de Pierre Assouline

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La République des livres
Rentrée littéraire : troisième salve !

Rentrée littéraire : troisième salve !

Feydeau ? On y court, cette fois non au théâtre mais en librairie pour Feydeau s’en va (20,90 euros, 272 pages, Albin Michel) de Thierry Thomas. Voilà un roman vraiment réjouissant, c’est assez rare pour être signalé et plutôt bienvenu en cette période sombre. La personnalité́ du héros n’y est évidemment pas étrangère. Comment ne pas avoir le sourire aux lèvres à la seule évocation du nom de Georges Feydeau, incarnation de l’esprit de la Belle époque, le roi du vaudeville et de la comédie de mœurs, celui qui a changé notre perception de la légèreté́ ? Il s’agit du Feydeau de la fin, saisi pendant une dizaine de jours à 54 ans en 1916 (année de la création de sa dernière pièce Hortense a dit : « Je m’en fous »), cinq ans avant sa mort, lorsqu’il se sent sombrer dans la folie. Il n’arrive pas à terminer une pièce (Cent millions qui tombent) et demande à une jeune veuve de 17 ans, Virginie, qui veut lui vendre une lettre de Napoléon, de le rejoindre à l’hôtel Terminus-Saint Lazare où il vit depuis sept ans afin de l’y aider (aujourd’hui, ce ne serait plus possible…). L’homme, aussi tourné vers le passé que sa muse regarde vers l’avenir, prussien passionné et grand collectionneur d’impressionnistes, est pathétique tant il est rongé par le doute face à la page blanche. La hantise de ne plus y arriver alors que le folie issue de la syphilis le gagne. Tragique pour celui qui, selon l’auteur, pratique un théâtre gouverné par un absolu du rire mais dénué du moindre sentiment et tout amour. On assiste en fait à la chute du héros pris dans la tragédie de son roman familial tandis que la guerre s’apprête à tuer le vaudeville. Là le romancier se fait le biographe non pas factuel mais instinctif du personnage. Au fil du récit, on voit Feydeau se persuader que son succès repose sur une imposture. Et tout cela à cause de l’irruption d’un cheval dans sa pièce, un malheureux canasson dont le dramaturge ne sait que faire ! Aussi drôle que triste. Thierry Thomas, en fan du second Empire et de la Belle époque, est à son meilleur lorsqu’il nous livre en creux une belle réflexion sur le théâtre, une revisitation en passant du Dindon, de la Dame de chez Maxim’s, de On purge bébé, des dialogues formidablement ciselés, un rythme plein d’allant dans la marche du récit malgré́ la contrainte du huis-clos… On imagine sans peine l’adaptation théâtrale de ce roman. Et pendant ce temps, dehors, la guerre se poursuit.

Les femmes en question, dans Les femmes de nos vies (360 pages, 20,90 euros, La Belle étoile) de Canesi & Rahmani, se dévoilent dès l’épître dédicatoire : « A nos mères, à nos sœurs » laquelle  irrigue ce roman à la couleur et au parfum très méditerranéens comme l’ont été leurs précédents livres ensemble. Mourad, son personnage central, est sauvé de l’autodestruction, par l’amour que trois femmes lui portent. Trois femmes d’origines très différentes : une Algérienne, une Jurassienne, une Parisienne. Trois femmes puissantes et résilientes. Confrontées aux choix de vie de leurs fils, les deux premières se lient d’amitié sous les yeux de la troisième qui en est le témoin au sens conjugal du terme. Deux mères qui « quand elles aiment, sont capables d’entendre l’inaudible » notamment ce que leur éducation, leur tradition, leur conviction réprouvent. Le trio se retrouve dans une maison à Reilhac, non loin d’Aurillac dans le Cantal, pour l’empêcher de glisser inexorablement dans la dépression, puis au bout d’un tunnel de plus en plus sombre, la mélancolie et la mort volontaire. Entièrement creusé dans les roches de ses personnages même si la nature y tient son rang, celles de l’Algérie, de l’Auvergne et de l’Aisne, sans parler de la magie de l’Authre, la rivière qui soigne, c’est un roman qui ose « les beaux et les bons sentiments » malgré la mauvaise réputation que leur fit Gide, en faisant passer en contrebande un message de tolérance, de réconciliation, d’optimisme même si la mort est bien présente à travers le spectre du sida qui fit des ravages. Les valses de Chopin n’y sont peut-être pas étrangères mais l’émotion passe là où tant de préjugés résistent. On pourra toujours épiloguer une fois de plus sur la question de savoir si, lorsqu’un duo signe un livre, celui-ci a été écrit à deux mains ou à quatre mains, celles de Michel Canesi et Jamil Rahmani. Vain débat car seul importe son unité afin qu’il s’en dégage une seule voix, celle d’un écrivain, ce qui est bien le cas en l’espèce, tout en finesse et délicatesse.

Etrange road-bookie (ça se dit quand il ne s’agit pas d’un film ?) à cheval entre la France et la Suisse, admirable par le raffinement de sa construction que La Ferme du paradis (Albin Michel) de Bernard Comment. Un homme rencontre une femme. Ils sont jeunes et libres. Ils fuient Paris pour le Sud où elle est maitre-nageuse. Elle a passé identitaire chargé, complexe, enchevêtré. Tout remonte au gré de leurs errances par la curiosité de son ami et l’amour qu’il lui porte. Leur enquête commune est peuplée de fantômes, féminins pour la plupart. Des secrets de familles peinent à affleurer, des non-dits à se formuler. Le récit aboutit in fine près du lac Léman et à Porrentruy (canton du Jura), ville de naissance de l’auteur, moyen d’explorer le génie des lieux et de faire parler des murs qui ont de la mémoire. On connait des travailleurs frontaliers. Ce livre est un roman frontalier très prenant, littérairement impeccable. La guerre est très présente avec ses passeurs clandestins, ses réfugiés, ses refusés. Au cours de multiples changements d’identité, un personnage adopte l’état-civil d’Antoine Rouge, clin d’œil au personnage de La Beauté sur la terre du grand Ramuz. Car c’est de ce vieux fantasme très partagé qu’il s’agit, aussi : disparaitre sans laisser de traces, dérailler au sens propreA intervalles réguliers, le récit fait une pause de quelques pages en italiques avec les grands moments de l’exil français : les Huguenots de 1686 (dont l’expertise en micro-mécanique fera les beaux jours de l’horlogerie suisse), les Républicains de 1848, puis 1871, 1940… Des gens venus d’ailleurs mais de tout à côté dont l’intelligence a irrigué la jeune Confédération. Et même si à la fin, l’héroïne tend le doigt par de-là le Léman en murmurant « C’est quand même beau, aussi, la France », on ne peut l’emporter avec soi sans oublier celle qui domine le récit : « L’étranger aussi est une occasion ». Ce beau roman se tient sur une ligne de crête entre les deux. A la frontière…

(« M. et Mme Feydeau sur un sofa, 1901 », huile sur toile de Jean-Edouard Vuillard, musée ou collection privée inconnus ; « L’Authre en amont du pont ouest à Vercuères, Laroquevieille, Cantal, » photo père Igor ; « Château de Porrentruy » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 106 Réponses pour Rentrée littéraire : troisième salve !

et alii dit: à

Michel Polnareff est le fils de Leib Polnareff (1899-1988), musicien juif russe, né à Odessa et réfugié à Paris en 1929, et de Simonne Lane (1912-1973)1, danseuse originaire de Lennon (Finistère) dont l’ascendance a des attaches à Port-Launay et à Loctudy2. Sa tante, Kila Polnareff3, est pianiste, et l’époux de celle-ci, Boris Vinitsky, photographe4 ; ils sont morts tous deux en déportation à Auschwitz.

Nicephore dit: à

Fabien Roussel dit :
« heureux qui communiste… »
Je sors.

rose dit: à

Va nager.

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

1. Participe passé du verbe « dissoudre »
Nous avons tous entendu « l’Assemblée nationale a été dissoute ». Pour le féminin, acun problème.
Mais au masculin ? En se fondant sur le féminin « dissoute », biens des gens sont tentés d’écrire
« dissout ». Eh bien non ! Le participe passé du verbe « dissoudre » au masculin s’écrit «dissous ».
2 . Tête-à-tête ou tête à tête ? Cest selon. Quand c’est un substantif, on met des traits d’union,
Quand c’est une locution adverbiale, on ne met aucun trait d’union. Ex. « Nous avons eu un
tête-à-tête. » « Nous avons parlé tête à tête. »

Rosanette dit: à

M;charoulet
j’en appelle a vos lumières eta votre stock de grammaires et dictionnaires
Est-ce que l’adjectif DISSOLU ne serait pas e un ancien participe passé de dissoudre qui aurait perdu sa valeur verbale?
au regard des règles de l’évolutionniste phonétique (solvere devenant soudre) ce serait vraisemblable
si non àquoi le rattacher ?
merci

Rosanette dit: à

M;charoulet
j’en appelle a vos lumières eta votre stock de grammaires et dictionnaires
Est-ce que l’adjectif DISSOLU ne serait pas e un ancien participe passé de dissoudre qui aurait perdu sa valeur verbale?
au regard des règles de l’évolution phonétique (solvere devenant soudre) ce serait vraisemblable
si non àquoi le rattacher ?
merci

Rosanette dit: à

@marie sasseur
auriez vous l’obligeance de ne pas caricaturer mon ancien pseudo?

MC dit: à

Marie Sasseur est , ce nous semble ? guettée par un petit travers ; elle souhaite réécrire et illustrer à sa manière les articles de Pierre Assouline, lequel ne dit mot.

Jazzi dit: à

« Tête-à-tête ou tête à tête ? »

C’est pareil pour Tête-à-queue ou tête à queue, monsieur Charoulet ?

Marie Sasseur dit: à

« Auriez-vous l’obligeance » dit le vieux chameau.
Je me contrefous de ses exigences c’est clair.
En revanche qu’elle ne s’amuse plus en daubant mes commentaires, à se prendre pour la gouvernante de sa domesticité. Qu’elle converse avec sa  » pietaille « , cette vieille ignoble.

et alii dit: à

Résoudre a un participe passé féminin en résoute mais il est extrêmement rare et on lui préfère la forme résolue.

absoudre!

et alii dit: à

le participe passé absous, absoute a éliminé l’ancien participe passé absolu. Résoudre forme son participe passé en résolu. Résous est très rarement utilisé.

Marie Sasseur dit: à

Passou , serieux, vous auriez tout pu choisir autre photo que le château de l’évêque. Chacun sa soumission, hein, Passou; moi de l’évêque je m’en tape mais grave. Et à chaque scandale d’abus sexuel, c’est à dire tous les jours, un peu plus, que je m’en tape de la curaille.
Non, à Porrentruy, il y a le plus grand garage Lamborghini d’Europe, ça a quand même plus de gueule, une Countach.
Rouge…

https://genevamotorshow.com/lamborghini-countach-1973/

Et alii dit: à

Le calvaire de Fatma. Au procès de Peter Cherif, djihadiste jugé pour sa potentielle implication dans les attentats de Charlie Hebdo et son passage chez Al-Qaïda au Yémen, son ex-femme a raconté les viols et la séquestration qu’il lui avait fait subir à l’âge de 16 ans.
le point

et alii dit: à

systeme:
la competition régule toute notre scolarité en france
pensezvous queles résultats de « nos carrières » dépendent de ce système?

et alii dit: à

notre scolarité, et au-delà,comme nos amours?

et alii dit: à

VITRAIL TRADUCTION/
Paul Virilio a commencé à travailler à l’Atelier de Vitrail d’Adeline et Paul Bony, où il s’est intéressé à la transcription de la peinture en vitrail.
« J’ai appris que chez Paul Bony, un atelier important pour le vitrail, on cherchait des maîtres verriers. Une formidable opportunité qui m’a permis de côtoyer Le Corbusier, de travailler avec Braque pour Varengeville ou surtout avec Matisse pour la chapelle de Vence. Je me retrouve ainsi dans ce qu’on appelle “les traductions” : les artistes viennent à l’atelier pour que l’on traduise certaines de leurs œuvres en vitrail, technique qu’ils ne maîtrisent pas. Pour moi, après l’effervescence de Montparnasse, c’est un véritable plaisir de traduire dans le verre et le plomb des dessins d’artistes que j’admire. »
En 1950, Paul Virilio se convertit au christianisme. L’après-guerre voit un renouveau de la foi dans cette Île de France qui se relève à grand-peine.

« Mon père était communiste, ma mère catholique mais je n’étais pas baptisé et nous étions une famille laïque. Je vais à la rencontre d’un prêtre-ouvrier qui s’occupait d’immigrés et habitait La Plaine Saint-Denis. C’est par lui que j’entre dans

https://tempovirilio.hypotheses.org/168

Rosanette dit: à

@et alii
merci d’avoir répondu a la question que me charoulet semble ne pas avoir encore lue
une question :dans quel givrage avez vous trouvé ces renseignements? merci

et alii dit: à

virilio suite
Il réalise avec Henri Déchanet, les vitraux de l’église Notre Dame des Pauvres, d’Issy-les-Moulineaux, dessinés par le peintre Léon Zack et réalisé dans l’atelier du peintre, rue de la Vieille Forge à Vanves, puis ceux du Couvent de la Clarté Dieu à Orsay, dessinés par Serge Rezvani.

« Malgré ses mille ans d’âge, le vitrail demeure donc d’actualité, ouvert directement, physiquement, sur les profondeurs d’un ciel, dont l’exploration sensible est à inventer. »

Il continue à peindre, et travaille sur une série d’huiles sur toiles « les Antiformes », dirige une galerie de peinture, rue de l’Ancienne Comédie (Paris 6e) et suit en auditeur libre les cours de Vladimir Jankélévitch, de Raymond Aron, de Merleau-Ponty, mais aussi ceux des physiciens Louis de Broglie et René Thom.Il crée en 1955 un atelier de vitrail avec

et alii dit: à

virilio foi suite

« L’art sacré représentait une forme de paix intérieure et ce n’est pas par hasard si mon engagement dans ce monde-là avait été précédé, peu de temps avant, par ma conversion au christianisme. »

En 1956, Il réalise les vitraux de l’église paroissiale Saint Nicolas à Oye-et-Pallet, dessinés par Serge Rezvani puis est appelé dans les Aurès pendant la Guerre d’Algérie. Fin de la période du Vitrail pour Paul Virilio.

Marie Sasseur dit: à

La plus évidente, outre celle de la ferme elle-même que j’ai proposée, pour feux qui ont- évidemment- lu ce roman- sera peut-être ce tableau :

https://www.archi-wiki.org/images/thumb/a/a5/13%29_Mus%C3%A9e_Matisse%2C_Nive%2C_L%27Artiste_et_le_mod%C3%A8le_nu%2C_1921.jpg/762px-13%29_Mus%C3%A9e_Matisse%2C_Nive%2C_L%27Artiste_et_le_mod%C3%A8le_nu%2C_1921.jpg?20220912100013

C’est ça Passou, vous devriez lancer des défis, comme celui de la meilleure illustration, et pour ce roman-là , force est de constater que vous êtes un peu beaucoup, hors sujet !!!

Marie Sasseur dit: à

pour ceux qui ont- évidemment- tcetera, tcetera
Et puis voilà.
Je reviendrai pour le prochain.

MC dit: à

Vieille ignoble vous irait beaucoup mieux qu’ à Rosanette, Sasseur. Il est des effets boomerangs…

Marie Sasseur dit: à

Avant de quitter, merci Et Al, pour cet éclairage, on peut le dire, sur l’oeuvre de Virilio, à la suite de Fernand Léger.

D. dit: à

Moi je n’aime pas les vitraux pour pauvres. J’estime qu’ils peuvent tout simplement s’en passer, puisqu’ils arrivent déjà à se passer de leurs dents.

D. dit: à

Polnareff est un remarquable musicien et compositeur mais il est complètement dans l’erreur en affirmant que nous irons tous au paradis. Il y a au contraire très peu de gens qui iront au paradis. Bon nombre iront en Enfer et beaucoup auront un très long et salutaire purgatoire.

D. dit: à

Qui est « le vieux chameau » ? Je n’ai pas suivi. renato ?

D. dit: à

Ah non, pardon, c’est MC. J’avais pas suivi.

et alii dit: à

@rosanette,en général, je trouve les quelques lignes que j’envoie dans mes souvenirs, complétés ou vérifiés par un clic avant d’écrire; bosseuse, j’ai toujoursessayé d’avoir des précisions sur mes miettes de « savoir »(vous savez, je doute beaucoup de mes restes,quelquefois parce que j’ai été trop vite,au temps premier de l’apprentissage,je suppose que nous avons tous nos « méthodes » pour apprendre, et comme le temps passe, je considère mon âge et suis obligée de me rendre à l’évidence; et d’abord qu’il y aura quelqu’un de la RDL qui saura mieux que moi, et rafraîchira mes miettes;et c’est toujours vrai qu’il y a quelqu’un qui sait mieux que moi ici,tant mieux!
à plus tard

D. dit: à

C’est parce que j’avais pas suivi.

D. dit: à

Puck ? Tu es rentré du travail ?

D. dit: à

Je ne sais plus si Chaloux aime la tête de veau ou pas. Ça m’ennuye de terminer l’après-midi sur une incertitude.

D. dit: à

J’ai su, c’est certain. Mais j’aurais dû le noter parce que là je ne sais plus.

et alii dit: à

juste pour dire la dernière:une femme,née en algérie, de mère espagnole, (elle a eu 3maris et pas d’enfants)m’a dit aujourd’hui que son père lui avait »pas de rouge à lèvres avant 18ans, ce qu’elle a fait, elle en a aujourd’huidans les 80)

Clopine dit: à

C’est rigolo, quand je lis les commentaires de Rosanette, ou le dernier d’El Alii, avec leur sérieux pour la première et la modestie critique de la seconde, quand je vois Rose et même… Oui, Marie Sasseur, je me dis que les hommes se placent tout de même, avec leur incroyable aplomb, leur incapacité à se remettre en cause, leur mépris pour certains et leur étalage pour d’autres, bien en dessous du seuil minimum d’honnêteté. Et s’il fallait choisir un camp, moi qui, durant ma vie, me suis si souvent « ennuyée » parmi mes compagnes, eh bien, au soir de ma vie, je les choisirais sans coup férir. (même si je ne partage d’habitude aucune de leurs opinions, de leurs manières de s’exprimer, et qui n’ai pas leurs bagages intellectuels. Au moins sommes-nous toutes dans cette sorte de sincérité dont les hommes erdéliens se moquent, parce qu’ils en sont, en vrai, incapables.

rose dit: à

L’avant dernière, une voisine sur j’aime bcp m’a dit que sa belle fille est belle, plus grande que la hotte de la cuisine et chausse du 46.
Puis, qu’un virus n’est jamais qu’un morceau de chromosome.
Et encore que, elle a tellement aimé son métier, qu’elle ne peut pas le dire à tout le monde. Elle m’a dit quand on a aimé son métier, on a réussi sa vie.

rose dit: à

Et aussi qu’elle aime autant Paris que Forcalquier et sue c’est comme le jour et la nuit, elle ne peut pas choisir.
J’espère pouvoir en reparler avec elle. Elle est toujours joyeuse
Elle m’a dit J (son mari) et moi, on fait toujours le diable à quatre jambes.

rose dit: à

Et qu’ils allaient très bien tous les deux. Son mari n’en est pas aussi convaincu. Mais il s’occupe d’elle avec une immense abnégation.
Rosanette a raison de l’importance de ne pas les mettre tous dans le même panier.

Clopine dit: à

Oui, je l’avoue, je me suis si souvent ennuyée parmi les filles ! J’étais « à part » (notez que je l’ai été si souvent qu’il était écrit que cela allait me retomber sur le nez), et leurs conversations m’étaient étrangères, comme leurs préoccupations, et que dire des journaux « féminins » qui me tombaient des mains, des soucis qui étaient les leurs, de la lutte contre les poils à l’agencement d’une table « élégante », de leurs visions du monde que, j’avais beau faire, je trouvais « étriquées », bref, dans le genre « sororité » on pouvait faire mieux que moi, sans aucun doute. Et pourtant, ici, je remarque qu’elles sont les seules à parler « convenablement ». Sans trop d’insultes ou de provocations débiles. Même pour manifester leurs désaccords, elles n’essentialisent pas leurs adversaires. Bref, plus ça va, plus je me dis qu’il y a comme un « groupe femmes » ici, et je tends timidement ma patte (non) blanche… pour me faire pardonner mon orgueil mal placé d’autrefois.

D. dit: à

Non, un virus n’est pas un morceau de chromosome.
Chausser du 46 c’est embêtant. Il y a très peu d’offre en 46 pour les femmes. J’ai deja croisé Julie Delpy et Judith Godrèche dans des réceptions. J’avais remarqué que l’une d’entre elles avait de très grands pieds, j’en avais été fortement impressionné. Eh bien avec le temps et les prénoms se ressemblant, j’ai complètement oublié laquelle des deux c’était.

D. dit: à

Voilà que Clopine tend la patte, maintenant. Elle se prend pour un chien. Non mais elle nous aura tout fait…

D. dit: à

Sasseur reçoit le tampon de l’administration clopinienne « minimum d’honnêteté garanti ».
Woww…! Dans le genre label à la con sur l’emballage…

D. dit: à

C’est poignant cette histoire de petite toutoune rejetée qui veut rentrer dans la meute en tendant la papatte. Recueillez-moi ! Recueillez moi ! Je suis devenue toute humble.
Waf waf.

Patrice Charoulet dit: à

Qui saurait la date approximative de la parution du quatrième et dernier tome de la dernière édition du
Dictionnaire de la l’Académie française ?
Ignorants s’abstenir.

Clopine dit: à

CQFD.

Marie Sasseur dit: à

Sasseur te repond
Tu vois, D ucon, il y a une chose remarquable dans ce roman des 2 suisses (gaffe, humour), c’est que le narrateur , qui souhaite passer sous les radars de la maison poulaga qui a pris le contrôle total du territoire en 2027, utilise plusieurs identités , appelle cela des pseudos si tu préfères.
Le nom de ses différentes identités sont le fruit d’une réflexion, on a compris que le patronyme Rouge vient d’un texte de Ramuz, « la beauté sur la terre » car il l’explique. Ce texte est d’ailleurs un plaidoyer contre la xénophobie ou pour dire autrement aussi, que « l’étranger est une occasion « .
Il envisageait ces identités, et celle-ci en particulier comme « une des variantes de (sa) vie à venir « 

Clopine dit: à

Charoulet, y’a désormais un truc qui file un sacré coup de vieux aux profs-tableau noir, Bled à la main et encre rouge. Ca s’appelle « Chat-Gpt », et vous devriez vous y intéressez, pour répondre à vos oiseuses questions.

Chat-Gpt, c’est comme les galeries Lafayette du savoir. Je me souviens des cris d’orfraie de Finkielkraut, abattu et abasourdi car « à cause d’internet, un touareg pouvait avoir accès à la définition des catégories aristotéliciennes ». (je vous jure qu’il a dit ça !) Alors que c’était justement la seule cause qui, à mes yeux, sauvait internet… Bref. De toute façon, « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », nous n’en sortirons pas sans avoir conscience de cela. Mais pour la date d’édition d’un dictionnaire académique dont tout le monde, à juste titre, se fout complètement, vous devriez essayer mon conseil.

Marie Sasseur dit: à

J’ai mal a ma grammaire
Le nom de ses différentes identités est le fruit d’une réflexion,

rose dit: à

Pierre Assouline aussi l’écrit. Le souligne. Le note.
« Et même si à la fin, l’héroïne tend le doigt par de-là le Léman en murmurant « C’est quand même beau, aussi, la France », on ne peut l’emporter avec soi sans oublier celle qui domine le récit : « L’étranger aussi est une occasion ». Ce beau roman se tient sur une ligne de crête entre les deux. A la frontière… »

rose dit: à

Clopine,

Je ne peux pas écrire, que j’en ai souffert, parce que ce serait faux, mais je l’avais très nettement remarqué, que vous parliez majoritairement eux hommes, et j’apprécie beaucoup votre main tendue. Je la saisis avec joyeuseté et cordialité, volontiers.

Pour ma part, mes relations avec les hommes sont tellement difficiles que, je compte, sur les doigts d’une main, mes réussites. Lorsqu’elles le sont, c’est franc et massif : et là, j’ai l’impression, à chaque fois, de vivre une grande victoire.

MC dit: à

Qu’une jolie Sud Américaine affole un lac des années 1930 n’en fait pas un roman contre la xénophobie. On a la l’exemple type d’une lecture anachronique, bénie de surcroît par la Trouillefou. Serait-ce médire de Ramuz que de songer que sa pensée est plus complexe ?! MC

Marie Sasseur dit: à

Oui, c’est vrai , Evian vue depuis Montreux de l’autre côté du lac, ça peut être sympa.

Marie Sasseur dit: à

MMaintenant, elle n’a pas non plus regardé Annemasse depuis G’neve. La beauté, c’est quand même affaire de point de vue des beaux quartiers, en ce cas de figure.

Non, c’est le « quand même » , dans la phrase  » c’est quand même beau, aussi » qui explique.

Qu’ils vont s’installer en Suisse. Et quand on lit la fin, et pas la dernière phrase uniquement, c’est bien évident que la France n’est plus du tout, du tout, accueillante..

et alii dit: à

)m’a dit aujourd’hui que son père lui avait recommandé
j’avais mangé le verbe;merci de m’avoir excusée;
ici, il y a lu après une fine pluie, un tres bel arc en ciel;l’écharpe d ‘iris
bonsoir

Pablo75 dit: à

« Auriez-vous l’obligeance » dit le vieux chameau. Je me contrefous de ses exigences c’est clair. En revanche qu’elle ne s’amuse plus en daubant mes commentaires, à se prendre pour la gouvernante de sa domesticité. Qu’elle converse avec sa » pietaille « , cette vieille ignoble.
Marie Sasseur dit (à propos de Rosanette).

Et Passou n’interdit toujours pas définitivement cette Grosse Salope de venir salir cet endroit avec son Antisémitisme Primaire si mal dissimulé?

Sérieusement, Passou: qu’est-ce qu’il faut faire, pour que cette saloperie de Pouffiasse, cette Truie Antisémite avinée disparaisse d’ici?

Marie Sasseur dit: à

Pélicot a des clones sur ce blog ?

Chaloux dit: à

Le fond de grossièreté de l’homme n’est pas forcément une recherche de domination sur la femme. Je me souviens de Pierre Desproges s’étouffant de rire, peinant à terminer sa phrase, disant que la femme et la charrue c’est pour bien labourer jusqu’au fond du sillon.

et alii dit: à

et zut à l’ordi
il y a eu

Marie Sasseur dit: à

Jr ne comprends pas que ce délinquant n’ait pas encore été rattrapé par la patrouille. Mais ça lui prend au nez, à moi que sa fifille et sa  » salope » ? de femme soient aveugles ou endormies… avoir un ordurier pareil a la baraque qui prend toute la bande passante pour ses propos delictueux quand il ne se livre pas à du pillage de droits d’auteurs, ça doit se voir quand même.

Marie Sasseur dit: à

Ça lui pend au nez, patience.

et alii dit: à

lettre de philomag aujourd’hui
« Mais c’est aussi au cours d’une de ces marches, il y a plusieurs années, que j’ai découvert le concept d’adelphité, un joli mot, je trouve, qui vise à neutraliser celui de fraternité, jugé trop orienté vers le masculin. Un ami m’avait dit : “Tu défiles en tant qu’adelphe”, et j’avais eu le sentiment de trouver ainsi la juste distance. Étymologiquement, le mot “adelphe” désigne les enfants nés de mêmes parents, sans distinction de genre. Ni sœurs ni frères, mais adelphes. Dans une lutte politique, employer le terme “adelphe” permet ainsi de reconnaître une forme de racine commune, qui n’invisibiliserait toutefois pas les expériences singulières. L’adelphité ne recoupe ainsi pas l’universalisme et le voile d’ignorance qu’il jette sur toutes les identités. Elle est plutôt le miroir de la notion

Marie Sasseur dit: à

L’adelphie, très joli mot.

Chaloux dit: à

Pour l’Assasseure, chacun ici relève de la correctionnelle, sauf bien entendu elle-même. Mais est-ce si sûr?

Quel dommage qu’on ne l’ait pas gardée à la vache qui rit, encore qu’il s’agisse plutôt d’une vache qui piaille. Les jurassiens doivent apprécier le calme de leurs campagnes.

Samuel dit: à

Me retrouver, après ma mort, au Paradis avec tous les bondieusards monothéistes judaïco-christiano-islamico-machins… Non merci.
Je préfère l’Enfer et son maître-d’oeuvre Satan, le joyeux téméraire.
Ave Lucifer !

renato dit: à

Il fit œuvre de missionnaire. Mais, de ses débuts, il eut peu de succès en essayant de convaincre ses pupilles de leur responsabilité dans un crime commis au commencement de la création, un crime que, tel qu’ils le comprenaient, ils étaient tous disposés à reprendre à leur compte (ils portaient même des amulettes pour les y aider). Il ne les convainquit pas d’avantage qu’un homme était mort sur un arbre pour les sauver tous : action qu’un vieil Indien, si la traduction de Gwyon était correcte, considérait comme une « criante présomption ». Il compta peu de conversions, et elles furent en général parmi les femmes, créatures faibles et malades, en transit entre ce monde et l’autre, qui acceptaient le paradis qu’il leur était offert comme des enfants s’inscrivent pour une sortie dans un parc d’attractions. Encore un vieil guerrier endurci n’accepta-t-il de se convertir que s’il était sûr de finir dans l’Enfer vivant décrit par Gwyon : cela paraissait mieux la place d’un homme ; et, en entendant les références sanglantes de ce candidat plein de zèle (qui offrait d’ajouter le scalp de son mentor à sa collection en manière de garantie), le missionnaire l’assura qu’il serait exaucé.
William Gaddis, Les Reconnaissances

Marie Sasseur dit: à

Pour les Pélicot de ce blog, terme en passe de devenir une synecdoque, il est peut-être nécessaire de rappeler quelques décisions récentes, encore imparfaites, mais qui vont dans le bon sens.

« Il faut attendre deux ans de plus pour que la Cour de cassation se montre plus claire encore sur le consentement marital, avec une décision du 11 juin 1992 qui dit : “La présomption de consentement des époux aux actes sexuels accomplis dans l’intimité de la vie conjugale ne vaut que jusqu’à preuve du contraire.” Trois ans plus tard, en 1995, la Cour européenne des droits de l’homme entérinait pour de bon la notion de viol entre époux. Autant d’étapes pour que, finalement, le législateur stipule à son tour, dans une loi du 4 avril 2006 que la présomption de consentement pour les personnes mariées ne valait que jusqu’à preuve du contraire. »

https://www.radiofrance.fr/franceculture/devoir-conjugal-contre-viol-conjugal-histoire-d-une-reconnaissance-laborieuse-6106878

Marie Sasseur dit: à

Le Pélicot du 75 à une panne de réseau, dommage il faudrait qu’il s’explique, je trouve bizzare qu’il fasse état de son antisémitisme en désignant deachach.

j’ai lu le bouquin chroniqué par Passou, et ça plaît pas aux nervis de ce blog , grand bien leur fasse, je recommencerai !

FL dit: à

Je suis tombé dans Le Monde sur la graphie pain béni. Je pense qu’il y a matière à récriminer.

Je pense qu’ils vont nous expliquer qu’il y a quelque part une orthographe « rectifiée ». Ils sont tellement agaçants.

Mais Proust et Paul Claudel écrivent « pain bénit ».

C’est quand même autre chose qu’une orthographe « rectifiée » !

MC dit: à

Pardon, il s’agit selon la phrase de votre supposé Antisemitisme, pas du sien. MC

FL dit: à

Qu’en pensez-vous M. Charoulet de ce « pain béni ».

FL dit: à

* Qu’en pensez-vous M. Charoulet de ce « pain béni » ?

Marie Sasseur dit: à

C’est pas clair ?

Je répète ( en corrigeant une faute de robot)

Le Pélicot du 75 a une panne de réseau, dommage il faudrait qu’il s’explique, je trouve bizzare qu’il fasse état de son antisémitisme en désignant deachach.

j’ai lu le bouquin chroniqué par Passou, et ça plaît pas aux nervis de ce blog , grand bien leur fasse, je recommencerai !

Marie Sasseur dit: à

C’est bizzare aussi, plus de piailleries venant de Pleyel… quel calme.
C’est parfait.

Au prochain.

et alii dit: à

a été demandée:
Cérémonie d’hommage aux victimes du 7 Octobre
Par Crif
Lun. 07 oct. 2024
Dôme de Paris, Palais des Sports, 34 Boulevard Victor, Paris 15ème
voir billetterie pour précisions

et alii dit: à

France – Le cri d’alerte de l’auteur Joann Sfar, qui publie le roman « Nous vivrons, enquête sur l’avenir des Juifs »

L’auteur de BD et réalisateur publie Nous vivrons, Enquête sur l’avenir des Juifs, un roman graphique écrit après le choc des massacres de civils par le Hamas le 7 octobre 2023. Il sera à Marseille pour un débat.

et alii dit: à

Newsletter Crif

Chaloux dit: à

« Le Pélicot du 75 ».

Vraiment indigne.

Marie Sasseur dit: à

j’ai lu le bouquin chroniqué par Passou, et ça plaît pas aux nervis de ce blog , grand bien leur fasse, je recommencerai !

D’un autre côté , c’est pénible aussi. De recommencer. Déjà avec ce livre de Pierre Adrian, ça a été la mission, non vraiment, il faut plus que je lise les bouquins chroniqués sur la rdl.
On va reprendre tranquillement la lecture du code pénal.

puck dit: à

au fil des années vous tous devenus assez proches les uns des autres.
c’est drôle parce que vous êtes loin, mais aussi proches, un peu comme les lecteurs avec les personnages d’un livres, loin et proche à la fois.

du coup internet éclaire d’une certaine façon le concept d’amour du prochain dans la mesure où cet amour ne concernait pas forcément les proches.

l’amour du prochain c’est un truc d’ordre général comme avec l’humanise, c’est l’amour de l’homme en général à l’exception de ceux qui sont trop proches parce qu’on finit par les connaitre et du coup on n’a pas forcément envie des aimer.

sauf que là vous vous mettez sur la tronche assez gaiement.

puck dit: à

je me souviens d’une époque où je me mettais aussi sur la tronche avec pedro, ça énervait tout le monde du genre « arrêtez ça devient insupportable ».
faut dire qu’on s’insultait avec le néo franquiste, en tout cas j’avais insulté son père..
trop drôle…

FL dit: à

On se fait de ses idées. J’étais persuadé que Visconti avait fait un film néo-réaliste (Rocco et ses frères) et que s’apercevant que le prolétariat italien, c' »tait pas son truc, il était passé à d’autres choses. Des films où enfin il osait parler de l’aristocratie italienne.

Eh bien non. Visconti a fait de nombreux films avant « Rocco et ses Frères », en particulier Senso que je mets dans la catégorie des films sur l’aristocratie italienne.

J’étais également persuadé qu’après avoir filmé des films très oubliables sur l’arisctocratie italienne (en particulier « Senso »), il était enfin passé aux chefs-d’oeuvre : « Le Guépard » et « Mort à Venise ».

Eh bien non : « Le Guépard » a été filmé après « Rocco et ses Frères ». Et bien des années plus tard Visconti a tourné le très oubliable « Innocent ».

On se fait de ces idées !

Tout ça pour dire que j’aimerais voir « Ludwig ou le Crépuscule des dieux » dans sa nouvelle version

puck dit: à

la syphilis c’est une maladie qui défigurait autant que les gueules cassées qui revenaient des tranchées.

il y avait même des syphilitiques qu’on exposait dans les foires du genre « venez voir le monstre » c’est 10 sous l’entrée…

FL dit: à

* On se fait de ces idées !
* et que, s’apercevant que le prolétariat italien, c’ était pas son truc
* « Senso »
* l’aristocratie

puck dit: à

@ »On se fait de ces idées ! »

ça c’est bien vrai qu’on se fait des idées, après le problème est de savoir de quelle idée il s’agit.

exemple au hasard : la guerre en Ukraine : j’arrive pas à me faire une idée sur l’idée de savoir si tous ces journalistes qui veulent envoyer les ukrainiens dans les tranchées le font pour leur bien ?

je veux dire je ne sais pas si ils se disent que d’envoyer un mec dans une tranchée c’est pas bien pour lui, je veux dire c’est pas bon pour sa santé.

Chaloux dit: à

La pauvre niaise Assasseure, ses menaces décervelées et sa prétendue lecture du code pénal,- une vieille malade, toutes les misères humaines réunies en un atroce bouquet, de plus en plus impossibles à dissimuler. Immonde.

puck dit: à

le fond du problème est que nous vivons toujours et encore sous le régime des Lumières et de l’idéalisme.
Avec l’idée centrale que la raison et la conscience morale ça marche ensemble.

alors que c’est évident que non… sinon on entendrait pas des gens dirent il faut envoyer des types au casse pipe c’est pour leur bien.

puck dit: à

chez Dostoïevski on retrouve ce lien entre raison et conscience morale avec des personnages comme Raskolnikov : il veut commettre un meurtre pour faire le Bien. Après il n’avait pas tout à fait tort.

Dans tous les bouquins de Dostoïevski on trouve un personnage qui relie raison et conscience morale : Raskomnikov, Ivan Karamazov, Hippolyte dans les l’Idiot, la moyens des personnages dans les Démons dont Stavroguine qui est aussi dans le lot.

ça crée une espèce de parenté entre eux.

puck dit: à

n fait celui qui le plus théorisé ce lein entre raison et conscience morale c’est Kant.
d’où l’importance de l’idéalisme allemand avec toute la troupe d’idéalistes allemands.
on a vu le résultat…

je crois que c’est Ivan qui cite Schiller, c’est un personnage central de l’idéalisme allemand parce que peu de gens se tapaient les bouquins de Kant du coup des types comme Schiller ou Goethe ont servi de vulgarisateurs.

maestri dit: à

Pas de break, mais la séquence est presque terminée.

puck dit: à

on dit que truc qui a fait que Dostoïevski ne croit en l’idéalisme c’est le bagne, en fait quand on a dit ça on rien dit parce qu’on voit pas trop pourquoi et comment.

en fait c’est effectivement le bagne, mais de façon indirecte : c’est la culpabilité liée à son expérience du bagne.

Dostoïevski écrit dans son journal que cette croyance en l’idéalisme et le combat politique qui va avec, c’est ce qui lui a permis de survivre. Quand il avait un coup de mou il se disait « quand je sortirai je reprendrai mon combat et je ferai ci je ferai ça… »

et quand il écrit les souvenirs de la maison des morts il se rend compte qu’il n’a pas survécu pour de bonnes raisons, mais pour des mensonges.

du coup cette culpabilité va engendrer une haine de soi qu’il va exprimer dans les carnets du sous sol.

le tour de force chez cet auteur c’est de réussir à faire revivre au travers de personnages cette partie de lui-même qu’il hait plus que tout.

rose dit: à

La chronologie temporelle n’est pas forcément reliée à.
Ce peut être la mémoire avec l’étendue de ses mystères qui fait jaillir tel fait. Puis un autre.
Et par un élément très anachronique, le lien se forme entre les deux.
Et ah mais c bien sûr.

puck dit: à

avant de mourir Dostoïevski a demandé à ce qu’on lise en présence de ses enfants la parabole du fils prodigue, un texte sans conclusion.
peut-être que toute l’oeuvre de Dosto n’est qu’une multitude de variations sur le thème de cette parabole.

rose dit: à

Les mensonges, le déni aident à vivre.
Lorsque la coupe est pleine, il y a pétage de plombs. Maladie, accident, fuite de la mémoire à allure grand V.

rose dit: à

Ma Tina qui est une blonde et a réussi à lisser ses cheveux noirs. Nanmého..

rose dit: à

Trois remarques :
Aujourd’hui, Mme Gisèle P. a été secouée comme un prunier et pire, jusqu’à ce qu’elle s’énerve et s’insurge : c comme ça que cela se passe. Les innocents ont toujours tort. On les massacre.

Seconde remarque : Barnier a été choisi et « on », sciemment, lui a donné un bâton de merde. Personne n’en veut. Tous réfutent ses propositions, jusqu’à l’ancien récent premier ministre, qui, sans attendre, le poignarde de face (ce qui fait aussi mal que dans le dos, je le précise).

Trois : immédiatement, ai vu dans la posture le lien avec le lion, le pied du chasseur.
Si j’étais égyptienne, le bonheur de remonter le Nil en felouque jusqu’au lac Victoria, je ne réagirai pas comme ça.
Quoique j’ai bien aimé l’idée de la cale, ou bien le coup d’incliner la statue et de mettre une rampe, il me semble que nous devrions être capable d’envisager les choses autrement.
Bien sûr que le lion est supérieur au chasseur, et que sans le fusil, y aurait pas photo.
Pour le pharaon, c’est pareil.
Champollion nous a donné la chance, en déchiffrant la pierre de Rosette,d’accéder à la compréhension de cette civilisation gigantissime.
On peut concevoir la tête comme émergeant de siècles d’inconnus et d’incompréhension totale. Et savoir que comme l’iceberg, la partie immergée est énorme.
On pourrait concevoir une pyramide en verre comme celle de Péi au Louvre, avec dedans mille et un artefacts de la civilisation égyptienne. Elle serait sous la surface, et sur celle-ci, on mettrait dans un angle la statue avec Champollion de Bartholdi. On reconstruirait le pharaon en entier à partir de son visage, et tout autour, on mettrait/verrait son biotope etc.
On pourrait descendre par un petit escalier en colimaçon dans un autre angle et aller explorer l’Égypte ancienne.

rose dit: à

Tu peux le dessiner çà ?

rose dit: à

ça.
La mine de plomb, je peux saisir, mais la haine de soi, ai du mal à comprendre.

Pleine lune, pleine. Pleine.

rose dit: à

La France aurait pu être représentée avec Le comte de Monte Christo, ce film extraordinaire, mais non, c’est Émilia Perez qui a été choisi.
Patience et longueur de temps.

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