Triomphe de Pétrarque
Est-ce dans une lettre, dans un article ou dans la Recherche du temps perdu plus probablement que Proust emploie l’exquis néologisme de son crû « pétrarquiser » (correction : en fait, c’est de Sainte-Beuve) dont le sens n’a pas du paraître évident à nombre de lecteurs, du moins nos plus contemporains plutôt que ceux de son temps ? C’est aussi que depuis, un certain humanisme s’est perdu et que Francesco Petrarca (Arezzo, 1304- Arqua 1374) dit Pétrarque de par chez nous, grand poète en latin devenu le plus grand poète en italien après Dante (chronologiquement, l’un et l’autre faisant du toscan l’italien littéraire), érudit philologue pionnier en ce domaine, un européen laïque qui se voulait fils spirituel de saint Augustin, ce grand lettré en était la plus belle incarnation. Il fut celui qui, au Moyen Age, prépara le retour aux Anciens qui s’épanouira à la Renaissance.
Inutile de se lancer sur ses traces dans l’ascension du mont Ventoux dans le fol espoir de mieux saisir sa quête spirituelle à la recherche de l’Amour. Il suffit de le lire que ce soit dans les 366 sonnets qui composent le Chansonnier (Canzoniere), les deux mille vers dont sont constituées les six allégories (amour, chasteté, mort, renommée, temps, éternité) des Triomphes. C’est sur ce dernier que l’éditrice Diane de Selliers et le traducteur Jean-Yves Masson ont jeté leur dévolu afin de lui rendre un hommage en majesté dans un volume sous coffret Les Triomphes de Pétrarque (336 pages, 195 euros, Diane de Selliers). C’est peu dire que leur entreprise le fait triompher.
Un beau-livre mais auquel ce serait faire injure que de lui assigner un destin de coffee table book.Il se contemple autant qu’il se lit étant entendu qu’il exige qu’on lui sacrifie le luxe devenu suprême de nos jours : le temps assorti d’une certaine lenteur. A un moment de mon immersion dans ce concentré de beauté, j’ai imaginé qu’une telle expérience de lecture pouvait, elle aussi, relever du syndrome de Stendhal, et que, sans quitter sans fauteuil, et sans même se rendre sur le parvis de la basilique Santa Croce à Florence, on pouvait être sujet à des vertiges sinon à des hallucinations, jusqu’à être touché par le sentiment de la grâce,
Qu’il ait inventé ou pas la fameuse Laure à laquelle un vibrant amour tournant à la névrose obsessionnelle durant vingt et un ans, que cette femme mariée l’ait tenu à distance tout en étant bouleversée par le culte qu’il lui vouait, qu’elle ait été identifiée par certains comme étant Laure de Noves, marquise de Sade, elle aussi emportée par la peste noire, tout cela importe peu. Réelle ou fantasmée, elle a nourri, irrigué et fécondé ces Triomphes de bout en bout, sa mort ayant selon le poète provoqué la naissance de cette œuvre en guise d’hommage. Son tombeau en quelque sorte, reflet d’un désir inassouvi sublimé par l’écriture. Cela seul compte, la poésie étant affaire de traces, d’imprégnation, de tremblé et non de preuves. On dira naturellement que Pétrarque conservait avant tout la Divine comédie à l’esprit, comme tuteur et comme modèle indépassable, mais ses Triomphes sont tout autre chose. La contemplation des vérités éternelles lui suffit, les saints ne l’attirent pas et la pensée de Laure le comble en matière d’angélologie.
Comment se présentent techniquement ces Triomphes ? Le traducteur Jean-Yves Masson y revient dans son éclairante préface :
« La logique qui gouverne leur écriture est d’abord celle d’une marche harmonieuse et rythmée obéissant à la pulsation des accents de l’hendécasyllabe (le vers classique italien de onze syllabes) ainsi qu’à l’organisation des rimes en tercets, reprise à Dante. Dans cette forme poétique qu’est la terza rima( en français, « rime tierce »), chaque rime nouvelle apparaît trois fois (…) Il en résulte une extraordinaire continuité de la texture sonore, en même temps que le chiffre 3 rend hommage à la Trinité chrétienne »
Le traducteur ne s’est pas seulement gardé de trop rajouter de vers afin d’aider à la compréhension des passages les plus obscurs, désireux de ne pas « altérer le sens secret » de cette méditation philosophique, ni de déséquilibrer un édifice que son auteur avait si harmonieusement proportionné ; le poète en lui s’est surtout attaché à rendre la vision de l’auteur rythmée par la pulsation plutôt qu’à se risquer à reproduire les rimes ; il a choisi le décasyllabe, à la scansion si particulière, oscillant en permanence entre la tentation des archaïsmes et celle du rajeunissement de la langue, soucieux d’une musicalité qui prenne le pas sur ce que l’œuvre a de plus documentaire : les énumérations historiques, l’héroïsation de Scipion l’Africain etc
Outre le texte français des Triomphes en regard de l’original italien, le livre est rythmé par un choix d’illustration reposant sur le pari de l’unité visuelle et de la continuité artistique : des vues d’ensemble et des détails des vitraux, évidemment insoupçonnables à l’œil nu surtout à hauteur d’homme, qu’au XVIème siècle, une dame éplorée à la suite de son veuvage commanda à l’église Saint-Pierre-ès-Liens, à Ervy-le-Châtel (dans le département de l’Aube, non loin de Troyes), l’esprit encore hanté par la lecture du poème deux siècles après qu’il fut rédigé. En se l’appropriant pour le prolonger à sa manière, elle l’a christiannisé sans pour autant en altérer la portée universelle.
Face aux vitraux de « La Baie des Triomphes », qui enchâsse les six allégories entre le Saint-Esprit et la Vierge triomphante, on se croirait devant un livre manuscrit orné dont l’auteur aurait été saisi par l’esprit du monumental. Le résultat est une splendeur qui provoque la sidération par le mystère qui s’en dégage. Tel qu’il se déploie, il rend justice à ce qu’il y avait de fresquiste dans le poète des Triomphes, déjà dans le dessin accentué par les barlotières (sertissages de plomb), entre transparence et opacité, entre grisaille mate et verre brillant. Une lumière divine en sourd à faire douter les lecteurs les plus anticléricaux.
Qu’il s’agisse de cette suite de rimes tel qu’elle est rendue par la sensibilité, la délicatesse, et donc les mots de Jean-Yves Masson, ou des images d’un piqué et d’une précision exceptionnels de Christophe Deschanel, l’ensemble est d’une fraicheur saisissante qui beaucoup à l’éclat, la résonance, la vibration de ses couleurs, notamment le bleu et le jaune d’argent dans toutes ses nuances, du jaune citron à l’ambre foncé, et le Jean Cousin oscillant entre le brun orangé et le rouge
C’est peu dire que cette bataille des passions, qui s’achève sur le triomphe de l’Eternité, stimule ce que son traducteur observe comme une certaine nostalgie pour « un monde perdu sans retour ».Tant mieux ! Alors, plutôt que simplement se donner à la passion érotique à travers la poésie amoureuse, soyons proustien et, dans cet esprit-là et pas seulement dans la glorification des grands textes latins … « pétrarquisons » ! à condition toutefois de ne pas épouser de trop près la vision sombre, douloureuse et tragique du poète, et de ne pas considérer que toute mystique de l’amour se dégrade dès lors qu’elle ouvre à sa plénitude ici-bas…
« J’avais les yeux sur ses beaux traits fixés,/ comme un malade avide d’une chose/ douce au palais, nuisible à la santé.// Aveugle et sourd à tout autre plaisir,/ je la suivais par de si grands périls/ que j’en frémis encore quand j’y repense.// Et j’eus dès lors les yeux baissés, humides,/ le coeur pensif, et cherchai pour refuge/ bois et rochers, sources, fleuves et montagnes ;/ depuis ce jour je couvre de pensées,/ d’encre et de larmes des pages sans nombre,/ et j’en noircis autant que j’en désire;/ depuis ce jour je sais ce qu’on ressent,/ espère et craint dans le cloître d’Amour,/ mon front le montre assez à qui sait lire;/ et je la vois cruelle et gracieuse, n’ayant souci de moi ni de mes peines,/ fière de ses vertus et de ma honte (traduit de l’italien par Jean-Yves Masson)
(« Gli occhi dal suo bel viso non torcea,/ come wom ch’è infermo, e di tal cosa ingordo/ ch’è dolce al gusto, a la salute è rea. // Ad ogni altro piacer cieco era e sordo,/ seguendo lei per si dubbiosi passi/ ch’i’ tremo ancor, qualor me ne ricordo.// Da quel tempo ebbi gli occhi humidi e bassi,/ e’l cor pensoso, e solitario albergo/ fonti, fiumi, montagne, boschi e sassi.// Da indi in qua cotante carte aspergo/ di penseri, e di lagrime, e d’inchiostro,/ tante me squarcio, e n’apparecchio, e vergo.// Da indi in qua so che si fa nel chiostro/ d’Amore, e che si teme, e che si spera,/ e, chi sa legger, ne la fronte il mostro// E veggio andar quella leggiadra fera,/ non curando di me né di mie pene,/ di sue vertuti e di mie spoglie altera… »)
(« Ensemble et détails des « Triomphes », photos Christophe Deschanel ; « Portrait de Pétrarque » huile sur bois de Giorgio Vasari, musée Fesch, Ajaccio)
1 050 Réponses pour Triomphe de Pétrarque
Chez la cat-sitter. Je m’envole demain matin pour Saigon (escales à Bruxelles et Hong Kong). J’arrive dimanche soir (heure locale).
Bon ca va rapidement me saouler ces champs à remplir à chaque commentaire.
Moi non plus je n’aime pas les cadeaux pour deux raisons :
la première est que souvent les cadeaux font plaisir à celui qui les offre et me font rarement plaisir à moi. Ils sont même parfois peau de vache, comme si tu avais besoin de cela dans ta vie.
Ensuite, parce que longtemps je les ai pris pour du chantage en échange de quelque chose que l’on attendrait de moi, comme si j’étais achetée. Et pour moi, rien n’est plus important que la gratuité et la liberté.
et moi 61 échus. En 19, j’irai sur 62. Sursum corda. Ma maman a commencé à vieillir à partir de 73 ans, alors je ne me soucie guère. Je me vois encore descendre le Yukon en canoë jusqu’à la mer arctique.
Et jamais ne prendre les vagues de face, cela induit un tape-cul. Où avez-vous appris cela Clopine ?
Bonnes vacances Ed.
Embrassez le Mékong pour moi. Et si vous voyez des éléphants s’y baigner, aussi.
@merci rose
J’y compte bien. Pas d’éléphant à ce que je sache.
@Et si vous voyez des éléphants
Défense d’y voir de l’art
https://www.youtube.com/watch?v=mp40wyeZb4Q&list=PL4zbgcOcWh3zg0Bmov4Cfy-WgDhsbu0AA
Rose,
en promenade sur le Vieux Port,
laissez-vous bercer par le nom des quais.
Moi non plus, je n’aime pas du tout les cadeaux. Je suis toujours déçu et humilié. Et puis c’est tout un travail pour les revendre, une source d’emmerdements. Mieux vaut les jeter, ou les mettre à la cave. Les gens honnêtes ne reçoivent jamais de beaux cadeaux, même à Noël.
Rose, vous avez parfaitement raison pour le tape-cul. Sauf une exception, de taille : la tempête tropicale. Là, comment dire ? Tous les conseils, toutes les stratégies, et même tous les savoir-faire dont on peut légitimement être fier (et dieu sait que Clopin et moi sommes de bons kayakistes…) se dissolvent devant la simple nécessité de sauver sa peau… D’ailleurs, si Clopin a été plus ou moins grandiose, pendant que j’étais plus ou moins héroïque, ce n’était pas dû à nous. Mais à la tempête, qui était le phénomène brutal de « rejet », rejet de tout ce qui n’est pas vent, eau soulevée, hors d’elle-même, et bruit assourdissant, que j’ai jamais connu.
Clopin a pratiqué la seule stratégie possible, évidemment au contraire de toutes les règles de l’art. Mais pour avoir lu quelques récits de naufrage, il me semble que c’est ainsi qu’il faut faire, dans les cas désespérés. Abattre les mâts (comment peut-on se résoudre à abattre des mâts, sur un navire ?), faire soi-même une voie d’eau pour atténuer la pression de l’eau (comment peut-on prendre une hache et détruire soi-même sa coque ?) ou encore jeter à la mer ce qui devrait, normalement, être consacré à votre survie…
Le lac Arénal m’aura au moins appris une chose : c’est qu’une cause désespérée amène des gestes qui peuvent sembler absurdes, mais qui n’ont d’autre vertu que d’être soigneusement adaptés. Je ne vais pas en faire exemple pour un Macron dont je ne me soucie guère, comme je ne me soucierai jamais d’une Pénélope Fillon mais par contre, vu la façon insensée dont nous mettons sous coupe la planète, je me dis qu’il y a là une parabole dont nous pourrions collectivement tirer profit.
A savoir que tourner le dos à ce qu’on vous apprend, à ce qu’on vous fait croire, peut parfois vous sauver la vie…
Ed en mission secrète à Saïgon. Il faudrait lui dire que la guerre du Vietnam est finie depuis longtemps.
Si Ed.
Ils se baignent ds le Mékong. Des sauvages.
A savoir que tourner le dos à ce qu’on vous apprend, à ce qu’on vous fait croire, peut parfois vous sauver la vie…
vous avez raison clopine!
P comme Paris 22h27
me faudrait un esprit apaisé. Pas le cas.
Ok rose. Je n’ai encore rien lu sur eux dans le delta. On verra. En revanche, serpents mortels et crocodiles. Oui je suis une voyageuse, mais une voyageuse inquiète. Ca existe.
« Clopine dit: 14 décembre 2018 à 22 h 32 min »
Et prier la Vierge Marie.
Relisez Fernão Mendes Pinto, son « Pérégrination »,et ses 14 naufrages.
j’ ai compris Clopine. mais ramet face aux vagues, je ne pige pas.
nota bene : si on abat un mat c’ est pour sauver le bateau.
Créer une voie d’ eau jamais. Plutôt l’ étoupe et le goudron.
Comprends pas trop vos notions de navigation, Clopine. Même sous tempête tropicale.
ramer
prenez le cool Ed.
vous allez bien manger.
je suis la cat- sitter de mon chat 🙆 🐈. Trop de q. non ?
Rose,racontez-nous plutôt… La voie d’eau, je n’en suis pas sûre bien sûr. Faut dire que quand ça secoue, les certitudes, hein… Mais vous, veux-je dire : vous les avez apprivoisés comment, les mélanges entre le vent et l’eau (si vous avez un bateau ?)
En plus, « ramer », c’est un bien grand mot. A la fin, oui quand il s’agissait de revenir à bord, on a ramé comme jamais Clopin et moi, Mais au moment (qui a duré des siècles, soit quelques secondes) de l’apocalypse, disons qu’on s’est contentés de garder les rames à la main. Et c’était déjà plus que pas mal, si je me souviens bien. (mais tenez-vous vraiment à ce que je revive cela ???)
Saïgon,
un taxi sur le quai,
un sac de pommes d’Afrique du Sud, trois cartons de fruits en boite, le sirop c’est pour les cocktails, et des Gitanes, surtout des Gitanes, les américains ne connaissent pas les Gitanes, ils ont l’hero, pour trois fois rien, de la pure il paraît, christ, ils ne peuvent plus fumer de l’herbe, cela sent.
Le macadam, pavés, terre, défilent entre les pieds juchés sur le tableau de bord, plus de fond de caisse cette vieille Dauphine peint en blanc et bleu, les taxis saïgonais.
Direction Cholon, le Tahiti Bar et sa mamasam, Lyli, une métisse, mère chinoise et père français de Madagascar, un mécano des Chargeurs Réunis, elle leur vouait un immense respect au Chargeurs, et tant qu’elle y était, au drapeau Français aussi.
…
Je ne comprends pas, Edwige ?!
Qu’avez-vous fait de vos chattes ?
Moi les cadeaux ça me gonfle grave aussi.
Mais sur le moment ça m’émeut que des gens aient pu penser un instant à quelqu’un comme moi. Je leur dis mais ï fallait pas et tout ça. Ils me répondent oh mais c’est pas grand chose, je leur réponds ah c’est pas grand chose, etc..
Bon voyage, mon chou. Gare aux beaux asiatiques!
Dites-moi, Ed, quel modèle d’avion allez-vous prendre ?
From A Buick 6
https://www.youtube.com/watch?v=IEad5dt1C_g
Mais c’est qu’il est jaloux le Chaloux !
Merci.
Golden Globe Race -course autour du monde en solitaire et sans escale-départ le 1°juillet 2018.
Le 15 déc 2018 00h00 the first: Jean Luc Van den Heed ( 73 ans) navigue au large des côtes du Brésil.
Superbe.
C’est la 50°édition pour commémorer le 1° vainqueur: Sir john Knox Johnston ,en 1968
**oups: sir « Robin » knox Johnston, qui était présent le 1°juillet lors du départ aux Sables d’Olonne, de la 50° édition.
** oups Jean- luc Van den Heede
NB: Les « triomphes » ce sera pour plus tard..au soir à la chandelle.
Diane de Selliers publie toujours un texte, grand texte, apparié avec des une oeuvre artistique , couple complémentaire, ou, couple antagoniste; la lumière de l’un se réflétant sur l’autre et en modifiant l’éclairage. Je pense à Ovide et aux Préraphaélites, tout l’inverse des poètes orientaux.Parfois un travail très érudit comme les correspondances à propos des peintres impressionnistes(en 2 vol tableaux/correspondances).
L’esprit est constamment sollicité ,passant de la contemplation à la réflexion.
Ce ne sont là que des mots:il faut avoir le livre en mains…donc…l’acheter!
Bon anniversaire Clopine
🐎🐧🐞🍇🍓🎂🍾
Clopine
je ne tiens pas du tout à ce que vous reviviez cela, mais voudrai comprendre comment vous êtes remontée au vent.
Pour quelqu’un qui veut traverser le détroit de Magellan, normal de s’intéresser aux conditions de navigation ; ai bcp lu Moitessier et Joshua Slocum et Magellan.
Abattre un mât c’est le dernier des pis allers si le navire menace de couler. On tranche es aussières. Parfois, il craque seul.
Une voie d’eau jamais. Priorité à l’étanchéité du navire.
Apprivoiser le vent conjugué à l’eau : le mot convient. C’est attendre le retour au calme en composant avec les éléments en furie.
En général, on laisse courir sous le vent et on fuit en mettant les voiles en berne. Il faut éviter les obstacles et ne pas aller à la côte. Mais, concrètement parlant, on ne peut aller droit contre les vagues, il faut les prendre de biais. Et les redescendre de même.
Ce qui caractérise une tempête tropicale, c’est le subit et la violence. Sur la durée, je ne sais pas.
>Soleil vert
vous pouvez nous en dire un peu sur votre ouvrage qui vient de paraître ?
assurez-vous sa présentation en librairie ?
Est-ce un autre volet que la fiction qui vous passionne et occupe vos lectures ?
>jazzi
la personne octogénaire qui a reçu un bout de grenade est décédée à la Conception, où nous a quitté Rimbaud, des suites de l’opération. Elle n’a pas supporté le choc.
nota : le mistral est toujours gagnant ; ici, on dit 3, 6 ou 9 jours. Il chasse les miasmes et vent mauvais.
L’île du Frioul face au Vieux Port a été usitée pour mettre les bateaux en quarantaine et éviter la propagation des épidémies. Ce qui n’a pas empêché la grippe espagnole au début du XX ème et ses ravages.
vedo
vous aviez, fort brièvement, parlé de cet auteur espagnol Quevedo, mais n’avez guère été dissert sur le sujet. Est-ce une réhabilitation face à l’oubli ou une mise en hommage ou une intimité ressentie ou une mise en lumière d’un que vous aimez fortement ?
lorsque je suis allée rendre le Berthe Morizot, la dame de la bibli, de la paroisse à Marseille, me l’a donné. Parce que je lui ai dit que ce livre m’avait passionnée. C’est un beau cadeau, même si le livre est vieux. J’étais ravie. Plus tard, sur mon ordi à grand écran, lorsque je le reprendrai, je mettrai en // toutes les toiles recensées avec le texte.
S’est chopé une grippe, Berthe.
S’est portée sur les poumons et a viré en pneumonie.
L’a em…dé personne. Est morte en huit jours. Max quinze.
Sa fille Julie a été protégée.
À son enterrement, ses meilleurs amis dont Mallarmé dont elle fut très proche.
Je vais reprendre maintenant Le lièvre de Patagonie.
Au bout d’un moment :
https://blogfigures.blogspot.com/2013/01/alyson-belcher-pinhole-self-portrait.html
beautiful icelandic words
afdrif — the fate of somebody
afturganga — a ghost, “one who walks again”
álfadans — dance of the elves
átt — the direction of the wind
augabragð — the twinkling of an eye
álfatrú — belief in fairies
bíldóttur — having black spots around the eyes of animals
blámóða — blue mist
blika — a cover of clouds, often foreboding storm or rain
blær — soft, calm wind
draugagangur — the walking of ghosts, a haunting
draumaland — land of dreams
dúnalogn — calm as death
dýjamosi — bright green moss growing in quagmires
fenna — to fill with snow
fjallavættur — a mountain spirit
fjúka — carried away by the wind
flygja — a ghost who accompanies a certain person
föl — a thick film of snow covering the ground
galdraöld — the age of magic
grængolandi — deep and dark green
gullbúinn — adorned with gold
hlakka — the cry of a bird of prey
hrafnagervi — the outward form of ravens
huldurdalur — hidden valley
kaf — to plunge into deep water
kollgáta — the true answer to the riddle
kossleit — looking for kisses
leirskáld — a bad poet
lumma — a pancake, or, the palm of a small hand
mói — ground covered with heather
morgungyðja — the goddess of the morning
mosavaxinn — overgrown with moss
náttúrufegurð — the beauty of nature
norðankaldi — a light breeze from the north
rammgöldróttur — full of witchcraft and wizardry
rósóttur — with a design of roses
selslíki — the shape of a seal
sjódraugur — the ghost of a drowned man
smáminnka — getting smaller and smaller
sólskin — sunshine
stirndur — set full of stars
sumarsól — the sun in the summer
sæbrattur — rising steeply out of the sea
sælurdalur — the valley of bliss
undirsæng — a soft feather mattress
veturnætur — a few days before the first day of winter
Source, slumbering.tumblr.com
Les différentes Laure de Pétrarque [article]
https://www.persee.fr/doc/bude_1247-6862_1956_num_15_4_4159
Objectif des gilets jaunes ce samedi : venger Chérif Chacal en tuant un max de flics.
Bon anniversaire Clopine.
Clopine ne vieillit pas, elle prend de la valeur…
Bon anniversaire Clopine !
Merci !!!
Et on n’est pas « remonté au vent », Rose. On s’est juste contentés de ne pas couler avec notre kayak. Après, oui, on a pagayé à toute blinde, en prenant les vagues de biais. Mais au pire moment, on ne pensait certes pas à la distance : on se contentait de ne pas embarquer la flotte des vagues qui se précipitaient, on aurait dit « sur nous », pendant que toute l’eau du ciel s’était donné comme objectif de nous tomber dessus. Le tout dans un fracas épouvantable, je crois rétrospectivement que c’était ça le plus impressionnant (outre le fait que nous ne voyions plus nos guides, pourtant à côté de nous mais !!!) ; Clopin devait hurler pour se faire entendre, et je pense que ce qui m’a empêchée de hurler à mon tour et de renoncer, c’est que je le connais tant que je peux comprendre ce qu’il dit à demi-mot. C’est cette entente qui nous a sauvés, si j’y réfléchis. M’enfin c’est elle aussi qui nous avait plongés dans cet espèce de chaos, puisqu’elle nous avait conduit sur ce f… b…. de m… de lac.
Le truc, maintenant, c’est la suite : allons-nous refaire un jour du kayak, après avoir vécu ça ?
Selon des touites émanant de gilets jaunes dignes des foies, l’Etat Islamique et les gilets jaunes se seraient mis d’accord pour coordonner leurs actions à venir. Dans cette perspective, l’acte V des gilets jaunes aurait reçu le nom de code suivant : Strasbourg-Paris.
un p’tit beurre des touilles houx clopine
l’anglé de à 9 h 39 min est exceptionnel pour clopine sauvée des eaux
Un cadeau pour Clo-Clop : bon anniversaire, chère marie benoit !
Mon année 1955 s’en voit un peu ternie maintenant qu’on est sûrs d’avoir le même d’âge, et j’en viendrais presque à regretter l’année des Roses : 1957.
Mais ne soyons pas chiens : on aura toujours Isabelle Adjani, Michel Platini et Nicolas Sarkozy pour nous consoler d’être apparus durant ce grand millésime, pas vrai ?
l’égalite, JJJ, l’égalité ! n’oubliez pas l’anniversaire à dear Christiane. bon barbecue sur votre rond-point carré.
Merci derechef !!!
JJJ, je me suis fait souvent la réflexion qu’il semblait vraiment qu’il ne s’était rien passé, en 55. En 53, par exemple, mort de Staline , tzim boum boum. En 56, crise de Suez… et année bissextile. Mais 55 n’est qu’une « année commune », commencée un samedi en plus. C’est bien notre chance, allez, juste être des bébés communs, au beau milieu d’un baby boom (quand votre coeur fait boum) !
A l’égal de l’Etat Islamique, les gilets jaunes sont des ennemis de la France. Chers CRS, chers gardes mobiles, quoi qu’il arrive, quoi que vous fassiez, nous serons toujours à vos côtés. Vous aurez toujours raison.
Bon anniversaire Clopine: je vous souhaite douceur et sérénité et plein de belles réalisations avec Beaubec productions.
@ n’oubliez pas l’anniversaire à dear Christiane
Certes non, mais sa fiche S. reste assez imprécise à ce sujet. Pourriez-vous m’aider en retour à l’améliorer ? Merci.
Bon anniversaire, Clopine !
Vous seriez né comme moi sur une autre planètes tournant moins vite, ça vous aurait fait plus jeune en années, et encore plus jeune pour venir comme moi ici en vaisseau intersidéral à compression temporelle. Mais on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a où on est et comme on nait.
Allez. C’est parti pour un Bruxelles-hong Kong. Je rêve d’un lit. Un p*tain de lit.
C’est Airbus D. Je n’ai pas encore pris de Boeing hors Amérique.
@ En 53, par exemple, mort de Staline, tzim boum boum.
… ou naissance de Passoul, tzim boum boum, une trace dans l’histoire des bienfaiteurs de l’Huma bin pu durab’ 😉
Cette nuit, j’ai rêvé que je cassais à mort les gueules d’un couple de gilets jaunes. Lui avait la tronche de Janssen JJ, elle celle de la Clopine. Au réveil, crise de fou-rire prolongé. le poète a bien raison de dire que le rêve est une seconde vie.
Oui mais Airbus quoi ?
Sur notre point-carré, ça caille, mais on vient d’apprendre ceci, qui nous réchauffe. Ils ont renoncé à leur augmentation de salaire pour le 1er janvier. On espère que cette info va pas trop nous démobiliser les Gilets compatissants :
« Actuellement, le président français gagne 15.140 euros mensuels, comme son premier ministre. Avec l’augmentation, il serait passé à 15.204 euros, soit 64 euros brut de mieux ».
Dear JJJ, majuscule à Président, bitte sehr, les églises ne font pas encore office d’écuries. L’Elysée est dans de beaux Drappier, champagne.
@ Au réveil, crise de fou-rire prolongé
Bandant mou, en plus, non ?… merci qui ?
Gâteau d’anniversaire :
. Lui avait la tronche de Janssen JJ, elle celle de la Clopine.
Il est certain que, si un de ces accidents dont le monde comme il va n’est pas avare nous débarrassait prématurément (?) de ces deux pitres, je ne serais pas le dernier à m’en réjouir. mais enfin, en bon joueur de loto que je suis, je m’en remets au hasard…
Bandant mou, en plus, non ?… merci qui ? (Janssen JJ)
Merci Clopine. Et bon anniversaire tout de même.
Ai consulté la liste des 42 revendications des gilets jaunes. Me suis aperçu que j’étais d’accord avec la plupart d’entre elles. Damned !
pour célébrer Pétrarque, un poème d’amour
le sous-bois
quand au creux de débine
je fuis au bois
la voûte clair-obscure pèse à l’instant sur mes épaules
me dégrisant des tristesses
je retiens alors le pas je m’efface
et tout vient comme en songe
les ailes les feuilles les appels et le souvenir de toi
lorsque penchée sur le balcon tu m’appelais des yeux
les troncs figurent innombrables
dans un parfum d’humus
les bousculades de nos bras qui se serraient
j’entends le choc des branches
cloches mates
qui rappellent nos corps à la merci l’un de l’autre
les ogives des ramures se suspendent tranquilles
et ma voix intérieure s’arrime à ta voix
nos cordes s’enlacent
dialogue de paupières aussi bien
d’où surgit tout soudain
le brillant de tes pupilles
je t’en prie disent-elles je t’en prie
au retour
après avoir cogné mes bottes aux losanges du grattoir
je serre longtemps mes mains autour du bol de thé
qui a écrit « : la mort avait pris le nom de LAURE »14. »
Sonnet 35
Solo et pensoso i più deserti campi
vo mesurando a passi tardi et lenti,
et gli occhi porto per fuggire intenti
ove vestigio human la rena stampi.
Altro schermo non trovo che mi scampi
dal manifesto accorger de le genti,
perché negli atti d’alegrezza spenti
di fuor si legge com’io dentro avampi:
sì ch’io mi credo omai che monti et piagge
et fiumi et selve sappian di che tempre
sia la mia vita, ch’è celata altrui.
Ma pur sì aspre vie né sì selvagge
cercar non so, ch’Amor non venga sempre
ragionando con meco, et io co’llui.
Seul et pensif ces champs et vert côteau
Vais mesurant pas à pas lentement,
Et des humains je fuis l’assemblement :
Mais tel fuir pourtant rien ne me vaut.
Au fort ainsi gouverner il me faut,
Pour ne montrer aux gens mon gref tourment.
Vu qu’à me voir on lit dehors comment
Toujours j’endure au dedans un feu chaud.
Je crois qu’ici meshui il n’y a plaine,
Ni mont, ni bois, qui ne sachent l’usage
Que tient ma vie à autrui incertaine.
Mais je ne sais chercher lieu tant sauvage,
Qu’amour toujours ne m’y suive en volant,
Et l’un à l’autre ensemble allons parlant.
@ et le hasard nous dit que tu seras le premier à périr vu ton grand âge, jean-brun-l’facho… t’as beau rêver et bander mou une fois l’an, le monde est ainsi fait, & grand bien y fasse, urkl.
10h49, mon préféré , difficile toutefois d’en trouver à moins qu’ils aient renoncé à leurs qualités pour préférer le grand marché. Recommandable, un rêve de Champagne, découvert par hasard quand encore Monoprix siégeait à quelques pas de chez moi, remplacé par une enseigne qui ne vend plus aucun produit rare en surface y compris un excellent saumon fauchon tout à fait abordable et des épices , des huiles. Un fatras que je ne sais plus où acheter pour les fêtes.
Bon anniversaire Clopine, Et un bon séjour au Vietnam à ED. Envoyez nous des photos si vous le pouvez.
Misty Copeland :
dear Bérénice, Champagne à quinze iouros, vinaigre à bulles. Passez au laser, Champagne brut nature sans sucre, servi entre cinq et sept degrés, température sur les ronds-points aujourd’hui.
Bon Anniversaire, Clopine, soyez toujours aussi battante, ça fait du bien.
Ça a l’air bien cul cul quand même
J’me f’rais bien un cadeau, z’avez pas un truc un peu moins, un peu plus, enfin v’voyez quoi ?
Phil, je suis sur Cnews, ils sont courageux , après réflexion je ne leur donne pas tort. Et malgré ces gouts affichés, je precise que Noel est le seul moment festif dans mon calendrier.
Un femme sur mesure et catalogue, Nicolas? Un séjour sur les pistes , un voyage au Venezuela?
Plutôt un beau livre que je pourrais caser dans le rayon (vide) beau livre de ma (enfin première) bibliothèque flambant neuve. Poésie, peinture, photo ou je ne sais quoi qui ressemble à un rêve démesuré, un truc avec des illustration qui ne ressemblent pas à des vitraux.
Des meufs à poils pourquoi pas ?
Nicolas de Stael écrit à René Char « Mais voilà, place St Michel, une fille de Marseille qui m’enlève tout le calme pour méditer à mes projets. Une vulgarité René, telle que cela devient sublime, et ronde comme une pierre tendre. » Je crois que je tiens le bon bout.
Comment devient-on un personnage de roman ou pas ?
« L’édition originale de Du côté de chez Swann de Marcel Proust est partie pour 1,51 million d’euros, un record mondial pour une oeuvre originale en français mises aux enchères. Cet exemplaire rarissime, sur papier du Japon et portant le n° 1, avait été offert par Proust à son ami Lucien Daudet à la fin de l’année 1913. Il était estimé entre 600.000 et 800.000 euros. (…)
L’exemplaire vendu par Sotheby’s était enrichi d’un envoi autographe de Proust à Lucien Daudet :
« Mon cher petit vous êtes absent de ce livre : vous faites trop partie de mon coeur pour que je puisse jamais vous peindre objectivement, vous ne serez jamais un ‘personnage’, vous êtes la meilleure part de l’auteur », écrit notamment Proust dans son envoi. »
Nicolas, pour les cadeaux, genre beaux livres, je vais vous resservir une phrase que mon aimable mère aimait à nous répéter: on est jamais mieux servi que par soi même. Une autre dans le meme style, tres encourageante, on ne te fera pas de cadeau, il ne faut rien attendre. D’autres que j’ai oubliées pourraient s’afficher, toutes en douceur de vivre.
Belle occasion de relire les frérots Daudet, dear Baroz, surtout Léon qui torcherait les gilets jaunes.
A la mort de Proust, Lucien avait conservé seulement la préface et s’était débarrassé de cet exemplaire original n°1, publié à compte-d’auteur chez Grasset. C’est Pierre Bergé qui, longtemps après, a rétabli les choses en l’état. Je ne me souvenais pas de leur querelle, Phil, mais qu’avait donc fait Marcel à Lucien ?
Sympa ta reum Béré, la mienne me harcèle pour savoir quoi m’offrir !!!
Hier, Phil, en lisant l’excellent « Le Paris d’Aragon » d’Olivier Barbarant, j’ai appris que la nuit où René Crevel s’est suicidé, il avait passé auparavant la soirée à la Closerie des Lilas avec Aragon et partagé le taxi avec lui. Sait-on ce qu’ils se sont dit ?
Passou sort de sa réserve habituelle, et j’aime ça :
« A l’Assemblée, Melenchon a osé dire que les six morts parmi les gilets jaunes ont été tués par “des contre-manifestants”. Encore plus fort que les complotistes dans le registre de la crapulerie. »
Qui participe d’une parodie d’opposition ?
Bon anniversaire Clopine
aujourd’hui c’est aussi celui de mon fils ,55 ans déja (ce qui doit permettrai à JJJ d’affiner son estimation )
a toi comme à mon fils je dis ce que me disait ma grand’ mère en pareille occasion: »mejorado cien » expression ramassée dont le sens est à peu près je crois :Que ta vie soit encore meilleure quand tu auras cent ans
je le remets mais ne donnerai pas la réponse ;c’est une histoire de sacré,et des noms de lettres; bonne journée
qui a écrit « : la mort avait pris le nom de LAURE
Merci, DHH ! Oui, j’ai l’intention de passer une très bonne soixante-troisième année. Plein de projets devant, et de si jolis souvenirs derrière… Finalement, quand le soir descend, n’est-ce pas le moment des beaux crépuscules ? (et bon anniversaire à votre fils !)
… Je l’envie un peu, d’ailleurs, votre fils, si c’est vous qui allez confectionner le repas d’anniversaire…
Georges Bataille, et alii ? A propos de Laure, Colette Peignot, morte de la tuberculose à 35 ans, après quoi il a écrit : « Je n’ai jamais eu plus de respect pour une femme »…
Baroz, Crevel était moins armé qu’Aragon pour louvoyer entre communisme et inversion. imagine-t-on à notre époque de courtes idées les exigences intellectuelles de ces années 30? Une femme écrivain se suicidera après les décades de Pontigny parce que Paul Desjardin avait déclaré son niveau insuffisant.
« … imagine-t-on à notre époque de courtes idées les exigences intellectuelles de ces années 30? »
Les petits esprits qui gravitent dans les milieux médias de masse bien à part, oui Phil, on peut imaginer ; on pratique, même.
Rose,
Au sujet de Quevedo, après m’en être expliqué ici, je me suis fait fortement rabroué par quelqu’un qui n’intervient plus. Parmi vos expressions, c’est à coup sûr “intimité ressentie” avec son sonnet “Retirado en la paz de estos desiertos”, le texte, son naturel, et la musique du sonnet. Un coup de foudre, une présence immédiate à travers un demi-millénaire. Un miroir, moi-même “en conversation et l’écoutant avec mes yeux” parler de sa conversation et de son écoute avec ses yeux…, mais je ne gâcherai pas en prose la richesse et la profondeur de ce sonnet qui, on peut ajouter, est le plus bel hommage aux livres.
Je ne connaissais rien de Quevedo quand je rencontrai sa statue en sortant du métro alors que j’avais manqué la station précédente, tout absorbé dans mon livre, et j’ai voulu en savoir plus. Si les sonnets sont d’un accès aisé, ce n’est pas auteur facile, ni dans sa prose ni dans sa personne.
oui, laure est le nom sous lequel est connue COLETTE Peignot dont le père ,Georges, est le fondeur de la police créée par Cassandre et choisie par Valéry pour les deux inscriptions qu’il a rédigées dans le but d’orner chacune des deux tours du Palais de Chaillot, construit pour l’occasion en lieu et place du Palais du Trocadéro;
on reparlera peut -être de Laure,l’auteur, dont la vie fut riche et tourmentée
Pour ceux qui pourraient s’intéresser au rôle de la femme dans le cinéma américain, un article de Manohla Dargis du NYT. J’ai trouvé le filigrane remarquable. Enfin !
@Passou sort de sa réserve habituelle, et j’aime ça
Pas trop ça… pour ma part, jzzz, je trouve ce touite affiché sur le blog, vraiment des plus… moyens. Qu’est-ce qui lui prend au juste avec Méluche, ce lecteur passionné de la RDL et des œuvres de François Bayrou ? Un conflit personnel à propos de la mobilisation des « auteurs » précaires en gilets jaunes, des fois ? Qui sait ?
Phil, quelle réplique imaginez vous que Léon Daudet ait pu fournir à ce mouvement , du moins à celui qui ne s’allie pas aux casseurs? Et dans les paramètres qui sont ceux de notre monde .
A cause des gilets jaunes ont peu même plus s’acheter des livres à 200euros en paix, tout est fermé !
Retirado en la paz de estos desiertos,
con pocos, pero doctos libros juntos,
vivo en conversación con los difuntos,
y escucho con mis ojos a los muertos.
Si no siempre entendidos, siempre abiertos,
o enmiendan, o fecundan mis asuntos;
y en músicos callados contrapuntos
al sueño de la vida hablan despiertos.
Las grandes almas que la muerte ausenta,
de injurias de los años vengadora,
libra, ¡oh gran don Josef!, docta la imprenta.
En fuga irrevocable huye la hora;
pero aquélla el mejor cálculo cuenta,
que en la lección y estudios nos mejora.
Don Francisco de Quevedo y Villegas.
Angers
Les vitraux des XIIe, XIIIe et XVe siècles constituent l’une des principales richesses de la cathédrale Saint-Maurice. Cette page tire profit de l’importante thèse de Karine Boulanger, dans le cadre du Corpus Vitrearum, pour développer les problèmes de création, de destruction et d’entretien des verrières de l’édifice au cours des siècles.
https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Angers/Angers-Saint-Maurice.htm
Bérénice, trouvé ce mot de Daudet, dont il aurait pu gratifier la partie dévoyée des gilets jaunes:
« c’est une tête de mort sculptée dans un calcul biliaire ».
Les vitraux de la cathédrale d’Angers [article]
sem-linkJane Hayward sem-linkLouis Grodecki
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1966_num_124_1_4229
Les Ateliers Barthe-Bordereau
dirigés par Benoît de Pontbriand
perpétuent un savoir-faire ancestral
et œuvrent à la restauration et à la création des vitraux.
il y a des videos
« A cause des gilets jaunes ont peu même plus s’acheter des livres à 200euros en paix, tout est fermé ! »
On n’autopsie pas un corps vivant, on voit toutefois apparaître quelques éléments utile pour l’élaboration d’une théorie de la classe malaisée.
Ces groupes de gilets jaunes à Paris, essentiellement des mecs, plutôt jeunes, évoquent les troisièmes mi temps d’un match de rugby !
C’est Benjamin Grivaux qui l’a dit le premier « Au regard des événements qui se sont déroulés, de l’attentat terroriste qui s’est déroulé sur le marché de Noël à Strasbourg, il serait préférable que, ce samedi, chacun puisse vaquer de manière apaisée à des occupations d’un samedi avant les fêtes », j’ai juste traduit.
@ les troisièmes mi temps d’un match de rugby !
… la tension monte en pays rugbypèdes, Bordeaux, Toulouse
https://www.youtube.com/watch?v=Uflew0Ov8H4
Croyez-vous que les gilets qui jaunissent dans les caves aiment à se rappeler le soleil ?
@jazzi dit: 15 décembre 2018 à 13 h 38 min
Il me semble qu’en relisant les pages 109/110, on peut les imaginer, Jazzi. (Oui, cette série est passionnante et ce « Paris d’Aragon » raconté par Olivier Barbarant est excellent).
Je crois qu’il désirait que le droit de parole soit accordé à André Breton au « Congrès des écrivains pour la défense de la culture », pour représenter les surréalistes mais Breton, en giflant Ilya Ehrenbourg devant le café, ne souhaitait-il pas cette crise ? La réunion fut un échec.
Louis Aragon raccompagna René Crevel en auto. « C’est la mi-juin, il doit faire beau à Paris et les deux hommes traversent de bout en bout la capitale, jusqu’à l’appartement situé dans le 16e arrondissement. Crevel monte les étages qui le mènent chez lui. Dans la voiture, Aragon hésite, c’est lui qui le racontera plus tard, à laisser ainsi son ami.[…] Crevel réussit tout de même à joindre au téléphone Paul Eluard. Puis ce sera tout. Le lendemain, au petit matin, on le retrouve étendu sur le carrelage froid de la salle de bains. Transporté à l’hôpital Boucicaut, il meurt en milieu d’après-midi.
Les amis défilent : Valentine Hugo, Eluard, Simone Téry, Elise Jouhandeau, Louis Massignon. […] » (Alexandre Marc pour Le Seuil René Crevel – Les inédits – Lettres, texte.)
Il laissa sur un meuble ces mots pour son amie Tota Cuevas : «Prière de m’incinérer. Dégoût.». On dit que la veille de sa mort, il venait d’apprendre que sa tuberculose rénale s’était aggravée. (Lui aussi avait connu à Davos la pension Eisenlohr…) Contraint à la solitude pendant de longs mois et durant de nombreux séjours, il écrivit à ses amis… Les lettres adressées à Tota Cuevas, sa dernière amante, sont les plus émouvantes. Elles sont conservées à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Place du Panthéon)
Il lui écrivit le 15 juin 1935 :
« […] Moi, je parlerai au Congrès.
Création littéraire.
Je suis assez calme.
Ne parle de ces histoires à personne.
Tzara gentil. Dégoûté de tout cela. Ne fera rien pour le Congrès.
Je suis assez dégoûté.
Et la platitude de tous devant le délégué soviétique. Che merda
Baisers. Baisers. »
RIC – Je suis contre les Référendums d’Initiative Civique, cela ne peut qu’engendrer des problèmes encore plus graves aux petits commerçants. Et d’ailleurs sur mon rond-point carré, à part quelques-uns, la plupart de mes nouveaux amis sont également contre.
@et alii dit: 15 décembre 2018 à 16 h 56 et 54
Quelle beauté !
Jazzi,
🙂
La bibliothèque Doucet doit être transférée à Richelieu.
Misty Copeland :
À partir du fascio-trotskiste « Congrès international pour la détermination des directives et la défense de l’esprit moderne » il n’y a plus eu de limites au pire : l’idée de déterminer des directives est typique de quelqu’un qui n’a rien compris à l’esprit moderne.
RIC : pour ma part, je suis pour. RIC est synonyme de démocratie directe et d’autogestion. Ce serait le rempart idéal à toute prévarication politique. Et en plus, on pourrait voter grâce à ce moyen, l’abolition légale du travail. Une mesure pour mille ans !
apparemment, ils n’évoquèrent pas l’idée de coucher ensemble, jzzz. Déçu, non ?
RIC veut dire Référendum d’Initiative Citoyenne (et non civique), mot trop faible). Allusion à la Révolution française.
Phil,
quel trésor !
https://www.cairn.info/revue-bulletin-de-l-institut-pierre-renouvin1-2014-2-page-159.htm
Macron n’est pas assez démocrate pour instaurer le RIC. Il a tant de progrès à faire ! Il ne dissoudra même pas l’Assemblée ! Quel nul !!!
L’instauration du RIC serait une mesure considérable. Cela changerait la figure de notre démocratie, en mieux. Ce serait un progrès politique monumental, qui permettrait la ratification rapide de l’abolition. L’abolition est citoyenne et démocratique, et même universelle. Ce serait l’occasion pour la France d’être à nouveau le centre du progrès humain, comme elle l’a été lors de la Révolution. L’abolition est un article nouveau à inscrire à la Déclaration des droits. Du style : « C’est le droit essentiel de l’être humain de pouvoir subsister sans travailler. » Un droit hautement révolutionnaire, que les autres nations nous envieraient.
Le RIC est déjà la mesure phare des gilets jaunes, grâce à laquelle l’histoire universelle ne les oubliera pas.
@DLP, questions de justice fiscale populaire.
La condition pour participer à un RIC serait au moins de posséder un RIB. Or beaucoup n’en ont pas, d’autant qu’ils ne sont pas assujettis à l’IRPP. Où irait la « démocratie directe » si la volonté de ces dépourvus de RIB à la source devait s’imposer à celle des démocrates prélevés avec leur RIB ?
vedo, ne parlant pas espagnol, j’ai essayé, aidé du mot à mot de la traduction automatique, assez fantaisiste, de vous offrir une version française. Faut-il respecter la musique des rimes ou en redonner l’esprit en prose ? C’est trop difficile…
Retiré dans la paix des déserts,
sans rien, mais quelques bons livres ouverts,
je vis en conversation avec les morts
et découvre de mes yeux leurs livres de bord
Sinon toujours compris, mais toujours ouverts
ils modifient et fécondent mes…
Propos entendus au sujet du RIC :______________________________
Enfin, nombre de manifestants arboraient des pancartes demandant la mise en place du « RIC », un référendum d’initiative citoyenne, pour que les citoyens puissent être consultés sur les grandes orientations économiques et sociales, à l’image de ce qui existe en Suisse. « C’est un mécanisme simple. Il faut faire confiance au peuple, disait par exemple Julie, la quarantaine, qui se mobilise en semaine à Gisors, en Normandie. Ce n’est pas normal que dans un pays comme la France, si libre et si riche en pensées, le peuple n’ait pas les moyens de s’exprimer. » Le Monde
mais comme le reconnaissait fort justement Jacques Derrida, après avoir déconstruit puis aboli le concept de mur, il faut bien en reconstruire les ruines avec les abolitionnistes.
JJJ, pas besoin de RIB pour voter lors d’un RIC !
C.P. : il y a dans le Monde un article intitulé « Macbeth est noir, et alors ? »
illustré par un très belle photo de Macbeth et lady Macbeth. La photo n’est pas légendée et donc on n’a pas les noms des comédiens. C’est bien Chloé Rejon, une de vos filles, qui joue Lady Macbeth ?
« Le RIC est déjà la mesure phare des gilets jaunes, grâce à laquelle l’histoire universelle ne les oubliera pas. »
Un gadget, bien sympathique, mais inapplicable et inefficace, voire dangereux, Déjà testé par l’extrême droite italienne avant qu’elle n’arrive au pouvoir, Delaporte. Et pas un prof de droit constitutionnel capable de venir l’expliquer sur les plateaux télé aux journalistes ignorants…
Les gilets jaunes parlent d’une liste lors des élections européennes. Le projet prend forme, malgré le relatif échec de la mobilisation d’aujourd’hui.
Précision : dans le Monde.fr.
« Déjà testé par l’extrême droite italienne avant qu’elle n’arrive au pouvoir, Delaporte. »
Mon cher Jacuzzi, vous semblez ignorer à plate couture que les Italiens sont de gros nuls en politique. En France, permettez-moi de vous dire que ça marcherait, le RIC. Les référendums, qui ont déjà eu lieu chez nous, ont bien fonctionné. Le peuple s’est exprimé, et les autorités politiques en ont tiré les conséquences immédiates (par exemple, de Gaulle en 1969). Donc, Jacuzzi, merci de ne pas raconter n’importe quoi, et de ne pas comparer ce qui n’est pas semblable. Jacuzzi, vous êtes un esprit confus !
Je voulais dire préférer le rétablissement de la démocratie censitaire inversée : seuls pourraient voter dans un RIC celzéceux qui n’ont rien (càd pas de compte bancaire), à l’exclusion de toutes celzéceux qui en ont un.
Oui, Christiane, maladie, lassitude politique, problèmes personnels.. c’était beaucoup trop pour le pauvre Crevel et Aragon n’y pouvait rien. Quoique l’idée triviale de JJJ, Louis enculant René, aurait peut-être pu lui sauver la peau ? Pour un temps…
« Le projet prend forme »
A la niche, et toi le premier, Delaporte !
Le peuple s’est exprimé, et les autorités politiques en ont tiré les conséquences immédiates (par exemple, Sarkozy en 2008 après l’échec du référendum européen de 2005). Waouh !
Les Gilets jaunes ont été bons pour exprimer une colère, complètement incompétents pour proposer des solutions politiques cohérentes face à l’ordre économique mondial.
La présence des gilets jaunes, partout en province,et avec beaucoup initiatives et de solidarités, agit comme un papier de tournesol qui indique le niveau d’acidité de la société.
Lavande, merci : oui, ce sont bien Adama Diop et Chloé dans « Macbeth » mis en scène par Stéphane Braunschweig. Je venais tout juste de lire l’article, et la photo est assez belle.
« … à l’image de ce qui existe en Suisse. »
En ouvrant tous les liens, un’idée de la chose :
Qui a sorti cet os à ronger du chapeau, que chacun répète consciencieusement devant les micro, JJJ ? En parlez-vous sur radio-rond-point ?
« Les Gilets jaunes ont été bons pour exprimer une colère, complètement incompétents pour proposer des solutions politiques cohérentes face à l’ordre économique mondial. »
A travers ce commentaire aberrant, on distingue tout de suite l’aliénation profonde d’un esprit comme Jacuzzi. Jacuzzi est totalement dominé par la pensée ultra-libérale, il ne pense même pas à se révolter. C’est l’électeur type de Macron, qui se résigne à sa misère, qui ne songe pas une seconde à se révolter contre tout ce qui l’exploite. Aucun sens critique ! Une fatalité abominable ! Je vous plains, Jacuzzi. Vous êtes une sorte de zombie. Si tous les Français étaient comme vous, ce serait à désespérer du genre humain. Réveillez-vous un peu !!!
Macron a tué les partis politiques, les Gilets jaunes ont enterré les syndicats…
@renato dit: 15 décembre 2018 à 19 h 14 min
« … à l’image de ce qui existe en Suisse. »
En ouvrant tous les liens, un’idée de la chose :
A rapprocher du principe constitutionnel et hautement symbolique de « résistance à l’oppression » ? Une forme ordinaire de celui-ci ?
@Macron a tué les partis politiques, les Gilets jaunes ont enterré les syndicats…
Puisse-t-il sauter avant le gouvernement ; là serait la véritable révolution
« des solutions politiques cohérentes face à l’ordre économique mondial »
Quel enfoiré ! Il ne sait pas qu’il faut détruire l’ordre économique mondial qui aujourd’hui rend esclaves les hommes ! Il parle de « l’ordre économique mondial » comme si c’était une chose à respecter ! Tu finiras au bout d’une pique, Jacuzzi, quand un Desnot t’aura artistiquement décollé la tête.
@19.13, doit-on déduire que C.P. aurait à peu près 70 ans (se demande la DGSI qui avait oublié la fiche Pouillon), -entre 65 et 75, quoi- ? Lui présente toutes ses excuses.
@19.10, comme si on demandait au peuple en jaune d’avoir plus d’idées que le mariole US aux cheveux décolorés pour refaire le monde, Edel !… Et pourtant, il en a plus d’idées dans le caillou, le peuple, y’a pas de mal !
Macron a reconstitué une nouvelle aristocratie, à sa botte, les Gilets jeunes ne peuvent que générer une organisation mafieuse, c’est comme ça, Delaporte.
L’article se tient
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sistance_%C3%A0_l%27oppression
Il a raison DLP, vous glissez dangereusement, comme tout bobo parigeot effrayé qui se respecte, jzzm. Vous perdez vos nerfs. On vous sent désormais capable de soutenir n’importe quoi, pourvu que ça ne dérange pas trop vos habitudes. Allons, un peu de courage pour une fois, voyhons donc ! Sacrifiez votre petit confort et rejoignez-nous, il est encore temps.
jazzi, (que)vedo, je tente :
Retirado en la paz de estos desiertos,
con pocos, pero doctos libros juntos,
vivo en conversación con los difuntos,
y escucho con mis ojos a los muertos.
Si no siempre entendidos, siempre abiertos,
o enmiendan, o fecundan mis asuntos;
y en músicos callados contrapuntos
al sueño de la vida hablan despiertos.
Retiré en ces déserts paisibles
Avec pour compagnie peu mais de savants livres,
Je vis, conversant avec les défunts,
et écoute avec mes yeux les morts.
Si tu n’entends pas toujours, toujours sois ouvert
Ou amender ou fertiliser mes affaires,
Et dans la musique de contrepoints silencieux
Rêer de la vie dont ils parlent éveillés.
Rêver la vie telle qu’ils en parlent éveillés
Crapulerie : celle que l’on rejette et celle qu’on redemande.
vedo
vous écoutez avec vos yeux mais
« Un coup de foudre, une présence immédiate à travers un demi-millénaire »
un demi-millénaire ou plus ?
Triomphe de quoi?
« rejoignez-nous, il est encore temps »
Volontiers, à quel rond-point du Grand Paris dois-je me rendre, pour vous serrer dans mes bras, camarade JJJ !
Ce que je ne parviens pas à comprendre c’est pourquoi vedo n’a pas choisi Quevedo comme pseudonyme. Vedo ça ne veut pas dire grand chose. Ça me dépasse tout ça.
On aurait cherché à se faire remarquer qu’on ne s’y serait pas pris autrement. C’est ce que je pense.
Janssen vous écrivez : »@19.10, comme si on demandait au peuple en jaune d’avoir plus d’idées que le mariole US aux cheveux décolorés pour refaire le monde, Edel ! »vous lisez trop vite et vous me traduisez à l envers !vous ne comprenez pas ce que je dis, qui est pourtant simple: ce degré » d’acidité » dont je parle, d’une partie de français veut dire qu’il faut désormais tenir compte-quand on est un home politique intelligent- de l’importance de ce mouvement solidaire,fraternel, énorme,venu des profondeurs, oui, encore anarchique dans un premier temps, mais qui exprime son hostilité et son incompréhension face à un gouvernement centralisé, technocratique, de quelques fonctionnaires de Bercy, entre autres.. .c’est actuellement la revanche assez magnifique et la victoire des Girondins contre une poignée de jacobins de trois arrondissements.
@Lavande et C.P.
Même si on n’a que le début de l’article pour les non-abonnés dont je suis, ces quelques lignes donnent le ton de cet article vivifiant :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/13/macbeth-est-noir-et-alors_5396954_3232.html
IMPORTANT
Note-t-on, Paul, des liaisons particulières entre les indépendantistes et les Gilets jaunes bretons ?
@Chaloux (cf le billet de Passou)
« […]les six allégories (amour, chasteté, mort, renommée, temps, éternité) des Triomphes. C’est sur ce dernier que l’éditrice Diane de Selliers et le traducteur Jean-Yves Masson ont jeté leur dévolu afin de lui rendre un hommage en majesté dans un volume sous coffret Les Triomphes de Pétrarque […] »
En janvier sera demandé le référendum révocatoire de l’actuel président de la République, pour incompétence.
en province sur un rond-point proche de Nogent le rotrou, jzzz je suis, càd très éloigné de DLP qui, lui, tient l’Opéra, dans le 9e… N’allez quand même pas croire que notre kamarad’ hamonien allait faire plus !
Donc, vous n’aurez pas le temps de m’y rejoindre, merci quand même pour la chaleur de votre témoignage de solidarité, j’en espérais pas moinssse.
(NB / Plus bas, je vous ai confondu avec Edel, désolé. Ça caille vraiment ici, on a décidé de tous rentrer dans nos foyers, car à cette heure-ci, on n’arrive plus à convertir quiconque).
« IMPORTANT »
Soyons sérieux, D. !
Pendant qu’on fait joujou, les Chinois envahissent nos marchés !
@jazzi dit: 15 décembre 2018 à 19 h 52 min
Note-t-on, Paul, des liaisons particulières entre les indépendantistes et les Gilets jaunes bretons ?
Quid des néo-chouans ?
https://www.youtube.com/watch?v=2DEstQqgglk
@19.47 Toutes mes excuses, P. E., je croyais m’adresser à jzzm, et par suite, n’avais pas fait allusion à l’acidité… D’ailleurs je n’avais pas compris que vous vouliez dire. Mais là, votre mise au point me ravit, croyez-le bien, je la trouve très juste et pertinente, comme du baume sur les plaies des engelures.
Oui, merci Christiane, arrêtez de me prendre pour un débile. L’ai feuilleté, pas trouvé formidable. Globalement trop sombre et trop cher.
jazzi dit: 15 décembre 2018 à 19 h 56 min
« IMPORTANT »
Soyons sérieux, D. !
Pendant qu’on fait joujou, les Chinois envahissent nos marchés !
–
Parce que nous le permettons, Jazzi.
J’ai un très grand respect pour la Chine et le peuple chinois, remarquablement courageux, travailleur, discipliné, doué et entreprenant.
Mais nous pouvons renégocier facilement de nombreuses choses.
Tu as une mentalité bourgeoise, jazzi.
@19.24 voyez ce qui me fait mal, jzzm, à moi qui n’ai jamais été un grand idéaliste, c’est cette phrase totalement gratuite en l’état des choses actuelles, que vous avez osé proférer tantôt : « les Gilets jeunes ne peuvent que générer une organisation mafieuse, c’est comme ça, Delaporte ». Mais comment avez-vous pu soutenir une chose pareille, face à un mouvement aussi composite, aussi inédit dans les annales de la post modernité néolibérale mondialisée ?… Même un vendu comme daniel cohn-bendit, qui nous a tant déçu ces dernières années, serait bien incapable de décrypter ce que préfigure cette incroyable agitation. Alors pourquoi déjà spéculer sur le pire ? Le retour à l’ordre, certes, mais après l’ordre, n’y aurait-il pas quelque chose de nouveau et de radicalement singulier qui subsistera ? Pourquoi toujours penser aux vieux schémas sur des situations en configuration inédite, dont personne encore n’a clairement en vue la ou les trajectoires… Réver ce qu’ils vivent en éveillés, dit ND de rose à sa maman, elle a raison… Et méditons Shakespeare dans sa foulée (de mémoire) : ils ont perdu, faute d’avoir suffisamment cru en leurs rêves…
Tout à fait ça, D. Jazzi a une mentalité d’investisseur repu, qui fait sa fortune avec des milliers d’ouvriers chinois enfermés dans leurs dortoirs à 21H pour être bien performants le lendemain. C’est ce qui finira par arriver ici, avec un Macron ou un autre pour expliquer qu’on ne peut pas faire autrement, et quantité de pseudo intellectuels genre BHL et je ne dirai pas qui pour applaudir à ces fortes avancées civilisationnelles, et qui continueront sans vergogne à publier des livres sur les justes de la guerre de 40 et les vilains collabos. Quel déclin…
Jazzi, je ne peux pas répondre à ta question car ici, à Saint-Malo, la question « indépendantiste « n’apparait pas dans les revendications GJ , mais oui la fierté bretonne, avec drapeaux sur les ronds-points , est là , et bien là.. le comportement des GJ de la région est vraiment compris, soutenu,(on leur apporte pains, croissants et charcuteries en plein vent quand j’y étais, avec vraies discussions ..) car la méfiance envers le jacobinisme parisien est toujours ici très fort.
Il suffit de rester deux heures à un rond-point ,et on constate que les coups de klaxons et les encouragements sont très forts, et majoritaires .Les conversations s’engagent facilement sans aucune agressivité .. De plus, cette fraternité GJ s’exprime non seulement dans les ronds-points mais aussi dans les cafés .Conversations très drôles ;enfin, détail, une trentaine de GJ ont voulu interrompre la circulation des camions vers l’accès au Ferry pour l’Angleterre au rond- point du Naye pres du bassin Vauban,.. et une simple discussion entre une voiture de police et les GJ s’est achevée dans la courtoisie. Les GJ signalent aux camions qu’ils sont là mais ils n’interdisent pas l’accès au Ferry pour l’Angleterre.. Ici c’est l‘ entraide, la solidarité avec la plus grande partie de la population..(avec services sociaux très actifs dans les quartiers..) On sent un lien social et qui me réjouit.
@l’ombelle des talus
Les informations divulguées par le groupe Sud-Ouest sont-elles fiables ?
https://www.sudouest.fr/2018/12/15/direct-gilets-jaunes-suivez-la-mobilisation-en-gironde-5659539-2780.php
Paimpopol est un type bien. Même si je le charrie de temps en temps, je dois l’admettre.
… Tous, nous avançons dans l’obscurité à tâtons, parfois éclairés par des lucioles phosphorescentes qui se meurent sous le poison des glyphosates et nous supplient : « ne nous oubliez pas »…
@Chaloux dit: 15 décembre 2018 à 19 h 38 min
Débile ? Certainement pas. Comment faut-il comprendre votre question : « Triomphe de quoi? »
Avec mon post précédent.
Tu vois jazzi, ici, en Bretagne, je suis persuadé de deux choses :
1) que sous la pluie, en plein vent, beaucoup de GJ ont découvert qu’enfin ils n’étaient pas seuls face à leurs difficultés, face aux banquiers, mais qu’ils étaient ensemble, compris et soutenus par la population ; ils ont brisé cet isolement terrible que donne l’impression d’être soumis à des puissances incontrôlables, chacun dans son logement.
2) je suis persuadé que parmi les milliers de JG , il y a ceux qui vont devenir des représentants politiques importants ; ils sont motivés et courageux ; ils trouveront les mots et l’énergie pour les représenter. C’est une chance pour notre pays.
Triumphi, édition de 1473 :
Heureux de voir une belle unanimité retrouvée, entre les frères ennemis erdéliens d’hier, fusse sur mon dos.
Beau témoignage local Paul.
Pour moi, Paris sera toujours Paris, ma salle des pas perdus, avec ses vices et ses vertus, ses saints et ses catins, ses jardins, ses monuments ou ses taudis…
cathédrale de Metz vitraux Chagall
http://www.mesvitrauxfavoris.fr/cathedrale%20metz%20%20chagall.htm
L’Église Saint-Maximin de Metz
18
08
2015
Bâtie dans le quartier d’Outre-Seille, l’église Saint-Maximin de Metz figure parmi les plus remarquables édifices religieux messins ! Elle est connue pour contenir des vitraux réalisés par l’atelier des maîtres-verriers Brière de Levallois-Perret d’après des cartons de Jean Cocteau, imaginés en 1962.
https://bertrandelesp.wordpress.com/2015/08/18/leglise-saint-maximin-de-metz/
…
…vivre , bourgeois, rien de plus simple, vives et vertus, empilés,!…
…
« sur mon dos ».
Non.
qq éléments d’info suppl. pour éclaircir ou épaissir un brin (?). Réfléchir après.
https://theconversation.com/debat-le-referendum-dinitiative-populaire-la-solution-108355
L’éditrice aurait mieux fait de travailler sur les Trionfi de Francesco di Stefano, dit le Pesellino.
Puis, il est vrai que les fresques de Giotto pour le palais d’Azzone Visconti, à Milan, le temps les a effacés, il existe toutefois un frontispice pour le De Viris Illustribus (celui de Petrarca) inspiré à l’un de ces fresque. Ils auraient pu travailler sur et à partir de ça, aussi ou parallèlement.
Pas le temps de faire une recherche d’images fouillé, donc Pesellino, Triomphe de l’Amour, de la Chasteté et de la Mort :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8e/Pesellino_i_trionfi.jpg
Pétrarque est vert, or, mais pas bleu marine. Certainement pas. Pas un poète du vitrail, pas un poète d’intérieur. C’est un poète du dehors.
Propositions de futures questions référendaires d’initiatives civiques :
Faut-il détricoter l’Europe ?
Promouvoir l’autonomie des Régions ?
Stopper le développement du Grand Paris et retirer à Paris sont statut de Capitale de la France ?
Réduire l’Île-de-France à une région égale aux autres et la France à un conglomérat de Fédérations ?
Laisser chaque région autonome choisir son système représentatif : monarchique, républicain ou démocratie populaire et sa langue régionale ?
Les gens de mon âge, JJJ, savent depuis le désormais lointain 68 que l’on ne peut pas compter sur Daniel Cohn-Bendit — même Côme représentation du thème du héros-traître il est décevant, mais il paraît qu’il se connait en ballon.
aucune buse sociologue à la bhl pour dire le temps froid flotteux qui remballe le gilet jaune et la casse de banlieue. Pauledel JJJ veulent pas voir le Chinois à qui Trump fera la guerre, aussi sûr qu’une bonne partie de l’Asie et Afrique est mise sous la coupe pékinoise. Baroz trouve ses réjouissances dans le kitsch du Louxor, il n’a pas tort.
Aaaah ! Côme > comme, pardon
La France serait-elle devenue un pays de crabes, qui marchent à reculons ?
« l’on ne peut pas compter sur Daniel Cohn-Bendit »
Sauf pour dire des énormités, les plus vulgaires de préférence.
Comment tous ces gens, il faudrait en établir la liste, font-ils pour ne pas comprendre qu’il serait temps maintenant pour eux de se taire, de disparaître du champ du débat auquel ils n’apportent rien. Un mystère.
Aujourd’hui, Florence est un village, et Venise un musée…
Daniel Cohn-Bendit a refusé le poste de Ministre de l’écologie que lui avait proposé Macron, Chaloux.
@Delaporte dit: 15 décembre 2018 à 18 h 34 min
RIC veut dire Référendum d’Initiative Citoyenne (et non civique), mot trop faible)
De la désobéissance civile (et non citoyenne – mot trop fort) pour les faibles en langue
« I went to the woods because I wished to live deliberately, to front only the essential facts of life, and see if I could not learn what it had to teach, and not, when I came to die, discover that I had not lived. I did not wish to live what was not life, living is so dear; nor did I wish to practice resignation, unless it was quite necessary. I wanted to live deep and suck out all the marrow of life, to live so sturdily and Spartan-like as to put to rout all that was not life, to cut a broad swath and shave close, to drive life into a corner, and reduce it to its lowest terms. » — Henry David Thoreau⠀
suck out all the marrow of life
incidemment, si une fine fourchette de passage pouvait donner une recette d’os à moelle à la fleur de sel et persillade, ce serait donner l’accès à un met de roi à petit coût
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