de Pierre Assouline

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La République des livres
Quels écrivains seront encore lus en 1640 ?

Quels écrivains seront encore lus en 1640 ?

En 1979, alors qu’il était tout à l’écriture de ses Petits traités, chef d’œuvre dans l’art du fragment bien tempéré, Pascal Quignard disait : « J’espère être lu en 1640 ». Pourquoi le choix d’une telle date ? Cette année-là furent frappés les premiers louis d’or en France, Jansenius publiait son Augustinus à Louvain, Strosskopff peignait la Grande vanité de Strasbourg… Toutes choses que rappelle l’écrivain dans Les heures heureuses (229 pages, 19,90 euros, Albin Michel), douzième tome du cycle « Dernier royaume » paru tout récemment, vertigineuse et chaleureuse méditation sur le Temps. Il y précise ceci :

« Espérer que soit lu en 1640 ce qu’on écrit en 1979, c’était inverser, non pas la direction du temps, car il n’a pas de direction, mais la coutume de cette orientation. Ce fut arracher toute continuité au progrès supposé, ou atroce, ou dérisoire, ou superstitieux, de l’Histoire ».

Et Pascal Quignard de définir in fine 1640 comme le vide mental qui suivit l’effondrement de l’Europe renaissante- la replongeant d’un coup dans la guerre civile et la guerre religieuse.

Lesquels de nos contemporains à plume seront-ils encore lus en 1640 ? La charité impose, n’est-ce pas… Alors silence ! Quoi de plus audacieux, de plus risqué, de plus téméraire pour un critique que de dresser l’inventaire des cent écrivains français du XXème siècle qui seront encore lus en 2100 ! Déjà, en 2023, ils ne le sont plus guère de leur vivant même, alors à titre posthume. Tous ne se sortent pas du purgatoire ; beaucoup n’existent que par leur présence médiatique, ô mânes de Jean d’Ormesson, de Françoise Sagan et de tant d’autres ! Un inconscient, Bernard Morlino, a osé. Son recueil Les cent qui restent (416 pages – 25 euros, Ecriture) devrait lui valoir autant d’ennuis que d’ennemis. Le genre d’entreprise où il n’y a que des coups à prendre. Car la population qu’il chatouille est susceptible. Ceux qui y sont tempêteront de voir leur vie&œuvre réduite en fiche cuisine ; ceux qui n’y sont pas ne pourront concevoir les raisons de cette exclusion. Le principe en est bien évidemment partial et arbitraire. On peut même dire que l’injustice en est l’essence même d’autant que Morlino a le goût de la formule assassine.

Ce qui fait son charme. Ce gros livre n’en manque pas, surtout lorsqu’on découvre au même moment l’article de Thomas A. Ravier intitulé « Du tri sélectif en littérature » figurant dans la dernière livraison de la revue culturelle Les Cahiers de Tinbad (128 pages, 17 euros, No 15) en partie consacré à Céline. On y lit ceci :

 « Il n’y a pas de réalisme ou d’absence de réalisme : il y a, surgissant miraculeusement de ce magma informe, de rares météores verbaux qui se distinguent insolemment de la mêlée des amis de la mort. Au xxe siècle, en France, on les appellera Proust, Colette, Claudel, Artaud, Bataille, Genet, Sollers… Et bien entendu Céline ».

Cherchez l’erreur ou l’intrus. Chez Morlino on y renonce d’emblée car face à son parti pris, on accepte ou l’on refuse d’emblée. L’élan de sa plume, sa discrète érudition, son goût pour la formule parfois cruelle font un cocktail qui emporte l’adhésion de l’amateur d’histoire et d’histoires littéraires. L’auteur l’avoue volontiers : il a écrit son livre « à l’imparfait du subjectif ». Dans plus d’une page, on sent poindre une certaine nostalgie pour le monde d’avant. Il se sentait mieux du temps où la caissière de Félix Potin distribuait aux gamins des photos d’écrivains avec une tablette de chocolat (parfaitement, cela se fit de 1898 à 1922 mais l’on ignore si disparition de Proust cette année-là y est pour quelque chose) plutôt qu’à une époque où l’on fournit des portraits de footballeurs pour des albums Panini (et l’aveu doit être une souffrance pour quelqu’un, Morlino, dont le football est l’autre religion avec la littérature). Le recueil n’est pas un cimetière, mais presque. Et de toute façon, pour ce genre d’exercice, c’est préférable avec des morts. Ca évite les droits de réponse- même si ayant droits et associations d’amis veillent.

Les critères de sélection ? Avoir publié en français entre 1901 et 2000 (regrets éternels pour le Journal de Jules Renard). La tyrannie du roman y est repoussée puisque des poètes et des philosophes y côtoient des dramaturges. Milan Kundera n’y est pas au motif que ses grands livres n’ont pas été écrits en français, sauf que L’Art du roman, qui l’a été, est un grand livre ! Deux grands Suisses manquent à l’appel (Ramuz et Roud). Et Sarraute alors : comment peut-on négliger L’ère du soupçon et Enfance alors que Robbe-Grillet a droit à sa fiche-cuisine ? Michaux et pas Michon, vraiment ? Queneau et pas Quignard ? On y découvre que la cordonnerie prédispose au métier des Lettres (Giono, Guéhenno, Guilloux). On regrettera que Simenon, largement traité, le soit avant tout pour la dimension policière de son œuvre alors qu’elle est la plus mineure même si elle a assuré sa notoriété. On ne peut que le féliciter d’engager de nouveaux lecteurs à découvrir le Barrès du Culte du moi, de la Colline inspirée. L’hommage à Marcel Aymé touche par la mise en valeur de son humanité. Aragon est remis à sa juste place, poésie et littérature d’abord etc etc

On se laisse emporter car s’il juge et tranche, Bernard Morlino ne se pousse pas du col. Alors bravo pour Beckett, Cendrars, Claudel, Bernanos, Ionesco, Simenon, Vailland, Perec, Genet, Camus, Proust, Perros, Gracq, Kessel, Giono et beaucoup d’autres même si on se doute bien qu’il y en aura toujours, parmi les lecteurs chevronnés, pour remettre en cause ces choix. C’est la règle du jeu. Certains, on les rangerait volontiers dans la colonne des « pourquoi pas ? », au bénéfice du doute en quelque sorte, les Annie Ernaux, Michel Houellebecq, Virginie Despentes etc Mais d’autres n’y ont vraiment pas leur place : Charles Maurras, dont l’influence sur la pensée française fut incontestable du début du siècle jusqu’à Vichy mais qui fut un médiocre écrivain et dont il ne reste rien depuis des lustres, Jean Dutourd pour ne rien dire d’Albert Simonin, certes « le Chateaubriand de la pègre », alors que Claude Simon est ignoré ? Et si au fond, la vertu, la nécessité et, d’une manière, le courage de ce livre ne consistaient pas avant tout à nous faire réagir, pour le meilleur ou pour le pire, quitte à nous emballer ou nous scandaliser sans se demander s’ils seront lus en … 1640 ?

Je placerais personnellement dans une rangée à part ceux dont la lecture n’a jamais cessé de m’enchanter mais que plus personne ne lit (alors en 2100 !), les Blondin, Léon Daudet, Drieu la Rochelle, Jouhandeau… Non, sans aucun doute, ceux-là ne seront pas lus, et alors ? Un vieux professeur m’avait assuré peu avant sa mort que, si plus personne ne lisait Giraudoux de nos jours, c’est parce qu’il écrivait un français tellement fin, subtil, parfait, raffiné qu’il n’y avait presque plus personne dans ce pays pour comprendre cette langue-là. Au-delà de la boutade, je me demande parfois si son constat n’était pas, au fond, des plus lumineux.

(« Françoise Sagan se cachant dans sa loge, Théâtre des Champs-Elysées, 1958 » photo Jours de France ; « Pascal Quignard, 2016 » photo Hannah Assouline)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 248 Réponses pour Quels écrivains seront encore lus en 1640 ?

Samuel dit: à

Pourquoi une image fictive nous fait fantasmer alors qu’une réalité effective nous déçoit ?

Jazzi dit: à

« une frange raciste d’extrême droite, anti-immigration, islamophobe etc. profite de la rumeur concernant l’origine de l’agresseur au couteau au sortir d’une école primaire pour laisser libre cours à sa haine des flics, des journalistes, des immigrés etc. »

C’est un peu le thème du dernier film de Ken loach, « The Old Oak », présenté en compétition officielle au festival de Cannes 2023, mais qui se déroule au nord-est du Royaume-Uni, dans une localité marquée par le chômage dû à la fermeture de la mine de charbon et où l’arrivée de réfugiés syriens va diviser la population…

Damien dit: à

Ces accusations contre Matzneff sont très graves. Ils vont finir par trouver des victimes ad hoc, c’est-à-dire en deçà de la prescription légale. Ils vont pouvoir mettre Matzneff en prison, à 87 ans, ils serait temps, non ? Matzneff aimait Casanova, il va finir par l’imiter, sous les plombs, non pas de Venise, mais à la Santé. Et il faut qu’il y ait un procès, évidemment. On convoquerait tous les éditeurs de Matzneff, pour essayer de comprendre. L’histoire prendrait une tournure inédite. Ce serait un coup pour la littérature, aussi. Heureusement, Matzneff n’a quasi jamais eu de prix ! Que faut-il en faire ? Le tuer ? Il est déjà un fantôme. L’enfermer ? Sans doute, car il continue de nuire. Il paraît qu’il a actuellement dans ses relations un garçon de 11 ans. Vous imaginez ? Cela me rappelle une photo de Polanski, pris avec des jeunes filles mineures à St-Tropez, peu après sa fuite en France, quelque temps après l’affaire Samantha Geimer. Des fuites sortent sur Matzneff, de nouvelles accusations, portées par le film. Ce n’est pas fini… Bonne journée. Sinon, j’ai vu « Little Girl Blue », de Mona Achache. Fascinant !

closer dit: à

« Les heurts ont éclaté dans un quartier où vit notamment une population immigrée, et sur fond de rumeurs concernant une possible origine étrangère de l’agresseur présumé de l’attaque au couteau, dont la police a simplement indiqué qu’il s’agit d’un homme d’une cinquantaine d’années. Des pancartes « Irish Lives Matter » (« les vies irlandaises comptent ») et des drapeaux irlandais ont été brandis lors de ces incidents inédits depuis plusieurs années, auquel des centaines voire des milliers de personnes ont pris part, selon la police.

Les forces de l’ordre ont été visées par des projectiles de la part d’une foule qui s’est aussi montrée hostile envers « les médias mainstream ». « Des Irlandais sont attaqués par ces ordures », a aussi lancé un individu dans les heurts, selon les journalistes sur place. »
Huffington Post

Si la police révélait tout de suite l’identité du coupable, ça éviterait les rumeurs…Si ça se trouve, il s’appelle Patrick Mac qqchose…

closer dit: à

Ou plutôt O’qqchose…

William Boquet dit: à

@« Little Girl Blue », de Mona Achache

Little Girl Blue est de Janis Joplin

Jazzi dit: à

Casanova n’a jamais été pédophile ni forcé quelqu’un a faire l’amour avec lui : toutes consentantes, Damien !

« Little Girl Blue », de Mona Achache. Fascinant !

L’histoire de trois générations mères-filles germanopratines de femmes violées, qui dit mieux ?

JC..... dit: à

RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS

Histoire idéologique pratiquée en EUROPE, de la naissance au réveil

– singeries
– clanisme
– cannibalisme
– racisme
– paganisme
– hellénisme
– polythéisme
– monothéisme
– catholicisme
– protestantisme
– revitalisme
– romantisme
– libéralisme
– socialisme
– communisme
– fascisme
– consumérisme
– écologisme
– mondialisme
– blablatisme
– singeries

Bon week-end, camarades cultivés !

david dit: à

l’operation ‘Les portes du ciel’va ramener Avigail 3 ans ,dont les parents assasines le7-10 enfin a ses proches

J J-J dit: à

quelqu’un a t il une idée du coût de la stérilisation d’un petit chat (rtreux), chez un vétérinaire moyen ? – Quignard n’a pas su nous le préciser dans son dernier essai. Voilà le,pkj de ma demande à l’rdl, en général bien renseignée sur le sort à venir des mat’zneffs et autres olibriusses, etc. Bàv, merci par avance (sur recettes)

et alii dit: à

tiens, il n’y a pas « wokisme »

Bloom dit: à

Details concernant l’attaque au couteau et l’enchainement des faits, dans le Guardian.

« The creche worker, who has not been named, and a 43-year-old Brazilian Deliveroo driver, Caio Benicio, were hailed as heroes for intervening. “At first I thought it was a fight with a man and a woman. A normal fight like, you know, and I slowed down my motorcycle to see more closely what’s happening,” he told RTÉ. The woman was trying to pull a girl away, he said.

“She was very, very brave, you know, because you could get the girl from the man, and the little girl run away and the man he grabbed another one. So when I saw the knife, I just pull up, I just break my bike and pull up my motorcycle. I saw him stab the little girl.”

Benicio took off his helmet and used it as a weapon, he said. “Just hit him in the head with all power I have. And he fell down. And I hit him and then come other people and start to kick him.” Benicio lamented the ensuing riot. “There are protests against immigrants and I am immigrant and I was there, right there to protect Irish people.”

As speculation about the suspect’s nationality spread online, anti-immigrant activists flocked to the city centre. Bolstered by gangs of youths, they breached the police cordon around the crime scene and started roaming O’Connell Street, smashing windows, setting vehicles on fire and targeting some of the 400 police officers who tried to restore order. »

closer dit: à

Eu sempre disse que os brasileiros são boas pessoas. Não é, Claudio?

Ce Benicio fait penser au héros au sac à dos d’Annecy…

et alii dit: à

Des chercheurs de l’Université métropolitaine d’Osaka (OMU) ont décrit le récent rayon cosmique dans une nouvelle étude qui sera publiée dans la revue Science le 24 novembre. Ils ont nommé la mystérieuse particule « Amaterasu », d’après la déesse du soleil de la religion shinto qui est censée ont contribué à créer le Japon.

et alii dit: à

Paul Klee – Musée d’Aix Chaussettes

Patrice Charoulet dit: à

LANGUE FRANCAISE

– Quelle langue parlaient vos voix ?
– Meilleure que la vôtre ! (Jeanne d Arc)
*
Notre langue est encore pauvre. (Ronsard)
*
Le parler que j aime, c est un parler simple et naïf, éloigné d affectation, déréglé, décousu et hardi. (Montaigne)
*
Dans les doutes de la langue, il vaut mieux pour l ordinaire consulter les femmes que ceux qui sont bien savants en la langue grecque et en la latine. (Vaugelas)
*
(En matière de langue) L usage est un grand maître. (Paul Pellisson, 1652)
*
Le français est la plus belle langue du monde. (Le P. Bouhours, 1673)
*
(La langue française) a quelque chose de noble et d auguste, qui l égale presque à la langue latine, et la relève infiniment au-dessus de l italienne et de l espagnole. (Le P. Bouhours)
*
(Notre langue) semble avoir atteint la perfection qui donne la consistance.
(Bossuet)
*
Prenons de tous côtés tout ce qu il nous faut, pour rendre notre langue plus claire, plus précise, plus courte, et plus harmonieuse. (Fénelon, 1714)
*
Il est triste qu en fait de langage comme en d autres usages plus importants, ce soit la populace qui dirige les premiers d une nation.
(Voltaire)
*
On ne suppose jamais aucune instruction à quelqu un qui ne sait pas sa langue. (Laclos)
*
La langue est un instrument dont il ne faut pas faire crier les ressorts.
(Rivarol)
*
L obscurantisme parle basque, la raison parle français. (Saint-Just)
*
J ai écrit en français, et non pas en italien, parce que la langue française est plus répandue que la mienne. (Casanova, 1797)
*
Les gens qui savent le grec sont cinq ou six en Europe, ceux qui savent le français sont en bien plus petit nombre. (Paul-Louis Courier, 1810)
*
En l an 2825, on ne me lira qu à l aide d un dictionnaire, si toutefois on me lit. (Brillat-Savarin, 1826)
*
La perfection du français pour moi, ce sont les Dialogues des morts de Fénelon et Montesquieu. (Stendhal, 1840)
*
Peu à peu les dialectes tomberont. (Stendhal)
*
La langue sera toujours la plus infaillible formule d une nation. (Balzac)
*
L histoire de la France commence avec la langue française. (Michelet)
*
La grande, la vraie, la seule académie, la langue française. (Hugo, 1856)
*
La langue française est une eau pure que les écrivains maniérés n ont jamais pu et ne pourront jamais troubler. (Maupassant)
*
Une langue vivante est un domaine flottant. (Littré, 1866)
*
Une langue bien faite n a pas besoin de changer. (Renan)
*
L image la plus exacte de l esprit français est la langue française elle-même. (Nisard)
*
Les Français croient qu ils parlent bien le français, parce qu ils ne parlent aucune langue étrangère. (Tristan Bernard)
*
Je reproche à Shakespeare de ne pas savoir le français. (Jules Renard, 1909)
*
Qui n a point réfléchi sur le langage n a pas réfléchi du tout. (Alain)
*
Le vocabulaire et la syntaxe sont les archives essentielles. (Alain)
*
Qui sait bien sa langue sait beaucoup plus qu il ne croit savoir. (Alain)
*
Pensée et expression vont du même pas. (Alain)
*
Rien n entre dans la langue sans avoir été essayé dans la parole. (Saussure)
*
Honneur des Hommes, Saint Langage ! (Paul Valéry)
*
J aime tellement la langue française que je considère un peu comme une trahison le fait d apprendre une langue étrangère. (Sacha Guitry)
*
L idée que « la langue est fixée » reste debout, dans sa fausseté séculaire.
(Ferdinand Brunot, 1938)
*
Loin du français, je meurs. (Céline)
*
Le français est langue royale, il n’y a que foutus baragouins tout autour. (Céline)
*
Ces malheureux devraient commencer par apprendre le français. (Léautaud, 1939)
*
Mal nommer les choses, c est ajouter aux malheurs du monde. (Camus)
*
Il n est pas pour moi de langue internationale. (Saint-John Perse)
*
Les erreurs de langage sont des crimes. (Marguerite Duras, 1953)
*
La langue de la République est le français. (Constitution française, article 2)
*
La langue est fasciste. (Roland Barthes)
*
La meilleure façon de servir la République est de redonner force et tenue au langage. (Francis Ponge)
*
On n habite pas un pays, on habite une langue. (Cioran)
*
Quand on aime une langue tant pour ses vertus manifestes que pour ses vertus latentes, la manière sacrilège dont les linguistes la traitent les rend si odieux, qu on se rallierait volontiers au premier régime qui les pendrait d office. (Cioran)
*
La langue française me cause les plus cruels soucis. (Vialatte)
*
La langue, cette chair de la nation… (Jean-Edern Hallier, 1991)
*
Mes livres honorent la langue française. (Matzneff, 1995)
*
La langue française est de plus en plus rongée de l intérieur. (Fumaroli, 1999)
*
Nul d entre nous ne commence le langage. (Ricoeur, 2002)
*
L anglais juxtapose, le français subordonne. (Jean-François Revel, 2002)
*
Les reliques sont dans la langue. (Michel Deguy, 2009)
*
En France, la langue, c’est le français. (Malika Sorel, 2009)
*
La langue est la chair de la nation. (Robert Redeker, 2017)
*
Ma devise : “Plus d’une langue !” (Barbara Cassin, 2018)

Samuel dit: à

La langue française est notre butin de guerre.
(Kateb Yacine)

MC dit: à

« On convoquerait tous les éditeurs de Matzneff ». Le doute me point: certains ne sont pas morts? Et si oui, pour leur dire quoi? Ce qu’ils savent déjà par les journaux ? Ce genre de Damianerie est insupportable de bêtise. MC

renato dit: à

“I’ve seen academic life destroy the best writers of my generation.”
Susan Sontag

Bonne soirée

William Boquet dit: à

« I saw the best minds of my generation destroyed by madness (…) »
Allen Ginsberg

et alii dit: à

je passe sur LSP,avec mauvaise conscience:je lis trois articles d’un coup;
(on remarquera d’ailleurs que l’adjectif « facile » ne s’applique qu’au sexe féminin), des femmes,

non que je pense que la langue française soit une fille facile;
« La Réputation – Enquête sur la fabrique des « filles faciles », de Laure Daussy, aux éditions Les Échappés, 2023, 19,50 €

* Concernant cette affaire, lire Un féminicide en France d’Annie Sugier et Linda Weil-Curiel.
bonsoir

renato dit: à

Vous croyez peut-être que je n’ai pas lu Howl ? Mon pauvre, réfléchissez plutôt au silence des féministes et des « autorités » ONU relativement au viol des femmes israéliennes… enfin, si réfléchir est encore dans vos possibilités.

Damien dit: à

MC, beaucoup de chose vous échappent. Vous ignorez peut-être que Sollers, éditeur de Mazneff — eh oui ! — a été convoqué par la police pour évoquer ce forfait, cette publicité faite au crime, cette apologie… Vous ne comprenez pas pourquoi ? Vous êtes bête ? Pour les éditeurs, sincèrement, il y a des coups de pied au cul qui se perdent. Aucun éditeur n’a été inquiété ! Vous vous en félicitez ? Pas moi, et pas notre chère Sasseur. Nous sommes au moins deux. — Et puis, Barozzi, vous savez, j’ai lu Casanova autant que vous, et même mieux. Il a mis dans son lit des filles très jeunes, parfois en même temps que leurs mères. J’aime Casanova, certes. Rien à voir avec Matzneff, dont le talent était discutable, contrairement à ce que j’entends ici ou là à Paris, à la suite du film sur le « Consentement ». Je ne consens pas à dire que Matzneff était un grand écrivain , ce n’était pas du tout le cas. Casanova, si. Pas Maztneff ! Un criminel a-t-il jamais eu du talent ? Je ne crois pas. Sade avait du génie, oeuf corse ! Mais il n’a jamais tué personne. Je suis d’accord pour parler de Casanova et de Sade, pas de cette raclure de Matzneff. Il a des relations actuellement avec un gosse de 11 ans, vous trouvez ça bien ? Les éditeurs, MC, ont leur part de responsabilité, et vous aussi, en propageant des contre-vérités et des remarques grotesques et bêtes. Hélas, on va avoir à parler de Matzneff — car le scandale ne fait que commencer. Bon appétit, la compagnie ! Jadis, on disait « Cie ». Par exemple Rotschild et « Cie ». Pour dire qu’il y avait du monde. J’aimais bien cette expression. Elle n’est plus employée de nos jours, je le regrette. A bientôt !

William Boquet dit: à

@ Il est certain que le hamas n’allait pas laisser tout son barda derrière l’appareil à IRM, surement prévoit-il s’en servir pour le combat

Observation très pertinente. Ne pas avoir trouvé le « barda » du Hamas dans l’hôpital constitue la preuve qu’il s’en sert pour le « combat » … Cela dit, on ne peut que se réjouir de l’intervention (tardive ?) de Biden pour « conduire » Bibi à un accord de libération des otages avec le Qatar et espérer leur libération à tous

William Boquet dit: à

renato, on sait pourquoi l’Etat Islamique n’est pas représenté à l’ONU ; quant à tous les autres, on se demande ce qu’ils peuvent bien encore y faire. Vu les « informations » que vous avez relayées sans indiquer leurs sources qui se sont avérées plus que douteuses après quelques recherches, vote crédibilité pour critiquer l’ONU (qui n’est pas exemptée de reproches) est nulle

William Boquet dit: à

« conduire » Bibi à un accord de libération des otages avec le Qatar > « conduire » Bibi à un accord de libération des otages avec le Hamas via la pression du Qatar

William Boquet dit: à

oyez ! oyez ! oyez !
renato a lu Howl. Quelqu’un en doutait-il ? Je rapprochais simplement votre citation de Sontag de ce passage de Howl ; vous n’y trouvez pas une ressemblance ?

William Boquet dit: à

Une ressemblance en forme de contre-pied :

“I’ve seen academic life destroy the best writers of my generation.”
Susan Sontag

« I saw the best minds of my generation destroyed by madness (…) »
Allen Ginsberg

renato dit: à

Mes sources douteuse ?! on peut ne pas douter de tout ce qui ne plait pas à WB ? amusant ce garçon.

À propos, j’avais indiqué la source, mais votre mauvaise foi étant sans limites, vous avez préféré feindre qu’une information officielle des Nations Unies était une fausse nouvelle.

Cela bien à part, il faut dire que vos opinions ce ne sont pour moi que de fientes de moineau… mais… à propos rien, même pas un mot, à propos des viols des femmes israéliennes par les terroristes du Hamas ?

renato dit: à

Mais il est vraiment con ce WB !

William Boquet dit: à

@À propos, j’avais indiqué la source

Vous en avez même indiqué plusieurs, toutes plus douteuses les unes que les autres ; les esprits chicaneurs remonteront les fils.
Bonne soirée renato

renato dit: à

Bien, selon l’inénarrable WB, une information officielle des Nations Unies serait douteuse. Il trouve sans doute crédibles les infos mise en ligne par les terroristes du Hamas.

renato dit: à

Et toujours pas un mot, à propos des viols des femmes israéliennes par les terroristes du Hamas.

William Boquet dit: à

En ce cas, merci de citer la source de cette « information officielle des Nations Unies » assortie de votre premier commentaire. Quant au reste, disposeriez-vous d’une panoplie des actes terroristes qui permettrait de les hiérarchiser, de les juger et de les condamner plus rapidement que ne le feraient les instances internationales actuelles – la CPI, notamment ? Le cas échéant, n’hésitez pas à la partager

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Ah, les listes ! «Inclusio unius est exclusio alterius» affirmaient les Romains. Voilà que s’ouvre la boite de cette première femme chère aux Grecs. Bonjour les cris, les hurlements, les rages, les pleurs, les anathèmes, les imprécations.

Je ne vous parle pas des vilenies que les habitués de cette clinique se lancent à tout vent. Mais alors, me demanderez vous, que fais-je ici ? Je me le demande encore. Une fois de plus …

renato dit: à

Pour l’info officielle des Nations Unies, vous n’avez qu’à remonter le fil.

Pour le reste cherchez, vous trouverez. Évidemment, si vous vous tenez au silence scandaleux de Guterres, sortir du trou où vous vous caché ce ne sera pas facile.

Bon, maintenant j’ai des meilleures manières de perdre mon temps : have a good trip, donc, dans les limites de vos possibilités.

William Boquet dit: à

suffisant et insuffisant

William Boquet dit: à

@si vous vous tenez au silence scandaleux de Guterres, sortir du trou où vous vous caché ce ne sera pas facile

Là encore, fine observation ; mon hibernation approche et je médite d’initier en 2024 un large mouvement en faveur d’un prix Nobel de la paix décerné à Guterres ; la petite communauté d’ici-bas en sera toujours à discuter les mérites marchands et littéraires du dernier Goncourt, désormais animé par Passou après qu’ils auront contribué à le porter à la présidence du prix, contre les odieux « libanais » du camps adverse … Quand la petite histoire rejoint la grande 😀

William Boquet dit: à

camps > camp

William Boquet dit: à

la petite communauté d’ici-bas en sera toujours à discuter les mérites marchands et littéraires du dernier Goncourt, désormais animé par Passou après qu’ils auront contribué à le porter à la présidence du prix > la petite communauté d’ici-bas en sera toujours à discuter les mérites marchands et littéraires du dernier Goncourt, désormais animé par Passou après qu’ELLE AURA contribué à le porter à la présidence du prix (je ne ménage pas mes efforts au modeste niveau qui est le mien)

J J-J dit: à

j’avoue ne plus lire ses chroniques de films. Elles sont devenues tellement sommaires et ennuyeuses. A quoi bon ?… – Ce soir, je suis invité à un grand banquet rural, on va dire qu’on partirait sur un apéritif léger. Après quoi, on roulera sur des cuissots de marcassin aux trompettes de la mort et gélinotes farcies à la calabraise. On séjournera au final sur une surprise virale. Bien à vous, bon’app !

Janssen J-J dit: à

@ au modeste niveau qui est le mien
T’inquiète, pas de souci, c’est ça… Ma soeur systémique n’a pas la même problématique, elle est un poil plus en dessous. Donc, savalfaire !

Claudio Bahia dit: à

closer dit: à
Eu sempre disse que os brasileiros são boas pessoas. Não é, Claudio?

Closer, je suis très confus sur ce qui s’est passé à Dublin, Car en lisant le Figaro, on ne parle pas d’ un brésilien (qui aurait pu inventer cette histoire) mais plutôt un jeune français en stage à Dublin, qui a désarmé le fou au couteau; on ne connais d’ailleurs toujours pas sa nationalité,

MC dit: à

Vous confirmez, Damien, ce que je disais. Sollers est mort, d’autres aussi, et ils sont sinon hors-circuit, du moins hors d’état de nuire, alors les rassembler pour leur faire honte ou pire..,Cela dit, il n’y a pas que Matzneff le monstre. Il y a aussi celui qui a écrit sur la romanité, le suicide antique, et de celui-là , bizarrement, on ne parle plus jamais. On ne veut plus se souvenir qu’il eut l’oreille de Montherlant , et de quelques autres.Non, Matzneff n’est pas Casanova, mais il a écrit ça qui pèsera peut-être lus lourd que certaines delaporteries. Quant à vous: Êtes-vous vous même un écrivain? On en doute. Alors qui êtes-vous donc pour brosser de Matzneff un portrait à faire pâlir les trouvailles de votre « divine « Sasseur? Une espèce de Joseph Prudhomme fier de sa caste et de son verbe, façon « ce sabre est le plus beau jour de ma vie », Vous vous en servez d’ailleurs à l’ occasion , de ce sabre, mais en spadassin, en reitre, bref, en lâche, trop heureux de contribuer, vous et votre Marie, à faire tomber une vieille idole décatie, glapissements de hyènes à l’appui..Je ne connais pas de plus belle lâcheté que celle là : hurler avec les loups en attendant , sans risques, dans son petit coin, sur son petit blog,que la Justice fasse son travail…. MC

closer dit: à

« The creche worker, who has not been named, and a 43-year-old Brazilian Deliveroo driver, Caio Benicio, were hailed as heroes for intervening. “

C’est pourtant bien ce qui est indiqué dans l’extrait posté par Bloom, Claudio. Il y a peut-être AUSSI un français, mais évidemment un perfide journal anglais se garde bien d’en parler…

closer dit: à

C’est peut-être « the creche worker » le français, après tout.

closer dit: à

C’est en effet à n’y rien comprendre Claudio:

« Le restaurant assure que le Français est «indemne» malgré «quelques coupures à la main et au visage». Le jeune Alan est élève en terminale au lycée hôtelier de Bazeilles, dans les Ardennes, indique l’académie de Reims au Figaro, confirmant une information de BFMTV. Sa famille souhaitant protéger l’adolescent, le rectorat n’a pas souhaité communiquer sur son état de santé, mais a précisé qu’il bénéficierait d’un accompagnement psychologique. Il serait présent à Dublin depuis début octobre pour son stage dans le restaurant et devait rentrer en France fin novembre selon France Bleu et France 3.

Emmanuel Macron a appelé le jeune homme «pour le féliciter et le remercier pour cet acte de bravoure qui a permis de sauver des vies et qui nous rend tous fiers», indique l’Élysée au Figaro ce vendredi. «Nous saluons le courage de notre compatriote, qui a contribué à mettre fin à l’attaque perpétrée par un assaillant à Dublin hier, a précisé le Quai d’Orsay. Nous adressons également nos pensées aux victimes de cette attaque et à leurs familles. Nous nous tenons aux côtés de l’Irlande et des Irlandais.»

Jeudi soir, quelques heures après l’attaque dont le motif est encore inconnu pour la police, de violentes émeutes ont éclaté à Dublin, sur la base de rumeurs répandues sur les réseaux sociaux quant à l’origine supposée de l’assaillant. La police n’avait pas, vendredi, communiqué de détails sur le profil du suspect, arrêté et hospitalisé après les faits. »

https://www.lefigaro.fr/international/attaque-au-couteau-a-dublin-un-jeune-francais-a-aide-a-desarmer-l-assaillant-20231124

Macron n’aurait tout de même pas appelé ce garçon s’il n’avait rien fait…Encore que…
Et le brésilien dans tout ça?

Marie Sasseur dit: à

Vous parlez d’or, cher Damien, a propos du predateur sexuel Matzneff, et on a compris-pluralitas non est ponenda sine necessitate-, que ses soutiens ici n’hésitent devant aucune contre-vérité pour faire vendre ses livres de pedopornographie.

Bon week-end d’hiver, cher Damien.

Marie Sasseur dit: à

Une brève histoire de temps.
Tout le monde parle du temps, tout le temps. Mais qui a légitimité à en parler bien; « bien », selon votre niveau d’exigence, votre inclinaison poétique, votre expérience…, quels sont les rapports entre le le mot et la chose.
Sur le sujet, plutôt que les accumoncellements hétéroclites de dates, insignifiants, ne signifiant rien, sauf pour mystic Quignard et ses apophegmes, I prefer Mister Klein, déjà proposé sur ce sujet, et sur ce blog, etant entendu que d’autres propositions possibles et nombreuses , ne sont pas adaptées au niveau moyen de la rdl .

Enjoy:

https://youtu.be/g_VyDZ5HWOQ?feature=shared

Marie Sasseur dit: à

7h44, 25/11

Alexia Neuhoff dit: à

MC ne tardera pas à coucher par écrit ses « inclinaisons » poétiques.

Marie Sasseur dit: à

A kon-kon de la maison poulaga :

chauffe marcel.

JC..... dit: à

SAMEDI 25 NOVEMBRE 2023, 8h22

J’aime beaucoup l’expression « coucher par écrit »….
Erotiquement savoureuse !

B dit: à

Et le brésilien dans tout ça?

il est intervenu aussi, a je crois tenté d’assommer le dangereux assaillant avec son casque de moto. Surement a-t-il réussi à le sonner et faire en sorte que le second, français, s’empare du couteau.

faut-il dire inclinaison ou inclination?

renato dit: à

Pour le temps, Carlo Rovelli.

Nicephore dit: à

Althusser assassin.
par Francis Dupuis-Déri.
Le Remue ménage.
Que reste-t-il d’Hélène Legotien-Rytmann, sociologue, militante,communiste, résistante, morte étranglée le 16 Novembre 1980 par Louis Althusser ?
Exfiltré par ses amis à l’hôpital Sainte-Anne, L.A ne fera même pas une heure de garde-à-vue.
« un moment de démence » lui permettra d’obtenir un non-lieu.
Il tentera de se justifier sur 576 pages dans son livre « l’avenir dure longtemps », se victimisant et avançant le thèse du « suicide altruiste ».

JC..... dit: à

Notre cher renato a raison : Carlo Rovelli est l’homme du temps, aujourd’hui.

closer dit: à

Le Huffington Post confirme: il y a deux héros à Dublin, un livreur brésilien et un cuisinier stagiaire français…

Janssen J-J dit: à

Je suis réchauffé du marcel ce matin, chère Alexia, n’en déplaise, par cette matinale indignation vigoureuse qui me va droit au coeur : « Je ne connais pas de plus belle lâcheté que celle là : hurler avec les loups en attendant, sans risques, dans son petit coin, sur son petit blog, que la Justice fasse son travail ». Chacun y succombe parfois, mais l’essentiel est toujours de se ressaisir. Honte à celzéceux qui n’y arrivent point, préférant se caresser en leur zone de réconfort.
Bàv (25.11.23_9.34, ça va barder)

Janssen J-J dit: à

@ « déformation poétique inégalable »… Tiens, cette motte de terre corrézienne par exemple :
——–
ça commence par des ombres
ça porte
ça guide
ça enfle
ça gonfle
ça se tait
ça fait naître les personnages d’une famille éphémère
ça ne prévient pas
ça s’invite
ça s’impose
ça veut se raconter, jusque dans les silences
ça glace autant que ça réchauffe, c’est impitoyable
ça aime
ça hait
ça séduit
ça repousse
ça bouscule
ça ravage
ça déniche le réel
ça vient de l’intérieur
ça ne demande qu’à sortir
ça cherche la vérité
ça fait chair
ça veut tempêtes et bonaces
ça veut soulever le monde
ça veut prendre l’espace
ça veut plus
ça veut tout
ça veut croire à tout prix
ça veut nouer le corps avec l’esprit
ça veut unir
ça veut posséder
ça veut finir sans achever
ça veut l’éternité

Des bises à notre amie Emma, de sa fenêtre sur terre. Belle journée à tous.tes et à D’.

Bloom dit: à

Un jeune Français, Alan, est également intervenu pour maîtriser l’agresseur. Il s’agit d’un élève d’un lycée hôtelier des Ardennes, en stage dans un restaurant de Dublin depuis le mois dernier.
Le Monde

Ils étaient où les Irlandais « de souche », si prompts à faire le coup de poing?

Bolibongo dit: à

L’avocate de Gabriel Matzneff est M° Isabelle Coutant-Peyre, avocate et épouse du terroriste Carlos.

Sans commentaire.

(Via le compte facebook du philosophe Yves Michaud).

William Boquet dit: à

@cette matinale indignation vigoureuse qui me va droit au coeur : « Je ne connais pas de plus belle lâcheté que celle là : hurler avec les loups en attendant, sans risques, dans son petit coin, sur son petit blog, que la Justice fasse son travail. »

Devant la Cour internationale de justice, Paris pourfend l’occupation israélienne de la Palestine

Invitée par l’ONU à rendre un « avis consultatif » sur « les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination », la Cour internationale de justice s’est tournée vers ses États membres. Ces textes, confidentiels, seront publiquement plaidés le 19 février 2024 à La Haye. Le mémoire rendu par la France, que l’Humanité a consulté, condamne sans ambages l’occupation et la politique de colonisation.

Source : L’Humanité

J J-J dit: à

tout le monde ne peut pas défendre Klaus Barbie…

rose dit: à

Des bises à notre amie Emma, de sa fenêtre sur terre. Belle journée à tous.tes et à D’.

Merci beaucoup.
Très touchée.

Janssen J-J dit: à

Devant la Cour internationale de justice, Paris pourfend l’occupation israélienne de la Palestine

on ne voit pas le rapport avec ce qui précède…, JL.
La citation concernait le « pb de GM ». Quant à votre engagement pro-P, il a sa part de respectabilité. VOUS NOTEREZ que je ne vous ai jamais attaqué sur ce point, ni sur Bob Dylan, ni sur le bien fondé de l’action de la justice internationale, ni sur l’ONU, ni sur votre goût du mouvement de la beat génération. Je trouve cependant que vous exagérer souvent vos différences de vue avec vos alliés implicites en laissant accroire qu’ils sont vos ennemis. Et (irlandais ou italiens) ; c’est dommage d’ainsi divulgacher votre talent, incontestable au demeurant. Bàv,

closer dit: à

Carlo Rovelli aujourd’hui, Saint Augustin hier…

B dit: à

L’avocate de Gabriel Matzneff

A propos de cette affaire, en cherchant coté patrimoine j’ai découvert que le 1er étage du dit hôtel particulier ( ayant appartenu à la princesse) avait été rénové par le docteur L et son épouse. La famille d’Ormesson aurait également occupé un appartement dans cet hôtel, ceci dit sans aucune intention de salir les marquis.

B dit: à

Paris pourfend l’occupation israélienne

un petit retard à l’allumage, depuis le temps qu’Israël se passe des traités initiaux pour sa politique interne.

William Boquet dit: à

@Quant à votre engagement pro-P

Inutile de lire la suite. Bonne journée

William Boquet dit: à

@un petit retard à l’allumage

Il est rappelé que la question est récurrente, préoccupante et inadmissible

B dit: à

ça commence par des ombres

le ça, le moi, le surmoi. Finalement le ça y est pour beaucoup. Quant à moi, je me demande si mon ça n’a pas été victime d’une attaque terroriste, d’une dissolution, d’un évanouissement, d’une évaporation tant il me semble ne plus posséder de colonne vertébrale.

B dit: à

Je plaide une déformation poétique irréversible

merci pour la précision toutefois inclinaison bien que l’usage soit autorisé pour décrire un penchant me parait géométrique aussi continuerai-je à lui préférer inclination pour ce qui touche aux sentiments, aux gouts, aux idées.

B dit: à

Alors, 3J, cette pauvre bête en sauce, desserts et vins, que nous en rapportez-vous?

Phil dit: à

Morlino étranglé par les séculaires cruautés orientales et le grelot matzneff pour féminoïdes en gésine manquée. what a pity, dear prestigious Passou

B dit: à

le grelot matzneff pour féminoïdes

belle loi du silence à l’époque, comment croire que dans le genre de milieux où il sévissait personne n’aurait pu dénoncer ses mœurs, trop de notables impliqués vraisemblablement.

William Boquet dit: à

@un petit retard à l’allumage

Rappel

Territoires palestiniens : l’occupation israélienne au crible de la Cour internationale de justice

La Cour internationale de justice a démarré la procédure qui doit l’amener à statuer sur la légalité de la présence israélienne en Cisjordanie, conformément à une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée en décembre 2021.

Par Benjamin Barthe et Stéphanie Maupas(La Haye, correspondance)
Publié le 21 septembre 2023 à 10h30, modifié le 15 novembre 2023 à 11h40

La procédure est discrète mais elle suscite déjà des remous et pourrait déboucher, en 2024, sur une décision retentissante. Depuis le début de l’année, la Cour internationale de justice (CIJ), l’organe onusien chargé d’arbitrer les différends interétatiques, planche sur le dossier ultrasensible de l’occupation des territoires palestiniens par Israël. La saisine des juges de La Haye découle d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée le 30 décembre 2022, par 87 Etats, avec 53 abstentions et 26 votes contre.

La Cour doit se prononcer « sur les conséquences juridiques de la violation par Israël du droit des Palestiniens à l’autodétermination, de son occupation, de sa colonisation, et de son annexion prolongée du territoire palestinien depuis 1967 ». En d’autres termes, les magistrats sont chargés de statuer sur la légalité de l’occupation israélienne, cinq-six ans après son démarrage. L’avis des juges n’est pas contraignant mais leur voix porte. « C’est le cauchemar des Israéliens que cette question soit désormais entre les mains de la justice internationale », confie un diplomate européen. (…)

Source : Le Monde

William Boquet dit: à

@belle loi du silence à l’époque

Tout n’est-il pas dans ses livres ?

Bloom dit: à

Ce soir, à Dublin, le spectacle ne sera pas dans la rue (quoique…), mais sur un ring de boxe. Kaitie Talyor, régionale de l’étape va tenter de prendre sa revanche sur Chantelle Cameron, la britannique qui l’avait envoyé au tapis en mai dernier.
Conor McGregor, star absolue du MMA et sponsor du match s’est fendu d’un petit commentaire incendaire qui illustre bien le racisme local: “Do not let any Irish property be took over unannounced. Evaporate said property. It’s a war.”…
Quels poètes, ces « Paddies »!

Collaboration transfrontalière: pendant le Blitz de Belfast en avril-mai 1941, l’Etat libre « neutre » avait envoyé ses pompiers éteindre les incendies de l’autre côté de la frontière. Hier, la police d’Irlande du Nord (PSNI) a mis deux canons à eau à disposition de An Garda Siochana, la police de la République.
L’aveugle et le borgne ont quelques problèmes urgents à résoudre depuis plus d’une centaine d’années…

et alii dit: à

cuisine
les anges buchent, buchent

J J-J dit: à

@ les côtes du sanglier de la première fournée étaient un peu trop cuites et rassies ; à la deuxième tournée des chasseurs, les gigots de marcassins cuits sur la braise à l’extérieur, malgré le froid, furent un délice qui fit oublier le reste. Nous ne sommes pas restés au bal après le dessert. A côté de moi, un homme de 70 ans avec qui je fus à l’école jadis, sans m’en souvenir. Sa femme venait de le plaquer, semblait-il, il louchait sur la mienne, mais elle feignit l’indifférence. Voilà en gros. B.


sinon, pour ne pas perdre le nord de J-J et la propriété, du même corrézien que cité supra :

ceux qui ont connu l’homme
disent qui’l était bon
qu’il s’y entendait
à poser des clôtures
il n’est plus de ce monde
m’accompagne pourtant
à chaque coup de masse
c’est l’ombre de son geste
qui enfonce un piquet
et tend les barbelés

Poursuivez, JL/WS… je retire le terme de « pro-P », assurément trop polémique. Bàv,

Alexia Neuhoff dit: à

« les côtes du sanglier de la première fournée étaient un peu trop cuites et rassies [sic] »

JJJ n’a donc pas été soulevé d’enthousiasme.

MC dit: à

« Matzneff et ses soutiens « . Encore une qui n’a rien compris,du haut de sa lâcheté proverbiale. Et on ne lui demandera pas de le faire sa spécialité étant à l’égard de l’auteur de ces lignes, l’outrance et la calomnie,
MC

renato dit: à

Presque rien n’est plus subjectif que la cuisson des viandes ¬— surtout le gros gibier — ; oui, peut-être les champignons et les asperges… mais inutile de s’aventurer dans ces méandres !

Pablo75 dit: à

Sur le Temps, ni Klein, ni Rovelli: Connes.

Alain Connes – Temps et aléa du quantique

« J’expliquerai d’abord comment la mécanique quantique donne le bon formalisme mathématique pour la notion de « variable réelle ». La thèse que j’essaierai de présenter ensuite est que les phénomènes quantiques ont une variabilité intrinsèque qui est plus fondamentale que celle du « passage du temps ». Ce dernier devrait alors apparaitre comme émergent du formalisme quantique et je donnerai les ingrédients mathématiques essentiels qui codifient cette émergence. »

https://www.youtube.com/watch?v=ODAngTW8deg

Pablo75 dit: à

Morlino étranglé par les séculaires cruautés orientales et le grelot matzneff pour féminoïdes en gésine manquée. what a pity, dear prestigious Passou
Phil dit:

Tu as raison, revenons à nos moutons.

Qui connaît ici (à part peut-être MC quelques-uns) Millevoye, Juste Olivier, St-Lambert, Berchoux, Gressct, Ducis, Rulhière, Volney, Vergniaud, Fléchier, Chênedollé, Guénard, Pierre Le Brun, Mme Verdier, Chaulieu, Mme Tastu – entre beaucoup d’autres?

Et pourtant, ils figurent dans le livre d’A.R.Vinet « Chrestomathie française ou Choix de morceaux, tirés des meilleurs écrivains français (1836) ».

Dans 187 ans, combien d’auteurs sélectionnés par Morlino dans son livre « Les cent qui restent » ou par F.Beigbeder dans son « Dictionnaire amoureux des écrivains français d’aujourd’hui » seront encore connus? Et combien encore lus?

Marie Sasseur dit: à

L’outrance est de dire que Matzneff est un écrivain, et tous ceux qui le soutiennent comme le dément mc, sont complices de ce pedocriminel.

Pablo75 dit: à

À propos de livres:

« Plus une nation a de bons livres, plus on lui en fait lire de mauvais. »
(Pensée chinoise)

Dans « L’esprit des Orientaux. Pensées tirés des meilleurs écrivains orientaux » (1859), d’A.Morel.

Marie Sasseur dit: à

Matzneff, prédateur sexuel, présente une déviance sexuelle qui lui fait se focaliser sur des enfants et des jeunes pre-pubères, pour les violer, ensuite, une fois en âge de procréer, il est  » souillé  » comme Pretextat Tach cf lien précédemment posté. D’où les avortements de Springora, ses voyages en Asie, etc.
Cela est à rapprocher de son identification à Tintin. Il n’a en revanche manifesté aucun intérêt pour la pucelle androgyne de Rouen, et objet de culte du dément, peut-être parce qu’elle était  » anachronique « , Matzneff n’est pas une ordure qui fantasme, il passe à l’acte.

Pablo75 dit: à

L’outrance est de dire que Matzneff est un écrivain
Marie Sasseur dit:

Matzneff a publié plus de 50 livres. C’est à partir de combien qu’on devient écrivain?

Ou alors il faut expliquer comment, par quel mécanisme étrange, les délits et les crimes qu’un écrivain peut commettre lui enlèvent sa condition d’écrivain?

Explique-nous comment l’oeuvre de Dostoievski ou de Gide (violeurs d’enfants) ou celle de Céline ou de Rebatet (antisémites maladifs), sont devenues les oeuvres nulles de non-écrivains?

Ou tu as voulu dire uniquement « L’outrance, À MES YEUX-POUR MOI-JE PENSE-C’EST MON OPINION est de dire que Matzneff est un écrivain »?

Et d’abord, tu es qui pour juger si quelqu’un est un écrivain ou non? Tu peux juger le comportement moral d’un écrivain, mais pas la qualité d’une oeuvre, surtout quand tu ne la connais pas du tout.

Donc, du calme, ma poule…

Pablo75 dit: à

Très étrange la fascination de Marie Etasseur pour les délinquants sexuels…

Paul Edel dit: à

Pablo, dans votre liste d’auteurs , je ne connais qu’un Pierre Vergniaud. Il est devenu célèbre , par ses discours, et surtout celui du 3 Juillet 1792 acte d’accusation contre le roi Louis XVI qui a fait grande impression. Il a fini guillotiné. Des extraits de ce discours sont donnés dans dans plusieurs dicos ou anthologies sur la Révolution française. Est-ce celui-là?

Marie Sasseur dit: à

Matzneff a écrit ce qu’il a fait, a fait ce qu’il a écrit, c’est pas pour rien que les flics chargés de l’enquête ont dû lire toutes les saloperies auxquelles ce pedocriminel de s’est livré.
Cette nunuche de Springora dit avoir lu ses bouquins  » après « .

Et tous ceux qui lui reconnaissent un statut d’écrivain sont des salauds, qu’il faut ficher.

Marie Sasseur dit: à

Que le bobinolâtre du 75, facho  » franco » de porc, en reste à ce qu’il dit lire depuis 30 ans, son maître Eckhart, mystique pour heideggeriens sous ectasy.

B dit: à

Tout n’est-il pas dans ses livres

Apparemment non sauf si cette femme qui relate avoir subi des viols alors qu’elle n’était qu’une enfant disait faux, elle peut présenter pour preuves une correspondance entre son père adoptif et GM.

Marie Sasseur dit: à

Non merci, je n’échange pas les considérations de Klein sur le temps, contre les théories de Rovelli, c’est toute la différence entre ceux qui doutent et ceux qui croient, ou ont besoin, de croire , c’est aussi une forme de religion, le scientisme, et Rovelli, on le voit, à ses adeptes. Plus c’est obscur plus c’est magique, lol.

Samuel dit: à

Pourquoi la France, à cause des arabes et des africains, se tiermondise dangereusement et perd son charme, son chic et ses élégances ?

Clopine dit: à

Bon, aller, souvenons-collectivement que nous sommes français, s’il vous plaît, au moins ici, chez notre hôte. Certes, le nationalisme est un terreau friable, où l’on a vite fait de s’engluer. Mais aimez-vous
vraiment la mondialisation capitaliste, vous ?… En tout cas, bibi, ça me réconforte que ce soit en langue française qu’aient été écrits ces mots : « jamais le meurtre
ne sera à mes yeux un objet d’admiration ou un argument de liberté ». J’ajouterai juste « de part et d’autre ». D’accord, je sors…

MC dit: à

Pablo. Mille pardons, dans ce kitsch littéraire, Il n’y a guère que Guenard que je connaisse pas. Vinet était je crois une des grandes figures de l’erudition et du protestantisme de l’époque . Ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas lire Alain Connes selon la démente de service. Bien à vous. MC

MC dit: à

Sans doute Paul Edel. Je ne lui connais pas d’homonyme. MC

Marie Sasseur dit: à

Quel est ce con qui dit qu' »il ne faut pas A. Connes » , le dément a des hallucinations.

A. Connes, grand mathématicien, plutôt algebrique.
Moi je préfère la géométrie.

MC dit: à

Millevoye? Le Myosotis. Chenedolle ; un balbutiant du romantisme, récupéré après coup. Juste Ollivier, qui représente la Suisse, nous a laissé d’interesssants Memoires sur le jeune Hugo de la Place Royale, et envoie en toute ignorance un superbe pavé de l’ours: tiens? Mais on n’a pas vu Madame Hugo. Saint Lambert est un mauvais poète du XVIIIeme siècle dont on n’a pu écrire : » Quelle effroyable calomnie !/ je n’en crois rien en vérité!/ St Lambert peindre le génie? /
C’est l’Hiver qui peindrait l’ Été !/ Berchoux est coupable d’une Gastronomie versifiée d’où émerge cependant ce vers qui lui ressemble si peu: «  Qui nous délivrera des Grecs et des Romains? » On joue encore parfois le Mechant de Gresset, comme la Metromanie de Piron.
Ducis tricote de sa Savoie une adaptation catholico-francaise de Macbeth, Othello, etc, qui font pleurer les Sans-Culottes, lesquels exigent un dénouement optimiste! Ils seront satisfaits. Rulhiere continue la veine poétique essoufflée, Volney , alias Mr de Chasseboeuf, popularise le goût de la ruine et des voyages dans son maitre-livre, Les Ruines, qui est moins oublié que les autres. Il a marqué, en tous cas. J’ai parlé de Vergniaud. On lit encore Flechier, qu’on s’intéresse aux Grands Jours d’ Auvergne ou à sa correspondance, ou ses Oraisons, c’est , avec Bossuet, Fenelon, Massillon, un des « quatre point cardinaux « d’un grand règne, et un prelat modéré. Pierre Lebrun, dont la Marie Stuart annonça le romantisme, fit l’objet d’une communication intéressante et d’une edition au séminaire de Fumaroli. Reste le duo Guenard-Verdier, que je ne connais pas, Madame Amable Tastu étant une poétesse restauration. Bien à vous. MC

MC dit: à

Rectificatif: Guenard et Verdier que je ne connais pas.

Marie Sasseur dit: à

Le dément mc, à part un annuaire pompé dans un dico des noms propres, soutane par dessus tête, n’a rien à dire d’intelligible.

Patrice Charoulet dit: à

Scène de rue

Ce jour, à Dieppe, dans une petite rue, je vois un homme marcher sur le trottoir de droite, traverser la rue pour ramasser, dans le caniveau, …un mégot et le mettre dans sa poche. Je suppose qu’il va le fumer.
Je ne fume pas, et je ne bois que de l’eau. Mais il me semble qu’il faut avoir franchi toutes les bornes de la misère pour en arriver à ramasser un mégot dans un caniveau pour le fumer. Le paquet de cigarettes a dû lui sembler trop cher, mais…

MC dit: à

Sasseur , vous insultez ma mémoire. Sachez que si vous-même n’étiez pas si emberlificotée dans vos expressions , je n’aurais pas traduit « disciples de Rovelli » par « «Connes», que vous avez employé avec le vocabulaire habituel anti-Pablo, si je ne m’abuse. MC

et alii dit: à

Consommer régulièrement des aliments ultra-transformés augmenterait les risques de développer certaines maladies
Plusieurs études ont déjà montré qu’une consommation importante et régulière d’aliments ultra-transformés pourrait accroître le risque de développer certaines maladies graves comme le cancer ou l’obésité. Récemment, des chercheurs de l’Université de Bristol et de l’Agence internationale de recherche sur le cancer (CIRC) ont découvert que la consommation de ce type d’aliments serait associée à un risque élevé de développer un cancer de la gorge et de la bouche.

LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE
Sources
https://link.springer.com/article/10.1007/s00394-023-03270-1

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Paul Edel dit: à

« Quels écrivains seront lus? »
Bizarre de toujours trouver Henri Michaux cité longuement, dans les anthologies, avec un long ruban d’éloges, parmi les très grands écrivains du XX°ème siècle. Dans les dictionnaires on se pâme. De toute façon il n’y a pas un Michaux, mais plusieurs.Tous fréquentables ? Pas sûr. il y a le burlesque muet de » Plume »,très Buster Keaton timide à l’excès,homme sans ombre, prêt à s’effacer comme une gomme ; il y a le surréaliste au ton blasé hautain (« Ecuador »), et l’ anthropologue conférencier genre «  connaissance du monde « de « Un barbare en asie » , redoutable. N’oublions pas l’inquiétant docteur Michaux en blouse blanche dans sa clinique ,un peu Mabuse, avec sa collection de drogues dans « connaissance par les gouffres ».Il y a le beckettien ostentatoire de « Comme un ensablement » qui cherche toujours à chaque mot, à chaque membre de phrase, être singulier, déroutant, insolite, égarant, halluciné avec des phrases infirmes qui semblent sortir d’un bloc opératoire en pleine nuit. On a l’impression que parfois ,commençant un texte, Michaux hausse les épaules plein de lassitude et le laisse tomber. Écriture squelettique à force de vouloir écrire « à l’os ». Quand il se veut moraliste ça donne ça : » L’éther et l’amour sont deux tentations et deux attentats de l’homme contre le temps.Le temps est chassé durant les saccades de la jouissance »Ah bon. C’est dans « La nuit remue »).
Chez lui la pente de lecture est déceptive. Est-ce voulu ? Un seul texte m’a vraiment plu : « Face à ce qui se dérobe » quand à l’occasion d’un bras cassé,et d’une opération difficile, il note ses impressions cénesthésiques,  ses douleurs, ses angoisses, ses cauchemars,  face à un corps extraordinairement insolent, désarticulé, teigneux, et un bras vicieux et mal élevé. On sent bien que le jeune Le Clézio des nouvelles « La fièvre » l’a lu et en a tiré des leçons originales. Maintenant j’aimerais que quelqu’un m’en parle avec enthousiasme . Ça nous changera de Matzneff.

Marie Sasseur dit: à

Si le dément mc avait de la mémoire, il se souviendrait sans doute de tous ceux qu’il a calomniés et sur lesquels il déverse sa bile, en continu.
Insulter un galimatias sans queue ni tête, restes de copier-coller d’un dico des noms propres ou d’un annuaire, le tout dans une confusion insensée, dément et surtout débile, et pas que léger, je veux !

Marie Sasseur dit: à

@Ça nous changera de Matzneff.

Il fallait dire ça il y a 30 ou 40 ans, dans le journal, on n’aurait pas toute cette merde qui réapparaît comme autant de victimes de ce criminel.

Pablo75 dit: à

« …dans votre liste d’auteurs , je ne connais qu’un Pierre Vergniaud. Il est devenu célèbre , par ses discours, et surtout celui du 3 Juillet 1792 acte d’accusation contre le roi Louis XVI qui a fait grande impression. Il a fini guillotiné. Des extraits de ce discours sont donnés dans dans plusieurs dicos ou anthologies sur la Révolution française. Est-ce celui-là? »
Paul Edel dit

C’est bien lui (décrit par Vinet comme « le plus célèbre orateur de la Convention » – et Saint-Just?). Il publie dans son anthologie son « DISCOURS SUR LES MASSACRES DE SEPTEMBRE 1792 »:

« La commission extraordinaire et le comité de surveillance se sont déjà concertés, mais il y a un grand nombre de pièces à examiner. Le rapport ne pourra être fait que demain , peut-être même à la séance du soir, et il importe de ne pas retarder les précautions. S’il n’y avait que le peuple à craindre , je dirais qu’il y a tout a espérer ; car le peuple est juste , et il abhorre le crime. Mais il y a ici des satellites de Coblentz, il y a des scélérats soudoyés pour semer la discorde , répandre la consternation et nous précipiter dans l’anarchie. Ils ont frémi du serment que les citoyens ont prêté de protéger de toutes leurs forces la sûreté des personnes, les propriétés, et l’exécution de la loi; de la fédération qu’ils ont formée pour donner de l’efficacité à leur serment. Ils ont dit: on veut faire cesser les proscriptions, on veut nous arracher nos victimes ; on ne veut pas que nous puissions les assassiner dans les bras de leurs femmes et de leurs enfants. Eh bien ! ayons recours aux mandats d’arrêt. Dénonçons, arrêtons, entassons dans les cachots ceux que nous voulons perdre. Nous agiterons ensuite le peuple, nous lâcherons nos sicaires ; et dans les prisons nous établirons une boucherie de chair humaine où nous pourrons à notre gré nous désaltérer de sang. Et savez-vous , citoyens, comment disposent de la liberté des citoyens ces hommes qui s’imaginent qu’on a fait la révolution pour eux ; qui croient follement qu’on a envoyé Louis XVI au Temple pour les intrôner [sic] eux-mêmes aux Tuileries? Savez-vous comment sont décernés les mandats d’arrêt? La commune de Paris s’en repose à cet égard sur son comité de surveillance. Ce comité de surveillance, par un abus de tous les principes , ou une confiance bien folle , donne à des individus le terrible droit de faire arrêter ceux qui leur paraîtront suspects. Ceux-ci le subdélèguent encore à d’autres affidés dont il faut bien seconder les vengeances si l’on veut en être secondé soi-même. Voilà de quelle étrange série dépendent la liberté et la vie des citoyens; voilà entre quelles mains repose la sûreté publique! Les Parisiens aveuglés osent se dire libres! Ah! ils ne sont plus esclaves , il est vrai, des tyrans couronnés, mais ils le sont des hommes les plus vils, des plus détestables scélérats. Il est temps de briser ces chaînes honteuses, d’écraser cette nouvelle tyrannie ; il est temps que ceux qui ont fait trembler les hommes de bien, tremblent à leur tour. Je n’ignore pas qu’ils ont des poignards à leurs ordres. Eh! dans la nuit du 2 septembre, dans cette nuit de proscription, n’a-t-on pas voulu les diriger contre plusieurs députés, et contre moi! Ne nous a-t-on pas dénoncés au peuple comme des traîtres! Heureusement c’était en effet le peuple qui était là ; les assassins étaient occupés ailleurs. La voix de la calomnie ne produisit aucun effet, et la mienne peut encore se faire entendre ici; et, je vous l’atteste, elle tonnera de tout ce qu’elle a de force contre le crime et les tyrans. Eh ! que m’importe des poignards et des sicaires ! Qu’importe la vie aux représentants du peuple, quand il s’agit de son salut ! Lorsque Guillaume Tell ajustait la flèche qui devait abattre la pomme fatale qu’un monstre avait placée sur la tête de son fils, il s’écriait: périssent mon nom et ma mémoire, pourvu que la Suisse soit libre ! Et nous aussi nous dirons : périsse l’assemblée nationale et sa mémoire pourvu que la France soit libre ! (Les députes se lèvent par un mouvement unanime en criant: « Oui, oui, périsse notre mémoire , pourvu que la France soit libre ! » — Les tribunes se lèvent en même temps , et répondent par des applaudissements réitérés au mouvement de l’assemblée). Périsse l’assemblée nationale et sa mémoire, si elle épargne un crime qui imprimerait une tache au nom français ; si sa vigueur apprend aux nations de l’Europe que, malgré les calomnies dont on cherche à flétrir la France, il est encore, et au sein même de l’anarchie momentanée où des brigands nous ont plongés , il est encore dans notre patrie quelques vertus publiques, et qu’on y respecte l’humanité. Périsse l’assemblée nationale et sa mémoire, si, sur nos cendres, nos successeurs plus heureux peuvent établir l’édifice d’une constitution qui assure le bonheur de la France et consolide le règne de la liberté. Je demande que les membres de la commune répondent sur leurs têtes de la sûreté de tous les prisonniers. »

Et, en effet, 13 mois après ce discours il sera guillotiné…

Pablo75 dit: à

« Et tous ceux qui lui reconnaissent un statut d’écrivain sont des salauds, qu’il faut ficher. »
Marie Sasseur dit:

C’est comme dire que tous ceux qui lisent ici les délires de Marie-Et-Tasseur-la Salope sont des salauds (alors qu’on est qu’ahuris de voir autant de bêtise – et une bêtise aussi crasse – concentrée sur une seule personne)…

Pablo75 dit: à

il me semble qu’il faut avoir franchi toutes les bornes de la misère pour en arriver à ramasser un mégot dans un caniveau pour le fumer. Le paquet de cigarettes a dû lui sembler trop cher
Patrice Charoulet dit:

Il y a très, très longtemps, à Madrid, j’ai vu un clochard assis qui sortait d’un tas de mégots qu’il avait ramassés le tabac qui y restait, pour se rouler avec lui et du papier à cigarette, une vrai clope.

Marie Sasseur dit: à

L’ordurier du 75 devrait se rincer la bouche, car ce qui en sort est aussi sale que le taudis insalubre où il vit, parmi les vrilllettes et les poissons d’argent, avec bobonne , qui doit être une salope, vu les fréquentations et le vocabulaire dudit.

Marie Sasseur dit: à

« Sachez que si vous-même n’étiez pas si emberlificotée dans vos expressions , je n’aurais pas traduit « disciples de Rovelli » par « «Connes», que vous avez employé avec le vocabulaire habituel anti-Pablo »

Fou à lier, définitivement.

Marie Sasseur dit: à

@Maintenant j’aimerais que quelqu’un m’en parle avec enthousiasme

Faut demander à Passou, il connaît bien la Grande Garabagne…

« Je vous écris d’un pays lointain
Nous n’avons ici, dit-elle, qu’un soleil par mois, et pour peu de temps.
On se frotte les yeux des jours en avance.
Mais en vain.
Temps inexorable.
Soleil n’arrive qu’en son heure. »

Pablo75 dit: à

Reste le duo Guenard-Verdier, que je ne connais pas
MC dit:

Alors là, chapeau !! J’avais prévu que tu connaisses quelques uns de la liste, mais autant, c’est fou.

Vinet cite de Mme Verdier le long poème « La fontaine de Vaucluse », « encadré » par « Le Retour » de Lamartine et « Le Lac de Genève » de Voltaire, sans rien dire d’elle. Dans sa seule note au poème il écrit : « Mme Deshoulières a fait aussi des vers sur la Fontaine de Vaucluse; c’est un rapprochement piquant que celui de ces deux morceaux. »

Sur cette dernière il avait dit dans le DISCOURS SUR LA LITTÉRATURE FRANÇAISE, qui ouvre le livre:

« Mme Deshoulières (1655-1694) a donné la tournure pastorale à quelques réflexions assez fines, d’un tour heureux et d’une précision piquante. »

On peut lire LA FONTAINE DE VAUCLUSE ici:
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Fontaine_de_Vaucluse_(Verdier)

Sur Guénard, Vinet écrit: « Il n’est resté du jésuite Guénard que son « Discours sur l’esprit philosophique » ; mais ce discours est un vrai chef-d’œuvre. » Et dans une note au discours: « [Il] a remporté le prix à l’Académie française en 1755. »

Le discours, qui commence: « Les siècles, de même que les hommes, ont un caractère qui les distingue. On se pique aujourd’hui de philosophie : voilà le goût dominant, et j’oserai dire la passion générale de notre siècle », a l’air intéressant. Un extrait:

« Penser d’après soi-même : caractère plein de force et de grandeur; qualité la plus rare peut-être et la plus précieuse de toutes les qualités de l’esprit. Qu’on y réfléchisse; on verra que tous les hommes, à la réserve d’un très petit nombre, pensent les uns d’après les autres, et que leur raison tout entière est en quelque sorte composée d’une foule de jugements étrangers, qu’ils ramassent autour d’eux. C’est ainsi que les opinions bizarres des peuples, les dogmes souvent absurdes de l’école, l’esprit de corps avec tous ses préjugés, le génie des sectes avec toutes ses extravagances, se perpétuent d’âge en âge, et ne meurent presque jamais avec les hommes; parce que toutes ces idées, en sortant de l’âme des vieillards et des maîtres, entrent aussitôt dans celle des enfants et des disciples, qui les transmettent de même à leurs crédules successeurs. Oui, je le répète, juger par ses propres yeux, être l’auteur véritable de ses pensées, c’est une qualité singulière, et qui prouve la supériorité de l’intelligence. Rien de plus commun que le défaut opposé, même dans les philosophes. Toute leur science ordinairement est-elle autre chose qu’un amas d’opinions empruntées, auxquelles ils s’attachent par faiblesse, comme le peuple à ses traditions? Il est aisé de compter les hommes fameux qui n’ont
pensé d’après personne, et qui ont fait penser d’après eux tout le genre humain. Seuls, et la tête levée, on les voit marcher sur les hauteurs; tout le reste des philosophes suit comme un troupeau. N’est-ce pas cette lâcheté d’esprit qu’il faut accuser d’avoir prolongé l’enfance du monde et des sciences? Adorateurs stupides de l’antiquité, les philosophes ont rampé durant vingt siècles sur les traces des premiers maîtres : la raison, condamnée au silence, laissait parler l’autorité : aussi rien ne s’éclaircissait dans l’univers, et l’esprit humain, après s’être traîné deux mille ans sur les vestiges d’Aristote, se trouvait encore aussi loin de la vérité.

Enfin parut en France un génie puissant et hardi, qui entreprit de secouer le joug du prince de l’école. Cet homme nouveau vint dire aux autres hommes que pour être philosophe il ne suffisait pas de croire, mais qu’il fallait penser. A cette parole toutes les écoles se troublèrent. Une vieille maxime régnait encore : « Ipse dixit », le maître la dit; cette maxime d’esclave irrita tous les esprits faibles contre le père de la philosophie pensante : elle le persécuta comme novateur et comme impie, le chassa de royaume en royaume, et l’on vit Descartes s’enfuir, emportant avec lui la vérité, qui, par malheur, ne pouvait être ancienne tout en naissant. Cependant , malgré les cris de la fureur et de l’ignorance, il refusa toujours de jurer que les anciens fussent la raison souveraine ; il prouva même que ses persécuteurs ne savaient rien et qu’ils devaient désapprendre ce qu’ils croyaient savoir. Disciple de la lumière, au lieu d’interroger les morts et les dieux de l’école, il ne consulta que les idées claires et distinctes, la nature et l’évidence. Par ses méditations profondes, il tira presque toutes les sciences du chaos; et par un coup de génie plus grand encore, il montra les secours mutuels qu’elles devaient se prêter, les enchaîna toutes ensemble, les éleva les unes sur les autres; et se plaçant ensuite sur cette hauteur, il marchait, avec toutes les forces de l’esprit humain ainsi rassemblées, à la découverte de ces grandes vérités que d’autres, plus heureux, sont venus enlever après lui, mais en suivant les sentiers de lumière que Descartes avait tracés. Ce fut donc le courage et la fierté d’esprit d’un seul homme qui causèrent dans les sciences cette heureuse et mémorable révolution dont nous goûtons aujourd’hui les avantages avec une superbe ingratitude. Il fallait aux sciences un homme de ce caractère, un homme qui osât conjurer tout seul avec son génie contre les anciens tyrans de la raison, qui osât fouler aux pieds ces idoles que tant de siècles
avaient adorées. Descartes se trouvait enfermé dans le labyrinthe avec tous les autres philosophes ; mais il se fit lui-même des ailes et s’envola , frayant ainsi de nouvelles routes à la raison captive. »

Bloom dit: à

Ducis, premier adaptateur français de Shakespeare qu’il assaisonne et assassine.
Le gonze ne connaissait pas un traite mot d’anglais, et se permet toutes les audaces: dans Hamlet, il escamote le spectre, Laertes, entre autres, fait se tuer Claudius, imité par Gertrude…Roméo et Juliette se marient genre Hollywood, Banquo et les sorcières disparaissent de la pièce écossaise, dans laquelle Macbeth est tué par sa femme somnambule… N’en jetez plus.
Pour les connaisseurs, le sinistre personnage présente un Othello sans-culotte sous la Terreur, durent laquelle son Macbeth est retoqué car trop royaliste.
Pas utile de connaitre ce médiocre qui annula le travail plutôt honnête du traducteur La Place. Ses édulcorations scélérates et bouffonnes salopèrent les trétaux de France jusqu’en 1851.

Jazzi dit: à

HENRI MICHAUX

D’autres façons d’interprétation

Dans « Façons d’endormi/Façons d’éveillé », un ouvrage fondamental sur le double thème du rêve et de la rêverie, Henri Michaux, prolongeant l’apport freudien, nous rappelle toutefois quels étaient les usages en matière d’interprétation des rêves à travers les anciennes civilisations. Au commencement, une histoire d’inversion, principalement.

« Lorsque le docteur Sigmund Freud fit connaître combien souvent le rêveur, par des images de choses communes et quelconques, montrait des préoccupations sexuelles (en fait comme un crayon ou un marteau peut venir à la place d’un sexe, le sexuel même peut venir à la place d’un sentiment et en être la traduction, traduction simplifiée avec la faiblesse et le rétrécissement des traductions), quand donc Sigmund Freud étala ces éclaircissements, ce fut de par le monde une vraie rage.
Ce qui pourtant scandalisa le plus n’était pas tant l’avilissement de l’homme, qu’on sait capable de tout, mais la grossièreté du rêveur, assez générale, et dans la tête de l’Occidental de l’époque des manufactures, particulièrement prosaïque et dépourvue de poésie. […]
Les livres de songes des peuples les plus anciens, unanimement montrent qu’ils furent surtout fascinés par le phénomène, fréquent en effet, de l’inversion pure et simple, le rêve montrant le contraire du réel, ou du prochain réel.
Fête signifiant deuil, noces signifiant tristesse. Rires signifiant pleurs. Trésor signifiant pauvreté, malheurs à venir.
Et cela non pas de façon hésitante, floue, ou seulement tendancieuse, mais carrément.
Ainsi au Cambodge, « avoir en rêve les deux yeux arrachés signifie : le roi te donnera de grands biens et un titre de gouverneur de province. avoir sur tout le corps des plaies pleines de pus est signe d’honneurs magnifiques »*.
En Egypte pharaonique, semblablement, longue série de rêves à comprendre à rebours. De même en Grèce, à Rome et en Occident, au Moyen Âge. Il semble qu’il y en ait moins à présent, comme si autrefois les interprétateurs (qui toujours suivent les rêveurs) avaient forcé la différence et l’opposition. Mais il s’en présente encore de pareils. Des Etats-Unis** vient celui-ci : Un homme rêve « que dans la ville tout le monde est mort. Il est le seul survivant ». Le jour suivant l’homme qui fit le rêve, meurt, tandis que la ville continue à vivre avec ses habitants…
Ce phénomène de l’inversion***, bien fait pour stupéfier, devait, une fois remarqué, devenir clef majeure, si bien que pour beaucoup cette règle simpliste, d’après laquelle le rêve dit le contraire du réel, et montre le contraire de ce qui va arriver, était devenu l’a.b.c. du déchiffrement.
Toutefois le phénomène du « contraire » pour signifier un fait n’est qu’un cas particulier du phénomène de déplacement : une image en appelant une autre, puis une autre, une autre encore et surtout, par l’intermédiaire d’un mot non remarqué, une image beaucoup plus inattendue, nouvellement déviatrice, génératrice d’une, deux, trois déviations qui le rendront définitivement insensé.
De ces associations ou rebondissements, l’association par analogie n’est pas nécessairement la prépondérante.
De même qu’étant éveillé, une idée fait songer à son opposé, s’y retrouvera tôt ou tard associée parfois de façon inséparable et contraignante comme l’antithèse collant à la thèse, de même, en rêve, des images venues non par analogie mais par contraste, abondent.
Un des caractères qui, à la différence des idées pendant l’éveil, rend le rêve si absurde est sa mise en scène, ses images sans explication, c’est-à-dire sans qu’on voit comment elles ont été amenées, apparaissant non comme traversant l’esprit, mais comme des spectacles du dehors auxquels on assiste réellement. »

(« Façons d’endormi/Façons d’éveillé », Editions Gallimard, 1988)

* Les songes et leurs interprétations chez les Cambogiens, par Pierre Bitard, Ed. du Seuil.
** Cité par Louisa E. Rhine (Hidden Channels of the mind).
*** D’où peut-être la croyance répandue encore dans bien des tribus peu évoluées, récemment étudiées, pour qui l’au-delà, séjour des morts, des âmes, des ancêtres, c’est là où tout se fait à l’envers, vie que parfois les vivants rejoignent en rêve. [Notes de Henri Michaux]

Henri Michaux trouvait généralement ses rêves banals, gris et puérils. Ce qui ne l’empêcha pas, parvenu à la soixantaine, de les noter au réveil et de les analyser, en vue de la rédaction de l’ouvrage mentionné ci-dessus. Alors qu’il n’habitait plus dans de petits hôtels et voyageait habituellement en avion, les rêves nocturnes de Henri Michaux le replaçaient toujours dans de modestes chambres individuelles ou le faisait encore se déplacer en train : deux thèmes oniriques récurrents, signifiant, selon lui, son désir d’indépendance et son désir de liberté, tels qu’ils s’exprimaient déjà dans son jeune âge. « Radoteur » et revenant de préférence aux choses de l’enfance, le rêve de nuit, dans lequel nous n’avons qu’un rôle de spectateur passif, ne lui paraissait pas mériter le respect dont il bénéficie de tous côtés. Incontestablement, il lui préférait le rêve de jour, ou rêverie, qu’il n’hésitait pas à placer en tête de tous les arts, ainsi que nous le verrons plus loin !

Jazzi dit: à

HENRI MICHAUX

L’art de refaire le monde

Après nous avoir parlé avec sérieux et gravité, du rêve nocturne, Henri Michaux devient soudain plus lyrique en évoquant la rêverie, qu’il nomme également « rêve vigile ». Dans la seconde partie de son livre, « Façons d’endormi/Façons d’éveillé », on le sent en effet tout à son affaire ! La grande affaire de sa vie : une existence sans contraintes, dont les maîtres mots sont errance, nonchalance, jouissance, liberté, jeu et, néanmoins, vigilance. Tout un art !

« Le contraire du rêve qui, n’importe où il vous mène, vous y mène attaché et sans que vous puissiez rien, la rêverie, dispose de liberté. Elle demande à en avoir. Elle en fait sa jouissance.
Plutôt de surabondance de liberté viendra l’embarras.
C’est errer qui convient avec la rêverie, errer d’abord, errer négligemment, approcher, s’éloigner, tâtonner, écartant les clichés de bonheur triomphal qui se présentent, qui sans doute répondent à des désirs et des envies énormes, communes à presque tous les hommes, mais pas spécialement aux vôtres, errer jusqu’à ce que vous rencontriez enfin, petit ou grand ou infime, ce dont vous avez réellement le désir, spectacle, atmosphère et monde qui ne peut se produire sans nonchalance d’abord.
Premier stade du rêve éveillé, dont il ne faut pas se hâter de sortir.
Liberté, nonchalance, jeu, jeu plus qu’images et autant qu’actions seront présents avant tout le reste.
Rêve éveillé : l’abondance qui vient en paressant.
Les plaisirs, émotions, imaginations de ces rêves-là ne peuvent d’aucune façon être mieux amorcés et mieux entretenus que dans une nonchalance indécidée.
C’est proprement son domaine, comme le savent nombre de boudeurs, en silence passés maîtres, maîtres qui n’enseignent pas, de cinq ans, ou six ou sept, peut-être moins. L’homme, en effet, ne doit pas attendre cet âge avancé pour languir et refaire à sa façon, en son imagination, selon ses préférences, le monde insatisfaisant où il se trouve enfoncé. Il peut aussi le ridiculiser, il peut aussi le noircir davantage, outrer ses défauts afin de pouvoir le haïr plus pleinement. Alors il le revoit parfait, cette fois, selon son aversion. Il a la liberté.
De là aux jeux, aux mouvements désentravés, aux rythmes libres, sauvages, aux plus « déchaînés », aux plus fins aussi, il n’a qu’à se laisser aller. Une pente sans chemin l’emporte, où c’est lui qui va faire son chemin.
Le jeu est ici, le vrai jeu. Pas de règles, ou changeantes constamment. C’est l’humeur joueuse qui compte, qui va prendre en main l’affaire de la vie, la retirant aux devoirs et aux impératifs.
Jeux à chacun selon son envie, et se transformant à mesure qu’elle met au jour de nouvelles envies, envies sorties de l’inépuisable désir de transformation.
En quelques minutes, dès que ça y est, on s’y débarrasse de semaines ou d’années de gravité, de sérieux, de faux sérieux.
Jouer ! Jouer ! Celui qui ne profite pas des possibilités de la rêverie pour jouer, qu’est-ce qu’il attend ? Où donc le jeu se présentera-t-il jamais plus varié, plus naturel, plus nuancé, plus à tout moment, plus fougueux, plus inattendu, plus cocasse, plus infatigable, plus expressif, plus excessif, plus fou, plus insolemment libre et libérateur ?
Rêverie, qui constamment fait, défait, refait, redéfait, partant de nouveaux recommencements, qui va partout, qui ne propose pas de terminer, d’aboutir, d’arriver, de construire, composée autant de bonds que de faits, qui ne s’interrompt pour aucune contradiction et plutôt s’en repaît avec ravissement.
Rêverie, libre de beauté comme de laideur, suffisante telle quelle, sans ambition et qui perdrait ses prérogatives et son intrinsèque, si on en voulait sur-le-champ faire une traduction verbale, d’ailleurs tout de suite infidèle.
Art pourtant, le premier de tous, et à la racine des autres, que le malade mieux que le bien portant, et le démuni plus que l’homme comblé peut pratiquer et d’autant mieux qu’il est inadapté.
Art où l’on n’aura jamais à craindre les remarques des pions, des pédants, des professeurs et détectives de toutes sortes, où personne ne conseille, ne déconseille, ne critique, ne rejette ou n’admire sottement, ou voudrait plus « d’époque ».
Art cependant où l’on se trompe moins qu’en aucun autre, allant sans erreur avec la sûreté de l’instinct vers l’assouvissement, droit à l’eau et au vin dont votre secrète soif avait réellement besoin.
Rêverie, art pur. Le seul. Et pour soi seul. L’art qui tient lieu de tout le reste, et remet à sa place l’artiste de tout autre art, à sa triste place de prisonnier observé.
Loin des labeurs, des apprentissages, des restrictions et de la crucifixion de l’écriture et des autres arts, unique, absolument, pour suivre au plus près ce dont vous étiez réellement avide, qui risque de beaucoup vous apprendre.
Art où l’on ne songe pas à être constructeur, où l’on est sans le savoir renverseur, mais pas pour la galerie – il n’y a pas de galerie – seulement par plaisir, par nécessité, par naturel, par hygiène, par délassement, pour revenir au départ, au départ qui permettra un nouveau départ.
Rêverie du rêveur devenu plus semblable à un fluide qu’à un homme, torrent plein d’éclaboussements et d’éclairs.
Un champ de forces, voilà le rêve vigile. »

(« Façons d’endormi/Façons d’éveillé », Editions Gallimard, 1969)

Pablo75 dit: à

« maître Eckhart, mystique pour heideggeriens sous ectasy »
Marie Sasseur dit:

C’est étrange comme il y a des gens (dérangés, il est vrai, et avec de gros problèmes sexuels mal dissimulés) que viennent ici uniquement pour exhiber leur connerie, souvent adossée à une ignorance océanique.

C’est, évidemment, le cas de notre GRANDE CONNE, Marie Pétasseur, qui ne loupe pas une occasion de montrer à quel point elle est tout simplement BÊTE.

Méfie-toi, GROSSE ANDOUILLE, le jour de ta mort: tu risques de trouver de l’autre côté mon ami Eckhart, qui était un type rude et avec un très gros caractère, et qui pourrait te recevoir là-bas avec une paire de gifles mémorables dont le bruit pourrait s’entendre même dans ce monde.

En attendant, tu ferais mieux de le lire (si tu es capable de lire des livres qui n’aient pas obtenu un prix littéraire):

« Les gens réfléchissent trop à ce qu’ils doivent faire et trop peu à ce qu’ils doivent être. »
Maître Eckhart

pourmapar dit: à

et un bras vicieux et mal élevé.

Paul Edel,
vous oubliez tout simplement que le poète H.Michaux est aussi un peintre!
Avoir un bras cassé devient alors pour lui un sacré handicap…
Allez voir le résultats des H. Michaux de la vente récente de la collection Gérard Depardieu. Trente milles euros pour chaque œuvre en moyenne, sans les frais!
Voyage en grande Carabagne.

Janssen J-J dit: à

Sauf erreur, je n’ai pas vu passer de nécro sur Emmanuel Leroy Ladurie qui vient de trépasser à 94 ans. Citons cette magistrale réflexion célèbre au Figaro au sujet du PACS (1999) : « Les prosélytes de l’homosexualisme proposent un modèle d’intolérance vécu comme une insulte par des couples hétéros normaux pour lesquels le mariage correspond avant tout à une certaine manière d’élever les enfants et de les garantir contre ces fléaux modernes que sont le sida ou la pédophilie ». Historien du climat, admirons son admirable soutien aux combats du GIEC, vingt ans plus tard. Allons comprendre quelque chose à cet homme. Paix à son âme tourmentée. Bàv,

Marie Sasseur dit: à

L’ordurier du 75 ira vendre ses sermons eckhartiens à quelques crédules comme lui.
Toutes précisions sur le billet précédent où ce fumiste a brillé par son absence.
La page est tournée, on a compris cette mystique du rien, du moins que rien.

pourmapar dit: à

Garabagne…

C’est dans son recueil PASSAGES (1937 – 1963), collection le point du jour chez Gallimard que le poète H. Michaux collationne ses textes à propos de sa manière de peindre.Édition originale définitive mentionnée en sous titre: Nouvelle édition revue et augmentée.

Pablo75 dit: à

« Quels écrivains seront lus? »
Bizarre de toujours trouver Henri Michaux cité longuement, dans les anthologies, avec un long ruban d’éloges, parmi les très grands écrivains du XXème siècle. Dans les dictionnaires on se pâme.
Paul Edel dit

Il y a très longtemps, j’étais chez un grand écrivain aujourd’hui très célèbre mais à l’époque un peu moins, en train de parler de la traduction de l’un de ses livres, quand je ne me rappelle plus pourquoi (un des textes du livre qui parlait de quelqu’un sans le nommer et dont je lui ai demandé de qui il s’agissait?) le nom de son ami Michaux est sorti. Je venais d’essayer de le lire et lui ai dit que je ne comprenais pas son prestige, que je ne voyais pas du tout de la poésie dans ce qu’il écrivait, bref que ça ne m’avais pas du tout intéressé. En lui demandant quel était son livre le plus important, il n’a pas su répondre. Il m’a parlé sans grand conviction de son humour, de son monde bien à lui, tout en se foutant de sa gueule à cause de l’argent qui gagnait avec ses dessins et de sa façon de bien exploiter ses histoires avec la mescaline. Au fond, il admirait plus son parcours que son oeuvre, sa débrouille et sa chance (les textes de Borges sur lui) que sa littérature, sa personnalité en privé que l’auteur littéraire.

Pour moi, de Michaux rien ne sera réédité dans 50 ans.

MC dit: à

Pas le premier, Bloom, il y a Le Tourneur avant, qui lui a tout traduit. Mais chez Ducis ,un singulier mélange de catholicisme et de fidélité à la Monarchie, qui essaie, à posteriori, de rendre Shakespeare compréhensible à un public de théâtre français. A titre de contre exemple d’époque, on se souviendra de Voltaire et de ses sarcasmes sur « Gilles Shakespeare . » Ce qui n’empêche pas le même Voltaire de le lire de très pres pour son Jules César. Sur Ducis, cf Campenon, qui évoque son intérieur sous le double signe du « portrait de la Sainte Vierge et de Mademoiselle Clairon », et Thomas, l’admirateur et l’ami . Bien à vous, MC

Marie Sasseur dit: à

« Pour moi, de Michaux rien ne sera réédité dans 50 ans. »

L’ordurier du 75 sera mort depuis belle lurette alors son horoscope et rien, c’est pareil.

MC dit: à

Othello comprend deux dénouements,un pessimiste, un optimiste. Il me semble, c’est à vérifier, qu’il en est de meme pour Macbeth. A noter que Desdemone devient Hedelmone… MC

J J-J dit: à

@ Misères i Cordes – Je soutiens Matzneff sans l’avoir jamais lu, ni étudié, ni connu. Je le soutiens contre le déferlement de haine qu’il suscite, apparemment, au jour d’aujourd’hui. J’ignore de quelle complicité on pourrait m’accuser, n’ayant jamais eu affaire à cet homme de près ni de loin. Je soutiens toujours par principe humain élémentaire, non point celzéceux à qui tel homme aurait causé des torts réels, mais cet homme contre une vindicte justicière populaire qui n
Et qu’on ne vienne pas me chanter… Si un tel homme avait dû me violer dans mon enfance, je ne crois pas que j’aurais cru devoir venir m’en plaindre quarante ans plus tard, avec la meute.
Je sais cette frontière argumentative très ténue, et combien elle restera sans doute inaudible au plus grand nombre, mais c’est la mienne. Elle est très simple. Et ne devrait pas souffrir d’objections majeures, en principe.—.

Paul Edel dit: à

Jazzi, merci pour les extraits de Michaux, je les connais, ça ne me fait pas changer d’avis, au contraire.

MC dit: à

A propos de Michaux ….Combien de poètes connaissent finalement après leur mort et malgré eux,
Cette demie-mort qui s’ appelle l’Anthologie? MC

Marie Sasseur dit: à

@ »Le gonze ne connaissait pas un traite mot d’anglais »

Fichtre, quelle tare.
De quoi s’agit-il au juste ?

« Si Pierre Letourneur traduit assez justement le théâtre de Shakespeare de 1776 à 1783, c’est dans les adaptations infidèles de Ducis que le public français découvre sur scène Hamlet en 1769, Roméo et Juliette (1772), Le Roi Lear (1783), Macbeth (1784), Othello (1792). Le grand Lekain refuse d’interpréter Hamlet, devant « la difficulté de faire digérer les crudités de Shakespeare à un parterre nourri depuis longtemps des beautés substantielles de Corneille et des exquises douceurs de Racine ». Les versions de Ducis des tragédies de Shakespeare sont pourtant bien édulcorées et adaptées au goût français: Othello y perd sa fin tragique, on supprime le spectre dans Hamlet. Les héros shakespeariens trouvent en Talma un interprète idéal (Hamlet, Macbeth, Othello), familier de l’Angleterre, ami de Ducis, et travaillant de concert avec l’auteur-adaptateur pour rendre ces tragédies barbares toujours plus proches de la réalité scénique. »

https://www.comedie-francaise.fr/fr/article-evenement-hier/le-roi-lear

Ce Ducis doit en avaler son beaufort(*) de travers…
(*)
« Les premières traces de fromages en grandes roues, à Beaufort, remontent à 1630. Au XVIIIe siècle, on fait venir des maîtres-fruitiers helvétiques pour parfaire les techniques de fabrication. »
Source INA

Marie Sasseur dit: à

Ce blog devient un repaire de révisionnistes sans scrupules. Des gros cons.

Pablo75 dit: à

On ne t’a jamais dit que tu es GROTESQUE, Marie Pétasseur, en aboyant dans le vide pendant que la caravane passe?

Tu devrais changer de blog, et te refaire une virginité ailleurs. Ici tu es définitivement grillée. Ce que tu aboies n’intéresse personne. Cherche un blog catho, de l’Opus Dei si c’est possible, et va pisser tes jugements là-bas. Tu trouveras des personnes aussi frustrées sexuellement que toi et qui comprendront tes jugements moraux de none conne sur la littérature.

Marie Sasseur dit: à

Je zappe le cracra du 75, aucun intérêt.

Janssen J-J dit: à

Un lien de solidarité à l’égard de mon compatriote Vincent LA SOUDIERE unit MICHAUX et CIORAN dans les années 80′, lequel ne parvenait pas à croire en la valeur de ses propres CHRONIQUES ANTERIEURES. La sensibilité de ces deux figures atypiques majeures de la littérature à l’égard du désespoir du jeune homme m’a toujours ému aux larmes. Qu’il me soit permis de rendre un hommage posthumes à ce trio improbable. Bàv,

Pablo75 dit: à

A propos de Michaux… Combien de poètes connaissent finalement après leur mort et malgré eux, cette demie-mort qui s’ appelle l’Anthologie?
MC dit:

Et combien d’anthologies survivent, combien sont rééditées? Qui lit aujourd’hui les 3 vols. de la « Chrestomathie française ou Choix de morceaux, tirés des meilleurs écrivains français » de Vinet?

Janssen J-J dit: à

@ moi j’aurais préféré mettre… demi-mort.
Demie Moore, n’était-ce pas plutôt cette actrice américaine éphémère comme toutes les starlette de sa trempe ? Bàv,

Jazzi dit: à

Croisé aujourd’hui Elisabeth et Robert Badinter, qui faisaient une courte promenade au pied de leur immeuble, le long des grilles du Luxembourg, à l’heure de la fermeture du jardin.
Tous les deux voûtés et déambulant à petits pas, lui s’appuyant sur une canne.
Lorsque je les ai doublé, elle disait : « …sans doute une façon de se remonter le moral… ».
Je me suis tourné et j’ai pu voir alors le sourire malicieux du mari à sa femme.
Tristesse du grand âge !
Faut-il vieillir ?

Marie Sasseur dit: à

Sur ce blog, une majorité de vieux mâles bien crasseux, dehors et dedans.

Anyway, on est en republique.
Triste jour pour les femmes.

« Sur les pancartes : « Protégez vos filles, éduquez vos fils », « Céder n’est pas consentir », « En France, un viol toutes les 6 minutes », « On ne naît pas femme mais on en meurt », « Danser sans être droguée » ou encore « Quand je sors, je veux être libre, pas courageuse ». »

Marie Sasseur dit: à

Sinon, demain, mettez la main à la poche.
C’est important.

Banque alimentaire
« La grande collecte annuelle mobilisera des milliers de bénévoles, entre ce vendredi 24 et ce dimanche 26 novembre, pour atteindre voire dépasser les 1 300 tonnes de vivres reçues en 2022 pour toute la région Île-de-France. Soit l’équivalent de 2,6 millions de repas. »

Mimi Pinson dit: à

Paul Klee, Suisse, 1879-1940

« Heitere Gebirgslandschaft (Joyful
Mountain Landscape) », 1929, Oil on board.

Klee a enseigné aux côtés de Kandinsky au Bauhaus, où il a conçu certaines de ses idées originales sur la composition et la couleur. Défiant la tradition de l’illusionnisme, il a fait les différents éléments de ses œuvres, les formes abstraites ainsi que la couleur, non-descriptive et auto-référentielle. Heitere Gebirgslandschaft est caractérisée par des formes planes qui poussent vers le haut, suggérant des montagnes. Les formes circulaires évoquant les corps célestes et un arbre éparse prêt sur des triangles convergents sont les seuls éléments figuratifs. Le titre du tableau identifie le sujet naturel et implique aussi une interprétation émotionnelle. La palette lumineuse de jaunes chauds et de verts vifs crée une atmosphère jubilante renforcée par la couche sous-jacente visible de rose saumon. Avec diverses taches de couleurs dans une formation semblable à une courtepointe, cette œuvre fait écho à la technique « carrés magiques » de Klee, qui influencera de nombreux artistes de Color Field après la Deuxième Guerre mondiale. – Propriété de la galerie d’art de l’université de Yale.

https://scontent.ftls1-1.fna.fbcdn.net/v/t39.30808-6/403682193_10225904703386453_6318838382593563670_n.jpg?stp=cp6_dst-jpg&_nc_cat=104&ccb=1-7&_nc_sid=5f2048&_nc_ohc=mrFzSeqBXTUAX-cqxCm&_nc_ht=scontent.ftls1-1.fna&oh=00_AfBmcjQgOumzVlWR-AG1tWITzXD4TPszi9cqQNt2ZKsPTA&oe=6568043D

Jazzi dit: à

« Protégez vos filles, éduquez vos fils »

quand j’entends Marie Sasseur, je relis les pages sur la rêverie d’Henri Michaux !

rose dit: à

Faut-il vieillir ?

A-t’on le choix ?

renato dit: à

« Le vieillissement comme problème pour les artistes », c’est le titre d’un essai de Benn que j’ai lu il y a longtemps.
Quel est le problème ? Benn le formule en utilisant des Maximes et réflexions de Goethe : vieillir signifie commencer un nouveau métier, toutes les relations se modifient et il faut soit cesser complètement d’agir, soit accepter le nouveau rôle avec volonté et conscience.
Quand on est vieux, il faut faire plus que quand on était jeune, car à la fin de la vie des pensées auparavant impensables s’ouvrent à l’esprit. Mais, et ce n’est pas Goethe maintenant mais Benn, on n’a pas de nouveaux moyens d’expression pour les nouveaux contenus.

rose dit: à

Trois prisonniers palestiniens contre un otage israélien.

JC..... dit: à

DIMANCHE 26 NOVEMBRE 2023, 4h45

L’illustre famille incestueuse de la prestigieuse République des Livres se rétrécit à simplement « tueuse »…

Aucun nouveau venu, aucune jeunesse, aucun espoir d’enfantement, aucune naissance de fraiche contribution ! Une assemblée de morts-vivants, sans la moindre joie de vivre.

Bon dimanche, les amis !

rose dit: à

Eh bien quel portrait!

rose dit: à

Merci pour avoir nommé deux fois la calomnie, avoir donné une longue définition de qu’est ce qu’avoir une pensée propre.

MC dit: à

Il y a l ´Arland, l’ Allem, rééditées depuis longtemps, pour les Anthologies.Elles sont d’ailleurs complémentaires, Arland s’étant chargé des Maîtres, et Allem, des Petits Maîtres. MC

Marie Sasseur dit: à

Une assemblée de morts-vivants, sans la moindre joie de vivre.
Dixit un borderline entre xanax et pastaga.

Des sinistres.

Samuel dit: à

Pourquoi il y a des vieux tellement vieux, tellement pourris de vieillesse, qu’on a l’impression quand on les voit que même la mort ne ne veut pas d’eux ?

closer dit: à

Il y a aussi l' »Anthologie de la prose française » de Suzanne Julliard que je consulte de temps à autres.

 » Les textes réunis ici sont évidemment choisis pour leur qualité et pour la place qu’ils occupent dans l’histoire littéraire. Mais le critère décisif qui a présidé à leur sélection fut le plaisir de la lecture, »………..

Nicolas dit: à

Tout en subjectivité et presque pas tiré vers l’arrière. Suffit de planquer un livre ou deux au fond d’une boîte des quais de Seine dans un recoin ou personne ne va jamais pendant la dépose/repose. Ressortira bien un jour. Faudra parler des écrivains non lu de leur vivant, genre Kafka. Au vu de la tournure des événements, il risque d’être lu encore un certains temps. Bon dimanche.

J J-J dit: à

@ Elizabeth et Robert : comme un colloque sentimental dans le vieux parc solitaire et glacé.
@ Hier matin, visite à la maison d’un autre couple de vieux (Sait-on dans quel cimetière parisien ils ont décidé de reposer ?), des témoins de Jéhovah, que je n’ai pas réussi à convertir au communisme ni à mieux vieillir en paix en attendant la parousie universelle. Le soir : un feu d’artifice dans le ciel du village voisin après le marché de noël. Une originalité.
@La journée passée à Marennes et dans le marais rochefortais (la tour de Broue notamment), ponctuée par un déjeuner pantagruélique à La Cayenne, le plateau de fruits de mer y était Royal (56 euros) !
https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g644126-d1945759-Reviews-Le_Cayenne-Marennes_Charente_Maritime_Nouvelle_Aquitaine.html
@ J’apprends ce matin le décès de Gérarld Collomb, et je n’avais pas apprécié qu’il se soit naguère rallié à Macron. Et maintenant, de Charybde en Sylla, ce qu’il en reste, il faut faire avec le Gérard Darmanian. Paix à leurs âmes… Au programme de ce dimanche, balade dans les sentiers d’une pinède de l’ile d’Oléron (sud). Plage de Gatseau, face au Pertuis de Maumusson. Vivifiante en est la perspective.
@ Bien du plaisir, je souhaite aussi, aux erdélien.nes de bonne intensité, et merdre aux grincheuses habituelles (J. Ext, 26 11 2023, 9.26)

Jazzi dit: à

« Elizabeth et Robert : comme un colloque sentimental dans le vieux parc solitaire et glacé. »

Non pas dans mais à l’extérieur : « au pied de leur immeuble, le long des grilles du Luxembourg, à l’heure de la fermeture du jardin. »

Ensuite, j’ai descendu la rue Bonaparte jusqu’à la place Saint-Sulpice, en passant sous les fenêtres de Patrick Modiano et de Catherine Deneuve.
Et là, admirant la fontaine des Quatre évêques, en eau, je suis entré dans l’église pour contempler longuement la lutte de Jacob contre l’ange de Delacroix.
Une promenade ordinaire entre Montparnasse et Le Châtelet, à travers des rues grouillantes de touristes et de chalands propres à un samedi de Black Friday…

MC dit: à

L’oraison présidentielle a été perfide. «  il a été en tous points digne d’ Édouard Herriot ». Lequel livra Lyon sans combat en 1940 , disent des historiens fort sérieux…

MC dit: à

Au fait Sasseur, quelles sont ces personnes que je suis supposé avoir calomniées , et auxquelles vous faites référence dans un grand geste imprécatoire, mais qui ne porte pas?

et alii dit: à

cette nuit, mon rêve n’a cessé de répéter CATOBLEPAS
Ce n’est pas un mot familier de la RDL.de P.Charoulet peut-être, de MANGUELsurement, maintenant, je traiterai qui m’insulte d’espèce de KATHOBLEPAS;ce n’est pas une calomnie
bONNE journée

closer dit: à

Heureusement que vous n’avez pas réussi à les convertir au communisme, les pauvres! Vous imaginez leur désillusion après 89! Ils sont plus heureux à attendre le paradis.

D. dit: à

C’est important.

Banque alimentaire

si les gens mangaient moins, ils auraient moins besoin de banque alimentaire. Donc pour moi c’est non.

D. dit: à

Sans parler de ceux qui jettent à la poubelle les assiettes pas finies qu’ils ont remplies avec la banque alimentaire.
J’en connais, figurez-bous.
De ma vie je n’ai jetté à la poubelle le contenu de mon assiette, ni même du vieux pain ou n’importe quel aliment. De ma vie. Sauf une fois où du haut de la cage d’escalier j’ai laissé tomber un oeuf sur une surveillante générale dans mon lycée avant de redescendre à toute vitesse par un autre escalier alors que cette grosse vache montait bêtement en essuyant son oeuf. C’était le bon temps.

MC dit: à

Le Catoblepas, employé notamment par Flaubert, est d’ après lui la figure un peu stupide du serpent qui se mord la queue…. MC

D. dit: à

On peut appeler ça un attentat si on veut.
M’en fous.

et alii dit: à

IMAGINAIRE
Les perspectives dépravées Tome 1 ; aberrations
Jurgis Baltrusaitis
Flammarion Champs Art 7 Novembre 2008

Bloom dit: à

Pas besoin de faire les poubelles pour sentir l’ordure.

Paul Edel dit: à

Jazzi,dans ses nopbrreuses et rutilantes promenades dans Paris, alors qu’il savait qu’il ne lui restait que peu de mois à vivre, donc dans ce « Dimanche m’attend »(1965) , Jacques Audiberti ,niçois fils de maçon, se promène Rive Gauche. Il a les poches de son pardessus en poil de chameau bourrées de carnets noircis de notes,il file vers la place Saint-Sulpice. Il aime cet endroit et retrouve le tableau de Delacroix, perché dans l’église, ce Jacob qui lutte avec l’ange avec des mollets de footballeur. Il est placé pas loin de l’entrée. Mais il ne l’aime ce tableau que dans la pénombre. Les éclairages l’insupportent . Il écrit donc page 174 :
« En présence de Jacob et de son ange je griffonne. Deux jeunes godelureaux viennent d’entrer. Décidément on n’est jamais tranquille. Oh ! Ils touchent le mur à un mètre de moi.Désastre ! Aussitôt, en haut et à gauche de la fresque, juste à frôler les frondaisons bleu-vert des gros arbres du fond, des ampoules brillent. Sur le couple dansant-lutteur se répand une électricité qui, quoique assez douce, gâte notre triple intimité.
Les godelureaux partis, je m’emploie à remédier à cet éclairage intempestif. A mon tour, je presse sur le bouton.La lumière persiste.Même, je me risque à abaisser, près du confessionnal, une manette. Au lieu d’éteindre, j’amorce une nouvelle lampe(..) Miracle ! La minuterie, d’elle-même, consent que retourne la douce pénombre. Jacob et l’Ange, après s’être, ironiques, penchés sur mon désarroi, reprennent leur pose. 
Le froid me gagne. L’église se vide . Dehors la pluie lustre la place. « 
Quand j’y repense, Henri Michaux trois énormes volumes pléiade.. et Audiberti? Rien. la plupart des livres indisponibles. On les trouve par hasard au fond d’une vieille librairie d’occasion à Tréguier, ou sur quelques marchés du Sud Ouest. « Dimanche m’attend  » croupit dans le ghetto de la collection « l’imaginaire », en session de rattrapage..

renato dit: à

Tout le monde vieillit, ou alors on meut jeunes — « muore giovane chi è caro à dio », dit-on afin de cultiver les illusions des benêt —. Il y a des parents civilisés qui expliquent cette évidence à leurs enfants, puis les autres, ceux que je préfère ne pas caractériser.

Paul Edel dit: à

Jazzi, je te parle de la pace saint Sulpice sur mon blog car ici ça ne passe pas.

Jazzi dit: à

Le léZard aime bien voir les peintures sur grands écrans, pas vous ?

Jazzi dit: à

Merci, Paul.
Mes pas, hier, m’ont conduit devant ce tableau de Delacroix parce que je l’avais superbement revu dans le film de Barbet Schroeder, évoqué plus haut…
https://pauledelblog.fr

Nicolas dit: à

Sont plus attachés à la fin du monde à mon humble avis, ça ne saurait tarder, on verra alors qui va au paradis ou pas

et alii dit: à

oui, renato, mais tout le monde n’apprend pas à bien vieillir

et alii dit: à

d’ailleurs souvenez vous, P.ASSOULINE SE fait pluvieux
ce que je rappelle au soleil divers n’est-ce pas soleil vert

FL dit: à

Je cherche le passage des mémoires d’Outre-Tombe où Chateaubriand évoque ce que sont devenus les « philosophes » de sa jeunesse. Il me semble qu’il y parle du baron d’Holbach. Je ne le retrouve plus.

C’est tout à fait désabusé. Très « Colloque sentimental ». Il faut dire qu’entre temps il y a la Révolution et la Terreur, la mort de sa mère et da soeur.

FL dit: à

Tiens ça à l’air bien ça. Le tremblement du temps.

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