de Pierre Assouline

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Quand Paris était la capitale mondiale du photojournalisme

Quand Paris était la capitale mondiale du photojournalisme

  A tous ceux qui déplorent que « Libé n’est plus ce qu’il était », le temps est venu de leur rappeler ce qu’il fut à l’origine. Un quotidien de bric et de broc à l’esprit rebelle fondé par une bande de gauchistes moins soucieux de journalisme que de militantisme. Titre né dans la Résistance, Libération devenu au fil du temps « Libé » est issu d’une nébuleuse née cinq ans après les évènements de mai 1968. Le quotidien se professionnalisa à partir de 1974 lorsque Serge July succéda à Jean-Paul Sartre. Un demi-siècle a passé. Lorsqu’un journal fait don de ses archives photographiques à un organisme officiel, c’est signe qu’il s’institutionnalise. Quand Libé sent le patrimoine, ses lecteurs prennent un coup de vieux. Signe des temps ou appel de l’anniversaire, d’autres fonds d’archives le rejoignent. Libération attend ses nouveaux historiens.

  Les Archives nationales possèdent déjà trente-deux fonds de ce type provenant de journaux (Le Petit Parisien, Le Parisien libéré, Le Journal, Le Monde etc) et d’agences en vertu d’une politique de sauvegarde qui remonte à 1956. De cette date, l’illustration n’est plus considérée comme accessoire dans la mémoire d’un journal. De fait, ce sont ses photos que Libé vient de confier aux Archives nationales. Or, si les journaux quotidiens passent pour être des « brouillons de l’Histoire », cela concerne essentiellement les articles ; les photos y échappent car elles pour vocation de figer des moments du passé sans les commenter même si le regard qui les a portées n’est jamais neutre ; par nature, elles s’inscrivent dans la durée. Elles laissent souvent dans la mémoire des lecteurs une empreinte bien profonde que des articles.

De toutes les « Unes » des quotidiens français, celle de Libé est la seule à traiter la photo en majesté lorsque l’actualité s’y prête. Elle reflète tant l’engagement de la rédaction que la vista de son directeur artistique et du chef du service photo (Christian Caujolle dans la durée). Ce sont d’ailleurs ces « unes » historiques qui sont exposées jusqu’au 18 février en l’hôtel de Soubise, site parisien des Archives nationales, celui de Pierrefitte-sur seine ayant la charge de trier, décrire, inventorier, classer 1471 boites contenant un demi-million de tirages, soit 400 mètres linéaires. De quoi libérer le journal des frais de stockage, le débarrasser de la gestion permanente des fonds et s’ôter le souci de la sécurité d’un matériel hautement inflammable et périssable (tirages et négatifs). Un certain chaos résultant d’une certaine conception du classement et une absence de description, à laquelle les différents déménagements de la rédaction n’ont rien arrangé.

   La Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP) a quant à elle hérité des fonds d’archives de l’Agence de Presse Libération (APL) créée comme « un instrument pour la défense de la vérité » et à sa suite de l’agence Fotolib (1973-1978) qui furent à l’origine du service photo de « Libé » avec ses clichés historiques de Mai 68, des grèves chez Lip, des manifestations à Creys-Malville ou celles du MLF etc Un photojournalisme de combat qui soutienne les luttes sociales. Leur rôle vient d’être retracé avec une précision, une rigueur et un luxe de détails remarquables dans Les agences photos, une histoire française (652 pages, 25 euros, les éditions de Juillet) de l’historienne de la photographie Françoise Denoyelle. Le titre dit tout car, on l’ignore bien souvent, cette histoire fut très française avant que les Getty et autres les avalent avec leurs fonds d’images exceptionnels. Seul travail de recherche consacré à ce jour à l’ensemble des agences photo en France au XXème siècle, il se focalise sur 85 agences de 1900 à nos jours. Cette somme est sans conteste appelée à devenir l’ouvrage de référence sur le sujet tout en s’offrent « le luxe » de ne comporter aucune illustration sur « la matière » de l’époque : conflits sociaux en France, occupations d’usine, mort de Franco, guerres civiles au Liban et en Irlande, coup d’Etat au Chili, révolution des œillets au Portugal… Moins un bilan qui clot que l’ouverture d’un chantier.

Une véritable épopée y est retracée à travers l’action et l’oeuvre de ceux qui ont donné ses lettres de noblesse au photo-journalisme, les Gilles Caron, Raymond Depardon, Henri Bureau, Christian Simonpietri, Jean-Claude Francolon, Abbas, Benoit Gysembergh, James Andanson, Alain Mingam, Christine Spengler, Catherine Leroy et d’autres plus anciens et souvent oubliés mais pas moins importants (Denise Bellon, Louis Dalmas etc). Celle d’une époque, à partir des années 70, où Paris en était la capitale mondiale. Gamma, Sygma, Sipa s’y livraient à une féroce bataille pour la couverture de l’actualité nationale et internationale, pour sa diffusion dans les journaux et magazines un peu partout dans le monde, ainsi que d’autres agences d’égale qualité mais de moindre puissance, à l’ombre des pères fondateurs de Magnum. C’est peu dire qu’ils ont modifié notre regard le monde en l’informant autrement autant qu’en l’enrichissant.

 C’est peu dire que la photo de presse touche à la formation de l’opinion publique et des représentations collectives. La pompe est donc amorcée. Nul doute que cela encouragera des chercheurs à se pencher davantage sur histoire de Libé. François Samuelson, auteur du premier livre consacré au sujet (Il était une fois Libé, Seuil, 1979) fera don prochainement des cassettes de la cinquantaine d’entretiens qu’il avait réalisés à l’époque avec les pionniers du journal, Sartre, Foucault, July, Gavi, Dollé, Bizot, Geismar, Le Dantec, Rolin, ainsi que des archives de Jean-Claude Vernier qui fut à la racine du projet avec Jean-René Huleu, tous soucieux « que paraisse enfin un quotidien démocratique ». Serge July a quant à lui fait don à l’IMEC de ses archives personnelles relatives à son mandat à la tête du journal (1973-2006). Les fidèles lecteurs de Libé vont pouvoir méditer à nouveaux frais une forte pensée de Groucho Marx :

« Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé ».

( » Combattant phalangiste chrétien, Beyrouth 1978″, photo Raymond Depardon ; “Bravo l’artiste ! Et c’est reparti pour un tour. François Mitterrand l’emporte largement sur Jacques Chirac. Il réussit le tour de force d’être le premier président de la Ve République à être réélu au suffrage universel pour un deuxième mandat, 9 mai 1988″, photo Thierry Chesnot; »Hammanskraal, Afrique du Sud, 1978. Le colonel Stephanus Jacobus Malan, directeur de l’école de police pour Noirs, pose devant de jeunes recrues » photo Abbas)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, photographie.

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1 139 Réponses pour Quand Paris était la capitale mondiale du photojournalisme

Clopine dit: à

Ben moi, je suis contre la pornographie. Je suis aussi contre la prostitution, je ne suis pas pour considérer qu’il s’agit « d’un travail comme un autre ». Ce qui me débecte, ce ne sont pas les actes eux-mêmes : mais contre la marchandisation des corps. Contre le commerce. On me dit que ce sont « les plus vieux métiers du monde ». Un, je n’y crois pas. je crois que cela ne procède pas d’un « métier », mais que c’est la conséquence logique d’un monde qui a été basé sur l’esclavage. la prostitution, la pornographie, sont les héritières d’un vieux monde où le commerce s’exerçait sur les corps vivants. Je crois très sincèrement qu’il serait possible d’entrevoir un monde égalitaire. Et que, dans ce monde égalitaire, la sexualité féminine (ou la sexualité tout court) ne serait pas assujettie aux désirs des dominants.

Utopie ? Bah, l’être humain est fait aussi d’utopies, il passe même son temps à rendre réels les utopies (avant de se fracasser la gueule contre la réalité matérielle de la domination).

Mais il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer, pas vrai ?

et alii dit: à

Les Athéniens de l’Antiquité distinguaient la pornê (apparenté à pernêmi, vendre) de l’hétaïre. La première, placée au bas de l’échelle sociale, est payée à la passe et reçoit une rétribution en argent, ce qui assimile son activité à la vente anonyme d’une marchandise. La seconde, plus proche de notre conception de la courtisane, reçoit des cadeaux d’un nombre restreint d’amants.

Pablo75 dit: à

Je me souviens que de passage à Béziers (si je me rappelle bien), nous aurions pu faire la même demande. Là-bas, c’était une grande ardoise criblée d’erreurs d’orthographe au point que nous avons demandé une craie pour les corriger.
Alexia Neuhoff dit:

C’est dire si elle doit être chiante dans la vie la Poule Neuhoff !! Elle n’a rien de mieux à faire à Béziers que d’emmerder les Biterrois..

Ⓓ. dit: à

Qu’il est bête, ce renato. Il croit qu’il y a des rizières dans le 13ème.

Pablo75 dit: à

Je me garderai de dire que je lis Libé quasiment tous les jours […] J’en éprouve souvent beaucoup de satisfaction et aussi quelques agacements ponctuellement. En tout cas, Libé se maintient à un niveau journalistique honorable
Alexia Neuhoff dit

Tout s’explique…

Pablo75 dit: à

lors de mon récent voyage dans des contrées du Pacifique, j’ai remarqué une chose : aucun barbu, contrairement à chez nous. […] Au cours de mon récent périple en Asie du Sud-Est […] Lors de mon récent périple dans certains pays de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique, j’ai observé plusieurs choses. D’une part, la consommation de riz y est plus importante que chez nous alors que celle de pain y est moindre […]
Ⓓ. dit:

Tiens, D. a traversé Belleville en bus…

Pablo75 dit: à

@ Clopine & Alexia Neuhoff

Vous ne nous dites rien sur votre si admiré compagnon de route Gerard Miller?

« Il adhère en 1964, à l’âge de seize ans, aux Jeunesses communistes, l’organisation de jeunesse du Parti communiste français, et à dix-sept ans à l’Union des étudiants communistes, mais, se retrouvant proche des positions du Parti communiste chinois, il est d’emblée en désaccord avec le Parti communiste français, lié, lui, au Parti communiste soviétique : « Je devins hérétique avant même d’avoir été orthodoxe ». Un peu plus tard, il rejoint le Mouvement communiste français marxiste-léniniste, puis l’Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJCML) et, enfin, la Gauche prolétarienne […] Il avoue en 2013 ne pas se souvenir de la première fois où il a voté, mais apporte son soutien au cours des décennies suivantes aussi bien à des candidats du Parti socialiste, du Parti communiste que de la France insoumise. »
(Wikipédia)

et alii dit: à

Faire d’Aspasie une hétaïre revient donc à mettre en avant son statut de métèque parvenu et arrogant[style à revoir] : comme telle et comme femme, elle n’est pas supposée se mêler de philosophie ou de politique, disciplines exclusivement masculines. Pour l’ensemble de ces raisons, certains historiens-chercheurs remettent en cause le fait même qu’Aspasie ait été une courtisane8.

Selon Aristophane, Aspasie « serait devenue hétaïre et aurait géré une maison close à son arrivée à Athènes »9,10. Courtisane de haut rang, recherchée autant pour ses talents intellectuels que pour ses attraits physiques, Aspasie porterait un nom professionnel : ἀσπάσια / aspásia signifiant « la bienvenue ».

Plutarque, auteur du ier siècle, indique qu’elle tient une maison close de haut vol, formant de jeunes courtisanes au métier et attirant chez elle, grâce à sa grande culture, hommes politiques et philosophes11. En comparant Aspasie à la courtisane ionienne Thargélia, « très belle, gracieuse et fort habile en même temps »12,n 5, il place donc Aspasie sous le signe de la ferveur pro-mède.

Bloom dit: à

Pas Sarah Everard. Un cas d’une terrible implication pour les procédures de recrutement de la Métropolitain Police si l’on regarde la télé et lit la presse britannique ce qui est l’exquise corvée quotidienne de tout enseignant de « civilisation britannique » contemporaine.

Bloom dit: à

Pourquoi les gens qui réfléchissent un peu devraient-ils s’intéresser au chalcolithique (âge du cuivre, entre le néolithique et l’âge du bronze – cuivre + étain)?

Pablo75 dit: à

Près d’une agression chaque minute en France
444 700 victimes de violences physiques ont été enregistrées en 2023. Un bond de 60 % en huit ans.

*

Paris: après avoir demandé à une élève de retirer son voile, un proviseur reçoit des menaces de mort
Les faits se sont déroulés au sein du lycée Maurice Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris, ce mercredi.
Le proviseur d’un lycée du 20e arrondissement de Paris a été menacé de mort sur les réseaux sociaux après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a appris Le Figaro auprès de l’académie de Paris, confirmant des informations d’Europe 1.
L’altercation entre le proviseur et l’élève a eu lieu ce mercredi au lycée Maurice Ravel. Selon l’Académie, l’incident a «été repris et détourné sur les réseaux sociaux, générant des propos diffamatoires et des menaces». L’institution affirme que «la situation est suivie par le Rectorat et les services de police pour garantir la sécurité de l’ensemble des élèves et des personnels de l’établissement.»
Depuis les événements, la cellule «valeurs de la République» est «mobilisée pour accompagner les équipes pédagogiques afin de réaffirmer le principe de laïcité et rétablir la réalité des faits», ajoute-t-on.

[C’est le lycée – excellent – où a étudié ma fille, situé au 89, cours de Vincennes].

*
Attaque au couteau dans le centre-ville de Nantes : la victime est décédée
Un homme de 28 ans a succombé à ses blessures, quelques jours après avoir été poignardé à un carrefour central de la métropole.

*
En Dordogne, S.O.S Calvaires nettoie les croix catholiques visées par des tags islamistes.

*

Gironde : un «serial casseur» de voitures reconnaît 95 faits supplémentaires
Cet homme de 20 ans, sans emploi, a reconnu au total environ 200 faits de vols à la roulotte commis en seulement quelques semaines à Pessac, dans la métropole bordelaise.

Nouvelles d’un jour ordinaire… (Le Figaro 1-III-2024).

Et dire qu’en 2027 il y aura encore des gens qui ne comprendront pas pourquoi les Français auront choisi l’Extrême Droite pour gouverner la France…

Clopine dit: à

Pablo75, vous êtes un âne. Si vous aviez un peu de discernement, vous sauriez que, pour ma part, je ne connaissais même pas le nom de Miller,s’agissant d’un type de médias que je ne regarde pas. Pour moi, Miller, c’est un écrivain des années trente-quarante, révolté contre la société américaine, à genoux devant un Paris fantasmé comme lieu d’une libération sexuelle totalement imaginaire, et fourvoyé (quoiqu’ayant quelque talent littéraire). L’autre, l’habitué des plateaux télé faisant son marché sexuel, comme on achète une botte de poireaux, m’indiffère absolument, et je n’ai que mépris, non pour lui ce pauvre type, mais pour le système qui lui a permis d’acquérir une notoriété dont je m’honore de n’en avoir jamais su le premier mot. Vu que je ne regarde pas la télé dont il tirait, apparemment, son pouvoir !

Pablo75 dit: à

@ Clopine

Si Gérard Miller avait été un type d’extrême-droite, qu’est-ce que tu n’aurais pas dit de lui, même sans le connaître…

Phil dit: à

et fourvoyé

moins que l’autre qui ne vaut pas des..clopinettes.
Miller premier, obsédé sexuel certes, a dépensé sans compter avec Durrell en Grèce pour le meilleur plaisir littéraire.

et alii dit: à

STRASS
helà!attention à ne pas confondre:
pensez à J Clet Martin, le strass de la philosophie;
voyez dans son oeuvre la place de « l’image »

Clopine dit: à

Je connaissais, parce que je l’avais lu, Henri (ou Henry ? je ne m’en souviens plus, bref.); je n’en ai vraiment rien à foutre de Gérard, en quelque sorte. Qu’il crève.

Ⓓ. dit: à

Ce serait nien que quelqu’un se dévoue pour répondre à Bloom. Même si on s’en fout.

Phil dit: à

Qu’il crève.

Dame Clopine est guérie

et alii dit: à

allons clopine, gérard est un frère de! un bro;
il est frère de JAM

Clopine dit: à

Ben voyons, Pablo75, quel sophisme ce que vous venez de dire là ! BREF.

Pablo75 dit: à

je n’en ai vraiment rien à foutre de Gérard, en quelque sorte. Qu’il crève.
Clopine dit

Mais il a la même vision du monde que toi, politique et sexuelle (il dénonçait les abus sexuels contre les femmes, y compris à la France Insoumise, malgré sa grande amitié avec le Gourou Mélenchon).

Marie Sasseur dit: à

Ils représentent tout ce qui a pourri l’université française.

Clopine dit: à

Dire que je suis « guérie », c’est dire que j’étais malade. Ben non. Bon sang, merde. C’était pas moi, la malade…

Phil dit: à

Dear dédé, votre nouveau pseudo cercleux fait un peu prétentieux.

Pablo75 dit: à

Mais Clopine, Gérard Miller était un Grand Ami de Sandrine Rousseau, qui doit être la femme que tu admires le plus en France en ce moment…

Bloom dit: à

JAM, excellent souvenir d’un séminaire sur Poésie et Politique où il fut question de Lautréamont, de Joyce et d’Irlande.

En effet, trois des chefs nationalistes qui
saisirent avec leurs troupes les principaux points stratégiques de Dublin lors du
soulèvement de Pâques 1916, Patrick Pearse, Thomas MacDonagh et Joseph Mary Plunkett,
étaient des poètes accomplis. William Butler Yeats, le plus grand des poètes irlandais, prix
Nobel de littérature en 1923, après avoir assisté de Londres aux violents soubresauts qui allaient porter sur les fonts baptismaux la naissance de l’État Libre d’Irlande en 1922, devint sénateur du nouvel État la même année. L’actuel président de la République d’Irlande, Michael D. Higgins, est un poète respecté.
Bobby Sands, de sa prison de Long Kesh, composa des chanson et des poèmes de grande qualité…

et alii dit: à

AU FAIT?L C MILNER est d’origine lituanienne (père)

Marie Sasseur dit: à

« Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé ».

Ce qui s’est passé, on a vu ; des vieux bourgeois qui ont cautionné tout ce que la planète a pu compter de totalitarismes.

Bloom dit: à

Grand classique du discours d’extrême-droite, le pseudo-raisonnement analogique.

Clopine dit: à

Pablo75, ben non. La seule fille que j’admire dans le panel actuel des personnalités politiquee, c’est Clémentine Autain, la pauvre, vu ce qu’elle se mange. Et puis j’ai toujours eu de l’admiration, vrai, pour Christiane Taubira. Bref, se sentir moins seule pour ce qu’on croit être un espoir.

Clopine dit: à

Au moins, il y a peu de chances que l’une ou l’autre d’entre elles soient embarquées dans la sexualité exacerbée qui fait courir les hommes politiques.. je dis ça, je dis rien.

Jazzi dit: à

Le contraire de « la sexualité exacerbée » tourne souvent à l’hystérie et au puritanisme totalitaire, hélas !

Janssen J-J dit: à

@ arrête de faire le poseur qui larmoie comme un crocodile

arrête de Te prendre pour la conne d’E-D que Tu n’es pas constamment, ne sois pas toujours aussi jalouse des internautes intéressants, comme moij et bien d’autres. Résiste, prouve que Tu existes et que Tu vaux quelque chose d’autre par Toi-même… Tu finiras peut-être par être estimée icite, au moins par passoul, ma puce (Petra von Kampt), puisqu’à l’évidence, tel est Ton désir secret.
BàV,…

Clopine dit: à

Je veux dire, le »bien commun ».L’intérêt général avant l’intérêt individuel. Un truc con, pas vrai ?

Ⓓ. dit: à

Moi tout ce qui est sexe, j’enjambe. Je suis un être évolué, je n’en ai pas besoin et ça ne m’intéresse pas.

Marie Sasseur dit: à

Dis le vieux keuf, mollo sur la bibine, tempère ton split, je n’ai pas d’ego à rassurer et surtout, je t’emmerde.

Marie Sasseur dit: à

Il faut pas dire du mal, I know , Passou.
Du coup, il est formidable votre billet, vraiment. Des belles photos, des beaux souvenirs, oui, formidable.

B dit: à

En tout cas, le shoot du reporter de la première était risqué, il suivait ce combattant de près , l’arme qu’elle soit de guerre ou un appareil photo n’éliminent pas le tir adverse . En Palestine , les journalistes palestiniens de plus en plus nombreux au tableau de l’hécatombe.

J J-J dit: à

@ je n’ai pas d’ego à rassurer et surtout, je t’emmerde ///.
Dire plutôt : surtout je t’emmerde, et je n’ai pas d’ego à rassurer.
Bien sûr que si, voyons, Tu as ! Et tout le monde le sait depuis le temps que tu Bois.
Je Te signale qu’Annette Wieviorka et Marceline Loridan Evans, pour ne prendre que quelques exemples, eurent aussi leurs heures de gloire maoïstes. Ce ne fut pas certainement pas l’apanage de quelques hommes spontanément égarés dans les éponges à cul (Jaku-bowicz).
Bàv,

B dit: à

sexualité exacerbée qui fait courir les hommes politiques.

Aux grands hommes les grands désirs. Clopine, avec des vies atrophiées comment voulez-vous que nous formions un corps d’élite en matière de sexualité!?

J J-J dit: à

@ il est formidable votre billet, vraiment. Des belles photos, des beaux souvenirs, oui, formidable.

Voyez comment elle se sent obligée de botter en touche par une feinte ironie destinée à nous faire accroire qu’elle n’est pas dans un trip perpétuel de dépit amoureux. Elle s’emmerdre en attendant (d’emm… les autres, — 95 fois sur cent, comme chantait l’autre, etc.)

Marie Sasseur dit: à

Tout le monde sait…
lol.

Tout le monde en revanche a compris que tu as un pb d’alcool et que c’est pas d’aujourd’hui. A bientôt 70 balais, calme-toi.

Pour les maos, heureusement que grâce au billet de Passou, il a fallu chercher ailleurs, les fondements d’un canard si peu libéré, sauf pour les petites annonces, lol.

Marie Sasseur dit: à

La différence entre tes délires d’alcoolique, et mes commentaires, c’est que je sais où et chez qui, je commente.

Ⓓ. dit: à

(x+y)^7 = x^7 + 7x^6.y+21x^5.y^2 + 35x^4.y^3 + 35x^3.y^4 + 21x^2.y^6 + y^7

…vous pourrez le vérifier par vous-même.

J J-J dit: à

Tu n’es pas longue à réagir ma puce lol, ce qui prouve bien ton incurable addiction lol… à ton âge, C’est-i pas malheureux de s’imaginer pouvoir influencer à ce point le cours d’une RDL en s’accrochant à un mec de 71 balais qui les a si largement dépassés ! olo : let’s gon and laugh – Bon, je sors dehors, Tu pues un brin trop, lol-o

J J-J dit: à

@ je sais où et chez qui, je commente.

Non Tu ne le sais point, Tu es soule comme une grive à toute heure du jour et de la nuit. Moi, je le sais, je connais bien le gars et parfaitement où je mets les pieds-j, il faut bien dire qu’on n’a pas les mêmes degrés d’assuétude littéraire.
Les uns pénètrent les pages, les autres survolent les réseaux de seconde main qui parlent des pages, tels des geais parés des plumes de paon.
Bàv

Ⓓ. dit: à

C’est Isaac Newton qui a trouvé ça. Balaise. Quand on pense que c’était un prématuré qui a failli ne pas survivre.
Il est resté vierge toute sa vie, paraît-il. Quand il a été anobli, il a choisi comme blason des ossements croisés blancs sur fond noir (sans tête de mort), personne ne sait vraiment pourquoi.

Marie Sasseur dit: à

Tu es un peu pathétique, avec une vie sociale qui semble réduite à ton écran, à emmerder tout ce qui bouge ici, utilisant plusieurs pseudos, te répondant toi-même, un vrai cinglé. Et tu peux garder tes illusions et tes fantasmes, qui ne me concernent en rien, mais semblent te prendre beaucoup de temps. Pauvre vieux.

Ⓓ. dit: à

Qu’est-ce qui se passe, encore, JJJ ?!
Allez-vous cesser de vous donner en spectacle ? Ce blog est lu par des milliers de personnes dans le monde entier. Alors bon.

Janssen J-J dit: à

C’est pas vous, tout pusseau nioutonne que vous soyez, qui avez résolu ou résolu le théorème de Fermat. Il se trouve que c’est un arabe du maghreb. Ca vous la fout mal un brin, non ?

Janssen J-J dit: à

C’est ma soeur qui se donne au spectacle, pas moij, voyons ⒹⒹⒹ, ne confondez pas les taches ! —

Ⓓ. dit: à

Poyrquoi pas ? Ça aurait pu être n’importe qui, JJJ. Vous voudriez aussi me dure que les arabes ont inventé les « chiffres arabes » ? Vous commettriez une grosse erreur. L’Arabe occidental gobâ n’en a que modernisé la graphie, à partir des chiffres indiens gwâlior, eux-mêmes issus des chiffres brāmī.

Ⓓ. dit: à

On ne sait pas aujourd’hui avec certitude si l’écriture et la numération Brāmī viennent de l’Araméen ou du bien de la civilisation de l’Indus.

Alexia Neuhoff dit: à

Miller, Gérard. J’ai par le plus pur des hasards passé une soirée où il se trouvait également invité. Le petit bonhomme a donné l’impression d’être mal dans sa peau et de vouloir occuper verbalement l’espace, voix de fausset, alignement de cabotinage, de jeux de mots et de blagues plus ou moins vulgaires. Comme la plupart des animateurs de télévision, même dans le privé, ils s’imaginent encore sur un plateau, sous les projecteurs et le regard de caméras. Jusqu’au ridicule.

Ⓓ. dit: à

Al Khwârizmî a ramené d’Inde 9 « dessins » (que nous appelons les chiffres arabes), un symbole particulier représentant le vide (le zéro), les nombres négatifs (ceux « de l’autre côté du zéro », non encore acceptés en Europe), ainsi que toutes les techniques de calcul indien que l’on peut effectuer avec ces « dessins » (opérations, résolutions d’équations, etc). Le nom d’Al Khwarizmi a donné en latin le mot Alcoarismus et désignait à la fois les 10 symboles indiens (base 10) et leurs techniques de calcul. Alcoarismus a donné par la suite le mot algorithme.

Les Indiens ont eu l’idée (comme les Babyloniens) de donner une valeur différente à chacun de leurs « dessins », suivant la position qu’ils occupent dans l’écriture du nombre. Par exemple le premier 4 de 404 n’a pas la même valeur (400) que le dernier (4), et s’il n’y avait pas le zéro, 404 s’écrirait 44 et pourrait amener à de nombreuses confusions…

Les mathématiciens appellent ce système la numération de position, et il constitue, avec l’invention du zéro et son utilisation dans le calcul, l’héritage majeur de l’Inde au monde occidental.

Les mathématiques védiques sont une parties des mathématiques indiennes.

Ⓓ. dit: à

Rose, jazzi, il faudrait que vous compreniez un jour que lorsque vous donnez des liens vers des réseaux sociaux ou de la presse payante, cela implique, pour les consulter, d’y avoir un compte. Personnellement je n’ai de compte nulle part, en dehors de celui de mon fournisseur Internet et mobile. Donc me concernant, ne vous fatiguez pas avec Instagram, le Parisien, Facebook ou je ne saus quoi encore, il m’est impossible d’en visualiser les pages.

Ⓓ. dit: à

Je constate que beaucoup de gens ici sont très jaloux de mon Ⓓ. parce qu’ils se rendent compte que c’est le plus joli pseudonyme de tous les temps. Certains, comme B., sont tentés de m’imiter mais n’osent pas, Phil et JJJ sont verts de jalousie, Bloom a déjà pensé à entourer ses oo mais a renoncé parce que ça faisait yeux dans le bouillon, renato aurait bien tenté un r entouré mais a renoncé parce qu’il tient trop au to de toto.

ↁ. dit: à

Birn sûr, il y a aussi ceci. Un D blindé à double paroi.

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

se départir

se départit se conjugue comme « partir ».
ex. « Ne vous départez pas d’une si noble audace. » (Corneille)
« Il ne se départ jamais de son flegme. »
Beaucoup se trompent, dont quelques écrivains (Gide, Barrès…)

Ⓓ. dit: à

Je viens de voir que la quasi-totalité du périphérique sera fermé pendant les jeux olympiques. Paris sera un véritable enfer ! Et ensuite les parisiens devront payer pendant des années l’effroyable facture des ininconvénients qu’ils aurobt subi !

Vive Chaville !

Vive Aurillac !

Ⓓ. dit: à

Et vive moi, aussi, tant qu’à faire.

Ⓓ. dit: à

Bon je quitte ce blog pour quelques années.

renato dit: à

« Je suis un être évolué… »

Est-ce de l’humour involontaire ?

et alii dit: à

nouvelle maladie reconnue qui vous attaque vos muscles la SARCOPENIE
Sarcopénie : « cousine » d’Alzheimer et grande oubliée des pathologies liées au vieillissement
Cette maladie dégénérative neuromusculaire liée à l’âge a été découverte récemment et est pour l’instant mal diagnostiquée. Pourtant, avec le vieillissement de la population, elle devrait devenir un enjeu de santé publique majeur. On fait le point. juste pour vous prévenir

et alii dit: à

ce n’est pas mao

rose dit: à

Je ne peux plus, de mon côté, visualiser le Monde, ni LSP.

rose dit: à

Ⓓ. dit: à
Al Khwârizmî a ramené d’Inde 9 « dessins.

Absolument passionnant, merci.

Dommage pck j’avais une interview de Jean Pierre Bacri qui était au top, sur Instagram.

et alii dit: à

Riche désormais du fonds d’archives du groupe phare du punk alternatif français des années 1980, la Bibliothèque nationale de France expose jusqu’au 28 avril une partie du don confié à l’institution publique par Fanxoa et mastO de Bérurier Noir. Nous avons parcouru l’exposition en leur compagnie.
https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/grand-entretien-l-exposition-des-archives-berurier-noir-a-la-bnf-parle-d-une-jeunesse-perdue-qui-s-est-fabriquee-un-monde-selon-masto-et-fanxoa_6392212.html

rose dit: à

Clopine dit: à
Ben moi, je suis contre la pornographie. Je suis aussi contre la prostitution, je ne suis pas pour considérer qu’il s’agit « d’un travail comme un autre ». Ce qui me débecte, ce ne sont pas les actes eux-mêmes : mais contre la marchandisation des corps. Contre le commerce. On me dit que ce sont « les plus vieux métiers du monde ». Un, je n’y crois pas. je crois que cela ne procède pas d’un « métier », mais que c’est la conséquence logique d’un monde qui a été basé sur l’esclavage. la prostitution, la pornographie, sont les héritières d’un vieux monde où le commerce s’exerçait sur les corps vivants. Je crois très sincèrement qu’il serait possible d’entrevoir un monde égalitaire. Et que, dans ce monde égalitaire, la sexualité féminine (ou la sexualité tout court) ne serait pas assujettie aux désirs des dominants.

Utopie ? Bah, l’être humain est fait aussi d’utopies, il passe même son temps à rendre réels les utopies (avant de se fracasser la gueule contre la réalité matérielle de la domination).

Mais il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer, pas vrai ?

Clopine,

Je soutiens votre texte et vos revendications à 300%.

Et là, il n’y a aucun problème de libre arbitre.

rose dit: à

D’Henry Miller, gardons sa maîtresse Anaïs Nin.
Quelque talent littéraire ou pornographe comme dans Sexus ?

renato dit: à

[La nouvelle fresque pompéienne représente le mythe d’Hellé et Phrixos.]

renato dit: à

Je suis tombé sur un vieux numéro de The Paris Review et j’y ai trouvé une belle interview à Elizabeth Bishop, qui dit entre autres choses : « Cet été, j’ai envie de travailler beaucoup parce que je n’ai rien fait depuis longtemps et qu’il y a deux ou trois choses que j’aimerais terminer avant de mourir. »

L’interview est du 28 juin 1978, le 6 octobre 1979 Elizabeth Bishop rentra dans le chaos originel.

rose dit: à

Avant de mourir.
Je lis Vivre avec nos morts de Delphine Horvilleur et j’y apprends bcp de choses. Vous dirai à la fin.

Pompéi ne cesse d’éventer ses secrets.

rose dit: à

Gérard Miller frère cadet de JAM.
Et bien, ce n’est pas demain, ni après demain que seront publiés les écrits (les cours ?) de Jacques Lacan.
Va y avoir rétention jusqu’à occlusion intestinale.

rose dit: à

Clopine est guérie.
Oui. 💃

Jazzi dit: à

« D’Henry Miller, gardons sa maîtresse Anaïs Nin. »

On peut garder Anaïs, sans pour autant passer Henry par la case perte et profit.
C’est du sexisme mal compris !

Jazzi dit: à

« Je soutiens votre texte et vos revendications à 300%.
Et là, il n’y a aucun problème de libre arbitre. »

Uniquement du sexisme et de la haine des hommes…

MC dit: à

Clopine: « pour tout ce qui est contre, contre tout ce qui est pour ». Et il y en a qui la pensent guérie? MC

rose dit: à

Ni sexisme ni haine des hommes.
Loin de là.

rose dit: à

On peut garder Anaïs et lire son journal.
Avec Du côté des petites filles, de Belotti, une de mes premières lectures féministes, il y a cinquante ans de cela.

rose dit: à

Rosanette,
Une de mes grands-mères aussi, maman à quinze ans et mariée dans la foulée.
L’accès aux études et à l’autonomie a reculé de plusieurs années l’entrée dans le mariage et dans la maternité.

rose dit: à

Et il y en a qui la pensent guérie? MC

Ben oui, depuis un moment, et avec le printemps. Combien c’est réjouissant !

Jazzi dit: à

HENRY MILLER

Printemps de folie à Paris

Fils d’un tailleur de Brooklyn d’origine bavaroise et ne voyant pour lui aucunes perspectives d’avenir littéraire en Amérique, Henry Miller (1891-1980) vint s’établir un peu par hasard en France, au début des années 1930, sous l’impulsion de sa seconde épouse, June Miller. Pour lui, la vie de bohème à Paris fut plus qu’une fête, un perpétuel printemps d’amitié, de sexe et de découvertes, dont il sera chassé par la guerre, une décennie plus tard. Dans Printemps noir, son troisième texte, écrit en 1934-1935 entre Louveciennes, Clichy et la Villa Seurat, la citée d’artistes du XIVe arrondissement de Paris, l’auteur de Tropique du Capricorne mêle ses souvenirs d’enfance à Brooklyn au récit de ses expériences et déambulations parisiennes. Dans un style singulier, où l’on perçoit l’influence de l’écriture automatique des surréalistes et le lyrisme sombre de Lautréamont. Mais à la différence de ce dernier, chez Henry Miller, au-delà des drames de la condition humaine et des galères personnelles, toujours prédomine la joie de vivre : « C’est aujourd’hui le troisième ou le quatrième jour du printemps, et me voici assis à la place de Clichy en plein soleil. Aujourd’hui, assis au soleil, là, je vous dis que je me fous complètement que le monde aille à sa ruine ou non ; je me fous que le monde ait raison ou tort, qu’il soit bon ou mauvais. Il est : et ça suffit. Le monde est ce qu’il est, et je suis ce que je suis. »

« Sur la butte, dans la nuit de printemps, seul dans le ventre géant de la baleine, je pends la tête en bas, les yeux en sang, les cheveux blancs comme des vers. Un ventre, une carcasse, le grand corps de la baleine pourrissant comme un fœtus sous le soleil mort. Hommes et poux, procession ininterrompue vers le monceau de larves. Voici le printemps que Jésus a chanté, l’éponge aux lèvres, au trémoussement des grenouilles. Pas de trace de rouille, pas de tache de mélancolie. La tête qui pend entre les cuisses, dans un frénétique rêve noir, le passé qui sombre peu à peu, image du forçat auquel on rive son boulet. Dans chaque matrice, le piétinement des sabots de fer, dans chaque tombe, le hurlement d’un obus. Matrice et obus et dans le creux de la matrice un idiot adulte qui cueille des boutons d’or. Homme et cheval fondus en un seul corps, douces les mains, fendus les sabots. Les voici venir en interminable procession, les prunelles en feu et les crinières flamboyantes. Le printemps monte dans la nuit avec le rugissement d’une cataracte. Il arrive sur les ailes des juments, crinières au vent, narines fumantes.
Je remonte la rue Caulaincourt, je traverse la passerelle des tombes. Petite pluie de printemps. Au-dessous de moi, les petites chapelles blanches où les morts gisent enterrés. Éclaboussure d’ombres déchiquetées qui tombe du lourd treillis du pont. L’herbe monte du fond de la glaise, plus verte maintenant qu’en plein jour. Herbe électrique qui reluit de carats chevaux-vapeur. Un peu plus haut, dans la rue Caulaincourt, je rencontre un couple. La femme porte un chapeau de paille. Elle a un parapluie à la main, mais ne l’ouvre pas. (…)
Je regarde à ma droite, et là, dans une rue oblique, se trouve précisément le Paris que j’ai toujours cherché. On peut connaître Paris rue par rue, et ne pas connaître Paris, mais quand on a oublié où l’on est, et que la pluie tombe doucement, soudain, au cours d’une promenade sans but, on découvre la rue qu’on a traversée maintes et maintes fois, en rêve – c’est justement la rue où l’on se promène maintenant. (…)
Apparemment, je ne rêve pas. Dès que je suis assuré que je ne rêve pas, une peur glacée me saisit. Si je ne rêve pas, alors je suis fou ! Et qui pis est, si je suis fou, je ne pourrai jamais prouver si je rêve ou non. Mais peut-être n’est-il pas nécessaire de rien prouver, me dit une pensée rassurante. Je suis le seul au courant. Je suis le seul qui a des doutes. (…)
Voici le printemps que Jésus a chanté, l’éponge aux lèvres, au trémoussement des grenouilles. Dans chaque matrice, le piétinement des sabots de fer, dans chaque tombe, le rugissement des obus. Caveau de hideuse angoisse, saturé de vers-anges suspendus à la matrice effondrée du ciel. Dans ce dernier corps de la baleine, le monde entier est devenu une plaie purulente. Lorsque la trompette sonnera de nouveau, ce sera comme si on pressait un bouton : le premier homme qui tombera poussera le second, et ainsi de suite à l’infini jusqu’à l’équateur, tout autour du monde, de New York à Nagasaki, de l’Arctique à l’Antarctique. Et en tombant, l’homme poussera l’éléphant, et l’éléphant poussera la vache, et la vache poussera le cheval, et le cheval l’agneau, et tous tomberont, l’un après l’autre, comme une rangée de soldats de plomb balayés par le vent. Le monde s’éteindra comme une chandelle romaine. Pas même un brin d’herbe ne repoussera. Dose létale, d’où nul réveil ne surgira. La paix, la nuit, sans gémissement, sans murmure. Une douce, une méditative obscurité, un imperceptible battement d’ailes. »

(« Printemps noir », traduit de l’anglais par Henri Fluchère, Éditions Gallimard, 1946)

MC dit: à

La haine des hommes… on appelle ça la mysandrie. C’est très courant chez les wokes , qui en arrivent à ne plus s’en apercevoir…. MC

rose dit: à

Pfffffff…

Bloom dit: à

– A côté de George Galloway, Mélenchon ressemble à un enfant de chœur.

– Quand Paris était la capitale de…(on peut ajouter un certain nombre de prédicats, l’art, du 19e s, et etc.)
De quoi Paris est-elle la capitale, aujourd’hui? De la vulgarité avec L.Vuitton; du vide, avec personne pour diriger ce phare de la création qu’est l’Odéon?
Pas J.o.J.o.

Marie Sasseur dit: à

« Libération attend ses nouveaux historiens. »

Effectivement, il y a matière. Quoi qu’on pense de certains engagements.
On se souvient de l’ essai d’une infiltrée, en quelque sorte , qui avait raconté son histoire du Nouvel Obs. Elle avait rafalé à plume touchante.

Libé a eu son sensitivity reader.
Et c’est très drôle.

« Henri Leclerc, 89 ans au compteur, aura passé presque un tiers de sa vie à ouvrir Libération en sentant son cœur accélérer dans sa poitrine. Pendant que la plupart des lecteurs se contentaient de picorer l’actualité en sirotant leur café, l’avocat scrutait minutieusement chaque page à la recherche d’un potentiel «dérapage susceptible de causer des ennuis» au journal. »
(…)
« En cause ? «Des textes de groupuscules gauchistes survivants qui revendiquaient de fumeuses actions. Les autres journaux les publiaient aussi, mais assortis de commentaires indignés qui leur permettaient d’échapper aux poursuites», rapporte-t-il dans ses mémoires. Quelques particularités éditoriales, évoquées avec gourmandise par l’avocat, finissent d’attiser la colère des puissants. Les clavistes – chargées de taper le texte à imprimer –, qui se veulent «les représentantes du peuple», redoublent d’inventivité pour «rabaisser le caquet des journalistes» en intégrant des notes sauvages au pied de leurs articles, frôlant souvent l’injure. »

https://www.liberation.fr/forums/libe-vu-par-me-henri-leclerc-plaider-face-a-labsurdite-qui-cachait-des-proces-politiques-20231111_IZMTYXMQDNG5BM5XOO67GK74KY/

Bloom dit: à

Le chalcolithique voit naître les différenciation sociales, les hiérarchies, l’accumulation des richesses, les situations de domination qui rivalisent avec celles de coopération. Les modifications alimentaires du néolithique (régime constitué de nourriture plus molle et plus sucrée, rapetissement généralisé se la population, apparition des carries dentaires) et l’émergence des inégalités justifient qu’on se penche en détail sur cet âge du cuivre où sont jetées les bases des sociétés historiques.

renato dit: à

Le 3 mars à partir de 19.45 Die Entführung aus dem Sera dans la brillante mise en scène de Giorgio Strehler :

https://lascala.tv/it/evento/682373dd-4779-4821-8bd2-dc35cb48d18a/

Vous pouvez regarder : Après la diffusion en direct, l’émission restera disponible à la demande jusqu’au 10 mars 2024.
Location à l’unité à partir de 9,90 € / abonnement mensuel à partir de 15 €.

J J-J dit: à

Pas d’accès non plus aux liens d’Instagram et journaux payants faute d’avoir les « comptes » appropriés. Cela dit, n’hésitez pas à les donner pour celzéceux qui peuvent les ouvrir. Je crois que personne de normalement articulé n’ouvre tous les liens jetés à la pâture ni ne les lit intégralement, à moins qu’on veuille comprendre où et dans quel univers mental se meuvent nos meilleure.s ennemi.es, dépourvus de blogs personnels. Bàv,

Janssen J-J dit: à

La Scala de Milan. J’aimerais bien m’y être invité un jour. Comme à Bayreuth ou à Vienne, c’est un regret de n’avoir jamais pu. Et du reste, et une opportunité de moins en moins probable. Mais sait-on jamais ? Bàv, RM & les autres. Il pleut toujours, hélas, ce deux mars. Mais la maison avance.

Janssen J-J dit: à

@ Delphine,
« Dors bien, mon frère, ne t’inquiète de rien », a dit hier Oleg à Alexis, en lui rendant un dernier hommage.

renato dit: à

Vous pouvez assister via votre computer, Janssen J-J, moyennant 9.90€. Bonne journée.

Jazzi dit: à

« La Scala de Milan. J’aimerais bien m’y être invité un jour. »

Et pas à la Fenice de Venise, JJJ ?

« Le chalcolithique voit naître les différenciation sociales, les hiérarchies, l’accumulation des richesses, les situations de domination qui rivalisent avec celles de coopération. »

Et moi qui croyait que tout ça était né avec la sociologie de Bourdieu !

MC dit: à

Vienne est un Théâtre ou l’on s’habille dans la salle, à tel point que notre Opéra fait très négligé en comparaison. Ajoutons-y la musique, et pas n’importe laquelle. Lorsque j’y suis passé, il y a sept ans, c’était Wagner…Bon la nef a beau être signée du calamiteux Van der Null, et l’ architecte s’être suicide peu de temps après la première, on l’oublie un peu…. Qui s’intéresse aux fantomes des opéras ? MC

Janssen J-J dit: à

Je suis juste abonné à la chaine Mezzo depuis cinq ans par le canal d’Orange, pour les trois chaines privées proposées (10 euros/mois). Cela suffit amplement au spectacle de mes besoins de musiques classiques, de jazz de danses et d’opéras du monde entier, sans bouger de mon récamier. On s’adapt’ TATOU, finalement, si on veut bien consentir à ce sacrifice mensuel au détriment d’un peu de nourritures terrestres.
Merci pour votre prévenance… Sans compter tout ce que vous m’avez fait découvrir gratuitement, durant toute l’année Bethoveen. Bàv, RM.

J J-J dit: à

La Fenice, oui, jzmn, mais elle, je l’ai déjà fréquentée, certes avant l’incendie, mais enfin…, et la maison de Goldoni n’était pas loin pour bien commencer le séjour, je me souviens. Bàv.

(hello, Odette Joyeux ! comment allez-vous, au juste, êtes-vous bien remis de vos émotions cathod/l/iques ?)

Jazzi dit: à

« De quoi Paris est-elle la capitale, aujourd’hui ? De la vulgarité avec L. Vuitton ; du vide, avec personne pour diriger ce phare de la création qu’est l’Odéon ? »

Oui, mais heureusement que nous avons Hidalgo aux fourneaux !

Jazzi dit: à

« La Fenice, oui, jzmn, mais elle, je l’ai déjà fréquentée »

Alors, vous pouvez mourir tranquille, JJJ !

Ⓓ. dit: à

9,90 euros ! C’est tout ?!
Pour un truc en Italien en plus…

Ⓓ. dit: à

Moi à ce prix-là, j’ai trois kilos d’endives.

une main dit: à

André Markowicz
FB, il y a 4 heures

Les plateformes Navalny

« Jusqu’au bout, ils avaient tenté d’empêcher, de gêner, ils ont mis des bâtons dans les roues. Il avait fallu retourner le monde pour trouver une voiture qui transporte le corps, parce que, brusquement, tous les corbillards de Moscou avaient des rendez-vous, et les autorités ont mis deux heures à faire donner le corps, dans l’espoir de retarder la cérémonie, sachant que le cimetière fermait à 17h, et le service lui-même, auquel n’ont pu assister qu’un nombre très restreint de gens, a été abrégé, sur demande expresse du Patriarche, – abrégé au minimum (on aurait cru, pour ceux qui ont lu, celui du service de Podsékalnikov dans « Le Suicidé », et, contrairement à tous les usages religieux, sitôt le service achevé, le couvercle du cercueil a été posé, pour que même le peu de monde qui se trouvait là ne puisse pas rendre les hommages nécessaires. – Ça n’avait aucune importance. Les gens arrivaient. Par milliers, non, par dizaines de milliers. – En fait, sans doute plus, parce que les queues se sont étendues sur plusieurs kilomètres, – dans la neige et le froid, pendant des heures et des heures. « 

Jazzi dit: à

« Un feuilleton interminable » : à Paris, où est passée la statue de Voltaire, retirée il y a quatre ans ?
Fragilisée et taguée, elle avait été retirée du square Honoré-Champion (VIe) en 2020. Depuis, plusieurs solutions ont été envisagées mais l’œuvre n’a toujours pas retrouvé son socle. Au grand dam de la ville de Paris qui renvoie la balle au ministère de la Culture.
https://www.leparisien.fr/paris-75/un-feuilleton-interminable-a-paris-ou-est-passee-la-statue-de-voltaire-retiree-il-y-a-quatre-ans-02-03-2024-7HQ6B7DH6RD2VKRNDWPMAFWSAM.php

Une enquête du léZard de Paris…

J J-J dit: à

Je me suis laissé dire (par B.L.) que Bourdieu avait pas mal travaillé sur le chalcolithique, sa 2e passion secrète, mais uniquement sous pseudo.

Bilan cinéma… février 2024
@ Hier / DAAAAAAAli… très très moyen, voire carrément médiocre (7/20)
Avant-hier / 20 000 espèces d’abeilles… petit chef d’œuvre de délicatesse et de sensibilité (17/20)
Antépénultièmes :
@ Molière imaginaire / de la grosse daube (7/20)
@ Le successeur / Thriller en navet absolu (3/20)
@ La bête / Intéressant, regardable, parfois profond, un bon challenge bien trop longuet (15/20)
@ La ferme des Bertrand / Grosse légère déception (12/20)
@ May December / une histoire de cougar plausible, un brin déconcertante dans son cours à contre courant metoo (14/20)
@ La zone d’intérêt (Audacieux, mais ennuyeux à périr) (10/20)
—-
Bon, tout ça à cause des pluies incessantes, les cinémas du coin sont des refuges pas toujours confortables, mais on s’en fout, du moment qu’ils sont chauffés. Par ici, sont pas chers (5,50 ou 6,50 euros la séance…),comme le prix de nos douzaines d’huitres de M-O – Par chance, nos salles sont aux trois quarts vides et silencieuses, c tjs ça de pris. En revanche, pour les RV de soins hospitaliers, la débrouille n’est pas de mise, tu dois patienter avec ta douleur avant d’avoir ton rencart… Bon, à chacun sa merdr, à la RDL, comme on disait dans le temps. Bàv,
(JE / 2.3.24_9.49)

Phil dit: à

jjj gobe les films comme les huîtres, pourquoi pas

J J-J dit: à

Il met en parallèle des choses de sa vie qu’il ne devrait peut-être pas. IL les récapitule régulièrement pour son journal extime qui lui tient lieu d’aide mémoire. Et le cas échéant, de réactif aux amateurs, comme vous, Ph et rôz, par exemple.
Merci pour celzéceux qui tolèrent pareille démarche. Et à toutes celzéceux qui n’en ont pas besoin. Heureuses créatures militantes, que je les envie. —, Bàv,

renato dit: à

La zone d’intérêt : ai trouvé que l’auto-narration édulcorée et justifiante de Höss est bien greffé sur les éléments du récit fictif d’Amis : bref, bon scénario.

Paul Edel dit: à

Mais le film DAAAAAli c’est excellent JJJ. Enfin un peu de Surréalisme, de récréation, de liberté buisonnière de raconter autrement que dans le plat réalisme plan-plan, avec un peu de Buñuel, pas mal de Prévert, de d’onirisme, une sorte de bataille de polochons dans le dortoir de l’académisme, enfin des couleurs fraîches jetées comme un cahier de brouillon en plein ciel espagnol. Dupieux a réussi à nous rappeler que Dali  avait coécrit les scénarios du « éChien andalou » et de « L’Âge d’or ». Superbe acte mémoriel! Quentin Dupieux a un un côté cancre intelligent , isolé comme Tati dans le cinéma. Il use du grand écart et de la dérision, dynamiteur .Voilà de l’humour, une joie de filmer, de surprendre, de cadrer et de monter vive, amusante; c’est assez galopin dans son genre. Dupieux décale le spectateur , le déporte et le heurte dans ses (mauvaises) habitudes, dans un cinéma Français dont une grande partie est enlisée, engourdie, dans la somnolence du psychologisme bobo, le roman familial cul-cul ,cinéma qui repasse toujours les mêmes plats, répétitif dans l’adultère indigent, répétitif et étroit dans les castings, répétitif les scènes de famille qui n’invente rien depuis Claude Sautet, films qui ne trouent jamais la pellicule avec un évènement surprise, oui une partie du cinéma Français est saturé de représentations conventionnelles usées. Dupieux bouscule une partie de cette paresse dans les sujets et la manière de les filmer. Il nous offre une notion du temps qui rend les pendules rouillées, et une démolition en règle de ces fameux interviews d’artistes à la tv qui ne sont que des promotions barbantes de films pâteux. Un cinéma qui vous dit: « amusez vous! » Ecartez les barreaux du conformisme ; oubliez les règles habituelles pour filmer.. Dupieux fantasque, allumé, libertaire, nous dit que le cinéma n’est pas assigné à raconter toujours les mêmes problèmes de bobos parisiens . Dupieux apporte un film réveille-matin qui rend hommage à Picabia, à Breton, à Buñuel, à Dali, Vitrac et tant d’autres. Il nous invite à un « lâchez tout! » salvateur..

Pablo75 dit: à

Avis aux amateurs de livres de Nice et ses environs:

« Près de Nice, 60 tonnes de livres partent à la décharge après la faillite d’une librairie de 1300 mètres carrés.

Les gérants de cette grande librairie de Saint-Laurent-du-Var n’ont pas pris la peine de débarrasser l’endroit après une faillite l’an dernier. Le nouveau propriétaire des lieux a donc décidé de tout évacuer manu militari le 21 février en vue de louer à nouveau le plus vite possible. »

https://www.lefigaro.fr/nice/pres-de-nice-60-tonnes-de-livres-partent-a-la-decharge-apres-la-faillite-d-une-librairie-de-1300-metres-carres-20240302

Pablo75 dit: à

«Pour le jeune occidental urbain, l’islam ne peut être coupable de rien, et certainement pas d’homophobie»

Dessins dans les rues de Hamtramck, le 24 juin 2023, lors d’une manifestation après l’interdiction des drapeaux gay dans les lieux publics.

FIGAROVOX/ENTRETIEN – L’arrivée de musulmans a été soutenue par la communauté LGBT de la ville d’Hamtramck, aux États-Unis. Cette dernière déplore désormais la «menace» de ses «droits» par le conseil municipal, majoritairement musulman. Pierre Valentin, auteur de «Comprendre la révolution woke», tire les leçons de cette séquence.

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/pour-le-jeune-occidental-urbain-l-islam-ne-peut-etre-coupable-de-rien-et-certainement-pas-d-homophobie-20240301

Décidément la connerie humaine en général et celle de la Gauche en particulier, n’ont pas de limites.

Bloom dit: à

Dernière photo de Robert Capa
https://www.lalsace.fr/culture-loisirs/2023/01/19/magnum-l-image-dans-le-feu-de-l-action

Sur la route de Nam Dinh, à Thai Binh (Indochine), le 25 mai 1954. Le convoi emprunte un chemin de terre bordé par des rizières en direction de Thai Binh. Capa s’éloigne de la colonne pour marcher à l’écart. Il photographie les soldats progressant dans les champs. Gravissant une digue qui longe la route, il trouve la mort en sautant sur une mine antipersonnel.
ROBERT CAPA/ICP/MAGNUM PHOTOS
(texte Ouest-France)

Très bonne Bio BD sur le géant du photojournalisme de guerre:
« Capa, L’étoile filante », Florent Silloray, Casterman

Janssen J-J dit: à

Dommage Paul, ma longue mise au point sur Dupieux vient de sauter… Peut être reviendra-t-elle plus tard ?…
Merci B. pour le prêt gratuit de votre lien payant par le Monde. En effet, j’ai pu voir les photos stupéfiantes du site d’Abbas, ce photoreporter que je ne connaissais pas.
Bàv,

Jazzi dit: à

Cette semaine-là, je sortais du covid et je n’étais pas en grande forme.
Heureusement que Paul Edel assure brillamment l’intérim !
Mais que dit-il de « La zone d’intérêt » ?

Paul Edel dit: à

Jazzi, J’hésite à voir le film « la zone d’intérêt ». Le texte de Martin Amis m’a semblé souvent confus, ton forcé.

J J-J dit: à

il est sûr qu’on ne sort pas du covid comme d’un cinéma. Mes amis parisiens ont également chopé cette maladie, cette semaine. Ils ne descendront pas chez nous… Je vous souhaite, jzmn, un prompt ré-Establishment sur le site orphelin du lézard, Bàv

Jazzi dit: à

Aucune confusion dans le film, Paul.
Très clair, si je puis dire !

Jazzi dit: à

Merci, JJJ.
J’ai retrouvé la pleine forme !

Phil dit: à

journal extime

écrit avec le désir frustré du publiable, toujours bon, dear jjj. Une ou deux scènes, bien mises, sauvent les mauvais films, le critique aux trente mille films, genre Maltin, vous les trouve. Une princesse aux huîtres, dixit Lubitsch qu’avait le cigare.

et alii dit: à

David Seymour (1911-1956), connu sous le nom de Chim (prononcé shim ) d’après son nom de famille polonais d’origine, était un photojournaliste pionnier dont le travail empreint de compassion reflétait à la fois son humanisme profond et sa croyance dans la capacité unique de la photographie à éveiller la conscience du public. . Très cultivé et parlant huit langues, Seymour a combiné compétences techniques, intelligence formidable et empathie intense pour raconter des histoires photographiquement.

et alii dit: à

Né Dawid Szymin à Varsovie, David Seymour a grandi dans une famille cosmopolite. Son père était l’un des principaux éditeurs de livres en hébreu et en yiddish et il dirigeait une librairie qui était un lieu privilégié de la vie intellectuelle juive de Varsovie. Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), la famille s’enfuit à Minsk puis à Odessa avant de retourner à Varsovie en 1919.

et alii dit: à

Après la guerre, pour l’UNESCO, il effectue des reportages sur les enfants en Tchécoslovaquie, Pologne, Allemagne, Grèce et Italie. Le fruit de ses travaux est publié en 1949 sous le titre Children of Europe.

En 1947, avec Robert Capa, Henri Cartier-Bresson et George Rodger, il fonde l’agence Magnum.

Après la mort de Capa, en 1954, il est président de Magnum, fonction qu’il occupe jusqu’à son décès, en 1956, alors qu’il couvre la crise de Suez.

et alii dit: à

Le comité des experts territoriaux est actuellement composé du CRP/ à Douchy-les-Mines, de Diaphane à Clermont de l’Oise, de Destin sensible à Mons-en-Baroeul, du Château Coquelle à Dunkerque et de l’Institut pour la Photographie à Lille.
Il a pour ambition de diffuser la culture photographique au plus grand nombre sur l’ensemble du territoire en rendant accessible les centres de ressources spécialisées sur l’édition photographique dans les Hauts-de-France.

Avec déjà plus de 17 500 ouvrages et revues référencés et accessibles sur le portail documentaire, le catalogue vous offre la possibilité de parcourir les fonds de livres photographiques des bibliothèques respectives de chacune des institutions.
Vous pouvez consulter les documents sur place, en libre accès ou sur rendez-vous.
https://bibliotheque.institut-photo.com/

et alii dit: à

Centre de ressources documentaires en photographie
Le Château Coquelle

Le Château Coquelle est un centre culturel associatif situé à Dunkerque, qui développe des actions culturelles et artistiques, dans les domaines de la photographie, des arts du récit, de la danse et des pratiques culturelles et artistiques en amateur.

Les Rencontres Photographiques de Dunkerque, projet de développement de la photographie du Château Coquelle s’attachent, par une diversité d’actions culturelles et artistiques à destination de tous les publics, à promouvoir la photographie sous toutes ses formes, en référence à la photographie documentaire et dans un rapport nourri avec le territoire et ses acteurs.

Le fonds documentaire en photographie du Château Coquelle compte aujourd’hui plus de 730 ouvrages référencés, essentiellement orientés sur l’histoire et sur l’actualité de la photographie documentaire et artistique. Il s’est constitué au fil des ateliers, expositions, dons et résidences de photographes au Château Coquelle, et témoigne ainsi de la richesse de l’activité culturelle de ce lieu depuis de nombreuses années.

Photographie : © Mathieu HAREL VIVIER

Un centre de documentation spécialisé dans le champ de la photographie et de l’image contemporaine, depuis ses origines à nos jours

Le CRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-France abrite un centre de documentation spécialisé dans le champ de la photographie et de l’image contemporaine, reflet de quarante années d’activité du centre d’art et d’histoire de la photographie.

Évalué à ce jour entre 9 000 et 12 000 notices (le catalogage est encore en cours à l’heure actuelle), ce fonds s’est constitué dès son origine d’ouvrages photographiques, monographiques et collectifs, contemporains et historiques. Certaines éditions, remarquables pour l’histoire de la photographie et épuisées, font de ce centre de documentation une ressource exceptionnelle et quasiment unique en France.

L’enrichissement constant du fonds s’opère par des achats de références significatives en lien avec sa programmation artistique et culturelle mais aussi par des dons, ou encore des échanges entre le CRP/ et les artistes, les centres d’art, les éditeurs, aussi bien de France qu’à l’étranger.

A ce titre, le centre de documentation du CRP/ fait pleinement partie de l’ADN du centre d’art et constitue, à l’instar du fonds photographique, une ressource inestimable avec laquelle il entre pleinement en résonance.

Ce fonds comporte également des sections concernant les autres arts visuels, l’architecture, les écrits sur l’art, l’image, la création contemporaine, les débats culturels. L’ensemble de ce corpus constitue un outil précieux tant pour les artistes, chercheurs, étudiants à la recherche de références précises, que pour les curieux et amateurs de photographie, désireux de se plonger dans l’histoire du médium et de ce lieu atypique qu’incarne le CRP/.

Le pôle ressource de Diaphane

Un pôle ressource, c’est quoi ?

Un lieu ouvert pour accueillir des artistes, des photographes en devenir, des enseignants en quête de projet, des étudiants, des structures culturelles, sociales ou éducatives :

▪ accueil personnalisé de photographes semi-professionnels ou professionnels pour
des échanges artistiques, lectures de portfolios, aide dans les démarches
administratives
▪ rencontres avec les enseignants pour des conseils et un accompagnement dans le
développement de projets éducatifs; consultation de contenus pédagogiques
▪ échanges avec les lycéens et étudiants à propos des formations photo/à l’image
existantes, soutien aux travaux de recherches et à la préparation aux concours
▪ partage d’informations avec d’autres structures ou partenaires, développement de
projets artistiques communs, prêt d’expositions

C’est aussi un concentré d’informations

▪ une bibliothèque composée de plus de 900 ouvrages dédiés à l’image et à la
photographie, complétée chaque année
▪ une banque d’images consultable sur place

Des expositions

▪ 15 ans de création
▪ une cinquantaine d’expositions disponibles en prêt

Photographie : © Julien PItinome

La bibliothèque de l’Institut pour la photographie

La Bibliothèque de l’Institut se veut comme un lieu de ressources ouvert au public et gratuit. Son ambition de soutenir l’édition et le livre photographique sous toutes ses formes s’est concrétisée par un portail numérique mutualisé avec le CRP/ (Douchy-les-Mines), Diaphane (Clermont-de-l’Oise), Château Coquelle (Dunkerque) et Destin Sensible (Mons-en-Baroeul) qui référence les ouvrages des acteurs de la photographie sur le territoire.

En 2018, l’acquisition du fonds de l’historienne de la photographie Annie-Laure Wanaverbecq, originaire de la région et directrice de la maison Robert Doisneau à Gentilly, a été le point de départ de la création de la bibliothèque.
Depuis trois ans, le fonds s’est enrichi grâce à des donations et acquisitions en lien avec la programmation de l’Institut. Aujourd’hui plus de 9000 ouvrages sont consultables sur place.
Grâce à la donation de la collection de Lucien Birgé comprenant 26 000 ouvrages, la bibliothèque de l’Institut deviendra une référence mondiale pour le livre photographique. Les premières pièces de cette collection privée sont d’ores et déjà à la disposition du public.

L’Institut pour la photographie exprime sa reconnaissance à Lucien Birgé pour cette donation exceptionnelle. Nous remercions l’ensemble des acteurs qui contribuent à l’enrichissement de sa bibliothèque, et tout particulièrement Dominique Delhaye, Michel Frizot, Markus Hartmann, Michel Thomas, La foundation MAST et Baudoin Lebon.

Le fonds documentaire de la galerie Destin Sensible

Dès la création de Destin Sensible en 1998, le livre est apparu comme un bon vecteur de transmission pédagogique lors des ateliers, et comme le moyen de diffusion idéal de la photographie contemporaine. C’est donc dans cette optique d’éducation aux images et de partage que le fond documentaire de Destin Sensible s’est enrichi au fur et à mesure des années depuis 24 ans, pour arriver aujourd’hui à près de 800 ouvrages dédiés à la photographie, son histoire, sa pratique, ses auteurs. Ce fonds est constitué principalement d’ouvrages monographiques offrant un large panorama des différentes écritures photographiques.

Désormais implantée à Mons-en-Baroeul, au pied des tours de l’Europe, Destin Sensible est un lieu d’échanges et de rencontres entre la population et la création artistique. Il est constitué d’une galerie, d’un centre de formation, d’un studio, d’un labo de retouches, et de sa bibliothèque.

L’ensemble de ces espaces sont accessibles aux adhérents et aux artistes lors des stages et des expositions, et au grand public lors des ouvertures de la galerie les mercredis et samedis après-midis.

Tous les documents sont consultables sur place.
https://bibliotheque.institut-photo.com/Default/la-bibliotheque.aspx

et alii dit: à

la bibliothèque François Villon a mené le samedi 15 octobre 2016, un atelier itinérant à la découverte du street art à Paris, le long du canal Saint-Martin et du canal de l’Ourcq, en invitant les participants à prendre des photos des œuvres croisées sur le parcours, afin de composer à l’issue de leur balade une carte interactive de leur itinéraire.

Le parcours audioguidé Street art à la carte est désormais disponible gratuitement sur l’ensemble des plateformes (Apple, Android, Web), au sein de l’application GuidiGO (Parcours interactifs pour smartphones et tablettes). Lancez-vous à votre rythme à la découverte in situ des œuvres d’art urbain, en vous promenant le long des canaux de l’Est Parisien, ou depuis chez vous, si vous n’avez pas l’opportunité de vous rendre sur place
https://bibliotheques.paris.fr/street-art-a-la-carte.aspx?_lg=fr-FR

et alii dit: à

image:
Iris Apfel (le monde) n’est quand même pas restée une « petite fille »

Clopine dit: à

C’est incroyable, la souffrance. Ça vous réduit… Par exemple, à l’état de « malade mental ». Or, j’ai comme un sursaut quand on me dit que « je suis guérie ». Euh… Perso, je me considère comme ayant dû réagir, dans l’affolement et la douleur, à une situation imprévue (mais pourtant devant tout à un ordre du monde ancré sur la domination d’un sexe sur l’autre), et m’étant cabrée comme un cheval se cabre devant un obstacle impossible à franchir. Bref, rien qui ressemble à une « maladie ». Finalement, il semble que n’échappe au coup de fusil « abrégeant la souffrance ». Mais malade ? Cela voudrait dire que j’avais moi-même provoqué la souffrance ? Que je la désirais ? Bon sang, j’ai toujours eu les pieds sur terre, et je n’ai refusé aucune aide. Mais le mal de la maladie ne vient pas de moi. De cela, au moins, je suis sûre.

Alexia Neuhoff dit: à

Quentin Dupieux offre au moins une expérience de cinéma singulière, loin des sentiers battus et rebattus d’une production pléthorique qui n’a d’objectif que d’alimenter la demande des chaînes de télévision afin de distraire l’employé harassé ou de l’aider à trouver le sommeil. Dupieux n’a aucun souci de caresser le spectateur, de lui chanter une berceuse, de lui prodiguer des explications. Il agit en artiste. Son atelier est surtout sa cabine de montage. Il travaille la composition de son film en se moquant des situations réalistes, de la linéarité, de la chronologie, avec une liberté totale. Pourtant, au bout du compte, tout ça tient magistralement debout. C’est le cas de Daaaaaali.

Clopine dit: à

Oui, ça y est, j’y suis. Est-ce qu’une blessure, même mortelle, est une maladie ? Est-ce que la souffrance et les corollaires de cette souffrance sont le signe d’une nature malade ? Bref, est-ce qu’une victime est responsable de la violence, et des effets, des conséquences, de la violence subie, sans qu’elle ne l’ait en aucune façon demandée ? Bof.

D. dit: à

Jazzi, as-tu eu les fameux frissons sans fièvre caractéristiques d’un certain variant du covid ? Pendant quelques jours, les malades se mettent à trembler comme des feuilles à la nuit tombée, obligés de s’ensevelir dans des couvertures, alors que leur température peut ne pas dépasser 38. Voire être normale.

Pablo75 dit: à

« Les islamistes sont aux commandes du Royaume-Uni » : ce que révèlent les propos de l’ex-ministre de l’Intérieur.

par François-Joseph Schichan

« Les islamistes sont désormais aux commandes du Royaume-Uni. Ils exercent leur influence dans tous les domaines », a déclaré l’ancienne ministre de l’Intérieur britannique Suella Braverman. Des propos qui montrent l’impasse du modèle multiculturel britannique et l’échec de sa stratégie d’intégration sans assimilation, diagnostique l’ancien diplomate français au Royaume-Uni.

L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre a révélé l’échec du modèle de société multiculturelle britannique. Les phénomènes qui se sont produits depuis cette date illustrent l’influence croissante de l’extrémisme islamiste dans un pays autrefois loué pour son modèle d’intégration sans assimilation. Pour qualifier cette situation, l’ancienne ministre de l’Intérieur Suella Braverman a récemment déclaré dans le Telegraph que « les islamistes sont désormais aux commandes du Royaume-Uni. Ils exercent leur influence dans tous les domaines. » Le dernier exemple en date est la décision du président de la Chambre des communes de modifier les procédures du Parlement britannique au nom de la sécurité des députés, certains d’entre eux ayant fait l’objet de menaces pour leur refus de demander un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Sans aller dans le détail de ces questions procédurales, ce qu’il faut retenir est que l’intimidation et la peur ont conduit un système politique occidental – le système parlementaire le plus ancien dans le monde – à modifier son mode de fonctionnement. Il s’agit aujourd’hui d’une obscure règle de procédure parlementaire, mais demain d’autres aspects plus fondamentaux pourraient être touchés. Cet épisode s’inscrit dans un contexte délétère pour le Parlement britannique, confronté aux menaces des extrémistes islamistes. Plusieurs députés ont quitté leurs fonctions ou annoncé qu’ils ne se représenteraient pas aux prochaines élections après avoir reçu des menaces ou subi des attaques contre leur permanence parlementaire dans leur circonscription. Le souvenir de David Amess, le député conservateur assassiné par un terroriste islamiste en 2021, est dans tous les esprits. Ces difficultés vont bien au-delà du monde politique. Depuis le 7 octobre, des dizaines de milliers
de personnes manifestent régulièrement devant les ministères et le Parlement de Westminster contre les opérations militaires d’Israël à Gaza, et certains appellent en toute impunité à la violence contre les Juifs. La police de Londres fait montre d’une curieuse tolérance pour la tenue de ces manifestations et les slogans qui y sont proférés. Des événements publics de soutien à Israël ont par
ailleurs été annulés sous la pression de groupes extrémistes – c’est ce dont a récemment été victime le philosophe Douglas Murray.

Au Parlement, dans la rue, dans les collectivités locales et dans l’espace public en général, ces épisodes montrent que le modèle multiculturel britannique ne fonctionne plus. Le Royaume-Uni a longtemps pratiqué une forme de « laisser-faire » en permettant l’expression des identités culturelles et religieuses dans la société, à l’école ou dans les services publics, en allant parfois très loin
comme en tolérant l’application de la charia dans certains quartiers. Longtemps, cette approche a permis de maintenir inaperçues des évolutions de fond de la société britannique, perpétuant ainsi le mythe d’une diversité heureuse.

Pablo75 dit: à

2/2

La situation est telle que certains citent la France en exemple – phénomène suffisamment rare pour être relevé – malgré ses propres échecs en la matière. L’expulsion récente de l’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi a été relevée par les médias et commentateurs britanniques – une mesure impensable au Royaume-Uni, en tout cas jusqu’à présent. Les manifestations relatives au 7 octobre ont
donc exposé au grand jour l’existence de fractures profondes au sein du Royaume-Uni. Les chiffres montrent que la situation risque d’empirer. Aujourd’hui, 37 % de la population de Londres est blanche britannique (on le sait car les Britanniques pratiquent les statistiques ethniques). L’immigration est hors de contrôle avec plus de 700 000 entrées nettes en 2023, à rebours complet de la promesse du référendum sur le Brexit de 2016. Force est de constater que, face à ces évolutions préoccupantes, le monde politique peine à trouver une réponse à la hauteur de l’enjeu. Pour y répondre, il faudrait d’abord qu’il reconnaisse la gravité de la situation. Or, au moment où la France expulse les imams islamistes, le Royaume-Uni cherche à calmer le jeu et la classe politique se maintient dans un déni de réalité. Le Parti conservateur est divisé. Il a exclu l’un de ses députés ayant osé critiquer la politique accommodante du maire de Londres envers les islamistes radicaux. Le Parti travailliste, en bonne position pour remporter les prochaines élections, fait montre d’une faiblesse préoccupante. Il doit composer avec une part non négligeable de son électorat d’origine musulmane. La faiblesse des deux principaux partis politiques n’a pour objectif que de maintenir encore quelque temps l’illusion du succès du multiculturalisme. Le Royaume-Uni semble donc incapable, en tout cas jusqu’à présent, de regarder en face la réalité de ce qu’est devenu son modèle de société, alors même qu’elle lui saute aujourd’hui aux yeux. Le parti de Nigel Farage, seule figure aujourd’hui du populisme au Royaume-Uni, pourrait bénéficier de cette pusillanimité lors des prochaines élections législatives. La majorité de la classe politique britannique choisit de détourner les yeux et de baisser la tête face aux menaces et à l’intimidation. Une approche qui contraste avec la pugnacité avec laquelle les Britanniques ont fait face aux attaques terroristes de l’IRA dans les années 1980 et 1990. Peu après l’attentat qui faillit lui coûter la vie à Brighton en 1984, Margaret Thatcher se tenait sur les gravats de la façade effondrée de son hôtel, insistant sur le fait que la violence ne devait jamais l’emporter. La menace a changé de nature, mais l’intention reste valable tant au Royaume-Uni qu’en France. Mais aujourd’hui, le pragmatisme britannique incarné par le multiculturalisme a eu raison de la ténacité et du courage tranquille qui ont longtemps caractérisé ce pays. L’attaque du Hamas du 7 octobre est une rupture pour le multiculturalisme au Royaume-Uni. Elle révèle l’ampleur des divisions qui fracturent la société britannique, en particulier celle qui émane de l’islam radical. En se posant comme alternative au modèle français de laïcité et d’assimilation, les Britanniques sont en réalité arrivés au même échec que nous. La question est de savoir si le gouvernement et la société britanniques accepteront de voir cette réalité en face, et d’agir pour mettre fin au renoncement qui commence aujourd’hui à miner ses institutions et valeurs démocratiques.

(Le Figaro, 2-III-2024)

Janssen J-J dit: à

Pourquoi citer ces longs développements parus au Figaro sur la perfide Albion, alors que le papier du jour est consacré au journal Libération ?
Que dit-il de l’Angleterre en son bien fondé du Breixit, qui fut un préalable à la liberté retrouvée des britanniques sans parapluie US, peuple déseuropéanisé, enrichi par les défis de la Russie ukrainienne, de la cession irlandaise et la sécession écossaise, désormais prête à chasser son roi écolo et malade, et le 1er londonien multiculturel hors de sa commune… Un modèle à suivre en France macronique ?

closer dit: à

Quand je disais que ça allait encore plus mal en GB que chez nous!

closer dit: à

Dans la rubrique « c’était mieux avant », vu « Classe tous risques » de Claude Sautet (1960) repris en ce moment à Paris. Chef d’oeuvre du film noir de cette époque avec Lino Ventura et Belmondo.
Rien à dire. Parfait.

Alexia Neuhoff dit: à

Pablo et Zemmour vont prendre un zodiac direction le speakers’ corner de Hyde Park pour parler du « grand remplacement » à nos malheureux voisins.

J J-J dit: à

Ils en ont parlé de Sautet ce matin, à la radio (en évoquant les mânes de JL Bory) pour réhabiliter les choses de la vie par rapport à la nouvelle vague qui l’avait naufragé. Et Paul qui nous raconte qu’il ne s’était plus rien passé dans le cinéma français depuis lors. Franchement, Cl., arrêtons ces bêtises, vous voulez vous faire passer pour le chantre du conservatisme culturel ou quoi ? Sautet…, c’est pas mal mais enfin cela reste de la patate bouillie d’un classicisme plutôt pompidoliste, dans l’histoire de la cinématographie françouillarde. A mon sens, les choses de la vie, cela n’engage que Max mon ferrailleur, Vincent François Paul aussi peut-être, mais pas les autres. Hein !

J J-J dit: à

C’est drôle, j’avais toujours entendu et orthographié « Classe touristes ». De même que, Ascenseur pour les Chaffeaux. Bon… ça passe pas bien en nos contrées, on n’a pas toujours de réseau. On s’en passera bien.

Janssen J-J dit: à

@ encore plus mal en GB que chez nous!

mais ça va pas bien non plus chez nous… On ne guérit d’aucune maladie sociale, c les autres qui ont des problématiques, —

Janssen J-J dit: à

ça y est le vieux keuf est encore bourré ce soir…
Pas du tout, ma fille. T’es encore à la traîne au bar à drague, hein, mais tu trouveras pas le blaireau escompté !…

ↁ. dit: à

Toutes les sociétés multiculturelles sont vouées à l’échec. Il faut être particulièrement stupide pour ne pas le comprendre.

B dit: à

– électorat d’origine musulmane. –

Les musulmans ont des origines multiples. Les anglais sont confrontés depuis quelques années à l’existence des tribunaux religieux qui appliquent les lois de la charia, leur problème avec l’Islam radical n’est pas nouveau .

William Boquet dit: à

Qui ici se sent avant tout français plutôt que de se sentir appartenir à une communauté, qu’elle soit juive, musulmane ou chrétienne, pour s’en tenir aux trois religions du Livre, et pourquoi ?

Paul Edel dit: à

JJ-J ne caricaturez pas! car je dis bien « une partie du cinéma français » qui veut représenter la bourgeoisie française n’a rien fait de mieux que les films depuis Claude Sautet, admirable de finesse.. Citez moi trois ou quatre films récents sur la bourgeoisie d’aujourd’hui qui renouvellent notre vision.

Jazzi dit: à

« Qui ici se sent avant tout français »

Moi.
Pourquoi ?
La langue française.

Jazzi dit: à

« ↁ »

Grand D est enceinte de plein de petits D…

Jazzi dit: à

« Jazzi, as-tu eu les fameux frissons sans fièvre caractéristiques d’un certain variant du covid ? »

Non.
Seulement mal de tête et fatigue générale.
Sans fièvre ni hausse de tension.
Mais Chedly, oui, frissons et même perte d’appétit et de goût.
Repos et dolipranes durant une bonne huitaine et c’est passé.
Mais nous n’avons compris que vers la fin que nous avions le covid et moi je suis sorti et allé au ciné tous les jours.
Nous étions passés à travers jusqu’à ce jour et avons tous les vaccins.
Nous avons dû le contracter en fréquentant, lui plus que moi, l’hôpital Necker pour enfant ?

poussière dit: à

« Pourquoi ?
La langue française. »

La France n’en a toutefois pas le monopole 😉

Jazzi dit: à

Je voulais dire que je me sens avant tout Français par la langue, poussière.
Pour le reste, j’appartiens à l’humanité…

William Boquet dit: à

@Qui ici se sent avant tout français plutôt que de se sentir appartenir à une communauté, qu’elle soit juive, musulmane ou chrétienne, pour s’en tenir aux trois religions du Livre, et pourquoi ?

Charoulet et rosannette sont appelés au parloir en priorité

William Boquet dit: à

rosanette

Jazzi dit: à

Une superbe analyse en réponse à mon article sur « La zone d’intérêt » sur le blog Cinéma & littérature :

Christophe Ralite

« J’avais hésité à voir « La zone d’intérêt » car cette thématique sur la banalité du mal m’est très familière. Pour moi, l’idée d’un tortionnaire bon père de famille n’a rien d’originale. Borges disait qu’une œuvre ne mérite d’être créée que si elle excède les intentions de l’auteur. Or, ici, c’est le cas. Il est des films où dès le générique et le premier plan, on sait que l’on va voir un très grand film de mise en scène. La musique micro-tonale du générique dont le chœur est progressivement et subtilement altéré annonce la couleur. Le réalisateur Jonathan Glazer pour des raisons à la fois éthiques -une pudeur bienvenue- et esthétiques évite toute dramatisation, effet de sidération et tient à distance l’émotion du spectateur. Au générique de fin, cette altération de la musique est poussée à son paroxysme et hurle à nos oreilles. Le choix de filmer la maison toute en lumière naturelle donne des images sublimes sans être esthétisantes. Le cadrage riche en plans symétriques est au cordeau et la mise en scène évoque le meilleur de Stanley Kubrick. Les belles images de ce paradis petit bourgeois tout en fleurs contrastent donc fortement avec le hors champ, l’horreur du camp d’Auschwitz qui jouxte la maison de Rudolf Hoss. L’idée centrale du film est de ne jamais montrer ce qui se passe à l’intérieur du camp. On n’entend que les bruits extérieurs. Parfois, la réalité sordide de l’extermination s’immisce dans le quotidien de la famille Hoss de façon saisissante et subtile.
L’historien Howard Zinn a écrit que les choses les plus terribles – guerres, génocides, et esclavages ne sont pas issus de la désobéissance mais de l’obéissance. Rudolf Hoss a vraiment existé. Durant son procès, à la question sur l’ordre d’extermination donné par Himmler, Höss répond « que la pensée de refuser d’exécuter un ordre ne lui venait même pas ». De plus, Höss se définit comme un enfant très solitaire et « n’ayant jamais eu de réelle intimité avec ses parents, ni avec ses sœurs». Cette absence d’intimité avec sa femme est bien montrée dans le film. C’est d’ailleurs sa femme qui le dénoncera en 1947. Rudolph est aimant avec ses enfants et surtout les animaux. Sa femme, à l’écran, parait encore plus monstrueuse que lui.
Petit aparté personnel. En 1988, j’avais été reçu par un ami d’un ami, Eberhard, près de Francfort. Je me souviens lui avoir fait la remarque qu’ici en Allemagne tout était très propre. Il m’a répondu : « oui et c’est bien notre problème ». Greg, un ami commun américain, m’avait auparavant signalé que son père avait été un Waffen SS. Toute cette dimension hygiéniste (très présente aussi dans les contextes coloniaux) est parfaitement illustrée dans le film. La propriété de la famille Hoss est impeccablement entretenue par des esclaves (des internés Témoins de Jehova) discrets et à qui on ne parle jamais. Quand Rudolf a un rapport sexuel avec une juive, il se lave soigneusement le sexe. Quand ses enfants sont souillés par des restes humains en se baignant dans la rivière, ils sont lavés avec énergie. Un insert génial à la fin montre des employés du musée national Auschwitz-Birkenau qui nettoient les différentes salles avant l’ouverture. Sur le fond, le film montre très bien le fondement de ce qui relie les idéologies d’extrême droite: le désir de pureté (raciale, culturelle…) et la soumission de l’individu à un ordre au-dessus de lui (la nation, le chef etc). La construction idéologique de l’ennemi intérieur nous fournit les œillères et la bonne conscience pour se sentir au dessus de ces damnés. C’est le sens de la formule de Frantz Fanon: « Quand vous entendez dire du mal des Juifs, dressez l’oreille, on parle de vous. » Ici, le camp d’extermination est évidemment un cas limite, mais le film est dérangeant parce ce qu’il nous rappelle avec force que le confort de nos vies bourgeoises jouxte parfois avec des réalités terribles, proches ou éloignées, que nous ne voulons pas voir, ou pire, qui nous laissent indifférentes.
Un film à voir absolument. »

et alii dit: à

vous êtes en avance P.Assouline, ce n’est que dimanche, les rameaux!
on a encore à ramer jusque là

et alii dit: à

je veux dire dimanche 24 mars

closer dit: à

« Classe tous risques » (1960), c’est le Claude Sautet d’avant « Les Choses de la Vie » (1970), JJJ…Rien à voir, ou peu.

closer dit: à

Mais d’accord avec Paul pour la suite…

Phil dit: à

Très bien votre double d, dédé.
Jjj liquide Sautet comme Truffaut Autant-Lara, abus de djin. French quality is good.

Pablo75 dit: à

Pablo et Zemmour vont prendre un zodiac direction le speakers’ corner de Hyde Park pour parler du « grand remplacement » à nos malheureux voisins.
Alexia Neuhoff dit

Tu as de la chance de ne pas être juive en Angleterre aujourd’hui…

et alii dit: à

Madeleine Melquiond!

Agrégée d’histoire-géographie et diplômée de l’ENS, elle est journaliste et formatrice en journalisme (au CELSA, Louvre paris, UMLV) elle a aussi effectuer la communication d’entreprises et d’administrations publiques.

méfiez vous des petites filles

rose dit: à

Et des vieilles dames.

rose dit: à

William Boquet dit: à
Qui ici se sent avant tout français plutôt que de se sentir appartenir à une communauté […].

Moi je. D’ailleurs Gustave Mahler juif, pourquoi le dire ? Mort en 1911, je comprends, ceci explique qu’il ne peut pas être le compositeur autrichien signalé par Rosanette.
Pourquoi ? Pck c mon ancrage.

rose dit: à

Écouté entièrement l’au dition de Judith Godrèche au Sénat le 29 février 2024.
Présidente de la commission :Dominique Verien sénatrice signale en conclusion L’enfer du décor, in situ du porno.
Il y aura un procès.(viols ds le cadre du french bukkake).

rose dit: à

Évelyne Corbière Naminzo Réunion (sénatrice) signale la silenciation. Action de réduire au silence.
Définition :  » Car bien souvent, la silenciation d’épreuves de sexisme dérive d’une non-reconnaissance de ces dernières par des tiers, voire des pairs [« Tu devrais être contente que l’on te trouve attirante »]. »
Bcp apprécié son intervention.Elle appartient au groupe communiste ♥️♥️♥️

closer dit: à

« Le 7 octobre constitue, en effet, un double traumatisme pour de nombreux juifs de gauche en France : à la sidération des attaques du Hamas s’ajoute le sentiment d’être trahis par leur propre camp politique. Minoritaires au sein d’une population juive française qui « se droitise », beaucoup de juifs de gauche ne peuvent « plus se reconnaître dans La France insoumise depuis que Mélenchon et d’autres ont minimisé l’importance des attaques du 7 octobre », constate Michel Wieviorka, sociologue et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. »
Le Monde

Ce qui et extraordinaire, c’est qu’il en existe encore!

Marie Sasseur dit: à

« parce ce qu’il nous rappelle avec force que le confort de nos vies bourgeoises jouxte parfois avec des réalités terribles, proches ou éloignées, que nous ne voulons pas voir, ou pire, qui nous laissent indifférentes. »

Cuistrerie cynique de ceux qui vont communier au ciné, pour laver leur bonne conscience.

Chantez au moins, si vous ne savez pas donner du temps, ni rien.

https://youtu.be/1Onsm2QxuNM?feature=shared

closer dit: à

est

Bloom dit: à

La situation outre Manche neprete pas à rire 3j. Des groupes islamistes interdits aux Pakistan y étaient légaux jusqu’à il y a peu, l’antisémitisme et lidlamophobie fo t rage et si vous voulez avoir une idée des extrêmes, vous tapez George Galloway Lee Anderson Nick Griffin. 14 millions de pauvres dont 6 sous le seuil de pauvreté.
Les mouvements centrifuges des franges celtiques sont anecdotiques comparés à la violence de la société. Pire qu’ici où les bordella micron et cons saurs disent et font ciottises sur ciottises…

Bloom dit: à

Islamophobie font rage

Janssen J-J dit: à

@ mais le film est dérangeant parce ce qu’il nous rappelle avec force que le confort de nos vies bourgeoises jouxte parfois avec des réalités terribles, proches ou éloignées, que nous ne voulons pas voir, ou pire, qui nous laissent indifférentes (Ralite)

… ce genre de remarque finale me plombe aussi. Elle dérange mon confort bourgeois.
On se deamnde si ce Ralite ne serait pas le fils de feu Jacques, par hasard, un juif communiste dit de gauche, Quid, jzmn ? l’Huma ?

@ Paul Edel, allez-y voir ce film, jzmn vous y invite… et vous donne ample matière… N’hésitez plus… — cf… /// JJ-J ne caricaturez pas! car je dis bien « une partie du cinéma français » ///.
Là, on-j vous parle juste de cinéma américain.

Bàv,

MC dit: à

Ah , l’ Angleterre de Chesterton! Lire en particulier l’ Auberge Volante, pas le meilleur, mais qui exprime bien ce qu’elle traverse. Aussi « la Sphere et La Croix ». MC

J J-J dit: à

1/@ rBL – Il restera tjs le grand incompris avec son ironie des plus reloue (= lourde, @ Patrice), il le sent bien (rions jaune).

2/ Un grand meeting prévu au Parc Chanot à Marseille. Se demande si des erdéliens, même non ancrés DD’, iront assister à la grande kermesse nationale sur le futur freixit pour retrouver le chemin de notre prospérité agricole (rions vert).

@ Les voix de Dieu sont pénétrables, le dimanche qui rame (rions rouge).

Bàv (3.3.24_8.48)

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