de Pierre Assouline

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La République des livres
Retour sur la consécration du « syndicat »

Retour sur la consécration du « syndicat »

Récemment interrogée dans l’Express sur l’art et la manière d’obtenir les droits d’édition du nouveau livre de Barack Obama, Sophie de Closets, Pdg des éditions Fayard, confiait à Marianne Payot :

 « Selon moi, dans le registre des Mémoires de président, comme il y a eu De Gaulle et Churchill au XXe siècle, il y aura Une terre promise au XXIème ».

A la réflexion, ce ne sont pas tant les qualités littéraires de « l’écrivain » Obama qui valent d’être discutées : gageons que l’empreinte de l’homme d’Etat les recouvrira bientôt ; c’est plutôt la comparaison avec les deux autres mémorialistes qui fait problème.

Que Charles de Gaulle, nourri de ses lectures de Bossuet, Chateaubriand, Las Cases, Barrès ait eu de longue date la fibre littéraire, et qu’elles aient nourri sa plume de mémorialiste ne fait guère de doute ; que ses Mémoires de guerre soient passées à la postérité comme l’œuvre historique d’un styliste, pléiadisé à raison, n’est que justice. Mais Winston Churchill ? Il avait certes la plume facile, comme en témoignent d’innombrables articles ainsi qu’un grand nombre d’essais et de récits historiques.

Il a été couronné du prix Nobel de littérature en 1953, succédant à Mauriac et précédant Hemingway, excusez du peu, pour l’ensemble de son oeuvre au moment de la parution de La seconde guerre mondiale en six volumes, « « pour sa maîtrise de la description historique et biographique ainsi que pour ses discours brillants pour la défense des valeurs humaines » selon le communiqué de l’Académie suédoise. Encore faut-il préciser que toute sa vie, il s’était fait une certaine idée de l’écriture. Quelque chose de collectif, ce qui est généreux, à ceci près qu’il signait seul.

Quand De Gaulle rédigeait seul les trois tomes de ses souvenirs parus de 1954 à 1959, rivé à son bureau de la Boisserie à Colombey-les-deux églises, face à la fenêtre donnant sur la forêt de Clairvaux et les coteaux champenois s’étendant à perte de vue, Sir Winston, lui, restait au lit dans sa propriété de Chartwell, un cigare dans une main et un verre de whisky dans l’autre, entouré d’une flopée de dactylos et d’une équipe composée de chercheurs, d’archivistes, d’historiens, de généraux à la retraite et de rédacteurs. Ceux que Andrew Roberts, son plus récent biographe (Churchill. Walking with Destiny, traduit de l’anglais par Antoine Capet, 1314 pages, 29 euros, Perrin), appelle avec un goût certain de la litote « ses assistants littéraires ». Churchill les désignait avec des accents plus mafieux comme « le syndicat ».

Il n’y a pas qu’Agatha Christie : lui aussi a eu ses dix petits nègres, pardon, ses « ils étaient dix » comme il convient de le dire désormais. Du fond de son plumard, il dictait à ses multiples plumes sa version très personnelle de l’Histoire ; puis ceux-ci vérifiaient, nourrissaient, documentaient, réécrivaient ; plusieurs jets du manuscrit plus tard, après qu’il eut été soumis à une quarantaine de personnalités qui y étaient évoquées afin de solliciter leur aval ou leur censure (famille royale, responsables politiques, anciens ministres, diplomates etc), le patron le « churchillisait » en le mettant à sa sauce à coups de ratures, de paperolles et d’allongeails. Ce ton si particulier, style épique, lyrique, anecdotique et coloré, qui faisait son succès.

Le Général ne s’y était pas trompé qui, dans une lettre du 26 décembre 1953 à Louis Terrenoire, confiait :

« Ces Mémoires me donnent énormément de mal pour les écrire et pour en vérifier tous les éléments historiques au détail près. Comprenez-vous, je veux en faire une oeuvre, ce n’est pas ce qu’a fait Churchill qui a mis bout à bout beaucoup de choses ».

D’un côté l’œuvre conçue dans la solitude d’un homme d’Etat aux prises avec l’Histoire, obsédé par la vérification et la recherche du mot juste. De l’autre, une oeuvre collective, soumise à l’expertise et aux susceptibilités d’un consortium innombrable, qui aurait pâti d’un manque d’unité n’eut été le souffle d’un artiste de la politique. On s’en doute, chaque camp a ses défenseurs. On ne peut pas dire que l’on ressort convaincu de la lecture de Churchill the Writer. His Life as a Man of Letters (162 pages, Hutchinson) car pour qui a lu l’essentiel de l’oeuvre en question malgré la quantité, le plaidoyer enthousiaste de Keith Alldritt citations à l’appui (publié il y a trente ans) ne suffit pas. En revanche, l’anthologie récemment constituée par Jean-Claude Perrier sous le titre De Gaulle vu par les écrivains. D’Aragon à Zagdanski (312 pages, 8,90 euros, La Table ronde) vient à point rafraichir les mémoires. Même si un certain nombre de contributeurs s’y attachent davantage à l’homme qu’à l’écrivain, l’ensemble est propose un tableau dense et ouvert. Les fidèles sont bien au rendez-vous (Mauriac, Gary, Debray, Rouart, Malraux, Tillinac…) et les impitoyables ennemis du Général ainsi que ses plus féroces critiques  (Aragon, Jacques Laurent, Sartre…). Question de droits? Probablement car il est regrettable que parmi les adversaires du premier, Duras manque à l’appel, et que parmi les plus exacts démolisseurs du second soit absent le Jean-François Revel du Style du Général (Julliard, 1959)

Lorsque le comité Nobel fit connaitre son choix en 1953, l’académie suédoise se vit reprocher son caractère bien peu littéraire et si clairement politique. Quant à son élu, il ne dissimula pas sa déception : il espérait le prix Nobel de paix, faisant peu de cas du génie des livres qu’il signait pour les avoir de tous temps considérés comme un moyen de s’enrichir. Ce qui fut le cas. Mais les membres du syndicat, eux, étaient ravis. La consécration de ces « ils-étaient-même-un-peu-plus-que-dix » est unique dans l’histoire du Nobel.

(photo Henri Cartier-Bresson)

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commentaires

1 247 Réponses pour Retour sur la consécration du « syndicat »

Janssen J-J dit: à

Ah maintenant, je comprends mieux la cohérence du comité Nobel entre 1953 et 2018 qui sut tirer de bonnes leçons… L’est bien évident que le combattant Zimmerman pour la paix était quand même un peu plus sérieux dans l’écriture de ses textes que Churchill, l’amateur.
Morale à tirer : comme Barak a eu le Nobel de la pax, on va pouvoir juger de son éventuelle éligibilité à l’autre sans aucun parasitage de cette nature. Merci PA pour ce nouvel éclairagisme.

Jazzi dit: à

La France arrive en tête des nobélisés, depuis la création du prix Nobel en 1901 France : 15, États-Unis : 13, Royaume-Uni : 11.
Mais qui donc a dit ici que l’anglais était la langue universelle ?

Brinqueballe dit: à

Mais qui donc a dit ici que l’anglais était la langue universelle ?

Pas moi en tout cas.
C’est une langue-muesli comme dirait notre couronné poète Jacques Roubaud.

Damien dit: à

« plusieurs jets du manuscrit plus tard, après qu’il ait été soumis à… »

après que + indicatif : après qu’il eut été…

C’est bien de rendre hommage au Général en tant qu’écrivain. Les Britanniques n’ont eu qu’un Churchill, excusez du peu quand même… qu’ils ont renvoyé à ses chères études aux élections suivantes !

rose dit: à

raduit de l’anglais par Antoine Capet, 1314 pages, 29 euros, Perrin), appelle avec un goût certain de la litote « ses assistants littéraires ». Churchill les désignait avec des accents plus mafieux comme « le syndicat ».

Nous, nous dirions ses nègres.
Appeler un chat un chat.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, pourriez-vous nous fournir la liste. On a besoin de listes, et en outre, du rappel de vos 27 goûts par ordre de préférences personnels.
Merci pour votre aide Bàv. Pas grave, si pas de réponses… Un nouveau défaut à vous annoncer : je n’ai jamais lu aucun écrit du grand écrivain Charles De Gaulle. Quelqu’un pourrait-il me conseiller ce qu’il estimerait être son meilleur roman. Toute proposition sera étudiée avec la plus extrême componction. Je m’engage à faire un CR de lecture en remerciement aux erdéliens, si d’aventure une suite fructueuse était donnée à la présente requête. Bàv,

Jazzi dit: à

Passou nous parle de plus en plus d’histoire, de politique, de cuisine littéraire.
Quid de la littérature proprement dite ?
Le critique littéraire en lui est parti en vacances ou bien s’est-il mis en retraite…

Janssen J-J dit: à

Des 11 du Royaume-Uni, il faut retrancher les 4 Irlandais, comme l’a rappelé fort opportunément notre ami Bl., présentement très concentré sur les événements dramatiques de Jersey. Je suis également très inquiet par nos problèmes de pêcheries, de la présence de la Royal Navy qui n’a rien à voir avec les affaires de politique intérieure britannique… Toujours ces insinuations perfides ! Albion, venge-toi de Trafalgar, ils nous disent que les piqures de rappel ne font de mal à personne !

rose dit: à

L’histoire a depuis longtemps été le chouchou de Passou ; les biographies aussi. La photographie itou : sommes gâtés avec le fond d’Henri Cartier Bresson

rose dit: à

Jersey, Guernesey, Sark, les îles anglo-normandes.
Que la Royal navy ne s’amuse pas à tirer sur nos marins-pêcheurs…

Jazzi dit: à

J’ai tourné la page de mes goûts de…, JJJ.
Jeanne sera la dernière !

Pour mes défauts, puck, je n’en vois guère d’autres que ceux déjà détectés ici : un égo un peu démesuré et une éducation qui laisse à désirer. Sinon, j’ai bon coeur et je ne ferais pas de mal à une mouche…

Janssen J-J dit: à

Heureusement il a laissé la place à Paul à côté. Qui s’en acquitte fort bien… D’ailleurs on a tous commencé par changer d’un brin de crémerie, comme on dit vulgairement dans nos campagnes avoisinnantes. Bàv,
___
Après le 19 mai, vous allez devoir nous raconter 400 films en attente, jzmn. Quatre par jour, la liste est certes longue, mais vous devriez vous en tirer avant la fin de l’année. N’allez pas nous faire accroire en votre besoin de vraie littérature chez PA. Au fait, quand doit sortir votre 28e vie de Jésus, déjà ? Bàv,

Passou dit: à

Merci Damien pour la correction

Jazzi dit: à

Sur la photo d’Henri Cartier-Bresson les hommes portaient tous d’élégants chapeaux et lisaient furieusement la presse.
Aujourd’hui ils préfèrent les gilets à capuche et regardent frénétiquement leur smartphone !

Jazzi dit: à

Il ne sortira pas car j’ai refusé de le rendre, JJJ…

Jazzi dit: à

Heureusement qu’ici on a encore Marie Sasseur en tête de gondole, JJJ !

christiane dit: à

@Pierre Assouline
Vous aviez proposé en 2010, sur France-Culture, une « Grande Traversée » consacrée à Winston Churchill. Au cours de ces cinq épisodes vous aviez avec l’aide d’archives sonores, d’extraits de films, et d’analyses croisées d’historiens, raconté passionnément ce grand homme, ce « lion » légendaire, évoquant sa vie, sa carrière militaire ou politique. Vous aviez construit un portrait passionnant où on le découvrait autant aventurier, chef de guerre, mari, homme politique et même… écrivain et peintre.
Et voilà que la même année vous écrivez dans la revue l’Histoire ce portrait acide de son « syndicat », soit les …dix qui écrivaient sous sa dictée ses Mémoires de Guerre en les comparant au travail d’écriture solitaire de De Gaulle, interrogeant la légitimité de ce prix Nobel de littérature qu’il reçut en 1953, correspondant au billet de ce jour.
N’y a-t-il pas contradiction entre ces deux démarches ?

Janssen J-J dit: à

Ah bon ?… SMS viendrait enfin de publier le tome 1 de son autobiographie sur le dégoût d’elle-même ?
Donnez-nous vite les coordonnées de ce scoupe, jzmn !… Sommes impatients de l’aider à faire un carton de librairie… Sait-on si elle est programmée avant l’été chez son ami Ultrabrit-à-Nique ?

Janssen J-J dit: à

De quoi, le Messie tant attendu ne sortira pas ? Mais que s’est-il passé au juste ? Ai-je manqué une étape ?… Quel gâchis…. avoir été emmerdé durant six mois par ces bondieuseries, c’est vraiment pas just’hein ! (On est bridoux !)… Oups, moi du moinsss.

Jazzi dit: à

Aucun gâchis, JJJ, que des lectures essentielles : La Bible, Les Confessions d’Augustin, La Divine Comédie, entre autres.
J’avais demandé une meilleure reconnaissance financière pour mon travail à laquelle on n’a pas jugé bon de répondre.
Depuis, je fais grève, sachant bien qu’en face de moi se trouve une redoutable dame de fer…

Alexia Neuhoff dit: à

1314 pages ! Plaignons le citoyen Capet. Pourvu qu’il n’ait pas perdu la tête à traduire tout cela !

Jazzi dit: à

D’où viens-tu Jésus ?

1.1 Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham.
1.2 Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob ; Jacob engendra Juda et ses frères ;
1.3 Juda engendra de Thamar Pharès et Zara ; Pharès engendra Esrom ; Esrom engendra Aram ;
1.4 Aram engendra Aminadab ; Aminadab engendra Naasson ; Naasson engendra Salmon ;
1.5 Salmon engendra Boaz de Rahab ; Boaz engendra Obed de Ruth ;
1.6 Obed engendra Isaï ; Isaï engendra David. Le roi David engendra Salomon de la femme d’Urie ;
1.7 Salomon engendra Roboam ; Roboam engendra Abia ; Abia engendra Asa ;
1.8 Asa engendra Josaphat ; Josaphat engendra Joram ; Joram engendra Ozias ;
1.9 Ozias engendra Joatham ; Joatham engendra Achaz ; Achaz engendra Ézéchias ;
1.10 Ézéchias engendra Manassé ; Manassé engendra Amon ; Amon engendra Josias ;
1.11 Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la déportation à Babylone.
1.12 Après la déportation à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; Salathiel engendra Zorobabel ;
1.13 Zorobabel engendra Abiud ; Abiud engendra Éliakim ; Éliakim engendra Azor ;
1.14 Azor engendra Sadok ; Sadok engendra Achim ; Achim engendra Éliud ;
1.15 Éliud engendra Éléazar ; Éléazar engendra Matthan ; Matthan engendra Jacob ;
1.16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est
appelé Christ.
1.17 Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations depuis David jusqu’à la déportation à Babylone, et quatorze générations depuis la déportation à Babylone jusqu’au Christ.
1.18 Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu’ils eussent habité ensemble.
1.19 Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
1.20 Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint Esprit ;
1.21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
1.22 Tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète :
1.23 Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
1.24 Joseph s’étant réveillé fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui.
1.25 Mais il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »
(« Bible, Nouveau Testament » : « L’Évangile selon Matthieu », traduction de Louis Segond)

Jazzi dit: à

Mais qui donc a dit qu’il n’y avait pas de poésie dans la prose ?

Jazzi dit: à

« Il n’y a pas qu’Agatha Christie : lui aussi a eu ses dix petits nègres, pardon, ses « ils étaient dix » comme il convient de le dire désormais. »

Je m’érige en faux ! Agatha Christie et la seule auteure de ses oeuvres et aurait bien mérité le Nobel de littérature. Simenon aussi.

« Quelque chose de collectif, ce qui est généreux, à ceci près qu’il signait seul. »

Comme pour les « Brèves de blog » !

et alii dit: à

le mot juste en anglais:
. Dans le domaine du droit en particulier, j’ai toujours été fascinée par le fait qu’il ne suffit pas de traduire un mot dans une autre langue pour pouvoir comprendre ce que ce mot signifie dans un système juridique étranger. L’exemple classique a longtemps été le mot « trust », qui qualifiait une institution bien connue dans les pays de Common Law, en droit continental. Il n’y avait pas d’équivalent en français, car le concept lui-même n’existait pas dans nos systèmes juridiques. Il y a aussi parfois des faux amis. Par exemple, le droit suisse (comme d’autres droits issus de la tradition napoléonienne) classe les infractions pénales en trois catégories : les crimes, les délits et les contraventions. En Suisse alémanique, nous avons donc des Verbrechen (crimes), des Vergehen (délits) et des Übertretungen (contraventions). En Allemagne, en revanche, il n’y a que des Verbrechen et des Vergehen. Les Übertretungen existent, mais elles relèvent du droit administratif et non du droit pénal. Le même mot fait donc référence à des concepts totalement différents.
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2021/04/joelle-.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+typepad%2Fle-mot+%28Le+mot+juste+en+anglais%29

et alii dit: à

Par exemple, une de mes collègues, spécialisées dans les violences de genre, s’est longtemps demandé à quoi correspondait en français le concept de « date » (dans le sens approximatif de « petit(e) ami(e) »). Le problème est justement que, en Suisse ou en France, la « date » n’est pas un type de relations qui existe. On n’échappe donc pas aux problèmes de langue, même en criminologie !
MJ EA

et alii dit: à

le monde ce n’est pas l’horoscope chinois de D
Comme l’ont estimé une majorité de scientifiques interrogés par la revue Nature, il n’est pas exclu que ce virus devienne endémique et réapparaisse chaque année, au même titre que de nombreux virus respiratoires comme la grippe et le virus respiratoire syncytial (VRS).

Un changement de paradigme doit donc s’opérer. L’heure est à la transition d’une approche médicale covido-centrée vers une vision de santé publique nuancée et proportionnée, qui considère la santé dans toutes ses dimensions, y compris environnementale, et ce à tous les âges de la vie. »
on parle de syndémie

et alii dit: à

Qui est Sadiq Khan, le maire de Londres en lice pour sa réélection?
j’ai regardé une vidéo;c’est un boxeur ;Bloom aussi, je crois

Jazzi dit: à

Et maintenant tremblez, braves gens !

Le Point International

Le (sombre) rapport de la CIA sur le monde d’après

À la suite de chaque élection présidentielle, le renseignement américain publie sa synthèse sur l’horizon 2040 à l’intention du nouvel occupant de la Maison-Blanche.

Joe Biden l’a trouvé sur son bureau à son arrivée à la Maison-Blanche. Tous les quatre ans, après chaque élection présidentielle aux États-Unis, le renseignement américain produit un rapport sur l’état du monde et fournit ses prévisions pour les deux décennies à venir. Dans sa version 2009, le rapport avait mis en garde contre une possible épidémie virale qui apparaîtrait en Extrême-Orient et qui se répandrait comme une traînée de poudre à travers la planète.

Par Luc de Barochez
Publié le 05/05/2021 à 10h00 – Modifié le 06/05/2021 à 14h01

Cet article est réservé aux abonnés

Jean Langoncet dit: à

@Fallait réussir le coup…

Avec le chargeur dit camembert, plus utile dans les rue de Chicago que sur les plages normandes

Jean Langoncet dit: à

rue > rues

Jean Langoncet dit: à

(Bikini Girls With Machine Guns. Qui sont les plumes de Macron ?)

christiane dit: à

DHH, merci. Une réponse pour vous à l’étage du dessous.

et alii dit: à

jazzy, you wouldn’t say it in english

et alii dit: à

D’origine britannique 10 x 8 taille (20 x 25 cm) Carte de Hall de film de l’année a été fabriqué.
Rare et très recherché par les collectionneurs article de l’histoire du cinéma.
meilleurs heures Sir Winston Churchill Peinture Lobby Card

Bloom dit: à

C’est une langue-muesli comme dirait notre couronné poète Jacques Roubaud.

La langue des ados des quartiers, dont les pronoms relatifs ont disparu, langue-semoule.

Anglais, langue plus universelle: États-Unis: 13 + RU: 11 + Australie: 1 + Irlande: 4 = 29 (France: 15)

Pas beau d’être mauvais joueur.

DHH dit: à

il y a dans le droit des mots qui se ressemblent mais disent des choses tres differentes et qui malheureusement n’ont qu’un equivalent unique dans d’autres langues étrangères de sorte que leur difference de sens ne peut y etre rendue
je pense précisément ,pour l’avoir eprouvé,à ces deux mots du vocabiulaire administratif français :déconcentration et décentralisation ?
si vous exposez à un russe un problème où les deux concepts apparaissent ,et où leur différence de sens est fondamentale dans votre votre propos , que peut y comprendre votre interlocuteur si votre interprète traduit les deux par le même mot car dans sa langue la distinction n’existe pas ?

racontpatavi dit: à

Oh merci langue-muesli!

Bloom dit: à

Résultats consolidés:

29 lauréats du Nobel écrivent en anglais (UK, USA, Australie, Nigeria, Irlande, Canada, St Lucie).

A ma connaissance, pas de Nobel décerné aux auteurs de la « francophonie », et un obtenu par à un auteur provençal, Mistral.

Le français est une langue à l’universalité en retrait, hélas. Et en capilotade dans certains milieux…Roudoudou ne fréquente pas les banlieues. Moins que Baudelaire les fortifs et les Apaches.

Bloom dit: à

Macron excelle dans le dynamitage. En revanche, pour la construction, on cherche encore le chef d’équipe et les plans de l’architecte.
Jeu de massacre, dont les prix sont de grosses sucettes très appréciées des petits cadors de province.

Jibé dit: à

Oh gosh! La bonne vieille opposition Churchill-de Gaulle!
Le vieux Churchill était un pragmatique, n’empêche qu’il y a « sa patte » dans les Mémoires. Le premier tome 1919-41 je crois, est tout plein de réflexions pointues sur la so-called « montée des périls »

Jibé dit: à

Macron avance sans plan , ça c’est sûr: rien que pour l’accès aux vaccins, il vient encore de balancer une autre formule (ouverture plus large dès la semaine prochaine, à tout le monde en fait, de la veille pour le lendemain s’il reste des places).
Pénible, ce type qui change tout le temps de pied.
Enfin, au fond du fond, il est absolument statique: je je je, ultra-lib et centralisateur …avec tout de même une quasi étatisation de pans entiers de l’économie, via les subventions et les aides. Une bureaucratie soviétique au service de sa start up nation. Libéral-jacobin en temps de pandémie gérée au doigt mouillé.

Jibé dit: à

Bloom
à dynamiter les partis pour la joie de quelques « cadors de province », il va nous laisser en effet le chaos. Pas forcément « du sang et des larmes », comme a pu dire Churchill, mais « le Chagrin et la Pitié » -voilà ce que ça évoque. Ou « Le Mépris ».

Jean Langoncet dit: à

Sans Churchill, que resterait-il de De Gaulle ? La guerre poursuivie aux « idéaux révolutionnaires » …

Janssen J-J dit: à

Plus tard, Castoriadis avait pointé la « montée des puérils »…, sous un titre moins cinglant : « la montée de l’insignifiance » (1996)…

(petit rappel de l’argument à MC et SMS : « L’individu moderne vit dans une course éperdue pour oublier à la fois qu’il va mourir et que tout ce qu’il fait n’a strictement pas le moindre sens. « Les intellectuels ont tellement parlé depuis plus d’un siècle de la crise du sens qu’on a fini par ne plus y croire – par oublier que cela pourrait concerner un jour la société tout entière. La montée de l’insignifiance, c’est l’entrée dans une société qui n’a plus d’image d’elle-même, à laquelle les individus ne peuvent plus s’identifier, où les mécanismes de direction se décomposent. Mais une société qui refuse l’autolimitation et l’acceptation de la mortalité est vouée à l’échec. Des deux grandes significations constitutives du monde moderne, celle qui avait fini par s’imposer sans partage -l’expansion illimitée- est aujourd’hui en crise. L’éclipse de l’autre -l’autonomie individuelle et collective- sera-t-elle durable ? Saurons-nous créer de nouvelles façons d’être ensemble ? Les questions soulevées dans ces textes de 1982-1995 se posent à nous de façon toujours plus pressante.
———
Je voudrais pas dire ou insister + xa, SMS etalii, m’enfin, voilà un essai composés de papiers variés toujours aussi prophétisants autant que roboratifs… Guère de poils à changer, sous la macronie triomphale…
La « vieille corneille », comme on le surnommait naguère avec tendresse, croasse toujours, à mi-chemin diagonal entre Durkheim & Jean-Paul-Momone-Lanzman. Voici sa pierre angulaire tombale. Remember for ever, MC et SMS ! https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article3993

Pat V dit: à

@10
@ 10.1 Si j’examine en effet la question du point de vue des intérêts de la poésie (et des poètes) il m’apparaît que dans un premier temps on doit séparer son sort de celui du reste de la littérature, c’est-à-dire d’abord de la grande forme littéraire de l’âge marchand, le roman. »
@ 10.2 Dans la planétarisation de la société du profit qu’on appelle, je ne sais pourquoi, économie de marché et contre laquelle, comme nous l’a dit d’une formule saisissante Margaret Thatcher, nul ne peut s’élever (« you cannot beat the market ») (cette belle formule fait peut-être partie des apocrypha thatcheriens, mais elle dit bien ce qu’elle dit), il est certain que le roman l’emporte largement sur la poésie.
@ 10.3 Les romanciers ont donc, apparemment, fort intérêt à l’extension généralisée et sans frontière du marché. C’est la position défendue il y a peu par un politicien nommé Vargas LLosa, qu’on me dit romancier, et qui a trouvé à s’exprimer largement sur ce point dans la presse anglaise (c’est là que je l’ai lu ; je ne lis que les journaux anglais, et principalement le Times)et aussi simultanément dans la presse française, comme on me l’a rapporté. Nul doute que cet article a été traduit ailleurs.
@ 10.4 S’ adressant aux Français(c’est-à-dire en fait au gouvernement actuel et antérieur de la France, à ses partis politiques et à une partie de ses groupes de pression comme les gros agriculteurs et les petits professionnels du cinéma), il leur fait la leçon, au nom de la liberté, au nom aussi de Flaubert et de Proust, qui n’avaient pas eu besoin de protections pour atteindre à un public universel. Et patati et patata. Vous pouvez reconstruire vous-mêmes l’argumentation.

Jacques Roubaud. p.26 in Poésie,etcetera : ménage 1995.

Jean Langoncet dit: à

Peut-être faudrait-il affiner les catégories. Les Nobel Américains doivent-ils être confondus avec les auteurs de langue anglaise ?

Bloom dit: à

Les Nobel Américains doivent-ils être confondus avec les auteurs de langue anglaise ?

Avec les Japonais, voyons.
La grande force de l’anglais est d’accepter les « variants », et ceux depuis le début des temps. Il n’est pas question de confondre ou fondre, mais d’ajouter. La bête est goulue.
Des peuples séparés par la même langue, comme disait Shaw.
Et l’américain influence de plus en plus l’anglais d’Angleterre.
Pas vraiment le cas du joual.

Janssen J-J dit: à

avec leurs histoires de tambouilles à la Musellier, Macron les a vraiment foutus dans un beau merdier : aujourd’hui, on la droite la plus (enculée) du monde… A côté… ta gauche verdâtre, c même pas de la sodomine à la p’tite semaine. Quel pays !… J’en retiens le concept plus général, que j’vas glisser à Arlette Chabot, Jérôme Fourquet et Olivier Duhamel, en citant la source : « Une bureaucratie soviétique au service de sa start up nation ». Bravo, jibé !…

Jean Langoncet dit: à

Maintenant que tout le monde baragouine l’anglais, pourquoi le français ne redeviendrait-il pas la langue diplomatique qu’il a longtemps été ? notamment celle d’une diplomatie européenne qui reste à construire …

Jean Langoncet dit: à

Avec les japonais traduits de l’américain ; celui d’après 45, cela va de soi

Bloom dit: à

Ajouter que le parti présidentiel n’existe pas politiquement.
Que fait l’armée? A quand le coup d’Ehpad, comme titrait le Canard?
Bel exemple donné à la jeunesse en quête de sens.

Jean Langoncet dit: à

Cela dit, le Brexit n’est peut-être pas une mauvaise chose pour une construction européenne qui s’attache à autre chose qu’aux calibres des petits pois

Pat V dit: à

@10.5 Mais regardons cela d’un peu plus près. L’ouverture généralisée des marchés, qui est un fait (la polémique sur le GAttisme a ceci de comique qu’elle est évidemment, dans ce domaine, largement dépassée par les faits) va rendre la situation de la poésie encore plus précaire.
@10.6 Car la poésie se heurte à des barrières douanières d’un type tout à fait particulier (et c’est une des raisons pour lesquelles l’équation liberté = libre échange me paraît là fallacieuse et hypocrite),barrières qui ont d’énormes effets économiques. Je veux parler de la frontière des langues, de la nécessité de traduire, qui rend le coût du transport de langue à langue véritablement prohibitif.
@10.6 Il y a deux solutions à ce problème.La première est radicale : l’effacement de la poésie des langues dominées.
@10.7 La deuxième solution est en fait assez proche de la première, et peut conduire à terme à la première, et même plus loin : l’effacement des difficultés de traduction par l’uniformisation générale, l’alignement sur les modes d’expression poétique de la langue dominante universelle, qui est l’anglais.
@10.8 Bien sûr, on obtiendra pour la poésie, de cette manière, qu’une survie relative puisque la poésie tend à disparaître à l’intérieur même des langues, à l’intérieur des nations, ce que je ne vais pas discuter ici.

Jacques Roubaud, opus cité p.27.

et alii dit: à

je ne voudrais pas insister sur la « puérilité » mais je crois que CASTORIADIS était l’époux de PIERA AULAGNIER

Janssen J-J dit: à

@ JL, je crois souvent être pltqmt d’accord avec vous sur l’Europe, mais après, j’ai comme un doute… par exemple avec la chute : « autre chose qu’aux calibres des petits pois »… Vous allusionnez pas Dupont-Moretti envoyé au terrain pour affaiblir le picard menaçant, au moinsss ? Car lui, au départ, c pas un magistrat, c just’hein avocat… Le va nous révolutionner toussa… Soy toujours aussi halluciné par l’annonce des ‘tites magouilles et combinazione de macron, tous les jours… Je sais pas si on a jamais atteint jadis un tel summum…
(vous raconte pas comment ma science politique s’affaiblit au fur et à mesure que j’avance en âge de l’hallucination de ce pays)…
Arthur n’eut d’illuminations que durant quatre ans. Après, aurait jeté les ponges et disparu… Le d’jeune marcron, lui, veut en prendre au moins pour dix ans, de poésies désintégratives et gravitationales. Se battra pour égaler De Gaulle et Churchill, vous verrez, que j’vous dis !… Sera un jour tout seul pour voter pour lui, et l’emportera le morceau, nein ! – Bàv,

et alii dit: à

Cependant, elle démissionne de l’École freudienne en 1967, lorsqu’elle se trouve en désaccord avec les positions de Lacan concernant la formation des analystes, notamment lorsque celui-ci institutionnalise la procédure de la passe.
elle épouse le philosophe Cornelius Castoriadis, qui participe à la fondation du Quatrième Groupe.

et alii dit: à

Dès sa fondation, le Quatrième Groupe est particulièrement attentif aux questions de « pouvoir, d’appartenance et de formation » et notamment au risque d’« inféodation par le biais des filiations analytiques »14. Sophie de Mijolla-Mellor relève également la préoccupation que la formation ne devienne pas un rituel qui permette au candidat d’obtenir un diplôme et d’être reconnu par ses collègues. L’énoncé de ces principes dans le Cahier bleu et les aménagements qui lui sont apportés lors des « réinstituantes » doivent y veiller.

Jean Langoncet dit: à

Il n’est pas interdit de s’inscrire dans le temps long pour espérer savoir être à soi avec Montaigne, Janssen J-J.

Jean Langoncet dit: à

Incidemment, Biden serait-il sous influence française ?

MC dit: à

Un roman du jeuneDe Gaulle? Juste une nouvelle signée Elugale, quelque part entre Atala et la future Antinea. C’est un peu comme Napoléon et le Souper de Beaucaire, on est heureux qu’ils n’ aient pas persevere dans cette voie..,,

MC dit: à

Cf là dessus Lacouture, de Gaulle Tome I qui en donne des extraits et très probablement la référence.

Bloom dit: à

on est heureux qu’ils n’ aient pas persevere dans cette voie..,,

« Le lama femelle que l’on vient de surprendre dans son bain » avait des choses autrement plus cruciales à faire.

Paul Edel dit: à

« Le souper de Beaucaire? » pas si mal..A partir des premiers écrits ou pastiches, ou emprunts pas déclarés , on ne peut pas dire qu’on pouvait deviner que le jeune Balzac, le jeune Stendhal ou le jeune Proust allaient devenir d’immenses écrivains.Madame Irma et son marc de café ,là, auraient été utiles.

Janssen J-J dit: à

Peut-être icite, de quoi faire gamberger une bonne lectrice, telle que…
https://laviedesidees.fr/Maxime-Decout-Eloge-du-mauvais-lecteur.html
Quant à moi, je me reconnais assez dans ce portrait, encore que je pourrais discuter du label. Enfin, je dis ça, mais j’ai comme rin dit, hein…
(ah bon, tu t’intéresses à la meuf de Cornélius, toué ?)

renato dit: à

« Incidemment, Biden serait-il sous influence française ? »

Roosevelt était français ?

Claudio Bahia dit: à

Pas beau d’être mauvais joueur.

+ deux d’Afrique du Sud = 31, pas mal en effet.
Hélas, le Brésil…….

Jean Langoncet dit: à

Instigateur du plan mais pas un génie pour autant

Janssen J-J dit: à

@ là dessus Lacouture, de Gaulle Tome I
le tombe bien, je crois l’avoir dans ma bibli, mais suis bin sûr de l’avoir jamais lu… Merci, pour une foi-k j’vas pouvoir vérifier… Elugale, dites vous …. Ben mon ieu, on pourra jamais vous prendre en défaut, ma parole, MC ! J’hallucine grav »…! ‘encore + qu’avec le ptit macaron…) c dingo ! eh bouée, félix…, mercit’ankhor- Vat…

Janssen J-J dit: à

@ Madame Irma et son marc de café ,là, auraient été utiles.

On a quand même eu la douce Mme Tessier (E.) annonçant l’immense « crivain Mitrand… avec l’appui de Ma fesse au lit…
A durablement sauvé l’honneur des cartomanciennes et des Lacaniennes, n’empêche.

Janssen J-J dit: à

@ Il n’est pas interdit de s’inscrire dans le temps long

D’autant moins interdit que Mon Teigne est aussi Mon Frère, de race et de sang -+ si bilité !…
Pardon de vous l’emprunter deux minutes… Hein. Vous nous proposez quoi ce soir, JL, des sex pistols ? Tchinz, id à RM.

Jean Langoncet dit: à

@Janssen J-J dit: à
@ là dessus Lacouture, de Gaulle Tome I
le tombe bien, je crois l’avoir dans ma bibli, mais suis bin sûr de l’avoir jamais lu… Merci, pour une foi-k j’vas pouvoir vérifier… Elugale, dites vous …. Ben mon ieu, on pourra jamais vous prendre en défaut, ma parole, MC ! J’hallucine grav »…! ‘encore + qu’avec le ptit macaron…) c dingo ! eh bouée, félix…, mercit’ankhor- Vat…

Janssen J-J dit: à
@ Madame Irma et son marc de café ,là, auraient été utiles.

On a quand même eu la douce Mme Tessier (E.) annonçant l’immense « crivain Mitrand… avec l’appui de Ma fesse au lit…
A durablement sauvé l’honneur des cartomanciennes et des Lacaniennes, n’empêche.

Janssen J-J dit: à
@ Il n’est pas interdit de s’inscrire dans le temps long

D’autant moins interdit que Mon Teigne est aussi Mon Frère, de race et de sang -+ si bilité !…
Pardon de vous l’emprunter deux minutes… Hein. Vous nous proposez quoi ce soir, JL, des sex pistols ? Tchinz, id à RM.

De quoi se tirer la crampe avec Bikini Girls With Machine Guns, ainsi qu’indiqué plus tôt

Janssen J-J dit: à

Merci JL, je mets le lien, des fois que les aut’ auraient pas suivi le film…
https://www.youtube.com/watch?v=8fyr0zbaFyE
P’tin, ça craint comme musik, quand même… Hein. faut qu’jaille me reboire un apéro, suis pas encore d’raccord ! BB.

Janssen J-J dit: à

au plumard certes, SMS, mais avec des plumes autour, qu’il a dit… et moi j’ai rajouté : et d’la plume au Q, aussite.
Bon je sais… Allez ciao, ça dé-génère 1 brin et y’en a à qui saplépas (qu’ont pas bu) !

Jean Langoncet dit: à

C’est comme avec les odeurs, il vous manque quelques maillons ; mais tentez, vous aussi, de vous inscrire dans un temps long, Janssen J-J. Vous le pouvez, même si le décrassage prendra un peu plus longtemps que pour d’autres.

renato dit: à

Kafka chez Paul Edel

Jazzi dit: à

On peut toujours additionner les pays et les continents : Angleterre, Amérique, Australie, Afrique… La petite France arrive toute seule en tête pour le Nobel de la littérature, Bloom.
Mais où a été classé Becket, dont l’oeuvre a été majoritairement écrite en français et qui vivait et est mort à Paris, où il est enterré ?

Jazzi dit: à

Ote-moi d’un doute, Bloom, tu es payé par la France pour faire la promotion de la culture française ou anglo-saxonne ?

rose dit: à

Jazzi

« Suzanne Beckett, son épouse, décède le 17 juillet 1989. Samuel Beckett, atteint d’emphysème et de la maladie de Parkinson, part dans une modeste maison de retraite où il meurt le 22 décembre de la même année. Il est enterré le 26 décembre au cimetière du Montparnasse[8] (12e division[n 17]), dans une tombe aux côtés de son épouse, « Inclinée comme de vieilles pierres tombales tendre mémoire s’inclinent. Dans ce vieux cimetière. Noms effacés et de quand à quand. Inclinées muettes sur les tombes de nuls êtres[B 9] ». »

MC dit: à

. Ce doit etre, la mémoire me revenant , Charles de Lugale…
Pour No et Kyogen , voyez Maksubatse, ou avec une extrême economie de moyen, deux personnages se retouvent et font par leur dialogue surgir un monde sur fond nocturne ( A la lune allons, puisons, doit chanter ce qui tient lieu de chœur si ma mémoire est bonne) . Extrême simplicité apparente, lyrique tres épurée, on comprend qu’on puisse là-bas se passionner pour Racine.,,,. J’espère que le souvenir n’ embellit pas trop. Bien à vous. MC
,

Janssen J-J dit: à

J’admire les gens qui ont réussi à se décrasser depuis longtemps… Vraiment, je sais pas comment ils ont fait ni réussi… J’imagine déjà une hygiène de vie impeccable, acquise depuis leur plus tendre enfance… Qui ne leur aucunement procuré un besoin d’allongeails pour se rejoindre à leur estime d’eux-mêmes. Des gens heureux, en somme… GBLF… https://www.youtube.com/watch?v=R1wAXsbVlHE

Jean Langoncet dit: à

@Janssen J-J dit: à
Ah maintenant, je comprends mieux la cohérence du comité Nobel entre 1953 et 2018 qui sut tirer de bonnes leçons… L’est bien évident que le combattant Zimmerman pour la paix était quand même un peu plus sérieux dans l’écriture de ses textes que Churchill, l’amateur.

Dylan, c’est 2016 (et il ne dénote pas par rapport au Nobel 54 ; pour rester à bord : le 45 acp est le calibre de la Libération)

D. dit: à

Pouêt.

Janssen J-J dit: à

@ Ch. & etalii, je crois que vous avez manqué quelque chose, je vous forwarde le message de MC, au cas où vous ne l’auriez pas décodé :
https://www.mcjp.fr/fr/agenda/no-et-kyogen
IL FAUT LIRE le Siefert, la référence absolue en cette matière, si vous ne voulez pas mourir idiot.es, je pense. M’enfin c’est pas obligé si vous avez d’autres urgences culturelles moins japoniaises… Bàv,

Janssen J-J dit: à

voui : 2018 c’était Ishiguro (Kazuo de son p’tit nom), que le temps passe vite ! Ce correcteur, tjs en retard d’une ou deux nobelles. Merci pour la rectif, l’avions vu just’après, mais à quoi bon-Jam se rattraper, nous dimes-nous ?… ça fait tjs un brin Musquin, hein ?… pas vrai madame ?

Jean Langoncet dit: à

(que de came à refourguer)

Janssen J-J dit: à

@ Kafka chez Paul Edel
vous avez une alerte ou quoi, MC, une ligne directe depouis l’Italie ? Bon, j’allons voir, car icite, c pu trop marrant, pagaie…

Bloom dit: à

Comme tous les profs d’anglais je sui payé pour promouvoir l’anglosphère, Baroz. J’ai les diplômes & les titres pour.
A l’étranger, je m’occupe de FLE et je promeus la francophonie.
Simple.
Tu as du mal à saisir la complexité, Beckett, irlandais qui écrivait en français, Joyce qui a vécu à Paris plus longtemps qu’à Dublin, et et enterré à Zurich, etc.
A. Mabanckou vit en Californie, M. Ferrier au Japon…Des pérégrins.
Enfermer les gens dans une identité univoque,ça rappelle de très mauvais souvenirs historiques…
Faut accepter la complexité, Baroz, pas mettre les choses & les gens dans des cases et rester arc-bouté sur ses petites certitudes de vieux garçon.

Bloom dit: à

suiS

Bloom dit: à

où a été classé Becket

C’est Beckett avec 2 ‘t’, Baroz.
L’autre, avec un seul, c’est l’archevêque de Canterbury, mort dans sa cathédrale, courtoisie Henry II.

Jean Langoncet dit: à

@Faut accepter la complexité, Baroz, pas mettre les choses & les gens dans des cases et rester arc-bouté sur ses petites certitudes de vieux garçon.

Mais cela participe aussi d’une forme d’émulation ; pour en revenir aux anciens et, là encore, donner une perspective naïve , on participe de la bonne ou de la mauvaise Éris qu’il disait Hésiode (le correcteur ne le reconnaît pas)

Jean Langoncet dit: à

« Ne rêvons pas »
Ach!lle Talon

D. dit: à

J’aime beaucoup Achille Talon et son papa.

Janssen J-J dit: à

Bon eh bien, moi je dis qu’il a raison, Bl. de citer les Pérégrins d’Olga Tokarczuk, un hymne à la rencontre des autres en voyages, à la rencontre et confrontation des langues orales et gestuelles, à la curiosité inassouvie du vaste monde, pulvérisant les cases et les catégories. Oui, c’est l’une des femmes les plus intéressantes et attachantes de cette décennie qui montre je crois, une voie à suivre, et se moque bien de sa propre polonitude. BN à tous.tes.

Janssen J-J dit: à

l’archevêque de Canterbury, mort dans sa cathédrale, courtoisie Henry II.

une petite dernière… Me souviens que Ken Follett, dans les Piliers de la terre, nous en a raconté la fin, assassiné, d’une manière aussi subtile qu’attrayante. Je recommande ce romancier, que l’on aurait bien tort de mépriser, alors qu’on adule toujours autant icite, le très moyen John le Carré.

Jean Langoncet dit: à

(Cajun was used by Anglos to refer to all persons of French descent and low economic standing, regardless of their ethnic affiliation. Hence poor Creoles of the …)

Jazzi dit: à

Ma nationalité c’est la langue française, Bloom.
Pour la complexité je n’ai rien à t’envier.
Merci.
La place de gardien de la tour de Babel vient de se libérer !
Tu devrais postuler ?

et alii dit: à

Faut accepter la complexité, Baroz, pas mettre les choses & les gens dans des cases et rester arc-bouté sur ses petites certitudes de vieux garçon.
BIEN DIT!

Pat V dit: à

@ 11.3 L’idéal du roman marchandise d’aujourd’hui est d’être sans frontières c’est-à-dire de pouvoir être transmis partout sans se heurter à ces barrières retardatrices et coûteuses que sont les difficultés de traduction et de recréation qu’oppose la singularité des langues.? Les seules différences envisageables dans un tel contexte sont superficielles, cosmétiques. L’ aspirine ne peut qu’être le même composant chimique dans toutes les pharmacies du monde, quel que soit le vêtement changeant sous lequel on la présente au client. Le temps du produit littéraire aspirine s’avance. Il n’est pas sûr d’ailleurs que le roman lui-même, malgré de louables efforts, soit capable de s’adapter à cette situation, même en se convertissant en autre chose, le récit de voyage par exemple. »

Jacques Roubaud, opus cité page 29.

Pat V dit: à

Le temps du produit littéraire aspirine s’avance.

Jacques Roubaud en 1995.
Le jury Goncourt a fait un excellent choix.
Merci Passou.

X dit: à

« Ce serait attristant pour moi que mes livres puissent donner l’impression d’être « traduits de… ». Mon souhait — irréalisable — aurait été plutôt qu’ils tiennent tellement à la langue qu’ils en soient pratiquement intraduisibles. »

Julien Gracq, Entretien avec Jean Carrière (1986)

« Tout ouvrage dont le sens peut se déployer dans le discours n’appartient pas à la littérature. En littérature, il n’y a pas deux façons différentes de dire la même chose : quand les mots changent, l’essentiel change ».
« Si les mots (leur sonorité, leur forme graphique, leurs connotations linguistiques) ont autant de valeur que les métaphores, les traductions deviennent une tentative désespérée pour transmettre l’impossible. »
Georges Picard, Tout le monde devrait écrire

« Le chant poétique — je proposerais volontiers ce raccourci — n’est d’abord au fond du poète qu’un chant sans paroles comme l’arabesque d’un mouvement d’éloquence. Il passe comme un aimant parmi les stocks des mots. Il passe et repasse jusqu’à l’accident d’une mystérieuse perfection, celui où le mot valable est retenu… » (97)
« Ma mission ? Rafraîchir, par l’expression poétique, le monde créé, le replonger dans son principe. […] Poète, je crée, je renomme, pour une durée indéterminée ; Je puis donc croire à mon efficacité, non didactique, mais utile, urgente. Pour que les oiseaux chantent, que le vent passe sur les champs, que les vagues soulèvent la mer, il faut le vers réussi, digne du poète, cet avocat du Créateur.
« Les poètes se partagent la besogne, selon la nation, le langage, le siècle. Chaque poète est un fragment du roc brisé qu’est le Créateur. Tous rassemblés, ils n’en donnent, je veux bien, qu’une image balbutiante. Ils demeurent cependant les héritiers de la puissance suprême : la parole ! »
Audiberti, entretien avec Maurice Noël (mai 1947), in Dimanche m’attend.

« Roman (et poésie). […] Madame Bovary : pour la première fois, un roman est prêt à assumer les plus hautes exigences de la poésie (l’intention de “chercher par-dessus tout la beauté” ; l’importance de chaque mot particulier ; l’intense mélodie du texte ; l’impératif de l’originalité s’appliquant à chaque détail). A partir de 1857, l’histoire du roman sera celle du roman devenu poésie.
Mais assumer les exigences de la poésie est tout autre chose que lyriser le roman (renoncer à son essentielle ironie, se détourner du monde extérieur, transformer le roman en confession personnelle, le surcharger d’ornements). […] Roman : poésie antilyrique. »
Milan Kundera, « Soixante-neuf mots » in L’Art du roman

« Il m’arrive souvent de me dire que le poète est celui qui cherche sa pensée et redoute de la trouver. La trouve-t-il qu’il pourrait bien cesser d’être un poète pour devenir un logicien, un prosateur, quelqu’un qui use d’abstractions pour s’exprimer.
C’est dans une image, à l’avant-garde de lui-même, que le poète éprouve le besoin de fixer son esprit toujours en mouvement. Elle lui sert de relais jusqu’à ce que s’élève dans sa nuit personnelle une autre image qui se précise peu à peu. »
« L’enfant joue souvent des tours à l’homme chez moi ».
Jules Supervielle, Chercher sa pensée

« Tu sei il fanciullo eterno, che vede tutto con maraviglia, tutto come per la prima volta. »
« Poesia è trovare nelle cose, come ho a dire? Il loro sorriso e la loro lacrima; e ciò si fa da due occhi infantili che guardano semplicemente e serenamente di tra l’oscuro tumulto della nostra anima. »
Giovanni PASCOLI Il Fanciullino

« Le bien écrire que j’admire, c’est celui qui, sans se faire trop remarquer, arrête et retient le lecteur et contraint sa pensée à n’avancer qu’avec lenteur. Je veux que son attention enfonce à chaque pas dans un sol riche et profondément ameubli Mais ce que cherche, à l’ordinaire, le lecteur, c’est une sorte de tapis roulant qui l’entraîne. »
« Je soutiens ; qu’il est parfaitement, évidemment vrai que, d’un beau vers, on ne puisse changer ni déplacer un mot ; mais que cela est également vrai de la belle prose. Mes phrases (oh! parbleu pas celles que voici, ni que bien d’autres de ce journal) répondent à une exigence aussi stricte, encore que souvent plus cachée, aussi impérieuse que celle de la plus rigoureuse prosodie. »
André Gide Journal (17 juin 1923 ; 16 janvier 1933)

vedo dit: à

Curieux cette place modeste du monde espagnol sur ce blog, alors qu’il y a plus de « locuteurs natifs » en espagnol qu’en anglais.

Marie Sasseur dit: à

Curieux en effet.

et alii dit: à

sur le monde:
Quant à l’aspect littéraire de l’événement, il tient son origine dans le fait qu’un écrivain vivant était exceptionnellement au programme, en la personne de Jacques Roubaud, au travers de son livre Quelque chose noir. Le plus extraordinaire serait que M. Roubaud, en concurrence avec Corneille, Montesquieu et Stendhal, soit « tombé » comme sujet.

Sur son blog, Jean-François Piquet, écrivain, affirme que « certains professeurs de classes préparatoires n’avaient pas jugé bon de correctement préparer leurs élèves » à cette hypothèse « impensable ». Il le met sur le compte d’un « mépris » envers la littérature contemporaine. L’écrivain François Bon relaie ce texte sur son propre blog, sous le titre « Roubaud fait la bombe ». Quant à l’aspect littéraire de l’événement, il tient son origine dans le fait qu’un écrivain vivant était exceptionnellement au programme, en la personne de Jacques Roubaud, au travers de son livre Quelque chose noir. Le plus extraordinaire serait que M. Roubaud, en concurrence avec Corneille, Montesquieu et Stendhal, soit « tombé » comme sujet.

Sur son blog, Jean-François Piquet, écrivain, affirme que « certains professeurs de classes préparatoires n’avaient pas jugé bon de correctement préparer leurs élèves » à cette hypothèse « impensable ». Il le met sur le compte d’un « mépris » envers la littérature contemporaine. L’écrivain François Bon relaie ce texte sur son propre blog, sous le titre « Roubaud fait la bombe ».
25 avril 2008
bonne journée

Marie Sasseur dit: à

La chute: « La consécration de ces « ils-étaient-même-un-peu-plus-que-dix » est unique dans l’histoire du Nobel. »

Sincèrement, voilà un scoop dont l’ennui , et le manque d’intérêt ne se démentent pas à la lecture de ce billet.

Le Nobel n’est pas le Goncourt, distinction d’un seul livre.

Et a part ses mémoires de guerre, œuvre collective de mauvaise litterature ?
Que vaut le reste ? ( pour ceux qui font des livres de présidents un sujet absooooolument passsssiooooonnant)

« Alldritt’s claim that “the two careers stand in a creative, dialectical relationship with each other” (viii) corrects the usual treatment of Churchill’s writings by biographers and justifies the more careful scrutiny that he offers in Churchill the Writer. Setting aside his speeches as a separate subject, Alldritt provides an assessment of Churchill’s books from The Story of the Malakand Field Force to A History of the English-Speaking Peoples, beginning with Churchill’s literary debt to his father and ending with his letter to Bernard Baruch in 1957 announcing that he had “retired from literature” (161).

Though Alldritt judges Churchill’s prose to be “of an outstanding literary quality which belongs unquestionably in the canon of English literature in this century,” he considers WSC’s work uneven. He finds fault with what he calls “Churchillese, a grand but pretentious language made up of ringing phrases and sentences that at times have little relationship with the known realities of experience” (vii). Nor does he shrink from taxing Churchill with prolixity in his final works, which he frankly calls “turgid” and worse (viii). Some of these failings were due to Churchill’s reliance on what he called “the Syndicate” of assistants who helped to put these books together. »

https://winstonchurchill.org/resources/writings-articles-and-books/churchill-the-writer-his-life-as-a-man-of-letters/

Marie Sasseur dit: à

@sur le monde:

Sans le lien, on comprend rien de ce qui agite l’akademie.
Une alerte a la bombe au moment même où le sujet  » impensable » tombe au concours : un ecrivain vivant !

Jazzi dit: à

« Curieux cette place modeste du monde espagnol sur ce blog, alors qu’il y a plus de « locuteurs natifs » en espagnol qu’en anglais. »

D’autant plus que Passou est espagnol, vedo !
C’est là que l’on voit que Pablo75 nous manque…

« ( pour ceux qui font des livres de présidents un sujet absooooolument passsssiooooonnant) »

Curieux cette curiosité du public-électeur et lecteur pour les livres de responsables politiques. Il parait que le livre écrit en duo par Edouard Philippe fait un tabac en librairie.

rose dit: à

« redoutable dame de fer »

L’horreur parfaite, les totalitaires.

On est bridoux.
Justin.
Justin Brin.

et alii dit: à

excuses :avec toutes mes excuses
Quand on est chat on n’est pas vache
on ne regarde pas passer les trains
en mâchant les pâquerettes avec entrain
on reste derrière ses moustaches
(quand on est chat, on est chat)
Quand on est chat on n’est pas chien
On ne lèche pas les vilains moches
parce qu’ils ont du sucre plein les poches
on ne brûle pas d’amour pour son prochain
(quand on est chat, on n’est pas chien)
On passe l’hiver sur le radiateur
à se chauffer doucement la fourrure
Au printemps on monte sur les toits
pour faire taire les sales oiseaux
On est celui qui s’en va tout seul
et pour qui tous les chemins se valent
(quand on est chat, on est chat)
http://www.ecole-montessori-internationale-rueil.com/wp-content/uploads/2018/11/Poe%CC%81sies-Les-animaux-de-tout-le-monde-Jacques-Roubaud.pdf

et alii dit: à

L’âne entre les deux seaux d’avoine
Alors j’y vas ou j’y viens
si j’y viens alors j’y vas pas
et si j’y vas alors j’y viens pas
mais si j’y viens alors j’y viens
et si j’y vas alors j’y vas
peut-être que si j’y vas et viens
ou viens et vas peut-être bien
(peut-être) qu’alors ça ira
autrefois d’abord j’y allais
d’abord, et ensuite j’y venais
mais maintenant je n’ose plus
j’ai peur qu’un des seaux disparaisse
et ça me jette dans la détresse
alors je vas plus et je viens plus.

Jazzi dit: à

« Tu sei il fanciullo eterno, che vede tutto con maraviglia, tutto come per la prima volta. »
« Poesia è trovare nelle cose, come ho a dire? Il loro sorriso e la loro lacrima; e ciò si fa da due occhi infantili che guardano semplicemente e serenamente di tra l’oscuro tumulto della nostra anima. »
Giovanni PASCOLI Il Fanciullino

(modeste tentative de traduction) :

Tu es l’enfant éternel, qui voit tout avec émerveillement, tout comme la première fois.
La poésie c’est trouver dans les choses ce que je dois en dire ? Leur sourire et leur larme ; et cela se fait avec deux yeux infantiles que l’on garde simplement et sereinement dans l’obscure tumulte de notre âme.

et alii dit: à

Quand le paresseux est pressé
on dit qu’il fait jusqu’à 2 à l’heure
mais peut-être qu’on exagère
je n’ai jamais vérifié
Quand le paresseux est amoureux
paraît qu’il ralentit l’allure
mais sa fiancée plus encore
et ils finissent par être heureux
J’aimerais être paresseux
vivre et mourir dans le même arbre
la tête en bas, les pieds aux cieux
Une belle moisissure verdâtre
dans mon pelage, et bien dodu
en mangeant de l’eucalyptus (d’Australie).

et alii dit: à

Le tatou ayant cloué
sur son dos sa carapace
s’en va au bistro d’en face
à la belote jouer
à son cou, élégant, noué
un foulard de soie dépasse
jovial, sûr de lui, bonasse
voilà ce que le tatou est
le tatou tâte sa tatin
on joue tati à la télé
tatum au juke-box, o tatou
t’as tout l’air d’un tatou, t’as tout :
tétous, tutti, tout ! t’as ton teint
t’es tatoué, mais, tatou, que t’es laid !
Jacques Roubaud

Jazzi dit: à

« BIEN DIT ! »

Hélas, pour l’emploi de femme du gardien de la Tour de Babel, la place est prise, et alii !

et alii dit: à

La linotte
Qu’est-ce que j’ai encore oublié
se dit se dit la linotte
j’ai mis j’ai mis ma culotte
j’ai mis j’ai mis mes souliers
Qu’est-ce que j’ai encore oublié :
d’embrasser la tante Charlotte ?
de faire cuire mes échalotes ?
de repasser mon tablier ?
La linotte s’envole au vent
les moineaux se tordent de rire
« ah, c’est trop drôle ! » « ah, j’expire ! »
Ils s’en roulent dans la poussière
car en partant elle a oublié
quoi ? sa tête de linotte* !
Jacques Roubaud,

et alii dit: à

Le rhinocéros est mal dans sa peau !
Comme il l’avait fait sécher une nuit
un ou-is-titi y a mis du biscuit
et depuis ça gratte oh ! ça gratte trop !
Comme, en plus, il n’est pas vraiment très beau
qu’il a une corne et pas même d’étui
pour la ranger quand il dort dans son lit
son humeur n’est pas tout à fait ce qu’il faut
Ah, qu’il voudrait être un hippopotame
sur les bords vaseux du grand Limpopo
avoir un front lisse et une belle âme
mais ne rêvons pas ! Il fait bien trop chaud
le rhinocéros va sur la colline
son petit oeil brille d’une lueur maligne
Jacques Roubaud,

Jazzi dit: à

Roubaud s’inscrit ici dans une tradition de poésie ludique, voire comique, qui réduit le poème à un jeu de mots et lui ôte toute qualité émotive ou mémorielle.
De la poésie de genre, en somme.

et alii dit: à

! Dans une savoureuse lettre au hérisson, Jacques Roubaud explique ainsi son projet : « Je suis parti d’une constatation : il y a beaucoup d’animaux, des longs, des courts, des gras, des beaux (et des moins beaux). Ne pouvant leur offrir à tous des chocolats ou des tulipes (que peut-être ils n’aimeraient pas), et afin de ne pas faire de jaloux, j’ai décidé de leur offrir à chacun un poème (il y en a 123 456 exactement, mais l’éditeur, pour des raisons, dit-il, d’économie, n’a pas voulu les publier tous !). » Destiné aux enfants, ce recueil de poésie se veut ludique et décomplexant. Il peut constituer une première approche du genre poétique, faisant la part belle à l’humour et à la fantaisie. Jacques Roubaud, qui est l’un des fondateurs de l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle), montre ainsi que la poésie est à la portée des enfants, pour peu qu’on porte un regard amusé sur son sujet et qu’on ne se prenne pas trop au sérieux. Le sonnet, à l’honneur dans « Les Animaux de tout le monde », n’échappe pas au dérèglement festif auquel le soumet Jacques Roubaud.

et alii dit: à

Peut-être ou La nuit de dimanche (brouillon de prose) : Autobiographie romanesque
Jacques Roubaud
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Résumé
Quand ma soeur est née, j’avais un peu moins de quatre ans. On me demanda si j’étais content. Je répondis (ai-je appris) que je m’étais déclaré content « d’avoir une tortue et une petite soeur ». Rien que d’assez banal. Quand mon plus jeune frère est né, le benjamin de notre famille, j’en fus, je m’en souviens, très heureux. C’était la nuit de la Saint-Jean de 1939. Il s’est suicidé en 1961. II était le préféré, je pense, je pense avoir toujours pensé, de ma mère. Peut-être des autres membres de notre famille. Je ne sais pas. Comment faire ? Une solution, une seule : être un benjamin. Autobiographique est ce roman, ce brouillon de roman, donc, comme je viens de le décider ; de même tout roman est autobiographie de celui qui lui donne son nom. Ecrire et publier son autobiographie n’a guère de sens. Pourquoi n’y en aurait-il qu’une ? Si on en composait une tous les dix ans, par exemple, ce serait déjà moins une prétention ridicule à transmettre au monde LA vérité sur soi-même. Toutes les autobiographies que je connais prétendent cela. Je n’ai pas le temps, je n’aurai pas le temps de tendre à l’excellence dans la composition de mon roman. Je sais qu’il faut, qu’il faudrait que les chapitres se suivent et ne se ressemblent pas, tout en étant confinés dans des dimensions raisonnables, peut-être préétablies par l’Auteur, qui cependant ne peut être ni Diderot, ni Stendhal, qui ne doit pas s’efforcer à jouer Monsieur de Chateaubriand ou Christine Angot, bien que parlant, comme eux, de moi et encore de moi. J. R.

puck dit: à

« Selon moi, dans le registre des Mémoires de président, comme il y a eu De Gaulle et Churchill au XXe siècle, il y aura Une terre promise au XXIème »

cette phrase est magnifique ! elle aurait pu dire une Nouvelle Bible, ou un Nouveau Testament pour mieux domestiquer les peuples en leur vendant du rêve.

C’est marrant cette fabrication de l’Histoire, fabrication des Grands Hommes, c’est le côte « religieux » de l’histoire qui fait des historiens des « prêtres » des temps modernes.

Ce qui interdit d’analyser des trucs du genre que Churchill aura laissé se dérouler tranquillement le projet d’extermination des juifs d’Europe, dont il était parfaitement au courant, because son antisémitisme : ça c’est de l’ordre de l’hérésie par rapport à la doxa construite par les historiens.

Tu m’étonnes qu’après ça on voit le nombre de complotistes exploser en Europe, les types sentent qu’on les enfume quelque part sauf qu’ils ne savent pas bien où.

Le monde, les hommes, le monde des hommes et les hommes du monde sont tellement prévisibles.

et alii dit: à

Le voyage d’hiver & ses suites
Georges Perec OULIPO Jacques Roubaud (post.)
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Résumé
Georges Perec publie en 1979 « Le voyage d’hiver », devenu depuis le livre le plus bref de « La Librairie du XXIe siècle ». Il y raconte la découverte, par un jeune professeur de lettres, d’un fascinant volume, intitulé précisément « Le voyage d’hiver », qui modifie du tout au tout le regard que l’on peut porter sur les poètes français de la fin du dix-neuvième siècle : ceux-ci apparaissent tous comme tributaires de l’œuvre d’un auteur aussi génial que méconnu, Hugo Vernier. En 1992, Jacques Roubaud éprouva le besoin d’apporter quelques compléments au récit perecquien. Il fut bientôt suivi en cela par Hervé Le Tellier, puis, au fil des années, par un nombre croissant d’Oulipiens, chacun s’employant à tirer l’histoire d’Hugo Vernier dans une direction inattendue. S’est ainsi constitué, autour du « Voyage d’hiver » de Perec, un roman collectif d’un genre tout à fait nouveau. Les suites au » Voyage d’hiver » ont été écrites par Michèle Audin, Marcel Bénabou, Jacques Bens, Paul Braffort, François Caradec, Frédéric Forte, Paul Fournel, Michelle Grangaud, Jacques Jouet, Étienne Lécroart, Daniel Levin Becker, Harry Mathews, Ian Monk, Hervé Le Tellier, Jacques Roubaud.

puck dit: à

qu’importe ! les rdliens ont d’autres chats à fouetter ! comme dire leurs défauts.

on en est où ? qui commence ? y’a pas de plème : ça fait des années que vous vivez ensembles, vous avez atteint un niveau d’intimité qui mérite aujourd’hui de dire quels sont vos défauts…

alors qui veut commencer à faire la liste de ses défauts ? Bloom ? MC ? B? closer ? qui ?

puck dit: à

Jazzi !!!!!!!! quels sont tes défauts ?

vas-y commence, il faut un premier qui se jette à l’eau, ça va inciter les autres à le faire.

Jazzi dit: à

Déjà répondu au questionnaire, puck. Voir plus haut.
Et je crois bien être le seul.
Ton jeu ne fait pas recette.
Pourquoi ?
Parce que chacun de nous pense que les défauts, c’est les autres, et qu’il n’y en a pas chez soi. Ou alors, très véniel et qu’il n’est même pas nécessaire d’en parler.
Mais ce que l’on ne supporte pas c’est de voir nos défauts sur les autres.
Ils deviennent alors insupportables.
D’où l’animosité générale du commentarium, où il est courant de projeter ses propres défauts sur les autres commentateurs…

closer dit: à

Après la baffe donnée par Ayuso au PSOE de Pedro Sanchez et l’expulsion de la vie politique du Mélanchon espagnol Pedro Iglesias par la même pasionaria conservatrice madrilène, les tories semblent bien partis pour donner une raclée comparable aux socialos, pardon aux travaillistes, anglais…

et alii dit: à

pas du tout,puck, c’est moi qui ai commencé;je voulais m’en acquitter au plus vite ;jene sais plus ce que j’avais trouvé; mon plaisir d’être seule;je peux ajouter que j’aime dormir ,beaucoup beaucoup
presque comme le KOALA

closer dit: à

Nos défauts, quels défauts 3J ?

closer dit: à

C’est vrai qu’il manque aujourd’hui un vrai connaisseur de la littérature de langue espagnole sur ce blog. L’anglais, l’italien et, dans une moindre mesure l’allemand, sont bien défendus ici, mais ce n’est pas moi avec mes modestes connaissances qui pourra remplacer les Lazarillo et autre Pablo…

Passou, bien qu’espagnol de fraiche (ou très ancienne, comme on voudra) date, ne paraît pas s’y intéresser plus que ça…

closer dit: à

Pardon c’est Pablo et non Pedro Iglesias…

renato dit: à

« alors qui veut commencer à faire la liste de ses défauts ? »

Ce n’est pas un jeu, mais une survivance ses mauvaises habitudes catholiques et communistes : l’autocritique publique pour le plaisir des voyeurs.

renato dit: à

ses > Des

Janssen J-J dit: à

(J. ext -> raconte nous ta vie sans défauts, 7.5.21_9.47)

1 – les vendredis matin, pour bien se réveiller les neurones, rien de mieux que d’écouter le débat rituel sur l’état de l’économie-mnde entre D. Seux et T. Piketty (50 ans aujourd’hui). Après quoi, pas besoin d’aller consulter les fabulettes de Drillon. Les choses sont bien remises en perspective entre elles. On peut en outre rester serein face aux assommantes Répliques du samedi matin sur FC, bien usagées et devenues sans aucune surprise, vu l’état de l’animateur en relative décomposition.

2 – Q – Pourquoi constate-t-on une proportion plus importante de gays parmi les coiffeurs pour dames ? R – Parce qu’on a affaire à une population d’hommes qui, dans leur immense majorité, ont aimé jouer avec des poupées aux opulentes chevelures plutôt qu’à la guerre dans leur plus tendre enfance, alors que cette pulsion de leur imaginaire fut plus ou moins bridée par les conventions sociales. Cette passion souterraine et latente est ressortie sublimée, au sortir de l’adolescence et de l’entrée dans l’adultat professionnel, dans les métiers dits de la coiffure (ou de la couture). Un métier situé au carrefour d’un pacte commercial implicite entre les protagonistes du système d’action concret : les dames aimeraient plus souvent s’en remettre aux mains d’hommes aimant à les embellir comme s’ils leur redonnaient la possibilité de redevenir elles-mêmes des poupées. Ce faisant, ils matérialiseraient leurs rêves d’enfance sur de la pâte vivante, (les chevelures de leurs poupées), sans avoir de compte à rendre à leur sexe réel -… Cette réflexion un peu bébête m’est apparue clairement hier matin chez mon « coiffeur pour hommes », Bruno, un bavard impénitent qui ne cesse de raconter assez lourdement la manière dont il baise avec sa femme (elle-même coiffeuse dans un autre salon), en prenant à témoin ses clients supposés hétéros, par le biais de multiples allusions salaces… Il frise bien souvent une ligne de misogynie, dont il est totalement inconscient. C’est comme s’il se défendait toujours de quelque chose de poisseux, et luttait sourdement contre l’image calamiteuse de sa corporation dont il n’aurait trop conscience qu’elle serait encore totalement assimilée au monde exclusif des fofolles (en province, la cage aux folles ou les sketches des Deschiens pris au premier degré font encore des ravages). Le problème avec ce Bruno, c’est qu’on ne peut jamais en placer une à ce sujet… Il aurait pourtant un potentiel d’observation en tant que sociologue participatif unique, vu la diversité du monde masculin de sa clientèle plutôt variée à laquelle il est confronté, d’après ce que je comprends, mais il ne sait pas l’objectiver… Résultat : pour le faire taire un brin, on brûlerait d’envie de lui demander à froid s’il ne serait pas un peu homophobe, des fois, quand le client aurait parfois besoin d’un peu de silence pour réfléchir calmement à la rdl… ou à essayer de l’aider à mieux réfléchir sur sa propre pratique de lui-même. –
Tous ces réapprentissages d’ajustements communes sont à refaire en province profonde, désormais… Le challenge en est passionnant, car on découvre que c’est peut-être là qu’est la vraie vie à reconstruire, un endroit d’où l’on peut mieux recycler sa propre immodeste utilité.

3 – (… à suivre). Bàv,

et alii dit: à

wiki:Au Québec, un syndicat ne doit pas défendre seulement ses membres, mais aussi ses non membres11.

christiane dit: à

Sir Winston Churchill m’a fait rêver. En 2018. C’était aux Bouffes-Parisiens. Niels Arestrup , formidable Churchill, lui donnait les inflexions de sa voix, ses intonations, sa stature, face à une Greta Garbo interprétée par la lumineuse Ludmilla Mikael, belle, si farouche, distante, un peu Sphynx dans ce rôle, sur un texte d’Isabelle Le Nouvel.
« Skorpios, au loin », une île grecque vers laquelle se dirige le yacht d’Onassis, le Christina…
Sur le pont, au beau milieu de la mer Méditerranée ces deux invités. Au loin l’immensité du ciel qui se teinte des ombres du soir. Le décor est splendide. Les étoiles et la lune apparaîtront… Churchill aura peint l’horizon juste avant la nuit… Ambiance matinale, puis crépusculaire…
L’homme est vieillissant, tassé dans un fauteuil roulant mais sa parole est autoritaire, rageuse, parfois mélancolique ou flatteuse. Il tente de charmer la grande Garbo, la reine Christine… qui a cessé de jouer.
Cette rencontre a-t-elle vraiment eu lieu ? Il parait que Churchill et Garbo ont bien séjourné sur le même bateau, celui de l’armateur grec, Onasiss, en 1959.
Le prix Nobel reçu cinq ans plus tôt est évoqué, qui le gonfle encore d’orgueil, les blessures d’enfance aussi. Mais surtout, le vieux chef de guerre reproche à Garbo d’avoir lâchement abandonné la scène et voudrait qu’elle retrouve le cinéma. Des échanges hors du temps.
Une… brève rencontre, insolite.
Greta Garbo partira le lendemain, bien avant d’accoster à Skorpios, encore au loin…
Ce qui n’a pas eu lieu et qui aurait pu avoir lieu…
Il lui offrira un tableau qu’elle nommera « Skorpios, au loin »… Une histoire dans l’Histoire… Ont-ils vécu un songe ?
https://www.youtube.com/watch?v=pPXiEox_e70

et alii dit: à

excuses:lorsque j’ai lu « tERRE PROMISE »,j’ai pensé aux mémoires du président SCHREBER !

Jazzi dit: à

Dans le théâtre de Brecht, syndicat rime souvent avec mafia !
C’est le cas avec Jeanne des Abattoirs…

Jazzi dit: à

Un peu défraîchie Ludmilla Mikael pour jouer le rôle de la possibilité du retour de Garbo, Christiane ? Malgré tout son talent, Niels Arestrup n’est pas plus crédible en WC !

Jazzi dit: à

« A quoi servent les Mémoires d’un ancien président ? »

A leur assurer un bon complément de retraite.

Jazzi dit: à

« Aimez-vous Brahms ? »

On vous en pose des questions, renato !

Jazzi dit: à

JJJ, pourquoi ne pas poser directement la question à Bruno à votre prochaine visite au salon. A savoir pourquoi il s’est fait coiffeur pour hommes. Pour jouer au poupon ?
Vous avez encore des cheveux sur la tête ?

Paul Edel dit: à

Jazzi, oui, et notament dans » Arturo Ui » .. dés son retour en RDA, ce ne fut plus du tout pareil.

christiane dit: à

Au loin aussi, mais si près souvent, le blog de Paul Edel et les annonces de Renato quand un nouveau billet s’y affiche.
Là, c’est compliqué comme le roman inachevé évoqué : Le Château de Kafka.
Un livre que j’ai abandonné à plusieurs reprises, long, si long, embrouillé, souvent incompréhensible. Paul Edel donne un sens à tous ces mots, une possibilité de redistribuer les scènes du roman, les fragments de ce livre. Une histoire qui semble ne pas exister et qu’il faut écrire en la lisant, chacun à sa façon.
Un cas ce K…. surgi de nulle part par une nuit d’hiver. Un livre plein de peur et parfois de cocasserie.
Le magnifique autre travail d’exploration de Maurice Blanchot est évoqué : « L’espace littéraire » (Gallimard) – II, II : « Kafka et l’exigence de l’œuvre ». 40 pages remarquables.
« Est-il si sûr qu’écrire n’appartienne pas au mal ? et la consolation de l’écriture ne serait-elle pas une illusion, une illusion dangereuse, qu’il faut récuser ? « C’est indéniablement un certain bonheur de pouvoir écrire paisiblement : étouffer est terrible au-delà de toute pensée. Il est vrai, au-delà de toute pensée, de sorte que c’est à nouveau comme s’il n’y avait rien d’écrit. » (20 décembre 1921). »
page 85 du folio essais n°89.

christiane dit: à

Jazzi dit: « Un peu défraîchie Ludmilla Mikael pour jouer le rôle de la possibilité du retour de Garbo, Christiane ? Malgré tout son talent, Niels Arestrup n’est pas plus crédible en WC ! »

Moi, j’ai aimé.

christiane dit: à

Janssen J-J dit: « @ Ch. & etalii, je crois que vous avez manqué quelque chose, je vous forwarde le message de MC, au cas où vous ne l’auriez pas décodé :
https://www.mcjp.fr/fr/agenda/no-et-kyogen
IL FAUT LIRE le Siefert, la référence absolue en cette matière, si vous ne voulez pas mourir idiot.es, je pense. M’enfin c’est pas obligé si vous avez d’autres urgences culturelles moins japoniaises… Bàv, »

Je n’ai pas suivi cet échange. Je suis sur un autre chemin de lecture.

et alii dit: à

st connu:
 » Indomptable, jusqu’à la dernière extrémité. « Grandpa était sans crainte, conclut-elle. Ce bon vivant avait même prédit, facétieux, qu’il disparaîtrait le même jour que son père. Son ascendant sur son entourage était tel que, dans les derniers temps, lorsque Buckingham Palace s’enquit discrètement de l’état du grand homme, on leur répondit tranquillement qu’il mourrait, selon toute vraisemblance, le 24 janvier, jour du décès de lord Randolph Churchill. Et c’est ce qu’il advint. »
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/winston-churchill-raconte-par-sa-petite-fille_1680066.html

Alexia Neuhoff dit: à

Le Janssen du vendredi est nettement plus drôle que le Drillon du même. Il y a du Perrichon dans ses observations des mœurs de province. Cela fait du bien de respirer l’air pur d’un aimable paysage immuable où les œufs et le beurre étaient encore frais.

et alii dit: à

citation:
« Quant à Winston Churchill, adepte de bons mots acides, il s’était lui aussi en son temps lâché sur le sujet : « Je ne crois jamais une statistique, à moins de l’avoir moi-même falsifiée. »

Paul Edel dit: à

Oui, Christiane,vus faites bien de noetr l’apport de Blanchot. Tout ce qu’écrit Blanchot sur Kafka m’a aidé à comprendre certains aspects de l’œuvre, mais aussi Claude David,grand traducteur, et les commentaires de Jean-Pierre Morel ,universitaire très pointu sur les romans..on n’en finit jamais avec ce diable de Kafka.Chacun le sien. celui de Kundera est assez étonnant,notamment sur l’érotisme, et venant d ‘un tchèque, qui lit bien l’allemand, à considérer.

Brinqueballe dit: à

respirer l’air pur d’un aimable paysage immuable où les œufs et le beurre étaient encore frais.

OK, mais attention de ne pas en faire une mayonnaise! 😉

Brinqueballe dit: à

une mayonnaise!
Indigeste…

renato dit: à

« La nouvelle carte d’identité française, désormais bilingue. Toutes les rubriques, et même son titre, sont traduits en anglais. C’est la fin des beans. »

Du moment où les problèmes de nature technique liés aux logiciels, au matériel, à l’émission et à l’utilisation des cartes ont été identifiés, le problème de la traduction anglaise ne se pose pas.

racontpatavi dit: à

Oh merci chemin de lecture!

Brinqueballe dit: à

Manque que la bougie pour la procession racontpatavi! 😉

Jibé dit: à

Christiane, Paul Edel
ce dont je me souviens de cet essai passionnant sur Kafka, c’est que Blanchot pointe si justement à quel point l’homme et l’oeuvre sont confondus ( sans qu’on doive passer par ce truchement contemporain qu’est l’autofiction). En effet, soit Kafka parle directement à son père, soit il écrit des romans, pas de l’autobio. déguisée. Et, plus radicalement, Blanchot démontre surtout très bien que Kafka joue sa peau en quelque sorte, il est « dedans », engagé (comme malgré lui) dans l’acte d’écrire et dans ce qu’il écrit.
Peut-être une des causes pour lesquelles il voulait que tout disparaisse avec lui, dans un parfait mouvement logique.

racontpatavi dit: à

Un Lourdes littéraire en quelque sorte?

Brinqueballe dit: à

l’autobio

Excellent pour faire Salon!

Jazzi dit: à

Afin de nourrir le commentarium, tout en restant dans l’esprit du billet à Passou, et alii pourrait nous mettre des liens sur l’équipe de nègres fourbissant les textes d’Alexandre Dumas, et renato nous rappeler la pratique des ateliers de peinture de la Renaissance italienne ?

MC dit: à

«  Au concours le sujet impensable ; un écrivain vivant » Il y en a eu jusqu’à trois,…Et deux sont tombés !

Brinqueballe dit: à

racontpatavi dit: à

Oh merci chemin de lecture!

Encore un(e) qui n’a pas lu Heidegger poétisant!

renato dit: à

Si le coiffeur vous emmerde avec ses sujets de conversation, JJJ, vous n’avez qu’à vous résoudre pour une coupe maison.

Brinqueballe dit: à

une coupe maison.

Encore un radin qui parle! 😉

( Et on reste de glace, ok?)

renato dit: à

Si c’étaient seulement les ateliers de la Renaissance italienne ! puisqu’on connait l’usage du temps on suspecte les artistes qui débitent des quantités industrielles — pas de noms, mais il suffit de regarder les catalogues : toutes nationalités confondues.

christiane dit: à

Merci, Paul Edel, pour ces conseils de lecture. Kafka m’impressionne. Son journal, un peu de sa correspondance, ses dessins (merci encore), des femmes qui l’ont aimé puis quitté, quelques romans dont la parfaite « Métamorphose ».
C’est une présence qui hante la littérature, en souffrance. Il a laissé cette complexité qui a fait entrer dans le langage le terme de kafkaïen pour tout ce qui est inextricable. Je ne m’attendais vraiment pas à ce billet de vous qui nous le rend plus proche par l’écriture. Quand même, quel homme vulnérable né dans une période tellement sombre. Ce qu’il a fait des mots m’évoque L’Innommable de Samuel Beckett. Ces deux hommes ont par l’écriture affronté l’impossible.
Et vous, quel manuscrit naît de votre plume ? Vers quoi vous orientez-vous au bord de ces grèves balayées de vent et bruissant des bruits des marées, du port, des mouettes. Triste actualité pour les pêcheurs avec cette bataille des eaux.

Brinqueballe dit: à

Peintre ou menuisier fabriquant de caissons pour les plafonds des palais, il faut choisir.
On descendit le caisson sur les murs et on le nomma châssis à peinture!

renato dit: à

Toujours si con mon parasite ! il y a une différence entre ne pas aimer les spéculations d’un coiffeur et épargner sur le coiffeur. Mais bon, un crétin reste un creton, surtout s’il a manqué ses objectifs.

rose dit: à

Une coupe maison.
Au bol.
Ou melba.

rose dit: à

Kafkaïen et cornélien, le second marquant le dilemme. Le premier, oui, l’inextricabilité.

christiane dit: à

Oui, Jibé. M.Blanchot insiste sur cet état de dissolution, d’auto-destruction, de solitude dont le sauve partiellement l’écriture. cette absence de temps, cet inachèvement des fragments que l’on trouve dans son journal, sa correspondance. Une parole errante… Tant de choses cachées dans ce qu’il montre…
Cet arpenteur entêté qui appartient à l’exil.

Je vais écouter cette émission :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/kafka-34-le-proces-et-le-chateau
Puisque, dans cette émission c’est Jean-Pierre Morel qui intervient. (Merci Paul Edel).

Brinqueballe dit: à

renato dit: à

Toujours si con mon parasite !

Mais il n’y a rien à bouffer chez toi bouffon, même quand tu te trimballes cul nu!
Aucun humour melba, mon pote.
Bise à rose.

et alii dit: à

+ si bilité !…
vous avez raté les « sibylle »,lacanien-nes ou de Cumes:temps pis pour vous, bien fait!

Brinqueballe dit: à

Mais il n’y a rien à bouffer chez toi bouffon

…sauf tes conneries! 😉

racontpatavi dit: à

Oh merci Melba!

et alii dit: à

melba :bless you (god)

renato dit: à

Extra ces pauvres types qui croient avoir de l’humour mais il sont seulement cons.

Brinqueballe dit: à

alii : 😉 😉 😉

Brinqueballe dit: à

Melba : on attend impatiemment la version pour « italophone » © comme dirait l’autre.

Janssen J-J dit: à

c koi une ‘coupe maison’ ?… Personne ne m’a jamais proposé ça ? Et puis, mon Bruno, c surtout vous qu’il emm… un brin, RM. Moi, je m’en en accommode, j’ai que lui pour mes j’veux, et en plus, il travaille bien, ai oublié de préciser. C’est pas moi, vot’parasite, j’espère que c clair. Bàv,

renato dit: à

Mon coiffeur est une femme, JJJ, et pas emmerdeuse du tout car no problem, elle parle cinéma, livres, animaux domestiques.

Brinqueballe dit: à

« italophone » © comme dirait l’autre.

Qui confond tout bêtement ( depuis le début! )l’écoute et la lecture!

(La phonè est ici un faux nez.)

renato dit: à

lmd, deux citations tirées de réflexion de Susan Sontag.

The painter constructs…
— the photographer discloses.

Photography is in a certain way on the brink, on the knife’s edge. It produces its own system of images, and it reproduces them at the same time

Janssen J-J dit: à

je vous envie, RM. Votre coiffeuse, vous laisse t elle en placer une, ou fait-elle les questions et les réponses sur les sujets qu’elle vous propose ?

renato dit: à

C’est selon, JJJ, lorsqu’elle officie en version barbier je me tais ; en version coiffeur on cause.

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