de Pierre Assouline

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La République des livres
Légère considération de Robert Walser pour ses traducteurs

Légère considération de Robert Walser pour ses traducteurs

Quel écrivain n’a pas rêvé de faire face l’ensemble de ses traducteurs réunis pour décortiquer son œuvre dans de multiples langues ? C’est sûrement une épreuve, mais si enrichissante, et probablement édifiante, qu’elle vaut l’épuisant marathon que l’exercice suppose. Car il s’agit bien d’un échange intense sur l’art et la manière de déporter des mots et une pensée d’une langue d’origine à une langue d’accueil. Rien à voir avec ce que vivent depuis deux mois les onze traducteurs venus de onze pays enfermés dans un bunker près de Milan : chargés de traduire de l’anglais, dans le plus grand secret et dans des conditions de sécurité draconiennes, le prochain roman de Dan Brown Inferno, ils vivent un enfer digne de Dante, ce qui tombe bien car c’est le sujet. En 2007 Günter Grass avait réuni tous ses traducteurs à Lübeck, comme il le fait à chaque fois, pour discuter des problèmes posés par le manuscrit de ses Mémoires qui devaient paraître sous le titre Pelures d’oignon, et leur permettre de confronter les obstacles auxquels ils faisaient face. Encore faut-il être un écrivain tel que Grass pour disposer d’autant de “surface”. Le plus souvent, cela se passe à titre posthume sous forme d’un colloque.

Le cas cette semaine en Suisse où dix-sept traducteurs de Robert Walser étaient réunis pour une journée à l’initiative du Centre de traduction littéraire, de l’université de Lausanne, et de son meilleur specialiste Peter Utz, autour de l’oeuvre de ce marginal, inquiet, solitaire et contemplatif. Ils ont tous eu à plancher non sur Le Brigand, Les Enfants Tanner, l’Institut Benjamenta, ou sur l’un des piliers de ses Oeuvres complètes (vingt volumes déjà parus chez Suhrkamp, et ce n’est pas fini) mais sur un petit texte de l’inégalé scribe miniature des Microfictions, paru le 12 novembre 1927 dans l’édition du soir du Berliner Tageblatt. Juste une chronique bien dans sa manière, douce et fragile, polie et gaie, toute de pudeur ironique, intitulée Die leichte Hochachtung (La légère considération). Désolé, pas de lien possible, hélas, il faut être abonné au Temps. Mais ce texte commence ainsi :

« Ich schreibe hier ein Prosastück, worin ich jeden Satz mit einem selbstbewußten Ich anfangen will.

Ich mache hierzu ein sehr ernstes Gesicht.

Ich bilde mir ein, ich hätte vielleicht Anlaß, mir bezüglich des Gedeihens des Buchgeschäftes insofern einen Vorwurf zu machen, als ich durch eifriges Schreiben in die täglich erscheinenden Blätter, von denen man sagt, sie bedeuteten die Welt, dazu beitrage, daß das Interesse von der gehefteten und gebundenen Literatur abgelenkt und auf die gleichsam einzeln umherfliegende hindirigiert wird.

Ich behellige aber anderseits die Herren Bücherherausgeber oder Verleger in keiner Weise mit Anfragen, ob sie geneigt seien, spesenverursachende Editionen zu riskieren, indem ich Inhaber eines Nachrichtenetablissements bin, das mich mein Auskommen finden läßt…. »

L’une de celles, nombreuses sous sa plume, qui ont le rare pouvoir d’envelopper ceux qui les lisent d’un certain bonheur. En retour, un tel phénomène a la vertu, non moins exceptionnelle, de susciter chez eux non seulement de la gratitude envers cet écrivain, populaire ici ou confidentiel là, mais une sorte d’affection. Ils sont tous persuadés que Robert Walser ne s’adressent qu’à eux personnellement tant son écriture leur est immédiatement familière. Il est d’ailleurs remarquable de voir comment depuis des années, cet écrivain mort en 1956  se débarrasse de son encombrante réputation de sous-Kafka grâce au crédit que lui apporte l’admiration d’auteurs tels que Sebald, Sontag ou Vila-Matas, avec une ferveur égale à celle que lui vouait de son vivant Hesse, Musil ou Benjamin.

Toute une littérature de l’effacement, de l’ennui, du silence, et pourtant, il ne fait pas sombre à l’intérieur. Un fou peut-être, mais un fou de la digression, ainsi que l’on nomme les bavards de génie. Ses armes : un humour et une ironie au service de la plus légère acuité littéraire, celle qui se reconnaît à son absence totale de cuistrerie. Ses proses minuscules disent presque rien sur presque tout, et réciproquement, mais nul ne sait les dire comme lui. Son style tient tellement bien par sa seule force interne qu’il n’a pas besoin de s’appuyer sur des objets, des sujets, voire, horresco referens, des idées. Infatigable marcheur, il est mort sur scène à 78 ans, en marchant dans la neige, sur laquelle il s’est écroulé en chemin, le jour de Noël.

Alors, en quelles langues ses traducteurs se sont-ils confrontés ? Chinois, japonais, russe, polonais, hongrois, tchèque, slovène, hébreu, espagnol (castillan et catalan), anglais d’Amérique, portugais du Brésil, italien, grec, turc, et, naturellement, français avec Marion Graf, auteur de treize traductions de livres de Robert Walser sur les dix-neuf inscrits au catalogue des éditions Zoé grâce à l’opiniâtreté de Maryse Pietri. L’envoyée du Temps, Isabelle Rüf, qui a suivi les travaux, a pu constater que, dès le titre de la chronique, les problèmes fusaient. Que faire de cette «légère considération» ? En italien, all’acqua di rosa ; en anglais, mild ou faint mais pas light ; en hébreu leicht, hoch ou achtung, au choix ; en japonais, il faut trouver quelque chose qui évoque la brise dans le zen…

 “L’exact tombé de la phrase, l’allitération, le rythme des incises, la polysémie, les sous-entendus, l’ironie et la tendresse de la prose walsérienne, tout cela est pesé et discuté dans un allemand parfait que colore la musique des accents.”

Mais le terrain est miné dès l’entame de la chronique. En effet, comment rendre le fameux “Je” walsérien qui commence ses phrases ? Cela tient quasiment de la contrainte oulipienne.  Il faut parfois recourir à des périphrases pour s’en sortir honorablement. Dans un récent recueil de chroniques littéraires (De la lecture à l’écriture, Seuil, 2012), J.M. Coetzee dit son admiration pour Walser, l’homme des formes brèves davantage que le romancier, en proposant, à la suite de l’auteur lui-même, de lire toute sa prose comme “un livre du moi (Ich-Buch) éclaté ou disjoint” ; et comme pour s’interdire la solennité qui le ferait considérer comme un grand écrivain, lui à qui la notion meme de grandeur était si étrangère, il cite ce poème :

“Je ne souhaiterais à personne d’être moi,

Moi seul suis capable de me supporter.

Savoir tant de choses, avoir vu tant de choses, et

Ne rien dire sur rien.”

Cela a l’air si facile à traduire, et pourtant… Puis les organisateurs ont emmené ces traducteurs venus de partout du côté de Herisau (canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures) pour un Walser Tour. Et là, entre les murs de l’hopital psychiatrique où l’écrivain passa ses vingt-cinq dernières années (délire de persécution, gaieté douloureuse, mélancolie profonde), tous ces germanophones saisis par l’émotion se sont retrouvés autour d’une même langue qui n’était ni le Hochdeutsch, ni le Schwytzerdütsch, mais le silence.

(« Train de traducteurs » photo David Plowden ; « Robert Walser » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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632 Réponses pour Légère considération de Robert Walser pour ses traducteurs

Soillon Pratic dit: à

La mauvaise langue dit: 12 mai 2013 à 19 h 10 min
« Mais Sigismond a raison, j’ai une profonde et viscérale intolérance à la connerie. Et plus je vieillis, plus mon intolérance s’aggrave…  »

Faites comme moi : passez vos posts.

des journées entières dans les arbres dit: à

Du «  feuilletoniste» :
« Quand dans l’antique et encombrant omnibus à chevaux, qui trottinait pourtant avec souplesse, je traversais les rues et la vie de Berlin, ce qui me revigorait et m’amusait toujours, j’ai souvent entendu le contrôleur plus très jeune et bienveillant dire d’une cocasse et modeste façon ce petit mot insignifiant, mais à cet instant tout de même assez important et qui, par souci de l’ordre et du règlement, figurait d’ailleurs aussi sur une pancarte qu’on pouvait afficher ou non, l’inscription : COMPLET. »
(traduction Gulnaz Houchidar)

De « ma grand-mère avait les mêmes» :
« V‘là l ‘bord d ‘la nuit qui vient.
Celle-là, c’est la marque d’une seule personne. Une belle personne. Madame Hermier était l’épicière. Elle est morte depuis quinze ans au moins. C’est elle qui régentait le quartier, avec, sous son apparence revêche, un sens de l’équité sans concession. Première rencontre un jour de panne d’électricité :
-Mon pauv’ monsieur, j’veux bien vous vendre trois bougies, mais pas la boîte. Il en faut pour tout le quartier.
Au fil des ans, elle était devenue une amie, venait à la maison partager la galette des rois, bavardait un peu, et disait tout à coup :
-J’vais renter. V’là l’bord d’la nuit qui vient.
Des mots entendus, des mots qu’elle inventait ? Peu importe. Les mots de Madame Hermier. J’aime les soirs précoces à cause d’elle, la sagesse solitaire de ses dimanches d’hiver. Rien ni personne ne l’attendait, mais il fallait rentrer avant la nuit»

Ah ben non, c’est pas du Kafka.

JC dit: à

Il semble que le moment est venu d’ouvrir notre e-boutique RDL : « Injures et Compliments » !

En effet, vous l’aurez remarqué, en RdL on se trouve parfois démuni devant l’attaque subtile d’un ML ou l’émerveillement d’une découverte à célébrer, rarissime, chez Bloom.

En ce cas, faites appel à notre expérience ! Vous trouverez chez nous ce qui convient à votre humeur. Déclenchez à volonté dépression ou sourire de contentement chez l’Autre !

Une idée de nos prix ? Le juron standard : 10 euros, élaboré : 25 euros. Un compliment bien tourné : 50 euros. Une vacherie courante (pédé à roulettes, gouine sèche) : 3 euros. Un compliment empreint de la plus exquise délicatesse : 100 euros.

A la demande, nous étudions et réalisons la création de Collectif de Défense personnalisé, chargé de laminer tout opposant à vos idées. N’hésitez pas ! nous sommes à votre service … Vos idées valent bien qu’on les supportent ! Nos grands clients, FMI, OCDE, Elysée, E.N., en témoignent…

Notre devise ? « Injures et Compliments font battre les coeurs plus vite, plus fort ! » A bientôt …

u. dit: à

Cet entretien avec Steiner est malheureux.

C’est une agréable conversation avec un « bon vieux », mais si on n’a pas la chance de partager en même temps avec lui un excellent thé, ou un whisky acceptable, on a un peu perdu son temps!

Ô passant, si tu ne l’a jamais lu, saches qu’il vaut mieux que ça (sa Thèse, surtout)!

u. dit: à

Pauvre Günther Grass!

Il a fallu que l’infâmante rouelle de « l’antisémitisme » lui soit collée sur le dos, alors que tant d’autres la mériteraient à juste titre.

Il faut vraiment n’avoir rien compris… ou rien lu.

John Brown dit: à

Je lis avec jubilation le « Céline à Sigmaringen » de Christine Sautermeister. Passionnant et hilarant. Se livrant à une comparaison méthodique et détaillée entre les faits et leur transposition romanesque , l’auteur fait apparaître, force citations à l’appui, le travail de transfiguration systématique auquel se livre l’écrivain, et qui aboutit à faire de « D’un château l’autre » un des rares chefs-d’oeuvre, sinon LE chef-d’oeuvre du burlesque de la littérature française. il faut lire ce livre, qui montre ce que sont en réalité les « mensonges » de Céline : l’expression et le moyen les plus évidents de son génie. Dans le roman français, et même dans la littérature romanesque mondiale, la « vis comica » célinienne n’a pas d’égale.

Paul Edel dit: à

Mauvaise langue, sur les problèmes de l’identité, relire ce texte fascinant de Luigi Pirandello: « Un, personne et cent mille » vertigineux comme souvent chez Pirandello. (collection l’imaginaire, Gallimard)

John Brown dit: à

« Si vous n’avez jamais rien compris à Steiner, commencez peut-être par ses études sur le personnage d’Antigone. C’est un bon accès à toute son œuvre. » (rédigé par LML)

 » Si vous n’avez jamais rien compris à Steiner… » : non, mais quelle arrogance! Comme si on avait attendu les conseils de lecture de LML pour le lire ! Et puis tout de même, pour ne « rien comprendre » à Steiner, il ne faut pas être très futé. Steiner, ce n’est tout de même pas Heidegger. C’est un excellent professeur, comme il se définit lui-même dans son entretien avec Nicolas Weil, un excellent vulgarisateur, journaliste et conférencier. Et tout n’et certainement pas de la même qualité dans cette oeuvre : le récent opus, « Poésie de la pensée », ne tient pas suffisamment les promesses de son beau titre, ne dépassant pas toujours le niveau d’une compilation peu rigoureuse.

La mauvaise langue dit: à

Ce qu’il y a de bien avec la méthode u. (une bonne colle !), c’est qu’il ne se mouille jamais dans ses commentaires, il n’esquisse jamais la moindre analyse de peur probablement qu’on le prenne en flagrant délit de connerie comme ça arrive quand il se croit très savant en matière de droit international et interroge, sûr de lui, toute la communauté des Rdliens : Alors qu’est-ce que vous trouvez à redire à ça ! Ce type est impayable. D’une forfanterie exhibitionniste à toute épreuve, un peu comme le PC indéboulonnable ! Alors, il ne vous dira jamais pourquoi l’entretien de N. Weill avec G. Steiner ne vaut pas mieux qu’une « agréable conversation » avec un « bon vieux » (on remarquera en passant la condescendance du ton, caractéristique du personnage, puant s’il en fut jamais !). Il se contentera de ses favorites petites broderies en dentelles qui disent tout et rien, lancent des anathèmes, des jugements à l’emporte-pièce en veux-tu en voilà et se retire sur la pointe des pieds comme s’il avait honte d’être venu déposé sa petite crotte en passant…

Un vrai personnage de théâtre, ce u., à qui ilk faudrait dire Ouuuuhhh !

I.ri dit: à

à rpops de la discussion sur le plgiat dans l’entretien avec Stein, je ne me souviens pas qu’ait été signalée la page
« Jean-Noël Darde, le Torquemada du plagiat
http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/

renato dit: à

« Il faut vraiment n’avoir rien compris… ou rien lu. »

Il faut avouer que faute d’analyses à la hauteur des enjeux, Grass n’a pas été ce qu’il y a de plus ‘olympien’ dans l’expression de ses opinions.

renato dit: à

Enfin ! à la longue c’est ennuyeux ce fait que les liens s’ouvrent dans le même onglet !

I.ri dit: à

entretien avec Steiner

La mauvaise langue dit: à

La haine égare ce pauvre écervelé de JB comme d’hab. Je ne faisais que répondre à un rdlien qui disait n’avoir jamais rien compris à Steiner… JB, conforme à sa réputation de pauvre crétin…

Jacques Barozzi dit: à

« il n’esquisse jamais la moindre analyse de peur probablement qu’on le prenne en flagrant délit de connerie »

Un risque que vous ne risquez pas de courir, ML !
Vous foncez souvent, plein de certitude, jusques, hélas, au délit caractérisé.
Il ne vous arrive jamais de douter de ce que vous dites ?

La mauvaise langue dit: à

Pas plein de certitude, Baroz ! Sûr de la vérité que j’énonce et dont je ne suis que le porte-parole. Vérité que le plus souvent, vous ignorez et prenez comme une opinion. C’est là la source de nos malentendus, un abîme d’ignorances. Vous prenez pour discutable ce qui ne se discute pas, en revanche là où il faudrait discuter parce qu’il y a matière, on ne vous trouve jamais…

lectrice lamba qui lambine sur la rdl dit: à

La mauvaise langue dit: 12 mai 2013 à 20 h 35 min

Voyez, Sigismond, tout le monde sait à quoi s’ en tenir sur chacun des intervenants réguliers de la RDL!

hamlet dit: à

« Il a fallu que l’infâmante rouelle de « l’antisémitisme » lui soit collée sur le dos, alors que tant d’autres la mériteraient à juste titre. »

désolé, vous avez raison, le mot « antisémite » n’est pas adapté, pour nous, en France.
Le journal die welt préfère l’expression elliptique « problème avec les juifs », bien que le journaliste allemand Broder parle « de l’érudit antisémite allemand »:
http://www.welt.de/kultur/literarischewelt/article106152894/Guenter-Grass-Nicht-ganz-dicht-aber-ein-Dichter.html

de son côté der spiegel n’utilise pas le mot « antisémite », ils parlent de sa vision caricatural du juif :
http://www.spiegel.de/international/germany/editorial-on-guenter-grass-poem-about-israel-a-825818.html

mais ça c’est bien sûr c’est dans les journaux allemands.
Les journalistes français ont toujours été bien plus intelligents que leurs collègues allemands, et surtout ils savent mieux reconnaitre un antisémite.

le problèmes des allemands, ils sont moins paralysés que par l’aveuglement dû au culte du grand écrivain, il faut dire que comparé à nous ils en ont une flopée, du coup ils n’hésitent pas à leur rentrer dans le lard, alors que nous, français, grand peuple des Lumières, comme Paul Edel nous avons la vénération facile.

on nous refait le coup à chaque fois du grand écrivain qui ne peut pas être une sale type.
et ben oui : on peut être un grand écrivain et être un grand sale type, comme on peut écouter du Schubert le matin et torturer le soir, être un esprit mesquin.

le seul qu’on pourrait demandait à un type qui s’est porté volontaire pour rentrer dans la waffen ss en 1943 c’est juste, un jour, de devenir un vrai démocrate, ce qu’il n’a jamais été.

Jacques Barozzi dit: à

« Sûr de la vérité que j’énonce et dont je ne suis que le porte-parole. »

C’est de l’humour ou vous êtes réellement le roi des cons, ML ?

lectrice lamba qui lambine sur la rdl dit: à

Jacques Barozzi dit: 12 mai 2013 à 20 h 53 min

Et là, encore!
Ils ne sont pas cons, mais pas cons du tout, nos erdéliens!

I.ri dit: à

quand je pense que l’o parle de pape-sse- de (design//etc) toi, ce n’est pas encore le top !

Jacques Barozzi dit: à

L’autre jour vous nous avez affirmé que vos élèves ne fumaient pas de joints, ML.
Je viens de voir un documentaire sur le cable où, entre autres, on voyait des gamins de 14 ans du 16e arrondissement. L’un d’entre eux disait avoir commencé à fumer des pétards à 10 ans, en CM2. Il nous a expliqué qu’il se fournissait dans les cités, à 10 euros le gramme d’herbe. Il en avait 10 grammes qu’il a partagé avec ses copains. Après quoi on les a vu rire bêtement, de tout et de rien. Le journaliste a cru bon de nous prévenir que bien entendu, leurs parents ne se doutaient de rien. Apparemment leurs profs non plus ! Selon les statistiques, un sur quatre à cet âge auraient fumé du cannabis…

I.ri dit: à

roi, ce n’est pas encore le top: mais n’est-ce que de l’ersatz ?

La mauvaise langue dit: à

Non, je crois plutôt que c’est vous le gros con, Baroz, comme trop souvent ! Vous devriez plutôt vous remettre en question au lieu d’aggraver votre cas.

Ou alors donnez-moi un exemple concret où je me serais trompé. Mais vous ne le ferez jamais. Vous auriez trop peur d’être vous aussi pris en flagrant délit de connerie….

La mauvaise langue dit: à

Non, les élèves de mon collège ne fument pas de joints au point d’être dans un état second au collège. Seule votre connerie et votre ignorance peut vous laisser penser le contraire.

Mais vous semblez mieux savoir que moi ce qui se passe dans mon collège ! Si c’est pas un signe de débilité avancée, ça ! C’est vous le con, pas de doute là-dessus !

La mauvaise langue dit: à

Mon collège n’est pas situé dans le 16è.

u. dit: à

« Sûr de la vérité que j’énonce et dont je ne suis que le porte-parole. Vérité que le plus souvent, vous ignorez et prenez comme une opinion. Vous prenez pour discutable ce qui ne se discute pas »

Ça va bien, Mauvaise Langue?

Bah… il arrive à tout le monde d’avoir un coup de sang.
Dites nous que vous regrettez ces propos malheureux, et on effacera tout!

Parce que l’acceptation d’intervenir sur un blog signifie qu’en droit tout est discutable.
Je sais, je sais… C’est parfois inconfortable.

« Je ne connais le judaïsme que de troisième main, mais j’ai choisi: je préfère ma grand-mère à la vérité » (hein).
Sachez que tout le monde observera dix secondes de silence.
Qui n’a pas des attachements?
Mais quoi, ici, on met tout en jeu.
Enfin, on devrait.

Rien n’est vraiment ridicule, Mauvaise Langue, sauf l’illusion impossible d’un « hors jeu », s’agissant d’un espace virtuel.
« Jeanne, la jeune Lorraine, entendait des voix »
« Cette langue que nous devons ‘dire’ (Qûl…) n’est pas le dialecte de ma nation, elle est est incréée »
« Mémé à poil sur la photo, ce n’était pas un punctum ordinaire ».

Mais bien sûr.
Je n’en ris pas.
J’ai trop l’habitude.

C’est peut-être, sur un blog, une affaire de ponctuation…
Tenez, essayez « Mau.vaise Lan.gue », vous verrez bien.

La mauvaise langue dit: à

Voilà ce qui relie à plusieurs siècles de distance l’héroïsme de Roland au « Gott mit uns » de la Wehrmacht compromis à l’Est dans les massacres de la Shoah par balle comme le souligne à nouveau un récent livre d’histoire : Sönke Neitzel et Harald Welzer, Soldats. Combattre, tuer, mourir : procèsverbaux de récits de soldats allemands, Gallimard :

La conclusion de l’étude de « Héroïsme et vérité » du bouquin de Th. Hentsch à propos de la Chanson de Roland :

« Avoir Dieu pour soi, c’est se donner une légitimité supérieure. Ce besoin de Dieu est aussi le signe d’une insuffisance. Aux Achéens, il suffisait de se savoir achéens, aux Troyens, troyens. Le chevalier franc doit se savoir, se vouloir chrétien. L’honneur se cherche une justification dans la vérité. Mais cette caution se paie à coup de sang : la vérité qui donne la vie éternelle tue. À la vérité le Christ s’offrait en sacrifice. Augustin lui sacrifiait sa sensualité. Désormais, c’est la mort de l’autre qui témoigne de la justesse et de la justice de la foi. Roland n’expire (en Dieu) qu’après les avoir tous tués. On passe du sacrifice au massacre. »

De cela, depuis Abimelec qui met fin à la guerre sainte dans la Torah, les Juifs ont toujours été exempts, et ne font la guerre qu’après l’échec de toute négociation sans l’exclure pourtant jamais. C’est la très grande différence qui existe entre les Juifs et la tradition occidentale qui relie la vérité et la mort.

La mauvaise langue dit: à

Non, en droit tout n’est pas discutable. Pas au niveau des vérités banales et reçues par tous les honnêtes hommes que je publie ici le plus souvent. Seuls les esprits de mauvaise foi comme u. peut prétendre le contraire contre toute raison, et bien sûr sans jamais faire la moindre démonstration de ses jugements habituels à l’emporte-pière qui le déshonore pour jamais.

u. dit: à

« ses jugements habituels à l’emporte-pière qui le déshonore pour jamais. »

Pourquoi à jamais, camarade?
Et la Diskursethik?

Allons, allons.
Open-ended, voilà ce qu’on doit être, hein.

La mauvaise langue dit: à

Vous croyez que vos propos ne vous déshonorent pas à jamais quand vous me traitez de nazi, comme tous les salopards d’antisémites le font régulièrement à propos d’Israël, de Rabin par le passé et aujourd’hui contre n’importe quel responsable politique israélien ?

Vous avez perdu votre honneur à jamais !

I.ri dit: à

Mauvaise langue, dès que vous débattez , cotre expression devient déplorable
peuvent prétendre
jugements qui le déshonorent
vous vous corrigeriez tout seul si vous preniez le temps …
or cela fatigue un lecteur de bonne foi , surtout un lecteur qui apprécie vos citations et vos choix , et est prêt à vous accompagner vers des questions et des lectures sans ricaner de manière infantile , à l’abri des dernières exaltations/exultations à la mode en France ou ailleurs

u. dit: à

« C’est la très grande différence qui existe entre les Juifs et la tradition occidentale qui relie la vérité et la mort »

Bah, le soi-disant « occident » est tellement varié qu’il dépasse infiniment nos faibles théories, vous le savez bien.

Foutez en l’air vos mauvais livres, c’est le conseil d’un ami (vraiment).
Votre aimable Quebecois a, lui aussi, succombé à l’attrait de la bouteille à encre.

C’est le défaut de vos modèles (qui ont aussi de grandes qualités, hein, et je lis M. Attali):
Ornate et copiose, disait Cicéron.
Plus trivialement: « Avidement et hâtivement ».

Allons…
Comment vous dire?
Maigrissez!

u. dit: à

« Vous croyez que vos propos ne vous déshonorent pas à jamais quand vous me traitez de nazi,  »

Mais non, je ne l’ai jamais fait.
Je suis surpris par votre foucade.
Rien ne la justifie.

La mauvaise langue dit: à

Mes « faibles théories » ne sont pas les miennes !

En plus, vous ne savez plus les saloperies que vous écrivez ou cautionnez tellement vous écrivez tout et n’importe quoi parmi toutes vos conneries !

Tout cela est comique, comme disait l’autre l’autre jour à propos des gangsters palestiniens.

La mauvaise langue dit: à

Contestez les théories de Hentsch avec les armes de l’intelligence et de la critique au lieu de proférer des anathèmes, vous serez plus crédible !

Mais vous vous en garderez bien ! Trop paresseux et trop minable ! Tout juste de quoi jouer les midinettes en dentelles.

u. dit: à

« Mes « faibles théories » ne sont pas les miennes ! »

Hélas, il y a longtemps que je le vois.
Ça s’appelle l’hétéronomie, mais au diable les savants, hein.

« n’importe quoi parmi toutes vos conneries ! »
Je lis, et m’incline avec respect.
Le maître a dit: “三人行,必有我师焉“

Disons ça littéralement.
« Trois mecs qui passent.
L’un est forcément mon maître ».

Mais bien sûr.

u. dit: à

« Tout juste de quoi jouer les midinettes en dentelles. »

C’est un peu injuste.
Aux vieilles dentelles de la métaphysique, il m’est arrivé de préférer l’arsenic de la théologie.

Il faut quand même montrer patte blanche.

Saint Chrême dit: à

sadisme

rien à battre

u. dit: à

« Tout cela est comique, comme disait l’autre l’autre jour à propos des gangsters palestiniens. »

L’autre l’autre? D’un autre l’autre? C’est du Celine?

Je ne suis pas sûr de vous comprendre, qu’importe je suis sûr que vous avez raison.
Placé un jour entre Lévinas et Derrida, et probablement excédé par ce culte moderne de l’Altérité, Stanislas Breton leur dit un jour:

« Si je vous comprends bien, votre argument à tous les deux est de dire: « Mon Autre
est plus autre
que le vôtre ».

Bingo.

« Comique »?
Bien sûr, rions!

renato dit: à

Song of the Bowmen of Shu

Here we are, picking the first fern-shoots
And saying: When shall we get back to our country?
Here we are because we have the Ken-nin for our foemen,
We have no comfort because of these Mongols.
We grub the soft fern-shoots,
When anyone says « Return, » the others are full of sorrow.
Sorrowful minds, sorrow is strong, we are hungry and thirsty.
Our defence is not yet made sure, no one can let his friend return.
We grub the old fern-stalks.
We say: Will we be let to go back in October?
There is no ease in royal affairs, we have no comfort.
Our sorrow is bitter, but we would not return to our country.
What flower has come into blossom?
Whose chariot? The General’s.
Horses, his horses even, are tired. They were strong.
We have no rest, trhee battles a month.
By heavn, his horses are tired.
The generals are on them, the soldiers are by them.
The horses are well trained, the generals have ivory arrows and
quivers ornamented with fish-skin.
The enemy is swift, we must be careful.
When we set out, the willows were drooping with spring,
We come back in the snow,
We go slowly, we are hungry and thirsty,
Our mind is full of sorrow, who will know of our grief?

Kutsugen&Pound

John Brown dit: à

 » LML, conforme à sa réputation de pauvre crétin… » (rédigé par LML)

Renvoyons ses gracieusetés à ce pion de collège de seconde zone, fanatique et borné.

le murmure du mur dit: à

Té,en voilà deux autres qui s’y collent!

renato dit: à

Le papier peint se décolle et le mur murmure…

John Brown dit: à

« Vous croyez que vos propos ne vous déshonorent pas à jamais quand vous me traitez de nazi, comme tous les salopards d’antisémites le font régulièrement à propos d’Israël, de Rabin par le passé et aujourd’hui contre n’importe quel responsable politique israélien ? » (rédigé par LML)

Nazi puisque mécanismes mentaux de nazi,rage haineuse de nazi. Les diatribes sionistes du nazillon LML se retournent contre la cause qu’il prétend défendre.

La mauvaise langue dit: à

Toujours le même mépris des professeurs, conformes aux tartinioles basiques de la France moisie. On ne connaît hélas, que trop bien cette France-là ! La France pétainiste qui n’hésite pas à traitez les gens de néonazis simplement pour s’amuser. Surtout quand des membres de leur famille sont morts à Auschwitz, on aime bien remuer la merde et se vautrer dedans. Cette France-là est répugnante.

I.ri dit: à

entre Lévinas et Derrida,
si jamais il y eut un philosophe qui semblait jouir de moduler, dans ses cours, le verbe déporter danz les contextes où il semblait presque’aussi incongru qu’un lapin rose mangeant une barre de chocolat sur un nuage, c’est bien J.Derrida

le murmure du mur dit: à

« Le papier peint se décolle et le mur murmure… »

C’est une bonne pâte!

John Brown dit: à

 » Le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde », écrit Bertolt Brecht. Quand on lit les éructations hystériques de LML, on comprend de quoi il voulait parler.

John Brown dit: à

 » Surtout quand des membres de leur famille sont morts à Auschwitz  » (rédigé par LML)

Les descendants ne sont pas toujours dignes de leurs parents. Il arrive même qu’ils les déshonorent.

le murmure du mur dit: à

Parce que ce n’est pas à fleuret moucheté, ce soir, cher angloscripteur!
Entre la grosse Berta J.B., le gamay acide LML et U diatomique ( absorbant et abrasif), il y a de quoi aller voir ailleurs, non?

Virginia L dit: à

Tradutore traditore. En traduisant, on perd du sens.

La mauvaise langue dit: à

Oui, et la bête immonde, c’est bien vous, JB, le tartignole de la Rdl qui tant qu’il n’a pas pris sa pillule du soir se complet dans l’hystérie de mégère (non apprivoisée). Une espèce de bachibouzouc de bas de Provence ou plutôt de province.

John Brown dit: à

 » La haine égare ce pauvre écervelé de JB comme d’hab.  » (rédigé par LML)

Elle ne m’égare pas du tout. Et je n’ai pas l’intention d’écarter mon viseur de ma cible.

La mauvaise langue dit: à

En traduisant, on peut aussi en gagner du sens. Vous n’avez jamais pensé à ça ? Vous n’êtes assurément pas habitué à traduire.

u. dit: à

« conformes aux tartinioles basiques de la France moisie »

Hélas, c’est moi.
Nos pères, ces héros, etc.

Tartiniole, sauf erreur, vient de tartine.
Il est 23:12.
Dans huit heures, je tremperai la mienne dans un chocolat chaud.

Je suis resté fidèle à Van Houten, qui pourtant n’est pas français, c’est pratiquement ma grand-mère, mais avec une amélioration décisive qu’il ne convient pas de divulguer sur un blog.
À Daaphnée, à la rigueur. Elle n’est pas avare en recettes, au moins.

« qui n’hésite pas à traitez les gens de néonazis simplement pour s’amuser, surtout quand des membres de leur famille sont morts à Auschwitz »
C’est atroce.

Le « z » de votre « traitez » m’inquiète.
Ça m’évoque le Paraguay.

John Brown dit: à

Montandon, Heydrich, LML : communauté de destins ?

La mauvaise langue dit: à

Elle ne vous égare pas, vous êtes un égaré déjà de nature ! Un pauvre égaré qui passe son temps à éructer contre le bon sens et à prendre la défense des pires ordures comme une espèce de défi d’attardé mental, de vieil adolescent devenu une espèce de vieux grincheux qui n’a jamais su grandir, un pauvre type qui se la joue rebelle, quoi !

C’est comique !

Sergio dit: à

Pétainistes ou pas, faut pas se faire d’illusions, c’est comme à la bourse, ce sont bien les mêmes mecs qui achètent et qui revendent…

La mauvaise langue dit: à

Tout ce qui est excessif est insignifiant, mo pauvre JB. Allez donc plutôt prendre vos pillules, ça vous calmera les nerfs…

le mur en dai, roule dit: à

« se complet dans l’hystérie » LML

Voilà qu’il se vêt de sa propre folie!

le mur dit: à

ce con plait dans l’hystérie, aussi!

Sergio dit: à

u. dit: 12 mai 2013 à 23 h 20 min
Je suis resté fidèle à Van Houten

Ha non non non pas du tout faut prendre Banania avec un Noir un vrai de chez nous du temps béni…

mon coeur balance dit: à

Sergio dit: 12 mai 2013 à 23 h 29 min

N’ouvrez pas les hostilités entre les deux, malheureux!

Sergio dit: à

Et alors y a un autre truc qu’a ni queue ni tête, c’est le chemin de fer de la photo…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…c’est curieux,…chaque fois,…que je lit  » juif(s),…quelque part,…
…je comprend  » effacer « ,…la mémoire,…

…çà doit-être mes fonctions polyvalentes en imprimerie,…

…quand bien même, on explique une technique,…le tout c’est de pouvoir l’interpréter dans la vie courante,…en cela,…dans leurs complémentarités,…et des ordres de contraintes,…

…la sagesse  » analogique  » par  » issue  » des métiers,…

…un exemple,…quand bien même les couleurs sont imprimer,…c’est la couleur noire, qui pose le fini objectif,…

…même si entre l’image imprimée et la vérité des faits, notés en chacun de nous, des intérêts réels sont divergents,…et l’objectivité technique n’y changera rien,…

…un plus, le mélange des idées les fautes, la confusion préparée d’avance,…
…presque, des marbrures de page de garde,…

…les vraies et plus puissantes analogies on les garde pour soit, par-bleu,…
…chacun à trouver sa mixture de feuille de route,…Hermès arête ton char,…etc,…
…chacun son instrument,…etc,…

Sophie dit: à

j’ai goûté aux deux, mon cœur!
Le Banania est plus gras en bouche, plus doux sur la langue alors que le Van Houten est un brin amer et plus ferme sur les papilles.
Souvenirs d’ enfance…!

John Brown dit: à

 » un égaré déjà de nature ! Un pauvre égaré qui passe son temps à éructer contre le bon sens et à prendre la défense des pires ordures comme une espèce de défi d’attardé mental, de vieil adolescent devenu une espèce de vieux grincheux qui n’a jamais su grandir, un pauvre type qui se la joue rebelle, quoi !  » (rédigé par LML)

Je l’avais bien dit : un maître de l’autoportrait !

John Brown dit: à

 » à prendre la défense des pires ordures  » (rédigé par LML )

Ben Gourion ? Rabin ? Précisez, cher LML, précisez.

John Brown dit: à

C’est vrai, quand on y pense, qu’à force de faire l’apologie d’un Etat à l’idéologie et aux méthodes héritées du nazisme, et de criminels de guerre tels que Ben Gourion et Rabin, LML a fini par se nazifier petit à petit, sans même s’en apercevoir.

abdelkader dit: à

Daaphnée dit: 11 mai 2013 à 22 h 40 min
Non, ML . C’est vous qui êtes morbide et voulez rester « capté » par un qqc qui vous fascine ! Presque une auto-érotisation !
Indécent !
Tout a fait Daaphnée! c’est bien pour ca que je lui conseille toujours de porter des mitaines au lit…ou encore mieux, des gants de boxe…mais il ne m’a pas compris, il se les met sur la tête, l’abruti…

John Brown dit: à

LML chéri, il est bientôt minuit, si tu nous servais une de tes tartines sionistes, ça me servirait de somnifère et ça m’économiserait des pilules (on écrit « pilules » avec un seul « l »).

u. dit: à

Tonimalt, c’était bien aussi.

C’était scientifique, en plus.
Enfin, ma maman y croyait.

« Pour éviter le coup de pompe de onze heures, … »
eh merde, c’était Banania, Sergio a raison

renato, qui comprend l’histoire de l’art, saurait nous dire comment on est passé d’une bonne bouille réaliste de l’Empire français, à une sorte de symbole stylisé sur la boîte de cacao: du rouge en haut (le chèche?), du noir au milieu, et du blanc en bas (le sourire).

Quand je trempe ma tartine, je me dis qu’on a quand même perdu en matière d’humanité.

John Brown dit: à

La nuit dernière, j’ai rêvé que LML se lançait dans une apologie du Hezbollah. Eh bien, mis à part que ça se terminait par un vibrant « Allah Akbar », on aurait pu croire à une apologie du Likoud.

abdelkader dit: à

bérénice dit: 12 mai 2013 à 1 h 28 min
Giovani poussé à l’extrême économiquement le système se nazifie, peu leur importe de laisser des cohortes de sans-emplois avec familles et avenirs sinistrés en Europe avec résurgence sous des formes nouvelles de l’esclavagisme un délitement général des conditions de vie pour les exclus et tout ce processus ignoré ou recouvert pour aller exploiter des pauvres plus dociles et moins protégés en Europe centrale en Orient en Afrique du nord…’

Tenez, berenice, juste pour vous : un ancien ministre de Thatcher qui dit la meme chose que vous…je ne sais rien de vous mais lui le samedi, il met sa kippa et s’en va prier a sa synagogue de Finchley…apparemment, il n y a pas de contradictions…

http://www.guardian.co.uk/business/2013/may/11/young-recession-cheap-labour?INTCMP=SRCH

John Brown dit: à

Tiens, je vais faire un copier/coller de quelques unes des tirades sionistes de LML et je vais les rewriter pour en faire de la propagande pro-Hamas. C’est une idée,celle-là, qu’elle est bonne. Faudrait la soumettre à Richard Millet.

Sergio dit: à

Est-ce que Proust buvait du Banania avec sa Madeleine ? Je me demande si on avait le Sénégal à cette époque…

abdelkader dit: à

DHH dit: 10 mai 2013 à 18 h 07 min
La trajectoire de juifs d’Algérie partir de la conquête est particulière…etc itou…
pourriez peut-être aussi me dire comment se fait-il que la majorite des juifs algériens aient pris parti pour la France et craché a la gueule de leurs compatriotes algériens qui les avaient accueillis parmi eux quand ces bons européens voulaient les zigouiller…
sur ce, je vais faire dodo…longue journee demain…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Oui,…abdelkader,…à,…23 h 56,…

…Oui,…j’ai déjà lu hier soir,…et préférer aller dormir,…chacun sa diversion d’intérêt,…

…et,…D,…et sa collection de Mu, et d’extra-terrestres,…à remonter le temps,…
…je peux pas répondre à tout,…et puis,…au prix ou je suis payer,…j’en ai trop fait des points de vues 3D,…
…pour un autre type d’abrutis,…etc,…

La mauvaise langue dit: à

Mais mon pauvre Abdelkaka, les Juifs ils étaient là en Algérie bien avant que les Arabes viennent l’envahir.

Ce pauvre Abdelkaka qui ne connaît rien à l’histoire de son propre pays, si c’est pas misérable de voir ça !

La mauvaise langue dit: à

Et quand les Arabes sont arrivés en envahisseurs, ils ont réduits les Juifs à l’état de dhimmi, c’est-à-dired e sous-homme. C’est ça que notre Abdelkaka appelle « accueillir ».

Toujours aussi comique, ce pauvre diable !

Sergio dit: à

u. dit: 12 mai 2013 à 23 h 48 min
une bonne bouille réaliste de l’Empire français

c’était un tirailleur sénégalais, un peu comme le zouave du pont de l’Alma, mais là l’intérêt c’est qu’ils terrorisaient les pointus, lesquels n’aimaient déjà pas bien le recours à la baïonnette, mais avec avec en plus les Sénégalais pour la tenir, la baïonnette, du coup ils se dropaient à sauve qui peut comme dirait Ferdine…

La mauvaise langue dit: à

Et c’est l’arrivée des Français qui abolit le statut de dhimmitude pour les Juifs, mon brave Abdelkaka qui ne connaît rien à rien ! Sinon les préjugés que lui dicte sa médiocrité.

Sergio dit: à

Une seule fois « avec », Trommelfeuer !

La mauvaise langue dit: à

Après la Colonisation française de l’Algérie en 1830, le respect de la liberté religieuse et de leurs coutumes est garanti aux Algériens. La dhimma est abolie et les Juifs deviennent égaux aux musulmans devant la loi française. En effet, la loi mususulmane qui régentait le pays désavantageait nettement les premiers face aux seconds, surtout dans le domaine juridique et leur traitement en tant qu’habitants de ce pays. Ceci explique l’opinion pro-française qui se développe dès cette époque chez les Juifs d’Algérie. Devenus citoyens français suite au décret Crémieux de 1870, les Juifs s’identifient de façon croissante à la métropole et malgré leur retour forcé à la condition d’indigène durant la Seconde Guerre mondiale, ils choisissent massivement d’être rapatriés en France à la veille de l’indépendance de l’Algérie. À cette date, ils sont 130 000 dans le pays. Cet exil met fin à plus de 2 000 ans de présence en terre algérienne. (wikiki)

Voilà pourquoi les Juifs sont partis d’Algérie ! Ils préféraient tout simplement la République à la servitude parmi les Arabo-musulmans. La servitude ou plutôt la mort…!

Et c’est ça que notre Abdelkaka nomme « accueillir » ! Il ne manque pas d’air, notre bon petit diable…!

abdelkader dit: à

DHH dit: 10 mai 2013 à 18 h 07 min
ah oui…une dernière…ce n’était pas une conquête, madame, loin de la…ce fut un cambriolage a main armée, suivi de violence contre la personne…le pillage du trésor d’Alger le lendemain même de l’arrivée de l’armée française (c’était le but de l’exercice hein) avait produit, a lui seul, l’équivalent de 5 milliards d’euros a la France…les sieurs Boujenah et Bakri furent aussi amplement récompensés par la France pour leur contribution a l’opération…vous voulez mon avis? ce fut une enculade a echelle astronomique…non de rien…vous etes la bienvenue…

Sergio dit: à

La mauvaise langue dit: 13 mai 2013 à 0 h 21 min
La servitude ou plutôt la mort…!

Oui à mon avis là y a pas besoin de sortir de l’X…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…certains écrits sont tellement  » précis « ,…que l’on dirait des timbres-postes en relief des années classique,…de philatélie,…

…aujourd’hui,…a peine, comme des vignettes de ristourne en qualité d’impression,…les sous-hommes sont partout en sous-main, des sans – emploi de qualité,…

…notre civilisation,…un royaume Mu, en devenir,…etc,…

La mauvaise langue dit: à

Climat délétère dans la France moisie : le bravache Guaino se compare à Dreyfus ! Y a pas que JB qu’a pas pris sa pilule du soir. Pilule du soir, signe d’espoir…

La mauvaise langue dit: à

Abdelkaka a encore fait dans son froc !

La mauvaise langue dit: à

Le conflit syrien a fait 82 000 morts (OSDH)
Le conflit qui dure depuis 26 mois en Syrie a fait au moins 82.000 morts et 12.500 disparus, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG proche de l’opposition au président Bachar al Assad. La plupart des morts sont imputables aux forces gouvernementales et aux milices pro-Assad et la majorité des disparus auraient été arrêtés par la police secrète ou des groupes fidèles au président, ajoute l’ONG basée en Grande-Bretagne : »Les assassinats dans des prisons clandestines sont chose courante et les conditions de détention sont terrifiantes », a précisé Rami Abdulrahman, président de l’OSDH.

abdelkader dit: à

re-dernière et la je vais vraiment me faire dodo…les musulmans sont tenus de payer la Zakat, un des 5 bastions de l’Islam…les non-musulmans payaient une taxe équivalente…alors la dhimittude, vous vous la carrez…quant a être médiocre, je veux bien si ca vous fait bander mais aujourd’hui j’ai déjeuné dans l’un des meilleurs restaurants au monde…et vous ? sinon, cliquez sur le lien ci-dessous :
http://en.wikipedia.org/wiki/Zakat_al-Fitr

Les belles histoires de Mimi dit: à

Voilà pourquoi les Juifs sont partis d’Algérie ! Ils préféraient tout simplement la République à la servitude parmi les Arabo-musulmans
LML

L’était pas turc le Dey ?
Heureusement qu’il fait pas histoire le Mimi.

I.ri dit: à

En France, le problème serait plus aigu ?

Oui, car le système universitaire fonctionne de manière disciplinaire. Si l’on fait un parcours de sociologie, on passe devant des commissions de spécialistes de la discipline. Mais si l’on travaille au carrefour de l’économie, de l’histoire et de la sociologie, aucune commission n’existe vraiment et c’est décourageant. Le système est un frein à la pluridisciplinarité et, de là, à l’ouverture d’esprit. De plus, après les grands débats des années 60-70, certains disent : «Je ne veux plus me salir les doigts, fini l’idéologie.»
http://www.liberation.fr/sciences/2013/05/10/mettre-le-numerique-au-service-des-humanites_902086

I.ri dit: à

e retrouvant pas à cette heure matinale la page RdL consacrée au baseball , je déporte ici un titre de D;Carkeet à l’attention des traducteurs et de notre première louche P.Assouline
« The Greatest Slump of All Time (éditions Harper and Row, 1984), est un roman comique à propos d’une équipe de baseball dont les joueurs sont dépressifs.

histoire dit: à

Abdel, les Juifs étaient présents en Afrique du Nord depuis la nuit des temps – il existait un royaume juif dans le sud vers le Maroc actuel, et nombre de Berbères se sont convertis au judaïsme pour échapper à l’esclavage de la part des Romains – Et les musulmans expulsés d’Espagne ont été très mal accueillis en Afrique du Nord par leurs « frères » musulmans. Ceci dit la conquête française a été atroce

histoire dit: à

cneff 12 mai 2013 à 16 h 24 min
idem

Bloom dit: à

L’Histoire commence dans des cavernes. Certains n’en sont visiblement pas sortis qui continuent à prendre les images qui s’agitent sur les parois pour la réalité.

renato dit: à

« Qu’auriez vous fait à 17 ans quand on a demandé à être sous marinier à 14 ans et qu’on vous expédie sur le front russe sans vous demander votre avis et qu’on vous colle un uniforme SS sur le dos et dans un char ? Vous êtes bien tranquillement derrière votre clavier, dans vos chaussons et votre humour de sophiste et vous jugez Grass qui avec Böll, dans les années 60-80 a reconstruit une gauche littéraire et intellectuel passionnante ? »

Il y a là deux moments :
1. 17 ans, uniforme SS, un char ;
2. la reconstruction d’une gauche littéraire intellectuel passionnante.

Rien à dire sur le point 1 sinon que son premier choix était sous-marinier, mais on peut mettre ça sous une idée de la Patrie imposée par la propagande. Il arrive quand même que j’ai connu des hommes et des femmes qu’au même âge portaient le manger aux résistants cachés dans la montagne… ce qui présentait quelque risque, évidemment… mais bon, l’on ne va pas ergoter pour si peu…

Beaucoup à dire à propos du second point. Vous avez sans doute vos raisons pour parler de « gauche littéraire » mais les lire serait intéressant car qu’il y ait une gauche, et donc une droite, littéraire me semble tout à fait loufoque parce que cela signifierait que l’action conduite serait informée par des fait extra-littéraires, ce qui fonctionne bien dans une perspective d’art dans un État totalitaire — propagande, donc — mais n’a rien à voir avec l’art. (Incidemment, vous classez Ingeborg Bachmann aussi dans cette « gauche littéraire » ?)

Vous savez sans doute, même si vous semblez le refuser, qu’agir politiquement n’est pas la même chose qu’agir artistiquement car dans ce cas l’action est toujours métahistorique (c’est-à-dire qui reste, dure au-delà des événements historiques concrets d’une période ou un moment dans l’histoire), tandis que l’action politique est historique et ponctuel. Enfin, vous avez assez de lectures derrière vous pour comprendre que votre enthousiasme relatif à cette mythique « gauche littéraire » est plutôt insultant pour un bon écrivant…

JC dit: à

Quel dommage que notre e-boutique « Injures et Compliments » soit fermée ce matin pour rupture de stock !

Le Bloom de 6:22 méritait un compliment à 100 euros pour cette trouvaille de caverne… si nouvelle, si délicate, si rafraichissante, utilisée par un observateur qui lui, contrairement à « certains » se situe naturellement en dehors de tout espace humain astreignant intellectuellement… !

La soirée, la nuit ont été rudes : consommation trop élevée d’injures, nous n’avons plus de « nazi », plus d »antisémite », plus de « moisis », nous manquons « d’arabes » et de « juifs » ! Il nous reste tous les compliments sur les bras… bien peu utilisés en RdL !

Pas grave ! La demande a dépassée nos prévisions, nous avons gagné de quoi changer de spinakker.

precisions dit: à

@Hamlet « le SPD a viré Grass depuis ses derniers propos. »
Non, Gunter Grass n’a pas été viré du SPD : il a démissionné du SPD, et ce en 1992 ou 93 (en désaccord avec la politique, trop restreinte, du SPD sur le droit d’asile )

@Renato « il faudrait que les gens se fassent à l’idée qu’être un ordure et en même temps bon écrivain ne sont pas des états incompatibles — voir Céline. »
Les critiques de G Grass contre la position du gouvernement israélien (qui du reste ne fait pas l’unanimité de la part des Israéliens eux-mêmes) n’ont rien à voir avec les ordures antisémites de textes de Céline –
(y compris dans le « poème » de GG qui fait scandale, il écrit « les aider
tous, Israéliens, Palestiniens,
plus encore, tous ceux qui, dans cette
région occupée par le délire
vivent côte à côte en ennemis » )

@Bloom
vous êtes expert en Histoire de l’Afrique du Nord également

admiratius dit: à

renato (Il arrive quand même que j’ai connu des hommes et des femmes qu’au même âge portaient le manger aux résistants cachés dans la montagne… ce qui présentait quelque risque, évidemment… mais bon, l’on ne va pas ergoter pour si peu… )

c’est que vous êtes un surhomme héroïque et modeste, qui sait tout sur la résistance allemande aux nazis

renato dit: à

admiratius !

Quelqu’un qui exprime l’opinion que Grass a exprimé à propos de la réaction des Américains à 11.9 EST une ordure.

Vous êtes sans doute intelligent et cultivé, toutefois j’ai du mal à comprendre la relation que vous faite entre connaître quelque chose et être un surhomme héroïque et modeste. Pourriez-vous mettre dans une meilleure perspective cette idée ou, du moins, défaire le nœud qui semble vous limiter dans les mouvements… intellectuels ?

renato dit: à

Ah, c’est vrai ! ça (Quelqu’un qui exprime l’opinion que Grass a exprimé à propos de la réaction des Américains à 11.9 EST une ordure.) c’est pour precisions (13 mai 2013 à 7 h 12 min)…

Prudence, un impudent peut en cacher un autre.... dit: à

« mais aujourd’hui j’ai déjeuné dans l’un des meilleurs restaurants au monde… »

Abdelkader, n’oubliez pas de déféquer votre repas dans une cuvette d’or, pour parfaire votre bonheur de prolétaire

renato dit: à

Prudence, un impudent peut en cacher un autre…. dit: 13 mai 2013 à 7 h 56 min
n’oubliez pas de déféquer votre repas dans une cuvette d’or, pour parfaire votre bonheur de prolétaire

Et ça c’est de l’humour, je suppose… Et nous sommes censés rire ?

Paul Edel dit: à

@Renato.
Bien que Henrich Böll le catholique rhénan(« le moraliste émotif » selon le critique Reich Ranicki) et Gunter Grass,le kachoube social démocrate dans les années 6O aient récusé être des « porte parole » d’une génération , ils ont contribué tous les deux a donner en tant que citoyens militants d’une part et en tant qu’auteurs une image démocratique forte et responsable à cette génération littéraire d’après- guerre .
Grass fut celui qui alla le plus loin dans l’engagement car il ne se contente pas de signer des appels ou des textes, mais il parcourt -en 1965- en mini- car Volskwagen- 5O villes allemandes entre juillet et septembre pour Willy Brandt et le SPD.. avec à chaque ville un discours et des rencontres avec les citoyens..Il recommencera pour la campagne électorale de 1969.
enfin il ne faut pas non plus détacher son action de celle du « groupe 47 », qui permit à des écrivains , de se faire connaitre du grand public, via leurs rencontres annuelles et la presse qui venait écouter les lectures à voix hautes. Allemands comme Walser, Peter Weiss, ou Gabrielle Wohmann , Lenz ou Andersch se firent connaitre grâce à ce « groupe » 47 Mais aussi des autrichiens comme Ingeborg Bachman ou le contestataire et trublion Handke… Oui, il y avait une « Gauche littéraire engagée « menée par Grass et Böll. elle fut très commentée à l’étranger et notamment aux états unis ..comme notre « Nouveau Roman français » le fut aussi à l’étranger.. et cette littérature « engagée » ne me gêne pas car les œuvres sont là : du » tambour » de Grass à « la grimace » ou »l’honneur perdu de katharina Blum » de Böll. .
Croyez moi, Renato, ce ne sont pas des « oeuvrettes » ; pas non plus de la simple littérature à message… Cette Gauche regroupant des écrivains avait a lutter contre, d’un côté, la presse Springer et la droite conservatrice traditionnelle représentée par Franz Joseph Strauss « le taureau de bavière .. et de l’autre l’ extreme Gauche contre la « fraction armée rouge » et la bande à Baader, née dans les années 70
Le cas de la poétesse allemande Ingeborg Bachmman est particulier. elle c’est par ses poèmes d’abord, ses pièces radiophoniques qu’elle se fait remarquer , œuvres mêlant lyrisme et sécheresse, satire et exploration profonde d’un» moi » brisé, émietté et déchiré dans un monde d’hommes… Relire son recueil de nouvelles « la trentième année » et notamment la nouvelle « ondine » si caractéristique de sa manière. le féminisme et l’intimisme dans leurs « grands moments » .

John Brown dit: à

 » le contestataire et trublion Handke…  » (rédigé par Paul Edel)

Trublion ? Cette épithète appelle justification.

John Brown dit: à

 » Oui, il y avait une « Gauche littéraire engagée « menée par Grass et Böll. elle fut très commentée à l’étranger et notamment aux états unis ..comme notre « Nouveau Roman français »

Rapprochement plutôt artificiel : politiquement, le Nouveau Roman ne fut guère engagé.

I.ri dit: à

lu le twit d’Ormesson/BHL

Le prix Scopus décerné pour la première fois à un Belge, J. Brotchi (17/11/2008)*
* Jacques Brotchi, une sommité en neurochirurgie.

John Brown dit: à

« Le cas de la poétesse allemande Ingeborg Bachmman est particulier. elle c’est par ses poèmes d’abord, ses pièces radiophoniques qu’elle se fait remarquer , œuvres mêlant lyrisme et sécheresse, satire et exploration profonde d’un» moi » brisé, émietté et déchiré dans un monde d’hommes… » (rédigé par Paul Edel)

C’est vraiment du niveau Lagarde-et-Michard ou « Que sais-je?) : la littérature allemande contemporaine en deux temps trois mouvements. Evidemment, cela donne des raccourcis saisissants du type: le « trublion Handke » !

corentin dit: à

« l’opinion que Grass a exprimé à propos de la réaction des Américains à 11.9  »

c’est bien sûr de la provocation de la part de GGrass, ,en réaction contre les bonnes-gens que, pétrole et sphère d’influence « obligent », ça amuse de faire et voir disparaître des centaines de milliers de civils sous les bombes. G Grass n’a jamais tué personne

avis dit: à

Paul Edel

un des génies du blog (9h41) exige un cours complet et des conférences exhaustives de littérature allemande, qui soient à sa hauteur

read dit: à

@John Brown : il est écrit que « cette littérature a été très commentée à l’étranger (…) comme notre « Nouveau Roman français » le fut aussi »: il n’est pas écrit que cette littérature a été très engagée comme notre nouveau roman le fut aussi

John Brown dit: à

Au fait, dans son survol de 9h16, Popaul a complètement zappé Paul Celan. Ben alors Popaul, tu fais das la littérature allemande pour les nuls, ou quoi ?

renato dit: à

avis, Vous êtes à coté de la plaque, on dirait du JC…

renato dit: à

« G Grass n’a jamais tué personne »

Pas besoin de tuer… il suffit de causer à l’emporte pièce… parfois.

D’ailleurs qui vous dit que je justifie que d’autres fassent disparaître des centaines de milliers de civils sous les bombes ?

DHH dit: à

@AbdelKader 0 H 44
en quoi votre post est-il une reponse à ce que j’ecrivais et qui ne comportait aucun jugement sur les conditions de la conquête.
je me bornais à relever unr realité sociologique, significative mais peu connue , qui concernait une partie des juifs d’algerie ,ce qui n’avait aucun rapport avec l’histoire militaire de la conquête dont vous soulignez sans doute à juste titre les atrocités .
je ne merite pas ce mauvais procés me reprochant une prise de position sur un sujet que je n’ai pas abordé

christiane dit: à

Hier, quelqu’un, ici, nous a offert une musique d’une légèreté bien venue…
Pour y faire écho cette page des violons, les luthiers de Crémone cueillie dans « Voyage du condottière » d’André Suarès.
« Monteverde regrettait le doux air de Crémone, dans son exil de Mantoue, ce bouge somptueux, cette capitale de remords et de rares opprobres. Au milieu de la nuit, avec la lune lente, se lève une brise presque fraîche. On ne m’a pas trompé : à Crémone, c’est le meilleur air de Lombardie : il est égal, il porte bien le son ; il est pur : j’en crois la foule des martinets sur la tour (…).
Combien de peintres, en Italie, ont valu les luthiers ? (…)
Dans un violon, tout est vivant. Si je prends un violon dans mes mains, je crois tenir une vie. Tout est d’un bois vibrant et plastique, aux ondes pressées : ainsi l’arbre, le violon brut de la forêt, rend en vibrations tous les souffles du ciel et toutes les harmonies de l’eau. c’est pourquoi il ne faut qu’un rien pour changer la sonorité du violon : le chevalet un peu plus haut ou un peu plus bas, plus étroit ou plus large, et le son maigrit ou s’étouffe, s’altère et pâlit. Les luthiers de Crémone voyageaient dans le Tyrol, pour y choisir les bois les plus purs, les plus belles fibres, et l’érable le plus sonore.
(…)
L’évidement des côtés est d’une grâce comparable aux plus suaves inflexions de la chair qui sinue de la gorge aux hanches…
Au dedans de ce corps sensible, sont logés les organes les plus délicats, qui font le mystère du timbre : les tasseaux et les coins, le ruban des contre-éclisses ; la barre, qui est le système nerveux du violon, et l’âme qui en est vraiment le cœur très véridique.(…)
Chez tous les artistes, on sent la plus forte tradition du métier. Leur passion pour le bel instrument n’est jamais satisfaite. Tantôt, comme Jean-Paul Maggini, ils font de très grands violons, qu’ils voûtent dès les bords ; tantôt ils cherchent un modèle plus petit. Le génie de chacun se marque à la couleur de la pâte. Le vieil Amati aime le vernis un peu clair, et la douceur d’un ton apaisé. Maggini se plaît au jaune brun ; les deux Guadagnini, au rouge ambré ; Guarneri, au rouge sourd. Quant au grand Stradivarius, que son vernis soit rouge ou jaune, il est toujours trempé de lumière et nourri d’or.
Les Amati sont les Mozart; les Stradivarius, les Beethoven.
On ne peut les échanger. Il faut n’y rien entendre pour le croire. L’Amati est charmant, fin, délicat et fort, mais toujours plein d’élégance (…) cette voix n’est pas faite pour l’orage : elle a du soprano et du beau monde. Racine enfin. Ton d’argent. Le matin.
Le Stradivarius est géant, la passion même. Un son si puissant, si ardent qu’il vous brûle et vous emplit. L’élégance s’efface sous la force : le feu est ce qu’il y a de plus élégant ; mais qui y pense, tandis qu’il dévore ? C’est le mâle, le ton d’or : le crépuscule de juin. »

L’orchestre trouve sa voix dans le violon. Quel orchestre est la RDL ?

Paul Edel dit: à

john brown,ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit.
je n’ai pas du tout dit qu’il était « engagé »,le « Nouveau Roman », je dis qu’il a eu un un impact médiatique (journaux tv) fort aux etats unis et en europe. le contenu ideologique du « Nouveau roman » n’a évidement rienrien à voir n avec la génération BÖll Grass et Uwe johnson..qui sont, eux des « moralistes » de la reconstruction morale de l’allemagne.

La Vérité, habillée... dit: à

« Quel orchestre est la RDL ? »

Un orphéon de vieux gâteux se croyant musiciens de la Chambre du Roy. Fanfare de fanfarons !

Paul Edel dit: à

Je garde un très bon souvenir des Lagarde et michard mon vieux John Brown . Et j’essaie de répondre brièvement à des questions de renato. sacré John!

John Brown dit: à

john brown,ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit.
je n’ai pas du tout dit qu’il était « engagé »,le « Nouveau Roman », je dis qu’il a eu un un impact médiatique (journaux tv) fort aux etats unis et en europe. le contenu ideologique du « Nouveau roman » n’a évidement rienrien à voir n avec la génération BÖll Grass et Uwe johnson..qui sont, eux des « moralistes » de la reconstruction morale de l’allemagne. (rédigé par Paul Edel)

Dont acte. Merci pour cette explication. Je retire toutes les insanités que je m’apprêtais à écrire. Et le « trublion » Handke ? L’épithète mérite un brin de justification, il me semble.

renato dit: à

Paul, je comprends, vous mêlez activité politique (historique) et activité littéraire (métahistorique), et c’est peut-être pour ça que vous oubliez toujours l’apport de Gottfried Benn dans le processus de reconstruction de la littérature allemande, apport reconnu par les écrivains. C’est une position qui a tendance à valoriser les œuvres en fonction de l’action politique, ce qui, pour certains, est légitime mais qui n’a pas une grande tenue sur la durée, et n’est pas très valorisant pour l’écrivain.

renato dit: à

(Paul, pardonnez-moi si je corrige : Ingeborg Bachmman n’est pas Allemande mais Autrichienne ; évidemment elle écrit en allemand et avec un fond commun.)

téléphone maison dit: à

« Un orphéon de vieux gâteux se croyant musiciens de la Chambre du Roy. Fanfare de fanfarons ! »

JC dans tous ses états ?

faut tout leur expliquer dit: à

renato 10h00
il a fait de la provoc ( pas justifié de massacres )

avis dit: à

renato je parlais pas de vous

obs dit: à

10h10 la tache de PQ lâche son gaz

John Brown dit: à

« C’est une position qui a tendance à valoriser les œuvres en fonction de l’action politique, ce qui, pour certains, est légitime mais qui n’a pas une grande tenue sur la durée, et n’est pas très valorisant pour l’écrivain. » (rédigé par Renato)

Renato aborde ici, me semble-t-il, un problème considérable, touchant la réception et l’appréciation des oeuvres littéraires, surtout contemporaines. On sait combien, en, France, s’agissant de certains écrivains comme Handke ( à cause de se prises de position politiques) ou comme Grass (à cause de son passé), l’appréciation de leurs oeuvres a été polluée par des considérations extérieures à la valeur littéraire de leurs textes. En France, tout d’un coup, après les prises de position de Handke sur la Yougoslavie, on (c’est-à-dire la critique professionnelle ) oublie l’envergure du poète de « Histoire d’enfant », de l’  » Essai sur le juke-box », ou de « Mon année dans la baie de personne ». Tous les admirateurs de Handke (j’en suis) ont souffert, comme d’une injure à eux aussi personnellement adressée, de cet outrage au plus francophile (et sans doute au plus génial) des grands écrivains germanophones de notre temps.

renato dit: à

« il a fait de la provoc… »

Non, c’est vrai ? wow ! qui l’aurait dit ! et pour avoir des bombons à la menthe on va où ?

I.ri dit: à

« Quel orchestre est la RDL ? »
la RdL, qui inclut ses commentateurs n’est surtout pas un orchestre: qui se caractérise par des musiciens choisis – sur concours -et réunis pour interpréter une oeuvre sous la direction d’un chef, avec des répétitions etc,

l.ru dit: à

un orchestre qui ne swingue pas beaucoup avec Popaul aux cymbales qui n’en loupe pas une dans le genre je sais tout sur tout surtout

cJC dit: à

Un orphéon de vieux gâteux se croyant musiciens de la Chambre du Roy. Fanfare de fanfarons, dont je suis moi le premier des cons !

JC dit: à

Cher Petit C.., tu l’as dit ! De ceux là, tu es le premier, sans conteste. Et de loin.

Jacques Barozzi dit: à

De Peter Handke, je citerais « Le malheur indifférent », JB.

cJC dit: à

Grand JC… tu l’as dit ! De ceux là, tu es le premier, sans conteste. Et de loin.

de nota dit: à

Lu dans le discours de bhl: »D’abord il y a cette interminable histoire d’enjuivement des vielles familles aristocratiques françaises… »

I.ri dit: à

de Handke, j’aurais cité le premier livre que j’ai lu « la femme gauchère »

I.ri dit: à

alors que j’aime beaucoup les photos avec la ligne d’horizon, cette photo aux wagons et le ciel lourd qui la plombe m’angoisse .

Belle Cible dit: à

Rassurez-vous Paul Edel, J.B.cette grosse Berta du blog, tire à l’obus de 75 là où il y avait besoin que d’un impact de 22 long rifle!

Paul Edel dit: à

@ de nota
Merci pour le fabuleux conseil Torga…

xlew.m dit: à

Est-ce un signe des temps si les écrivains dont l’audience est internationale ont tous l’air aujourd’hui d’être pleinement satisfaits (pourtant la satiété en littérature est souvent mauvaise conseillère) de leurs traducteurs ? L’art de la traduction donne tellement l’impression d’être devenu une science exacte que la considération des traduits envers leurs déchiffreurs paraît un peu trop appuyée pour ne pas sembler lourde jusqu’à la sidération. La délicate « Hochachtung » s’est fait peler l’oignon jusqu’au germe, c’est le temps de l’hourvari avec ses vents de hourras lourdingues, il ne semble plus y avoir beaucoup de place pour l’indécision fertile indexée sur la plus intuitive des hypoboles chez les femmes et les hommes qui traduisent. Le maître-étalon de la traduction est la nouvelle mesure, le traducteur est à la baguette, c’est le grand conducteur de la fameuse la petite musique, c’est lui qui donne le tempo, bientôt l’écrivain en amont de son oeuvre traduira le traducteur qui lui-même écrira d’un trait sa propre édition et c’est ainsi que l’écrivain, mort guéri dans les plus affreuses douceurs par la médiation des médicament de la prescription traductrice, le tradivin deviendra écriteur, il aura ses bibliothèques, ses musées, ses mausolées, fera jouer ses droits pour l’obtention d’allocations en vue de fonder ses propres colloques dont le sujet sera « lui-même. » Où sont les empoignades et les engueulades d’antan que les écrivains-source adressaient aux captateurs patentés du flot de leur style ? Depuis que l’un d’entre eux osa prétendre qu’il se trouvait bien meilleur traduit, les traducteurs ont pris l’ascendant moral sur les auteurs avec toute la force mentale qui est leur est désormais acquise. Ils prennent un malin plaisir à séquestrer les antiques scribes des récits légendaires dans des villes d’eau majoritairement suisses. Et le parlement des écrivains (légèrement « croupion » dans sa sidération), n’intervient pas, laisse faire et laisse passer, il n’a pas envie d’envahir la Rourre (pays de cocagne imaginaire où vivent les dieux-traducteurs et leur famille) pour y mener des tractations de conciliation ni d’envoyer des émissaires dans les Sudètes (pays réel) déjà recouvertes par les papiers et les confetti de millions de transductions.

Paul Edel dit: à

Jacques Barozzi, voici un extrait d’un article-portrait de Handke du tres regretté Francois Dufay paru dans l’Express.
« Vous êtes la première personne à qui j’adresse la parole aujourd’hui « , glisse l’écrivain autrichien dans un français étonnamment peu guttural. A sa suite, on pénètre dans un salon aux murs blancs peuplé de toiles d’Alechinsky, de Soulages et d’icônes orthodoxes, où règne le même grand silence que dans ses livres – à peine contredit par la rumeur d’une tondeuse à gazon qui monte d’un jardin voisin.
Difficile d’imaginer, dans cette atmosphère zen, le tapage médiatique qui a accueilli ces jours-ci, outre-Rhin, les déclarations de l’auteur du Malheur indifférent. Classé  » infréquentable  » depuis une décennie, en raison de son soutien aux nationalistes serbes, Handke aurait brusquement mis de l’eau dans son vin balkanique. Et même annoncé qu’à 65 ans il songeait à poser définitivement la plume…
C’est du moins ce qu’il a laissé entendre aux journalistes allemands venus l’interroger dans sa  » baie de Personne « , ainsi qu’il désigne son coin de banlieue. Quel charme y retient, depuis dix-huit ans, cet arpenteur de sierras, de steppes et de déserts ? La réponse est contenue dans la question :  » J’aime les périphéries, les zones indécises. C’est là où rien n’est évident qu’on peut le mieux voir.  » Les cafés ouvriers, les gares routières et les forêts des Hauts-de-Seine n’ont plus de secret pour ce grand marcheur, taiseux comme un Peau-Rouge, lent comme un bluesman, sérieux comme un romantique allemand.  » Etre grave, précise-t-il, c’est mon idéal. Il n’est pas contradictoire avec la gaieté. Gravité et gaieté : c’est la définition de la musique.  » Peter Handke ne se rend à Paris, dit-il, que  » pour les distractions, pas pour l’âme « . Et rentre tard le soir, en RER. Même pas peur de nos racailles hexagonales ?  » Ce sont les autres qui ont peur de moi !, rectifie-t-il. Pas longtemps, d’ailleurs. Moi aussi, j’ai peur de ce qui peut sortir de moi…  »
Car, sous son calme minéral, sous sa propension inouïe à la méditation et à la contemplation, se cache un tempérament prompt à tous les emportements. Comment expliquer autrement sa passion pour la cause serbe ? D’origine slovène par sa mère, Handke ne s’est jamais consolé de l’éclatement de la Yougoslavie. Estimant devoir se tenir aux côtés des Serbes, ce peuple  » maudit « , il a été, non sans provocation, jusqu’à s’incliner sur la tombe de Milosevic. L’écrivain peut arguer que la réalité est plus complexe que ne l’ont cru les Occidentaux. Mais n’a-t-il pas confondu les paramilitaires d’Arkan avec les tchetniks, qui combattaient jadis les nazis ?
Peter Handke a, en tout cas, découvert à ses dépens que la France, sa seconde patrie, est aussi celle du politiquement correct. En 2006, la Comédie-Française a déprogrammé une de ses pièces ; un hebdomadaire, pour l’avoir traité de  » révisionniste « , a été condamné par les tribunaux ; certains libraires et éditeurs se sont détournés de lui.  » Il est toujours douloureux de perdre des lecteurs. J’en avais beaucoup : je pouvais remplir le stade de France ; maintenant, peut-être seulement le stade de Chaville « , ironise l’écrivain. Quant au prix Nobel, qu’il méritait mille fois…  » Je ne peux imaginer que je ne l’ai pas eu pour des raisons politiques, comme Borges à cause des généraux argentins « , lâche-t-il en vous versant une eau-de-vie distillée dans un monastère serbe du Kosovo…
De ses déboires Handke a retiré une véritable aversion pour les journalistes et pour les pseudo-écrivains  » qui occupent la littérature « . Pourtant, tout semble indiquer que la fin des hostilités est proche. Dans Die morawische Nacht (La Nuit morave), un road-book onirique de 560 pages, paru en janvier, l’écrivain noie le mistigri serbe dans une déambulation à travers l’Europe. Le titre du livre d’entretiens qu’il publie en France, Vive les illusions !,laisse entendre qu’il a pu être dupe d’une comédie des erreurs, celle qui veut que l’intellectuel cherchant à se montrer solidaire se retrouve infailliblement solitaire.  » Je veux maintenant être plus calme et plus sérieux « , a-t-il déclaré, en février, à l’hebdomadaire allemand Focus. Tout en s’empressant d’ajouter :  » Mais l’autre Handke est toujours là, même si beaucoup de critiques prétendent que j’aurais changé et que je donne une image adoucie, pleine d’autodérision, des Balkans, de leurs conflits, et de moi-même.  »
Il traque  » la sensation vraie  »
Reste à savoir si, même sans l’affaire yougoslave, notre époque n’aurait pas zappé ce survivant des  » seventies « , qui ne daigne écrire ni sur le 11 septembre ni sur les bleus à l’âme des bobos, mais se contente de traquer la  » sensation vraie « . Plonger dans un roman de Handke, c’est se laisser happer par un fleuve puissant, qui vous entraîne au rythme d’un vieux rock du groupe Creedence. C’est apprendre, au fil d’interminables descriptions, à voir les choses d’un oeil neuf,  » débarrassées de la pellicule grise de l’utilitaire, qui recouvrait leurs vraies couleurs « , explique son traducteur Georges-Arthur Goldschmidt. Ex-idole de l’intelligentsia, l’auteur de La Femme gauchère est tombé de son piédestal ? Tant mieux : c’est maintenant qu’il faut lire – et quand bien même il se serait fourvoyé – le grand Autrichien du  » 9-2 « , comme un fabuleux antidote à nos superficialités. « 

John Brown dit: à

 » de Handke, j’aurais cité le premier livre que j’ai lu « la femme gauchère » ‘ (rédigé par I. Ri)

Handke…Quand je pense à ce que je ressens pour lui, je m’avise que ce n’est pas seulement de l’admiration, mais surtout de la tendresse assortie de reconnaissance. Réaction à dominante affective que, aussi loin que je remonte dans ma mémoire de lecteur, je n’ai jamais éprouvée pour aucun autre écrivain. Je devine un peu pourquoi, il faudrait que j’explicite les résonances de cette oeuvre en moi, et, dans son cas, c’est particulièrement difficile. Un je-ne-sais-quoi, en somme. Dans son entretien avec Nicolas Weil (« le Monde » de samedi), Steiner dit que le plus beau dans l’expérience de lecture, c’est quand on ne comprend pas. pas complètement, en tout cas. Quand il reste une part de mystère, qui fascine. Je suis d’accord, disant pour ma part que le plus beau, c’est quand on devine seulement, presque avec le désir de ne pas aller plus loin dans l’examen et, simplement, de se laisser porter. Autant dire que les plus beaux livres de Handke ont sur moi (mais sans doute sur de très nombreux lecteurs ) un effet magique. Il est vrai qu’il a pu compter sur le superbe travail de transmission (travail de « facteur », dit Steiner, parlant de son propre travail) de traducteurs de la qualité de Goldschmidt, de Porcell, d’Olivier Le Lay, j’en oublie.

de nota dit: à

Paul Edel,

votre « merci » illumine ma journée!
Je suis heureux pour Torga.
Bien cordialement.

Jacques Barozzi dit: à

Oui, La Femme gauchère, aussi I.ri.

Merci, Paul, il y a un peu de Robert Walser chez Handke, qui, comme Camus, a fait le choix du coeur du pays de sa mère…

Quel roman vous pourriez écrire en partant de l’idée que Céline n’aurait pas pu ou voulu s’enfuir à la Libération ! En place de la trilogie allemande, qu’est-ce qui aurait bien pu se passer ?

Jacques Barozzi dit: à

« J’aime les périphéries, les zones indécises. C’est là où rien n’est évident qu’on peut le mieux voir. »

Handke nous a aussi donné à voir le cinéma de Wim Wenders…

Belle Cible dit: à

I.ri dit: 13 mai 2013 à 12 h 03 min

En plus, si ça se mange!…

des journées entières dans les arbres dit: à

xlew.m dit: 13 mai 2013 à 12 h 00 min
Ah, vous m’avez fait chercher dans une bibliothèque personnelle, enfin, l’une des, un ouvrage tout à fait hilarant, coincé par ordre alphabétique entre P. Lapeyre  » La vie est brève et le désir sans fin » et Cormac Mc Cartrthy  » La route » (traduction F. Hirsh)- et les manques dans cet ordre alphabétique expliquent, au moins, la nécessité de + ieurs bibliothèques- ce petit ouvrage, donc: « Vengeance du traducteur », de B. Matthieussent.
Merci de m’y avoir fait replonger.

des journées entières dans les arbres dit: à

McCarthy

Paul Edel dit: à

Le vagabondage dans les villes modernes, dans les banlieues appartient à cette génération Le Clézio et Handke, cette découverte d’un nouveau sentiment urbain et géographique, c’est sans doute le meilleur apport de cette génération. chez les cinéastes comme Antonioni et Wim Wenders (« alice dans les villes » !! merveille) tout se passe comme si après l’apocalypse nucléaire, les camps, et la seconde guerre mondiale, il fallait pour une nouvelle génération née pendant la guerre(ou juste avant) simplement voir, sentir, humer, marcher, découvrir , et faire une accommodation rétinienne après tant de villes détruites en Europe..Regarder, oui, tâtonner, vagabonder, ressaisir et attraper par le regard .. et retrouver des points de repère mais cette fois dans l’espace urbain et géographique puisque les repères dans l’Histoire, étaient impossibles à trouver.

u. dit: à

Tweet: « Comment s’articule la philo dans la « Recherche du temps perdu » sans qu’il en devienne un roman philosophique ? t.co/lWDVOcU9qL »

Le compte-rendu critique sur ce livre est si admirablement nuancé, attentif à éviter les idées simples ou les réductionnistes de méthode que, tout en étant édifié sur ce qu’il n’est pas, j’ai le sentiment d’être rentré de ma pêche avec pas une seule crevette dans mon haveneau.

Polémikoeur. dit: à

Le service de la traduction emmène vers des sentiments opposés, comme de chercher à comprendre le tour d’un illusionniste.
Dire qu’il concerne les coulisses
n’en diminue pas les mérites.
Soulever le rideau satisfait d’abord la
curiosité,
très vite l’irruption du tiers traducteur
explose l’intimité entre le lecteur et l’auteur
alors même qu’elle la permet.
Est-ce qu’une complicité avec le traducteur
doit alors
grandir en lieu et place de celle avec l’auteur ?
Est-ce qu’une dette de reconnaissance pour le traducteur
est un bémol dans l’émotion de la rencontre
avec l’œuvre ?
Est-ce que le prisme de la traduction, si actif soit-il,
doit ou non rester transparent à l’œil du lecteur ?
Et si la magie n’avait tenu qu’à la traduction ?
Et si l’indifférence ne venait que d’une traduction plate ?
Et que dire de la traduction « modernisée »,
quand elle voudrait non seulement abolir l’espace
mais aussi le temps ?
Où commence la transposition ?
Dystraitement.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…en avoir l’exclusivité,…aujourd’hui,…de quoi il parle,…au juste comme réflexion libre,…

…l’exclusivité,…

…sa propriété ( un carrefour de terres promises ),…
…sa femme ( une bonne employé à tout faire pour tout le monde ),…qu’il héberge à ses frais,…sans oublier les enfants de la mondialisation a gauche et à droite de tout vents,…

…les connaissances réductrices supervisées,…par la pensée unique,…
…les nouvelles élites  » aristocratiques « ,…la féodalité en accommodation  » juive « ,…

…dans tout service public,…ou est votre vie  » de jouissance exclusive « ,…de quoi que ce soit,…en plus d’être le dernier à mettre la tête dans l’étrier,…là,…

…exclusivité Oui,…de la domesticité de groupe sociaux-culturels,…Bio-Vert-pensée aussi unique à Pampers,…
…les emplois  » canapé « , tests de recrutement,…( pratique sexuelles indispensables inclus ),…tests d’aptitudes en domesticité exclusive Escorts-Girls,…

…elle est  » bonne  » a marier,…même le Pape est passer dessus,…

… » pédophiles « , pédophiles,…apprécier les femmes  » mûres « ,…si innocentes même au  » Goth-ceinture « ,…

…on cause, on cause,…et on se fait baiser la raie des cheveux de tête,…

…à la pêche aux moules, je n’irais pas,…
…trop de communiantes qui ont passer l’âge d’escort-girl,…de la domesticité en jouissance exclusive d’appoint des rôles,…
…etc,…
…une raison de ne pas en être, exclusif intello’s abrutis,…etc,…Ave,…Ah,…Ah,…

u. dit: à

Tweet: Vibrant hommage de #BHL à #JeandOrmesson pour le remercier d’avoir rendu hommage à BHL. En embarquant Proust&co. t.co/yV1U6znQs2

J’ai lu ça bouche bée.

Il est faut de dire qu’on sait déjà: on est encore surpris!

xlew.m dit: à

Peter Handke en héros (« Proud Mairie de Chaville ») d’une chanson de John Fogerty n’est pas une image banale même si les titres de CCR formèrent le bruit de fond de la jeunesse de la génération qui est la sienne. C’est peut-être aussi une façon de se réapproprier son lectorat français, « people ont the french bayou are happy to give and to forgive », après tout comme le chantent les Creedence.
Le billet m’a donné envie de lire les nouvelles et romans de Walser (je connais seulement les poèmes publiés en bilingue chez Zoé, et ce qu’en en dit en passant P. Assouline est si vrai), encore plus la brillante étude qu’en fait sur une page Coetzee. Les petits extraits citant « Der Räuber » m’ont rappelé des thèmes (dans la narration et peut-être le style) qu’on pourrait trouver chez un auteur britannique comme John Cowper-Powys (je pense surtout à Wolf Solent ou The Brazen Head), un écrivain lui-même influencé par Thomas Hardy (pourquoi toujours se sentir obligé de remettre cela sur la table à son sujet à chaque fois ?) Dans le cas de Powys, ce n’est qu’une rencontre (il n’avait sans doute pas pu lire Walser), mais je trouve plus d’une correspondance aimantant les deux oeuvres (ce que dit Coetzee sur le sensualisme de l’écriture de Walser par exemple — sans parler de sa sensualité d’homme dont l’hyper sensibilité allait parfois jusqu’à s’éprouver au coeur des fibres d’une féminité magnifiée, pas simplement fantasmée — est frappant.) Cette influence continue peut-être d’agir aujourd’hui, un auteur comme Daniel Kehlmann (que Paul Edel ne doit pas beaucoup considérer avec bienveillance, à cause de l’affaire Grass) dans son « Ich und Kaminski » avait consciencieusement repris des constructions powysiennes dans son écriture.

JC dit: à

Vagabondage aux effets illusoires, aux repères illusoires … le réel, ses autres repères, vous rattrape toujours.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…l’exclusivité,…les hommes démembrés,…de cortex,…etc,…Ah,…Ah,…

Jacques Barozzi dit: à

Quel calme, après la tempête de l’imprécateur hystérique et du bavard stérile : ML dort et le hamster D. ronge son frein !

Polémikoeur. dit: à

Roule-t-il, ce train qui a l’air arrêté,
va-t-il vers l’est ou bien l’ouest,
va-t-il charger ou revient-il à vide,
qu’attend donc ce train fantôme
qui rime sans l’être avec tortillard ?
Hantraînement.

renato dit: à

« … l’imprécateur hystérique… »

D’accord pour ‘hystérique’ mais je chercherais un autre mot pour ‘imprécateur’ — ne pas oublier que Dante fur un grand imprécateur, peut-être le plus grand, tandis que Michel n’est qu’un petit morveux litron-dépendant…

Polémikoeur. dit: à

Et pourquoi donc la ville n’aurait pas ses chemineaux qui ont toujours arpenté les campagnes ?
O’Flânement.

La mauvaise langue dit: à

Vous voulez que je revienne, Baroz ?

renato dit: à

Pourquoi cette photo de David Plowden me rappelle « Winter’s Passage: Luxor » de Cy Twombly, pourtant si diffèrent ?

John Brown dit: à

Lire Handke, c’est apprendre à voir. Les espaces périurbains de « Mon année dans la baie de personne » déroulent une Odyssée de beautés singulières (un « simple » remblai de chemin de fer, par exemple). Handke est un poète du singulier. Chez lui,la multiplicité du réel n’est jamais artificiellement réduite à une quelconque unité qui l’appauvrirait en la simplifiant abusivement. Du coup, la beauté est partout,chaque fois inédite, chaque fois irréductible, chaque fois mystérieuse et magique. Poésie d’autant plus prenante et difficile à analyser qu’elle est une poésie des marges, des lisières, des interactions et des interfaces. Poésie foncièrement écologique qui ne verse jamais dans un écologisme simpliste.

Polémikoeur. dit: à

Des fureteurs, peut-être pas les mêmes,
d’un temps à un autre ni d’une terre à l’autre,
que leurs pas conduisent sur divers chemins
à côtoyer morts et vérités.
Derniers pas de Walser, dans la neige d’un Noël !
Légère imprégnation.
Fugueffacement.

John Brown dit: à

 » Vous voulez que je revienne, Baroz ?  » (rédigé par LML)

Reviens, reviens,
ma bien aimée.
Comme une fleur
loin du soleil
La fleur de ma vie est
fermée
Loin
de ton sourire
vermeil

La mauvaise langue dit: à

Le vagabondage dans les villes modernes n’a pas été inventé, Paul Edel, par la génération de Peter Hanke, mais par la société de la fin du XIXè siècle, et un Baudelaire qui le pratique et le met en forme théorique avec le fameux « homme des foules ». Le vagabondage est ensuite largement pratiqué par un Rimbaud dans sa vie comme dans ses poèmes, et bien sûr surtout par la suite les Surréalistes et les princes du Surréalisme que sont Breton dans le poème « Tournesol » comme dans Nadja, et le très grand Aragon du Paysan de Paris.

Pour rester dans le thème de l’édito, il est pour le coup intéressant de constater que la grande ville (Berlin même si elle n’est pas nommée) dans le roman de Robert Walser, L’Institut Benjamenta, n’est évoquée que de l’intérieur clos de l’Institut et sur le mode de la féerie, mais jamais sur le mode de la marche et de l’errance à la découverte de l’inconnu ; le monde extérieur, à la fin du récit, est nommé comme étant un désert, et un désert inquiétant qui provoque une peur panique d’y aller voir. La marche en revanche est évoquée par Robert Walser mais dans un tout autre contexte qu’un contexte urbain, dans La Promenade, citée par Baroz. On voit bien par comparaison le thème de l’enfermement comme central dans L’Institut Benjamenta.

Le thème de la grande ville et de la foule, c’est aussi un thème favori dans le cinéma de la fin des années 20 avec The Crowd de King Vidor (1928), ou encore le génial L’Homme à la caméra de Dziga Vertov en Russie, tourné en partie à Odessa (que je n’arrive pas à reconnaître d’ailleurs dans le film, mais c’est une autre question).

Polémikoeur. dit: à

Transports de l’art,
véhicules multiples,
passerelles croisées,
correspondances aussi ?
Résonnement.

u. dit: à

 » litron-dépendant… »

Du côté de l’objet, ça peut jouer aussi.
Il y a des thèmes de conversation plus ou moins litron-compatibles.

Jacques Barozzi dit: à

D’accord avec vous, ML, j’ajouterais le génial A propos de Nice, de Jean Vigo, quoique la foule soit ici plus bourgeoise, moins périphérique.
Mais ne pourrait-on pas remonter à François Villon ?

Jacques Barozzi dit: à

« Le vagabondage dans les villes modernes n’a pas été inventé, Paul Edel, par la génération de Peter Hanke »

Disons, réactivée, renouvelée en profondeur…

Jacques Barozzi dit: à

Ne pas oublier Kérouc et la beat génération, s’inscrivant dans la lignée d’un Walt Whitman…

John Brown dit: à

« Ne pas oublier Kérouc » (rédigé par Jacques Barozzi)

Rapprochement suggestif. Sauf que Handke est plutôt un adepte de la marche à pied. Kerouac, c’est plutôt la poésie de la grand’route, parcourue en Oldsmobile (ou en Pontiac ?).

La mauvaise langue dit: à

Chez Villon, il y a une évocation sur le mode de la complainte de la ville et des vagabond et des voyous mais pas de vagabondage urbain. On ne voit pas la ville chez lui.

rgé dit: à

renato (wow ! qui l’aurait dit !)
z’êtes trop fort, on ne peut rien vous cacher

renato dit: à

« … on ne peut rien vous cacher »

Surtout si c’est cousu de fil blanc…

La mauvaise langue dit: à

Peter Hanke, il transnpose la tradition allemande du voyage dans la nature, comme on le trouve de façon exemplaire notamment chez les Romantiques et surtout la génération d’après avec Adalbert Stifter, par exemple le long voyage de Victor dans L’Homme sans postérité (Der Hagestolz en allemand) à travers la montagne qui donne lieu à de très belles et minutieuses descriptions de paysage.

u. dit: à

« Pour rester dans le thème de l’édito, il est pour le coup intéressant de constater que la grande ville (Berlin même si elle n’est pas nommée) dans le roman de Robert Walser, L’Institut Benjamenta, n’est évoquée que de l’intérieur clos de l’Institut et sur le mode de la féerie, mais jamais sur le mode de la marche et de l’errance à la découverte de l’inconnu » (Mauvaise Langue).

C’est vrai, mais l’observation d’un quotidien urbain, sous toutes ses facettes, est magnifiquement faite dans les petits textes que Walser publiait à gauche et à droite à Berlin, avant l’étrange décision d’entrer dans le fameux Institut (on a du mal à l’imaginer sortir de là comme le héros de The Remains of the Day, vu par Ishiguro…).

On se procure facilement un choix de ces textes en Anglais, grâce à la NYRB, traduits par Susan Bernofsky.

See http://www.nybooks.com/blogs/nyrb-news/2012/jan/26/letter-susan-bernofsky-translator-robert-walsers-b/

C’est tiré de la sélection publiée par Suhrkamp, « Robert Walser: Berlin gibt immer den Ton an ».

J’ignore s’il existe une traduction française.

I.ri dit: à

A 87 ans, il est temps de (re)découvrir l’américain #JamesSalter, qui n’est pas qu’un écrivain pour écrivains.
voilà un énoncé bien intéressant , pour moi qui n’ai pas encore 87 ans , et n’imagine pas pouvoir y arriver , et ne le désire pas particulièrement non plus.
les lecteurs commentateurs de ce blog auraient -ils tous bien dépassé les quatre vingts ans ?
ensuite , je ne connais pas cet écrivain,non plus, c’est vrai , mais je peine à croire à cette catégorie soudaine « d’écrivains pour écrivains »,pas plus à celle d’écrivains pour critiques,(même si c’est vrai que certains auteurs écrivent plus ou moins des livres pour « étudiants » ou « novices » soit parce que des écrivains auraient été destitnataires dans la pensée de l’auteur, soit parce qu’ils ne seraient plus lus, avec le temps, que par des écrivains …au moins écrivains à venir .
on peut bien imaginer qu’un auteur espère être lu de tel écrivain particulier, pas forcément un ami intime ,ni un ennemi . mais de là à créer une catégorie ???

renato dit: à

In « La Fenêtre d’angle de mon cousin » E.T.A. Hoffmann met en scène un flâneur statique, ce qui vers 1822 n’était pas mal du tout…

u. dit: à

Dans Asymptote, S. Bernofsky, a donné, avec le texte allemand, un exemple de ces petites scènes de rue berlinoises, qui s’appelle « Besetzt » (C’est complet!), une histoire de tramway.

« Wie oft, wenn ich mit dem altertümlichen, schwerfällig und doch leicht dahintrampelnden Pferde-Omnibus durch die Berliner Straßen und durch das Berliner Leben fuhr, was mich immer wieder von neuem belebte und ergötzte, hörte ich, vom ältlichen, gutmütigen Schaffner auf bescheidene und drollige Art ausgesprochen, dieses kleine, unbedeutende, aber im gegebenen Moment doch auch wieder ziemlich wichtige Wort, das übrigens auch noch, der Ordnung und Genauigkeit halber, auf einer Tafel geschrieben stand, die sichtbar oder unsichtbar gemacht werden konnte. Hing die Inschrift
BESETZT
nett und artig herunter, so wußten die Leute, daß einstweilen niemand mehr einsteigen und hinauf klettern durfte, weil die Gondel oder das auf Rädern rollende Lustgemach bereits beinahe bis zum Ersticken voll war, ein bedauerlicher Tatbestand, den die mahnende Tafel ja deutlich genug ankündigte: «Halt! », usw.

http://asymptotejournal.com/article.php?cat=Fiction&id=12&curr%20_index=1

Buona giornata.

John Brown dit: à

« les lecteurs commentateurs de ce blog auraient -ils tous bien dépassé les quatre vingts ans ? (rédigé par I. ri)

Mais pas du tout. Perso, je vais sur mes trente-sept ans.

Jacques Barozzi dit: à

Et puis jean-Jacques Rousseau !

renato dit: à

Ezra Pound, A Pact

I make a pact with you, Walt Whitman –
I have detested you long enough.
I come to you as a grown child
Who has had a pig-headed father;
I am old enough now to make friends.
It was you that broke the new wood,
Now is a time for carving.
We have one sap and one root –
Let there be commerce between us.

JC dit: à

80 ans ?
Personnellement, je tourne autour de 13 ans et 6 mois : quand les gendarmes me coincent pour pédophilie insulaire, je m’écrie : « Si on peut plus jouer au doteur, à touche-pipi entre gamins, où va t on …! ». On me relâche illico.

John Brown dit: à

« les lecteurs commentateurs de ce blog auraient -ils tous bien dépassé les quatre vingts ans ? (rédigé par I. ri)

On lit périodiquement sur ce blog ce genre de remarque sur l’âge du capitaine. Quand se décidera-t-on à admettre que mesurer en années ne présente à peu près aucun intérêt, puisque le temps n’existe pas, vérité dont nombre de physiciens et d’astrophysiciens sont convaincus ? La mesure du temps est en réalité une mesure du mouvement. Epousons le mouvement ! C’est d’ailleurs une des leçons des textes de Peter Handke.

u. dit: à

(tramway: il ont longtemps été tirés par des chevaux.
Mais comme RW utilise le mot « Omnibus », il n’y a sans doute pas de rails…
Mais je ne peux en être certain, même si je marche sur mes 120 ans, mes souvenirs restent quand même un peu confus.
Je me souviens en revanche de Rosa, une sacrée oratrice…)

I.ri dit: à

Mais pas du tout. Perso, je vais sur mes trente-sept ans.
voilà pourquoi j’aime bien les réponses de la science : elles ne répondent pas toujours à mes questions , ni sur les éclipses, ni les raz de marée, mais surtout elle n’arrête pas mes questions comme si elles étaient indécentes , l’indécence étant peut-être au fond de toutes les questions comme la vérité dans les puits de telle façon qu’on passe vite de mi-dit et mi-disant à médisant ! surtout autour de 14 heures

des journées entières dans les arbres dit: à

u. dit: 13 mai 2013 à 14 h 31 min :
« Dans Asymptote, S. Bernofsky, a donné, avec le texte allemand, un exemple de ces petites scènes de rue berlinoises, qui s’appelle « Besetzt » (C’est complet!), une histoire de tramway. »

Uh, Uh, ce n’est pas un tramway !

Prego.

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