de Pierre Assouline

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La République des livres
Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

Bien sûr, il y a le nom de Rilke. Il suffit à lui seul à attirer le regard sur une couverture, en souvenir des Elégies de Duino, de la Lettre à un jeune poète (livre à offrir impérativement à tout jeune candidat à l’écriture d’un livre), des Cahiers de Malte Laurids Brigge, sans oublier le plus célèbre, du moins pour ceux qui n’ont connu Rilke que par ce chant lyrique sur la mort martiale, les soldats des tranchées allemandes qui en firent leur bréviaire, Le Chant de l’amour et de la mort du cornette Christophe Rilke. Mais il n’y a pas que cela. Il faut compter aussi avec l’attirance pour un texte inconnu même par ouï-dire (tant de gens ont lu des livres, mais pas personnellement !). Enfin, la beauté secrète du titre qui agit comme un aimant irrésistible : Notes sur la mélodie des choses (Notizen zur Melodie der Dinge, traduit de l’allemand par Bernard Pautrat, 64 pages, 3,50 euros, Allia). Les pages ne sont pas numérotées mais les chapitres le sont : quarante, longs d’une douzaine de lignes chacun en moyenne.

Rainer Maria Rilke avait 23 ans lorsqu’il a écrit ces fragments poétiques. C’était en 1898 et Lou Salomé était déjà entrée dans sa vie ; le détail a son importance car, comme le signale le traducteur en postface, on sent l’influence de Nietzsche, son ancien amant, dans cette pensée en mouvement, le Nietzsche de la Naissance de la tragédie. Ces Notes peuvent se lire à deux niveaux. Le premier, le plus évident car le plus signalé, relève de la conception théâtrale de l’auteur. Il entend bousculer la scène et ses codes figés (difficile de lire cela sans une pensée pour Bob Wilson qui vient de mourir), ces hommes côte à côte, hâter l’avènement d’un Théâtre d’Art en un temps où d’autres un peu partout (Stanislavski, Gordon Craig, Reinhardt…) veulent aussi en finir avec des conceptions et des traditions (réalisme, déclamation etc) qui ont vécu.

L’autre niveau de lecture nous touche davantage car il est immédiatement universel et intemporel ; la question théâtrale n’apparaît plus alors que comme allégorique de l’existence non comme spectacle mais comme difficulté à être ensemble, à se poser quelque part, thème récurrent chez cet authentique SDF dont on a pu dire qu’il fut le poète de l’indomiciabilité. On y perçoit déjà les premières lueurs de ce que sera son ars poetica. Les thèmes sont déjà là en germe. Et d’abord la solitude, l’art de se laisser choir de la hauteur des mots dans la mélodie une et commune. Ainsi le dit-il en y revenant sans cesse : la mélodie de l’arrière-fond, celle qui sourd tout doucement sous la forêt des rêves une fois absorbée la grande mélodie mêlée aux voix singulières. Rilke invite à se défaire du beaucoup pour n’en garder que l’important, à conserver un équilibre improbable entre la voix d’une heure marquante et la voix d’un groupe de gens.

On le lit, on le relit, on s’en imprègne et tout naturellement, on se prend, à sa suite, à détacher dans la conversation de tous les jours « la ligne vivante qui porte les autres ». Tout le texte de cet évadé permanent est tendu vers l’ample chœur de l’arrière-fond, sa généreuse mélodie, ce paysage que les personnes, leurs mots et leurs gestes dissimulent derrière le rideau de l’atmosphère. Celui qui accèdera à ce fond obscur pour faire partie de la mélodie saura quelle est sa place dans le monde ; il connaîtra la suprême félicité de ne jamais se sentir en trop. Ainsi, la vérité des hommes n’est pas en eux mais derrière eux. Mais qui se retourne pour se chercher dans le paysage ? Ce bref texte de celui qui se voudra un exilé absolu, s’achève par un chapitre que je reproduis ci-dessous, en français et en allemand puisque cette édition est bilingue, afin de vous en donner la musique originale, ce qui est bien le moins pour des Notes sur la mélodie des choses :

« Et ce sont les plus solitaires qui ont la plus grande part à la communauté. J’ai dit plus haut que l’un perçoit plus, l’autre moins, de l’ample mélodie de la vie ; en conséquence, incombe à ce dernier une tâche moindre ou plus médiocre dans le grand orchestre. Qui percevrait toute la mélodie serait tout à la fois le plus solitaire et le plus lié à la communauté. Car il entendrait ce que nul n’entend, et ce pour l’unique raison qu’il comprend en son achèvement, ce dont les autres, tendant l’oreille, ne saisissent que d’obscures bribes ».

« Und gerade die Einsamsten haben den grössten Anteil an der Gemeinsamkeit. Ich sagte früher, dass der eine mehr, der andere weniger von der breiten Lebensmelodie vernimmt ; dem entsprechend fällt ihm auch eine kleinere order geringere Pflicht in dem grossen Orchester zu. Derjenige, welcher die ganze Melodie vernähme, wäre der Einsamste und Gemeinsamste zugleich. Denn er würde hören, was Keiner hört, und doch nur weil er in seiner Vollendung begreift, was die anderen dunkel und lückenhaft erlauschen. »

(« Rainer Maria Rilke » photo D.R.)

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commentaires

1 111 Réponses pour Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

Chaloux dit: 1 août 2025 à 17h45

Je croyais que c’était fini, j’ai pensé que c’était une bonne idée.

Je ne pardonnerai jamais à Rilke ses lettres à Monsieur Kapus..

Pablo75 dit: 1 août 2025 à 19h17

… Lou Salomé était déjà entrée dans sa vie ; le détail a son importance car, comme le signale le traducteur en postface, on sent l’influence de Nietzsche, son ancien amant…
(Passou)

Ami, plutôt…

(On se demande ce qu’aurait fait Nietzsche si Lou avait essayé de le « violer » – fuir en courant, sans doute).

Pablo75 dit: 1 août 2025 à 19h25

Je ne pardonnerai jamais à Rilke ses lettres à Monsieur Kap[p]us.
Chaloux dit: 1 août 2025 à 17h45

Pourquoi ça?

Claudio Bahia dit: 1 août 2025 à 19h33

Vernähmen = percevoir ? ou appréhender ? (dans le sens par ex. de « appréhender l’horizon »?)
c’était juste une question sans importance.
Voilà à nouveau un texte très (trop?) difficile pour moi. Je resterai donc à distance.
A propos de distance, j’espère que les militaires US n’ont pas donné tous les codes à Donald Trump !!

B dit: 1 août 2025 à 19h43

Quand même, vous qui ne tarissez pas d’éloges ni de criques, que passa avec les lettres à un jeune poète que je devrais relire comme d’ailleurs tout ce que j’ai lu il y a longtemps.

B dit: 1 août 2025 à 19h44

Je crois me souvenir avoir lu quelque part que Mr Rilke n’était pas des plus sympathiques.

B dit: 1 août 2025 à 19h46

Votre lien sur Délibéré n’ouvre sur aucune correspondance, un menu copieux qu’il faut explorer.

renato dit: 1 août 2025 à 19h55

L’armée a demandé sa présence, à partir de ce moment Rilke, qui était connu pour être épanoui, romantique et rebelle, est devenu silencieux et réservé.

Tapez simplement « Nietzsche, Lou et Rée » (sans guillemets) dans la barre de recherche et vous arriverez à la page.

closer dit: 1 août 2025 à 19h56

« On le lit, on le relit, on s’en imprègne et tout naturellement, on se prend, à sa suite, à détacher dans la conversation de tous les jours « la ligne vivante qui porte les autres ».

C’est vrai que j’entends tous le jours chez mon boulanger un quidam qui raconte comment il a rencontré la veille « la ligne vivante qui porte les autres ».
Pas vous B?

closer dit: 1 août 2025 à 20h04

Vous faites bien de rester à distance, Claudio, car Rilke c’est Rilke. On ne discute pas Rilke. Si vous ne comprenez rien, comme tout le monde, au texte que Passou nous cite en français et en allemand, vous prenez un air inspiré et vous essayer de caser « ce sont les plus solitaires qui ont la plus grande part à la communauté » à la prochaine occasion. Personne ne vous contredira.

puck dit: 1 août 2025 à 20h35

« Celui qui accèdera à ce fond obscur pour faire partie de la mélodie saura quelle est sa place dans le monde ; il connaîtra la suprême félicité de ne jamais se sentir en trop. Ainsi, la vérité des hommes n’est pas en eux mais derrière eux. Mais qui se retourne pour se chercher dans le paysage ? »

wow c’est magnifique !

il est vrai que ce n’est pas facile de savoir ce qu’entendent les autres. De notre côté nous comprenons ce que nous entendons et nous le partageons avec les nôtres, et de l’autre nous ne savons pas ce que l’autre entend, et quand il dit ce qu’il entend nous le jugeons avec nos mots et pas les siens.

c’est exactement ce qu’il s’est passé avec les libéraux, l’expansion du libéralisme qui allait en Europe de pair avec celui de l’otan. Notre langage était celui du droit : un pays souverain a le droit de choisir son alliance tout comme un individu a le droit de choisir son sexe. Ce discours du droit nous apparait forcément un discours à la fois moral et bienveillant puisqu’il va dans le sens de donner le droit à des gens ou à des pays de choisir comme il l’entendent.

à partir de là si on tombe sur un pays qui dit non je refuse qu’on accorde ce droit à un individu ou à un pays, cette personne nous apparait comme incarnant le mal puisqu’elle s’oppose à notre bienveillance.

et même si cet autre nous dit je refuse d’accorder ce doit parce que droit me met en danger et ce qui compte le plus pour moi c’est ma sécurité pour me maintenir en vie, nous ne comprenons pas non plus puisque notre démarche est par nature libérale et donc bienveillante, même si notre bienveillance et notre volonté de rendre les gens libres et heureux nous pouvons aussi l’imposer par la force.

ma foi cette incapacité d’entendre d’autre et de nous demander ce ce que l’autre entend c’est humain et c’est à ranger dans la catégorie des trucs tragiques.

puck dit: 1 août 2025 à 20h44

et ces incapacités sur l’écoute de l’autre souvent ça se termine assez mal, même parfois très mal.
que ce soit entre les couples, entre les amis, ou entre les pays.

au moins dans les cas extrêmes, si quelqu’un dit que les choses telles qu’il les entend il pense réellement que cela met en péril sa sécurité là il faut essayer de faire l’effort d’écouter l’autre, même si on ne comprend pas ce qu’il veut dire il faut essayer de se rendre disponible pour écouter ce qu’il a à dire, même les commissaires de police peuvent nous dire qu’ils ont des tas d’affaires d’homicides qui tourne autour de ce genre de trucs, du coup dans ce cas le minimum c’est d’écouter l’autre.

puck dit: 1 août 2025 à 20h48

d’ailleurs même les américains qui pourtant défendent le libéralisme et le droit de choisir : quand les cubains ont choisi de mettre des missiles russes chez eux bizarrement ils ne se sont pas montrés très libéraux avec eux.

puck dit: 1 août 2025 à 20h51

en fait les américains ne se sont pas montrés très libéraux avec les cubains justement au nom de leur sécurité.

après on peut être libéral, accorder le droit de choisir et malgré ça estimer que sa sécurité et plus importante que celle des autres.

c’est humain : chacun pense que sa sécurité et se survie est plus importante que celles des autres.

ce qui entre parenthèses confirme ce que dit Rilke.

Maurice revient... dit: 1 août 2025 à 21h01

Dans « Le Monde d’hier », Stefan Zweig raconte merveilleusement sa rencontre avec Rilke et le décrit physiquement d’une curieuse façon.

Phil dit: 1 août 2025 à 21h02

simplement de « vernehmen », dear Claudio, prose un peu kafkaïenne. Rilke souvent enrhumé à la fin de sa vie se plaignait de kopfschmerzen, maux de tête, je le tiens du fils de son médecin à zurich, information inutile mais agréable à placer dans les dîners de lecteurs fatigués d’empires déchus. Pour vous détendre, voyez « The bedford incident » excellent film de 65 avec le toujours excellent Richard Widmark, qui donne le scénario de l’incident trumpien en cours.

puck dit: 1 août 2025 à 21h07

« le Nietzsche de la Naissance de la tragédie. »

ce livre est probablement celui que Nietzsche a le plus regretté d’avoir écrit à la fin de sa vie, parce que c’est un livre trop imprégné de romantisme, c’est pour ça que les romantiques adorent ce livre, mais lui le détestait.

en fait il y avait 2 livres que Nietzsche détestait et regrettait d’avoir écrits c’est « humain trop humain » et « naissance de la tragédie ».

puck dit: 1 août 2025 à 21h13

c’est comme quand Paul Edel dit que le Gunter Grass qu’il retient c’est celui qui a milité pour Willy Brandt.

le plus important chez les auteurs c’est pas ce qu’ils font au début c’est que qu’il font à la fin.

le Nietzsche de la naissance de la tragédie ou de humain trop humain en fait c’est juste pas le bon.

puck dit: 1 août 2025 à 21h17

Nietzsche a écrit ses premiers livres pour se faire des amis, comme souvent, par peur de la solitude.

c’est souvent le cas avec pas mal d’auteurs: ils commencent par écrire des bouquins pour faire plaisir aux gens.

Vedo dit: 1 août 2025 à 21h36

Merci Pierre Assouline pour ce texte. Cependant, écrire que les Lettres à un Jeune Poète sont “à offrir impérativement à tout jeune candidat à l’écriture d’un livre “ est, pour qui ne connait pas le livre, très inexact. Ce serait plutôt pour un poète, pas pour un livre en général, et en fait, même pas pour un poète, mais pout toute jeune personne à l’orée de la vie et qui cherche à s’orienter vis à vis de soi-même, des choix essentiels, de l’amitié et de l’amour. Si on est imprégné de certaines pages de ces lettres, le texte à la fin du billet est evident. (En fait, les themes et “l’esprit” de Rilke, la tonalite de sa musique me semble varier assez peu dans son oeuvre—et à cause de ceci sans doute, on peut être complètement allergique à Rilke). Je ne suis pas du tout sûr que cette musique de Rilke puisse être rendue en traduction. Un exemple simple—et il y en a beaucoup. Le thème de Einsamkeit est fundamental chez Rilke. Ce texte insiste sur la relation avec Gemeinsamkeit (qui contient le precedent). En français, “solitaire” et “communité”. Pardon, mais c’est très différent de l’original. Pour finir, il faut aussi mentioner les nombreuses et merveilleuses lettres de Rilke. Il a aussi écrit en français, mais là, cela ne “rend pas”.

Christiane dit: 1 août 2025 à 21h51

Donc Walter a dégagé… Une autre doublure du maître des lieux viendra qui fera à son tour le sale boulot.
Donc le maître de l’espace commentaires est Chaloux…
Clopine avait totalement raison. Ciao la compagnie. J’efface ce blog de mes tablettes ainsi que le courrier privet d’un ami qui est KO par abandon.

rose dit: 1 août 2025 à 21h52

Je vous remercie Pierre Assouline, vivement, d’avoir réouvert l’espace commentaires. J’ai eu un grand moment de désarroi.

MC dit: 1 août 2025 à 22h41

Jean-Yves Masson écrivait que la Comtesse de Noailles avait osé demander «  Mais Mr Rilke, que pensez-vous de la mort? » Et c’est probablement vrai…

Chaloux dit: 2 août 2025 à 5h41

Je crois que si Rilke avait envoyé ses fameuses lettres à un jeune poète à Baudelaire ou à Rimbaud, ils l’auraient vertement envoyé foutre.

François de Valois dit: 2 août 2025 à 6h03

Mr = Mister. En anglais.
M. = Monsieur. En (bon) français.

MC dit: 2 août 2025 à 6h06

Ce n’est pas la même génération…Ni la même envergure, et le «  jeune poète a fini écrasé par ce texte.

MC dit: 2 août 2025 à 6h09

Je ne dirai pas cela Paul Edel. Les Élégies de Duino sont une bien belle chose. Et le poème sur la Vierge aussi. ( «  Du aber bist den Baum. »)

Maurice revient... dit: 2 août 2025 à 6h15

La poésie de Rilke m’a toujours paru un peu scolaire et même puérile, loin, très loin d’un Hölderlin, par exemple.

Jazzi dit: 2 août 2025 à 6h52

Rilke féministe et wokiste avant l’heure ?

_____________

Rome, le 14 mai 1904.

Mon cher Monsieur Kappus,

Un long temps s’est écoulé depuis votre dernière lettre. Ne m’en veuillez pas. Travail, soucis quotidiens, malaises m’ont empêché de vous écrire. Et je tenais à ce que ma réponse vous vînt de jours calmes et bons. (L’avant-printemps, avec ses vilaines sautes d’humeur, a été ici fortement ressenti). Aujourd’hui je me sens un peu mieux et je viens, cher monsieur Kappus, vous saluer et vous dire de mon mieux (je le fais de tout cœur) diverses choses à propos de votre dernière lettre.

Vous voyez, j’ai copié votre sonnet parce que je l’ai trouvé beau et simple, et né dans une forme qui lui permet de se mouvoir avec une calme décence. De tous les vers que j’ai lus de vous ce sont les meilleurs. Je vous offre cette copie, sachant combien il est important et plein d’enseignements de retrouver son propre travail dans une écriture étrangère. Lisez ces vers comme s’ils étaient d’un autre, et vous sentirez tout au fond de vous-même combien ils sont à vous.

Ce m’a été une joie de relire souvent ce sonnet et votre lettre. Je vous remercie de l’un et de l’autre.

Ne vous laissez pas troubler dans votre solitude parce que vous sentez en vous des velléités d’en sortir. Ces tentations doivent même vous aider si vous les utilisez dans le calme et la réflexion, comme un instrument pour étendre votre solitude à un pays plus riche encore et plus vaste. Les hommes ont pour toutes les choses des solutions faciles (conventionnelles), les plus faciles des solutions faciles. Il est pourtant clair que nous devons nous tenir au difficile. Tout ce qui vit s’y tient. Chaque être se développe et se défend selon son mode et tire de lui-même cette forme unique qui est son propre, à tout prix et contre tout obstacle. Nous savons peu de choses, mais qu’il faille nous tenir au difficile, c’est là une certitude qui ne doit pas nous quitter. Il est bon d’être seul parce que la solitude est difficile. Q’une chose soit difficile doit nous être une raison de plus de nous y tenir.

Il est bon aussi d’aimer ; car l’amour est difficile. L’amour d’un être humain pour un autre, c’est peut-être l’épreuve la plus difficile pour chacun de nous, c’est le plus haut témoignage de nous-même ; l’œuvre suprême dont toutes les autres ne sont que les préparations. C’est pour cela que les êtres jeunes, neufs en toutes choses, ne savent pas encore aimer ; ils doivent apprendre. De toutes les forces de leur être, concentrées dans leur cœur qui bat anxieux et solitaire, ils apprennent à aimer. Tout apprentissage est un temps de clôture. Ainsi pour celui qui aime, l’amour n’est longtemps, et jusqu’au large de la vie, que solitude, solitude toujours plus intense et plus profonde. L’amour ce n’est pas dès l’abord se donner, s’unir à un autre. (Que serait l’union de deux êtres encore imprécis, inachevés, dépendants ?) L’amour, c’est l’occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde pour l’amour de l’être aimé. C’est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu’appelle le large. Dans l’amour, quand il se présente, ce n’est que l’obligation de travailler à eux-mêmes que les êtres jeunes devraient voir (zu horchen und zu hämmern Tag und Nacht). Se perdre dans un autre, se donner à un autre, toutes les façons de s’unir ne sont pas encore pour eux. Il leur faut d’abord thésauriser longtemps, accumuler beaucoup. Le don de soi-même est un achèvement : l’homme en est peut-être encore incapable.

Là est l’erreur si fréquente et si grave des jeunes. Ils se précipitent l’un vers l’autre, quand l’amour fond sur eux, car il est dans leur nature de ne pas savoir attendre. Ils se déversent, alors que leur âme n’est qu’ébauche, trouble et désordre. Mais quoi ? Que peut faire la vie de cet enchevêtrement de matériaux gâchés qu’ils appellent leur union et qu’ils voudraient même appeler leur bonheur ? – Et quel lendemain ? Chacun se perd lui-même pour l’amour de l’autre, et perd l’autre aussi et tous ceux qui auraient pu venir encore. Et chacun perd le sens du large et les moyens de le gagner, chacun échange les va-et-vient des choses du silence, pleins de promesses, contre un désarroi stérile d’où ne peuvent sortir que dégoût, pauvreté, désillusion. Il ne lui reste plus qu’à trouver un refuge dans une de ces multiples conventions qui s’élèvent partout comme des abris le long d’un chemin périlleux. Nulle région humaine n’est aussi riche de conventions que celle-là. Canots, bouées, ceintures de sauvetage, la société offre là tous les moyens d’échapper. Enclins à ne voir dans l’amour qu’un plaisir, les hommes l’ont rendu d’accès facile, bon marché, sans risques, comme un plaisir de foire. Combien d’êtres jeunes ne savent pas aimer, combien se bornent à se livrer comme on le fait couramment (bien sûr, la moyenne en restera toujours là) et qui ploient sous leur erreur ! Ils cherchent par leurs propres moyens à rendre vivable et fécond l’état dans lequel ils sont tombés. Leur nature leur dit bien que les choses de l’amour, moins encore que d’autres, importantes aussi, ne peuvent être résolues suivant tel ou tel principe, valant dans tous les cas. Ils sentent bien que c’est là une question qui se pose d’être à être, et qu’il y faut, pour chaque cas, une réponse unique, étroitement personnelle. Mais comment, s’ils se sont déjà confondus, dans la précipitation de leur étreinte, s’ils ont perdu ce qui leur est propre, trouveraient-ils en eux-mêmes un chemin pour échapper à cet abîme où a sombré leur solitude ?

Ils agissent à l’aveugle l’un et l’autre. Ils usent leur meilleur vouloir à se passer de conventions comme le mariage, pour tomber dans des conventions moins voyantes certes, mais tout autant mortelles. C’est qu’il n’est, à leur portée, que des conventions. Tout ce qui vient de ces unions troubles, qui doivent leur confusion à la hâte, ne peut être que convention. Les rapports qui naissent de telles erreurs portent un compromis en eux-mêmes, même s’il est en dehors des usages (en langage courant : immoral). La rupture même serait un geste conventionnel, impersonnel, fortuit, débile et inefficace. Pas plus que dans la mort qui est difficile, dans l’amour, lui aussi difficile, celui qui va gravement n’aura l’aide d’aucune lumière, d’aucune réponse déjà faite, d’aucun chemin tracé d’avance. Pas plus pour l’un que pour l’autre de ces devoirs que nous portons, cachés en nous-mêmes, et que nous transmettons à ceux qui nous suivent sans les avoir éclaircis, on ne peut donner de règles générales. Dans la mesure où nous sommes seuls, l’amour et la mort se rapprochent. Les exigences de cette redoutable entreprise qu’est l’amour traversant notre vie ne sont pas à la mesure de cette vie, et nous ne sommes pas de taille à y répondre dès nos premiers pas. Mais si, à force de constance, nous acceptons de subir l’amour comme un dur apprentissage, au lieu de nous perdre aux jeux faciles et frivoles qui permettent aux hommes de se dérober à la gravité de l’existence, – alors peut-être un insensible progrès, un certain allégement pourra venir à ceux qui nous suivront, et longtemps encore après nous. Et ce serait beaucoup.

À peine en arrivons-nous aujourd’hui à considérer sans préjugés les rapports d’un être avec un autre. Nos tentatives pour vivre de tels rapports manquent d’exemples qui les guideraient. Et pourtant le passé enferme des ébauches de vie qui ne demandent qu’à aider nos pas hésitants.

La jeune fille et la femme, dans leur développement propre, n’imiteront qu’un temps les manies et les modes masculines, n’exerceront qu’un temps des métiers d’hommes. Une fois finies ces périodes incertaines de transition, on verra que les femmes n’ont donné dans ces mascarades, souvent ridicules, que pour extirper de leur nature les influences déformantes de l’autre sexe. La femme qu’habite une vie plus spontanée, plus féconde, plus confiante, et sans doute plus mûre, plus près de l’humain que l’homme, – le mâle prétentieux et impatient, qui ignore la valeur de ce qu’il croit aimer, parce qu’il ne tient pas aux profondeurs de la vie, comme la femme, par le fruit de ses entrailles. Cette humanité qu’a mûrie la femme dans la douleur et dans l’humiliation verra le jour quand la femme aura fait tomber les chaînes de sa condition sociale. Et les hommes qui ne sentent pas venir ce jour seront surpris et vaincus. Un jour (des signes certains l’attestent déjà dans les pays nordiques), la jeune fille sera ; la femme sera. Et ces mots « jeune fille », « femme », ne signifient plus seulement le contraire du mâle, mais quelque chose de propre, valant en soi-même ; non point un simple complément, mais une forme complète de la vie : la femme dans sa véritable humanité.

Un tel progrès transformera la vie amoureuse aujourd’hui si pleine d’erreurs (et cela malgré l’homme, qui d’abord sera devancé). L’amour ne sera plus le commerce d’un homme et d’une femme, mais celui d’une humanité avec une autre. Plus près de l’humain, il sera infiniment délicat et plein d’égards, bon et clair dans toutes les choses qu’il noue ou dénoue. Il sera cet amour que nous préparons, en luttant durement : deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant, et s’inclinant l’une devant l’autre.

Ceci encore : ne croyez pas que l’amour que vous avez connu adolescent soit perdu. N’a-t-il pas fait germer en vous des aspirations riches et fortes, des projets dont vous vivez encore aujourd’hui ? Je crois bien que cet amour ne survit si fort et si puissant dans votre souvenir que parce qu’il a été pour vous la première occasion d’être seul au plus profond de vous-même, le premier effort intérieur que vous ayez tenté dans votre vie.

Tous mes vœux, cher Monsieur Kappus.

Votre

Rainer Maria Rilke.

closer dit: 2 août 2025 à 7h02

« quand les cubains ont choisi de mettre des missiles russes chez eux »

Tu veux dire « Fidel Castro et sa clique », « les cubains » ne pensaient qu’à une chose: trouver un bateau pour foutre le camp en Floride…

closer dit: 2 août 2025 à 7h07

J’ai peur que tu n’ais pas accédé à ce fond obscur et que tu ne fasses pas partie de la mélodie, puck!

Chaloux dit: 2 août 2025 à 7h10

Culotte courte, le menteur inventeur de lettres de Proust, refuse de me lâcher la grappe. Ce n’est pas une question de génération, c’est une question de poésie. Rilke est empoisonné par une rhétorique d’intériorité à la limite du religieux, qui ne peut convenir à tout le monde.

Bolibongo dit: 2 août 2025 à 8h08

Je vous remercie Pierre Assouline, vivement, d’avoir réouvert l’espace commentaires. J’ai eu un grand moment de désarroi.

Et bien, pas moi, rose!
On s’est dit enfin!
On s’est dit, enfin un coup de colère de pierre Assouline renvoyant ad patres ce magma de commentaires souvent ineptes, ces batailles picrocholine d’ idées creuses, de batailles d’ égo oiseux, ces torrents de purér verbale.
Et bien, ça recommence!
🙂

Bolibongo dit: 2 août 2025 à 8h11

Enfin, j’ai pu relire plusieurs fois, tranquillement le texte de Pierre Assouline.

Bolibongo dit: 2 août 2025 à 8h19

ces batailles picrocholines d’ idées creuses

Il est vrai, que de s’envoyer des fouaces à la gueule, ça va un moment!

puck dit: 2 août 2025 à 8h20

« Tu veux dire « Fidel Castro et sa clique » »

oui bien sûr, c’est évident que je parlais de cette clique avec laquelle d’ailleurs Rilke passait son temps et partageait les aspirations.

puck dit: 2 août 2025 à 8h34

« Qui percevrait toute la mélodie serait tout à la fois le plus solitaire et le plus lié à la communauté. Car il entendrait ce que nul n’entend, et ce pour l’unique raison qu’il comprend en son achèvement, ce dont les autres, tendant l’oreille, ne saisissent que d’obscures bribes »

c’est vrai que nous aimons bien l’image du poète solitaire, le sacrifié incompris parce qu’il donne l’occasion aux gens de dire : oui moi je le comprends ou bien je me sens proche de lui etc…

si on prend le cas de celui qui correspond le mieux à ce parcours du poète maudit : Nietzsche, c’est amusant de voir toutes les tentatives de l’institution pour l’apprivoiser.

le poète maudit et solitaire capable d’entendre ce que les autres n’entendent est inévitablement voué à une entreprise de récupération, de normalisation et de réhabilitation.

MC dit: 2 août 2025 à 8h42

On répondait a une affirmation jugée téméraire, mais il paraît qu’on en a plus le droit. Même si ce que l’on dit est sensé…

puck dit: 2 août 2025 à 8h54

j’avais relu Crime et Châtiment juste après avoir lu Zarathoustra et par delà le bien et le mal, quand j’étais arriver au passage où Raskolnikov explique la situation à sa mère et sa soeur, son ami Razoumikhine est présent, à la fin de la scène Raskolnikov se tourne vers lui et il pose la question « comprends-tu ? », je n’avais pas trop remarqué cette question la première fois, j’étais vite passé à la suite, et là, après la lecture de Nietzsche je pense avoir compris tout ce que cette question signifiait, ce choix de rejeter et se couper définitivement du monde des hommes parce que justement lui avait compris ce que les autres refusaient de comprendre.

dans Othello on retrouve ce même genre de question quand Iago demande un truc du genre « m’accordez-vous le droit d’incarner le mal » à qui il pose cette question ? à l’auteur ? les histoires entre Shakespeare et son personnage c’est leur affaire, en fait non, il la pose la question au lecteur ! tout comme Raskolnikov demande à son ami « comprends-tu ? » cette question il nous la pose parce qu’il pense que nous allons être capable d’entendre cette petite mélodie qui nous fait admettre que dans le monde des hommes tout n’est que mensonge, sauf que l’admettre c’est se couper de ce monde, Dosto emploie l’expression du coup de ciseaux.

ce coup de ciseaux c’est exactement ce qu’a fait Nietzsche.

tous les sages, les philosophes, les poètes ont mis à notre disposition un tas de mot pour appréhender cette chose, de Socrate à Kant, les religions aussi, ils ont construit un édifice monumental, Kant ! Goethe ! il faudrait les remercier à genoux tous les matins de tous ces efforts qui visent à permettre aux hommes d’accepter le monde humain, Kant, Socrate et les autres nous vous remercions de tout notre coeur d’avoir caché ces ciseaux.

le malheur de Nietzsche et de Dostoïevski c’est d’avoir été chercher ces ciseaux, l’autre malheur c’est qu’ils ne faisaient pas qu’entendre cette mélodie secrète, ils ont entendu que cette musique sonnait faux, toutes les notes n’étaient que des fausses notes.

sans doute qu’aucun auteur n’a autant aimé les hommes que Nietzsche.

MC dit: 2 août 2025 à 8h56

On peut aussi se demander pourquoi Les Lettes a un Jeune poète deviennent les « Lettres à Monsieur Kappus ». Que ce soit le nom dudit poète ne change rien à l’affaire, elles n’ont jamais porté ce titre là en France. Cela permet de faire des mystères ( 19h 35; impossible d’en dire davantage »,)C’est dommage, on aurait bien aimé savoir ce qui est reproché au juste au pauvre Rilke. Non?

Chaloux dit: 2 août 2025 à 9h16

Pablo, sais-tu s’il existe un second proverbe chinois qui indiquerait comment répondre à l’idiot qui regarde le doigt?

Jazzi dit: 2 août 2025 à 9h23

Il est évident que les lettres de Rilke se veulent universelles et s’adresse à la jeunesse, fut-elle poétique ou pas.
Mais croire que le matriarcat serait supérieur au patriarcat, ainsi que le montre la lettre plus haut, ne témoigne t-il pas d’une pensée binaire idéologique forcément limitée et fausse ?

Chaloux dit: 2 août 2025 à 9h27

Parce que Kappus (avec deux «p », mais les noms propres n’ont pas d’orthographe) est le destinataire.

Quel que soit le titre de l’ouvrage d’où on la tire, une lettre (ce n’est qu’un exemple) de Proust à Maurras reste une lettre de Proust à Maurras, à supposer, évidemment, qu’elle existe.

Le court sur papattes regarde encore le doigt.

Mais toujours pas de lettre!

Jazzi dit: 2 août 2025 à 9h45

On peut préférer les lettres à Kaputt, que s’adressent à lui-même Curzio Malaparte !

MC dit: 2 août 2025 à 9h46

On constatera , par cette réponse haineuse qui par ailleurs ne répond à rien, et surtout pas aux questions posées, que le sens de l’humour de Chaloux est égal à zéro.,..

MC dit: 2 août 2025 à 10h03

Au fait, Kappus est correctement orthographié , que ce soit par Jazzi ou moi…

Chaloux dit: 2 août 2025 à 10h32

Votre « vénéré maître » aurait dû vous apprendre à vous maîtriser.

François de Valois dit: 2 août 2025 à 10h42

Je pense que la lecture de Rilke est bonne pour les adolescents d’aujourd’hui, à condition de bien « l’habiller », autrement dit, de la youtubiser par des vidéos explicatives, instructives et ludiques.
C’est ce que font les jeunes booktubeurs et booktubeuses actuellement.
Le temps des livres n’est pas encore révolu mais pour inciter la jeunesse à lire, il faut obligatoirement passer par les réseaux sociaux.

Pablo75 dit: 2 août 2025 à 11h09

Pablo, sais-tu s’il existe un second proverbe chinois qui indiquerait comment répondre à l’idiot qui regarde le doigt?
Chaloux dit: 2 août 2025 à 9h16

À l’idiot qui regarde ton doigt quand tu lui montres la lune, mets-lui le doigt dans l’oeil.

Renelle dit: 2 août 2025 à 11h11

Chaloux dit: 30 septembre 2013 à 13h35
Il serait temps que tous les vieux commentateurs (dont je fais partie) lèvent le camp, passent à autre chose ou ne réapparaissent plus que rarement, et laissent d’autres personnes s’exprimer. On parle, on se tait, on écrit, on n’écrit plus. Ce sont des cycles normaux. Au lieu de ça, les mollusques s’accrochent. Je crois que ce serait aussi une question de courtoisie vis-à-vis de Pierre Assouline. Ce sont vos propos d’il y a 12 ans…

Pablo75 dit: 2 août 2025 à 11h20

Rilke? Non merci.
Paul Edel dit: 2 août 2025 à 6h05

Rilke n’a rien à voir avec son temps. Il est son contrepoids.
(Marina Tsvetaieva)

Renelle dit: 2 août 2025 à 11h27

Ceci écrit sur le billet du 30 septembre 2013 « faut il parier sur l’intelligence du lecteur « 

Chaloux dit: 2 août 2025 à 11h45

Renelle, vieux morpion, lâche moi la grappe.

Ce sont mes propos d’aujourd’hui.

D. dit: 2 août 2025 à 12h27

Je me demande bien ce que renato peut bien faire de ses vacances.
Ça doit pas être folichon en tout cas.

Chantal dit: 2 août 2025 à 12h30

A propos de Rilke : « le temps où on va l’imiter et le temps où l’on va le sous-estimer durera une éternité. » Robert Musil.

On a tout dit à propos de Rilke : on a parlé de mysticisme bavard et mièvre, de panthéisme conçussiez et nébuleux, de parapsychique naïf et ingénu.

Rilke est résolument et définitivement l’homme d’une seule parole, séparer sa poésie de la prose est d’une incorrigible candeur, mais on s’aperçoit qu’effectivement – et c’est peut-être là que surgit le malentendu – Rilke n’est pas un génie précoce. A la différence d’Homannstahl, qui a été l’horizon autrichien, une sorte d’enfant prodige, illuminé, aussitôt maître de ses dons et de l’espace littéraire qu’il entendait occuper. Rilke est un laborieux, un distrait, un tâcheron, un obstiné qui s’en va explorer son domaine avec des airs timides …

Pierre Mertens, Rilke ou l’ange déchiré. P 10&11. Renaissance du Livre 2001. Une pensée aussi pour lui disparu cette année …

D. dit: 2 août 2025 à 12h46

Après tout c’est son affaire.
Moi je suis juste là, comme un bon ange qui pleure, pour rappeler que plus le temps passe, plus approche le moment de passer dans l’au-delà de la vie terrestre.

Claudio Bahia dit: 2 août 2025 à 12h47

@ MC
et si pour changer nous bavardions un petit peu entre nous ? voilà, j’ai justement une question pour vous. ça concerne « le roi des Aulnes », et cela me viens en suite à un texte dans le blog de Soleil Vert: il mentionne une femme auteur qui a écrit, à sa manière, si j’ai bien compris, un recueil de contes anciens, dont « le roi des Aulnes ». Si cette femme a réécrit ce conte, c’est qu’il existait auparavant, mais la source est-elle le poème de Goethe ?ou existe-t-il un conte ou un mythe allemand antérieur à Goethe ? et si oui, d’où (de qui) prévient-il ?
Parce que si la source c’est Goethe, alors je m’étonne, car il ne s’agit que d’un court poème et non véritablement d’un conte.
et si vous voulez, en retour je pourrais vous parler de ce que je connais assez bien, les peuples indigènes du Brésil, je choisirais des courts sujets, comme la pêche au timbó, ou la pratique du suicide chez certaines tribus, l’infanticide aussi pratiqué encore aujourd’hui parmi quelques rares tribu, etc.

Claudio Bahia dit: 2 août 2025 à 13h00

Au sujet de ce poème de Goethe: en allemand, il a un rythme et une force d’évocation qui est fortement atténuée lorsque traduit en français.
D’autre part, il y a un mystère grammatical au sujet du dernier vers qui a longuement étonné et qui continue à intriguer les linguistes et en particulier les traducteurs en français
Aujourd’hui, on accuse ce poème de dérive pédophile, (ce qui permet d’en parler)

D. dit: 2 août 2025 à 13h48

Puck, tu prends des vacances, toi ?
J’ai du mal à t’imaginer à la plage.
Pourtant je suis sûr que comme moi et comme Chaloux, d’ailleurs, tu avais eu une bouée-canard et que tu lui avais donnée un petit nom attachant.

puck dit: 2 août 2025 à 13h50

@ »« le temps où on va l’imiter et le temps où l’on va le sous-estimer durera une éternité. » Robert Musil. »

je crois que Musil reste un grand critique du mode opératoire de la connaissance tel que nous en avons hérité.
dès le début avec Platon / Socrate il y a l’idée d’un homme capable de comprendre, expliquer, apprendre etc.. ce processus aboutissant à une « amélioration » de cet individu.
Cette vision est montée en puissance en Europe au fil des siècles avec un premier point haut avec les philosophes des Lumières et leur encyclopédie, et ensuite l’optimum atteint avec l’idéalisme allemand.

Si on prend vraiment au sérieux ce trajet on arriverait aujourd’hui à la fabrication d’êtres humains quasi parfaits et en plus conscients de leur propre perfection.

Et si on écoute les différents discours aujourd’hui politiques ou médiatiques ou intellectuels on se rend que c’est effectivement le cas.

Tous nos discours démarrent avec cette idée que nous sommes des individus qui au fil des siècles avons appris au prix de nombreux déboires à devenir parfaits.

C’est comme ça que nous assistons à des scènes totalement surréalistes de diplomates européens allant en Chine pour leur donner des leçons visant à les perfectionner alors que les chinois sont un des seuls endroits sur terre où ils sont restés plus de 5 siècles sans jamais faire aucune guerre, ce qui ne est jamais arrivés, mais c’est pas grave l’important est d’y croire.

ou alors aussi sur la Chine entendre des politiciens japonais parler de la menace chinoise pour entrer dans le discours américain alors qu’entre le Japon et la Chine la menace est toujours venue du même endroit : le Japon.

Ce renversement des discours face à une réalité vient du fait que nous sommes persuadés d’avoir atteints une forme de perfection.

Ce genre de truc aurait beaucoup amusé Musil.

renato dit: 2 août 2025 à 13h54

Raron est une étape incontournable lors du voyage automnal vers Zermatt. Outre la tombe de Rilke, ce charmant village abrite une ferme piscicole qui élève la perche en utilisant une eau de source de montagne (Lötschberg), d’excellente qualité.

Les poissons ne naissent pas à Raron mais près de Montreux et les alevins sont transférés ici par des chauffeurs routiers très prudents et compétents — équilibre de l’oxygène dans l’eau des citernes ¬—.

Les alevins suivent le parcours de Rilke, aller-retour. Le poète a passé le dernier segment de sa vie à Muzot, est mort dan une clinique à Montreux et repose à Raron.

L’ascension jusqu’à la vieille église où est la tombe n’est qu’un court entraînement avant des itinéraires alpins plus exigeants. La randonnée constitue toutefois un excellent apéritif, ça ne vaut pas un verre de Fendant mais ça vaut le coup, car une fois arrivés au sommet, la vue est imprenable.

Intéressant comment Rilke et Baladine Klossowska ont trouvé la maison qui deviendra la demeure du poète : ils flânaient dans les rues de Sierre et dans une vitrine ils ont vu le petit manoir.

https://www.pangea.news/pan/wp-content/uploads/2023/03/Muzot.jpg

Baladine Klossowska dite Merline s’occupera de la création de la pierre tombale de Rilke. Elle decouvre la pierre tombale d’une nonne, provient d’un vieux cimitière de Longchamp, et confie au sculpteur Van Dongen la charge d’effacer l’ancienne inscription.

Baladine Klossowska a suivi les souhaits de Rilke qui a écrit dans son testament : « J’abhorre le style géométrique des tailleurs de pierre d’aujourd’hui ; peut-être sera-t-il possible d’acheter une vieille pierre tombale (de style Empire, par exemple), comme ce fut le cas à Vienne pour la tombe de mon cousin. Effacez les inscriptions précédentes et faites-les graver : les armoiries, le nom et, légèrement détaché, les vers : … » — est inutile de les répéter ici, car une recherche rapide sur votre moteur de recherche satisfera la curiosité éventuellement éveillée.

puck dit: 2 août 2025 à 14h01

dans 3 femmes il y a une nouvelle d Musil où un scientifique au départ l’esprit très rationnel et cartésien finit par croire par amour qu’une femme est enceinte sans jamais avoir baisé comme la Vierge Marie et c’est hyper bien fait, c’est probablement inspiré par Rilke et c’est très « post moderne ».

l’idée du post moderne était une super idée, sauf que comme dit l’autre nous n’avons jamais été vraiemnt modernes sauf que nous avons toujours fait comme si nous avions été modernes c’est à dire totalement émancipés de croyances stupides alors qu’en fait non nous n’avons jamais été émancipés de rien du tout.

ce rapport à la « modernité » à savoir cette fierté avec lquelle nous nous rpoclamisons « modernes » est un truc qui amusait Musil et cette nouvelle parle sur ce scientifique qui finit par croire à la virginité de Marie parle de ça.

renato dit: 2 août 2025 à 14h05

Les gens devraient s’en tenir à la première personne du singulier, pas du pluriel !

Maurice revient... dit: 2 août 2025 à 14h30

D,
Cesse de taquiner Renato et laisse-le tranquille, sinon tu auras affaire à moi.

Maurice revient... dit: 2 août 2025 à 14h36

Moi, je ne prends jamais de vacances, je reste chez moi. Pénard.
Pourquoi partir ailleurs et s’emmerder avec les autres alors que je pourrais tout simplement rester à la maison et s’emmerder avec moi-même.

Maurice revient... dit: 2 août 2025 à 14h39

Connaissez-vous l’OÏKOPHILIE ?
C’est l’amour du chez-soi.

Clopine dit: 2 août 2025 à 15h38

Ah, se réfugier dans la mélodie des choses… Monter au dernier étage de la tour, se servir de couverts en ivoire, fermer la porte et jeter la clé..
C’est une vraie tentation. Par les temps qui courent…

Clopine dit: 2 août 2025 à 15h39

Encore que le « chez-soi » est sans conteste mieux que l' »entre-soi ». M’enfin, on peut s’y ennuyer tout autant.

B dit: 2 août 2025 à 17h23

Puck, 14h01 étranges nouvelles de Musil que ces trois femmes, c’est pas tout à fait la lecture que j’en ai retenue.

B dit: 2 août 2025 à 17h27

Il explore la jalousie de l’homme, la confiance, le doute . Dans celle que vous évoquez, l’homme ne peut se résoudre à croire que la femme avec qui il a une liaison l’a trompé et elle, simple, présentée comme pure ne réussit pas à lui avouer et rien n’est dit de « l’adultère », tout tourne autour de l’incrédulité, du doute.

B dit: 2 août 2025 à 17h29

Ceci étant, j’ai rencontré quelques difficultés à suivre toutes ses réflexions ou pensées. Je ne suis pas allée jusqu’à lire Noces, j’ai abandonné après ces Trois femmes

Jean Langoncet dit: 2 août 2025 à 18h10

De la mélodie des choses ; capté en passant

« Le télescope spatial James Webb continue de repousser les frontières de notre vision de l’Univers !

Il vient de revisiter une partie emblématique du ciel déjà observé par Hubble : le champ profond. Grâce à une centaine d’heures de pose avec l’instrument MIRI (infrarouge moyen), combinées aux données de NIRCam (infrarouge proche), on obtient ici l’une des images les plus profondes jamais captées de l’Univers.

Plus de 2 500 galaxies identifiées dans ce minuscule coin de ciel dont certaines remontent à l’aube de l’Univers. Avec une telle précision, même en infrarouge moyen, Webb permet aux astronomes de mieux comprendre la structure, l’évolution et la naissance des galaxies au fil du temps cosmique. »

https://media.licdn.com/dms/image/v2/D4E22AQHNc-nCG_cxqg/feedshare-shrink_2048_1536/B4EZhnFKpPGYA0-/0/1754076065463?e=1756944000&v=beta&t=rGanZXgdvxjsqHkAZ29EM95JqkdvqCqUfVOMAQoOSKE

Jean Langoncet dit: 2 août 2025 à 18h25

@Plus de 2 500 galaxies identifiées dans ce minuscule coin de ciel dont certaines remontent à l’aube de l’Univers

Incidemment, la Terre fait partie de la galaxie de la Voie lactée.

Voici quelques faits intéressants à son sujet :

Type de galaxie : C’est une galaxie spirale barrée, avec des bras en spirale qui s’enroulent autour d’un noyau central.

Taille : Elle mesure environ 100 000 années-lumière de diamètre.

Nombre d’étoiles : Elle contient entre 100 et 400 milliards d’étoiles.

Position du Soleil : Notre système solaire se trouve dans l’un des bras spiraux, appelé le bras d’Orion, à environ 27 000 années-lumière du centre galactique.

calimero l’égyptien vous en dira plus …

D. dit: 2 août 2025 à 18h26

Comment un marxiste-léniniste peut-il s’intéresser à l’aube de l’univers ?
Ça dépasse tout entendement.

Chaloux dit: 2 août 2025 à 18h31

Renelle, comme je semble être votre unique sujet de préoccupation ici, je finis par me demander si vous ne seriez pas envoyée en service commandé par Mets l’anchois (sur ta paupiette).

Hurkhurkhurk!

MC dit: 2 août 2025 à 18h48

Claudio Bahia, pour vous répondre , les origines de la légende seraient Danoises, et le terme employé, quasi synonyme du Erlkonig allemand. En revanche, c’est l’avant dernière strophe? No. La dernière ou l’enfant est mort dans les bras de son père, qui peut faire l’objet d’une mecomprehension. Bien à vous. MC

MC dit: 2 août 2025 à 18h49

L’avant dernière , non la dernière. Merci de ce détour par la poésie Allemande. MC

Jean Langoncet dit: 2 août 2025 à 19h06

Une pensée pour Armand Gatti dont l’évocation se fait désormais rare ici-bas

FL dit: 2 août 2025 à 19h38

J’ai pas remercié Puck pour son commentaire sur l’enjeu philosophique des « Cahiers de prison » de Gramsci.

Maurice revient... dit: 2 août 2025 à 19h48

Quel est le point commun entre Clopine et Staline ?
Comme lui, Clopine a toujours raison. Même contre la Raison, elle a raison.

Jazzi dit: 2 août 2025 à 19h53

« Et Jazzi ? Où en est-il avec son âme ? »

On cohabite harmonieusement, merci, D.
Et toi, ça baigne ?

François de Valois dit: 2 août 2025 à 19h58

Si la guerre nucléaire éclate entre la Russie et l’Otan, j’irai me réfugier au Lesotho.
Personne à Moscou ou à Washington ne songera à bombarder ce petit pays minable qui ne sert à rien.

François de Valois dit: 2 août 2025 à 20h07

Il y a aussi la République centrafricaine !
Elle a été fondée par des africains qui ne savaient pas comment appeler leur nouveau territoire et ils se sont bagarrés là-dessus pendant des années, alors quelqu’un est venu et leur a dit : »Écoutez, vous êtes tous africains, vous ne serez jamais d’accord sur rien, ici c’est le centre de l’Afrique, alors le territoire sera baptisé Centrafrique, ok ?! Merde à la fin ! ».

François de Valois dit: 2 août 2025 à 20h19

Y a aussi l’Afghanistan.
Très beau pays montagneux, facile à traverser mais ultra difficile à conquérir ou à coloniser.
Faut dire que là-bas vivent les Talibans, gens très sympas, cordiaux et polis, qui couvrent leurs gonzesses de burkas intégrales, boivent du lait de jument comme leur ancêtre Genghis Khan, détruisent des statues géantes de Bouddha pour se distraire et réussissent toujours à donner une bonne raclée à quiconque oserait les envahir, des anglais jusqu’aux américains en passant par les soviétiques.
Un brave peuple qui, le jour, dort, et la nuit, sort, pour tuer ses ennemis.

FL dit: 2 août 2025 à 20h24

Les théories de Gramsci sont aujourd’hui enseignées dans les stages de formation des cadres de l’extrême droite.

L’hommage du vice à la vertu.

Connaissance de l’ennemi.

François de Valois dit: 2 août 2025 à 20h25

Y a l’Italie aussi.
C’est la patrie de Renato.
C’est le seul pays au monde où les gens parlent avec les mains tout en mangeant des pâtes !

FL dit: 2 août 2025 à 20h28

Très bonne série dans le Figaro sur la littérature américaine : Tom Wolfe (le sulfureux journaliste au pays des sales), Toni Morrison (les gentils noirs au pays des méchants blancs), Cormac McCarthy (méchants cowboys et méchants indiens sur la Border).

Maurice revient... dit: 2 août 2025 à 20h36

Jazzi à une âme !
L’a-t-il vraiment ?
On va relancer une nouvelle Controverse de Valladolid pour examiner cette question.

Maurice revient... dit: 2 août 2025 à 20h42

FL,
Tu es un idiot, mais un idiot d’une lourdeur… Enclumesque !

puck dit: 2 août 2025 à 21h10

« Il explore la jalousie de l’homme, la confiance, le doute . Dans celle que vous évoquez, l’homme ne peut se résoudre à croire que la femme avec qui il a une liaison l’a trompé et elle, simple, présentée comme pure ne réussit pas à lui avouer et rien n’est dit de « l’adultère », tout tourne autour de l’incrédulité, du doute. »

yep merci c’est une lecture bien précise.

Broch disait de Musil qu’il était l’écrivain allemand le plus exact. La comble pour un écrivain exact est d’avoir des lecteurs aussi approximatifs que moi.

le personnage de Tonka (qui est le diminutif d’Antoinette pour les tchèques) est inspiré d’une fille que Musil a rencontré quand il était étudiant. Elle était une fille simple, peu éduquée, venant d’un milieu ouvrier, et lui était un étudiant intelligent et brillant, du coup cette fille « simple » l’admirait énormément, et lui en a profité disons « sexuellement », lui a-t-il pris sa virginité en lui faisant espérant des choses ? était-elle tombée enceinte ? en est-elle morte comme Tonka, il ne le dit pas, par contre il dit qu’il s’est senti coupable toute sa vie d’avoir abusé de la confiance de cette fille. Surtout qu’en même temps il était amoureux d’une autre fille, une artiste brillante.

La jalousie d’accord, mais il faut prendre ce sentiment par rapport à ce qui est toujours présent chez Musil : l’opposition entre la raison et la déraison, il était en guerre contre ceux qui étaient en guerre contre la raison, et en même temps il était conscient des limites de la raisons pour expliquer les diverses choses de l’existence, et là il se retrouvait en guerre contre ceux qui voulait utiliser la raison pour tout résoudre.

La jalousie c’est pas un truc raisonnable, surtout pour un scientifique comme l’amoureux de Tonka qui au départ pense que la science peut résoudre tous les mystères.

je veux dire que quand un type qui pense que la science et la raison peuvent expliquer tous les mystères devient jaloux il n’accepte pas cette jalousie parce qu’elle contredit ses principes.

du coup qu’elle est la seule chose que faire ce type dans cette situation : la torture ! parce que la torture est un moyen raisonnable de résoudre les mystères, contrairement à la jalousie qui est une régression morale, la torture relève plus d’une démarche scientifique.

sauf que même avec la torture il n’arrive pas ses fins et le mystère reste entier.

là on touche aux limite de la raison et de la démarche scientifique, que reste-t-il dans ce cas comme option ? la raison n’a pas marché, la torture n’a pas marché, il reste quoi ? il reste qu’un truc c’est sombré dans le mysticisme, voir cette femme comme une représentation gothique, un truc évanescent à la limite du réel.

quand on regarde ce cheminent de Musil c’est exactement le même qu’il suit à chaque fois, que ce soit dans Torless, dans l’HSQ c’est toujours la même démarcher : arriver aux limite du réel.

pourquoi ? parce que la raison ne peut se définir que par rapport à une seule chose : le réel parce que dans ces cas limites là on peut avoir une raison qui se trouve en parfaite contradiction avec le réel sans perdre son statut de ‘raison’.

le mot « jalousie » chez Musil ce n’est jamais une fin en soi, genre il est jaloux point, non c’est juste un point de départ.

du coup vous m’avez donné envie de relire cette nouvelle parce qu’il arrive un moment on sait à peu près de quoi l’auteur parle mais avec le temps on oublie ce qu’il a écrit.

Chaloux dit: 3 août 2025 à 5h46

« Centimètre à penser », c’est une trouvaille !

Hurkhurkhurk !

MC dit: 3 août 2025 à 6h03

Un centimètre évoque au moins la précision. Ce que tout le monde n’ a pas! MC MC

Chaloux dit: 3 août 2025 à 6h10

La précision de lettres qui n’existent pas ! La précision du néant. C’est M. J.P. B. qui sera étonné (et encore, le sera-t-il tellement ?) quand il lira tout ça.

Renelle dit: 3 août 2025 à 6h48

Rien n’est donc change depuis la coupure des commentaires.avec le retrait des miens et de ceux de walter..je vous laisse donc et contrairement à « d » qui passe son temps à annoncer son départ je ne commenterai plus..mais lirai toujours avec attention les billets de Pierre Assouline.

Renelle dit: 3 août 2025 à 7h16

Je ne commenterai plus mais j’aurais toujours réel plaisir à lire les billets de Pierre Assouline..

MC dit: 3 août 2025 à 7h30

La précision du néant, comme vous y allez ! Il est vrai que le côté grotesque de votre nature vous échappe totalement ! Maintenant , j’aimerais bien revenir à Rilke plutôt que d’avoir à m’occuper d’un sale délateur dont le sens de l’humour est égal à zéro! Car oui , j’ai inventé trois textes ! Mais jamais pour mes articles , et il y a prescription maintenant! Au demeurant , vous seriez bien incapable de les retrouver. Ils sont au nombre colossal de deux. Un faux poète , et une fausse lette de Gide, quelque part entre la troisième et la licence. Et il faut encore avoir la capacité de le faire, chose que vous n’avez pas….
Quant à prendre la RDL pour une enceinte académique quand vous y sévissez, je n’ai pas cette force d’âme là …. MC.

B dit: 3 août 2025 à 7h40

Chaloux, pourquoi transformez-vous toujours l’autre en adversaire, tout le monde peut commettre des erreurs ou émettre des avis discutables sans que cela devienne un prétexte à agonir celui qui s’exprime. Je pense que vous n’identifie pas cela comme un besoin et si je puis pour quelles raisons éprouvez vous ce besoin? Un blog est un espace d’échanges et vous  »etes pas le seul à adopter ce comportement, je ne comprends pas ça, l’affrontement recherché et violent.

Clopine dit: 3 août 2025 à 7h43

Moi aussi, j’ai pastiché des textes pour le baccalauréat de philo, il y a cinquante ans de ça… Je me suis dit « soit le correcteur s’en aperçoit, soit non ». Si « non », tout va bien : mes fausses citations étaient exactement ce dont j’avais besoin pour ma dissertation. Si « oui », ben c’est un prof de philo : il s’ennuie d’un bout de l’année à l’autre. Ça va le distraire un peu. Il saluera l’insolence ! Bon ça a marché niveau note obtenue, mais je ne saurai hélas jamais la vérité… Bien fait pour moi.

Clopine dit: 3 août 2025 à 7h48

Je crois que je préfère m’imaginer la seconde hypothèse, plus flatteuse, à la première. Mais en vrai, ça se trouve, le correcteur a simplement baillé et a juste remarqué que ma copie contenait un peu moins de fautes d’orthographe que les autres, allez zou, 18 !

D. dit: 3 août 2025 à 7h48

En ce moment, j’ai des songes.
Ceux-ci m’arrivent par vagues.

Le premier songe, c’est Bayrou qui tombe à l’automne, un gros remue-ménage en France, L’archer Président de la République, des élections et puis très vite Jordan Bardella Président et Marine Le Pen Garde des Sceaux.

Mimi Pinson dit: 3 août 2025 à 7h50

De bonnes lectures de vacances, merci Pierre Assouline!

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D. dit: 3 août 2025 à 8h01

De nos jours, l’AI est très capable de corriger les copies les plus pointues dans n’importe quelle discipline. Les professeurs humains ont du soucu à se faire.

D. dit: 3 août 2025 à 8h03

Nul doute que si Clopine avait été corrigée par une telle AI, elle aurait écopé d’un 3 ou 4 avec des observations sévères inscrites en marge. En ROUGE.

closer dit: 3 août 2025 à 8h14

J’ai demandé à l’IA de traduire en langue simple le texte cité par Passou:

« Ce sont souvent les personnes les plus solitaires qui contribuent le plus à la communauté. J’ai mentionné précédemment que certains perçoivent davantage la mélodie de la vie, tandis que d’autres la perçoivent moins. Par conséquent, ces derniers ont un rôle moins important à jouer dans le grand orchestre de la vie. Celui qui percevrait toute la mélodie serait à la fois le plus solitaire et le plus lié à la communauté. Car il entendrait ce que personne d’autre n’entend, simplement parce qu’il comprend la mélodie dans son intégralité, alors que les autres n’en saisissent que des fragments obscurs. »

Maintenant à partir de l’allemand:

« Et ce sont précisément les plus solitaires qui ont la plus grande part de la communauté. Je disais autrefois que l’un entend plus, l’autre moins de la large mélodie de la vie ; en conséquence, il lui incombe aussi un devoir plus petit ou moindre dans le grand orchestre. Celui qui entendrait toute la mélodie serait à la fois le plus solitaire et le plus communautaire. Car il entendrait ce que personne n’entend, et pourtant seulement parce qu’il comprend dans sa perfection ce que les autres écoutent de manière obscure et incomplète. »

Les variantes sont intéressantes; notamment le « rôle » devient un « devoir » à partir de l’allemand; « l’intégralité » devient « la perfection »…

Enfin, en résumé, le truc c’est d’entendre la mélodie de la vie.

renato dit: 3 août 2025 à 8h22

Le conflit nucléaire est un topos de la narration politique du XXe siècle, il persiste toutefois au XXIe siècle comme un motif décoratif obsolète. Nous savons tous qu’il n’est pas facile de trouver quelqu’un assez stupide pour le déclencher, il est cependant vrai que les idiots courent dans le monde comme des poulets sauvages, et certaines boivent beaucoup — et/ou mangent mal aussi —, ce qui n’aide certainement pas au bon fonctionnement de ces quatre neurones qui ont échappé à la dictature de la bêtise. Cependant, on peut compter sur le personnel de service… Peut-on compter sur eux, ou pas ?

Bolibongo dit: 3 août 2025 à 8h27

le truc c’est d’entendre la mélodie de la vie.

Mais c’est un « truc » essentiel, n’est-ce pas?

La danse truc du monde en quelque sorte.

D. dit: 3 août 2025 à 8h27

Closer, j’obtiens ceci de moon côté :

« Souvent, les personnes les plus seules sont celles qui apportent le plus à la communauté. J’ai déjà dit que certaines personnes ressentent mieux le sens profond de la vie que d’autres. Celles qui le perçoivent moins jouent un rôle plus discret. En revanche, celui qui comprend toute la ‘mélodie’ de la vie est à la fois très seul — parce qu’il voit ce que les autres ne voient pas — et profondément lié aux autres, car il comprend l’ensemble que les autres ne perçoivent qu’en morceaux. »

Clopine dit: 3 août 2025 à 9h32

B., non, mais le sujet était sur l’engagement de l’écrivain, alors j’ai tartiné trois quatre citations de Sartre (qui est en vrai assez facile à pastiché). J’en rigolais dans ma barbe… En fait, je m’en foutais d’avoir le bac, puisque cela allait s’arrêter là. Mais j’ai été tout de même fière de ma mention « bien », d’autant que c’était la première de la famille, et que c’était moi, la petite dernière dans tous les sens du terme, qui l’avait obtenue . Bon, ça ne m’a pas servi à grand-chose notez. M’enfin ça fait toujours plaisir. Et le bac m’a permis, plus tard, de m’inscrire aux concours administratifs, qui m’auraient été interdits sinon. Quant à l’université… C’est dans le début de Jude l’Obscur, de Thomas Hardy, que j’ai trouvé une description ressemblant fort à ce que je ressentais. Mais maintenant, j’en sais un peu plus long sur les milieux universitaires et scientifiques, ça aide à déconstruire… Ce qui doit être déconstruit !

Jazzi dit: 3 août 2025 à 10h03

« Le premier songe, c’est Bayrou qui tombe à l’automne »

Merde, on n’est pas près de s’en débarrasser !

Jazzi dit: 3 août 2025 à 10h05

« Le conflit nucléaire est un topos de la narration politique du XXe siècle »

Allez dire ça du côté de Nagasaki et d’Hiroshima, renato !

François de Valois dit: 3 août 2025 à 10h13

La mélodie des choses est la conséquence de la parodie des causes qui conduisent vers la maladie de la vie, sans remède ni roses.
(Waaaaaou !!! Là franchement, je pense que j’ai dépassé Rilke ! Il me reste juste Dante et Shakespeare à dépasser et après j’aurai certainement mon diplôme de Poèèèèèète Mondiaaaaaaaal).

Chaloux dit: 3 août 2025 à 10h17

L’invention d’un document par un chercheur professionnel est la preuve flagrante d’un manque de déontologie qui doit être signalée et sévèrement châtiée. Je tiens avant tout au rayonnement de la recherche de mon pays. Toutes les brebis galeuses doivent être écartées du troupeau.

François de Valois dit: 3 août 2025 à 10h19

Je me souviens du personnage d’Arabella, dans le Jude l’Obscur de Thomas Hardy.
Une belle paysanne bien jeune et fort fraîche qui se jouait de ce pauvre Jude. La vicieuse !
À part cela, le roman est assez ennuyeux.
Y a du sentiment, mais pas de cul.
Donc c’est ennuyeux.

puck dit: 3 août 2025 à 10h20

le nucléaire, par exemple pour les coréens du nord, c’est déjà l’assurance que les américains ne feront pas avec eux ce qu’ils ont fait avec l’Iran, l’Irak.

puck dit: 3 août 2025 à 10h21

d’ailleurs la décision de Trump de mettre ces 2 sous marins nucléaires à proximité de la Russie plus fait flipper plusieurs pays de l’otan comme la Finlande que les russes.

puck dit: 3 août 2025 à 10h23

comme dit Guaino le nucléaire est la seule ligne rouge où l’on se rend compte trop tard qu’on l’a franchie.

Maurice revient... dit: 3 août 2025 à 10h26

Ce Marc Court n’a pas franchement la tête de quelqu’un qui s’embarrasse de déontologie.
En revanche, ses erreurs de jugement et son pseudo-académisme verbeux sont d’anthologie !!!

puck dit: 3 août 2025 à 10h28

beaucoup sont en train de se rendre compte que la démocratie libérale est une idéologie hyper dangereuse.

dans les années 90 Fukayama avait dit que la démocratie libérale avait vaincu les fascismes au début du 20è s. et ensuite le communisme à la fin du 20è et qu’à partir de là elle allait s’étendre sur toute la planète sans rencontrer d’opposition.

en fait le type il avait juste oublié qu’il restait une autre idéologie que la démocratie libérale n’avait pas vaincu : le nationalisme.

puck dit: 3 août 2025 à 10h33

du coup on se retrouve aujourd’hui avec une nouvelle guerre entre la démocratie libérale et le nationalisme.

la différence entre les 2 c’est le narcissisme.

la démocratie libérale est une idéologie hyper narcissique.

exemple au hasard : les américains imaginent que tous les pays de la planète aimeraient leur ressembler.

alors que les nationalistes chinois n’ont pas envie que toute la planète ressemble à la Chine.

ce narcissisme représente le plus gros danger actuel parce que comme la démocratie libérale s’imagine incarner une chose parfaite qui elle-même incarne le Bien et la Bienveillance tous pays qui s’y oppose incarne forcément le Mal et là on tombe direct dans une vision manichéenne où tout devient possible.

Phil dit: 3 août 2025 à 10h33

Dear Chaloux veut tailler un short à mister Court, diabolo et satanas. Apparition d’un Valois sur le prestigieux blog à passou, première tige ou branche dégénérée ? Dear Rosi n’a pas retrouvé sa faconde nocturne, sans doute la chique coupée depuis Passou le disjoncteur.

Maurice revient... dit: 3 août 2025 à 10h35

Et voilà Puck qui rapplique et qui cause nucléaire maintenant !
On savait qu’il lui manque une case mais combien faut-il d’atomes à lui balancer sur la gueule pour qu’il nous laisse tranquille ?!

Phil dit: 3 août 2025 à 10h45

Dear Puck, goûtez-vous toujours avec égal plaisir l’ingénieur Musil décortiquant l’humanoïde mal fichu à coup d’équations ? Dès l’incipit de Törless, les rails parallèles (qui vont se couper à l’infini, hihi) font lourdement révision pour thésard. Certes, à l’époque de l’écriture, l’empire tenait bon, Redl pensait plus à baiser les officiers russes qu’à leur vendre ses ordres et Clemenceau dragouillait la femme Zuckerkandl sans maçonnerie.

puck dit: 3 août 2025 à 10h45

pour moi le peuple allemand est une énigme.

tous les médias et les politiques allemands font l’analogie Poutine = Hitler.

du coup dans l’inconscient allemand, compte tenu de leur histoire, c’est une aubaine inespérée d’avoir enfin l’occasion de faire la guerre à Hitler : ce serait la façon la plus ultime de se prouver à eux-mêmes qu’ils ont changé et appartiennent désormais au camp du Bien.

quand don Quichotte attaquait les moulins à vent pour montrer qu’il appartenait à la chevalerie le premier truc qui vient à l’esprit est de se dire que c’est dommage qu’à l’époque il n’existait des magasins genre optique 2000 ou Afflelou parce qu’on pense que don Quichotte devait être astigmate ou myope.

en fait non, c’est pareil quand tous journalistes allemands disent Poutine c’est Hitler et que comme Hitler le projet de Poutine est d’envahir l’Europe.

les mecs ils se retrouvent dans le même état pathologique que quand ils voyaient tous Hitler comme le Sauveur de l’Allemagne.

en tas de penseurs ont dit qu’ils ne comprenaient pas comment un pays aussi intelligent et cultivé pouvait être aussi stupide.

en fait c’est le contraire : c’est toute cette culture, Kant, l’idéalisme allemand, Schiller etc.. qui rendu les allemands aussi débiles.

si les allemands font des analogies débiles du genre Hitler = Sauveur ou Poutine = Hitler c’est quelque part à cause de Beethoven, Wagner, Hegel, Kant et tous les autres.

les allemands sont la preuve que la culture peut rendre les gens très idiots et dangereux.

François de Valois dit: 3 août 2025 à 10h50

Dear Phil et ses manières !
Il me fait penser à ces acteurs roturiers qui jouaient des rôles d’aristocrates dans les films de Max Ophüls.
Un Peter Ustinov de foire foraine !

puck dit: 3 août 2025 à 11h04

le conflit ukrainien a complètement bouleversé ma vision de l’Europe.

avant je lisais et j’écoutais à la radio tous ces bataillons de philosophes, d’historiens, d’écrivains et j’imaginais que l’intelligence et la sagesse de tous ces gens nous protégeaient contre la violence, ou au moins contre la bêtise.

en fait non : l’Europe vient de sacrifier la vie de plus d’un million d’ukrainiens pour rien !

déjà ça a commencé en 2014 quand les européens ont laissé Victoria Nuland faire n’importer quoi en Ukraine.

déjà là cette sagesse européenne aurait dû intervenir et dire à Nuland : allez faire vos conneries en Irak ou ailleurs mais l’Europe vous n’y touchez pas ! Il n’y a que Merkel qui avait commencé à protester mais personne ne l’a écoutée.

ça se passait le 22 février 2014.

8 ans plus tard pour l’invasion de l’Ukraine ont choisi cette même date : le 22 février 2022.

le narcissisme des démocrates libéraux s’est transformé en une espèce d’autisme et là j’ai découvert que les européens étaient en vérité capalbes de dire et de faire n’importe quoi, des trucs totalement irrationnels.

pour moi c’était comme si tout un monde s’effondrait.

Jazzi dit: 3 août 2025 à 11h04

La référence cinéphilique absolue c’est Erich von Stroheim dans « La grande illusion » de Jean Renoir, FdV !

Phil dit: 3 août 2025 à 11h05

Valois dear, Ustinov a débuté en curé dans un film de propagande antinaziallemand hollandais des années 40, l’habit fait pas le moine.

renato dit: 3 août 2025 à 11h44

Église de la forteresse de Raron
Au 15èmme siècle, une coulée de pierres détruisit une partie du centre historique de Raron. Les autorités décidèrent de construire, l’impressionnante église St-Romain sur une éminence rocheuse qui s’avance dans la vallée au-dessus de la commune, juste à côté du château. Le projet et le chantier sont confiés à l’architecte Ulrich Ruffiner qui conçoit une église gothique avec un chœur polygonal, intégrant dans le projet une ancienne tour datant du 12e siècle.

https://images.ctfassets.net/ukaa6ik2569a/5CkAkfPoRRO9EgycxuypBA/30d6261abd980e4bb1069e885ae8b8c1/activity-schloesser_festungen_burgkirche_raron_1.jpg?f=center&w=2560&fm=webp&q=80&fit=fill

renato dit: 3 août 2025 à 11h51

« construire, l’impressionnante »

Je ne tiens absolument pas à cette virgule !

rose dit: 3 août 2025 à 11h57

Dear Rosi n’a pas retrouvé sa faconde nocturne, sans doute la chique coupée depuis Passou le disjoncteur.

Phil
Non.
Mon voisin m’écrit à 2h43. Je lui réponds.
La prochaine fois, je ne lui répondrai pas.
Je n’ai pas la chique coupée. Du tout.
Re-non : je n’admets pas celui qui écrit « je soupçonne fortement rose, etc.
Je ne suis soupçonnable de rien
Je tiens la route.
Je vais bien.
Je suis dans des grandes entreprises de haute tenue.
Mes nuits sont encore, assez régulièrement, fragiles, mais je les rattrape avec délices à la sieste.
Oui, j’ai eu très peur que le commentarium soit définitivement fermé ; suis bien satisfaite et de l’intelligence, et de l’ouverture au monde de Pierre Assouline. Mais, durant les 28 heures de fermeture, j’ai été dressée à bloc contre lui, et l’ai voué aux gémonies. Heureusement que ce fut bref.

D. dit: 3 août 2025 à 12h10

Chaloux dit: 3 août 2025 à 10h17
L’invention d’un document par un chercheur professionnel est la preuve flagrante d’un manque de déontologie qui doit être signalée et sévèrement châtiée. Je tiens avant tout au rayonnement de la recherche de mon pays. Toutes les brebis galeuses doivent être écartées du troupeau.

Vous êtes sûr, Chaloux ? Je vais demander à une AI afin de vérifier.

rose dit: 3 août 2025 à 12h11

Toutes les brebis galeuses doivent être écartées du troupeau.

Et mangées par le loup.
Sans remords.
Même les vieilles carnes.

D. dit: 3 août 2025 à 12h14

Voilà ce que l’AI me répond :

Le commentaire de x. est une réaction ferme et indignée face à une éventuelle fraude scientifique. Voici une analyse de son propos :

Contenu du message :

Condamnation de la fraude : Il qualifie l’invention d’un document par un chercheur de « preuve flagrante d’un manque de déontologie ».

Appel à des sanctions sévères : Il demande que de tels comportements soient « signalés et sévèrement châtiés ».

Motivation patriote : Il affirme agir dans l’intérêt du « rayonnement de la recherche de [son] pays ».

Métaphore du troupeau : Il parle des « brebis galeuses » qu’il faut « écarter », suggérant que les fraudeurs discréditent l’ensemble de la communauté scientifique.

Ton :

Intransigeant, moraliste, presque puritain : x. utilise un ton très affirmatif, sans nuance.

Collectiviste et nationaliste : Il place l’honneur du pays et de sa recherche au-dessus de l’individu fautif.

Contexte possible :

Ce commentaire pourrait répondre à une discussion sur une affaire de falsification de sources ou de manipulation de données dans un travail académique ou littéraire, peut-être évoquée dans l’article ou un autre commentaire.

Souhaitez-vous que je vous aide à formuler une réponse ou un contre-argument à ce commentaire ?

D. dit: 3 août 2025 à 12h16

Réponse nuancée et constructive

> Je comprends votre indignation face à la fraude, qui mine effectivement la confiance dans la recherche. Cela dit, il me semble qu’il faut éviter les généralisations : toute erreur ou irrégularité n’est pas nécessairement de la mauvaise foi. Avant de parler de « brebis galeuses », il est important de distinguer la faute intentionnelle de l’erreur méthodologique ou du malentendu. La rigueur ne doit pas exclure la justice.

🔴 Réponse critique et ironique

> Écarter les brebis galeuses, châtier, défendre le rayonnement de la nation… on se croirait dans un manifeste d’épuration. Je suis d’accord qu’il faut de la déontologie, mais peut-être aussi un peu de mesure, de discernement — et pourquoi pas, de respect des procédures, au lieu de réagir avec des fourches et des slogans.

🟢 Réponse factuelle et posée

> Vous soulevez un point important sur la déontologie scientifique. Mais pour être juste, il faudrait aussi interroger le contexte : quelle est la nature exacte de l’ »invention » ? Était-ce un document falsifié, une reconstruction spéculative mal signalée, ou une citation mal sourcée ? Le jugement doit reposer sur des faits précis et une procédure claire, pas sur des analogies pastorales.

closer dit: 3 août 2025 à 12h29

« Le vrai méchant de la seconde guerre mondiale » : Winston Churchill, victime du nouveau révisionnisme américain
Une réécriture de l’histoire concernant l’ancien premier ministre britannique prend de l’ampleur aux Etats-Unis, notamment portée par la base MAGA du président Trump. »
Le Monde

Tout s’éclaire! Puck est un agent MAGA chargé de corrompre la RdL en attaquant la mémoire de Churchill!

closer dit: 3 août 2025 à 12h34

Moi, j’entends plein pot la mélodie de la vie, mais je n’arrive pas à trouver ma place dans l’orchestre ni les autres instrumentistes…
Que faire?
Interroger l’IA?

MC dit: 3 août 2025 à 13h00

Curieuse transformation d’un post en un acte suppose de recherche , discipline ou l’interesse a surabondamment prouvé qu’il n’y connaissait rien. Moralité : le Kapo râle !

Phil dit: 3 août 2025 à 13h45

elle était moche

qu’y connaissez-vous aux femmes, dear Baroz ? de surcroît aux héritières d’empire déchu. Voyez Sarah Bernhardt, récitez des vers emplumée vous transfigure le tromblon.
Rosi’s back, bonne nouvelle, entre les journaux zintimes de Matzneff et Mann, nous consultons les niouzes de dear Rosi, meurtre à l’epad, par rosi christie

puck dit: 3 août 2025 à 14h16

« Tout s’éclaire! Puck est un agent MAGA chargé de corrompre la RdL en attaquant la mémoire de Churchill! »

corrompre ? wow ! comme vous y allez.

non la seule chose qui me dérange un peu c’est l’absence d’esprit critique.

exemple de ce manque d’esprit critique : la façon dont vous reprenez cet article du Monde en parlant comme eux de « révisionnisme » etc…

alors qu’en même temps le Monde est un journal nous répète tous les jours que les russes veulent envahir l’Europe sans imaginer une seconde les conséquences que peut avoir le fait de balancer des trucs totalement hallucinés de ce genre !

sauf que la chose qu’il faut comprendre c’est qu’en balançant ces propos irrationnels le Monde ne fait que reprendre à son compte la rhétorique des néoconservateurs américains.

quand on voit toius les dégâts déjà causés par ces néoconservateurs américains je ne suis pas sûr que voir un journal de référence comme le Monde répéter ces incantations hallucinés de ces néoconservateurs soit vriuament une bonne nouvelle.

ça c’est déjà la première question que vous devriez vous poser closer.

parce qu’en vous posant cette question vous comprendriez la suite : à savoir que l’ennemi n°1 du mouvement MAGA aux US ce sont justement ces néoconservateurs et que le personnage centrale quasi iconique de ces néoconservateurs c’est qui ? je te donne Emile : c’est Churchill !

bien sûr je ne partage pas tout ce que raconte ce jeune historien américain mais au delà du rôle joué par Churchill pendant la guerre sur lequel on devrait avoir le droit de discuter son truc est de dire qui les anglais ont effectivement gagné toutes ces guerres comment se fait-il que ce pays est en train de sombrer dans la misère ? avec un nombre de toxicomane qui explose les statistiques, un système de santé qui ne fonctionne plus et où seuls les riches sont bien soignés etc…

là on revient à la problématique des MAGA et leur critique contre les néoconservateurs à qui ils reprochent principalement d’aller s’occuper de pays situés à l’autre bout du monde, de vouloir exporter leur démocratie alors qu’une grande partie de la population américaine vit dans la pauvreté !

même si je le redis je ne partage pas toutes les thèses de cet historien il pointe là ce qu’on peut appeler le problème du narcissisme débile des néoconservateurs qui rêvent de faire en sorte que le monde ressemble à leur pays c’est en vérité un bordel complet !

tu me suis closer ?

c’est comme quand tu lis un livre ou tu regardes un film il faurt bien que tu essaies de comprendre le contexte au lieu de partir dans des raccourcis débiles !

puck dit: 3 août 2025 à 14h54

en plus cet historien maga américain attaque les néoconservateurs à la fois sur cet aspect narcissique voulant que tous les pays de la planète ressemblent aux US, mais aussi sur l’idée de combattre le Mal, avec la fabrication de figures diaboliques comme Saddam, Bachar, Poutine, Xi etc… qui eux incarnent le mal surtout parce qu’à leurs yeux ce sont des nationalistes qui ne veulent pas ressembler aux US.

les néoconservateurs représentent un pan de l’idéologie démocrate libérale et ce pan a pour caractéristique d’aller dans le sens de construire un « hégémon » américain, là encore on comprend pourquoi ils ont pris Churchill comme emblème parce que Churchill était un héritier du colonialisme et donc de la construction de l’hégémon britannique, d’où son racisme culturel.

le mouvement maga défend aussi la démocratie libérale mais sans cette volonté hégémonique.

aujourd’hui la question qui se pose pour les américains et aussi pour nous est de nous demander ce que veulent les américains ? quels buts ils poursuivent ? qu’est-ce qu’ils cherchent exactement ?

même les américains sont devenus assez iditios pour ne pas se poser cette question : ils savent qu’ils veulent combattre le mal dans le monde mais ils ne savent même plus pourquoi ils veulent le faire. c’est une situation totalement débile !

les néoconservateurs sont aussi des nationalistes comme Orban ou Poutine ou Xi ! ils pensent comme le disait MAdeleine Albright que leur pays est indispensable pour le monde, cette femme est responsable de la mort de centaines de milliers d’enfants morts en Irak à cause de son blocus : en quoi est-elle indispensable ? indispensable pour répandre la mort ?

et pourquoi ont-ils fait en Ukraine ce qu’ils ont fait en 2014 ? dans quel but ? tuer 2 millions d’ukrainiens ? c’est quoi leur logique ?

ces néoconservateurs représentent le plus gros danger pour la planète parce qu’ils sont complètement hallucinés de messianisme débile !

voir les journalistes du’n journal comme le Monde et aussi de tous nos autres médias répéter comme des mantras les discours de ces fous furieux est une chose qui devrait nous inquiéter ! parce que c’est hyper flippant et en plus ça veut dire que nous ne sommes même plus capables de penser par nous-mêmes !

Chaloux dit: 3 août 2025 à 15h09

Quand je vois le niveau du chercheur, j’aime autant qu’il me snobe. Mais du haut de quoi, au juste?

Quant au roi des aulnes/ roi des elfes, Claudio aurait mieux fait de poser la question à son chien. Il eut été mieux renseigné.

Au revoir Renelle, au revoir Christiane (de retour dans deux jours). Je ne suis toujours pas Walter.

Remuant de vieux livres, je tombe sur des choses bien intéressantes. André Billy tue Juliette Drouet en 1885. Elle ne l’avait pas attendu. Mais je vais tout de même lire ce livre (Histoire de la vie littéraire, 1900). Son petit ouvrage sur Mme Sabatier est à lire.

Claudio Bahia dit: 3 août 2025 à 15h40

@ Renato
ce village valaisan dont vous parlez avec plaisir, est-ce celui que je connais sous le nom de Rarogne ?

renato dit: 3 août 2025 à 16h29

« Ne lis pas Sartre : c’est un non-sens à la mode, oublié, et Miller est une obscénité sans talent. Quand je veux lire quelque chose de bien, je relis À la recherche du temps perdu de Proust ou Ulysse de Joyce. »
Lettre de Nabokov à sa sœur Elena

Jazzi dit: 3 août 2025 à 17h01

« qu’y connaissez-vous aux femmes, dear Baroz ? »

On peut ne rien connaitre à la mécanique automobile mais on peut en apprécier la carrosserie, Phil.
Un pruneau atteint de nanisme, la princesse roumaine !

puck dit: 3 août 2025 à 17h21

pour en revenir sur la douce écoute de la mélodie des choses si un conflit nucléaire démarre il est plus que probable qu’il démarre sur une erreur, une mauvaise interprétation, un malentendu etc… que sur une décision assumée.

il peut y avoir plusieurs cas de figures :

Lindsey Graham ou Richard Blumenthal je sais plus lequel des deux guignols a dit que vu que l’Inde et la Chine semblent se taper complet des taxes douanières imposées par Trump le mieux serait que les américains fassent à Moscou ce qu’ils ont fait à Téhéran avec des missiles longue portée.

je ne sais pas d’où leur est venue cette idée, mais ce n’est pas vraiment une bonne idée.
là ils testent la patience des russes et ils interprètent cette patience comme de la faiblesse : c’est un mauvais calcul.

l’autre cas qui peut amener une bourde c’est le régime de Kiev au bout du rouleau peut commettre un truc un peu fou du genre envoyer encore des drones sur le Kremlin ou sur une centrale nucléaire. ça aussi c’est le genre de truc à la con qui peut entrainer une erreur ou une bavure.

l’autre truc c’est tous ces pays européens qui décident d’un commun accord de dire qu’en 2027 ils seront en mesure d’entrer en guerre contre la Russie.

je veux dire là encore au lieu de faire baisser la pression ils remettent un pièce dans je jukebox qu’on sait même pas poruqoi ils le font et c’est toujours les mêmes : Allemagne, Angleterre, France : le trio satanique des desesperate housewifes.

du coup il me semble qu’il faut écouter ce que dit Rilke et être bien à l’écoute de la petite mélodie qui se joue parce que ça peut se finir façon war requiem de britten !

Phil dit: 3 août 2025 à 18h00

pruneau atteint de nanisme

« une minerve qui aurait avalé sa chouette », disait Cocteau qui s’y connaissait comme vous en pistons, dear Baroz.

Clopine dit: 3 août 2025 à 18h02

Moi aussi je la trouve « belle » Madame Morand. Enfin, elle a à la fois une posture fière et modeste, comme si elle rougissait un peu de sa tenue, en était en même temps fière, enfin, des trucs de jeune fille quoi.

Chaloux dit: 3 août 2025 à 18h18

La princesse Soutzo était loin d’être laide. Elle avait aussi le don de se faire aimer, il suffit de lire la seconde partie du Journal inutile pour s’en convaincre. Bien qu’il l’ait beaucoup trompée, Morand l’adorait, sans parler de Proust qui l’aimait beaucoup. Le général a eu toutes les peines du monde à pardonner le train roumain destiné à rapatrier les biens de la princesse.

Clopine dit: 3 août 2025 à 19h01

Ben dites donc, s’il y en a qui ont le don de se faire aimer, ben d’autres, comme Chaloux, en sont loin. Il ne doit pas avoir besoin d’amour : ses certitudes sont débiles (dans le sens physiologique du terme, les tout petits enfants et les personnes âgées), mais il s’y accrochera autant qu’une moule à son bouchot. Ignorant superbement le phénomène des marées !

renato dit: 3 août 2025 à 19h10

C’était peut-être une petite femme, mais je ne le pense pas. Cependant, elle ne me semble pas atteinte de nanisme. Sa taille, estimée d’après une photo de Nadar, me semble être d’environ 165 cm., ce qui fait la taille moyenne d’une femme.

Cela dit, il serait intéressant de connaître les critères qui en font un « pruneau ». La silhouette est normale : pas mince sans être grosse. Des seins de bonne taille : pas gros ni tombants. Profil intéressant, nez particulièrement agréable. Pommettes hautes, beau cou. Petit défaut, l’oreille est placée un peu bas par rapport au nez, mais pas assez pour dire que c’est moche.

https://images.grandpalaisrmn.fr/ark:/36255/09-535209

Elle était âgée de 27 ans au moment de cette photo

Clopine dit: 3 août 2025 à 19h21

Car nous sommes tous dépendant des marées : elles nous dépassent, nous n’avons aucune action sur elles, et nos relations sociales sont aussi inexorables qu’elles. Mais quelle mauvaise vague nous emporte, aujourd’hui ? Oh, nous sommes de piètres surfeurs !

Jazzi dit: 3 août 2025 à 19h22

« sans parler de Proust qui l’aimait beaucoup »

A voir, Chaloux !
Je ne crois pas qu’elle soit une clé d’un personnage de la Recherche ?
Et qu’elle n’était pas étrangère à l’antisémitisme de son mari ?

Jazzi dit: 3 août 2025 à 19h35

D’après la biographie de Pauline Dreyfus, petite-fille de l’écrivain Alfred Fabre-Luce, elle serait à l’origine de l’antisémitisme croissant de Paul Morand : « Celle-ci n’a cessé de mettre en avant sa germanophilie et sa sympathie pour l’Allemagne nazie, y compris après la défaite du IIIe Reich, ce qui accentuera l’hostilité du général de Gaulle à l’égard de l’écrivain mondain et pro-Vichy, ce qui retardera longtemps son admission à l’Académie. »
https://www.defnat.com/e-RDN/vue-article.php?carticle=22589

closer dit: 3 août 2025 à 19h40

C’est pourtant toi qui a mis en lien un article dans lequel l’attachement profond de Proust pour elle est exprimé.
Il faudrait savoir JB!

Chaloux dit: 3 août 2025 à 19h45

D’après Pauline Dreyfus, il me semble que c’est tout le contraire, Jazzi (bien que cette biographe annonce d’emblée qu’elle ne s’étendra pas sur le sujet). Il n’a pas eu besoin d’elle.
Quant à Proust, il l’aimait beaucoup dans les dernières années. Ils se retrouvaient au Ritz. Si elle n’a pas été transformée en personnage, c’est sans doute que le plein était fait.

Clopine dit: 3 août 2025 à 19h46

Renato, j’attends une analyse similaire de votre anatomie : votre pénis, combien de centimètres, au repos ou agité ? Non, là, c’est.. dingue votre commentaire.

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