de Pierre Assouline

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La République des livres
Que les poètes retrouvent la grâce !

Que les poètes retrouvent la grâce !

On n’a jamais autant parlé du Printemps des poètes. Lancée par Jack Lang avec le poète André Velter alors responsable de la collection Poésie/Gallimard, cette manifestation culturelle, qui existe depuis 1999 et se déroule un peu partout en France et au Québec, n’en demandait peut-être pas tant vu la contre-publicité que risque de produire l’affaire. Entendez : la pétition signée par un collectif de 1200 acteurs de la scène culturelle. Publiée dans Libération réclamant l’éviction de l’écrivain Sylvain Tesson de sa qualité de parrain de cette édition qui doit se dérouler du 9 au 25 mars. Ce qui lui est reproché ? Non ce qu’il écrit, des récits au succès populaire assuré (ce qui est déjà impardonnable), mais ce qu’il est censé représenter aux yeux des partisans de son annulation. Un propagateur des idées, des thèmes, de l’idéologie d’ordinaire véhiculées par l’extrême droite. La polémique menaçant de prendre les proportions d’une bataille d’Hernani (l’effet de loupe procuré par les réseaux sociaux aboutit rapidement à un effet de meute), elle vaut d’être examinée de plus près.

Dans ce genre de rassemblement (salons du livres, festivals etc), un parrain n’est ni un président, ni un programmateur, ni un directeur artistique. Juste une personnalité publique sollicitée pour sa notoriété, sa popularité et sa légitimité. Donc si quelques uns doivent être voués à la vindicte dans cette histoire, ce sont les membres du Conseil d’administration du Printemps des poètes qui sont allés le chercher ; il est dirigé par Sophie Nauleau, écrivaine et productrice à France Culture, déjà mise en cause il y a quelques années lorsque la fanfare de la garde républicaine avait osé accueillir les invités à la conférence de presse de l’édition 2018 dans la cour du ministère de la Culture ; des poètes s’en étaient indignés alors qu’il y avait un formidable détournement à tenter de ces marches militaires, une performance, un happening dont les dadaïstes canal historique ne se seraient pas privés, en vers et contre tout. Il est piquant de constater, au vu de la liste des parrains depuis 2009, qu’y ont figuré en tout et pour tout…  aucun écrivain ou poète (Denis Podalydès nous pardonnera de le considérer avant tout comme un homme de théâtre même s’il écrit aussi) ! Exclusivement des comédiens, des acteurs, des peintres.

Pour une fois qu’un écrivain est invité à parrainer, il faut qu’il soit aussitôt dénoncé, démis, rejeté, censuré car c’est bien de cela qu’il s’agit. Sa faute, sa plus grande faute : il n’est pas de gauche. Ce qui n’est pas faux. De droite, certainement. Et alors ? Pire encore : il serait « une icône réactionnaire » voire même « l’incarnation de l’idéologie réactionnaire » ce qui ne saute pas aux yeux à la lecture de la Panthère des neiges, La Chevauchée des steppes, Berezina, Sur les chemins noirs, Avec les fées… Mais en cherchant bienn’a-t-il pas préfacé un volume d’œuvres du royaliste et catholique Jean Raspail publié par Bouquins réunissant notamment Moi, Antoine de Tounens roi de Patagonie et Le Jeu du roi ? Suspect même si le controversé Camp des saints, (horresco referens), n’y figure pas.

Rachida Dati, la ministre de la culture, lui a apporté son soutien dans cette épreuve, position aussitôt relayée dans les colonnes du Journal du dimanche (vade retro, bolloras !). De quoi alourdir son casier judiciaire. D’autant que le lointain prédécesseur de la ministre, Jack Lang soi-même, y a été de son coup de gueule sur X contre le texte qui a enflammé le débat :

« Un tel crétinisme est une insulte à la poésie qui, par excellence, est libre et sans frontières ».

Et l’appui de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie l’a achevé. Si jamais la ministre de l’Education, des sports et des Jeux Olympiques dit un mot en sa faveur, Sylvain Tesson est un homme mort (heureusement pour lui, il n’a pas fait sa scolarité à Stanislas encore que les Frères des écoles chrétiennes oeuvrant au lycée Passy-Buzenval de Rueil-Malmaison, faudrait voir…).

Ils sont donc quelque 1200 combattants de la liberté à l’héroïsme facile à exiger l’annulation de cet écrivain-voyageur, essayiste et géographe de formation de 51 ans. Mais qui sont-ils, ces hommes et ces femmes du refus au paroxysme de l’inclusivité (« S’iels nous prennent la grâce, nous garderons la dignité » ) ? Baptiste Beaulieu, Jean d’Amérique, Fatima Daas, Chloé Delaume ainsi que des enseignants, des artistes, des libraires, des ingénieurs culturels, des travailleurs de la culture et des poètes, des poètes, des poètes… Que tant de « vaniteux agents du culte », comme les raille André Markowicz, traducteur insoupçonnable de tessonisme, sur son compte Facebook aient pu s’accorder autour du « ramassis de niaiseries » que concentre leur pétition, laisse pantois sur le niveau de la pensée ordinaire dans certains milieux de créateurs et leur degré d’intolérance, d’exclusion et de sectarisme.

Au-delà du cas Tesson, de quoi cette polémique est-elle le nom ? On tue l’entretien que nous sommes ou que nous devrions être en diabolisant l’Autre dès lors qu’on le catégorise à l’extrême droite. Désormais en France, est d’extrême droite tout ce qui n’est pas de gauche aussi vrai que dans l’Antiquité était barbare tout ce qui n’était pas grec. Une telle logique est d’autant plus nuisible au débat d’idées qu’elle galvaude et, partant, banalise la notion d’extrême droite (pour s’en tenir à cet extreme-là) qui recouvre bien une dangereuse réalité politique à combattre. Mais si Sylvain Tesson, écrivain doué mais inoffensif, en est vraiment l’incarnation, alors vous pouvez rentrer chez vous, il n’y a rien à craindre. Ou mieux, rendez-vous tous du 9 au 25 mars à la 25 ème édition du Printemps des poètes par lui parrainée. Le thème de cette édition ? La grâce… Espérons qu’elle sera de la fête mais pas uniquement sur l’affiche et que les lecteurs, on finirait par les oublier, n’auront pas à chercher partout ailleurs l’asile poétique.

(« Sylvain Tesson pénétrant dans le bureau du maire de Nancy place Stanislas par la face nord avec son habituel compagnon de cordée Jean-Christophe Rufin (les autres passent par la porte) » photo Passou)

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commentaires

1 546 Réponses pour Que les poètes retrouvent la grâce !

et alii dit: à

on ne peut quand même pas passer sous silence l’intention de sabotage qui se manifeste dans des sabots!

William Boquet dit: à

Frères humains qui après nous vivez …

D. dit: à

Les agriculteurs veulent affamer les bobos parisiens ! Je dis : bravo !

Ils n’affameront pas Chaville. Avec poules, oeufs et endives, nous tiendrons !

x dit: à

Je m’y attendais un peu.
Je goûte cependant le comique de la chose : être accusée d’intolérance dans un lieu où la moindre mention d’une œuvre d’Aragon ou de Sartre déclenche des éructations et des aboiements hautement nuancés et impeccablement fondés sur des considérations purement littéraires.

« À qui s’adresse … » ?
Je m’efforce, pour ma part, de ne pas confondre rappel à la déontologie et dénonciation.
(Cependant soit le principe de « déclaration d’intérêt » est valable et dans ce cas il s’applique à tous, soit on démontre son ineptie et/ou les dangers qu’il présenterait, plus graves que la situation actuelle.)

Les invectives, elles, sont comme d’habitude sans intérêt et ne méritent pas de réponse. Ce serait du temps perdu pour tout le monde.

Merci à Bloom pour la clarification administrative, et à MC pour des commentaires qui montrent que la conversation reste possible dans quelques cas.

Marie Sasseur dit: à

petitix, grande enculeuse de mouche,fait très long pour ne rien dire.
Prête aux autres des invectives dont cette vieille donneuse de leçon n’est pas avare.
Cette conne confond lecteurs et groupies.

rose dit: à

B.
Merci pour ces trois textes, magnifiques.

Pause pour moi.
Je ne parlerai ni de l’augmentation des députés, ni des agriculteurs, surtout pas, ni de carême entrant ni du printemps en route ni du capharnaüm. Hier, j’ai retrouvé les bijoux de mes vingt ans. Peut être dix sept. Je cherchais autre chose que je n’ai pas trouvé.
Pause, pose.

B dit: à

Prête aux autres des invectives

Surement y-a-t-il l’art et la manière . Possible de mettre en cause les affirmations, les assertions, les opinions tout en entretenant des liens étroits avec ce qui ressemble à de la courtoisie, avec ce qui s’apparente à un désir d’échange et de dialogue sans sortir un fouet, une matraque, un martinet. Souvent pensé que la colère est une marque de faiblesse et non un argument.

Marie Sasseur dit: à

@Soleil vert dit: à
Laura Vazquez (prix Goncourt poésie 2023): « Ce que j’écris est plus grand que moi et me dépasse »

On peut préférer la réflexion de Daniel Prévost sur une de ses publications au Cherche-midi éditeur: « Ce livre est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour la littérature »

_______

On peut préfèrer, c’est toujours plus confort. Comme de dire, sans raison, je préfère la rose trémière.
Le service minimum, un jour de grève, quoi.

Il se trouve que j’ai écouté Laura Vazquez dans l’émission d’Augustin, emission delocalisée face à la mer, dans une cathédrale d’art moderne. ( à refaire, plus souvent ! on y respire mieux, quand la grande bibli prend le large)

Je l’ai écoutée avec une attention d’autant plus intriguée, que je n’ai lu jusqu’à présent, aucun des textes de cette jeune laurée.

Elle a commencé par rappeler qu’elle écrit depuis Marseille, creuset de sa forge poétique, environnement qu’elle considère unique.
Look de springteuse de fond, elle a donné lecture d’un poème, très long, dans un souffle ample et puissant. Une performance dynamique dont l’énergie s’autogenerait par la puissance du verbe.
Et son texte se prête à l’oralité, je crois que c’est d’ailleurs sa conception de la poésie, l’oralité.

Comment comprendre cette phrase
« Ce que j’écris est plus grand que moi et me dépasse »
Cette appréciation s’inscrivait dans un échange sur la création poétique. Elle essayait de faire comprendre comment le texte naît, ni flux de conscience, ni errement mental non maîtrisé, cela ressortait plutôt d’un effet de grande concentration et ce qui sortait de la forge, si j’ose cette image, un texte de premier jet, après maturation, qui lui donne l’impression qu’il ne vient pas d’elle.
Enfin, pas le genre à ratures et pattes de mouches, donc.
https://youtu.be/fx4JExGc178?feature=shared

J J-J dit: à

Lettre au père du Mucem @ de Laura Vasquez à Laurent Wauquiez ///

@ « Ce que j’écris est plus grand que moi et me dépasse »

@ « J’étais un enfant craintif, mais vraisemblablement têtu comme les enfants peuvent l’être » (…). Le courage, la détermination, la confiance en soi, la joie que procurait telle ou telle chose ne résistaient pas à ton hostilité ou au simple fait que l’on pût te supposer hostile. Et on pouvait le supposer pour tout ce que j’entreprenais ou presque ».

@ etalii, au sujet de vos catégories phylogénétiques… consulter, pour un genou douloureux : « nécessité d’une radio supplémentaire pour décider d’une thérapeutique plus appropriée entre les deux diagnostics possibles : la==une gonarthrose ou un simple rhumatisme microcristallin », a-t-elle ainsi prescrit. En attendant de calmer la douleur lancinante, du Kétoprofène et du Diclofénac en gel ! –
Et ceamtin, cela va un peu mieux. Huguette R. a été enterrée hier, elle avait 96 ans. Le chat Mimi Souris, amené d’urgence chez le véto pour une plaie purulente à la patte va beaucoup mieux, après une piqûre d’antibiotique.
Je pense que la RDL va se remettre de tous ces événements qui eurent lieu, hier, sur notre terre d’aventure. Bàv, les bichons.

(JE / 27.1.24_8.31)

Bloom dit: à

Vanessa Dougnac, correspondante en Inde du Point et de La Croix en Inde est menacée d’expulsion par le gouvernement Maudi. En Inde depuis 23 ans, elle est mariée à un Inde. Ses amis lui conseillent de se poser dans un pays limitrophe, type Sri Lanka ou Népal, et d’attendre que les négociations aboutissent.
Le pouvoir ethno-nationaliste, islamophobe et anti-chrétien, ne supporte pas la critique argumentée et intelligente.

Bloom dit: à

En Inde un fois suffira…

B dit: à

Enfin, pas le genre à ratures et pattes de mouches, donc.
quand on examine les manuscrits, les épreuves des écrivains ( parfois indéchiffrables à l’oeil nu) qui l’ont précédée , votre remarque bien que je ne m’adonne à aucun projet poétique me paraît quelque peu péremptoire à moins que cette poétesse ne soit coupable que de premiers jets comme à Genève. S’il s’en trouve ici pour confirmer que l’écriture poétique ne supporte aucune hésitation, nous les lirons.

B dit: à

« Ce que j’écris est plus grand que moi et me dépasse »

A l’interprétation cette remarque pourrait s’entendre et puisqu’elle a un look de sprinteuse comme si sa création , après incubation, la prenait de vitesse pour doubler la femme réceptacle de sensations, reflexions, pensées, expériences, cheminement… Une maïeutique explosive en bouchon de champagne?

Marie Sasseur dit: à

L’Inde c’est loin, pourquoi aller si loin, alors que l’urgence est aussi de lancer un appel. Un appel de proximité.
A Jean Moulin de la préfecture.
Puisque la macronie a délégué au conseil constitutionnel la tâche de retoquer les articles d’un projet de loi sans rapport avec l’organisation maîtrisée de l’accueil des étrangers mais qui avaient tout à voir avec une idéologique xénophobe, lui laissant le soin de rappeler le Droit, sans rendre justice.
Jean Moulin de la Préfecture, il ne tient qu’à vous de répondre quand toutes les justifications fournies ne nécessitent plus que votre accord, tous délais épuisés, et inaction des employeurs, pour ne pas laisser des personnes en détresse face à un bot, et personne au bout du fil…pour ne pas se retrouver du jour au lendemain, , sans rien. Ni papiers, ni dignité . Sans rien.

Marie Sasseur dit: à

Des artistes comme Jean-Marc Barr, Sandrine Bonnaire, Rachida Brakni, ou encore Amira Casar, qui ont été parrains, marraines, des Printemps des Poètes, ces dernières années, n’ont pas soulevé les foules, c’est le moins qu’on puisse dire, d’ailleurs Markowicz n’a rien dit sur fesse bouc ..alors que bon, le grand bleu, ok mais ces têtes d’affiche ça restreint vachement la poésie, nan.

Marie Sasseur dit: à

La mauvaise pensée, bien antisémite de MoChe et MeChant a été nettoyée.
Au moins, il n’est plus à démontrer d’où qu’il pue.
Il fallait le signaler.

Jazzi dit: à

Le voyage posthume ou il n’y a pas de petites économies

« Elle conduit 120 km jusqu’à Paris avec sa mère de 93 ans morte sur le siège passager avant
INFO LE PARISIEN. La fille de cette nonagénaire voulait économiser les frais de transport facturés par les pompes funèbres. Une enquête a été ouverte.
Ce jeudi soir, il est aux alentours de 22 heures quand les policiers parisiens reçoivent un appel troublant. Au bout du fil, une habitante du Xe arrondissement de la capitale explique avoir retrouvé sa mère de 93 ans morte. Jusqu’ici, c’est triste mais à cet âge, rien d’extraordinaire. Ce qui l’est plus, c’est que la nonagénaire a rendu son dernier souffle à… 120 km de Paris, dans une résidence secondaire de Mesnils-sur-Iton, dans l’Eure. Le décès de la dame âgée a eu lieu vers 13 heures le même jour. »
(Le Parisien)

Soleil vert dit: à

Parenté

Dans la forêt, le grand arbre se consume doucement
dressé dans le léger creux de la neige
que fait fondre autour de lui la chaleur subtile et tenace
de son être et de sa volonté d’être
racines, tronc, feuilles, et de connaître
la terre noire, le soleil éclatant, la caresse du vent, le chant de l’oiseau.
Sans racine, sans répit, êtres au sang tiède,
nous brûlons de ce brasier qui nous rend
aveugles à ce haut frère lent, feu de vie aussi vigoureux
aujourd’hui que dans la jeune pousse il y a deux siècles

U. K.Le Guin

Alexia Neuhoff dit: à

L’affaire Tesson a fait pschitt. Une pensée pour ces nobles chevaliers accourus à son secours , hasts à bout de bras. Le premier voit des fées, les seconds des géants maléfiques dans des moulins à vent. Une fois les sortilèges dissipés, ils se retrouvent gros-jean comme devant.

renato dit: à

Encore sur le pluralisme.
Étant donné que la réalité ne peut être comprise a priori dans un schéma ou une loi, elle dépasse, dans son processus, toute position antérieure, dévalorisant ainsi toute construction unitaire au profit de la multiplicité et de la pluralité toujours croissantes des phénomènes et favorisant des formes de connaissance multiples et multiformes.

Cela dit, anniversaire de Mozart :
https://youtu.be/oePJp1u9oJI?si=hjSzWLDjhjrWLsXa

Jazzi dit: à

Pas terribles, les annonces de Gabriel Attal en faveur des agriculteurs.
Mais que pouvait-il leur offrir de plus ?
Pourquoi l’opposition, notamment de gauche, ne se mobilise t-elle pas en faveur des « gilets verts » ?

Phil dit: à

L’affaire Tesson a fait pschitt

un bon lecteur distingue le champagne de l’eau gazeuse

Bloom dit: à

La mauvaise pensée, bien antisémite de MoChe et MeChant a été nettoyée.

Cela ne s’est pas fait tout seul.
« Oeil de lynx » est à la vigie.

Patrice Charoulet dit: à

CONSEIL CONSTITUTIONNEL

Des gens d’extrême droite et de droite (pas tous) disent pis que pendre du Conseil constitutionnel. Pourquoi ? Parce qu’il a déclaré inconstitutionnels plusieurs éléments du projet de loi (immigration)
voté par le Parlement.
Concernant l’immigration, la France est divisée. Certains voudraient la limiter le plus possible, d’autres non. Mais je veux faire observer que le Conseil constitutionnel n’est pas un repaire de dangereux gauchistes ou de dangereux exaltés anti-France. On lui a demandé son avis et il l’a donné, en répondant à la question suivante : Y a-t-il des choses contraires à la Constitution française
? Il a dit : « Oui ». Pas de quoi entrer en furie.
Je présume que lorsque Mme Le Pen sera présidente de la République ( ce qui ne manquera pas d’arriver) elle supprimera la Conseil constitutionnel pour avoir les mains libres.

et alii dit: à

je ne me plains de rien sur la RDL
je récuse tout conseil , DE STYLE Prescription médicale, exercice illégal de la médecine;et tous ceux qui jouent à cette tromperie que je ne considèerai jamais comme mes amis;
bon weekend

et alii dit: à

considererai jamais

et alii dit: à

cette cuistrerie de « parrain féérique », qu’elle se la garde

Alexia Neuhoff dit: à

Phil dit: « un bon lecteur distingue le champagne de l’eau gazeuse »
Particulièrement les amateurs de BD : à cause des bulles.

et alii dit: à

quand j’ai lu ce matin, « Je me tenais face au Syndic de la guilde des drapiers de Rembrandt et je me suis dit que, s’il se retournait, j’obtiendrais sans doute une image intéressante. » Et de poursuivre : « J’ai tout de suite eu de sentiment que cette photo était unique. »
j’ai pensé en même temps à une fable de la FONTAINE,et au blog;
voici la fable:
« Un jour que les Renards tenaient conseil entre eux :
Que faisons-nous, dit-il, de ce poids inutile,
Et qui va balayant tous les sentiers fangeux ?
Que nous sert cette queue ? Il faut qu’on se la coupe :
Si l’on me croit, chacun s’y résoudra.
Votre avis est fort bon, dit quelqu’un de la troupe;
Mais tournez-vous, de grâce, et l’on vous répondra.

A ces mots il se fit une telle huée,
Que le pauvre Ecourté (3) ne put être entendu.
Prétendre ôter la queue eût été temps perdu;
La mode en fut continuée.
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/renquecoup.htm

Bloom dit: à

Avec un peu de retard, La Peau, dear Phil, adapté du roman de Malaparte, mon film préféré de Cavani.
Revu La Dernière tentation du X, de Scorsese, inspiré de Níkos Kazantzákis, dont je ne me lasse jamais de la bande son, oeuvre de P.Gabriel, Y.N’dour, Nusrat Fateh Ali, B.Cobham & M.Katché…

Mauvaise Pensee dit: à

Mais que disait donc cette « Mauvaise Pensee » ? L’auteur ayant connu l’usurpation de son nom, il se méfie de celle , toujours possible, de certain pseudonyme.

Marie Sasseur dit: à

@Une fois les sortilèges dissipés,

Et le complot déjoué, il reste les fées de Tesson; elles n’avaient pas besoin de ce parrainage pour se faire connaître, mais elles se sont penchées sur ce Printemps, qui avait besoin d’elles, lol.
A ses lecteurs, Tesson laisse des « branle- bas poétiques », alors merci, infiniment, à lui.

Jazzi dit: à

Pas besoin d’aimer le catch pour apprécier ce film de catcheurs !

Bloom dit: à

Mauvaise nouvelle qui ne surprend pas vu la tendance au repli sur le ‘boschage’ hexagonal observée depuis au moinss une dizaine d’années. Allez, encore un petit effort pour atteindre le peu d’ouverture à l’autre qui prévaut chez les hégémons anglo-saxons.

Titre & chapeau de l’article du Monde (25/1/24)

La littérature étrangère dans une mauvaise passe

En 2023, dans un contexte économique morose pour l’édition, les romans étrangers ont été sensiblement plus touchés que les francophones. Une mauvaise année qui en suit d’autres. Enquête sur les ressorts d’une tendance préoccupante.

MC dit: à

Tiens donc! Sasseur, paraît-il de formation catholique, joue l’union sacrée avec Bloom quand il s’agit de dénoncer une intervention « visant un Judaïsme transcendantal qui n’écoute que lui-même et vise à effacer toute autre source » ( bis) . On appréciera à sa juste mesure cette bonne Chrétienne, pour qui les « mauvaises pensées » sont nécessairement peccamineuses, et les pensées des autres , tout à fait louables. Dans l’attente d’un nouvel effacement. MC

Marie Sasseur dit: à

MoChe et MéChant, qui tracte sur le net pour des ultras et le diocèse de trifouillis les oies, s’est enfin fait taper sur les doigts, pour un post antisémite. Enfin, c’est clair, maintenant, une énième récidive, il était temps.

Marie Sasseur dit: à

Cette vieille ordure antisémite utilise le pseudo  » mauvaise pensée  » . Et dire qu’il y en a qui cherchaient où se trouvait l’extrême-droite ultra catho , nationaliste identitaire et xénophobe.
L’autre conne cherchait à faire causette,
avec « des commentaires qui montrent que la conversation reste possible dans quelques cas. »

elle servie !

Phil dit: à

Cavani

une réalisatrice couillue en son temps, dear Bloom, aujourd’hui serait stérilisée.
Mais a t elle bien pris la mesure mussolinienne de Malaparte ? Depuis la location de sa villa à Godard, on oublie l’émissaire du Duce venu expliquer au diplomate Séferis combien la Grèce bénéficiera de son statut de colonie.
Cavani, honorée à la Berlinale de 2019 après la projection de « Portier de nuit », grande soirée, les acteurs à l’insu de plein gré plus nombreux dans la salle qu’à l’écran.

Marie Sasseur dit: à

la mesure mussolinienne de Malaparte

Devait pas être bien grande, quand on connaît la suite, pareil pour Buzzati, et combien d’autres.

Bloom dit: à

Je vous croyais plus intelligent, MC.
Les masques tombent. Vous placez le débat au degré zéro et n’en sortez pas grandi.
Sortez de vos grimoires et allez vous balader sur la grève.
Sasseur est impeccable sur ce coup-là.

Marie Sasseur dit: à

Bloom à du rater quelques épisodes, de la « propagande » de MoChe et MeChant.
Nobody’s etc. Et Sasseur se passe de votre évaluation, elle n’en a pas autant à votre endroit.

Bloom dit: à

Peu me chaut.
Signé « Oeil de lynx »

Marie Sasseur dit: à

Si tu lis bien cette saloperie distillée par l’individu mc, il va très loin dans le délit.
Il veut mettre tous les chrétiens dans son ideologie anti- juive.

N’est-ce pas ce qu’il sous entend, en me disant catholique ?

Non. Il y a des antisémites comme ce suppôt de l’extrême-droite ultra catho, jeanne au secours, maréchal le voilà,
qu’il aille crever dans son enfer,

et tous les autres innombrables qui m’honorent et m’obligent.

Marie Sasseur dit: à

Sinon, bloom, je réitère mon invitation à lire ce voyage de Tesson en Irlande, enfin, ce n’était qu’une étape.

Yeats, c’est quand meme mieux que Sardou.

I will arise and go now, and go to Innisfree,
And a small cabin build there, of clay and wattles made;
Nine bean-rows will I have there, a hive for the honey-bee,
And live alone in the bee-loud glade.

And I shall have some peace there, for peace comes dropping slow,
Dropping from the veils of the morning to where the cricket sings;
There midnight’s all a glimmer, and noon a purple glow,
And evening full of the linnet’s wings.

I will arise and go now, for always night and day
I hear lake water lapping with low sounds by the shore;
While I stand on the roadway, or on the pavements grey,
I hear it in the deep heart’s core.

Phil dit: à

Usual excitation sabbatique sur le prestigieux blog à passou, l’ardoise magique efface les écrits, Aladin enfume le reste de la caravane.

renato dit: à

Du coq à l’âne.

À propos de la Pietà du Vatican.

Le fait qu’il s’agisse de la première œuvre signée par le sculpteur florentin n’est un secret pour personne, mais les anecdotes autour de la signature sont peu connues. Elle est racontée par Vasari qui en a eu connaissance, semble-t-il, grâce à une lettre envoyée par un correspondant appartenant au cercle de Michel-Ange (une copie de la lettre est conservée à la Biblioteca Nazionale Centrale de Florence).

Un jour, Michel-Ange, qui vaguait dans la basilique Saint-Pierre, vit une foule nombreuse admirer sa Pietà. Certains, cherchant à découvrir l’identité de l’artiste citaient les noms de sculpteurs de l’époque. S’approchant de la foule, Michel-Ange entendit :
« Qui a fait cette œuvre ?
— Cristoforo Solari », répondit quelqu’un.
La nuit suivante, Michel-Ange se cacha dans l’église et, lorsque tout le monde fut parti et que les portes fermées, il prit son marteau et son ciseau et grava son nom sur le bandeau du buste de Marie : MICHAEL.A[N]GELVS BONAROTVS FLORENT[INVS] FACIEBAT.

Selon la lettre, alors que Michel-Ange était en train de graver sa signature, passa par là une vieille religieuse qui vivait dans la basilique (la Pietà se trouvait à l’origine dans la chapelle de Sainte-Pétronille ou du Roi de France — dévot de cette sainte —, dans la basilique constantinienne de Saint-Pierre).
La religieuse remercia Buonarroti d’avoir réalisé une si belle œuvre et lui demanda un peu de poussière de marbre du côté du Christ. Émerveillé par une telle dévotion, Michel-Ange la lui donne et poursuit son travail.
Peu après, la religieuse lui prépara une omelette en guise de récompense, que Michel-Ange mangea tout de suite.

L’utilisation de l’imparfait du verbe « faciebat » a fait l’objet de nombreuses études : la question que se posent les chercheurs est de savoir pourquoi le simple « fecit » n’a pas été utilisé à la place de l’indéfini « faciebat ». L’explication a été trouvée dans un passage du Poliziano, qui se réfère à son tour à Pline l’Ancien. Précisément dans la préface du Naturalis Hitoria, Pline explique que les plus grands artistes grecs signaient à l’imparfait (Apelle ou Polyclète faciebat), « comme si dans leur art il y avait toujours quelque chose à compléter, et ils s’excusaient donc pour tout défaut qui restait dans leurs œuvres, jamais parfaites et toujours perfectibles ».

renato dit: à

Elle est > Elles sont

MC dit: à

On relèvera l’enchantement de Sasseur, il vaut bien celui du Vendredi Saint, à l’égard d’un pseudonyme parfaitement transparent – Chaloux, déjà, ici , Sasseur elle-même -. Au fait ou donc est cette attestation de recherche du Diocèse de Trifouillis les Oies, dont elle nous rebat les oreilles? Mauvaise Pensée, oh que oui! Surtout si la calomnie et la bêtise , Fort représentées ici , vont de pair! MC

Bloom dit: à

Yeats lisant ses poèmes, avec un tremblé et une emphase d’époque est un don de ciels tourmentés de Sligo sous Ben Bulben/.
Harken to Maud Gonne’s unfortunate suitor.
The Lake Isle of Innisfree is @ 6mns…

https://www.youtube.com/watch?v=u2FT4_UUa4I

(Maylis Besserie a publié un roman sur Yeats entre son Beckett et son Bacon (la poire et le fromage), peut-être un peu moins réussi que le premier, mais d’une belle tenue néanmoins. Elle pourrait avantageusement remplacer la démissionnaire de l’intersaison de la pouésie).

Bloom dit: à

un don deS ciels tourmentés de Sligo sous Ben Bulben.

MC dit: à

Bloom, vous brocardez et brocarderez au nom de leur antisemitisme des Maîtres du Langage. Je ne parle pas de Merline, mais de Giraudoux, de Morand, pour lequel , malgré l’excellente Pauline Dreyfus, n’est visiblement pas venu pour vous le temps du pardon. Vous vous appuyez derrière la Loi Chirac, dite , de l‘« imprescriptible dette », fort contestable et contestée en son temps par Chaunu, au nom de l’exemple du Béarnais, lequel avait défendu par un édit de mentionner les troubles advenus, les englobant dans une sorte d’état de limbes, d’où ils ne devaient sortir que deux siècles après. Je veux bien que l’on agisse ainsi, mais il ne faut pas s’étonner si des fanatiques de Giraudoux ou de quelque autre, honorable ment connu avant guerre, prennent leur revanche . Et moi-même n’ait jamais fait mystère de mes préférences. La question est; devons-nous continuer cinquante ans après à appliquer les mêmes anathèmes? Ma réponse est non, la votre est une fidélité lassante pour qui ne la vit pas. Sasseur en ce domaine est uniformément basse. Il lui faut attacher le grelot antisemite au cou de votre serviteur. Qu’elle sache simplement que je vois la manœuvre, un enfant la verrait, et n’en suis nullement dupe. Bien à vous. MC

D. dit: à

Je n’aime pas le prénom Maylis.

MC dit: à

Intéressant, Renato. Mais je croyais la Piéta de Bruges antérieure à celle-là. MC

Marie Sasseur dit: à

Le grelot de l’antisémitisme, il se l’attache bien tout seul, ce délinquant mc; Passou a du l’entendre sonner bien fort, cette fois.

Marie Sasseur dit: à

Tesson dit des choses très justes sur la celtomania, et le rôle des poètes, qu’il a lus, dont Synge,  » le dingo des îles magiques » ; j’aime toutefois sa tempérance, et ses saillies; la preuve qu’ils les aiment, il a passé sa dernière nuit de cette escale irlandaise au bord du lac d’Innisfree. Magique.
Bonsoir

Marie Sasseur dit: à

Gosh, il les aime, ces poètes.

renato dit: à

MC, La Pietà du Vatican est de 1497-1499, la Madone de Bruges 1503-1505 env.

Claudio Bahia dit: à

Bonjour (ah, pardon) bonsoir à tous
je vous signale qu’un village, ou petite ville du Brésil a été choisie comme la plus accueillante cité du monde: Arraial d’Ajuda
https://atarde.com.br/verao/vilarejo-da-bahia-e-eleito-destino-mais-acolhedor-do-mundo-saiba-qual-1256652
Sur ce village, par exemple: https://pt.wikipedia.org/wiki/Arraial_d%27Ajuda
Et je signale qu’un village français, Uzes, est classé 7ème ! bravo la France.
Je suis allé à Ajuda il y a déjà bien longtemps, la traversée du rio Buranhém sur le bac c’était un peu épique à l’époque. Et c’était vraiment le calme absolu à Ajuda. Je vous suggère, mais pas Porto Seguro
Tout cela pour vous changer un peu la tête; pour revenir au calme.
Bonne nuit

Bloom dit: à

From « The Lament of Baoi, the Nun of Beare Island », c.1200 / Extrait de « La complainte de Baoi, nonne de l’île de Bere* », vers 1200

(…)
When we lived
It was people we loved
But people today
Care for riches only.
(…)

Quand nous vivions dans le monde
C’était les gens que nous aimions
Or aujourd’hui les gens
Ne s’intéressent qu’aux richesses.

Traduit du moyen irlandais par Patrick Crotty

*Co Cork, dans la baie de Bantry, où en décembre 1796, pour cause de mauvais temps, Hoche et Wolfe Tone ne purent débarquer avec les 40 navires et les 15 000 hommes envoyés par le Directoire pour venir en soutien de la rebellion des Irlandais Unis…

Claudio Bahia dit: à

à propos de ce village, on peut lire, entre autres:
https://pt.wikipedia.org/wiki/Arraial_d%27Ajuda
je suis allé dans ce village il ya bien longtemps; la traversée du rio Buranhém avec le bac, c’était un peu épique. Le village c’était vraiment le calme, loin de tout. Mais ne pas aller à Porto Seguro, c’est une enclave de riches entre eux + la drogue, alors non!

Bloom dit: à

n’est visiblement pas venu pour vous le temps du pardon

Exact. Ne fait pas partie de mon vocabulaire en l’espèce, pas plus que de celui des « Maitres de la Langue Fourchue », d’ailleurs.
Ezra Pound a morflé et reconnu ses errements. Je lui en sais gré et respecte au plus haut point son génie littéraire. Eux non. Jamais.
Encore moins un 27 janvier.

William Boquet dit: à

Salut les agités du bocal ; moi je veux bien pardonner Picasso de n’avoir commis aucun crime … enfin j’observe que le nettoyage interne touche ici les deux donneurs de leçons – à vaincre sans péril …

William Boquet dit: à

@Yeats

Tournant, tournant dans la gyre toujours plus large,
Le faucon ne peut plus entendre le fauconnier.
Tout se disloque. Le centre ne peut tenir.
L’anarchie se déchaîne sur le monde
Comme une mer noircie de sang : partout
On noie les saints élans de l’innocence.
Les meilleurs ne croient plus à rien, les pires
Se gonflent de l’ardeur des passions mauvaises.

Sûrement que quelque révélation, c’est pour bientôt.
Sûrement que la Seconde Venue, c’est pour bientôt.
La Seconde Venue! A peine dits ces mots,
Une image, immense, du Spiritus Mundi
Trouble ma vue : quelque part dans les sables du désert,
Une forme avec corps de lion et tête d’homme
Et l’oeil nul et impitoyable comme un soleil
Se meut, à cuisses lentes, tandis qu’autour
Tournoient les ombres d’une colère d’oiseaux…
La ténèbre, à nouveau; mais je sais, maintenant,
Que vingt siècles d’un sommeil de pierre, exaspérés
Par un bruit de berceau, tournent au cauchemar,
– Et quelle bête brute, revenue l’heure,
Trâine la patte vers Bethléem, pour naître enfin?

Extrait de: 2005, Anthologie Bilingue de la Poésie Anglaise, trad. de Yves Bonnefoy, (La Pléiade)

(The Second Coming)

William Boquet dit: à

(un de ces radars dernier cri haut perché brûlé et abattu la nuit dernière à une encablure du logis … la petite histoire semble vouloir se répéter … micron le caméléon absolutiste bientôt dans la peau du dictateur, « moi ou le chaos » ? C’est que les idiots utiles ne manquent pas pour l’y inciter

William Boquet dit: à

) 😛

closer dit: à

Gilles William Goldnagel était chez Darius Rochebin sur LCI entre 21h et 21h30. Il vient de sortir en librairie son « Journal de Guerre », tenu à partir du 7 octobre…
A lire, à réécouter.

William Boquet dit: à

@à partir du 7 octobre…

Heu ! Non, rien … Enfin, quand même, qu’une décision de la plus haute instance des Nations Unies mette aujourd’hui Israël en demeure de prévenir un génocide des palestiniens a quelque chose de désolant

William Boquet dit: à

@Gilles William Goldnagel était chez Darius

Merci pour ce clin d’oeil ; rions un peu des prestations du schtroumpf zozoteur chez darius Ier, roi des perses réformé de longue date

William Boquet dit: à

Une suggestion de petit remplacement, rose & cie ? (+ si vous pouviez lâcher la grappe à Passou)

Tout est dit: L’Europe politique encourage l’immigration non européenne de masse . Et peut importe la volonté contraire des gueux , des pouilleux , des lépreux encore majoritaires qui la peuplent et qui n’ont pas leur non à dire .Un remplacement démographique assumé grandement.
https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1591496125986791424

renato dit: à

“To be a poet did not occur to me. It was indeed a threshold guarded by demons. To try to write in verse would have been a kind of trespass. That’s something that I still feel very strongly.”
Harold Bloom

J J-J dit: à

@ Cette conne confond lecteurs et groupies.

Repartons à la neige, fissa…! après la visite au népo Mucem. – Bonne nuit aux arthritix,

D. dit: à

Que vas manger Passou s’il n’y a pnus rien à manger à Paris dès mercredi ?

D. dit: à

Et toi, Jazzi ? Que vas-tu manger dans ton 12ème ? Des rats ?

D. dit: à

Moi à Chaville j’ai tout ce qu’il faut. J’ai pris mes précautions depuis longtemps. Quatre congélateurs, deux abris antisémites bourrés de boîtes de ration de survie. Le siège des agriculteurs ne me fait pas peur.

D. dit: à

antiaromique, pargon.

D. dit: à

atomique. Merde.

D. dit: à

J’ai du pinard, aussi. Et du bon.

D. dit: à

L’alcool, c’est de la calorie.

MC dit: à

A-t-on demandé qu’il revienne ? Car à partir de Morvenn le Gaélique, il ne vaut plus rien poétiquement parlant. MC

MC dit: à

Il ne serait d’ailleurs pas le seul! Brizeux, Etc , en font autant dans leurs accès de haute Celterie! MC

et alii dit: à

russe
Depuis le début de la guerre en Ukraine, on déboulonne à tour de bras les statues du poète, symbole de la langue russe. Une entreprise de « décolonisation » et de « purification » de l’espace public, qui pose bien des questions.
nouvel obs

et alii dit: à

« . « Avoir les connaissances est crucial, mais c’est ce que vous en faites qui compte », déclare McQueen.
dans Haaretz Weekend Brief
bye bye

Marie Sasseur dit: à

« A-t-on demandé qu’il revienne ? »

… odieux.

Picasso, son parrain de baptême, n’a pas « demandé qu’il revienne « , Picasso n’a pas demandé que Max Jacob revienne de Drancy. Il n’a rien fait.

Marie Sasseur dit: à

… une auto s’arrêta devant l’hôtel.

 » Et vint le jour où Toto-Totel fut à lui-même réduit. 1940: il perd une pension d’invalidité obtenue suite à un accident; on lui retire sa légion d’honneur ; on lui supprime ses droits d’auteur. En échange il a droit à une étoile jaune,  » moi qui suis prussien « , commente-t-il !
(…)
Max, le Breton errant, dans son être et dans son œuvre sera le Juif arrêté le 24 février 1944. Il mourra à Drancy, le 5 mars.

Dis: où vas-tu, navire à voiles/ Ta route est celle des étoiles  »

Extrait de la dernière des très belles pages de Yannick Pelletier, consacrées à Max Jacob, sa révolution poétique, in l’ excellent ouvrage  » la littérature bretonne de langue française « , de P. Rannou.

Paul Edel dit: à

Le plus intéressant dans cette affaire Tesson, c’est le raffut provoqué par cette pétition signée par plus de 1200 écrivains ,poètes, éditrices et éditeurs, libraires, bibliothécaires, comme si soudain, cette pétition provoquait une panique et un raffut pas possible dans le discours central médiatique dont on sait qu’il est très préoccupé de poésie.
Un ministre de l’économie, une ministre de la culture, Jack Lang, des chaînes d ‘infos en continu montent au créneau, tout ce monde est fou d’inquiétude. Des journaux (du Point au Figaro) des personnalités, de Luc ferry à Bruckner, de Eric Naulleau , à Arno Klarsfeld déclarent leur souffrance, leur révolte , et défendent avec une emphase comique un Tesson qui se porte comme un charme et remplit les librairies. Et ces personnalités sont folles d’inquiétude pour l’avenir de la poésie menacée par une horde infernale, ces 1200 « inconnus » , ces vilains troglodytes abrités par  Libé . Ils sont chargés de tous les péchés , qualifiés de « sectaires » , »extrémistes » ,coupables de  « terrorisme idéologique » et de «  dictature morale « .Ce sont  des « cafards », des « poètes d’extrême gauche sans talent et sans public » pour  « Valeurs actuelles » . Des « médiocres » selon « Le figaro »,mais surtout leur plus grave défaut c’est qu’ils sont « inconnus » ! Au bûcher ces moins -que-rien et ces gilets jaunes de la Culture. Ils ne se rendent pas compte qu’ils mettent en péril le concept même de cette poésie contemporaine dont les grands médias sont les adorateurs, et les servants fidèles.

Marie Sasseur dit: à

Brave Edel, courageux qui tient le rond-point, avec les gueux… quand la bataille est terminée, les bottes de foin dégagées et le lisier nettoyé…

Je viens d’entendre C Coulon, qui avec recul, préfère y voir un conflit de générations et le refus d’institutionnalisation de la poésie.
Je n’y crois pas du tout.

Les revendications comme je l’ai indiqué, me semblent plutôt provenir d’une volonté de petits fonctionnaires, dans une économie dirigée.

renato dit: à

Enfin, Paul ! souvenons-nous de l’époque des diktats et des mots d’ordre, des boycotts et des anathèmes de toutes sorte !

28 – 8.32

Marie Sasseur dit: à

Sylvain Tesson, écrivain doué mais inoffensif.

Dans le registre littéraire, le remue méninges est tout sauf inoffensif.
Au bout de phrases courtes rapides et agiles, de cette contemplation dynamique, en mouvement, d’une richesse lexicale puisée aux tréfonds d’une connaissance encyclopédique du terrain, prouvant qu’avec 24 lettres de l’alphabet on peut faire de la magie, du merveilleux,
il y a des fulgurances, qui tombent, ramassées, et d’une légèreté qui fait du bien.

L’amitié est très présente dans ses récits, il est fort de ses amis d’errance poétique, dont il dresse un portrait cubiste, presque.

Il y a pire parrain, pour la poésie.
Sérieux, ces rimailleurs aboyeurs, ne le méritent pas, ce sensible.

@Retournons à la neige fissa.

Y’a de ça
A bientôt.

Jazzi dit: à

J’ai atteint la 700e page d’un pavé qui en compte 1 100 : « Blonde » de Joyce Carol Oates.
Où l’on voit que les biographies sont nécessaires mais pas suffisantes pour épuiser l’inépuisable et que rien de mieux en l’espèce que la fiction romanesque.
Ou comment Norma Jeane a incarné, interprété la Marilyn inventée par l’industrie hollywoodienne : « Je ne suis pas elle et elle n’est pas moi » ?
Question subsidiaire pour Passou : Mais pourquoi le Nobel refuse t-il d’attribuer son prix de littérature aux écrivains américains ?

Marie Sasseur dit: à

Et avec 26 lettres, on fait plus encore…😉

Jazzi dit: à

Tesson ou les pétitionnaires : Que de conneries accomplies au nom de la Poésie !
Elle souffle partout et surtout là où on ne l’attend pas…

Jazzi dit: à

Ni au Printemps ni au Marché de la poésie…

Alexia Neuhoff dit: à

Mais pourquoi le Nobel refuse t-il d’attribuer son prix de littérature aux écrivains américains ?

12 au compteur tout de même.

Jazzi dit: à

« Agriculteurs en colère : vers un blocus de Paris dès lundi, la FNSEA et les JA appellent à un « siège » de la capitale »

Quelle erreur de stratégie !
Ils sont partis trop tôt, ils auraient dû attendre l’ouverture des Jeux Olympiques.

renato dit: à

Les gens se trompent lorsqu’ils pensent que mon art me vient facilement. Je vous assure, cher ami, que personne n’a consacré autant de temps et de réflexion à la composition que moi. Il n’y a pas un seul maître célèbre dont je n’ai pas étudié la musique à maintes reprises.
Mozart

Jazzi dit: à

« 12 au compteur tout de même. »

Qui était le dernier, Alexia ?

Paul Edel dit: à

RENATO pas d inquiétude la poésie depuis les grecs en a vu d autres..elle continuera

closer dit: à

Les 1200, sans doute bien représentatifs des fantassins obscurs de la vie culturelle, ne supportent pas qu’un poste honorifique visible soit attribué à une personnalité estampillée plutôt à droite (sans avoir rien de concret à lui reprocher).
Renato a raison, c’est l’abolition du pluralisme qui est recherchée.

Paul s’indigne du « raffut ». Ce « raffut » n’est qu’une saine réaction au « raffut » de la pétition à 1200 dans un journal national.

renato dit: à

Louise Gluck, Jazzi. Elle est la 16e femme à recevoir le prix Nobel de littérature : avant elle, le dernier Américain à être récompensé était Bob Dylan.

renato dit: à

Evidemment, Paul, mais il est inquiétant de constater qu’il existe encore des artistes intolérants.

Jazzi dit: à

La dernière romancière fut Toni Morrison, en 1993, renato.

Janssen J-J dit: à

@ comme si soudain, cette pétition provoquait une panique et un raffut pas possibleS dans le discours central médiatique dont on sait qu’il est très préoccupé de poésie.

(déjà dit en UNE : -> une goutte de vinaigre dans une grande bassine de rétention d’eau de pluie //// cf. éloge de l’énergie vagabonde à la neige, de Mélusine à Priscilla).

@ Faut bin avouer que Louise Gluck serait plutôt du genre poétesse qu’écrivaine, à la différence de Toni Morrison. L’est toujours en retard d’une fiche, le camarade catcheur pour couvrir le double raffut et se refugier dans son abri antisémite du 12e sic 😉 … (l’inconscient du correcteur ChapGPT qui parle depuis le smartphone, hi hi hurk – qu’est-ce qu’on peut rigoler sur cette chaine de gondole !)… Point prêt à admettre que les bardes étrangers pussent être yankees, Bob Didil. Quant à donner la confiture à Joyce C.O, cette graphomane invétérée très en avance sur Amélie au même âge, non, pas d’accord !… Autant donner du gaz de foin aux Annies Ernaux de nos provinces.

=> Bon, toussa, hein, maintenant que les paysans sont partis… fastoche ! Ouf, ils vont revoir le prime minister au prochain Salon où l’on causera des vaches dans la littérature rurale à Paris, sujet plus tendance et moins fâcheux. Les vrais poètes verts veillent aux grains bios !… Haussent les épaules de sidération face aux cageots lubrifiés des pseudo influenceuses. –

(JE d’RDL / voir le 28.1.24_9.20)

Paul Edel dit: à

Closer, vous devriez vous inquiéter bien davantage de l’implantation du système Bolloré dans les grands médias et l’Édition( notamment via les chaines du Groupe Canal+ (C8, Canal+, CNews, CStar), et dans l’Edition: Editis, les radios Europe 1 et RFM, ou encore Télé-Loisirs, Géo, Gala, Voici, Femme Actuelle, Capital, Paris Match et le Journal du Dimanche) .De plus cette pétition de Gauche n’empêchera aucun poète d écrire.

D. dit: à

Dans les champs, les cris sourds des laboureurs résonnent,
Leur colère gronde, tel un tumulte qui tonne.
Sur les routes, dès l’aube d’un lundi prochain,
Les tracteurs s’avanceront, puissants et sereins.

Paris, cité des rois, bientôt sera encerclée,
Par les rangs serrés des hommes de la glèbe.
Les Halles de Rungis, joyau de l’abondance,
Sous le poids de leur courroux, sentiront la démence.

Tel est le destin des hommes qui s’indignent,
Face à l’injustice, leur détermination s’aligne.
Que les puissants tremblent devant cette révolte,
Car la terre féconde ne connaît point d’insulte.

Passou dit: à

Jazzi : « Question subsidiaire pour Passou : Mais pourquoi le Nobel refuse t-il d’attribuer son prix de littérature aux écrivains américains ? »

Il y en a tout de même eu douze. Dernière en date : Louise Gluck. Douze, c’est peu. Au-delà d’un antiaméricanisme primaire, il y a surtout chez les académiciens suédois un vieux fond puritain. Or, depuis des années, une campagne informelle les pousse à couronner d’abord et avant tout Philip Roth, par eux tenu pour grossier, pornographique et surtout misogyne. Disons que tout cela a été contreproductif. J’ai souvenir d’une interview télévisée du secrétaire général de l’Académie perdant ses moyens face au journaliste qui lui demandait, une fois de plus, pourquoi Roth était si injustement par eux ostracisé alors que son oeuvre était laurée un peu partout dans le monde.

D. dit: à

Dans ce tumulte, le Premier Ministre, Attal,
Pris au piège, se débat, impuissant, fatal.
Ses mots, pareils à des rivières en crue,
Se heurtent aux remparts d’une juste revendication nue.

Dans les rues de la capitale, il erre,
Ses décisions dépassées, ses promesses amères.
Dans l’étau de la colère des laboureurs,
Sa stature vacille, impuissante face à ces lueurs.

Les tracteurs avancent, inexorables et droits,
Tandis que le pouvoir se dissout dans le froid.
Attal, spectateur déchu de ce drame annoncé,
Voit s’effriter son autorité, lentement brisée.

renato dit: à

Borges a connu le même sort que Roth.

D. dit: à

Que ce Printemps des poètes célèbre la langue,
Dans ces vers tissés, où l’art et la pensée s’entremêlent en tangue.
Que la plume vive et la rime enivrante,
Guide nos pas sur le chemin de l’âme errante.

Que chaque mot résonne comme un écho du passé,
Dans l’étreinte du présent, où le temps est embrassé.
Que la poésie soit la voix des âmes en quête de lumière,
Dans ce monde tourmenté où règne la colère.

Ainsi, dans la splendeur de la prose et du vers,
Chantons l’amour, la vie, et l’univers.
Que le Printemps des poètes soit un hymne à la beauté,
Éclairant nos vies de sa douce félicité.

Janssen J-J dit: à

@ Dédé, il faudrait citer vos sources puisées sur le Net des mauvais rimailleurs des poètes printaniers …

Que les puissants tremblent devant cette révolte,
Car la terre féconde ne connaît point d’insulte.

Mais surtout, n’allez pas vous faire accroire qu’ils seront facilement récupérés par les Bardella du Front bas (ni par les Mélanchon du front haut) si c’est là votre espoir.
De toute façon, le Green Deal finira par s’imposer et vaincre de lui-même, avant l’extermination collective de nos enfants par les forces telluriques naturelles,
Bàv,

J J-J dit: à

@ Borges a connu le même sort que Roth.

Pas d’hypothèse pour l’indifférence des Nobel au Murakami japonais, malgré la pression universelle, RM et PE ?
Bàv,

Damien dit: à

Et puis les Nobel doivent penser que les auteurs nord-américains sont déjà très connus, et que ça ne sert à rien d’en rajouter. C’est mieux d’aller chercher un auteur inconnu dans un pays qu’on ne sait même pas placer sur la mappemonde. Et dans une langue que personne ou presque ne parle. Après tout, c’est vrai qu’il y a un impérialisme américain dans la culture. Ce qui ne veut pas dire que c’est complètement injustifié. En fait les Nobel essaient d’attiser la curiosité des lecteurs. Un livre, ça coûte cher et ça prend du temps à lire. C’est un truc énorme, au fond. Le lecteur n’a pas envie de se tromper. Alors, au lieu de se mettre à Philip Roth, qu’il connaît déjà, il va choisir Tartempion, inconnu au bataillon, mais que les Nobel ont tiré de l’anonymat ! Je ne trouve pas ce raisonnement mauvais. C’est généreux. Ah, le manque de générosité de notre époque ! Aujourd’hui, il y a une quête pour les lépreux. On m’a demandé deux fois, de petits scouts en cravate et béret. J’ai demandé : « Pour les lépreux, en Afrique ? » Le petit garçon ne savait pas. Bonne journée.

Jazzi dit: à

L’abri antisémite n’est pas dans le 12e mais à Chaville, JJJ.

Merci, Passou.
Mais depuis Faulkner et Steinbeck, les Etats-Unis ne manquent pas pourtant d’écrivains d’envergure internationale.
Et le cas de Dylan tient plutôt de la plaisanterie !
Serait-il politiquement incorrect d’être Américain ?

lmd dit: à

Je remets un commentaire que j’ai posté il y a plusieurs jours et qui n’était pas apparu et qui reste d’actualité ;

lmd dit: De 2009 à 2023 le Printemps des Poètes (qui est une association 1901) a choisi, je ne sais pas comment, une personnalité pour parrainer son programme annuel. Tous ces parrains successifs ont été : Denis Podalydès, Dominique Blanc, Juliette Binoche, Robin Renucci, Denis Lavant, Ernest Pignon-Ernest, Jacques Bonnaffé, Michael Lonsdale, Soro Solo, Jean-Marc Barr, Rachida Brakni, Sandrine Bonnaire, Marina Hands, Golshifteh Farahani, Amira Casar. Ce sont tous ou toutes des acteurs de cinéma ou de théâtre sans positionnement politique très marqué, à l’exception notable d’Ernest Pignon Ernest, plasticien très engagé. En 2024, pour la première fois, c’est un écrivain. Il est vraisemblable que les “poètes“ de ces Printemps des Poètes successifs ne sont sont pas sentis trop concernés par le choix des parrains précédents (ça ne mange pas de pain, on va pas se mettre à râler (héhé) contre Michael Lonsdale ou Sandrine Bonnaire). Mais qu’on leur mette un parrain qui est plus ou moins de leur sphère d’expression, alors ils se trouvent tout à fait concernés et trouvent qu’ils ont bien le droit de récuser ce parrainage qui pour la première fois a une orientation politique marquée et qui confirme une droitisation générale de l’air ambiant.
Dans un fonctionnement démocratique, quel que soit le niveau, c’est l’élection ou la concertation qui donne l’autorité ; sinon chacun à parfaitement le droit de contester et personne ne devrait s’étonner de cette contestation.
Voilà la réalité, les journalistes, les commentateurs qui s’indignent que l’on puisse récuser Sylvain Tesson ignorent simplement et découvrent qu’ils n’ont absolument aucune autorité ; tout le monde à parfaitement le droit de leur dire vous êtes des connards de réactionnaires.

Jazzi dit: à

« C’est mieux d’aller chercher un auteur inconnu dans un pays qu’on ne sait même pas placer sur la mappemonde. Et dans une langue que personne ou presque ne parle. »

Inconnus, Le Clezio, Modiano, Ernaux ?
Et une langue que personne ne parle, le français, Damien…

Alexia Neuhoff dit: à

Des solutions existent. De même que certains suggèrent de remplacer le Conseil constitutionnel français par le patron de la Sofres (les sondages étant la voix du peuple), l’académie suédoise des Nobel pourrait être remplacée par un tirage au sort plouf-plouf parmi les plus gros vendeurs de livres à travers le monde.

Damien dit: à

Baroz, vous plaisantez ? Modiano et Ernaux sont inconnus en France, et Le Clézio quasiment. Et puis le français ! C’est une langue morte, déjà. On ne le parle plus correctement. Tout ça, c’est des illusions, Baroz. Vous manquez de lucidité. Vous êtes proche de zéro ou de la tête à Toto. Il a une belle bouille, Toto, et tout et tout. Mais rien dans les mains.

racontpatavi dit: à

Elle souffle partout et surtout là où on ne l’attend pas…

Oui, Jazzi.
La poésie n’est pas une prison, elle n’a pas besoin d’ un jour ou d’ un printemps de permission!

racontpatavi dit: à

C’est drôle, j’ai reçu sur messenger via mon compte fb, des précisions d’ amis poètes*** signataires de cette « tribune », toutes en un sens de s’excuser de certains propos sur celle-ci formulés. Un peu à la manière des rétractations ( en plus feutré) de certains défenseurs et défenseuses de Depardieu.
Notamment (X), très sympathique ouverte et qui me semblait tolérante en plus d’ être très jolie. Elle regrette, c’est sûr, et elle l’ écrit. Beaucoup d’ ami(e)s poètes et non des moindres n’ont pas signé cette « tribune ».
Tempête dans un vers d’ eau.
Bonne journée.

D. dit: à

Il faut conserver le Conseil constitutionnel. Évidemment. Mais se poser la question de qui peut y siéger et le présider. Parce que tout le problème est là. On considère implicitement comme sages et qualifiés m des personnes qui pour beaucoup n’ont pas fait preuve de leur sagesse et de leur qualification.
Car la sagesse n’est pas nécessairement la retenue.

Bloom dit: à

La traduction d’Yves Bonnefoy est respectable, mais le grand homme fut souvent meilleur poète que traducteur.

Omissions :
– “mere” dans “Mere anarchy is loosed upon the world” –> “L’anarchie brute…” & non “l’anarchie” seule
– “at last” dans (Et quelle bête brute) revenue l’heure”? pour “(And what rough beast), its hour come round at last”–> « son heure enfin revenue

Préciosité inutile :
– « la ténèbre » pour « the darkness » ? L’anglais & notamment son fonds germanique et scandinave n’est jamais faussement pouétique, il est concret (voir Michael Edwards) –> « les ténèbres, l’obscurité »

Faux sens :
-‘’ cannot hear‘’ = « n’entend plus » et non « ne peut plus entendre » /
can + vb de perception involontaire ne se traduit pas (I can see you and hear you = je te vois & t’entends)
-“passionate intensity” traduit par “passions mauvaises”? –>« passions intenses »
– « A gaze blank » –> ‘l’oeil vide’ et non ’nul’

Paris 8 Vincennes à St Denis avait jadis organisé des ateliers de traduction collective de poésie anglaise (thème et version). Travail fructueux, qui fit l’objet d’une publication dans Encrages.

et alii dit: à

sagesse:
Les dents de sagesse sont des vestiges des troisièmes molaires des hominidés qui se sont spécialisées pour mieux dilacérer la nourriture coriace (noix, tubercules, viande crue)8. Chez l’Homme moderne, la réduction de la taille des mandibules associée à une diminution du prognathisme avec le recul du massif facial en bas et en arrière, est liée à une alimentation plus molle (grâce notamment à la cuisson des aliments) et moins ligneuse, ainsi qu’à la disparition de l’emploi des dents en tant qu’outils9. Leur éruption pose assez fréquemment problème du fait du manque d’espace entre la deuxième molaire et la branche montante de la mandibule10.

« La tendance à leur disparition, à moins qu’elle ne soit due à la perte de sagesse de notre époque, est moins liée à une agénésie qu’à une absence d’éruption, à cause d’un raccourcissement de la face. Du reste, le calendrier chronologique d’éruption des dents de sagesse varie selon les populations du monde11 ».

Dénominations dans le monde
Dans les pays francophones, ainsi qu’en anglais et en allemand, la troisième molaire est nommée « dent de sagesse », sans doute parce qu’elle apparaît beaucoup plus tard que les autres dents. Elle porte différents noms suivant les pays : dans la plupart des pays de langue romane, on l’appelle « dent du jugement » (juicio en espagnol, giudizio en italien), en Turquie, on la nomme « dent de 20 ans », en Corée « dent de l’amour », en arabe « dent de la raison », au Japon « dent que les parents ne connaissent pas »12.

D. dit: à

J’ai écouté Braun-Pivet sur France-Inter tout à l’heure… pathétique de médiocrité. Comment la France pourrait-elle avancer avec des personnes aussi lisses, ternes, suiveuses, sans aucune originalité ni stature ? A pleurer

MC dit: à

J’aime bien les « odieux » de Marie Sasseur, odieusement calculés. J’aime aussi qu’elle me reproche, sans y apporter la moindre preuve, ce qu’elle appelle mon « idéologie antisemite ». Mais je suppose que la même eut intenté avec joie un procès à St Paul, alors…. MC

Marie Sasseur dit: à

Le délinquant se prend pour Saint Paul, maintenant, lol.
Passou à jugé l’odieux à l’aune de sa putasserie antisémite, en nettoyant un commentaire délictueux, ça me suffit, aux autres aussi.

Pablo75 dit: à

L’affaire Tesson a fait pschitt.
Alexia Neuhoff dit:

Et une très, très grosse publicité gratuite à Tesson…

Pablo75 dit: à

Bob Dylan prix Nobel de Littérature, « section » Poésie, et pas E. E. Cummings, Elizabeth Bishop, Ezra Pound, Carl Sandburg, William Carlos Williams, Robert Frost, Wallace Stevens, John Ashbery, Allen Ginsberg, Mark Strand…

Pablo75 dit: à

Mais la honte absolue du Prix Nobel de littérature restera à jamais Borges.

Bob Dylan et Annie Ernaux prix Nobel et pas Borges !!!

Pablo75 dit: à

LA LLUVIA

Bruscamente la tarde se ha aclarado
porque ya cae la lluvia minuciosa.
Cae o cayó. La lluvia es una cosa
que sin duda sucede en el pasado.

Quien la oye caer ha recobrado
el tiempo en que la suerte venturosa
le reveló una flor llamada rosa
y el curioso color del colorado.

Esta lluvia que ciega los cristales
alegrará en perdidos arrabales
las negras uvas de una parra en cierto

patio que ya no existe. La mojada
tarde me trae la voz, la voz deseada,
de mi padre que vuelve y que no ha muerto.

Jorge Luis Borges

LA PLUIE

Soudain l’après-midi s’est éclairé
Car voici que tombe la pluie minutieuse
Tombe ou tomba. La pluie est chose
Qui certainement a lieu dans le passé.

À qui l’entend tomber est rendu
Le temps où l’heureuse fortune
Lui révéla la fleur appelée rose
Et cette étrange et parfaite couleur.

Cette pluie, qui aveugle les vitres
Réjouira en des faubourgs perdus
Les grappes noires d’une treille en une

Certaine cour qui n’existe plus. Le soir
Mouillé m’apporte la voix, la voix souhaitée
De mon père, qui revient et n’est pas mort.

Traduction de Roger Caillois

LA PLUIE

Brusquement le soir s’est éclairé
Parce que la pluie minutieuse tombe déjà.
Elle tombe et tomba. La pluie est une chose
Qui sans doute survient dans le passé.

Celui qui l’entend tomber a recouvré
Le temps où le sort heureux
Lui révéla une fleur appelée rose
Et la curieuse couleur du rouge.

Cette pluie qui aveugle les vitres
Réjouira dans des faubourgs perdus
Les noirs raisins d’une treille en une certaine

Cour qui n’existe plus. Le soir
Mouillé m’apporte la voix, la voix désirée
De mon père qui revient et qui n’est pas mort.

Traduction de Néstor Ibarra

D. dit: à

Dans son cadre mystérieux, Mona Lisa repose,
Son regard énigmatique, sa bouche close.
Devant sa soupe au potiron, elle fait la moue,
Refusant de manger, même si c’est bio et bien assaisonné.

Les couleurs de l’hiver dans son regard se mêlent,
Mais dans sa décision, elle demeure fidèle.
La soupe bien assaisonnée, pourtant si appétissante,
Reste ignorée, sans une once de résistance.

Peut-être que son sourire cache un secret,
Une préférence cachée, un désir discret.
Ou peut-être simplement, dans son monde à elle,
La soupe au potiron n’a pas de place, réelle.

D. dit: à

Dans les rues de Paris, la chandeleur s’approche,
Mais le siège serré rend les crêpes farouches.
Les poêles restent froides, les cuisines sont vides,
Les saveurs en suspens, dans l’air morne et aride.

Les murmures des familles, autrefois réjouies,
S’éteignent sous le poids des jours sans gaîté.
Les crêpes, symboles de convivialité,
Sont désormais l’ombre d’une réalité brisée.

Et dans ce triste tableau, un coupable est nommé,
Macron, disent certains, leur esprit enflammé.
C’est sa faute, ils clament, cette pénurie cruelle,
Sa politique, disent-ils, nous prive de la chandeleur telle.

D. dit: à

Mais ce n’est pas tout, un autre vient s’ajouter, Attal, crient les gens, pour lui le blâme est jeté. Sans confiture ni Nutella, la chandeleur est fade, Son absence crée un vide, une amertume glacée.
Dans les foyers privés de douceur et de joie,
Les cœurs se serrent sous le poids de la loi.
Pas de Nutella à étaler, ni de confiture à déployer,
La chandeleur sans saveur, dans l’ombre est reléguée.
Les enfants regardent tristement les assiettes vides,
Leur sourire éteint, leurs yeux livides.
Le goût sucré qui manque, la texture qui fait défaut,
La chandeleur cette année, n’est qu’un triste tableau.

Kilékon dit: à

D, ou le prosaïsme le plus éculé de l’endive ensablée! 🙂

x dit: à

Grâces soient rendues à Paul Edel pour son intervention.

Je trouve un peu dommage que renato n’ait pas, cette fois, évoqué Masscult and Midcult : cela me semblait le moment ou jamais. Oubli stratégique, sans doute.

Soleil vert sera peut-être inspiré par une situation de SF : décalage temporel, horloges bloquées pour les prisonniers de deux autres époques (l’une heureuse, avec des représentants littéraires de grand talent, l’autre traumatisante : « main basse sur la culture »).

racontpatavi (etc.), merci de ce formidable et édifiant témoignage, à transmettre à Valeurs actuelles (et au magazine féminin de votre choix) : parmi les « cafards » (au sens de « dénonciateurs » bien sûr, aucune raison de crier au loup), tous n’ont pas « les cheveux gras » (du moins les repenties, ça va de soi). Le devenir-holliwoodien de la poésie française est en marche (jolis minois et obligation de faire amende honorable).

D, quant à lui, a raté l’occasion de parler des « balances faussées » (Michée, Osée, Zacharie) ou du constat de Qohélet 9:11.

Je laisserai le mot de la fin à l’excellente formule de Marie Sasseur à propos de Plume Agile alias S. Tesson (ni obscur, ni soutier) : « Il est fort de ses amis ».

D. dit: à

Dans l’absence de l’endive, le malheur atteint son apogée,
La chandeleur sans cet ingrédient devient une tragédie.
Pas de garniture croustillante, ni de saveur inédite,
L’endive manquante, tel un vide qui nous invite.

Les crêpes restent nues, sans cette touche de finesse,
Leur destin incomplet, leur délicatesse en détresse.
Dans l’absence de l’endive, la chandeleur perd son éclat,
Et le festin devient une ombre, dans un monde étriqué, écrasé.

D. dit: à

Héculé toi-même.

x dit: à

devenir-hollywoodien !

racontpatavi dit: à

Tempête dans un vers d’ eau.*

Petit x dresse ses nomenclatures, ses fiches et ses sites à résidence.
Mes sympathies et mes amitiés ne mangent pas de ce pain là!

Marie Sasseur dit: à

Si la vieille conne, petitix, lit comme elle déforme mes commentaires, on comprend mieux que Tesson ait pu être la proie de la haine gratuite, et en meute.

Le mot de la fin, bis

Au bout de phrases courtes rapides et agiles, de cette contemplation dynamique, en mouvement, d’une richesse lexicale puisée aux tréfonds d’une connaissance encyclopédique du terrain, prouvant qu’avec 26( corrigé)lettres de l’alphabet on peut faire de la magie, du merveilleux,
il y a des fulgurances, qui tombent, ramassées, et d’une légèreté qui fait du bien.

L’amitié est très présente dans ses récits, il est fort de ses amis d’errance poétique, dont il dresse un portrait cubiste, presque.

Il y a pire parrain, pour la poésie.
Sérieux, ces rimailleurs aboyeurs, ne le méritent pas, ce sensible.

@Retournons à la neige fissa.

Y’a de ça
A bientôt.

Marie Sasseur dit: à

Je laisse le mot de la fin, à qui de droit.

En voyage, je vis, je respire, je cherche l’aventure. Je rencontre des êtres qui savent tenir une conversation, je croise quelques ennuis, je cueille une vision, je pousse une porte, je me sors d’un pas désagréable. Je traverse une forêt, je parle à un homme que je ne connais pas et lui confie davantage de choses que s’il était mon frère, parce que je suis sûr de ne pas le revoir.
L’énergie vagabonde, c’est la traversée de l’éphémère, perpétuellement renouvelé.L’énergie vagabonde consiste à faire moisson d’idées dans les collines inspirées. Un jour, les notes deviennent un livre. Aujourd’hui, ces livres sont rassemblés dans ce recueil.
Il contient les récits de mes voyages à pied, à cheval, à bicyclette, dans les piémonts du Caucase, les steppes de l’Asie centrale, les taïgas de Sibérie, les plaines de Mongolie et de Russie, et sur le plateau du Tibet. Cette géographie a aimanté mon corps. Là-bas, les ciels aspirent le regard, les horizons reculent : on n’a pas de scrupules à tirer des bords en pareils parages ! Je joins à ces textes le souvenir de mes virées à moto sur les routes du Nouveau et de l’Ancien Monde, de mes bivouacs et de mes ascensions. À ces récits de promenades plus ou moins contrôlées, j’ai ajouté des reportages en des contrées lointaines où les hommes vivent des existences plus dangereuses que la mienne ainsi que certaines pages de mes journaux, tenus dans l’espoir de donner un ordre à ces agitations.
Je crois aux vertus de la tangente et de l’échappée.
Puisse l’énergie vagabonde ne jamais se tarir !
Sylvain Tesson.

L’énergie vagabonde, 2020 collection Bouquins,
Robert Laffont, 1472 p. 32 euros.

Bloom dit: à

W.B.Yeats est un des poètes favoris de Modiano, qu’il cita lors de son discours de Stockholm, en particulier «The Wild Swans At Coole » / « Les cygnes sauvages de Coole », que j’ai lu à mes fils, assis au bord de l’eau, à Coole Park,jadis propriété de Lady Gregory, dans le Co. de Galway.

(…)
The nineteenth autumn has come upon me
Since I first made my count;
I saw, before I had well finished,
All suddenly mount
And scatter wheeling in great broken rings
Upon their clamorous wings.
(…)

Le dix-neuvième automne est descendu sur moi
Depuis le jour où je les ai comptés pour la première fois ;
Je les vis soudain,bien avant d’en avoir fini,
S’élever d’un même vol
Et s’égayer en tournoyant en grands cercles brisés
Dans la clameur de leurs ailes.

et alii dit: à

en principe,cela devrait être destiné @Bloom
après une conversation en 2017 avec l’écrivain cachemirien Basharat Peer. Basharat, un ami, est l’auteur d’une étonnante adaptation cinématographique de Hamlet ( Haider , 2014). Il avait mentionné qu’il envisageait de s’attaquer au Marchand de Venise , en le plaçant à Mumbai avec Shylock comme membre de la minorité musulmane chiite historiquement persécutée de cette ville. La vérité est que la pièce ne m’avait jamais beaucoup marqué lors des lectures précédentes et des deux représentations auxquelles j’avais assisté. Ce fut également le cas cette fois-ci.

D’une part, Le Marchand de Venise est clairement un drame pour et sur les gentils. L’érudit de Shakespeare, James Shapiro, a consacré un jour un livre entier, Shakespeare and the Jewish , à l’affirmation selon laquelle « les Anglais se sont tournés vers les questions juives afin de répondre aux questions anglaises ». Shylock n’est pas une pièce pour les Juifs, mais plutôt une pièce qui révèle le rôle important que la figure du Juif a joué dans l’esprit des premiers Anglais modernes (fin du XVIe siècle). Les Juifs étaient le miroir d’une identité erronée, à la fois identifiée avec et contre.

Le marchand titulaire n’est pas Shylock, un prêteur sur gages, mais Bassanio, un chancelier débauché qui puise dans le crédit de son ami et futur amant Antonio, le persuadant d’emprunter 3 000 ducats contre la fameuse livre de sa propre chair pour financer une longue histoire. un plan de mariage contre de l’argent. La pièce était considérée comme une comédie, c’est-à-dire que tout va bien qui finit bien pour les personnages censés gagner la sympathie du public. Il est possible que Shakespeare ait considéré l’humiliation ultime de Shylock comme une fin heureuse pour le Juif également, car il y avait de pires résultats pour un Shylock dans le monde élisabéthain et sa cosmologie que d’être dépouillé de tous ses biens matériels et d’être forcé de se convertir au christianisme sous peine de la mort. Il aurait pu être pendu, tiré et écartelé comme un prétendu « empoisonneur », comme le médecin personnel de la reine Elizabeth, le converso Rodrigo Lopes, en 1594, l’une des rares personnes
https://www.tabletmag.com/feature/shylock-at-the-un

MC dit: à

C’est curieux, on se dit que c’est de vous, que vous avez une indéniable propension à la Beauté, que vous écrivez magnifiquement, quand soudain, en fin de paragraphe, on tombe sur ces mots désignant le véritable auteur; Sylvain Tesson… Je serais vous, divine Sasseur, je placerais des guillemets avant . MC

et alii dit: à

observation de William Blake. que le poète était « du parti du diable sans le savoir ».

renato dit: à

À propos de Yeats,
Gordon Young, The Singing Stone, monolithe de granit de Cornouailles de 7 m de haut sur lequel est gravé un poème de W.B. Yeats. Il a été érigé pour célébrer le 50e anniversaire du département de musique de l’université de York. Le poème est l’un des préférés de Dame Janet Baker, ancienne chancelière.

https://pbs.twimg.com/media/GE6qORfXQAAJN0W?format=jpg&name=large

et alii dit: à

bien sur vous aurez tous le cette « critique » au moins jusque là
3Le Juif peut à la fois ressembler et parler comme n’importe quelle autre personne, mais intérieurement il manque de grâce.
pot supposer que je suis bien revenue au billet

J J-J dit: à

@ D, ou le prosaïsme le plus éculé de l’endive ensablée!-
Il a découvert la ChapGPT et est devenu un poète expert en endhives parnassiennes… Peese être un très bon rimailleur.

Lu Blonde dans mon jardin d’été en 1993, anéfé, 1110 pages en édition du livre de poche, vous aviez manqué çà jzmn ? je vous envie de la découvrir maintenant, quoique pmp, j’irai pas la relire…, hein ! (cela dit, je la met au très grand crédit de JC O…).
——–
I wanan be loved by you, nobody else but you… I wanna be boop boopie do, boop boopie do
(Pompidou ?)
——–

renato dit: à

Oubli à propos de Singing Stone , le poème de Yeats est The Cloths of Heaven.

Alexia Neuhoff dit: à

MC dit: « … que vous avez une indéniable propension à la Beauté, que vous écrivez magnifiquement… »

C’est ce que je dis à mon neveu de 20 ans (pour l’encourager) lorsqu’il me soumet ses carnets de voyage de routard (de luxe). Je dois reconnaître qu’il est meilleur que Tesson dans cet exercice. Il est vrai que ce n’est pas difficile !

D. dit: à

Ils sont très beaux mes vers.
Victor Hugo n’a pas fait beaucoup mieux dans 93.

renato dit: à

Ils sont peut-être beaux vos vers, mais si j’étais vous, je prendrais un vermifuge.

D. dit: à

Pardon, he voulais dire l’Année terrible.
Pas 93 qui n’est pas en vers.
Aussi bien. Si ce n’est mieux.

Pablo75 dit: à

Cela fait des jours qu’on parle de Tesson. Mais de quel Tesson parle-t-on? Parce qu’il y en a beaucoup:

Sylvain Tesson, le théologien
-La foi, c’est la vanité de croire qu’on est la créature d’un dieu. [Et l’athéisme c’est l’humilité de croire que tout ce qui existe est le résultat du hasard?].

Sylvain Tesson, le penseur politique:
-Et si les psychanalystes étaient les seuls à pouvoir mener la lutte contre le djihadisme ?

Sylvain Tesson, le philosophe
-La requête de la « mise à jour » numérique transposée dans le champ anthropologique fait de l’Histoire une valse musette avec substitution de cavalier à chaque mesure.
-C’est au cinquième verre de vodka qu’il est difficile de résister au suivant.

Sylvain Tesson, le poète:
-L’énergie déborde des êtres comme les larmes de résine perlent du tronc du pin.
-Le froid a lâché ses cheveux dans le vent.
-La préhistoire pleurait et chacune de ses larmes était un yack.

Sylvain Tesson, le poète et le philosophe mélangés:
-L’enfer, ce n’est pas les autres, c’est l’obligation de vivre avec eux. Le mieux consiste donc à construire un donjon solitaire avec le ciment de son rêve suffisamment solide pour que le ressac du monde extérieur s’y fracasse.

Sylvain Tesson, l’aphoriste
-Cascade : débit de boisson qui ne sert que de l’eau.
-L’alpiniste est l’homme en fuite.
-La pêche à la ligne le dimanche est peut-être la plus haute conquête d’une civilisation.

Sylvain Tesson, le plagiaire
-La France est un paradis peuplé de gens qui croient vivre en enfer. (Chamfort)
-Le silence des bêtes est la double expression de leur dignité et de notre déshonneur. Nous autres, humains, faisons tant de vacarme … (Cioran)
-La malédiction de l’homme consiste à ne jamais se contenter de ce qu’il est. (Dit des milliers des fois à toutes les époques).
-L’homme n’est jamais content de son sort […] L’insatisfaction est le moteur de ses actes.
(Id)
-[Les femmes] seraient bien mal inspirées de vouloir être les égales des mâles alors qu’elles leur sont supérieures.
(Sacha Guitry)

Sylvain Tesson, le curé intégriste
-Offrir des fleurs aux femmes est une hérésie. Les fleurs sont des sexes obscènes, elles symbolisent l’éphémère et l’infidélité…

Sylvain Tesson, le logicien
-Les baleines sont les derniers poètes, elles sautent parce qu’elles sautent. Elles sautent. Elles sautent avec des raisons que nous ne saurons pas. Elles sautent sans raison.

Sylvain Tesson, le mari exemplaire et le père attentif
-Remettons la vaisselle à demain ! Éteignons les écrans ! Laissons pleurer les nourrissons, et ouvrons sans tarder l’Iliade et l’Odyssée…

Sylvain Tesson, l’avant-gardiste
-Le temps le temps le temps le temps le temps le temps le temps le temps le temps. Tiens ? Il est passé !

Sylvain Tesson, l’aristo
-J’ai le malheur de ne pas considérer que tout se vaut.

Sylvain Tesson, l’écrivain pour enfants
-Une lettre, c’est un petit peu de compagnie, la preuve qu’on a pensé à vous. Cette attention, née du passé, écrite au présent et destinée à l’avenir survit, voyage, s’achemine lentement vers vous, triomphe des kilomètres et soudain, lorsqu’on ouvre l’enveloppe, vous saute au cou, vous salue et vous fête comme un petit chien heureux.

Sylvain Tesson, le menteur
-Je n’ai jamais aimé faire l’amour dans la nature. Les étreintes de plein air me dégoûtent…[…] je me souviens d’un jour à Oxford : elle était anglaise et le gazon grattait, nous étions sous un saule, près d’un embarcadère. Je m’aperçus soudain qu’une famille de colverts nous matait et j’en fus plus gêné que si c’était ma mère.

Et enfin, Sylvain Tesson, le type qui s’est trompé de vie
-Je pense que j’ai eu les plus beaux moments de ma vie davantage dans les livres que partout autour du monde dans les milliers de kilomètres que j’ai pu faire. Finalement, c’est aux livres que je dois les plus intenses moments de ma vie.

D. dit: à

Dites-moi, renato, vous êtes pour ou contre l’aspersion de la vitrine de la Joconde avec de la soupe ?

Soleil vert dit: à

>MS « On peut préfèrer, c’est toujours plus confort. Comme de dire, sans raison, je préfère la rose trémière.
Le service minimum, un jour de grève, quoi.

Il se trouve que j’ai écouté Laura Vazquez dans l’émission d’Augustin,… »

Il se trouve que j’ai lu quelques extraits du « Livre du large et du long » et cela ne m’a pas plu. Je m’en suis d’ailleurs ouvert à Raymond.

renato dit: à

Il s’agit d’actions dont la stupidité n’a aucune limite, D.

et alii dit: à

et puisque renato a cru pouvoir évoquer mes préjugés, je complèterai en avouant que la joconde n’est pas mon tableau préféré

FL dit: à

Je suis allé chercher dans Montaigne le passage (cité par William Marx) sur sa lecture à 8 ans de « La Métamorphose » d’Ovide.

Eh bien il y est. C’est un grand soulagement.

Par contre ça ne s’appelle pas « De l’éducation des enfants » mais « De l’institution des enfants ».

Reste à savoir quelle édition il lisait.

Jazzi dit: à

« je complèterai en avouant que la joconde n’est pas mon tableau préféré »

On s’en branle, et alii !

« Dites-moi, renato, vous êtes pour ou contre l’aspersion de la vitrine de la Joconde avec de la soupe ? »

Faudrait être con comme toi, D., pour être pour !

« Mais de quel Tesson parle-t-on ? »

C’est pire que le dictionnaire des idées reçues de Flaubert, Pablo !

« Ils sont peut-être beaux vos vers, mais si j’étais vous, je prendrais un vermifuge. »

Excellent, renato !

« vous aviez manqué çà jzmn ? »

C’est mon ami Hector qui m’a passé le bouquin et a insisté pour que je le lise.
Je ne le regrette pas…

« en principe, cela devrait être destiné @Bloom »

Votre exhibitionnisme sexuel est dégoutant, et alii !

FL dit: à

Il faut toujours avoir quelques « usuels » chez soi : « Les Essais », « Les Métamorphoses », « La Divine Comédie » etc.

Jazzi dit: à

Sheila s’est confiée sur sa traversée du désert après l’élection de François Mitterrand en 1981 : « Je n’étais pas la meilleure copine de Jack Lang. À cette époque, je n’avais plus la carte, je n’avais même pas le ticket, je n’avais plus rien du tout. […] J’étais étiquetée ‘droite bête’ par rapport à la ‘gauche intelligente' ».

FL dit: à

Pardon 9:30

et alii dit: à

sauf bêtise incurable, renato, vous vous identifiez comme artiste aujourd’hui, et non comme infirmière; mais peut-être vous pensez vous aussi comme partie du « nous »
si rendre pensable que j’ai bien pris acte que bloom était angliciste, mais qu’il connaissait bien les indiens, il n’y a rien d’étonnant à signaler cet article à Bloom,et il est tres peu important que je souligne que j’apprécie l’approche de l’auteur dont le lexique est connu des erdéliens, entre autres; chacun peut se questionner sur son approche de la scène de l’histoire présente et s’il désire partager son histoire ou non!ce qu’il nomme grâce, et la place de la grâce dans la « litterature » française! c’est à se demander les fins de ce blog?

D. dit: à

Dis-donc, Jazzi, on a pas gardé les poules ensemble. Un peu de respect s’il te plaît.

et alii dit: à

fichtre:Votre exhibitionnisme sexuel;j’ignore ce qui relève de ce registre! pour l’expert cinéma de ce blog qui prétend monopoliser le « sexuel » en ce début de l’an, et ce qu’il entend par un article dont il ne connait pas la langue d’origine :quoi qu’il en sous entend, cela parlera toujours plus de lui que de quiconque!
non seulement je ne saurais être son ami ,comme il aurait dû s’en aviser depuis longtemps: ce qui est autant de tems de gagné pour qu’il s’adonne à ses stories

FL dit: à

« Musil : personne n’a jamais lu le deuxième tome (je pense de « L’Homme sans qualités ». »

renato dit: à

« Pasolini était un fervent admirateur de Gadda ! »

Pourtant Gadda était libéral.

FL dit: à

« Pourtant Gadda était libéral. »

Il y avait quelque chose de réactionnaire chez Pasolini à la fin non ?

Ort dit: à

De même que Chantal – la raillerie mise à part – je ne suis pas emballé par les écrits de Sylvain Tesson, du moins ce que j’en ai pu lire: mon opinion s’est faite sur deux récits, un entretien radiophonique et trois minutes de docu animalier insupportable de cabotinage.
Sur les Chemins Noirs avait a priori de quoi me plaire: je me trouvais grosso modo dans la même position que le narrateur. C’était d’ailleurs la raison de ce cadeau de convalescence: moi aussi, coincé en centre de soins, immobilisé et paraplégique, avec la promesse incertaine d’un lent rétablissement se comptant en semestres, je me disais, tout comme lui:  » si un jour je remarche, je ferai une grande traversée, je partirai sur les routes; je ne m’arrêterai plus ». Las, une fois sur les dits chemins noirs, la déception. Le résultat n’est pas déshonorant; c’est plaisant à lire; mais rien de saillant, d’intéressant, de rien qui mérite qu’on s’en souvienne.
Lors de l’entretien radiophonique de promotion, entendu quelque temps plus tard, je me suis aperçu que Tesson re-racontait des épisodes ou des rencontres de son livre. Ce qui m’a laissé à penser qu’il avait tout mis dans le bouquin, qu’il n’avait plus de cartouches, ce qui veut dire: pas de tri; pas d’arrangement avec les faits. A mon goût, et au vu des résultats, ce n’est pas un compliment que je lui fais. Sur le fil précédent, une préface osait le comparer à Bruce Chatwin et Nicolas Bouvier. C’est pour moi justement sur cet aspect de recomposition du voyage, ce passage au crible des souvenirs, ce travail de mise en forme avec le tact de l’écrivain, que la disproportion avec les « vrais » écrivains voyageurs est la plus forte. Plutôt qu’écrivain voyageur, Tesson me semble plus un « écrivain de beau voyage », ou plutôt un « écrivain de bon concept de voyage » ?
Par ailleurs, sa prose ne manque pas d’être irritante par endroits. Il me semble qu’il tente de rehausser un style assez plat avec soudain un mot incongru ou archaïque. Par exemple, de mémoire, il dit à un moment: « Il avait bien raison, le limonadier ! ». Même chose avec ces soudaines grandes citations que ni les lieux ni l’anecdote ne justifient. Hölderlin entre deux enfilages de godasses, je vous demande un peu. Le namedropping, les références prestigieuses ait forcé, plaqué, faux. Comme certains auteurs, Alain de Botton, des mauvais Comte-Sponville, le recours aux grands noms le dessert au lieu de le parer: la comparaison est trop inégale.
L’autre récit,
Berezina était bien meilleur, quoique avec les mêmes défauts, mais il intercalait au moins au fil du voyage des récits des tourments vécus là par les soldats de la Grande Armée. Le reste, le périple en moto, était oubliable et sans intérêt.

FL dit: à

« Rabelais a raté son coup » – Céline

Il y a donc une très bonne étude de Fumaroli sur cette thèse de Céline.

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