Quel grand-roman-américain ?
Le mythe du grand roman américain n’a pas fini de faire des ravages. Non qu’il n’ait pas existé ni donné certains de ses plus beaux fruits à la fiction universelle. Pas de liste qui exclut, à chacun son panthéon (Publishers Weekly a même organisé un vote à ce sujet). D’autant qu’on ne sait pas trop quels en seraient les critères : grands espaces ? grands personnages ? grands sentiments ? grande fresque ? grand sens du national epic.. Dans la production actuelle, du côté des petits-enfants d’Hemingway, les Cormac McCarthy, John Irving, Toni Morrison, Russells Banks, Jim Harrison, et Richard Ford entreraient dans le canon alors qu’aucun n’a encore atteint au génie d’un Saul Bellow de Chicago pour ne citer que lui, et dont on doute qu’il corresponde au genre selon les classificateurs.
Mais enfin, il y a quelque chose à la fois de contraignant et de tétanisant dans l’injonction que de jeunes écrivains européens se donnent à eux-mêmes de suivre ce modèle qui ne s’est pourtant jamais posé comme tel – sauf peut-être dans les ateliers d’écriture des universités outre-Atlantique. Le phénomène semble avoir repris de la vigueur ces derniers temps si l’on en juge par les romans de jeunes auteurs de langue française.
Il y a d’abord eu La Vérité sur l’affaire Harry Quebert (Fallois), le grand succès-surprise de la dernière rentrée, dont Joël Dicker a fait à son corps défendant un véritable manifeste d’américanophillie littéraire. Qu’on le juge réussi ou raté, son ambition de composer un « grand roman américain » est indéniable ; et dans les très nombreuses conférences qu’il donne actuellement à travers le monde, partout où son livre est en cours de traduction, il le revendique volontiers, tout en précisant qu’écrire sur l’Amérique ne l’a pas pour autant conduit à écrire à l’américaine, dans un esprit de pastiche ou d’imitation.
Tout récemment, le premier roman de Carole Allamand La Plume de l’ours (390 pages, 21,50 ans, Stock) a réactivé ce tropisme. Etrangement, comme Dicker, elle est genevoise mais, contrairement à lui, l’Amérique n’est pas le lieu de sa maison de vacances familiale : elle y vit depuis 1993. C’est davantage qu’une imprégnation. En tout cas son récit est épatant ; sa quête d’un biographe après un écrivain, work in progress d’une recherche, est si bien mené qu’on se surprend à vérifier dans les dictionnaires si ce Camille Duval a vraiment existé, au cas où il nous aurait échappé. Car tout est là pour le rendre crédible et vraisemblable : noms, dates, lieux, évènements. L’auteur recourt au syndrome de Capgras, forme de paranoïa qui pousse le sujet malade à prêter des intentions malveillantes à autrui, ainsi qu’une identité usurpée à ses véritables proches. On voit tout ce que cela permet d’ambiguïtés, de fausses pistes et de vrais faux-semblants. Surtout quand le personnage explique : « Les deux grands biographes de Duval ont rencontré des médecins, des chefs de clinique mais ils n’ont jamais vraiment regardé du côté du personnel soignant ». Ils auraient peut-être découvert que la fille du grand écrivain a brouillé les pistes en lui attribuant la pathologie de Camille Claudel… Le procédé est largement éprouvé mais lorsqu’il est aussi finement maîtrisé, il s’en dégage quelque chose de troublant. Surtout si l’on conserve à l’esprit ce qu’un mystère peut dissimuler : des choses terribles ou le néant. C’est par endroit la trame et l’esprit (juste cela, pas davantage, ne faites pas dire ce que je n’ai pas écrit) des Papiers d’Aspern de Henry James, sauf que Marguerite Yourcenar (dont l’auteur est par ailleurs une spécialiste), Roland Barthes, James Ellroy et les Rolling stones font des apparitions, en vedettes américaines, en quelque sorte. Après bien des aventures qui nous mènent loin, on en ressort avec la conviction qu’un paparazzo sommeille en tout écrivain de vies, qu’une part d’invention entre dans tout bon travail critique et que la rupture duvalienne n’existe pas.
Alors, américain, ce roman suisse romand ? Il faudrait demander à Tanguy Viel. Son dernier livre La Disparition de Jim Sullivan (160 pages, 14 euros, éditions de Minuit) fait de lui un expert en la matière. Après s’être précédemment joué des codes habituels du polar (L’Absolue perfection du crime en 2001), il y subvertit les codes traditionnels du grand-roman-américain avec une ironie réjouissante. Nous voilà donc habilement embarqués dans l’histoire au second degré d’un romancier tout ce qu’il y a de plus français, en légère panne d’inspiration, qui décide d’employer les trucs et les recettes des maîtres américains de la fiction dans le fol espoir de parvenir à un résultat semblable, au moins dans le succès. Enquête sur un disparu, universitaire pris par le démon de l’adultère, campus dans le paysage, assassinat de Kennedy, règlements de compte, alcoolisme, sexe, guerre en Irak, tout le cocktail habituel sur fond de folk musique. Rien de tel que de sortir ses personnages au grand air. Naturellement, il prête à son héros tous les poncifs bien connus sur la fabrication de ce type de romans, sérieux, costauds mais en manque flagrant de légèreté et de fragilité ; il le fait avec suffisamment de distance pour qu’on en sourit, assez de doigté pour qu’on s’y plaise et ce qu’il faut d’empathie pour qu’on s’intéresse à ce double qui se sent tellement mieux dans la vie rêvée de l’écriture que dans l’existence des autres. C’est drôle, déjanté, à l’ouest- mais de quoi ? En tout cas, il va être désormais difficile de lire des histoires ponctuées de pêches à la truite dans les rivières du Montana sans sourire à la pensée du livre de Tanguy Viel.
Allez, un bonus pour la route, puisque les lieux communs du genre imposent le road-movie. Pas vraiment un livre ni même une revue, un hors-série du Monde consacré à « Philip Roth, qui n’a jamais autant parlé depuis qu’il a cessé d’écrire. Un américain pas si tranquille » (122 pages, 7,90 euros). Josyane Savigneau, qui en est le maître d’œuvre, a réussi à recueillir là un ensemble passionnant, ce qu’on fait de plus complet (critiques, hommages, témoignages, extraits de l’œuvre, entretien, bibliographie, photos) sur le sujet. Que ceux qui ne partagent pas son admiration pour l’auteur du Théâtre de Sabbath et d’Opération Shylock, ne s’y risquent pas. Les autres, dont je suis, y trouveront des clés pour revisiter l’œuvre avec un regard presque neuf, ce qui n’est pas rien. Un extrait au hasard :
« Un vrai lecteur de romans, c’est un adulte qui lit, disons deux ou trois heures chaque soir, et cela trois ou quatre fois dans la semaine. Au bout de deux ou trois semaines, il a terminé son livre (…) Quand ils lisent, les vrais lecteurs ne se laissent pas distraire par autre chose (…) Mais c’est indiscutable, le nombre de ces gens qui prennent la lecture au sérieux baisse très rapidement. En Amérique, en tout cas, c’est certain (…) Je peux vous prédire que dans trente ans, sinon avant, il y aura en Amérique autant de lecteurs de vraie littérature qu’il y a aujourd’hui de lecteurs de poésie en latin. C’est triste, mais le nombre de personnes qui retirent de la lecture plaisir et stimulation intellectuelle ne cesse de diminuer ».
A propos, tout au long de ce dossier, même si l’œuvre de Philip Roth en est à sa manière l’illustration (et pas seulement par… justement Le Grand roman américain, 1980, ou la société américaine vue à travers le prisme de l’art du base-ball dans ses moindres détails), il n’est guère question de grand-roman-américain, sauf dans une légende photo. Une légende.
(« Aéroport de Chicago », « College Station, Texas », « Cimetière à Boston », photos Passou)
963 Réponses pour Quel grand-roman-américain ?
Quant à l’écrivain, il n’est pas là pour distraire les foules, lui tendre des miroirs séduisants, lui raconter des histoires… non, mais plutôt pour faire entendre sa voix, portée à l’universelle singularité et puisée au plus profond de son être au monde. Avec le risque que son ego tourne au nombrilisme : beaucoup d’échecs pour quelques réussites, mais le « je » en vaut la chandelle…
J’ai beaucoup d’humour, martic, beaucoup plus que vous en tous cas. Vous appelez-vous Otto ? Otto martic…ouaf !!!!!
C’est vrai, martic, mes collaborateurs étaient plus fins que moi. Ils reviendront peut-être, je ne sais pas. Comme je ne les connais pas, je ne peux que leur lancer un appel : revenez, faux D., revenez tous, faites de moi un commentateur divertissant.
Je demande à ce qu’il reste de modération, ce epsilon mystérieux mais encore microscopiquement actif, de supprimer ce commentaire d’Otto martic dans lequel je suis insulté en étant qualifié de crétin.
« C’est curieux, cette persévérance diabolique dans l’erreur. Et révélateur : elle met en doute tout ce que dit ML. »
Non, car ML, à sa manière ne triche pas. Il suffit au lecteur de faire la part des choses.
D., lui, ne sera jamais un écrivain, il a été étouffé par son cordon ombilical…
martic dit: 16 mars 2013 à 10 h 15 min
Très, très peu de faux D.
Mais un seul qui assume tous ses avatars et qui parfois sous d’autres pseudos envoie des commentaires à classer parmi les plus intelligents de ce blog (ou d’autres). Ce qui est intéressant à suivre c’est l’évolution de chacune des facettes de D.
Nous sommes là, D. Il y a des grévistes dans nos rangs, mais il faut les comprendre, les revendications syndicales n’ont pas été satisfaites. Nous demandons que vous n’interveniez plus vous-même afin de nous laisser la place. Pour dire les choses plus simplement, on en a marre des bondieuseries et des clins d’œil à l’extrême droite, ça gâche notre travail de refondation.
Le 10 h 19 n’est pas de moi. Je ne reproche à personne de me traiter de crétin. C’est un qualificatif que je m’adresse moi-même tous les jours en me regardant dans la glace. Je sais que je suis un con, j’ai eu cette révélation à l’âge de quinze ans exactement. C’était un jeudi, je m’en souviens très bien.
Quel grand-roman-erdélien ?
Ou personnages en quête d’auteur !
Quelle langue de pute, ce Barozzi.
Je suis D. et j’approuve le commentaire de 10 h 31.
Merci du compliment, D.
Jacques Barozzi dit: 16 mars 2013 à 10 h 23 min
D., lui, ne sera jamais un écrivain, il a été étouffé par son cordon ombilical…
Baroz, fervent admirateur de TKT, a la même attitude face à D que LML face à l' »è » de Sitges.
Un refus, sans logique
Merci, avis partagé. Il était temps de faire tomber le masque de ce commentateur hypocrite qui fait le jacques.
ça c’est de la calomnie pure !
D’ailleurs, Thierry, que je connais bien, ne l’apprécie pas tellement, il me l’a dit.
parole, parole, parole, encore et toujours des paroles, D.
Car Thierry, qui n’est pas né de la dernière pluie, sait parfaitement que ce jacques lui tape dans le dos par devant et lui crache à la figure par derrière.
Desserre un peu le cordon, D., tu vas finir par t’étouffer de rage !
Ah, il faut l’entendre casser du sucre sur Thierry, ce Barozzi. En cachette, bien sûr, toujours en cachette. Mais je répète que Thierry n’est pas dupe, car nous échangeons souvent des courriels personnels et nous abordons régulièrement ce sujet.
» toujours en cachette. »
Une belle devise que tu pourras mettre en épitaphe sur ta propre tombe, D. !
ta gueule baroz épicétou..hurkhurkhurk
Car les mots toujours vous traduisent ou vous trahissent…
Rien qu’un pourlècheur de troufignon épilé ce Jacques!
Jacques Barozzi dit: 16 mars 2013 à 10 h 39 min
parole, parole, parole, encore et toujours des paroles, D.
Le pipilet en reste sans voix, un comble
Jacques n’écouter pas, les connentaires du d.bile messe en latin. Il croît, vous faire du tord en vous traitant, d’hypocrite mais il n’a jamais, envoyer de mail à TKT.
« ta gueule baroz épicétou..hurkhurkhurk »
Là, on est plus à niveau, si tant est que, et le dialogue cesse faute de con-battant…
Quel faux-cul épipilé, ce D!
Permettez-moi de vous voler votre idée, Barozzi. Mourir en cachette est d’une grande élégance. Je vais demander qu’on inscrive cette épitaphe sur ma tombe. « Toujours en cachette. » Très joli.
Bon, les faux D., ça suffit maintenant. Je vous ai demandé de revenir mais ce n’est pas une raison pour monopoliser l’espace.
Parlons plutôt de grand-roman-américain. Je me suis finalement décidé à lire le billet de Passou et je n’ai rien compris. Quelqu’un pourrait m’expliquer ?
Ah oui enfin ! Quel grand écrit que le roman !
@DHH
J’ai lu aussi le bouquin de Jablonka. Je trouve qu’il a le même défaut que le Mendelsohn. Ce n’est pas à mes yeux de la littérature. C’est un bouquin d’histoire avec un engagement personnel émouvant. Il a pour lui qu’il ne plaque pas arbitrairement des mythes grecs sur la Shoah comme font Mendelsohn et Littell, ce qui à mes yeux est une aberration qui montre l’échec du projet littéraire même si c’est un succès de librairie.
@ Baroz
On sait pertinemment que le redoublement n’a jamais servi à rien, sauf à de rares exceptions près, ce qui est pris en compte à juste titre dans la loi Peillon. Mon expérience professionnelle montre que Peillon a raison. Il souhaite compensé cette mesure par des mesures d’accompagnement des élèves qu’on ne ferait pas redoubler. C’est la seule solution. Le seul problème c’est qu’à terme, il veut nous faire faire plus d’heures de travail et notamment ce tutorat pour le même prix. C’est là où ça va commencer à grincher dans les chaumières.
@celui qui m’a emmerdé pour son accent.
Je me suis enferrer dans mon refus simplement pour vous emmerder avec vos questions stupides d’accent, dont je me fous et qui n’intéressent personne. Si seulement je pouvais vous avoir brosser la couenne pour nous faire chier avec vos conneries !
Je ne suis pas un hypocrite mais j’avoue avoir menti sur Daaphnée Verdurin (c’est ueda qui l’appelle comme ça en privé). En fait je ne l’ai jamais aimée. Elle m’exaspère au plus haut point.
Si je tenais le salopard qui porte plainte contre moi au motif que :
« ses impôts ne peuvent servir à loger, nourrir, blanchir, vêtir, payer les voyages ainsi que le personnel d’une dame avec qui la nation n’a aucun lien juridique ».
Et il rajoute, ce maudit plaignant discourtois :
« Emploi fictif, fausse fonction officielle, et à quel titre ? maîtresse du Président ? »
Quelle honte ! Je suis folle de rage. Le Peuple me les paiera ces notes de frais ! Elle est loin la révolution française : la république a besoin d’une Reine. Moi…
Daaphnée Verdurin
On comprend mieux pourquoi ueda a demandé qu’on l’appelle Marcel !
Et la république des cons a besoin d’un Roi. On en a trouvé un à Porquerolles.
@celui qui m’a emmerdé pour son accent
Tout faux mon Mimi, tu t’es enferré tout seul, bien proprement dans ta mégalo.
Avoue une fois, rien qu’une, pour voir l’effet que cela fait, écrit (ou dit) « oui, je me suis trompé ».
Tu verras je suis sûr que ça te feras du bien.
(et surtout, ne m’oblige pas à remonter les commentaires pour te mettre le nez dans…..)
Cher Monsieur, l’individu auquel vous faites allusion n’est que Prince chez nous : la place de Roi est libre. Si cela vous tente ?
(il est évident que vous n’aurez pas à nous faire parvenir de justificatifs).
Je crois, ML, que pour « comprendre » la Shoah, pour notre pauvre entendement et notamment à travers une oeuvre de fiction, il est difficile d’échapper, de ne pas recourir aux mythes, grecs ou bibliques ? Littel a réussi un roman, mais du point de vue du bourreau : comment peut-on être nazi ? Il semble que le roman, côté victime, reste encore à accomplir ? Mais là, le poids du réel, de l’Histoire, parait trop écrasant !
JC est toujours aussi con, quand je pense que mes impôts ont payé sa thèse et les études de ses trois mômes, je finis par me poser des questions
« Verdurin (c’est ueda qui l’appelle comme ça en privé). »
Mais pas du tout, je ne me permettrais pas.
C’est elle qui un jour m’a appelé Docteur Cottard parce qu’elle jugeait mon sourire pas franc du collier.
Je riait d’un jugement porté sur les Japonaises.
C’est à la suite de cet incident qu’on est reparti de Niigata en prenant deux trains différents.
Mais cette histoire n’intéresse personne.
Le bouquin des entretiens de Ch. Juliet avec Bram van Velde est un des plus beaux livres que j’ai jamais lu sur la difficulté d’être un artiste. C’est aussi beau que les Lettres de Rilke à un jeune poète. Pour l’œuvre de Ch; Juliet comme tel, je suis beaucoup plus circonspect. J’ai beaucoup fréquenté son Journal comme ses poèmes à une certaine période ; je n’ai jamais été convaincu par son talent d’écrivain. Ce qui restera de lui, à mon sens, c’est qu’il fut un merveilleux passeur de très grands artistes comme Bram van Velde ou Beckett, et pour sa correspondance. Ch. Juliet était à mes yeux beaucoup trop dévoré d’admiration pour les autres pour pouvoir devenir un grand écrivain. Il faut savoir tuer le père si on veut devenir soi, c’est la dure loi de la vie. Or, dans tous ces textes, on lit qu’il est incapable de tuer le père et c’est pour ça que tout ce qu’il écrit en tant que Ch. Juliet a toujours cet air d’avoir deux airs et de refuser le meurtre symbolique qui le délivrerait de lui pour le faire accéder à soi. Sa quête de soi a toujours quelque chose de raté. Mais il est vrai qu’au bout du compte, ça peut constituer un angle d’analyse pertinent pour définir sa manière.
@Vent frais
On a bien payé les turluttes prodiguées à Félix Faure…AVEC NOS IMPÔTS !!!
J’ai fait le tapin pour elever les mômes que ce salopiot m’a collé dans le tiroir … ta femme aussi, Vent mauvais ?
Mais les mythes grecs n’aident en rien à comprendre la Shoah. Si on partait de l’idée que de toute façon quoi qu’on fasse il est impossible de comprendre la Shoah, on aurait avancé dans la compréhension de la Shoah. Tel est le paradoxe de la Shoa et de toute littérature valable sur la Shoah. Dire cette impossibilité est vital pour l’Europe, pour l’aider à surmonter ce qui pèse sur sa destinée d’un poids énorme, dont les gens n’ont pas vraiment conscience. Mais c’est le rôle des écrivains et des artistes de l’aider à le faire.
Ce qui est réussi dans le roman de Littell, ce n’est pas ce qu’il dit de la Shoah, c’est ce qu’il dit à travers son narrateur de notre époque où un tel narrateur est possible et nous dit quelque chose d’important sur notre époque. Là, en effet.
Barbouillé ce matin, après ma tartine: le tricot et l’estomac, à cause d’un lait Ribot un peu tourné que m’avaient servi les moniales.
Je suis sorti serein, malgré ma tache assez visible et mon léger malaise.
Un jour un théâtreux m’a appelé Barbouillé, il voulait dire jaloux.
C’est un sentiment que je n’ai jamais éprouvé. Je préfère les personnalités neutres comme Thierry.
Bonjour, nous recherchons un pingouin perdu. Ce pingouin était habillé d’un costume deux pièces trop grand pour lui, dont curieusement, les boutons de veste sont tendus à l’extrème, compte tenu de l’ampleur de son petit bedon social. Signaler sa présence aux autorités compétentes. Merci.
L’an dernier j’étais avec Mauvaise langue à Barcelone, et je me souvien d’un petit déjeuner pris au café qui se trouve à l’intérieur de la Biblioteca de Catalunya, carrer de l’Hospital.
C’est un esprit érudit mais bute sur des détails. Sur le pot de confiture, il refusait de discuter sur la proportion de sucre ou de fruit, il répétait que l’imposition du catalan était un désastre.
Sur l’étiquette, il n’y a de place que pour l’espagnol, le catalan et l’anglais.
Ces cons de nationalistes catalans ont fait que le français n’existe plus.
Seul le pot l’intéressait.
Sur cette terrasse, qui est charmante, Mauvaise langue était le seul à être revêtu d’une combinaison en latex. Mais on ne lui disait rien, par respect pour ma soutane.
Finalement, tout le monde s’en fout, de Tanguy Viel. Les commentaires parlent à peu près de tout, sauf de son roman.
CHANSON SYRIENNE
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m’en vais déserter
Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’armes
Et qu’ils pourront tirer
On nous évoque Charles Juliet, c’ est pas mal, non?
Seuls les mythes nous permettrent d’approcher de l’impensable, ML. De sortir du silence. D’ailleurs, vous même, pour essayer de comprendre « la difficulté d’être un artiste » vous recourez à un mythe : »pour pouvoir devenir un grand écrivain. Il faut savoir tuer le père si on veut devenir soi, c’est la dure loi de la vie. »
Et vous, l’avez-vous tué votre père ?
Valeria Elena von Bank und Rotweiler dit: 16 mars 2013 à 11 h 18 min
« Et la république des cons a besoin d’un Roi. On en a trouvé un à Porquerolles. »
Et c’est rien de le dire
Vous vous trompez, Jacques Barozzi, je suis né sans cordon ombilical, mais j’ai été privé d’oxygène circulant dans mon cerveau, pendant les premières quinze minutes de ma vie. Cela a pas empêché de faire une grande carrière comme comptable après un long apprentissage en sortant de l’école communale. La comptabilité c’est devenu trop facile, pour changer je suis devenu homme-à-tout-faire dans une piscine municipale. Ma patronne Madame Sophie m’a engagé car elle aime les cinquantenaires encore inutilisés.
Les cinquantenaires encore inutilisés sont définitivement périmés. Qui n’a pas connu la jeunesse de l’amour charnel ne peut plus rien comprendre : au mieux, ils finissent papes.
J’ai parlé de « Connais toi, toi même »
pas de « Cites toi, toi même »
Valeria Elena von Bank und Rotweiler dit: 16 mars 2013 à 11 h 58 min
Valeria Elena von Bank und Rotweiler dit: 16 mars 2013 à 11 h 18 min
« Et la république des cons a besoin d’un Roi. On en a trouvé un à Porquerolles. »
Qui n’a pas connu la jeunesse de l’amour charnel ne peut plus rien comprendre
Jacques Barozzi dit: 16 mars 2013 à 12 h 04 min
Ils resteront entre D.bile-s, baroz, LML, H.R. ..
D., comment pouvez-vous travailler dans une piscine sans eau, désaffectée ?
Qu’est-ce qui se cache sous cette « impossibilité » d’embaumer le corps d’Hugo Chavez ? Une histoire romanesque !
http://www.aol.fr/video/hugo-chavez-ne-sera-pas-embaum/517705870/
Mais tuer son Père n’est pas un mythe, c’est une nécessité vitale. N’est-ce pas ce que nous raconte Beckett sans cesse de mille façon possibles ?
L’avenir le dira, Baroz. On verra.
L’utilisation de mythes grecs pour parler des Juifs assassinés ne permet pas la moindre approche. Non ! Et d’autant plus quand on pense à la problématique des rapports orageux entre le Judaïsme et la culture grecque ! Aucun mythe, grec ou pas, ne pourra expliquer qu’on puisse assassiner une belle enfant aux cheveux blonds bouclés et au regard innocent comme s’il s’agissait d’un insecte à effacer de la surface de la terre. Aucun. La Shoah ne fait pas partie de la civilisation, les mythes, si !
Paris-mauvais-observer, vous m’aurez sans doute mal lu ici.
La littérature et l’amour auront été les grandes affaires de ma vie. Toujours pour moi, ouvrir un livre ou rencontrer un amant, ont été une promesse de voyage : un départ à la découverte du plus intime de l’autre…
bref commentaire
Pouvez-vous décrire une journée banale d’Eduardo Mendoza à Barcelone?
aller au marché (j’adore ça); lire (pas longtemps, ça m’endort)
http://didier-jacob.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/03/15/si-barcelone-m-etait-contee.html#xtor=EPR-1-%5BActu8h%5D-20130316
Pour la Shoah, je pensais plutôt aux mythes bibliques, ML. Quant au meurtre du père, il est avant tout symbolique…
Toujours pour moi, ouvrir une amante ou rencontrer un livre, ont été une promesse de voyage
La Shoah n’est pas une affaire non identifiée, n’en déplaise aux négationnistes, et venue de nulle part, ML, c’est la conséquence d’une pratique récurrente fortement enracinée dans l’histoire de l’humanité.
autre adjectif néantosé et aseptisé
« symbolique »
Quant au meurtre du père, il est avant tout symbolique…
est-ce que ça marcherait un livre avec symbolique dans le titre ? un titre de combien de mots ?
trouvons un titre symbolique : -c’est un jeu –
de prépatation pré holy-air- délo -patricienne
Ce qui est dit à mon sujet est totalement inexact. Je n’ai eu aucun problème de cordon ombilical ni de naissance prématurée qui auraient pu me rendre abruti.
Par contre ma mère a cessé de m’allaiter à 3 mois.
@ également possible
Profitez-en, la situation se détend au Pamukistan.
Le rayon librairie de mon supermarché habituel est un excellent observatoire pour juger du tout-venant de la production littéraire française. Cette fois j’ai pris le temps de recopier le début d’un chapitre du dernier opus de M. Pascal Bruckner : » Maison des anges ». Voici ce que cela donne :
» A cette époque, Antonin vivait à mi-temps avec Monika , une grande brune à la peau mate, d’une trentaine d’années, franco-anglaise , originaire par sa mère d’une famille chrétienne du Kerala, en Inde, rencontrée lors d’une soirée inter-agences. Architecte d’intérieur, ancienne élève des Arts Déco et du Saint Martin’s College of Arts and Design à Londres, fascinée par Jean Prouvé et Le Corbusier, elle passait son temps à dessiner, à croquer tables, chaises, objets, sur des feuilles de papier. Elle avait été mannequin à Londres dans une vie antérieure « . Etc.
C’est apparemment cela que M. Pascal Bruckner appelle un personnage de roman : un fantoche entièrement fabriqué, à l’aide de recettes usées et de vieux fonds de tiroir, barbouillé à la va-vite d’un vernis tendance. Avec quelques bouts de laine, ma petite fille invente en deux temps trois mouvements des poupées autrement crédibles. Bon, pas de quoi pousser des cris d’orfraie, Pascal Bruckner cherche à écouler sa camelote comme tant d’autres en fourguant au bon public ce qu’il croit devoir lui plaire. N’empêche : c’est se faire une médiocre idée de ses lecteurs et ne guère se soucier de sa dignité d’écrivain. Vive le roman américain, s’il nous fait oublier de pareilles fadaises.
La chose appelée steinitz aurait-elle réellement tué son père ?
Les assassins sont parmis nous !
Post Scriptum : venez nous voir à la boutique, l’écume des jours, pour consulter un fascicule.
« est-ce que ça marcherait un livre avec symbolique dans le titre ? un titre de combien de mots ?
trouvons un titre symbolique : -c’est un jeu – »
Bonne idée, qui commence ?
sont parmis nous !
évitons de nous pendre aux « S » seraient ils gallac-anisés et dzing!
Pape François : « Une Eglise pauvre pour les pauvres »
Pépère François : « Une France pauvre pour les pauvres »
Un tout récent twit de Passou qui pourrait vous intéresser, ML !
http://www.livreshebdo.fr/bibliotheques/actualites/charles-juliet-a-la-bnf/10280.aspx
n’oubliosn pas que baroz est un grand piqueru d’S au monde aussi
» qui se donne l’illusion de pouvoir encore organiser une diffusion générale de ses consignes vers les 800.000 enseignants français… Qui peut croire qu’un tel système fonctionne encore? ». A certains, sa logique fait peur. On le comprends. Mais pour d’autres, effectivement, la révolution de l’école numérique doit passer par là ! »
mais il est compris !
http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2013/03/14/lecole-refondee-sera-numerique-ou-ne-sera-pas/
J’ai une idée tout d’un coup mais c’est déjà pris.
« On le comprends. »
steinitz serait-elle une grande piqueru d’S au monde aussi ?
S comme symbole, sans doute !
Merci, steinitz, vous venez de me donner l’idée d’un nouveau livre à proposer à l’un de mes éditeurs !
Mais où est donc passé ML?
Nous l’ avons retrouvé, très occupé, dans le hall wifi de son hôtel Espagnol!
Sur les traces de ML dit: 16 mars 2013 à 13 h 33 min
copié/collé du magazine porno oublié par ML au restaurant de l’hôtel ?
@l’arroseuse arrosée dit:
qui ne sait pas lire , même le monde !
on ne sait si ça viendra
c’était copié du journal ! et c’était une introduction à la question épico-numérique – qui -pique
autre citation
How Can We Stlil Raed Words Wehn Teh Lettres Are Jmbuled Up?
Mar. 15, 2013 — Researchers in the UK have taken an important step towards understanding how the human brain ‘decodes’ letters on a page to read a word
Non, non…
Trouvé dans le lien laissé ici sur ce blog par steinitz dit: 16 mars 2013 à 12 h 16 min
Allez y voir par vous-même, reporter tintin!
Sur les traces de ML dit: 16 mars 2013 à 13 h 47 min
je ne me suis pas trompé donc : copié/collé d’un magazine porno
en attendant le reportage de passouline :
l’assignation à jour fixe d’Elisabeth Roudinesco devant le Tribunal de grande instance de Nanterre.
A l’origine de cette assignation pour diffamation publique envers Jacques-Alain Miller, la publication de communiqués de ou relayés par Elisabeth Roudinesco sur sa page Facebook. Des communiqués aussitôt reproduits sur les sites du Centre Interdisciplinaire de Formation à la Psychothérapie et de la Société Internationale d’Histoire de la Psychiatrie et de la Psychanalyse.
Steinitz, le seul souci de la structure brinqueballante de l’école élitiste républicaine ne concerne en rien le numérique, la réussite, ou les écoliers ! Il s’agit de faire fonctionner le mammouth gravitationnel sous assistance respiratoire et antidépresseurs, protégeant les couilles molles pédagogiques peureuses et les gardiens du Temple Syndical surarmés.
How Can We Stlil Raed Words Wehn Teh Lettres Are Jmbuled Up?
I hev
I hevb in prude top arty space int hat stud I.
Snack.
« Aucun mythe, grec ou pas, ne pourra expliquer qu’on puisse assassiner une belle enfant aux cheveux blonds bouclés et au regard innocent comme s’il s’agissait d’un insecte à effacer de la surface de la terre. Aucun. »
Mon bon ML, il n’y a pas besoin de mythes quel qu’il soit, pour comprendre la Shoah. Il suffit de lire l’Ancien Testament pour comprendre qu’elle n’est peut-être que la dernière des innombrables manifestations de la colère de Yavhé contre son peuple « à la nuque raide ». Combien de fois Dieu n’a-t-il pas décrété la quasi extermination des Juifs pour les punir de leur impiété? Relisez la Bible!
face book et les images
il y au moins trois sortes de gens: ceux qui roulent, ceux qui se les roulent-les pouces, les joints – et les autres :
musique :
http://www.zeutch.com/cool/guitars-made-of-shreddered-skateboards-46803
steinitz dit: 16 mars 2013 à 14 h 57 min
face book et les images
il y au moins trois sortes de gens: ceux qui roulent, ceux qui se les roulent-les pouces, les joints – et les autres :
Vous oubliez les cons séniles. Est-ce que vous les avez oubliés parce que vous en êtes un ?
Jamais le vendredi le lait. Faux D.
De plus cette piscine dont je vous parle est allégorique.
Sa directrice est également allégorique.
D.eep end !
Effectivement je déteste la promiscuité, mais pas forcément le contact. Cela dépend de la personne et des conditions.
Bien que ce contact reste allégorique.
« Mon bon ML, il n’y a pas besoin de mythes quel qu’il soit, pour comprendre la Shoah. Il suffit de lire l’Ancien Testament pour comprendre qu’elle n’est peut-être que la dernière des innombrables manifestations de la colère de Yavhé contre son peuple. »…..
Je voulais dire bien sur la dernière en date. Rien ne prouve malheureusement qu’il n’y en aura pas d’autres, dont l’instrument serait cette fois les voisins d’Israel.
(le contexte, ML ?
Il s’agissait de l’épigramme des Regrets de Du Bellay et vous pourrez trouver des choses sur les correspondances romaines:
« Ad lectorem
….
Si gratum quid erit tuo palato huc conviva veni: tibi haec parata est coena.
Sin minus, hinc facesse, quaeso: ad hanc te volui haud vocare coenam »
Bien évidemment, outre l’adresse au lecteur, on peut y lire une dimension épistolaire (c’est le plus intéressant, de mon point de vue, de voir que c’est une poésie qui n’est pas écrite pour soi-même et qu’elle est en discussion alors même qu’elle s’écrit .. bref ). En substance: j’échange avec ce lecteur qui saura apprécier mes vers, celui que j’invite au repas de ma poésie (Si gratum quid erit tuo palato huc conviva veni: tibi haec parata est coena)..et avec mes amis ( Magny, etc …); l’autre peut passer son chemin, il n’est pas invité (ad hanc te volui haud vocare coenam ). ]
En ayant été témoins des limites de ML (hihihi) nous sommes étonnés de l’optimisme dont Daaphnéé fait preuve.
Je ne suis pas particulièrement optimiste mais il m’arrive de penser que ce qui peut me passionner est communicable … pour la très simple raison que ceux qui m’ont appris des choses (et ce n’était pas les plus drôles)étaient animés d’une passion qui maintenait ma curiosité en éveil quand bien même le sujet paraissait quelque peu ardu … Bon, ce qui est moteur pour certains, ne l’est pas forcément pour d’autres ..)
» la coprophilie – le fait d’aimer les matières fécales – , un péché qui touche ceux qui mettent l‘accent sur les choses négatives « .
C’est vraiment un gros péché.
Rien qu’un petit bonjour :
c’est juste après avoir écrit son meilleur roman « la Pastorale américaine » que Philip Roth s’est brutalement rendu compte qu’il ne parviendrait jamais à atteindre le niveau de Saul Bellow (March, Herzog et Humboldt).
cela a dû être pour lui un constat assez effrayant et terrifiant.
Il peut bien essayer de tout mettre sur le compte des lecteurs et des éditeurs et de tout ce qu’il voudra ça ne changera rien à rien, Bellow ne s’est jamais soucié des lecteurs, le seul soucis de Bellow c’était Twain, Swift et Shakespeare, certainement pas les lecteurs, depuis quand les écrivains se soucient-ils du nombre ou de la qualité des lecteurs?
Qu’est-ce qui aura manqué à Roth pour ne pas réussir à être un Bellow ?
sans doute l’agilité, de l’esprit, Roth est un besogneux, il travaille dur, ça se sent quand on le lit, Bellow était un surdoué, un génie, tout semble facile, l’intelligence comme un diamant à l’état pur.
Est-ce un problème de corps ? le ventre ? les jambes ? Bellow le dandy danseur, là où l’un est lourd l’autre est léger, chaque phrase nous apparait comme un air de Mozart, une légèreté irrattrapable pour le lecteur, il est facile de suivre Roth, Bellow va bien trop vite, à peine a-t-on le temps de s’éblouir d’un trait qu’un nouveau jaillit, là où on ne l’attendait pas, le fils spirituel de Singer ne s’adressait pas à des lecteurs, il se mesurait à Singer : je peux faire mieux que toi, sauter plus haut, courir plus vite, il discute en privé avec Shakespeare, c’est agaçant pour le lecteur qui ne saura jamais comment aimer une femme, Saul de Chicago, comme celui de Tarse est conscient de sa supériorité, il se moque de nous, mon Dieu quelle misère, quel lecteur faut-il être pour se hisser à ton niveau toi qui demandait au premier homme que tu venais de pétrir dans la glaise ‘qui es-tu?’, Bellow nous refait encore le coup, il nous demande à sont tour, qui es tu ? toi?
quelle réponse attendent-il de nous ces imbéciles d’écrivains qui se prennent pour le Tout Puissant, qu’est-ce que nous en savons de qui nous sommes, de nos convictions et de nos désirs, Shakespeare et Bellow me connaissent mieux que je ne me connais moi-même, le problème est qu’ils en rient.
J’écoutais une émission télé, il y était question d’écrivains, avec ce pauvre Regis Debray, son besoin d’exister a poussé le médiologue à pondre un raccourci médiatique pour produire un médiocre effet médiatique : « l’écrivain est un emmerdeur ! » s’est-il écrié, sans doute ce petit malin qui comprend tout avant et mieux que les autres, avec sa façon de regarder les autres de haut, son petit air de crétin condescendant a-t-il toujours espéré en être un, l’imbécilité de son trait d’esprit avait le mérite de démontrer que le temps de la littérature est désormais terminé, ce n’est plus dans l’air du temps.
la Littérature aura eu son histoire, une vie, avec une naissance et une fin, un premier écrivain et un dernier, Saul Bellow aura été le dernier des écrivains, game over.
Apocalyptique l’hamlet ! faudrait prêter attention à ne pas faire une imitation de Régis Debray
Bon, je m’en vais pour toujours. Je ne fais rien de bien ici. Adieu.
J’avais oublié de prendre mes cachets, je reviens donc le temps de vous dire adieu pour toujours. Mon chat, un pur chat de Perse mangeur de souris asiatiques et de purée d’hostie aux pissenlits musqués, m’a demandé en mariage. Je vous quitte pour toujours seul mon chat m’apprécie et sait que je suis un surdoué envoyé par les surhommes de Krypton. Adieu, je ne reviendrais jamais plus, sauf pour récupérer ma camisole et mon livre de messe en cantalou.
tout le monde n’a pas envie d’aller voir le moteur des autres de près non plus, faut dire…
Il existe un grand roman sur l’amour humain, le charnel et le spirituel (de même oriflamme), qu’il soit relié du cuir d’un amer requin ou cousu à vif dans la peau de l’amor équin, qu’importe l’anima de l’animal qui conduit la course éperdue des sentiments en fuite pourvu qu’on en ait l’ivresse des frissons de l’avoine ou du sel marin au cours de sa lecture. Américain, armoricain, rouge et noirien, chambérien, hiérosolymitain peu importe son lieu de naissance. Il se fait que dans le cas du roman en question, il est facile d’en tracer l’origine lyonnaise et parisienne. « Les deux étendards », qui date de 1951 a été écrit sur du vélin d’appellation « peau de chagrin » contrôlée. L’écrivain s’est choisi de nous raconter l’histoire d’un « bizarre love triangle » (la petite musique de Mozart mêlée aux orgues de Messaline du groupe New Order, qui retentissent à tour de rôle, nous donne l’idée de cet improbable sous-titre), celui de Michel Croz et de deux âmes données pour belles, Régis et Anne-Marie, cette dernière ayant ces deux « aimants » tout prêts de se damner pour elle. J’ai commencé à le lire hier (je ne vois pas pourquoi il faudrait s’en priver, tout le monde autour de soi semble le faire, avec Amazon, pas besoin de nommer tout haut le nom de l’auteur, tout est velours et discret, la réédition de 1991 dans la blanche vous arrive sans trompettes, vous avez le pavé dans les mains, vous devenez le maçon de vos propres décombres ou le moissonneur-voleur d’épis mûrs qui n’appartiennent qu’à vous, vous vous sentez à l’aise car responsables de vous-même, comme les chats américains le facteur sonne toujours neuf fois), tout se rassemble autour d’une histoire de « captage de la pure lumière » ou de glissade implacable vers la fesse » (ce sont les termes employés). Tout le monde paraît redécouvrir Morand, Chardonne, et même Saint-Loup aujourd’hui. Cela ne m’empêchera pas de continuer à m’esquinter les yeux à lire avec passion à la lampe de poche, la nuit sous les draps clandestinement, la somme sur la Résistance d’Olivier Wieviorka et le « Tranfini et le continu » de Jean Cavaillès, mais la lecture au grand jour à ses charmes. Le grand roman français américain (puisque « grand ») est peut-être un grand roman amer tout court.
seul mon chat m’apprécie et sait que je suis un surdoué
sa vie ne tient qu à un deal au goût d’aménités
en singulier c’est toujours autre chose, cqfd
du chat de D
» L’évolution de la notion d' »individu dangereux » dans la psychiatrie légale » c’est de genève signé foucault 1981
soignez bien votre paranoiacritique
Musil c’est autre chose.
le trio infernal des écrivains encyclopédiques : Mann, Broch et Musil, ils avaient senti, dans l’ère moderne, le vent de la littérature tourner.
Musil aura mis 40 ans de sa vie pour tenter d’écrire et terminer un livre dont il savait dès la première ligne qu’il serait interminable.
il écrit dans une lettre à son ami le pasteur suisse ? ou dans son journal « il est plus important d’écrire un livre que de gouverner un empire ».
après ces foules de personnages littéraires, dont certains revenaient chez eux après un long voyage alors que d’autres disparaissent dans l’obscurité de la mer accroché à une baleine, ces personnages ambitieux, amoureux, courageux ou couards, riches ou pauvres, grands hommes ou petits, ils avaient tous en commun d’avoir des idées, des convictions, le romancier le faisait aller et venir, rencontrer la femme de ses rêves, mourir à la guerre ou dans un duel, voilà qu’un écrivain s’est mis dans l’idée d’écrire un roman dons le héros serait un homme sans caractère.
un personnage reflet d’une époque moderne, où les idées convergent et où chaque opinion prise d’un point de vue statistique, dans la mesure où le nombre de ceux qui vont dans un sens équivaut à celui qui va dans le sens inverse finit par s’annuler.
comment écrire un roman où le héros est un homme mathématique ?
Vestige d’une époque où des écrivains étaient aussi mathématiciens, ou physiciens.
le personnage d’un roman voit son coeur s’embraser à la vue d’une femme.
pour mesurer la chaleur de ses sentiments, plutôt que d’écrire des poèmes, un homme sans caractère préfèrera utiliser un thermomètre.
après avoir laisser ce thermomètre en contact avec son épiderme l’homme statistique pourra mesurer la chaleur du sentiment qu’il éprouve.
par contre pour effectuer des mesures plus techniques il utilisera la poésie.
Musil a découvert les vertus de l’interdisciplinarité entre la connaissance et le sentiment chez Chesterton, qui constatant que les poètes saccagent le monde avec leurs poèmes et les scientifiques avec leur science se disait que le mieux pour accéder au merveilleux et préserver la nature humaine était de fournir les instruments de la technique aux poètes et ceux de la poésie aux scientifiques.
Musil disait qu’il n’aimait pas la lecture.
c’est le beau compliment qu’on puisse lui faire.
quand on lit qu’un lecteur doit lire 3 heures par jour, 6 jours sur 7, pour finir un livre en 15 jours, on se demande ce que peut bien faire le lecteur en dehors de ces heures ouvrables?
Madame Savigneau dit-elle dans son livre ce que fait un lecteur quand il ne lit pas ?
il travaille? il bricole ? il repeint sa cuisine ? il fait la cuisine ? il aime ? il fait du sport ?
Madame Savigneau a l’air d’avoir tout compris de la lecture dans son approche tayloriste : il est important d’espacer les moments de lecture par des moments de pause café.
par bonheur les syndicats de lecteurs ont réussi à obtenir des droits en matière de temps de lecture !
par exemple dans la flexibilité fixant des aménagements du temps de lecture, les 3 heures de lecture peuvent être flexibles, le lecteur à mi temps ou à temps partiel est préférable au lecteur à temps plein.
c’est exactement de cela dont parle Musil quand il dit qu’il n’aime pas la lecture, il n’aime pas la vision de Mme Savigneau avec ses 3 heures par jour.
Musil aurait adoré notre époque, je suis sûr que Mme Savigneau et sa vision de la lecture l’aurait amusé, elle aurait même eu droit à un beau personnage dans son livre :
Stumm : merci Madame ! j’ai découvert en vous lisant que le lecteur pouvait s’apparenter au soldat montant la garde 3 heures tous les soirs devant son comapement
Savigneau : cher Colonel, vous me flattez, vous savez que j’ai toujours eu la plus grande admiration pour les lecteurs et les militaires de haut rang
Stumm : je ne veux pas vous offenser mais si nous pouvions nous rencontrer un soir je vous montrerai la façon dont vous pourriez faire prendre du galon à vos lecteurs. L’entrainement militaire est en tout point comparable à celui de l’esprit.
Savigneau : Colonel comme vous y allez ! vous me faites rougir ! je ne doute pas que votre niveau d’entrainement ferait de vous le lecteur idéal, tel que je l’ai toujours rêvé.
Vous êtes un homme de culture, lisez-vous en montant ? sur votre cheval ?
Stumm : oupps….
mis qu’est ce qu’ils ont tous à écrire « le pape François sans tiret ? ils ne supporttent pas qu’il ait tombé le chiffre plutôt que la calotte ?la passion nouvelle du prénom ?
Ulric était mathématicien car il faillait un gars qui avait assez de temps à perdre — pour la qualité de la vie il y avait l’héritage… Puis, ne pas oublier qu’il ne fallait surtout pas diviser le capital (de là la très débattue « question de la sœur » ?).
L’ancienne première dame explique que si elle a mis sa carrière entre parenthèse lorsque Nicolas Sarkozy était président, cela ne l’a pas empêché d’écrire et de travailler sur sa musique s’inspirant notamment des gens qui l’entouraient alors et l’entourent encore aujourd’hui. Elle avoue ainsi que la chanson « Mon Raymond » parle de son mari expliquant qu’il s’agit d’une « chanson d’amoureuse que j’aurais bien intitulée Nicolas, mais c’était mal venu vu sa position à l’époque. […] Au moment où je cherchais, mon mari est entré dans la pièce et je me suis dit que Raymond lui allait comme un gant ». Dans une interview donnée à Elle, Carla Bruni explique également que son mari est « viril » et « doux » et qu' »il a une douceur et une manière d’être bien à lui. Il est tout de même absolument unique »
« L’hypothèse la plus simple est d’admettre que l’altruisme est toujours fondé sur la recherche d’un intérêt. Nous n’échappons pas à notre nature » prétend Olivier Postel Viney. Ainsi donc, notre nature ne nous ferait jamais altruiste désintéressé. On se demande pourquoi tous ces internautes écrivent anonymement à la RDL. Intérêt à se défouler gratuitement peut-être ?
mais où est passé Capgras ?
« Healing the Hospital Hierarchy
By THERESA BROWN
Papa Bergoglio c’est bon. Là où il faudra se cramponner ce sera le jour on aura un Papa Galli. Bon, il y a eu un Giovanni di Gallina Alba ce qui donnait Papa Gallina Alba (poule blanche), mais c’est loin — juste avant l’an 1000 — et ça ne donne pas « papagalli »… bien que « papagallina bianca »…
Au Millenium de Murrayfield ! où l’équipe du pays de Galles vient de gagner le Tournoi des Six Nations contre une courageuse équipe anglaise par 30 à 3.
Plus de vie sur le gazon et dans la foule embièrée que dans toute la Recherche !
on dirait qu’il n’y a pas de trait d’union à baseball selon wiki
Le baseball est un sport collectif dérivé des mêmes racines que le cricket. Il se joue avec des battes pour frapper une balle lancée, et des gants pour rattraper la balle.
mais la thèque donc ! comme la bibliothèque!
ah, la légende est encore normande !
Cardiff !!! !! !.
Bien fidèlement vers vous, enfin !!!
Jamais.
Que ne lit-on ici ?
Intérêt à se défouler gratuitement peut-être ?
signé: François 2
Comme toi?
‘tain après HR, la Rose! Manquerait plus que la Chopine-de-Braille et Dédé-M’sieur-c’est-pas-moi.
Bonsoir, nous ne souhaitons pas nous mêler de vos débats. Nous sommes des gens simples.
Nous voulons simplement dire que nous sommes fier de notre enfant.
Tout petit, il faisait le clown et déconcertait ses maîtres.
Plus tard, il a rafflé les premiers prix.
Plus tard encore, il n’a plus accordé de prix aux prix.
Nous voulons dire ici que nous restons derrière notre André, et ça ne nous blesse pas si vous l’appelez Dédé, dès lors que c’est avec gentillesse.
Chers parents de Dédé (doux diminutif que vous lui attribué),
Dites bien à la prunelle de vos yeux de laisser suffisamment à boire et à manger, le soir à son chat. Il nous a dit, il y a peu, que ce dernier venait le réveiller à l’aube …
Les chats ne dérangent leur humain que lorsque celui-ci déroge à ses devoirs premiers ..
( D., mon chat me fait vous dire qu’il ne vous félicite pas .. )
@ 16 h 36
Merci Daaphnée pour ces observations qui élargissent le point de vue bien au-delà de ma question de traduction. J’avais observé moi aussi la place prise par l’adresse au lecteur puis au dédicataire et en quelque sorte à la composition elle-même, puis les fréquentes apostrophes à des compagnons réels ou imaginés.
Le fait est que nous ne disposons pas d’une édition qui mettrait en regard les poèmes de Du Bellay et ceux de Magny, par exemple, entre lesquels s’établissent un dialogue sur le mode d’une « double-énonciation », avec reprise de la parole de l’autre …
Quoiqu’il en soit, la questions de l’épistolaire sous des formes dans lesquelles on ne l’attend plus est d’actualité, ne serait-ce que parce qu’ici nous ne cessons de nous adresser les uns aux autres tout en faisant référence à ce que d’autres/ce qui « S » ‘est dit à un autre moment .
L’épistolaire est en pleine évolution ..
( au miel, au fiel , au sel que propose Du Bellay à son lecteur, Magny répond par :
« dessous le doux nectar, il me cache le fiel,
puis soudain sous le fiel, me découvre le miel »)
je ne suis pas D. : D. n’a jamais lu Musil alors que je n’ai lu que ce livre ! plus quelques rubriques faits divers ou économiques dans les journaux nationaux.
D. n’est pas mathématicien, il ne sait pas qu’un blog ne représente qu’un empilement de subjectivités dont, si on veut se faire un idée globale, il faut prendre la moyenne arithmétique de l’ensemble des opinions, je n’ai jamais eu moins de 18/20 en maths.
D. quelles étaient vos notes en maths ?
Intuitivement je dirais que vous avez aussi lu Emerson, hamlet, (ou Stanley Cavell, mais ça m’étonnerait).
Découvrant Magny pour l’occasion, j’avoue que j’ai pour le coup été moins informé par l’article de Wikipedia que ne me suy vu enchanté de celui d’Universalis.
[juste comme cela, auteur de la petite annonce, ce qui est intéressant ce n’est pas de constater que Du Bellay s’ennuie à mourir à Rome, mais de voir qu’il y a là dans cette interaciton entre ce que Du Bellay écrit et ce que ses amis lui répondent sous forme de poème éventuellement, une sorte d’écriture plurielle qui porte sur ce en quoi consiste l’acte poétique … J’arrête là.)
(si je puis me permettre, laissez tombez wikiki et universalis, lisez les auteurs. Le texte, rien que le texte; il a plus à vous offrir ..)
tomber … Oulala, en plus il ne faut pas négliger l’ortografe !
chez Musil le choix de l’histoire d’amour avec la soeur est le choix d’admettre que l’histoire ne peut se finir, l’inceste ne peut pas être une amour une histoire d’amour avec une fin, heureuse ou malheureuse, ce n’est même pas une histoire d’amour, ce n’est même pas une histoire, comme ‘ceci n’est pas un pipe’.
de qui un homme sans caractère peut-il tomber amoureux ?
certainement pas d’une personne ‘normale’ parce que pour un individu mathématique l’amour est tout sauf un sentiment, il ne peut être qu’un calcul des limites dans le sens Leibniz du calcul infinitésimal, du calcul de la dérivée d’une fonction au premier degré, auquel cas la dérivé donne la variation infinitésimal du sentiment sur un variation infitésimale du temps.
Agathe se prête au jeu, elle a été marié 2 fois avec des professeurs, symbiolisant des figures paternelles, 2 profs ancien régime à la Finkielkraut, elle déposera sa jarretelle comme offrande dans le cercueil de son père.
les deux n’ont pas le même âge, ils décideront d’être des jumeaux, même des siamois.
comme deux animaux de laboratoire faisant une expérience sur la relation entre l’amour et sa connaissance, avec tous les poètes romantiques qui ont écrits sur l’amour il fallait bien que cette expérience soit un jour réalisée en laboratoire, pour connaistre il faut disséquer le sentiment, atteindre le niveau où on puisse y accéder par la connaissance, un jeu du chat et la souris.
qu’est-ce que les poètes ont décrit dans leurs élans romantiques ? rien ! nada ! le romantisme c’est tout du vent, il ne résitera pas à la modernité.
le problème est que cette modernité décrite par Musil n’est pas encore arrivée, les psys sont restés de grands roantiques, comme nous.
que se passera-t-il lorsque nous en aurons fini avec le romantisme ?
question transgression à côté de Musil, Sade c’est du pipi de chat.
Hardt pourtant, dans sa notule (la fiche du volume internet), fournit des indices majeurs préliminaires à la lecture et qui recoupent et complètent ce que vous m’apprenez.
Pascal Quignard publie encore un livre. Je lui écris de ce pas, comme au percepteur, pour me mensualiser !
Hamlet, votre lapsus « symbiolisant » n’est pas inintéressant.
Les romantiques trouvent une symbiose avec la nature, pour autant c’est une hérésie de penser qu’ils auraient exploré le sentiment amoureux. Non, la relation à l’autre demeure mystérieuse, on n’a que l’expression d’un moi … souvent endolori et qui regarde ses douleurs .
Bref, les romantiques n’apprennent rien sur la relation à l’autre, c’est une fausse idée.
J’ai vu aussi que Quignard allait publier un petit livre sur ses tantes musiciennes. Va-t-il y avoir règlement de compte sur les rivages de Gracquie? Julien Gracq avait été élève de celle des tantes qui était professeur de piano et n’en avait pas gardé un très bon souvenir. Attendons…
Si Daaphnée, les musiciens… Voyez Schumann et la merveilleuse musique de son épouse Clara. C’est plein d’enseignement…
Ah mais, Chaloux, la musique est un art autrement plus spirituel que la poésie, sa petite soeur ..
Je préfère mon hypothèse, hamlet, car Ulric n’est pas un mathématicien pur et dur, et ne pas diviser le capital garantissait un meilleur rendement (la fameuse rentabilité). Et cela il n’a pas besoin de le dire car se comprend aisément.
Après on peut trouver aussi des finesses scientifiques mais elle font partie du tissu, et si on cherche bien on en trouve partout, même en Blanche-Neige.
Pour Sade, que voulez-vous, c’est un auteur qui fascine surtout les coincés qui se lancent dans la « folle aventure du sexe » et cet auteur leur donne l’illusion qu’ils ne sont pas coincés. Cette fonction utilitaire bien à part, Sade est même ennuyeux.
Cela dit, je crois que vous avez lu aussi « De la bêtise ».
… La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison,
Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
Et je buvais ton souffle, ô douceur ! Ô poison !
Et tes pieds s’endormaient dans mes mains fraternelles.
La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison.
…
Renato, avant de lire Sade intéressez-vous au politique, dans ses rapports et relations masqués , son art de la conversation au XVIII° (Prevost; Crebillon …) et vous comprendrez que Sade parle de bien autre chose que de fesses à dérider ..
Ailleurs qu’en ton cher corps et qu’en ton cœur si doux ?
Après s’être lavés au fond des mers profondes ?
(A quoi bon! ajouterait-on)
– Ô serments ! ô parfums ! ô baisers infinis !
Je sais Daaphnée, mais même là il est ennuyeux… pas assez subtil…
je crois que ça manque de baleine , ces histoires peut-être corsées, mais plus enuyeuses que tout Sade et ses commentateurs réunis
« Dire que O, dès la seconde où son amant l’eut quittée, commença de l’attendre, est peu dire : elle ne fut plus qu’attente et que nuit ».
Délicieuse Dominique Aury…
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( les Ecossais viennent de marquer et après ça Ueda trouvait que j’avais fait ma mijaurée à Niigata. Pffff ! Quelle,mauvaise foi, Ueda ! )]
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16-23 et la wood spoon, quelle honte !
(Ennuyeux, renato ?
Vous ne l’aurez pas lu !
Les mésaventures de Justine et les fausses joies des moines lubriques sont d’une drôlerie que Rabelais aurait applaudie )
« Vous ne l’aurez pas lu ! »
Supposez-vous, Daaphnée, regardant un panorama dont la perspective impliquerait les légendaires ‘différences’…
Rabelais aurait applaudi ? Je ne sais pas. Je peux applaudir Rabelais et ne pas applaudir Sade ?
En matière de style, son usage de l’intensif n’a ni queue ni tête et relève, avant même la révolution, tant de la sciure que de la mouche. Quel consensus pourra s’établir sur de tels fondements ?
Bien sûr, renato, mais si vous applaudissez à l’esprit de la farce de rabelais, vous ne pouvez pas ne pas être sensible à la malice de Sade. Bien que Sade refroidisse en cela qu’il interroge la mort et que, du point de vue de l’écriture, sa narration passe par des longueurs dont il faudra attendre que le XIX° en fasse qqc de plus vivifiant.
Au XX°, je ne vois que Bataille qui pose cette question du sexe et de la mort (mais Sade pose la question du pouvoir).
Et la question du pouvoir est « trans-historique » comme le disent certains ..
Je me sauve, je ne prétends pas avoir réponse à tout. C’est la fonction de texte.
Rapprocher Sade de Rabelais, c’est n’importe quoi !
Ma chatte est comblée.
so what ? « Saul Bellow de Chicago pour ne citer que lui » – il est navrant de devoir rappeler (allez à Chicago, on l’ignore aussi) que c’est à se retrouver dans « the grimmest city in the world » (Paris, miteux hôtel rue des Saint-Pères) qu’il a écrit : « I am an American, Chicago-born… » (la suite http://www.nytimes.com/books/00/04/23/specials/bellow-paris.html)
Sade peut plaire, il n’en reste pas moins démoniaque. Si cela vous plait d’être sous l’emprise du démon après tout c’est votre problème, mais ne venez pas vous plaindre au moment du jugement.
D’ailleurs malice est un mot très juste étymologiquement parlant.
Hamlet, j’étais assez fort en mathématiques. J’ai fait math sup et spé. et je suis programmeur de haut niveau, ce qui m’a rendu bien des services dans mes fonctions de comptabilité analytique. Pourtant il m’est arrivé d’avoir zéro, mais par pure négligence et inattention, dans des interrogations à 5 questions notées chacune sur 4. Cinq erreurs d’inattention suffisent alors.
J’ai beaucoup aimé les mathématiques, mais il m’est arrivé de les détester quand je devais passer des samedis entiers en colle. Avec en perspective un dimanche entier à travailler. J’en aurais pleuré. C’est tout simplement inhumain et hélas toléré par l’Éducation nationale alors qu’il s’agit finalement d’une forme de violence.
Vous savez, Daaphnée, la mort ne m’a jamais refroidi… bon, c’est vrai, à un moment me refroidira, c’est inéluctable, mais ce sera en un sens tout à fait matériel. Il arrive que la vie soit narrée par un biais qui est vraiment refroidissant. Le fait est que Sade je ne le trouve même pas scandaleux : « Une âme de feu » ? je ne vois ni flamme, ni braises, ni cendres… Battaile narrateur (Histoire de l’œil, Le Mort) aussi est assez ennuyeux.
Enfin, cette ‘abeille’ de Zhe Chen :
Cela me laissait évidemment peu de temps pour la littérature que j’aimais presque autant que mes chères mathématiques. Le soir je me retrouvais dans mon lit avec un livre et je tombais littéralement d’épuisement dans les bras de Morphée, j’ai bien dit Morphée, pas Daaphnée, au bout d’une demie-page.
Je raconte tout cela en plusieurs messages successifs parce que j’ai besoin de respiration pour bien écrire. Et aussi de rythme.
Bonsoir renato. Je trouve qu’au fond vous êtes courageux. Vous avez toute mon admiration.
En réalité je dois avouer que j’allais en colle le samedi parce que je travaillais peu, comptant trop sur mes facilités intellectuelles. Je me suis souvent fait piéger comme ça. Je savais, sans doute mieux que bien d’autres, et beaucoup plus largement, mais dans le détail il subsistait de petites inexactitudes sur lesquelles on venait me chercher des poux.
Le courage c’est une forme de stupidité, par la couardise on fait preuve de plus de bon sens.
J’ai pas mal souffert durant ma scolarité, parce que j’avais soif de liberté (je suis du signe du Cheval de feu en astrologie chinoise, c’est à dire quasiment indomptable, libre comme l’air et chaud comme le feu).
Oui renato, vous faites en effet preuve d’une sorte de stupidité, à un certain niveau, mais cela est largement compensé par tout le reste.
« après ça Ueda trouvait que j’avais fait ma mijaurée à Niigata. Pffff ! Quelle,mauvaise foi, Ueda ! »
J’attends naturellement votre autorisation pour raconter cette histoire, Daaphnée (je ne me permettrais pas), mais alors sous les derniers commentaires d’un fil devenu froid (cold track) pour ne pas ennuyer son monde.
Nous avons tous une part de stupidité, il suffit de le savoir… même si le savoir ne change rien…
C’est joli ce que vous écrivez Ueda, le fil froid, le fil qui se meurt et prend une rigidité cadavérique, à laquelle vous venez redonner un peu de chaleur juste avant qu’il ne rende son dernier souffle.
Tenez D., pas qu’on dise que je ne publie qu’ass & tits :
Voilà que j’écris comme Christiane maintenant. Qu’est-ce qui me prend donc ?
Vous savez renato, je ne suis pas naïf au point de cliquer sur le premier lien qu’on me met sous les yeux.
Tant pis pour vous…
Je ne suis pas fou. Encore un truc pour pirater mon ordi.
Voilà que vous dévoilez un aspect obscur de vous-même… enfin, obscur…
Et puis vous m’excuserez mais deux fois « pin » dans le lien ça sent à fond le soufre votre truc.
Vous allez dire ça au Papa Bergoglio et il vous excommunie
ce pape jésuite ne me dit rien qui vaille, tjrs se méfier des prédicateurs qui s’emparent des caisses troubles vaticanesques en jouant sur la corde françois d’assise .. bizarre tout de même que b16 nomme un nouveau directeur de la banque du vatican avant de tourner le coin. Bernard De Corte ..
…
…même si le monde n’est qu’une seule et même famille,…
…il faut bien que certain soient laboureurs et d’autres bergers,…Caïn et Abel,…
…
…de là à en faire tout un cinéma avec Eve,…un roman d’Adam,…en Amérique,…en Australie,…
…
…il nous manque les parasites à nourrir,…le sorcier,…le médecin,…l’avocat,…le prêtre,…l’astrologue,…le montgolfier,…l’architecte,…le pêcheur,…
…
…Adam banquier,…Adam administrateur,…
…
…bon Dieu,…il en faut des Coco-Girls,…
…pour satisfaire tous ce beau monde,…et pour les litiges,…le Juge,…et ses shérifs,…
…
…il en faut des Caïn et Abel,…pour nourrir tout ce beau monde,…
…et pour pas qu’ils s’ennuient tout le monde à poils,…chez le couturier,…
…
…à la mode,…à la mode,…de chez-nous,…
…etc,…non,…pas se fouler Martel en tête,…
…
Au Millenium de Murrayfield
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Millenium de Cardiff, qui a pris la suite l’Arms Park. Murrayfield est en Ecosse, dans la capitale de l’est, Edimbourg. La boussole s’affole!
Sacré Gallois, ils démontre toute leur classe et la grandeur d’âme de leur collectif qui aurait dû se retrouver en finale au pays du long nuage blanc l’an dernier, là ou les gars du Goret vont, on l’espère, aller retrouver une cohésion et une ambition qui leur font cruellement défaut (comme elle fait défaut à leur pays, plus décidé que jamais à être le bon élève du tiers médiocre, je ne vous parle pas des cuisine de la diplo d’influence, peuchère, c’est l’humiliation quotidienne…)
« cuisineS »…le ‘s’, le ‘s’, mais enfin, mais voyons, mais que diable!
Le péan que fait « Hamnett » de Bellow est assez habile, mais complètement creux, car il se limite à des opinions personnelles et facilement réversibles, qui n’ont rien à vois avec la littérature. C’est de la « critique » comme on en faisait dans les années 1880.
Bellow, né Canadien, restera toujours à la périphérie de l’Amérique des banlieues comme seul Roth sait la mettre en scène.
« C’est surtout le manque d’énergie. La France est triste et je pense que les Français en ont marre. Le manque de conviction… J’ai l’impression que ces gens, le gouvernement, ne savent pas faire leur métier. Lui, François Hollande, c’est la première fois, il n’a jamais eu de portefeuille de ministre. Il a eu la Corrèze, qui est en déficit…»
Ah ! Le Cosaque ! Ils disent parfois vrai ces Russes de souche.
Ce n’est pas Saint-André qui écrira le « grand roman du rugby français ». L’équipe finit dernière du Tournoi des Six Nations. Du jamais vu depuis 13 ans !
Normal.
Il ne fallait pas se gourrer de Saint. Il fallait utiliser Saint-François pour deux raisons : un, on mettait le pape dans notre camp, c’était un plus ; deux,…euh, non ! on s’arrête là, ça vaut mieux si on veux du solide !
carthusia dit: 17 mars 2013 à 1 h 14 min
oui c’est une faux -q de première
Oui, l’Hiver finira et le rêve est certain, rose
Il n’y a pas de nom pour désigner l’homme ou la femme qui tue les animaux dans les abattoirs ?
Abattueur, bourreau, boucher ?
On ne veut pas savoir qui exécute mais l’on veut bien manger la viande.
Quel est donc ce mystère ?
Le XV de France a su montré des qualités. Surmonter ses doutes pendant plusieurs minutes. manifester de l’envie, de la révolte, pendant au moins une heure.
Ça tient parfois à peu de chose, un rebond de ballon, une pluie mal venue…
Il faut continuer à travailler, à faire preuve d’un peu plus de sang froid, à procéder à quelques petits réglages.
C’est une belle équipe, qui a su accueillir des éléments jeunes et prometteurs.
Le modèle français se porte bien, malgré la tourmente, et on nous l’envie, les Jacques Brunel font des merveilles.
Peut-être faut-il encourager un rugby davantage tourné vers les pauvres, d’avantage à l’écoute.
Le petit geste fait plus que de longs discours.
Une équipe humble, qui entrerait la tête basse, en simple marcel, pourrait créer l’événement, introduire un esprit nouveau dans les stades.
Le ministre Montebourg a montré la bonne voie en déclarant qu’il fallait se battre jusqu’au bout pour PSA. Il a raison, c’est un bon entraîneur, PSA, mais personne n’a compris pourquoi il appelait Marcoussis l’usine et les joueurs des travailleurs.
Quoique, c’est peut-être une manifestation du même esprit, finalement.
Entrer dans le stade en salopette plutôt qu’en marcel, c’est jouable.
Sans la Shoah, Israël eût-il était possible ?
ueda, que s’est-il passé à Niigata ?
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