Amazon vs Hachette : George Orwell se rebiffe
Au fond, ils ont parfois du bon, les héritiers, ayant-droit et autres gardiens du temple. Et il ne faut pas rater une occasion de le reconnaître eu égard au nombre de fois où il prêtent le flanc à la critique pour leurs abus sur l’œuvre, la mémoire ou la biographie de l’écrivain qui les nourrit à titre posthume pour une vie au moins. Cette fois, il faut rendre grâce au Orwell Estate, à son agent littéraire et aux organisateurs du Orwell Prize, d’avoir réagi en lieu et place du vieux George. Car rien n’est détestable comme le détournement de citation et le dérapage contrôlé du sens. On commence comme ça et vous verrez qu’un jour, on finira par faire d’Orwell un suppôt du franquisme pendant la guerre civile espagnole !
Amazon, puisque c’est encore de la librairie en ligne qu’il s’agit, a en effet instrumentalisé un paragraphe de George Orwell (1903-1950) pour lui faire dire… le contraire de ce qu’il avait dit. Un paragraphe pêché dans sa « Review of Penguin Books », un texte obscur publié dans le New English Weekly du 5 mars 1936 (il fallait vraiment aller le chercher, ce texte de derrière les fagots !). Si encore c’était une question d’interprétation… Jugez-en.
Le cadre en est le conflit qui l’oppose depuis des semaines à Hachette Book Group (HBG) sur le prix des livres numériques : moins de $ 10, prix unique pour tous les livres, alors que l’éditeur, soutenu à travers une pétition par un bon millier d’auteurs américains, propose des tarifs oscillant de $12,99$ à $19,99. Amazon, qui n’apprécie pas que l’on ne se plie pas à un diktat qu’elle s’autorise en raison de sa situation de monopole, traine donc les pieds et se livre à une guerre des nerfs depuis des semaines dès qu’un livre du groupe Hachette est commandé par un lecteur : soudain, les délais de livraison s’allongent… soudain, il devient impossible d’enregistrer des précommandes… soudain, les rabais sont plus difficiles à négocier… (question chiffres, si vous voulez en faire un ou plusieurs fromages, c’est ici).
Mais que vient faire l’auteur de 1984 là-dedans ? Pressé de contre-attaquer face à la désastreuse campagne d’image qu’elle subit, Amazon a cru bon publier sur son blog une lettre ouverte à Michael Pietsch, patron d’Hachette USA, communiquant par la même occasion son adresse professionnelle électronique, manière d’inciter d’autres à lui écrire, afin de lui reprocher une « entente illégale » ; et au passage, le rédacteur rafle cet extrait signé du grand écrivain britannique à propos de la controverse qui avait jadis entouré l’arrivée du livre au format de poche sur le marché :
… If publishers had any sense, they would combine against them and suppress them. » / Si les éditeurs étaient un peu sensés, ils comploteraient contre eux (les livres de poches) et les feraient disparaître. »
Et ce même rédacteur de commenter finement :
Yes, George Orwell was suggesting collusion/ « oui, George Orwell a suggéré une collusion » (entre éditeurs)
Et d’en rajouter une couche :
It was never in George Orwell’s interest to suppress paperback books — he was wrong about that. “Ce n’était pas dans son intérêt de supprimer le format de poche – il avait tort sur ce point là »
Or Orwell disait exactement le contraire, ce qui saute aux yeux dès lors qu’on replace la phrase dans son paragrahe :
The Penguin Books are splendid value for sixpence, so splendid that if the other publishers had any sense they would combine against them and suppress them.” « Les Penguin sont splendides pour des livres qui ne valent que six pence », tellement « splendides qui si les autres éditeurs étaient un peu sensés, ils s’entendraient entre eux et les feraient détruire. »
Troisième degré, litote, understatement, ironie provocatrice, ad libitum, mais on se doute bien qu’il n’appelait pas à un Fahrenheit 451 avec les poches ! Nul besoin d’être diplômé de novlangue pour le comprendre. On s’en doute, la bande à Hachette a sauté dessus, et les chroniqueurs alertés se sont gaussés de Londres à New York. Sauf que, à l’examen, on serait tenté de renvoyer les belligérants à leurs chères études et de laisser Orwell tranquille. D’autant qu’Amazon et Hachette ne sont précisément pas des philanthropes mais des mastodontes du marché du livre. En effet, si on lit la totalité de son texte, si peu impérissable qu’il ne figure même pas dans le recueil de ses œuvres complètes, on lit ceci :
In my capacity as reader I applaud the Penguin Books; in my capacity as writer I pronounce them anathema / « En tant que lecteur, j’applaudis les livres de poche de Penguin, mais en tant qu’écrivain, je les maudis »
Et ce n’est pas le solliciter abusivement que de le juger finalement assez ambivalent ; mais c’est tout de même plus intéressant et plus… orwellien ainsi, isn’it ? Ceux qui veillent sur son héritage littéraire, The Orwell Estate, ne s’y sont pas trompés : ils n’ont pas seulement dénoncé dans l’initiative d’Amazon une manipulation « honteuse » mais « dystopique », digne du double langage du Ministère de la Vérité; certains s’en souviennent peut-être, en 2009, les amazoniens de Kindle avaient déjà jeté un livre dans leur « trou de mémoire, le retirant unilatéralement des liseuses des lecteurs qui l’avaient acheté, lu et déjà annoté, en raison d’un désaccord sur les droits avec son agent ; or il s’agissait de 1984… On se doute de ce que l’écrivain aurait pensé de tout ça. Le soutien posthume de George Orwell aurait eu du poids face à la pétition de Stephen King et compagnie. Raté ! Disons que cette fois, Amazon a manqué de … blair !
(photos D.R.)
1 072 Réponses pour Amazon vs Hachette : George Orwell se rebiffe
@ Sergio
« Sergio dit: 15 août 2014 à 22 h 50 min
Et le petit navion… Tout dans les fesses ! »
Effectivement, c’est ce que raconte le cuirassier Destouches lorsqu’il a appris à monter à cheval…
Pour l’assiette, rien de mieux que le trot assis sans étrier, même s’il faut tremper son cul dans une bassine d’eau avec du gros sel, après chaque séance…
Encore un auteur dont l’oeuvre (autre que « 1984 », bien sûr)a été mis en valeur par une maison d’édition spéciale, marginale, mais libre, Champ libre. Cet auteur nécessitait une telle liberté extrême, au milieu d’une sclérose intellectuelle trop répandue. Et en effet, que n’aurait-il pas dit aujourd’hui, s’il était toujours là, devant une situation impensable, problématique, reflet d’une crise profonde de l’esprit qui atteint toutes les sphères de la société.
Les gens qui achètent des livres sur amazon s’expriment un peu partout et justifient leur démarche en donnant le plus souvent ces deux raisons: le prix du livre et le délai pour l’obtenir; le prix, sauf à être de mauvaise foi, on peut l’entendre: ainsi concernant disons « les Idées des autres » de Simon Leys, vous le trouvez chez zonzon pour 14,20 euros exemplaire neuf, et à 21,27 euros en occasion…ce qui est bien plus intéressant que chez un libraire comme Decitre où il est vendu 14,20 euros! Sans parler de l’acheter sur livre-rare-book.com où l’exemplaire d’occasion (en très bon état)est vendu carrément à 11,20 euros!!!
Bien, maintenant le délai, chez zonzon c’est livré rapidement, ça c’est un argument de poids pour tous les lecteurs qui ne peuvent pas attendre. Mais pourquoi ne veulent-ils pas attendre?
ne peuvent-ils pas attendre?
Mystère et boule de gomme?
Où est l’urgence?
Nulle part, en vérité, sinon pour la personne qui a impérativement et rapidement besoin d’un livre pour un travail, ce qui est rare.
Cette fameuse rapidité dans la livraison, enfin toute la satisfaction que procure à l’acheteur le processus d’achat chez zonzon, je suis sûr de trouver le livre que je cherche! je l’aurai rapidement et chez moi! me fait songer à ce que le psychiatre Charles Melman dit du malaise contemporain:
« Jamais comme maintenant, le sujet de l’inconscient n’a été autant sujet de cette science productrice d’objets de jouissance. Gavé. Asservis. Sans style. Sans personnalité. Tournant autour de la planète des objets, là à portés de jouissance sans avoir jamais à désirer, sans jamais manquer, le sein rempli de ces objets se donne à téter, prescrit de téter goulûment, d’en être dépendant. »
Suivant quelques conseils avisés fournis sur le billet précédent j’ai commandé (pas sur Amazon) « Orwell ou l’horreur de la politique » de Leys.
Manifestement je suis dans le bon rythme.
http://expositions.bnf.fr/utopie/cabinets/rep/bio/3.htm
Né au Bengale, fils d’un petit fonctionnaire de l’administration des Indes, il fait des études à Eton, comme boursier, et y découvre les idées socialistes qui l’influenceront durablement. Pendant cinq ans, il est sergent dans la police impériale en Birmanie avant de démissionner, en désaccord total avec une idéologie oppressive. Commence alors une période difficile, ponctuée de petits travaux (plongeur puis précepteur à Paris, vendeur dans une librairie de Londres) et de chômage, pendant laquelle Orwell reste fidèle à l’écriture : il écrit des romans et des nouvelles, qui ne trouveront pas d’éditeur. En 1933, il publie son premier récit, au nom évocateur de La Vache enragée (Down and out in Paris and London), sous le pseudonyme de George Orwell
« down and out in Paris and London », -traduit par la vache enragée ? -(sous-titre: » O scathful harm, condition of poverte! – Chaucer), est disponible en intégralité, sur un site australien, e books adelaide
le lien ne passe pas
Suite du feuilleton gracieusement concocté par votre serviteur :
________
Oui, Brody, Stefan Zweig s’en moquait bien. Il ne connaissait même pas cet endroit. C’est à peine si quelqu’un connaissait à Vienne, cette année-là, Brody, cette petite ville de Galicie en bordure de l’empire austro-hongrois. Si on la connaissait, c’était alors comme synonyme de misère, comme la patrie des pauvres Juifs orthodoxes, ces cousins de l’est qui faisaient honte aux Juifs assimilés de l’ouest à Vienne. Personne à Vienne ne voulait se battre pour Brody, et encore moins un intellectuel, encore moins Stefan Zweig.
Quelque vingt mille âmes, à peine, vivaient à cette époque-là dans la petite ville frontière, qui dès le début de la guerre se trouva au cœur des premières batailles. Les trois quart de la population étaient des Juifs. Brody avait été durant de nombreuses années une ville commerçante prospère, point de rencontre des commerçants venus de Russie, de Pologne, d’Autriche, mais depuis que la ligne de chemin de fer Odessa-Lemberg avait été ouverte en 1879 et que le train ne s’arrêtait plus à Brody, la ville était tombée dans l’oubli, un endroit abandonné du monde.
Un jeune poète se souviendra plus tard de cette ville en ces termes : « Chez nous à la maison régnait la paix. Seuls nos voisins les plus immédiats nous étaient hostiles. Les ivrognes se réconciliaient. La concurrence était loyale. On se vengeait sur les clients et les débiteurs. Tout le monde prêtait de l’argent à tout le monde. Tout le monde devait des dettes à tout le monde. Personne n’avait rien à reprocher à personne.
Les partis politiques n’étaient pas tolérés. On ne faisait pas de différence entre les gens de diverses nationalités parce que tout le monde parlait dans toutes les langues. On ne reconnaissait que les Juifs à leur costume et à leur supériorité. Parfois on faisait un petit pogrome. Dans le tourbillon des événements ils étaient vite oubliés. Les Juifs morts étaient enterrés, ceux qui avaient été dévalisés niaient avoir subi de lourds dommages. »
Ce poète était un Juif ambitieux et talentueux aux cheveux courts, bruns, aux oreilles légèrement décollées, les yeux très bleus avec un regard de sceptique. Et il faisait tout pour pouvoir quitter Brody aussi vite que possible.
C’était un très bon élève, aimant renforcer ses déclarations d’une formule au ton résolu « c’est un fait », ce qui lui avait valu de porter, alors qu’il se donnait lui-même le petit nom de Muniu, l’aimable sobriquet de Muniu Le Fait. Il avait grandi avec sa mère Maria au foyer du grand-père Jechiel Grübel dans la maison du riche tailleur d’uniforme Kalman Ballon dans la ruelle d’Or. Il n’avait jamais connu son père. Il était parti un jour en voyage d’affaires — c’est ainsi qu’on lui racontait l’histoire — bien avant la naissance du fils, et il n’était jamais reparu. C’est dire qu’il était devenu fou. Ou que l’alcool l’avait dérangé et tué.
Le vrai nom de Munius était Joseph Roth. Il réussit à entrer en 1913 à l’université de Lemberg, la capitale de la Galicie, et juste un an plus tard à Vienne. Il était emballé et intimidé par la grandeur et l’éclat de la capitale autrichienne. L’une des premières choses qu’il fit, c’est de prendre le chemin qui le conduirait à l’appartement d’un poète qu’il admirait, afin de le remercier pour ses livres, lui exprimer son admiration, le voir un bref instant ou au moins voir l’endroit où il habitait. C’est ainsi que Joseph Roth se retrouva un jour de l’année 1913 devant l’appartement de Stefan Zweig. Mais il n’eut pas le courage de sonner. Il attendit un moment devant la porte close puis s’en retourna, sans avoir vu celui qu’il admirait, chez lui.
___________
(Volker Weidermann, Ostende 1936, l’été de l’amitié)
Pour régler le problème Amazon il est bien possible que ce soit Wall Street qui s’en charge rapidement.
Encore un an ou deux de pertes et l’action risque de s’effondrer grave et Amazon n’a pas les moyens de survivre à un effondrement boursier.
La stratégie de fuite en avant et de diversification des produits atteint sûrement ses limites et les obstacles deviennent de plus en plus conséquents.
Quelques géants aux reins bien plus solides ont démarrés plus tard mais sont maintenant au niveau comme Walmart.
Quant aux états ils vont bien finir par trouver les moyens de récolter des impôts.
…
…des procédés d’inquisiteurs psychiatres,…
…
…vous ne tromper plus votre mari depuis combien de temps,…moins de 24 heures Docteur,!…voyons çà de plus près,!…
…ce n’est pourtant pas votre genre,…
…la crise Docteur,…Oui,!…
…bien profonde,!…c’est une coutume chez nous,!…on à pas le coeur à çà,!…
…je comprend, faite un effort,…
…n’en remettez pas une couche,!…
…garder la foie après le cap de bonne espérance,!…j’en vient,!…etc,!…
…vous dites la rousse,!…bonne comme pas deux,!…Orwell chéri,…ton roman çà avance,!…ton Georges est déjà sur l’épigraphe de rentré,!…etc,!…
…
…écrire sur plusieurs plans,…à l’intérêt de rassembler et unir les contradictions,…
…
…& vous surligner avec vos imaginations vos reliefs alpestres plus près des villégiatures d’esprits,!…
…Ah,Ah,…c’est de la vache suisse à l’Orwell,!…
…c’est bon pour une fois,!…etc,!…
…
Point besoin d’aller chevaucher amazon, le détournement de citations est une pratique courante des politiquement correcteurs.
Hachette, pieuvre verte repeinte en rouge, ne vaut pas mieux au rayon cloaque à proxénètes cultureux.
Tout finira comme à Koenigsmark. Les téléchargeurs vont se dévorer dans des forêts de nains cannibales.
Belle page limpide, ML.
Brody, à la veille d’une guerre l’autre, était alors un petit Israël !
« Les trois quart de la population étaient des Juifs » et aujourd’hui, ML ?
L’air de rien, ce bref passage soulève bien des questions : « « Chez nous à la maison régnait la paix. (…) Parfois on faisait un petit pogrome. Dans le tourbillon des événements ils étaient vite oubliés. Les Juifs morts étaient enterrés, ceux qui avaient été dévalisés niaient avoir subi de lourds dommages. »
The show must go on ou les affaires sont les affaires ?
Pour vivre heureux faut-il oublier le mal que l’on vous a fait ?
A moins que ce ne soit de l’humour juif !
« Mais pourquoi ne veulent-ils pas attendre?
ne peuvent-ils pas attendre?
Mystère et boule de gomme?
Où est l’urgence? »
Ami de nota,
Vous êtes bien gentil, mais laissez la liberté aux acheteurs d’apprécier un délai rapide et une livraison parfaite !
Parler de « malaise » pour des gens, comme moi, qui aiment être livré rapidement, c’est hors de propos !
Où est le « malaise » ?
Psychologie de fond de boutique dépassée…
Allongez moi ce psychiatre sur le divan !
Longue vie à Amazon !!!
Le discours de Hollande à Toulon, tout à la fois un hommage aux combattants qu’au multiculturalisme, JC, tu auras apprécié !
La réflexion d’Orwell s’applique parfaitement à tous les discours de ce connard suprême :
« Le language politique est fait pour donner aux mensonges l’apparence de la vérité, et au meurtre celui de la respectabilité »
(de mémoire, à vérifier)
Phil, c’est toujours des prix de gros, vos posts.
La » dispute » porte sur le prix unique des e-books, livres sous format numérique, qui ne représentent que 1% des ventes de Hachette.
On dirait que vous n’êtes jamais allé à l’école…
http://www.hachette.com/fr/presentation/dates-cles
attation, cette photo n’est pas le portrait de bouguereau, il est encore plus laid comme dirait JC
Dear desjournées, e-boucs, fesses-boucs, what else.
cherchez le prix unique qui vous dira la naissance de Ludwig van der Mies, chantre du libéralisme sauvage, à Brody. Collez l’étiquette dans le derrière du patron d’hachette.
Tiens, deux étrangers en moins d’une semaine !
Bien, achat de livres en ligne. D’habitude, lorsque j’ai besoin d’un livre je ne le trouve pas chez les libraires — une librairie milanaise bien à part. Il faut passer commande et les temps de livraison sont irréels — surtout si le besoin se présente à partir du jeudi. Donc : Internet. Cela ne m’empêche pas d’aller voir ce que les librairies offrent et d’y trouver, parfois, quelque chose.
Phil, il faut lire la lettre du amazon books team en lien dans le billet.
Et puis cette citation d’Orwell n’est pas si déplacée que ça.
Ils auraient aussi bien pu citer Hugo que cela voudrait dire la même chose. Ceci tuera cela.
Les questions soulevées dans cette lettre ouvertes, sont interessantes.
Le livre entre en compétition avec d’autres « loisirs » ( commenter sur un blog, n’est cependant pas cité …)
Qu’en sera-t-il de la revente, concernant les e-books ?
Fini, les bouquinistes surs les quais; c’est cela qui vous défrise, Phil ?
Perso, je préfère le papier, pour ce qui est de la littérature.
D’ailleurs il faut que je passe dare-dare à la librairie du coin récupérer ce bouquin qu’ils ont commandé pour moi. Un traité de navigation de D. Schneidre.
à propos d’Ostende 1936
§ 3 « devoir des dettes » ne se dit pas, à remplacer (avait des dettes/ était en dette ou endetté)
§ 7 pbl de mode & de tps avec ce conditionnel présent (« conduirait »), complètement illogique, ds une phrase au passé (qu’il fit, ce fut de prendre, qui l’avait conduit ? — sans la v.o. difficile de dire)
§ 4 je me demande s’il ne faudrait pas mettre davantage en valeur l’exception (Seuls les Juifs étaient reconnaissables …)
radio keupu dit: 16 août 2014 à 9 h 26 min
« attation, cette photo n’est pas le portrait de bouguereau, il est encore plus laid comme dirait JC »
Il est extrêmement difficile d’avoir une bonne photo de Bouguereau tant son visage est versatile : au réveil, il ressemble à Rudolph Valentino, au déjeuner, Orson Welles, au dîner, Michel Simon, au souper, Louis de Funès… Orwellien !
D’ailleurs, le ministère de l’Intérieur d’Hollandia lui a fourni un passeport avec 4 photos d’identité obligatoires… Orwellien, vous dis-je !
« Rudolph Valentino, au déjeuner, Orson Welles, au dîner, Michel Simon, au souper, Louis de Funès… Orwellien ! »
Et Rocco à toute heure, JC, on demande la photo !
la voilà
https://farm9.staticflickr.com/8041/8004422502_69aa6ba65f_z.jpg
Bouh! quelle affreuse chose, c’est assez loin du flocon .
commenter sur un blog n’est cependant pas cité. Desjournées
OU citer
je continuerais par, à comparaitre, le non lieu ne servant pas de tribunal au non-dit ou aux fins de non recevoir ou à tout ce qui est su et qui passe sous censure comme un courant sous-jacent pour garantir la respectabilité des lieux qui laissent aussi la possibilité de passer pour un fou du roi ou un c.., ou toutes autres alternatives, chacun procurant aux autres selon ses acquis. blablabli blablabla, sans gêne ni tracas.
Et Rocco à toute heure, JC, on demande la photo !
alors baroz, rocco il bande ou ne bande plus ?..je ne te demande pas pour toi..tu pourras toujours tartariner que tu pourras te faire enculer jusqu’à 102ans..peut être même 103
Michel Simon, au souper
cachez cette pipe que je ne saurais voir disait clopine
La stratégie de fuite en avant et de diversification des produits atteint sûrement ses limites et les obstacles deviennent de plus en plus conséquents.
Quelques géants aux reins bien plus solides ont démarrés plus tard mais sont maintenant au niveau comme Walmart
walmart contre amazone »au niveau »..huurkurkurkurk..pas mal..ceci dit si amazone craque ce sera un boum retentissant.
t’es des infos en backoffice?
bref lassouline defend hachette contre amazone..c’est une politique?
Je viens de relire le billet de notre cher Passou …
On est vraiment dans le petit verre d’eau, on prend du petit vent pour de la tempête et on est plutôt picrocholinien qu’orwellien !!!
Crier à la manipulation honteuse, quand on connaît ce qui se passe dans tous les domaines, dont le politique … uhuhu !
Clapotis dans un verre à liqueur qui se vide …
le portrait de JC : un mixage d’Adolf-Benito-Franco-Salazar-Mao-Sarko-Bécassine-bouguereau, les autres sont kapoute que dirait keupu
bouguereau dit: 16 août 2014 à 11 h 21 min
« bref lassouline defend hachette contre amazone..c’est une politique ? »
Syndrome de Sigmaringen : il joue le perdant ! Amazon est une merveille !
C’est à coup de hachette que l’on devient amazone…
Oui, ce billet est d’un intérêt captivant !
AMAZON VS HACHETTE
FNAC VS LA PETITE LIBRAIRIE
L’heure de la retraite sonne pour de nota !
ou commenter sur un blog n’est plus un loisir…
La radasse de maniatis toujours au poste.
passera, passera pas
http://expositions.bnf.fr/utopie/cabinets/rep/bio/3.htm
@ CE dit: 16 août 2014 à 10 h 23 min
http://www.lecreusot.com/site/decouvrir/histoire/les_schneider/dynastie.php
Keupu,
Merci pour le portrait :
– Adolf ? excellent orateur, aquarelliste convenable, pitoyable chef d’Etat, mort honteuse, méritée
– Benito ? belle mâchoire, torse à cacher, pitoyable chef d’Etat, mort honteuse, imméritée
– Franco ? petit, malin, rusé, anticommuniste efficace, passage de relais réussi, royal !
– Salazar ? sale con, à l’ancienne
– Mao ? grand con, utilité réduite à l’iconnerie officielle, valeur nulle, n’arrive pas à la cheville de Deng
– Sarko ? petit con, représentatif des Frankaouis actuels, à ignorer !
– Bécassine ? victime des bretonophobes, une sainte, admirable héroine !
– Bouguereau ? sera Pape, si la mafia enlève le caillou vaticanesque actuel de sa chaussure …
Un politique ? je ne crois pas. Les Américains (écrivains et éditeurs) visent un meilleur « traitement » (en cents sur un marché en expansion ça fait des sous), dès qu’ils l’auront dans la poche ce sera une histoire finie.
Private joke:
« Les fréquentations mondaines sont à l’image de ces alliances brillantes. Eugène Ier est un proche de l’Empereur; il a sa loge à l’Opéra (mieux située dit-on que celle des Rothschild). »
même lien
dès qu’ils l’auront dans la poche ce sera une histoire finie
..amazone vise le monopole et a une politique de marge parfaitement opaque pour ses actionnaires..pado sait ce que ça veut dire le monopole..ça commence! hurkurkurkurk..
« Les Penguin sont splendides pour des livres qui ne valent que six pence, tellement splendides que si les autres éditeurs avaient un peu de bon sens, ils se ligueraient contre eux et les feraient interdir »
interdirE
lassouline frait mieux de s’occuper des droits d’auteurs..de la politique de leur rémunération..c’est là que git le lièvre..ça c’est dla popo..mais se frait pas que des copins huuurrrrrkurkurkurk
…
…de toute façons,…
…aux niveaux des lectures, les choix,…et ses limites,!…
…chacun,…s’est accoutumer à son style,!…
…suivant, & plus , par son vécu, et par ses accommodements transformables des étiquettes et du succinct-prioritaire qui le satisfait dans ses démarches,!…
…à part, le goût du Cinéma,!…Ho!,…il achète ceci ou cela,…du Cinéma, pour la poubelle,!…ou presque,!…
…
…exemple ma collection » Presses de la fondation nationale des sciences politiques » & Dalloz,…Amphithéâtre,…
…les cures-dents,…pour une réforme de l’état,…
…tu parle,…la déroute d’esprits,…gavés aux caviars,!…
…( libéralités, esprit d’entreprises en berne,!…enfin,!…tout,!…pour un moyen-âge de » têtes de pipes « ,…aux styles aux berlus-cons,!…),…
…
…la passion du lucre,…au dessus des raisons d’états,…s’ils en sont,…
…
…garder son style,…sa rigueur en berne,…vous en prenez des pots de vin,…Oui,!;…juste deux doigts dans l’€uro,!…le mien, le tien, le sien,!…
…
…à tantôt,!…le réseaux des cimes aux lasers,!…au cocon,!…Ah,!Ah,!…
…
…Oui,!…je fais pluridisciplinaires,…même sans l’E.N.A,…c’est encore meilleur les parachutes dorés,!…et près à re-bond-de rire,!…Ah,!Ah,!…Bip,!Bip,!…etc,!…
…Ho,…mon château,…envoyez la tarte,!…sans façons,!…
…
– Bouguereau ? sera Pape
j’invite toute la rdl et clopine a un banquet de chataignes..avec des copines
Orwell : “To see what is in front of one’s nose needs a constant struggle.”
(cité par le NYer)
Pour saluer Simon Leys, ça c’est le passé.
Pour le présent, qu’as-tu sous le nez que tu ne parviens pas à voir, ou si le vois, à le dire?
Tout ce qui abaisse le prix de la culture est bon ! D’ailleurs, tout ce qui abaisse la culture est bon…
Car,
La culture ?
C’est un cache misère …
Le monopole ? enfin, bouguereau, dés qu’il y aura une meilleure offre ce sera fini.
Et, pour aller au plus près de ses sous : si tu n’a pas les sous pour te payer de chemises sur mesure, t’es presque sûr que de l’autre côté il y a un exploité. donc, et indépendamment du « j’habite loin des librairies », pourquoi je payerait 10 si je peux l’avoir à 9,99 ?
« Pour le présent, qu’as-tu sous le nez que tu ne parviens pas à voir, ou si le vois, à le dire ? » (ueda)
Attention camarade ueda ! Tu marches dans les traces de pas de Puck/Hamlet/Dexter…notre rebelle assermenté !
…sans compter que porter des chemises sur mesure, c’est l’indication claire qu’on est mal foutu….
« lassouline frait mieux de s’occuper des droits d’auteurs..de la politique de leur rémunération..c’est là que git le lièvre..ça c’est dla popo..mais se frait pas que des copins »
Ça c’est un beau morceau…
-Vous êtes prêt-à-porter ?
-A porter !
Le prix du Livre, le prix du livre, le prix du livre.
Vous n’avez que ça à la bouche.
Et le prix du steack, qui en parle ? Qui se souvient que la bonne entrecôte est à 30 € en France ? Y compris dans les régions d’élevage comme le Cantal. Quelle explication y a-t-il à ça sinon que des intermédiaires qui se veulent nécessaires se positionnent pour empocher le pactole.
Le monopole ? enfin, bouguereau, dés qu’il y aura une meilleure offre ce sera fini.
t’es un âne en biz rénato..faudrait que tu ailles visiter une plateforme amazon..que tu piges bien le ricard et le porc..non le coca light et le yaourt maigre
Ça c’est un beau morceau…
videmment.. »marge arrière » comme dit paul émile leclère..
Raté ! Disons que cette fois, Amazon a manqué de … blair !
..t’es pas la cible lassouline..t’as pensé a ça?
cherche pas a te battre sur des terrains on t’es a poil dans le noir alors que le mec en face a des lunettes a visée nocturne et une combi athermique..t’es mort..en héro? personne le saura..ça c’est moderne
Arte vient de (re ?)passer
« le libraire de Belfast »,
lequel résume le destin
de la librairie.
Qu’est-ce que le livre,
un support de la connaissance
ou un objet de loisir ?
S’il est le premier, le flambeau
passera d’une manière ou d’une autre.
A ce qu’il paraît, le cours magistral
est déjà en voie de dématérialisation.
Pas la fonction de gardiennage
ni le creuset de la recherche
mais bel et bien l’arme d’instruction massive
destinée à la foule d’étudiants égalisés
par l’abandon d’une sélection, il est vrai,
plus économique et corporatiste que franche.
Et le produit de loisir ? Qu’il tombe
dans la furie du marché, quoi d’étonnant ?
Qu’importe, s’il produit quand même,
dans sa courte vie, le petit bénéfice
attendu par les courtiers de son industrie ?
Resteront un noyau de classiques coincé
entre la poignée de gros tirages survendus
par le jeu de la promotion en tête de gondole
et un écosystème de la multitude éclaté
à partir des rebuts de la machine à succès
et de tous les particuliers qui continueront
à crever du besoin de s’exprimer.
Au bras de fer entre l’avoir et le savoir
pour s’emparer du temps de cerveaux disponibles,
la partie est déjà gagnée dans les stades
et devant l’écran de télé-réalité.
Le nettoyage de fond de cour auquel se rapporte
le billet du jour a lieu sur le terrain
du dividende et de la part de marché,
ni celui de la critique ni, encore moins,
celui de la littérature !
A bon entendeur,
librairabraisement.
Longue vie à Amazon !!
Amazon est une merveille !
JC
Il est incapable de dire pourquoi, il n’a aucune raison objective, mais c’est merveilleux.
Ah si, il a deux arguments, la modernité supposée et la nationalité de l’entreprise, c’est peu mais assez pour lui.
L’intégrisme politique prend vite le pas sur la réalité économique.
et de tous les particuliers qui continueront
à crever du besoin de s’exprimer.
respire polémique..t’as comme un râle
à bon entendeur
Il est incapable de dire pourquoi, il n’a aucune raison objective, mais c’est merveilleux.
toi aussi tfrais bien daller visiter une palteforme amazon
Ah, mince ! C’est un article sur le prix du livre ! j’avais lu « le prix du lièvre ». De toutes façons, je ne sais pas lire.
Jacques Barozzi dit: 16 août 2014 à 11 h 37 min
Pauvre homme !
C’est de l’humour, certainement, de l’humour noir avant d’être juif…!
À l’est, mon pauvre Baroz, l’ignorant aux mains pleines, il n’y a quasiment plus de Juifs. À Brody certainement plus un seul.
JC….. dit: 16 août 2014 à 12 h 13 min
Pour voir et dire ce qui est devant son nez, il faut aussi pouvoir se rassurer sur la qualité de sa propre critique.
(L’instinct « rebelle », le sentiment « indigné », c’est l’infrastructure. Je plains qui en est dépourvu. Mais ça ne vaut pas un clou pour l’analyse).
Voyons-voir, pour être plus concret.
Quel pourrait être, aujourd’hui, l’analogue de l’objet qui suscitait l’ironie et la colère d’un S. L.?
Il y a pléthore?
Alors, la tâche est de hiérarchiser.
Quel est l’adversaire principal?, that is the point.
ta gueule keupute
c’est l’inside man zouz..çui a calçon..free ton derche!
M’enfin, bouguereau, dans le petit monde du capital rien n’est sûr, rien n’est définitif…
Bloom dit: 16 août 2014 à 12 h 00 min
Bloom, a present pour vous.
Si.
Ca me fait plaisir, puisque je vous le dis.
http://www.montagnetv.com/en-montagne/blog-actus/43973-consule-katmandou
Mince Ménie Grégoire est morte.
dans le petit monde du capital rien n’est sûr, rien n’est définitif…
confie leur ta mère et dis lui ça..ça ne peut que la rassurer au finiche
renato dit: 16 août 2014 à 12 h 11 min
Le monopole ? enfin, bouguereau, dés qu’il y aura une meilleure offre ce sera fini.
Là on est vraiment dans l’économie de bac à sable.
Sortons les pelles et creusons.
Oui, « avait des dettes ». Pour le reste vous repasserez. Z’êtes pas au point question logique… Mais merci quand même pour l’attention.
l’ignorant aux mains pleines
réponds lui d’un bon kilo de braquemart baroz
« on est vraiment dans l’économie de bac à sable »
Mais ça se joue dans le bac à sable plus souvent que vous le croyez.
Je lis des lettres de Stefan Zweig à son éditeur Anton Kippenberg. On imagine plus ça avec Amazon. En plus, il lse permet de lui donner des conseils d’éditions pour des livres d’Extrême Orient. On n’imagine plus ça à l’époque des mastodonte comme Amazon, on a l’impression de lire un monde qui s’est éloigné de nous à une vitesse vertigineuse.
J’admire la sérénité de JC, qui ne se rend pas compte qu’avec des Amazon et alii, c’est la culture en tant que telle qui est en danger de mort. Sans parler du type d’entreprise que représente Amazon qui ressemble plus à un camp de travail qu’à autre chose.
Un monde qui flanque la trouille. Je salue au passage le millier d’écrivains qui font de la résistance. Il faut les soutenir et les encourager ainsi que les éditeurs traditionnels. Ils se battent pour la démocratie et la culture contre les barbares.
bouguereau dit: 16 août 2014 à 12 h 31 min
toi aussi tfrais bien daller visiter une palteforme amazon
???????
Moi pas comprendre
Moi avoir idée plateforme amazon
Moi pas trouver ça merveilleux
Moi m’adresser JC.
bouguereau dit: 16 août 2014 à 12 h 35 min
ta gueule keupute
ML, Amazon n’est pas un éditeur.
« Lauréat d’un prix remis par l’association Booktrust, l’auteur de livres jeunesse Allan Ahlberg a décliné la récompense qui est parrainée par Amazon. Une façon de protester contre les pratiques fiscales du cybermarchand. »
http://www.livreshebdo.fr/article/lauteur-allan-ahlberg-refuse-un-prix-parraine-par-amazon
comment dit-on ?
abonentendeur ?
Ménie Grégoire est morte? C’est vraiment n’importe quoi! quand on sait que son frangin, l’abbé Laurentin,né en 17 est toujours vivant, alors que c’est un spécialiste des apparitions de la vierge Marie! et que lui il aurait été ravi de monter au ciel dans la nuit du 15 au 16 aôut, alors que Ménie, la vierge marie…non, les promotions,cette année,c’est pas dieu possible.
Pourriez-vous clarifier le point suivant ?
S’il s’agit de livre électronique,
quel besoin de passer par Amazon ?
Malentendement.
« Allan Ahlberg a décliné la récompense qui est parrainée par Amazon. »
D’habitude lorsqu’on participe à une compétition sportive, on sait qui l’organise.
des journées entières dans les arbres dit: 16 août 2014 à 12 h 57 min
ML, Amazon n’est pas un éditeur
Non, il fait croire à des milliers de couillons qu’ils sont leur propre éditeur.
Comme ils sont couillons, ils le croient.
Et Amazon rafle la mise.
Non, ce n’est pas un éditeur, mais il édite quand même…
Un petit tour à la librairie déshumanisée ?
http://www.humanoides.fr/wp-content/uploads/2012/09/Blog_Humanoides_kiva_amazon_robot_entrepot.jpg
renato dit: 16 août 2014 à 13 h 05 min
« Allan Ahlberg a décliné la récompense qui est parrainée par Amazon. »
D’habitude lorsqu’on participe à une compétition sportive, on sait qui l’organise.
N’est-ce pas M. Sartre.
Ah ce renato, quelle buse.
« La maternelle de Chicago fait sa propagande »
On les aura, ces cons d’arriérés de libraires hasbeen ! Vive Amazon et mort aux cons qui ne veulent jamais progresser …
« quelle buse »
Oui, d’accord, Sartre fut une buse, mais ce n’est pas une nouveauté…
JC, faudrait que tu nous démontres qu’il s’agit bien d’un progrès… ce qui me paraît difficile.
À moins que progrès pour toi signifie : immense camps de travail, déréglementation générale des règles de la production de livre, de leur distribution et du prix en augmentation.
Toi, qui te targue d’être un esprit rationnel, j’aimerais bien que tu nous en donnes des preuves…
« J’admire la sérénité de JC, qui ne se rend pas compte qu’avec des Amazon et alii, c’est la culture en tant que telle qui est en danger de mort. » (W)
Tu es certain que ce propos n’est pas dépassé ? Que le propre de la culture est d’être toujours en danger, jamais morte …
Ne pas jouer à l’enlumineur qui engueule l’imprimeur, ok ?!
Je n’ai pas envie de perdre mon temps à défendre les Modernes contre les Anciens : le temps tranchera.
Qu’est-ce que l’édition sans diffusion ?
En revanche, la non spécificité du logisticien
pour ce qu’il livre lui donne un avantage
adaptatif donc évolutif.
Retour au statut du livre dans une société donnée.
Quant au croisement du papier
avec la route électronique,
il d’ores et déjà est consommé,
ce qui n’empêchera pas une survie
du papier semblable à celle du vinyle.
Fouturologiquement.
Une pirouette, JC, une pirouette. Attention à la chute…
Qu’entends-tu par culture morte ?
On lit toujours avec le plus grand intérêt pour le monde moderne à sa pointe sa plus acéré des auteurs comme Eschylle ou Aristophane, morts depuis plus de 2500 ans…!
Que nous racontes-tu là, JC ? Ça n’a pas de sens, sauf dans la bouche de gens comme Göbels !
Deux autres questions pour la route :
– part du droit d’auteur dans l’économie amassonienne ?
– le sujet du billet n’avait-il pas
un peu à voir avec le détournement de sens ?
Troupeausément.
« On les aura, ces cons d’arriérés de libraires hasbeen ! Vive Amazon et mort aux cons qui ne veulent jamais progresser »
JC
JC, Amazon ne mourra pas (si mort, possible, il y a) par les livres, ils ne représentent chaque année qu’une part de moins en moins importante de son CA, mais par la diversification peu contrôlée des produits vendus.
Tuer les géants de la distribution sera beaucoup plus difficile que tuer les libraires et même les éditeurs.
Les libraires survivront, peut-être, grâce aux machines à laver.
A mon avis, le point important et que vous ne signalez pas, c’est la disparition du droit d’auteur. Elle était prévue depuis longtemps par les plus lucides, elle devient maintenant effective. L’une des premières conséquences – à part ces sordides histoires d’Amazon dignes de la mafia – est la baisse automatique de la qualité. Cette baisse du niveau intellectuel est voulue. Désormais, on ne veut plus d’individus qui pensent par eux-mêmes. On veut un bon gros troupeau, bien docile. Tout ça, c’est la démocratie moderne !
renato dit: 16 août 2014 à 13 h 11 min
Toujours le roi de la connerie non-assumée le renato.
Culture, connaissances et pratiques,
toujours aussi mélangées sans précaution !
Bouillisiblement.
« il n’y a quasiment plus de Juifs. À Brody certainement plus un seul. »
Plus un seul à Brody, et demain à Jérusalem, ML ?
« ce qui n’empêchera pas une survie
du papier semblable à celle du vinyle. »
Je ne crois pas que ce soit la même chose. Le papier restera encore longtemps… enfin, assez de temps pour que les gens apprennent à se servir d’une manière efficiente du système hypertexte, et ce n’est pas pour demain.
« des auteurs comme Eschylle ou Aristophane, morts depuis plus de 2500 ans…! »
Et qui de leur vivant ne touchaient pas de droits d’auteurs…
Jacques Barozzi dit: 16 août 2014 à 13 h 32 min
La concierge est dans l’escalier.
Lire un livre sur tablette n’est pas la même chose que le lire sur papier. Il n’y a pas un même « effet ». J’avais lu un article très savant là-dessus dans un récent n° du « Débat ». Attention à la culture en « ersatz » !
Viens de feuilleter les Brèves de blog qui dormaient dans ma bibliothèque…
D’abord, Clopine, ce n’est pas si évident que SMDR vous détestait plus que vous ne la détestiez…
Ensuite, la lecture des échanges de ML avec Opitz43 sur Pascal donne une idée de ce que la RdL n’aurait jamais du cesser d’être…
Et tous ces noms qui ont disparus…
« Et qui de leur vivant ne touchaient pas de droits d’auteurs… »
Peut-être avaient-ils la chance de vivre dans une société non capitaliste ? Vous n’étiez pas au courant ?
Baroz, vous savez ce que vous avez dit sur les posts malveillants? Je passe…
Passe à la loge, mon petit trol, j’ai un colis pour toi, envoyé par le boug, je me demande ce que ça peut bien être ?
Pas sûr que la littérature essentielle
(pour le dire facilement) doive tant que ça
au droit d’auteur, ce qui n’empêche pas
de le repenser.
Pas sûr non plus qu’elle soit en relation
(ou alors inverse, peut-être) avec le régime.
Politique ou économique, « mix » des deux, peut-être ?
Démocratie, « a fortiori » moderne, est peut-être
aussi une facilité de langage.
Comédicalement.
« Peut-être avaient-ils la chance de vivre dans une société non capitaliste ? »
Oui, sans doutes, mais il fallait savoir se « construire » des réseaux… un peu comme aujourd’hui.
« Je passe… »
C’est le destin du Juif errant, ML !
Widergänger, Zweig avait trouvé les producteurs d’Hollywood vulgaires. En effet, on n’imagine plus ça aujourd’hui.
Je crois que les temps sont proches où l’on va encore pouvoir dire comme Stefan Zweig revenant sur l’été 1914 : »Quand chacun était appelé à jeter son misérable moi dans la masse chauffée à blanc, pour s’y purifier de tout égoïsme. »
Encore une trentaine d’années et on y est. Les frontières du Proche-Orient qui ont largement été créées des suites de la guerre de 14 vont voler en éclat. Mais Jérusalem sera toujours la vile de sainteté qu’elle a toujours été et que les Arabes se sont toujours acharnés en vain de toujours vouloir détruire, même ce qu’ils y ont construit sur le Mont du Temple fut pour détruire l’âme juive. C’est une partie de l’humanité qui n’a de culte que la mort.
C’est vrai Polé, se pose aussi la question des droits d’auteur et ceux des ayants droit.
Il s’agit donc d’auteurs contemporains. Ou publiés depuis moins de 70 ans en France ?
La diffision numérique non marchande, ça existe aussi. Heureusement.
http://www.wdl.org/fr/
baroz t’en rêve pourtant…pas de droit d’auteur mais de l’enculade au soleil…t’as la grece au fond de toi…tu nous la joue lettré humanisse épicétou
diffusion
« Oui, sans doutes, mais il fallait savoir se « construire » des réseaux… un peu comme aujourd’hui. »
Les réseaux, c’est pour les nuls. Quand on a du génie, on n’en a pas besoin !
Semblable, pas identique.
Le vinyle durera peut-être assez
pour conserver la notion d’album
ou, pour le classique, d’œuvre,
et résister au « zaping » et autres
échanpillonnages « modernes » !
Rassemblement.
Et le commentaire d’opitz43 sur Madame Bovary…grandiose, inoubliable! (page 275 de Brèves de Blog)
Jacques Barozzi dit: 16 août 2014 à 13 h 40 min
A part trouver le point Godwin et nous parler de tes fesses, tu as quelques goûts dans la vie baroz ?
« C’est une partie de l’humanité [les Arabes] qui n’a de culte que la mort. » W
Racisme maladif caractérisé : internement en soins intensifs urgent !
Le génie, denrée rare !
Génitalement.
Stefan Zweig est encore, pour une large part, un homme du XIXè siècle. Sa conception de la guerre, ce qu’il est capable d’écrire à ce propos, ça fait à la fois hurler de rire et ça fait dresser d’épouvante les cheveux sur la tête. Qu’il n’ait pas été armé pour supporter le choc de la barbarie du XXè siècle et qu’elle l’ait dès lors conduit au suicide, on le comprend malheureusement assez facilement en le lisant.
Je pense à tous ceux, comme JC et alii, qui ne semblent pas plus armés aujourd’hui (et surtout la jeunesse hyperprotégée qui risque de tomber comme des mouches à la première occasion) qu’hier pour faire face à la barbarie qui se met en place là sous nos yeux : au Proche-Orient et dans l’économie mondialisée.
Le choc psychologique précède toujours celui des bombes. Et il fait autant de dégât. La preuve : le suicide de Zweig.
« la barbarie qui se met en place là sous nos yeux : au Proche-Orient » W
Et si vous balayiez déjà devant votre propre porte, W ?
« Les réseaux, c’est pour les nuls. Quand on a du génie, on n’en a pas besoin ! »
Dites ça à Ludwig van…
Évidemment, sans talent (on laisse le génie de côté, c’est mieux) avoir desréseaux ne sert à rien, il ne faudrait quand même pas oublie qu’un travail n’est pas fini s’il n’arrive pas ou public.
Le cas des ayants droit devrait être réglé
par un régime correct du droit d’auteur.
L’héritage de la propriété intellectuelle
ne suppose-t-il pas « quelque part »
l’héritage de l’intellect qui, lui,
est loin d’être démontré ?
Transmutationneusement.
A la Rdl, c’est le point godmuche
qui étalonne les échanges.
Electroménagestement.
« Le cas des ayants droit devrait être réglé
par un régime correct du droit d’auteur. »
Utopie, désormais !
Widergänger, Zweig, rejeton de banquiers du pape, n’était pas du style à se faire avoir dans l’amazone. Une constante instabilité sentimentale et sessuelle, comme dirait le père freud, l’a plutôt déstabilisiert.
« il ne faudrait quand même pas oublie qu’un travail n’est pas fini s’il n’arrive pas ou public. »
renato
C’est pour ça qu’il vaut mieux faire HEC que les Beaux-Arts.
Ce qui me frappe en visionnant à nouveau certains films de Godard comme Une femme mariée par exemple, c’est que ce sont des films où on parle énormément, les personnages sont de vrais moulins à parole, soulant… En comparaison, Le Mépris est tellement silencieux, on y goute le silence qui devient mystère. Je crois que c’est vraiment le chef-d’œuvre de Godard. Un équilibre entre toutes ses tendances habituelles qui tend vers la perfection, qu’il ne retrouvera plus ensuite.
Faut rester concentré Polé.
Cette législation sur les droits d’auteur en France est formelle. S’il fallait en plus s’interesser au contenu, de savoir si tel ou tel livre vaut rien ou quelque chose …
Y sont même prévues les dispositions relatives aux livres indisponibles.
« Toute personne peut demander à la Bibliothèque nationale de France l’inscription d’un livre indisponible dans la base de données. »
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=72509ACBBF41D09986F12492171F2E52.tpdjo09v_3?idSectionTA=LEGISCTA000025440389&cidTexte=LEGITEXT000006069414&dateTexte=20140816
Et « La Chinoise », Widergang, vous aviez aimé ?
Ayants droit : dommage collatéral.
Bondébardement.
Oui, c’était un grand névrosé sans aucun doute, le Stefan. On a le sentiment qu’il ne pense qu’à ça, avec sa petite moustache et ses petits yeux chafoins… Très viennois de ce point de vue aussi. Ce que la bourgeoisie viennoise de cette époque a certainement produit de meilleur. Comme juif il est aussi typique de son temps, avec cette ignorance totale et ce mépris insondable pour ses frères de l’est.
Il était moins question du régime actuel
du droit d’auteur, qui est connu,
que de sa péremption à cause
d’une révolution technologique.
Transitoireusement.
Widergang, vous n’avez pas l’air d’y connaître grand-chose, à la Vienne fin de siècle, et à tous les admirables Juifs qui la peuplaient et l’enrichissaient intellectuellement. J’ai lu quelques livres sur la question, et je constate que vous n’avez aucune vue d’ensemble.
ST dit: 16 août 2014 à 14 h 22 min
Widergang
N’oubliez pas Michel que depuis hier Dupont sait qui est Odradek.
ST dit: 16 août 2014 à 14 h 22 min
la Vienne fin de siècle, et à tous les admirables Juifs qui la peuplaient et l’enrichissaient intellectuellement.
Wittgenstein.
Mitteleuropa dit: 16 août 2014 à 14 h 29 min
ST dit: 16 août 2014 à 14 h 22 min
Dupont sait
Dupond aussi alors…
Encore heureux que passer la frontière
où il s’est vu bloqué, comme l’a fait Stefan Zweig,
ne lui vaille pas dans ce commentarium
sa dose de « risible connard », attribuée
légèrement à ce comédien de 63 ans
qui n’a pas voulu aller au bout
du chemin avec Parkinson.
Tragicomédiantement.
Quant à ce que vous écrivez sur le cinéma de Godard, Widergang, ce n’est pas mieux. Digne d’un bobo prétentieux. Ils parlent trop, ça vous saoule ! Même aux « Cahiers », ils n’oseraient pas. Vous n’êtes pas en forme, ce matin !
Ah ! Odradek ! Bérénice ne nous a toujours pas offert son commentaire sur cet aboutissement scientifique d’hier !
Oui, notre Dupont la joie est en pleine érection, faut pas le déranger…
Vienne ou Brody (bourgade) ?
Lecturalement.
« il ne faudrait quand même pas oublie qu’un travail n’est pas fini s’il n’arrive pas ou public. »
renato
renato n’est pas fini et reste décidément un avatar!
Je songe de plus en plus faire comme Clopine et JC, quitter ce blog dans lequel je ne me reconnais plus.
Jacques Barozzi dit: 16 août 2014 à 13 h 40 min
Passe à la loge, mon petit trol, j’ai un colis pour toi, envoyé par le boug, je me demande ce que ça peut bien être ?
–
un gode ceinture, pardi, mais siglé Amazon’basics ?
ST, pour son dernier film j’aurais aimé que Godard s’en tienne à son titre, « Adieu au langage ». Hélas c’est tout le contraire, ça cause ça cause et l’on en oublie la beauté des images !
A Libé, les bobos se mettent à deux pour en dire tout le bien qu’ils en pensent !
http://next.liberation.fr/cinema/2014/05/21/godard-nom-d-un-chien_1023642
Des années plus tard, Zweig revient encore sur cet été de sa vie : « Quand chacun était appelé à jeter son misérable moi dans la masse chauffée à blanc pour s’y purifier de tout égoïsme. Toutes les différences de professions, de langues, de classes, de religions étaient submergées en ce moment unique par un sentiment de fraternité qui les débordaient. De parfaits étrangers s’abordaient en pleine rue, des êtres qui des années durant s’étaient évités se serraient la main, partout c’était des visages qui avaient retrouvé une âme. Chaque individu vivait à la fois une élévation et un dépassement de son moi, il n’était plus l’homme isolé d’autrefois, il était partie prenante d’une masse, il était peuple, et sa personne, sa personne qui restait inaperçue autrement pour le monde, avait reçu un sens. »
(Weidermann)
Zweig n’était pas tendre pour ses frères de l’Est, mais Roth non plus, qui à Berlin visitait le Scheunenviertel avec des pincettes.
Sa littérature (Roth) n’eut pas à souffrir des niaiseries humanitaires; il gardait son souffle pour les Habsbourg et contre les nazis, ce qui n’est déjà pas si mal à l’heure où Zweig s’embarquait pour Bath avec sa secrétaire.
Tout le monde (ou presque) trouve scandaleux que les palestiniens ne disposent pas d’un état à eux…Pendant des dizaines d’années, les kurdes ont été réprimés, voire massacrés en Turquie et en Irak principalement, alors qu’un état leur avait été promis après la 1ière guerre mondiale…
La différence de sensibilité des défenseurs des droits de l’homme aux deux situations (on pourrait en citer d’autres) m’interpelle…Aurait-elle quelque chose à voir avec le fait que, dans un cas, le « méchant » est juif et occidental et dans les autres cas, le « méchant » est musulman et non occidental?
Je n’ose le croire…
dac avec phil et dracul, la juivrie international ça exiss pas, des jeanfoutes commes les goyes
« il ne faudrait quand même pas oublie qu’un travail n’est pas fini s’il n’arrive pas ou public. »
partons sur cette base là rénato..le distributeur empoche la plus value..tôt ou tard le marché te fera justice..
Je n’ose le croire…
mais si..la fortune sourit aux audacieux et aux framassons
A Libé, les bobos se mettent à deux pour en dire tout le bien qu’ils en pensent !
«Dans masculin, il y a masque et cul ; dans féminin, il n’y a rien.»
quitter ce blog dans lequel je ne me reconnais plus
on dirait une phrase de duras dans godard dans une salle essaie à moquette qui pue dêpe dédé..ou qu’il est le turbo à tes fusées?
Ah Sirius, vous remuez de bons souvenirs!
Je sais que c’est ringard de dire que c’était mieux avant …mais quand même!
Du coup j’ai ressorti moi aussi mes « Brèves de blog » et je me suis fait un petit coup de nostalgie.
Paul Edel écrivait sous deux pseudos et nous donnait des Chroniques romaines superbes. Clopine a raison il y avait beaucoup plus de femmes à ce moment-là: Sapience Malivole, Ange et démon (ML nous a tenus au courant de sa maladie et de son décès), Philophilia, Cathie, Anthropia, Hanna, Zerbinette, Miette, Maniatis, Trudi Braut von Apfelkorn and Sauerstoff (!) et aussi Soeur Marie des Roses dont on a parlé récemment.
J’en passe et des meilleures comme on dit.
Et j’ai relu des échanges stupéfiants d’intelligence et de profonde culture, qui il faut bien le dire se font plus rares.
Tiens une dernière pour le plaisir:
« Je vous en supplie, monsieur Assouline, désactivez l’option »commentaires » des articles! /…/Quarante sept réponses à ce post, pourquoi pas deux cents ou quatre mille cinq cents? Trop c’est trop! Au revoir les concierges jacasseuses! »
un gode ceinture, pardi, mais siglé Amazon’basics ?
non ça c’est à l’achat..pas à la livraison..t’es comme le buchron sibérien qui s’étonne de pas avoir la femme nue qui va avec la tronçonneuse
Je crois que vous exagérez un peu, Phil, au sujets des Juifs de Berlin décrits par Roth (j’ai le texte sous les yeux). Le Scheunenviertel n’avait rien à voir avec les ghetto de l’est. Ce quartier de Berlin n’était d’ailleurs pas un ghetto. Y vivait des gens de conditions très diverses. Alfred Döblin y a vécu, il était même reçu à la table de l’un de mes amis, mon ancien prof d’allemand de Chaptal, dont le père était libraire et la mère institutrice.
qui il faut bien le dire se font plus rares.
t’as vu ta gueule raclure ?
Jacques Barozzi dit: 16 août 2014 à 14 h 58 min
Bon baroz, ça fait dix fois que tu nous dis du mal de ce film, on a compris.
Comme on connait tes goûts pour Besson, il devient tentant ce Godard.
(j’ai le texte sous les yeux)
vdqs..sapré dracul
baroz parle de ses gouts toi de ceux des ons et des nous..t’as pensé a envoyer un cv a bézosses?
La seule vue de George Orwell suffit à me mettre en joie. En Irlande du Nord, la lecture de The Shooting of An Elephant était au programme de tous les lycées. Ne me demandez pas pourquoi.
Ses essais sont une mine d’espièglerie intellectuelle qui suit le mouvement de son irrepressible envie d’échapper au déterminisme social qui frappe tout « old Etonian »: flic en Birmanie, clochard à Paris, chroniqueur de l’Angleterre prolo, combattant du POUM en Catalogne, progapagandiste à la BBC pendant la deuxième guerre (cf. photo), reclus tubard dans une maison sans chauffage de Jura…
Il y en a encore des comme ça?
Roth écrit notamment :
« Es git ostjüdische Verbrecher in Berlin. Taschendiebe, Heiratsschwindler, Betrüger, Banknotenfälscher, Inflationsschieber. Fast keine Einbrecher. Keine Mörder, keine Raubmörder. »
« Il y a aussi des juifs de l’est qui sont des criminels à Berlin. Des voleurs à la tire, des spécialistes du mariage blanc, des escrocs, des faux-monnayeurs, des trafiquants qui profitent de l’inflation. Quasiment aucun cambrioleur. Pas d’assassin, pas d’homicide. »
(J. Roth, Juden auf Wanderschaft. Berlin)
Widergänger, Roth a semblé vivre sans nourrir la mémoire de son temps à Brody. Il vivait à Charlottenburg quand il était à Berlin et décrit le Scheunenviertel avec la distance et la légère ironie que lui donnent son statut de journaliste le mieux payé de la Frankfurter pour une population déclassée.
La marche de Radeztky est en route et le mythe des Habsbourg occupe ses jours berlinois, sans laisser de place à la compassion dans ses articles de journaliste. Peut-être une des raisons de leur pérennité.
Döblin a sûrement eu plus d’empathie pour cette population.
Le fait que ça cause, ce n’est pas le langage, c’est du « talk show » comme il dit. Le fait que ça cause est donc bien un adieu au langage. Le langage s’est tout autre chose que le « talk show » précisément. Le monde d’aujourd’hui est dans le « talk show », pas dans le langage. C’est ce qu’il veut vous faire comprendre. Pareil, dans Une femme mariée, qui est soulant. C’est une critique qu’il fait, non une louange du « talk show ». Les grands esprits ont toujours beaucoup de mal à se faire comprendre des gens pressés comme Baroz avec leur jugement si prétentieux.
J’ai bien l’impression, Baroz, que vous avez encore commis un gros contre-sens à propos du denier Godard. En tout cas il me donne l’impression d’être un film « cynique » au sens grec du terme. J’espère qu’il a plus lu Clément Rosset que l’Onfray pas frais pour s’en inspirer. C’est une histoire de chien à la Diogène si je comprends bien. Ah la herse !
C’est certain, Phil, pour Döblin, il était leur médecin.
Donc Phil n’a pas du tout exagéré, ML !
Bonjour Lavande, plaisir de vous retrouver ici !
Lavande dit: 16 août 2014 à 15 h 11 min
Lavande,
loin de moi l’ombre d’une polémique, surtout avec vous, mais ne pensez-vous pas que « brèves de blog » est un digest très bien réalisé des « meilleurs » commentaires et qu’il serait possible pour passou de produire une version II d’une qualité assez comparable avec la masse (nettement plus abondante)des commentaires actuels.
Moins de femmes je vous l’accorde (beaucoup de celles que vous nommez ne postaient que très peu) mais des « trolls » peut-être plus nuisibles à l’époque et des empoignades aussi peu courtoises qu’aujourd’hui.
Je ne suis pas sûr que la grossièreté des échanges soit la seule cause du moindre nombre de commentatrices (à mesurer d’ailleurs, ddjedla, H.R., kicking….)
Quand Godard dit « langage », il entend quelque chose qui se rapproche beaucoup de ce que Heidegger nomme « parole » dans « Acheminement vers la parole » par exemple. Le « talk show » actuel, c’est le contraire même de la « parole » au sens godardien.
Si, Phil a exagéré.
bouguereau dit: 16 août 2014 à 15 h 19 min
baroz parle de ses gouts toi de ceux des ons et des nous..t’as pensé a envoyer un cv a bézosses?
Comme le dit renato je n’expose que des faits.
Mes goûts tu n’en as rien à foutre le boug’, comme moi des tiens que d’ailleurs tu ne livres jamais.
Le livre papier aura peut-être disparu en 2114, mais il restera la production de la Future Library de Katie Paterson : l’artiste écossaise, en résidence, a reçu un lopin de terre au milieu de la forêt de Nordmarka, non loin d’Oslo. Elle y a planté 1000 arbres, destinés à devenir des livres papier : chaque décennie, une équipe d’éditeurs et d’auteurs sélectionnera un écrivain, pour constituer une bibliothèque en un siècle.
https://www.actualitte.com/insolite/un-millier-d-arbres-plantes-aujourd-hui-deviendront-une-bibliotheque-51973.htm
Il y a aussi des juifs de l’est qui sont des criminels à Berlin. Des voleurs à la tire, des spécialistes du mariage blanc, des escrocs, des faux-monnayeurs, des trafiquants qui profitent de l’inflation
dis donc dracul assez de propagandchtafèlne..c’est pas vrai cque tu dis
comme moi des tiens que d’ailleurs tu ne livres jamais
..probabe qu’y a une relation de cause a effet..en tout cas tu fuis comme un lapin
Il y en a encore des comme ça?
tu t’escuzes d’ête trop en bonne santé kabloom auprés d’eux?
Comme l’auteur de l’article et nombre de commentateurs, je pense qu’Orwell n’aurait jamais dû être mêlé à ça. C’est une belle ironie du sort que les lignes d’Orwell soient reprises et déformées par des multinationales comme Amazon et Hachette… Ces mastodontes ne sont qu’une déclinaison des modèles sociaux qu’il dénonçait.
tu fuis comme un lapin
J’ai de grandes oreilles pour mieux t’écouter mon enfant.
@ vani dit: 16 août 2014 à 15 h 42 min
je sais pas, si c’est une question féminine ou non.
vous êtes fort en calcul ?
Je vous propose une analyse comparée de ces deux extraits:
1/For every copy an e-book would sell at $14.99, it would sell 1.74 copies if priced at $9.99. So, for example, if customers would buy 100,000 copies of a particular e-book at $14.99, then customers would buy 174,000 copies of that same e-book at $9.99. Total revenue at $14.99 would be $1,499,000. Total revenue at $9.99 is $1,738,000. ( Amazon team)
2/C’est, bien sûr, une grande erreur de se figurer que les livres bon marché sont une bonne chose pour l’industrie du livre. C’est précisément le contraire. Par exemple, si vous avez cinq shillings à dépenser et que le prix moyen d’un livre est d’une demie-couronne, vous avez des chances de dépenser vos cinq shillings pour deux livres. Mais si un livre coûte six pence chacun, vous n’allez pas en acheter dix, parce que vous ne voulez pas dix livres ; vous aurez atteint le seuil de saturation bien avant. Vous achèterez certainement trois livres à six pence et dépenserez le reste de vos cinq shillings en places de cinéma.
De là, plus les livres sont bon marché, moins on dépense d’argent en livres. Il s’agit là d’un avantage du point de vue du lecteur et cela ne fait pas de mal à l’industrie du livre dans son ensemble ; mais, du point de vue de l’éditeur, du compositeur, de l’auteur et de libraire, c’est un désastre…
A plus tard.
à bouguereau : lui c’est dracul, toi c’est dracon, tu gagnes pas au change comme dirait JC
Trudi Braut von Apfelkorn and Sauerstoff
c’était pas JC ?
De toutes façon, ce n’est pas la quantité de femme qui compte, c’est la moyenne de leurs niveaux respectifs.
Lavande, quand on relit Brèves de Blog, oui il n’y a aucun doute, « c’était mieux avant »!
C’est consternant de voir Widergag pérorer sur le « langage » à propos d’un film qu’ IL N’A PAS VU. Et Heidegger par-ci, et Heidegger par-là ! Sans complexe !
Mais vous, Barozzi, vous avez quand même fait l’effort d’aller voir « Adieu au langage » ? Je crains que non.
Ce blog perd toute crédibilité, décidément. Simple exemple.
Pour information, je suis moi-même allé voir deux fois « Adieu au langage ». Je tenais, dans ces circonstances exceptionnelles, à le préciser !
Sirius dit: 16 août 2014 à 17 h 29 min
Eh oui, t’étais jeune.
Jean Favier est mort. Mais qui s’intéresse ici à une autre période de l’Histoire que la Widergängerie !
ST dit: 16 août 2014 à 17 h 32 min
Ce blog perd toute crédibilité,
La preuve Dupont, tu commentes.
Si vous vous interrogez à propos de l’influence de Heidegger sur ce que Godard entend par langage, deux solutions : aller le lui demander ; ou bien avoir été attentif à ses films depuis trente ans.
En aucun cas INVENTER une soupe indigeste comme nous sert Widergag !
« Quand Godard dit « langage », il entend quelque chose qui se rapproche beaucoup de ce que Heidegger nomme « parole » dans « Acheminement vers la parole » par exemple. Le « talk show » actuel, c’est le contraire même de la « parole » au sens godardien. » W
C’est du néant niveau classe de terminale.
ST dit: 16 août 2014 à 17 h 52 min
C’est du néant niveau classe de terminale.
Bravo Dupont.
Cohérent, logique, rationnel, Clopine dirait peut-être un poil oxymoral, mais on sent l’intelligence vive qui se cache derrière le propos.
Sûr que tu ne vas pas faire monter le niveau.
« Sûr que tu ne vas pas faire monter le niveau. »
En effet, ici mission impossible !
Je voudrais à mon tour conseiller un livre aux internautes les plus doués qui fréquentent ce blog, et qui sont dans une recherche de néant que je respecte : « Le Néant », par Luigi Manzini, éditions « Aux forges de Vulcain », 2013. C’est un classique qui vous permettra d’approfondir le rien dont vous êtes porteurs – dont nous sommes TOUS porteurs, y compris moi-même.
« What I have most wanted to do throughout the past ten years is to make political writing into an art. My starting point is always a feeling of partisanship, a sense of injustice. When I sit down to write a book, I do not say to myself, ‘I am going to produce a work of art’. I write it because there is some lie that I want to expose, some fact to which I want to draw attention, and my initial concern is to get a hearing. But I could not do the work of writing a book, or even a long magazine article, if it were not also an aesthetic experience…/ »
Why I write, George Orwell, 1946.
On perçoit les similarités avec Simon Leys…
Il faut dorénavant écrire l.apin
pour la bestiole que les marins ont en horreur
et ce, en référence à une autre superstition
qui amène à écrire D.ieu.
Malheurossement.
ST,
puisqu’il est question d’approfondir le rien dont « nous sommes TOUS porteurs ». Lors de la publication de « Le néant » suivit une important débat dont voici les voix :
« Le glorie del niente », Marin Dall’Angelo ;
« Il niente annientato », Raimondo Vidal ;
« Nihil, fere nihil, minus nihilo », Jacques Gaffarel ;
« Considerazioni sopra il discorso del niente », L. M. di P. Villa.
Un aperçu in « Le antiche memorie del nulla » par les soins de Carlo Ossola :
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