de Pierre Assouline

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La République des livres
Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

Bien sûr, il y a le nom de Rilke. Il suffit à lui seul à attirer le regard sur une couverture, en souvenir des Elégies de Duino, de la Lettre à un jeune poète (livre à offrir impérativement à tout jeune candidat à l’écriture d’un livre), des Cahiers de Malte Laurids Brigge, sans oublier le plus célèbre, du moins pour ceux qui n’ont connu Rilke que par ce chant lyrique sur la mort martiale, les soldats des tranchées allemandes qui en firent leur bréviaire, Le Chant de l’amour et de la mort du cornette Christophe Rilke. Mais il n’y a pas que cela. Il faut compter aussi avec l’attirance pour un texte inconnu même par ouï-dire (tant de gens ont lu des livres, mais pas personnellement !). Enfin, la beauté secrète du titre qui agit comme un aimant irrésistible : Notes sur la mélodie des choses (Notizen zur Melodie der Dinge, traduit de l’allemand par Bernard Pautrat, 64 pages, 3,50 euros, Allia). Les pages ne sont pas numérotées mais les chapitres le sont : quarante, longs d’une douzaine de lignes chacun en moyenne.

Rainer Maria Rilke avait 23 ans lorsqu’il a écrit ces fragments poétiques. C’était en 1898 et Lou Salomé était déjà entrée dans sa vie ; le détail a son importance car, comme le signale le traducteur en postface, on sent l’influence de Nietzsche, son ancien amant, dans cette pensée en mouvement, le Nietzsche de la Naissance de la tragédie. Ces Notes peuvent se lire à deux niveaux. Le premier, le plus évident car le plus signalé, relève de la conception théâtrale de l’auteur. Il entend bousculer la scène et ses codes figés (difficile de lire cela sans une pensée pour Bob Wilson qui vient de mourir), ces hommes côte à côte, hâter l’avènement d’un Théâtre d’Art en un temps où d’autres un peu partout (Stanislavski, Gordon Craig, Reinhardt…) veulent aussi en finir avec des conceptions et des traditions (réalisme, déclamation etc) qui ont vécu.

L’autre niveau de lecture nous touche davantage car il est immédiatement universel et intemporel ; la question théâtrale n’apparaît plus alors que comme allégorique de l’existence non comme spectacle mais comme difficulté à être ensemble, à se poser quelque part, thème récurrent chez cet authentique SDF dont on a pu dire qu’il fut le poète de l’indomiciabilité. On y perçoit déjà les premières lueurs de ce que sera son ars poetica. Les thèmes sont déjà là en germe. Et d’abord la solitude, l’art de se laisser choir de la hauteur des mots dans la mélodie une et commune. Ainsi le dit-il en y revenant sans cesse : la mélodie de l’arrière-fond, celle qui sourd tout doucement sous la forêt des rêves une fois absorbée la grande mélodie mêlée aux voix singulières. Rilke invite à se défaire du beaucoup pour n’en garder que l’important, à conserver un équilibre improbable entre la voix d’une heure marquante et la voix d’un groupe de gens.

On le lit, on le relit, on s’en imprègne et tout naturellement, on se prend, à sa suite, à détacher dans la conversation de tous les jours « la ligne vivante qui porte les autres ». Tout le texte de cet évadé permanent est tendu vers l’ample chœur de l’arrière-fond, sa généreuse mélodie, ce paysage que les personnes, leurs mots et leurs gestes dissimulent derrière le rideau de l’atmosphère. Celui qui accèdera à ce fond obscur pour faire partie de la mélodie saura quelle est sa place dans le monde ; il connaîtra la suprême félicité de ne jamais se sentir en trop. Ainsi, la vérité des hommes n’est pas en eux mais derrière eux. Mais qui se retourne pour se chercher dans le paysage ? Ce bref texte de celui qui se voudra un exilé absolu, s’achève par un chapitre que je reproduis ci-dessous, en français et en allemand puisque cette édition est bilingue, afin de vous en donner la musique originale, ce qui est bien le moins pour des Notes sur la mélodie des choses :

« Et ce sont les plus solitaires qui ont la plus grande part à la communauté. J’ai dit plus haut que l’un perçoit plus, l’autre moins, de l’ample mélodie de la vie ; en conséquence, incombe à ce dernier une tâche moindre ou plus médiocre dans le grand orchestre. Qui percevrait toute la mélodie serait tout à la fois le plus solitaire et le plus lié à la communauté. Car il entendrait ce que nul n’entend, et ce pour l’unique raison qu’il comprend en son achèvement, ce dont les autres, tendant l’oreille, ne saisissent que d’obscures bribes ».

« Und gerade die Einsamsten haben den grössten Anteil an der Gemeinsamkeit. Ich sagte früher, dass der eine mehr, der andere weniger von der breiten Lebensmelodie vernimmt ; dem entsprechend fällt ihm auch eine kleinere order geringere Pflicht in dem grossen Orchester zu. Derjenige, welcher die ganze Melodie vernähme, wäre der Einsamste und Gemeinsamste zugleich. Denn er würde hören, was Keiner hört, und doch nur weil er in seiner Vollendung begreift, was die anderen dunkel und lückenhaft erlauschen. »

(« Rainer Maria Rilke » photo D.R.)

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commentaires

1 111 Réponses pour Rilke à l’écoute de la mélodie des choses

pourmapar dit: 6 août 2025 à 16h11

Soyons à l’écoute de la mélodie des choses!

Rilke, un ancêtre de Francis Ponge?

renato dit: 6 août 2025 à 16h43

J’ai relu Mélodie des choses, et je continue à croire qu’il ne s’agit que d’un brouillon, par ailleurs, Rilke ne l’a pas publié. Il est également intéressant de relire le Journal florentin, écrit, comme le précèdent en 1898, où il analyse le paysage que, dans la peinture antique il servait de fond et unissait tous les « signes » (figures) dans une même atmosphère (voir aussi le chap. 13 de Mélodie des choses), et retrace le cheminement de la relation que les époques successives ont établie avec le paysage : de la peinture sur vase où l’environnement est à peine évoqué, jusqu’au moment où l’intérêt du regard qui est porté sur le corps est dépassé, perd son importance, et la lumière amalgame les choses et se dessine la catégorie de « corps-paysages ». Toujours en 1898, il écrit Intérieurs où il revient au théâtre et l’idée de communauté apparaît (le désir de communitas), et définit le théâtre comme un paysage avec des figures.

Bref, à mon avis, une lecture des trois livres, en tenant compte de leur complémentarité, donne une meilleure idée de ce moment de travail de Rilke critique de théâtre, et de sa relation avec le symbolisme — surtout avec Maeterlinck.

Disons qu’avec l’aide de l’été, de la réadaptation et d’un temps pas du tout estival, j’ai régressé vers mes 18 ans. Finalement, je n’étais pas conquis à l’époque et rien n’est changé.

et alii dit: 6 août 2025 à 18h20

j’ai commencé à repérer, dans le texte de Rilke, qu’il y décrivait certes ses crises d’angoisse, dont les plus anciennes, celles qui remontaient à l’enfance, mais qu’il y décrivait aussi plusieurs agonies et surtout, les plus marquantes, celles de son père et de son grand-père, qui laissent deviner que ce n’est pas toujours de sa propre mort dont il s’agirait pour lui, mais plutôt de celle des autres.

Ainsi dès les premières pages, le grand morceau de littérature de ce roman de Rilke a pour thème la mort de son grand-père. Il agonise pendant des semaines dans la grande maison familiale entouré de toute sa famille et de très nombreux serviteurs et des chiens également.

C’est un si beau texte que cela vaut vraiment la peine de le citer. Il a du souffle, un souffle épique :

« Mon grand-père encore, le vieux chambellan Brigge, portait, cela se voyait, sa mort en lui. Et quelle mort ! Longue de deux mois et si éclatante, qu’on l’entendait jusque dans la métairie.
https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/psychanalyse/rilke-le-poete-et-le-parricide/

à vue de pays dit: 6 août 2025 à 18h36

Dans un article « À propos de quelques moments orphiques dans la poésie allemande moderne » (et plus particulièrement, chez Rilke, du thème de l’échec d’Orphée — échec de la « justification esthétique de l’existence »), Giuseppe Bevilacqua évoquait l’opinion professionnelle de Sigmund Freud sur le cas Rilke (même si aucune « cure » ne fut jamais entreprise) — opinion formulée dans un texte bref de 1915, « Vergänglichkeit », parce que sa pertinence l’avait frappé.
Freud reprochait au jeune poète, dont il ne dévoilait pas le nom, son incapacité à surmonter sa mélancolie — alors que selon lui, au contraire, « le spectacle de l’incontestable caducité devrait nous conduire à savourer l’existence précisément parce que c’est la rareté et l’irrévocable unicité de ses manifestations et de ses dons qui nous la rendent précieuse : “Die Schönheit des menschlichen Körpers und Angesichts sehen wir innerhalb unseres eigenen Lebens für immer schwinden, aber diese Kurzlebigkeit fügt zu ihren Reizen einen neuen hinzu. Wenn es eine Blume gibt, welche nur eine einzige Nacht blüht, so erscheint uns ihre Blüte nicht minder prächtig.” 
Celui qui ne s’élève pas jusqu’à cette sagesse reste empêtré dans le douloureux taedium mundi du jeune poète (“schmerzlich[er] Weltüberdruss des jungen Dichters”), lequel n’est donc autre que Rilke ; ou bien il met en avant ce qu’il y a de plus beau et de plus parfait dans la vie, c’est-à-dire concrètement l’art, une exigence d’éternité (“Ewigkeitsforderung”) qui n’a pas de véritable correspondance dans le réel, qui est une pensée purement optative : “Wie die Schönheit und Vollkommenheit des Kunstwerks und der individuellen Leistung durch deren zeitliche Beschränkung entwertet werden sollte, vermochte ich ebensowenig einzusehen.” 
Je trouve extraordinaire que Freud ait non seulement cerné ainsi la position fémininement élégiaque et illusoire du Rilke d’avant-guerre, mais qu’il ait aussi prévu cette métaphysique créatrice d’éternité de la poésie qui s’exprimera avec force chez le Rilke des années 1920. Pour lui, cette dernière aurait peut-être été une forme de sublimation acceptable, tout au moins un instrument positif pour affronter le sentiment de Vergänglichkeit sans se laisser submerger par lui. Mais Freud ne lut probablement pas les œuvres du dernier Rilke ; il ne prit donc pas connaissance de l’énorme effort entrepris par le poète afin de vaincre sa faiblesse plaintive, afin de se hisser au-delà de la plainte sentimentale en donnant au “Weltüberdruss” une vigueur et une fonction positive. De nombreuses années plus tard, dans une courte nécrologie de Lou Andreas-Salomé, Freud définissait Rilke, avec un manque d’estime qu’il avait peine à dissimuler, comme “un poète passablement perdu dans l’existence”. »
[Si on ne lit pas l’allemand, on peut facilement avoir recours à un outil de traduction pour les citations laissées en v.o.]

https://shs.cairn.info/revue-etudes-germaniques-2011-2-page-545?lang=fr

Par ailleurs, la famille Freud lisait et admirait les poèmes de Rilke ; en 1913, S. Freud avait obtenu un autographe pour son fils Ernst, le plus enthousiaste, et fin 1915, lors de sa visite chez eux, Rilke avait dédicacé un recueil à Anna.

puck dit: 6 août 2025 à 19h10

« le détail a son importance car, comme le signale le traducteur en postface, on sent l’influence de Nietzsche, son ancien amant »

ça m’embête toujours un peu de relever les bourdapassou mais je ne pense que Rilke a été l’amant de Nietzsche, enfin pas à ma connaissance.

puck dit: 6 août 2025 à 19h14

« Et d’abord la solitude, l’art de se laisser choir de la hauteur des mots dans la mélodie une et commune. »

alors ça je connais : depuis que j’ai dit que je suis russophile plus personne veut me parler !

j’ai l’impression de faire l’expérience du philosémite en Europe dans les années 30.

on m’a complètement exorcisé ! on dit comme ça ? ou bien on dit ostracisé ? je sais jamais.

puck dit: 6 août 2025 à 19h46

merci Jeannot c’est tout à fait ça !
on m’a atomisé ! nagazakisé !

toit t’es un mec qui sait tendre l’oreille pour entendre la petite musique de l’atome à la tombée du soir.

le problème de Rilke c’est qu’il n’a pas connu ni la bombe atomique.

parce que le coup de la petite mélodie il y a quand même un avant et un après.

d’ailleurs toute la poésie d’avant la bombe atomique est complètement obsolète niveau atomisation.

FL dit: 6 août 2025 à 19h46

Personnellement je doute que la petite histoire racontée par Mauriac à propos de l’agonie de Toulouse-Lautrec soit vraie.

Pourquoi ?

Parce que je ne vois pas bien comment la rumeur publique peut être au courant d’une histoire privée survenant dans une pièce où il n’y a que deux hommes : un mourant et son père.

Déjà à l’époque les fake news !

L’homme de bien fabule beaucoup. La femme de bien aussi.

C’est le moment de relire La « Rumeur d’Orléans ».

closer dit: 6 août 2025 à 19h48

Exorcisé? Je crains malheureusement que cela soit difficile.
Qu’en pense D, qui doit bien connaître un prêtre exorciste qq part? Le cas de possession de puck est-il curable?

FL dit: 6 août 2025 à 19h51

Quand à la représentation du 3 janvier 1907 au Moulin Rouge où Willy se faisait qualifier de « cocu ». Qu’on se rassure il portait crânement son haut de forme, sortait son cigare de sa bouche et injuriait les injurieurs.

Plus tard il a troqué le haut de forme pour le chapeau melon. Son divorce avec Colette l’avait marqué.

N’oublions pas quand même que c’est lui qui l’a fait.

Sans lui elle serait jamais devenue écrivain.

J’aimerais bien quand même savoir ç quoi ressemblait exactement l’intérieur du Moulin-Rouge en 1907. Toulouse-Lautrec était mort hélas.

FL dit: 6 août 2025 à 19h52

Quant à la représentation du 3 janvier 1907 au Moulin-Rouge où Willy se faisait qualifier de « cocu », qu’on se rassure, il portait crânement son haut de forme, sortait son cigare de sa bouche et injuriait les injurieurs.

puck dit: 6 août 2025 à 19h57

Jeannot tu veux que je te raconte une histoire drôle, malgré les horreurs de la guerre ?

les russes ont repéré une cache de l’otan à côté d’odessa.
d’habitude quad ils trouvent ça ils le font exploser.
et là ils ont envoyé des mecs vers odessa qui ont récupéré 3 anglais : 2 officiers et un mec du mi6 dirigie par la copine à closer (à moi que ce son grand père qui était pote avec closer).
et hop ils les ont ramenés en russie.

1ere réaction des anglais : il faut nous les renvoyer, ils n’étaient pas en service ils étaient là pour faire du tourisme pendant leurs vacances : je te jure c’est sérieux !

réponse des russes : pas possible on a pas trouvé de maillots et de serviettes de bain par contre on a trouvé des plans pour mener des attaques en russie (je te jure c’est sérieux)

réponse des anglais : ok mais alors il faut les traiter comme des prisonniers de guerre.

réponse des russes : pas de problème mais si vous voulez qu’on les traite comme des prisonniers de guerre il faut d’abord nous déclarer la guerre.

pour le moment il en sont là, je pense que les russes vous les échanger contre la copine à closer.

rose dit: 6 août 2025 à 20h15

N’oublions pas quand même que c’est lui qui l’a utilisée, puisque les livres étaient signés Willy.

Autre point de vue.

renato dit: 6 août 2025 à 20h17

«… est-il curable? »

Je connaissais un curé sympathique, closer ; nous avions fait quelques ascensions ensemble dans les Alpes Pennines. Il venait d’une famille où un homme sur trois était ordonné. Un de ses oncles était exorciste à Boca, une petite ville de la province de Novare. D’ailleurs, Boca se trouve dans la région où les Romains ont planté le premier vignoble au nord du Pô. Ce détail, bien à part, entre deux verres de vin de Boca, l’Exorciste, interrogé, répondit que désormais les possédés ne se trouvaient que dans des sociétés où les sciences de la psyché n’avaient pas pris racine ; que nos pays, un banal psy pouvait résoudre des problèmes d’hystérie et autres sans recourir à des pratiques religieuses ou magiques. Guérissable, alors ? Certes, les psychothérapeutes ne manquent pas.

puck dit: 6 août 2025 à 20h18

« Le cas de possession de puck est-il curable? »

closer tiens si tu veux aller voir un match de foot à Rivne (c’est entre Kiev et Lvov) avec tes potes, ça c’est celui de ce week-end, si ça se trouve il y a le petit cousin de ta copine patronne du mi6 ? :

https://www.youtube.com/shorts/9GLsEAqVzZA

Jazzi dit: 6 août 2025 à 20h37

« N’oublions pas quand même que c’est lui qui l’a utilisée »

Disons qu’ils se sont utilisés l’un l’autre.
A ma connaissance, Colette ne s’est jamais plainte de Willie.

Jazzi dit: 6 août 2025 à 20h51

Willie et Colette n’étaient pas des anges !

Willy, Colette et moi
Sylvain Bonmariage
Thèse, antithèse, synthèse…

En 1936, quatre ans après la mort de son premier mari Willy (Henri Gauthier-Villars), Colette publiait un livre de souvenirs baptisé « Mes apprentissages ». Elle y racontait ses treize années de mariage avec le célèbre journaliste (19 ans plus âgé qu’elle) et la façon, peu glorieuse selon elle, dont il a fini par se débarrasser d’elle. Celui qu’elle nomme « M. Willy » dans cet ouvrage est accablé par elle de nombreux défauts, en particulier son égocentrisme et son narcissisme. Une façon de régler des comptes avec un pseudo-ennemi incapable de lui répondre. Après leur séparation, chaque fois que Colette a vilipendé Willy, celui-ci n’a jamais répondu à ses attaques.
Lorsque Willy a épousé Colette, c’était une jeune femme qui ne connaissait rien à la vie parisienne et qui n’avait rien publié. Il a été pour elle un mentor, l’a forcée à écrire, s’est attribué une partie de son talent (les premiers livres de Colette sont parus sous le nom de Willy). Il l’a introduite dans l’intelligentsia, lui faisant rencontrer artistes, auteurs, hommes politiques. Il l’a aussi initiée à une certaine liberté sexuelle, l’a encouragée dans ses tendances saphiques. Bref, au sortir de ces années de vie commune, chacun y a trouvé son compte, même si la rupture a été rude pour Colette.
Elle s’en est remise ensuite, collectionnant amants et maîtresses et deux maris supplémentaires. La plupart des livres publiés sur Colette ou sur le couple Willy-Colette sont flatteurs pour la grande écrivaine et défendent la femme libre. Très peu la critiquent.
Pourtant, en 1956, deux ans après la mort de Colette, Sylvain Bonmariage publie un livre intitulé « Willy, Colette et moi » dans lequel il prend la défense de Willy et flingue Colette comme jamais elle ne l’a été. Ce brûlot est évidemment détesté des Colettophiles et autres Colettolâtres qui en feraient bien un autodafé. Mais qui était Sylvain Bonmariage pour commettre ce crime de lèse-majesté ? Né en 1887 (14 ans après Colette) cet écrivain français d’origine belge, surnommé « le comte de Cercy d’Erville » a été journaliste et a pondu plus de soixante-dix livres dont très peu sont restés dans les annales de la littérature. Homme de droite (voire d’extrême droite) violemment anticommuniste, collaborateur de l’Action Française, son comportement collaborationniste lui vaudra d’être mis à l’index en 1945 par le « Comité national des écrivains ». Mais la période qu’il évoque dans ce livre est celle d’avant la Seconde Guerre mondiale. Bonmariage était un ami de Willy. Lorsque Willy et Colette divorcent, il prend le parti de Willy. Bonmariage va tout de même la voir sur scène. Colette s’est lancée dans la pantomime osée pour gagner sa vie et parce qu’elle adore se produire en public. Elle apparaît presque nue. Il ne la trouve pas belle, lui reproche ses cuisses un peu fortes et son odeur de « femelle en rut » en coulisses. Cette bestialité l’incommode et l’attire à la fois. Il finit par « se jeter sur elle », mais « d’un geste direct, elle fit le nécessaire pour s’assurer de la tension extrême de l’état où je me trouvais », puis l’ayant refroidi, elle le rejeta « à présent que te voilà calmé, filons… ». Dès lors, humilié, il n’a de cesse de la dézinguer : femme vulgaire, qui ne s’intéresse aux autres que par le profit qu’elle peut en tirer, manipulatrice d’hommes et de femmes, briseuse de ménages, fouteuse de bordel à l’académie Goncourt où elle a réussi à se faire nommer. Il ne lui épargne rien, ni au physique (vieillissant elle se transformait « en une pièce de boucherie immobile, rance et gluante ») ni au moral (« elle crachait dans la fontaine où elle avait tout bu »). Bonmariage descend dans le sordide reprochant à Colette sa manie de « péter » à tout vent (« elle avait commencé après six jours de mariage » lui aurait confié Willy…). Lisant son livre, on voit à quel point un auteur peut descendre au plus profond de l’abject. C’est très dommage, car il y a sans doute une part de vérité dans ce tonneau de fiel : Colette n’était certainement pas un ange. Mais son talent d’écrivaine nous est resté alors que Bonmariage n’est plus qu’un petit point dans les oubliettes de l’histoire.
https://jeanlouislebreton.com/willy-colette-et-moi/

D. dit: 6 août 2025 à 21h39

Deux raisons aux tourment de la France :
1) ses habitants qui tournent le dos au Christ.

2) la monstration sur son sol au tout venant et à des fins mercantiles d’objets funéraires appartenant à des rois d’Égypte dont Thût-Ankh-Amon.

rose dit: 6 août 2025 à 21h52

Page 249, Mon vrai nom est Élizabeth, une page entière, élégiaque, sur les archivistes.
Bravo, Adèle Yon.
Les typographes, les archivistes.

D. dit: 6 août 2025 à 21h55

Notons que Rennes-le-Château, puissant centre d’occultisme opératif, possédant des ramifications jusqu’au terrible mont Bugarach, se situe non loin de cet incendie infernal et incontrôlable.

Pablo75 dit: 6 août 2025 à 22h09

Moi, j’ai trois tomes de la Recherche, dans l’édition de la Pléiade, mais alors vraiment depenaillés, si vous saviez dans quel état lamentable ils sont […] J’ai lu avec des traces de saucisson sur les pages, avec des pages froissées du bas, ou en haut, en m’en foutant absolument de la dignité de l’objet […] les petites tortures que j’infligeais à mes livres, reliures cassées pour une lecture plus commode, injures au travail de l’édition, et parfois même traces de larmes dont on a honte après, je suis cependant convaincue que c’est le langage, et non la matière qui prime.
Clopine dit: 6 août 2025 à 13h23

C’est bizarre, mais je ne crois pas un mot de ce qu Clopine a écrit là. C’est de l’histrionisme clopinien tout cru, un texte, comme tous les siens, naïvement écrit à sa propre gloire, avec ses touches d’idéologie qu’elle croit discrètes mais qui puent la manipulation…

PS. J’ai vu beaucoup de pléiades en très mauvais état, jamais une seule « dépenaillée » (le corps du livre est très, très solide). Étonnant aussi qu’une si grande lectrice de Proust fasse tout sur ses livres sauf l’essentiel: les souligner et prendre des notes sur eux. Étrange qu’il y ait des traces sur eux de tout sauf de stylo (moi je souligne les vieilles pléiades invendables).

Pablo75 dit: 6 août 2025 à 22h18

À propos des pléiades, j’ai connu, il y a très longtemps, une très vieille dame qui avait passé 40 ans chez Gallimard à faire des reliures à la main de volumes de la Pléiade. Elle en avait chez elle une cinquantaine jamais ouvertes dans un joli meuble. Elle habitait avec sa fille célibataire, et les deux se vantaient de n’avoir jamais lu un seul livre dans leur vie. La fille, qui travaillait dans le spectacle et ayant au moins 55 ans avait un « fiancé » de 30 ans de moins qu’elle, m’avait fait comprendre que si je voulais le meuble avec les pléiades, je devais passer à la casserole.

Pablo75 dit: 6 août 2025 à 22h24

Le cas de possession de puck est-il curable?
closer dit: 6 août 2025 à 19h48

La possession par le diable cela peut se guérir. Par contre, la possession par la connerie, non seulement elle est inguérissable, mais elle s’aggrave fortement avec l’âge.

MC dit: 6 août 2025 à 22h40

«  le terrible mont buggarach » juste ce qu’on nomme un pog.‘ Ni terrible, ni très élevé. Sylvain Bonmariage: aussi un pseudo de l’Abbe Bremond pour saluer à très petit tirage le décès d’un de ses collègues
Modenistes anglais.

D. dit: 7 août 2025 à 2h37

Lou Andreas Salomé est un personnage plus intéressant que Rilke.
Mais aussi une âme damnés pour laquelle il faut prier beaucoup.

Chaloux dit: 7 août 2025 à 2h43

Pablo, ton histoire de pléiades et de petit meuble est excellente, entre Maupassant et Marcel Aymé. Tu devrais la consigner en détail.

Commandé le Colette et moi. Les œuvres complètes de ce Monsieur Bonmariage m’ont l’air assez gratinées.

rose dit: 7 août 2025 à 4h12

voulais le meuble avec les pléiades, je devais passer à la casserole.

Excellent. Il faut ce qu’il faut.
Reliés à la main. Sans trace de saucisson. Moi, j’aurais pris une bonne grosse cuite, pour le meuble, j’aurais dit non merci, et pour les cinquante Pléiade, je serais passée à la casserole, avec le sourire.

rose dit: 7 août 2025 à 4h16

Si ça se trouve, j’aurais beaucoup appris. Et si ça se trouve encore, j’aurais plus appris à la casserole que dans les cinquante Pléïade.
Moi je suis aventureuse, à défaut d’aventurière. C’est comme le canoë-kayak en lieu et place d’un ketch de douze mètres. On est quand même sur l’eau.

rose dit: 7 août 2025 à 4h20

fasse tout sur ses livres sauf l’essentiel: les souligner et prendre des notes sur eux.
Horresco referens.
Surtout les Pléïades.
Même au crayon gris ?
Y compris au crayon gris.
Alors les vieilles dames sont dans le juste ? Ben oui, on les regarde et on n’y touche pas. Z’ont dû finir chez Josef Gibert. Ou sur les quais de Malaquais.

rose dit: 7 août 2025 à 4h32

Je me suis réveillée en sursaut, après ce rêve où j’en chialerais. J’étais dans une espèce de ressourcerie, où c’était la grande distribution. Et une femme sortait un pantalon indien en disant « c’est toi qui l’a fait ça ? » Et je répondais « oui, c’est de la spor sauvage ». Ensuite, au moment du repas, elle servait du chou farci, et c’est moi qui l’avais cuisiné.

Quand j’en mange moi-même, je le mange avec du riz basmati et un yaourt que je poivre. C’est bon.

rose dit: 7 août 2025 à 4h35

« Oui, c’est de la soie sauvage. »

Dieu merci, il n’y avait que je brun moiré, et j’avais gardé le vert avec tous ses petits boutons tous différents cousus en bas des jambes. Comme Lavande, je collectionne les boutons.
Soleil Vert,
Qu’avez-vous trouvé comme hébergement ?

rose dit: 7 août 2025 à 4h39

Mont Bugarach.
Très récemment, il a été décidé de ne plus nommer les châteaux cathares.

Phil dit: 7 août 2025 à 6h16

Lea pléiades servent aujourd’hui de tapisseries, dear Pablo75. Vous croisez sans doute ces faux lecteurs aux puces, ils achètent au métrage. Votre vendeuse sauteuse avait-elle connu l’époque des presses Sainte Catherine de Bruges ? Aujourd’hui du mouton australien sert de reliure, le fournisseur s’est mis au niveau du lecteur moderne.

felix d dit: 7 août 2025 à 7h51

Je possède une cinquantaine de « pléiades » . Je sais pourquoi je les ai achetées . Elles sont bien rangées dans ma bibliothèque . Je sais pourquoi elles sont là, à ma disposition, j’aime les regarder, les consulter, prendre du temps avec telle ou telle . C’est une magnifique collection, une histoire éditoriale unique en France.
Ceux qui se gaussent m’indiffèrent .
Vive la Pléiade !

D. dit: 7 août 2025 à 8h37

La Pléiade ne correspond pas à l’idée que je me fais du livre. Son aspect quelque peu austère, à rapprocher du néoclassicisme, n’est pas ma fibre.
Je ne lui trouve qu’un avantage, qui ne m’intéresse pas : la compacité.
Vous ne serez pas étonné en apprenant que je n’en possède aucun.
Les livres que je préfère sont les in-12 des xviiième xixème siècles. J’aime ce papier -qui d’ailleurs ne jaunit pas, cette typographie, ces reliures tannées,ces dos nettement bombés et parfois nervurés.
J’aime aussi la toute simple collection Folio, quand le papier n’a pas jauni. Je n’aime pas du tout le papier jauni.

Clopine dit: 7 août 2025 à 8h54

Mais moi j’aime bien les reliures fatiguées,les pages un peu froissées et même la trace du doigt qui tournait les pages et pouvait transporter des miettes ! Mes vieux Pléiades, (surtout les 3 de la Recherche, j’en ai quelques autres en bien meilleur état), je les ai ouverts et réouverts, je les ai trimballés partout, enfouis dans des sacs à dos, parfois oubliés sur une table de jardin. Ils sont tombés du lit, ont été placés à côté de mes assiettes… Les petits rubans marque-pages ont été triturés, noués, dénoués… Je sais et je peux comprendre que cela peut choquer, voire irriter… Mais moi, je les aime comme ça : parce que derrière la fatigue et les petites tortures, ce sont toutes mes lectures, toute cette appropriation lente et sur tant d’années, bref ma vie de lectrice. Puisque je ne suis pas crue tant les Pléiades font l’objet de vénération symbolique, tant on les enferme dans des armoires ou on les exhibe à l’envi, eh bien, l’histrionne que je suis est joignable à l’adresse mail clopinetrouillefou@gmail.com, avec photos à l’appui… Le livre en tant qu’objet doit, à mes yeux, être pratique. Les poches sont trop fragiles, les Pléiades sont hyper solides…

Jazzi dit: 7 août 2025 à 9h08

Tu n’aimes pas les pléiades avec leur papier bible, D. !
Elles se tiennent bien en main contrairement aux exemplaires de la collection Quarto, trop lourds et tros volumineux !

puck dit: 7 août 2025 à 9h13

« Qui percevrait toute la mélodie serait tout à la fois le plus solitaire et le plus lié à la communauté blablabla (…) »

incroyable la quantité de conneries qu’on a pu pondre avec la culture.

en fait la culture est une énorme hypocrisie qui sert à fabriquer des mensonges.

je veux dire les mecs ils vivent tous dans un monde parallèle et ils s’imaginent qu’il existe des types solitaires qui vont écouter des douces petites mélodies alors qu’eux n’arrivent même pas à entendre le bruit des trompettes.

je veux dire un mec comme Rilke il ne sert ni à rien ni à personne dans un monde où tous les médias vous enfument, vous font croire par exemple que faire mourir de faim des enfants à Gaza peut servir à protéger Israël ou que les ukrainiens défendent nos valeurs de liberté et de démocratie alors l’Ukraine n’est qu’une arme à la con utilisée par les néoconservateurs pour combattre la Russie.

sérieux quand on arrive à niveau Rilke faut le ranger qq part à l’abri parce qu’il sert plus à rien.

Jazzi dit: 7 août 2025 à 9h16

« je suis joignable à l’adresse mail, avec photos à l’appui… »

Que ne ferait-elle pas pour pouvoir montrer ses fonds de… pléiades !

puck dit: 7 août 2025 à 9h16

après on peut toujours se jouer la comédie du grand amour de la culture genre la Verdurin en parlant de ses collections de la Pléiade « ah mon Dieu si vous saviez ma chère amie, il m’arrive un si grand malheur, figurez-vous que je ne n’ai plus assez de place pour ranger tous mes livres de la Pléiade, n’est-ce point là une chose terrible ? que peut-on bien faire au bon Dieu pour mériter une telle punition… »

sérieux je pense qu’il vaut mieux en rire…

puck dit: 7 août 2025 à 9h28

tout cela participe du nihilisme dans lequel sombre l’Europe.

exemple au hasard : les anglais, ces gens n’arrivent pas supporter ce qu’il leur arrive, je veux dire les anglais avait un rapport assez intime avec l’Histoire dans la mesure où c’est eux qui la fabriquait, et là ils voient dépités que l’Histoire est en train de se fabriquer sans eux, du coup ça les met dans un état psychique qui se situe entre la névrose et la schizophrénie. Je veux dire s’il n’essayait pas de se rattacher à la mémoire de Churchill en s’alliant avec tous les mouvements nazis anti russes présents en Europe pour combattre ces slaves qu’il haïssent plus que tout ils pourraient devenir complètement neurasthéniques.

puck dit: 7 août 2025 à 9h32

le problème est que personne en Europe peut venir en aide aux anglais.

les allemands rêvent de redevenir la plus grande armée européenne dans le but d’enfin pouvoir se venger de la Russie.
autant les allemands sont hypocrites avec les américains en leur disant ah oui vriament on vous remercie d’avoir sauver notre pays et notre peuple du nazisme alors qu’en vérité ils n’en croient pas un mot.
autant avec les russes ils sont hyper clairs : ils n’ont pas supporter que les russes dégomment leur cher nazisme et ils ont bien l’intention de le leur faire payer.
limite on préfère les allemands quand ils montrent leur vraie nature plutôt que quand ils se la jouent hypocrites.

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 9h34

Moi, j’aurais pris une bonne grosse cuite, pour le meuble, j’aurais dit non merci, et pour les cinquante Pléiade, je serais passée à la casserole, avec le sourire.
rose dit: 7 août 2025 à 4h12

Tu n’as pas vu la femme en question: une blonde platine au dents gâtés et la voix rauque qui buvait 10 bières par jour au moins, une vraie nympho (« un garage à bites », m’avait dit un ami commun qui avait couché avec elle) qui avait commencé comme danseuse de cabaret et a fini comme serveuse de bar dans un théâtre parisien, toujours accompagnée de minets qu’elle emmenait dans sa maison de campagne.

Je voulais qu’elle me raconte sa vie, très, très, très mouvementée et haute en couleurs (elle avait vécu au Maghreb folle amoureuse d’un Don Juan d’origine espagnole qui l’obsédait encore 30 après et qu’elle avait quitté convaincue qu’il était possédé par le Diable), pour un possible roman, et elle m’avait répondu avec un sourire carnassier: « Quand tu veux, tu viens dans ma maison de campagne et je te raconte tout ».

puck dit: 7 août 2025 à 9h37

les français non plus ne peuvent pas venir en aide aux anglais vu qu’ils partagent les mêmes troubles psychotiques.

je veux dire on a quand même un président qui se rêvent en Napoléon chef d’une France puissante modelant l’Europe à sa guise.

il rêve d’aller combatte la Russie alors qu’en fait il n’est même pas suffisamment équipé pour combattre un incendie.

je veux dire le mec il n’a pas assez d’avions pour arrêter un incendie parce qu’il y en a 2 sur 3 qui sont en panne et il n’a pas d’argent pour les réparer et il s’imagine bombarder Moscou.

en fait c’est pas de Rilke dont il faut faire la promo littéraire estivale c’est de Freud !

puck dit: 7 août 2025 à 9h41

le reste du monde regarde l’Europe comme des naufragés à la dérive qui s’éloigne de plus en plus du réel pour se réfugier dans une espèce de monde fictif…

puck dit: 7 août 2025 à 9h46

je veux dire quand on vit dans un monde où les médias racontent des fictions de plus en pklsu éloignés de la réalité, la littérature ne sert plus à rien.

pour s’évader du réel il suffit de lire le Monde ou Libé.

par contre de l’autre côté nos écrivains fuient la fiction pour raconter la vraie réalité de leur existence.

je veux dire on se rend pas compte de cette révolution copernicienne où la fiction est promue par les journalistes et le réel par les écrivains.

je pense que c’est la première fois de toute son histoire que l’Europe est confrontée à cette situation.

le truc dommage est que personne n’essaie d’analyser les conséquences de ce genre de trucs et les maladies mentales qiue cela peut générer.

puck dit: 7 août 2025 à 9h55

parce que la condition normale de l’homme moderne européen était celle d’un type qui lisait son journal pour se tenir au courant des réalités du monde et quand il en avait marre de ces réalités il allait acheter un bouquin pour se réfugier dans la fiction pour s’évader.

aujourd’hui c’est le contraire : le mec qui veut vivre dans la réalité il lit des livres et quand il veut s’évader dans la fiction il lit le journal.

le problème est qu’il ne le sait pas parce que personne ne l’a prévenu du changement : du coup il pense toujours trouver le réel dans son journal et la fiction dans ses livres.

le fait de s’y habituer sans se rendre compte de cette permutation fait qu’à terme il finira par croire qua la fiction c’est le réel et que le réel c’est la fiction !

on en a déjà eu des premiers signes avec l’Ukraine, mais ce n’est que le début de ce processus d’inversion réel vs fiction.

MC dit: 7 août 2025 à 9h55

Balzac, Borges, Corneille, Larbaud , Molière , Nerval, Proust , Sevigne, ce sont mes Pléiades. Pour Gracq et d’ autres, je fais avec les originales…

puck dit: 7 août 2025 à 10h09

je lis souvent le Guardian, pour moi c’est probablement le média où l’on retrouve une russophobie à un niveau difficilement imaginable.
Je veux dire même les journaux allemands dans les années 30 n’allaient pas aussi loin avec les juifs.
et là on comprend tout l’intérêt d’être une puissance nucléaire.

donc je lis souvent le Guardian et j’en suis arrivé à la conclusion que leur russophobie est ce qui leur permet de tenir, ça les unit et ça donne un sens à leur vie dans une société où tout est en train de s’écrouler autour d’eux.

c’est à la fois touchant, triste et flippant, lire le Guardian c’est entendre une petite mélodie qui joue en arrière fond une espèce de marche funèbre.

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 10h10

fasse tout sur ses livres sauf l’essentiel: les souligner et prendre des notes sur eux. Horresco referens. Surtout les Pléïades.
rose dit: 7 août 2025 à 4h20

J’ai parlé de pléiades en mauvais état, invendables. Ou en très bon état mais non reliées (il y a au moins 15 ans j’ai acheté au Puces de Clignancourt les 2 grosses pléiades de Paul Eluard pour 5 euros, mais elles étaient « nues », sans la reliure).

Au début, quand j’étais très jeune, je soulignais (beaucoup) les livres au crayon. Et un jour je me suis dit: si je veux revendre le livre, je devrais effacer toutes les traces de crayon, ce que jamais je n’aurais la patience de faire. Autant, donc, souligner (ou prendre des notes dans les marges) au stylo Bic, bleu, noir ou rouge.

Ce que je ne comprends pas du tout c’est les gens qui lisent sans souligner (ou sans copier des phrases sur un cahier – ce qui est très chiant). Moi je souligne et à la fin je passe à l’ordinateur les meilleurs extraits signalés. Quand j’ai besoin de parler d’un livre déjà lu il me suffit de relire les citations extraites ou de le trouver, de relire toutes les phrases soulignées et les notes prises au marges. Si on ne fait pas cela, on oublie la plupart des livres lus très vite et la lecture ne sert à rien (à moins qu’on se limite à lire et relire 2 douzaines de livres dans toute une vie).

Même quand c’est des livres très chers je les souligne si c’est des livres lus pour le travail. Je viens de finir « Total de greguerías » de Ramón Gómez de la Serna, 1400 pages, 10.000 « aphorismes », 70 €. Je l’ai « massacré » à coup de notes, soulignements et signes cabalistiques, que moi seul je comprends, dans les marges. Mais maintenant, travailler avec lui c’est facile: si je veux trouver ses meilleures « greguerías » ou les pires, ou ses fautes de style ou les conneries qu’il a écrites, c’est un jeu d’enfant. Idem pour son livre jumeau « Escolios a un texto implícito » de Nicolás Gómez Dávila, qui a à peu près le même nombre de pages et d’aphorismes et que j’ai payé 45 € neuf.

En les « respectant » comme Rose, j’aurais lu ces livres presque pour rien, ou pour avoir une vague opinion général. En les « massacrant » je peux les ouvrir et au hasard lire leurs meilleures trouvailles en un coup d’oeil (ce que je fais de temps en temps avec beaucoup de livres importants lus – hier par exemple avec « El libro del desasosiego » de Pessoa).

La meilleure marque de respect qu’on peut avoir pour un livre c’est de l’utiliser à fond. Je suis sûr que mes livres soulignés sont bien plus heureux dans ma bibliothèque que les livres impeccables dans la bibliothèque de Rose.

B dit: 7 août 2025 à 10h10

je devais passer à la casserole.

Et la casserole n’a pas fait l’affaire? Une éjaculation contre un stock de pléaides en mettant de coté toute idée de vénalité, prostitution, Pablo, comment avez-vous résisté à la tentation?

B dit: 7 août 2025 à 10h16

Ce que je ne comprends pas du tout c’est les gens qui lisent sans souligner

Je ne prends jamais de notes, Olivier Rolin a écrit dans un de ses livres que la littérature nous pigmente, quelquechose dans ce genre, je ne sais pas de quelle couleur je suis mais il est vrai qu’à ne rien noter quand on ne dispose pasd’une mémoire phénoménale, ne nous restent que les titres et de vagues souvenirs. Il m’arrive d’utiliser babelio par exemple pour me remémorer ce que j’ai lu peu de temps avant,.

puck dit: 7 août 2025 à 10h18

il reste quand même quelques pacifistes en Grande Bretagne, il doit y avoir 1 ou 2 au parlement anglais, ou bien Clare Daly, cette parlementaire européenne d’Irlande du nord avec son accent, une vraie pacifiste gauchiste, elle donne l’impression de sortir des années 70 quand on allait manifester contre le Vietnam, j’adore cette femme qui pour moi incarne le vrai esprit de gauche britannique contrairement au Gardian, Clare i love you !!! :

https://www.youtube.com/watch?v=qNwFlmwOIko

Phil dit: 7 août 2025 à 10h27

Certes dear Pablo, Onfray paye et fait payer ses pléiades au prix fort, pas client des puces. Acheté il y a des années un lot de pléiades possédés par un juge qui avait mis son tampon en relief comme un sceau, en première page. Pas sot et rugosité assez
élégante. Pléiades jamais lues (Montluc), vu le signet, probablement acquises à chaque affaire défendue avec succès. Un truand français achetait aussi un pléiade à chaque zigouillage réussi, autre temps, autres morts.

B dit: 7 août 2025 à 10h29

Puck, j’aime beaucoup quand Poutine parait choqué des quelques destructions et morts de civils occasionnées par les attaques ukrainiennes comme si tout ce que les russes ont infligé et continue de détruire en Ukraine, infrastructures, résidences, vies, étaient totalement légitimables. Lui n’a pas choisi la diplomatie pour résoudre la crise geo-strategique, il est passé à l’attaque. Je suis comme vous réticente à un engagement armé d’aures pays mais aurait-il fallu, meme si l’arrière plan n’est pas clair, que l’Ukraine se soit laissée annexée , inféodée sans se défendre?

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 10h36

Vous croisez sans doute ces faux lecteurs aux puces, ils achètent au métrage.
Phil dit: 7 août 2025 à 6h16

Pas en France, mais en Espagne oui. Quand j’étais jeune j’allais souvent à la meilleure librairie de la ville où j’habitais, dont le propriétaire avait aussi une imprimerie, située à côté. Un jour j’arrive et le responsable me dit: « C’est dingue, je viens de vendre tout le rayon des Oeuvres Complètes des Editions Aguilar (l’équivalent dans les années 60-70 en Espagne de la Pléiade, un peu plus grands, reliés aussi en peau, et sur lesquels je lorgnais à chaque fois que j’allais là-bas) à Mme X (ici le nom de l’épouse d’un chirurgien de la ville très connu), qui m’a raconté qu’ils viennent d’acheter un grand meuble dont une partie fait bibliothèque. Elle avait les mesures mais les livres d’Aguilar étaient trop grands. Elle m’a dit: « Pas de problème, vous me coupez dans votre imprimerie 5 cms du bas et ça sera parfait. » On est en train de le faire. Si tu veux jeter un coup d’oeil, vas-y voir le massacre. » Je suis allé et j’ai vu la grosse machine qui coupe au millimètre près de gros tas de papier « guillotiner » les livres avec une facilité redoutable.

B dit: 7 août 2025 à 10h37

Poutine qui par orgueil laisse crever, dès son arrivée au pouvoir, ses sous-mariniers.Belle entrée en matière.Et après, vous souvenez-vous, des guerres d’extension?

puck dit: 7 août 2025 à 10h42

« Ce que je ne comprends pas du tout c’est les gens qui lisent sans souligner »

Musil dit des trucs très drôles sur ceux qui lisent avec un crayon à la main, faudrait que je retrouve.

perso je pense que c’est un des signes du passage de l’enfant lecteur à l’adulte lecteur : l’enfant lecteur n’annote pas, il ne surligne pas, il rêve en lisant, son esprit est connecté à ses rêves et le livres sert juste de véhicule pour accéder à ces rêves.

par contre l’adulte lecteur lit avec un crayon ou un surligneur à la main, c’est un truc sexuel, lié au désir et à l’appropriation.

le crayon représente une espèce de phallus avec lequel le lecteur va pénétrer et ainsi prendre possession du livre du genre « c’est qui le chef ».

puck dit: 7 août 2025 à 10h46

il m’est arrivé de surligner ou d’annoter des bouquins.

le plus drôle est quand on les reprend qq années plus tard, déjà les surlignages et les annotations personnelles ça fout le bordel, on arrive pas à lire peinard, ça vient perturber la lecture, mais le plus drôle est qu’avec le temps on aurait envie d’écrire des annotations différentes ou surligner des passages différents.

parait qu’il y a même des lecteurs qui surlignent avec des couleurs différentes, pour créer une espèce de signalétique arc en ciel.

perso je préfère les gamins qui font des dessins dans les marges.

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 10h49

je devais passer à la casserole.
Et la casserole n’a pas fait l’affaire? Une éjaculation contre un stock de pléaides en mettant de coté toute idée de vénalité, prostitution, Pablo, comment avez-vous résisté à la tentation?
B dit: 7 août 2025 à 10h10

Pas si simple. Il fallait devenir son amant (pour combien de temps?) en échange des pléiades héritées (sans aucune garantie) à sa mort. Elle promettait aussi à ses minets sa maison de campagne, mais elle changeait de « fiancé » souvent.

Elle est morte de cirrhose 6 ou 7 après.

Si ça avait été l’histoire d’un seul coup (de « baguette » magique), j’aurais réfléchi plus.

Jazzi dit: 7 août 2025 à 10h50

« La meilleure marque de respect qu’on peut avoir pour un livre c’est de l’utiliser à fond. »

Pour se torcher le cul, rien de mieux alors que le papier bible des pléiades, Pablo75 !

« Quand j’ai besoin de parler d’un livre déjà lu il me suffit de relire les citations extraites ou de le trouver, de relire toutes les phrases soulignées et les notes prises au marges. »

Mieux vaut le relire, car ce qui nous avait paru important à la première lecture ne l’est plus forcément à la seconde et inversement…

Jazzi dit: 7 août 2025 à 10h53

« Elle m’a dit: « Pas de problème, vous me coupez dans votre imprimerie 5 cms du bas et ça sera parfait. » On est en train de le faire. »

Un libraire digne de ce nom ne devrait jamais accepter de participer à ce massacre barbare, Pablo75 !

MC dit: 7 août 2025 à 10h57

Ah, Phil, il y a des rêves de Montluc qui sont interessants sur l’obéissance due au Roi, car la religion n’est pas la même. Bon , ça ne fait pas tout le volume, mais ça vaut le détour!

Jazzi dit: 7 août 2025 à 10h58

« elle m’avait répondu avec un sourire carnassier: « Quand tu veux, tu viens dans ma maison de campagne et je te raconte tout ». »

Tu étais un joli minet dans ta jeunesse, Pablo75 ?

puck dit: 7 août 2025 à 10h59

j’ai retrouvé !!! c’est quand Musil dit que ceux que l’on considère comme des « génies » sont souvent des auteurs qui confirment ce que nous pensions déjà.

donc ceux là lisent un crayon à la main pour se conforter eux mêmes en retrouvant chez l’auteur leurs opinions :

« ils lisent donc crayon à la main, éclaboussant les marges d’annotations et de points d’exlamation. En fait ils ne lisent jamais que des têtes de chapitre, comme aime à en survoler dans les journaux ; parfois, lorsque ces têtes s’agitent en assez grand nombre, ils s’en émeuvent, et parlent de « vivacité intellectuelle » ; mais pour peu que celle-ci menace leur retraite, ils s’écrient « ce n’est que de la littérature » »

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 10h59

« La meilleure marque de respect qu’on peut avoir pour un livre c’est de l’utiliser à fond. »
Pour se torcher le cul, rien de mieux alors que le papier bible des pléiades, Pablo75 !

Jazzi dit: 7 août 2025 à 10h50

Ça c’est une utilisation unique et « superficielle ». Utiliser à fond un livre est de le relire et travailler avec lui, donc plusieurs fois.

racontpatavi dit: 7 août 2025 à 11h00

La meilleure marque de respect qu’on peut avoir pour un livre c’est de l’utiliser à fond

C’est ce que je fais. Je peins toutes les pages, le recto s’entend! 🙂

puck dit: 7 août 2025 à 11h02

l’HSQ contient toute une théorie de la lecture et du lecteur où l’on retrouve des trucs présents chez Kafka sur le lecteur comme individu socialement sacrifié ou même « humainement » sacrifié.

ou quand il parle de Clarisse qui, crucifiée par l’actualité, lit son journal les bras en croix.

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 11h03

« Elle m’a dit: « Pas de problème, vous me coupez dans votre imprimerie 5 cms du bas et ça sera parfait. » On est en train de le faire. »
Un libraire digne de ce nom ne devrait jamais accepter de participer à ce massacre barbare, Pablo75 !
Jazzi dit: 7 août 2025 à 10h53

Si tu avais vu la facture (l’équivalent aujourd’hui de 25 000 euros)!!

Il ne faut pas oublier que 90 % des libraires sont des vendeurs avant d’être des libraires (surtout en Espagne).

B dit: 7 août 2025 à 11h08

Tu étais un joli minet dans ta jeunesse,

En repassant une fois au détour d’une visite rendue à mes parents, Pablo et de ses comparses musiciens figuraient sur une affiche annonçant un concert. Il était solaire, rayonnant, je ne l’avais jamais vu aussi épanoui. Alors s’il était comme ça sur la photo, oui, je pense qu’il a pu plaire et séduire.

puck dit: 7 août 2025 à 11h10

tous lecteurs adultes regrettent le lecteur enfant qu’il a été et à chaque début de livre le lecteur adulte aimerait retrouver ce lecteur enfant.

Walter Benjamin dit qq part (lettres à Scholem?) que c’est une bonne chose de ne pas pouvoir retrouver cet « enfant lecteur » car le choc de ces retrouvailles serait destructeur.

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 11h10

« elle m’avait répondu avec un sourire carnassier: « Quand tu veux, tu viens dans ma maison de campagne et je te raconte tout ». »
Tu étais un joli minet dans ta jeunesse, Pablo75 ?
Jazzi dit: 7 août 2025 à 10h58

Elle me disait souvent, en me regardant droit dans les yeux, y compris devant ma femme, que je lui rappelais beaucoup son Espagnol amoureux fou du Maroc qu’elle a dû quitter parce qu’il était possédé par le Diable…

puck dit: 7 août 2025 à 11h10

tous lecteurs adultes regrettent le lecteur enfant qu’il a été et à chaque début de livre le lecteur adulte aimerait retrouver ce lecteur enfant.

puck dit: 7 août 2025 à 11h12

W. Benjamin dit qq part que c’est une bonne chose de ne pas retrouver le lecteur enfant car le choc de ces retrouvailles serait destructeur.

puck dit: 7 août 2025 à 11h13

dans une lettre à Scholem W. Benjamin dit détester Musil parce qu’il juge son intelligence « inutile ».

D. dit: 7 août 2025 à 11h14

« en fait la culture est une énorme hypocrisie qui sert à fabriquer des mensonges. » (Puck)

Confronté, et même affronté à la culture depuis des décennies, je ne peux que confirmer.
Si les mots tradition, savoir et savoir-faire sont à respecter, la culture est irrévocablement une connerie. Et ce n’est pas pour rien qu’avant Malraux le ministère dédié était nommé les Beaux Arts.

puck dit: 7 août 2025 à 11h15

la différence entre l’enfant et l’adulte c’est l’esprit critique : tous les lecteurs adultes sont des critiques en puissance, cet esprit critique défigure (détruit) l’essence même de la lecture, seuls les enfants sont capables de vraiment lire.

FL dit: 7 août 2025 à 11h18

« La fille, qui travaillait dans le spectacle et ayant au moins 55 ans avait un « fiancé » de 30 ans de moins qu’elle, m’avait fait comprendre que si je voulais le meuble avec les pléiades, je devais passer à la casserole. »

Et alors vous avez fait dont de votre corps à la littérature ?

C’étaient ceux qui ressemblaient à quoi, les Pléiade dont elle faisait les reliures à la main ?

Et qu’est-ce que vous appelez les reliures ? Les coffrets ou les peaux de mouton ? (45.000 chaque année.)

https://www.la-pleiade.fr/La-vie-de-la-Pleiade/Les-coulisses-de-la-Pleiade/Fabrication-d-une-Pleiade-de-la-reliure-a-l-assemblage

puck dit: 7 août 2025 à 11h20

au fil des années, en vieillissant, la lecture disparait, il ne reste alors que l’esprit critique.

du coup je comprends tout à fait qu’on ait envie de donner ou jeter tous ses livres, ou vouloir se torcher avec les pages.

la lecture fait partie des expériences les plus douloureuses de l’existence.

l’idéal est d’être comme passou : en faire un métier et être payer en retour, pour les autres c’est moins évident.

puck dit: 7 août 2025 à 11h23

d’où des bouquins comme ceux de la Pléiade où l’on transforme le livre en une espèce d’objet décoratif.

vouloir faire du livre un meuble.

B dit: 7 août 2025 à 11h28

11h13 l’intelligence utile et utilisée n’engendre pas que de bons résultats. L’homme pactise avec le diable pour le profit, la suprématie, le pouvoir, la plus puissante force de destruction. Le diable vraisemblablement plus intelligent que nos dieux puisque le mal triomphe un peu partout où je vois tout en noir en incorrigible pessimiste?

FL dit: 7 août 2025 à 11h28

« Et alors vous avez fait dont de votre corps à la littérature ? »

Je viens de voir la réponse.

C’est fou le nombre de femmes très âgées qui se tapent des « minets ». Parfois adolescents.

Colette elle-même d’ailleurs. Le fils de son mari.

Le genre de nouvelle que vous ne trouverez pas dans Libération.

Et ce sont des gens qui nous en font des tonnes sur la déconstruction.

https://fr.news.yahoo.com/ca-commence-aujourdhui-romain-abuse-sexuellement-grand-mere-150949332.html?guccounter=1&guce_referrer=aHR0cHM6Ly93d3cuZ29vZ2xlLmNvbS8&guce_referrer_sig=AQAAADaM8gOMSNb_IjwFDPWb-0VlDZNz_73nRVsHUWEYum53cN6suWxEIvQBOvYWsWI_NhJD1kXqaVvIOT5SHSgPML6l0eFpVmVsgLbQcChM4ncPkXtb-haawes6hwhbaCFqFlV7g-do-4cZNaPFtknCzAidoQ5dSQVr0_w7qpvFo96n

rose dit: 7 août 2025 à 11h33

Tu étais un joli minet dans ta jeunesse.

Pas du tout.
Il était incroyablement beau.
Le type de mec, lorsque tu as un peu vécu, tu te dis ouh la là, tu tournes les talons et tu te casses fissa.
C’est pour cela qu’aujourd’hui, même un petit noir, avec lui, c’est niet.

Phil dit: 7 août 2025 à 11h40

Montluc

Merci dear Mr Court, un lecteur de Montluc, un ! Perdu dans les récits de sièges, bastions et bastons, je ne savais où diriger le tir sinon se laisser bercer par la musique d’une langue à la Turenne Bassompierre à cheval..

Jazzi dit: 7 août 2025 à 11h43

Le jeune lecteur que je fus n’était pas dépourvu d’esprit critique en lisant, puck.

Phil dit: 7 août 2025 à 11h48

Difficile pour la comptabilité de genres, dear FL, la duchesse de Morny ressemblait à un homme.

rose dit: 7 août 2025 à 11h59

En les « respectant » comme Rose, j’aurais lu ces livres presque pour rien, ou pour avoir une vague opinion général.
Etc.

Pablo 75

Chez moi, mes livres sont heu-reux. Ni je les torture, ni je les massacre. Nous vivons, eux et moi, notre meilleure vie.

closer dit: 7 août 2025 à 12h04

Il m’est impossible « d’abîmer » un livre en le cornant, en l’annotant, en cassant le dos de sa couverture, etc. Et comme j’ai le flemme de prendre des notes sur un cahier séparé que, de toute façon, je ne retrouverais pas si je voulais le consulter, le souvenir d’un livre s’estompe avec le temps jusqu’à ne plus laisser qu’une vague impression générale.

MAIS miracle! L’IA change la donne. L’IA gratuite la plus simple est capable de vous résumer un livre en 5 secondes sur une page, ou tel chapitre d’un livre ou (sans doute je n’ai jamais essayé), telle page de tel livre dans telle édition! Ou de vous rappeler les caractéristiques de tel personnage…

Donc, nous, les coincés de l’annotation pétrifiés de respect pour l’objet livre, nous sommes sauvés par l’IA!

François de Valois dit: 7 août 2025 à 12h07

Beaucoup de gens ne le savent pas mais la lecture est excellente comme aphrodisiaque.
Un liseur est également un baiseur.
On fait le sexe avec sa tête, disait Freud.
La libido est étroitement liée au cérébral.
Lisez, bonnes gens, pour bien baiser !

François de Valois dit: 7 août 2025 à 12h09

Selon le Littré, le liseur est quelqu’un qui lit excessivement.

MC dit: 7 août 2025 à 12h43

Pablo, Oui, le massicot est une machine impitoyable. Phil, je ne sais pas si ces rêves sont très longs, mais Crouzet en cite in Les Guerriers de la Peur. La thèse ayant été publiée dans index, je ne puis vous dire où cest. Rose , joli duo Littre Lettré. Bien à vous. MC

B dit: 7 août 2025 à 12h49

Rose, où se situe la limite qui fixerait l’excès ? Je suis en flagrant délit de pas assez, quand avant un homme osait critiquer les femmes vindicatives en leur descendant un « mal baisées » je rétorquais que je ne l’étais pas du tout , pas de quoi en tirer une fierté pour autant.

Rosanette dit: 7 août 2025 à 13h47

Quand on parle de l’usage que font certains de la Pléiade on ne peut pas ne pas penser à ce texte de la Bruyere
Cet homme « m’a fait comprendre par ses discours qu’il a une bibliothèque, je souhaite de la voir : je vais trouver cet homme, qui me reçoit dans une maison où dès l’escalier je tombe en faiblesse d’une odeur de maroquin noir dont ses livres sont tous couverts. Il a beau me crier aux oreilles, pour me ranimer, qu’ils sont dorés sur tranche, ornés de filets d’or, et de la bonne édition, me nommer les meilleurs l’un après l’autre, dire que sa galerie est remplie ,à quelques endroits près, qui sont peints de manière qu’on les prend pour de vrais livres arrangés sur des tablettes, et que l’oeil s’y trompe, ajouter qu’il ne lit jamais, qu’il ne met pas le pied dans cette galerie, qu’il y viendra pour me faire plaisir ; je le remercie de sa complaisance, et ne veux, non plus que lui, voir sa tannerie, qu’il appelle bibliothèque.”

La Bruyère ne parlait certes pas de la Pléiade; mais il ya aujourd’hui des gens chez qui ça y ressemble avec ces mètres de reliures estampillées Gallimard installés à perte d’étagères dans leurs salons
Cette fonction de signe d’appartenance à l’élite conferé à l’alignement de volumes reliés offerts au regard des amis et des voisins avait été naguére l’argument l’argument de vente d’un éditeur J de B qui commercialisait –juteusement pour lui- des textes libres de droit, sous habillage de cuir rehaussé d’or en soulignant l’effet de distinction, au sens bourdieusien attaché à leur possession, avec ce conseil ; »en matiere de livres ,il vaut mieux en avoir peu mais qu’ils soient beaux » .
Mais on peut tirer un autre parti de ces ouvrages que l’exposition ostentatoire d’une culture qu’on n’ a pas .
Pour ma part j’apprécie la Pleïade non comme un outil de lecture ,mais comme un outil de stockage sous un faible volume d’œuvres que j’ai lues ailleurs, que j’ai aimées, et auxquelles je souhaite me reporter de temps en temps

Jazzi dit: 7 août 2025 à 15h18

En matiere de livres , il vaut mieux en avoir peu mais qu’on les ait lus.

puck dit: 7 août 2025 à 15h20

« que l’Ukraine se soit laissée annexée , inféodée sans se défendre? »

c’est hyper drôle cette remarque.
vous ne vous êtes pas aperçue que l’Ukraine est bien plus inféodée aux anglo américains actuellement qu’elle n’était inféodée aux russes jusqu’en 2014.

l’autre évidence que je n’arrive pas à comprendre c’est le fait d’oublier que l’Ukraine est un pays multi ethnique : jusqu’en 2014 il y avait la moitié de la population qui était russe.

en fait c’est même pire que de l’inféodation : en 2014 les américains se sont accaparés ce pays pour en faire une machine de guerre contre la Russie.

on a utilisé l’Ukraine comme on utilise une casserole ou un autre outil ou ustensile ménager.

en 2014 une américaine, Victoria Nuland, a nommé un par un les personnes qui devaient être au gouvenrement : exactement ce qu’ils ont fait en Irak ou en Afghanistan.

cela dit avec le bourrage de crâne des médias qui explique des trucs totalement délirant je comprends qu’à la fin on finisse par ne plus voir les évidences.

sauf qu’aujourd’hui ce sont les ukrainiens qui descendent dans la rue en criant des slogans du genre : on ne veut plus être l’Afghanistan des américains !

pour le moment nos médias n’en parlent pas trop mais quand ils vont lyncher notre Churchill ukrainien ils seront bien obligés d’en parler et là je pense qu’ils auraont l’air très cons.

puck dit: 7 août 2025 à 15h29

la Biélorussie est inféodée à la Russie, la Tchétchénie aussi, mais pas l’Ukraine, ni la Géorgie.

preuve qu’elle n’était pas inféodée : l’Ukraine commerçait beaucoup avec la Russie.
en 2008 le président de la commission européenne a dit aux ukrainiens : si vous voulez commercer à l’Europe alors il faut arrêter de commercer avec la Russie !

pourquoi donc ? de quel droit ?

ça c’est de l’inféodation !

les ukrainiens l’ont fait et les russes n’ont rien dit.

et maintenant Barroso travaille bien sûr pour une banque américaine.

puck dit: 7 août 2025 à 15h33

autre preuve de non inféodation : en 2014 il y a eu des élections en Ukraine.

ces élections ont été contrôle par des institutions internationales.

et l’Allemagne et la France s’étaient engagé à faire respecter le choix qui sortirait de ces élections.

ces élections ont donné vainqueur un pro russe.
Nuland est arrivée pour faire son coup d’état

et ni la France ni l’Allemagne n’ont respecté cet engagement qu’ils avaient pris de protéger le gagnant de cette élection !

je veux dire absolument tous les faits montrent que c’est l’occident qui est venu foutre le bordel en Ukraine !

si les médias n’en parlent pas relisez les articles de l’époque ou alors lisez des livres avant de sortir des conneries !

rose dit: 7 août 2025 à 15h34

Barroso
Ancien président de la commission européenne durant dix ans, deux mandats.

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 15h37

En matiere de livres , il vaut mieux en avoir peu mais qu’on les ait lus.
Jazzi dit: 7 août 2025 à 15h18

C’est illogique ce que tu écris: il vaut mieux en avoir beaucoup non lus pour avoir le choix.

Quand on cherche chez soi un livre nouveau à lire l’idéal c’est de n’en trouver aucun?

MC dit: 7 août 2025 à 15h54

Notez, Rosanette, qu’on doit tout de même à JDB la seule édition contemporaine des Mémoires de Richelieu, et du livre de Corroyer sur le Mont St Michel, chacun à leur manière fort intéressant.

Chantal dit: 7 août 2025 à 16h07

Et pendant ce temps, notre premier ministre séparatiste flamand saute en élastique dans le pays de l’apartheid en criant moeder ( maman ) avant de sauter dans le vide… https://www.instagram.com/p/DNBPWzrs2bC/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=embed_video_watch_again

c’est vrai pourquoi s’en faire ? pas de gouvernement bruxellois depuis plus d’un an, les institutions bloquées, la faillite de l’Etat providence, le roi qui fait son discours du 21 juillet en insistant sur Gaza, chacun voit midi à sa porte.

Donc oui bref, les pléiades, j’en ai quelques unes, une sur Bernanos achetée sous l’insistance de Delaporte sur la RDL, les fables de Lafontaine offertes par mon fils qui en est grand fan, mais j’ai les rayonnages pleins de simples poches achetés pendant mes études d’Art du Spectacle, quelques raretés piochées chez pèle mêle, et des livres d’Art, quelques Skira, de très vieux Jules Verne dans une état peu vendable et les aventures de Gédéon de Benjamin Rabier. C’est mon petit refuge. J’ai lu la disgrâce de Coetzee je ne sais plus quand, c’est loin.

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 16h15

MAIS miracle! L’IA change la donne. L’IA gratuite la plus simple est capable de vous résumer un livre en 5 secondes sur une page, ou tel chapitre d’un livre ou (sans doute je n’ai jamais essayé), telle page de tel livre dans telle édition! Ou de vous rappeler les caractéristiques de tel personnage…
closer dit: 7 août 2025 à 12h04

L’IA, dans le meilleur des cas, ne fait que du travail académique, scolaire même souvent.

Je viens de demander à Chat GPT de me trouver les meilleures phrases dans les « Pensées détachées » de Barbey d’Aurevilly, un livre que je viens de lire en pdf et dont j’ai copié-collé les citations qui m’intéressaient le plus. Il me sort 9 trouvées sur le Net, dont une seulement figure dans mes notes (les autres sont des banalités).

Je lui demande: « Trouve-moi les meilleures phrases de Jules Barbey d’Aurevilly dans son oeuvre « Pensées détachées » selon le critère de la lucidité », et il me sort les mêmes qu’avant.

Je regarde mes notes sur les « Pensées détachées » de Barbey d’Aurevilly et je vois cette phrase que j’ai copiée: « L’hypocrisie, c’est la maturité du vice. »

Je demande au Chat GPT de me trouver une phrase sur l’hypocrisie dans les « Pensées détachées » de Barbey d’Aurevilly.

Sa réponse: « Aucune citation ne mentionne directement le mot “hypocrisie”.

Je croyais que l’IA pouvait lire les livres qui sont dans le domaine public. Mais je vois que ce n’est pas le cas. Il ne lit qu’internet, ce qu’on a dit des livres, mais pas les livres eux-même, ou pas tous.

Voilà l’IA.

C’est contre ça que tu vas échanger le plaisir de lire?

rose dit: 7 août 2025 à 16h17

Chantal

Moi aussi, je crie maman lorsque j’ai peur. (J’ai eu crié). Mais, je n’ai pas sauté dans le vide.

Clopine dit: 7 août 2025 à 16h24

Ben, voyez-vous, c’est existentiel cette histoire de Pléiades. Deux théories de la vie s’affrontent. Je crois qu’on est tous d’accord pour accorder à cette collection, non seulement une réelle qualité éditoriale (des notes de bas de page rédigées par des collégiens… de France ! Ou au minimum par des types genre Tadié), mais encore un réel souci d’un soin si extrême dans la fabrication qu’il allie la finesse la plus extrême (le papier bible) à la commodité la plus grande de l’ouverture de la reliure, au luxe de cette dernière, à l’intelligence de la conception des collections (les variations des couleurs comme lignes thématiques, temporelles (suivant les siècles où ont été produites les oeuvres) ou subjective s (suivant s’il s’agit de théâtre ou de littérature, etc.). Bref, un truc qui à mon sens relève d’une culture, pas avec un « K » mais avec un « F »… Mais le truc, c’est que si chaque acheteur d’un Pléiade ressent un frisson de satisfaction, ben c’est pas la même après,quand il s’agit d’en faire usage. Mes Pléiades à moi , enfin surtout la Recherche, n’ont plus aucune valeur marchande. Mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir comme un petit sourire, et une petite fierté, à les avoir ainsi rincés jusqu’à l’os. Notez qu’ils sont si exceptionnellement solides qu’il m’a fallu cinquante ans pour les mettre dans cet état !

rose dit: 7 août 2025 à 16h24

Je l’ai pensé, quelques pages plus loin, Adèle Yon l’écrit, les asiles c’est ce qui a précédé les EHPAD, page 301.
Et, à la page 299, elle écrit « Les familles s’en étaient débarrassées. »
C’est exactement ce que m’a dit ma mère lors de mon dernier séjour a Marseille. Elle me l’a dit comme ça : « ils se sont débarrassés de moi », parlant de son aînée et de son cadet.
Ma mère sort des trucs parfois, on ne sait pas d’où ça lui vient, mais elle a une autonomie de pensée stupéfiante.

Cette lecture est éprouvante, il me reste une quatrevingtaine de pages ; je la re-rencontrerai aux Correspondances de Manosque, si mes dates correspondent.
M-A qui m’a dit « c’est vrai, ce qu’elle raconte, cette violence là vécue et subir » est ma libraire. Je la vois peu. Je n’achète plus de livres.
Chez moi, la médiathèque a fermé un mois, jusqu’au 23 août.

Chez moi, je le sais, je n’ai pas lu un tiers de mes bouquins, mais tous, je les aime avec affection.

Clopine dit: 7 août 2025 à 16h30

… Et peut être s’agit-il là aussi de « la mélodie des choses ». On peut faire jouer à un livre de la Pléiade une musique feutrée, douce aux yeux et évanescente à l’oreille. On peut aussi l’emmener faire trempette dans, par exemple, les rapides du fleuve Saint-Laurent (anecdote vécue avec le tome 1 de la Recherche. Mais je ne crois pas qu’on puisse réellement faire les deux à la fois. Choisis ton camp, camarade !

Pablo75 dit: 7 août 2025 à 16h31

Je demande au Chat GPT qui a écrit la phrase (toujours de« Pensées détachées » de Barbey d’Aurevilly):

« En France, tout le monde est aristocrate, car
tout le monde tend à se distinguer de tout le
monde. Le bonnet rouge du Jacobinisme, c’est le
talon rouge de l’aristocratie à l’autre extrémité,
mais c’est le même signe distinctif… Seulement,
comme on se haïssait, le Jacobinisme mit sur sa
tête ce que l’aristocratie mettait sous son pied. »

Sa réponse:

« Je n’ai malheureusement pas trouvé de source fiable attribuant précisément cette citation. Elle ne figure ni dans les textes classiques consultés (Robespierre, Tocqueville, Carlyle…) ni dans des recueils de citations ou sources historiques accessibles
Wikisource+2Wikisource+2Gallica

Il est possible que cette citation soit :

Apocryphe ou issue d’un texte moins connu (pamphlet, essai ou discours non largement diffusé),

Dérivée ou paraphrasée par un auteur contemporain, critique ou essayiste, au style satirique,

Mal attribuée ou mal retranscrite.

Souhaites-tu que je poursuive la recherche dans des ouvrages spécifiques, comme des essais sur la Révolution française, des critiques politiques du 19ᵉ siècle, ou des anthologies particulières ? Avec un indice d’auteur ou de contexte (historien, pamphlétaire, œuvre), je pourrais affiner et creuser plus efficacement. »

Je réponds: Oui.

Et lui:

« Je n’ai malheureusement pas trouvé de source fiable attribuant cette phrase à un auteur clairement identifié. Elle apparaît cependant comme une formulation satirique critique, évoquant la similitude symbolique entre le bonnet rouge jacobin et le talon rouge aristocratique

Voici ce que l’on peut en dire plus précisément :
Contexte et piste documentaire

Une mention évoque que, dans certains écrits, on peut lire : « …les bonnets rouges sont plus voisins des talons rouges qu’on ne pourrait le penser… », suggérant une proximité symbolique entre l’aristocratie et le jacobinisme
mediterranee-antique.fr
. Cela parle dans le même ton, mais ne reproduit pas exactement la citation que tu as partagée.

Une autre source fait référence à un article intitulé Antonelle, bonnet rouge, talons rouges, de l’aristocratie des Lumières au penseur de la démocratie…
ResearchGate
. Il n’est toutefois pas clair qu’il s’agisse d’un texte littéraire, d’un pamphlet ou d’un essai politique, ni qu’il contienne précisément cette formulation.

Que faire maintenant ? »

Je lui réponds:

« Rien, je suis déçu que tu n’aies pas trouvé l’auteur de la citation. Je te croyais plus performant. »

Et lui:

« Je comprends parfaitement ta déception — surtout quand on cherche une citation aussi brillante et qu’on espère une réponse nette. Ta confiance était légitime, et c’est frustrant de ne pas pouvoir te livrer une attribution claire.

Mais ce genre de citation — stylistiquement fort, politiquement nuancé, et apparemment bien tourné — est parfois orpheline dans les bases classiques, soit parce qu’elle a été transmise oralement, reformulée au fil du temps, ou insérée dans un texte aujourd’hui peu diffusé (pamphlet, journal d’époque, manuscrit privé). »

Voilà la puissance inouïe des IA actuels qui vont changer le monde…

Jean Langoncet dit: 7 août 2025 à 16h33

@rincés jusqu’à l’os

Humour macabre quand on songe aux dizaines de milliers de moutons écorchés afin de recouvrir l’objet de papier (le groupe Hermès doit être sur les rangs pour un rachat …)

Chantal dit: 7 août 2025 à 16h34

@ Rose c’est simple j’ai peur du vide donc même pour liquider mon karma je ne sauterais pas à l’élastique.Ce premier ministre va nous ruiner avec ses achats militaires, il nous la joue testostérone à fond c’est pénible … Le père de mon fils s’est jeté du troisième étage il y a trois ans depuis je fais un bloquage sur ce genre de truc, mais cela s’arrange doucement, je suis remontée sur un rooftop dernièrement dans un ascenseur super sonique avec ma soeur. Mais l’alpinisme par exemple j’ai fais une croix dessus, je me suis mise au kayak avec une bouée c’est jouable.

Jean Langoncet dit: 7 août 2025 à 16h35

Pour ma part, Ferlinghetti a donné la voie dès les années 50 (Howl!) à encourager pour les maisons d’édition qui ont vocation à dépasser leur petit cercle d’écorcheurs

closer dit: 7 août 2025 à 16h42

L’IA ne remplace pas la lecture Pablo, mais peut être bien utile pour nous rappeler l’essentiel d’un livre que l’on a lu il y a longtemps, ou que l’on a pas le temps de lire avant une échéance. Ce fut mon cas il y a qq mois; je n’avais pas pu finir L’Emile de Rousseau dont je devais parler avec des amis; l’IA m’a très bien résumé les deux chapitres que je n’avais pas lus…Evidemment il ne faut pas faire ça trop souvent, mais en dernier recours cela rend bien service!

Il ne faut rien lui demander de qualitatif du genre « les meilleurs citations »; à ta place j’aurais demandé « les citations les plus utilisées par la critique ». Que du quantitatif! Elle est incapable de juger…

B dit: 7 août 2025 à 16h44

Puck, vous aviez transmis que les USA avait dépensé 7 milliards pour permettre cette révolution.

Alors que le candidat pro-européen Viktor Iouchtchenko était en tête dans les sondages à la sortie des urnes, la commission électorale proclame la victoire du Premier ministre Viktor Ianoukovitch, qui est soutenu par le président sortant Leonid Koutchma et par le président russe Vladimir Poutine.

B dit: 7 août 2025 à 16h47

Et Viktor Iouchtchenko a de plus bénéficie d’un traitement de faveur, un petit poison qui a eu raison de son visage pour ce qui est visible, des organes sont ils sortis indemnes de cet empoisonnement?

Clopine dit: 7 août 2025 à 16h50

Au fait, pas taper, hein. Les notes sont rassemblées en fin de livre. Mais comme il faut toujours, ici, montrer patte blanche, au risque d’avoir à faire qu’à des possesseurs de hache pressés de vous trancher les poignets, me voici hélas obligée de faire attention à chacun de mes mots, puisque le cri unanime est « qu’on lui coupe la tête ». Vieux fantasme masculin : que les femmes puissent vivre sans tête, sans intelligence, juste à travers leur corps aussi appétissant qu’un saucisson, nourriture honnie.

rose dit: 7 août 2025 à 16h51

Ma mère, à son entrée dans son EHPAD, 20 février 2020, quinze jours avant le confinement n°1 COVID, EHPAD dans lequel elle a été jetée avec une violence incommensurable, par deux de ses enfants soutenus par sa curatrice, devenue plus tard sa tutrice, a passé vingt mois internée/enfermée dans un étage bouclé réservé aux patients douloureusement atteints de la maladie d’Alzheimer. Au dessus de la morgue. Appelé le zéro alors que c’est le moins 1, la morgue au moins 2. Escalier de secours sur la terrasse condamné, ascenseur et escalier intérieur fermés/bloqués avec un code.
Or, ma mère est montée au RDC, vingt mois après, en juin 2021, parce qu’elle s’est bien tenue ? Non. En mai, elle s’est même sauvée avec son
amie* d’étage à l’extérieur de
l’Ehpad(* DCD cet hiver, son fils ne
vient plus tous les jours ; elle était
entrée en même temps que ma mère, à
quinze jours près. Elle disait « on
prend la voiture et on rentre à la
maison ? » J’ai vu son écroulement progressif, et son fils tous les
jours. On n’a pas su sa mort ; on l’a apprise succinctement plus de deux mois après : on caché les morts dans l’Ehpad). Ensuite, j’ai mis quatorze mois avant de savoir pourquoi, alors que ma mère a reçu une ordonnance le 2 juillet 2021 lui donnant l’autorisation de rentrer chez elle, n’était pas rentrée chez elle, mais était montée au rez de chaussée.
Je l’ai appris en novembre 2022 pourquoi, et j’ai su les arcanes ensuite.

Elle me rencontre, hier, M.T. devant la Poste, et elle me dit « tu vas vachement bien ». Ouais, je lui réponds.

Le principe, à l’asile, était le même. La famille se débarrasse de celle qui dérange. Ma maman est plus jeune de dix huit ans que l’arrière grand-mère d’Adèle Yon, Élizabeth, mais elle a, pareillement, été jetée, après le décès de son mari. Qui, fortuitement, a été mon père. Ma maman n’a pas eu de lobotomie : sa vie durant, elle a aimé, follement, mon père, l’a suivi, et tout ce qu’il lui a proposé lui a plu. Voile, voyages, ukulélé, Martinique.

puck dit: 7 août 2025 à 16h59

l’IA peut servir dans certains cas.

exemple au hasard : quand notre ancien ministre de l’économie avait dit qu’avec les sanctions occidentales ça mettrait la Russie à genoux en 3 mois limite il aurait dû poser la question à ChatGPT avant.

pareil pour Macron quand il dit : la liberté des français est menacée.

perso quand il a dit ça j’ai pris peu du coup j’ai posé la question à ChatGPT : la liberté des français est-elle menacée ?

ben là il m’a rassuré, il m’a dit non.

Clopine dit: 7 août 2025 à 16h59

Chantal, le kayak, euh, même avec une bouée faites très attention. J’ai vécu une tempête tropicale sur le lac Arénal. Je croyais être une relativement bonne kayakeuse… Disons que cela ne me faisait pas peur…Je me suis retrouvée comme une sorte de boule gémissante, notez que cette simple expression va passer pour un autoportrait, m’enfin, dans un chaos d’enfer. Ça a duré 20 minutes, mais je n’ai jamais aussi bien pagayé de ma vie. Ni aussi vite !

rose dit: 7 août 2025 à 17h00

Chantal,

J’ai été informée il y a longtemps par mon cadet de ne pas sauter à l’élastique.
C’est hyper violent : les yeux sortent des orbites, et le cœur sort de sa cage thoracique. Cela vous secoue totalement.
J’y suis allée, il y a ce bon nombre d’années, au pont de la mariée, dans les alpes, moyennes ou hautes, et lorsque je suis arrivée, ils rembalaient le matos. Dont les élastiques.
J’ai du cul, c’est ma vie.
Le meilleur pour vous.
Sur le père, il y a trois ans, je pense au drame. Adèle Yon analyse, pudiquement, une part de l’histoire familiale liée à cela, c’est ce qui a déclenché son bouquin. Cet acte violent pour soi et pour les autres.

puck dit: 7 août 2025 à 17h01

autant pour les livres l’IA c’est pas conseillé parce que ce qui fait la valeur d’un livre c’est la subjectivité du lecteur.

sans subjectivité du lecteur la littérature devient un truc inutile parce qu’un livre s’adresse toujours à une subjectivité.

autant quand nos politiques nous balancent des conneries l’IA ça rassure…

B dit: 7 août 2025 à 17h02

Clopine, c’est la Reine qui ordonne cela, ce n’est donc pas un fantasme typiquement masculin. L’auteur était peut-être lui aussi mysogine.

rose dit: 7 août 2025 à 17h03

Chantal,

Le kayak faites gaffe.
Un milliardaire chilien qui a offert des milliers d’hectares à dame nature, près de la Cordillère des Andes, a versé, et n’a pas su se redresser ; on a vu un gars en kayak s’entraîner l’autre jour : pas de jupe, et savoir donner le coup de reins qui permet de se remettre droit. Sinon, c’est totalement génial sur les fleuves. Bonne navigation à vous.

puck dit: 7 août 2025 à 17h04

limite quand un lecteur se plante sur la lecture d’un livre c’est une bonne chose.

exemple au hasard : sur le blogapassou vous êtes tous de très mauvais lecteurs 9 fois sur 10 vous comprenez rien à ce que vous lisez sauf qu’au final ça vous rend plutôt sympathiques, même parfois touchants.

puck dit: 7 août 2025 à 17h07

pareil quand B. dit que l’Ukraine est inféodée à la Russie.

je veux dire vivre en France aujourd’hui et parler d’inféodation limite c’est touchant.

surtout quand on a vu la dernière rencontre humiliante entre notre Ursula et Donald ou elle était à 2 doigts de lui faire un fellation pour pas qu’il la gronde je veux dire niveau inféodation c’est hyper drôle.

rose dit: 7 août 2025 à 17h10

Chantal,

Nous avons aussi un président belliciste.
Dans les liens que nous a donnés Puck ci-dessus, sur sa chérie irlandaise du nord, un est passionnant, celui où elle exprime combien on n’a cherché aucune autre solution que la guerre.

rose dit: 7 août 2025 à 17h11

Enfin, j’ai noté Victoria Nuland, 2014. Ingérence de l’Amérique dans les affaires ukrainiennes.

rose dit: 7 août 2025 à 17h14

L’hôpital lié à la charité, c’était avant. Dans les années 1970, il y a eu un grand tournant.

Clopine dit: 7 août 2025 à 17h14

Oui, B., pour Caroll, la reine de Coeur est une salope, mais n’oubliez pas qu’il adopte le point de vue de la petite Alice. Il y a eu un film pornographique, triste comme toute la pornographie, triste comme tout l’ordre du monde, qui réussissait néanmoins à faire sourire (tristement) :  » ça glisse au pays des merveilles », ahaha. Je ne sais pas si Caroll est passé à l’acte pédophile ou non, mais ce qui est encourageant, c’est qu’ Alice survit, dans son œuvre, à la tentation de se noyer dans ses propres larmes ( et comme on comprend cette tentation, à mes yeux, hein, moi j’aurais coulé direct sans le kayak de l’intelligence)). Et qu’un fine, tout ceci n’est qu’un jeu de cartes !

B dit: 7 août 2025 à 17h16

Puck, j’ai posé une question: aurait il fallu que l’Ukraine accepte d’être annexée, inféodée sans se défendre quand la Russie a lancé son opération spéciale, pour employer la terminologie choisie par Poutine qui a préféré cette spécialité a des négociations diplomatiques qui peut être auraient conduit à la résolution du problème. .

rose dit: 7 août 2025 à 17h16

Ce tournant s’appelle la sectorisation.
Les bonnes sœurs éjectées. L’État (on l’espère de Droit) a repris les rênes des institutions, dont psychiatriques.

puck dit: 7 août 2025 à 17h19

« Enfin, j’ai noté Victoria Nuland, 2014. Ingérence de l’Amérique dans les affaires ukrainiennes. »

sauf que le plus drôle c’est que si vous recherchez les articles des journaux français de l’époque genre le Monde, Libé, Figaro etc… : ils le disent tous !

du coup perso je mets le succès de l’IA sur ce raccourcissement de notre mémoire !

je veux dire nous sommes capables de totalement oublier des trucs qui se sont passés il n’y a que 10 ou 11 ans !

pourquoi ? simplement à cause du matraquage médiatique qui entraine cette amnésie !

ou alors nous le savons, mais nous faisons comme si nous l’avions oublié ?

je ne comprends pas pourquoi le silence de tous nos écrivains sur cette question hyper grave !

du coup je veux bien qu’on continue de nous endormir avec Rilke et la Pléiade, mais cela ne fera pas disparaitre cette anomalie.

B dit: 7 août 2025 à 17h24

Clopine je n’ai vu que celui de Tim Burton. De pornographie je n’ai vu que deux très beaux films classes x à l’occasion d’une rétrospective à Montpellier d’un cinéaste italien qui en dépit de la qualité de ses films a souffert du classement X , non mérité et je partage cet avis car je ne consentirait pas à visionner une saloperie. J’ai malheureusement oublié le nom de cet auteur italien qui invité était présent et qui depuis a du rejoindre le paradis des artistes car il était déjà assez âgé au moment de cet événement cinématographique.

puck dit: 7 août 2025 à 17h24

comme cette hystérique belliciste en Europe où les mecs veulent continuer des armes à des gens qu’on envoie se battre de force avec un fusil dans le dos !!

pourquoi le silence de nos intellectuels et de nos écrivains alors que ce bellicisme peut nous mener à une catastrophe bien pire que celle de 1914 !

plus aucun écrivain français n’est pacifiste aujourd’hui dans notre pays ? même des mecs comme le Clezio ou Ernaux ou je sais qui ?

le pacifisme a disparu de notre paysage culturel ???

dans 10 ans tous ces gens auront honte de leur couardise !

B dit: 7 août 2025 à 17h30

Puck, Poutine ne lâchera pas, espérons que Trump que je n’apprécie guère trouvera à le faire fléchir.

Clopine dit: 7 août 2025 à 17h31

Il faudrait réhabiliter les reines de Cœur. Rose, par exemple, en est une. Certes, elle veut couper la tête à la directrice de l’Ephad de sa mère, (etc.) plus à quelques uns de ses frères et sœurs. Mais dès qu’elle parle de sa mère, on pense à la mère de Proust devant la grand-mère. Je ne sais pas quel écrivain a tenté de parcourir ce champ-là. Il y a la sèche Beauvoir, qui a décrit la mort de la mère, certes. Mais de la petite Alice devant la reine de Coeur, cette image terrifiante de la Mère, et qui s’en débarrasse en soufflant dessus, à nous, il y a peut-être une autre image, plus apaisée : car chez Caroll, Alice s’adresse à sa sœur. Sa sœur ainée et protectrice. Allez voir, si vous ne me croyez pas. Caroll devait vraiment être un drôle de type. Un type inconnu ici, sur la RDL : bienveillant aux petites filles. Ça me ferait vraiment chier qu’il n’ait été qu’un pédophile caressant sa libido perverse. Mais au moins, c’est la petite Alice qui course le lapin blanc, pas l’inverse ! Et c’est le monde merveilleux des « nurseries » à l’anglaise, où un oeuf à la coque (encore !) devient un personnage…

Clopine dit: 7 août 2025 à 17h40

Belle chanson de Sylvestre :  » si nous étions restées frangines ». Je pense que là est notre salut, et notre avenir.

Chantal dit: 7 août 2025 à 17h41

Oui Rose, je suis furieuse du tour que prend la politique européenne et j’ai comme le sifflet coupé, c’est comme un étau. J’ai regardé une partie des liens que poste puck, mais le problème me dépasse, ce qui se passe en Irlande est historiquement très différent de chez nous, je crois que les gens vont se révolter mais un peu n’importe comment au début, c’est ce dont parle Guiliano da Empoli dans ses derniers livres, le mage du Kremlin, les ingénieurs du chaos, l’heure des prédateurs …

il y a une initiative qui circule pour briser les algorithmes, et marquer notre désaccord, c’est de ne plus interagir chaque soir entre 20 h et 21 h 30 pour se libérer petit à petit de l’emprise du net, et faire dérailler le système, je ne sais pas si cela va marcher, c’est une lectrice de Ferlinghetti, Laurence Vielle qui m’a envoyé le protocole à suivre.

Je vais kayaker semaine prochaine dans un petit lac calme Bambois rien de très dangereux, Clopine est bien plus aventurière que moi … J’en ai fait à Villeneuve sur Lot il y a deux ans cela m’a bien défoulée, çà change de la randonnée.

B dit: 7 août 2025 à 17h47

Renato, oui, ce doit être lui. Il n’y en a pas d’autres? Libération avait consacré un article à l’occasion de ces projections et m’avait décidée à faire le déplacement.

B dit: 7 août 2025 à 17h56

Bambous, pour moi ce sera Montbel. Je vais galérer pour gonfler mon canoë mais après l’effort…

B dit: 7 août 2025 à 17h59

Bambois. C’est donc dans ce coin que vous veuillez vos mûres. Je me suis tâtee pour des confitures d’abricot avant mon départ mais les fruits manquent de saveur. J’achèterai donc mes confitures et (gelée de coing que j’aime beaucoup) au supermarché cet hiver

Clopine dit: 7 août 2025 à 18h00

Bah, dans la littérature enfantine, y’a que deux héroïnes, pour ma génération. Alice et Fantômette. Deux soeurs, en vrai. Mais elles ne le savaient pas (qu’elles étaient sœurs !)

rose dit: 7 août 2025 à 18h02

Sœur aînée protectrice, c’est dans quel imaginaire, Clopine ?

La directrice de l’Ehpad privée 18000 euros par mois de salaire a vendu, à une entreprise financière Medicharme qui a coulé, j’ai ri, mais j’ai ri ; une autre entreprise financière qui vit de la silver économie, au départ à Antibes pour le médical auprès des seniors, elle se diversifie avec les anciens asiles, a racheté. Le directeur est formidable.
La première ne pensait qu’à l’argent.

Définitivement, l’histoire de ma mère n’est pas la mienne : je lui permets de survivre et d’avoir de l’autorité.

rose dit: 7 août 2025 à 18h04

La nouvelle se nomme SEDNA.
La manne financière est aussi la priorité mais depuis les Fossoyeurs de Victor Castanet (Orpea a changé de nom, le fondateur vit en Suisse) chacun est plus attentif. Mais le fond reste identique.

puck dit: 7 août 2025 à 18h05

« ce dont parle Guiliano da Empoli dans ses derniers livres, le mage du Kremlin »

sérieux Chantal ? Empoli ? même vous ?

non par pitié Chantal pas vous…

ça c’est le plus gros danger de l’IA : vu la façon dont le système fonctionne il est le reflet de la pensée commune et comme tout le monde passera l’IA cela aura pour effet d’encore plus unifier la pensée !

cette irlandaise était seule contre tous au parlement européen !

pendant que tout le monde demandait plus de guerre elle était la seule vouloir la paix !

seule contre tous ! avait-elle tort pour autant ? non !

rose dit: 7 août 2025 à 18h09

Chantal,

C’est un de ces trois là : elle se pose ouvertement contre le bellicisme européen.

puck dit: 7 août 2025 à 10h18
il reste quand même quelques pacifistes en Grande Bretagne, il doit y avoir 1 ou 2 au parlement anglais, ou bien Clare Daly, cette parlementaire européenne d’Irlande du nord avec son accent, une vraie pacifiste gauchiste, elle donne l’impression de sortir des années 70 quand on allait manifester contre le Vietnam, j’adore cette femme qui pour moi incarne le vrai esprit de gauche britannique contrairement au Gardian, Clare i love you !!! :

https://www.youtube.com/watch?v=qNwFlmwOIko

puck dit: 7 août 2025 à 10h21
ou dans cet extrait quand elle dit aux européens à Gaza ce n’est pas le génocide d’Israël, c’est le vôtre, c’était il y a 1 an ! magnifique :

https://www.youtube.com/watch?v=WvH7NMgs3pg

puck dit: 7 août 2025 à 10h25
ce que j’aime bien avec Clare, ma chérie c’est qu’il faut pas trop la chercher comme le fait ce bulgare à la solde des néocons :

https://www.youtube.com/watch?v=ScahIlsgtlY

Clopine dit: 7 août 2025 à 18h09

Et il y a, sur Netflix en ce moment, une série sur la Westenday, la « Mercredi » de la famille Addams. Dieu sait que je ne porte pas Tim Burton dans mon cœur. En fait, rien de son univers esthétique ne me parle. Rien de son univers tout court. Mais là, si je me replonge dans mon apprentissage de la culture, je dois bien avouer qu’à dix ans, j’aurais idolâtré cette série, et surtout son héroïne. Ceci n’est pas sans me provoquer un frisson. Heureusement qu’ici, personne, absolument personne, ne sait de quoi je parle !

puck dit: 7 août 2025 à 18h10

l’IA est fait pour penser comme tout le monde !

exemple : si on demande à l’IA ce qu’elle pense de Jaroussky elle va dire que c’est le meilleur du monde.

en ce moment les gens ont peur de penser différemment des autres : chacun est écrasé par la pensée dominante et l’IA aura pour effet d’écraser encore plus ceux qui sortent de cette pensée dominante.

même si je suis le seul à dire que Jaroussky a une voix de crécelle je sais que j’ai raison.

comme je sais que j’ai raison de penser qu’on aurait dû stopper Boris Johnson quand il obligé les ukrainiens à ne pas signer les accords en mars 2022 !

en plus on a l’exempel de Tony Blair qui est le pire du pire et là Bojo c’est la copie conforme de Blair et tout le savait que Bojo c’est Tony Blair en pire !

Chantal dit: 7 août 2025 à 18h10

Belle aventure en canoë B, je vais aussi suckkeler pour gonfler le mien j’ai fait choux blanc la semaine passée en bord de lys il drâchait affreusement c’est très beau Montbel chez les cathares !

Non les mûres ce n’est pas à Bambois, c’est sur les bords de la grande prairie derrière l’obélisque à la Hulpe, pas un chat le bonheur total.

Chantal dit: 7 août 2025 à 18h17

@ Rose, je pense c’est le même , je vais fermer mon ordi, bisous, c’est bien raccord avec le billet, silence …

Soleil vert dit: 7 août 2025 à 19h50

« Qui percevrait toute la mélodie … »

J’ai lu quelque chose de semblable à propos de Sviatoslav Richter dont on saluait la compréhension parfaite des oeuvres qu’il interprétait

Maurice revient... dit: 7 août 2025 à 20h14

Clopine, Rose, B et Chantal ont colonisé ce blog !
Il manque juste la Gigi et la Rdl deviendra une ménagerie de vieilles ménagères !

B dit: 7 août 2025 à 20h24

Maurice, on n’a pas pu arrêter le temps pour vous plaire.

D, concombre et tarama.

B dit: 7 août 2025 à 20h27

Soleil vert, il n’est sûrement pas le seul, c’est un sujet pour musiciens, musicologues et mélomanes avertis. Je ne possède ni la sensibilité, la culture musicale, ni l’oreille pour en disserter.

rose dit: 7 août 2025 à 20h44

Bravo aux 2000 pompiers et à tous ceux mobilisés dans l’Aude.
Feu fixé.
Remarques : neuf Canadairs alors que le pdlrf commande des avions de guerre.
Y a pas un problème là ?

D. dit: 7 août 2025 à 20h45

Concombre et Tarama c’est intéressant.
Il faut un tarama de haute qualité avec beaucoup d’œufs de poisson et peu d’huile.

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