de Pierre Assouline

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La République des livres
Flaubert sous le regard de l’historien

Flaubert sous le regard de l’historien

Dans le civil, un biographe peut être journaliste, écrivain, critique, universitaire, poète, c’est selon. Son récit épousera les modulations de son regard, reflet d’une formation particulière, sinon d’un tropisme. Qu’advient-il si le biographe est historien ? Un regard d’historien ? Gustave Flaubert, vie et œuvre mêlées, a rarement reçu l’éclairage que lui apporte Michel Winock, spécialiste notamment l’histoire des intellectuels, dans son Flaubert (534 pages, 25 euros, Gallimard) ; il s’inscrit dans une lignée où l’ont précédé René Descharmes, René Dumesnil, Albert Thibaudet, Maurice Nadeau, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Herbert Lottmann. Il leur doit nécessairement quelque chose puisqu’il met ses pas dans les leurs ; mais il doit davantage aux indispensables défricheurs et éclaireurs de l’immensité du corpus, qu’il s’agisse de Pierre-Marc de Biasi ou d’Yvan Leclerc et Jean Bruneau.

Difficile de venir après eux ; pratique, aussi car il y a peu à chercher : on ramasse tout, à commencer par l’érudition des éditions savantes. Mais même avec la mise en ligne de tout ce qui le concerne par le Centre Flaubert de l’université de Rouen, un tel livre ne peut s’écrire en pantoufles. Il ne faut pas seulement aller caresser, autant que faire se peut, les manuscrits originaux de L’Education sentimentale à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, ou guetter les remords dans la graphie de ses lettres ; il faut humer ses lieux, s’y perdre et s’en imprégner, s’envelopper des ciels de Croisset et de l’atmosphère du vieux Rouen. Toutes choses qui imposent de lâcher les livres, les manuscrits et l’ordinateur pour marcher dans le motif.

C’est à ce prix qu’un flaubertien saura s’il ne s’agit que d’un livre de plus. La « touche Winock », que l’on a déjà pu apprécier dans un étincelant Madame de Staël (2010), s’affirme et se confirme. Elle est non d’un spécialiste, même s’il consacra dans ses jeunes années son mémoire de maîtrise à « Flaubert historien de son temps », mais d’un historien inspiré. Entendez : l’un de ceux qui savent écrire, s’est manifestement plu à s’enflaubertiser pour les besoins de ce livre et qui a eu le souci de faire passer ses enthousiasmes, certitudes, partis pris, critiques, souvenirs, intuitions, ferveurs, doutes et admirations.

On connaît les sources : ses romans, contes, nouvelles (des sources, parfaitement, même s’il ne fut pas plus la Bovary que Frédéric Moreau) et surtout leur examen génétique (à noter que l’auteur fait grand cas des Mémoires d’un fou) sans oublier les cinq volumes de sa Correspondance dans l’édition de la Pléiade, dont on dirait volontiers que c’est son chef d’œuvre si un tel jugement ne dévaluait pas son œuvre de fiction par contre coup. Il abhorrait le réalisme et le romantisme, plaçait le style au-dessus de tout. La réception critique de chaque livre est bien exposée, admirative pour Madame Bovary, implacable pour le peplum anthropophagique de Salammbô, impitoyable pour l’ennui né de la grisaille descriptive et des perdants amers de L’Education sentimentale… Parmi les à-côtés, on retiendra l’influence durable de Rabelais et Byron qui furent les maîtres de sa jeunesse, sa négligence dans la peintures des personnages secondaires, l’incroyable rapidité de la Poste grâce à la ligne de chemin de fer Paris-Caen. Ses amours sont difficiles, impossibles. Il y a bien des coups de foudre et des liaisons, mais la femme incarne à ses yeux un abîme aussi attirant qu’effrayant. Quant à s’interroger, une fois de plus, sur la nature homosexuelle cryptée de ses amitiés masculines (Alfred Le Poittevin, Maxime du Camp, Louis Bouilhet), j’avoue que toute enquête sur leur degré d’intimité, ou sur l’expérience sodomite aux bains en Egypte, me laisse indifférent.

Parmi les morceaux de ce livre, on retiendra la convaincante mise en relief de l’amitié entre Flaubert et George Sand et, in fine, le portrait psychologique de Gustave. Mais c’est ailleurs que l’historien est guetté au tournant, et c’est là que Michel Winock enrichit le mieux notre intelligence du sujet, et tout autrement qu’un Sartre, pour ne citer que lui : dans le frottement de Flaubert, né sous Louis XVIII et mort sous Jules Grévy, à l’Histoire. Non pas tant celle des personnages de Salammbô, mais l’Histoire en marche, celle de son temps dans ses furies et ses débordements, la seule qui puisse le révéler en profondeur : la révolution de 1848, la guerre de 1870 et la Commune.

Patriote en armes durant la première prêt à en découdre au corps à corps avec les Prussiens, il est dégoûté par « la sauvagerie moyenâgeuse » des communards. Sa réaction est celle d’un gardien du libéralisme. Son plus grand reproche aux partisans de la Commune est d’avoir réussi ce tour de force de « déplacer la Haine » : les bourgeois parisiens en veulent désormais davantage aux insurgés qu’aux envahisseurs ! L’auteur ne lui en concède pas moins que lui, au moins, ne se joint pas à la curée des grandes plumes : il n’est pas « un lyncheur de communeux ». On le retrouve pourtant dans l’immense cortège aux funérailles de Thiers, bourreau de la Commune, « un géant qui avait une rare vertu : le Patriotisme. Personne n’a résumé comme lui la France ». Ainsi parlait aussi l’ami de l’Ordre.

Flaubert selon Winock est certes un réactionnaire mais à sa manière, on s’en doute, qui n’est pas celle d’un Joseph de Maistre ou des monarchistes. Pour la saisir dans sa complexité, l’auteur nous invite à relire Tocqueville. Les pages de De la démocratie en Amérique, dont on ignore d’ailleurs si Flaubert les a jamais eues sous les yeux, reflètent bien son état d’esprit : phobie du nombre, de la foule, des masses ; haine de la démocratie et du suffrage universel ; plébiscite de la supériorité des élites, des aristocraties, des mandarins et des savants. Et alors ? Cela n’a pas empêché le XXème siècle d’en faire le patron des écrivains, et pas seulement en France.

Travail, exigence, orgueil et solitude : voilà le bonhomme. Rajoutez-y le gueuloir pour la musique, au mépris parfois de la syntaxe et de la grammaire, dans le seul culte des lois de l’harmonie. Il n’en fréquentait pas moins les dîners Magny et le salon de la princesse Mathilde, et n’en était pas moins un bourgeois qui toujours vécut de ses rentes, même si ce fut de plus en plus périlleux les derniers temps, l’épargne lui étant étrangère et les ennuis financiers de sa nièce, insurmontables ; ce qui ne l’empêchait pas d’éprouver un mépris inépuisable pour la bourgeoisie, classe à laquelle il reprochait sa mesquinerie, sa petitesse, sa bassesse, son indifférence à la beauté, aux choses de l’art et de l’esprit, et, pour tout dire, sa bêtise crasse. Lui ne voulut vivre que pour son art dans ce qu’il a de fondamentalement intemporel. Le journal quotidien condensait toute sa détestation du monde par son culte de l’éphémère, de la nouveauté, de l’inessentiel. C’est peu dire que son époque l’ennuyait. Ah, si seulement il avait pu changer de contemporains… Michel Winock veut voir un paradoxe en ce que Flaubert soit devenu le romancier le plus moderne de son temps tout en rejetant la modernité. Il suffit pourtant de faire un pas de côté pour s’apercevoir qu’en art, les esprits qui passent parfois pour les plus rétrogrades et réactionnaires sont à l’avant-garde du goût. Un exemple parmi d’autres : Paul Durand-Ruel à la fin du XIXème siècle. Qui d’autre que ce grand bourgeois, partisan intraitable de l’alliance du Trône et de l’Autel, a tout sacrifié jusqu’à risquer de tout perdre pour qu’un ultra-républicain (Monet), un anarchiste juif (Pissarro) et d’autres encore s’imposent et imposent cet impressionnisme voué aux gémonies par les journaux que leur marchand lisait tous les matins ?

Flaubert disait qu’écrire, c’est s’emparer du monde. Loué soit celui qui nous incite à nous emparer de Flaubert.

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

950 Réponses pour Flaubert sous le regard de l’historien

Simon dit: à

L’odieux tellement culte qu’il est le nouveau correct et d’incurables boules de haine fiers d’être debout, se la jouant avec des béquilles ressemblant à des mots d’excuse de maman quand ce ne sont pas des ordres de marche, fiers de frapper les pré-assomés qu’on leur sert sur un plateau d’argent, ah oui putain, le XXIème, quelle blague!

rose dit: à

Prenez le bien le XXIème c’est + facile.

>Bonsoir j’ai cherché ce sujet ci dessous un peu sur la toile ds des considérations très/trop vastes. Trouvé un de Nolwenn Picoche en Philo qui n’est pas mal.
Quelqu’un pourrait-il m’indiquer un ouvrage pour synthétiser nature versus culture de manière claire ?

keep quiet dit: à

« l’artillerie lourde contre son ancien adversaire »

la justice n’est sous la coupe de personne, pauvre chouchoulevoyou

Eric Symak dit: à

Bonsoir

Je pense que cela n’épuisera certainement pas le sujet, et peut-être le connaissez-vous d’ailleurs déjà, mais au sujet du langage le dialogue Cratyle de Platon pose le problème du ‘lien naturel’, par l’étymologie, entre la chose et son nom.

Les dialogues avec les sophistes et en particulier Gorgias posent le problème nature / culture d’une façon plus générale.

Il s’est sans doute dit plusieurs choses depuis ces dialogues, mais je voulais y faire allusion car on y trouve, je trouve, un plaisir de lecture rare, même pour un inphilosophé comme moi.

En plus, Socrate est un copain de biture.

Socrate dit: à

Bonsoir, Eric Symak, quel bon vent t’amène dans ces parages ? J’apprends que tu vas répétant ici et là que je suis un copain de biture. Alors que tu sais, et tu en conviendras je le pense, que je ne suis jamais ivre. Ai-je raison ou me réfuteras-tu ?

Simon dit: à

Prenez le bien le XXIème c’est + facile.

Avec des pompes genre souteneur de victimes en larmes de crocodile sans doute

Socrate dit: à

Socrate tu me vois bien embarrassé car je découvre que j’avais parlé trop vite et je me demande maintenant ce j’entends par biture. Est-ce le fait de boire trop ou son résultat. Voici, Socrate, ce que je me demande.

rose dit: à

Eric Symak dit: 22 mars 2013 à 21 h 49 min

merci ; vais chercher
_________________________________________________
Simon

des pompes funèbres sans doute
désolée

Socrate dit: à

Je ne sais pas ce que tu as fait ce soir, mais je te rappelle que tu es Eric Symak et à ce titre tu as raison de m’appeler Socrate, Eric Symak. Tu as déjà bien bu ce soir ?

Eric Symak dit: à

Non, pas trop, mais bon quand-même pour dire je vais pas avoir besoin de Tranxène. Bonsoir.

rose dit: à

Je connais un peu Rousseau mais cela ne me suffit pas. Merci pour votre lien avec Gorgias (cela m’a emmenée vers Descartes et Levi Strauss, cela ira très bien).
Encore merci

rose dit: à

cœur serré.

rose dit: à

très rapidement et pardon il fait très froid :

plus haut John Brown vous écrivez  » et, le plus souvent, de manière si différente lorsque sous la plume, dans le silence l’écriture… »

comme ça il semblerait/il se pourrait que seul cela compte. Cette manière là. Si différente qui contredit.

J’ai retrouvé l’extrait précis le 21 du mois de mars vers 15h :
« L’expérience de la littérature, qu’elle soit celle du créateur ou celle du simple lecteur, est celle d’un retrait radical, dans une profonde solitude et dans un profond silence. Alors s’expriment et s’entendent dans le silence des pensées et des paroles qui ne sont pas celles de la vie quotidienne, et qui, le plus souvent, les contredisent. »

Bonsoir

Simon dit: à

La dent dure, l’arme des crocodiles…

Eric Symak dit: à

> l’art imite la nature

Le ciel est bleu. Les table

Eric Symak dit: à

()
Le ciel est bleu. Les tableaux de Klein sont bleus. C’est ça que vous voulez dire ?

Finalement je crois qu'il est pire que Daaphnée dit: à

Jacques Barozzi dit: 22 mars 2013 à 19 h 08 min
Bloom, pour la morosité des ministères, fallait pas voter pour Hollande !

P’tain j’ai 4 heures de retard, mais une telle connerie, jamais je n’aurais imaginé, même de la part de baroz, et pourtant il peut.
Le Pipilet peut, c’est d’ailleurs à cela qu’on le reconnait.

e-peau-cratiquement votre dit: à

les tables , sont taites poue se caher dessous dans les jeux de psychodrame et les livres d’écrivain qui ont étudié la philosophie :
« « Physis kryptesthai philei » ou « La nature aime à se cacher » :
la postérité étonnante d’un fragment d’Héraclite.
http://www.cegep-st-laurent.qc.ca/philosophie/files/2009/07/physis.pdf

e-peau-cratiquement votre dit: à

les tables sont faites pour se cacher dessous

Lire ou tricoter il faut choisir dit: à

« Cela n’a pas empêché le XXème siècle d’en faire le patron des écrivains, et pas seulement en France. »

Je passe une petite partie de ma vie ici mais parfois le président me sidère.
Ok il a déjà répondu mais quand même : « Le patron des écrivains » c’est vraiment n’importe quoi Patron ! De qui ? Pour qui ? Une petite soi-disant élite qui ne se reconnait pas dans la populace démocratique ?
Donc patron mon cul sur la commode.
Flaubert reste illisible pour une majorité de non-agrégés, illisible pour les lecteurs(trices) de Lévy et Musso, chillant pour le lecteur du métropolitain.
« Patron », ça sent son chef du CAC 40 face à une délégation d’archivistes en grève, un côté Parisot prenant le Medef d’assaut.
Le seul patron du XIXème c’est d’Artagnan et si vous avez vraiment vous avez besoin d’un maître à penser, relisez Athos.

D. dit: à

Il n’y a pas de h à Atos. Vous confondez avec le Mont Athos, d’une toute autre Sainteté et spiritualité.

D. dit: à

Je suis quand même content que la modération soit redevenue raisonnable. Entre gens sérieux, il n’y a pas de problème à craindre, la preuve. Tout est question de confiance.

Virginia L dit: à

On lit un truc d’ un gars qui a lu un truc qui pour ce faire a lu des trucs d ‘autres gars. Qu’ avons-nous au bout du compte après tout ça?

D. dit: à

Le toponyme Athos apparaît sous les formes Atos (XIe siècle2, d’après Pierre de Marca4), Atos (1119-11365, cartulaire de Sorde6), Sent Per d’Atos (14722, notaires de Labastide-Villefranche7), Atos (17455, notaires de Labastide-Villefranche7) et Athos sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle5. Michel Grosclaude5 propose comme étymologie, le patronyme Ato augmenté du suffixe aquitain -ossum.

La mauvaise langue dit: à

On a un truc d’un gars.

La mauvaise langue dit: à

Non, c’est la nature qui imite l’art ; ex : Illiers Combrey.

La mauvaise langue dit: à

Illiers Combray

D. dit: à

Le toponyme Athos apparaît sous les formes Atos (XIe siècle, d’après Pierre de Marca4), Atos (1119-1136, cartulaire de Sorde), Sent Per d’Atos (1472, notaires de Labastide-Villefranche), Atos (1745, notaires de Labastide-Villefranche7) et Athos sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle. Michel Grosclaude propose comme étymologie, le patronyme Ato augmenté du suffixe aquitain -ossum.

puis :

Athos, de son vrai nom Armand de Sillègue d’Athos d’Autevielle, est né en 1615 en Béarn et mort le 21 décembre 1643. Il a inspiré à Alexandre Dumas le personnage fictif d’Athos, dans le roman Les Trois Mousquetaires.
Athos tient son nom du petit bourg d’Athos-Aspis sur le gave d’Oloron, près de Sauveterre-de-Béarn et près d’Autevielle.

…nous dit Wikipédia.

Dumas aurait donc mieux fait de s’en tenir à Atos.

La mauvaise langue dit: à

Attention, quand la « populace démocratique » parle, faut faire gaffe. Une parole de travers : J’ai me plus Flaubert que Musso ou marc Lévy. Et on vous fout dans un camp de concentration quand on ne vous torture pas pour redresser votre mauvaise éducation. Les agrégés, c’est comme au Cambodge, faut tous les touer, sont nuisibles à la « populace démocratique ».

e-peau-cratiquement votre dit: à

Le seul patron du XIXème c’est d’Artagnan et si vous avez vraiment vous avez besoin d’un maître à penser, relisez Athos.
on vous l’avait bien dit que c’est une histoire de syntaxe et de génitif !

 » le XXème siècle d’en faire le patron des écrivains, et pas seulement en France. »
sujet XX siècle !
aujourd’hui,dans notre démocratie , il semble que « patron » soit devenu une adresse humouristique souvent familière quotidienne dans tous les espaces de socialité (université y compris
et c’est beaucoup de mépris que de ne pas croire/ reconnaître /accepter qu’une mjorité de lecteurs au contraire puisse apprécier Flaubert ,une majorité qui n’aura aucun désir de venir jusqu’à ce blog

Tringle dit: à

Les agrégés, c’est comme au Cambodge, faut tous les touer, (La mauvaise langue)

Certain renard gascon, d’autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille
Des raisins mûrs apparemment,
Et couverts d’une peau vermeille.
Le galand en eut fait volontiers un repas;
Mais comme il n’y pouvait point atteindre:
«Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.»

Fit-il pas mieux que de se plaindre?

D. dit: à

L’agrégation ne sert pas à grand chose en définitive. Cette somme de savoir accumulée à grand peine que les postulant vomissent aussi bien que possible sera vite oubliée par la suite.
En revanche les pédagogues exceptionnels ne voient jamais leurs talent considérés à leurs justes valeurs, je veux dire sur la fiche de paye et en déroulé de carrière. C’est tout à fait symptomatique du système éducatif français.

La mauvaise langue dit: à

Mais on peut être aussi à la fois agrégé et bon pédagogue. Ce n’est pas forcément contradictoire…

Si ! l’agrégation sert à quelque chose : à être mieux payé et à travailler moins ! Ce n’est pas négligeable du tout.

Philippe Régniez dit: à

« …
En 1850, le jeune William Bouguereau exploitera lui aussi la Divine Comédie, avec Dante et Virgile aux Enfers ; s’il y avait eu un deuxième Delacroix, cela se serait su.
… »

Philippe Régniez dit: à

Un autre qui avait compris l’importance de la chose…

« Des deux toiles des cannibales de Goya (Cannibales montrant des restes humains et Cannibales préparant leurs victimes, huiles sur bois du musée de Besançon peintes au début du XIXe) transpire une froide angoisse, pourtant rien d’« horrible » ni de grandiloquent. »

Lire ou tricoter il faut choisir dit: à

Comment ce « H » est-il arrivé ?
La fatigue ?
L’alcool ?
L’âge ?
Je ne sais mais je me repens et demande compréhension.
Comme Colette avec Courbet je porterai ma croix.
Quel infini bonheur si pouviez me pardonner.
Très peu pour vous, un océan de félicité pour moi.

Lire ou tricoter il faut choisir dit: à

Merci à D.

e-peau-cratiquement votre dit: à

Mais on peut être aussi à la fois agrégé et bon pédagogue. Ce n’est pas forcément contradictoire…
ce n’est pas contradictoire, mais encore faut-il comprendreque que la pédagogie se nourrit de tout , comme l’art , et donc que l’agrégation n’implique pas moins de travail, mais une autre « organisation » , »pensée » du travail de « pédagogue  » dans une société dynamique

Lire ou tricoter il faut choisir dit: à

« Les agrégés, c’est comme au Cambodge, faut tous les touer »
Mimi

Pourquoi les touer ?
Personne ne veut, et surtout pas moua.
Ils existent, il méritent d’exister et je suis heureux qu’ils existent.
Mais qui peut considérer Tatave comme le « patron des écrivains » ?
Soyez sincère, analysez et répondez.

e-peau-cratiquement votre dit: à

puique c’est quand même un peu l’objet de ces échanges, je copie quelques lignes d’une critique de Tobie Nathan , sur son travail :

, “bien sûr que non! Je ne suis pas professeur lorsque je suis écrivain. Je nourris probablement mes livres de ma propre expérience, mais ils n’ont pas d’autres ambitions que d’être des romans de fiction.” Avant d’ajouter, dans un sourire énigmatique: “Mais pour un scientifique, comme il est écrit en épigraphe de mon livre: “Il est bien des façons de rechercher la vérité historique. La pire n’est peut-être pas l’imagination, puisque c’est l’imagination des hommes qui fabrique l’histoire.”” Les nuits de patience doivent donc se lire comme un roman, et non pas comme un traité d’ethnopsychiatrie:

Jour après jour la frontière fluctue dit: à

Je t’aime Keupu.
Mais non pas charnellement, ne soit pas inquiet, ni spirituellement d’ailleurs (j’aime pécher) mais erdéellement et bloguement

Pour saluer les blagues Carambar dit: à

quand les cals bourrent en barre les calbuts en bourrent.

Cratyle dit: à

Un calembour en barre ? Ça ne ressemble à rien.

abdelkader dit: à

Tain, je m’éclipse quelques temps au pays du soleil levant et ne voila t-il pas qu’on m’accuse d’avoir tringlé une mamie …non, ma bonne dame, pas coupable, perso je respecte le 3eme âge et d’ailleurs j’ai un bon alibi : j’étais pas la …faudrait plutôt voir du cote du garde-champêtre dont duquel la flatulence contribue a donner a l’ile malodore sa triste notoriété…il est grand amateur de grands-mères sur le retour, comme un certain ex-président…comment ? euh…malheureusement, il n’y a pas eu de survivantes pour porter plainte…l’horreur de l’experience était finalement une émotion de trop pour leurs fragiles constitutions…mais l’absence de victimes vivantes ne prouve pas pour autant qu’il soit innocent…

hamlet dit: à

il est très bien votre extrait, moi le passage qui m’empêchait de dormir à cette heure tardive c’est quand elle donne sa lettre à Léon dans l’église, après ils vont dans un fiacre.

aujourd’hui il n’y a plus de fiacre et plus personne dans les églises.
l’amour n’est pas un sentiment c’est je me souviens plus quoi.
dans le dernier film superbe de Malick il y a un personnage qui ressemble à Emma Bovary, avec peut-être un peu moins qu’elle le feu au popotin.
comprendre les femmes n’est pas chose facile.
les hommes ont inventé un tas de trucs comme le télégraphe ou la machine à vapeur avant de comprendre le mécanisme de l’orgasme féminin. avec l’invention du premier moteur électrique est née celle du vibromasseur, des types comme Ampère, Coulomb ou Faraday sont hélas morts avant de connaitre toutes les applications pratiques de leurs travaux.

le truc le plus regrettable dans les aventures de Bouvard et Pecuchet est qu’aucun des deux n’ait pensé une minute à inventé le vibromasseur, ils auraient fait un saut rapide entre midi et 2 chez Emma pour lui montrer leur découverte, Flaubert aurait fait d’une pierre deux coups et ça aurait évité toute les tracas de cette pauvre femme.

ma foi c’est les aléas de la vie littéraire.

abdelkader dit: à

ca me rappelle cette délicieuse nouvelle de Roald Dahl : une bonne femme assomme son mari avec un gigot d’agneau congelé…ensuite elle se fait un bon rôti : ail, romarin itou et invite ses amis…du coup elle se débarrasse aussi de l’arme du crime…et donc la police de Sa Majesté ne pouvait pas prouver son crime atroce envers la sainte institution du mariage…y ‘a une morale quelque part dans cette sordide histoire mais je vais me coucher tiens…

e-peau-cratiquement votre dit: à

puiqu’il a été question de pédagogie , et que c’est quand même l’une des questions à la une, je me demande pourquoi ne pas accorder au billet de P.Assouline des « intentions » pédagogiques en écho à une demande d’ordre pédagogique , pour notre temps , après celui des louis et des Jules , et des révolutions ..notre temps de révolution internet ….pour simplifier vite et mal .
une demande réciproque d’ordre pédagogique , tant de la part de P.Assouline , que de ses lecteurs , et même tant des plus agés que lui, et plusieurs fois grand-pères, ou grand mères , que de bien plus jeunes .
Et bien sûr ,des désirs bien peu avouables que ces désirs là qui engagent l’infantile , celui du temps des patronages ? au moins aussi énigmatiques que les aventures amoureuses,évoquées dans le billet : et alors pourquoi ne pas entendre cette pédagogie par le billet au sens large, plutôt que de surplomb , en accordant à l’auteur du billet un désir relativement maîtrisé de ce qu’il veut dire, faire , de son expérience , et ne pas dire ?

e-peau-cratiquement dit: à

faire part de ma surprise des premiers mots du billet « Dans le civil » : par opposition à quoi ?et là , quel embarras pour le dire !

Bloom dit: à

Bloom, pour la morosité des ministères, fallait pas voter pour Hollande !

C’était pas mieux avant, le problème est que rien n’a changé, sinon les sigles. Il existe un concours pour les jeunes étudiants de français qui sont sélectionnés pour venir une semaine en France en juillet au cours de laquelle ils visitent l’Assemblée nationale, le Sénat, rencontrent des personnalités de la société civile et assistent au défilé du 14 juillet dans la tribune présidentielle. Cette opération s’intitulait « Allons en France ». Elle est devenue « Lab Citoyen ». On y a gagné en lisibilité, indéniablement.

bla bla bla dit: à

l’amour ci l’amour là
pfffff
que de la séduction dans l’étalage
faut voir
……..

Bloom dit: à

Pensée émue pour le grand écrivain nigérian qu’est Chinua Achebe. Lisez-le.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…prendre des vessies pour des lanternes,…il faut garder ses distances,…autrement les détails sautent aux yeux,…
…etc,…

Flaubert Magic Circus dit: à

Nous sommes les Bouvard, les Pécuchet, les clowns tristes, du grand Magic Circus mediatique où règne Monsieur Royal et ses éléphants momifiés, englués dans une gelée sans goût sous le regard compatissant des nations. L’aboyeuse guyanaise dresse ses tigres au pelage taché de haine autour du maître de cérémonie pour le protéger de la peur qu’il a de chuter. Il chutera malgré tout, comme il a toujours fait. Petite blague. Tout ce mauvais théâtre est accompagné des rires enregistrés, mécaniques, des noceurs du mariage pour tous. Le cirque s’emballe. Chacun des saltimbanques politiques fait sa pirouette inutile, ignorant les vents contraires qui agitent le chapiteau et vont l’abattre un jour ou l’autre. Dieu merci, la jeunesse fuit ailleurs remplacée par des chomeurs effarés et des criquets survitaminés. Les rires fusent, sans raison, nerveusement, à l’idée que tout puisse s’arrêter dans ce vieil établissement balloté…

Bloom dit: à

Le jicé et son anti-morale de capitulard à 2 cent. Lève-toi et marche, vieille larve. Ou crève.

Flaubert Magic Circus dit: à

Le bloom et ses grimaces, toujours à l’aise dans son vieux numéro subventionné

georges dit: à

Bloom
oui ras le bol de l’adolf, le fêlé psychotique de pq tourne en rond,au bord de l’explosion, il ferait mieux d’aller faire un petit footing ou de piquer une tête dans la mer au lieu de donner libre cours à ses hallucinations haineuses

Jacques Barozzi dit: à

Le Salon du livre de Paris a été inauguré le 21 au soir par le président de la République, François Hollande et par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.
Il n’y avait pas eu de président de la République au Salon du livre de Paris depuis cinq ans. Symboliquement, cette visite présidentielle a été ressentie comme un geste important par l’ensemble des professionnels du livre. François Hollande a inauguré la manifestation parisienne jeudi soir à 19 h en compagnie de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, piloté dans le Salon par Bertrand Morisset, commissaire du Salon, et Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition, et lui a consacrée plus de deux heures.

« Vous l’embrassez, vous l’embrassez, vous l’embrassez » a dit le Président sur le stand Stock en faisant allusion à Jean-Marc Roberts, directeur de Stock actuellement hospitalisé. Cette phrase montre combien François Hollande, qui a été auteur chez Stock, Laffont, au Cherche-Midi, au Seuil (entre autres), connaît et apprécie le petit monde de l’édition. « On ne sait plus où vous trouver entre les deux maisons »… a-t-il lancé à Olivier Nora, P-DG de Grasset et de Fayard. Son itinéraire est passé notamment par Actes Sud, Odile Jacob, Stock, Liana Levi, Gallimard, L’Olivier. « C’est toujours un plaisir de voir un président de la République s’intéresser au livre. C’est dans la tradition française », a commenté Olivier Cohen, fondateur de la maison. Le tout sans se départir de l’humour qui le caractérise : chez Lattès, où on lui a offert L’atelier des miracles, de Valérie Tong Cuong, il a répondu « C’est ce qu’il me faut ». A Liana Levi qui lui a dit « Ne nous oubliez pas, on a besoin de vous », il a répondu « Moi aussi, j’ai besoin de vous ». Au Cherche-Midi, Philippe Héraclès lui a tendu le livre d’Axel de Tarlé La crise est finie en lui disant « Vous voyez on travaille dans le même sens » à quoi François Hollande a répondu :« J’en ai entendu parler et je vais le lire ».

Par ailleurs, le Président s’est longuement entretenu avec le président de la SGDL, Jean-Claude Bologne, et Marie Sellier, présidente du Conseil permanent des écrivains à propos de l’accord signé le matin même entre le SNE et le CPE sur les droits d’auteur numériques et la possibilité pour les auteurs de récupérer les droits papiers quand les éditeurs ne respectent pas les obligations contractuelles de reddition des comptes. « Nous sommes contents d’entendre que l’exception culturelle française est défendue au plus haut niveau auprès des instances européennes » a commenté Jean-Claude Bologne.

Chez Editis, il a testé la table numérique et a souhaité devant l’écran tactile que toutes les écoles en soient équipées. Il a aussi assisté à une démonstration de la base ReLire, consacrée aux indisponibles, par Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France.

Il s’est ensuite attardé au Carré d’art, au square culinaire, au Café Barcelone, ville invitée au Salon, au Centre National du Livre où il s’est intéressé aux rencontres avec les écrivains et éditeurs roumains, à l’Institut français, puis à l’exposition des 60 ans du Livre de Poche et sur le stand roumain, pays invité de cette 33e édition. Il s’est aussi prêté aux demandes des visiteurs, serrant des mains, acceptant de faire des photos, jusqu’à saluer le jeune Noël Hollande, son homonyme responsable de la logistique du salon…

@Barozzi dit: à

« Le goût du fromage » …?

Paul edel dit: à

a propos de Flaubert, la « théorie du mur nu » est intéressante. Le critique littéraire italien pietro citati la relève dans son essai « le mal absolu » , qui traite du roman au XIX sècle.
Dans le chapitre sur Flaubert, Citati écrit ceci :

« Flaubert avait écrit à George Sand une phrase magnifique : « Je me souviens d’avoir eu des battements de coeur, d’avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l’Acropole, un mur nu.. Eh bien je me demande si un livre, indépendamment de ce qu’il dit, ne peut produire le même effet. »
Dans « Bouvard et Pecuchet » , Flaubert tenta d’édifier ce mur absolument nu. La réalité est simplifiée ; tous les objets ont une candeur géométrique, comme dans un Cézanne sur papier velin ; les choses ne sont plus décrites amoureusement, avec leur surface et leur volume, un simple carré d’air fixe leur position dans l’espace. »

Jacques Barozzi dit: à

L’écrivain tout à la fois architecte et maçon ?

Jacques Barozzi dit: à

Se pose alors le problème du choix des matériaux ?

Adolphe dit: à

Peut-on parler de mur « nu » lorsqu’il y a empierrement ajusté de blocs irréguliers ?

D. dit: à

Quelqu’un a supprimé le commentaire dans lequel j’annonçais mon départ prochain.
Est-ce parce qu’une telle perspective lui serait intolérable ?
Sans doute, hélas pour moi. Je dois donc rester.

rose dit: à

La mauvaise langue dit: 23 mars 2013 à 0 h 16 min
Les (XXX ou autres)[…] faut tous les touer

j’adore

c’est trop fort

moi aussi je voudrais bien tous les touer mais j’ai pas d’armes efficaces.

Qui tou veut touer toua ?

ueda dit: à

Mon coeur « mis à nu », cette expression témoigne d’un manque de goût certain.

Polémikoeur. dit: à

Et qu’advient-il du cas d’autobiographie,
appuyé ou non sur une étude de l’Histoire ?
Rapporter sa propre histoire conduit-il
à une relation plus complète pour autant ?
Au fond, n’est-ce pas la renommée du sujet
et ce qui est déjà de notoriété publique
de sa vie qui rendent plus ou moins utile
le concours de l’historien ?
Reste l’étrange d’exhumations spéciales
et parfois retentissantes, sans rapport direct
avec l’air du temps ni intention marketing
éditoriale évidente !
Historiographrondement.

D. dit: à

Sauf pour les cannibales.

rose dit: à

abdelkader dit: 23 mars 2013 à 3 h 19 min

ca me rappelle cette délicieuse nouvelle de Roald Dahl : une bonne femme assomme son mari avec un gigot d’agneau congelé…ensuite elle se fait un bon rôti : ail, romarin itou et invite ses amis…du coup elle se débarrasse aussi de l’arme du crime…et donc la police de Sa Majesté ne pouvait pas prouver son crime atroce envers la sainte institution du mariage…y ‘a une morale quelque part dans cette sordide histoire mais je vais me coucher tiens…Plus qu’une semaine et vendredi l’aïoli et dimanche le gigot slurpe ; j’ai trouvé l’arme merci abdel

« je vais te touer avec le gigot » (non mais ça craint de le manger ensuite non ?) et puis je crois qu’il vaut pas mieux l’annoncer non ?

je suis d’humeur joyeuse ( et n’ai aucune raison pour cela) ; pourtant je cherche désespérément une vidéo d’un petit éléphant peint avec des pois roses qui se balade dans la rue (on dirait Londres, mais rien n’est moins sûr). Différente de celle de Nicolas Deveaux mais similaire dans le burlesque.

papi zinzin dit: à

« Quelqu’un a supprimé le commentaire dans lequel j’annonçais mon départ prochain.
Est-ce parce qu’une telle perspective lui serait intolérable ? »

Certainement

bouguereau dit: à

un mur nu
..bien partagé chez ces gaziers qui ont été hinoptisés par l’os érodé de l’antiquité qu’elle n’aimait que charnu et vaguement habillé..ritournelle des fonctionaliss qui ne veulent pus voir l’ornement cacher le beau essentiel..venant de flaubert auteur de salambo ça parait difficile a interpréter, certainement pas à mon gout a cette « réalité simplifiée » polo, c’est une fascination bien trop banal pour un décadent

bouguereau dit: à

« je vais te touer avec le gigot »

et lassassin invite l’inspecteur à manger le gigot..certain d’avoir l’arme du crime « sous son nez »

rose dit: à

j’adore encore

ne soit pas inquiet,

non, non, ne sois pas inquiet : elle va juste te manger. Je suis même pas sûre qu’il restera l’os.

Enfin, nous, on pensera à toi (pas de promesse, on essaiera de penser à toi, parfois ; mangé par sa meuf, ouaf, tu seras le premier mais pas le dernier c’est vachement rassurant).

ueda dit: à

Touer.

Mauvaise Langue n’a pas voulu dire tuer mais trouer.
Mettre en perce ces tonneaux souvent remplis d’une cuvée douteuse.

bouguereau dit: à

Je suis même pas sûre qu’il restera l’os.

les bananes y’a pas d’os dedans

bouguereau dit: à

« une cuvée douteuse »..seul toi zouzou peut concaténé tel conténère

ueda dit: à

J. Barozzi pipelette?

En tous cas, sur son échange de propos avec le président Hollande, il se montre aussi discret qu’un cardinal.

bouguereau dit: à

c’est pas écrit vdqs dessus..cqfd

rose dit: à

mmm mmm ne soit pas inquiet je vais te manger (c’est pas dans le livre d ela jungle ça ?)

vous êtes trop machos je vous laisse : qui a dit de DSK ce vieux qui baise une telle ? Personne. Par contre sur Georges Sand vous vous lâchez, la vieille par ci, la vieille par là : bande de ploucs, tous autant que vous êtes. Qaund vous serez plumés et rôtis, puis passés à la casserole on se marrera bien, hé hé, avec ardeur !

Tant pis pour vous.
Vous l’aurez voulu.

Le touer, ou pas le touer ?

Vous avez des connaissances mais manquez de savoir.

ueda dit: à

« comprendre les femmes n’est pas chose facile. »

Comme je vous comprends, hamlet, elles ont quelque chose d’opaque.

Alors que nous, on est comme ces montres Swatch.
On voit tous les engrenages à travers le cadran, tellement qu’on est simple et franc du collier.

Chirurgie dantesque dit: à

ueda dit: 23 mars 2013 à 10 h 50 min
Mon coeur « mis à nu », cette expression témoigne d’un manque de goût certain.

Qui chantera la beauté d’une cage thoracique ouverte au vent, le ballet joyeux des compresses, les entrechats des pinces et, rutilant de plaisir, le beat d’un palpitant qui rythme sans le savoir les histoires de cul racontées aux infirmières par le boucher de service ?

A. B. dit: à

Alors qu’il existe une seule unité d’enseignement de criminologie au CNAM qui a reçu 17 inscrits en 2011-2012 et 16 inscrits en 2012-2013, la direction du CNAM propose de créer quatre postes de criminologie pour la rentrée 2014. On peut en effet lire dans les propositions de renouvellement et de création de postes d’enseignants-chercheurs de l’École Management et société (MS) du CNAM, les demandes de création d’un poste de professeur de Finances criminelles, au sein du département économie finances assurance banque (EFAB), et d’un poste de maître de conférences en sciences criminelles au sein du département DISST. Parmi les propositions de l’École des sciences industrielles et technologies de l’information ( SITI) du CNAM, il est également prévu de créer deux postes : un Professeur spécialisé en Cyber criminalité dans le département Informatique, et un professeur en criminalistique dans le département d’ingéniérie mathématique (Imath). Rien ne justifie ces propositions : ni la procédure d’instruction, ni les priorités pédagogiques et scientifiques du CNAM, ni une soi-disant « demande ministérielle ». Depuis les tentatives d’imposer au CNAM un pôle national de criminologie, avec l’appui du président Sarkozy, c’est toujours la même démarche : instrumentaliser le CNAM pour développer une orientation et un courant en matière de criminologie en dehors de toute confrontation avec le monde académique, sans concertation avec les enseignants-chercheurs du Conservatoire, leurs équipes pédagogiques et de recherche. Après avoir été refusé par les instances, on assiste à une nouvelle tentative de recruter quatre enseignants-chercheurs en criminologie, au prétexte de répondre à une « demande ministérielle ». Pourtant, la position exprimée par les représentants du cabinet de Mme Fioraso est claire. Les postes attribués par le précédent gouvernement pour la criminologie « restent acquis au CNAM, mais on ne peut les considérer a priori comme des postes destinés à la criminologie. Il appartient au CNAM dans la logique de l’autonomie de décider de la répartition, de l’affectation au sein de l’ensemble de l’établissement de ces supports budgétaires » (extrait du compte rendu d’une audience des représentant du Conseil scientifique du CNAM, validé par les membres du cabinet présents). Alors que les équipes pédagogiques et de recherche du CNAM ont consacré beaucoup de temps et d’énergie à élaborer des demandes, très peu de leurs demandes de postes seront satisfaites. Il suffit à une personne bien introduite de présenter quatre demandes de postes, accompagnées d’un dossier dont la pauvreté contraste avec les argumentaires pédagogiques et scientifiques des équipes du CNAM pour découvrir que les quatre supports obtenus par proximité avec N. Sarkozy ont été gelés au bénéfice d’un projet plus politique qu’académique. De la création d’une section du CNU à ces postes qu’on tente à nouveau d’imposer au CNAM, c’est le même projet qui est mis en œuvre : soumettre le Conservatoire à des ambitions et des prétentions personnelles en usant de tous les réseaux d’influence dont les protagonistes de cette opération peuvent disposer. Le CNAM mérite mieux que de servir de refuge à de telles manœuvres.

bouguereau dit: à

« prend garde à toi ou yé té tou »..c’est du pousse au crime de prospère

@Barozzi dit: à

Reportage « en direct » à la Macé-Scaron….

bouguereau dit: à

t’es vraiment le plus con keupu

C.D. dit: à

Encore merci, A.B.

ueda dit: à

Te touer…

Il y a un film hollywoodien, vu à 16 ans, dont j’ai oublié le nom, et qui au doublage avait laissée à une mexicaine de feu son accent:
« Qué si tousse un ceveux à mon Pablito, qué yé té toue ».

Cette actrice avait un corps de déesse, des yeux un teint une chevelure de diablesse, et un cleavage si profond qu’il était un cours d’anatomie (j’étais petit, hein).

Yé té toue…

En rêver à 16 ans, est-ce le signe probable d’un problème quelconque?

Lutte des classes dit: à

t’es vraiment le plus intelligent keupu

Sternum dit: à

un problème quelconque

Quelconque non, très localisé oui.

Obituaire du vase dit: à

rose dit: 23 mars 2013 à 11 h 06 minutes

« vous êtes trop machos je vous laisse  »

La vieille Rose a vécu beaucoup plus que ce que vivent les roses. Elle se casse. Ouf.

Fou d'amour pour Rose dit: à

Reviens, je t’en prie, reviens …! Tou mé toues si tou pars…

Avis de recherche dit: à

Quel est le nom de la belle mexicaine des années 50 qui émoustilla les 16 ans du vieil adolescent ueda ?

polder dit: à

« l’amour n’est pas un sentiment c’est je me souviens plus quoi. » dites-vous, hamlet (3h10), donc vous savez pas ce que c’est, ok, mais alors du coup vous mettez un vibromasseur pour occuper le terrain (de votre ignorance). (« ça aurait évité toute les tracas de cette pauvre femme.) C’est riquiqui comme pensée, mais bon, c’était à 3h30, et si j’ai bien compris, c’est plus ou moins ce qu’auraient pu dire Bouvard et Pécuchet, ce qui est bien pratique…

ueda dit: à

« les 16 ans du vieil adolescent ueda ? »

Bon, j’en rêve toujours.
C’est pas être franc du collier, ça?

Pour aider ueda dit: à

Maria Félix ?

Pour aider polder, hamlet, Bouvard et Pécuchette.... dit: à

L’amour c’est l’emballage inutile et culturel du sexe

DSK dit: à

C’est bien vrai !

renato dit: à

Ce que P.E. ignore, comme il est juste qu’il soit, c’est que pour avoir une « théorie du mur nu », il faut avoir une vraie continuité du mur, et là, les moyens de comprendre le concept ne sont pas donnés à l’écrivain (comptable d’un réel qui le fuit), et encore moins au critique, et surtout pas à Citati….

abdelkader dit: à

quelqu’un plus haut accusait Ml d’avoir copié-collée puis de s’etre attribue ses propos parus sur un autre blog…suis curieux de savoir les tenants et aboutissants de cette accusation, a priori diffamatoire…ML n’est simplement pas capable de ce genre de bassesse…mais puisque nous en sommes a juger nos camarades bloggeurs sur ce cite-ci, je pense qu’une bonne séance des Assises Sévères de la RDL est nécessaire pour juger et condamner ML…je propose Bloomers pour procureur de la République, DHH comme avocate de la défonce et vot’serviteur comme huissier de justice…que Justice soit faite!

La négresse dans l'allégresse dit: à

Accordé !

hamlet dit: à

nous sommes tous des Bouvard et Pecuchet :

Bouvard : Dans le civil, un biographe peut être journaliste, écrivain, critique, universitaire, poète, c’est selon.

Pécuchet : oui, son récit épousera les modulations de son regard, reflet d’une formation particulière, sinon d’un tropisme.

Bouvard : Mais qu’advient-il si le biographe est historien ? Un regard d’historien ?…

Pécuchet : vie et œuvre mêlées, on a rarement reçu l’éclairage que lui apporte Michel Winock, spécialiste notamment l’histoire des intellectuels…

Bouvard : c’est vrai, dans son Flaubert (534 pages, 25 euros, Gallimard) ; il s’inscrit dans une lignée où l’ont précédé René Descharmes, René Dumesnil, Albert Thibaudet, Maurice Nadeau, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Herbert Lottmann.

Pécuchet : avez-vous repamrqué qu’il leur doit nécessairement quelque chose puisqu’il met ses pas dans les leurs..

Bouvard : oui mais il doit davantage aux indispensables défricheurs et éclaireurs de l’immensité du corpus, qu’il s’agisse de Pierre-Marc de Biasi ou d’Yvan Leclerc et Jean Bruneau.

Pécuchet : Difficile pour nous de venir après eux.

Bouvard : oui mais pratique aussi car il y a peu à chercher.

Pécuchet : on ramasse tout, à commencer par l’érudition des éditions savantes.

Bouvard : sauf que même avec la mise en ligne de tout ce qui le concerne par le Centre Flaubert de l’université de Rouen, un tel livre ne peut s’écrire en pantoufles.

Pécuchet : Il ne faut pas seulement aller caresser, autant que faire se peut, les manuscrits originaux de L’Education sentimentale à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris

Bouvard : ou guetter les remords dans la graphie de ses lettres ?

Pécuchet : humer ses lieux

Bouvard : s’y perdre ?

Pécuchet : et s’en imprégner !

Bouvard : s’envelopper des ciels de Croisset et de l’atmosphère du vieux Rouen ?

Pécuchet : Toutes choses qui imposent de lâcher les livres, les manuscrits et l’ordinateur pour marcher dans le motif.

Bouvard : c’est à ce prix qu’un flaubertien saura s’il ne s’agit que d’un livre de plus.

Pécuchet : La « touche Winock », nous avons déjà pu apprécier dans un étincelant Madame de Staël (2010).

Bouvard : cela s’affirme et se confirme.

Pécuchet : Elle est non d’un spécialiste, même s’il consacra dans ses jeunes années son mémoire de maîtrise à « Flaubert historien de son temps »…

Bouvard : mais d’un historien inspiré….

Pécuchet : l’un de ceux qui savent écrire ?

Bouvard : pour s’enflaubertiser !!!

Pécuchet : pour les besoins de ce livre et qui a eu le souci de faire passer ses enthousiasmes

Bouvard : et certitudes

Pécuchet : et partis pris

Bouvard : critiques

Pécuchet : souvenirs

Bouvard : intuitions

Pécuchet : ferveurs

Bouvard : doutes

Pécuchet : et admirations.

Bouvard : nous connaissons les sources : ses romans

Pécuchet : ses contes

Bouvard : et nouvelles

Pécuchet : parfaitement !

Bouvard : sans oublier les cinq volumes de sa Correspondance dans l’édition de la Pléiade

Pécuchet : dont on dirait volontiers que c’est son chef d’œuvre si un tel jugement ne dévaluait pas son œuvre de fiction par contre coup.

Bouvard : Il abhorrait le réalisme

Pécuchet et aussi le romantisme

Bouvard : il plaçait le style au-dessus de tout !

Pécuchet : La réception critique de chaque livre est bien exposée

Bouvard : admirative pour Madame Bovary

Pécuchet : implacable pour le peplum anthropophagique de Salammbô

Bouvard : impitoyable pour l’ennui né de la grisaille descriptive et des perdants amers de L’Education sentimentale…

Pécuchet : Parmi les à-côtés, nous retiendrons l’influence durable de Rabelais et Byron

Bouvard : ils furent les maîtres de sa jeunesse

Pécuchet : sa négligence dans la peintures des personnages secondaires

Bouvard : l’incroyable rapidité de la Poste grâce à la ligne de chemin de fer Paris-Caen.

Pécuchet : ses amours sont difficiles

Bouvard : impossibles…

Pécuchet : Il y a bien des coups de foudre et des liaisons

Bouvard : mais la femme incarne à ses yeux un abîme aussi attirant qu’effrayant.

Pécuchet : Quant à s’interroger, une fois de plus, sur la nature homosexuelle cryptée de ses amitiés masculines ?

Bouvard : j’avoue que toute enquête sur leur degré d’intimité, ou sur l’expérience sodomite aux bains en Egypte, me laisse indifférent……

hamlet dit: à

désolé monsieur Assouline, c’est tellement évident, cela saute tellement aux yeux, comment résister à la tentation?….

ueda dit: à

Hihihi

Très bon test, hamlet.

Quel texte y échapperait?
Nous sommes tous, etc.

hamlet dit: à

Jacques Barozzi si vous allez au Salon du Livre vous pourrez nous ramener quelques petits discours savants d’écrivains pris par ci par là ? éviter de choisir les plus débiles genre Begaudeau ou Enard, je sais que c’est pas un travail facile mais en cherchant bien…

renato dit: à

Cette année il y a le rayon BD, hamlet, pas difficile, donc, de trouver quelques petits discours savants… bon, ce ne sont pas des écrivains, mais c’est la forme de vie intelligente plus proche…

Bouv'Pec Software Corporation dit: à

Nous rappelons que notre logiciel, le seul capable de transformer toute prose en dialogue flaubertien authentique, est vendu dans toute les bonnes épiceries au prix de 50 euros !
(monsieur hamlet, vous pourriez penser à notre facture….?)

hamlet dit: à

ah bon ? merci.
j’en ai fait un aussi, assez réussi, tiré des commentaires sur le blog de Paul Edel, sur Flaubert et la peinture, faut dire que les commentaires de Mauvaise Langue facilite le boulot :

Bouvard : Flaubert s’informait précisément sur Carthage pour donner vie, pour créer une matière dans laquelle placer les rêves qu’il en faisait, car l’enjeu de l’Art est bien de placer ses rêves, ses visions dans une forme précise, concrète, qui les donne à voir.

Pécuchet : Même « Madame Bovary » somme toute donne à voir un cauchemar.

Bouvard : Il reste un mystère de l’écriture, un mystère de la création. Le monde inventé par le romancier ou le peintre, leur touche pour le mettre en écriture ou sur toile.

Pécuchet : Flaubert a indiqué un nouveau chemin poétique pour le roman mondial.

Bouvard : Peut-on être sûr de l’exacte coïncidence de l’ univers romanesque de Gustave Flaubert avec l’ œuvre picturale de Monet?

Pécuchet : Est-ce que la déconstruction du réalisme, sa crise, sa mise en abîme ne nous rapprocherait-elle pas plutôt d’ un Cézanne ?

Bouvard :et » de la décrépitude de son œuvre » ?

Pécuchet : pour reprendre l’expression d’ Émile Zola?

Bouvard : Vous avez raison, l’onirisme, le fantastique, le surréel….

Pécuchet : je dirais même une forme d’ hyperréalisme pictural.

Bouvard : Il y a comme un combat chez Flaubert que je qualifierait par une phrase de Cézanne: « je vous dois la vérité en peinture ».

Pécuchet : Oui, la vérité attaquée au burin dans la masse des mots…. Cézanne ? cela demande réflexion…..

renato dit: à

Longtemps j’a cru que le Flobert (‹flobèer›) n’était qu’un simple fusil, je découvre maintenant qu’il écrivait aussi : un fusil qui écrit ce n’est pas banal…

Obituaire du vase dit: à

« l’amour est un sentiment ridicule accompagné de mouvements malpropres ».
Théophile Gautier.

renato dit: à

 » … mouvements malpropres »

Boîtes de chocolats… bouquets de fleurs… etc., etc.

Jacques Barozzi dit: à

« Boîtes de chocolats… bouquets de fleurs… etc., etc. »

Quel radin, ce renato !
Diamants, zibeline…, dirait Daaphnée

ueda dit: à

Bouvard: Chapeau bas devant ces maîtres, Monsieur.

Tiens, c’est l’heure de mon blanc sec, je vais retrouver Bouvard devant le comptoir.

(je sens que grâce au critique SDF, je vais le bluffer.

-Comment peut-on ignorer Fo’, le Grillo de l’art dramatique?
Enfin une bouffonnerie aux dimensions de notre apocalypse.

– N’a-t-il pas été prix Nobel?

– Taisez-vous, Monsieur, il est bien question de ça.)

ueda dit: à

« Diamants, zibeline…, dirait Daaphnée »

Tu parles.
Vous avez tout fait pour la faire partir.
Elle va se venger!
Elle a des ongles tranchants comme des rasoirs.

Et Chaloux ne me laissera pas seul…

renato dit: à

C’est vrai qu’il y a aussi le fusil Chassepot qui valut à l’armurier qui le mit à point de recevoir la Légion d’honneur. Cette information nous induit à poser la suivante question : « Qu’est-ce que sous-entendait André Gide lorsqu’il signa ‘Victor Chassepot’ une lettre à Paul Léautaud ? ».

renato dit: à

« Diamants, zibeline… »

HI, hi, hi … Enfin, no comment, d’autant plus que ce n’est pas Daaphnée qui s’exprime-là. Cela dit, pour le restaurant c’est 50 – 50…

rose dit: à

ueda dit: 23 mars 2013 à 11 h 08 min

Alors que nous, on est comme ces montres Swatch.
On voit tous les engrenages à travers le cadran, tellement qu’on est simple et franc du collier.

Montres à complications !

Qui dit collier dit couscous. ET mouton bèhhèhèh.

rose dit: à

ah je vais le dire demain 50-50 coco

rose dit: à

au lieu de payer cent et lui zéro ah les gens pauvres (une fois mais pas deux)

rose dit: à

<Jacques B.

erreur d'appréciation

diamants zibeline c'est moi rose etc. L'amour.

Daaphnée c'est la queue (de boeuf) mironton. Le sexe.

chacun ses goûts.

depuis ce matin c'est cuisine cuisine. Louche !

tête de litote dit: à

hamlet dit: 23 mars 2013 à 12 h 44 min

« ah bon ? merci.
j’en ai fait un aussi, assez réussi, »

Toujours plume dans le cul et fesses à l’ air, bien dégagées, ce Hamsigproust!

polder dit: à

Pour aider polder, hamlet, Bouvard et Pécuchette…. dit: 23 mars 2013 à 12 h 04 min
« L’amour c’est l’emballage inutile et culturel du sexe »
Oui, on entend souvent ça… sans doute de la part de gens qui n’ont pas assez vécu.

rose dit: à

Darioooooooooooooooooooooo ?

Faux.

Tiens cela nous fait des vacances…

Ionesco, Dario Fo, Camus in Caligula -fils d’Agrippine l’aînée- qui toue sa soeur Drassilla en lui ouvrant le ventre pour en extraire le foetus de peur qu’ultérieurement, celui-ci ne le tue) et Victor Chassepot. Péjoratif comme pseudo victor chassepot.

rose dit: à

hamlet dit: 23 mars 2013 à 12 h 44 min

joli le bouvard et pécuchet artistique ; indécis à souhait résumant bien le tout. Le grand tout sur l’art de chez Paul.

Soo-phie dit: à

Déjà saoule rose ?

polder dit: à

Mouais, mais le danger avec ce procédé de hamlet (« bouvardetpécuchetiser » les billets et commentaires), c’est que ça fait encore une épée de Damoclès en plus pour ceux qui veulent discuter le coup… Ceux qui se lancent, sans craindre le ridicule, et « construisent le jeu » pour ainsi dire, alors que d’autres « jouent en contre »…

rose dit: à

hamlet dit: 23 mars 2013 à 12 h 27 min

je vous propose une fin (ouverte)

Pécuchet : je suis surpris, je suis surpris, je suis surpris

copié/collé début de l’acte III in Rhinocéros de Ionesco

si ça vous va

rose dit: à

Polder

jouer en contre c’est comme remonter au vent, tirer des bords, on peut pas toujours être vent arrière. Cela pimente.

>bouguereau j’avoue votre « qué yé té toue » c’est encore mieux : c’est tip top au poil (je vous le pique). Merci !

rose dit: à

Ben non à seize ans c’est vraiment bien. Pas de problème en vue. C’est après que ça s’est gâté quand c’est devenu fixation.

Sinon, non, c’est plutôt témoignage d’une bonne santé physique et mentale mais cleavage c’est quoi ? Comme le modjo ?

rose dit: à

Un mur en pierres sèches, sinon rien.

Éloigner donc tout figuier velléitaire.

Tou m’a toué, toué, madoué. (mon mais t’es plus féminin qu’elle alors madoué c’est à toué)

Nu mais solide hein le mur.

polder dit: à

b : cela pimente !
c : ah bon, alors vous aimez ça ?
b : oui, j’adore ! enfin… euh… disons que ça dépend des jours…

l' heure du footing dit: à

Polder, c’ est digue, digue, dondaine!

Obituaire du vase dit: à

Rose: « c’est moi l’amour ».

Abattoir de l’amant, sans aucun doute. quelle purge…

Obituaire du vase dit: à

Rose, vous devez être bien laide pour être aussi logorrhéique et méchante.

l'heure du footing, tu parles! dit: à

Rose c’est Buvarde et Perruchette.

PTT (comme pas teêtu, pas tatoué ) dit: à

en lisant un récit d’une soirée ,me revient que plus souvant que « patron », dans le civil, les français disent « chef » aujourd’hui, et assez souvent « le patron dans le récit des exploits qu’ils reconnaissent

Obituaire du vase dit: à

Rose c’est camarde et biturette.

Science pot dit: à

Finalement, sait-on s’ils ont engagé une nouvelle dame pipi à Science-Po?

Science pot dit: à

rose dit: 23 mars 2013 à 13 h 37 min
hamlet dit: 23 mars 2013 à 12 h 27 min

je vous propose une fin (ouverte)

Toute celles que tu veux, pourvu que tu fasses vite !

Ajustons nos montres dit: à

Soo-phie dit: 23 mars 2013 à 13 h 34 min
Déjà saoule rose ?

Et encore, c’est beaucoup plus tard que d’habitude.

PTT (comme pas teêtu, pas tatoué ) dit: à

plus souvent
côté Roudinesco , jam toujours excellent sur son blog !
no trottoir, ni prêtoire , (ni directoire) ,

alcootest dit: à

à ce stade là ce n’est pas la faute de l’alcool, c’est la faute du verre.

Dubitatif dit: à

Moi je dirais que « Rose » est un homme, avec de très gros problèmes. Des pseudos bien lourds comme « il va la garder la ceinture » seraient assez parlants pour qui aurait un peu d’expérience de la variedad del mundo.

ueda dit: à

renato dit: 23 mars 2013 à 13 h 57 min

Ouaouh, j’en ai foutu en l’air mon blanc sec.
Cette interprétation est absolument superbe!

(Mais ce n’est pas bien de détourner ainsi des travailleurs de leur humble tâche).

ueda dit: à

(Il y a un bref rappel du thème de l’adagio de la 7ème, si bouleversant dans « Senso » de Visconti)

– Contessa Serpieri!
– Franz!

Euh, la comtesse Serpieri c’est moi.)

Bloom dit: à

Baroz, il y a des éditeurs au SDL,mais quid des écrivains (j’entends des voix, qui disent un monde non conforme aux normes bruxelloises de l’édition).
C’est une bonne chose que de mettre la Roumanie à l’honneur, je n’ai lu que M.Sebastian, Eugène et Emile, et leur reconnait une voix distincte, qu’on aime ou pas. Certes, il y a ce mystificateur de Mircea et ses théories foireuses, mais il est plutôt bouffé aux mythes qui y reviennent sans cesse.
Au vrai, hormis les poètes contemporains traduits par mon copain Jean P., c’est un territoire qui m’est inconnu, comme de nombreux autres. Dites-nous en plus sur la Transylvanie, la Valachie et ceux de Iassi sur le Prout (grand exploit)
Je crois qu’on prononce ia-chi, ce qui n’est pas moins tordant.

hamlet dit: à

hého et vos commentaires ? faut pas avoir peur.

ou alors faut faire comme Mauvaise Langue : rajouter des notes de bas de page sur ses commentaires comme il le fait le 21 mars à 20h45 :

« Il est manifeste que p’tit baudet (1) exagère. Il est évident que B et P (2) ne deviennent pas et ne deviendront jamais Flaubert (3). Il ne faut pas prendre Flaubert au sérieux (4)quand son narrateur prétend qu’ils ne supportent pas la bêtise (5).
Comme si B et P étaient des génies (6), et une référence…! C’est un simple jeu de miroir, C.P. Flaubert s’amuse, c’est un jeu avec le lecteur (7), avec lui-même, avec la littérature(8), avec la bêtise qui est absolument indéfinissable. On ne sait pas plus ce qu’est la bêtise que l’intelligence(9). C’est au fond la question vers quoi tout le roman de B et P : Qu’est-ce que la bêtise ? Question finalement angoissante parce que métaphysique (10) ; elle est une interrogation angoissée sur l’homme et sa finitude (11).

(1) le baudet est un âne utilisé pour la reproduction des ânes. p’tit baudet est une expression populaire pour désigner cet animal quand on le retrouve en société.

(2) B et P : initiales désignant une importante société pétrolière anglaise : la British Petroleum.

(3) nom d’un écrivain normand né un 12 décembre et mort un 8 mai, paix à son âme.

(4) sérieux : mot tiré d’une phrase célèbre de Paul Valery : ‘un homme sérieux a généralement peu d’idée’.

(5) bêtise : friandise à la menthe et au caramel ayant la forme d’un petit coussin à rayures.

(6) génie : se dit le plus souvent d’hommes et plus rarement de femmes à l’exception de celles ayant remporté plus de 3 fois de suite le tournoi de tennis de Wimbledon.

(7) : désigne un homme ayant ses cachets d’aspirine et ses antidépresseurs à portée de main, en principe reconnaissable en hiver à son chapeau mou, son manteau, son parapluie et son écharpe en laine. En été le lecteur est plus difficilement reconnaissable dans la foule.

(8) littérature : activité commerciale permettant de dégager des marges bénéficiaires supérieures à 15% les plus mauvaises années.

(9) intelligence : se dit du coeur ou de l’esprit mais rarement des deux en même temps, sauf exception comme Begaudeau ou Mathias Enard.

(10) métaphysique : activité préférée d’individus sujets aux gros coups de pompe.

(11) finitude : mot généralement placé à la fin d’un commentaire pour expliquer au lecteur qu’il peut passer au suivant.

renato dit: à

Ah ! ce « finitude » posé négligemment en queue de peloton à signifier « borné »…

Prima vera dit: à

« ou alors faut faire (1) comme Mauvaise Langue (2): rajouter des notes (3) de bas (4)de page (5) sur ses commentaires (6) comme il le fait le 21 mars (7) » :
(1) gros yeux d’un Académicien, le seul à n’avoir pas cédé à la sieste
(2) grand amateur de Mon chéri
(3) même s’il ne joue que de la grosse caisse
(4) où se situe le niveau de son moral
(5) le lieu où il se tient le plus souvent pour faire son Proust
(6) les « … » s’imposent
(7) façon de célébrer 1er jour de germinal (on l’appelle Primevère dans son immeuble)

De la bornitude dit: à

Déjà saoule rose ?

saoule ou à jeun, quel boulet!

Prima vera dit: à

« Au vrai (1), hormis les poètes contemporains traduits par mon copain Jean P.(2), c’est un territoire qui m’est inconnu (3), comme de nombreux autres (4).  »
(1) formule permettant de douter de la véracité du propos par ailleurs
(2) façon d’en remontrer sur la question des relations tout en préservent un anonymat de bon aloi (en même temps qu’invérifiable)
(3) aveu particulièrement émouvant de la part de quelqu’un qui n’hésite pas habituellement à exposer ses connaissances
(4) cette fois l’inquiétude prend le pas : ne faut-il pas voir dans cet abaissement le signe de la dépression ?

renato dit: à

Désolé pour votre blanc sec, ueda…

Pour aider ueda dit: à

Iassi sur le Prout (grand exploit)
Je crois qu’on prononce ia-chi, ce qui n’est pas moins tordant.
Bloom

On l’écrit surtout avec un seul S.
Très beau pont de M. Eiffel

Russel Coutts dit: à

Rose, vous venez tirer quelques bords sur mon Class America ? ça va vous plaire…

Obituaire du vase dit: à

Quelle boulette…

Obituaire du vase dit: à

Rose, encore une soirée à rosser ? (ou arrosée?)

polder dit: à

« Très beau pont de M. Eiffel. »
note de bas de page : et très grand pogrom roumain en juin 41.

Tout est bon dans l'cochon dit: à

Prima verrat, Votre sens de la rhétorique n’a d’égal que le vide de votre pensée.

Observatoire des pseudos multiples dit: à

Tout est bon dans l’cochon dit: 23 mars 2013 à 17 h 00 min
Prima verrat, Votre sens de la rhétorique n’a d’égal que le vide de votre pensée.

Quelle cloche cette Mauvaise Langue!

ueda dit: à

Hourrah!
Merci, Mauvaise langue, au bistrot comme aux conclaves, je deviens maître: après mon commentaire, j’obtiens toujours quelques secondes de silence.
Chacun retire mentalement son béret, sa capuche, sa casquette, son chèche.
Attention quand même au body language. Pas question d’être rigolard.
Il faut parler avec lenteur, comme avec le regret d’en avoir déjà trop dit, tant le problème est infini, tant la comprenette de l’auditoire est nécessairement déficiente. Sans arrogance mais avec une immense compassion.

« Dans le civil, un biographe peut être journaliste, écrivain, critique, universitaire, poète, c’est selon. Son récit épousera les modulations de son regard, reflet d’une formation particulière, sinon d’un tropisme. Qu’advient-il si le biographe est historien ? »

Question finalement angoissante parce que métaphysique ; elle est une interrogation angoissée sur l’homme et sa finitude.

« Il y a peu à chercher : on ramasse tout, à commencer par l’érudition des éditions savantes. »

Question finalement angoissante parce que métaphysique ; elle est une interrogation angoissée sur l’homme et sa finitude.

« Ses amours sont difficiles, impossibles. Il y a bien des coups de foudre et des liaisons, mais la femme incarne à ses yeux un abîme aussi attirant qu’effrayant. »

Question finalement angoissante parce que métaphysique ; elle est une interrogation angoissée sur l’homme et sa finitude.

« On le retrouve pourtant dans l’immense cortège aux funérailles de Thiers, bourreau de la Commune »

Question finalement angoissante parce que métaphysique ; elle est une interrogation angoissée sur l’homme et sa finitude.

Ballaucentre dit: à

ueda, je vous demande de vous arrêter!

polder dit: à

Allez, un peu de v.o. ça peut pas faire de mal !!
(la scène du fiacre, extrait de Madame Bovary)
—–
C’était par un beau matin d’été. Des argenteries reluisaient aux boutiques des orfèvres, et la lumière qui arrivait obliquement sur la cathédrale posait des miroitements à la cassure des pierres grises ; une compagnie d’oiseaux tourbillonnaient dans le ciel bleu, autour des clochetons à trèfles ; la place, retentissante de cris, sentait les fleurs qui bordaient son pavé, roses, jasmins, oeillets, narcisses et tubéreuses, espacés inégalement par des verdures humides, de l’herbe-au-chat et du mouron pour les oiseaux ; la fontaine, au milieu, gargouillait, et, sous de larges parapluies, parmi des cantaloups s’étageant en pyramides, des marchandes, nu-tête, tournaient dans du papier des bouquets de violettes.

Le jeune homme en prit un. C’était la première fois qu’il achetait des fleurs pour une femme ; et sa poitrine, en les respirant, se gonfla d’orgueil, comme si cet hommage qu’il destinait à une autre se fût retourné vers lui.

Cependant il avait peur d’être aperçu, il entra résolument dans l’église.

Le suisse, alors, se tenait sur le seuil, au milieu du portail à gauche, au-dessous de la Marianne dansant, plumet en tête, rapière au mollet, canne au poing, plus majestueux qu’un cardinal et reluisant comme un saint ciboire.

Il s’avança vers Léon, et, avec ce sourire de bénignité pateline que prennent les ecclésiastiques lorsqu’ils interrogent les enfants :

– Monsieur, sans doute, n’est pas d’ici ? Monsieur désire voir les curiosités de l’église ?

– Non, dit l’autre.

Et il fit d’abord le tour des bas-côtés. Puis il vint regarder sur la place. Emma n’arrivait pas. Il remonta jusqu’au choeur.

La nef se mirait dans les bénitiers pleins, avec le commencement des ogives et quelques portions de vitrail. Mais le reflet des peintures, se brisant au bord du marbre, continuait plus loin, sur les dalles, comme un tapis bariolé. Le grand jour du dehors s’allongeait dans l’église en trois rayons énormes, par les trois portails ouverts. De temps à autre, au fond, un sacristain passait en faisant devant l’autel l’oblique génuflexion des dévots pressés. Les lustres de cristal pendaient immobiles. Dans le choeur, une lampe d’argent brûlait ; et, des chapelles latérales, des parties sombres de l’église, il s’échappait quelquefois comme des exhalaisons de soupirs, avec le son d’une grille qui retombait, en répercutant son écho sous les hautes voûtes.

Léon, à pas sérieux, marchait auprès des murs. Jamais la vie ne lui avait paru si bonne. Elle allait venir tout à l’heure, charmante, agitée, épiant derrière elle les regards qui la suivaient, – et avec sa robe à volants, son lorgnon d’or, ses bottines minces, dans toute sorte d’élégances dont il n’avait pas goûté, et dans l’ineffable séduction de la vertu qui succombe. L’église, comme un boudoir gigantesque, se disposait autour d’elle ; les voûtes s’inclinaient pour recueillir dans l’ombre la confession de son amour ; les vitraux resplendissaient pour illuminer son visage, et les encensoirs allaient brûler pour qu’elle apparût comme un ange, dans la fumée des parfums.

Cependant elle ne venait pas. Il se plaça sur une chaise et ses yeux rencontrèrent un vitrage bleu où l’on voit des bateliers qui portent des corbeilles. Il le regarda longtemps, attentivement, et il comptait les écailles des poissons et les boutonnières des pourpoints, tandis que sa pensée vagabondait à la recherche d’Emma.

Le suisse, à l’écart, s’indignait intérieurement contre cet individu, qui se permettait d’admirer seul la cathédrale. Il lui semblait se conduire d’une façon monstrueuse, le voler en quelque sorte, et presque commettre un sacrilège.

Mais un froufrou de soie sur les dalles, la bordure d’un chapeau, un camail noir… C’était elle ! Léon se leva et courut à sa rencontre.

Emma était pâle. Elle marchait vite.

– Lisez ! dit-elle en lui tendant un papier… Oh non !

Et brusquement elle retira sa main, pour entrer dans la chapelle de la Vierge, où, s’agenouillant contre une chaise, elle se mit en prière.

Le jeune homme fut irrité de cette fantaisie bigote ; puis il éprouva pourtant un certain charme à la voir, au milieu du rendez-vous, ainsi perdue dans les oraisons comme une marquise andalouse ; puis il ne tarda pas à s’ennuyer, car elle n’en finissait.

Emma priait, ou plutôt s’efforçait de prier, espérant qu’il allait lui descendre du ciel quelque résolution subite ; et, pour attirer le secours divin, elle s’emplissait les yeux des splendeurs du tabernacle, elle aspirait le parfum des juliennes blanches épanouies dans les grands vases, et prêtait l’oreille au silence de l’église, qui ne faisait qu’accroître le tumulte de son coeur.

Elle se relevait, et ils allaient partir, quand le suisse s’approcha vivement, en disant :

– Madame, sans doute, n’est pas d’ici ? Madame désire voir les curiosités de l’église ?

– Eh non ! s’écria le clerc.

– Pourquoi pas ? reprit-elle.

Car elle se raccrochait de sa vertu chancelante à la Vierge, aux sculptures, aux tombeaux, à toutes les occasions.

Alors afin de procéder dans l’ordre, le suisse les conduisit jusqu’à l’entrée près de la place, où, leur montrant avec sa canne un grand cercle de pavés noirs, sans inscriptions ni ciselures :

– Voilà, fit-il majestueusement, la circonférence de la belle cloche d’Amboise. Elle pesait quarante mille livres. Il n’y avait pas sa pareille dans toute l’Europe. L’ouvrier qui l’a fondue en est mort de joie…

– Partons, dit Léon.

Le bonhomme se remit en marche ; puis, revenu à la chapelle de la Vierge, il étendit les bras dans un geste synthétique de démonstration, et, plus orgueilleux qu’un propriétaire campagnard vous montrant ses espaliers :

– Cette simple dalle recouvre Pierre de Brézé, seigneur de la Varenne et de Brissac, grand maréchal de Poitou et gouverneur de Normandie, mort à la bataille de Montlhéry, le 16 juillet 1465.

Léon, se mordant les lèvres, trépignait.

– Et, à droite, ce gentilhomme tout bardé de fer, sur un cheval qui se cabre, est son petit-fils Louis de Brézé, seigneur de Breval et de Montchauvet, comte de Maulevrier, baron de Mauny, chambellan du roi, chevalier de l’Ordre et pareillement gouverneur de Normandie, mort le 23 juillet 1531, un dimanche, comme l’inscription porte ; et, au-dessous, cet homme prêt à descendre au tombeau vous figure exactement le même. Il n’est point possible, n’est-ce pas, de voir une plus parfaite représentation du néant ?

Mme Bovary prit son lorgnon. Léon, immobile, la regardait, n’essayant même plus de dire un seul mot, de faire un seul geste, tant il se sentait découragé devant ce double parti pris de bavardage et d’indifférence.

L’éternel guide continuait:

– Près de lui, cette femme à genoux qui pleure est son épouse Diane de Poitiers, comtesse de Brézé, duchesse de Valentinois, née en 1499, morte en 1566 ; et, à gauche, celle qui porte un enfant, la sainte Vierge. Maintenant, tournez-vous de ce côté : voici les tombeaux d’Amboise. Ils ont été tous les deux cardinaux et archevêques de Rouen. Celui-là était ministre du roi Louis XII. Il a fait beaucoup de bien à la Cathédrale. On a trouvé dans son testament trente mille écus d’or pour les pauvres.

Et, sans s’arrêter, tout en parlant, il les poussa dans une chapelle encombrée par des balustrades, en dérangea quelques-unes, et découvrit une sorte de bloc, qui pouvait bien avoir été une statue mal faite.

– Elle découvrit autrefois, dit-il avec un long gémissement, la tombe de Richard Coeur de Lion, roi d’Angleterre et duc de Normandie. Ce sont les calvinistes, monsieur, qui vous l’ont réduite en cet état. Ils l’avaient, par méchanceté, ensevelie dans de la terre, sous le siège épiscopal de Monseigneur. Tenez, voici la porte par où il se rend à son habitation, Monseigneur. Passons voir les vitraux de la Gargouille.

Mais Léon tira vivement une pièce blanche de sa poche et saisit Emma par le bras. Le suisse demeura tout stupéfait, ne comprenant point cette munificence intempestive, lorsqu’il restait encore à l’étranger tant de choses à voir. Aussi, le rappelant:

– Eh ! monsieur. La flèche ! la flèche !…

– Merci, fit Léon.

– Monsieur a tort ! Elle aura quatre cent quarante pieds, neuf de moins que la grande pyramide d’Egypte. Elle est toute en fonte, elle…

Léon fuyait ; car il lui semblait que son amour, qui, depuis deux heures bientôt, s’était immobilisé dans l’église comme les pierres, allait maintenant s’évaporer, telle qu’une fumée, par cette espèce de tuyau tronqué, de cage oblongue, de cheminée à jour, qui se hasarde si grotesquement sur la cathédrale comme la tentative extravagante de quelque chaudronnier fantaisiste.

– Où allons-nous donc ? disait-elle.

Sans répondre, il continuait à marcher d’un pas rapide, et déjà Mme Bovary trempait son doigt dans l’eau bénite, quand ils entendirent derrière eux un grand souffle haletant, entrecoupé régulièrement par le rebondissement d’une canne. Léon se détourna.

– Monsieur !

– Quoi ?

Et il reconnut le suisse, portant sous son bras et maintenant en équilibre contre son ventre une vingtaine environ de fort volumes brochés. C’étaient les ouvrages qui traitaient de la cathédrale.

– Imbécile ! grommela Léon s’élançant hors de l’église. Un gamin polissonnait sur le parvis :

– Va me chercher un fiacre ! L’enfant partit comme une balle, par la rue des Quatre-Vents ; alors ils restèrent seuls quelques minutes, face à face et un peu embarrassés.

– Ah ! Léon ! … Vraiment…, je ne sais… si je dois… !

Elle minaudât. Puis, d’un air sérieux :

– C’est très inconvenant, savez-vous ?

– En quoi ? répliqua le clerc. Cela se fait à Paris !

Et cette parole, comme un irrésistible argument, la détermina.

Cependant le fiacre n’arrivait pas. Léon avait peur qu’elle ne rentrât dans l’église. Enfin le fiacre parut.

– Sortez du moins par le portail du nord ! leur cria le suisse, qui était resté sur le seuil, pour voir la Résurrection, le Jugement dernier, le Paradis, le Roi David, et les Réprouvés dans les flammes d’enfer.

– Où Monsieur va-t-il ? demanda le cocher.

– Où vous voudrez ! dit Léon poussant Emma dans la voiture.

Et la lourde machine se mit en route.

Elle descendit la rue Grand-Pont, traversa la place des Arts, le quai Napoléon, le pont Neuf et s’arrêta court devant la statue de Pierre Corneille.

– Continuez ! fit une voix qui sortait de l’intérieur.

La voiture repartit, et, se laissant, dès le carrefour La Fayette, emporter par la descente, elle entra au grand galop dans la gare du chemin de fer.

– Non, tout droit ! cria la même voix.

Le fiacre sortit des grilles, et bientôt, arrivé sur le Cours, trotta doucement au milieu des grands ormes. Le cocher s’essuya le front, mit son chapeau de cuir entre ses jambes et poussa la voiture en dehors des contre-allées, au bord de l’eau, près du gazon.

Elle alla le long de la rivière, sur le chemin de halage pavé de cailloux secs, et, longtemps, du côté d’Oyssel, au-delà des îles.

Mais tout à coup, elle s’élança d’un bond à travers Quatremares, Sotteville, la Grande-Chaussée, la rue d’Elbeuf, et fit sa troisième halte devant le Jardin des plantes.

– Marchez donc ! s’écria la voix plus furieusement.

Et aussitôt, reprenant sa course, elle passa par Saint-Sever, par le quai des Curandiers, par le quai aux Meules, encore une fois par le pont, par la place du Champ-de-Mars et derrière les jardins de l’hôpital, où des vieillards en veste noire se promènent au soleil, le long d’une terrasse toute verdie par des lierres. Elle remonta le boulevard Bouvreuil, parcourut le boulevard Cauchoise, puis tout le Mont-Riboudet jusqu’à la côte de Deville.

Elle revint ; et alors, sans parti pris ni direction, au hasard, elle vagabonda. On la vit à Saint-Pol, à Lescure, au mont Gargan, à la Rouge-Mare, et place du Gaillardbois ; rue Maladrerie, rue Dinanderie, devant Saint-Romain, Saint-Vivien, Saint-Maclou, Saint-Nicaise, – devant la Douane – à la basse Vieille-Tour, aux Trois-Pipes et au Cimetière Monumental. De temps à autre, le cocher sur son siège jetait aux cabarets des regards désespérés. Il ne comprenait pas quelle fureur de la locomotion poussait ces individus à ne vouloir point s’arrêter. Il essayait quelquefois, et aussitôt il entendait derrière lui partir des exclamations de colère. Alors il cinglait de plus belle ses deux rosses tout en sueur, mais sans prendre garde aux cahots, accrochant par-ci par-là, ne s’en souciant, démoralisé, et presque pleurant de soif, de fatigue et de tristesse.

Et sur le port, au milieu des camions et des barriques, et dans les rues, au coin des bornes, les bourgeois ouvraient de grands yeux ébahis devant cette chose si extraordinaire en province, une voiture à stores tendus, et qui apparaissait ainsi continuellement, plus close qu’un tombeau et ballottée comme un navire.

Une fois, au milieu du jour, en pleine campagne, au moment où le soleil dardait le plus fort contre les vieilles lanternes argentées, une main nue passa sous les petits rideaux de toile jaune et jeta des déchirures de papier, qui se dispersèrent au vent et s’abattirent plus loin comme des papillons blancs, sur un champ de trèfles rouges tout en fleur.

Puis, vers six heures, la voiture s’arrêta dans une ruelle du quartier Beauvoisine, et une femme en descendit qui marchait le voile baissé, sans détourner la tête.

ueda dit: à

Balle au centre?
Pourquoi pas une chandelle depuis mes 22 mètres?

Polder a raison de citer du texte original.
Ça rend « humble » comme disent le pape François et Frank Ribéry.

Quels sont les dangers qui menacent un blog?
En voici un: la misologie.

« Mais avant tout mettons-nous en garde contre un danger.
— Lequel ? dis-je.
— C’est, dit-il, de devenir misologues, comme on devient misanthrope ; car il ne peut rien arriver de pire à un homme que de prendre en haine les raisonnements. Et la misologie vient de la même source que la misanthropie. Or la misanthropie se glisse dans l’âme quand, faute de connaissance, on a mis une confiance excessive en quelqu’un que l’on croyait vrai, sain et digne de foi, et que, peu de temps après, on découvre qu’il est méchant et faux, et qu’on fait ensuite la même expérience sur un autre. Quand cette expérience s’est renouvelée souvent, en particulier sur ceux qu’on regardait comme ses plus intimes amis et ses meilleurs camarades, on finit, à force d’être choqué, par prendre tout le monde en aversion et par croire qu’il n’y a absolument rien de sain chez personne. N’as-tu pas remarqué toi-même que c’est ce qui arrive ?
— Si, dis-je…
— Alors, s’il est vrai qu’il y ait des raisonnements vrais, solides et susceptibles d’être compris, ne serait-ce pas une triste chose de voir un homme qui, pour avoir entendu des raisonnements qui, tout en restant les mêmes, paraissent tantôt vrais, tantôt faux, au lieu de s’accuser lui-même et son incapacité, en viendrait par dépit à rejeter la faute sur les raisonnements, au lieu de s’en prendre à lui-même, et dès lors continuerait toute sa vie à haïr et ravaler les raisonnements et serait ainsi privé de la vérité et de la connaissance de la réalité ?
— Oui, par Zeus, dis-je, ce serait une triste chose.

Cardinal Basescu dit: à

Je ne connaissais pas cette histoire. Si ce que j’imagine se dérouler dans ce fiacre est vrai, le comportement de cette épouse Bovary est honteux !

Socrate dit: à

Salut Platon, ça boume ?

+13431+ dit: à

ça va bien ueda, mais je me souviens d’un auteur lecteur de Flaubert qui avait déjà trouvé misandre :voilà qui n’incite pas à l’adoration de ce blog

rideau dit: à

va! gein! représentant en fruits verts, véreux et pourritures ignobles, que sais-tu faire mieux?

pour les idéologues de la misotrucgie, il y a plus court comme explication d’un comportement violent et cela devrait être a priori facile à trouver

+13431+ dit: à

je voulais dire à l’adoration des commentateurs de ce blog qui ne savent pas ironisre sur la formule « dans le civil » parce qu’ils frappent -argh comment dit-on aujourd’hui- dans la marchandisation

Invitation gratuite dit: à

N’oubliez pas demain d’aller manifester pour la baise naturelle, contre le mariage inverti, pour le respect du peuple des papas et des mamas, contre Pol Pot, sa concubine et ses khmers roses. Bonne manif, les ami(e)s !

Observatoire des pseudos multiples dit: à

« ironisre » qu’elle dit. Juste sortie du coma éthylique ?

sexologue, consultation gratuite dit: à

la baise naturelle

On reconnait le gars qui travaille beaucoup du poignet.

Obituaire du vase dit: à

Observatoire des pseudos multiples dit: 23 mars 2013 à 18 h 13 min
« ironisre » qu’elle dit. Juste sortie du coma éthylique ?

Oui, mais juste pour une minute !

Plainte (porter) dit: à

Bouvard et Pécuchet, Gentil et Guaino, s’enculent judiciairement dans le déshonneur politique …

polder dit: à

Eh mais c’est bientôt l’heure d’un petit scotch !
Vous savez quoi ? Ce qui a toujours été bien sur ce blog et qui reste bien, c’est que ça donne envie de se plonger ou replonger dans les textes originaux, contemporains ou anciens (Flaubert, Platon, etc ) soit parce qu’il y a des billets ou des coms qui donnent envie de les lire en en parlant bien, soit parce qu’il y a des coms dont la lecture donne envie… comment dire, de se « désembrouiller », de se « laver la tête »… Bref, gagnant gagnant ! A la bonne vôtre !

bouguereau dit: à

ta gueule keupu

programme pourri dit: à

« Invitation gratuite 23 mars 2013 à 18 h 03 »

le troupeau va prier pour son clown élu par le saint siège qui a fricoté avec la junte

raymonde dit: à

« Plainte (porter)  »

quoi? il existe encore des juges d’instruction ? c’est trop injuste! aucun respect pour les vraies valeurs!

keupu dit: à

ta geule bouge

polder dit: à

@bouguereau, mince vous régressez tout d’un coup, vous revoilà tassé dans un coin un peu comme un crapaud qui grommelle, alors que vous avez été si créatif et constructif ! (Ha ! si c’est màc il va détester ce genre de louanges ! ;-))

Shamlet (le second) dit: à


Pécuchet : humer ses lieux
Bouvard : s’y perdre ?
Pécuchet : et s’en imprégner !

Socrate : Toi qui connais de nombreuses belles chose, Hippias, sais-tu ce qu’ils font, si tu le sais pourrais-tu me le dire, et si tu le sais et peux me le dire, le voudrais-tu ?

Hippias : Ils dialoguent, non?

polder dit: à

– Oui et sans pantoufles !

14331 dit: à

Quel est le blog qui se gargarisait de pharisiens et de philosophie? j’ai oublié déjà!
donc pour tous les remacheurs de fils
sur le blog à zagdanski :
« Élie Faure, délirant défenseur de la « mystique du cinéma », dont
Deleuze s’inspire et qu’il cite, pratique la même méthode, lorsqu’il écrit :
« Des amis sincères du cinéma n’ont vu en lui qu’un admirable “instrument
de propagande”. Soit. Les pharisiens de la politique, de l’art, des lettres, des
sciences même, trouveront dans le cinéma le plus fidèle des serviteurs
jusqu’au jour où, par une interversion mécanique des rôles, il les asservira à
son tour. »

Le boeuf dit: à

tassé dans un coin un peu comme un crapaud

avant de faire le cygne à cause d’une grenouille.

on ne vit qu'une fois dit: à

donc pour tous les remacheurs de fils (14331)

voilà comment elle se donne l’illusion d’être dans le coup: has-been!

Défilé de cruches dit: à

18h03
JC en bon catho non assumé (ses origines sicilienne ?) va défiler avec la Barjot.
Il doit rêver de la monter sur son scooter (la perversion libérale est sans limites)

polder dit: à

Bon, si je peux me permettre… allons-y mollo sur les passions tristes ! ‘bye

14341 dit: à

comment ça? P.Assouline et ses amis d’ici et d’ailleurs n’ont pas encore liquidé toutes les femmes ? il les a juste abimées, à son image ?

14341 dit: à

D’ailleurs on ne dit plus « à la niche » mais « à l’abîme », la différence est abyssale

hamlet dit: à

super cet extrait du fiacre !
j’aime bien le début à l’église et la fin : « les bourgeois ouvraient de grands yeux ébahis devant cette chose si extraordinaire ».
Flaubert ne savait plus quoi inventer pour choquer les bourgeois et les bourgeoises qui sont comme des cochons plus ils deviennent….
jusqu’à 6h du soir ! ils ont commencé à quelle heure ? ça fait au moins 8 heures de galipettes non stop, au moins le Léon lui il assure, 8 h de galipettes ça représente mon total cumulé, pour une vie entière, Léon aurait vécu aujourd’hui il aurait été une star du X, Léon Siffredi, et Emma aussi, il lui aurait trouvé un autre nom de famille, genre Emma Belray, ça fait américain.
au oins à l’époque c’était facile de choquer les bourgeois, aujourd’hui je ne vois pas ce qui pourrait choquer un bobo, à part allumer Mathias Enard, Quignard ou Regis Jauffret..
ou Flaubert.
de quel droit osez-vous vous en prendre à Pascal Quignard ! espèce de dégénéré ! regardez cet air sage et profond quand une pensée le traverse.

ueda c’est le nom du nouvel amoureux de Daaphnée ?

à une époque il y avait beaucoup plus de gonzesses sur le blog de Monsieur Assouline, jusqu’à 50/50. et le samedi soir c’était quart d’heure américain.
maintenant il n’y a plus que des mecs genre Bougre… à vous dégouter de l’amour.

hamlet dit: à

quelqu’un sait-il le tarif que ça représente 8 heures de fiacre ? ce doit être plus cher que 8 heures de taxi.
Il ne me semble pas que Flaubert indique le prix que ça leur a couté, avec le pourboire, quand on aime…

Chassepot dit: à

Poule !

hamlet dit: à

j’ai cherché sur google : on ne peut plus louer un fiacre, même pour une petite course, c’est fini, les amoureux sont obligés de s’arranger autrement, pour assumer leur finitude…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…la comédie du Chypre,…
…toute les transactions taxer à 15 %,…
…comme dans toute les bonnes maisons de tolérance « Zéro »,…
…les transactions du pinceau chez Sotte-Byze,…tout est gestion de taxes de dépôts et de ventes,…une sorte de T.V.A.,…privée,…
…etc,…pas de quoi faire son Master en Boyard de Chypre,…

Poule dit: à

Loupée !

14341 dit: à

il y a peut-être des choses genre pouse-pousse , sinon c’est à promuvoir avec un pasnneau pub pour
comme vous l’écrirez :Caïn….. une fiac,
et puis merde , j’ôte mon lorgnon yoip-là

renato dit: à

Voyez plus grand… si possible…

nadine dit: à

Je suis émerveillée par la connaissance de la psychologie féminine chez Flaubert. On a du mal à croire que c’est un homme qui a fait toutes ces fines analyses.

renato dit: à

Faut remercier les feuilletonistes du XIXe siècle.

Regardons le choses en fèce dit: à

à une époque il y avait beaucoup plus de gonzesses sur le blog de Monsieur Assouline, jusqu’à 50/50. et le samedi soir c’était quart d’heure américain.
maintenant il n’y a plus que des mecs genre Bougre… à vous dégoûter de l’amour.

Le plus étrange, c’est que tu y penses quand même.

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