de Pierre Assouline

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La République des livres
Gogol en ses démons

Gogol en ses démons

Il fut un temps pas si lointain, il y a quelques années à peine, où les fictions adaptées de romans et les documentaires sur des écrivains se bousculaient à Biarritz lors de la grand-messe annuelle du Fipa, rendez-vous des producteurs et scénaristes venus de partout présenter leurs bébés. Signe des temps : cette année, on avait beau en chercher, on n’en trouvait (presque) pas. A croire que le succès des séries a aidé la télévision à s’émanciper de la tutelle romanesque, ironie de l’histoire lorsqu’on sait que la logique des séries procède de celle du feuilleton du XIXème siècle. N’empêche qu’après en avoir visionné des dizaines et des dizaines pendant plusieurs jours, certains remarquables, l’un d’eux m’a sauté aux yeux pour sa manière de s’emparer de la littérature, de se la réapproprier et d’en faire… autre chose.

Gogol est une production entièrement russe, série de 8 x 53 minutes réalisée par Egor Baranov. Comme son nom l’indique, l’écrivain (1809-1852) en est à la fois le sujet et l’objet. Mais ce n’est en rien un biopic de plus, ni même un biopic tout court. Si le générique prend soin de préciser que le scénario est adapté de son œuvre, c’est de toute son œuvre qu’il s’agit et non d’un roman en particulier. Son univers intérieur et le monde qu’il a recréé plutôt que sa vie, ce qui est bien plus intéressant.

En 1829, Nikolaï Gogol, jeune fonctionnaire de la Troisième Section d’un ministère à Saint-Pétersbourg, autrement dit greffier pour la police politique (fonction que l’écrivain exerca vraiment) souffre de crises d’épilepsie si intenses qu’elles l’empêchent de travailler normalement et qu’elles le poussent à brûler en autodafé ses premiers écrits littéraires. Heureusement pour lui, elles ont un effet collatéral qui le fait remarquer de l’enquêteur dont il est le scribe appliqué : il a des visions qui pourraient se révéler fécondes et même décisives pour l’élucidation de crimes jamais résolus. Féconds sont ses cauchemars et plus encore ses fantasmes. Aussi l’enquêteur Yakov Guro le prend-il sous son aile et l’emmène-t-il au village de Dikanka, le jeune Gogol le suivant comme son ombre, son écritoire retenu par des bretelles contre le ventre ; des meurtres rituels y sont commis sur lesquels la population se tait, les paysans confits dans leur ignorance et les notables dans la corruption, tous coupables du pire péché qui soit à ses yeux (la stupidité sous toutes ses formes), chacun craignant que des étrangers viennent fouiller dans des secrets qui les lient tous.gog1

C’est peu dire qu’on est entrainé dans l’étrange dès les premières images pleine de brouillard, de fumées et de chevauchées en forêt, de sorcières, d’apparitions, de sorcellerie. Une atmosphère troublante, des situations déconcertantes, des dialogues parfaitement vissés, le tout servi par une prise de vues nerveuse, une nappe nocturne envoûtante d’où émane une lumière bleue qui fait la signature de la série. On n’y retrouve pas seulement le profond mysticisme de l’écrivain ukrainien, son angoisse du Mal et son obsession du Jugement dernier : c’est toute l’ambiance grotesque et fantastique des villages de son enfance hantés par les superstitions et la pensée magique, renfermés sur leurs secrets inavouables et leurs démons, les murs maculés de signes indéchiffrables tracés en lettres de sang, qui resurgit.

De ce terreau folklorique, dont il connaissait bien les chansons et les contes grâce à sa mère, il fit la matière première et l’humus des nouvelles qui le firent connaître à ses débuts (Les Soirées du hameau qui ont d’ailleurs été également publiées sous le titre Les veillées du village de Dikanka, comme dans la série). De courtes mais denses fictions, la partie de son œuvre qui fait écho au romantisme allemand de ETA Hoffmann, un univers onirique ici restitué avec ce qu’il faut de fantastique et d’hallucinations, sans oublier la dimension comique qui est sa marque dans ses nouvelles et ses romans comme dans ses pièces. De quoi provoquer un rire qui puise au plus profond de la nature humaine mais dans ce qu’elle a de plus lumineux ; il suffit d’avoir un jour effleuré son œuvre pour avoir été frappé par sa capacité à user du burlesque pour plonger le lecteur dans l’angoisse d’un monde sans grâce et comme oublié de Dieu.

Les scénaristes de la série ont probablement puisé aussi dans le reste de l’œuvre plus tardif, notamment dans sa pièce Le Revizor pour ce qui est de la mesquinerie provinciale à laquelle ils donnent des accents franchement drôles, dans le Journal d’un fou pour les scènes de délire ou dans les Âmes mortes pour la dénonciation de la médiocrité des hommes, voire dans son texte ultime Le Manteau pour la description du fonctionnaire coincé dans les contraintes de son administration. On voit même Pouchkine passer par là à qui le jeune Gogol veut montrer ses poèmes.

gogEn touillant le tout et en focalisant sur l’acteur interprétant le jeune Gogol, ils ont réussi à donner une série parfois drôle mais le plus souvent effrayante tant l’effet produit est radical. L e diable et l’enfer ne sont jamais loin, le mystérieux cavalier au masque plongé dans le noir, au dos hérissé de cornes et aux pouvoirs surnaturels, non plus. De quoi hanter durablement les cauchemars du téléspectateur. D’autant qu’à la fin, c’est carrément gore, et même si trash que ç’en est drôle. On comprend que la critique russe ait été consternée, même si cette modernisation de l’oeuvre a le mérite de faire prendre conscience de la dimension proprement monstrueuse de Gogol.

C’est bien de Gogol qu’il s’agit même si l’on se demande parfois si l’on n’entend pas plutôt Golem. Heureusement que je l’ai vu en russe sous-titré car en anglais on entendrait plutôt « Google ». Après avoir vu la série, et afin de me défaire de son univers glauque un peu trop enveloppant, j’ai regardé quelque chose qui n’avait rien à voir : Marianne Faithfull, fleur d’âme que Sandrine Bonnaire a consacré à l’icône du Swinging London des années 60. Un documentaire bien fait où la chanteuse est confrontée à ses archives débordantes de liberté, de provocations, de drogues, de scandales, de déchéance et de renaissance quasi miraculeuse. A un moment, après sa séparation avec Mick Jagger, elle évoque ses grands moments de solitude et d’abandon de soi au cours desquels elle a eu la révélation du Naked Lunch (Le Festin nu), grand livre de William Burroughs qui a tant compté pour tant. Sauf qu’elle l’a pris au pied de la lettre…

Elle s’est ainsi retrouvée SDF pendant deux ans assise ou allongée par terre, dans les rues ou les squats de Londres, à enchainer les shoots d’héroïne. Anorexique et défoncée, elle avait fait de ce livre son projet de vie. Un jour, après s’en être sortie, elle rencontra l’écrivain à qui elle devait ce voyage qui s’annonçait sans retour. Ils se lièrent d’amitié. Lorsqu’elle lui raconta l’origine, la forme et le moyen par lesquels elle se voua à son autodestruction, elle osa lui demander : « Mais pourquoi as-tu écrit ce livre ? ». Et Burroughs de l’engueuler : « Mais enfin, je ne l’ai pas écrit pour toi ! Et de toute façon, c’est de la fiction, rien d’autre !… »

(Photos extraites du film « Gogol »)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 201 Réponses pour Gogol en ses démons

Jean Langoncet dit: à

Pirouette cacahuète ; vous n’évoquez ici qu’une série de personnes aimées en tous genres.
Cela dit, une fois à Bayonne, on peut descendre la lunette d’un cran ou deux, vers Biarritz et Saint Jean de Luz – leurs greens toujours verts.
Et Burroughs, l’océan, l’écriture …
https://www.youtube.com/watch?v=DnxweVAvE5w

Delaporte dit: à

« Mais enfin, je ne l’ai pas écrit pour toi ! Et de toute façon, c’est de la fiction, rien d’autre !… »

Bizarre réponse de Burroughs, comme si l’écrivain n’était pas responsable de ce qu’il écrivait. L’écriture est une action morale qui a des répercussions inévitables et sur l’auteur lui-même et sur son lecteur. Pour certains écrivains, cela reste peut-être un jeu, du moins au début. Mais alors la fin est innommable.

MC dit: à

Le panorama publié en 1910 sous le titre la Russie Sectaire n’est pas très loin de ce qui parait être l’univers mental de cette série…
Cela dit, nulle part dans les Veillées du Hameau on a d’enquêtes et de phénomènes de clairvoyance.
MC

Bloom dit: à

Magnifique concert de Marianne Faithfull à Sydney en 2003. On aurait dit un extrait de Opening Night de Cassavettes…Puissante fragilité.

rose dit: à

Marianne est la fille unique d’un loufoque profes­seur de philo (Glynn Faith­full) et d’une baronne autŕri­chienne qui descend en droite ligne de Léopold von Sacher-Masoch (l’au­teur de La Vénus à la four­rure). Cerise sur le stru­del (…)

pour vous la vie dans les bois, pck vous aimez bien ce film.

la vie dans les bois dit: à

Gogol, jamais lu.

@On n’y retrouve pas seulement le profond mysticisme de l’écrivain ukrainien son angoisse du Mal et son obsession du Jugement dernier : c’est toute l’ambiance grotesque et fantastique des villages de son enfance hantés par les superstitions et la pensée magique, renfermés sur leurs secrets inavouables et leurs démons, les murs maculés de signes indéchiffrables tracés en lettres de sang.

bouhouh, c’est du néogothique rural ?

Avant le lavage de cerveau internet, et la critique mentalist, Gogol ne rimait pas avec google, ni avec golem.

Nicolas Gogol : Les Âmes mortes par Henri Troyat [1953]
https://www.youtube.com/watch?v=om7VNnVc3Tg

la vie dans les bois dit: à

@pour vous la vie dans les bois, pck vous aimez bien ce film.

Heu comprends pas, ni ne cherche à comprendre les délires de la rosse, qui fait des cadeaux à qui n’en veut pas mais en plus se goure de destinataire.
C kom pour les papillons : je ne les aime pas.

rose dit: à

ce doit être bérénice
aucune importance – bis.

Bloom dit: à

A croire que le succès des séries a aidé la télévision de la tutelle romanesque,

Passou, la phrase est bancale. Manque queque chose entre ‘télévision’ ert ‘de la tutelle romanseque’ (a aidé la télévision ‘à s’affranchir/ s’émanciper’ de la tutelle romanesque…, si tel est le propos).

radioscopie dit: à

(Le Festin nu), grand livre de William Burroughs qui a tant compté pour tant = pour elle ?
que la critique russe ait été consterné = consternée
tous coupables du pire pêché qui soit = péché

Bloom dit: à

qui a tant compté pour tant

C’est une élision (=pour tant de monde) – so much for so many…

Bloom dit: à

« qui a tant compté pour tant », côté churchillien de Passou –
au sujet de la bataille d’Angleterre: « Never in the field of human conflict was so much owed by so many to so few (…) Winnie.

JAZZI dit: à

Cinéma cinéma, un film libanais à ne pas manquer, « L’Insulte ». Recommandé aux commentateurs de la RDL, ce petit Beyrouth toujours prêt à s’enflammer ! Une belle réflexion aussi sur la nécessité de n’occulter aucuns faits historiques si l’on veut combattre la haine, fruit de plaies mal cicatrisées…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19575950&cfilm=252485.html

rose dit: à

pourtant en un seul mot.

la vie dans les bois dit: à

Ah ah, « aucune importance » de la part de la cheffe du komintern; comme les « possédés » ils ne cherchent ici qu’à s’épingler
____________
J’aime bien la pic du billet.
Ce soir je vais manger du boudin aux pommes et reprendre la lecture des aventures d’Alma dans les Burroughs du Jerusalem d’A. Moore.
Et toi Gogol, tu manges quoi, ce soir ?

rose dit: à

« Mais pourquoi as-tu écrit ce livre ? ». Et Burroughs de l’engueuler : « Mais enfin, je ne l’ai pas écrit pour toi ! Et de toute façon, c’est de la fiction, rien d’autre !… »

et voilà, deux univers qui cohabitent peu.

Passou dit: à

Merci à mes correcteurs, je m’étais relu trop vite… ou trop tard

JAZZI dit: à

L’Institut Français de Beyrouth a participé au financement du film libanais « L’Insulte », Bloom. Une oeuvre à caractère universelle, qui lui a déjà valu un prix d’interprétation masculine à Venise, à l’acteur interprétant le personnage palestinien, et qui est nominée (l’oeuvre) dans la catégorie des meilleurs films étrangers aux Oscars…

Clopine dit: à

Dites, notre hôte, il y a quelques petites fautes (serait-ce des lapsus digitae ?) dans votre texte. Je pense que la phrase : « A croire que le succès des séries a aidé la télévision de la tutelle romanesque, » devrait comprendre deux mots de plus : « A croire que le succès des séries a aidé la télévision A SE LIBERER de la tutelle romanesque »

et par ailleurs, il manque un « E » à la consternation de la critique russe.

Peut-on voir la série russe dont vous nous parlez sur « netflix » ? (Je crois qu’il faut s’habituer aussi à indiquer l’accessibilité des nouvelles séries, de la même manière qu’on indique la date des sorties à l’écran des films…)

Enfin, le sujet de la critique de ces « séries » (maintenant que, grâce à leur qualité et leur essor, elles ont acquis leurs lettres de noblesse) est passionnant, à mon sens ; je suis d’accord avec Pierre Assouline sur la filiation avec les feuilletons du 19è siècle, mais sur un point seulement : le rebondissement en fin de chaque épisode, afin de créer le suspense qui rend le spectateur « accro ». Mais à part ça… Une des différences « essentielle », à mon sens, et qui marque une rupture, un « avant-après » réside dans le traitement des héros, et n’est rendue possible que grâce au temps étiré que permet la série, avec ses saisons et ses épisodes. (et c’est la spectatrice de Mindhunter, qui reste sur un pied et sur son envie irrépressible de savoir ce qui va se passer « après », qui vous le dit…)

A savoir que les héros ne changent pas, dans les séries actuelles, à cause de déterminismes inhérent à leur psychologie, mais changent à cause même des rebondissements de la série. Vous voyez le glissement ?

Ca se trouve, non, vous ne voyez rien du tout de ce que je veux dire…

Allez, zou, un exemple :

Si Rhett Butler, à l’issue d’une guerre de Sécession, d’un mariage raté et de la mort d’un enfant, arrive enfin à changer et à ne plus aimer Scarlett (ouf ! on attendait ça depuis le début, car Scarlett est la plus parfaite petite garce stupide et égoïste qu’on puisse rêver), ce n’est pas à cause de la guerre, du mariage ou de l’enfant en question : c’est donné dès le départ, le personnage est construit avec la psychologie qui lui permet de toujours échapper à l’emprise de Scarlett dès le début du livre (et du film qui en est tiré, bien sûr).

Si c’était une série, au contraire, la psychologie de Rhett aurait changé au fil des péripéties, ce serait les péripéties qui influeraient sur le héros, et non l ‘inverse : comme dans Breaking Bad ou House of cards, (je ne sais pas si c’est vrai pour la série sur Gogol qui est le sujet du jour, et ça m’intéresserait bien de le savoir, of course !)

En ce sens, les séries sont bien plus proches de nous, de nos réalités psychologiques, qu’auparavant. Et elles se rapprochent bien plus de la littérature (notamment celle du début du 20è) que des feuilletons du 19è (où les héros étaient carrément figés dans leurs postures psychologiques) ou des films du 20è (dont le format ne permettait pas ces glissements) : car seule la littérature (et encore ! Le narrateur de la Recherche regarde celui qu’il a été se transformer, certes, mais lui, le narrateur, reste fixe…) a eu la puissance et l’ampleur requise pour témoigner de ce que vous vivons tous : à savoir les trahisons successives que nous opérons sur nous-mêmes, que nous nous faisons subir…

Et c’est pour ça que j’aimerais bien savoir si le héros de Mindhunter va, oui ou non, lui aussi devenir un meurtrier…

Mais c’est un changement fondamental qui se déroule sous nos yeux et qui est récent. Qui marque une « rupture ». Même une série encore « contemporaine », comme le Docteur House, ne décollait pas du schéma : « c’est la structure psychologique du héros qui va l’amener à vivre des péripéties qui changeront son destin, mais non son profil psy ». Alors que, dès Breaking Bad, c’est l’inverse : « ce sont les péripéties qui changeront le profil psy du héros, à la surprise générale… »

Peut-être aussi (on ne me l’enverra pas dire) que cette opinion que j’avance est infondée, et que des tonnes de contre-exemples peuvent m’être versés sur la tête. N’empêche que… Je me demande si je suis la seule à percevoir un changement radical, et novateur, apparu avec les « nouvelles séries », et que leurs formats permet.

Et je trouve qu’il y a là de quoi faire évoluer tout aussi radicalement et de manière tout aussi novatrice l’appareil critique, et les critiques eux-mêmes, qui s’essayaient jusqu’à présent à décrypter le champ cinématographique.

Sur Télérama, timidement, une seule petite page est apparue sur le « vidéonumérique », qui se proposer d’orienter le spectateur vers telle ou telle production disponible sur le net. Mais leurs grilles de valeurs n’intègrent pas, selon moi, la manière dont ces nouvelles productions fonctionnent, et la radicalité de leur nouveauté n’est pas explicitée.

Bon comment finir ce com’ sans mécontenter Lavande et Delerm ? Euh… « Je ne suis certes pas sûre du tout de ce que j’avance mais j’aimerais bien en discuter », ça irait peut-être !!! (en sachant bien, snif, que les petits hameçons que j’accroche d’habitude à mes commentaires restent ici désespérément disponibles, et bougent lentement, solitaires et inutiles, au fil du courant du fil… )

christiane dit: à

L’an passé, je relisais « Les âmes mortes » de Gogol.
« ..Mme Manilof est une personne bien élevée. Et la bonne éducation est donnée, comme on sait, dans les pensionnats. Et dans les pensionnats, comme on sait, il est enseigné qu’il y a trois choses qui constituent la base des vertus humaines : le français, indispensable au bonheur de la famille ; le piano, pour charmer les moments de loisir du mari ; et enfin, la partie du ménage proprement dit, qui consiste à tricoter des bourses et à préparer de jolies petites surprises. » ! Gogol ? On peut cheminer longtemps à côté de ses étranges héros, s’amuser de la mièvre dame Kassolette ou de l’ours grosse pogne Kabotievitch… « – Charmantes petite créature… charmantes ! » dirait Tchitchikof. Gogol ? Le rire est une grande chose, écrivait cet écrivain qui osa également dénoncer « ce que des yeux indifférents ne voient jamais : toute la vase écœurante, horrible, l’abîme de ces natures froides, mesquines, basses que nous rencontrons à chaque pas tous les jours ».
Adapter les romans ou des nouvelles au cinéma ? Oui, cela devient rare comme de demander à un écrivain d’écrire un scénario.(R.Clair, Giono, Prévert, Pagnol, Cocteau, Bazin, Maupassant, Hemingway, Duras, Audiard, Ph.Claudel, A. Robe Grillet… ). Mais ils sont nombreux à devenir réalisateurs après Pasolini, S.Guitry, Duras… Ont-ils eu de véritables successeurs ?
Passer de l’écrit à l’écran… Ce mélange des genres ne semble plus à l’ordre du jour. Le scénario français est en quête d’auteurs…

christiane dit: à

« petites créatures »

JAZZI dit: à

La photo 2, c’est une adaptation du Rouge et le Noir ?

Bloom dit: à

L’Institut Français de Beyrouth a participé au financement du film libanais « L’Insulte », Bloom.

Cela fait partie des missions des postes, Baroz, & on ne peut que s’en féliciter. C’est ce genre de coopération qui a le plus de sens, bien davantage que la diffusion, qui touche trop peu de monde & toujours les mêmes. Tant que la France continuera à contribuer à faire émerger de voix diverses, minoritaires, lointaines ou autres, elle n’aura pas complètement perdu son âme…

JC..... dit: à

Test 1

Euh…. ! C’est quoi, au juste, l’âme de la France ?

zerbinette dit: à

Pauvre Gogol obligé de cohabiter avec Marianne Faithfull (mais je n’ai rien contre elle, si ce n’est qu’elle arrive comme un cheveu sur la soupe)

Pour rester dans la nourriture : Clopine, pour qu’on accroche à l’hameçon il faut que l’appât soit … appétissant.

Par ailleurs j’ai tendance à zapper les coms trop bourratifs, j’ai peur de l’indigestion.

JC..... dit: à

On peut se demander au nom de l’âme de quelle France, France de papiers, France internationaliste, France rurale, France urbaine, France entrepreneuriale, France des pauvres, France des riches, on parle….pour ne rien dire !

Bloom dit: à

on parle….pour ne rien dire !

L’illustration par l’exemple.

JC..... dit: à

Parler pour ne rien dire ? J’accepte la leçon d’un spécialiste culturel !….

JC..... dit: à

Revenons au sujet, Marianne Faithfull …

Marianne Faithfull ? Un déchet d’époque où on confondait drogue et liberté.

JC..... dit: à

Revenons à la marionnette de l’Egalité idiote au niveau ministériel !

Sans tomber dans la provocation car vous le savez, Camarades, je hais l’outrance, ne trouvez vous pas que cette c.onne de Marlène SCHIAPPA a une gueule d’éboueur de vrai Berbère, avec son gros nez et sa mâchoire mussolinienne ne supportant pas les implants ?…

Bien à vous.

JAZZI dit: à

Restons au chaud et regardons la neige étendre son blanc manteau…

P. comme Paris dit: à

Pour suivre Gogol,
essayez de ne pas perdre votre nez.

Clopine dit: à

Ah, Zerbinette, je pourrais vous dire que, quoique courtoise et dissimulée sous la légèreté de l’esprit, votre attention à mon égard n’est pas sans méchanceté injustifiée, mais hélas, les faits vous donnent raison. Je m’incline, mes commentaires trop bourratifs et peu engageants aussi, et essaierai de faire mieux la prochaine fois…

Delaporte dit: à

Ramadan suite : Marianne se demande comment il a pu continuer impunément aussi longtemps :

« De ses saillies contre les « intellectuels juifs » en 2003 à son refus de « normaliser » l’homosexualité en 2015, plusieurs de ses écarts auraient dû alerter d’autres que nous, bien avant que deux femmes ne brisent l’omerta sur l’homme privé. »

Un qu’on n’entend pas, dans ce concert de vitupérations, c’est Edgar Morin, le comparse de Ramadan, avec qui il a signé plusieurs livres. Il doit faire aujourd’hui une drôle de tête…

Delaporte dit: à

Edgar Morin, le phare de la pensée complexe, M. Je sais tout, à qui rien n’échappait… sauf l’essentiel !

Delaporte dit: à

Edgar ne veut pas en démordre, qui déclarait récemment à propos de son ami Tariq (perseverare diabolicum) :

« Quand on considère tous les extraits de tous ses papiers à différentes époques, moi, je pense qu’il a évolué. Le Tariq Ramadan qui est venu me trouver pour débattre avec lui est un Tariq Ramadan qui a exprimé oralement et par écrit son idée d’un islam européen acceptant la démocratie, la liberté des femmes et même l’apostasie, c’est-à-dire l’abandon de sa propre religion », a-t-il témoigné.

closer dit: à

Jacounet, si tu trouves (comme moi) sur la table des nouveautés de ta médiathèque la plus proche le recueil de nouvelles de William Boyd intitulé « Tous ces chemins que nous n’avons pas pris », va directement à la nouvelle intitulée « Humiliation »…

Un régal d’humour anglais et tu y trouveras un moyen délectable de te venger d’un critique malveillant…Hé, hé…

Clopine dit: à

J’ai lu la critique de ton livre, Jazzi, et c’est fort bien que tu la trouves drôle, parce qu’elle est sinistre et malveillante, en fait !

On dirait que le type qui l’a écrite était persuadé que personne ne la lirait jamais – tant il accumule les digressions sautillantes, les qualificatifs incongrus ou les allitérations inopérantes ( » fastueux infatué factice infecte clafoutis », dit-il, par exemple, pour décrire ton livre, soit : une faute d’orthographe, une suite d’adjectifs absurdes, un terme « clafoutis » qui ne renseigne certes guère sur quoi que ce soit, qu’on aime ou qu’on aime pas ce gâteau d’ailleurs, bref l’effet de l’allitération est complètement loupé puisqu’elle ne signifie rien d’autre qu’elle-même)

C’est donc un texte imbibé – autant que son auteur, qui devait l’être passablement, et assez insupportable de dédain et de mépris. On me dirait que l’auteur hante la république des livres en l’écrasant de son sentiment de supériorité, tel un MC ou un Lucien Bergeret, que ça ne m’étonnerait qu’à moitié. Voire même pas du tout.

Fiche-moi ça à la corbeille, classement vertical, et poursuis sans te troubler, Jazzi !!!

zerbinette dit: à

Clopine, excusez la « méchanceté », mon intention n’était pas d’en mettre.

christiane dit: à

Cette critique de Cyrille Godefroy, talentueuse et vipérine, on dirait du clopine !

MC dit: à

Il y eut, il y a peut-être encore, un Jean-Cyrille Godefroy éditeur. On lui doit la publication du drolatique « Faux Chevaliers, Vrais Gogos, Enquete sur les faux ordres de Chevalerie »!
Vrai que Clopine et vipérine peuvent rimer. A creuser?

Clopine dit: à

Comme d’hab’ à côté de la plaque, Christiane, cette critique n’est pas talentueuse, je ne suis pas vipérine, et de toute façon je ne m’imbibe pas assez de substances psychotropes pour faire pleuvoir un tel déluge. Reconnaissons à l’auteur sa liberté de ton – certaine ! Mais, comme je le disais, c’est qu’il devait croire que personne ne le lirait, et donc qu’il pouvait se « lâcher » sans se soucier de lisibilité ou de pertinence ; reconnaissons-lui, aussi et par pure bonté d’âme, une certaine culture général, et détournons-nous de ce pamphlet boursouflé et malodorant.

Quant à vous, ma pauvre Christiane, je ne peux que vous renouveler mon conseil : vu l’ampleur de votre entendement et ce que vous recherchez dans les textes littéraires, je ne vois vraiment, à votre portée et pour votre plaisir, que la veillée des chaumières ou les bulletins paroissiaux, à votre choix. Vous seriez la plus heureuse du monde si vous consentiez à me croire et si vous vous installiez chez vous, dans une bergère, une tasse de camomille à la main, et que vous retrouviez dans un des ouvrages sus-cités la béatitude que vous poursuivez vainement dans des lectures qui dépassent -et de loin- vos capacités de compréhension…

zerbinette dit: à

Jazzi, je ne sais pas ce que vous avez fait à ce Cyrille Godefroy, mais il est particulièrement désagréable ; il n’y a pas vraiment de réflexion sur ce que vous avez écrit, ce n’est pas une vraie ‘critique’ c’est un chapelet de méchancetés entrelardé de citations latines pour faire croire qu’il est érudit :
Quoi qu’il en soit, ce collage académique de clichés, cette débauche douteuse de définitions, ce compendium écaillé de visions, ce capharnaüm étourdissant d’extraits aqueux manquent sensiblement de singularité, de souffle, de lyrisme, d’envergure, de créativité.

Evidence dit: à

Clairvoyante Clopine ! le p’tit Court est sur le cul, Christiane (qui est un mec) en remet une couche !

Pat V dit: à

Quoi qu’il en soit, ce collage académique de clichés, cette débauche douteuse de définitions, ce compendium écaillé de visions, ce capharnaüm étourdissant d’extraits aqueux manquent sensiblement de singularité, de souffle, de lyrisme, d’envergure, de créativité. De vie tout simplement.( Opus cité par Jazzi).

Je n’ ai pas lu le contenu de cette définition, Jazzi, c’ est à dire votre bouquin, mais avez-vous pris connaissance du magnifique  » Histoire de la beauté  » sous la direction de Umberto Eco paru chez Flammarion en 2004?

Pat V dit: à

« d’extraits aqueux » c’ est pas mal trouvé, non?
Cela fait immanquablement penser à extraits à queues, comme des brimborions d’ explications de ce qu’ est la beauté, en fait.
Bon il me faut trouver votre bouquin.
( N’ est pas esthéticien qui veut et la beauté est-ce le résultat de la perfection?)

JC..... dit: à

« Quant à vous, ma pauvre Christiane, je ne peux que vous renouveler mon conseil » (Clopine de vipère)

La George Sand d’égout normand possède une énorme qualité : elle nous amuse sans coup férir de son ridicule narcissisme de cheval, et bouffie d’orgueil aux hormones d’ânes, nous déride longuement, lourdement, pesamment, proustiennement ….

Dieu qu’elle est…. euh…. vous voyez ce que je veux dire !

la vie dans les bois dit: à

Proust pour faire causer de ses bouquins dont personne ne voulait n’hésitait pas à en faire de fausses critiques, sous pseudo. Un vicieux.

Pat V dit: à

@Jazzi,
Ne vous en faites pas trop, que l’ on parle de vous en bien ou en mal, l’ important c’ est que l’ on en parle!
Courage!

Ed dit: à

jazzi est rhabillé pour l’hiver, mais il a bien raison de le prendre sur le ton de l’humour !

la vie dans les bois dit: à

On le savait déjà que bas rosis, avec sa fonction browse, ne maîtrise pas les copier coller .
Voilà qu’ il est pris les mains dans le clafoutis.

christiane dit: à

Mais ma pauvre clopine, engoncée dans vos illusoires talents de critique littéraire, vous vous êtes approprié le monopole du décryptage de La Recherche,( osant dans la foulée et à compte d’auteur, publier ces « remarques » sous le titre ronflant « la Recherche expliquée à mes potes ».
j’ai eu, hier, des échanges passionnants avec Chaloux sur ces livres de Proust regroupés sous le titre « La Recherche… ». Nous avons évoqué le passionnant Jean-Yves Tadié ainsi qu’Antoine Compagnon et bien d’autres analyses de La Recherche. TRUOMPEU fut le dernier avec qui j’échangeais. Tout cela était passionnant. Et vous débarquez, en furie et « vipérine », non pour ajouter une lecture possible des pages évoquées (Le petit pan de mur jaune – le bombardement sur Paris), ou les commentaires de ceux que je viens de nommer (ajoutez-y Paul Edel et Raymond), mais pour m’adresser une critique – non talentueuse- mais vipérine, à votre habitude.
De la pure méchanceté évidée de toute critique littéraire. S’adjoint alors à vous, Jacques Barozzi, dit Jazzi, pour me comparer à une « sangsue » et reprendre votre expression usée « je dis ça je dis rien ». Sangsue ? Surtout pas envers un homme capable de nous infliger un texte révoltant et pervers sur le vi.ol d’un enfant. Texte étalant les plaisirs d’un père péd.éraste que beaucoup ont préféré ignorer.
Donc, vous êtes pire que ce critique talentueux, Cyrille Godefroy. Son papier est bien tourné. Il écrit sur son blog ce qu’il pense d’un livre. Que J.B ait éprouvé le besoin de l’exhiber, ici, est son problème, pas le mien.
Alors que pensez-vous des deux pages citées de la Recherche ? Hâte de vous lire.
A propos, méprisez-vous tant votre mère pour vous moquer des revues qu’elle a aimées ?

Phil dit: à

Christiane (qui est un mec) (dixit Evidence)
excellent. « embarquez celle-là, c’est un travelo »

D. dit: à

Ce soir je mange du clifoutas.

christiane dit: à

@Phil dit: 5 février 2018 à 17 h 17 min
Ses post sont répétitifs. Je n’y réponds même plus. Ce doit être un robot…
De l’excellence ? Vous m’avez habitué à plus d’exigence, Phil…

JAZZI dit: à

Sincèrement, j’ai trouvé la critique de ce Cyrille Godefroy excellente et elle m’a beaucoup amusé. J’ai pensé à Passou faces aux amabilités de WGG. Mais contrairement à lui, je n’ai pas eu le sentiment de ne pas avoir été lu, bien au contraire. Je me suis surtout demandé pourquoi la lecture de cette modeste anthologie l’avait plongé dans une telle colère, au point d’en retrouver son latin ! Appréciant au passage que mon livre ne l’ait pas laissé indifférent, lui inspirant de surcroit un tel article. Il se demande même si mon ouvrage fait oeuvre. Je n’en espérais pas tant ! Il aurait voulu que je sois plus lyrique et son choix de mots précieux pour en parler m’a fait penser à un des Esseintes échappé tout droit du roman de Huysmans. De tels personnages existent encore ? Il faudrait le mettre dans un musée !

Ed dit: à

J’ai fait une espèce de cauchemar cette nuit. J’ai rêvé que j’étais en coloc avec Houellebecq et qu’il refusait de faire la moindre tâche ménagère. Il était même agacé que je lui demande d’acheter de la lessive. Je le voyais aussi « galérer avec les meufs » et à chaque fois profondément attristé car aucune ne voulait de lui.

JAZZI dit: à

« et à chaque fois profondément attristé car aucune ne voulait de lui. »

Mais pourtant vous étiez là, Ed !

Phil dit: à

certes dear Christiane, mais le débat proustien est un peu asphyxiant, un comble. Venise noyé dans ses boues comme Marcel dans la glose. aimable répit apporté par l’éreintement de Baroz qui s’en remettra bien. le goût de la beauté, il fallait oser

Lavande dit: à

Ed osa lui demander : « Mais pourquoi as-tu écrit ce livre ? ». Et Houellebecq de l’engueuler : « Mais enfin, je ne l’ai pas écrit pour toi ! Et de toute façon, c’est de la fiction, rien d’autre !… »

Lucien Bergeret dit: à

« On me dirait que l’auteur hante la république des livres en l’écrasant de son sentiment de supériorité, tel un MC ou un Lucien Bergeret, que ça ne m’étonnerait qu’à moitié. Voire même pas du tout. » (Clopine à 15H25 )

Ravi de vous retrouver telle qu’en vous-même…

Ed dit: à

@jazzi
Même pas en rêve…

@Lavande
Il n’était pas agressif ni cassant. Juste paumé et dépressif. Conforme à l’image que tout le monde s’en fait.

Et crado surtout. Cra-cra et needy.

Lavande dit: à

La première photo me fait penser à Cédric Villani: j’ai cru que Passou allait nous parler du rapport sur la réforme des mathématiques.

Ed dit: à

jazzi,

Vous me décevez en vous attaquant au physique. Je pensais que cette saillie vous faisait rire. Ne montrez pas de signe de faiblesse car je souscris totalement à ce que vous dites : la colère du Monsieur prouve bien que votre livre ne l’a pas laissé indifférent.

bouyssou dit: à

Ah, vous retrouver, presque tous! Clopine, Christiane, Bloom, JC (!), Paul Edel, Phil, Rose… ça fait une paye que je n’étais pas passé, et rien n’a changé! Mais rien de rien alors! « tout change parce que rien ne change »? que non! Pas ici. Ah l’ambiance salon version XXIème siècle!!!

christiane dit: à

Phil,
je suis restée 2 jours sans intervenir sur le fil « Maurras ». C’est un commentaire de DHH sur le Louvre qui m’a incité à évoquer l’expo Vermeer et ce fameux tableau dont on retrouve la trace dans la Recherche. Puis, Chaloux a repris l’échange le faisant bifurquer vers Gracq et Tournier. W. est arrivé pour titiller Chaloux… Zerbinette proposa trois murs possibles dans la Vue de Delft. Witold s’est mis de la partie. Chaloux a introduit une question troublante (« Étrange dédoublement qui serait à creuser, comme si le narrateur à travers Bergotte condamnait le jeune Marcel, auteur des Plaisirs et les jours… »), Paul Edel est intervenu sur Gracq. Je clos l’éphéméride sur ce commentaire de Chaloux : « Chaloux dit: 3 février 2018 à 19 h 42 min

Christiane, je suis persuadé qu’on ne fait guère que commencer à lire Proust. Certainement parce qu’il a trouvé une sorte de cryptage qui fait que son livre ne se développe dans le temps qu’avec la plus extrême lenteur. Quand je compare ma lecture, ou plutôt mon embryon de lecture, avec celle que faisaient les gens qui, il y a plus de trente-cinq ans, m’ont incité à le lire (nés vers 1910), ça n’a plus rien à voir. Le roman entre temps est devenu un monde, un univers en expansion. »
Vous voyez, c’était vivant et varié ! Tout allait bien jusqu’à cette intrusion colérique de Clopine et de son suiveru…
Pour moi aussi, c’était un répit ayant peu de goût pour Maurras, Chardonne et les pamphlets de Céline… mais en ayant pour les livres de Proust. A chacun ses saturations…
En fin d’existence d’un billet, le fil des commentaires sur la RDL devient une conversation où échanger sur des livres, des lieux de culture, etc… Personne n’est obligé de les lire et de participer à cet échange. Moi, il m’a enrichi, vraiment.

Jean Langoncet dit: à

@je suis restée 2 jours sans intervenir sur le fil

Burroughs eut apprécié modérément

Jean Langoncet dit: à

Hommage
5 février 1914. Naissance à Saint Louis (Missouri), 4664 Pershing Avenue, de William Seward Burroughs, deuxième du nom. Son grand-père a mis au point une machine à calculer, the Burroughs […]

rose dit: à

je n’ai pas lu Proust et l’échange était passionnant vraiment. Paul Edel a aussi magnifiquement parlé de Proust, Chaliux de Gracq de Proust et de tout le monde.
Christiane a démarré avec la Vue de Delft.
Cet échange était vraiment intéressant.

je suis en train de changer d’avis sur la vie.
très peu d’amélioration possible des individus. Ne sais pas si c’est parce qu’ils sont sclérosés ou buen parce qú’au fond ils aiment bien être tels qu’ils sont. Ils.s’y sont faits. Alors ils restent ainsi.

Quand j’ai écrit ce matin « sans importance »c’est cela que je soulignais, l’espèce de retour à cet état initial. Je ne sais pas à quelle âge cela se passe. Ni s’il y a possibilité d’échapper. C’est assez pessimiste, mais cela me semble juste.

rose dit: à

Chaloux
et Witold est un personnage nomade qui déambule avec enfant et chien savant.

rose dit: à

Quoi qu’il en soit, ce collage académique de clichés, cette débauche douteuse de définitions, ce compendium écaillé de visions, ce capharnaüm étourdissant d’extraits aqueux manquent sensiblement de singularité, de souffle, de lyrisme, d’envergure, de créativité.

il semblerait que le sujet soit répété moult fois et donc le verbe supporterait volontiers un singulier.
tilala tilala tilala manque sensiblement…

Si on écrit
L’enfant, Jean, le garçonnet de douze ans, celui qui vit àl’oŕée de la forêt, pêche avec sa soeur, nuitamment, au lamparo.
On ne met pas le verbe au pluriel.

christiane dit: à

@Rose dit: 5 février 2018 à 19 h 07 min
Oui, Rose, c’était un beau partage qui donne envie de lire encore et encore cette « Recherche du Temps perdu ».

Jean Langoncet dit: à

@je n’ai pas lu Proust

Reste Tarantino et la très cinématographique idée d’adapter Polanski à l’ecran (le grand)

zerbinette dit: à

« La lecture des oeuvres de Nicolas Gogol, dont la plus connue est « Les Âmes mortes », est obligatoire pour les écoliers russes.
Son portrait « poussiéreux est accroché dans toutes les salles de classe, et tout le monde en a ras-le-bol », assure une des scénaristes du film, Natalia Merkoulova.
A ses yeux, le film « Gogol. Le début » est un « grand pas en avant » pour donner à Nicolas Gogol « une nouvelle vie ».
Pour séduire toutes les tranches d’âge, le film a été diffusé en deux versions: l’une, réservée aux spectateurs âgés de 16 ans et plus, l’autre pour ceux ayant au moins 18 ans, car contenant des scènes plus violentes ou à caractère sexuel.
« Le côté un peu trash est voulu », affirme le réalisateur Iégor Baranov qui, comme le reste de son équipe, portait un tee-shirt « Désolé Gogol » lors de la présentation du film au public à Moscou. »

Que ne faut-il faire pour intéresser les jeunes ‘âmes’ à la littérature…

http://www.lepoint.fr/monde/sur-les-ecrans-russes-gogol-contre-les-sorcieres-11-09-2017-2155928_24.php

la vie dans les bois dit: à

@hommage

Bof, Langoncet, je ne pense pas que W.B. ait eu l’influence que la chute du billet veut bien lui prêter, -toujours à chercher des gourous, littéraires ou autre- dans la vie de M. Faithfull.

Et puis elle ne doit être du genre à aimer les fouille-merde, comme on l’aime chantant, encore.
https://www.youtube.com/watch?v=F-H55V_oma0

zerbinette dit: à

rose 19 h 16 min, vous n’avez ni tout-à-fait tort ni tout-à-fait raison, le sujet n’est pas le même mais représente la même chose, cette phrase est bancale.

JAZZI dit: à

« Vous me décevez en vous attaquant au physique. »

Mais pas du tout, Ed, je le trouve plutôt craquant le mec, pas vous ?

Ed dit: à

jazzi,

non. Ca doit être un physique qui ne plaît qu’aux homos.

JAZZI dit: à

« il semblerait que le sujet soit répété moult fois et donc le verbe supporterait volontiers un singulier.
tilala tilala tilala manque sensiblement… »

Parmi les commentateurs 5 étoiles de ses livres sur Amazon on trouve un certain D., rose !

Jean Langoncet dit: à

Lenore Kandel

Jean Langoncet dit: à

eh oui les minettes

JAZZI dit: à

« Reste Tarantino et la très cinématographique idée d’adapter Polanski à l’ecran (le grand) »
Mais qui produit, Jean Langoncet ?

la vie dans les bois dit: à

En revanche on peut tout à fait croiser W. Burroughs dans les Boroughs d’ A. Moore.
C’est pas vrai Gogol ?

Evidence dit: à

Christian(e), vous devinez ce que vous dit le robot ?

christiane dit: à

@Evidence dit: 5 février 2018 à 19 h 47 min

 » On ne vit pas dans l’absolu. Nul homme n’est coulé d’une seule pièce. Même un robot connaît la panne. Sans contradictions il n’y a pas de vie. »

Bourlinguer – Blaise Cendrars

Nicolas dit: à

On ne met pas le verbe au pluriel
Avec l’écriture inclusive on peut ?

Nicolas dit: à

Je me suis acheté Le nez mais jamais trouvé l’occasion de le lire. C’est passionnant non ?

Chaloux dit: à

Jazzi, console-toi, ton bouquin est certainement con comme la lune -comme la plupart des anthologies, grandes ou petites-, mais l’article de ce sieur Godefroy que je ne connais point, est lui aussi con comme la lune.

la vie dans les bois dit: à

Comment le robot refuse d’affronter la réalité.

Un Gogol néogothique de commerce, qui nous est servi sans aucun doute critique, en plus !

« La bande-annonce de « Gogol. Le début », de Iegor Baranov, sorti le 31 août, donne le ton : des sorcières en longues robes rouges sont kidnappées par des démons, comme dans certaines sagas américaines pour adolescents. Le romancier est lui d’une pâleur cadavérique, les cheveux couleur corbeau et sujet à des crises d’évanouissement quand lui viennent des « visions ». Le film doit aussi être décliné à la télévision en une série de huit épisodes. »

Chaloux dit: à

L’art de trainer un confrère dans la boue relève du grand art.

Nicolas dit: à

« Un documentaire bien fait », c’est tellement cruel

Nicolas dit: à

Ça se regarde comme un documentaire ?

JAZZI dit: à

« L’art de trainer un confrère dans la boue relève du grand art. »

Les derniers artistes en la matière furent Angelo Rinaldi et Mathieu Galey…

JAZZI dit: à

Oui, mon « Chaloux dit: 5 février 2018 à 20 h 14 min » !

JAZZI dit: à

Merci, LVDLB ! J’avais oublié qu’elle avait été si jeune et si belle…

Chaloux dit: à

Jazzi, je savais que ces quelques mots te seraient d’un grand réconfort!

rose dit: à

Mais pas du tout, Ed, je le trouve plutôt craquant le mec, pas vous ?

oui ; craquant, je confirme.

rose dit: à

Ed osa lui demander : « Mais pourquoi as-tu écrit ce livre, chéri ? »
Et Houellebecq tomba en syncope.

la vie dans les bois dit: à

tweet
la ministre de la culture est très gentille.

« Conjuguer l’Europe en plusieurs langues, c’est aussi traduire. Pour développer la circulation des œuvres, des idées et des savoirs, en Europe, mais aussi plus largement avec l’ensemble de nos partenaires, nous appelons à mieux prendre en compte au niveau européen, dans le cadre des programmes de financements, l’importance des enjeux liés à la traduction et à la diffusion des œuvres audiovisuelles, comme l’illustre dès aujourd’hui le projet ARTE Europe », assurait la ministre. »

A la limite, elle est trop gentille. Ni l’arabe, ni l’hébreu ne sont des langues européennes.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Oui, c’est bien,!…Oui, c’est très bien,!…

…et, enfin, qu’est ce que çà rapporte , en fin de compte, en plus, tout ces compliments habituels,…pour ces séries télévisuelles,!…rien,…
…payer, pour faire dire des compliments,!…guirlandes, les yeux fermés,!…
…Oh,!…comme çà, m’énerve,…

…mon jugement,…c’est, très ; traditionaliste,…Gogol, ou les contes  » russes « , réécrits,…

…les sagas, de l’imaginaire russe,…un peu, comme des atlantes, échoués, dans le froid, et les steppes des déserts torrides sans fins, auquel, il faut se tisser, les existences,en accordailles, sans ruines antiques,… qu’Yvan le Terrible,…et ses coupoles du Kremlin,…

…çà, veux, nous amener, loin, de notre chrétienté, à abolir,…pour une autre renaissance, aux modes pluriels,…sans les contraintes du chiffre, sur nos économies disparates en diversions, en ‘ Tartufes ‘ de Molière,…et autre ‘ misérables ‘, plus vrais que nature, que nos politiciens à la courte échèle, tout heureux, avec, des normes déchues,!…ronds de cuirs, des académiciens à Richelieu, le pervers de France, en son triste, état chrétien, à la goute misérable, de fossoyeur des français,!…
…les contes russes et, les contre-contes,misérables des économies dans l’Europe, et ses paradis perdus,!…
…heureux, tous, avec, des espérances de riens, et richesses, tout aussi, glauques à tout,!…
…Ah,!Ah,!…Ah,!…c’est bien, du Sant’Angelo pardieu,!…etc,!…Go,!…

Ed dit: à

Je vois que personne ne comprend le mot « coloc » ici. J’ai un minimum – et dans le cas de Houellebecq c’est vraiment le minimum du minimum – d’exigences en matière de physique masculin. Quand même !

ribouldingue dit: à

T’es pas obligée de coucher avec ton coloc Ed!

x dit: à

(Amplification de la critique de la critique Chalousesque)
Jazzi, vous n’êtes pas, me semble-t-il, la cible principale de Cyrille Godefroy (il vous malmène plutôt moins qu’Aristote, Augustin ou Quignard).

C’est en effet le principe même de la collection qui paraît en cause (saupoudrage, « capharnaüm », « hétéroclite », « déluge »), ce qui suppose ou bien énormément d’étourderie (ah, tiens, moi qui croyais que c’était un essai de la collection Épiméthée des P.U.F., ça alors…) ou quelque mauvaise foi.
Est incriminée la qualité des copies rendues par les auteurs choisis (« cuistrerie », « naïveté », « truismes » ; les cités sont soit d’emblée suspects comme Pascal et Kant, soit vraiment pas au mieux de leur forme).
Est encore dénoncée l’inadaptation de la formule au sujet traité — mais au prétexte curieux que les écrits sur la beauté en général (et pas seulement quand ils sont ainsi sortis de leur contexte et réunis dans un florilège jugé plus ou moins bien composé) ne peuvent produire les effets de la beauté elle-même.
Dépourvu de nicotine, votre Goût du Tabac ne pouvait déjà que décevoir le lecteur…

Et par ailleurs, quand bien même on accepterait cette bizarre nécessité (l’évocation ou l’analyse sommées de ressembler à leur thème, l’écriture de tenir lieu de la chose même) il serait assez étrange de reprocher (trop de régularité et de mesure, manque de sauvagerie ou de folie, absence d’ivresse induite) à un Goût de la beauté de ne pas sacrifier au sublime.

JAZZI dit: à

rose, 42 ans, c’est trop jeune pour toi ! Mais pour Ed, ce serait bien. Il doit être très doux, quand il n’est pas en colère !

rose dit: à

qu’en savez-vous jazzi ?

nota : cet infect clafoutis. n.c masculin
et Sollers (et autres mandarins) serait toujours vivant
dslée mais cela ne colle pas
Sollers et autres mandarins seraient toujours vivants.
Ce garçon n’est pas à l’aise avec ses singuliers et avec ses pluriels.

rose dit: à

toutefois ce garçon sait l’essentiel : si tu aimes quelqu’un au travers de sa beauté, il se chope la petite vérole, tchac, illico, tu ne l’aimes plus parce qu’il est vérolé et que sa beauté a chu dramatiquement. D’où la superficialité de l’attachement.

JAZZI dit: à

Votre critique de la critique est très bonne, x. En fait, sa critique s’auto détruit dans la forme et dans le fond. Trop c’est trop. Ce que j’aimerais comprendre c’est d’où vient sa colère ?

Ed dit: à

Je ne sais plus qui avait dit : « J’envie les personnes laides, car elles savent pourquoi on les aime ». À PEU PRÈS hein.

Sans aller jusque là, je pense que la beauté est un piège, mais un piège la plupart du temps fort agréable.

JAZZI dit: à

« qu’en savez-vous jazzi ? »

Pour toi ou pour Ed, coquine !

Ed dit: à

Mais jazzi, mon homme est déjà très doux et ne se met plus en colère. Qu’est-ce que vous allez m’emmerdailler avec un boulet puant !

JAZZI dit: à

Ed, ce n’est pas la laideur qui serait gênante chez Houellebecq, mais la pseudo crasse que vous lui supposez !

rose dit: à

se simplifiait -pardon-
ou bien une petite fille qui rattache ses tresses
http://ecolfrankampala.fr/wp-content/uploads/2017/01/doisneau_preview-8e56f1.jpg

au lieu de cela ce garçon est face à des situations complexes et alambiquées relatant divers stades/épisodes de la beauté ; tant et tant qu’il en perd son latin, d’où son emploi excessif -hic et nunc, l’on peut comprendre son trouble face à cette recension exhaustive qu’il ne côtoie pas quotidiennement d’où la colère exprimée…

rose dit: à

tous les pièges sont excessivement agréables : las, parce qu’ils sont pièges cela est excessivement provisoire => intérêt zéro.

Ed dit: à

ce n’est pas la laideur qui serait gênante chez Houellebecq

Si.

JAZZI dit: à

Oui, rose, d’où sa conclusion en paraphrasant les vers de Rimbaud, que j’ai mis en exergue du livre : « J’ai assis Le goût de la beauté sur mes genoux et je l’ai trouvé amer… Il y a quelque chose qui n’a pas bien passé, quoi ?

JAZZI dit: à

Et pas la crasse, Ed ?

Ed dit: à

Et pas la crasse, Ed ?

Si.

JAZZI dit: à

Vous allez pouvoir faire des réponses plus courtes, Ed ?

Ed dit: à

Vous allez pouvoir faire des réponses plus courtes, Ed ?
.

la vie dans les bois dit: à

@Ce que j’aimerais comprendre c’est d’où vient sa colère ?

Une histoire de tromperie sur la marchandise à propos d’un fatras de collages intempestifs- « bricolages à la petite semaine » pour lycéens en panne d’inspiration- sur la beauté,
du cul ?
qui doit en manquer singulièrement, de beauté.

Le sieur Goderoy de Montmirail n’aime pas choupinet, en des termes qui me ravissent, et déjà pour cela, il a bonne allure.(*)
Et il est lecteur de Bobin, ce qui n’est pas toujours une tare, bien que ce soit souvent extatique béat…

« Il nous faut mener double vie dans nos vies, double sang dans nos cœurs, la joie avec la peine, le rire avec les ombres, deux chevaux dans le même attelage, chacun tirant de son côté, à folle allure.
Ainsi allons-nous, cavaliers sur un chemin de neige, cherchant la bonne foulée, cherchant la pensée juste, et la beauté parfois nous brûle, comme une branche basse giflant notre visage, et la beauté parfois nous mord, comme un loup merveilleux sautant à notre gorge. »
Bobin

(*)
https://www.agoravox.fr/auteur/cyrille-godefroy

x dit: à

Colère ? C’est se flatter.
Mais non, il n’en a rien à cirer. Ce n’est qu’un prétexte comme un autre à faire la roue.

rose dit: à

jazzi

son chien Aramis venait de le quitter huit jours avant.
Il était out.

Ed dit: à

Je ne suis pas d’accord. Il y a bel et bien de la colère dans cette critique. Pas du dédain. Et jazzi peut s’en flatter.

Ed dit: à

Bon anniversaire.

rose dit: à

en quoi peut-on se flatter d’attiser la colère chez quelqu’un ?

Jean Langoncet dit: à

Mais que serions-nous sans l’état civil ? Une culasse à double allumage ?

Chantal dit: à

GOGOL ou le dandysme qui a le feu au cul, j’adore la photo !

rose dit: à

ce com avec tarantino est comme l’aboyeur de ce dimanche
 » une femme une femme  » (pour caver les truffes). À peine la jeune fille se fut elle décidée qu’il n’eût de cesse de la couvrir de ridicule. Elle, dont le chien n’était pas dressé, plus sa belle-mère à lui et puis sa propre femme.
Bel exemple de machisme.
Supporter les susceptibilités des uns, les aigreurs des autres, le machisme des derniers.

JAZZI dit: à

« en quoi peut-on se flatter d’attiser la colère chez quelqu’un ? »

parce qu’on ne le laisse pas indifférent et que l’on a peut être touché quelque chose de sensible en lui ? Ou encore par jalousie…

Ed dit: à

Ca se tasse. Je me fais iech ici. J’espère que vous serez plus en forme domani !

Jean Langoncet dit: à

Et la république des archis ravivée ; un petit bonheur

Ed dit: à

Bizarre,

Normalement je n’aime pas trop ce groupe. Mais je dois dire que ce live n’est pas mal.

Ed dit: à

oui mais à dose homéopathique. Le psyché, ca saoule très rapidement.

Jean Langoncet dit: à

affaire de métabolisme

Chaloux dit: à

En fait, Jazzi, cette critique t’a procuré des sensations très agréables. Et tu voudrais maintenant exprimer ta gratitude à M. Godefroy.

Nicolas dit: à

J’imagine les citations collées en grand sur l’affiche du docu :
« Splendide mise en nostalgie » Libération
« Bien fait » Passou
« Manque de profondeur » Télérama

JAZZI dit: à

Ce qui domine, Chaloux, c’est l’étonnement !

Widergänger dit: à

Gogol, écrivain ukrainien qui écrit en russe, comme Kafka est un écrivain tchèque qui écrit en allemand, St. Zweig un écrivain autrichien. Faut-il vraiment préciser que l’ukrainien n’est pas exactement le russe ? Gogol est un écrivain russe, pas ukrainien; il est né dans l’empire russe même si c’est aujourd’hui le cœur de l’Ukraine, il descendrait des cosaques, paraît-il. Il existe des écrivains ukrainiens contemporains très intéressants, écrivant en ukrainien, à la veine satirique aussi et même des colloques à la Sorbone sur la littérature ukrainienne mais il paraît provincial d’y inclure Gogol, même s’il a écrit un Tarass Boulba. Le mot « ukraine » signifie « Marche », « glacis territorial ». Gogol n’est pas un écrivain de la marche ni de la marge, mais du centre. Ce n’est pas un écrivain périphérique tout de même !

Gogol est surtout un écrivain russe satirique. Son fantastique est au service d’une dénonciation des tares, des archaïsmes de la société russe de son époque. Il écrivit une grande partie des Âmes mortes à Odessa.

La langue ukrainienne écrite n’existe pas vraiment avant la fin du XVIIIè siècle. Avant c’est un mélange de bulgare, de slavon, de serbo-croate, d’où émerge à grand peine une langue surtout religieuse et juridique née à Kiev à l’époque de la Rous’ kiévienne où la langue écrite de l’ancien État kiévien était l’ancien bulgare, qu’on appelait « slave d’église » ou slavon, qu’on peut voir écrit dans la grande et très ancienne cathédrale de Kiev (magnifique d’ailleurs).

La langue ukrainienne est née à la fin du XVIIIè siècle (un peu comme le russe avec Pouchkine) avec l’écrivain Ivan Kotlarevsky qui utilisa l’ukrainien parlé pour écrire son œuvre maîtresse, une transformation satirique de l’Énéide de Virgile, un peu comme celle de Scaron en France, avec tout l’attirail des proverbes, des dictons populaires et d’expression pittoresques des paysans d’Ukraine. L’exemple de Kotlarevsky fut suivi au XIXè siècle par le fondateur de la prose romantique ukrainienne Hryhohi (=Grégori) Kvitka-Osnovianenko, et surtout Tarass Chevtchenko, qui a donné son nom à l’université de Kiev et dont la statue trône au milieu du square juste devant au bord duquel d’ailleurs a habité aussi le grand Boulgakov après 1919.

Le premier livre français qu’on connaisse sur l’Ukraine fut écrit au XVIIè siècle par Guillaume Le Vasseur de Bauplan, Description de l’Ukraine, que les éditions Lharmattan ont eu la bonne idée de republier en 2002 avec une préface de Iaroslav Lebedynsky, paru en 1651 et dédié au roi de Pologne Jean Casimir. Il y décrit l’Ukraine comme un vaste désert en dehors de Kiev. C’est dire combien l’Ukraine est un pays à l’existence fort récente et encore très précaire.

Phil dit: à

dear Wgg, amazing, you are. stockez-vous toutes ces informations dans votre considérable caboche ? Une citoyenne de l’empire Russe me disait que point besoin de les entendre, on reconnaît les Ukrainiens de souche d’abord à leur teint « mat », critère assez relatif au pays des blonds.

Widergänger dit: à

Phil, je dispose aussi d’un livre sur la langue ukrainienne avec grammaire et vocabulaire que j’avais commencé à apprendre comme quelques autres langues puisque j’adore apprendre les langues étrangères. Avec des extraits des œuvres ls plus importantes de la littérature ukrainienne, en bilingue. On y fait une rapide histoire de la langue ukrainienne, que j’ai synthétisée dans mon commentaire.

L’Ukraine est aussi ou plus exactement fut aussi une terre juive, puisque la doctrine du hassidisme est née au XVIIIè siècle sur le sol de l’Ukraine. De nombreux écrivains juifs sont nés en l’Ukraine comme l poète Nahman Bialik, Cholem Aleikhem et alii. Les Juifs ont commencé à se faire massacrer par les fameux Cosaques Zaporogues dont parle G. Apollinaire dans son poème « Le Mal aimé », et leur chef Bohdan (=Bogdan) Khmelnytsky en lutte contre la domination polonaise, dont Mme Hanska est une éminente représentante comm chacun sait.

On retrouve des influences de la culture juive dans la littérature ukrainienne dans plusieurs œuvres d l’écrivain pourtant symbole du nationalisme ukrainien comme T Chevtchenko, ou L. Oukraïnka, M. Kotsioubinski, I. Franko, dont un théâtre à Kiev port son nom, V. Vynnytchenko. Certains écrivains sont d’origin juive comm les poètes Pervomaïsky, Sava Holovaninsky, Abram Katznelson, Moïsseï Fichbein, Nathan Rybak, Jukhm Martych.

La littérature yiddish y était très vivante avec, ou Cholem Aleikhem, David Hofstein, Itzyk Féfr, Hryhori Polianker, Lev Kvitko, David Berglson, Peretz Markich. Mais tout est mort avec les hordes nazies.

De nombreux savants ukrainins sont égalemnt d’origin juive comme les physiciens Akhizer t Feinberg, le généticien Serhi Herchenzon, le radiophysicien Semen Braoudé, le physiologiste Volodymyr Frolkis.

Widergänger dit: à

Il est très intéressant de voir aussi que l’Énéide de Virgile a servi de modèle aux récits fondateurs du nationalisme longtemps encore après la fondation de Rome, mais sous forme parodique, en France, en Ukraine, qui est un récit du retour fuyant une guerre, la guerre de Troie, comme le furent d’ailleurs de nombreuses colonies grecques dans tout le pourtour méditerranéen en Italie du Sud, en Sicile, à Pompéi, qui justifièrent ainsi mythiquement leur fondation comme le remarque Pierre Grimal dans son petit opuscule sur la littérature latine que je feuilletais l’autre jour encore.

Widergänger dit: à

Il n’st pas impossible, d’ailleurs, que la veine satirique de Gogol provienne lointainement non pas comme en Europe occidentale de la tradition de la poésie moralisante remontant à Appius Claudius et à Plaute (qui a tout inventé au théâtre jusqu’au Fourberies de Scapin de Molière dont la trame n’a guère changé au cours de 2000 ans de théâtre qui le sépare de Plaute), mais bien plutôt, pour ce qui concerne l’Europe orientale, comme le signale encore Pierre Grimal, des philosophes populaires grecs, les « prédicaturs cyniques » qui allaint par ls villes reprochant aux hommes lurs vices t utilisant paraboles et comparaisons familières à la manière déjà d’un Gogol. L’esprit satirique hérité des Grecs n’a pas ce côté raide et compassé à la manière latine qu’on trouve chez Caton le Censeur ni la légèrté d’un Juvénal ou même d’un Ovide.

Widergänger dit: à

L’Ukraine est divisée en deux par le grand fleuve, le Dniepr. Le destin historique de ces deux territoires fut différent. Vers le milieu du XVIIè siècle, la Rive Gauche, celle où est né Gogol, est tombée sous l’emprise de Moscou (déjà!) tandis que la Rive Droite (celle de Mme Hanska) jusqu’à la fin du XVIIIè siècle resta polonaise. Les Cosaques Zaporogues sont des nationalistes manipulés (déjà!) par Moscou qui se révoltèrent contre la Pologne de la Rive Droite et les nombreuses communautés juives qui y vivaient. Gogol vient donc du monde russ de par même ses origines ukrainiennes.

Plus au sud se trouve la Bucovine, dont le nom provient du mot « bouk » en ukrainien qui signifie hêtre. C’est là que sont nés Paul Celan et Aharon Appelfeld. Près de la Mer Noire s’étend la région nommée Tavria (tauros, en grc, le bœuf), du nom grec provenant des colonies grecques de l’époque d’Homère (-750), région puplée de Scythes qui étaient des éleveurs. On retrouve ce nom dans la Tauride (« Iphigénie en Tauride », la pièce de théâtre de gœthe.

La presqu’île de Crimée, vient d’un mot ukrainien « kirim » qui veut dire fidélité.

Le nom « zaporogue » vient de « porog » (le barrage); sur le Dniepr il y a de nombreux barrages naturels ; « zaporog » signifie « qui habite derrière le barrage ». D’où l’appellation de Cosaques zaporogues, qui habite sur la Rive Gauche du Dniepr.

De nombreux fleuves en Ukraine portent les consonnes « Dn » (Dniepr, Dniestr). On le retrouve dans le Don, le Danube, c’est un mot celte qui veut dire « rivière », ou « divinité des eaux »; on le retrouve aussi dans des noms de rivières en France, apparentés au mot celte « dour » : Dordogne, Durance, Douro au Portugal.

JC..... dit: à

Il a une gueule rigolote, ce Godefroy !

Faciès qu’il se façonne à la Gabin de « La Bête humaine ». Sauf que Gabin conduisait la locomotive, alors que le grand critique Godefroy, lui, a pris le train comme passager avec sa réduction accordée aux fonctionnaires par un Etat compatissant …

Godefroy ? Un mini-paon, qui se la joue aigle noir !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Ah,!..Ah,!…j’oubliai ces chevaliers du ‘ Temple ‘,…
…il a bien fait, ce roi de France,…du moyen-âge,…de les exterminer dans son territoire,!…à ses écuries d’augias,…
…templiers des Stalag 13,…sous les couches de fromages, à terroirs,!…etc,…

Ed dit: à

Bonjour,
Je pose ça là :
« Le pénis est posé par le sujet comme soi-même et autre que soi-même ; la transcendance spécifique s’incarne en lui de manière saisissable et il est source de fierté (…) On conçoit alors que la longueur du pénis, la puissance du jet urinaire, de l’érection, de l’éjaculation deviennent pour lui la mesure de sa valeur propre . »

Bonne journée

la vie dans les bois dit: à

Ce qui dérange un peu ici les faux étonnés, et nous change des critiques ad personam, c’est peut-être que le sieur Godefroy a fait une critique littéraire d’un pensum, qui se présente sous la forme d’un annuaire. Mais on a connu d’autres dico de la littérature qui enferment.
Un académisme vain, très scolaire , des fiches de révision pour bachotage, je crois que c’est le principal reproche de Godefoy, pour ce recueil ,auquel il a sans doute eu tort de prêter de l’ambition…

_______________

Merci pour ce renvoi sur le Manteau de Gogol.
Qui ouvre d’autres perspectives, en complément de celles de Kafka.

chatounet dit: à

« L’Institut Français de Beyrouth a participé au financement du film libanais « L’Insulte », Bloom. Une oeuvre à caractère universelle, qui lui a déjà valu un prix d’interprétation masculine à Venise, à l’acteur interprétant le personnage palestinien, et qui est nominée (l’oeuvre) dans la catégorie des meilleurs films étrangers aux Oscars… »;;;;

JC..... dit: à

Ed, ton approche « longueur du pénis » nous interpelle.

En illustration, une anecdote pénienne : certains ici ont fait courir le bruit que j’avais de la bedaine. C’est mensonger ! Que la vérité éclate ! J’ai le syndrome Bibendum : par commodité, j’enroule le mien autour de la taille.

C’est plus pratique pour prendre le métropolitain …

renato dit: à

Freud — Proust.
Pas le temps aujourd’hui pour une explication, peut-être demain.

(Si on songe aux envols pseudo culturel qui se pratiquent ici on ne peux que douter de la puissance des modernes moyens de communication !)

BàV, comme disait l’Autre.

Ed dit: à

JC, toujours aussi classe et élégant.

JC..... dit: à

Ed, je me moque complètement de l’opinion d’autrui : c’est le secret du vivre-ensemble-avec-les-frustrés du verbe…

Evidence dit: à

A tous : JC Landouille vous inonde-t-il toujours de ses posts verbeux, niais et nuls ? Moi, avec mon logiciel anti-JC je ne le lis plus, youpi… bientôt à d’autres, suivez mon regard !

JC..... dit: à

Son Evidence !
Ce n’est pas un logiciel anti-lecture de mes splendides commentaires honnis qui me fera taire, mais plutôt un logiciel anti-émission …
Peut être même qu’une mini-giclée d’AK-47 en pleine gueule serait souhaitable, s’pas … ?

JAZZI dit: à

Comment peut-on manifester un 6 février ? 1934, c’était avant le réchauffement de la planète, en plus !

JAZZI dit: à

« des fiches de révision pour bachotage, je crois que c’est le principal reproche de Godefoy »

Tu crois qu’il a raté son bac, d’où sa colère, LVDLB ?

Clopine dit: à

Parfois, j’hallucine ici. Que d’aucuns puissent trouver que le critique de la petite anthologie de Jazzi ait « du talent »… Qu’il écrive bien… Alors que c’est quand même un fatras sans nom, auquel seul l’alcool (si tant est qu’on puisse se cacher derrière une addiction, qu’on vous présente toujours pour « acquittement » – mais en payant…) peut servir d’alibi…

Prenez l’allitération « fastueux infatué factice infecte clafoutis ». Bon, passons sur le « e » de trop…

Comparons-la avec le modèle du genre, racinien of course : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes  »

Chez Racine, c’est immédiat : l’allitération amplifie l’image. Le « s » renvoie immédiatement, de deux points de vue, visuel et sonore, aux serpents dont il est question : et comme, en plus, l’image est saisissante et renvoie directos à un des mythes les plus terrifiants de l’antiquité, cette Méduse qui d’un regard vous pétrifie, tout le vers de Racine devient le basculement vers la folie – et l’exaspération de l’allitération est totalement justifiée.

L’allitération de Godefroy, elle, ne renvoie à aucun autre registre que le doublement du son. Aussi plate que les comptines enfantines (qui elles, ont au moins la vertu d’augmenter la mémoire et d’améliorer la diction), comme « ah dis moi Pépita sans répit m’épies-tu », etc.

Seul le surgissement du « clafoutis » peut être considéré comme amusant. Et encore, on aurait pu creuser un tout petit peu la métaphore. Puisque des articles trop longs et bourratifs sont qualifiés de « tartines », on aurait pu décrire le livre de Jazzi comme une meringue, un baba, quelque chose de spongieux, de sucré et d’imprégné.

Mais bon , le « clafoutis » a au moins le mérite d’être primesautier, et Jazzi pourra se targuer d’être l’auteur du premier livre a être comparé à un flan qui masque des cerises…

La pauvreté de l’allitération n’en est pas moins patente, et on pourrait reprendre point à point l’accumulation brouillonne de l’article pour en démontrer la vacuité.

Et c’est ça que vous trouvez « bien » ? Ah là là.

Lavande dit: à

Godefroy de Bouillon … ou bouillon de Godefroy?

JC..... dit: à

« Parfois, j’hallucine ici. » (La Fée du Bray)

Souvent, longtemps, je m’hallucinais de bonne heure….

Ed dit: à

Toujours pas compris ce que le clafoutis foutait là, moi.
Il en fait une belle de tarte, lui !

christiane dit: à

« Trésors des musées parisiens – Secrets des cimetières de Paris – Lieux de Spectacle et vie artistique de Paris – Histoire d’un jardin public – Bestiaire de Paris – Guide des 400 jardins publics de Paris – Paris des fontaines… », autant d’ouvrages passionnants nés des enquêtes et des longues marches de Jacques Barozzi. Iconographie sérieuse – textes irréprochables.
Et puis, il y a les petites anthologies qui suivent un fil, à travers des textes choisis, présentés par Jacques Barozzi, parues au Mercure de France dans la collection  » Le goût de… » (regroupant différents auteurs).
Pas tous lus. Beaucoup apprécié : le goût de la marche, des chats, de l’été, du bonheur, du rêve, de l’Afrique…
Le thème de La beauté peut-il convenir à cette série attachante ? Difficile à emprisonner dans une citation… La beauté ? c’est un peu comme le temps pour Saint Augustin « Quand on me le demande pas je le sais mais dès qu’on me le demande et que je tente de l’expliquer, je ne le sais plus. »
Je l’ai trouvée récemment, sur le fil précédent dans un commentaire de Paul Edel sur La Recherche, dans des toiles de Giorgio Morandi, dans ce matin de neige légère…
Je crois que c’est cette tentative ouvrant sur des citations et le contenu de ces citations que cible le critique, Cyrille Godefroy, et non la personne et le talent de Jacques Barozzi.
(L’exercice consistant à noter puis corriger ses éventuelles fautes d’orthographe, de style me parait très… scolaire.). En visitant son site (merci pour le lien, lvdb), j’ai eu la conviction d’être face à un travail de lecture, de critique, de recensions, de haute volée.

JAZZI dit: à

Par ma faute, ma très grande faute, on est passé de Gogol à Godefroy ! Le Cyrille, iI s’est quand même fendu d’un grand papier bien chantourné, qui change un peu des habituelles variations sur la quatrième de couv. de la critique en place, Clopine. Mais le problème c’est qu’il ne trouve rien à me reprocher, concrètement. Il me donne même du Sieur Barozzi dont chaque mot de présentation d’extraits de textes serait parfaitement pesé et dont rien ne dépasse à l’arrivée ! Si j’ai bien compris, ma « beauté » serait froide, trop « militaire » à son goût. Là où lui y aurait voulu du lyrisme, de « la vie » ?

JAZZI dit: à

Je sais bien qu’il faut résister à la tentation paranoïaque, Christiane, mais je me suis demandé si Cyrille Godefroy n’était pas un commentateur anonyme de la RDL ? Mais dans ce cas, il se serait débrouillé faire connaitre son article ici, alors que je suis tombé dessus par hasard ( par une alerte gogol, euh google !)

Phil dit: à

Le clafoutis est moins dépréciatif que la quiche. Soyez heureux, dear Baroz.

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