Sélectionner, apprendre à se séparer
Qu’est-ce qu’on garde et qu’est-ce qu’on jette ? La question se pose de manière à peu près identique pour un particulier confronté au rangement de sa propre bibliothèque saturée ou au devenir de ses papiers de famille à l’heure de l’héritage, que pour un historien chargé d’effectuer le tri dans un dépôt d’archives publiques ou professionnelles. Sauf que les conséquences ne sont pas les mêmes, le second ayant une délégation de responsabilité. Il y a bien la solution du « désencombrement radical » prônée par Marie Kondo, une essayiste japonaise qui a remporté un succès phénoménal en montrant dans son best-seller La magie du rangement (2011) que la chose relevait d’un art de vivre (assez basique, tout de même). Sélectionner, apprendre à se séparer, se résoudre à broyer, c’est effectivement tout un art. La technique de base de l’archiviste bien né. Face à une masse impressionnante de documents à traiter, le sentiment d’un embarras de richesses est souvent une illusion. Dans une récente chronique sur le sujet, l’historien des sciences Guillaume Lachenal à l’unisson avec Andrew Mendelsohn, un collègue de la même spécialité, rappelait que le progrès de la connaissance médicale depuis la Renaissance a reposé moins sur l’accumulation de kilomètres de dossiers de patients que sur leur destruction méthodique. Un point de vue que partagent même ceux qui se sont donnés pour mission de sauver les papiers en péril. Ainsi les collaborateurs de The Arcadia Fund. Cette organisation philanthropique basée à Londres, qui vient en aide aux héritages culturels menacés, a lancé un projet original en partenariat avec la British Library sous l’acronyme EAP pour « Endangered Archives Programme ». Le couple qui en est à l’origine, l’historienne des sciences Lisbet Rausing et l’historien de l’Europe moderne Peter Baldwin, a réussi à soutenir quelque 400 projets dans 90 pays, principalement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Leurs équipes sont constituées d’archivistes, d’experts et de chercheurs lancés à travers le monde afin de repérer dans des institutions dépourvues de tout moyen des archives locales jusqu’alors vouées à la disparition par la négligence, l’indifférence, l’oubli, l’ignorance quand ce n’est par les guerres. Puis, une fois le projet sélectionné, elles s’activent à en dresser un inventaire détaillé avant de numériser in situ les manuscrits et documents les plus fragiles et à préserver des ravages du temps photos, lettres, collection de journaux, enregistrements formant un fonds cohérent. Tout un matériau original qu’elles s’engagent à laisser sur place une fois digitalisé, n’emportant que des copies numériques afin de les rendre librement consultables sur les sites de l’EAP, remarquablement conçu) et de la British Library, de même que les inventaires et catalogues. Des fonds très divers ont d’ores et déjà ainsi été préservés par ce biais : les collections complètes du quotidien de Managua La Noticia et El Comercio et de l’hebdomadaire El Liberal ; des manuscrits religieux chinois (XVIIIème-XXème) sur différents supports provenant de la plupart des provinces ; les registres de la paroisse de San Bartolomé de Huacho comprenant tous las actes de baptêmes, de mariage et de décès de 1755 à 1937 qui étaient dispersés dans une vingtaine de villes d’un diocèse du Pérou etc. En projets, les fonds de communautés juives établies dans plusieurs villes de la Pampa argentine depuis la fin du XIXème siècle ; ceux du pouvoir central de l’Etat de Oaxaca (Mexique) durant la période coloniale et tout au long du XIXème siècle ; les manuscrits islamiques de l’irremplaçable bibliothèque Djenné (Mali) appelés à être sauvés après ceux de Tombouctou ; 250 manuscrits religieux (Corans, traités etc) de Minaangkabo (Sumatra occidental) des XVIIIème et XIXème ; les collections complètes (1872-1919 et 1937-1980) de deux grands quotidiens du Bengale de l’époque coloniale et post-coloniale qu’aucune autre institution ne possède en l’état ; quelque 2000 manuscrits rares (XIIème-XIXème siècle) conservés par la bibliothèque de la mosquée Al-aqsa à Jérusalem ; 300 manuscrits bouddhistes particulièrement fragiles rédigés sur des feuilles de palmier en Birmanie ; les archives de Taras Hryhorovych Shevchenko (1814–1861), célèbre écrivain et peintre dont l’œuvre est tenue comme fondatrice pour la langue et la littérature ukrainiennes etc Leur consultation en ligne donne le vertige, surtout si l’on imagine que ces trésors auraient pu être perdus à jamais sans que nulle trace n’en subsiste. Mais quoi que l’on fasse avec ces fonds, qu’on les garde ou qu’on les jette, entre la conservation et l’épuration, la décision est conditionnée par une même crainte qui la gouverne : n’avoir jamais à la regretter. Cela dit, si malgré des phénomènes qui nous sont depuis familiers (épidémie, quarantaine, psychose de l’enfermement, crainte du rationnement, folie de la rumeur qui court etc), La Peste (1947) d’Albert Camus est moins un roman sur la peste et ses effets qu’une allégorie de la peste brune (occupation de la France par les Allemands, éradication du Mal par des actes de résistance au nazisme etc), ce billet n’a rien d’allégorique. Encore que… en même temps…
(« Sauvetage d’une collection de documents historiques zoroastriens » ; « Sauvetage des archives de Calabar au Nigéria » ; « Bibliothèque des manuscrits de Djenné, Mali » photos D.R.)
1 293 Réponses pour Sélectionner, apprendre à se séparer
3631, pardon
@ Jazzi
« Tu as acheté les oeuvres complètes de Maurice Desborels, Pablo75 ? C’est sympa pour lui ! »
Non, je cite d’après ce qu’on trouve sur le Net. Si je les avais, ça serait l’apothéose de la rigolade.
(Demande-lui qu’il t’envoie ses livres en pdf, en lui disant que tu ne peux pas les acheter, vu que tu es fauché. Et après tu me les passes….).
au final le plus proche de Jésus c’est Marx, et il n’y a guère de différence entre le marxisme et les Évangiles.
s’il n’y avait qu’une chose à retenir de Simone Weil c’est juste celle-là !
hamlet, alias Wikipédio
« Ce n’est pas la religion, c’est la révolution qui est l’opium du peuple. »
(Simone Weil)
Non, Closer, pas pour moi.
Pour Simone Weil, la foi a l’état pur et sans la Curie romaine. Elle voulait rester hors de l’Église, et refusa le baptême proposé par le père Perrin, s’appropriant le christianisme d’une manière très personnelle, ne cessant de dénoncer les trahisons de l’Église sous la hiérarchie autoritaire du Vatican, refusant d’adhérer aux dogmes de l’Église.
Elle vivait une expérience mystique loin de l’institution.
Le nouveau Testament, oui, pas L’ancien Testament (Elle rejetait les racines juives du christianisme, « inséparables de l’idolâtrie à cause de la notion de peuple élu ».)
Peut-on parler de vocation ? Une expérience chrétienne hors norme, avec cet esprit de pauvreté, cet engagement concret (anarcho-syndicaliste qui fit l’expérience du travail à la chaîne), qui la caractérisaient.
Un peu comme François d’Assise (fidèle au Christ qui, pour elle, a « ordonné de porter une nouvelle et non une théologie »). Elle ajoutait : «Si l’Évangile omettait toute mention de la résurrection du Christ, la foi me serait plus facile. La Croix seule me suffit. »
Quant à Dieu… il ne pouvait être « qu’absence » car il avait « abdiqué en nous donnant l’existence ».
Il ne « faut pas le chercher », seulement « l’attendre, être disponible, vide, prête à le recevoir ».
Elle semble avoir vécu un contact réel, de personne à personne, entre elle et Dieu dans une nuit obscure.
Il ne faut pas oublier qu’elle est née dans un milieu familial agnostique complet. Dans son autobiographe spirituelle qu’elle adressa, en 1942, au Père Perrin, elle précisait qu’elle n’avait jamais cherché Dieu, tout simplement parce que, pour elle, ici-bas, le problème de Dieu était un problème qui ne pouvait être résolu par l’homme.
Ne pas oublier aussi l’influence de son frère qui fut un génie des mathématiques.
Pour finir, Closer, cette pensée d’elle : « Il n’y a pas de différence à notre égard entre l’anéantissement et la vie éternelle, sinon la lumière. Un anéantissement qui est lumière, c’est la vie éternelle.»
Pour moi, elle est inclassable, un peu incompréhensible, juste ce qu’il faut…
Je me demande tout de même s’i n’y aurait pas un peu de drôlerie volontaire…
Au contraire de la Oiseauclopine qui commence par vous dire que vivre à la campagne est vraiment délicieux, et finit par avouer que la nationale à côté de chez elle fait tellement de bruit que cette commère n’entend pas le chant du plus modeste merle.
De quoi se rouler par terre toute la soirée…
et alii : « HAMLET? VOUS QUI SAVEZ TOUT on parle du lecteur d’un seul livre :qui ? et quoi? »
Ce n’est certainement pas le fin mot à ce sujet, mais Casanova mentionne à 3 ou 4 reprises dans ses mémoires (Histoire de ma vie), le même proverbe à propos du « lecteur d’un seul livre », dont la justesse semble l’avoir frappé. De mémoire, les notes de bas de page de mon édition, Bouquins, ne savaient pas dire la provenance de ce proverbe.
« Ce chevalier de Rossignan, bel homme, bon officier, aimant le vin, les femmes et plus encore les garçons, m’amusait en ceci que n’étant pas homme de lettres, il savait par cœur la Divine Comédie de Dante. Il n’avait lu que ce seul livre et il en citait à tout moment et à tous propos des passages, les interprétant selon son goût. C’était un ridicule qui souvent le rendait insoutenable dans la société, mais qui amusait beaucoup ceux qui connaissaient bien le grand poète, et admiraient sa beauté. Le proverbe cependant qui dit qu’il faut se garder d’un homme qui n’a lu qu’un seul livre est toujours vrai. »
hamlet dit : « merci pour ce lien, sauf qu’il dit exactement la même chose : rejet de l’Ancien Testament et « adhésion » avec le Nouveau Testament. »
Oui, absolument. Voir mon commentaire destiné à Closer (ci-dessous).
« je ne vois pas où sa judaïté apparaît ? »
Moi non plus !
en dehors de son anti-judaïsme qui pouvait avoir 2 origines possibles :
– lien de l’époque entre les juifs et la finance et capitalisme (dans son engagement révolutionnaire cf antijudaïsme de Marx et autres)
– haine / honte de soi et de ses origines ?
au final le plus proche de Jésus c’est Marx, et il n’y a guère de différence entre le marxisme et les Évangiles.
s’il n’y avait qu’une chose à retenir de Simone Weil c’est juste celle-là !
hamlet, alias Wikipédio
Résumé de la pensée de Simone Weil faite par Henri Bauchau dans l’un des volumes de son « Journal »:
« Il ne s’agit pas d’être mais de ne plus être. Il faut que entre en nous par ce non-être croissant. Que devient alors l’amour de Dieu pour l’homme? Aime-t-il ce non-être? Il y a en nous quelque chose qui est, qui pour être dans la plénitude doit être pénétré par Dieu mais qui n’est pas Dieu. Le vrai mystère n’est pas que Dieu s’aime dans notre non-être qu’il emplit mais bien qu’il nous aime tout simplement comme nous sommes. »
Voilà le « marxisme » de S.W.
Si tu étais moins analphabète tu saurais que toutes ces idées proviennent des mystiques, orientaux mais surtout occidentaux, sans oublier le soufisme.
Mais comment un type comme toi, capable de pondre un chef-d’oeuvre comme «Le sens d’introduction du suppositoire comme moyen de déterminer l’endroit ou l’on va habiter» pourrait-il comprendre quelque chose à la pensée de Simone Weil, alors qu’il y a même pas une heure il n’avait pas encore lu la fiche Wikipédia sur elle et connaissait à peine son nom?
Il est vrai qu’en littérature la Pléiadoclopine se situe entre la grande Paulette et Marguerite Tue-rat.
Juste entre les deux, mais tout de même plus près de Tue-rat, par la grâce de l’instinct quasi surnaturel qui la guide toujours, comme aimantée, vers les animaux les plus cartésiens -surtout au moment de leur couper le cou ou de les occire à coups de bâton par raison de justice- et, bien sûr, les réflexions les plus intelligentes.
Mon banquier m’a ouvert une enveloppe prêt de 15 000 euros.
J’artends la réponse de la juge des tutelles LR avec AR postée ce matin pour confiner ma mère chez elle avec moi. Si non, je demande une chambre double en subissant un test avant d’entrer. Ce n’est pas gagné. Il est nécessaire d’obtenir l’accord pour entrer. Je l’ai dit à ma mère, à midi, elle ne mange plus depuis dimanche.
Merci et alii, DHH.
Que ma mère vive.
https://www.liberation.fr/france/2020/03/19/covid-19-onze-morts-dans-un-ehpad-du-doubs_1782344
Christiane
–haine / honte de soi et de ses origines ?
Il y a aussi le facteur de la peur liée à une histoire immémorielle.
Nombre de personnes ont francisé leur patronyme suite à WW2.
Suis d’accord avec JJJ. N’essaie pas de savoir religion et judéité ; cela appartient au domaine de l’intime. M’en fous. Ce qui compte -à mes yeux- est le degré de l’humanité.
j’ai lu tous les vangiles, Pablo… Jésus est partout, tu pètes ? c’est Jésus
Pablo75 dit: « Résumé de la pensée de Simone Weil faite par Henri Bauchau dans l’un des volumes de son «Journal»:
«Il ne s’agit pas d’être mais de ne plus être. Il faut que entre en nous par ce non-être croissant. Que devient alors l’amour de Dieu pour l’homme? Aime-t-il ce non-être? Il y a en nous quelque chose qui est, qui pour être dans la plénitude doit être pénétré par Dieu mais qui n’est pas Dieu. Le vrai mystère n’est pas que Dieu s’aime dans notre non-être qu’il emplit mais bien qu’il nous aime tout simplement comme nous sommes.»
MAGNIFIQUE !!!!!
Très favorable je suis, DHH aux gestes apotropaïques.
C’est de l’ordre du rituel ou de la sorcellerie ?
L’adjectif apotropaïque (du grec apotropein, « détourner ») est appliqué à ce qui conjure le mauvais sort, vise à détourner les influences maléfiques. Un talisman, par exemple, en ce qu’il est censé prémunir contre le malheur la personne qui le porte, est un objet auquel on prête des vertus apotropaïques.
https://fr.m.wikipedia.org › wiki › A…
Apotropaïque — Wikipédia
Hamlet et Christiane
–haine / honte de soi et de ses origines
la Simone Weil de pablito n’a jamais été bolchévique !
MAGNIFIQUE !
rose dit: « –haine / honte de soi et de ses origines »
Absolument pas, Rose. Ni l’un, ni l’autre.
christiane : vous aussi voulez gommer cet engagement socialiste syndicaliste de Weil pour en faire une mystique chrétienne ?
Dieu – l’Homme… l’Homme – Dieu
mon coeur balance entre les deux…
Frédéric Worms :
«Au moins plus personne ne peut nier l’une ou l’autre partie de sa vie et de sa pensée. Il y a un socle commun qui empêche de dire n’importe quoi. De toute façon, la pensée de Simone Weil, dans sa radicalité, est irrécupérable tant elle est originale et indivisible, du socialisme au christianisme, et retour !»
hamlet dit: « christiane : vous aussi voulez gommer cet engagement socialiste syndicaliste de Weil pour en faire une mystique chrétienne ?
Dieu – l’Homme… l’Homme – Dieu »
Disons que ce côté me touche davantage. C’est le seul que je connais bien… La citation d’Henri Bauchau est lumineuse.
La votre, (« De toute façon, la pensée de Simone Weil, dans sa radicalité, est irrécupérable tant elle est originale et indivisible, du socialisme au christianisme, et retour !»)
est très juste. J’aime beaucoup.
« christiane dit: à
rose dit: « –haine / honte de soi et de ses origines »
Absolument pas, Rose. Ni l’un, ni l’autre.
»
c’est pourtant bien ce que je lis dans le lien wiki que vous avez donné :
La violente hostilité de Simone Weil envers le judaïsme pose problème dès lors qu’elle est présentée comme une philosophe « d’origine juive »Note 11. Si ses attaques contre le judaïsme peuvent parfois être comparées à celles d’un Céline ou d’un Carl Schmitt, selon Raphaël Draï, elles ne s’appuient pas sur une authentique connaissance de cette religion121,116. La méthodologie que respecte Simone Weil lorsqu’elle étudie la Grèce antique ou l’histoire du christianisme n’a plus cours dès qu’elle aborde la « question juive » : ses « contresens » le disputent à ses « imprécations » manichéennes, pour reprendre les termes de Raphaël Draï, qui ajoute à son propos : « Les dévastations d’une « pensée » massacrante […] sévissent avec une virulence et un mordant simultanément meurtriers et suicidaires121. » L’« antijudaïsme » de Simone Weil apparaît comme une « mise à distance phobique », une « dénégation », un « symptôme d’une exceptionnelle gravité » où se dévoient « ses références à la philosophie définie comme recherche de la vérité et amour de la sagesse »
dénégation
mise à distance phobique
?
quitte à donner des liens il faut les lire jusqu’au bout et non pas le seul chapitre qui vous intéresse !
christiane : « Disons que ce côté me touche davantage »
oui mais la vie d’un auteur ne se limite pas à ce qui nous touche en elle.
et m^me si c’est la critique de cet engagement socialiste qui l’a entrainée vers ce mysticisme chrétien (ou l’inverse) les deux sont bien présent dans sa vie.
Simone Weil était déjà bolchévique avant même d’avoir ses règles !
tout le reste est né de ce terreau ! et certainement pas de son judaïsme qui n’a jamais compté pour elle !
c’est pas parce que vous avez ce crétin de pablito qui nous sort une connerie à la minute qu’il faut croire qu’elle a été uniquement une espèce de mystique bouddhiste !
c’est le monde qui a changé ! c’est notre vision d’aujourd’hui qui nous rend aveugle et nous empêche de comprendre sa vie !
et c’est aussi le grand libéral Camus qui aura presque réussi à en faire un penseur libéral !
et puis quoi encore ?
ce que dit DRAï R
dans les récits évangéliques où se forgent à cet égard les traits singuliers d’une « haine à visage d’amour ». À partir de quoi, cette propension tenace, étayée et prorogée par l’« enseignement du mépris », va migrer, imposant consciemment et inconsciemment sa forme, sa gestalt, à la pensée philosophique la plus séparée, en apparence, de la théologie (Kant, Hegel, Schopenhauer). Au point, notamment, de mettre le judaïsme à charge pour de nombreux penseurs juifs montrés en exemple du seul fait de leur désistement. Un dialogue interreligieux digne de ce nom oblige à rendre compte de cette pathologie intellectuelle de trop longue durée.
hamlet dit: « christiane : « Disons que ce côté me touche davantage »
oui mais la vie d’un auteur ne se limite pas à ce qui nous touche en elle. »
Pour moi ce n’est pas un auteur mais un être rare qui a laissé des traces… difficiles à déchiffrer, parfois contradictoires.
Je crois qu’elle a vécu intérieurement une aventure inouïe, douloureuse, confiante malgré les épreuves. Une sorte de Job qui aurait été un pari d’un Dieu incompréhensible….
Mais je récuse deux mots : haine et honte.
une page de Draï sur Camus et Mauriac
CAMUS ET MAURIAC: Quelle Justice?
In LITTERATURE on février 2, 2014 at 9:15
https://raphaeldrai.wordpress.com/2014/02/02/camus-et-mauriac-quelle-justice/
COLLOQUE INTERNATIONAL
LA TRANSMISSION EN QUESTION(S)
En hommage à l’œuvre et à la pensée de deux grands penseurs juifs français et israéliens
Michaël Bar Zvi & à Raphaël Draï
https://www.schibboleth.fr/colloque-la-transmission-en-questions/
hamlet,
dans le lien que j’ai donné, les termes que vous relevez ne sont pas d’elle mais des autres qui lui prêtent ces intentions. Comme Pablo quand il parle de vous ou vous quand vous parlez de Pablo.
Il y a ce que les autres disent, pensent de vous, d’elle,
ce que vous-même vous pensez de vous, d’elle,
et ce que vous êtes et que vous ne connaissez pas… ce qu’elle était et qu’elle ne connaissez pas.
« Je crains l’homme d’un seul livre. »
Saint Thomas d’Aquin
ce qu’elle était et qu’elle ne connaissez pas.
O.K. maîtresse
Simone veille dans la longue nuit de sa tombe et même Dieu manque à son ombre.
« apotropaïque »
J’aurai appris un mot nouveau aujourd’hui, merci !
« Simone veille dans la longue nuit de sa tombe »
Sans chemise et sans panthéon, OZY ?
Puisque l’on est (censés être) sur un site littéraire :
Après quelques considérations sur la déformation de la culture, son « déracinement », avec comme exemple de ce qu’il ne faut pas faire une vulgarisation de la géométrie dont on omet les démonstrations, ce qui lui fait perdre sa saveur et son essence (selon Simone Weil « d’être une étude qui a pour objet la nécessité, cette même nécessité qui, en fait, est souveraine ici-bas. »), elle affirme que la science (du moins « classique ») « appartient aux travailleurs […] bien plus naturellement qu’aux lycéens.
À plus forte raison en est-il ainsi de la partie de la culture rangée sous la rubrique des “Lettres”. Car l’objet en est toujours la condition humaine, et c’est le peuple qui a l’expérience la plus réelle, la plus directe de la condition humaine.
Dans l’ensemble, sauf exception, les œuvres de deuxième ordre et au-dessous conviennent mieux à l’élite, et les œuvres de tout premier ordre conviennent mieux au peuple. »
(On pourrait trouver la même idée illustrée dans un roman de cette époque, Siloé de Paul Gadenne, avec le personnage de Pondorge, autodidacte admirable, bien différent de l’autodidacte de la Nausée)
Ou bien, mais là il ne s’agit plus de littérature (curieux comme certains s’attachent, de manière très sélective, à un aspect qui leur convient aux dépens d’autres ; ça n’engage à rien de parler des mystiques, alors que pratiquer le respect…) Toujours dans L’Enracinement, le paragraphe consacré à l’égalité, « un besoin vital de l’âme humaine » (certes, l’ordre est cité en premier, et l’obéissance aussi vient avant…) :
« [L’égalité] consiste dans la reconnaissance publique, générale, effective, exprimée réellement par les institutions et les mœurs, que la même quantité de respect et d’égards est due à tout être humain, parce que le respect est dû à l’être humain comme tel et n’a pas de degrés. » Après ça se gâte un peu, mais on trouve quand même ceci : « il faudrait qu’un patron incapable ou coupable d’une faute envers ses ouvriers ait beaucoup plus à souffrir, dans son âme et dans sa chair, qu’un manœuvre incapable, ou coupable d’une faute envers son patron. […] À plus forte raison l’exercice des hautes fonctions publiques doit comporter de graves risques personnels. »
Un seul livre, une seule lecture, une seule réflexion, une seule certitude, une seule conviction et donc une seule prison.
Krazy Kat 1918 pièce commémorative :
https://www.theparisreview.org/blog/2020/03/19/krazy-kat-gets-the-spanish-flu/
Simone se réveille dans une Lumière sans église ni Dieu violent.
Jazzi
C’est DHH ♡
👍
Pas LvB.
Vivaldi, par G. Carmignola et M. Brunello
christiane dit: à
hamlet,
dans le lien que j’ai donné, les termes que vous relevez ne sont pas d’elle mais des autres qui lui prêtent ces intentions. Comme Pablo quand il parle de vous ou vous quand vous parlez de Pablo.
Il y a ce que les autres disent, pensent de vous, d’elle,
ce que vous-même vous pensez de vous, d’elle,
et ce que vous êtes et que vous ne connaissez pas…
Christiane
Il y a qui nous sommes
« Connais-toi toi-même »
Ce que les autres disent de nous
Et ce que nous ne savons pas de nous-mêmes.
Et puis, il y a l’évolution.
LVMH et son gel hyDIORalcoolique.
Merci qui ? Merci Bernard !
La tête du Coronavirus qui va faire des manières et se la jouer virus de luxe !
christiane, oui bien sûr vous avez raison, ce que je voulais simplement dire c’est que cet aboutissement vers un mysticisme pourrait aussi apparaitre comme un échec, ou une façon de résoudre une équation insoluble.
J’ai peut-être le tort de toujours tout ramener à Dostoïevski, mais Simone Weil aurait pu être un de ses personnages. Lui aussi essaie de sauver la situation par la présence d’une Grâce.
Le problème est que nous sommes tous pris dans les contraintes de notre époque.
Si vous regardez aujourd’hui la conclusion que nous tirons de l’expérience marxiste est la même que celle de Weil : l’impossibilité de trouver des solutions « collectives », et si vous regardez les philosophes à succès de ces dernières années ils ont enfoncé le clou d’une la fin du politique en invitant les individus à trouver refuge dans une forme d’ataraxie. Dans la vie de Weil tous les éléments sont là, et même ses choix ne doivent nous entrainer dans une direction qui ont pu se présenter comme une finalité pour elle, c’est exactement ce que dit Worms. Commencer par un engagement trotskyste pour finir bouddhiste nous avons des batailons d’intellectuels en exemple, alors de grâce essayons d’éviter ça pour Weil !
Dieu ne permet pas sauver les hommes, il ne permet que de sauver soi-même, et le mysticisme est une expérience individuelle, individualiste, elle ne touche que celui ou celle qui est concerné, il/elle n’y parvient qu’en oubliant les autres, c’est le prix à payer et tous ne sont prêt à vouloir le payer !
hamlet dit: « »christiane, oui bien sûr vous avez raison, ce que je voulais simplement dire c’est que cet aboutissement vers un mysticisme pourrait aussi apparaître comme un échec, ou une façon de résoudre une équation insoluble. »
Oui, elle le dit : insoluble
« J’ai peut-être le tort de toujours tout ramener à Dostoïevski, mais Simone Weil aurait pu être un de ses personnages. Lui aussi essaie de sauver la situation par la présence d’une Grâce. »
Oui, absolument.
« Dans la vie de Weil tous les éléments sont là, et même ses choix ne doivent nous entraîner dans une direction qui ont pu se présenter comme une finalité pour elle, d’intellectuels en exemple »
Tout à fait. Un compte pour un. c’était elle, pas nous.
Vivaldi
Riccardo Doni, un vrai esprit vivaldien. Je me souvien de lui avec Il Giardino Armonico dans les années 90.
hamlet dit: « Dieu ne permet pas sauver les hommes, il ne permet que de sauver soi-même, »
Je n’en suis pas convaincue.
» et le mysticisme est une expérience individuelle, individualiste, elle ne touche que celui ou celle qui est concerné, »
Oui.
» il/elle n’y parvient qu’en oubliant les autres, »
Pas sûr !
« c’est le prix à payer et tous ne sont prêt à vouloir le payer ! »
ça c’est n’importe quoi !
rose dit: « Et ce que nous ne savons pas de nous-mêmes.
Et puis, il y a l’évolution. »
Oui, à chaque étape un mystère à cause de l’inconscient.
PS : j’ai lu pour votre maman. Elle connaît la solitude malgré le personnel.
Vous connaissez l’impuissance de ne pouvoir…
De l’imaginaire, de la mémoire, aussi pour vous deux.
étrange que vous parliez de juifs ,judaïsme et que nul n’évoque le peuple juif comme le « peuple séparé »(plutôt qu’élu)
» L’Ancien Testament se structure autour de trois notions clés : Dieu, le Peuple, la Séparation.
La Séparation est ce qui détermine la relation particulière de Yahvé avec Israël, de même que celle, plus conflictuelle, d’Israël avec les autres peuples.
Il giardino armonico : La mort de la raison :
. Les Hébreux représentent ainsi symboliquement les saints séparés du reste du monde. En langue hébraïque, le mot saint vient du verbe qadoch qui, à la forme hiphil, signifie « séparer ». Le saint est donc, étymologiquement, « celui qui est séparé du monde profane ».
Pour revenir au présent :
https://teropa.info/blog/2016/07/28/javascript-systems-music.html
ainsi Trigano écrit-il
Car la kedousha, la sainteté hébraïque n’a rien à voir avec le sacré, le magique, le tabou. Elle désigne la « séparation », l’élection, la sortie hors de Babel qu’illustre le cheminement abarahamique et hébraïque (sortie d’Egypte). Lachon hakodesh :« La langue séparée » qui va de pair avec un peuple « séparé » des autres peuples et dont la langue doit servir à tous les actes de la vie. Ceux qui s’interdisent de l’employer dénient au peuple juif la capacité de vivre, d’ytre incarné et sujet de l’histoire. Ils vivent dans un conservatoire d’antiquités. Le peuple juif n’est pas mort et n’est pas confiné à demeurer sous une vitine d’un musée. Or, dans la vie d’un peuple il y a des hauts et des bas. Celà n’effarouche pas la « sainteté » hébraïque en tant qu’elle est « séparation » et pas « tabou ». La séparation reste un enjeu permanent dans la vie courante. Ce que j’avais appelé dans mon premier livre « L’hébreu des profondeurs » reside de façon éternelle dans l’hébreu parlé et pouvant être « désacralisé ». Il conserve une potentialité créatrice toujours présente et effervescente.
http://www.desinfos.com/spip.php?page=reaction-2&id_article=44904
@ Et ce que nous ne savons pas de nous-mêmes.
Lu ce jour dans le transat du jardin, une vieille maxime populaire américaine rapportée par Henry James. Ne la connaissions point, l’ai trouvée charmante :
« quand le diable était malade, d’être un saint il promit ;
quand le diable est guéri, d’être un saint il oublie ».
Cette journée (du 13/3/2020) fut apsiée, malgré le jour cruel et le souvenir de la nuit. J’en ai joui. Et notre galaxie s’est montrée amicaline à cette heure ci, avant les clotûre des volets. Pure et veloutée comme une trainée de lait, des dragées de baptême. Longtemps ne l’avais-je pas pareillement contemplée, une larme au bord des paupières. Ses profondeurs infinies m’ont rassuré, Blaise ! Je pense à toi.
peps c/° Christiane Prangère :
« Cette journée (du 19/3/2020) fut apaisée (***rectif pour le journal J J-J Ext., @ 21.44µµµ mercite).
Bon sang, on pourrait pas AUSSI fermer les lumières, là, un peu ?
Je veux dire, le pays entier est sous contrôle, on ne se renifle même plus à moins d’un mètre, et chacun, chez soi, se barricade…
Donc, si je comprends bien, la nuit, y’a vraiment plus que deux ou trois chats qui soient gris… Et quatre poivrots dehors..
Alors, l’éclairage urbain, hein ?
Et les watts autoroutiers ?
Et les enseignes lumineuses des commerces ?
Pourquoi ne pas éteindre tout ça ?
Ca ferait des vacances à tout le monde. Les oiseaux, les mammifères, les belettes et les petits lapins. Tous ceux qui, en ce moment, se redressent , étonnés du silence. Eh bien, si on pouvait leur rendre aussi la nuit …
Allez, les députés, un petit effort supplémentaire. Ca privera personne, vu que tout le monde est au pieu, et ça fera des économies.
« @closer : cheminement qui est tout de même très différent de celui de Bergson qui à ma connaissance n’a jamais été trotskyste ou un bolchévique enragé. »
Tu as raison Hamlet, mais je parlais de cheminement spirituel. Politiquement, ils sont en effet très différents. En tant que bolchevique enragé, je comprend que tu te sentes plus proche de Simone…
Blaise ! Je pense à toi.
Il ne te rend pas la pareille!
Hurkhurkhurk!
Encore une nuit, encore des cauchemars et encore une mort à attendre.
« christiane : » il/elle n’y parvient qu’en oubliant les autres, »
Pas sûr !
»
non pas sûr, en tout cas pas à l’origine du christianisme qui était au départ un mouvement révolutionnaire dans le cadre défini par Saint Paul : un combat politique collectif de type révolutionnaire visant au ralliement et à l’unité.
parce que la situation l’exigeait, il s’agissait d’un « état d’exception » nécessitant un nouvelle loi et une obligation de tous d’adhérer à cette loi (Carl Schmitt s’est pas mal inspiré de Paul).
Il faut regarder de près ce qui a fait basculer SW de la mystique socialiste à la mystique chretienne, analyser les raisons de cette transition.
son cas reste d’actualité.
QU’EN SAVEZ-VOUS AU JUSTE, MEC REANT ?
Pitié pour mon épouze, Dulcinella.
@closer : ouai les bolchéviques enragés sont frères, et soeurs, contrairement au ultra libéraux enragés qui peuvent rester à l’état de particules élémentaires.
sauf que le curseur a changé : il suffit de dire qu’un footballer est trop payé pour se faire traiter de bolchévique enragé.
mais c’est pas grave : cela n’enlève rien à cette fraternité.
@chantal : trop tard le sujet sur la hollande a déjà pris :
Similarités et différences entre Simone Weil et Paul Gadenne, cette fois à travers quelques échantillons pris dans son dernier roman (publication largement posthume), les Hauts Quartiers :
« Avec des loisirs, des pensées et des préoccupations de luxe » (116), « Ce luxe de la pensée lui semblait un scandale »; « Par ailleurs rien ne pourrait jamais faire qu’il fût l’un d’eux [les prolétaires], et qu’il fût né parmi eux : on ne peut se substituer aux autres. » ; « L’arracher à sa condition était le devoir de solidarité humaine le plus urgent, autant qu’il est sûr qu’on ne se sauve pas seul »; « À l’heure où, épuisé par l’insomnie, il s’endormait, il pouvait entendre […] les sirènes mugissant de l’autre côté du fleuve. Appel qui résonnait au cœur comme celui du monde vrai — d’une vérité plus dure, plus durable, d’un scandale beaucoup plus persistant que celui de la guerre. » (117) « La marque laissée par le labeur humain, le témoignage irrécusable de la peine des hommes. » (118)
« Il se mit à réfléchir sur l’égoïsme, qui n’est pas un sujet très neuf. Mais chaque fois qu’un homme prend contact, très fortement, avec une de ces réalités bien connues, chaque fois qu’il dénude un lieu commun et que ce lieu commun, jusque-là un peu livresque, prend vie et l’assaille personnellement, c’est pour lui une découverte »; « Certes, Didier ne se mettait pas à part dans le jugement qu’il était conduit à porter sur l’espèce. Au contraire, l’égoïsme d’’autrui l’aidait à prendre connaissance du sien […] Il apercevait tout à coup, comme à nu, cet égoïsme fondamental qui fait partie de notre être » (143)
« Le pouvoir reste à quelques-uns […] d’étouffer, d’asphyxier les autres […] par l’ignorance où [ils sont] de [leurs] besoins. » (394)
« Il ne pouvait même pas honorer en Flopie ce travail qui lui apparaissait depuis l’enfance comme une délégation assumée par les autres, à sa honte. […] Il lui fallait […] user de subterfuges […] pour dissiper l’affreux malaise qui s’emparait de lui, s’inventer de hautes et considérables tâches qui le dispenseraient tout naturellement de celle-là : sortir dans le noir pour aller passer sa journée debout derrière une machine. […] Tout cela aggravait en lui sa mauvaise conscience, et il avait la sensation d’être le transfuge, le privilégié, l’embusqué […] qui fuit la peine commune. La maladie était venue là-dessus, comme une sorte de justification nouvelle. » (683)
« Il se voulait […] plus bas que Flopie […] parce qu’il fallait bien aller la chercher où elle était et que, pour la soutenir et la soulever, il devait même se placer un peu plus bas qu’elle. Et s’il est vrai que dans un tel effort quelqu’un est toujours dupe, il voulait au mois que ce fût lui. » (713)
« Toi et moi nous ne sommes pas différents… Je ne suis rien, et qu’est-ce que prier sinon savoir qu’on n’est rien… Il n’y a que toi qui puisses comprendre… Toi et moi c’est pareil… » (776)
« on ne se sauve pas seul » me paraît d’actualité.
De même que son indignation à propos de ceux appartenant à « une catégorie d’êtres qui n’ont pas à subir en ce monde les conséquences de ce qu’ils font. »
(Que l’on pourrait compléter par : « Il est évident, lui écrivait récemment le Père Moreau, cela dit en toute sérénité, que les cadres de la Mine, comme de toute entreprise d’ailleurs, seraient un peu plus pressés d’apporter une solution aux problèmes soulevés par l’organisation du travail si eux-mêmes, leurs femmes ou leurs enfants avaient à en souffrir… » (601) )
Selon Juan Asensio
« un texte sur l’impossibilité de la sainteté dans le monde moderne […] Gadenne endossant finalement le rôle de discret hagiographe d’un homme obscur, Didier Aubert, comme ce dernier se proposait d’ailleurs de se faire simple passeur des textes de feu des mystiques.
Impossibilité de la sainteté qui s’ente évidemment sur la lecture passionnée que Paul Gadenne fit de Sören Kierkegaard, se doublant donc de sa thématique corollaire : comment savoir si celui qui prétend souffrir pour un autre, à la place d’une multitude, n’est pas, tout simplement, un vil imposteur ? »
Asensio cite un passage en résonance avec un thème abordé ici :
« Une voix lui disait : «Ça ne vaut rien, ce que tu sais faire. Souffrir ?… Si tu ne le fais pas pour quelque chose, pour quelqu’un, si tu n’y es pas autorisé…» Voilà donc ce qui lui manquait, ce qui lui avait toujours manqué : être autorisé. […] Il pouvait écrire sur les saints, écrire une vie de saint, exposer les doctrines, parler des mystiques, montrer les degrés, les nuances, les valeurs… Comme un bon peintre. Non, encore n’était-ce pas sûr. Mais souffrir d’une manière valable, autorisée… »
Et, je le découvre à l’instant :
« Paul Gadenne écrit noir sur blanc que son pauvre personnage, conscient de toutes ses faiblesses (la prétention intellectuelle en est assurément une), cherche à s’humilier, à souffrir, à s’oublier, non point pour rechercher le paradis artificiel dans lequel s’évadent les lémures usant de drogues, mais à seule fin de reconquérir la noblesse perdue. Et il faut aller la chercher là où elle se trouve, comme Simone Weil n’eut de cesse de l’écrire et de l’illustrer par sa propre vie, dans les bas-fonds où travaillent, souffrent et meurent celles et ceux que la haute société d’Irube méprise et enchaîne : «[…] il apparaissait à Didier que, faute de pouvoir arracher le monde ouvrier à sa condition, vivre sa passion pourrait être la façon de vivre la passion du Christ» (p. 117). »
Et encore :
« Ainsi les toutes dernières pages des Haut-Quartiers sont-elles bouleversantes qui nous rappellent la fin tragique de Nietzsche et, bien sûr, l’unique fin qu’il importe de rappeler, celle du Christ : «Ils [ces ouvriers] avaient une franchise, une nudité dans le regard, une expérience aussi, cet amer savoir du corps qui ne s’apprend pas sur les bancs des facultés et, sous la lassitude de leurs gestes, Didier, avec ce qui lui restait de forces, rejoignait, épousait passionnément leur fondamentale innocence, faite d’honnêteté et de vaillance martyrisées. Il avait sous les yeux ces esclaves, ces victimes du régime social qu’il y a cent cinquante ans déjà un Lamennais avait si exactement dépeint, ces hommes qui depuis toujours travaillaient, souffraient pour lui, pour nous, pour nous permettre de vivre à leur place» (p. 698). »
Autre écho :
« Les Hauts-Quartiers auraient pu ainsi porter sur leur couverture le premier titre du dernier roman de Georges Bernanos, Monsieur Ouine, qui s’appela, un temps, La Paroisse morte, tant reviennent, avec une insistance réellement évangélique, les scènes de colère contre les riches et la présence du faux dieu Argent qui paraît avoir triomphé de l’Autre »
Lecture à compléter sur le site du Stalker.
Mon dernier commentaire semble avoir disparu.
Je signalais à Renato un concert à venir (programme : Les Sonates du Rosaire) dans le Valais (basilique de Valère) le 10 mai, qui réunira G. Carmignola et Riccardo Doni.
Le lien ne passe probablement pas et a dû bloqué le message.
(Je les ai entendus jouer ensemble notamment au Mozarteum, et à mon oreille cela valait le voyage.)
aïe : a dû bloqueR
Un collectif de chercheurs, de magistrats et d’avocats demande à l’Etat d’agir au plus vite pour réduire la pression carcérale et diminuer les risques de transmission du Covid-19 en prison, tant pour les détenus que les personnels pénitentiaires.
Publié hier à 17h23,
In le monde.fr
la riposte la plus débile a été formulée par « votre grand-mère » lorsqu’elle a écrit que si le gingembre était aphrodisiaque, elle s’en serait rendu compte, et sans dire à quoi elle l’utilisait (c’est sur internet O.K. mais les traitements testés pour le corona aussi, les antidiabétiques aussi:etc)
on savait que « votre grand mère » était passionnée d’érotisme et de management, de « pouvoir » ; mais en disant qu’elle aurait elle-même su si le gingembre était aphrodisiaque, elle s’est montrée ce qu’un contributeur appelle « une vieille pie », inapte à la pensée du genre ,de la thérapeutique(avec ou sans « lampe » antidéprim) ;laissez là croire avec ses ami-e-s , et travaillez
laissez là croire:la sans accent:je n’en ai aucun!
Pourquoi tant de haine envers DHH, et alii ?
Pourquoi se priver de la haine : c’est tellement bon !
La haine, c’est de l’amour sans pitié ni amitié.
Le baptême in extremis de Simone Weil:
« Les hésitations sur cet étrange baptême viennent aussi des doutes qu’on a sur l’état de conscience de Simone Weil au moment du sacrement. Nous sommes à l’été 1943, quelques jours avant que l’exilée ne soit transférée de l’hôpital londonien de Middlesex au sanatorium d’Ashford, dans le Kent. Son état de santé est critique à cause de la tuberculose et des privations qu’elle s’impose. Les témoins rapportent qu’elle n’entend plus ce qu’on lui dit. Elle va mourir dans quelques jours, le 24 août. Comment être sûr que son baptême, conféré par une amie qui a l’enthousiasme des convertis, n’a pas été reçu dans un état de faiblesse qui l’empêchait d’y consentir ?
À cela il y a deux réponses. Celle qu’elle a donnée elle-même et que rapporte son amie Simone Pétrement : « Si un jour je suis entièrement privée de volonté, dans le coma, il faudrait alors me donner le baptême » (La Vie de Simone Weil, Fayard, 1997), et celle que donne Simone Deitz : « Simone Weil avait toute sa tête quand elle a demandé le baptême » (cité par George Hourdin dans Simone Weil, La Découverte, 1989). Simone Deitz n’est plus là pour confirmer son témoignage, mais il n’y a pas de raisons de le mettre en doute, estime Robert Chenavier… »
Je ne me prononce pas sur la validité et les circonstances de ce baptême Christiane, mais il montre au minimum une très grande proximité avec le catholicisme qui a permis à son amie Simone Deitz, juive convertie, de se croire autorisée à faire ce geste.
Vos commentaires sont donc beaucoup trop tranchants et simplistes, ce qui m’étonne de vous.
D’autre part Georges Steiner donne une étrange explication au refus du baptême de Simone Weil:
» George Steiner, que nous interrogions sur la dureté d’une de ses chroniques du New Yorker dédiée à l’auteure de l’Enracinement, reprit cette idée de folie. « Je sais quelle est sa grandeur, a-t-il poursuivi. Mais je n’arrive pas à accepter la femme qui, au moment d’Auschwitz, a refusé de se convertir à l’Église catholique parce que cette Église était “trop juive à (son) goût”…
Vous voyez que cela n’a rien à voir avec un rejet de principe de l’Eglise pour les raisons polémiques que vous évoquiez. Sur ce que dit Steiner, je n’ai aucune compétence pour approuver ou contredire. Mais vous conviendrez, Christiane, que les choses ne sont pas aussi simples que vous le pensez.
La haine est un virus qui détruit toute forme d’amour.
Voir le témoignage de Moses Farrow dans le dernier papier de Jacques Drillon !
Pourriez-vous nous le copier coller, il est illisible à partir de la dropbox défaillante de jdrillon, jzmn, merci.
(Panax ginseng), il pourrait s’avérer intéressant. Ce dernier, à la consonance voisine, est considéré depuis des millénaires comme une panacée ou « racine de longue vie » dans la pharmacopée chinoise. C’est un tonique par excellence, tant physique que mental, et plusieurs études lui confèrent un léger effet anabolisant, c’est-à-dire qu’il peut stimuler les hormones sexuelles chez l’homme comme chez la femme.
LISEZ MELVILLE;Ginger Nut in Bartleby the Scrivener
Closer,
de proche en proche nous voici dans les mirages de la sainteté. piège à vanité… les saints sont utiles pour qui et pourquoi ? Exceptions… Messagers « élus » sur la voix étroite qui mène à la notion d’un Dieu inatteignable.
Si sainteté il y a je ne l’aime qu’inconnue, enfouie dans le quotidien des gens sans importance. Je ne l’aime qu’inconsciente et surtout pas pétrie de l’orgueil d’une souffrance volontaire.
Quant à Simone Weil et son baptême dans un état d’inconscience… Elle a suivi un chemin périlleux avec des lumières et des ombres…
Un chemin spirituel ? certainement. Laissons-le libre comme elle l’a façonné.
Je pense à autre chose : un état policier s’installe où la police frustrée pendant ces temps de manifestations se réjouit de sa toute puissance retrouvée. Ils chassent, interdisent et encaissent pour l’état les sous des gens. Ce virus permet aux gens avides de pouvoir de fanfaronner et au peuple égaré dans sa peur d’accepter sans broncher ces contraintes.
Dans l’ombre, et à égalité, des soignants œuvrent (et mille petits métiers de l’ombre pour que leurs efforts soient possibles). Dans l’ombre, dans des logements exigus, des parents essaient d’occuper leurs enfants sous pression. Enseigner ? Faut-il qu’ils le puissent… La télévision et les autres écrans deviennent le sauve-qui-peut. Parfois les livres… mais ne rêvons pas ! Dans l’ombre des gens enfermés cherchent un peu d’air.
Ce temps d’épidémie permet aux égoïsmes de s’étaler, aux gens fous de pouvoir de l’exercer, aux altruistes de partager.
voix dans voie…
à JLB
VOUS VOUS EGAREZ DE CROIRE QUE JE POURRAIS AVOIR DE LA HAINE POUR des personnes qui zonent sur la RDL.j’ai d’autres intérêts depuis longtemps que leurs opinions leur ignorance -la mienne me suffit-et leurs calomnies.CE matin, je demande le nom d’un arbre à fleurs jaunes qui se sont épanouies sous ma fenêtre;voilà ce qui m’intéresse;dans l’immédiat;pas les délires d’omniscience erdélienne
à soleil vert:
Mark Ruffalo dans Blindness, c’est lui. Un excellent film de pandémie, adapté d’un roman de Saramago. À quoi bon la science-fiction ? Eh bien, pour être prévenus. le point M.D ( pas DURAS)
A JJ Jansen
Ma Dropbox marche parfaitement bien. Veuillez cliquer au bon endroit je vous prie. Ou apprenez à le faire.
Néanmoins, voici:
« Je suis une personne très discrète et je ne recherche pas l’attention du public. Mais étant donné les terribles attaques, injustifiées, à l’encontre de mon père, Woody Allen, je sens que je ne peux pas continuer à me taire alors qu’il continue d’être condamné pour un crime qu’il n’a pas commis. »
Moses Farrow
« J’étais présent dans notre maison avant, pendant et après le prétendu événement. Maintenant que l’hystérie collective de ce début d’année s’est légèrement apaisée et que j’ai l’espoir que la vérité puisse se faire entendre, je veux partager mon histoire.
Le 4 août 1992 était une journée chaude et ensoleillée à Bridgewater, dans le Connecticut. Mais dans la maison de campagne de notre famille, Frog Hollow, l’ambiance était glaciale. Ma mère [adoptive], Mia Farrow, était allée faire du shopping avec Casey Pascal, une amie dont elle était très proche depuis l’enfance. J’avais 14 ans, et j’étais resté à la maison ce jour-là, avec ma petite sœur Dylan [fille adoptive de Woody Allen et Mia Farrow], qui venait d’avoir 7 ans, mon frère Satchel (qui se fait maintenant appeler Ronan, [fils naturel de Woody et Mia]), 4 ans, et les trois enfants de Casey. Nous étions surveillés par notre baby-sitter, Kristi, par la baby-sitter de Casey, Alison, et par notre professeur de français, Sophie. C’était une maison pleine de monde.
Il y avait un autre adulte avec nous dans le salon, ce jour-là, assis par terre, en train de regarder Qui veut la peau de Roger Rabbit ? : Woody Allen. En apparence, rien n’était différent des autres fois où il était venu nous voir dans notre maison de campagne. Mais ma mère nous avait demandé de le surveiller et de ne pas le perdre de vue. Elle était furieuse à juste titre : sept mois plus tôt, elle avait découvert qu’il avait une relation intime avec Soon-Yi Previn, ma sœur de 21 ans [fille adoptive de Mia Farrow et André Previn], après avoir trouvé des photos d’elle dans l’appartement de Woody. Pendant des mois, elle nous avait martelé ceci comme un mantra : Woody était « diabolique », « un monstre », « le diable », et Soon-Yi était « morte pour nous ». C’était toujours le même refrain, que Woody soit présent ou pas. (Elle le répétait si souvent que Satchel a dit à l’une de nos baby-sitters : « Ma sœur baise avec mon père. » Il venait d’avoir quatre ans.) Ma mère était notre seule source d’informations sur Woody, et elle était extrêmement convaincante.
En tant qu’aîné des enfants à la maison ce jour d’été, j’ai pris très au sérieux les avertissements de Mia. Je pensais que mon rôle était de soutenir ma mère et je voulais absolument la contenter, comme ses autres enfants. J’avais aussi appris à plusieurs reprises qu’aller contre sa volonté avait des conséquences horribles. J’ai donc gardé un œil sur Woody jusqu’à son retour. Mais secrètement, j’étais déchiré.
Pour expliquer pourquoi, je veux vous parler du contexte familial.
Même si Woody et Mia ne se sont jamais mariés – et qu’il n’a jamais vécu avec nous ni même passé la nuit dans notre appartement en ville – il venait souvent vers 6h30 du matin ; il apportait deux journaux et des muffins. Je me réveillais avant les autres pour que lui et moi soyons assis ensemble à la table de la cuisine pour le petit-déjeuner. Pendant qu’il lisait le « New York Times », j’attrapais le « Post » pour aller directement aux pages des bandes dessinées et des mots croisés. Nous passions ce moment paisible ensemble avant d’aller réveiller Dylan. Il préparait pour elle des tartines de pain grillé avec de la cannelle ou du miel, et restait là pendant qu’elle mangeait. Il n’avait rien d’un monstre pour moi.
Mes frères et sœurs plus âgés étaient les enfants biologiques ou adoptés de Mia et de son ex-mari André Previn. En 1985, Mia avait adopté Dylan. Deux ans plus tard, elle et Woody ont eu leur seul enfant biologique, Satchel [Ronan]. À 49 ans, Woody semblait adorer son nouveau rôle de père.
Mia m’a adopté, moi, son septième enfant, en tant que parent célibataire en 1980. En 1992, elle a permis à Woody de nous co-adopter, Dylan et moi, en écrivant à l’agence d’adoption, et en décrivant le père excellent qu’il était. J’ai été ravi lorsque Woody est officiellement devenu mon père, un rôle qu’il occupait déjà dans ma vie. Au fil des années, Satchel, Dylan et moi allions souvent en visite sur ses plateaux de tournage et dans sa salle de montage. Le soir, il venait à l’appartement de Mia et passait du temps avec nous. Pas une seule fois je n’ai vu la moindre chose qui aurait pu indiquer un comportement inapproprié.
Mais bien sûr, l’histoire de Woody et Soon-Yi est devenue publique, et tout a changé. Ma mère a insisté pour que nous les écartions tous les deux de nos vies, et nous n’avions pas d’autre choix que d’accepter.
Même les gens qui doutent que Dylan ait été agréessée invoquent souvent la relation de Woody et Soon-Yi pour justifier leur scepticisme à son sujet. Je suis toujours choqué de ce que de parfaits inconnus puissent attaquer Soon-Yi, comme de ces mauvaises informations qui circulent et que tellement de gens considèrent comme des faits. Elle n’est pas la fille de Woody (ni sa fille adoptive, ni sa belle-fille) et elle n’est pas mentalement attardée (elle a obtenu une maîtrise en éducation spécialisée de l’Université de Columbia). Et leur relation n’a pas commencé quand elle était mineure, c’est totalement faux.
En vérité, Woody et Soon-Yi ne se sont que très rarement parlé quand elle était enfant. C’est ma mère qui, la première, a suggéré, quand Soon-Yi a eu 20 ans, que Woody passe du temps avec elle. Il a accepté, et a commencé à l’emmener voir les matchs des Knicks. C’est comme ça que leur histoire sentimentale a commencé. Oui, c’était peu orthodoxe, cela a mis mal à l’aise, ça a perturbé notre famille et fait terriblement de mal à ma mère. Mais cette relation en elle-même n’était pas aussi destructrice que l’insistance que ma mère a mise, depuis cette époque, à faire de cette trahison le centre de nos vies.
Mais le grave dysfonctionnement dont j’ai souffert dans mon enfance n’a rien à voir avec Woody. Il date d’une époque où il n’était pas encore entré dans nos vies, et provenait directement de zones d’ombres persistantes, profondes, qui régnaient à l’intérieur de la famille Farrow.
Nul n’ignorait à Hollywood que mon grand-père, le réalisateur John Farrow, buvait beaucoup et était un coureur de jupons. De nombreuses disputes éclataient, alimentées par l’alcool, entre les parents de Mia ; et elle m’a dit avoir été victime d’une tentative d’agression sexuelle dans sa famille. Son frère, mon oncle John, qui nous a rendu de nombreuses visites quand nous étions plus jeunes, est actuellement en prison pour plusieurs actes de pédophilie. (Ma mère n’a jamais fait de commentaire public à ce sujet, ni exprimé la moindre l’inquiétude à l’égard de ses victimes.) Mon oncle Patrick et sa famille venaient fréquemment nous voir, mais leurs visites se terminaient brusquement, car Mia et Patrick finissaient souvent par se disputer. Patrick s’est suicidé en 2009.
Ma mère, bien sûr, avait sa propre part d’ombre. Elle avait épousé Frank Sinatra, âgé de 50 ans, quand elle en avait 21. Après leur divorce, elle a déménagé, pour vivre avec son amie Dory Previn et son mari André. Lorsque ma mère est tombée enceinte d’André, les Previn se sont séparés, et Dory a fini hospitalisée. Nous ne parlions jamais de cela à la maison, bien sûr, et même moi je ne l’ai appris que bien des années plus tard. Mais lorsque j’y repense, en tant que thérapeute et en tant que témoin, il est facile d’y voir l’origine du dysfonctionnement qui allait naître dans notre propre maison.
Il importait à ma mère de donner au monde l’image d’une famille heureuse, composée d’enfants biologiques et adoptés ; mais la vérité en était bien éloignée. Je suis sûr que ma mère avait de bonnes intentions en adoptant des enfants handicapés, mais la réalité à la maison était très différente. Cela me fait mal de revoir mes frères et sœurs, certains aveugles ou handicapés, traînés dans l’escalier pour être jetés dans une chambre ou un placard fermé à clef. Elle a même bouclé dans un hangar, une nuit, mon frère Thaddeus, paraplégique à la suite de sa polio, pour le punir d’une désobéissance sans importance.
Soon-Yi était sa cible la plus fréquente. Ma sœur voulait être indépendante et, de nous tous, c’était elle la moins intimidée par Mia. Quand elle était poussée à bout, elle critiquait violemment le comportement de notre mère, et des disputes pénibles s’ensuivaient. Lorsque Soon-Yi était plus jeune, Mia lui a une fois jeté un objet en porcelaine à la tête. Heureusement, elle l’a manquée, mais les débris ont atteint ses jambes. Des années plus tard, Mia l’a frappée avec un récepteur téléphonique. Soon-Yi a fait clairement comprendre que son désir était simplement d’être laissée tranquille. Même si sa relation avec Woody n’était pas conventionnelle, elle lui a permis de s’évader. D’autres n’ont pas eu cette chance.
La plupart des sources médiatiques prétendent que ma sœur Tam est morte d’un « arrêt cardiaque » à l’âge de 21 ans. En réalité, Tam a souffert de dépression pendant la plus grande partie de sa vie, d’autant plus durement que ma mère lui interdisait de voir quelqu’un pour l’aider, et assurait obstinément que Tam n’avait que des « sautes d’humeur ». Un après-midi en 2000, après une dernière dispute avec Mia, qui a fini par quitter la maison, Tam s’est suicidée en faisant une surdose de médicaments. Ma mère a prétendu que la surdose était accidentelle, disant que Tam, aveugle, s’était trompée de médicament. Mais Tam avait une mémoire et une reconnaissance spatiale à toute épreuve. Et, bien sûr, sa cécité ne l’empêchait pas de compter.
Les détails de l’overdose de Tam et de la dispute avec Mia, qui l’avait précipitée, m’ont été rapportés directement par mon frère Thaddeus, témoin direct de la scène. Malheureusement, il n’est plus là pour le confirmer. Il y a deux ans, Thaddeus s’est suicidé lui aussi en se tirant une balle dans sa voiture, à moins de dix minutes de la maison de ma mère.
Nous avons connu un autre décès, celui de ma sœur Lark. Elle s’était engagée sur un chemin d’autodestruction, avait lutté contre l’addiction, pour mourir misérablement du sida en 2008, à l’âge de 35 ans.
Pour nous tous, il était impossible de vivre sous le toit de notre mère à moins de faire exactement ce qu’elle nous commandait, même si c’était discutable.
L’été entre ma première et deuxième année [CP et CE1], elle avait fait mettre un nouveau papier peint dans ma chambre, à l’autre bout du couloir, au deuxième étage de la maison du Connecticut. Je me préparais à aller me coucher, quand elle est arrivée près de mon lit, où elle a trouvé un mètre ruban. Je ne savais même pas ce que c’était. Son visage a pris une expression sévère qui m’a figé. Elle m’a demandé si c’est moi qui l’avais pris. Elle l’avait cherché toute la journée. Je me tenais devant elle, pétrifié. Elle m’a demandé pourquoi il était sur mon lit. Je lui ai dit que je ne savais pas, que peut-être un ouvrier l’avait oublié ici. Elle m’a reposé la question encore et encore et encore. Comme je ne lui donnais pas la réponse qu’elle voulait, elle m’a giflé, et fait voler mes lunettes. Elle m’a dit que je mentais, et m’a ordonné de dire à mes frères et sœurs que c’était moi qui avais pris le mètre ruban. À travers mes larmes, je l’écoutais m’expliquer que nous allions répéter ce qui devait se passer. Elle allait entrer dans la chambre, et je lui dirais que j’étais désolé d’avoir pris le mètre ruban, que je l’avais pris pour jouer, et que je ne le referais plus. Elle m’a fait répéter cela au moins une demi-douzaine de fois.
C’était le début des entraînements qu’elle nous faisait subir, de ses manœuvres, de ses scénarisations, de ses répétitions. En résumé, un lavage de cerveau. Je suis devenu anxieux, craintif. Un jour qu’on m’avait acheté un nouveau jean, j’ai pensé qu’il aurait l’air cool si je coupais quelques passants. Lorsque Mia a vu ce que j’avais fait, j’ai eu droit a une longue fessée, et elle m’a fait déshabiller entièrement en me disant : « Tu ne mérites aucun de ces vêtements. » Puis, elle m’a demandé de rester au coin, nu dans sa chambre, devant mes frères et sœurs plus âgés, qui venaient de rentrer d’un dîner avec leur père André. (Quand j’ai raconté au magazine « People », en 2014, la manière dont j’ai été traité, Dylan a appelé cela une « trahison » et a dit que j’étais « mort pour elle ». Plus tard, elle a publiquement nié mes souvenirs, les décrivant comme « négligeables ». Et cela venant d’une femme qui se décrit maintenant comme « une avocate qui défend les victimes d’abus »)…
Contre-attaquer n’était pas une bonne option. Un jour d’été, Mia m’a accusé d’avoir laissé les rideaux fermés dans le salon. Ils avaient été tirés la veille, parce que Dylan et Satchel regardaient un film. Elle répétait que je les avais fermés et laissés comme ça. Son amie Casey était venue lui rendre visite, et pendant qu’elles étaient dans la cuisine, je l’entendais répéter que j’avais fermé les rideaux. À ce moment-là, j’ai éclaté. Je lui ai crié : « Tu mens ! » Elle m’a regardé et m’a entraîné dans la salle de bain à côté de la pièce où se trouvait la télévision. Elle m’a frappé partout sur le corps, elle ne se contrôlait plus. Elle m’a giflé, m’a poussé et m’a encore frappé. Elle m’a dit : « Comment oses-tu me traiter de menteuse devant mon amie ? C’est toi le menteur ! » J’étais vaincu, complètement abattu, réduit à rien. Mia m’avait retiré ma parole et mon estime de moi-même. Il était clair que si je m’éloignais, ne fût-ce qu’un peu, de sa réalité à elle, elle ne le tolérerait pas. C’était une éducation qui, paradoxalement, m’a rendu fier de ma loyauté, et obéissant, même si je vivais en ayant terriblement peur d’elle.
En résumé, ce n’était pas une famille heureuse, ni saine. Ce qui nous ramène au 4 août 1992.
Des inconnus sur Twitter me posent constamment cette question : « Tu n’étais pas là pour voir l’agression, alors comment sais-tu qu’elle n’a pas eu lieu ? » Mais comment être témoin d’une agression qui n’a jamais eu lieu ?
En tant qu’« homme de la maison », ce jour-là, j’avais promis de veiller à ce que rien n’arrive, et c’est ce que je faisais. Je revois très bien l’endroit du salon où Woody était assis, et l’endroit où étaient Dylan et Satchel. Bien sûr, personne n’est resté toujours au même endroit ; mais j’ai soigneusement observé les allées et venues de chacun. Je me souviens que Woody quittait la pièce par moment, mais jamais avec Dylan. Il se rendait dans une autre pièce pour passer un coup de téléphone, lire le journal, aller aux toilettes, ou prendre l’air dehors et faire une promenade autour du grand étang de la propriété.
En plus des cinq enfants, il y avait trois adultes, auxquelles on avait dit et répété depuis des mois que Woody était un monstre. Aucun d’entre nous n’aurait permis à Dylan de s’éloigner avec Woody, même s’il l’avait voulu. La baby-sitter de Casey, Alison, a dit plus tard qu’elle était entrée dans le salon et avait vu Woody par terre avec sa tête sur les genoux de Dylan, assise sur le canapé. Vraiment ? Avec nous tous présents ? Et si elle avait vu cela, pourquoi ne l’a-t-elle dit immédiatement à notre baby-sitter Kristi ? (Je me souviens aussi d’une discussion en rapport avec cette scène, laquelle se serait en fait déroulée dans l’escalier menant à la chambre de Mia. Là encore, cela aurait eu lieu au vu et au su de tous ceux qui se trouvaient dans le salon, pour autant que Woody ait finalement réussi à s’éloigner avec Dylan.) Il a donc bien fallu changer de scénario : le seul endroit où quelqu’un aurait pu commettre un acte pervers sans être vu était forcément un espace fermé, près de la chambre de ma mère à l’étage. Par défaut, le grenier est donc devenu le lieu de l’agression supposée.
Dans sa lettre ouverte, largement relayée, parue dans le « New York Times » en 2014, Dylan adulte a soudain semblé se souvenir de chaque détail de la prétendue agression : « Il m’a demandé de me coucher sur le ventre et de jouer avec le train électrique de mon frère. Puis, il m’a sexuellement agressée. Il m’a parlé pendant qu’il le faisait, chuchotant que j’étais une gentille fille, que c’était notre secret, promettant que nous irions à Paris et que je serais une star dans ses films. Je me souviens que je regardais ce petit train, que je me concentrais dessus pendant qu’il faisait le tour du grenier. Aujourd’hui, il m’est encore difficile de regarder des trains électriques. »
C’est un récit précis et convaincant ; mais il y a un problème majeur : il n’y avait aucun train électrique dans ce grenier. Il n’y avait rien de pratique dans cet espace pour des enfants, même si nous avions voulu y jouer. C’était un grenier pas fini, sous un toit à pignons très incliné, rempli de planches et de clous qui sortaient partout, de bourrelets isolants de fibre de verre, de pièges à souris, de crottes, il y régnait une odeur de naphtaline, et tout était encombré de malles contenant des vêtements faits main et de penderies de ma mère.
L’idée qu’on puisse faire tourner un train électrique dans cet endroit est ridicule. L’un de mes frères avait un train électrique mais qui se trouvait dans la chambre des garçons au premier étage. (Peut-être était-ce le train électrique dont ma sœur pense se souvenir ?) Maintenant, à chaque fois que j’entends Dylan parler publiquement de ce qui est censé lui être arrivé ce jour-là, alors qu’elle avait à peine sept ans, je pense à ce train électrique imaginaire dont elle n’a jamais parlé pendant l’enquête initiale, ni par la suite. Est-ce que quelqu’un a suggéré à Dylan adulte que ce genre de détail rendrait son histoire plus crédible ? Ou bien croit-elle vraiment se souvenir de ce train « tournant autour du grenier » tout comme elle se souvient de Woody lui chuchotant les promesses de voyage à Paris et un avenir de star (plutôt étrange comme manière d’amadouer une enfant de sept ans : pourquoi ne pas plutôt lui promettre un nouveau jouet ou une poupée ?) Et tout cela aurait apparemment eu lieu pendant que nous tous, qui avions promis de garder un œil sur Woody, étions à l’étage inférieur, inconscients de ce qui se passait au-dessus de nos têtes ?
Finalement, ma mère est revenue avec Casey et ses derniers enfants adoptés, Tam et un bébé, Isaiah. Les baby-sitters ne se sont plaintes de rien, et Dylan s’est conduite tout à fait normalement. En fait, Woody et Mia sont même sortis pour dîner ce soir-là. Après le dîner, ils sont retournés à Frog Hollow, et Woody a passé la nuit dans une chambre du bas ; Dylan n’a pas montré le moindre trouble, et les adultes n’ont fait aucun commentaire négatif.
Le matin suivant, Woody était toujours à la maison. Avant son départ, je suis entré dans le salon, et j’ai vu Dylan et Satchel assis par terre avec lui. Ils regardaient un catalogue de jouets et cochaient ceux qu’ils voulaient qu’il leur apporte lors de sa prochaine visite. L’ambiance était joyeuse, et allait bientôt être incompatible avec ce que Mia assurerait qu’il s’était passé la veille. Des années plus tard, j’ai raconté ce souvenir à Woody, et il m’a dit que lui aussi s’en souvenait clairement, ajoutant qu’il avait demandé à Satchel et Dylan de marquer un ou deux jouets chacun, mais ils avaient réussi à cocher tous les jouets du catalogue. Il se souvenait de l’avoir emporté avec lui en ville avec l’intention d’en acheter quelques-uns. Il a gardé ce catalogue pendant des années, ignorant qu’il ne reverrait jamais sa fille.
Il est intéressant de noter que ce n’est qu’après le retour de Woody en ville que Mia a reçu le coup de téléphone qui allait changer nos vies pour toujours. C’était son amie Casey qui lui racontait que sa baby-sitter Alison aurait vu Woody poser sa tête sur les genoux de Dylan, assise sur le canapé, regardant la télévision.
Lorsque Monica, notre gouvernante depuis longtemps, et absente ce jour-là, est revenue travailler, je lui ai confié que je pensais que cette histoire était une invention. Monica, qui était avec nous depuis six ans, nous a quittés quelques mois plus tard, en disant que Mia faisait pression sur elle pour qu’elle soit de son côté, et soutienne ses accusations.
C’est Monica qui, pendant l’enquête, a dit qu’elle avait vu Mia filmer Dylan décrivant comment Woody l’aurait touchée dans le grenier, et qui a expliqué que cela avait pris deux ou trois jours à Mia pour réaliser l’enregistrement. Dans son témoignage, elle a dit : « Je me souviens que Mme Farrow demandait à Dylan : “ Dylan, qu’est-ce que papa a fait… et qu’est ce qu’il a fait après ? ” Dylan ne semblait pas intéressée, et Mme Farrow arrêtait l’enregistrement pendant un moment, avant de recommencer. » Je peux en témoigner : j’ai moi même assisté à cette histoire. Lorsque l’une des thérapeutes de Dylan, le Docteur Nancy Schultz, a critiqué la réalisation de cette vidéo et remis en question la légitimité de son contenu, Mia a immédiatement renvoyé Monica. (Ma mère, pour qui la « loyauté » était extrêmement importante, a renvoyé une autre très ancienne employée, Mavis, qui faisait des déclarations qui n’allaient pas dans son sens.)
Pendant la bataille judiciaire, ma mère insistait toujours sur la nécessité de rester une famille unie. Terrifié et abattu, moi aussi, j’ai joué mon rôle. J’ai même écrit une lettre condamnant Woody, disant qu’il avait fait quelque chose d’horrible et d’impardonnable, et qu’il avait brisé mes rêves. J’ai même lu la lettre aux journalistes qui se réunissaient régulièrement au bout de notre allée, sachant qu’en faisant cela, j’aurais l’approbation de ma mère. Cette dénonciation publique de mon père reste le plus grand regret de ma vie.
Plus tard cette année-là, je me souviens de nombreuses rencontres avec des avocats, et d’une évaluation que j’ai subie dans le New Jersey. Je suis de nature timide et je me tais jusqu’à ce que je ressente le besoin de parler. J’ai dis à mon évaluatrice que je me sentais déchiré entre mes deux parents. Par la suite, quand je suis retourné à l’école, ma mère m’a téléphoné, et m’a crié : « Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu as détruit mon affaire ! Il faut que tu rappelles l’avocate et que tu lui dises que tu retires tout ce que tu as dis. Dis-lui que tu retires tes déclarations, et que tu ne veux pas qu’elles soient enregistrées. » J’ai senti mon estomac se nouer. Lorsque j’ai revu l’avocate, j’ai répété ce qu’elle m’avait dit mot pour mot : « Je retire ce que j’ai dit, je retire mes déclarations et je ne veux pas qu’elles soient enregistrées. » Je respectais encore le même schéma : j’étais forcé de suivre le scénario de ma mère pour lui prouver ma loyauté.
Même si elle nous faisait encore la morale sur « la famille qui doit rester unie », au début de ma deuxième année de lycée, ma mère m’a mis en pension dans un internat du Connecticut, ce qui n’était pas mon souhait. J’ai dit que je voulais rester à New York ; elle s’en fichait. J’avais joué mon rôle dans le drame familial. J’avais fait mes déclarations contre mon père, mon rôle était fini, j’étais envoyé ailleurs.
À ce moment-là, bien sûr, je ne savais rien des six mois d’enquête criminelle menée par la Clinique des abus sexuels sur enfants de l’hôpital de Yale-New Haven, ordonnée par la police de l’État du Connecticut. Mais comme ces allégations ont été répétées il y a quelques années, j’ai vu les résultats de l’enquête. Elle conclut précisément que « Dylan n’a pas été agressée par M. Allen », que ses déclarations avaient tout « d’une répétition » et que Dylan était « probablement entraînée ou influencée par sa mère ». Ces conclusions correspondent parfaitement a l’expérience que j’ai de ma propre enfance : entraîner, influencer et répéter sont trois mots qui résument exactement comment ma mère a essayé de nous élever. Je sais que Dylan a récemment fait référence à cette théorie du lavage de cerveau comme une « diversion » opérée par notre père, mais c’est faux. Ce n’était pas seulement la conclusion à laquelle était arrivée une enquête ordonnée par l’État, c’était la réalité de la vie dans notre famille.
Ce rapport a mis fin à toute poursuite criminelle à l’encontre de mon père. Un second rapport, une enquête de quatorze mois menée par le Département des Services Sociaux de l’État de New York, est arrivé à la même conclusion que Yale-New Haven : « Rien de probant ne laisse penser que Dylan Farrow ait été agressée ou maltraitée. » Néanmoins, quand un juge a accordé la garde de Satchel et Dylan à Mia, à 15 ans, j’ai choisi le chemin de la moindre résistance, et je suis moi aussi resté avec ma mère.
Vers 25 ans, peu de temps après avoir obtenu ma maîtrise, j’ai voulu reprendre contact avec Woody, et j’en ai fait part à Mia. Je n’oublierai jamais comme j’ai été heureux de lire son mail, où elle me disait être de mon côté, et comprendre mon besoin de figure paternelle. Ce bonheur a été de courte durée. Moins de vingt-quatre heures plus tard, elle a reconsidéré la question, et m’a écrit qu’elle m’interdisait de prendre contact avec « ce monstre ».
Quelques années plus tard, j’ai coupé les ponts avec ma mère, mais il m’a fallu des années d’autoréflexion, d’aide professionnelle et de soutien de la part de ceux qui m’aiment – et que j’aime en retour – pour reconnaître la triste vérité sur mon enfance et sur ce que ma mère avait fait à mes frères et sœurs et à moi-même. Je suis heureux d’avoir révélé ce qui nous est arrivé, mais aussi déçu que cela m’ait pris autant d’années.
Pendant ce temps, mon père continue de faire face à des vagues d’attaques injustes de la part de ma mère et de ses représentants, qui demandent pourquoi il a eu droit a un « laissez-passer » pendant toutes ces années. Mais on n’a pas accordé de « laissez-passer » à Woody. C’est plutôt le contraire. Les accusations de Mia ont fait l’objet de deux enquêtes menées par deux commissions différentes et aucune poursuite n’a jamais été engagée. Mia était à la limite de la légalité quand il a été établi que l’agression n’avait jamais eu lieu. Hélas le procès des médias se nourrit d’oubli, et Twitter ne connaît ni connaissance ni retenue.
À tous ceux qui sont convaincus de la culpabilité de mon père, je demande de considérer ceci : en plein mouvement Metoo, alors que de nombreuses personnalités importantes du cinéma font face à des dizaines d’accusations, mon père n’a été accusé d’avoir un comportement inapproprié qu’une seule et unique fois : par une ex-compagne furieuse, au moment des négociations concernant la garde des enfants. Placé pendant près de soixante ans sous les yeux du public, il n’a été accusé par aucune autre personne d’avoir eu un comportement inapproprié lors d’un rendez-vous, ou dans une situation professionnelle, encore moins d’avoir agressé un enfant. En tant que professionnel formé, je sais que la pédophilie est une maladie compulsive et une déviation qui induit une répétition. Dylan a été seule avec Woody dans son appartement de nombreuses fois, pendant des années, sans qu’il ait l’ombre d’un comportement inapproprié, mais on voudrait vous faire croire qu’à l’âge de cinquante-six ans, il a soudain décidé de devenir un pédophile, et dans une maison pleine de personnes hostiles qui avaient ordre de le surveiller et de garder sur lui un œil de faucon.
Aux acteurs qui ont travaillé avec mon père et qui ont exprimé des regrets de l’avoir fait, je dis : vous vous êtes précipités pour rejoindre le groupe de ceux qui le condamnent, se fondent sur une accusation démontée par la justice, par peur de ne pas être du « bon côté » d’un mouvement social majeur. Mais plutôt que de vous joindre à l’hystérie d’un groupe Twitter, de répéter bêtement une histoire qui a fait l’objet d’une enquête il y a vingt-cinq ans, et dont la fausseté a été démontrée, s’il vous plaît considérez ce que j’ai à dire. Après tout, j’étais là – dans la maison, dans la pièce – je connais mon père et ma mère, et je sais mieux que vous de quoi chacun d’eux est capable.
À ma sœur Dylan, je dis : comme toi, je crois au pouvoir de la parole. J’ai brisé mon silence sur les abus infligés par notre mère. Ma guérison a commencé seulement après que je me suis éloigné d’elle. Et ce qu’elle t’a fait est intolérable. Je te souhaite la paix, et je te souhaite d’avoir la sagesse de comprendre que passer ta vie à aider notre mère à détruire la réputation de notre père ne t’apportera rien.
Finalement, à ma mère : Tu m’as toujours dit que l’une des choses que tu appréciais chez moi était ma capacité à écouter. Je t’ai écoutée pendant des années et j’ai défendu ta vérité devant les autres. Tu m’as dit un jour : « Ce n’est pas sain de rester en colère. » Et voilà où nous en sommes, vingt-six ans plus tard. Je devine ce que tu vas faire à présent : lancer une campagne pour discréditer ma parole. Je sais que c’est ce qui doit arriver. Et je suis prêt à le supporter.
Mais, après tout ce temps, c’est assez. Toi et moi connaissons la vérité. Et il est temps que cette vengeance prenne fin. »
M. F.
Le patron : « Mes amis, pour fêter le départ de M*, je vous propose de nous retrouver tous autour d’un verre interprofessionnel, à l’heure de la pause méridienne ; j’ai invité nos amies transgenres et les féministes antisectionnelles.
🤢🥶
Bon on va se faire un apéro devant la téloche, hein ? Avec du gingembre confit. Une Suze. Non pas deux. Et des baies de Goji.
m….e
et les féministes intersectionnelles.
Oh et puis zut. On n’ira pas.
Bien entendu l’amour est l’antithèse de la haine !
Cependant, ils partagent, ces excès déplorables, lamentables, épouvantables, un outil commun dont ils se servent toujours, abondamment : la passion.
PS : le post pesamment recopié de ce brave Drillon m’a enthousiasmé. La vie des autres est un enchantement !
« Personne ne sait »
Schopenhauer, je suppose, lisait l’Allemannde de la partita BWV1013 via une copie manuscrite. Mais peu importe, il suffit de la sifler pour comprendre où placer la respiration. Cela dit, puisque Schopenhauer, bien que philosophe, n’était pas con — maintenant [le present] en tous les temps —, il est possible qu’il ait produit quelque chose comme ça :
Et alii
Un mimosa
Et alii
« … un état policier s’installe où la police frustrée pendant ces temps de manifestations se réjouit de sa toute puissance retrouvée. Ils chassent, interdisent et encaissent pour l’état les sous des gens. »
Ce matin, 8 heures, suis sortis pour les courses, ai renconté des policiers : ils ne m’ont pas demandé l’attestation de déplacement dérogatoire.
non rose, justement, le beau mimosa n’est plus fleuri;je ne vois personne dans le jardin sinon,j’appelerais de ma terrasse;mais la journée ne fait que commencer
Christiane
Je pense à autre chose : un état policier s’installe où la police frustrée pendant ces temps de manifestations se réjouit de sa toute puissance retrouvée. Ils chassent, interdisent et encaissent pour l’état les sous des gens. Ce virus permet aux gens avides de pouvoir de fanfaronner.
Christiane
De 135 c’est passé à 375 euros.
En Californie le gouverneur propose un confinement et assure qu’il n’y aura pas besoin de l’intervention des forces de l’ordre.
La passion amoureuse est une maladie qui n’a rien à voir avec l’amour non plus, JiCé !
La situation : « Le montant de la contravention est de 135 € et la pénalité peut même être portée à 375 € avec la majoration qui s’applique en cas d’oubli de paiement ou de non-respect du délai de 45 jours ou à 300 € en cas de règlement sous 30 jours. » Il vaut mieux avoir l’attestation de déplacement dérogatoire en poche et, pour toutes éventualités, 135 € dans le porte-feuille.
@ Jazzi
Arrête de dire des conneries.
Ça s’appelle comment ton prochain bouquin à la con, « Le dégoût de mes conneries » !!!
Jazzi est moins con qu’on ne le croit et plus con qu’il ne le pense.
« En Californie… »
En Floride, ils font la fête, rose !
un repas chinois , et une conversation sur la mystique avec peut-être un ange:
http://lafrancebyzantine.blogspot.com/search/label/Todtnaubergiana
merci J. Drillon pour avoir CC icite le témoignage de Mia Farrow. Bon courage à votre dropbox ! Je crois que beaucoup eussent été dans mon cas. Regardez Jissé, est enchanté, et dès le matin il philosofle et polémisme.
Le fruit confit-né le porte bien des embruns.
En Israël c’est l’état d’urgence, mais les ultra orthodoxes font de la résistance…
https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/1584646168-coronavirus-israel-l-etat-d-urgence-va-etre-decrete-a-partir-de-minuit-b-netanyahou
je viens de lire sur l’obs la prousinerie
https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20200317.OBS26210/pas-un-de-mes-personnages-ne-se-lave-les-mains-proust-et-le-coronavirus.html#xtor=EPR-7-%5BBibliObsHebdo%5D-20200320
qui m’ rappelé des aprèm devant la télé à écouter des choses comme
Le Postillon de Lonjumeau1 est un opéra-comique en trois actes d’Adolphe Adam sur un livret d’Adolphe de Leuven2 et Léon-Lévy Brunswick2.
https://www.youtube.com/watch?v=jsmkf_CMusE
Merci de ne pas se gourer de Pharo, Gigi ….
…et pour détendre l’atmosphère, j’ajouterai que l’énorme copié-collé de ce Drillon m’a fait chier au delà de la cuvette, car on en a rien à foutre des conneries de ce petit monde nombrilo-nombriliste.
(sic)
Quelques années plus tard, j’ai coupé les ponts avec ma mère, mais il m’a fallu des années d’autoréflexion, d’aide professionnelle et de soutien de la part de ceux qui m’aiment – et que j’aime en retour – pour reconnaître la triste vérité sur mon enfance et sur ce que ma mère avait fait à mes frères et sœurs et à moi-même. Je suis heureux d’avoir révélé ce qui nous est arrivé, mais aussi déçu que cela m’ait pris autant d’années.
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À ma sœur Dylan, je dis : comme toi, je crois au pouvoir de la parole. J’ai brisé mon silence sur les abus infligés par notre mère. Ma guérison a commencé seulement après que je me suis éloigné d’elle. Et ce qu’elle t’a fait est intolérable. Je te souhaite la paix, et je te souhaite d’avoir la sagesse de comprendre que passer ta vie à aider notre mère à détruire la réputation de notre père ne t’apportera rien.
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… Eh bé : quelle gifle aux foldingues de Mitou et de la rdl !… (20.3.20 @ 11.25)
Je remercie Monsieur Drillon pour le papier renversant de Moses Farrow. Franchement, je trouve que la messe est dite : ce qui est décrit-là, à savoir la bonne grosse névrose d’une femme qui se sert de ses enfants pour assouvir une vengeance de jalousie, est parfaitement convaincant. Et en plus, je suis bien contente, parce que j’ai toujours aimé les films de Woody Allen, qui m’a souvent fait rire aux éclats, et cela m’aurait fait de la peine de devoir le considérer comme un agresseur sexuel. Vive Woody, donc, et… réparation pourrait être demandée, à mon sens, à Mia Farrow. Et excuses à toute la famille, au nom de l’humanité, pour la curiosité malsaine qui s’attache à la gloire et fait que nous adorons voir exposées les vies privées des personnalités publiques.
Catastrophique.
Je commenterai plus tard.
Bonne journée
A Soleil Vert
La librairie Delamain, avant de fermer, affichait en sa vitrine pour la première fois je crois quelques originales françaises de feue la Collection Présence du Futur. (Ballard Bradbury, Aldiss et quelques autres)
Prix encore très bas, voire symboliques par rapport à ceux vus à la Foire de New York, ou une e.o de Christie période Empire Britannique plus une autre de Dune d’Herbert totalisaient il y a quelques années le prix de l’originale des Tragiques de D’Aubigné, édition du Bouc du Désert! mais on est content en voyant cette reconnaissance bégayante dans un temple du conservatisme d’avoir eu raison, et de continuer à défendre cette littérature, quand elle le mérite.
Bien à vous.
MC
t je trouve que ce n’est nullement une « grosse baffe aux foldingues de metoo ». D’abord , pour moi, les « metoo » ne sont pas des foldingues : elles luttent pour changer le monde, et je suis d’accord avec elles. Ensuite, même si certaines d’entre elles ont cru que Woody Allen faisait partie des agresseurs sexuels qu’elles dénoncent, c’est malheureux en l’espèce mais cela ne doit pas disqualifier le combat mené contre un Weinstein.
Votre jubilation, JJJ, prouve qu’en réalité et malgré vos dires vous n’attendez qu’une chose : disqualifier le mouvement actuel de lutte des femmes.
Je ne vois pas pourquoi les féministes seraient à l’abri des mêmes problèmes que les autres catégories de citoyens, à savoir que, parmi elles, certaines sont « sectaires » et emportées par leurs convictions jusqu’à devenir aveugles. Mais je suis persuadée qu’elles sont une minorité…
Et en tout cas, je reste persuadée que l’après me-too continuera, erreur judiciaire commise contre Woody Allen ou pas.
@ nous adorons voir exposées les vies privées des personnalités publiques
Pas vraiment, mais quand on nous les met sous le nez, à jissé ou à moi, on lit tout et on se le bouche… Rien à braire de leurs paxons de névroses, mais beaucoup à faire des connasses qui nous ont mis tous les DSK Weinstien et Allen dans la même panier… Serait peut-être temps de se battre la coulpe sur vos présomptions de culpabilité, CT et les autres… Hein !… L’est bien bonne, celle-là (je suis heureuse car je l’aimais bien Woody !…). Un brin d’auto critique bordel de dieu, SVP… Et après, on pourra peut-être vous passer l’éponge, Aku !…
je partage l’opinion de Clopine sur l’affaire Allen ,parce qu’elle engage bien des questions sur les témoignages et la nostalgie si « banale » de famille
A part ça, j’ai déposé mon pastiche « le confinement de Madame Verdurin », sur le site du concours de pastiches proustien… Avant de me rendre compte qu’il fallait que le texte ne dépasse pas les 5000 caractères !!!
Bon je tente de rectifier, et j’ai réduit considérablement le texte pour respecter les contraintes du concours.
Le voici :
Le Confinement de Madame Verdurin
Madame Verdurin, ce matin-là, était atteinte d’une telle agitation en téléphonant au docteur Cottard que le masque permanent de la résignation qui était désormais comme imprimé en-dessous des bandeaux argentés qui encadraient ses tempes laiteuses avait cédé la place à une face rougeaude et agitée de tics, comme celle d’un nouveau-né vagissant à l’orée de l’existence. Cette agitation était due à l’impétuosité de l’angoisse qui l’avait envahie dès qu’elle avait appris l’instauration du « confinement », et que seule l’idée apaisante que le Docteur Cottard n’allait pas pouvoir, comme elle se le promettait à elle-même, « la laisser tomber » calmait un peu, mais elle était cependant , dans cette minute critique où l’on demande confirmation d’une nouvelle désastreuse, envahie par la terreur de voir contrecarré le désir absolu de domination qui avait été, pendant tant d’années, le moteur de sa vie mondaine et la cause de son despotisme.
Mais le Docteur Cottard, lui, s’impatientait en entendant les vibrations sonores de son téléphone portable, jeté presque rageusement sur le lit, à côté de la valise qu’il se dépêchait de remplir avec l’aide de sa femme tournoyante, affolée et stupide comme une de ces toupies que l’on actionne à l’aide d’un levier. Ce levier avait été, pour le couple Cottard, la réception du mail des autorités sanitaires de la Ville de Paris, qui réquisitionnait le docteur en sa qualité de Médecin-Chef émérite.
Ce mail avait eu l’effet d’une décharge électrique sur le docteur. La réquisition soudaine qui venait de lui parvenir, l’avait rempli d’une sorte de terreur : fallait-il qu’on eût besoin de lui, dans un combat qui était certes indispensable mais qui n’en comportait pas moins un risque certain et une probabilité non aléatoire de mortalité? Allait-il devoir rester plus longtemps à Paris, centre même de l’épidémie, l’endroit devenu le plus dangereux de France, sous prétexte qu’on réclamait de lui des actes héroïques, comme celui d’aller travailler dans un service d’urgence de l’hôpital public ?
Prétextant des obligations professionnelles dans sa région d’origine, le Quercy, le Docteur Cottard, en vérité, se dépêchait de se mettre à l’abri ; il n’avait pas une minute à perdre et devait attraper le dernier TGV, en route vers Cahors.
Mais les courroies de l’habitude qui enserrent les individus étaient si étroitement disposées chez le Docteur Cottard que, malgré l’urgence, il ne put s’empêcher de répondre à l’appel de Madame Verdurin.
La voix de la Patronne, survoltée, lui rappela le crissement sonore qui accompagnait le freinage de la locomotive entrant dans la gare de Doville, avant une soirée à la Raspelière, et provoqua chez lui, par une sorte de remontée involontaire des souvenirs, la détente, mêlée de l’espoir de passer une bonne soirée qui accompagnait invariablement, à l’époque, ces moments enfuis où il descendait du petit train. Ce fut donc avec bienveillance, tout d’abord, qu’il écouta sa demande, avant de la repousser avec indignation : Madame Verdurin lui demandait tout bonnement de certifier de fausses déclarations de « non contamination » au virus qui frappait le monde entier, afin de pouvoir continuer à réunir autour d’elle son petit clan.
« Mais enfin, chère Madame Verdurin, de quelles soirées me parlez-vous ? Ne savez-vous pas qu’il est rigoureusement impossible non seulement de sortir de chez soi, mais encore de parler à moins d’un mètre d’un autre individu ? N’avez-vous pas peur pour vous-même de la contamination ? »
En entendant cette fin de non recevoir, la Patronne porta sa main au cœur, comme pour comprimer les battements désordonnés qui venaient résonner, comme le glas d’un tocsin devenu fou, à l’intérieur de sa poitrine.
« Et vous devrez vous y habituer : Il est évident qu’il ne s’agit ni d’heures, ni de jours, mais bien de semaines… Je vous répète que je ne peux rien pour vous. Le devoir avant tout, n’est-ce pas. Je prends le TGV pour Cahors dans quinze minutes, je ne peux vous en dire plus. Au revoir, chère amie, prenez soin de vous. Et maintenant, je fais comme le lait, je me sauve ! » ajouta-t-il, moins par envie de faire un bon mot que par désir de terminer au plus vite, une conversation qui le mettait définitivement de mauvaise humeur.
Madame Verdurin resta un moment immobile, au milieu de sa chambre bouleversée où le lit défait et les vêtements en désordre, témoignaient de l’absence de la femme de chambre qui avait exercé son « droit de retrait » et était rentrée chez elle. Ses lèvres blanchies se tordaient un peu, pendant qu’elle murmurait « quelques semaines… Quelques semaines… ». Jamais voyageur perdu dans le désert n’avait pu regarder, avec autant d’épouvante, l’épreuve qui l’attendait. Sa vie entière était tendue, depuis toujours, dans un seul but : organiser ces soirées où, par tous les moyens même les pires, comme le mensonge, le chantage, voire le crime, elle s’assurait de la présence de ses « fidèles ». L’ennui s’étendait devant elle comme une sorte de marécage fétide et boueux, où elle allait inexorablement s’enfoncer.
Elle dut s’étendre. Et, comme elle fermait des yeux si épouvantés qu’elle se rendit compte qu’elle n’aurait sans doute pas la force de les rouvrir, les dernières images qui vinrent cogner l’intérieur rougeoyant de ses paupières furent celles des méchancetés qu’elle avait commises par le passé, et qu’elle croyait avoir définitivement oubliées. L’ombre de Palamède de Guermantes, qu’elle avait séparé du violoniste Morel, tournoya ainsi quelques instants… Mais ce fut pourtant la pensée de Charles Swann qui perdura le plus, comme un remords immense, pendant qu’elle expirait en revoyant, avec une précision photographique à laquelle elle ne pouvait échapper, cette soirée où Charles Swann, assis dans son salon, regardait, avec une absence d’expression aussi inquiétante que le silence d’une bête blessée, la silhouette découpée d’Odette qui passait devant lui, pendant qu’elle-même encourageait la jeune femme, sans scrupules, à aller rejoindre, dans le coin le plus obscur du salon, Monsieur de Forcheville. »
« Que dire aux enfants ? »
Question connne comme ce n’est pas permis : aux enfants on dis la vérité, ils commrennent mieux que certains cons qui pour l’occasion s’inventent sportifs.
Je ne crois pas avoir cité une seule fois le nom de Woody Allen dans les posts où j’évoquais la cérémonie des Césars, Polanski ou Adèle Haenel.
Mais vous avez tellement envie de voir disqualifier une parole féministe, JJJ, que vous m’accuseriez de n’importe quoi, en fait.
Oups ! commrennent > comPrennent
@Votre jubilation, JJJ, prouve qu’en réalité et malgré vos dires vous n’attendez qu’une chose : disqualifier le mouvement actuel de lutte des femmes.
Je jubile, moi ? Je ne vous ai jamais insultée, mais ce matin, ce n’est pas l’envie qui m’en manquerait. C’est pas sur la « cause » que je mornifle…, et vous le savez très bien. Pourquoi mentez-vous toujours de la sorte, pour vous tirer l’épingle ?
Je le répète : c’est la casuistique de quelques unes -dont vous faites partie- qui conduit droit au lynchage des fanatiques égarées. Nuance !…
Merci bien de vous abstenir de ce genre de remarques qui ne signent que votre haut degré d’infinie bêtise, parfois voire souvent. « vous n’attendez qu’une chose : disqualifier le mouvement actuel de lutte des femmes ».
L’est bien bonne celle-là, on me l’avait pas encore faite !… J’espère que vous vous sentez bien fière de vous apèrs une telle saillie, ce matin, CT !…
Regardez-vous pour une fois dans votre armoire à glace sans tain !
affaire Allen
en outre, aujourd’hui, les artistes ,surtout du cinéma sont présentés en « modèles » de vie heureuse ,de « solutions », et ce fut le cas de l’adoption , même par des « psycoaches »
s’inventent pour s’improvisent…
« elles luttent pour changer le monde » (X)
C’est la moindre des choses de faire semblant d’accompagner un mouvement en marche depuis la préhistoire !
Je lutte
Tu luttes
Elle lutte
Nous lutinons
Vous l’oubliez
Elles luttent
….en pure perte ! le monde n’ayant pas besoin du militantisme, religieux, philosophique, intellectuel, écologiste, pour évoluer puisque c’est dans sa …nature !
renato, vous avez raison sur les capacités des enfants à comprendre que ça fait question
Parler, dire, aux enfants est la chose la plus importante du monde. Hélas, elle n’est pas au programme des parents…
Ne jamais mentir, présenter dans leur référentiel certes mais ne jamais mentir. Un enfant est plus intelligent en écoute que ses tuteurs en parlotte.
« La tache d’un archiviste est de savoir ce qu’il faut détruire »
En effet, principe de base des Chartistes.
Le problème c’est qu’avec une définition pareille, on s’avise toujours un jour qu’il manque quelque chose. Quand on ne se tire pas une balle dans le pied, comme la bibliothèque de Carnavalet, qui, dans un beau zèle épuratoire, mit à la Voirie entre autres le Grand Epitaphier de Paris commencé sous Napoléon III, mais qu’on venait juste d’achever.
Certains de mes amis ont du le reconstituer.
Je ne parle pas d’autres documents de recherches, consultés naguère, aujourd’hui introuvables, et qui ont peut-être, au pire, suivi le meme destin.
On pourrait aussi parler du Louvre, dont la schizophrénie entre Bibliothèque et Conservation à atteint un point maximal quand la mal nommée Conservatrice décida de jeter tous les tirés-à-part dédicacés qui permettaient de reconstituer le réseau.
Là, on vit le personnel se mobiliser et… faire les poubelles pour empêcher d’irréparables pertes. Avec succès.
Moralité: ce genre de maxime idiote se paie cher. Elle fait fuir les donateurs, point assurés de la pérennité de leurs dons, elle encourage des trous béants dans les collections. Et quand d’aventure on risque un bâtiment pour les abriter, l’obsolescence du Caran pour le plus précieux des Archives Nationales, et l’éclatant échec du Centre de Fontainebleau, fait regretter un savoir-faire disparu dont les casemates Second Empire de la Rue des Archives semblent hélas le dernier témoignage.
Parler des malfaçons internes de Monsieur Perrault Gilles, m’amènerait trop loin, qu’il me suffise de dire que,en certains endroits de la Très Grosse Bêtise, les échelles étant sous-dimensionnées par rapport aux livres stockés, il faut bien choisir un ouvrage manuellement accessible, car s’ils sont trop haut placés, l’échelle ne va pas jusqu’à eux! On ne s’étonnera donc pas que certains préfèrent avoir leur propre biblio-internethèque. peu coutumiers qu’ils sont d’une architecture néo-nazie, cf les escaliers façon Bunker Chancellerie de la TGB, et d’ouvrages « en rayons, mais inaccessibles ». Variante du célèbre, Outre-Atlantique, « pas consultable parce qu’encore non-inventorié! »
Bien à vous.
MC
Retour critique sur la parole de Giorgio Agamben — en it., mis en ligne surtout pour la photo : jamais vu cette place si vide, même pas la nuit.
J’ai le plus grand respect pour les médecins compétents qui se livrent à une autopsie instructive ….
En quelques jours, nous sommes passés de « Vivre, c’est s’agiter en tous sens » à « Vivre, c’est ne pas mourir »… A quelque chose, coronavirus est bon !
Faut jamais prendre les enfants pour des enfants parce que non seulement ils le sont mais en plus ils font toujours semblant de l’être.
(Même moi j’comprends pas c’que je viens de taper là comme connerie, alors ne cherchez pas à comprendre).
Un clavier intelligent qui refuserait de prendre des conneries exprimées avec spontanéité, mais, horreur !…ce serait la mort de la littérature !
(Les amis d’AMAZON viennent de me livrer une merveille de Jean Manuel Roubineau « DIOGENE » chez PUF, janvier 2020.)
Du calme, JJJ… Remplaçons votre « jubilation » par un « ricanement ». Celui-là, vous ne le renierez pas, je l’espère tout du moins : tout dans votre phrase, du vocabulaire empoloyé à la généralisation hâtive (« ces foldingues ») l’atteste.
« la lutte des femmes va changer le monde » ? probablement moins que la crise épidémique actuelle. à la question « qui va payer ? » un économiste a eu le malheur de répondre « tout le monde », étonnant de lire les réactions que cela a suscité sur les réseaux sociaux : beaucoup parlent du dernier livre de Piketty « Capital et idéologie », d’autres du fait que les caissières des supermarchés n’ont même pas la possibilité d’avoir un masque et des gants pour les protéger, d’autres que les membres du gouvernement ont eu droit à leur dépistage alors que ce test reste inaccessible à la majorité de la population parce que trop cher etc etc etc…
l’histoire a connu des moments comme celui-ci où à la question « qui va payer ? » la réponse n’a pas été « tout le monde », des moments où des individus à peu près normaux se transforment en bolchéviques enragés montrant du doigt ceux qui doivent payer.
dans quelques mois la question risque d’être loin de celle de savoir si Polanski ou Woody Allen doivent payer.
mais ça c’était assez prévisible ! comme dirait Némésis : à force de jouer avec le feu on fini par se bruler.
depuis un trentaine d’années la culture est un processus qui consiste à transformer des éventuels bolchéviques enragés en mystiques bouddhistes hédonistes ataraxique : j’ai bien peur que ce virus fasse exploser en vol ce processus.
Si vous voulez vous emmerder toute votre vie, faites des gosses.
dans les prévisions de mortalité il y a une donnée qui n’est pas calculée : celle qui concerne le nombre de morts qui suivront cette crise quand le premier blaireau venu n’aura pas pris le temps de réfléchir avant de répondre à cette question pourtant idiote : « qui doit payer ».
La culture se laissait approcher, à force, certains ont cru pouvoir l’acquérir en l’achetant : ils mourront, ces simples d’esprit, sous ses ricanements compassionnels.
« Si vous voulez vous emmerder toute votre vie, faites des gosses.
Si vous voulez vous emmerder toute votre vie, ne faites pas de gosses.
closer : par rapport à ce que je viens d’écrire je réponds à ce que vous allez me dire : « ça doit vous faire plaisir ».
non, cette perspective inévitable ne fait pas plus plaisir que le fair de savoir que deux et deux font quatre.
par contre ce qui ne me fait pas plaisir c’est de vivre dans un environnement idéologique dont la logique consiste à faire croire que deux et deux ne font pas quatre.
@Clopine si vous vous intéressez tant au sort des femmes, au lieu d’aller chercher du côté de Polanski et Allen, commencez pas vous occuper du sort de ces métiers essentiellement féminins (caissières, femmes de ménage, infirmières etc…) à qui on ne peut pas de donner de gants, gel HA, masques etc… pour les protéger parce que c’est trop cher ! ou parce que c’est fabriqué en Chine !
je n’ai pas l’impression que votre combat féministe tel que vous l’exprimez vise vraiment à changer le monde !
Tu es malheureux mais le malheur te va si bien alors reste malheureux.
s’il me va si bien c’est parce que je l’aime.
Ce témoignage de Moses Farrow n’est pas nouveau, il date de mai 2018.
N’empêche que plus un seul éditeur ne veut publier aujourd’hui les mémoires de Woody Allen !
Gosses ou pas, il y a des gens qui s’emmerderont toujours et qui tiennent à nous le faire savoir !
« Petit Rappel dit: à
A Soleil Vert
La librairie Delamain, avant de fermer, affichait en sa vitrine pour la première fois je crois quelques originales françaises de feue la Collection Présence du Futur. (Ballard Bradbury, Aldiss et quelques autres) »
J’ai raté cela misère de misère
(merci de l’info)
« On se souvient que Diogène, ancêtre de la longue lignée des vagabonds célestes, vivait de mendicité, dormant dans une jarre renversée à l’entrée d’un temple. Et, qu’intrigué par ce singulier personnage, Alexandre le Grand en personne vint lui demander s’il avait besoin d’aide.
« Ote-toi de mon soleil ! », lui fut-il répondu par le philosophe. »
Bonne lecture, JiCé !
« ces foldingues » valent bien ta « pétasse », Clopine…
euh, Hamlet… J’ai posté à ce sujet -les caissières, etc.- pas plus tard qu’hier. Et merci de respecter mon silence à propos d’Allen : je n’en ai jamais parlé, à part ce matin, alors que j’ai abondamment commenté l’affaire des Césars, et donc Polanski.
Vous vous en fichez de l’honnêteté, mais bon, laissez-moi au moins rectifier vos erreur.
Ben non, Jazzi. Je qualifie ainsi une seule personne, ma voisine de train, qui aurait tout aussi bien pu être quelifiée dans mon for intérieur de « connard » si elle avait été un homme… Or, bien que la catégorie des pétasses et des connards soit assez bien fournie à mes yeux, elle ne représente certes pas une quelconque lutte pour des droits sociaux, voire civilisationnels, comme les filles de metoo. Les « foldingues » de JJJ englobaient forcément tout le mouvement,sinon il aurait dit « comme certains participantes foldingues de metoo ».
Mais bon.
je ne vais pas me battre non plus, hein.
Hier, j’ai remercié la caissière du supermarché d’être à son poste, je lui ai suggéré qu’elle pourrait réclamer une prime, j’ai perfidement évoqué le bazar que ce serait si toutes les caissières se mettaient en grève « sur le tas » et faisaient jouer leur droit de retrait, en ajoutant que la hausse de leur salaire serait sans doute accordée dans le quart d’heure qui suivrait leurs croisements de bras, bref, elle m’écoutait visiblement ravie, et elle était contente de moi aussi !!!
Jazzi nous ennuie et sa façon de parler de Diogène nous gêne.
Tu crois qu’on t’a attendu pour savoir qui est Diogène.
Le chien de Diogène te dit ceci : »Ôte-toi d’ici et n’évoque jamais mon Maître ». Sans cynisme aucun, ok ?
Tu aimes bien ton malheur mais ton malheur, lui, t’aime-t-il bien ?
Aimable malheur source de bien de douleurs.
Clopine,
Je ne te connais pas et je ne tiens surtout pas à te connaître mais je vais quand même te donner un petit conseil, le voici :
« TA GUEUEUEUEUEUEUEUEUEULE ! »
non le malheur n’aime personne, il ne peut pas nous aimer car il est le filtre par lequel le monde révèle sa vérité, une offrande, il ne reçoit rien en retour, comment pourrait-il nous aimer ? quelle question idiote.
@ elle était contente de moi aussi
C’est surtout cette chute qui importe… le reste n’est que d’la daube à deux balles.
Indécrottable décidément : recherche plus la Trouille, désespérément.
»
OZYMANDIAS dit: à
Clopine,
Je ne te connais pas et je ne tiens surtout pas à te connaître mais je vais quand même te donner un petit conseil, le voici :
« TA GUEUEUEUEUEUEUEUEUEULE ! »
»
pourquoi donc elle et pas moi ? c’est injuste !
Euh, l’insulte et les majuscules, c’est là pour quoi ? Pour m’impressionner ? Me faire peur ? M’inciter à laisser la place ?
Comme des menaces ?
@ Hamlet
TA GUEUEUEUEUEUEUEUEUEULE !
t’es content maintenant, p’tit maso va…
@ OZYMANDIAS
TA GUEUEUEUEUEUEUEUEUEUEULE, toi aussi.
Maintenant, moi, je suis content !
closer : par rapport à ce que je viens d’écrire je réponds à ce que vous allez me dire : « ça doit vous faire plaisir ».
Je ne sais pas trop à quel écrit récent vous faites allusion mon bon Hamlet! Vous en pondez tellement…
Si c’est de la cries effroyable qui va suivre le confinement, je suis d’accord avec vous. Il n’est pas exclu que les faillites, les licenciements, les divorces, les enfant battus par des parents rendus fous par le confinement, fassent plus de victimes que le virus! Si nous étions un pays sérieux comme la Corée, nous aurions massivement testé la population, fourni des masques à tout le monde et confiné seulement ceux qui qu’il fallait confiner. Mais nous avons un gouvernement de bouffons dirigé par un enfant gâté qui n’a pas la moindre idée du tragique de l’histoire. L’autre jour sur Radio Classique, Thierry Lentz comparaît le discours du Général lors du putsch des généraux (moins de dix minutes, « J’ordonne! »), avec la bouillie verbeuse de 25 minutes du paltoquet actuel… Buzyn a vendu la mèche; malheureusement pour elle, elle n’en a pas tiré les conséquences à temps.
Quant à « deux plus deux égale quatre », je suis fanatiquement en faveur de la reconnaissance de cette vérité bouleversante. Elle devrait faire partie de la devise républicaine: « Liberté, Egalité, Fraternité, 2+2=4 »!. Cela aurait évité à la mafia socialo-communiste de 81, dont vous avez certainement fait partie, d’entamer un déclin irréversible de la France en faisant croire aux français qu’ils pouvaient travailler toujours moins en dépensant toujours plus. La droite n’a jamais eu le courage de renverser la vapeur. Il ne s’est trouvé aucun Schroeder ou aucune Thatcher pour faire se qu’il fallait en sachant pertinemment qu’il se ferait virer aux élections suivantes. Résultat, le français travaille un mois de moins par an que ses voisins et 2 ou 3 ans de moins avant de prendre sa retraite! Ça ne peut pas marcher Hamlet, ça ne peut pas !
Mais c’est dans les gênes de la gauche, rien à faire. Déjà en 36, elle préférait envoyer les ouvriers à la plage, ce qui était bien soi, mais il aurait mieux valu A CE MOMENT LA occuper la Rhénanie et faire tourner à plein l’industrie de guerre.
@ Closer
Tu sais Closer, tu peux te reposer un peu, t’es pas obligé d’être con toute la journée.
J’te souhaite une conne journée…
»
OZYMANDIAS dit: à
@ Hamlet
TA GUEUEUEUEUEUEUEUEUEULE !
t’es content maintenant, p’tit maso va…
»
merci !
pour les pianos (ça marche aussi pour les autres instruments :
c’est pas la meilleure des interprétations (manque de rubato – point d’orgue sur le la pas assez soutenu – tempo mal respecté etc…) mais bon :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=43&v=whNICyl_et0&feature=emb_logo
Contrairement à ce qu’annoncent les autorités, la pénurie de masques persiste aujourd’hui et des trafics se sont organisés.
Manifestement des livraisons arrivent en pharmacie fréquemment voire systèmatiquement incomplètes. Il est urgent que la police judiciaire se saisisse de cela et que les sanctions soient exemplaires.
Ce sont les vies des soignants qui se jouent.
Par ailleurs il faut réglementer le port du masque à l’extérieur. Il faudrait que les passants puissent justifier de l’origine de leur masque manufacturé par une attestation d’un médecin ou d’une autorité.
Un simple particulier n’a pas à porter un masque et s’il s’estime contaminant il n’a pas à circuler à l’extérieur.
Clopine, en parlant aussi longtemps à une caissière, vous accentuez le risque de la contaminer et vous augmentez le temps d’attente des clients à l’entrée du magasin.
Metci d’y penser.
renato dit: à
« Que dire aux enfants ? »
Question connne comme ce n’est pas permis : aux enfants on dis la vérité, ils commrennent mieux que certains cons qui pour l’occasion s’inventent sportifs.
–
Vous avez des exemples ?
Merci à Renato pour la partita. Le son est d’une qualité étonnante avec un ordinateur portable. (Bien meilleur que pour l’enregistrement suivant sur le même lien). Lumineux dans le silence du matin.
Hier, j’ai remercié la caissière du supermarché d’être à son poste, je lui ai suggéré qu’elle pourrait réclamer une prime, j’ai perfidement évoqué le bazar que ce serait si toutes les caissières se mettaient en grève « sur le tas » et faisaient jouer leur droit de retrait, en ajoutant que la hausse de leur salaire serait sans doute accordée dans le quart d’heure qui suivrait leurs croisements de bras, bref, elle m’écoutait visiblement ravie, et elle était contente de moi aussi !!!
Voilà t’y pas qu’en pleine pandémie,la T discute du bout de gras et s’affirme comme révolutionnaire de supermarché, quelle vulgarité!
Hier, j’ai remercié la caissière du supermarché d’être à son poste
Digne d’un petit chef paternaliste la Trouillefoue!
grève « sur le tas »
On se demande sur lequel.
@ D.
T’inquiète pas mon Dédé, ton masque tu l’auras et le Corona tu choperas et comme un phtisique tu tousseras et à l’hosto on t’emmènera et une jolie infirmière te cajolera et tu t’aliteras et après cela… Tu mourras… Houououououououououo…
@Jazzi :
Malgré le renoncement de Hachette aux États-Unis, c’est une des ses filiales, Stock, qui publiera les Mémoires de Woody Allen en France. Une controverse qui révèle les nouvelles pressions que subissent les éditeurs. Notamment de la part de leurs auteurs stars qui refusent que des noms jugés sulfureux figurent au même catalogue qu’eux
rien compris à la famille bonzaï des braves Woody Farrow Mia, qui couche comment pourquoi avec qui, bon pour les agrégés en famille recomposée.
Dédé n’a pas tort, les porteurs de masques en France l’ont tous volé. D’un comique sans bénéfice de carnaval.
@ Hamlet @ Vedo @ Renato
Alors comme ça vous êtes des mélomanes et contrairement aux vrais mélomanes qui ÉCOUTENT pieusement de la bonne musique, vous, la musique, vous la REGARDEZ sur le net !!!
Bande d’andouilles !
Il n’y a pas qu’au cinéma et qu’à la télé que tout le monde couche avec tout le monde.
Dans le monde de l’édition aussi tout le monde couche avec tout le monde… sur le papier !
Laissez parler les p’tits papiers♡♡♡♡♡♡
Papiers d’amour et de coucheries♡♡♡♡♡♡
Nananananabananana👙👙👙👙👙👙👙👙
Année LvB, WoO 80 :
Renato, une anecdote est que ces variations, B. les tenait en piètre estime.
vedo, je m’interroge depuis un bon moment sur l’origine de votre pseudonyme. S’agit-il d’une contraction du genre Venceslas-Dorothée ?
Pourtant, vedo, ce travail fut un succès — et il plaît encore. Il est vrai que, quelques années après composition, LvB l’ecouta, il ne reconnût pas et le definit une folie. D’ailleurs, ne lui donna pas un numero d’op.
il ne LE reconnût… pardon
@ Renato
Beethoven veut te dire quelque chose, écoute-le :
« Renato mon petit macaroni, toi pas me faire chier a poster ma divine musique dans ce blog de blaireaux, tu comprends ou pas, espèce de petit fromage pourri panzani, arrête bordel arrête maudit rital sinon moi envoyer Siegfried, Bismarck et Hitler pour te botter le cul ! Arschgeige ! ».
Taleb, je vous demande de vous arrêter !
D. !!!!! l’histoire du vol des masques j’en ai parlé il y a une semaine alors arrête stp de répéter ce que je dis !!!
tiens encore une petite prévision, mais celle-là je te préviens D. si tu la répètes je te poursuis en justice :
après 18 jours de confinement le nombre de suicides sera multiplié par deux, ainsi que la recrudescence des vols (ex vols de sacs à la sortie des épiceries), vols à main armée dans la rue pour avoir de l’argent, braquage etc…
après 20 jours de confinement ce sera l’état d’urgence et l’armée sera dans la rue.
après 30 jours de confinement les militaires auront l’ordre de tirer à vue et à balle réelle.
D. tu as bien compris : si tu répètes cette prévision quand elle sera confirmée dans les médias gare à tes fesses !!!
Je ne m’inquiète pas pour moi mon cher Takeb, mais pour le personnel soignant ou tenant des postes au contact avec des clients, ces gens courageux actuellement à l’oeuvre. Et, oui, j’ai bien conscience du risque qui pèse sur moi même comme sur les autres. Personnellement je n’ai aucun facteur aggravant mais ça ne me met pas à l’abri. Je peux me retrouver dans les 2 % qui y passe, en effet.
J’ai comme facteur favorable de n’avoir pas été vacciné contre la grippe depuis près de 20 ans. Car il semblerait bien que pas mal des gens chez qui les choses dégènèrent très gravement soient des hypervaccinés, notamment contre la grippe et/ou ayant pris à tort des corticoïdes non stéroïdiens type ibuprofène dès les premiers symptômes, faisant chuter l’immunité à un tel point que la charge virale explose au bout d’une semaine de maladie, générant une pneumonie quasimment incurable avec détresse respiratoire puis cardiaque.
keupu confini
rien compris à la famille bonzaï des braves Woody
t’as toujours été nul en cabal et pilpoul dirphiloo..
@ JiCé
Je vous demande de la fermer !
Pourquoi tant de haine envers DHH, et alii ?
Jazzi dit
Parce que tout le monde ici aime bien DHH et personne aime et alii.
la pénurie de masques persiste
j’ai croisé un mec avec du pq..comme j’ai haucun courage politique j’ai hésité a le féliciter
@ D.
Mais moi je m’inquiète pour toi mon cher Décédé !
..c’était ptête pédro..ça lui donnait un air afrenchézado en diable
Je suis bien d’accord avec vous Renato et vous connaissez, bien entendu, l’anecdote. Et pour un pianiste, elles peuvent être gratifiantes. Bon « feeling » des doigts (en plus, en do mineur…). J’ai posté la Victoire de Wellington par ironie (et vous connaissez aussi l’anecdote), mais avec le recul, cette oeuvre est intéressante. Il me semble qu’avec les technologies moderne, on a perdu le sentiment de la tension que pouvait représenter le roulement du tambour avant la bataille.
Bougboug,
Je vends sur des réseaux borderline des masques antivirus de provenance incertaine, mais en les identifiant clairement :
« Ces masques merveilleux ont été conçus par le père du gode ceinture BB-Industries : inox, laine, mohair et soie. Le travail d’une vie de l’ingénieur bavarois Helmut von Bougboug und Wunderspiel »
50/50 comme d’habitude ?
D. qui donne du cher à Taleb et ce dernier lui rend la pareille… Toi mon cher et moi ton cher oucouchicouchicouchi !
Mais c’est qui ce Taleb ? J’ai ma p’tite idée…
Hummmmmmmmmmmm…pompompompomp !
Taleb est un cafard !
« Batter My Heart » (Act I, Scene 3) de l’opéra « Doctor Atomic » de John Adams (l’un des plus grands compositeurs vivants) par Gerald Finley:
JiCé,
Faut casquer pour les avoir vos masques ? Juste pour savoir si on peut crever gratuitement.
JiCé est une blatte !
Ok ! Je vais disparaître et j’vous laisse avec Ozymandias, il va bien s’occuper de vous…
Hihihihihihihihihi… Pomopompompompompom…
(confinement campagnard, 3e jour, J. Ext. Printemps : 20.3.20 @ 17.18)
Vers 15 heures, Georges le gros coq aux ergots démesurés et plumage flamboyant s’est mis à coqueriquer comme tous les jours, croyant me réveiller, à deux mètres de ma chaise longue rouge. il ignorait ma comptabilité mentale des secondes écoulées entre ses interjections : 12 secondes pile-poil, douze fois de suite. A a 13e et ultime séquence, il mit 18 secondes, ce qui provoqua la fin de ma rêverie calculatrice. Les cours de la Bourse au CAC40 venaient de s’effonder. Je me réveillais en sursaut, très encoléré et saisissant ma cane de marche, telle une Verdurin déchainée…, Georges ne comprit pas d’où elle atterrit. Il il reçut le gourdin directement dans la gueule. Pan sur le beau bec ! La gent qui porte crête au spectacle accourut. Monique et Viviane, les deux poules rousses de sa compagnie, vinrent alors me féliciter d’avoir mis fin à leur calvaire, depuis des plombes qu’elles euduraient pareil supplice. Elles n’avaient plus besoin qu’il leur signalât la fin de la sieste collective, vu que leur oeuf, elles l’avaient chacune pondu le matin aux aurores. Depuis le confinement généralisé, elles s’étaient en effet rapidement habituées à venir petit déjeuner avec nous vers 9.30 dans le jardin. S’émancipant de la tutelle de Georges le Chanteclair, Monique et Viviane avaient d’instinct ajusté leur ponte à notre sortie, de sorte à ce qu’on ait eu le temps de nous préparer nos eggs and bacon du petit déj. Il faut dire que les vivres commençaient dangereusement à manquer, elle avaient immédiatement compris le bénéfice de l’opération survie collective. Intelligentes créatures, elles savaient devoir être récompensées de leurs efforts par une double ration de miettes de Beurlay et de Goulibeur, des galettes périmées de l’hiver dont elles raffolent.
La basse-cour apaisée, Georges en queue de troupeau fermant la marche, part dûment se coucher tous les soirs à 18.45. La nuit totalement tombée, on peut alors caresser tectrices et rémiges en consolations et remerciements. Glousse encore un brin, mais se laisse faire docilement, la basse-cour confiante en la protection de son plumage.
Demain samedi 21 : « Péchés capitaux » de Jim Harrison. Tonte et vidange de la fosse d’aisance (vers midi).
je préfère, et de beaucoup , la première version clopinenne malgré l’affreux mail, quand le québécois dit Courriel, et ces « courroies de l’habitude » que n’auraient pas désavoué le Maire de Champignac.
La suite s’impose: Le Confinement de Proust s’initiant à l’Informatique (et s’égarant sur des canaux annexes?!)
A suivre donc.
bouguereau de plus en plus GAGA, radoteur pire que Justin Crétin, à côtés, keupu c’est le soleil
attendez vous au retour des fagots du bouguereau, la mère de sa mère, yavé, goering, codeceinture et autres bêêêêêtises qui démontrent le niveau intellectuel du pantin
parce que et ali s’est intéressée aux langues trèsjeune, avant d’entrer en 6ème a dû aller passer l’examen d’entrée en 6 A LA ROCHELLE?A COMMENCé DE TRAVAILLER,très jeune , dans « différents milieux »-dont le milieu médical(et donc vu des gens prisonniers de leurs histoires de sexualité gratinées, nouées au politique!et à ce qu’on appelle « la religion)et que les histoires de sexe ne l’ont jamais excitée du tout, et qu’elle a commencé d’apprendre l’hébreu! (ahlala)jeune aussi, et que ça n’a rien avoir avec de « la chance »mais beaucoup avec de la persévérance, de l »attention(aux choses) et aux autres, et non aux casseroles, et qu’elle se moque des flatteurs, des chauvin-e-s, et des opportunistes(car j’en ai connu beaucoup ;voilà en bref , pablo, pourquoi, je ne veux pas être la domestique et le joujou de ces messieurs et ces dames de « leurs milieux)wonderwomen de blog!
voilà pourquoi on me hait parce que je ne viens pas jaser sur mon expérience professionnelle des »protecteurs » et « protectrices » de toutes les régions de France et de Navarre
SI…
Si la Nivaquine + Azythromycine stoppent la maladie chez ceux qui sont atteints de ce virus, si l’on en croit le Pr Didier Raoult (dont on peut écouter plusieurs vidéos), il est peut-être inutile d’arrêter toute vie sociale, de ruiner l’économie, d’appauvrir (presque) tout le monde, d’avancer les grandes vacances de juillet à mars. Les médecins hospitaliers et libéraux pourraient peut-être prescrire ça, avant d’engorger les salles de réanimation. Interrogé sur le fait qu’il prendrait SON traitement, le Pr Didier Raoult a répondu : « Oui », en cas de maladie coronavirus.
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