N° 129 Derniers Petits Papiers
(Derniers) Petits Papiers
Le geste de Don Camillo, qui relève sa soutane pour courir à son aise.
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Dans La fugitive, lorsque le Narrateur écrit à Albertine de ne pas revenir, en espérant que justement ça la fera revenir.
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(Suite)
Quand Albertine vient de mourir d’un accident de cheval, et qu’arrivent au Narrateur deux lettres d’elle, dont une où elle le félicite de vouloir vivre avec sa meilleure amie, et l’autre où elle lui annonce son retour.
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(Fin)
La vie, où tout est décalé, en quinconce.
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Au cinéma
Les acteurs tatoués, dont le personnage se trouve tatoué de force.
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Brigitte Bardot, qui n’a jamais voulu qu’on publie ses Mémoires aux États-Unis. « Ces cons d’Américains n’avaient qu’à pas exécuter les Rosenberg. »
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Excès de nicotine ? Diarrhée. Manque de nicotine ? Diarrhée.
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Le chef d’orchestre Leonard Bernstein, dont Nadia Boulanger vantait le « primesaut ».
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Au cinéma
Les scènes de cul où les filles baisent comme des bêtes sans retirer leur soutien-gorge.
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Le port de tête d’un cheval de race.
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Au cinéma
Les femmes qui valsent en tournant la tête vers la caméra pour être toujours filmées de face.
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Le français d’Afrique noire : accentué sur la première syllabe des mots, et non sur la dernière, comme en métropole.
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– Et le tabac ? Vous fumez toujours ?
– J’essaie…
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N’avoir rien à faire : commode quand on ne sait rien faire.
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Sur le quai de la station de métro Gare de l’Est, direction Montrouge : 6 caméras de surveillance, plus quatre d’un type plus ancien.
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Se connecter à Doctolib pour prendre rendez-vous avec le docteur Percepied.
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Les boîte à pizza en carton, qui n’entre dans aucune poubelle, et dont on ne sait pas quoi faire.
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Le site gouvernemental : « Un jeune une solution » (1jeune1solution.gouv.fr). Pour le gouvernement, un jeune, c’est un problème.
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Les obsolètes : le saint-christophe magnétique, collé au tableau de bord de la Simca.
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Être malheureux en dormant.
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T’as un ticket avec l’ouvreuse.
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La pluie qui est tombée sur le plus haut sommet du Groenland.
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André Tubeuf, qui ne voulait pas écrire parce qu’il avait « trop de facilités ».
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Apercevoir son visage dans un miroir. Casse-toi pauv con !
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– Et côté sexe, ça va ?
– Je fais semblant de la baiser, elle fait semblant de jouir.
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Le nombre de choses qui peuvent déconner dans un corps humain !
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La journée qui vient, comme une toile d’araignée sur la figure.
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« Biodiversité ». Il y a des mots dont la laideur vous dégoûterait de vivre.
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Des amis bien intentionnés intriguent pour que l’avenue des Champs-Elysées soient rebaptisée à mon nom. C’est trop d’honneur. Me suffirait ceci, quelque part dans le Xe arrondissement.
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Le plaisir retrouvé d’avoir faim.
Jacques Drillon
26 Réponses pour N° 129 Derniers Petits Papiers
Bonsoir,
1) Pourquoi « Derniers » Petits Papiers ?! J’espère que la santé va !
2) « Les boîte à pizza en carton »… et en pluriel !
Amitiés,
É.
Au revoir…
Et maintenant que vais-je faire le vendredi ?
Zut. C’est une blague?
(Fin) La vie, où tout est décalé, en quinconce.
Adieu… et bons vents… Vous êtes ainsi délivré d’une insupportable corvée hebdomadaire (129 !) Quelle chance !…
À Béziers existe un « Impasse Jacques Delhon ».
Après les « Papiers décollés », (Les fausses dents de Berlusconi, Grasset, 2014), les « Papiers recollés » (Le cul rose d’Awa, Du Lérot, 2020), les « Papiers découpés » et « Les petits papiers »… « Les petits papiers à musique »?
« Derniers », en date ? ou point final ? vacances ? ou vacance ?
67, 19e des nombres premiers. 71 est le 20e, nombre autrement rond et seyant. Encore un peu de patience, voulez-vous.
ES
Vraiment les derniers ?
Bonjour Monsieur Drillon.
Si vous êtes moins motivé, ne publiez qu’une fois tous les quinze jours.
C’est vraiment dommage, cet abandon
Bonjour cher Monsieur, ainsi comme Delfeil vous prenez congé, nous avions l’habitude de partager le petit-déjeuner en bonne compagnie, et voici que vous nous faites faux-bond, quelles lames nous reste-il désormais, Machart, Jourde, Nicolino ? et Balzac – « Il n’y a rien de plus beau que frégate à la voile, cheval au galop et femme qui danse » et Scott Fitzgerald -« Tout est dans la rapidité.[…] Un instant, une pensée, un geste. » A bientôt donc en volume relié. Respectueusement et avec gratitude, Jacques Faule
Je vais vous regretter Jacques Drillon.
Et c’est immensément bête puisqu’il faut que les gens s’en aillent pour que nous les regrettions.
Le Drillon du foyer nous quitte. L’âtre du vendredi est sans chaleur.
Au revoir Monsieur Drillon.
J’espère que ce n’est pas fini. Ce serait trop triste.Pitié! Revenez!
Changement de « Cadence » ?
En cherchant, je tombe sur votre blog et peux lire les p’tits papiers de la semaine dernière que je n’avais pas reçus. Dans lesquels je lis : Le nombre de choses qui peuvent déconner dans un corps humain ! Serait-ce votre cas? Ou bien l’idée que ça suffit comme ça, ce que je préférerais. Bon, je m’en fous , j’ai plein de trucs à brasser le vendredi matin et puis, vos petits machins, comme je vous écrivais , ça n’intéresse personne -là vous m’aviez sacrément remonté les bretelles. Moi, je voudrais savoir que tout vous va bien et lire le 2e tome de Cadence, comme dit dans mon mail de ce matin.
Amitiés
Ho!?
C’était parfait.
La musique et tout.
Cruel, vous eussiez pu prévenir !
Comment faire désormais pour briller en famille le dimanche en faisant croire que c’est moi qui ait inventé vos « mots »?
Je réalise que désormais je serai bien seul le vendredi matin. Manquera vos ironies tordantes et vos regards tordus, si je puis dire. Je retourne à Cadence n attendant la suite.
Amicalement et peut être à bientôt.
Ph soudée
Les orphelins du vendredi, les orphelins de tout le reste.
Nous pensons fort à vous, Jacques.
De toute façon à bientôt.
Primesautièrement vôtres,
F et I L
Fait chier ce con à larguer ses cavalières au milieu d’un tango !
Bon, je t’attends pour une valse…
Décès de Jacques Drillon :
J’y crois pas ! La
Même tumeur que son beau fils ! Un homme tellement brillant ! Non!
Je n’aurais pas le temps de soumettre ceci à votre jugement :
Autrefois un laboratoire médical jouxtait le site de mon employeur. Frôlant les clients qui en sortaient, parcourant anxieux ou fébriles les comptes-rendus, je demandais: « alors, vous êtes reçus ? »
Tristesse d’apprendre la mort de Jacques Drillon.
Merci à lui pour tous ces magnifiques « petits papiers ».
» Dans sa trente-cinquième année, le nain du cirque Barnaboum se mit à grandir » et non comme vous le citez dans un de vos billets » un jour, le nain » un excès de facilité?
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