Quel tohu-bohu métaphorique !
Pierre Lazareff avait coutume de dire qu’un bon papier est un papier qui arrive à l’heure. Dans le même esprit, on serait tenté de dire qu’un bon dictionnaire est un dictionnaire dans lequel on peut chercher avant même d’être celui dans lequel on peut trouver. C’est la limite du Livre des métaphores (1120 pages, 30 euros, Bouquins/ Robert Laffont) de Marc Fumaroli, de l’Académie française, professeur au Collège de France et spécialiste des rhétoriques antique et moderne (et aussi Pierre-François Burger si l’on en juge par la formule des remerciements qui lui rend hommage) relu ces jours-ci quelques années après sa parution pour le plaisir d’y picorer.
L’érudition de l’auteur n’est pas en cause, non plus que la richesse de ses trouvailles. Le problème est dans le classement thématique : « L’Univers anciens, astrologie et astronomie », « Le temps qui passe et les âges de la vie », « Le corps sémaphore », « La vie à la ferme, « Le cheval et son monde », « Le demeure urbaine » etc Quelle drôle d’idée ! Vraiment pas le genre de Bouquins dont le catalogue et la réussite témoignent du sens du pratique. Or rien n’est moins commode que ce livre qu’on aimerait tant aimer mais que son rangement rend si peu aimable. A moins de connaître à l’avance à quelle catégorie se rattache la métaphore que l’on cherche (seul Pic de La Mirandole devrait y parvenir), on ne peut s’en sortir. « Tirer son épingle du jeu », vous le cherchez où ? Je ne sais plus. Pour « Une douche écossaise », voyez à au chapitre « Médecine ». Et « Laver son linge sale en famille » ? Celui-ci au chapitre « Cuisine, aliments »… Et « Se refaire une virginité « ? Celui-là, c’est au chapitre « Chimie et pharmacopée anciennes ».
Ah bon… Impossible de s’y retrouver, sauf quand c’est évident, ce qui arrive tout de même assez souvent, soyons justes (« Reprendre du poil de la bête » au chapitre « Animaux »). Marc Fumaroli dira qu’il a composé un lexique et non à proprement parler un dictionnaire. Question de vocabulaire, on ne va s’envoyer des lemmes à la figure ! Lexique ou dictionnaire, c’est tout un : même si celui-ci est sous-titré « Essai sur la mémoire de la langue française », il ne se lit évidemment pas en continu comme un essai ; on y pioche, on y pique, on s’y balade par sauts et gambades, souvent avec bonheur ; mais quant à y trouver ce qu’on y cherche, Tintin ! Dans sa préface, Marc Fumaroli rend à juste titre ses lettres de noblesse à la métaphore en lui accordant « le charme des citations poétiques ».
Les métaphores, il les chasse depuis longtemps non pour les mettre en fuite mais pour les attraper dans son filet à papillon et les conserver. Comment avaient procédé ses prédécesseurs pour ranger « Rompre le charme », « Graisser la patte », « Avoir le couteau sous la gorge », « jeter le froc aux orties », « Enfiler des perles »? Le lexicographe Alain Rey avait fait un classement classique par ordre alphabétique, et Claude Duneton un classement thématique. Marc Fumaroli juge le classement alphabétique« fort abstrait, en contradiction avec la nature, concrète, visuelle, sensuelle, imaginative et ironique de ces expressions verbales ou locutions adverbiales ». Il a donc opté pour un classement par champs sémantiques ; il a parié sur l’intelligence du lecteur en supposant que sa mémoire a emmagasiné « références tacites et points de comparaison cachées ». Il a tort. Non qu’on se perde dans son livre. Pire encore : on ne s’y retrouve pas. Ce qui est d’autant plus râlant qu’il est d’une grande richesse (même si dans les nombreux exemples choisis pour illustrer l’usage de telle ou telle métaphore, on est parfois surpris de trouver Métro, journal gratuit dont les qualités d’écriture nous transportent rarement, aux côtés de Joachim du Bellay).
Ceux qui ignorent que « Tohu-bohu » vient de l’hébreu n’auront jamais l’idée d’aller chercher dans « Ancien Testament » ! A noter une étrange absence : on cherche en vain un chapitre sur les métaphores sexuelles alors qu’elles abondent dans le langage courant, en littérature et en poésie. « Lever l’étendard »reste confiné au lexique de la guerre, et « Planter sa tente » ne sortira pas de l’itinéraire de Jérusalem (Ancien Testament) à Chateaubriand (Mémoires d’Outre-Tombe). Je suis bien tombé, tout à fait par hasard en « Histoire », sur une entrée « Discuter du sexe des anges », mais j’ai été plutôt déçu. Non parce que je m’attendais à quelque chose de sensuel. Le problème, c’est l’explication :
« Une légende veut qu’au moment où les Turcs du sultan Mehmet II forçaient en 1453 les défenses de Constantinople, les théologiens byzantins disputaient entre eux du sexe des anges. C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire ».
En revanche, question cheval, on est ferrés.
(« Une boutique aux Champs-Elysées, un dimanche de mars 2019 » photo Passou)
1 788 Réponses pour Quel tohu-bohu métaphorique !
Ne pas faire de mal à une mouche.
Être aux abois.
La Contre-escarpe ! C’est pour des noms comme ça que je n’arriverai jamais à haïr tout-à-fait Paris : à cause du passé hugolien qu’on saisit dès qu’on lit une plaque de rue !
…
Notez qu’à Rouen aussi on a de jolis noms. J’aurais tellement aimé avoir une adresse « rue du pont à Dame Renaude », par exemple. Je n’habitais que des « rue Thiers », ou « rue du Général de Gaulle ». C’était sec, pour mon imagination.
Heureusement qu’entre « le bel endroit », ‘les brouillards », « les ruisseaux », puis un plus loin « l’autre côté de l’eau », j’ai retrouvé l’agréable poésie de la toponymie, même et surtout en pleine ruralité. Sinon, de quoi déprimer, pas vrai ?
Rue de mon idée à Genève.
et nous revenons au sujet du jour, biaisé mais un petit peu, n’est-ce pas ?
Quel est le nom de cet écrivain suicidé « impasse de l’avenir », déjà ?
je l’ai sur le bout de la langue, mais cette dernière ne veut pas sortir !
renato, si en plus Rousseau y a habité, alors là c’est fameux !
donner sa langue au chat d’une anguille
Paul Edel dit: 29 juillet 2019 à 16 h 28 min
« Quelles images avez-vous au fin fond du crâne »
L’enclos des reptiles, nouvelle de J.G Ballard
Résumé : cinquante mille personnes s’entassent sur une plage estivale. Rituel du soleil … Parmi eux deux scientifiques suivent à la radio le déroulement du lancement d’un satellite de communication. Il s’agit du dernier élément d’un nouveau réseau qui doit couvrir la Terre entière. Tout en écoutant la radio, l’un des deux savants expose à l’autre une récente théorie médicale selon laquelle une trop forte exposition aux ondes radios pourrait déclencher et activer chez l’homme des mécanismes mentaux ataviques. Alors qu’ils discutent du bien fondé de cette découverte, la foule se lève progressivement et marche dans la mer en direction du grand large.
Rose, être aux abois peut-être, mais de ceux desquels on se chauffe !
Ah, se ramener du bois avec Paul personne
https://www.youtube.com/watch?v=9OAiSlgHpqk
Pour commencer à combler la libido en berne de Marc Eut-Marre-Au-Lit (tout sexe-plique):
Dis bonjour à la dame:
Faire fondre la dragée
Faire glisser l’archet (entre les cordes)
Se lustrer le bijou (avec l’eau du bénitier)
Se caresser le velours
Si queue d’âne m’était contée:
Se polir le chinois
Se tailler le menhir
S’astiquer le poireau
Se la passer à la feuille d’or
Give me 5, Sana…
(PP et sa Les Paul : https://www.youtube.com/watch?v=8ZYp4EgfeTM )
Faire la réponse dans la question est le plus bas niveaux du journalisme. Après, chacun colorie la chose à sa convenance.
renvoyer dans ses cordes
( PP and his Les Paul: https://www.youtube.com/watch?v=drGGNVViC5Q )
ne désirant pas apporter des commentaires tels que les contributeurs habituels le pratiquent, je prie ceux-ci d’excuser mon refus de poursuivre la route avec eux et les remercie de l’expérience que j’ai pu faire grace à eux à qui je souhaite une heureuse continuation!L.L.T
Les Paul encore ; Alan B. et quelques autres étaient là en 2011 (une éternité sur le web) pour saluer Gary Moore … l’Andalousie en février, quelle idée
https://www.youtube.com/watch?v=vkUpfw4Hf3w
DHH vers 21h: dominique Hasselmann
https://lescosaquesdesfrontieres.com/bio-auteurs/dominique-hasselmann/
A propos du Doryphore ,évoqué par M.S. (peut-être cet aprem’) C’est une statue de Polyclète, dont l’original a disparu. En reste de nombreuses copies dont celle-ci, en marbre, je crois. Le jeune guerrier » porteur de la lance » a fort belle allure, ça vous convient ?
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/Doryphoros.jpg
ED 18h23 :vous avez raison « le saule » est une vraie réussite.
une illu qui va peut-être mal passer, qui peut évoquer les divagations de ce vent qui vient de loin.
https://www.chambre237.com/wp-content/uploads/2014/06/LArt-Surr%C3%A9aliste-de-Rafal-Olbinski-08.jpg
A propos des belles adresses, celle de Modiano à Rome : rue des Boutiques Obscures. C’est dans le ghetto juif. Et dans le roman, une adresse qui prend valeur de symbole, de métaphore. Une métaphore qui vaut peut-être pour toute l’oeuvre de Modiano, comme s’il n’avait qu’une seule chose après quoi il courait depuis tant de livres, et qui serait de retrouver quelqu’un. Qui pourrait être soi.
« Via delle Botteghe Oscure (« Rue des Boutiques obscures ») est une rue de Rome qui sépare les rioni de Sant’Angelo et Pigna. Elle relie la via dell’Aracoeli à piazza Calcari » Wikipédia
C’est dans cette rue qu’est situé le siège du Parti communiste italien, surnommé « la grande boutique ».
Pour ceux qui lisent l’anglais, je recommande très chaudement (sic) ‘The Fire Starters’ de Jan Carson, une auteure nord-irlandaise, comme l’est Anna Burns, Booker Prize l’an dernier pour Milkman.
Il se passe en ce moment quelque chose dans le Nord de l’Irlande équivalent à l’explosion poétique des années 70-80 (Seamus Heaney, Paul Muldoon, Michael Longley, Frank Ormsby, etc), mais dans le domaine de la fiction, et tout particulièrement celui de la nouvelle. ‘Belfast Stories’, la toute dernière anthologie publiée par Doire Press (Connemarra), sous la direction de Lisa Frank (‘Galway Stories’) & Paul McVeigh (cf. ‘Un bon fils’) était déjà en rupture de stock un mois après avoir été publié en juin dernier. Il y a donc et des écrivains de très grand talent, et un public avide de lecture. Particularité notable, ces écrivains ont la trentaine, comme autrefois leurs ainés les bardes de l’Ulster. Et beaucoup sont des femmes, ce qui n’était pas le cas des poètes du Nord.
Ci-dessous ce que dit The Irish Times du livre de Jan Carson, qui je l’espère sera traduit en français, comme je l’espère seront traduites les nouvelles de Belfast Stories & le recueil de Wendy Erskine Sweet Home.
“There has been something of a renaissance in literature from Northern Ireland in the last decade, perhaps underpinned by a peace process that has allowed authors to breathe and speak with daringly candid voices. Here, for example, we enter the mind of a sectarian murderer from east Belfast, now reformed. For readers wanting an insight into the lived experience of the people of Belfast, especially those working-class Protestants who have been neglected in literature, they will obtain such from this novel (…)
On notera la mention du processus de paix sur lequel est fondé cette efflorescence, comme celle des poètes l’était sur la guerre civile, avant que celle-ci n’use les corps et les esprits au bout d’une interminable nuit de trente années d’horreurs accumulées. Quand on voit cette belle jeunesse s’amuser le soir dans le quartier de la cathédrale au centre de Belfast, on n’a pas envie que les armes se remettent à parler parce qu’une majorité d’irresponsables de l’autre côté de la mer d’Irlande ont fourni un prétexte aux frustrés des deux bords de cracher leur haine venimeuse. Dans le domaine de l’édition comme dans d’autres, il n’y a plus qu’une seule Irlande, et autant de déclinaisons possibles de l’identité irlandaise que l’on peut imaginer (politique, confessionnelle, sexuelle, etc.)
Il faut retenir ces noms, Anna Burns, Jan Carson, Lucy Caldwell, Wendy Erskine, Paul Mc Veigh, David Park, Glenn Patterson, Shannon Ye, Winnie M Lie…
Incroyable fertilité de ce petit coin du monde qui compte moins d’habitants que Paris intra-muros. Brave new world that hath such people in it!
Extrait de The Fire Starters
Belfast, c’est ça. Belfast, ce n’est pas ça.
Mieux vaut ne pas appeler les choses par leur nom dans cette ville. Mieux vaut éviter d’évoquer noms et lieux, dates et deuxièmes prénoms. Dans cette ville, les noms sont comme des points sur une carte ou des mots tracés à l’encre. Ils s’efforcent de se faire passer pour la vérité. Dans cette ville, vue d’un côté, la vérité est un cercle ; vue d’un autre, c’est un carré. A fixer intensément sa forme, on risque la cécité. Même maintenant, seize ans après les Troubles, il est moins risqué de prendre un léger recul et de déclarer avec conviction, « Pour moi, c’est du pareil au même ».
Pour vous dissuader de vous baigner, il y a la pollution. Mais ce n’est pas ! Voilà l’amibe dévoreuse de cerveau. Ce cauchemar hollywoodien, pire que les Dents de la mer, existe dans la réalité et vient de faire une victime, un baigneur imprudent !
« Le 12 juillet dernier, Eddie Gray, un Américain de 59 ans, est mort en Caroline du Nord d’une amibe « dévoreuse de cerveau », après s’être baigné dans un parc aquatique du comté de Cumberland, le Fantasy Lake, a annoncé le département de la santé et des services sociaux de Caroline du Nord (NCDHHS) dans un communiqué. »
Amélie inspirée par l’Esprit Saint pour son nouveau roman. On attend avec une certaine curiosité le résultat :
« Amélie Nothomb, Soif (Albin Michel)
Elle le présente comme « le roman de sa vie » et son éditrice comme « un choc ». L’auteure belge concède être sortie épuisée de la rédaction de ce roman consacré à la vie de Jésus, à la « passion du Christ ». »
Clopine
Maos alors de ceux dont on se chauffe.
Donc, faire feu de tout bois.
Palissandre, merisier, bois flotté.
Elsa Triolet, née à Moscou.
Écrivaine, pourquoi n’en parle t’on jamais ? Traductrice, poétesse, créatrice de bijoux, architecte, muse d’Aragon.
Fossé du fort de Saint-Priest, présentant une escarpe et contrescarpe revêtues en maçonnerie. Au bout, le coffre de contrescarpe assure la défense du fossé, large de 10 m et haut de 8 m, pour une longueur totale de 770 m autour du fort.
La contrescarpe est le talus extérieur du fossé d’un ouvrage fortifié[1]. Il fait face à l’escarpe, le talus intérieur du fossé.
Saint wiki.
(Esprit Saint Pentecôte) schblang.
Avoir les côtes en long.
Être au trente sixième dessous
Ne pas voir midi à sa porte.
Déjà fait deux heures de route ce matin pour accompagner quelqu’un à l’aéroport.
Vu un très beau lever de soleil derrière les montagnes.
Me suis demandé pourquoi on appelle la tombée de la nuit « entre chiens et loups » et pas « entre loups et chiens » le lever du jour.
Parce que c’est le même cas de figure — le fait de ne pouvoir faire la différence entre les deux animaux prime sur le fait que la lumière décline ou monte.
Lavande, les chiens vont se coucher et les loups commencent à chasser.
Surtout entendu pour le soir (encore que ça s’emploie parait-il aussi pour le matin).
réserver un chien de sa chienne
MI FIGUE MI RAISIN
Le corps du jeune Steve Canico a été retrouvé ce matin dans la Loire. Régime d’assassins.
« Elsa Triolet, née à Moscou.
Écrivaine, pourquoi n’en parle t’on jamais ? Traductrice, poétesse, créatrice de bijoux, architecte, muse d’Aragon. »
Et première femme prix Goncourt en 1945 avec « Le premier accroc coûte 200 francs ».
Chaloux, pour nuancer votre propos, c’est un événement tragique et sans doute l’intervention policière fut mal effectuée pour en arriver à un tel drame.
Mais une intervention était bel et bien nécessaire. Je ne sais pas si vous avez bien conscience de ce que qui se passe au bord de la Loire à Nantes. Nous sommes non plus dans le domaine de la fête mais dans celui de la débauche totale avec usage de produits psychotropes de toutes sortes, agressions verbales ou physique de passants, privatisation par la force du domaine public, etc… dont bien sûr un niveau sonore insupportable.
Cela peut-il être permis ? Pour moi la réponse est clairement non et pour rien au monde je ne voudrais qu’un jeune adulte parmi mes proches se trouve dans cette débauche.
Lavande, personnellement je n’ai jamais emmerdé qui que ce soit en me faisant conduire ou aller chercher à l’aéroport.
À chaque fois qu’on me l’a proposé, c’est à dire jamais, j’ai toujours refusé catégoriquement.
À quoi servent les taxis à votre avis ?!
À ce que vous les remplaciez, mal ?
s’il y a une expression que parle d’elle-même sans besoin d’explication c’est bien celle de « pousser des cris d’Onfray ».
arriver comme la grêle après les vendanges
J’ajouterai, Lavande et renato, que la caravane passe.
Peut-être D, qu’il y a un peu de bruit sur la Loire, mais cela excuse-t-il les ministres menteurs, les procureurs vendus, et les plumitifs pourris que tout ce beau monde tient pas les couilles parce qu’ils ne veulent pas renoncer au produits de leurs jetons de fin de mois?
Je propose qu’une fois la fête finie tous ces gens soient poursuivis à la révolutionnaire. C’est d’ailleurs ce qui arrivera immanquablement.
John Cage, dernières acquisitions du Centre Pompidou (2018).
à propos de la seule « logique » du message de Clopine 29 juillet 2019 à 21 h 20 min
Émettre un jugement défavorable sur un article ou une caricature de Charlie Hebdo, un livre de Michel Onfray ou d’E. Louis ou un message de Clopine reviendrait à réclamer une presse aux ordres, vouloir empêcher toute diffusion du savoir au-delà des seuls Héritiers, s’efforcer d’interdire l’accès à l’ascenseur social à quiconque et faire preuve d’homophobie forcenée, et last but not least, à tenter d’étouffer sur ce blog la Voix des Femmes et du Peuple réunis en une seule peronne ?
Je laisse (lâchement) la parole à J. Bouveresse dont la « réponse » présente l’avantage de ne pouvoir être interprétée de façon « perso » puisqu’il ne parle ni de Charlie, ni d’Onfray, ni d’É. Louis, ni de Clopine (mais bien, et ceci me paraît important, d’auteurs dont je peux estimer par ailleurs les travaux car ils ne se réduisent pas à ce qu’on leur reproche dans ce livre*).
« Jouer les persécutés et les martyrs, prétendre que ce qu’on attaque n’est pas le contenu de ce qu’ils disent, mais la discipline qu’ils représentent (si on attaque Julia Kristeva, c’est à la critique littéraire qu’on en veut, si on attaque Bruno Latour, c’est à la sociologie des sciences, etc.), suggérer qu’en faisant ce qu’ils font ils affrontent, comme le prouve l’agression brutale dont ils ont été victimes de la part de sokal et Bricmont, des périls extraordinaires […], devrait, de toute évidence, susciter avant tout un énorme éclat de rire. […]
La satire, écrit Lichtenberg, est le mieux appliquée et le plus facilement écrite lorsque certains escrocs astucieux croient avoir ébloui tout un public, et lorsqu’on sait qu’ils vous comptent au nombre des gens éblouis. En pareil cas, je ne me tairai jamais, même si l’escroc était décoré de tous les ordres du monde. Il devient alors difficile de satyram non scribere ». […] Ceux qui n’ont pas été éblouis [par les auteurs malmenés par Sokal et Bricmont] ont, me semble-t-il, le droit de faire savoir qu’ils ne l’ont pas été et d’expliquer pourquoi, même si l’on a souvent l’impression que ne pas être ébloui est une faute et le dire une faute encore plus grave. »
Dans une note de bas de page (19), J. Bouverese citait I. Stengers « La France est un pays dangereux, où se cultive avec impunité une véritable haine de la pensée. […] » et ajoutait : « Pour ce qui est de l’impunité, on pourrait aussi, me semble-t-il, estimer qu’elle a été jusqu’ici et est encore aujourd’hui plutôt du côté [de ceux que I. Stengers défend et qui sont bien en place]. […] La question ‘Qui opprime qui ?’ me semble, en réalité, un peu plus compliquée […] On peut également se sentir humilié et offensé par l’accumulation des assertions sans preuve, les confusions grossières, les fautes contre la logique, les raisonnements absurdes, etc., que l’on rencontre un peu trop souvent dans ce qu’on lit […] »
Pour ma part je m’interroge : si le « vulgarisateur » est déclaré par principe intouchable (pas au sens hindou) et infaillible, qui garantira dans ce cas les droits de son public (de même milieu) à une transmission honnête et non biaisée puisque le public du « passeur », par définition, n’est pas encore en état de juger de l’intégrité de ce qu’il reçoit ?
* Prodiges et vertiges de l’analogie. Après Sokal et Bricmont, Bouveresse leur reproche un abus de vocabulaire scientifique pour produire un effet rhétorique mais aboutissant à obscurcir leurs idées.
D.10h14, c’est à des réflexions comme ça qu’on comprend la domination sociale – et le changement d’échelle des transports aériens.
Dans le monde de D., le monde des dominants donc, prendre l’avion marche avec prendre le taxi, bien sûr.
Mais désormais, les voyages « low cost », les agences de tourisme, les billets cassés sur internet, permettent à « tout un chacun » de pouvoir prendre l’avion… Sans avoir forcément la bourse requise pour le taxi, eh oui !
Et si une connaissance, un ami, un membre de votre famille, peut vous rendre ce précieux service, eh bien, c’est souvent à charge de revanche.
Car même avec Uber le transport vers les aéroports reste cher.
mais bien entendu, la notion de « cherté » est relative à votre position sociale ! Disons que chez la majorité de nos contemporains, oui, le taxi est un luxe…
Eh bien sûr, la baisse extraordinaire du coût des voyages en avion, avec le tourisme de masse que cela entraîne, a également sa très lourde responsabilité dans la dégradation de l’environnement. Mais qui pourrait dire à la femme de ménage qui, une fois dans sa vie, va passer 8 jours au Maroc, (et encore, parce que ses enfants se sont cotisés pour lui offrir le voyage) qu’il faudrait interdire l’avion aux pauvres, et le réserver aux riches ?
les chiens ne font pas des chats
x à 10 h 30
+1 😉
» En pareil cas, je ne me tairai jamais, même si l’escroc était décoré de tous les ordres du monde. »
Lire et relire jacques Bouveresse!
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 10 h 24 min
Coquerel et Philippot réunis en seul homme.
Un petit révolutionnaire de pacotille qui nous prouve ici chaque jour que la réaction se porte bien chez les petits-bourgeois de banlieue.
Peut-être D, qu’il y a un peu de bruit sur la Loire, mais cela excuse-t-il les ministres menteurs, les procureurs vendus, et les plumitifs pourris…
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 10 h 24 min
Si cela peut te consoler, en Espagne c’est pareil, que ça soit la droite ou la gauche qui gouvernent. Ce sont les démocraties qui sont pourries, c’est le Système qui est pourri: politique, économique, médiatique, financier. Il est temps d’inventer un autre Système avant que le ciel nous tombe sur la tête ou que la planète se charge d’éliminer de sa surface la vermine qui est en train de la détruire.
John Cage, dernières acquisitions du Centre Pompidou (2018).
Pat V dit: 30 juillet 2019 à 10 h 27 min
On connaît le prix de ces « mamarrachadas » (un mot qui manque en français: clownerie le traduit à moitié)?
des comptes d’apothicaire
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 10 h 24 min
Citons donc nous dirait x :
« l’accumulation des assertions sans preuve, les confusions grossières, les fautes contre la logique, les raisonnements absurdes, etc., que l’on rencontre un peu trop souvent dans ce qu’on lit »
Mais cela n’empêchera pas les révolutionnaires de pacotille de hurler du fond de leurs pavillons en meulière en admirant leur copie de commode Louis XV.
X, je comprends parfaitement ce que vous voulez dire, et j’y adhère évidemment, pour une partie, MAIS ce n’est pas très honnête de votre part de prendre ma réflexion et de la tordre dans ce seul sens. Résumons :
« Émettre un jugement défavorable sur un article ou une caricature de Charlie Hebdo, un livre de Michel Onfray ou d’E. Louis ou un message de Clopine » serait pris A TORT comme une critique de « classe », parce que Onfray, Louis, Charlie et/ou Clopine se réfugierait derrière leurs origines sociales, alors que le critique ne fait que pointer les manques des personnes particulières dont il est question.
Bref, faire exister un lien entre une critique et l’origine sociale de la personne qui critique et celle de la personne critiquée serait une excuse commode pour les critiqués.
Cela pourrait s’entendre, donc, comme une sorte de réclamation d’objectivité indépendante du critique, et comme une sorte de manipulation intellectuelle du critiqué.
Sauf qu’évidemment, c’est totalement pernicieux. Parce que l’objectivité du critique n’existe pas. Que les critiques du Figaro nagent paisiblement dans le même habitus que leurs lecteurs, par exemple. Et que leurs « goûts » sont tout aussi déterminés (mais dominants, et dominants violemment) que ceux des « critiqués », qui ont en commun, eux, des postures de « trans-classes »…
En réalité, « x », ce que vous nous dites, c’est que les critiqués doivent prendre les critiques sans aucune autre analyse que des sortes de jugements objectifs décrétés par des juges suprêmes « hors sol », et non déterminés.
A d’autres.
D’abord, la solidarité que je peux éprouver vis-à-vis de l’origine sociale d’un Onfray ou d’un Louis ne m’empêche pas moi-même de les critiquer à mon tour, d’être très souvent en désaccord… Idem pour Charlie Hebdo, que je lis et ai lu suffisamment longtemps pour m’être rendu compte que, derrière cette contre-culture là, unbon vieux machisme existait aussi, et comment ! Mais bon, si cela vous amuse de faire semblant de croire que je réfute toute critique en m’enveloppant dans le voile de la martyre prolétarienne, vosu pouvez continue à vous croire un critique objectif pur de tout rejet de classe au nom de goûts et d’idées tombant du ciel tel l’esprit saint…
Votre raisonnement tient du sophisme, mais bon. IL est tellement plus simple, quand on est incapable de se remettre en cause, d’en rejeter la faute sur autrui : donc, vous m’appliquez ce qui, en réalité, provient de vous.
de plus, je n’émets pas, moi, de jugement défavorable sur VOUS, « x », mais sur vos propos, c’est tout. J’ai donc la démarche exactement inverse de vous… D’autant plus que j’arrive, voyez-vous, à mettre de côté mon origine sociale quand je tente d’appréhender des univers qui ne sont pas les miens. Vous devriez en faire autant, plutôt que de nier les évidences.
La pomme ne tombe pas bien loin de l’arbre…
10h43
Pécuchet soutient Bouvard en essayant d’oublier que toutes les pensées les plus réac s’expriment dans chacun de ses commentaires.
On pourrait dire que c’est l’être humain qui est pourri, qui arrive au bout de son aventure sur cette planète.
D’ailleurs, il suffit de voir sur ce blog certains exemples de ce qu’il est devenu pour comprendre que ce monde n’a pas beaucoup d’avenir.
Parce que ce blog il est aussi pourri que la démocratie, il me semble.
un train de sénateur
Pablo75 dit: 30 juillet 2019 à 10 h 44 min
On connaît le prix de ces « mamarrachadas » (un mot qui manque en français: clownerie le traduit à moitié)?
Réac not’ Pécuchet, mais non, un peu borné c’est tout.
Bon, ok, les bornes sont strictes et l’espace de mouvement est ultra limité, mais parfois il bouge encore.
Pablo75 dit: 30 juillet 2019 à 10 h 44 min
Non, on ne connait pas le prix d’achat de ces œuvres de John Cage ni de toutes les autres achetées. Là est le vrai scandale.
L’état acheteur a toujours opposé à la demande de transparence des prix, [ avec nos impôts! ] le secret de la transaction pour ne pas nuire à l’artiste et/ou à sa galerie.
Un artiste, Fred Forest, tête de proue de l’art sociologique a insisté et fait un procès à l’ état, apparemment sans succès.
Tout à fait d’accord, Pablo. Je ne vois plus que la loi du Talion. Nous entrons certainement dans des temps de grande violence.
(Le petit Pédalo est décidément une nullité sans exemple. Pas étonnant que personne ne se souvienne de ce petit maître-chanteur lèche cul, à classer dans la catégorie du rampant de back-room à tendance suppliante, comme l’indiquent ses goûts musicaux, Taxi Girl & co. De quoi donner des leçons, vraiment, ce cul sanglant.)
Non mais Clopine, vous n’y êtes pas.
En effet je suis prince et fortuné.
Et cette fortune n’a cessé d’augmenter durant toute ma pauvre vie. Je le reconnais, je suis un privilégié et j’ai facilement le réflexe « taxi » qui est presque dans mes gènes il faut bien l’admettre. Autrefois cela aurait été un carrosse ou une chaise à porteur. Tout cela est indéniable.
Mais je prends très peu l’avion parce que j’ai peur quand ce n’est pas moi qui le pilote.
Les low-cost que vous évoquez sont une calamité. Le transport aérien n’aurait jamais dû se démocratiser. Une personne comme vous, fonctionnaire intermittente territoriale, devrait avoir droit à un voyage aller-retour outre-Atlantique, mais une seule fois dans sa vie, après avoir économisé des points. Un voyage luxueux, en Concorde, avec des hotesses qui vous serviraient du homard et du champagne dans de la porcelaine fine et des couverts en argent, pas un sachet de cacahuètes.
Est-ce que vous me comprenez ?
Bonjour, quelqu’un(e) pourrait-il me communiquer les titres des dictionnaires évoqués de messieurs Alain Rey et Claude Duneton ?… Merci
La ( trop)jeune et jolie stagiaire de ma librairie d’élection ( ave lajarrige à la Baule-les-pins ) m’a dit que l’opus de monsieur Fumaroli s’était vendu comme des petits pains…( j’eus préféré: » a fait florès » mais elle est si jeune … heureusement elle a évité » il a kiffé grave » !…)
Un artiste de street art maquille une affiche du dernier Tarentino avec la tête de Polanski pour dénoncer l’exploitation sexuelle des enfants à Hollywood :
_____________________
«Il était une fois à Pedowood»… La formule choc n’est pas passée inaperçue aux yeux des automobilistes de Los Angeles sur le croisement entre La Cienaga et Pico vendredi matin. C’est à l’intersection de ces deux grands boulevards de la Cité des anges, située à une quinzaine de minutes de Cielo Drive (où se déroule l’action de Once Upon A Time… In Hollywood), qu’un panneau publicitaire promouvant le neuvième long-métrage de Quentin Tarantino a été détourné par un street artiste afin de dénoncer la pédophilie qui ronge selon lui l’industrie du cinéma à Hollywood.
Les visages de Brad Pitt et Leonardo DiCaprio ont été remplacés par ceux du réalisateur Roman Polanski, englué dans une affaire d’agression sexuelle sur mineur depuis 1977, et du milliardaire Jeffrey Epstein, récemment visé par une plainte pour abus sexuel sur mineur. À côté d’eux, le titre du film, changé en «Once Upon a Time in Pedowood». Figaro
Les métaphores émotionnelles : le cas des fables d’Ésope en italien, français, anglais et allemand
https://books.openedition.org/psn/2451?lang=fr
« Elsa Triolet, née à Moscou.
Écrivaine, pourquoi n’en parle t’on jamais ? Traductrice, poétesse, créatrice de bijoux, architecte, muse d’Aragon. »
Où peut-on voir ses oeuvres ? ( bijoux, constructions)
Pablo, pour ce qui est des manuscrits de Cage, on ne se doute pas du nombre d’achats qui résultent d’amours vaselinées. Demande à Pédalo, notre sympathique ami à quatre pattes.
Le nouveau film de Tarentino est une apologie de Polanski, voilà le problème. Ce cinéaste profondément débile, complètement crétin, est un con absolu à qui on donne les moyens techniques et l’argent pour filmer n’importe quoi d’immoral, de manière lâche et stupide. C’est un véritable scandale, d’ailleurs dénoncé par Jean-Luc Godard. Le film de Tarentino, qui a été présenté à Cannes, et n’a eu aucune récompense (tant il est raté et immonde), sort le 14 août. C’est le film qu’il ne faut pas aller voir, si vous ne voulez pas passer pour ce que vous êtes déjà : un spectateur putride sans esprit qui va voir un cinéma putride qui prend la défense de la pédophilie et de toutes formes de violence abjectes. Du non-art, en somme, contre lequel il faut se révolter et résister !
Clopine 10h31 : exactement.
Quand on doit être à 5h à l’aéroport, il n’y a pas de navette et effectivement un taxi (de nuit) coûte la peau des fesses.
L’idée de rendre un service vous est complètement étrangère, D. ?
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 10 h 58 min
Crache mon chaloux, crache, c’est tout ce que tu sais faire.
Ah si, aboyer tel le petit roquet au bout de la laisse de ses maîtres.
« Mais qui pourrait dire à la femme de ménage qui, une fois dans sa vie, va passer 8 jours au Maroc, (et encore, parce que ses enfants se sont cotisés pour lui offrir le voyage) qu’il faudrait interdire l’avion aux pauvres, et le réserver aux riches ? »
Même logique en passant du particulier au général, Clopine. D’où la difficulté des pays industrialisés (occidentaux) à dire, à imposer aux pays émergents, tels l’Inde ou la Chine, de réduire leur taux de croissance exponentiel. Déjà qu’on a du mal avec les USA ! L’avenir de la planète est mal barré…
le secret de la transaction pour ne pas nuire à l’artiste et/ou à sa galerie.
Pat V dit: 30 juillet 2019 à 10 h 56 min
À mon avis c’est pour une autre raison. L’État ne veut pas qu’on sache l’argent qu’il perd en achetant très cher des artistes à la mode qui 30 ou 40 années après ne valent plus rien. J’avais vu à la TV un documentaire il y a au moins 20 ans sur ce problème, où on faisait parler des collectionneurs d’art contemporain qui avaient payé des fortunes dans les années 50 et 60 pour des oeuvres que dans les années 90 ne valaient plus rien (entre autres l’humoriste Stéphane Collaro, qui avouait s’être ruiné en jouant à ce petit jeu et qui en voulait à mort aux galeristes qui lui avaient fourgué toute la merde qu’il avait).
On voyait aussi les sous-sols du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris remplis de milliers de tableaux et autres « oeuvres » farfelues d’auteurs oubliés achetés très chers à la même époque et qui tombaient en ruine. Le conservateur avouait qu’il n’y avait pas d’argent pour les restaurer et que c’etaient des oeuvres invendables, donc vouées à la disparition.
J’imagine qu’il doit avoir des livres qui dénoncent tout cela, non?
Qu’est-ce que tu sais faire d’autre, pauvre petit Pédalo, que venir donner tes petites leçons de cul percé, toi qu’on oublie d’une fois sur l’autre comme aucun être ne saurait être oublié. Que fais-tu d’autre que de cracher ta bile sans doute infectée sur qui passe à ta proximité? Soigne-toi et ferme ta gueule.
Le petit Pédalo est décidément une nullité sans exemple.
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 10 h 58 min
Tu parles de Pedo-le Pet du Blog ou de Gigi la gluante? (Je ne lis aucun des deux).
de Pedo, le prince des prouts.
« C’est le film qu’il ne faut pas aller voir »
Après l’enfer des bibliothèques, Delaporte propose l’enfer des cinémathèques ! On n’arrête pas le progrès… de la censure !
Clopine, je crois que vous répondez à côté,ce commentaire de x concerne votre commentaires du 29 juillet 2019 à 21 h 20 min où vous attaquez Mr Court non pas sur ce qu’il dit mais sur ce qu’il semble représenter à vos yeux.
Bouveresse explique que cela avait été la technique de défense utilisée par ceux que le livre de Sokal et Bricmont avait épinglés, à savoir ne pas répondre sur les exemples cités par les 2 auteurs à l’esprit chafouin, mais dire qu’ils s’en prenaient à leur profession.
ce qui n’a pas de sens pour Bouveresse dans la mesure où un profession ne peut jamais s’extraire de ce qu’elle produit et exister en elle-même isolément de tout.
dire « je suis sociologue des sciences » ou « philosophe » ou « psychanalyste » n’est pas une raison pour pondre n’importe quoi.
et l’inverse et vrai : on ne peut pas attaquer une personne en le traitant juste d’érudit, ou d’universitaire, ou d’agrégé, comme si ces qualifications suffisaient à elles seules à tout dire de la personne, ça n’a pas de sens.
enfin je crois.
En Normandie.
RetourExposition – Les bijoux d’Elsa Triolet Créations Haute-Couture
© © Art Digital Audio Pour Médiris / © Marie-Hélène Labat
CONTACT
Le Rive Gauche
20, avenue du Val l’Abbé
76800 St-Etienne-du- Rouvray02 32 91 94 94 ou 02 32 95 83 68Ecrire un mailVoir le site
Description
« En 1981, Louis Aragon faisait don aux Stéphanais d’une collection unique de 56 modèles de bijoux créés par son épouse Elsa Triolet, entre 1929 et 1932. Autant d’œuvres précieuses, colliers, bracelets et boucles d’oreilles destinés en leur temps aux ateliers de haute couture parisiens et qui demeurent remarquables aujourd’hui par leur modernité, leur diversité et leur variété.
Originales entre toutes, ces créations de la « parurière » Elsa Triolet se distinguent aussi par leur choix des matériaux : coton nacré, cuir, porcelaine, verre, autant que par les architectures imaginées ou les sources d’inspiration: style art déco, baroque, ethnique…
Après avoir séduit les plus grands couturiers des années 1930 parmi lesquels Paul Poiret, Madeleine Vionnet, Edward Molyneux et Elsa Schiaparelli, ces «joyaux faits de rien » sont présentés au Rive Gauche pour la première
fois depuis le début de leur restauration en 2013.
Une occasion de découvrir ou redécouvrir la personnalité et le parcours d’une femme résolument moderne et qui s’est engagée tout au long de sa vie pour défendre l’accès à la culture pour tous et qui a contribué à créer à Saint-Étienne-du-Rouvray une des premières bibliothèques de la bataille du livre en France, en 1949. »
Saint Étienne de Rouvray, on situe l’église, depuis 3 ans.
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 11 h 06 min
Réactionnaire, homophobe et misogyne.
Beau triplé mon Chaloux.
Ton truc c’est la triplette non,
comme ta devise
« Fatuité, vacuité, mythomanie ».
@Pablo.
En fait la culture d’état à la Malraux est devenue une affaire privée ( les fonctionnaires discutent le bout de gras artistique en mode privé )
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 11 h 06 min
Il était homo, Cage? (Je ne sais rien de lui, à part que son culot était aussi grand que sa nullité).
« Pablo75 dit: 30 juillet 2019 à 11 h 15 min
Tu parles de Pedo-le Pet du Blog ou de Gigi la gluante? (Je ne lis aucun des deux). »
et comment tu le sais Pablo si tu ne les lis pas ?
C’est beau, et rare, voire unique, une amitié fusionnelle comme celle de Pablo75 et Chaloux sur la RDL !
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 11 h 13 min
toi qu’on oublie d’une fois sur l’autre comme aucun être ne saurait être oublié
Mais tu réponds toujours présent quand je te siffle mon chaloux.
Merci.
rouler à tombeau ouvert
« Après l’enfer des bibliothèques, Delaporte propose l’enfer des cinémathèques ! On n’arrête pas le progrès… de la censure ! »
Vous avez envie de vous avilir encore plus, Jacuzzi ? Libre à vous ! Désormais, vous serez complice de « Pedowood » et du cinéma inepte de Tarantino, si vous prenez sa défense. C’est contagieux, sachez-le ! Grâce à Tarentino, et à des stupides comme lui, le monde devient chaque jour encore plus con. La connerie est élevée en norme acceptable. Tarentino, outre d’être un suppôt (sitoire) de Polanski, est un propagandiste de la crétinerie moderne. Moi, je voudrais prévenir mes amis contre ce danger. Godard aussi nous avait prévenu, en prenant publiquement parti contre ce genre d’entreprise abjecte.
– Pedo le pédalo, je vis en grande partie parmi tes pareils (antiquaires etc.). Il n’y a pas plus homophobe que les homos, et leurs congénères sont leur premier sujet de moquerie et même de cruauté.
– « Misogyne », je ne vois pas. Mais d’abord de plus en plus misanthrope.
« Réactionnaire », si tu veux. Ton jugement quelle importance?
Je ne sais pas si vous rendez vraiment service, Lavande. Vous croyez rendre service. Mais en fait en acceptant vous, donnez de mauvaises habitudes aux gens qui dans leur tête finissent par penser que les connaissances ou amis peycebt servir à ça.
Pour économiser 5 Euros.
Parce que les taxis d’aeroports ne sont pas du tout chers. Et des compagnies de taxi proposent même le taxi-fourgon partagé à deux clients. De Paris à Roissy même de nuit c’est dans ce cas une vingtaine d’euros pour un groupe de 3 personnes avec tous leurs bagages. De porte à porte ! Soit 7 euros par personne. Avouez que c’est presque donné, et cela fait travailler de vrais salariés, avec cotisations patronales et tout et tout.
Pablo75 dit: 30 juillet 2019 à 11 h 20 min
Pablo, pas Cage, les transactionnaires d’art contemporains état/galeries. Une vraie collection de culs percés (expression tirée de Affreux, sales et méchants). Inimaginable.
on ne peut pas attaquer une personne en le traitant juste d’érudit, ou d’universitaire, ou d’agrégé, comme si ces qualifications suffisaient à elles seules à tout dire de la personne, ça n’a pas de sens.
l’attaque de monsieur court est au motif que ses recherches seraient inutiles! et que la RDL ne serait pas « au parfum »
je trouve qu’une telle attaque est une honte!
comme si, par les articles en lien, on ne pouvait se faire une idée des recherches en sciences humaines!
Pat V dit: 30 juillet 2019 à 11 h 20 min
Merci pour le lien. C’est qui qui décide l’achat des oeuvres « contemporaines »? Une commission? Et si c’est le cas, qui nomme les gens qui la composent? Il n’y a pas des livres sur les « erreurs » d’achat de l’État depuis 50-60 ans?
Pablo : « Il était homo, Cage? (Je ne sais rien de lui, à part que son culot était aussi grand que sa nullité). »
« Je ne sais rien de lui, à part que son culot était aussi grand que sa nullité »
c’est génial !
Pablo sait que des commentateurs sont nuls sans les lire comme il sait qu’un compositeur est nul sans rien savoir de lui.
Le hiatus :
C’est ce qu’il expliquait notamment dans son ouvrage La Culture : un besoin d’État.
Le ministère de la Culture a été créé pour faire survivre la culture cultivée et la culture populaire dans un environnement économique qui ne lui était pas favorable. Il ne devait pas s’occuper de culture de masse (qui est la culture de la satisfaction immédiate et de la consommation) mais de la culture cultivée c’est-à-dire celle qui fait appel au symbolique et qui est l’instrument du collectif.
Contrairement à l’industrie culturelle, incarnée aujourd’hui par la plupart des contenus diffusés sur internet, l’art et la culture ne se cantonnent pas aux plaisirs immédiats du sexe, de l’argent et de la mort. Le propre de l’art est de faire appel au symbolique qui seul peut nous sortir de notre condition. Or aujourd’hui, le pays est plongé dans une immense misère culturelle faite de jugements et de prises de positions sommaires et cet appauvrissement culturel, incarné par les réseaux sociaux, produit les gilets jaunes.
Claude Patriat, politologue, professeur émérite de l’Université de Bourgogne
De nombreux écrivains ont tenté de représenter le nazisme par le biais de la métaphore. La Peste d’Albert Camus est un exemple fameux. Le Tentateur de Hermann Broch en est un autre, encore plus saisissant.
Il est aussi raisonnable de représenter une forme d’emprisonnement par une autre que de représenter n’importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui n’existe pas. » Cette citation de Daniel De Foe introduit La Peste d’Albert Camus. Elle pourrait être inscrite au générique de tout un ensemble de romans, contemporains du nazisme ou écrits après la chute du IIIe Reich, qui, par le biais de la fiction, ont tenté de représenter ce qu’il semblait impossible de penser, raisonnablement. Dans ces romans, le recours à la fiction, à la fable, à la métaphore n’est jamais une manière de se détourner du réel de l’histoire, mais au contraire une volonté d’aller au-delà des apparences, de l’événement, de l’émotion politique et de ses brouillages, pour tenter d’appréhender et de restituer la complexité du réel dans ses manifestations les plus intimes, les plus profondes, les mieux cachées. La fable, lorsqu’elle est réussie, ne simplifie pas l’histoire, elle donne …
https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/fables-et-m%C3%A9taphores
Il n’y a pas des livres sur les « erreurs » d’achat de l’État depuis 50-60 ans?
Un grand pandémonium, Pablo. 😉
« Il n’y a pas plus homophobe que les homos »
Déclinons l’assertion de Chaloux !
Il n’y a pas plus misogyne que les femmes
Il n’y a pas plus antisémite que les Juifs
Il n’y a pas plus raciste que les Noirs et les Arabes ou les Asiatiques
Etc., etc.
John J. Clark
« Gaston Bachelard et la “réalité” des métaphores alchimiques »
https://gastonbachelard.org/gaston-bachelard-et-la-realite-des-metaphores-alchimiques/
hamlet dit: 30 juillet 2019 à 11 h 21 min
Ta question est idiote mais je vais te répondre quand même (la musique de Sibelius me rend aimable – j’écoute son « The Wood-Nymph » en boucle depuis deux jours, et plus je l’écoute, plus je l’aime, et plus je l’aime et plus cela me rend aimable).
Quand je viens ici je fais comme tout le monde: je regarde en premier les noms des auteurs des messages. Si je vois, par exemple, « pado dit: 30 juillet 2019 à 11 h 18 min » je passe au message suivant.
D’ailleurs je fais cela avec 80 % des messages postés ici.
mon chaloux 11h24
Merci de ne pas m’oublier et de me répondre,
autrement siffler n’est pas jouer.
Que dois-je comprendre de ta réponse :
Que tous les antiquaires sont homo ?
Que tes commentaires sur Clopine, Ed, etc. sont un flot de douceur et de bienveillance ?
Que tu es d’accord avec moi, réactionnaire tu étais, réactionnaire tu es, réactionnaire tu seras ?
et alii, vous ne nous aviez pas fait vos adieux définitifs hier ?
Fumaroli a écrit « l’état culturel, une religion moderne » qui doit contenir des pistes. Il existe certainement des enquêtes sur les Frac, les Drac tous ces organismes pompe à fric qui encouragent les expositions de sacs poubelles et de cadavres d’animaux jetés dans les églises et les musées.
bachelard et la métaphore:
On ne peut confiner aussi facilement qu’on le prétend les métaphores dans le seul règne de l’expression. Qu’on le veuille ou non, les métaphores séduisent la raison. Ce sont des images particulières et lointaines qui deviennent insensiblement des schémas généraux. Une psychanalyse de la connaissance objective doit donc s’appliquer à décolorer, sinon à effacer, ces images naïves. Quand l’abstraction aura passé par là, il sera temps d’illustrer les schémas rationnels. En résumé, l’intuition première est un obstacle à la pensée scientifique ; seule une illustration travaillant au-delà du concept, en rapportant un peu de couleur sur les traits essentiels, peut aider la pensée scientifique. »[1]
« Le danger des métaphores immédiates pour la formation de l’esprit scientifique, c’est qu’elles ne sont pas toujours des images qui passent ; elles poussent à une pensée autonome ; elles tendent à se compléter, à s’achever dans le règne de l’image. »[2]
« Les métaphores portent toujours le signe de l’inconscient ; elles sont des rêves dont la cause occasionnelle est un objet. Aussi, quand le signe métaphorique est le signe même des désirs sexuels, nous croyons qu’il faut interpréter les mots dans le sens fort, dans le sens plein, comme une décharge de la libido. »[3]
http://www.eris-perrin.net/2016/04/bachelard-et-la-metaphore.html
A titre de curiosité, D., je viens de chercher sur internet :
https://www.taxi-grenoble38.fr/tarifs-taxi-grenoble/tarifs-taxi-grenoble-et-ses-alentours/
275 euros !
Je sais ce que vous allez me dire : comment peut-on être Grenoblois ?
Cage ne vaut pas la peine d’être connu.
Il y a tellement de gens plus intéressants que lui.
Pat V dit: 30 juillet 2019 à 11 h 29 min
Quand on pense que, au hasard, il pourrait représenter la culture française à l’étranger.
Pauvre Pedo-Pédalo, c’est ton vieux cul percé qui siffle. Mets-toi un clairon dans le trou de balle, tu verras si ça joue Taxi Girl.
Ed, avez-vous vu hier soir sur Arte « La Paloma » de Helmut Käutner, tourné en 1943 et sorti en 1944? L’action se passe à Hambourg. Le film a été interdit de diffusion en Allemagne par Goebbels car trop pessimiste et négatif, mais autorisé à l’exportation.
Ce qui est sidérant, c’est qu’il ait pu être tourné en 1943, après la défaite de Stalingrad, après le bombardement qui a rasé Hambourg, alors que la défaite se profilait à l’horizon pour les nazis. C’est le troisième film allemand tourné pendant la période nazie que je vois sur Arte. Les deux premiers (l’an dernier) dataient d’avant la guerre mais le régime hitlérien était déjà bien installé.
Rien dans ces films ne permet de penser qu’ils sont tournés dans un régime totalitaire, absolument rien. Pas de propagande, même insidieuse. Ils auraient pu être tournés en Angleterre ou aux Etats Unis. Ce sont tous les trois d’excellents films, qui ont bien vieilli…
« Essai sur la mémoire de la langue française »
le sous titre!
Oui avec ces tarifs, il n’y a aucune raison de continuer à habiter Grenoble où par ailleurs les délinquants grouillent.
Et le climat y est mauvais. De plus.
« comment peut-on être Grenoblois ? »
En se faisant chauffeur de taxi, Lavande !
hamlet dit: 30 juillet 2019 à 11 h 28 min
Tu es vraiment bouché de matin.
Je ne sais rien de la vie de Cage mais j’ai écouté un bon nombre de ses conneries soi-disant musicales qui montrent une nullité pathologique. Si malgré elle, il est arrivé à être connu c’est parce qu’il devait avoir un culot d’acier.
Quand aux commentaires de Gigi la visqueuse, je les ai lus au début (d’ailleurs, il y a quelques années il était moins anormal). Après, j’ai arrêté. Et comme je lis les commentaires et citations de Chaloux sur ladite Gigi, je vois bien que son état mental s’est bien empiré.
Quant à Pedo-le Pet du Blog, je l’ai lu au début, quand il a apparu il y a quelques mois. Mais j’ai arrêté vite parce que ses messages n’ont pas le moindre intérêt.
Cela te va comme réponse?
La mémoire de l’eau.
A ce prix là, y aller par ses propres moyens, et laisser sa voiture sur le parking de l’aéroport.
Je vais nuancer : la vie de John Cage ne fut pas vaine et inutile. Elle le fut totalement sur le plan musical où tout est bon à jeter à la benne.
Mais sa philosophie est intéressante, et il fut le fondateur d’une société de mycologie.
Eh oui il adorait les champignons.
Tu n’aimes pas, cherchez le Chaloux, Chaloux !
https://www.youtube.com/watch?v=BhTy8J0cBVI
Marie Sasseur dit: 30 juillet 2019 à 11 h 47 min
A ce prix là, y aller par ses propres moyens, et laisser sa voiture sur le parking de l’aéroport.
–
Mais on parle de Grenoble, Marie. Vous risquez de ne plus retrouver votre véhicule.
« Sauf qu’évidemment, c’est totalement pernicieux. Parce que l’objectivité du critique n’existe pas. Que les critiques du Figaro nagent paisiblement dans le même habitus que leurs lecteurs, par exemple. Et que leurs « goûts » sont tout aussi déterminés (mais dominants, et dominants violemment) que ceux des « critiqués », qui ont en commun, eux, des postures de « trans-classes »… »
La dégradation de la pensée clopinienne sous l’effet de la lecture de Bourdieu est effrayante.
Tous les tics de langage boudirvins sont repris comme par un perroquet. Toutes les portes ouvertes sont enfoncées…Qui croit-elle impressionner?
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 11 h 35 min
Mais si j’ai bien compris (si, si, mon chaloux cela m’arrive) le ministère honni doit pouvoir fournir tous les subsides nécessaires pour que mon chaloux puisse voir et écouter un opéra pour très peu cher en rapport au coût réel qu’il aurait du payer.
Yaurait pas une forme de corruption directe là mon chaloux, toi qui suit ça de très près ?
Une forme de homard pour privilégié ?
Perso je suis pour les deux formes de subventions donc répond poliment.
« et laisser sa voiture sur le parking »
Et si on a pas de voiture, comment on fait ?
« À l’esprit chafouin » Hamlet, surpris par votre utilisation de l’adjectif » chafouin « , j’ai donc consulter Robert le petit…
Chafouin, n.et adj. 1650; de chat et fouin, masc.de fouine 1. Personne qui a une mine sournoise, rusée. 2 adj. Rusé, sournois.
Une question reste posée, et peut-être le spécialiste renato saura me répondre (c’est pas sûr) : John Cage fumait-il ses champignons avant de composer ?
Non, Jazzi, cet univers de petites frappes empaffées et junkies qui jouaient du piano avec un doigt, pas pour moi.
Pat V dit: 30 juillet 2019 à 11 h 32 min
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 11 h 35 min
Il faudrait une vraie enquête de la Cour des comptes. J’ai le vague souvenir qu’il y en a eu une. Je vais chercher de ce côté-là.
Depuis le 12ème tu y vas en taxi partagé, Jazzi. Ça te coûtera que 25 euros. Tu payerais au moins 10 euros de carburant en voiture personnelle. Et imagine après le forfait parking…tu dépasses très largement les 25 euros.
Si on n’a pas de voiture et fauchés comme les blés, on ne prend pas un vol de nuit. C’est plus simple.
John Cage […] fut le fondateur d’une société de mycologie
D. dit: 30 juillet 2019 à 11 h 49 min
S’il a fait cela, j’imagine que ça a été pour donner un sens à sa vie…
« renato saura me répondre (c’est pas sûr) »
renato, grand amateur de Cage et d’hallucinogènes connait sûrement la réponse, mais tu aurais dû écrire : « renato voudra-t-il me répondre », ça c’est moins sûr, D. !
Pédo-pédalo, je ne vais plus à l’opéra depuis vingt-cinq ans : je n’aime pas l’opéra. Quand je vais à un spectacle, je paie le prix fort. Aucun subside d’aucun ministère (!). Tu crois comprendre et tu ne comprends rien, et ce n’est pas une pauvre merde comme toi qui me tirera les vers du nez.
D., depuis le XIIe et avec mon pass navigo je peux aller gratuitement à Orly et Roissy…
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 12 h 06 min
Quand je vais à un spectacle, je paie le prix fort. Aucun subside d’aucun ministère (!).
Wwwwooouuuaaarrrffff !
Pedo-Pédalo, je te laisse à ton petit chantage en carton-pâte (tu ne sais absolument rien de ce que tu crois savoir), mais, pauvre merde, si j’apprends qui tu es tu me rendras raison de mes tes posts.
À propos de John Cage, le Grand Spécialiste en Surréalisme et autres Avant-Gardes de l’Art qui est Paul Edel pourrait nous en parler. Je suis sûr qu’il a les quelques douzaines de cds de ses Complete Works dans sa discothèque.
Je l’imagine bien lisant Breton sur un fauteuil et écoutant à la fois « ASLSP for organ » de John Cage
Note from the composer:
Dynamics,Harmonics,Space,Silence And Time. Total Time Of The Inpuls 639 Years.
Hum… débat philosophique arrosé de citron – certains intervenants ne pouvant s’empêcher de détourner un mot, une citation afin de régner en maître dans leur… divagation.
Puisque les pensées de Jacques Bouveresse sont évoquées (quelle bon choix !), j’ai envie de citer quelques passages de ses Essais III (Agone) appartenant au chapitre : « Le problème de l’irrationalité motivée ».
J.Bouveresse s’appuie dans ces pages sur Davidson (Paradoxes de l’irrationalité) et Freud, pour analyser le lien entre raisons et causes.
Il aborde, p.178 et suivantes, le principe de Médée qui « admet qu’une personne peut tout à fait agir contre ce qu’elle juge être le meilleur lorsque sa volonté est dominée par une force qu’elle ne contrôle pas, la passion ou l’impulsion l’ayant emporté sur son jugement. […] Bien des désirs et des émotions se révèlent être irrationnels s’ils sont expliqués par des causes mentales. Le concept général s’applique également aux refus de changer. Une personne est irrationnelle si elle n’est pas ouverte à la raison – si lorsqu’elle accepte une croyance ou une attitude sur la base desquelles elle devrait effectuer des changements qui correspondent à un ajustement dans ses désirs ou intentions, elle n’effectue pas les changements en question. […] Car cette âme n’est rien de simple, c’est plutôt une hiérarchie d’instances sur – et subordonnées, un tohu-bohu d’impulsions qui aspirent à se réaliser. […] Le moi n’est pas maître dans sa propre maison. »
quel bon choix
Les noms de pays, de peuples et de lieux dans le langage imagé.
https://www.erudit.org/fr/revues/meta/1999-v44-n2-meta167/004546ar/
A la radio, pas de mention des sommes payées en liquide par Benalla aux agents de la sécurité des meetings de campagne de LREM et qui n’apparaissent pas dans les comptes de campagne du candidat Macron. Seul Le Monde en parle. Si cela était avéré, ce serait non seulement très grave légalement mais aussi politiquement. Décidément, ce nouveau monde pue à plein nez l’ancien monde & l’ancien régime, dans ses pires travers.
La disparition tragique de Steve Maia Caniço confirme que la police française est restée coincée dans l’ancien monde et continue à voir dans la jeunesse un ennemi qu’il faut mater à coup de grenades et de matraques.
Ça commence à faire vraiment beaucoup pour Napoléon le minus, acteur de cinquième ordre aux trémolos vraiment trop calculés, infertile et inefficace donneur de leçon qui « prend la tête » d’un pays chaque jour un peu plus malade des carences de son système de santé, de son système éducatif, de son système judiciaire, et de son système sécuritaire.
Le pire des défauts de ce pouvoir servi par un compost d’incompétents dociles et d’ignorants des réalités du quotidien de la population est d’avancer masqué, de dire une chose et d’en faire une autre. S’il pouvait, comme Fumaroli, revenir sur le principe des congés payés et toutes les conquêtes de la gauche, nul doute qu’il le ferait, notre bon maître.
« Qu’ils viennent me chercher… » Pas très malin de donner des idées au gens, non?
@et alii dit: 30 juillet 2019 à 11 h 30 min et 33
Merci de prolonger si intelligemment cet égrènement de métaphores. Camus et Bachelard, oui.
@Et Alii
et 36 !
@ Et comme je lis les commentaires et citations de Chaloux sur ladite Gigi, je vois bien que son état mental s’est bien empiré.
Ce qui suppose que l’état mental de Chaloux soit resté stable. Normal, il est si jeune et beau et intelligent et si cultivé en matières de musiques : comment douter d’un tel amant ? On ne le peut pas !
Ah, l’amour, l’amour, toujhours l’amour, quand tu nous tiens…
Cette cécité qui rend aveugle, comme c’est biau ! Comme c’est apaisant, comme du John Cage…
https://www.youtube.com/watch?v=EojIW8vyesc
(NB @ Chlx dit CDBF -> faites lui passer mon bonjour, vu qu’il va pas le lire, ce serait dommage, hein, merci, bàv)…
faire la bête à deux dos
Pauvre Gigi la visqueuse, pauvre louloute, maintenant ses posts laissent des traînées de liquide céphalo-rachidien.
(Traînée, c’est le mot.)
ah ! Fumaroli…
quel excellent ministre de la culture il eût fait pour la France, en offrant des lendemains aux jeunes gens noyés de ne pas savoir nager à la surface des ineptes « fêtes » de la musique instituées par l’agent commercial de la culture, Jack Lang. Comme le temps de l’été passe, sur le prestigieux blog à passou.
De source fiable, de nombreux soldats de l’Armée Populaire de Libération sont entrés à Hong Kong habillés en civil. Bonne émission sur France culture hier dans le grain à moudre d’été (Hong-Kong dans la rue, Pékin tremble ?). Les avis sont partagés sur l’éventualité d’une intervention. Un vrai débat, tout simplement.
Bête à deux dos. Shakespeare et Rabelais.
Bloom, tu veux prendre une retraite anticipée ?
Another Brick In The Wall
https://youtu.be/YR5ApYxkU-U?list=PL75zfhOIwSJ3r-KJmOFh-igNLBooCaUj1
renato, grand amateur de Cage
Jazzi dit: 30 juillet 2019 à 12 h 00 min
C’est vrai, ça, Renato?
Moi j’ai toujours voulu connaître un vrai grand amateur de Cage. Il y a très longtemps, j’ai eu comme voisins un jeune couple de musiciens qui étaient profs de musique. Ils ont voulu me convaincre du « génie » de Philippe Fénelon, qui avait été leur prof au Consevatoire, en me prêtant des disques de lui. J’en ai écouté deux ou trois. Quelques jours après on a eu une très longue discussion sur la « musique abstraite ». En plus du pauvre Fénelon, ils admiraient Cage, Boulez, Stockhausen, Berio et tout ce qu’on leur avait dit au Conservatoire qu’ils devaient admirer, sans jamais se poser des questions. En écoutant mes arguments sur l’impossibilité de faire de l’art sans règles (de l’art et n’importe quoi d’autre dans la vie) ils me regardaient comme si j’étais un extraterrestre. À la fin je leur ai dit: – Je ne pourrais jamais croire que quand vous êtes à la maison et vous avez envie d’écouter de la musique, vous vous dites: -Allez, on va écouter du Cage, du Boulez ou du Fénelon et que vous restez une heure sur votre canapé à supporter des bruits laids sans aucune cohérence audible.
Le type, très naïf, m’a répondu: – Mais ce n’est pas une musique pour écouter comme ça. Il faut aller l’écouter en concert, s’immerger en elle, participer avec notre présence à son exécution. C’est comme un rite. Nous, quand on a envie d’écouter de la musique à la maison, on fait comme toi: on met du Bach, du Mozart, du Brahms…
Toi aussi, Renato, tu vas écouter Cage en concert en faisant semblant de participer à un rite initiatique mais à la maison tu mets du Bach, du Mozart, du Brahms… comme tout le monde?
Pink Floyd Soundtrack from the film Zabriskie Point
Fumaroli critique l’état culturel mais ne crache pas sur les 3 000 euros annuels qu’il perçoit en tant qu’académicien. La réaction se nourrit toujours d’opportunisme. Sans parler de l’opacité du budget de cette institution inutile et parasite.
A titre de comparaison, 95% des Alliances françaises ne reçoivent plus de budget de fonctionnement. Qui fait le plus pour le rayonnement de la langue française?
Bloom, tu veux prendre une retraite anticipée ?
Je suis libre comme l’air Baroz, j’ai retrouvé ma liberté de parole. Et si l’on m’embastille, je me mettrai au régime Gandhi.
Au fait, et alii, dans « L’Oeuvre sans auteur » 2e partie, de Florian Henckel von Donnersmarck, on voit un artiste de l’école des Beaux Arts de Dusseldorf des années 1960 planter des centaines de gros clous bien alignés sur des tables ou des sièges de fauteuils, c’est l’unique concept artistique sur lequel il travaille !
Pablo75 dit: 30 juillet 2019 à 12 h 50 min
Excellent, Pablo. Très drôle et très juste. Boulez doit tout à la mère Pompidou dont l’IRCAM était le jouet et un peu aussi un monument à son vieux Georges adoré. Il n’y aurait pas eu cette dictature de la musique concrète s’il n’y a avait eu ces appuis politiques d’oreilles bouchées. Boulez depuis sa mort, est retourné à sa vraie place, la dernière,- ce crétin qui prétendait que si Schubert n’avait pas existé l’histoire de la musique n’en eût pas été changée. Il ne pensait pas la même chose de lui-même, évidemment,- qui n’était pourtant qu’un chef d’orchestre passable, seulement d’ailleurs pour quelques œuvres, Pellas etc. L’IRCAM disparaîtra bientôt.
4′ 33 »
https://blogfigures.blogspot.com/2010/09/john-cage-4-33.html
kafka auquel je pense pour la question de « la métaphore » a écrit:
La substitution de la lettre à la chair cesse avec Dora. Pourquoi ? C’est à ce moment de sa vie qu’il écrit un texte qui s’appelle « Des figures » (ou « Des symboles »), un texte qui traduit l’infirmité du langage, c’est-à-dire l’impossible accès au réel, ce qui n’est pas sans nous rappeler son aversion pour la métaphore. Mais la vérité qui se dérobe ne le fait pas renoncer à la lettre. Bref, le constat de l’échec de la littérature n’entraîne pas son renoncement.
https://www.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2007-2-page-23.htm
IRCAM, une bizarrerie bien française.
A l’époque de sa création, quelques musiciens berlinois se livrèrent à des expérimentations musicales sur un nouvel instrument, le synthétiseur. S’ensuivirent la musique dite planante, puis Kraftwerk, puis le rock progressif, puis la techno.
Quelle est la descendance musicale de l’IRCAM ?
Jacuzzi, je ne suis pas en faveur de la censure, uniquement de la dignité. Les films de Tarentino, surtout quand il fait l’apologie de la pédophilie et des pédophiles (comme Polanski) à Pedowood, sont de grosses débilités, d’ailleurs condamnées par Godard. Je rejoins Godard, non sur une nécessité de censure, mais de dénoncer la bêtise. D’ailleurs, moi-même, j’irai sans doute voir au cinéma cez film de Tarentino, comme j’irai vois celui de Polanski : dans le but de dénoncer l’infamie. Pour la dénoncer, il faut la connaître, l’analyser, la comprendre, en saisir les rouages. Aujourd’hui, le spectateur n’a plus de sens critique. Il est anormal, pour ce que j’en sais, que Tarentino et Polanski puissent faire des films de préférence à d’autres réalisateurs plus talentueux dont les projets n’aboutissent pas. C’est l’une des conséquences vicieuses du système capitaliste qui règne, et qui, outre d’opprimer les pauvres, institue la bêtise comme valeur suprême. Car quand même, Jacuzzi, j’espère que vous n’allez tout de même pas nous dire que Tarentino est intelligent et que Polanski est honnête ?
. Nous pouvons saisir la vérité de la métamorphose de F. Kafka dans cette métaphore qui démontre qu’il a trouvé dans la religion ce qui est à son fondement, à savoir le Nom-du-Père qui seul permet d’humaniser le désir. Il a fallu à Kafka toute une œuvre pour arriver au seuil de la mort à franchir la porte du désir qui s’humanise dans la chair. Ce qu’il avait écrit dans son Journal en rencontrant Dora, je le cite : « Aveu… Porte qui s’ouvre brusquement, à l’intérieur apparaît le monde dont jusque-là le reflet terni restait dehors. » Fin du Journal.
On aboutit donc aujourd’hui à cette aberration de voir ces deux réalisateurs faire des films : Tarentino, qui devrait être soigné dans une clinique psychiatrique, et Polanski qui devrait dormir en prison. Qu’on ne dise pas que je veux les enfermer ! C’est tout simplement là que naturellement et légitimement ils devraient être tous les deux, en bonne justice, et non sur un plateau de tournage ou de télévision.
Faire la conduite de Grenoble
« vous n’allez tout de même pas nous dire que Tarentino est intelligent et que Polanski est honnête ? »
Je me contenterai de te dire ce que je pense de leurs derniers films, Delaporte.
Quelle est la descendance musicale de l’IRCAM ?
Elle est au cimetière.
Klaus Schulze ne compte pas pour du beurre.
kafka:
« Oeuvrant contre la métaphore, dans le cadre de l’héritage iconoclaste du judaïsme ( le Bilderverbot), Kafka n’a pas son pareil pour épurer jusqu’au néant l’image de ses personnages tout en rendant inoubliables leurs voix et le bruissement de leurs ombres. »
Merveilleuse intuition de Steiner qui m’a fait d’un coup comprendre pourquoi l’homme et l’oeuvre (que l’on ne s’y trompe pas: j’admire l’un, et encore davantage l’autre!) m’ont toujours tenu à distance…Oeuvrer contre la métaphore, c’est d’une certaine façon crier (silencieusement parfois): « Arrêtez le monde, je veux descendre! », et cela, du moins pour moi, ne se peut…
https://andrelbn.wordpress.com/2014/07/05/kafka-et-la-metaphore/
« j’ai retrouvé ma liberté de parole. »
Bonne chance, camarade !
Claus Schulze, 1977.
Klaus.
« Je me contenterai de te dire ce que je pense de leurs derniers films, Delaporte. »
Vous avez encore besoin d’y aller à nouveau, comme un vrai masochiste que vous êtes ? Les films d’eux que vous avez déjà été voir ne vous ont pas suffi ? Vous êtes incapable de porter un jugement global ? Ce n’est pas sérieux ! Vous êtes vous aussi, Jacuzzi, un déficient mental ! Vous ne vous rendez pas compte ! Ou alors vous avez peur de dire ce que vous pensez. Vous manquez de courage et de fermeté. Je n’aime pas cela, Jacuzzi !
borges
« JOURNAL D’UN AFFRANCHI (LXXX): Notes sur la littérature et ses alentours, sur, avec et par ceux qui la font (5): La poésie, disiez-vous?, 2011-2014JOURNAL D’UN AFFRANCHI (LXXXII): Ailleurs (Pas le réveil), 2012-2014 »
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (LXXXI): Notes sur la littérature et ses alentours, sur, avec et par ceux qui la font (6): Ennemis de la métaphore, en garde! (mais ni l’avant, ni l’arrière, oh ça non…), 2011-2014
5 novembre 2014 par Rougier
Jorge Luis Borges
« Comme tous les mots abstraits, le mot métaphore est une métaphore puisqu’il veut dire en grec transposition. Une métaphore comporte en général deux termes. Momentanément, l’un devient l’autre. »
Voilà comment, en quelques lignes (extraites des « Neuf essais sur Dante ») Borges définit, littéralement et dans tous les sens, la poésie et – métaphoriquement – toute la littérature.
andrelbn.wordpress.com/2014/11/05/journal-dun-affranchi-lxxxi-notes-sur-la-litterature-et-ses-alentours-sur-avec-et-par-ceux-qui-la-font-6-ennemis-de-la-metaphore-en-garde-mais-ni-lavant-ni-larriere-oh-ca-non-2/
Jacuzzi et la liberté de parole, pour lui, ça fait deux !!! Lui le quasi-journaliste, le presque esthète, le demi-écrivain, la feignasse du blog qui n’ose pas dire ce qu’il pense de peur de froisser Monsieur Tarentino et Monsieur Polanski ! Quel triste spectacle !
« JOURNAL D’UN AFFRANCHI (LXXX): Notes sur la littérature et ses alentours, sur, avec et par ceux qui la font (5): La poésie, disiez-vous?, 2011-2014JOURNAL D’UN AFFRANCHI (LXXXII): Ailleurs (Pas le réveil), 2012-2014 »
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (LXXXI): Notes sur la littérature et ses alentours, sur, avec et par ceux qui la font (6): Ennemis de la métaphore, en garde! (mais ni l’avant, ni l’arrière, oh ça non…), 2011-2014
5 novembre 2014 par Rougier
Jorge Luis Borges
« Comme tous les mots abstraits, le mot métaphore est une métaphore puisqu’il veut dire en grec transposition. Une métaphore comporte en général deux termes. Momentanément, l’un devient l’autre. »
Voilà comment, en quelques lignes (extraites des « Neuf essais sur Dante ») Borges définit, littéralement et dans tous les sens, la poésie et – métaphoriquement – toute la littérature.
À mon humble, très humble avis, Deleuze, pourtant peu coutumier du fait, s’est toujours trompé sur ce point, et certaines oeuvres qu’il chérissait – généralement anglo-saxonnes – tout autant, ou davantage…
(et, disons-le tout de go, si j’avais été métaphore, le tir de missile que je me serais pris en pleine poire – c’est dans les entretiens avec Claire Parnet – m’aurait, carrément mis en rogne…)
(2011)
« Et ne croyez pas que peintres, musiciens ou poètes d’avant-garde – qui paraissent éviter les contraintes traditionnelles – ne s’en construisent pas d’autres. Ils le font, seulement il n’est pas dit que vous, vous deviez vous en apercevoir… »
Non seulement je ne vois rien de péjoratif dans les propos d’Umberto Eco, mais ces contraintes – que plus d’un perçoit, et c’est très bien ainsi – sont à la fois à la source de ce qui fait pour moi la force et l’intensité de certaines de ces oeuvres ( qu’il s’agisse d’un poème de Prigent, d’une toile de Klein, d’un accord de Ligeti) , et de ce qui parfois (souvent?) m’en éloigne…
(2011)
Christophe Tarkos
« Mais ce réel présomptueux, sans médiation, sans mimesis, sans les béquilles de la représentation, du référent [*], ce réel massif et sans masque me rebute. Ou me fait peur. »
Ce que Michon disait d’une certaine peinture abstraite, je l’ai toujours pensé de certaines avant-gardes poétiques. Et si j’ai (au sens propre du terme) pleuré à la mort de Tarkos, c’est aussi parce que la plupart de ses écrits m’ont toujours tenu à une incommensurable distance…
(2011)
Gilles Deleuze
La poésie (n’en déplaise à Deleuze, que l’on a connu si inspiré par ailleurs…), c’est la métaphore, au sens très large, le plus large, cela s’entend…Le reste? Du remplissage, utile, voire nécessaire parfois, mais du remplissage – rien d’autre…
(2011)
Merleau-Ponty
« La science manipule les choses et renonce à les habiter. »
(Merleau-Ponty)
Si l’on remplace « science » par « poésie » et « choses » par « mots », c’est, très exactement et tout à la fois, le faire, l’orgueil et l’ambition de tout un pan des avant-gardes qui hantent la scène poétique et cernent son devenir dès l’aube du siècle passé – et ce qui nous en sépare.
La faim (plus quêteuse que partageuse, avouons-le), le bref et le dense, la profondeur (« en soi », sinon « pour soi ») face à celle, forgée, joueuse, mutante, de la surface, le langage comme outil ou le même comme matériau, oui, ce n’est guère la même chose – sauf à la courbure d’un commun espace où (mais pour combien de temps encore?) nous nous rencontrons, aimons, retrouvons, cohabitons, devisons, vivants oxymores, improbable coïncidence des contraires…
(2012)
Roger Laporte
« L’opposition entre le propre et le métaphorique est non pertinente, la théorie nécessairement inadéquate – il n’y a pas, il n’y aura jamais de théorie de l’écriture – ou plutôt elle est toujours en retard, souvent d’une séquence, retard irrécupérable: celui du post-scriptum, car le processus, jamais identique, rature, déchire, ou plutôt délaisse d’un même mouvement et sa propre trace et la théorie de sa production. »
(Roger Laporte: Fugue)
https://andrelbn.wordpress.com/2014/11/05/journal-dun-affranchi-lxxxi-notes-sur-la-litterature-et-ses-alentours-sur-avec-et-par-ceux-qui-la-font-6-ennemis-de-la-metaphore-en-garde-mais-ni-lavant-ni-larriere-oh-ca-non-2/
Pablo75 dit: 30 juillet 2019 à 12 h 50 min
Pablo cherche un grand amateur de Cage qui écouterait du Cage sur son canapé comme on écoute du Sibelius, ou du Satie, ou du Mozart, ou du Bach.
et comme il ne va pas trouver d’amateur de Cage qui écoute du Cage asis sur leur canapé il va en déduire que Cage c’est nul.
pour Pablo, en 2019, un bon composition, ou un compositeur intéressant est un compositeur qu’on écoute assis sur son canapé.
Pablo, ce nouveau rôle attribué au canapé me parait intéressant.
dans un de tes livres où tu donnes à lire tes réflexions profondes sur le monde tu devrais y consacrer un chapitre entier que tu pourrais appeler :
de l’importance du canapé dans l’histoire de la musique.
En France aussi on peut faire de la musique planante sans passer par l’Ircam !
https://www.youtube.com/watch?v=Wn5oLe15dkU
Ça commence à faire vraiment beaucoup pour Napoléon le minus,
–
Le principal est d’avoir la conscience tranquille en se disant qu’on a pas voté pour lui.
Jazzi dit: 30 juillet 2019 à 12 h 12 min
D., depuis le XIIe et avec mon pass navigo je peux aller gratuitement à Orly et Roissy…
–
Si le RER B fonctionne. De jour. C’est à dire pas très souvent.
d’ailleurs quand Steve Reich disait vouloir s’opposer à Cage sans doute pensait-il au rôle du canapé dans la musique musique modale ?
Coltrane et canapé ça commence par la même lettre, faut-il y voir une piste ?
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 13 h 01 min
Soleil vert dit: 30 juillet 2019 à 13 h 13 min
Sur Boulez (un type incapable d’écrire une mélodie qui a eu une influence néfaste pendant au moins 60 ans sur le développement de la musique en France) et l’IRCAM il faut lire le terrible « Requiem pour une avant-garde » de Benoît Duteurtre, où il raconte qu’un pourcentage énorme des oeuvres crées à l’IRCAM (qui coûte une fortune) ne sont plus jamais jouées. Quand le livre est sorti on a compris jusqu’où pouvait aller la mafia boulezienne en France:
« Requiem pour une avant-garde, un essai publié en 1995, analyse et critique la musique contemporaine et son institutionnalisation en France. Le livre provoque une vive réaction dans la presse. Le journal Le Monde compare Duteurtre à Robert Faurisson, un révisionniste. Duteurtre attaque le journal et remporte le procès. Le Monde est contraint de publier son droit de réponse. » (Wikipédia)
Le livre, qui a connu une 2eme édition révisée en 2006, continue de se vendre. Et pendant ce temps-là les places pour le concert en hommage à Boulez après sa mort à la Philharmonie de Paris étaient à… 5 euros ! (tellement les organisateurs avaient peur de ne pas remplir la salle).
Hamlet et « x », je ne crois pas être passée à côté de l’idée exprimée par « x »..
Pour parler le plus simplement possible, nier l’existence des préjugés et des sentiments de classe n’est, à mon sens, plus vraiment possible, et je n’en suis pas exempte, bien évidemment. c’est pourtant de cela qu’il est question ici, de dominant à dominé dirons-nous bourdieusement (je persiste à penser qu’il vaut mieux le lire avant de le critiquer, celui-là)
Il faut donc, pour qu’un argumentaire défavorable à une opinion ou une idée soit recevable, que cette dimension-là soit aussi prise en compte. Pour que la critique défavorable, qui bien entendu est évidemment autorisée, et est même indispensable à tout échange et tout « commerce » (au sens de la manière de se comporter avec les autres) soit recevable, il faut donc justement, à l’inverse, qu’elle ne porte pas sur la PERSONNE qui émet l’idée ou l’opinion, mais sur l’idée ou l’opinion elle-même.
et donc, dire : « Clopine souligne les préjugés de classe, mais c’est une posture commode que de s’envelopper de la cape du martyr prolétarien parce que cela lui évite de se remettre en cause en tant que personne », c’est juste un joli mouvement qui permet de soulever le tapis, de mettre la poussière dessous et de le faire retomber.
En plus, j’ai déjà été confrontée à ce genre de sophismes, pour le féminisme par exemple. Les discours du MLF étaient jugés insupportables par certains, soit. Mais quand on commençait à demander en quoi ils étaient exactement insupportables, en quoi les demandes d’égalité et de prise en compte des préjugés inconscients qui s’abattaient sur les femmes ne pouvaient être entendus, l’argument qui tombait le plus souvent était que ces revendications provenaient au fond de mal baisées, ce qui expliquait leur « hystérie »…
Et voilà pourquoi, « x », même avec la plus grande bonne volonté au monde et des doutes permanents sur ce que je suis, je ne peux adhérer à votre raisonnement, là.
Et quant à mes attaques contre Court, là c’est renverser l’histoire cul par-dessus tête. C’est Court qui ne ME supporte pas, je suppute les raisons de cette détestation voilà tout. Oui, là, je réponds le langage qu’on m’envoie dans la figure… Parce que je ne suis pas une sainte, nom de Zeus. Et que toutes les attitudes de Court à mon égard ne disent qu’une seule chose : sa volonté farouche de me nuire.
chaque jour un peu plus malade des carences de son système de santé, de son système éducatif, de son système judiciaire, et de son système sécuritaire…
–
…pour faire plus rapide : de tous ses systèmes.
C’est marrant mais Delaporte, comme hamlet, atteint toujours un point de basculement ! Bipolaire ou bicéphale ?
pierre JOURDE
Le voyage du canapé-lit
trois mille euros pour la qualité de Fumaroli ne sont rien, dear Bloom, mais il a préféré mourir dans le siècle de Chateaubriand plutôt que dans la ripaille de Jack Lang.
Je n’avais pas vu votre prestigieux retour…de saison avec la mangue saint émilion, éventé par des boys à maracas, un goût que Baroz devrait documenter.
D. dit: 30 juillet 2019 à 13 h 32 min
Le principal est d’avoir la conscience tranquille en se disant qu’on a pas voté pour lui.
Il est en train de détruire le pays. Ce genre d’argument ne peut plus suffire. Sus à ce pouvoir et à tous les prosateurs véreux qui le soutiennent encore.
Le principal est d’avoir la conscience tranquille en se disant qu’on a pas voté pour lui.
D.
Si l’on n’a pas voté pour la blondasse facho, bien sûr.
Moi, j’ai non seulement voté 2 fois Macron, mais j’ai substantiellement subventionné LREM. Bref, je me suis grave fourré l’index dans les mirettes.
Petit avantage, je suis d’autant plus fondé à exprimer mon indignation, comme le Dr Frankenstein recherchant le monstre qu’il a crée pour le tuer.
Ma seule défense, un peu piètre, certes mais sincère, est l’anglicisme « Pas en mon nom ».
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 13 h 19 min
Klaus Schulze a trop composé mais entre ses dizaines de disque, il en a de très bons que j’ai beaucoup écouté à une époque (notamment « The Dresden Performance »).
Klaus Schulze – Farscape – Liquid Coincidence 1 (avec Lisa Gerrard)
Chaloux, ce n’était qu’une pique pour Bloom.
Je suis bien de votre avis.
Oui, c’est possible, Pablo, j’ai entendu surtout les premiers albums qu’achetait mon père dans les années 70 et qui sont vraiment fabuleux.
Bloom, pas osé vous poser la question, mais il me semblait bien. Beaucoup d’estime pour ce que vous écrivez.
D, Macron rêve de violences encore plus grandes, ce vers quoi nous allons, pour justifier ses crimes, ses lois iniques, sa haine des pauvres, toute la saloperie de son régime puant, de cette fameuse « aristocratie élective » qui n’est autre que le règne des pires voyous. Mais il ne voit pas -pas davantage que les enflures de la société civile qui continuent à la soutenir- qu’il est déjà jugé, et que ça ira très mal pour lui – et pour eux- ensuite.
Jacuzzi, merci pour la musique planante, qui nous fait entrer dans un au-delà divin qui est comme une promesse du Royaume.
Mais qu’entendez-vous par « basculement » à mon propos ? Mon raisonnement est d’une logique impeccable, alors que vous, vous faites montre d’une lâcheté incroyable sur Tarantino et Polanski.
cela dit je reconnais que l’histoire de la musique au 20è s. est tellement compliquée.
dans tous les cas le canapé c’est fini, tout ce qui s’est fait ces dernières années visent à en finir avec le canapé !
Thomas Mann avait reproché à Schoenberg de rompre avec le projet humaniste d’une musique intelligible par tous, à la place d’avoir inventé une musique ésotérique comprise par quelques élus ayant reçu sur leur tête la sainte lumière permettant une musique comprise par eux seuls.
ça c’était avant 1945, Thomas Mann avait probablement eu raison.
et ensuite ? la suite lui a donné tort.
en habituant des enfants à écouter Schoenberg, di Berio, ou du Boulez dès leur plus jeune âge on se rend compte qu’ils assimilent ces formes de musique.
la musique modale : 1958, Coltrane, Davis, après eux on ne pouvait plus composer comme avant.
Schickele, Glass, Cage, Reich etc… et aussi Ligeti et autres, certains sont passés maitre dans l’art du canular, forme de réflexion sur ce qui se présentait comme « avant garde ».
d’autres ont tissé des liens, des ramifications entre les arts, notamment la danse et l’image.
aujourd’hui certaines de ces musiques ont besoin de ces autres disciplines (danse – images etc…) pour s’exprimer.
du coup toute ces musiques de ces 50 dernières années ne s’écoutent plus dans son canapé.
le canapé est fini Pablo, c’est comme ça, c’est l’évolution de la musique, son histoire, on ne peut pas demander pas demander à un musicien de nous pondre des cantates pas plus qu’on ne peut demander à un peintre de peindre comme le Caravage.
si à une époque de transition il y a eu beaucoup d’arnaques et d’entourloupes maintenant c’est fini, on sait les noms qui resteront dans l’histoire et ceux qui n’y seront pas, et que ça plaise ou pas celui de John Cage restera dans l’histoire de la musique, parce qu’il représente un chainon nécessaire dans les ramifications et les échanges.
c’est comme Breton, quoi qu’on puisse penser de ce type sa présence a été essentielle, et le fait d’avoir été autant détesté ne fait que montrer son importance, comme Cage.
ce sont des débats pour vieux croutons qui essaient de découper le monde à la hache : Cage c’est nul, Mozart c’est bien etc…, les jeunes ils s’en foutent, ils ont intégrés ces transitions, et maintenant ils vont s’inventer un avenir, un futur, et dans ce futur John Cage sera présent, que ça nous plaise ou pas : l’avenir ne nous appartient plus !
voilà comment ça marche Mr Pablo Bas de Plafond !
@Pablo. J’aime bien Duteurtre, un type supérieurement intelligent. Je vais lire.
Le rôle du canapé dans la musique
Lavande
andé pourquoi on appelle la tombée de la nuit « entre chiens et loups » et pas « entre loups et chiens » le lever du jour.
Je comprends le entre comme on ne saurait distinguer un chien d’un loup. Parce que la lumière devient faible.
En 1944 jazzi le Goncourt
1944 Elsa Triolet
Le premier accroc coûte 200 francs
Connue et reconnue bien avant son mari.
Je ne sais plus qui a montré Thomas Mann dans le salon d’un grand hôtel, écoutant profondément l’orchestre qui jouait, puis relevant la tête pour dire:
-Ah, ce Wagner, quel immense génie!
C’était du Franz Lehar.
En parlant d’écrivains épris de musique, violent, souvent hilarant et grave plaisir à écouter ces textes de Thomas Bernhard sur les prix littéraires, magnifiquement lus par le comédien Laurent Poitrenaux.
https://www.franceculture.fr/emissions/avignon-fictions/mes-prix-litteraires-de-thomas-bernhard
Je ne suis pas un inconditionnel de Tarantino ni de Polanski, Delaporte.
Ni Macron ni Le Pen, qu’est-ce qu’il reste ? Le retour de Sarkozy peut-être !
Et Céleste, la Céleste, donc…
Jazzi, je crois que le prochain régime ce sera l’armée…
« Entre chien et loup » : à la tombée du jour. Date en français du XIIIe siècle et remonte à l’Antiquité. Un texte hébreu du IIe siècle avant JC dit : « quand l’homme ne peut distinguer le chien du loup ». (Le Robert des Expressions)
« … John Cage fumait-il ses champignons avant de composer ? »
Je n’ai jamais vu Cage « fumer » quoi que ce soit. Pour ce qui est de la cuisine, lors d’un séjour milanais nous allâmes à Busseto et au retour nous fîmes un détour par Varzi où un ami, heureux propriétaire de bois à bolets, nous dona un beau panier de champignons. Bref, JC fit la cuisine, excellente je dois dire, et la vaisselle.
Pour l’usage des champignons festifs, je ne peux parler que de mon expérience. Essayez le Psilocybe cubensis au Mexique et le Psilocybe semilanceata dans les Alpes.
Pour ce qui est de 4’33’’ L’œuvre peut être exécutée par n’importe quel instrumentiste ou combinaison d’instrumentistes et sur n’importe quelle durée. Cage exécuta la pièce dans les bois ou en voiture avec des amis, ce qui autorise des exécutions excentriques au cours desquelles on écoute quatre minutes trente-trois seconds durant les sons de l’environnement. La conscience de cette activité silencieuse abolit les frontières entre le son et les phénomènes non musicaux, et constitue la musique : la « musique » est ce qui advient quand nous écoutons intentionnellement.
Rose, il me semble qu’il y a aussi la notion de passer du chien/jour où l’on est en confiance au loup/nuit où l’on a peur.
C’est pour cela que je suggérais (humoristiquement ?) d’inverser la formule pour le lever du jour.
1788
commentaires