de Pierre Assouline

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La République des livres
 Le fascisme a-t-il sa place au musée ?

 Le fascisme a-t-il sa place au musée ?

En principe, le projet de reléguer le fascisme au musée devrait être bien accueilli : ce serait la preuve qu’il est bel et bien figé, désuet et suffisamment daté pour être empaillé ; mais cela témoignerait également qu’il vaut d’être sauvegardé, conservé, montré et mis en valeur. L’ambiguïté à l’œuvre dans certaines entreprises de muséification est encore plus vive dès lors qu’il s’agit d’inscrire un tel musée du fascisme dans le pays qui l’a vu naitre et prospérer.

Que faire de cette histoire-là si on la sort des livres et des films pour l’exposer et de quelle manière ? En Italie, c’est un serpent de mer qui réactive les polémiques à intervalles réguliers. A Predappio déjà, cette commune d’Emilie-Romagne où Mussolini a vu le jour en 1883. Le gouvernement ayant rendu sa dépouille aux siens qui l’y ont inhumé dans la crypte familiale en 1957, les pèlerinages de curieux et de néo-fascistes n’ont jamais cessé jusqu’à accueillir près de 100 000 visiteurs par an. Las de ce défilé, le maire (Parti démocrate/centre-gauche) Giorgio Frassineti a constitué un comité d’historiens afin d’installer un Musée du fascisme dans la « Casa del fascio e dell’ospitalità », le siège régional du parti dans les années trente. L’édile espère voir ainsi « la raison triompher de la nostalgie ».

Une manne espérée pour le tourisme local, lequel n’avait pas attendu cette perspective pédagogique pour se pourvoir en commerces d’objets et reliques du culte mussolinien. En 2015, soutenu par les différents gouvernements qui se sont depuis succédé, le conseil municipal a approuvé le projet non sans en avoir finalement édulcoré la présentation : il s’agit désormais d’un centre de documentation et de recherche sur le totalitarisme axé notamment sur l’Etat et la société en Italie à l’époque fasciste… On l’attend toujours.

On dira que Predappio est la régionale de l’étape. Mais Rome ? Ces derniers mois, un projet de Musée du fascisme y a été réactivé, ce qui a eu pour effet attendu d’enflammer le débat national sur l’intitulé même : musée du fascisme ou musée sur le fascisme ? A croire que l’épouvantail est agité à desseinalors que les Italiens éprouvent encore une réelle curiosité pour le moment fasciste de leur pays, comme en témoigne le succès de M (en français aux éditions des Arènes), la passionnante trilogie romanesque du Duce par l’écrivain Antonio Scurati (1969). Trois conseillers municipaux affiliés au Mouvement Cinq étoiles (M5S) ont en effet formulé une proposition dans ce sens en raison de « la nécessité de contrer le négationnisme et l’ignorance des Italiens sur la première moitié du XXème siècle de leur pays ».

Gemma Guerrini, la plus engagée du trio, a même loué la dimension « cathartique » d’un tel projet qui serait implanté dans un site archéologique industriel de la ville. Virginia Raggi, la maire de Rome, est également membre du M5S, mais elle est fermement hostile au projet. En le bloquant, elle a répété : « Aucun malentendu possible à ce sujet : Rome est une ville antifasciste ! » balayant le dossier malgré ses ambitions culturelle, historique et pédagogique. Elle a reçu le soutien de la communauté juive de Rome qui a obtenu l’accord et l’aide de la Ville pour la construction d’un Musée de la Shoah…en 2005 !- et il n’existe toujours pas.

Il y a cinq ans à Munich, un musée a ouvert sous le nom de « Centre de documentation sur l’histoire du national-socialisme » ; photos, films, documents y sont exposés mais tout ce qui relève de l’esthétique (affiches, étendards etc) en a été délibérément banni pour éviter toute « séduction ». N’empêche qu’aux Pays-Bas, les musées les plus cambriolés sont les Musées de la Guerre qui exposent des uniformes, des armes et des décorations nazies. Celui de Hertogenbosch dans le sud du pays, critiqué pour sa dernière exposition jugée trop « à la gloire du nazisme » n’y a pas échappé ; il est vrai qu’elle était consacrée au « Design du IIIème Reich ». Loin des querelles sur l’oubli et la mémoire, la commémoration et la célébration, il y a aussi la réalité d’un marché qui prospère, reflet d’un air du temps.

(« Scène de la vie touristique ordinaire à Predappio » photo Tiziana Fabi)

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commentaires

1 369 Réponses pour  Le fascisme a-t-il sa place au musée ?

puck dit: à

B si ça peut vous rassurer vue son activité industrielle je peux vous assurer que le bilan carbone de la France se porte super bien.

MC dit: à

Pat V Roubaud ici, parle comme ce sale gamin de Michel Verne, qui, pour faire enrager son père qu’il a embarqué de force sur un bateau, dit à l’ auteur de Vingt Mille Lieues que par elle même la Mer n’ est rien. Du moins la poésie Mallarmeenne avait-elle l’expression du néant comme centre. Le surrealisme réussi, la surprise et le renversement du monde. Que reste- t-il alors sinon la chétive et clinquante prouesse du rhétoriqueur ?

B dit: à

Ce matin vu en passant au coin de la rue du village un marronnier en fleurs , roses, planté à côté d’un paulownia en fleurs également. C’est souvent ce qui fait défaut aux constructions récentes, des arbres vieillis, polis par les ans.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.

et alii dit: à

FAUTE DE CLOPINE, Napoléon
Souhaitant rompre avec la monarchie de l’Ancien Régime, l’Empereur s’est vu conseillé de nouveaux symboles représentatifs de son pouvoir et de la royauté. Jean-Jacques Régis de Cambacérès, archichancelier de l’Empire, lui fit part de l’abeille en ces termes : « L’image d’une République qui a un chef ». Ce fut aussi une référence à l’Antiquité et à Virgile qui voyait dans l’organisation de la ruche un modèle social parfait pour l’homme. Les abeilles furent ainsi présentes sur le célèbre manteau de velours pourpre que l’Empereur porta lors de son couronnement, mais aussi sur les tentures de son palais, ainsi que sur celles des tribunaux et administrations impériales. Symbolique de l’activité industrieuse du peuple français et de sa vertu, l’abeille, jadis insecte royal, était bientôt devenu insigne impérial.
https://www.domaine-apicole-chezelles.com/napoleon-les-abeilles-histoire-dor/

B dit: à

Puck, peut être, néanmoins sont vantées les initiatives allemandes en matière de protection de la faune, la flore. Ne sont ils pas un peu plus dynamiques et efficaces que nous en matière d’environnement. C’est peut être un à priori , paradoxalement alors que les allemands sont assez bavards et friands de longues discussions, ils semblent agir beaucoup plus pour la sauvegarde des espèces et des espaces alors qu’en France les écolos sont encore considérés comme des extra terrestres, de doux dingues. Nous débattons sans beaucoup de progrès remarquables.

Janssen J-J dit: à

en calculant mon émission annuelle carbonnée, j’ai découvert qu’il était infiniment plus réduit que celui d’Isabelle Autissier.
Quoi faire de plus ? Et vous, B. ? –
(Je ne prendrai plus jamais un avion pour le restant de mes jours).

Bloom dit: à

Je me souviens parfaitement de ces deux mois où, jour après jour, on apprenait que Thatcher ne céderait pas, jour après jour, la dame de fer. Tu parles d’une « dame »!

Oui, Jibé, même le secrétaire du Pape s’était rendu au chevet de « Bob », comme ses camarades l’appelaient.

J’ai oublié de préciser qu’il avait été élu député lors d’une élection partielle dans la circonscription de Fermanagh-South Tyrone, où il était représenté par son suppléant, Owen Caron.
C’est donc un membre du Parlement britannique qui est mort de faim il y a 40 ans. L’annonce faite par le Speaker de la Chambre des Communes fut purement factuelle et ne contenait pas les condoléances de rigueur en pareil cas.

Le pire est que un peu plus de deux ans plus tard, les 5 revendications des grévistes seront satisfaites. Par ailleurs, les négociations secrètes continuaient car l’armée britannique avait déjà entériné le fait que l’IRA ne pouvait être vaincue par les armes.

Ce qui motivait Thatcher-the-milk-snatcher, était la volonté de venger l’assassinat de Airey Neave, son secrétaire et ami personnel, tué dans l’explosion de sa voiture alors qu’il sortait en voiture du parking de la chambre des Communes en 1979. L’attentat avait été commis par l’INLA, un groupe républicain, lié à l’IRSP, le Irish Republican Socialist Party, plus « à gauche » que l’IRA. Pure et simple vendetta.

Cette grève causa des centaines de morts à l’extérieur des H-Block de Long Kesh, et l’IRA et le Sinn Fein sont sortis renforcés de l’épreuve. Thatcher a commis là une erreur politique monumentale.

Blair, lui, avait compris que l’on négocie la paix qu’avec ses ennemis et qu’il importe de consacrer à « la question irlandaise » beaucoup de temps. C’est ce changement d’attitude, son intelligence politique couplée au grand talent et au courage de feu Mo Mowlan, sa ministre de l’Irlande du Nord, qui ont changé la donne.

Aujourd’hui, Boris Johnson est en passe de réduire à néant ces remarquables efforts de paix, avec le Brexit, mais aussi parce qu’il ne prend pas la question au sérieux, se foutant comme de son premier col marin des unionistes, des nationalistes et des non-alignés.

C’est un sinistre imbécile, un crétin des Pennines, corrompu et incompétent. Si j’étais lui, je me méfierais de la sainte colère des protestants unionistes & des paramilitaires loyalistes. Rotten sod!

B dit: à

3J, hormis une dépense liée au vêtements, m9n bilan ne doit pas être catastrophiques. J’ai pris racine dans le coin, je ne voyage pas même localement. Je suis peu dépensiers en matière de chauffage et electricité. En revanche, je suis horrifiée par le volume des déchets plastiques, carton, papier générée, je vis seule.

Marie Sasseur dit: à

Sans Napoleon, pas de guide Dorsaz.
Ça tombe bien, il s’en fout, il n’est pas sur twitter.

x dit: à

MC dit: à
« X Nous sommes le 5 Mai. […] Je vous signale que, sans reve Napoleonien, pas de Balzac et de Comedie Humaine »

Encore un mystère des malentendus de ce blog…
Je pensais seconder, appuyer, soutenir, illustrer ce vous disiez (« les mêmes qui le glorifieraient hyperboliquement s’ils étaient ses employés. Des monstres de servilité et de bêtise. »)
N’est-ce pas précisément ce que montre l’évolution de ces « unes » ?

Marie Sasseur dit: à

J’adore ce jeu.
Sans Napoleon, dites la suite, bornée aux limites, lol.

Janssen J-J dit: à

remplacer émission par impact… est-ce bien nécessaire ? Il va encore falloir choisir entre Woyzek et Fanny Ardant.
(lu sur le CE) On choisit quoi le 19, chéri : ciné, resto ou musée ? – Pourquoi ? Y’a rien à la télé ?)

J J-J dit: à

Sans Napoléon…, pas de point Goodwin ?

Marie Sasseur dit: à

Évidemment, sans Napoleon, pas de David au Louvre.

Pat V dit: à

Trop long pour vous répondre MC, mais la rhétorique avoue son ossature.
Non, le surréalisme n’est pas une réussite ( vous n’y croyez pas vous-même )ni Sollers.
Lisez Roubaud, il en parle dans ce fameux bouquin déjà cité : Poésie, etcetera : ménage Stock 1995.
Je suis persuadé que l’on va le relire et s’apercevoir de sa vision. Moi-même, j’avoue avoir acheté ce livre dans une brocante et l’avais plus que distraitement lu auparavant.
D’autres ici on posé la question du « poétique » dans la prose. Il y revient dans ce livre où l’humour est souvent de mise mais il me parait peu loisible de développer ici.
J’espère pouvoir me rendre (sinon en zoom) à ce colloque du prosimètre, question littéraire brûlante ( des doctorants cherchèrent à déposséder d’autres chercheurs sur ces questions, course au prestige plutôt malhonnête)j’ai été informé par une amie chercheuse de toutes ces questions, notamment sur l’axe Nerval/Baudelaire. Comme quoi il existe encore des découvertes en matière littéraire.
Bàv.

Janssen J-J dit: à

@ je vis seule.
Ce n’est pas trop dur à supporter pour le recyclage des déchets ?… Moi, je sais que j’aime bien le faire à plusieurs avec mon groupe de recyclage. Il faut essayer d’entrer dans les groupes de recyclage des déchets, on y fait souvent de bonnes rencontres, et on ramasse des vieux bouquins qu’on peut s’échanger. Bàv,
(Des ex infirmières à la retraire de mes amies, veuves, se sont portées volontaires pour vacciner. Cela les a fait sortir de leur tendance à la léthargie, elles en sont très heureuses. Elles bavardent avec une foule de gens très différents les uns des autres, parait-il).

Pat V dit: à

des découvertes à développer en matière littéraire.

christiane dit: à

J ne crois pas, Jibé, que dans ce film le mari soit indifférent au drame que vit son épouse. Il est en alerte, doit se poser des questions sur ses retards, ses absences.
Tous les couples ayant une longue vie commune sont à la merci de ce péril : une rencontre amoureuse qui vient tout bouleverser, qui donne envie à l’un ou l’autre de partir, de s’engager dans une autre vie.
Je crois que cet homme a compris que sa femme est désemparée, en détresse intérieure, qu’elle voudrait lui dire ce qui s’est passé et qu’elle ne le peut que par ce silence. Lui ne la brusque pas, l’installe près du feu, mime une certaine habitude de vie (ses mots croisés) même s’il vit son silence si triste comme un aveu, comme si elle lui parlait. Ses rares questions (mots croisés, musique…), c’est autant de signes d’attention pour l’atteindre, pour la ramener à lui, comme un pêcheur patient qui enroule le fil de sa ligne, tirant à lui son poisson. Une secousse un peu brusque, le fil casse, le poisson s’échappe. Les mots qu’il lui dit : – merci d’être revenue, montrent qu’il a tout compris.
Plus avant, leur enfant accidenté, heureusement sans gravité, doit être pour elle comme une punition correspondant à ses mensonges, à ce presque adultère abrégé par l’arrivée humiliante de l’ami qui découvre que son appartement, prêté à l’ami, c’était pour ce genre de rencontre…
Elle part, humiliée. Il la rattrape, décident de se quitter et c’est le retour de la première scène magnifique, terrible, au buffet de la gare où ils se disent adieu avant d’être interrompus la perruche curieuse, volubile, indélicate, sans gêne. Un bon contre emploi.
Bref un film que j’ai aimé.
Au lieu de penser à madame Bovary, j’ai pensé à la scène finale des « Dublinois », à la douleur de Gabriel, découvrant le secret de sa femme : un homme qu’elle avait aimé et qui l’avait aimée au point de se tuer pour elle…
Les vies de couples cachent tant de non-dits, de rêves enfouis, de rêveries qui sont comme des jardins secrets où l’autre n’a pas accès.
Oui, un très beau film où les trois personnages souffrent.
L’amour le plus beau n’est-il pas celui que l’on n’a pas vécu mais que l’on a frôlé et qui est resté intact dans son désir inassouvi ou que l’on a perdu ?

et alii dit: à

je me demande si (se) réinventer n’est pas LE mot de Macron

Pat V dit: à

Non, le surréalisme n’est pas une réussite

59 – Quoi!

 » Quoi! parce que nous avons eu Napoléon-le-Grand, il faut que nous ayons Napoléon-le-Petit? » (Victor Hugo).

Quoi! parce que nous avions eu Breton, il a fallu que nous ayons Breton-le-Petit!

Jacques Roubaud, opus cité p.175.
Je vous passe  » Une couronne de lauriers pour Philippe Soller. »…

et alii dit: à

avez-vous su ça et rien dit sur la RDL?
Elles envoient des petites culottes et une lettre à Jean Castex pour protester contre la fermeture de leurs boutiques
Douze commerçantes normandes participent à une action culottée au niveau national. En tout, elles sont près de 200 en France à avoir envoyé des sous-vêtements au Premier ministre pour lui faire comprendre que leurs magasins de lingerie doivent être considérés comme essentiels.
IL Y A UNE ANECDOTE sur les goûts de Napoléon; je vous la laisse à retrouver

Marie Sasseur dit: à

Plus coquin, certains ont envoyé des godasses usees pour protester contre la fermeture de leurs boutiques, et le chef des  » marcheurs « 

Marie Sasseur dit: à

IL Y A UNE ANECDOTE sur les goûts de Napoléon; je vous la laisse à retrouver

C’est dégueulasse !

et alii dit: à

l’anecdote est très connue; j’ai vérifié sur internet; elle y est!
non mais, qui prêche l’érotisme ici?

B dit: à

Il mangeait du mauvais fromage et il aimait ça?

B dit: à

Il y a cette histoire rapportée par Bloom, chérie ne te lave pas, je rentre dans huit jours.

B dit: à

Renato, c’est une ambiguïté.

et alii dit: à

EXACT, B;c’est à celle-là que je pensais

B dit: à

3J, mon grenier est encombré. Je reporte à plus tard les voyages à la déchetterie. Je parlais des emballages courants, ménagers. Comment y couper , je refuse les paquets papier mais je ne suis plus trés vertueuse car j’achète beaucoup en ligne. Je fais mon shopping entre 5h et 7heures ( personne ne me voir) et plus tard après 22h pour les livres que j’achète souvent d’occasion. Bref, le centre ville ne reçoit plus ma visite, j’ai déserté depuis des années les terrasses de café, renoncé à mon habitude d’y feuilleter un journal papier après ma journée de travail. Je fréquente encore le fleuriste. Je ne vais plus au jardin, il n’y en a qu’un. Je marche comme quand j’avais 14 ans sur un chemin de halage.

Bloom dit: à

Lire le petit roman ‘tongue-in-cheek’ de Simon Leys, « La Mort de Napoléon ». Excellent!

Je suis allé farfouiller dans une demi-douzaine de bibliothèques municipales et ai été surpris de n’y trouver aucun livre en français sur Trafalgar. Pléthore d’ouvrages sur Waterloo, mais pas un sur la seule bataille qui m’intéresse car elle marqua durablement l’imaginaire anglais et particulièrement celui de Turner…

x dit: à

Quand les adultes « ne racontent pas leur vie », il arrive que leurs très jeunes enfants s’en chargent. (christiane aurait sans doute bien des anecdotes à relater, mais elle s’en abstiendra, devoir de réserve oblige !)
Visite de classe au château de Versailles, où se trouve une copie du fameux tableau du Sacre de Napoléon et couronnement de Joséphine. Le groupe s’arrête et avant que la guide n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit ma petite dernière, ravie : « Oh ! maman, maman, regarde ! c’est le même qu’à la maison ».
Outing express.
Ce qui, par ailleurs, montre bien qu’il est plus difficile de relier les pointillés sur les blogues (si … alors …) que dans les pages de la Settimana enigmastica.

x dit: à

enigmIstica

Jean Langoncet dit: à

(que de vieilles chèvres finissent par développer le goût de Ken et Barbie, quoi d’étonnant ? Are we not men? qu’il aurait dit Plastic Man)

DHH dit: à

@Christiane
Vous parlez du film avec finesse et sensibilité montrant comment sa qualité esthétique s’est imposée à vous comme consubstantielle de l’emotion que cette histoire triste a suscitée en vous , installant une empathie tres forte avec les personnages , qui vous amenée à epouser leurs sentiments et a souffrir avec eux de l’impossibilité à laquelle s’est heurté leur amour naissant
J’observe neanmoins que même si vous avez partagé les affects des personnages, vous vous êtes d’ d’ccord avec moi sur ce qu’a en realité de dérisoire et d’ordinaire ce petit drame ,si different de sa réfraction à travers le prisme bovaryesque que lui appliquent les deux heros
Et c’est la je crois ce qui explique la différence de nos réactions
Car en découvrant ce film sous un jour different du drame violent et douloureux que je gardais en mémoire, je me suis mise a distance , en position d’observatrice d’un schéma dramatique classique dont je voyais la platitude,. Et je me suis retrouvée ,sans doute pour cela ,incapable de développer cette capacité d’empathie qui m’eût fait entrer dans la sensibilité des personnages, partager avec eux les bonheurs et les souffrances qu’ils traversaient , et trouver comme vous dans la pureté et l’élégance des images une composante concourant à l’émotion qu’ils auraient suscitée .
Sur Iphigénie j’ai effectivement constaté que mon regard sur le sens du destin d’Euriphile avait un peu évolué en prés de …. de 60 ans

Jean Langoncet dit: à

(ça vaut pour les thatcheriens aussi bien que pour les marxistes, alliés naturels)

rose dit: à

« Chéri ne te lave pas, je rentre dans quinze jours. »

Janssen J-J dit: à

– c’est si triste, la façon dont vous ne racontez pas votre vie, B. Je n’arrive pas à croire à pareille réclusion. En quoi peut-on vous aider ou soutenir, si nécessaire ?
– Est-ce que les « dégueulasseries » de N. sont tirés des mémoires de Marbot ?
– Dans les fantasmes courants sur Hitler, Rosenbaum a fait tout un sort à une controverse au sujet de l’ondinisme et/ou de la coprophilie du dictateur, à propos d’une jeune paysanne dont il serait tombé amoureux. Il conclut que tous les tyrans auraient eu des sexualités pas bien nettes, ceci expliquant cela… Apparemment, ce mythe a la peau dure… (J’observe qu’il est ‘entretenu’ ici par des blogueuses infernales qui ne racontent jamais leurs vies ni ne projettent leurs fantasmes féminins).
– Quant au Pinterest de RM, il nous avertit qu’il faudrait le rejoindre, si on voulait en savoir plus sur les androgynes. Epi quoi, encore ? -… Je ne comprends pas le principe.
Bàv

D. dit: à

Précisons, et alii, que ce n’est qu’à la Restauration sous que les Antiquités égyptiennes furent enfin presentées dans un écrin : le superbe musée Charles X, occupant au 1er étage l’aile sud de la Cour carrée, salles demeurées intactes.
Le problème c’est que ces objets antiques devront tôt ou tard être restituès à l’Egypte laquelle devra tôt ou tard les restituer aux défunts à qui ils appartiennent.

renato dit: à

« Je ne comprends pas le principe. »

Il n’y a rien à comprendre, JJJ. Surtout ne pas me rejoindre, chacun se fait son idée.

rose dit: à

Sans Napoléon, pas de lycée 😗😪

rose dit: à

« Les vies de couples cachent tant de non-dits, de rêves enfouis, de rêveries qui sont comme des jardins secrets où l’autre n’a pas accès ».

Christiane

D’expérience, depuis trente ans, les couples se séparent.

« L’amour le plus beau n’est-il pas celui que l’on n’a pas vécu mais que l’on a frôlé et qui est resté intact dans son désir inassouvi ou que l’on a perdu ? »

Ah non !
Le plus beau est celui qui se réalise.

christiane dit: à

Bonsoir, DHH;
Pause entre deux coups de pinceau. Fenêtre ouverte. Vent un peu trop froid.
C’est bon de partager cette approche du film, chacune à notre façon. Le voir en V.O lui donne un charme fou. Cet accent anglais que définit si bien Jibé, et les bouches modelées par les mots prononcés. Souvent ça pêche en version française comme vous l’avez noté.
Etonnée d’avoir été plus sensible au chagrin de l’époux plutôt qu’au charme de l’amant.
Elle, a retenu toute mon attention, belle, grave, douloureuse, honnête dans son questionnement mais ne pouvant résister à cette folie passagère.
Que lui manquait-il ? Peut-être rien…
Et soudain, l’inattendu. C’est souvent l’inattendu qui brouille les cartes du jeu des sept familles.
Un regard, une voix, un geste, un sourire et quelque chose naît sournoisement et vous squatte. Une rêverie, un vague désir. On se sent différent parce qu’on a été regardée différemment. On s’étonne. On s’enhardit. On hésite. On se trouble. Puis c’est une faim de l’autre qui envahit tout même ceux qu’on aime et qu’on s’en veut de trahir.
C’est tout cela qu j’ai ressenti quand je n’étais pas happée par la beauté des lumières, brouillant pluie, nuit et fumée. Brouillant larmes et cocasserie des contre-emplois.
Je suis heureuse de votre évolution pour la fin d’Iphigénie. Cela prouve qu’on n’a jamais fini de vivre avec une œuvre. Elle ne change pas, nous, nous changeons.
C’est bien de vous avoir sur ce blog avec vos réactions franches, pleines de bon sens, ne pouvant faire écran à la finesse de vos raisonnements en matière de langage, de littérature, de votre long regard sur la vie.
Merci.

christiane dit: à

Rose,
« Ah non !
Le plus beau est celui qui se réalise. »

Nous ne parlons pas de l’amour passion qui lui ne peut pas se réaliser. Le désir ne peut être comblé si non il meurt…

rose dit: à

Sacrés anglais.
Ils sont désormais interdits de débarquer à Grandville.
Personna non grata.

Janssen J-J dit: à

C’est ce que je voulais répondre à C., aussi, sur les couples qui se séparent pas… mais j’ai craint que ma réponse passât pour niaise. Dans la mesure où c’est vous, rôz, je crois que ça va le faire. En même temps, vous n’êtes pas toujours solidaire avec les erdéliennes. Et voilà ce que j’apprécie : votre imprévisibilité idéologique de genre. Cela dit, je n’irai pas vous rejoindre sur Pinterest, je ne m’inscris jamais sur aucun rézozossio… C’est trop malsain.
(Il me faudrait mieux m’expliquer à ce sujet. Mais il est bien tard, et puis racontpatavie, chatte échaudée). Choco BN à tous.tes,

rose dit: à

Élancez-vous Janssen-JJ

« Je vais écrire une lettre d’encouragements à rôz, en poste restante à Forcalquier. Je lui re-raconterai sa vie, à ma façon romanesque, j’ai l’idée d’une trame. Je dois m’élancer. »
Nous n’en dirons rien, ici, plussoyez-vous ?

Claudio Bahia dit: à

je lis dans le figaro:
Emmanuel Macron: « Napoléon Bonaparte est une part de nous »
Voici une sentence de plus qui entrera dans l’Histoire de France. Le Verbe de ce grand homme d’Etat me surprendra toujours

Jazzi dit: à

« Le plus beau est celui qui se réalise »

Bien d’accord, rose, et que les corps exultent !
Tout le reste n’est que temps perdu et regrets…

Jazzi dit: à

« Élancez-vous Janssen-JJ »

Et avec rose il faut du concret, pas du Melo à violons et Kleenex, JJJ !
Mais pourquoi en poste-restante, alors qu’elle a donné ici son adresse privée ?

rose dit: à

Oui Jazzi.
Je n’ai pas osé l’écrire.
Et que les corps exultent.
Et les odeurs s’exhalent.
Les pieds, plus que l’objzt du délit.

Jazzi dit: à

« Napoléon Bonaparte est une part de nous »

C’est un nous royal, Claude Bahia, ça ne nous concerne pas !

rose dit: à

Mais pourquoi en poste-restante, alors qu’elle a donné ici son adresse privée ?

Pour, Jazzi, que je puisse lui répondre en lançant une bouteille à la mer.
Marseille, Gibraltar, Norlandie, Rouen, Paris, quai de Seine.
C’est-y pas romantique comme trajet ?
S’il n’y a pas un xachalot au hasard Moby Dick qui intercepte ma lettre de douze pages à Moby Dick. Non, à J-JJ.
Qui est peut-être Moby Dick.

rose dit: à

Normandie

rose dit: à

L’objet du délit.
Cieux.
Jésus, Marie, Joseph.

renato dit: à

Un homme a tiré dans les jambes de sa compagne qui s’est écroulée. Il l’a ensuite aspergée d’essence, alors qu’elle était en vie et l’a immolée par le feu.

christiane dit: à

x dit: « Quand les adultes « ne racontent pas leur vie », il arrive que leurs très jeunes enfants s’en chargent. (christiane aurait sans doute bien des anecdotes à relater, mais elle s’en abstiendra, devoir de réserve oblige !) »

Pas toujours, x,. Souvent, presque toujours, ils ne racontent pas. On sent seulement que quelque chose les travaille, les rend perplexes, tristes, en colère. Ils se confient plus volontiers à un ami de leur âge qu’à un adulte.
Dans le fond, l’école leur permet de souffler, d’oublier ce qui ne va pas pas à la maison quand ça va pas.
Il faut juste être vigilant, ne pas les laisser plonger dans un mutisme total… Tendre la perche…
Heureusement, il y a ceux qui vont bien, ceux-là sont plus prompts à dévoiler à la classe entière des petites anecdotes de la vie de famille.
Entre les deux, là encore, beaucoup de secrets, beaucoup de non-dits.
Ce qui est une joie c’est quand les apprentissages les soulèvent comme des montgolfières dans le grand ciel bleu de la culture, de la joie d’apprendre.
Pas mal le petiot qui reconnaît le sacre de Napoléon, (en repro chez lui, au-dessus du canapé ?) Il a dit « le même ». Beau chemin à creuser entre l’œuvre originale et ses reproductions. Walter Benjamin ?
J’aime bien vous lire.

Jean Langoncet dit: à

Pour ceux qui ont de la suite dans les idées : Emmanuel Macron l’avait mandaté en juillet 2020 pour « dresser un état des lieux juste et précis » sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. Après avoir remis son rapport à l’Élysée en janvier dernier, l’historien Benjamin Stora était auditionné ce mercredi 5 avril par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblé nationale.
https://lcp.fr/actualites/france-algerie-benjamin-stora-defend-son-rapport-devant-les-deputes-64183

Jean Langoncet dit: à

(L’homologue algérien de Stora et son rapport sont semble-t-il portés disparus)

Claudio Bahia dit: à

« C’est un nous royal, Claude Bahia, ça ne nous concerne pas ! »
OK, ça devient plus compréhensible; je ne savais pas qu’il se « nousoyait »

vedo dit: à

Bloom, Trafalgar, il y a en effet de très bons ouvrages. Peu de gens se rendent compte que le vent était faible, qu’en plus Nelson arrivait au portant, qu’il avait fait coucher tous les équipages. Cette arrivée lente en silence a du être terrible, et puis la première bordée en plein sur les châteaux arrière. Jamais vu au cinéma. Pourtant, quelle image!

Jazzi dit: à

Charles BAUDELAIRE

Correspondances

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

Marie Sasseur dit: à

Sans Napoleon, pas de road movie

 » C’est une route où l’histoire de France a basculé. Une route qui a fait d’un aventurier « un prince » puis un empereur. Une route où se croisent histoire d’hier et tourisme d’aujourd’hui. À l’occasion des 200 ans de la mort Napoléon (15 août 1769-5 mai 1821), suivez-nous sur l’emblématique route qui porte son nom. De la Côte d’Azur à Grenoble, en passant par Gap, Sisteron ou -bien sûr- Laffrey, découvrez comment l’Aigle a traversé nos départements. Et comment son passage a marqué notre territoire… et notre Histoire.

Par Priscilla CATHALAN et François FRUALDO – »

https://www.ledauphine.com/societe/2021/03/20/route-napoleon-sur-les-traces-de-l-empereur-a-travers-les-alpes#

rose dit: à

Renato

Je vis seule.
P.S
Il aurait pu la brûler à moitié. Qu’il reste un bout vivant.

Jazzi dit: à

Il y a 150 ans, Arthur Rimbaud envoyait à son ami Paul Demeny, le 15 mai 1871, sa célèbre lettre dite « du Voyant ».

[…]
— Voici de la prose sur l’avenir de la poésie —
Toute poésie antique aboutit à la poésie grecque; Vie harmonieuse. — De la Grèce au mouvement romantique, — moyen âge, — il y a des lettrés, des versificateurs. D’Ennius à Théroldus, de Théroldus à Casimir Delavigne, tout est prose rimée, un jeu, avachissement et gloire d’innombrables générations idiotes : Racine est le pur, le fort, le grand. — On eût soufflé sur des rimes, brouillé ses hémistiches, que le Divin Sot serait aujourd’hui aussi ignoré que le premier venu auteur d’Origines. — Après Racine, le jeu moisit. Il a duré deux mille ans !
Ni plaisanterie, ni paradoxe. La raison m’inspire plus de certitudes sur le sujet que n’aurait jamais eu de colères un Jeune- France. Du reste, libre aux nouveaux ! d’exécrer les ancêtres : on est chez soi et l’on a le temps.
On n’a jamais bien jugé le romantisme. Qui l’aurait jugé ? les critiques ! ! Les romantiques, qui prouvent si bien que la chanson est si peu souvent l’œuvre, c’est-à-dire la pensée chantée et comprise du chanteur ?
Car Je est un autre. Si le cuivre s’éveille clairon, il n’y a rien de sa faute. Cela m’est évident : j’assiste à l’éclosion de ma pensée : je la regarde, je l’écoute : je lance un coup d’archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d’un bond sur la scène.
Si les vieux imbéciles n’avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n’aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini ! ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s’en clamant les auteurs !
En Grèce, ai-je dit, vers et lyres rythment l’Action. Après, musique et rimes sont jeux, délassements. L’étude de ce passé charme les curieux : plusieurs s’éjouissent à renouveler ces antiquités : — c’est pour eux. L’intelligence universelle a toujours jeté ses idées, naturellement ; les hommes ramassaient une partie de ces fruits du cerveau : on agissait par, on en écrivait des livres : telle allait la marche, l’homme ne se travaillant pas, n’étant pas encore éveillé, ou pas encore dans la plénitude du grand songe. Des fonctionnaires, des écrivains : auteur, créateur, poète, cet homme n’a jamais existé !
La première étude de l’homme qui veut être poète est sa propre connaissance, entière ; il cherche son âme, il l’inspecte, il la tente, l’apprend. Dès qu’il la sait, il doit la cultiver, cela semble simple : en tout cerveau s’accomplit un développement naturel ; tant d’égoïstes se proclament auteurs ; il en est bien d’autres qui s’attribuent leur progrès intellectuel ! — Mais il s’agit de faire l’âme monstrueuse : à l’instar des comprachicos, quoi ! Imaginez un homme s’implantant et se cultivant des verrues sur le visage.
Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant.
Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, — et le suprême Savant ! — Car il arrive à l’inconnu ! Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun ! Il arrive à l’inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues ! Qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innombrables : viendront d’autres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé !
[…] (Rimbaud intercale ici un poème, « Mes petites amoureuses »)
Donc le poète est vraiment voleur de feu.
Il est chargé de l’humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions ; si ce qu’il rapporte de là-bas a forme, il donne forme : si c’est informe, il donne de l’informe. Trouver une langue.
— Du reste, toute parole étant idée, le temps d’un langage universel viendra ! il faut être académicien, — plus mort qu’un fossile, — pour parfaire un dictionnaire, de quelque langue que ce soit. Des faibles se mettraient à penser sur la première lettre de l’alphabet, qui pourraient vite ruer dans la folie ! —
Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant. Le poète définirait la quantité d’inconnu s’éveillant en son temps dans l’âme universelle : il donnerait plus — que la formule de sa pensée, que la notation de sa marche au Progrès ! Énormité devenant norme, absorbée par tous, il serait vraiment un multiplicateur de progrès !
Cet avenir sera matérialiste, vous le voyez ; — Toujours pleins du Nombre et de l’Harmonie, ces poèmes seront faits pour rester. — Au fond, ce serait encore un peu la Poésie grecque.
L’art éternel aurait ses fonctions ; comme les poètes sont citoyens. La Poésie ne rythmera plus l’action ; elle sera en avant.
Ces poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme, — jusqu’ici abominable, — lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! La femme trouvera de l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? — Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons.
En attendant, demandons aux poètes du nouveau, — idées et formes. Tous les habiles croiraient bientôt avoir satisfait à cette demande. — Ce n’est pas cela !
[…]

Marie Sasseur dit: à

Honneur au président de la région PACA, qui a su déjouer, à ce jour, toutes les trahisons de ses  » amis » et les annonces menteuses de la macronie.

rose dit: à

Pas mal le petiot qui reconnaît le sacre de Napoléon,

Christiane

Parlait-il de son père ?
En projetant Ulysse de Mario Camerini à des petits de sixième, et en voyant Silvana Mangano envelopper de ses voiles Kirk Dpuglas, un, parfaitement azimuté, nous a dit « ah, c’est ce que fait ma mère à mon père ».

Vingt ans après, s’est trouvé une fille : doit être assistante sociale.

Jazzi dit: à

Arthur Rimbaud, 1871 (17 ans)

Mes petites amoureuses

Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou :
Sous l’arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs

Blancs de lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères
Mes laiderons !

Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron !
On mangeait des oeufs à la coque
Et du mouron !

Un soir, tu me sacras poète
Blond laideron :
Descends ici, que je te fouette
En mon giron;

J’ai dégueulé ta bandoline,
Noir laideron ;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front.

Pouah ! mes salives desséchées,
Roux laideron
Infectent encor les tranchées
De ton sein rond !

Ô mes petites amoureuses,
Que je vous hais !
Plaquez de fouffes douloureuses
Vos tétons laids !

Piétinez mes vieilles terrines
De sentiments;
Hop donc ! Soyez-moi ballerines
Pour un moment !

Vos omoplates se déboîtent,
Ô mes amours !
Une étoile à vos reins qui boitent,
Tournez vos tours !

Et c’est pourtant pour ces éclanches
Que j’ai rimé !
Je voudrais vous casser les hanches
D’avoir aimé !

Fade amas d’étoiles ratées,
Comblez les coins !
– Vous crèverez en Dieu, bâtées
D’ignobles soins !

Sous les lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons.

Jazzi dit: à

« Avignon : un policier tué par balles lors du contrôle d’un point de deal de stupéfiants, le tireur en fuite »

Légalisons le cannabis !

Jazzi dit: à

« Réouverture des restaurants : après une «prise de conscience», ces salariés ont dit «stop»
Cuisinier, serveur, sommelier ou patron, ils ne reprendront pas le chemin des restaurants lors de la réouverture des terrasses, le 19 mai, préférant partir en quête d’une «vie normale». » (Le Parisien)

Changeons de métier !

Jazzi dit: à

Bloom, saurais-tu traduire « Mes petites amoureuses » d’Arthur Rimbaud dans la langue de Shakespeare ?

Soleil vert dit: à

« Napoléon Bonaparte est une part de nous »

Qu’est ce qu’il est mauvais ce discours

Jazzi dit: à

did you prefer ?

My little lovers

A tear gaseous hydrolate
The green-chou skies:
Under the drooling tender tree,
Your rubbers

Private moon whites
Round pialats,
Bump your knee pads
My laiderons!

We loved each other at the time,
Blue laideron!
We ate boiled eggs
And a sheep!

One night, you’ll sack me poet
Blond laideron:
Get down here, let me whip you.
In my lap;

I’ve been disgusting your bandoline,
Black laideron;
You’d cut my mandolin
Over the front.

…………………….

et alii dit: à

LE NIL Papier à Cigarettes « Soldats!…..Je ne fume que Le Nil » : Affiche lithographiée figurant Napoléon
Numéro d’ordre : 102

Vente : ART PUBLICITAIRE le samedi 19 décembre 2020 10:30

LE NIL Papier à Cigarettes « Soldats!…..Je ne fume que Le Nil » : Affiche lithographiée figurant Napoléon à Abou Simbel. Signée David Dellepianne (1866-1932). Dimensions : 42,8 x 62cm encadrement moderne inclus.
http://www.encheres-nantes-labaule.com/vente-aux-encheres/280-art-publicitaire/91925-le-nil-papier-a-cigarettes-soldats-je-ne-fume-que-le-nil-affiche-lithographiee-figurant-napoleon-a-a

et alii dit: à

D’ailleurs, de retour de la campagne d’Egypte en 1801, René-Nicolas Dufriche Desgenettes (1762-1837) présente pour études, à l’Académie des sciences, les premiers échantillons de haschisch jamais ramenés en France4.
il y a eu un colloque des simples
Le premier texte sur le sujet paru en Occident a été écrit par un médecin portugais Garcia da Orta (1500-1568). Il s’intitule Colloque des simples et a été publié en 1563. Après la mort du médecin, son corps et son livre sont malgré tout brûlés par l’Inquisition en auto da fé
https://www.napoleon-empire.net/bonaparte-drogue.php

et alii dit: à

En 1840, le docteur Louis Aubert Roche publie son célèbre ouvrage De la peste et du typhus d’Orient où il préconise l’emploi du haschisch comme remède médical de choix contre certaines maladies contagieuses. La première loi française, quant à elle, qui réglemente la cession des substances vénéneuses afin d’en limiter la vente, dans le but de limiter les empoisonnements, n’est votée que le 19 juillet 1845. Le 29 octobre 1846, sur

Jibé dit: à

Christiane
« L’amour le plus beau n’est-il pas celui que l’on n’a pas vécu mais que l’on a frôlé et qui est resté intact dans son désir inassouvi ou que l’on a perdu ? »
celui qui n’a pas subi l’épreuve du réel, son meilleur et son pire?
je ne sais pas.
Par contre, j’aime bien votre lecture du film, votre attention au mari, que je voyais (au moins au début) très détaché, avant de sentir combien sa femme était triste et « désemparée » (vous avez trouvé le mot juste)
DHH nous montre que la lecture de nos lectures change: souvent je n’ose pas relire, pour cette raison que je ne veux pas risquer de « désaimer » un livre.
Il est doux, au matin, de découvrir votre délicatesse, à l’une et à l’autre, dans ces commentaires.

Janssen J-J dit: à

Elle en a fait 9 d’un seul coup (5 filles, 4 garçons)… Et pourquoi pas 10 ? Au Maroc, ils ne respectent jamais la parité. C’est bien la peine de vouloir faire progresser la natalité d’une manière équilibrée. Cela dit, bonne vie à tous ces jeunes marmots et aux parents méritants… Hein. Les soeurs Dionne vont devoir sortir du guiness des records.
BJ, à tous.tes et à la vie –

Jibé dit: à

Il est bon, aussi, de lire du Rimbaud au matin! Les Petites amoureuses, la Lettre du Voyant!
Raah, lovely!!!

Jibé dit: à

JJJ
« bonne vie à tous ces jeunes marmots et aux parents méritants »
sur un plan physiologique, déjà, j’ai des doutes. Combien, sans séquelles?
Sur un plan social, itou, j’ai des doutes quant à leur devenir, aux biquets.

Paul Edel dit: à

La tension monte autour de la pêche à Jersey. Alors que la France a laissé entendre qu’elle pourrait couper l’électricité alimentant l’île, le Royaume-Uni a annoncé mercredi l’envoi de deux navires de patrouille de la marine britannique.Vers une nouvelle guerre « malouine »?

Janssen J-J dit: à

@ « je n’ose pas relire, pour cette raison que je ne veux pas risquer de « désaimer » un livre. »
Alors ça, c’est profond, Ch. Je fais souvent cette expérience étrange et pénétrante avec les livres. Vous remercie de m’avoir sincèrement touché en rappelant cette tactique d’évitement du désamour. Belle journée à vous.

Jibé dit: à

Bloom
je partage votre appréciation de Boris Johnson, il se fout des enjeux et il omet totalement le risque sur sa droite (oui, encore chouia plus à droite) des paramilitaires. Il n’a rien d’un homme d’Etat, seulement un type arriviste assez habile pour se glisser là où il est. Mais ne comprend pas au fond les grands équilibres (précaires comme tout équilibre): courte vue, courtes ambitions, immédiateté et précipitation, coups de gueule, coups de menton, coups de sang.
Comme pas mal d’autres. Néfastes pour leur peuple en conséquence.

Jibé dit: à

JJJ
ce coup ci, vous me confondez avec Christiane, car c’est bibi qui vient de poster ça; ceci dit, nulle offense pour moi, évidemment. Je ne sais cependant pas si elle partagerait cette appréciation sur la relecture.

Patrice Charoulet dit: à

Baisers volés

Par l’obligeante entremise de Mediapart, une dame accuse Eric Zemmour de lui avoir volé un baiser à l’université d’été socialiste.
En deuxième semaine, Mediapart, me dit-on, concocte le témoignage de la délicieuse épouse de Philippe Martinez, à qui EZ aurait volé un baiser dans les toilettes de la fête de l’Huma.
Deux tsunamis dans le microcosme politique.

Paul Edel dit: à

Gros titre à la Une de « The independant »:
Jersey news – live: French fishing vessels gather as Royal Navy ships patrol

renato dit: à

«… un baiser » volé « dans les toilettes de la fête de l’Huma. »

Pas étonnant si on regarde le voleur du point de vue lombrosien.

et alii dit: à

NAPOLÉON FINE CHAMPAGNE COGNAC COURVOISIER
89,00 €
C’est le cognac à partir duquel tous les autres de la catégorie sont jugés. Créé en 1910, pour célébrer nos relations avec le 1er Empereur de France, Napoléon est un assemblage de Grande et Petite Champagne vieillies jusqu’à 20 ans, qui offrent des arômes de bois de santal…

Jazzi dit: à

Quel besoin d’affection chez Eric Zemmour !

Jibé dit: à

. »Vers une nouvelle guerre « malouine »?
Ile de Jersey: deux siècles plus tard, une réponse au blocus continental!
tatata!!!

et alii dit: à

Artaud rédige deux projets de mise en scène, un pour Sonate de Strinberg, l’autre pour Le Coup de Trafalgar de Roger Vitrac. Mais il décide de quitter le Théâtre Alfred Jarry
on va retrouver artaud!

et alii dit: à

artaud d’abord ici:
Le 6 avril 1938, paraît un recueil de textes sous le titre Le Théâtre et son double comprenant Le Théâtre et la peste, texte d’une conférence littéralement incarnée. Artaud y jouait sur scène les dernières convulsions d’un pestiféré « Il avait le visage convulsé d’angoisse (…). Il nous faisait sentir sa gorge sèche et brûlante, la souffrance, la fièvre, le feu de ses entrailles (…) Il représentait sa propre mort, sa propre crucifixion[64]. » Selon le récit d’Anaïs Nin, les gens eurent d’abord le souffle coupé, puis ils commencèrent à rire, puis un à un ils commencèrent à s’en aller

christiane dit: à

Amusant ce tressage de paroles entre nous. Jibé et JJJ, j’aime tant relire, relire encore. A chaque lecture des découvertes et si désillusion il y a, rencontre avec celle que j’étais lors d’une lecture précédente.
Les lectures ne s’accumulent pas, elles effacent les questions obsolètes et affinent celles qui sont essentielles. Dans le lien que je viens de mettre il y a une approche du désir comme recherche de combler un manque imprécis qui a un lien avec l’origine.
Je crois que c’est très juste.
Aussi , je ne cherche plus à combler ce manque, au contraire, je le questionne comme la trace d’un oubli. Et cet oubli m’interpelle.
De lectures en films, je m’en approche. Je crois qu’à la fin du chemin il y aura un cercle parfait.
Amitiés à vous deux.

et alii dit: à

puis là:
Toujours par l’intermédiaire de son cousin, Artaud rencontre Abel Gance et sympathise avec lui, au grand étonnement de l’entourage du cinéaste, réputé d’accès difficile. Pour son film Napoléon en préparation, Abel Gance lui promet le rôle de Marat[66].

Jibé dit: à

Christiane,
oh, moi aussi, j’adore relire, mais ça m’expose à des désillusions, et parfois je préfère m’abstenir. C’est comme revoir quelqu’un après bien des années et se rendre compte que sa vie, ses choix, sa maison et ses proches, on n’aime pas ça, on préfèrerait ne pas avoir vu.

« Dans le lien que je viens de mettre il y a une approche du désir comme recherche de combler un manque imprécis qui a un lien avec l’origine.
Je crois que c’est très juste. »
Moi aussi je pense cela très juste, quoi sinon? Pourquoi cette recherche? Un besoin nous pousse, qui vient de très loin, d’un « manque » toujours à compenser, ou d’une peur de manquer peut-être, un vieille tendance abandonnique toujours à rassurer.
Bonne journée Christiane. Et merci.

Jibé dit: à

Je vois bien ce que dit votre métaphore, cependant,
plutôt qu’un cercle parfait, j’imagine, Christiane, une série de cercles spiralés.

et alii dit: à

le manque?
Zagdanski dans une leçon rappelle que Lacan aurait dit « le manque me manque »;
bonne journée les « lacanien-ne-s
Le sujet et son rapport au manque chez Freud, Lacan et
Maître Eckhart
Luis Gonzaga Galvis Quiceno
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01304451/document

et alii dit: à

Et comment traiter dans la cure cette passion du manque dans l’hystérie ? Certainement pas par la voie que je dirais « naturelle » qui consiste à lui objecter qu’il n’y a pas de manque, ou qu’il n’y a pas que le manque, mais qu’il y a aussi des réalités concrètes bien charmantes et possiblement satisfaisantes. On sait les difficultés rencontrées dans l’analyse des hystériques, par Freud déjà, qui dans son texte célèbre « Analyse finie et analyse infinie », bute sur le penisneid, cette revendication à obtenir ce qu’il leur est impossible d’avoir. On sait aussi les formes dramatiques que peut prendre dans l’expérience analytique cet entêtement à refuser l’inéluctable de la castration, en refusant tout don de l’autre.

8Cet inéluctable de la castration existe aussi pour l’homme, mais il est recouvert par l’affirmation nécessaire pour lui de l’avoir, et du coup la peur de perdre cet avoir. Cet avoir pour lui fait masque à la castration, et donc le dispense de prendre acte de ce qu’il a, lui aussi, perdu. Et ainsi, comme les formes de l’avoir sont aussi illimitées que le signifiant lui-même, l’homme peut tout à loisir accumuler les preuves qu’il échappe à la castration. Ce qui n’empêche pas le malaise de la menace, puisque cette menace est collée à lui comme son ombre. Ce malaise s’exprime dans nos milieux analytiques par la plainte d’un manque, un manque d’amour ou de reconnaissance de la part de celui, ou ceux, qui font fonction de maîtres, de ceux qui supportent le transfert du groupe. Il est plus facile d’illustrer ce point en évoquant des personnes disparues, et en faisant appel une fois de plus à Ferenczi, dont nous avons beaucoup parlé l’an dernier, et à sa revendication intarissable de preuve d’amour de Freud.

9Pour revenir à notre question, revendiquer la reconnaissance est donc déjà une façon d’affirmer un avoir, la reconnaissance n’ayant que la fonction seconde, même si capitale, d’entériner cet avoir.
https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2007-1-page-69.htm

et alii dit: à

le théatre:
En 1806, cependant, le fameux décret napoléonien, fixant à neuf le nombre
des théâtres de la capitale, décide que « le théâtre de l’Impératrice sera placé à
l’Odéon dès que les réparations seront achevées ». Il est cependant « considéré
comme une annexe du Théâtre-Français », avec l’obligation de ne jouer que la
comédie. Le théâtre rouvre en juin 1808 ; le décret de Moscou d’octobre 1812
réorganisant la Comédie-Française lui fixe comme but la création et le développement d’œuvres de jeunes auteurs. Alors que le théâtre retrouvait un essor grâce à
la direction de Picard, un nouvel incendie, le 20 mars 1818, détruit à nouveau tous
les espoirs.
Pourtant, la salle rouvre en 1819, décorée sur les conseils de David, et dès sa
première création, Les Vêpres siciliennes, de Casimir Delavigne, connaît un
triomphe. Les plus grands acteurs s’y succèdent : Joanny, Bocage, Frédérick
Lemaître, Melle George, Gentil, Ligier, Samson. Là sont montés les plus célèbres
spectacles lyriques
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/13455-theatre-odeon.pdf

christiane dit: à

Jibé dit: « Je vois bien ce que dit votre métaphore, cependant, plutôt qu’un cercle parfait, j’imagine, Christiane, une série de cercles spiralés. »

L’image est tentante, Jibé, mais il n’y a pas d’immobilité dans une spirale. Il y en a dans le cercle et si on est sur cette ligne parfaite qui le crée, on est juste sur le chemin qui sépare l’extérieur et l’intérieur. L’un dans l’autre…

Janssen J-J dit: à

@ merci à vous deux, désolé pour la méprise, jibé. De ce qui suit, j’évoquerais plutôt d’un cordon de bickford, une métaphore qui pourrait peut-être nous réconcilier tout ça… Bàv,

puck dit: à

chères rdliennes, chers rdliens, comme maintenant, force est constater, que nous ne sommes plus qu’un petit groupe de quelques personnes qui avec le temps ont fini par bien se connaitre, je vais vous faire une proposition en espérant vous allez l’accepter.

cette proposition est la suivante : j’aimerais, bien sûr si vous êtes d’accord, que chacun d’entre nous fasse ici la liste de ses défauts.

en effet, force est de constater que parler des livres ou d’autre chose est une façon, pour chacun de nous, de nous montrer sous notre meilleur jour, il serait bon que chacun ici se montre sous un jour différent,

en vous remerciant d’avance de votre attention, et en espérant que ma proposition sera prise en considération, je vous prie d’accepter mes salutations les meilleures,

BàV,
puck !

et alii dit: à

puck, j’aime le silence et la solitude plus que de raison

christiane dit: à

Puck dit : « en effet, force est de constater que parler des livres ou d’autre chose est une façon, pour chacun de nous, de nous montrer sous notre meilleur jour, il serait bon que chacun ici se montre sous un jour différent »

Est-ce une blague, Puck ? « Sous son meilleur jour », vraiment ? C’est oublier certains commentateurs qui sous pseudo dévoilent leur côté sombre.

christiane dit: à

JJ-J dit: « J’évoquerais plutôt d’un cordon de bickford, une métaphore qui pourrait peut-être nous réconcilier tout ça… Bàv, »

Vous voulez tout faire sauter, JJ-J ?

racontpatavi dit: à

« la voie que je dirais « naturelle » »

Allez donc faire vos cochonneries ailleurs!

racontpatavi dit: à

Mais qui s’aime poumonne ici, puck?

lmd dit: à

Il m’apparait que la République Des Livres est défendue par une armée, active et réservistes, d’enseignants et universitaires qui n’ont pas trop confiance en l’inventivité (ne nous coupons pas l’herbe sous les pieds).
Un dernier effort : L’Abominable Tisonnier de John McTaggart Ellis McTaggart et autres vies plus ou moins brèves .
Des dizaines (des centaines) de citations, de références d’allusions à vérifier, à estimer, à peser, à classer. MC, si le livre vous tombe des mains c’est que vous que vous jouez petit bras et manquez d’audace.

racontpatavi dit: à

Mais qui se passe la brosse à s’autoreluire ici, puck?
Je lis un roman et hop, regardez comme je brille!

racontpatavi dit: à

Vous voulez tout faire sauter, JJ-J ?

Eh bien, il faudrait que certain(e)s se fassent un peu sauter la pastille tellement cela sent le bouchonné et le renfermé.

vanina dit: à

sans Castex pas de Surer

Vivant Denon: point de lendemain

l’abbé de Saint Non et ses 7 larrons

Un parchemin de la ville de Novgorod, de la plume de son archimandrite, de ses boyars,de son assemblée permanente pour les affaires culturelles proteste contre l’absence de toute présence russe dans la RDL.
Si nos instances seront ignorées, nous pensons envoyer une ambassade à Paris, un autre schisme serait possible, aprés Florence et notre Rasskol. Avvakum est alerté. Le Maréchal Kutussov aussi.Les cloches de nos monastères vont sonner et nos divisions anéantir toute
résistence. Baba Yaga est en train de nettoyer ses pattes. Bruits de marche militaire, la marmaille crie des grossièretés aux soldats. Onegin soupire et relis une lettre, Oblomov s’endort. La frégate Pallada ne tient pas la mer….On connait la chanson.

racontpatavi dit: à

Abolissons donc les amateurs(trices) de pastille vichy.
Ah, cette manie de pastiller la culture livresque pour qu’ elle puisse passer plus aisément par « la voie que je dirais « naturelle » » comme l’écrit et alii.

JJJ restez marrant et décalé, pas de liste, cette source vichy des plus trouble!

et alii dit: à

désolée racontpatavie:nul n’a plus de réserve que moi avec le lexique de « nature »;vous devez confondre

racontpatavi dit: à

Oh merci « nature »!

et alii dit: à

faire sauter?
Philippe Halsman ( 1906 – 1979 ) était un photographe portraitiste américain.

En 1952, alors qu’il photographiait la famille Ford ( celle des voitures ) pour le 50eme anniversaire de la marque il a eu l’idée de demander à Mme Ford de sauter devant l’appareil.

Il s’aperçut que le fait de sauter obligeait ses sujets à ne plus se concentrer sur l’apparence qu’ils voulaient donner ce qui leur donnait une expression différente de leur image publique.

Pendant les années qui ont suivies il a fini toutes ses séances de photographies en demandant au sujet de sauter, que ce soit Richard Nixon ou Marilyn Monroe.

Plus de photos sur le site de la Laurence Miller Gallery et dans le livre Jump dont la première édition a été publiée en 1959 et qui a été rééditée récemment :

Jump Book
Jump Book
de: Halsman, Philippe (Auteur)
Philippe Halsman (allemand : Philipp Halsmann ; letton : Filips Halsmans), né le 2 mai 1906 à Riga et mort le 25 juin 1979 à New York1, est un photographe américain (naturalisé en 1949) d’origine juive de Lettonie, connu pour ses portraits de personnalités, ses couvertures de LIFE et sa « Jumpologie ».

Il est membre de l’agence Magnum Photos2.

christiane dit: à

Bataille écrit (dans « Sur Nietzsche – Volonté de chance » Gallimard – 1945.) :

« Il me semble qu’il est important d’apercevoir ce qui manque dans le monde, je sais qu’on peut tout simplement dire que ça ne manque pas, puisqu’on peut s’en passer… (…) On peut apercevoir ce que Nietzsche a exprimé par la formule de la mort de Dieu. Pour Nietzsche, ce qu’il a appelé la mort de Dieu laissait un vide terrible, quelque chose de vertigineux et de difficilement supportable.
Au fond c’est à peu près ce qui arrive la première fois qu’on prend conscience de ce que signifie, de ce qu’implique la mort : tout ce qu’on est se révèle fragile et périssable, ce sur quoi nous basons tous les calculs de notre existence est destiné à se dissoudre dans une espèce de brume inconsistante… »

et alii dit: à

WIKI
En 1928, Philippe Halsman part en randonnée dans le Tyrol autrichien avec son père, qui meurt au cours de cette randonnée de blessures graves à la tête. Halsman est faussement accusé et condamné à dix ans d’emprisonnement pour parricide. Sa sœur Liouba fait campagne pour sa libération, bénéficiant au passage de l’appui d’intellectuels européens comme Albert Einstein, Thomas Mann et Sigmund Freud4.

racontpatavi dit: à

ET même Dali sauta!

DHH dit: à

@Christiane
Merci de cette réponse que vous savez eu la courtoisie de me faire immédiatement hier soir,. Que vous l’ayez écrite si prestement « entre deux coups de pinceau  » nous dit la diversité de vos occupations, mais surtout révèle une facilité d’écriture qu’on peut vous envier
Je vois que, comme moi vous accordez aussi, quant au sens à donner au film ,une place centrale au mari et à son intervention réussie (?)pour exfiltrer sa femme hors de ses fantasmes et la réinstaller dans sa vraie vie , celle qu’ils ont construite ensemble .
Ce qui m’amène à penser que même pour l’auteur du film , qui dans cette configuration partagerait la sensibilité et la lucidité du mari , cette « rencontre  » et sa breve histoire relèvent de l’’enfantillage ^
Doit-on voir un indice de cette condescendance affectueuse et sceptique de l’auteur pour son personnage masculin dans la profession de foi et les espérances naïvement tiers-mondistes qu’il exprime au tout debut?
Doit-on voir, dans l’indication explicite dans le film du passage habituel de l’héroïne à la bibliothèque lorsque elle vient faire ses courses en ville , un clin d’œil pour nous orienter vers un schéma à la Bovary , d’une femme habité par l’univers fantasmé de ses lectures et mure pour vivre quelque chose qui y ressemblerait ? Certes on ne nous dit pas les titres des livres qu’elle emprunte, ce qui sans doute eût eté une clé trop claire et contraire à l’indécidabilité que l’auteur veut laisser planer sur sa vision des personnages

Janssen J-J dit: à

@ Puck. Une proposition que j’attendions depuis des plombes : je m’engage à établir ma liste, après avoir dument testé le degré de sincérité de la vôtre (la liste doit comprendre 10 qualificatifs de défauts avérés pour être équitable, par ordre d’importance décroissante). Je n’ai jamais oublié que vous aviez voulu jadis, sous le pseudo de Dexter, faire un pélerinage erdélien en camionnette, lequel, au bord de réussir, avait hélas avorté à cause de TKT, Zerbinette, et de l’ex-SMS. Depuis lors, une brouille de 12 ans s’en est suvite, et les amours se sont recomposées et recuites : le VW préparé en commun a pourri au fond d’une grange. Comme dans le film de S. Penn, Into the wind, sur des paroles célèbres :
How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
How many seas must a white dove sail
Before she sleeps in the sand?
Yes, and how many times must the cannonballs fly
Before they’re forever banned?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
The answer is blowin’ in the wind
Yes, and how many years must a mountain exist
Before it is washed to the sea?
And how many years can some people exist
Before they’re allowed to be free?
Yes, and how many times can a man turn his head
And pretend that he just doesn’t see?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
The answer is blowin’ in the wind
Yes, and how many times must a man look up
Before he can see the sky?
And how many ears must one man have
Before he can hear people cry?
Yes, and how many deaths will it take ’til he knows
That too many people have died?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
The answer is blowin’ in the wind
———
Bàv,

Janssen J-J dit: à

Adhonc, je propose de troquer le terme de « liste » (de sinistre mémoire, apparemment), par celui de « guide-bourrique » (G-B) (que préférait ma grand’mère avant d’aller faire ses commissions à la sous -préfecture, durant l’Occupation).
Bàv, je ne raconte pas ta vie, hein !…
(parait qui y’a un nouveau billet… alors qu’on était si bien sur çui-çi, dommage)…

christiane dit: à

Merci, DHH, d prolonger le plaisir de la conversation.
Vous écrivez : « Doit-on voir, dans l’indication explicite dans le film du passage habituel de l’héroïne à la bibliothèque lorsque elle vient faire ses courses en ville, un clin d’œil pour nous orienter vers un schéma à la Bovary, d’une femme habité par l’univers fantasmé de ses lectures et mure pour vivre quelque chose qui y ressemblerait ? »
Ce qui les différencie, peut-être, c’est la monotonie, l’ennui de vivre d’Emma Bovary dans cette province où la vie est un peu étriquée. Ce désir d’une rencontre romantique fantasmée par ses lectures.
Dans le film « Brève Rencontre » de D.Lean, Laura Jesson semble heureuse dans sa vie de famille et aimer cette sortie hebdomadaire à Milford où elle goûte à la liberté d’aller au cinéma, à la bibliothèque, de faire quelques courses.
Le hasard fait qu’attendant son train de retour au buffet de la gare, elle reçoit une escarbille dans l’œil, ce qui provoquera le geste courtois du médecin présent dans ce même lieu, Alec Harvey.
Et encore le hasard les fera se retrouver, un autre jour, dans un même restaurant et rire de la prestation de la violoncelliste, puis un rendez-vous manqué, puis une échappée à la campagne. Ils commencent à s’apprécier, songent à se revoir.
Quelque chose se transforme peu à peu dans ce qui n’était qu’un plaisir léger, sympathique. Cela devient sérieux quand ils craignent d’être vus ensemble par des connaissances de l’un ou de l’autre, quand Laura commence à mentir à son mari et culpabilise.
La prise de conscience brutale du choix inéluctable de rompre a lieu quand ils sont surpris dans l’appartement de l’homme qui a confié bien innocemment un double de clés à Harvey.
Ce qui différencie la construction des deux histoires, c’est le retour à la raison, aux conventions, loin de la scène initiale (les adieux déchirants), chacun sacrifiant cette « brève rencontre » pour un choix de leur vie familiale respectives. Alors qu’Emma s’enfonce dans ses fantasmes…
Oui, le film par sa fin – retrouvailles émouvantes des époux – fait un choix raisonnable du mariage, de l’amour conjugal renvoyant dans le monde des rêveries, et peut-être des regrets inséparables des amours non consommées, cette brève rencontre hors du quotidien londonien routinier où chacun avait sa vie installée.
C’est aussi un film sur la puissance de la mémoire et du rêve qui n’est que pour soi. S’enfuir autrement est illusoire…
On avait évoqué une situation semblable dans un roman d’Edith Wharton « L’Âge de l’innocence » pour les amours sacrifiées et le choix du mariage conformiste. Newland Archer et la comtesse Olenska, l’illusion romantique… Autre triangle amoureux, autre bibliothèque… Mariage d’Archer et d’Ellen…
Deux histoires avec un goût d’inachevé.
Ce qui les différencie aussi est le bruit qui raconte autant que le monologue de Laura, bruit des trains, de la foule, du silence et la musique de Rachmaninov (son utilisation quand l’écoutant, silencieuse, prostrée, Laura revit une scène amoureuse, au moment-même où son mari tente de la sortir de cette longue et triste rêverie en lui demandant de baisser la musique, ce qui la fait revenir à son univers. Le salon remplace l’image de son rêve. Mais écouter Rachmaninov d’une façon modérée n’est-ce pas aussi aimer d’une façon modérée ? – ce qu’a très bien perçu le fin Jibé !). Un exemple parmi d’autre de cette construction en flash-back.
Bien, les écritures comparées de Churchill et de Gaulle nous attendent à l’étage au-dessus !

Bloom dit: à

Jersey a été envahie par la Wehrmacht et les Jersiais ont collaboré, en leur grande majorité.
Autrement moins burnés que leur ancêtres qui au 19e ont accueilli Hugo & sa famille.

Bloom dit: à

The Guardian:
France’s response to post-Brexit fishing restrictions around the island of Jersey has been described as “pretty close to an act of war” by fishing community leaders in St Helier. They say they have been told 100 boats are being lined up in France for a 6am blockade at the main Channel Island port on Thursday, threatening food and energy supplies.

On reste sur deux raclées, Trafalgar & Mers-el- Kébir. Vu le résultat de Man City vs. PSG, sérieux éviter de jouer les gros bras afin d’ éviter la déculottée.
Plus loin, l’article compare la France à l’Iran…tout s’arrange…

DHH dit: à

@christiane

Conversation vivante vivante, très révélatrice de nos sensibilités respectives

christiane dit: à

Eh oui !

Jibé dit: à

Christiane, JJJ
un cercle, image parfait de la ligne idéale
une spirale, image mouvante du jamais achevé
un cordon de Bickford, image du compte à rebours et de la grande flamme finale
Ca donne à penser
Bonne soirée à vous deux

Marie Sasseur dit: à

Quoi de neuf ?

« les Italiens éprouvent encore une réelle curiosité pour le moment fasciste de leur pays, comme en témoigne le succès de M (en français aux éditions des Arènes), la passionnante trilogie romanesque du Duce par l’écrivain Antonio Scurati (1969). » Passou

Faut updater !

« Canal Mussolini, paru il y a un peu plus de dix ans, est le roman qui a rendu célèbre Antonio Pennacchi, écrivain talentueux et provocateur. Roman qui lui a valu le prestigieux prix Strega. Cinq années plus tard, l’écrivain de Latina a publié une suite, Canale Mussolini, parte seconda (deuxième partie). En France, cet ouvrage vient d’être publié aux éditions Globe sous le titre Diomede – Les Peruzzi. L’histoire de la famille Peruzzi, dont on avait fait la connaissance dans Canal Mussolini, devient donc une saga. La Strada del mare, troisième et dernier tome de la saga, déjà paru en Italie, sera publié en France prochainement. »

https://www.italieaparis.net/actualite/news/diomede-les-peruzzi-roman-dantonio-pennacchi-17491/

Marie Sasseur dit: à

« Les Peruzzi ! Cette grande famille de paysans sans terre aux dix-sept enfants, embarquée par Benito Mussolini dans l’aventure du fascisme et ses chantiers spectaculaires, se trouve comme l’Europe entière dans le tourbillon de la guerre qui réussit l’impensable : diviser la famille, faire que des frères se battent à mort dans des camps opposés, Chemises noires, Armée royale, Résistance. Pourtant, tous veulent la même chose : libérer leur ville de Littoria, libérer leur peuple, libérer l’Italie entière !

Avec le débarquement, les marais Pontins sont dévastés, les villages pillés, et les Peruzzi contraints de s’exiler dans les montagnes comme des milliers de malheureux. Le cousin Diomède, lui, le rouquin bâtard, débrouillard et chanceux de dix-huit ans, prend la tangente et saisit sa chance. Il est au bon endroit au bon moment, dans les ruines fumantes de la Banque d’Italie d’où s’échappent les dollars. La reconstruction que tous appellent de leurs vœux, c’est lui qui va l’incarner. Devenir riche, courir partout, bâtir des villes entières, se faire appeler Big Boss par les Américains ? Oui, c’est possible, car impossible n’est pas Peruzzi ! »

https://www.editions-globe.com/diomede-les-peruzzi/

Janssen J-J dit: à

et pour couronner le tout, des Solénoïdes sous la ville de Bucarest,
(Mark Knopfler ?.. un brin démodé, non, John B. ?)

Janssen J-J dit: à

@SMS, on a changé de sujet, Mussolili n’est plus en cour… Retirons-nous sur les pieds, et refermons doucement la porte sur les troublantes sensibilités convergentes de christiane & DHH.

Marie Sasseur dit: à

@SMS, on a changé de sujet, Mussolili n’est plus en cour… 

Bof, de Mussolini, en passant par Napoléon….

Le saviez vous ?

« Sous l’impulsion du dictateur fasciste Mussolini qui obtient l’abdication du roi d’Italie Victor-Emmanuel III, en 1922, la capitale est traversée de larges voies nouvelles.

Le Duce Mussolini à la tête du mouvement fasciste obtient à l’issue de la « marche sur Rome » l’abdication du roi en 1922.

Il reconnaît la souveraineté du Vatican par les accords de Latran en 1929, qui devient ainsi le plus petit des Etats du monde, (44 hectares) ajoutant une base temporelle à la souveraineté spirituelle du pontife. »

https://www.italie-decouverte.com/rome-les-grands-travaux-mussoliniens/

christiane dit: à

@Marie Sasseur.
Merci d’être revenue sur la fin de « L’Anomalie » d’Hervé Letellier. Je viens de la relire et ce que vous en dites est vraiment excellent. Oui, quelque chose se fracasse à bas bruit, partout sur la terre, même les mots du roman « L’Anomalie » de Victor Miesel. Que penser alors du roman que nous avons entre les mains ? Le premier manuscrit aurait donc survécu à cette fracture du temps dont l’auteur en sa première existence avait choisi la mort volontaire ?
Ce sont ces pistes non élucidées qui toutes se nouent dans ces premiers mots en exergue « Et moi qui dis que vous rêvez, je suis aussi en rêve. »
Aucune possibilité d’analyser avec les techniques habituelles ce roman dont la trame glisse entre les doigts mais il peut avoir des lecteurs seulement divertis par l’invention du même atterrissage incompréhensible.
Vous ne l’avez jamais lâché, moi, oui. Je pensais comme x Je les personnages n’étaient pas assez approfondis et la partie centrale m’ennuyait. Il reste le mystère épais, tentant et ce calligramme effrayant. Merci pour tout ça.

christiane dit: à

que les personnages

christiane dit: à

Jibé, vous aussi, vous m’épatez.

renato dit: à

« Personaggio TV alquanto screditato, Emanuele Filiberto ha trovato il tempo e il coraggio di scrivere alla Comunità Ebraica chiedendo “perdono a nome di tutta la famiglia Savoia” in particolare
per le leggi razziali firmate da Re Vittorio Emanuele III, suo bisnonno. »

Comunicato della Comunità Ebraica Romana: «Prendiamo atto delle dichiarazioni di Emanuele Filiberto di Savoia. Il rapporto con Casa Savoia, nella storia e nella memoria è noto e drammatico. Ciò che è successo con le leggi razziali, al culmine di una lunga collaborazione con una dittatura, è un’offesa agli italiani, ebrei e non ebrei, che non può essere cancellata e dimenticata. Il silenzio su questi fatti dei discendenti di quella Casa, durato più di ottanta anni è un’ulteriore aggravante. I discendenti delle vittime non hanno alcuna delega a perdonare e né spetta alle istituzioni ebraiche riabilitare persone e fatti il cui giudizio storico è impresso nella storia del nostro Paese». Oltre alla firma che ha sancito le discriminazioni aprendo la strada allo sterminio, c’è stata, dice la nota, una “collaborazione con la dittatura”.

Jibé dit: à

Christiane
je vous retourne le compliment, car je prends votre « vous m’épatez » pour tel!

Marie Sasseur dit: à

« Il faut dire qu’Emanuele Filiberto est une personnalité ambiguë. Après avoir grandi en exil, il est arrivé en Italie ces dernières années en participant notamment à plusieurs jeux télévisuels. En 2020, il a fini par créer un parti politique royaliste, « Realtà Italia » (Royauté d’Italie), qui tourne autour de sa personne. Sur son site, Emanuele Filiberto continue de se faire appeler « Son Altesse royale », malgré la révocation officielle d’un tel titre. »

https://soirmag.lesoir.be/351728/article/2021-01-28/lheritier-du-roi-ditalie-demande-pardon-aux-juifs-trop-tard-pour-ceux-ci

renato dit: à

« « Realtà Italia » (Royauté d’Italie), » ?!

Drôle de réduction, car « realtà » vaut réalité c’est à dire « caractère de ce qui est réel ».

Marie Sasseur dit: à

@Drôle de réduction, car « realtà » vaut réalité c’est à dire « caractère de ce qui est réel ».

Faudra demander à  » sa majesté « , lol, d’où lui vient cette culture historique des mots…

renato dit: à

Traduction du communiqué.
Communiqué de la communauté juive de Rome : « Nous prenons note des déclarations d’Emanuele Filiberto de Savoie. La relation avec la Maison de Savoie, dans l’histoire et dans la mémoire, est connue et dramatique. Ce qui s’est passé avec les lois raciales, au point culminant d’une longue collaboration avec une dictature, est une offense contre les Italiens, juifs et non-juifs, qui ne peut être effacée et oubliée. Le silence sur ces faits des descendants de cette Maison, qui dure depuis plus de quatre-vingts ans, est une aggravante. Les descendants des victimes n’ont autorité pour pardonner, et il n’appartient aux institutions juives de réhabiliter des personnes et des faits dont le jugement historique est gravé dans l’histoire de notre pays.

Marie Sasseur dit: à

« Un vrai procureur, de vrais témoins, trois juges et un immense portrait de l’accusé en uniforme d’apparat : 80 ans après la promulgation des lois anti-juives de Mussolini, Rome a jugé au théâtre le roi qui les a promulguées.
Dans le cadre des initiatives de la communauté juive d’Italie autour de la journée de la mémoire de la Shoah le 27 janvier, Le Procès intervient quelques semaines après le retour discret en Italie de la dépouille de Victor Emmanuel III, roi d’Italie de 1900 à 1946, mort en exil en Egypte en 1948.

(…)

En fait, le véritable procès a eu lieu le 2 juin 1946, lors du référendum par lequel les Italiens ont choisi à 54 % la République. Victor Emmanuel III avait abdiqué un mois plus tôt en faveur de son fils Umberto II mais en vain : tous deux ont été bannis d’Italie. »

https://fr.timesofisrael.com/le-roi-qui-collabora-avec-mussolini-juge-sur-les-planches-de-rome/

Janssen J-J dit: à

Depuis 40 plombes qu’on parle de légaliser l’euthanasie dans ce pays, Houellebecq vient de se réveiller pour rappeler qu’on mettrait à mort notre civilisation. Il aurait mieux fait de ne pas se réveiller. On ne lui souhaite pas de souffrir le martyre lors de sa phase terminale de cancer en soins palliatifs. Enfin moi si je dis ça…, c parce que j’en ai vraiment ras le bol que des écrivains réactionnaires nous empêchent d’avancer aux niveaux belge ou suisse. Je sais bien que toussa n’a rien à voir avec la texture du nouveau billet, mais bon, parfois on peut bien se permettre une parenthèse sur les négligences du coiffeur et l’hygiène de cet écrivain par ailleurs talentueux. Pas vrai ?

Marie Sasseur dit: à

8 mai 2021, 14h18, heure de Paris, à peine 18°C, soleil, avec bancs d’altrotratus.

« Il y a sans doute plusieurs explications à cet effacement de Reims et du 7 mai.

   D’abord, la date du 7 mai a été rapidement gommée par la date du 8 mai, parce que le 8 mai correspond à la date où la capitulation allemande a été officiellement annoncée par les chefs de gouvernement, en France par le général de GAULLE à 15 heures par un discours radiodiffusé.

   Le 8 mai correspond aussi à la date où est intervenue simultanément la cessation effective des hostilités sur les deux fronts de l’Ouest et de l’Est, à 23 heures 01 ( heure d’Europe centrale ).

   Quant à la ville de Reims, elle a été supplantée par Paris et par Berlin dès 1945.
   Paris où DE GAULLE avait annoncé la victoire aux Français en leur affirmant que cette victoire était « la victoire des Nations Unies », mais aussi « la victoire de la France », avant de saluer la statue de Georges Clemenceau et de remonter les Champs-Élysées au milieu d’une immense foule en liesse, pour se rendre à l’Arc de Triomphe sur la tombe du soldat inconnu, lieu de mémoire national associé à une autre victoire, bien française, celle de 1918.
   Berlin, capitale de l’Allemagne nazie, où les Soviétiques avaient installé leur Quartier général, et où ils ont exigé que soit répétée la signature de la capitulation allemande dans la nuit du 8 au 9 mai 1945, en présence du maréchal JOUKOV.
.
   Le général de GAULLE lui-même a contribué à associer la victoire de 1945 dans la mémoire collective des Français, au 8 mai et à Berlin, dans la mesure où la France avait été complètement tenue à l’écart de la signature de Reims, le 7 mai. »

http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/enseigner/reims7mai/09reims_berlin.htm

Marie Sasseur dit: à

Altostratus, encore que, peut-être plutôt des cirrus.

Marie Sasseur dit: à

J’espère que les journalistes , parisiens, présents à Porto, pour le one man show du patron de la startup présidentielle française seront secourus, des lundi, par des plus aguerris, sans doute en week-end, car ils ont été traités, dans l’ensemble, de débiles, en gros.

J J-J dit: à

par chez moi, comme à ste hélène, des cumulo-nimbus plutôt… annonciateurs de grosses amertumes …

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