de Pierre Assouline

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La République des livres
Retour sur le scandale « Batouala »

Retour sur le scandale « Batouala »

Le 14 décembre 1921 au restaurant Drouant, dix écrivains-jurés se retrouvèrent face à un problème : cinq voix pour pour Batouala de René Maran et autant pour L’Epithalame de Jacques Chardonne. La double voix du président Gustave Geffroy, membre fondateur de la société littéraire des Goncourt alors composée notamment de Léon Daudet et des deux frères Rosny, fit pencher la balance en faveur du premier. Pour la première fois depuis sa création dix-huit auparavant, elle couronnait un écrivain noir. Mais les Dix n’en étaient pas à leur coup d’essai puisqu’en 1905 déjà, ils avaient distingué Les Civilisés, roman férocement anticolonial dans lequel Claude Farrère dénonçait âprement Saïgon, capitale de la colonie française de Cochinchine, comme une nouvelle Sodome.

Quoique né en Martinique, René Maran (1887-1960) était guyanais. Fonctionnaire de l’administration coloniale en Afrique, comme son père, il considérait son roman comme « une succession d’eaux-fortes », y dressant un constat se gardant de toute indignation. En fait, même si le roman fut attaqué par les tenants du parti colonial à sa parution, c’est surtout sa consécration littéraire qui changea la donne. Car dès lors que Batouala était ceint du bandeau rouge « Prix Goncourt 1921 », son auteur avait conquis une légitimité, il se sentait protégé pour diffuser ses idées auprès d’un plus grand nombre de lecteurs ce qui augmentait l’ire de ses détracteurs à proportion. Ils lui reprochèrent de cracher dans la main qui le nourrissait et lui firent un procès en ingratitude. En témoigne, entre autres, la critique parue dans Le Petit Parisien le 15 décembre 1921:

« M. René Maran, administrateur colonial domicilié à Fort-Archambault, à deux journées de marche du lac Tchad, au milieu de Noirs qui lui ressemblent comme des frères, a reçu hier le prix Goncourt (…) C’est la première fois que les Noirs jouent et gagnent (…). Sa grande qualité de nègre a séduit les dix de l’Académie Goncourt épris de couleur et d’étrangeté »…

Comme le firent peu après lui Albert Londres (ses reportages dans l’Union indochinoise en 1922 et ceux sur la construction du chemin de fer Congo-océan réunis dans Terre d’ébène en 1928,) et André Gide (Voyage au Congo, 1927), il ne dénonçait pas le colonialisme mais ses excès violents sinon criminels plutôt que ses « errements » ainsi que le ministère des colonies voulaient le faire croire ; l’administration n’appréciait guère qu’il parlât de « négriers ».

Si son roman à proprement parler relève de l’observation ethnographique en Oubangui-Chari (Afrique équatoriale française) relevé par une classique histoire d’amour, la préface est d’une autre encre. Elle tient du manifeste politique et condamne mais sans jamais renier la fidélité de l’auteur à la France. Ce n’est pas la mission civilisatrice de l’impérialisme français qu’il dénonce mais, au contraire, la violation de ses principes, l’oubli de ses hautes valeurs. Il prend à témoin ses « frères en esprit, écrivains de France » pour s’adresser à la civilisation occidentale :

« Tu bâtis ton royaume sur des cadavres. Quoi que tu veuilles, quoi tu fasses, tu te meus dans le mensonge. A ta vue, les larmes de sourdre et la douleur de crier. Tu es la force qui prime le droit. Tu n’es pas un flambeau, mais un incendie. Tout ce à quoi tu touches, tu le consumes… » écrivit-il dans une préface qui lui valut tant d’injures.

Noir dans un monde de blancs, représentant des blancs dans un monde de noirs, tenu pour un écrivain par les fonctionnaires coloniaux et pour un fonctionnaire colonial par les écrivains, il vécut dans un inconfortable entre-deux sans rien renier de sa double identité. Une position inconfortable qu’il réussit à tenir en équilibre instable sur une ligne de crête jusqu’à ce que la fin des empires et la vague de la décolonisation le balaie. Certes, tant Aimé Césaire que Léopold Sédar Senghor avaient loué en lui un pionnier de la négritude ; pour autant, il n’était pas à l’aise dans ce rôle :

« Considéré par les Noirs comme un précurseur de la négritude, il avouait qu’il la comprenait mal et avait tendance à y voir un racisme plus qu’une nouvelle forme d’humanisme. Il se voulait, par-dessus tout et avec obstination ‘un homme pareil aux autres’  » selon Lilyan Kesteloot, professeur à la Sorbonne et pionnière des littératures négro-africaines francophones.

Au faîte de sa notoriété, un Frantz Fanon, nettement plus radical en conformité avec l’air du temps, n’en fit qu’une bouchée, lui reprochant dans son fameux essai Peaux noirs, masques blancs (1952) d’incarner la détestable « humilité du Noir ».

Il écrivit d’autres romans, des poèmes, des esais historiques et se fit le biographe de Livingstone, Savorgnan de Brazza, Félix Eboué et pour finir du connétable Bertrand Du Guesclin ainsi qu’un roman Un homme pareil aux autres qui vient d’être réédité par les éditions du Typhon. Autant de livres en grande partie occultés par l’inscription dans la durée du « scandale » suscité par Batouala sur lequel Fabrice Gardel et  Mathieu Weschler reviennent dans le documentaire qu’ils consacrent à son auteur, diffusé par France 3 le 14 octobre prochain. Nul doute que sa bibliographie sera analysée à nouveau frais lors du colloque international qui se tiendra à Dakar les 25 et 26 novembre prochains consacré à « René Maran, la France, l’Afrique et la littérature » coordonné par les professeurs Mamadou Bâ et Charles Scheel, ainsi que lors d’un autre colloque centré, lui, sur Batouala qui se tiendra en décembre à l’université de Bangui coordonné par le professeur Jean-Claude Azoumaye.

On y rappellera certainement qu’il y a un siècle, lorsque les Goncourt le couronnèrent, Batouala était suivi sur sa couverture d’un sous-titre : « Véritable roman nègre ». Cent ans après, son éditeur Albin Michel le réédite fort à propos précédé d’une belle préface de l’écrivain Amin Maalouf ; mais, étrangement, le sous-titre a disparu. Autres temps…

(« René Maran » photos D.R.)

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

847 Réponses pour Retour sur le scandale « Batouala »

Janssen J-J dit: à

@ la librairie Le Divan le 19/10
L’est où, c’te librairie, au juste ?… en Vendée ?

puck dit: à

désolé je passe en coup de vent entre 2 jets,, là je rentre de Kyoto, je sais pas si certains ont eu l’occasion d’aller to Japan this last yeeears but il me semble que les japonais ont une très mauvaise vision de notre pays, je me souviens encore dans les années 60 et 70, la France profitait d’un certain prestige avec son cinéma, sa littérature, sa philosophie, ses sciences humaines ; ce n’est plus le cas aujourd’hui. Au Japon game over : plus personne ne fantasme la France.

Si on analyse de près la situation il me semble que la faute en renvient en partie à la négligence des éditeurs et des traducteurs qui ne publient plus ou très peu d’écrivains ou de penseurs français.

Today for now la littérature anglo-saxonne contemporaine est devenue hégémonique !!!

La France a complètement perdu son aura, c’est à en pleurer : non seulement au Japon mais aussi partout ailleurs dans le monde ! même ailleurs, je vais pas citer tous les pays qui me viennent à l’esprit, mais je peux vous dire qu’y en a beaucoup ! je dirais même beaucoup trop !

En plus les japonais ont une image hyper négative de la France… entre les attentats, les gilets jaunes, Michel Onfray, les rdliens et j’en passe c’est la cata !.

Alors c’est vrai, quand on vit en France, on sait que ce n’est pas la réalité et que le pays ne se résume pas à ces phénomènes sociaux mais quand on est loin, croyez-moi on ne voit plus que ça !!!

et les japonais, contrairement à ce que certains peuvent en penser ici ou là, c’est pas tous des cons ! je veux dire même si ils vivent dans des espèces de ruche tellement les loyers ils sont chers ça reste un pays hyper cool, du coup c’est pas cool ce regard qu’ils portent sur notre pays.

et là faudrait tous faire un effort pour montrer l’exemple parce que sérieu y’en a marre que les japs nous prennent tous pour des benêts !

moi comme d’hab j’ai des solutions ! je commencerai par virer greubou de ce blog qui fout la honte à tous les français à force de dire des gros mots.

ensuite je virerais et alii et Jeannot Lapin, et à partir de là on pourrait construire ce que d’aucun pourraient appeler un renouveau culturel à la française !

et à partir de là les bridés de Bruce Lee à la noix ils commenceraient à nous prendre plus au sérieux si on voit ce que je veux dire !

Alexia Neuhoff dit: à

puck dit: à
« désolé je passe en coup de vent entre 2 pets »

Pour remplacer (bien que ce soit impossible) notre ami bouguereau qu’et alii, avec ses liens, a dû saucissonner comme un Jésus de Lyon.

et alii dit: à

il parait qur Macron est tres doué pour virer :
« Virez-le-moi sur-le-champ! » : Emmanuel Macron dans une colère froide
bonsoir

et alii dit: à

j’ai lu

« Ils mangent la vie à tous les endroits où elle naît ».
sur ce blog, vous baffrez; ça me coupe l’appétit
bonsoir

Janssen J-J dit: à

Attention aux épillets !
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pillet
ils peuvent s’introduire dans les anacondas et leur procurer de graves lésions… Virez-la-moi sur-le-champ@j’agonisemamémoire.org
(Maryse et Christiane sont très amies sororales)

Jean Langoncet dit: à

Lenny Bruce is dead but his ghost lives on and on
Never did get any Golden Globe award, never made it to Synanon
He was an outlaw, that’s for sure
More of an outlaw than you ever were
Lenny Bruce is gone but his spirit’s livin’ on and on
Maybe he had some problems, maybe some things that he couldn’t work out
But he sure was funny and he sure told the truth and he knew what he was talkin’ about
Never robbed any churches nor cut off any babies’ heads
He just took the folks in high places and he shined a light in their beds
He’s on some other shore, he didn’t wanna live anymore
Lenny Bruce is dead but he didn’t commit any crime
He just had the insight to rip off the lid before its time
I rode with him in a taxi once
Only for a mile and a half, seemed like it took a couple of months
Lenny Bruce moved on and like the ones that killed him, gone
They said that he was sick ’cause he didn’t play by the rules
He just showed the wise men of his day to be nothing more than fools
They stamped him and they labeled him like they do with pants and shirts
He fought a war on a battlefield where every victory hurts
Lenny Bruce was bad, he was the brother that you never had

written by Bob Dylan
Copyright © 1981 by Special Rider Music

puck dit: à

@« désolé je passe en coup de vent entre 2 pets »

bon début ! faut pas baisser les bras, on peut encore faire en sorte que tous les japonais admirent la France !

puck dit: à

ma phrase préférée dans le touitapassou c’est :

« la faute en renvient en partie à la négligence des éditeurs et des traducteurs qui ne publient plus ou très peu d’écrivains ou de penseurs français. »

c’est vrai que les éditeurs français publient très peu d’écrivains et pratiquement pas de penseurs français.

et ça c’est juste parce qu’ils ne cherchent pas !

parce que des penseurs français on en trouve encore ! peut-être pas à tous les coins de rue d’accord, mais s’ils se donnaient la peine d’en chercher on va pas me faire croire qu’ils en trouveraient pas.

je suis même certain qu’il doit exister un tas de penseurs français, quelque part, même en France, peut-être pas à Paris, mais en Province, dans les campagnes françaises, peut-être même dans la montagne dans des villages perchés à 3000 mètres.

pour les éditeurs pourraient par exemple dresser des chiens, ou des cochons comme pour les truffes.

c’est vrai que ça c’est un problème. parce que pour dresser un chien pour chercher un penseur en reniflant il faut déjà en avoir un sous la main pour qu’il le renifle.

les chiens sont sympas mais ils sont un peu con c’est pas en faisant renifler le cul à greubou, bhl ou à Onfray qu’il va nous dénicher des penseurs.

oui ça c’est un gros problème.

je crois qu’avant que les éditeurs réussissent à trouver des penseurs il faut trouver le moyen de les dénicher.

pareil pour les écrivains.

les tests de dépistage ça peut marcher et ça fait plus moderne que les chiens renifleurs.

Janssen J-J dit: à

(ce matin, embarqué parmi les 15 bénévoles pour nettoyer le cimetière du village, de 9h à 11h.30, du 16.10.21).
Un moment donné, Francette a demandé à la cantonade si on n’aurait pas pu aller plus vite en mettant des désherbants autour des tombes… Elle voulait voir comment j’allais réagir, en tant que nouvelle recrue…, et urbain fraichement débarqué… – «  »Mais ça va pas, non ? vous croyez pas qu’on n’en fout pas assez comme ça dans les champs aux alentours ?… Non, là un peu de respect pour nos morts, hein !… Quand on prépare la Toussaint, c’est avec l’huile de coude qu’on désherbe, on va pas empoisonner leur repos, en plus hein!… – Oui, peut-être que c’est interdit, je vais aller demander au maire (il avait mis la main à la pâte, lui aussi, un peu plus loin)… – « Non c’est pas interdit, mais vaut mieux pas, qu’il a dit ! » – Bon, bon… ! – Un peu plus tard, en découvrant de magnifiques escargots un peu partout dans les herbes… dis-je : « hum, si j’avais su, j’aurais apporté un panier, je les adore, et ils ont l’air très sains, justement sans pesticides… ! – Beurk, rétorque Francette ! des cagouilles de cimetière, ouh, quelle horreur… Manger ça ???! – Ben quoi ? fais-je -je;interloqué ?… et elle,consternée, comme si c’était évident,… et moil, me tapant le front tout à coup… « ah oui… des escargots qui se nourrissent de la chair des cadavres, vous pensez ?… « Ben voui, hein ouhhh, malheur ! qué bornession ! l’a tout compris… »
Bon… ce que j’ai compris, c qu’il y avait encore du travail pour s’ajuster à nos dangers respectifs (-sentiment de déjà vécu-)… l’une relativise le glyphosate pour les mauvaises herbes et les escargots, mais pas la chair des gastéropodes dans les cimetières !… On n’a pas tout à fait le même sens du sacré…, apparemment… mais on a quand même échangé des propos constructifs sur « la terre qui ment pas »… hein (E. Berl ?… cité par mr phil)…
Pas perdu ma nouvelle journée sans mon tracteur… Bav !

et alii dit: à

ET Dany LAFERRIERE
Dany Laferrière est né à Port-au-Prince. Il est l’auteur de plusieurs romans, dont Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer et Vers le sud (Boréal, 2006). Il vit à Montréal, où il est également journaliste et chroniqueur.

et alii dit: à

Laferrière:
« dans ce pays où après une effroyable guerre coloniale on a mis la France esclavagiste d’alors à la porte tout en gardant sa langue »20. Reçu le 28 mai 2015 par Amin Maalouf, il y prononce comme le veut la tradition son discours de réception21, en hommage à son prédécesseur Hector Bianciotti22. Il est le deuxième membre de cette institution à l’intégrer sans avoir jamais possédé la nationalité française après Julien Green en 1971, et le deuxième noir après Léopold Sédar Senghor (élu en 1983), et le troisième élu membre de l’Institut de France (Ousmane Sow étant élu associé étranger à l’Académie des Beaux-Arts, en 2012).

et alii dit: à

La FERRIERE
Le 26 août 2016, il réalise la leçon inaugurale de la future promotion 2021 de Sciences Po Paris. En 2017, il devient le parrain de la quinzième édition des Correspondances d’Eastman28.

En 2018, Dany Laferrière devient le président d’honneur de la Fondation pour la langue française29[source secondaire nécessaire] de la Société Saint-Jean Baptiste.[Laquelle ?]

rose dit: à

Grande nouvelle à vous annoncer : Stromae revient.
Il a divorcé, aaaahhhhhhhhhh(de soulagement) et il va re-chanter.
Fini de vendre des chaussettes, de partir en Afrique nouare chercher ses racines « je ne veux pas y aller, bordel). Va chanter, Papaouté.
Fini surtout pour lui de l’être (en Papaouté).🍟 Stromae.
Je mets des frites pck c une bonne nouvelle.

rose dit: à

D.
I’m nous your negro.
Tenez vous le pour dit.

rose dit: à

I’m not your negro.

Jean Langoncet dit: à

Larbin a-t-il un féminin ?

Jean Langoncet dit: à

Un nègre (le correcteur automatique ignore le terme), au plan de l’écriture, a-t-il un féminin ?
(J’épargne à Keupu les prestations de Ono et Lennon, ce soir)

Jean Langoncet dit: à

@Ayez confiance miss Neuhoff, gardons notre outillage intact pour défricher

Quant à biner, ce n’est tant douter de l’outillage à Dirphilou et à la Neuhoff, que de leur ardeur au travail. En une terre où tout les préserve de la boue « faite de nos pleurs » ; la facilité, quoi

Jean Langoncet dit: à

ce n’est tant > ce n’est pas tant

Jean Langoncet dit: à

un copier-coller à la manière de et alii que je ne remanie pas ; dieu reconnaîtra les siens

Moesta et errabunda
Dis-moi ton coeur parfois s’envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l’immonde cité
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité?
Dis-moi, ton coeur parfois s’envole-t-il, Agathe?
La mer la vaste mer, console nos labeurs!
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs!
Emporte-moi wagon! enlève-moi, frégate!
Loin! loin! ici la boue est faite de nos pleurs!
— Est-il vrai que parfois le triste coeur d’Agathe
Dise: Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate?
Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie,
Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé,
Où dans la volupté pure le coeur se noie!
Comme vous êtes loin, paradis parfumé!
Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
— Mais le vert paradis des amours enfantines,
L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l’animer encor d’une voix argentine,
L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs?
— Charles Baudelaire

rose dit: à

Deux cantilever au Golden Gate qui marque l’entrée de la baie de San Francisco.
Comme à la villa Méditerranée qui abritera la réplique de la grotte Cosquer.
Projet du pont envisagé en 1872 et réalisé en 1934.
San Francisco bâtie sur du sable.
La guitariste espagnole qui s’insère dans ce joyeux groupe.
L’équipe d’Otis Redding qui arbore les T-shirts Sitting on thé docks of the bay.
Avec les phoques qui ont annexé les pontons.
Ferlinghetti plus haut et le tramway à crémaillère et le grand nouar qui agite la cloche, diling diling, en faisant le singe.
Et les gens rient.
Comme au zoo.
Comme si c’était une fonction de faire le singe. Pfiou.

rose dit: à

rose dit: à
De A jusqu’à Z.

A Afrique noire
B boubou ou Burundi ou Burkina Faso ou balafon
C carry de cabri & Congo Brazzaville & Cameroun
D Douala doudou didon
E Elila ou Ebola ou Epulu
F Françafrique
Gabon
H Hamiz
I Ikelemba ou Itimribi
J Jubba
K Kenya
L Liberia
M Mauritanie ou mafé
N Niger le grand fleuve
O Obama
P Pulaar ou poulet braisé
Q pas de Q
R Rutshuru
S Sénégal. Le grand fleuve. Sy Omar
T Tanzanie Togo
U Uele ou Ubangi
V Volta le grand fleuve ou vuvuzela
W wolof
X Xufexufe
Y Yaoundé
Z Zanzibar et Zimbabwe et Zambie et Zambèze.

rose dit: à

Et Zambèze.
Pas de Q Jean t’a dit.

renato dit: à

« Comme si c’était une fonction de faire le singe. »

L’on m’a appris que si un homme (mâle de l’espèce) n’est pas capable de jouer le singe pour faire rire un enfant n’est pas vraiment humain.

et alii dit: à

La Ferme africaine est un roman autobiographique
e roman a inspiré le film Out of Africa (1985) de Sydney Pollack

et alii dit: à

Les Kikuyus sont un peuple d’Afrique de l’Est. C’est le groupe ethnique le plus nombreux du Kenya

Jibé dit: à

« Alexia Neuhoff dit: à
Et alii est en train de prendre le contrôle du blog d’Assouline.  »

en effet, jusqu’à le rendre illisible. Faut élaguer comme en forêt primaire, machette nécessaire.
Laisse tomber.

et alii dit: à

vous dites « prendre contrôle »là où je dis soumettre une proposition (Coetzee, Gordiner, Grégoire, Blixen:
vous caractérisez vous-même votre état d’esprit !pour une « conversation »! ce n’est pas le mien !
bon dimanche, les saigneurs!

et alii dit: à

citation d’un billet de P.Assouline que je retrouve:
 » l’orchestre, qui prend le relais de Marlow, narrateur et alter ego de Conrad, pour donner à entendre les « rites inavouables » de Kurtz, ou encore « l’horreur, l’horreur » qui traverse ce témoignage à peine fictionnel sur la réalité coloniale. »
https://larepubliquedeslivres.com/comme-un-quichotte-la-recherche-de-son-ile/

et alii dit: à

il y a quelque années,mon fils commençait de vivre au Canada parla avec son voisin d’ AVION qui s’intéressa à lui;c’était D laferrière; il lui parla si gentiment que mon fils n’en revenait pas et m’en parla; et j’en fus très impressionnée:c’était donc possible! ma belle fille a lu Laferrière; c’est ça lire aussi ,

Janssen J-J dit: à

@ Laissez tomber le Zambèze, AN, Jibé & Rôz…
En réalité, elle ne discute pas ni ne fait la conversation ; elle « réorganise sa mémoire », ce qui peut se comprendre au vu du protocole compassionnel auquel elle est soumise. Elle entend surtout se persuader que le contenu incohérent de son cerveau (sous perfusion d’un wiki-gériatre) serait tout aussi utile à la communauté des incultes et des incultivables de l’ère Delly africaine. Hélas, il faudra toujours s’accommoder en ce bas monde de ces parasites incapables de se guérir seuls de leurs aimables délires organisés.

(nota bwana // petit rappel sur « l’anarchie organisée », d’après les trois caractéristiques du modèle dit de la poubelle, en sociologie des organisations -> sans objectifs vraiment cohérents et partagés par tous ; où le processus de production ne relève pas d’une technologie complexe et est peu matériel (par ex., les processus d’apprentissage) ; où les membres participent de façon intermittente et plus ou moins active à la prise de décision, sans qu’il soit possible et réaliste d’assumer une supervision constante des tâches réalisées).
BONSOIR (17.19.21 @ 9.43)

Alexia Neuhoff dit: à

Laferrière, parlons-en. J’ai récemment lu son « Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer », son premier roman à ce qu’il paraît. Aussi consternant qu’un reportage sur les rituels de salle de garde avec tous les stéréotypes machistes et raciaux qui s’y attachent. Nul.

lmd dit: à

Ne pas oublier, à L, Limpopo :
«Et Alors l’oiseau Kolokolo dit, avec un cri lamentable : 
– Va sur les rives du grand fleuve Limpopo. Il est comme de l’huile, gris-vert et tout bordé d’arbres à fièvre. Cherche là !
…………………..
……… ;;
Alors il tira, et l’Enfant d’Éléphant tira, et le Crocodile tira ; mais l’Enfant d’Éléphant et le Serpent-Python-Bicolore-de-Rocher tirèrent le plus fort ; et, à la fin, le Crocodile lâcha le nez de l’Enfant d’Éléphant avec un plop qu’on entendit du haut en bas du fleuve.»

rose dit: à

Ouvertr, la porte suivante.
Avons descendu le grand fleuve africain, bwana.

et alii dit: à

le lézard à TOULON? BIENS SUR!c’est la ville du psy CYRULNIK QUI EST ETHOLOGUEcelui qu’il faut pour un lézard!

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