de Pierre Assouline

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Les Rothschild, un nom gravé dans le marbre du temps

Les Rothschild, un nom gravé dans le marbre du temps

Dire qu’il fut un temps où l’expression « aristocratie juive » revêtait un sens qui n’était ni péjoratif, ni mélioratif, mais légèrement admiratif sans pour autant refléter un jugement de valeur. On a du mal à se l’imaginer en ce début de XXIème siècle où l’on aurait plutôt tendance à croire que les deux termes constituant l’expression seraient plutôt antinomiques, sauf à leur donner une dimension religieuse, ou à les associer au phénomène des Juifs de cour. C’est pourtant d’autre chose qu’il s’agit. Disons un microcosme au sein d’une toute petite société qui se donnait pour une élite, avait soif de grandeurs d’établissements, et se révéla prête à déposer des sommes folles, une énergie inépuisable et une imagination sans limite afin de s’intégrer aux noblesses d’Ancien régime et d’Empire, allant jusqu’à contracter des mariages aux allures de fusions-acquisitions au terme desquels les uns blasonnaient leur dot en permettant aux autres de doter leur blason. Tout pour obtenir le fameux « ticket d’entrée dans cette brillante civilisation », ainsi que l’évoquait le poète Heinrich Heine, familier du salon de la baronne Betty, laquelle goûtait dans l’intimité le bonheur sans mélange de bavarder avec lui en yiddish. Le Paris de la seconde partie du XIXème siècle en fut le théâtre d’ombres, avec un éclat et une magnificence qui firent dire aux chroniqueurs que ceux qui avaient vécu après ignoreraient à jamais ce que fut la douceur de vivre dans l’ancien temps.

Ce monde a existé, cette société a connu ses grandes heures et ses drames qui se sont parfois confondus avec ceux de la France. Elle n’était constituée que d’une poignée de personnes qui furent autant de personnages en vue dans la galerie : une famille souvent (Rothschild, Camondo, Cahen d’Anvers, Ephrussi), ici une fratrie (les Pereire), là un franc-tireur (le baron de Hirsch). Ils ont suscité biographies, monographies, articles, études et discours avec un bonheur variable, mais on les a rarement envisagés collectivement, au risque de l’effet de groupe, illusion dont on sait qu’elle peut conduire au mythe sinon à la légende. C’est toute la vertu de l’exposition modeste, mais intime et fervente, que la Bibliothèque nationale consacre, en la galerie Mansart de son ancien site, à cette Atlantide engloutie entre la rue Laffitte, le faubourg Saint-Honoré et la plaine Monceau. Une fois n’est pas coutume, il est déconseillé de se fier à son titre , qui est également celui du catalogue Les Rothschild en France au XIXème siècle (196 pages, 36 euros, éditions de la BnF); car l’ambition de ses commissaires, Claude Collard et Melanie Aspey, embrasse davantage que ce thème annoncé, même si ils en sont le pivot. Encore que même si les organisateurs s’en étaient strictement tenus au cadre annoncé par le titre, cela eut été une première en France. En effet, si le Museum of London (1998) et le Jüdisches Museum de Francfort (1994) ont déjà accueilli une semblable réunion de documents, les cimaises françaises étaient étrangement en reste jusqu’à présent. Cette lacune est désormais réparée avec cette assemblée d’archives, de photos, de lettres, de tableaux, rarement montrés ou jamais confrontés les uns aux autres. L’occasion s’y prêtait avec la commémoration du 260ème anniversaire de l’installation à Paris de James de Rothschild, fils de Mayer Amschel, fondateur de la maison de banque MM. De Rothschild frères et inventeur de la branche française de l’illustre famille.

Qu’est-ce qu’une exposition réussie ? Un lieu ordinaire d’où se dégage une émotion extraordinaire. Le cas de celle-ci. Non que l’ancienne Bibliothèque nationale de la rue de Richelieu n’ait pas conservé un peu de son parfum d’antan, mais la salle choisie n’a rien d’un écrin de nature à rehausser le bijou. C’est dire que, la qualité de l’accrochage aidant, les pièces déployées se suffisent à elles-mêmes et prennent davantage de relief encore dès lors que les commissaires ont choisi de les faire entrer en conversation, se livrant à l’art le plus délicatement français légué par le Grand siècle. Tous les aspects des Rothschild s’y retrouvent : banquiers, philanthropes, collectionneurs, mondains… L’aspect religieux n’est pas négligé, rappelé par la présence d’une plaque ornementale de la Torah, ou d’une Hanoukkiyyah en bronze en provenance de l’Italie du XVIIIème. La vue du blason sur le titre d’anoblissement, par lequel l’Empereur d’Autriche les fit barons après qu’ils eurent l’autorisation d’adjoindre une particule à leur patronyme, la devise « Concordia Integritas Industria », les cinq flèches tenues d’une main ferme, tout cela se passe de commentaire ; d’autant que les emblèmes héraldiques (licorne, lion) sont carrément royaux. Quelle illusion ! On pourrait étudier les contradictions et les valses hésitations de la volonté forcenée d’assimilation de ces « Grands Juifs » au milieu du faubourg Saint-Germain à travers le prisme exclusif de leur (non)appartenance au Jockey-Club, l’un des cercles aristocratiques les plus fermés, dont ils furent, dont ils claquèrent la porte avant d’y revenir.

Ici plus qu’ailleurs, le pedigree des objets est passionnant. Ainsi cette tabatière d’émail et diamant offerte par la reine Victoria au banquier Achille Fould, puis donnée la baronne Elie de Rothschild, née Liliane Fould-Springer, au plus grand de nos musées par l’intermédiaire de la Société des amis du Louvre… Les aquarelles peintes vers 1865 par Eugène Lami au château de Ferrières sont poignantes car il en émane une nostalgie proustienne pour ce qui fut et ne sera plus. Nul mieux que cet artiste n’a évoqué les nuances et la légèreté de ce monde. L’atmosphère des salons, l’air du temps politique, le tremblé artistique, l’ambiance économique, tout y est, tout ce qui nous permet aujourd’hui d’appréhender moins une vision du monde qu’une sensation du monde. Qu’il s’agisse des souscriptions aux chemins de fer ou des portraits en pied de l’atelier Disderi, le moindre détail est éloquent dès lors qu’on lui prête l’oreille. Un cliché sépia montrant Emile et Isaac Pereire sur le chantier transatlantique en 1867 est si criant de vérité qu’on les sent prêts à bondir hors du cadre pour en découdre avec leurs anciens employeurs de la rue Laffitte. Ne manque que le portrait de ma chère Betty (Mme James) par Ingres, dans l’exposition mais non dans le catalogue, car elle sort très rarement, et moins encore depuis que l’aîné de la famille en ayant hérité comme le veut la tradition, elle dort dans le coffre d’une banque. Mais le portrait de son époux par les Flandrin est bien là, imposant, majestueux, impérial. Il règne sur cette assemblée de fantômes suspendus. On quitte l’exposition avec l’envie pressante de relire La Maison Nucingen de Balzac, Lucien Leuwen de Stendhal et L’Argent de Zola, histoire de vérifier les caractères

Il y a une autre vie après la vie : celle du nom, sa persistance, son inscription dans le marbre du temps. Les Camondo n’ont plus qu’un musée, les Pereire un boulevard. Seuls les Rothschild ont maintenu et survécu, moins fortunés qu’au temps de leur règne mais fidèles à leur légende. Qu’importe, la trace est là. Elle a la puissance d’une empreinte. Plus forte encore que les clichés antisémites qui ont fait de ce nom l’immédiat synonyme inconscient d’ « argent », et plus encore, de la souveraineté de l’argent. Mais on ne sache pas que, dans la France des XIXème et XXème siècle, une famille française, israélite ou pas, ait autant donné aux musées nationaux que la leur.

(« Le hall du château de Ferrières, vers 1865 » aquarelle d’Eugène Lami ; « James de Rothschild » photo d’Eugène Disderi, Bnf ; « Les deux frères Pereire (au centre) à l’inauguration du chantier Transatlantique, 1857 », photo Robert Howlett, National Portrait Gallery, Londres)

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1 237 Réponses pour Les Rothschild, un nom gravé dans le marbre du temps

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h30

Les pédés de Saint-Simon n’emmerdent pas la terre entière pour leurs ressentiments…! qu’ils n’ont pas.

abdelkader dit: 4 février 2013 à 20h40

sont mechants ces rabbins de vous refuser votre judaite…z’avez pense a devenir musulman? non, je disais ca comme ca…perso, je ne voudrais pas etre membre d’un club qui voudrait de moi comme membre, alors vous pensez bien, un club qui me refuserait…ou a la rigueur, qu’ils vous fassent demi-juif…vous aurez les samedis apres-midi libres…et seriez pas tenu de ne pas manger du schwein…

C.P. dit: 4 février 2013 à 20h41

Mauvaise Langue, je découvre tard la discussion touchant un Marx antisémite, et je vous trouve bien raide dans vos réponses à Pierre Estanque et à ueda.
Laissez Attali, si vous avez le texte de « Zur Judenfrage » de Marx en 1844 (qui est lui-même une recension critique d’articles). Or dans un ouvrage que vous connaissez, je crois, « Les penchants criminels de l’Europe démocratique », Jean-Claude Milner, dès l’Introduction, parle de cette « Frage » à la fois comme problème objectif et question subjective, allant vers une réponse ou vers une solution. Je tape maintenant la suite exacte : « Ainsi en va-t-il chez le jeune Marx : il propose une réponse -le judaïsme, c’est l’argent-, et une solution : le Juif sera émancipé quand la société tout entière se sera émancipée du judaïsme, c’est-à- dire de l’argent. La merveille de la dialectique permet que le nom « judaïsme » (« Judentum ») désigne l’asservissement par l’argent de tous les acteurs sociaux, qu’ils soient juifs ou chrétiens. »

Si vous ne convenez pas que ces distinctions sont différentes de « l’antisémitisme », et que la solution contenue aussi, selon Milner, dans « Frage » ne soit pas « Lösung », je n’ai rien dit.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h43

Mais c’est normal, C.P. C’est tout à fait normal. Vous avez toujours vous-même été très raide dans le déni de cet antisémitisme là… Une sorte de mondaine symétrie si je puis dire…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h45

Mais oui, C.P., vous citez parfaitement bien Et ce que dit Milner confirme ce que dit Attali…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h47

Dans le raisonnement de Milner, l’antisémitisme évident de Marx n’entre pas dans son raisonnement. Il ne le nie pas du tout. Il ne s’y intéresse pas pour ce qu’il a à démontrer, c’est pas du tout pareil.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h48

Mais je ne copierai pas la page de marx pour autant. Vous ne m’aurez pas…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h52

Mais ce n’est pas un club. Les rabbins les plus réticents y viendront de toute façon parce que c’est une question de survie pour le peuple juif. Ma génération ou une autre. Mais tôt ou tard, ce sera le cas. C’est déjà le cas en Israël pour pas mal de Russes émigrés qui sont encore moins juifs que moi et que les rabbins éduquent pour devenir de bons juifs.

Duo dit: 4 février 2013 à 20h57

« pour devenir de bons juifs. »
ML

on croirait PR avant une messe style Pie X.
Mimi, Phiphi, même combat ?

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 20h59

« Ils restent et resteront maintenant piégés par le masque »

Mais le plus piégé c’est certainement vous, ML : Lachez tout !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h00

Ce qui est plus intéressant que Marx, dans le bouquin d’Attali, c’est qu’il montre de façon pertinente que Max Weber lui-même est antisémite dans l’idée qu’il se fait des Juifs et de l’argent. Ça c’est plus intéressant que Marx lui-même quand on sait le discours de Weber sur les souffrances millénaires du peuple juif. Et sa reprise dans le discours de Heidegger contre les Juifs dans son discours de Recteur de l’université de Fribourg im Breisgau en 33.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h06

Ce n’est pas d’ailleurs que je ne veuille pas tout lâchez comme vous dites, Baroz, c’est qu’il ne m’est pas donné de pouvoir tout lâcher. Ce qui n’est pas du tout la même chose ! Sinon, la phrase de Nietzsche n’aurait qu’un intérêt très secondaire et superficielle. Nietzsche veut dire que la vérité avance toujours cachée, et ça ne dépend pas du sujet. Il n’y a pas de sujet de la vérité, c’est elle qui parle seule à travers le masque. C’est une vérité inconsciente, la transmission d’ailleurs inconsciente du fantôme d’Auschwitz et ce qu’il produit comme effet dans la vie. Et c’est ça qui est très difficile de raconter, et à fortiori de raconter sur un blog. Où là c’est totalement exclu.

hildenstein dit: 4 février 2013 à 21h08

il me semble me souvenir qu’Attali dit que l’un des grands talents des juifs , c’est de savoir vndre aux autres ce qu’ils ne savent pas désirer acheter: un peu ce que réussit Freud !

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 21h15

« Mais pourquoi diable serais-je piégé ? »

Bonne question, il ne vous reste plus qu’à trouver la réponse…

hildenstein dit: 4 février 2013 à 21h19

Mauvaise langue, dans mes années sur les bancs où j’écoutais de sants prodessurs philosophes e psys, j’ai entendu souvent enseigner que « vérité » était un concept fondamentalment chrétien .
C’est un signifiant un concept .:on dit bien comme ça ?

C.P. dit: 4 février 2013 à 21h19

Mauvaise Langue, je ne vous ai pas du tout poussé à copier « la page de Marx ». J’en reste au fait qu’elle est une recension des publications de Bruno Bauer, et je ne crois pas que pour Milner l’antisémitisme de Marx soit « évident ».
Mais je ne vous convaincrai pas, et vais prendre place aux côtés des ignares, avec Pierre Estanque, ueda, lélé…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h20

Oui, il emploie une blague juive pour ça qui, à ses yeux, résume les problèmes des Subprime et la crise qui s’en est suivie.

C'(est Shlomo qui a une cargaison de pantalons à vendre pour 1 shekel. Il va voir Eliezer et lui dit : Dis donc, Eliezer, j’ai une cargaison de magnifiques pantalons, je te les vends pour deux shekels. » Eliezer saute sur l’occasion et achète la cargaison de magnifiques pantalons pour deux Shekel. Et le landemain, Eliezer va voir Benjamin et lui dit : « Dis donc, j’ai une super cargaison de pantalons, je te la fais pour seulement 4 shekel. » Alors Benjamin, ravi, saute sur l’occasion, et achète la cargaison de magnifiques pantalons. Et le lendemain, Benjamin va voir son ami David et lui dit : « Dis donc, j’ai de magnifiques pantalons pour rien du tout, toute une cargaison, je te la fais pour seulement 8 shekel. » Alors David, tout content, accepte. Le lendemain, David retourne voir Benjamin et lui dit : « Dis donc, David, tes pantalons, ils n’ont qu’une jambière, qu’est-ce que tu veux que je fasse d’une telle cargaison ? ». Et David de lui répondre : « Et alors ? C’est simplement pour vendre, acheter, vendre, acheter. »

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h21

Mais peu imprte, C.P. qu’elle soit un recension de tartempion ou de truc-machin. C’est un page d’antisémitisme achevé, c’est tout !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h22

Si après ce que vous m’avez citez de Milner, pour vous l’antisémitsieme de Marx n’est pas évident, c’est, mon cher C.P., avec tout le respect que je vous dois, que vous ne savez pas lire !!

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h22

Et en plus que vous n’avez pas lu Marx à cette page là à tout le moins…

Un sou, deux sous..... dit: 4 février 2013 à 21h26

22h2O La Mauvaise Langue

Les subprimes vues par ML,
un côté Martine et la tirelire

hildenstein dit: 4 février 2013 à 21h30

Mauvaise langue
êtes-vous obligé d’ écrire sur le blog ce que vous penze de manière simple sur la manière de lire de Monsieur le soi déclaré jungien d’honneur de costhorsica

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h31

De l’érudition quand elle sert à s’aveugler au lieu de vous ouvrir l’esprit…

C’est ce que m’inspire C.P. ce soir…!

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h32

Hildenstein, je sens qu’on va être bientôt obligés de se battre en duel à fleuret pas moucheté…

Philippe Régniez dit: 4 février 2013 à 21h35

Ce n’est pas moi qui le dit (pour une fois) :

« c’est, mon cher C.P., avec tout le respect que je vous dois, que vous ne savez pas lire !! »

Casquette dit: 4 février 2013 à 21h35

Bon, il nous lâche avec sa page, si ça se trouve il ne l’a jamais lu, il en a entendu causer.
Attali l’a dit à Milner, qui l’a dit à Rosset , qui la dit à Levinas, qui l’a dit à Tartempion, et comme sa nouvelle cousine en a entendu parler : c’est VRAI
Plus 100 commentaires pour un on-dit d’Attali, lui qui en a tant inventé.
Un peu de mesures,
ou crachez !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h37

Non, ce ne sont pas les lectures de ma cousine, qui était juriste de profession. Là, vous vous enfoncez le doigt dans l’œil jusqu’au coude, Casquette. Chapeau… !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h38

Non, j’ai la page sous les yeux, mais je ne la copierai pas, je vous l’ai dit. C’est trop fatiguant…

C.P. dit: 4 février 2013 à 21h39

Allons, Mauvaise Langue, je suis intervenu parce que j’ai lu le texte de Marx des « Annales franco-allemandes », que l’on retrouve facilement.
Je m’arrête, mais : non, l’antisémitisme de Marx ne m’est pas évident, et son article n’enferme pas les juifs dans l’argent de la Judentum. Surtout, et je me répète, « Frage », où se croisent problème/solution et question/réponse, n’est certes pas le « Problem / Lösung » des théoriciens nazis. Mais de cela au moins vous serez d’accord.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h42

Je vous cite simplement le commentaire d’Attali du texte de Marx, qu’il cite intégralement (grâce lui en soit rendu parce qu’on voit ici que personne ne le connaît…!) :

« Dans ce texte terrible, Marx explique que Judaïsme et argent sont inséparables, qu’on ne peut pas éliminer l’un sans éliminer l’autre. »

Et c’est exactement ce que dit Milner. Mais C.P. refuse de le voir, ça le choque sans doute…

Béret dit: 4 février 2013 à 21h43

C’est fait Valmont est H.S., c’est le bordel partout.
Elle vient la page, qu’on en finisse

ueda dit: 4 février 2013 à 21h46

ML, vous êtes dénué du moindre sens historique.

L’antijudaïsme de cet hegelien de gauche est aussi évident que son anti-christianisme.
Il ne s’interesse pas plus au sort des communautés juives historiques qu’aux communautés irlandaises ou indiennes, il n’y a aucune raison qu’il le fasse.
Que son discours ait pu être reproduit par l’antisémitisme moderne, c’est presque inévitable, mais si vous confondez les deux phénomènes vous ratez votre cible.

Je vous en veux parce que vous m’avez fait téléchargé le foutu bouquin d’Attali (c’est l’affaire Angot qui recommence…): s’il est encore plus mauvais que je ne le crois, gare à vous.

(Je me demande quelle connerie il a pu écrire sur le grand Weber).

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h46

En plus vous vous emmêlez les crayons, C.P. Judentum est Judaïsme c’est pas la même chose, et d’une, et deuzio, il ne s’agit nullement uniquement de l’argent de la Judentum dans le texte de Marx.

C.P. dit: 4 février 2013 à 21h47

Philippe Régniez, je ne suis pas en trop mauvaise compagnie, enfin… à mes yeux, sinon aux vôtres.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h50

Où ça Ph Régniez ? Vous êtes sûr que vous n’avez pas un petit coup dans l’aile, C.P. ?…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h52

Passons à Weber, ca serait plus intéressant que Marx parce que plus ambigu.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h53

Mais dans le bouquin d’Attali, en poche c’est à la page 465 dans le chapitre intitulé  » de Marx à Drumont ». Le titre s’impose évidemment quand on a lu Drumont et qu’on découvre ce texte de Marx, que perso je n’avais encore jamais lu.

Chapeau rond dit: 4 février 2013 à 21h54

Bon Attali le dit, Milner le dit, Mimi le dit,
donc c’est tout bon.
Marx était antisémite,
Et alors ? on en fait quoi ?
et Trotski il était quoi ? et tiens, Krasucki ?
Vous êtes malade.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h56

La technique de Marx est d’une simplicité biblique. Il écrit qu’il faut supprimer le capitalisme. Il écrit ensuite que le Capitalisme c’est le règne de l’argent. Il poursuit en disait que le Judaïsme n’a rien à voir avec la religion mais se résume à l’argent, au Veau d’or en somme. Donc, la conclusion s’impose d’elle-même sans être un grand clerc… : si vous voulez supprimer le capitalisme il faut d’abord supprimer les Juifs. Et c’est exactement ce qu’écrit Marx !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 21h59

Ce n’est pas parce que Marx était antisémite que Trotski l’était aussi. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Quoique pour Trotski comme pour Marx, le capitalisme était à éliminer, donc aussi les Juifs. Et c’est sans doute pour ça que la révolution bolchévique a grassement été financé par le capitalisme anglais…

Bonnet à pompon dit: 4 février 2013 à 22h06

ML 22h56

Je sens comme une arnaque là.

Le ridicule ne tue pas,
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, Donc le ridicule nous rend plus fort

Il est fort le Mimi

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h07

Ce qui est comique (si je puis dire…) dans le texte de Marx, c’est que ce qu’il dénonce chez les Juifs, la réification du monde à une marchandise, il le pratique lui-même en réduisant les Juifs à une passion exclusive pour l’argent et le Judaïsme à une marchandisation du monde… C’est le serpent qui se mord la queue.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h09

C’est à peu près le niveau du texte de Marx en effet. Loin d’être un texte de génie, comme vous le soulignez fort adroitement.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h15

Après ce texte de Marx, l’antisémitisme n’a plus qu’à trouver une occasion de se cristalliser si possible sur un étranger, comme le dit très bien J. Attali. Il cite le scandale de Panama (qui constitue d’ailleurs en passant un épisode du roman d’Aragon, Les Voyageurs de l’Impériale. Il cite encore l’événement du 7 décembre 1893, au Reichtag, Libermann von Sonnenberg dénonce, au nom de la Ligue antisémite et de ses nouveaux élus, « la Bourse, presque entièrement aux mains des Juifs. » Conséquence directe du texte de Marx.

mauvaise mangue dit: 4 février 2013 à 22h27

« Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. » Mais moi en revanche, je fais dire ce que je veux à qui je veux !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h28

Justement quand on parle du loup…

France 2 a t-elle peur de diffuser « Drumont, Histoire d’un Antiésémite Français »?
« Ils commencent à être vraiment désagréables! »

C’est avec ses mots que Jacques Kirsner, producteur, nous parle des hésitations de France 2 à diffuser son nouvel unitaire « Drumont, Histoire d’un antisémite français » lors de la présentation du téléfilm à la presse.

Tourné depuis deux ans très exactement, le téléfilm réalisé par Emmanuel Bourdieu avec Denis Podalydès, est d’abord envisagé pour une diffusion en seconde partie de soirée, provoquant la colère de la production et une lettre ouverte au Président de France Télévisions. Finalement France Télévisionsannonce la diffusion pour décembre 2012 en première partie de soirée, avant de changer d’avis et de l’annoncer pour mars 2013 (pour le moment…)

« Je savais que France Télé était un bâteau ivre mais je pensais qu’il restait un semblant de capitaine. Je commence à me poser sérieusement la question »

Pourquoi France 2 semble-t-elle hésiter à diffuser ce téléfilm passionnant? Que contient-il?
C’est à une page peu glorieuse de notre histoire que nous convie ce téléfilm. On nous invite en effet à redécouvrir celui qui a été l’incarnation de l’antisémitisme à la française, l’auteur de La France Juive, et penseur qui inspira les pires thèses que l’on pourraient entendre et qui ont trouvé leur apogée avec la France de la collaboration de Pétain et Laval.
Un personnage absolument détestable contre lequel Emile Zola combatit de toutes forces durant L‘affaire Dreyfus et qui contribua à le faire « oublier » en ne citant jamais son nom dans ses écrits.
Mais comme on ne combat que ce que l’on connaît, il est intéressant de voir ce personnage traité dans une fiction, une fiction relevant totalement de la mission de service public de France Télévisions.
Il ne s’agit pas à proprement parlé d’un docu fiction même si une voix off raconte l’histoire comme les docu fictions. Mais c’est un programme qui s’inspire dans sa forme de l’écriture du documentaire et, ne partez pas en courant, de ce que l’on voit en ce moment avec la scripted reality.
En effet, la narration est interrompu non pas par des interviews d’historiens mais par les personnages eux mêmes qui, se retrouvant dans un décors identique qui fait penser à une cave, récitent les textes de la personnalité qu’ils interprêtent. Une très belle occasion de redécouvrir ou de découvrir les textes de Zola de l’époque de l’affaire Dreyfus. Et on ne peut que saluer l’incroyable interprétation de Denis Podalydès qui campe un Drumont glacial, et prisonnier de sa « folie »… Aucun risque d’en éprouver une quelconque sympathie!!

Mais alors pourquoi ne pas diffuser ce téléfilm?

Il ne fait guère de doutes qu’en ces temps troubles, où l’antisémitisme semble à nouveau gagner du terrain,France 2 puisse hésiter à remettre en lumière non seulement un personnage que l’Histoire semble avoir tenter d’oublier, mais aussi ses textes, ses écrits qui sont, et c’est bien naturel pour la narration, évoqués aussi ici. Je ne sais pas trop à dire vrai quel autre prétexte peut animer une chaîne dans la non diffusion de ce type de programme. Mais elle se trompe lourdement en ne le faisant pas car on ne combat pas l’obscurantisme en l’oubliant. Bien au contraire. De même, personne n’est là pour réécrire l’Histoire: Drumont a existé, c’est un fait malheureux mais il faut incontestablement en parler, même si ça doit déranger.
La non diffusion par France 2 de ce téléfilm évoque en moi un autre programme, AD la guerre de l’ombre, que TF1 a diffusé en pleine nuit et qui traitait pourtant d’un sujet difficile mais tout à l’honneur d’une chaîne qui en parle dans une fiction.
Quand les dirigeants des chaînes comprendront-ils que ce n’est pas leur rôle de réécrire l’Histoire, de la gommer? L’Histoire est là pour être contée et remise en perspective pour mieux comprendre notre présent et appréhender l’avenir…Ou alors serait ce le fait de ne pas vouloir assumer le passé sombre de la France? Alors qu’à peine quelques années après la guerre du Vietnam, les Etats-Unis montraient ou produisaient des séries mettant en scène des vétérans de cette guerre (de Magnum à L’enfer du devoir), que la Grande-Bretagne a déjà produit une mini série sur l’Irak (Occupation), combien de temps faudra-t-il encore à nos chaînes pour accepter de regarder en face notre Histoire et de la mettre en scène dans nos fictions?

« N’est-il pas du devoir de la télévision, en tant que moyen d’information de masse, et, plus encore, du service public, de contribuer activement à la lutte contre de telles idées, en décrivant les mécanismes par lesquels elles se développent et en montrant les conséquences ? Drumont est une figure à la fois refoulée et fondamentale du passé xénophobe de la France. » (Denis Podalydès sur le site du Point.fr)

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h30

À quand un téléfilm sur Marx antisémite ? Là, ce serait vraiment un signe de vraie démocratie dans notre pays et de débat à couteau tiré… Mais on est bien trop frileux en France, bien trop ringard, moisi en un mot…

du côté où l'on se place dit: 4 février 2013 à 22h31

‘on se rend compte que le séfarade est parfois pour l’ashkénaze ce que je Juif est pour l’antisémite.’ (darius dit: 4 février 2013 à 17 h 26 min )

–>no comment pour l’analogie.
Mignonne, réflexion faite, votre abjection, quand on pense que les ashkenazim ne sont plus qu’une poignée en France et qu’ils sont déconsidérés en permanence par les sefardim majoritaires (la preuve plus haut, je n’ai fait que réagir, n’inversons pas les rôles).

‘Ne voulaient pas être confondus avec une certaine plèbe juive, des malappris venus d’europe de l’est…’ (polder dit: 4 février 2013 à 16 h 58 min)

–>mais je constate que vous apportez un contrepoint à vos audaces :
‘En anglais dans les forums et débats, on dit souvent « Play the ball, not the man ». Quand sempiternellement on s’en prend à l’homme […] cela sous-entend qu’on est infichu de répondre au propos.’ (polder dit: 4 février 2013 à 19 h 41 min )

–>quand vous ironisez, donnez au moins une piste à l’autre pour atterrir ailleurs que sur votre petit doigt, cela dit en passant.

–>Mais DHH nous livre une synthèse plus raisonnable… (4 février 2013 à 18 h 25 min)

‘Il y a une éthique juive de l’argent, qui préfère lutter contre la pauvreté pour permettre aux gens de s’enrichir plutôt, comme le christianisme, de maudire la richesse.'(ML)

–>à vous entendre le protestantisme n’est pas un christianisme. passons.
l’argent était un Etat transportable pour les juifs. une identité monnayable. L’’aristrocratie’, ils la mettaient dans l’intellect et l’inventivité, pas dans l’argent. là était leur noblesse.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h32

Marx antisémite est aussi une figure refoulée de la gauche communiste et bien bien pensante. Ça réveillerait le Mélenchon, tiens ! Une crise cardiaque qu’il en aurait le Mélenchon…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h35

Oui, absolument, je rejoins tout à fait votre conclusion.

j’aurais dû dir juste avant en effet non « christianisme » mais catholicimse », vous avez raison.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h37

Parler de Drumont, ça va conduire inéluctablement à parler de Marx, forcément. Drumont a quasiment copié sur Marx son argumentation et ses diatribes contre les Juifs.

Quand je pense que la France n’a toujours pas purgé cet abscès. C’est dingue ce pays. Dingue !

Philippe Régniez dit: 4 février 2013 à 22h38

C.P. Puisque le seul lien qui semble vous rattacher encore au monde réel est celui de la nature, sachez que nous avons en moment une pluie de perruches. Les arbres et l’air en sont remplis. Connaissez-vous les travaux de W.H. Hudson ?

ueda dit: 4 février 2013 à 22h49

Misère…

Comment peut-on faire l’acquisition de gigantesque notes de synthèse (méthode apprise en prépa de l’ENA) comme ce blockbuster du père Attali?
C’est un procès à charge (ou à décharge) qui passe à toute vibure d’une citation à une autre.

La peste soit du glouton.

(Ce qu’il dit sur Weber est aussi navrant que ce qu’il dit sur Marx.
Ce n’est pas que ces deux allemands « disent le vrai », c’est que l’épouvantable essayiste est incapable d’y lire ce pourquoi ils méritent encore d’être lu.

Vous avez là un bien mauvais maître d’histoire, ML.

Lisez plutôt attentivement Zur Judenfrage, en articulation avec les textes contemporains qui lui donnent son sens, et non avec les lunettes d’un enseignant français de 2013.

C.P. a bien raison de rappeler le début du livre de Milner.
Milner a un grain (comme Badiou), mais quelle intelligence!

Giovanni Sant'Angelo dit: 4 février 2013 à 22h51


…la guerre,…les guerre économiques,…les dommages collatéraux,…l’avant garde,…l’aile droite à déployer,…sur le flanc gauche de l’adversaire en ordre de batailles,…
…la bataille fini le temps d’un marathon,…
…Non,…c’est fini,…tout çà,…
…il faut motiver les acteurs des guerres,…les haranguer, la salive qui dégouline des lèvres,…çà y est c’est la revanche,…
…c’est pas fini,…sur le thème à Rothschild,…tout et n’importe quoi,…
…les rafles,…les sabotages,…la résistance,… » la tenaille « ,…de l’arrière garde en déroute,…
…au fond,…si les allemands étaient dans l’état-major français,…y pouvaient pas mieux faire pour que la France perde la guerre,…ce qu’il fallait démontrer,…
…avec tous les dommages collatéraux des rafles,…etc,…et prétextes antisémites,…
…les collabo’s,…de Vichy déjà à l’Euro,…Stallag’s 13,…la France libérer de ses colonies,…l’état-major de Vichy-collabo’s,…de la mondialisation à Louis XV,…l’invention du papier fiduciaire,…
…et avec çà,…l’arnaque du banquier Law,…écossais et pas juif,…que je sache,…Rotschild un simple copier -coller du banquier Law,…ou retouché pour durer aux vernis de la culture,…

…en conséquence depuis trois siècle au moins la guerre des « sous »,…des  » écus « , des €uros »,…des morts pour l’argent,…humaniste,…et lèche-moi le cul,…embrasser un marquis,…film,… » mon oncle Benjamin « ,…avec Claude Jade, Jacques Brel, Bernard Blier,…etc,…
….

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h56

Ben faudrait savoir. Ou Milner a un grain ou c’est une grande intelligence. Milner pense évidemment que Marx est antisémite. Justement parce que c’est une grande intelligence et que, lui, il sait lire ! Comme Attali. Deux grandes intelligences d’ailleurs.

D dit: 4 février 2013 à 22h57

Il est possible que par le passé j’ai employé des pseudonymes un peu longs et trop diversifiés.
Je sais me remettre en question lorsqu’il le faut.
Je reviens à D, mais afin de prouver ma bonne volonté dans le sens de la concision, j’enlève le point et déclare qu’il n’y aura désormais qu’un seul message de moi par jour, et d’une ligne de 12 mots au maximum.
Si je continue à être censuré après cela, je considèrerai cela comme de la vengeance, et la vengeance ce n’est pas joli-joli, surtout dirigée contre un être aussi pacifique et doux que je le suis.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 22h58

Attali m’apprends beaucoup sur Weber. Parce qu’Attali connaît très bien l’éthique juive de l’argent et la pratique lui-même. Il sait parfaitement de quoi il parle. C’est un expert de l’argent, Attali. Qu’il lui arrive de se tromper dans ses analyses de la crise est une autre affaire. Faut pas tout confondre. Je trouve d’ailleurs qu’il ne se trouve pas tant qu’on voudrait bien le dire.

C.P. dit: 5 février 2013 à 23h03

Philippe Régniez, je suis au fond plus courtois avec vous que vous ne l’êtes avec moi ! Car le « réel », ce sont aussi les gens qui m’entourent, notamment une nombreuse famille (vous le savez), des étudiants aussi, par exemple, … et qui ne sont pas QUE nature.

renato connaît mieux que moi les oiseaux. Je suis surtout attaché aux chevaux et aux chats.

W.D. Hudson m’évoque vaguement un universitaire du Michigan, mais je n’en sais pas plus. S’agit-il de lui ?

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h08

Ce que dit Weber est en effet aberrant au sujet des Juifs et de l’argent. Là encore Attali fait une œuvre pédagogique en synthétisant très bien les problèmes.

Il cite Weber :

« Les juifs, « qui voulaient soumettre leur activité économique à l’impératif d’éthique sociale de la berith — l’alliance —, ont été amenés à assumer le double rôle d’exploités et d’exploiteurs. » En agissant ainsi, ils ont inventé un « capitalisme de paria » qui n’a rien à voir, dit Weber, ajoute Attali, avec le vrai capitalisme. » (Attali)

Mais Attali dans la partie précédente du chapitre a pris soin de nous montré exactement le contraire. Il montre aussi d’ailleurs que Weber se contredit lui-même.

Weber est aussi pervers que Marx.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h12

Tout ça est passionnant quand on a en tête l’analyse à mon sens fort pertinente de Milner du discours du Rectorat de Heidegger dans son bouquin sur le savoir juif en Allemagne.

Heidegger lit le texte de Weber sur les Juifs comme prosémite alors que Weber était finalement aussi antisémite que Heidegger… Ce qui est somme toute assez drôle…!

Philippe Régniez dit: 5 février 2013 à 23h16

Non, il s’agit d’un naturaliste de la fin du XIXème. Personnage très intéressant, autodidacte qui devint éminence, travailla particulièrement dans la pampa et les régions avoisinantes avant de passer en Angleterre. Le grand Conrad, Lawrence, Tagore chantèrent ses louanges, et Darwin dut revoir certaines de ses assertions suite à ses échanges avec lui. Si vous vous intéressez au Roman de Renard (t), la lecture de ses observations est très éclairante dans la mesure où elle permet de comprendre que nombre d’aventures de Renard découlent principalement de son comportement animal.

Philippe Régniez dit: 5 février 2013 à 23h19

Et arrêtez de vous servir de votre soi-disant courtoisie comme d’une canne sur laquelle vous vous appuyez.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h19

Oui, là, je suis plus sceptique Ph. Régniez. Quand Renart baise Isengrin par derrière, s’agit-il vraiment de son comportement typique de renard ?…

On oublie aussi que Marx avait dédié son Kapital à Darwin, qui déclina l’offre.

Philippe Régniez dit: 5 février 2013 à 23h22

Darwin et Marx, deux crapules – sincères ? cela change-t-il quelque chose à l’affaire ?

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h23

Attali dit aussi quelque chose qui devrait faire réfléchir tout le monde ici : « Weber ne voit pas que les Juifs ont inventé l’éthique bien avant les Grecs et les puritains. »

Et ça, c’est énorme quand même, une telle erreur chez Weber, qui est une encyclopédie vivante ! Ce que ça dit de l’Allemagne de son époque à travers lui ! Mais c’est proprement effarant, effrayant.

Giovanni Sant'Angelo dit: 5 février 2013 à 23h23


…double rôle d’exploités et d’exploiteurs,…
…question de savoir en donner des réseaux-sociaux,…pour engorger sa toile de filet de pêche,…
…les hameçon on toujours une bonne figure  » nickel »,…à plumes fardées de bonheurs,…
…l’escroqueries un art d’état-major,…Hermès et Mars de connivence à l’alambic,…encore une marionnette du charabia de mes deux,…etc,…

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h25

Pourquoi crapules ?

Marx c’est la haine de soi, c’est clair. Haine typiquemen juive.

Pour Darwin, je ne vois pas ce que vous voulez dire.

ueda dit: 5 février 2013 à 23h26

« Attali m’apprends beaucoup sur Weber. »

Mais non: rien.

ML, de grâce, ne vous contentez pas de citation.

Prenez connaissance du Wirtschaft u. Gesellschaft (trad en français dégueulasse) et des Essais sur la théorie de la sciences pour savoir comment il procède (ideal-typus, etc.), ensuite lisez en entier les recherches reprises en 1920 sur la sociologie de la religion, dont L’Ethique n’est qu’une partie…
Les traductions de JP Grossein, qui ont été refaites, sont excellentes, et fondées sur l’édition critique qui se continue à Munich, sous le dir. de W. Schluchter et autres.
Comprenez ce que veut dire MW quand il utilise le mot « juif », ce n’est pas nécessairement ce vous souffle votre coeur ou votre imagination.

Désolé, Attali fait du travail de gâte-sauce.
Il ignore tout de la Webersforschung, ce qui ne serait pas grave s’il savait qu’il ne sait pas, et que les questions qu’il se posent sur les différents types de « capitalisme » ont été clarifiées depuis longtemps par de plus aptes que lui (sa bibliographie est à pleurer)

Le grain de Milner n’est pas incompatible avec son intelligence, il est au contraire le ressort de cette intelligence (Les penchants criminels sont une construction d’une logique puissante et presque paranoïaque, mais il le sait très bien, son maître Lacan lui a expliqué tout cela)

Gute nacht.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h26

Ben, je comptais sur les autres… mais il n’y a personne. C.P. est parti se coucher…

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h28

J’ai Weber chez moi…! J’ai lu quand même. Mais pas le bouquin sur le capitalisme et l’éthique protestante. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, hein ! Mais je le lirai maintenant avec un œil éclairé grâce à Attali.

ueda dit: 5 février 2013 à 23h28

Attali dit aussi quelque chose qui devrait faire réfléchir tout le monde ici : « Weber ne voit pas que les Juifs ont inventé l’éthique bien avant les Grecs et les puritains. »

De grâce, comprenez que l’énormité est chez le compilateur, non chez Weber, qui ne vaudrait pas une heure de lecture dans ce cas!

Philippe Régniez dit: 5 février 2013 à 23h29

La théorie de l’évolution est une escroquerie au service de … Mais à qui donc profite le crime ? D’ailleurs Darwin n’était qu’une marionnette.

ueda dit: 5 février 2013 à 23h29

Mais je le lirai maintenant avec un œil éclairé grâce à Attali.

Mais non, foutez en l’air ce chewing gum, et mettez vous vous même au travail.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h30

Je vous trouve anormalement agressif contre les propos tout à fait rationnel d’Attali, qui sont fort pertinents.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h31

Non, non, pas maître à penser. Indicateur de chemin, c’est déjà fort précieux.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h32

Oui, là, Ph. Régniez, à propos de Darwin, vous relevez de l’hôpital psychiatrique, je comprends…

C.P. dit: 5 février 2013 à 23h33

Mauvaise Langue, je ne veux pas croire que vous vous contredisiez, sur l’argent « seulement », à 22h56 et 23h07, par rapport à 22h46. Cependant Milner sait bien que la réponse de Marx à Bauer conteste que l’émancipation religieuse suffise, mais ne conteste pas une autre émancipation possible des juifs, celle par rapport à l’argent. En même temps que celle des chrétiens et de la société entière, -dit Milner, page 11. Vous y allez fort en disant que l’on peut conclure logiquement à l’élimination nécessaire des juifs, aux yeux de Marx, pour éliminer le capitalisme, à 22h42 et surtout 22h56.

ueda fait remarquer que des interprétations modernes sont plus nuancées que la vôtre. Franchement, je ne connais Jacques Aron que par ce qu’a dit de son livre Lionel Richard. Et de même, je n’ai pas lu Traverso, je le regrette. Ces gens ne sont pas de votre avis, ni de celui d’Attali, et même auparavant de Revel, sur « Zur Judenfrage » et l’antisémitisme de Marx.

hildenstein dit: 5 février 2013 à 23h36

quelque phrases de Milnersur ces questions –que je crois une lecture indispensable dans un entretien sur la toile
« J-C. M. : Vous savez, au risque de vous étonner, je rappellerai simplement un fait, je connais très peu la communauté juive de l’intérieur. Au sens halachique je ne suis pas juif, et en tout cas ma vie n’a pas du tout été rapportée à la communauté juive, mais beaucoup plus rapportée, si l’on veut parler de communauté, à la communauté protestante. Donc les phases internes, les ruptures internes de l’histoire de la communauté juive de langue française, ce n’est pas quelque chose que je connais autrement que par ouï-dire. Je constate que quelque chose est arrivé à la communauté ashkénaze, et ce sur l’Europe entière. Au XXe siècle, il s’était déjà passé quelque chose, à savoir que le centre de la communauté juive européenne, l’horizon de la forme éclairée du judaïsme, se soit déplacé de Paris à Berlin. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, que ce soit en Russie, en Pologne ou en Lituanie, les juifs éclairés tournaient leur regard vers Paris, à cause de Napoléon, du fait que la religion juive pouvait être pratiquée, que les rabbins étaient des fonctionnaires, que l’État leur accordait un statut, etc. Naturellement Berlin était beaucoup plus proche et si un juif éclairé voulait faire des études universitaires, il se tournait vers la Prusse, mais, du point de vue idéal, l’horizon était celui de la France. Ça a été matérialisé par la création de l’Alliance israélite universelle, dont la langue véhiculaire est la langue française, où la culture référentielle est la culture française. Puis, à cause de 1870, entre autres raisons, l’axe s’est déplacé et pour les juifs d’Europe, c’est véritablement l’Allemagne, l’Empire allemand, l’Allemagne unifiée, qui, pas seulement pour des raisons pratiques mais pour des raisons profondes, est apparue comme lieu central. Alors le juif de langue allemande est devenu la figure idéale. Les juifs de langue française l’ont perçu à l’époque

Philippe Régniez dit: 5 février 2013 à 23h36

Parce que vous prenez au sérieux la théorie de l’évolution ? Comme le Big Bang ? (sympa le « big bang »)

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h37

Et dans ces propos de bon sens, je reconnaît bien la très vive intelligence de J. Attali quand il écrit en forme de conclusion : « Le débat, rapidement lancé autour de son imposant ouvrage, fait reconnaître Max Weber comme le plus grand sociologue de son temps. Et aujourd’hui encore, beaucoup citent avec respect cette somme d’ignorance et de naïveté, sans voir qu’elle est l’une des sources majeures — avec Marx, qu’il détestait — de l’antisémitisme allemand. »

Et ueda vous, vous faites partie des béni oui oui de la doxa antisémite…wéberienne.

mauvaise mangue dit: 5 février 2013 à 23h37

« Vous y allez fort en disant que l’on peut conclure logiquement à l’élimination nécessaire des juifs, aux yeux de Marx, pour éliminer le capitalisme, à 22h42 et surtout 22h56. »
Ma logique a des raisons que la logique ne connaît pas

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h37

Et vous pourquoi ne les prenez-vous pas au sérieux ? Vous avez des biscuits pour ce faire ?

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h40

Non, je n’y vais pas très fort. En fait je suis très mesuré dans mes propos. Si je me laissais aller, vous liriez autre chose…

C.P. dit: 5 février 2013 à 23h40

Mauvaise Langue, je ne suis pas allé me coucher… ou plutôt travailler (tranquille pour le faire la nuit). Mais je ne suis guère compétent (litote) pour ce qui concerne Weber.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h46

Oui, c’est bien ce lien sur le bouquin de Milner (Les penchants criminels de l’Europe démocratique), parce qu’il commence par dire ce qui est présent de la première à la dernière ligne de son bouquin, à savoir que l’Europe est antisémite, ce qui me semble une évidence.

Mais vous trouverez quand même quelqu’un comme C.P. qui viendra trouver à redire et qui vous soutiendra mordicus que quand il parle de Marx, Milner ne veut pas dire du tout qu’il soit antisémite.

C’est quand même énorme, un tel truc, non ? Vous trouvez pas ? Moi, quand je lis sous la plume de C.P. ce genre de truc, je ne bondis plus parce que j’y suis maintenant tellement habitué à ce genre de dénégation perpétuelle du réel et de l’évidence du réel. Mais comme dit Giscard, ça me fait quelque chose. Et je me dis que notre pays est vraiment bon à enfermer à l’hôpital psychiatrique…

C.P. dit: 5 février 2013 à 23h51

Philippe Régniez, c’est la courtoisie qui me permet de ne pas vous parler plus violemment des deux ou trois « choses » très précises qui m’opposent VRAIMENT à vous. Mais je n’ai pas l’envie malade d’en parler, en réalité, et ne viens pas ici pour sermonner.

Sur « Renart », des observations sensibles du comportement animal (je crois à l’intelligence chez les vertébrés), c’est vrai ; mais très curieusement, la branche X, qui parodie les épopées, est encore plus frappante à ce sujet, parce qu’elle revient, non sans comique, à ces « natures » et « caractères » aux détours de cette parodie de la chevalerie, chrétienne (les divers animaux de la cour de Noble) comme païenne (des animaux exotiques) d’ailleurs.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h54

C’est évidemment comme parodie d’une chanson de geste épique que ça vaut, le roman de Renart. C’est la revanche du dominé sur le dominant.

hildenstein dit: 5 février 2013 à 23h55

Mauvaise langue,
Je ne tiens pas à parler de, ni avec ce commentateur que vous évoquez .
Milner est l’un des interprètes de notre temps qui me passionnent :tout dans cet entretien dont j’ai envoyé le lien est enseignement .

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h55

Et il y a maintenant de sacré bons textes critiques sur cet angle d’attaque du roman de Renart.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 23h59

Milner est un phare, j’en suis tout à fait convaincu. On peut toujours trouver à redire ici ou là, mais c’est pasionnant à lire. Tous ses bouquins me parlent intimement de ce que je vis tous les jours. C’est comme si j’avais un commentateur de génie sur ce que je suis en train de vivre. Souvent, il me fait d’ailleurs du bien, parce qu’il remet les choses en perspective si bien qu’il réussit à atténuer la violence du réel qui vous arrive souvent en pleine gueule sans crier gare. C’est un penseur de ce point de vue qui est aussi un thérapeute…

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 0h03

Allez demain, je vais faire un cours d’orthographe à 8h… Je me guéris aussi par là même de toutes mes fautes ici… Mais comme je dis à mes élèves, moi aussi je fais perpétuellement des fautes mais au moins je le sais…! Et ça fait toute la différence entre un prof et un élève.

Philippe Régniez dit: 5 février 2013 à 0h16

C.P. Merci de montrer la réalité de votre courtoisie et combien est fine la couche de son vernis. En vérité vous êtes un rottweiler enragé à la chaîne bien courte.

C’est marrant, on croit tout savoir sur Conrad ( et accessoirement sur les 2 Lawrence et d’autres ) puisqu’on enseigne, on fait d’ailleurs croire aux autres que l’on sait tout sur Conrad et c’est pour cela, entre autres escroqueries, que l’on peut enseigner, et puis un jour on apprend que Conrad avait un écrivain de chevet dont on ignorait jusqu’à l’existence, et que l’on pourrait donner comme sujet de thèse L’influence de Hudson sur la depiction de la nature chez Conrad. Enfin, chut, mieux vaut laisser tout cela dans l’ombre.

Philippe Régniez dit: 5 février 2013 à 0h19

L’intelligence chez les vertébrés, pourquoi pas, il faut d’abord s’entendre sur ce que l’on entend par « intelligence », conscience de la mort ?

Bloom dit: 5 février 2013 à 4h11

Marx descend d’une famille de rabbins érudit, pas son père et sa mère, il est converti au protestantisme quand il est encore gamin. L’intégration était à ce prix là.
Maintenant quand on voit ML, qui n’est ‘que’ Juif de conviction, on se dit que le rapport à ses origines peut être difficile et générer des tensions.
Marx fait preuve d’antijudaïsme plutôt que d’antisémitisme, c’est la religion, l’opium du peuple, qu’il souhaite voir détruite; le marxisme est aussi hostile au christianisme qu’au judaïsme.

Il reste que les Juifs ont joué un rôle important dans l’histoire du socialisme, sans commune mesure avec leur nombre dans la société environnante. Moses Hess, Marx bien sûr, Ferdinand Lassalle, Edouard Bernstein, Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht, Lev Davidovitch Bronstein, Zinoviev, Kamenev, Radek, etc.Sans oublier Emma Goldmann, la grande anarchiste américaine, qui est à la gauche ce que la statue de la Liberté est à l’Amérique.
Le Bund incarnait la volonté des juifs de jouer un rôle moteur dans la construction des sociétés d’Europe centrale et orientale: antisioniste, il reclamait l’autonomie culturelle fondée sur le yiddish et le droit de vivre comme communauté nationale à part entière, comme le fond les Tajiks ou les Ouzbeks.
Un autre courant est celui de l’alliance du socialisme et du messianisme, où la lutte pour la justice sociale s’accompagne d’une vision rédemptrice du devenir humain. Une des variantes de cette tendance originale s’incarne dans les écrits et les personnalités de Gershom Scholem et de Walter Benjamin.
En France, est-ce un hasard si deux des trois leaders historiques de 68 sont d’origine juive?
Mais le problème du Juif, comme l’a bien montré ce grand phlsophe qu’est JP Faye, c’est qu’il est toujours l’Autre: en occident, il est l’oriental; en orient, il est l’occidental; pour le petit bourgeois et le grand capitaliste, il est le révolutionnaire; pour le révolutionnaire, il est l’affreux capitaliste: l’antijudaïsme de Marx doit être compris dans ce doublebind dont on n’est pas encore tout à fait sorti.

hildenstein dit: 5 février 2013 à 7h28

n’ en a-t-on pas assez des questions avec le hasard qu’il faille toujours parler de géométrie ?

hildenstein dit: 5 février 2013 à 7h35

la fleuriste c’antoide D
« Parmi les instruments mis à la disposition de la Communauté Juive française après
1789 par les notables juifs, le Refuge et l’Ecole d’horticulture pour garçons de PlessisPiquet trouvent une place toute particulière. En effet, plus d un siècle après le décret
émancipateur, ils ont une importance considérable car ils furent les derniers outils
éducatifs que les institutions juives mirent en pratique pour instruire et éduquer les
enfants juifs de la Capitale avant la fin du XIXème siècle. Ils furent le complément de
l’ Ecole du Travail » qui avait été créée sous le Second Empire et qui se retrouvera plus
tard sous le label ‘ORT . Ainsi la régénération par l’apprentissage des métiers
manuels s’acheva par l’accession aux métiers de la terre. Quelques enfants, ayant
étudié au Plessis-Piquet, travaillèrent ensuite dans les colonies agricoles du Baron de
Rothschild en Palestine, d’autres enseignèrent à Mikvé Israël et d autres encore
travaillèrent dans les Colonies du Baro
http://www.judaicultures.info/IMG/pdf/le_Plessis_Piquet.pdf

la fleuriste d'antoine D dit: 5 février 2013 à 7h40

le Baron Hirsch des histoires d’humour : généalogie
; le Baron Maurice de Hirsch. Fort de ses sentiments de
solidarité ses frères désargentés et à-culturé, ce bourgeois anobli apporta une réponse
avant le sionisme hertzlien au xénophobie antijuif mondial. A la charnière de l
histoire des Juifs de France, avec l’Alliance Israélite Universelle, du nouvel homme
juif américain et du pionnier argentin, il fut de tous les combats et soutint de sa
bourse toutes les initiatives pouvant conduire le peuple juif au progrès.
Le baron Maurice de Hirsch (1831-1896) est issu d une grande famille juive d
Allemagne. Sa mère Karoline Wertheimer lui a fait donné une des meilleures
instructions tant laïque que religieuse. Descendant de banquiers juifs de cour, il s’est

marbre veiné dit: 5 février 2013 à 8h04

CP n’a que  » deux ou trois « choses » très précise [qui l]’opposent VRAIMENT à [P. Reignasse] ! On comprend mieux la raison pour laquelle il perd son temps à essayer de dialoguer avec la bestiole. Quitte, pour finir, à se prendre un coup de tatane dans l’arrière-train. Juste récompense d’une coupable faiblesse.

W dit: 5 février 2013 à 8h15

Marx aurait du bénéficié d’une cure d’analyse puisqu’il semble au survol qu’il y ait conflit ,un auteur a-t-il produit un éclairage de sa production sous ce jour comme il l’a été fait de la bible?Ce serait sacrément intéressant de démonter tous les ressorts de la belle mécanique qui dans les interstices alimente motive propulse le développement d’un individu et de son oeuvre quand il fait oeuvre ,ça ne présenterait aucun intérêt réel que celui d’une espèce d’anapath mais bon puisque tous les éléments sont à disposition pourquoi ne pas en profiter pour comprendre ce rejet des origines par Marx .

W dit: 5 février 2013 à 8h21

Excusez mais ma grammaire semble renier les règles les plus élémentaires ce matin,ça fait mauvais effet,je suis confuse .

C.P. dit: 5 février 2013 à 8h25

marbre veiné, ce n’est pas « QUE », mais c’est l’essentiel.
Cela dit, vous avez raison, et je ne discuterai plus avec lui.
Bah ! être regardé par lui comme un demeuré et un chien enragé ne me touche pas trop. Et puis, selon sa propre définition de l’intelligence (la conscience de la mort), Philippe Régniez est inintelligent, puisqu’il croit à la vie éternelle.

W dit: 5 février 2013 à 8h40

L’inertie mémorielle dans laquelle nous vivons est-elle de trente,de cinquante ans?
Cala dépend des liens plus ou moins intimes que nous entretenons avec le drame du XXe siècle. Cependant,je reconnais,en lisant le livre d’Oz « une histoire d’amour et de ténèbres »,qu’il y a bien,guidant nos émotions,dictant nos visions concordantes ou discordantes du monde,une forme de gouvernement de la mémoire qui commande avec une grande efficacité nos affects politiques.C’est ce gouvernement qui structure l’ordre émotionnel de l’Europe d’après la Chute:plus de soixante ans nous séparent de la fin de la Seconde Guerre mondiale,plus de vingt ans déjà depuis la chute du communisme,et,cependant,nous vivons,je dirais curieusement,enfin pleinement,émotionnellement,dans le souvenir des totalitarismes:voila notre demeure,les camps de la Pologne,leurs petites baraques où,après l’age du silence(aphasie des victimes,silence des bourreaux),celui de la parole(lutte pour la reconnaissance des crimes,tenue des procès),puis celui de la leçon(usage de la mémoire,pédagogie morale de l’Histoire),nous sommes enfin rentrés.
Camille De Tolédo
Le hêtre et le bouleau _ Essai sur la tristesse européenne .

W dit: 5 février 2013 à 9h07

Au nom de la rose

Umberto Eco est un des farfadets
Il est l’un des djinns du Parlement européen.Celui qui ôte les casques et débranche les fils de la traduction simultanée,révélant à nos député(e)s que sans »langue commune »,sans traduction pour le présent et l’avenir,la politique et l’imagination,la technique et la création,nous ne sommes rien qu’un passé commun de guerres et le contemporain de nos malentendus.
Nous ne pouvons rien sans l’assistance d’une chaîne de traducteurs et d’un réseau de fils pour inventer l’avenir(et faire du vertige du passé le sens de cet avenir).C’est donc sans surprise que partout où se pense,dans les universités,les centres de recherche,les institutions européennes,la question des langues,des transferts culturels et des obstacles à la traduction,je trouve cette citation du djinn,du farfadet Eco: »La langue commune de l’Europe,c’est la traduction. »
Phrase d’apparence très simple qui,à la première écoute,semble pouvoir être consignée à la suite d’une série d’autres,également simples,incontestables,telles que:la langue de la Roumanie,c’est le roumain,la langue de Lituanie,c’est le lituanien,la langue de la Pologne,c’st le polonais,la langue de la Tchéquie,c’st le tchèque,la langue du Danemark,c’est le danois…
Cependant nous ne faisons que révéler la malice du djinn.
Car il n’est pas mal d’écrire: »La langue du Danemark,c’est le danois »et:La langue commune de l’Europe,c’est la traduction. »Toute la complexité du commun européen tient dans cette différence.Dans le premier cas,l’identité est partout.Le Danemark:un territoire,une nation,une langue.Dans le second,l’Europe:pas de territoire,mais une idée,pas une nation,mais des cultures,pas une langue,mais de la traduction.
Quelque chose nous fascine dans cette phrase d’Eco(dans l’écho de cette phrase),parce qu’elle opère un décrochage de l’identité,une résorption paradoxale du pluriel dans l’un et,dans le même mouvement,une explosion de l’un en multiple.
Camille de Toledo
Le hêtre et le bouleau

marbre veiné dit: 5 février 2013 à 9h10

« Philippe Régniez est inintelligent, puisqu’il croit à la vie éternelle. » CP
Il croit à des « choses » notablement plus dangereuses que cela et ne se prive pas d’en répandre le poison dès que l’opportunité lui en est donnée. Mon reproche se situait à ce niveau-là, que vous lui offriez une tribune alors qu’il n’a déjà que trop tendance à l’imposer, que vous ne compreniez pas qu’il est impossible de « jouer » avec ce type de propagandiste, de tricheur malfaisant.

ueda dit: 5 février 2013 à 9h14

Philippe Régniez dit: 5 février 2013 à 0 h 22 min
Darwin et Marx, deux crapules

On a oublié Marx et Darwin.
On lira toujours Philippe Régniez.

« C’est marrant, on croit tout savoir sur Conrad puisqu’on enseigne, on fait d’ailleurs croire aux autres que l’on sait tout sur Conrad et c’est pour cela, entre autres escroqueries, que l’on peut enseigner »

Allons, allons.
Si vous souhaitez tant que ça enseigner, vous le pouvez, avec un peu d’effort et d’humilité.

L’envie que vous manifestez à l’égard de C.P. est, vous le savez, un péché.
Et il semble présupposer un premier péché qui est celui d’orgueil. Augustin, là encore, analyse cela avec une admirable clarté.

« D’aucun disent qu’il [le démon] a été précipité des demeures célestes, parce qu’il a porté envie à l’homme fait à l’image de Dieu. Mais l’envie suit l’orgueil, ne le précède pas : car l’envie n’est pas raison de s’enorgueillir, mais l’orgueil raison d’envier. Puisque l’orgueil est l’amour de sa propre excellence, que par contre l’envie est la haine de la félicité d’autrui, on voit assez laquelle naît de l’autre. Car celui qui aime sa propre excellence porte envie ou à ses pairs, parce qu’ils lui sont égaux ; ou à ses inférieurs pour qu’ils ne lui soient pas égaux ; ou à ses supérieurs parce qu’il ne leur est pas égal. C’est donc en s’enorgueillissant qu’on devient envieux, non en enviant qu’on devient orgueilleux (Augustin, La Genèse au sens littéral, XI, XIV, 18). »

De sorte que vous devez faire deux fois pénitence sur la Rdl.
Que proposez-vous ?

W dit: 5 février 2013 à 9h17

«  »Cependant,Monsieur,qu’est-ce donc que cette langue que vous appelez »traduction »?Est-ce un jargon,un dialecte,une nouvelle forme d’espéranto?Se peut-il que tout le monde la parle en Europe et que je n’en aie pourtant jamais entendu le nom?Cette langue,Monsieur,la « traduction »,est-elle d’origine indo-européenne?A-t-elle un Alphabet,une grammaire?Et comment expliquer que nous soyons si peu soucieux de l’apprendre aux enfants si,comme vous le dites,elle est bien parlée ici,en Europe?Je dois être bien ignorant pour ne pas en connaitre l’usage.Existe-t-il des adjectifs,des verbes,des pronoms en cette langue?Et comme nous disons des italiens qu’ils parlent l’italien,dirions-nous des Européens qu’ils parlent la »traduction »? « 

Hommage aux marginaux dit: 5 février 2013 à 9h22

Celui qui dit autre chose que ce que vous avez envie d’entendre est le plus intéressant des deux !

DHH dit: 5 février 2013 à 9h24

@polder
ce que vous dites sur la vie juive en France avant les annéees 60-70 n’infirme pas ce que j’ecrivais sur la nouvelle visibilité des juifs qui est apparue à cette epoque .
Effectivement il y avait des scouts juifs,des bundistes,des cercles d’etudes juifs ,etc
Mais cette activité notable et patente dont vous parlez etait de nature communautaire et relevait de l’entre-soi.

En revanche les individus juifs quelle que soit l’importance qu’ils accordaient à leur judeité ne se presentaient pas comme tels lorsqu’ils evoluaient dans un cadre laïc,alors que c’est souventle cas aujourd’hui
un exemple aujourd’hui de ces revendications tranquilles de judeité dans un cadre non juif :
Devant l’afflux d’enfants juifs dans les ecoles chretiennes-( fait de parents qui souhaitent eviter certaines ecoles publiques et refusent le contenu de l’enseignement des écoles juives ) des negociations ont été initiées entre l’archeveché de Paris et le consistoire israelite pour organiser à l’intention de ces enfants un enseignement religieux juif pendant que les autres ont leur cours de catechisme .
autrefois ces enfants au mieux auraient été dispensés d’enseignement religieux et plus probablement amenés à suivre comme leurs camarades le catechisme , pour rester dans la discretion.

olgalismicité dit: 5 février 2013 à 9h25

tiens on censure déjà?
donc je n’envoie plus de liens !encore moins de souvenirs puisque la mode est au T et d’ôter sinon de radoter

ueda dit: 5 février 2013 à 9h27

« L’Europe est antisémite, ce qui me semble une évidence. Je me dis que notre pays est vraiment bon à enfermer à l’hôpital psychiatrique… »

ML, si c’est vous qui faites la blouse blanche, j’espère que le régime sera libéral.
Sortie de nuit, dortoir des filles, modeste cambuse personnelle (pinard, cigare, spinoza et autres athées)
Pas d’attali-choc sur les oreilles, ce serait la révolution, hein.
Charenton, mis en scène par le Marquis.

Fin du café

Aller à l'essentiel dit: 5 février 2013 à 9h31

Serait-il possible comme le suggère marbre veiné de ne pas « argumenter » avec Régniez.
Cela multiplie son pouvoir de nuisance sans AUCUNE contrepartie.
Le plaisir du dialogue doit laisser place à la c.nnerie du monologue.
Rappeler régulièrement sa nature de gros c.n me semble bien suffisant.

Ex :
Phiphi 1H16
Gros c.n

ueda dit: 5 février 2013 à 9h37

« Car il n’est pas mal d’écrire: »La langue du Danemark,c’est le danois »et:La langue commune de l’Europe,c’est la traduction. »Toute la complexité du commun européen tient dans cette différence.Dans le premier cas,l’identité est partout.Le Danemark:un territoire,une nation,une langue.Dans le second,l’Europe:pas de territoire,mais une idée,pas une nation,mais des cultures,pas une langue,mais de la traduction. »

W., notre ami ML vous attend avec deux banderilles, Pierre Manent et JC Milner.

Vous faites l’apologie de l’illimité!
Du refus de la frontière!
Du rejet de la filiation!

Et vous savez ce qui attend, au bout du train?
Le train, Marx le pensait déjà, mais il n’osait pas le dire!
Les Einsatzgruppen étaient composés d’universitaires comme Weber, exactement comme Weber, il ne faudrait quand même pas l’oublier!

C.P. dit: 5 février 2013 à 9h40

marbre veiné,c’est vrai, mais je ne lui ai pas offert hier de tribune « plus dangereuse ». Ce n’est pas moi qui ai parlé de Darwin, sachant bien qu’une des pires croyances de Philippe Régniez (et elle entraîne le reste) touche au créationnisme, sinon fixiste, du moins planifié pour produire un homme supérieur.

ueda, je ne me souviens pas d’avoir parlé ici d’un enseignement de Conrad, que j’aime tant. Mais j’ai fait cours naguère sur « The Nigger of the Narcissus », et rapporté sur le même admirable roman dans un jury d’agrégation, pour le programme de littérature comparée.
Je ne connais pas l’ornithologue Hudson, mais j’irai voir, quant à son roman au moins.

olgalismicité dit: 5 février 2013 à 9h45

il n’est pas rare qu’après un lien entre juif et chrétien, une génération après les personnes chrétiennes, extérieures s’étonnent que le juif ne se soit pas converti, et considèrent que tout ce qui est issu de ce lien est propriété chrétienne , choses, gens savoirs. il arrive que des juifs prennent les devants, et considèrent de même qu’ils sont de généreux professeurs(pour ne pas dire la Jerusalem terrestre) devant lesquels tous les autres juifs-et surtout les filles et femmes de ceux-ci, au moins – ne sont que des ignorants, envieux .(c’est leur interprétation égocentée de « la dette » selon les psys

ueda dit: 5 février 2013 à 9h47

Je ne suis pas d’accord, Aller à l’essentiel.

M. Régniez donne consistance à cette figure qu’est la limite du dialogue.
Ce n’est pas rien, après tout ce blog a un dehors, et vivre entre soi est bien ennuyeux.

Le jour où les uedo seront obligés de parler avec seulement les ueda, les alexis avec les alexia, les JC avec les CJ, les bouguero avec les bouguera…
qui frappera à la porte?
Notre Blouse Blanche favorite!
(« Fin du temps de lecture, bande de moisis! Tout le monde au lit! On éteint les feux! »)

Giovanni Sant'Angelo dit: 5 février 2013 à 9h48


…l’€urope avec des émigrés étrangers plus riches que les européens de souches sûres,…

…c’est tout de même dur à avaler,…les cours de traductions du « fakir métallurgique « ,…va monter en flèche,…au niveau du tabac à patates de Roncevaux sur Marne,…

…Allé, Louis a,…sonnante et trébuchantes,…de taille en taille,….les facettes à diamants,…sur le tour à pointes de la vie,…les pièces d’échiquier,…
…etc,…

C.P. dit: 5 février 2013 à 9h54

DHH, vous avez raison et nous en avions parlé, en y incluant la personne d’Albert Memmi.

Une pensée pour le baron Edmond de Rothschild, à cause d’un lieu que je connais bien, le Cabinet des Dessins du Louvre : sa collection, donnée en 1934, est venue s’associer à ce Cabinet et à la Chalcographie pour former alors un département d’Arts Graphiques (appellation moderne) très important et autonome par rapport à celui des Peintures.

Phil dit: 5 février 2013 à 10h00

y’a des gays dans la dynastie Rothschild ? passeque chez Kroups, les marchands de Kanonnen qui se financent chez Rothschild, la gaytitude a contribué à fiche par terre l’arbre des gênes à logique.
ne vois que tékaté qui puisse renseigner efficiently.

Allez ! Au dodo ! 10:31 dit: 5 février 2013 à 10h06

Allez-y seul, à l’essentiel ! Spèce de terroriste… Des amoureux de la liberté dans votre genre : les talibans

Aller à l'essentiel dit: 5 février 2013 à 10h19

ueda,
perso je vois une énorme différence entre dialoguer (enfin, si possible) avec ML ou JC qui sous une muraille de façade sont toujours aptes à raisonner (l’un le lendemain, l’autre à travers les fissures de l’ironie poujadiste)et entretenir la moindre conversation avec un fou des dieux.
ML ou JC ne font aucun prosélytisme, il expose un point de vue personnel (comme vous, CP, Bloom ou….passou) pouvant être négocié.

Régniez nous balancent ses certitudes aucunement négociables quelque soit leurs bassesses, leurs ignominies ou leurs folies.
Aider à la multiplication et à la diffusion de l’exposition ne me semblera JAMAIS la bonne solution.
Avis perso bien sûr

renato dit: 5 février 2013 à 10h39

Lettre DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Encore un petit mot, et puis plus : c’est pour commencer une manière de duplique à votre réplique.
Où diantre vouliez-vous que je trouvasse douze ou quinze mille francs ? Les avois-je dans ma cassette ? Les trouve-t-on dans la bourse de ses amis ? Ne m’allez point dire qu’ils étoient dans celle du surintendant : je n’y ai jamais rien voulu chercher ni trouver ; et à moins donc que l’abbé de Coulanges ne m’eût cautionnée, je n’aurois pas trouvé un quart d’écu, et lui ne le vouloit pas sans cette sûreté de Bourgogne, ou nécessaire ou inutile : tant y a qu’il la vouloit ; et pour moi, je fus au désespoir de n’avoir pu vous faire ce plaisir. Mais enfin voilà ce chien de portrait fait et parfait. La joie d’avoir si bien réussi, et d’être approuvé, vous fit trouver que j’avois tous les torts du monde, et vous les augmentâtes beaucoup par l’envie de vous ôter tous les remords. Mme de Montglas vous oblige donc de le rompre, et puis son mari rejoint tous les morceaux ensemble, et il le ressuscite Quelle niaiserie me contez-vous là ? Est-ce lui qui est cause que vous le placez dans un des principaux endroits de votre histoire ? Eh bien, s’il vous l’avoit rendu, vous n’aviez qu’à le remettre dans votre cassette, et ne le point mettre en œuvre comme vous avez fait : il n’auroit pas été entre les mains de Mme de la Baume, ni traduit en toutes les langues. Ne me dites point que c’est la faute d’un autre, cela n’est point vrai, c’est la vôtre purement ; c’est sur cela que je vous donnerois un beau soufflet, si j’avois l’honneur d’être auprès de vous, et que vous me vinssiez conter ces lanternes. C’est ma grande douleur : c’est de m’être remise avec vous de bonne foi, pendant que vous m’aviez livrée entre les mains des brigands, c’est-à-dire de Mme de la Baume ; et vous savez bien même qu’après notre paix vous eûtes besoin d’argent ; je vous donnai une procuration pour en emprunter, et n’en ayant pu trouver, je vous fis prêter sur mon billet deux cents pistoles de M. le Maigre, que vous lui avez bien rendues. Quant à ce que vous dites, que d’abord que j’eus vu mon portrait, je vous revis, et ne parus point en colère, ne vous y trompez pas, Monsieur le Comte, j’étois outrée ; j’en passois les nuits entières sans dormir. Il est vrai que, soit que je vous visse accablé d’affaires plus importantes que celles-là, soit que j’espérasse que la chose ne deviendroit pas publique, je n’éclatai point en reproches contre vous. Mais quand je me vis donnée au public, et répandue dans les provinces, je vous avoue que je fus au désespoir, et que ne vous voyant plus pour réveiller mes foiblesses, et mes anciennes tendresses pour vous, je m’abandonnai à une sécheresse de cœur qui ne me permit pas de faire autre chose pendant votre prison que ce que je fis : je trouvois encore que c’étoit beaucoup. Quand vous sortîtes, vous me l’envoyâtes dire avec confiance ; cela me toucha : bon sang ne peut mentir ; le temps avoit un peu adouci ma première douleur ; vous savez le reste. Je ne vous dis point maintenant comment vous êtes avec moi ; le monde me jetteroit des pierres, si je faisois de plus grandes démonstrations. Je voudrois qu’à cela près vous fussiez en état par votre présence de me redonner encore la qualité de votre dupe. Mais sans pousser cet endroit plus loin, je vous dirai pour la dernière fois que je ne vous donne pour pénitence, c’est-à-dire pour supplice, que de méditer sur toute l’amitié que j’ai toujours eue pour vous, sur mon innocence à l’égard de cette première offense prétendue, sur toute ma confiance après notre raccommodement, qui me faisoit rire de ceux qui me donnoient de bons avis, et sur les crapauds et les couleuvres que vous nourrissiez contre moi pendant ce temps-là, et qui sont écloses heureusement par Mme de la Baume. Basta, je finis ici le procès.
Pour la plaisanterie des corniches, je n’y veux pas entrer. Je crois qu’on me doit être obligé de cette retenue, et encore plus de vouloir bien traiter de diminutif une chose qui pourroit l’être de superlatif.
J’ai reçu ce que vous m’avez envoyé touchant notre maison ; je suis entêtée de cette folie. M. de Caumartin est très-curieux de ces recherches. Il y a plaisir en ces occasions de ne rien oublier, elles ne se rencontrent pas tous les jours. M. l’abbé de Coulanges verra M. du Bouchet, et moi j’écrirai aux Rabutins de Champagne, afin de rassembler tous nos papiers. Écrivez-lui aussi qu’il m’envoie l’inventaire de ce qu’il a ; mon oncle l’abbé en a aussi quelques-uns. Il y a plaisir d’étaler une bonne chevalerie, quand on y est obligé.
La plus jolie fille de France est plus digne que jamais de votre estime, et de votre amitié ; elle vous fait des compliments. Sa destinée est si difficile à comprendre que pour moi je m’y perds.

polder dit: 5 février 2013 à 10h58

DHH
Je pourrais vous chipoter sur cet entre-soi: quand vous voyez ces vieilles photos de banderoles de groupes syndicaux juifs au 1er mai de l’époque Front Populaire, ce n’est pas exactement de l’entre-soi.
Quant à la visibilité dans la vie publique, pour ce qui est de la vie politique l’attitude dominante à cette époque est de faire de la politique non en tant que communauté structurée mais en tant que citoyens. D’ailleurs je crois que ça reste vrai, même si je suis parfaitement incapable de mesurer ça.

En fait c’est parti du thème de la honte : disons, pour faire vite, que dans ce que vous disiez on pouvait comprendre qu’il a fallu attendre l’arrivée des juifs d’Afrique du nord pour sortir de cette honte. Cela dépend des milieux. J’ai l’impression, grosso modo, que cette honte était propre à certains milieux sociaux que vous, ml, tkt, décriviez fort bien : une attitude complexée, conformiste et bienséante, une attitude « cachons cette judéité qu’on ne saurait voir ») et qu’au même moment il y a tout un petit peuple juif décomplexé, à l’aise avec sa judéité (par exemple dans Belleville ashkénaze). Sans doute trouverez-vous sans peine toutes sortes d’exemples pour infirmer cela mais c’est à très gros traits ce que je voulais dire.

Bloom dit: 5 février 2013 à 10h59

ueda, vous avez pris la mesure du champ de mines qu’est la psyché d’un type comme le réimprimeur des pamphlets antisémiters de C©line? C’est une contrée désolée où les « crapules » (juives ou athées, c’est pareil) le disputent aux « escroqueries », comme autant de remontées de pulsions venues sorties du plus noir cloaque.

bouguereau dit: 5 février 2013 à 11h01

ML ou JC ne font aucun prosélytisme

tu pourrais avoir un peu de respect pour le mal qu’ils se donnent..t’es le genre non seulement a insulter tes amis mais en plus a prendre les autres pour des faibles d’esprits. (ce mot mon frêre pour brouiller l’esprit des nons affanchis..juste pour te dire à l’oreille que t’as l’uzi qui dépasse de ton calcif..on pourrait croire des choses)

Bloom dit: 5 février 2013 à 11h02

‘venues’ ou ‘sorties’ il faut choisir, Bloom! Voilà ce que c’est de faire le malin (le Malin, la Teigne, le Malin, eh eh eh!)

bouguereau dit: 5 février 2013 à 11h03

ueda, vous avez pris la mesure du champ de mines

t’y es dans les bras avec jean marronet t’appelle zouzou pour qu’il y viennent chier aussi dans son calcif ?
bah..c’est naturel chez lui

les raviolis, c'est mar dit: 5 février 2013 à 11h03

L’Essentiel : le pire des hommes a droit à la parole ! En particulier, Régniez, qui n’est même pas le pire.

bouguereau dit: 5 février 2013 à 11h06

M. Régniez donne consistance à cette figure qu’est la limite du dialogue.

..mais avoue que c’est naturel chez toi zouzou..comme le pommier donne des pommes

Aller à l'essentiel dit: 5 février 2013 à 11h13

Les raviolis,

Je ne nie pas le droit à la parole de PR ou à l’écrit ici, je pense qu’il ne faut aider à sa multiplication en dialoguant avec lui.
J’y vois une certaine nuance

Bloom dit: 5 février 2013 à 11h18

What’s in a pseudonym?
Eh bien oui, Rothschild n’est qu’un pseudonyme. La dynastie phynancière qui hante l’imaginaire du monde juif et de l’antisémitisme, synonyme pour les uns de réussite et de générosité, incarnation pour les autres du pouvoir juif manipulateur, s’appelait Amschel. Elle commence avec Meyer, chargé de la gestion des affaires de l’électeur de Hesse. Meyer Amschel a une échoppe dont l’enseigne est un bouclier rouge (merci aux spécialistes de préciser le sens dudit objet). Rothschild est-il une métonymie ou une synecdoque? Das ist die Frage.
Que tous les antisémites du monde et de Navarre tremblent à posteriori: seuls 10 des 20 enfants de Meyer Amschel survécurent!.

bouguereau dit: 5 février 2013 à 11h21

What’s in a pseudonym?

aller a l’essentiel ne va pas survive non pus kabloom..pas de quoi trembler

olgalismicité dit: 5 février 2013 à 11h25

une attitude « cachons cette judéité qu’on ne saurait voir ») et qu’au même moment il y a tout un petit peuple juif décomplexé, à l’aise

ce fut moins simple !D’abord , parce que dans « les familles mixtes », il y avait aussi la demande inverse de ceux ou celles qui demandaient à « voir » -et à s’approprier- cette judéité et obligeaient à la reconstituer à coups de stéréotypes … à travers les descendants tenus à des supposées réincarnations d’un passé recomposé sans vergogne, ni frontières
La présence et la demande des juifs d’afrique du nord a ravivé et amplifié ce processus avec la conscience d’une tricherie des mémoires des uns et des autres dans l’adoption et la construction de la réalité nouvelle .

renato dit: 5 février 2013 à 11h31

Bon, Ph. R. sans monsieur sinon après tout le monde en veut du monsieur et on n’est pas sortis de l’auberge. Donc, je disais, Ph. R. passe par ici, pose sa crotte sous la chaise et attend une réponse afin de pouvoir sortir une de ces insanité choisie dont lui seul a le secret. Il est même amusant parfois car il permet à un Auguste de sortir une bonne blague genre « Va te faire foutre la Teigne », que, même si comme réplique ne vole pas très haut, a le mérite de ramener le discours à l’essentiel : Ph. R. a le droit à la parole comme n’importe qui, mais puisque personne ici ne prétend qu’on mette un Monsieur devant son nom il doit lui aussi faire sans… Cela dit, je me demande pourquoi ne se contente-t-il pas de la conversation avec son perroquet, est-ce que la connerie du maitre fatigue vite le magnifique oiseau ? Faudrait une enquête…

lélé dit: 5 février 2013 à 11h35

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 0 h 28 min
J’ai Weber chez moi…! J’ai lu quand même. Mais pas le bouquin sur le capitalisme et l’éthique protestante.

Si vous n’avez pas lu LE livre de Weber, ne dites pas que vous l’avez lu « quand même », c’est ridicule. Il n’y a pas de honte à ne pas l’avoir lu, il n’y a pour ainsi dire que les étudiants en philo qui lisent ce livre. Chacun son truc. Mais ne venez pas raconter que « Weber se trompe », etc. Vous ne savez rien de sa thèse, vous l’avez prouvé. De même vous ne savez rien de Marx. Vous ne savez rien des circonstances dans lesquelles a été écrit « Sur la question juive ». Vous ignorez tout de la portée politique de cet ouvrage à ce moment précis, ouvrage qui n’était d’ailleurs connu que des gens concernés, dans le cadre d’un mouvement politique daté.
Traitez-nous d’ignares tant que vous voudrez, vous ne vous rendez même pas compte du caractère grotesque que cela vous confère, surtout après avoir avoué implicitement (par mégarde sans doute) que vous ne connaissiez même pas le nom de Bruno Bauer.

bouguereau dit: 5 février 2013 à 11h35

Faudrait une enquête…

y’a pas si longtemps tu voulais son banissement, répété, tu donnes plus de consistance a cette figure de la limite..zouzou c’était la courante..ésope aurait ajouté des trucs..mais un mort ça cause pas

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 11h40

La couleur rouge en héraldique se dit « gueules ». Elle est complémentaire de « azur ». Les deux constituent des « émaux ».

La couleur « gueules » est rattachée à la planète Mars et à la pierre de rubis; sa symbolique est le désir de servir sa patrie.

Maintenant j’ignore si le bouclier des Rothschild a un quelconque rapport avec l’héraldique.

olgalismicité dit: 5 février 2013 à 11h40

qui qui fait l’homme ?
L’intérêt psychanalytique du blog a si amplement pris le pas sur toutes les possibilités d’avenir du blog que ceux qui n’y adhèrent pas et ne le considèrent pas qualifié pour se mettre à cete place n’ont pas -en- répondre dans les commentaires.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 11h42

Non, mais faut ouvrir la centrale électrique, lélé et appuyer sur le bouton.

Weber, il n’a pas écrit que le bouquin en question ! Quand j’écris « Weber, j’ai lu », ça signifie que j’ai lu des livres de Weber mais pas celui-là. Tu piges, lélé ?

Bloom dit: 5 février 2013 à 11h43

Que la Teigne continue a ânonner. Ses bouffonneries sont autant d’intermèdes grand guignol. Même le pire des pitres a le droit de se couvrir de ridicule.

renato dit: 5 février 2013 à 11h43

Hé ! bouguereau ! pas de conneries gratuites. Jamais demandé le « banissement » de l’éditeur d’autre-mer. J’ai demandé qu’un appel au meutre sorti du clavier de l’ineffable éditeur d’autre-mer soit retiré (dans le droit fil de l’esprit de la loi…)

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 11h46

J’avais pas lu tout le post de lélé, mais il est charmant. Un représentant typique du type qui comprend rien mais qui la ramène… Le genre grande gueule qu’a tout compris, quoi…!

Ah la la lélé, tu lis pas, tu pâlis…

les raviolis, c'est mar dit: 5 février 2013 à 11h48

Même le pire des pitres a le droit de se couvrir de ridicule.

Nous en sommes tous conscients…

bouguereau dit: 5 février 2013 à 11h49

Hé ! bouguereau ! pas de conneries gratuites

des conneries et des gratuites..excellent !
bon comme dirait renato j’ai pas le temps de chercher et tu comptes la dessus renato..t’as pas tout faux..mais un courageux pourrait te donner tort, et ça fait mal pour un faignant

Rastaquouère dit: 5 février 2013 à 11h51

« Le genre grande gueule qu’a tout compris, quoi…! » (ML)

c’est un autoportrait ?

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 11h52

On peut discuter à propos de Voltaire : antijudaïsme ou antisémitisme ?

Pour Marx ce genre de dilemme n’existe plus. Marx n’est pas antijudaïque mais carrément antisémite. La haine de soi, de ses origines, c’est ce qui ressort clairement du texte de la Question juive cité et analysé par J. Attali correctement. Reportez vous-y ! Y compris lélé qui manifestement ne le connaît pas.

bouguereau dit: 5 février 2013 à 11h53

eux qui n’y adhèrent pas et ne le considèrent pas qualifié pour se mettre à cete place n’ont pas -en- répondre dans les commentaires

on te voit venir avec tes limites du dialogue renfield..ha c’est bien la pire charge à laquelle devra faire face philippe !..celle là tu auras du mal a s’en remettre..t’es presque mort déjà!..
prends en de la graine un peu kabloom! renfield ça c’est un tueur !

Jean Monnet d'Ane dit: 5 février 2013 à 11h55

Lorsque j’entends Hollande parler d’Europe, je n’ai pas envie d’envahir la Pologne ! Mais j’ai tout de même le sentiment qu’il parle d’un chien mort !

bouguereau dit: 5 février 2013 à 11h55

’est ce qui ressort clairement du texte de la Question juive cité et analysé par J. Attali

serait ce que tu n’as pas lu l’original dracul..?

olgalismicité dit: 5 février 2013 à 11h57

En fait, il est possible que ce désir de bien manger, dans l’Allemagne d’aujourdhui,se rencontre au moins partiellement chez de nombreux protestants qui ne le sont que de nom » Weber » p.417 dans le recueil « la société » constitué par Jean Daniel « anthologie du savoir »

renato dit: 5 février 2013 à 11h58

« … j’ai pas le temps de chercher… », ce serait du temps perdu, bouguereau, sauf la chose relative à l’appelle au meurtre, il n’y a rien à trouver.

alec dit: 5 février 2013 à 11h58

C.P, c’est vrai que Revel a toujours fait la part des choses entre l’extermination menée contre les juifs par les Nazis (pour lui, comme pour la plupart d’entre nous, le saut suprême dans l’horreur) et les terribles répressions du régime stalinien (qui, par les nettoyages ethniques, les purges régulières, les pénuries organisées, les famines non traitées, les théories du complot — j’entends parler de « blouse blanche » dans les commentaires, cela me fait marrer et penser au « complot des médecins » qui servit de levier à Staline pour justifier sa politique d’antisémitisme d’état — fut à l’origine, lui aussi, de millions de morts). mais si vous relisez son livre « La grande parade », vous verrez qu’il est sans illusion sur la vraie nature du marxisme (et très peu amène envers le caractère psychologique du rhénan sublime) et qu’il se retient peut-être de dire certaines choses (il a été témoin de la réception critique du livre noir du communisme, leurs auteurs s’en sont pris plein la cafetière.) Marx dans « La Sainte famille » ne cesse de faire l’apologie de gens comme Baboeuf ou Maréchal et déclare qu’il est à fond pour « l’annihilation des classes réactionnaires ». il y a depuis le début des ferments exterminateurs dans la pensée marxiste (Lénine lui-même conseille ardemment « d’exterminer tout ennemi »). l’antisémitisme nazi portera jusqu’à la nuit des temps les stigmates de l’inouï, de l’exceptionnel, mais comment ne pas avoir le coeur crispé à la lecture du second tome de Saul Friedländer, « Les années d’extermination », lorsque celui-ci nous raconte comment les Juifs russes installées en Pologne après avoir fui les pogromes tsaristes, puis les tracasseries bolchéviques, décident de partir vers l’ouest, loin de l’avance de l’Armée rouge, pour croiser dans une gare, en 1040, leurs coréligionnaires polonais qui eux partent en catastrophe vers l’est pour échapper aux sbires du national-socialisme ; les deux groupes se regardent et se disent : « mais vous êtes fous ! vous courez à votre perte… » imaginons un instant que les propos de Marx sur le judaïsme aient été proféré par un Burke, un Samuel Johnson, un Adam Smith, que n’aurait-on pas dit ! seul Marx pouvait s’en sortir ‘scot-free’, visiblement si on lit les commentaires.
comment s’en étonner ? le grand philosophe polonais, ex-communiste, (le pire qui puisse arriver à un intellectuel pour la bonne diffusion de son oeuvre, souvent le silence se fait sur son ombre) Kolakowski, a montré comme personne (souvent avec un humour défiant celui d’un Gombrowicz) la manière rouée dont Marx s’arrangeait pour mystifier « l’adversaire » : un bon petit coup de lime hégélienne pour jeter dans les cordes un interlocuteur récalcitrant à ses thèses.
Marx s’est toujours mis en situation pour avoir raison, même et surtout quand il avait tort, en expert de la dialectique.
ce fut un fabuleux continuateur de la technique de Robespierre, son ami, son frère, pour lequel rien ne devait se mettre devant le chemin de « la vertu, et son émanation, la terreur. »
quand je lis les commentaires du billet, qui tendent à minorer les contradictions de Marx, je repense à la phrase brillante de l’admirable David Hume qui notait que « c’est une coutume d’appeler ‘une difficulté’ ce qui en fait prétend à n’être que ‘démonstration’, on s’efforce par ce moyen d’en éluder la clarté de la preuve et la force du témoignage. » c’est ce qu’on toujours pratiqué les dialecticiens marxistes, bien après la mort de leur Dieu et maître.

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 12h00

Non, je n’ai pas lu l’original !

Ce qui est amusant ce sont les différents modes de dénégation d’une évidence.

Ça va de la citation savante censée être contradictoire alors qu’elle dit la même chose exactement à l’insulte, à la tentative d’intimidation, etc. Toute la gamme de la connerie humaine y passe, et elle est infinie…

Dodo l'Assommeur dit: 5 février 2013 à 12h00

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 12 h 42 min
Quand j’écris « Weber, j’ai lu », ça signifie que j’ai lu des livres de Weber mais pas celui-là.

Hé hé hé. Ce mec est à se taper le cul par terre.

bouguereau dit: 5 février 2013 à 12h02

l’antisémitisme nazi portera jusqu’à la nuit des temps les stigmates de l’inouï, de l’exceptionnel

tes superlatifs répétés montrent que tu crois le contraire

flagrant délire dit: 5 février 2013 à 12h05

La mauvaise langue dit: 5 février 2013 à 13 h 00 min
Non, je n’ai pas lu l’original !

Ah, t’as fini par la cracher, ta Valda, mais t’as mis le temps.

olgalismicité dit: 5 février 2013 à 12h06

pour un faignant:ça c’est du coréen augmenté de psy Gangnam Style.
il y a eu une enquête dont la question était pensez-vous que les français sont faineants, sans autre précision : on peut précise en comparant :
et les commentateurs erdéliens ?

bouguereau dit: 5 février 2013 à 12h08

Non, je n’ai pas lu l’original !

..qu’attali soit ton oracle, qu’il suffit a te faire ton opinion sur marx..c’est ton droit mais le rapporter a d’autres comme tel, quelle valeur cela a til’ s’il te plait?

C.P. dit: 5 février 2013 à 12h45

alec, je comprends bien ce que vous dites de la « justesse » et de la »justice » chez Revel.
Mais faire de Marx un exterminateur en 1844 me paraît abusif, et pour moi, mauvais lecteur sinon analphabète selon Mauvaise Langue, « Zur Judenfrage » restera en suspens. Avec la page 11 de Milner.
Je ne connais du livre « rétablisseur » de Jacques Aron, que quelqu’un a signalé, que le commentaire de Lionel Richard, je l’ai dit.
En outre, je n’ai pas de bien grandes connaissances philosophiques et économiques. Mais si cela peut vous intéresser, c’est Marx historien qui, alors que j’avais dix-sept ou dix-huit ans, a changé mon point de vue (si j’en avais un, ou m’a en tout cas apporté autre chose que ce que j’avais appris en cours d’Histoire) sur quelques points, avec « La Lutte des classes en France », « Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte », « La Guerre civile en France ». Cela ne devrait pas vous étonner tellement.

le curé dla paroisse dit: 5 février 2013 à 12h52

« qui qui fait l’homme ? »

PR et JC s’aiment c’est ça qui compte et ça dieu il le saitbien

TKT dit: 5 février 2013 à 12h57

@ Polder dit:5 février 2013 à 11 h 58 min: Cacher sa judaïté, n’est pas apparu avec l’émancipation des Juifs au 19ème siècle (ou avant), mais bien avec un antisémitisme généralisé dans les médias et les conversation, dès l’Affaire Dreyfus et bien entendu, Vichy n’a pas adouci les mœurs de la population chrétienne de souche. En 1904, mon arrière grand-père, se fait construire un caveau familial au cimetière de Montparnasse, idem pour un de sers frères ou d’autres familles avec qui « nous cousinons ». Ces caveaux sont ostenstatoirement juifs. Jacques Barozzi, pendant notre promenade dans ce cimetière, me fit la remarque, je cite de mémoire: « Le tombeau de votre famille ressemble à une jolie synagogue ». Impossible de ne pas comprendre que l’on est devant un caveau d’une famille juive. Par conséquent, aucune honte ou envie de se cacher. Ma génération, préférait cacher ses origines, par peur du mépris ambiant des goys, mépris qui pendant l’Occupation prit la valeur ajoutée de la peur de la déportation vers les camps. Je n’y vois pas trop de la haine de soi, mais plutôt l’esprit de survie, ou de vie dans un monde antisémite. Je ne me souviens pas de « haine de moi-même », mais plutôt le désir de cacher un défaut. Un peu comme en s’habillant quand on a des kilo en trop, on ne porte pas des vêtements collants. J’ai eu, rarement, des attaques antisémites verbales, quand j’étais enfant. Comme petit catholique, c’était par ailleurs un peu étrange. Ces attaques étaient contrôlées par la famille de camarades, restées tout autant antisémites que sous Vichy. Un camarade m’avoua même une fois, que sa mère lui interdisait de faire le chemin vers l’école, nous habitions près l’un de l’autre, car justement elle ne voulait pas que son fils fréquente un Juif. J’avais entre 11 et 12 ans. Il va sans dire, que cela touche un enfant, même si le camarade en question, n’obéissait pas à sa mère. Une autre fois, en entrant dans une salle de classe, j’entendis un « sale poupin ! », mot que je dû plus tard le soir, me faire expliquer à table, par mon père. Alors parler de « haine de soi », franchement….. non !
Je terminerais en renvoyant aux nouvelles de Langston Hughes, »The story of white folks ». Il met en scène des métis blancs qui vivent dans un milieu blanc et ont peur de faire connaitre leur origine en partie afro-américaine. Peur de perdre leur emploi, peut-être même leur appartement et leur entourage. Depuis Barack Obama, Président des USA, il est plus facile d’être noir ou métis.
Mon grand-père, avant WW1, fit de nombreux voyages d’affaire en Russie. Pas trop dérangé par les interdits de séjour dans certaines villes ou hôtels. Bref, il cachait ses origines, ou plutôt il ne les affichait pas, non par honte, mais par calcul. il se sentait parfaitement juif, ne croyait pas en Dieu et si mon père fit sa barmitza, c’est à sa propre demande. Non par conviction religieuse, mais quelque part par dignité.
L’insulte suprême c’est de parler de la honte de soi ou, pire, de la haine de soi.
Pour ML, il vient d’avouer, qu’en fait il n’est pas converti complètement au judaïsme. Peut-être à-t-il peur de la petite intervention chirurgicale ?
Extraordinaire ML, qui dans de nombreux commentaires, par le passé, se voulait plus juif que moi, alors que je n’ai aucun ascendant qui officiellement* ne l’était pas.
* Oui, il y a dans nos familles des blonds et blondes, aux yeux bleus…

polder dit: 5 février 2013 à 12h59

@olgalasismité 12h25 : « …. obligeaient à la reconstituer à coups de stéréotypes … à travers les descendants tenus à des supposées réincarnations d’un passé recomposé sans vergogne, ni frontières
(….)…. la conscience d’une tricherie des mémoires des uns et des autres dans l’adoption et la construction de la réalité nouvelle ».
Très intéressant, vous pourriez développer, à l’occasion.

Jacques Barozzi dit: 5 février 2013 à 13h02

Les méfaits du nazisme et les méfaits du communisme sont déjà les deux mamelles des programmes d’Arte. Ajoutons à cela « la question juive » et Passou n’a pas fini de nous en pondre des notes sur lesquelles nous lirons éternellement les mêmes commentaires. Et si on passait à une page de littérature, histoire d’aérer, comme dit renato ?

Homère, où t'as mis tes clefs ? dit: 5 février 2013 à 13h08

Lire ? Au IIIème millénaire ? Avec ce qui se passe dehors ?… Faudrait vraiment avoir du temps à perdre.

TKT dit: 5 février 2013 à 13h08

Oui, Jacques, après maintes Notes qui produisirent des prises de becs entre les différents camps, il serait bon d’avoir quelque chose de purement littéraire. Littéraire et apolitique ? Tout est politique, non ?

polder dit: 5 février 2013 à 13h16

@tkt: l’autre jour vous disiez « … Je n’ai pas envie de développer, ma génération avait une certaine honte à être d’origine juive. Il n’y a aucun jugement à porter, c’était ainsi. »
Donc on dirait que vous faites maintenant un peu de rétropédalage… Pas grave, tâtonnements, « trial and error », on fait tous ça… Bàv! (comme disait l’autre!)

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