de Pierre Assouline

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La République des livres
Baudelaire, le grand consolateur

Baudelaire, le grand consolateur

Il n’y a pas à en sortir : Baudelaire (1821-1867) est l’ambassadeur historique de la collection de la Pléiade. Et réciproquement serait-on tenté d’ajouter. L’explication d’un tel privilège ? Il a été le tout premier du temps où Jacques Schiffrin, son inventeur, oeuvrait à peu près seul à l’animer à Paris au début des années 20, quelques années avant que des soucis financiers le pousse à sacrifier son indépendance en rejoignant Gallimard par l’intercession de Gide. Ses deux volumes d’œuvres du poète parurent en 1931 et 1932. Quoique imprimés sur du papier Bible, ils étaient considérés comme des livres de poche, bien plus pratiques que les autres livres pour le voyageur désireux de les mettre dans sa poche avant de prendre le train. Depuis, il y eut de multiples rééditions et cinq nouvelles éditions. Celle qui vient de paraitre en deux volumes sous le titre Œuvres complètes (un coffret de 150 euros) rassemble ses « écrits » sous la direction d’André Guyaux et Andrea Schellino avec la collaboration de neuf experts. Cette édition, la cinquième, est appelée à faire date car elle ne sépare pas poésie et critique comme cela avait toujours été l’usage (dans sa préface Antoine Compagnon se demande à juste titre où ranger les « Journaux intimes » dans une telle classification) mais prend le parti de l’édition chronologique. Des textes à la suite dans l’ordre où ils ont été écrits en commençant par ses tous premiers vers latins de 1836/1837 et en terminant par des poèmes en prose retrouvés dans l’atelier du Spleen de Paris, ce qui est une manière de rendre justice au maitre des études baudelairiennes Claude Pichois qui en avait naguère formé le projet. Il n’y a pas que les Fleurs du mal dont la notoriété dans la durée doit tant à la prescription scolaire, même si cette édition les sert admirablement dans leurs différents états. Toute l’oeuvre de Baudelaire n’a toujours pas fini de dire ce qu’elle a à dire (voir ici les sommaires du volume I et celui du volume II).

La séparation traditionnelle entre les Baudelaire était d’autant plus absurde qu’il était poète en toutes choses et toutes circonstances quel que fut le genre. 3500 pages de Baudelaire dont un bon millier de notes, l’appareil critique propre à la Pléiade, les fameuses notes, notices et variantes, qui a parfois l’allure obèse d’un livre dans le livre mais pas cette fois ; plutôt le style d’un dossier susceptible de nous faire entrer dans l’atelier de l’écrivain. La correspondance utilisée n’a jamais été aussi complète et pour cause puisque les derniers enrichissements, fruits des ultimes trouvailles, y figurent. Qui s’en plaindrait ? Benjamin Fondane disait de Baudelaire, si pressé d’échapper à l’insupportable fardeau du Temps, qu’il était malgré lui porteur d’« une immense armée de spectres ». Proscrit et provocateur jusqu’à la mystification, et même s’il fut le premier responsable de ces stéréotypes qui ne l’ont jamais lâché, le poète demeure avant tout notre grand consolateur fût-ce n’importe où hors du monde.

« Il est beaucoup plus commode de déclarer que tout est absolument laid dans l’habit d’une époque, que de s’appliquer à en extraire la beauté mystérieuse, si minime ou si légère qu’elle soit » (in Le peintre de la vie moderne)

Dans Mon cœur mis à nu, revigorant empilement de ses colères, il avouait que la « glorification des images » était son unique et primitive passion. Il est vrai que le tout premier écrit signé Charles Baudelaire qui fut publié sous forme de livre n’était pas un recueil de poèmes : conçu dans l’esprit du Diderot qui inaugura un genre littéraire avec la critique d’exposition, ainsi que de Stendhal qui y excella, cet essai était consacré à la critique d’art des expositions de l’Académie des Beaux-Arts et s’intitulait Le Salon de 1845. Et comme ses maitres en la matière, au-delà du compte-rendu ponctuel, c’est bien d’une réflexion critique sur des problèmes d’esthétique qu’il s’agit.

Figure romantique par excellence du poète maudit, Baudelaire y plaidait pour une critique poétique, subjective, de parti pris, exclusive mais ouverte contre une critique froide, algébrique, sans tempérament. Ses peintres de chevet s’appelaient Delacroix, Ingres, Corot, Rousseau, Courbet ou Chassériau, qu’il les ait encensés ou qu’il ait pris plaisir à les blâmer. Sans oublier Manet bien entendu, avec qui il partageait la passion de l’Espagne et de ses artistes, celui qui incarne la génération montante et la modernité, ainsi que des caricaturistes au premier rang desquels Daumier en ses « vivantes monstruosités » qu’il élève au rang de grand artiste, ce qui était beaucoup plus risqué (et prophétique) que de louer Goya déjà fort acclamé à Paris. De quoi mieux appréhender son éducation artistique et les ressorts de sa sensibilité esthétique.

Ses écrits artistiques sont jalonnés d’expressions telles que « beauté moderne », « conception double exprimant l’éternel dans le transitoire », « beauté interlope », « mérite de l’inattendu »… Il y explorait la notion d’étrangeté, et se demandait pourquoi un tableau fait est préférable à un tableau fini, en quoi une œuvre respire l’amour, le romantisme de la couleur et la nature idéale de la ligne, la part de naïveté exigée d’un artiste etc Sans oublier, on s’en doute, « modernité », auberge espagnole si généreuse dans son accueil de toutes les interprétations, déviations, instrumentalisations, mais dégagée des stigmates de la nouveauté. Baudelaire avait bien défini la mission du peintre de la vie moderne :

« Dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, tirer l’éternel du transitoire »

Il célébrait en l’imagination la reine des facultés contre le réalisme tenu pour une blague puisque le goût du Vrai ne peut qu’opprimer le goût du Beau, une imagination avec ou sans l’aide des drogues et autres paradis artificiels, son « accélérateur de pouls ». Au fond, Delacroix, représentant majeur du romantisme loué comme un « peintre universel »,demeurait celui qui dominait son panthéon artistique, le peintre le plus proche de son intime inspiration, son frère en mélancolie puisque le poète à l’âme en prostration ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie, le grand traducteur de l’invisible et de l’impalpable. Se plaignant d’être considéré comme un excentrique, un dandy, un mystificateur, un farouche, il en est pourtant le premier responsable puisqu’il fut l’artisan de sa propre légende. Son musée de l’amour se situait entre ses deux extrêmes que sont la Vénus blanche (Madame Sabatier) et la Vénus noire (Jeanne Duval). La génération des poètes de 1860 (Verlaine ans co) avait beau se réclamer de lui, il ne les en a pas moins sévèrement jugés. Bien sûr, il est aisé avec le recul d’ironiser sur ses erreurs de jugement, ses louanges à l’art d’un Octave Penguilly L’Haridon, son optimisme quant à la postérité de l’oeuvre d’un Octave Tassaert, ou dans celle d’un Chassériau, d’un Chazal, d’un Catlin, alors même qu’il prenait ses distances avec Courbet ou écrivait à Manet attaqué pour son Olympia qu’il mettait trop d’orgueil à s’en plaindre d’autant qu’il n’était jamais que « le premier dans la décrépitude de votre art ».

La conversation entre les poèmes et les œuvres d’art fut chez lui incessante. D’où cette influence remarquée dans l’association des couleurs (le rose et le noir) ou la conception de l’harmonie etc. Une imprégnation qui n’est jamais traduction ou transposition et dont on dirait qu’elle a pour unique objet de répondre à la question : qu’est-ce que la beauté moderne ? On l’y retrouve de manière frappante dans ses portraits les plus variés : séries photographiques de Nadar ou Carjat qui nous le montrent tel qu’en lui-même, amer, ironique ; jeune au nez de priseur et aux lèvres impudentes, si Samuel de la Fanfarlo, dans une huile d’Emile Deroy (1844) ; pensif en lecteur absorbé dans un livre dans une huile de Courbet ; jusqu’à son autoportrait dessiné qui n’est pas le moins émouvant. Hostile à la photographie, aux journaux grands format et à la « rancuneuse énergie » de la critique, effrayé par le progrès, la modernité technique, industrielle et architecturale, il n’en est pas moins fasciné par le nouveau décor urbain, fascination-répulsion pour la ville « grande barbarie éclairée au gaz ».

Tous les Baudelaire se retrouvent dans le « tout Baudelaire » de la Pléiade, celui qui entreprit de faire de l’or avec de la boue, le traducteur d’Edgar Poe, le dandy sur les barricades, son engagement républicain dans le lyrisme révolutionnaire de 1848 et sa déception, sa critique de la politique de l’Académie française (à laquelle il ne fut pas moins candidat) et son papier à la fois critique et élogieux des Misérables, le réprouvé des Fleurs du mal, le polygraphe de la modernité à travers ses critiques (ses comptes rendus des Salons de peinture demeurent une référence pour les historiens de l’art- on dénombre plus de deux-cents articles et chroniques entre 1841 et 1866). De quoi enrichir notre image d’un auteur unique et protéiforme, comme ils l’étaient presque tous alors.

Quels que fussent le support et la forme, il cherchait partout la poésie, ne vivait que pour la poésie et avait fait de l’art son idéal, à l’écart de la société, en marge des autres, tel que Courbet l’a représenté dans son grand tableau « L’Atelier du peintre » dans une allégorie de sa vie artistique. Baudelaire s’y tient si loin de tous qu’il manque de sortir de la toile, loin des élus qui « vivent de la vie », absorbé dans la lecture d’un livre, trouble-fête égaré dans le magasin d’images et de signes, ne se soumettant à d’autre gouvernement que celui de l’imagination et se royaumant dans le plaisir aristocratique de déplaire (à condition d’oublier le corps de phrase qui précède la fameuse expression : « Ce qu’il y a d’enivrant dans le mauvais goût, c’est le… »). Qui dira jamais mieux que lui la jouissance qu’il y a à élire domicile dans le nombre ?

Son injonction « n’importe où hors du monde » a assigné à la poésie la mission de plonger au fond de l’Inconnu (plutôt que l’Infini, ce fameux ailleurs, mais ça se discute encore) pour en extraire du nouveau. Sa solitude ne peut se comprendre sans une référence au mal romantique de l’Homme Supérieur. Son dandysme prend racine dans le culte de la différence, « stoïcisme aristocratique qui se pare pour se séparer ». Il s’enivre d’humiliation et non d’humilité. Son orgueil, sa solitude présente, le soutient dans sa haine sauvage contre les hommes. Un orgueil assis sur le pressentiment d’une haute survie littéraire. Que lui importe de n’être pas aimé puisqu’il sera de ceux dont on se souvient, du moins est-il convaincu. Il « sait » qu’un jour les effets de sa contre-littérature, cette poésie d’intimité qu’il interpose entre lui et le public, s’estomperont pour laisser s’épanouir chez les lecteurs son génie profond. Sans conviction car sans ambition, le dilettante appliqué, qui porte haut le dogme de l’Art pour l’Art, ne méprise rien tant que la littérature socialisante. La démocratie peut-être, où des malheureux tombent « comme un papillon dans la gélatine » après s’être pris au piège de la souveraineté populaire, cette « tyrannie des bêtes ». Tout entier gouverné par le refus et l’absence de compromis, on ne le louera jamais assez pour avoir introduit la conscience de la modernité mais avec une langue classique. Et puis quoi, comme il disait :

« Débrouillez-vous avec ça ! »

(Photos de Nadar et Carjat; Manuscrit autographe signé des poèmes «Les Deux crépuscules / Le Soir / Le Matin», [fin 1853-début 1854]; caricature de Giraud )

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commentaires

1 424 Réponses pour Baudelaire, le grand consolateur

Marie Sasseur dit: à

Last one, et puis je file.
La drague à la bibli, y’a matière.
Selon ce que vous y cherchez.
Y’en a qui y vont pour un plan cul à plusieurs, au rayon marivaudage. Avec Slimani.

Et puis on y a la cerise, que j’adore.

https://youtu.be/yqDOuTnMeqo?feature=shared

Bloom dit: à

« Beatrix von Storch, vice-présidente du groupe AfD du Bundestag, et petite-fille du ministre des finances d’Hitler, a ainsi réagi sur X : « Quelle cérémonie d’ouverture ? A juste titre, la tendance sur X est : #disgusting. D’abord une bande de transsexuels, ensuite le christianisme tourné en ridicule. Qui sont ces gens qui mettent en scène des choses comme ça ? »
LM

Petite fille de ….? Toujours aussi prévisibles, les nazillons & autres fascistoïdes, peste brune mortifère qui pue la mort.

Phil dit: à

Erreur dear Bloom, les bacchanales des Damnés sont bien appreciées par les descendants des SA. Seulement le jeune metteur en Seine n’est pas Visconti malgré la sympathie lfi et le vérificateur Boucheron avait sans doute des comptes à régler, avec la bénédiction de M. Reboul.

Jazzi dit: à

Anne Hidalgo a bel et bien disparu au fond de la Seine, telle la Joconde de la cérémonie d’ouverture !

« Mais où était la maire de Paris lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ? Alors que cet événement mondial se déroule en grande partie dans sa capitale, Anne Hidalgo n’a été aperçue que brièvement, tout au long des près de quatre heures de festivités, vendredi soir.
(Le Figaro)

Pour Libération, Anne Hidalgo a tout simplement été volontairement invisibilisée
https://www.liberation.fr/sports/jeux-olympiques/jo-de-paris-2024-entre-emmanuel-macron-et-anne-hidalgo-faites-vos-jeux-rien-ne-va-plus-20240727_MSFOEVSICFEWVMEE3B5U3JH6N4/

Le léZard poursuit l’enquête…

Chaloux dit: à

À ce qu’il semble Hidalgo a publié sa photo pour féliciter un athlète. Pas de petit profit.

Jazzi dit: à

Certains athlètes Palestiniens et Arabes ont annoncé qu’ils refuseraient de serrer la main de leurs homologues israéliens en cas de compétition avec eux…

Bloom dit: à

Anne Hidalgo n’a pas besoin de tirer la couverture à elle. Elle a remporté son pari(s), après que des tombereaux d’invectives t d’insanités de toute sorte furent déversées sur elle.
Elle n’est certainement pas exempte de critiques, mais en tout état de cause, elle a fait le job et doit bicher à lecture de la presse étrangère de qualité. Petit aperçu:

– The Indian Express salue « (…) une soirée exceptionnelle où cela n’a pas dérangé les Français de rire à leurs dépens, en jouant sur les stéréotypes » »;

– le LA Times souligne que « pas même une violente pluie estivale, ne pouvait empêcher les Jeux olympiques de Paris 2024 d’organiser l’une des cérémonies d’ouverture les plus spectaculaires de tous les temps »;

– le Washington Post écrit que Paris « a démontré qu’une pensée audacieuse pouvait redonner un certain éclat à un événement sportif mondial qui a vu sa popularité s’effondrer ces dernières années ».

– Quant au très sérieux Financial Times, il ne mâche pas ses mots: « les responsables politiques d’extrême droite avaient dénoncé la cérémonie avant même qu’elle ne commence. (Mais celle-ci) elle a exprimé très clairement en quel genre de France (le pays) croit. »

Bloom dit: à

Certains athlètes Palestiniens et Arabes ont annoncé qu’ils refuseraient de serrer la main de leurs homologues israéliens en cas de compétition avec eux…

Du moment qu’ils ne les éventre pas, ne les violent pas avant de les brûler vifs, cela me semble tout à fait compréhensible.

Bloom dit: à

éventrent

closer dit: à

Je navigue souvent en fin d’après midi sur les chaînes d’info (privées évidemment) avec une préférence marquée pour LCI, dont le trio Pujadas/Carrouër/Rochebin est ce qui se fait de mieux en matière d’animation politique.
Hier cependant, je zappe sur CNews et je tombe sur un face à face plutôt pour ou plutôt contre la cérémonie d’ouverture des JO…

Plutôt pour: Julien Dray, un socialiste intelligent et fréquentable (oui, ça existe) et Nathan Devers, jeune philosophe qui s’est converti du judaïsme orthodoxe à la religion de la philosophie.
Plutôt contre: Geoffroy Lejeune, plus nuancé qu’on pourrait le penser a priori et…Elisabeth Lévy, brillante et joyeuse comme toujours, plus incisive que Lejeune.
Dray a fait remarquer que plutôt qu’illustrer la Révolution par la guillotine, il eût été plus bienveillant et inclusif (ça, c’est moi) de le faire par la Fête de la Fédération…Jolly ne la connaissait sans doute pas et Boucheron se serait bien gardé de conseiller de montrer quoi que ce soit de positif de l’histoire de France, qu’il hait de toutes ses tripes.
Personne n’a suggéré que, tant qu’à montrer un chevalier en armure sur la Seine, cela aurait pu être la femme française la plus populaire dans le monde, à savoir Jeanne d’Arc…Je rigole, bien sûr…

Bon, revenons à Elisabeth Lévy. Comment une femme juive, patriote et conservatrice (je simplifie) peut elle exprimer en permanence une telle joie de vivre (sauf après le 7 octobre évidemment), alors qu’elle a au moins trois raisons de se sentir mal à l’aise, voire menacée, dans l’atmosphère pourrie actuelle? Si elle a une recette, qu’elle nous la donne! Je suis preneur…C’est probablement dans les gènes et elle a tiré le gros lot.

rose dit: à

on y a la cerise, que j’adore.

https://youtu.be/yqDOuTnMeqo?feature=shared

J’adore aussi, viennent de Belgique ce matin !!!!!, sauf la fin, trop brutale.
J’aurais mieux aimé la fille, au bout de la corde. Et puis, une pause dans le foin aussi, avec le soleil pour témoin.

JC..... dit: à

SERRE LA MAIN, SINON COUIC !

« Certains athlètes Palestiniens et Arabes ont annoncé qu’ils refuseraient de serrer la main de leurs homologues israéliens en cas de compétition avec eux… »(Jazzi)

« Du moment qu’ils ne les éventrent pas, ne les violent pas avant de les brûler vifs, cela me semble tout à fait compréhensible. » (Bloom)

Les athlètes anti-sionistes du Moyen-Orient ont raison de ne pas vouloir serrer certaines mains courantes : elles peuvent être infectées viralement par le COVID U.N. anti mécréants …

La remarque de l’ami Bloom est fort juste, s’appuyant sur le goût d’iceux, les guerriers du prophète, pour qui la résistance sélective contre les civils méchants, vicieux et amoraux, est un acte sacré !

Bloom dit: à

C’est probablement dans les gènes et elle a tiré le gros lot.

Laissant de côté les mânes de l’infâme Montandon, on se contentera de rappeler la volonté déclarée de ne jamais avoir d’enfants de cette fille de pharmacienne et de médecin pieux, qui fut pro-palestinienne dans sa jeunesse.
Comme quoi, là où il y a des gènes, il peut y avoir du plaisir rien que pour le plaisir…!

et alii dit: à

JE VOULAIS SIGNALER UN DICO :
Wells, John C. (1990). Dictionnaire de prononciation Longman . Harlow, Angleterre : Longman. p. 324.

rose dit: à

Très belle interview d’Edna O’Broen en 1984.
Deux remarques :
« Joyce est devenu fou de génie »

1/ Et Lucia, sa fille ?
Et Sibylle la fille de Jacques Lacan

et alii dit: à

Pour conclure un contrat, sceller un pacte, saluer des collègues ou des amis… Bousculée par le Covid, la poignée de main est un geste ancré dans le quotidien. Mais d’où vient cette habitude de se tendre la main ?

Symbole de paix et de confiance
Il faut remonter à l’Antiquité grecque, au Ve siècle avant J-C, pour retrouver les traces des premières poignées de mains gravées sur des stèles. Un geste vieux comme le monde, si bien qu’Homère en faisait déjà état dans L’Illiade.

En Occident, la poignée de main est alors un symbole de paix, un moyen d’instaurer un lien de confiance entre deux individus. Il se dit qu’on pratiquait ce geste pour montrer que l’on venait sans arme dans la main ni poignard dans la manche. Une tradition qui s’est perpétuée au Moyen-Âge, où les chevaliers se serraient la main pour exprimer leur bonne intention et montrer qu’ils n’allaient pas dégainer leur épée.

Popularisé dans les marchés paysans
Mais durant plusieurs siècles, cette pratique se cantonne à la vie politique et diplomatique. Elle se démocratise vraiment à partir du XIXe siècle, dans les marchés paysans, avec le geste de « tope-là​, explique Emmanuel Désveaux, anthropologue (1). On se serrait la main mutuellement pour signifier qu’on était d’accord sur une affaire.​ »

Le geste devient progressivement une salutation populaire, symbole d’une relation républicaine. À cette époque, on est sorti du régime aristocratique. On se salue dans un geste de totale égalité, en rupture avec la révérence au seigneur ou l’agenouillement à la messe.

La mondialisation et le commerce font de la poignée de main un incontournable, mais elle ne devient pas la norme dans tous les pays. Il y a des civilisations où l’on évite le contact trop proche. Parce que toutes les cultures sont différentes, et donc, les salutations aussi.

et alii dit: à

c' »‘est vrai qu’on dit toucher la main; je l’ai ‘entendu

MC dit: à

La Républicanisation de la poignée de main selon Mr Emmanuel Desvaux, sociologue de son état, vaut la peine d’être rappelée! On suppose qu’il était sur ces marchés de 1870 à 1914, ou n’est-ce encore que de la mauvaise socio? C’est vrai que Chavanette in La Terreur en Procès, vaut le coup d’être lu. Mais voila, la préface est de Guenifrey, ce qui suffit à indisposer les Grandes Ames Vertueuses du Blog…

et alii dit: à

Raphaël Enthoven : Parce que je ne le dirais pas si c’était faux ! Et, en la circonstance, tout est aisément démontrable. « Détestable et violent » est ce mouvement de voyous dont les députés (nationaux ou européens) tentent d’intimider leurs adversaires, ce mouvement de mal élevés qui refusent de serrer la main d’opposants politiques et qui fonctionnent à l’exclusion, à la purge, à la menace et au torse bombé.
« ‘express

Jazzi dit: à

et alii, vous n’avez pas vu le nouveau billet ?

Patrice Charoulet dit: à

Insupportable supériorité

Je lis dans le livre « Georges Pompidou -Lettres, notes et portraits 1928-1974 » , Robert Laffont,
2012, p. 292 , ce qu’écrivait en 1959 Pompidou sur les enseignants français : « L’autorité de l’Etat, la supériorité reconnue par la Nation d’un homme exceptionnel leur est insupportable. »
En 2024, toute supériorité est toujours insupportable aux yeux de beaucoup.
Je suis très minoritaire : Aucune supériorité ne me gêne et là où je la constate, je la reconnais bien
volontiers, même chez un chef de l’Etat.

D. dit: à

J’espère que Charoulet n’est pas en train de tenter de nous faire avaler que l’agité du bocal du 55 Faubourg nous est supérieur.

D. dit: à

Quant au très sérieux Financial Times, il ne mâche pas ses mots: « les responsables politiques d’extrême droite avaient dénoncé la cérémonie avant même qu’elle ne commence. (Mais celle-ci) elle a exprimé très clairement en quel genre de France (le pays) croit. »

C’est tout simplement mensonger.

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