Triomphe de Pétrarque
Est-ce dans une lettre, dans un article ou dans la Recherche du temps perdu plus probablement que Proust emploie l’exquis néologisme de son crû « pétrarquiser » (correction : en fait, c’est de Sainte-Beuve) dont le sens n’a pas du paraître évident à nombre de lecteurs, du moins nos plus contemporains plutôt que ceux de son temps ? C’est aussi que depuis, un certain humanisme s’est perdu et que Francesco Petrarca (Arezzo, 1304- Arqua 1374) dit Pétrarque de par chez nous, grand poète en latin devenu le plus grand poète en italien après Dante (chronologiquement, l’un et l’autre faisant du toscan l’italien littéraire), érudit philologue pionnier en ce domaine, un européen laïque qui se voulait fils spirituel de saint Augustin, ce grand lettré en était la plus belle incarnation. Il fut celui qui, au Moyen Age, prépara le retour aux Anciens qui s’épanouira à la Renaissance.
Inutile de se lancer sur ses traces dans l’ascension du mont Ventoux dans le fol espoir de mieux saisir sa quête spirituelle à la recherche de l’Amour. Il suffit de le lire que ce soit dans les 366 sonnets qui composent le Chansonnier (Canzoniere), les deux mille vers dont sont constituées les six allégories (amour, chasteté, mort, renommée, temps, éternité) des Triomphes. C’est sur ce dernier que l’éditrice Diane de Selliers et le traducteur Jean-Yves Masson ont jeté leur dévolu afin de lui rendre un hommage en majesté dans un volume sous coffret Les Triomphes de Pétrarque (336 pages, 195 euros, Diane de Selliers). C’est peu dire que leur entreprise le fait triompher.
Un beau-livre mais auquel ce serait faire injure que de lui assigner un destin de coffee table book.Il se contemple autant qu’il se lit étant entendu qu’il exige qu’on lui sacrifie le luxe devenu suprême de nos jours : le temps assorti d’une certaine lenteur. A un moment de mon immersion dans ce concentré de beauté, j’ai imaginé qu’une telle expérience de lecture pouvait, elle aussi, relever du syndrome de Stendhal, et que, sans quitter sans fauteuil, et sans même se rendre sur le parvis de la basilique Santa Croce à Florence, on pouvait être sujet à des vertiges sinon à des hallucinations, jusqu’à être touché par le sentiment de la grâce,
Qu’il ait inventé ou pas la fameuse Laure à laquelle un vibrant amour tournant à la névrose obsessionnelle durant vingt et un ans, que cette femme mariée l’ait tenu à distance tout en étant bouleversée par le culte qu’il lui vouait, qu’elle ait été identifiée par certains comme étant Laure de Noves, marquise de Sade, elle aussi emportée par la peste noire, tout cela importe peu. Réelle ou fantasmée, elle a nourri, irrigué et fécondé ces Triomphes de bout en bout, sa mort ayant selon le poète provoqué la naissance de cette œuvre en guise d’hommage. Son tombeau en quelque sorte, reflet d’un désir inassouvi sublimé par l’écriture. Cela seul compte, la poésie étant affaire de traces, d’imprégnation, de tremblé et non de preuves. On dira naturellement que Pétrarque conservait avant tout la Divine comédie à l’esprit, comme tuteur et comme modèle indépassable, mais ses Triomphes sont tout autre chose. La contemplation des vérités éternelles lui suffit, les saints ne l’attirent pas et la pensée de Laure le comble en matière d’angélologie.
Comment se présentent techniquement ces Triomphes ? Le traducteur Jean-Yves Masson y revient dans son éclairante préface :
« La logique qui gouverne leur écriture est d’abord celle d’une marche harmonieuse et rythmée obéissant à la pulsation des accents de l’hendécasyllabe (le vers classique italien de onze syllabes) ainsi qu’à l’organisation des rimes en tercets, reprise à Dante. Dans cette forme poétique qu’est la terza rima( en français, « rime tierce »), chaque rime nouvelle apparaît trois fois (…) Il en résulte une extraordinaire continuité de la texture sonore, en même temps que le chiffre 3 rend hommage à la Trinité chrétienne »
Le traducteur ne s’est pas seulement gardé de trop rajouter de vers afin d’aider à la compréhension des passages les plus obscurs, désireux de ne pas « altérer le sens secret » de cette méditation philosophique, ni de déséquilibrer un édifice que son auteur avait si harmonieusement proportionné ; le poète en lui s’est surtout attaché à rendre la vision de l’auteur rythmée par la pulsation plutôt qu’à se risquer à reproduire les rimes ; il a choisi le décasyllabe, à la scansion si particulière, oscillant en permanence entre la tentation des archaïsmes et celle du rajeunissement de la langue, soucieux d’une musicalité qui prenne le pas sur ce que l’œuvre a de plus documentaire : les énumérations historiques, l’héroïsation de Scipion l’Africain etc
Outre le texte français des Triomphes en regard de l’original italien, le livre est rythmé par un choix d’illustration reposant sur le pari de l’unité visuelle et de la continuité artistique : des vues d’ensemble et des détails des vitraux, évidemment insoupçonnables à l’œil nu surtout à hauteur d’homme, qu’au XVIème siècle, une dame éplorée à la suite de son veuvage commanda à l’église Saint-Pierre-ès-Liens, à Ervy-le-Châtel (dans le département de l’Aube, non loin de Troyes), l’esprit encore hanté par la lecture du poème deux siècles après qu’il fut rédigé. En se l’appropriant pour le prolonger à sa manière, elle l’a christiannisé sans pour autant en altérer la portée universelle.
Face aux vitraux de « La Baie des Triomphes », qui enchâsse les six allégories entre le Saint-Esprit et la Vierge triomphante, on se croirait devant un livre manuscrit orné dont l’auteur aurait été saisi par l’esprit du monumental. Le résultat est une splendeur qui provoque la sidération par le mystère qui s’en dégage. Tel qu’il se déploie, il rend justice à ce qu’il y avait de fresquiste dans le poète des Triomphes, déjà dans le dessin accentué par les barlotières (sertissages de plomb), entre transparence et opacité, entre grisaille mate et verre brillant. Une lumière divine en sourd à faire douter les lecteurs les plus anticléricaux.
Qu’il s’agisse de cette suite de rimes tel qu’elle est rendue par la sensibilité, la délicatesse, et donc les mots de Jean-Yves Masson, ou des images d’un piqué et d’une précision exceptionnels de Christophe Deschanel, l’ensemble est d’une fraicheur saisissante qui beaucoup à l’éclat, la résonance, la vibration de ses couleurs, notamment le bleu et le jaune d’argent dans toutes ses nuances, du jaune citron à l’ambre foncé, et le Jean Cousin oscillant entre le brun orangé et le rouge
C’est peu dire que cette bataille des passions, qui s’achève sur le triomphe de l’Eternité, stimule ce que son traducteur observe comme une certaine nostalgie pour « un monde perdu sans retour ».Tant mieux ! Alors, plutôt que simplement se donner à la passion érotique à travers la poésie amoureuse, soyons proustien et, dans cet esprit-là et pas seulement dans la glorification des grands textes latins … « pétrarquisons » ! à condition toutefois de ne pas épouser de trop près la vision sombre, douloureuse et tragique du poète, et de ne pas considérer que toute mystique de l’amour se dégrade dès lors qu’elle ouvre à sa plénitude ici-bas…
« J’avais les yeux sur ses beaux traits fixés,/ comme un malade avide d’une chose/ douce au palais, nuisible à la santé.// Aveugle et sourd à tout autre plaisir,/ je la suivais par de si grands périls/ que j’en frémis encore quand j’y repense.// Et j’eus dès lors les yeux baissés, humides,/ le coeur pensif, et cherchai pour refuge/ bois et rochers, sources, fleuves et montagnes ;/ depuis ce jour je couvre de pensées,/ d’encre et de larmes des pages sans nombre,/ et j’en noircis autant que j’en désire;/ depuis ce jour je sais ce qu’on ressent,/ espère et craint dans le cloître d’Amour,/ mon front le montre assez à qui sait lire;/ et je la vois cruelle et gracieuse, n’ayant souci de moi ni de mes peines,/ fière de ses vertus et de ma honte (traduit de l’italien par Jean-Yves Masson)
(« Gli occhi dal suo bel viso non torcea,/ come wom ch’è infermo, e di tal cosa ingordo/ ch’è dolce al gusto, a la salute è rea. // Ad ogni altro piacer cieco era e sordo,/ seguendo lei per si dubbiosi passi/ ch’i’ tremo ancor, qualor me ne ricordo.// Da quel tempo ebbi gli occhi humidi e bassi,/ e’l cor pensoso, e solitario albergo/ fonti, fiumi, montagne, boschi e sassi.// Da indi in qua cotante carte aspergo/ di penseri, e di lagrime, e d’inchiostro,/ tante me squarcio, e n’apparecchio, e vergo.// Da indi in qua so che si fa nel chiostro/ d’Amore, e che si teme, e che si spera,/ e, chi sa legger, ne la fronte il mostro// E veggio andar quella leggiadra fera,/ non curando di me né di mie pene,/ di sue vertuti e di mie spoglie altera… »)
(« Ensemble et détails des « Triomphes », photos Christophe Deschanel ; « Portrait de Pétrarque » huile sur bois de Giorgio Vasari, musée Fesch, Ajaccio)
1 050 Réponses pour Triomphe de Pétrarque
Je pète ! Rhharrrkh !
Complètement d’accord avec Mélanchon et sa clique pour accuser le gouvernement de manipuler la fusillade de Strasbourg aux fins de dissuader les gilets jaunes de manifester samedi ; après tout, on va pas nous casser les burnes pour deux misérables macchabées dont on ne connaît même pas les noms. Comme mayo, ça manque un peu beaucoup de jaunes d’oeuf.
Avis aux casseurs… 195 euros, en ces temps de gilets jaunes, c’est de la provocation, Passou !
la poésie étant affaire de traces, d’imprégnation
C’est bien ce que je dis : pète ! Rhhaarkh ! ça cocotte ferme.
195 euros pour un pouète-pouète traduit, ça fait cher l’hendécacasyllable.
C’est qui, en-haut, cette gueule de gilet rose ?
Je veux d’abord remercier le CNRS, cette institution magique que l’on envie à la France
Au moins, la mère Cassin, elle a la décence de pas cracher dans la soupe. C’est pas comme ces gilets jaunes qui vivent des cadeaux de l’Etat.
Vu l’exquise délicatesse du sujet abordé dans le billet, j’essaie de me fendre d’un commentaire décent mais j’y arrive pas.
Sérotonine de Houellebecq paraîtra le 4 janvier et sera tiré à 320 000 ex. !!
Insomma, è il periodo delle strenne natalizie ed ecco apparire un libro la cui necessità non si faceva sentire. Vien voglia d’elaborare una terzina dantesca, ma perdere tempo vale la pena?
Les étrennes. Merci Michel !
Pas envie de fignoler, mais couper dans la masse n’est pas la meilleure des solutions. Par exemple, transformer « come wom ch’è infermo, e di tal cosa ingordo » en « comme un malade avide d’une chose« , c’est prendre un raccourci plutôt léger ; vu le prix on s’attend à mieux.
Si je me souviens bien la définition de la langue italienne parfaite c’est « Lingua toscana in bocca romana ».
Le travail de Christophe Deschanel est magnifique. Il arrive à rendre une couleur traversée par la lumière car un vitrail est avant tout affaire de temps et de lumière. Il faut le voir alors que les rayons du soleil se déplacent, au matin, au soir, au long des saisons. Les rouges flamboient quand la lumière est forte, le crépuscule allume les bleus, les fait vibrer. Comme ce livre, ces sonnets d’amour, Le vitrail, le travail de photo sur un vitrail « exige qu’on lui sacrifie le luxe devenu suprême de nos jours : le temps assorti d’une certaine lenteur ».
Voilà un billet qui donne envie de redécouvrir la Canzonière et pas seulement pour y cueillir (s.V) les syllabes du nom de Laureta en capitales (Une inscription intérieure comme on grave sur l’écorce un nom aimé dans un cœur).
Et toujours cette approche de la mort quand il tresse ses mots d’amour.
La poésie et la beauté du monde… La beauté et la mort. L’amour et la mort.
C’est bien, ce billet, juste après Proust car dans La Recherche Proust sait éveiller la beauté des paysages et des êtres (pas tous !). Et dans l’écriture du roman, elle devient même son véritable but.
Que de grâce dans ce billet… même si on ne peut posséder la beauté, s’y attarder comme dans les derniers vers de La Divine Comédie de Dante – (traduction Jacqueline Risset pour Flammarion) Paradis XXXIII 139-142 :
« mais pour ce vol mon aile était trop faible :
sinon qu’alors mon esprit fut frappé
par un éclair qui vint à son désir.
Ici la haute fantaisie perdit sa puissance ;
mais déjà il tournait mon désir et vouloir
tout comme roue également poussée,
l’amour qui meut le soleil et les autres étoiles. »
A propos d’un « néologisme » de Proust
lettre de Sainte-Beuve à Baudelaire, 1857:
« En faisant cela avec subtilité, avec raffinement, avec un talent curieux et un abandon quasi précieux d’expression, en perlant le détail, en pétrarquisant sur l’horrible, vous avez l’air de vous être joué ; vous avez pourtant souffert, vous vous êtes rongé à promener vos ennuis, vos cauchemars, vos tortures morales ; vous avez dû beaucoup souffrir, mon cher enfant ».
Il arrive à rendre une couleur traversée par la lumière car un vitrail est avant tout affaire de temps et de lumière.
–
Ouais, aussi une affaire de verre et de plomb. De talent et de travail.
De découpe.
C’est aussi une affaire d’échaffaudages, de pas avoir le vertige, de rien casser.
Vitrailliste, maître verrier, métier d’ art.
« Son mauvais goût [de Du Bellay] n’est guère pire que celui de Saint-Gelais; s’il lui arrive souvent de pétrarquiser, comme on le disait alors, du moins il ne pindarise pas; sa facilité le sauve de l’enflure pédantesque. »
Sainte-Beuve. Tableau de la poésie française.1828
«… del bel paese là dove ‘l sì suona»
(Dante Alighieri, Inferno, XXXIII, 80)
Cela bien à part, Lavande, c’est un diton pas tout à fait correct, car la langue c’est le florentin, vous allez à Livourne ou à Sienne et la musique ce n’est déjà plus la même. D’ailleurs, on va faire sa lessive dans l’Arno, jamais dans le Tevere.
Oups ! diton > diCton, pardon.
« C’est aussi une affaire d’échaffaudages, de pas avoir le vertige, de rien casser. »
… et surtout, attention aux doigts.
…
…culture sado-maso,!…etc,!…
…
« … une poétique pour le XXe siècle », pour le XXIe aussi :
https://www.cairn.info/revue-de-litterature-comparee-2003-4-page-391.htm
je crois que Virilio, le philosophe était vitrailliste ,et qu’il s’est converti
Couvent de la Clarté-Dieu à Orsay, les vitraux sont dessinés par Serge Rezvani et ils sont exécutés par Henri Déchanet et Paul Virilio.
…
…les vitraux, c’est pour la gloire des vitraux,!…et des hommes,!…
…
…culture,!…des espérances transits,!…
Lors de son séjour milanais Petrarca habita la rue où j’ai eu mon premier appartement. Pas le même édifice, d’ailleurs il n’existe plus, mais le même trottoir — c’est vrai qu’à son époque il n’y en avait qu’un, de trottoir —. Pourquoi j’en parle ? Ah, oui, la campagne ! Petrarca dit quelque part qu’en regardant par sa fenêtre il jouissait du spectacle offert par les sangliers, par leurs ébats sur les pré, etc. Tout le matin, en sortant de chez-moi, je remémorais le passage, car les trottoirs sont, et depuis longtemps déjà, deux, et pour voir un brin de vert je devais marcher une minute vers la droite jusqu’à Piazza San Marco — Mozart y habita —, ou alors quatre ou cinq minutes vers la gauche, vers le Parc du Château.
@D. dit: 12 décembre 2018 à 17 h 22 min
Bien sûr, D. Je ne compte plus les églises où, au rythme des heures et des saisons, je les regardais. A Conches (Eure), du temps de ma formation à l’Ecole Normale, j’allais souvent rendre visite à un maître verrier. Je regardais et j’écoutais car la science des couleurs n’a rien à voir avec celles des travaux sur papier ou sur toile. J’aimais ses cartons tout pleins de codes (couleurs) et d’annotations)
J’aime aussi beaucoup les vitraux en grisaille ou un camaïeu de gris plus ou moins foncés ne vient pas faire obstacle à la lumière blanche. Parfois des dessins et des entrelacs, parfois rien que le plomb. Ils magnifient les pierres des églises romanes, leur austérité.
Je crois qu’ils font beaucoup pour cette atmosphère d’ombre et de lumière douce propice à la méditation ou pour certains à la prière. J’aime ces lieux en dehors des services religieux, assez vides pour le silence. Juste, les vitraux et la lumière mouvantes des bougies. Et des formes silencieuses ça et là assises sur des chaises paillées ou des bancs. J’aime aussi quand des moines ou des moniales chantent le grégorien ou les compositions d’une douceur un peu un peu rude d’André Gouzes. Je déteste dans les messes actuelles le manque de sacré, de beauté. La musique, les chants, les gesticulations c’est souvent n’importe quoi !
Il m’arrive d’écrire ou de dessiner dans ces lieux-là. On sent la présence multiple d’autres qui sont passés là ainsi que ceux des artisans qui ont construit, crée, façonné.
mag lit:
virilio:
‘ai fait de la peinture. J’ai fait beaucoup de métiers. J’ai peint les panneaux au-dessus des cinémas. J’ai été maître verrier : j’ai fait des vitraux de Braque à Varengeville ; j’ai travaillé sur les vitraux de Matisse à St-Paul de Vence. Puis, petit à petit je me suis dirigé vers l’architecture et l’urbanisme. J’ai travaillé avec un ami : Claude Parent. Ensemble, on a fondé Architecture Principe, une revue théorique sur l’espace, la ville, la mégapole qui commençait déjà à émerger
Ed, mon chou, depuis que tu m’as raconté toutes ces sottises, je me suis remis à écrire, et j’écris sans arrêt, parfois jusqu’à six heures du matin. Je te maudis, aujourd’hui et pour les siècles de siècles.
Amen.
A propos de vitrail
Il est de bon ton d’admirer les nouveaux vitraux de Conques.
or quand je les vois j’ai l’impression que Soulages s’est moqué du monde avec ces plaques de verres lisses assemblées en désordre .
Est-ce vraiment de l’art? ou de l’esbrouffe se faisant passer pour telle? qui peut m’éclairer ?
« Est-ce vraiment de l’art? »
Vous, vous asseyez ; regardez longtemps (minimum 1 heure) ; fermez les yeux jusqu’à ce qu’une trace mnésique — engramme — prenne forme. Là vous comprenez sans inutiles médiations.
…
…imbroglio de pensées et lumières, les vitraux; comme un aval, de l’amon, de l’année 2018, peut mieux faire, pour les banquiers cupides,!…
…
Grisaille XIIIème Siecle.
@renato
merci du mode d’emploi.
j’essaierai la prochaine fois
Chiare, fresche et dolci acque,
ove le belle membra
pose colei che sola a me par donna;
gentil ramo ove piacque
(con sospir’ mi rimembra)
a lei di fare al bel fiancho colonna;
herba et fior’ che la gonna
leggiadra ricoverse
co l’angelico seno;
aere sacro, sereno,
ove Amor co’ begli occhi il cor m’aperse:
date udïenza insieme
a le dolenti mie parole extreme.
Un écrivain que j’apprécie, dit du vers 5, qu’il est probablement le plus sinistre que l’on connaît, car avec un coup de 7 syllabes il pollue avec soupirs et souvenirs 6 siècles de Littérature — qui ne s’est pas encore remise du trauma…
Je n’ai pas mes livres ni mes notes sous la main et ce n’est pas vrai que via le net on trouve tout, ne peux donc pas être plus précis, me souviens qu’à un moment il renforce son propos en citant Walter Benjamin : « La figure-clé de la vieille allégorie est le cadavre. La figure-clé de la nouvelle allégorie est le ‘souvenir’. Le ‘souvenir’ est le schéma de la transformation de la marchandise en objet de collection. »
Le procède, DHH, fonctionne avec tout ce qui est visuel, parfois il peut se révéler trompeur — Antonioni â élaboré un film à ce propos — ; mais en général il donne des bonnes réponses. Puis, c’est votre expérience, ce qui est plutôt gratifiant.
« … plutôt gratifiant. », même si on se trompe.
« un européen laïque qui se voulait fils spirituel de saint Augustin, »
Ce n’est pas légèrement contradictoire, Passou? Qu’est-ce-que cela pouvait bien vouloir dire « être laïque » au XIV ième siècle?
Chaloux,
Si c’est vrai, je ne sais pas de qui de nous deux je suis la plus fière.
« être laïque » au XIV ième siècle
Ne pas faire partie d’un confrérie religieuse, non ? Fait linguistique intéressant, l’expression « für Laien » en allemand veut dire « pour tous » (= ceux qui n’y connaissent rien). L’allemand est donc resté plus proche du premier sens du mot laic. Comment peut-il comprendre le deuxième, spécificité francaise ?
Et la Chaloupe a intérêt de me dédicacer son livre. « À Ed, mystérieuse internaute sans qui je n’aurais jamais commencé ce roman. »
Il ne s’agit pas de commencer, mais d’achever, mon chou.
@Ed. Pour l’instant, j’écris l’histoire de la papesse Jeanne (dix pages).
Extrait:
« On disait volontiers d’elle qu’elle était sotte comme un panier. Mais le plus sot des paniers sait transporter un œuf sans le briser. Jeanne brisait tout autour d’elle. Elle était donc plus sotte que le plus sot des paniers..
Passou s’expliquera, pour ma part j’emploierai le mot « laïque » parce que P. se réfère à Augustin tout en n’appartenant pas au monde religieux. Ce qui se comprend car P. fut ambassadeur de Giovanni Visconti à Paris, Venise, et à la cour de Charle IV ; or, Milan c’est Ambroise et par conséquence Augustin. D’ailleurs, Wittgenstein aussi se réfère à Augustin.
À qui le dis-tu ! J’ai commencé des dizaines de romans ces dernières années. En attendant pour achever il faut avoir commencé. Et pour commencer quand on s’appelle Chaloupe, il faut de l’ed.
Ed, mon chou, c’est presque fini, mais il faudrait ne faire que ça… sans compter les blogs, la vie de famille, la vie professionnelle, les travaux en cours, les déménagements de maisons lointaines, etc… J’envie Flaubert et Proust et leur fortune…
La papesse Jeanne, c’est un petit truc extrêmement insolent pour le blog.
Vies imaginaires :
Je ne sçauroi, veu ma peine si forte, tant lamenter ne tant petrarchiser.
Ronsard.
Le texte intégral se trouve sur Internet. Le meilleur de Schwob reste toutefois son épouse, Marguerite Moreno.
(1er message pas passé avec le lien).
« un européen laïque » voudrait simplement dire que Pétrarque n’appartenait pas au clergé ou à un ordre religieux Ed? Quel besoin de le préciser sous cette forme? C’est bizarre…Il me semble que cette formulation implique une orientation idéologique en faveur d’une « laïcité » dont on ne voit pas très bien ce qu’elle pouvait être à cette époque.
« un européen laïque ».
Assouline doit être super pote avec Juncker, un européen laïque. Normal, historiquement toujours du bon côté…
Hurkhurkhurk!
@Il fut celui qui, au Moyen Age, prépara le retour aux Anciens qui s’épanouira à la Renaissance.
Autrement dit aux Lumières ; ce n’est pourtant pas sorcier
Chaloux, Ed, (si vous me laissez vous parler, of course…);, au moyen-âge, le mot « laïc » distingue l’homme commun, qui doit être enseigné, de l’individu « instruit » consacré par son état religieux.
Je pense que notre hôte a utilisé le substantif « laïcité » dans ce sens, et non dans notre sens moderne (qui d’ailleurs n’est pas si clair que cela ; j’ai cependant un remarquable petit opuscule d’Anicet Le Pors qui explicité précisément l’historique, les enjeux et la philosophie de la chose. Mais je doute que cela vous intéresse ? Me trompé-je ?
En passant par le pape Alexandre VI, please
@Il me semble que cette formulation implique une orientation idéologique en faveur d’une « laïcité » dont on ne voit pas très bien ce qu’elle pouvait être à cette époque.
A la vôtre (Fatboy Slim Remix)
https://www.youtube.com/watch?v=ySInEvXoek0
Halors, pétrarquisons en gilets jaunes avec l’Ed de GS’A de Jacquerre de la rdl… Après la journée très éprouvante que nous venons de vivre et l’état de convulsion au bord duquel se trouve notre propre contrée, il y aurait eu quelque indécence à le faire sans au moins tenter de casser un vitraux de la rdl. On est fatigués et on n’y trouve pas le repos souhaité, la consolation attendue.
________
Les yeux de son beau visage ne se tordent pas, / comme une femme malade, et si gourmande / qui est douce au goût, la santé est roi // A tout autre plaisir aveugle était et sourd, / je la suis pour des pas douteux // que je tremble encore, comme je m’en souviens // De ce temps j’avais les yeux humides et bas, // et « courageux et solitaire hôtel / sources, rivières, montagnes, forêts et pierres »// Dès lors, je sais ce que l’on se fait dans le cloître de l’Amour, que l’on craint, que l’on espère, que l’on a peur et que l’on sait lire, sur le front du monstre/// Et je vois partir cette balise gracieuse, que l’on ne se soucie plus de moi, de mes peines, de ses vertus et de mes fiers restes.
Clopine, ce n’est pas parce que je suis en désaccord avec vous sur un point -ou deux- que ma colossale sympathie à votre égard s’en trouve affectée.
Pour tout vous dire, j’ai même une pensée pour Blabla, et j’ai envie de lui dire:
Reviens, vieille moule.
(Mais tu vas voir ce que tu vas prendre!)
Hurkhurkhurk!
J’aimais beaucoup Anicet Le Pors, entre nous, il fut un très bon ministre communiste. Il y avait aussi Nicole Questiaux et Catherine Lalumière, en ces temps-là. Et puis Charles Fiterman. C’était à l’époque qui avait juste précédé le tournant dit de la rigueur. Puis vint Huguette Burchardeau.
Il convient d’exhumer tous ces saints laïcs, je pense, qui n’avaient pas connu l’internet.
Quant à Henri Queuille sous la 4e République, souvenez-vous, il avait réussi à imposer la parité indiciaire entre les gardiens de la paix et les gendarmes. Mais qui s’en souvient ? Les gens ne se souviennent de rien.
« Delaporte, Une condamnation à payer 375 000 euros pour le multimilliardaire Ladreit de Lacharrière, vous appelez ça « une amende phénoménale » ? c’est du cinquième degré ? » (Passou)
Mon cher Passou, ne croyez pas cela. Ladreit de Lacharrière est un vieux grigou, qui n’a pas envie de finir SDF, mais qui en prend le chemin le chemin, avec sa revue, qui est une danseuse exorbitante. 375 000 euros, croyez-moi, ça lui a fait mal au cul, il n’est pas habitué à cela ; d’habitude, c’est lui qui sodomise les autres. Ici, c’est lui qui fait les frais de la plaisanterie, et il ne rigole pas du tout. Il se dit que toutes les revues littéraires qui paraissent, comme la sienne, et qui sont à gerber, vont s’arrêter, et leurs responsables en prison. Il n’aime pas ça. Aussi bien a-t-il choisi un statut particulier pour plaider coupable, et il a eu la monnaie de sa pièce. Je peux vous certifier que désormais il fera attention avant de donner sa confiance à des Fillon et Penelope, des avares dépensiers que nous connaissons : ne faut-il pas que justice soit faite, malgré la peine de sursis ? Lacharrière peut enrager jusqu’à la fin de ses jours, qu’il crève de répulsion, et les Fillon aussi, et tous les ignares qui dirigent des suppléments littéraires, qui font plus de mal que de bien à l’humanité !!!
Je me souviens de Henri Queuille parce qu’il habitait rue du Cherche-Midi. Je voyais sa plaque presque tous les jours, juste à côté de celle de mon cher Maurice Jaubert.
Pas Pétrarque, Giraudoux…
Tessa…
Vu Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda.
Conte à la Ken Loach sur une société marginale où enfances maltraitées et abandonnées font corps avec adultes cabossés.
Excellent moment d’ observation du monde tel qu’ il tourne et dérape.
Tous les dévoilements successifs sont porteurs de symbolique, sans jugement moralisateur.
Une chose est sûre, il n’ira jamais embaucher le DLP, ce milliardaire-là… On se demande si DLP, notre collègue internaute gauchiste et très chrétien, n’aurait pas eu un motif personnel de lui en vouloir, genre avoir été éconduit par Pénélope dans une fonction qu’il estimait devoir lui revenir.. Une encul.erie de ce style, genre voyez.
Si, par ailleurs, vous avez des infos sur Cherif Chekatt, mais n’osez pas, vous pouvez toujours les adresser à la RDL qui les transmettra à la DGSI (code Petrark197).
D’ailleurs, les relations de Petrarca avec les Milanais remontent à Luchino Visconti, frère de Giovanni. Condottiere et politique subtil, Luchino persuada Benoît XII de l’obsolescence de l’escomunication qui gravait sur la famille Visconti. Boccaccio, n’appréciait pas la relation de travail que P. entretenait avec les Visconti.
rose dit: 12 décembre 2018 à 23 h 23 min / Ah voui. Le journal télérama que m’a prêté un GJ signale ce film qui aurait été primé à Cannes d’une palme qui fut huée, si je me souviens bien. Avez l’air d’en dire du bien, et je vous crois, d’ailleurs je crois tout ce que vous dites. Donc pas besoin d’attendre le verdict de jzz et ch., on s’en passera pour une fois et on ira le voir les yeux fermés (oui) ? Le Canard Enchainé titre un beau papier en hommage aux GJ, et ça ne m’étonne pas, en tant qu’anarchistes, ils ont toujours cru aux masses non organisées qui pouvaient tout obtenir de tout pouvoir en place en montrant juste les crocs. Je sais, c’est un peu sommaire, mais il y a quelque chose de vrai là dedans, et qui fera pousser des urticaires aux ironistes de la rdl… prompts à se gausser d’une plouquitude provinciale toujours à la traine dans son information de l’actualité relative à Pétraque.
« Delaporte, Une condamnation à payer 375 000 euros pour le multimilliardaire Ladreit de Lacharrière, vous appelez ça « une amende phénoménale » ? c’est du cinquième degré ? »
Comme d’autres ont leurs pauvres, Assouline a ses riches. M. De Lacharrière n’en est point.
(Re) Hurkhurkhurk!
de Lâche (marche) arrière. Pas De!
Monteverdi, sesto libro dei madrigali :
Pur ceux qui n’ont pasd’abonnement au Monde en ligne et n’accèdent pas à l’étude sur le mouvement GJ et de sa composition sociologique, on retrouve l’intégralité du papier sur ce lien :
https://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2018/12/11/Qui-sont-les-Gilets-jaunes-Une-enquete-pionniere
…les nocturnes étoilées de VVG
renato
ce soir, me suis demandé si vous n’ aviez pas gagné à l’ euromillions.
si oui, merdum à vous, hein.
JJJ à 23h37
ma maman n’ a oas apprécié du tout.*
c’ est un film politique, dur, cru. Ne savais pas pour la palme d’ or ni pour les huées.
*
la narration est très comoliquée et à énigmed : puis, longtemos après le début tout se dénoue. C’ est comme la vérité sur l’ affaire Harry Quebert, à rebondissements ; mais qui est l’ assassin ?
Mon dieu grand merci, ma maman a piqué de petits roupillons aux passages pornographiques. Bien nous en a pris…
C’est le genre de film où tu te poses 50 questions.
Bon moment JJJ vous me direz si oui.
zut. j’ y vois rien sur mon portable. dslée.
Je ne joue jamais, rose, et je ne parie que sur ce que je connais bien — ce qui me donne une certaine marge dans la vie —. En tout cas, j’ai septante-deux ans et je n’ai pas encore fait valoir mon droit à la retraite.
renato
c’est votre enthousiasme de ce soir qui m’ a fait penser cela.
Il me semble que le même enthousiasme pousse certain à ne jamais arrêter l’ étude. Sans doute y trouvez- vous grande satisfaction.
>JJJ
ne peux imaginet les GJ en feu de paille.
L’ irrespect balancé a provoqué une rage bien réelle.
Ici, ne connaissons qu’ un tank*, preuve d’ un passé révolu. Envoyer la soldatesque face à des gens désireux de dialogue, c’ est l’ équivalent, dans le discours de Macron de stipendiet la violence d’ autrui sans considérer la sienne de violence – dégoûtante- à se vautrer sous et faire restaurer les ors de la Rébublique.
Son intelligence ne masque pas son statit (« c’est moi qui suis à cette place et vous à la votre) de petit freluquet, dont personne ne veut plus. Même si lui veut rester.
*
https://www.monnuage.fr/point-d-interet/le-char-jeanne-darc-a2189523
dslée pour l’ orthographe.
Suis pas mal raplapla.
bonsoir, dear bear
@*
https://www.monnuage.fr/point-d-interet/le-char-jeanne-darc-a2189523
Pas assez cher ma fille
Je suis bien obligé, rose : la vie, le travail, le gagne-pain, c’est tout un seul processus. Cela dit, Dante, Boccaccio, Petrarca, ce sont le noyau de la seule patrie douée de sens : la langue, une patrie portative. Alors ce n’est même pas, ou plus, une question d’enthousiasme.
cher > Sher
La tradition romaine attribue l’institution du triomphe au fondateur même de la ville ; mais ce n’est qu’au tournant des IVe et IIIe siècles avant J.-C. que la cérémonie semble prendre la forme que nous lui connaissons à la fin de la République. Sous l’influence des Étrusques puis de la civilisation hellénistique le cortège devient alors une cérémonie grandiose et luxueuse.
6Son ordonnancement général est bien connu, les magistrats de Rome ouvrent le cortège, le char du triomphateur est suivi de son armée parée de lauriers. Devant le quadrige triomphal le défilé des dépouilles et des prisonniers prend un relief nouveau : ce sont désormais les richesses de provinces entières et en particulier de l’Orient qui sont ainsi présentées aux Romains.
7La mise en scène évolue car les campagnes militaires sont désormais longues et lointaines. Les généraux doivent réactiver dans les mémoires des combats qui se sont déroulés des années plus tôt dans des régions inconnues de la majorité des Romains. L’aspect visuel devient essentiel, des tableaux évoquent les villes traversées et les batailles. Les captifs sont utilisés dans des trophées humains, on empile les armes pour que leurs chocs rappellent la fureur des combats. Il s’agit d’un spectacle faisant appel à tous les sens et propice à provoquer des émotions [1]
[1]
Parmi les premières grandes descriptions hellénistiques on peut….
https://www.cairn.info/revue-hypotheses-1999-1-page-131.htm
@Il s’agit d’un spectacle faisant appel à tous les sens et propice à provoquer des émotions [1]
Transposition
https://www.youtube.com/watch?v=haGR6DsBZ10
Et Alii, connaissez-vous, dans » histoire de la grandeur et de la chute de l’empire romain », de Gibbon, le passage sur le triomphe romain où Zénobie, reine de Palmyre, suit, enchaînée, le char d’Aurélien ?
…
J’ai lu ça tout en haut des escaliers de la plaza de Espana, à Rome, il y a…(enfin, bref, il y a longtemps, c’était mon premier voyage avec Clopin, et comme d’hab’ j’avais emporté un livre un peu « décalé » qui parlait du pays où j’allais passer une semaine, bref, bref).
J’ai eu une des plus belles poilades de ma vie. Je lisais le passage à Clopin, qui prenait des photos, et en même temps que je rigolais comme une bossue, j’étais vaguement émue.
J’ai toujours imaginé Gibbon comme un sévère historien sanglé dans un costume de parade et se présentant, tout rigide, devant la Royal Academy. Et son livre d’histoire ne démentait pas cette représentation…
Sauf pour le triomphe d’Aurélien, avec Zénobie.
Parce que là, Gibbon se lâche. Disons que Gibbon nous y présente une Zénobie pulpeuse qui se tortille dans ses chaînes, lascive et sexy jusqu’à plus soif, devant les tigres et les esclaves du triomphe.
Je voyais notre homme, Gibbon, attraper sa plume, debout devant un pupitre, et, s’attaquant à la page blanche devant lui, être pris d’une frénésie littéraire qui le laissait hors de lui, vidé, fatigué et content…
C’en était émouvant : cet historien du dix huitième siècle avait eu une imagination si débordante que, sous sa plume « on y était » : Hollywood n’avait plus qu’à recopier, et c’était évidemment Elisabeth Taylor qui devait incarner Zénobie : tant l’imagination humaine a toujours précédé, et de loin, tous les progrès techniques… Et tant les rêves humains subliment toutes les images, même trafiquées en péplums et technicolor…
Au secours. La Chaloupe est bourrée et elle fait des câlins à tout le monde.
Clopine fait bien de préciser. Un laic est un homme ne bénéficiant pas d’une éducation religieuse approfondie, ce qui rejoint l’acceptation du mot en allemand que j’avais évoqué.
…
…le parlement britannique, à voté, le Brexit,!…et vogue, la Galère,!…
…etc,!…
…
…merci,! rose, à 0 h 27 min,…
…
Inutile de se lancer sur ses traces dans l’ascension du mont Ventoux dans le fol espoir de mieux saisir sa quête spirituelle à la recherche de l’Amour
Je n’en suis pas sûr. Rien de tel qu’une lente et contemplative ascension telle que celle-ci pour se rapprocher de l’Idéal évoqué dans le « Canzoniere » ( qu’on aura pris soin d’emporter dans le sac, évidemment, à côté du sandwich aux rillettes ).
A l’occasion de ce papier festif de circonstance de Passou, sur cet ouvrage de haute couture délicatement confectionné par la griffe Diane de Sellier, qui a aussitôt déclenché de tonitruantes réactions gastriques en chaîne chez notre pétomane de service, essayons de nous poser quelques questions d’ordre plus général.
Drôle d’année 2018, en voie d’achèvement, tant, pour ma part, sur le plan personnel que politique et social ! Etait-ce inscrit dans les astres ? Et que prévoit l’année 2019 ?
A quoi peut bien se rattacher, historiquement, le mouvement insurrectionnel des Gilets jaunes ?
On a parlé de jacqueries. Ultime revanche des girondins sur les jacobins ?
Envahissant les capitales nationales et régionales du pays, complainte des pauvres contre les riches, de la campagne contre la ville, ce mouvement spontané et composite, aux revendication en forme principalement de cahier de doléances particulières, rejetant les structures traditionnelles intermédiaires : Etat, partis politiques, syndicats, semble se restructurer contre la politique européenne actuelle de l’Europe et des perspectives fédéralistes qu’elle dessine.
Sur le plan culturel, cette année 2018, en France, se singularise par un prix Goncourt, à caractère social, qui semble faire l’unanimité autour de lui. De même pour la dernière Palme d’or du Festival de Cannes, qui a couronné « Une affaire de famille » du cinéaste japonais Hirokazu Kore-Eda. Un film déconcertant et sympathique, qui met en scène une famille recomposée, dont aucun des membres : l’aïeule, les parents, les enfants, n’ont de lien de sang entre-eux. Une famille de branquignols, qui lutte à sa manière pour survivre dans le Tokyo prospère de la surconsommation. Pauvres mais heureux. Sous ses airs de comédie émouvante, le film bascule bien vite vers la fable sociale dynamitante autour de la primauté des liens du coeur.
A propos deS commentaires parcourus sur le papier « de Fallois », lu ceci de Petit Rappel : « il ne manque pas d’humour Jacques Chesnel pour sa citation : « les pierres qu’on vous jette forment un piédestal ». Ce n’est pas une citation de ce Chesnel mais du grand HECTOR BERLIOZ, rendons à César !
nationale…
entre européenne et Europe, il faut choisir !
@clopine : et l’édit de Caracalla ( dit « petite »bottine) accordant la citoyenneté romaine à tout les habitants de l’Empire Romain « exceptio deditiis, sauf
aux déditices, prisonniers de guerre repentis.
Pas poilant…
Ubi Gaïus Ibi Gaia…
La lecture de Pétrarque et de Platon est-elle une étape incontournable pour qui est en quête d’un idéal de l’amour ? Plus généralement, une culture générale fondée sur la pratique de grands auteurs consacrés par la tradition est-elle indispensable pour qui se soucie de perfectionnement intellectuel et moral ? Un système d’enseignement qui tournerait le dos à la transmission de cette haute tradition littéraire et philosophique serait-il une catastrophe pour notre civilisation ?
ibi GAÏA
La Terre contre-attaque. L’action humaine mène la planète et ses habitants à la catastrophe. Face à l’urgence de défendre Gaïa – le nom mythologique de la Terre –, Bruno Latour tente ici
https://www.philomag.com/les-livres/grand-angle/face-a-gaia-12204
Diane de Selliers, pardon !
Intéressante, l’étude sociologique sur les Gilets jaunes que tu as mis en lien, JJJ. Mais qu’en disent les historiens ?
@DHH
Cet article de l’Express, peut-être…
https://www.lexpress.fr/actualites/1/culture/quand-conques-la-medievale-rejetait-la-lumiere-de-soulages_1544186.html
Il ne s’agit plus de vitraux classiques mais, oserais-je, de vitrages. On est loin des vitraux de Suger, de la flamboyance des sanctuaires gothiques, des affirmations théologiques mises en images. Les verres de Soulages, différemment de ceux de Le Corbusier à Ronchamp (dont il y aurait tant à dire car s’y même un travail d’architecture éblouissant) sont translucides, opalescents, divisés par des meneaux de plomb obliques ou légèrement courbes et les barres d’acier horizontales qui assurent un soutien au vitrail. Pas de bordure soulignant la forme des fenêtres. Il ne reste que les contrastes de gris, blanc et noir. Je crois qu’il rejetait les couleurs ne pouvant pour lui que nuire à la coloration des pierres. Donc pas de polychromie. Vu de l’intérieur c’est gris et sombre sauf, paraît-il, le soir où des lumières colorées du crépuscule teintent les vitraux…
Le lycée Turgot de Limoges a bien de la chance ayant récupéré huit des anciens vitraux de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques (créés par F.Chigot et P.Parot en 1942 !
C’est nouveau, pour chaque commentaire, il me faut renouveler mon nom et mon adresse de messagerie. Vous aussi ?
Comme le révèle le mot d’ordre » Micron demi-Sion « , Micron est à moitié juif et sioniste par-dessus le marché. Comme le révèlent des touittes chire cul lent chur les réjos chowchiots, chignés en particulier de Jean-Jacques Mélanchton et de sa clique, Micron et sa pétasse botoxée sont bel et bien les commanditaires des achachinats de Chtrachbourg, avec la collaborachion du Mauchade. Le brave bicot dont on nous a montré la photo n’est évidemment qu’un book hémisphère (les Juif s’y connaissent sur la question) et le véritable achachin est un agent du Mauchade, sosie dudit bicot. Sur une vidéo chire cul lent chur les réjos chowchiots, on le voit arrojer de pruneaux les malheureux pachants ; comble de chélératèche, il porte un gilet jaune !
Eh ben dis donc, dans le genre fuck new, je pense qu’il est difficile de faire mieux que ce que je viens d’écrire ! Je préchije qu’elle a été pochetée dans le Puy de Dôme. Fou, ch’te rat !
@l’ombelle des talus dit: 12 décembre 2018 à 23 h 49 min
Pas mal ! Il faut l’envoyer à Soulages !
Vous aussi ?
Moua jôchi
Oui, Jazzi, effectivement mais si on clique sur les cadres à remplir ils apparaissent instantanément. Si on oublie, le commentaire s’efface…
Quand on constate la mièvrerie de ces vitraux « Renaissance » et qu’on les confronte aux productions antérieures, on se dit qu’après le XIIIe siècle, l’art du vitrail entre en décadence.
dans ce cas là jazzi j’en profiter pour insérer mon adresse internet …dans le champ
JJJ
23h05
je ne sais pas grand chose des qualités de monistre d’ Anicet le pors et de Nicole Questiaux.
zn revanche j’ai eu a subir Catherine Lalumiere c’est un personnage médiocre et sectaire.
Elle était totalement incompétente et qui plus est qui plus est très mal entourée par un cabinet habité par des cliches idéologiques ce qui la rendait inaudible dans ses rapports avec les autres ministères
l’exacte citation d’Hector Berlioz :
« Il faut collectionner les pierres qu’on vous jette ; c’est le début d’un piédestal »
« A paraitre en janvier 493 nouveaux romans et « Sérotonine » de Michel Houellebecq. On plaint les 493. »
Vous en repêcherez bien quelques uns, Passou ?
@JJJ 23 h 05
je ne sais rien de ce qu’ont valu comme ministres Anicet le Pors et Nicole Questiaux par ailleurs personnages tenus depuis longtemps en grande estime par l’establishment.
en revanche j’ai eu a subir Catherine Lalumiere .
.Totalement incompétente et mal entourée par des conseillers médiocres , elle se montrait incapable d’apprécier des dossiers et de définir des mesures autrement qu’en les rapportant à une grille de clichés idéologiques simplistes
@J.R.
Les couleurs deviennent éblouissantes : vitrail de la cathédrale de Chartres, ses bleus transparents, ceux de Notre-Dame de Paris et de la cathédrale de Reims, de la basilique de Saint-Denis après le vitrail cistercien fait de grisailles, mais vous avez raison, la découverte des émaux si elle a enrichi la palette du peintre-verrier, en remplaçant le verre teinté dans la masse, a assombri les couleurs et enlevé aux vitraux leur transparence et ce faisant, contribua au déclin du vitrail pour aboutir au XVIIIe s. au bannissement de la couleur. Rien… jusqu’à « l’Art Nouveau ».
« Conte à la Ken Loach »
Plutôt dans l’esprit des comédies à la Etienne Chatilliez, rose. « La vie est un long fleuve tranquille » ou « Tatie Danielle ». Avec l’étonnante vieille actrice japonaise, qui est morte peu après le tournage. Mais chez Hirokazu Kore-Eda, on entre dans une autre dimension. « Une affaire de famille » est unanimement salué par la critique.
Au XIXe, les vitraux firent un retour en force dans l’art… funéraire. Hélas, ceux des principaux mausolées des cimetières parisiens : Père-Lachaise, Montmartre, Montparnasse… ont été volés ou vandalisés !
@christiane
C’est vrai. A partir du quattrocento, on tourne le dos à Suger et à la primauté de la lumière. C’est Duby, je crois, qui a parlé de ça. DHH, il me semble, nous confiait la déception que lui avaient inspiré les vitraux de Soulages à Conques. Je trouve, quant à moi, qu’ils incitent à une méditation sur les rapports entre la lumière et l’ombre. Fiat lux …
Voir ici pour les vitraux dans les cimetières.
http://monnier.jeanpierre.free.fr/perelachaise/plvitraux.htm
La Vierge de Conques, aussi considérable que le cavalier de Bamberg, une posture jamais atteinte de jaunisse languide.
Le mont Ventoux, 1910 mètres, n’est qu’une montagne à vaches. Compte tenu qu’entre 2000 et 1400 av. J.-C. le nord et le sud de l’Europe communiquaient entre autres cols, par un chemin muletier dans le massif du Gotard qui montait à 2106 mètres, l’exploit du Petrarca est plutôt risible. D’ailleurs entre 3300 et 3100 av. J. -C. un vieux sapiens, aujourd’hui connu sous le nom Ötzi, faisait du tourisme entre Autriche et Italie, et cela sans écrire des vers, ou peut-être — mais comment savoir ? — que tout comme Dante — durante — il comptait les pas en marchant.
Le mont Ventoux, 1910 mètres, n’est qu’une montagne à vaches.
Renato n’a pas dû traîner ses guêtres dans ces parages. Rien à voir avec les Alpes suisses. Outre que les vaches sont quasiment absentes de ces contrées arides, le Ventoux s’enracine directement dans la plaine du Rhône. D’où un dénivelé d’environ 1900 m. A pied, on le sent passer, surtout en ces temps où l’on ignorait le goudron.
Quand on aime on ne compte pas ses pas !
jazzi 10h54
elle est déjà morte et enterrée pendant le tournage, elle a poursuivi l’histoire.
J’insiste sur Ken Loach.
Une gravité dans l’histoire et une manière lucide de dépeindre un milieu de vie : pas du tout la truculence ni la légèreté de Tatie Danielle et La vie est un long fleuve.
N’avais lu aucune critique mais vu la bande annonce.
on croise peter sloterdijk à bicyclette dans le ventoux
Je suis monté là haut, Jacques R., c’est vraiment une promenade.
« Quand on aime on ne compte pas ses pas ! »
L’arrière pays de la culture italienne vous manque cruellement, Jacques, mais en poncifs vous faites fort.
rose, dans l’un de ses précédent films, Hirokazu Kore-Eda s’est inspiré directement de « La vie est un long fleuve tranquille » et pose déjà la problématique des liens de sang et des liens du coeur. Une histoire d’enfants inversés à la naissance et élevés dans deux milieux différents.Mais chez lui, on pleure plus qu’on ne rit. Il sonde plus profondément. Avec moi, quand on ne sait pas, quand on doute, on peut poser la question, avant de contester…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19539761&cfilm=220765.html
renato à 0h31
voulez-vous dire que cela est vital ?
C’était de l’humour, renato. , en manqueriez-vous ?
Pour « l’arrière pays de la culture italienne », j’ai pourtant lu mon Dante, mon Boccaccio, mon Petrone, mon Virgile et quelques autres…
Mais je n’y aurais sûrement rien compris ?
Parmi les ascensoristes du mont Ventoux, ne pas oublier Peter Handke !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Arcades/La-Lecon-de-la-Sainte-Victoire
jazzi
je remets en question ce qui est dit superficiellement dans ce film : ai trouvé que cela allait bien au-delà.
Ex : qd Shôta dit au papa/tonton adulte » je l’ai fait exprès », nous l’avions compris. Moi, j’ai compris qu’il le fait pour Rin et pas contre l’adulte.
Lorsque la petite fille -fausse-de la mamie lui dit « alors, tu as fait cela pour l’argent, pas pour moi ? », moi je trouve que non. La mamie je la trouve aimante altruiste et bien à sa place.
Et il n’y a pas à douter de l’affection qui relie tous ces individus.
In fine, je voudrai bien que le garçon épouse la fille puisqu’elle n’est pas sa soeur et que le « père » épouse la « maman » puisqu’elle écope pour tous.
Pour la famille de voleurs, je n’ai aucune solution : payer 30 000 yens pour avoir volé quelqu’un c’est peanuts butter. Et se retrouver dans un peep show pour réparer cela, c’est bien trop bête.
Non faudrait ou un grand tremblement ou une expertise psychiatrique. Chez les volers, pas chez les volés -qui par ailleurs, volent pour survivre 😔😩.
La mère, qui va en prison pour cinq ans, dit que ça valait le coup, rose. La famille éclate, tout retourne dans l’ordre, mais la fin est ouverte, et l’amour est passé chez chacun des personnages malmenés de cette histoire, et ne les quittera plus. Quant à la grand-mère, elle n’est pas morte seule, comme elle le craignait. Tu auras remarqué que les deux belles femmes du film rencontrent l’amour, avec un client, dans un établissement sexuel, où elles travaillaient…
jazzi
moi aussi je dois tout réinscrire.
le terme superficiel ne s’applique pas à vous. Il concerne les familleq rzcomposées soi-disant heureuses.
Plus juste me paraît la notion de mieux par rapport au pire. Ce qu’ils vivaient avant est terrible. Leur association est à peu près vivable.
eh, ds le bus il y a des prises pour charger les portables !!!
Euh, comment dire sans vexer personne ? Rose, Jazzi… Vous seriez pas un peu en train de ‘spoiler », là ? (et spoiler, ce n’est pas se poiler…)
renato
je veux bien venir avec vous. Je prépare le pique nique si vous voulez.
ok clopine je cesse
Il semble que personne ici n’aille au cinéma, Clopine !
Et puis le plus important, ce n’est pas tant l’histoire, mais la manière dont elle est contée.
On attend toujours l’avis de Lavande sur « Pupille » !
@Jacques R. dit: 13 décembre 2018 à 11 h 00 min
Peut-être me faut-il faire un détour par la chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp (détruite pendant la dernière guerre et ce que Le Corbusier, agnostique, a fait de ce lieu, avec son arche blanche qui domine la colline) pour comprendre comment Soulages dont j’aime les toiles a pu oser le vitrail.
J’y suis allée sur les conseils d’un ami et je n’ai pas regretté. Le sacré non religieux… un lieu qui peut devenir halte pour le pèlerin, sanctuaire pour les Clarisses ou une rencontre avec l’art pour d’autres.
Les murs se courbent, semblent s’enrouler autour de l’édifice. La lumière entre de partout dans la chapelle par fentes dans les murs, les ouvertures étranges fermées par des verres de couleur (qui reçoivent parfois un dessin, une écriture poétique – un peu l’atmosphère des peintures de Miro) qui ne sont pas des vitraux, (des vitrages ?). Le matériau c’est la lumière. On parle de murs de lumière, de murs-verrière. La lumière y flotte…
Et vous avez raison de faire aussi une ouverture dans notre conception classique du vitrail, des architectures anciennes des églises.
Le cinéaste Jean Baret l’a filmée en 1960 et dit : « je ne suis pas un passionné d’architecture, pas un grand croyant non plus. J’ai aimé cette chapelle pour ce qu’elle apporte de neuf, de nouveau, pour cet élan qui frappe l’esprit le plus terre-à-terre, pour l’atmosphère de paix qui s’en dégage et surtout pour l’absence de tout mensonge ».
Toujours la jolie historiette du manque d’humour, pfff !
Cela dit, Jacques, si lire suffirait pour comprendre une culture on le saurait. L’un de mes prof — collège —, en parlant du pied (ποῦς ; pes), nous invitât à imaginer la quantité de sandales consommés par Dante, qui était paraît-il un grand marcheur, lors de la composition de la Comédie.
Au fait, Christiane, ma curiosité me pousse à le redemander : votre carrière d’institutrice (médiocre ou non, vous savez, je m’en fiche un peu pour de vrai), école laïque et républicaine, ou bien école confessionnelle ?
Mais cela vous gêne peut-être d’en parler, non ?
Oui, rose, cela est vital.
reprenez un gin tonic, renato, ça ouvre le chakra de l’amabilité !
@12.39, vous êtes vraiment une sacrée g.arce, marie benoit, à relancer ainsi ch.! Fichez-lui la paix, une bonne fois pour toute, nom de dieu de bordelàqueux !
Pourquoi devrais-je me montrer aimable ? il y a-t-il une obligation en ce sens ? Évaluez plutôt vos observations, Jacques.
Clopine, dans les rares confidences que Christiane nous a fait ici, tu aurais trouvé, à condition de la lire avec bienveillance, la réponse à ta question.
Quant à la différence entre école laïque et républicaine, où est le problème ? J’ai un neveu et une nièce, les enfants de ma petite soeur, tout deux prof de ce que l’on appelle aujourd’hui les sciences de la nature. L’une a fait des études brillantes et, après le capes, a décroché un poste dans le public. L’autre, a suivi un parcours plus sinueux : il a été ingénieur à Paris, puis a découvert que ça ne lui convenait pas et il est retourné vivre à Cannes. Aujourd’hui, il enseigne dans un lycée privé. Ma nièce, bonne prof, m’a l’air de se reposer sur ses acquis. Lui, prépare consciencieusement ses cours, semble plus investi, et fait régulièrement des sorties avec ses élèves. Oui, où est le problème ?
Stanley Kubrick :
En souvenir de la bonne éducation que vous ont donné vos parents, renato. Nous sommes ici dans un prestigieux salon, lieu d’échange et de partage. Prenez garde à vos « pfff ! » condescendants, ils ont été fatals à notre cher président et ont mis le pays à feu et à sang…
Hier soir, en redescendant à pied de la place Clichy, où je suis allé voir le film palmé au Cinéma des cinéastes, jusqu’à l’avenue de l’Opéra, pour rejoindre mon ami Chedly, nous avions rendez-vous au restaurant pour diner, j’ai pu constater que la vie parisienne avait repris son cours. Aux abords des grands magasins, la foule était telle, qu’il était difficile d’avancer. Les achats de Noël ont repris avec une grande intensité. En attendant samedi…
Et vous prenez garde à vos observations, Jacques : si vous ne savez pas le pourquoi et le comment de quelque chose informez-vous plutôt que sortir un poncif à côté de la plaque. Seulement après vous pourriez, éventuellement, me prodiguer vos conseils.
jazzi dit: 13 décembre 2018 à 13 h 05 min
Clopine…
Vous le faites exprès Jazzi ?
Après toutes ces années vous n’êtes toujours pas renseigné sur le vrai caractère de cette personne qui se répand ici ?
Vous n’êtes pas le seul, remarquez.
La pitoyable DHH n’a jamais rien dit à propos de ses très étranges opinions, repensez à ce qu’elle a osé dire, à la manière des vicieux dénigrements de jadis, sur « les parents juifs qui font tatouer leur matricule de déportés sur les bras de leurs enfants », revoyez ce qu’elle écrivit au sujet du marché de Noël de Strasbourg, juste après l’attentat.
Elle le dit elle-même, elle n’est rien, d’accord, mais ce qu’elle instille sans contradiction sur ce blog devient par la force des petites choses une chanson qui s’imprime doucement dans la tête des pauvres lecteurs qui subissent (et consentent).
renato à 12h41
je vous remercie de votre réponse.
Effectivement, Jazzi, j’ai écrit à plusieurs reprises mon attachement à l’école laïque dans laquelle j’ai été formée et celle dans laquelle j’ai choisi d’enseigner et que j’ai défendu contre tout ce qui pouvait la remettre en cause.
Mais, hors l’école, mes amis sont magnifiquement divers et j’ai passionnément échangé avec des amis croyants ou incroyants, des moniales qui m’hébergeaient au long des courts séjours que j’aimais vivre dans leur monastère dans des lieux de paix et de beauté, et par la correspondance avec des amis à qui je ne demandais pas leur carte d’identité. Le monde est vaste et chaque être sincère mérite une halte qu’il soit riche ou pauvre, marginal ou bien adapté à la société, français ou étranger, artiste ou ou non, diplômé ou non. Seul compte l’intelligence du cœur, la probité, l’ouverture au dialogue, la confiance. (J’ai beaucoup aimé la réponse de DHH à clopine à propos du choix de ses amis).
Je crois que Clopine confond beaucoup de choses et que cette question qu’elle m’a adressée est tout sauf innocente…
mais bien sûr dear Baroz, aucune surprise, les restaurants sont pleins régulièrement en France et nombre d’hôtels à l’étranger croulent sous les réservations de gilets jaunes français en vadrouille. Mais il faut l’égalité et en marteler les syllabes comme font les illettrés, la sorte d’égalité que seule la guillotine peut donner.
Dame Clopine ne lâche pas le morceau clérical. c’est une pathologie comme rappelle celle de M. Erner de Franceculture aux visions de nazis pédophiles dans toutes les chapelles catholiques et le répète infatigable dans son radio-paris. Sur ses tablettes le 20 mars, sortie en France du reportage sur les pédophiles hassidim.
Dame Clopine a-t-elle été violée par les bons pères ou les chères soeurs ? Souvenons de Mirbeau dont la hargne anticléricale s’expliqua à la fin de sa vie quand il confia son viol d’enfance. Les moins talentueux comme Almodovar sont plus rapides à « cracher la valda ».
La Vierge de Conques a le même sourire que le cavalier de Bamberg ou l’ange de Reims. Seul Giono a compris, le sourire de ceux qui ont vu des décapitations.
Phil à 13h43
[…] a le même sourire que le cavalier de Bamberg ou l’ange de Reims. Seul Giono a compris, le sourire de ceux qui ont vu des décapitations.
Et le pâle sourire -affectueux presque- de Gelsomina au matin du premier réveil où son rustre de compagnon la fait monter dans le charreton, alots qu’elle demande à dormir dehors ?
les questions de clopine ne sont pas innocentes, certes car il y a des discriminations dans l’école républicaine, et des personnes très chrétiennes y manifestent des inclinations qu’elles peuvent réprimer dans les écoles privées, j’ai connu un pasteur défroqué prof en école républicaine qui tyrannisait sa femme également chrétienne, et sa belle mère, chez laquelle il vivait après avoir refait la maison, certes, et des femmes de religion qui enseignaient dans le privé avec grande liberté;
Jazzi j’ai des amis qui sont venus pour le WE … et viennent de partir il y a un quart d’heure ! J’étais ravie de leur présence mais pour ce qui est de « Pupille » je tiens à le voir seule. Je pense y aller en fin d’AM.
Clopine, en bon français (du Québec) spoiler se dit divulgâcher.
Christiane connaissez-vous les très beaux vitraux (modernes) d’Arcabas à St Hugues de Chartreuse ?
comme je vous comprends lavande de préférer voir des films seule!ce fut pour moi une grande conquête!
bon week end si se peut
Arcabas a fait aussi des vitraux pour l’église du Sacré coeur de Grenoble qui vient d’être complètement rénovée:
http://iseremag.fr/webzine/marsavril-2017/passeurs-de-lumiere
Étoiles filantes : ne manquez pas les Géminides !
Phil, j’ai pensé à vous, hier soir en sortant du restaurant qu’un ami voulait absolument nous faire découvrir. Un vieux café parisien de faubourg Saint-Antoine, entre les rues Faidherbe et de Charonne, devenu aujourd’hui un lieu très tendance. Moyenne d’âge, 30 ans. On ne s’y entendait pas parler tant la rumeur était forte. Après le dîner, très correct, au moment de payer à la caisse, j’ai demandé à la jeune femme qui nous avait servi, pourquoi l’établissement s’appelait « Au Pure café », avec un « e » ? Elle m’a répondu que c’était une erreur, mais qu’en général personne ne le lui faisait remarquer, à part que hier soir j’étais le deuxième à lui faire la réflexion. Les ipodés n’auraient-ils plus d’orthographe ?
Il serait intéressant de savoir quelle des destinée réservées par la fantaisie populaire à Zénobie est la préfèrée de Clopine :
— morte suite à une grève de la faim ;
— morte par décapitation ;
— graciée par Aurélien avec cadeau d’une jolie villa où elle se métamorphosa en matrone romaine philosophante ;
— mariée à un sénateur non identifié, ce qui expliquerait une présumée postérité qu’une inscription trouvée à Rome suggère — donc matrone.
C’est ici et c’était bourré !
https://www.lepurecafe.fr/contact/
L’école laïque et républicaine, Et Alii ? C’est une école qui accueille TOUS les enfants d’un secteur géographique (contrairement aux écoles privées et confessionnelles), regroupant des enfants chanceux et d’autres moins chanceux, des enfants sociables, d’autres pas pas, issus de familles diverses, parfois monoparentales, certaines dans l’aisance, d’autres pas, certaines cultivées, d’autres moins.
Je ne vois pas en quoi les écoles laïques seraient des lieux où « réprimer des inclinations » peu recommandables, Et Alii.
Elles sont le lieu où des enseignants essaient d’éveiller les enfants à la culture, à l’apprentissage, à l’ouverture envers les autres, le respect et l’honnêteté. Le lieu où des enseignants cherchent à faire progresser chaque enfant à son rythme. Des lieux aussi ouverts sur le monde extérieur : bibliothèques, musées, conservatoire de musique, théâtre, stades et gymnases… sans oublier les cahiers, les livres, le tableau noir et la craie. Sans oublier ce qu’il faut mémoriser ce qui n’a pas changé : les tables de multiplication, les tableaux de conjugaison, les noms des fleuves, des villes, des régions, des mers…
Des temps d’attention, des temps de création. Les temps de classe, et ceux des récréations.
Bien sûr que hors l’école chaque enseignant à sa vie personnelle plus ou moins réussie, comme pour tous les autres métiers. L’essentiel est de laisser cela hors l’école le plus possible pour être disponible quand la porte de la classe s’ouvre. L’essentiel est qu’aucun enfant ne subisse ce qui parfois défraie les unes des journaux.
Par ailleurs, bien que n’y ayant jamais enseigné, je pense qu’il y a autant de bons et de médiocres enseignants dans les écoles laïques que dans les écoles privées ou confessionnelles.
Néanmoins, certaines villes et départements sont moins oubliés que d’autres…
Non, Lavande, je ne connais pas « les très beaux vitraux (modernes) d’Arcabas à St Hugues de Chartreuse ». Je vais ouvrir votre lien.
merci, christane;d’ailleurs,je ne connais personne, ni instituteurs, ni institutrices, ni patents d’enfants, rien ni personne vous dis-je!pas même mon histoire!j’ai tout oublié, au moins pour la RDL;ce qui est plus sage mais vous ne me la referez pas, mon histoire;d’autres ont essayé,avec plein d’institutrices dans leur famille, et qui étaient détestées,je ne sais vraiment pourquoi:en vain cela m’a laissé au moins des questions ,mais si vous voulez m’enseigner l’imparfait du subjonctif ,et la lumière des champs et des marais, trop tard! essayez avec vos amis demandeurs!
parents
(Pêcheries RDL après trois jours d’immersion au TGI de Paris, 16e chambre – retour au nid Douillet).
– La seule chose qu’on puisse espérer lors de la sortie de Sérotonine prévue pour le 4 janvier, c’est qu’elle ne contribue pas à déclencher un attentat dans Paris. Houellebecq Michel nous a fait le coup un fois, OK, donc, deux ça suffit ! Avec LVDB, nous sommes dans les starting blocks pour le recevoir. Et tant pis si la rumeur fuitée dit que ce nouveau roman n’arrivera jamais vraiment à la cheville de Soumission.
____
– Pour la contribution des historiens au décryptage des GJ, autant leur demander la lune. Mais pourquoi seraient-ils plus compétents que vous et moi ? Non, même Gérard Noiriel n’a rien à en dire sauf des banalités. Et moi, mon opinion, est qu’il n’y a jamais eu de mouvements analogues et comparables dans l’histoire de ce pays. Donc, à chacun sa mardr’ (marque déposée : jzz) pour le décrypter et répondre aux doléances légitimes, ou a prier pour pour le retour au calme, si l’on a vraiment peur du chaos et pour le CA des commerçants… A ceci près que plus rien ne sera désormais comme avant en Macromégalomanie, il faut bien se le dire. On vous rajoute aussi ce Petit Rappel : vous autres, les représentants des classes moyennes dotées en fort capital culturel plutôt qu’économique de la rdl, vous autres qui aviez oublié l’existence de la masse des employés, des ouvriers et du néo prolétariat, attendez vous que ces masses viennent vous déloger de vos fiefs, forteresses et cinémas parisiens. Vous aurez été prévenus. La colère gronde, sachez l’entendre et numéroter vos abattis.
____
– Comment peut-on courir ici pour un Nicolas Dupont-Aignant, et voir en lui un Sauveur possible ?…. Voilà ce que, pour ma part, je ne comprendrai jamais dans la composition du menu quotidien de notre collègue D, avec ses sauces trop fadasses. Et pourtant, j’essaie d’imaginer tous les univers mentaux et culinaires possibles des erdéliens (mais non, là, je suis encore tombé sur un portrait savoureux de ce gars-là, in l’avant-dernière page du Volatile d’hier – ça stagne- qui valait le détour).
____
– Pour les besoins d’une problématisation possible autour d’un revenu minimum universel (RMU) ou équivalent, il faudrait plutôt repartir non point d’Hamon, mais d’un mec de la trempe d’un Jean-Pierre Dupuy dans la pensée duquel DLP me semble avoir puisé une part de substance de sa théorie du catastrophisme éclairé. « Je ne suis pas un intellectuel chrétien, mais un chrétien intellectuel. Le christianisme est une science beaucoup plus qu’une religion » (aurait dit cet intellectuel, ce qui m’a bien étonné, je pensais qu’il était resté banalement athée et matérialiste. Il faut dire qu’en ce moment, on assiste à une véritable épidémie, je découvre chez bcp d’intellos une tendance à la « resacraliation » du monde et aux nécessités d’une guerre sainte contre les climato-sceptiques, par ex. chez un B. Latour, tombé amoureux d’une récente encyclique papale).
_____________
– Vous m’étonnez beaucoup au sujet de « l’amateurisme » de Catherine Lalumière, DHH. A moins qu’à cette époque, elle ne dût son ascension politique que grâce à la faveur de son époux Pierre, hypothèse rétrospective dissonante et discutable au vu du féminisme avéré de Fr. Mitterand. Comme on le dait, ce dernier savait s’entourer de femmes très intelligentes, pour ne pas dire savantes.
____
-> Cher Pierre Assouline, un conseil (et surtout, ne le prenez pas mal) : Pendant qu’il est encore temps, ne commettez jamais l’erreur d’écrire une suite romanesque à la Lettre au Père, à la manière d’un K. Daoud poursuivant l’histoire de l’Etranger. Non seulement vous décevriez immensément toute la rdl, mais plus largement, le monde entier de son ex et futur lectorat masculin. Car il en fut et en sera de ces générations d’hommes jeunes et moins jeunes qui auront toujours besoin de s’identifier à franz plutôt qu’à son père hermann. Ce faisant, je ne vous incite pas là à ne pas pas toucher à un texte iconique. Je vous supplie surtout de ne pas profiter de l’aubaine du centenaire de la célèbre Lettre (2019) pour sauter sur l’occasion de faire encore mousser la sauce (Attendez 2024 pour préparer la nécro des 100 ans de la mort de Franz ou de celle de Lénine, un mistral gagnant avec l’année des JO d’Anne Hidalgo). Cela pourrait vous être en effet reproché comme un calcul indigne, et vous savez comment il en va la calomnie (j’ai vu les plus honnêtes gens, etc…). Non, la seule chose que vous pourriez faire, plutôt que d’articuler une parabole sur l’histoire du rapport à votre propre papa, serait d’assumer le roman que vous n’avez encore pas pu écrire, mais qui me semble désormais mûr avec un coup de pouce : « mon père Assouline, cet homme remarquable ». Et là, la rdl vous suivrait aveuglément ! Je vous le dis tel que je le pense, Pierre, et vous me connaissez assez depuis le temps pour imaginer que je puisse vouloir me comporter tel un frère cadet prodigant à l’aîné ses conseils de prudence. Croyez bien en mes sentiments dévoués.
une video avec ce lien;j’aime la tourette
. Sous l’impulsion de l’État, qui à travers les commandes publiques affirme une forte ambition en faveur de la création contemporaine, les plus grands artistes français et étrangers sont sollicités pour créer des œuvres majeures. On assiste à un véritable foisonnement de création de vitraux remarquables dans nombre d’édifices religieux : cathédrales, abbayes et églises.
En parallèle, on relève un renouvellement des techniques de création de vitraux de la part des maîtres-verriers, qui mobilisent leur créativité pour répondre aux souhaits des artistes.
http://www.narthex.fr/events/expo-le-vitrail-contemporain-une-proposition-faite-a-la-lumiere-au-couvent-de-la-tourette-eveux-69
Manger du pangolin — un héros du bestiaire de Marianne Moore — est devenu un status symbol en Asie…
http://blogfigures.blogspot.com/2013/09/marianne-moore-pangolin.html
Lavande, quand on lance un commentaire sur le blog, on se retrouve devant ce ciel étoilé et son bleu magique extrait des détails des « Triomphes », photographié par Christophe Deschanel et c’est un grand bonheur. Dans votre lien on voit Jean-Marie Pirot /Arcabas, ce maître-verrier, au travail et son utilisation des miroirs sous le plan de travail pour voir directement à quoi ressemblera un vitrail traversé par la lumière du jour. C’est épatant. C’est une œuvre plus sacrée, symbolique et lumineuse que strictement religieuse…
J’apprends qu’il est mort en août 2018… et qu’au-delà de ces vitraux, il avait créé les décors et les costumes de « La danse de la mort » de Strinberg et des « Justes » de Camus pour la Compagnie des Alpes, qu’il était aussi professeur à l’école des beaux arts de Grenoble (ce sont ses étudiants qui lui ont donné son surnom inspiré par deux graffitis d’étudiants tagués sur les murs de l’École : « Arc-en-ciel » et « A bas Malraux !). C’était un fils d’instituteurs…
Son œuvre sera achevée :
https://www.youtube.com/watch?v=jXw_MaXpXac
Restauration virtuelle du vitrail créé par Gio Ponti pour l’École de Mathématique de l’Université La Sapienza. Vitrail détruit par un bombardement le 19 juillet 1943.
…
…juste, pour écrire, si le système fonctionne encore,!…
…et, puis,!…les manœuvres, de qui, fait quoi,!…pour se manipuler, le pouvoir du peuple, » mains propres « ,!…
…etc,!…on comprend, l’hérétique de la situation,!…pour les très riches uniquement, et leurs » vacances » de cadeaux,!…en 3D,!…
…trigonométrie et billard à queue,!…
…tapis vert, club, bistrot, etc, et charmes de roturières,!…
« Et tant pis si la rumeur fuitée dit que ce nouveau roman n’arrivera jamais vraiment à la cheville de Soumission. »
Expérience personnelle : le précédent travail est toujours meilleur ; dans le nouveau travail on n’est pas allés assez loin ; on est allés trop loin ; et ainsi de suite. Donc, envers et contre la rumeur fuitée, je lirais le Houellebecq nouveau.
Renato,
superbe restauration virtuelle du vitrail projetée sur une façade d’immeuble. Cette séquence m’en rappelle une autre tout aussi magique du film « Cinema Paradiso (Nuovo cinema Paradiso) » de Giuseppe Tornatore quand Alfredo (Philippe Noiret), un soir, pour enchanter les habitants regroupés sur la place et pour ravir Toto (Salvatore), projette le film à l’extérieur sur une façade d’immeuble (ce qui d’ailleurs mettra le feu à la cabine de projection).
https://www.youtube.com/watch?v=_jTIO5h1qx4
(La scène est au curseur 1/04)
Jazzi,
« Quand les prestiges de l’ombre et du double fusionnent sur un écran blanc dans une salle nocturne, pour le spectateur enfoncé dans son alvéole, monade fermée à tout sauf à l’écran, enveloppé dans le double placenta d’une communauté anonyme de l’obscurité, quand les canaux de l’action sont bouchés, alors s’ouvrent les écluses du mythe, du rêve, de la magie. »
(Edgar Morin Le Cinéma ou l’homme imaginaire)
Longue missive comme si ce sevrage douloureux au TGI de Paris vous avait mis en manque .
Sur Catherine Lalumiere
Certes Mitterand aimait s’entourer de femmes intelligents mais je ne pense pas qu’elle ait fait partie de l’entourage immédiat de Mitterrand et elle n’a jamais appartenu a son équipe de l’Elysée .En revanche avec son mari ,devenu plus tard directeur de cabinet de Deferre en 1981, cette chargé de cours à la fac de droit, à bordeaux , je crois s’agitait comme c’était très chic chez les bobos dans les cénacles de réflexion socialistes avant 1981 .
C’est l’appartenance à ce vivier associée à la visibilité que lui donnait son mari ,et ce à un moment où il était imperatif d’aller dans le sens de la modernité en féminisant le gouvernement ,qui lui a valu en 1981 un secrétariat d’état où elle a montré ses limites . Son incapacité à dépasser les idées reçues de la vulgate idéologique d’alors est devenue patente , avec son refus a priori de prêter attention aux avis et propositions de ses services ,car elle y voyait la volonté des équipes administratives en place -cad les fonctionnaires là avant 1981 de « relever la tête » :ou bien sa détermination à vouloir court-circuiter les agents compétents des services qui lui étaient affectés , recrutant une nuées de contractuels qui n’avaient à leur actif que des états de service militants et expliquant à l’assembléee nationale que ce recrutement massif et coûteux se justifiait par la médiocrité et l’incompétence des équipes qu’elle avait trouvées ; Moyennant quoi ses dossiers etaient mal présentés dans les réunions interministérielles et les arbitrages se faisaient à son détriment ;
À propos de laïque, reconstruction de mémoire d’un texte lu il y a quelques années de là.
Pétrarque anticipe « la vision laïque du monde » typique de l’humanisme selon lequel l’existence de l’individu est dominée « par l’analyse du moi plutôt que par de la recherche de Dieu ».
Les doutes qui assaillent le poète, son incapacité à se détacher des choses terrestres (amour, gloire), les contradictions de sa vie, font de Pétrarque un homme agité, tourmenté et donc [pré]moderne. Il se concentre sur sa condition intérieure, analyse son propre ego et nous parle de ses contradictions, des désaccord qui le tourmentent.
@JJJ
A propos de vos conseils à Passou :
Sur son père PA nous a dit déjà beaucoup dans les vies de JOB ,et aussi de son grand père , ce personnage dont la destinée a fait d’un garçon né dans un milieu arabophone du sud marocain l’aïeul d’un juré du Goncourt ,
S’il a une bio familiale a ecrire ce devrait plutôt être celle -là
Deleuze et le cinéma qu’il inspira :sur ses cours:
: Le désert, c’est très bien. Je voyais aussi les espaces quelconques dans les films du néo-réalisme italien, ceux qui se passent dans les terrains vagues, comme après la destruction de Berlin. Ces villes détruites, ces bâtiments effondrés, ou le désert de Michael Snow, ne sont pas par eux-mêmes des espaces quelconques mais ils se prêtent à leur construction.
http://www.actu-philosophia.com/Entretien-avec-Pascal-Auger-autour-de-Deleuze-et
Renato, c’est la destinée n° 3 qui attendait Zénobie, finalement pas de quoi trop se plaindre. De quoi se tortiller d’aise, en fait, derrière le char d’Aurélien. Un beau régime de retraite, non ? Comme celui dont a bénéficié Dioclétien…
Peux de livres tiennent à la relecture après 20 années. Je relirai toute l’œuvre de Clarice Lispector — belle femme, d’ailleurs :
Christiane en suivant les videos successives sur Arcabas de votre lien (15h12) j’ai abouti à une recette de charlotte au pain rassis (dite charlotte Martin) donnée par un moine fort sympathique. Je vais m’empresser de la tester.
Les vitraux mènent à tout, même à la rubrique culinaire de la RDL
@Lavande dit: 13 décembre 2018 à 16 h 50 min
vous êtes imprévisible, sachant poser cette pichenette d’humour dans les échanges trop graves. Avec vous, souvent, lire se termine par rire ou se régaler et ça fait tellement de bien. (Dans ce registre, DHH n’est pas mal non plus !)
Je crois que c’est cette alternance de sérieux et de légèreté que j’aime tant ici.
Un certain Plume de Michaux me fait le même effet. François Morel, aussi.
Savez-vous qu’il interprète, au Théâtre du Rond-Point, les textes de Raymond Devos ? » Un grain de folie capable d’enrayer la mécanique bien huilée de la logique, de la réalité, du quotidien. »
(Pour changer de France Inter, le vendredi matin).
http://www.slate.fr/story/170961/place-publique-glucksmann-gilets-jaunes-intellectuels-classes-populaires-comprehension
gilets jaunes manif prévue le 31
Merci JJ Janssen, mais Kafka père&fils ne sont pas à l’ordre du jour. Quant à Assouline père&grand-père&fils, déjà évoqués dans « Vies de Job », « Le Fleuve Combelle » et dans la préface à « Occupation », un jour peut-être mais pas cette fois…
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil » (René Char).
Et Alii – 16h46
Il y en a des pistes intéressantes dans cet entretien… Une réponse de Pascal Auger m’a interpelée :
» Je regardais un très beau documentaire de la série Cinéastes de notre temps, sur quelqu’un que j’aime beaucoup, Jacques Rivette. Il parlait d’un lieu que je connais bien, le chemin de fer de petite ceinture dans le 14e arrondissement. Il dit : « Regardez ce lieu est magnifique… Mais il ne tient pas dans la caméra ». Il faudra trouver des procédés, qui feront que la force de cet espace sera présente et qu’en même temps, le cinéma en fera autre chose, car ce sera forcément autre chose. Par exemple, on racontera une histoire un peu étrange comme les aime Rivette. On aura transformé l’espace pour le rendre par cet œil non-humain qu’est la caméra.
Il n’y a pas de réponse théorique valable pour tout lieu. Un lieu est aussi du temps, le temps impliqué dans ce lieu.entretien. Une m’a interpelée : »
Un lieu, c’est aussi du temps…
Je me promène souvent sur cette petite ceinture gagnée par les herbes folles, les papillons et les oiseaux. Et je me demande comment exprimer ce bonheur teinté de mélancolie : les trains n’y roulent plus. Le temps a passé…
Le vitrail me fait penser à « La jolie rousse » d’ Apollinaire
A part ça mon recueil vient de paraitre
http://soleilgreen.blogspot.com/2018/12/rue-des-annees-perdues-2.html
Après Steve Austin en séries à la pointe de la technologie dans les 70s, les deniers publics vont-ils supporter longtemps le président dont le seul maintien vaut 10 milliards en décembre 2018 ?
Hier soir vu sur la télévision Suisse Romande un programme à propos des GJ. Plateau équilibré comme toujours en Suisse : GJ, libéraux, socialistes, expert, et un représentant de LREM qui nous a gratifié d’un catalogue de poncifs dont le plus beau qui nous servent depuis presque deux siècle : l’initiative populaire est possible en Suisse parce que c’est un petit pays, en démontrant ainsi les limites de sa culture politique. Enfin, voilà le lien, chacun jugera :
siècle > siècleS
A propos de la Suisse …
https://twitter.com/NunesChr/status/1072080621114138625
Calvingrad ?
@ DHH et Passou
Désolé et merci, je reconnais volontiers être sujet à défaillances dans les lectures biographiquee de notre directeru de conscience quotidien. Comme par hasard, je n’ai jamais lu les ouvrages signalés sur le père de PA. Pour réparer ce tort et cette insulte, par lequel me conseilleriez vous de commencer, DHH, je n’aurais quand même le culot de lui deamnder conseil directement. Merci pour vos suggestions éventuelles.
(et pour vos éclairages subjectifs sur Pierre et Catherine Lalumière qui ne m’ont toujours pas convaincu. J’ai également connu le couple à Bdx jadis et n’ai pas eu à éprouver ce que vous en dites. Cependant, je ne doute pas de votre bonne foi, car vous ne proférez jamais une mise en cause à la légère, en dépit d’une dent souvent dure. Et tout le monde reconnait ici cette vôtre austère sagesse.
« Moyennant quoi ses dossiers etaient mal présentés dans les réunions interministérielles et les arbitrages se faisaient à son détriment ; »
En un mot une socialiste, DHH!
Que voulez-vous Jean Langoncet, si le personnel politique suisse déraille, les citoyens peuvent lancer un référendum d’initiative populaire et les renvoyer dans leur pénates. C’est la chose qu’on appelle démocratie participative.
Merci Renato pour ce début de réponse cohérente sur « laïque »…je maintiens cependant que, telle quelle, l’expression de Passou est un poil anachronique.
La Suisse est une démocratie exemplaire à bien des égards mais un latin n’y trouve pas toujours son compte
https://www.youtube.com/watch?v=SBXvwSE_PBU
Œuvres magnifiques de Ferdinand Khnopff au Petit Palais. On ne connaît généralement de lui que « L’Art » (Œdipe et un sphinx avec les traits de la sœur de l’artiste et un corps de guépard) et le portrait de sa sœur en robe blanche dans un décor quasiment vide, sauf un disque d’or au mur…Maître de l’énigme. Je précise pour J2z, friand de ce genre d’information, que FK était probablement amoureux de sa sœur qui est restée son modèle préférée et virtuellement unique puisque toutes ses portraits de femmes lui ressemblaient…jusquà ce que la traitresse se marie.
Mystère, silence, immobilité, même quand des figures humaines sont présentes dans ses paysages de Fosset. Elles n’ont pas d’ombres, ciel trop couvert ou indication délibérée d’une énigme?
Dans la dernière salle quelques vues de Bruges au pastel ou en technique mixte, pastel-crayon ou craie. Une splendeur absolue.
On pense inévitablement à Hopper ou à Balthus.
Une seule critique: il n’y pas assez de tableaux dans cette expo, on en voudrait plus!
Christiane, c’est pour vous…
@ JJJ
Sur catherine Lalumiere,ce n’est pas le lieu ici d’en dire plus mais je pourrais être intarissable.
Le bon souvenir que vous gardez d’elle et de son mari -lui-même très vite écarté de responsabilités pour cause d’Alzheimer- est probablement justifié .Mais d’être appréciée par des étudiants ,d’avoir de la présence et de briller dans une section , ou au sein de l’appareil socialiste ne préjuge pas de l’aptitude à exercer des responsabilités ministérielles. Votre expérience du personnage et la mienne ne sont pas contradictoires et nos visions sont tout à fait compatibles .
Des ouvrages que cite Pierre Assouline je n’ai lu que les Vies de Job, dont la troisième partie consacrée à sa famille est très éclairante sur sa lignée et les évènements qui l’ont marquée
« Pétrarquiser », un « exquis néologisme du crû » de Proust, vraiment ? Hum, il faudrait revoir vos références, cher Passou.
Dear Baroz, les ipodés n’écrivent plus, forcés de prendre la plume ils ont une graphie d’enfants perturbés. L’exposition des lettres des jeunes soldats de quatorze adressées à leurs familles criaient l’immaturité de nos soldats jaunis avant l’âge. pioure catastrophe. j’espère que vos serveurs se prêtaient au pince-fesses.
1050
commentaires