Roberto Bazlen, artiste sans oeuvre
Les fiches de lecture des milliers de manuscrits rejetés sont le secret le mieux gardé des maisons d’édition. Peut-être plus encore que les contrats. Car il n’y a pas toujours de quoi être fier. Bien sûr, avec le recul et le jugement de l’histoire littéraire, rien n’est facile et vain comme de railler un lecteur de grande maison qui n’a pas su déceler un chef d’œuvre ou même un livre appelé à faire date. Quand le refus est de la maison ou de son propriétaire, la responsabilité est diluée ; mais lorsque l’indiscrétion mêlée à la rumeur dévoile l’identité du lecteur coupable, la tâche est indélébile. Surtout lorsque celui-ci est lui-même devenu un écrivain important.
Des exemples ? Gide refusant A la recherche du temps perdu qu’il avait à peine survolé. Malraux rejetant la biographie pionnière de Staline par Boris Souvarine. Si c’est un homme de Primo Levi refusé par Einaudi à la suite de rapports défavorables de Cesare Pavese et Natalia Ginzburg, avant d’être rattrapé quelques années après. Tant d’autres encore, il y en a pour toutes les maisons, partout en Europe. L’édition est un métier de joueur.
Les avis de Roberto Bazlen (Trieste 1902- Milan 1965) sur les manuscrits et livres que les éditeurs italiens soumettaient à sa sagacité critique m’avaient échappé lors de leur parution en recueil il y a vingt ans aux éditions Le Passeur. Aussi me suis-je réjoui de la récente réédition ses Lettres éditoriales (Lettere editoriali, traduit de l’italien Adrien Pasquali, préface de Roberto Calasso, 150 pages, 14,50 euros, éditions de l’Olivier). Conseiller littéraire de prestigieuses maisons d’édition (principalement Bompiani, Einaudi), Bazlen jouissait d’une grande indépendance d’esprit et de jugement vis à vis d’elles. Il n’avait affaire qu’au patron, le plus souvent un ami, à qui il adressait ses rapports de lecture sur un ton et dans une forme épistolaires. Sa fonction tel qu’il la définissait ? L’aider à décider.
Il a du nez, le flair plutôt sûr appuyé sur son expérience de grand lecteur. La nouveauté, la fameuse primavoltità qu’il prisait tant, y est mise à l’épreuve d’une solide culture classique. Il connaît ses fondamentaux mais cela ne l’empêche pas d’aller voir ailleurs du côté de ce qui se prépare. Son rôle est aussi de humer l’air du temps, de ne pas passer à côté de la pépite laquelle, en cas de refus ou de retard à l’allumage, s’en ira faire le bonheur du concurrent. Ne parlons pas de chef d’œuvre, il n’y en a qu’une poignée par siècle. Encore que le recueil s’ouvre par sa lecture de Der Mann ohne Eigenschaften (en bon triestin de l’empire autro-hongrois, il maitrisait l’allemand aussi bien que l’italien). A publier les yeux fermés, conseille-t-il en 1951 (L’Homme sans qualités ne commencera à paraître en France qu’en 1956 dans la traduction de Philippe Jaccottet). Après l’avoir lu deux mois durant sans discontinuer, il ne se fait pas moins l’avocat du diable en anticipant sur les quatre arguments que les collaborateurs de l’éditeur Luciano Foà ne manqueront de lui opposer pour le dissuader de publier la grande machine romanesque de Robert Musil : trop long, trop fragmentaire, trop lent, trop autrichien. S’il ne dissimule pas les difficultés de lecture, l’ennui peut-être, s’il chicane sur quelques mots d’esprit, Bazlen n’en conclut pas moins au miracle en raison « d’une précision de pensée et d’écriture impeccables, et d’une sensibilité d’associations qui dépasse souvent les plus belles pages de prose de Rilke ». N’empêche :
« Cependant, je ne voudrais pas avoir la responsabilité, même minime, d’avoir terrassé un éditeur dans cette aventure »
C’est justement ce qui distingue le conseiller littéraire de l’éditeur : le risque de la décision, celle qui représente un engagement autant intellectuel que financier, c’est ce dernier qui le prend. A lui louanges ou blâmes. La vocation du conseiller est de rester dans l’ombre. Il demeure par essence irresponsable. Bien qu’il soit toujours argumenté et enrichi d’attendus, son avis est parfois un oui sans mélange : oui donc au Musil ! Un grand oui sans hésiter au Ferdydurke de Gombrowicz. Pareillement pour la Chouette aveugle de Sadegh Hedayat (1960), livre « douloureusement sordide » qu’il met sur le même plan que les récits de Kafka en raison de leurs communes violence et nécessité, et qu’il se désole de voir présenté dans l’édition anglaise comme « A Persian disciple of Sartre » (qui dira jamais les ravages de l’existentialisme…). Avec Le Monde désert de Pierre-Jean Jouve, c’est un « oui mais » mais un oui quand même car, malgré tout ce qui peut déranger dans cette œuvre d’art, on trouve une grande richesse dans le décharné, l’anguleux, le tendu.
Stendhal est liquidé en quelques mots, et encore, à propos d’un livre qui n’est pas de lui, en auteur « sympathique, amusant, étroit, superficiel, banal ». Le Georges Bataille de Sur Nietzsche et La littérature et le mal ? Exécuté en caricature de petit névrotique esthétisant et plein de compassion pour lui-même, qui se voudrait loup mais n’est qu’aspirant. Lampedusa s’en sort aussi mal, sa fresque du Guépard étant jugée comme le livre d’un provincial cultivé, bâclé dans sa construction :« En résumé, un bon technicolor de et pour gens bien » conclut-t-il en 1959, ce qu’on ne peut lire évidemment sans songer au film de Visconti. Trieste n’est vraiment pas en Sicile. Le roman paraitra finalement chez Feltrinelli.
Il faut néanmoins reconnaître à Bazlen qu’il y va même s’il a des préventions contre un auteur. Pour avoir lu et subi plusieurs livres de Maurice Blanchot, il s’était promis de ne plus se laisser voler plusieurs heures de sa vie par lui. Et pourtant, en recevant L’Espace littéraire en 1961, il l’ouvre quand même à contrecoeur, s’irrite à la lecture de plusieurs chapitres puis rend les armes à celle du « Regard d’Orphée » parce que « je sais que quand il y va d’Orphée (et d’Eurydice avec), je trouve la clé de toute mon intolérance ». Ainsi il est prêt à faire son mea culpa par rapport à ses éreintements antérieurs. Il enjoint l’éditeur de lire plusieurs fois ces six pages, de les comparer avec « les sottises » qu’Herbert Marcuse a écrites sur Orphée dans Eros et civilisation que celui-ci a l’intention de publier, de voir où se situe le génie et d’accepter d’éditer le livre de Blanchot uniquement pour ces six pages exceptionnelles.
Ce qu’il y a de bien avec Bazlen, c’est qu’il ne cherche pas à épater ou tromper ses correspondants, tous des professionnels, en les prenant de haut depuis le donjon de sa culture cosmopolite et des succès éditoriaux dont il est à l’origine ; dans ses analyses, sa langue est simple, directe ; et il ne touche jamais autant que lorsqu’il laisse parler son cœur, confiant avoir lu Le Plateau de Mazagran d’André Dhôtel avec la même émotion que Le Grand Meaulnes à 17 ans, qu’il en a eu pareillement la chair de poule et qu’il en a même oublié « que je lisais cette histoire pour t’en dire quelque chose ».
Décortiqueur de première, détricoteur de prose, Bazlen est souvent partagé : autant en 1956 il admire l’intelligence et la sensibilité d’un Robbe-Grillet dans Le Voyeur, son art méticuleux de la description, autant il ne comprend pas qu’un tel homme ait passé autant de temps à recréer les conditions pour que le lecteur revive quelques journées d’un vendeur à la sauvette, petit criminel en quête d’un alibi. A quoi bon ? Mais si le millier de pages très denses de The Recognitions de William Gaddis lui est tombé des mains, il convient in fine après avoir fait lire l’immense minestrone par deux autres lecteurs :« Je n’exclus pas que ce soit un livre à faire, avec des perspectives financières plutôt bonnes ».
Ces notes, c’est ce qu’une maison d’édition conserve de plus secret. Du moins une maison à comité de lecture. Plus secret encore que la correspondance échangée entre l’éditeur et ses auteurs et, en un sens, encore plus secret que les contrats. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de temps en temps, un biographe entêté finit par reproduire des lettres de manière plus ou moins autorisée, ou qu’un journaliste opiniâtre parvient à consulter les contenus des traités. Mais les rapports des comités de lecture, jamais. Sauf exception.
Les notes de Bazlen sont parfois incomplètes, voire incompréhensibles, ce qui témoigne de sa totale indifférence à produire pour être publié. A méditer en gardant à l’esprit qu’il s’agit de fiches de lecture internes, et de non de critiques destinées à être publiées. Et que le membre d’un comité de lecture est le premier lecteur d’un livre en devenir, vierge du bruit qu’il fera, signé le plus souvent d’un inconnu. J’allais oublier les derniers mots du recueil de Roberto Bazlen. Ils sont adressés au patron de la maison d’édition Adelphi.
« … j’attire encore une fois ton attention sur le seul fait que c’est le seul classique que nous ayons, mais pour un monde qui n’aura plus besoin de le lire (ni de lire) »
C’était à propos d’August Strindberg, en 1963… Cela dit, outre ces Lettres éditoriales, ce qui reflète le mieux la personnalité de Roberto Bazlen (une biographie lui a été consacré), c’est encore le roman dont il est le héros : Le Stade de Wimbledon (Rivages, 1985) de Daniel del Giudice. On y voyait un personnage s’aventurer dans Trieste à la recherche du fantôme d’un certain Roberto Bazlen, écrivain sans œuvre de son vivant mais non sans notoriété posthume, auteur de notes de bas de page dans ses correspondances, révéré par le cercle de ses amis (outre les éditeurs, des poètes et des écrivains tels Eugenio Montale, Umberto Saba) qu’il comblait de ses goûts et dégoûts. Un authentique homme d’influence éditoriale, qui oeuvrait dans l’ombre pour la plus grande gloire de la littérature, et aura finalement fait œuvre par procuration.
(« Trieste, Roberto Bazlen et au centre Robert Musil » photos D.R.)
979 Réponses pour Roberto Bazlen, artiste sans oeuvre
Beau billet sur un métier forcément à risques, seuls vos manques entreront dans la petite histoire des Lettres.
Vous n’avez aucune chance de gagner, vos coups de coeur pour un écrivain devenu célèbre ne seront vus que comme une évidence, vos rejets de futurs monstres littéraires vous seront reprochés à jamais.
Chance : 0 , Malchance : 1
Vous êtes toujours perdant
J’espère que c’est bien payé.
Bien sûr il y a le contre-exemple, le pas terrible que vous encensez un soir de spleen, par miracle il passe tous les contrôles, vous n’en revenez pas vous même.
Un bon marketing, deux trois critiques dans la poche et on se retrouve avec welbec en tête des ventes.
Vous n’avez jamais compris pourquoi, mais vous êtes heureux, le champagne coule à flots.
L’eredità di Bobi Bazlen
http://blog.discover-trieste.it/eredita-bobi-bazlen/
«Il sapiente lascia il minimo di tracce, Bazlen aveva imparato da Chuang-tzu Taoista era l’unica definizione che gli si poteva attribuire senza imbarazzo.» sosteneva Roberto Calasso nel risvolto di copertina del volume Scritti che aveva personalmente curato e tradotto, in cui sono usciti per la prima volta il suo romanzo Il capitano di lungo corso, Note senza testo, le Lettere editoriali e le Lettere a Montale.
Il existe un truc extraordinaire dans l’imaginaire littéraire européen : être né à Trieste.
Vous pouvez être le pire écrivain de la décennie (je n’écris pas cela pour Balzen, je découvre) si sur votre fiche Wiki il est écrit « né à Trieste » vous êtes déjà un cador avant la moindre ligne lue.
Un mystère.
Un de ces vagues sentiments européens qui perturbe même Jean-Luc peut-être ?
Va savoir Charles.
Le Stade de Wimbledon, adapté au cinéma par Mathieu Amalric, avec Jeanne Balibar, Esther Gorintin, Anna Prucnal et, surtout, Trieste…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18669249&cfilm=29186.html
Oui, Pado, Trieste est un mystère, une distinction naturelle.
Mais parler de la vie littéraire triestine, sans nommer Italo Svevo,qui pour moi en est la substantifique âme, est un autre mystère !
@Il a du nez, le flair plutôt sûr appuyé sur son expérience de grand lecteur
Clouette Un nouveau billet
https://www.youtube.com/watch?v=nuyAZmSMeYE
Jazzy,… de Svevo, de Magris etc Sauf que là il n’en est pas question. Et Bazlen n’a pas passé sa vie à Trieste, il est mort à Milan. Cela dit, c’est lui qui a révélé « La conscience de Zéno » à Montale…
« c’est lui qui a révélé « La conscience de Zéno » à Montale… »
Merci, Passou, il fallait que ce soit dit. Mais Trieste, en effet, n’est pas le sujet du papier…
Maurice Blanchot était lui-même lecteur chez Gallimard. Il y aurait là un travail d’édition à faire, et ce serait passionnant. Croyez-vous, Passou, que, sur cet exemple de ce qui arrive à Bazlen, la publication des notes de Blanchot soit un jour offerte au public ? L’intérêt serait extrême, essentiel, entièrement voué à la littérature et au silence qui lui est propre.
Persistance de Trieste :
« Malgré son renoncement à l’écriture, il demeure une personnalité centrale de la vie littéraire et intellectuelle triestine de 1920 à 1960, proche dans sa jeunesse d’Italo Svevo puis d’Umberto Saba, de Virgilio Giotti, du poète Eugenio Montale, ou de l’artiste Rita Boley Bolaffio. »
Dans un autre genre, quand Gallimard publiera-t-il enfin les lettres de Romain Gary ? On a celles de Sollers à Dominique Rollin, qui ne s’imposaient pas du tout, et qui m’ont fait vomir. Il y a des priorités, quand même ! Gallimard est-il un éditeur nul ? Fait-il son boulot d’éditeur comme Einaudi ? A voir.
Il y a peut-être une anecdote atroce à rappeler. Gaston Gallimard lisait dans la NRF les chroniques de Blanchot, et a finalement suggéré de les supprimer. On lui a dit que ce n’était pas possible… Gaston, c’était l’homme qui aimait dans l’ordre les bains de mer, les femmes, les livres – formule reprise par le léger Jean d’Ormesson. Qu’un tel dilettante ait présidé aux destinées d’une si grande maison d’édition, malgré sa nullité, est effroyable. Ce sont ses auteurs qui ont fait Gallimard – les éditions – pas lui !!!
« Cela dit, c’est lui qui a révélé « La conscience de Zéno » à Montale… »
Qu’est-ce que ça veut dire, sinon que 1° lui au moins était compétent en littérature, et 2° Trieste a joué un rôle central dans sa vie.
J’ai constaté avec plaisir que personne n’a contesté mon propos sur Lafesse et la dimension dadaïste sublime de ses sketchs (peut-être pour ne pas paraître idiots, comme Mère Clopine). J’aurais bien aimé cependant que certains expriment leur assentiment de manière positive. Je suis curieux par exemple de ce que Ed pense du sketch de la conseillère d’orientation, sketch qu’il faut écouter plusieurs fois pour en saisir toute l’ironie explosive. Dites-nous si vous avez aimé, si vous appartenez aux happy few…
Je dois dire aussi que Mère Clopine, toujours prête à dénoncer avec hystérie les trolls, n’a pas agi autrement avec moi en m’attaquant sur Lafesse et son sketch de la conseillère d’orientation. Mère Clopine, vous êtes le plus GROS troll de la RDL. Vous êtes la seule à avoir contester le talent magnifique de Lafesse, avec des arguments bien pourris. Mère Clopine, vous êtes tombée bien bas.
publiera-t-il enfin les lettres de Romain Gary ?
❤❤❤
Quand, hein ?
Une question suite à la lecture du billet : Bazlen était-il cantonné au « domaine étranger » (cf les auteurs cités : Musil, Gombrowicz, Pierre-Jean Jouve, Georges Bataille, etc.) auquel cas il s’agit de valider ou non la traduction d’ouvrages déjà parus ailleurs, ou bien donnait-il également son avis sur de vrais manuscrits d’auteurs italiens candidats à une primo édition ? Dans le premier cas, l’enjeu éditorial, la responsabilité du lecteur, ne sont pas aussi risqués.
Les artistes sans oeuvre sont monnaie courant sur le prestigieux blog à passou. carburent tous à l’aperol comme sur la piazza dell’unita à Trieste.
Je me suis posée la même question.
Que recouvre cette « primavoltità »
La découverte d’un premier roman, one shot ou non.
Ou le medium, comme Bazlen l’a été pour Montale.
La question trouve peut-être sa reponse dans le texte lié dans le billet: Trieste. (Editions Allia, 2019), tres beau texte, vraiment.
Intervista su Trieste, où il fait l’éloge du postier, son vieil ami triestin. C’est énorme.
L’article dans « Libé » de Philippe Lançon à propos de Witold Gombrowicz ,et de la publication de certains textes difficiles à se procurer avec « La patience du papier »(Bourgois), apporte pas mal d’informations sur cet écrivain capital,magique, mélangeant un grand sérieux( à découvrir ce qu’il écrit sur l’existentialisme à l’époque, et sur le communisme,ou sur son ami Bruno Schulz,ou bien la manière dont il débarque en Argentine en 1939) et, aussi, chez lui, une grande bouffonnerie qui rend sa lecture si divertissante, neuve, décapante. Je conseille
de commencer par son oeuvre-matrice, « Ferdydurke » et surtout, surtout, ne pas rater son « Journal » en deux volumes. C’est dans le deuxième volume qu’il y a un portrait-rencontre de Le Clézio, qui reste un modèle de prophétie et d’acuité…Passou a raison de le signaler.
Enfin, pour ceux qui aiment Beethoven,Mozart, Haydn , les analyses de Gombrowicz sont remarquables.
Merci Passou de nous donner des nouvelles de P. Süskind, je pensais lorsque furtivement j’ai pu y penser, qu’il était mort depuis longtemps, ou à vrai dire, qu’il n’était pas un auteur contemporain. J’ai lu son « Parfum » sans m’intéresser à l’auteur, plus captivee par JB Grenouile.
Concernant Musil, Balzen écrit: « trop long (ou ennuyeux, ou difficile, ou comme vous voulez le dire) »
Anecdote: Bazlen eut une liaison avec Linuccia Saba, fille unique du poète triestin Umberto Saba, cette même Linuccia qui fut la compagne de Carlo Levi.
Les artistes sans oeuvre sont monnaie courant
la mauvaise monnaie chasse la bonne
..le vraie risque c’est l’éditeur qui le prend..haprés tout c’est lui qui crée la valeur..il y a des artistes sans oeuvres qui en ont les moyens et des oeuvres tout court qui court les chmins..’sauf chef d’euve dont les doigts d’une mimine usés à compter les fafiots est surnuméraire pour chaque sièc’..cqui est faux mais toudincou trés hutile à signaler auprés des légions de bourrins trés hinterchangeabe..what else?
Faire tache.
Exécuter une tâche.
Tout est question de petit chapeau…
… Sauf qu’il est mort, Roberto Balzen, et que je doute qu’un équivalent existe encore. Ca pourrait devenir un fantasme : envoyer un truc à une maison d’édition, non dans l’espoir vain d’être édité, mais juste pour regarder la fiche de lecture qu’un Balzen aurait bien pu écrire sur vous !
On pourrait imaginer la fiche de lecture de notre hôte, de Paul Edel, de Jacky, de Chantal, bref, des quelques écrivains patentés qui fréquentent ces bois.
On pourrait aussi (rien que l’idée me fait frissonner) imaginer… la mienne. Expédiée en deux lignes, sûrement, m’enfin elle existerait quelque part, ce serait déjà ça…
Ah là là.
C’est un billet terrible pour quelqu’un comme bibi, cette histoire de Balzen. Ouvrant sur, sans doute, de bien mauvaises nuits, de celle où la lucidité prend la forme de la lampe de chevet, l’impuissance devient la porte close, le chagrin l’oreiller mouillé, et la culpabilité enrobe le tout de son délicieux masochisme, sous lequel, comme dans une couette, on s’endort enfin…
chais pas si chercher à être exhaustif dans les talents de gombrovitz c’est lui rende grand service polo
C’est un billet terrible pour quelqu’un comme bibi
seule sous sa couette ou accompagnée d’un critique..sans euve mais avec grosse bite un âne les nique
Dans le premier cas, l’enjeu éditorial, la responsabilité du lecteur, ne sont pas aussi risqués
la postérité c’est pour s’assoir dessus..et puis quoi..ce n’est pas d’avoir raté un auteur..c’est d’être mouché par un otre lecteur d’une autre maison d’édition..
Une émission de la « RAI » sur Bobi Bazlen:
http://www.rai.it/dl/portaleRadio/media/ContentItem-b8cf0c9a-6727-4360-928d-0b64033d67b0.html?iframe
Les notes de Bazlen sont parfois incomplètes, voire incompréhensibles, ce qui témoigne de sa totale indifférence à produire pour être publié. A méditer en gardant à l’esprit qu’il s’agit de fiches de lecture internes, et de non de critiques destinées à être publiées
les hinconnus aurait dit ‘bien sur c’est des raclures de notes de service himbitabes..mais c’est pas pareil’
à méditer..je sais pas si la méditation est un exercice supérieur ou si c’est pas réductible a 4 lignes de codes dans un data mining élevé au rang des beaux arts..et pourquoi pas qu’il dit lassouline
ITALO SVEVO
Les dangers de l’interdiction
La meilleure façon de pousser un adolescent à fumer, n’est-elle pas de le lui interdire ? Au risque de voir ce premier « vice » en entraîner bien d’autres ! C’est ce qu’avoue Zeno, l’inénarrable narrateur du troisième et ultime roman d’Italo Svevo (1861-1928), paru quelques années avant sa mort des suites d’un accident de voiture. Qualifié de « roman d’une vie », La conscience de Zeno, œuvre majeure du grand écrivain triestin (un frère aîné de Marcel Proust, qui aurait rencontré James Joyce et poursuivi une analyse avec Sigmund Freud !), se présente comme le témoignage d’un homme qui aura surtout passé sa vie à fumer sa « dernière cigarette » ! Sans les petites boîtes frappées de « l’aigle bicéphale », Trieste étant alors sous domination autrichienne, la littérature mondiale du début du XXe siècle n’aurait probablement pas été ce qu’elle fût. A chacun sa madeleine !
« Le docteur à qui j’en ai parlé m’a conseillé de commencer mon travail par une analyse de mon goût pour le tabac.
– Ecrivez ! écrivez ! Vous verrez comme vous arriverez à vous voir tout entier !
Je crois que sur ce sujet : le tabac, je puis écrire ici à mon bureau sans aller rêver sur le fauteuil. Je ne sais par où commencer et j’invoque l’assistance des cigarettes toutes si pareilles à celle que j’ai aux lèvres.
Aujourd’hui je découvre tout de suite quelque chose que j’avais oublié. Les premières cigarettes que j’ai fumées ne se trouvent plus dans le commerce. Vers 1870, on avait, en Autriche, des cigarettes qui se vendaient dans des boîtes en carton timbrées de l’aigle bicéphale. Ah ! ah !… autour d’une de ces boîtes se groupent aussitôt plusieurs personnes et assez de leur physionomie pour que leur nom me revienne à la mémoire, pas assez cependant pour que cette rencontre imprévue m’émeuve. J’essaie d’obtenir davantage et je m’étends sur le fauteuil. Les apparitions pâlissent et des bouffons qui se moquent de moi prennent leur place. Découragé, je regagne mon bureau.
Une de ces apparitions, à la voix un peu enrouée, c’est Giuseppe, un garçon de mon âge, et l’autre, mon frère, d’un an plus jeune que moi et mort depuis bien des années déjà. Giuseppe recevait, je crois, beaucoup d’argent de son père et il nous distribuait de ces cigarettes. Mais je suis certain qu’il en offrait beaucoup plus à mon frère qu’à moi. D’où la nécessité où je me trouvais de m’en procurer d’autres tout seul. C’est à cette occasion que je me fis voleur. En été, mon père laissait sur une chaise, dans la salle à manger, son gilet dont les goussets contenaient toujours de la petite monnaie : j’y prenais les dix sous qu’il fallait pour acheter la précieuse petite boîte et je fumais l’une après l’autre les dix cigarettes qu’elle contenait, pour ne pas conserver longtemps le fruit de mon larcin.
Tout cela reposait dans ma conscience à portée de ma main. Si ces souvenirs ne se réveillent qu’aujourd’hui, c’est que j’ignorais jusqu’à présent leur importance éventuelle. Voilà en tout cas enregistrée l’origine de cette mauvaise habitude et (qui sait ?) peut-être en suis-je déjà guéri. Pour essayer, je vais allumer une dernière cigarette. Peut-être la jetterai-je aussitôt, dégoûté… […]
A cette époque j’ignorais si j’aimais ou détestais les cigarettes, leur saveur et l’état où me mettait la nicotine. Quand j’appris que je détestais tout cela, ce fut bien pis. Je l’appris vers ma vingtième année. Vers cet âge, je souffris durant plusieurs semaines d’un violent mal de gorge accompagné de fièvre. Le docteur m’ordonna de garder le lit et de m’abstenir de fumer : interdiction absolue. Je me rappelle ce mot : absolue ! Il m’avait frappé, la fièvre le colora : un vide énorme et rien pour résister à la pression formidable qui se produit tout de suite autour d’un vide.
Quand le docteur fut parti, mon père (ma mère était morte depuis de longues années déjà) me tint un moment compagnie un gros cigare aux lèvres. En me quittant, il passa doucement sa main sur mon front brûlant et me dit :
– Défense de fumer, hein !
Une affreuse inquiétude s’empara de moi. Je pensais : « Puisque tout cela me fait du mal, je ne fumerai plus, mais d’abord je veux fumer une dernière fois. » J’allumai une cigarette et mon inquiétude s’envola, malgré la fièvre qui montait et le tison ardent qui, à chaque bouffée, brûlait mes amygdales. Je fumais la cigarette jusqu’au bout, avec le soin de l’homme qui accomplit un vœu. Et malgré d’atroces souffrances, j’en fumais beaucoup d’autres durant ma maladie. Mon père allait et venait, toujours le cigare aux lèvres, et me disait :
– Très bien ! Quelques jours encore sans fumer et te voilà guéri !
Cette phrase suffisait à me faire souhaiter qu’il me laissât tout de suite, oh ! tout de suite et que je pusse me jeter sur une cigarette. Je faisais même semblant de dormir pour le pousser à s’en aller plus vite.
Cette maladie me procura le deuxième de mes tourments : l’effort pour me délivrer du premier. Mes journées finirent par être remplies de cigarettes et de décisions de ne plus fumer et, pour tout dire tout de suite, de temps à autre il en est encore ainsi. La ronde des dernières cigarettes, qui a commencé quand j’avais vingt ans, n’a pas encore achevé de tourner. Ma décision est moins énergique, ma faiblesse trouve dans mon vieux cœur plus d’indulgence. Quand on est vieux, on sourit de la vie et de tout ce qu’elle contient. Je puis même dire que depuis quelque temps je fume bien des cigarettes… qui ne sont pas des « dernières ». »
(« La conscience de Zeno », traduit de l’italien par Paul-Henri Michel, éditions Gallimard, 1986)
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-du-tabac
« l’aperol comme sur la piazza dell’unita à Trieste. »
La tendance est plus pétillante.
https://it.m.wikipedia.org/wiki/Spritz
Les librairies historiques du Ghetto, où Bazlen faisaient ses découvertes, existent-elles encore ?
Qu’en a-t-il rapporté de rare, dont la diffusion puisse lui etre attribuée, pour illustrer cette « primo-nouveauté » ?
publiera-t-il enfin les lettres de Romain Gary ?
❤❤❤
Quand, hein ?
un bon hacker russe devrait ête capabe daller les chercher sur leur serveur pour pas trop cher..mais voilà les lectrices c’est des rapiates mais pas pour achter des centaines de lite de kérozène à hamphumer la planète..le chef deuve c’est moi havec une liane dans une pogne et un prosséco dans l’ote qu’elle dit tèrezoune..tenez vous au pinceau les otes..bonne clopine avec ta plume t’as encore les 2 maisn dlibes
La meilleure façon de pousser un adolescent à fumer, n’est-elle pas de le lui interdire ?
c’est comme les patates..elles poussent sur sa tombe baroz
Bouguereau, moi? exhaustif? quel mot bizarre avec son x à coté d’un h…et qui finit comme soutif..!!si j’avais voulu exhaustiiif il faudrait 297 lignes exactement.J ‘ai compté. Revenons à des déclarations saines, celle là, par exemple du polonais Gombrowicz de 1934: »«Je déclare donc à tout hasard, à titre préventif, que je suis un graphomane et que j’écris pour mon plaisir, par manie, de même qu’une vache mugit. »
« Je crois, disait-il, qu’on ne peut
plus écrire de livres. Donc, je n’écris pas de livres. Presque tous les livres ne sont que des notes en bas de page gonflées en volumes. Je n’écris que des notes en bas de page. »
« Autrefois on naissait vivant et peu à peu l’on mourait. À présent on naît mort – rares sont ceux qui parviennent à devenir peu à peu vivant »
Bobi Bazlen.
oui la Marie, le Spritz applique la loi du tiers, aperol, spumante et de la gazeuse. A Trieste, servi par des hommes en blanc sur la piazza face au siège du Llyods autrichien, les touristes paquebotés costa en caleçon remplacent les chasseurs austro-hongrois.
une rue derrière, la statue de Svevo bouche un trottoir.
par manie, de même qu’une vache mugit
un bon lecteur contemporain aurait biffer d’autor pour ‘taureau’..il aurait envoyé un mail himpubliabe à kovalski pour dire que des lectrices brayonnes argentées pourraient bouder le chef d’oeuvre centenaire..elle est citée..courtisée en haut lieu mais elle ne le sait pas..dis lui..sous la couette certaines nuits seraient plus belles
Donc, je n’écris pas de livres. Presque tous les livres ne sont que des notes en bas de page gonflées en volumes
cette phrase a été dites 200 fois de 500 fois différentes depuis un sicècle dans 1000 chef d’euves..ils singent les classiques millénaires qui sont légion pour avoir dit qu’elles étaient la honte..en gros de pédanterie pour la citation et de mépris pour le lecteur qui ne serait pas capable de resituer..en bref de lui dénier la capacité de voir où est la novation..
on a un buzinèce model ou on en a pas denota
le Spritz applique la loi du tiers
des tiers y’en a 4 dirphiloo..les italiens c’est tout voleurs mafieux épicétou
Dans ce court article, Passou insiste deux fois pour nous dire que, mieux que les contrats d’édition, les fiches de lecture des manuscrits refusés sont le secret le mieux gardé des éditeurs. Le problème de la pertinence ou non des lecteurs eux-mêmes, fussent-ils, tels un Balzen ou un Paulhan,,des éminences grises des lettres, semble secondaire.
Qu’est-ce donc qui motive réellement Passou dans cette histoire ?
Il y aurait-il des artistes sans oeuvres, d’un côté, et des oeuvres sans artistes, de l’autre ?
« les touristes paquebotés costa en caleçon remplacent les chasseurs austro-hongrois. »
Ce n’était pas le monde de Bazlen, à lire sa description des Triestins, lorsque la ville etait habsbourgeoise.
Passou met des liens, comme Bazlen mettait ses notes en bas de pages. Non ouverts par la plupart , mais accessibles aux vrais lecteurs…
De même cette note lapidaire, reproduite ici, à propos de Musil, que Bazlen a traduit ! » à publier les yeux fermés ! » a quand même fait l’objet d’une lettre à l’éditeur…
L’enjeu d’une edition est aussi commercial, le niveau des lecteurs etait il au rdv, c’est la question de Bazlen.
Son idee de monter sa maison d’edition avec Olivetti a capoté. Le role du lecteur maison devait être bien frustrant, fussent-elles plusieurs.
Bonne idée, je suis au Spritz jusqu’au 26 mai ! Et surtout le lendemain …
Je n’ai pas très bien compris non plus ce que Toto Bazlen (un nom d’industriel du biscuit au chocolat !) reprochait au grand écrivain milanais Stendhal ?
Spritz aux gâteaux Balzen, c’est tout ce qui reste du souvenir Habsbourg à Trieste. même la tombe de Morand, nettoyée par la bora
Il fallait bien ramener le lâche badineur morand, sur la place. Ces nationalistes identitaires, quelle plaie.
« Stendhal est liquidé en quelques mots, et encore, à propos d’un livre qui n’est pas de lui, en auteur « sympathique, amusant, étroit, superficiel, banal » »
Quel artiste, ce Bazlen !
Stendhal, consul ventru à Trieste, a dû refuser un visa au grandpère Bazlen, vengeance pérenne du rejeton
Bazlen a vecu 16 ans à Trieste, en Autriche comme il dit.
Il y en a ici qui cherchent la bagarre triestine, repartis avec leur vieux relents de rogomme, comme en 14 …
Faut-il choisir entre l’homme sans qualités et l’homme pressé ?
L’intéressant est à propos d’un livre qui n’est pas de lui », et on se demande de quel apocryphe il peut s’agir… Quelque Lamiel Laurentisé?
MC
baroz il a pas lgout dbalzène..il est refroidit il peut pu t’incendier baroz..soi fairplay
Stendhal, consul ventru à Trieste
..tèrezoune elle lui aurait fait une piquouse..il aurait trissé le superfissiel banal amusant
Non ouverts par la plupart , mais accessibles aux vrais lecteurs…
sapré tèrezoune..un chédeuve épicétou
Un authentique homme d’influence éditoriale, qui oeuvrait dans l’ombre pour la plus grande gloire de la littérature, et aura finalement fait œuvre par procuration
les caves de singmaringueune havec les femmes nues et le chtulu et l’eau minéral..ya dla route pour le balzène génial de troisième main..
Passou, à vous, puisque vous vous apprêtez à sortir une autobio, et que votre billet est deja pourri par la bande.
Je me suis demandée par quel hasard Bazlen pouvait avoir eu l’idée de monter une maison d’édition avec Adriano Olivetti ( oui, celui des machines à écrire…) et qui figure en photo dans le lien du 27/04 à 21h27, l’eredità de Bazlen.
Bazlen qui avait par ailleurs, des affinités personnelles avec le Tao, et la magie et les « incubi.
Alors c’est tres amusant :
« L’eterno studente triestino lavorò brevemente all’Ufficio propaganda e pubblicità dell’Olivetti, prediletto da Adriano, che ne aveva fatto una sorta di consulente astrologico, passione che coinvolse Bobi nel corso di tutta la vita e che sembra guidare le sue scelte. »
Bobi Bazlen ritrovato, biografia di un irregolare
http://m.espresso.repubblica.it/visioni/cultura/2017/08/24/news/bobi-bazlen-ritrovato-biografia-di-un-irregolare-1.308612?refresh_ce
Un editeur inconnu
http://www.fondazioneadrianolivetti.it/pubblicazioni.php?id_pubblicazioni=257
Hier j’ai aperçu Mathieu Amalric et son jeune fils Elias jouant les touristes enchantés, non plus à Trieste, mais dans « Un tramway à Jérusalem » d’Amos Gitaï. Un film mosaïque à la manière du « Taxi Téhéran » de Jafar Panahi. La critique est mitigée, mais moi j’ai bien aimé. Un film pour toi, rose, on y découvre la ville sainte sur tout le parcours du tramway, de jour comme de nuit. Film chorus et cosmopolite constitué de scènettes qui sont comme autant de notations émotionnelles sur cette ville particulièrement schizophrénique pour ses habitants, qui semblent tous vivre au-dessous du volcan, et où les Palestiniens sont systématiquement contrôlés…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19582837&cfilm=263983.html
Le Stade de Wimbledon : je n’ai vu ni le film ni lu le livre. Par lequel commencer ? N’est-ce pas finalement un thème assez creux, une de ces histoires que les cinéastes d’avant-garde aimaient bien traiter dans les années 70 ? Je me demande si ce n’est pas complètement surfait. Je pose la question.
La Conscience de Zeno, ça, c’est un roman formidable. C’est autre chose que les masturbations intellectuelles du Stade de Wimbledon, je pense. Ce roman tardif est sans doute une sorte de concept à partir d’une histoire vraie : l’écrivain qui n’écrit pas. L’écrivain sans oeuvre. Bref, une sorte de lieu commun.
Le Stade de Wimbledon, on dirait du Peter Handke années 70. L’Angoisse du gardien de but au moment du penalty. Une littérature agonisante, à base d’angoisse et de non-dit. Le vide, le néant. Un truc typique d’une époque nihiliste, désertée par Dieu.
Sans œuvre ? faut voir le sens qu’on donne au mot, certes il a peu écrit mais beaucoup tissé — ce qui était peut-être son intention.
Bon, pour les italophones :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/02/roberto-bazlen-il-capitano-di-lungo.html
Belle évocation de Trieste dans la 2ème partie du beau roman de Pauline Delabroy-Allard « Ça raconte Sarah », Editions de Minuit.
« Je pose la question »
On peut se la poser, Delaporte. Livre et films surfaits ?
Ce n’est pas impossible dans mon souvenir…
« Un truc typique d’une époque nihiliste, désertée par Dieu. »
Est-ce notre faute, si Dieu nous a abandonnés, Delaporte ?
Handke c’est mieux et ça a permis à Wim Wenders de retrouver le chemin du Vatican. N’en dit pas de mal, mécréant !
« il a peu écrit mais beaucoup tissé »
De la littérature au petit point, est-ce de l’art ou de l’artisanat, renato ?
Sorti dans l’indifférence générale en 1923, « La Conscience de Zeno » a fait l’objet d’une note d’Eugenio Montale dans les Lettres françaises, en 1925.
Le « ménage » heureux de Zeno et d’Augusta ; l’aventure de Zeno avec la belle Garda, qui se destine à la carrière du bel canto, qu’il finance et dont il fait sa maîtresse ; les désastreuses entreprises commerciales de Zeno et de son beau-frère Guido, qui se terminent par le suicide de ce dernier, tout cela constitue les points forts de ce roman interminable. Le miroir, le « feu » dans ce chaos se recompose et se réordonne, est justement la conscience de Zeno, toujours coupable et toujours innocente, torturée par des maladies infinies et absurdes qui, à la femme, se fondent dans l’obsession de l’autoanalyse. Le livre s’arrête lors de la déclaration de la guerre, alors que Zeno commence, pour la première fois dans sa vie, à gagner de l’argent, ce qui le conduit à moins s’occuper de ses maux et à abandonner analyses, scandales et autobiographies. Il y a dans cette Conscience de Zeno des situations et des pages très heureuses (on voit l’impression très bien venue de la guerre dans les dernières pages), des caractères riches d’évidence et des notes d’une introspection douloureuse. On doit songer à l’épisode qui précède sa fin imminente, et déjà il se tourne vers de solennelles pensées de paix et d’éternité, mais le courage lui manque de s’ouvrir au fils ironique, qui pourtant le comprend d’une certaine façon, et observe : « Et resté seul (étrange même cela !) je ne pensais pas à la santé de mon père, mais ému – et, je peux le dire – avec tout mon respect filial, je déplorais qu’un tel esprit qui visait d’autres cimes, n’avait pas envisagé la possibilité d’une culture meilleure. À l’heure où j’écris, après avoir atteint l’âge qu’avait alors mon père, je sais avec certitude qu’un homme peut avoir le sentiment de sa très haute intelligence qui ne donne d’autres signes de soi en dehors de son sentiment puissant. « Voilà : on respire fort et on admire toute la nature, immuable, telle qu’elle nous est offerte : avec cela se manifeste la même intelligence qui veut la création entière. Il est sûr que pendant les derniers instants de lucidité de sa vie, le sentiment d’intelligence de mon père fut engendré par son impromptu sentiment religieux, tant et si bien qu’il se mit à m’en parler parce que je lui avais raconté que je m’étais intéressé aux origines du christianisme. Maintenant, je sais néanmoins que ce sentiment était le symptôme de l’oedème cérébral. »
J’ai souligné ces dernières lignes : elles peuvent montrer comment Svevo, se repentant de ce mysticisme tardif, revient à l’improviste à ses artifices. La Conscience de Zeno est sans aucun doute le livre le plus vaste et significatif de Svevo, celui dont les thèmes fondamentaux de l’écrivain semblent portés à leurs conséquences ultimes, avec une rigueur et un courage admirables. Et c’est aussi le livre où l’auteur démontre le plus grand accomplissement formel, qu’il s’agisse certainement de la langue approximative, convulsive, presque dialectale et non pas grevée des anacoluthes des deux premiers volumes (il rappelle aussi le premier Verga), notre critique qui se préoccupe surtout de problèmes formels et même linguistiques ne sera pas facilement acceptée par Svevo. Mais je ne crois pas que cela advienne avec trop de raison, étant donné que ces défauts verbaux ne concernent guère plus que la surface des premiers livres de Svevo et sont aisément identifiables, à tel point qu’il nous paraît invraisemblable que l’auteur puisse les faire disparaître dans une prochaine édition de ses volumes. Que Svevo réfléchisse à cette profusion d’exclamations qui rendent parfois impraticable son deuxième roman. Assez peu de reproches de ce genre pourraient s’adresser à la Conscience de Zeno, ce livre complexe dont nous n’avons pas eu le bonheur d’avoir rendu une idée, même pâle. Cependant, ces mérites qui ne sont pas minces ne suffisent pas encore à nous convaincre que Zeno est le livre le plus parfait de Svevo. Que dans Zeno puisse se dissimuler quelque chose de froid et de pensé, un ondoiement fastidieux, et de nombreux détails qui ne parviennent pas à nous apparaître transfigurés et submergés par la tonalité générale, et les raisons de l’art en sont sanctifiées, même si le « document humain » n’en retire pas de meilleures ressources. Mais le prix ne semble pas trop excessif, si la nécessité intérieure se révèle comme battue et contrariée par des vents contraires, si la vie se refroidit dans les analyses et les démontages. Certes, telle qu’elle est, la Conscience de Zeno reste un de nos meilleurs livres des dernières années, et nous savons rendre hommage aux raisons de l’art chaotique et totalisant qui s’y exprime. Et nous sommes sûrs que du chaos doit désormais parvenir à un choix et à un ordre qui, tout en étant « nouveau », ne doit pas paraître rigide et sévère. Il est vrai, on pourrait exagérer la valeur des tons ironiques et presque parodiques du livre, et voir dans ce Zeno la liquidation, pour ainsi dire, d’une poétique que les premiers livres de Svevo ont pressentie, mais pas tout à fait réalisée, en dépit de la vivacité de leurs qualités. Et il ne serait pas alors impossible à qui voudrait prendre la posture de l’avocat du diable de soutenir que toute l’oeuvre de Svevo gravite autour d’un grand livre qui n’a pas été écrit, ou a été écrit par d’autres. En tout cas, ce n’est pas notre pensée, et il ne doit y avoir aucun doute, en concluant cette note, que nous considérons la valeur positive de l’oeuvre brève mais intense de Svevo.
(traduit de l’italien par Gérard-Georges Lemaire.)
L’article complet
http://www.les-lettres-francaises.fr/2010/12/la-conscience-de-zeno/
Au Bauhaus le tissage était très apprécié.
« @pierrebayle: L’Histoire est notre patrimoine commun, sauvons-la »
Et dire que je n’ai pas trouvé un éditeur digne de ce nom pour éditer mon « Histoire des jardins de Paris », ouvrage doublement patrimonial !
« Au Bauhaus le tissage était très apprécié. »
Et pas les tasses en céramique pour boire le thé, le cul rivé sur les fauteuils artistiquement tissés, renato ?
Marianne Brandt :
Ce soir c’est endives au jambon.
« Le fauteuil artistiquement tissé »
Il est vrai Jazzi que quand je lis « Bauhaus » je pense immédiatement à un fauteuil tissé, mon vrai problème, c’est, lequel ?
De l’art de vivre, renato !
Pour moi, il n’est de Trieste que… Svevo !
Je l’adore.
Je goûte moins la cuisine éditoriale triestino-milanaise de l’époque.
Mais je comprends parfaitement que cela passionne Passou, amateur d’Histoire et ci-devant biographe.
Il en faut, la littérature est une grande famille, source d’infinies disputes…
Je hais (pas vraiment) les lecteurs de maisons d’édition qui m’ont fait tant de mal !
« Ce soir c’est endives au jambon. »
Oui, pour changer un peu, mais servies dans quelle vaisselle, D. ?
Quelques beaux tapis de style Bauhaus, pado ?
https://www.pinterest.fr/pin/83809243045238131/?lp=true
Que Kandinsky, Klee et autres aient inspiré bien des vendeurs de tapis, je n’en doute pas,
mais vous êtes sûr pour les fabricants de fauteuils de plage ?
« Handke c’est mieux et ça a permis à Wim Wenders de retrouver le chemin du Vatican. N’en dit pas de mal, mécréant ! »
Je sais bien que Handke est un grand catholique. Son truc, c’est le style roman. Ce n’est pas idiot. Notre-Dame était du gothique triomphant, ça ne devait pas lui plaire, à Handke. Quand on reconstruira, je ne sais si on tiendra compte de cela : l’humilité plus que le triomphe. Mais c’est Hankde qui a raison.
Delaporte dit: 28 avril 2019 à 4 h 59 min
Remarque judicieuse.
Sinon, Gaston Gallimard s’adonnait aux bains de mer mais Antoine Gallimard lui fréquente le Salon nautique. On reste dans le domaine maritime.
Tapis, tissu d’ameublement, vêtements, Pado…
Celui-là, pas vraiment de style Bauhaus, serait bien chez toi !
http://3.bp.blogspot.com/-oDJhlvKEfy4/U1OxLtzRHnI/AAAAAAAAJWE/_eLz5M7hf7c/s1600/Fauteuil.jpg
Anni Albers :
https://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/anni-albers
Je reconnais bien là le Jazzy de toujours, jamais l’ombre d’une autocritique, une petite perfidie supplémentaire à chaque nouveau post, un style bien à lui.
Tiens, en parlant de perfidie, une pensée pas très chrétienne m’est venue en lisant un commentaire de Clopine ce matin :
» de notre hôte, de Paul Edel, de Jacky, de Chantal, bref, des quelques écrivains patentés qui fréquentent ces bois »
Cherchez l’erreur.
« un style bien à lui »
Merci pour ta note de lecture, pado !
Pour ta propre autocritique, on est tout ouïe…
cette raclure de keupu est toujours haprés toi baroz..ha heureuzement que j’arrive pour le ficeler comme un saucisson de lyon ça en fra un chrétien comestible
Cherchez l’erreur
tut trouves tous les jours en trasant..
Quand ils ont construit Notre-Dame, au Moyen Age, les hommes avaient réellement foi en un Dieu triomphant, qui était la Lumière. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nihilisme oblige, la foi est devenue obscure, le monde sinistre, et la Lumière contrecarrée. Peut-on dans ces conditions, à moins de commettre un contresens avec notre temps présent, reconstruire à l’identique ? Je ne crois pas. C’est même exclu, car ce serait de la mauvaise parodie.
Ma solution est donc la suivante : laisser en l’état, rafistoler ce qui peut l’être. Ne presque pas toucher aux ruines. Bref, respecter ce lieu saint, que Dieu nous a retiré, car nous n’en étions plus dignes. Notre-Dame doit devenir un désert, celui de notre foi vacillante. Quand nous aurons le droit de la « reconstruire », un signe viendra du Très-Haut. Pas avant ! Désormais, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer, et nos mains pour prier.
Quant à l’argent qui a été collecté pour reconstruire Notre-Dame, qui avoisine le milliard d’euros, il faut le redistribuer aux pauvres. C’est ça le Temple impalpable que nous devons construire, qui appartient au Royaume.
ouvrage doublement patrimonial !
justement..si t’écrivais ‘le gout du round up aux tuileries à 4 h du matin’ par meussieu atila bacroum..intro de renfield..ça ça srait dla brodrie main
« laisser en l’état, rafistoler ce qui peut l’être. Ne presque pas toucher aux ruines. »
Bonne idée, Delaporte. Et on fait quoi du milliard d’euros de dons ?
Quelle vanité risible que de vouloir reconstruire la maison de Dieu, rien qu’en cinq ans ! Quelle mégalomanie ! Quel sacrilège faustien ! Quelle insulte suprême faite aux bâtisseurs de cathédrales, comme si l’argent était tout-puissant ! C’est une honte !!!
« Bonne idée, Delaporte. Et on fait quoi du milliard d’euros de dons ? »
On redistribue le milliard d’euros aux pauvres.
M. Macron, un peu d’humilité !
dlalourde donne pas un demi kopec pour faire facilement le chameau..t’as pensé qu’en henphère belzébut y va tsoigner lfondement le riche catholic
Oui, j’ai vu, j’ai tiré trop vite, Delaporte.
Delaporte il aime Svevo, le boug, c’est mon copain !
Bref, respecter ce lieu saint, que Dieu nous a retiré
tu partages ça havec rénateau..ça le hulcère qu’on y parle hencore quangliche..comme jéhova à donald
Delaporte il aime Svevo, le boug, c’est mon copain !
moi tes copins jles hancule !
Parole de Jésus dans Matthieu :
Jésus dit: « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. »
Le milliard d’euros, c’est l’argent des pauvres pour que nous ayons un trésor dans le ciel. Parole sublime !
dans Pastiches et Postiches Umberto Eco s’amuse a imaginer des notes de lectures motivant les refus éditoriaux de quelques manuscrits envoyés par leurs auteurs dans l’espoir d’une publication
Leurs titres: la Bible; les fiancés de Manzoni, ;Hamlet, Finnegan wakes et d’autres encore du même tabac que j’ai oubliés (‘et je n’ai pas le livre sous la main pour compléter la liste).
c’est très drôle
l’argent c’est toujours l’argent des poves dlalourde..surtout l’tien
c’est très drôle
c’tun pti malin loumberto..ya ni la dialectique historique de staline ni ses propes bouquins..sur lesquels yaurait a smarer haussi
Delaporte, gagnons du temps et évitons les intermédiaires. Je ne possède rien, c’est donc que je suis pauvre. Toi, tu aspires à avoir ton trésor au Paradis. Vends tout et envoies moi directement un chèque !
Dieu te le rendra, Delaporte !
Est-ce notre faute, si Dieu nous a abandonnés, Delaporte ?
harrêtez de socialiser vos pertes..disons le franchment..mettez vous à la place de yavé..le myard d’euro fait pas l’compte
Ce soir c’est endives au jambon
henfin..ha il faut remonter loin pour trouver une parole qui plait au pti jésus..ce soir tu sras presque au royaume des cieux dédé..si tu rates pas ton coup
pouvait avoir eu l’idée de monter une maison d’édition avec Adriano Olivetti ( oui, celui des machines à écrire…)
c’était une pointure..j’enrage de m’être séparé dune étoré sotsass..une valentino ou quelquechose..un objet qui pourrait être à nostre dame pour écrire a la sainte vierge..
« Vends tout et envoies moi directement un chèque ! »
Avec plaisir, mon cher Jacuzzi. Mais je n’ai pas votre adresse…
ça le hulcère qu’on y parle hencore quangliche..comme jéhova à donald
pas encore..pas..
Et puis, Jacuzzi, vous n’êtes pas vraiment « pauvre ».
« Dieu te le rendra, Delaporte ! »
Je crains que non.
Delaporte, à propos du stade de Wimbledon, film ou roman, comment commencer.(13h20)
L’important c’est d’imaginer, sur un livre et un film, ni lu, ni vu.
Cette histoire de Ljuba Blumenthal sauvée par Bazlen, de son mari devenu fou, qui lui, n’échappera pas à Auschwitz, est une belle histoire d’amour.
Resnais en aurait peut-être faut quelque chose de grandiose, comme pour les herbes folles. Il y a des avions…
Ljuba qui part, elle se mariera ensuite avec un chimiste anglais.
Ljuba qui part est un poème de Montale.
« il grillo ma il gatto
del focolare
or ti consiglia, splendido
lare della dispersa tua famiglia.
La casa che tu rechi
con te ravvolta, gabbia o cappelliera?
sovrasta i ciechi tempi come il flutto
arca leggera – e basta al tuo riscatto. »
Ljuba et Bazlen à Wimbledon, l’histoire perdue.
Jésus dit: « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. »
Jésus dit au jeune homme riche, non pas de lui donner l’argent à lui, Jésus, mais « aux pauvres ». Jacuzzi, vous devriez lire l’Evangile avec davantage de sagacité ! Jésus n’est pas le leader d’une secte. Il est venu pour sauver l’humanité, et même vous, Jacuzzi. Mais vous n’en prenez pas le chemin !
Avec plaisir, mon cher Jacuzzi. Mais je n’ai pas votre adresse…
il va tla donner..on va voir si ta parole vaut quelquechose..ou si ton plaisir c’est juste de moquer les enfants du bon dieu
Le livre d’Ernst Bernhard, l’analyste de Bazlen :
Mediterraneo, dédiée à Bazlen
Antico, sono ubriacato dalla voce
ch’esce dalle tue bocche quando si schiudono
come verdi campane e si ributtano
indietro e si disciolgono.
La casa delle mie estati lontane,
t’era accanto, lo sai,
là nel paese dove il sole cuoce
e annuvolano l’aria le zanzare.
Come allora oggi la tua presenza impietro,
mare, ma non più degno
mi credo del solenne ammonimento
del tuo respiro. Tu m’hai detto primo
che il piccino fermento
del mio cuore non era che un momento
del tuo; che mi era in fondo
la tua legge rischiosa: esser vasto e diverso
e svuotarsi cosi d’ogni lordura
come tu fai che sbatti sulle sponde
tra sugheri alghe asterie
le inutili macerie del tuo abisso.
Dans Ossi di sépia
https://fr.search.yahoo.com/yhs/search?hspart=adk&hsimp=yhs-adk_sbyhp&p=maison+des+feuilles+calligramme¶m2=8e26b10e-37b2-e9a1-d15e-e8f7572b6b48¶m3=email_1.6~FR~romb¶m4=gsfrem06~Chrome~maison+des+feuilles+calligramme¶m1=20190214&type=
http://www.laboiteverte.fr/la-maison-des-feuilles-un-etrange...
La maison des feuilles est un roman peu conventionnel écrit par Mark Z. Danielewski et publié en 2000 en anglais sous le titre original « House of leaves ».
Je viens tranquillou passer une tête et découvre avec stupeur et tremblements que cricri et et alii ne sont pas de la partie. Tout va à vau-l’eau.
La maison des feuilles est un roman peu conventionnel écrit par Mark Z. Danielewski et publié en 2000 en anglais sous le titre original « House of leaves ».c’est peut-être un roman sans oeuvre
La Maison des feuilles est l’un de nos romans culte, d’ailleurs les photos dans l’article proviennent de notre exemplaire. Pour aimer ce livre, il faut aimer se perdre dans sa lecture, mais le récit est parfaitement lisible. La mise en page n’est pas gratuite, elle est au service du texte et ajoute un sens essentiel à la narration.
le lien avec images suit
Meme pas Chaloux si bien éduqué pour insulter les gens ?
le lien de la maison calligramme
http://www.laboiteverte.fr/la-maison-des-feuilles-un-etrange-roman-calligramme-a-la-mise-en-page-surprenante/
Ah ben si. Les commentaires se sont croisés. Je retire ce que j’ai écrit.
Bobi Bazlen parla Dora Markus de Dora Markus et lui envoya une photo de ses jambes, et voilà :
Dora Markus
Fu dove il ponte di legno
mette a porto Corsini sul mare
alto
e rari uomini,
quasi immoti, affondano
o salpano le reti. Con un segno
della mano additavi
all’altra sponda
invisibile la tua patria vera.
Poi seguimmo il canale
fino alla darsena
della città, lucida di fuliggine,
nella bassura dove s’affondava
una primavera inerte,
senza memoria.
E qui dove un’antica vita
si screzia in una dolce
ansietà d’Oriente,
le tue parole iridavano
come le scaglie
della triglia moribonda.
La tua irrequietudine
mi fa pensare
agli uccelli di passo
che urtano ai fari
nelle sere tempestose:
è una tempesta anche
la tua dolcezza,
turbina e non appare,
e i suoi riposi sono anche più rari.
Non so come stremata tu resisti
in questo lago
d’indifferenza ch’è il
tuo cuore; forse
ti salva un amuleto che tu tieni
vicino alla matita delle labbra,
al piumino, alla lima:
un topo bianco,
d’avorio; e così esisti!
2
Ormai nella tua Carinzia
di mirti fi oriti e di stagni,
china sul bordo sorvegli
la carpa che timida abbocca
o segui sui tigli, tra gl’irti
pinnacoli le accensioni
del vespro e nell’acque un avvampo
di tende da scali e pensioni.
La sera che si protende
sull’umida conca non porta
col palpito dei motori
che gemiti d’oche e un interno
di nivee maioliche dice
allo specchio annerito che ti vide
diversa una storia di errori
imperturbati e la incide
dove la spugna non giunge.
La tua leggenda, Dora!
Ma è scritta già in quegli sguardi
di uomini che hanno fedine
altere e deboli in grandi
ritratti d’oro e ritorna
ad ogni accordo che esprime
l’armonica guasta nell’ora
che abbuia, sempre più tardi.
È scritta là. Il sempreverde
alloro per la cucina
resiste, la voce non muta,
Ravenna è lontana, distilla
veleno una fede feroce.
Che vuole da te? Non si cede
voce, leggenda o destino…
Ma è tardi, sempre più tardi.
Dans Le Occasioni
et alii dit: 28 avril 2019 à 17 h 32 min
Livre culte
En fait Delaporte, il faudrait revoir tout ça. A propos de Wimbledon.
Déjà le titre.
Je propose « le pull over de Bobi ».
Puisqu’à la fin, le narrateur à la recherche de Bazlen, se fait offrir un pull lui ayant appartenu, que Ljuba avait conservé, comme seule mémoire.
Mais pour le narrateur, j’aurais bien vu l’un des écrivains, que Bazlen a fait sortir de l’ombre. Et aussi un peu comme Marcus Goldman enquête sur Harry Quebert.
Alors Delaporte, il se trouve que cet ecrivain sorti de l’ombre par Bazlen existe .
Il s’appelle Stelio Mattioni, et s’est rendu à Wimbledon, pour rencontrer Ljuba.
https://mobile.ilsole24ore.com/art/cultura/2017-09-01/lorecchio-triestino-di-bobi-bazlen/AETjAIHC
Mais comme le roman est déjà ecrit, c’est par là que je vais commencer.
Comme il n’y a pas de lien, je le rajoute Passou, c’est certainement un oubli ( editeur : pas Gallimard, traducteur: un journaliste du Figarôô)
http://www.seuil.com/ouvrage/le-stade-de-wimbledon-rene-de-ceccatty/9782021282429
Bobi Bazlen parla Dora Markus > Bobi Bazlen parla DE Dora Markus
Et Bazlen a fréquenté beaucoup de femmes. L’une peut etre la source de son inimitié avec Pavese.
« si t’écrivais ‘le gout du round up aux tuileries à 4 h du matin’ par meussieu atila bacroum.. »
Le boug, j’avais une vingtaine d’années et vivais depuis peu de temps à Paris, quand j’ai écrit « Le sourire des Tuiles ».
Un recueil de nouvelles qui avaient toutes pour cadre le jardin des Tuileries, de jour comme de nuit.
Dans l’une, j’imaginais un retraité de la RATP, qui avait toute sa vie poinçonné des tickets. Par un bel après-midi d’été, ce vieil homme désormais veuf et désoeuvré, se sentant fatigué, s’était allongé au soleil dans un fauteuil métallique de la terrasse du bord de l’eau. Autour de lui, tandis qu’il est en train de mourir, un curieux manège de jeunes hommes lui donne l’impression qu’il est entouré d’anges et qu’il est déjà arrivé au Paradis.
Dans une autre de ces nouvelles, titrée La Révélation, je m’étais vaguement inspiré d’une anecdote advenue à l’une de mes amies. Ici, une jeune employée prénommée Olga, venue déjeuner d’un sandwich dans le jardin, crut reconnaitre son fiancé, avec lequel elle devait se marier prochainement. Intriguée, elle se leva et le suivit de loin, en direction du souterrain qui conduit au quai. A l’entrée du souterrain, celui-ci retrouva un jeune homme qui l’attendait et l’embrassa à pleine bouche…
Le manuscrit à peine achevé, il y avait des scènes nocturnes plus hard, je suis allé le déposer à la loge de l’appartement parisien de Simone de Beauvoir, que j’avais choisi pour première lectrice.
Quelques jours plus tard, je reçu sa réponse. Elle me conseillait sèchement de le retravailler car, en l’état, elle le trouvait « insignifiant ».
Conseil que je n’ai jamais suivi, rangeant le manuscrit au fond d’un tiroir d’où je ne l’ai plus ressorti…
que j’avais choisiE pour première lectrice.
Peut-être pas insignifiant,ça?
je reçuS sa réponse
Ah !
Bobi Bazlen parla Dora Markus de Dora Markus et lui envoya une photo de ses jambes, et voilà
devient
Bobi Bazlen parla à Montale de Dora Markus et lui envoya une photo de ses jambes, et voilà
Pardon, etc.
Hommage.
Maestro da ascoltare
S’è formata così una tua leggenda cartacea,
inattendibile. Ora dicono
ch’eri un maestro inascoltato, tu
che n’hai avuto troppi a orecchie aperte
e non ne hai diffidato. Confessore
inconfessato non potevi dare
nulla a chi già non fosse sulla tua strada.
A modo tuo hai già vinto anche se hanno perduto
tutto gli ascoltatori.
Eugenio Montale, Lettera a Bobi, dans Diario del ’71 e del ’72
Tiens yavé longtemps que Gaga bouguereau n’avait pas ressorti raclure de keupu… à part ça, il radote pas le vieux schnok !
jazzi
j’irai le voir demain Un tramway à Jerusalem
Vous dirai.
merci et alii pour la laison des feuilles.
Merci et alii, mais il ne s’agit ici que de commentaires, pas d’un manuscrit, réservez vos corrections pour les articles de Passou !
‘Tain, déjà dimanche soir, j’ai rien fait à part écouter Avishai Cohen !
Et me voici (à mon âge !) repartie tout dret dans l’adolescence : à savoir que non seulement j’écoute en boucle, mais en plus je danse au milieu de ma chambre en tentant d’être aussi gracieuse que ce que j’entends (c’est vous dire les illusions !!!). Bref, retenez-moi, ou je lui envoie illico un mail avec comme message « Avishai ton corps, je serai toute à toi quand tu voudras après la récré de 16 heures », là… https://youtu.be/o6vptqMYk3g
bouguereau 16h55
Se séparer d’une Valentine ! Mais faut être malade.
Se séparer d’un Sottsass, c’est comme une insulte aux dieux dirait dédé, même pourri cela reste beau.
Ne pas connaître le plaisir de se bourrer la gueule avec des cocktails réalisés en utilisant les instruments de Sottsass, c’est ne pas savoir se bourrer la gueule.
Tiens, je vais m’y mettre en souvenir de cette Valentine bazardée.
Sottsass,
un italien né à Innsbruck,
Trieste nous voilà !
La valentine, la mienne est au garde-meuble — pas facile s’en séparer —, l’affiche était une réussite :
https://blogfigures.blogspot.com/2010/06/ettore-sottsass.html
@la Valentine au garde-meuble
La Remington au clou
https://www.youtube.com/watch?v=2DEstQqgglk
Et si on aime Sottsass :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/02/ettore-sottsass-for-memphis-ananke.html
Jazzi 13h02. « Taxi Teheran » de Jafar Panahi est un film intelligent et passionnant.Ours d’or. La nièce délurée et futée est irrésistible. Le film fut tourné avec une petite caméra, qui disparaît à la fin.Le film d’Amos Gitaï » un tramway à Jérusalem » que je n’ai pas vu encore, n’a pas été tourné dans les mêmes conditions ?? j’imagine.Quel rôle y joue Pippo Delbono, qui, il y a une dizaine d’années, avait emmené toute sa troupe de théâtre en Israël et en avait rapporté un film – document, plus que documentaire,passionnant. Il était en « résidence » là où je me trouvais et il y avait eu des rencontres,très opportunes. Je suppose que Pippo Delbono ne joue pas les « utilités » …
Je vais essayer de voir le film ces jours-ci.
NB il y a un moment que Pippo Delbono et sa troupe,excellentissimes, ne se sont pas produits en France.
28 avril 2019 à 20 h 42 min
VOUS ËTES TROP bon pour les billets de P.Assouline ,vraiment, qui ne posent aucun problème à personne et qui ne se mêlent pas de directions et de gestions intempestives du psychisme de ses lecteurs et lectrices, -il n’y a pas que le droit du « proprio » comme dit un talentueux traducteur cannibale-mais on disait autrefois que l’orthographe était une politesse minimale d’autant que la RDL est suivie par des « étrangers » à la langue française qui s’appliquent à la respecter pour être entendus, et sans se hausser du col:
merci de vos coseils « d’instinct » comme vous dites
et bonne soirée:quant à l’écrivain italien qui plaisantait sur son patronyme,vous l’avez lu bien sur!je ne ferai à personne l’offense de rappeler son mot d’esprit
Se séparer de Valentine,
Gisèle, Pippo Delbono joue le rôle d’un curé catho parlant de Jésus en italien et caressant la chevelure d’une belle jeune femme, sa voisine de tramway. Ce n’est pas la scènette qui m’a le plus convaincu. Quoique différent du film iranien, celui d’Amos Gitaï évoque les problématiques de la société israélienne et nous donne à voir Jérusalem, sans jamais sortir des wagons du tramway, comme Jafar Panahi avec son taxi à Téhéran. L’espace scénique n’est pas tout à fait le même. Ce tramway mis en place en 2002 ressemble beaucoup à celui que nous avons à Paris. Mais je n’en dis pas plus, pour vous laisser à rose et à vous le plaisir dans juger par vous même…
La politesse d’usage, et alii, voudrait que vous écrivassiez : « merci de vos coNseils »…
28 avril 2019 à 21 h 42 min
je l’ai vu;je ne corrige pas toutes les fautes de frappe qui vont de soi:eu égard au fait que je respecte les usages communs et non les caprices intéressés des esprits dictatoriaux
renato 21h06
je ne connaissais pas l’affiche, merci.
merci de vos coNseils »…
quant à vos conseils, j’en fais l’usage que recommande de faire ici un italophone des avis qui lui sont donnés par des erdéliens imbus de leur personne,et de beaucoup d’autres à qui internet est monté quelque peu à la tête
Clopine dit: 28 avril 2019 à 20 h 47 min
–
Ça s’arrange pas.♻
Je t’en foutrais des temples impalpables, moi.
Dede vous mangez trop souvent des endives au jambon. Il faut varier nom de Dieu.
Clopine, pour la boucle , la danse , une idée ancienne et vous pourrez meme boire, manger , fumer , plus si affinités.
Toi Edwige tu n’en manges pas assez.
C’est excellent pour les intestins.
D, c’est la saison des radis, pois, épinards, asperges. Terminée pour l’ endive!
Je ne m’appelle pas Edwige mais peu importe. En tout cas, j’en mange très souvent. Deux fois la semaine dernière !
Vu Moïse traverser les flots (demain me baigne 🤗).
Ridley dédicace son péplum « à mon frère Tony ».
Ça change des repris de justice.
Pensées émues :
qd elle lui dit je renoncerai à ma foi pour que tu ne partes pas.
qd Josué ou Aaron lui demande « que te dit Dieu ? »
Par la montagne il me dit.
Qd Ramsès dit à son fils « tu dors bien mon fils parce que tu es aimé ».
Pour la dame de 60 ans qui a cessé les pois les asperges et les renoncules à cause d’un petit de 19 ans qui n’a pas eu le temps d’apprendre que la haine ronge l’intérieur du corps et que c’était la résurrection lorsqu’il est parti à l’attaque.
Mais que marque la.Pâques juive pour vous, précisément ?
Dois re-étudier les sept plaies d’Égypte.
Les crocos sont en un Clopine.
chez moi, les épinards c’est en hiver.
Merci jazzi.
Un monument
https://www.youtube.com/watch?v=hwZNL7QVJjE
Je me demande si les crocos. ce n’est pas une invention de Ridley Scott. Ds la bible ce sont les eaux du Nil rouges. C’aurait pu être autre source.
Dix plaies d’Égypte, crénom.
Bon.
Les grenouilles, j’ai les codes.
Les furoncles aussi.
Les ténèbres oui.
Les premiers nés qui meurent, inacceptable. Même pour Daesh à Palmyre.
« Je ne m’appelle pas Edwige mais peu importe. En tout cas, j’en mange très souvent. Deux fois la semaine dernière ! »
Edwige, c’est pourtant pas mal. Ed, c’est très masculin, cela fait raccourci de Edmonson ou Eddy (hommage putride à Eddy Barclay, le type le plus puant su show-bizz). Plus littéraire (Georges Bataille) : Mme Edwarda, qui est un texte que je n’aime pas vraiment. De Bataille, j’apprécie surtout Le Bleu du ciel. Quant aux endives au jambon, en manger trop est un symptôme de bonne santé mentale. Les sages grecs mangeaient des olives dans leur jardin, pour resté sobre. En mangeant des endives au jambon, vous êtes sur la voie, Ed. Bientôt une parfaite petite chrétienne, invitant ses amis, fidèles paroissiens, à des orgies d’endives au jambon, seul plat qu’elle sait faire. Magnifique !
Je crois déjà avoir donné la recette des endives au jambon, mais le mieux est de les acheter toutes prêtes, confectionnées par un artisan-charcutier. Il n’y a plus alors qu’à les réchauffer au micro-ondes et déguster. Mais attention : pas plus d’une endive au jambon par personne. Pourquoi ? Mystère. Ce plat ne supporte pas la quantité. Point trop n’en faut. A côté, on peut manger un complément, en entrée ou en dessert. C’est un rituel conséquent.
Elections en Espagne : le retour de l’extrême droite, pour la première fois depuis Franco. Une sale date :
« Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sanchez a remporté ce dimanche les élections législatives sans atteindre la majorité absolue, après le dépouillement de plus de la moitié des bulletins tandis que l’extrême droite se prépare à entrer au parlement, plus de 40 ans après la fin de la dictature de Francisco Franco. »
Jazzi 1)14h22 merci pour le lien, texte de Montale apparemment inédit.
2) »tramway à Jérusalem ».J’avais été étonnée de voir le nom de Pippo Delbono ds le générique. C’est un homme de théâtre. Le film qu’il avait tourné ,au cours d’un long périple en Israël et en Palestine, où il avait joué ses pièces, était étonnant, entrelaçant des moments de théâtre, les moments de discussion et les aléas du voyage.( ts les acteurs étaient là lorsque j’avais assisté à la projection, y compris,Bobo,l’acteur fétiche qu’il avait sorti d’un asile psychiatrique et était extraordinaire)
Je vais aller voir le film pour M.Kassovitz. »Taxi Téhéran » était une réussite extra,et une façon originale et courageuse de détourner la censure.
J’avais vu un film sur un voyage en train de 3 ou 4 frères en Inde,à la fois pittoresque, docu socio et drame familial; ça vous dit quelque chose? Non ce n’est pas Butor qui part pour Rome !
Clopine , Avishaï Cohen , cest superbe, mais j’aime mieux celui-là https://www.youtube.com/watch?v=eIAfhf5G4ow
OUPS Mathieu Amalric et non pas Mathieu Kassowitz
Je sais faire plein d’autres plats. Non mais je rêve ! Ma spécialité, les gratins en tout genre, même si je ne trouve pas les fromages adéquats (ex : reblochon pour la tartiflette). J’avoue que si la France ne me manque jamais, il en va tout autrement de ses fromages.
me demanďe, en conséquent, si j’ai un rituel culinaire, et bien non.
Enfant, c’était poulet rôti/frites que ma maman nous préparait le dimanche. Mon papa et mon frère avaient droit à la cuisse.
Ma soeur, je ne sais et ne tiens pas à le.savoir.
Moi c’était du blanc avec un bout de peau croustillante.
Hier, ai évité les frites à cause de l’huile. Ai coupé en cubes des patates, dans le jus du poulet. Ai rajouté un oignon blanc, un petit jaune, une échalote. Puis de l’ail dégermé.
C’était totalement bon. Mais moins que celui de l’enfance.
Tant pis.
Ce qui est derrière le reste, et ce qui est devant l’est. Et tant mieux.
Aujourd’hui, chez moi, cela a changé, personne ne mange la cuisse.
Moi je mange l’aile avec un bout de blanc. Le blanc, je le donne à mes enfants, et depuis hier, à ma maman.
Aujoitd’hui, cela a changé ;
le monde dans lequel nous vivons :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/29/une-partie-des-boeing-737-max-a-failli-etre-clouee-au-sol-des-2018_5456081_3234.html
Un comorien en costume, qui nous explique sur le Vieux port que le peiple veut la démocratie et que le dictateur dégage.
Les algériens, qq mètres plus loin, mêmes revendications. Les gilets jaunes, la veille, pareil.
Vinci, qui déverse ses déchets dans la Seine. Et qui achète A de Paris. Nulle vergogne.
Qui sont ces gens, lui demande t’ elle ?
C’est mon peuple, réponď-il.
Et à eux il dit » vous avez quitté Canaan. »
Ma maman ne connait pas bien l’ histoire, là, ni Joshué ni Aaron.
Mais quand il revient de son périple hasardeux, elle dit à Moïse « va te laver et rase- toi ».
Et le truc des pauvres de jazzi, elle peut le faire, elle. Elle dit « je vais lui donner tout mon héritage, je m’en fous ».
Daesh à Palmyre sera riche.
À savoir si elle partagera avec repris de justice ou s’ils se lacèreront la chair, en lambeaux, dans l’arène.
Je serai à Dublin.
Dans la bibli. municipale, 200 000 livres. 200 000.
Beckett, mon Samuel. Oscar. Et les autres.
Les lions pourront se régaler, je serai loin.
Lorsque je serai vieille, je ferai bien gaffe à ne pas être une vieille poule aux oeufs d’or. J’aurai tout distribué.
Et moi, j’aurai une vieillesse tranquille, avec l’homme. Tranquille, lui aussi.
Voilà mon avenir, Élisabeth Tessier.
L’homme tranquille et sa poule au trou du cul du monde.
« C’était totalement bon. Mais moins que celui de l’enfance.
Tant pis. »
Enfants on jouait dehors — jeux très physiques, ce qui faisait son effet sur l’appétit — et lorsqu’on a faim on trouve tout très bon.
Passou, vous cite:
« Ces notes, c’est ce qu’une maison d’édition conserve de plus secret. Du moins une maison à comité de lecture. Plus secret encore que la correspondance échangée entre l’éditeur et ses auteurs et, en un sens, encore plus secret que les contrats. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de temps en temps, un biographe entêté finit par reproduire des lettres de manière plus ou moins autorisée, ou qu’un journaliste opiniâtre parvient à consulter les contenus des traités. Mais les rapports des comités de lecture, jamais. Sauf exception. »
Au biographe de Gaston, je signale un parallèle amusant avec la maison Einaudi, les travaux entrepris par T. Munari, sur la periode 1941/1991.
l’exigence du patron, intervient parfois dans les debats des « moines » de la maison ( le mot consultants est une configuration qui va bien aussi chez Einaudi, peut-être non transposable chez Gallimard, par l’independance qu’il recouvre…)
Il intervient lorsque ce comité fait preuve d’une unanimité suspecte dans leurs rapports, notes, sur un livre. Manière de se préserver d’une forme de totalitarisme.
Le pagelle dello Struzzo. I “pareri di lettura” all’Einaudi
Da Cantimori che boccia Braudel “troppo facile” a Primo Levi che liquida gli scritti tecnici di Gadda
Un chat :
Je n’annoncerai pas la publication du sabir que je suis en train de rédiger par un miaulement. Vous comprendrez pourquoi. En attendant, bonne journée.
Un air de Radiguet, le jeune Bazlen de la photographie. dûment cravaté comme il était d’usage pour se rendre sur la piazza dell unita, aujourd’hui les touristes, retraités en tongs, grimpent sur les bites pour selfiser.
Pas de précipitation intempestive ! Notre-Dame doit rester en l’état. Les experts demandent à Macron de se calmer :
« Un appel à la prudence, et l’expression d’une « vive inquiétude ». Quelque 1 170 experts du patrimoine invitent le président de la République, Emmanuel Macron, a éviter la « précipitation » dans la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et à ne pas s’affranchir des règles de protection du patrimoine, dans une tribune publiée sur le site du Figaro, dimanche 28 avril. » Figaro
Et pour votre voiture ?
L’homme est-il fait pour construire ? Il le croit. Il n’y a pas en lui la sagesse d’arrêter les frais, de donner le milliard d’euros aux pauvres, et basta ! Non, il faut qu’il fasse appel à des architectes, qu’il lance un concours, et qu’il demande aux maçons d’assembler les pierres et de repeindre. Tel est l’homme, homo sapiens sapiens.
Il y a un temps pour tout, disait Qohélet, un temps pour bâtir, un temps pour détruire, un temps pour rebâtir. On ne doit pas brûler les étapes. Pour l’instant, c’est le statu quo. Personne ne bouge. On attend le signal – du Très-Haut. Il faudra attendre mille ans ? Pourquoi pas. Les pauvres auront leur milliard, c’est cela l’important.
La précipitation de Macron est blasphématoire. Il s’agit de la maison de Dieu, pas de la sienne. Il y a des égards à prendre, un protocole particulier à respecter. Parmi tous ces exeperts, certains ne sont pas catholiques, sans doute. Et pourtant, tous disent la même chose : « Calmos !!! »
Qohélet, chapitre 3 :
______________________________________________
01 Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel :
02 un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher.
03 Un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour détruire et un temps pour construire.
04 Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour gémir, et un temps pour danser.
05 Un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les amasser ; un temps pour s’étreindre, et un temps pour s’abstenir.
06 Un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter.
07 Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler.
08 Un temps pour aimer, et un temps pour ne pas aimer ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
Là, le temps, c’est celui du milliard redistribué aux pauvres. Pour se faire un trésor dans le ciel, comme le dit Jésus.
« le plaisir dans juger par vous même… »
Ouf, manque de vigilance de et alii !
Et puis (à Jacuzzi) le Christ dit bien qu’il faut donner son argent « aux » pauvres, au pluriel : pas à « un » pauvre. Trop d’argent pour un seul pauvre (un seul Jacuzzi) risquerait de le corrompre. Il faut en donner un petit peu à tous, et non tout à un seul. Méditez cela mon bon Jacuzzi. C’est ce qu’on appelle de la « sagesse », et ça ne court pas les rues, surtout par chez vous.
Jacuzzi, sous la bonhomie apparente, vous êtes un cynique. Vous vous moquez des pauvres, comme vous aimez voir les gens travailler, du haut de votre oisiveté, vous le quasi-esthète, le presque écrivain, le quasi-cinéphile et le journaliste d’opérette.
Avant — après, méfaits du “retapage”
https://colmarnb.blogspot.com/2010/05/avant-apres-mefaits-du-retapage.html
… et l’instance responsable a laissé faire…
N’angoisse pas, monsignore Delaporte, tu peux la garder ta cassette !
Retapez, retapez, il n’en restera plus rien !
« N’angoisse pas, monsignore Delaporte, tu peux la garder ta cassette ! »
Je n’angoisse pas, sauf devant votre rapacité cynique, mon cher Jacuzzi. La cassette (1 milliard d’euros !), c’est pour LES pauvres, et pas pour vous. Vous n’avez aucune chance de toucher le pactole. Tenez-vous-le pour dit, cher ami.
D’ailleurs, cet argent, on ne sait même pas où il est. Vous le savez, vous ?
comme vous aimez voir les gens travailler,par des iunsultes « d’instinct » :au nom du psy spécialisé en backroom de « néopaternité »et se prend pour maitre de la lyre d’orphée (;mais P.Assouline a surement compris ce que quelqu’un a qualifié de sa perfidie)
non c’est pire
;il prétend les faire travailler et les éduquer!que les femmes le reçoivent pour ça!
Notre quasi-dilettante, presque cinéphile, aime flâner dans la ville et observer le spectacle de tous ces esclaves qui doivent travailler pour nourrir leur famille. Il n’imagine pas qu’un jour, grâce à Hamon et à l’abolition légale du travail, les gens ne travailleront plus. Il sera gros Jean comme devant !
: 29 avril 2019 à 10 h 45 min
« le plaisir dans juger par vous même… »
je n’ai pas lu ça,mais maintenant,je saute,n’ayant pas vocation à corriger la RDL et ses rages de dent;
qu’ils etelles aillent chez des praticiens diplomés:je connais l’histoire des fistules de LOUIS XIV
bonne journée
, mais pour un monde qui n’aura plus besoin de le lire (ni de lire) »
C’était à propos d’August Strindberg, en 1963
l’importance des parenthèses!il y a longtemps que j’en aurais fait mon combat s’il manquait de causes
bonne journée;il fait beau ;n’oubliez pas votre ambre solaire
Ed dit: 28 avril 2019 à 23 h 26 min
Je ne m’appelle pas Edwige mais peu importe. En tout cas, j’en mange très souvent. Deux fois la semaine dernière !
–
Tu t’appelles Edwige. Le concours de nouvelles hanséatiques dont tu as donné ici le lien comprenait ton oeuvre.
En effectuant une recherche Google j’ai trouvé ton CV et la jeune femme de la photo correspondait parfaitement avec celle des photos que tu as mises en ligne sur ton blog.
Prendrais-tu ton dédé pour un noc ?
979
commentaires