisque le prénom Saffron est aussi donné à des petits garçons, ainsi que Sage et Hazel.

closer dit: à

Pour ceux qui auraient la patience d’en lire plus, voici un dossier très complet:

http://www.piexii.com/DossierPieXII-Ilestvivant.pdf

Un fait rarement cité mais d’une importance capitale: aux élections de 1933, la carte des votes les plus faibles en faveur des nazis recoupe exactement les régions où les catholiques sont les plus nombreux (dans le dossier).

et alii dit: à

C’est vraiment dommage de la gâcher avec ce qui se passe sur un blog entre gens qui ne se connaissent même pas .
mais il semble qu’il y ait sur ce blog des gens qui se connaissentet que c’est peut-être une erreur de minimiser ce qui se passe entre eux, et pas seulement en fantasmes
moi, je ne connais personne et ne tiens pas du tout à connaitre qui que ce soit en dehors du blog
bonne soirée

Ed dit: à

Chewin in the rhythm of my bubble gum
The sun is hot and I want some
It’s not far not hard to reach
We can hitch a ride to rockaway beach

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé des sardines à l’huile.

D. dit: à

Tu aimes la droite libérale, hein, Ed ?

Ed dit: à

Non dédé pourquoi ?
Je ne vote plus pour info.

Ed dit: à

« Il n’y a pas de sots si incommodes que ceux qui ont de l’esprit » La Rochefoucauld

Delaporte dit: à

« Qu’il y ait eu ça et là des dérapages scandaleux, ils ne peuvent sérieusement être mis en balance avec le sauvetage de centaines de milliers de juifs. »

Sur ces questions, auxquelles je me suis intéressé, je suis de votre avis.

Berenice dit: à

DHH, logos pathos, à l’fête d’une communication facilitée et débridée, je suggererai un diagnostic qui concerne le collectif, une logorrhée ou graphorrhee avec des gens qui en font un métier, les medias sont nombreux, ensuite la toile offre un cosmos de blogs et un tas de bazard que moi meme je n’utilise pas vient en renfort pour que la mine de sel grossiste. Ne dit on pas, poser son grain de sel? Restent ensuite des ressources plus sérieuses que chacun dans l’intimité conserve le droit de choisir, consulter, étudier et n’en rien dire.

Berenice dit: à

Ère, grossire.

Delaporte dit: à

« Ce soir j’ai mangé des sardines à l’huile. »

Personne, sur ce blog, à part moi, ne s’intéresse au sort de Julien Coupat, apparemment. Qui est toujours en garde à vue, et qui va peut-être être présenté à un juge. Et subir de la prison ferme. Je ne l’aime pas beaucoup, donc je ne le plains pas : il a le sort ridicule qu’il mérite, lui le grand théoricien, le grand résistant du capitalisme, tombé pour une bombe de peinture et un gilet jaune, alors qu’il conduisait sa voiture. Une victime adjacente – et bienvenue, selon moi – de la journée de manifestation et de la répression policière. Mais ce silence, ici, sur Julien Coupat a de quoi me fasciner.

Delaporte dit: à

Et, sinon, ces sardines, mon cher D, elles étaient comment ?

Delaporte dit: à

Et vous, Ed, vous avez mangé quelque chose ? Je parie que vous êtes vegan.

Berenice dit: à

Comme si en accélérant la marche du monde on avait découvert les moyens d’amplifier le bruit que le phénomène dans tous ses aspects réussissait à produire. Quel boucan deprimant. Un scientifique confiait que de ses confrères devenaient fous à examiner les projections tant elles sont désastreuses.

christiane dit: à

@et alii dit: 9 décembre 2018 à 20 h 21 min

Vous m’écrivez : « retenez-vous,vous aussi en vous agrippant à l’orthographe: cela vous ferez beaucoup de bien. »
Ah…
Puis : « assez d’invocations au thérapeute! »
Cela pourrait être éclaircissant pour elle et lui permettrait de me lâcher les baskets !
Vous ajoutez : « on a vu avec blabla ,enseignant qui ne vient plus : c’est un tic de la situation scolaire, le thérapeute, ou de couple »
Alors là, désolée mais je ne vois ni ce que « blabla » vient faire dans l’attitude de clopine ni en quoi cela résout le problème !
« voudriez vous faire une thérapie par hasard? »
si j’en avais besoin, oui. Mais pour l’instant aucun signe alarmant.
Vous pensez que :  » que Clopine en avait déjà vu un ou une peut-être que sa réaction est un effet de cette expérience même lointaine »
Est-ce censé me rassurer ?
Vous concluez : « elle n’est pas sotte au point de ne pas se demander que faire de cette journée! »
On parie ?
Bonne soirée.

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