Rentrée littéraire : deuxième salve !
Tombée du ciel d’Alice Develey (399 pages, 20,90, L’Iconoclaste), quelle gifle que ce roman ! De l’incipit à l’excipit, l’histoire (oui, totalement autobiographique) d’une adolescente de 14 ans qui se griffe le cœur dans la « machine à broyer les enfants » ( l’HP pour TCA, troubles du comportement alimentaires, autrement dit anorexie) où ses parents l’ont faite enfermer de force durant un an et demi. Une mère méchante, à qui la narratrice accorde toutefois le bénéfice de la tristesse, que ses silences rendent aimables ; des personnages au regard moite ; une salle d’attente qui pue la maladie ; une insondable absence de désir d’aller mieux… Elle ne se raconte pas seulement mais raconte ses nouvelles amies, les autres squelettes, leur langage codé, leur solidarité, leur complicité. C’est sec, coupant et, si j’osais, écrit à l’os. La narratrice aimerait mettre la langue à feu et à sang et elle y parvient avec des moyens hors de tout paroxysme, sans excès ni superlatifs. La violence des situations n’en fait pas moins trembler chacune des pages de ce livre incandescent, étant entendu qu’elle est un accident dont elle ne veut pas faire son identité. On y entend entre les lignes une seule et même plainte adressée à ses parents : pourquoi vous m’avez fait ça, à moi qui étais déjà une statue d’os ? Deux fois elle a fugué. Jamais on ne lui a demandé son consentement. Impuissants à la soigner, les médecins lui ont fait ingurgiter en vain des traitements réservés aux bipolaires, aux schizophrènes, aux psychotiques etc. Alice Develey, journaliste « Education » au Figaro, signe là son premier roman. Elle écrit cette « fiction composée avec les débris de mes souvenirs » seize après les faits. A la fin, elle remercie ses professeurs de philosophie et de Lettres auxquelles elle doit tout. Une rare expression de gratitude qui l’honore autant qu’elle les honore.
Avec Hôtel Roma (192 pages, 19,50 euros, Gallimard), Pierre Adrian se lance dans un périple italien « à la recherche de », genre en soi poussé à l’excellence par Ian Hamilton dans sa quête de J.D. Salinger, mais cette fois à la recherche de Pavese, un auteur que j’ai vénéré autrefois notamment pour son grand livre Le Métier de vivre que j’ai bien dû offrir une dizaine de fois à égalité avec L’âge d’homme de Michel Leiris. Avec Hôtel Roma, aucun risque. Non qu’il soit mal écrit ou indigne. Simplement les émois du narrateur n’apportent rien à notre intelligence de l’homme et de l’œuvre. Il tombe dans la facilité du démarquage permanent de ses lettres, romans, articles. Il ne cesse de tourner autour des raisons de son suicide alors que, outre sa profonde mélancolie, les lecteurs français (pour ne rien dire des Italiens) savent bien depuis la thèse de doctorat que lui a consacrée Dominique Fernandez (publiée en 1968 chez Grasset sous le titre L’échec de Pavese) que Pavese souffrait terriblement non d’impuissance sexuelle comme il est dit ici à maintes reprises (« l’impuissance légendaire ») ou là mais d’éjaculation précoce. Cela a gouverné les rapports avec les femmes de ce séducteur (fin, élégant, osseux, il n’était pas laid comme Adrian y insiste) et la crainte de les décevoir au moment de passer à l’acte le mortifiait. « Pas trop de bavardages » avait écrit Pavese dans son livre testamentaire. Raté ! Ca devrait dissuader quiconque d’écrire sur lui. Outre les petites erreurs (en aviron, on ne dit pas « rames » mais « avirons » ou « pelles »), il y a des choses contestables assénées comme des vérités : la culpabilisation comme « une tentation masculiniste » ( !?), l’analogie Antonioni/ Pavese etc. L’échec du livre vient de ce qu’il n’a pas trouvé sa forme.
Ne vois-tu pas que je brûle (176 pages, 19 euros, Léo Scheer) de Nathalie Rheims est un texte fort, économe de ses effets, dénué de pathos qui renoue avec la veine du premier L’un pour l’autre (1999) sur la mort de son frère à travers celle en parallèle de l’acteur Charles Denner. C’est l’histoire, la sienne bien évidemment, d’une femme écartelée entre deux pères : l’un le psychanalyste Serge Leibovici (nommé uniquement par son prénom) étant l’amant de sa mère ; l’autre, inaccessible papillon de nuit pour sa famille, Maurice Rheims, fameux commissaire-priseur, était le mari de sa mère. Un officieux, un officiel. Mais il ne suffit pas de dire qu’on est toujours l’enfant de celui nous a élevée. Le trouble sur l’identité et la généalogie ne disparait pas pour autant. Surtout lorsqu’il s’agit de le dire à son psy qui n’est autre que… Un tel secret suffit à un écrivain pour se construire tout autour en écrivant des livres sans jamais le dire. Jusqu’à ce qu’on mange le morceau. Mais, Julien Green le savait bien : puisqu’on écrit par rapport à son secret, l’éventer c’est prendre le risque de se stériliser comme écrivain. On voit passer d’autres grands psy de l’époque (René Diatkine), l’inoubliable recitativo de la cantate 51 de Bach (Jauchzet Gott in allen Landen! / Exaltez Dieu en toutes les contrées !), des doutes sur la question de l’argent entre analysant et analysé, un test de paternité dont la narratrice aurait préféré qu’il fut plutôt un test de maternité tant lui pesaient ses relations avec sa mère si indifférente au sort de ses enfants… Celle-ci ira jusqu’à un geste de rupture d’une brutalité maximum en fuyant soudainement mari et enfants pour rejoindre définitivement un nouvel amant. Une disparition inexpliquée sur le moment les laissant dans l’ignorance. On peut passer toute une vie à se demander : Qui est mon père ? Ou à l’écrire à l’encre sympathique jusqu’à ce que… Le titre lui vient de son frère Louis, trentenaire rongé par le cancer, qui ne l’a pas formulé quand tout en lui l’exprimait. Un mot de Freud repris par Lacan :
« Père, ne vois-tu pas que je brûle ? »
Dans Parmi d’autres solitudes (176 pages, 19 euros, Le Cherche-Midi) d’Yves Harté, un homme perd son père. Il met en vente la maison aux fins fonds des Pyrénées, revisite leurs souvenirs, s’envahit de réminiscences, de parfums, d’odeurs, de couleurs, de murs qui parlent, de lieux à la mémoire longue. C’est une exploration de bien des solitudes à travers la sienne. Air connu, certes, mais déployé ici avec une sensibilité toute en légèreté malgré la tristesse et la mélancolie. On l’avait déjà entrevue il y a deux ou trois ans quand Yves Harté avait dressé le portrait de son amitié avec Pierre Veilletet, son confrère de Sud-Ouest suicidé à l’alcool par ressentiment et amertume. Cette fois Harté parle depuis sa propre chair. A la fin, après avoir épuisé la malle aux souvenirs, il se résout à lire le manuscrit laissé par son père, des portraits de gens de peu croisés ici ou là dont la solitude est le lien souterrain. Il se rend compte à 70 ans que son père lui parle d’outre-tombe. Ils se parlent enfin à défaut de s’être compris de son vivant. Dès lors il retire l’annonce et garde la maison. Si le rapport au père ou à la mère semble bien être commun à nombre de romans de la rentrée, celui-ci se détache du lot par sa délicatesse et par le ciselé de son écriture.
(« Stairways » photo d’Alexander Rodchenko, 1930, et photos Passou)
717 Réponses pour Rentrée littéraire : deuxième salve !
Il s’agit d’un extrait figurant dans mon anthologie « Le goût de la beauté », Mercure de France, 2017.
Si vous vous sentez agressée par ce texte de Duras, c’est votre problème.
https://www.mercuredefrance.fr/le-gout-de-la-beaute/9782715244979
Évidemment ce mal comprenant aggrave son cas. J’ai lu ce roman de Duras, que j’ai rouvert, aujourd’hui même, c’est donc avec force que j’accuse cet individu d’avoir délibérément modifié et tronqué l’extrait choisi et imposé, sur ce blog à plusieurs reprises, un extrait de scène sexuelle pour amateurs de pedopornographie.
@ Clopine :
Pour obtenir la traduction française du ( des) texte en langue allemande posé sur ce blog.
Il vous faut surligner le texte en bleu et puis clic droit et en sixième ligne on vous indique : » traduire la sélection en français ». Vous cliquez à gauche dessus et apparait : traduction BETA* ( en encadré) et çà traduit… Si ça patine..
c’est que le texte est trop long, et il vous faut cliquer en bas de la fiche traduction : « traduire la page complète » – clic gauche – et le texte apparait carrément en français tel quel sur le blog à passou!
Pour revenir au texte original en allemand, vous cliquez sur votre bande de page en haut à gauche sur la flêche enroulée qui vous intime l’action : actualiser la page courante. Et ainsi, c’est fait!
L’Assasseure, d’abord je ne suis pas véreux. Ensuite, je n’ai jamais fréquenté les prostituées, d’abord par loyauté envers mes successives épouses, par hygiène, parce qu’être le dixième de la journée -je ne suis pas du matin- me répugnerait profondément, et parce que j’ai toujours aimé rentrer chez moi directement. Ensuite parce que je suis atteint d’une forme de pingrerie toute particulière. J’entends que tout ce que j’achète me reste dans la main. Les prestations fugaces des pauvres dames seraient une entorse par trop douloureuse à mon violent goût de la propriété. Pour finir, j’ai souvent entendu la complainte des filles de joie de Brassens et cela m’a renseigné au plus tôt.
Et ce n’est pas Duras qui demande à ses lecteurs » racontez nous » , mais un qui cherche des clients ou autre chose…
« d’abord je ne suis pas véreux. »
Oui, on a cru comprendre…cette disparition. Pour raisons de déontologie.
Des accusations sans preuves, évidement.
Le wokisme dans toute sa splendeur.
Voulez-vous que je raconte la perte de mon pucelage, MS ?
Homme ou femme, n’est-ce pas un moment fondateur dans nos personnalités ?
@Des accusations sans preuves, évidement.
Évidemment, je renvoie au texte complet de ce roman de Duras, » l’amant de la Chine du Nord » et aux pages spoliées.
Fournissez les morceaux tronqués !
Après on en reparle.
On pourra vérifier que ces coupures, indiquées, ne changent en rien le sens, mais allègent seulement le texte, conformément aux lois de cette collection…
C’est la meilleure, la prochaine version de son goût de… comportera le rétablissement des (…) en clair. Auparavant il faut qu’il récupère le bouquin…
L’Assasseure, cette vieille matrice depuis longtemps abandonnée.
(Comme synonyme, il y a « registre » mais ça aurait été moins clair!).
Hurkhurkhurk!
Ne pas compter sur moi pour l’urbex!
Hurkhurkhurk!
Pour la matrice, je crains que ce délinquant ne manque de vocabulaire, et je pense qu’il a déjà été assez humilié…
La pauvre vieille croit que ses mots portent.
MC, oui, c’était bien celui-là auquel je faisais allusion.
CONFESSE ON LINE
« Il est tout à fait évident que s’exprimant sur un blog où toute personne normalement constituée a déjà eu des relations sexuelles, son intention n’en devient que plus manifeste. » (Marie Ma Sœur)
Chère Marie, je n’ai jamais eu de relations sexuelles : c’est salissant.
Même pour faire trois fils. Ma prière fut exaucée : l’Archange Gabriel appelé en soutien me demanda poliment de le laisser faire, ajoutant, badin :
« Pousse toi, ballot ! Tu t’y prends comme un manche ! »
@ »Chère Marie, je n’ai jamais eu de relations sexuelles : c’est salissant.
Même pour faire trois fils. »
Disons que le cas est plausible, vous avez fait des test de paternité ?
Alors que pour une femme , c’est évident…lol
@« Cela fait des mois que je me dis que je ne finirais pas ma vie dans mon pays ». Tel est le propos que tu as tenu, un propos qui m’a révolté et mis hors de moi. Un propos qui est malheureusement la triste réalité pour nombre de Français juifs, et ce depuis des années, les alyas, l’émigration vers Israël, se multipliant vu le climat subi par nos compatriotes juifs (je ne parle pas de communauté puisque la République ne reconnait que des citoyens).
https://www.grasset.fr/livre/opa-sur-les-juifs-de-france-9782246704614/
Son compère Zemmour, combien de condamnations pour incitation à la haine religieuse ? Y a-t-il encore une justice en France ? ….
Haydn symphonie 81
Entre E . Levy et finkie, cité sans être nommé par Et Al, la machine de haine tourne à plein régime. Rien de nouveau.
Closer va pouvoir rerouter cette lettre pleine d’espoirs :
Grève générale en Israël: l’aéroport de Tel-Aviv est fermé
Israël : le principal syndicat décrète une « grève générale » pour exiger la libération des otages
Proche-Orient : les infos du jour. La Histadrout, puissante centrale syndicale israélienne, a décrété une « grève générale » pour lundi afin de forcer Benyamin Netanyahou à parvenir à un accord pour libérer les otages toujours retenus à Gaza
L »Express
Dans Ton et langage dans le roman historique, Marguerite détaillé ses parti-pris dans le choix du narrateur. Elle raconte que Di dans Hadrien, elle a choisi que le narrateur soir l’empereur lui-même, l’Oeuvre au Noir est polyphonique et non monocoque.
Elle explique aussi combien les cent premières ont été difficiles , pour qu’elle trouve le ton qui convienne et qu’ensuite cela.lui est venu tout naturellement. J’en ai bavé dans ces cent premières pages. Il est vrai également que Zénon se déplace énormément, et qu’une carte m’aurait épaulée. Ses explications m’ont beaucoup apporté sur la compréhension du texte.
Puis Le Temps, ce grand sculpteur, puis sur un rêve de Dürer : Marguerite, je ne crois pas un instant qu’il soit possible d’interrompre un rêve parce que l’on se réveille et de le continuer, le même rêve, alors qu’on se rendort.
Ces essais s’avèrent passionnants. Je suis ravie, même si je dois encore plonger dans le dictionnaire.
détaille
que dans Hadrien
le narrateur soit l’empereur
polyphonique et non monodique
les cent premières pages
P.S je dois plonger, je plonge.
Dslée,.je dors encore.
Monocoque, le correcteur automatique encore à la plage. Pourquoi pas catamaran puisqu’il y est ?
Nota : le truc maternel « comme on est soi-même,.etc », d’une ampleur inouïe.
Nota bis : bonne rentrée, bon mois de septembre, bonne reprise du travail.
Hormis le tripalium,.éminemment douloureux, le travail structure, serait-ce son plus bel atout ?
« Marguerite, je ne crois pas un instant qu’il soit possible d’interrompre un rêve parce que l’on se réveille et de le continuer, le même rêve, alors qu’on se rendort. »
Rarement, mais cela arrive. Mais nous ne savons toutefois pas si le développement maintient le sens ou s’il change en fonction d’une pensée qui nous serait venue à l’esprit au moment du réveil.
JB, je ne vois pas ce que ton texte porno pédophile a à voir avec la beauté…
Closer, il faut lire mon livre pour le comprendre…
(Roger Caillois, L’incertitude qui vient ders rêves, 1956) : « Le fait de rêver est sans doute une des données, plus nombreuses qu’on ne le pense,
qui, mieux encore que le soleil et la pluie,
placent les hommes de tout climat, de toute
époque et de toute condition devant des problèmes identiques. Ces constantes universelles ont pour moi un attrait particulier, non moins que la variété des réponses qu’elles suscitent. J’ignore si, dans une telle perspective, une sociologie des croyances relatives au rêve a déjà été tentée. Le présent ouvrage se situe d’ailleurs à l’opposé. Il ne traite pas de croyances, il développe une
démonstration. Il consiste en une sorte de
confidence abstraite, où la complaisance
requise par le genre n’a pas exclu, j’espère,
toute rigueur ».
(Bernard Lahire, L’interprétation sociologique de rêves, 2018), a tenté de répondre avec pas mal de rigueur à Caillois, fondateur du Collège de Sociologie, sans faire hélas grand cas à cet essai un peu oublié, mais fort sympathique.
Marguerite Yourcenar, dans son « éloge » obligé de Caillois à l’Académie française, avait fait grand cas de la diversité des préoccupations de cet écrivain incertain de conviction mais d’exigences certaines, toujours en dehors des sentiers battus.
MARGUERITE YOURCENAR
Tous contes faits
Hormis quelques rares rêves d’enfance dont elle se souvenait encore, Marguerite Yourcenar nous dit avoir retranscrit « fidèlement », dans son recueil Les Songes et les Sorts (1938), des rêves qu’elle fit entre sa vingt-huitième et sa trente-troisième année. Des archétypes de rêves, qu’elle classe en plusieurs catégories : les rêves de souvenir, où domine la figure de son père mort ; les rêves d’ambition et d’orgueil ; les rêves de terreur et de fantasmagories, qu’elle qualifie de plus primitifs ; des rêves de recherche, où il s’agit de retrouver une femme disparue transformée en fantôme (sa mère est morte en lui donnant naissance) ; des rêves de mort, pleins de jardins ; des rêves d’églises et de cathédrales ; des rêves d’étang ( ceux-là mêmes qui remontent à l’enfance) et enfin des rêves d’amour. Autant de rêves qui expriment les diverses facettes d’un grand rêve à épisodes, qu’elle nous donne à lire comme des Mémoires de sa vie rêvée.
un des rêves érotiques sado-maso récurrents de Marguerite Yourcenar…
« Je suis dans une chambre, au chevet d’un lit, avec l’homme que j’aime. Je suis couchée dans ce lit, gagnée par ce tremblement de bête hypnotisée qui s’empare de la femme en présence de l’amour. Nous venons d’assister à la représentation d’un cirque forain dont la musique bruyante continue à ronfler sous nos fenêtres ouvertes. Nous sommes sortis avant la fin, laissant deux clowns s’empoigner par leur longue tignasse blonde. Il pleuvait : mes vêtements trempés traînent sur le parquet, et mes souliers humides sont là, encore chauds d’avoir été portés. Tout à coup, la musique enrouée s’arrête, remplacée par le piétinement innombrable d’une foule qui s’écoule là-bas hors des portes de toile peinte ; les milliers de pas étouffés, comme feutrés de pantoufles, résonnent sourdement dans la rue qui n’est plus qu’une grande flaque luisante. Puis, l’obscurité se rabat comme un volet, les réverbères en bas s’éteignent, et je n’ai plus sous les yeux qu’un carré de ciel noir. Mais une petite lampe électrique brûle à la tête du lit. Mon compagnon étend le bras comme pour écarter ou désigner quelque chose, et ce geste déplace et fait vaciller la lumière de la lampe, comme s’il s’agissait de la flamme d’une chandelle. Alors, je m’aperçois que mon ami n’est pas, au sens précis du mot, vêtu, mais seulement enveloppé d’innombrables bandelettes, comme une sorte de momie d’Apollon. Ces minces toiles étroitement serrées comme celles des morts égyptiens ou comme les bandes molletières des coureurs cyclistes et des soldats sont partout recouvertes de signes noirs et serrés comme les caractères d’un grimoire, et cette profusion de lettres indéchiffrables me fait penser aux spirales de papier de journal qu’on enroulait autour de nos jambes d’enfants pour nous garantir du froid. A mesure que mon compagnon se déshabille, ou plutôt déroule patiemment ces bandes interminables qui s’entrecroisent en tous sens autour de son corps, le plancher mal éclairé se recouvre d’un tas pareil aux pansements qui traînent au chevet des blessés. Mais il se lasse enfin de ce lent dévidement compliqué, et il se contente désormais de se frotter vigoureusement les bras, la poitrine, les cuisses, enlevant d’un seul revers de main l’épaisse pâte molle qui s’écrase comme le papier malade des vieilles affiches, ou comme des bouts de journaux devenus tout humides à force d’avoir collé aux tiges des bouquets de fleurs. Ce simple frottement suffit à enlever à ce corps dense et dur toute trace d’humanité en même temps que de vêtements, lui restitue sa force et sa nudité de dieu. Il s’allonge sur moi avec l’indifférence d’un homme fatigué qui s’étend sur un lit ; je serre entre mes bras, entre mes genoux, ce corps plus aimé que Dieu, plus important que ma propre vie, et l’ineffable excès de mon bonheur me réveille, ce qui est sans doute, en rêve, la seule façon de s’évanouir. »
(« L’Amour et les Bandelettes » In Les Songes et les Sorts, Editions Bernard Grasset, 1938)
Langue française
A la télé, j’entends une journaliste politique dire « Soyons pédagogiques. » Eh bien non !
« Pédagogique » peut se dire en parlant d’un formation, d’une aptitude, d’une méthode, d’une théorie…non pas d’un homme ! Elle aurait dû dire : « Soyons pédagogues. »
En vue d’une future réédition, Marguerite Yourcenar avait retranscrit d’autres songes et rédigé quelques notes explicatives complémentaires sur les rêves en général et les siens en particulier. Hélas, la mort ne lui a pas laissé le temps de mener à bien son projet. Dans ses brouillons, elle avait recopié deux citations de Novalis : « Le sommeil est la digestion des impressions des sens. Les rêves sont des excréments. » Et aussi : « Un conte est incohérent comme un rêve. » Ses rêves nous apparaissent très écrits, comme des contes justement. Cela dit, « excréments » nocturnes, ou diurnes, les rêves comme les contes sont tout autant révélateurs de l’inconscient de leurs auteurs. A défaut d’analyse sur leur sens, les « comme », « comme », « comme », innombrables, qui ponctuent l’extrait que nous venons de lire, ne sont-ils pas déjà une tentative d’explication de la part de Marguerite Yourcenar des images qui constituent son univers onirique ? Le plus surprenant est que, lesbienne assumée, elle se rêve parfaitement hétérosexuelle ! Dès lors que les rêves obéissent à des phénomènes de transposition ou d’inversion, comme dans la création romanesque, il ne devrait pas être étonnant qu’il arrive que tout un chacun ait des rêves érotiques à contre nature de ses penchants habituels. D’autant plus que Marguerite Yourcenar n’a pas hésité à prêter deux de ses rêves récurrents aux personnages principaux masculins des Mémoire d’Hadrien et de L’Oeuvre au Noir. Les voies de la création sont impénétrables !
https://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-du-reve2
Jazzi:
1) Marguerite Yourcenar n’était pas lesbienne, elle était bisexuelle. L’amour pour les hommes, certes plutôt homos, a beaucoup compté dans sa vie.
2) Le dossier de reprise des songes et les sorts a été publié dans la Pléiade. Il est d’ailleurs passionnant, comme souvent les écrits fragmentaires de MY qui avait un don particulier pour cette forme.
Pourquoi toujours parler de sujets dont tu ne sais rien et répéter les mêmes sornettes au lieu de lire et de pouvoir ainsi les corriger?
« Futur Premier ministre : Bernard Cazeneuve est arrivé à l’Elysée
A moins qu’il n’ait échappé à la vigilance des journalistes sur place, Bernard Cazeneuve est toujours à l’Elysée. Il s’entretient donc avec le président de la République depuis une bonne heure. » (Le Parisien)
En vue de la formation d’un futur gouvernement de rêve ?
Cazeneuve ne sera apparemment pas premier ministre, il parait qu’il se répand dans Paris en propos venimeux contre Macron.
à Jazzi
Bernard Cazeneuve se dit « radicalement modéré ». A la bonne heure ! C’est mieux que d’être un excité d’extrême droite ou d’extrême gauche.
P.-S. Yourcenar mérite d’être lue. J’aime beaucoup aussi l’écouter.
Chaloux, l’humanité se divise entre ceux qui proposent et enrichissent le débat et ceux qui critiquent systématiquement.
Entre les fertiles et les stériles, il faut choisir son camp, camarade !
En complément de la biographie de J. Savigneau qui n’a pas été surpassée, il faut lire le très beau livre de Michèle Sarde, « Vous, Marguerite Yourcenar, la passion et ses masques » Robert Laffont 1995.
Et bien sûr le passionnant volume de lettres « Lettres à ses amis et à quelques autres », chef-d’oeuvre établi par d’autres mais chef d’oeuvre tout de même.
Et les plusieurs volumes de correspondance si on est un vrai lecteur.
Jazzi, l’humanité se divise surtout entre ceux qui savent de quoi ils parlent et ceux qui en ignorent tout.
Tu fais manifestement partie du second groupe. Tu viens encore de nous le prouver.
Ta « culture » est avant tout faite de ces propos qui trainent dans le caniveau et que tu ne vérifies jamais.
Et la tienne semble nourrie de rumeurs et ragots, Chaloux :
« Cazeneuve ne sera apparemment pas premier ministre, il parait qu’il se répand dans Paris en propos venimeux contre Macron. »
Je viens de l’entendre à la radio, Jazzi.
Quoiqu’il en soit, je ne raconte pas de sornettes sur les écrivains, et je ne me contente pas de recopier les quatrièmes de couverture. Je lis vraiment ce dont je parle. Caniveau, je te dis.
En dépit d’ube certaine sympathie que j’entretiens à son égard, Jazzi a en lui un snobisme similaire à celui de renato et il est aussi entêté que lui dans ses convictions.
Ici beaucoup prennent leur distance mais il ne s’en aperçoit pas, voire se convainct du contraire.
Je peux vous assurer que ce sera Cazeneuve tout simplement parce que je le sais de source absolument certaine.
Arturo Pérez-Reverte sort du placard (non, JB, ce n’est pas ce que tu crois).
Traduction dans le Figaro de ce jour d’un article déjà paru dans la presse espagnole.
APR commence par quelques génuflexions devant le phénomène de l’immigration jugé plutôt bénéfique en général et inévitable en tout cas. Il ne pouvait pas faire moins pour espérer être publié…
Les derniers mots de son article:
« …ceux qui fuient la rigueur islamique et ses conséquences, où iront-ils se réfugier quand l’Europe entière sera devenue une mosquée? »
Certains ici vont encore hurler que l’extrême droite relève la tête.
Pablo, que sais tu des opinions politiques d’APR avant cet article? Merci.
« Je viens de l’entendre à la radio »
Et tu répètes bêtement sans vérifier, Chaloux ?
Que vaut une radio de bas étage aujourd’hui ? Si ce n’est pour précisément colporter des rumeurs.. .
plusieurs volumes de correspondance
Indeed, dear Chaloux, quatre publiés à ce jour. Un regret, aucune correspondance datée avant les années 30, période où Yourcenar sillonnait en mediterranée, avant de refermer les écoutilles devant la vague lowcost-locuste touristique.
Nombreux échanges et chicanes avec ses éditeurs, Plon et autres gars Limard à l’esprit boutiquier qui insupportait l’héritière éduquée avec la munificence Marguerite de Flandern.
C’est un propos qui sera mort demain, Jazzi, sans aucune importance.
En revanche, ce n’est pas une stupidité semblable à toutes celles que ta vaniteuse incompétence littéraire et politique répand ici.
Nous sommes au moins 5 à ne pas reconnaître Alba dans PU K, mais cela importe peu à l’intéressé…
« une stupidité semblable à toutes celles que ta vaniteuse incompétence littéraire et politique répand ici. »
Sans doute, Chaloux, mais tu noteras que pour cela je n’ai pas besoin d’insulter les autres pour dire ce que j’ai à dire, contrairement à toi ou à l’irrésistible Marie Sasseur.
Avant 1940, Dear Phil, Yourcenar habitait partout et nulle-part. En partant pour les USA elle a tout laissé derrière elle (d’où l’histoire de la malle hadrianique retrouvée en 47 ou 48). Après 1940, peut-être par réaction, elle a archivé elle-même toute sa correspondance, ce qui est aussi une manière de la surveiller. C’est sur ces doubles, en grande partie, que ces volumes ont été établis.
C’est vrai qu’il y a de tout dans ces lettres, mais l’intérêt et le profit y sont tout de même.
Raison pour laquelle, (sans autre lien évidemment) j’aime bien aussi le journal de Jacques Brenner. Une certaine vie littéraire vue de moins haut que ceux qui y ont réussi (ou le croient) ou du moins sont parvenus à un certain niveau de pouvoir, pour la plupart être oubliés aussitôt qu’ils sont morts (Berger & Cie),- mais aussi la vieille DS trop encombrante qu’on n’arrive pas garer, les chiens en chasse qui se barrent du jardin des Tuileries, l’appartement qui prend l’humidité, les soucis de cohabitation etc.
(Pas encre retrouvé le volume que je voulais lire cette année…).
Dear Phil, ma réponse ne passe pas. Et pourtant fot urbaine. Je réessaierai plus tard.
Avant 1940, Dear Phil, Yourcenar habitait partout et nulle-part. En partant pour les USA elle a tout laissé derrière elle (d’où l’histoire de la malle hadrianique retrouvée en 47 ou 48). Après 1940, peut-être par réaction, elle a archivé elle-même toute sa correspondance, ce qui est aussi une manière de la surveiller. C’est sur ces doubles, en grande partie, que ces volumes ont été établis.
C’est vrai qu’il y a de tout dans ces lettres, mais l’intérêt et le profit y sont tout de même.
Raison pour laquelle, (sans autre lien évidemment) j’aime bien aussi le journal de Jacques Brenner. Une certaine vie littéraire vue de moins haut que ceux qui y ont réussi (ou le croient) ou du moins sont parvenus à un certain niveau de pouvoir, pour la plupart être oubliés aussitôt qu’ils sont morts (Berger & Cie),- mais aussi la vieille DS trop encombrante qu’on n’arrive pas garer, les chiens en chasse qui se barrent du jardin des Tuileries, l’appartement qui prend l’humidité, les soucis de cohabitation etc.
(Pas encre retrouvé le volume que je voulais lire cette année…).
C’est marrant comme des soit disant lecteurs de yourcenar en appelle à ses courriers et à sa jeunesses » éduquée « .
Il faut reconnaître que c’est sciemment trompeur.
Pour qui a mis le nez dans les nouvelles orientales et dans l’oeuvre au noir, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Pour ceux qui ont un peu de connaissance, on repère assez facilement des idéologies derrière tout ça. Et la réécriture et multiples versions de ces ceux livres et assez étranges par les motivations, elle avouera de » naïves erreurs historiques » pour l’un et muse à l’écart de conte jugé trop nul pour l’autre ; il faut d’ailleurs noter que ces nouvelles orientales sont elles mêmes une réécriture très personnelle des textes preexistants, aussi divers qu’avariés, Avez-vous reconnu in texte de T. Mann dans l’un d’eux ?
Le grand œuvre de Marguerite reste toute la panoplie alchimiste, courant moyenâgeux, écarté, lol, de l’histoire des sciences. Et risible, finalement, une fois qu’on a grandi. Risible, si un certain obscurantisme n’était pas à l’œuvre derrière tout ça. Enfin quelques uns s’y reconnaîtront, sûrement, les meilleurs d’entre vous.
mise à l’écart. Je renonce faute de temps à corriger le reste.
Débat Phil, ma réponse ne passe pas.
Jazzi, aucune insulte, un simple constat.
Dear Phil. Correction de ce crétin d’Iphone.
Je n’ai pas envoyé dire par quatre chemins, ce que j’avais à dire de cette spoliation et détournement d’un livre de Duras à des fins condamnables.
Point final.
Ah « Portier de nuit ». Merci Jazzy. Je vais essayer de trouver une séance.
Enfin dans les prochaines années je veux dire. Ça ne doit pas passer tous les jours.
Je pense que ça éclaire la psychologie durassienne.
Et encore pour rire un peu il eût fallu causer du goût de la beauté , exprimé par « l’enfant » et sa copine Hélène, quelques pages plus loin.
Mais c’est exclusivement féminin, donc vous n’êtes pas concernés. Et j’ai eu envie de sourire ce matin de grande effervescence en voyant des lycéennes sur les chemins de la rentrée.
Le niveau de lecture de la pauvre Assasseure est d’une bassesse sans nom, et d’un niveau qui frôle le degré zéro, plutôt par en-dessous. Cervelle en simili yaourt.
Zénith n’est pas alchimiste, « il ne fait que traverser cette phase », Y. à Bernard Pivot. Il a vingt ans.
D’autre part, l’intertextualité est au cœur de la littérature depuis son premier ou plutôt son deuxième jour. Têtes transposées.
Enfin même si l’alchimie est « abandonnée par la science », comme cette pauvre Assasseure il est vrai, n’y a-t’il vraiment aucun intérêt à s’en informer? N’est-elle pas aussi un courant de pensée ? Il est vrai qu’à l’Assasseure il n’est aucune raison de s’attarder.
Qu’elle continue à se gaver de rentrée littéraire, elle n’est bonne qu’à ça.
Le numéro de Critique de Juin-Juillet est sur Pasolini.
Zénith, c’est un astronome, non ?
Condamnation sans preuves = diffamation, Chaloux.
Comme Marie Sasseur qui se figure qu’en mettant un « point final » elle va pouvoir contenir les flots de ses incontinences nauséabondes !
Sans compter les références que l’assasseure nous balance, à mourir de rire. À quand les blagues Carambar?
Hurkhurkhurk
Je me dépêche de faire le 6ème commentaire avant que quelqu’un fasse le 666ème, marque3du chiffre de la bête.
C’est à vous :
Tout comptes faits, après réflexion, même s’il était pas un saint, il faut panthéoniser Yann Andréa. Quand il l’a rencontrée, elle sortait de l’hôpital. Elle tenait plus debout. Il l’a remise sur pied.
Elle avait besoin d’affection.
« All we need is love. »
Oui enfin bref, c’est Jazzi qui a fait le 666ème.
Les preuves sont toutes ici. Chacun peut en prendre connaissance, hélas
.
« Tout comptes faits » ? Vous êtes sûr ?
* Tous comptes faits
Bon j’ai rangé mes affaires. Je vaid descendre prendte le petit déjeuner et direction l’aéroport.
J’ai tout dit, et rien à ajouter, pour défendre Duras d’un détournement majeur Comme en maths, l’élégance reste l’efficacité de l’expression, ni trop, ni trop peu.
TER TER TER TER TER TER TER TER TER
Avant 1940, Dear Phil, Yourcenar habitait partout et nulle-part. En partant pour les USA elle a tout laissé derrière elle (d’où l’histoire de la malle hadrianique retrouvée en 47 ou 48). Après 1940, peut-être par réaction, elle a archivé elle-même toute sa correspondance, ce qui est aussi une manière de la surveiller. C’est sur ces doubles, en grande partie, que ces volumes ont été établis.
C’est vrai qu’il y a de tout dans ces lettres, mais l’intérêt et le profit y sont tout de même.
Raison pour laquelle, (sans autre lien évidemment) j’aime bien aussi le journal de Bre.nner. Une certaine vie littéraire vue de moins haut que ceux qui y ont réussi (ou le croient) ou du moins sont parvenus à un certain niveau de pouvoir, pour la plupart être oubliés aussitôt qu’ils ont disparu (Berger & Cie),- mais aussi la vieille DS trop encombrante qu’on n’arrive pas garer, les chiens en chasse qui se barrent du jardin des Tuileries, l’appartement qui prend l’humidité, les soucis de cohabitation etc.
(Pas encre retrouvé le volume que je voulais lire cette année…).
Il y a même des cas ou le texte de la lettre envoyée n’est pas tout à fait le même que celui de la copie conservée. Yourcenar a travaillé pour sa postérité (A moins qu’il ne s’agisse d’un jeu).
Tiens, encore une blague carambar, concernant » l’erudit de génie » de Marguerite.
Sont tous là, vos influenceurs, lol.
Zénon, bien sûr, pas « Zenith ». Correction intempestive de l’appareil (elles sont de plus en plus nombreuses). Ou lapsus, mais il est de bon augure.
Merci dear Chaloux pour toutes ces précisions, faites en sorte que le monument dédié avenue Louise à Bruxelles soit proprement renové, aujourd’hui pissotière pour gens du voyage.
La correspondance est évidemment passionnante et remarquablement écrite. La réecriture, plutôt les corrections, apportée à certains de ses livres d’avant-guerre intéresse les traqueurs de cryptofascistes, « Denier du rêve » première version reste moins Mussolinion que n’importe quel Malaparte. Hadrien n’eut besoin d’aucun
amendement, les jugements défavorables aux Judéens et autres zélotes de l’époque régulièrement pointés par les lecteurs brehaignes, se retrouvent chez la plupart des historiens lisibles. De tous les ismes sortis de la boîte à outils des crétins d’aujourd’hui, seul le saphisme leur en bouche un coin.
Dear Phil, je vais écrire au roi.
Le subterfuge consistant à se payer de mots, et d’insultes, pour ne rien dire sauf manifester un culte ma foi très personnel tient lieu de critique littéraire ?
Meuh non, on s’en tape que Marguerite était bisexuelle tendance cougar sévère sur le tard. Après tout même Onfray avait pris goût aux massages tantriques.
C’est pas ça qui est important, ce qui est important, c’est ce que sous-tendent ses bouquins comme l’oeuvre au noir et les nouvelles orientales, par exemple. Et ses maîtres à penser. Et là, les cocos, c’est jack pot dans l’occultisme et l’obscurantisme des théories fascistes et pangermaniques qui ont nourri le nazisme.
Lecteurs et lectrices brehaignes, Phil. Elles existent aussi et se donnent présentement un mal fou pour qu’on atteste de leurs’ existences. Alors pourquoi non, même si stupides et ridicules… MC
« se payer de mots, et d’insultes »
Pauvre crétine d’Assasseure qui parle de ce qu’elle ignore absolument. Et qui n’insulte jamais, elle. Cervelle en bouillie, vulgarité, idées fixes, répétition sempiternelle des mêmes choses, amalgames de demeurée. Mais de preuves de lecture, en dehors des bouillies qu’on lui sert et qu’elle tète goulument, aucune jamais.
Reste que le texte de ce Monsieur Boutin (n’est-ce rien là qu’on propose!), qui cite Tagguieff, démontre sans le vouloir que les questionnements d’Evola demeurent, transposés évidemment, au cœur de nos sociétés.
Heureusement que la lecture est aussi un sport et un passe temps, et d’autres plus exigeantes- Et pas du tout romanesques- pour savoir.
Que de réalités alternatives, révisionnismes a la petite semaine et à la botte,
contre-vérités souvent grossieres, seraient alors déversées impunément par des imposteurs, comme une lettre à la poste, comme un à la liberté. Empêchant de lire.
En ce jour de rentrée des classes, je renouvelle ma profession de foi, avec un (très)fier merci à des professeurs, pas tous hélas, pour leur travail, leur détermination, leur sisu attitude en somme, qui ont aussi contribué à la mienne.
À demain, ça va péter, lol.
comme un attentat à la liberté.
Ce n’est pas un attentat à la liberté que de relever tes stupidités, Assasseure, c’est un combat légitime contre ton baratin illettré.
Jean Genet
« Le petit gars de Paris accomplit son travail avec vaillance. D’abord il eut peur de faire du mal au Führer. Le membre était d’acier. De toute cette machine à supplice qu’était Paulo, la verge en était la pièce essentielle. Elle avait la perfection des rouages, des bielles fabriquées avec précision. … Elle était également sans tendresse, sans douceur, sans le tremblement qui fait souvent frémir délicatement les plus violentes. Paulo prit des précautions et mit beaucoup de salive à sa bite, mais très vite il fut dominé par sa fonction de mâle. Il fonça jusqu’au fond. Il éprouva une grande joie à sentir le tressaillement de bonheur de Madame. La reconnaissance de la beauté de son travail le rendit fier et plus ardent. Ses bras, par en dessous, près des épaules, s’aggripèrent au bras de l’enculé, et il fonça plus dur, avec plus de fougue. Le Führer râlait doucement. Paulo fut heureux de donner du bonheur à un tel homme. Il pensa : << T'en veux de l'aut' ? et en fonçant : <>. Soulevant encore ses reins, sans sortir du trou : <> et fonçant <>. Et chaque mouvement de va-et-vient dans l’oeil de bronze, s’accompagnait mentalement d’une formule dont le lyrisme était dicté par le bonheur accordé. A peine eut-il une fois un léger ricanement, vite effacé, quand il pensa <>. Hitler une main sur sa queue et ses parties mutilées, sentait cette ardeur s’exalter, encore que chaque coup de bite arrachât un râle de bonheur.
(« Pompes funèbres », 1947, Gallimard, 1957, Collection L’imaginaire, 1978, pp.164-165)
Jean Genet
« Le petit gars de Paris accomplit son travail avec vaillance. D’abord il eut peur de faire du mal au Führer. Le membre était d’acier. De toute cette machine à supplice qu’était Paulo, la verge en était la pièce essentielle. Elle avait la perfection des rouages, des bielles fabriquées avec précision. … Elle était également sans tendresse, sans douceur, sans le tremblement qui fait souvent frémir délicatement les plus violentes. Paulo prit des précautions et mit beaucoup de salive à sa bite, mais très vite il fut dominé par sa fonction de mâle. Il fonça jusqu’au fond. Il éprouva une grande joie à sentir le tressaillement de bonheur de Madame. La reconnaissance de la beauté de son travail le rendit fier et plus ardent. Ses bras, par en dessous, près des épaules, s’aggripèrent au bras de l’enculé, et il fonça plus dur, avec plus de fougue. Le Führer râlait doucement. Paulo fut heureux de donner du bonheur à un tel homme. Il pensa : « T’en veux de l’aut’ ? et en fonçant : « Tiens mon chéri ». Soulevant encore ses reins, sans sortir du trou : « Du petit Français » et fonçant « Encore un coup… C’est bon, ça te plaît ? Prends-en toujours ». Et chaque mouvement de va-et-vient dans l’oeil de bronze, s’accompagnait mentalement d’une formule dont le lyrisme était dicté par le bonheur accordé. A peine eut-il une fois un léger ricanement, vite effacé, quand il pensa « Cui-là, c’est la France qui te le met ». Hitler une main sur sa queue et ses parties mutilées, sentait cette ardeur s’exalter, encore que chaque coup de bite arrachât un râle de bonheur.
(« Pompes funèbres », 1947, Gallimard, 1957, Collection L’imaginaire, 1978, pp.164-165)
Dear Jazzi ! j’allais juste te répondre quand j’ai vu la réponse de dear Chaloux à dear Rose, et si ce n’était l’intervention de dire Closer j’aurais pu penser que les propos de Dear Sasseur ne pouvaient contredire ceux que dire Chaloux adressait à dear MC, mais là arriva le commentaire de Dear Clopine adressé à dear passou qui je l’avoue me désarçonna quelque peu d’autant que cela confirmait le commentaire de dear Closer adressé à dear 3j, et là, je l’avoue, j’en reste pantois… mes Dear bras m’en tombent…
Puck, dear, est le Max Dearly de ce prestigieux blog.
Dear puck, l’unique site consacré à Jean Genet, géré que par du beau monde universitaire, comme tu aimes.
Ne le dis pas à dear Chaloux, à dear Rose, à dear Closer, à dear MC, à dear Clopine, à dear 3j et encore moins à dear Marie Sasseur, ils ne pourraient pas comprendre !
http://jeangenet.pbworks.com/w/page/5755572/FrontPage
bisexuelle tendance cougar sévère sur le tard.@
Jazzi n’a même pas relevé la co(q)uille du t à la place du d.
S’il fallait relever toutes les conneries qui s’écrivent ici, on ne ferait plus rien d’autre, Kilékon !
Rendons à Phil ce qui lui revient: c’est lui l’inventeur du « dear ».
Merci Phil.
pour comprendre l’hystérique anti russe qui règne en Angleterre, qui se manifeste quand on lit les journaux ou la BBC ou quand on voit BoJo se précipiter à Kiev pour demander aux ukrainiens de ne signer aucuns accords, il faut remonter dans le temps jusqu’au 18è siècle.
Mais sans remonter aussi loin on peut s’arrêter à Churchill : on dit qu’il était antisémite par anti bolchévisme et que c’est pour ça qu’il n’a jamais gâché un obus anglais pour arrêter un train amenant les juiçfs dans les camps d’extermination, en fait c’est faux ! Churchill était à la fois raciste antisémite mais aussi anti salve : il ne détestait pas les russes parce qu’ils étaient bolchéviques, mais parce qu’ils étaient russes, comme on le retrouve dans les médias anglais aujourd’hui où l’on voit que les anglais ne détestent pas ceux qui soutiennent Poutine, mais détestent tous les russes parce qu’ils sont russes.
Pour Churchill la détestation des nazis allemands était moindre que sa détestation des juifs et des russes et c’est pour cette raison qu’ils ont dès 1945 utilisé les nazis ukrainiens pour combattre les russes ! comme quoi l’Histoire se répète.
Certains se sont demandés d’où sortait cet ukrainien ancien officier nazi ovationné par le parlement canadien, il sortait juste de tous ces nazis qui en 1945 ont été utilisés par les anglais (plus que par les américains) contre les russes !
Et aujorud’hui ce sont les anglais qui poussent les néo nazis ukrainiens à bombarder en profondeur la Russie sans se soucier des conséquences que cela pourra avoir.
Et le plus drôle esrt que ce sont les américains qui sont obligés de freiner l’ardeur des anglais ! parce que suite à l’incursion ukrainienne en Russie les américains ont déjà eu 1 base militaire en Syrie rayée de la carte avec des bombes planantes russes et ils ne veulent pas voir les autres subir la même chose, sauf que les anglais s’en tapent complet.
d’où l’intérêt de bien connaitre l’Histoire parce que le passé éclaire toujours le présent…
You’re welcome, dear Closer, c’est un usage de Dracula.
J’aime beaucoup Genet, je ne vois pas le problème.
René Char
Tu es pressé d’écrire
Comme si tu étais en retard
sur la vie
S’il en est ainsi
fais cortège à tes sources
Hâte-toi
Hâte toi de transmettre
Ta part de merveilleux
de rébellion
de bienfaisance
Effectivement tu es en retard sur la vie
La vie inexprimable
La seule enfin qui compte
« Le nom de Thierry Beaudet, actuel président du Conseil économique, social et environnemental, circule sérieusement, » (Monde et Fig)
Cela devient très vraisemblable: personne ne s’y attendait jusqu’à cet après midi; il est totalement inconnu; il a un nom ridicule; il ne risquera donc pas de faire de l’ombre à Sa Suffisance…
Il coche toutes les cases.
Le Gorafi prétend que Macron, après avoir consulté Joe Biden, va nommer François Mitterrand premier ministre!
Suspens!
il s’est passé un truc aux US la semaine dernière qui risque de changer la donne pour les élections présidentielles de novembre.
les 13 soldats américains morts lors du départ d’Afghanistan ont été inhumés dans le cimetière d’Arlington.
les familles de ces 13 soldats ont toutes invité Trump à participer à ces funérailles.
pourquoi ? parce que c’était justement ce que Trump voulait éviter, parce que Trump, malgré ses défauts, respecte la valeur d’une vie humaine, de toutes les vies humaines.
Trump était resté en contact avec ces familles, il leur a souvent rendu visite sans en faire la pub, et ces familles ont intégré Trump comme un des leurs.
Il est d’ailleurs probable que Trump est élu le premier procès contre Biden et sa VP Harris sera pour leur faire assumer la responsabilité de ces morts, et la parents de ces soldats morts pour rien le savent.
et donc ces familles invitent Trump à ces funérailles, et Trump y a va, sans en faire aucune publicité.
sauf que ces familles ont pris des photos de ces funérailles, et sur certaines de ces photos on aperçoit Trump.
et là Kamala Harris a fait un truc qu’elle n’aurait dû faire : elle a rédigé un long message sur X disant que Trump utilisait la mort de ces soldats pour faire sa promotion électorale.
Trump n’a rien répondu, par contre les parents de ces soldats morts à cause de Biden et Harris ont répondu à ce message, on peut entendre ces réponses sur YT et sur X (les vidéos sont sont devenues virales).
la chose poignante dans la réponse de ces mères et ces pères à Kamala Harris est d’une grande violence, mais une violence sans colère, sur un ton très calme, ils lui rappellent que c’est elle est la responsable de la mort des leurs enfants, et qu’ils espèrent qu’elle devra répondre de sa négligence, et pour finir juste qu’elle ira brûler en enfer.
j’avoue que si j’avais été un de ces parents j’aurais fait la même chose.
Chaloux dit: à
Le Gorafi prétend que Macron, après avoir consulté Joe Biden, va nommer François Mitterrand premier ministre!
Suspens!
–
Chaloux, vous êtes le plus drôle (ex aequo avec Bloom) !
Putain bonjour les bouchons argentins. Mais ça y est j’y suis à l’Aeroparque. Bagages enregistrés et tout. Je bais me prendre un café. Parce que le maté, non merci.
Ça fait un moment que Sa Gigiscosité ne commente plus. Partie comme moi en expédition ?
CBF sommeil éternel?
DROGUE
Du matin au soir, on nous rebat les oreilles avec «la lutte contre la drogue ». Je crois comprendre que par « drogue », on veut dire « haschich, cocaïne, héroïne, etc. ». Je réprouve l’emploi de ces drogues, que je ne connais que de nom.
Aimant les chiffres, je suggère à chacun de chercher le nombre de morts des utilisateurs des deux drogues qui tuent le plus de monde en France chaque année. Quelles sont-elles ? L’alcool et le tabac.Si l’on était sérieux et qu’on voulait « lutter contre la drogue », on devrait lutter en priorité contre ces deux drogues-là.
À propos d’alchimiste : un merveilleux récit (également récit merveilleux, fantastique) d’Alberto Savinio, « Primo amore di Bombasto », unissant les motifs du mort amoureux et du tableau qui s’anime, fait voyager Paracelse dans le temps et en dresse un portrait tout en tendresse (dans le recueil Narrate, uomini, la vostra storia).
Le récit de sa vie n’arrive pas de but en blanc, c’est le revenant Paracelse qui s’en charge, pour séduire l’élue. À ce stade, les lecteurs les plus prévenus contre l’alchimie, apprivoisés par le marivaudage tout ensemble charmant et drolatique de l’histoire-cadre, sont aussi intrigués et désireux de l’entendre que le personnage de l’auditrice.
Le Char est platissime!
Char est très surévalué. Tous les grands admirateurs de Char que j’ai connus étaient d’obstinés crétins. Et ils le sont restés. Sans exception. Surtout un.
Hurkhurkhurk!
Trop facile…
C’était pas Paolo Coelho qui devint célèbre avec son alchimiste ?
Tous les lecteurs ont gardé un souvenir ému de cette vaste rigolade.
historiquement ancré dans l’histoire de France, pourquoi ne pas évoquer le grand Cœur, qui a fait l’objet d’un récit de vulgarisation historique d’un académicien, rayon lecture pour tous :
https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Le-grand-Coeur
Mieux vaut se tromper de nom, au moins elle sait conduire une phrase musicale:
L’avion pour Uschuaïa ferme ses potes et démarre ses miteurs. Je me mets en mode avion.
A tout-à-l’heure.
@jazzi
Votre blog semble etre fermé aux commentaires
C’est pourquoi c’est ici que je vous dis combien je partage votre sentiment sur la prisonnieree e Bordeaux ,un film qui me semble un peu trop étonnamment encense par la critique
Caricatural jusqu’à l’invraisemblance le personnage incarné par isabelle Huppert ; Remplissage avec des scènes inutilement etiréees .Pirouette finale au sens ambigu ,qui se veut profond ;Bref du fabriqué avec quelques poncifs lourdement suggérés
A retenir cependant, en marge de cette histoire sans interet ,dans laquelle on n’entre pas ,la manière dont est montré l’univers des parloirs carcéraux et l’enfer du travail chaplinesque dans une lingerie d’hôpital :des sujets qui auraient leur place dans des documentaires mais qui ne sauvent pas le film
Comment expliquer la montée d’un nationalisme blanc et chrétien dans un pays qui a toujours été unifié sur une base politique et non ethnique ? La religion civile américaine a-t-elle été anéantie par l’utilitarisme marchand ? Les États-Unis sont-ils au bord de la guerre civile ? Le philosophe Michael Walzer livre un constat nuancé mais inquiet.
philomag:Michael Walzer : “Il se peut que la Constitution nous protège…”
Bien vu, Rosanette.
Nous sommes d’accord.
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