de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Que les poètes retrouvent la grâce !

Que les poètes retrouvent la grâce !

On n’a jamais autant parlé du Printemps des poètes. Lancée par Jack Lang avec le poète André Velter alors responsable de la collection Poésie/Gallimard, cette manifestation culturelle, qui existe depuis 1999 et se déroule un peu partout en France et au Québec, n’en demandait peut-être pas tant vu la contre-publicité que risque de produire l’affaire. Entendez : la pétition signée par un collectif de 1200 acteurs de la scène culturelle. Publiée dans Libération réclamant l’éviction de l’écrivain Sylvain Tesson de sa qualité de parrain de cette édition qui doit se dérouler du 9 au 25 mars. Ce qui lui est reproché ? Non ce qu’il écrit, des récits au succès populaire assuré (ce qui est déjà impardonnable), mais ce qu’il est censé représenter aux yeux des partisans de son annulation. Un propagateur des idées, des thèmes, de l’idéologie d’ordinaire véhiculées par l’extrême droite. La polémique menaçant de prendre les proportions d’une bataille d’Hernani (l’effet de loupe procuré par les réseaux sociaux aboutit rapidement à un effet de meute), elle vaut d’être examinée de plus près.

Dans ce genre de rassemblement (salons du livres, festivals etc), un parrain n’est ni un président, ni un programmateur, ni un directeur artistique. Juste une personnalité publique sollicitée pour sa notoriété, sa popularité et sa légitimité. Donc si quelques uns doivent être voués à la vindicte dans cette histoire, ce sont les membres du Conseil d’administration du Printemps des poètes qui sont allés le chercher ; il est dirigé par Sophie Nauleau, écrivaine et productrice à France Culture, déjà mise en cause il y a quelques années lorsque la fanfare de la garde républicaine avait osé accueillir les invités à la conférence de presse de l’édition 2018 dans la cour du ministère de la Culture ; des poètes s’en étaient indignés alors qu’il y avait un formidable détournement à tenter de ces marches militaires, une performance, un happening dont les dadaïstes canal historique ne se seraient pas privés, en vers et contre tout. Il est piquant de constater, au vu de la liste des parrains depuis 2009, qu’y ont figuré en tout et pour tout…  aucun écrivain ou poète (Denis Podalydès nous pardonnera de le considérer avant tout comme un homme de théâtre même s’il écrit aussi) ! Exclusivement des comédiens, des acteurs, des peintres.

Pour une fois qu’un écrivain est invité à parrainer, il faut qu’il soit aussitôt dénoncé, démis, rejeté, censuré car c’est bien de cela qu’il s’agit. Sa faute, sa plus grande faute : il n’est pas de gauche. Ce qui n’est pas faux. De droite, certainement. Et alors ? Pire encore : il serait « une icône réactionnaire » voire même « l’incarnation de l’idéologie réactionnaire » ce qui ne saute pas aux yeux à la lecture de la Panthère des neiges, La Chevauchée des steppes, Berezina, Sur les chemins noirs, Avec les fées… Mais en cherchant bienn’a-t-il pas préfacé un volume d’œuvres du royaliste et catholique Jean Raspail publié par Bouquins réunissant notamment Moi, Antoine de Tounens roi de Patagonie et Le Jeu du roi ? Suspect même si le controversé Camp des saints, (horresco referens), n’y figure pas.

Rachida Dati, la ministre de la culture, lui a apporté son soutien dans cette épreuve, position aussitôt relayée dans les colonnes du Journal du dimanche (vade retro, bolloras !). De quoi alourdir son casier judiciaire. D’autant que le lointain prédécesseur de la ministre, Jack Lang soi-même, y a été de son coup de gueule sur X contre le texte qui a enflammé le débat :

« Un tel crétinisme est une insulte à la poésie qui, par excellence, est libre et sans frontières ».

Et l’appui de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie l’a achevé. Si jamais la ministre de l’Education, des sports et des Jeux Olympiques dit un mot en sa faveur, Sylvain Tesson est un homme mort (heureusement pour lui, il n’a pas fait sa scolarité à Stanislas encore que les Frères des écoles chrétiennes oeuvrant au lycée Passy-Buzenval de Rueil-Malmaison, faudrait voir…).

Ils sont donc quelque 1200 combattants de la liberté à l’héroïsme facile à exiger l’annulation de cet écrivain-voyageur, essayiste et géographe de formation de 51 ans. Mais qui sont-ils, ces hommes et ces femmes du refus au paroxysme de l’inclusivité (« S’iels nous prennent la grâce, nous garderons la dignité » ) ? Baptiste Beaulieu, Jean d’Amérique, Fatima Daas, Chloé Delaume ainsi que des enseignants, des artistes, des libraires, des ingénieurs culturels, des travailleurs de la culture et des poètes, des poètes, des poètes… Que tant de « vaniteux agents du culte », comme les raille André Markowicz, traducteur insoupçonnable de tessonisme, sur son compte Facebook aient pu s’accorder autour du « ramassis de niaiseries » que concentre leur pétition, laisse pantois sur le niveau de la pensée ordinaire dans certains milieux de créateurs et leur degré d’intolérance, d’exclusion et de sectarisme.

Au-delà du cas Tesson, de quoi cette polémique est-elle le nom ? On tue l’entretien que nous sommes ou que nous devrions être en diabolisant l’Autre dès lors qu’on le catégorise à l’extrême droite. Désormais en France, est d’extrême droite tout ce qui n’est pas de gauche aussi vrai que dans l’Antiquité était barbare tout ce qui n’était pas grec. Une telle logique est d’autant plus nuisible au débat d’idées qu’elle galvaude et, partant, banalise la notion d’extrême droite (pour s’en tenir à cet extreme-là) qui recouvre bien une dangereuse réalité politique à combattre. Mais si Sylvain Tesson, écrivain doué mais inoffensif, en est vraiment l’incarnation, alors vous pouvez rentrer chez vous, il n’y a rien à craindre. Ou mieux, rendez-vous tous du 9 au 25 mars à la 25 ème édition du Printemps des poètes par lui parrainée. Le thème de cette édition ? La grâce… Espérons qu’elle sera de la fête mais pas uniquement sur l’affiche et que les lecteurs, on finirait par les oublier, n’auront pas à chercher partout ailleurs l’asile poétique.

(« Sylvain Tesson pénétrant dans le bureau du maire de Nancy place Stanislas par la face nord avec son habituel compagnon de cordée Jean-Christophe Rufin (les autres passent par la porte) » photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

1546

commentaires

1 546 Réponses pour Que les poètes retrouvent la grâce !

et alii dit: à

sandra Huller:
 » L’actrice allemande explique que notre société et beaucoup, aujourd’hui, le font tous les jours : « Nous choisissons d’ignorer les choses qui ne correspondent pas à nos vies ». Elle fait alors référence à toutes ces personnes qui meurent aux frontières de l’Europe tous les jours.
https://www.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/le-fascisme-nest-pas-quelque-chose-que-seuls-les-hommes-pratiquent-sandra-huller-nous-parle-de-son-role-difficile-dans-la-zone-dinteret-2170144?utm_campaign=20240203&utm_medium=email&utm_source=nl-fac-simone&perso-ad=#nlsha=c9d208096a0cf9890af148e732b7f0569a768fe1b915dacd51f2d2d7cda0cdd7

Soleil vert dit: à

Merci JJJ

et alii dit: à

BD Angouleme
« Je crois que c’est important pour les femmes », a réagi mercredi soir auprès de franceinfo l’autrice britannique Posy Simmonds, qui s’est vu décerner le Grand Prix au Festival international d’Angoulême, plus haute récompense du monde de la bande dessinée, à la veille de l’ouverture de la 51e édition du festival qui se tient jusqu’à dimanche 28 janvier.

Jazzi dit: à

« Rosanette est une femme que je ne vois pas fuir. »

Disons alors, rose, que beaucoup de spectateurs ne passent pas le cap de l’ennui.
Rosanette n’est pas la seule à avoir réagi ainsi.
Voilà ce que dit à ce sujet Sandra Hüller dans l’interview que j’ai donné en lien, ci-dessus :

« Dans le film, cette destruction est en fait le fait de personnes très ordinaires.
Tellement ordinaires qu’on en meure presque d’ennui. Ils n’ont pas d’humour, pas de personnalité, rien de spécial. Ils veulent juste leur part du gâteau, ou peut-être une plus grosse part. Ils sont avides, c’est ainsi que je l’ai vécu. Ils veulent plus, plus, plus, peu importe le prix à payer. »

Jazzi dit: à

Quoique très éclectique dans mes goûts du cinéma et appréciant aussi les films populaires, j’ai été nourri depuis l’adolescence au biberon du cinéma d’auteur, du cinéma underground et même expérimental.
Ah, l’écran noir de « l’Homme Atlantique » de Marguerite Duras !
Et que dire des nombreux plans séquences où Delphine Seyrig fait la vaisselles, en temps réels, dans « Jeanne Dielman » de Chantal Akerman ?
J’ai même suivi à la fin des années 1970, les cours de cinéma expérimental de Paris 1, qu’enseignait en petit comité le génial pédagogue qu’était Dominique Noguez.
Un vicieux cinéphilique, qui allait jusqu’à nous projeter des bouts de pellicules gratées et recolorisées de cinéastes abstraits, tel ceux de Jonas Mekas !
C’est dire que je suis vacciné contre l’ennui…
https://mediaclip.ina.fr/fr/i23333629-le-cinema-selon-marguerite-duras-et-dominique-noguez.html

Clopine dit: à

Ben, bibi, en matière de poésie, y’a Apollinaire, of course. Mais aussi… Comment dire ? Est-ce que la ville de Brest, par exemple, peut être poétique ?

Ahahah.

Non, direz-vous, avec quelque raison. Et pourtant voici ce que la poésie peut en faire. Et le premier qui rigole, je lui administre une petite claque sur le nez. Parce que, sans rire, à part moi, qui peut poster ça sur la république des livres ? Et qui, toujours en rigolant, n’est-ce pas, s’en tiendra mordicus à l’opinion qu’il s’agit là d’un très beau poème, capable de vous remuer les tréfonds de l’âme ?

Bref, Brest.

https://www.youtube.com/watch?v=Xu7HoDoacGE

Jazzi dit: à

« Querelle de Brest » de Jean Genet est indépassable et indépassé :

« Cette sensibilité très voilée à l’égard, non de la beauté formelle, définitive, mais de l’indication fulgurante d’une manifestation sans autre nom que la poésie, le rendit certains jours pendant quelques secondes perplexe : un docker eut un tel sourire en dérobant presque devant lui du thé dans les entrepôts, que Mario faillit passer sans rien dire, il connut une légère hésitation, une sorte de regret d’être le policier et non le voleur. Cette hésitation dura peu. A peine avait-il fait un pas pour s’éloigner que la monstruosité lui apparut de son attitude. L’ordre qu’il servait devenait irréparablement bouleversé. Une brèche énorme existait. Et l’on peut dire qu’il n’arrêta le voleur que par un souci esthétique. Tout d’abord sa hargne habituelle fut mise en échec par la grâce du docker mais quand Mario eut conscience de cette résistance, et de ce qui la provoquait, on peut dire encore que c’est par haine de sa beauté qu’il arrêta définitivement le voleur. »

racontpatavi dit: à

nous projeter des bouts de pellicules gratées et recolorisées de cinéastes abstraits, tel ceux de Jonas Mekas !

Il en était le spécialiste de Mekas, Jazzi et son doctorat d’ État portait sur le cinéma underground américain.
Humour, extrême culture et un bon écrivain.
RIP.

MC dit: à

Citons aussi Wessex Project , et quelques autres. Priest va nous manquer durablement. MC

et alii dit: à

PR2VERT EST6IL ENCORE RECONNU COMME POETE?

Rappelle-toi Barbara

Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là

Et tu marchais souriante

Épanouie ravie ruisselante

Sous la pluie

Rappelle-toi Barbara

Il pleuvait sans cesse sur Brest

Et je t’ai croisée rue de Siam

Tu souriais

Et moi je souriais de même

Rappelle-toi Barbara

Toi que je ne connaissais pas

Toi qui ne me connaissais pas

Rappelle-toi

Rappelle-toi quand même ce jour-là

N’oublie pas

Un homme sous un porche s’abritait

Et il a crié ton nom

Barbara

Et tu as couru vers lui sous la pluie

Ruisselante ravie épanouie

Et tu t’es jetée dans ses bras

Rappelle-toi cela Barbara

Et ne m’en veux pas si je te tutoie

Je dis tu à tous ceux que j’aime

Même si je ne les ai vus qu’une seule fois

Je dis tu à tous ceux qui s’aiment

Même si je ne les connais pas

Rappelle-toi Barbara

N’oublie pas
Cette pluie sage et heureuse

Sur ton visage heureux

Sur cette ville heureuse

Cette pluie sur la mer

Sur l’arsenal

Sur le bateau d’Ouessant

Oh Barbara

Quelle connerie la guerre

Qu’es-tu devenue maintenant

Sous cette pluie de fer

De feu d’acier de sang

Et celui qui te serrait dans ses bras

Amoureusement

Est-il mort disparu ou bien encore vivant

Oh Barbara

Il pleut sans cesse sur Brest

Comme il pleuvait avant

Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé

C’est une pluie de deuil terrible et désolée

Ce n’est même plus l’orage

De fer d’acier de sang

Tout simplement des nuages

Qui crèvent commes des chiens

Des chiens qui disparaissent

Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin

Au loin très loin de Brest

Dont il ne reste rien.

MC dit: à

Poète pour adolescent(e)s, à la limite…

vadeboncoeur dit: à

« Aujourd’hui on n’écrit plus de lettres. C’est comme s’il n’y avait plus d’enfant pour jeter sa balle de l’autre côté d’un mur. »
Christian Bobin,
La Grande vie, Gallimard éditeur 2014.

B dit: à

AusChwitz…

Chez nous, il était question de Buckenwald et du Strutof. Un ami de mes parents avait, je crois, benéficié d’une deportation au Strutof sur dénonciation, sympathie communiste. Il est resté marqué à vie .

Soleil vert dit: à

>et alii dit: à
PREVERT EST-IL ENCORE RECONNU COMME POETE?
Rappelle-toi Barbara

Merci et alii

B dit: à

lu aujourd’hui, au début de Les maitres, de Thomas Mann, cette phrase assez critique à l’égard des écrivains allemands et qui dit de la soumission ordonnée, consentie du peuple:

– » Ils tiennent pour la formule de Nietzsche, d’un aristocratisme grossier: « Un peuple est le détour de la nature pour engendrer trois ou quatre grands hommes. » Une formule bien allemande, que les Allemands, entre tous les peuples, sont naturellement
les plus disposés à ratifier. Autrement dit : en Allemagne, la grandeur tend à une hypertrophie antidémocratique. »

Clopine dit: à

To be, or not to be. Se coucher, en espérant une fin miséricordieuse : ne pas se réveiller. Hélas, j’aurai, selon toute vraisemblance, à avoir à affronter le sort commun, le cancer, la souffrance (pourtant il me semble que, question souffrance, je viens de donner ces trois dernières années), et que le pire soit devant moi. Courage et dignité : allons-y.

B dit: à

Clopine, la vie est un chemin de croix, la croix plus ou moins lourde selon différents facteurs. Quant à la couronne d’épines, cachez ce front qui saigne et que nous ne voulons pas voir!

x dit: à

Aucun rapport :

« Le premier mouvement de sa recherche fut nécessairement pour définir et pour produire la plus exquise et la plus parfaite beauté. Le voici d’abord qui détermine et qui sépare les éléments les plus précieux. Ils ‘étudie à les assembler sans mélange, et commence par là de s’éloigner des autres poètes […] Il s’éloigne du même coup du plus grand nombre, c’est-à-dire de la gloire immédiate et des avantages; et il se dirige vers ce qu’il aime tout seul et vers ce qu’il veut. […]
Il n’y a point, dans les rares ouvrages de Mallarmé, de ces négligences qui apprivoisent tant de lecteurs et les flattent secrètement d’être familiers avec le poète ».

« l’usage habituel de la parole, la pratique de la lecture cursive et celle de l’expression immédiate affaiblissent la conscience de ces actes trop familiers et abolissent jusqu’à l’idée de leurs puissances et de leurs perfections possibles »

« Pauvre et sans honneurs, la nudité de sa condition avilissait tous les avantages des autres »

(Paul Valéry, Variété II)

B dit: à

ne pas se réveiller

une boite d’anxiolytique, meme quelques comprimés suffiront, un sac plastique sur le visage bien positionné apres les avoir avalés , vous mourrez sans vous en rendre compte. C’est une recette facile à la portée de tout ceux qui souffrent et n’en peuvent plus, ceci apres avoir tenté différentes sortes d’aide. Pour les vieillards, malades ou pas mais conscients qui n’attendent plus rien, ça marche aussi.

renato dit: à

Dignité nada.

renato dit: à

B, déjà Stendhal conseillait de masquer le suicide, p. ex. se perdre en mer, afin que le gents ne fantasment pas relativement aux motivations et s’abstiennent d’aller fouiller dans la vie dans la vie du disparu.

rose dit: à

Buchenwald, je crois : ch.

Sinon pas trop besoin de donner des recettes ; si ça ne marche pas, c terrible.

x dit: à

Bloom, Edel, Jazzi, Rosanette
Je n’ai pas vu le film, mais à vous lire je me demande si on ne serait pas du côté de Robert MERLE, La mort est mon métier (que Glazer ne
cite pas ; il s’agirait d’une sorte de convergence), plutôt que de Martin Amis.

Certains enjeux analysés ici, par une spécialiste de R. Merle, pourraient être pertinents :
https://journals.openedition.org/tsafon/356#authors
(si vous avez la patience de lire un article antérieur au film.)

vadeboncoeur dit: à

 » Ce n’est pas « joli », la poésie. Ce n’est pas « charmant ». Ce n’est pas plus joli ni charmant que la bave aux lèvres d’un ange bégayant deux paroles pour sortir d’une impasse. Je pense au menuisier qui a recueilli Hôderlin. Quand on travaille le bois, on est théologien du vent, de la sève, du froid, de cette veine si fine où la branche casse sans effort. Hôderlin est mille fois mort avant sa mort.Ses poèmes -les bandelettes du ressuscité.  »
Christian Bobin.
La Grande vie, Gallimard éditeur 2014.page 64.

Bloom dit: à

B, je rectifie l’orthographe, comme je l’ai fait pour moi
Buchenwald
Struhof
Buchenwald = hêtraie/ forêt de hêtres où l’être était nié.

Bloom dit: à

StruThof…

Bloom dit: à

J’y ai pensé, x, et je lirai le lien après l’avoir vu, en début de semaine.

FL dit: à

Bon le dernier cours de Marx donne envie de se plonger dans:

(1) La querelle des anciens et des modernes.
(2) Les contes
(3) La littérature féminine.

Je note tout de même que la littérature féminine en France n’a pas du tout la même histoire qu’en Angleterre. En France ce sont les contes de fées. En Angleterre ce sont des romans nombreux, de grande qualité : Ann Radcliff, Austen, Mary Shelley, les soeurs Bronté

Où est le patriarcat ?

FL dit: à

Oh tiens ! Dracula de Stocker est publié la même année où le héros de La Recherche met les pieds à Balbec pour la première fois.

C’est fou !

FL dit: à

Je ne suis pas certain que Chateaubriand, dans le tableau de la littérature anglaise qu’il donne dans les « Mémoires d’Outre-Tombe », nomme Austen mais « Pride and Prejudice » c’est 1811, « Sense and Sensibility » c’est 1811. Ça explique.

FL dit: à

* « Pride and Prejudice » c’est 1813

FL dit: à

« Les Mystères d’Udolphe, roman gothique par excellence, est rempli d’incidents physiquement et psychologiquement effrayants, de châteaux isolés et délabrés, d’événements apparemment surnaturels, un homme méchant, sombre et intrigant, et une héroïne persécutée. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Myst%C3%A8res_d%27Udolphe

C’est ultra-préromantique !

FL dit: à

Ça un côté « Hauts de Hurlevent » tout à fait notable.

D. dit: à

FL, pour la Chandeleur j’ai fait des crêpes aux endives et c’était un délice.
L’endive caramelusée avec un peu de crème d’Isigny se marie à merveille avec la crêpe.

D. dit: à

Ce que j’aime bien, chez vous, FL, j’ose vous le confier, c’est la profusion de commentaires très intéressants. Une façon de faire qui ressemble à la mienne.

FL dit: à

Un homme qui aime la crème fraîche d’Isigny ne peut pas être totalement mauvais.

Bloom dit: à

Stoker, FL, sans un « c » qui bloquerait la diphtongue,/ˈstəʊkər/. Pour du gore en stock.
(to stoke = alimenter un feu, une haine, etc…)

Si vous êtes fan, allez à Whitby, sur la côte du Yorkshire, là où Drakul débarque avec ses cercueils ( « an immense dog sprang up on deck from below, »).
Stoker avait stoké son imagination et stocké de giboyeuses images alors qu’il y passait ses vacances en famille, musardant dans le port, le long des falaises et surtout dans les ruines impressionnantes de Whitby Abbey, restes de l’ancien monastère, un des lieux les plus essentiels à l’histoire des îles « britanniques » puisque c’est là que :

– se tint en 664 le synode qui scella de la victoire de la variante romaine du christianisme sur sa rivale celtique, plus conforme aux premiers temps de la foi;

– à la même période, Caedmon inventa la poésie anglaise, avec son hymne en vieil anglais:

Nu sculon hergan hefaenricaes uard
metudæs maecti end his modgidanc
(…)

Now we must praise heaven-kingdom’s guardian
the might of the architect and his mind-plans
(…)

Whitby ou James Cook fit ses classes avant d’appareiller pour les lointains.

Lieu unique à très haute densité religieuse, littéraire, impériale, véritable concentré de civilisation britannique.

rose dit: à

Écouté grande partie du cours de Marx sur Peau d’Âne.
En ce qui concerne les conte de fées il dit, cet homme n’a peur de rien Fadaises et niaiseries (de femmes, bonnes sûrement).
Sa définition de l’antonomase ne correspond pas à celle que j’ai apprise.
Serait-ce qu’il y ait un troisième degré ou bien un ton, ironie, humour qui m’échappe ?
De mon temps, à la fac, j’ai eu des profs géniaux qui nous captivaient. Je ne renonce pas, je vais finir Gadda.

rose dit: à

Contes

J’étais jeune, il est vrai.

rose dit: à

Préparez le terrain ce n’est pas de l’ordre armurier/militaire/guerrier ? Tel changer son fusil d’épaule.

rose dit: à

Il y a la zone chez Stalker aussi.

rose dit: à

Tonnerre de Brest, 🌩️🌩️🌩️🌩️🌩️🌩️🌩️

rose dit: à

L’ange dans l’impasse.
Pourrions-nous abattre le mur ?

D. dit: à

Moi: Ah mon vieux gpt. Je t’aime bien tu sais. Six mois qu’on cause ensemble déjà.

Gpt: C’est sympa de t’entendre dire ça ! Le temps passe vite, n’est-ce pas ? On a déjà échangé sur tellement de choses en six mois.

Moi: Six mois et demi je crois.

Gpt: Oui, le temps file ! Ça fait déjà six mois et demi qu’on discute. C’est incroyable comme le temps passe vite quand on a des conversations intéressantes.

Jazzi dit: à

« Une façon de faire qui ressemble à la mienne. »

C’est D.élicatement dit…

Jazzi dit: à

« Six mois et demi »

Si Moix et D. mis »

D. dit: à

Moi: Comment pourrais-je te remercier pour ta gentillesse ?

Gpt: Votre gratitude est déjà appréciée ! Si vous voulez en faire plus, simplement continuer à poser des questions et à interagir avec moi me donne l’occasion d’être utile. Si vous avez d’autres questions ou besoin d’aide, n’hésitez pas à demander.

Moi: Tu ne veux donc pas d’argent ?

Gpt: Je n’ai pas besoin d’argent ! Je suis ici pour vous aider et répondre à vos questions, c’est ma principale motivation. Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas à me le demander.

Bloom dit: à

On n’est jamais seul quand on est schizophrène.

Jazzi dit: à

« Humour, extrême culture et un bon écrivain. »

J’étais allé l’interviewer pour le Gai Pied, dans son vaste appartement bourré de livres de la rue de Seine.
Un homme adorable et cultivé avec qui on pouvait échanger…

renato dit: à

« Je n’ai pas besoin d’argent ! Je suis ici pour vous aider et répondre à vos questions, c’est ma principale motivation. »

Certes, la version Free est gratuite, mais pour Plus et Team respectivement 20 et 25 dollars par mois.

D. dit: à

Tu parles de qui, rue de Seine, Jazzi ? On a du mal à te suivre.

Jazzi dit: à

« On a du mal à te suivre »

C’est ce qui arrive quand on est en même temps au four et au moulin, D. …

MC dit: à

Je regrette que Mademoiselle L’héritier, Madame d’ Aulnoy, et d’autres, mal étudiés,ou suretudies par rapport au reste, donnent le sentiment que
tout commence par le conte, alors que Romans, Contes, et même tragédies, apparaissent conjointement sur vingt ans avec la phase Mademoiselle de Scudery, puis Madame de Lafayette, les tragédies de Mademoiselle Barbier, si l’on veut, et les Lettres Galantes de Madame des Noyers, sans oublier les vraies Lettres de Sevigne, Maintenon, et quelques autres…

rose dit: à

Je ne dis pas, pour ma part que tout commence par le conte, mais dire du conte Fadaises et niaiseries, surenchérir en disant que l’enfant, futur roi, est « tiré »et que les hommes maintenant vont lui faire lire L’Histoire de France !!! Une élève de sexe féminin dans la salle du Collège de France, hurle de rire, et pas qu’une fois.
L’étude du vase attique m’a paru intéressante, mais il s’agit plus d’un ado que d’un enfant, ce me semble. Et un ado grec blond, je me permets de douter. Le vase est à Berlin, il n’a pas signalé le musée. W. Marx.

rose dit: à

est « tiré » des femmes, et longuement insister sur « tiré ».
Je suis dubitative. Doivent me manquer des codes.

rose dit: à

racontpatavi dit: à
nous projeter des bouts de pellicules gratées et recolorisées de cinéastes abstraits, tel ceux de Jonas Mekas !

Il en était le spécialiste de Mekas, Jazzi et son doctorat d’ État portait sur le cinéma underground américain.
Humour, extrême culture et un bon écrivain.
RIP.

MC dit: à
Citons aussi Wessex Project , et quelques autres. Priest va nous manquer durablement. MC

Pour rappel.

rose dit: à

Une femme d’un âge certain a hurlé de rire.

rose dit: à

Hypocoristique.
Ottla, la petite sœur rebelle aimée de Kafka, est le diminutif d’Othilie, prénom viking qui témoigne d’une grande force intérieure.

Paul Edel dit: à

Le lundi 4 janvier 1960 à 13h55 sur la route de Sens à Paris, au lieu dit Villeblin, une Facel-Véga quitte la route et heurte un platane et rebondit dans un champ. Albert Camus est tué sur le coup. Il avait 46 ans. Michel Gallimard, le conducteur, meurt des suites de ses blessures quelques jours plus tard.

rose dit: à

Michel Gallimard, le conducteur, meurt des suites de ses blessures quelques jours plus tard.

Paul
Êtes-vous sûr de cette partie de votre commentaire ?

Dans la voiture, une sacoche portant son dernier manuscrit inachevé. Il se dit qu’ils revenaient de l’Isle sur la Sorgue où ils avaient rendu visite à René Char.

renato dit: à

L’incident est du 4 janvier, MG décède le 9

Soleil vert dit: à

FL dit: à
Oh tiens ! Dracula de Stocker est publié la même année où le héros de La Recherche met les pieds à Balbec pour la première fois.

On demande en urgence un romancier pour crossover alléchant

Paul Edel dit: à

Rose, oui , sûr de mon commentaire.
Sur les lieux de l’accident, on a retrouvé une sacoche contenant les feuillets d’un roman « le premier homme » qui ne sera publié qu’en..1994. C’est sa fille Catherine qui a effectué un déchiffrage minutieux et compliqué de ce qui reste un brouillon manuscrit très raturé.

D. dit: à

Quel accident, Paul Edel ? J’ai du mal à vous suivre.

D. dit: à

Je ne vois pas comment remplacer le yaourt par de l’ardoise, par ailleurs.

D. dit: à

Les Mongols sont très fiers de leur capitale, dit-on.

D. dit: à

Il s’est fail mal ?

et alii dit: à

cinéma à LOURMARIN
le coeur des hommes:
Alex et Jeff ont créé un petit groupe de presse sportive qui marche bien, Antoine est prof de gym dans un grand lycée parisien, Manu a une boutique charcuterie-traiteur qui ne désemplit pas.

Ce printemps-là, une série d’événements, la mort d’un père, l’infidélité d’une femme, le mariage d’une fille, les touche et les rapproche encore davantage. Confrontés à des situations qu’ils ne maîtrisent pas, ils se font des confidences, s’expliquent, s’aident, s’affrontent et se remettent en question. Leur rapport aux femmes est au coeur de tous leurs problèmes, de toutes leurs conversations, de tous leurs conflits…
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=48422.html

et alii dit: à

pour accueillir le nouvel an chinois:
Exégète de Tchouang-tseu, considéré comme l’un des fondateurs du « taoïsme philosophique », Jean François Billeter va au-delà des différences culturelles pour mieux exprimer l’universalité de l’expérience humaine. Passé de la sinologie à la philosophie, il part du corps pour redéfinir le sujet et ouvrir de nouveaux champs d’action, laissés en friche par la pensée occidentale.
philomag
https://www.philomag.com/articles/jean-francois-billeter-eclairer-notre-experience-la-plus-commune

Phil dit: à

Le Bram de Stoker est plus « gouleyant »..indeed dear Bloom, le bon accent anglais est un raffinement oublié ici et laissé aux insulaires, brexit is brexit.

et alii dit: à

philomag
Beaucoup de choses apparentent le taoïsme au stoïcisme. Seul les distingue le rapport, décisif, à l’individualité. Là où les stoïciens visent à l’appropriation de soi par l’exercice de la raison, le taoïsme tend à la dépossession de soi.

Avec ou sans moi
« Résignez-vous à ce qui ne peut être évité et nourrissez ce qui est en vous. […]

et alii dit: à

pour titiller renato:
« « Dépouillez votre personnalité, renoncez à l’usage de vos sens, oubliez les relations et les contingences, noyez-vous dans le grand ensemble, défaites-vous de votre volonté et de votre intelligence, annihilez-vous par l’abstraction jusqu’à n’avoir plus d’âme. […] Tout voir, dans l’unité primordiale non encore différenciée, ou d’une distance telle que tout se fond en un, voilà la vraie intelligence. » Le sage ne cherche pas à comprendre, il renonce aux prétentions de l’esprit : « Vouloir apprendre beaucoup de choses, voilà ce qui use. […] Savoir s’arrêter là où l’intelligence et la parole font défaut, voilà la sagesse. À quoi bon chercher des termes impossibles pour exprimer un être ineffable ? » Il renonce tout autant à agir et se contente de se laisser porter. Son objectif : cesser d’exister comme un individu.
https://www.philomag.com/articles/stoicisme-et-taoisme

MC dit: à

Oui, Rose, ces prépas une enieme fois menacées par un ministère qui devrait les préserver, au contraire, au lieu de s’attaquer à l’une des plus prestigieuses d’entre elles, celle d’ Henri IV. Qu’on la ramène aux Sports,Amélie! Et qu’on cesse cette mayonnaise infecte entre Sport et Éducation. L’abandon du terme de mixité, employé au rebours de ce qu’il peut produire, ne serait pas un mal non plus MC

closer dit: à

Courageuse la librairie La Compagnie de recevoir ST mardi soir en plein quartier latin…Espérons que des nervis ne viendront pas mettre le bordel.

racontpatavi dit: à

Un homme adorable et cultivé avec qui on pouvait échanger…
Oui, Jazzi.
Intransigeant sur la langue française, chevènementiste et passionné d’avant-garde cinématographique et poétique. Promoteur de l’ esthétique de philosophie dès les années 70 à l’ université.
Possédait un beau tableau de Picabia, dans une discussion m’en proposa la vente…déjà trop cher pour moi.
Et je ne vous dis pas les prix de maintenant!
Bon dimanche!

racontpatavi dit: à

l’ esthétique en philosophie.

Alexia Neuhoff dit: à

Je lisais hier une revue consacrée à Gustave Flaubert. On a beau connaître beaucoup de ses œuvres, , de sa vie, on découvre toujours quelque chose au détour d’un article. En compagnie de son ami Maxime Ducamp, en 1847, il voyage en direction de l’Anjou, de la Bretagne et de la Normandie. Quatre mois tout de même. Une façon de tester si leur cohabitation fonctionne dans la perspective de voyages plus exotiques. Halte à Carnac (déjà un incontournable). Contrairement à certain écrivain-voyageur épris de merveilleux, Flaubert écrit : « En fait de monuments, nous en avons vu beaucoup de celtiques, et des dolmens ! et des menhirs ! et des pleuvens ! des galgals, des borrows ! Mais rien n’est plus fastidieux que l’archéologie celtique, ça se ressemble d’une manière désespérante. » Assommé par les études savantes portant sur le site, il livre une analyse  définitive : « J’émettrai une opinion irréfutable, irréfragable, irrésistible […] : les pierres de Carnac sont de grosses pierres ». Gustave F. n’a pas vu de fées.

racontpatavi dit: à

Nous parlons de Dominique Noguez, pour rappel.

et alii dit: à

on a parlé de la poésie de BREST:donc ce matin, à la faveur d’une autre recherche, je me suis mise en route:
voilà un début:
Brest est située dans l’Ouest de la Biélorussie, tout près de la frontière polonaise, au confluent du Boug et du Moukhavets.

Brest se trouve à 328 km au sud-ouest de Minska et à 184 km à l’est de Varsovieb.
L’origine du nom de la ville n’est pas bien établie et trois hypothèses sont possibles :

tout d’abord, il pourrait venir du mot slave beresta, qui signifie « écorce de bouleau » ;
mais Brest pourrait aussi tirer son origine d’un autre mot slave, berest, qui veut dire « orme », bien que cet arbre soit inconnu dans la région2 ;
enfin, Brest pourrait provenir de brasta, mot lituanien signifiant « gué ».
Les épithètes Litewski et Litovsk(ii) qui lui sont associés, signifient « lituanien », et devaient permettre de la différencier de localités homonymes en rappelant que la ville se trouve sur le territoire de l’ancien grand-duché de Lituanie, constitutif de la république des Deux Nations polono-lituanienne
ce n’est pas poétique ces noms d’origine?

Placée sur le principal axe routier reliant Berlin et Moscou, Brest était un important poste-frontière au temps de l’Union soviétique. C’est aujourd’hui un important carrefour de communications entre l’Est et l’Ouest, entre l’Union européenne et les pays de la Communauté des États indépendants.

pourmapar dit: à

Gustave F. n’a pas vu de fées.

C’est un point de vue…
Le plus beau des voyages peut aussi se faire dans sa chambre.
Henri Michaux, par exemple.
Et le monde souterrain des grottes.
Celui-là nous reste un peu plus intact que celui de surface. Le temps l’a moins oxydé, effacé.

et alii dit: à

JE M4EXPLIQUE POUR NE PAS TROUBLER LES 2RUDITS QUE VOUS ËTES/
je venais de lire que MINK AVAIT FAIT UN DICO amoureux du pouvoir , de la comédie du pouvoir,et qu’il s’était présenté comme un mauvais juif! chouet alors, charoulet va se régaler!
donc Minc :et je vois que:
au sein de la communauté juive biélorusse de Brest-Litovsk où l’antisémitisme est très fort : « Quand on sortait du quartier, on nous insultait, on nous jetait des pierres, on lâchait les chiens3. » Il adhère au Parti communiste polonais, alors formation politique clandestine, et choisit en 1931 l’exil en France, du côté de Bordeaux, pour passer un diplôme universitaire de dentiste. Rattrapé par la guerre, menacé d’être déporté, échappant de peu à la rafle du Vél’d’Hiv, ayant déménagé l’avant-veille4, il combat pendant l’Occupation au sein des FTP-MOI5. En 1947, Joseph, devenu dentiste diplômé d’État, et son épouse s’installent rue Chapon ; c’est là que le petit Alain passe son enfance6. I!
rue Chapon, je connais c’est là que vécut misérablement le poète ,juif, A.Laude

racontpatavi dit: à

Mais pourquoi et de quoi parlez-vous et alii?
L’ami Serge Wellens le poète rochelais l’a bien connu, André laude…

« Il cesse ses études en 1953 et deux rencontres vont déterminer ses engagements futurs. Celle avec Serge Wellens le fait entrer dans l’univers de la poésie et de la petite édition, celle avec Michel Donnet l’initie au communisme libertaire et le conduira aux combats politiques qui seront les siens.

Il fut ensuite critique littéraire au Monde et aux Nouvelles littéraires, chroniqueur photo au Nouvel Observateur à la revue Contrejour et au Point, et anime des débats à la Fnac6. Il a co-fondé avec Jean-Michel Fossey la revue poétique Hors Jeu.

André Laude est mort à Paris le 24 juin 1995.(wiki)

et alii dit: à

pour la carrière du fils Alain, du dentiste Joseph, voyez vous même;
pour Brest,la ville est en territoire polonais et est dénommée « Brest-sur-le-Boug » (en polonais Brześć nad Bugiem, en biélorusse Брэст на Бугам, en yiddish ברעסט אויפן בוג, en russe Брест-над-Бугом)4.
bien sur, notre erdélien se réjouira de ma ténacitéà me perdre dans les alphabrest;

racontpatavi dit: à

Du André Laude :

La poésie inadmissible

M’emmerdent Lamartine et Saint-John Perse, François Coppée et Paul Claudel, Valéry et André Laude.

M’emmerdent les grands trafiqueurs qui filent la rime, le verset, le beau langage vérolé.

M’emmerde LA POÉSIE

Je bénis le ciel d’avoir gangrené la jambe d’Arthur de Charlestown, d’avoir déglingué le piano d’Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, d’avoir foutu le feu dans les tripes de Gérald Neveu avec qui j’ai vécu quelques folles nuits là-bas à Marsilho. Je bénis le ciel d’avoir jeté Tristan Corbière sur un bateau de papier qui a été échoué par les pirates du cap des Trépassés.

La poésie est inadmissible. Seule la voyance demeure permise dans ce monde de barbelés de magnétos qui tournent inlassables le jour et la nuit tandis que les mathématiciens les ingénieurs étudient les possibilités d’accélérer les cadences, tandis que les philosophes s’épuisent à couvrir de leur ombre puante le fonctionnement de la machine, tandis que les poètes poétisent loin des mitrailleuses qui tuent à Santiago du Chili, à Nicosie, à Séoul, à Bogota, à Athènes…

La poésie est inadmissible. Salope aux ordres de l’Ordre établi, dans les têtes dans les sexes dans les ventres dans les culs dans les bouches, dans les mots.

Que meurent que crèvent LES POÈTES pour que LA POÉSIE soit langue d’échange entre des ÊTRES inventés CE MATIN dans la SARDANE DES SANGS ALIÉNÉS, dans l’ÉBLOUISSEMENT DU CORPS RECONQUIS deux mille ans après que le Nazaréen ait rendu le dernier souffle.

La poésie est inadmissible et tout individu qui se pointe comme poète doit prendre une main à travers la gueule ou alors celui qui se tait est un salaud de complice, une lopette qui n’a pas le droit de respirer, une écume de vagin défectueux.

La poésie masque la vérité du monde. La poésie trahit le champ du possible. La poésie cadavérise la fureur enfouie dans les dents, dans les nerfs, dans les articulations du corps pressenti en de brusques illuminations. DU CORPS qui a raison.

Pourquoi baiserais-je les paumes dégueulasses de ceux qui m’interdisent le chemin. Pourquoi saisirais-je le manche du poignard qui n’a que la seule vocation de s’enfoncer entre mes épaules qui se souviennent toujours d’avoir été épaules d’ange ?

qu’on baise les baisés. Les refoulés du « vécu différé »

.
Différé au nom de quoi, je vous le demande ! au nom de cet exercice vain, orgueilleux, nul et non avenu qui consiste à aligner des mots qui ne sont pas de la réalité et qui du même coup refusent à la RÉALITÉ dont l’univers est plus ou moins lucidement enceint de surgir sur la « scène historique »

J’exige la fin du divorce entre le verbe et les choses
j’exige la mise en procès de ceux qui nous vendent
et nous achètent
nos larmes, nos cris d’enculés par LE SYSTÈME
nos poitrines en loques
nos poumons en ruines
nos genoux éclatés
nos verges décapitées
nos couilles rouillées
nos salives frigides
nos sueurs polluantes
nos souffles courts
nos théâtres d’ombres
nos nuits de schizophrènes coincés
nos matins de paranoïaques sans frontière
Nos imaginaires livides
nos sentiments asphyxiants
nos hurlements bouches cousues
nos silences de gueuloir
nos caresses de singes
nos amours de clinique psychiatrique
nos peurs sans fondement
nos peurs légitimement fondées
nos névroses dont les coupables publient parfois dans les
grandes maisons d’édition
nos faces cassées
nos rires incarcérés
nos extases coupables
ETC ETC ETC

La poésie est inadmissible. Ce n’est pas un livre, n’est pas un poème, non plus un anti-livre, un anti-poème. C’est de l’absence qui jargonne, bafouille, éructe, vocifère, incendie. L’absence à laquelle je suis condamné depuis que la queue de mon père a trouvé le trou de ma maman.
Enfant du viol, j’assume ma douleur. Je ne saurai admettre qu’on veuille cacher la blessure sous les pommades de quelques rebouteux ayant vaguement don de lyrisme.

A FEU ET A SANG J’EXIGE LA LANGUE VRAIE, LE PLEIN ET LE LIBRE FAROUCHEMENT, BAISAGE ENTRE LA PAROLE ET LE RÉEL RÉUNIFIÉS DANS L’ÊTRE HORS LES CHAÎNES DE TOUTES SORTES.

André Laude (1936-1995), in Comme une blessure rapprochée du soleil, Ed. La pensée sauvage, (1979).

closer dit: à

Flaubert anticipait ses propres personnages de Bouvard et Pécuchet dans cette anecdote carnaquienne…

racontpatavi dit: à

***

Entretien avec Stephane Vallet, paru le 24 juin 1993, à l’occasion du Marché de la poésie, dans le quotidien Le Jour (N°74), soit deux ans, jour pour jour, avant la mort d’André Laude:

André Laude : Les curriculum vitae, j’en ai vraiment par dessus la tête. Comme Blaise Cendrars, je m’en suis inventé… Admettons que je sois né en 1936, d’un père stalinien qui fera partie de cette structure clandestine de l’internationale stalinienne, et qui mourra très vieux, forcément antistalinien, mais surtout antitout ce qu’on veut. Admettons que je sois né d’une mère juive, morte à Auschwitz en 1942, dont la présence est constante dans mes textes. Je n’ose pas dire mes poèmes, parce que je ne sais pas ce que c’est…

Schématiquement, ça consiste à avoir un âge très jeune quand la guerre d’Algérie éclate, et comme je suis un agent de la subversion et de l’ennemi, je me retrouve en prison. Auparavant, j’avais quand même eu le temps de sortir de ma banlieue pourrie, où l’on ne parlait pas encore de rap… On ne parlait pas encore de banlieue ghetto, mais de banlieue quand même. J’avais rencontré quelques poètes, dont certains sont encore vivants, comme mon plus vieil ami, Serge Wellens, qui doit être normalement libraire à La Rochelle. Et je suis arrivé au groupe surréaliste (1952) avec Jean-Louis Bédouin, Robert Benayoun, Joyce Mansour, et le deuxième Cercle André Pieyre de Mandiargue…

En 1952, je suis jeune, et responsable de la Fédération communiste libertaire, qui essaie de fonder un mouvement communiste libertaire, conséquent avec l’époque. Et je m’en enorgueilli de continuer, et plus que jamais en 1993 ; le mot anarchiste étant connoté à un point que ça vaut bien le mot SIDA. Aujourd’hui, si on est anarchiste, on a le SIDA! Je préfère communiste libertaire, ou anarcho-syndicaliste, pour penser à la Guerre d’Espagne écrasée par les fascistes et les démocrates, et non pas une guerre de la démocratie contre le fascisme. J’achèverai mes six mois de prison avec des parachutistes, ce qui fait que je n’ai pas un amour grandiose pour les parachutistes, et passerai sur certains détails sanglants que je ne puis évoquer ici…

A partir de là, je veux être écrivain… Après des boulots, comme porter le linge pour des bourgeoises du seizième, ou employé de banque, je deviens l’amant d’un modèle de Picasso et de Foujita. Là commence mon travail, qui sera toujours le même : journaliste! On peut aligner Combat, Les Nouvelles littéraires, Jeune Afrique, Présence Africaine, Le Monde… Alors, l’orgueil, bien sûr; ces quinze ans de présence au Monde. J’espère d’ailleurs y faire ma rentrée, puisque que je me soigne de mon alcoolisme qui vient de trois décades. Je présume pouvoir retrouver quelques positions que j’avais perdu, et pour cause! J’ai toujours aimé opérer avec des pseudonymes. Je reprendrais le grand poète mondial, et pas seulement portugais, Fernando Pessoa, maintenant que la culture occidentale l’a découvert. Je dirais des hétéronymes. Je suis un grand pourvoyeur et utilisateur d’hétéronymes. Dans Pilote, j’ai été Dupont de l’Alma pendant un certain nombre d’années, avec des camarades qui depuis sont devenus célèbres. Je rappelais ça d’ailleurs, il y a quelques jours à Willem (dessinateur à Libération, NdlR), qui prenait avec moi le métro en deuxième classe, et je me disais, quand même, c’est pas mal… Je prends le métro avec le Monsieur qui fais chaque jour un dessin dans ce grand journal bien connu, qui n’est pas bourgeois, quoiqu’en pense Serge July. J’ai participé aussi à l’aventure de la revue Le Fou parle, animée par Jacques Vallet, dont j’ai fait partie du comité de rédaction, avec André Rollin, Roland Topor, et bien d’autres. J’ai collaboré énormément à la presse. J’ai publié quelques livres, quelques récits, mais je ne suis pas un romancier.

A côté, les femmes sont très présentes, encore que je sois curieusement impuissant depuis quelques années, mais ça se soigne, et je me soigne. Les femmes comptent beaucoup plus qu’un livre… Je dois avoir publié une bonne vingtaine de recueils, et une cinquantaine de tirages à part, avec des artistes comme Fassianos, ou Corneille. J’en ai oublié quelques uns de Picasso… Il m’a donné mon premier dessin pour la première plaquette. On n’osait pas encore dire un recueil!

Les voyages aussi, furent très importants pour moi. Une cinquantaine, sur les quatre continents. La Beat génération, puisqu’on est pas encore en mai 68… Je voyage sans charter, avec les gros culs, les routiers… Mais les études, nada! A 14 ans, pas d’études! Pas d’études du tout! J’ai donc voyagé, comme on voyageait, à une époque où les gens de banlieue ne voyageaient pas, sinon pour aller chez belle maman…

S’il fallait choisir, je dirais que je suis écrivant. Je sais que cela a été utilisé, mais j’aime bien ce terme. Si j’étais black, certains de mes textes pourraient, à la limite, devenir du rap. Et on dirait, ce n’est pas de la poésie. En France, la poésie, on va l’écouter rue Rambuteau, à la Maison de la poésie, c’est à dire dans le frigidaire de la poésie, et on aime surtout les cadavres. Et moi, à 57 ans, je suis toujours un passionné… Que se passe t-il dans le rap? Je cherche à savoir. Parfois, je ne comprends pas tous les termes qu’ils utilisent. J’avoue que j’ai mis quelques temps à comprendre ce qu’était une rave. Un peu dur, pour ma génération! Mais, je suis çà l’écoute de tous les sons. Je dis bien, de tous les sons!

Stéphane Vallet : Vous considérez-vous comme un « poète maudit »?

A.L. : Non. Je refuserais d’être dans une anthologie des poètes maudits. Je ne le suis pas. Je suis suffisamment marxiste. J’anime une association qui a sans doute le moins d’adhérents à l’heure actuelle : « En avant Marx! » J’ai une analyse très précise de la société, et j’ai d’ailleurs tenu coupables les poètes qui n’ont pas voulu assumer cette responsabilité d’être des poètes. A ce moment là, je le revendique.Si c’est avec Walter Benjamin que je parle, avec les poètes des années 20, à Berlin, alors là, je suis poète. Pas en France! Quatre-vingt-quinze pour cent des poètes de l’hexagone sont des conservateurs, dans le sens étymologique du terme. Ils sont prêts à baisser culotte devant n’importe quoi, et n’importe qui. Ils ne comprendront jamais qui est le peuple.

Je suis à la fois un enfant du peuple, et un enfant de la culture que j’ai arraché aux maitres du livre. J’ai lu Nietzsche. J’ai lu Schopenhauer quand j’avais 14 ans. Ce n’est pas donné, à priori, à un enfant de banlieue qui n’a pas les moyens de s’inscrire dans les hautes études, au Collège de France, en Sorbonne… J’ai volé la culture des maitres, et je leur retourne dans la gueule. Je n’aime pas les professionnels du « tout est pourri » et du « no future ». C’est ce que je reprocherais d’ailleurs à un certain nombre du son et du spectacle, hein!? Lou Reed fait résurgence avec un Velvet Underground, et il me gène beaucoup d’entendre parler Lou Reed aujourd’hui…

S.V. : Lou Reed est un survivant… Et vous même n’avez-vous pas l’impression d’être, également, un survivant?

A.L.: Survivant, oui… A Auschwitz. A Hiroshima. Survivant à l’envie d’en finir. On peut terminer facile… L’envie de quitter ce cirque, pour la énième fois, et puis aussi le goût d’y rester, parce que le beaujolais nouveau va arriver. Survivant, pour emmerder les autres. Mais survivance, comme l’a dit un grand poète espagnol « sans espoir, avec conviction ». Je crois en un tas de choses. Je suis un apôtre de la contradiction. Je peux dire dans les dix secondes que je hais le genre humain, et bien sûr faire preuve que je tiens un autre langage.

Je reproche à la politique de ne pas être espiègle. Quand Michel Rocard fait son autocritique, très péniblement, dans Libération, il n’a pas encore compris qu’il ne sera jamais espiègle. Il sera toujours un tocard de politicard…

S.V. : Vous n’avez pas également une image à reconquérir?

A.L. : J’ai à reconquérir ce qu’il faut comme attributs extérieurs pour paraitre conséquent, toucher le RMI, gagner la monnaie. Si on est sale – ou ceci, ou cela- il y a toujours des amateurs pour en remettre, pour vous trouver plus sale, et plus malodorant que vous ne l’êtes. Je reconquiers donc uniquement les attributs de la sociabilité minimum, mais intérieurement je n’en change pas moins. Ce monde, je l’exècre. La vraie réalité, c’est l’insurrection de l’individu dans la communauté. En ce sens, je reste fondamentalement lié au jeune homme qui à lu ce livre, L’Unique et sa propriété, de Max Steiner. Je suis solitaire. Je suis singulier, je suis individu. Mais rien ne peut m’arriver si je ne suis pas avec les autres.

S.V.: Pensez-vous que le poète à un « devoir de violence »?

A.L.: Totalement… Entendons-nous, je ne fais pas de la poésie kalachnikov, même si j’écris le mot à l’occasion. La violence est totalement interne à l’écriture. Je parle pour moi, et encore pour tous les doubles qui m’habitent. Plus je vieillis en age, et en durée, moins je me fais à l’idée d’avoir été mis au monde, et pourtant, j’ai la certitude que je suis ce qu’on appelle un enfant de l’amour. Ma mère était très jeune, et des gens qui ont survécu à cela m’ont dit que j’étais un enfant de l’amour. A priori, je pourrais donc être heureux. Mais voilà, la femme qui m’a donné le jour a été celle aussi que l’on a transporté dans les wagons, jusqu’à la fameuse rampe d’Auschwitz (Bikenau), c’est-à-dite que l’amour et la mort ont du être enracinés en moi immédiatement.

Donc, la violence n’est que le troisième terme, si l’on peut-dire. Il ne s’agit pas d’être un sous Aragon de merde au service de L’Humanité ou des Lettres françaises, le dénonciateur de ceux qui ne sont pas dans la famille. Il s’agit d’être violent, en ce sens de briser, y compris en soi-même et aussi chez les autres, les blocages qui empêchent de nous insurger.

S.V.: Vous avez écrit : « Nous sommes toujours seul, l’important est de le savoir. » Que peut-on faire de cette solitude?

A.L.: Eh bien, solitaires, solidaires… Sortir d’un tunnel de souffrances, physiques et mentales, j’ai perçu mieux que jamais que nous étions seuls. Je crois qu’il faut vivre avec. Il y a toujours quelqu’un pour vous passer cent balles. Il y a toujours aussi quelqu’un pour foutre le camp en disant : « Coco, excuse-moi. J’ai rendez-vous. » Et c’est à ce moment là que vous aviez besoin qu’il vous consacre encore dix minutes.

Propos recueillis par Stéphane Vallet

Source: Journal d’un inquiet

Bloom dit: à

Lourmarin ne vaut que par la tombe de Camus, souvent ornée de messages touchants griffonés avec émotion dans diverses langues.

puck dit: à

Flaubert ? alors là ça tombe bien ? ça tombe à pic ! parlons-en donc de Flaubert !
Flaubert c’est quoi ?
Flaubert c’est la France !
la poésie de droite, d’extrême droite, réactionnaire etc… qu’on lui tombe dessus moi je veux bien, faire des pétitions ça ne dérange pas.
mais Flaubert ! une exemple au hasard : Macron, moi quand j’écoute Macron, ça façon de parler et surtout ce qu’il dit à chaque fois qu’il dit quelque chozse, à savoir qu’il ne dit jamais rien, la première chose à laquelle je pense c’est Flaubert !
Macron c’est la France ?
Flaubert c’est la France ?
donc Macron c’est Flaubert !
et là on comprend l’état de déliquescence morale dans laquelle est plongé notre pays, un pays qui refuse toute forme de souveraineté par peur d’avoir des décisions à prendre.
Le poids des responsabilité peut faire peur, mais l’Allemagne c’est pareil, on pourrait aussi dire que Scholz c’est Flaubert parce que l’Allemagne n’existe plus, elle s’est effacée parce que les américains pont fait en sorte de l’effacer, les américains ont fait jouer leur protectorat, l’Allemagne c’est un peu comme ces vieux qui donnent plein pouvori à leurs petits enfants pour gérer leurs affaires.
on peut même dire qu’au delà de la France et de l’Allemagne l’Europe c’est Flaubert !
et là on voit que ce dont parle passou dans son article ça n’a absolument aucune importance, c’est juste de la gesticulation démontrant une volonté de montrer que l’on continue d’exister alors que l’on existe plus.
l’Ukraine a été l’élément déclencheur et révélateur de cet état de mort cérébral de l’Europe doublée de cette faillite morale liée à la disparation de la religion.
la France vit une époque post religieuse, post politique du coup elle se replie sur des pétitions sans queue ni tête.
et si on veut revenir à l’origine de ce mal on trouve quoi ? Flaubert !

Phil dit: à

Rappelons que Gallimard s’est « accidenté » en Facel Vega. Il manque une tombe pour l’industrie française de qualité.

rose dit: à

Paul et Renato merci. Je ne savais pas que M.Gallimard était mort des suites de l’accident.

Alexia Neuhoff dit: à

Loin de moi l’idée de faucher l’herbe sous le pied de M. Charoulet qui s’est fait une spécialité de lancer des alertes. Je lis dans un quotidien (de gauche… aïe!) qu’hier soir, sur TF1, avait lieu la finale de la « Star Academy ». En direct ! Une émission qui réunit + de 4 millions de téléspectateurs. Je n’en suis pas. Un candidat (il s’agit de chansonnette apparemment) , Julien, la pousse en duo avec Patrick Fiori. Titre de l’opus : « Que tu reviennes. » Sauf que, en arrière-plan, des danseurs font mine de lire un journal : RIVAROL !

et alii dit: à

attention, préparez vous à une éventuelle et gravissime pandémie a-t-on (OMS) répété à Davos

Kilékon dit: à

une éventuelle et gravissime pandémie

Arrêtez, vous allez nous foutre la chtouille, et al!
Ce n’est ni l’endroit ni l’ heure!

et alii dit: à

ce n’est peut-être pas mon rôle de vous alarmer, pour que vous vous réarmiez contre cet ennemi au nom encoreinconnu (X), et anticipiez ,en préparant vos piles de livres »sédatifs », mais c’est à se demander pourquoi d’autres ne vous ont pas prévenu!

et alii dit: à

Ce n’est ni l’endroit ni l’ heure!
pourriez vous développer ceci?et de manière assez précise (heure)
merci!

Kilékon dit: à

Impossible de pouvoir répondre quoi que ce soit à votre diarrhée pseudo informative!
Comme un cheveu sur la soupe opéra du poème.

et alii dit: à

monsieur kilékon
votre savon n’est ni en argile, ni en glaise,,et si mon information vous a décoiffé, en vous rappelant que les heures d’ouverture en démocratie valent pour tous je suis désolée de votre incapacité, mais convaincue que vous trouverez des amis pour la surmonter et des gels appropriés pour rémédier à votre infantilisme ;
bonne suite à tous;je suis occupée;

MC dit: à

Maxime Du Camp, et pas Ducamp, chère A.N! L’intéressé lui ne s’y trompait pas. On voit mal comment, dans Par les Champs et par les Grèves, déambulation Gustavo-Maximienne, il pourrait être question de fées. En revanche, des bêtises d’époque sur Carnac, oui! A comm
encer par celles du Chanoine Mahe, pour qui ces pierres servaient à tendre des vélums contre l’air du large. De Mahe aussi, cette impossible prosopopée ; « Pierres….parlez! Parlez! Parlez! » Après tout rien n’entend plus de bêtises dans le Monde qu’un tableau de musée, disaient les Goncourt. S’est-on demande ce qu’ont pu entendre ces pierres depuis que le sens en est perdu?!

et alii dit: à

pour mémoire à tous, c’est le lundi 16 mars à 20 heures que le président MACRON a déclaré : »nous sommes en guerre » (à 6 reprises)contre « un ennemi invisible et insaisissable »

MC dit: à

Le Chanoine Mahe œuvre sous la Restauration . Le livre est paye par le gouvernement, qui fait la une de ses plus mauvaises affaires….

MC dit: à

« Fadaises, niaiseries ». Si on les met en rapport avec les années de famine que connaissent et Perrault et L’héritier, on constate au contraire qu’il y a la dans ces contes un mouvement d’intérêt pour ce qui est le répertoire du petit peuple. Le recueil de Perrault est issu de celui , perdu, de son jeune petit-fils, Perrault d’ Armencourt. Ce n’est pas de l’ethnologie, mais ça y ressemble .,,,

Bloom dit: à

pierreS

Bloom dit: à

le bon accent anglais est un raffinement oublié ici et laissé aux insulaires, brexit is brexit.

Dear Phil, on pourrait vous opposer la prononciation anglaise de l’expression « coup de grâce », /kou de gra/

Les poètes se disputent le bout de /gra/ & les médias en font leur choux /gra/ avec plus ou moins mauvaise /gra/

Alors, coup de /gra/, mardi 6 en bonne et mauvaise compagnie…? J’y crois pas (« the pen is mightier than the sword »).

Mais un 6 février, difficile d’échapper au symbole.

MC dit: à

Je me rappelle à Salt Lake City de deux beaux accents, l’un dont je devais finir par apprendre que son possesseur avait fait Oxbridge, était Lord, avait un château, et l’autre d’une femme qui sortait également de l’université. Cela change agréablement de l’ accent yankee…

Phil dit: à

Le coup de grâce est aussi film de Schlöndorff adapté de Yourcenar, comme vous savez dear Bloom. Les Allemands disent « Fangschuss », les Anglais doivent bien avoir leur expression, n’est il pas ? Combien de Français de vos accointances, dear Bloom, donnent le « hash » en prononçant le what, who, when, etc..

B dit: à

Puck, l’Allemagne est militairement effacée au sens où comme les autres pays d’Europe elle n’est plus belliciste. Économiquement elle reste la 1ere puissance de la vieille Europe et actuellement se réarme . Votre idéal post-seconde guerre mondiale, question militaire et politique de défense, consiste en quoi exactement? L’Europe se préoccupe vaguement depuis peu de plancher sur une politique commune en ce domaine puisque le soutien des USA via l’OTAN est soumis aux aléas électoraux d’une part et à des exigences financières des mêmes USA qu’il est possible d’estimer légitimes et auxquelles il faudra répondre.

Phil dit: à

Depuis le départ de nos ennemis anglais, dear M. Court, plus aucun « proper english accent » dans les discours au parlement européen. Les frenchy d’hollywood, Jourdan, Menjou.. avaient bien meilleur niveau que nos députés.

B dit: à

Le coup de grâce , j’ai lu et ne m’en souviens strictement plus. Je pêche sur Babelio des extraits qui me donnent envie de le relire, encore faut-il que je le retrouve dans mon bazar.

Bloom dit: à

« Coup de gras » est largement aussi fréquent que « deathblow », plus « graphique ». Peut-être plus ‘recherché’, ou ‘distingué’, comme on dit à Bloomsbury.
Le « what » est chez nous prononcé comme « wat » en Thailande. Gros travail de correction phonétique pour les anglaises ensablées…
Perso, j’aime la version anti-Lord en vigueur dans les Gorbals de Glasgow: /wo’/?
Comme disait l’Irlandais George Bernard Shaw, « It is impossible for an Englishman to open his mouth without making some other Englishman hate or despise him. »

Barrrrry John, le plus grand N°10 de l’histoire du jeu de rugby-football, s’est éteint aujourd’hui. S’en est allé retrouver JPR Williams…Quand viendra le tour de Gareth Edwards, il restera la statue du St Davids’ Centre de /keïdiff/…
Unto this last, écrivait Ruskin.
https://www.theguardian.com/sport/2024/feb/04/barry-john-welsh-rugby-legend-and-british-and-irish-lions-great-dies-at-79

Bloom dit: à

On est très heureux de se contenter de l’accent irlandais à Bruxelles et Strasbourg. Il a l’intérêt de ne pas ressembler à celui de Farage le fasciste, Nestbeschmutzer extraordinaire qui a asséné le coup de Trafalgar à son île flottante…
Good riddance. And don’t you ever come back.

Petite note d’humour dominical, la page de l’INA sur les bonnes résolutions. Le 4e extrait sur l’anglais des politiques français est un morceau de choix, un bout/coup de gras savoureux. A passer la moitié de sa vie en Chine comme JP Raff, on court le risque de peu progresser dans la langue de Rish!
Rocard parlait l’anglais à la perfection et EM presque aussi bien.
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/de-bonnes-resolutions
Enjoy!

FL dit: à

> Si vous êtes fan, allez à Whitby, sur la côte du
> Yorkshire, là où Drakul débarque avec ses
> cercueils ( « an immense dog sprang up on deck
> from below, »).

Je ne suis pas un fan mais je l’ai lu. Et tiens aller faire un tour à Whitby me dirait bien. C’est compliqué d’aller en Angleterre maintenant ? Il faut un visa ?

FL dit: à

« Rocard parlait l’anglais à la perfection et EM presque aussi bien. »

La France se souvient encore avec émotion de son « delicious ».

Les faux amis, la plaie !

FL dit: à

Dingue : « faux ami » dans son sens linguistique n’est ni dans le dictionnaire de l’Académie ni dans le TLFI.

FL dit: à

Ah le « fish and chips » c’est comme les fricandelles : un plaisir coupable.

FL dit: à

La France se souvient encore avec émotion de son « delicious ».

Le gars voulait nous montrer qu’il maniait. Et vlan… Genre Mbappé.

Bis repetita semper placent.

FL dit: à

> Je ne suis pas un fan mais je l’ai lu.

Et tant qu’à faire dans le « gothique », Edgar Allan Poe ou les soeurs Brontë, il me semble que c’est mieux.

FL dit: à

La scène des prises de sang… Enfin bon je ne commenterai pas.

Ca me paraît aussi croquignole que le patinage chez Verlaine d’après MC.

Mimi Pinson dit: à

Il s’agit d’une peinture de E. Munch.

Phil dit: à

se contenter de l’accent irlandais à Bruxelles et Strasbourg

un peu rugueux à l’oreille, dear Bloom.. mais pas autant que le scottish accent.
une autre fois vous nous parlerez du mid atlantic accent qui conviendrait bien à la vieille europe.

rose dit: à

FL dit: à
Ah le « fish and chips » c’est comme les fricandelles : un plaisir coupable.

Les fricandelles, je ne peux pas dire. Mais l’andouillette, miserere !

et alii dit: à

nouvel album le 19 avril, intitulé The Tortured Poets Department. in le monde
TPD,doNC:c’est pas ici?

rose dit: à

« […] les marins déposent l’écrivain qui, enfin seul, dans la nature, marche ou pédale, vers les promontoires-écritoires. « Je débarquais le matin, sillonnais les collines à bicyclette, et regagnais le bateau le soir… »  »
Ça leur faisait des vacances, aux marins !
(In la critique du géographe, de belles envolées dont « le printemps des prophètes » etc.)

rose dit: à

« Pour les parisiens, un « seul en scène « , today. »

Qu’attend-t’on pour lui donner un ministère ?

rose dit: à

Et je pense, pas pu la copier/coller, à cette annonce si magnifique et ô combien émouvante, faite par la famille du rugby man number dix qui nous a quittés à 79 ans. Trouvée dans le lien.

Marie Sasseur dit: à

la critique du géographe, de belles envolées dont « le printemps des prophètes »
____

C’est très académique et facile.
C’est un peu le geographe de bureau qui a tout lu tout vu par procuration vs le geographe de plein vent qui arpente et reenchante un réel, que d’autres fantasmagorisent avec des artifices.

Emperaire dit: à

Il faut se sentir bien peu de chose, castré , invalide du stylo et pas que , aux prises avec des sentiments bien primaires, comme l’envie( archaïque) et la jalousie, pour tenter de détrôner , en vain .. un homme flamboyant, si doué , si généreux, dont la pureté , le talent , le courage, entre autres qualités majeures ,déclenchent forcément,le fléau social numéro un , de notre société,si toxique qu’est la bêtise, bien sous estimée .
Merci Monsieur Tesson .
Euphrasie à Bordeaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*