de Pierre Assouline

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La République des livres
Shakespeare, toujours aussi déconcertant

Shakespeare, toujours aussi déconcertant

Déconcertant : c’est le mot. Celui qui revient le plus souvent pour évoquer les comédies de Shakespeare. Leur interprétation y semble ad infinitum.  On dit de cet univers qu’on peut s’y perdre comme dans l’ordonnancement labyrinthique d’un jardin anglais. Leur structure est pleine d’énigmes. Dès qu’en surgit la part dissimulée le doute envahit le lecteur/spectateur (la, précision s’impose car on en connaît qui n’apprécient pas Shakespeare au théâtre mais s’en régalent lorsqu’ils en tournent les pages). On aura beau ranger ces comédies sous l’étiquette bien commode de « maniériste », avec tout ce que cela suppose d’énergie dans le scepticisme, il en faudrait davantage pour dissiper la perplexité, d’autant que c’est une auberge espagnole (enfin, anglaise…) de l’humanisme.

Déconcertant, le genre même, dans son indéfinition, de ce qu’on appelle là des comédies mais qui ont été classées par l’auteur même en tragi-comédies, comédies du renouveau, pièces à problème, voire romances, ce qui ne l’empêcha pas de bousculer les genres. Mais c’est bien sous le titre collectif de Comédies I (1 520 pages, 60 € jusqu’au 31 janvier 2014, Bibliothèque de la Pléiade) que Jean-Michel Déprats, maître d’œuvre depuis vingt-cinq ans des Œuvres complètes dans la même prestigieuse collection et Gisèle Venet ont choisi de regrouper La Comédie des erreurs, Les Deux gentilhommes de Vérone, Le Dressage de la rebelle, Peine d’amour perdue, le Songe d’une nuit d’été, Le Marchand de Venise. Et contrairement aux apparences, La Mégère apprivoisée n’a pas été oubliée puisque The Taming of the Shrew a été traduit pour la première fois par Le Dressage de la rebelle ; à lui seul, ce choix a déjà fait couler beaucoup d’encre, ce qui est assez dire qu’avec les William Shakespeareshakespeariens, on a affaire à des fans aussi exclusifs que les amateurs d’opéra ; mais les éditeurs n’ont pas été jusqu’à rebaptiser The Comedy of Errors, La Comédie des méprises comme d’autres l’ont fait dans le passé au risque de perdre l’idée d’errance ; ils n’ont pas davantage rendu Twelfth Night à la douzième nuit après Noël et donc à l’Epiphanie, lui préférant La Nuit des rois. Le choix d’un titre français revêt une telle importance, quasi programmatique, que s’agissant de « La Mégère », Jean-Michel Déprats et Jean-Pierre Richard ont tenu à signer le paragraphe de la notice qui s’y rapportait. Il vaut d’être reproduit et médité car il reflète bien les débats intérieurs d’un traducteur, le réseau de connaissances convoqué, son travail tout en infinies nuances dans le rendu d’un mot, d’un seul, parfois :

 « « Apprivoisée », qui exprime un résultat plus qu’un processus, est un terme trop faible pour décrire la torture physique et morale (privation de sommeil, de nourriture, humiliations …), dite taming (to tame vient du grec damao : « soumettre au joug »), dont le paradigme est la domestication des animaux ou, plus clairement désigné dans la pièce, le dressage des faucons. Le mot « mégère » évoque depuis le XVIIème siècle en français une femme méchante, acariâtre, généralement âgée et d’une apparence peu amène (sinon effrayante, comme l’est Mégère, celle des trois Erinyes qui incarne la Haine), ce qui ne correspond pas à la flamboyante et jeune Katherina de la pièce, « droite et mince » comme « la tige du noisetier », surtout montrée comme indépendante, insoumise, rétive au joug conjugal, rebelle. Shrew désigne d’abord en anglais (encore aujourd’hui) une « musaraigne ». Si le terme s’applique de nos jours, d’après l’Oxford English Dictionnary, à « une femme railleuse et querelleuse » (…), cette définition ne rend pas compte de l’usage qui en était fait à l’époque de Shakespeare. En effet, ce sont les diverses connotations attachées au Moyen Âge au petit animal sauvage qu’est la musaraigne qui ont donné lieu à un sens métaphorique –dans lequel, signalons-le, le mot s’employait aussi, originellement, pour un homme. Shrew est apparenté à Shrewd, « rusé », « malin » – voire « mauvais »-, mais aussi « fin », adroit », subtil ». Et comme le montre bien Katherina (et Petruchio) dans la pièce, le mot est également lié à l’habileté et à l’astuce du discours. Le français « rebelle » nous a paru rendre compte, mieux que ne le fait « mégère », de ces nuances et de la personnalité de Katherina. Et nous substituons au participe passé adjectivé « apprivoisée » un substantif, « dressage », qui correspond à l’état actuel de l’action. »

Voilà qui vaut bien de réviser un titre ancré en nous depuis des lustres. Plusieurs traducteurs ont collaboré à cette édition. Leur point commun ? Loin du didactisme d’un François-Victor Hugo et de la poétisation d’un Yves Bonnefoy, ils ont eu le souci de traduire ces comédies pour la scène. L’orthographe, la ponctuation et la graphie ont été modernisées mais, par respect pour la scansion, des archaïsmes (élisions des finales de participes passés, élisions de syllabes à l’intérieur d’un mot) ont été conservés. Comme s’il fallait tout sacrifier à l’euphonie, en quoi ils ont été bien inspirés car, c’est encore plus évident en anglais que dans toute autre langue, le théâtre de Shakespeare est musique.

Dans sa préface à l’érudition lumineuse, Gisèle Venet dit que la traduction d’une comédie relève d’un « périlleux exploit » tant l’essentiel se perd de la finesse de l’original. Cet essentiel, Voltaire en avait dressé l’inventaire : bons mots, à-propos, allusions, quiproquos, mises en abyme etc Avec Shakespeare, la difficulté est supérieure encore en ce qu’il truffe son texte de jeux verbaux latins, français, espagnols, italiens, usant d’une imagination lexicale… déconcertante. Autant de défis lancés aux traducteurs que ses « fantaisies irrésolues ».

William-Shakespeare-007En regard des canons français de la dramaturgie, rien n’est irrégulier comme ces comédies. Elles semblent s’être données le mot pour bousculer l’injonction d’Aristote à respecter la règle des trois unités (temps, lieu et surtout action). Le grand Bill a pris une telle liberté en composant ses comédies, n’hésitant pas à se renouveler au lieu de répéter un schéma rassurant, que beaucoup en ont été comme désemparés. On croit tenir son art poétique dans une pièce et voilà qu’une autre le dément. Le Songe d’une nuit d’été, sa pièce la plus goûtée par les Français (Hamlet est hors-concours), y malmène avec bonheur les Métamorphoses d’Ovide. Pendant ce temps, dans un coin du Globe Theater, son fantôme en rit encore. On l’entend jubiler, heureux de tout s’autoriser tel un fou assuré de maîtriser sa folie. Douter de tout sauf du doute, accéder à la réalité par le biais du rêve. Quelle leçon, non seulement pour les dramaturges mais pour tout écrivain !

Est-il besoin de préciser que les notes sont à elles seules un livre dans le livre. Je les ai d’ailleurs lues comme telles, dans la continuité, sans me rapporter au texte.  La notice consacrée par Gisèle Venet au Marchand de Venise, à l’ambigu naturalisme de Shylock et à l’antijudaïsme controversé de la pièce, est à elle seule un essai remarquable tant il intègre tous les aspects de la question, des plus anciennes aux plus récentes mises en scène, en passant bien sûr par l’examen des sources, la réception etc  Enfin, précision d’importance, il s’agit d’une édition bilingue, le texte original en regard du texte français. Ce qui augmente l’enchantement du lecteur et le dédommage de l’anglais d’aéroport qu’il doit subir dès qu’il voyage ou rencontre des étrangers, le globish ayant enterré le shakespearien tel qu’on ne le parlait plus depuis longtemps mais tel qu’on le joue encore.

(« Est-ce bien lui ? En fait, on n’en sait rien… » Photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères, Théâtre.

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commentaires

851 Réponses pour Shakespeare, toujours aussi déconcertant

Antoine dit: à

Guy Debord aimait citer Shakespeare. Dans « Panégyrique, tome second », il y a ce beau passage de « Jules César » : « L’homme, à certaines heures, est maître de son destin. Nos fautes, cher Brutus, ne sont point dans nos étoiles, mais dans nos âmes prosternées. »

Leo (Bloom) Pold dit: à

Intermède mauvaise comédie: on m’envoie le profil du poste d’attaché de coopération à Bangui, Centrafrique, là où on fait la guerre en postcolonie. Ca vient juste de sortir:
Ci-desssous un extrait. Des candidats?
—-
– fortes contraintes de sécurité pour les déplacements à l’extérieur de Bangui
– contraintes sanitaires compte tenu d’un climat tropical humide avec présence forte du paludisme – Les affections
graves nécessitent le rapatriement.
– coût élevé du logement en secteur privé, coupures d’électricité et d’eau de plus en plus longues.
– *scolarisation possible de la maternelle à la terminale (séries ES et S) au Lycée français.
– Forte disponibilité et réactivité exigées

*(C’est les mômes du lycée qu’on plaint…)

bérénice dit: à

Pour quelles raisons le temps qui a toujours raison de nous est masculin et la mort qui nous achève un mot féminin? Dans toutes les langues?

bouguereau dit: à

..ha le scrapbooking..c’est un truc qu’y faut prende trés au sérieux..shakespeare en avait un et d’où qu’il collait des vieux nosse qu’il trouvait sur les chemins..c’est la porte royale du futur

Antoine dit: à

Frances Yates, dans un essai remarquable, a analysé la part magique et ésotérique dans les dernières tragédies de Shakespeare. Vers la même époque, une autre femme érudite, Dominique Aubier, faisait une découverte sensationnelle sur les racines kabbalistique et hébraïque de Don Quichotte. Ce livre singulier et important, « Don Quichotte Prophète d’Israël », est réédité aujourd’hui 9 décembre.

DON QUICHOTTE : une gloire jamais éteinte entoure ce livre qui reste, avec la
Bible, le livre le plus lu au monde. Quel est son secret ?
Dominique Aubier voue son existence à résoudre cette énigme. Menant son
enquête, cet écrivain –une vie de recherches, d’investigations pour comprendre–
devient experte de la kabbale hébraïque. Munie de cet instrument, elle ouvre le
symbolisme de Don Quichotte, le décode et en libère le sens. La découverte est
sensationnelle: Don Quichotte est un livre qui est lisible à la fois en castillan et en
hébreu. Cervantès, en effet, dissimule un message dans son texte. La deuxième
édition (1608) originale du Quichotte, révisée par son auteur, est truffée de «fautes»
que les officiels s’empressent de corriger dans les éditions suivantes. Mais en réalité,
il fallait décoder ces «erreurs» qui n’en étaient pas et qui transformaient, par
l’omission d’une lettre, par l’accentuation mal placée, le roman castillan en un traité
initiatique habité du système qui fonde l’herméneutique : autant de messages
cryptés, dont certains sortent droit du texte biblique, notamment des chapitres
d’Ezequiel. Je sais qui je suis, dit Don Quichotte. Qui est-il vraiment ? Dominique
Aubier suit Cervantès à la trace. Elle restitue le fil conducteur de sa pensée, si bien
que l’enquête est menée par Cervantès en personne, qui pose des jalons dans un
jeu de piste dont le trésor est l’apparition du sens.

Voilà qu’en pleine Inquisition, Cervantès, dans une forme littéraire nouvelle dont
il est l’inventeur — le roman moderne — , transmet un enseignement frappé
d’interdiction. Cervantès redonne ce qu’il a reçu de la tradition hébraïque et de la
kabbale, augmenté de son propre apport. Don Quichotte (Q’chott en Araméen
signifie vérité) fut écrit dans un souci d’oecuménisme. En souvenir d’une Espagne,
terre de rencontre des trois religions révélées, il propose à l’avenir un vaste projet
culturel plaçant en son centre la puissance du verbe : Cervantès met le génie
ibérique au déversoir de la sagesse donnée au Sinaï. D’une part, il effectue, en
mode occidental, le relevé de la doctrine divine portée par la réflexion hébraïque ;
d’autre part, il la propulse au coeur des Nations par l’intermédiaire romanesque.
Ouverture de temps nouveaux : Don Quichotte initie le temps de la révélation. En
cela, son actuation n’est-elle pas proprement… messianique ?

Dans cet ouvrage somptueusement documenté, Dominique Aubier démontre
que don Quichotte a la puissance d’être le grand recours à la civilisation, à la
métaphysique, à l’Esprit.

John Brown dit: à

Philippe Sollers se lâche en faveur du Flaubert des droits-de-l’Hommais et contre le Proust anti-gay.

L’article de Sollers sur Flaubert et (très accessoirement) sur un Proust « anti-gay » est excessivement rigolo. Ce zèbre remonte dans mon estime ! Ce qu’il écrit donne à réfléchir sur cette manie contemporaine de ré-évaluer les oeuvres et les actes du passé à partir de nos problématiques d’aujourd’hui, comme de partir en guerre contre l’antisémitisme supposé de Shakespeare dans « Le Marchand de Venise », comme s’il avait été mis au courant d’Auschwitz par tables tournantes. Qui a dit que la véritable admiration est historique ?

John Brown dit: à

Don Quichotte est un livre qui est lisible à la fois en castillan et en
hébreu. ( antoine)

On s’en doutait un peu. Même en français, en russe et en arabe, ça marche pas mal.

D. dit: à

bouguereau, la lecture de vos commentaires donne l’impression que vous n’avez rien à dire. Alors pourquoi les écrivez-vous ?

D. dit: à

« Même en français, en russe et en arabe, ça marche pas mal », dites-vous, John Brown. Je vois que vous ne connaissez pas le néerlandais, car certaines locutions sont impossibles à rendre dans cette langue. C’est ce qui explique pourquoi les Néerlandais sont réfractaires à Cervantes, dans leur grande majorité.

Antoine dit: à

Guy Debord n’a jamais voulu rencontrer Philippe Sollers, malgré l’insistance du toutologue au fume-cigarrette… Pour Debord, Sollers était le synonyme de l’insignifiance et de la compromission. Pas étonnant que Sollers trouve grâce aux yeux de « John Brown », qui se ressemble, s’assemble.

John Brown dit: à

certaines locutions sont impossibles à rendre dans cette langue (D.)

Très juste. C’est comme en touareg. Par exemple « caramba » n’a pas d’équivalent en touareg. Là-bas, même une mouquère ne comprend pas « caramba ». Ou alors à l’aide de cours du soir par un légionnaire d’origine espagnole ? Peut-être. A voir, en tout cas.

u. dit: à

« Antoine », une des innombrables sephirot de Dédé?

Faire exprès de confondre Frances Yates et Mme Aubier, c’est comme écrire que Himmler avait un bon fond, juste pour voir.

Peut-être ta façon de « réparer le monde », Dédé, comme aimait répéter ML?

John Brown dit: à

Pour Debord, Sollers était le synonyme de l’insignifiance et de la compromission. Pas étonnant que Sollers trouve grâce aux yeux de « John Brown », qui se ressemble, s’assemble. (Antoine)

Sollers a beaucoup erré, mais étant un homme intelligent, il est perfectible. Debord, en revanche, tout au long de sa triste existence, n’aura jamais été qu’un con prétentieux, illisible et nuisible, un imposteur qui n’en aura jamais imposé qu’aux gogos gauchos.

John Brown dit: à

Là-bas, même une mouquère ne comprend pas « caramba ». Ou alors à l’aide de cours du soir par un légionnaire d’origine espagnole ? (mézigue)

A la faveur d’un cours du soir donné par un légionnaire d’origine espagnole, une mouquère peut parvenir à s’écrier « caramba ! », mais elle ne le comprend pas. C’est sur un cas comme celui-là qu’on touche les limites de la traduction, et des cours du soir.

Leo (Bloom) Pold dit: à

Pour certains qui se rêvent historiens, l’antisémitisme daterait d’Auschwitz…

1. The Merchant of Venice – 1596-1598.

2. Pogrom de York, 1190

3. 1290-1655: Exclusion des Juifs d’Angleterre (il en reste une cinquantaine environ). C’est Cromwell qui les réintègrera, pour des raisons purement économiques (commerce impérial).

Il n’y a de connerie qu’historique.

Ah!

John Brown dit: à

Pour certains qui se rêvent historiens, l’antisémitisme daterait d’Auschwitz… (Leo (Bloom) Pold)

Qui a dit ça ? Pas moi en tout cas. Je ne me répands pas non plus en blagues foireuses sur les T-shits de Madiba. Hi !

paul edel dit: à

Superbe papier de Sollers sur Flaubert.mais la gaité et l’humour ne font pas recette dans le politiquement correct.tout le monde à genoux devant un « enterrement planétaire ».

Luc De Blicker dit: à

M. Court, êtes-vous le gardien du temple ? Pourquoi un metteur en scène n’aurait-il pas le droit de détourner Le Cid ? Vous pouvez trouver que son spectacle est raté, mais pourquoi dire que c’est un « crachat » ?

John Brown dit: à

bouguereau, la lecture de vos commentaires donne l’impression que vous n’avez rien à dire. Alors pourquoi les écrivez-vous ? (D.)

Il me semble que Devos a suffisamment insisté sur l’intérêt de tout ce qu’il y a à dire quand on n’a rien à dire pour qu’il soit utile de le redire.

John Brown dit: à

Pourquoi un metteur en scène n’aurait-il pas le droit de détourner Le Cid ? Vous pouvez trouver que son spectacle est raté, mais pourquoi dire que c’est un « crachat » ? (Luc De Blicker)

Je souscris 5/5 !

L. H. dit: à

paul edel dit: 9 décembre 2013 à 12 h 36 min
tout le monde à genoux devant un « enterrement planétaire ».

C’est toujours ainsi quand une grande figure disparaît. Vous ne voudriez quand même pas qu’on aille cracher sur sa tombe ?
Pour mémoire, les médias français en ont fait beaucoup plus à la mort de Léon Zitrone, rappelez-vous.

séphirot de Dédé dit: à

il m’énerve ce zou il m’énerve

Jacques Barozzi dit: à

« On continue, ces temps-ci, à nous faire l’apologie d’un écrivain bourgeois et élitiste, même pas vraiment de souche, comme Marcel Proust, lequel admirait, paraît-il, Baudelaire et Flaubert. Toute son oeuvre, quoi qu’on en dise, à cause de son portrait ridicule et sinistre du baron de Charlus, est pourtant foncièrement anti-gay. »

Voire même un peu antisémite sur les bords, plus, du moins, que William Shakespeare ?
Sans blague, Proust a quand même donné une sacrée visibilité littéraire à l’homosexualité, masculine et féminine…
Pour le coup, c’est Balzac qu’il convient de rajouter à Baudelaire et Flaubert dans la liste de ses admirations !

D. dit: à

Est-il possible d’écrire des commentaires plus cons que les miens ?
Je suis supérieur en bêtise, seul JC, le célèbre FAF, me surpasse, mais seulement en aigreur.
Vive Moi-Même et mes fientes !
J’ai tant de choses à dire, car ma vraie vie est nulle.

Jacques Barozzi dit: à

« même pas vraiment de souche »

Faut-il faire condamner Sollers ?
Que fait le MRAP !

bouguereau dit: à

la lecture de vos commentaires donne l’impression

ma mère..c’est que je t’en crée des impressions dédé

bouguereau dit: à

Faut-il faire condamner Sollers ?

faut lui reconnaitre ce talent de créer des impressions aussi..chez lui c’est un métier

bouguereau dit: à

J’ai tant de choses à dire, car ma vraie vie est nulle.

allez keupu..remets nous la liste des prix nobel juifs..ça fra philosémite

Jacques Barozzi dit: à

Sollers, il en rêve d’être condamné, le boug !
Quant à Flaubert, aujourd’hui, il ne se ferait certainement pas romancier. Je le vois plutôt tourner des films pornos et il te prendrait comme assistant !

D. dit: à

Je suis expert en flamand, c’est normal, ne suis-je pas du Cantal ?
Ma langue natale c’est le cantalou, ma langue dès l’école secondaire fut le français, avec quand même un fort accent chantant.
Je suis expert en ponctuation, rappelez vous mes pseudos qui ne constituaient que des points, je suis un scientifique et Marcel, comparé à MOI, ne comprend rien au calcul. Tout prof de math qu’il est, je lui suis supérieur. Je suis comptable, dès mon apprentissage dans une banque de mon village, le patron m’a mis dans un bureau, afin que les clients ne soient pas agressés par mon regard en biais.
Je ne comprends pas pourquoi, les commentaires ne tournent pas autour de ma GRANDEUR et puis, je suis libre, je ne dois fidélité sensuelle qu’à mon chat. Je l’ai fait castrer, bref il est à mon image.

bouguereau dit: à

Toute son oeuvre, quoi qu’on en dise, à cause de son portrait ridicule et sinistre du baron de Charlus, est pourtant foncièrement anti-gay

le pape a bien demandé à mikelangélo d’illustrer les affres que les pédés subiront en enfer..et il l’a fait..polo tu donnes l’impression d’être un texan qui tire sur les indiens les noirs et les méchants au cinéma

D. dit: à

Je suis bon prince, car je suis le prochain roi de France, ma salle du trône m’attend à Saint-Anne.

bouguereau dit: à

Je le vois plutôt tourner des films pornos et il te prendrait comme assistant !

..faudrait aller en amérique ou en tchéki..la france n’est plus une terre d’accueil..et franchement flaubert avec des lunettes de soleil roses..ça le frait pas, lassouline pourrait écrire un excellent papier la dessus, mais il se retient..trop dailleurs

Antoine dit: à

Si Flaubert pouvait s’écrier « Madame Bovary, c’est moi ! », Sollers pourrait dire « Madame Verdurin, c’est moi ! ».

Pour ceux qui n’auraient pas lu Proust, Madame Verdurin est l’archétype de la moyenne bourgeoisie, stupide, prétentieuse et malveillante (cf ses minauderies, grimaces et remarques incultes, tout au long du roman de Proust).

bouguereau dit: à

et toi t’es la raclure et c’est pas un roman keupu..ça fait toute la différence..thinkovit raclure de keupu

Marcel dit: à

John Brown dit: 9 décembre 2013 à 12 h 21 min
Là-bas, même une mouquère ne comprend pas « caramba ». Ou alors à l’aide de cours du soir par un légionnaire d’origine espagnole ? (mézigue)

A la faveur d’un cours du soir donné par un légionnaire d’origine espagnole, une mouquère peut parvenir à s’écrier « caramba ! », mais elle ne le comprend pas. C’est sur un cas comme celui-là qu’on touche les limites de la traduction, et des cours du soir.

Mais enfin, John, depuis Hugo et son célèbre sourire si doux, tous les espagnols crient caramba ! D’ailleurs l’Espagne est le pays idéal pour que tombent les transports en commun dans les ravins.

John Brown dit: à

Mais enfin, John, depuis Hugo et son célèbre sourire si doux, tous les espagnols crient caramba !( Marcel)

A y regarder de plus près, je crois que j’ai confondu « caramba » avec « travadja ». Mais enfin,caramba, travadja, navaja, je m’y perds, moi, dans tous ces espagnolismes, et puis d’ailleurs, comme dirait la spécialiste de la kabbale citée tout-à-l’heure, caramba, travadja, navaja, c’est synagogue.

court. dit: à

Luc de Blicker
C’est un crachat, que de ne pas servir l’œuvre pour la démantibuler et l’enlaidir.
C’est un crachat, que de choisir pour cela un chef d’œuvre reconnu et respecté, et de ricaner: « voyez comme c’est drole! voyez comme c »est bete! appréciez ma chorégraphie!L’original n’en comporte pas, mais ce n’est pas grave! Rodrigue, sois ridicule, l’Infante , sois une Nabila de troisième ordre, Chimène, débrouille-toi pour faire rire! Naifs qui pensiez que c’était un chef d’œuvre, heureusement que je suis là pour vous éclairer à force d’enlaidissement! »
Je ne m’étonne pas que cela plaise au public des (Marie-)Chantal et autres Verdurien.Mais De quel Cid s’agit-il? De celui de 1636, que l’on ne joue que rarement? De celui de 1660, modifié par le Classicisme ambiant, et qui s’est imposé comme la Vulgate, au prix entre autres des très belles stances de L’Infante:
 »
T’écouterais-je encore, respect de ma naissance
Qui fait un crime de mes feux… »

De tout cela,cette Dame s’en fiche, préocupée de l’effet à produire et de son plan de carrière. Corneille n’est pour elle qu’un moyen. Laissons-la donc croupir dans son inculture imbécile et ricanante, et gardons le souvenir récent du beau Cid de Thibault Coirrion et de son équipe.
Il est toujours plus facile de provoquer que de servir.
Bien à vous.
MCourt

John Brown dit: à

Madame Verdurin est l’archétype de la moyenne bourgeoisie, (Antoine)

Moyenne bourgeoisie, grande bourgeoisie, moyenne-grande bourgeoisie, pas facile de la classer avec précision. Tiens, ça me rappelle l’usage que Debord et son copain Vaneigem faisaient du concept de bourgeoisie dans les temps lointains de mai 68 : ils y fourraient à peu près tout et n’importe quoi. Idem pour le prolétariat. En 67, Vaneigem voyait les blousons noirs comme le fer de lance du prolétariat. Les blousons noirs ! tu imagines. Mais qui c’est aujourd’hui qui sait qui c’était les blousons noirs ? Sans vouloir nous vanter, ma femme et moi, on a toujours eu une longueur d’avance sur les situationnistes dans l’interprétation révolutionnaire de l’histoire : en 68, on était déjà en 69 !

Marcel dit: à

court. dit: 9 décembre 2013 à 14 h 00 min
Il est toujours plus facile de provoquer que de servir.

Ne seriez-vous pas en train de nous faire l’apologie de la loufiarderie, monsieur Court ?

pat dit: à

bérénice dit: 9 décembre 2013 à 11 h 23 min
Pour quelles raisons le temps qui a toujours raison de nous est masculin et la mort qui nous achève un mot féminin? Dans toutes les langues?

Non.les deux sont neutres en English (mais navire féminin!) , en allemand temps est du féminin et mort masculin

Marcel dit: à

JB. Sans vouloir nous vanter, ma femme et moi, on a toujours eu une longueur d’avance sur les situationnistes dans l’interprétation révolutionnaire de l’histoire : en 68, on était déjà en 69 !

Toujours des allusions cochonnes, John.

John Brown dit: à

C’est un crachat, que de ne pas servir l’œuvre pour la démantibuler et l’enlaidir. (Court)

C’est toujours le même problème dans ces affaires de détournement de Muse : vous ne serez pardonné que si vous lui faites un enfant.

Jacques Barozzi dit: à

La madame Verdurin de ce blog ne serait-ce pas Daaphnée, Antoine ?

Je ne savais pas que Michelangelo avait inventé le fist fuckin, le boug. Tu vois le précieux assistant que tu ferais pour Flaubert cinéasre pornographe !
M. Court exige Nabila dans le rôle de Salambo…

pat dit: à

le célèbre FAF, me surpasse, mais seulement en aigreur.

les faf sont c…

roland dit: à

on voit beaucoup d’antoine sur ce blog, ça prête à confusion

John Brown dit: à

Sans vouloir nous vanter, ma femme et moi, on a toujours eu une longueur d’avance sur les situationnistes dans l’interprétation révolutionnaire de l’histoire : en 68, on était déjà en 69 ! (mézigue)

Je daube sur Vaneigem, en attendant Josette et moi, on était dans le droit fil des considérations sur l’énergie révolutionnaire de l’inventivité amoureuse qu’il développe dans son « Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations ». En dépit du côté farfelu et, surtout, totalement irréaliste de sa conception de la révolution, il y a de fort belles pages dans cet ouvrage aujourd’hui quelque peu oublié ; elles me confortent dans mon opinion que ces deux égarés de la théorie qu’ils étaient, son copain Debord et lui, sont passés à côté de leur vraie vocation : la poésie. Mais dans ce domaine aussi, peut-être n’auraient-ils été que des suiveurs de gens qui les ont beaucoup inspirés : Breton, Tzara (celui des « Manifestes Dada »), Artaud, Lautréamont, Sade, Joyce.

Jacques Barozzi dit: à

C’est le quinté dans le désordre ?

Jacques Barozzi dit: à

Breton, Tzara (celui des « Manifestes Dada »), Artaud, Lautréamont, Sade, Joyce.

Raymond dit: à

La madame Verdurin de ce blog ne serait-ce pas Daaphnée, Antoine ?

mais Daaphnée n’est pas inculte, c’est pour ça que t’as le bas qui s’file et le trouduc qui s’dilate Baroz

Jacques Barozzi dit: à

A trop fréquenter les backrooms, tu n’as pas dû bien lire la Recherche, Raymond !

Marcel dit: à

JB. …qui les ont beaucoup inspirés : Breton, Tzara (celui des « Manifestes Dada »), Artaud, Lautréamont, Sade, Joyce.

Vous oubliez Gainsbourg, John.

Marcel dit: à

Jacques Barozzi dit: 9 décembre 2013 à 14 h 32 min
C’est le quinté dans le désordre ?

Mais enfin, Jacques, un quinté, c’est trois chevaux gagnants. Bon, d’accord, au CP, on vous a appris à compter jusqu’à cinq, ce n’est déjà pas si mal.

John Brown dit: à

C’est le quinté dans le désordre ? ( Jacques barozzi)

Euh… probablement. Breton en tête parce que le livre de Vaneigem dont je parlais peut être lu comme une paraphrase de l’inoubliable incipit du premier « Manifeste du surréalisme » (1924). L’un des aspects les plus convaincants de son livre,c’est quand il montre combien la puissance inventive de certains écrivains et artistes est une force authentiquement révolutionnaire. Hein, la fameuse phrase de Breton dans le premier Manifeste : « Chère imagination, ce que j’aime surtout en toi, c’est que tu ne pardonnes pas. « 

Jacques Barozzi dit: à

Le marchand de Venise

Acte III Scène 1

Shylock explique les raisons de sa haine envers Antonio :

– Il m’a couvert d’opprobre, il m’a fait tort d’un demi million, il a ri de mes pertes, il s’est moqué de mes gains, il a conspué ma nation, traversé mes marchés, refroidi mes amis, échauffé mes ennemis ; et quelle est sa raison ? … Je suis un juif ! Un juif n’a-t-il pas des yeux ? Un juif n’a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des affections, des passions ? N’est-il pas nourri de la même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, échauffé et refroidi par le même été et par le même hiver qu’un chrétien ? Si vous nous piquez, est-ce que nous ne saignons pas ? Si vous nous chatouillez, est-ce que nous ne rions pas ? Si vous nous empoisonnez, est-ce que nous ne mourons pas ? Et si vous nous outragez, est-ce que nous ne nous vengerons pas ? Si nous sommes comme vous du reste, nous vous ressemblerons aussi en cela. Quand un chrétien est outragé par un juif, où met-il son humilité ? A se venger ! Quand un juif est outragé par un chrétien, où doit-il, d’après l’exemple chrétien, mettre sa patience ? Eh bien, à se venger ! La perfidie que vous m’enseignez, je la pratiquerai, et j’aurai du malheur, si je ne surpasse pas mes maîtres.

Daaphnée dit: à

Tsss, Jacounet ! Vous lisez le monde comme la Verdurin .. je veux dire, sans bien tout en saisir ..

Leo (Bloom) Pold dit: à

Si le terme s’applique de nos jours, d’après l’Oxford English Dictionnary, à « une femme railleuse et querelleuse » (…), cette définition ne rend pas compte de l’usage qui en était fait à l’époque de Shakespeare.

Certes,mais shrew, c’est d’abord un type méchant, mal intentionné, sl on en croit l’OED qui a partie liée avé le diable té con purée, avec les planètes malfaisantes…
Y a de l’ensorcellement dans tout ça…et la femme, la mégère, tout simplement « la patronne » n’apparait qu’en 7ème sens..
« On apprivoise bobonne », aurait traduit Feydeau…
shrew, n.2 and a. (ʃruː) 1. .

1.A.1
†a.A.1.a A wicked, evil-disposed, or malignant MAN; a mischievous or vexatious person; a rascal, villain. Sometimes emphasized by cursed, false.

†b.A.1.b Applied to the Devil. Obs.
c.A.1.c Applied to a malignant planet. Obs. †d.A.1.d Used as a term of abuse: Wretch, villain.
e.A.1.e pseudo-arch. In a weakened use, to express playful reprobation.

†2.A.2 A thing of evil nature or influence; something troublesome or vexatious. Obs.

3. a.A.3.a A person, esp. (now only) a woman given to railing or scolding or other perverse or malignant behaviour; freq. a scolding or turbulent wife. For the proverbial collocation of sheep and shrew see sheep n. 5 b. †b.A.3.b jocularly for: A wife. Obs. rare. 4.A.4 attrib. and Comb., as shrew-tamer, shrew-wife; shrew-ridden adj.; †shrew-shake(n a., ? cured of shrewishness.

séphirot de Dédé dit: à

à 13 h 13, 13 h 23 et 13 h 26 TKT se déchaîne.

Marcel dit: à

Antoine.
Madame Verdurin est l’archétype de la moyenne bourgeoisie…

Il faut faire l’accord, Antoine. L’archétypesse, l’archétypesse. On est sur un blog littéraire tout de même !

Daaphnée dit: à

Breton, Tzara (celui des « Manifestes Dada »), Artaud, Lautréamont, Sade, Joyce.

Tiens, avec Artaud, voilà de quoi revenir au sujet du billet .. Il convoque souvent WS dans Le théâtre et son double eur le « théâtre de la cruauté », Macbeth … et il avait fait un travail il me semble aussi, avec Richard III.
Je ne sais pas s’il en existe un document .. (INA ? )

Jacques Barozzi dit: à

Voilà comment Petruchio dompte Katerina, dans « La mégère apprivoisée » , dite aussi « La méchante femme mise à la raison » :

Acte IV Scène 1

PETRUCHIO.-Ainsi, j’ai commencé mon règne en habile politique, et j’ai l’espoir d’arriver heureusement à mon but. Mon faucon est animé, et fort affamé… ; et jusqu’à ce qu’il s’apprivoise, il ne faut pas trop le gorger de nourriture : car alors il ne daigne plus arrêter ses yeux sur le leurre. J’ai encore un autre moyen de façonner mon faucon sauvage, et de lui apprendre à revenir et à connaître la voix de son maître : c’est de la veiller comme on veille sur ces milans qui voltigent, se révoltent et ne veulent pas obéir : elle n’a goûté de rien aujourd’hui, et elle ne goûtera encore de rien.
La nuit dernière elle n’a pas dormi, elle ne dormira pas encore cette nuit : je saurai trouver quelque défaut imaginaire à la façon du lit, comme j’en ai trouvé au souper, et je ferai voler l’oreiller d’un côté, les draps de l’autre.-Oui, et au milieu de ce vacarme, je prétendrai que tout ce que j’en fais, c’est par égard pour elle ; pour conclusion, elle veillera toute la nuit ; et si elle vient à fermer les paupières, je crierai, je tempêterai et la tiendrai sans cesse éveillée par mes clameurs. Voilà le vrai secret de tuer une femme par trop de bonté, et comme cela, je viendrai à bout de dompter son humeur hautaine et intraitable.-Que celui qui saura un meilleur moyen pour mettre une méchante femme à la raison parle et m’apprenne sa recette.-C’est une charité que d’enseigner ce secret.
(Il sort.)

Encore ! Encore ! dit: à

Vous n’avez rien sur Peines d’amour perdues, Barozzi ?

John Brown dit: à

Leo (Bloom) Pold dit: 9 décembre 2013 à 15 h 00 min

En somme, « la rebelle » est décidément hors-jeu, et ce choix procède, comme je l’ai dit, d’une conception de la traduction tout de même bien étrange, qui consiste à déterminer l’équivalent, non pas à partir des usages attestés dans la langue originale, mais en fonction de l’idée qu’on se fait de l’oeuvre ou d’un personnage de l’oeuvre. Manifestement, pour les deux traducteurs, « rebelle » rend le personnage plus sympathique, plus « positif », que « mégère » ou qu’un des équivalents rendus possibles par les usages de « shrew » au temps de Shakespeare ; c’est faire rentrer le texte dans le moule de la pensée correcte version 2013. En tout petit, cela évoque certaines ré-écritures de l’histoire. Shakespeare n’est tolérable que lavé, à coups d’expédients assez misérables, de tout soupçon de misogynie, d’antisémitisme etc. Les deux responsables de cette manipulation n’ont pas compris qu’à elle seule elle jette le discrédit sur toute leur entreprise éditoriale, parce qu’elle crée un doute légitime sur la validité de tout leur projet de traduction.

A. Ter dit: à

@ Jacques Barozzi

La Comédie des erreurs, svp. Acte I scène 3 si possible.

Le public assoiffé dit: à

baroz, t’oublies la nuit des rois et le songe d’une nuit d’été.

John Brown dit: à

La perfidie que vous m’enseignez, je la pratiquerai, et j’aurai du malheur, si je ne surpasse pas mes maîtres. (cité par Jacques Barozzi)

C’est ce que pense aussi le Juif de Malte de Marlowe. Sa cruauté et celle de Shylock sont des cruautés au degré simple. Ils ne reconnaissent pas, en effet, la nouvelle Loi. Mais la cruauté de leurs contempteurs et persécuteurs, tel l’Antonio du « Marchand de Venise » est une cruauté au carré, puisqu’ils l’exercent au mépris de la Loi dont ils se réclament. Bourreaux, et hypocrites par dessus le marché.

Ernesto Gerbil dit: à

Taisez-vous, taisez-vous, taisez-vous !

Marcel dit: à

Court. …gardons le souvenir récent du beau Cid de Thibault Coirrion et de son équipe

Je ne voudrais pas passer pour un vieux croûton, mais il y a le souvenir ancien du très beau Cid (du merveilleux poète Corneille) en la personne du fabuleux Gérard Philipe.

Daaphnée dit: à

(Pas Richard III, Richard II.)
Il y a les actes d’un colloque de la Société Française Shakespeare à lire sur ce rapport ambivalent de Artaud à WS.

John Brown dit: à

Taisez-vous, taisez-vous, taisez-vous ! (Ernesto gerbil)

Taisez-vous tous en bas !

John Brown dit: à

Compte tenu de l’usage abondamment attesté de ce mot chez Molière dans des contextes analogues, je proposerais pour ma part :

 » Le dressage de la carogne  »

( Voir, dans « L’Ecole des femmes » : « Pourquoi ne m’aimer pas, Madame la carogne?  » etc. etc. )

Tu imagines une édition anglaise de Molière où les traducteurs s’évertueraient à remplacer « carogne » par « rebelle », « suffragette », « pasionaria » ?

Mise au point dit: à

Jacques Barozzi dit: 9 décembre 2013 à 14 h 32 min
Breton, Tzara (celui des « Manifestes Dada »), Artaud, Lautréamont, Sade, Joyce.

Jacques Barozzi dit: 9 décembre 2013 à 14 h 32 min
C’est le quinté dans le désordre ?

C’est bien la preuve que Jacques ne sait pas compter jusqu’à six !

Sa maman dit: à

Jacques ne sait pas compter jusqu’à six !

Jacques, les mains sur la tables!

Jacques Barozzi dit: à

Allez, un petit sonnet, pour la route, le 116, traduit par François-Victor Hugo :

« N’apportons pas d’entraves au mariage de nos âmes loyales. Ce n’est pas de l’amour que l’amour qui change quand il voit un changement, et qui répond toujours à un pas en arrière par un pas en arrière.
Oh ! non ! l’amour est un fanal permanent qui regarde les tempêtes sans être ébranlé par elles ; c’est l’étoile brillant pour toute barque errante, dont la valeur est inconnue de celui même qui en consulte la hauteur.
L’amour n’est pas le jouet du Temps, bien que les lèvres et les joues roses soient dans le cercle de sa faux recourbée ; l’amour ne change pas avec les heures et les semaines éphémères, mais il reste immuable jusqu’au jour du jugement.
Si ma vie dément jamais ce que je dis là, je n’ai jamais écrit, je n’ai jamais aimé. »

Madame Verdurien dit: à

Court vieux crouton, ça lui va bien… et rassis de surcroît

Mr Verdurien dit: à

Ô ma femme, ma carogne, ma morue sèche, ma vieille bique!

Elena dit: à

Leo (Bloom) Pold dit: 9 décembre 2013 à 7 h 45 min
Comme vous y allez ! On ne peut pas dire que votre appréciation des Problem Plays soit toute en nuances …
En France, en traduction donc, j’avais vu en 2009 un Mesure pour mesure (au théâtre des Quartiers d’Ivry, mise en scène d’Adel Hakim) qui sans me combler n’était absolument pas ennuyeux.

A. D. dit: à

Court, l’authenticité du Cid, c’est le texte. Bien sûr, il faut le conserver (et celui de 1636, bien sûr).
Mais que peut bien signifier une « interprétation » authentique ? A la bougie, sans sonorisation, dans les mêmes costumes que lors de la création, si on les retrouve ? Avec une prononciation restituée, si on le peut, du français de l’époque ?
Non, quel que soit le metteur en scène, il recherchera toujours un sens, selon ses moyens intellectuels, ses connaissances, etc. Et sa compréhension du texte sera éventuellement différente de la vôtre.
Mais ce que je trouve un peu étrange dans votre réponse, c’est quand, persistant à considérer que cette mise en scène à Bruxelles est un crachat, vous ajoutez n’être pas étonné que cela plaise à Chantal. Ça, excusez-moi, c’est digne de Daaphnée. On vous a connu plus serein, pour ne pas dire plus élégant.

A. D. dit: à

« un Mesure pour mesure (au théâtre des Quartiers d’Ivry, mise en scène d’Adel Hakim) qui sans me combler n’était absolument pas ennuyeux. » (Elena)

Je l’ai vu aussi, mais à Grignan. C’était clair, on suivait bien le texte. Il y avait un petit côté rock’n roll un peu limite, mais j’ai trouvé ça beaucoup mieux que la mise en scène trash d’Ostermeyer à l’Odéon.

Daaphnée dit: à

Encore ce pauvre Corneille et pas grand’chose sur Shakespeare ..
Décidemment .. Pfff !

Fichtre dit: à

« un gros navet comme Love Labour’s Lost. All’s Well That Ends Well (un autre très gros navet), Measure for Measure (plus chiant, tu meurs), The Winter’s Tale (circulez, rien à voir), Cymbeline (idem) qui ne sont pas du tout des comédies, mais des « Pièces à problème », tortueuses, verbeuses et médiocres » (Bloom 7 h 45)

comme j’aime ces jugements pondérés que le grand Bloom porte sur le petit Shakespeare.

anti-u. dit: à

Daaphnée dit: 9 décembre 2013 à 17 h 06 min
Décidemment .. Pfff !

Mais ne te gêne pas, Daf, si tu trouves qu’on ne parle pas assez de Shakespeare, vas-y. Qu’attends-tu pour nous apporter tes lumières ?

Marcel dit: à

Daaphnée dit: 9 décembre 2013 à 17 h 06 min
Encore ce pauvre Corneille et pas grand’chose sur Shakespeare ..
Décidemment .. Pfff !

Après Daaph, hélas, mais phnée, hola !

Thomas Drelon dit: à

Merci PA de parler de Voltaire pour parler de Shakespeare, 17ème comte d’Oxford… Hugo et les romantiques ont tellement oblitéré la découverte européenne du roué Arouet..
Tout cela a l’air passionnant. ‘vais le lire.

Quelqu’un a-t-il lu les « Shakespeare by another name » de Mark Anderson et le « Shakespeare’s lost Kingdom » de Charles Beauclerk?
Fascinant! Vous ne regarderez plus ni les portraits ni les oeuvres de la même manière…
Trouble terrible, la statue de Stradford vacille… la vérité va bientôt sortir de Hatfield, Windsor ou Whitehall… the greatest writer of all TIMES,
Unsex me here, come to my woman’s breasts,and take my milk for gall… you murdering ministers
Bizarre que Beauclerk ne cause pas de Macbeth dans son essai: le viol d’une mère sur son propre fils est pourtant en toutes lettres…
A suivre…

Daaphnée dit: à

Disons que lorsque je vois que d’un billet sur Shakespeare, on embraye sur Corneille (!)
Alors qu’il y a, par exemple, ce que lui trouvait Artaud …

Je me dis qu’il y en a quelques unes que je ne nommerai pas qui passent ici que pour dire qu’elles posent de temps à autre leur cul sur un strapontin !
Bon .

Pas de quoi en faire un drame, non plus .

Curiosa dit: à

Court élégant : Clifton Webb dans Laura, film d’Otto Preminger

Sergio dit: à

A. D. dit: 9 décembre 2013 à 17 h 00 min
A la bougie, sans sonorisation, dans les mêmes costumes que lors de la création, si on les retrouve ?

Ou alors en tenue camouflée genre Otelo de Carvalho…

bouguereau dit: à

Merci PA de parler de Voltaire pour parler de Shakespeare, 17ème comte d’Oxford… Hugo et les romantiques ont tellement oblitéré la découverte européenne du roué Arouet..

..et qu’est ce qu’il lui met ! ..et j’adore cet « europénne » de la découverte
..celui qui oserait dire le 1/3 du 1/4 de ce que dit arouet passerait aujourdhui pour un antiaméricain et antibrit primaire

bouguereau dit: à

je crois même qu’il va dire que shakespeare est un « benet »..si si..dans une lettre a l’archiduc de prusse de mon cul qui lui réponds..qu’enfin on ose moucher « cet anglais sans talent »..

bouguereau dit: à

..et que quelqu’un dise a kabloom que shakespeare ne perverti pas les codes vu qu’c’est un baroqueu a fond les manettes comme on dit sur le continent..pardon, en europe

bouguereau dit: à

le coup des perles dans le tas de fumier.. surtout question du tas de fumier

bouguereau dit: à

Pas de quoi en faire un drame, non plus

..même avec des zombis c’est cui cui..car à la vérité ce qui a derouillé a auschwitzc’est pas la posésie mais la tragédie..la poésie reste toujours a faire, ça c’est du boulot..etché europa

Jacques Barozzi dit: à

Moi, quand je pense à toi, le boug, je vois le neveu de Rameau !
« Qu’il pleuve, qu’il vente, chaque jour sur… la RDL »

Outre Voltaire, parlez-moi plutôt de Diderot et de Jean-Jacques Rousseau !
Et toujours de Molière, sans oublier Racine.
Shakespeare, pour moi, c’est de la grosse farce, sans doute parce que je ne lis pas l’anglais dans le texte.

Madame Verdurin ne dit rien, elle écoute. Comme elle, Daaphnée croit qu’elle est une Reine en son salon : d’où ces pfttt agacée quand elle trouve qu’elle n’est plus assez admirée par ses petits marquis. Mais où sont passés u. et Chaloux, enfin ! Madame s’agaace…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…vraiment, je ne vois pas ce qu’il y a de risible,…aujourd’hui,…
…et pourtant Mister,…D,…toute la peine qu’il se donne,…
…enfin,…c’est pas les  » grosses têtes « ,…à Philippe Bouvard,…sur R.T.L.,…

…pas de quoi s’envoyez en l’air de rire,…
…une Betty Page,…encore chaude sur St-Nicolas,…et à Noël,…l’imaginaire Cléopatre éternelle,…la Vamp qui remonte et retourne le sablier des siècles des siècles,…encore!,…à deux mains!,…etc,…

…pas manchot d’esprits saints bien garnis pour la bougie,…la spirale au balancier,…etc,…envoyez!,…

…écrire pour ne rien dire!,…

court. dit: à

Une représentation authentique, c’est jouer avec La carrure du role, le respect de l’alexandrin, et pendant qu’on y est , la fidélité à l’esprit du texte. Un Cid correct peut se monter avec peu de moyens au point de vue décor. »Théatre est Palais à volonté » dit Mahelot. Les affèteries Greenio-Lazariennes me sont insupportables. Elles me font penser à Achille Talon déclamant. Ou à du mauvais Harnoncourt – Ce qui est un pléonasme-

Marcel, évidemment, mais je cherchais un exemple récent. Cela dit, je ne suis pas Philippomane. Celui qui me parait s’en tirer le mieux, c’est Vilar dans le role du Roi.

Comment puis-je etre mesuré lorsqu’on me fait l’apologie d’une horreur scénique? On ne vient pas au Théatre par masochisme, que je sache,ni pour voir massacrer un classique sous prétexte que c’est la dernière mode. Alors oui, dans ces cas là, je hais les médiocres et le troupeau belant qui les suit. L’élégance n’a rien à faire avec la crétinerie façon Télérama érigée en publicité pour démolition systématique de chefs -d’œuvres!
Bien à vous.
MC

pas contrariant dit: à

« Mais ne te gêne pas, Daf, si tu trouves qu’on ne parle pas assez de Shakespeare, vas-y. Qu’attends-tu pour nous apporter tes lumières ? »

on ne parle pas assez de la Daf, faudrait que quelqu’un se dévoue

Marcel dit: à

Thomas Drelon dit: 9 décembre 2013 à 17 h 24 min

Bizarre que Beauclerk ne cause pas de Macbeth dans son essai: le viol d’une mère sur son propre fils est pourtant en toutes lettres…

Il n’a peut-être pas regardé le ciné club de la 3 hier soir. Faut dire que l’on avait du mal à apercevoir Orson Well avec toute cette fumée.

Marcel dit: à

court. dit: 9 décembre 2013 à 18 h 27 min

Marcel, évidemment, mais je cherchais un exemple récent.

Mais qu’est-ce que je t’ai encore fait Court sur patte ?

DHH dit: à

On peut considérer que ce qui anime Shylock et le légitime à ses propres yeux dans une exigence qui nous semble cruelle, c’est la conviction d’être en cela en accord avec la morale juive .
Car ce qui distingue cette morale de la morale chrétienne, c’est qu’elle repose sur le primat d’une vertu cardinale la Justice , tandis que chez les chrétiens c’est une vertu théologale la Charité qui regule les rapports avec autrui .
En exigeant sa livre de chair Shylock ne se veut pas cruel, mais juste, car la justice implique le respect des contrats passés avec l’assentiment des parties.
WS peut-il avoir voulu dire cela ?dans ce cas le personnage ne procéderait plus d’un antisémitisme primaire

Jacques Barozzi dit: à

Et pour la fessée à la mégère, vous en dites quoi DHH ?
Juste ou misogyne, le Shakespeare ?

Jacques Barozzi dit: à

Daaphnée
n’en est pas semble t-il sevrée,
de la fessée !

Jacques Barozzi dit: à

Mais que font u. et Chaloux ?

Jacques Barozzi dit: à

Il a l’air remonté, le M. Court !
Il a raison.
Je rêve de voir ces pièces exactement comme on les jouaient à la cour de Louis XIV : décors, costumes, éclairage et diction !

Marcel dit: à

Marcel dit: 9 décembre 2013 à 18 h 38 min
court. dit: 9 décembre 2013 à 18 h 27 min

Marcel, évidemment, mais je cherchais un exemple récent.

Mais qu’est-ce que je t’ai encore fait Court sur patte ?

Ok, je n’ai rien dit, monsieur Court.

Marcel dit: à

Jacques Barozzi dit: 9 décembre 2013 à 18 h 59 min
Et pour la fessée à la mégère, vous en dites quoi DHH ?
Juste ou misogyne, le Shakespeare ?

Non, charitable, Jacques. Il faut suivre. Judith va encore vous tirer l’oreille.

John Brown dit: à

On peut considérer que ce qui anime Shylock et le légitime à ses propres yeux dans une exigence qui nous semble cruelle, c’est la conviction d’être en cela en accord avec la morale juive . (DHH)

DHH s’avance là sur un terrain piégé. D’abord Shylock n’invoque en rien la morale juive pour exiger la garantie de la livre de chair (s’il le fait, c’est plutôt parce qu’Antonio affiche son mépris pour lui et refuse son amitié). Ensuite on ne voit pas bien le rapport entre l’exigence de justice et le choix d’une réparation aussi cruelle et inhumaine. On ne voit pas comment une éthique juive pourrait justifier une pareille exigence. Faire de Shylock le représentant et le porte-parole de l’éthique juive, c’est forcément réduire le personnage à une caricature antisémite; or Shylock n’est pas que Juif : c’est aussi un usurier, un avare, un père, un vieil homme; et tout simplement un homme qui souffre d’être depuis longtemps la cible du mépris, des injures, des rejets, un homme capable de la vengeance la plus cruelle, expression de sa révolte. La référence à une éthique juive n’éclaire, à mon avis, à peu près rien du comportement de Shylock qui, en plus, est un personnage de théâtre dont le comportement s’explique beaucoup plus par les exigences du jeu dramatique (avec ses contrastes, ses rebondissements etc.) que par un souci de réalisme.

court. dit: à

Je reviens à Shakespeare.
Un petit passage de la préface de Macbeth par Maeterlinck, 1909, pour donner une idée des problèmes, etde la relativité de leurs solutions

« Mais dés que l’expression n’est plus aussi nue, aussi matériellement irréductible…dés qu’elle a un mouvement, un arome, une énergie qu’on ne voudrait pas perdre en la transvasant, autant de traducteurs, autant de traductions. Prenons, entre mille autres qui se présentent, un exemple des plus brefs et des plus simples: ce sont deux vers de la dernière scène de l’acte III:

Strangethings I have in heads that will to hand
Which must be acted ere they may be scann’d

Ils ne paraissent ni bien difficiles, ni bien compliqués; et cependant, voyez que de nuances, de reflets, de mouvements divers s’efforcent d’en donner les principaux traducteurs:
« J’ai dans la tete d’étranges choses qui réclament ma main/Et veulent etre exécutées »

dit François-Victor Hugo.

« Ma tete a des projets étranges qui réclament ma main;achevons l’acte avant d’y réfléchir »
traduit Maurice Pottecher.

J »ai dans la tete d’étranges choses qui passeront dans mes mains, des choses qu’il faut exécuter avant d’avoir le temps de les examiner »,
déclare Guizot

« J’ai dans ma tete d’étranges choses que ma main exécutera et qui veulent etre accomplies sans me laisser le temps de les peser »
affirme Montégut

« Ma tete a des projets qu’exécutera ma main (!)
Je veux les accomplir de suite, sans me donner le temps de me les exécuter de trop près » dit Benjamin Laroche.

« J’ai d ‘étranges projets en tete qui veulent etre exécutés avant d’y réfléchir », résume un peu sommairement George Duval, le dernier en date des traducteurs de Shakespeare.

Il m’a semblé, à tort ou à raison, qu’on reproduirait plus exactement l’allure, la musculature et le rythme de l’original en traduisant:
« J’ai dans ma tete d’étranges choses qui aboutiront à ma main;Et qu’il faut accomplir avant qu’on les médite »…

Bel exemple d’humilité, et bien du plaisir aux traducteurs!
MCourt

court. dit: à

Entre Frances Yates, et Dominique auguier, je crains que ce ne soit le pot de fer contre le pot de terre.
D’un coté une warburgienne convaincue et soixante ans d études de l’ésotérisme européen, de l’autre , une simple intuition d’un Cervantès Kabbaliste.
Pour en revenir à Shakespeare, le livre de Yates s’appelle la Philosophie Occulte à l’époque élizabethaine, et ne traite pas que de Shakespeare, présent surtout pour La Tempete si ma mémoire est bonne. On y voit surtout John Dee, un peu Rabelais, et quelques autres…
Bien à vous.
MCourt

John Brown dit: à

La référence à une éthique juive n’éclaire, à mon avis, à peu près rien du comportement de Shylock (mézigue)

Tenter d’expliquer Shylock en tant que Juif conduit nécessairement à une vision réductrice et antisémite du personnage. Ce n’est pas en tant que Juif que Shylock est intéressant, mais en tant qu’homme. Par exemple, sa haine des chrétiens, son horreur à l’idée de manger du porc, de boire et de prier avec un chrétien, tout cela n’a rien de typiquement juif mais n’est que l’image renversée des préjugés des chrétiens ( par exemple, dans la pièce, d’antonio et de ses amis) à l’égard des Juifs. Shylock est un homme de son temps, on ne peut pas trouver anormal que son comportement soit tributaire des préjugés de son temps. Il est aussi, à ce titre, un homme de notre temps, comme l’est son ennemi Antonio : l’intolérance, le mépris de l’autre, l’égoïsme, la cruauté, sont partout autour de nous et en nous.

Jacques Barozzi dit: à

« J’ai dans la tete d’étranges choses qui réclament ma main/Et veulent etre exécutées »
dit François-Victor Hugo.

Sans conteste, la meilleure traduction, concise et claire !

Jacques Barozzi dit: à

Le propre d’une grande oeuvre, c’est que chacun peut y lire ce qu’il veut ! Tels Judith et JB…
Outre la question juive, il y a celle de la fessée : faut-il battre une femme insolente ?

rose dit: à

MCourt
court. dit: 9 décembre 2013 à 19 h 31 min

Je reviens à Shakespeare.
Un petit passage de la préface de Macbeth par Maeterlinck, 1909, pour donner une idée des problèmes, etde la relativité de leurs solutions

« Mais dés que l’expression n’est plus aussi nue, aussi matériellement irréductible…dés qu’elle a un mouvement, un arome, une énergie qu’on ne voudrait pas perdre en la transvasant, autant de traducteurs, autant de traductions. Prenons, entre mille autres qui se présentent, un exemple des plus brefs et des plus simples: ce sont deux vers de la dernière scène de l’acte III:

Strangethings I have in heads that will to hand
Which must be acted ere they may be scann’d

Proposerai-je une autre tentative, tout en sachant qu’il ne faut traduire littéralement ?
Deux choses m’intéressent que je voudrai valoriser : l’antéposition de Strangethings, et la manière dont le second vers suit le premier par le which qui marque une sorte d’enjambement.
Cela donnerait

D’étranges choses ai-je en tête, qui devront être exécutées,
Ce qui se fera avant de trop y songer

Bon la longueur des vers n’est guère respectée, ne peux mieux vous proposer

bien à vous,
rose

rose dit: à

>Jacques B.
d’évidence, non.
Pas plus qu’un enfant.

Marcel dit: à

court. dit: 9 décembre 2013 à 19 h 31 min

Excellent post, monsieur Court, pour illustrer la tâche difficile des traducteurs. Merci.

Jacques Barozzi dit: à

Même pas une petite fessée à cette chipie de Daaphnée, rose ?
Il se pourrait qu’elle apprécie !

Marcel dit: à

rose dit: 9 décembre 2013 à 20 h 25 min

D’étranges choses ai-je en tête, qui devront être exécutées,
Ce qui se fera avant de trop y songer

Bon la longueur des vers n’est guère respectée, ne peux mieux vous proposer

Reste donc à transformer cela en deux octosyllabes qui riment, sans nuire au sens. Bon courage, Rose.

rose dit: à

>Marcel
Marcel dit: 9 décembre 2013 à 20 h 58 min

merci bcp
y songerai demain, à tête reposée, à les remanier.

rose dit: à

>Jacques B.
pas si chipie que ça.
Assez douée pour changer de rôle. Anxieuse surtout.

La fessée comme arme érotique c’est sa vie privée, laissons-la lui.

bonne soirée Jacques

chantal dit: à

Résumé : La mégère apprivoisée de William Shakespeare (1594)

http://salon-litteraire.com/fr/william-shakespeare/content/1837029-la-megere-apprivoisee-de-shakespeare-resume

Il y a un paradoxe autour de La mégère apprivoisée. Une imagerie populaire (d’ailleurs reprise par des comédies américaines telles La huitième femme de Barbe-Bleue de Ernst Lubitsch ou Kiss me Kate de George Sidney, sans oublier La taverne de l’irlandais de John Ford) veut qu’au moment crucial de la pièce, Pétruchio fesse d’importance Catharina, lui prouvant par ce moyen les vertus de l’autorité masculine et de la soumission féminine. A ce moment, toute la salle éclate de rire, homme et femmes de concert, les uns et les unes découvrant peut-être une nouvelle méthode, fort érogène, pour faire l’amour.

Et pourtant, rien de plus contraire à l’esprit et à la lettre de la pièce que cette par ailleurs stimulante déculottée. Si Pétruchio l’emporte sur Catharina, c’est moins par une violence réelle que par une violente complaisance à son égard. Complaisance insoutenable même qui consiste à annihiler le négatif de la mégère en faisant comme s’il n’était jamais que le positif d’une femme amoureuse, qui veut entendre, malgré elle, des roucoulements derrière ses sarcasmes.

« Dès qu’elle viendra, je vais lui faire lestement ma cour. Supposons qu’elle vocifère ; eh bien, je lui dirai tout net qu’elle chante aussi harmonieusement qu’un rossignol. Supposons qu’elle fasse la moue, je lui déclarerai qu’elle a l’air aussi riant que la rose du matin encore baignée de rosée. Si elle reste muette et s’obstine à ne pas dire un mot, alors je vanterais sa volubilité et je lui dirai que son éloquence est entraînante ; si elle me dit de déguerpir, je la remercierai, comme si elle m’invitait à rester près d’elle une semaine. Si elle refuse de m’épouser, je lui demanderai tendrement quand je dois faire publier les bans et quand nous devons nous marier. » (II-1)

Brutal et intraitable, Pétruchio l’est pourtant avec tout le monde – sauf précisément avec Catharina. S’il malmène ses domestiques, c’est parce qu’ils se sont mal conduits avec elle, s’il l’empêche de manger ou de dormir, c’est, prétend-il, parce que tel aliment ne lui convient pas, ou parce qu’elle risquerait de mourir si elle s’endormait. Etre d’une gentillesse impitoyable avec l’être aimé, l’empêcher de vivre à force d’attention, massacrer sa mauvaise humeur avec une humeur pire mais toute prévenante, c’est tout le sens de la fracassante délicatesse de Pétruchio – et c’est ce qui d’ailleurs mortifie Catharina :

« Et ce qui me dépite plus encore que toutes ces privations, c’est qu’il fait tout cela au nom du parfait amour. » (IV-3)

On le sait, Catharina finira par céder, autant par épuisement que par abnégation, et acceptera de voir le monde par les yeux de son époux. Si celui-ci dit voir la lune alors que l’on est en plein soleil, celle-ci admettra que c’est en effet la lune qu’elle voit, et s’il décide un instant après de voir le soleil, et bien, qu’à cela ne tienne, elle affirmera le soleil. Cette relation, apparemment tordue, et qui, pour les féministes, pourrait incarner le comble de la tyrannie de l’homme sur la femme, peut aussi être comprise en un sens plus métaphysique. La femme qui dit amen à toutes les conneries de l’homme est la femme qui va aussi percevoir l’homme dans toutes ses contradictions, ses caprices irrationnels, son immaturité métaphysique, sa volonté de plier le réel à son désir, et le dépit qui peut suivre lorsque le réel reste hors d’atteinte du désir. Cette femme-là, aussi soumise à l’homme soit-elle, va bientôt connaître celui-ci mieux qu’il ne se connaît lui-même – et pouvoir dès lors prévenir ses désirs et ses retournements d’humeur avant lui. De là à les provoquer, il n’y a qu’un pas, et c’est peut-être celui-ci qu’une suite de La mégère aurait pu nous montrer – à savoir une femme qui, tout en feignant l’humilité devant son mari, tire de lui tout ce qu’elle veut, et mieux, ou pire, titille ses ambitions mieux qu’il ne saurait le faire. L’homme dominant devient alors la marionnette de la femme soumise – et ses pulsions ou ses ambitions la volonté de cette dernière. Qu’on ne s’y trompe donc pas. L’avenir de Catharina, c’est Lady Macbeth, soit la femme sans qui l’homme ne serait rien.

Sans aller jusqu’à ces extrémités qui feraient alors de La mégère une pièce tragique, la mise en scène d’Oskaras Korsunovas (2008), nouveau petit prodige lituanien, parait-il, de la Comédie française (qui m’a fait quand même passer la meilleure soirée au théâtre de ma vie), allait au moins dans le sens d’une séduction, sinon d’une domination réciproque, entre Catharina et Pétruchio (Françoise Gillardet Loïc Corbery, tous les deux déchaînés) et par là-même affirmait non pas tant leur complémentarité que leur identité d’humeur – Pétruchio tombant amoureux de Catharina juste après avoir croisé un homme battu par elle :

« Ah ! Par l’univers, voilà une robuste donzelle ! Je l’en aime dix fois davantage ! Oh combien il me tarde d’avoir avec elle une petite causerie ! « (II-1)

Lui-même recevra une gifle de la mégère à la scène suivante (d’ailleurs écrite par Shakespeare) – et s’il menacera de la lui rendre si elle recommençait, il n’en fera rien, et au contraire, selon la très bonne idée de Korsunovas, en recevra une autre à la toute fin de la pièce. Entre les deux gifles, Catharina aura été initiée à la féminité et à l’amour – apprivoisée donc. Et si, dans la scène finale, où l’on voit les hommes parier laquelle d’entre leur femme est la plus obéissante, c’est elle qui accourt la première aux pieds de Pétruchio (et débite son fameux monologue sur la soumission légitime de la femme devant l’homme), c’est Pétruchio qui fera le chien haletant aux siens. Dans ce couple-là, et c’est ce qu’à bien vu le metteur en scène, la domination est un jeu érotique où chacun devient tour à tour l’objet de l’autre pour son plus grand bonheur.

Au fond, Pétruchio et Catharina, comme du reste Bénedict et Béatrice dans Beaucoup de bruit pour rien, ne s’opposent que pour mieux faire l’amour – et il n’est pas interdit de penser que La mégère apprivoisée est la pièce de Shakespeare qui traite ni plus ni moins de l’entente sexuelle entre un homme et un femme. Il suffisait que Pétruchio apprenne à Catharina à se faire aimer (certes plutôt rudement) pour que Catharina se décide à aimer à son tour. Amour psychologiquement incorrect mais qui triomphe entre ces deux êtres qui ont su manier l’apparence, donc maîtriser le réel, mieux que les autres, et qui du reste peuvent ensuite assister aux déboires sentimentaux de ces derniers. Et c’est précisément Bianca, la soeur soit-disant douce de l’ex-mégère, qui apparaitra à la fin comme l’hystérique de la famille Minola.

Pierre Cormary

chantal dit: à

Résumé : Le songe d’une nuit d’été de William Shakespeare (vers 1594)

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« La comédie nous fait du bien, mais les théories de la comédie nous enferment dans le mal », écrit Michel Edwards au tout début de son Shakespeare et la comédie de l’émerveillement. C’est que le rire a dans la tradition classique toujours quelque chose de satanique ou de punitif. Le rire rit toujours aux dépens de quelqu’un – qu’on se moque de lui ou qu’on veuille le corriger de ses vices. Le rire tourne en dérision ce qu’il y a de plus sacré en ce monde : les croyances et la souffrance d’autrui. Le rire abandonne l’homme à sa misère. Le rire abandonne l’homme dans la matière – et La comédie est le lieu de cette matière triomphante. Du moins chez Molière.

Car chez William Shakespeare, le rire est moins dérision des hommes qu’étonnement devant les hommes. Le rire est moins ce qui met à distance la réalité que ce qui l’approuve, et la comédie est non plus le lieu de la misère de l’existence que celui de l’émerveillement devant celle-ci. Dès lors, la comédie de l’émerveillement va se mélanger avec ce que l’on va bien être obligé de considérer comme une élévation spirituelle – et l’on sera alors tenté de dire que c’est la tragédie qui enferme l’homme dans la matière. Lear, Macbeth, Othello ou les grands égarés dans la folie matérielle de l’ambition, de la jalousie ou de l’égoïsme. Shakespeare athée ? On en parlera une autre fois.

Pour l’heure, il s’agit de « sauver le rire », et pour cela, passer du réel risible au réel rieur. Dans ces merveilles que sont Comme il vous plaira, La nuit des rois, Le songe d’une nuit d’été ou La tempête, il y a un rire qui dit oui à l’existence, un rire qui triomphe du mal, soit de la mort, et qui fait que tout est bien qui finit bien. C’est ce que Edwards appelle le « merry » de Shakespeare, cette allégresse, veritable « accélération de l’être », et qui traduit « le sentiment d’appartenir au monde et de nous y plaire ». Le « merry » ou ce qui nous rend joyeux dans l’appréhension du réel. Le « merry » ou ce qui nous fait nous voir ce qu’il y a de merveilleux dans le réel. « O merveille ! », s’exclame la Miranda de La tempête en voyant pour la première fois un groupe d’homme perdus – c’est-à-dire l’humanité – sur son île.

Les ensorcelés

Dans l’émerveillement, le réalité n’est plus jamais décevante – bien au contraire, elle est celle sur laquelle on va constituer rien de moins qu’un nouveau monde fondé sur le pardon et la réconciliation. Approuver le réel, c’est en effet renouveller son moi de fond en comble en se débarrassant de tout le ressentiment et de tous les instincts de vengeance qui jusqu’à présent le constituaient. « Socialement » parlant, cela signifie que l’on est prêt de créer une nouvelle communauté où rois et reines, fées et elfes, artisans et comédiens vont tous pouvoir vivre en paix et en utopie.

Cette utopie, Le Songe d’une nuit d’été la réalise entièrement. Non seulement parce qu’il n’y a pas de « méchant » qui vienne troubler la fête (comme le Don Juan de Beaucoup de bruit pour rien rien), mais parce que la réconciliation finale inclut tous les personnages – sans négatif ou menace d’enfer. La loi d’Athène qui prévoie la mort pour les enfants désobéissants est oubliée. Egée finit par pardonner à sa fille. Lysandre peut épouser Hermia et Démétrius peut « accepter » d’être aimé par Héléna. Et si l’enfant indien de Titania passe aux mains d’Orébon, ce changement d’appartenance est moins un « rapt » qu’un passage de la mère au père, soit de l’enfance à l’âge adulte (comme Pamina passe de la Reine à Nuit à Sarastro dans La flûte enchantée).

Hommes et elfes ont en effet les mêmes rites d’initiation. D’ailleurs, ce qui intéresse les habitants du monde invisible est que les habitants du monde visible se marient et aient des enfants. Obéron, Puck et les autres veillent à ce que chaque couple se retrouve et puisse, sous la bénédiction de la communauté, perpétuer l’espèce. Et si les humains ne sont pas assez sages pour s’aimer ou s’accepter, on aura alors recours à la magie… Et c’est là que cette utopie apparaît réellement comme telle. La leçon improbable du Songe est que sans sortilège, la paix sociale n’est pas possible. Pour que Démétrius renonce à Hermia et aime Héléna, il faut que le charme qui l’ait touché ne soit pas levé – contrairement à ceux de tous les autres. Si tout est bien qui finit bien, c’est parce que tout le monde revient à la raison sauf un personnage qui reste « enchanté » à vie – pour le bonheur des autres et le sien ! Heureux bouc émissaire de cette nuit d’été, Démétrius s’aperçoit bien que quelque chose s’est passé en lui : « j’ignore par quel sortilège – car sortilège il y a – mon amour pour Hermia fondit comme de la neige », avoue-t-il à l’acte IV – mais à quoi bon se plaindre puisque c’est cela qui va le rendre heureux ?

C’est donc bien la magie qui brise le mimétisme. C’est l’ensorcellement qui résout la dissonance.

Après tout ça, l’assemblée peut se retrouver à l’acte V pour une représentation bouffonne de Pyrame et Thisbé. L’on a souvent dit que Shakespeare composait ses pièces n’importe comment et que ce cinquième acte n’apportait rien à la pièce (puisque tout se résout à l’acte IV), sinon qu’il n’était qu’une énième mise en abîme de la pièce dans la pièce, cliché du théâtre baroque. Si, comme le dit Michel Edwards, Shakespeare « place ses scène comme, dans ses vers, il place ses mots », alors il faut comprendre que cet acte V n’est en rien un remplissage de virtuose, mais bien l’accomplissement de la pièce dans lequel le tragique n’apparait plus que comme un spectacle résolu par le réel. Non pas que la mort et la cruauté seraient évacuées du monde, au sens où l’entendrait par exemple un Philippe Muray, mais au sens où la catharsis l’aurait définitivement emporté dans notre perception de la vie.

La « joyeuseté tragique » de Pyrame et Thisbé, étonnante parodie du de Roméo et Juliette, marque la transfiguration scénique de la mort. Après cela, la mort ne fait plus peur et tout le reél est affirmé. La féérie et l’ordinaire ne font plus qu’un. L’amour conjugal triomphe plutôt que la miséricorde, arrière pensée des arrières mondes. Car, comme le dit un proverbe populaire cité par Edwards, le vrai bonheur de l’humanité ne consiste pas dans l’espérance d’une eschatologie religieuse où tous les hommes seraient sauvés mais dans l’espoir terrien, humain, aussi vieux que celui de la vie éternelle mais plus effectif que celui-ci, que Jeannot aura sa Jeannette.

Et c’est sur une bonne nuit pleine de promesses en caresses fertiles que Puck nous quitte – pas tant que ça d’ailleurs, puisqu’il précise qu’il aidera nos caresses si nous faillissions.

« So, good night unto you all.
Give me your hands, if we be friends.
And Robin shall restore amends. »

Pierre Cormary

D. dit: à

Bloom, n’allez pas le prendre mal.
Vous êtes pour moi l’une des personnes les plus sympathiques. Je me demandais simplement à qui étaient destinés les messages que vous publiez régulièrement dans cet espace de commentaires et qui a priori -j’ai bien dit a priori- n’intéresse absolument personne.
Ceci-dit si cela vous faisait du bien, je vous inciterais à continuer.

des journées entières dans les arbres dit: à

Je me demandais justement si Mme G. Venet, bardée de ses « épistémè » parle bien français.
Non parce que je cherche une analyse de twelfth night or what you will, et je pense que je ferai allègrement sans la pléïade.

Chaloux dit: à

Jacques Barozzi dit: 9 décembre 2013 à 19 h 01 min

Mais que font u. et Chaloux ?

Jacques, je suis très occupé. Je me suis offert un enregistreur numérique. J’ai fait quelques enregistrements au piano et maintenant je m’écoute…

abdelkader dit: à

DHH dit: 9 décembre 2013 à 18 h 41 min
On peut considérer que ce qui anime Shylock et le légitime à ses propres yeux dans une exigence qui nous semble cruelle, c’est la conviction d’être en cela en accord avec la morale juive .
Car ce qui distingue cette morale de la morale chrétienne, c’est qu’elle repose sur le primat d’une vertu cardinale la Justice , tandis que chez les chrétiens c’est une vertu théologale la Charité qui regule les rapports avec autrui…’
vous voulez dire comme la Justice qui est faite aux palestiniens tous les jours que Dieu fait? dites-moi donc Judith: z’etes nee bete et mechante ou est-ce la vie qui vous rendue ainsi?

u. dit: à

« vous voulez dire comme la Justice qui est faite aux palestiniens tous les jours que Dieu fait? dites-moi donc Judith: z’etes nee bete et mechante ou est-ce la vie qui vous rendue ainsi? »

C’est une question que le lecteur peut se poser à votre sujet, abdelkader, je vous croyais plus astucieux.

C’est étonnant que pouvoir confondre la pensée juive en général et un gouvernement particulier, qui se trouve constitué par des Juifs (à quelque sens qu’on donne à ce mot).

Vous mériteriez qu’on vous demande si vous suivez bien la shari’a.
Ce serait aussi con.

(La remarque de Brown sur l’interprétation suggérée par DHH me paraît assez juste).

abdelkader dit: à

sinon, un article intéressant sur le site de la BBC: ‘pourquoi les livres français ne se vendent pas’
http://www.bbc.co.uk/news/magazine-25198154

d’ou il ressort que les écrivains anglishes mettent Mme Bovary 2eme au classement des 10 meilleurs livres de tous les temps…perso, j’préfère chez Flaubert, l’éducation sentimentale…

abdelkader dit: à

Ben, chais pas…posez-vous, posez-vous… y a combien eu de gouvernements de droite, de gauche et du Bon Dieu en Israel depuis 1948 ? eh ils représentent qui donc ? sont-ils immunisés a cette fameuse éthique ? existerait-elle seulement ?ne serait-elle qu’ une éthique mythique ?
allez donc demander aux palestiniens si en 65 ans, ils ont eu le temps d’apprécier la qualité quasi-divine de l’éthique juive de la Justice…s’il y avait une éthique juive basée sur la Justice, elle aurait eu ample temps de se faire connaitre aux curieux comme moi…comme la Mauvaise Langue qui divaguait ici-même sur l’éthique juive de l’Argent… le pauvre a simplement confondu l’éthique protestante du travail (que je connais assez bien) et une connerie de son maitre a Penser, Attali… …bref, c’est de Judith dont de laquelle je parle ici : elle fait du communautarisme de base…elle qui vient d’Oran…en tant qu’Oranais, j’en hait honte…moui madame…

stop dit: à

pétard, quel cheminement :
Shakespeare > traduction > marchand de Venise > conflit israelopalestinien.
Et encore ! Mauvaise langue n’est pas là.

D. dit: à

Écoutez, Abdelkader. N’allez pas le prendre mal non plus. Je ne dirai pas que vous m’êtes aussi sympathique que Bloom, ce serait ne pas dire la vérité, et dire la vérité j’y tiens. Voilà,je voulais simplement vous faire comprendre que le conflit arabo-palestinienne occupe tient sans doute beaucoup trop d’importance pour vous mais aussi pour le monde. Il ne s’agit que d’un très petit territoire, avec assez peu d’habitants. Il faudrait que vous pensiez à regarder plus loin que cela, bien plus loin.

stop dit: à

je me souviens d’un temps pas si ancien où hr disait une connerie et renato rétorquait en s’emportant. au moins on rigolait
nostalgie nostalgie

D. dit: à

Voilà, vous me faires bafouiller, Abdelkader. J’atais ému en écrivant cela.

D. dit: à

Je comprend pas. JE vise une touche et ça en fait uen autre des fois.

D. dit: à

Oui, mais renato a vieilli, il est moins joueur à présent.

D. dit: à

Je vous dis cela très fraternellement, Abdelkader, car j’ai longtemps été comme vous. Dans les dîners en ville, je ramenais toujours tous les problèmes à la guerre arabo-palestinienne. Et puis j’ai changé, j’ai compris qu’il y avait d’autres drames dans la vie, comme par exemple l’énurésie nocturne. C’est un vrai souci pour ceux qui en souffrent. Y avez-vous songé ?
Et les verrues plantaires ? Cela paraît banal à première vue, mais c’est parfois très handicapant. Demandez à Jacques Barozzi, il sait de quoi je parle.

abdelkader dit: à

perso, j;ai aucun probleme avec Shakespeare, bien au contraire je suis accroc, mais j’ai un gros probleme avec les idiots de village, tels Judith, qui viennent ici rabacher des conneries comunautaristes de bas etage…genre ethique Juive de la Justice, de l’Argent ou de la Tringle a Rideau…

D. dit: à

Je peux en outre vous révéler que le gouvernement, en association avec la Mairie de Paris, prépare un petit projet pas piqué des hannetons, et qui commencera à s’appliquer dès la mi 2015.

D. dit: à

La Tringle à Rideau, Abdelkader ?

D. dit: à

Juste un indice : ce petit projet ne concerne ni l’architecture ni l’automobile. Cherchez, vous ne trouverez pas.

D. dit: à

Il s’agit de démonter Paris immeuble par immeuble pour le reconstruire en Corrèze sur un territoire bien plus vaste et où l’air est pur.
Cela peut paraître surprenant au premier abord, voire irréalisable d’un point de vue technique, mais procure en réalité une multitude d’avantages.

D. dit: à

Je me suis trompé en fait, cela a un vague rapport avec l’architecture.

D. dit: à

Pour cette raison j’invite tous les Parisiens qui me lisent à voter Anne Hidalgo.

E. F. G. dit: à

Merci pour le lien, Abdel, mais l’article en question est assez con.

D. dit: à

Abdelkader, mon petit doigt me dit que, dans l’opposition pays arabes / Israel, vous penchez plutôt pour les pays arabes. Mais je peux me tromper.

D. dit: à

Ce qui me plaît surtout dans ce projet de déplacement de Paris vers la Corrèze, c’est qu’il est prévu de reconstruire les Tuileries et le donjon du Temple. Ce sera très joli.

D. dit: à

A ce propos, je détiens certaine indices concernant l’emplacement de quelques babioles égarées par les premiers templiers à une très lointaine époque. Mais je ne répondrai à aucune question à ce sujet par devoir de réserve.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…l’oiseau de toute les couleurs,…
…l’argent mène le monde,…ou tu t’en va dis!,… » suscitez des vocations à perpète « ,…
…Mes sires,…tous rois et reines!,…ou sont les bonnes à tout faire,…cette mayonnaise du bon Dieu,…plein la fritte,…etc,…steak – salade,…envoyez,…

LéoBloomPold dit: à

Il est difficile de nier la présence de l’antijudaisme / antisémtisme chrétien dans le Marchand: la question se pose de savoir s’il reflète celui de son auteur ou pas. Ce qui est impossible car on ne sait pas où se loge WS qui est tous et partout et tout sauf un auteur à thès; m’est avis qu’on peut/doit lui reconnaitre une certaine capacité » d’empathie avec l’Autre, comme dans le passage cité par Baroz en traduction. Reste que notre Shylock présente un des traits que les chrétiens détestaient chez les Juifs et qui justifiaient leurs préjugés « raciaux »: le littéralisme. Shylock ne veut pas en démordre: il aura sa « livre de chair » (c’est devenu une expression courante en anglais); par ailleurs, il est dépouillé de ses biens et condamné à la conversion forcée (!) à la fin de la pièce; quant à sa fille, elle a choisi un chrétien pour amour…La fin flatte les instincts les plus bas et les préjugés les plus ancrés du public. Et comme dit Terry Eagleton « All literary work only exists in the shadow of its end » .
Tous ces éléments ne se balancent pas suffisamment pour dire que la pièce est une défense et une illustration des Juifs.La question de sa réception n’arrange rien non plus: le fait qu’elle ait quasiment jamais été joue après 45, en France, en Allemagne, aux US ( mais pas en GB où elle est souvent à l’affiche de la RSC) me semble indiquer qu’elle génère un malaise.
Perso, j’y vois trop d’éléments d’antisémitisme pour en faire un texte « neutre. Ce qui ne veut pas dire que l’anglican WS enterré selon le rite catho, n’ait pas été capable « d’entrer » dans la conscience douloureuse de son personnage, en définissant une universalité de la condition humaine.
Juste pour le plaisir de la provoc, je dirais que la pièce la plus antisémite de Shakespeare n’est pas le Marchand, mais Othello, où le Maure, explicitement stigmatisé pour ses origines raciales se fait manipuler, berner par un bon petit blanc machiavelique, et tombe dans le panneau, le crétin.
Je terminerai en rappelant que le peu de références aux Juifs chez Shakespeare sont d’ordre dérogatoire, péjoratives, généralement sous forme d’ anathèmes servant à flatter/refléter les préjugés du temps, sans qu’on sache si c’est WS qui parle, car il n’est nulle part et partout.

John Kennedy dit: à

Johannesburg – Nous sommes tous des Africains amusants !

Leo (Bloom) Pold dit: à

un auteur à THESE…

Le(s) Juif(s) chez WS
Macbeth, IV, 26

Le sabbat des sorcières: le foie de Juif blasphématoire, au même titre que l’écaille de dragon, la dent de loup et la cigüe (hemlock) est un des ingrédients de la noire décoction magique qui bout dans le chaudron:

Third Witch:
Scale of dragon, tooth of wolf,
Witches’ mummy, maw and gulf
Of the ravin’d salt-sea shark,
Root of hemlock digg’d i’ the dark,
Liver of blaspheming Jew (..)

Sur le littéralisme: c’est bien sûr un le reproche des Pères de l’Eglise, qui considèrent que le Juifs ne sont pas capables de métaphorisation du texte biblique: ce sont des fondamentalistes…et découle de cette (supposée) attitude d’esprit l’obstination, elle de Shylock, qui réclame sa « pound of flesh ». A cet égard, le morcea

Leo (Bloom) Pold dit: à

A cet égard, le morceau de chair sanguinolante s’accorde parfaitement avec le stéréotype de l’usurier Juif avare et cruel, assoifé de sang chrétien, empoisonneur de puits, qui confectionne les matze de la Pâque juive à l’aide de sang d’enfant chrétien préalablement égorgé. Stéréotype encore en vigeur dans la bien belle et bien bonne Russie tsariste au début du 20e s. avec l’Affaire Beiliss (voir le roman de Bernard Malamud The Fixer/ L’homme de Kiev).

Littéralistes impénitents, les Juifs persévèrent dans l’erreur: comment ne peuvent-ils ne pas voir que l’Ancien Testament est l’annonce du Nouveau, et le Christ l’avènement du Messie tant attendu? Cet aveuglement mérite châtiment: et toc, Shylock est dépossédé de ses biens & forcé au baptême…
On peut aussi voir dans cette condamnation du littéralisme une attaque à peine voilée contre le puritanisme protestant (les sectes baptistes, presbytériennes etc.) et les Puritains qui allaient fermer les théâtres en 1642, sous Cromwell…futur Portecteur des Juifs…

Antoine dit: à

Le consensus autour de la mort de Mandela a quelque chose d’effrayant. Le système de domination actuel rend un hommage massif à celui qui est présenté comme un rebelle qui aurait vaincu le racisme… Le système de domination actuel, la Société du Spectacle, rendrait-elle hommage à Mandela si celui-ci avait été véritablement un ennemi du système en place ?

Mandela n’a été que le pantin d’une société marchande qui avait besoin de lui pour redorer son image. Mais la dictature marchande est toujours bien en place en Afrique du Sud. Cette utilisation de Mandela, cet oncle Tom des temps actuels, est semblable à l’opération qui avait consisté en Espagne à donner un air de démocratie au franquisme en promulgant une pseudo-démocratie dont l’image était le jeune et fringant roi Juan Carlos que l’on présenta comme un démocrate alors qu’il n’est que l’héritier du sanguinaire Franco, le bras armé de la bourgeoisie espagnole soucieuse de préserver ses privilèges face à l’avancée du prolétariat révolutionnaire (Durruti).

Mandela aura donc joué ce rôle de pseudo-réformateur si utile au système pour que tout continue pareil.

guillaume dit: à

Merci à Bloom Ça change du médiocre de porquerolles (son nouveau masque sous « Antoine »), dont la nullité et la médiocrité amusent et inspirent tant les beaufs

Antoine dit: à

Le pauvre Guillaume est visiblement choqué que l’on puisse s’attaquer à l’icône du si consensuel Mandela. Ce qui le déconcerte étant que l’attaque provienne du camp anticapitaliste et antiraciste. Le gentil Guillaume s’attendant plutôt à une attaque néonazie…

Vive Debord ! Vive Durruti ! A bas le tyran Mandela, apôtre du capitalisme !

Antoine dit: à

Mandela, ce Ray Charles de la politique. On voit l’importance.

Leo (Bloom) Pold dit: à

Sauf le respect que je dois à une grande shakesperienne comme Gisèle Venet, je vais être obligé de ne pas être d’accord avec son micmac étymologico-lexico-poético-militant: « Shrew [ musaraigne] est apparenté à Shrewd, « rusé », « malin » – voire « mauvais »-, mais aussi « fin », adroit », subtil ». »

J’ai ressorti un de mes préférés, le Oxford Concise Dictionary of English Etymology, et n’y ai trouvé aucun rapport étymologique entre ‘shrew » (musaraigne, mégère etc) et « shrewd » (fin, astucieux, qui a de l’esprit, perspicace etc.):

Pour la musaraigne:

shrew: mammal of the genus Sorex…Old English screawa, related to ‘scawaz’ = dwarf (nain), Middel English ‘schrawaz’ = devil, Icelandic : ‘skroggr’ = old man; Norwegian ‘skrugg’ = dwarf.

Pour astucieux/se, rusé(e) etc…
shrewd (dialect): wicked (méchant): hurtful, dangerous, grievous; cunning, artful (rusé, malin), sagacious [16e].
Origin: Middle English ‘shrewed’ = cursed (maudit).

Ergo aucune relation étymologique en anglais entree la musaraigne et l’astuce…too bad…Seule une parenté euphonique, assonato-consonnantique.
WS, tout génie qu’il fut, avait-il à ce point tout prévu? A voir…

Je ne suis qu’un tout petit amateur de l’oeuvre de WS dont je ne me souviens pas avoir étudié plus de 4 pièces lors de mes études d’anglais, n’ayant jamais eu à repasser les concours. En revanche, je les ai presque toutes lues dans le texte (pour les autres, celles qui me sont tombées des mains, j’ai le merveilleux coffret de la BBC) J’ai aussi eu le grand plaisir d’enseigner à des étudiants intéressés Le Songe et Macbeth.
Mais surtout, j’ai eu la chance d’avoir comme professeurs les 2 plus grand shakespeariens français du 20e siècle: Henri Suhamy (Paris 10) et Richard Marienstras (Charles V, mon alma mater). Sans parler de mes anciens collègue à Rouen Michèle Willems & JP Maquerlot et de mon grand ami Andrew Riemer (Université de Sydney), le plus grand spécialiste d’Angtoine et Cléoptatre (voiur la biblio du 2e volume des tragédies dans la Pléiade).
Alors, je connais un peu, mais je continue à approfondir quand l’envie me prend et le Quai me le permets…

Le grand Wil appartient à tout le monde. Que tout le monde s’en saisisse « and put a girdle of intelligence around this orb » pour paraphraser Puck.

Antoine dit: à

La meilleure version de Shakespeare en français c’est l’édition « Bouquins/Robert Laffont ». La Pléiade c’est bon pour les Madame Verdurin comme Sollers.

Angtoine et Cléoptatre dit: à

Achtung, Groom !

Antoine dit: à

D. dit: 9 décembre 2013 à 23 h 56 min
Il s’agit de démonter Paris immeuble par immeuble pour le reconstruire en Corrèze sur un territoire bien plus vaste et où l’air est pur.

Il faut lire et relire « Les Maisons de Paris » de Jacques Fredet et « L’Assassinat de Paris » par Louis Chevalier. Voilà des livres vibrants pour ceux qui ont aimé Paris, ville désormais disparue dans l’indifférence des masses bovines motorisées.

Leo (Bloom) Pold dit: à

Durutti, noble martyre de la cause antifasciste, n’a jamais eu le temps ni l’envie d’exercer le pouvoir.
Toute comparaison avec Mandela est donc nulle et non avenue.
Le monde majoritaire ne connait pas D., ce qui est dommage, car il l’apprécierait à sa juste valeur: un combattant anrchiste courageux d’une guerre courte et lointaine.
En revanche, le monde majoritaire sait que Madiba fut un résistant actif pendant plus de 30 ans et le chef de l’état le plus clivé de la planète.
Le trainer dans la boue, à côté d’être une pratique assez médiocre, ne lui fait ni chaud ni froid: il est l’Histoire quand D. reste qu’on le veuile ou non, de la plus petite histoire…

guillaume dit: à

(Antoine) « Ce qui le déconcerte étant que l’attaque provienne du camp anticapitaliste et antiraciste. »

vos « attaques » ne sont qu’une grossière caricature néonaze

Antoine dit: à

Bloom, ou quel que soit votre nom, après vos galipettes au sujet de Shakespeare qui pouvaient, à la limite, faire illusion, vous venez de perdre tout crédit en affirmant que Durruti était de la petite histoire alors que Mandela ferait partie de la grande histoire. On voit bien là le genre d' »esprit » qui est le vôtre, respectant au plus haut degré la hiérarchie imposée par les medias. Vous êtes un esclave de la société marchande, comme Mandela. Et comme lui, vous finirez dans les poubelles de l’histoire.

Durruti et ses partisans portaient un monde nouveau dans leurs coeurs, c’est pourquoi ils furent massacrés. Mandela n’a participé qu’à la perpétuation d’un système en l’aidant à se relooker.

Antoine dit: à

Mandela : collabo du système marchand. Négrier de son propre peuple.

guillaume dit: à

ta gueule JC Antoine tueur de blog

Antoine dit: à

Ta gueule toi-même Guillaume, assassin de la liberté du peuple noir et partisan du collabo Mandela.

guillaume dit: à

antoine idiot, durruti tué par une balle perdue, les staliniens ou un de se compères…
Tu es si héroïque qu’en 27 ans de taule depuis ta geole tu aurais changé le système

Leo (Bloom) Pold dit: à

Sapré Antoine…on lui avait bien dit d’aller se faire couper les cheveux, ce Samson sans voix, à la différence des Specials:

Free Nelson Mandela
Free free
Free free free Nelson Mandela

Free Nelson Mandela

21 years in captivity
Shoes too small to fit his feet
His body abused, but his mind is still free
You’re so blind that you cannot see

Free Nelson Mandela

Visited the causes at the AMC
Only one man in a large army
You’re so blind that you cannot see
You’re so deaf that you cannot hear him

Free Nelson Mandela

21 tears in captivity
You’re so blind that you cannot see
You’re so deaf that you cannot hear him
You’re so dumb that you cannot speak

Free Nelson Mandela

Leo (Bloom) Pold dit: à

Antoine a fait caca et pipi dans un seau qu’il remettait au gardien tous les matins. Il a cassé du calcaire pendant 18 ans et est devenu partiellement aveugle.
Et tout ça pour se retrouver sur le produit le plus naze de la société marchande de merdre de fils de teupu capitaliste qui feuke the people introuvable, j’ai nommé le blog à Passou.
T’as enfoncé le dernier clou sur le cercueil de l’anarchisme, toi, Antoine, le dangereux social traite à la cause à nostra ma tête qu’est qu’elle a ma tête.. Stirner, Malatesta, Kropotkine, Bakounine, Aspirine & Serotonine ne te saluent pas.

guillaume dit: à

Bloom
antoine jc est un gros c …
Sur l’Afrique du sud :
ttp://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Afrique-du-sud-mai-2010/p-7942-Afrique-du-Sud-des-guerres-coloniales-a-la-nation-arc-en-ciel

TKT dit: à

@ Antoine:Avez vous jamais été en Afrique du Sud ?
Où prenez vous vos informations, qui feraient de Mandela un collaborateur du régime Apartheid ?
Qu’et-ce qui vous dérange chez Mandela ?
Sa couleur de peau ?
Le fait que le changement de régime, ne soit pas tombé dans le massacre des Sud Africains caucasians ou Indiens ?
Je suis allé par deux fois en Afrique du Sud, en 2000 et en 2012, j’y ai aussi acheté des livres, dont un en 2012, écrit par une députée noire.
Je connais le discours des blancs qui voudraient le revival de l’apartheid ou, une région blanche et raciste, leur permettant de vivre presque comme avant.
Les Sud Africains sont racistes, tous, les blancs entre eux (Boers versus les anglophones), les noirs entre eux avec leurs différentes ethnies. Le pays fonctionne quand même et ceci grâce à Mandela.
En Australie*, le racisme est toujours bien présent dans la société, avec les Aborigènes mis de coté. On trouve quand même des Aborigènes, professeurs d’Université, cinéastes, artistes contemporains (vidéastes) etc… Les Néo-Zélandais semblent avoir bien géré leurs différences avec les Maoris, je n’ai senti, dans ces deux semaines en novembre 2013, aucun racisme.
Pour en revenir à Nelson Mandela, les gens qui tiennent le même genre de propos que vous, sont des négationnistes. Au lieu de nier un bain de sang, un génocide, ils nient une Histoire positive.
* Ce n’est qu’en 1952, que par manque de candidats Britanniques à l’immigration vers l’Australie, le gouvernement accepta des immigrants venus de Grèce et d’Italie. Aujourd’hui, l’immigration venue d’Asie, est bien représentée. Perth, Western Australia, presque une ville aussi asiatique que Toronto ou Vancouver. Idem pour Auckland, NZ.
Antoine, ne seriez vous pas le troll raciste de service, l’homme au scooter rose ?

TKT dit: à

Je dois quand même ajouter, que la majorité des chauffeurs de taxi, à Auckland, NZ, sont Indiens et que quand on leur pose la question sur le racisme, ils avouent que tout n’est pas parfait. Il y aura toujours des racistes comme vous. La bêtise et la méchanceté et le désir de se sentir supérieur (à peu de frais, il suffit d’être né avec la bonne souche), voila quelque chose qui a la vie dure.

sam dit: à

TKT
bien sûr (c’est le gros lard malfaisant de PQ, la voix fhaine )

Antoine dit: à

Abdel, guillaume, sam, pat, bloom, tkt, il n’y a pas que jissé de pq qui soit con, avez vous cassé vos miroirs, faces de clowns ? Mandela au trou !

u. dit: à

« Antoine » est un plaisantin.

Au fait, Mandela, il en pense quoi Onfray?

fournitures de bourreau dit: à

u. c’est le Tipp-Ex de l’infâme jc

Jacques Barozzi dit: à

C’est quoi, au juste, Passou les « Droits digitaux de l’homme » ?
On pourrait être payés pour l’excellence de nos commentaires ?

u. dit: à

« Littéralistes impénitents, les Juifs persévèrent dans l’erreur: comment ne peuvent-ils ne pas voir que l’Ancien Testament est l’annonce du Nouveau, et le Christ l’avènement du Messie tant attendu? Cet aveuglement mérite châtiment: et toc, Shylock est dépossédé de ses biens & forcé au baptême… » (Bloom)

On pourrait même dire que l’Eglise aurait bien aimé que les Juifs soient véritablement littéralistes.
Il auraient ainsi rempli leur rôle de peuple fossile, préservant l’Ancien Testament, et servant d’autant mieux à faire ressortir le message vivifiant du Nouveau.

C’est un choc pour beaucoup de clercs, à l’époque de Saint Louis, de réaliser qu’il existe une Torah orale, parallèle au texte biblique, et dont ils ne savent rien.
Il y a à ce sujet une étude de Gilbert Dahan, que j’ai lu il y a bien longtemps.

Comment?
On les croyait prisonniers du Texte ancien, que nous avons préservé et que nous avons dépassé.
Et qu’est-ce qu’on apprend?
Qu’ils prétendent être vivants?
Qu’ils sont en possession de textes talmudiques qui non seulement réfléchissent sur l’Ecriture mais réorganisent complètement le texte sacré en fonctions de leurs propres interrogations?
Qui sont-ils vraiment, ces clandestins, qui continuent de réfléchir sur notre Texte sans qu’on le sache? Qui mettent ainsi en péril le commentaire de notre Eglise, le seul autorisé?
On savait qu’ils n’était que des ancêtres momifiés, et voici qu’ils sont des concurrents?
Danger!

Le Juif converti qui avait dénoncé la chose mêlait des calomnies (le talmud accuserait de crimes les chrétiens) et des informations véritables, sur ce qui constituait tout bonnement le judaïsme rabbinique.

Combien de Français connaissent ce « Brûlement » du Talmud effectué à Paris?

Au fait, dans les manuels de nos merveilleux lycéens, est-il aujourd’hui question de Rachi de Troyes?
(À mon avis oui, sinon, c’est à désespérer).

bouguereau dit: à

C’est quoi, au juste, Passou les « Droits digitaux de l’homme » ?

bien profond baroz..bien profond!

Antoinette dit: à

Wikipédia
D’après un sondage établi par l’ONU entre 1998 et 2000, l’Afrique du Sud a le plus fort taux mondial de viol par habitant1. Ce sondage estime qu’une femme née en Afrique du Sud a plus de chance d’être violée que d’apprendre à lire. En 1998, une femme sur trois sur les 4 000 femmes interrogées à Johannesburg a été violée, selon CIET Afrique.

Plus de 25 % des hommes sud-africains interrogés en 2009 par le Conseil de recherche médicale d’Afrique du Sud admettent avoir déjà violé quelqu’un. Et parmi eux, presque la moitié dit avoir été violé par plus d’une personne. Les trois quarts de ceux qui ont admis avoir été violé l’ont été pour la première fois durant leur adolescence.

On estime que 500 000 viols sont commis chaque année en Afrique du Sud. Comme augmente la pauvreté, les crimes violents et le chômage sont réputés avoir contribué à l’escalade des abus sexuels sur enfants, le facteur le plus significatif et inquiétant étant le mythe largement répandu dans le pays qu’avoir des rapports sexuels avec une vierge guérit du VIH.

L’Afrique du Sud a le plus grand nombre de citoyens séropositifs du monde. Selon les chiffres officiels, un Sud-Africain sur huit est infecté par le virus VIH.

Bravo, Mandela !

bouguereau dit: à

Au fait, dans les manuels de nos merveilleux lycéens, est-il aujourd’hui question de Rachi de Troyes?
(À mon avis oui, sinon, c’est à désespérer).

faudrait en parler a dieudonné

bouguereau dit: à

Bravo, Mandela !

..tu dvrais lire leurs polars des années 70’s jicé..ha tu srais pas déçu..j’aimais pas mal pensant ferme que c’était carrément délirant..un jour je croise un bour dans un pub à londre et je lui en parle..il fut fort étonné de l’intéret qu’un frenchy pouvait avoir pour ce genre de littérature minabe..et il a eu ce rire de demeuré dans sa 15émé stout, pasque les mecs a l’époque c’était des maous pas popo, ha il ont un look a eux, ils ont innové faut leur reconnaitre..’c’est tout a fait comme ça que ça se passe et on y veille’ qu’il m’a dit

Jacques Barozzi dit: à

« Guy Debord à l’aide pour sortir de « la merde dans laquelle on est »

Les funérailles d’état spectacle ?

TKT dit: à

Antoine-Antoinette: Ouf, et nous croyions dur comme acier trempé, que l’Inde était le pays le pire en matière de viol ! 25% des habitants mâles sont donc des violeurs et d’anciens violés ?
Même si c’était une vérité possible, que viendrait faire Mandela dans cette statistique ?
Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous faites partie des cinglés, commentateurs sur internet. Aussi déglingué que le bibliothécaire de Montpellier, il n’était pas sûr de son « gender », mais très affirmatif sur ses haines.
Allez en paix, avec vous-même et votre prédateur, ce dernier a dû pourrir votre enfance.

u. dit: à

fournitures de bourreau dit: 10 décembre 2013 à 9 h 39 min
u. c’est le Tipp-Ex de l’infâme jc

Content d’être momentanément délivré des tourments du tripalium?

Sèche tes larmes, Timbre humide.

Le camarade JC a pris le large (il fait beau), mais il ne pourra pas s’empêcher de revenir dès que les écolo-socialistes auront fait une très grosse connerie.

C’est pour demain.

La bonne nouvelle, c’est: tu pourras y répondre!
Mais oui, ce blog est ouvert aux commentaires de gauche et d’extrême gauche!
Qu’est-ce qu’on dit, au libéral Passou?

bouguereau dit: à

Qu’est-ce qu’on dit, au libéral Passou?

tu te payes sur la bête?..ça me rappelle quelqu’un

u. dit: à

bouguereau dit: 10 décembre 2013 à 10 h 35 min
tu te payes sur la bête?..ça me rappelle quelqu’un

(« Est-ce bien lui ? En fait, on n’en sait rien… » Photos D.R.)
Cette entrée a été publiée dans Théâtre.

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