Samuel Beckett, derniers temps
Que sait-on de la voix de Samuel Beckett ? Rien ou presque. Les enregistrements sont rarissimes. Non qu’ils aient été perdus ou négligés, c’est juste qu’il n’en accordait pas, par principe. Ce qui condamne ses lecteurs à en rater la tessiture, le grain, les inflexions, toutes choses qui nous en auraient dit autant sur lui que le son de ses textes sur son œuvre, son rythme et sa scansion si particuliers. C’est peu dire que cette voix leur manque. Que ne donneraient-ils pour l’entendre prononcer ses fuck ! à l’irlandaise, surtout pendant le match France-Angleterre en ouverture du Tournoi des six nations dont il ne ratait pas une miette. Ne leur reste qu’à se rabattre sur les livres qui lui sont régulièrement consacrés pour espérer en percevoir un écho fut-il faible ou assourdi. Deux parmi les plus récents réussissent cet exploit quand bien même serait-ce la voix de ses derniers temps, celle d’un homme rongé par la maladie et la cécité.
Dans Le Tiers Temps (180 pages, 18 euros, Gallimard), un premier roman très enlevé (ici quelques pages à lire), Maylis Besserie, a bien écrit une fiction même si elle se nourrit de sa biographie. Elle a voulu le mettre face à sa fin, comme il le fit de tant de ses personnages. L’exercice était délicat et elle y est remarquablement parvenue. Nous sommes en 1989, il a 83 ans, plus que quelques mois à vivre et ne pèse plus que 63 kgs, sa haute taille s’étant voûtée à hauteur de 1,82 mètres. Il tombe plus souvent qu’à son tour, se redresse, tombe encore, tombe mieux… On voit passer ses familiers : sa femme Suzanne née Dechevaux-Dumesnil qui l’a précédé de quelques mois à peine dans la tombe où ils voisineront pour l’éternité à Montparnasse ; Edith Fournier, l’amie traductrice ; la veuve de Roger Blin …
Le Tiers Temps est le nom d’une maison de retraite médicalisée qui se trouve non loin de chez lui, dans le XIVème arrondissement de Paris, 26 rue Rémy-Dumoncel, du nom du directeur littéraire de Tallandier qui fut parmi les tous premiers à publier les romans de Georges Simenon. Au 36 de cette même rue, on trouvait jusqu’à il y a deux ans encore la sortie des Catacombes. Michael Lonsdale, acteur beckettissime (comédien et metteur en scène de Comédie, Pas, Catastrophe), m’avait parlé autrefois l’existence du Tiers Temps et de la présence de la vieille carcasse de Beckett, aux os extraordinairement acérés, entre ses murs, ce dont j’ignorais tout. Selon lui, il s’y était réfugié après avoir été fichu dehors de chez lui par sa femme qui ne supportait plus son état d’ébriété. Lonsdale lui rendait visite de temps en temps. Il m’avait notamment rapporté que Beckett faisait régulièrement les courses pour rendre service à un couple de petits vieux qui n’en avaient plus la force mais que, après être rentré chez lui à l’issue d’un long séjour, il continuait à faire leur marché une fois par semaine et à le leur déposer comme avant.
C’est si tentant d’imaginer un créateur se métamorphosant en l’une de ses créatures, tel un Giacometti tout en arêtes de bronze marchant fraternellement à côté de l’homme qui marche, silhouettes voûtées, tremblées et capturées par l’objectif de Cartier-Bresson. Sa personne se métamorphose alors en son personnage. Etre Beckett sans le plagier, le décalquer, le caricaturer, le pasticher ou, pire encore, le singer, un exploit pour l’écrivain qui s’y frotte. On entend de drôles d’expression telles que « Finissez d’entrer ». Ou d’autres aux consonnes fricatives. On se surprend à essayer de dire sans se tromper « Peter Piper picked a peck of pickled peppers ». Mais « souventefois », adverbe aussi ironique que désuet attesté depuis le XIIème siècle, est-ce du Beckett ou du Besserie ?
Le Tiers-Temps est écrit à la première personne. C’est moi, Beckett, qui vous parle du fond de ma nuit à l’heure de pénétrer dans les ténèbres. Un parti pris qui a réussi à l’auteure. Lamia Berrada-Berca en a choisi un tout autre : l’écrivain et dramaturge, elle l’interpelle tout le long de Et vivre, Beckett ? (140 pages, 16 euros, Le temps qu’il fait). La technique dite de l’interlocuteur distant est éprouvée depuis La Modification (1957) de Michel Butor. Elle n’est supportable que sur une courte distance, le cas en l’espèce. D’autant que l’auteure en profite pour s’interroger sur le véritable statut du « je » en littérature, différent en français et en arabe : « « je » ne casse pas le verre, c’est le verre qui s’est brisé etc ». Sa recherche de l’insondable, comme lui apparaît cet homme, ne la mène pas dans une maison médicalisée du XIVème arrondissement mais à Tanger, sa propre ville, villégiature parmi ses favorites, là où l’échalas aimait à se perdre dans les dédales du Grand Socco ou sur la plage, en remontant les labyrinthes de la Casbah, dans la patio du légendaire palace décati El Minzeh où il avait sa chambre en automne, en anonyme attablé des heures durant au café de Paris, où nul n’aurait eu l’idée de soupçonner la présence d’un prix Nobel de littérature.
Elle l’y cherche et l’y trouve dans sa solitude, ses silences, ses nulle part, tout sauf le Tanger de la Beat Generation et certainement pas celui de Paul Bowles. Sa traque est, là aussi, fécondée par tout ce que les biographies de Beckett nous ont dit de lui, à plus encore par sa correspondance (quinze mille lettres retrouvées à ce jour), mais fort heureusement, elle n’en a retenu que les chutes, les détails, les riens. Tant mieux car ils nous avaient échappé. Ainsi ce mot de Nabokov apprenant que Beckett séjournait en Allemagne afin de perfectionner son allemand :
« Se démener pour apprendre à se taire dans une autre langue, quelle absurdité ! »
On avait oublié que lorsque Jean-Marie Serreau accueillit En attendant Godot pour sa création en 1953 au théâtre de Babylone, trente cinq directeurs de théâtre l’avaient refusé avant lui. L’auteure nous invite à nous souvenir de l’importance de la musique dans le moindre de ses actes créateurs, du Voyage d’hiver de Schubert à l’origine de sa pièce Quoi où, de toute la musique qui l’aura toujours « enveloppé et installé dans une douce forme de non-être, dans un état suspendu ».
« Existe-t-il une seule raison qui explique pourquoi la matérialité terriblement arbitraire de la surface des mots ne peut pas se dissoudre, comme par exemple surface sonore de la Septième symphonie de Beethoven ? »
Soit mais ne pourrait-il le dire aussi bien des quatuors de Haydn qu’il vénère ? Cela donne envie d’aller écouter voir ce que des compositeurs ont fait du Beckett lorsqu’ils s’en sont emparés, Phil Glass avec Comédie et Compagnie, Berio avec L’Innommable, Morton Feldman avec Ni l’un ni l’autre… Rien n’est absurde comme de l’avoir confiné dans l’absurde et de l’y avoir réduit alors qu’il y a tant à creuser dans les marges, notamment dans la part burlesque de son tragique, avec le Purgatoire de Dante pour tout viatique. De ce qu’elle a trouvé dans ses lettres, Lamia Berrada-Berca a fait des isolats qui disent sa vérité. Aussi vrai que chaque fragment monologue « la cacophonie de soi ». De son père, son complice parti prématurément, il écrivait en 1933 :
« Il m’est impossible d’écrire sur lui, je peux seulement marcher dans les champs et franchir les fossés après lui ».
La fin est dans le commencement et cependant il a continué. Fin de papier, fin de partie, Hamm a le dernier mot :
« On est sur terre, et c’est sans remède » »
Naître et mourir, c’est tout un. Avec ces deux livres pleins d’éclats de Beckett, on connaît mieux sa voix. A force d’écarquiller sa langue, on l’entend autrement et il ne lui aurait pas déplu que ce fut une voix de pure fiction.
(« Samuel Beckett à Tanger » Photos François-Marie Banier ; « Beckett et sa femme Suzanne au cimetière du Père-Lachaise, photo D.R.)
514 Réponses pour Samuel Beckett, derniers temps
JC, où en sommes nous avec le sexe des anges? Vous me répondrez à qu’ici point , que des mâles et femelles aux prises avec leurs animalités primitives par conséquent sexistes dans un siècle où tout ce qui brille en intelligence se transforme en or, en guerre, en calamités et prouesses technologiques facilitant échanges et commerces tout en appauvrissent jusqu’à le tuer l’écrin qu’un hasard prodigieux mit des milliards d’années à produire, velours des forêts, miroir sinueux des fleuves, amnios oceaniques, milles merveilles et mille nuits que les saisons ravivaient après un infini néant.
Plomber l’ambiance.
Bon vous avez fait rire la cantonnade, certes, mais en même temps vous vous foutiez.de la gueule de l’oratrice qui venait soutenir votre cause.
Bizarre, non ?
Clopine
Vous n’étiez pas soûle mais caustique oui.
DHH, il existe une loi pour le pollueur payeur, à cote de quoi peut être posée l’irresponsabilité ou l’inconsequence des autorités permettant que des installations de ce genre jouxtent des zones urbaines et bien que l’air le vent les ruissellements ne puissent être contenus et vehiculent.
Ceci dit, c’est bien drôle, plomber l’ambiance, autant que le petit bonhomme au cul de plomb, ou t’as pas de plomb dans la tête, cervelle de moineau, mais pas drôle pour la conférencière.
Bref.
Voilà un commentaire passionnant, celui de B qui écrit : « Existe t il un rapport même lointain entre la chanteuse égyptienne et l’ écrivain irlandais, […] C’est tiré par les cheveux, Chaloux qui n’en a que peu nous largue des archives sonores incongrues […] »
Ces pensées me ramènent à la lettre de Gilbert Sorrentino, à la fin de son livre Salmigondis, dont j’ai déjà copié un extrait hier.
« l’art de la stratification : on ajoute encore et encore et puis on ajoute encore un peu, jusqu’à ce que l’élan initial, le fondement de l’œuvre, en soit méconnaissable. Nous voyons cela chez Dante, chez Cavalcanti, Pirandello, Calvino, Fellini ; […] l’invention formelle utilisée pour briser en mille morceaux ce que l’œil identifie quotidiennement […] ce qui déborde […] ces entrelacs […] ces digressions […]. C’est là la « texture culturelle » à partir de laquelle le « nœud » de mon œuvre, émerge. »
Tout ce vivant du blog passe par ce qui concerne Beckett, la musique de Ravel, la pianiste Marguerite Long, l’échange en miroir des quatrains d’Ozymandias et Jazzy, la réunion de Clopine, son échange houleux avec M.Court, la Mort de Steiner, le château de Barbe Bleue, les impromptus de Rose…
« L’esprit du temps » ! « la futilité comique de l’existence humaine » où toute parole vaut toute parole à l’ombre des billets de Passou.
Les commentaires ? Des oiseaux qui pépient dans le feuillage…et se répondent 2 à 2, dans un vacarme assourdissant.
Des strates qui rendent heureux les lecteurs de ce blog
« Le masque et la plume » critiqué pour sa misogynie.
Neuhoff VS Céline Sciamma fait des petits. il n’y est pas allé de main morte, elle n’a pas été maligne de demander sa tête. Garcin a tranché.
Le programme en histoire de la musique : la musique de films en France, courants, spécificités et évolutions, sous la direction de Jérôme Rossi. Le 7ème art prend du galon.
clopine postulait-elle pour
PRIX DE L’HUMOUR POLITIQUE : LES PREMIÈRES «PETITES PHRASES» SÉLECTIONNÉES DÉVOILÉES
Blin-Beckett, Blin-genet, ces terrains ont souvent été arpentés.
Une facette de Blin moins célébrée, celle du dessinateur. Ses œuvres sur papier avaient été exposées Festival d’Avignon, grâce à Alin Avila et Michèle Meunier.
Après la ‘mouette pourrie’ et le lectorat putride d’Edel, le multi pseudos Delaporte troll chez Annelise Roux. Niveau dégueulasse & désir de nuire. Le stalker va mal finir.
Le prix Press club, humour et politique avait été remporté en 2019 par Édouard Philippe. A la question de savoir si tout remontait à Matignon, le Premier ministre avait répondu : «Non, seulement les emmerdes».
J’ai lu diverses choses de Steiner ;Apres Babel et les Antigones m’ont enthousiasmée, mais les deux romans qu’il considère comme les chefs-d’œuvre absolus et vers lesquels je me suis précipitée sur sa recommandation , et que je me suis obligée à lire jusqu’au bout espérant l’apparition d’ une lueur d’intérêtt m’ont terriblement ennuyée: La mort de Virgile de Broch et Les deux étendards de Rebatet.
Mais compte tenu de la stature du préconisateur je me suis dit que je n’avais rien compris .
Qui m’expliquera en quoi ce sont des grands livres? peut-être trop grands pour moi?
Pour « Les deux étendards » de Rebatet, il faut demander à Phil, DHH.
Troublant cet avant goût du printemps à Paris !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-du-printemps
pour DHH
LA RDL
Quelles « Oeuvres » pour George Steiner ?
http://larepubliquedeslivres.com/quelles-oeuvres-pour-george-steiner/
D’accord avec M. Court pour considérer que les raviolis ne peuvent en aucun cas être nimbés de sauce tomate. Ils en sont plus sûrement enrobés. Aucun grand Chef, jusqu’au plus auréolé d’étoiles, ne saurait transmuter à ce point une sauce tomate.
DHH, je pense que Steiner avait une certaine coquetterie à frayer avec les auteurs d’extrême droite ou réputés tels…Je crois me souvenir qu’il admirait énormément Pierre Boutang, qu’il serait ridicule de réduire à une idéologie simpliste, mais qui était monarchiste. Il n’est pas exclu que son admiration pour Rebatet participe de cette tendance un peu masochiste pour quelqu’un d’origine juive, même s’il n’accordait pas plus d’importance que cela à ses racines.
C’est d’ailleurs ce qui m’a intéressé chez Steiner à une certaine époque. Le « juif de droite » ou le juif conservateur est peut-être la figure la plus passionnante de la galaxie intellectuelle occidentale. Etre de gauche pour un juif, c’était naturel, c’était le tropisme de l’immense majorité d’entre eux jusqu’à une période récente. Maintenant, ils s’aperçoivent de plus en plus que le danger vient d’ailleurs. Les plus intelligents avaient compris depuis longtemps que Hitler n’était ni de droite, ni conservateur et que la Shoah eut été impensable sous François Joseph ou Guillaume II…
Raymond Aron est évidemment pour moi le modèle indépassable de cette famille intellectuelle.
@et alii
merci de ce lien vers un billet que je n’avai pas vu en son temps et qui m’a signalé beaucoup de textes de Steiner inconnus de moi et tentants
pour DHH
Lucien Rebatet exhumé des décombres RDL
http://larepubliquedeslivres.com/rebatet-exhume-des-decombres/
« Le vrai lecteur entretient avec le livre une relation créatrice.(…) Il serait béat d’espérer restaurer le complexe d’attitudes et de disciplines jouant dans ce que j’ai appelé « l’acte classique de la lecture ». Les rapports de forces, l’économie du loisir et du service domestique, l’architectonique de l’espace privé et du silence préservé qui supportent et entourent cet acte sont largement inacceptables au regard des objectifs égalitaires et populistes des sociétés de consommation occidentales.(…) Le prix du silence et de la solitude augmentera.(…)La louange de l’argent et le bruit des médias narguent la voix de l’intellectuel__désignation dont on se sert, du reste, qu’en faisant bonne mesure d’ironie et de remords.(…)Laisser un enfant dans l’ignorance, lui dérober la gloire difficile de sa langue et de son héritage, n’est pas une loi de la nature.(…) Nous sommes engourdis par la routine du choc pré-emballé, aseptisé par les mass média et la fausse authenticité de l’immédiat.(…) L’évolution de l’espèce n’a pas laissé beaucoup de place à l’optimisme. Nous sommes les saccageurs de la planète et les bâtisseurs des camps de la mort.(…)mais le professeur, l’éditeur, le critique, l(historien d’art, l’interprète ou le musicologue authentique …sait également qu’il reste un pour cent (de l’humanité), peut-être moins, dont les écrits altèrent l’histoire, dont les peintures changent la lumière et le paysage, dont la musique plonge des racines impérissables dans l’oreille de l’esprit…et que ce un pour cent fait la dignité de l’espèce. »
En mémoire de l’immense George STEINER (extraits de Passions impunis, Folio essais).
@closer
vous ne répondez mas à mon interrogation.
certes cette posture de « juif intelligent » lui permet avec un certain panache d’encenser l’œuvre d’un antisémite notoire , comme on le ferait pour Celine ou Heidegger.
mais est-ce une raison pour focaliser son admiration sur une œuvre pesante qui m’est apparue comme un tricotage laborieux de divers mélos alambiqués et sirupeux?
Donc il doit y avoir dans cette œuvre quelque chose de grand que je n’ai pas perçu susceptible de retenir a ce point l’attention d’un penseur de cette trempe .
c’est ce que j’aimerais qu’on m’explique
Erratum « Passions impunies » (Gallimard 1997 et Folio Essais 2001) pour l’ouvrage de George STEINER.
Voir aussi l’admirable « OEUVRES » en QUARTO GALLIMARD 2013 sous la direction de Pierre-Emmanuel Dauzat
Ce n’était pas de la coquetterie : nous vivons dans un monde qui repose sur des archaïsmes, Steiner a agi contre ça.
Troublant cet avant goût
L’air de rien en dilettante tu suis ton chemin, Jacques !
@marc portes
voudriez vous reproduire ici ce que ,faute de scan je ne peux faire, le le lumineux passages de « passions impunies »(page 29 de l’Edition Folio) Steiner y parle admirablement du capital que représentent pour chacun les textes sus par cœur et comment leur superposition dans notre esprit les enrichit de sens en les faisant se répondre et comment elle enrichit notre aptitude a comprendre les choses à travers le dialogue qu’ils entretiennent en nous
Merci
@ une sitelle torche-pot ?
@ une soûle (soude ?) caustique ?
@ un dictionnaire des aréoles ?
@ Désolé, suis pour rien dans le débat DHH/CT :
[Et c’est par metaphore qu’aujourd’hui le mot nimbé, designant à l’origine l’auréole vaporeuse qui entoure la tête des saints , est couramment employé aujourd’hui avec le sens que lui donne Clopine de « matiere vaporeuse, liquide ou visqueuse entourant un objet ou un aliment ».
Un article de spécialistes sur la propagation du 2019-nCov. Fort intéressant.
www.http://med.hku.hk/f/news/3549/7418/Wuhan-coronavirus-outbreak_AN-UPDATE_20200127.pdf
Les faits de société :
Lu rapidement chez Annelise, un blog d’hommes, le virage de cutie d’Art suivant son goût des blondes racées (et des torpedo rouges).
Chez nous aussi, dans le sud-est, on a ça.
Cela correspond à un fait de société.
Les femmes, nous n’avons plus envie de nous faire iech avec les hommes.
Et les hommes, quand ils ne bandent plus, se tournent vers les hommes. Bobonne aura fini de les faire iech. C’est une vocation tardive, comme entrer dans les ordres à 50 berges, quand t’as éclusé ton capital santé.
Aprés ce qui est intéressant à observer c’est vers les derniers temps.
Quand finies les blondes racées (et les volvo rouges) : là, les mecs se cherchent une autre bobonne pour remplacer maman qui a laissé un vide vertigineux, pour crever dans des bras roboratifs…
Les autres nanas, pfouit, se sont évaporées à perpète ; celles qui ont plus de temps de cerveau disponible que Pamela Anderson.
Hétérosexuel
Homosexuel
Hétérosexuel
Cadavre.
Relire STEINER au temps du Tweet et des réseaux sociaux, la nouvelle aire de lapidation, c’est pour moi comme redécouvrir les peintures de Lascaux: une fraîcheur inégalée! exemple:
« je dirais que notre temps est celui de l’irrévérence. Les causes de cette transformation fondamentale sont celles de la révolution politique, du chambardement social, du scepticisme obligé dans les sciences. L’admiration, pour ne dire mot de la révérence, est passée de mode. Nous sommes des intoxiqués de l’envie, du dénigrement et du rabaissement….L’encens s’élève, mais vers les athlètes et les pop stars, les assoiffés de fric et les rois du crime., la célébrité, qui sature notre vie médiatique, est le contraire de la Fama. La conscience est populiste et égalitaire, ou prétend l’être.(…) Aucun moyen mécanique, si expéditif soit-il, aucun matérialisme, même triomphant, ne saurait effacer l’aurore dont nous faisons l’expérience quand nous avons compris un maître. »
(Extraits « Maîtres et disciples » Gallimard Essais 2003.)
George STEINER insistait davantage sur La culture juive (identifiable à travers un ensemble de connaissances et de créations originales qui relie certains auteurs, philosophes, penseurs, artistes, savants ou enseignants d’origine juive) que sur une filiation religieuse à laquelle il était moins sensible, sans la renier jamais.Il était porteur d’un héritage très « Mittleuropa », à mon sens. Et, au-delà de Céline ou d’autres auteurs cités dans ce forum, Steiner a surtout travaillé sur les oeuvres de Proust, de Shakespeare, de Wittgenstein et de Mozart, dont le génie respectif justifiait l’appartenance au patrimoine intellectuel et spirituel de l’humanité, ce qui n’était pas le cas pour Céline.
DHH, je ne signalais qu’un facteur possible parmi d’autres, certainement pas le principal
…
La page 29 de « Passions impunies » et fin de p 28.
« La « responsabilité » envers le texte, la compréhension et la réponse critique à l’auctoritas, telles qu’elle informent l’acte classique de lecture et la représentation qu’en fait Chardin sont strictement dépendants des arts de la mémoire. Le « Philosophe occupé de sa lecture »(tableau de Chardin), comme les hommes de culture autour de lui dans une tradition qui va de l’antiquité classique à, grosso modo, la Première guerre mondiale,sauront des textes par coeur( l’expression vaut la peine qu’on y réfléchisse). Ils sauront par coeur des segments considérables des Ecritures, de la liturgie,d’épopées ou de poésies lyriques.(…) La capacité de citer les Ecritures, de réciter de mémoire de grands passages d’Homère, de Virgile, d’Horace et d’Ovide, de renchérir immédiatement sur une citation de Shakespeare, de Milton ou de Pope, engendra cette texture partagée d’échos, de reconnaissance et de réciprocité intellectuelle et émotive, sur laquelle se fondait l’idiome de la vie politique, du droit et des lettres en Grande-Bretagne. La connaissance par coeur des sources latines, de La Fontaine ou de Racine, des coups de trompette de Victor Hugo, a donné au tissu de la vie publique française son accent rhétorique. Le lecteur classique, le « lisant » de Chardin, situe le texte qu’il lit dans un réseau de résonances. L’écho répond à l’écho, l’analogie est précise et contigüe,la correction et l’émendation s’autorisent du précédent dont on a gardé l’exact souvenir. Le lecteur répond au texte en puisant dans la réserve dense et bien organisée de ses références et de sa mémoire.(…)L’atrophie de la mémoire est le trait dominant de l’éducation et de la culture dans la seconde moitié du XXème siècle.(…) » George STEINER (Passions impunies.(La culture, réponse à la barbarie, est notre destin) Folio essais.
Et les filles ?
Hétérosexuelles
Ambitieuses
Religieuses
Hétérosexuelles
Cadavres
4 février 2020 à 16 h 02 min
« Le Lion » de Ludovic Colbeau-Justin.
Après Jean Dujardin parodiant James Bond, c’est au tour de Dany Boon, de s’y coller.
En duo avec le déjanté Philippe Katerine.
Le plus dingue des deux étant ici le premier, enfermé dans un asile et contant à l’autre, son psy, ses exploits d’espion international.
Enumérant tout ce qu’il sait faire, lui disant qu’il parle une demie douzaine de langues et qu’il sait conduire toutes les machines à moteur, le psy, excédé, lui déclare alors dites-moi plutôt ce que vous ne savez pas faire, ça ira plus vite !
L’autre, lui répond illico, la mayonnaise. Je ne sais pas faire la mayonnaise.
Et bien pour ce film, c’est exactement ça. Il y a bien tous les bons ingrédients, un duo d’acteur inattendu, et pourtant la mayonnaise ne prend pas.
Pourquoi ?
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19587027&cfilm=266064.html
@ marc sportes
Merci!
Mais je dois mettre un bémol à mon admiration pour Steiner.
je doute qu’il ait été un directeur de thèse rigoureux et exigeant
Cette pensée m’est venue à la lecture de l’ouvrage de Daniel Banon « la lecture infinie » dérivé d’une thèse préparée sous sa direction.
elle repose en matière de langage sur une méconnaissance délibérée du dogme incontesté de la linguistique, à savoir l’arbitraire du signe ; et j’y ai relevé apportées, comme caution des affirmations qui y figurent, des citations de Foucault tronquées, ou détournées de leur sens , car prises hors contexte
à DHH. Je ne peux pas répondre sur Steiner directeur de thèse « rigoureux », mais peut-être ce qu’il dit dans « Les Logocrates » (p.121) vous éclairera-t-il: » Les livres ne sont pas pressés. Un acte de création n’est pas pressé; il nous lit, il nous privilégie infiniment. L’idée que c’est l’occasion pour nous de faire étalage de notre habileté me laisse pantois, m’emplit d’amertume et de colère. L’idée que les étudiants lisent aujourd’hui de la critique de critique de deuxième ou troisième main, et de moins en moins de vraie littérature marque absolument la mort d’un ordre de préséance logique et naïf normal. »(Les Logocrates 2003 Cahier de L’Herne).
Ce soir je mange du hareng-pommes à l’huile.
Je n’ai jamais rien lu de Steiner.
En règle générale, je ne lis pas les livres d’universitaires sur la littérature.
Je préfère me démerder directement avec les livres d’écrivains.
Et si besoin, aller chercher moi-même les réponses à mes questions.
Il arrive que certains universitaires soient des traitres et un peu écrivains. Michelet en est le meilleur exemple. Et Ceux-la, je les lis aussi.
L’idée des thésards triturant les citations et leur faisant dire exactement le contraire me séduit bien…
Traître, Michelet ? Un type qui aime tellement la littérature qu’il en colle partout ? Mais si Michelet est un « traître » (faudrait déjà définir : traître à quoi exactement ?) comment qualifies-tu Houellebecq, par exemple ?
C’est une vraie question, Jazzi, et ton opinion m’intéresse vraiment…
Lu quelques ouvrages de l’ami George Steiner
-Réelles Présences
-Grammaire de la création
-Les Antigones
-Le Transport d’A.H.
Seul souvenirs fort : ce dernier livre, inoubliable, et la rencontre d’un homme de qualité.
Mardi, 4 février 2020 17h31
Un chinois, tout seul, avec son art martial du Kung-fu et son nunchako, il te casse la gueule en moins de deux ! Que dire alors de plus d’un milliard de chinois avec leurs arsenaux militaires terrifiants capables de foutre le bordel apocalyptique dans toute la planète ?!
OZYMANDIAS dit
Pas de doutes sur celui qui se cache derrière ce pseudo (qui écrit beaucoup plus ici depuis que Delaporte a disparu) : notre grand expert en arts martiaux et en stratégie militaire D., dit Dedé la Sardine.
Morte jeune, Oum Kalsoum de crises néphrétiques.
rose dit:
76 ans, quand même…
Au fait, les erdéliens, qu’est-ce que vous croyez ? J’aurais bien aimé traverser la vie avec des gants de velours… Mais alors, qui donc m’a collé ces gants de boxe ?
suite du tweet
origine d’une vocation
I was a third-year at @UVA when I read “The Cleric of Treason,” George Steiner’s scorchingly brilliant 1980 essay for the @NewYorker on the Anthony Blunt affair; and I thought, “Ah, ok, *that’s* what I want to do.”
D.Mendelsohn
bonsoir
sous les gants de velours,des mains de fer
« The critique of economic growth, once a fringe position, is gaining widespread attention in the face of the climate crisis. »
https://www.newyorker.com/magazine/2020/02/10/can-we-have-prosperity-without-growth?
Oui, Clopine, qui ?
Un nouveau virus menace les 🍅 tomates.
Edwige confinée d’urgence à Hambourg avec les chattounes.
Année LvB, op 126 :
Réponse à l’anti-intellectualisme et à l’anti-élitisme
L’agrégation est le plus difficile concours qui existe en France. L’agrégation de philosophie est particulièrement difficile. On a tort de prétendre qu’être agrégé ne prouve rien et qu’avoir été reçu premier à ce concours ne veut rien dire. Voici quelques noms célèbres qui ont atteint ce niveau. J’ai parfois ajouté quelques noms importants qui ont eu un classement proche.
1836 : Félix Ravaisson 1844 : Paul Janet 1845 : Emile Burnouf 1848 : Ernest Renan
1863 : Jules Lachelier 1864 : Alfred Fouillée 1871 : Julien Darlu 1872 : Victor Egger
1875 : Gabriel Séailles 1879 : Lucien Lévy-Bruhl 1881 : Henri Bergson 1883 : Octave Hamelin
1885 : Victor Delbos 1888 : André Lalande 1890 : Louis Couturat 1891 : Léon Brunschvicg
1892 : Emile Chartier (= Alain!), 3e 1893 : Célestin Bouglé 1894 : Henri Delacroix 1901 : Maurice
Halwachs 1910 : Jean Wahl et Gabriel Marcel (2e) 1919 : Martial Guéroult (2e) 1911 : Henri Gouhier 1922 : René Poirier 1923 : Jean Guitton (2e) 1924 : Pierre Mesnard 1926 : Jankélévitch
1927 : Georges Canguilhem 1928 : Raymond Aron , Emmanuel Mounier (2e), Daniel Lagache (3e)
1929 : Sartre, et Simone de Beauvoir (2e) 1930 : Merleau-Ponty 1931 : Ferdinand Alquié
1932 : Jacques Soustelle 1934 : Raymond Bayer (2e) 1935 : Paul Ricoeur (2e) 1937 : Jean-Pierre
Vernant 1938 : Gaëtan Picon 1942 : Jean Lecanuet (2e), Maurice Clavel (4e) 1943 : Jules Vuillemin
1948 : Althusser (2e) François Châtelet (6e), Gilles Deleuze (8e) Jacques Muglioni (10e) 1949 :
Claude Lefort (10e) 1950 : Pierre Aubenque ,Jean-Pierre Faye (2e), Lyotard (4e) 1951 : Michel
Foucault 1955 : Michel Serres (2e) 1956 : Alexis Philonenko 1957 : Jean Granier (2e)
J’ai moins de données pour la période suivante. Je ne connais que : 1962 : Catherine Clément (à 21 ans!) 1964 : Yves Michaud 1965 : Jacques Bouveresse1981 : Emmanuel Faye (3e)1976 : Denis Kambouchner 1988 : Natalie Depraz. 1990 : Denis Moreau 1997 : Michael Foessel.
Qui connaît d’autres premiers (ou caciques), après 1957, serait très gentil de me communiquer leurs noms et l’année. Je complèterai ma liste.
Il va sans dire que tous les agrégés de philosophie sont dignes d’estime et ont donné la preuve de leur qualités de réflexion et d’expression. J’ai rappelé ces agrégés-là, sans oublier les autres.
Le Prix Sévigné, créé en 1996 par Anne de Lacretelle, soutenu depuis vingt ans par la Fondation d’Entreprise La Poste et accompagné depuis dix-neuf ans par la Maison Hermès, a été remis au musée de La Poste le mardi 4 février 2020 à Manuel CORNEJO, pour son ouvrage Maurice Ravel – L’intégrale. Correspondance, (1895-1937) écrits et entretiens, publié aux Éditions Le Passeur.
r Manuel Cornejo. Pendant plus de vingt ans, ce professeur agrégé de l’Université, docteur en littérature espagnole, président-fondateur de l’association des Amis de Maurice Ravel et chercheur indépendant spécialiste du compositeur français (Ciboure 1875–Paris 1937), a fourni un travail acharné, colossal, d’une extrême rigueur pour rassembler tous les écrits publics et privés de Maurice Ravel.
Le volume comprend 2539 lettres dont la plus grande partie est inédite et 148 documents parmi lesquels des droits de réponse, des articles, des lettres ouvertes, des pétitions, des réponses à des enquêtes et des interviews, des hommages ainsi qu’un dictionnaire musical humoristique.
Des annexes, une chronologie détaillée et une vingtaine de fac-similés enrichissent l’ouvrage dont l’annotation est aussi intéressante pour les musiciens et les mélomanes que pour le grand public.
Extrait des Sonates de Beethoven, chapitre L’interprétation de Beethoven, de Paul Badura-Skoda et Jörg Demus, traduit de l’allemand par Jean Malignon, éditions JC Lattès
Extrait de Lettre ouverte à ma main gauche et autres essais sur la musique, de Catherine David, éditions Actes Sud (avec un extrait de la sonate pour violoncelle et piano n°2 en sol mineur, interprétée par Jorg Ulrich (violoncelle) et Bernhard Parz (piano))
enlevez-moi ces photos de beckett, c’est une horreur. Le sirop qui vous rendait fort comme un turc, le sirop de V. Battut, il y avait aussi, jc, le sirop d’hémoglobine Deschiens.
https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_2003_num_91_340_5557
jen conseille le subtil roman d’Olga Tokarczuk (libretto, 2012, Sur les ossements des morts; Qui se passe à la frontière de la Tchéquie et de la Pologne, un polar parsemé de crimes mystérieux qu’essaie d’élucider une vieille écolo un peu fofolle dans le milieu d’une bande de viandards. Née rebelle.
Bon, évidemment c’est pas du Peter Handke.
rappelez vous:
6 MIN
La Nuit rêvée de Pierre Assouline (11/11)
La Nuit rêvée de Pierre Assouline – Entretien
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/la-nuit-revee-de-pierre-assouline-1111-la-nuit-revee-de-pierre-assouline-entretien-33
A propos , pour ceux qui se trouvent à cette altitude
Il me semble que la mémoire pourrait bien être la principale source de l’esprit, son terrain, sa condition matérielle (son humus) [5][5]Francis Ponge, Pages d’atelier, Paris, Gallimard, « Cahiers de….
https://www.cairn.info/revue-dix-septieme-siecle-2007-3-page-445.htm
#Bon, évidemment c’est pas du Peter Handke.
Et c’est tout?
C’est sûr que les aventures de Janina Doycheyko ca change de l’ehpad version x, et de ses vieux sinistres.
Merci pour Olga.
#rappelez vous:
Et les Deux Magots, c »etait bon au fait ?
Pablo 75
18000 ans Les peintures de Lascaux, une fraîcheur inégalée, alors 76 ans, vous pensez ! Oum Kalsoum sortait à peine de l’oeuf…
Enumérant tout ce qu’il sait faire, lui disant qu’il parle une demie douzaine de langues et qu’il sait conduire toutes les machines à moteur, le psy, excédé, lui déclare alors dites-moi plutôt ce que vous ne savez pas faire, ça ira plus vite !
L’autre, lui répond illico, la mayonnaise. Je ne sais pas faire la mayonnaise.
Et bien pour ce film, c’est exactement ça. Il y a bien tous les bons ingrédients, un duo d’acteur inattendu, et pourtant la mayonnaise ne prend pas.
Pourquoi ?
Critique très géniale. 😀
Moi, ce que je ne sais pas faire, alors que je suis hyper douée dans nombre de domaines, les énumérer serait pesant et plomber l’ambiance c’est pas mon truc, c’est me séparer de ma mère.
Voilà, c’est dit, c’est écrit, passons à autre chose.
D, j’ai examiné le PDF, conclusion logique après chiffrage , les transports en commun dont le train sont responsables de l’extension de l’épidémie. Après cela on comprend que le pays soit paralysé.
Janssen J-J dit: à
enlevez-moi ces photos de beckett, c’est une horreur.
Et pourquoi pas? Il s’agit bien de Beckett tout de même.
Cela me rappelle une anecdote que m’a raconté Pierre Bourgeade qui chroniqua ( à la NRF, je ne me souviens plus) Beckett avec ses sandales et pieds nus et son profil de corbeau au long bec. Et il se fit tancé pour cela qui mécontenta Beckett. Mais c’est un portrait vrai et Passou à eu raison de mettre ces photos assez parlantes. Tanger, un territoire neutre comme l’est le français de l’écrivain ( bien montré par el alii, plus bas dans les commentaires.
Pour la question de la surdité, un témoignage de Beethoven, Cahier de conversation, XXIX, 1825, feuilles de 41b à 44c.
Année LvB, op 120 :
tancé tencer, fallait-i lire.
@Charoulet,
Bouveress n’a certainement pas obtenu son agrégation en 1981. 😉 Il enseignait déjà à cette époque!
Rudolph Steiner était un grand pédagogue, ce fait fait partie de mon savoir.
Vue La religieuse de Jacques Rivette.
Hormis un bref passage propice à la sieste en début de film, toutes ces nonnes cloîtrées..
.horrifique, je fus vite emportée par ce destin funeste.
Outre échapper aux concupiscences diverses, les féminines avec un gamahuchage affamé m’ayant paru pire que tout, hors également subir la double peine de l’enfant adultérin refusée par le beau-père et déshéritée au bénéfices des deux soeurs, ces salopes, recluse contre son gré et hors toute vocation dans une enclosure sinistre, elle rayonne.
Anna Karina, sous la palette sensible d’un Jacques Rivette doué, nous laisse à penser que les quatre imbécilités de Jean Luc Godard soutenant la prostitution comme moyen de s’élever, alors qu’il s’agit de bassesse à livrer son corps à des individus sans morale in Vivre sa vie, Anna Karina donc, laisse libre cours à son talent, et Jacques Rivette magnifie l’innocence même qu’elle personnifie.
En passant, ce petit dialogue jouissif entre évêque et curé « si on n’en avait pas les preuves, on ne pourrait croire à de telles bassesses et cruauté « , qui, comme par A+B, démontre avec intelligence comment la femme sans l’homme est réduite à un paquet de viande froide.(surtout dans les couvents)(le moine lubrique se fait pécho, ramener dans son monastère et foutre au cachot).
**** La religieuse, de Jacques Rivette, avec Anna Karina. D’après le récit écrit par Diderot, âgé alors de 47 ans, sur Suzanne de la Marre.
Pat V
Regardez bien, il est marqué deux fois Bouveresse. 🙃
@Patrice Charoulet
les agregés que vous citez sont des grandes figures et en consequence sont tres bien classes et n’auraient pas pu echouer et par leurs nortes ils distancent largement ceux qui les suivent
mais ceux- la précisément qui sont agrégés comme eux sont des gens intellectuellement plus banals banals et surtout ne sont pas d’un niveau different des 20 ou trente autres qui les suivent dans l’échelle des notes et qui ne sont pas reçus et ont autant de merite que ceux qui bénéficient de cette étiquette
Les uns ont eu de la chance les autres pas.
ceci dit d’accord avec vous pour la hiérarchie entre ces concours :pour moi au sommet de la difficulté philo mais aussi math
Pat V dit: à
Janssen J-J dit: à
enlevez-moi ces photos de beckett, c’est une horreur.
Et pourquoi pas? Il s’agit bien de Beckett tout de même.
C’est parce qu’il est en short avec ses jambes toutes maigres.
Il nous fait peine.
#pour moi au sommet de la difficulté philo mais aussi math
Ah ben non. Pour moi ce sera la Physique.
Raphaël Enthoven « A 20 ans, j’ai eu l’agrégation de philosophie, à la deuxième tentative »
Éventuellement, accompagner la lecture de Sorrentino avec une exploration de l’œuvre de de Kooning et de The Americans de Robert Frank :
https://blogfigures.blogspot.com/2013/07/robert-frank-from-americans_26.html
graand par- ci, graaand par-là, on voit bien par où toutes ces vieilles badernes de l’ehaine sont passées à se prosterner. Pire qu’une promo canapé.
Pour moi au sommet de la hiérarchie d’agrégation, grammaire.
Pck la philo, si ce que tu écris plaît à ton correcteur, il te colle 19/20, c’est très subjectif la philo. Alors que grammaire il s’agit de savoirs savants.
Non.
C’est bien tancer.
Morigéner, quoi.
: Claude Lévi reçu au concours de philosophie de 1931 est évidemment Claude Lévi-Strauss.
. Il n’était pas inutile en effet de signaler qu’Émile Chartier (agrégé de philosophie en 1892), Louis Farigoule (philosophie, 1909), Henri Petiot (histoire et géographie, 1922), Léonie Gauclère (philosophie, 1931), Louis Poirier (histoire et géographie, 1934) et Louis Laffitte (anglais, 1943) sont plus connus sous les noms d’Alain, de Jules Romains, de Daniel-Rops, de Yassu Gauclère, de Julien Gracq et de Jean-Louis Curtis.
bonsoir
Ainsi, plusieurs dizaines de candidats passent d’abord l’agrégation de grammaire, d’accès plus aisé, avant de passer la licence et d’affronter l’agrégation des lettres. Un lauréat, Édouard Malvoisin réussit même à trois concours d’agrégation, grammaire (1868), lettres (1873) et anglais (1880). Mais les sources ne fournissent pas toujours ces indications, ou les donnent d’une façon imprécise.
Ce petit retour en 2015 m’a remis en mémoire que j’étais à la fois usurpé et insulté. En encaissant, comme d’hab.
Janssen J-J dit:
Sitelle torche-pot.
Qui monte et qui descend à la verticale. En voie de disparition.
J’ai vu un oiseau qui sautille à la plage avec ses pattes toutes maigres.
Il m’a fait rire.
Pck la philo, si ce que tu écris plaît à ton correcteur, il te colle 19/20, c’est très subjectif la philo. Alors que grammaire il s’agit de savoirs savants.
Ce n’est pas le bac, rose, il y a des barèmes de compréhension bien échelonnés ( même pour le bac d’ailleurs…)en philosophie qui est une matière très technique et savante, ce que vous êtes loin de soupçonner il me semble. 😉
C’est surtout un concours qui ouvre à des postes et il en existe uniquement chaque année selon les possibilités à les attribuer. De mon temps ( années 70-80) entre 18 et 22 postes pour 3000 candidats.
B.
Lettre de Sam à Roger Blin.
D’ailleurs depuis que Charles (Berling)a laissé tomber totalement le froc, in Hamlet, au gymnase à Marseille, pendant que sa soeur Suzanne elle aussi faisait le gros boulot des non-stars, en coulisses (bureaux), il est devenu directeur du festival de Châteauvallon. Comme quoi le froc, quand on le tombe.
C’était la minute langue de p.de rose.
Pat V
Je ne dis pas qu’il faut être ignare.
Pas un ignare ne réussit l’agreg.
Non, je dis que la philo. c’est subjectif. Alors que par rebondissement la note est aussi subjective.
À niveau de connaissances égales, avec unenvelle argumentation solide et construite, une copie entraînera l’adhésion enthousiaste du correcteur et l’autre fera un sale flop.
Y aura affinités électives ou pas.
Ceci dit, je ne crois pas un instant à la chance et encore moins au pas de chance.
Pourtant MàC nous avait parlé de la chance quand il avait été interrogé sur les trains à l’agreg.
Me souviens bien de MàC, de ses colères homériques, de quand il traitait d’axolot du Mexique.
entre 18 et 22 postes pour 3000 candidats.
Ce n’est pas beaucoup.
Parfois, ils se retrouvent profs talentueux devant des barbares qui les massacrent.
Des jambes maigres comme ça, de traquet du désert
https://www.google.com/search?tbm=isch&source=hp&ei=WMo5XsrcFIL4adWVspAC&q=un+oiseau+sautille+à+la+plage&oq=un+oiseau+sautille+à+la+plage&gs_l=mobile-gws-wiz-img.3…1775.10347..11217…0.0..0.82.1807.29……0….1…….5..41j41i13i30j0j0i24j30i10.q9YaVOiBzvY#imgrc=hv5_4bSRu0r3xM&imgdii=6hdnphPO8dRuqM
@et alii
l’agregation de grammaire est comme vous le dites d’accès relativement facile mais comme les autres agrégations elle suppose préalablement une licence et le diplôme (ce qu’on appelle aujourd’hui Master 1)
Non, je dis que la philo. c’est subjectif. Alors que par rebondissement la note est aussi subjective.
Non, rose, la philosophie n’est pas plus subjective que la grammaire qui s’est payé beaucoup de tours et de détours dans ses propres règles. Voyez le Grévisse! 😉
@ Il nous fait peine. Horreur et peine, oui,
-XX je me doutais de cette réaction de légitime tolérance, bien sur qu’il avait droit à ses cuisses étiques. N’ai pu m’empêcher, c’est qu’on est tjs obligé de faire défiler les jambes pour aller commentarier. Dans l’ensemble, je n’ai pas de méchanceté.
Quelqu’un connaissait Olga… Elle est incroyabl’ cette AMS. Mais pourquoi s’en prendre aux ehpad ?. Janina en rêvait, si elle avait pu. C’est pas si mal, j’en connais de très bien, et c une destination bien commune, même dans les Sudètes.
Des alouettes de mer, peut-être, non ?
Je viens de vendre mon appartement à un prix très convenable. Et en août prochain, adieu la région parisienne. Enfin ! et… le cerce littéraire, nif. Ma manquera, çui-là
Ai du mal à terminer Albertine disparue. Elle est tombée de cheval, et a en le temps de lui envoyer une lettre où elle lui disait qu’elle voulait bien se remettre avec lui. Elle a bien fait de mourir, ça aurait jamais marché, je pense.
La cité antique – Fustel de Coulanges.
Traitre à la rigueur universitaire et à la « science » historique, Clopine. Bref, traitre à l’université, mais écrivain lyrique. Pour Jeanne d’Arc, il demeure la référence, grâce à son talent d’écrivain justement…
Cela dit, je n’ai rien contre les universitaires. Il en faut et il n’y a pas de sots métiers. Pas besoin que Charoulet nous déroule le tapis rouge des agrégés !
Pat V
on y reviendra, sans rancune,
Il n’y a pas de souci,rose.
Il est vrai qu’il faudrait prendre le temps de développer… 😉
Ce que je sais, c’est que les poètes et écrivains que j’aime n’ont pas fait d’études supérieures, à quelques rares exceptions…
DHH,je citais surtout
http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire
pour le reste ,cette conversation ne m’intéressait guère;j’en ai vu les effets dans des couples!entre des ami-e-s;ça me suffit
je suis allée au resto chinois!
c’était très bon merci ;bonne soirée
Ravie pour vous Et alii, z’êtes courageuse.
« Une philosophie qui n’attriste personne et ne contrarie personne n’est pas une philosophie », écrivait Gilles Deleuze dans Nietzsche et la philosophie. Dès lors, plus grand est le philosophe, plus nombreux sont ses opposants, chez les philosophes eux-mêmes. Les pages qui suivent illustrent bien ce paradoxe : de l’Antiquité à nos jours, les penseurs les plus brillants n’ont cessé de s’affronter de leur vivant, parfois très brutalement.
https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/les-grandes-querelles-entre-philosophes
Zola:
La scolarité d’Émile Zola commence alors qu’il est âgé de sept ans, ce qui est relativement tardif. Sa mère parvient à inscrire son enfant à la pension d’Aix-en-Provence, où il reçoit une instruction de qualité pendant cinq ans. L’enfant reçoit aussi une éducation religieuse et fait sa première communion et sa confirmation en juin 1852. Émile Zola suit une instruction secondaire au collège Bourbon d’Aix à partir de 1852.
Le futur écrivain ne parvient pas à entreprendre d’études universitaires, puisqu’il est recalé deux fois au baccalauréat ès sciences en 1859. À Paris, en juillet, il échoue à l’oral ; à Marseille lors de la deuxième session en novembre, c’est l’échec à l’écrit de français4
■ Jean Giono a arrêté ses études à 16 ans
L’auteur de «L’Homme qui plantait des arbres» n’a jamais obtenu son bac. Un an avant de pouvoir passer les épreuves du baccalauréat, Jean Giono est contraint d’arrêter ses études.
cocteau:Finalement, il échoue deux fois d’affilée aux épreuves du baccalauréat, et décide d’arrêter ses études.
malrauxPour préparer son bac, il essaye d’intégrer le très réputé lycée Condorcet, en 1918. Mais il y est refusé. Vexé, il renonce à continuer les cours et ne passera jamais son baccalauréat. Ce qui ne l’empêchera pas quelques années plus tard d’obtenir le prix Goncourt et de devenir l’un des plus grands écrivains du 20e siècle et même ministre de la Culture.
apollinaireIl étudie par la suite au lycée Stanislas, à Cannes, et au lycée Masséna, à Nice. C’est dans ce dernier établissement qu’il passe et rate son baccalauréat. Il ne retentera pas sa chance.
En 1825, Beethoven, dans une conversation avec un visiteur à l’ouïe faible écrit : « Les bains, l’air de la campagne peuvent améliorer beaucoup de choses, mais n’employez pas trop tôt les instruments [acoustique], en limitant leur usage j’ai discrètement sauvgardé l’ouïe à l’oreille gauche »
Année LvB, WoO 61a — 1825 — :
05.02.20, 00.37
acoustiqueS
Aalouette de mer
Le corps rond est tout fait de plumes, ah, ah, alouette
Sur ses pattes maigrichonnes
Poids plume
https://www.google.com/search?source=hp&ei=0106XpalM8KLlwSU86voCQ&q=alouette+de+mer&oq=alouette+de+mer&gs_l=mobile-gws-wiz-hp.3..0l3j0i22i30l5.2631.8628..9386…0.0..0.81.972.15……0….1…….8..41j41i10j0i131j46j46i131j46i131i275j46i275.7Kn4aJpF0fM#imgdii=oLZugWKp34xyEM:&imgrc=nGH3Qdix8NVCRM:
Rivette
Notons, chez ce doué de la nouvelle vague, la totale absence de mise à nu d’Anna Karina.
Hormis une épaule dénudée, la droite, pour témoigner du martyr subi par la soeur abbesse, une tarée, la beauté intérieure n’a pas besoin de dévoilement du corps pour nous apparaître.
Un oeu comle chez Jeanne d’Arc qui a rajouté la cuirasse pour le combat, alors que Suzanne Simonin dit, je ne me bats pas, j’accepte, je laisse faire.
En clausule du film, une phrase de Bossuet soulignant l’inanité d’une vocation forcée.
Diderotxa écrit ce texte suite aux minutes d’un procès qui s’est tenu de son temps.
Un peu comme chez Jeanne d’Arc, pucelle, elle aussi, d’Orléans.
Qu’a eait Michelet avec Jeanne d’Arc pour que cela te rende furieux jazzi ?
5 févriet 2020
7h31
« The Life of One of the 20th Century’s Most Influential Nude Models »
https://hyperallergic.com/292956/the-life-of-one-of-the-20th-centurys-most-influential-nude-models/?
Renato
Nude models : pas vu, pas pris.
Selon une légende urbaine on peu ne pas lire un tweet que l’on n’aimez pas, il suffirait de faire défiler avec le doigt et d’aller plus loin sans casser les boules à son prochain.
Ce qui vaut pour un post de la RdL aussi.
Jazzi, je ne vois pas en quoi Michelet aurait trahi l’université. N’a-t-il pas plutôt été viré du collège de France par Napoléon III avec interdiction d’accéder aux Archives?
Quant à l’histoire, il contribue à la créer, après Augustin Thierry, entre autres écrivains…Qu’est-ce que tu racontes?
Kenneth Clark, The Nude: A Study in Ideal Form.
Pat V
Vous avez mal lu . Je mets l’année d’abord et le nom après. J’ai bien écrit : « 1965 : Jacques
Bouveresse ». 1981 annonce le nom suivant.
Et alii
Je n’ai parlé que de l’agre de philo. Louis Farigoule fut reçu 4e et Claude Lévi-Strauss fut 4e aussi mais en 1931.
Mais peu importe. Mon but était de montrer qu’âtre reçu premier à l’agrégation de philosophie depuis sa création était plutôt bon
signe.
J’ajoute que, si je m’étais présenté j’aurais eu 1/20 à toutes les épreuves écrites. Zéro, c’est la note pour copie blanche.
Tu ne m’as pas compris, Chaloux. rose non plus. aucune colère contre Michelet, souvent cité dans mes anthologies.
Je voulais dire que ses livres sont plus ceux d’un écrivain que d’un historien…
Jazzi, tu oublies juste que la notion d’objectivité n’existe pas pour les historiens du XIXe. Ecrire l’histoire est un acte politique. La construction de l’histoire à l’université a été très lente. Songe que la chaire du Premier Empire a été créée pour Jean Tulard dans les années soixante.
Michelet n’a rien trahi du tout, il a fait l’histoire qu’il pouvait faire en son temps.
Il ne faut pas prendre « trahir » au sens propre, Chaloux. Disons que Michelet, du genre lyrique, n’était tout à fait dans les clous universitaire. C’est pour ça qu’on l’aime encore. Tu en connais beaucoup des prof d’histoire qui écrivent : « Mes deux infinis : la mer et le c.. de ma femme » ?
Reste que pour toi, Jazzi, Michelet a trahi une université qui n’existait pas à son époque.
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