de Pierre Assouline

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Un monument de papier à la gloire des invisibles

Un monument de papier à la gloire des invisibles

Ce serait bien de commencer l’année par un coup de chapeau à une entreprise qui se distingue par son audace, sa témérité, son originalité. Imaginez le chantier : rien moins qu’une Histoire des traductions en langue française dans tous les domaines de la vie de l’esprit ! L’idée a germé un jour dans la conversation d’Yves Chevrel et de Jean-Yves Masson, deux comparatistes de l’université Paris-Sorbonne ; ils en ont fait l’axe de leur programme de recherche du XVème siècle à nos jours ; une fois que l’Agence nationale de la recherche eut donné son accord pour le financement, il ne manquait plus que l’éditeur assez fou pour s’emparer de cette histoire et lui donner corps en quatre volumes ; Masson se tourna naturellement vers Verdier, la maison qui le publie (il y dirige la collection de littérature allemande « Der Doppelgänger)« . Et voilà comment il y a peu est paru le premier tome (1368 pages, 48 euros) dans le désordre puisqu’il couvre le XIXème siècle et la période 1815-1914.

Qu’est-ce qui a été traduit, comment et par qui ? Nul ne pouvait le dire vraiment faute de synthèse d’envergure. Cela ne s’est jamais fait. Pensez donc : une première mondiale que cet observatoire critique des traductions dans notre langue ! Mais ce n’est pas parce qu’un livre n’existe pas qu’il ne faut pas l’écrire. Sauf à être hanté par une vision, de celles qui animent les grands projets littéraires ou érudits et autres cathédrales de prose ou d’idées. Alors ce livre, avant même de l’écrire, il faut l’inventer et le construire avec la foi des anciens maîtres d’œuvre et d’ouvrage. Une pensée les a guidés, lue et ruminée comme une douce injonction car issue d’un maître-livre : L’Epreuve de l’étranger. Antoine Berman y écrivait : « La constitution d’une histoire de la traduction est la première tâche d’une théorie moderne de la traduction ». Il est vrai que depuis un certain temps déjà, sans remonter nécessairement au De optimo genere oratorum de Cicéron, le débat sur la question a débordé le strict cadre des études académiques pour interpeller tous ceux pour qui rien de ce qui touche aux littératures n’est… étranger. Car c’est un reflet inédit des valeurs d’une société en son temps qui nous est révélé par cette exploration. Les inspirateurs de ce projet collectif, qui tiennent le traducteur à la fois pour un lecteur, un auteur, et un réécrivain, ont demandé à ses contributeurs  (une soixantaine) de se tenir, vis à vis des traducteurs d’autrefois, sur un fil entre la réserve empathique et la neutralité bienveillante (merci la psy !). Ce qui exige parfois des délicatesses d’équilibriste.

Il est rigoureusement impossible, dans le cadre d’un billet comme celui-ci, de rendre justice à la richesse, la densité, l’ouverture, l’érudition de ce volume. On ne voit pas quel média d’ailleurs pourrait en rendre compte de manière complète, hors les revues scientifiques et Fabula, en lui accordant les nombreuses pages qu’exige son analyse. Pour vous donner un aperçu des perspectives et des voies qui y sont tracées, sachez qu’on y traite du rôle de la traduction dans la naissance de l’orientalisme savant, des résistances puis de l’ouverture aux répertoires dramatiques étrangers, des métamorphoses du panthéon littéraire à travers le prisme des canons d’une traduction, la transformation dudit panthéon national en panthéon universel, de l’impact des traductions de Walt Whitman en français sur l’essor du verset en France au XXème siècle , autant que des traducteurs de poésie (Nerval, Mallarmé, Baudelaire) ou que de Dickens, Walter Scott, ou des classiques tels Shakespeare et Cervantès qui sont de bons baromètres (pour les pièces du premier on en revient au texte source et le Quixote du second est honoré de douze nouvelles traductions au XIXème) sans oublier les aventures des traducteurs dans les domaines de la religion, de la philosophie, des sciences, du droit, des récits de voyage, des mathématiques, de la biologie. Et toujours et encore, le dilemme fidélité/trahison. Vertigineux ! Je n’imagine pas qu’un tel livre puisse se lire en continu, encore que… Plutôt par sauts et gambades. Grâce à un savant équilibre entre rigueur scientifique et volonté de s’adresser à un public lettré élargi, on redécouvre en passant comment le souci de l’original, avec ses « prises de tête », a poussé les traducteurs à faire pression sur la langue française pour qu’elle innove sur le plan formel. Jean-Yves Masson rappelait récemment dans un entretien à LivresHebdo que l’on devait l’introduction du mot « sélection » dans notre langue à la traductrice de Darwin, et celle de « modernité » à Baudelaire.

Qui traduit quoi, en quelle quantité, selon quels critères et en fonction de quelle pratique ? Y a-t-il eu véritablement un moment romantique de la traduction, basé sur une conception originale ? Et dans ce sens, quelles traductions ont vraiment fait date ? Et surtout, comme l’écrivent les maîtres d’œuvre :

 « Les traductions contribuent-elles à une vaste entreprise de « mise en plat » des éléments culturels, en important l’étranger sous une forme plus ou moins assimilable ? Dans quelle mesure la langue française est-elle susceptible de rendre compte, par les opérations de traduction, des éléments étrangers propres aux autres langues ? »

Trop longtemps, les traducteurs ont été traités comme des invisibles, et mis à distance en qualité de simples passeurs d’un original dans lequel ils ne sont pour rien –alors que tous les mots d’un texte traduit sont d’eux. Et puis qu’en serait-il du fantastique dans la littérature française sans E.T. Hoffmann pour ne citer que cet exemple ? Cette ambitieuse Histoire des traductions en langue française vient à point, alors que sont réhabilités les intermédiaires de l’art, de la littérature et des idées. Et si les marchands de tableaux, galeristes, éditeurs le sont à juste titre, ces indispensables go-between que sont les traducteurs en français (y compris les Belges, les Suisses et les Québecois) méritent de l’être plus encore, comme le disait Maurice Blanchot au titre de « maîtres cachés de la culture ». Ceux qui ont permis aux Français de regarder au-delà de leurs frontières, excusez du peu. Ils méritaient bien ce monument de papier qui n’est ni une encyclopédie, ni un dictionnaire mais bien un captivant panorama. Vivement la suite !

La prolifération des revues littéraires fut à la fin du XIXème siècle un signe : un cosmopolitisme culturel s’y manifestait souvent en rupture avec le nationalisme. La dernière livraison de la revue de littérature Théodore Balmoral (Hiver 2012-2013, No 69/70, 205 pages, 20 euros), ceinte du bandeau « Fais voir ta langue ! », ne dément pas cette tradition. Bien qu’elle fasse le plus souvent la part belle à la langue, aux Lettres et aux écrivains français, ce qui est à nouveau brillamment le cas avec des textes de Jean Roudaut, Marcel Cohen, Jacques Réda, Christian Garcin, Denis Grozdanovitch ou Thierry Laget, elle ouvre sur un éloge de la bibliothèque comme « l’un des noms que nous donnons à l’univers » par Alberto Manguel, donc traduit de l’espagnol. Surtout, elle propose un entretien avec l’écrivain Gilles Ortlieb, lui-même traducteur de grec moderne, ce qui nous vaut de savoureux clins d’oeil à l’usage moderne et urbain de « Metaphorès » ou « Pantopoléion ». Il précise ce qu’il entend par « transaction précieuse » ; autre chose qu’un mot rendu par un autre mais bien une part d’invisible et d’imperceptible passée en contrebande au cours de la transhumance d’une langue à l’autre. Selon lui, le traducteur laisse une empreinte en creux ; c’est un artisans qui s’approprie un texte auquel il  s’identifie tant il se sent proche de l’auteur, jusqu’à reconnaître ses mots comme siens, mais à condition de ne pas en rajouter… Sujet inépuisable puisque « c’est sans fond, une langue »

(Photos Jean-Pierre Bertin-Maghit)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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273 Réponses pour Un monument de papier à la gloire des invisibles

alec dit: 2 janvier 2013 à 20h33

dans la troisième et dernière parie de votre billet, vous deviez penser écrire Jacques Roubaud, très certainement ?
dans une belle analyse, Steiner et Boutang s’étaient entretenus jadis pour montrer que la traduction était la plus belle des herméneutiques (j’ajouterais « contemporaine »), et que la langue française en était le plus divin médium.

John Brown dit: 2 janvier 2013 à 21h07

Je m’intéresse actuellement à Ben Jonson. En dehors des quatre pièces qu’on peut lire dans l’anthologie de la Pléiade consacrée au théâtre élisabéthain, qu’est-ce qui a été traduit au moins une fois en français de l’oeuvre considérable de Jonson ? Pas grand-chose sans doute. Une histoire de la traduction en français, ce devrait être aussi une histoire de ce qui n’a pas été traduit. Pourquoi nombre d’oeuvres de grands écrivains étrangers n’ont-elles jamais été traduites, pourquoi vivons-nous depuis des décennies, voire des siècles, sur des traductions anciennes, médiocres et périmées, ces questions valent d’être posées. Peut-être d’ailleurs le sont-elles par les auteurs de cet ouvrage.

D. dit: 2 janvier 2013 à 22h12

Je n’ai jamais beaucoup aimé l’œuvre de Tardi, elle a le don de me déprimer. C’est extrêmement sombre. Mais je lui reconnais un talent immense, une très grande maîtrise de l’art, et bien sûr beaucoup de profondeur. Ah ça c’est sûr. Il nous fait monter quand il nous fait descendre, en quelque sorte.

Je comprends à 100 % son refus de la Légion d’Honneur et les raisons invoquées. Je l’aurais d’ailleurs refusée de la même façon, et je l’ai déjà exprimé ici par le passé dans les commentaires de ce blog.
On pourra m’opposer qu’il y a peu de chances que l’on me nomme dans l’ordre de la Légion d’Honneur. Ce n’est pas faux, les probabilités sont bien faibles.
Enfin, franchement,côtoyer des patrons du Medef, des mandarins de la Science, des champions de la Haute Finance, des officiers supérieurs qui n’ont jamais mis un pied sur un théâtre d’opérations…comme il a raison. Qu’on lui foute la paix, il est bien au dessus de tout ça. Même pas, d’ailleurs. Il est simplement à côté, et Grand bien lui en a pris, toute sa véritable gloire et fierté est bien là, et surtout pas ailleurs.

D. dit: 2 janvier 2013 à 22h20

Dites-moi, Daaphnée, dites-moi.
Je suis bien au dessus du matériel, comme vous pouvez vous en doutez. Cependant j’aime bien les situations claires et nettes. Vous m’aviez parlé d’un cadeau. J’y ai pensé, plus exactement j’ai été obligé d’y penser, parce que au départ je ne demandais rien, je je demande jamais rien d’ailleurs.
Seulement voilà, le fait s’impose : de cadeau, point. Ou point encore.
Ce n’est pas très gentil comme façon de faire.

Passou dit: 3 janvier 2013 à 23h05

John Brown, Vérification faite, il est précisé dans le livre que le librairie Ladvocat publie Ben Jonson dans sa collection » Chef d’oeuvre des théâtres étrangers » dans un volume où il est regroupé avec Wycherley et Farquhar. Ses pièces paraissent également en 1835 chez Guérin dans la collection « Théâtre européen » sous la direction d’Amédée Pichot dans un esprit patrimonial et de fidélité au texte original.
« Pichot insiste par exemple dans sa présentation de « Volpone ou le Renard » de Ben Jonson sur « la consciencieuse fidélité » de la traduction réalisée par A. Defauconpret « sans retranchement ni addition moderne » »

Bloom dit: 3 janvier 2013 à 23h14

Si se pencher sur le passé est louable et finalement assez facile, préparer l’avenir constitue un défi infiniment plus difficile. La France et les Français, insitutionnellement et souvent individuellement, regardent beaucoup derrière eux, avec une nostalgie marquée pour la 3e Republique et sa geste coloniale. Je ne m’étendrai pas sur les diverses manifestations tangibles de ce retour du bon vieux temps des colonies – j’en suis encre complètement chamboulé.
En Asie, le français est tout sauf une langue d’avenir. Hormis pour de rares raisons de snobisme linguistique, et encore plus rares de geste gratuit, on y apprend notre langue qu’qvec l’ambition d’émigrer au Canada (sa connaissance élémentaire – niveau A2 du delf – donne des points supplémentaires). Et encore s’agit-il d’une langue réduite à sa seule dimension fonctionnelle (M. le professeur, pourquoi étudier ce poème/ cette chanson? Moi je veux juste être capable de commander un repas au restaurant, où passer un entretien d’embauche).
Il semblerait que nous n’ayons plus grand chose à proposer au monde, pas de grands écrivains, pas de grands principes défendus contre vents et marées, une absence de dynamisme collectif…Il subsite encore quelques beaux restes dans les sciences humaines où une pensée moins linéaire que l’anglo-saxonne sait encore parfois se faire entendre dans les débats…si ses tenants s’expriment dans un anglais correct, ce qui est rare…
Quand bien me^me, on ne se donne plus les moyens financiers de ‘rayonner’, on se replie sur l’hexagone, petit village gaulois.
On comprend la nostalgie.
Le jour (cad demain) où les programmes d’aide à la traduction ne seront plus financés, il n’y aura encore moins de textes français traduits en langue étrangère.
C’est un pays entier qui se met à mort chaque jour un peu plus.
Vous reprendrez bien une petite gnôle…?

vav dit: 3 janvier 2013 à 23h20

La langue française n’est pas le plus divin medium. mais moi, je voudrais trouver des choses-programmes sur la toile pour qu’un ado américain -de famille- bilingue bien doué et musicien puisse s’apprendre le français à loisir et non comme des devoirs qui épuisent mentalement . Qui a des idées ?

Bloom dit: 3 janvier 2013 à 23h28

Alchimiste notoire, l’auteur de Chacun en /hors de/ son humeur.
Normal, pas facile de supporter la comparaison avec le grand Will, même si on est l’auteur le plus en vue de son temps et qu’on survit 20 années au Génie de la profession. Alors on se se venge en produisant des panégyriques de son rival: ‘Il savait peu de latin et encore moins de grec’; ‘il n’appartenait pas seulement à son temps, mais à toute l’éternité’, etc.
Charmant personnage…Très soucieux de son image en sa qualité de Poet Laureate officieux, il reste fort péniblement classique comparé aux géniaux modernistes intemporels que sont Kit Marlowe et le Barde.

vav dit: 3 janvier 2013 à 0h32

pour un ado américain habitant aux U.S. et doublement scolarisé là-bas; mais il a assez de caractère .
MERCI à ceux qui ont des suggestions que se parents , assez dynamiques n’auraient pas envisagées.
le temps de l’histoire d’une discipline n’est -il pas celui où elle a acquis comme une sorte de maturité ?L’entreprise est quand même à saluer

jmdesp dit: 3 janvier 2013 à 1h12

L’exhaustivité pour un tel ouvrage semble quand même vraiment difficile.
Citent-ils les traductions du chinois par le parfaitement francophone général Tcheng Ki-tong ?

Passou dit: 3 janvier 2013 à 6h18

Pratiquement pas de traductions d’Amérique latine. Ce n’est pas un choix mais le reflet de l’époque.

Magnus Pym dit: 3 janvier 2013 à 6h31

En effet, Passou, l’histoire des traductions doit renseigner utilement l’environnement culturel des… traducteurs. Tout autant pour les traductions du français au français. Voyez Mme Angot : ses versions de La Princesse de Clèves sont assez éloignées de l’original… 🙂

John Brown dit: 3 janvier 2013 à 7h35

« Il semblerait que nous n’ayons plus grand chose à proposer au monde, pas de grands écrivains, pas de grands principes défendus contre vents et marées, une absence de dynamisme collectif… » (rédigé par Bloom)

Cette déroute est récente. Il semblerait qu’elle commence avec la fin de notre empire colonial…Non, non et non ! C’est sûrement une illusion d’optique.

John Brown dit: 3 janvier 2013 à 8h41

« Charmant personnage…Très soucieux de son image en sa qualité de Poet Laureate officieux, il reste fort péniblement classique » (rédigé par Bloom)

Ses pièces les plus célèbres ne confirment pas cette réputation, pas plus que ce qu’on sait d’une existence plutôt mouvementée. De l’abondante production théâtrale de Ben Jonson, seule une faible partie a été traduite en français, et — comme me l’indique passou — dans des traductions fort anciennes. Compte tenu des difficultés de la langue et de l’ancrage historique de textes riches en allusions précises à des faits contemporains, il est bien difficile à un lecteur français de juger La rareté des mises en scène française du théâtre de Ben Jonson (excepté « Volpone ») est en raison directe de l’absence de traductions jouables. A cet égard, le travail de Michèle et Raymond Willems pour la Pléiade constitue une avancée notable. Un exemple, parmi tant d’autres, de l’importance culturelle cruciale de la traduction.

Giovanni Sant'Angelo dit: 3 janvier 2013 à 8h46


…des traducteurs aux convives exégètes des scalpels de la démesure,…des connivences,…
…pour les mauvaises langues à traduire,…
les justiciers individualistes des populistes-photographes,…de l’urbanisme des villes,…
…etc,…
…encore une comme cela,…et je me remet aux « cachets »,…d’aspirines,…avec une chique entre les dents,…Oh,…que c’esr dégoûtant,…of course,…

John Brown dit: 3 janvier 2013 à 9h42

Anouilh sur la liste des nobélisables ? Cela en dit long sur les limites du goût (et de l’information )des nobéliseurs. Sans compter que le pessimisme de l’intéressé cadrait plutôt mal avec leur ligne humaniste.

Observatoire du couple dit: 3 janvier 2013 à 9h43

La même police pour tous ! Auteur étranger et traducteur. Du caractère, mdr ! Assez de ces inégalités où le nom du « passeur » apparaît en caractères minuscules. En gros, le traducteur !

Ligue de défense des enfants dit: 3 janvier 2013 à 10h55

Aucune différence entre les pédophiles sexuels libérés et les pédophiles d’Etat qui font souffrir les enfants dans les goulags scolaires ! Les adultes sont des monstres.

C.P. dit: 3 janvier 2013 à 11h10

Parallèlement… lisez l’article de Bernard Hoepffner traducteur de Gilbert Sorrentino, il en vaut la peine. Même quand on lit « en direct » dans une langue (pour moi, l’anglo-américain), c’est souvent un second plaisir de découvrir plus qu’une traduction : un traducteur, en ce sens écrivain qu’il enrichit parfois la langue d’accueil.

renato dit: 3 janvier 2013 à 11h29

Là t’es dans la conjecture, Mémé. Fait attention au lac, il arrive qu’il t’appelle et si t’es distrait, tu l’écoute on te repêche dans le Rhône…

Valeria Elena von Bank und Rottweiler dit: 3 janvier 2013 à 12h25

Au déjeuner, ce midi, une proposition merveilleuse de drôlerie de mon petit chou, qui pense vraiment à tout, à table : « Que faire de nos mauvais Français ? Mais … de bons Russes ! »
Et il ajoute : « Comme sous Staline ! » Oh ! la gueule de Pierre Laurent, demain, quand il apprendra ça !

DHH dit: 3 janvier 2013 à 12h39

je trouve qu’en refusant la legion d’honneur ,et en faisant ainsi un evenement de ce qui est un non evenement,Tardi fait beaucoup d’honneur à ces rubans qu’on balance par tombereaux à chaque premier janvier ,paques ou 14 juillet.
chez le fonctionnaires c’est une sorte de medille du travail, Aussi d’une amie qu’on felicitait pour « son elevation au grade de chevalier »,cette réponse ; »j’aurais aimé la mériter

Mince alors! dit: 3 janvier 2013 à 12h43

Vous avez raison renato, maintenant tout le monde veut son bout de gros!
Être écrit en gros, voilà le nouveau régime littéraire. Le gros en ce siècle est doctrinaire!

vav dit: 3 janvier 2013 à 12h44

l’envoi que j’ai fit pour mettre en doute la possibilité de « neutralité pour un être humain a reçu une interprétation qui corrobore abolument le bien-fondé de la remarque . Il fut un jour demandé à Meschonnic , lors d’un colloque sur la traduction, par une jeune femme d’extrême orient « mais enfin, on traduit ce que l’on aime » : et ce fut le moment de gloire du silence embarrassé et assourdissant, sans impératif de neutralité, celui qui ne palit ni ne reverdit à la pointe des cyprès (ni des ormeaux)
bonne journée les trans !

Bloom dit: 3 janvier 2013 à 12h58

Je ne veux pas passer pour désagréable, ,mais beaucoup d’anglicistes savent de quoi Ben Jonson est le nom. Je vous renvoie au Dictionnaire Shakespeare, chez Ellipses, auquel a participé Michèle Willems (qui fut ma collègue -ainsi que Raymond- au début des année 90 à l’Université de Haute Normandie).

Quant à l’intérêt de ses pièces, je reste dubitatif, et il me semble que l’absence de traduction moderne n’est pas la seule explication de la rareté de leur mise en scène. Elles ne sont pas jouées en GB non plus car elles vieillissent assez mal. « L’Alchimiste » pourrait à la rigueur être adapté, mais les pièces d’humeur sont trop lourdingues pour le public sensuel moyen.

Quoiqu’il en soit, vous n’aurez aucun mal à convaincre le traducteur occasionnel que je suis de l’impérieuse nécessité de la (re)traduction tous azimuts.

Bloom dit: 3 janvier 2013 à 13h01

C’est désolant, cneff, nous avons obtenu un financement conséquent avec le Goethe Insitut à l’occasion du 50e anniversaire, mais ce n’a rien a voir avec la langue, tout avec la

Thierry Kron dit: 3 janvier 2013 à 13h11

Il faut mieux être cocufié, que puceau et solitaire d.bile., surtout passé 20 ans. Alors à 50, je ne vous fais pas le tableau. D’autre part, cocufier ne veut pas dire grand chose, sauf pour les femmes de moins de 30 ans et, naïves à se dessécher sur place.

Bloom dit: 3 janvier 2013 à 13h24

Je dirais que c’est plus récent. Selon moi, ça date grosso modo de la chute du Mur et de la fin des Utopies. La France proposait une forme d’Utopie, elle faisait encore rêver, parfois contre les faits historiques.
La pensée unique du libéralisme a asséché son fonds de commerce. La machine à rêver est grippée.
Plus rien à dire, et même plus de langue audible dans laquelle ne plus exister confortablement (comme certains ‘petits pays’, ce que nous devenons chaque jour un peu plus).
Tout cela malgré l’ères des experts (voir E.Morin dans Le Monde), le FOS, le FDA, le FOU, tous ces acronymes qui contiennent la langue des affaires, de l’université, sur objectifs spécigfiques etc…la langue saucissonnée..wie Schade…Ucking Hell!
La gnôle, Jean-Paul, sors la gnôle!!!!!!!!!

Charles dit: 3 janvier 2013 à 13h27

Bonjour, comme l’on parle de traducteurs, je voudrais signaler le travail remarquable fait pour la traduction des livres de Joa Guimaraes Rosa, et notamment « Diadorim » :
Maryvonne Lapouge. Quand on connaît le travail sur la langue en portuguais, c’est un travail incroyable.
http://dictionnaire-vachard.hautetfort.com/

John Brown dit: 3 janvier 2013 à 13h39

Passé chez mon libraire commander les deux volumes de l' »Histoire d’Italie », de Francesco Guicciardini (le Guichardin des Français), superbement traduit et annoté par une équipe de spécialistes, en deux volumes chez Laffont / Bouquins . Réponse : épuisé. Il s’agit pourtant de l’édition de référence de ce grand classique de l’historiographie de la Renaissance. Tout de suite me vient l’envie d’écrire une lettre d’insultes à l’éditeur. Mais il faut savoir raison garder : qui peut bien lire ça, à part quelques égarés dans mon genre ? Passe encore de traduire, mais éditer à nos âges d’inculture et de recul généralisé de la lecture… Il me semble pourtant que, dans le cas d’ouvrages de très grande qualité comme celui-là, un éditeur ne devrait pas laisser un titre s’épuiser; compte tenu du petit nombre d’acheteurs, maintenir un petit stock disponible ne devrait pas représenter un bien grand risque financier.

Passou dit: 3 janvier 2013 à 13h47

Merci à tous de ne pas répondre à « M », troll marketing, quand il arrive par miracle à passer le filtre, car dans ce cas, je sucre.

T'as peur de l'Amazone, John Brown ? dit: 3 janvier 2013 à 13h54

« Passé chez mon libraire commander les deux volumes de l’ Histoire d’Italie, de Francesco Guicciardini (le Guichardin des Français), superbement traduit et annoté par une équipe de spécialistes, en deux volumes chez Laffont / Bouquins . Réponse : épuisé »

Nous en avons 3 neufs , livrables sous 48 heures !

John Brown dit: 3 janvier 2013 à 14h35

« Il faut mieux être cocufié, que puceau et solitaire d.bile., surtout passé 20 ans. » (rédigé par Thierry Kron)

C’est vraiment profondément idiot. Cet « idéal » consiste à s’acoquiner avec une femelle, probablement stupide et inculte, avec, en prime, la merveilleuse perspective d’être cocu. La vie offre tout de même des perspectives de réalisation de soi un peu moins bornées.

Sensible s'abstenir ! dit: 3 janvier 2013 à 14h41

En lisant Kron, j’avions pleuré de rire avec meuh vaches : ka c’est beau la kronitude.

Polémikoeur. dit: 3 janvier 2013 à 15h05

Filtre, filtre… Il y avait la tasse (si, si, sur la photo en tête de la Rdl période précédente), pourquoi pas le filtre ? Peut-être même aurait-il parfois besoin d’être renforcé… Bon, et le filtre, est-ce qu’il opère aussi en traduction ? Sémantique, culturel ou autre ?
Tamisèrement.

Polémikoeur. dit: 3 janvier 2013 à 15h09

Toujours étrange : 16 h 05 avant 11 h 55, lui-même après 11 h 54. Jouissivement décaléatoire !

cneff dit: 3 janvier 2013 à 15h21

Encore bonjour sur la RDL
J’ai une question, et comme nous parlons de traductions, je crois qu’il a certainement quelqu’un qui pourrait me répondre ici …. Qui était le premier traducteur de la bible en français – en Allemagne c’est clair et très connue- ce fut la Bible de Luther – et le début du protestantisme allemand (Luthérien), – mais comment les choses se sont passe dans le domaine francophone – Jean Calvin, ou Pierre Valdo ou Valdès (donc plutôt du franco-provençal) …. Merci d’avance pour les réponses !

Thierry Kron dit: 3 janvier 2013 à 15h32

John Brown, ce n’est pas un idéal, peu s’en faut. Entre être cocu ou vierge solitaire, je préfèrerais la première alternative.
Cocu est un mot qui sent le 19ème siècle bourgeois, à mon sens.
Les couples se font et se défont, c’est la vie.
Un homme ou une femme, au courant de la vie sexuelle extra-conjugale de son conjoint, n’est pas cocu et s’il ou elle le désire, il ou elle peut faire de même. Pour moi être cocu c’est croire à la fidélité constante quand elle n’est pas au rendez-vous. Vous saisissez ?
À votre âge, vous devriez être plus réaliste. Sauf bien sûr si comme Philippe Régniez, vous vivez en respectant les principes moraux inventés par les catholiques et les protestants.
Avec vos grandes moustaches blanches d’ancien officier de l’armée des Indes, je vous imaginais plus réaliste.
Vous parlez de femelle stupide et inculte, vieux macho que vous êtes, sachez que les femmes que j’ai croisé dans ma vie, même dans les générations de mes parents ou grands-parents, savaient jouer au ping-pong. Quant aux générations plus jeune, c’est souvent les femmes qui quittent leurs mecs: Les femmes ne sont plus économiquement dépendantes de leurs compagnons ou maris.
Vos idées d’extrême-droite ne sont pas garantes de la fidélité des épouses.
Je veux bien croire que vous et Madame Brown, n’avez jamais eu de one-night-stand extra-conjugal, cela existe.
Et puis brownie boy, c’est au contraire quand une femme est cultivée et non stupide, qu’elle sait le plus se défendre.
J’ai été élevé dans un milieu assez libre et sans trop d’hypocrisie.
Les couples fidèles existent, je ne saurais le nier.
PS: Être cocu prouverait au moins, que votre compagne ou compagnon est désirable par les autres.
Fin de l’intermède, merci et adieu !

renato dit: 3 janvier 2013 à 15h36

« … s’acoquiner avec une femelle, probablement stupide et inculte… »

Faudrait pas généraliser sur la base de l’expérience qu’on a eu du marché… déjà.
Puis, il vaut mieux parfois avoir à faire à une femelle stupide et inculte mais plaisante à la vue, qu’à un gros lard embu de soi-même seulement parce qu’il a lu des livres qu’il n’a probablement pas compris et qu’il répète comme un perroquet.

Saddam et Comores dit: 3 janvier 2013 à 15h55

S’accoquiner avec une femelle, c’est vieux jeu. Vrai : elles sont toutes incultes et bêtes. Franchement has been, le process ! Il vaut mieux se marier avec un intellectuel qui a lu des livres et qui en parle pendant qu’on le sodomise avec tact. Vive le mariage pour tous !

Casuistique pour le cochon PACAp' dit: 3 janvier 2013 à 16h11

Que tu rêves de te faire sodomoser, soit.
Mais ça ne fait pas de toi un intelletuel, hé Jaunedevant Lacrottocul !

vav dit: 3 janvier 2013 à 16h16

ayant suivi une année un séminaire de A.Berman
(il y venait cette année-là , une des dernières, des psys profesionnels qui le contestaient aussi), je ne sais si l’on doit affirmer que « La constitution d’une histoire de la traduction est la première tâche d’une théorie moderne de la traduction »
ce peut être une tâche judicieuse . Ce n’est pas le permis de co duire qui fait le bon conducteur: on ne voit pas pourquoi une bonne théorie moderne ferait de bons traducteurs, ni de bons lecteurs; on comprend mieux que la lecture et la comparaison de traductions réveillent des textes sources prêts à irriguer de leurs
trouvailles les recherches d’un traducteur

Maxla menace dit: 3 janvier 2013 à 16h51

Cette suite ressemble aux feux tricolores,je dois être daltonienne ,je ne vois que du rouge qui brille dans la nuit de vos esprits sexués!Je suis en panne d’inspiration et vos considérations sur ce que peut doit un couple sont affaires de sensibilité.

W dit: 3 janvier 2013 à 16h59

hormis un souvenir de libido que vous reste-t-il dans ce domaine?Moi-même j’avoue avoir connu l’expropriation pour le tracé d’une nouvelle auto-route depuis plus rien…surement défendre le parti de l’indécence après 40ans est il risqué!je risque le lynchage au point où l’on est arrivé ,qu’en pensez-vous?

Fernande Lehideux dit: 3 janvier 2013 à 17h04

Saperlipopette, Valerio, c’est merveilleux de drôlerie votre machin franco-russe ! (pas tout compris mais ça doit être l’âge) J’ai décidé de vous aider, j’ai une idée….

de nota dit: 3 janvier 2013 à 17h27

La première traduction complète de la bible en français est l’oeuvre de Lefèvre d’Étaples

Sergio dit: 3 janvier 2013 à 17h33

Ha oui of course troll ça va mais marketing faut les nettoyer tout de suite ipso facto sans attendre immédiatement comme dirait Ferdine…

Marquis de S. dit: 3 janvier 2013 à 17h49

Que mériterait cette belle Chantal, Christian, si le lynchage ne convient point ?

court dit: 3 janvier 2013 à 17h54

On rappellera pour éclairer une note du maitre de ces lieux, qu’Amédée Pichot, malgré son patronyme digne de Labiche, a traduitle premier intégralement Byron , et Defauconpret,entre autres Walter Scott et Fenimore Cooper. (Ils sont deux, le père et le fils) Leurs traductions sont aussi bien considérées par Henri Suhamy, le spécialiste de Scott, ce qui va dans le meme sens que l’extrait cité par Pierre Assouline.
Que pense-t-on de Mayoux, qui traduisit Conrad? Résultat me semble-t-il à la fois fascinant et agaçant pour le Secret Sharer…
Bien à vous.
MCourt
Bien à vous.
MCourt

Soeur Soupir dit: 3 janvier 2013 à 17h55

Votre nom est une promesse, Fernande, et votre prénom une invite qui ne se refuse pas.

pas mémé dit: 3 janvier 2013 à 18h19

renato dit: 3 janvier 2013 à 12 h 29 min
Là t’es dans la conjecture, Mémé. Fait attention au lac, il arrive qu’il t’appelle et si t’es distrait, tu l’écoute on te repêche dans le Rhône…

je n’ai rien compris à cette phrase. quelqu’un pour me l’expliquer?
pourquoi la conjecture, pourquoi le lac, pourquoi le rhône?
c’est une très private joke ou un delirium de renato?

vav dit: 3 janvier 2013 à 18h29

extraordinaire définiton d’un traducteur de sa pratique dans le lien donné dans le billet
 » Par-delà le conflit, traduire, c’est comprendre l’ennemi. »
bonne soirée les trop traducibles

Casuistique pour un dérrière dit: 3 janvier 2013 à 18h43

popotau-feu-éteint, t’as rien compris au film mais t’y peux rien.

Casuistique pour le cochon PACAp' dit: 3 janvier 2013 à 18h45

popot-au-feu-éteint, t’as rien capté au film mais t’y peux rien.

SF dit: 3 janvier 2013 à 18h47

Billet passionnant.

Si je devais accorder une palme à un traducteur actuel, ce serait Serge Quadrupani et ses savoureuses interprétations du sicilien d’Andrea Camillieri. Mais cela nous éloigne du barde…

renato dit: 3 janvier 2013 à 18h48

Donc pas mémé.

Un intervenant, depuis « modéré », avançait que je suis de plus en plus seul et de plus en plus « cornuto ». Voilà la conjecture.

Quant au lac. L’intervenant dont on parle habite Genève, lui-même a avoué être Suisse par opportunisme, je lui conseillais donc de ne pas écouter l’appel du lac car il risque de tomber dans l’eau et se noyer. Le courent le charriait vers la sortie, comme un vieux tronc, et on le repêcherait à la sortie, voilà le Rhône.

Sergio dit: 3 janvier 2013 à 18h52

Ha oui les embus faut s’en méfier finalement avec la 3D on n’a pas tous ces problèmes juste l’imprimeur à houspiller de temps de temps…

John Brown dit: 3 janvier 2013 à 18h56

« Et puis brownie boy, c’est au contraire quand une femme est cultivée et non stupide, qu’elle sait le plus se défendre. » (rédigé par Thierry Kron)

Je ne nie pas que certaines femmes soient intelligentes, cultivées, éclairées, généreuses. Je le sais, j’en ai moi-même rencontré. Mais il faut tout de même convenir que l’immense majorité d’entre elles ne sont que d’épouvantables maritornes ignares, bouchées à l’émeri et malfaisantes avec ça. Certes, on peut en dire autant des hommes, sauf qu’il faudrait trouver un équivalent à « maritorne » , mais on ne va pas pinailler pour des détails au risque de perdre de vue l’essentiel. Cela doit-il nous empêcher de protester contre l’imperfection de la nature humaine ? Je ne suis certes pas machiste, mais pas non plus féministe. Dieu m’en garde ! D’ailleurs, heureusement, Annie Ernaut existe et, tant qu’elle est en vie, je ne crains rien.

Ô bandaison, ô illusion dit: 3 janvier 2013 à 18h57

Quand il enfile en cachette les robes de bobonne, le cochonpacap’euplus se fait appeler chantal.

Services de Sécurité Rhodanien dit: 3 janvier 2013 à 18h57

Qui paiera pour repécher un vieux tronc charrié par le courant ? la famille ?

Après la déprime normande, le naufrage PACAp' dit: 3 janvier 2013 à 19h06

« Chantal », c’est plus original que Crottocul mais beaucoup moins encenseur que Cacaderrière.

renato dit: 3 janvier 2013 à 19h10

« Je ne nie pas que certaines femmes soient intelligentes, cultivées, éclairées, généreuses. »

Les hommes intelligents, cultivés, éclairés, généreux, ne courent non plus les rues.

Huckleberry Finn dit: 3 janvier 2013 à 19h12

Faut voir! Le rhône, le rhône!
En aval y’a peut’ête ben des gazelles alors qu’en amont y’a que de vieux crocodiles.

vav dit: 3 janvier 2013 à 19h21

a commencer pour commencer, je me demandais quelle était la première traduction retenue, ayant pris bonne note que les auteurs considèrent qu’il convient de parler de « langue française » à partir du du XVème siècle
ils en ont fait l’axe de leur programme de recherche du XVème siècle à nos jours

On peut présumer que cette histoire en inspirera d’autres , tant le projet est intéressant, et que les livres semblent pouvoir être utilisés comme manuels (usuels)

renato dit: 3 janvier 2013 à 19h23

Ça c’est à voir. Toutefois, lorsque t’es près pour la bière gazelles ou crocodiles c’est du pareil au même…

D. dit: 3 janvier 2013 à 19h39

Je ne voudrais pas polémiquer trop longtemps, Thierry, mais il me semble que Dieu a demandé que l’homme s’unisse à la femme et y reste uni.

John Brown dit: 3 janvier 2013 à 19h48

« Dieu a demandé que l’homme s’unisse à la femme et y reste uni. » (rédigé par D.)

L’exquise neutralité de cet « y » indique bien à qui allait la préférence de Dieu.

renato dit: 3 janvier 2013 à 20h03

« … et y reste uni. »

Et vous pouvez témoigner de la véridicité de la chose, il vous en a parlé personnellement ?

TKT dit: 3 janvier 2013 à 21h15

D., vous vous mettez la parole de Dieu sous les pieds. Comme vierge immaculée de 50 ans, que savez vous de l’union de chair ou même, d’un essai de votre appareil vraisemblablement toujours au repos ? Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas. Je ne vous reproche pas d’être impuissant, mais de vouloir faire la morale, au nom d’un Dieu qui vous a doté uniquement d’un robinet…
Votre sang n’irrigue ni votre cerveau, ni votre pipeau.

Observatoire de l'helvète dit: 3 janvier 2013 à 21h41

Comment les helvètes peuvent-ils supporter les inepties de leurs « fiscalisés » franchouillards.
Un mystère.
Le Suisse est un être très étonnant.
Traube ne l’est manifestement pas.
Petit psychorigide mono-penseur

TKT dit: 3 janvier 2013 à 21h50

D., quand vous ressortez votre pseudo « observatoire de l’helvète » c’est que vous n’avez aucun argument autre que d.bile.
Laissez aujourd’hui au moins, les bichons et les chaussures signées Berluti, en paix. Dieu aussi, laissez le en paix.

TKT dit: 3 janvier 2013 à 21h59

Ce site est surréaliste, la réponse à un commentaire de 22 heures 45, est annoncé à 22:15
Le dieu de d. doit être aux manettes

vav dit: 3 janvier 2013 à 22h11

le traducteur à la fois pour un lecteur, un auteur, et un réécrivain, ont demandé à

un réécrivain? le mot n’est pas très familier: rewriting serait en voie de francisation?

D. dit: 4 janvier 2013 à 23h10

Traube, sachet que je me désolidarise du troll précédent. En fait, je n’ai jamais été solidaire en quoi que ce soit avec lui.
Vous savez, la virginité est une belle chose, Thierry, et je n’ai aucunement envie d’en changer. A cinquante ans, beaucoup d’hommes subissent le démon de midi, mais ce n’est pas mon cas et je m’en réjouis.
Je sais que vous m’appréciez beaucoup, j’ai un sixième sens pour ça -et d’ailleurs beaucoup d’autre m’apprécient beaucoup ici, certains ne s’en sont jamais cachés et ils ont raison, vous m’appréciez beaucoup mais je n’ai cependant aucune attirance pour les hommes et le peu que j’aie revient à 100 % aux femmes.
Je suis désolé. Je sais que vous pouvez en souffrir, mais je crois que rien ne changera.

D. dit: 4 janvier 2013 à 23h13

renato, vous me faites penser à ces cormorans qui attendent seuls pendant des heures sur un rocher au milieu d’une mer déchainée.

D. dit: 4 janvier 2013 à 23h19

Vous aurez remarqué que je suis extrêmement occupé en journée en ce moment. C’est que je me livre à des études et des recherches extrêmement importantes.
Je continue à avoir des flashs de QI à 360 chaque nuit. J’ai bien dit chaque nuit. C’est pas forcément agréable l’extra lucidité. Ne m’enviez pas trop. Ça me permet de faire le tour de ce que nous sommes, individuellement et collectivement, et je suis désolé de vous dire que c’est pas terrible du tout.
Dans la journée je développe tout ça, je l’étire, l’expose, l’étend, le lamine. Mon œuvre est sans doute la plus grandiose de toutes les ouvres. Je suis désolé que vous n’en ayez que des bribes, mais suis surtout désolé que vous les receviez de cette façon. Ce n’est pas W. qui me contredira.

D. dit: 4 janvier 2013 à 23h21

Je vais vous dire quelque chose, Thierry : si je n’étais pas vierge, mon œuvre serait moins belle.

Giovanni Sant'Angelo dit: 4 janvier 2013 à 23h27


…franchement comment peut’on vivre et s’habituer à exister,…sans croissances, sans bénéfices,…sans avenirs,…
…sans « idées anticipatives »,…presque forcée les peuples à devenir idiots ou à le rester,… » là « ,…il faudra qu’on m’explique pourquoi faire,…les autorités ont ‘elles peur de perdre leurs « credo » auprès de leurs populations,…un  » pari »,…par des mises en jeux,…
…ou un genre séparer le bon grain de l’ivraie,…dans le sens d’être un lobbying à toute les sauces pour être du « bon grain »,…
…et très « ivraie » si trop honnête et généreux,…
…vraiment çà me ramène aux inversions juxtaposées,…c’est les  » bons et les meilleurs » qui supportent les bêtises humaines en liberté « ,…
…c’est pas bientôt fini,…ces concerts de musiques d’inégalités sociales de fils à papa,…ces patrons et leurs laquais à langue pendante,…ces traducteurs de phytagorismes et strabismes de sophistes à deux balles des intérêts sur la misère et le refus du partage des bénéfices,…les patrons c’est la collectivité,…le sens commun du respect-privé par la gloire de la distribution parcimonieuse de toute chose,…dont tout et chacun peut user à volonté sans en privé quiconque,…
…quiconque oublie son passé est condamné a le revivre,…mes dinosaures,…Non ne partez pas sans moi,…
…etc,…ou est passer mon feeling de l’orientation,…mon guide,…mon oiseau de toute les couleurs,…Non,…chez Métropolis des Stars à deux balles du Trivial-Poursuite,…à Phénix,…des langoustes et homards,…Horreurs de recettes de cuisine,…
…manger ou être manger par Dieu et ses saints,…aux petits plats du paradis,…la cuisine du chef,…un temps pour tout,…et tous pour un bon plat,…ou suis je,…vous voyagez en cocotte-minute du traducteur,…
…etc,…la vie en rose,…l’air de rien,…en cravate-papillon,…et culotte à bretelles,…j’ai toujours dix ans,…encore un,…qui s’est déconner à 100 à l’heure,…à bicyclette,…

D. dit: 4 janvier 2013 à 23h36

Est-ce que l’idée qu’on ne vous lit même plus à cause de vos … vous est-elle déjà venue à l’idée, Giovanni Sant’Angelo ?

Giovanni Sant'Angelo dit: 4 janvier 2013 à 3h16


…mon cher,…D,….à ,…0 h 32,…

…si vous savez comment je m’en tape de vos statut d’étiquette avec ,…virgule et trois petits points,…
…je n’écrit pas pour en être  » des autres »,…j’écrit pour être  » Moi « ,…contre l’univers entier,…là,…comme çà,…t’a déjà une mesure,…

Giovanni Sant'Angelo dit: 4 janvier 2013 à 3h25


…avec çà,…j’écris 0 h 32 mn au lieu de 0 h 36 mn,…
…çà Oui,…je préfère rester précis,…le reste,…la châsse aux devinettes,…suivant les humeurs perceptibles des lecteurs,…un point c’est tout,…
…etc,…

vav dit: 4 janvier 2013 à 5h11

la définition proposée « traduire c’est comprendre l’ennemi » m’impressionne comme définition de la « neutralité bienveillante »

Bloom dit: 4 janvier 2013 à 6h23

Bernard Cohen est un bon passeur, comme en témoigne sa dernière traduction publiée, « L’espoir, cette tragédie » (Hope, a Tragedy), de l’ironiste en chef Shalom Auslander (=Paix Etranger, ça ne s’invente pas…quoique…):

« Les Messerchmidt (…) étaient de braves gens. Allemands d’accord, mais qui en avaient honte. Ce sont les meilleurs. Je préfère les gens qui se détestent. Allemands complexés, Juifs complexés, Français complexés, Américains complexés. Nous aurions beaucoup moins de problèmes dans le monde si les gens avaient le courage de se détester. »

vav dit: 4 janvier 2013 à 7h00

bien intéressante, la citation de Bloom au petit matin ! mais se détester soi-même n’est pas une question de courage !détester les autres non plus d’ailleurs ….!
quant à avoir moins de problèmes? je me méfie des « solutions »

vav dit: 4 janvier 2013 à 7h19

@ Bloom
Si vous n’y arrivez pas à vous détester, je peux peut-être le faire pour vous , pour votre bien ? (On se lasse vite d’Auslander )

John Brown dit: 4 janvier 2013 à 7h54

« Allemands d’accord, mais qui en avaient honte. Ce sont les meilleurs. Je préfère les gens qui se détestent. Allemands complexés, Juifs complexés, Français complexés, Américains complexés. Nous aurions beaucoup moins de problèmes dans le monde si les gens avaient le courage de se détester. » » (rédigé par Bloom)

Absolument. Du reste, Depardieu vient de le démontrer superbement, la conséquence logique de ce complexe, c’est le renoncement à la nationalité. j’ai honte d’être Français, donc je demande la nationalité russe, ou belge, etc. Prenons garde que Depardieu vient d’inventer l’OPA sur la nationalité : après tout, nous pouvons tous suivre son exemple, et plus de Français, rien que des Russes. Imaginons qu’en 40, tous les Frabnça

John Brown dit: 4 janvier 2013 à 7h57

Je poursuis : imaginons qu’en 40, tous les Français aient demandé et obtenu la nationalité allemande…Eh bien, pas de guerre franco-allemande, et peut-être même pas de guerre mondiale. Le rendement historique de l’OPA Depardieu ne fait que commencer !

John Brown dit: 4 janvier 2013 à 8h00

« Français complexés » (rédigé par Bloom )

Perso, me sentant fort peu Français, je suis très décomplexé. Vive l’effet Depardieu !

John Brown dit: 4 janvier 2013 à 8h23

« Français complexés » (rédigé par Bloom)

Pourquoi être un Français complexé ? C’est idiot. Ce dolorisme me pue au nez. Ayons le courage d’être des Français décomplexés en n’étant plus Français du tout. D’ailleurs, nous sommes des citoyens du monde, tendance belge ou luxembourgeoise, suisse ou allemande à la rigueur.

John Brown dit: 4 janvier 2013 à 8h34

« Français complexé », c’est vraiment crétin,cette proposition. Déjà qu’on n’a pas choisi de l’être, s’il faut en plus en avoir honte ! Soyons des Français décomplexés, tendance Groucho !

Thierry Kron dit: 4 janvier 2013 à 8h38

@ D.: Votre « œuvre », comptez vous enfanter un nouveau messie ? D., père vierge et immaculé du messie pour le XXIème siècle. Le dernier en date était fils de menuisier, le prochain sera fils de comptable junior cinquantenaire au chômage.

Dieu a loupé son coup dit: 4 janvier 2013 à 9h01

« Les hommes intelligents, cultivés, éclairés, généreux, ne courent pas non plus les rues. » dixit renato

Ni les blogs !

Daaphnée dit: 4 janvier 2013 à 9h06

Ce Jaunedevant-Brunderrière !
Décidemment vous n’êtes guère doué pour l’humour et que d’auto-satisfaction à venir débiter vos sornettes ici.

Il est bien certain que pervers comme vous l’êtes, il n’est pas étonnant que vous vous prévaliez de n’avoir pas choisi d’être né sur le sol français pour ne pas vous sentir … « Français », quand dans le même temps vous vous trouvez spirituel avec votre « nous sommes des citoyens du monde, tendance belge ou luxembourgeoise, suisse ou allemande »
qui pue le brun planqué, à la recherche d’un discours qui passerait mieux, ici, que les thèses des paumés du Front National.
Pauvre baudruche !

Votre voisin de palier, dépressif-déprécié dit: 4 janvier 2013 à 9h13

J’en ai rien à fiche de vous, de la France et des Français ! Votez Futile !

Daaphnée dit: 4 janvier 2013 à 9h15

Vous vouliez dire que vous « fourrissez » sans doute, du célèbre « Fourisson » qui s’est tant employé au négationnisme.

Bloom dit: 4 janvier 2013 à 9h50

Restauration de la chronologie:

Festival de CANNOT:
La Palme de plomb, catégorie absence d’humour, sous-catégorie humour juif, option auto-dérision & auto-dénigrement, revient à … John Brown et à Renato! (Would you believe it?)

Il aura fallu poireauter jusqu’à 2013 pour que Shalom Auslander soit traité d’idiot un benjonsonnien indirect. Ca valait le coup d’attendre.

La Palme de plomb pour ces tristes (c)ires (sens Grévin)sera donc un autre passage du monument d’humour noir noir noir érigé par le digne successeur de Kafka:

« You buy a handgun—for protection, you say—and drop dead that
night from a heart attack.

You put locks on your doors. You put bars on your windows.

You put
gates around your house. The doctor phones: It’s cancer, he says.

Swimming frantically up to the surface to escape from a menacing
shark, you get the bends and drown.

You resolve, one sunny New Year’s Day, to get back into shape. This
is the year, you insist. A new beginning. A new start. A stronger you, a
tougher you. At the health club the following morning, just as you’re
beginning your third set of bench presses, your muscles cramp and the
barbell collapses onto your neck, crushing your windpipe. You can’t cry
out. Your face turns blue. Your arms go limp. There, on a poster on the
wall beside you, are the last words you see before your eyes close and
darkness envelopes you for eternity:
Feel the Burn.
It’s funny. »

Howzat for gallows humour, hey?

Gaz de France dit: 4 janvier 2013 à 9h52

Compte tenu de sa prise de position anti-française, nous retirons le privilège de Producteur au nommé John Brown, sujet de sa Majesté Apatride. Pour Arnaud Pètehaut, le délégué du syndicat.

vav dit: 4 janvier 2013 à 10h14

au fond -et qu’on ne demande pas de quoi- la quetion qui devrait nous titiller est bien » Dans quelle mesure la langue française est-elle susceptible de rendre compte, par les opérations de traduction, des éléments étrangers propres aux autres langues ? »
serait-ce le propre de la langue française ?
ou de « la langue de traduction » d’un traducteur particulier ?

Valeria Elena von Bank und Rottweiler dit: 4 janvier 2013 à 10h48

Nous sommes très inquiet à BerchtesKindergarden par le remue ménage généré par le Gros. Non ! Pas Sapin de Noël, non ! Par le New Ruskov : ça fait poser beaucoup trop de questions.
Et poser trop de questions quand on a aucune réponse, les compatriotes n’aiment pas ça. Ils ont raccourci les 1,93m de Louis XVI pour moins que ça… J’espère qu’ils ne vont pas nous jouer « Chérie, j’ai raccourci le président » ?

vav dit: 4 janvier 2013 à 10h52

puique je n’apporterai pas de solutionnements
bonne journée si vous jouez à chat
l’homme incalibrable

Sexologue royale, canal historique dit: 4 janvier 2013 à 11h13

Certes le grand Mou Actuel dopé à l’hélium politique peut s’enorgueillir, par medium pré-conjugal interposé, de la grande taille de ses prédecesseurs professionnels tel Le Bon Louis…
Il faut pourtant qu’il sache que Hans Axel Von Fersen était grand et infiniment mieux équipé que le Bon Gros Louis la Serrure, et qu’il fut probablement le père de Louis XVII.

Bloom dit: 4 janvier 2013 à 11h22

@ Bloom
Si vous n’y arrivez pas à vous détester, je peux peut-être le faire pour vous , pour votre bien ? (On se lasse vite d’Auslander )

Mais faites-donc, âme charitable qui jamais ne lassez!
(c’est presque aussi bo que du renato..)

Jean-Crétin se dit: 4 janvier 2013 à 11h22

« BerchtesKindergarden » J’ai fait fort. C’est vrai quoi, quelle trouvaille ! C’est bien simple : je suis désopilant.

Loulou dit: 4 janvier 2013 à 11h33

Bon! Encore de la littérature? Les auteurs ont bien de traité des traductions scientifiques et techniques, non?

Pour ceux qui considèrent « assez facile « de faire une histoire de a traduction : avez-vous essayé?

alec dit: 4 janvier 2013 à 11h58

s’il y a un traducteur qui réussit à mon avis un tour de force en trouvant le passage du nord-ouest du grand oeuvre de Michel de Montaigne, c’est Donald M. Frame (que les anglicistes du blog doivent bien connaître mais qui s’offre à chaque lecteur de l’anglais, y compris les non-spécialistes ou les timides, tellement impressionnante est la fluidité de sa langue et patente la sensibilité du tempo qu’il propose.) j’y pense car je vois passer le nom de Bernard Cohen dans vos commentaires. Frame est plus qu’un ‘passeur’ ou un ‘bâtisseur de passerelles’, c’est un véritable perceur des secrets du rythme d’un écrivain, un vrai « passe-muraille » ; on se retrouve installé dans la fameuse librairie, on boit du claret. on ne va pas raconter une histoire que tout le monde sait de toutes façons (sans Montaigne, on n’aurait peut-être pas de Shakespeare en Angleterre ni d’Emerson aux Etats-Unis, deux cathédrales de style), mais la transposition de la phrase française en langue anglaise pourrait donner lieu à un livre du genre de celui qui est étudié dans le billet. c’est un sentiment étrange de sembler avancer, comprendre des choses, les voir s’éclairer, dans une langue (sa structure, son rythme) grâce à la traduction d’une oeuvre écrite en français, l’idiome maternel.

vav dit: 4 janvier 2013 à 12h06

je vais pas lasser passer l’ occasion!,avec votre consentement s’entend , pour cent ans

vav dit: 4 janvier 2013 à 12h23

sans Montaigne, on n’aurait peut-être pas de Shakespeare en Angleterre ni d’Emerson aux Etats-Unis
Une manière d’argumenteraussi répandue qu’insoutenable: c’est parce que Shakespeare tendait à devenir the bet Wi.Sh.qu’il a su trouver qui quoi et comment le devenir.
et pour- « merci- la psy », voir « freud avec les écrivains »
et mutatis mutandis

Jacques Barozzi dit: 4 janvier 2013 à 12h27

Plus émouvant encore, alec, c’est quand cet idiome héxagonal passe la rampe des cultures occidentales, en Chine où en pays d’islam, par exemple. sans Balzac, Bloom ne pourrait pas se prélasser au pays des belles lectrices aux yeux bridés !

william dit: 4 janvier 2013 à 12h47

« sans Montaigne, on n’aurait peut-être pas de Shakespeare en Angleterre  »

Faut pas exagérer quand même

vav dit: 4 janvier 2013 à 13h13

ayant remarqué que les corrections étaient dissociées du « post » auquel elles s’appliquaient de même que la réponse, même envoyées avec la touche « répondre », je me demande si les correcteurs ne sont pas aujourdhui de ces invisibles qui auraient droit à avoir part à la reconnaissance de leur contribution .

Bloom dit: 4 janvier 2013 à 13h27

…sans Balzac, Bloom ne pourrait pas se prélasser au pays des belles lectrices aux yeux bridés !

Désolé de te décevoir, Baroz, mais ces lectrices-là se contentent de lire les notices d’utilisation des produits Chanel, Vuitton, l’Occitane et tutti quanti…

Balzac, inconnu au bataillon; en revanche Molière, Camus, Maupassant, Sartre, Zola, ça parle encore un peu, très bas. Zidane, c’est beaucou plus parlant, beaucoup plus, c’est l’ambassadeur de France puissance 10.

Bref, je suis où je suis en pârtie grâce à un satiriste, un exsistentialiste, un absurdiste, un naturaliste, un danseur du ballon rond, et un syphillitique; en partie grâce à une politique d’influence d’un autre âge qui n’a plus les moyens de ses ambitions.

Il y en a plus de 20% qui bientôt ne seront plus où ils sont grâce aux bons offices des *Khmers roses de Bercy (beaucoup). Avec NS ils avaient attaqué l’os et on croyait qu’ils pourraient pas aller plus profond sans amocher à mort le bonhomme. C’était sans compter sur les talents de vivisecteurs des pharisiens parisiens, des Philistins de Bercy (beaucoup.
Auslander est dans le vrai, Hope IS a tragedy. Encore un petit verre de Mékong?

* ceci n’est pas une gratuite métaphore : il existe un lien avéré entre au moins un slogan de l’Angkar et les modalités de la mise à mort du réseau culturel français à l’étranger. (Otro Mekong, por favor!)

Thierry Kron dit: 4 janvier 2013 à 13h37

Bloom, j’ai vu dans Windhoek, Namibie, les bureaux de l’Alliance Française. J’ai aussi fait la conversation avec une dame qui habite Windhoek et qui était très heureuse des prestations du centre culturel Français.
Il serait très dommage de faire des économies sur le dos du rayonnement culturel de la France.

benoît dit: 4 janvier 2013 à 14h06

La phrase du Général sur la vieillesse, « un naufrage », va parfaitement au demeuré de prockkenroll’

benoît dit: 4 janvier 2013 à 14h09

La phrase du Général sur la vieillesse, « un naufrage », va parfaitement au demeuré de prockkenroll’

Kron, comme un balai dit: 4 janvier 2013 à 14h24

Ce serait impensable de faire des économies sur le rayonnement de la cuculture à Bloom … Taxons ! Taxons !

Bloom dit: 4 janvier 2013 à 14h26

Mais c’est un fait, TKT. A sad and very sad fact…Vous avez pu constater, et je m’en réjouis, que l’on a un rôle à jouer, en Alliance, en Institut, avec les structures artistiques et universitaires locales. Femi Kuti a débuté sa carrière à l’AF Lagos, Nusrat Fateh Ali Khan a donné son dernier concert à l’AF de Karachi, les débats organisés par les services culturels en Israel sous T.Nathan et O.Rubinstein sont de grands moments de parole libre et intelligente (c’est pas Passou qui me contredira).
Aujourd’hui j’ai accompagné à l’aéroport.
un jeune artiste bourré de talent qui va poursuivre ses recherches à Paris; récemment nous avons accueilli deux grands intellectuels français qui ont porté très haut la nuance dans le jugmeent, ont ébloui sans aveugler par leur érudition et noué des contacts durables avec leur alter ego, des membres de la société civile, des jeunes assoifés d’autres discours que celui que distillent les media anglo-saxons. J’accompagne cet été un poète d’ici pour des lectures publiques de ces oeuvres à Paris et dans des festivals…
Renato peut persifler (ça ne coûte rien, la beuaferie anti-intellectuelle se niche partout ces jours-ci), mais ce qui se passe est proprement orwellien.
Nous venons de recevoir les directives d’une de nos minsitres de tutelle…; on sucre les subventions et les postes et on fait comme si de rien n’était, on amibtionne plus et mieux…De qui se moque-t-on? De nous, de vous, du monde, c’est le cas de le dire…
Dans la capitale d’un grand pays d’Asie politiquement très sensible, le directeur de l’AF tout frais nommé est entré en conflit avec son conseil d’administration qui demande à l’ambassade de le relever de ses fonctions. Résultat, le poste (support budgétaire) est supprimé. C’était il y a peu un poste essentiel dans notre dispositif régional…Et je ne parle pas des profs de français locaux qui ont pour certains plus de 20 ans de maison et une connaissance de la langue que bien des lycéens leur envieraient.
Francophonie? Franco-phoney, oui!

Dernière chose: le terme ‘rayonnement culturel’ est officiellemnt interdit depuis Nantes cet été. Qu’on se le dise.
Three cheers for Newspeak!

Sergio dit: 4 janvier 2013 à 14h40

Ha mais faut rien négliger la notice d’utilisation de Moët-Hennessy par exemple c’est très utile énormément…

Thomas Drelon dit: 4 janvier 2013 à 14h57

Pichot grand (co)traducteur de Macaulay également, l’historien, qui vaut bien Walter Scott. Pages magnifiques dans son Histoire de l’Angleterre.
Premier biographe français de Charles-Edouard Stuart aussi… dans un genre « saga » entre histoire et roman…

Thomas Drelon dit: 4 janvier 2013 à 15h14

Hey Bloom how could you translate:

« O for a muse of fire, that would ascent the brightest heaven of invention! A kingdom for a stage! princes to act! and monarchs to behold the swelling scene!!! »???

« can this cockpit hold the vasty fields of France? »

« Or may we cram within this wooden O the very casques that did afright the air at Agincourt? »

CAM YE O’ER FRAE FRANCE!!!!

If that you will France win, Then with Scotland first begin

Jacques Barozzi dit: 4 janvier 2013 à 15h19

« nous avons accueilli deux grands intellectuels français »

ça existe encore ce genre de produit d’exportation, Bloom ? Des noms !

Thomas Drelon dit: 4 janvier 2013 à 15h22

Depuis que Voltaire a importé Shakespeare & co… chez nous (et merdrrre c’est pas Hugo, c’est Voltaire qui en a la paternité!), la littérature française a bien gagné: en hauteur, en audace, en grandeur, en courage.

Le plus bel allié de la France restera toujours la Grande-Bretagne.

Les Trois mousquetaires étaient 4, comme chacun sait.

King of England, Scotland, Ireland and FRANCE.

Dieu et mon Droit…

Jacques Barozzi dit: 4 janvier 2013 à 15h45

« Balzac, inconnu au bataillon »

Balzac et la Petite Tailleuse de pipe chinoise de Dai Sijie, tu l’as pas lu, Bloom !

Jacques Barozzi dit: 4 janvier 2013 à 15h52

« Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, de l’écrivain Dai Sijie, est un conte moderne à caractère autobiographique, composé dans l’esprit des romans des grands auteurs français du XIXe et du début du XXe siècle, auxquels leur jeune homologue chinois rend ainsi un hommage appuyé. Le narrateur, à bien des égards semblable à l’adolescent qu’il fut, est envoyé, à seize ans, dans un hameau perdu des montagnes du nord de la Chine, sur la route du Tibet. En compagnie de son ami Luo, fils, comme lui, d’un médecin de la capitale régionale. Considérés comme des « ennemis du peuple », Mao avait imaginé pour toute cette génération de jeunes bourgeois urbains, une forme particulièrement originale de rééducation : un séjour ad eternam à la campagne ! Une solution qui fit modèle…

Dans ce paysage désolé de hautes montagnes, essentiellement consacré à l’élevage et à la culture du riz, les deux adolescents, auxquels sont confiées les tâches les plus ingrates, réussiront à mettre inopinément la main sur une valise pleine de romans d’auteurs français et étrangers. Ils feront aussi la connaissance d’une jolie villageoise de leur âge, fille de l’unique tailleur de la région. Tandis que le narrateur, toujours puceau, l’aimera d’un amour platonique, Luo, plus déluré, gagnera son amour et aura droit en prime à l’offrande de sa virginité. Jusqu’au jour où la Petite Tailleuse, secrète Rastignac quasi analphabète, se jugeant suffisamment policée au contact des romans de Balzac, que lui lisent à tour de rôle les deux jeunes garçons, décide de partir soudainement tenter sa chance à la ville. Abandonnant ainsi, sans regrets apparents, ses pauvres amis, ainsi que son père, à leur triste destin. En effet, la Petite Tailleuse, qui s’était confectionnée une élégante veste à col Mao, ne voulait probablement pas laisser passer l’opportunité historique qui s’offrait alors à elle d’aller occuper l’une des nombreuses places laissées vacantes par les rejetons de l’ancienne bourgeoisie urbaine ! »

le fare de proquegrolles dit: 4 janvier 2013 à 15h53

« nous avons accueilli deux grands intellectuels français »

Gérard D? Joni H?

Alexia Neuhoff dit: 4 janvier 2013 à 16h01

Mister Bloom pourrait-il nous révéler le montant de son salaire, de ses primes, sans parler des avantages concernant les bonifications relativement à la retraite ? Ceci contribuerait à faire comprendre que, dans l’actuel contexte de crise et d’endettement du pays,le MAE n’échappe pas à un nécessaire effort d’économie.

美麗的 dit: 4 janvier 2013 à 16h23

« Balzac et la Petite Tailleuse de pipe chinoise de Dai Sijie, tu l’as pas lu, Bloom ! »

Complètement obsédé par sa nouille, ce Barozizi!

美麗的 daaphnée dit: 4 janvier 2013 à 16h24

« Balzac et la Petite Tailleuse de pipe chinoise de Dai Sijie, tu l’as pas lu, Bloom ! »

Complètement obsédé par sa nouille, ce Barozizi!

Alexia Neuhoff dit: 4 janvier 2013 à 16h34

美麗的 daaphnée
Tiens, daaphnée vend désormais des idées au gramme.

Si c'est pas moi qui le dit: 4 janvier 2013 à 16h35

Contrairement aux faussetés daaphniennes, Baroz était surnommé dans sa classe, à Saint-Vincent du Petit Peillon, « Gros Concombre Majestueux ».

daaphnée dit: 4 janvier 2013 à 17h00

je dirais plutôt qu’il avait un certain haïku en guise de devise mais la traduction en est délicate ..

Jacques Barozzi dit: 4 janvier 2013 à 17h03

Faut dire qu’avec les Chinois on a pas grand chose à se mettre dans la bouche, Daaphnée-Butterfly, demandez à l’ami Zhu !

Jacques Barozzi dit: 4 janvier 2013 à 17h04

Faut dire qu’avec les Chinois on a pas grand chose à se mettre dans la bouche, Daaphnée-Butterfly, voyez l’ami Zhu !

Thierry Kron dit: 4 janvier 2013 à 17h11

Kron se prononce crosne.
Crosne comme un balai, voyez vous cela ne veut rien dire.
Qui que vous soyez, vous me semblez un frustré et je n’aime pas la répétition du presque même mot: Un fruste bouseux.
Je ne suis pas sûr que vous soyez capable de vous servir d’un balai.

daaphnée dit: 4 janvier 2013 à 17h12

Tsss, Jacounet !
Vous auriez dû retenir cette jolie récitation, très connue:

quand le concombre
rencontre une houche
le corni chon

Bon, Zhu saura rectifier ma traduction approximative ..

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