de Pierre Assouline

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La République des livres
Rentrée littéraire : deuxième salve !

Rentrée littéraire : deuxième salve !

Tombée du ciel d’Alice Develey (399 pages, 20,90, L’Iconoclaste), quelle gifle que ce roman ! De l’incipit à l’excipit, l’histoire (oui, totalement autobiographique) d’une adolescente de 14 ans qui se griffe le cœur dans la « machine à broyer les enfants » ( l’HP pour TCA, troubles du comportement alimentaires, autrement dit anorexie) où ses parents l’ont faite enfermer de force durant un an et demi. Une mère méchante, à qui la narratrice accorde toutefois le bénéfice de la tristesse, que ses silences rendent aimables ; des personnages au regard moite ; une salle d’attente qui pue la maladie ; une insondable absence de désir d’aller mieux… Elle ne se raconte pas seulement mais raconte ses nouvelles amies, les autres squelettes, leur langage codé, leur solidarité, leur complicité. C’est sec, coupant et, si j’osais, écrit à l’os. La narratrice aimerait mettre la langue à feu et à sang et elle y parvient avec des moyens hors de tout paroxysme, sans excès ni superlatifs. La violence des situations n’en fait pas moins trembler chacune des pages de ce livre incandescent, étant entendu qu’elle est un accident dont elle ne veut pas faire son identité. On y entend entre les lignes une seule et même plainte adressée à ses parents : pourquoi vous m’avez fait ça, à moi qui étais déjà une statue d’os ? Deux fois elle a fugué. Jamais on ne lui a demandé son consentement. Impuissants à la soigner, les médecins lui ont fait ingurgiter en vain des traitements réservés aux bipolaires, aux schizophrènes, aux psychotiques etc. Alice Develey, journaliste « Education » au Figaro, signe là son premier roman. Elle écrit cette « fiction composée avec les débris de mes souvenirs » seize après les faits. A la fin, elle remercie ses professeurs de philosophie et de Lettres auxquelles elle doit tout. Une rare expression de gratitude qui l’honore autant qu’elle les honore.

Avec Hôtel Roma (192 pages, 19,50 euros, Gallimard), Pierre Adrian se lance dans un périple italien « à la recherche de »,  genre en soi poussé à l’excellence par Ian Hamilton dans sa quête de J.D. Salinger, mais cette fois à la recherche de Pavese, un auteur que j’ai vénéré autrefois notamment pour son grand livre Le Métier de vivre que j’ai bien dû offrir une dizaine de fois à égalité avec L’âge d’homme de Michel Leiris. Avec Hôtel Roma, aucun risque. Non qu’il soit mal écrit ou indigne. Simplement les émois du narrateur n’apportent rien à notre intelligence de l’homme et de l’œuvre. Il tombe dans la facilité du démarquage permanent de ses lettres, romans, articles. Il ne cesse de tourner autour des raisons de son suicide alors que, outre sa profonde mélancolie, les lecteurs français (pour ne rien dire des Italiens) savent bien depuis la thèse de doctorat que lui a consacrée Dominique Fernandez (publiée en 1968 chez Grasset sous le titre L’échec de Pavese) que Pavese souffrait terriblement non d’impuissance sexuelle comme il est dit ici à maintes reprises (« l’impuissance légendaire ») ou là mais d’éjaculation précoce. Cela a gouverné les rapports avec les femmes de ce séducteur (fin, élégant, osseux, il n’était pas laid comme Adrian y insiste) et la crainte de les décevoir au moment de passer à l’acte le mortifiait. « Pas trop de bavardages » avait écrit Pavese dans son livre testamentaire. Raté ! Ca devrait dissuader quiconque d’écrire sur lui. Outre les petites erreurs (en aviron, on ne dit pas « rames » mais « avirons » ou « pelles »), il y a des choses contestables assénées comme des vérités : la culpabilisation comme « une tentation masculiniste » ( !?), l’analogie Antonioni/ Pavese etc. L’échec du livre vient de ce qu’il n’a pas trouvé sa forme.

Ne vois-tu pas que je brûle (176 pages, 19 euros, Léo Scheer) de Nathalie Rheims est un texte fort, économe de ses effets, dénué de pathos qui renoue avec la veine du premier L’un pour l’autre (1999) sur la mort de son frère à travers celle en parallèle de l’acteur Charles Denner. C’est l’histoire, la sienne bien évidemment, d’une femme écartelée entre deux pères : l’un le psychanalyste Serge Leibovici (nommé uniquement par son prénom) étant l’amant de sa mère ; l’autre, inaccessible papillon de nuit pour sa famille, Maurice Rheims, fameux commissaire-priseur, était le mari de sa mère. Un officieux, un officiel. Mais il ne suffit pas de dire qu’on est toujours l’enfant de celui nous a élevée. Le trouble sur l’identité et la généalogie ne disparait pas pour autant. Surtout lorsqu’il s’agit de le dire à son psy qui n’est autre que… Un tel secret suffit à un écrivain pour se construire tout autour en écrivant des livres sans jamais le dire. Jusqu’à ce qu’on mange le morceau. Mais, Julien Green le savait bien : puisqu’on écrit par rapport à son secret, l’éventer c’est prendre le risque de se stériliser comme écrivain. On voit passer d’autres grands psy de l’époque (René Diatkine), l’inoubliable recitativo de la cantate 51 de Bach (Jauchzet Gott in allen Landen! / Exaltez Dieu en toutes les contrées !), des doutes sur la question de l’argent entre analysant et analysé, un test de paternité dont la narratrice aurait préféré qu’il fut plutôt un test de maternité tant lui pesaient ses relations avec sa mère si indifférente au sort de ses enfants… Celle-ci ira jusqu’à un geste de rupture d’une brutalité maximum en fuyant soudainement mari et enfants pour rejoindre définitivement un nouvel amant. Une disparition inexpliquée sur le moment les laissant dans l’ignorance. On peut passer toute une vie à se demander : Qui est mon père ? Ou à l’écrire à l’encre sympathique jusqu’à ce que… Le titre lui vient de son frère Louis, trentenaire rongé par le cancer, qui ne l’a pas formulé quand tout en lui l’exprimait. Un mot de Freud repris par Lacan :

 « Père, ne vois-tu pas que je brûle ? »

Dans Parmi d’autres solitudes (176 pages, 19 euros, Le Cherche-Midi) d’Yves Harté, un homme perd son père. Il met en vente la maison aux fins fonds des Pyrénées, revisite leurs souvenirs, s’envahit de réminiscences, de parfums, d’odeurs, de couleurs, de murs qui parlent, de lieux à la mémoire longue. C’est une exploration de bien des solitudes à travers la sienne. Air connu, certes, mais déployé ici avec une sensibilité toute en légèreté malgré la tristesse et la mélancolie. On l’avait déjà entrevue il y a deux ou trois ans quand Yves Harté avait dressé le portrait de son amitié avec Pierre Veilletet, son confrère de Sud-Ouest suicidé à l’alcool par ressentiment et amertume. Cette fois Harté parle depuis sa propre chair. A la fin, après avoir épuisé la malle aux souvenirs, il se résout à lire le manuscrit laissé par son père, des portraits de gens de peu croisés ici ou là dont la solitude est le lien souterrain. Il se rend compte  à 70 ans que son père lui parle d’outre-tombe. Ils se parlent enfin à défaut de s’être compris de son vivant. Dès lors il retire l’annonce et garde la maison. Si le rapport au père ou à la mère semble bien être commun à nombre de romans de la rentrée, celui-ci se détache du lot par sa délicatesse et par le ciselé de son écriture.

(« Stairways » photo d’Alexander Rodchenko, 1930,  et photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française, vie littéraire.

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commentaires

717 Réponses pour Rentrée littéraire : deuxième salve !

Chaloux dit: à

@Pablo.
En lisant le magnifique texte sur la mort de Voltaire que tu as mis en ligne, je pense à une lecture récente, les souvenirs de l’abbé de Salamon au Mercure de France, collection le temps retrouvé. L’abbé raconte son odyssée dans les prisons de la Révolution, au moment des massacres de septembre. Encore un chef-d’oeuvre ignoré.

https://www.mercuredefrance.fr/memoires/9782715261020

Jazzi dit: à

Plutôt des salvettes.
Pas terrible cette rentrée…
On continuera à aller au cinéma !

D. dit: à

On ne pourra évidemment pas parler d’un maigre talent.

Phil dit: à

Le nouveau Miss Rheims, copine à dear Passou, est toujours attendu avec plaisir. Son hairdo en fait la Veronika Lake de la rentrée littéraire.

Marie Sasseur dit: à

@ »Alice Develey, journaliste « Education » au Figaro, signe là son premier roman. »

Pas pour l’école des loisirs, donc. J’espère que les enfants seront préservés de cette histoire violente.

Merci Passou, j’ai economisé 19.50 euros. J’avais failli me laissée tentée par cet  » hôtel Roma », c’est vrai que Pavese est vendeur.
Et par les temps qui courent, 19 euros, c’est pas négligeable
Si on ajoute à cela 19 euros économisés pour connaître cet autre énième secret de miss Rheims, après celui éventé de Moukoudji, je vais pouvoir donner des invitations pour aller chez Macdonald.
Je suis désolée pour Yves Harté, mais dans le genre , Clémentine Melois vient de siphonner toute mon empathie.

A demain.
Pour l’instant, la  » Cabane  » d’Abel Quentin reste un eldorado littéraire, inégalé.

Marie Sasseur dit: à

Mouloudji, lol.

Marie Sasseur dit: à

Aie aie aïe, y’a du laisser aller, « me laisser tenter »

Marie Sasseur dit: à

On peut passer toute une vie à se demander : Qui est mon père ? Ou à l’écrire à l’encre sympathique jusqu’à ce que…

Tadam, Joseph est arrivé, sans se presser.
Je suis au bout de ma life,là.

Chaloux dit: à

Curieux, comme j’ai l’impression que toutes ces tentatives autobiographico-nombrilistes (je passe sur le bouquin sur Pavese, j’ai la haine du biopic, il me semble sacrilège de broder sur la vie d’un écrivain) ne sont ni des livres, ni des romans, ni de la littérature. Quelle époque lamentable. La littérature commence par emporter son auteur loin de lui-même, elle ne peut être que le fruit d’une révélation, sinon quel intérêt? Tous ces gens qui se racontent en chaussons me répugnent profondément. Et la recherche de papa ou de maman, quelle perte de temps. Ne les a-t-on pas suffisamment connus en passant vingt ans avec eux, en les regardant vieillir? Pourquoi commencer cette recherche quand il est l’heure de se consacrer à tout le reste? Le monde est vaste, comme le dit C. Drummond de Andrade. Montherlant, de son côté, a réglé le problème en une phrase: « Heureux ceux dont les parents meurent jeunes ». Et qu’on ne me parle pas de Proust. Proust, c’est tout le contraire.

Chaloux dit: à

Autrefois, l’autobiographie, quelle que soit sa forme, venait en fin de parcourt pour l’écrivain. Aujourd’hui, c’est par-là qu’il commence, il se livre d’emblée, c’est à dire qu’il brûle ses vaisseaux).

(Je sais bien que Chateaubriand commence ses Mémoires aux abords de la quarantaine, mais hormis le passé, l’enfance, la révolution etc. il ne sait pas encore de quoi sera faite la majeure partie de son livre, c’est à dire les vingt années qui suivent).

Chaloux dit: à

Cas limite, les Mémoires de Lacenaire, qui sont un grand livre, supposés être écrits la veille de son exécution.

puck dit: à

« l’inoubliable recitativo de la cantate 51 de Bach (Jauchzet Gott in allen Landen! / Exaltez Dieu en toutes les contrées !) »

à noter que la cantate 51 a donné son nom au « Pastis » car contrairement aux idées reçues le Pastis n’est pas né à Marseille mais à Avignon à deux pas du palais des papes à la fin de la guerre 14-18 suite à l’interdiction de l’absinthe car monsieur Jules Felix Pernod l’inventeur de cette boisson était un homme pieu et comme tous les pieux il a été touché par ce magnifique appel « exaltez Dieu dans toutes les contrées tiré comme chacun sait du psaume 117 et ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il faut 117 cl d’éthanol et 117mg d’anis pour faire 1 litre de pastis !

puck dit: à

« une femme écartelée entre deux pères »

Ravaillac aurait probablement dit qu’il vaut mieux être écartelé entre 2 pères plutôt qu’entre 4 chevaux.

Chaloux dit: à

Franchement, les amours de Nathalie Rheims et Mouloudji, j’aurais un peu tendance à m’en f… profondément. L’amour n’est supportable en littérature que lorsqu’il est situé à une certaine hauteur, Bérénice, Princesse de Clèves, Liaisons, Grand Meaulnes etc.

puck dit: à

« A la fin, elle remercie ses professeurs de philosophie et de Lettres auxquelles elle doit tout. »

si c’est auxquelles il eût fallu écrire « professeures » ou « professeuses ».

qu’importe au moins elle ne remercie pas son père parce que 3 sur 4 qui remercient leur père ça aurait un peu beaucoup.

d’autant qu’ils sont déjà 3 sur 4 à revenir sur leurs souvenirs ce qui se comprend dans la mesure où le 4è est éjaculateur précoce, pathologie qui fait que personne n’a envie de revenir sur ses souvenirs…

Chaloux dit: à

Lia veuve du gendarme tué à Mougins affirme : »La France tué mon mari. »

Comment lui donner tort?

rose dit: à

Joseph est le charpentier.

puck dit: à

JD Vance, le co listier de Trump a fait remarquer que les femmes démocrates de l’administration Biden n’ont pas d’enfant.
suite à cette remarque il y a une qui a adopté 2 enfants.

on y pense pense parce que ces 4 livres ont en commun d’être refermés sur le passé sans jamais laisser entrevoir de futur.

actuellement personne en France n’a d’idée du futur de la France, pas plus que l’Europe n’a d’idée de son futur.

contrairement aux continents qui construisent aujourd’hui leur futur l’Europe, comme ces livres, vit sur ses souvenirs.

étonnant non ?

D. dit: à

Ce qui m’épate, c’est que, pour moi, Mouloudji était d’un talent bien faible et bien lisse.
La personne, je ne sais pas.

rose dit: à

Chaloux dit: à
Curieux

Je comprends ce que vous écrivez.
Toutefois, en 2018, Jacques Drillon publiait un essai autobiographique Cadence.
À Noël 2021, il nous quittait tragiquement, emporté par une tumeur maligne au cerveau (partie noble ?).
Or, dans son essai biographique, il parle tout le temps de ses deux parents, très peu de sa fratrie, par pudeur il me semble. Nous sommes constitués d’où nous venons.
Mon père m’a offert, à moi, son annuaire des marées.

Chaloux dit: à

L’historien Loris Chavanette sur X:

« La gauche en appelle donc à la rue. A l’insurrection ? Il y a des précédents historiques. En général ça finit mal, très mal.
Or, je ne vois jamais un historien de la Révolution française et du XIXe invité à la TV ou la radio, alors qu’il nous faut étendre la perpective afin de comprendre nos lignes de fracture.
Le ronronnement permanent est une insulte à l’intelligence.
Les éditorialistes et membres de think tanks ont remplacé les universitaires et chercheurs. »

Jazzi dit: à

Face à la multitude des parutions et compte tenu de l’espace limité pour en parler, pourquoi mentionner d’un livre sans intérêt ?

Chaloux dit: à

Aucun historien à la TV? A part du Bouchon, évidemment.

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

Pavese:

«  »Les putains réclament toujours de l’argent, mais finalement quelle femme se donne pour autre chose? »

renato dit: à

Le 26 août 1950, en Versilia, il avait aidé Occhetto, le futur secrétaire du PCI, à faire ses devoirs de latin. Le 27, Turin, chez Einaudi, il n’y avait que le graphiste, les autres étant tous en vacances, il a écrit « merde » sur le tableau noir. Puis, 16 sachets de somnifères dans une chambre d’hôtel.

« Chaque suicidé a une raison particulière, un motif propre, mais qui n’aurait pas une raison de le faire ? Ces pensées frappent dans la tête de Pavese comme autant de marteaux. Une fois l’émotion passée, une fois le désespoir surmonté, le raisonnement prend le dessus. Mais c’est toujours le « vice absurde » de la mort qui continue à le fasciner. »
Davide Lajolo, Il vizio assurdo ¬— Storia di Cesare Pavese

Rappelons qu’il ne buvait pas de vin rouge, du blanc uniquement, car le rouge lui rappelait le sang, ce qui est étrange pour un des Langhe. Il aurait peut-être dû.

renato dit: à

«… chez Einaudi, il n’y avait que le graphiste, les autres étant tous en vacances… »

Pavese s’est suicidé un été où il n’y avait, à Turin, aucun de nous.
Natalia Ginzburg, Lessico famigliare

MC dit: à

Il y a dans ces livres formatés pour ce qu’on appelle le Goncourt une dimension post-post réaliste qui les réduit majoritairement à du Zola à la petite semaine. Finalement, on peut regretter le refus de Gracq. Il eut emmené l’Academie G vers d’ autres mondes…. MC

MC dit: à

Boucheron à tout de même réalisé une préface qui se tient au pont qu’elle n’a pas l’air de lui à une Vie de Jean Premier le Posthume parue il doit il y avoir deux ans. Il est amusant de voir l’Historien de tout sauf de la France, ce qui correspond au verbiage officiel, faire appel à la rhétorique d’un Gosselin-Lenotre pour situer un capétien dont on ne sait s’il fut ou non escamote, mais qui crut en sa double identité: «  un marchand se regarde au miroir d’un roi… »

Marie Sasseur dit: à

« Le persone che mettono piede nella stanza numero 346 dell’hotel Roma a Torino si dividono in due categorie: chi sa e chi non sa. »

Pour 60 euros . Et wouala, la qualité poltronesofa.

renato dit: à

La grande bêtise de Pasolini lors d’une interview de Franco Contini.

Contini : Pier Paolo Pasolini, vous êtes un célèbre romancier, un célèbre cinéaste que nous connaissons et admirons tous, et je voudrais que vous nous disiez ce qu’a été Pavese et ce qu’il est encore pour vous.

Pasolini : Je crois que vous me demandez un jugement sur l’œuvre de Pavese, en conclusion. Eh bien, je dirais qu’aujourd’hui le jugement critique est toujours axiologique, c’est-à-dire qu’il consiste toujours en un oui ou un non. En ce qui concerne Pavese, mon jugement a toujours été négatif : depuis que j’ai commencé à le lire alors que j’étais presque un enfant. Et c’est non, non pas tant parce que je ne le considère pas comme un grand écrivain : c’est non parce que je le considère comme un écrivain moyen, un écrivain qui ne va pas au-delà de l’écrivain italien moyen.

Contini : Pour vous, aucune œuvre n’est épargnée par ce jugement ?

Pasolini : Non, pour moi Pavese est un écrivain moyen, un homme de lettres italien moyen, et aucune de ses œuvres ne dépasse cette ligne moyenne ou même médiocre.

Ici :
https://youtu.be/ZEGm3gcdFtk?si=88urIFLceJqhJ4bz

Edmond Poivre dit: à

Entendu une responsable du PS, parler de propos « non entendables ».C’est un barbarisme dénoncé par l’académie française qui lui oppose « audible »

Chaloux dit: à

si le peu qui parait bon chez du Bouchon semble avoir été écrit par un autre…

Chaloux dit: à

Il faut dire que les gros plans sur les braguettes ont plutôt mal vieilli, et semblent un peu … médiocres.

Tandis que Fellini l’enchanteur, Comencini, par exemple, me semblent beaucoup mieux tenir le coup.

Marie Sasseur dit: à

Pour qui veut monter un dossier à charge sur les relations pour le moins dissymetriques qu’entretenait le poète avec les femmes, il n’y a qu’à ouvrir son journal à n’importe quelle page: un obsédé du sesso ! Mais bon, il partait avec un handicap, c’est peut-être une bonne excuse.

C’est ce que j’ai fait.
Et c’est très amusant.
Au 28 novembre 1937 et il était très inspiré, ce mois là.
In amore conta soltanto aver la donna in letto e in casa: tutto il resto sono balle, lucide balle.

Marie Sasseur dit: à

luride balle , lol

MC dit: à

Jean 1er cf « L’Homme qui se prenait pour le Roi de France » , de Tommaso di Carpenia Falconieri, Université d’ Urbin , Tallandier. Préface de qui vous savez.

Marie Sasseur dit: à

Billet » « Il ne cesse de tourner autour des raisons de son suicide alors que, outre sa profonde mélancolie, les lecteurs français (pour ne rien dire des Italiens) savent bien depuis la thèse de doctorat que lui a consacrée Dominique Fernandez (publiée en 1968 chez Grasset sous le titre L’échec de Pavese) que Pavese souffrait terriblement non d’impuissance sexuelle comme il est dit ici à maintes reprises («l’impuissance légendaire ») mais d’éjaculation précoce. »

Alors les ritals qui ne lisent pas Fernández , en ont une toute autre présentation chez Einaudi. Qui témoigne de la non contingence de cette mort annoncée, à un problème d’éjaculation.
On peut dire mort annoncée car le titre « le métier de vivre », comporte un additif de la main même de l’auteur qui date le début mais aussi la fin de son journal.

Paul Edel dit: à

Que Pasolini, ne comprenne pas Pavese, c’est dommage mais pas tres étonnant.Pasolini c’est plutot les hommes entre eux, et Pavese les « femmes entre elles ». Ce qui frappe chez Pavese,et sa sincerité déchirante, c’est que peu de temps avant son suicide il a dit et répété à ses amis qu’il avait tout dit, qu’il se sentait vide. « La lune et les feux » est sans edoute son ultime chef- d’oeuvre avec « Femmes entre elles » et car le personnage de Clélia est son plus beau personnage. .Il faut aussi avoir en tete que ‘il a obtenu le prestigieux Prix Strega en Juin 1950, et que le 18 aout 1950 – il affirme « Plus un mot. Un geste. Je n’écrirai plus. »et il se suicide le 26 aout.
J’ai relu récemment «  « la prison «. C’est le récit du séjour de Pavese à Brancaleone en, Calabre , où il est assigné à résidence par le gouvernement de Mussolini. Pavese fut arrêté le 15 mai 1935 alors qu’il était le directeur par intérim de la revue « La cultura » et qu’il était proche du mouvement « Giusticia et Liberta. » Il écrit :
« Là bas il y avait la mer.une mer lointaine et délavée qui, aujourd’hui encore, s’ouvre derrière toutes mes mélancolies. C’est là que finissait toute terre, sur des plages désoéles et basses, dans une immensité vague.Il y avait des jours où, assis sur le gravier, je fixais de gros nuages accumulés à l’horizon sur la mer, &avec un sentiment d’appréhension. J’aurais voulu que tout soit vide derrière ce précipice humain. »
Pavese, qui était alors à Turin professeur d’italien dans des institutions privées, se fait envoyer par sa sœur des livres, des romans policiers, Shakespeare, ovide, les tragiques .il corrige son recueil de poèmes « travailler fatigue » .il se baigne, il fume la pipe, il bavarde au café du village avec les villageois de Brancaleone,ou écoute le brigadier qui lui propose de l’emmener à la chasse.. il étudie le grec.
Il faut lire « La prison « un texte écrit non pas à chaud, sur le moment, mais en 1939. c’est une méditation tenace, profonde, sur le temps, le vide, et aussi sur l’ennui et le désir auss. C’est un des textes un des textes où il se livre le plus dans ses rapports avec les femmes ,et sa culpabilité qui ne le quittera jamais , notamment avec cette Elena, femme du village qui vient faire le ménage dans sa petite maison isolée face à la mer.

extrait :
«  Elena ne parlait pas beaucoup mais elle regardait Stefano en s’efforçant de lui sourire avec des alanguissements que son âge rendait maternels. Stefano aurait voulu qu’elle vint le matin et qu’elle entrât dans le lit comme une épouse, mais qu’ensuite elle partit comme un rêve qui n’exige ni mots ni compromissions. Les petits atermoiements d’Elena, l’hésitation de ses paroles, sa simple présence lui inspiraient un malaise coupable. Des propos laconiques s’échangeaient dans la chambre fermée.(..) des minutes savourées avec Elena ,il lui restait une fatigue oublieuse, repue, presque une stagnation de son sang. Comme si, dans les ténèbres, tout s’était passé en rêve. mais il lui en voulait de l’avoir priée, de lui avoir parlé de lui avoir révélé, ne fût-ce que par feinte quelque’ chose de sincère et de tendre. Il sentit sa lâcheté et sourit : »je suis un sauvage. »

renato dit: à

Il prof. Augusto Monti del liceo D’Azeglio conosceva i suoi migliori ragazzi e, dopo il suicidio di un suo allievo, temeva per Pavese, che già aveva dato segni e presagi di sventura. Monti era inquieto e temeva che Pavese potesse finire come l’altro suo allievo. Infatti, quando P seppe che il suo compagno si era tolto la vita, volle imitarlo ma non ebbe il coraggio di morire.

renato dit: à

Pardon !

Le professeur Augusto Monti du Lycée D’Azeglio connaissait ses meilleurs élèves et, après le suicide de l’un d’entre eux, craignait pour Pavese, qui avait déjà donné des signes et des présages de malheur. Monti était mal à l’aise et craignait que Pavese ne finisse comme son autre élève. En effet, lorsque P apprit que son compagnon s’était suicidé, il voulut l’imiter mais n’eut pas le courage de mourir.

renato dit: à

(Les “meilleurs élèves” du professeur Monti : Leone Ginzburg, Norberto Bobbio, Giulio Carlo Argan, Giulio Einaudi, Massimo Mila.)

D. dit: à

Donc Cesare Pavese n’est pas un écrivain moyen, c’est ça ? C’est un grand écrivain ?

D. dit: à

Parce que se suicider est faire preuve de courage ?
De plous ou plous intéressant…

renato dit: à

« La difficulté du suicide réside en ceci : c’est un acte d’ambition, que l’on ne peut commettre que lorsqu’on a surmonté toute ambition ».
Le métier de vivre, 16 janvier 1938

puck dit: à

D. on ne dit pas c’est un grand homme, on dit un Grand Homme !
tu saisis la différence ?
maintenant si tu sais pas je peux t’expliquer à quoi on reconnait un Grand Homme.
parce que parfois les Grands Hommes peuvent passer inaperçus, surtout s’ils sont petits de tailles, c’est même pour ça qu’ils étaient souvent sur un cheval, je veux dire les petits, comme par exemple Napoléon, je veux dire sans cheval dans la foule on le voyait pas, et pour repérer un Grand Homme petit de taille dans une foule c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
tu me suis ?
sinon pour reconnaitre un Grand Homme bien sûr il n’y a pas que le cheval, il y a aussi les Grandes Choses : comme tu l’auras remarqué un Grand Homme accomplit toujours de Grandes Choses, auquel cas on peut parler d’Homme de Génie, je veux dire si ces Grandes Choses sont géniales, mais c’est pas toujours une obligation parce que le Grand Homme laisse toujours son Nom dans la Grande Histoire, mais des fois c’est pour des choses assez dégoutantes auquel cas on ne parle pas d’Homme de Génie à moins d’avoir l’esprit tordu.
voilà !
sinon tu as des spécificités, du genre comme le Grand Musicien, mais là il faut demander à pedro c’est lui le spécialiste.

D. dit: à

philosophie de bas étage

D. dit: à

Pedro est un grand homme ?

puck dit: à

bien sûr.

D. dit: à

philosophia milanensis

D. dit: à

Il domine son sujet ?

puck dit: à

bien sûr..

Clopine dit: à

J’arrive à Beaubec. Le chien me saute dessus, se tortille… Le maître est derrière, à quelques pas. Alors je dis : « arrête, chien, tu le sais bien que tu m’as manqué… ô combien… Mais ce n’est pas ma faute, si je n’étais plus là, ces dernières années… »

Le chien n’a qu’une idée en tête : me lécher la trogne.

On sait ça, depuis Ulysse revenant à Ithaque.

D. dit: à

Et l’idée du maître ?

puck dit: à

D. c’est une question idiote : un Grand Homme se doit toujours de dominer son Sujet, même s’il s’agit d’une Grand Sujet, sinon si le Grand Sujet domine le Grand Homme c’est plus un Grand Homme.
je ne comprds pas qu’il faille toujours te rappeler des trucs aussi évidents.

puck dit: à

D. tu veux dire l’idée du Maître ?
ce qu’on appelle la Voix de son Maître ?
disons que comme tous les Maîtres, le Maître sert souvent à mesurer la Hauteur du Grand Homme.
c’est pour ça qu’on appelle ça un Maître.
un Grand Maître est aussi appelé un Maître Etalon.

D. dit: à

renato, j’espère que la prophétie du saint moine Nil vous a enfin ouvert les yeux sur la réalité des choses.

D. dit: à

Non, Puck. Je demandais à Clopine quel idée avait le maitre du chien qui n’avait qu’une idée : lui lécher la trogne.

D. dit: à

Il y a beaucoup de sujets entrelacés, grâce à moi.
J’aime bien foutre un peu le bordel pour réveiller les gens.

D. dit: à

Grâce à toi aussi, Puck.

D. dit: à

Il faut que j’aille m’acheter des bittes fourrées avec des poils dessus parce que je pars samedi en voyage d’étude en Antarctique.

D. dit: à

Outre les bottes, je dois aussi acheter des moufles, un anorak polaire (pour pôle sud), des grosses chaussettes, des bonnets à quadruple épaisseur, des huiles spéciales pour s’enduire le visage, des boîtes de ration et encore beaucoup d’autres choses.

D. dit: à

Pendant mon absence, c’est mon jardinier qui gardera ma maison et s’occupera de mes poules.

D. dit: à

J’ai enregistré une cassette pour qu’elles puissent entendre ma voix en mon absence et ne s’inquiètent pas trop.

Clopine dit: à

Oh, le maître en question va bien évidemment dire, puisqu’il s’agit de me réduire, quel le chien « fait ça avec tout le monde ». Mais les maîtres sont comme ça : tout leur est bon, s’il faut justifier leur domination.

Rosanette dit: à

de pavese je retiens deux phrases pleine de sens pour moi et qui m »accompagnent:
« vieillir c’est se retirer des apparences  »
Et (je cite a peu pres )
la jeunesse, c’est quand les heures sont brèves et les années longues ; quand vient la vieillesse les heures sont longues et les années brèves  » magnifique raccourci sur les différences de perception du temps selon les âges

D. dit: à

Je ferai sans escale Paris-Buenos Aires puis Buenos Aires-Uschuaïaie.
Ensuite je change encore d’avion avec pilote privé et destination qui ne vous regarde pas.
Le pilote me déposera juste et repartira tout de suite.
Ensuite c’est 6 jours au moins de moto-neige avec camping tous lrs soirs avant d’atteindre les premières ruines cyclopéennes, enfouies sous plusieurs kilomètres de glace, mais accessibles aux gens comme moi par une galerie spéciale.

MC dit: à

La Galerie ne s’ouvre que si l’on croit à la prophétie du bon Nil…

Paul Edel dit: à

Une des réflexions les plus éclairantes sur le sens de l’oeuvre de Pavese, demeure un petit livre de Jean-Pierre Ferrini. Il est excellent sur le cas troublant Pavese,non complètement élucidable, sur les sources de son masochisme,de sa misogynie, et sur son adhésion difficile au PCI (non, Pavese le subtil n’est pas un solide militant comme Vittorini) , sur l’importance matricielle de son recueil de poèmes « Travailler fatigue » -la voix la plus isolée de la poésie italienne », selon Italo Calvino- , sur ce que dévoile ses correspondances avec les femmes aimées,sur ce qui se passa evc l’actrice Constance Dowling-qui fut la maitresse de Kazan à Hollywood- sur l’influence du choc que Pavese éprouva au printemps 36 quand Tina Pizzardo lui annonça son mariage,et les ondes concentriques de ce traumatisme qui se lisent dans son œuvre – ce qui s’ensuivit dans son « métier de vivre » – on les trouve je le répète dans un essai de Jean-Pierre Ferrini, un voyage dans « le pays de Pavese », à Turin , et dans les collines du Piémont tant aimées. C’est chez Gallimard, collection » L’un et l’autre ».

x dit: à

Je retrouve les notes que j’avais prises sur les réactions de deux autres poètes aux écrits « personnels » de Pavese (Journal et Correspondance) ; je me souvenais du choc de la reconnaissance (« un autre frère en malheur — frère de mes plus tristes possibles » écrivait Vincent La Soudière), mais pas du tout de ceci :

« Son livre [celui de D. Fernandez] apparaît comme un véritable réquisitoire contre Pavese […][il] embouche la trompette de la réalité — d’une certaine réalité : l’adaptation psycho-sociale […] Beaucoup de mauvaise foi, de ressentiment, de dirigisme de [s]a part […] D’après Fernandez, c’est la sexualité et elle seule qui constitue la pierre de touche de toute insertion dans le réel »
« Fernandez réduit immensément la portée de Pavese, ne le voyant que par le petit bout de la lorgnette […] ne faisant pas la distinction entre le moi social et le moi créateur. »
(V. La Soudière, C’est à la nuit de briser la nuit Lettres à Didier I, p. 476-477, 481)

L’autre poète était Alejandra Pizarnik :
« J’ai commencé à lire le journal de Cesare Pavese. Profonde surprise. Peur aussi. J’ai en effet l’impression d’avoir pensé quasiment tout ce qu’il a écrit. Ça va même au-delà, je l’ai vraiment pensé — ou plutôt ressenti —, je l’ai même noté dans mon journal. Une telle proximité me décontenance un peu, et en même temps, je me sens sauvée. »

(Autre redécouverte : Pialat cite aussi Pavese dans Nous ne vieillirons pas ensemble, le roman.)

D. dit: à

J’espère que vous ne vous moquez pas de moi, MC ? Je n’aime pas ça du tout du tout.

rose dit: à

Est-ce que Poltronesofà est fiable ?
Je déconseille à tous d’en commander. Comme m’a indiqué l’artisan qu’il m’ont envoyé pour essayer de changer les coussins. C’est une société qui fait fabriquer en chine que du bas de gamme pour du très cher.

x dit: à

L’introduction de Cesare Segre (à l’édition de poche Einaudi de Il Mestiere di vivere) n’élude pas les contradictions, notamment sur le rapport vie-pensée et/ou œuvre.
Il mentionne ainsi une remarque du 5 nov. ’42 « Accorgersi che la vita è più importante che il pensiero… » p. 247) désavouée le 15 mars 1947 :
« Hai sostenuto che le forme, gli stili, la pagina sono un’altra realtà da quella vissuata. È banale. Ma è una nuova dimensione. Non è che si ESPRIMA niente, scrivendo. Si costruisce un’altra realtà, che è parola ».

Les performances sexuelle et poétique sont tantôt opposées, tantôt réunies (sur le mode décharge ou pas décharge) à quelques mois d’intervalle : le 20 février 1946, l’art se trouve défini comme « l’art de ne pas jouir », alors que le 27 juin de la même année Pavese écrit :
« Aver scritto qualcosa che ti lascia come un fucile sparato, ancora scosso e riarso, vuotato di tutto te stesso, dove non solo hai scaricato tutto te stesso, ma quello che sospetti e supponi […] accorgersi che tutto questo è come nulla se un segno umano, una parola, una presenza no lo accoglie, lo scalda — e morir di freddo — parlare al deserto — essere solo notte e giorno come un morto. »

Dans cette perspective, on pourrait ajouter si l’on tient à citer une note de novembre 1937, l’une de celles du 17 qui serait plus intéressante :
« E soprattutto ricordarsi che far poesie è come far l’amore: non si saprà mai se la propria gioia è condivisa. » (p. 53)
D’une portée plus générale (sauf si l’on s’empresse de la ramener à une crainte du « faire semblant » de la partenaire, évidemment).
On lit si souvent dans les commentaires ou plutôt les réactions à tel ou tel livre : il se fait plaisir, là, il se regarde écrire, etc.

Marie Sasseur dit: à

@Dans cette perspective, on pourrait ajouter si l’on tient à citer une note de novembre 1937

Ajoutez Ajoutez, si vous avez du temps, et pour les autres.
Ne me remerciez pas. Moi, enculer les mouches, c’est pas trop mon truc. Petitix est bonne qu’à ça.

J’ajoute qu’Einaudi c’est la certitude d’une très bonne édition du MV !

closer dit: à

Je n’ai pas lu la thèse de Fernandez, mais je ne vois pas comment on peut affirmer que Pavese était éjaculateur précoce et s’est suicidé pour cela.
Sauf aveu de l’écrivain lui-même ou témoignage direct et digne de confiance de partenaires…

Jean Langoncet dit: à

Salve decus humani generis,
Salve virgo, dignior ceteris,
quae virgines omnes transgrederis
Et altius Sedes in superis, O Maria …

Heu ! Non, rien …

Passou dit: à

closer: « Je n’ai pas lu la thèse de Fernandez, mais je ne vois pas comment on peut affirmer que Pavese était éjaculateur précoce et s’est suicidé pour cela.. Sauf aveu de l’écrivain lui-même ou témoignage direct et digne de confiance de partenaires… »

En effet…

Petit Rappel dit: à

X a le mérite de travailler et de citer des textes. Il semble que cette constance universitaire soit méprisée par Marie Sasseur. Concernant Charles Ferdinand Ramuz, on répondra que Paris notes d’un Vaudois n’est pas le journal d’un piéton de Paris , mais une méditation sur la ville, son Histoire, son rôle aussi dans l’absorption des consciences des Provinces. Que , si ce texte comporte entre quatre et cinq doubles relatives, on n’y a pas trouvée celle que MS dit avoir vue, au moins dans la version suisse. Il faudra peut-être regarder dans la version française. Nous ne pensons pas en effet qu’une intervenante aussi sérieuse puisse inventer des citations…

x dit: à

En retard : ne pas se fier à ce qui a été dit ici à propos du Syndrome de l’Orangerie. La lecture de l’article de Claire Paulian dans En attendant Nadeau sera bien préférable pour se faire une idée du livre.
Sans tomber dans l’enthousiasme systématique, travers inverse de cette tentative d’éreintement, elle précise ce qu’il fallait remarquer : le texte fait ce dont il parle et relève par ailleurs d’une esthétique particulière.
L’éditorial de ce numéro de la revue, qui ne concerne pas que ce livre-là, apporte un complément bienvenu « l’inverse des livres tout-faits, prêts-à-lire ».
Sans doute faudrait-il ajouter : l’inverse du « contenu » immédiatement transposable, prêt à (prévu pour) une adaptation cinématographique (le format(age) habituel, indépendamment d’éventuelles qualités, par exemple dans le domaine de la satire sociale, bien vue en ce qui concernait Le Voyant d’Étampes) — parce que l’écriture (qu’on l’apprécie ou non) y joue un rôle décisif.

puck dit: à

MC : « X a le mérite de travailler et de citer des textes. »

sur ce coup je suis plutôt d’accord avec vous : limite les commentaires de ce monsieur sont plus intéressants à lire que les articlapassou…

Marie Sasseur dit: à

Ça veut dire que du coup ce bouquin  » hôtel Roma  » redevient lisible.

Enfin, on ne m’enlèvera pas de la tête que Cesare, avec son crush sur Constance, s’est fait un film en technicolor, et que belle ne tournait pas dans son film; les entrées du journal qui suivent la notte à Cervinia, du 15 mars 1950, me font de la peine pour lui…

Reste un texte, très beau.

Mais ce n’est pas mon préféré, celui qui est magnifique dans ce clip :

https://youtu.be/4-ULMZ4tHSE?feature=shared

puck dit: à

D. tu sais c’est quoi un éjaculateur précoce ?
en principe les humains de sexe mâle ont leur premières éjaculations à partir de 13-14 ans.
si pour un gamin ça commence par exemple à l’âge de 8 ou 9 ans on dit que c’est un éjaculateur précoce.
c’est comme les gamins qui commencent à marcher ou à parler avant l’âge « normal » : on dit qu’ils sont précoces.
du coup je vois pas trop en quoi ça peut ensuite donner envie de se suicider…
si t’as d’autres questions sur des trucs que tu sais pas tu peux me demander.

renato dit: à

Closer, il y a un poème de Pavese qui répond aux questions et dissipe tout besoin de spéculation. Il s’agit de Le maestrine, octobre 1931. Ici, CP, jeune garçon, voit une amie de sa sœur se baigner dans un ruisseau et imagine le mythe d’Actéon et Diane, bien que Flora (la fille du poème) ne soit pas pudique et réservée comme la déesse, mais non plus vulgaire comme l’éliotienne Mrs Porter, et il ne peut pas à ce moment-là se vivre lui-même comme Actéon, pas plus qu’il n’ait quoi que ce soit à voir avec le Sweeney de The Waste Land, en fait il est l’exacte opposé.

Enfin, j’espère qu’il y a une bonne traduction française de Le maestrine (en italien dans Le poesie. Attorno a lavorare stanca – 1931-1940 ; Einaudi, Turin, 1998).

Paul Edel dit: à

Il me semble,Pierre Assouline, que Veilletet a travaillé à Sud-Ouest et non pas à Ouest-france.

Marie Sasseur dit: à

Mais ce n’est pas mon préféré, mon préféré c’est celui qui est magnifique dans ce clip :  » Testo di Cesare Pavese, video prodotto da nuoviautori.org, regia Andrea Galli, fotografia Andrei Tarkovski, arrangiamento musicale Andrea Galli ispirato a Ennio Morricone. »

puck dit: à

par contre un « lecteur précoce » qui se tape les bouquins de welbec ou de Nietzsche à 7 ans peut très bien se suicider à l’âge de 9 ans.
ça limite on peut le comprendre.

rose dit: à

Merci Rosanette.
Ai copie/collé dans mon calepin les deux citations de Pavese.

Clopine dit: à

Pfff… Vous verrez, encore dix ans, et faudra les subir, les Vieuxolympiques. Y’a pu qu’eux qui manquent.

Marie Sasseur dit: à

Je vous trouve très injuste Passou, avec Pierre Adrian. Vous ne laissez pas une chance à un jeune homme qui a (re)découvert Pavese à 30 ans; je suis très touchée, commençant sa lecture, par ce récit de sortie de confinement, avec Pavese rendu complice de rendez-vous turinois. Oui, c’est injuste et j’ai eu bien tort de douter de ma première intention à propos de ce roman  » Hôtel Roma  » Voilà in auteur qui aime, vraiment, son sujet, qui a aimé le partager et pas uniquement avec des lecteurs, et ça nous change d’un infect brouet d’un malfaisant qui a pris du plaisir malsain à sortir  » la boîte à gifles  » ( sic) pour dénigrer un peintre peintre qu’il n’aime et pour de fallacieux et bien sordides prétextes.

Non, Passou, sauf à ce que vous soyez revenu de tout, laissez une chance aux jeunes qui partent a leur tour, et qui permettent a d’autres de relire Pavese pour une nouvelle première fois
On va donc poursuivre.
Si P. Adrian cite dans sa biblio,  » la thèse  » bidon de cet éminent universitaire que personne nous envie, il n’a pas du lui accorder beaucoup d’égard.
Tant mieux !

Marie Sasseur dit: à

peintre qu’il n’aime pas, de qui vous savez

D. dit: à

Vas-y, Sasseur, rentre-lui dedans.

D. dit: à

Est-il normal, Puck, d’avoir un zizi de 1 cm de long au repos et 2,3 cm en érection ?

D. dit: à

Cette première scène d’ouverture des JO para est lamentable et insignifiante. On y voit de nouveau des pianos torturés (6), des hommes en costumes noirs marchant sur les claviers (quelle honte…) ou mimant ube copulation avec l’instrument, allongés dessus.
Quelle décadence. Quelle déchéance.
La fin d’une civilisation et au final un triste « cadeau » fait aux handicapés qui méritent bien mieux comme cérémonie.

D. dit: à

Je vais demander à chat-jaipété si ce Pavese était un éjaculateur précoce. Je reviens.

D. dit: à

ChatGpt ne sait pas. Voilà.

D. dit: à

Le costume des athlètes ukrainiens était particulièrement laid, comparé à ceux des autres pays. Il y avait une sorte de vert zelenkaki-kaka intercalé entre le jaune et le bleu.
Affreux. Il fallait le faire.

Marie Sasseur dit: à

@Vas-y, Sasseur, rentre-lui dedans

D’accord.
Cher Passou, votre remontrance a propos de ce que vous considérez comme un crime de lèse-majesté, ne vous sachant pas barreur confirmé le pauvre Pierre de se faire taper sur les doigts pour avoir dit rame au lieu de pelle, vous donne un air de correcteur de copie, presque comme les vieilles maîtresses qui sévissent sur votre blog, et ne pas reconnaître l’émerveillement du conteur devant une harmonie baignant dans la lumière d’un soleil declinant qui entraîne le lecteur sur les bords du Pô, c’est pas gentil , mais c’est une faute !

Chaloux dit: à

Je ne regarde pas cette cérémonie de m. mais en fermant X je vois un.e chanteu.se.r massacrer Piaf en se faisant pousser ou tirer, je ne sais déjà plus, sur un piano. Aucun respect pour l’instrument. Destruction symbolique du patrimoine. Je ne peux m’empêcher de me souvenir de Schubert qui, toute sa vie, fut trop pauvre pour avoir son propre pianoforte. Dérision de cette époque qui se permet tout.

Marie Sasseur dit: à

Alors après, on vous laisse sans problème à l’HP avec le Figaro et au test de paternité avec Sacha Distel : woh papa, quel scandale si maman savait ça.

Claudio Bahia dit: à

Super, ce décollage de la RDL, ça vole haut ! Il y a même quelqu’un qui a mentionné Carlos Drumond de Andrade. Tout le monde s’y met, Chaloux, X, Closer, Phil, Marie et d’autres, et tout cela en bonne entente. Surprenant. Mais attention avec l’arrivée de Puck-ex WGG et Clopine cela risque de piquer en vrille.

Claudio Bahia dit: à

D, vous allez partir en Arctique en plein hiver ??
je ne vous crois pas.

Jazzi dit: à

Ma foi, il faut bien avouer que Emmanuel Macron et Anne Hidalgo offre une image harmonieuse de cohabitation.
Pourquoi pas ?

D. dit: à

Non en Antarctique je pars. Ce sera la toute fin de l’hiver, non pas le plein hiver. Je vais m’entretenir avec des sages dans une cité cachée sous les glaces et qui est bien chauffée. Pas de panique, Claudio.

Marie Sasseur dit: à

Retenez bien son nom, amis du poète

https://beluga.univ-grenoble-alpes.fr/discovery/fulldisplay?vid=33UGRENOBLE_INST:UGrenoble&search_scope=MyInst_and_CI&tab=LibraryCatalog&docid=alma991002127919706161&context=L&adaptor=Local%20Search%20Engine&query=sub,exact,%20Pavese

En effet grâce à Pierre Adrien , Mariarosa Masoero, véritable universitaire elle, et qui connaît son sujet, a pu livrer la réponse la plus pertinente concernant à la fois le suicide de Pavese et son rapport aux femmes et sans tourner autour du pot.

Marie Sasseur dit: à

Pierre Adrian, retenez bien son nom aussi…

D. dit: à

Je ne vois pas ce qui pourrait être harmonieux tant chez Hidalgo que chez Macron. Vraiment pas, même en cherchant bien.

Jazzi dit: à

La cohabitation, D., ne fais pas ta grande sotte !

JC..... dit: à

JEUX

Les Olympiques furent réussis et plaisants
Les Paralympiques sont plus durs, plus difficiles
……………………………………………

Les Politiconainspiques qui leur succèderont en France seront effroyablement nuls, terriblement lamentables, délicieusement ridicules, vous pouvez en être certain.

Merci Jupiter !

renato dit: à

Haydn symphonie 77

La plus réussie des trois écrites pour le voyage « pas fait » à Londres (76, 77, 78) quelque 10 ans avant les symphonies londoniennes. H dit se référer au goût anglais, et en effet les trois symphonies sont dans l’allure typiquement londonien, probablement déduit de la lecture de certaines partitions de Johann Christian Bach.

N’ayant pas fait le voyage à Londres, probablement en raison du refus d’Esterházy d’accorder un congé, Haydn tenta de vendre (ou vend) les droits à son éditeur parisien, qui voulait l’exclusivité, mais H refusa. Les contours du marché de la musique commencent à se dessiner.

https://youtu.be/zkiF3jWp2ZQ?si=BbUkLZEcr2N74W0H

B dit: à

Ce qui repousse les caméras m’attire. Ceux qui trébuchent, ceux qu’on ne voit pas. J’aime le fond de la classe. Le saccage et le sursaut, la poudrière, le foutoir, la beauté, les rêveurs : tout est au fond, chez les invisibles. Au fond des vallées. Cette leçon, je l’apprendrai aux côtés de frère Pierre. En citant saint Paul, il me dira que la véritable sagesse n’est pas celle du monde : « Si quelqu’un pense être sage à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour être sage ».»

P.Adrian. Des âmes simples.

B dit: à

Je n’ai pas lu vos réflexions mais j’ai suivi le conseil, sage, de Marie. Pierre Adrian, donc.

rose dit: à

Merci, B.

Marie Sasseur dit: à

Et vous ne regretterez pas ce voyage en poésie.

Passou dit: à

Sud-Ouest évidemment, merci Paul Edel

Dino dit: à

Le billet sur Hôtel Roma semble un règlement de comptes au sein de la maison Gallimard.

Marie Sasseur dit: à

Dino dindon et ses élucubrations parisiennes…
Passou, c’est un peu le « Père cent » qui se déchaîne…et paraît exiger une perfection olympique sur un sujet dont la jeunesse, 30 ans l’âge de Pavese à son meilleur, s’est emparé. Et que Passou, troooop confiant sur ses acquis, considérait comme  » entendu « .
Eh bien non, tout est recommencé, comme la mer…

Paul Edel dit: à

S’il y a un texte qu’il faut lire aussi pour mesurer la complexité des sentiments de Pavese pendant la république de Salo et les combats acharnés entre fascistes et les partisans maquisards dans les collines du Piémont,autour de Turin, en 1943 et 44 c’est bien le récit « La maison dans les collines ».Dans ce texte écrit en 1948 Pavese raconte (à la première personne) la parfaite lâcheté de Corrado qui se réfugie dans un couvent. « Depuis pas mal de temps, dit-il, je m étais habitué à ne pas bouger, à laisser le monde devenir fou ».
Confession  de l’auteur ?Ce qui est troublant c’est que ce texte recoupe le comportement de Pavese pris dans l’indécision et la culpabilité (et même traversant une crise religieuse) quand en septembre 1943 les Allemands occupent Turin. Alors que ses amis s’engagent dans la Résistance, Pavese ,lui, rejoint sa sœur dans son petit village ,puis en décembre 1943, puis se cache sous un faux nom chez les père du Collège Trevisani de Casale. Un sentiment de culpabilité devient d’autant plus fort qu’il apprend l’arrestation de ses amis du Parti d’Action. Et le 1er mars 1944, Pavese apprend la mort de son ami Leone Ginzburg martyrisé par les nazis dans la prison romaine de Regina Coeli. On note les obsessions de Corrado exprimées dans cette « Maison dans les collines » recoupent celles que Pavese exprime dans ses lettres de l’époque. L’écrivain est revenu plusieurs fois sur cette période ambiguë et se justifia en parlant d’impasse,car plusieurs de ses amis lui reprochèrent son comportement et le nihilisme du texte. Il écrit à Rino Dal Sasso:: « Il est exact que le propos des trois récits (Maison sur la coll., Diable sur les collines … Entre femmes…) est une situation bourgeoise particulière d’impasse. » Mais, ajoute-t-il,  « infliger une condamnation morale sans appel, c’est  exclure de l’art tout thème tragique , car on ne peut dénier aux situations ambiguës une certaine positivité. »  .

renato dit: à

L’analogie ? Serait-ce à cause de Femmes entre elles ? Mais Antonioni a radicalement modifié l’esprit de Entre femmes, déjà Clélia n’est plus Pavese mais Eleonora Rossi Drago, ce qui est un détail non négligeable.
Cela dit, et ce film bien à part, il y a évidemment une coïncidence d’intérêts entre Pavese et Antonioni — l’époque aidant —, mais quelles différences !
Antonioni observe le milieu bourgeois de l’intérieur, car lui aussi est un bourgeois et il le connaît très bien, mais il ne se rebelle pas et il trouve l’indignation tout à fait inutile, en effet il voit et décrit sans se poser en juge.
Pavese, au contraire, n’est qu’un spectateur étranger à la société bourgeoise, il la regarde de l’extérieur avec en tête la confrontation richesse vs pauvreté — ville vs campagne. Ses personnages viennent de la campagne, de la pauvreté, et dans la ville ils se sentent marginalisés, d’où la souffrance et le besoin d’isolement.

Autre différence, Antonioni est un intellectuel laïc qui se maintient toujours sur le plan de la rationalité, tandis que pour Pavese la vie est gouvernée par un élément primordial obscur et mystérieux, dont le sens est vague et irrationnel.

Marie Sasseur dit: à

Merci Edel.
Pierre Adrian qui a fait le voyage à Serralunga di Crea, livre de  » la maison sur la colline  » un chapitre éponyme, éblouissant.

renato dit: à

N’oublions pas, Paul, pourquoi Pavese s’est retrouvé à Brancaleone Calabro.
Il venait de tomber amoureux de Tina Pizzardo, la « femme à la voix rauque ». Militante communiste, elle entretient une correspondance avec Altiero Spinelli, déjà emprisonné pour des raisons politiques, et est consciente du risque qu’elle court. Pavese, aveuglé par la vénération, lui propose de conserver chez elle cet épistolaire clandestin. Ainsi, lorsque, au printemps 1935, de nombreux adhérents de Giustizia e Libertà sont arrêtés et que la police fasciste trouve ces lettres chez Pavese, celui-ci garde le silence et, par amour, en assume l’entière responsabilité.

Il a donc été arrêté pour activité antifasciste, mais, comme l’aurait dit Montale, tout cela n’était qu’un malentendu.

Jazzi dit: à

Paul, renato, savez-vous d’où vient ce thème de l’incommunicabilité des personnes dans le monde contemporain de l’après-guerre ?
Thème que l’on ne trouve que chez Pavese et Antonioni…

Paul Edel dit: à

Jazzi ce thème de l incommunicabilite on le retrouve aussi dans certains romans de Moravia dans les films de Bergman .la reponse ? je ne sais pas.

renato dit: à

Jazzi, déjà Gorgias : « Rien n’existe, si même quelque chose existe, c’est inconnaissable, et même si c’était connaissable, c’est incommunicable », ma ce n’est qu’un problème de langage. À partir de là, et à l’exception de la parenthèse médiévale, c’est avec Descartes que l’incommunicabilité revient sur la scène, puis par le biais de la philosophie idéaliste et la solitude existentielle, nous arrivons aux romantiques et à Pirandello. Puis c’est histoire d’hier, et un problème de langage devient une incapacité à établir une relation avec les autres, jusqu’à l’aliénation. Une vieille histoire, donc, qui a exercé une singulière influence jusqu’à la fin des années 70, surtout sur le cinéma : Antonioni, Bergman et, par certains aspects, Visconti.

renato dit: à

Ah ! Jazzi, n’oublions pas la conception de Sarte de l’homme comme « passion inutile ». Mais enfin, si l’on s’attardait sur tous les passages, il faudrait écrire un essai et ce serait un travail !

Phil dit: à

incommunicabilité

Un musilien sur ce prestigieux site vous expliquerait l’homme sans qualité, incommunicabilité quasi mise en équation par l’ingénieur de littérature austro-hongroise.

FL dit: à

La série du Monde sur Duras c’est de pire en pire. De pire en pire. Elle a quand même eu des rapports avec un collabo, chasseur de juifs et de résistants. Et Mascolo a fait un enfant à la femme du collabo le jour même où il était exécuté.

L’époque était compliquée disait François Mitterrand qui en savait quelque chose. Vous l’avez dit Monsieur le Président.

FL dit: à

Non seulement elle faisait des détournements d’homosexuel mais elle couchait avec des collabos.

Les Mémoires d’Edgar Morin ont l’air d’être bien intéressantes.

FL dit: à

Je me demande bien pourquoi le Conseil d’Etat a refusé au groupe de résistance de François Muitterrand le label « unité combattante ».

C’est sur que, eux, on peut pas leur donner le label « unité combattante ».

FL dit: à

* intéressants

rose dit: à

Pas joyeux comme nouvelles !

rose dit: à

Pierre Adrian qui a fait le voyage à Serralunga di Crea, livre de » la maison sur la colline » un chapitre éponyme, éblouissant.

Quand on devient fou, ça se passe comme ça, on fait le voyage.

rose dit: à

[…]car on ne peut dénier aux situations ambiguës une certaine positivité. »

La vérité, si on l’eût dite, eût d’ailleurs dérangé tout le monde. Elle se distinguait fort peu du mensonge.
Là où il disait vrai, ce vrai
incluait du faux : il n’avait abjuré ni la religion chrétienne ni la foi catholique, mais il l’eût fait, s’il eût fallut, avec une tranquille bonne conscience, et fût peut-être devenu luthérien s’il était retourné, comme il avait espéré, en Allemagne. Il niait à bon droit les relations charnelles avec Cyprien, mais il avait un soir désiré son corps maintenant évanoui ; en un sens, les allégations de ce malheureux enfant était moins fausses que Cyprien lui-même en les faisant ne l’avait peut-être cru. Personne ne l’accusait plus d’avoir proposé à Idelette une potion abortive, et il avait honnêtement nié l’avoir fait, mais avec cette restriction mentale qu’il l’eût secourue si elle l’en avait imploré à temps, et qu’il regrettait n’avoir pu lui épargner de la sorte sa lamentable fin.
D’autre part, là où ses dénégations n’étaient littéralement qu’un mensonge, comme dans l’affaire des soins donnés à Han, la vérité pure eût non moins menti. […]

Chapitre L’acte d’accusation, page 394
In L’Oeuvre au Noir de Marguerite Yourcenar

Jazzi dit: à

Pasolini disant que Pavese est un écrivain moyen me fait penser à Godard déclarant que le mépris de Moravia n’était qu’un roman de gare.
Ils trouvaient peut-être que que l’un et l’autre n’avaient pas fait grand chose du thème de l’incommunicabilité des êtres ?
Thème caractéristique de l’Italie post industrielle de la plaine du Pô…
On a beaucoup parlé des grands films dans lequel Delon a joué, sans mentionner le plus souvent l’un des meilleurs : « L’Eclipse » d’Antonioni, avec la muse du cinéaste Monica Vitti.

Marie Sasseur dit: à

Marie Sasseur dit: à
Merci Edel.
Pierre Adrian qui a fait le voyage à Serralunga di Crea, livre de » la maison sur la colline » un chapitre éponyme, éblouissant.

Nothing more, nothing less.

_______

Pour aller au fin fond de la Calabre, changez de quai à Reggio.

 » aujourd’hui, rien  » et ce sera tout pour aujourd’hui, ici.

Je souhaite le meilleur à Pierre Adrian, sincèrement, du fond du cœur.
Avec un immense merci.

JC..... dit: à

INCOMMUNICABILITE

Euh, non ….! Rien.

rose dit: à

Rien
Si beaucoup.
Entre les tonnes de venin hier au soir et le pas en avant à 13h30, ai fait un cauchemar épouvantable et long sur l’incommunicabilité. Je n’étais pas dedans mais g écouté le plaignant
=> À chacun sa vie.

D. dit: à

Selon mes contacts plutôt bien informés, Macron nommerait demain soir PM Carole Delga.

rose dit: à

Cauchemar et long et épouvantable : j’en frémis encore.
=> Non.

rose dit: à

Noli me tangere.

rose dit: à

Et basta cosi.

Clopine dit: à

Incommunicabilité… Ben non. Je n’accepte pas ça. Ici, il y a des érudits, des critiques littéraires, deux-trois femmes hors-normes, soit dans la détestation univoque (Marie Sasseur), soit dans le respect (DHH), soit dans l’ailleurs absolu d’un récit de soi fantasmagorique (Rose, oh Rose !), il y a (eu) aussi des grenouilles de bénitiers (Christiane !) et des jésuites impénitents, comme si on en était encore à la découverte du colonialisme soi-disant christianique, il y a surtout pas mal de petits-bourgeois en mal de reconnaissance et des transfuges de classe planqués derrière leur homosexualité, bref, entre D. et X., une faune aux grandes dents, toute entière dévouée à justifier l’ordre du monde auquel ils appartiennent tous, n’empêche, ça communique. La preuve ?

Je suis encore là.

renato dit: à

Il est inutile d’aller chercher midi à quatorze heures, l’incommunicabilité est un courant de pensée qui, étroitement lié à la pratique, a influencé la sensibilité esthétique et culturelle, et donc la production artistique, de quelques grands créateurs.

closer dit: à

Dommage, elle aurait été pas mal Carole Delga…

Jazzi dit: à

« Macron nommerait demain soir PM Carole Delga. »

Merde, c’est foutu pour elle !
Dommage, elle prônait l’ouverture vers la droite républicaine…

Jazzi dit: à

… et elle est plus sexy que Cazeneuve !

Jazzi dit: à

« des transfuges de classe planqués derrière leur homosexualité »

Serais-je pluriel !

« des grenouilles de bénitiers (Christiane !) »

Et JJJ qui prétend qu’elle a quitté la RDL par ma faute !

renato dit: à

quand’io dismento nostra vanitate,
trattando l’ombre come cosa salda.

puisque j’en oublie notre vaine apparence,
traitant les ombres comme des corps solides.

Purgatoire, XXI, 135-136

renato dit: à

Ce mot, transfuge, est une obsession !

Clopine dit: à

Ca heurte vraiment que moi : « Macron va annoncer son choix » ??? Euh, c’est plus l’électorat qui choisit ?

Au fait, c’est quoi, la démocratie ? Moi, ma maman, toute contente d’être enfin reconnue comme disposant du droit de vote, m’avait dit qu’elle considérait comme un privilège d’être l’enfant de la République, assise sur le suffrage universel. Ce principe de suffrage universel, elle avait tenté (et réussi, je crois), de m’en faire une règle intangible : même si ça ne me plaisait pas, ben quand il y avait une majorité fallait l’accepter, quitte à la combattre après, avec tous les moyens mis à disposition : pas de guerre civile, parce que les opinions s’étaient exprimées par la voix républicaine, à la loyale.

Bon sang, ma mère était « de droite », « catholique », « femme du peuple ». Mais là, je crois qu’elle se serait quand même étranglée, devant les arguties gouvernementales, j’en suis sûre même. Alors, c’est normal que je suffoque.

Clopine dit: à

… Car la majorité elle est là. Macron proclame « relative ! » Mais merde, elle est là. On ne peut pas simplement se torcher avec.

Clopine dit: à

Oui, utiliser tous les bulletins de vote comme papier chiottes, ben… Merde alors (vous voyez l’image ?)

Clopine dit: à

Moi, demain, en 2027, si le rassemblement national vient au pouvoir, je jure bien que j’essaierai tant que faire ce peut de lui mettre les bâtons dans les roues. J’utiliserai tous les moyens possibles pour entraver son action, je parlerai à mes voisins, je distribuerai des tracts (je l’ai bien fait, entre les deux tours des législatives), je serai active, certes. Mais je ne contesterai pas les résultats des élections. Dévastée, mais debout. Et là, faudrait se coucher ???

Jazzi dit: à

Macron proclame rien, ce sont les faits.
Encore faudrait-il savoir faire la différence entre majorité relative et majorité absolue…

Jazzi dit: à

Moi c’est aussi ce que je ferais si LFI arrivait au pouvoir…

Clopine dit: à

Macron va « faire son choix ». Je rêve, mais alors je rêve tout debout.

Clopine dit: à

D’accord, Jazzi, ok. A la loyale, merde ! A la loyale !

Quant à la majorité absolue ou relative, dois-je rappeler qu’à la dernière élection, Macron n’avait non plus qu’une majorité relative, d’où le recours systématique au 49.3 ? Où ça commence, où ça finit, la relativité ? C’est absolument dingue. A la dizaine de voix au parlement ? A la cinquantaine ? A la centaine ? C’est écrit où, dans la loi ?

Clopine dit: à

Jazzi, vous êtes comme un poisson dans l’eau dans le macronisme, moi je suis anticapitaliste. OK. De là à mépriser le suffrage universel, ben…

Jazzi dit: à

« Le choix de nomination des Premiers ministres est, sous la Cinquième République, une prérogative du Président de la République en vertu de l’article 8 de la Constitution de la Cinquième République française. »

Une majorité relative est suffisante pour désigner le Président de la République, pas pour faire passer une loi, d’où la possibilité du recours au 49.3.
C’est comme ça.

Clopine dit: à

Et aussi, je voudrais qu’on respecte le passé. Le Conseil National de la Résistance, et les engagements de De Gaulle, lui qui proclamait que le bien commun devait prévaloir les intérêts particuliers, d’où la sécurité sociale, les services publics, la privatisation des banques, et ce alors même que les trente glorieuses-désastreuses (au niveau de l’écologie globale de la planète) commençaient. etc. Quelqu’un s’en souvient ?

MC dit: à

« Macron va annoncer son choix » ca n’heurte que moi? » Clopine, « Le Président nomme le premier Ministre, lequel est responsable devant la Chambre du Gouvernement. » Le Président, que ce soit Macron ou un autre. C’est dans la Constitution de 1958. Ce rappel juridique pour vous éviter des lignes
aussi inutiles que geignardes. MC

Jazzi dit: à

« vous êtes comme un poisson dans l’eau dans le macronisme »

Pour rappel.
Sous Mitterrand, le Premier Ministre Michel Rocard a battu tous les records de recours au 49.3.

Clopine dit: à

Il faut absolument une sixième république, c’est tout.

MC dit: à

On rappellera qu’un certain Miteuxrand a aussi usé de cette’ prérogative, sans que votre serviteur pousse des cris d’orfraie, ni vous-meme, d’ailleurs.

Jazzi dit: à

Pour rappel n°2
_________________

Inventaire n° I : Ma galerie présidentielle

Né à Cannes au début des années 1950, je suis parvenu à l’âge de raison tandis que de Gaulle détenait fermement les rênes du pouvoir.
A l’adolescence, je m’étais forgé des convictions de gauche, tendance marxiste-léniniste, sans jamais toutefois adhérer au PC.
En 1968, j’ai défilé avec les maoïstes et autres gauchistes pour demander bruyamment le départ du général.
Le respect envers le personnage historique viendra plus tard.

J’ai eu vingt ans à Paris sous Pompidou et moi aussi je lui avais demandé : « des sous ! »
Je le trouvais plutôt moderne et bon enfant.
Je le vis grossir à vue d’oeil sur les écrans de télé et les photos de presse et je fus surpris par sa mort soudaine, trois ans avant la fin de son septennat.

Je n’ai pas voté ensuite pour Giscard, trop bourgeois et libéral à mon goût.
J’ai apprécié néanmoins quelques unes de ses réformes, même si la majorité à dix-huit ans pour moi venait trop tard !

J’ai aspiré à l’arrivée de Mitterrand mais en fus très vite déçu.
Ses tendances tout à la fois machiavéliques et pharaoniques me l’avaient rendu antipathique et je n’ai pas pleuré à son départ.

J’avais aimé Chirac, maire de Paris.
Moins, le Chirac président.
Son immobilisme et sa prudence d’alors, l’avait fait comparer, à juste titre, à l’un de nos anciens rois fainéants.

J’ai été peiné pour Sarkozy, cocu avant même d’être élu.
J’ai compati à ses migraines et n’ai pas partagé la haine que partout il suscitait, fort heureusement tempérée par son nouvel amour pour une belle italienne.

Je n’avais pas souhaité l’élection de Hollande, porteuse de trop de déceptions annoncées pour ceux-là mêmes qui l’avaient élu.
Plus technocrate qu’homme d’état, il fut parfait dans l’inauguration des chrysanthèmes par temps de pluie.

J’ai applaudi à la prise du pouvoir par Macron, qui consacra l’implosion des vieux partis traditionnels et fit barrage aux candidats situés aux extrêmes de l’échiquier politique.
Après un début jupitérien, il essuie depuis lors tempête sur tempête…

Je souhaite bien du courage au prochain président !

Chaloux dit: à

Une majorité relative de 193 députés est une majorité impuissante. Elle serait balayée dès la première séance.
Personne pour expliquer ça à la brayonne?

honneur de blog dit: à

Macron va « faire son choix »

Dans l’ intérêt d’ une bonne gouvernance possible de la France et de l’ ensemble des français, élu par le suffrage universel.
C’est la constitution, rien que la constitution et toute la constitution.
Changer la loi sans passer par la loi démocratique, c’est être hors la loi, un acte antidémocratique, un acte fasciste ou rouge-brun.
Nous avons une extrême-droite et une extrême-gauche fascistoïdes voire antisémites faisant les deux tiers des votants.
C’est bien ceux-là que notre clopinadjudant appelle de ses vœux.
Elle devrait pouvoir comprendre que sa rigidité idéologique est l’exact contraire des clubs échangistes et de leur vertu d’ échanges démocratiques!
Elle n’a tiré aucune leçon de son échec dans sa vie privée pour l’ appliquer dans la vie sociale.
Le rêve * Je rêve, mais alors je rêve tout debout.* (sic) de l’ utopie dirigiste, chez elle, à bon dos.

Jazzi dit: à

Depuis Mitterrand tous les candidats de gauche et d’extrême droite on demandé la constitution d’une VIe République.

En arrivant à leur tour au pouvoir, ils constatent que le costume est bien taillé et qu’il leur va à merveille.
S’il n’y a qu’une chose à sauver en France, c’est la Ve !

Jazzi dit: à

« Il faut absolument une sixième république, c’est tout. »

Faut dire que Clopine et la nuance ça fait deux !

Rosanette dit: à

La situation actuelle de la France tient a l’existence d’une double légitimité a la tête de l’état toutes deux issues d’un processus démocratique irréprochable ,celle du président et celle du Parlement ;
De sorte que cette superposition d’un système parlementaire et d’un système présidentiel confère une grande stabilité aux instances dirigeantes et assure une certaine efficacité à leur action , mais seulement quand les orientations des deux pouvoirs légitimes sont compatibles; en revanche elle génère immobilisme et blocages lorsque leurs divergences sont trop fortes pour aboutir à des compromis .
N’oublions pas que ce type de constitution susceptible selon les circonstances d’assurer la prééminence soit du président soit du Parlement a pour modele la république de Weimar ;on connaît la suite

rose dit: à

Une de mes amies, Rosanette, bon pied, bon oeil, qui fêtera ses 98 ans le 10 novembre, dit que c Charles de Gaulle qui a donné l’étendue de ce pouvoir au Président de la République. Qu’avant, il en avait moins.

rose dit: à

(Pourtant, dans les clubs échangistes, la rigidité est de mise.)

rose dit: à

Fini L’Oeuvre au Noir de Marguerite Yourcenar.
Pas sans mal.
La première partie, passive, pénible, poussive.
À partir de la seconde, quelque intérêt trouvé en ayant lu le début des Notes de l’auteur en fin de roman.
Quoique j’ai du consulter fréquemment un dictionnaire pour comprendre son vocabulaire employé, dès La maladie du Prieur, j’ai commencé à accrocher.
Hormis la citation mise en ligne tout à l’heure, deux autres m’ont parlé que je vous copie/collerai ulterieurement.
Pour moi, livre difficile, ardu et quasi hermétique. Cela va bien avec l’alchimie.
Assez, passablement, totalement stupéfaite que lors du procès de Zénon, les trois qui témoignent gravement contre lui sont
Catherine la servante avec qui il a couché deux fois contre son gré.
Cyprien qui se comporte comme le plus parfait des salopards : la chair ne lui aura rien appris, pas même l’indulgence. N’allons pas vers la reconnaissance, à ses années lumière.
Et Marthe, sa sœur utérine m, la plus parfaite des salopes. Sa richesse ne lui apprend rien à elle non plus.

Dans Notes de l’auteur, que j’ai lues in extenso, Marguerite Yourcenar expliqué combien ce roman est fictif, mais événements après événements et personnages après personnages, elle fait le lien étroit avec ce qui a existé.

Le propos serait à travers la vie de cet alchimiste, chirurgien de surcroît , non seulement de renier les religions quelles qu’elles soient, mais encore de décrier ô combien ! la nature humaine en en détaillant l’infâme condition.

Pas convaincue.
Mais surtout, pas enthousiasmée par la lecture : mon inculture sûrement.

Chaloux dit: à

Rose, imaginez le bonheur de L’Oeuvre Au Noir d’en avoir fini avec vous.

rose dit: à

Chaloux,

Vous trouvez-vous drôle ?

Bolibongo dit: à

(Pourtant, dans les clubs échangistes, la rigidité est de mise

rose,
Vous avez une vue très masculiniste ( ou psychorigide?) de l’ échange en club!
Tout y est question de souplesse et d’ adaptation selon le type de rencontre, de rondeur dans les conversations, d’ humour quand les langues se délient, de mains habiles et douées de mémoire quand il s »agit de jouer la comédie!
Que des variations mélodiques, quoi!

rose dit: à

Bolibongo,

On voit le fervent adepte.

Bolibongo dit: à

L’ échange ce n’est pas le pré carré du grangeon, rose…
🙂

Rosanette dit: à

@Rose
effectivement et en deux étapes
D’abord en prévoyant dans la constitution des pouvoirs spécifiques au président de la république(article 16) et je crois le pouvoir de dissoudre (à vérifier) l’assemblée mais surtout en instaurant en 1962 l’élection au suffrage universel du président ,
Cette mesure proposée au pays par referendum étant destinée à assurer au président une légitimité comparable à celle du parlement.
Reforme voulue par de Gaulle ,soucieux conforter par ce mode électoral le pouvoirs de ses successeurs, , des lors qu’ils ne pourraient comme lui s’imposer par une autorité charismatique et historique

puck dit: à

« Ne vois-tu pas que je brûle » c’est marrant qu’on puisse reprendre les mêmes titres de romans, je veux dire légalement, parce que c’était déjà le titre d’un roman autobiographique écrit dans les années 70 par la soeur aînée de Mireille Darc qui, si je me souviens bien, se prénommai Jeanne.

puck dit: à

les économistes disent que la France se porte super bien depuis qu’il n’y a plus de gouvernement.
pourquoi gâcher les choses ?

puck dit: à

encore plus drôle que la France on a les US avec Kamala Harris : elle avait prévu de donner sa première interview sur CNN, la date et l’heure étaient fixées.
Elle a répondu à un journaliste à la fin d’un meeting, du coup son entourage a décidé d’annuler l’interview sur CNN.
pourtant les questions étaient données à l’avance, et si sa se trouve même ses réponses étaient écrites d’avance comme ses intervention pendant ses meetings : ben non, ils ont trop peur qu’elle prenne l’initiative de sortir du narratif pré écrit.
en fait si Kamala Harris devient présidente ils seront obligés de la tenir éloignée des journalistes pendant 4 ans !
après sur CNN ils n’ont pas besoin d’elle : ils font très bien sa promo sans elle.
la première puissance mondiale… on peut s’en foutre, mais c’est tout de même très flippant.

puck dit: à

ça rappelle la « une » de Libé sur une pleine page : « Kamala Harris, l’évidence ! »
ça a dû être écrit par Glucksmann…

Marie Sasseur dit: à

Ainsi donc patate le libidineux qui tartine ses  » posts » avec des emoticons de backroom verse dans l’apologie de l’échangisme sur ce blog. Ma main dans la gueule, oui.

Marie Sasseur dit: à

Il paraît que le patron d’un réseau d’échange aux 900 millions d’abonnés,- avec dans le lot des narcotrafiquants, pedocriminels et j’en passe – et qui vient d’être arrêté en France avait droit de faire « appel à un ami  » pendant sa garde à vue, comme dans l’émission  » qui veut gagner des millions « …
Alors il a appelé l’ogre.

Marrant, non ?

https://www.leparisien.fr/faits-divers/complicite-de-crimes-violence-sur-un-de-ses-fils-ces-charges-qui-pesent-sur-le-patron-de-telegram-28-08-2024-2F4JKHRUQRGEPO2PSLAV47K3NE.php

D. dit: à

Personne pour expliquer ça à la brayonne?

Las, feu son âne aurait pu.

renato dit: à

L’humeur deux jours avant…

À Mario Motta *, Rome

26 août [1950]
Cher Motta,
Pas de notes. Je me fie de tes épreuves. Pour Fortini, vas-y, publie, je n’ai pas l’intention de répondre.
Qui « est revenu » ? L’Américaine ? J’ai d’autres choses à penser.
Ciao

* Il a fondé et dirigé la revue Cultura e realtà à Rome en 1950, avec Felice Balbo, Cesare Pavese, Italo Calvino, Natalia Ginzburg, Alberto Moravia, et al.

D. dit: à

Je sens que Pedro75 va monter sur la table et nous faire du flamengo.
Olé !

MC dit: à

C’est curieux, D, on vous croyait en voyage vers une de ces Galeries qui ne s’ouvrent que pour vous….

Jean Langoncet dit: à

… ça vaudra mieux que du rital en uniforme un peu forcé aux entournures … pauvre Pavese & Co, passer par les fourches caudines de ces fats virtuels …

tiens, un extrait de Flamingo
https://www.youtube.com/watch?v=qUM6WYw6DOc

Samuel dit: à

Se suicider c’est tester la résurrection.

closer dit: à

Pas tout à fait d’accord avec vous Rosanette;
Les cohabitations précédentes Mitterrand/Chirac ou Chirac/Jospin ont fonctionné correctement du fait que le Premier Ministre avait une majorité absolue à l’AN; le gouvernement gouvernait et le Président se tenait en dehors des affaires quotidiennes. Ce qui pose problème aujourd’hui est l’absence de majorité, une situation inédite qui rendra le prochain gouvernement aux 3/4 impuissant. Avant la dissolution le gouvernement pouvait agir tout de même cahin caha car son groupe était proche de la majorité absolue à l’AN. Macron a fichu en l’air cet équilibre fragile en provoquant l’arrivée de trois groupes d’importance à peu près égale…
Bel ouvrage!

B dit: à

L’Ukraine est foutue et elle le sait.

lu aujourd’hui dans Le Monde un article sur « l’Economie de la mort » en Russie, en conclusion ça peut durer 5 ou 6 ans, la Russie ne souffre pas économiquement sauf à projeter un manque de main d’oeuvre pour ses usines, l’industrie de l’armement marche à plein régime. La guerre lui profite et de plus Poutine n’a pas intérêt à réintégrer rapidement dans la société tous les criminels qui servent aux fronts. Pour quelles raisons négocierait-il? Il meurt, selon les estimations 1000 soldats russes chaque jour.

B dit: à

Bolibongo échangiste, quelle surprise! De mon coté, c’est encore régime couvent.

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