de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Le confinement est déjà archivé !

Le confinement est déjà archivé !

Déjà ? Oui, déjà, à chaud, les matériaux de l’histoire immédiate du Covid-19 sont archivés alors même que l’événement est encore en cours. A croire qu’on a peur de passer à côté de sa mémoire ou qu’elle pourrait nous échapper. Il est vrai que si l’histoire des épidémies est largement documentée, de même que celle de la quarantaine, ce n’est pas le cas de celle du déconfinement, quels que soient les noms par lesquels on le désignait dans le passé.

Spécialiste de l’histoire des épidémies et de l’immunologie, l’historienne et médecin Anne-Marie Moulin n’a guère trouvé d’analogies sur la manière dont se déroulait la fin des épidémies. Ou alors du côté des plans de démobilisation à l’issue d’une guerre, une vraie. Pourquoi les 40 000 morts français de la grippe dite de Hong-Kong (1968) n’ont–ils pas laissé de trace dans la mémoire collective vivante ? On les dirait effacés. Il a fallu que ressurgissent récemment les récits pestilentiels de Thucydide, Daniel Defoe et Albert Camus pour que le spectre hongkongais revienne nous visiter. Cette fois, pour documenter le confinement, tout le monde s’y met, les réseaux sociaux en témoignent.

L’association des archivistes français a relayé des appels à collectes de données (photos, vidéos, poèmes, dessins, journaux intimes etc) des services d’archives  municipales (Nantes, Lyon, Villeurbanne, Grenoble, Amiens, Avignon, Beaune, Orange, Saint-Etienne, Villeneuve d’Asq…), ou départementales (Mayenne, Aube, Val-de-Marne, Vosges, Yonne…). Ceux qui y participent répondent moins à un appel à témoins qu’à un « appel à acteurs ». Il ne leur est pas demandé pas de se faire historiens de l’instant mais de livrer leur expérience et leur ressenti, autant de traces appelées à devenir des documents. Les archivistes du Web français de la BnF s’y sont mis aussi en compilant nombre de documents en ligne en rapport avec le Covid-19.

A l’étranger aussi, de semblables projets se sont mis en place sans tarder, d’abord du côté des archivistes professionnels : en Belgique et aux Pays-Bas, ils ont lancé en commun « Archives de la quarantaine ». Quant au consortium international pour la préservation d’Internet (IIPC), il a collaboré avec le site Archive-it afin de collecter toutes les pages web évoquant le Covid-19 dans des journaux publiés dans une quinzaine de langues.

Parallèlement aux initiatives mises en place par des institutions, il en est d’autres, privées, qui ne manquent pas d’originalité. Le cas de « Mémoires du confinement » (collecte@aqlo.fr ) lancé par l’éditeur Edouard Boulon-Cluzel, co-responsable de la plateforme de collecte numérique AQLO, avec l’inspectrice générale des archives Sylvie Le Clech, qui coordonne un appel à récits. Ceux-ci seront un jour remis à l’Apa (Association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique) et publiés, avec l’accord de leurs auteurs, sur la plateforme Aqlo. De leur côté, les deux journalistes à l’origine du podcast Confiné-e-s ? (confineespodcast@gmail.com) , qu’on peut écouter sur Instagram, ouvrent le micro à celles et ceux qui luttent en première ligne durant la crise sanitaire, soignants, employés, livreurs,  caissières…

Autant de voix et de paroles archivées aussitôt que diffusées. La palme de l’originalité revient à l’historien des émotions Hervé Mazurel (Université de Bourgogne) qui a entrepris, avec la complicité de la psychanalyste Elizabeth Serin, de se faire les archivistes des rêves de confinement (revesdeconfins@gmail.com). Passionné par les relations entre l’inconscient et l’histoire collective, il cherche à explorer au plus profond comment la psyché individuelle s’articule au social-historique. Il n’est certes pas le premier à se pencher sur l’interprétation sociologique des rêves, ou à les considérer comme un matériau historique à part entière. Mais il est probablement le seul, par le biais de ce site dédié, à archiver des récits de rêves de confinement et à prendre pour modèle pour modèle l’enquête de la journaliste Charlotte Beradt Rêver sous le IIIe Reich (Payot, 2002) : cette chronique de l’assujettissement de l’esprit public par un régime totalitaire, reposait sur l’analyse de quelque 300 rêves qu’elle avait recueillis auprès d’Allemands issus de différents milieux socio-professionnels pendant la période 1933-1939.

Des rues vides, des files d’attente devant des pharmacies et des boulangeries, un couvre-feu qui ne dit pas son nom… Ils se demandent tous déjà : mais qu’est-ce qui nous est arrivé ? alors que l’événement est encore inachevé. Tous d’ores et déjà convaincus d’œuvrer pour les historiens de demain et de participer à une vaste entreprise solidaire de sauvetage de voix marginales, négligées et le plus souvent destinées à être oubliées.

(Les photos de Marie Bovo sont actuellement exposées à la Fondation Henri Cartier-Bresson, jusqu’au 23 août)

Cette entrée a été publiée dans Actualité.

478

commentaires

478 Réponses pour Le confinement est déjà archivé !

renato dit: à

On verra ça !

Marc LAUDELOUT dit: à

…Vous allez voir que des internautes vont encore venir commenter ici des faits qui n’ont rien à faire avec le sujet traité par le blogueur. Je m’attends, par exemple, à des commentaires sur les déclarations de l’ancienne magistrate à la tête du Parquet national financier sur le procès Fillon. On parie ?
PS : D’aucuns s’étonnent ici que je signe mes (rares) commentaires de mon nom. C’est le contraire qui devrait étonner. Vive la transparence.

Chantal L dit: à

Bonne réflexion…
Nos sommes à l’ère du zapping !
Pas encore libres, mais déjà ils collectionnent images, textes et vidéos.
Pour qui, pour quoi ?
Si cela sert à créer, pourquoi pas.
Des livres, surtout.
Mais pas encore livres !
Plus la catastrophe est gigantesque, plus les esprits sont frileux.
Combien de romans, de fictions, d’autofictions après les avions aient percuté
le World Trade Center ?
Pas tant que ça il me semble.

renato dit: à

À l’époque de l’attac contre le WTC on ne pouvait se rendre à un vernissage sans que quelqu’un vante un travail qu’il était en train de ‘faire’ en se referant à l’attentat. Lorsque j’ai enfin vu quelques-uns de ces traveaux je me suis trouvé confronté à des choses sans aucune relation avec l’attentat, mais l’auteur assurait que oui, qu’en travaillant il avait rememoré l’attentat.

renato dit: à

Pourquoi le fait que quelqu’un signe ses commentaires de son nom devrait m’étonner, au juste ?

Chantal L dit: à

Hum hum… tout à fait vrai, Renato !
Ca aussi !
L’art contemporain, c’est tout à fait ça…
Le concept !
Et après, on peut dire qu’on a pensé à ceci, ou cela…
Et au regardeur, ou à l’écouteur, de se casser la tête pour y dénicher
où donc se trouve le rapport avec le sujet…
Complexification de ce monde !

Paul Edel dit: à

Chantal, entre les témoignages ,les essais, les romans, plusieurs sites ont dénombré plus de 8OO bouquins qui traitent du 11 septembre. de Don de Lillo à Updike, les grands auteurs américains ont écrit à ce sujet.

Chantal L dit: à

Alors, ça va être incroyable, cette fois… Paul…
Les auteurs du monde entier, ce sera !
Évènement mondial oblige…

Jacques Drillon dit: à

@Pablo75
A propos de Stockhausen: « Vous devez avaler ce que j’ai envie de faire parce que ma mère était poissonnière. »
Non pas « poissonnière », mais « empoisonnée » (par les nazis, qui l’ont classée parmi les « malades mentales », et assassinée).

Pablo75 dit: à

« Vous allez voir que des internautes vont encore venir commenter ici des faits qui n’ont rien à faire avec le sujet traité par le blogueur. »

Eh oui, Laudelout, cela fait 16 ans que cela dure et ce ne sont pas tes remarques, dont tout le monde se fout ici, qui vont changer les choses.

Ce qui est le plus étonnant c’est qu’il y ait encore des naïfs qui s’étonnent de ce fait. Et qui viennent le dire ici chaque semaine…

Pat V dit: à

Il me semble que la photographie mise en tête de rubrique de cet article, cher Passou, est quelque peu vidée de la possibilité d’ une quelconque bonne lecture et interprétation, vu qu’elle est tronquée de sa moitié lorsque l’on peut en voir l’original dans le lien de la Fondation Cartier-Bresson que vous avez mis en ligne.
Mais les photographies de notre artiste n’ont donc rien à voir avec le confinement et son « archivage » éventuel par le biais d’œuvres d’art?
Illustrer, être influencé, être nécessité, voilà donc des nuances à apporter en ce qui concerne l’élaboration d’un archivage potentiel, tant en art qu’ au travers des sciences humaines.
20h09 le 19/06/2020.

https://www.henricartierbresson.org/wp-content/uploads/2020/02/Alger-22h05-le-9-novembre-2013.jpg

Bloom dit: à

Wellbeck avait raison, encore. L’après confinement nouveau est arrivé. C’est le même monde qu’avant, « en un peu pire ».

hamlet dit: à

pour Stockhausen et le 11/9 l’oeuvre d’art était l’attentat lui-même :

« Ce à quoi nous avons assisté, et vous devez désormais changer totalement votre manière de voir, est la plus grande oeuvre d’art réalisée: que des esprits atteignent en un seul acte ce que nous, musiciens ne pouvons concevoir; que des gens s’exercent fanatiquement pendant dix ans, comme des fous, en vue d’un concert, puis meurent.. »

christiane dit: à

Les photos de Marie Bovo, actuellement exposées à la Fondation Henri Cartier-Bresson, (jusqu’au 23 août), sont vraiment intéressantes. Aucun rapport avec le confinement mais grâce à leur inclusion dans le billet : découverte de cette artiste-photographe qui ne retouche jamais ses tirages argentiques.
Pat. V. a raison, il est dommage de couper la première photo. Explorant les photos de Marie Bovo offertes par la fondation Cartier-Bresson, je note que cette artiste tente d’explorer la gamme des couleurs que l’on peut percevoir la nuit ou juste à l’aube (rails et camp de Roms). Le bleu du ciel de la cour fermée semble plus sombre comme les façades puisque c’est un ciel de nuit (fenêtres et une façade éclairées). Le camp de Roms sur voie ferrée (voir site) a été pris à l’aube avec une coexistence des lumières naturelles et électriques (réverbère). La photo coupée, trop claire aussi, établit un contraste entre la ville éclairée la nuit et les murs rose-bonbon fortement éclairés de la pièce.
Beaucoup de cadrages rectangulaires (fenêtre, ciel entre les façades. Les photographies réelles font penser à des peintures abstraites.
Néanmoins, pour en revenir au choix de Passou, une réalité : les fenêtres ont eu une importance essentielle pendant ce confinement ainsi que la présence de balcons. Le paysage vu des fenêtres aussi. L’aération des pièces aussi.
Je pense aux cellules de prison : petites ouvertures, barreaux, peu ou pas de ciel. Cellules surpeuplées.
Je pense au confinement des équipages de sous-marin… Pas de fenêtres !
Je pense à la fenêtre ouverte de Matisse à Colioure où ce qui apparaît c’est la couleur noire absolue d’un fond uni.

« Il y a toujours une fenêtre ouverte au bout de la nuit », écrivait Eluard.
La nuit s’est refermée sur certains…
Et on ne sait ce qui se trouvait au bout de ces nuits…

Pablo75 dit: à

@ Jacques Drillon

Stockhausen dit « ma mère était poissonée ». J’ai cru qu’il voulait dire qu’étant très occupée par son travail de poissonnière, il ne pouvait pas s’occuper de lui.

Je trouve cet extrait très important pour mes thèses, et je vais l’utiliser dans mes écrits sur le thème. Stockhausen avoue carrément se venger en faisant ce qu’il veut quand il veut et comme il le veut. Son « oeuvre » est donc, pour lui, politique. Et sa motivation intime d’une immaturité esthétique et spirituelle ahurissante: Je fais n’importe quoi parce que la mort de mes parents me donne le droit de faire n’importe quoi.

Et il est allé loin dans sa vengeance. Un seul exemple: en 1995 il crée « Helikopter-Streichquartett (Quatuor à cordes hélicoptère) », une œuvre qui nécessite un quatuor à cordes, quatre hélicoptères et leurs pilotes, ainsi qu’un équipement audio et vidéo et des techniciens.

Pour ceux qui ont 30 minutes à perdre:

Stockhausen: Helikopter-Streichquartett
Arditti String Quartet
https://www.youtube.com/watch?v=4PD_zJdPEd4

L’oeuvre a obtenu le Grand Prix de la Fondation Ushuaïa pour le message très fort de défense de l’écologie qu’elle véhicule et le bilan carbone extrêmement satisfaisant de ses exécutions publiques.

renato dit: à

« Un peu en pire »

J’étais en Italie juste avant le confinnement, personne ne croiait que la pandemie aurait eu un effet positif sur l’après. Natalia Aspesi, du haut de ses 90 ans, l’a même écrit dans un papier pour La Repubblica. D’ailleurs il suffit d’analyser les attentes des gens — commerce, industrie — pour entrevoir les limites du rêve.

renato dit: à

À l’époque où il travaille à la huitième synphonie — « la petite en fa » —, Beethoven reçoit une lettre de son frère Johann qui se qualifie « propriétaire de terrains » ; Lv lui repond en se qualifiant « propriétaire d’un cerveau ».

Pablo75 dit: à

pour Stockhausen et le 11/9 l’oeuvre d’art était l’attentat lui-même :

« Ce à quoi nous avons assisté, et vous devez désormais changer totalement votre manière de voir, est la plus grande oeuvre d’art réalisée: que des esprits atteignent en un seul acte ce que nous, musiciens ne pouvons concevoir; que des gens s’exercent fanatiquement pendant dix ans, comme des fous, en vue d’un concert, puis meurent.. »
hamlet dit:

Voilà ce qui arrive quand on adhère à l’idéologie esthétique du « Tout peut être de l’Art », théorie selon laquelle « L’Art est ce que n’importe quel autoproclamé artiste décide que c’est de l’art ».

Au délire final.

Mais tous ceux qui avalent ces théories, nombreux ici, doivent admettre que Stockhausen a raison.

Pablo75 dit: à

Renato, tu penses quoi du « Helikopter-Streichquartett » de Stockhausen?

Chaloux dit: à

C’est Jacques Drillon qui est un poisson. Il apparaît tous les vendredis.

closer dit: à

« L’art contemporain, c’est tout à fait ça…
Le concept ! »

Le Messie c’est le concept, donc le Messie c’est l’art contemporain.

Pas vrai hamlet?

hamlet dit: à

« Mais tous ceux qui avalent ces théories, nombreux ici, doivent admettre que Stockhausen a raison. »

sûr que cela a engendré des réactions très différentes : il y a 4 ou 5 ans son « helicopter quartet » a été joué au festival d’Aix, alors qu’il avait été boycotté en Hollande qq semaines plus tôt, ces réactions erratiques de sociétés à peu près semblables montrent la largeur des zones d’incertitude.

hamlet dit: à

closer, je ne vous oublie pas, je vous répondrai calmement sur cette notion de « messianisme » dans l’Ancien Testament 😉

renato dit: à

Helikopter-Streichquartett, Pablo, est un bon exemple de spatialisation sonore. Pour ce qui est de son travail, je me suis arrêté à Aus den sieben Tagen. Il a plutôt mal reussi le passage au hasard — comle Boulez, d’ailleurs — et il se refere trop à des éléments extra-musicaux. Pour ce qui est de ses ‘delires’, il y a un fond de mythologie assez amusant : un espece de Welles qui aime deplacer de grands moyens pour ne realiser qu’un detail — ici, quatre hélicoptères Alouette.

renato dit: à

hamlet ! Helikopter-Streichquartett a été créé en 95 au Holland Festival par le quatuor Arditi et quatre hélicoptères de l’armée de l’air néerlandaise !

hamlet dit: à

renato, si c’est pas en Hollande, c’est en Allemagne qu’il a été boycotté ? sûr que c’est pas de bol pour les allemands.

hamlet dit: à

renato : a été créé en 95″

ah ouai mais sa phrase elle date de 2001 : après les attentats : ils n’avaient aucune raison de le boycotter avant.

Jazzi dit: à

Au début du confinement Passou nous a carrément interdit d’écrire sur ce sujet.
Maintenant, il nous fait l’apologie des archives que le coronavirus a généré !
Grand écart ou contradiction ?
Combat de titan entre l’historien et le romancier…

christiane dit: à

Entre Renato qui cherche « Du centra à la périphérie, de la périphérie au centre » birn à part, il fait quoi, au juste, le centre ? », Chantal qui lui répond : « Hum hum… tout à fait vrai, Renato ! » J.Drillon dans ses petits papiers à l’étage d’en-dessous, JanssenJJ ôtant le ver du merlan ! P. Edel contemplant « la mer grise, avec ses énormes rouleaux sur la digue, qui se pulvérisent contre les brise-lames », hamlet qui cherche « où est le Pablo qu’on se mette sur la tronche ! car ça ronronne trop sur ce blog », Pat.V. qui encadre tous les participants, Jazzi qui « ne voit aucun snobisme dans le goût ou le don des langues » pour nous faire « l’apologie des archives de la RDL » pour le grand plaisir de Marc Laudelout. (Des cas extraordinaires de «Mémoires du confinement» en délire…) Manquent plus que le Messie, Et Alii relisant Freud en anglais, Clopine et ses deux ânes, marmonnant « On se croirait en pleine cryptogamie, et je défie quiconque, n’ayant pas accès à nos échanges, d’y comprendre goutte ! », DHH plongée dans sa mémoire de grammairienne, D et ses extraterrestres cherchant « Woddy Alien », Bouguereau maugréant « le parler en langues mainant..chiure de psy », Rose fêtant le déconfinement avec Romain Gary, Joseph Kessel et Antoine de Saint Exupéry dans un bimoteur au-dessus du désert… et quelques autres habitués charmants, pour que cette page devienne mémorable et que « les relations entre l’inconscient et l’histoire collective » deviennent inoubliables et… archivables !

Clopine dit: à

Oui, Jazzi, je me suis fait exactement la même réflexion. Et plus : je me suis demandé pourquoi nous, les erdéliens, si prompts à brocarder notre hôte (demande au champion en titre de l’indélicatesse, j’ai nommé Chaloux qui passe sa vie sur ce blog en insultant quasi quotidiennement celui qui en ouvre la porte !), alors que nos vies quotidiennes infusent ce blog autant que nos références, préférences, conférences littéraires, avions si peu dit sur nos (dé)confinements…

Bridés par l’opinion du patron, qui trouvait vulgaire la pulsion d’écrire ce qui nous arrivait ? (pourtant, dieu sait qu’on se lâche ici, et j’en suis la première)

Peur des réactions des autres ?

Bah.

Mon déconfinement à moi a goût de cerise (elles sont innombrables cette année, j’en suis à trente-deux bocaux !!!) , il est aussi doux que le plumage des trois petits oisons orange qui sont nés, et a le visage des êtres aimés qui (re)viennent nous voir… Et qui tombent les masques, sitôt arrivés.

Voilà, c’est avoué !!!

Chaloux dit: à

Il m’arrive, certes, de brocarder de prétendus (ou soi-disant) hommes de lettres, télécommandés par des intérêts qui n’ont aucun lien avec la littérature, la décrédibilisent et la détruisent lentement,(peut-être finalement pas si lentement). Mais je n’insulte pas Jésus.

Clopine dit: à

cqfd. Bon, Chaloux, vous êtes tout de même au courant que Jésus n’est qu’une invention humaine ?

Chaloux dit: à

Clopine, on ne discute pas de ces questions avec quelqu’un de votre niveau intellectuel. Et moral.

Bonne fin de soirée.

Ludo.

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

« Les deux moments les plus révolutionnaires de l’histoire sont probablement celui où un ascète hindou comprit qu’un homme nettoyé de toute illusion devenait maître de son propre destin, sortait du monde, ou n’y demeurait que pour servir le reste des créatures, et surclassait même les dieux, et celui où quelques juifs plus ou moins grécisés ont reconnu dans leur rabbi un dieu volontairement engagé dans la vie et la peine humaines, condamné par les autorités tant civiles que religieuses, et exécuté par la police locale sous l’œil de l’armée prête à maintenir l’ordre » .
(…)
« Quant à la seconde aventure inouïe, la Passion du Christ, qui soufflette toutes les institutions humaines, si peu de chrétiens de notre temps s’en imprègnent qu’on a peine à croire qu’elle ait pénétré bien profondément ces convertis gallo-romains. Quelques âmes pures s’ouvrirent sans doute au sublime du Sermon sur la Montagne : au cours de ma vie, j’ai vu moi-même deux ou trois êtres en faire autant. Pas mal de cœurs inquiets se grisèrent de ces espoirs de salut d’outre-tombe qui regonflaient aussi à l’époque les cultes païens. La plupart ont fait à leur manière le grossier pari de Pascal : que perdrait-on au change ? »

Marguerite Yourcenar, Archives du Nord.

rose dit: à

Le coeur aussi a deux valves, ventricule droit, ventricule gauche et c’est un coeur.

rose dit: à

Nerusa non plus ne sait pas compter. D’où ses trois maisons ?

renato dit: à

chirstiane, ce n’est pas par hasard si j’ai mis des guillemets à « Du centre… », etc. Il faut dire que j’etais perduadé que la citation était assez connue et que je pouvait donc ne pas rappeler le nom de Klee.

renato dit: à

Je trouve assez amusant qu’il y ait encore des humains qui croient en l’inconscience de la vie et de la mort chez les autres animaux. Ils ont peut-être peu fréquenté les autres animaux ou, plus banalement, ils manquent d’empathie.

Cela dit, moyennement un chien comprend 500 mots, il y a des gens qui n’arrivent pas à 300.

rose dit: à

Neruda, Pablo

Paul Edel dit: à

Où est l’enfant que je fus,
est-il en en moi, est-il au loin ?

Sait-il que je ne l’ai jamais aimé,
et qu’il ne m’a jamais aimé

Pourquoi grandir aussi longtemps,
pour à la fin nous séparer ?

Pourquoi ne sommes-nous morts tous deux,
quand mon enfance est morte ?

Et si l’âme me quitte,
Pourquoi me reste ce squelette ?
Pablo Neruda, Le livre des Questions

renato dit: à

Oups ! le LvB d’aujourd’hui 20.6 mis en ligne à 8.00.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…samedi 20 juin 2020 à 9 h 18 min.

…il y a, pour moi des lignes parallèles à créer,…entre le système dans lequel nous vivons et l’archivage du confinement de la pandémie,…du Covid-19.

…je voit souvent des films, et à la longue,…les scénarios imposés me laisse froid,…parce que, pour moi, il y a,…un manque de logique et de maturité dans le déroulement des films,…

…nous somme manipulés, pour  » croire  » comme ça,!…les situations,!…et dérives des comportements dit humains,!…

…déjà tous les espions,…alors que les états-majors, sont capables de se faufiler les renseignements entre-eux,…

…des films nuls,!…comme tout, pour vivre comme des cons,!…cravates et parfums,!…
…les bêtes des ranchs – unis, envoyez,!…

B dit: à

Clopine, on ne discute pas de ces questions avec quelqu’un de votre niveau intellectuel. Et moral.

Bonne fin de soirée.

Ludo.

Hurkhurkhurk!

Ah Chaloux et sa culture ! Que dirait on de sa cul_ culture et de sa haute conception du sens moral ? Quelle bonne idée que tous ces masques qu’autorisent les blogs et des paravents qu’offe la Culture. Une tenue de camouflage, tiens me tient l’envie de vomir sur ces généreuses écritures sans avoir envie d’exposer la réalité de tous les fameux planqués qui prennent leur richesse culturelle pour passeport. Quelle bande de nazes sans vouloir couvrir la totalité de cette population de blog d’opprobre et decreproches. Chaloux, un bon exemple d’une de ces pourritures non majoritaire sans cependant en être un unique exemplaire. Un bel été à vous que vous lui ressembliez ou non, exemtpés du virus ou pas.
PS: la Chine referment ses frontières quand nous les rouvront, un remake en prévision? Espérons que non, du haut de notre inconséquence. Un virus respecte les frontières , nous en avons vécu l’expérience toute fraîche.

Lucienne dit: à

le confinement de bousemolle = un vrai congrassement

renato dit: à

[Lillian Hellman, An Unfinished Woman: A Memoir, 1969.]

bouguereau dit: à

le médium c’est l’archive faisons mine den ête l’éditeur qu’il dit lassouline..quune tempéte de classe carrington enverrait néant pure player

bouguereau dit: à

je n’insulte pas Jésus

haprés pétain vont suive la famille et la patrie..viiite..une colonne vertébrale..sapré larbin

bouguereau dit: à

le confinement de bousemolle = un vrai congrassement

hof..j’ai eu celui de tout le monde raclure de keupu..et je crois surtout au témoignage de soimême comme espression du complesque de supériorité..comme margueriiitte

bouguereau dit: à

..il en est une dans les interessantes « varia » de charoulet qui est eternelement frappante et de droite et d’un kador qui me fuit « combien les hommes sont différent »..de tel hévénement les font henrager à mort car on voit combien ils sont les mêmes..et que surtout la démontration les fait caguer..et qu’il ferait n’importe quoi pour « se distinguer »..hach la politique est décidément partout et trés profond dans « l’hintime »

Jazzi dit: à

« la Chine referment ses frontières quand nous les rouvrons, un remake en prévision ? »

Et l’on nous redit que l’on peut aller voir sans danger.
La vie ne nous apprend rien ?

Que Jésus soit le fils de Dieu ou un illuminé parmi d’autres, c’est selon, Clopine. Mais son existence est historiquement attestée…

bouguereau dit: à

Wellbeck avait raison, encore. L’après confinement nouveau est arrivé. C’est le même monde qu’avant, « en un peu pire ».

« l’un peu pire est un peu plus certain..misons la dsus »..un assez bon digest de ce méme hassez honteux au finiche

Jazzi dit: à

« Où est l’enfant que je fus,
est-il en en moi, est-il au loin ? »

Les deux, mon capitaine !

D. dit: à

La France ne fait pas de tests systématiques alors que de nombreux épidémiologistes insistent sur la nécessité de le faire.
Si nos gouvernants s’entêtent ils devront l& encore s’expliquer. Peut-être devant des tribunaux.

closer dit: à

JB, bien que Clopine ait rompu avec Onfray (rupture douloureuse sans aucun doute), elle reste influencée par sa thèse indéfendable selon laquelle Jésus n’aurait historiquement pas existé…

Onfray préfère sans doute croire que Jésus n’a pas existé plutôt que d’être obligé de se confronter à lui…

Jazzi dit: à

« Wellbeck avait raison, encore. »

Michel est notre prophète !
Mais par qui a-t-il été oint ?

Jazzi dit: à

 » l’on peut aller VOTER sans danger »

D. dit: à

Pourquoi moi D. qui n’ait été testé ni au virus, ni à ses anticorps ai-je pris le métro et le bus 10 fois depuis dimanche, suis allé au restaurant 3 fois, me suis promené dans la rue sans masque ?

Mon ami hamlet a sans doute une explication ?

bouguereau dit: à

Peut-être devant des tribunaux

havec ton tricot dédé t’as pas peur dfaire pédé?

hamlet dit: à

de nota une pièce juive sur le peuple élu et le messie :

Dieu : j’ai décidé d’envoyer parmi vous un messie pour vous sauver !
le Peuple élu : tu veux dire un prophète ?
Dieu : non un élu de Dieu
le peuple : mais nous on est déjà pas des élus
Dieu : oui, mais lui il sera un peu plus élu que vous
le peuple : comment ça plus élu ? c’est quoi cette élection à 2 vitesses
Dieu : non vous fâchez pas ! j’ai pas dit que vous n’étiez pas élu
le peuple : ah bon… on préfère, c’est quoi alors ce type ?
Dieu : mon fils, il viendra vous sauver !
le peuple : et nous on fera quoi ?
Dieu : c’est ça qui est cool : vous n’aurez rien à faire
le peuple : à quoi ça sert notre élection si on a plus rien à faire ?
Dieu : j’ai pas dit ça… vous savez quoi ? si j’avais su que vous alliez me gonfler je ne vous aurais pas élus !
le peuple : bonjour la gratitude…

bouguereau dit: à

Onfray préfère sans doute croire que Jésus n’a pas existé plutôt que d’être obligé de se confronter à lui…

tu sais cloclo ce qu’est « un hévénement »..c’est surtout ce qui en est fait..hon peut trés bien statistiquement discuter la rélaité d’un fait divers..souvent c’est enregistré par 2 ou 3 gendarmes à peine sobre..et si en plus c’était en période de confinement..10 personnes peuvent en témoigner.. »se confronter » c’est peut être se donner dlimportance

D. dit: à

Ce que vous devez savoir sur nos protecteurs arcturiens, qui sont bien réels.

Jazzi dit: à

J’ai pas compris la parabole de Daft Punk, D.
Malgré le casque intégral et les gants, nous serions des machines programmées pour être désagrégées ?

Clopine dit: à

Répliques de ce matin.

Nous apprenons que Finkelkraut ne croit pas à l’universalité de la domination masculine, qu’il est persuadé qu’il n’y a plus aucune différence entre les salaires masculins et féminins dans la fonction publique, qu’aucun employeur privé n’oserait désormais discriminer une salariée, et que si jamais cela arrivait la salariée n’aurait à peu près que l’équivalent d’un coup de fil à donner, en toute simplicité, pour faire condamner son patron, il pense que le harcèlement dont sont victimes les jeunes femmes de 14 à 30 ans, qu’il ne constate pas tant il les voit, lui, souriantes et paisibles, dans les rues est à mettre en parallèle avec les difficultés pour les jeunes hommes laids de faire des conquêtes, et croit que le monde occidental est d’ores et déjà tellement progressiste en matière d’égalité hommes-femmes que toute nouvelle revendication indique qu’il ne s’agit plus d’égalité, mais bien d’une exigence dangereuse de revendication de la suprématie des femmes sur les hommes, ce qui serait le nouveau credo du féminisme actuel… Quant au féminisme appliqué aux autres régions du monde, eh bien, le danger est bien évidemment que les mouvements féministes remettent en cause des civilisations déjà dominées par l’occident…

Voilà, voilà, voilà.

IL faudrait de toute urgence organiser un petit raout où l’on ferait rencontrer Jacques Drillon à Alain Finkelkraut (si ce n’est déjà fait).

Une vraie paire, ces deux-là, si j’ose dire…

(bon d’accord, je sors).

D. dit: à

Il y a sans doute plusieurs façon de comprendre, Jazzi.

Déjà les 2 vidéos ne sont pas dans l’ordre.

Une société où l’apparence uniforme de l’Homme est érigée en règle, deux d’entre eux qui tentent d’y résister sans succès.

Ensuite l’homme contre lui-même et la tentation du suicide. Il y a sans doute d’autres explications possibles.

D. dit: à

Il y a sans doute plusieurs façon de comprendre, Jazzi.

Déjà les 2 vidéos ne sont pas dans l’ordre.

Une société où l’apparence uniforme de l’Homme est érigée en règle, deux d’entre eux qui tentent d’y résister sans succès.

Ensuite l’homme contre lui-même et la tentation du suicide. Il y a sans doute d’autres explications possibles.

bouguereau dit: à

Une vraie paire, ces deux-là, si j’ose dire…

avec un gode ceinture à lor fin..c’est le costume trois pièces des arcturiennes

D. dit: à

il parait que Macron était un grand amateur de Daftpunk… faut dire que le théâtre il connait, il ne connait même que ça.

D. dit: à

Tu as peut-être à évoluer spirituellement, Bouguereau. Il n’est jamais trop tard.
Pour Nous terriens, notre guide est Jésus, le chemin, la vérité et la vie.

renato dit: à

Porer un masque là où il est necessaire + respect rigoureux des dustznces de sécurité et on peut vivre et travailler sans peine. Après, les ‘plus intelligents’ peuvent se la jouer ‘égoïste’, mais il ne faudra pas que les cons parlent, dans ces cas, d’individualistes : un individualiste étant généralement plus conscient du bien commun qu’un con de collectiviste.

bouguereau dit: à

à mettre en parallèle avec les difficultés pour les jeunes hommes laids de faire des conquêtes

il manque pas dempatie quil dirait rénateau

hamlet dit: à

D. en 70 Neil Young prévoyait la mort de la planète Terre, il voyait l’humanité partir avec un élu dans un vaisseau spatial, comme quoi l’écologie et la prise de conscience de la mort prochaine de la planète ça date pas d’aujourd’hui :

« j’ai rêvé que je voyais voler le vaisseau spatial argenté Dans le halo jaune du soleil il y avait des enfants qui criaient et les couleurs volaient tout autour de l’élu. Comme dans un rêve, l’embarquement avait commencé, nous emportions les graines d’argent de mère nature vers un nouveau foyer dans le soleil, emportant les graines d’argent de mère nature vers un nouveau foyer » :

https://www.youtube.com/watch?v=moKeXu7wKlc

renato dit: à

Quoi ?! il y en a encore qui écouter Finkelkraut ?

renato dit: à

Porer > PorTer

bouguereau dit: à

ta fiche linkedin est pas mal mais bézos il a déjà hassez de cadre cher payé rénateau..y lui faut des gars qui save jouer super collectif pour a peu prés rien..c’est telment enthousiasmant

bouguereau dit: à

Quoi ?! il y en a encore qui écouter Finkelkraut ?

chut rénateau..sinon on va dire qut’es individualiss dchez politburo

Pablo75 dit: à

Neruda non plus ne sait pas compter. D’où ses trois maisons ?
rose dit:

Neruda savait très bien compter, puisque dans sa poésie il utilise l’alexandrin ou l’hendécasyllabe, par exemple. Ce qui ne savait pas, comme Beethoven, c’était multiplier…

(P.S. pour les féministes du blog: Le traducteur automatique que toutes les femmes ont dans la tête les empêche souvent de comprendre les choses les plus simples).

renato dit: à

Tu cause, tu cause bouguereau… tu voit à quoi La Verdure pourrait faire allusion ?

bouguereau dit: à

comme quoi l’écologie et la prise de conscience de la mort prochaine de la planète ça date pas d’aujourd’hui

faut pas écouter keupu..la vérité c’est quy faut smélanger au virus pour un état de conscience supérieur
https://www.youtube.com/watch?v=saZVNLMMmmo

bouguereau dit: à

Tu cause, tu cause bouguereau…

j’archive pas comme toi rénateau..jmen escuze

Pablo75 dit: à

Que Jésus soit le fils de Dieu ou un illuminé parmi d’autres, c’est selon, Clopine. Mais son existence est historiquement attestée…
Jazzi dit:

C’est faux, ça. Attestée par qui?

[la] thèse indéfendable selon laquelle Jésus n’aurait historiquement pas existé…
closer dit

Indéfendable? C’est plutôt la thèse contraire qui l’est. Et d’ailleurs, je pense que le doute sur l’existence du Christ est voulue. Je trouve même l’incertitude sur son existence très, très intelligente. La preuve, on en discute encore… Et sans ce doute, à quoi servirait la foi, qui est l’élément clé de toute spiritualité?

Pablo75 dit: à

Helikopter-Streichquartett, Pablo, est un bon exemple de spatialisation sonore.
renato dit:

Et tu arrives à voir le rapport entre les hélicoptères et la Musique?

christiane dit: à

renato dit: à

christiane, ce n’est pas par hasard si j’ai mis des guillemets à «Du centra à la périphérie, de la périphérie au centre» bien à part, il fait quoi, au juste, le centre ?».
Il faut dire que j’étais persuadé que la citation était assez connue et que je pouvais donc ne pas rappeler le nom de Klee.

Ce n’est pas un problème, Renato. la citation était belle pour répondre à Alexia qui vous imaginait « centre » de son équipe de football.

Le centre et la périphérie pour Klee ?
« Ici bas, je ne suis guère saisissable écrivait-il dans son journal, ajoutant : une ligne est un point qui a fait une promenade.
Ses formes dans l’espace immense de ses toiles ressemblent parfois à des signes graphiques, une écriture oubliée qui laisse une grande part au rêve. De nombreuses représentations naturelles et architecturales aussi (jardins, maisons) comme des refuges, des sanctuaires loin de la guerre et du nazisme qu’il avait dû fuir.
Klee tentait de construire des ponts avec ses images abstraites, comme vous avec vos photos et vos citations.

Quant au poste de « centre » dans une équipe de football, Alexia vous fait là un bien joli cadeau puisque qu’il réalise la liaison entre la défense et l’attaque, doit être endurant et adroit (c’est le joueur qui parcourt le plus de terrain dans une partie…)

et alii dit: à

J’appartiens à ce peuple qu’on a souvent appelé élu… Élu ? Enfin, disons : en ballottage.
Tristan Bernard
bonne journée

Pablo75 dit: à

L’une des plus belles cantates de Bach – qui avait une foi absolue parce qu’il lisait les mystiques:

J S Bach Cantata BWV 29 Wir danken dir, Gott, wir danken dir
The Netherlands Bach Society conducted by Jos Van Veldhoven
https://www.youtube.com/watch?v=CwGWocp80-o

bouguereau dit: à

Je trouve même l’incertitude sur son existence très, très intelligente. La preuve, on en discute encore…

hum le contraire est aussi vrai..que tu sois con comme un ballet d’alpha du centaure (dédé te dira que la bas il font 2 parsec) cest absolument certain..tout ça pour faire causer inphiniment keupu..c’est une entreprise de romain

christiane dit: à

Janssen JJ, pour vous et peut-être d’autres, cette émission, écoutée ce matin sur France Culture, de Jean-Noël Jeanneney : « Concordance des temps »
https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/comment-commemore-t-le-18-juin-0

Exceptionnelle ! C’est à propos du 18 juin 1940, ce refus « solitaire » de la défaite et l’appel de ce général presque inconnu à continuer le combat et à résister à l’ennemi « quoi qu’il arrive », appel dont on ne possède aucun enregistrement
mais qui est resté dans les mémoires et a donné à Charles de Gaulle une place dans l’histoire de France.
Vous vous étonniez de ma remarque concernant l’état de la France en cette date de juin 1940 (débâcle, défaite, exode, bombardements…), cette sorte de soulagement amer, quand l’armistice est annoncé, pétri de honte et de colère et la solitude de Charles De Gaulle pendant deux ans…
Cette émission évoque très bien tout cela et la suite…

Pablo75 dit: à

pour répondre à Alexia qui vous imaginait « centre » de son équipe de football.
Quant au poste de « centre » dans une équipe de football, Alexia vous fait là un bien joli cadeau
christiane dit:

Encore une preuve du traducteur automatique que toutes les femmes ont dans la tête (puisque Alexia parlait de rugby)…

renato dit: à

Ce n’est pas difficile, Pablo, il suffit d’appliquer le principe de 4′ 33 », c’est à dire inserer le bruit dans une structure préétablie, çe qui Stockhausen a fait.

Incidemment. En 68 ou 69 j’étais à Darmstadt pour les cours de Maderna, et puisque j’avais un moment libre, je suis passé chez Stockhasen et ce fut assez amusant car il y avait un jeune homme qui posait au ‘Monstre’ des questions tres pointues en latin ; je me suis dit disponible à traduire en anglais les questions, c’est banalement comme ça que j’ai connu Sinopoli.

Revenons aux positions esthétiques de Stockhausen. Je ne sais pas quelle est votre âge ; enfin, cela importe peu. Pour led gens de ma génération, donc la precedente aussi, faire de l’art après Auschwitz était un problème, on peut donc comprendre la volonté de certains de déranger le spectateur.

Lucienne dit: à

tépurin qu’un rat mort bousemolle, purin de plus avec ton gode ceinture clonard

Paul Edel dit: à

Jazzi,pour tes recherches sur la Bible, tu devrais jeter un œil sur la Bible Segond(les protestants de Genève), Claudel la fréquentait beaucoup.Segond fut l’un d’un des meilleurs hébraïsants protestants de l’époque . Langue française qui m’ impressionne par ses nuances.Sinon la « Bible de Jerusalemn » est excellente.

Jazzi dit: à

« Jazzi,pour tes recherches sur la Bible, tu devrais jeter un œil sur la Bible Segond »

C’est la version que j’ai retenue, Paul. Car, en plus, elle est libre de droits de traduction…

renato dit: à

La Bible Luis Segond peut se télécharger gratuitement.

hamlet dit: à

l’existence « attestée » du Christ ? que signifie ce mot « attesté ».

L’existence d’une chose c’est comme sa vérité, existe ce auquel on croit, le fait de croire entraine l’existence de ce auquel on croit, surtout quand cette croyance dépasse 2 millénaires avec tout ce qui va avec : cathédrales, génocides des indiens, inquisition, compte en banque du Vatican etc… si tout ça existe ou a existe c’est bien que le Christ existe ou a existé.

Par contre le paradis, l’enfer, le purgatoire, les miracles etc… existaient du temps où les gens y croyaient, le fait de ne plus y croire fait disparaitre leur existence.

ainsi parlait William James.

hamlet dit: à

j’ai oublié ceux qui se sont faits bouffer par les lions.

christiane dit: à

Pablo75, ces deux sports me sont quasi inconnus… mais je sens plus de fraternité et moins d’obsession du fric dans le rugby. Quel est le rôle du entre dans un match de rugby ?

et alii dit: à

élu?
Le lecteur peut chercher partout l’expression « peuple élu », ou l’idée qu’elle porte, dans l’ensemble de la Bible hébraïque – l’Ancien Testament – il ne la rencontrera jamais. Celle-ci, en hébreu, s’écrirait ‘am nivhar (le h souligné, qui correspond à la lettre het, se prononce à peu près comme la jota espagnole). Elle ne parle que de ‘am ségoulah, notamment trois fois au moins dans le Deutéronome, le dernier des cinq livres de la Torah. Au chapitre 7, verset 6, la traduction de Jacques Kohn, dite du rabbinat, est la suivante : « Car tu es un peuple consacré à l’Éternel, ton Dieu : il t’a choisi, l’Éternel, ton Dieu, pour lui être un peuple spécial entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. » Une singularité, certes, mais pas d’élection proprement dite, ici. Cependant, le verset 2 du chapitre 14 donne, dans la même version : « Car tu es un peuple consacré à l’Éternel, ton Dieu, et c’est toi qu’il a choisi, l’Éternel, pour lui être un peuple spécial entre tous les peuples répandus sur la terre. » Un doute peut apparaître : le choix ne débouche-t-il pas sur une élection ? Enfin, chapitre 26, verset 18, on peut lire : « Et l’Éternel t’a glorifié à son tour en te conviant à être son peuple privilégié, comme il te l’a annoncé, et à garder tous ses commandements. »
Que signifient exactement « peuple spécial » ou « peuple privilégié », que le traducteur utilise pour rendre ‘am ségoulah ? En aucun cas « peuple élu ». Pour bien comprendre cela, il faut rappeler la caractéristique suivante de l’hébreu : les verbes sont formés pour la plupart d’entre eux (plus de 95%) à partir de trois lettres, qui en constituent la racine. Des vocables construits avec trois lettres semblables entretiennent dès lors des rapports de proximité. Par exemple, il est possible de rapprocher le verbe « rassembler », qui se dit léhakhol (les verbes en hébreu commencent majoritairement par lé, li ou la, comme les anglais par to) avec le mot « communauté », qui se dit kahal, parce que le premier a pour racine k, h, l (en hébreu, kouf, hé, lamed) de même exactement que le second. Ce qui n’est pas valable pour un rapprochement que certains effectuent entre sinah, la haine, et le Sinaï, pour fonder l’antisémitisme sur le rôle joué par le mont Sinaï dans la révélation des 10 Commandements. Sinah s’écrit shin, noun, aleph, hé (che, n, aleph, h) tandis que samer, yud, noun, yud (s, y, n, y) donne Sinaï. Les deux n’ont rien à voir, sinon phonétiquement, un peu comme en français sport et spore, canne et cane ou plainte et plinthe, par exemple.

En ce qui concerne le mot « ségoulah », il a la même racine, exactement, que les deux verbes, léhistagel, « s’adapter », et lésagel, « aider quelqu’un à s’adapter ». Il peut vouloir dire aussi « avoir été capable de changer » dans la forme mésougal, « je suis/je me suis adapté ». Il faut être ignorant ou malveillant pour repérer ici une élection, même si cette dernière notion mérite un examen particulier, comme on le voit plus loin. Traduire ségoulah par « spécial » ou « singulier » n’est guère convaincant. C’est d’adaptation qu’il s’agit avant tout.
Nous voici donc maintenant devant une autre question : que signifie « peuple adapté », ou « adaptable » ? Adapté ou adaptable à quoi ?

Pour répondre à cette question, il est nécessaire de mettre en correspondance les formulations signalées du Deutéronome avec celles du quatrième livre de la Torah, le Lévitique. Au verset 2 du chapitre 19 de celui-ci, l’Elohîm d’Israël – le tétragramme imprononçable, YHWH – déclare à Moïse : « Parle à toute la communauté des enfants d’Israël et dis-leur : Soyez saints ! Car je suis saint, moi l’Éternel, votre dieu ».

Il y aurait de quoi, ici encore, sauter au plafond. Les enfants d’Israël seraient saints parce que leur dieu est saint ? Au nom de quoi, une fois de plus. Le mot « saint » souffre cependant d’une ambiguïté. Depuis des lustres, il est entré dans le langage courant pour qualifier une élévation spirituelle, un modèle de vie et de perfection. Dans ce verset, comme deux autres fois où ce terme est utilisé dans le Lévitique (chapitre 11, verset 45, et chapitre 20, verset 26), « saint » traduit le mot hébreu kadosh. Celui-ci a exactement la même racine que les verbes lékadesh, léhakdish et léhitkadesh, soit « consacrer », « dédier », « se consacrer à » (ou « se dédier à ») : (k, d, sh – en hébreu kouf, daleth, shin). Certes, « se consacrer à », comme « consacrer », peut évoquer une action qui relève du sacré, qui renvoie donc à quelque chose de saint,

Nous voici donc maintenant devant une autre question : que signifie « peuple adapté », ou « adaptable » ? Adapté ou adaptable à quoi ?

Pour répondre à cette question, il est nécessaire de mettre en correspondance les formulations signalées du Deutéronome avec celles du quatrième livre de la Torah, le Lévitique. Au verset 2 du chapitre 19 de celui-ci, l’Elohîm d’Israël – le tétragramme imprononçable, YHWH – déclare à Moïse : « Parle à toute la communauté des enfants d’Israël et dis-leur : Soyez saints ! Car je suis saint, moi l’Éternel, votre dieu ».

Il y aurait de quoi, ici encore, sauter au plafond. Les enfants d’Israël seraient saints parce que leur dieu est saint ? Au nom de quoi, une fois de plus. Le mot « saint » souffre cependant d’une ambiguïté. Depuis des lustres, il est entré dans le langage courant pour qualifier une élévation spirituelle, un modèle de vie et de perfection. Dans ce verset, comme deux autres fois où ce terme est utilisé dans le Lévitique (chapitre 11, verset 45, et chapitre 20, verset 26), « saint » traduit le mot hébreu kadosh. Celui-ci a exactement la même racine que les verbes lékadesh, léhakdish et léhitkadesh, soit « consacrer », « dédier », « se consacrer à » (ou « se dédier à ») : (k, d, sh – en hébreu kouf, daleth, shin). Certes, « se consacrer à », comme « consacrer », peut évoquer une action qui relève du sacré, qui renvoie donc à quelque chose de saint, mais il est également possible de se consacrer à élever un enfant ou consacrer du temps à aider quelqu’un. Le caractère sacré n’est pas intimement lié à la consécration, nous le savons bien
http://www.lecercledelalicra.org/blog/peuple-elu-note-sur-un-derapage-semantique/

Jazzi dit: à

Elles sont pratiquement toutes téléchargeables, renato.
J’ai comparée les différentes traductions de Esaïe chapitre 53 (la principale annonce du Messie dans l’Ancien Testament).

Celle de Second n’est-elle pas, littérairement, claire, poétique et superbe ?

« 53.1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ?
53.2 Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
53.3 Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.
53.4 Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
53.5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
53.6 Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie ; Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.
53.7 Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n’a point ouvert la bouche.
53.8 Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ?
53.9 On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu’il n’eût point commis de violence Et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche.
53.10 Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; Et l’oeuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains.
53.11 A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.
53.12 C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, Et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, Et qu’il a intercédé pour les coupables. »
http://www.bible2000.net/netebook/telecharger/BibleFrancais_Segond1910.pdf

christiane dit: à

Les chemins de spiritualité sont une multitude et la foi est une lucide et courageuse naïveté mais… ces discussions ont quelque chose de meurtrier quand elles visent à réduire l’autre au silence en ayant le dernier mot.
Et puis, les vraies réalités sont invisibles. c
Ce que nous sommes le plus profondément est ce qui se devine le moins aisément….

hamlet dit: à

c’est d’autant plus drôle de trouver cette expression « existence attestée » sur un blog littéraire : on se demande pourquoi Cervantes s’est décarcassé à écrire son Quichotte.

D’où l’hommage de Borges dans P Menard quand il dit qu’un écrivain écrirait aujourd’hui Quichotte pour illustrer la pensée de W. James, B. Russell t autres philosophes du langage.

Pablo75 dit: à

@ Jazzi

Tu as vu cette pages très complète sur les traductions de la Bible?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Traductions_de_la_Bible_en_fran%C3%A7ais

Le problème de la Bible Segond ce que, comme la plupart des traductions, elle ne fait la distinction entre « Elohim » et « Yahvé », les deux termes étant traduits par « Dieu », alors que le premier est un pluriel. La première traduction française qui a fait la distinction est celle de la Pléiade dirigée par le grand Édouard Dhorme, qui fut prêtre et excommunié par le Pape, d’ailleurs (regarde sa fiche sur Wikipedia).

Toute traduction qui ne fait pas cette distinction fondamentale est tout simplement une escroquerie.

Jazzi dit: à

J’ai aussi la version de Dhorme dans le pléiade, Pablo75.

Voici le même extrait dans la Bible de Jérusalem.

« Isaïe 53, 1 Qui a cru ce que nous entendions dire, et le bras de Yahvé, à qui s’est-il révélé?
Isaïe 53, 2 Comme un surgeon il a grandi devant lui, comme une racine en terre aride; sans beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui nous eût séduits;
Isaïe 53, 3 objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu’un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n’en faisions aucun cas.
Isaïe 53, 4 Or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié.
Isaïe 53, 5 Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison.
Isaïe 53, 6 Tous, comme des moutons, nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et Yahvé a fait retomber sur lui nos fautes à tous.
Isaïe 53, 7 Maltraité, il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche.
Isaïe 53, 8 Par contrainte et jugement il a été saisi. Parmi ses contemporains, qui s’est inquiété qu’il ait été retranché de la terre des vivants, qu’il ait été frappé pour le crime de son peuple?
Isaïe 53, 9 On lui a donné un sépulcre avec les impies et sa tombe est avec le riche, bien qu’il n’ait pas commis de violence et qu’il n’y ait pas eu de tromperie dans sa bouche.
Isaïe 53, 10 Yahvé a voulu l’écraser par la souffrance; s’il offre sa vie en sacrifice expiatoire, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et par lui la volonté de Yahvé s’accomplira.
Isaïe 53, 11 A la suite de l’épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par sa connaissance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes.
Isaïe 53, 12 C’est pourquoi il aura sa part parmi les multitudes, et avec les puissants il partagera le butin, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort et qu’il a été compté parmi les criminels, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les criminels. »

Pablo75 dit: à

Quel est le rôle du centre dans un match de rugby ?
christiane dit:

J’ai écrit dans ma réponse à Alexia que je ne connaissais rien au rugby. Demande à Edel, qui a l’air de s’y connaître, vu qu’il me prend pour un vicieux « demi de mêlée », spécialisé dans le « couillonnement » tous azimuts….

Pablo75 dit: à

J’ai aussi la version de Dhorme dans le pléiade
Jazzi dit:

Alors ne fait surtout pas l’andouille en lisant celle de Ségond…

Le plus important dans une traduction est la fidélité à l’original, bien avant son style. Lire des choses fausses avec un style fabuleux c’est idiot.

Jazzi dit: à

Tu es trop excessif, Pablo75, ça te perdra !
Rien de faux ni fabuleux dans la traduction de Second…

christiane dit: à

Pablo Neruda, Le livre des Questions et ce poème…
L’enfance ? il faut vivre avec ce qui est perdu. On ne cesse de se défaire de l’enfance… Bachelard dans Poétique de la rêverie écrit :  » A méditer sur l’enfant que nous fûmes par-delà toute histoire de famille, après avoir dépassé la zone des regrets, après avoir dépassé tous les mirages de la nostalgie, nous atteignons une enfance anonyme, pur foyer de vie, vie première, vie humaine première. »
Pour un écrivain, l’enfance n’habite-t-elle pas un pays qui n’existe que par le pouvoir des mots ?
Sauf à retrouver un objet, un paysage, une senteur pour retrouver l’enfance enfouie.
Pavese, dans Vacance d’août – « La vigne » – écrit ce cheminement : « les années ont passé, mais devant la vigne, en la contemplant, l’homme adulte retrouve l’enfant. l’idée de ce qui doit – de ce qui a dû -, la garde inchangée et ressuscite l’enfance dans la mémoire. Mais rien n’est vraiment arrivé et l’enfant ne savait pas qu’il attendait ce qui échappe maintenant au souvenir. Et ce qui n’est pas arrivé au début ne peut plus jamais arriver.
A moins que ce soit précisément cette immobilité qui a enchanté la vigne. […] Peut-être cet instant était-il fait de rien mais c’est justement en cela que résidait son avenir. Un rien simple et profond. ».

christiane dit: à

Pablo,
j’ai tant d’autres choses à demander à Paul Edel, surtout concernant la littérature.
Mais à propos de votre expression (« une preuve du traducteur automatique que toutes les femmes ont dans la tête ») ne vous concerne-t-elle pas ? Par exemple quand vous jugez hamlet avant même de le lire, en faisant barrage avec vos quolibets pour être certain de réciter toujours le même couplet. Si cela n’est pas un traducteur automatique qu’est-ce ? De plus votre précision « toutes les femmes » est la preuve de votre misogynie. Enfin, votre traducteur semble déformant ou sourd quand vous jugez positifs tous les posts de votre ami Chaloux…

Pablo75 dit: à

@ Jazzi

Compare surtout le début de la Bible:

« Au commencement Élohim créa les cieux et la terre. La terre était déserte et vide. Il y avait des ténèbres au-dessus de l’Abîme et l’esprit d’Élohim planait au-dessus des eaux.

Élohim dit : « Qu’il y ait de la lumière ! » et il y eut de la lumière. Élohim vit que la lumière était bonne et Élohim sépara la lumière des ténèbres. »

(Pléiade)

Si les traducteurs traditionnels étaient honnêtes, ils traduiraient « Élohim » par « les Dieux », ce qui éviterait des contradictions flagrantes comme la célèbre du début de la Genese,6, 1-2: « Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. »

Ce qui donne dans la traduction de Dhorme: « Quand les hommes commencèrent à se multiplier à la surface du sol et que des filles leur naquirent, il advint que les fils d’Élohim s’aperçurent que les filles des hommes étaient belles. Ils prirent donc pour eux des femmes parmi toutes celles qu’ils avaient élues. »

Ce qui veut dire en clair que les Élohim étaient des « dieux » de chair et os venus d’ailleurs et ne connaissant pas bien les humains, mais pouvant « se marier » avec.

Donc, tous les traducteurs qui traduisent « Élohim » par « Dieu » sont des escrocs – ou des ignorants. Et toutes les Bibles qui ne marquent pas la différence, à foutre à la poubelle.

Pablo75 dit: à

À propos de traduction, je ne sais plus qui disait ici l’autre jour (Closer?) que les Évangiles étaient écrits en grec.

Comme Claude Claude Tresmontant l’a bien démontré (et d’autres l’ont confirmé depuis), c’est faux. Les Évangiles ont été écrits en hébreu, et les textes en grec ne sont qu’un calque (avec des erreurs) de l’original.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tresmontant

closer dit: à

Si Dhorme voulait vraiment dire ce que tu souhaites, Pablo, les verbes dont Elohim est le sujet devraient être au pluriel. Or il ne le sont pas; c’est d’ailleurs une remarque de Michel Langlois dans l’article que j’ai mis en lien. Y compris en hébreu, le verbe est au singulier. Elohim n’est donc que l’un des noms de Dieu, tradition sémitique qui existe en Islam (les 99 noms d’Allah).

Jazzi dit: à

Ce n’est pas ce que dit Jean Grosjean dans l’édition de la pléiade, Pablo75 :

« Jésus, dont la langue était l’araméen, lisait aussi l’hébreu, mais il n’a jamais écrit sauf avec son
doigt, une fois, par terre. Au cours des soixante-dix ans qui suivirent sa disparition, cinq de ses apôtres, dont trois de ses cousins, et quatre disciples, dont trois ne l’avaient pas connu, composèrent en grec les vingt-sept ouvrages qui forment le Nouveau Testament », écrit en introduction du volume de la pléiade Jean Grosjean. Ajoutant : « Jésus prêcha de l’an 28 à l’an 30. Une vingtaine d’années plus tard, le seul de ses apôtres qui eût l’habitude de noter par écrit, l’ancien percepteur Matthieu, avait rassemblé en araméen les principales paroles du maître. Mais, quinze ans après, ce même Matthieu ou du moins son entourage traduisit en grec cet opuscule en l’incluant dans un récit de la vie de Jésus. Le premier texte ne nous est parvenu que sous cette nouvelle forme. »

Chaloux dit: à

Enfin, votre traducteur semble déformant ou sourd quand vous jugez positifs tous les posts de votre ami Chaloux…

La vieille peintresse d’école ne peut pas lâcher prise. Et elle trouve tous ses posts positifs. Pauvre chose.

(Je viens de recevoir le N°1 de Front Populaire. La Fouilletrou n’est pas au sommaire. Onfray a dû lui refuser ses colonnes).

Hurkhurkhurk!

Jazzi dit: à

« sauf avec son doigt, une fois, par terre. »

Sauriez-vous me dire ce que Jésus a écrit ?

closer dit: à

Les Evangiles nous sont parvenus en grec. Comment peut-on affirmer qu’ils ont été traduits de l’araméen (plutôt que de l’hébreu)? Parce que l’on y trouve de nombreux sémitismes (je ne sais pas si ce mot existe)? Ce n’est absolument pas une preuve. Il est beaucoup plus simple et vraisemblable de penser que les disciples de Jésus, dont la langue maternelle était l’araméen, les ont écrits (peut-être avec de l’aide) dans la langue véhiculaire et de culture de toute la région, le grec, pour faciliter leur diffusion. Il n’est pas étonnant qu’ils soient truffés de tournures sémitiques. L’exercice de Trémontant qui consiste à reconstituer le texte original me paraît complétement gratuit et artificiel. La probabilité pour lui de tomber pile sur un supposé original dont on ne sait même pas s’il a existé me paraît égale à zéro. D’ailleurs qu’est-ce qu’un original deux mille ans après sans aucune trace écrite?

Paul Edel dit: à

Jésus –a-t-il existé ? Indépendamment des sources chrétiennes, son existence se trouve attestée par plusieurs auteurs extérieurs au christianisme : Tacite, ancien gouverneur de la province d’Asie, Pline le Jeune, proconsul de Bithynie au début du IIe siècle, Suétone, chef du bureau des correspondances de l’empereur Hadrien un peu plus tard Il y a quand même et surtout le témoignage de Flavius Josèphe, né en 37 de notre ère, quatre ans après l’exécution de Jésus.Il avait connu à Jérusalem les premières communautés judéo-chrétiennes: «A cette époque, écrit-il, vivait un sage qui s’appelait Jésus. Sa conduite était juste et on le connaissait pour être vertueux. Et un grand nombre parmi les juifs et les autres nations devinrent ses disciples. Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui étaient devenus ses disciples continuèrent de l’être. Ils disaient qu’il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu’il était vivant: ainsi, il était peut-être le Messie au sujet duquel les prophètes ont raconté des merveilles.»

Janssen J-J dit: à

@ OK avec Jzmn…, j’ai pas bien compris la volte-face de Passou. Qui revenait en substance à ceci : D’abord, n’écrivez pas vos mémoires d’anne franck, par pitié !… et pi, une fois la menace passée, ce papier pour rendre hommage à la mise en archive de toutes les écritures du confinage pour les futurs historiens (merci l’APAPA)… Tout se passe donc, ai l’impression, comme si le sens un brin opportuniste de cette « volte-face » était, sous-jacent, le suivant : « bon, vous-même icite, vous n’avez pas suivi mes objurgations… OK…, mais il est temps de revenir aux choses sérieuses, ast’heure… Attendons de voir éclore les « vrais » écrivains témoins des temps présents pour nous dire ce que cet épisode aura bouleversé dans les pratiques d’écriture collectives et les leurs en particulier,… sur le fond comme sur la forme… N’allons quand même pas construire des romans avec le matériau du commentarium de mon blog, laissez-moi au moins le soin de disposer de cette matière pour composer ma future biographie littéraire, etc…
Et bien, non… Ce matériau, il appartient à tout le monde, les bon.ne.s comme les méchant.es erdélien.nes. Chacun doit pouvoir y trouver sa « vaine pâture » en riche pitance et repentences… Quant à moi, j’ai appris pas mal de choses sur les uns et les autres, et plutôt constaté d’étonnantes évolutions, qui m’ont plu, y compris sur moi-même. Incroyab !

(… comme dirait la charité bien ordonnée qui commence tujours par se foutr… d’la poire de l’hosto, hein ! 🙂

Bàv tous.tes – ce 20/6.20 @ 14.03 –

@Ch, vous avez bien fait de nous résumer l’ambiance de ces mois troublés icite… Me suis amusé à en faire autant, en suivant les nouvelles interactions entre internautes, de ça de là… Etc…

Pablo75 dit: à

JB, ci-joint un petit texte de quelqu’un de très compétent qui explique pourquoi il n’y a pas d’inconvénient sérieux à traduire « Elohim » par « Dieu ».
closer dit:

Le problème, Closer, c’est que la Bible bien traduite raconte la colonisation de la Terre par des extraterrestres d’une façon incontestable. D’où les tripatouillages des traducteurs pour cacher cela, qui est évident dans les traductions honnêtes. Et je comprends ces escrocs de la traduction: l’enjeu est gigantesque. Mais malgré la manipulation des traductions, même dans une traduction classique les preuves des extraterrestres dans la Bible sont partout, comme par exemple dans le Livre d’Ezequiel. Lis le début et tu verras décrite très clairement une « rencontre du troisième type » par un type de l’époque (qui parle, par exemple, de plusieurs têtes pour des gens qui s’enlèvent des casques de voyageurs dans l’espace).

Tout cela sans parler de l’ésotérisme en général et la Kabbale en particulier, qui ne sont que le développement de ce fait incontestable: qu’on est visités depuis des millénaires par des gens venus d’ailleurs, ce que racontent tous les textes sacrés de toutes les religions (même le taoïsme – lis l’extraordinaire « Tchouang-tseu » chinois et tu verras des gens qui descendent et montent dans le ciel partout).

D’ailleurs, je ne sais pas comment les ignorants qui n’admettent pas des telles évidences expliquent le fait qu’il y ait autant de gens qui volent et atterrissent dans tous les textes sacrés de toutes les civilisations (ou dans toutes les mythologies)…

DHH, dit: à

@clopine
je repete ici un commentaire que je vous avais déjà adressé sur ce blog en reponse a vos prises de position sur le feminisme , et qui vaut aussi a l’encontre de votre dénonciation aujourd’hui des propos de Finkielkraut et Je ne trouve pas le texte machisto-mysogyne dont vous dénoncez le sexisme .
Sur le sujet voila où j’en suis quand je mesurele chemin parcouru depuis que je suis entrée dans la vie active il y a pres de 60 ans
Une chose aujord’hui est évidente : tout ce que le femmes avaient à acquérir de libertés et de droits à inscrire dans les textes elles l’ont . Et cela n’allait pas de soi ;elles l’ont obtenu de haute lutte ; songez par exemple que mes camarades scientifiques qui voulaient devenir ingenieures n’avaient le droit de se présenter ni a polytechnique ni aux mines .*
Désormais tout ce qui reste a conquérir se situe dans les esprits et relève du culturel/ et du sociétal ; et même si cela ne va pas assez vite dans certains milieux ,que de chemin déjà parcouru en ce domaine !Pour ne citer que quelques exemples :
-La morale d’aujourd’hui reconnaît aux femmes la même liberté qu’aux hommes en matière de vie amoureuse et sexuelle;
-les taches menageres sont de moins en moins perçues comme genrées
. -Dans la vie professionnelle nous nous heurtions à forteresses officielles imprenables ,autre chose que ces plafonds de verre qui subsistent ici ou là , et la présence des femmes est devenue normale au plus hauts postes dans l’Etat et le entreprises, bénéficiant même d’une discrimination positive, scandaleusement patente dans l’administration.
Le combat feministe aujourd’hui en Occident n ’appelle plus à mes yeux un militantisme virulent et voyant mais releve de l’action psychologique patiente, et il se déconsidère en se focalisant à grands cris sur des broutilles comme l’écriture inclusive ou la modification des noms de métier.
La seule inegalité dont helas on ne triomphera pas, sauf avec une improbable révolution culturelle ,c’est que pour un femme son apparence physique pèsera toujours plus lourd dans l’image qu’on aura d’elle que ce qu’elle pese pour un homme , et ce pour tous les pans de sa vie,professionnelle ,sociale, et amoureuse évidemment

hamlet dit: à

Jazzi, tu diras ce que tu penses des types qui ont écrit ces textes. Ils devaient le faire en équipe un peu comme aujourd’hui certains scénarios de séries. On arrive à repérer qui ont écrit les mêmes textes, ex : ceux qui ont écrit Jonas, Noé etc.. eux ne devaient pas fumer que des Marlboro.

Les textes antérieurs ne devaient pas être mauvais si on se fie au seul rescapé : l’ecclesiaste (mon préféré), où il est dit qu’on peut ne pas croire en Dieu et mener une vie géniale comme croire et mener une vie de chiotte, du coup quel intérêt : aucun… C’est un texte planant, mais hyper couillu, parce que moins « idéologique » que les nouveaux textes. Si les autres textes antérieurs étaient du même tonneau ç’aurait été grandiose.

C’est marrant de se dire que plus on avance dans le temps et moins c’est bon, le niveau zéro étant atteint avec les évangiles qui littérairement ne vaut pas un clou.

hamlet dit: à

ce qui a sauvé l’évangile ce sont les épitres de Paul, sinon sûr que c’est pas avec les évangiles qu’on aurait christianisé la planète.

Pablo75 dit: à

Jésus –a-t-il existé ? Indépendamment des sources chrétiennes, son existence se trouve attestée par plusieurs auteurs extérieurs au christianisme : Tacite, ancien gouverneur de la province d’Asie, Pline le Jeune, proconsul de Bithynie au début du IIe siècle, Suétone…
Paul Edel dit

Tu es très naïf ou très mal informé sur ce thème: de tous les textes anciens que tu cites les copies les plus anciennes datent du IV siècle. Et devine qui les a faites? Eh oui: des moines chrétiens !!

Mais souvent les sources de ces textes, presque toujours provenant de monastères chrétiens, sont bien plus récentes.

Et on sait que ces textes ont été trafiqués parce que souvent les « interpolations », comme disent les spécialistes, ont été très mal faites.

Avant de parler de ce thème, très complexe, il faut lire beaucoup de livres très sérieux qui l’étudient à fond, et qui sont chiants à lire. La Wikipédia ou internet ne suffissent pas.

Chaloux dit: à

Dans la pléiade des premiers écrits chrétiens que je m’en vais lire de A à Z, il est dit des textes qui la composent :
 » Cela commence avec des hommes qui ont connu les apôtres et qui, après la disparition de ces derniers (disons vers l’an 70) veillent à leur tour sur des communautés de croyants. Cela finit avec des hommes qui ont fréquenté des disciples directs des apôtres. Clément de Rome fut proche de Pierre. Irénée de Lyon se réclamait de Polycarpe de Smyrne, qui lui-même avait connu Jean. »
P. XV.

Poser la question de l’existence de Jésus à partir des problèmes que posent les Évangiles canoniques est donc puéril.
L’argument d’Onfray à propos de l’inexistence de Jésus (qui rejoint celle de Vaneigem), sous prétexte que toute son histoire peut être mise en relation avec des passages de l’Ancien Testament (je n’entre pas dans le détail) ne tient pas debout. La démarche de François d’Assise est une imitation de Jésus Christ. Faut-il en conclure que François n’a pas existé?
Eliade explique que <i<l'homme primitif, dont il reste évidemment quelque chose en nous, à fortiori dans l’homme de l’Antiquité, n’est lui-même que lorsqu’il imite. C’est le second argument qui fait tomber la thèse d’Onfray.

C’est plutôt parfois la relation d’Onfray avec les textes qui peut se révéler problématique (sur ce point, car sur beaucoup d’autres, je ne le trouve pas si contestable).
Quoiqu’il en soit, il doit bien y avoir quelqu’un à la base de la fantastique prise de conscience dont parle la grande Marguerite. Si ce n’est Jésus lui-même, c’est donc son frère.

Quant à la Résurrection : je pense à mon père chaque jour. Il ressuscite chaque jour.

(Pablo a raison. A la base, c’est bien connu, le Judaïsme n’est pas un monothéisme).

Marie Sasseur dit: à

« Mais il est probablement le seul, par le biais de ce site dédié, à archiver des récits de rêves de confinement et à prendre pour modèle pour modèle l’enquête de la journaliste Charlotte Beradt Rêver sous le IIIe Reich (Payot, 2002) : cette chronique de l’assujettissement de l’esprit public par un régime totalitaire, reposait sur l’analyse de quelque 300 rêves qu’elle avait recueillis auprès d’Allemands issus de différents milieux socio-professionnels pendant la période 1933-1939. »

Vousn’en avez pas marre Passou, de faire de la retape pour des conneries ?

Marie Sasseur dit: à

C’est proprement honteux de votre part. A ce niveau de manipulation. La facilité de la reductio as Hitlerum.
Ça va bien pour les collabos, mais les autres?!!

Marie Sasseur dit: à

Reductio ad hitlerum.

Chaloux dit: à

Personne ne voit que l’article du Judas de la littérature sur le confinement, d’ailleurs presque tout à fait vide, n’est qu’une commande de ses potes du club le Siècle et de Larem, pour faire passer la pilule de la gestion catastrophique de la crise par Macron. C’est fini, même s’il ne faut pas dire que c’est fini, on archive, on normalise. Une fois de plus, il aura son couvert mis.

Marie Sasseur dit: à

Vous les avez vus Passou ces étudiants que la macronie a laissés sur le carreau, avec cette décision moyenâgeuse du confinement ?vous les avez vus ceux qui ont été licenciés du jour au lendemain ? et  » l’épisode continue ».
Vous avez une idée du coût humain de cette absurdité de la technocratie macronnienne:  » on ne sait pas avant de savoir »?

Alors continuez de rêver avec vos freudgiens à des files d’attente de la faim, et de temps que vous n’avez pas connus ! , pour vous faire peur, mais n’insultez pas l’intelligence, svp.

Chaloux dit: à

Assouline ne rêve pas. Il est en service commandé. Pour faire passer la pilule. Pour faire nous faire croire que nous avons rêvé. Pour faire regarder ailleurs. Sa démarche manipulatrice est de plus en plus visible. Les approches de la vieillesse ne lui valent rien.

Clopine dit: à

Oui, DHH, j’entends bien ce que vous me dites, mais :
-d’une, les avancées féministes ne sont jamais acquises (voir l’avertissement de Beauvoir à ce sujet)
-deux, très sincèrement, je pense que la situation n’est pas aussi rose que vous le dites. Parce que ce n’est que tout récemment qu’un nouveau pan de l’oppression a été mis au jour envers le « grand public », à savoir le caractère systémique des violences faites aux femmes et des féminicides. Si vous ajoutez à cela qu’une plainte sur 10 seulement aboutit, et qu’une condamnation sur 10 plaintes est prononcée, le paradis occidental pour les femmes ayant triomphé parait quelque peu pavé de bonnes intentions, recouvrant un sacré enfer. Et nous ne sommes pas là dans la psychologie, mais bien dans les faits violents… Enfin, à mon sens. D’où l’importance extrême du combat féministe actuel, »virulent et voyant », qui, à travers « me too », met au jour ce qui était si soigneusement occulté jusqu’à aujourd’hui.

Comment voulez-vous que j’écoute, sans bâiller, un Finkelkraut qui nie le harcèlement de rue ? Je l’ai subi, nous l’avons toutes subi, nos filles le subissent. Cette soumission s’effectuait en silence, bien sûr, et les « trucs » pour échapper à la « fatalité » ne manquaient pas : ne pas sortir seule. Adopter l’attitude adéquate (yeux baissés, marche plutôt rapide, tenues neutres), encore que cette dernière stratégie échouait le plus souvent (dans mon cas, engluée dans un duffle-coat et des pataugas, sans le moindre maquillage et la moindre fantaisie, avec cette retenue que je voulais croire décidée librement mais qui n’était que le fruit de ma condition féminine, j’arrivais quand même, rien qu’en remontant la rue Jeanne d’Arc, à être abordée au minimum 3 fois, de ms 18 ans à mes 30 ans…)

Oui, il y a eu des conquêtes considérables en trente ans, oui, nous avons collectivement fait bouger les choses… Mais non : rien n’est acquis, et il y a encore tant à faire..

-et tertio, je suis beaucoup trop humaniste et universaliste pour considérer que je vis dans un monde féministe, juste parce que je suis occidentale. La solidarité entre femmes doit évidemment être internationale, et tant qu’au Pakistan ou en Inde ou en Chine on fera avorter les mères de foetus féminins, tant qu’en Afrique on excisera les petites filles, tant qu’en pays arabes on appliquera des charias, tant que toutes les religions, main dans la main, édicteront des dogmes tous plus liberticides envers les femmes les uns que les autres, je ne pourrai jamais considérer que, même ici, même dans mon jardin, il convient de baisser les bras et d’abandonner les luttes.

Je sais que des urbanistes tentent de réformer l’espace public pour que les filles y soient aussi « chez elles », à égalité avec les garçons. Mais je sais aussi que des combats comme ceux des femens, aussi violents, bruyants et contre-productifs que vous les trouviez, DHH, ne sont rien d’autre que la continuation de nos luttes. Luttes toujours indispensables, tant qu’une seule petite fille, afghane, malienne, latine ou française, devra, à cause de son sexe, subir l’unique loi des hommes, et que les violeurs, par exemple, seront à 90 % d’entre eux assurés de l’impunité.

J’ajoute que la violence des femens, par exemple, qui vous déplaît tant, n’est pourtant que symbolique. La centaine de femmes qui, chaque année, tombe sous les coups de leur conjoint subit, elle, une violence véritable. Comment, dans ce cas, vouloir que les militantes arrêtent leurs combats ? Et comment ne pas prendre « violemment » (seins nus et avec des fleurs dans les cheveux, tout bonnement, quelle violence !!! – ou encore, ô outrage, en se levant et en partant d’une cérémonie télévisée) les médias à témoin ?

Chaloux dit: à

Je crois que c’est Celse dans son fameux contre les chrétiens qui fait état de la tradition selon laquelle Jésus, ou celui qu’on a appelé Jésus, aurait été le fils d’une prostituée (et d’un soldat?), ce qui expliquerait sa conception problématique.

et alii dit: à

vous souvenez-vous de

Où il est joyeusement avancé que les Evangiles résultent d’une forme d’exégèse biblique spécifiquement juive. Un travail passionnant qui devrait provoquer quelques remous

Pas certain que la plupart des chrétiens pensent souvent à ce fait, qui n’est pas sans conséquence: contrairement aux juifs et aux musulmans, ils sont les seuls monothéistes qui ne lisent pas leurs livres saints en v.o. Si c’est une évidence pour la Bible hébraïque, traduite au fil des siècles d’abord en grec, puis en latin et enfin dans toutes les langues imaginables, l’affaire se complique avec le Nouveau Testament. Et ce qu’avance à ce sujet Sandrick Le Maguer – qui est chrétien, et par ailleurs ingénieur en électromagnétique – devrait secouer quelques certitudes, d’autant qu’il le fait avec une rigueur implacable – et un bel humour, ce qui ne gâche rien. Alors, que dit-il ? Que tout hellénisant – ce qu’il est – doublé d’un hébraïsant compétent – ce qu’il est également (on lui doit une traduction du «Midrash sur les Proverbes») – ne peut que détecter immédiatement l’hébreu sous le grec du Nouveau Testament. Et que rendre ces textes au cadre linguistique et au paysage mental de ses rédacteurs est la seule chose à faire si l’on espère les comprendre et entendre leurs harmoniques les plus subtiles – qui recèlent souvent, si l’on ose dire, de sacrées surprises.

S.-Le-Maguer-1.jpg
DR
SANDRICK LE MAGUER EST NÉ EN 1970. PROFESSEUR À L’ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE BREST ET TRADUCTEUR DU «MIDRASH SUR LES PROVERBES» (NOUVEAUX SAVOIRS, 2005).
Sandrick Le Maguer n’est pas le premier à soutenir cette thèse d’une source hébraïque originelle. Il reconnaît sa dette à l’égard d’un personnage controversé, Bernard Dubourg, disparu en 1995, qui publia en 1987 le premier tome de «l’Invention de Jésus», sous- titré «L’hébreu du Nouveau Testament». De son côté, Claude Tresmontant, l’auteur du «Christ hébreu», était arrivé dès 1983 à la même conclusion. Des ouvrages qui firent un scandale de tous les diables et furent promptement occultés, tant dans les milieux académiques que religieux, même si du côté juif le linguiste Henri Meschonnic avait alors volé au secours de Dubourg. Un effacement qui scandalise Philippe Sollers, l’éditeur de Dubourg (et aujourd’hui de Le Maguer) qui s’indignait encore en 2007 dans la revue «Ligne de risque» de «l’enfouissement absolu» dont avaient été l’objet ces travaux, conséquence selon lui d’«une coalition de toutes les ignorances».
«Effectivement, il y a eu une sorte de forclusion par rapport aux origines du texte», sourit Le Maguer, qui va beaucoup plus loin que Dubourg. Pour lui, le travail de rétroversion du corpus évangélique du grec vers l’hébreu n’est pas suffisant, il faut maintenant, dit-il, absolument «rétrovertir sa pensée» comme «son mode de production». Qu’est-ce à dire ? «Que ce texte ne cesse pas un instant de vous crier qu’il est un midrash, et qu’il veut être lu comme tel.» Midrash, le mot-clé est lâché. «La racine de ce terme hébraïque est darash (DRS), «chercher, fouiller». […] C’est un art multimillénaire de l’interprétation et de la génération des textes sacrés ou de leurs commentaires, une exploration incessante du texte biblique, de sa langue, de ses sauts, de ses ruptures et de ses apparentes contradictions : une recherche qui à son tour génère du texte. En termes plus modernes, nous pourrions le définir comme une forme maximale d’intertextualité.»

Les techniques de cette «lecture infinie», pour reprendre le titre d’un beau livre de David Banon, sont multiples : jeux de mots, anagrammes, anomalies (lettres défectives, répétitions apparemment inutiles), guématrie (quand deux mots apparemment sans rapport ont la même valeur numérique – en hébreu, chaque lettre a la sienne -, on s’interroge sur ce qui peut bien les lier). De cette lecture active naît une autre narration, qui n’a rien d’une improvisation libre car elle doit toujours prendre appui sur des sources scripturaires puisées dans le corpus biblique même, dont au passage le travail midrashique révèle la formidable homogénéité. Ces techniques, Sandrick Le Maguer les applique aux textes évangéliques, et démontre, sans doute possible, leur nature midrashique. Alors, si vous voulez savoir pourquoi l’ange qui annonce à Marie qu’elle allait enfanter le Messie ne pouvait que s’appeler Gabriel, si vous voulez comprendre pourquoi, d’un point de vue midrashique, Miriam, la soeur d’Aaron; Rebecca, la femme d’Isaac; et Marie, la mère de Jésus, sont une seule et même personne («Dans la Torah, dit le Talmud, il n’y a pas d’avant ni d’après» – autrement dit, notre temporalité n’y a pas cours) et pourquoi cette dernière, en dépit de toutes les arguties développées par ailleurs, devait être vierge, «la vierge d’Israël», il faut lire le livre de Sandrick Le Maguer, petit chef-d’oeuvre de gai savoir, qui ouvre à l’exégèse chrétienne des perspectives proprement vertigineuses.

B. L.

«Portrait d’Israël en jeune fille. Genèse de Marie», par Sandrick Le Maguer, «l’Infini», Gallimard, 264 p., 21 euros.
https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20080730.BIB1780/jesus-marie-quel-livre.html

Paul Edel dit: à

Jazzi et Clopine.
Jésus a écrit deux fois. C’est dans l’évangile de Jean. Plus précisément dans l’épisode de la femme adultère (Jean 8.1-11), les accusateurs qui veulent prendre Jésus au piège l’invitent à prononcer un jugement sur la femme « fautive » selon la loi.. Texte :« Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre ». Jésus se relève et dit: « que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle » (c’est la traduction Segond), et c’est là qu’il écrit une deuxième fois : « et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. »
Qu’écrivait-il ? On ne le sait pas.Mais ce qu’on sait, c’est que ce jugement – la lapidation – requis par la Loi de Moïse, il l’a renverse . Est-il en train d’écrire sur la terre (au sens métaphorique de « graver dans les esprits »), cette stupéfiante nouvelle de restaurer cette femme dans sa dignité ? le comportement de Jésus, abaissé puis relevé, pour s’adresser à la femme adultère la restaure et la « relève » donc dans sa dignité d’être humain. Eh oui,Clopin! Jean utilise le mot , katagrapho, et il n’est utilisé que dans le Nouveau Testament.

Clopine dit: à

Paul Edel, je vous offrirais bien le livre de Prieur et Mordillat « Jésus, l’enquête continue », mais cela vous empêcherait-il de confondre vérité historique (l’existence de Jésus n’a jamais été prouvée, voilà le seul fait historique sur lequel on peut compter ) et considérations littéraires sur le texte biblique (dont on sait qu’il a été façonné, réécrit, manipulé et arrangé pour les besoins de la cause, encore plus souvent qu’un slogan publicitaire est décliné, travaillé, porteur de sens cachés et s’adressant à des cibles bien précises) ?

That is the question.

Paul Edel dit: à

Pablo, Flavius Joseph infirme ce que tu dis, il a vu et écouté les témoins de l’époque. De toute façon, tout ce que tu mets à la poubelle depuis que tu écris sur la RDL sur tous les sujets(musique,littérature,religion etc..) doit faire une immense décharge à perte de vue. Tu manies le gourdin avec tes opinions et tes convictions croyant que ce ton brutal qui t’appartient les fera passer pour des vérités.Marrant.

Marie Sasseur dit: à

#Qu’écrivait-il ? On ne le sait pas.Mais ce qu’on sait, c’est que ce jugement – la lapidation – requis par la Loi de Moïse, il l’a renverse 

Il l’a renversé.
Mais contre qui ?
Edel, qui passait son temps à voyeurer des épouses, toujours un peu limite.

Marie Sasseur dit: à

Pour les catéchèses de la 25eme heure, Jesus, par J-C. Petitfils, le livre de poche, 10.20 euros.

Paul Edel dit: à

Clopine,si j’adopte votre point de vue, très bien,parfait,pourquoi pas? mais le message de Jean dans la Bible, qui dit clairement le comportements et le message de ce jésus-qui-n’existe-pas reste assez fabuleux et renverse une vieille loi dégoutante au profit de la dignité de la Femme. C’est révolutionnaire,non? message à méditer à travers les siècles. .

Chaloux dit: à

Au lieu de lire Prieur et Mordillat, qui, c’est bien connu, sont de parti pris et ne sont nullement des spécialistes, la Fouilletrou serait bien inspirée de lire le grand historien Charles Perrot, Jésus et l’histoire, DDB, 1998.
Toujours la référence la plus basse. « Basse », comme dirait Mauriac.

L’affaire Jésus de Henri Guillemin est aussi un fort beau livre.

Chaloux dit: à

Petitfils a aussi écrit un très beau dictionnaire amoureux de Jésus.

Marie Sasseur dit: à

 » Jesus assimile le désir impudique au passage à l’acte. Ce n’est pas une condamnation de la sexualité, comme le feront les gnostiques, mais de la convoitise active visant à s’approprier la femme d’autrui.
(…)
A l’encontre de certaines tolérances admises par Moïse, est proclamée l’indissolubilité du lien conjugal. »

Jazzi dit: à

Merci, Paul. Et merci aussi Chaloux pour ces premiers écrits chrétiens dans la pléiade.
Qui se serait douté que les diaboliques erdéliens étaient si férus de la Bible !

Clopine dit: à

Oui, Paul Edel, ne pas jeter de pierres à la femme adultère était un progrès, certes.

Auparavant, il y avait eu le sacrifice d’Abraham, notez : sacrifier un agneau à son dieu plutôt qu’un être humain, c’était là aussi un progrès.

Mais le plus grand des progrès, à mes yeux, c’est quand même l’athéisme. Enfin se débarrasser de l’idée même d’un dieu quelconque, pour se retrouver face à nous-mêmes, les êtres humains. Et ainsi trouver en nous-mêmes les solutions des quelques menus problèmes qui nous tracassent, sans pensée magique : ça, franchement, dans l’histoire des religions, ça a été un progrès d’une telle ampleur que, tout doucement, on peut refermer définitivement le texte « sacré » et s’en aller cultiver notre jardin. Avec un grand « ouf » de soulagement… Tant dieu est amour, surtout sur les champs de bataille, pas vrai ?

hamlet dit: à

c’est chiant parce que si on a la preuve que le Christ n’a pas existé va falloir virer le pape et aussi détruire le Vatican et la chapelle Sixtine…

par contre l’intérêt c’est qu’on serait pas obligés de réparer Notre Dame.

Jazzi dit: à

« Mais le plus grand des progrès, à mes yeux, c’est quand même l’athéisme. »

Ne pas remplacer un catéchisme par un autre, Clopine !
Mordillat il est comme hamlet, il pense que pour bien comprendre le christianisme il faut d’abord être marxiste…

Clopine dit: à

Prieur et Mordillat ne sont pas des spécialistes, mais dans leurs admirables séries comme « corpus christi », pas une seule fois ils ne prennent la parole, mais tendent le micro à tout un tas de « vrais » spécialistes, eux…

Mais peut-être n’avez-vous jamais regardé une seule de ces émissions ?

C’est un fond noir. Un protagoniste à la fois. Lecture d’un passage de la bible, et commentaires. Sont interrogés des historiens, des érudits, des rabbins, des prêtres, des imams, et de tous ces commentaires, passionnants, appliqués à quelques lignes bibliques, un vrai discours scientifique se dégage… Qui met bien évidemment à mal les diverses fois qui ont pu s’exprimer là. Perso, j’ai été si scotchée que j’en tremble encore, nom de dlà.

Chaloux dit: à

Clopine, P. et M. font produire un récit, ce qui suppose déjà une simplification, une vulgarisation très appauvries du travail de recherche historique. Si vous avez l’occasion de feuilleter le Charles Perrot dont j’ai donné les références, vous verrez ce que signifie la recherche sur le personnage de Jésus. On ne peut pas rester toute sa vie dans la vulgarisation, mais il semble pourtant que ce soit la voie que vous avez choisie.

(J’ai vu les émissions de P et M, j’ai lu leurs livres, mais depuis j’ai lu beaucoup d’autres choses…).

Marie Sasseur dit: à

Flavius Josèphe, nom d’emprunt de Joseph ben Matthias, est un nom composé.

Flavius Vespasien était un pro-consul romain qui s’attacha les services de celui qui accola son nom au sien, en guise de remerciement pour lui avoir donné un statut de citoyen, alors qu’il avait été fait prisonnier lors d’une rebellion qu’il menait en Galilée.

Jazzi dit: à

« j’ai été si scotchée que j’en tremble encore, nom de dlà. »

Et tu n’as pas songé à te faire bonne soeur, Clopine ?

Jazzi dit: à

On ne voit que des cerises, Clopine !

Clopine dit: à

Jazzi, vers mes douze ans, l’idée de faire bonne soeur me plaisait pas mal, surtout parce que je m’imaginais être ainsi « prise en charge », n’avoir pas à penser à la manière dont j’allais m’habiller ni avoir à manger, avec plein de temps pour penser et plein de silence.

Bon, ça m’a vite passé, hein. Deux engueulades monumentales avec ma mère (il paraît que j’aurais été « malpolie » avec le curé, au motif que j’avais ironisé sur l’existence des limbes et mis en doute, sérieusement, les miracles, les saints, la trinité et… l’existence même du petit Jésus, un haussement d’épaules, et hop. J’étais définitivement débarrassée, et, si j’ose dire, je peux désormais remercier le ciel d’être devenue une femme sans confession(s).

et alii dit: à

Un épisode des Évangiles manifeste d’une façon exemplaire ce que je viens d’appeler la grâce du signifiant, c’est-à-dire la grâce de ne nous confondre avec rien de ce qui, en nous identifiant, prétend nous enfermer dans un savoir. La grâce du signifiant consiste à nous délivrer d’un monde clos de la signification, et elle nous redonne une mobilité, une fluidité, une capacité inventive. Le récit dit de « la femme adultère », consigné au chapitre 8 de l’Évangile de Jean, illustre une telle dynamique de la grâce (Jn 8, 1-11). Il s’agit, comme on sait, de la seule scène des Évangiles où l’on voit Jésus écrire. On insistera sur cette partie de l’épisode, c’est-à-dire ce qui concerne l’inscription, la trace, cette forme de l’écriture à laquelle je propose d’attribuer une fonction signifiante. Les spécialistes du Nouveau Testament ont depuis longtemps établi que cette péricope n’est pas johannique ; elle est absente des manuscrits les plus anciens ; elle est ignorée des Pères de l’Église jusqu’au ive siècle ; certains manuscrits la situaient dans l’Évangile de Luc (Lc 23, 37), d’autres en appendice de Jean. On ne sait pas trop comment cette perle de la tradition ancienne a été recueillie ; ce récit est venu s’intercaler pour des raisons un peu obscures dans l’Évangile de Jean, à cette place qui est devenue canonique [19]
[19]
Sur le plan historique et littéraire, cf. Xavier-Léon Dufour,….
in,Il n’y a de grâce qu’insensée
Jean-Daniel Causse
Dans Études théologiques et religieuses 2
https://www.cairn.info/revue-etudes-theologiques-et-religieuses-2010-3-page-359.html

Clopine dit: à

Oui, mais c’est Clopin qui a pris les photos. Ce sont donc des photos de Clopin. Vieux problème sémantique : la maison est pleine de photos de Clopin, et pourtant, il n’y a pas une seule photo de Clopin…

Qu’en dirait DHH ?

Alexia Neuhoff dit: à

DHH, pas du tout d’accord avec vous pour assimiler « l’écriture inclusive ou la modification des noms de métier » à des « broutilles ». La langue (grammaire comprise) porte les stigmates de la domination masculine et, à ce titre, demande également à être questionnée. Ci-joint le résumé de l’article de trois amis universitaires paru dans une revue :
« Des (dés)accords grammaticaux dans la dénomination écrite de la personne en France : un tumulte graphique entre passions tristes et passions joyeuses.
Le genre grammatical est aujourd’hui traversé d’ondes de choc où la dénomination de la personne se trouve prise dans les usages conflictuels d’une police grammaticale et de multiples pratiques scripturales à visée unique : dénoncer le contrat phénoménologique de la langue, i.e. l’injonction de visibilisation, par les marques grammaticales, de l’assignation à la différence de genre et l’appropriation de l’universel-générique-neutre par le masculin.
Notre travail prend acte du rapport publié par l’Académie française le 1er mars 2019 : La féminisation des noms de métiers et de fonctions, pour en questionner les (im)postures résistantes.
La réflexion critique que nous engageons ici analyse une double hégémonie : celle des rapports sociaux de genre grammatical ou police du genre grammatical, et celle de la phonè sur la graphè ou phonocratie. Leur destitution est indissociable.
En effet, la police grammaticale institue par les non-marques masculines le masculin pour seule et pleine mesure de l’humain en confisquant celui-ci au féminin par le supplément de signifiance des marques féminines : paradoxe d’une sur-signifiance insignifiée et insignifiante. Des pratiques certes moins discriminantes viennent concurrencer cette police. Elles n’en obéissent pas moins au même contrat par leur respect de l’injonction première et leur soumission à une logique référentialiste, à savoir l’accord entre sexe du référent et genre grammatical. Toutefois, elles lèvent le paradoxe en dé-signifiant les marques masculines et en re-signifiant les marques féminines pour que masculin et féminin aient même valeur d’humanité. Si le « tumulte graphique » présent n’échappe pas aux apories de cette logique, sa volonté de rendre l’écriture moins discriminante provoque sans répit tollés et invectives.
L’une des critiques récurrentes est l’imprononçabilité des graphies proposées. Cette critique rappelle le soutènement phonocratique de l’épistémologie linguistique et la relégation ancillaire de l’écriture confortée par le rapport de l’Académie française. Affirmer une efficience propre de l’écriture suppose la déliaison du phonique et du graphique, pour couper court aux arguments des gardien•nes de l’ordre. Les deux destitutions sont inséparables puisqu’elles s’attaquent à un même système : l’androphonocratie, foyer où s’alimentent les passions tristes d’un héritage menacé… en attente d’autres jubilations. »

Chaloux dit: à

Prose de Prieur, cherchez l’erreur…

<i<«Marcel Proust a disparu un 17 novembre. C'était en 1922.
Un jour, je n'ai pas pu faire autrement. Je suis parti à sa recherche.
J'ai rôdé, j'ai visité les chambres où il avait habité, j'ai aperçu des châteaux abandonnés et des lieux hantés, j'ai marché dans ses pas.
J'ai voulu voir ce que ses yeux avaient vu. J'ai observé ses photos, j'ai découvert des reliques et des petits trésors, comme des météorites.
J'ai cherché à savoir qui il avait été dans la vie, à quoi il ressemblait vraiment. J'ai interrogé les morts qui pouvaient encore répondre, ses amis, ses intimes, ceux qui l'avaient croisé.
Qui était-il ? Le dandy qui fréquentait les salons ainsi qu'on part en expédition, où l'homme invisible qui avait horreur de la lumière, le personnage de roman noir ?
L'écrivain génial dissimulait un double. Je suis parti sur les traces de ce héros incroyable comme on cherche à retrouver un proche.»

Ce livre a été publié au promeneur, sous-marque de Gallimard, éditeur historique de Proust…

Jazzi dit: à

« je peux désormais remercier le ciel d’être devenue une femme sans confession(s). »

Mais tes commentaires ici, comme les miens, sont pleins de confession, Clopine !

et alii dit: à

merci, P.Edel
Lorsque Jésus se fait scribe à deux reprises, marquant le sol avec son doigt, le verbe grec employé n’est pas tout à fait le même la première et la seconde fois. La première fois, c’est katagraphein qui est utilisé pour exprimer l’acte d’écrire ; la seconde fois, au lieu du verbe katagraphein, on trouve le verbe simple graphein. Dans le Nouveau Testament, katagraphein est un hapax alors qu’on trouve plus de cinq cent fois le verbe graphein. Le Bailly fournit des renseignements précieux : à l’origine, katagraphein signifie égratigner, écorcher, ou même fendre, avec quelque chose qui marque un peu en profondeur. Dans un deuxième sens, le verbe signifie graver, inscrire (l’inscription faite par Jésus faisant alors référence à la gravure divine sur les tables de la loi au Sinaï). En tout cas, il s’agit d’une écriture qui est réduite à sa plus simple expression, comme un glyphe, une marque creusée, à l’exemple des signes découverts dans certaines grottes préhistoriques (ce qu’on appelle des pétroglyphes). Que katagraphein soit à l’origine une marque laissée par une écorchure, une légère blessure donc, est d’un grand intérêt pour au moins trois raisons. D’abord, c’est sur le corps que quelque chose s’écrit. Le corps de l’humain est le lieu d’une inscription dont on entendra ici un écho au thème johannique du Verbe fait chair. Il n’y a de corps humain que là où le Verbe laisse une trace en lui, là où il s’inscrit. Ensuite, il s’agit d’une écorchure, une blessure, qui s’apparente à ce que la psychanalyse appelle « castration » : une blessure pour la vie, et non pas pour la mort. Enfin, ce qui est écrit n’est pas un message, une information, tout un monde de la
lien donné

Paul Edel dit: à

Et Alii beau développement

Brinqueballe dit: à

s’en aller cultiver notre jardin. Avec un grand « ouf » de soulagement…

Un jardin de curé inversé, Clopine? 😉

et alii dit: à

je voudrais ajouter-à titre personnel- que je pense que la répétition DEUX FOIS dugeste d’écrire de Jésus me semble caractéristique de l’écriture biblique ;le verst célèbre étant « une fois Dieu l’a énoncé deux fois je l’ai entendu » j’avais amorcé une recherche sur cette idée (depuis les deux récits de la création de l’homme);j’ai vu là que l’idée semble dans l’air
« Olivier-Thomas Venard (éd.)
Dieu a parlé une fois. Deux fois j’ai entendu.
L’exégèse de l’Ecriture à l’heure de l’histoire de la réception »
https://www.paroleetsilence.com/Dieu-a-parle-une-fois-Deux-fois-j-ai-entendu_oeuvre_11887.html

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Pour une fois je suis plus d’accord avec Clopine qu’avec toi. Le travail de Prieur et Mordillat (livres et documentaires) est excellent, un résumé très honnête et vraiment exhaustif de ce qu’on sait réellement sur la question.

Et c’est un « non athée » qui te le dit. Je le répète: moi je crois que le fait qu’on ne puisse pas trancher sur l’existence réelle du Christ est voulu.

Toi tu crois à l’existence historique du Jésus des Évangiles et que ceux-ci transcrivent réellement ses paroles?

(Moi aussi je pense lire systématiquement les « Écrits intertestamentaires » dans la Pléiade – j’en ai lu une bonne partie de façon anarchique).

Pablo75 dit: à

Pablo, Flavius Joseph infirme ce que tu dis, il a vu et écouté les témoins de l’époque. D
Paul Edel dit:

Une phrase comme celle-là montre très bien aux gens qui savent quelque chose de ce thème que tu n’y connais rien et que c’est une perte de temps de discuter sur lui avec toi. Flavius Joseph est l’auteur le plus « interpolé » de l’Antiquité, beaucoup de ses textes sont carrément faux.

De toute façon, tout ce que tu mets à la poubelle depuis que tu écris sur la RDL sur tous les sujets(musique,littérature,religion etc..) doit faire une immense décharge à perte de vue. Tu manies le gourdin avec tes opinions et tes convictions croyant que ce ton brutal qui t’appartient les fera passer pour des vérités.Marrant.
Paul Edel dit:

Là tu montres que tu n’es pas honnête ou que tu as alzheimer. Si tu étais plus futé tu te serais rendu compte que je ne discute ici que des thèmes ou des auteurs qui m’intéressent et que je connais bien, qui sont très peu. Il y a beaucoup de sujets de conversation ici sur lesquels je ne dis rien.

Ce que tu confonds, comme tous les gens pas très finauds, c’est le bruit que je peux faire quand je discute sur des thèmes qui m’intéressent beaucoup et que je connais bien avec le bruit général que chacun fait ici. Et quand quelqu’un essaie de se la péter en me cherchant sur l’un de ses thèmes, les décibels peuvent monter vite. Tu es comme les gens qui croient que les boxeurs professionnels sont des types violents dans la vie courante et qui passent la journée à se battre dans la rue contre tout le monde. Un peu plus de subtilité, s’il te plaît, surtout venant d’un type qui a tant des heures de vol dans le polémique monde de la culture en général et de la littérature en particulier.

Après, je comprends très bien les gens comme toi, vexés de certaines de mes remarques sur eux, qui essaient de se venger en caricaturant ce que je dis ou fais sur ce site. C’est de bonne guerre et ça me laisse froid.

closer dit: à

Je ne suis pas d’accord sur le fait que les chrétiens ne liraient pas leurs textes sacrés dans la langue originale. C’est quoi la langue originale de la Bible? L’hébreu? Pourquoi l’hébreu? Parce que c’est la langue des premiers livres de l’Ancien Testament. Et alors?

La Bible n’est pas le Coran, pour ceux qui ne l’aurait pas remarqué. Dieu ne parle pas l’hébreu plus qu’une autre langue (s’il parle). Il n’a pas fait descendre du ciel un livre existant de toute éternité en hébreu (comme le Coran incréé descendu de la Table bien gardée, en arabe).

La Bible est une collection de textes écrits par des hommes, que les croyants estiment inspirés par Dieu, d’où leur caractère sacré. Ils sont sujets à critique et à interprétation. Il n’y a aucune raison de croire que Dieu n’aurait pas choisi d’inspirer un texte écrit dans un grec maladroit par un disciple de Jésus, dont la langue maternelle était l’araméen!

Je prends un exemple: le texte hébreu de l’Ancien Testament qui fait référence, le texte massorétique a été fixé par les rabbins entre le 8ième et le 10ième siècle après JC, soit MILLE ans après la traduction grecque des septantes faite par des rabbins à Alexandrie vers 270 avant JC, à partir de textes originaux hébreux qui ont disparus. Rien ne dit que les textes massorétiques soient parfaitement fidèles aux sources les plus anciennes.

Je n’ai aucune raison de croire que les rabbins qui ont traduit en grec les textes hébreux existant bien avant la naissance du christianisme (autrement dit sans subir l’influence de celui-ci pour s’en démarquer), n’ont pas au moins autant de valeur spirituelle et d’inspiration divine, pour ceux qui y croient, que des textes hébreux mille ans plus tardifs établis par d’autres rabbins.

Pablo75 dit: à

Oui, Paul Edel, ne pas jeter de pierres à la femme adultère était un progrès, certes.
Auparavant, il y avait eu le sacrifice d’Abraham, notez : sacrifier un agneau à son dieu plutôt qu’un être humain, c’était là aussi un progrès.
Mais le plus grand des progrès, à mes yeux, c’est quand même l’athéisme.
Clopine dit:

Tu devrais lire René Girard. Il va te faire comprendre que tu n’as rien compris au christianisme, et te montrer que dire à des gens d’il y a 2000 ans qu’il faut aimer ses ennemis, est un progrès spirituel gigantesque.

Quant à l’athéisme, ce n’est qu’une FOI comme les autres. Croyant que c’est le Hasard qui a produit tout ce qui existe, tu ne fais que changer le nom de Dieu. Une opération sémantique puérile. Être agnostique c’est tout à fait logique. Être athée c’est stupide.

Paul Edel dit: à

Pablo, je suis Alzeihmer? Merci,personne avait osé me le dire dans mon entourage. avec toi,la vérité sors du puits. Je prends dés ce soir un aller retour première classe pour Lourdes.là bas, me soigner,prier,demander à Dieu de dire moins de foutaises.T’aimer. Heureusement que tu es le gardien de la Raison et de la Vérité sur ce blog.

et alii dit: à

closer, c’est surtout que l’enseignement chrétien se faisait beaucoup par l’image

DHH, dit: à

@clopine
A propos des photos de Clopin une réponse a votre question
Le complément de nom, exprimé en français par la préposition « de » liant entre eux deux substantifs l’un définissant l’autre , est susceptible d’exprimer dans leur diversité tous les rapports de sens possibles entre ces deux termes, loin de se limiter à l’expression de l’appartenance comme dans « le chapeau de mon père »
Donc le photos de Clopin peuvent être :les photos réalisées par Clopin , les photos représentant Clopin,, les photos qui sont la proprieté de Clopin, les photos dont m’a parlé Clopin .
Le lien crée par la préposition « ‘de » exprime potentiellement à lui seul toutes les relations possibles entre Clopin et les photos ; mais au prix d’une ambigüité que seul le contexte permet de dissiper

closer dit: à

Quant à l’existence historique de Jésus, je renonce à argumenter tellement la réponse est évidente. Aucun historien sérieux ne la conteste plus aujourd’hui.

Plusieurs ont cité ici JC Petitfils. Il fait une bonne synthèse des connaissances actuelles.

https://www.lefigaro.fr/vox/religion/2016/12/23/31004-20161223ARTFIG00191-que-sait-on-de-jesus-de-nazareth-le-grand-decryptage-de-jean-christian-petitfils.php

Juste un point tout de même: Paul de Tarse, citoyen romain, juif, un homme d’une intelligence évidemment supérieure, se convertit entre 31 et 36 après JC, soit entre 1 et 6 ans après la crucifixion de Jésus et entreprend aussitôt la construction d’une « église » en s’appuyant sur des communautés déjà existantes.

Question: cinq ou six ans après la mort de Jésus, alors que des milliers de témoins étaient encore vivants, PERSONNE n’aurait dit à Paul et aux autres disciples que ce Jésus n’avait jamais existé? Alors que les juifs comme les romains y avaient évidemment intérêt? Comment croire une ânerie pareille?

et alii dit: à

image:
La première partie du livre de H. Belting se concentre sur le visage du Christ en partant de la définition théologique de la personne du Christ en tant que masque, visage (facies) et contenance (vultus). L’A. perçoit que l’art chrétien a fini par voir dans la personne du Christ une sorte de masque (p. 104). Comme il le montre, la notion de « masque » dans le cas de la personne du Christ n’a été acceptée ni par les théologiens grecs ni par les théologiens latins. Pour l’A., la dispute théologique a fait violence « aux usages linguistiques » (p. 112) : le prosopon théologique admet la synonymie entre « visage » et « masque » ; la personne du Christ a fini par signifier le masque de l’invisible dans la nature humaine du Christ, tandis qu’ousia et hypostasis, qui portaient un sens identique, rappelle l’A., deviennent, dans la théologie, deux notions différentes. Dans la logique stoïcienne ou dans les traités de Plotin, la différence entre l’ousia et l’hypostasis recouvre une différence sémantique capitale ; tandis que, chez les Latins, la persona du Christ n’a jamais signifié le masque du Christ. Ces précisions sémantiques servent à l’A. à montrer que l’icône trouve son assise dans le sens de visage (facies) ou encore de masque. G. Didi-Hubermann relève une autre signification de l’hypostase : celle de « dépôt liquide » ou sédiment, ce qui correspond, dans la pensée aristotélicienne, au sujet, au substrat qui sert de support pour qu’une chose existe. Dans le cas de la peinture, il est permis de la définir dans son entité comme « l’hypostase de la couleur » (p. 188). Dans l’exemple envisagé de la Crucifixion par le Maître du Codex de Saint-Georges, l’A. montre comment les deux couleurs, le rouge et l’or, créent une conversion ou un transitus visuel exprimant l’union hypostatique des deux natures dans le Christ.

8Comment s’est construit le culte des images ? Selon l’A., l’iconoclasme byzantin a été déclenché par les empereurs, qui ont voulu opposer l’image de l’État à celui du Christ (vers 700, avec Justinien). À mon avis, la vision de la sphère des images à cette époque proposée par H. Belting est réductrice : selon l’A., l’image vraie est une empreinte laissée par le Christ sur l’étoffe ou l’image mimétique visant la ressemblance du prototype. Il exclut donc l’icône ou la considère comme une simple image. Il affirme
que le culte des images est né tardivement, vers 700 (sic !). En fait, voici comment il l’aborde : il « n’a pu naître qu’à partir du moment où certains exemplaires singuliers, avec une histoire leur appartenant en propre, sont sortis de l’ombre de l’anonymat pour prétendre à une existence individuelle. Si ces images admettaient qu’on les copie, elles ne voulaient plus qu’on puisse indifféremment les remplacer par d’autres » (p. 84). Autrement dit l’A. soutient que le culte des images est né avec le culte des images vraies, qui revendiquent leur lien avec l’Image vraie ou achiropoïète.
in
https://www.cairn.info/revue-des-sciences-philosophiques-et-theologiques-2009-3-page-601.htm

DHH, dit: à

@Alexia
merci d’avoir pris la peine de me répondre ; mais je ne suis pas convaincue, non que votre démonstrations ne soit pas pertinente, ce qu’elle est sans doute mais elle passe largement au dessus de ma tête par les concepts qu’elle mobilise
@Clopine
Soit sur le harcelemnt encore que je n’ai jamais eu à le subir, mais vous ne m’enleverez pas de l’esprit qu’il y a dans la revendication féministe, en occident s’entend ,une posture de filles gâtéees qui ont trouvé en naissant un monde où les pesanteurs qui empêtraient le destin des femmes avaient largement disparu
Qui il y a 50 ans aurait imaginé que la bataille pour la mairie de Paris se jouerait entre trois femmes ,et qui plus est toutes trois issues de l’immigration et l’une mère célibataire

Marie Sasseur dit: à

#Qui il y a 50 ans aurait imaginé que la bataille pour la mairie de Paris se jouerait entre trois femmes ,et qui plus est toutes trois issues de l’immigration et l’une mère célibataire

Les memes qui n’imaginaient pas un homo comme premier de paris, certainement.

Pablo75 dit: à

@ Closer

Tu as lu les livres et vu les documentaires de Prieur et Mordillat? Tu as vu à la TV ou écouté à la radio des débats entre eux et leurs adversaires? Tu as lu les douzaines de pages que Télérama a consacrée à la polémique?

Moi je l’ai fait. Et c’est un thème qui m’intéresse depuis que je suis adolescent et sur lequel j’ai beaucoup lu.

Il est évident que ce thème suscite toujours des tonnes de critiques, contre-critiques, contre-contre-critiques et ainsi jusqu’à l’infini. Et beaucoup de mauvaise foi venant des gens qui ont beaucoup à perdre si les versions officielles étaient définitivement contredites. C’est la même chose, multipliée par mille, avec l’ésotérisme.

L’essentiel dans tous ces thèmes c’est de bien s’informer, avec la tête froide, sans se laisser influencer par des croyances parasites. Et à la fin de décider soi-même en toute bonne foi, tout en restant ouvert à toute autre possibilité. Mais l’essentiel c’est l’information, les données, les faits incontestables.

Après avoir beaucoup discuté d’ésotérisme (d’astrologie ou d’ovnis, par exemple) avec des centaines sinon des milliers de gens depuis l’âge de 17-18 ans, j’ai compris que ce sont les gens les moins informés sur un thème polémique qui discutent le plus sur lui, si ce thème remet en cause leurs croyances (comme ici le Pétomane, par exemple).

Moi j’ai toujours cherché les tenants sérieux d’opinions contraires aux miennes, pour les confronter justement (comme je le fais ici sur l’art abstrait ou de la musique atonale). Pour les thèmes des ovnis, par exemple, après en avoir cherché des livres qui démontent les millions (sic) de preuves qu’il y a de leur existence, j’en ai trouvé un. Un seul. Et il est complétement débile.

Autrement dit, et contrairement aux apparences, les gens sérieux et sincères qui pensent le contraire que moi sur les thèmes qui me passionnent, m’intéressent beaucoup. Mais ils sont difficiles à trouver. Et si on les trouve et on discute avec eux, ils jettent vite l’éponge devant des objections qui mettent en doute leur croyances. Par exemple, Renato ici, très compétent en matière de musique abstraite mais qui refuse de discuter sur le fond du problème.

Parce qu’en réalité la plupart des gens, et en tout, n’ont pas d’opinions, mais des croyances.

Pablo75 dit: à

Pablo, je suis Alzeihmer? Merci,personne avait osé me le dire dans mon entourage. avec toi,la vérité sors du puits. Je prends dés ce soir un aller retour première classe pour Lourdes.là bas, me soigner
Paul Edel

Amette, tu ne sais plus lire. J’ai écrit: « Là tu montres que tu n’es pas honnête OU que tu as alzheimer. » Pourquoi tu as choisi la deuxième option alors qu’en tant qu’homme de lettres tu sais très bien qu’elle est là pour des raisons rhétoriques, pour montrer que la bonne est la première?

Tu nous prends tous pour des cons?

Marie Sasseur dit: à

Salamito et les autres contre les mises en scène

« Et c’est pourtant là qu’il faut entrer dans les questions de fond… et que le bât blesse. Ce n’est pas ici le lieu pour proposer un relevé exhaustif des erreurs ponctuelles, gravissimes contre- vérités à l’occasion – Salamito se contente de sélectionner les plus belles perles : il est vrai qu’il a l’embarras du choix, dans la série télévisée, mais aussi dans le livre qui l’accompagne, Jésus sans Jésus (3), par ailleurs prompt à l’histoire-fiction (on appréciera ainsi tout particulièrement les développements visant à répondre à la fausse question « Et si Marcion avait gagné ? »). Au-delà des problèmes factuels, on diagnostique une tendance problématique à mélanger, voire à inverser franchement les tendances de fond. Un seul exemple : deux intervenants n’ont pas plus tôt fini d’expliquer comment saint Augustin (354-430) s’est attaché à distinguer le sort de l’Empire romain de celui de l’Église que la voix off s’empresse d’affirmer que, à cette époque, « l’Église et l’Empire se confondent »… Mais venons-en au problème de fond qui grève l’ensemble de l’entreprise de MM. Mordillat et Prieur : ses partis pris axiologiques. Disons-le tout net : les auteurs de la série l’Apocalypse ne sont pas chrétiens (ce qui arrive à des gens très bien !), mais ils mettent tout en œuvre pour le manifester en usant d’une affirmation identitaire très marquée et non dénuée de provocation. Quid de la neutralité de l’historien, nu devant les faits bruts ? Pire, ils s’y prennent de telle sorte que quiconque viendrait leur apporter la contradiction serait automatiquement discrédité pour des motifs religieux, leur perspective n’étant pas chrétienne. Ils établissent ainsi une sorte d’équation dont il est difficile de se dépêtrer : ne pas souscrire à l’axe qui guide l’Apocalypse, c’est réagir en chrétien, donc idéologiquement et non pas scientifiquement. Jean-Marie Salamito note d’ailleurs dans sa réponse (4) que, dès le duel engagé, Mordillat le pressa de se déclarer chrétien… comme si le reconnaître équivalait à nourrir une vision orientée de l’histoire, non scientifique car religieuse.  »

Vision du christianisme, contre prieur et Mordillat, par B Goldlust, Revue des Deux Monde.

hamlet dit: à

closer : a-t-on une preuve de l’existence évidente attestée de Saint Paul ?

hamlet dit: à

closer : avez-vous déjà une preuve attestée de votre propre existence ?

hamlet dit: à

avons-nous une preuve attestée de notre propre existence ?

MS a de la chance, elle sait qu’elle existe sous la forme d’une Blatte la Chiasse.

Mme Marie Odile Sasseur de la Blatte de la Chiasse : avec une nom pareil c’est une chance qu’on a pas guillotiné vos aïeuls.

Marie Sasseur dit: à

Ducon toi au moins, on sait que tu sais remuer la merde.

Pablo75 dit: à

Quant à l’existence historique de Jésus, je renonce à argumenter tellement la réponse est évidente. Aucun historien sérieux ne la conteste plus aujourd’hui.
closer dit:

Ok, on a compris quel genre de croyant tu es.

Quant à « la preuve » de Saint Paul, laisse-moi rire… Je te rappelle uniquement que 99 % des documents sur lesquels se base ta croyance on les a grâce à des copies faites par des moines chrétiens 4 siècles au moins après la naissance supposée du Christ. Je te laisse supposer ce que ce fait incontestable peut permettre comme manipulation.

Et tout cela sans parler des versions aussi historiques que la tienne sinon plus de la vie du Christ au Cachemire…

(On discutera une autre fois de ce que l’ésotérisme raconte de Paul de Tarse, un personnage très intéressant qui a peu à voir avec ton Saint Paul).

Janssen J-J dit: à

@ AN / le résumé de l’article de trois amis universitaires paru dans une revue

Je trouve, AN, que vous prenez les mauvaises manies d’etalii. C’est dommage, pourquoi ne pas sourcer ce papier, apte à susciter l’admiration d’un Marc Duby-Court ignorant cet très chic effet d’androphonocratie ?
Auriez-vous un brin honte de cette admirable logorrhée déployée par vos amis rugbymen ? 🙂

(genre d’assortiment : L’une des critiques récurrentes est l’imprononçabilité des graphies proposées. Cette critique rappelle le soutènement phonocratique de l’épistémologie linguistique et la relégation ancillaire de l’écriture confortée par le rapport de l’Académie française. Affirmer une efficience propre de l’écriture suppose la déliaison du phonique et du graphique, pour couper court aux arguments des gardien•nes de l’ordre. Les deux destitutions sont inséparables puisqu’elles s’attaquent à un même système : l’androphonocratie, foyer où s’alimentent les passions tristes d’un héritage menacé… en attente d’autres jubilations).

Et par ailleurs, Alexia, êtes-vous pour ou contre l’existence historique de Jésus ? Plutôt Abbé Meslier-Onfray ou plutôt Ernest Renan-Capussant ?

Chaloux dit: à

Chaloux : Quoiqu’il en soit, il doit bien y avoir quelqu’un à la base de la fantastique prise de conscience dont parle la grande Marguerite. Si ce n’est Jésus lui-même, c’est donc son frère.

Ci-dessus, Pablo, j’ai déjà répondu. Salamito a bien répondu à Prieur et Mordillat. Quels que soient leurs qualités, il arrive toujours un moment où il faut sortir de la vulgarisation. Si tu lis le livre de Charles Perrot -auquel fait allusion Guillemin avec beaucoup d’éloges, ce dont je ne me souvenais mais sans doute la raison pour laquelle je l’avais acheté-, tu comprendras ce que je veux dire.

Closer :Question: cinq ou six ans après la mort de Jésus, alors que des milliers de témoins étaient encore vivants, PERSONNE n’aurait dit à Paul et aux autres disciples que ce Jésus n’avait jamais existé? Alors que les juifs comme les romains y avaient évidemment intérêt? Comment croire une ânerie pareille?

C’est l’argument, très recevable, de Guillemin dans son livre L’affaire Jésus. Un livre absolument magnifique.

« Même pour ceux qui, un peu vite, tiennent pour « interpolée » la précision de Tacite, concernant Ponce Pilate, et même en admettant, ce qui est encore plus difficile, l’inauthenticité de l’allusion faite par Flavius Josèphe à Jacques « frère de Jésus, le prétendu Messie reste -le Talmud l’établit- que les rabbins tout en niant avec violence le caractère messianique du Nazaréen, n’étaient même pas effleurés par l’idée d’une fabrication artificielle de son aventure. S’ils avaient pu dire aux chrétiens : « Mais taisez-vous donc ! Votre Krestos n’est qu’une invention », ils auraient ressassé cet argument décisif. Ils n’y songent point. »
Henri Guillemin, L’affaire Jésus, Seuil 1982, p. 21-22.

Chaloux dit: à

Et on dira que la France n’est plus chrétienne! Elle l’est plus que jamais, « regarde moi qui change », dirait Valéry.

Pablo75 dit: à

avons-nous une preuve attestée de notre propre existence ?
hamlet dit:

Vue l’odeur de tes posts, nous on sait qu’il y a dans ce blog un Pétomane qui utilise ton pseudo pour les signer.

Est-ce que c’est toi?

Marie Sasseur dit: à

J’ai repensé à ces croyances d’astrologie, l’autre jour en revenant sur un roman du prix Nobel de littérature. Pas le raciste, l’autre, injustement éclipsée par le scandale.
Le personnage principal de ce roman, qui est loin d’être une madame soleil de carnaval, a l’astrologie comme hobby.

Certes elle a une formation scientifique, ce qui la surclasse un peu par rapport aux gourous qui escroquent le péquin moyen, et a la limite, tant pis pour lui.
Non, là, cette passion véritable est plaisante à lire, car elle fait bien comprendre les croyances associées à la représentation sous forme d’une carte astronomique , dont il faudrait associer une capture d’écran à l’instant t. Instant t qui reste une plage horaire vaguement approximative, selon que le  » travail » aura été plus ou loins long.

Alors, ducon, j’ai fini par en revenir à ma passion a moi, le ciel étoilé.
C’est chouette, non ?

https://www.stelvision.com/carte-ciel/

bouguereau dit: à

pédro entre ses halu olfactives et de ses figures de style de chiottes..

Chaloux dit: à

Magnifique carte du ciel. Surtout observé dans les îles grecques où il se lit comme un cadeau des dieux.

bouguereau dit: à

C’est l’argument, très recevable, de Guillemin dans son livre L’affaire Jésus

quil soit recevble mon larbin ne prouve pas que dautres hévénment faux nait pas été mis en doute..ce qu’il faut admettre c’est la recvabilité des arguments des autres mon couillon de larbin..les coups dpieds au cul s’himpose..et tu lsens bien

Chaloux dit: à

Pauvre bousemolle, toujours puant, toujours enfermé dans ses cabinets à cause de la fréquence démente de ses jets de colique, toujours sali.

bouguereau dit: à

Parce qu’en réalité la plupart des gens, et en tout, n’ont pas d’opinions, mais des croyances.

si l’on peut ratiociner sur de tel concèpe..ne pas négliger çui qui peut subsummer..l’hidéologie..car elle est souvent transparente a elle même..pour preuves: tes propres pets ne semble pas t’hincommoder

Pat V dit: à

Il est vrai que cette image complète – vue en son entier visuel – est une archive car elle est vue de l’intérieur.
 » Cette approche du temps, illustrée aussi bien par la photographie que par le film, est fondée sur l’observation tranquille et concernée, la politesse du regard, l’appropriation d’un dedans imaginaire par le dehors. »
Mais le dedans imaginaire il nous faut bien l’imaginer?
De la même façon que ces peintres qui ont « noté » des moments de l’intérieur momentanément cloîtrés durant le confinement.

https://www.henricartierbresson.org/wp-content/uploads/2020/02/Alger-22h05-le-9-novembre-2013.jpg
Mur rose et sol mosaïqué, cela aurait pu être un Marc Rothko ou un Félix Gonzales-Torres et son fameux rideau.
C’est ce que nous montre la seconde photographie posée ici par Passou. Un écran, mais quel écran?
Quasiment l’espace frontal de Rothko.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*