de Pierre Assouline

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La République des livres
Ce que résister veut et voulait dire aussi

Ce que résister veut et voulait dire aussi

Le beau mot « Résister » barrait la une de Libération samedi. Il résonne différemment en chacun de nous selon nos valeurs, notre éducation, notre expérience. Nos lectures aussi. Pour moi, c’est Premier combat de Jean Moulin où il ne figure pourtant pas, en tout cas pas suffisamment pour être mémorable, tout en courant dans tous les interstices du texte ; c’est l’un des poèmes du recueil Fugue de mort Paul Celan, celui qui commence par Stehen et invite à tenir autant qu’à se tenir, se dresser, résister ; c’est enfin La chèvre de Monsieur Seguin, au cœur des Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet, admirable invitation à se battre jusqu’au bout quelle qu’en soit l’issue redoutée.

Et ces jours-ci Le Voyant (184 pages, 17,50 euros, Gallimard), lumineux récit dans lequel Jérôme Garcin exalte la haute figure méconnue d’un héros un peu particulier de la Résistance : un jeune aveugle du nom de Jacques Lusseyran. Il avait perdu la vue à l’âge de huit ans, un camarade de classe l’ayant bousculé si fort que la branche de ses lunettes lui fut fatale. Il en développa ce qu’il appelait « le regard intérieur ». Ce qui n’en était pas relevait d’un trompe l’œil. Il détestait la banalité, la frivolité. Il voulait rayonner On pourrait ne voir dans le récit de cette vie à part qu’une illustration du concept de résilience tant ce héros parvient à sublimer sa cécité. On n’ose écrire : son handicap tant il en fait un atout dans la vie, trouvant à chaque fois les mots, notamment dans son livre Et la lumière fut, pour dire combien cela lui est un supplément d’âme, un atout même. On aurait aimé savoir ce qu’en pensait Jean Guéhenno, son professeur en khâgne au lycée Louis-le-Grand, auteur d’une des plus dignes chronique au jour le jour écrite sous l’Occupation (Journal des années noires).

Un visage léonin à la Kessel, une présence charismatique, un grain de voix qui séduit et en impose, une personnalité qui subjugue, un ascendant indiscutable. Et c’est lui, ce fin germaniste qui rêve d’approfondir ses études de langue, de littérature et de civilisation allemandes, qui ne peut marcher dans la rue sans mettre la main sur l’épaule d’un camarade, qui, en 1941 à dix-sept ans, sans rien y connaître mais persuadé d’y voir mieux que d’autres, fonde un mouvement d’adolescents Les Volontaires de la liberté puis entre à Défense de la France du catholique Philippe Viannay et envoie des jeunes gens fabriquer des faux-papiers, d’autres effectuer des repérages sur des terrains d’aviation, ou exfiltrer des aviateurs alliés. Dans le journal clandestin Défense de la France, il signe Vindex. Il y écrit pour ouvrir les yeux de ses compatriotes. Arrêté, incarcéré à Fresnes, il est déporté à Buchenwald qui sonne encore à ses oreilles comme une forêt de hêtres.cabu Jedem das Seine : « A chacun son dû », c’est écrit au-dessus du portail à l’entrée du camp, humour noir local qu’il ne voit pas mais qu’on lui lit. Au camp il apprend à aimer la vie et à détester une langue qu’il chérissait. Désormais il ne parlera plus jamais allemand, même s’il l’écrit encore derrière les barbelés, tous les jours, pour être écrivain public des cartes adressées par les déportés à leur famille.

Après la guerre, il passe une licence de philosophie, soutient une thèse de Lettres sur « Le syncrétisme religieux dans l’œuvre de Gérard de Nerval » aidé dans ses recherches par sa femme qui lit à la Bibliothèque nationale les livres qui ne sont pas en braille. Il aimerait entrer dans la haute fonction publique, passer par l’Ecole normale et l’ENA mais n’en a pas le droit car il est aveugle, en vertu d’une loi signée Abel Bonnard et toujours en vigueur.

« Il ne comprend pas pourquoi, avec la liberté, il recouvre un statut d’invalide que, paradoxalement, la Résistance et la déportation avaient réussi à faire disparaître. La société se reconstruit sans lui, au prétexte qu’il est handicapé ».

Les choses se gâtent dans cette solitude parmi les hommes plus désespérante e que sa nuit. Et malgré l’ardeur et le talent de son biographe à nous le faire aimer, cette dernière partie de son tombeau nous laisse à quai. Il est vrai que, après avoir fondé le groupe Unitiste, secte occultiste et mystique proche de la Rose-Croix, Lusseyran rencontre un certain Georges Saint-Bonnet, gourou qui exerce un véritable empire sur lui et d’autres. J’avoue que là, j’ai pris mes distances avec le héros. Il écrit beaucoup, ne trouve pas d’éditeur mais on sait que nombre d’inédits gagnent à le rester. Il se remarie puis s’exile dans une université américaine pour y enseigner, tombe amoureux d’une de ses étudiantes, ce qui scandalise l’Amérique puritaine du côté de Cleveland, d’autant que les amants s’enfuient face au scandale et se marient au loin. Quant à ses enfants de différents mariages, ils sont « l’angle mort de sa vie », les grands absents de ses textes autobiographiques. PHO06886468-97f9-11e4-a1d4-039b03f34ee1-480x453

Biographe de Jean Prévost  et défenseur de la mémoire de Jean Prévost, l’auteur a voulu faire de Jacques Lusseyran son frère d’armes. Pourquoi pas ? A ceci près que l’œuvre littéraire du premier est sans commune mesure avec celle du second, et que le destin de celui-ci ne serait peut-être pas aussi marquant sans sa cécité. Il est mort à 47 ans d’un accident de la route aux côtés de sa troisième femme. Et pourtant, comme l’auteur, il nous regarde. Du moins Jérôme Garcin s’y emploie. Mais on s’en doute, ce n’est pas pour ses errements théosophiques que l’écrivain s’est lancé sur les traces de cet homme. C’est pour creuser le même sillon de livre en livre, et en confier l’aveu en quelques lignes fichées en haut de la page 180, comme pour mieux explorer les étranges concordances et les résonances inattendues que l’activité littéraire nous réserve :

 « Une fois encore, une fois de plus, je pense à mon père, né à Paris quatre ans après Jacques Lusseyran, passé lui aussi par la khâgne de Louis-le-Grand, fou de littérature, amoureux de la langue du XVIIIème, éditeur accompli, mais écrivain empêché, dont la mort accidentelle en pleine nature, au printemps de 1973, à l’âge de quarante-cinq ans, dessine une ligne droite que je n’aurais jamais fini de vouloir prolonger dans des livres brefs peuplés de jeunes morts qui continuent de lire, de vivre, et d’écrire ».

« Résister » court tout le long d’Un Candide à sa fenêtre (Gallimard, 390 pages, 21 euros), deuxième tome des « Dégagements » de Régis Debray, quelqu’un qui prend des notes de manière compulsive. Tout le temps partout en lisant en écoutant. Son petit carnet ne le lâche pas. Quelques lignes suffisent à faire une entrée de cet anti-dictionnaire, pour nous apprendre quelque chose ou pour nous raviver la mémoire, ce qui revient au même car c’est réapprendre que de se souvenir longtemps après :

« Dans les archives de la Commission française d’occupation de la Ruhr (1923), on a trouvé une fiche de police sur Hitler, Adolf, avec ces mots : « seulement dangereux sur le plan intellectuel ». Ces messieurs de la Sûreté n’avaient aucune idée de ce qu’est un intellectuel. »PHO90f19536-97e3-11e4-a1d4-039b03f34ee1-332x453

C’est de la France qu’il s’agit de bout en bout quels que soient le sujet, le thème, l’entrée. Et la formule car on sait l’auteur friand de mots lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois et produisent des étincelles de sens. La France vue par un esprit ultra-républicain, ce dont on ne saurait trop le louer en un temps où certains prennent de Gaulle pour un aéroport et où des collégiens de Seine Saint-Denis refusent de respecter la minute de silence à la mémoire des dessinateurs de Charlie-Hebdo « parce qu’on ne les connaissait pas » ou encore « parce qu’ils avaient offensé le prophète ». Tel qu’il l’entend, l’esprit de résistance lui est consubstantiel. De manière diffuse ou plus explicite. Ainsi dans l’évocation de l’ethnologue Boris Vildé, co-fondateur du réseau du musée de l’Homme.

Debray part d’une réflexion de Saint-Exupéry en 1943, selon laquelle une politique n’a de sens qu’à condition d’être au service d’une évidence spirituelle, pour s’interroger sur nos intelligences sans caractère en regard de celle de Vildé, avec son grain de folie dans le sacrifice, qui lisait Pascal, saint Augustin, Bergson à Fresnes à la veille d’être exécuté par les nazis. Cet homme d’origine étrangère, qui chantait la Marseillaise en se dirigeant vers le poteau, appartient-il vraiment à une Atlantide engloutie ? On veut croire que non. Debray n’en observe pas moins que Boris Vildé n’est guère célébré par nos institutions (rues etc) car n’appartenant à aucune religion, aucun parti, aucun mouvement, pas même à une famille d’esprit, il n’entrait dans aucune case. Comme, probablement, bon nombre de ceux dont le nom est inscrit, parmi mille cent autres, sur une plaque commémorative au Mont Valérien :

« Un bon tiers au moins d’étrangers dont à prononcer les noms sont difficiles. Effet d’eau froide sur les passants ».

Plus loin, il rappelle l’importance de la foi catholique dans l’exceptionnel esprit de résistance des Polonais au nazisme. La place du Tout-Puissant dans tous les serments militaires comme dans ceux des agents clandestins. Et Debray de conclure :

« On frémit en pensant aux effets moraux et physiologiques de la déchristianisation de l’Europe sur nos capacités de résistance. Et si la « mort de Dieu » était la mort du type coriace et la prospérité du veule, on aurait l’air fin, nous les nietzschéens de quatre sous… »

PHO08b2ecfe-97e5-11e4-a1d4-039b03f34ee1-350x453Résister, donc. Une simple question de mots ? Mais cela suffit à gouverner et ordonner une vie. On peut résumer un combat en un mot. Y réduire un engagement dans toute son ampleur. Erri de Luca en fait l’expérience depuis quelques temps pour avoir usé et abusé du verbe « saboter ». Un bref texte en est né La parole contraire (La parola contraria, traduit de l’italien par Danièle Valin, 40 pages, 8 euros, Gallimard). Il y met son crédit d’écrivain  au service d’une petite communauté montagnarde menacée de désastre environnemental et écrasée par « la violence de l’Etat ».

L’affaire remonte à 2013 : à la suite d’une interview qu’il avait accordée au Hufftington Post italien; la Lyon-Turin ferroviaire, entreprise française chargée de la construction de la ligne, portait plainte contre lui. Il lui est reproché d’avoir « incité » au sabotage. Erri de Luca, dont la conscience politique est née avec la lecture d’Hommage à la Catalogne de George Orwell, flirta avec la lutte armée dans les années 70/80 lorsqu’il était l’un des responsables du groupe Lotta continua. Et comme il ne renie rien, son livre est lu à la lumière de cette fidélité. On en veut pour preuve le fait que, invité à commenter l’affaire du val de Suse, le procureur général du parquet de Turin renvoie immanquablement Erri de Luca aux années de plomb et à son absence de remords.

Il est vrai qu’aujourd’hui encore, l’écrivain substitue systématiquement l’expression « lutte armée » à « terrorisme », terme qu’il récuse au motif qu’au moment de son enlèvement, Aldo Moro était entouré de gardes du corps armés… Même s’il ne se dit plus révolutionnaire, et repousse toute idée de continuité entre son activisme d’autrefois et son action d’aujourd’hui, il n’en démord pas : « Je referais tout ce que j’ai fait, mais je le referais mieux » a-t-il déclaré au Nouvel Observateur.

Des mots tout cela, et des nuances entre eux ? Certainement mais qu’y a-t-il de plus important pour un écrivain ? Le respecter, c’est le prendre au mot, pour le meilleur et pour le pire mais jamais l’un sans l’autre. Rendez-vous au tribunal le 28 janvier prochain. On voudrait être là pour voir la tête des juges lorsque Erri de Luca leur expliquera que Goethe ne pouvait être tenu pour responsable de la vague de suicides chez les jeunes européens à la suite de la publication des Souffrances du jeune Werther. Ou quand il s’étendra sur les différentes et larges acceptions du verbe « saboter » en italien : entraver, faire obstacle, empêcher…

 « L’accusation portée contre moi sabote mon droit constitutionnel de parole contraire. Le verbe « saboter » a une très large application dans le sens figuré et coïncide avec le sens d’ »entraver ».

Lui qui entend refuser les prix littéraires se dit déjà fier de recevoir le prix de la déclaration la plus dangereuse d’Italie. Celui de la parole contraire. Ne lui restera plus qu’à poursuivre l’Etat pour sabotage de sa liberté de parole au nom de l’article 21 de la Constitution.charlie-3044338-jpg_2649429_652x284 Dans la même livraison du Nouvel Observateur, Michel Houellebecq s’épanche. Comme d’habitude, il dit tout et son contraire. Parfois même dans la même phrase, allant jusqu’à revendiquer sa « neutralité » au motif qu’il n’exprimerait que sa « vision du monde », pas davantage ! Ses thuriféraires, qui refont le coup de la farce et invitent à seulement rire de Soumission, sont rappelés à l’ordre par l’auteur : tout en se voulant comique, il demande à être pris au sérieux puisque lui-même prend tout cela au sérieux. CQFD.

Ce qui nous ramène au « Résister » barrant la une de Libération de samedi. Ce qui s’est passé le lendemain dans les rues de toute la France est le plus cinglant démenti apporté aux prédictions du mage Houellebecq dans son roman et dans ses interviews (mais oui, l’auteur et le narrateur ne font qu’un avec lui, cela fait des années qu’il l’illustre à chaque prise de parole, je n’est pas toujours un autre) ; face à l’islamisme radical etc militant, il voit, annonce, prédit les Français à son image comme résignés, apathiques, soumis. On connaît la suite.

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire.

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commentaires

680 Réponses pour Ce que résister veut et voulait dire aussi

la vie dans les bois dit: à

C’est drôle cette histoire de palmarès des romans les plus vendus en 2014; étrange, j’avais regardé aussi, on a beau chercher le Goncourt 2014, on ne le voit pas non plus.

Rhinocerose dit: à

« Votre commentaire est en attente de modération. »

Oui, oui, inutile de préciser que l’activité de modération s’exerce au niveau du comment taire.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…D,…à 20 h 25 min,…

…ne t’en fait pas,!…rien n’est usée,!…

…tu n’a jamais vu, mes oeuvres,!…j’ai même fait un vrai-faux Picasso nouveau,!…pour rire,!…Bon,!…un seul,!…

…il faut savoir déjouer la nature, pour en garder de l’art en lards,!…vivre c’est aussi partager,…un soupçon d’espièglerie,!…tant que c’est gratuit,!…
…bonne soirée,!…à tous,!…Ah,!Ah,!…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Oui,!…Bon,!…au  » style Picasso « ,!…
…pour être précis,!…etc,!…

puck dit: à

« D. dit: 13 janvier 2015 à 19 h 09 min
Je sais pas qui est ce jeune Puck, mais il vire comme TKT : je l’obsède.
Puck, je ne suis pas un héros. »

D. tu sais quoi ? tu n’es qu’un petit padawan !
tu n’as pas connu ce blog il y a quelques années !!
tu crois que tu es capable d’humour alors que tu n’as pas lu toute l’ouvre de Flaubert !!!

moi D. je suis arrivé sur ce blog, il y a bien longtemps, comme toi je n’étais qu’un petit padawan !
mais j’ai été repéré par un grand érudit : MàC ! que Dieu ait son son âme le pauvre…

MàC m’a pris sous son aile, il a été mon maître ! il m’a dit : « pendant ma formation de jedi tu t’appelleras « petit bourdon asthénique » »
j’ai dit « banco ! ».

à partir de là, cet honorable maitre, grand spécialiste de Rabelais, Hergé et Bobby Lapointe, immense érudit ! il s’est occupé de mézigue, j’ai obtnu mon premeir chamois, mon second chamois, ma première tortue et ma seconde tortue, de « petit bourdon mélancolique », je suis passé, au prix d’un travail ardu, au rang de « marmotte fouineuse » !

ça n’a été facile tous les jours, mon maître MàC était d’un caractère chafouin !

et toi, aujourd’hui, tu oses dire que je m’inspire de toi !
honte à toi D. ! qui n’a même pas lu Rabelais en VO !!!

tu as sali la mémoire de mon maitre, que son âme repose en paix, tu as bafoué l’esprit rabelaisien…

tu crois qu’il suffit de nous donner la liste de tes repas pour compenser ton abyssale ignorance ? MàC aimait les ris de veau, mais lui, quand il en parlait tu… tu les mangeais avec lui.

D. tu n’es qu’un petit padawan de chiotte qui ne respecte rien !

tu te prends pour un amuseur tombé du ciel !
sache que ce n’est qu’un quiproquo !
simplement les lecteurs de ce blog n’ont fait que te prendre pour moi ! moi qui fut un disciple de MàC !

alors que toi tu n’es disciple de personne !
honte à toi !
je ne te souhaite qu’une chose : que tes endives te sautent à la figure pour te dévorer tout cru !!!

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…on est comme on est,!…tous ensemble,!…etc,!…

Widergänger dit: à

la vie dans les bois dit: 15 janvier 2015 à 20 h 31 min
________
L’article que vous postez est très intéressant parce qu’il pose les problèmes de fond à propos des événements récent.

On s’en tire à bon compte, en effet, en disant que les autres des crimes sont simplement des fous incultes. Il y a sans aucun doute là une part de vérité. Mais cela n’épuise pas le problème, on le voit bien avec ces radicaux qui sortent des grandes écoles.

Au fond le problème qu’ils posent est celui que pose Caligula au début de la pièce de Camus. Caligula veut éduquer de force les gens au bonheur. De même, on veut éduquer ces gens-là pour qu’ils adoptent les valeurs (prétendues évidemment universelles de la République). On s’arroge le droit de parler au nom de valeurs universelles et c’est au nom de cette fausse universalité, héritée des Lumières, qu’on veut les « éduquer », pas vraiment de force (on n’ose pas le dire) mais de les convertir, en somme, à l’acceptation de l’idée héritée des Lumières et de Voltaire, que la sacro-sainte Liberté légitime de tourner la religion en ridicule.

Mais on ne se rend pas compte que le ridicule tue. On ne se rend pas compte non plus qu’on fait à quelque chose près ce que veut faire Caligula pour rendre les gens heureux malgré eux. Si on est musulman, il est clair qu’on ne peut pas admettre qu’on puisse se moquer de la religion. Si l’on est conséquent, on ne peut pas non plus le tolérer. Sinon, ce n’est plus l’islam, mais une sécularisation de l’islam, une autre forme de religion qui ne dit pas encore son nom.

Notre conception de l’éducation a en vérité quelque chose de totalitaire, un totalitarisme inavoué, qui s’exprime (ou se cache) derrière un universalisme arrogant, usurpé, un totalitarisme qui ne dit pas son nom.

Les djihadistes sont en vérité en train de finir de mettre à bas ce faux universel hérité des Lumières pour rentrer dans un autre universel, l’universel singulier, que prône pour sa part depuis toujours le Judaïsme comme le dit si bien Armand Abecassis en parlant d’Abraham.

À mon sens, ce sont tous ces problèmes de fond, problèmes très aigus, très difficiles à traiter en vérité, que posent les djihadistes, et qu’on aurait tort de renvoyer d’un revers de main. Ils n’ont pas fini de nous pousser dans nos retranchements les plus apparemment assurés. Le sociologue Mafesoli le disait quasiment en ces termes l’autre jour. Les djihadistes vont nous conduire à remettre en question au fond ce au nom de quoi nous vivons et avons inventé notre système de valeurs pour chercher un autre système capable de répondre à cet immense défi qui est devant nous, intégrer les singularités diverses dans un nouvel universel qui se construit non plus d’en haut comme dans les Lumières mais d’en-bas, un universel singulier, inventé par Abraham en fuyant les grandes cité-Etat où l’universel faux, celui d’en-haut, s’était construit.

puck dit: à

D. tu as au moins lu Cioran ?

tu sais que Monsieur Assouline a interdit l’accès de ce blog à toute personne n’ayant pas lu Cioran…

exemple, au hasard, le précis de décomposition, le titre est avenant non ? : « dans tout homme sommeille un prophète !!! et quand il s’éveille il y a un peu plus de mal dans le monde… »

et vlan dans la tronche de Nietzsche !

et ça : « la folie de prêcher est si ancrée en nous qu’elle émerge de pro- fondeurs inconnues à l’instinct de conservation. Chacun attend son moment pour proposer quelque chose: n’importe quoi. Il a une voix: cela suffit. Nous payons cher de n’être ni sourds ni muets… »

D. tu as lu : nous payons cher le fait de n’être ni sourd ni muet !!!

D. tu sais quoi ? commence par lire Cioran et après tu reviens poster tes commentaires sur la cuisson des endives au jambon…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…gratinées à la béchamel endives et jambon,!…au four préchauffé à 200 °,!…
…c’est excellent,!…etc,!…
…à manger tout les jours,!…

Phil dit: à

Le puck est bien parti pour étouffer dédé dans le fhicon. Beau travail. La résistance sera faible.

Phil dit: à

Le chicon…mille sabords

Bab el-oueda dit: à

puck dit: 15 janvier 2015 à 21 h 30 min
D. tu as au moins lu Cioran ?

Le Cioran?
Bien obligé.
Quelle sourate?

Bab el-oueda dit: à

Une bonne nouvelle, les gars.

Je n’ai pas encore été dé-modéré.

C’est le signe que notre ami Assouline mène une vie normale, nom de Lallah.

(C’est pas Lallah? Allah?)

Il a bien le droit de diner en ville et le reste, sans garder un oeil sur son blog.
Vigilance oui, stakhanovisme sécuritaire, non.

Abdelkader dit: à

« l’interdiction d’injurier des individus en raison de leur origine ethnique ou de leur appartenance religieuse. »
c’est trop compliqué à comprendre pour abdel, à partir d’un certain point il ne peut plus, a décidé d’être obtus… »
Suis content de l’apprendre…depuis le temps qu’on me traite de tous les noms d’oiseaux ici, j’ai pensé que c’était légal chez vous…alors on fait quoi, la prochaine fois que Alba balance des énormités racistes ou que le garde-champêtre me traite de sale bougnoule?

pathos dit: à

Puck, merci de rappeler les grandes heures. ce blog est devenu un mouroir, un Ehpad, tout ces commentateurs qui sont morts et qui ne le savent pas.

Phil dit: à

Faut pas se formaliser pour si peu, Abdel. Laissez tomber les humoristes coloniaux et concentrez-vous sur le Cheick Spire

Yacine Delroy dit: à

Ce que résister veut et voulait dire aussi : avoir un tour de cou souple et une perruque, un chronomètre à la main et un sifflet à la bouche.

Bab el-oueda dit: à

Abdelkader dit: 15 janvier 2015 à 22 h 09 min
Suis content de l’apprendre…depuis le temps qu’on me traite de tous les noms d’oiseaux ici, j’ai pensé que c’était légal chez vous…alors on fait quoi, la prochaine fois que Alba balance des énormités racistes ou que le garde-champêtre me traite de sale bougnoule?

Il faut quand même un jour arrêter toutes ces momeries.
Fumier de Corse, ordure d’Alsaco, Arabe de mes deux, enculé de Breton.

Ces saines invectives sont sans importance.
Si elles n’existaient pas, on serait, tous en tant que nous sommes, des zombies identitaires, déjà dans le clair obscur de l’Hadès.
Des insignifiants!

Vive l’insulte, vive le blasphème.

Naturellement, je m’empresse de compléter: « …pourvu que l’on garde un oeil (un oeil seulement, les deux yeux il ne faut pas pousser) sur la conjoncture ».
Et la conjoncture est terrible, c’est vrai.

« Racisme »…: de grâce!
We all are consenting adults.
Laissons ces fadaises aux journalistes, aux proviseurs et aux idéologues.
Et choisissons de désigner l’ennemi véritable qui est toujours politique et seulement politique (couleur de peau, religion, civilisation?, allez vous faire foutre).

Arabe? No. Musulman? No. Islamiste? yes.
Reconnaître son ennemi, quelle joie.

Bonne fin de soirée à vous, M. Assouline!

Bab el-oueda dit: à

Bonne soirée à vous, Daaphnée.

Je viens d’être à nouveau modéré.
Que voulez-vous…
La conjoncture.

(C’est mon rêve secret: le sénateur modéré… hyper-nourri.. ami de tout l’monde… des journées entières à la buvette…
Gérard Larcher!
Vous avez vu sa gueule républicaine?
Un homme comblé…)

Rassurez-vous, tout sera remis au propre (comme on dit dans les écoles) demain matin.

Sergio dit: à

D. dit: 15 janvier 2015 à 20 h 23 min
Et d’abord qu’avez-vous contre les API Windows ?

Une haine à l’état enrichi, supraconducteur, sidéral et probablement cosmique !

remarque, si dit: à

je vois que c’est l’heure des grands gagnants !
un poème?

remarque, si dit: à

je me lance :
« The great ship Galactica, our home for these many years. We have endured the wilderness of space. And now we are near the end of our journey. We have at last found Earth. » Battlestar Galactica 1980.

abdel dit: à

Consenting adults? Some are more consenting than others…what do you think of this double-standard then?

remarque, si dit: à

Scrabble

D. dit: à

Puck, je ne lis rien à part Wikipédia qui est gratuit. Et je ne m’en porte pas plus mal, selon toutes les apparences. La lecture de romans m’a toujours emmerdé, c’est comme ça. Un peu de Jules Verne dans ma jeunesse, à cause de l’aspect scientifique. Un peu de Comtesse de Ségur à cause de la bonne moralité qui s’en dégage et j’avoue aimer à la folie cette petite aristocratie de province du milieu du XIXème.
Le reste m’emmerde.
Maintenant je m’en fous, je n’interviendrai plus jamais ici si c’est ce que vous cherchez.
Vous voulez exclure ? Vous avez gagné.

Bab el-oueda dit: à

« Les djihadistes sont en vérité en train de finir de mettre à bas ce faux universel hérité des Lumières pour rentrer dans un autre universel, l’universel singulier, que prône pour sa part depuis toujours le Judaïsme comme le dit si bien Armand Abecassis en parlant d’Abraham. »
(Widergänger)

J’en demande pardon par avance à tous les observateurs de ce blog prestigieux.

W., mon ami.
Vous êtes un philosophe (« es-tu là, Aristophane? »).
Dans les colloques philosophiques (« es-tu là, Dexter? ») vous serez toujours accueilli ‘sous les applaudissements’.

Mais ce qui importe aujourd’hui est la pratique.
Voici quelque chose qui va vous stupéfier:
– « D’accord pour l’universel singulier!
Tu as le tien. J’ai le mien.
C’est un AUTRE universel singulier.
Tu t’appelles Nathanyahu.
Je m’appelle Modi. Je m’appelle Xi… »

Vous faites quoi?

Aujourd’hui, voyez-vous, ce sont précisément LES innombrables Abecassis qui sont en guerre.
Chacun au nom du singulier.

Ton singulier vaut-il davantage que mon singulier?

Je vais vous dire mon sentiment, mon ami, parce que je partage vos lectures, hélas, j’ai lu tout ça.

A ma propre stupéfaction, j’ai vu dans la manifestation de dimanche un Voltaire en deuil.
Ils sont simplistes?
C’est bien possible.
Ils ont raison.

Après ce constat, on discute.

Bab el-oueda dit: à

abdel dit: 15 janvier 2015 à 23 h 24 min
Consenting adults? Some are more consenting than others…what do you think of this double-standard then?

Seule la décision de nature POLITIQUE importe à mes yeux.
« Qui sont nos amis, qui sont nos ennemis? »
C’est Mao qui disait ça.

J’ai déjà répondu (sur Dieudonné).

Le reste (qui est parfois important) passe après.

« Bonne nuit, mes p’tits loups ».

(C’est rien, c’est pure jalousie.
Après les « chéris » de WG, les « petits choux » de JC…
Pourquoi pas moi?)

Abdelkader dit: à

Me dire que vous avez déjà répondu ne m’éclaire point..j’ai pas vu et je ne vais pas fouiner dans le blog pour trouver votre réponse…

« …Seule la décision de nature POLITIQUE importe à mes yeux.
« Qui sont nos amis, qui sont nos ennemis? »
C’est Mao qui disait ça… »
Avec tout le respect etc itou, c’est du n’importe quoi et Mao s’y connaissait en n’importe quoi…à l’âge de 13 ans j’avais déjà compris son truc…les amis d’aujourd’hui seront les ennemis de demain, et vice-versa…seul est permanent l’intérêt du pays…c’est un amer loque qui a dit ca…Maybe événement Kissinger…ou est l’intérêt de la France?est-ce de faire des affaires avec ceux-là mêmes qui essayent de la bouffer de l’intérieur? Au delà de la France, c’est toute l’Europe…aujourd’hui, Badawi a reçu ses 50 coups de fouet en Arabie Saoudite…personne n’a bronché , hors Amnesty International…il ne survivra point aux 900 qui lui restent…

blondes' intelligence service dit: à

hors Amnesty International

quelle section ?

Bab el-oueda dit: à

Abdelkader dit: 16 janvier 2015 à 0 h 17 min
Au delà de la France, c’est toute l’Europe…aujourd’hui, Badawi a reçu ses 50 coups de fouet en Arabie Saoudite…personne n’a bronché , hors Amnesty International…il ne survivra point aux 900 qui lui restent…

Vous allez m’empêcher de dormir tranquillement, alors que.
Badawi, c’est nous.
Badawi, c’est Dupont, c’est Mister Smith.

Maintenant, on fait quoi?

(Mao, dont vous parlez, était un affreux dictateur, tout le monde le sait.
Mais au moins, ça permet de mettre de côté les antagonismes primitifs, du type « ta race, ta gueule, ton patronyme, ta classe sociale, ton genre », you name it.)

Exemple: est-ce qu’on doit applaudir Bastia?
« Le Qatar soutient le PSG et le terrorisme »…
Je dis: oui.
Enfin, pas aux magouilles de Bastia mais à l’inattendu de sa banderole.

Mais, comme disent les francaouis, « ça s’discute ».

(Birmandreis, c’était une blague.
Mais pas n’importe quelle blague).

Good night, everybody.

bérénice dit: à

17h47 ;je suis Charlie Coulibaly’

1ère version: je suis une victime, assassinée au nom de la liberté d’expression venant contrarier une volonté divine qui dicte, impose, enferme, assassine, terrorise, maltraite des milliers de vivants sur cette terre bénie du Dieu tout puissant et qui m’a mandaté.

2ème version: je suis une victime lâchement assassinée alors qu’elle tentait au péril de la vie de ses semblables de sauver du néant une des innombrables interprétations d’un texte sacré qui sert de prétexte et justification au règne de la peur parce que des hommes au service de puissants manipulateurs n’ont pas trouvé de meilleures pensées qui les inspireraient , étant eux-même privés dans les différents espaces qui les accueillent ou où ils ont grandi d’un accès aux livres, le résultat étant une réduction de l’espace d’exercice de l’intelligence et une atrophie conduisant à ne plus rien chercher qu’une vengeance à l’encontre de ceux qui profitent plus ou moins des parcours et des visites qui comme au marcheur permettent à tout un chacun de fortifier son esprit et ce dans le but éventuel de ne pas tomber dans un jeu d’influences comme on pourrait tomber dans un panneau et en éprouver un vertige momentané sauf que dans ce cas le déséquilibre conduit à tuer des enfants des innocents des défenseurs du modèle de la société favorable à la diffusion des savoirs et à la pluralité des croyances pourvu qu’ils n’attentent pas à la vie d’autrui.

bérénice dit: à

Amnesty International

Adhérente.

Widergänger dit: à

Invité d’Europe 1, mercredi, le journaliste-polémiste a tenu des propos qui devraient le conduire devant les tribunaux.
Philippe Tesson dans les pas d’Eric Zemmour.
___________

À 87 ans, Ph. Tesson risque de se retrouver devant les tribunaux pour dire tout haut ce que les responsables politique au sommet de l’Etat nie effrontément !

Tout le monde sait que Ph. Tesson est un infame raciste depuis toujours…

Le cauchemar est en train de prendre forme.

Bientôt on va faire en France des internements psychiatrique comme au bon vieux temps de l’URSS pour incitation à dire la vérité…

Vive la démocratie !

bérénice dit: à

Vive la démocratie !

On peut aussi choisir de vivre dans un alpage, vivre du lait des brebis et ne plus écouter que radio-classique, ça évite les discours et si c’est pour finir.

bérénice dit: à

Et rien pour Zemmour que je n’ai pas lu et qui si j’ai tout compris se livre à des troncatures tendancieuses de l’histoire, il dit quoi ? Puisque vous avez le sens du résumé objectif

nouille or coeur dit: à

bérénice dit: 16 janvier 2015 à 2 h 21 min
Et rien pour Zemmour que je n’ai pas lu et qui si j’ai tout compris se livre à des troncatures tendancieuses de l’histoire, il dit quoi ? Puisque vous avez le sens du résumé objectif

Il dit que vous devriez l’acheter et continuer de payer la redevance tv

bérénice dit: à

c’est cher payer pour si peu concernant la tv mais j’ai aussi remarqué une augmentation de la taxe locale pour ramassage et nettoyage des container poubelles. Contrairement à D je lis des romans quand je lis et à moins de prendre Zemmour pour un romancier je ne vois pas l’utilité à l’acheter ou le lire, cependant je m’interroge le concernant sur ce qui le pousse à revisiter l’histoire à sa façon connaissant ses origines. Faut-il voir des fachos partout? Est-il juif révisionniste sioniste raciste?

placido dit: à

Et si vous lui posiez la question ? Il devrait pouvoir articuler quelques phrases et vous répondre. (si à cette occasion vous pouviez lui demander quel est son album préféré des Stones, période Jones / période Taylor … Merci)

JC..... dit: à

Nous allons conclure, provisoirement, ce billet par une réflexion simple : « Il ne s’agit pas de résister, il faut riposter ! »

JC..... dit: à

FLASH

«L’homme qui paie les amendes des femmes en niqab» affirme avoir payé 894 amendes à ce jour en France, pour un montant de 208.320 euros.

Valérie Pécresse a déposé une proposition de loi pour empêcher les tiers de payer les amendes.

Rachid Nekkaz porte plainte pour discrimination.

«L’homme qui paie les amendes des femmes en niqab», Rachid Nekkaz, algérien, vient de porter plainte pour «discrimination» auprès du procureur de la République de Paris contre la députée (UMP) des Yvelines Valérie Pécresse et contre les 38 autres députés français cosignataires de la proposition de loi qu’elle avait déposée à l’Assemblée nationale en novembre dernier.

Ce texte visait à renforcer la loi dite «anti-burqa» d’avril 2011, qui interdit en France le port dans l’espace public de toute tenue visant à dissimuler le visage, en empêchant les tiers de payer les amendes pour les contrevenantes, ce que fait Rachid Nekkaz depuis l’application de la loi en 2011. »

RIPOSTER !
avant qu’il ne soit trop tard…. et que des éléments qui nous sont étrangers fassent toute la Loi chez nous !….

JC..... dit: à

Lorsque Hollande dit à l’Institut du Monde Arabe : «L’islam est compatible avec la démocratie», il insulte la démocratie !

Car politiquement l’islamisme est porteur, non pas de démocratie, mais de théocratie !

Ne soyons pas les idiots utiles, en France, d’une théocratie remise à sa place en 1905.

cqfd dit: à

 » j’ai pas vu et je ne vais pas fouiner dans le blog pour trouver votre réponse… » (Abdel)

puisque ça vous ause de vous poser en victime et et de continuer à dire des con.n.eries aussi grosses que celles du pq…

cqfd dit: à

aMuse

JC..... dit: à

Pas de flatteries inutiles : Abdel ne peut pas dire autant de conneries qu’un Porquerollais de souche récente ! Il n’a pas la vista.

rose dit: à

208 euros virgule ou bien 208 mille euros et des poussières ? jc

rose dit: à

AAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhhhhhh
immense soupir de satisfaction

rose dit: à

hier soir 17h10 ai trouvé un mail officiel sur ma bal officielle elle aussi : le ton a changé. Respectueux rien de comminatoire etc. L’instruction civique a le vent en poupe.

Si ça se trouve, avec le Q que j’ai, magnifique, je vais assister, de mon vivant, à un rehaussage/une réhabilitation de l’image des profs dans le peuple (comme les flics). Mais vous pouvez continuer à vous moquer, rien à cirer. De dieu aussi, rien à cirer : ce qui est dans le cœur de chacun est dans le cœur de chacun : rien d’inviolable.
Et ce n’est pas une poignée de kalachnikov qui va nous faire céder.

Et vous ne semblez pas savoir, que ce que vous moquez, vous le renforcez.
Alors que ce qui pourrait le faire flageoler, ben vous semblez ne pas le savoir. Ne comptez pas sur moi pour vous donner des armes pour me battre, hé hé sgnarf sgnarf sardoniques.

Avant cela, suite à l’horrible, avant même de lire la suite qui annonce « c’est ce que je pense et donc j’ai le droit de l’exprimer » (splendeur et misère de la rhétorique), j’avais annoncé, vers 8h30 un débat argumenté semaine prochaine, sauce rose : joute oratoire et que les flèches fusent. L’idéal aurait été un thé à la menthe et quelques loukoums pour après la bataille ; mais je n’en suis pas là. Ai appris qu’à Charlie cela en passait par la dispute aussi. Avant la réconciliation.

rose dit: à

Voilà : je suis bien contente : la Suisse décide d’être solidaire de l’Europe. Il était temps mes chéris. Elle a encore trois ans pour stopper définitivement le secret bancaire. Ce qui ne va pas arranger certains de nos ministres.

rose dit: à

Le Luxembourg ce serait pas mal s’il suivait le mouvement.
Hein Luxleaks ?

rose dit: à

Il y a une myriade de jeunes qui sortent de l’œuf : tous plus magnifiques les uns que les autres. Des idées novatrices, un enthousiasme vierge, un style nouveau la fin des ragnana.
Waouh, belle jeunesse (et vieux cinéaste décati : ils se cassent tous de ton plateau alors que tu les vampirises ils ont raison ; et tu vois tes vieux appâts à la … cela n’a duré qu’un temps => ils se sont barrés de ton plateau, barrés ; j’ai trouvé fort intéressant qu’ils sa barrent le jour où, à genoux, tu as léché les pieds d’un. Ni sado, ni maso : ben non.).

Journalistes, économistes, start up.
Autre chose, autres dimensions que le frère de NKM avec son price minister, ou l’autre avec son ventes privées ouvert à tout le monde pour que toi-même, le patron, te fasse un fric fou. Du pognon mais que pour moi.

Ouvertures d’entreprises création d’emplois. Façon de gérer la finance différemment.

Les politiques inspirez-vous. Changez d’air.

rose dit: à

les vieux appâts : drogue, alcool.

rose dit: à

P. Tesson ne connaît pas les baklavas, ni cornes de gazelle. Étonnant comme si dans son entourage il ne fréquentait pas nombre de personnes qui supplantent très largement un ou deux djihadistes par là disséminés. Et arpenter le Hoggar ne serait-ce point une solution ? Hommage à toi H G. Ta tête coupée de ton corps p.de b. de m. Ta famille qui te retrouve dans quelques jours.

rose dit: à

Ben non ouh la la :
que dans son/un universel chacun ait le droit d’exprimer son propre singulier.
Grand non à l’uniformisation de quelque côté que ce soit.
Et que chacun trouve la place qui lui convienne où il soit heureux.

rose dit: à

Ouaip

elle est là la différence : la.

Ai vu l’annonce des cinquante coups de fouet etc. L’épouse au Canda avec les mômes. Ai reçu- depuis moins de huit jours- un avis du Canada disant que le pays étant ouvert à l’immigration me proposant de venir et aux autres aussi.

Il survivra je pense.

Les Corses sont burnés. C’est une nature liée à un biotope. Déjà le coup des entrailles et de la tête, c’était eux.

Je ne crois en rien à la décision politique : je crois au peuple qui agit, bouge son cul et aux politiques qui suivent rien d’autre.

Je crois en la décision personnelle ; autonome. Libre.

Et les politiques récupèrent ce que nous pensons, nous le peuple.

Toutes les années où eux nous empapaoutent on subit. On subit leurs « c’est pas grave ». Et des années on en a ras le cul de leurs « c’est pas grave ».

On le sait bien nous, le peuple, que c’est grave.

rose dit: à

La : l’unique la seule. Le reste rien à carrer. Et surtout pas le religion. Je n’emmerde jamais personne. Et ne sais rien d’ailleurs.

rose dit: à

Ah, je l’écris et de l’écrire c’est jouissif.

Parce que écrire c’est en un jouir.

rose dit: à

Vos « c’est pas grave » on en a ras le cul les politiques.

Parce que nous, le peuple, savons depuis longtemps que c’est grave.

Et que, pendant que vous nous bourrez le mou avec vos  » c’est pas grave » c’est le moyen pour vous de vous en mettre plein les poches sur notre dos à nous le peuple.

rose dit: à

C’est dit.
Et modéré.
Toc.

JC..... dit: à

D’ailleurs, aimable rose, lorsque je rencontre une personne que j’aime, je ne lui dis plus : Bonjour ! » mais « Bonjouir ! » ….

rose dit: à

La différence est que je crois en l’action individuelle, de chacun sur le monde.

Certes, lorsque de l’individuel sort un collectif, un simle binome, un travail de groupe, puis à terme une décision politique, c’est l’acmé.

Mais sin on devait tout attendre des politiques ce serait l’enfer.

Et si les politiques se bougent c’est parce que le peuple, le bon peuple de France, s’est bougé. Et nous sommes aimés.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh : soupir de satisfaction : combien c’est bon d’être aimé.

rose dit: à

un simple binome

rose dit: à

salut jc
bonjouir à toi

rose dit: à

Widergänger dit: 15 janvier 2015 à 17 h 53 min

Les profs bénéficient d’une « boîte à outils pédagogique » pour parler des attentats et on leur promet un « livret de laïcité ».

Ah ! On respire, mes petits chéris ! Nous voilà quasiment sauvés !

ah pardon vous l’aviez dit déjà ! Merci !

JC..... dit: à

Bonjouir, rose !

rose dit: à

ben non ben non

y’a moyen de s’échapper physiquement

non non l’oubli quelques instants ç’est pas le moyen : le pardon c’est façon d’aller de l’avant

sinon tu patines.

C’est mon point de vue. Si t’en as un autre on peut confronter. Tu peux avoir raison.

rose dit: à

Ah le même dossier -a priori exactement le même- est renvoyé ce matin à 8h52 : liberté de conscience et liberté d’expression.

Notule : si notre hiérarchie nous considère comme des abrutis et des fainéants, comment se peut-il que l’on nous considère autrement publiquement ?

Notule 2 : cela l’est. Les parents, en couple, viennent & nous remercient du boulot que l’on fait ensemble avec leurs enfants/ nos élèves.

Cela va se savoir. Et remonter.

rose dit: à

On va cesser de nous considérer comme des abrutis et des fainéants, nous, avec nos petits lampions que l’on allume partout tout le temps.
Je savais bien que nous n’étions pas des petits profs.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…faire boostez la production par l’immigration,…
…puis en trouver une autre moins chère encore,!…

…il faut arrêter de prendre les peuples pour des cons,!…en €urope ou ailleurs,!…

…pour finalement, se retrouver, avec la production fournie par la mondialisation,…

…et les paradis fiscaux légalisés pour  » les fous des profits « ,!…on va à la ruine sociale,!…les uns contre les autres, pour un Oui,!…pour un Non,!…Voilà,!…
…et le reste,!…
…des ordures bien camouflés, comme états-majors dans les états,!…bien dit,!…
…suivant,!…etc,!…

la vie dans les bois dit: à

Extraordinaire discours de John Kerry, ce jour in Paris, 16 janvier.

Agasse Jean-Pierre dit: à

Pourquoi mettre un lien vers le site Amazon ? vous voulez la mort des libraires indépendants ?
Vous voulez qu’Amazon continue à vendre en France sans payer d’impôts, sans respecter le droit du travail ?

JC..... dit: à

Le meilleur fournisseur de livres pour le lecteur exigeant, c’est Amazon ! Le reste c’est du détail, du copinage, du hasbeen structurel et commercial ……

Le droit du travail ! Ouarf ….

Daaphnée dit: à

Badawi, c’est nous.
Badawi, c’est Dupont, c’est Mister Smith.
(Bab el-oueda)

Voici ce qu’on peut lire sur le site de Amnesty:
«  »En mai 2014, les autorités saoudiennes ont condamné Raif Badawi à 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet. Il a été reconnu coupable d’avoir insulté l’islam dans ses écrits et sur son site Internet, créé pour encourager le débat public.
(…)
L’Arabie saoudite a condamné l’attaque contre Charlie Hebdo, à Paris, en la qualifiant d’acte « lâche ». Le lendemain, ses autorités ont flagellé Raif Badawi pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. Nous devons dénoncer cette hypocrisie. Nous devons les mettre dans l’embarras pour les forcer à réagir immédiatement.  »

Effectivement, il nous appartient de réagir .

« Flagellé en Arabie saoudite pour s’être exprimé : stop au châtiment de Raif Badawi:

http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Liberte-expression/Actions/Flagelle-en-Arabie-Saoudite-pour-s-etre-exprime-cessons-le-chatiment-de-Raif-Badawi-13862 « 

parole de notaire dit: à

Sergio dit: 12 janvier 2015 à 18 h 46 min
Finalement Charlie le nombre de guerres qu’il aura faites ! La quille bordel…

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

En conséquence, l’Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Etre suprême, les droits suivants de l’Homme et du Citoyen.

Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.

Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Art. 5. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.

Art. 6. La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Art. 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.

Art. 8. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

Art. 9. Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Art. 12. La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.

Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

Marcel dit: à

Mettre en avant sur ce post un dessin de Plantu, inféodé à la droite, pour honorer Cabu, Wolinski, Charb, Tignou… de cœur à gauche, fallait le faire !

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