de Pierre Assouline

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Tchang comme s’il n’y en eût qu’un

Tchang comme s’il n’y en eût qu’un

Il s’appelait Tchang Tchong-Jen (1907-1998) mais il était universellement connu sous le nom de Tchang comme s’il n’y en eut jamais qu’un. Cette notoriété exceptionnelle, il ne la devait pas seulement à sa présence au sein de la famille de papier constituée par Hergé au fil des 24 albums des aventures de Tintin.  Elle s’expliquait aussi par sa singularité : de tous les personnages sortis de son crayon, il était le seul à avoir vraiment existé dans la vraie vie sous le même nom que dans deux albums.

Issu d’une famille d’artistes de Shanghai, père sculpteur sur bois et mère brodeuse sur soie, il achève ses études à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles lorsqu’en 1934, l’abbé Gosset, aumônier de l’association des étudiants chinois de Belgique, lui fit rencontrer Georges Remi dit Hergé, à la demande celui-ci. L’auteur à succès des aventures de Tintin chez les Soviets, au Congo et en Amérique souhaitait expédier son reporter en Chine, pays dont il ignorait tout à l’exception de sa situation de victime de l’impérialisme nippon qui cherche alors à l’écraser sous sa botte en Mandchourie et à Shanghai. De cette rencontre naquit aussitôt une amitié indéfectible entre ces deux hommes de 27 ans ainsi que l’apprentissage de l’écriture chinoise (« le vent et l’os”, le vent de l’inspiration et l’os de la fermeté graphique) et deux albums : Le Lotus bleu en 1936 (aujourd’hui réédité par Moulinsart/Casterman, colorisation de l’original noir et blanc, 23 euros), où Tintin sauvait héroïquement son jeune guide en lui évitant la noyade dans le Yang Tsé Kiang, et Tintin au Tibet en 1958, aux couvertures mythiques dans l’œuvre : un monochrome rouge et un monochrome blanc unis par un même éloge de l’amitié.

A la fin du premier, Tchang, Tintin et Milou pleuraient à l’heure de se séparer alors que les sirènes du paquebot se font entendre. Pendant trente ans, Tchang anima l’école de peinture et de sculpture qu’il avait créé à Shanghai jusqu’à ce qu’en 1966 la Révolution culturelle l’envoie dans un camp se faire rééduquer tandis qu’à Bruxelles Hergé se mettait en quête de retrouver son ami disparu. Grâce à l’intercession du journaliste belge Gérard Valet et de la romancière sino-belge Han Suyin, les retrouvailles des deux amis eurent lieu en 1981 à l’aérogare de Bruxelles-Zaventem. Le moment, très médiatisé, était émouvant mais moins chaleureux que prévu, impression qui se confirma durant son séjour le temps ayant fait son oeuvre et les deux hommes ayant évolué différemment. Si Tchang, devenu directeur de l’académie des Beaux-Arts de Shanghai, avait conservé sa vivacité, Hergé, lui, était déjà affaibli par la maladie ; de plus, la question tibétaine les séparait et le tropisme du dessinateur pour l’art contemporain n’était pas du goût du sculpteur demeuré très classique. En 1985, convaincu par Danièle Mitterrand et Régis Debray de venir s’installer en France, le sculpteur chinois était naturalisé tandis que Jack Lang, ministre de la Culture, lui procurait un atelier au Hameau des artistes en contrebas du parc de Nogent-sur-Marne. Grâce à a commande publique, il réalisa des bustes d’Hergé, Mitterrand, Debussy, Poulenc, Ravel…

En travaillant à ma biographie d’Hergé dans les années 1990, j’avais lié amitié avec ce petit homme des plus attachants. De nos rencontres, j’ai notamment conservé le souvenir du jour où il me demanda de l’emmener au vernissage de l’exposition Giacometti au Musée d’Art Moderne, de son émerveillement et de ses commentaires devant les œuvres. Puis, comme convenu, il vint chez moi, sympathisa avec deux jeunes enfants et sans se faire prier leur dessina méticuleusement la réplique du dragon figurant sur la couverture du Lotus bleu. Apprenant qu’il avait calligraphié les inscriptions chinoises sur les banderoles des manifestants dans la version originale de l’album, elles lui en demandèrent la signification : « Des slogans contre l’impérialisme japonais… ». Puis, dans un sourire malicieux, il ajouta : «… et aussi : « Vive Tchang ! » ». Alors que nous allions attaquer le repas, il demanda discrètement « Vous permettez ? » puis dit à voix basse le bénédicité.

Tchang, à qui un album vient d’être consacré autour de ses tribulations dans l’Europe des années 30 (Tchang Tchong Jen artiste voyageur, Moulinsart/Casterman, 25 euros) est présent (et comment en serait-il autrement ?) dans Hergé et le carnet oublié (430 pages, 21 euros, L’Equinoxe/georg éditeur) de Jacques Langlois, un nouvel essai qui est des rares à renouveler et enrichir le domaine bien encombré de la tintinologie (650 livres en langue française ont été consacrés à ce jour au créateur et à sa créature). Sa richesse et sa densité sont à la mesure de son originalité. Son défi est de raconter l’invention de Tintin et son inventeur à travers son dernier répertoire, inconnu des lecteurs car inédit. Il s’agit d’un simple carnet d’adresses épais de 200 pages, comportant 360 entrées rangées par ordre alphabétique, de marque Exacompta, de modèle Bradel, sous étiquette « Papeterie générale » mais dépourvu de nom de propriétaire et de date précise même si tout concorde pour la fixer à 1978, cinq ans avant la mort d’Hergé. De quoi exhaler déjà un parfum de milieu de l’autre siècle. La précieuse archive a voyagé : des mains de Germaine Kieckens, première épouse du dessinateur, qui se débarrassa peu avant de mourir de tout ce qu’elle avait conservé de son ex, elle passa dans celles de George Remi Jr, le neveu, qui la transmit à Philippe Goddin, ancien secrétaire général de la Fondation Hergé, lequel en fit don à Jacques Langlois, collectionneur tintinophile, exégète et vice-président de l’Association des amis de Hergé (ou d’Hergé, cette grave question y suscita des débats sans fin). On croirait le sparadrap du capitaine Haddock ; ce n’est pourtant pas le genre de choses dont on se débarrasserait !

A l’intérieur, c’est le balagan. La chronologie est sans cesse bousculée, tout se télescope, les noms et les lieux, les rajouts et les ratures, les notes en tous genres et les rendez-vous, mais c’est bourré de pépites. Il est révélateur de l’importance qu’Hergé accorde à un événement. Sur un ton et dans une démarche très factuels, il reprend à nouveaux frais les mystères, énigmes et controverses : la nature des relations avec la famille royale, le statut de sa première femme dans son travail, l’origine du prophète Philippulus dans l’Etoile mystérieuse (un ami de scoutisme nommé Philippe avec qui il venait de se fâcher, celui-ci reprochant en 1941 au dessinateur sa fascination pour « l’ordre nouveau »), l’admiration pour Félicien Marceau, l’amitié qui le liait à des fans tels que Gabriel Matzneff ou Michel Serres, les relations avec son éditeur Casterman, la rivalité avec Bob Morane et l’inimitié tenace de son créateur Henri Vernes pour Hergé  etc Un nom dans le calepin suffit à ouvrir les fenêtres de la recherche et à dérouler un chapitre creusant un point de détail. Jacques Langlois figure lui-même dans le carnet : nom, adresse, téléphone. Il est vrai que depuis l’âge de 10 ans, il a entretenu durant une vingtaine d’années une correspondance régulière avec le maitre.

Langlois est du genre méticuleux, précis, sinon maniaque comme le sont souvent les collectionneurs et les archivistes, et plus encore lorsqu’ils sont tintinolâtres et hergéologues. L’esprit d’une secte mais la dimension d’une Internationale. Pas une affirmation qui n’ait sa source dûment consignée. En fait, l’étude de ce fameux « carnet oublié » est une forme originale de « Ma vie avec mon idole » puisque, outre les lettres et les rencontres, l’auteur vit de tous temps avec lui, immergé dans son œuvre comme peu d’autres, courant les ventes aux enchères, guettant les colloques, débusquant les témoins, fouillant les bibliothèques sans cesser d’être animé par une ferveur critique. Mais n’allez pas imaginer un chasseur frénétique car il est d’un calme olympien. Je dirais même plus : tout ce qu’il y a d’olympien. Ce dispositif original avait été inauguré par Brigitte Benkemoun avec Je suis le carnet de Dora Maar (Stock, 2019)

Tchang est partout entre les lignes de ce carnet mais étrangement absent à la lettre « T ». Ni nom, ni adresse, ni téléphone. « Un oubli que peut prêter à bien des interprétations… ». Mais il est bien présent dans le livre de Jacques Langlois sur le calepin, tout un chapitre lui est même consacré. Une autre absence dont l’omniprésence saute aux yeux et à l’esprit à l’issue de la lecture de ces 432 grandes pages lasérisant 200 pages de calepin : le dessin. On ne connait guère de contemporains qui n’en truffent pas leur carnet d’adresses à la diable ici ou là. Tant sont constellés de crobards plus ou moins achevés, vérifiez autour de vous. Tous ou presque sauf un : Hergé.

(« Hergé et Tchang le jour de leurs retrouvailles le 18 mars 1981  à l’aéroport de Zaventem près de Bruxelles » ; « Dessin de Philipe Geluck »;  « Hergé et Tchang lorsqu’ils firent connaissance à Bruxelles en 1934 » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Bandes dessinées.

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commentaires

642 Réponses pour Tchang comme s’il n’y en eût qu’un

B dit: 13 février 2025 à 11h04

D, excusez, à 4 heures, ce que j’en ai lu penchait pour l’attentat, à 12h le magistrat exclut cette hypothèse.

renato dit: 13 février 2025 à 11h31

Comme je suis née fin décembre, B, il était crucial pour moi de ne pas perdre une année scolaire. Je ne sais pas maintenant, mais à l’époque, à l’âge de 6 ans, on entrait en première année du primaire. Sans aller en Suisse, en Italie, il y avait des internats accessibles dès la première année du primaire. Il faut dire que nous étions moins choyés et gâtés par les parents que les enfants d’aujourd’hui, pour les parents desquels il m’est difficile de trouver un adjectif. a

J J-J dit: 13 février 2025 à 11h51

@ je suggérais d’éviter des « conversations prématurées »; – prématurées ou non, il n’y en a jamais…, avec vous, vous vous abritez derrières des liens dont vous ne lisez même pas le contenu

@ science po… oui, ils jouaient le rôle qu’on leur assignait. Leur bavardage était d’une consternante platitude, nou ssommes bien d’accord. Mais vous allez trop vite en besogne sur Horvilleur… Il faut lire les bouquins de chacun plutôt que de les regarder faire les clowns sur les youtube… Vu que l’intro de la fille de science po n’augurait rien de bon, outre sa tronche pas des plus érotiques. (M’enfin… hein ? – ce point est un peu subjectif).

– IL n’a jamais été un taulard de la racaille à Sing-Sing…, d’où son aigreur à l’encontre de René Char. Peut-il comprendre quelque chose à la « rédemptrice » possible de la poésie ou du théâtre reçus au sein d’un établissement pénitentiaire des plus sécuritaires ?

– L’harmonie de la crevette-pistolet travailleuse
mais aveugle et du borie, fainéant mais protecteur… Au fin fond des abysses océanes (Evelyne…, raconte le aux enfants, comment ça se passe exactement !)

et alii dit: 13 février 2025 à 12h09

rose doit connaître:
Ganagobie (Ganagòbia en occitan provençal) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et connue principalement pour son abbaye.

Ses habitants sont appelés les Ganagobiens1,2.

Géographie

Paul Edel dit: 13 février 2025 à 12h09

JJJ. René Char n’aidera en rien les taulards, si ce n’est leur donner une envie pressante de s’évader pour ne pas entendre un tel fatras de grands mots creux . Cet hermétisme post heideggérien est une escroquerie rhétorique. je suis d’accord avec Brecht qui disait que le premier devoir d’un poète d’être d’être compréhensible par tout le monde, comme les bonnes chansons qu’on siffle dans la rue. Que les taulards lisent ou u écoutent Villon, Du Bellay , Hugo, Baudelaire Verlaine ou Apollinaire, c’est parfait mais René Char? fumisterie. J’aimerais d’ailleurs être présent quand un écrivain( ou professeur) commente à des élèves ou à des taulards un poème de Char..

et alii dit: 13 février 2025 à 12h26

et les trois!
Sing, Sing, Sing (With a Swing) (Chante, chante, chante (avec un swing), en anglais) est une chanson de big band swing & jazz, de 1936, de Louis Prima1 (King of the Swingers, le roi des swingers). Sa reprise de 1937 par Benny Goodman en fait un grand standard de jazz, pièce iconique et anthologique du répertoire de big band jazz et de la culture des États-Unis, reprise par de nombreux interprètes dont The Andrews Sisters, Glenn Miller, Fletcher Henderson, The Blues Brothers, ainsi que dans de nombreux films américains et comédies musicales.
wiki..

Rosanette dit: 13 février 2025 à 12h27

@jjj
dans votre post adressé a « science po » a II h 51,pourquoi a propos la présentatrice cette pique machiste sur son physique ;même au second de gré c’est ridicule .j
par ailleurs e constate avec satisfaction que la personne signant science po a laquelle vous vous adressez n’a pas plus que moi ni que vous apprécié ce bavardage en public; cela me réconforte;je me sens moins seule

et alii dit: 13 février 2025 à 12h38

signant science po
signer? dia!
je n’ai vu aucune signature aux posts!
quoi qu’il en soit, moi je ne signe pas!

je cuide dit: 13 février 2025 à 12h45

centenaire:
« On fête en ce moment le centenaire d’Yvonne Suzanne Marie-Louise Bruhat née le 29 décembre 1923 à Lille dans le département du Nord et que les spécialistes en physique mathématique connaissent mieux sous le nom d’Yvonne Choquet-Bruhat. Le 14 mai 1979, elle était la première femme élue à l’Académie des sciences (depuis sa création en 1666).

FL dit: 13 février 2025 à 13h14

J’étais persuadé que Barthes donnait la neige comme exemple dans sa leçon de 1977. Mais après réécoute il n’y a rien. Peut-être ailleurs : il faut que je continue mon enquête. Le seul nom cité et pas trop éloigné c’est Jakobson. Mais il ne donne pas d’article précis et comme l’édition Marty n’a pas de notes (il était trop tôt d’après Eric Marty) je reste sur ma faim.

Donc aucune preuve que Barthes a à ce moment-là la thèse de Sapir-Whorf en tête.

Je vous mets en lien l’article d’avril 1940 de Whorf sur les noms de la neige.

Christiane dit: 13 février 2025 à 13h37

Le 12 décembre 1951, pour la présentation de l’exposition des gravures sur bois réalisées par Nicolas de Staël pour les poèmes de René Char (« Poème pulvérisé »- éd. Dubourg), René Char écrivit :
« Je lisais récemment dans un journal du matin que des explorateurs anglais avaient photographié sur l’un des versants extrêmes de l’Himalaya, puis suivi, durant plusieurs kilomètres, les empreintes de pieds, de pas plutôt, dans la croûte neigeuse, d’un couple d’êtres dont la présence, en ce lieu affreusement déshérité, était invraisemblable et incompréhensible. Empreintes dont le dessin figurait un pied nu d’homme, énorme, muni d’orteils et d’un talon. Ces deux passants des cimes, qui avaient si innocemment et si monstrueusement, ce jour-là, marqué pour d’autres leur passage, n’avaient pu toutefois être aperçus des explorateurs. Un guide himalayen assura qu’il s’agissait en vérité de l’Homme des Neiges, du Yeti. Sa Conviction et son expérience en admettaient l’existence fabuleuse. Même si j’écoute l’opinion raisonnable d’un savant du Muséum qui, consulté, répond que les empreintes pourraient être celles d’un plantigrade ou quadrumane d’une rare espèce, grand parcoureur de solitudes, les bois que Nicolas de Staêl a gravés pour mes poèmes (pourtant rompus aux escalades et aux sarcasmes…) apparaissent aujourd’hui pour la première fois sur un champ de galaxie et de neige que le rayon de soleil de votre regard va caresser ou tenter de faire fondre.
Staël et moi, nous ne sommes pas, hélas, des Yetis ! Mais nous nous approchons quelquefois plus près qu’il n’est permis, des vivants et des étoiles. »

FL dit: 13 février 2025 à 13h44

« Leur bavardage était d’une consternante platitude, nou ssommes bien d’accord. »

Le mieux est de réécouter le débat entre le professeur Boucheron et M. Finkielkraut (à 48:30).

Ces messieurs s’empenaillent sur « L’Étrange Défaite » de Marc Bloch, c’est d’une grande fraîcheur.

Finkielkraut cite cette même phrase depuis 2007, « tout le temps de manière tronquée ». Gérard Noiriel en a fait la généalogie.

« Il vaut mieux un mécontemporain intelligent qu’un imbécile heureux. » Patrick Boucheron

Nous sommes donc au Grand Foyer du Palais Garnier le 18 septembre 2016 entre 18h00 et 19h00.

https://www.dailymotion.com/video/x4twdl9

FL dit: 13 février 2025 à 13h46

* Le mieux est de réécouter le débat entre le professeur Boucheron et M. Finkielkraut. Le coup du livre dans la poche intérieure c’est à 48:30. Cicéron n’aurait pas fait mieux.

J J-J dit: 13 février 2025 à 13h56

12.09 – Vous sous estimez les taulards, me semble-t-il, faute de votre propre aveuglement sur René Char. Vous m’étonnez beaucoup sur ce coup là, Paul… Car la fumisterie n’est pas dans votre vocabulaire habituel…
« L’état du soleil levant est allégresse, malgré le jour cruel et le souvenir de la nuit », etc. Ca ne vous parle pas d’espoir, la rougeur des matinaux ?… Bah. Alors, restez bouché sur Pavese… ou alors, allez faire un brin d’alphabétisation dans les geôles française, cela vous donnera peut-être un autre courant d’air frais. Pas vrai ?

J J-J dit: 13 février 2025 à 14h06

12.27 cette pique machiste sur son physique ;même au second de gré c’est ridicule

l’en faut peu pour vous faire réagir… D’auant qu’etalii n’était pas en cause, anéfé… Et person le ridicule ne m’a jamais tué… Horvilleur, nous sommes d’accord, en dehors de sa compassion et art d’aider les gens à surmonter leur deuil quand ils le lui demandent, c’était déjà pas si mal… Ce qu’elle pense en tant que juive israélo pro palestinienne du présent « sujet » à Gaza, pourquoi devrait-elle l’articuler plus « profondément » que ce que nous pensons, vous et moi, qui n’avons pas de « mission » revendiquée, que je sache, hormis d’être des citoyens du monde plus ouverts que la moyenne quoiqu’intoxiqués par la propagande dominante ? Next.

JC..... dit: 13 février 2025 à 14h24

« …n’avons pas de « mission » revendiquée, que je sache, hormis d’être des citoyens du monde plus ouverts que la moyenne » (Gigi la Limace 14h06)

Ahahahaha !
Euh, non !…. Rien !

J J-J dit: 13 février 2025 à 14h45

Il y a beaucoup trop de choses directement issues de la toile, dans le dernier roman de RP sur le monde mutant de l’AI aux prises avec les enjeux écologiques planétaires. Telles par ex., cette histoire de gobie/crevette pistolet..
https://www.futura-sciences.com/planete/photos/nature-nature-symbiose-animaux-viennent-aide-1931/entraide-animaux-gobie-comme-garde-corps-crevette-pistolet-13872/
Cela gâche beaucoup l’intérêt de la savante construction historique de l’intrigue à cause d’un remplissage de pages érudites mais peut-être un peu longuettes et somme tout, inutiles. Mais enfin on apprend des choses sur les progrès et dangers des inventeurs de l’IA générative, et on ne boude pas son plaisir, une fois qu’on est immergé dans le vie d’Evelyne Beaulieu.
C’est lumineux de vulgarisation scientifique, le « roman » se tient. (Un jeu sans fin). Sans être de la SF, il offre quelque chose de visionnaire, bien plus que ne le faisait le roman du destin divergent des deux frères dans « les particules élémentaires » de Michel Houellebecq… Du moins, est-ce mon opinion. J’ignore ce qu’en pense DHH.

JC..... dit: 13 février 2025 à 14h47

HUMANISME par NECESSITE, CORNECUL

On a décapité le vilain Louis Capet car ce monstre nuisait à la Nation. Personne n’en veut aujourd’hui aux révolutionnaires de cette époque difficile.

Il en est de même en ces jours ensoleillés et joyeux ! Nuisances oblige ! Aujourd’hui, on laisse libre, grâce à ce joyeux luron de Bad Inter, des tueurs de gamins d’une dizaine d’années. Les tueurs boufferont, attendront en taule, puis on les relâchera et ils remettront ça, ivres de bêtise.

Une guillotine par département, vite ! Bourreau compris.

Hop là ! Soyons révolutionnaires, épris du bien plutôt que du mal. L’humanisme de salon ne marche plus dans les rues sordides de la Patrie des Droits de l’Homme ! Les Frnçais doivent évoluer pour sauver la culture délicate de notre Gaule, sans Gaulois depuis la Mitterrandie !

Bonne soiré, camarades.

J J-J dit: 13 février 2025 à 14h50

Rappelons que la limace, en zoologie du bocal, ne doit jamais être confondue avec la crevette visqueuse, sauf dans les eaux salmonées de la presqu’île de Giens, ceci expliquant cela…
Gueuh ! non ! rien !…

J J-J dit: 13 février 2025 à 14h52

@ce joyeux luron de Bad Inter,
C’est Robert qu’on décapite à nouveau !… On lui fout’ra jamais la paix, à ce saint homme, ou quoi ?

je cuide dit: 13 février 2025 à 15h40

B.S.
« Atteint d’un mal qui l’avait beaucoup fait souffrir il y a quelques mois et dont il pressentait un retour inéluctable, il s’est donné la mort, non en dépressif, mais en philosophe, dit son ami Paul Jorion. »

je cuide dit: 13 février 2025 à 15h49

B.S.
 » enseigne la philosophie en Chine à l’université de Nanjing et à l’école d’art de Hangzhou,

Christiane dit: 13 février 2025 à 15h51

Closer,
Augustin Frison-Roche c’est éblouissant.
Les grands panneaux de la forêt où verts et bleus seridsent de fines lueurs roses… Et les oiseaux et poissons du cinquième jour… Et cet or en feuille fine comme dans les icônes. C’est très doux, innocent et lumineux. Une peinture très raffinée qui a dû émerger dans la lenteur.
Les habitants de Saint-Malo ont une chance inouïe, la cathédrale. Entre sacré et imaginaire, ces Épiphanies vont des sept jours de la Création à l’Annonciation puis la souffrance, la Crucifixion et là je me souviens du Quattrocento…
Fra Angelico… Giotto
Le Collège des Bernardins, quel écrin…
Il peint sur bois comme les artistes des icônes… et les feuilles d’or laissent les couleurs irradier surtout les rouges terracotta.
Quelle rêverie que cette
traversée… Une petite réserve pour les visages d’Adam et Ève. Je préfère le flou savant des mages et leurs beaux visages. Et ces étoiles comme dans un poème de Rimbaud. L’éléphant est
somptueux avec sa charge doiseaux.
Mais cette croix réversible peinte sur bois vieilli adossant la mort du Vendredi Saint au Christ de Pâques est etonnante comme la colonne du tabernacle de la crypte de la cathédrale de Chartres.
Merci.

Paul Edel dit: 13 février 2025 à 16h33

Rosanette, non vous n’êtes pas seule dans notre cerisaie ombragée (je parle le RDL ) à penser que Delphine Horvilleur se laisse griser par le succès.

rose dit: 13 février 2025 à 16h57

J’en suis à 42 minutes, en réécoutant qq passages du dialogue DH et KD.
Je suis bellement enthousiasmée.
(Habitée par d.ieu : kamel Daoud si on choisit le doute aux certitudes et les questions aux réponses, sûr que l’enthousiasme s’éloigne d’autant.)
J’attends de finir pour qq.details.
Enthousiasmée par les deux, par la forme que prend le dialogue, par le respect réciproque.

et alii dit: 13 février 2025 à 17h05

je ne crpispas que Delphine H cherche à convertir quiconque à la différence de bien des chrétiens,mais plutôt à prévenir des juifs de semblables tentations de « reniement de leur judéité « 

rose dit: 13 février 2025 à 17h06

En attendant, hier soir, ai rayé de la lite Instagram le compte de la jeune femme juive en question qui me déclenchait, je ne sais quoi, mais cela prenait des proportions graves :
Trois motifs :
-Son adhésion inconditionnelle à Trump.
– lors de la barmitzva de son fils en Israël où elle exulte de gloire (déjà précédemment « nous sommes le peuple élu, nous sommes le peuple de vie ») son mari lui écrit « sale sioniste »et ils rient comme deux ados qui pissent du plongeoir sur la tête de rose qui nage, dix huit mètres plus bas.
– Last et le truc de trop : la mise en exergue de leur quatrième (c’est l’amour, hein, à trente six ?ans, rien à dire si ce n’est chapeau) en majesté.
Sur les enfants de Gaza sous les bombes, rien, sur leurs parents qui sont des animaux, mais n’en parlons même pas.
Inacceptable à mes yeux.

Rien ne justifie une telle absence d’empathie.
Un enfant est un enfant.
Un être humain est un être humain.

Je l’ai rayée de ma carte.
Voilà le premier effet du dialogue établi à Sciences Po, il y a dix mois de cela.

et alii dit: 13 février 2025 à 17h09

je doute ausi que D.H. soit « grisée par le succès  » et consente au starring où elle est poussée,bon gré, mal gré; il y a un effet de l’esprit du temps;

je cuide dit: 13 février 2025 à 17h22

IDEM
Si l’opération du « mot de l’année » est organisée par la Société pour la langue allemande (Gesellschaft für deutsche Sprache), celle de l’anti-mot a pris son autonomie depuis 1994 pour devenir une initiative indépendante orchestrée par un groupe de quatre linguistes spécialistes de l’analyse du discours public, associé à un ou deux journalistes cooptés. L’anti-mot est une formulation soit « dénuée d’humanité », soit « inadaptée pour ce qu’elle désigne ». C’est en quelque sorte un mot qu’on ne devrait pas utiliser et qui incite donc à réfléchir au pouvoir de la langue en matière de discrimination, de diffamation, de stigmatisation à tous les niveaux. L’an passé, le terme désigné anti-mot de l’année avait été Remigration, déjà clairement lié aux problématiques chères à l’extrême droite.

Chantal dit: 13 février 2025 à 18h05

Intéressant papier sur Tchang, qui me déroute un peu j’avoue, car je ne savais pas qu’il était peintre et sculpteur.

@ Paul Edel, si vous voulez savoir qui aime passionnément l’oeuvre de René Char, sachez qu’il se trouve dans la sentimenthèque de Patrick Chamoiseau, je sors d’une rencontre très intéressante sur la notion de créativité et de liberté organisée par la Maison Poème dont il était l’invité.

Clopine dit: 13 février 2025 à 18h15

Bonsoir la Rdl. Permettez-moi de mettre un pied dans la porte pour un petit appel : je voudrais écrire à Rose, mais je n’ai plus son adresse mail. La mienne, d’adresse mail, n’a pas changé : clopinetrouillefou@gmail.com. J’ai perdu aussi l’adresse de Rosanette. Si l’une, ou l’autre, lit ceci ? Bon je me sauve, Clopine.

J J-J dit: 13 février 2025 à 18h20

18.02 elle a l’esprit lent, parfois… à propos de l’actu des écrivains arabes …
Elle ne comprend pas que Delphine est une autorité morale, qu’on le veuille ou non, de par sa fonction de rabbine. Je voulais juste dire à JC que DHH et moij, ne sommes pas des rabbins, Itzak, OK ?
16.33 la RDL, une cerisaie ombragée ?… Ce n’est pas la première métaphore littéraire que me serait venue à l’esprit. Arrête ton Char, Paul…,
du hast gegenüber René einen unverzeihlichen Fehler begangen, aber ich, ein barmherziger Christ, erteile dir Absolution unter einer Hecke aus nesselndem Weißdorn

tu as commis une faute impardonnable à l’égard de René, mais moi, chrétien miséricordieux, je t’accorde l’absolution sous une haie d’aubépines urticantes…

Clopine dit: 13 février 2025 à 18h31

Oui, c’est leurs mails perso, hors Rdl, que j’ai perdus. Et c’est effectivement pour une correspondance pour ces deux erdeliennes , hors commentarium, que je voudrais les contacter. D’ailleurs,au fait, Rose et Rosanette ont toujours été des personnes bienveillantes. Ahaha. Cause à effet ?

MC dit: 13 février 2025 à 18h52

Tiens? Résurgence temporaire d’une exilée volontaire, qui avait pourtant quitté la RDL comme une grande! Pour René Char et sa triste poésie, j’ai déjà dit quelque chose de semblable à PE… Delphine ne relève pas de mes compétences, si ce n n’est que le bavardage y remplace la profondeur. Dans Le Figaro Littéraire, bonne critique du dernier opus de Pierre Assouline. MC

puck dit: 13 février 2025 à 18h57

intéressant le lien sur le biodeutsch…

mais toujours rien dans nos médias sur le biousaid…

pourtant Elon Musk et sa bande de hackers ont trouvé des dépenses de l’usaid pour des armes biologiques où ? où ça ? dans quel pays ?

dans le pays de Tchang_si-tu_savais_combien-je_pense_à_toi !!

plus précisément dans un laboratoire situé dans la charmante vielle de Wuhan dans lequel on nous a pondu un virus répondant au doux nom de Covid_19

en fait une info de ce genre devrait faire la une de tous les médias.

je veux dire compte tenu de nombre de morts..

les médias insistent sur l’aide humanitaire et le nombre de vies sauvées par l’USAID, au final on va voir qu’avec leurs labos militaires et leurs financement de groupes terroristes ils en tué beaucoup plus qu’ils n’en n’ont sauvés..

et encore Elon Musk n’est pas encore arrivé aux biolabs militaires en Ukraine, combien déjà ? 39 ?

Christiane dit: 13 février 2025 à 19h36

https://www.gallimard.fr/actualites-entretiens/pierre-assouline-nous-parle-de-l-annonce

C’est lui qui en parle avec pudeur mais c’est émouvant de suivre « Raphaël » et « Esther » dans ce temps d’un amour fragile et inoubliable sur fond de deux désastres : la guerre du Kippour et l’attentat terroriste du 7
octobre…
Un très beau livre où un homme se souvient de sa jeunesse, de Léonard Cohen jouant et chantant pour les soldats sur la plage puis la sidération du pogrom du 7 octobre comme le retour du malheur.

Chaloux dit: 13 février 2025 à 19h39

Pour Char tout à fait de l’avis de Paul Edel.

La Gigi, qui ne doute de rien et ne se doute jamais de rien, en fournit encore un exemple éclatant.

« L’état du soleil levant est allégresse, malgré le jour cruel et le souvenir de la nuit ».

Quelle pauvreté dans la symbolique. On ne peut même pas dire que ce soit enfantin, c’est d’une pauvreté frôlant l’ineptie. On ne sort jamais avec Char d’une sorte de tension entre le sophisme, le poncif et l’énigme imprimée sur des papiers de bonbons. Que l’on pense, par exemple, à la richesse thématique de la nuit développée dans l’art et la littérature d’Europe (ou chez les japonais), comparée au bafouillage convenu et déclamatoire de Char,- la pauvreté mirlitonesque où il se tient est proprement atterrante.
N’est-ce pas Roger Nimier qui l’ayant lu avait écrit « Monsieur Char est au moins employé de sous-préfecture » ?
La Gigi serait digne de l’être.

LA BERLINE ARRÊTÉE DANS LA NUIT

En attendant les clefs
— Il les cherche sans doute
Parmi les vêtements
De Thècle morte il y a trente ans —
Écoutez, Madame, écoutez le vieux, le sourd murmure
Nocturne de l’allée…
Si petite et si faible, deux fois enveloppée dans mon manteau
Je te porterai à travers les ronces et l’ortie des ruines jusqu’à la haute et noire porte
Du château.
C’est ainsi que l’aïeul, jadis, revint
De Vercelli avec la morte.
Quelle maison muette et méfiante et noire
Pour mon enfant !
Vous le savez déjà, Madame, c’est une triste histoire.
Ils dorment dispersés dans les pays lointains.
Depuis cent ans
Leur place les attend
Au cœur de la colline.
Avec moi leur race s’éteint.
Ô Dame de ces ruines !
Nous allons voir la belle chambre de l’enfance : là,
La profondeur surnaturelle du silence

Est la voix des portraits obscurs.
Ramassé sur ma couche, la nuit,
J’entendais comme au creux d’une armure,
Dans le bruit du dégel derrière le mur,
Battre leur cœur.
Pour mon enfant peureux quelle patrie sauvage !
La lanterne s’éteint, la lune s’est voilée,
L’effraie appelle ses filles dans le bocage.
En attendant les clefs
Dormez un peu, Madame. — Dors, mon pauvre enfant, dors
Tout pâle, la tête sur mon épaule.
Tu verras comme l’anxieuse forêt
Est belle dans ses insomnies de juin, parée
De fleurs, ô mon enfant, comme la fille préférée
De la reine folle.
Enveloppez-vous dans mon manteau de voyage :
La grande neige d’automne fond sur votre visage
Et vous avez sommeil.
(Dans le rayon de la lanterne elle tourne, tourne avec le vent
Comme dans mes songes d’enfant
La vieille, — vous savez, — la vieille.)
Non, Madame, je n’entends rien.
Il est fort âgé.
Sa tête est dérangée.
Je gage qu’il est allé boire.
Pour mon enfant craintive une maison si noire !
Tout au fond, tout au fond du pays lithuanien.
Non, Madame, je n’entends rien.
Maison noire, noire.

Serrures rouillées,
Sarment mort,
Portes verrouillées,
Volets clos,
Feuilles sur feuilles depuis cent ans dans les allées.
Tous les serviteurs sont morts.
Moi, j’ai perdu la mémoire.
Pour l’enfant confiant une maison si noire !
Je ne me souviens plus que de l’orangerie
Du trisaïeul et du théâtre :
Les petits du hibou y mangeaient dans ma main.
La lune regardait à travers le jasmin.
C’était jadis.
J’entends un pas au fond de l’allée,
Ombre. Voici Witold avec les clefs.

Oscar Vladislas de Lubicz Milosz

et alii dit: 13 février 2025 à 20h09

« Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ! »2234

Victor HUGO (1802-1885), Les Châtiments (1853)

et alii dit: 13 février 2025 à 20h11

« Si l’on n’est plus que mille, eh ! bien, j’en suis ! Si même / Ils ne sont plus que cent, je brave encore Sylla ; / S’il en demeure dix, je serai le dixième ; / Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ! »

et alii dit: 13 février 2025 à 20h17

t s’il n’en restait qu’une (Je serais celle-là) est une chanson de Céline Dion, il s’agit du premier single extrait de l’album studio D’elles. La chanson est écrite par Françoise Dorin et composée par David Gategno. Il en est également le producteur. Dorin a aussi écrit un autre texte exploité dans deux titres, À Cause en version rythmée et On s’est aimé à cause, une ballade.
wiki

closer dit: 13 février 2025 à 20h31

Le simple fait que René Char soit le poète le plus cité par les hommes politiques devrait suffire à éveiller notre méfiance. Il a été résistant, un peu de gauche mais pas trop, et auteur de poésies que l’on peut citer en toutes circonstances puisque personne n’y comprend rien.

Le poète officiel idéal de la France d’après guerre.

closer dit: 13 février 2025 à 20h34

Le Figaro Littéraire d’aujour’hui arbore en première la photo de notre ami Pierre Assouline, qui fait l’objet d’un article substantiel dans les pages intérieures.
Bravo Passou!

closer dit: 13 février 2025 à 20h39

Le regard énigmatique et profond de la femme au masque me manque quand j’ouvre la RdL.
Hergé et Tchang font beaucoup moins fantasmer, on a beau dire…

Donna Ricaud de Mouthon dit: 13 février 2025 à 20h41

Monsieur Closet, je ne suis pas sûre que ce soit bien intéressant. Qu’en diriez-vous, Monsieur Jeanscène, vous qui avez des avis éclairés sur un peu tout ?

le baron perché dit: 13 février 2025 à 21h13

Arrête ton Char la Gigi, et ne t’avise surtout pas à contredire Chaloux et Paul Edel. Ton QI est plus bas encore que ton cul, alors ferme-là.

Pablo75 dit: 13 février 2025 à 21h15

« Le propre de René Char, c’est la verbigération. C’est-à-dire la production systématique et pathologique de textes dénués de sens. Le mot, comme celui de logorrhée, est emprunté à la psychiatrie. Il n’est pas dans Littré. Mais dans Littré on trouve, qui n’est pas loin : verbiage, abondance de paroles et absence d’idées. Abondance, vous dites abondance ? Mais est-ce que les admirateurs de Char ne vantent pas sa concision, son art lapidaire, la force de son laconisme ? C’est oublier qu’à force de hacher menu il a fini par entasser des stères entiers de brindilles. Il a la brièveté interminable et la constriction fluviale. Mais quoi derrière ces mots, quoi sous ces pierres, ces graviers plutôt, ces gravillons à proprement parler ? Rien. Ou tout ce qu’on veut. C’est la même chose.
[…]
Verbeux, verbosité, verbiage, verbigération, un seul mot : words, words, words. C’est le pur verbalisme qui fait la marque de cette poésie. Elle prend la paille des termes pour le grain des choses : elle se paie de mots. »

François Crouzet « Contre René Char » (Les Belles Lettres, 1992)

Quatrième de couverture:

« René Char passe aujourd’hui pour un géant de la poésie et un phare de la pensée. Ce laborieux fabricant de devinettes biscornues et de solennités boursouflées est l’idole des dîneurs en ville qui ne l’ont pas lu. Plus grave, une armée de docteurs à bonnet carré couvre la statue de gloses aussi fumeuses que le texte. Devant un tel monceau de préciosités ridicules, François Crouzet, après avoir baillé, grogné – et souvent éclaté de rire – propose ici une démystification. Rigoureusement: étayée, elle risque de hérisser les gobe-mouches. »

Sur Crouzet et autres critiques de Char:

Les détracteurs de René Char : le cas de François Crouzet

Publié par Thibaut Voisin
27/03/2022
https://charivari.hypotheses.org/116

Pablo75 dit: 13 février 2025 à 21h22

« La répétition, à ce point-là, ce n’est plus de la répétition, c’est un trouble du langage, c’est de l’écholalie, de la palilalie. Soyons juste quand même : par mille et un côtés, René Char, autant qu’il fait bâiller, fait rire, mais rire comme il fait bâiller : à s’en décrocher la mâchoire. »

François Crouzet « Contre René Char » (Les Belles Lettres, 1992)

J J-J dit: 13 février 2025 à 21h48

J’ai toujours aimé René Char, en tant qu’incomparable poète. Ses feuillets d’Hypnos m’ont toujours parlé, quitte à en avoir été parfois durablement hypnotisé. Je ne comprends pas la détestation collective dont il fait l’objet aujourd’hui, alors qu’il fut tant adulé durant au moins deux générations d’après guerre par nombre d’intellectuels, de savants et de simples amateurs éclairés de la moyenne bourgeoisie cultivée…
Tout se passe un peu comme si l’œuvre de Nietzsche ne valait rien sous prétexte d’un bon mot définitif de Claudel sur « Dieu est mort. Place au Surhomme ».
Pourquoi la « fermerais-je » ? Personne ne vous interdit de penser comme un porc avec le groin de la caution édelienne, appelé à la rescousse dans la hypocrite d’Henriette Chafoin et consortiums.
Après tout tout, St John Perse avait aussi des fous rires en relisant ses propres poèmes une fois publiés, ainsi que Paul Valéry, Philippe Jaccotet et Francis Ponge. Ils se moquaient même parfois des lecteurs qui déclamaient des morceaux entiers de leurs textes. Tous des idiots utiles de l’IA, sans doute, comme il en a toujours existé.

Chaloux dit: 13 février 2025 à 21h49

Il y a des admirations constructrices et des admirations destructrices. J’ai connu un type qui s’était totalement identifié à Char. Ce qu’il faisait à 18 ans n’était pas trop mal , rien d’extraordinaire, il n’était pas très doué, un troisième couteau, c’était joué d’avance, mais cela tenait tout de même à peu près debout si on n’était pas trop exigeant. Avec le masque de Char, ses façons sentencieuses, ses sautes d’humeur et ses grosses mains avançant au devant de lui comme de sinistres crabes à pinces monstrueuses, il s’est détruit littérairement lui-même, définitivement, et n’a jamais remonté la pente. Toujours curieux d’observer un naufrage littéraire.-

J J-J dit: 13 février 2025 à 21h59

@ Chamoiseau, le Frédéric Dard Antillais,…

Allons bon, voilà que 19.47 s’y met aussi, à dézinguer à tout-va… Ils veulent tous faire dans la surenchère de leur petit « effet » angelorinaldiste ce soir, ou quoi ?

@ BS (il ferait Beauvoir de Simone ?)

Chaloux dit: 13 février 2025 à 22h08

La co.prophagie, il faut que ce soit une vocation, sinon il y a un risque pour que le sujet renâcle. La Gigi, ayant le livre sous le nez contestait le fait que Georges Sand ait été une pianiste émérite. C’est d’abord cette connivence avec le génie de Chopin qui les a probablement liés au premier chef, mais c’est une autre question. La Gigi a aimé Char, comme les ouvriers et les employés ont aimé Troyat, question de milieu et de standing culturel, l’équivalent intellectuel du lave-vaisselle et de la chaîne hi-fi. Encore que Troyat laisse quelques bons livres. Une question de sociologie, sans plus, au fond assez dérisoire. Comme le remarque Antoine Compagnon « On se croit singulier, on n’est que typique ».

Le type qui se laisse emporter par Baudelaire, par Milosz, par Séféris ou Cavafy et beaucoup d’autres, est un tout autre lecteur.

J J-J dit: 13 février 2025 à 22h09

21.49 c’est drôle j’ai lu à l’instant ce descriptif physique de Char sur la toile. Tant de cuistrerie qui se donne à penser quelque chose… C’est pire que du bluf sasseurien, ça suce rien àryen mais ça se la pète quand même… J’ai connu un type qui s’était totalement identifié à Philippe Henriot, en croyant avoir une destinée politique prometteuse… Puis quand il s’est rendu compte que ça marcherait il s’est lancé dans la poésie, mais c’était pas ça non plus, alors il a fait dans la lecture, puis un brin dans la critique littéraire sur de méchants blogs… Puis il s’est lamentablement aplati comme une carpette devant le mec qu’il avait harcelé de sa critique fielleuse en médiocrité congénitale pour retrouver sa grâce d’exilé, et le voilà maintenant qu’il bêle comme le follower moyen de la grande chanteuse que fut Annie Chancel. Quelle trajectoire édifiante !
https://www.youtube.com/watch?v=4pymGINX9AE

Chaloux dit: 13 février 2025 à 22h11

De même, on a imposé Aragon qui poétiquement n’est qu’un fabriquant de mélasse dépourvu de scrupules.

J J-J dit: 13 février 2025 à 22h27

@ La Gigi a aimé Char, comme les ouvriers et les employés ont aimé Troyat,

Les cultureux de la droite de ce blog apprécieront la subtilité du propos comparatif. Ca « distingue » le classieux, assurément, les yeux toujours un brin chassieux ou chiasseux, on ne sait plus trop où placer la hauteur de la bouse…
Je n’ai pas « aimé » Char. Je l’aime toujours autant, je suis un gars resté fidèle à ses amours de jeunesse prolétarienne. Jean Ferrat, Barbara, Catherine Ribeiro, Areski et Fontaine, que sais-je encore, Montaigne et Guy des Cars (un peu moins quand même).
Pourquoi faudrait-il toujours avoir la honte, même rétrospectivement, d’avoir aimé ce qui nous fut donné de pouvoir aller chercher et de découvrir par nous-mêmes ? Je n’ai jamais eu honte d’avoir dévoré le Général Dourakine de la comtesse née Rostopchine et les contes de Charles Perrault ? OU la Petite Fadette, assise sur un crincrin… Pourquoi irions-nous en moquer les autres qui eurent la même « chance » d’avoir été ému par leurs histoires ou par les fables de la Fontaine, telles qu’incrustées en nous à jamais ? Pourquoi ? Oui, vraiment, pourquoi tant de mépris gratuit ? D’où vient cette habitus si naturalisé et solidifié. D’un écrivain ou d’un musicien raté, car trop perfectionniste ? Non, ce serait là une explication trop charitable… Laissons ce genre d’explanation à ma soeur planante, SVP. Merci.

J J-J dit: 13 février 2025 à 22h33

@ on a imposé
ON… Encore un complot ourdi par les staliniens en goguette ayant réussi à infiltre les lettres françaises d’un poison délétère dont on n’est pas encore sorti, malgré l’influence d’un Céline…, le « miel à cieux » aux fibrules d’acier trempé dans le plus parfait philosémitisme de la mélasse scrupuleuse de son temps héroïque.

renato dit: 13 février 2025 à 22h34

Les dumbphones reviennent à la mode, mais avec la possibilité de communiquer avec les contacts WhatsApp — le sentimentalisme technologique frappe à nouveau.

J J-J dit: 13 février 2025 à 22h42

@ Le type qui se laisse emporter par Baudelaire, par Milosz, par Séféris ou Cavafy et beaucoup d’autres, est un tout autre lecteur.

Suivez mon regard, 75, puis suivez-moi derrière mon propre Char, vous deviendrez un autre lecteur, un vrai de vrai, quoi…, et puis, « tu seras un homme, mon fils » (à papa & manman).

J J-J dit: 13 février 2025 à 22h50

le sentimentalisme technologique semble susciter votre ironie…, 22.34. Pourriez-vous nous éclairer par un exemple sur le mystère de cette curieuse tendance internautique ?
Si pas d’envie, laissez tomber. Merci, RM.

renato dit: 13 février 2025 à 23h07

Vous connaissez le type vieux Nokia, je suppose. Eh bien, c’est son retour. Réduit à l’essentiel : passer des appels, envoyer des SMS, et parfois consulter quelques outils basiques comme un agenda. Puis ils sont plus robustes et consomment moins d’énergie.

renato dit: 13 février 2025 à 23h15

David Lynch : arrêt cardiaque, avec une maladie pulmonaire obstructive chronique comme condition sous-jacente… première cigarette à l’âge de 8 ans.

rose dit: 13 février 2025 à 23h50

78 ans
A été extirpé des incendies qui ont ravagé Los Angeles ce début de Janvier 2025, est DCD le 15 de sa maladie pulmonaire, le cœur je ne sais, a fumé comme un pompier toute sa vie. A beaucoup parlé du feu dans son œuvre.

je cuide dit: 14 février 2025 à 0h10

et comme vous savez « pas de fumée sans Freud »
« pas de fumée sans Freud
Philippe Grimbert
240 pages
Armand Colin (06/10/1999)
3.9/5 5 notes

et alii dit: 14 février 2025 à 0h33

Italo Svevo*
Dernières cigarettes
infosCritiques (0)Critiquespresse (1)Citations (1)Forum

Dominique Férault (Traducteur)
EAN : 9782743606640
168 pages
Éd. Payot & Rivages (02/05/2000)

je cuide dit: 14 février 2025 à 0h41

je voudrais changer de pseudo:
je crois que Zeno seraitplus en accord avec ce blog
merci !

rose dit: 14 février 2025 à 6h20

« La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie pulmonaire courante qui réduit le flux d’air et cause des problèmes respiratoires. On l’appelle aussi emphysème ou bronchite chronique.
En cas de BPCO, des sécrétions peuvent endommager ou obstruer les poumons. Les symptômes comprennent une toux (parfois avec expectorations muqueuses), une difficulté à respirer, une respiration sifflante et de la fatigue.
Le tabagisme et la pollution de l’air sont les principales causes. Les patients présentent un risque plus élevé d’avoir d’autres problèmes de santé.
La BPCO n’est pas curable, mais on peut la soulager en évitant le tabagisme et la pollution de l’air et en se faisant vacciner pour prévenir les infections. Elle se traite par médicaments, oxygène et réadaptation pulmonaire.

C’est grave. Pck c chronique.
Les petites alvéoles pulmonaires s’encrassent. La suie bouche, le tabac aussi & la pollution de l’air.
On peut attraper un cancer du poumon, être opéré, on ouvre les côtes, on enlève un bout et survivre vingt ans, par l’amour inconsidéré de sa femme. Se choper trois autres cancers ensuite mais survivre quand même. Dans la bronchite chronique, on crache ses poumons. D’autres, c’est leur pastille valda.
Naître fin décembre, c’est naître en même temps que les feuilles repoussent ☘️🌿🍀🍃🌿🍃☘️, que les jours rallongent ☀️ & après que le petit papa noël 🎅 soit rentré chez lui en Laponie.
Bonne Saint Valentin à tous ♥️ et à toutes,

renato dit: 14 février 2025 à 6h36

Vous savez bien, et alii, que je préfère l’adjectif « minutieux » à l’expression « au peigne fin ».

Chaloux dit: 14 février 2025 à 7h00

Prochains achats, le journal de Roederer que j’ai déjà dans une édition épouvantable, et les textes retrouvés de Borges, bonne pioche.

(Je répondrai à l’homme sympathique et droit, dixit une vieille concierge doublée d’une précieuse ridicule, quand j’en aurai le temps).

Jazzi dit: 14 février 2025 à 8h24

L’Histoire se répète en se caricaturant ou Les désaccords de Munich !

« Au lendemain de l’appel téléphonique entre Trump et Poutine, confirmant l’ouverture de négociations selon les termes du Kremlin, l’Ukraine s’inquiète de pourparlers bâclés qui ne mettraient pas un terme définitif au conflit.
Trump annonce une réunion à Munich entre de « hauts responsables » russes, ukrainiens et américains, Kiev dément sa participation » (Le Parisien Aujourd’hui)

rose dit: 14 février 2025 à 8h30

Trump nous chie sur la tête, à nous européens et autres membres de l’Otan, et on devrait s’incliner ?
Si ça se trouve, il décanillera en ayant perdu la tête et y aura trois pelés derrière son cercueil, sa fille, son gendre, et une de ses petites filles.

Jazzi dit: 14 février 2025 à 8h33

Quand Marie Sasseur faisait entrer l’accusé !

« L’écrivain Kamel Daoud a été assigné en justice jeudi en France pour non-respect de la vie privée, a-t-on appris vendredi. La plainte a été déposée par Saâda Arbane, une femme algérienne qui l’accuse d’avoir volé son histoire pour la placer au coeur d’Houris (Gallimard), prix Goncourt 2024.

Une première audience de procédure est prévue le 7 mai après-midi au tribunal judiciaire de Paris. « Houris », qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre se déroulant en partie à Oran sur le destin d’Aube, jeune femme muette depuis qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.

Rescapée d’un massacre perpétré durant la guerre civile des années 1990, Saâda Arbane ffirme que son roman « Houris » a été écrit en utilisant les confidences qu’elle avait faites à sa psychiatre, qui est la femme de l’écrivain. Mi-novembre, elle avait déclaré sur la chaîne algérienne One TV que le personnage d’Aube était calqué sur son histoire.

Déjà visé par une plainte de Saâda Arbane en Algérie, Kamel Daoud s’était défendu en indiquant que cette histoire était « publique » mais aussi que son roman « ne raconte pas la vie » de cette femme rescapée en 1999 d’une tentative d’égorgement perpétrée par des djihadistes. Son éditeur Gallimard avait lui dénoncé les « violentes campagnes diffamatoires orchestrées (contre l’écrivain) par certains médias proches d’un régime dont nul n’ignore la nature ».

Dans cette nouvelle assignation consultée par l’AFP, également dévoilée par Mediapart et qui est appuyée par de nombreuses attestations, Saâda Arbane demande 200 000 euros de dommages et intérêts ainsi qu’une publicité de la condamnation éventuelle, car un « caractère fortuit » de la ressemblance est « totalement impensable ».

Le texte affirme qu’elle a été suivie entre 2015 et 2023 en consultation par une psychiatre devenue épouse de Kamel Daoud en 2016, Aicha Dehdouh. La requérante ne souhaitait pas que son histoire devienne publique et « n’a jamais donné son accord pour que son récit soit utilisé par Kamel Daoud », insiste l’assignation, « en dépit des trois demandes » alléguées, entre 2021 et cet automne.

Le document liste plusieurs dizaines de passages d’Houris quant à la famille de l’héroïne « Aube », à l’attentat qu’elle a subi, à ses cicatrices ou ses tatouages. Ils sont considérés comme proches de la vie de Saâda Arbane et donc comme des preuves du « pillage » allégué.

« Cette procédure, dans l’histoire judiciaire des atteintes à la vie privée, sous couvert de fiction, est absolument exceptionnelle », ont indiqué à l’AFP Me William Bourdon et Lily Ravon, avocats de la demanderesse. »
https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/le-laureat-du-goncourt-2024-kamel-daoud-assigne-en-justice-par-saada-arbane-qui-denonce-le-vol-de-son-histoire-14-02-2025-PRKY75WAORDWHBZ7QQGC6VZG6Y.php

Jazzi dit: 14 février 2025 à 8h41

Saʿâda (سعادة) :
Bonheur, félicité, bénédiction, concept central de la philosophie islamique, désignant le but suprême de l’effort humain, qui peut être atteint par la perfection morale et l’accroissement de la connaissance.
(Les cahiers de l’Islam)

Marie Sasseur dit: 14 février 2025 à 8h59

Jazzi dit: 14 février 2025 à 8h33
Quand Marie Sasseur faisait entrer l’accusé !

_____

Oui, merci pour toutEs celles, lectrices,qui ont été indignéEs par ce Goncourt 2024.
Et j’espère que Saâda Arbane retrouvera sa dignité.
Justice, enfin.

Chaloux dit: 14 février 2025 à 9h01

L’Assasseure est moins présente, elle doit commencer sa transition en lama. Bravo!

Marie Sasseur dit: 14 février 2025 à 9h04

L’huissier véreux a prêté serment. D’être le plus infect de ce blog, d’où il a déjà été viré pour diffamation publique.
Un petit rappel à l’Ordre s’impose, à mon avis…

Chaloux dit: 14 février 2025 à 9h14

En fait de diffamation , est passée experte, c’est le moins qu’on puisse dire.

Le lama hennit. Ceci n’est pas un diffamation!

Janssen J-J dit: 14 février 2025 à 9h14

– Première chose à faire ce matin. Signez une pétition intelligente lancée contre les Pface et pour un seuil de taxation de 2% sur les patrimoines des familles les plus riches du monde qui émettent 10 000 fois plus de CO2 que la moyenne, sur le site 20février.fr
Cela me regarde et regarde ma députée et mon sénateur, et peut-être aussi quelques autres erdéliens assez critiques pour ne pas se croire victimes d’une intox ou fake.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-lutte-enchantee/la-lutte-enchantee-du-mercredi-12-fevrier-2025-7603833
– Ensuite, essayer de comprendre comment le monde court à sa perte, et ce que les vrais poètes ont à nous proposer pour s’accrocher à leurs espoirs.
– Enfin, remercier Ch. pour sa gentillesse matinale. C’est trop.

zeno dit: 14 février 2025 à 9h19

rose:
et y aura trois pelés derrière son cercueil, sa fille, son gendre, et une de ses petites filles.
mais combien de tondu-e-s?

Chaloux dit: 14 février 2025 à 9h19

L’assasseure est passée experte en diffamation , bien sûr. Crétin de téléphone.

et alii dit: 14 février 2025 à 9h23

Pour ce qui est du nombre, la compréhension est facile : trois plus un font quatre, ce qui est très peu pour un endroit ou une réunion où l’on s’attend à trouver du monde.

Mais pourquoi ce dédain pour les pelés et le tondu ?

Avant d’avancer dans l’explication, il est bon de savoir que Rabelais, au XVIe siècle, utilisait « trois teigneux et un pelé » et que, si notre expression est apparue à la fin du XVIIIe, on utilisait aussi avant « trois tondus et un pelé », donc toujours des gens mal considérés.

En ancien français, un pelé est, dans un sens métaphorique péjoratif, un avare, une canaille, un miséreux, c’est-à-dire quelqu’un de peu fréquentable.

A ces sens, il faut aussi ajouter plus tard celui qui est pelé parce qu’atteint de ‘pelade’, affection du cuir chevelu faisant craindre aux autres, à tort, un risque de contamination.
Quant au tondu, s’il l’était, c’est parce qu’il avait la teigne, dermatose parasitaire du cuir chevelu (d’où les ‘teigneux’ de Rabelais).

Nous avons donc affaire ici à des gens qui étaient considérés comme malsains ou malpropres et ce sont eux qui ont été choisis autrefois pour, dans notre expression, désigner des personnes sans intérêt, à éviter.
Mais l’histoire ne dit pas pourquoi ce sont ceux-là et pas d’autres comme les pestiférés, les cholériques ou, plus simplement, les pouilleux ou autres ‘morpionneux’ qui ont été retenus.

Chantal dit: 14 février 2025 à 9h33

Ca lutte aussi à Bruxelles 60.000 personnes dans la rue hier.

Il ne faut pas se méprendre sur ma taquinerie Chamoisesque, il est sur tous les plateaux en ce moment Arte, RTBF ce matin et nous enjoints à rester nous-même et à lutter en chantant et dansant de manière jazzesque. Comme les esclaves dans le temps qui jouaient la transe devant le colonisateur qui n’y comprenait rien. Il a avoué n’y avoir rien compris non plus au cahier d’un retour au pays natal de Césaire, mais ce n’est pas grave, c’est juste un univers ou on entre ou on n’entre pas.
Et surtout ce qui m’a un peu délivrée, c’est qu’il préférait de loin Faulkner à Proust, car cela le touchait davantage de son point de vue géographique archipélagique.

J’ai regardé sur YouTube le documentaire édifiant sur Roosevelt, Staline et Churchill, de la rencontre de Téhéran à Yalta. J’ai l’impression que ce sera cette fois sans la vieille Europe et le troisième larron après Donald T et Vladimir P sera Salmane ben Abdelazir Al Saoud.

Je vais filtrer mon kéfir, au moins je sais ce qu’il y a dedans.

J J-J dit: 14 février 2025 à 9h33

Il est temps que ceux que nous avons élus soit (sic) à la hauteur de l’Histoire

(***fragment de la pétition ETIENNE/ZUCMAN pour la FUTURE discussion du projet de loi à l’assemblée du 20fevrier.fr)
————–
Dommage qu’iels aient laissé passer une faute d’orthographe aussi hénaurme dans leur sympathique pétition. Iels vont encore se priver de milliers de signatures de son charoulisme intransigeant.

J J-J dit: 14 février 2025 à 9h42

9.23 ajoutons, chère etalii qui avez retrouvé la raison hors Montaigne, cet écho de chez La Fontaine (LAMDLP):

… ce maudit animal,
ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal,
sa peccadille fut jugée cas pendable,
Manger l’herbe d’autrui ???
quel crime abominable !…
Rien que la mort n’était capable,
etc.
_____
mais la suite est trop douloureuse… L’a-t-on assez méditée sur cette chaine ?

D. dit: 14 février 2025 à 9h47

La « place René Char » à Paris est un simple carrefour, sans aucune place.
Du coup, personne ne sait où c’est, sauf GPS.
Complètement idiot.

J J-J dit: 14 février 2025 à 9h47

9.33 / je me disais bien que votre « pique » sur Chamoiseau ne vous ressemblait pas trop. Merci pour cette précision humoristique belgiciste de votre actu présente. Aucun souci. Mes potes belges m’en ont raconté des plus vertes et des moins mûres jadis et naguère… Mais que sont-ils devenus ?

Chaloux dit: 14 février 2025 à 9h48

Dans le même ordre d’idée, Gigi la visqueuse, certains yeux peuvent être dits « chassieux » et non ce que tu écris.

J J-J dit: 14 février 2025 à 9h53

9.33 (lire plutôt)… signatures de profs de l’EN à cause de l’intransigeant charoulisme de certain.es d’entre iels.

@ Passoul -> A chaque fois que tu te corriges, le robot te bouffe le texte, tu le vois pas avant de le lancer, et quand tu le lis, ça merdoie grave, t’es obligé de corriger la suite. C’est usant.

Chaloux dit: 14 février 2025 à 9h54

La Belgique est plus que jamais la « pauvre Belgique » et le bâton m… de Baudelaire. J’émets l’hypothèse que seule une saine occupation russo-américaine pourrait la sauver du merdier où elle s’est mise à force de passivité. La RTBF filtrant le discours de Trump a mis son pays au ban des nations. Ces gens sont complètement tarés.

J J-J dit: 14 février 2025 à 9h58

9.48 Cessez !… Votre harcèlement permanent déconsidère votre auguste personnalité pourtant très estimée sur cette chaine depuis son extraction des profondeurs de la chiasse en CDBF.
C’est dommage pour elle qui s’était un brin purifiée, depuis lors. Merci de m’oublier.

je cuide dit: 14 février 2025 à 9h58

la responsabilité d’un élevage de milliers de dindons.
ET MAINTENANT? P.Assouline a la resposabilité de n+1
DING DONG

Marie Sasseur dit: 14 février 2025 à 10h00

« Cette procédure, dans l’histoire judiciaire des atteintes à la vie privée, sous couvert de fiction, est absolument exceptionnelle », ont indiqué à l’AFP Me William Bourdon et Lily Ravon, avocats de la demanderesse. »

Plus encore, on attendra avec attention la réaction du jury Goncourt, les 6 qui ont voté pour ce « roman » dont le qualité littéraire vantée est une escroquerie, mais plus encore, on attend de la transparence, sur les motivations qui ont amené ce choix. La transparence, un mot un peu désuet, surtout dans cette affaire Goncourt, plus politique que littéraire, si on analyse bien les arguments des uns et des autres et de Passou.

Chaloux dit: 14 février 2025 à 10h06

Pauvre Gigi, comment oublier un imbécile de ton calibre? Ne me demande pas l’impossible. D’autant que je ne fais que répondre à tes insultes permanentes. Sache-le, cependant, ce qui de chez toi part mer.de, arrive rose chez moi. (Pas Rose! Oh non…).

Hurkhurkhurk!

le baron perché dit: 14 février 2025 à 10h14

Jazzi,
Le but suprême de l’Islam c’est le jihad, jamais le bonheur.
Au lieu de lire bêtement les Cahiers de l’Islam à la con, tu devrais plutôt jeter un coup d’oeil sur les versets coraniques invitant les musulmans à tuer, massacrer et décapiter les non-musulmans, surtout les juifs et les chrétiens. Un simple clic et toutes les horreurs théologiques des « savants » musulmans apparaîtront sur ton écran.
Cette naïveté qui frise la lâcheté de la part de beaucoup d’occidentaux à l’égard de cette religion de terreur, de bêtise et de mort est proprement scandaleuse.
Le 11 septembre 2001, le Bataclan, Daesh et la décapitation de Samuel Paty, entre autres barbaries islamiques ne t’ont toujours pas dessillé les yeux mon pauvre Jazzi… Quel aveuglement !

Paul Edel dit: 14 février 2025 à 10h15

Les procès intentés aux écrivains pour « atteinte à la vie privée » aboutissent rarement à la condamnation de l’auteur, c’est un fait statistique. Il est assez facile pour les avocats de la défense de l’auteur de détailler, dans le roman, ce qui s’écarte et ne coïncide pas avec la vie de la personne qui a déposé la plainte. De plus, c’est faire peu de cas du travail de l’écriture , ou carrément nier la mise en forme littéraire, tout ce qui constitue l’apport personnel, original et artistique de l’auteur.

Chaloux dit: 14 février 2025 à 10h21

L’avocat veut faire mousser son affaire, ces procédures sont au contraire très courantes.
Il existe toutefois un phénomène qui veut qu’avec le temps le personnage se libère peu à peu de son supposé ou réel modèle, comme d’une peau morte.

Il n’en reste pas moins que le choix de Daoud par les Goncourt est certainement plus politique et idéologique que littéraire. Pas plus que les autres, les Goncourt ne savent rester à leur place, qui serait de distinguer de grands livres, et de ne pas décerner de prix s’il n’y en a pas. Après les années Galligrasseuil, ce n’est certes pas un progrès.
Le macronisme rampant a fait beaucoup de mal dans toute la société.

Marie Sasseur dit: 14 février 2025 à 10h27

La justice sera passée, c’est tout ce qui importe. Au moins pour mettre en évidence le cynisme de cet auteur.
Le style on en a déjà dit deux mots, des répétitions, pauvreté du vocabulaire, image caricaturale des femmes, digne d’un imam rigoriste, récit confus, qui se veut a-historique, mais en réalité falsification de dates, avec des emprunts pompés texto sur des sites comme Algeria Watch.
Enfin je suis bien la seule, sur ce blog, à avoir protesté d’un tel scandale. Je salue J. Bouilloc, écrivain, qui jamais n’a lâché l’affaire.

Et at last:

Je me réjouis absolument, en tant que femme, de ce procès à venir, qui fera date, n’en déplaise aux imposteurs et aux menteurs !

FL dit: 14 février 2025 à 10h28

En parlant de génie, je trouve que M. Chaloux exagère. Bien sûr le fils naturel et adultérin du préfet Andrieux a toujours été un être veule, flagorneur jusqu’à la plus extrême bassesse du parti communiste français. Je crois que ça ne souffre aucune contradiction. (La sémillante Elsa Triolet ne vaut pas mieux.)

Mais on ne peut pas lui dénier un vrai talent littéraire.

Marie Sasseur dit: 14 février 2025 à 10h31

Que les dindons se rassurent.
On va bientôt faire entrer l’accusé Passou, pour son  » Annonce « , lol.

A bientôt.

FL dit: 14 février 2025 à 10h32

« Mais on ne peut pas lui dénier un vrai talent littéraire. »

Bien sûr il faut se boucher le nez quand on le lit. Mais hélas il faut si souvent se boucher le nez quand on ouvre une oeuvre littéraire. Ou un journal français.

et alii dit: 14 février 2025 à 10h49

j’avais rappelé à rose « et un tondu », c’étaiy pour Cahun tondue »:
https://faroutmagazine.co.uk/static/uploads/1/2023/06/Claude-Cahun-Photographer-Self-Portrait-Far-Out-Magazine-1140×855.jpg
voir obs
 » Née Lucy Schwob en 1894 dans une famille juive, nièce de Marcel Schwob, l’auteur du « Livre de Monelle », Claude Cahun a très tôt cultivé androgynie et brouillage des genres, tête rasée et bouche laquée, en robe du soir ou costume d’homme. »

et alii dit: 14 février 2025 à 10h52

après la soie, la laque :de CHINE BIEN SUR.
On appelle également un laque, au masculin cette fois, un objet fait de laque1.

Les réalisations entièrement en laque ont été, dans les temps les plus anciens, dès le néolithique en Chine, utilisées comme objets utilitaires de grand luxe. Ces objets nous sont parvenus en tant que dépôts funéraires, cette matière présentant d’exceptionnelles qualités de conservation. Leur très grande vogue sous la dynastie Zhou (XIe siècle – 481 av. notre ère) a coïncidé avec la vogue pour les métaux incrustés, produisant toutes deux des effets graphiques et colorés similaires
WIKI

et alii dit: 14 février 2025 à 10h54

SUITE.
Les laques secs et les bois sculptés laqués ont marqué l’art de la sculpture dans le Japon médiéval. Le Japon a produit, dans cet ensemble culturel extrême-oriental, de très nombreux laques réalisés par des créateurs aussi célèbres, au Japon, que les plus célèbres graveurs d’estampes de l’Ukiyo-e. En Occident, la laque est pratiquée et elle a ses maîtres artisans depuis le XVIIe siècle jusqu’à aujourd’hui.

Chaloux dit: 14 février 2025 à 11h00

Il n’est pas exclu qu’Aragon, au milieu des milliers de pages et de vers qu’il a écrits, ait produit quelques bonnes choses. Jean Ferrat a magnifiquement démontré qu’il était un excellent parolier, mais cela ne suffit pas pour faire un poète. Aragon s’est servi chez tous les poètes de sa bibliothèque et je préfère m’adresser aux bons dieux plutôt qu’à leur saint. Je trouve le vers d’Aragon discoureur, dépourvu d’énigmes, sans surprises, -une sorte de trottoir roulant dont il s’avère vite urgent de descendre. Quant à ses romans, ils me tombent des mains. Je ferais peut-être une exception pour La semaine sainte qui dissuada José Cabanis de rédiger le vrai (pas le petit ouvrage qu’il a publié sous ce titre) livre qu’il projetait sur la bataille de Toulouse. Si Cabanis s’est trompé en renonçant à écrire son propre roman,(il a également renoncé à un Chateaubriand en lisant un ouvrage fameux sur sa vieillesse), on serait devant le cas d’un auteur surévalué empêchant par son emprise sur son temps l’écriture d’un possible chef-d’oeuvre.
Je referai aussi une tentative sur celui qui concerne Drieu.

Jazzi dit: 14 février 2025 à 11h18

Il y aura certainement une adaptation cinématographique du roman de Daoud, B.
Si ce n’est qu’une histoire de reconnaissance financière, il n’y a qu’à la créditer de co-scénariste du film ?

Chaloux dit: 14 février 2025 à 11h19

Le problème avec Aragon n’est peut-être pas tant son talent que ce qu’il en a fait. On se souvient de la lettre que lui adressa Elsa Triolet : «Jamais d’érection complète ». J’ai l’impression que ce reproche pourrait tout aussi bien s’adresser à l’écrivain.

Et puis sans doute trop de restrictions personnelles et politiques. Aragon était sans doute aussi problématiquement hétérosexuel qu’il était communiste.

Dans son Journal d’occupation, Drieu écrit en substance: « Aragon me hait parce que je l’ai percé à jour ».

Jazzi dit: 14 février 2025 à 11h20

« Il n’est pas exclu qu’Aragon, au milieu des milliers de pages et de vers qu’il a écrits, ait produit quelques bonnes choses. »

C’est infiniment généreux de ta part, Chaloux !

Chaloux dit: 14 février 2025 à 11h32

Oh oui, merci pour 11H05! La mère B doit être sous tranquillisants, il y a des années que ça dure!

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: 14 février 2025 à 11h42

À la conférence sur la sécurité de Munich, Vance aurait déclaré à propos de Sholtz: « Nous n’avons pas besoin de le rencontrer, il ne restera pas longtemps chancelier »

le baron perché dit: 14 février 2025 à 12h10

Dis-moi Jazzi, ton Chedly, ton ex-mignon et actuel mari, le tunisien, il est toujours musulman ? Si c’est oui, prends-garde, il peut à n’importe quel moment te… enfin je me comprends.

et alii dit: 14 février 2025 à 12h11

ce n’est pas un fait d’une extreme rareté.
OUI ET VICE VERSA§
DES « VRAIES PERSONNES » s’inspirent pour mener leu vie de pures fictions!

le baron perché dit: 14 février 2025 à 12h14

L’Administration Trump ne discutera et ne dialoguera qu’avec la Russie et la Chine. Les Européens, à ses yeux, sont des galeux, faut surtout pas les fréquenter.

B dit: 14 février 2025 à 12h22

Chaloux, je ne me suis pas adressé à vous, l’accueil est toujours aussi chaleureux! sans pouvoir évaluer la pertinence de vos critiques, la justesse de vos goûts littéraires, je ne peux m’abstenir de remarquer que vous avez besoin de vous en prendre à quelqu’un voir quelques uns de façon assez agressive, WGG, Christiane, 3J, alors que puique vous n’avez pas le temps vous pourriez puisque la diplomatie n’est pas votre fort passer votre chemin plutôt que chercher querelle ou vous montrer volontairement déplaisant. Ceci dit, diffamez il n’en restera rien puisque je ne suis pas grand-chose voir presque rien ni personne.

le baron perché dit: 14 février 2025 à 12h29

Christiane trouve la Gigi très sympathique !!!
Gigi et Cricri sympathisent, et c’est une odeur d’antipathie qui empuantit la Rdl.

B dit: 14 février 2025 à 12h30

, faut surtout pas les fréquenter.

Sans oublier l’Ukraine maintenant qu’il est assuré d’avoir la main sur ses ressources minières en compensation, il lui semble juste qu’elle n’ait pas le droit au chapitre. Son avenir, son integrité territoriale, ses frontières après cette menue agression ne la concernent plus. A moins que Trump ait décidé de la défendre et considère que sa présence à la table ne facilite pas le dialogue? Mais il semblerait que Poutine n’en veuille pas aussi respecter-ton les désirs de ce défenseur du droit international que Trump par ailleurs veut faire disparaitre.

Chaloux dit: 14 février 2025 à 12h31

Moi, par exemple, je vais écrire une courte nouvelle sur une histoire vraie: une vieille sorcière très méchante, horriblement mauvaise et menteuse comme une arracheuse de dents, qui voudrait se faire passer pour une sainte devant un tribunal. (Comment ne pas penser aux merveilleux contes de Gripari?). Est-ce qu’elle se reconnaîtra? Déposera-t-elle plainte contre moi? On verra bien.

B dit: 14 février 2025 à 12h33

Chaloux, vous avez de ces fréquentations que je ne doute pas que ce portrait corresponde à l’une de vos conquêtes.

B dit: 14 février 2025 à 12h35

Vous ne m’obsedez pas, pas toujours, il y a des jours où votre présence-absence et tout ce que j’ai à vous reprocher n’a pas de prise sur mon humeur et mon présent.

B dit: 14 février 2025 à 12h42

Nous ne sommes pas tous des fauves qu’il vous faudrait dompter, rangez votre fouet. Pas de tigresse en vue par ici, peut-être chez vous?

J J-J dit: 14 février 2025 à 12h44

@ 12.10 -> »J’ai les mains prises »,
… pour me boucher le trou du c…urhurkhurkhurk.
Ca sentait plus fort que par le nez, et, dame, faut bin qu’une porte soye ouverte ou fermée, pas vrai jzmn ? 🙂

je cuide dit: 14 février 2025 à 12h54

B,j’ai déjà fait l’expérience que pour se défaire efficacement d’un-e harceleur-se, il est préférable de prendre le large;il lui reste à ce persécuteur le challenge de la calomnie,mais sans « autre », ça ne marche pas logtemps

Chaloux dit: 14 février 2025 à 13h02

Pour la Gigi qui toute sa vie n’a eu d’autre rêve que de se faire B… à mort, il ne saurait s’agir d’autre chose. La Gigi semble essentiellement « anusienne », comme dirait Tournier. Rien de ce qui concerne le t…du c… ne lui est étranger. Il en est un lui-même.

Tous les goûts, dit-on, sont dans la nature.

JC..... dit: 14 février 2025 à 13h11

NOUVELLES BREVES

RETAILLEAU : Petit, Méchant loup …
WAUQUIEZ : Grand, Méchant mou …

et alii dit: 14 février 2025 à 13h13

rose:
« L’émoji cœur ne veut plus rien dire du tout, il va falloir trouver autre chose pour parler d’amour
Robin Couturier – 13 février 2025 à 20h55

Le symbole est devenu l’un des plus populaires au monde, mais son omniprésence en a dilué le sens jusqu’à l’effacer complètement.
et une « adresse »
À la fin de l’année 2014, Global Language Monitor, entreprise texane d’analyse des tendances du langage,

B dit: 14 février 2025 à 13h29

Pour la Gigi qui toute sa vie n’a eu d’autre rêve que de se faire B…

Première nouvelle! à nos ages, les libidos sont éteintes et quand bien même je pourrais plaire encore personne ne m’enchante au point de la réveiller.

D. dit: 14 février 2025 à 13h32

Le problème de l’Europe, C’est qu’elle ne parvient pas à réaliser ses multiples aspects indésirables. Elle part du principe qu’elle est une référence sur les plans moraux, fonctionnels et efficients. Ce qui ne peut que faire sourire en face.

je cuide dit: 14 février 2025 à 13h33

Danoisification
Objectif de financement participatif de 1 000 milliards de dollars (à quelques milliards près). Cela représente seulement 200 000 couronnes de la part de chaque Danois . Oubliez quelques cafés au lait et vous serez gagnant.
Nous enverrons nos meilleurs négociateurs : les dirigeants de Lego et les acteurs de Borgen.
Il est dans l’intérêt national de promouvoir l’extraordinaire patrimoine de notre nation, c’est pourquoi la Californie deviendra le Nouveau Danemark. Los Angeles ? Plutôt Løs Ångeles.
Valeurs danoises : nous apporterons du hygge à Hollywood, des pistes cyclables à Beverly Hills et du smørrebrød bio à chaque coin de rue. L’état de droit, les soins de santé universels et la politique basée sur les faits pourraient s’appliquer.
puck devrait s’occuper d’une chose sérieuse comme ça!

je cuide dit: 14 février 2025 à 13h38

amour le coeur
« es premières illustrations d’un cœur amoureux remontent au milieu du XIIIe siècle. On les trouve dans un récit allégorique intitulé Le roman de la poire, composé vers 1250 par un prêtre dénommé Tibaut. Cette histoire tire son titre d’une scène dans laquelle la demoiselle offre une poire, analogue à la pomme d’Ève, à son bien-aimé.

On y voit l’amoureux tendre à bout de bras son cœur à la dame qui est assise devant lui. Celle-ci lève le bras droit, sans doute pour accueillir le cœur dans sa poitrine.

Le roman de la poire, qui comporte 3034 vers et de superbes enluminures, est resté célèbre pour son jeu de lettres qui unissent dans un système d’acrostiches le nom de la dame, celui du poète et le mot Amors. Il est conservé à la Bibliothèque nationale de France (fr. 2186). »

je cuide dit: 14 février 2025 à 13h40

suite
Dans la courbe calligraphique d’un S majuscule doré, le cœur ressemble à une pomme de pin, ou à une poire, avec une extrémité, étroite, pointée vers le haut et l’autre, inférieure, plus large. Cette forme s’accorde avec les descriptions faites par Galien (129 – 201 av. J.-C), médecin grec de l’Antiquité, et Avicenne (980-1037), médecin persan.

Dans Le Roman de la poire, une autre enluminure montre un cœur en offrande à une dame vêtue de rose. Cette image du cœur, en forme de poire, a été peinte dans un atelier parisien vers 1255.

je cuide dit: 14 février 2025 à 13h41

suite

Publié le14 février 2025
Saint-Valentin : aux origines de la forme stylisée du cœur, échancrée en haut avec la pointe vers le bas

Photo de Kristina Paukshtite. © Pexels
C’est l’histoire d’une forme iconique : celle qui illustre depuis des siècles la forme du cœur, avec deux courbes au-dessus et une pointe au-dessous. Elle est synonyme d’amour et fleurit chaque année partout dans le monde le jour de la Saint-Valentin.

Elle est celle que l’on voit sur les cartes de vœux, les bijoux, les jeux de cartes, les armoiries, les applis santé des téléphones portables, les graffiti dessinés sur les murs, les émoticônes dans les emails, les emoji qu’on utilise en envoyant un SMS ou un message sur les réseaux sociaux, mais aussi celle que les people (chanteurs, sportifs) dessinent avec leurs doigts (pouces et majeurs accolés) pour témoigner leur affection envers leur public.

Cet idéogramme, devenu universel, figure aussi sur tous les dessins que les jeunes enfants adressent à leurs parents. C’est aussi ce symbole, reconnaissable entre tous, que certains gravent sur un tronc d’arbre pour témoigner de leur amour pour l’éternité.

A gauche : représentation populaire du cœur humain. A droite : modèle en plastique du cœur avec l’aorte en rouge, l’artère pulmonaire en violet, la veine cave supérieure en bleu. Les artères et veines coronaires parcourent la surface du muscle cardiaque. Fragasso G, Carlino M. J Vis Commun Med. 2023 Oct;46(4):192-196.
Force est de constater qu’il est difficile de voir dans la forme stylisée du cœur de couleur rouge une énorme ressemblance avec la forme réelle de l’organe. Quelle est l’origine de cette forme iconique du cœur humain, qui diffère grandement de la forme anatomique ?

À partir du XIIIe siècle, le cœur a la pointe vers le haut

Les premières illustrations d’un cœur amoureux remontent au milieu du XIIIe siècle. On les trouve dans un récit allégorique intitulé Le roman de la poire, composé vers 1250 par un prêtre dénommé Tibaut. Cette histoire tire son titre d’une scène dans laquelle la demoiselle offre une poire, analogue à la pomme d’Ève, à son bien-aimé.

On y voit l’amoureux tendre à bout de bras son cœur à la dame qui est assise devant lui. Celle-ci lève le bras droit, sans doute pour accueillir le cœur dans sa poitrine.

Le roman de la poire, qui comporte 3034 vers et de superbes enluminures, est resté célèbre pour son jeu de lettres qui unissent dans un système d’acrostiches le nom de la dame, celui du poète et le mot Amors. Il est conservé à la Bibliothèque nationale de France (fr. 2186).

Un cœur en forme de poire

Dans la courbe calligraphique d’un S majuscule doré, le cœur ressemble à une pomme de pin, ou à une poire, avec une extrémité, étroite, pointée vers le haut et l’autre, inférieure, plus large. Cette forme s’accorde avec les descriptions faites par Galien (129 – 201 av. J.-C), médecin grec de l’Antiquité, et Avicenne (980-1037), médecin persan.

Dans Le Roman de la poire, une autre enluminure montre un cœur en offrande à une dame vêtue de rose. Cette image du cœur, en forme de poire, a été peinte dans un atelier parisien vers 1255.

Atelier du Maître de Bari. La dame de Tibaud et Doux Regard. Un jeune homme offre son cœur à une dame vêtue de rose. Roman de la poire. © Wikimedia Commons
Il existe une image d’un cœur de forme similaire (avec une extrémité effilée vers le haut) sur un coffret en émail de Limoges. Cette pyxide date de la même période ou peut-être un peu plus tard, indique Pierre Vinken, qui a consacré un ouvrage sur la forme du cœur en 2000 et a publié un article sur ce sujet dans l’hebdomadaire médical britannique The Lancet en 2001.

Une représentation célèbre de cœur d’un homme amoureux est celle qui figure sur une pièce en ivoire conservée au Victoria and Albert Museum de Londres.

je cuide dit: 14 février 2025 à 13h43

suite

Publié le14 février 2025
Saint-Valentin : aux origines de la forme stylisée du cœur, échancrée en haut avec la pointe vers le bas

Photo de Kristina Paukshtite. © Pexels
C’est l’histoire d’une forme iconique : celle qui illustre depuis des siècles la forme du cœur, avec deux courbes au-dessus et une pointe au-dessous. Elle est synonyme d’amour et fleurit chaque année partout dans le monde le jour de la Saint-Valentin.

Elle est celle que l’on voit sur les cartes de vœux, les bijoux, les jeux de cartes, les armoiries, les applis santé des téléphones portables, les graffiti dessinés sur les murs, les émoticônes dans les emails, les emoji qu’on utilise en envoyant un SMS ou un message sur les réseaux sociaux, mais aussi celle que les people (chanteurs, sportifs) dessinent avec leurs doigts (pouces et majeurs accolés) pour témoigner leur affection envers leur public.

Cet idéogramme, devenu universel, figure aussi sur tous les dessins que les jeunes enfants adressent à leurs parents. C’est aussi ce symbole, reconnaissable entre tous, que certains gravent sur un tronc d’arbre pour témoigner de leur amour pour l’éternité.

A gauche : représentation populaire du cœur humain. A droite : modèle en plastique du cœur avec l’aorte en rouge, l’artère pulmonaire en violet, la veine cave supérieure en bleu. Les artères et veines coronaires parcourent la surface du muscle cardiaque. Fragasso G, Carlino M. J Vis Commun Med. 2023 Oct;46(4):192-196.
Force est de constater qu’il est difficile de voir dans la forme stylisée du cœur de couleur rouge une énorme ressemblance avec la forme réelle de l’organe. Quelle est l’origine de cette forme iconique du cœur humain, qui diffère grandement de la forme anatomique ?

À partir du XIIIe siècle, le cœur a la pointe vers le haut

Les premières illustrations d’un cœur amoureux remontent au milieu du XIIIe siècle. On les trouve dans un récit allégorique intitulé Le roman de la poire, composé vers 1250 par un prêtre dénommé Tibaut. Cette histoire tire son titre d’une scène dans laquelle la demoiselle offre une poire, analogue à la pomme d’Ève, à son bien-aimé.

On y voit l’amoureux tendre à bout de bras son cœur à la dame qui est assise devant lui. Celle-ci lève le bras droit, sans doute pour accueillir le cœur dans sa poitrine.

Le roman de la poire, qui comporte 3034 vers et de superbes enluminures, est resté célèbre pour son jeu de lettres qui unissent dans un système d’acrostiches le nom de la dame, celui du poète et le mot Amors. Il est conservé à la Bibliothèque nationale de France (fr. 2186).

Un cœur en forme de poire

Dans la courbe calligraphique d’un S majuscule doré, le cœur ressemble à une pomme de pin, ou à une poire, avec une extrémité, étroite, pointée vers le haut et l’autre, inférieure, plus large. Cette forme s’accorde avec les descriptions faites par Galien (129 – 201 av. J.-C), médecin grec de l’Antiquité, et Avicenne (980-1037), médecin persan.

Dans Le Roman de la poire, une autre enluminure montre un cœur en offrande à une dame vêtue de rose. Cette image du cœur, en forme de poire, a été peinte dans un atelier parisien vers 1255.

Atelier du Maître de Bari. La dame de Tibaud et Doux Regard. Un jeune homme offre son cœur à une dame vêtue de rose. Roman de la poire. © Wikimedia Commons
Il existe une image d’un cœur de forme similaire (avec une extrémité effilée vers le haut) sur un coffret en émail de Limoges. Cette pyxide date de la même période ou peut-être un peu plus tard, indique Pierre Vinken, qui a consacré un ouvrage sur la forme du cœur en 2000 et a publié un article sur ce sujet dans l’hebdomadaire médical britannique The Lancet en 2001.

Une représentation célèbre de cœur d’un homme amoureux est celle qui figure sur une pièce en ivoire conservée au Victoria and Albert Museum de Londres.

A Lady Crowning her Lover (Une dame couronnant son amant). Vers 1300. © Victoria and Albert Museum, Londres
On y voit un homme, agenouillé devant sa dame, qui lui offre son cœur, là encore pointé vers le haut, tandis que la belle dame couronne son amant. Ce motif sculpté, qui figure à l’arrière d’un célèbre coffret à miroir, a été réalisé à Paris vers 1300. Il illustre l’univers du romantisme courtois.

Un cœur, également en forme de pomme de pin, a été peint vers 1305 par Giotto di Bondone (1267-1337), considéré comme l’un des premiers maîtres précédant la Renaissance. La fresque, qui porte le nom de Caritas (Charité), compose un des panneaux qui ornent la chapelle des Scrovegni (dite aussi église de l’Arena) à Padoue. Il s’agit d’un détail d’un cycle de fresques de vices et de vertus qui représente en plus de cent scènes l’histoire de la Passion et la vie de Jésus et de Marie.

le baron perché dit: 14 février 2025 à 13h44

Bérénice, cesse de faire la chipie, tu es trop âgée pour cela.
Jazzi, Chaloux c’est Chaloux et moi c’est moi, tu piges ?

D. dit: 14 février 2025 à 13h47

B dit: 14 février 2025 à 12h44
Chaloux en gladiateur, seul dans l’arène! meme le public fuit!

Non non, je suis encore là.

je cuide dit: 14 février 2025 à 13h48

C’est en effet au XIVe siècle qu’apparaît l’image stylisée du cœur que nous connaissons : festonné, à deux lobes. Dans son ouvrage intitulé Documenti d’Amore, écrit en vers non rimés et mêlés de prose, le poète toscan Francesco da Barberino (1264-1348) livre des conseils de conduite aux hommes. Dans cette œuvre multiforme, écrite à la fois en italien et en latin, on peut voir pour la première fois des cœurs symétriques aux lobes rudimentaires enfilés autour du cou d’un cheval.

et alii dit: 14 février 2025 à 14h14

un grand savant de la civilisation chinoise qui a transmis sa passion :Joseph Terence Montgomery Needham (9 décembre 1900 – 24 mars 1995) est un biochimiste et sinologue britannique,
Needham Research Institute (en) de Cambridge, consacré à l’étude de l’histoire scientifique de la Chine a été inauguré en 1987 par Philip Mountbatten, duc d’Edimbourg. Un de ses plus proches collaborateurs et amis, Ho Peng Yoke, en assura la direction de 1990 à 2001.

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