de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Pierre Ryckmans et Simon Leys

Pour saluer Pierre Ryckmans et Simon Leys

On commettrait une erreur de jugement en ne voyant en Simon Leys qu’un grand sinologue. Ou uniquement l’expert qui a pourfendu les illusions meurtrières des maoïstes occidentaux. Ou le lanceur d’alertes des China watchers. Celui qui vient de disparaître à l’âge de 78 ans des suites d’un cancer était tout cela, bien sûr, mais c’est celui qu’il était en sus et au-delà de ces qualités de spécialiste qui nous manquera. Entendez : un intellectuel d’une remarquable tenue intellectuelle et d’une rare exigence morale. De ceux qui mettent leurs actes en accord avec leurs idées, espèce en voie de disparition. Quelque chose de voltairien en lui dans l’ironie, la causticité, la férocité parfois, la curiosité toujours. Ses prises de position, appuyées sur une connaissance tant des textes que du terrain jamais prise en défaut, étaient gouvernées non par l’idéologie mais par sa conscience d’intellectuel, d’une rectitude parfois métallique.

Elevé au sein d’une grande famille belge, fils d’un sénateur  et échevin,  neveu d’un spécialiste d’épigraphie arabique, orné en droit et en histoire de l’art à l’Université catholique de Louvain, Pierre Ryckmans, son identité à la ville, avait découvert la Chine à 19 ans lors d’un voyage d’étudiants belges en délégation durant un mois. Quelques années après, il se mit à les étudier, langue, littérature, art et civilisation, au cours de longs séjours à Singapour, Taiwan et Hong-Kong. Pour n’être pas blacklisté en Chine, et espérer y retourner aussi souvent que possible afin d’y étudier « sur le motif », il avait, dès son premier essai sur Les habits neufs du président Mao publié en 1971 à l’instigation des situationnistes de Champ libre, adopté le pseudonyme de Simon (comme l’apôtre Pierre à l’origine) Leys (comme le personnage de Victor Segalen, mais aussi en hommage à un peintre anversois, comme le révèle Philippe Paquet dans sa nécrologie de la Libre Belgique, la plus complète qui lui ait été consacrée).

Las ! Il s’en trouva parmi les intellectuels maolâtres (la bande de la revue Tel Quel), dont il avait dénoncé l’aveuglement dans un pamphlet, pour le dénoncer, lui, mais autrement, dans un registre plus policier, en diffusant sa véritable identité. L’intelligentsia, à l’époque largement dominée par une gauche qui avait encore du mal à juger les totalitarismes communistes, ne lui pardonnait pas son entreprise de démythification de la Révolution culturelle, ne pouvant s’empêcher d’y voir la main de la CIA. Aux intellectuels occidentaux qui se laissaient berner par la propagande chinoise, convaincus de sa qualité de révolutionnaire et de culturelle, il martelait qu’en réalité ce n’était qu’ « une lutte pour le pouvoir, menée au sommet entre une poignée d’individus, derrière le rideau de fumée d’un fictif mouvement de masses”. Leur aveuglement le stupéfiait. Ce qui ne fit qu’augmenter l’ire de ses détracteurs. Cela avait plutôt pour effet de dynamiser son esprit iconoclaste, d’autant que, dans ces moments-là, rien ne lui importait comme une certaine idée du primat du politique, puisé dans sa lecture passionnée de l’oeuvre de George Orwell.

Piqué au vif, il poursuivit dans la même veine avec Ombres chinoises (1974) et Images brisées (1976), n’hésitant pas à croiser le fer aussi souvent que nécessaire. Traîné dans la boue par une certaine presse de gauche, notamment par Le Monde, il fut soutenu dès le début par des intellectuels tels que Etiemble et Jean-François Revel, lequel préfaça par la suite la réédition d’un volume de ses grands essais chez Bouquins/ Laffont. Le grand public découvrit la vigueur de son esprit critique lors d’un « Apostrophes » d’anthologie au cours duquel, faits, dates, noms, chiffres, arguments à l’appui, mais sans cuistrerie, il étrilla calmement mais implacablement la communiste italienne Maria-Antonietta Macciocchi dont le livre De la Chine s’écroula dès le lendemain en librairie, et dont la réputation ne se remit jamais de cette exécution en direct :

« De la Chine, c’est … ce qu’on peut dire de plus charitable, c’est que c’est d’une stupidité totale, parce que si on ne l’accusait pas d’être stupide, il faudrait dire que c’est une escroquerie

Puis il revint à ses chères études, toutes d’érudition, sur la poésie chinoise notamment qu’il connaissait de l’intérieur pour la pratiquer. Il y a deux ans toutefois, dans le Studio de l’inutilité, le pamphlétaire se souvint de ce phénomène dont il ne se lassait pas de s’étonner, à savoir la cécité des Sartre, Foucault, Barthes, Kristeva, Sollers, alors qu’une partie d’entre eux avaient séjourné en délégation d’intellectuels invités en Chine en 1974 tandis qu’une purge sanglante s’y déroulait. « Une erreur de jeunesse » commentera Sollers plus tard en espérant n’avoir plus à y revenir.53e8927735702004f7ddfa90

Il enseignait la pensée chinoise dans des universités australiennes depuis les années 70 sans se limiter à la production de pamphlets politiques ; son œuvre de traducteur, non professionnel mais assidu, témoigne d’une authentique vocation de passeur avec ce que cela suppose de générosité ; Les Propos sur la peinture du moine Citrouille-amère de Shitao, penseur du pinceau et disciple de la grande pureté, lettré du XVIIème siècle auquel il consacra sa thèse, que Pierre Bérès avait tenu à publier chez Hermann en 1984, demeurent un souvenir puissant dans la mémoire de ses lecteurs d’alors. Mais sa curiosité dépassait son univers de prédilection, sa passion de la mer lui ayant permis par exemple d’exhumer, tout aussi inoubliable quoique de portée plus modeste, Deux années sur le gaillard d’avant (1990) de Richard Henry Dana. Grand lecteur tous azimuts, critique littéraire sans concession d’autant qu’il vivait loin de tous les milieux littéraires possibles, il assurait n’avoir jamais aussi bien lu qu’en Australie, même s’il enseignait à l’université, car là-bas, disait-il, il avait le temps. Quand il s’emparait d’un classique, comme il le fit du Quichotte, c’était pour le revisiter de fond en comble et lui consacrer cinquante pages dans l’espoir d’enrichir notre intelligence de l’oeuvre. Cette mise à distance encourageait également un humour et une ironie qui lui faisaient souvent tourner en dérision non le sérieux mais l’esprit de sérieux.

Un jour, il y a longtemps, de passage à Paris, il avait demandé à un ami commun à me rencontrer. J’en étais flatté en me demandant bien ce que je pouvais lui apporter. Peut-être par rapport à la biographie de tel marchand de tableaux car je savais qu’il avait rêvé d’être peintre et qu’il refoula cette vocation. Dès le début du dîner, nous évoquâmes son compatriote Simenon, sur qui je n’avais encore rien écrit, et à l’œuvre duquel il vouait une admiration sévère et critique, comme en témoignera son discours devant l’Académie royale de Belgique lorsqu’il fut élu au fauteuil du romancier. Mais tel n’était pas son objet.

Il avait écouté toute une semaine sur France-Culture un « A voix nue » que j’avais fait avec Antoine Blondin et voulait partager sa passion pour cette prose lumineuse et généreuse, ses éclairs de joie enivrée et ses mélancolies les plus sombres. Il était ravi de trouver quelqu’un avec qui s’enchantait toute une soirée de Monsieur Jadis et de Un singe en hiver, romans dont il pouvait réciter des pages avec un rare bonheur dans le regard et une passion intacte pour la langue française dès lors que sa littérature faisait chanter la poésie en elle. Alors Simon Leys redevenait Pierre Ryckmans sans que jamais l’un n’ait porté ombrage à l’autre.

(« Simon Leys en 1994 » photo William West et dix ans avant, photo Reporters)

Cette entrée a été publiée dans documents, Littérature de langue française, vie littéraire.

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commentaires

1 047 Réponses pour Pour saluer Pierre Ryckmans et Simon Leys

D. dit: à

Certains vous disent alors, énervés, bon c’est gravitationnel si ça peut te faire plaisir et ça sert à quoi, banane ? On peut faire la même chose avec des aimants. Et là tu appuyes sur le bouton que tu sais et le truc part comme une fusée à 1 km de là en faisant deux virages à angle droit, dans un parfait silence.
Et là tu regardes le type et tu le mouches en luis disant : et ça, tu le fais avec des aimants, banane ?

ALI DANS LE BABA dit: à

mille et un nuit.

D. dit: à

Tout ça, je l’ai vécu dans le 6ème sous-sol de Groom lake, Michel. C’était mon quotidien.

D. dit: à

Alors les types disent : Bon. Et les signes marqués là sur les pièces, ça veut dire quoi ? Alors tu commences à leur expliquer que c’est des idéogrammes aliens, que chacun est en signification mille fois plus concentré qu’un idéogramme chinois, qu’il est illusoire pour un humain de les décoder, que le motif formé par l’idéogramme est capable de fonctions sur votre esprit et que vous avez intérêt à faire très attention à ce que vous regardez, exactement comme si vous étiez des enfants complètement impuissant devant des films dangereux que l’on vous inflige.

Basta cosi dit: à

Arrêtez de jouer au scientifique que vous n’êtes pas D. vous nous pompez l’air!

geo dit: à

Excellent WG 19h02….

J’espère que vous défendez Guy Millière lorsqu’il est injustement attaqué…

Rigueur dit: à

renato dit: 15 août 2014 à 19 h 39 min

Cherche renato, cherche, mais l’approximatif reste approximatif, surtout si comme d’habitude tu ne cherches pas au bon endroit.

D. dit: à

Ensuite tu les emmènes au 7ème sous-sol, tu passes les sas et les contrôles, ça prend une plombe à chaque fois, les herses, les portes étanches, les décontaminations et tout le bazar et tu prend le dernier ascenseur et là il fait très sombre, on attend 1/4 d’heure pour que nos yeux s’habituent, et là on te fait entrer et tu te retrouves devant un alien, assis derrière une table, qui te regarde avec des grands yeux noirs immenses. Il te fait comprendre plein de choses sur ce qui se passe réellement en off à côté des actualités télévisées, que les enjeux sont tout autres que nos petite conneries de luttes de pouvoir et de territoire, que la dimension est bel et bien d’ordre intergalactique, que ce n’est ni du cinéma ni de la science-fiction, que l’humanité n’est pas encore tout à fait prête etc.. etc..

à renato dit: à

renato dit: 15 août 2014 à 19 h 39 min
on doit se connaître, caramail ? (tété un spéléologue,puis ? je continue à être « nunuche », « gourde » la dénomination « artichaud » m’a, à l’époque posé problème – j’ai « travaillé » ça, et D(.) serait ravi-e de connaître – mais bôôôf )(j’ai kiffé grâve c’t’aprèm, Arte, jurassique ………
archéologiquement, Dearest ! (jazzistique)

Cosi fan de .... dit: à

Basta cosi dit: 15 août 2014 à 21 h 57 min

Marrant l’italien, con mais marrant.

D. dit: à

Et là parfois, ça dégénère, il fixe ton gars que tu fais visiter et il le tient en joue rien qu’avec son regard, le gars hurle, tu dois faire intervenir les gardes, l’extraire au plus vite.
C’est arrivé vingt fois au moins. C’est pour ça qu’à la fin on leur faisait signer un papelard comme quoi on déclinait tout responsabilité en cas d’incident.

renato dit: à

Vous avez les bons endroits, le Rigoureux, et cela suffit largement ; mais… vous y trouvez des champignons ou des tranches de pain grillé avec dessus l’image de la vierge avec chapelet ?

Pour votre gouverne, le post de départ n’était pas approximatif — ce n’est pas de ma faute s’il vous blesse dans vos superstitions.

renato dit: à

Vous vouliez écrire « basta così », je suppose…

ST dit: à

J’espère que Bérénice va venir faire un tour tout à l’heure, et qu’elle prendra connaissance de l’avancée du travail de recherche avec Odradek. Y a des journées où on progresse, aujourd’hui était une telle journée. Et donc il ne manque plus que Bérénice, pour qu’elle nous ajoute sa touche personnelle. Et là ce sera complet !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…pour écrire,…

…à moins d’être payez par l’état, pour écrire,…et jouer aux changes des opinions pare-chocs,…aux niveau des vaches,!…

…il faut en avoir une très longue vue,…
…peser le pour et le contre,!…
…& si possible être plus fort,…
… que tout les conseils-d’états réunis,!…
…et jouer au ( grand ) chat,!…avec les non-moins grosses souris des pouvoirs,!…

…je me trouve dans la possibilité,…d’écrire,!…déjà,!…quoi,!… » en gober  » du savoir,…
…mais, avec, des  » si « ,…on délivre Paris de sa bouteille,!…

…si les gouvernants ferait la paix entre – eux,…déjà,…des armées inutiles et des chômeurs en plus,!…

…or , nous nous trouvons dans des coïncidences, qui me font réfléchir,!…entre-elles,!…en somme l’homme est l’ennemi de l’homme,…pour dominer et écrire l’histoire et la faire en même temps,!…

…la situation en  » Lucres & Haines « ,…me donne l’impression du déjà vu,…style d’aimant captivant,…cousu de toutes pièces,!…

…et , en quoi,!…S.V.P.,…simple,…
…comme les  » armes  » de la famille des Visconti,…de Milan,…
…le serpent  » givre d’azur  » d’ou naît, ou est dévoré un  » enfant de carnation  » à moitié par le serpent,…
…fascinant, le symbole,…

…conclusion,…pitiés, misères, la tenailles,…mieux que l’image du christ en croix,!…là,…sur le blason,…allons y on encore on peut encore sauver l’enfant de la gueule du serpent,…

…mais l’autre symbole en croix,…c’est circulez,…il y a plus rien à voir,!…

…pour moi, finalement,…comme les genres mendiants roumains qui vivent de larcins,…& pitiés,…rien,…que du C.I.N.E.M.A.,…pour créer un pôle d’attraction,…Walt-Disney Kieff,!…
…on se sauve,…
………………déjà, avec les juifs & Gazza,…le C.I.N.E.M.A.,…pour tout gratuit,…vous repasser après la coupe du monde,…la chimie aux esprits,!…déjà l’Ebola,…même bain acide, aux exploits variés,!…

…combien, d’aide aux cirques du tombeau du Christ,!…des taxes pour des trous de culs à emmerder son monde à rien faire,!…

…on retrouve se symbole sur les  » Alpha-Romeo « , avec en 1° partis « la croix rouge, sur argent « ,…de Milan aussi,!…

…les clous au moral, mental, morale,!…
…Ah!,A,!…etc,!…
…au château des châteaux,…les similitudes des conjectures en passant,!…
…Ah,!Ah,!…tout ces roublards de Milan,…le miel à Saint Ambroise,!…juteux à jouer avec le travail des gens,!…Ho,!…ma crise,!…les reines ,!…allez aux boulot,!…
…un bourdon d’escampette à leurres,!…Ah,!…

Rigueur dit: à

renato,
tu fais du Clopine.
Ne vas pas chercher quelques raisons religieuses qui n’existent pas (tu sais comme le coup du machisme ou de la classe chez la normande) et tu le sais.
Relis toi, analyse, réfléchis, je sais que c’est possible si tu le veux vraiment.
Le veux-tu, là est la question.

Tu vois renato, moi je peux t’affirmer (sans y croire) que tu vénères Vishnou, Zoroastre ou l’arbre de de la place de la cathédrale de Colmar (s’il existe), cela nous avance à quoi ?
Fais un effort.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…génial,!…
…………..pour bientôt,!…les avions à pédal’Ô,…très économique,!…et puis la ligne,…
…vous maigrissez avant d’arrivez,!…of course,!…Bonanza,!…bouquet,!…

Marie et christianisme dit: à

renato dit: 15 août 2014 à 22 h 15 min
Pour votre gouverne, le post de départ n’était pas approximatif

Mais si renato et tous nous l’avons bien lu.

Sergio dit: à

B comme BERLIN dit: 15 août 2014 à 17 h 30 min
motard et cavalier ?

Et le petit navion… Tout dans les fesses !

Sergio dit: à

kicking dit: 15 août 2014 à 19 h 49 min
l’identité..

Par exemple, on est constitué de cellules. Fort bien, d’où les mathématiques comme on les connaît. Mais ne pourrait-on pas imaginer les gars des soucoupes faits chacun d’une seule cellule, sans le moindre solution de continuité, avec pourtant un quotient intellectuel de trois cent quatre-vingts et pouvant sauter à huit mètres de haut ?

Puidepée dit: à

« un quotient intellectuel de trois cent quatre-vingts et pouvant sauter à huit mètres de haut ? »

Ne jamais oublier que le quotient visuel de TKT est de cinq cent cinquante-quatre, ce qui relativise fortement le pouvoir de ces petits hommes verts (une cellule unique est forcément verte sinon à quoi ça sert que Duflot elle se décarcasse)

renato dit: à

Le huitième nain de Blanche-Neige aurait perdu la raison ?

Le fait d’avoir, relativement au mot « vierge » rappelle des faits — car il s’agit de faits — ne signifie rien d’autre que le mot « vierge » m’a rappelle ces faits.

Les choses se présentent donc comme ça :
1. dans la Méditerranée orientale se pratiquait un culte d’Aphrodite avec prostitution rituelle des prêtresses ;
2. un fois l’an, après une immersion dans les eaux de la rivière locale les prêtresses retrouvaient leur virginité ;
3. le christianisme est une entreprise que sur le modèle romain, assimile les croyances antécédentes à son implantation.

Est-ce que vous pouvez contester ces faits ?

Est-ce que j’ai dit quelque part que Marie était une prêtresse d’Aphrodite ?

Après une belle journée dit: à

Ce matin avant son départ en week-end, madre mia a fait le bon diagnostique.
De madre mia on est passé au padre pio!

ST dit: à

« le christianisme est une entreprise que sur le modèle romain, assimile les croyances antécédentes à son implantation. »

Très juste, et personne ne le remet en doute à commencer par les croyants eux-mêmes qui intègrent dans leurs Livres saints les deux Testaments.

Rigueur dit: à

renato dit: 15 août 2014 à 23 h 05 min

Tu boucles renato, tu boucles et tu n’analyses pas.

Comme je te l’ai déjà dit :
tu englobes, et le temps et les hommes.

A la rigueur dit: à

ST dit: 15 août 2014 à 23 h 15 min

ST, comme catho intégriste tu ne peux pas comprendre, on espérait un autre raisonnement de renato.

Sergio dit: à

Puidepée dit: 15 août 2014 à 23 h 04 min
forcément verte

Il y du noir Soulages qui est tellement foncé que, convenablement imbibé, apparaissent des reflets pourpres. Donc en touillant un peu, le verre… Euh non, le vert, ça devrait se faufiler…

renato dit: à

Bon, maintenant le huitième nain de Blanche-Neige m’a vraiment fatigué : qu’il conserve ses opinions qu’il répète comme une prière bien au chaud.

Cela dit, je n’englobe rien, je ne fais que mettre un fait après l’autre, tant pis pour lui s’il en tire les mauvaises conclusions.

ST dit: à

« ST, comme catho intégriste tu ne peux pas comprendre, on espérait un autre raisonnement de renato. »

Désolé, mais lisez les derniers travaux de Michel Foucault, par exemple, ou le dernier volume de ses cours au Collège de France. Et Foucault n’était pas un intégriste, comme vous dites un peu rapidement.

Rigueur dit: à

renato dit: 15 août 2014 à 23 h 31 min

Mais renato moi je m’en fous que tu manques de rigueur, je te le dis c’est tout.
Tu peux t’endormir du sommeil du juste, j’en suis très heureux pour toi.

renato dit: à

Miroir, mon beau miroir dit: à

renato dit: 15 août 2014 à 23 h 31 min
qu’il conserve ses opinions qu’il répète comme une prière bien au chaud.

Pi R2 dit: à

Et maintenant, le christianisme, Foucault et Marie.
Le cercle s’agrandit.
Merci ST.

renato dit: à

Et maintenant le coup du miroir, et il parle des opinions qui seraient les miennes là où je n’ai cité que des faits. À force de proposer des miroirs sa pensée se serait sclérosé ou il était déjà aliéné ? Enfin, peu importe…

Rigueur dit: à

renato dit: 15 août 2014 à 23 h 49 min
là où je n’ai cité que des faits.

Mais non, tu extrapoles, tu englobes et tu ne le vois pas.

Sergio dit: à

Foucauld ça c’était un barbouze un vrai…

renato dit: à

Bon, un autre aliéné : il n’a pas d’arguments et il répète la petit leçon qu’il a, non sans mal, apprise.

renato dit: à

petit leçon > petitE leçon

Miroir, mon beau miroir dit: à

renato dit: 15 août 2014 à 23 h 57 min
Bon, un autre aliéné : il n’a pas d’arguments et il répète la petit leçon qu’il a, non sans mal, apprise

renato dit: à

Le coup du miroir c’est la spécialité d’un gars avec les artères bouchées : ne sachant rien faire d’autre il fait un copier/coller.

Miroir, mon beau miroir dit: à

renato dit: 16 août 2014 à 0 h 16 min
Le coup du miroir

Le coup du miroir renato, c’est la preuve que votre phrase est une connerie passe-partout et non un argument.

renato dit: à

Si vous le dites, miroir, ça doit être vrai — bon, croire un gars dont les artères sont bouchée est difficile, mais je peux faire un petit effort…

B comme BERLIN dit: à

Bon, nous sommes maintenant le 16/08.
Dites bonsoir à la vierge, et si malheureusement d’après ce que j’ai lu elle est encore vierge, qui puis-je.
Pourtant, de bon matin, JC vous avait donner le programme.
Ici, en Allemagne, vous savez ce qu’ils en font de la mariam !!!

Le fantôme d'Odradek dit: à

«  »Widergänger dit: 15 août 2014 à 19 h 04 min
Odradek est mort d’un cancer. C’était un gros con. » »

Parole d’expert.

kicking dit: à

ses opinions qu’il répète comme une prière

hou là.. même pas besoin d’une main pour compter ceux qui ici ne barbotent pas dans leurs mantras..

Martinez dit: à

Un oiseau rare s’est éteint !

Je suis triste d’apprendre la disparition de Simon Leys à l’âge de 78 ans. Lire concomitamment un auteur en apprenant sa mort le jour même (je me trouvais à la fondation Maeght ce jour-là) a quelque chose de troublant. En janvier 2013, le décès de l’écrivain et psychanalyste JB Pontalis m’avait conduit à consulter tout ce que je pouvais : articles, vidéos, entretiens radiophoniques, tout y passa. Mon admiration pour Simon Leys me conduira t-il vers les mêmes excès ?
La première fois qu’il m’est arrivé de lire cet écrivain c’était en 2001 dans la maison de Jean-Paul Kauffmann. Membre d’un jury littéraire, l’auteur de La maison du retour avait reçu de nombreux livres en service de presse. Parmi lesquels, Protée et autres essais chez Gallimard. Ni vu ni connu, je l’avais immédiatement embarqué et avais lu le chapitre consacré à André Gide.
Les articles de ce livre comme dans « Le studio de l’inutilité » ou « L’ange et le Cachalot »
sont tous plus revigorants les uns que les autres. Ils témoignent d’un amour profond de la littérature et de la culture. Qu’il nous parle de George Orwell, Simone Weil, Chesterton, Vladimir Nabokov, Joseph Conrad, Henri Michaux, Emil Cioran, André Malraux, qu’il évoque le génocide cambodgien, ou la révolution chinoise, il le fait en puisant à chaque fois aux meilleures sources. L’unité tient en grande partie à la rigueur de son style. D’un chapitre à l’autre se dessine sous nos yeux l’autoportrait d’un homme discret, modeste, incapable de se vanter de quoi que ce soit. L’attrait est d’autant plus jouissif que ces esquisses sont assorties de réjouissants coups de griffes et de saisissants exercices d’admiration.
Je veux bien croire que la politique indifférait cet ancien élève des jésuites. Or en publiant en 1971, Dans les habits neufs de Mao, Simon Leys fit preuve d’un courage politique exemplaire. A l’époque la France intellectuelle était en pleine hystérie maoïste. Or, un obscur universitaire de Belgique, se permettait, armé de sa seule connaissance de la langue, de la civilisation et de la société chinoise de démonter la mystification de cette Révolution Culturelle. Redoublant de vigilance, ne se laissant dicter sa ligne de conduite par personne, traquant les faits avec un discernement scrupuleux, vomissant les inexactitudes, Simon Leys tentait de mettre en garde ces intellectuels (Philippe Sollers, Julia Kristeva, Roland Barthes, Jean Claude Milner, Michel Foucault, Louis Althusser, Benny Lévy…) qui sous les prétextes les plus divers soutenaient un régime ou la terreur était en fin de compte le seul mot de ralliement.
Ne disait-il pas à propos Henri Michaux que tout auteur qui publie s’expose inévitablement à recevoir des critiques. Des tombereaux d’insultes, il en reçut. Méprisante, la presse bouda son livre. Quelques années plus tard, les moins scrupuleux reprocheront à l’auteur d’avoir eu raison trop tôt. Un comble n’est-ce pas ! Sans l’appui de Gérard Guéguan et le soutien de Raphael Sorin, ce livre n’aurait sans doute jamais vu le jour. Question ? Faut-il écrire depuis Canberra et se passionner pour la mer pour avoir raison avant tout le monde ? « J’ai pris la résolution de ne lire que de bons livres ; celui qui lit les mauvais est semblable à un homme qui passe sa vie en mauvaise compagnie ». Cette formule de Montesquieu n’est qu’un prétexte pour vous amener à lire un jour ou l’autre un livre de cet intellectuel qui fut sous-estimé. Trop sans doute.
Stéphane Martinez

SN dit: à

Merci de m’avoir donné un excellent article.
J’ai vraiment adoré chaque élément. Si vous voulez en savoir plus sur la santé et l’horoscope, rendez-vous Visitez ici

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