Sarraute, Guyotat et l’entretien que nous sommes
Chez la plupart des écrivains, il y a l’œuvre proprement dite, et que nul ne s’avise de prendre ce « proprement » en mauvaise part, et les à-côtés, essentiellement le Journal et la correspondance, qui souvent la complètent et parfois la surpassent. Quand ils cessent d’écrire, ils n’en continuent pas moins à parler. Le livre-entretien est même devenu un genre en soi. Dans le pire des cas, une interview étirée destinée à pallier la paresse ou la sécheresse d’un auteur. A son meilleur, une confession qui ne dit pas son nom. Entre les deux, ce qu’on peut attendre de mieux de ce type d’exercice : une conversation qui n’abdique pas l’esprit critique dû à ceux que l’on admire. Si l’interlocuteur est de qualité, oreille attentive et regard plein de délicatesse, le résultat est de nature à enrichir notre intelligence de l’œuvre.
Conversations avec Nathalie Sarraute (176 pages, 17 euros, Seuil), le titre choisi par Rolande Causse, ne doit pas induire en erreur. S’il s’agit bien de cela, la forme dépasse le stade du dialogue. Récit de ses rencontres avec l’écrivain de 1985, année de la mort de son mari, à sa propre mort en 1999, le livre a la force du témoignage car il est véritablement écrit et ne se contente pas de rapporter des propos. Les choses vues y côtoient sans cesse les choses entendues. Au début, amenée là par un ami commun, on la sent embarrassée, intimidée, comme le serait un jeune auteur venu chercher l’adoubement d’un maître avant de frapper à la porte de la république des lettres. Sauf que ce n’est pas cela, pas du tout. Rolande Causse ne sollicite par l’auteur de Tropismes, elle ne la brusque pas dans ses 94 ans. Elle a juste envie de l’écouter.
De quoi se parlent-elles ? De peinture, de la guerre, des éditeurs, de la vieillesse, de la luminosité du silence, « cette forme qui se dessine vaguement » évoquée dans Ici (1995). Et puis de l’écriture, bien sûr. Cette conviction qu’il n’y a pas de lien entre le moi privé et le moi qui écrit, puisqu’elle ne cherche pas au plus profond de ses souvenirs personnels mais uniquement à partir de sensations. Parfois, l’échange est directif, comme si les deux femmes avaient mis un sujet au programme de leur après-midi. Parfois, cela part sur une phrase ou un détail. Le fameux « Ich Sterbe » prononcé par Tchekhov sur son lit de mort les entrainent dans une réflexion à deux voix sur l’intemporalité de ses pièces. Ou une déconcertante « trouée d’irréel ou de trop réel » dans l’Ulysse de Joyce. Ou encore des questions toujours posées mais jamais résolues, Watteau n’en ayant pas livré la clé : les amoureux du Pèlerinage à l’île de Cythère s’embarquent-ils ou reviennent-ils ?
Son œuvre est là, partout, le plus souvent en filigrane. Enfance se taille la part du lion. Dommage que ce soit aux dépens du reste, notamment L’Ere du soupçon, si décisif et si éclairant pour toute une génération de lecteurs et d’écrivains (Jean Rouaud lui a consacré de belles pages). Ce n’est pas que les analyses sur le Nouveau roman nous manquent tant on a glosé sur la disparition de l’intrigue et la désintégration du personnage ; mais comment n’être pas frustré lorsqu’elle s’interrompt pour dire ce que la défense de cet essai par Alain Robbe-Grillet a eu pour conséquence :
« Cela m’a aidée et m’a permis de sortir de la solitude ».
Qu’importe puisqu’elles se parlent comme on lit, à sauts et gambades., passant de la Woolf de Mrs Dalloway à l’œuvre d’Ivy Compton-Burnett rencontrée en 1959. Et soudain, au détour d’une analyse sur la sous-conversation dans les dialogues de celle-ci, un aveu qui ne serait peut-être pas venu autrement:
« A l’époque, je pensais que tout écrivain se devait de rechercher une forme qui perce l’invisible, l’impalpable, cette idée me poursuivait… Ces romancières anglaises m’ont montré la voie… »
Même si on ne sait pas toujours qui parle, les tirets étant confusants, un livre pareil, il ne faut pas en attendre des informations, et encore moins des « infos ». Plutôt un frémissement à la nuit tombée, un battement d’ailes dans la rosée, un bouquet d’impressions. Bref, une sensation du monde. On s’y sent « en compagnie », sa voix ne nous lâche pas une fois le livre lu « à pas de loup », comme on chuchote à l’oreille, et c’est rare. On sent bien alors que Nathalie Sarraute n’aura vécu que pour une idée fixe selon laquelle les mots sont des choses vivantes. M’est revenu alors in fine un souvenir…
Un soir d’octobre 1999, alors que ma matinale du lendemain sur France Culture était bouclée, tomba la nouvelle de la disparition de Nathalie Sarraute. Il fallut tout chambouler. Trouver un autre invité. Le convaincre de se lever si tôt. Isabelle Huppert eut été l’idéal. Je tentais vers 23h. Elle décrocha et n’hésita pas un instant : « Vous pouvez compter sur moi. » Le lendemain, quelques minutes avant sept heures, elle débarqua dans le studio quasiment en pyjama et baskets sous son grand manteau. Claustrophobe, elle ne supportait pas l’ascenseur. Ayant donc gravi les huit étages doubles de la maison de la radio, donc les seize étages, il lui fallut reprendre son souffle avant de témoigner de la grande dame qu’était Sarraute, livrant une analyse pointue de son univers. Elle n’avait pas joué ses pièces mais elle en était une lectrice assidue, s’estimant reliée à elle par son habitude de la lire à haute voix pour elle seule. Puis, sans même s’en faire prier, elle sortit sa Pléiade de sa poche et lut des extraits. Comme je la raccompagnais à l’escalier pour la remercier vivement, elle me dit simplement : « Elle m’a tant donné, je lui devais bien ça ».
C’est à un autre type d’entretien que se sont livrés l’essayiste Donatien Grau et l’écrivain Pierre Guyotat dans Humains par hasard (240 pages, 21 euros, Arcades/Gallimard). Quelque chose d’à la fois familier et tenu, proche et respectueux, exercice rendu possible par l’admiration critique que le premier voue au second. Nous sommes pourtant bien dans le jeu classique des questions/réponses, mais l’osmose est telle entre les deux esprits que nous nous retrouvons rapidement auditeurs d’une conversation. L’œuvre de Guyotat, révélée au Seuil par Jean Cayrol, y est bien sûr centrale, à commencer par les piliers, les subversifs Tombeau pour cinq cent mille soldats (1967) et Eden, Eden, Eden (1970, adoubé en préface par le trio infernal Leiris, Barthes, Soles), où la confrontation radicale de la guerre et du sexe ne pouvaient éviter de déclencher le scandale et la censure.
Ses engagements politiques ne sont évidemment pas absents. Quoique trop jeune pour avoir participé à la seconde guerre mondiale (il est né en janvier 1940), il a été marqué par le rôle de ses oncles résistants dans la création du mouvement Défense de la France. Rebelle dans la guerre d’Algérie après avoir servi l’armée et la nation là-bas dans la douleur de 1960 à 1962 jusqu’à son inculpation pour atteinte au moral de l’armée, complicité de désertion et possession de livres et de journaux interdits (après trois mois de cachot « au secret », il fut transféré dans une unité disciplinaire), ce fut un moment de sa vie dont il a gardé une conception très réaliste du corps à corps dans la guerre, des usages de l’arme blanche, de l’égorgement. Adhérent distrait du PCF dans les années 60 en raison de son aura parmi les intellectuels, et dans l’espoir d’« être utile », activiste dans les années 70 (comité de soldats, soutien aux immigrés et aux prostituées etc), pétitionnaire à l’occasion, de quoi se faire une idée forte et pas seulement théorique d’un sentiment qui le bouleverse encore : la solidarité, mais dont on sent bien, à l’entendre l’évoquer, qu’elle n’existe plus ou qu’elle est devenue introuvable.
Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il lui était impossible d’assumer la fonction classique de l’écrivain en représentation tant politiquement que socialement. Impossible pour celui qui veut marcher sur le fil instable entre dignité et indignité, accordant une même noblesse aux putains et au Christ, ne cessant de payer sa dette aux prêtres « camusiens » qui l’ont élevé au pensionnat. Elevé, éduqué, instruit « autant que ma mère », il a conservé de ce temps-là une considération intacte pour tous les prêtres. L’empreinte, esthétique mais pas seulement, est évidente sur son œuvre sans même qu’on ait besoin de trop creuser tant elle regorge de supplices, portements de croix et calvaires.
Mais le vrai sujet, ou plutôt leur préoccupation principale, le commun souci de Guyotat et Grau, c’est bien la langue française, son rayonnement, sa puissance, ses formes successives, des plus poétiques (la conférence des oiseaux) aux plus crochues (le langage mathématique), bref : ses aventures et métamorphoses. Son monde est peuplé de figures inquiétantes fécondées par son observation permanente de gens ordinaires dont seule la vie intérieure l’intéresse :
« C’est comme le feu dans la caverne. C’est la vie qui rassure ».
Bonne chance à l’artiste qui aura à illustrer Tombeau ou Eden ! Quant à la pureté, c’est chez Poussin et Fra Angelico qu’il la trouvera, le premier surtout dont il ne peut voir les tableaux sans se sentir comme enveloppé dans un rêve. L’entretien entre les deux hommes est si riche qu’il engage dans l’instant à se reporter aux tableaux évoquées ou lire des textes qu’il cite tel celui de Pascal sur les grandeurs d’établissement. Son personnage, celui qui traverse tous ses livres, c’est lui : un non-étant, ainsi qu’il le définit, désaliéné de tout. Et ne vivant que dans et par l’écriture. Ca lui est venu très tôt, très jeune, à la lecture non des livres de Sade mais de la biographie de Sade par le poète et éditeur de ses œuvres Gilbert Lély, parue en plusieurs tomes à partir de 1952. Sade, le non-étant absolu. Guyotat à ses débuts était scandaleux, lui aussi, par sa volonté de transgresser les normes alors que seul lui importait de « fournir un élément de l’abjection généralisée ». Il convainc là davantage que lorsque, au reproche d’abstraction qui lui est souvent adressé à juste titre, il répond en excipant de son approche au contraire très « concrète » du réel car tout ce qu’il écrit est bâti sur le tronc de sa « vie réelle » et non de sa vie rêvée.
Sur les photos, Pierre Guyotat arbore presque toujours un large ou un léger sourire. Il n’est pas d’un homme comblé par les choses d’ici-bas mais de celui qui a toujours fait de l’espérance sa vertu cardinale. Non pour ceci ou cela, mais tout le temps et pour tous, une espérance générale. On comprend qu’il soit du genre à s’émerveiller chaque jour un peu plus du spectacle du monde. Autant il récuse la « stupidité » de tout roman national, autant il se révèle dans ces pages d’une extrême sensibilité au paysage national, avec une attention renouvelée à la beauté des vallées, l’imagination des tracés, l’équilibre des édifices. Si l’on imagine bien l’adolescent Guyotat se réfugiant avec bonheur dans la lecture de Molière au pensionnat, on conçoit encore mieux que l’adulte n’ait cessé de se royaumer en Michelet.
Si tous les livres d’entretiens étaient de l’encre de ces deux-là, on en redemanderait… Car il y a là de quoi honorer indirectement le mot de Hölderlin : « l’entretien que nous sommes », manière de rappeler la part mystérieuse occupée par les autres dans nos réflexions les plus solitaires. On n’a jamais raison tout seul.
(« Donatien Grau poussant Pierre Guyotat dans ses derniers retranchements » photo Elliott Erwitt ; « Nathalie Sarraute » photo D.R.; « Pierre Guyotat » photo Passou)
1 241 Réponses pour Sarraute, Guyotat et l’entretien que nous sommes
La vie des expressions.
« La beauté ne se mange pas en salade
Signification:
Expression insinuant le fait que la beauté ne suffit pas si l’on veut partager sa vie avec quelqu’un.
Origine:
La beauté ne se mange pas en salade expression L’expression française « ne pas se manger en salade » signifie d’abord ne comporter et ne fournir aucun avantage matériel. Le terme salade fait référence à « vendre sa salade » qui veut dire chercher à convaincre en public d’un acte ou d’un produit. De ce fait salade peut prendre le sens de mensonge.
« La beauté ne se mange pas en salade » comme « la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a » sont donc deux expressions équivalentes pour montrer que c’est bien beau de s’enticher d’une belle plante mais pour vivre en couple, il faut dépasser les apparences. »
Quand on est pas d accord avec vous wgg on est jeté dans la case mauvaise foi.un peu facile
Baroz, Agnon est un écrivain israélien qui a eu le prix Nobel dans les années 60. Bialik est un grand poète juif de l »Europe centrale d’avant guerre.
Les autres, je ne connais pas.
« la deuxième chaine (qui était alors privée tandis que la première chaine était publique, me semble t-il ?) »
Un début d’alzheimer, Jibé ? Dans les années 70, il n’y avait même pas de radio privée en France (RTL était luxembourgeoise, etc.) La première chaîne privée a été canal+. Puis le RPR a privatisé la 1. Ensuite il y a la 5, etc.
Oh, Paul Edel, vous dites ça, et vous-même enfin… Dans quoi jetez-vous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous, ou qui ont l’heur de vous déplaire, ou tout simplement qui omettent de vous rendre hommage ?
Clopine,Commenter et faire de la critique littéraire n a rien à voir avec le ping pong de l entretien même le grand nabokov était obligé de boire 4 whisky pour répondre à pivot et vous savez bien que l expression orale est approximative et l expression écrite plus réfléchie non?sourire? Clopine. .et vous souvenez vous de ce que dit Proust entre le moi qui écrit et l homme social?
ClopineTrouvez moi une seule citation ici ou sur mon blog où je demande qu’ on me rende hommage là vous rêvez.
L’opinion de Sarraute sur Céline vient d’une époque où les témoins étaient plus audibles que les archivistes ou prétendus tels.
Joli témoignage, Baroz. j’oserais dire, r(g)igolo.
Sur le grand Nabokov, dont on oublie trop facilement qu’il fut Parisien, comme Joyce & tant d’autres…
« (…) Quant à Vladimir Nabokov, qui signait alors ses œuvres sous le pseudonyme de Sirine, (…), il était déjà considéré par une partie de la critique comme un artiste exceptionnel et immensément cultivé, un virtuose de la langue et de la construction romanesque. Dans ses romans, notamment ceux qui évoquaient le sort des émigrés, il s’élevait au-delà des événements ordinaires et touchait à des questions universelles (…) »
– Schor, Ralph. Ecrire en exil. Les écrivains étrangers en France 1919-1939
Baroz. j’oserais dire, r(g)igolo.(Phil)
Vous laissez passer ça, Jibé ?
Osez, Phil, osez !
c’est déjà oublié euh révisionné
Plus que Parisien, Nabokov fut Berlinois, puis Genevois, Bloom.
J’avais bien compris qu’il s’agissait d’auteurs nationaux, susceptibles d’illustrer un goût d’Israël, Bloom…
C’est sûrement une histoire de caisse mal garée… Havec sa чайка longue comme six américaines i doit bloquer tout le parking !
loubachev, l’auteur doit accepter le point aveugle par lequel le lecteur va s’engouffrer…
Je ne sais pas ce qu’il a aujourd’hui, Paul, mais il n’est pas à prendre avec des pincettes. Tant pis.
Vantardises de la part de N. Sarraute ? Ça m’étonnerait. D’autant que Passou n’en pipe mot.
C’est Paris qui lui offrit refuge quand Berlin sentait fort la peste brune, Baroz.
Je ne comprends pas l’expression « goût d’Israel », ça ressemble fort à une citation de la presse collaborationniste. Ne pas jouer ce petit jeu avec moi.
Bien sûr, j’avais vu à l’époque au théâtre de Chaillot la remarquable mise en scène d’Antoine Vitez de Tombeau pour 500 000 mille soldats. Suite à quoi, j’avais lu Eden, Eden, Eden, puis, comme Jansen J-J, j’avais décroché, jusqu’à Coma. Je veux bien croire Passou et Bloom et feuilleter un jour prochain ce livre d’entretien.
Ah! non, Jibé, ne me dites pas que vous n’avez, vous aussi, vu que de la tendresse et de l’humanité dans le » Voyage … » ! pas vous! …Bien sûr, et tout lecteur qui se targue de savoir lire a vu, a su, à quel point cet opus, et Céline n’a eu de cesse de le répéter , a été le plus » méchant » de tous ses livres , au-delà de ses pamphlets délirants eux. Il faut , comme pour Bouvard et Pécuchet savoir, apprendre à lire entre les lignes , c’est là que l’auteur vous parle à l’oreille , à l’âme direct : » c »est là qu’elle se cache, la dentelle du Temps » disait Céline.
Bloom, tu as raté un chainon. Il y a quelques jours, WGG me parlait d’un « Goût d’Israel ». Je lui avais répondu que, vérification faite, malgrè plus de 200 titres dans la collection des goût de…, ne figuraient au programme ni goût d’Israel, ni de Jérusalem, ni de Tel Aviv, mais pas plus de goût de la Palestine.
Et voilà qu’Amos Oz nous dessine un sommaire prometteur !
Ce qu’écrit Proust ne doit pas être pris comme paroles d’évangile mais avec un esprit critique.
Une séparation entre le moi social et le moi écrivain me paraît aussi dénué de sens que l’inverse où la biographie tiendrait lieu d’explication de l’œuvre.
Les choses sont plus compliquées de ça ! Comme dans les rêves, les événements autobiographiques se transforment dans l’œuvre. Il est évident qu’on retrouve dans La Recherche bien des éléments de la propre vie de Proust mais transposés, et à travers sa satire de l’aristocratie, son ambition aussi d’en faire partie, etc.
Les conversations de Janouch avec Kafka m’apparaissent par exemple comme un précieux document sur Kafka comme introduction à son œuvre sans pour autant naturellement en épuiser l’intelligence. Tout cela me semble aller de soi, non ?
J’ai dit, la Motta : « moi aussi je trouve beaucoup de tendresse et d’humanité dans le Voyage » pas « que de la… » Nuance !
« Tout cela me semble aller de soi, non ? »
Oui, WGG, je disais la même chose à propos de Sarraute, qui prétendait être allée directement à l’universel sans passer par la case singularité : « Cette conviction qu’il n’y a pas de lien entre le moi privé et le moi qui écrit, puisqu’elle ne cherche pas au plus profond de ses souvenirs personnels mais uniquement à partir de sensations. »
(Je crois qu’ils sont tous un peu parano aujourd’hui !)
Les gens aiment bien caricaturer toutes choses. Ça les rassure sans doute. Ça leur donne l’impression de les comprendre à leur propre hauteur d’homme. Mais Le Voyage est à l’évidence beaucoup plus compliqué que cette caricature. Coltinez-vous avec le texte, comme dirait à juste titre Popaul, et vous verrez que Le Voyage contient à l’évidence de la tendresse et de l’humanisme. Sinon, ce ne serait pas un si grand roman que ça ! Or, c’est un des deux ou trois plus grands romans du XXè siècle. Pourquoi remettre toujours en question ces évidences, on tourne en rond.
Tout ça n’est pas bien gai !
https://www.youtube.com/watch?v=jmkcodpMRMs
Bien d’accord avec vous, baroz. L’époque est aux paroles mesurées, sinon pas d’Isabelle Huppert en robe de chambre à votre hommage radio.
Coltinez-vous avec le texte, comme dirait à juste titre Popaul, et vous verrez que Le Voyage contient à l’évidence de la tendresse et de l’humanisme. (Widergänger)
Comment s’appelle–il, ce gendarme (si je me rappelle bien) affecté dans un poste perdu au fin fond de la brousse africaine et qui envoie régulièrement toutes ses économies pour aider à vivre et à grandir une petite fille qu’il n’a jamais vue et ne verra sans doute jamais ? L’abnégation, c’est d’autant plus beau que c’est plus rare. Et même si Bardamu n’en rencontre pas beaucoup, des comme ça, il en existe pourtant.
Oui, j’étais bien d’accord avec toi, Jibé, à propos de Sarraute, qui exagère à l’évidence. Il est clair qu’elle parle au minimum de ce qui lui tient à cœur, sinon elle n’aurait même le désir d’en parler.
Elle veut sans doute insister (avec maladresse) sur le fait que l’œuvre doit trouver sa cohérence interne avant de renvoyer à la biographie. C’est déjà ce que nous dit Flaubert. N. Sarraute n’est pas très originale en cela. Elle est originale dans la notion de tropisme et de sous-conversation. Elle va chercher ce que peut cacher l’apparence de bon aloi de la conversation bourgeoise. La haine sous l’apparente bienveillance, l’amour de la haine et la haine de l’amour, etc. . Bon, fort bien, on est toujours curieux de ça, à juste titre. Et elle parvient à en faire tout un monde. Parfait. Mais ce n’est tout compte fait qu’une systématisation ou de passage à la limite du fonctionnement de tout texte littéraire où il appartient au lecteur de décrypter le jeu des apparences pour y chercher l’ambiguité du réel.
Or, l’ambiguité des signes, on la trouve déjà largement à l’œuvre chez Balzac. Nombre de scènes du Père Goriot mettent en œuvre précisément la difficulté de lecture des apparences, difficultés qui plongent Rastignac dans la plus grande perplexité et qui sont utilisées par Balzac comme moteur de la production du texte, exactement comme le fera plus tard avec plus de systématicité Robbe-Grillet, qui refuse d’admettre contre toute raison que sa technique se trouve déjà en germe et même plus qu’en germe chez Balzac qui voue aux gémonies pour se hausser du col par ses polémiques qui peuvent apparaître à un esprit malveillant comme davantage un effet marketing que comme un point de vue critique sérieux. C’était d’ailleurs un peu l’idée que défendait A. Breton au début des années 60 en parlant de Robbe-Grillet qu’il raccrochait bizarrement à une forme d’américanisation de la littérature française.
…Balzac qu’il voue aux gémonies…
Ok, Baroz.
Si tu n’as qu’un livre d’Amos OZ à lire, c’est son deuxième roman, Ailleurs peut-être.
Wgg vous êtes vous même un fervent lecteur de textes et par exemple votre combat pour qu’ on ne caricature pas Heidegger montre que vous retournez aux textes et à leur complexité!
Je plaide oui farouchementpour ce retour au texte et pas au brouhaha et fond sonore radiophonique ou télévisuel qui aboutissent à un simple pluralisme d opinions et à une forme de saturation et mouvement brownie des paroles qui S entrecroisent et forment un fond sonore culturel qui est à la littérature ce que la musique d ascenseur est à schonberg.
Mais rassurez-vous je suis d excellente humeur wgg
Paul Edel dit: 24 novembre 2016 à 11 h 52 min
Je ne cherche pas à priver les lecteurs d entretiens .je signale que je préfère le retour aux textes à ces strates culturelles ajoutees qui ne revelent pas grand chose et finissent en banale autopromotion de l auteur ou en petites révélations biographiques. C est du cabotage dans le port pour ne pas aborder la haute mer du texte lui même.
Bien d’accord avec Paul Edel, à cette réserve près que, comme je l’ai dit plus haut, le billet d’Assouline est une incitation à relire Sarraute, qui se morfond depuis pas mal d’année dans le purgatoire et à découvrir (c’est mon cas, n’ayant pratiquement rien lu de lui) Guyotat.
On va bien finir par se mettre d’accord, Paul…! Il ne faut pas se contenter évidemment de pareils entretiens. Il faut prendre le texte à bras le corps. C’est même très jouissif de chercher à comprendre en profondeur un texte littéraire, car c’est vraiment ça lire. Parfois, il vaut mieux prendre le temps de s’apesantir sur une seule page clé pour comprendre une œuvre. Lire est un art difficile.
Enfance, de N. Sarraute est encore très lu, notamment pour passer le bac. Ses pièces de théâtre sont trop difficiles pour des adolescents peu au fait du théâtre contemporain. Et il est difficile d’approche.
D’accord, Paul, j’étais en colère (vous m’avez blessée autrefois, vous en souvient-il ?), alors je vous ai calomnié, je vous en demande pardon. Mais même si vous ne réclamez pas d' »hommage », vous avez cependant une bonne idée de vous-même, cela transparaît même si c’est justifié, ah là là. Mais vous ne réclamez rien, c’est vrai.
La lectured e Kronos de Gombrowicz nous en apprend évidemment pas mal sur la vie de Gombrowicz mais nous permet aussi d’entrer par la porte de service dans l’œuvre. Je relis en même temps Ferdydurke, et je trouve que c’est plutôt éclairant. Le début de Ferdydurke, je l’ai trouvé du coup assez fort. Un même état d’esprit dans le Journal et dans l’œuvre sans qu’il y ait pourtant communication de l’un à l’autre dans les faits.
On a frisé la catastrophe, mais tout fini bien : « Embrassons-nous, Folleville ! »
Rideau.
Non, Clopine, c’est par moi que ça passe pour Popaul. Je ne lui prends que 10%, que vous pouvez me verser directement sur mon comte bancaire…
Voilà que Fillon s’en prend au communautarisme juif. Pas très futé ce Fillon ! alors que les Juifs de France l’appuient de tout leur poids, ce qui me paraît une erreur stratégique typique de tous les sites juifs de France, dont aucun n’est à gauche alors qu’Israël a été fondé finalement par des communistes qui définlaient avec la faucille et le marteau à Tel-Aviv. Ils feraient bien de ne pas l’oublier s’ils veulent qu’Israël perdure, tous ces imbéciles.
Les femmes, les gay, les juifs…, les 44% de Fillon vont fondre comme neige au soleil !
Ce soir, le débat…
Clopine définitivement un Cas à Part dit: 24 novembre 2016 à 16 h 00 min
« D’accord, Paul, j’étais en colère (vous m’avez blessée autrefois, vous en souvient-il ?) »
Ciel ! Ciel ! Où courge ?! Oh courge ! Où courge-t-elle ? M’en souviens-je ? …UHUHU !
Continuez, Pau Edel. C’est net, tranchant et utile. l’écriture « est » parce que les écrivains se taisent quand ils écrivent. Les lecteurs se taisent quand ils lisent. Le livre a ses caractères propres et ne renvoie pas forcément à l’écrivain qui l’a produit. Il est bon que celui-ci reste dans une certaine obscurité. Quand il parle, il est autre. Dualité. Et en cela il y a un lien entre lecteur et auteur, par l’œuvre, devant l’œuvre. Sans elle, ils n’existent ni l’un, ni l’autre, l’un sans l’autre..
Un jour, ici, W. a dit que les lecteurs se font rares, trop rares…
Jibé,
Mes élèves de l’Université de Trévise m’ont offert, il y a quelques temps déjà, un volume
intitulé : » Viaggio al termine della note – critiche – 1932/1935 « ; on peut y lire, sous la plume de Georges Bernanos : » la valeur du livre de M. Céline tient à ce que ce livre affreux a de plus affreux, à son nihilisme total, à une anarchie qui ne laisse rien subsister de l’espoir d’ordre qui est le but de toute vie d’homme (…), c’est ce qui fait qu’il est accueilli avec une sorte d’extase par tant d’hommes qui voient justement dans son livre l’expression la plus terrible et la
plus cynique du désarroi dans lequel la société humaine est tombée. » ( Le Figaro :10/12/32)
Nous voilà bien loin de « la tendresse » que croit déceler soeur Sarraute chez le grand « humaniste » de Meudon !…
» Les discours échappés au désespoir sont la proie du vent » – Job (VI,26)
En lisant Kronos, on apprend ainsi que Camus a écrit à Gombrowicz en Argentine pour lui demander de faire représenter sa pièce Le Mariage par un metteur en scène parisien. Camus avait du nez…
Motta di livenza dit: 24 novembre 2016 à 16 h 44 min
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Mais enfin, je ne vous comprends pas ! Bernanos a une lecture du Voyage et Sarraute en a une autre. C’est ça qui est intéressant. On peut le lire sous des angles très différents.
Ne soyez donc pas dogmatique dans votre lecture mais ouvert. Ni Sarraute, ni Bernanos n’ont raison à eux tout seuls. C’est bien ça qu’il faut d’abord comprendre. Et c’est ce qui fait la richesse d’un tel chef-d’œuvre justement !
Le livre sort des tripes de l’auteur comme le monstre sort du ventre de l’astronaute fécondé par un Alien dans le film !
Il faut se fou.tre de l’écrivain, lequel n’est qu’un réceptacle de quelque chose qui le dépasse, et qui fait peur, d’abord à lui-même.
LF Céline, dans son Voyage evoque les avortements clandestins. Une horreur qui redonne tout son sens à la loi de Madame Veil.
Paul Edel de 14.08 « Commenter et faire de la critique littéraire n a rien à voir avec le ping pong de l entretien même le grand nabokov était obligé de boire 4 whisky pour répondre à pivot et vous savez bien que l expression orale est approximative et l expression écrite plus réfléchie non?sourire? Clopine. .et vous souvenez vous de ce que dit Proust entre le moi qui écrit et l homme social? »
Votre analogie ne tient pas car vous comparez une conversation à la télévision dans les conditions du direct (pas de montage) avec des entretiens destinés à être publiés et qui souvent, lorsqu’ils doivent paraitre en librairie et non dans la presse, sont revus, corrigés et parfois réécrits par l’écrivain.
Baroz, Samuel Joseph Agnon, prix nobel de littérature 1966 ex aequo avec la poétesse Nelly Sachs
Oui, JC, mais ce n’est pas parce que ça fait peur d’abord à lui-même que ça ne vient pas de lui-même ! C’est bien ça qu’il faut comprendre. Ce qui vient précisément de l’inconscient peut faire peur, et souvent fait peur à celui qui en est la manifestation. Donc, ce n’est pas un argument recevable.
Il me semble que les avortements et l’homosexualité doivent rester dans la clandestinité sauf à perdre une grande partie de leur charme …..
@Wiwi
Oui …
Passou fait allusion à FC avec cette touchante évocation de l’engagement littéraire d’Isabelle Huppert. Il y a peu, l’émission quotidienne ‘La compagnie des auteurs’, consacrait environ 4h d’antenne à Nathalie Sarraute.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/nathalie-sarraute-14-fragments-de-vie
17 heures 04, faut te planquer JC, avorton sodomite
En 1954, Gombrowicz commence à donner des cours de philosophie dans les maison de Maria Świecsewska assez copieux ; sacré programme : la pensée du réel chez Aristote, l’idéalisme cartésien et kantien, Hegel Kierkegaard, Husserl et Heidegger, ainsi que Sartre, Jaspers et Gabriel Marcel, et des notions de marxisme…
J’aime bien la fin de l’énumération.
clandestin, au sens où il faut l’entendre d’un point de vue médical, concernant l’avortement décrit par LF Céline. Il faudrait rouvrir ce bouquin, pour ceux qui l’ont à portée de main.
Tiens, 17h10… l’asile psychiatrique ouvre ses portes : promenade de 10 minutes pour les plus atteints, l’un se prend pour TRUMP, l’autre pour FILLON, le troisième pour ALI JUPPE, le converti de Bordeaux…
J’aurais bien aimé être petite souris pour savoir ce qu’il avait à en dire de tous ces penseurs. Mais ça montre au moins qu’il avait un savoir énorme en philosophie, ou du moins que la philosophie tenait une place énorme dans ses lectures, et sans doute aussi dans son écriture comme jeu avec ces penseurs. Du boulot sur la planche aux futurs chercheurs de Gombrowicz !
Il faudrait rouvrir ce bouquin, pour ceux qui l’ont à portée de main.(la vie)
Sergio l’a en permanence à portée de main, mais il ne peut pas le rouvrir, il ne l’a jamais fermé.
Que les aiguilles à tricoter la layette aient servi à éviter la naissance des porteurs de layette, cela m’enchante !
Motta di livenza, « soeur Sarraute » n’était pas aussi angélique que vous semblez le penser. Vos élèves ont bon goût dans leur choix et c’est sans méchanceté aucune, j’en suis persuadé, qu’il vous ont offert le « Voyage au bout de la nuit ». Avez-vous étudié le livre avec eux ?
C’est sûr que c’est sympa une necro en pyjama.
Rares sont les livres d’entretiens vraiment intéressants. Un entretien, c’est plutôt fait pour être vu ou entendu, plutôt que lu. Encore faut-il que l’interviewé soit bon, ait de la présence. C’est peut-être pour ça que Nabokov a repris quatre ou cinq fois du whisky dans la fameuse théière, pour se donner du courage…
Merci clopine .
@ Widergänger
(Sur Gombrowicz)
« J’aurais bien aimé être petite souris pour savoir ce qu’il avait à en dire de tous ces penseurs. »
Lis son « Cours de philosophie en six heures un quart » (Rivages poche)
Cette nuit j’ai fait un rêve aussi court et intense qu’étrange, qui m’a réveillé (et ce n’est pas une blague): je voyais de loin, caché derrière une grande jardinière d’un « paseo marítimo » (grande avenue face à la mer), Haydn encu.lant Mozart, debout, habillés comme au XVIIIe siècle, sur la plage, à l’aube. Et je me disais, avec un très fort sentiment d’étonnement: – C’est vraiment bizarre…
(Je n’ai pas écouté récemment aucun des deux compositeurs).
J’attends des interprétations (et les blagues d’usage).
Si passou ce que je dis tient très bien et pour longtemps .relire un entretien ne change rien.
Raymond,
le 12h29 est en ligne.
12h09
Le plus intriguant dans ton rêve, c’est de savoir pourquoi tu te cachais derrière une grande jardinière ? Préfèrerais-tu par hasard Haydn à Mozart ?
loubachev dit: 24 novembre 2016 à 17 h 15 min
Il faudrait rouvrir ce bouquin, pour ceux qui l’ont à portée de main.(la vie)
il ne l’a jamais fermé.
J’ai pas pu le lire plus de trois fois, en comptant la première, celle à dix-huit ou vingt ans.
En revanche la suite, ou alors l’Angleterre (l’institution, et puis Guignol’s band havec Cascade) là faut pas me le dire deux fois de les rouvrir…
Sans parler naturellement de The Trilogie, que personne jamais pourra faire mieux même dans les saecula saeculorum, mais là c’est Passou qui croit que c’est devenu aussi flasque que le balloon de Courtial !
@ Jibé
« Préfèrerais-tu par hasard Haydn à Mozart ? »
Non, on ne peut pas dire ça, même si je pense, comme tous les mélomanes, que Haydn est un compositeur très, très important (il a été sinon l’inventeur proprement dit, celui qui a rendu célèbres les formes musicales du quatuor et la symphonie) qui devrait être plus connu – et sans l’oeuvre duquel celle de Mozart n’aurait pas été aussi extraordinaire qu’elle l’est (l’ami Wolfgang – dont Haydn a compris très vite le génie – a appris à composer en grande partie grâce aux oeuvres de « papa Haydn », comme on l’appelait).
« papa Haydn »
Là est peut-être l’explication de ton rêve, Pablo. Transfert de paternité entre le père réel et le père musical de Mozart ? Le père de Mozart n’a pas un rôle très clair vis à vis de son fils, non ?
« Leopold (Mozart) consacre ses qualités de pédagogue à l’éducation musicale de ses deux enfants. Les dons exceptionnels de son fils le décident à organiser des concerts à travers l’Europe pour « exhiber » ses talentueux enfants. » (wiki)
@ Jibé
Le père de Mozart était un très grand pédagogue qui lui a tout appris très vite. Sans lui, Mozart n’aurait pas été un enfant prodige. Il a été a la fois un père biologique et un père musical. Haydn c’est plutôt le grand compositeur de son époque qu’il faut dépasser.
Mais tout ça est secondaire: le mystère c’est pourquoi je rêve cela alors que je n’ai rien lu ou entendu de spécial sur les deux compositeurs. Et pourquoi sur une plage à l’aube.
François Fillon s’en prend aux juifs… Après les musulmans, les gays et les femmes qui devraient rester au foyer…etc,.
Je ne sais plus si Fillon est inquiétant ou marrant, dangereux ou drôle, fin politicien ou sacré comique mais ce qui est sûr c’est qu’il ne se rend pas compte des bourdes à la Donald Trump qu’il nous balance à la gueule chaque fois qu’il intervient dans les médias.
Quand un politicard de droite s’extrême-droitise de cette façon honteuse pour séduire les conservateurs ou pour amuser la galerie des fachos on se demande bien ce qu’il reste à cette pauvre Madame Le Pen !
OZYMANDIAS dit: 24 novembre 2016 à 18 h 28 min
Je suis de cet avis : Fillon est le meilleur candidat pour la « gauche ».
Passionnant, l’écrivain israélien Amos Oz, lorsqu’il parle de ses lectures, héros romanesques et écrivains de chevet
Passionnant … c’est beaucoup dire. Disons que ce qu’il dit n’est pas dépourvu d’intérêt. A noter qu’aucun écrivain français ne figure dans la liste de ses préférés.
OZYMANDIAS dit: 24 novembre 2016 à 18 h 28 min
François Fillon s’en prend aux juifs… Après les musulmans, les gays et les femmes qui devraient rester au foyer…etc,.
Si s’en prend au motards j’y vais à Paname j’y fais un tarin !
Vu ces fameuses affiches ; effectivement,quand on est gay on doit pas bien apprécier…
Jibé
Si nous avons étudié le » Voyage… » ?… disséqué, plutôt!
Controllo trimestrale :
» Au fond, les hommes ne sont pas faits pour tenir debout… tout dégringole: les fesses, les nichons. Ils sont faits pour marcher à quatre pattes. On est des hominiens. A 20 ans, le jour de sa mort, un chat peut encore sauter parce qu’il a quatre pattes ,tandis qu’un homme il peut pas, il passe son temps à vieillir… »- ( Cahier de l’Herne 1 )
Cosa ne pensi?
En ce moment : le » Journal du voleur » de J.Genet ( Diaro di ladro )
« François Fillon s’en prend aux juifs… Après les musulmans, les gays et les femmes qui devraient rester au foyer…etc,. »
c’est extrait d’un discours de philippot, le porte-parole qui plaît-aux-hommes, de la fille du Borgne ?
En 2017, moi, je voterai peut-être pour Macron… en désespoir de cause, histoire de me dire après que j’ai accompli mon devoir électoral et que je suis un bon citoyen et tout le baratin…
« François Fillon s’en prend aux juifs… »
On a lu la réaction très rapide du grand Rabbin de France.
C’est toujours risqué de rester sur un malentendu.
C’est comme la lettre des Évêques de France, à laquelle, je n’ai lu d’autre réponse que celle de F. Fillon. Avec une citation de Bernanos, tiens, au passage.
Le représentant du culte musulman de France ne s’est pas manifesté. Il faut croire que Fillon était très clair, parlant des intégristes, et que les mots ont un sens.
Très bon aussi « Le journal du voleur » de Jean Genet, Motta di livenza. Lectures sulfureuses à Trévise !
Voilà ce qu’en pensait Jean Genet himself : « J’ai lu le Voyage et j’ai une grande admiration pour ce livre. J’ai lu D’un château l’autre que je n’ai pas aimé. Peut-être Céline fut-il de droite. Moi j’ai des amitiés à gauche, mais ça n’a aucune importance. La politique de Céline, je m’en fous. Céline a fait ce qu’il avait à faire, ça le regarde. (…) Céline, ce n’était pas le langage parlé comme on l’a dit, c’était un style. Chaque écrivain doit se débrouiller pour faire passer l’émotion, la poésie. Il faut que le souffle passe ou on crève. Avec Céline ça passe. Dans le Voyage, l’incision pour le souffle a été faite. »
Emotion et poésie, tout est dit.
Qu’en aurait dit mon lointain ancêtre ?
« Francesco Barozzi, mort en 1471, chanoine de Bergame puis évêque de Trévise, fut un grand jurisconsulte, bon orateur, et savant dans les lettres grecques et latines. »
« Emotion et poésie, tout est dit. »
ben non, pas ici.
Personne n’a lu le Voyage. Ou ceux qui l’ont lu, sont des taiseux pleins de pudeur.
Pas comme ceusses aux bas rosis, qui rivalisent de belle gueule, pour bouffer de la salade.
Etrange contradictio in terminis. Ces élections s’appellent les « primaires de la droite » et mettent en lice des candidats d’un parti qui s’appelle les Républicains. Que fait-on des très nombreux royalistes que compte de pays ?
De la droite et du centre, Boutaric.
Les royalistes ne sont-ils pas en dehors des partis, dans un ailleurs improbables, certains même ne pourraient-ils pas être crédités d’une sensibilité de gauche ?
boutaric avec ses questions de Marie-Antoinette est un fake en bas rosis.
J’ai croisé LF Celine tout à l’heure.
Une sensation.
Il récoltait pour la banque alimentaire.
Distribuait des sacs en papier, avec une notice explicative, qu’il tendait comme avec une ironie tragique, en précisant, en substance: des conserves, mais je précise sans protéines, c’est mieux.
Rien compris, sur le coup, comme souvent.
Alors j’ai pris des petits pots pour bébé avec du poisson.
boutaric, lui , même bébé, c’était de la brioche, ou genre madeleine, qui bourre.
Dans les rêves, Pablo, l’essentiel de notre inconscient, à débusquer, n’est pas dans l’image principale, mais plutôt dans les détails, nous dit Freud. Ici, tu apparais en position de voyeur. Fonction passive ? Et ce « paseo marítimo » renvoie t-il à un évènement traumatique de ta petite enfance ?
Toi seul peux trouver la réponse…
Pablo, est-ce qu’ils n’étaient pas seulement l’un derrière l’autre?
Est-ce que le vilain Beethoven n’a ^pas dit qu’il n’avait rien appris avec Haydn?
Chaloux, ne viens pas compliquer les choses avec Beethoven ! Et si Pablo te dit qu’il l’a vu, de ses yeux vu, Haydn enc.ler Mozart, tu peux le croire.
Jacquot, je suis toujours partisan de l’innocence…
évidemment communautarisme juif (& arménien, palestinien, gay, féministe, sales gosses mal éduqués etc.).
N’empêche, j’y étais, je témoigne, c’étaient serpette et piochon pour les kibboutz ; invention du goutte à goutte et intelligence de l’arrosage contrôlé pour respecter le Jourdain.
Depuis quinze ans, les enfants refusent d’élever leurs enfants comme ils l’ont été par des processus collectifs pendant que les autres travaillaient aux oasis des 15 à 18 heures par jour si ce n’est plus.
Admiration.
et demain shabbat. A partir de 15 heures, on ralentit puis on arrête tout. Jusqu’à samedi crépuscule.
Allez, zou, on s’y met.
Oui, mais Pablo semble assez traumatisé par cette vision. N’y ajoutons pas de la dénégation !
Le suspens est monté à son comble sur la 2ème chaîne de télé.
Le directeur du journal Le Point porte un pansement sur la joue.
Un petit signe, petite blessure.
Rasage de trop près, comme son entretien avec Juppé.
Palestiniens disent on est trois, nous, les juifs, les chrétiens : on aime bien les chrétiens.
Juifs disent on est trois, nous, les musulmans, les chrétiens : on aime bien les chrétiens.
Nous, les chrétiens, on les regarde, on les aime bien, les palestiniens, les juifs ; subséquemment à leurs confidences, on les trouve quelque peu compliqués.
Les arméniens ne disent rien.
Les druzes disent on est druzes. Ils sourient, ils expliquent qu’ils viennent des montagnes au dessus du Jourdain, vers le Liban.
Pourquoi ne pas décider d’aller voter blanc plutôt que Macron au 1er tour d’avril… (au nom d’une prétendue jeunesse providentielle censée casser un système sclérosé) ?
Je ne comprends pas un tel laisser-aller.
Le chaînon qui a été loupé est le chaînon manquant. C’est par lui que l’on se pose les questions, d’où son utilité.
Très classique petit jeunot avec vieux maquereau.
Et tournez manège.
J’y préfère ma sardine, et de loin.
La grande supériorité de Mozart sur Haydn est d’ordre harmonique mais surtout mélodique. Mozart est un mélodiste de génie. Il sait créer un thème. chez Haydn, il y a beaucoup de belles choses, mais pas ou très peu de thèmes inoubliables. Cela dit, on voit très bien au piano – dans les sonates par exemples- que les procédés de Mozart, l’écriture, viennent en droite ligne de Haydn. C’est Beethoven qui viendra bouleverser l’écriture. Sa musique est un laboratoire perpétuel. Mais n’oublions pas le dieu caché, Carl Philip Emanuel Bach.
Ce matin, Popeye est mort. Sale journée…
Ce soir, J. de Rosnay a l’air de penser que l’intelligence augmentée va générer plus de fraternité hyperhumaine en déséquilibre contrôlé. H. Reeves pense que l’avenir n’est écrit nulle part, même s’il estime qu’il y a une grande force organisationnelle, et que s’il y a du hasard, il n’y a pas de nécessité. F. Hallé pense qu’un scientifique non doté d’un sens poétique fort n’est pas un scientifique, surtout s’il est botaniste.
Ils ont tous de bonnes raisons de croire ce qu’ils pensent, et on peut raisonnablement adhérer avec ce qui, chez chacun d’eux, nous arrange dans ce qui nous convainc. Bien sûr, il y a des chaînons manquants entre eux : aucun d’eux ne rendra compte de la douleur de la perte de Popeye.
Mettez vous aux huiles d’Olive
https://www.youtube.com/watch?v=ck2D7BeV2sY
Jibé dit: 24 novembre 2016 à 19 h 56 min
Les royalistes ne sont-ils pas en dehors des partis, dans un ailleurs improbables, certains même ne pourraient-ils pas être crédités d’une sensibilité de gauche ?
Suffit de voir la Suède, Bergmann se plaignant du fisc tout au long de son oeuvre…
Je me souviens que sous Louis XV, avec le Régent, puis Choiseul, puis puis et puis, on arrive à classer les gouvernements, donc l’ensemble des ministres, en droite et gauche, car il y a eu, donc, les deux, au sens à peu près où nous l’entendons actuellement ; sous Louis XVI aussi, probablement, entre Brienne, Turgot, Necker etc.
@20.42, A partir de 15 heures, on ralentit puis on arrête tout
Facile à dire…, moi qui suis un vigile pas goy, j’ai besoin de bosser pour bouffer tout le week-end, du jeudi au dimanche inclus, et les nuits en plus !
Bob Dylan performs Woody Guthrie’s “Do Re Me” in The People Speak
DEC 09, 2009
See Bob Dylan’s new performance of Woody Guthrie’s classic song “Do Re Mi” with Ry Cooder and Van Dyke Parks in the television documentary The People Speak on History, Sunday, December 13
Trailer and more info: http://www.history.com/peoplespeak
The film, coproduced by Josh Brolin, Matt Damon, Howard Zinn, Chris Moore, and Anthony Arnove, is the long awaited documentary film inspired by Howard Zinn’s books A People’s History of the United States.
@ Jibé
Moi pour les rêves je suis plutôt jungien. J’ai un excellent dictionnaire des rêves (« Le guide du rêve et de ses symboles » de Marie Coupal), mais je ne le trouve pas dans mon bordel de livres. Avec lui j’ai déjà décodé d’autres rêves étranges. Il y a aussi un très bon site d’un psy français, dont je l’adresse quelque part.
@ Chaloux
« est-ce qu’ils n’étaient pas seulement l’un derrière l’autre? »
Non, c’était vraiment sexuel, puisque je trouvais très culotté (c’est le cas de le dire) de faire ça en public, même s’il n’y avait personne,
puisque c’était à l’aube.
« Est-ce que le vilain Beethoven n’a pas dit qu’il n’avait rien appris avec Haydn? »
S’il l’a dit il devait être saoul, puisqu’il le doit vraiment beaucoup (peut-être encore plus que Mozart). C’est lui qui lui a appris à construire – même si après l’élève a dépassé, et comment !, le maître.
« La grande supériorité de Mozart sur Haydn est d’ordre harmonique mais surtout mélodique. Mozart est un mélodiste de génie. Il sait créer un thème. Chez Haydn, il y a beaucoup de belles choses, mais pas ou très peu de thèmes inoubliables. »
C’est tout à fait ça. Et Mozart a aussi souvent un charme indéfinissable, une grâce unique, qui lui manque totalement à Haydn.
« Mais n’oublions pas le dieu caché, Carl Philip Emanuel Bach. »
Et son frère, Johann Christian Bach (le Bach de Londres). Il suffit d’écouter ses concertos pour piano, si « mozartiens », pour entendre son influence (mais encore une fois sans le charme indéfinissable et la profondeur dans la tristesse des andantes et adagios de Mozart):
Pablo, tu as peut-être fait un rêve prémonitoire.
Le vieux, Juppé, derrière -mais pas au sens où on le croit- Fillon (!). Tous les gens à qui je parle cette semaine me disent avec des yeux affolés : »Dimanche, je vais voter Juppé ». On verra bien.
D’accord pour Haydn et Beethoven, mais il y a un moment -très rare dans l’histoire des arts- où Beethoven ne doit plus rien à personne. C’est vrai de Vinci, peut-être de quelques autres, mais c’est vraiment rarissime. Je ne suis pas un érudit en histoire de la musique (je sais principalement ce que le piano m’apprend, il n’y a pas très longtemps que je lis sur les musiciens), mais on a l’impression que c’est avec Beethoven que commence vraiment à se poser le problème de l’évolution technique de l’instrument. Quelqu’un arrive et sa musique rêve d’un piano qui n’existe pas, qu’il faut inventer et qui sera celui des romantiques.
Et les quatuors, même deux siècles après, restent une aventure pour l’auditeur. (Est-ce que tu connais l’intégrale par le quatuor Talich, vraiment géniale à mon avis).
Chevillard tourne toujours autour de sa propre disparition en tant qu’écrivain, le silence auquel il aspire tant il est secrètement convaincu de sa propre médiocrité. Ainsi aujourd’hui :
« C’est pourquoi je ne suis plus là pour écrire ces mots ni vous pour les lire. »
En désordre.
Pourquoi l’adresse à Jibé alors que c’était à Chaloux ?
Parce que l’enculage est le mode sexuel de pénétration.
Autant le dire : vieille morue pas dessalée et pas prête de l’être. Inutile de rêver d’aïoli, bornée et fière d l’être ; montée à Paris et stratifiée dans ses incompétences. Provinciale à la moëlle. Cent ans de retard, cent ans de solitude.
Le vieux congre en habit de vieille murène, infoutu de quitter son rocher. Ses rochers, corps caché, louvoyant, tête apparaissant, corps à l’abri, aux abris conviendrait. Oies du Capitole, cris braillards, insensés cris d’orfraie. Tout l’effraie. Rien de chouette.
Mozart lui : c’est lui qu’on assassine.
Déjà dit ici, ce corps d’enfant dans le train pelotonné contre un corps d’adulte et l’auteur écrit
« C’est Mozart qu’on assassine. ».
Il n’est pas d’accord.
A gémi en sourdine.
Connaître la sourdine en musique pour comprendre le gémissement.
Puis, silence, puis larmes coulant le long des joues.
Puis larmes coulant 60 ans après, le jour de la mort, anticipée par alcoolisme. 60 plus ou moins deux.
Guère plus, sauf cas rares à la Duras , où le jet spermatique (écrit par Blaise au tout début, dans Bourlinguer) nourrit plus que la bibine mortelle, qui tue, elle.
Mozart n’est pas d’accord.
Ne suce pas.
Ne se fait pas enculer.
Hais la débauche des corps.
Hais la vulgarité.
Hais le refuge des villes pour oublier la réalité des campagnes et des vies dures, penchés sur le soc des charrues à suivre la ligne des labours.
Il saigne.
Il est seul.
Le restera.
—————————————–
Lui a fait un choix à part : hors du bocal, il refusera mordicus d’enculer à son tour incessamment autrui pour qu’autrui comprenne.
Mais comprendre quoi ?
Il n’y a rien à comprendre.
Un massacre ne se comprend pas ; il s’imprègne, il est part de la peau, il se porte, il est d’âne.
Il écrira, musique, musique.
Je, rose, suis aussi en dehors du bocal.
———————
Je regarde Mozart, je gueule, je saisis Haydn, je le frappe avec le premier gourdin à portée de taille d’importance. Je l’assomme ; il ira aux champs. Il n’a pas eu le temps. Il retournera la terre, il verra les saisons, il aura le dos courbé qui peinera et tant et plus. Interdiction d’aller vivre en ville, ad vitam aeternam.
Mozart est sauf.
Il restera un enfant, il l’aura échappé belle.
Laura, l’échappée belle.
il y a deux jours, de retour de Tel Aviv, lui disait :
on dit toujours l’enculé. Pourtant, c’est celui qui encule qui est l’enculé pas l’autre. Pas celui qui se fait enculer.
Inversion des termes.
Elle me regardait interloquée. Ai rien dit d’autre.
Et elle, parce que tu écoutes Céline Dion ?
Ben oui, depuis des années j’écoute tout Céline Dion. Et elle a raison de passer la mort par la chanson. L’immortelle.
Et quant à l’entretien et pour Jibé, car vos pertinences sont loin d’être fulgurantes :
Adjani, dans un reportage vu suite à la projection (sur petit écran, quel bordel !) a un entretien avec (avec qui ?).
On ne voit qu’elle, on n’entend qu’elle.
Contrairement au développement hypertrophié des buzzs et ego actuels, l’interviewer se fait transparent. Il se met au service de l’interviewé. Sa modestie acquise, son retrait volontaire, son admiration inconditionnelle, ont pour charge d’établir intimité certaine, et qui sait, si miracle opère, confidences.
D’un naturel peu craintif, ce matin pourtant, rose me fait peur …
Suite à la projection de la Reine Margot, fresque inoubliable.
Notes prises à l’arrachée, début trop rapide, chaque mot est une perle.
Dimanche 10 avril 2016.
en regardant le film :
« Je lui apprendrai à vivre en Navarre.
A manger de l’ail.
Faut savoir aimer la vie »
22h33
aujourd’hui, le feu dans la cheminée, le jour pas encore levé : je ne lui apprendrai rien. Je vais m’éloigner, lentement, à pas menus, ne rien lui dire. Je n’accepte pas de me faire enculer. Ses problèmes sont les siens et pas les miens. Qu’il se démerde, il en a trop. Je ne l’aime pas.
A manier l’enculade comme elle le fait, a causer de sucette musicale, à parler sillon et labours, j’angoisse…
François Sillon ? Où on va là ? Où on va …
« Je n’accepte pas de me faire enculer. » (rose)
Il faut accepter son destin lorsqu’on a choisi un malicieux : d’ailleurs avec en fond musical La chevauchée des Walkyries du pote Richard, ça passe mieux …
Afin de rester lucide, politiquement, et joyeux, viscéralement, je n’ai pas regardé le match de catch des droiteux FILLON-JUPPE.
Il est impossible de s’intéresser à la vie privée de deux poissons rouges dans leur bocal, faisant des bulles …
Adjani.
(n’ai pas les questions d l’interviewer parce que l’on s’en fout) :
dimanche 10 avril 2016
Moi, on m’appelle Ondine
Daniel Boudier « lettre à une actrice »
Je suscitais des réactions de fixation d’ordre pathologique.
On me demandait qu’est ce que t’as encore fait et moi, je n’avais rien fait.
Alors, je me prenais des corrections.
Adèle H.
J’ai eu la sensation qu’il fallait la filmer tous les jours, même le dimanche : Francois Truffaut
C’est à cause de lui qu’elle a quitté la Comédie française (elle était sociétaire, très jeune). Tout est allé très vite.
(Albert je ne t’ai rien demandé c’est toi qui est venu me chercher (23h40, hors entretien semblerait-il))
Coïncidence d’intensité.
Truffaut.
On découvrait la splendeur des Anderson.
Camille Claudel.
Adolphe
Possession de Sulavski.
Andréi.
Une des formes de persécution la plus stressée que j’ai pu vivre dans ma vie. Cela a duré neuf mois. Ils ont été odieusement trop loin. Forme d’acharnement d’exécution. (23h50)
Nosferatu
Si j’avais pas commencé ma psychanalyse freudienne je serai probablement morte.
A vous laisser vivre en vous laissant vivre le sentiment d’être en vie.(23h54)
Dictature d’anéantissement physique que mon père m’a infligée. (23h48).
où on va ?
Courage Fillon
n’ai choisi personne et surtout pas un pathologique, atteint.
Deux parenthèses inutiles et superfétatoires.
Adjani
lundi 11 avril 2016 00h03
Bruno Nuytten Camille Claudel
Tu es seule et ce film on va le faire
Amour de l’ombre et éloignement de la lumière
Bruno Nuytten Camille
Il a été dégoûté par la vindicte
J’ai vécu la destruction de la sensibilité d’un artiste
Ce qu’on peut atteindre et son on (?) ne peut pas revenir
Désemparé
Séparé du cinéma. Tout comme on s’est séparés lui et moi. (00h08)
Je n’ai pas eu pour lui la force qu’il a eu pour moi. (00h08)
Elle pleure (00h09, là c’est moi qui note, je suis bouleversée de la voir pleurer)
Nous avons un fils ensemble(00h10)
Moi aussi (00h11).
A quoi correspond ce moi aussi ? Ne le sais.
Après un vigile veilleur de nuit est venu faire extinction des feux. N’ai pas eu la fin de l’entretien. Je le reverrai un jour. Et je reverrai la Reine Margot sur un écran qui vaut le coup. Géant.
>Jibé
les quelques mots écrits sur la grande Adjani chez Annelise c’était ne tenir aucun compte de la sensibilité d l’artiste, écorchée vive.
Dommage pour vous.
>JC
coucher avec quelqu’un qui n’est pas d’accord ou qui dort, c’est un viol.
Enculer quelqu’un qui n’est pas d’accord c’est un viol.
Y mettre le terme de malicieux c’est d’un niveau grave pour ne pas dire gravissime.
sans aucune cordialité : à un moment donné, les gens dangereux on les fuit.
Autant vous dire que je suis contre le viol.
Dans cet entretien, Adjani se livrait : elle disait comment les gens l’avaient tan starisé qu’elle ne s’appartenait plus. Elle avait sa vie dictée par autrui qui étaient eux hystériques (et pas elle bien sûr). C’était devenu invivable. Elle raconte comment alors qu’elle vivait cachée, recluse, voulant se protéger de la foule, des sun light, on la alors déclarée morte. Qu’elle s’était suicidée.
Elle en avait été obligée de venir faire une déclaration publique à un journal télévisé (?) pour signaler que non, tout allait bien et qu’elle n’était pas morte.
Elle explique comment elle a été dépassée par son succès. Et seule la psychanalyse l’a sauvée.
Ses apparitions se font plus rares. Lorsqu’on la revoit, oui elle a pris des kilos, semble abrutie comme droguée. Plus tard encore, elle mincit retrouve sa beauté d’antan.
Meme si la séduction torride de l’été meurtrier est loin derrière. Et ne se reverra que sur la pellicule. Cette fille pour qui tous les paysans se seraient damnés et auraient vendu leurs tracteurs.
A quel point il est essentiel de laisser loin derrière.
A quel point il est essentiel de ne pas répéter.
tant starisée (elle était une idole)
on l’a alors déclarée morte (les bruits couraient, la rumeur, hors tout contrôle bien sûr).
là où vous dites ce n’est pas grave, moi je dis :
c’est grave
je ne suis pas d’accord
c’est du viol
Assumez.
Il y en a qui ont abusé de leur dinde de Thanksgiving.
Tu es allée en Israël pour voir le tombeau du Christ, rose, et tu es tombée sur Adjani, dans le rôle de la sainte Vierge ou de Marie-Madeleine ?
L’abus de lieux saints est préjudiciable pour la santé, à consommer avec modération.
Raconte nous plutôt ton voyage, rose, donne nous tes impressions !
Quand on est une vieille morue, on le reste.
>Jibé
à l’arraché, si tu cherches un lien entre Adjani et JC, ils n’ont pas prévu ce qui allait leur arriver.
Sinon, rien, juste sa fragilité extreme à elle. Sa force inouïe à lui.
J’espère que la pauvre mère Ernaux aura trouvé dans les réponses de Fillon un apaisement à sa » culpabilité », qu’elle traine depuis 50 ans.
Premières impressions, mais besoin de décanter, et seul le temps le permet.
Enthousiasme délirant pour Tel Aviv : ville jeune moderne dynamique, où les gens circulent à vélo, des enfants, de tous petit à ados, en nombre, de jeunes parents attentifs, les plages, une communauté gay bien assumée, et une liberté de ton.
Le seul endroit peut-être où respire la démocratie.
Sinon, le pays dans son ensemble et les sensations t’envahissent comme ça, puissamment, sans que tu puisses rien contrer : terre sainte, terre de contraste.
Les 8 premiers jours, n’ai communiqué qu’avec des palestiniens, puis cela s’est ouvert.
Au bout de ces huit jours, ai été imprégnée par ce sentiment de fouler la terre sainte, et d’être là, en Israel au centre du monde.
Sentiment prégnant.
En profite pour signaler qu’Haïfa (où n’ai pas eu le temps d’aller) est à proximité immédiate du mont Carmel lieu sacré.
Et, on ne touche pas aux lieux sacrés. Sinon, tout s’embrase. C’est le cas.
Quand j’ai rencontré l’Ami dont j’ai évoqué la mémoire hier, il rentrait d’un séjour en Israël. Il n’y avait jamais été auparavant. Il en parla avec érudition et passion, sans l’ombre de préjugés d’aucune sorte. C’était au milieu des années 1970. Sa relation de voyage m’avait immédiatement séduit. Car pour le reste, il n’était pas mon genre…
« mais besoin de décanter ». De dessoûler aussi, certainement, la rosse.
Jérusalem : ville d’une beauté à couper le souffle; Par contre, le sentiment religieux y est omniprésent.
Sentiment de danger, tout peut péter : exemple : s’il se passe quoi que ce soit dans l’espace sacré musulmans, où est l’esplanade du Dôme, tout saute.
Soldats en alerte. Caractériels, hystériques, armes au côté. Vigilance au sommet. Tout représente un danger. Et un danger énorme. On marche sur des oeufs.
Là encore hyper-contraste : tu es dans un lieu saint mais violence et tension sourdent, sont tapies, ne demandent qu’à exploser.
Chaud et froid permanent.
Les jeunes hommes font trois ans de service militaire les filles un an. Juste après le bac. Cela ne leur forge pas un tempérament.
Non.
pauvre poire à 8 heures.
lvdlbois bien sûr
J’ai essayé d’y débarquer sans préjugés : fort difficile à tenir. Les communautarismes sont
1/prégnants
2/inégaux
T’as envie de prendre partie.
Ce n’est qu’ensuite que tu peux marquer des nuances : en traversant le désert de Judée en voyant les kibboutz et leur tenue, leur entretien ; je suis allée à Ma’agan dont a parlé Bloom. Cela s’appelle Eden et c’est l’Eden. Juste au sud du lac de Tibériade à quelques pas de l’endroit où le Jourdain sort du lac. Un paradis sur terre, un lieu de toute beauté.
« Les jeunes hommes font trois ans de service militaire les filles un an. »
Pourquoi cette différence, pour leur permettre, à elles, de donner naissance à de futurs soldats ?
Sarraute, encore. J’ai lu d’elle quelque chose — même si certains segments trahissent une lecture superficielle de V. Woolf, littérature rien et dans les faits plutôt bateau comme travail, inutile donc d’y chercher quelques stimulations intellectuelles ; je n’ai pas le souvenir d’en avoir discuté avec quelqu’un — l’on ne va quand même pas argumenter pour ou contre les arguments de conversation typiques du « jeu » que l’on pratique à un party ; lu et vite oublié, comme il arrive, par ailleurs, à « Les fruits d’or » in « Les fruits d’or » — c’est vrai qu’il y a un aspect phonique qui aurait du m’intéresser, toutefois, puisque la dame n’avait malheureusement pas « fine oreille », pas d’effets récréatifs.
Un me l’a dit : ai rencontré des gens très ouverts, chaleureux & accueillants : il m’a dit, ici c’est une terre bénie par Dieu. Avant qu’il ne me le dise, je l’avais senti dans ma chair cela.
N’ai pas abusé des lieux saints : ai bcp marché, sillonné, re-marché, pris des bus, attendu.
Mon temps s’est divisé grosso modo en trois parts :
une part consacrée aux lieux saints, part éblouissante.
une part consacrée entièrement à la nature, vergers, le Jourdain, le lac, la mer, les plages, les oiseaux
une part consacrée aux musées, art et archéologie essentiellement
Le tout couronné par la rencontre avec les gens.
Cela n’a pas été calculé ni connu d’avance mais construit au jour le jour.
Je vous dis, allez-y.
Pays magnifique qui allie 2000 ans d’histoire à une modernité sans pareille.
Pourquoi ce choix de destination pour ton premier voyage de jeune retraitée, rose ?
Tant qu’on fera passer le désir d’émerveillement avant la satisfaction des besoins primordiaux de l’homme (non ce n’est pas le rêve, ce n’est pas l’émerveillement) il y aura toujours des gens pour parler de « Terre Sainte » et de « Peuple élu », et autres niaiseries religieuse… j’en passe et des plus pires !
Inukshuk :
La communauté gay, Jibé est très ouverte et très intégrée à Tel Aviv.
Ai bcp pensé à toi ds un évènement ponctuel auquel j’ai assisté à Tel Aviv ; en parlerai plus tard. Deux beaux jeunes hommes, magnifiques même : heureux.
Ailleurs, dans le pays, cela semble différent.
Ai vu à Jérusalem, dans les remparts, un couple gay, accueilli du bout des doigts, dans une gargote, à mes yeux mal-traités. Ils dérangeaient. Impression subjective, bien sûr.
Je ne sais pas pour l’armée.
Peut-être que les filles peuvent rempiler. En tout cas le service est obligatoire pour les deux ; et une maman jeune m’a dit, concernant son fils qui est dans la Navy en Méditerranée, « on a peur ».
Je ne sais pas.
Je devais aller à la Réunion passer un mois.
Cela ne s’est pas fait ; peut-être l’an prochain avant d’aller aux Kerguelen. Pas sûr.
L’amie en question avale le fait d’avoir épousé un mec qu’elle ne connaissait pas et qu’elle découvre petit à petit : besoin de temps, besoin de patience, besoin tête à tête (et à queue). Son choc est rude.
Alors, j’ai choisi Jerusalem parce que je l’avais dit à un ici sur ce blog : j’irai à Jerusalem.
@ »il y aura toujours des gens pour parler de « Terre Sainte » et de « Peuple élu », et autres niaiseries religieuse… j’en passe et des plus pires ! »
« La belle saison.
J’étais venu ici pour la première fois en 1924. La contrée sous mandat britannique s’appelait alors la Palestine. Les collines ne portaient pas d’arbres et les monts étaient nus. La malaria régnait dans les vallées et les plaines.
C’était le temps des pionniers.
Puis en 1948, un petit avion de fortune m’avait déposé sur le terrain de Haïfa le 15 mai, jour où naissait l’Etat d’Israël. Six nations arabes ( Egypte, Syrie, Jordanie, Liban, Irak, Arabie Séoudite) se jetèrent alors sur un peuple qui comptait à peine 600 000 habitants presque sans armes.
C’était le temps des guerriers.
Et je me trouvais de nouveau sur la terre de la Bible. Mais il ne s’agissait pas de suivre dans leur travail une poignée d’hommes acharnés, épuisés à changer les marécages, dunes et déserts pierreux en fmleurs de vie et reconquérir de la sorte après deux mille ans une patrie. Ni d’accompagner dans son combat le même peuple, décidé à mourir plutôt que de céder le moindre lambeau d’un sol fertilisé par tant d’espoirs et tourments. Il s’agissait d’assister à un procès exceptionnel, extraordinaire, dans ses origines, ses formes, sa signification et sa résonance.
Etait venu le temps des juges »
Joseph Kessel, in » Jugements derniers »
Sous les bénédictions de Dieu couve le massacre, toujours — il faudrait l’assigner à domicile celui-là.
Je crois que j’avais hyper envie de blackbouler mes préjugés et que je ne l’ai pas fait.
Je ne ferai pas mon alyat là-bas.
Ai rencontré deux femmes : une l’ayant fait; l’autre se préparant à le faire. C’est un choix que je ne ferai pas. Pourtant, en rentrant, ma fille cadette m’a dit que j’étais une mère juive.
Sur un point Widergänger a raison : il faut absolument parler hébreux. Je n’ai pas fait l’effort. Tout le monde parle anglais sauf les russes.
Un million d’émigrés récemment : ils parlent russe, hébreux, parfois allemand. Pas anglais et ils ne veulent pas.
L’aspect conversationnel en anglais cela baigne : mais alors tu te coupes totalement de toute intimité avec le peuple : cela passe par la langue. Envie d’apprendre l’hébreu, ne sais si je passerai à l’acte.
Les humains ont inventé Dieu pour se trouver une bonne excuse sur Terre.
>Jibé
au milieu des années 70, il y a eu un mouvement inouï : le travail la création des kibboutz, la mise en commun des forces vives.
C’est une terre de cailloux, aride, désertique en grande partie. Un travail phénoménal a sorti le pays de cette misère.
Aujourd’hui, on en est à la colonisation. Un taxi palestinien m’a emmenée à Bethlehem : ai vu trois choses inouïes
1/ ai vu la colonisation forcée sur les territoires palestiniens. Pas une pas deux, des centaines de petits immeubles qui avancent sur des collines blanches de désert. Le chauffeur m’a dit « ils n’ont pas le droit ». Parfois, une razzia palestinienne vient foutre les gens dehors, armes au poing, les terrorisant, pour les renvoyer de l’autre côté en territoire israélien.
celui qui parle de bonne excuse a lui même trouvé les bonnes excuses : c’est pas de ma faute et j’y peux rien.
Tu t’es planté Jibé! Fillon a gagné le match hier soir.
M’enfin ! Faut être idiot pour croire en un dieu, non ?
2/ ai vu des travailleurs immigrés palestiniens passant par un sas en fil de fer barbelés (on se serait cru à Dachau) : un couloir ficelé par des fers barbelés, j’ai photographié. Interdiction aux cars palestiniens de pénétrer en Israël.
les ai vus le soir. Le car israélien les déposait à la porte d’un sas. Ils pénétraient dans leur territoire palestinien dans un couloir de fils de fer barbelés. Ils rentraient de leur journée de travail en Israêl, chez eux en Palestine. Le lendemain, tous les jours, même pratique..
@ »Pourquoi cette différence, pour leur permettre, à elles, de donner naissance à de futurs soldats ? »
En fanfare ?
http://www.gala.fr/stars_et_gotha/rika_zarai
@8h37
Je ne vois pas où est le problème ?
« divine surprise »
http://www.dailymotion.com/video/xpwhx9_intervention-divine-bande-annonce-vo_shortfilms
3/ ai vu le tombeau de Rachel.
Là, les yeux me sont sortis de la tête.
Il faut le voir pour le croire.
Le tombeau est proche de Bethéhem (porte nord ou.. à vérifier).
On sort de Palestine, par un checkpoint, contrôle des soldats israéliens.
Mitraillette ou M16 au poing. D’où viennent- ils, demandent-ils au chauffeur de taxi user palestinien ?
Amérique répond-il.
Moi, je passe à l’as (enculée sans mon accord, oubliée face aux américains, ok baby relaxe) ; mes deux compagnons de route étaient new-yorkais/ immigrés cent pour cent. Un blackie & une bengladeshie.
OK, passez.
le problème consiste en les fers barbelés : c’était une prison.
les chrétiens parlent encore à ceux à qui ils ne devraient plus parler. C’est en cela que nous sommes chrétiens.
Oui, closer, léger avantage Fillon, mais match nul.
Alors là, on ne comprend rien sans la carte : il faudrait voir; On quitte Bethehem et on rentre à Jerusalem.
Checkpoint. Checkpoint. On est presque arrivés à Jerusalem et grand virage à gauche toute, on repart vers Bethlehem mais par une autre route.
Le chauffeur nous explique oui la porte nord est fermée pour travaux (et mon cul c’est du poulet ne lui réponds-je pas). La porte nord est fermée volontairement : les travaux c’est du bidon.
Et là on se retrouve en route vers Bethlehem en étant en territoire israélien et on longe un mur gris immense (de nouveau les camps de concentration Dacahau et les autres) qui zigzague, comme le travail d’Andy Goldworthy en Ecosse.
et ça, chacun devrait le savoir : on ne répète pas.
Jamais.
On fait tout pour ne pas.
Démon est celui qui maudit son père a dit Cassien, répété par Cendrars dans Bourlinguer.
chrétien musulman juif arménien druze
En tant que méditerranéenne, rose (marseillo-espagnole), tu t’y ai retrouvée : cuisine, odeurs, paysages… ou tu t’es sentie étrangère ?
Et comme française, amitié ou hostilité ?
M’enfin ! Faut pas déc.onner !
Les Palestiniens dans leur immense majorité DETESTENT les Juifs… A en crever, ces tarés ! même un goy comme moi le sait ! La rue palestinienne adore quand on tue du juif … à NYC ou localement !
Parler de « prison » et « Dachau » est débile !!! Les Juifs israéliens ont raison de se PROTEGER…Que les palestiniens cessent leurs attaques, travaillent, commercent avec le voisin ISRAEL, acceptent les décisions de 1948, et tout s’arrangera.
Un rond point cerné de murs gris en béton armé.
Des soldats en armes au poing partout. Le mur partout.
On arrive, le tombeau de Rachel.
Rachel qui n’est pas enterrée avec Jacob qui est au tombeau des patriarches à Hébron. Avec Léa.
Adam et Eve, Abraham et Sarah.
Rachel ; seule.
Cernée de murs.
De soldats en armes.
Mon coeur saigne pour Rachel.
Ai touché le tombeau. Ai prié. Une femme m’a donné une branche de buis que j’ai partagé avec l’entier Bangladesh.
Et tout autour, la guerre.
Je ne sais qu’une chose : les hommes sont fous.
Jacob est un traître. Autant qu’il soit au courant. Je l’ai rêvé mort l’autre nuit après l’enculage forcé sans mon accord. Si l’autre donne son accord c’est son problème et c’est sa vie ; une autre vie.
Pas la mienne.
salut
rose a fait son comingout, c’est horrible ce qu’elle raconte de son viol par derrière.
>Jibé
en tant que française chaleur, amitié respect ; là c’est assez étonnant, mais je vis généralement cela en tant que française. Accueil sympathie échange ; très positif.
La personne qui avait fait son alyat il y a seulement un an a même failli pleurer parce que je venais de France (elle était lyonnaise) : elle s’est retenu dignement, mais j’ai senti son amour pour la France.
Si vous permettez, petite correction, lire à 8h59:
« en tant que française en chaleur », le reste inchangé.
C’est un bonheur -sous le lien- de lire le portrait littéraire que Jean-Michel Maulpoix dresse de Nathalie Sarraute en 2002.
De même, j’aime beaucoup la mise en garde du début du billet de Passou.
De même, j’ai apprécié les remarques de Raymond et de P.Edel.
Ce matin, ouvrant cet espace, je découvre la déferlante des commentaires de Rose. Tant de paroles à l’arraché des sensations de son voyage et d’un étonnement rageur devant le commentaire de Jibé sur Adjani.
Alors, on est ailleurs, soudain, loin du débat couteaux rentrés/regards assassins de « la droite » sur petit écran, loin de l’amollissement de la gauche qui a choisi – en défaut de lucidité- de mettre au gouvernail un homme intelligent mais vraiment pas fait pour être président. Dommage ! (et pour lui, car il ne s’en remettra pas- et pour ceux qui aspiraient à des années de reconstruction réfléchies). Bon, c’est le flou le plus complet pour ces présidentielles qui avancent à grands pas.
Et au loin, au près, le drame de ces jeunes migrants refoulés par les anglais, du moins interdits d’entrée et des autres déboutés du droit d’asile…
et Alep sans médecins, sans hôpitaux, sans nourriture et sans eau… sous les bombes.
Dans les rues, ici, des employés municipaux installent des guirlandes clignotantes à l’approche de Noël et des pubs par containers entiers, sur les jouets dernier cri, se répandent dans les médias et sur les murs. Les enfants passent commandent. Les chèques ou cartes bancaires sortent… On voit les familles anticiper et envahir les magasins pour acheter avant rupture de stock le jouet tant désiré puis rapidement oublié.
A la radio, Costa-Gravas parle politique et cinéma…
Il reste la tendresse
il reste les livres et la lecture.
C’est beau (sur FC et sur ce billet) l’écho de cette longue présence auprès d’une femme dont l’œuvre reste isolée, une femme certainement intéressante à connaître hors l’écriture.
Quant à Guillotat, je me souviens de mon immersion effrayée dans le subversif « Tombeau pour cinq cent mille soldats ». Une lecture qui m’avait terrifiée et étonnée : guerre et sexe… Je n’ai pas trouvée ma place de lectrice dans ce livre. Je crois que je n’ai pu le terminer. Je ne l’ai plus…
petite correction, là encore:
« elle s’est retenu (sic) dignement, mais j’ai senti son amour pour la France. »
ça elle l’a bien senti passé, rose 😉
Un merdeux qui en.cule sec, c’est pire qu’un viol, c’est comme prendre l’autoroute à l’envers….
par contre, je l’ai déjà dit, si tu ne parles pas hév-breu tu es un étranger mais cela quelle que soit ta nationalité; Donc, je me répète, Widergânger disait quelque chose de très intelligent en me conseillant d’apprendre un peu d’hébreu et je le ferai quand je vais y retourner.
jibé dit: 25 novembre 2016 à 8 h 50 min
En tant que méditerranéenne, rose (marseillo-espagnole), tu t’y ai retrouvée : cuisine, odeurs, paysages… ou tu t’es sentie étrangère ?
et italienne à moitié;
Retrouvée : climat doux superbe, saison idéale, chaude et tempérée, cuisine génial aussi énormément de légumes plats cuisinés, ai mangé dans la rue bcp, me suis régalée tout le temps.
Paysage : choc violent en traversant le désert de Judée. Un femme m’a pris en stop vers Massada elle m’a dit je vis ici et moi je me disais mais comment on peut vivre ici ? Elle n’avait pas l’air malheureuse.
Tout ce qui est la basse Galilée oui, eau, verdures, vergers, oliviers paysages bucoliques.
Jerusalem non : très beau mais trop violent.
Tel Aviv quinze fois oui, ville formidable.
Une adresse pour vous : vous allez au vieux Jaffa, de la dernière plage, grand sud de Tel Aviv, vous longez la mer et vous allez jusqu’au bout, vous dépassez les premiers restaurants.
Là, avant de retrouver d’autres restau, il y a un petit fish and chips (fermé le dimanche) façade bleue qui vous vendra des calamars, des petits poissons, des crevettes (si vous voulez des gros poissons mais c’est pas pratique) de la petite friture et des frites. Ils roulent cela dans une espèce de panure (faite de pain et farine?) grumeleuse, frite dans un bain d’huile. Plus frites ou pas.
Tip top : 39 NIS pour les calamars, 10 NIS pour les frites.
Bon app.
toute la différence consistant en (conversation parallèle)
j’accepte
ou je n’accepte pas.
Moi, je n’accepte pas.
C’est dit.
En passant
et toujours perplexe
devant la mécanique du rêve
(référence à celui partagé
ici, hier, en fin d’après-midi) :
qui s’est demandé qui serait capable
de reconnaître Haydn et Mozart
(les personnes sorties des personnages)
rencontrés dans la rue ?
Après, le scénario du songe
et ses angles, il en va peut-être
de « l’entretien que nous sommes ».
Onirisquement.
le mot de Hölderlin : « l’entretien que nous sommes »
» On s’entretient mutuellement » : c’est ainsi, en effet, que Nathalie Sarraute, dans ses entretiens avec Rolande Causse, qualifie sa relation avec Pierre Guyotat. Il convient cependant de prêter une signification moins conversationnelle que ménagère et garagiste à cette confidence de l’alerte nonagénaire qui se vante incidemment d’être encore capable, selon son expression, de » tailler des pipes à Guyotat, et comment « . Cet intéressant témoignage nous amène, collatéralement, à relativiser notre regard sur la sexualité du Guyotat (tatat), qui n’apparaît plus uniquement voué à des relations homosexuelles mais adonné (occasionnellement tout au moins) à des pratiques bisexuelles et gérontophiles.
Dur pour Carla Bruni ! Elle épouse un Président… et se retrouve mariée à un Lapin Duracell équipé de piles mortes !
Que diable
viennent faire
ici les Kerguelen
(vers huit heures vingt),
une figure adaptée
de Pitchipoï ?
Australement.
Jeanjean, tu me parais bien parti pour diriger d’une main de velours La République des Sexes que Passou, suivant mon conseil, va ouvrir subito !…
Rose s’occupera du courrier des lecteurs.
C’est bien Jibé d’entrer dans la vie en la partageant avec quelqu’un de cultivé.
Cela a éte mon cas aussi.
j’étais une petite sardine à l’huile sauce piquante. Il était mon vieux Marlou.
Douze ans de plus que moi.
Il bouffe les pissenlits par la racine. Et les escargots aussi. Depuis 2004.
Douze ans d’écart, c’est peu !
L’idéal c’est 25 ans. Une bonne génération de différence, c’est rassurant… On peut jouer au papa-gâteau gâteux.
9 heures 38 : JC papa-gâteaux gâteux ! self-portrait
Quant à Guillotat, je me souviens de mon immersion effrayée dans le subversif « Tombeau pour cinq cent mille soldats ». Une lecture qui m’avait terrifiée et étonnée : guerre et sexe… Je n’ai pas trouvée ma place de lectrice dans ce livre. Je crois que je n’ai pu le terminer. Je ne l’ai plus… (Christiane)
Ce fut à peu de choses près ma réaction, ainsi qu’à la lecture d’ « Eden, Eden, Eden « . Je me suis demandé ce qui avait motivé ce rejet définitif. Il ne faut pas me leurrer : j’ai beau ne rien avoir contre les homosexuels ni contre le mariage homosexuel etc., la seule pensée de pratiques homosexuelles concrètes entre hommes (même un simple baiser sur la bouche) m’inspire une violente répulsion physique immédiate. D’où mon dégoût à la lecture de livres qui exaltent l’homosexualité masculine de façon provocante et agressive.
Lacenaire,
Dans la future République des Sexes de la Culture, accepteriez vous de tenir la rubrique « abstinence »… ?
La rumeur dit que ça vous irait comme un gant.
on comprend l’émoi émerveillé de closet en plein rêve éveilléhttp://files.newsnetz.ch/bildlegende//49421/2950637_pic_970x641.jpg
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