de Pierre Assouline

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La République des livres
Lucien Rebatet exhumé des décombres

Lucien Rebatet exhumé des décombres

« Fallait-il republier ça ? » Le livre que l’historien Pascal Ory désigne de manière inhabituellement méprisante pour un préfacier comme « ça », est un ensemble de textes du sulfureux journaliste, polémiste, écrivain Lucien Rebatet dont le navire-amiral s’intitule Les Décombres. Il est vrai que ce best-seller de l’Occupation, aussi passionnant qu’immonde, mérite d’être ainsi traité. Le recueil porte bien son titre de Dossier Rebatet (Bouquins/Robert Laffont) car il est vraiment conçu comme tel : un ensemble comprenant l’essentiel des pièces permettant de se faire une idée complète du cas Rebatet et de juger, ce qui ne revient pas nécessairement à le juger. Juger pour se faire une opinion sur une question qui dépasse sa seule personne. D’où le grand intérêt de ce livre pour tous ceux à qui l’Histoire et la littérature servent aussi de boussoles du temps présent.

C’était en 1942. Gaston Gallimard et Bernard Grasset ayant habilement refusé le paquet empoisonné, Robert Denoël sauta dessus, d’autant que le contenu correspondait à l’esprit de la maison alors éditrice des pamphlets de Céline ; il lui trouva son titre définitif et supprima un passage sur l’Alsace et la Lorraine terres françaises. « Chronique du long glissement, des écroulements successifs qui ont accumulé ces énormes tas de décombres », Mémoires conçus comme une confession, ce livre fit événement. On se l’arracha. N’eut été la pénurie de papier et le contingentement, la vente aurait excédé ses 65 000 exemplaires. Ce qui déjà, pour l’époque, était remarquable s’agissant d’une brique de 669 pages vendue dans la seule zone occupée. De quoi faire le bonheur des trafiquants du marché noir jusqu’à la fin de la guerre puis, jusqu’à nos jours, celui des bouquinistes des quais de la Seine à Paris.

Fils d’un notaire de Moras-en-Valloire, Lucien Rebatet était à son meilleur dans les portraits. Le trait féroce, ajusté, et d’autant plus implacable que le polémiste était doté d’une mémoire phénoménale. Des exécutions en série. La charge toujours violente, perfide aussi en ce qu’un détail, souvent drôle et juste, suffit à crédibiliser le reste. Maurras, le maître honni pour s’être couché le soir des émeutes antiparlementaires du 6 février 1934, ne s’en relèva pas. Mais que ce soit dans la taille des figures au burin ou dans la description des situations aussi apocalyptiques que l’exode, on retrouve un même talent dans la puissance d’évocation, une même violence, une même menace, un même mode ordurier et, encore et toujours, le leitmotiv de sa haine des Juifs comme responsable de tous les maux de la France. Jusqu’au bout ! En janvier 1944 encore :  rebatet

« Plus que jamais nous sommes du côté de l’Allemagne…L’Allemagne est la seule nation d’Europe qui dans cette guerre ait compris son devoir… »

Ecrire des articles, en 1944 encore, dans l’organe des Waffen SS français entre autres, en les achevant systématiquement d’un « Mort aux juifs ! » qui vaut signature, et dégager toute responsabilité sur la portée de ses écrits, comment appeler cela ? Dans l’excipit des Décombres, eu égard à sa solitude, Lucien Rebatet admettait faire figure d’ « énergumène ». Ce qui était bien trop faible. Il y manque la dimension criminelle.

En 1976, quatre ans après la mort de l’écrivain, l’éditeur Jean-Jacques Pauvert republia les Décombres en deux volumes sous le titre Mémoires d’un fasciste. Mais il tronqua le texte, suivant en cela la volonté de la veuve de l’écrivain : il expurgea les passages trop insultants pour François Mauriac et supprima carrément les 127 pages de la dernière partie où l’auteur se révélait plus idéologue que mémorialiste. Mais c’est bien l’édition originale des Décombres qui reparaît dans son intégralité au sein du Dossier Rebatet.

Il est mort dans son lit recru de jours, contrairement à son ami Robert Brasillach, à Georges Suarez et Paul Chack. S’il était resté en France à la Libération, l’épuration sauvage en aurait fait un gibier de potence au coin d’un bois ; et s’il avait échappé à ses justiciers improvisés, l’épuration légale l’aurait envoyé au poteau. Aucun doute à ce sujet. Sa lâcheté a payé : s’étant enfui en Allemagne, il a mis le temps entre lui et la sentence. A son retour, la fureur libératrice s’était calmée, l’heure était à la reconstruction. On fit valoir que les industriels du BTP qui s’étaient enrichis en faisant construire le mur de l’Atlantique s’en étaient sortis avec des amendes tandis que les journalistes et écrivains qui avaient appelé de leurs vœux l’édification du même mur pour déjouer un débarquement allié avaient été condamnés. Les avocats, de même que des témoins, insistèrent également sur l’absence de vénalité de l’accusé. Il n’en avait pas profité pour s’enrichir. N’empêche : condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi.

Une pétition circula pour demander sa grâce. Que du beau monde : Camus, Claudel, Mauriac, Anouilh, Aymé, Bernanos, Gide, Jeanson… Ceux que Rebatet avait le plus atrocement insultés en un temps où ils ne pouvaient même pas lui répondre, mirent un point d’honneur à signer. Et c’est un chef de l’Etat socialiste, le premier président de la IVème République Vincent Auriol, qui signa sa grâce. L’ingrat n’en conçut pas moins de l’aigreur et de l’amertume, estimant avoir été lâché par ceux qui ne s’étaient pas mobilisés en sa faveur. La peine de mort fut commuée en travaux forcés à perpétuité, cette dernière étant finalement assez réduite avec le vote de la loi d’amnistie générale qui le remit en liberté en 1952.

cinemondial061142-4Lucien Rebatet put alors mettre à profit l’indulgence républicaine pour publier à la Nrf son grand roman Les Deux étendards, qui se voulait « une longue histoire sur l’amour et sur Dieu », reprendre sa collaboration à Rivarol, se lancer dans Une histoire de la musique, se passionner encore pour le cinéma et ne rien regretter de ses écrits. Son seul tort, à le lire, fut d’avoir trahi la littérature pour la politique. S’il n’avait pas eu si haut et si fort « la fibre française », il aurait écrit son grand roman au lieu de ce pamphlet. Ce n’est pas de lui qu’il faut attendre une quelconque réflexion sur la responsabilité de l’intellectuel, de l’écrivain, du journaliste. Il n’y va que contraint et forcé soit par un interviewer, soit par un juge. Pas la moindre ombre sur sa conscience. C’est lui qui le dit et on peut le croire.

Pour ses articles de Je suis partout comme pour ses Décombres, Lucien Rebatet méritait déjà douze balles. Rouillées et tirées dans le dos. Car la trahison louée, proclamée, revendiquée fut chez lui augmentée de dénonciations de résistants et d’appels au meurtre de juifs, à la chasse à l’homme et au pogrom permanent, signés d’un homme qui se trouvait alors du côté du manche, encore plus nazi que ceux qui occupaient son pays. Si on n’a pas la dignité de se sentir responsable après « ça » ! Il est vrai que, en s’associant aux pétitionnaires de sa demande en grâce, un Thierry Maulnier jugea que ce n’étaient là que des « erreurs » et qu’après tout, il n’avait commis « que des crimes de plume ». Ce qui est mettre bien bas la plume, ce qui en sort et l’honneur de la tenir.

En 2015, la capacité de nuisance d’un Rebatet est faible, pour ne pas dire nulle. On n’imagine pas un jeune extrémiste d’aujourd’hui alimenter son antiparlementarisme, son anticatholicisme, son négationnisme ni même son antisémitisme à cette auge. Même si la logique à l’œuvre est la même, les enjeux ne le sont plus. Ses références sont trop datées. Elles sont d’un homme né au tout début du XXème siècle, âgé de 37 ans en 1940 lorsqu’il se lança dans la rédaction de son monstre. Aujourd’hui, le jeune candidat à la haine ira voir plutôt du côté d’Alain Soral., un ersatz sans le talent, l’intelligence, la culture de l’original, qui n’a au fond de commun avec Rebatet que le complot comme explication du monde et la haine comme moyen d’expression.

Tout est à lire dans ce pavé car l’ensemble constitue un précipité unique d’un certain esprit français et de l’époque : les Décombres bien sûr, « cet abominable chef d’œuvre » comme disait Galtier-Boissière, mais aussi sa suite sous la forme de « L’inédit de Clairvaux », les interrogatoires par le juge d’instruction, les comptes rendus d’audience du procès, le verbatim de la Radioscopie avec Jacques Chancel. Sans oublier l’impeccable travail d’édition, de contextualisation et d’annotation de l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon, récente biographe remarquée du maréchal Pétain, et ses textes de présentation, remarquables. Alors, fallait-il republier « ça » ? Comme ça, sans aucun doute.

P.S. du 13 octobre : Selon une information publiée par L’Express, les 5000 exemplaires du premier tirage de ce Dossier Rebatet se sont vendus dès le premier jour. L’éditeur a aussitôt effectué un nouveau tirage.

(« Mur des noms au Mémorial de la Shoah à Paris » photo Passou ; « Séance de dédicaces à la Librairie « Rive gauche », place de la Sorbonne, le 3 octobre 1942, photo Le Petit Parisien. ; Albert Préjean Noël Roquevert,  Lucien Rebatet, Michel Simon au restaurant » 6 novembre 1942, photo Ciné-Mondial)

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commentaires

1 139 Réponses pour Lucien Rebatet exhumé des décombres

Philippe Haut de Chambre dit: à

le Rebatet de ce blog: l’infâme JC !

Polémikoeur. dit: à

Crédit photo : Noël Roquevert !
La leçon vaut bien un fromage…
Rigolhierement.

D. dit: à

Une belle ordure que ce Rebatet.

D. dit: à

Maurras et Brasillach sont de la crème en comparaison.

Pépère dit: à

Un rapport évident ente la haine des Juifs proférée par Rebatet et celle de JC contre le cirque Romanès par exemple

Polémikoeur. dit: à

Le publier… mais le lire ?
S’avilir au voisinage
d’une pensée tordue ?
Besoin de frayer
avec la crapule,
y compris au prétexte
qu’elle charrie
un semblant de talent ?
Aux oubliettes !
Décontaminagieusement.

Bodega, Bodega dit: à

La juiverie : il n’y a qu’un œil qui se ferme

Polémikoeur. dit: à

Il y a un mauvais goût
à rapprocher des noms
qui sont tout ce qui reste
de victimes de la haine
du nom inutilement déterré
d’un aboyeur enragé
de la même haine.
Incompathiblement.

PMB dit: à

Thierry Maulnier, qui ne compta pas parmi les résistants les plus acharnés, vole de ce fait au secours de Rebatet, taxant ses crachats de simples erreurs et non de fautes.

Lulu n’a pas dû apprécier, car une erreur, c’est involontaire, et Hitler sait s’il a voulu, Lulu, détruire tout ce qui le défrisait !

Logiquement, il aurait dû se sentir insulté par la pétition demandant sa grâce : rien de pire que le pardon, donné par des victimes pour ce genre d’individu.

primerose dit: à

Photo style Cop21.
Vert mais fort aussi.

Phil dit: à

Bon papier, comme eût écrit l’éditeur de droite, visiteur un temps du prestigieux blog à passou.
Seule note dissonante, le « ça » de M. Ory, ridicule moraline overdosée à notre époque par des héros d’aucun combat.
Republier pour qui ? le ventre mou ipodé, nul en histoire et syntaxe, va décrocher même dopé au redbull.
Rebatet ne fait pas rire comme Céline. Ses bons mots, Velasquez pédéraste pour Mauriac, sentent le bûcher.
Maurras, certes assassiné dans les Décombres, saura liquider le félon en trois lignes en tondant sa femme roumaine.
qui rappellera la violence verbale de l’époque ? Daudet fut leur maître;

PMB dit: à

Maurras, certes assassiné dans les Décombres, saura liquider le félon en trois lignes en tondant sa femme roumaine.
————–
Phil, pourriez-vous nous en dire plus ?

(Lien vers un livre ou un article)

Merci d’avance.

Phil dit: à

PMB, il faudrait ravauder le rayon maurrassien, pas de lien web connu, ni bibliothèque portable. souvenir de trois lignes en réponse aux décombres jetés sur l’octogénaire sourd, qui étrillent le traitre.

christiane dit: à

Le billet qui ne mâche pas ses mots, la photo de mur des noms au mémorial de la Shoah à Paris (Tous ces noms… et lorsqu’on y est, tous ces murs couverts du nom des morts en ces camps d’extermination qui entourent la flamme…) enfin cet entretien mené par J. Chancel en 1969 et affiché sur le site en lien le 30 aout 2015 (dans le cadre des émissions « Radioscopie » – France inter). Les trois font lien. L’émission de qualité comme toujours avec J. Chancel, courtois mais osant poser les questions qui dérangent. Il a le mérite de permettre à L. Rebatet de se livrer.
Quelques questions-clés et des citations terribles :
– Est-ce que vous avez honte ?
– Aujourd’hui, êtes-vous raciste ? antisémite ?
– Regrettez-vous ces phrases que vous avez écrites ?
et il cite :
« les bras tendus vers vous mes camarades SS »
« la France doit se pourvoir de lois raciales à l’instar de l’Allemagne »
« Mort aux juifs »
J’avoue avoir été déconcertée par le calme et l’assurance de L. Rebatet dans ses réponses. Il fait « salon » pas du tout gêné ! : Je suis républicain… pas contre la démocratie mais ça ne marche pas en France… il faut un régime d’autorité… La Waffen SS ? c’était des bons soldats… J’aime les succès militaires.
Honte ? Pas le moins du monde ! Je me suis battu pour une cause qui m’a paru bonne…. Au départ j’étais contre Hitler… puis j’ai éprouvé une admiration grandissante pour lui… C’est évidemment une idiotie, une erreur historique. Je pensais qu’il dirigerait l’Europe et qu’il valait mieux s’y habituer. Je n’étais pas antisémite au départ. Les juifs sont comme nous de race blanche… Ce sont des frictions entre races blanches. de la xénophobie. La lutte entre le nord et le sud… Je ne savais pas les morts en camp de concentration… Je ne suis pas hostile aux arabes, je respecte les musulmans mais j’ai pris partie pour Israël pendant la guerre des six jours… ça me ferait plaisir d’avoir un général comme Moshé Dayan…
Difficile d’écouter tout cela sans frémir. Je n’ai pas encore écouté totalement la fin sur le livre « les deux étendards » (celui du Christ, celui du diable) Il se dit ni croyant, ni athée et cite du « pavillon des Cancéreux » de Soljenitsyne, cette phrase : « Je ne meurs pas, je suis un petit éclat de l’esprit universel »…Puis la littérature (il admire Proust, Joyce, Céline. la musique… là, j’ai décroché ! embrouillée. très déstabilisant cet entretien. A écouter. Quant au livre. Non, je ne peux pas même s’il est écrit dans une langue -parait-il- magnifique.

PMB dit: à

Phil, juste trouvé ça pour l’instant, une scène dans la prison de Clairvaux :

« Le vieillard s’avança vers Cousteau avec un affable sourire, et lui serra la main, mais comme à l’ordinaire, il décocha un regard terrible à Rebatet, qui s’était rapidement écarté.

Comme quoi la lâcheté de Lulu, qu’évoque Passou, n’est pas une légende.

Attila dit: à

La voiture de Denoël a fini sous les Décombres, Phil, et Passou aime à se faire du mal !

Chaloux dit: à

Phil, l’amalgame Rebatet Daudet me semble un peu abusif, du moins pour les livres de souvenirs de Daudet qui restent malgré tout plus fréquentables, ne serait-ce que pour l’évocation extrêmement vivante des grands écrivains de la fin du XIXe qui se retrouvaient chez son père. Daudet a fini par faire, mollement mais tout de même, une sorte de mea culpa à propos de son antisémitisme -« pour la forme », dit-on pourtant dans le volume de Bouquins qui lui est consacré-.
Impossible ce soir de retrouver mon exemplaire -original- des Décombres mais l’article de Pierre Assouline, grand connaisseur des temps troublés, m’incite à le chercher. L’Histoire de la Musique, que je consulte de temps à autre est un monument de vacheries à l’égard de beaucoup de compositeurs mais reste très amusante et pas dénuée de profondeur. Je ne connais pas la biographie de Rebatet mais on se demande s’il n’a pas été un musicien contrarié, comme semble l’indiquer à la fois cette Histoire de la Musique, et les Épis Murs qui se trouve dans ma bibliothèque dans la réédition du Dilettante mais que je n’ai finalement pas lu, « gelé » que j’étais par Les Décombres.
Mitterrand disait que le monde se divise en deux. Ceux qui ont lu Les Deux Étendards et ceux qui n’ont pas lu. Le prix des deux volumes chez Gallimard a suffi à me détourner de cette lecture.

PMB dit: à

Sur Rebatet et Bernanos, extrait des Décombres :

 » On eût juré qu’une gigantesque conjuration travaillait à neutraliser par d’obliques moyens les résistances sur lesquelles les Français pouvaient le plus naturellement compter. Aucun cas ne semblait être d’une plus dramatique clarté, pour un esprit chrétien, que celui de l’Espagne. Pourtant, nous avions vu des catholiques illustres et même intolérants comme Mauriac et Bernanos devenir les détracteurs les plus acharnés et les plus fielleux de Franco. Ces défenseurs bénits des fusilleurs de Christs et des dynamiteurs de moines étaient habiles à travestir leurs humeurs et leurs perversités intellectuelles en algèbres casuistiques. »

On notera d’abord une sorte d’éloge en creux de l’intolérance, bien de l’époque (quoique…). Et pour le reste, accepter qu’il dépeigne Bernanos en défenseur béni des fusilleurs de Christ et dynamiteur de moines, c’est ne pas avoir vraiment lu Les Grands cimetières sous la lune. Et la casuistique, chez Bernanos, pas vraiment !

MC dit: à

les droits de LR ayant été rachetés par la famille d’Estienne d’Orves, on peut penser que cette publication sera une bonne oeuvre, au sens d’oeuvre pie, sinon une grande oeuvre, et qu’elle n’alimentera pas les réseaux nazis.
Quelqu’un peut m’expliquer la fascination de Steiner pour ces deux textes?
MC

Chaloux dit: à

J’ai retrouvé mon exemplaire des Décombres, avec entre les pages l’article de Kléber Haedens du 18 juillet 1976 (publié sans doute dans L’Aurore ou Le Figaro, – Haedens devait mourir trois semaines plus tard),- consacré aux rééditions de Pauvert:
« A l’ambassade d’Allemagne, un conseiller commercial le considérait avec stupeur, « sidéré d’avoir pu découvrir en France un tel échantillon d’enragé » ».

(Au verso de l’article, une publicité pour « Andrea », un film « erotico marrant » qui ne semble pas avoir laissé grande trace dans l’histoire du septième art.)

Chaloux dit: à

Malraux:
« N’y manquait jamais, avec sa figure de maniaque sexuel dévorée de tics, le sieur André Malraux, espèce de sous-Barrès bolcheviste, rigoureusement illisible, et qui soulevait pourtant l’admiration à Saint-Germain-des-Prés, même chez les jeunes gogos de droite, grâce à un certain éréthisme du vocabulaire et une façon hermétique de raconter des faits-divers chinois effilochés dans un bouillon d’adjectifs. »
P. 39, Denoël, 1942.

« Le livre est dédié : « A ma mère et aux amis qui me restent ».

Chachal nous a gâté ce soir dit: à

Chaloux dit: 12 octobre 2015 à 19 h 55 min

La Burne dans toute sa splendeur.

« Le prix des deux volumes chez Gallimard a suffi à me détourner de cette lecture. »

Ah ben oui !
Mais !
J’ai là, cachée je ne sais où, une Edition Originale du même (enfin presque) que je ne vais pas vous faire l’injure de chercher.
Et cette Histoire de la Musique dont (très) souvent je vante les mérites après une lecture que j’avoue assidue, mais qu’aujourd’hui pour rester simple je qualifie « d’amusante et pas dénuée de profondeur » (faut se méfier on ne connait pas encore l’avis de Ueda sur Rebatet)

WGG est un monstre de modestie à côté de ce charlatan mythomane.

la vie dans les bois dit: à

« D’où le grand intérêt de ce livre pour tous ceux à qui l’Histoire et la littérature servent aussi de boussoles du temps présent. »

Non merci. Sans façon.

PMB dit: à

Chaloux cite Haedens :

« A l’ambassade d’Allemagne, un conseiller commercial le considérait avec stupeur, « sidéré d’avoir pu découvrir en France un tel échantillon d’enragé »

Voilà qui fait écho à Benoist-Méchin qui assurait que Himmler, à qui l’on parlait des ressources insoupçonnées de la France, aurait haussé les épaules et montré Les Décombres en disant : « La France est là tout entière ».

(Source : Études rebatiennes)

NON !!!!!!!!!!!!! Pas le retour dit: à

Et voilà christiane !
Vous êtes contente ?
A force de titiller le pierre-marie il va re-poster ici.
Pas très longtemps bien sûr, un moulin à vent l’entraînera à coup sûr vers la sortie, mais avant cette issue programmée nous allons souffrir, et durement.

la vie dans les bois dit: à

Et  » tout ça fait d’excellents français ».

Le Suicide vrounzais dit: à

Et voilà, il va falloir se fader les sarcasmes veules de tous les puceaux de la Résistance, LVDLB, Gloom, keupu, qui ne perdent jamais une occaz de baver sur la Mère Patrie… L’horreur.

Ecole d'antan dit: à

Chaloux dit: 12 octobre 2015 à 20 h 26 min

En 76 déjà, Chaloux lisait le Figaro.
Sa précocité ne fait plus aucun doute, il adorait déjà la marine.

la vie dans les bois dit: à

à 20 h 57 min
tu ne vas rien de fader du tout.
Si tu as besoin de boussole comme rebatet reloaded pour savoir où tu en es, c’est que ce billet d’istoire est fait pour toi.

Peut nous surprendre dit: à

la vie dans les bois dit: 12 octobre 2015 à 20 h 47 min
Non merci. Sans façon.

Comme quoi la Tique parfois ………..

la vie dans les bois dit: à

On peut également se poser des questions sur le choix de la photo titre.

Mais il est question de tirages, non ?

« Bon Dieu ! avec un départ pareil, nous devons arriver aux 50.000 ex. En tout cas, je compte désormais là-dessus. »

Ne pas penser à remplacer « ex » par commentaires. Et pourtant c’est tentant, tant, tant.

http://www.thyssens.com/06docu/decombres1942_1976.php

la vie dans les bois dit: à

à 21 h 01 min
Il t’obsède tant que cela Aristote ?

PMB dit: à

MC vous parlez de Steiner.

Il y a bien un spécialiste de cet auteur (et, coïncidence, de Bernanos) qui pourrait vous répondre, mais il fut un temps où le seul fait d’écrire son nom ou son pseudo valait censure du commentaire mentionnant le proscrit. Je ne peux que vous conseiller une recherche dans la blogoboule…

Rebatet en compagnie d’acteurs de cinéma : sans doute pas par complicité idéologique avec Michel Simon, qui porta un jour l’étoile jaune par défi.

Valérien dit: à

L’émission de qualité comme toujours avec J. Chancel

Quant au livre. Non, christiane

Non merci. Sans façon.LVDLB.

D’ abord, le  » comme toujours  » nous semble bien excessif pour cette émission haussée sur un promontoire.

Le double non, et pour ceux qui n’ ont jamais lu Rebatet, que fait-on?
C’ est comme pour les photographies d’ Irina Ionesco, on déchire et on détourne les yeux?

Là où l’odieux sexuel rejoins l’ odieux de l’ antisémitisme, il faudrait détourner le regard?

Phil dit: à

Chaloux, il me semble que « Andréa » est un film pédophilique dont l’auteur a fait l’objet d’une notule passoulinesque il y a quelques semaines. Votre exemplaire est en belle compagnie. Le mien m’a été refilé par nos amis belges, édition dite de luxe en cuir pleine peau etc…
Le portrait de Malraux est assez sympathique.
Oui, Rebatet doit une renaissance à Steiner qui l’a pilpoulé d’une drôle de manière. Comme disait Céline à Gallimard: envoyez un exemplaire à ce juif américain qui me défend avec son prépuce.

Attila dit: à

« N’y manquait jamais, avec sa figure de maniaque sexuel dévorée de tics, le sieur André Malraux, espèce de sous-Barrès bolcheviste, rigoureusement illisible, et qui soulevait pourtant l’admiration à Saint-Germain-des-Prés, même chez les jeunes gogos de droite, grâce à un certain éréthisme du vocabulaire et une façon hermétique de raconter des faits-divers chinois effilochés dans un bouillon d’adjectifs. »

C’est aussi drôle qu’un commentaire de Phil ! La RDL serait-elle la fille naturelle de « Je suis partout » ?
Et Passou promettant douze balles rouillées dans le dos, ça fout la trouille !

Zoon dit: à

Pour ses articles de Je suis partout comme pour ses Décombres, Lucien Rebatet méritait déjà douze balles. Rouillées et tirées dans le dos. Car la trahison louée, proclamée, revendiquée fut chez lui augmentée de dénonciations de résistants et d’appels au meurtre de juifs, à la chasse à l’homme et au pogrom permanent, signés d’un homme qui se trouvait alors du côté du manche, encore plus nazi que ceux qui occupaient son pays.

Le jugement d’Assouline sur Rebatet a le mérite d’être clair. Cependant, on ne peut dénier à l’attitude de Rebatet la cohérence. Les dénonciations de résistants, les appels au meurtre de Juifs sont cohérents avec son adhésion au nazisme et à la politique de collaboration. Ce qu’Assouline appelle trahison était au contraire, aux yeux de Rebatet, du patriotisme, puisque pour lui et pour ceux qui pensaient comme lui, l’Allemagne donnait à la France l’exemple de la régénération morale et lui indiquait la voie à suivre. Si Assouline peut écrire publiquement aujourd’hui ces lignes, c’est que, tout simplement, l’Allemagne a perdu la guerre. Si elle l’avait gagnée et si elle avait maintenu durablement la France sous sa coupe, Rebatet serait aujourd’hui célébré comme un héros, un des sauveurs de la patrie, et « Les Décombres » serait au programme de littérature dans les lycées. Rien ne peut départager moralement l’attitude d’Assouline de celle de Rebatet parce qu’il n’existe aucun critère universellement reconnu permettant de le faire. Pour Assouline, Rebatet était un traître, pour Rebatet, c’est Assouline qui aurait été un traître.C’est une variante de la fameuse dialectique du traître et du héros qui, naguère, intéressa Borgès. Pour moi, Rebatet n’est ni un traître ni un héros, c’est un spécimen de Français relativement répandu à une époque révolue sur laquelle on peut seulement porter le regard dépassionné de l’historien. Nous n’avons aucune leçon, et surtout pas morale, à tirer de l’étude du passé.

la vie dans les bois dit: à

2015 à 21 h 18 min
Mais tu peux aussi te mettre à poil, uhuh. Je pense que comme beaucoup de verbeux ici, tu en as peu dans la culotte.

de nota dit: à

Trois extraits des décombres, il est en ligne…

(Défilé du 14 juillet 37 vu par rebatet)

« Les derniers chars venaient à peine de passer que de monstrueuses familles de youtres berlinois remontaient les Champs-Elysées au cri de “ Fife lé Vront Bobulaire ”.
J’en pourchassais quelques-uns en hurlant : “Maul zu ! Juden ! Maul zu !”, ce qui ne laissait pas de les effaroucher un peu. C’était un bien mince dérivatif pour un excité de mon espèce, possédé par l’idée de guerre civile »

 » Au premier jour du ministère Blum, on avait pu voir la quasi totalité de sa presse acceptant, avec un soupir sans doute,mais si timide ! “l’expérience” qui venait. Même chez de plus hardis, toute allusion à la juiverie de Blum demeurait proscrite, inconvenante. L’armée
considérait que l’action politique n’était toujours pas prévue au règlement. Elle se déclarait d’ailleurs fort satisfaite, puisqu’on lui laissait M. Daladier et qu’on lui votait sans sourciller de somptueux fantômes de crédits. La catholicité,
admirant que Jean Zay n’eût pas encore fait brûler les écoles libres et organiser l’éducation sexuelle des petites filles par des exhibitionnistes du ghetto, exécutait devant les pitres et les gredins du pouvoir ces exercices de plate échine auxquels elle était rompue depuis si longtemps. L’Aube pouvait écrire, au mois d’avril 1937, en pleine déliquescence de la blumerie : “Ce gouvernement que l’on hait est pourtant le représentant de l’autorité consacrée par Dieu.” Ce n’était point le paradoxe d’un méprisable petit torchon, mais la
pensée fidèlement exprimée du plus haut prélat français, le cardinal Verdier, ce vieux maquignon d’Auvergne, qui dès le printemps 36 avait reconnu aux Homais et aux Judas du ministère tous les apanages du droit divin. »

« “La mort d’Henri Bergson a été une perte pour l’univers. C’en est uneégalement – j’espère n’étonner personne en le disant – pour le
catholicisme.”
Voilà au moins qui n’est pas mâché. Les larmes dont la catholicité intellectuelle tout entière, du démocrate Jacques Chevalier au maurassien
Massis, ont trempé le cercueil de Bergson,confirment surabondamment ce
propos. La philosophie catholique la plus orthodoxe trouve son fidèle miroir chez ce petit juif, dont il n’est pas question de discuter le talent ni l’apport à la psychologie moderne, mais qui fut dans son subtil domaine un destructeur au
même titre qu’un Marx, un Arnold Schoenberg dans les leurs ; qui à force de démonter les rouages de l’intelligence humaine l’a laissée derrière lui en pièces inutilisables, tel un horloger délicat, mais qui ne remettrait jamais rien en place,
un Juif manipulant “les ferments redoutables de la décomposition de l’esprit”, comme l’écrivait le Maurras des bonnes années.
C’est la dégénérescence, l’appauvrissement continu de la pensée catholique qui l’ont mise avec cette facilité à la merci du microbe juif. C’est en lui seul qu’elle a retrouvé un principe actif pour son apologétique et son éthique. Elle a subi avec délices la répugnante étreinte des juifs, elle en porte la contamination, comme une blanche engrossée par un de ces sous-nègres. L’impur rejeton de ce coït aurait de quoi surprendre Bossuet ou Saint Thomas d’Aquin. »

Chaloux dit: à

Il y a tout de même des choses qu’on ne lit pas sans « sourire », justement.
« une main s’est posée sur mon épaule. J’émerge lentement, assez pâteusement. J’ai déjà vu quelque part ce grand diable cordial et cossu. Il se nomme. C’est Vossier, le délégué général du parti populaire français à Romans. Il assistait l’an dernier à nos conférences lyonnaises. Il m’a reconnu à travers la vitre. je me réveille tout à fait au milieu des cinq plus solides fascistes de la Drôme qui penchent en cercle sur moi leurs larges mains et leurs sourires ».
Les Décombres, édition 1942, p. 249.

la vie dans les bois dit: à

Ce qui serait interessant c’est une étude historique sur l’édition de l’époque: la répartition géographique des ventes de ce manuel à l’usage des parfaits salopards.
Je parie pour une diffusion massive sur paris.

Valérien dit: à

12 octobre 2015 à 21 h 20 min

Et vous, pourquoi parler de ma culotte alors que vous nous parlez avec un voile sur les lèvres?

Bloom dit: à

12 balles, c’est onze de trop. Il y a de quoi s’étonner que la Résistance, qui savait parfaitement régler leur compte aux Allemands & aux collabos médiatiques (Henriot, par exemple), n’ait pas songé à abattre ce salopard de Rebatet au con d’une rue (ou Céline & Drieu, d’ailleurs). Est-ce parce que les plumitifs de la collaboration n’étaient pas perçus comme des hommes d’action, voire comme des hommes à part entière? Si c’est la cas, la Résistance avait tort: les soutiens littéraires de la collaboration ont fait largement autant de mal que les crapules qui poursuivaient « militairement » les buts de l’Allemagne.
Que cette ordure ait pu mourir dans son lit a quelque chose de révoltant.
(Quand on nait à Moras, on n’a aucun mérite à être fasciste.)

D. dit: à

Vous n’avez pas le droit de dire ça, Zoon.

la vie dans les bois dit: à

à 21 h 28 min
concentre-toi sur ce que j’écris.

Bloom dit: à

Passou, vous êtes un gourmand: sur la photo, ce n’est pas Noel Roquefort, mais Noel ROQUEVERT….

lola dit: à

@ Chris, 3 lignes sur le fil précédent, rien que de la littérature.

Attila dit: à

« Je parie pour une diffusion massive sur paris. »

Principalement sur l’ouest parisien…

. dit: à

de nota dit: 12 octobre 2015 à 21 h 24 min

Le style de cet extrait rappelle celui de notre petit rebatet à nous qu’on a…

la vie dans les bois dit: à

Voyez Barozzi, comme quoi il y a une corrélation de cause à effet, finalement.
Vous avez de quoi étayer cette thèse ?

Chaloux dit: à

Phil dit: 12 octobre 2015 à 21 h 18 min

Phil, j’ai honte, c’est un héritage, et j’ai encore toute la panoplie d’époque, La France juive -deux volumes 1938-, les mémoires de Spontini qui était je crois aveugle, des Maurras, une pile de Daudet dont certains sont de remarquables livres. On s’étonne parfois que je ne sois pas plus choqué que ça par ce qu’écrit Morand, mais ces propos qu’on monte en épingle aujourd’hui étaient tenus dans la conversation sans la moindre retenue, et même bien pire, il y a encore vingt-cinq ou trente ans. Je me souviens d’une dame née en 1912 qui ne supportait pas qu’on dise du mal de Laval parce qu’il avait sauvé les rentiers de la ruine vers 1929. Le reste, les années noires, n’était qu’anecdote. Chez d’autres, il ne fallait surtout pas dire de mal des prussiens. C’est vous dire jusqu’où remontaient les souvenirs familiaux, et avec quelle vivacité. Sans compter l’antisémitisme hallucinant de musiciens beaucoup plus jeunes qui s’exprimait avec un parfait aplomb.

Attila dit: à

« Vous avez de quoi étayer cette thèse ? »

La branche familiale parisienne de Chaloux…

DHH dit: à

Il y quelques annéees j’ai apporté un peu de bonheur, comme le dit Pierre Assouline, à un bouquiniste ;j’ai acheté l’edition originale des Decombres ,250 francs, bien chère ,si considere la mediocrité du contenu et le caractere detestable du papier et de la couverture d’un violet sale protegée d’un papier cristal poussiereux ,. il est allé rejoindre dans ma bibliotheque quelques autres ouvrages de même farine ,les bagatelles et les beaux draps de Celine, un ouvrage d’Henri coston et un ouvrage de droit tres docte et tres serieux relatif aux conditions de transposition en France des principes et des modalités d’application des lois raciales allemandes
Mais magré ma repugnance pour le personnage de Rebatet j’ai lu les deux etendards
j’y suis allée sur la recommandation expresse de Georges Steiner ,qui m’a toujours enthousiasmée, qu’il parle de lecture, de sémiologie, de linguistique ou de politique . Et je me disait que compte tenu des a priori qui devaient normalement être les siens, ce roman devait etre une œuvre immense capable de faire oublier l’auteur.
Et qu’est-ce que j’ai trouvé? un melo interminable sirupeux et démodé du genre qu’on trouvait en feuilleton dans Confidences des années 50. Et écrit dans un style lourdement léché, qui m’est apparu, quelques pages réussies mises à part ,
particulièrement pesant

Phil dit: à

Abattu au con d’une rue,…bloom, vous êtes un obsédé.
Très bon, ce né à moras.
Zoon est efficace. Le récit de l’exode des Décombres est peut-être le seul passage qui fasse songer à cette « histoire écrite par les vainqueurs ».

Chaloux dit: à

Le seul romancier du XIXe siècle qui à ma connaissance ait refusé explicitement l’antisémitisme c’est Flaubert. Il s’en explique comme un homme d’aujourd’hui dans une lettre qu’il faudrait retrouver. Peut-être au moment de la publication de Manette Salomon, autre chef d’oeuvre, authentique mais pourri. Flaubert est vraiment un grand homme.

la vie dans les bois dit: à

C’est nécessaire et suffisant Barozzi. Je m’en doutais un peu.

Chaloux dit: à

A propos des musiciens on connait le mot fameux de Vladimir Horowitz à propos des pianistes : »Il y a les juifs, les homosexuels, et les autres ». Horowitz étant l’un et très probablement l’autre, il cumulait les probabilités.

neither here nor there dit: à

perso, je trouve que en signant la pétition pour demander la grâce de Rebatet, Camus, Anouilh et al ont montré bien plus de classe que Me Pierre ne le fait ici…on est soit pour ou contre la peine capitale, même pour les plus grands monstres…j’espère que dans une position pareille, j’aurai le courage de faire comme eux…

« Pour ses articles de Je suis partout comme pour ses Décombres, Lucien Rebatet méritait déjà douze balles. Rouillées et tirées dans le dos… »
WTF…

Vincent Moon dit: à

une variante de la fameuse dialectique du traître et du héros qui, naguère, intéressa Borges

Une nouvelle épatante, et un thème fascinant en effet. Cela vaut pour De Gaulle, traître en 40, héros et père de la nation à la Libération, quand Pétain connaissait le sort inverse. Sur ce même sujet, j’ai un bon souvenir du film de Paul Verhoeven Black Book, un sommet de perversité.

Zoon dit: à

Le seul romancier du XIXe siècle qui à ma connaissance ait refusé explicitement l’antisémitisme c’est Flaubert. (Chaloux)

Stendhal antisémite ? Moi, je veux bien, mais dans quel texte ? Quant à Balzac, son Gobseck est un peu son Shylock à lui. Il y a une grandeur et une lucidité de Gobseck qui tranchent avec la médiocrité des personnages qui l’entourent. Zola antisémite ? Dans quel texte ?

Zoon dit: à

Et Passou promettant douze balles rouillées dans le dos, ça fout la trouille ! (Attila)

Si c’est avec ce genre d’arsenal qu’il compte barrer la route aux djihadistes, on est mal barrés.

Chaloux dit: à

Zoon dit: 12 octobre 2015 à 22 h 02 min

Ce que je dis, John Brown, c’est que Flaubert est le seul écrivain (à ma connaissance, hein) qui s’en soit ouvertement expliqué. Je n’écris pas une thèse sur l’anti ou le philo sémitisme des romanciers du XIXe siècle. Dix ans de recherche, au bas mot: il faudrait aussi lire les écrivains oubliés, innombrables.
(Je n’ai pas comme toi le talent que tu partages avec Alba de brosser de fulgurants tableaux historiques à l’aide des connaissances les plus approximatives).

Phil dit: à

Chaloux, on ne choisit pas son héritage. Il y a jusqu’au mobilier art déco qui parfois offre des lignes fascisantes. Sans grand risque, on peut lire les Décombres dans un fauteuil ikea.

alzeimeimer précoce dit: à

Flaubert, ce réactionnaire à bedaine qui trouvait que la répression contre « les chiens enragés » communards était trop douce ? Sapré Chaloux.

Chaloux dit: à

Phil, si je finis par lire Les Décombres ce sera dans des bergères gondoles Louis XV bleu Nattier, quoique je pète surtout dans le Louis XVI. Encombrant et fragile, mais si touchant.

Widergänger dit: à

En Allemagne, une comédie mettant en scène Hitler remporte un franc succès. Notre époque est obsédé par Hitler. Encore un film qui va sortir à ce sujet le 21 octobre. Elser, qui tenta d’assassiner Hitler. Et maintenant Rebatet. Inquiétant. Quel intérêt ? Un pauvre type. Quel intérêt son portrait de Malraux ? Nul.

alzheimer vaincra dit: à

Zola, dans l’Argent, parle de la bourse comme d’une besogne de juifs (de mémoire).

la vie dans les bois dit: à

 » Sans grand risque, on peut lire les Décombres dans un fauteuil ikea »

Et dans un fauteuil lignet Roset, j’imagine que l’inaction coupable fut la même.

Chaloux dit: à

alzeimeimer précoce dit: 12 octobre 2015 à 22 h 11 min

La Commune , mon pauvre vieux boumou, était-ce seulement ce que tu crois?

Phil dit: à

En Allemagne, dear Wiedergänger, cela bien fait quarante ans que le brave public, engrossé par le wirtschaftswunder, se distrait au choix avec des reportages sur Adolf ou la culture des légumineuses bio. Résultat, les Syriens ont été accueillis par des « welcomes hippies » pancardisés un seul jour.

Phil dit: à

Lavie, le commentaire des événements semble requérir un certain confort. Jünger a découvert avec plaisir l’existence de la flûte à champagne en occupant la ville de Laon en 40.

Widergänger dit: à

« Le sémite vend des lorgnettes ou fabrique des verres comme Spinoza, mais il ne découvre pas d’étoiles dans l’immensité du ciel, comme Le Verrier. » (Edouard Drumont)

« Les juifs sont tous marchands de lorgnettes. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues)

la vie dans les bois dit: à

Phil, j’entends bien le bruit de vos bulles. Mais Jünger et rebatet cela ne matche pas.

Zoon dit: à

Ce « Dossier Rebatet », quel que soit le parfum nauséabond de certains textes qu’on y trouve, est utile parce qu’il nous restitue une part occultée de l’histoire intellectuelle et politique de notre pays. Souhaitons que cette publication nous fasse admettre enfin que le temps est venu de tout savoir et de tout lire des acteurs de cette période. J’ai pour ma part une grande reconnaissance à un Zeev Sternhell de m’avoir fait découvrir, dans « Ni droite ni gauche, l’idéologie fasciste en France », des acteurs et des textes dont j’ignorais jusqu’à l’existence et dont j’ai pu mesurer l’importance dans les débats idéologiques et politiques de l’entre-deux-guerres. Sans compter que cette époque nous est devenue à peu près aussi étrangère que la guerre de cent ans. Une coupure idéologique radicale, une frontière à ne pas franchir sous peine de sanctions judiciaires, nous ont radicalement séparés d’un temps où un Rebatet, un Brasillach, un Céline pouvaient, en toute impunité, en toute légalité, appeler au meurtre des juifs, à leur exclusion de la communauté nationale, et cela même avant la défaite de la France. Des propos qui, aujourd’hui tomberaient sous le coup de la loi, pouvaient alors être tenus en toute légalité. D’un autre côté, j’ai découvert, en lisant Patrick Deville, que, dans les rangs de la Résistance, des agents de Staline ont continué de liquider des militants trotzkystes ou anarchistes, comme pendant la guerre d’Espagne. Décidément, ce temps est aussi éloigné de nous que la planète Mars. Quand je lis les invectives passionnées d’Assouline ou de Bloom contre un Rebatet, j’ai l’impression de ne pas être leur contemporain. Ou alors, ils ont peut-être inventé une machine à remonter le temps qui leur permet de se retrouver de plain-pied dans les affrontements de l’époque.

Chaloux dit: à

Chopin. Extrait.
« Nietzsche et Schumann exceptés, l’Allemagne n’a jamais pu s’intéresser à Chopin. Ses grands pianistes ont toujours été inaptes à le jouer.
Aujourd’hui, jeunes mélomanes et jeunes compositeurs se méfient de son charme comme d’une facilité.
Contrapunctistes, polyphonistes, feuilletant ses petites pièces, haussent un sourcil dubitatif: « Quoi! c’est de la mélodie accompagnée. »
Mieux vaut reconnaître qu’un musicien de génie peut s’exprimer dans des formes très simples. De cette simplicité, Chopin ne s’est jamais départi, jusqu’au bout de sa carrière ».
Une histoire de la Musique ed. 1969, p. 327.

Widergänger dit: à

« Quand j’ai aperçu Jérusalem, ça m’a fait quand même un drôle d’effet. J’ai arrêté mon cheval que j’avais lancé en avant des autres et j’ai regardé la ville sainte, tout étonné de la voir. Ça m’a semblé très propre et les murailles en bien meilleur état que je ne m’y attendais. Puis j’ai pensé au Christ que j’ai vu monter sur le mont des Oliviers. Il avait une robe bleue, et la sueur perlait sur ses tempes. – J’ai pensé aussi à son entrée à Jérusalem avec de grands cris, des palmes vertes etc. […]

« Jérusalem est un charnier entouré de murailles. – Tout y pourrit, les chiens morts dans les rues, les religions dans les églises : (idée forte). Il y a quantité de merdes et de ruines »
(Lettre de Flaubert à Bouilhet, 20 août, 1850)

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 12 octobre 2015 à 22 h 31 min

Michel Alba, distingué professeur de collège, croit fermement que Le Dictionnaire des Idées Reçues illustre la pensée de Flaubert.

Sergio dit: à

neither here nor there dit: 12 octobre 2015 à 22 h 00 min
perso, je trouve que en signant la pétition pour demander la grâce de Rebatet, Camus, Anouilh et al ont montré bien plus de classe

J’avais pas pensé à cela, parce que d’ailleurs je pensais pas guère comme on dit dans mon bled, mais ça paraît pas mal c’est comme cela que je verrais assez plutôt l’affaire…

Zoon dit: à

(Je n’ai pas comme toi le talent que tu partages avec Alba de brosser de fulgurants tableaux historiques à l’aide des connaissances les plus approximatives). (Chaloux)

Je te trouve foutrement gonflé. Où est-elle, cette lettre « qu’il faudrait retrouver », sur laquelle tu appuies ta thèse sur Flaubert ? En plus, je ne brosse aucun « fulgurant tableau historique », je pose des questions.

Widergänger dit: à

« On a fait tout ce qu’on a pu pour rendre les lieux saints ridicules. C’est putain en diable : l’hypocrisie, la cupidité, la falsification et l’impudence, oui, mais de sainteté, va te faire foutre. J’en veux à ces drôles de n’avoir pas été ému ; et je ne demandais pas mieux que de l’être, tu me connais. J’ai pourtant une relique à moi et que je garderai. Voici l’histoire : c’est la seconde fois que j’ai été au Saint Sépulcre, j’étais dans le Sépulcre même, petite chapelle toute éclairée de lampes et pleines de fleurs fichées dans des pots de porcelaine tels que ceux qui décorent les cheminées de couturières. Il y a tant de lampes tassées les unes près des autres que c’est comme le plafond de la boutique d’un lampiste. Les murs sont de marbre. En face de vous grimace un Christ taillé en bas-relief, grandeur naturelle et épouvantable avec ses côtes peintes en rouge. – Je regardais la pierre sainte ; le prêtre a ouvert une armoire, a pris une rose, me l’a donnée, m’a versé sur les mains de l’eau de fleur d’oranger, puis l’a reprise, l’a posée sur la pierre du Sépulcre et s’est mis à dire une prière pour bénir la fleur. Je ne sais alors quelle amertume tendre m’est venue. J’ai pensé aux âmes dévotes qu’un pareil cadeau et dans un tel lieu se seraient délectées et combien c’était perdu pour moi. Je n’ai pas pleuré sur ma sécheresse ni rien regretté, mais j’ai éprouvé ce sentiment étrange que deux hommes comme nous éprouvent lorsqu’ils sont tout seuls au coin de leur feu et que, creusant de toutes les forces de leur âme ce vieux gouffre représenté par le mot amour, ils se figurent que ce serait… si c’était possible. Non, je n’ai été là ni voltairien, ni méphistophélique, ni sadiste. J’étais au contraire très simple. J’y allais de bonne foi, et mon imagination même n’a pas été remuée ».
(Flaubert, lettre à sa mère, 20 août 1850)

On comprend s’il était encore besoin, qu’Un cœur simple est une histoire évangélique mais laïque. L’histoire d’une brave femme à la manière d’une sainte. Flaubert a en tête en l’écrivant les récits exemplaires des saints de la Légende dorée.

Zoon dit: à

Avec ses douze balles rouillées tirées dans le dos, on a compris, en tout cas, qu’Assouline n’est pas un adversaire de la peine de mort.

Widergänger dit: à

Comique, le Chaloux.

Il croit que Michel Alba croit que Le dictionnaired es idées reçues illustre la pensée de Flaubert.

À votre avis, qui est le plus con des des deux : Chaloux ou Michel Alba ? Je vous le donne en mille…

Widergänger dit: à

Chaloux est tellement c.on… qu’il n’a pas été foutu de comprendre que si je mettais en parallèle Edouard Drumont et le Flaubert du Dictionnaire des idées reçues, c’était précisément pour montrer d’où Flaubert avait tiré son idée reçue sur les Juifs et souligner toute l’ironie de la citation de Flaubert.

Mais comme le con de Chaloux, avant d’être con est essentiellement un pauvre type méchant, il a plaqué sur le sublime Michel Alba ses minables et mesquines petites pensées de gros c.on…

Un p'tit miroir, un dit: à

Zoon dit: 12 octobre 2015 à 22 h 50 min

Avec ses commentaires habituels on a compris que Jeannot avait des penchants identiques (en supposant que passou les aient)

la vie dans les bois dit: à

JB, il faut se remettre dans le contexte. Si vous ne voulez pas perdre la boussole.
Par exemple, le code militaire en temps de guerre prévalait sur sur le code pénal applicable à la société civile en temps de paix. C’est ce que j’ai cru comprendre, en relisant un livret militaire.

Zoon dit: à

Zoon dit: 12 octobre 2015 à 22 h 50 min
Avec ses douze balles rouillées tirées dans le dos, on a compris, en tout cas, qu’Assouline n’est pas un adversaire de la peine de mort.

A moins que cela ne relève du fantasme rétro. Poum poum. C’est sûr pour moi maintenant : Assouline a inventé une machine à remonter le temps à moteur fantasmatique qui lui permet de régler de très vieux comptes (bien antérieurs à sa naissance) dans le goût de l’époque. C’est comme moi, tiens : j’aimerais bien jouer du couteau rouillé à la Saint-Barthélémy, mais je n’ai pas encore trouvé la machine adéquate.

Chaloux dit: à

Ô Gustave Charpentier, repose en paix…

« C’était une des curiosités de Montmartre, avant la dernière guerre , qu’une visite à Gustave Charpentier dans son poussiéreux appartement de célibataire.(…) On a voulu pour son centenaire rejouer ses pages symphoniques (…). Navrante rétrospective. Pour autant qu’il avait quelque ambition de style dans ses ouvrages de concert, Charpentier sacrifia à ce chromatisme flasque où s’enlisaient alors (vers 1895) maints talents de l’école française. Les motifs n’ont aucun intérêt, leur « traitement » pas davantage. L’orchestration est opaque ou maigre, sans aucun détail inventé. Les auteurs de manuels seuls maintiennent encore les noms de ces cadavres musicaux, qui disparaîtront à leur tour de ces cimetières, comme les inscriptions des vieilles pierres tombales, comme ont disparu les dernières traces des concertos de Herz, des symphonies de Gaston Carraud.
Louise (1900) n’est qu’un pâle décalque des véristes, comme les opéras d’Auber l’étaient de Rossini et de Donizetti. On ne s’explique pas que les premiers auditeurs aient crié à la nouveauté devant ces vestons, ces pantalons de velours et ces cousettes sur une scène lyrique, deux ans après avoir assisté à La Bohème de Puccini. Le livret écrit par Charpentier est une mixture de platitudes quotidiennes, -« je sens que je ne suis plus jeune… Qui ferait donc bouillir la marmite? »- et d’emphase feuilletonesque ».

Lucien Rebatet, Une Histoire de la Musique, ed. 1969, p.422.

la vie dans les bois dit: à

Et c’est bien connu:  » la musique n’a pas dit non »

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 12 octobre 2015 à 22 h 51
À votre avis, qui est le plus con des des deux

Montaigne t’ayant justement fait monter au firmament de l’ignominie il y a moins de deux jours, tu ferais mieux de la fermer. au moins pour quelques jours. mais même ça, pas possible…

Copier/coller dit: à

Et c’est parti, Chaloux va nous envoyer des citations toute la nuit.
Il est comme baroz quand il a un livre il sait le recopier.

Balle au centre dit: à

Chaloux dit: 12 octobre 2015 à 23 h 03 min

Sur le sujet, le corbeau que tu es devrait aussi savoir la fermer.
Ton ignominie peut le disputer à celle de WGG.

Ba.lle au cent.re dit: à

Balle au centre dit: Votre com.mentaire est en attente de modé.ration.
12 octobre 2015 à 23 h 07 min

Chaloux dit: 12 octobre 2015 à 23 h 03 min

Sur le sujet, le corb.eau que tu es devrait aussi savoir la fe.rmer.
Ton igno.minie peut le disput.er à celle de WGG

Gare de Lyon.Bangkok dit: à

Cher hôte,

Je crois qu’il y a un petit problème dans la légende de la photo au restaurant. Il ne s’agit pas de Noël Roquefort mais Noel Roquevert. Cordialement.

Balle au cent.re dit: à

ça marche !
Certain sont de bons conseils.

Widergänger dit: à

Chaloux a la haine rancie des vieux c.ons…

Widergänger dit: à

Vous n’avez rien compris à l’humour de Passou. Roquevert fait tellement fort qu’il en devient roquefort ! C’est pourtant simple à comprendre ! Même Chaloux en est capable.

Zoon dit: à

Le passage cité par Chaloux de la critique de la musique de Charpentier par Rebatet montre en tout cas que, tout facho qu’il était, c’était un critique musical sacrément lucide.

Widergänger dit: à

Ce que Rebatet écrit sur Chopin est vraiment très quelconque.

Zoon dit: à

Widergänger dit: 12 octobre 2015 à 23 h 13 min
Vous n’avez rien compris à l’humour de Passou.

Il faut dire qu’il n’est pas toujours aisément perceptible. Ce doit être de l’humour au cinquième ou au sixième degré.

Chaloux dit: à

Alba, je ne fais pas comme toi de copier-coller, je copie quelques extraits de livres qui sont dans ma bibliothèque pour en donner un échantillon à ceux qui ne les connaissent pas. Oeuvre utile. Je n’essaie pas de me faire valoir comme toi avec des choses dont je n’avais pas le moindre soupçon dix minutes avant le contrôle-c-contrôle-c qui te sert de culture (de cuculture, plutôt).

Quant à ta citation de Flaubert, elle devrait t’inspirer de pertinents commentaires :

1) Si tu avais quelques lumières sur la personnalité de Mme Flaubert.

2) Si tu connaissais -un peu- l’oeuvre de Flaubert. (Félicité est-elle si « laïque? ». Quid de Saint Julien, et surtout d’Hérodiade? de Saint-Antoine)

3)S’il était en ton pouvoir d’être pertinent.

Widergänger dit: à

Alba, je ne fais pas comme toi de copier-coller, je copie quelques extraits de livres qui sont dans ma bibliothèque (Chaloux)
_________
Voilà ce qu’est capable d’écrire cette pauvre buse !

Widergänger dit: à

Félicité est-elle si « laïque? »
_________
Cette pauvre buse ne comprendra jamais rien à rien !

Valérien dit: à

Ce que Rebatet écrit sur Chopin est vraiment très quelconque.WGG

+1

Zoon dit: à

je copie quelques extraits de livres qui sont dans ma bibliothèque pour en donner un échantillon à ceux qui ne les connaissent pas. (Chaloux)

A propos, elle vient, cette fameuse lettre, ou elle est introuvable ? Allez, avoue qu’elle n’existe que dans ton imagination.

Valérien dit: à

en donner un échantillon à ceux qui ne les connaissent pas. Chaloux

+1

Continuez, mais choisissez bien.

Chaloux dit: à

Jamais corbaqué qui que ce soit. Mais certains sont tellement trouillards qu’ils associent à un chantage le seul fait qu’on les cite! Il se pourrait que sous peu un certain professeur de collège rase obstinément les murs de son quartier. Je prépare une anthologie de ses posts complets qui ne sera pas piquée des vers.
(Et puis ceux qui donnent leur nom et leur adresse, même si le message disparaît au bout de cinq minutes -hein? …- mais qu’on a tout de même eu le temps de le lire… Est-ce qu’on leur a volé quelque chose?)

Hurkhurkhurk.

Widergänger dit: à

Il a bien du temps à perdre, cette pauvre buse de Chaloux. Que de misère sexuelle pour en arriver là !

Chaloux dit: à

Zoon dit: 12 octobre 2015 à 23 h 24 min
« A propos, elle vient, cette fameuse lettre, ou elle est introuvable ? Allez, avoue qu’elle n’existe que dans ton imagination. »

Zonzon, vois 22h10:
« (Je n’ai pas comme toi le talent que tu partages avec Alba de brosser de fulgurants tableaux historiques à l’aide des connaissances les plus approximatives). »

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 12 octobre 2015 à 23 h 28 min
Que de misère sexuelle

Indubitablement (!), transfert.

Widergänger dit: à

D’abord, on ne dit pas Alba, on dit Monsieur Michel Alba !

Valérien dit: à

Continuez, mais choisissez bien.

Allons, Chaloux, au lieu de vous chamailler avec WGG comme cela devient une stupide habitude, des extraits coruscants de cette histoire de la musique, S.V.P.!

Chaloux dit: à

Il n’y a pas de « Monsieur Alba ».

MONTAIGNEÀCHEVAL dit: 9 octobre 2015 à 11 h 36 min

Widergänger dit: à

Màc ne fait que donner raison à ce que j’ai écrit sur lui. Rien là qui me surprenne de sa part. Des gens comme lui, aussi hypocrites, on en fait tous les jours. C’est simplement un pauvre type.

Widergänger dit: à

Moi, je n’aurais jamais osé écrire ce qu’il s’est permis ici d’écrire sur mon père qu’il n’a jamais connu. Ce type n'(est qu’une lamentable ordure.

Widergänger dit: à

Lazarillo a eu en plus le culot de venir ici prétendre qu’eux deux m’avaient soutenu après le décès de Marusa. C’est totalement faux ! Lazarillo, je ne l’ai jamais revu depuis son décès. Et Màc, je ne l’ai vu qu’une seule fois. J’ai essayé de le joindre à plusieurs reprises par sms, il ne m’a jamais répondu. Il m’avait juré ses grands dieux qu’il ne me laissserait pas tomber, etc. Tu parles ! Il peut aller se faire foutre, oui ! Tu parles d’un hypocrite !

Deux belles ordures, tous les deux oui ! deux foutus baratineurs ! Qui se donnent des granbds airs et laissent tomber les copains comme une vieille chaussette ! Ah, elle est jolie, tiens, l’amitié, avec des Jean Foutre pareils !

Widergänger dit: à

Et Maniatis est devenue tellement odieuse avec moi que j’ai été obligé de foutre le camp à peine étais-je arrivé dans sa bicoque de Cannes !

Voilà deux ans, j’essaie, pauvre innocent de faire en sorte de me rabibocher avec elle. Aussi peu aimable ! Elle me dit pis que pendre sur Lazarillo qui est parfaitement odieux avec les Juifs en privé mais joue ici les défenseurs d’Israël, et ensuite ment ouvertement à Lazarillo qui lui téléphone en disant que je raconte des mensonges. Tu parles d’une bande de copains ! On s’en passe aisément. Merci les gars ! Trois belles pourritures, oui, que je ne suis pas près de réinviter chez moi !

E,n plus, Màc, quand il était chez moi, a passé son temps au téléphone à parler avec sa fille. D’une impolitesse à nous en rendre malade. Marusa en fut malade. Maniatis en fut malade tellement elle l’a trouvé odieux.

Chaloux dit: à

C’est Brahms qu’on assassine:
« Il acquit chemin faisant plus de maîtrise, mais ses dernières œuvres diffèrent peu en esprit des premières, sinon par un penchant pour un académisme estompé, assez languissant, que l’on met pieusement sur le compte de la gravité et de la profondeur des méditations du vieil homme ».
P.382.

lecteur du blog dit: à

Hé, ho, un peu de tenue, arrêtez d’exhumer vos décombres ici, WGG!

Widergänger dit: à

Et dans sa bicoque de Cannes, ce n’était pas trois ans après la mort de Marusa, mais à peine deux semaines plus tard !

Voilà comment j’ai été « soutenu » après la mortd e Marusa où j’étais absolument effondré. Màc s’est décommandé de chez Maniatis. Il n’a pas voulu venir. Lazarillo n’en parlons pas, aux abonnés absents. Et pour couronner le tout, Maniatis parfaitement odieuse avec moi à peine étais arrivé chez elle, dans un état épouvantable de chagrin. Voilà ce que sont ces trois énergumènes qui ramènent ici leur fraise ! Des monstres parfaits. Des minables.

Valérien dit: à

« un académisme estompé, assez languissant »

C’est du Rebatet cette mélasse?
Cela a pris des rides malgré le fond de teint..
Arrêtez les frais Chaloux!

Widergänger dit: à

Ah oui, je vais vous en donner moi des Décombres de ces trois petites ordures !

Màc a déblatéré un jour contre le fait que mon père ait été profondément scandalisé de ne pas avoir eu droit aux indemnisations des victimes des cimes du national-socialisme des accords franco-allemands de 1960 pour la déportation de sa mère et de sa tante. Il a ensuite mis en doute que le nom de ma grand-mère et de ma grand-tante soient portés sur le Mur des Noms. Peut-on être assez ignoble pour venir ici écrire de telles monstruosités ?! Il faut être une râclure de bidet pour se livrer à ce petit jeu infâme.

Chaloux dit: à

Alba, tu dois poster devant un miroir. Comment un être humain (mais es-tu vraiment un être humain?) peut-il s’étaler aussi naïvement, aussi bêtement, sans la moindre distance, sans la moindre retenue, sans la moindre pudeur, sous les yeux de milliers d’inconnus? Où cela te mènera-t-il? Y penses-tu parfois?
Hallucinant.

lecteur du blog dit: à

Et vous Chaloux, vous feriez mieux de ne pas la ramener.

Chaloux dit: à

Que sais-tu de moi?

Chaloux dit: à

Alba, que n’as-tu (vraiment) lu Nietzsche…

« Tout homme supérieur a besoin d’un masque ».

Tu n’as pas de masque.

lecteur du blog dit: à

Aussi cons l’un que l’autre, c’est pas dieu possible!
Un paquet de commentaires pour rien.
Bonne nuit.

Chaloux dit: à

« Quoi! c’est de la mélodie accompagnée. »

On peut d’ailleurs remarquer en passant que de grands pianistes comme Paderewski (contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, c’est un grand pianiste) et Horowitz, ont montré que « l’accompagnement » de Chopin n’est pas un accompagnement mais bien davantage. Cette lecture (fréquemment celle des pianistes français hors Samson François et quelques autres) est un contresens.

Ici, une démonstration quelque peu abusive mais aussi une fantastique exploration par Paderewski d’une des plus belles mazurkas de Chopin. Et aussi le piano d’une certaine époque (1906)… dont il faut peut-être être familier pour apprécier l’intérêt de cette tentative.

https://www.youtube.com/watch?v=Mszawrg8hrk

(On remarque et on va se coucher. demain on « expulse « de bonne heure…)

Clac! dit: à

lecteur du blog dit: 13 octobre 2015 à 0 h 18 min

A du se prendre une ou deux baffes au passage…

Bloom dit: à

Abattu au con d’une rue,…bloom, vous êtes un obsédé

===

Vrai, Phil. J’aurais pu dire « au buffet de la Gare de Lyon » ou « chez lui,matutinalement, devant sa femme, par Charles Gonard », à l’instar de kivousavez. Mais j’ai mes raisons: le matériel n’était pas toujours au niveau, les flingues s’enrayaient facilement, d’où la nécessité de tirer dans le dos, le cou, etc. Dans ce contexte, la rue était l’endroit le mieux adapté. (Importantes, les contraintes technico-logistiques).
Cela dit, au grand bazar du dernier chic collaborationniste, Rebatet faisait franchement figure de loqueteux, ce qui explique pourquoi la Résistance l’a traité au sulfate de mépris, à défaut de le sulfater.

PS: j’avais écrit « au coin d’une rue » & non « au con d’une rue », hapax sympathique qui suggère une impasse sombre et douillette où le grand tremblement ferait place à la grande mort…

Bloom dit: à

Merveilleux concert du Quatuor français Modigliani hier soir, au City Recital Hall de Sydney. Surtout la seconde partie, Schubert & Dvorak. Dans l’assistance, la moyenne d’âge était assez élevée, avec une proportion substantielle de Juifs Australiens originaires d’Europe centrale, qui ont quitté l’Autriche en 38 ou fuit Budapest en 44. Avocats, banquiers, profs d’université, parents et grands parents de familles nombreuses et heureuses. Un grand pied de nez aux desseins exterminateurs de la race des brutes blondes qu’aimaient tant les salopards comme Rebatet.

MC dit: à

Oui, c’est un merveilleux Quatuor, mais il a du mal à enregistrer, Bloom, en dépit de son travail avec Capuçon.Les mécènes ont vu la crise…
Bien à vous.
MC

JC..... dit: à

Billet de vieux, pour les vieux ! A chillier debout, en chantant l’Internationale !…

Sans le moindre intérêt politico-littéraire ce papelard de Passou : reparler de ce passé qui amusa le monde tant d’années et nous amuse encore… Fabuleuse branlette passéiste !

En effet, il nous fait découvrir avec sympathie et amusement ce petit Repâté doré, croustillant, mignon roquet accompagné du Roquefort, d’Albert Méchant et de Michel Siphon, à se fendre la gueule ! …

On va s’emmerder sec sur ces temps révolus d’une histoire mensongère, car l’histoire ment toujours, tronquée, histoire sans aucune importance aujourd’hui.

N’oublions pas que des Lulu Lepâté, y en a eu, y en a, y en aura partout et toujours. Nous avons nos modernes cancrelats et à faire.

Ce pourquoi, nous vous quittons définitivement… Bonne journée !

de nota dit: à

« chromatisme flasque »

en parcourant les décombres(mais aussi bien dans les deux étendards, ce détestable roman qui a l’heur de plaire à Steiner) on relève tout un vocabulaire ignoble: chancre, cancrelat, cafard, vermine…, l’homme ravalé au rang de vermine, ainsi que des allusions sexuelles toujours ignominieuses, Passou parle de la férocité des portraits de Rebatet, la férocité est cruelle, et Rebatet n’est pas cruel, il est tout simplement haineux, sa prose transpire la haine, dans ses portraits d’hommes qu’il méprise, il cherche toujours à avilir et il y parvient avec un talent qui dégoûte…la méchanceté ou ce qui passe pour telle est bien portée en France( il y a peu on en a même fait une anthologie) une survivance de l’ancien régime quand un bon mot fielleux faisait le tour de la cour? On pardonne beaucoup à qui écrit des saloperies quand elles sont bien troussées, pour ma part, je déteste cette complaisance.
Rebatet dans ses attaques ad hominem toujours va chercher le qualificatif le plus humiliant, le plus blessant, le plus laid, il ne portraiture pas, il ne caricature pas plus, il crache.

La littérature française à ses crapules, Rebatet en est certainement le plus abject fleuron, on peut le lire aujourd’hui pour identifier cette langue si singulière qui exprime et la haine de l’autre et la haine de soi, quant à trouver chez Rebatet un talent littéraire, il faudrait s’attarder à comprendre par quelle perversité du goût une telle affirmation est possible.

Madeleine de Puisieux dit: à

« Toute personne qui sait aimer avec force est sujette à haïr avec violence »

Un DRH en chemise dit: à

Les syndicalistes en France sont tellement assurés de l’impunité en cas d’agression, comme à AIR FRANCE, qu’ils s’étonnent d’encourir un licenciement bien mérité ! Incroyable !

renato dit: à

Selon Kafka l’esprit n’est pas libre tant qu’il n’a pas lâché prise.

Hihihi dit: à

N’oublions pas que des Lulu Lepâté, y en a eu, y en a, y en aura partout et toujours. Nous avons nos modernes cancrelats et à faire.

Et c’est dit par lui !

Eh ben... dit: à

Un DRH en chemise dit: 13 octobre 2015 à 8 h 31 min

Les paysans en France sont tellement assurés de l’impunité en cas d’agression, comme à Morlaix, qu’ils ne s’étonnent pas du soutien de la droite et de la faiblesse de la drauche.

Thyssens dit: à

L’affaire Rebatet pose une question de droit intéressante : en France l’auteur et l’éditeur sont conjointement responsables du texte qu’ils publient. Or Robert Denoël avait, en juillet 1945, été acquitté pour ses publications durant la guerre. Rebatet aurait donc dû l’être aussi en novembre 1946.
Son avocat plaida d’ailleurs en ce sens : « Le classement pour l’un, le châtiment pour l’autre, quelle est la raison obscure de votre choix ? »
La Société des Editions Denoël aurait pu être poursuivie en l’absence de son gérant : elle ne fut même pas mentionnée. Mieux : le 30 avril 1948 elle fut purement et simplement acquittée.
Il est vrai que la « justice » était déjà passée en décembre 1945 pour Denoël : une balle de Colt, et dans le dos, selon vos voeux. A ma connaissance, elle n’avait pas eu le temps de rouiller.

Chaloux dit: à

de nota dit: 13 octobre 2015 à 6 h 34 min

Remarque très intéressante qui mérite réflexion. Il faudrait rechercher le filon, les variations et l’origine de cette tradition de la littérature française qu’on doit pouvoir faire remonter à Juvénal et à Catulle.

de nota dit: à

c’est vrai que là ça fait fresque tu veux rien garder

PMB dit: à

// Il est vrai que la « justice » était déjà passée en décembre 1945 pour Denoël : une balle de Colt, et dans le dos, selon vos voeux. A ma connaissance, elle n’avait pas eu le temps de rouiller //

Attention, Thyssens, votre lien lui-même ne peut pas accréditer la thèse d’un assassinat politique.

Le seul indice serait, s’il faut en croire Wikipedia, serait la disparition d’un dossier de défense dans sa voiture.

Pépère dit: à

6:18, à la lecture de ce beau billet, JC bande mou, très mou

Chaloux dit: à

Bloom dit: 13 octobre 2015 à 3 h 02 min

Pauvre Bloomy, pauvre misère…

Phil dit: à

denota, les portraits de beautés transformées en gratte-cul de Saint Simon ne sont pas moins fielleux que ceux de Rebatet. Imaginez une comtesse d’Harcourt juive.
Bloom, il ne manquait plus à votre concert de Sydney qu’un souverain d’Europe centrale à liquider manière Hitchcock. Il faut inviter Orban.
Dans son histoire de la musique antisémite, Rebatet rebat l’argument séculaire des interprétes virtuoses incapables de créer.

Identic dit: à

à WWG, je reviens sur Audiard (!) juste pour dire qu’on a oublié le plus grand scénariste-dialoguiste français :
JACQUES PRÉVERT

radioscopie dit: à

Fromage ou dessert ?
Albert Préjugé, Noël Roquefort, Lucien Rebâtard, Michel Simien au restaurant » 6 novembre 1942, photo Ciné-Mondial)

Candide dit: à

@Phil dit :
« Velasquez pédéraste pour Mauriac »,
non, pas Velasquez « Greco » . Nuance.

Bloom dit: à

Cette chambre avec vue sur le Pacifique: un vrai remède contre les miasmes et les miasmatiques.

@MC, le violoncelliste titulaire s’est brisé l’épaule avant sa tournée australienne (organisée par Musica Viva & soutenue par l’Institut Français): il a été remplacé au pied levé il y a une semaine par un jeune prodige qui porte des mitaines…Touche grunge chic.
Bien à vous
B

Phil dit: à

indeed Candide. « face de Greco pédéraste ». Faut pas se mélanger les pinceaux quand on tire le portrait.

Chaloux dit: à

Bloom dit: 13 octobre 2015 à 9 h 53 min

Aussi con devant le pacifique que devant la cathédrale de Chartres.

Chaloux dit: à

Le malade, c’est toujours l’autre…

Pas toujours. Vialatte et ses 17 maladies.

Attila dit: à

Pas besoin d’aller chercher bien loin, dans l’espace et le temps, des cas de manifestation de la haine plus ou moins ordinaire. Le jeune ado de seize ans, massacré à coup de marteaux et couteaux par une horde sauvage, dans une rue de Pantin, à minuit, dimanche soir, devrait interpeller les citoyens que nous sommes et les parents que vous êtes !

DHH dit: à

(en espérant que le sujet passe le filtre de la modération )

Deux indices dans Madame Bovary sur le rejet par Flaubert de l’antisémitisme et des stéréotypes dont il se nourrit :

Premier indice
Dans le roman il n’est dit nulle part que Lheureux ,l’usurier qui va conduire Emma au suicide serait juif.
Certes Il dote effectivement son usurier Lheureux de la fonction sociale de l’allure, des manières obséquieuses, de la cupidité ,de la sécheresse et des autres traits caricaturaux associés par la doxa à l’image du juif ; mais il n’en fait pas explicitement un juif et evoque même un passé du personnage qui n’exclurait pas des origines provinciales dans la France profonde.
En cela Flaubert illustre son refus du stéréotype antisémite, suggérant ,qu’on peut etre suceur de sang sans être juif, et vice versa évidemment
Deuxième indice : une scène révélatrice :
Celle où ,devant Emma qui se plaint de ses exigences , Lheureux proteste de son honnêteté en se contentant d’affirmer haut et fort qu’il n’est pas un juif
Ainsi avec cette seule mention »nous ne sommes pas des juifs» il entend prouver à Emma que son comportement à son égard n’est pas celui d’un suceur de sang mais celui d’un commerçant honnête et compatissant
Et c’est ici qu’on retrouve le Flaubert observateur des ravages des idées reçues:
En effet l’efficacité de l’argument présuppose qu’on soit dans un monde ou la cupidité doublée de cruauté et d’inhumanité sont perçues comme des comportements exclusivement juifs, dont le reste de l’humanité par nature serait exempt.
Et, a supposer que Lheureux soit juif, ce que le roman ne dit pas mais n’exclut pas, il y aurait quelque chose de terrible dans sa protestation : elle signifierait qu’ on serait dans un monde où un juif pour faire comprendre qu’il est honnête, doit cacher ce qu’il est.
Flaubert a-t-il voulu aussi dire cela ?

je suis mal mais je me sens bien dit: à

On se souvient de Marc Dachy.

Marc Dachy va désormais cultiver ses vers.

je suis mal mais je me sens bien dit: à

Dachy, le créateur de revue comme Luna park, qui alignait les peintécritures modernes et contemporaines.

je suis mal mais je me sens bien dit: à

Ses Archives Dada/chroniques Hazan 2005, sont une bible pour ce mouvement.

Daimonides Sur la théorie du dadaïsme par exemple (p. 162)qui cite :

Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un tour de folie de n’ être pas fou.

Pascal, Pensées, VI, 414.

Passou dit: à

A Henri Thyssens, Ah, bon j’ai souhaité l’exécution de Robert Denoël ? Pouvez-vous me dire où vous avez lu ou entendu ça ?

Chaloux dit: à

Bien vu DHH. On imagine ce que serait devenu le personnage de Lheureux sous la plume des Goncourt. La lettre doit être dans le troisième volume de la Correspondance, peut-être à George Sand; ou Sainte Beuve, mais j’en doute. A qui Flaubert pouvait-il s’ouvrir aussi franchement dans une lettre de ces années-là, voyant Bouilhet toutes le semaines? Si c’est à Maupassant, elle doit être plus tardive. Je chercherai quand j’aurai un moment.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: à

un sommet de perversité

hé ben vous en faut des papiers pour grimper aux rideaux

Et vlan pour toi, Thyssens dit: à

Si j’en crois sa fiche wiki (il va me tuer) Passou aurait pu aussi répondre à Thyssens :

– Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?

(Copyright La Fontaine)

Chaloux dit: à

Pierre Assouline, souhaiter ou justifier un assassinat quel qu’il soit? Rigoureusement impossible. Trop d’éthique. On ne tue pas.

H. dit: à

Chaloux dit: 13 octobre 2015 à 12 h 25 min
souhaiter ou justifier un assassinat quel qu’il soit? Rigoureusement impossible. Trop d’éthique. On ne tue pas.

Quel qu’il soit ? Vous n’auriez un petit peu envie qu’on assassine quelques chefs de l’Etat islamique ?

Loi du Talion dit: à

Comment, on ne tue pas ? Pourquoi ?!

Chaloux dit: à

Flinguer « dans le dos ou dans le cou » comme dans les fantasmes de ce débile mental de Bloom? Même pas.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…chacun, c’est fait forgé une opinion de soi au monde, et de ses limites du monde à soi, sans limites,…
…libertés de comptabilités nécromancienne,…
…prendre partis sur des promesses jamais appliqués,!…
…des états d’esprits bien beurrés à d’autres collaborations, anti-populaires,…encore de nos jours, le sang du peuple, vacant en diverses misères,!…
…le jeux des lardons aux chaises musicales, qu’il n’en reste  » une « , pour les actionnaires,!…de tout poils,…

…plus rien, d’autres, que de rendre la sécurité de l’emploi, et de ses libertés soumises aux strates corporatistes, pour en encadrés les factions sociales-bourgeoises des peuples,!…
…chaque famille à son bordel,!…
…enlever vos chaussures, et mettez ces patins,!…les nouvelles fraîches viennent de tombées, pour vos mainmises cérébrales,!…

…allons y prendre l’air,!…collabos,!…etc,!…écrire pour sois-même,!…pour son miroir idéaliste,!…

…et alors,!…de quelle inquisition s’enquérir,!…et combien d’emplois, sans soucis des qualifications objectives,!…
…maintenance en sociétés collégiales,!…
…chambres couguars nourries logées, à nos autoroutes du repos, des files d’attente,…faire le plein de billets à ses portefeuilles,!…
…toujours l’esprit des enculées enculeurs aux marquis de Sade,…d’un autre genre à Machiavel de l’intégrité national sur échiquier,!…du Prince,…&…con-sorts,!…
…alouettes,! alouettes,!…etc,…
…en passant,…

Chaloux dit: à

Les vrais martyrs sont ceux qui vont à la mort sans avoir attenté à la vie de qui que ce soit, y compris en pensée. Leur dignité, leur honneur, leur humanité sont intactes. Les autres ne sont que de sinistres plaisantins.

mauss dit: à

Par principe, ne donner strictement aucun intérêt à ceux qui viennent sur les blogs en anonyme.

Ensuite, si personne ne peut défendre les Décombres – au point que cela n’a aucune raison d’être discuté en dehors de cercles d’historiens – on peut quand même parler de la complexité de l’homme qui a tellement bien écrit sur la musique.

Quant aux Deux Etendards, là encore, à l’inverse des Décombres, le style du livre peut faire qu’on aime ou qu’on déteste selon l’âge auquel on le lit, selon son éducation et sa culture, bref : selon ce que chacun a dans sa tête au moment où il le lit. Ukase ou anathème totalement inutiles ici.

PMB dit: à

Chaloux écrit : « Les vrais martyrs sont ceux qui vont à la mort sans avoir attenté à la vie de qui que ce soit »

Brassens n’était pas loin de penser ça.

O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!

Chaloux dit: à

Même en temps de guerre, la victoire réside-t-elle essentiellement dans la mise à mort de l’ennemi?Victoire et vengeance ne sont pas du même registre.
Marguerite Yourcenar conseillait de « commencer par mettre de l’ordre dans ses émotions ».

Polémikoeur. dit: à

Dans un dossier, une affaire,
procède-t-on à une exhumation
sans fait nouveau la justifiant ?
Quel est, ici, le fait nouveau ?
Qu’il s’agisse d’une recherche
historique fort savamment présentée
change-t-il le regard sur « l’œuvre »,
doit-il le changer ? Quel est l’effet,
sinon le but, de battre le tambour
autour de coupables de vilenie
sans doute ni regret ?
Quel est donc le moteur du tropisme
pour les personnages aussi marqués ?
Eclaircisaillement.

Chaloux dit: à

« sont intacts »

DHH dit: à

Si Flaubert a pu se montrer d’une sévérité sans appel à l’egard de l’antisémitisme ,ce n’est pas de toute évidence une idée qu’il a transmise à celui qui passe pour son fils spirituel –et que certains disent même ,en fait à tort ,son fils biologique,- Maupassant.
Il suffit de considerer les portraits tissus de mepris et de haine que celui-ci dresse des personnages juifs dans deux de ses romans :
Walter le patron de presse avide de gains et dénué de scrupules ,habitué des coups tordus ,des méthodes sournoises et des manœuvres deloyales dans Bel-ami d’une part et d’autre part Andermatt,l’homme d’affaires promoteur de la station thermale de mont-Oriol ,que l’auteur se sent fondé à mepriser au même titre que le méprise la famille aryenne de la femme,aristocrate desargentée qui a condescendu à l’épouser pour sa fortune , presque en se bouchant le nez ,
Et pour Maupassant il est dans l’ordre de choses que non seulement l’epouse mais aussi le frere de celle-ci ,dandy oisif et suffisanr profitent de la fortune d’Andermatt avec le sentiment petri de bonne conscience de lui faire une faveur en lui offrant ainsi de se faire un peu pardonner la tache indélébile de son origine

D. dit: à

DHH, la longueur de vos textes est parfaitement compensée par leur qualité.

D. dit: à

Évidemment ce n’est pas le cas de tout le monde, n’est-ce pas, Giovanni ?

Chaloux dit: à

Entre Flaubert et Maupassant, il y a certainement un basculement, dont les Goncourt sont un des marqueurs. La France commence à glisser, sans doute lentement mais comme un seul homme, vers l’affaire Dreyfus, les immondices de Barrès (dont le fameux discours à la Chambre) et consorts, pour finir dans le chaos.

radioscopie dit: à

DHH, si vous comptez vous lancer dans l’anthologie ou le catalogue des portraits peu flatteurs de personnages de juifs à travers la littérature mondiale vous aurez fort à faire. Quelques auteurs juifs eux-mêmes s’y sont illustrés. Mais dans ce cas vous cocherez probablement la case HUMOUR.

DHH dit: à

@Christiane
sous le fil précèdent un post pour vous qui peut aussi éclairer ceux qui veulent mieux vous connaître

Polémikoeur. dit: à

Noël Roquamadour,
Noël Roquencourt,
Noël Roquambole,
Noël Roquennerolle ?
Hoquatrevent.

D. dit: à

Sans vouloir m’immiscer outre mesure dans les diverses conversations engagées, je pense que l’on s’égare.

D. dit: à

En effet le sujet n’est pas l’antisémitisme mais cette crapule de Rebatet, que De Gaulle n’a pas voulu gracier, parce qu’il avait conduit à la mort une personne qu’il appréciait beaucoup.

Chaloux dit: à

Christiane mérite estime et respect, c’est une évidence.

D. dit: à

Le sujet nest pas Christiane, Chaloux.

D. dit: à

Je dirais même plus : Christiane n’est pas la question.

Phil dit: à

Dear passou, avez-vous liquidé, manière Simenon, la biographe pressentie de Robert Denoël ? Froment, qu’elle s’appelait, si bon souvenir. les cartons de Gaston font peur.
Pourtant, rue Américaine à Bruxelles où habitait le considérable éditeur, plus que des bobos qui achètent de la confiture bio.
M. Thyssens, renvoyez-nous l’ascenseur.

bouguereau dit: à

Et pour Maupassant il est dans l’ordre de choses que non seulement l’epouse mais aussi le frere de celle-ci ,dandy oisif et suffisanr profitent de la fortune d’Andermatt avec le sentiment petri de bonne conscience

des bourgeois tartinés de ridicule pour une particule..montre moi un seul romancier du xix qui tient avec lui hdd..juif en plus ? un hornement au tableau..comment tu dis déja..ha oui « l’ordre des choses »..rhaa sois pas si spécieuse hdd..tu y gagneras

D. dit: à

Le mieux serait de lui demandr, Phil.
Et il pourrait vous êtes un drôle de petit curieux.

D. dit: à

Tiens tiens, Bouguereau est matinal aujourd’hui.

geo dit: à

« Dans son histoire de la musique antisémite, Rebatet rebat l’argument séculaire des interprétes virtuoses incapables de créer »

Où avez-vous vu cela Phil ? (vous allez peut-être me trouver une phrase sur 600 ou 700 pages mais cela ne reflète absolument pas l’ensemble). Son histoire de la musique est excellente, informée et précise tout en étant très agréable à lire pour le non spécialiste. Je me souviens qu’il est plutôt élogieux sur Malher sans omettre son origine juive. Très ouvert aussi à la musique contemporaine…

Pas si simple…

bouguereau dit: à

Si Flaubert a pu se montrer d’une sévérité sans appel à l’egard de l’antisémitisme

les géants sont trés souvent des nains politiques et flaubert c’en est un hénaurme de nain..s’il donne une thune au romano c’est pour faire le dandy..dire du bien des juifs ? .. ça fsait casquette de baiseboll de travers en ces temps là..l’flaubert on lit d’dans comme dans un live

radioscopie dit: à

« Et il pourrait vous êtes un drôle de petit curieux. »
Curieux…

bouguereau dit: à

Tiens tiens, Bouguereau est matinal aujourd’hui

j’ai pas eu l’temps de tfaire un bisou c’matin dédé..mange ta soupe nonobstant

bouguereau dit: à

« Les vrais martyrs sont ceux qui vont à la mort sans avoir attenté à la vie de qui que ce soit »

toujours a vouloir mettre la trique à baroz celui là..la cuisine c’est pas un bacroum mon larbin!..
feignant…

Dadaphile dit: à

Pour en revenir à Marc Dachy qui incarnerait le chercheur par excellence sur le mouvement Dada, on ne peut que comparer ce que l’ on appelle violence du langage chez ces « destructeurs » (sic) souvent ainsi nommés avec la déliquescence mortifère de celle de Rebatet.
A notre avis, il n’ y a pas photo.
Les coupes et corrections montrées à propos de l’ édition Pauvert sur le lien de Thyssen ci-dessous sont accablantes et il est important de le savoir.
D’ où l’ extrême utilité et intérêt du compte-rendu de Passou.

D. dit: à

En plus de cela la confiture bio est loin d’être une vanité. Tous les pesticides se concentrent dans la peau des fruits, de même tous les antioxydants. La confiture bio permet de profiter des bienfaits de ces derniers sans les méfaits des premiers, tout en préservant les insectes et notamment les abeilles.

geo dit: à

« Dans l’assistance, la moyenne d’âge était assez élevée, avec une proportion substantielle de Juifs Australiens originaires d’Europe centrale, qui ont quitté l’Autriche en 38 ou fuit Budapest en 44. Avocats, banquiers, profs d’université, parents et grands parents de familles nombreuses et heureuses. »

Il est vraiment très fort le Bloom! Il peut reconnaître dans une salle de concert qui est juif, d’où il vient précisément, à quelle date il a quitté l’Europe, sa situation de famille et sa profession!

Trop fort ce Bloom!

bouguereau dit: à

Quel qu’il soit ? Vous n’auriez un petit peu envie qu’on assassine quelques chefs de l’Etat islamique ?

moi cque rproche a lassouline c’est dpas avoir dit « qu’on mle file 5 mn putain et jle finis à la lampe souder! ».. »toujours a faire faire son boulot par les autes »..c’est ça qui va tdire yavé lassouline

D. dit: à

14h 18 c’est une forme certes désuète mais d’une rare élégance or j’ai omis le point-virgule :
Mais il pourrait; vous êtes un petit curieux.

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