Républicain comme Jean Moulin
Lorsque paraît une nouvelle biographie consacrée à un personnage souvent raconté, qui plus est sur un fond historique dont le champ a déjà été largement balayé par les historiens, l’auteur est attendu au tournant. Quoi de neuf ? La question se pose avant même d’ouvrir Jean Moulin l’affranchi (414 pages, 24 euros, Flammarion). Il fallait une certaine audace à Bénédicte Vergez-Chaignon pour se lancer dans un tel projet après la somme monumentale de Daniel Cordier (Lattès puis Gallimard, 1989-1999) et celle si rigoureuse de Jean-Pierre Azéma (Perrin, 2003), les deux visions qui ont dominé le sujet. Or il se trouve que cette historienne, déjà remarquée pour sa minutieuse biographie de Pétain (Perrin, 2014), son étude sur Les Vichysto-résistants de 1940 à nos jours(Perrin, 2008) et son édition critique très équilibrée du Dossier Rebatet (Bouquins, 2015) a été à ses débuts en 1989 et pendant dix ans la collaboratrice de Daniel Cordier.
En ce temps-là, l’ancien secrétaire de Jean Moulin dans la Résistance se débattait dans les milliers de documents d’archives inédits qu’il avait accumulés. Il est de pire école que d’apprendre le métier dans l’ombre d’un acteur de l’Histoire devenu son greffier, un maniaque de la vérification des faits, des dates et des détails, l’un des rares qui avait été au cœur du sujet et l’un des très rares à être encore capables de déchiffrer des télégrammes de Londres quand ce n’étaient ceux qu’il avait lui-même chiffrés (pour base de son propre code, Jean Moulin avait choisi une strophe de son cher Tristan Corbière). Aussi était-elle bien placée non pour refaire vingt-cinq ans après ce qu’elle avait déjà fait naguère mais, tout en en tirant les enseignements, pour offrir autre chose tant à la sagacité des lecteurs affutés qu’à la curiosité des jeunes générations.
Loin des polémiques éculées (Jean Moulin était-il un cryptocommuniste ? un traitre ?), stériles (un agent américain ?), datées (un agent soviétique ?), douteuses (un homosexuel ?), Bénédicte Vergez-Chaignon a revisité à nouveaux frais le mythe attaché au personnage et la légende accrochée à son action. En un temps où la Toile donne une nouvelle vigueur au révisionnisme, il était bon de mettre les choses au clair avec un personnage tel que Jean Moulin jouissant d’un tel surplomb sur l’histoire de la Résistance, avant qu’il ne soit zemmourisé avec un retentissement susceptible de balayer des pans entiers d’une historiographie patiemment édifiée pierre à pierre pendant des décennies. L’auteure y est parvenue avec cette synthèse remarquable de clarté, de rigueur et de fluidité.
Bien sûr, rien n’est omis des grandes heures du résistant, y compris les plus sombres et controversées. Mais, je l’avoue, c’est autre chose que j’en ai retenu. En public ou en société, Moulin était homme à ne jamais évoquer la mort de son frère par pudeur, mais à toujours exalter la mémoire de son grand-père « qui a connu les prisons du Second Empire pour avoir osé proclamer son attachement à la République » au prix d’un léger bricolage chronologique. A travers le portrait de ce fils d’un professeur de français et d’histoire à Béziers, conseiller municipal radical –socialiste, franc-maçon, dreyfusard, président local de la Ligue des droits de l’homme, c’est un modèle de républicain qui s’impose. Un passionné de la chose publique (res publica), de la recherche du bien commun. Comme si c’était héréditaire, génétique, irréductible et que la transmission de telles valeurs et de telles convictions relevait davantage de l’inné que de l’acquis. Un héritage ? C’est peu dire.
Juriste de formation, il fit dès le début carrière dans la préfectorale. Puis il grandit en politique dans l’ombre de Pierre Cot, membre puis chef de son cabinet d’abord au Quai d’Orsay puis au ministère de l’Air du Front populaire ; durant cette période délicate où l’aide en avions et en pilotes aux républicains espagnols engagés dans la guerre civile se doit d’être clandestine, il en devient la cheville ouvrière et gagne la réputation d’être celui qui« outrepasse ce à quoi le ministre aurait consenti ». Moulin est déjà l’homme des missions délicates. On mesure alors avec plus de justesse le déchirement qui fut celui du haut-fonctionnaire Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loir, lorsqu’il décida de rompre avec la légalité républicaine qui l’habitait depuis sa naissance et qu’il servait avec une foi ardente depuis près de vingt ans, en s’engageant dans l’action clandestine.
La grande vertu de la biographie de Bénédicte Vergez-Chaignon est justement de donner du relief à l’homme avant le héros qu’il deviendra, et à montrer en quoi la fibre républicaine sans cesse revitalisée par les rencontres, les lectures, les combats, en a été le secret fil d’Ariane. En mars 1939, chargé d’un discours pour le 170 ème anniversaire de Marceau, le 50 ème de son entrée au Panthéon et le cent cinquantenaire du début de la Révolution, le préfet se livre à une véritable profession de foi républicaine qu’il n’hésite pas à personnaliser en évoquant les siens tant cet atavisme a ondé son roman familial. Laure Moulin, sa sœur, a été bien inspirée d’intituler Premier combat (Minuit, 1965) le récit par le préfet de l’arrivée des Allemands à Chartres en juin 1940, de son refus de céder à leurs exigences par principe, de la violence de leur réaction et de sa tentative de suicide longtemps passée sous silence par les historiens comme si elle les gênait à l’égal d’un inexplicable paradoxe. Or, l’auteure en convient, c’est bien lorsqu’il décide de se donner la mort qu’il « entre dans l’Histoire (…) A cet égard, il n’existe pas beaucoup de suicides manqués qui occupent une place si importante dans notre histoire ». C’est cet homme qui deviendra le deuxième personnage de la France combattante derrière le général de Gaulle.
Nul doute que, même si son rôle du temps du Front populaire est encore dans certaines mémoires, c’est d’abord l’ardent républicain en lui qui est visé lorsque Jean Moulin est révoqué par décret par Vichy le 3 novembre 1940. Jusqu’à cette date, en bon préfet fidèle à sa fonction, il remplit parfaitement ses tâches de transmission et d’exécution de Vichy bien que l’Etat français s’y soit substitué à la République française. On peut imaginer pourtant à quel point les dites tâches font tache sur sa conscience : recensement des francs-maçons, application des interdictions professionnelles contre des Français d’origine étrangère, application du premier statut des Juifs… Même si cela écorne sa légende, il est bon de rappeler que ce ne sont pas ces mesures mais la privation de leurs mandats (conseils généraux, conseils municipaux etc) de nombre d’hommes politiques qui a constitué pour lui le point de non-retour, celui qui le fera refuser de rester en place à la préfecture. A son départ, ceux d’entre eux qui exerçaient dans son département lui offrirent lors d’une cérémonie d’adieu dans un bistro une sculpture et une édition originale de Jean-Christophe de Romain Rolland.
On connaît aujourd’hui des hommes politiques (Jean-Pierre Chevènement…) et des parlementaires qui ont encadré la photo de Clemenceau dans leur bureau. Dans le mien, celle de Jean Moulin. Pour tout cela, et pour une phrase. C’était à l’été 1942. Daniel Cordier, 22 ans, engagé dans la France libre dès juin 1940, tout à sa haine du maréchal Pétain à qui il ne pardonnera jamais de s’être couché en signant l’armistice au lieu de continuer le combat, venait de passer plusieurs mois à être formé aux techniques du Renseignement par le BCRA en Angleterre. Après y avoir suivi une spécialisation en transmissions radio (codage, décodage etc), il fut parachuté en France, en zone libre près de Montluçon, pour servir de radio à Georges Bidault, alors l’un des chefs du mouvement Combat. Sauf qu’à l’arrivée, le jeune homme vit son affectation modifiée et il retrouva secrétaire d’un autre dirigeant de la Résistance dont « Rex » était le pseudonyme (et dont il apprendra bien plus tard qu’il s’appelait Jean Moulin). Le soir où il lui fut présenté, le « patron » l’emmena dîner dans un restaurant de la place Bellecour et lui demanda de raconter sa vie. Alors deux heures durant, Cordier lui raconta son jeune passé d’activiste : antisémite, antiparlementaire, anticommuniste, antidémocrate, antirépublicain, antimaçon… Animateur d’un Cercle Charles Maurras et responsable des Camelots du roi à Bordeaux, peu avant de trouver un bateau pour l’Angleterre à défaut de l’Afrique du nord, il en était encore à briser les vitres des magasins juifs de sa ville à la tête de son petit groupe de nervis. Durant tout le récit, Rex/Jean Moulin ne dit mot. Puis il commenta simplement :
« En vous écoutant, je mesure la chance que j’ai eue d’avoir une enfance républicaine ».
Et en faisant quelques pas dans la rue, cet homme qui allait devenir le plus recherché de France à la fois par la police de Vichy et par la Gestapo, celui à qui l’on doit d’avoir unifié les mouvements de résistance derrière le général De Gaulle, l’engagea comme son secrétaire particulier ; il lui témoigna une absolue confiance dans la clandestinité en lui confiant la tâche de le remplacer en son absence auprès des mouvements pour leur distribuer l’argent de Londres et les consignes du chef de la France libre.
Depuis que, il y a un quart de siècle, Daniel Cordier m’a rapporté cet échange, allez savoir pourquoi, mon inconscient convoque la figure de Jean Moulin chaque fois que la République est menacée, méprisée, insultée, piétinée à travers ses symboles et incarnations. Quand on est français, on peut toujours discuter la démocratie, la contester, la critiquer jusqu’à en remettre en cause les fondements ; mais pas la République dans ce qu’elle a de plus totémique, au risque d’être sanctuarisée, car les valeurs républicaines sont ce qui nous unit encore quand tout ce qui faisait lien se dissout. Ce qui nous rattache encore à une certaine idée de la France bien au-delà de l’adhésion à tel parti, tel mouvement, telle association tant l’esprit républicain les transcende. Et avec le recul, je me dis qu’au fond, ce n’est pas tout à fait un hasard si, il y aura bientôt quinze ans, lorsque sur le balcon ensoleillé du Monde.fr où nous célébrions la naissance de ce blog alors pionnier on m’interrogea sur son nom de baptême, en quelques secondes jaillit naturellement de mes lèvres « La République des livres » tant rien ne m’apparaissait mieux s’imposer que la réunion de ces deux mots parmi les plus prometteurs de la langue française.
(« La pointe de Penhir dans la presqu’île de Crozon, Jean Moulin avec ses parents et sa sœur, août 1930. Coll Escoffier ; « Sous-préfet d’Albertville en 1928 », photo D.R. ; « Le major von Gütlingen et Jean Moulin dans les jardins de la préfecture de Chartres, Juin 1940 » photo D.R.)
892 Réponses pour Républicain comme Jean Moulin
sciences nat
c’est ou plutôt ce n’est pas le jour
@caulerpa dit: 22 janvier 2019 à 14 h 04 min
Ça alors, je suis sidérée ! je l’imaginais ayant fait tous ces merveilleux dessins, à l’affût dans les herbes hautes avec des jumelles pas avec un fusil !
La bonne nouvelle c’est que le site de la National Audubon Society a les 435 aquarelles scannées en très haute résolution sur son site avec une description des oiseaux.
http://www.laboiteverte.fr/les-oiseaux-damerique-daudubon-en-1830/
@Paul Edel dit: 22 janvier 2019 à 13 h 26 min
Ah, merci, je n’avais pas lu. (Je ne lis pas tout : pas le temps et quand je parcours les commentaires, je m’attarde à ceux écrits par des êtres qui m’intéressent.) Quelle erreur d’employer ce terme, ainsi. Votre mise au point est importante. Bonne journée !
Je ne conteste pas Audubon tueur d’oiseaux, mais qu’il ne fut pas le premier ornithologue.
@caulerpa dit: 22 janvier 2019 à 14 h 11 min
Quelles merveilles (encore plus précis que dans mon livre) mais quelle tristesse tous ces oiseaux tués…
Des dandys femmes, il y en eut : Ulrike Meinhof, sainte Thérèse…
mais qu’il ne fut pas le premier ornithologue > mais qu’il ne fut le premier ornithologue…
Oh deux flocons sur Paris et ils s’extasient. Et moi qui croyaient que le rejet des Provinciaux vis-à-vis des Parisiens étaient de la jalousie refoulée…mais au vu de leurs réactions puériles aux moindres éléments naturels (il y a aussi le fameux « ah ça fait du bien un peu d’air pur »), ça doit être du mépris voire de la pitié.
Bon, aujourd’hui pas en forme, donc :
mais qu’il ne fut pas le premier ornithologue > mais qu’il fut le premier ornithologue
@Caulerpa dit: 22 janvier 2019 à 14 h 11 min
Dans mon livre, édité par Seghers en en 1978 (l’original avait été édité aux Éditions Minerva à Milan, imprimé par Sagdos. Un très très beau travail.) il y a une note intéressante pour chaque oiseau écrite par Audubon sur sa façon de vivre, son vol, les lieux où on le rencontre et une grande préface, non signée. Il y est consigné une histoire triste : il déposa deux cents dessins représentant un millier d’oiseaux chez un ami. Le temps d’aller à Philadelphie. A son retour les rats les avaient détruits.
Ce sont des graveurs anglais qui, de cent planches colorées, firent naître le premier volume des Oiseaux d’Amérique (Audubon avait surveillé l’impression).
Il n’y est pas écrit qu’il tuait les oiseaux et cela me rend bien triste.
Croyais. La barbe ce correcteur.
« … il y a aussi le fameux « ah ça fait du bien un peu d’air pur »… »
À ce propos, la journée à la campagne in L’Ecornifleur : le verre de lait, l’assiette…
Ne parviens jamais à capturer le regard d’un.e touriste asiatique dans le métro en dépit de mon insistance à me faire remarquer. Ces gens-là sont incroyables, ils vous voient bien évidemment, dans une foule, avec leurs yeux bridés, au point de ne jamais vous toucher, mais ils ne vous regardent jamais. Ils rient entre eux, parfois, jamais avec des inconnus insolites qui pourraient les amuser ou juste les faire sourire, les étonner. Non, jamais.
Ce matin, trouvé dans le voyage en Chine de H. Rosa, une explication sans doute sauvage, peu travaillée du moins, qui m’a paru assez convaincante. Raconte qu’ils ne sont jamais agressifs dans les flux confinés des zones de trafics extrêmes (jamais de jurons, ni d’injures, ni de menaces…). Vu que personne n’attend jamais d’égards pour soi, que l’on s’effaçat devant vous pour vous céder le passage, personne ne se sent maltraité, défavorisé, rétrogradé, personne ne se plaint jamais ni ne proteste, que ce soit à Shangaï ou à Huang Pi. Brefl, un état apparent d’indifférence extrême des masses faufilantes et affluantes. Le voyageur a le temps de remarquer, toujours en ces lieux, des groupes de soldats jamais très éloignés, parfaitement immobiles. Une symbolique visible de l’ordre et du pouvoir de régulation des flux qui ne régulent jamais rien, pas besoin, semble-t-il dire. Des garants immobiles des lieux d’accélération. Le philosophe allemand qui donne un cours sur l’invention de son concept de résonance s’en étonne. Ses collègues chinois de l’université lui disent la nécessité d’aller de l’avant, de rattraper les archaïsmes du temps perdu pour croître parmi les bienfaits du capitalisme autoritaire intériorisé en chacun, la seule solution pour atteindre le paradis. Lachine.
Sais bien que tout cela nous éloigne du dandysme décadent du 19e siècle et de la disparition progressive des passereaux liée aux pesticides, les deux orientations dominantes de la matinée enneigée. Mais il faut bien jeter ses notes, sans souci de savoir si elles résonnent. S’arrêter, reprendre son souffle. La secrétaire de la gériatre vient une fois de plus d’annuler le rendez-vous à cause de la neige, précisément. Et la terrasse de l’observatoire vient d’être fermée à 10 h pour des motifs de sécurité. Je télétravaille, et lis bien au chaud (un chanceux qui ne perd pas au change) : le chapitre de MO sur l’amitié romaine est épouvantable. Et l’essai de FD sur les jeunesses, un rien assommant, je connais trop bien les manies de ce sociologue qui radote, mais on ne peut lui interdire de publier un livre par an, même si le sujet procrastiné est archi labouré, à son corps défendant. Des comptes rendus de lectures pourtant, c’est pas herculéen, voire un poil passoulinien, une tâche d’alimentation du journal intime, une preuve diariste antinarcissique.
sans fusil!
https://vimeo.com/110424123
j’ai cherché aussi franzen,mais en vain
@renato
êtes vous sur du titre que vus citez en grec?
il me semble qu’il faut ecrire Peri TON ZOON et pas TA ZOA
mais compte tenu du peu de grec qui me reste je peux me tromper .pouvez vous vérifier ?merci
L’un des plus grands penseurs français du siècle dernier habitait rue des Bergeronnettes, à deux pas d’un supermarché et, aujourd’hui, d’un restaurant Buffalo Grill. Jacques Derrida a passé trente-six ans
j’ai cherché bergeronnette sur wiki,mais J.Derrida n’a jamis dit à ses séminaires quelle sorte de bergeronnette il protégeait
Bergeronettes
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
L’appellation « Bergeronettes » s’applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Bergeronnette printanière (Motacilla flava)
Taxons concernés
Deux genres :
Motacilla
Dendronanthus
modifierConsultez la documentation du modèle
Bergeronnette est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne à 14 espèces d’oiseaux — 13 constituant le genre Motacilla et une constituant le genre monospécifique Dendronanthus — qui font partie de la famille des Motacillidae (ordre des Passeriformes).
Brummell était-il un véritable dandy ? Avec lui, tout était dans la cravate, et rien dans la tête. Tout ce qu’il savait faire, c’est des bons mots. En plus de cela, il était insolent gratuitement. Il n’aimait pas son prochain. Pour être un vrai dandy, il faut croire en Dieu, comme Oscar Wilde. Au moins Wilde, lui, avait une oeuvre littéraire. Le Portrait de Dorian Gray est un livre sur le dandysme, mais c’est aussi une tragédie sur l’homme, d’une profondeur quasi mystique. Houellebecq est lui-même un presque dandy, il a frôlé de se faire moine, il a préféré se marier – mais avec une Chinoise. C’était in extremis. La fin des dandys est en général horrible. C’est une passion, au milieu de laquelle ils essaient de rester stoïques. Par exemple, Beigbeder, malgré les allures qu’il se donne n’est pas un dandy. C’est un mannequin de mode, c’est tout. Un consommateur béat. Il faut au dandy pour être dandy trois sous d’esprit.
@caulerpa dit: 22 janvier 2019 à 13 h 49 min
ce souvenir que vous racontez : « une histoire personnelle avec les oiseaux depuis le jour où je ramassais un pigeon mort dans un square et que je ramenais au lycée », beaucoup d’enfants ont vécu cet effarement : un oiseau mort sur le chemin ou dans la rue. Ce premier contact avec la mort. Cette peur de le toucher. Cette tristesse… et parfois sa blessure, le sang.
Qu’avez-vous ressenti ?
Fugitivement, à cause de la neige, je me souviens de ce moment fascinant dans un roman de Giono Un roi sans divertissement quand la femme tranche le cou de l’oie et ces gouttes de sans sur la neige qui fascinent Langlois… WGW avait rapproché cette scène d’une autre trouvée Le Conte du Graal ou Le Roman de Perceval. Le sang et la neige. Ce moment où Perceval voit les gouttes de sang sur la neige…
Langlois s’ennuie dans cette campagne engourdie de silence et de neige. Est-ce cela qui le conduit au meurtre ? Un geste pour contrer l’absurde… La cruauté peut-elle être un divertissement ?
et le dandysme de delaporte s’apparente à celui d’un perrin dandin, sans doute 😉
Nous pensons tous que c’est Shakespeare, à l’origine de « où va le blanc lorsque la neige fond ? ».
Pourtant, peut être que non.
moi, cette histoire de pigeon entravé m’a fait penser au début d’un polar de fred vargas, mais lequel ? Pas vous ?… Comme quoi, ce qui vous reste en cervelle, alors qu’on n’est pas nécessairement porté sur les polars… c tjs des connexions neuronales 1 brin mystérieuses, que vous le vouliez ou non.
DHH,
j’ai cherché Περὶ Τὰ Ζῷα Ἱστορίαι et le moteur de recherche m’a donné https://en.m.wikipedia.org/wiki/History_of_Animals.
En tapant « Ton peri ta zoia historion » je le trouve dans la biblio de Helm Dictionary of Scientific Bird Names, un Google Book.
@christiane
j’ai eu très peur, comme de quelquechose d’impossible à quoi je n’avais jamais pensé; dans ce square qui était mon refuge à la pause de midi, avec des enfants qui jouaient déjà: j’avais déjà rencontré la mort, c’était même déjà ma plus grande angoisse ,depuis ma couverture d’enfant; et il y avait eu la peur de la mort dans la famille, toujours, et les menaces de mort, bien réelles à preuve l’arme que j’avais découverte dans une table de nuit ;et là c’était pareil mais il fallait que je le dise ;donc j’ai ramassé le pigeon que j’ai mis dans un papier et après l’avoir déposé au professeur très vite, j’ai fui à ma place:je crois qu’elle ne comprenait pas elle non plus et on n’en a jamais reparlé;c’est sans doute la première fois que j’en reparle parce que je ne me souviens pas d’en avoir parlé avec mes condisciples à qui j’avais montré ce square pour manger notre sansdwich au soleil;je sais que je me demandai de quoi ce pigeon était mort;je n’avais jamais imaginé que les oiseaux mouraient aussi
« et le dandysme de delaporte s’apparente à celui d’un perrin dandin, sans doute »
Pas du tout. D’ailleurs, j’aime beaucoup La Fontaine, et, comme toujours, il avait raison de morigéner les hommes de loi, les juges, les notaires ou les avocats, car mieux vaut ne jamais passer entre leurs mains ! La Fontaine était un dandy du Grand siècle. Académicien, il est mort pauvre : comme une garantie de son honnêteté.
@renato
merci
je constate que mes souvenirs sont encore plus confus que ce que je croyais;je pensais à tort que peri appelait le génitif
je ne lisais pas de polar;c’était interdit et cet interdi a longtemps pesé sur moi;pas l’interdi de lire les journaux :pour celui là j’ai tôt pris ma liberté avec « mon » argent -de mon travail!- en offrant à qui de droit un abonnement au canard enchaîné; bien sur l’interdit pesa encore mais j’ai finalement commencé à lire régulièrement des journaux:mais ça c’est une autre histoire de famille,la lecture des journaux où il a fallu que « je m’autorise » allez stop!plus de questions trop personnelles!
JJJ,
n’est-ce Pas dans L’armée furieuse (une armée moyenâgeuse qui hante un village de Normandie près de Lisieux) ? Je me souviens d’un pigeon qui est retrouvé devant le commissariat, avec les pattes attachées par de la ficelle. J’aime beaucoup la façon dont le commissaire Adamsberg mène ses enquêtes et ce qu’il est.
cet interdit :mon dieu, que je me souviens de ma fascination pour les journaux!quelle conquête de lire un journal!
bouleversante histoire d’une colombe assassinée aspergeant de son sang l’enfant qui la portait dans ses bras avec avec tendresse et que malmenaoit la foule excitée d’un pogrom ?
c’est un des « contes d’Odessa « d’Isaac Babel:histoire de mon pigeonnier
oui c’est l’armée furieuse, bravo et merci, ch. Caulerpa, vous devenez bien + intéressant quand vous racontez des souvenirs intimes. Mais en quoi serait-ce déshonorant, alors que vous en brûliez d’envie depuis des plombes apparemment, ce qui n’est du reste nullement incompatible avec l’érudition, voyhons, pas besoin de vous mépriser à travers la mise en cause des erdéliens dont vous disiez n’avoir rien à cirer. Restez-là, personne ne vous enchâsse. Votre histoire de découverte du monde par le journal m’intéresse fichtrement, figurez-vous, je me demande si je n’aurais pas des parentés. On verra bien. Reste plus qu’à battre pour assouplir le Little Rappel face à la Normandie, mais là, ce sera pas de la tartouille.
@ DHH, Ce qu’en disait Claro, le 4 nov. 2014,
« Mais revenons à nos pigeons. Le narrateur rêve donc d’en avoir, et son père les lui promet sous réserve de décrocher des notes brillantes à l’école. Nous sommes en 1904, et le quota de Juifs dans le lycée de cette région d’Odessa est de 5%. Autant dire que l’enfant va devoir mettre les bouchées doubles. Scène extraordinaire: interrogé sur Pierre le Grand, l’enfant se met à quasiment hurler des vers de Pouchkine. Scène épouvantable: ayant enfin acquis ses pigeons, l’enfant tombe sur l’immonde Marenko, et voilà qu’éclate le pogrom »…
: 22 janvier 2019 à 15 h 52 min
c’est que viyez vous pour moi, l’érudition n’est jamais de l’érudition pure ; tenez même quand j’ai été au vieux colombier, j’ai découvert a côté une petite librairie dont le libraire me fit lire R. Tagore je ne sais pas s’il existe encore mais c’est un souvenir d’émancipation aussi et de découverte , de croire un peu au hasard avec prudence , sans excès, mais d’y glisser un pied comme pour entr’ouvrir la porte de la vie telle qu’elle peut devenir
L’huître et les plaideurs, mon Dieu !…
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(un goût de retournes-y, pourquoi pas régresser sur les bancs de l’école primaire, tantôt ?). Et en quoi vous sentez vous offensé Delaporte, vous lui ressemblez, à ce gars là…, pour trancher dans les affaires d’oecuménisme noué ?…. toujours au profit de la partie papiste, bien entendu… Restons objectifs.
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Un jour deux pèlerins sur le sable rencontrent
Une huître, que le flot y venait d’apporter :
Ils l’avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ;
A l’égard de la dent il fallut contester.
L’un se baissait déjà pour amasser la proie ;
L’autre le pousse et dit : « Il est bon de savoir
Qui de nous en aura la joie.
Celui qui le premier a pu l’apercevoir
En sera le gobeur; l’autre le verra faire.
– Si par là l’on juge l’affaire,
Reprit son compagnon, j’ai l’oeil bon, Dieu merci.
– Je ne l’ai pas mauvais aussi,
Dit l’autre ; et je l’ai vue avant vous, sur ma vie.
– Eh bien, vous l’avez vue ; et moi, je l’ai sentie.»
Pendant tout ce bel incident,
Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.
Perrin, fort gravement, ouvre l’huître et la gruge,
Nos deux messieurs le regardant.
Ce repas fait, il dit d’un ton de président :
« Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille
Sans dépens, et qu’en paix chacun chez soi s’en aille. »
Mettez ce qu’il en coûte à plaider aujourd’hui ;
Comptez ce qu’il en reste à beaucoup de familles,
Vous verrez que Perrin tire l’argent à lui,
Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles.
et n’oubliez pas qu’il y a un oiseau au nom terrible pour nos éducations d’enfant:le martinet!
il n’y avait pas de martinet chez nous mais pire! enfin je n’ensais rien si on peut dire pire mais j’ai eu un oiseau qui tomba des gouttières et on l’appelait le martinet;il restait sur mon épaule sans s’affoler!
@ quand j’ai été au vieux colombier
cela dit, après cet échange sur les pigeons, n’en faites pas trop quand même ! 😉
«Au final, dit un droguiste proche de la place d’Aligre, je n’irai pas vérifier si le martinet que je vends va servir à caresser les fesses de mémère ou de votre chien. Moi, j’en vends surtout au moment des fêtes de Noël. Les gens l’offrent en cadeau pour faire une blague.» Il ne faut pas négliger la persistance du caractère dissuasif du martinet, comme on le souligne à la Grande droguerie, à Lyon: «Il n’est pas vendu pour battre les enfants, mais pour leur faire peur.» Une cliente intervient: «J’en ai acheté deux; un pour moi, un autre pour ma fille, parce que notre petite-fille est terrible.» Même s’il est en déclin, le martinet reste présent dans les souvenirs. «Ne comptez pas sur moi pour faire la promotion de ce produit-là», proteste un droguiste rue du Cherche-Midi, à Paris (VIe), qui «en conserve un souvenir cuisant». libé
« Et en quoi vous sentez vous offensé Delaporte, vous lui ressemblez, à ce gars là… »
Vous délirez, mon pauvre ami. Je ne suis pas juriste besogneux. Moi, je dis comme saint Paul : la lettre tue, l’esprit vivifie. Je ne connais rien d’aussi chiant que le droit, ni de plus immorale que ceux qui mangent les marrons sortis du feu (cf. à nouveau La Fontaine).
bonjour à tous. Je ne vous ai pas lus durant une bonne semaine, occupé à construire une nouvelle étagère à livre en massaranduba massif, un bois qui pèse 1200 g le décimetre-cube, et aussi une nouvelle treille en structure de bois pour une vigne grimpante qui pousse comme une folle sous cette chaleur…..
Je vous ai quitté au moment même où ici sur la RDL se jouait un drame digne d’une tragique telénovela mexicaine, on se serait cru à la fin de Lucia de Lammermoor, Ohimè! sorge il tremendo Fantasma, e ne separa! Ohimè!, avec Jazzi dans le rôle du <i<Fantasma. Mais bon, il semblerait qu’aujourd’hui tout soit rendu dans l’ordre, et les morts ont ressuscités….
Bon, je fais comme tout le monde: on parle de tout et n’importe quoi mais pas du sujet du billet de Passou; c’est tout de même étrange comme les choses et les pensées peuvent dévier, s’envoler au grès du vent….
Christiane, Il y a un » drôle de jeu » dans Giono, un jeu sombre sous la prose si flatteuse, charnelle, inspirée, colorée, divertissante.. Giono joue avec le lecteur dans « un roi sans divertissement » . Il joue avec trois cartes à jouer : le sang, la neige, l’ennui. Le rouge, le blanc et le gris.
Ainsi, Langlois, le héros, montre deux faces.1) dans le premier récit, il débarrasse un village de la peur en traquant un type M.V. qui par ennui, se divertit à tuer les gens du village voisin. Langlois le tue, mais à son tour, 2) il est lui aussi est gagné par l’ennui de M.V. , comme si M.V. l’avait contaminé dans son ennui métaphysique qui l’a poussé au Mal par divertissement.. dans ce texte pascalien, décapiter une oie, et regarder le sang étoiler la neige, c’est tuer l’ennui, mais c’est aussi , annoncer que Langlois va s’ôter lui-même la tête avec des explosifs. Quel emboitage et réflexion profonde, ce récit-polar si original où tout est rapporté par bribes et on-dit…
s’envoler au grès du vent….
volens nolens, je vous sais gré de votre retour
christiane, j’avais vu le film du roi sans divertissement;j’ai vu qu’il y a une video :complet!
un roi sans divertissement complet JEAN GIONO
https://www.youtube.com/watch?v=Nv-iIte6sWc
ça peut vous intéresser ?
@Paul Edel dit: 22 janvier 2019 à 17 h 00 min
Quelle riche lecture. Merci. Tout est s’éclaire maintenant dans ce roman obscur de Giono. Oui, il joue avec le lecteur !
Dans le roman de Chrétien de Troyes, ce sang dans la neige blanche ne cache-t-il pas aussi un non-dit : la défloration d’une jeune fille par Perceval. Les oies seraient alors les jeunes filles et le faucon : Perceval. Il me semble que c’est ainsi qu’un prof nous l’avait éclairé à Paris VIII.
« Mais avant qu’il n’arrive aux tentes,
voici venir un vol groupé d’oies sauvages
que la neige avait éblouies.
Il les a vues et entendues,
car elles fuyaient à grand bruit
devant un faucon qui fondait
sur elles d’un seul trait.
Il atteignit à toute vitesse
l’une d’elles qui s’était détachée des autres.
Il l’a heurtée et frappée si fort
qu’il l’a abattue au sol.
Mais il était trop matin, et il repartit
sans plus daigner se joindre ni s’attacher à elle.
Perceval cependant pique des deux,
dans la direction où il avait vu le vol.
L’oie était blessée au col.
Elle saigna trois gouttes de sang,
qui se répandirent sur le blanc.
On eût dit une couleur naturelle.
L’oie n’avait pas tant de douleur ni de mal
qu’il lui fallût rester à terre.
Le temps qu’il y soit parvenu,
elle s’était déjà envolée.
Quand Perceval vit la neige qui était foulée,
là ou s’était couchée l’oie,
et le sang qui apparaissait autour,
il s’appuya sur sa lance
pour regarder cette semblance.
Car le sang et la neige ensemble
sont à la ressemblance de la couleur fraîche
qui est au visage de son amie.
Tout à cette pensée, il s’en oublie lui-même.
Pareille était sur son visage
cette goutte de vermeil, disposée sur le blanc,
à ce qu’étaient ces trois gouttes de sang,
apparues sur la neige blanche.
Il n’était plus que regard.
Il lui apparaissait, tant il y prenait plaisir,
que ce qu’il voyait, c’était la couleur toute nouvelle
du visage de son amie, si belle. »
Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes
Dans l’autre cas (Un Roi ans divertissement de Giono), comme vous le suggérez, c’est un « texte pascalien, décapiter une oie, et regarder le sang étoiler la neige, c’est tuer l’ennui, mais c’est aussi , annoncer que Langlois va s’ôter lui-même la tête avec des explosifs. Quel emboitage et réflexion profonde, ce récit-polar si original où tout est rapporté par bribes et on-dit… »
@caulerpa dit: 22 janvier 2019 à 17 h 18 min
Ah merci, quel beau cadeau ! Vais-je retrouver la langue de Giono ? Vanel et Colette Renard au générique, voilà un beau signal.
« si le climat était une banque il serait déjà sauvé »
Slogan des lycéens suisses lors de leur récente manifestation en faveur du climat.
Un décimètre-cube ça s’appelle un litre, Claudio. Ça permet de faire court.
@caulerpa dit: 22 janvier 2019 à 17 h 18 min
Je viens de regarder le début (première demi-heure), livre en main. Le livre est tellement plus riche que ce film. Mais c’était gentil. Donc, je retourne au livre. Ce sera ma soirée avec encore en tête le décryptage de Paul Edel. Superbe. Merci à vous deux.
16h57 l’ensemenceur laisse son mélange libre de sa progression. Votre president est ou sera à Davos, espérons que sa participation à ce forum profite aux peuples indigènes par l’intermédiaire de la forêt. Entendu d’une oreille distraite ce matin les thèmes principaux, l’informatique est le futur de l’homme, en fait pas grands débats dérangeant les projets et l’activité economico criminelle
D, oui et cela donne un rapport poids volume important. Des nous jusqu’ici inconnus des industriels de l’ameublement sont utilisés pour le bien être décoratif d’un peuple d’esthétes acheteurs. Poser la question de la provenance , exiger qu’elle soit indiquée, on imagine sans peine le marché que représente le processus de déforestation dans certaines régions du monde.
Bois pour nous. Toujours ce fichu correcteur.
@ Je ne connais rien d’aussi chiant que le droit, ni de plus immorale que ceux qui mangent les marrons sortis du feu
Impression que cette phrase ne veut rien dire. A quoi se rapporte « immorale » au juste, st Paulo ? Parfois on a également l’impression, en dépit d’une politesse légendaire analogue à celle de UM et du pape F., d’avoir affaire à un sombre crétin. Comme si le droit, opposé à la moraline, était chiant. Voyhons donc.
Claudio, il faut bien comprend que passées les 50 premières réactions environ d’un nouveau billet, 98% des internautes retournent vaquer à leurs occupations. On ne va quand même pas s’empierger avec jean moulin durant 1000 messages. D’autres urgences n’attendent pas, par définition : le repas du soir, l’accordéon de marcel, le 7e GJ, les étais à votre treille proliférante, brefl, la vie hors-rdl quoi, et parfois, parfois seulement, de la vie qui s’écroule, sous la lourde, dans d’autres livres ignorés par passoul ou dans des links musicaux les + engoncés.
…
…c’est pas, pour dire, mais tout ses accords signés, par des représentants du peuple; qui n’en veulent pas,!…
…incompétences et gilets jaunes,!…
…
…en contradictions avec les volontés populaires, que çà sonne faux, les ‘ accords ‘, de quoi, d’ailleurs, sans référendums en partagent,!…
…le franc – africain, etc,…
…sur la tête des gens, autorité d’outrances cumulées,!…etc,!…
…qu’elle république, pour qui,!…
…Ah,!Ah,!…le chant des bidons,!…
…
@ une nouvelle étagère à livre en massaranduba massif,
… oui, CB, est-on bien sûr que cette essence rare soit bien nécessaire pour supporter un livre, et qu’elle ne provienne pas d’une réserve pillée chez vos peuples premiers ? Ici, en Normandie, et pas à Davos, nous nous posons la question de savoir ce que vous faites de notre poumon planétaire, hein.
17 GJ auraient perdu l’usage d’un oeil et définitivement selon Libe relayé par Le Monde contre 4 reconnus ou connus officiellement par le ministère de l’intérieur, ouvrier, graphiste, horticulteur parmi les professions citées.
@ le chant des bidons, etc…
c’est comme le chiant des partisans, des GJ percés, des traités pour faire barrage aux pas si fiques, marguerite, des allemands qui veulent siéger à l’eau, nus, apeurés par la désertion US de l’eau tant, et la Biélorussie, pourquoi pas ?
Ah! ah!…le franc_africain, go!…etc!…
Entre nous, devrait avoir de la gueule la terrasse ! Et puis, solide avec ça ! On est parés pour 40 ans. Peuvent toujours venir.
https://www.nature-bois-concept.com/magazine/guide-bois/essences/bois-exotique/massaranduba/
Les oiseaux du Var ( suite)
…
…on s’est compris; qu’il y a un conflit des valeurs misent en exergue,!…
…entre autre » le totalitarisme « , le ridicule ne tue pas,!…l’effronterie n’on plus,!…
…etc,!…
//:(( ai rêvé mon père cette nuit ; ma mère absente du rêve. Nous étions dehors deux, trois -dont moi- à rempoter des plantes avec du terreau frais. Dans une maison, ma soeur, mon frère et mon père. J’ouvrais la porte et disais à ma soeur « arrête de dire du mal sur moi ». Puis, je me tournais vers mon père et lui dis « cela fait cinq mois que je ne t’ai pas vu ».))
((Ce soir, ai appris qu’il est entré en clinique : ma soeur et mon frère refusent de me dire où et laquelle ; il est en train de mourir.
Ce matin, suis allée à la pêche aux renseignements pour retrouver des traces médicales me concernant ; cela est vraiment entériné depuis 2007, les suivis écrits. Avant, que nib.
Le gars qui m’a reçu m’a dit avec une extrême gentillesse « vous êtes en train de nettoyer les écuries d’Augias ». Lui ai répondu « et le rocher de Sisyphe ? » Je lui ai dit alors que c’était tellement sale ; il m’a encouragée en me disant que dans sa grande intelligence Hercule avait détourné un fleuve pour l’aider dans sa tâche. Alphée ? Ne sais plus lequel mais c’est vrai (et mon amour des fleuves ?).
Voilà : je ne sais si j’arriverais à le voir avant qu’il ne passe de l’autre côté, mais j’aimerai. Je voudrai lui dire au revoir.
L’épreuve dure depuis le 23 août.))://
Chui hors sujet : c’est pas vraiment un choix ; quoique depuis, et bien, je m’habitue, malgré le profond désagrément que j’en éprouve.
oui : j’ai une excellente mémoire : Travail d’Hercule n°9 : Nettoyer les écuries d’Augias. … fit évacuer les animaux des écuries et se mit à creuser un fossé jusqu’au fleuve le plus proche, l’Alphée.
Chui très forte comme fille ; la dernière épreuve sera que l’on va m’empêcher d’aller à ses obsèques. Je le sais depuis fin octobre donc j’ai prévu le coup : j’ai deux gardes du corps (un est mon cousin et l’autre un copain serbe).
Lu votre post relatif au dandy-sme, Paul. Il s’agit d’une figure moins rigide que vous la décrivez car le dandy réagit aux mutations des structures sociales, au XIXe comme aujourd’hui. Le style de vie et les attitudes vont au delà d’une banale exhibition d’élégance — que c’est tout ce qui retiennent les conformistes vaguement adeptes du blue stocking —, car ce sont les intentions qui informent ses actions qui comptent : se distinguer de la masse et réfuser les principes égalitaires à l’exception de l’égalité en droit. Or, dans une organisations sociales aliénante qui tend à éliminer les différences afin d’obtenir des bons consommateurs — ce qui était évident déjà au début du XIXe siècle —, des individus qui sont contre tout, contre les idoles de l’utilitarisme — progrès, vitesse, argent, succès coûte que coûte — sont indispensables à la bonne santé du monde. Enfin, depuis le temps le dandysme a évolué, désormais l’expérience hipster — Kerouac, The Subterraneans, puis redéfinis par Norman Mailer — est passée par là et en a modifié la perception. Je m’arrête là, pas envie de me perdre en explications qui ne serait pas nécessaire de donner, car je crois qu’envers et contre votre âge, plutôt proche de la mienne, relativement à cette figure vous pouvez tirer des plus pertinentes conclusions.
Rien ne permet pour l’instant d’affirmer que la répression policière actuelle aurait fait plus de dégâts parmi les protestataires que durant d’autres crises comme celle que l’on connut par exemple en 2005, dite des émeutes urbaines. Les techniques du MO (du philosophe compulsif du même nom) ont évolué, voilà tout, et tenté de s’adapter, via les équipements disponibles, aux nouvelles stratégies de mobilité de manifestants de moins en moins bien encadrés. or, TCEPA, les recensements de notre ami David Dufresne (et autres journaux) sont aussi peu convaincants que jadis ceux de Maurice Rasjfus. Il est vrai que l’actuel MI et son staff en retrait ne sait pas très bien communiquer à ce sujet, et qu’on peut les suspecter à bon droit de minimiser les incidents quotidiens. Quant à nos prétendues élites policières, à moitié sociologisées, on doit les accuser d’être au dessous de tout. N’arrivent plus à savoir à quoi s’en tenir au juste, en dépit de toutes les concessions faites aux syndicats de police, craignent sur leur loyauté, se demandent s’ils ne vont pas finir par pactiser avec les plus grandes fractions des GJ. Et si la troupe ne va pas devoir être expédiée au front intérieur. Je préfère ne pas en dire plus, à la rdl, pour ne pas déranger son confort, mais dans les cercles dirigeants, je peux vous affirmer que l’affolement est assez palpable, et la nervosité des SR de la DGSI comme jamais. On défaille à prévoir les évolutions à venir et, par csqt, à savoir dicter une conduite sécuritaire claire et dicible. C’est là une situation inédite, au sujet de laquelle aucune des recettes politico-stratégiques instrumentales du passé ne semble mobilisable à moyen terme.
Impossible de croire qu’ils arrivent à vous faire barrage, en rêve comme en réalité. Il existe des moyens matériels de le contourner, j’en suis sûr, et qui ne tiennent pas seulement dans l’équipement de gorilles de défense. Il ne faut pas démissionner. ça non, vous allez le revoir, j’en suis sûr.
Renaît, chaque élément de l’ensemble à son utilité( les criminels?) les artistes sont ainsi inclus au fonctionnement comme un poumon pour permettre au système de respirer, et bien qu’actuellement un certain marché de l’art devoie sa matière première et rend absolument ignoble le rapport à l’art . Les dandys se servent d’un affichage pour se différencier mais il y a au delà de la posture singulière des positions, me semble-t-il.
Bon, un masque pour ne rien cacher :
@ Janssen et Bérénice: une correction et une précision.
Janssen, vous confondez avec le pau brasil (bois précieux très strictement protégé aujourd’hui) ou le pau d’arco (semi-précieux). le massaranduba est un bois de charpente pour la construction de toitures de maisons entre autres, mais très dur, et je me suis trompé sur sa densité, qui est de 950 à 1050 g/litre (merci D). Et je n’ai pas construit une étagère, mais une bibliothèque. Ce bois de charpente, une fois soigneusement poncé à la lixa de 80, puis 120, puis 180, et passé à la cire de carnauba prend une teinte brun foncé superbe. Il y a 6 étagère, chacune de 2,5 m de long et 3 cm d’épaisseur, soit environ 23 kg chacune; il faut être deux pour mettre cela en place.
Bérénice, pour ce qui est des indigènes, leur disparition est programmée, planifiée. La FUNAI, qui est sensée démarquer et protéger les territoires indigènes, n’a plus de pouvoir depuis le premier décret signé dans l’après-midi même de la « prise de pouvoir » de Bolsonaro, le 1er janvier, c’est dire s’il attendait ce moment-là. alors vous savez, Bolsonaro à Davos……
Sur la figure du dandy il me semble avoir été on ne peut plus clair, Bérénice. Quant à « un certain marché de l’art », vous, comme du reste beaucoup d’autres, vous faites trop de soucis — un segment de marché dépendant de la mode a toujours existé, peut-être moins invasif mais avec les mêmes caractéristiques : il y a une demande et quelqu’un répond.
15 metres, vous disposez d’un espace rare ou de longs couloirs.
ouf, claudio merci pour ttes ces précisions sur votre nouvelle bibli achm’ent longue en linéaires. J’espère que vous y poserez la marche de béliveau. A cette condition-là, je pourrais jamais plus vous faire de misères, forcément, hein 😉
J’espère que nos Indiens Tupi Guarani vont résister et survivre avant que 1 – Bolso ne soit emporté par la fureur du monde et que 2 – les nouvelles veines ouvertes de l’AL se referment et cautérisent avant que le sang qu’elles renferment se soit complètement évaporé.
Renato, il ne vous a pas échappé que dans mon modeste post je n’avais pas l’intention d’écrire l’histoire du « dandysme », je vous laisse ce soin. Je ne parlais que d’un certain dandysme littéraire très à Droite au XIX siècle,de Baudelaire et de barbey d’Aurevilly plus précisément.
sur le pau brasi:
si vous le permettez, je vais faire à la mode de Jazzi, et vous proposer un extrait de mon travail (original en portugais, puis traduction personnelle en franças) qui parle du pau brasil.
1.1 Le cycle du pau-brasil
Lorsque Pedro Alvares Cabral, après avoir accosté sur le littoral du Brésil, est prêt à poursuivre son voyage vers les Indes, il renvoie l’un de ses navires, celui commandé par Gaspard de Lemos, pour annoncer la formidable nouvelle à son roi. Avant même le retour de Cabral de son expédition en Inde, en juillet 1501, le roi Manuel renvoie Gaspard de Lemos avec trois caravelles en direction de cette « Terra da Vera Cruz » pour l’explorer plus avant, car en effet une compétition féroce commence à s’installer entre Portugal et Espagne. Le départ est donné en mai 1501, et les trois navires vont accoster sur le littoral de l’actuel Etat de Rio Grande do Norte, dans les environs de la ville actuelle de Natal. Parmi les passagers de cette petite flotte se trouve un certain Americo Vespucci, marchand et navigateur florentin. La flotte explore tout le littoral jusque à la hauteur de l’actuel Etat de São Paulo. Le 1er novembre 1501 la flotte pénètre dans une splendide baie que Lemos baptisera de Baia de todos os Santos (la baie de tous les Saints); le 1er janvier de 1502 Lemos découvre ce qu’il croit être l’embouchure d’un fleuve qu’il baptisera logiquement de Rio de Janeiro. Poursuivant vers le sud, Lemos découvre une anse entourée de jolies petites iles qu’il nommera, puisque nous sommes le 6 janvier, Angra dos Reis.
C’est au cours de ce voyage qu’Americo Vespucci comprend qu’ils ne longent pas une île mais qu’ils sont en train de découvrir un continent tout entier, un continent totalement séparé de l’Asie. Vespucci a rédigé une relation de ce voyage qui est restée fameuse; c’est sur la base de son document en effet qu’à peine cinq ans plus tard une équipe de cartographes et imprimeurs de la petite cité de Saint-Dié, en Lorraine, créèrent un planisphère qui, pour la première fois, montrait clairement les contours d’un nouveau continent, la quatrième partie du monde qu’avait imaginé Isidore de Séville (voir l’épigraphe de la page 1), planisphère sur lequel apparaissait pour la première fois aussi le nom América.
Et c’est aussi au cours de ce voyage que l’expédition constate que sur tout le littoral pousse un arbre qu’ils connaissent bien, le « pau de tinta » (Caesalpinia echinata), qui bien vite sera nommé le « pau brasil », un bois de très grande valeur en Europe. Le « bois-brésil » est un bois noble, très dense (1,15 kg/l, soit deux fois la densité du chêne), imputrescible et de grande résistance, utilisé dans la construction navale entre autres. Mais ce bois est surtout connu des portugais, par l’intermédiaire des Arabes qui l’importaient d’Inde, pour produire une teinture d’une extraordinaire couleur rouge-braise. C’est cette couleur rouge-braise qui donnera son nom au pau-brasil et plus tard au Brésil. La teinture était utilisée principalement dans la coloration des tissus et accessoirement pour le dessin et l’écriture. Pour leur part, les natifs l’utilisaient pour la confection de leurs arcs et flèches, et en utilisaient l’écorce pour produire leur teinture corporelle.
Dès que la nouvelle fut connue, le roi déclara que l’exploitation du pau-brasil serait monopole royal, ce qui signifiait que seul pourrait exploiter ce bois qui recevrait une concession cédée par la couronne qui en prélèverait un impôt. La première concession sur l’exploitation du pau-brasil fut octroyée en 1503 à Fernando de Noronha, un « nouveau chrétien ». A partir de cette même année 1503 commence une intense exploitation du pau-brasil. Les gains sur le marché de Lisbonne sont énormes, plus de 400 %; durant les quarante années qui vont suivre, le pau-brasil sera l’unique richesse retirée du Brésil. L’exploitation fût si intense qu’en cinquante ans le pau-brasil disparu presque totalement du littoral, et qu’il fallut pénétrer plus dans l’intérieur des terres pour trouver cet arbre. C’est ainsi qu’en 1550 environ il fallait parfois pénétrer de dix à vingt kilomètres dans l’intérieur des terres pour se procurer ce bois. Tout le travail de coupe des arbres, d’élagage, de transport et de chargement sur les bateaux était fait par les indigènes, qui pour ce travail pénible recevaient des outils de métal tels que des couteaux, des haches, des bêches, ou des tissus, des miroirs et autres objets décoratifs. Au fur et à mesure qu’il fallait pénétrer plus avant dans l’intérieur, les besoins en main-d’œuvre indigène augmentaient; il fallait partir à la recherche de ces arbres, les abattre, les débiter et les transporter sur des distances de plus en plus longues, ce qui nécessitait bien sûr une grande quantité d’hommes. (à suivre)
J’aime l’évocation suivante du dandy, telle que Scoenberg la met en musique dans son Pierrot lunaire :
___________________________________
Pierrot Dandy
D’un rayon de Lune fantasque
Luisent les flacons de cristal
Sur le lavabo de santal
Du pâle dandy bergamasque.
La fontaine rit dans sa vasque
Avec un son clair de métal.
D’un rayon de Lune fantasque
Luisent les flacons de cristal.
Mais le seigneur à blanche basque,
Laissant le rouge végétal
Et le fard vert oriental
Maquille étrangement son masque
D’un rayon de Lune fantasque.
Paul, je vois un guillemet fermé, je ne vois pas où vous en avez ouvert un. Que dois-je donc comprendre là où vous écrivez : « D’où le flegme, cette armure glaciale. Et pour seules attitudes possibles l’ennui, ou les attitudes qui traduisent un mouvement (quand on daigne se mouvoir) du haut vers le bas, condescendantes : le mépris gourmé, la politesse, qui se doit d’être irréprochable, et les différentes formes d’ironie qui vont de la plaisanterie entre pairs, l’humour, jusqu’à (puisqu’elle s’unit au dédain de plaire) l’insolence la plus cinglante. » » ?
PS — « Que dois-je donc comprendre là où vous écrivez », etc., puisque vous écrivez au présent ?
Le pau brasil (suite)
La première expédition d’exploitation de pau-brasil en 1503 ramena huit-cents troncs à Lisbonne, et déjà, des esclaves indigènes. Au cours des expéditions suivantes, des petits fortins furent construits, ainsi que des places d’embarquement pour l’accostage des bateaux et le chargement du bois; mais aucune colonie de peuplement ne s’établit sur le littoral. L’unique activité des portugais était de contrôler le travail des indigènes et de rembarquer sur les bateaux avec leur chargement pour le Portugal.
L’exploitation de cet arbre se fit de manière brutale pour la forêt originelle, que l’on nomme ici la forêt atlantique, a mata atlantica, et elle se poursuivit jusqu’au XIXème siècle malgré sa raréfaction. Deux millions d’arbres, sur une surface de six mille km², furent abattus au cours du premier siècle par les portugais; le pau-brasil fut aussi exploité, bien que dans une moindre mesure, par les français et les hollandais . Précisons qu’aucun portugais, tout comme aucun français ni hollandais n’aura jamais soulevé la moindre pièce de pau-brasil au cours de ces trois siècles et demi d’exploitation (2), (3).
En parallèle à l’exploitation du pau-brasil débute la tentative de mise sous tutelle et du travail forcé des indigènes; commence alors une chasse aux indiens, soit pour les faire travailler comme esclave à la coupe du bois, soit pour les embarquer, avec le bois, pour y être vendus sur les marchés de Porto ou de Lisbonne. Le bois-brésil était considéré comme éteint au début du XXe siècle, époque à laquelle un pau-brasil adulte fut découvert dans l’Etat de Pernambouc. Aujourd’hui de nombreuses initiatives sont faites pour replanter et protéger cet arbre menacé, qui est devenu l’arbre national du Brésil. L’utilisation de son bois est rigoureusement contrôlée, et il ne peut être exporté que pour la fabrication d’archets d’instruments à cordes (vers 1770 un luthier français découvrait les extraordinaires propriétés de ce bois pour la fabrication d’archets).
et pour faire bonne mesure j’ajoute les deux notes de bas de page relatives à ce texte:
86 Le pau-brasil est aussi connu au Brésil sous le nom de pau-de-pernambuco ou ibirapitanga (du tupi ibira= bois et pitanga=rouge). Par un décret émis en 1978, le pau-brasil a été déclaré arbre national du Brésil. Au début du XXème siècle, le pau-brasil était considéré comme une espèce éteinte, lorsque par hasard un pau-brasil fut découvert dans l’Etat de Pernambouc. Diverses initiatives virent le jour pour replanter et protéger cet arbre. Arthur Neiva, un ethnologue bahianais né à Salvador en 1880 déclara en 1930 : « Je n’avais jamais imaginé qu’un sujet si important pour notre pays serait si peu étudié et dont l’Administration publique se préoccuperait si peu. Il n’y a jamais eu de réel intérêt pour cet arbre en phase d’extinction » (Arthur Neiva, « O Pau-brasil na História Nacional », 1938). Le pau-brasil figures dans la liste officielle des espèces menacées d’extinction de la flore brésilienne dans la catégorie « en péril »
Une chercheuse suisse, Malou von Muralt, a publié une monographie sur le pau-brasil, « Un arbre devenu pays », dans le Journal de la Société Botanique de Genève en 2003. Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, cette courte et précieuse étude (rédigée en français) est totalement introuvable sur le web dans cette langue, alors qu’elle l’est en portugais, grâce à la traduction de la professeure Regina Campos, et publiée dans le journal de l’Université de São Paulo (n° 71, pages 171 à 198). Pour accéder à cette étude très bien documentée, consulter : http://www.usp.br/revistausp/71/16-malou.pdf
87 La « forêt Atlantique » (Mata Atlântica) couvrait toute la côte du Brésil, l’est du Paraguay et la Province de Misiones en Argentine. La mata atlântica brésilienne couvrait entre 1 et 1,3 millions de km², soit 15% de la surface du pays. Prise comme un tout, incluant l’Argentine et le Paraguay, cette forêt couvrait un territoire de 1,7 millions de km². Aujourd’hui il n’en reste plus que cent-vingt-mille km², soit environ 7%, plus précisément: entre 3 et 5% de la forêt originelle brésilienne, 15% de la forêt paraguayenne et entre 45 et 50% de la forêt originelle de l’Argentine. Le pau-brasil a virtuellement disparu du continent sud-américain à la fin du XIXème siècle, Mais la destruction de la forêt atlantique s’est poursuivie durant tout le XXème siècle et se poursuit encore au XXIème siècle. Certains penseurs pessimistes considèrent que cette luxuriante forêt, et toute sa faune, aura entièrement disparu du Brésil en 2050.
Pour une Histoire de la destruction de la forêt atlantique, lire l’ultime œuvre de l’historien et grand brésilianiste américain Warren Dean : “With broadax and firebrand. The destruction of the brazilian atlantic forest”, (1995). Cet ouvrage n’a pas été traduit en français, mais l’a été en portugais, sous le titre “A ferro e fogo. A história da devastação da mata atlântica”; Companhia das Letras (1996), 485 pages.
Vos histoires de troncs semble n’intéresser personne, Claudio.
Gloire aux serbes, Rose. Nos alliés en 14.
@ Claudio
le massaranduba dont vous parlez est apparemment le bois qui s’appelle Amarante en Guyane
il avait été choisi pour la reconstruction de la passerelle du pont des arts et il a fallu concevoir pour le travailler des scies spéciales ,celles qui entaient couramment en usage ne résistant pas à la dureté du bois et se cassant avant de pouvoir l’entamer
Je suis peut-être Personne, D., mais les « histoires de troncs » racontés par Claudio m’intéressent.
Oups ! racontés > racontéEs
Karl Lagerfeld n’est pas venu saluer son défilé Chanel, inspiré par le XVIIIe siècle français. Intéressant, cette inspiration, mais on sent qu’il s’en tient à la douceur de vivre. Il ne va pas jusqu’à 89. Lagerfeld n’est pas tellement Gilet jaune. Pas révolutionnaire du tout. Et pourtant, il a du talent. D’une fille moche, il fait un porte-manteau splendide. Il devrait rhabiller la dernière Miss France !
« Une critique de la mode chevronnée a déclaré à l’AFP ne pas avoir de souvenir de Karl Lagerfeld manquant un défilé de Chanel à Paris au cours de ses quarante années passées dans la maison de couture. »
Quand on voit Karl Lagerfeld à la TV, parlant comme une pétarade avec un fort accent schleu, cela donne envie d’envahir la Pologne. Mais c’est quand même un grand couturier.
La dernière Miss France est une fille qui n’avait aucun atout, une mocheté incroyable, selon moi. Mais il suffit que Lagerfeld arrive, lui colle deux ou trois bouts d’étoffe sur le corps, et zou ! elle devient sublime !
Moi elles m’intéressent, D. Tout ce qui touche au Brésil m’intéresse.
« il ne vous a pas échappé que dans mon modeste post je n’avais pas l’intention d’écrire l’histoire du « dandysme » »
Vous êtes en, effet très lacunaire, PaulEdel. Le sujet méritait mieux. Nos amis les dandys sont un peuple délite, mais en voie de disparition. Beaucoup se suicident jeunes. Quant au reste, ils collaborent avec la société marchande, et perdent leur classe. Un monde sans dandys est-il envisageable ? Hélas, ne se reproduisant pas entre eux, ils sont en voie d’extinction.
@ Vos histoires de troncs semble n’intéresser personne, Claudio.
OK, alors intéressez-vous à la grammaire de votre langue maternelle, au moins, ce sera toujours ça de gagné
Il faudra aussi nous parler du café brésilien, Claudio Bahia !
Il y a sans doute des dandys de gauche, je veux dire d’ultra-gauche. En ce sens, je suis moi-même un dandy. Et il y a des dandys de droite, pourquoi pas ? Certains, cités par PaulEdel, ont fait leurs preuves, dans le passé surtout. Aujourd’hui, le dandy a changé de costume. Il se dissimule derrière des étoffes sobres. On le remarque par son art de ne pas se faire remarquer. Par exemple, il y a beaucoup de dandys chinois. La pensée Mao Zedong fut une véritable école du dandysme moderne. Nous, en Europe, il nous reste le Vatican, le pape, Jésus-Christ… ce ne sont pas les modèles qui manquent. Courage, PaulEdel ! Vous avez encore beaucoup de boulot à faire avant d’en être un. Mais, il y de l’idée chez vous. Vous êtes sur la voie. On aura l’occasion d’en reparler.
@Caulerpa dit: 22 janvier 2019 à 15 h 30 min
Oui, la peur de la mort et sa révélation. Très émouvant votre commentaire en ce qu’il révèle de l’enfance.
@Paul Edel
Quel bonheur de relire ce roman de Giono ! Retrouvé au début cette allusion à Perval : » Il faut excuser Bergues qui est célibataire, un peu sauvage et qui ne sait pas se retenir, ni pour boire ni pour rien ; mais chez Ravanel, un peu excité, fatigué, ou bien l’alcool, il se mit à dire des choses bizarres ; et, par exemple que « Le sang, le sang sur la neige, très propre, rouge et blanc, c’était très beau ». (je pense à Perceval hypnotisé, endormi ; opium ? Quoi ? Tabac ? aspirine du siècle de l’aviateur-bourgeois hypnotisé par le sang des oies sauvages sur la neige.)
Je me souviens de ce grand partage littéraire avec vous et WGW. C’était beau.
cette histoire de la foret est passionnante;peut-être savez-vous si des films,(documentaires, videos) sont tournés qui permettraient de visualiser le désastre ,et vous nous indiqueriez aussi s’il y en a trace sur la toile;c’est vous le reporter en chef pour la RDL !on compte sur vous; mon imagination est déjà embarquée. merci!
« surtout huit planches crayonnées, parmi les plus abouties de l’artiste »
Ah, ça j’aimerais bien les connaître ces planches dessinées par Hergé ! Un nouvel album ? je ne crois pas qu’il le souhaitait…
pour C.Bahia
https://www.youtube.com/watch?v=jbLwYfKDKEs
Claudio Bahia
Vous racontez merveilleusement bien cet étonnement : « C’est au cours de ce voyage qu’Americo Vespucci comprend qu’ils ne longent pas une île mais qu’ils sont en train de découvrir un continent tout entier, un continent totalement séparé de l’Asie. Vespucci a rédigé une relation de ce voyage qui est restée fameuse; c’est sur la base de son document en effet qu’à peine cinq ans plus tard une équipe de cartographes et imprimeurs de la petite cité de Saint-Dié, en Lorraine, créèrent un planisphère qui, pour la première fois, montrait clairement les contours d’un nouveau continent, la quatrième partie du monde qu’avait imaginé Isidore de Séville […] »
Peut-on voir une reproduction de ce planisphère ? Cela me fait songer aux globes réalisés en 1683 par le cosmographe vénitien Vincenzo Coronelli, offrent une représentation synthétique de la Terre et du ciel, offerts à Louis XIV et visibles dans le hall de la BNF.
http://www.bnf.fr/documents/dp_coronelli.pdf
Pour moi, il y a incontestablement du dandy chez Beckett, en short et sandalettes, et chez Céline, emmitouflé dans ses loques.
Certainement pas chez Gonzague Saint-Bris !
Plus près de nous, plus chez Houellebecq que chez Beigbeder…
Caulerpa, il vous suffirait d’utiliser Google map. Des îlots de foret subsistent noyés dans des vastitudes de champs cultivés, avec votre imagination vous ne devriez rencontrer de difficultés à envisager la surface antérieurement boisée. Vous pouvez aussi chercher sur le cadastre en comparant les cartes et constater la progression de l’urbanisation et des cultures au dépends des zones forestières. Je pense que partout où il existe des surfaces de forets denses mais circonscrites il y a eu déboisement. Co cependant l’Amazonie, je crois que de nombreux documents attestent des chantiers. En 1976, au lycée, le prof de geo nous informait déjà de l’attaque pour la construction de la trans- amazonienne.
Aux dépens, concernant l’Amazonie.
Delaorte, pour résumer les anarchistes de gauche et fortunés, les royalistes traditionalistes cultivés possédant ou non une généalogie.
Delaporte, l’oracle demande à ce que vous surveillaciez vos artères.
berenice,merci;maisje peux patienter avant de faire ce travail:c’est si bon unfilm préparé avec soin et passion, ce que l’on peut imaginer du travail de C.Bahia quand il en aura fini avec son aménagement qui doit parfois « lui prendre la tête » ;
bonsoir!
Houellebecq parfois, bien que trop maniéré, Jacques ; Beigbeder jamais, trop mondain et la figure du dandy n’a pas évolué dans cette direction.
Enfin, Burroughs, jusque dans sa quête du légendaire ayahuasca d’Amazonie, est tout autre chose qu’un minet autoproclamé dandy
https://www.youtube.com/watch?v=DnxweVAvE5w
Un dandy à Tanger
http://monsieurcocosse.blogspot.com/2015/07/samuel-beckett-on-holiday-tangier-1978.html
Je ne doutais pas du plaisir à bénéficier de l’aboutissement d’un travail précis réhaussant la qualité du reportage. J’espère qu’il a un avion, l’aerien offre l’avantage d’une vue d’ensemble évocatrice meme si dévastée. Au sol , on voit plus le travail des forestiers er les dégâts des multi nationales dont certaines d’ailleurs s’arrangent pour être assorties d’un logo vert, économie durable alors que tout porte à observer qu’elles achètent les locaux contre un permis d’exploitation pas compensable quand il s’agit de forets primaires.
Renato, Nabe?
Notre député mathématicien médaillé Fields, a l’apparence du dandy, peut on conclure à un veritable dandysme?
une voiture pour dandy richissime
Édouard Baer?
Raccourci facile, là encore … La Beat Generation à Tanger
https://www.persee.fr/doc/horma_0984-2616_1996_num_31_1_1558
Delaorte, ce grand carartériel au grand coeur.
Alors vous trouvez toutes ces histoires de troncs bonnes ?
Aucun des trois, Bérénice.
L’un des derniers dandys parisiens.
L’écrivain égyptien de langue française Albert Cossery (1913-2008) occupa durant plus de soixante ans la chambre 78 de l’hôtel La Louisane, rue de Seine, à Paris, où il mourut à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans. Toujours tiré à quatre épingles, il partageait son temps entre les terrasses des cafés de Saint-Germain-des-Près et les fauteuils du jardin du Luxembourg. Rêvant, observant et réfléchissant tout à loisir, non sans s’attarder au passage sur la silhouette des jeunes femmes.
https://www.20minutes.fr/culture/238780-20080623-lecrivain-albert-cossery-mort#&gid=1&pid=1
Macron doit être content de toute cette neige.
22h10 oui, c’est à absolument passionnant et Claudio opère pour ce document non traduit en défricheur qui malheureusement conduit à regretter que les hommes soient toujours héritiers de la même bêtise.
Ce n’est pas par hasard si j’ai jeté un pont entre dandy et hipster : les deux réagissent aux mutations des structures sociales par la critique, ce qui indispose les boutiquiers qui leur opposent des images déformés, des produits de consommation, afin de les ridiculiser.
Je vous trouve un peu sévère avec Ben Jelloun, renato
@ Alors vous trouvez toutes ces histoires de troncs bonnes ?
c’est déjà mieux, D, continuez
Allez, on fait la paix; je m’excuse pour mon ironie.
Aujourd’hui, Claudio, j’ai entendu le discours de votre président à Davos aussi que ses réponses aux questions de Klaus Schwab. Je crois que pour le moment je suspendrai tout jugement : j’attends de voir comment il évoluera.
@Je crois que pour le moment je suspendrai tout jugement : j’attends de voir comment il évoluera.
Je crois me souvenir d’un avis analogue de votre part au moment de l’élection de Trump. Vous êtes-vous forgé depuis lors une opinion sur Donald ?
Delaorte : très jolie approximation.
Quant à Albert Cossery, oui, c’était l’un des derniers dandys, un dandy arabe, c’est-à-dire égyptien. Le dandy du Nil… et de Saint-Germain-des-Prés. Dans son nouveau film, je crois que Godard cite un de ses livres. J’ai lu la plupart des romans de Cossery, ça vaut le détour. Godard aussi est un dandy, mais suisse.
Non, Jean Langoncet, pas d’avis analogue à propos de Trump, plutôt négatif lors de l’élection et pas changé depuis. Dans le discours d’aujourd’hui le président du Brésil a mis beaucoup d’eau dans son vin, naturellement ce n’est qu’un discours qui sert pour attirer les investisseus, temps une année et nous verrons s’il s’y tient.
Avis analogue lors de l’élection de Trump, je maintiens ; et permettez moi de me montrer suffisamment conformiste pour ne pas souhaiter sa réélection
Pluto Donald
https://www.youtube.com/watch?v=w-m6n9x2iBY
Je suis sûr que non, et pour de bonnes raisons… disons lombrosiennes ; me suis même bagarré avec JC à ce propos. Si vous êtes sûr de votre vous pouvez aussi le prouver, je suppose.
Oups ! sûr de votre > sûr de votre SOUVENIR
Vous supposez le millefeuille inextricable ; il est implacablement précis
Une rangée de chaussures :
Je sors d’une lecture attentive du quotidien. Jolie carte de France, non seulement nous sommes le pays le plus numérisé au civil du monde mais nous bénéficions en prime d’une quantité inquiétante de sites Seveso. Je ne sais trop si c’est mieux ailleurs mais je dois dire que cette vision m’a effrayée. A côté j’ai été rassurée d’apprendre que le taux de croissance mondiale flechissait. Surement est ce idiot.
Nuclearisé.
Je viens de faire une petite promenade. La neige s’est calmée. Je me demande si Lee Chang-dong n’est pas un dandy coréen. Son film, sur lequel j’ai fait des réserves sur le coup, continue de m’habiter. Signe que c’est un grand cinéaste. Même quand un cinéaste rate la deuxième moitié de son film, si c’est un génie, cela reste un ratage génial, et à ce titre Lee Chang-dong reste un grand maître, dandy ou pas.
Chez Lee Chang-dong, il y a beaucoup (trop, sans doute) de références littéraires : Faulkner, Scott Fitzgerald… Surtout Faulkner. Son film est américanisé, mais dans le bons sens, car voilà de bons auteurs, malgré leur américanité. Il est donc émouvant de voir ce Coréen se rapprocher de cette autre civilisation par ce qu’elle a de meilleur. Ce n’est certainement pas une plaisanterie.
Quand je vois les épouvantables films français qui vont sortir demain, je me demande si les réalisateurs ont au moins une passion pour la littérature, que ce soit Proust, Céline, ou même Faulkner – parce qu’il faut à tout prix que ce soit américain. Mais même ça, c’est non. Il y a ce film, par exemple, qui s’intitule « Ordre des médecins ». Cela n’a pas l’air très joyeux. C’est sur l’agonie d’une femme, beau sujet sensible, surtout quand c’est joué par Marthe Keller. Jacuzzi nous dira si c’est bien, même s’il a toujours tendance à trouver tout bien. On verra. Mais une agonie de vieille femme, c’est un magnifique sujet. A-t-on gâché ça ?
christiane dit: 22 janvier 2019 à 20 h 52 min
Pour une première approche, vous pouvez voir ce planisphère, et un bref résumé sur wikipédia:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Planisph%C3%A8re_de_Waldseem%C3%BCller
Les deux personnages que l’histoire a retenu sont Martin Waldseemüller, le maître-cartographe, et Mathias Ringmann, celui qui avait certainement les meilleures connaissances scientifiques pour la réalisation du planisphère de Saint-Dié. L’équipe de Saint-Dié va réussir à construire une carte du monde plus grande que tout ce qui avait été réalisé jusqu’alors (quatre pieds et demi de haut sur huit de large), plus grande même que la fameuse carte murale de Martellus.
Sur le 8ème panneau, tout en bas à gauche on aperçoit le mot AMERICA, et un peu plus haut, sur le 5ème panneau on voit un oiseau rappelant un ara; florentins et vénitiens nommaient cette nouvelle terre vieille de quelques année la « terra dos papagaios » . Il s’agissait en fait d’un mot codé utilisé dans leurs écrits par des espions vénitiens et des représentants de maisons commerciales italiennes implantées à Lisbonne pour désigner les terres découvertes par le Portugal.
Intéressant aussi: on peut voir sur le 4ème panneau, en haut à gauche, une grande île nommée Zipangri (il faut bien agrandir pour le voir); il s’agit du Japon, la fameuse Cipangu où Christophe Colomb croyait avoir abordé lors de son second voyage (parti d’Hispagnola, il décide d’explorer d’autres îles; il arrive à Cuba, en fait presque le tour complet dans le sens des aiguilles de la montre, mais arrivé près du nord-ouest de l’île il fait soudain demi-tour, et restera persuadé qu’il a longé les côtes de la « presqu’île » du Japon. Et pour saisir cela il faut en venir à Marco Polo).
Dans la bibliographie de cette page Wikipédia se trouve cité le livre de Toby Lester, la Quatrième Partie du Monde, un ouvrage passionnant; c’est à lui que je me réfère dans mon texte sur le pau-brasil.
My 115th Dream
https://vimeo.com/33746190
Métal Urbain
https://www.youtube.com/watch?v=lK6x6sZiYVY
moi aussi j’ai pour vous accompagner deshistoires:
https://www.google.com/search?q=trombone&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjv5rn45YLgAhWKx4UKHY58ADEQ_AUIDigB&biw=1182&bih=860#imgrc=0BYyFN4SFQ8oHM:
choisissez!
22 janvier 2019 à 22 h 47 min
et en couleur:Trombones Safetool galvanisé 32 mm couleur assorties – Boîte de 100
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Un assortiment de couleur pour égayer votre bureau.!
Pour rompre avec le classicisme en cours sur de trop nombreux bureaux, d’autres à l’imagination fertile comme une vallée ont mis au point ces modèles attractifs qui réussissent peut-être à distraire de la morosité, de l’enfermement subi, des harcèlements de toutes sortes , de la hiérarchie , des habitudes pesantes dans ces lieux où l’on est obligé de déposer au vestiaire
De se déposer. Mes excuses du matin .
Delaporte, il y aura le dernier film de Cleant Eastwood, je ne le raterai pas . Je n’avais pas été voir sa reconstitution de la tentative d’attentat dans le train contree par deux soldats américains en ballade si mes souvenirs sont exacts. J’en suis restée à l’avant dernier. Il bosse encore!
Et Green book.
Et pour Delaporte
https://tomtomlatomate.wordpress.com/2019/01/23/requiem-des-innocents-louis-calaferte/
@Claudio Bahia dit: 23 janvier 2019 à 0 h 40 min
C’est fascinant.
Je me souviens, enfant, de mon étonnement quand j’ai pu faire tourner un globe terrestre et ne pas comprendre que la terre était ronde et plus tard cet autre étonnement, sur une plage, en contemplant l’horizon marin, courbe.
Dans ce texte qui accompagne les cartes (les liens de votre lien, aussi) il y a cette émouvante côte ouest de l’Amérique.
» […]En effet, Waldseemüller n’utilise que les cartes marines pour dessiner la carte (principalement le planisphère de Caverio ou une source commune), manquant de données de référence. Ces cartes marines ne représentaient pas encore les côtes ouest des Amériques puisque seule la partie atlantique avait été explorée. »
Baudelaire – Le voyage
(A Maxime du Camp)
« Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes!
Aux yeux du souvenir que le monde est petit! […] »
https://kalliope.org/da/text/baudel1999063065
Je me demande quelles sont les pensées de Paul Edel quand il se plante face à la mer…
Rien qu’à la vue des illustrations de cet article, on peut dire qu’il y avait du dandysme chez Jean Moulin.
Chez Passou aussi, qui cultive une rare élégance anglaise, et devrait nous proposer un jour un papier sur ce thème…
« quelles sont les pensées de Paul Edel quand il se plante face à la mer… »
Aussitôt lui vient une envie de plateau de fruits de mer arrosé d’un blanc sec, Christiane !
Portrait d’un jeune futur dandy, selon renato !
http://www.ebaumsworld.com/pictures/26-hipsters-who-hipstered-to-cringe-worthy-levels/84771225/
@Claudio Bahia (suite)
Quant à imaginer que la terre était un objet céleste, je crois avoir ressenti alors mon premier vertige ! Toutes ces informations manquaient de cohérence et venaient trop tôt. De haut de la Butte Montmartre, (mon territoire d’enfance, le dimanche) j’essayais de voir au-delà des maisons et des monuments de Paris la limite, le bord de la terre qui n’existait pas.
Et vous quel genre d’enfant étiez-vous face à ces interrogations ?
Loin des théories religieuses sur la « création » de la terre, (ma famille proche ayant les pieds sur terre !) je faisais tourner ma toupie et pensais que tout cela se terminerait mal pour la terre ! Je crois que c’est à cette époque que j’ai regretté de ne pas être née oiseau. Alors je regardais voler les oiseaux…
@jazzi dit: 23 janvier 2019 à 8 h 10 min
Lutin trublion !
Très émouvant ce souvenir d’enfance face à la mort du pigeon, caulerpa. Le square dont vous parlez, est-ce le square Boucicault ou le square Récamier ?
Oui, Delaporte, pas terrible la sortie cinématographique de cette semaine !
Vous faites des drôles de projection, Jacques, car je ne tient pas en compte la version récente — image déformé pour non lecteurs — de l’hipster, mais l’évolution de celle donnée par Kerouac… enfin, peu importe…
C’était de l’humour, renato.
Voici le portrait d’un clochard céleste selon Jack Kerouac :
« La première fois que je le vis, il descendait une rue de San Fransisco. (…) Japhy était donc en train de descendre cette longue rue où passe le curieux funiculaire urbain de San Francisco. Son petit sac à dos était bourré de livres, de brosses à dents, et de ne je sais quoi d’autre encore, le tout constituant son « couche en ville » ; ce qui ne l’empêchait pas de traîner en outre un grand paquetage avec sac de couchage, poncho et batterie de cuisine. Il portait une barbiche qui, avec ses yeux verts un peu en amande, lui conférait un air vaguement oriental, mais il ne faisait pas penser à un bohémien malgré tout (en fait, il était beaucoup moins un bohémien qu’une sorte d’amateur d’art). Il était maigre, tanné par le soleil, vigoureux et ouvert, plein de faconde joviale, saluant à grands cris les clochards qu’il croisait et répondant aux questions qu’on lui posait avec une vivacité telle qu’on ne savait si c’était instinct ou raison, mais toujours avec brio et esprit. (…) Japhy portait des vêtements de travailleur manuel, achetés d’occasion dans une coopérative et qui lui permettaient d’escalader sans souci un sommet, de marcher le long des routes ou de s’asseoir par terre, la nuit devant un feu de camp, au cours de ses randonnées le long de la côte. En fait, dans son drôle de petit sac à dos, il avait aussi un curieux chapeau tyrolien vert qu’il mettait lorsqu’il rencontrait une montagne sur sa route, accompagnant généralement ce geste de quelques ioulements, avant d’entreprendre une escalade de quelques centaines de mètres. Il portait de coûteuses chaussures d’alpiniste qui faisaient sa joie et son orgueil, des godillots de fabrication italienne avec lesquels il écrasait la sciure sur le plancher du bar, comme un bûcheron de légende. Japhy n’était pas grand – à peine un mètre soixante-dix – mais il était fort, sec, nerveux et musclé. Son visage n’était qu’un masque triste et osseux, pourtant ses yeux pétillaient comme ceux des malicieux Sages chinois, au-dessus de son petit bouc, et ôtaient à son beau faciès l’aspect sévère qu’il aurait pu avoir. »
William Burroughs :
Ultime concert de Martial Solal, 91 ans, ce soir, salle Gaveau
https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/01/21/jazz-martial-solal-adieu-solo-salle-gaveau_5412147_3246.html
Christiane,Jazzi, chaque matin je descends vers le port, passant par l’écluse, le bassin Vauban, puis je rejoins la mer du côté du môle. Le Temps large s’ouvre alors, paisible, lent, inerte, les vagues blanchissent les rochers. Quelques nuages trainent dans le vide.
La paix des vagues figées : elles apportent et emportent. Elles ? Nous ? Qui ?
Le silence se fait plus large : mer tombeau des générations anciennes et des générations actuelles , la mienne. Devant cette mer avec des traces violettes je pense au docteur Astrov dans Tchekhov: » Comme c’est bizarre.. On se connaissait et tout d’un coup on ne sait pas pourquoi… On ne se verra plus.. » C’est ce que je ressens face avec ce mouvement des marées.. à ma génération, surtout en pensant des amis écrivains. Ils sont en train de disparaitre, comme moi. .Déjà on se voit moins, bientôt on ne se verra plus .Je pense en particulier à Peter Handke à JMG Le Clézio.
Tous deux emblématiques de cette génération qui, au sortir de la guerre a arpenté la planète comme pour la redécouvrir, neuve, lente, lustrale, étale comme la mer ce matin à Saint-Malo. En revenant par le bassin des Sablons, je croise des jeunes en casquette de base-ball et Nike spongieuses , un coupe âgé au pas trainant ,avec un petit chien qui batifole autour d’eux et finit par s’empêtrer dans sa laisse.
Paul Edel nous parle de Tchekhov et de Saint-Malo et pas un mot sur la mouette ! Alors que, sous l’inspiration de Clopine, la volière a été le thème d’une journée de commentaires.
Faut-il espérer qu’il y ait eu de la castagne, hier soir, à la projection du film de Clopin et Clopine ? Notoriété et vente massive de CD-Rom assurée !
Le ressac des vagues repose, AN, le cri des mouettes nous emmerde !
perles de la remontée erdélienne du jour, nues ou culotttées _-_
@ et permettez-moi de me montrer suffisamment conformiste pour ne pas souhaiter sa réélection
@ j’ai été rassurée d’apprendre que le taux de croissance mondiale fléchissait. Sûrement est-ce idiot.
@ Son film, sur lequel j’ai fait des réserves sur le coup, continue de m’habiter. Signe que c’est un grand cinéaste.
@ Je crois que c’est à cette époque que j’ai regretté de ne pas être née oiseau.
@ Perdre son honneur : quelle punition plus grande pour qui, comme moi, croit encore en la puissance de cette vertu ?
Cela dit, renato, on peut retrouver du dandysme chez l’hipster contemporain ?
http://www.salteditions.it/what-do-we-talk-about-when-we-talk-about-hipsters/
jazzy,incapable de vous répondre avec certitude il faut que je prenne un plan ;il me sembla que c’était l square des Batignolles, main non les images ne me disent rien; je cherche encore; il m’arrivait autrefois de me perdre dans des quartiers que je connaissais comme ma poche mais là, ce n’est pas ça;je rebrousse chemin;je vais trouver; a-t-il un nom au moins ?
Il me semble que vous parliez du voisinage de votre école et de la rue du Cherche-Midi, caulerpa ? D’où ces deux plus proches squares : Boucicault, devant le Bon-Marché, et Récamier, au fond de l’impasse…
Quoique petit, celui-là a beaucoup de charme, caulerpa !
https://www.google.com/search?rls=en&q=square+r%C3%A9camier&tbm=isch&source=univ&client=safari&sa=X&ved=2ahUKEwj3k4Kkx4PgAhWHxYUKHUkBAUcQsAR6BAgAEAE&biw=1280&bih=712
Non jazzy, c’était près du lycée aujourd’hui Mallarmé; autrefois, c’était l’annexe de Jules Ferry!
sont-ils carmants, tous ces squares, avec mon caractère d’aujourd’hui, je n’aurais jamais été àl’heure au lycée ;j’aurais musé dans les parterres, les fleurs, inspecté tous les arbres en caressant leurs troncs ;j’étais trop jeune et bête, et je faisais quelque chose de subversif!je trainais au soleil avec trois bonbons dans une poche, un livre dans l’autre, mes camarades pour la pause allaient au café mais je ne les suivais pas;je leur ramenais un bonbon ou une pomme que j’avais achetés en chemin et j’arrivais juste pour se mettre en rang dans la cour!
hier soir…, puisque ça passait dans le quartier, et par envie de se vider la tête de la neige, allé voir « l’Empereur de Paris ». Genre de film traumatique, du temps à perdre. Oui.
Alexia à SaintMalo plutôt des goélands
Non, Jacques, le type que vous proposez ce n’est qu’un détournement illicite du mot fait à des fins commerciaux. Rien à voir avec l’évolution du type agissant dans les années 40 et 50 ; mais voilà une auto-citation.
« Je me souviens du chapitre dédié par Kerouac aux hipsters (The Subterraneans, événements de 1953, édité en 1958) ; je me souviens aussi de la définition du mot «hip» donné par Norman Mailer (Village Voice, 1955), cité de mémoire : « … le hip se fonde sur un mysticisme de la chère, et l’on en retrouve les origines dans toutes les sous-courants, les sous-tendances et les sous-mondes de la vie américaine…» Or, je n’arrive pas à comprendre le processus qui a porté à établir une relation entre les personnages récents, trop caractérisés pour être authentiques, et les hipsters apparus sur la scène américaine vers la fin de WW2 — avec les caractéristiques qu’on leur connait. Enfin bref, je suis peut-être un peu lent, mais le fait reste que ces nouveaux hipsters sont tellement différents des anciens ! »
Paul, les Malouines (pas les iles !) sont-elles aussi charmantes que les Romaines ?
Richard Kearton, écureuil :
… Et voilà que nous risquons d’être bloqués : la neige tombe à petits flocons serrés et tenaces, du genre à faire déraper tous les pneus sur le raidillon qui mène à la maison.
Le pire que j’ai connu dans le genre, ce fut huit jours pleins sans pouvoir aller plus loin que la réserve à bois : confinés dans la maison, on se mettait à parler québecois, ma parole.
… Et pour satisfaire la curiosité de Jazzi, le combat prévu hier au soir n’eut pas lieu, faute de combattants. La seconde, puis la troisième averse de neige ont découragé la majorité des curieux. Dès 18 h 30, les défections se sont manifestées par sms, de plus en plus nombreuses. Après concertation avec l’équipe du cinéma, nous avons décidé de maintenir la soirée : 70 personnes (tout de même) se sont déplacées, et le débat a (tout de même itou) duré plus d’une heure et demie. Mais nous ressentons, du coup, ce mélange de dépit et de soulagement qui caractérise les rendez-vous manqués. Bah, ce sera pour la prochaine fois (à Forges-les-Eaux, en février).
Très bon taux de retour, en revanche, qui pète comme d’habitude la moyenne haute de 10 % : 12 % hier, tu te rends compte Jazzi ? Et un livre d’or élogieux.
J’espère que les amis de Lavande (n’était-ce pas vers cette date-ci la première ?) n’ont pas souffert eux aussi d’une désaffection « intempérique », si je peux m’exprimer ainsi, et que les spectateurs ont été près de Loin (ahaha).
là où j’ai vu des écureuils en liberté,c’est dans les jardins botaniques de Glasgow aux serres magnifiques
Ce midi je mange une blanquette de veau.
la Malouine a souvent les yeux bleus,et un teint presque blanc.Honnêtement je préfère la romaine.
Il n’y a pas besoin d’aller à Glasgow pour voir des écureuils. Il y en a pléthore dans les Landes, en Sologne, et même dans leparc floral au bois de Vincennes.
C’est pas compliqué dès qu’il y a quelques pins suffisamment hauts quelque part il y a des écureuils.
Non Clopine, « Loin de Garbo » c’est le dimanche 17 février à 16h. On n’en est plus très loin (!) et les réservations se bousculent.
Le MAHJ regrette de ne pas pouvoir faire une deuxième séance mais leur programmation est bouclée bien sûr.
Ici à Grenoble, la neige commence juste à tomber doucement.
Pléthore d’écureuils sur le campus grenoblois, très boisé et verdoyant.
Alors voici son histoire, à paraitre dans mon prochain livre, caulerpa :
SQUARE DES BATIGNOLLES 1862
17° arr., place Charles-Fillion, rue Cardinet, M° Brochant
Tout au long du XVIII° siècle, le territoire des Batignolles, situé entre les hameaux des Ternes et de Monceau, est une sorte de lande inculte qui sert essentiellement de terrain de manœuvres. Sous la Restauration, quelques spéculateurs avisés y achètent à bon marché des terrains sur lesquels ils construisent de petites maisons de campagne qui vont bientôt attirer une population de petits bourgeois, commerçants, retraités et rentiers. Le hameau des Batignolles, qui dépendait de la paroisse de Clichy, est érigé en commune en 1830 avant d’être rattaché à Paris par l’annexion en 1860 de tous les villages situés entre le mur des Fermiers généraux et l’enceinte fortifiée de Thiers.
Situé au chevet de l’église Sainte-Marie-des- Batignolles, simple chapelle de 1828 agrandie et érigée en paroisse en 1835, le square des Batignolles est aménagé en 1862 par l’ingénieur Alphand sur un emplacement dénommé place de la Promenade qui n’était en réalité qu’un vaste terrain vague servant surtout de dépôt de matériaux.
Alphand en fait un jardin dans la lignée des autres réalisations haussmanniennes, avec sa pièce d’eau, son ruisseau, sa cascade et de vastes pelouses en pente entourées d’une allée circulaire et coupées d’allées perpendiculaires.
Ce jardin au dessin pittoresque connut les heures sombres de la Commune de Paris (1871). Après les furieux combats qui eurent lieu dans le quartier, on y creusa une fosse commune pour enterrer les corps de nombreux insurgés qui avaient été fusillés.
En 1930 fut inauguré le buste en marbre blanc du poète parnassien Léon Dierx (1838-1912), habitant du quartier, par le sculpteur Léopold Bony de Lavergne. Les Vautours en pierre noire de Volvic, par Louis de Monard, ont pris place en 1932 au centre de la pièce d’eau.
Trois platanes plus que centenaires hauts de 30 à 40 mètres l’ombragent.
mais à Glasgow,il y a le jardin, les plantes carnivores !
lu la démission de Llosa ( à cause de son soutien à l’indépendantisme catalan)
Dear Claudio Bahia, riche idée de publier ici vos écrits sur le pau-brasil. il faut maintenant passer l’oral, nous avons des questions ! d’abord vous dire comme le GJ JJJ que l’on ne peut disserter sans fondement sur Jean Moulin pédé ou pas. Las, mille pages du secrétaire homophile Cordier n’ont pas permis de savoir si le jeune préfet l’a mis dans son lit sans résistance après lui avoir fait monstration de peintures au musée du coin. Seul le considérable Passou a des tuyaux qu’il réserve à ses happy few hispanophiles, comme le nom des commanditaires de l’assassin Denoël (le brillant éditeur Belge, et non pas Français, de Céline, secondé par un brillant juif aussi fortiche du prépuce nommé Steele). Revenons au bois ! nous aussi en la vieille iourope avons nos coupeurs de troncs, saviez-vous, le pédégé de RadioFrance est tombé à cause de ses amours illégitimes pour le palissandre de Rio. dites-nous Claudio Bahia, dans votre entreprise de réparation esclavagiste, les Portugais morufiés vous apparaissent-ils plus tortionnaires que les Espagnols chorizonés ? du temps des indigènes brésiliens toupis qui donnent le tournis, on coupait aussi du bois pour bouffer le voisin. Alles gut ! tout ça donne envie de revoir « Zombie » de Jacques Tourneur, un film d’une heure tourné pendant la seconde guerre qui vaut plus que toute la production des trente dernières années. mettez-nous une belle mélodie Calypso en ligne, pour lire la suite de votre étude.
J’ai compris le contraire Caulerpa : Llosa quitte le Pen club à cause du soutien du Pen club à l’indépendantisme catalan.
23 janvier 2019 à 11 h 20 min
moi aussi Lavande ;c’est l’ambiguité grammaticale de « son » qui est trompeuse
Oui, D., là on peut encore voir des écureuils. Histoire !
PARC FLORAL DE PARIS 1969
12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante
Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air.
L’architecte paysagiste Daniel Collin fut chargé de la conception du parc, le plus grand créé à Paris depuis les promenades d’Haussmann sous le Second Empire. Le cahier des charges avait défini un programme d’aménagement comprenant trois zones distinctes : la zone d’exposition proprement dite, une zone de détente permettant les repas champêtres et une zone de jardin pour les enfants.
Le terrain, morne et plat, a été entièrement remodelé, avec 60 000 mètres cubes de terre déplacés et la création de plus de 7 kilomètres d’allées.
Le point d’orgue en est la Vallée des Fleurs, un vallon de 3 hectares présentant 100 000 plantes renouvelées à chaque saison et bordé par le vaste Miroir d’Eau, surplombé d’une fontaine en granit par François Stahly, qui alimente les bassins étagés du jardin de plantes aquatiques conçu par Alain Provost.
Autour, et formant un demi-arc de cercle, les 28 pavillons et patios reliés par des galeries couvertes ont été imaginés par l’architecte Claude Bach pour accueillir les exposants des Floralies et permettre la promenade même par temps de pluie.
Outre la Vallée des Fleurs et le jardin de plantes aquatiques, les autres jardins thématiques consistent en un jardin sculpté de pavés et de pelouses inclinées créé par Jacques Sgard, un jardin campagnard, un jardin d’Iris, un jardin des Quatre-Saisons comportant 1 200 variétés de vivaces, aménagé à l’occasion des Quatrièmes Floralies internationales (1979) et un jardin du Dahlia (1987), reconstitué à partir de celui du parc de Sceaux.
Les 3 hectares de la pinède, constituée de pins laricio de Corse et de pins sylvestres, et les 2 hectares de la chênaie sont les seuls éléments végétaux d’origine conservés dans le nouveau parc. S’y sont ajoutés une hêtraie et une cédraie, situées de part et d’autre de l’entrée du Château, ainsi que des arbres représentatifs des forêts d’Ile-de-France – chênes,
charmes, érables, frênes, etc. –, regroupés à l’autre extrémité du parc, vers l’aire réservée au pique-nique. C’est dans cette zone qu’ont été aménagés les espaces de jeux pour enfants, répartis sur près de 4 hectares.
Le restaurant panoramique de l’architecte Hervé de Looze, à la belle charpente de bois, a été construit dès l’origine. Les sculptures disséminées dans le jardin par le Centre national d’Art contemporain (CNAC) sont signées de quelques-uns des plus grands artistes et forment un véritable musée de plein air, avec des œuvres de Alexandre Calder, Nicolas Schöffer, Yaacov Adam, Alicia Penalba, Marcel Van Thienen…
Le Théâtre Astral se consacre exclusivement aux spectacles pour enfants tandis que l’espace concert du Delta, en bordure du Miroir d’Eau, accueille un festival de jazz et un festival de musique classique.
La Maison de la Nature occupe plusieurs pavillons et présente dans le Jardin des Papillons des centaines de papillons d’Ile-de-France. Quant aux collections de plantes, qui forment l’âme de ce jardin, elles sont réparties sur ses 31 hectares et dans les pavillons et patios conçus pour les
Floralies. Certaines de ces collections – plantes méditerranéennes, nymphéas, camélias, fougères, bonsaïs, iris, cactées, plantes médicinales, tulipes, azalées, bambous, pivoines, etc. – sont uniques et font aussi l’objet d’expositions horticoles.
https://www.youtube.com/watch?v=uHwZ5DGOO4w
batignolles
Le Parc Floral est mon espace vert préféré à Paris. Il faut le visiter fin avril début mai au moment de la floraison des massifs d’azalées, c’est impressionnant, je n’ai jamais vu telle profusion de fleurs.
Oui enfin à Grenoble, la petite Chicago des Alpes, les écureuils surveillent leurs noisettes avec appréhension.
Moi j’aime beaucoup sa pinède, D., qui me rappelle mon enfance !
caulerpa, la grande chanteuse des jardins de Paris, c’est Caura Vaucaire, que j’ai connue quand elle habitait encore aux Batignolles, avant de déménager pour Neuilly…
https://www.youtube.com/watch?v=ly0YhJ8a0IA
8h20 : vous n’avez pas envie d’aller voir « la mule »de, par et avec Clint Eastwood, Jazzi ?
Je pense que je vous ai déjà raconté l’histoire (vraie, hélas!) du gamin qui s’appelait Clinis et dont les parents ont dit à la maitresse qu’ils avaient choisi ce prénom parce qu’ils avaient beaucoup d’admiration pour un acteur américain qui s’appelaient Clinis Wood
moi, j’aime les bégonias ,et pas parce que c’est une fleur e « nia » parce que je déteste les pétunias qu’in dirait des vieilles femmes mal fardées ; j’aime les magnolias et les paulownias,:j’ai une fois fait le tour de Paris et des avenues à paulownias et écrit un poème sur ces arbres japonais je crois
les paulownias, originaires de Chine et de Corée;bon c’est à la mode aujourd’hui , j’ai failli en mourir autrefois
qu’on dirait ;
paulownia
il y en a rue St Martin devant Beaubourg ;le sol est très glissant lorsque les fleurs tombées le jonchent
La collection de bonsaï d’extérieur du Parc Floral est magnifique, avec de très vieux exemplaires. Elle est très surveillée en raison de la valeur de certains exemplaires estimée à plusieurs dizaines de milliers d’euros
Oui, les belles grappes mauves des paulownias, enivrantes, c’est pour bientôt, caulerpa. Deux petits squares près de chez moi (rendant hommage à deux cinéastes) en sont essentiellement ombragés…
Phil, pour le faire cuire? Il y avait donc des cannibales ayant tout de même découvert le feu qui brûle mais il n’en n’étaient pas encore au lavabo. Imaginez le grabuge après tous ces massacres non prémédités , seulement commandés par la faim ou une volonté de faire disparaitre tout individu ne leur ressemblant pas, l’ancêtre du racisme ordinaire est né dans ces forets! Et ce sang, ces tripes, ses boyaux bien qu’en écrivant cela il semble probable qu’ils aient préféré la broche car ayant atteint l’age du feu ils dépassaient et ainsi maîtrisaient la pierre et donc la taille- du silex entre autres- qui servait à façonner des outils contondants ou coupants ou encore transperçants. Peut être meme auraient-ils, ces sauvages, commencé d’usiner le métal.
Bien sûr, Lavande, j’irai voir « La mule » et aussi le film panafricain avec Omar Sy…
Paul Edel dit: 23 janvier 2019 à 9 h 32 min
Je vous lis et j’ai du mal à vous situer. Vous êtes là au bord de la mer et vous n’y êtes pas. Vous ne cessez de partir vers un autre monde, invisible, entre oubli et mémoire. Je vous imagine, à vous lire, plongé dans une rêverie méditative roulée et déroulée par les vagues ou immobile, face à la mer étale dans la vacance du présent comme Pavese.
Au bord de la mer et dans la campagne romaine… Deux absences inverses l’une de l’autre… sachant que le passé ne reviendra pas.
Émigré volontaire… Comme Tchekhov et son regard empreint de mélancolie sur un tableau d’Isaac Levitan, son refuge calme.
Quel tableau regardez-vous quand le soir, la mer est invisible ?
Je souffre en voyant les bonsaïs, D., je préfère la collection de cactées !
11h07 salade fromage, there will be no blood.
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