de Pierre Assouline

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La République des livres
Captorix, mon amour

Captorix, mon amour

Paraphrasant Woody Allen, notre dernier grand critique, on pourrait dire du Houellebecq nouveau : « J’ai lu Sérotonine, ca se passe en Normandie ». Mais on ne le fera pas. Florent-Claude Labrouste, le narrateur, a 46 ans, roule en 4X4 Mercedes G 350 TD, mange du boudin artisanal au volant, boit du Coca zéro, n’appartient à aucun milieu, vandalise les détecteurs de fumée dans les chambres d’hôtel, vomit les écoresponsables et pense avec nostalgie au bonheur de ses années d’études. Au fond un type d’une nature assez simple qui n’en finit plus de se cogner à la complexité du monde. De quoi être désespéré et autodestructeur.

Indifférent à son destin, assez bartlebyen dans sa manière de « préférer ne pas », misogyne et homophobe, il est déjà au soir de sa vie en raison d’un enchainement de circonstances qui est justement l’objet de son récit. Il n’est plus que nausées et impuissance, la faute au Captorix, un antidépresseur nouvelle génération qui présente l’avantage de ne pas pousser au suicide tout en libérant par exocytose de la sérotonine produite au niveau de la muqueuse gastro-intestinale. Bref : un neurotransmetteur dans le système nerveux central associé à la gestion des humeurs. De quoi permettre de maintenir le désespoir à un niveau convenable.

On a droit à des pages reproduisant la carte et le menu du O’Jules de la rue Bobillot ou les horaires du Carrefour City de la place d’Italie, mais ceux du chemin de fer entre Bagnoles-de-l’Orne et Canville-la-Rocque manquent cruellement à supposer que la ligne existe encore, absence regrettable quand on se souvient que Proust y décelait une certaine poésie. On emploie parfois des mots inusités : « sororal », « rom’com » ; pas de gays dans ces pages mais des « pédés », des « pédales » voire des « pédales botticelliennes » (le narrateur a Bac+8) ; il y a ce qu’il faut de pédophilie et de zoophilie pour être en phase avec le plus glauque de l’actualité ; on réussit tout de même à placer le Christ en planche de salut dans la toute dernière page in extremis plutôt qu’in excelcis ; on « échange par Skype » ; on croit néoproustifier en rebaptisant un volume de la Recherche « A l’ombre des jeunes chattes humides » ; et on se permet de traiter Goethe de « vieil imbécile » et de « radoteur ». Qu’est-ce qu’on est postmoderne !

Quant aux femmes, dont on sait qu’elles sont les premières lectrices de romans et cette fois encore elles n’y manqueront pas, elles sont rarement dites « femmes » mais plus précisément qualifiées de « chaudasses », de « bombasses » ou plus prosaïquement de « grosses salopes ». Enfin un homme qui sait leur parler ! Au cas où un doute subsisterait , leur fonction est limpide dès la page 73 :

« On se retrouvait en permanence dans une situation de choix ouvert entre les trois trous, combien de femmes peuvent-elles en dire autant ? Et en même temps comment les considérer comme femmes, ces femmes qui ne peuvent en dire autant ? »

Ca, l’œuvre du grand écrivain français contemporain, le plus lu, le plus écouté, le plus traduit, le plus commenté, le plus controversé dans le monde ? C’est écrit sans génie et sans lourdeur (ici un extrait), malgCIMG1363ré des procédés à l’effet calculé mais dont la répétition est lassante : « n’anticipons pas », « j’y reviendrais », « j’en ai parlé », « dans des circonstances que je relaterais peut-être quand j’aurais le temps », « pour différentes raisons que j’expliquerais sans doute plus tard » jusqu’au puéril « Zadig et Voltaire ou bien Pascal et Blaise » à plusieurs reprises . Cela dit, ce côté potache, dont Houellebecq ne s’est jamais défait, est sauvé par un humour, une ironie, un sens de l’understatement réjouissants qui en font un roman somme toute agréable et fluide, quoique peu dialogué, comme on le dirait d’un page turner. Ah, la « Weltanschaung des réceptionnistes », il fallait y penser… Pour ce qui est de la grâce du Centre Leclerc de Coutances, l’effet est désormais usé, ayant beaucoup servi dans ses précédents livres. Aussi daté que son esthétique du porno et de ce qu’il convient d’appeler non sans délicatesse son goût de chiottes, décalage qui concourt à donner à Houellebecq un côté « vieux con » dont on finit par se lasser d’autant qu’il lui est désormais naturel quand ses thuriféraires voudraient faire passer cela pour l’ultime feinte de l’écrivain dans la construction de son propre personnage.

Mais par pitié qu’on ne prenne pas tout cela trop au sérieux ! Quand on imagine déjà les futures thèses de doctorat qui nous menacent sur « Sombritude urbaine et dépression agricole dans Sérotonine de M.H. », on est effondré à l’avance. Car le propos est somme tout assez anodin quand il n’est pas quelconque. Toutes ces généralités sur les hommes, les femmes, les Hollandais (« des putes, une race de commerçants polyglottes et opportunistes »), les Japonais (« personne n’y comprend rien ») etc sont d’un intérêt littéraire, poétique et rhétorique limité, et d’un enjeu intellectuel réduit. Au passage, l’auteur/narrateur (mais qu’alliez-vous imaginer ?) confirme Platon (merci pour lui), dément Schopenhauer (tant pis pour lui), découvre Les Âmes mortes, la Montagne magique et Mort à Venise (il était temps). Mais enfin, c’est là l’expression d’une pensée simpliste qui devrait enchanter le plus grand nombre, d’autant que la masturbation qui l’occupe tant est un sujet universel, alors de quoi se plaint la librairie.

Sérotonine (347 pages, 22 euros, Flammarion) est le récit existentiel et désenchanté des affres, des doutes, des incertitudes d’un ingénieur agronome dépressif, inquiet de l’état de la France et de sa bite. Ce qui ne change pas, c’est qu’un roman signé Houellebecq est incontestablement un événement avant d’être publié et avant d’avoir été lu ; un jour, il le sera avant même d’avoir été écrit. Contrairement à une idée répandue, il n’est pas le Godard de la littérature. Car si leurs apparitions et interviews sont également recherchées en raison de leur goût commun de la provocation, de la dérision et du comique, les livres de l’un sont très lus partout alors que personne ne va voir les films de l’autre nulle part.

Mais qu’est-ce que ca dit d’autre que ce que ca raconte ? A vrai dire, pas grand chose et c’est là que le bât blesse. Les houellebecquiens canal historique auront beau faire, bien qu’ils comptent des agents dans la plupart des avant-postes médiatiques, ils auront cette fois du mal à louer ses dons visionnaires et prémonitoires, à défaut de son prophétisme. Car il faut un certain culot pour, comme l’a fait le Figaro avec toutefois le bémol du point d’interrogation, oser un gros titre raccrochant la crise des quotas laitiers, les barrages des éleveurs sur les routes, les suicides des cultivateurs et autres désespérances agricoles hélas récurrentes depuis des années, à l’actuelle révolte desdits Gilets jaunes. Il paraitrait que les métaphores sont limpides à ceux qui savent les lire : les poulets élevés en batterie dans des conditions atroces, ce serait nous, les Européens ; et le poulailler, l’Occident en pleine décadence néolibérale ; ce qui, je l’avoue à ma courte honte, m’avait échappé ayant déjà eu du mal, jusque là, à considérer la Normandie comme le centre du monde, mais de ce défaut de perspective devrons-nous peut-être revenir aussi après Sérotonine puisque les « unes » des gazettes nous y engagent avec uCIMG1354ne rare ferveur s’agissant d’un nouveau roman.

Il ne suffit pas d’aligner des marques pour critiquer la société de consommation ou appeler à la décroissance. Or on nous enjoint déjà un peu partout à considérer que, à l’égal des aristocrates du faubourg Saint-Germain disséqués par Proust, les producteurs d’abricots du Roussillon et les producteurs laitiers du Calvados sont des personnages universels. Encore que, il faudrait y réfléchir à deux fois, son héros cultivateur Aymeric d’Harcourt étant l’héritier d’une des plus anciennes et des plus illustres familles françaises, propriétaire d’un immense domaine foncier, membre du Jockey club et susceptible d’occuper bientôt un rond-point de jour comme de nuit dans sa commune, ce qui change tout. Sacré Houellebecq ! Il n’a décidemment pas son pareil pour humer l’air du temps et s’y glisser.

La France rurale se meurt depuis des années, mais l’a-t-on attendu pour le découvrir ? Michel Houellebecq ne dérangera rien ni personne avec son septième roman. Ni l’ordre des choses, ni les institutions, ni les puissants. On le dit lucide et certains de ses livres ont témoigné de son flair de sociologue amateur, mais que sa vision du monde est sinistre, que sa France est lugubre toute à sa décomposition morale, le négatif inversé d’Amélie Poulain étant entendu que les deux ont faux tant leur regard est biaisé. De son « Je » qui n’est jamais un autre mais bien lui-même, on a voulu faire un Bardamu comme si le héros de Céline n’était qu’un pauvre type et un médiocre qui portait sur ses épaules toute la misère humaine qu’il se charge de dénoncer.

Michel Houellebecq sait très bien se vendre : couverture de Valeurs actuelles bien en avance sur la décadence de l’Occident avec des accents empruntés à Oswald Spengler, mariage people en amont chez Lapérouse, embargo sur les épreuves du livre « imposé » aux journaux, éloge de Trump dans un magazine américain, mise en place de 320 000 exemplaires etc Mais on n’est pas obligé d’acheter. On lit partout que Sérotonine est bouleversant, poignant, crépusculaire etc Question de lunettes et de verres teintés. Il est vrai que le réel qu’il décrit est d’une tristesse sans nom et qu’il annonce pour demain la guerre civile à l’égal de n’importe quel factieux sur Facebook. De tous ses personnages de vaincus de la société pour lesquels il éprouve une réelle empathie, rares moments où affleure une authentique émotion, l’auteur est lui-même le seul looser qui ait réussi. Claro, le feuilletoniste du Monde des livres, a d’un touite remis les pendules à l’heure :

“Le seul intérêt du nouveau roman de Houellebecq, c’est qu’il nous permet de jauger sur pièces le niveau de la critique littéraire en France ».

Disons que c’est un effet collatéral non négligeable. Page 29 de Sérotonine, le narrateur dit de Yuzu, sa compagne japonaise :

”La vérité, c’est qu’elle n’en avait absolument rien à foutre ».

Comme quoi l’extra-lucidité de Michel Houellebecq va parfois jusqu’à anticiper les réactions de certains de ses lecteurs les mieux intentionnés.

(« Mariage de M.H. » photo Philippe Matsas ; « Normandie » photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

766 Réponses pour Captorix, mon amour

caulerpa dit: à

PETIT ABSENCE

renato dit: à

« mon peit chéri » ?! est-ce que Paul Edel aurait de soucis avec le réel ?

caulerpa dit: à

surtout, explrez bien cette année toutes les conversions possibles
Témoignage : « Pourquoi je suis devenu druide »
Jean-Claude Cappelli, 63 ans, a embrassé le néodruidisme il y a trente ans. Un choix longuement mûri par ce professeur de dessin industriel retraité.
le monde

caulerpa dit: à

L’article de Science Daily consacré à ce sujet rappelle que la dépression post-partum, qui touche principalement les mères (entre 10% et 20% selon les sources), peut également affecter environ 5% des pères.

«Chez les pères, la dépression est liée à un niveau de stress élevé dans l’ensemble de la famille», affirme Paul Ramchandani, l’auteur de l’étude. «La dépression de l’un des parents n’a souvent aucun impact sur la santé mentale des enfants, mais les résultats de cette étude mettent en lumière l’importance d’apporter une aide aussi appropriée aux pères pouvant souffrir de dépression que celle que l’on tente de fournir aux mères».

Les garçons s’en sortent indemnes
Plus précisément, c’est effectivement dans le cas d’une dépression paternelle que la probabilité de «transmission» est la plus fréquente, et ce sont les filles qui en pâtissent, à la majorité et au-delà. L’étude montre que les garçons ne souffrent pas particulièrement de la dépression post-partum de leur père.
slate

Jacques R. dit: à

Je suis druide moi-même. Au 31 décembre, je bouffe du gui en salade, après quoi j’étreins un chêne. Mon énergie sexuelle s’en trouve quintuplée.

Jacques R. dit: à

J’étais sur le point de me convertir au macronisme tendance Brigitte, mais je préfère attendre les dernières révélations de Ben Allah.

renato dit: à

« […] 63 ans, a embrassé le néodruidisme.

Moi, 72 et les dents de sagesse refusent de se montrer — mon dentiste parle d’injustice génétique…

caulerpa dit: à

. Pourtant, un courant historique porté par l’helléniste Evelyne Samama et le médiéviste Franck Collard contribue à réinventer une « histoire des dents » jusque-là cantonnée aux techniques de l’odontologie. Comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage, l’enjeu est de montrer que, par-delà la traditionnelle histoire des modèles thérapeutiques, les dents aussi ont une histoire. La réinterprétation que proposent les auteurs de l’histoire des dents se pose contre une historiographie qui insistait sur les aspects purement médicaux de cette partie buccale. Situé dans la nouvelle approche de l’histoire des maladies qu’ils promeuvent, ce livre entend réinterroger cette partie du corps par le prisme d’une « histoire des sensibilités » sur laquelle se greffe un imaginaire symbolique.
https://www.nonfiction.fr/article-7561-une-histoire-des-dents.htm

Jacques R. dit: à

Druide sexuellement dopé au bouillon de gui, j’ai étreint avec succès une néo-druidesse. Allah que bar à putes !

caulerpa dit: à

Gustavo « Grandroute » Sanchez a découvert sa vocation : il se découvre un talent indéniable en tant que commissaire-priseur. Son plus grand coup ? Vendre ses dents en les faisant passer pour les dents de Platon, Pétrarque ou Virginia Woolf.
L’Histoire de mes dents – Éditions de l’Olivier

Jacques R. dit: à

Caulerpa, taxi folle, yeah !

caulerpa dit: à

Caulerpa racemosa
Description de l’image Caulerpa racemosa algae.jpg.
Classification
Domaine Eukaryota
Division Chlorophyta
Classe Chlorophyceae
Ordre Bryopsidales
Famille Caulerpaceae
Genre Caulerpa
Nom binominal

Caulerpa racemosa
(Forsskal) J.Agardh
La Caulerpe raisin ou Caulerpe à billes1, Caulerpa racemosa,
. Elles font souvent preuve de polymorphisme, présentant différentes formes de croissances dans des habitat différents ce qui les rend difficiles à identifier. Caulerpa racemosa, C. laetevirens and C. peltata forment un complexe d’espèces cryptiques.

caulerpa dit: à

Devant la pléthore de faux druides, (il en est de nouveaux chaque année, certaines régions en sont claffies), afin d’informer et protéger le néophyte, le chercheur sincère et les credimaci, l’Ordre des Druides tient maintenant à jour un tableau où figurent toutes les Ban Drui et tous les Druides régulièrement reconnus selon la Tradition Primordiale, référence des Druides, seule garantissant la légitimité et le sérieux du sacerdoce druidique, un enseignement authentique conforme.
http://oda.chez-alice.fr/tod.html

caulerpa dit: à

ordre des druides
*Infractions aux articles 33 & 37, 45 notamment. La calomnie, le faux témoignage, le dénigrement abusif et l’intrigue entre autres sont des manquements graves à la déférence que se doivent mutuellement tous les membres de l’Ordre.

caulerpa dit: à

on vous l’avait dit
Autobiographie dentaire
Entre l’uchronie biographique et la fable philosophique, «L’Histoire de mes dents» de Valeria Luiselli est une chasse aux trésors loufoque qui déroute avant de séduire
https://www.letemps.ch/culture/autobiographie-dentaire

caulerpa dit: à

personne n’a dit comment il avait truvé Trump à la fourche en american gothic
que ferait notre président Macron s’il voulait lui damer le pion?

Bėrėnice dit: à

Embrassé une quantité invraisemblable de garçons, d’hommes ensuite dans la force de l’âge, est-ce là une religion comme une autre?

Delaporte dit: à

« Il n’a pas lu le livre dont il parle, et se montre incapable d’en rechercher les enjeux dans le contexte d’une œuvre. »

Chaloux essaie de défendre Yourcenar. Mais ça ne tient pas, il ne donne pas un seul argument, contrairement à moi. La formulation prétentieuse et académique de sa phrase n’y change rien. Chaloux, c’est du vide.

closer dit: à

« Mon énergie sexuelle s’en trouve quintuplée. »

Zéro multiplié par cinq, ça fait toujours zéro, JR.

Delaporte dit: à

J’ai lu d’autres livres de Yourcenar que son Mishima, évidemment, notamment ses mémoires. C’était beaucoup plus convaincant. Yourcenar est d’ailleurs réputée pour avoir produit des livres très inégaux. A côté d’incontestables réussites, il y a eu beaucoup de livres ni faits, ni à faire (comme cet essai sur Mishima, digne de Gala ou de Paris Match). Il faut avoir le courage et la lucidité de l’admettre. Une groupie comme Chaloux en manque. Il ne veut pas qu’on touche à son idole, grand bien lui fasse : mais c’est au détriment de la vérité littéraire.

D. dit: à

Benalla apparait de plus en plus comme une sorte de Raspoutine, dimension spirituelle en moins (quoique il nous fasse quand même souvent rire).

La comparaison Nicolas II-Macron n’ira pas bien loin non plus : Mis à part l’incompétence avouée pour le premier et niée par le second, le premier était profondément bon, le second profondément mauvais.

Delaporte dit: à

Il est assez marrant également de voir PaulEdel, sorte de fétichiste littéraire, se pâmer sur les descriptions de Mishima traduites de l’anglais. Du coup, il en devient sympathique. Naïf, mais sympathique.

Delaporte dit: à

Chaloux, vous êtes un lecteur assidu de Gala ou de Closer ? Ou alors c’est plutôt Paris Match ou Point de vue ? Elle est belle, votre culture !

Paul Edel dit: à

Il serait peut-être opportun de lever, ce soir, sa flute à champagne pour remercier Pierre Assouline qui tient la boutique RDL depuis tant d’années. Il l’a tient avec une grande ouverture dans la curiosité, ouverture aux écrivains, mais aussi poètes étrangers, théâtreux, photographes, artistes oubliés, attention si particulière qui épate par sa ténacité et son caractère protéiforme. Assouline ou la curiosité en marche…Je ne vois pas d’équivalent parmi les blogs. Assouline accueille nos enthousiasmes, nos déceptions, nos passions, mais aussi, nos moments mesquins, nos jalousies ; il accepte sans rechigner l’utilisation promotionnelle du blog par certains, et aussi nos rigolades, nos post inspirés ou tiédasses, ou parfois navrants, il accueille nos salades si périssables, notre façon de déverser des humeurs qui n’ont rien à voir avec le blog, mais tout à voir avec notre vie privée ou nos déceptions professionnelles. Il accepte même les journaux intimes et les déballages familiaux.. Il n’encourage pas, il ne cajole pas, il redresse une inexactitude avec une précision de journaliste vigilant.. Il a aussi accepté qu’on l’attaque personnellement avec sang-froid et dignité.il a reçu avec bienveillance nos ressassements, nos rabâchages, avec une égalité souveraine. Lui poursuivait son but : faire connaitre des auteurs, des textes, aller voir dans les coins obscurs de l’édition française ou étrangère. Il nous entretenait cette année de Nicolas Mathieu, le récent prix Goncourt, ou de Proust, ou de Kleist, ou de Venaille, ou de Nadeau, ou de la mort de Lanzmann, ou de Lin Shu, ou de Jerôme Ferrari. Il a dépouillé des journaux étrangers pour nous, il a accueilli des critiques SDF, des traducteurs, multiplié les » A twit vitesse » parfois si inattendus et amusants ; il s’est toujours acharné à trouver des angles d’attaque personnels.
Ainsi la RDL est devenu un abri sûr, un refuge pour des écrivains perdus dans la foule des publications, ou ceux qui ,parfois, prenaient la poussière sur une étagère, ou ne recevaient pas les analyses qu’ils méritaient dans la « grande presse » .
Assouline se tient à l‘écart des enthousiasmes moutonniers, des modes, ou des paresses que cultive une partie de la critique littéraire française devenue chambre d’enregistrement des meilleures ventes. Oui, Assouline est fidèle au poste, vigie et vigile, en toute liberté, parmi les criailleries, les trolls, les femmes qui racontent (comiques ou lassantes) leurs chats ou leurs insomnies. Le blog est aussi une fenêtre qui parfois nous permet d’apercevoir des vies familiales, bons et mauvais côtés .
Oui, tout cela mérite qu’on lève son verre de champagne, très haut ! Oui levons nos flutes pour Assouline, sa curiosité, son inspiration, ses proses, ses romans, ses critiques, ses photos et illustrations !!! Bref, vive son blog.

Phil dit: à

Etonnante opinion, dear Delaporte.
Yourcenar n’a pas été un écrivain prolixe (gratifions-la du masculin de majesté indémodable), dénonçant au passage le « proles » de prolétaire. Pas d’excellence systématique dans tous ses livres, certes, ses rééditions retouchées après guerre par ses soins en témoignent (« Le denier du rêve » fascisant, légèrement édulcoré), mais toujours une qualité de prose qui renvoie ses contemporains aux ateliers d’écriture.

Phil dit: à

oui dear Paul Edel, levons une coupe ou une flûte, comme Jünger en a découvert l’existence en occupant avec sa troupe une demeure patricienne de Langres, au prestigieux passou dont l’assiduité en blog permet les épanchements de toute nature depuis des années. Et tant de virtuels disparus qui ont sévèrement contribué aux cuvées et curées prestiges.

Phil dit: à

sapristi…c’était à Laon, oh la belle cathédrale, et pas à Langres, un des étapes puissamment littéraires des « Carnets de grands chemins » de son ami Gracq, que l’écolo nazi Jünger a bu à la flûte de pan en faisant trinquer la France.

Delaporte dit: à

« Il serait peut-être opportun… »

… et opportuniste, aussi. Enfin, moi aussi je lèverai mon verre de champagne à la liberté, à Houellebecq qui va se faire moine un jour, à Ulrike Meinhoff qui n’est plus là, au pape François qui aura encore une grande année, et à quelques autres qui rendent ce monde plus intelligent. Et n’oublions pas les Gilets jaunes, qui édifient lentement mais sûrement une démocratie authentique, par cette révolution politique qui changera le cours de l’histoire.

caulerpa dit: à

je lève aussi mon verre aux historiens oubliés d’Edel(mais pas de P.Assouline)

caulerpa dit: à

Langres:ville de Diderot!

Chantal dit: à

Je lève un verre guilleret à la fin du monde programmée, aux ascenseurs en panne, aux polardeux, à la petite laine par temps gris, aux nouveautés qui n’en sont pas, à la technologie qui m’ensevelira, à passou et son humour imprévisible, aux humeurs chancelantes de ceux qui gagnent un prix et une étiquette comme un concours de poneys, je bois à ma réincarnation en statue de sel, aux erreurs de typographie, à la presse menacée d’extinction et aux modifications de parcours professionnels, aux vieilles lunes utopiques, aux tables tournantes, aux matchos qui s’assument, à Michel Tournier, Jeremy Fel et Mary Poppin’s, au oeuvres de Wu wei, aux rappeurs ripolinés, aux émissions radiophoniques tardives de Yorgos Archimandritis, et à la survivance du poil sur les avant – bras q souffrant sous le poids des bracelets en maille d’acier de Rolex, aux curés qui n’ont plus que les ronds points à évangéliser, au mariage de Michel Houellebecq avec une fleur chinoise à bec d’oiseau aux pieds ligotés, au décolleté d’Angela Merkel surveillé par la Bundesbank, aux dictature pétrolières et à la mèche jaunie de Trump. A nos enfants après nous, qui vivront dans une grotte virtuelle assistés par un gourou disruptif.

Clopine dit: à

Je lève mon verre à vous, Chantal, et aux femmes de ce blog, que je souhaite de plus en plus nombreuses et de plus en plus loquaces…

caulerpa dit: à

je lève mon verre aux névrosé-e-s,aux psychotiques,auxnarcissiques aux pervers-e-s aux bipolaires aux paranoïaques,aux hypochondriaques, aux hysrériques, aux dépressi-f-ves aux mélancoliques,de la RDL et d’ailleurs et à leurs prétendants thérapeutes qui jurent qu’ils ne la leur feront pas!

caulerpa dit: à

hystériques!

Clopine dit: à

je lève aussi mon verre aux nombreux machistes de ce blog. Depuis l’affaire Weinstein, ils se tiennent plutôt à carreau, et les filles, plus assurées, s’avancent avec plus de hardiesse. L’historien.ne qui s’intéressera à ce blog devra noter ce fait, et bien entendu, comme tous les gens bien qui fréquentent le lieu (il y en a !) s’en réjouir. Donc, en sirotant ce verre à leur gloire posthume, je n’agacerai pas mes dents !

renato dit: à

Auto-citation

« Peut-on encore parler de Monstre Sacré ? Voyons. Les gens sont facilement suggestibles et ont peur de tout, voilà la raison de tant de vies immuables et fades où la volonté de ne pas tomber en crise, proclamée du plus profond de la crise, résonne comme l’écho d’un malentendu originaire: séductions jamais portées à bon port, donc névroses folkloriques accompagnées de manières passablement ridicules, folichonnes quoi — anticlimax — ; incapables d’une simple déclaration de poétique, de politique, de gastronomie, mais largement dépendants d’opinions moisies — de préjugés, plutôt —, informés par d’improbables échelles de valeurs acceptées sans aucune critique. La transgression oui, la frivolité non; où vice-versa. Perception de ce qui réellement advient que dalle. En conséquence, fugue dans l’inévitabilité du destin et confiance aveugle en quelques passions involontaires — la fronde, la ronde, la tonte, la fonte, la ponte; les moyens d’expression à la poubelle et en avant avec les poncifs: les enfants, l’amant, le chien, le chat, le poisson rouge, les géraniums, l’etcétéra; ils signent des pétitions pour tout et n’importe quoi; à front de déclarations tout à fait convenables, forma mentis digne d’un maître des forges; usage de symboles évocateurs de sagesse — ϕ ou plus banalement phi —, pour après trébucher dans la première sottise à résonance magique. Certes, quelques-uns sauraient écrire quelque chose comme Description d’un strip-tease, il est vrai que désormais les enfants — filles & garçons — en riraient; tandis que même une plume infâme qui se piquerait de décrire un strip-tease et l’intitulerait Voyage d’hiver, nonobstant la banalité de la chose, pourrait casser la baraque pendant deux ou trois mois sans que personne ne pose quelques questions que ce soit, même non pertinente — sans être impertinente. Lors de la désormais lointaine époque de mes études dominait encore l’opinion que l’on n’était vraiment pas éduqués si on ne maîtrisait pas la culture gréco-latine, il fallait aussi prouver que l’on savait transposer les mythes et les reconnaître dans les événements contemporains et les personnages de l’actualité, et pas question de se tirer à bon compte avec une citation — mais à quoi ça sert-il de mettre des idées dans la tête des gens?! —; maintenant, la méconnaissance de notre substrat culturel semble être la normalité, soutenue par beaucoup d’approximations, ce qui est blessant; en même temps: connaissance superficielle du présent. Enfin, parodie bien à part, la figure du Monstre Sacré semble finalement disparue de l’horizon, et vu les résultats des derniers qu’on a eu le malheur d’avoir à écouter, c’est tant mieux. »

P. comme Paris dit: à

Merci, Jean Langoncet ,

Pour « J’enbale ta Zaaar » !.

caulerpa dit: à

j’ai trop bu!je dois m’assécher pour ce soir!

Delaporte dit: à

« je lève aussi mon verre aux nombreux machistes de ce blog. »

Moi, je lève mon verre à toutes les femmes, et à la plus sublime, la plus parfaite, la plus considérable d’entre elles : la Vierge Marie.

P. comme Paris dit: à

« Donc, en sirotant ce verre à leur gloire posthume, je n’agacerai pas mes dents ! »

Mâme La Pie,
On ne sirote pas le champagne,
et on s’arrange pour casser la flute.

caulerpa dit: à

Mort de l’écrivain allemand Edgar Hilsenrath, iconoclaste auteur du « Nazi et le Barbier »

Passou dit: à

Merci à toutes et à tous de vos messages et clins d’oeil et notamment à Paul Edel pour ses lignes sur l’étrange communauté que nous formons au fil des ans. Ce commentaire-là, je le conserve bien au chaud et je le ressortirais si on me demande ce qu’est la RDL…

caulerpa dit: à

Don’t forget “Auld Lang Syne.” Dropping Robert Burns’ poem from 1788 set to folk music is the mother of all New Year’s Eve traditions. Without it, there is no farewell to the previous year – and you, my friend, are not likely to get another New Year’s Eve gig. Make sure you bring this track above all others, and I don’t mean some crappy karaoke version. And make sure you have an accurate source for that countdown. There is nothing worse than dropping this track too early or too late.

D. dit: à

C’est très beau mais qu’est-ce qu’un angle d’attaque personnel et quelle serait la différence avec un angle d’attaque personnelle ?

Delaporte dit: à

Ce soir, au réveillon, si vous mangez du crocodile, bon appétit ! Il vaut mieux que ce soit vous qui mangiez la bestiole qu’elle qui vous dévore. Néanmoins, les défenseurs des animaux ne sont pas contents. Par curiosité, j’aimerais bien goûter. Mais j’ai déjà mangé de l’autruche, je crois, et peut-être du kangourou. Je le mentionne pour D, afin de lui donner des idées pour varier ses menus :

« Des « viandes exotiques » pour le réveillon. Dans une enquête publiée le 27 décembre par la Fondation 30 Millions d’amis, plusieurs marques sont épinglées pour avoir commercialisé de la viande de zèbre, de kangourou, de crocodile ou encore d’autruche. »

Chaloux dit: à

 » le raffiné de la chair « , euh non, plutôt le raffiné de la chère.

Bonne fin d’année à tous, y compris à ce pauvre gond rouillé de la porte…

Hurkhurkhurk!

Bėrėnice dit: à

Chaloux, je souhaite de tout mon coeur que 2019 nous debarrasse ainsi que vous du coup de ce rire , pourquoi ne pas opter pour snif snif snif plutôt que hurk x 3, j’ai de l’urticaire à cause de ça.

Bėrėnice dit: à

C’est pas l’heure, trop tôt et à minuit je dormirai et demain nous aurons encore tout le mois pour presenter des voeux, je vais y réfléchir.

Bėrėnice dit: à

16h37 les russes balancent leur verre après avoir vidé d’un trait leur vodka , les flutes si elles sont en cristal méritent d’être conservées, j’ai un faible pour les jolis verres, fins et musicaux.

D. dit: à

Delaporte, pour connaitre la fraicheur d’un crocodile il faut lui ouvrir la gueule et aller sentir tout au fond de son gosier.

D. dit: à

Moi je vous préviens tout de suite que cette année je ne présente aucun vœux.

Bėrėnice dit: à

Phil, Laon, ne me parlez plus de cette ville. Si j’avais su, je ne serais jamais allée écouter dans une cave ce Pierre-Marie B, ni n’aurais tenté d’approcher au plus près de la sincérité et de l’honnêteté totale, c’est après que ma vie s’est aggravée.

D. dit: à

Le crocodile est très bon en beignet légèrement pimenté et accompagné de patates douces qu lait de coco. Enfin c’est comme ça que ma mamie me le faisait.

Bėrėnice dit: à

Allez, D, ,ils font plaisir. Je suis allée observer le dernier soleil couchant de l’année, une promenade revigorante, des flamands roses se chamaillaient et deployaient leur envergure colorée . Deux ou trois marcheurs, des poules d’eau dans les joncs séchés, à peine un ruban gris et bas à l’horizon pour amortir l’astre.

caulerpa dit: à

– Amateur night: That’s what many servers and bartenders call the last night of the year.
bonsoir les amateurs

Jean Langoncet dit: à

Tempérance

Jean Langoncet dit: à

Que l’état civil répertorie ce prénom est réjouissant

Jean Langoncet dit: à

@Il serait peut-être opportun de lever, ce soir, sa flute à champagne

Belle initiative de votre part, quoi que la flûte contienne (éviter les traiteurs Macron & Chabot en tous cas)

Soleil vert dit: à

Paul Edel dit: 31 décembre 2018 à 13 h 28 min
Il serait peut-être opportun de lever, ce soir, sa flute à champagne pour remercier Pierre Assouline qui tient la boutique RDL depuis tant d’années […]

oui et qui supporte nos commentaires sans broncher. Je lève donc mon verre à Don Passouline et retourne sans tarder à mon bulot.

P.S : l’article du Président Pivot sur Serotonine dans le JDD vous en pensez quoi ?

Soleil vert dit: à

Don Assouline … Laurent Perrier a frappé sec ce soir

caulerpa dit: à

Le gui

Le gui, la glu,
sorte de mimosa nordique,
de mimosa des brouillards.
C’est une plante d’eau,
d’eau atmosphérique.
Feuilles en pales d’hélice
et fruits en perles gluantes.
Tapioca gonflant dans la brume,
colle d’amidon, grumeaux.
Végétal amphibie.
Algues flottant au niveau
des écharpes de brume,
des traînées de brouillard,
épaves restant accrochées
aux branches des arbres
à l’étiage des brouillards de décembre.

(Francis Ponge)

Jean Langoncet dit: à

@captorix & Co

Je vous vois déjà hors de fiente, jouant déjà presque de la flûte, de la vraie petite flûte ! à ravir !… déjà presque un vrai petit artiste !

Jean Langoncet dit: à

Loaded is the fourth album by The Velvet Underground, released in November 1970, by Atlantic Records’ subsidiary label, Cotillion

Cotillion ? Halte aux voeux

D. dit: à

Que 2019 voit la sixième République !
Bonne année, Delaporte !

rose dit: à

Bonne année D. Soleil vert Bérénice et Delaporte.

rose dit: à

j’ai fait le calcul vers 19h ai oublié 1 et le résultat fut faux.
abcmaths sur Bda à oh45 le 31/12.2020 sera une année heureuse et 2019 aussi.
Préparez- vous. Rangez vos mouchoirs.
m bcp petit vincent.

Bėrėnice dit: à

Bonne années Rose.
Et mes voeux sincères au college de la RDL. Unee pensée pour Anne-Lise Roux, où êtes vous, comment allez vous? Champagne!

Bėrėnice dit: à

année, une, pour commencer en beauté 2019.

rose dit: à

merci béré

salut à tous et une pensée émue pour Anne lise Roux

Marie Sasseur dit: à

Bonjour , en attendant demain, pour les lecteurs tres excités à l’idée lire ce nouveau roman de M. Houellebecq, c’est un plaisir de découvrir votre article sur l’Extension du domaine de la critique litteraire.

Un autre, amateur tres brillant et fin connaisseur du potentiel litteraire unique de M. Houellebecq dans le paysage français , a proposé de réserver un bureau au Château, c’est mieux qu’au ministère de l’Agriculture, pour notre Ecrivain extra-lucide et désormais médaillé d’honneur. Comme dit la chanson, en ouverture d’un chapitre d' »extension du domaine de la lutte »
« Good times are coming
I hear it everywhere I go
Good times are coming
But they’re sure coming slow »

Marie Sasseur dit: à

Bonjour, un petit point sur l’acheminement du Captorix, qui va se trader comme de l’or en barre. Si tout va bien, même sans le concours d’un agent litteraire baptisé « 007 », ni celui de mandarins patentés comme le tres proustien M. Compagnon. Les lecteurs vont pouvoir enfin découvrir par eux-mêmes le « bonheur » demain.
En ces temps où internet permet des pratiques ingrates,comme revendre sur des sites spécialisés, les derniers prix goncourt même pas ouverts, cet emballement de lecteurs pour ce roman de M. Houellebecq est de bonne augure. Et puis d’un romancier capable de disserter sur les degrés de liberté d’un solide, les journalistes des rubriques littéraires des journaux nationaux devraient s’en méfier. Je souhaitais ainsi saluer et vous signaler la tres originale critique de ce roman « sérotonine « , parue dans la revue « l’usine nouvelle ».
A suivre

Marie Sasseur dit: à

Si vous permettez, la goujaterie consistant à vous souhaiter la bonne année avec du champagne, alors que vous le détestez, je m’abstiens.

Janssen J-J dit: à

MES VOEUX DE BONHEUR DANS LA VIE ETERNELLE…, surtout à mes patronymes majuscules de 2018.

Jacques Chérèque
Jacques Lasalle
Bernard de Fallois
Paul Okatchesky Laurens
France Gall
Philippe Marchand
Daniel Lindenberg
Paul Bocuse
Alain Devaquet
Paul RAYMOND
Françoise Xénakis
Bernard KLEINDIENST
Didier Lockwood
Pierre Milza
Stephen Hawking
Arnaud Beltrame
Stéphane Audran
Clément Rosset
Christophe Salengro
Winnie Mandela
Jacques Higelin
Françoise DIGNEFFE
Milos Forman
Jean-Claude Malgoire
Rose Laurens
Maurane
Gérard Genette
Tom Wolfe
Bernard Lewis
Philip Roth
Pierre Hassner
Serge Dassault
Yvette Horner
SERGIO (d’Amayerling)
Geoffrey Oryema
Joël Robuchon
N-S. Naipaul
Areta Franklin
Paul Virilio
Jean Piat
Marceline Loridan-Evans
Sophie BODY-GENDROT
René Pétillon
Charles Aznavour
Montserrat Caballé
Michel Vovelle
Denis SZABO
Arto Paasilinaa
Robert Faurisson
Philippe Gildas
Bernardo Bertolucci
Maria Pacôme
George W. Bush Sr
Amoz Oz
Blandine Verlet

Marie Sasseur dit: à

Bonjour, en ce goodfriday, un petit point sur les livraisons du Captorix. Tous les magasins Darty ont été livrés en temps et en heure pour ceux qui avaient en avaient passé commande. De mon côté j’ai donc passé le test de la page 29 . Un cap, que vous indiquez comme un test de passage pour les lectrices , plus que les lecteurs, qui à l’instar de Yusu, et dans un total délire d’identification il faut le reconnaître, n’en auraient rien à « f…tre ». De quoi si tôt ? De Florent-Claude, de Michel Houellebecq, de son nouveau roman ? Du fait qu’il decrit une Espagne post-franco plus proche de celle que l’on connaît par la route (et l’autoroute…), qu’une Espagne fantasmée, quand ce n’est pas deliree, dans les anti-chambres feutrees des circuits organisés par des mandarins madrilènes.
Faut-il etre à ce point niortais pour defendre la superficialité un peu concon de Yusu ?
Non, on continue.
Peut-être signaler un marque-page original inséré et un bandeau rouge à la texture soyeuse, »douce à la caresse » qui fait regretter que cette couverture ne soit pas de cuir.

Marie Sasseur dit: à

« Et en même temps », je comprends que vous ayez bloqué à la page 29.
« L’histoire commence en Espagne, dans la Province d’ Almeria » pour Florent-Claude qui voit en Pierre un saint du calendrier à prénoms, un peu particulier. Et pour un candidat, un courtisan, à l’hispanité, il ne va pas de soi de dire d’emblée:  » no problemo! » ( vos pages respectives, si vous ne voyez pas le problème: votre page 327 et sa page 20)
Ma chère Yuzu, je comprends tout. Au moment où vous voyiez sur votre écran dans les magnifiques reportages de Faustino Calderon sur les villages abandonnés d’Espagne (suite à l’exode rural des années 50 quand même !) que : la mort, la mort, la mort, les  » Moutons Enragés » n’y voient dans la décroissance, que la possibilité d’une renaissance…
Pour finir, je comprends ma chère Yuzu, qu’avec vos rondelles d’aloe vera sur les yeux, vous ne puissiez pas voir grand’ chose…

Marie Sasseur dit: à

Bonsoir,
Je vous le fais rapide, l’effet du Captorix est hallucinant à la page 152. Dans ce voyage au bout de la Normandie, on ressort essoré du Chateau d’Olonde. Enfin,c’est ce qui peut arriver à ceux qui pourraient éprouver,vraiment, ce que le mot trahison recouvre dans ce roman de M. Houellebecq, en de multiples occasions. La trahison que le temps, mais pas que, fait à des ideaux. Ceux que l’on porte jeune. Trahison faite aussi de renoncements qui peuvent alors devenir invivables. C’est un peu ce qui arrive au narrateur et personnage principal de ce roman, ingénieur agronoble… Qui n’hesite pas non plus à mettre son  » ratatage » magistral sur ses compagnes, assez remarquables de par leur metissage socio-professionnel. Ah, Claire l’egerie de la culturerie theatreuse et franculturee branchouille parisienne, qui joue l’onanisme mondain bien gore de Bataille comme elle lit Blanchot, en se demandant comment on a pu ecrire une telle « m..rde ».
Le visage le plus parfait de cette trahison de la vie, est la photo prise par le futur ex-ingénieur,dans quelques pages d’une grande beauté. La photo de kate,dans la neige des allees du château de Schwerin, en Allemagne.

Marie Sasseur dit: à

« (Les horaires) du chemin de fer entre Bagnoles-de-l’Orne et Canville-la-Rocque manquent cruellement »?

La question ne se pose pas pour les houelebecquiennes. On roule en berline.

Pour les proustiens ils n’ont qu’à descendre de la micheline a Valognes et trouver un chauffeur de taxi…

Marie Sasseur dit: à

Ma chère Yuzu,
c’est le d day.
Vous l’oubliée de l’histoire, archétype et actrice de ce que l’art contemporain fait de  » plus dég.lasse », réussissant même à faire avec ce qui ressemble au WC Duchamp un sordide scénario de technoporno pour plombiers, il faut vous remercier.
Sans vous, cette fuite en avant, cette  » disparition dans l’intérêt des familles » , cette recherche du temps perdu, des occasions manquées de Florent-Claude qui s’autorise un recolement émouvant avant la fin, tout cela n’aurait pas été possible.

En ce d day, il n’y a aucune chance de voir Aymeric d’Harcourt-Olonde à BFMTV, comme il ne pourra pas passer dans l’émission  » le bonheur est dans le pré ». Cette émission ne réservant aucune place aux combats historiques, comme celui de ceux portant blason  » De gueules d’or à deux fasces d’or », ou plus prosaïquement, aucune place aux Seigneurs de la terre en train de crever de la technocratie, essayant de sauver leur royaume.

Aucune possibilité donc de donner la fève et couronner, aujourd’hui, Aymeric, le Seigneur de Normandie. Il est mort et on le savait depuis la page 246…

Dans cette distribution de cadeaux, façon bourre-pif des tontons en position du tireur couché, il ne faut pas oublier Florent-Claude, et je vous associe Yuzu, à ce sentiment sororal, qui me lie de manière inexplicable à Kate et Camille. Laissons Claire, elle est définitivement trop  » torchée ».
Kate et Camille, les deux seules femmes qu’il aurait « pu rendre heureuses ». Le croit-il, hélas pour lui.

Mes soeurs en Épiphanie, fêtons ce jour glorieux, et rendons grâce aux Mages.
C’est sur une bande-son de Florent-Claude et Aymeric ( ibid p.227):
Oh Lord, please:
Jon Lord at the Nidaros Cathedral in Trondheim. Performing Child in Time

https://www.youtube.com/watch?v=MdS26y-7eW0

ps: Salut Michel H. il n’y a aucune possibilité que tu entres ici.
Mais si tu vas à … N’oublie pas de monter là-haut. J’aurais deux choses à te dire, corriger une petite erreur sur une race de vaches, et puis t’apprendre à désactiver un détecteur sans le détériorer.

Janssen J-J dit: à

Pourquoi ne pas vous intituler plus sobrement Marie Benoit, vous resteriez néanmoins toujours un cas à par. Sasseur, c’est assez ridicule.

Marie Sasseur dit: à

Comme dit Florent-Claude, le narrateur et personnage principal, le sujet, de ce roman de M. Houellebecq : il faut simplifier, sinon on n’arrive à rien. Finir un roman sur la formulation mathématique dite d’un corps en chute libre ne nécessite pas non plus un niveau de ouf.
Merci, j’ai fini.

Marie Sasseur dit: à

Et le ridicule ne tue pas, c’est bien connu.

Quand un semblant de compte- rendu de lecture répond à une chronique effectivement bardée d’un ressentiment aveugle, et penible par sa constance, mais unis dans un meme combat de coqs, du macho en concurrence, on peut lire ça :

« Ah, les leurres de Michel !… ce paquet de provocations, à commencer par Franco en sauveur du tourisme espagnol »

Pour ceux qui connaissent un peu l’histoire de l’Espagne , au-delà des Pyrénées, et apres sa sortie de l’autarcie, et de la famine, c’est évidemment d’un ridicule boursoufle, qu’il vaut mieux ignorer.

Marie Sasseur dit: à

Ma provoc’ préférée de Florent c’est Lamartine en Elvis Presley. Venant de M. Houellebecq qui a passé du temps, beaucoup, avec « Grazziella » je trouve cela à hurler de rire.

Marie Sasseur dit: à

Celle-là aussi est marrante :
« est-ce ainsi que les hommes vivent, du barde communiste »

Marie Sasseur dit: à

C’est France Culture qui remporte haut la main le concours de la meilleure critique de ce roman de Michel Houellebecq.
Par l’intermédiaire de l’animateur Demorand qui ne pouvait ni se prévaloir de ne pas appartenir à la radio qui avait embauché Claire pour lire Blanchot, avec le « zele » qu’on lui connait maintenant ( et s’il s’agit réellement de la fille de l’un des archis de la tour Totem, bonjour les dégâts…)
ni faire oublier que le coming out est encore dans certains milieux parisiens le seul moyen de rester in,
il a tout simplement renvoyé sur le sujet de « Houellebecq et les femmes » et encore, sur des blogs d’obscures victimes de la Houellebecq attitude, alors que nous les femmes, ie : Kate, Camille et moi, on aurait plutôt pense qu’il assume un sujet pour France Culture : « Houellebecq et les gays ».

Marie Sasseur dit: à

Et on est le 7 janvier.
Ce soir je repense à Ph. Lançon qui tentait avec B. Maris, il y a 3 ans, de donner une leçon de lecture à des bêtes et méchants.

Marie Sasseur dit: à

Eh bien non c’etait il y a déjà 4 ans.

Marie Sasseur dit: à

Hypocrite lecteur, toi, mon semblable, mon frère,

« J’ai lu Sérotonine, ca se passe en Normandie »

C’est à la fois vrai et complètement faux.

Cela se passe en Suisse normande et alentours, pour les intrigues les plus saillantes.

Paraphraser W. Allen, en ouverture est presque une prise de risque inconsidérée, relativement au danger qui plane sur une fillette, à côté du château d’Olonde. Une petite Nola ( je l’appelle ainsi car je fais un petit coucou à Harry Québert) aux prises avec un gros porc d’allemand pédophile.

Et puis ce lac de Rabodanges ( un suffxe étonnant, comme Putanges…) est véritablement là où Florent-Claude perd pied (ibid p.288 et suivantes)

Si M. Houellebecq explose littéralement le gender « autofiction », c’est dans ce passage.

Et vous n’avez rien vu.

Marie Sasseur dit: à

Enfin bref, on se souviendra ad vitam aeternam qu’ecrire « Michel Houellebecq n’est pas un ecrivain » ne survivra pas à celui qui jette l’anathème…

Marie Sasseur dit: à

Ce Beretta qui donne une leçon d’econonmie d’agriculture technocrique et dirigiste pour les nuls, il a du faire une ecole de commerce. Y’a pas d’autre explication. Il doit bouffer des abricots toute l’année et boire du lait pasteurisé…

Marie Sasseur dit: à

Bref un bon macronien.

Marie Sasseur dit: à

Quand le sage montre la lune, le cretin regarde le doigt. Nihil novi sub sole.

Marie Sasseur dit: à

Monsieur E. Berretta, journaliste politique au journal »Le Point » se pointe donc et s’aligne dans la critique litteraire en vendant sa pac socialiste.
Pas la peine de s’enerver pour si peu.

Marie Sasseur dit: à

Et at last, monsieur Berretta, vos diags de « souffrance », on sent poindre ici toute la clique du « guignol viennois ». Gardez vos salades pour les directeurs de produits.

Marie Sasseur dit: à

« On ne voit pas comment les abricots argentins pourraient tuer jusqu’au dernier les producteurs du Roussillon puisqu’ils ne seraient éventuellement commercialisés qu’en hiver…  »
Ah tu vois pas le problème Berretta ?
Toi aussi tu fais ta Yuzu ?
Quand tu ne mangeras plus que des abricots en hiver, des « direct par avion », ceux qui n’ont pas passé des mois dans le frigo, on ne sera plus là pour te renvoyer à tes cheres etudes.
Tu n’as pas l’impression non plus de te melanger les pinceaux dans les dates ?
Tu causes en 2011, et si tant est que la carriere de M. Houellbecq, Ingenieur agronome, t’intéresse, il n’a plus servi cette carte de visite depuis plus de 20 ans.
Et la polichinelle que tu sors pour porter la contradiction comme tu dis, elle ne serait pas collegue avec Catherine, la BTS de l’extension du domaine de la lutte ?
Une brave fonctionnaire aux ordres des technocrates européens, incapables de juguler les effets mortifères de la concurrence interne que tout leur système dirigiste a engendré , par carence des politiques.
Et tu causes frexit. Tu as lu ça où dans ce roman « Serotonine »?
Tu as peur pour les prochaines élections europeennes ?
A mon avis tu as bien raison.

Marie Sasseur dit: à

« Michel Houellebecq décrit cependant une réalité incontournable : la souffrance des petits exploitants agricoles à travers l’ami du héros (évitons de raconter la fin). »

Tu as raison Berretta, assez d’enfumage avec tes dates , car probablement tu t’es perdu, comme beaucoup, dans cette débauche de reglements, traités et normes en tous genres.
Je ne sais pas si tu as bien compris ce que tu as lu, mais Aymeric d’Harcourt-Olonde n’est pas vraiment un petit paysan. Une amitié qui date de l’Agro, tu aurais pu le preciser.
Quant a la fin, celle d’Aymeric, seigneur de Normandie, on l’a vue venir, grosse comme une ensileuse industrielle. Et Cecile n’y est pour rien…
Avant de faire le mégalo et prendre les « millions de lecteurs » de M. Houellebecq pour des cons, cher Manu, relis bien ce bouquin, à tete reposée.

Marie Sasseur dit: à

Enfin Monsieur Berretta, rassurez-vous, ce moment de colere vite passe, il faut bien convenir que les romans de M. Houellebecq, sans parler de ses poemes, ne dont pas a mettre entre toutes les mains. En ce sens vous avez raison. Des cretins pourraient se mettre a manger des abricots secs pour un oui, pour un non…Personnellement je le lis depuis de nombreuses années. Mettez cela sur une exigence concernant la litterature. La découverte des livres de M. Houellebecq est bien antérieure à l’epoque des reseaux sociaux et ne doit rien à un magazine litteraire d’audience marginale. Mais sa réputation doit beaucoup à ceux qui la cherchent, l’audience.
Il parait que Michel Houellebecq va etre proposé à l’Academie Française. Voila qui devrait secouer la Vieille Dame pour son plus grand bonheur. Et faire des gros jaloux.
Bonsoir M. Berretta, mes respects.

Marie Sasseur dit: à

Monsieur Berretta, je voulais aussi ajouter que cet article, celui intitulé d’un mauvais jeu de mot durassien , hyper facile dans le contenu, a force de redites, et bourré de contre- vérités, bien dans l’air du temps des fake news, ne vous permet pas d’esperer un premier accessit dans la categorie de la critique litteraire la plus naze. Vous avez trouvé ici, votre maître.
Le résultat je ne vous le cache pas, c’est qu’aujourd’hui encore, M. Houellebecq vit probablement sous protection policière. On ne dira jamais assez comme la deontologie chez les journalistes devrait etre enseignée avec un coefficient éliminatoire…

Marie Sasseur dit: à

Ils ont plusieurs à s’aligner dans le concours de la critique littéraire du roman de M. Houellebecq dans le journal Le Point.
Il est à noter que les chiffres de M. Berretta sont faux, puisque le tirage n’en est pas encore à des millions, mais en une semaine la barre des 320 000 est franchie, il faut updater à +50 000. Du jamais vu.
Après Michel et les femmes, Michel et les gays, Michel et les abricots, et à ce sujet M. Berretta avec un R de moins aurait pu faire un carton s’il s’était intéressé à la collection d’armes à feu d’Aymeric d’ Harcourt,Smith&Wesson à canon court, la Steyr Mannlicher prêtée à Florent, le fatal Schmeisser calibré à 223 et le Swarovski DS5 ( qui aurait pu faire briller les yeux de Turtle Alveston…), M. Chevalier du Point, fait lui, dans l’auto-journal et titre:

 » Houellebecq, vagabond par essence »
Ce qui est bien vu, concernant M. Houellebecq.
En revanche Florent roule en diesel, conspue les « écoresponsables » du dimanche et parisiens, jette les bouteilles de vin vides dans les poubelles du tri sélectif réservées aux papiers et emballages, pour emmerder Yuzu dans la tour Totem ( ibid p. 48) et se venger des  » charges ».
Dans son reportage du Point pour l’autorevue, M. Chevalier agrémente sa liste exhaustive de véhicules recensés dans ce roman, par des photos. Avec des commentaires de mécano.
Mais il livre un détail interessant. Il concerne le nom de famille de Florent-Claude. Un architecte du XIXème.
Manque plus que Michel et l’architecture, car il y a matière.
Ne serait-ce qu’avec la tour  » morille », qui dégoûte Florent , comme le champignon du même nom qu’il trouve répugnant. Peut-être cet aspect de corps caverneux, alors que je me damnerais pour une cueillette miraculeuse.

Janssen J-J dit: à

Et bien LVDLB, quand vous faites votre retour « pro Houellebecq », c’est fracassant ! Pourquoi vous contenter de cet unique billet ? Vous manquez à la rue Soeur-Rosalie et à toutes les autres nanas dont vous rehaussiez le tempo.

Janssen J-J dit: à

Vous avez oublié de souligner que la femme d’Aymeric était une Faucigny Lucinge, ce qui explique quand même que la liaison avec un gentleman farmer, ça va bien 5 minutes !…
Un détail qui aurait précipité la lecture de Barozzi, de GWG et de son comparse Chalumeau, car ils ont des ancêtres de sang bleuté…, parait-il, pas comme nous.

Janssen J-J dit: à

Son prochain roman explorera dans quatre ans le coming out de son héros découvrant la vraie vie avec les petits pédés.

Marie Sasseur dit: à

Ce qu’il ne faut pas oublier c’est de « faire un signe ». Mais pas comme une balise non détectée par le logiciel embarqué d’un Mirage…
https://youtu.be/3um3U1MmdWQ

Marie Sasseur dit: à

Cécile est une Faucigny-Lucinge. Right.
Pour ceux qui ne connaissent pas la route, ni la carte Michelin… le trajet se fait en 18min.
Mais le temps c’est une variable comme une autre. Pour les Faucigny-Lucinge elle se mesure aussi en siècles.

Il faudrait que je ressorte des grimoires relatant le Comte Vert, le Comte Rouge, Amédée VIII le duc qui devint pape, pour en prendre la mesure…

Et Cécile « Il faut dire aussi qu’elle est partie avec un mec » ( ibid p. 205), et le redire, n’y est pour rien.

Il jouait du piano, debout.

Marie Sasseur dit: à

La rue Soeur-Rosalie, est bien tentante (ibid p.84 et suivantes) pour une échappée belle – la fuite de Florent devant  » ‘araignée »-(ressemblant)  » à une avenue privée, elle évoquait ces pseudo-avenues( Velázquez, Van Dyck, Ruysdael) que l’on rencontre aux abords du parc Monceau, en somme elle avait quelque chose de luxueux, et cette impression se renforçait encore à l’entrée de l’hôtel Mercure(…) »,
mais je vais descendre dans un autre hôtel, semaine prochaine. Et Velázquez, rencontré en 2015 n’est pas au programme. Je vais aller voir le romain Caravaggio.

Janssen J-J dit: à

l’expo Caravage est formide, vous envie, mais attation, les files d’attente sont interminables, avoir un gros roman dans les mains.
Et la rue Vélasquez, minuscule et courte, côté du parc Monceau. Y suis entré une fois dans un immeuble (était-ce au n° 4) chez des gens comme ceux que décrivent les Pinçon-Charlot. J’ai alors compris ce qu’était la vraie bourgeoisie, ce qu’était leur « intérieur ». Florent-Claude ne la comprend pas.
Car son pb est de ne plus pouvoir fumer dans aucun hôtel Mercure, même en déactivant les alarmes. C’est affreux !… La petite employée et le gérant vont perdre leur client et pleurent, vu que le voilà contraint d’aller s’acheter un appartement dans une tour de Choisy. Une scène invraisemblable, d’une tendresse et d’une générosité inouïes, pourtant. Et personne ne voit cela dans les romans de MH, sauf vous, Masseur Sourire.

Marie Sasseur dit: à

Michel et les bourgeois…
Peut-etre preciser qu’il est à 100 000 lieues de la daube gochiste des epoux Pinçon sur « la violence des riches ». Irrécupérable par les extrêmes politisés , Michel Houellebecq.

Janssen J-J dit: à

Faites bien de préciser.
Mais le voyage en haute bourgeoisie pour des « communistes » qui devaient se faire tout petits à l’époque,… ce fut une aventure de transfuges pas piquée des vers. Qu’ils soient devenus par la suite ce que vous dites (ds gauchistes) n’enlève rien au mérite de ce qu’ils nous firent découvrir quand ils faisaient de la vraie socio. La « daube » ultérieure, c’est lié à un effet d’intoxication du succès médiatique… En général, c’est fatal… Un peu comme « la Misère du monde », dans le collectif dirigé par Bourdieu, naguère… Bon, je ne vous apprends rien, hein. Bonne fin de journée à l’orée des bois jaunes 😉

Marie Sasseur dit: à

… « quand ils faisaient de la vraie socio ». 
Zut, enferree dans un rond- point , d’où rien ne sort.
Comme Houellbecq, dans extension du domaine de la lutte:
 » ces trois gros cons de flics étaient là, avec leurs talkies-walkies, et leurs airs de connaitre la vie mieux que personne »

Janssen J-J dit: à

ça y est… vous recommencez à dériver sur les flics comme des gros cons. Mais non, voyhons donques !
Adios ! Refermons cette parenthèse sanguinolente qu’aurait point dû se réouvrir.
RV peut-être … à ses prochaines funérailles ou prochain roman ?

Marie Sasseur dit: à

Peu de possibilité de lire un nouveau roman de M. Houellebecq avant des lustres. On ne peut que lui souhaiter que la configuration d’un nouveau rivage, avec Lysis, donne un nouveau sens à sa vie. Avec notre reconnaissance eternelle.

Si des « journalites » vivant sur leurs acquis éculés ont pu evoquer un « cambriolage » de la rentree litteraire de janvier 2019 par M. Houellebecq, on attend patiemment qu’ils proposent autre chose que des resucées de vieilleries de nonante ans. Asterix, en comparaison, avec ses soixante balais, est un jeune homme.
Je ne peux de mon côté que vous recommander Franck Bouysse, une valeur locale montante.

Marie Sasseur dit: à

 » de quoi de plaint la librairie » ?

Franchement, à cette heure, elle ne se plaint pas des ventes.

« vandaliser » un détecteur de fumée est certainement une chose anodine, tant qu’elle ne met pas en danger les voisins.

Vandaliser un roman, est autrement moins anodin.

Et quand on relit cela, le 6ème paragraphe, on est effondré. Effondré.
Le 6ème paragraphe qui amalgame des extraits de citations, pour faire genre  » d.i.s.p.u.t.i.o », comme d’autres pratiquent sans le savoir la masturbation intellectuelle, ou l’art du persiflage , refusant, au passage, aux lecteurs la possibilité d’imaginer que le narrateur n’est pas l’auteur:

« Car le propos est somme tout assez anodin quand il n’est pas quelconque.(…) Toutes ces généralités sur les hommes, les femmes (…) Au passage, l’auteur/narrateur (mais qu’alliez-vous imaginer ?) confirme Platon (merci pour lui), dément Schopenhauer (tant pis pour lui) »

Rien de simpliste ni d’anodin là-dedans.
Car Michel Houellebecq maîtrise parfaitement sa philo, les ouvrages qu’il a lus. Et à ce titre est capable de simplifier.

Pourquoi confirmer Platon est-il plus louable qu’infirmer Schopenhauer, selon l’auteur.

M. Houellebecq illustre son propos, sur l’amour, sur trois pages, oui, trois pages.
Condensé de sa lecture du « Banquet » de Platon, et  » Métaphysique de l’amour » de Schopenhauer.

On aurait préféré, enfin ceux qui lisent Houellebecq, qui dit beaucoup plus de choses qu’il n’en écrit, un petit développement sur ces « merci » pour Platon et « tant pis » pour Schopenhauer, digne d’un esclandre de cour d’école maternelle niortaise, « m’dame, m’dame, bouh, ouh, Michel il fait rien que se moquer ».

Marie Sasseur dit: à

Sur Proust et T. Mann, Houellebecq qui les a lus et relus, pourrait-on quand meme rappeler que M. Houellebecq est un lecteur, et un bon, il dit tres simplement ce que l’on pense, mieux qu’on ne saurait l’ecrire.
Ce qui n’est pas sans rappeler l’éloge de P-J. Jouve que fit Y. Bonnefoy.

Janssen J-J dit: à

Bien vu, il se demande si on doit réduire la littérature de ces deux monstres sacrés (MP et TM) à leur prétendu statut de pédales ou de chochottes, il doute de ce statut, et surtout il dit quelque chose de fort de l’entrée dans la Montagne Magique. Quelque chose qui nous ressemble, oui.
Quant à remercier Platon et Shopenhauer sur l’amour, eh bé, disons qu’il y a trouvé des matières à consoler l’impuissance de son héros, déserté par sa libido. Des choses bien plus fortes que leur irréductibilité à la crudité du cul que l’on y recherche en générale. Remarquez, chez Arthur, on est plus souvent déçu que chez Platon.

Marie Sasseur dit: à

Oui, merci de ne pas résumer ou paraphraser ce que je n’ai pas écrit, ni Houellebecq d’ailleurs.

Il est très très clair. Comme la ligne du même nom.
Il oppose l’air salubre et plus pur d’un certain romantisme, à l’air vicié, celui des obsédés du cul tordu qui ne s’assument pas, parlant d’une chose, comme par exemple, le blanc de la neige, au hasard,pour  » signifier » leur morale à l’aune de leurs tourments de la braguette.

A ce stade de l’argumentation, comme dit Forent-Socrate et pour la clarté du débat,

se reporter aux pages 70 à 73 concernant L’Amour, ( eh oui Agapè) dans le Banquet de Platon, et celui de la fonction reproductrice ( une « complexification » en famille) de Schopenhauer.

Et se reporter aux pages 333 à 336 pour ne plus perdre son temps avec la vie sexuelle de T. Mann ou M. Proust, les deux finalement trahissant des siècles de culture pour au fond, flasher sur un petit cul, ou une petite chatte, et c’est tout; et ma fois, chacun sa poésie.
P-J. Jouve, tout grand poète reconnu qu’il était, n’en reste pas moins un sordide  » empêché » .
et comprendre, en même temps, de manière inattendue, ce qu’est l’amour plus pur pour Florent-Claude, …A travers l’expérience de Sir Conan Doyle.

Janssen J-J dit: à

@ Je ne peux de mon côté que vous recommander Franck Bouysse, une valeur locale montante.
_________
Je ne préfère pas vos recomandations directement issues du Monde par Claro interposé. Edel et Chritiane ont apparemment passé leur chemin sur le post consacré à Tintin. Vous vous dédoublez pour qui, là, au juste, LVDLB ? Dites donc plutôt ce que vous en avez pensé, si vous avez lu cette valeur montante, plutôt que de continuer vos sima-grées de geek queer. Z’etes pas encore vaccinée ?

Janssen J-J dit: à

Meuh… Arthur…, je parlais de shopenhauer pas de conan doyle, bon sang d’banane.
Claro in Le Monde et juste avant… Jérusalem d’Allan Moore, jamais fini. Et maintenat, Bouysse.
Tu parles d’une lectreuse… qui lit pas grand chose en définitive à part son Houellebecq tous les autre ans, ou le monde des livres pour le vernis, comme je l’ai toujours pensé.

Marie Sasseur dit: à

Comme Yuzu, je dois bien en convenir : je n’en ai rien à « foutre » pour le coup. Des points de vue des blogueurs de la RDL a propos de Houellebecq. D’ailleurs depuis que Serotonine est sorti, personne ne l’a lu, ici.
Pas lu Claro sur Buysse, mais lu « grossir le ciel ». Ne convient pas pour ceux qui « consomment » des livres, ou des succédanés de lecture.

Marie Sasseur dit: à

D’ailleurs depuis que Serotonine est sorti, personne ne l’a lu, ici.

Sauf Delaporte, dont acte.
Je pensais plus à ceux qui se « torchent »- quel mot détestable- copieusement le museau, en se servant de Houellebecq, et de la littérature en général, pour toute autre chose que cela raconte. Peut-être s’en servent-ils comme du Prozac.

Arthur Conan Doyle vient en conclusion, apaisante pour Florent-Claude, d’une longue tirade sur ce qu’est la littérature funèbre et fossoyeuse de la culture occidentale, magnifiquement représentée par Proust et T. Mann.

Vous ne connaissez pas Rihanna ?
Elle est du genre à écrire aux présidents.
Excellent:
https://www.youtube.com/watch?v=lWA2pjMjpBs

Marie Sasseur dit: à

Je dois vous concéder que cette phrase:
« on réussit tout de même à placer le Christ en planche de salut dans la toute dernière page in extremis plutôt qu’in excelcis » est la meilleure que vous ayez sortie.

Il aurait fallu ajouter, pour finir: juste avant le saut de l’ange.

D’ailleurs Florent-Claude est très intrigué par les anges. En s’approchant de Falaise, il a des illuminations pascaliennes – level two, faut préciser pour ceux qui restent au level one- , en traversant Putanges. Et s’avoue bien incompétent en angeologie ( ibid p. 272).

Mais le Christ est très présent, souvent dans ce roman.
Je pense que le fin mot de l’histoire est à rendre à Saint Paul, avec cette envolée sur l’espérance, au-delà de toute espérance, comme il est cité en page ?, que je vous laisserai retrouver.

Marie Sasseur dit: à

Une question posee restée en attente, d’un petit signe, ou a l’attention des visiteurs d’un jour.
« Z’etes pas encore vaccinée ? »
Contre quoi? On ne sait pas.
Il y a toutefois dans l’espace commentaire un fin de race qui à force de tourner autour du « pot », va bien finir par chuter, dans l’acte delictueux. A moins que cela ne se soit déjà produit.

Marie Sasseur dit: à

re-bonjour,

C’est encore moi.

Juste avant de refermer la porte, il y a un passage sur lequel, il semble que la lecture a été expédiée, de manière étrange:  » Il y a tout ce qu’il faut de zoo.p.h.i.lie et de pédo.pH.iLie, pour être en phase avec l’actualité »

Il doit y avoir confusion, involontaire. Car Michel Houellebecq n’est pas vraiment dans ce raccourci simpliste, un peu trop gros pour être honnête.

Cette video bestiale avec un chien et bien dégueu, qui met en scène le personnage de Yuzu, comme le découvre Florent-Claude, est une idée  » artistique » de Yuzu qui organise des expos, et notamment une expo de l’artiste japonais, Daiki.c.h.i ( le japonais francisé a parfois de ces phonétiques bien à propos) à la maison de la culture Quai Branly.
Je ne sais pas si cela fait des unes dans l’actu des journaux parisiens. Toute cette merde n’est pas arrivée en province.

Quant à la pédophilie, elle est d’actualité, vous avez raison, dans l’ Eglise catholique. Il était temps. Car pour l’instant, les autres corps constitués, au contacts d’enfants, comme par exemple l’éducation nationale, n’ont pas encore fait leur coming out, si on peut dire.

Houellebecq a dénoncé la pédophilie depuis bien longtemps.
Vous avez lu son roman  » Plateforme » ?

Janssen J-J dit: à

… sans pouvoir vérifier la page indiquée puisque j’ai donné le livre à lire à mon cercle, je me souviens encore bien qu’il était question d’angélologie (nuance).
Merci de me vouvoyer et de retenir vos insultes affleurant toujours, à un niveau convenable. J’y sens un réel progrès. J’ai lu tous les romans de MH, sauf la poésie, et pas encore l’essai d’Onfray sur MH. Je me tâte, vu les réserves que j’ai sur « Sagesse » où je suis plongé, et notamment à l’égard de son autocritique sur Lucrèce revisité.

Marie Sasseur dit: à

Ca y est le rond-point est de nouveau occupé…

Marie Sasseur dit: à

Et on pourrait continuer à l’envi, pour détricoter cette « critique ».
Mais, contrairement à ce qui arrive dans cette nouvelle de Kafka, où la porte reste fermée, avant qu’elle ne se soit ouverte, je vous remercie de l’avoir laissée ouverte, au bon moment.
Il vous sera beaucoup pardonné.

Janssen J-J dit: à

Je ne suis pas Passoul, il ne m’appartient donc pas de mussetifier, d’ouvrir ou de fermer les portes au risque d’attraper des courants d’air sur les ronds-points. Quant à FK, bonnes gens…

Marie Sasseur dit: à

Le verbe mussetifier est un neologisme, un peu barbare.
Mais je compatis, mine de rien. Quand tu penses que sur ce blog, sont intervenues des pointures ( il en reste deux, je les ai comptées ), blog qui malgré tout suit cette terrible loi de la thermodynamique , qui veut que tout fout le camp, ou, selon le principe de Peter, ils ont atteint leur niveau d’incompétence, remember le fait que l’instit est leur sommet de la hiérarchie; alors tu croises maintenant ici un vieux Pretextat Tach en robe de chambre à 11h du mat’ , un vieux aux moeurs craignos, une veille folle qui étouffe les petits chats, et quelques Alzheimer dans le cantou…
Pour Claro sur Houellebecq, il a trop facile de taper sous la ceinture, comme une gonzesse. Je me souviens simplement qu’il est un peu juste pour s’attaquer au dur. D’ailleurs des que cela devient un peu scientifique, ses trad’, il a besoin d’aide…

Janssen J-J dit: à

J’crois bin que j’vas aller engrossir le ciel de Bouysse franck, c’te WE, à défaut de laisser entrouverte la porte… Mais bon dieu ça date déjà de 2015, et on m’avait rien dit de ce mec-là (faut dire qu’hormis la rdl et les conseils des cop’, je lis pu rien des journaux papier, sauf LM de claro, mais à 2,80 € en GJ, c cher, donc seulement un vendredi par mois seulement). Chez le libraire du coin du Lac, j’ai quand même commandé l’étude de MO sur MH (MH en instit’), le gars savait pas écrire son nom, il voulait me fourguer le bernard maris (MH en économiste). Il n’aime pas les GJ, parmi eux, pas de petits commerçants, encore moins de grosses Amazones.

Marie Sasseur dit: à

MOnfray, houellebecquien très tardif, se raccroche bizarrement aux wagons, c’est dans l’air du temps. Il n’a pas été retenu pour contribuer au Cahier de l’Herne.

Acheté le dernier Franck Bouysse, mais pas pour ce WE.

Un homme pressé, que je ne connais pas a surgi dans la rame, juste avant que les portes ne se referment. De manière inattendue, il m’a tendu une petite carte, me demandant si cela m’intéressait. Je n’avais vu que son Levis bien porté… Et je decouvre que c’edt une entrée gratuite pour l’expo Giacometti. Je lui précise que je sors juste de chez Le Caravage. Le remercie brièvement avant qu’il ne saute sur le quai avec sa valise. Comme dit Houellebecq, c’était « un signe ».

Marie Sasseur dit: à

Dans le Figaro du jour, un bon article sur les poulets… Mais pas comme une métaphore sur les Européens, comme indiqué dans cette critique. D’ailleurs, il y a bientôt 20 ans, j’avais vu la même chose que Camille ( et que M. Houellebecq en photo sur le marque-page). C’etait aux US…
Le poulet est en passe de « détrôner  » toute autre forme de viande alimentaire, avec une population élevée en batterie, qui représente 3 fois la population humaine…

Janssen J-J dit: à

« Si chacun aspire à la loi, dit l’homme, comment se fait-il que durant toutes ces années personne d’autre que moi n’ait demandé à entrer ? » Le gardien de la porte (DELAPORTE), sentant venir la fin de l’homme, lui rugit à l’oreille pour mieux atteindre son tympan presque inerte (SOURDINGUE) : « Ici nul autre que toi ne pouvait pénétrer, car cette entrée n’était faite que pour toi. Maintenant, je m’en vais et je ferme la porte ».

Bon je m’oblige à aller vers la vôtre de porte de la loi, mais c’est la dernière fois, car cette parabole me fait toujours trop mal. Il avait si peur et si envie, Franzie, qu’il n’osa jamais un interdit imaginaire qui n’était qu’une invitation à tuer son père prétendu sévère (Herman, meuh).
Ché pas si elle doit être ouverte ou fermée, la porte du métro comme celle de la loi, enfoncée et défoncée, oui, car quand elle vous coince et vous déchire la robe, alors c’est une autre paire de manches. Le ciel échancré se rétrécit du corsage et la vengeance rageuse. Le viol est manifeste. Le sang coule. La métaphore, circonstance aggravante.
—-
l’usine de poulets US, c’est surtout celle qu’on trouve dans l’abattoir dantesque des oies, aux alentours de la noël… un holocauste inimaginable sous la plume su Seigneur des Porcheries, rappelez moi son nom…. Kaltenbruner ou qq chose comme ça.
____
d’autres ont trouvé que c’était un peu une escroquerie, cette expo Caravage…, bcp de toiles de son entourage et de son époque surtout et peu des siennes, un peu d’amertume, oui, mais tant d’enthousiasme jaspé devant quelques unes.

Janssen J-J dit: à

retrouvé le passage qui avait tant troublé florent-claude —-

« Le convoyeur amenait quarante dindes adultes de races diverses à la minute. Le cheminement complet était le suivant.Chaque remorque était d’abord reculée contre son quai de déchargement et verrouillée à celui-ci. On ouvrait alors les portes et les hommes d’équipe, caparaçonnés de plastique, s’engouffraient à l’intérieur en déployant leurs filets pour rassembler tous les volatiles rétifs. Les dindes elles-mêmes étaient des monstruosités pharmaceutiques; nourries de cycles massifs de stéroïdes, élevées dans des batteries de cages surpeuplées, et métamorphosées par des impuretés diététiques qui les rendaient impropres à toute forme de vie en plein air. Quand elles étaient acculées, elles livraient souvent un combat désespéré, mais toutes finissaient par être maîtrisées, attrapées par les pattes et pendues au convoyeur qui courait sous le plafond. Elles se démenaient, battaient des ailes et braillaient jusqu’à la cage d’électrocution, où elles recevaient une décharge de deux cents watts qui traversait chaque cellule de leur corps et les laissait inertes et sans vie à la sortie, directement dans la salle d’abattage. Là, les quatre à six citrons armés d’un couteau égorgeaient, cou après cou, neuf heures par jour, barbotant jusqu’aux chevilles dans le sang et les défécations. Chacun disposait de six secondes par volatile. Une dinde qui aurait survécu à l’électrocution et à la salle d’abattage était sûre de périr dans les échaudoirs, étape suivante après les bavettes en caoutchouc à l’autre extrémité de la pièce ».

Janssen J-J dit: à

Reconnais qu’Onfray a pris tardivement le train en marche, mais qu’importe, vieux motard etc… Et puis l’aura pas à se renier comme passoul, le jour où çui-ci devra reconnaître sa bévue face au Tribunal de l’Histoire, comme on dit.

Marie Sasseur dit: à

Enfin pour ce qui me concerne, je n’ai pas raté mon train.
Même si les conditions d’accès deviennent épouvantables chez Oui ( nouveau non des chemins de fer). Faisant courir les clients, une fois les  » bornes » à flasher ouvertes, pour monter dans un train, à quai depuis au moins une heure. En tirant dans cette course de vitesse hallucinant, des valises à roulettes, (il n’y a plus de porteurs, comme le souligne M. Houellebecq…), jeu digne de l’émission Intervilles, à la grande époque :
L’équipe de Toulouse a réussi à embarquer toute son équipe, alors que l’équipe de Dax reste à quai. Ah, les lourds !

Oui, merci de remettre de l’eau à mon moulin, qui, je le constate, fonctionne le plus souvent ici, à réaction.

Non M. Houellebecq ne cause pas des dindes mais de poules et poussins… Surtout des poussins, d’ailleurs… Horrible.

Ne doit-on pas voir ici, dans son renoncement, car ç’en a été un, de ne pas devenir le fonctionnaire zélé de cette technocratie européenne, qui se distingue par son jargon creux, aux conséquences historiques désastreuses… Dont on commence seulement à voir les conséquences, en gilet jaune poussin.

Cela n’est pas sans rappeler, un jeune haut fonctionnaire zélé, qui a su au moment où il le fallait, renoncer. Renoncer à des ordres mortifères. Renoncer à Romanin, pour devenir Rex.

Mais ne commettons pas les mêmes erreurs a-historiques de ceux qui déshabillent Jean, pour habiller Pierre…

De mon côté je viens de relire l’histoire de Jean et Marguerite  » fatale Esmeralda », dans une édition régionale, qui retrace les jeunes années de Romanin, dessinateur de talent… Je dois dire que cela m’émeut. Au plus haut point, si l’on peut dire.
Comme cette histoire de Jean et de celui qui allait devenir ministre de l’air, racontée par S. Jansen.

Pour Le Caravage, il y a effectivement, pour quelques jours encore, aux côtés de  » Saint-François en méditation » par exemple, plusieurs de ses contemporains exposés, au musée Jacquemart- André; amis et ennemis.
Ennemis, qu’il avait d’ailleurs très nombreux. Normal, pour un esprit libre et sans concession.

Marie Sasseur dit: à

D’ailleurs demain je vais afficher dans mon bureau sur l’balcon, une photo de Kim Carnes, Histoire de rigoler.

https://youtu.be/PE7C-F-QKv0

Marie Sasseur dit: à

En souvenir de Marguerite C. , dont le temoignage a été sali par une diva de plateau télé , et pour emmerder tous les caracallas belluqueux de Paris, un peu prompts a mythologiser l’Histoire, à leur seul profit, je viens de voir un petit dessin de presse, tiré d’archives départementales . Dessin réalisé par un républicain historique.
C’est l’illustration d’une course. Deux candidats s’affrontent sur une allee menant au palais Bourbon. L’un a cheval et en tête , brandissant bannière  » Paix Justice sociale », l’autre ayant pris deux longueurs de retard avec son ane lourdement lesté de sacs tous plus lourds les uns que les autres ,marqués de leur contenu : impôts, guerre,emprunts, service 3 ans.

Legendee par Jean Moulin, auteur du dessin:

L’ane: comment veux-tu que nous arrivions mon vieux Joseph, avec un pareil bagage!…

Marie Sasseur dit: à

« Je suis sous, sous, sous, sous ton balcon
Comme Roméo ho! ho! Marie Christine ! »

« Pour une phrase, une seule phrase » du billet du 20/01/2019 :

« en vous écoutant, je me rends compte de la chance que j’ai eue d’avoir une enfance républicaine ».( cf entretien avec D. Cordier, de Conan Eric, L’Express, 20/05/1993)

Alors vous, je ne sais pas mais moi, je suis née bien après la fin de la WWII.

Mais il y a plusieurs choses qui commencent à me paraitre bizarres. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de remettre en cause ni de discuter de Cordier résistant, formé par la BCRA, parachuté en 1942, et ayant découvert « bien plus tard », qui fut Jean Moulin.

Non ce qui me parait bizarre c’est que D. Cordier n’a jamais que raconté son histoire, que tout seul. Vous pouvez bien retourner cette réflexion dans tous les sens, je n’ai pas trouvé, pour l’heure, quelque chose qui me prouverait le contraire.

Ce qui peut paraître un peu étrange, quand même.

Certes, il y a bien quelques voix, pour s’élever ici ou là, pour rétablir quelques faits, comme le témoignage de Marguerite C., ou le rôle d’abnégation de Laure Diebold, alias  » Mado » au secrétariat de Jean Moulin, qui a, elle, bien que « n’ayant jamais vu » Moulin, -comme se plait à le préciser D. Cordier, des fois qu’on n’aurait pas compris que la seule secrétaire, c’est lui-, était une patriote de la première heure. Et les frisés, pour Jean Moulin, comme pour elle, ne s’y étaient pas trompés….

Mais quand même, cela n’explique pas tout. Cette manière de D. Cordier, de vouloir être perçu comme le mécène… bien des années plus tard.

Alors, figurez-vous que j’ai trouvé une explication. Tout n’est pas encore bien clair dans ma tête, mais je commence à avoir une bonne idée du topo.

Et c’est grâce à Yuzu.

J’ai en effet lu un truc sur D. Cordier aux « Abattoirs » ( musée e Toulouse, dispo en ligne), et je dois vous dire, que, wesh, on est tous républicains, mais certains plus que d’autres…

Marie Sasseur dit: à

le monde.fr, c’est un peu le syndrome Berger, et ici le syndrome Cordier, quoi, pour ceux qui rament.

Marie Sasseur dit: à

lire:  » syndrome Bergé ».

Marie Sasseur dit: à

Je souhaite vous repondre sur ce fil.
Je ne trouve pas tres républicaines les insinuations de Cordier vis à vis de Marguerite C., ex-Moulin, ni vis à vis de Laure Diebold. Il se trouve que je ne suis pas la seule à le penser. Les affranchis n’ont pas besoin tellement de developper…

Ce qui n’est pas fair- play de ma part, c’est de ne pas avoir mis des liens
Je suis bien désolée pour vous, mais tout n’est pas sur le net.
En voilà un en rapport avec l’art contemporain, sujet houellebecquien, par excellence.
https://www.lesabattoirs.org/blog/lesprit-des-lieux/daniel-cordier-une-vie-travers-lart

Janssen J-J dit: à

(passage incriminé : Alors, figurez-vous que j’ai trouvé une explication. Tout n’est pas encore bien clair dans ma tête, mais je commence à avoir une bonne idée du topo.
Et c’est grâce à Yuzu. J’ai en effet lu un truc sur D. Cordier aux « Abattoirs » (musée e Toulouse, dispo en ligne), et je dois vous dire, que, wesh, on est tous républicains, mais certains plus que d’autres… (sic)
__________
Il a raison Passoul, c’est là une insinuation pas très claire de votre part, vous semblez retomber dans vos errements antérieurs. Dites plutôt ce que vous pensez vraiment, quand tout sera clarifié dans votre tête… même si vous ne pouvez pas l’étayer, LVDLB. Voyons, un peu de courage, quediab’. Je ne pense pas que Passoul irait vos censurer une 2e fois, sauf si vous frôliez la diffamation à son égard, comme je le crains. A moinss que c’est ce que vous recherchiez à nouveau, sa censure… pour vous complaire dans un rôle de martyre par rapport à une rdl qui passerait alors pour peu libérale, contrairement à ce qu’elle a toujours professé… Allez, un peu de courage sur Daniel Cordier, quoi, merdr !

Marie Sasseur dit: à

Le lien sur les Abattoirs de Toulouse est au contraire tres interessant. On apprend plein de choses sur D. Cordier. Comment il est devenu marchand d’art, tout ça.
Je viens de lire quelques commentaires de lectrices compulsives, l’une qui s’etonne que D. Cordier ait affirmé tenir un journal « toute sa vie », alors que la période de son journal, qui detaille a l’extreme sa carrière de secretaire, avec dialogues,qui a refait surface en 2009, ne contient rien d’autre. Oui, je trouve cela bizarre.
De mon côté je suis tombée sur une mine… de renseignements. Et même un discours de Jean Moulin lors d’un comice agricole, qui aurait tout pour plaire à Aymeric d’Harcourt.

Marie Sasseur dit: à

Mais avec tout ça on est loin de la republique « clandestine », celle de ben alla & barbouzes associées.

Marie Sasseur dit: à

Sur le rond-point kes poulets perdent patience.
Mais ca vient, ca vient.
Les technocrates n’ont pas dit leur dernier mot. Ils avaient essayé de tuer la Veme Republique dans l’oeuf sans y parvenir , va savoir ce qu’ils mijotent…

« Dans l’ensemble, le club Jean-Moulin appartient à la mouvance de la « nouvelle gauche » mais avec une tonalité technocratique assez marquée à ses débuts. » Source : wikipedia

Janssen J-J dit: à

https://fr.wiktionary.org/wiki/wesh

Voulez faire plus djeune que votre âge avancé désormais, ce qui se comprend bien ; tout le monde en est là, quitte à cracher sur le jeunisme de la rdl. MH, à 60 balais et qq, n’a pas encore incrusté cette interjection dans son roman, d’autant que chez les d’Harcourt et Faucigny Lucinge (environ 45), y’avait même pas photo (de mariage). Connaissaient pas non plus Claude d’Harcourt, ce haut fonctionnaire qui fit parler de lui à l’AP, et qui est toujours en service.
Donc, feu Daniel Cordier aurait été un imposteur sur toute la ligne ?

Marie Sasseur dit: à

Non, pas sur toute la ligne. Je n’ai pas ecrit cela, ni ne le pense. Quoi qu’en disent les amateurs de l’oeuvre d’Eddmond; alors que les feuilles qui tombent… sont un sommet de la poésie…

Absolument! Un aïeul d’Aymeric a ete compagnon de la Liberation.

https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/1038-compagnons

Marie Sasseur dit: à

Se souvenir du soleil, enjoint Michel Labrouste.
En ce jour d’une clarté éblouissante, où le blanc scintillant se fond dans l’azur, le reste est sans importance.
Ôte-toi de mon soleil, c’est cela même.

Marie Sasseur dit: à

Si ca peut vous rassurer sur l’etat de la critique littéraire « homologuée  » comme telle et en pleine deprime, il manquait l’avis de l’inquisiteur e talonné. Houellebecq ne s’est pas converti à Bloy, et le S.talker se sent niqué.
Pitoyable.

Marie Sasseur dit: à

« Allez, anonyme de mon cœur, pseudo de mes deux, sors de l’ambiguïté, tu verras que ce ne sera pas à ton détriment. »

Oui, viens voir par ici, mon Jean- Luc, je t’attends. Quand tu aura lu  » Serotonine ».

Marie Sasseur dit: à

finkie, qui sort éméché de chez O’Jules, aux happy hours:

« Je prierai mes invités d’imaginer qu’ils siègent à l’Académie Française et qu’ils arrivent à la lettre H du dictionnaire et comme ils ne sont pas les vieux croûtons qu’aiment  à se gausser les professionnels du rire , ils décident d’accueillir l’adjectif houellebecquien. 

Quelle définition lui donneraient-ils ? »

Au hasard : le 8, ou le 12, ou le 13 , ou le 24.

LALIE dit: à

L’avantage avec la littérature, c’est que l’on peut éviter de lire ceux et ce que l’on aime pas. C’est ainsi que je procède. Je ne critique pas les écrivains que j’ignore, et je loue ceux que j’apprécie. Cela évite de perdre son temps. « On fait de la critique quand on ne peut pas faire de l’art, de même qu’on se met mouchard quand on ne peut pas être soldat. » Gustave Flaubert, in correspondance ».

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