Triomphe de Pétrarque
Est-ce dans une lettre, dans un article ou dans la Recherche du temps perdu plus probablement que Proust emploie l’exquis néologisme de son crû « pétrarquiser » (correction : en fait, c’est de Sainte-Beuve) dont le sens n’a pas du paraître évident à nombre de lecteurs, du moins nos plus contemporains plutôt que ceux de son temps ? C’est aussi que depuis, un certain humanisme s’est perdu et que Francesco Petrarca (Arezzo, 1304- Arqua 1374) dit Pétrarque de par chez nous, grand poète en latin devenu le plus grand poète en italien après Dante (chronologiquement, l’un et l’autre faisant du toscan l’italien littéraire), érudit philologue pionnier en ce domaine, un européen laïque qui se voulait fils spirituel de saint Augustin, ce grand lettré en était la plus belle incarnation. Il fut celui qui, au Moyen Age, prépara le retour aux Anciens qui s’épanouira à la Renaissance.
Inutile de se lancer sur ses traces dans l’ascension du mont Ventoux dans le fol espoir de mieux saisir sa quête spirituelle à la recherche de l’Amour. Il suffit de le lire que ce soit dans les 366 sonnets qui composent le Chansonnier (Canzoniere), les deux mille vers dont sont constituées les six allégories (amour, chasteté, mort, renommée, temps, éternité) des Triomphes. C’est sur ce dernier que l’éditrice Diane de Selliers et le traducteur Jean-Yves Masson ont jeté leur dévolu afin de lui rendre un hommage en majesté dans un volume sous coffret Les Triomphes de Pétrarque (336 pages, 195 euros, Diane de Selliers). C’est peu dire que leur entreprise le fait triompher.
Un beau-livre mais auquel ce serait faire injure que de lui assigner un destin de coffee table book.Il se contemple autant qu’il se lit étant entendu qu’il exige qu’on lui sacrifie le luxe devenu suprême de nos jours : le temps assorti d’une certaine lenteur. A un moment de mon immersion dans ce concentré de beauté, j’ai imaginé qu’une telle expérience de lecture pouvait, elle aussi, relever du syndrome de Stendhal, et que, sans quitter sans fauteuil, et sans même se rendre sur le parvis de la basilique Santa Croce à Florence, on pouvait être sujet à des vertiges sinon à des hallucinations, jusqu’à être touché par le sentiment de la grâce,
Qu’il ait inventé ou pas la fameuse Laure à laquelle un vibrant amour tournant à la névrose obsessionnelle durant vingt et un ans, que cette femme mariée l’ait tenu à distance tout en étant bouleversée par le culte qu’il lui vouait, qu’elle ait été identifiée par certains comme étant Laure de Noves, marquise de Sade, elle aussi emportée par la peste noire, tout cela importe peu. Réelle ou fantasmée, elle a nourri, irrigué et fécondé ces Triomphes de bout en bout, sa mort ayant selon le poète provoqué la naissance de cette œuvre en guise d’hommage. Son tombeau en quelque sorte, reflet d’un désir inassouvi sublimé par l’écriture. Cela seul compte, la poésie étant affaire de traces, d’imprégnation, de tremblé et non de preuves. On dira naturellement que Pétrarque conservait avant tout la Divine comédie à l’esprit, comme tuteur et comme modèle indépassable, mais ses Triomphes sont tout autre chose. La contemplation des vérités éternelles lui suffit, les saints ne l’attirent pas et la pensée de Laure le comble en matière d’angélologie.
Comment se présentent techniquement ces Triomphes ? Le traducteur Jean-Yves Masson y revient dans son éclairante préface :
« La logique qui gouverne leur écriture est d’abord celle d’une marche harmonieuse et rythmée obéissant à la pulsation des accents de l’hendécasyllabe (le vers classique italien de onze syllabes) ainsi qu’à l’organisation des rimes en tercets, reprise à Dante. Dans cette forme poétique qu’est la terza rima( en français, « rime tierce »), chaque rime nouvelle apparaît trois fois (…) Il en résulte une extraordinaire continuité de la texture sonore, en même temps que le chiffre 3 rend hommage à la Trinité chrétienne »
Le traducteur ne s’est pas seulement gardé de trop rajouter de vers afin d’aider à la compréhension des passages les plus obscurs, désireux de ne pas « altérer le sens secret » de cette méditation philosophique, ni de déséquilibrer un édifice que son auteur avait si harmonieusement proportionné ; le poète en lui s’est surtout attaché à rendre la vision de l’auteur rythmée par la pulsation plutôt qu’à se risquer à reproduire les rimes ; il a choisi le décasyllabe, à la scansion si particulière, oscillant en permanence entre la tentation des archaïsmes et celle du rajeunissement de la langue, soucieux d’une musicalité qui prenne le pas sur ce que l’œuvre a de plus documentaire : les énumérations historiques, l’héroïsation de Scipion l’Africain etc
Outre le texte français des Triomphes en regard de l’original italien, le livre est rythmé par un choix d’illustration reposant sur le pari de l’unité visuelle et de la continuité artistique : des vues d’ensemble et des détails des vitraux, évidemment insoupçonnables à l’œil nu surtout à hauteur d’homme, qu’au XVIème siècle, une dame éplorée à la suite de son veuvage commanda à l’église Saint-Pierre-ès-Liens, à Ervy-le-Châtel (dans le département de l’Aube, non loin de Troyes), l’esprit encore hanté par la lecture du poème deux siècles après qu’il fut rédigé. En se l’appropriant pour le prolonger à sa manière, elle l’a christiannisé sans pour autant en altérer la portée universelle.
Face aux vitraux de « La Baie des Triomphes », qui enchâsse les six allégories entre le Saint-Esprit et la Vierge triomphante, on se croirait devant un livre manuscrit orné dont l’auteur aurait été saisi par l’esprit du monumental. Le résultat est une splendeur qui provoque la sidération par le mystère qui s’en dégage. Tel qu’il se déploie, il rend justice à ce qu’il y avait de fresquiste dans le poète des Triomphes, déjà dans le dessin accentué par les barlotières (sertissages de plomb), entre transparence et opacité, entre grisaille mate et verre brillant. Une lumière divine en sourd à faire douter les lecteurs les plus anticléricaux.
Qu’il s’agisse de cette suite de rimes tel qu’elle est rendue par la sensibilité, la délicatesse, et donc les mots de Jean-Yves Masson, ou des images d’un piqué et d’une précision exceptionnels de Christophe Deschanel, l’ensemble est d’une fraicheur saisissante qui beaucoup à l’éclat, la résonance, la vibration de ses couleurs, notamment le bleu et le jaune d’argent dans toutes ses nuances, du jaune citron à l’ambre foncé, et le Jean Cousin oscillant entre le brun orangé et le rouge
C’est peu dire que cette bataille des passions, qui s’achève sur le triomphe de l’Eternité, stimule ce que son traducteur observe comme une certaine nostalgie pour « un monde perdu sans retour ».Tant mieux ! Alors, plutôt que simplement se donner à la passion érotique à travers la poésie amoureuse, soyons proustien et, dans cet esprit-là et pas seulement dans la glorification des grands textes latins … « pétrarquisons » ! à condition toutefois de ne pas épouser de trop près la vision sombre, douloureuse et tragique du poète, et de ne pas considérer que toute mystique de l’amour se dégrade dès lors qu’elle ouvre à sa plénitude ici-bas…
« J’avais les yeux sur ses beaux traits fixés,/ comme un malade avide d’une chose/ douce au palais, nuisible à la santé.// Aveugle et sourd à tout autre plaisir,/ je la suivais par de si grands périls/ que j’en frémis encore quand j’y repense.// Et j’eus dès lors les yeux baissés, humides,/ le coeur pensif, et cherchai pour refuge/ bois et rochers, sources, fleuves et montagnes ;/ depuis ce jour je couvre de pensées,/ d’encre et de larmes des pages sans nombre,/ et j’en noircis autant que j’en désire;/ depuis ce jour je sais ce qu’on ressent,/ espère et craint dans le cloître d’Amour,/ mon front le montre assez à qui sait lire;/ et je la vois cruelle et gracieuse, n’ayant souci de moi ni de mes peines,/ fière de ses vertus et de ma honte (traduit de l’italien par Jean-Yves Masson)
(« Gli occhi dal suo bel viso non torcea,/ come wom ch’è infermo, e di tal cosa ingordo/ ch’è dolce al gusto, a la salute è rea. // Ad ogni altro piacer cieco era e sordo,/ seguendo lei per si dubbiosi passi/ ch’i’ tremo ancor, qualor me ne ricordo.// Da quel tempo ebbi gli occhi humidi e bassi,/ e’l cor pensoso, e solitario albergo/ fonti, fiumi, montagne, boschi e sassi.// Da indi in qua cotante carte aspergo/ di penseri, e di lagrime, e d’inchiostro,/ tante me squarcio, e n’apparecchio, e vergo.// Da indi in qua so che si fa nel chiostro/ d’Amore, e che si teme, e che si spera,/ e, chi sa legger, ne la fronte il mostro// E veggio andar quella leggiadra fera,/ non curando di me né di mie pene,/ di sue vertuti e di mie spoglie altera… »)
(« Ensemble et détails des « Triomphes », photos Christophe Deschanel ; « Portrait de Pétrarque » huile sur bois de Giorgio Vasari, musée Fesch, Ajaccio)
1 050 Réponses pour Triomphe de Pétrarque
(et je ne m’inclus pas dedans).
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Ah ben heureusement. Heureusement.
lettres à ibis Genet
Une dernière lettre, écrite par Genet en 1984 au fils d’Ibis, referme cet ensemble. Elle dit superbement le rapport de Genet au temps, au souvenir comme à l’oubli.
Bon, c’en est trop de côtoyer des gens comme ça sur ce blog. Je mets fin définitivement à ma participation.
Ah JE suis aigrie ? Il suffit de lire tes commentaires, D. C’est de la haine à l’état brut. Haine des gens « cosmopolites » comme tu dis (peut-être les envies-tu), haine du pouvoir en place avec espoir complètement culcul la praline (niveau « Imagine » de John Lennon, là) que Macron va démissioner, haine des Allemands (car comme chacun sait tu as connu la guerre), haine de tout ce qui n’est pas toi, en gros. Et la mauvaise foi pour saupoudrer le tout. Bref. Aucune communication possible avec un âne pareil.
PS : inutile de répéter « Edwige » comme si t’avais découvert l’Amérique, je ne me cache pas derrière l’anonymat, moi. Mon identité est facilement trouvable sur le net. Je n’ai pas cette haine envers moi-même qui me pousse à la projeter sur les autres sous couvert d’un pseudonyme.
genet débuts
https://www.erudit.org/en/journals/spirale/2012-n240-spirale091/66514ac.pdf
Ed, je lis vos commentaires, pas forcément ceux, ineptes, de Delaporte…
« pas forcément ceux, ineptes, de Delaporte »
Sage décision. Mais sans adhérer à la fameuse thèse du regretté enragé ibérique, D. et Delaporte ont beaucoup de similitudes.
D, non, je vous supplie de rester. Pour moi, mon divertissement, s’il vous plaît.
11h12, juger est un mot un peu trop fort. On évalue ses résultats, son action.
Dear Baroz, les Français installés à Londres commencent à revenir, climat boueux, gastronomie hasardeuse, langue mal maîtrisée, idiots de la city et ambiance brexiteuse ne les retiennent pas. ceux des autres pays européeens regardent les scènes de pillages en boucle sur leurs « réseaux sociaux » et renouvellent leur bail à l’estranger. bien réaliste, votre récit de viol évité chez le popeye littéraire.
Chaloux, savez-vous si Yourcenar avait un/e aide linguistique pour traduire la prose de Kavafis ?
D, il faut compter sur le décalage horaire, plus 6 heures, les insomnies d’ED, son manque d’intérêt pour les guides touristiques et la nuit tropicale qui arrive vers 18heures. En calculant bien et en tablant sur un regain de curiosité de son côté pour ce merveilleux pays qui l’accueille , vous pourriez éviter la confrontation de vos posts face aux siens qui apparemment ne bénéficient pas du dépaysement. Y’a pas à dire, on ne fait que se transporter quand il nous est donné de voyager .
Probablement Constantin Dimaras, Phil.
Petrarca et l’exile — l’auteur cherche à définir la dimension de l’exile chez P. :
https://www.persee.fr/doc/arzan_1243-3616_2013_num_16_1_1044
[en italien]
Dans la traduction des poèmes de Cavafy, Marguerite Yourcenar a surtout introduit les verbes au conditionnel passé, Phil !
oui Baroz, mais peut-être exagérez-vous. Yourcenar a connu Alexandrie avant Claude François.
En effet Edwige, je n’apprécie pas beaucoup tous ces gens qui voyagent en libérant des tonnes et des tonnes de CO2, je ne dis pas ça pour les culpabiliser, je déteste ça, mais il faut être cohérent. Ou bien on dit qu’on fait quelque chose pour la planète et alors on reste chez soi, ou bien on se raconte des histoires. Je suis par ailleurs surpris de cette agressivité soudaine envers moi alors que nous ne sommes là que pour échanger des idées après tout et je n’y peux rien si vous n’êtes pas d’accord. Ma devise a toujours été « chacun à sa place à s’occuper de ses affaires et tout ira bien dans le meilleur des mondes », que j’ai largement eu le loisir de vérifier en une quarantaine d’années passées sur cette terre, pourquoi voudriez-vous que j’en change ?
Pourvu que ce gilet jaune des Yvelines crève. Ces salopards en viennent aux mains, c’est bon signe.
Il serait temps d’aller chercher le matou, Ed.
Entendu sur Franee-Info l’interview d’un gilet jaune varois à propos de l’incendie du péage de Bandol. Un paquet d’éructations rageuses, incohérentes, ineptes. Ces chiens sont vraiment des sous-hommes. Il faut décidément en tuer. Si nos forces de police, d’ailleurs épuisées, n’en ont pas encore reçu l’ordre, les bons citoyens armés qui peuvent s’en charger ne manquent pas. Et nous n’attendrons pas que le gouvernement nous en donne l’ordre.
Le meilleur remède contre Trump ? La lecture de Diderot.
Pas faux. Cela dit, la lecture de Jean-Jacques ou de Voltaire auraient un effet tout autant thérapeutique.
Bien. Je n’ai pas été insultée et c’est moi qui suis agressive. Il faudrait peut-être lire les commentaires de D. auquel je réponds…Je m’arrête là car visiblement j’ai tout le monde contre moi. Comme d’habitude.
Yourcenar traductrice de Kavafis : le site Gallimard informe : « […] traduction que l’on doit à Marguerite Yourcenar elle-même et à l’écrivain grec Constantin Dimaras. »
13:59, Jazzi « Marguerite Yourcenar a surtout introduit »… à défaut de se faire introduire , hein Chaloupéteux ?
« Chacun à sa place à s’occuper de ses affaires »
Une devise qui se traduit par des jugements de la vie des autres. Oui j’habite en Allemagne. Oui j’aime voyager. Oui j’adore mes chats. Que de crimes ! Je vous conseille de lire mon article intitulé « Le jugement divin ». On est en plein dedans. Incroyable.
C’est curieux, Ed, mais Le numéro 1024 de votre dernier commentaire peut s’écrire également 2^10.
@closer dit: 18 décembre 2018 à 10 h 48 min
L’un n’est pas tout à fait l’autre, n’est pas tout à fait les autres… homme les té de sincérités multiples…Ainsi Pessoa et ses personnalités fictives : Bernado Soares, Alvaro de Campos étaient très différents d’Alberto Caeiro et de Ricardo Reis… Idem pour Henri Michaux.
« Le poète sait l’art de feindre […] n’être qu’un est une geôle – être moi seul – c’est n’être point […] être sincère en se contredisant à chaque minute… »
« Je commence à me connaître. Je n’existe pas
Je suis l’intervalle entre ce que je voudrais être et ce que les autres ont fait de moi,…
Eteins la lumière, ferme la porte et cesse de traîner
bruyamment tes savates dans le couloir.
Ah ! Rester seul dans ma chambre avec la grande tranquillité de moi-même ! »
Extraits des œuvres d’Alvaros de Campos – traduites du portugais par Michel Chandeigne et Pierre Léglise-Costa pour les éditions Christian Bourgois
lesté de
« Delaporte vous traitez les miss France de prostituées (à part ça vous n’êtes pas dans l’outrance !). Eh bien justement quelqu’un qui pratique la prostitution, je n’approuve pas son activité mais je n’ai pas du tout de mépris pour la personne.
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même »
Pour vous le prochain se limite à Ulricke M. et Desnot. Toutes les autres personnes dont vous avez parlé ici dans vos commentaires, c’est pour dire à quel point vous les détestiez. »
Ma chère Lavande, vous êtes bien injuste envers moi. Je suis loin de détester tout le monde, même ici. C’est vrai que lorsque je rencontre des monstres, comme Polanski, je dis ce que j’en pense. Mais en général, j’aime mon prochain comme moi-même, du moins j’essaie.
Pour Miss France que je traitais en effet de « prostituée », on aura bien compris que c’était à cause de l’image lamentable qu’elle a donnée d’elle-même, dans ce spectacle obscène de télévision et de publicité qui est courant dans notre société. De plus, Miss France a blasphémé en voulant rallier Dieu lui-même à sa misérable petite entreprise. Maintenant, il faudrait qu’elle nous prouve qu’elle pas cette triste personne, en s’engageant par exemple, en tant que Miss France, dans des associations caritatives, afin de venir en aide aux autres, et notamment aux pauvres. Nous verrons bien. Mais avez-vous vu, Lavande, la liste des cadeaux qu’elle a reçus pour avoir gagné ce concours débilitant ? C’est un scandale, et à considérer cela je deviens communiste tout de suite et je rallie les gilets jaunes, si ce n’était déjà fait. Et évidemment Ulrike Meinhof, qui devrait être un exemple pour toutes ces jeunes filles.
Là où je vous rejoins, évidemment, c’est lorsque vous dites qu’on peut ne pas approuver une activité de quelqu’un, comme la prostitution, mais néanmoins ne pas mépriser la personne. Il faut imiter Jésus-Christ en cela, qui disait que celui qui n’a jamais pêché jette la première pierre. Dieu est un Dieu de miséricorde, dans le Nouveau Testament, et la miséricorde est bien sûr la chose la plus essentielle dans les rapports humains. C’est à mon avis aussi bien une question d’intelligence, mais cela ne veut pas dire qu’il faut être lénifiant. Parfois, il faut savoir être violent, comme le Christ chassant les marchands du Temple. Cet épisode des évangiles est celui que je voudrais rappeler en ce lieu, tant il correspond à ma démarche, encore bien imparfaite, sans doute, mais où déjà il y a de l’idée. Et c’est déjà ça…
@Phil. Oui, avec Constantin Dimaras, non sans tensions, car Marguerite adaptait quelque peu à sa guise au détriment d’une traduction plus littérale.
(Legrand -trou?- très mal renseigné mais visiblement préoccupé par la question. Enfer n’existe pas, tu peux te dissiper).
Merci Chaloux. J’imagine que Yourcenar savait se cambrer quand elle le souhaitait. je m’interroge sur le niveau de connaissance de la langue d’origine, car Robert Levesque, qu’elle connaissait pour sa publication quasi simultanée (1946) de ses traductions de poètes grecs, semble-t-il ne parlait pas grec, ce qui n’empêcha pas Seféris de le déclarer comme le meilleur auteur de son temps pour ses anthologies de la poésie grecque.
@ Y’a pas à dire, on ne fait que se transporter quand il nous est donné de voyager .
Je ne comprendrai jamais comment il est possible de vouloir se dépayser à ce point aux antipodes, et de rester branché sur un blog pour y régler ses petites querelles du quotidien avec des gens qu’on ne connait même pas. Si ça ne donne pas raison à D. (restez chez vous), je veux bien être pendu. Comme le dit bérénice, heureusement qu’il est là pour la bonne humeur, mais vous, Ed., nous aurions aimé que vous nous fassiez votre clopine au costa-rica (15 jours de paix)… Qu’est-ce que vous devez vous faire iech au Mékong, franchement. On plaint. Oui, rose et nous autres avons vu des éléphants se baigner dans le fleuve, avec chacun son propriétaire sur le dos leur prodiguant des soins et des bisounours. Vous n’avez pas vu ça, vous, forcément les yeux rivés sur le smartphone sans doute, passé à côté. Quelle vie de saïgon !…
Phil, sur le grec moderne -dont Yourcenar ne dit nulle part qu’elle le sait-, j’imagine que Dimaras faisait le mot-à-mot et que Marguerite traduisait, tout comme Proust qui savait certainement un peu d’anglais a traduit Ruskin à partir des cahiers préparés par sa mère. Je crois qu’elle a traduit les Cinq Nô modernes de Mishima exactement selon la même méthode, l’essentiel étant certainement pour elle d’obtenir un livre français estampillé Yourcenar.
Gigi, occupe toi de tes grosses joues molles (pour ne par dire autre chose) et laisse la voyager comme elle veut. Tu formes quoi, à l’université, des concierges?
@19.29, Oui. Et la tâche n’est pas aisée, car voilà un métier qui a beaucoup évolué et dont il faut apprendre aux agents désireux d’obtenir leur diplômes à mieux se former à leurs droits et devoirs et à mieux maîtriser leurs compétences relationnelles attendues. On parle désormais de « gardiens et gardiennes de proximité ». Rien à voir avec l’image que vous semblez vouloir en donner. Bien à vous.
Il te faudrait cependant forcer quelque peu ta nature en leur apprenant à fou.tre la paix aux colocataires.
Euh gigi qu’est- ce que ça peut te f.outre concrètement que je ne me déconnecte pas pendant mon voyage ? C’est dingue, il faudrait qu’on fasse tout comme vous dites. Mêlez-vous des votre gros c.ul comme dit Chaloux. Je voyage comme je veux et pour vous énerver un petit peu plus, sachez que je m’éclate entre les qq minutes par jour que je passe ici.
En plus elle sait pas lire la vipère. Comme je l’ai dit à rose, je ne vais pas sur le Mekong mais dans la région du DELTA du Mekong. Or les éléphants sont plus hauts, Cambodge, Laos. Ne parlez pas de l’étranger quand vous êtes incapable, comme D., de sortir de votre haine et de votre trou. Et surtout, ne reprochez pas aux autres d’aimer le dépaysement. Purée mais c’est dingue.
Allons allons, du calme tous les deux.
Amusez-vous bien, et la galerie du même coup.
Oui, rose et nous autres avons vu des éléphants se baigner dans le fleuve, avec chacun son propriétaire sur le dos leur prodiguant des soins et des bisounours.
Pas du tout.
N’ ai jamais vu de mes yeux le Mekong.
Oui des éléphants sauvages s’ y baignent sans proprio.
Vu sur des photos.
Rond point de Manosque évacué et autoroute flambé.
Ai vu l’ objet du délit : l’ arme, un Opinel mesure 4 doigts pour le manche plus quatre doigts pour la lame plus deux doigts pour la partie métallique.
Le crs lui a dit » vous avez une arme ». Plus personne ne rigole plus.
En rentrant, me suis souvenue il y a qq temps préparation d’ un attentat contre Castaner et Mélenchon. Comment des gens cristallisent- ils ainsi autant de haine et des colères incommensurables ?
Mais avez-vous vu, Lavande, la liste des cadeaux qu’elle a reçus pour avoir gagné ce concours gratifiant
Delaporte à 16h57
non. Vous l’auriez la liste ?
mais peut-être exagérez-vous. Yourcenar a connu Alexandrie avant Claude François.
et avant Dalida ?
>Phil
mais c’ est une ancêtre.
Soyons indulgent (va falloir prendre des cours).
Y’a pas à dire, on ne fait que se transporter quand il nous est donné de voyager
Bérénice à 13h47
ne vouliez-vous pas dire « nous sommes transportés » ?
e du regretté enragé ibérique »
Ed à 13h30
regretté et enragé, notre cher blabla, je vous suis.
ibérique vous charriez.
du jambon d’ exportation. pas du patanegra.
« On n’est pas artiste sans qu’un grand malheur s’en soit mêlé.»
Le grand malheur de l’artiste Genet, c’est la tragédie de son origine – son abandon par sa mère, Camille, quelques mois après sa naissance. Les archives de l’Assistance publique ont révélé des informations poignantes sur la jeune employée de maison qui, seule, faute de moyens, se sépare du fils qu’elle ne peut élever. Le nom du père de Genet, jusqu’alors inconnu, est même apparu : Frédéric… Blanc ! –
et alii à 13h12
comme c’ est beau la citation !
Blanc c’ est le patronyme donné aux enfants de l’ assistance.
Esposito en italien.
Blanc pck on ne connaît pas le père (cela évite les désillusions, on peut se l » inventer en quadricolor).
renato à 13h10
mais ainsi la trompe de l’ éléphant fonctionnerait en suivant la règle du nombre d’ or ?
😯😌
Deux précisions :
à qui appartiennent les autoroutes ?
L’État se désengage progressivement et concède l’exploitation à des sociétés privées dès que cela devient rentable : 20% de rapport contre 0,5 pour le livret A.
Vinci bloque la sortie de Manosque par deux immenses blocs de béton de manière à ce que les usagers ne puissent pas sortir sans payer. Ils sortent donc à la sortie suivante où ils payent un tarif plus élevé pour revenir en arrière cela leur fait 30 km en plus.
Vinci tente de garder la main.
Rond point organisé évacué ou par les gendarmes ou par les CRS.
les sociétés d’autoroute
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Société_concessionnaire_d%27autoroutes_en_France
sur le tarif Sncf, c’est faux.
Cela côûte environ 25 euros pour 125 km. Plein tarif.
Pour bénéficier du tarif réduit il faut acheter une carte annuelle Zou, 30 euros et un abonnement de 10 tickets valable 4 mois.
Alors le voyage est à un tarif compétitif.
Il n’empêche que la voiture reste un moyen de déplacement très coûteux.
Sur le néologisme de Proust ou de Ste-Beuve… hum, hum, voir Du Bellay, « A une dame », 1555:
« Les amants si froids en été
Admirateurs de chasteté,
Et qui morfondus pétrarquisent,
Sont toujours sots, car ils ne prisent
Amour, qui de sa nature est
Ardent et prompt, et à qui plaît
De faire qu’une amitié dure
Quand elle tient de sa nature. »
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