de Pierre Assouline

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La République des livres
André Suarès sans compromis, avec la musique non plus

André Suarès sans compromis, avec la musique non plus

La musique serait-elle le seul domaine où il est permis à celui qui se pique d’en parler de n’être pas cohérent ? D’être même paradoxal ? Voire carrément contradictoire ? Vladimir Jankélévitch soutenait cette idée ; il avançait que l’on peut écrire ce que l’on veut sur la musique sans avoir à se justifier ; il disait que, pour tout argument, il suffit de trancher par un péremptoire : « La musique, c’est comme ça ». Le philosophe, qui n’était pas que mélomane mais également musicien (à la différence de Michel Onfray que Philippe Cassard habille ici pour l’hiver et toutes les autres saisons) s’exprimait ainsi à propos d’une haute figure qu’il admirait, et qui serait aujourd’hui totalement oubliée sans les efforts de Michel Drouin, Robert Parienté, Yves-Alain Favre et autres acharnés à diffuser sa pensée : celle d’André Suarès (1868-1948), écrivain et essayiste inclassable, pilier de la Nrf et conseiller artistique du collectionneur Jacques Doucet, insurgé permanent, marginal et pourtant essentiel à notre intelligence du siècle historique, politique, littéraire et musical (et régulièrement confondu, pour son malheur, avec le journaliste Georges Suarez fusillé à la Libération).

Il est vrai que son étrange personnalité, superficiellement désignée comme celle d’un imprécateur au motif qu’il usait volontiers d’un ton de Cassandre et se drapait dans ses ténèbres intérieurs, reflétait en réalité un tempérament d’une haute exigence intellectuelle, d’une absence de compromis sans mélange, d’une intransigeance sans détour ; cela n’en faisait pas nécessairement un homme de bonne compagnie, c’est peu de le dire, mais un visionnaire d’une rare acuité. Il fut, faut-il le rappeler, l’un des très rares, dans des articles assez violents car destinés à secouer l’opinion, à mettre en garde l’Occident contre les dangers de l’hitlérisme et du national-socialisme dès 1933. Un an après, l’article dans lequel il exhortait les européens à prendre Mein Kampf au sérieux et à y lire un programme d’extermination lui valut de se faire traiter d' »hystérique » par Jean Schlumberger et valut des désabonnements à la Nrf. Cioran a cru déceler dans son attitude une pose de génie incompris, ce qui jette inutilement le soupçon sur la sincérité de ses engagements alors qu’il les avait payés d’une totale solitude – et qui est assez mal venu sous la plume d’un homme qui, à la même époque, cédait aux sirènes roumaines du fascisme. Au vrai, son considérable orgueil était entièrement gouverné par un sens profond de l’absolu en toutes choses. Ce qui est par essence asocial.

De son œuvre prolifique, on retient le plus souvent Vues sur l’Europe (1936) au pessimisme si prophétique ; Le Voyage du Condottière, qui est l’une des choses les plus subtiles, et les plus exemptes de lieux communs (un exploit avec un sujet qui en ruisselle !) qu’un Français ait jamais écrites sur l’Italie ; ses portraits et exercices d’admiration d’auteurs du Grand siècle… On connaissait ses livres sur la musique (Wagner, 1899, Debussy, 1920, Musique et poésie, 1927 et Musiciens, 1931) ; ses articles sur la musique aussi, mais par sauts et gambades, grappillés ici ou là, au hasard des recherches. Assez pour se faire une idée du gisement que devait constituer la somme de ses textes envoyés à la Revue musicale. Ils sont d’un écrivain qui vit la musique de l’intérieur, à l’opposé de ceux qui jugent sans être du bâtiment, en fonction d’une pensée, de nature à faire naître ou comprendre le sentiment : « Ils ignorent que penser en musicien exige une marche exactement contraire ». Aussi on ne peut que saluer la parution de Sur la musique (218 pages, 21 euros, Actes sud). Une mine. On y découvre de quoi ravir et de quoi exaspérer, à l’excès dans un cas comme dans l’autre, preuve que l’on se trouve bien chez l’ombrageux Suarès et chez nul autre. Il suffit de savoir qu’il aurait cru indigne de ne pas se placer en permanence « à l’octave de sa passion » comme le suggère Stéphane Barsacq dans une préface dont l’empathie n’annule pas le sens critique.

Il tenait la musique pour « la forme sensuelle de la mystique ». On pourra commenter la formule ad infinitum. Et d’autres encore car il ne déteste pas le genre : «Charlot, c’est Jésus-Christ moins la parole » note-t-il dans un beau chapitre consacré à celui qui portait son galurin comme une couronne d’épines. Quand on est seul à crier dans le désert, et qu’on le fait en gonflant la voix, on ne se fait pas des amis si l’Histoire vous donne raison rétroactivement. Est-ce pour cela qu’André Suarès n’a guère été loué pour les erreurs de jugement qu’il n’a pas commises, quand tant d’intellectuels l’ont été soit pour la prétendue générosité des leurs, soit pour avoir eu le courage de les reconnaître ?

Lorsqu’il recevait un visiteur et que leur conversation avait été agréable, André Suarès était homme à remercier son interlocuteur en lui jouant un morceau de piano. S’il plaçait Bach au plus haut, il gardait Wagner au plus près de lui. Comme si le Walhalla était son jardin secret. Bref, Wagner est grand et Suarès est son prophète. Il y en a bien d’autres, mais avec des réserves. Beethoven le toucha, mais il ne le touche plus : « J’aime Beethoven, mais j’aime mieux la musique ». Débrouillez-vous avec ça ! Pas de complaisance en lui. « Il n’y a que les Allemands pour être injurieux et grossiers comme des Boches » écrit-il avant de rappeler à ceux qui vomissent sur Mendelssohn qu’ils vomissent ainsi sur leurs mères qui chantaient ses Romances sans paroles.

Les articles donnés à la Revue musicale entre 1912 et 1936 et rassemblés dans ce nouveau recueil permettent de vérifier la ligne directrice d’une pensée, et l’arrière-pays du goût musical d’un écrivain qui assistait assez souvent, dans l’impuissance parfois, au combat entre ce qu’il pensait et ce qu’il sentait. S’il fallait en résumait l’esprit d’un trait, on dirait : tout pour les Allemands, rien pour les Italiens ! A ses yeux, les premiers sont la musique faite peuple, ils la servent au lieu de s’en servir, ils possèdent une langue des plus admirables lorsqu’elle est chantée ; alors que les seconds ne produisent que musicaille,  béatitude sentimentale, même s’il concède, tout de même, que Verdi a fait de la musique, mais lui seul en son temps ! Les autres époques du génie italien sont à peine mieux traitées. Tout de même, expédier le Stabat Mater de Pergolèse comme un truc « pour enfant de chœur qui chante à l’Opéra », faire la moue devant Palestrina, concéder le génie de Monteverdi du bout des lèvres, balayer Vivaldi d’un revers de main (mais a-t-il jamais pu écouter ses opéras baroques ?)… Sans compromis, en musique comme en littérature. Mais sans la moindre justification (Jankélévitch eut approuvé) même si on n’est pas dans le j’aime/j’aime pas du béotien. Peu lui chaut, d’autant que ce Français de Marseille nous plante là avec une énigme bien dans sa manière : « Je ne suis pas allemand : voilà ce qu’un Italien ne pourra jamais comprendre ».

André Suarès était le genre d’homme à parcourir l’Allemagne pour y écouter différentes versions de Passion selon Saint Matthieu, avant de conclure que celle produite à Paris, un soir du saint vendredi telle qu’on la donnait à Leipzig, était infiniment supérieure à celles qu’il avait entendues à Mayence et Francfort car « les chanteurs y sont tout entiers à ce qu’ils chantent (…) Les voix sont des nefs qui se meuvent en parallèle et se rencontrent dans l’harmonie ». Mais quand on entend encore résonner ses philippiques anti-nazis perçues comme anti-allemandes, et qu’on lit les lignes suivantes extraites d’un numéro de la Revue musicale de juin 1935, l’année même où il écrivait dans un journal « Il n’est pas permis à un peuple humain et noble de traiter avec l’Allemand », on comprend qu’André Suarès ait été un homme à part :

« Qui entend la Passion selon Saint Matthieu comme on la donne à Leipzig, se sent désarmé devant les Allemands. Le peuple capable de créer une telle œuvre, et de la rendre comme elle a été créée, un tel peuple est absous. Quoi qu’il fasse, on ne peut le haïr. On lui doit la justice, qu’il refuse aux autres. Et ses égarements, ses excès, ses crimes mêmes sont effacés par une puissance si harmonieuse et tant de haute vertu. On dit de Timour ou Tamerlan qu’il est né les mains pleines de sang. L’Allemand est né les mains pleines de massacres, et l’âme pleine de musique. Le sang n’est rien ; mais la musique est tout, parfois ; et parfois, le tout est musique ».

A lire et à méditer ne fut-ce que pour mieux comprendre comment cet antinazi absolu de la première heure, dont on a voulu faire un germanophobe, était capable, publiquement et simultanément, de maudire l’Allemagne de son temps sans jamais relâcher la poigne de son verbe, tout en chérissant l’Allemagne de son cœur sans jamais lui compter son affection.

(« A la Fenice, Venise, au début du XXIème siècle » photo Passou ; « André Suarès en voyage en Italie à la fin XIXème siècle » photo D.R.)

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611 Réponses pour André Suarès sans compromis, avec la musique non plus

bérénice dit: à

John si encore vous aviez choisi James accolé à Brown… Pourquoi avais-je imaginé que John Brown et Chaloux figurait le recto/verso d’un unique locuteur? Chaloux vous accable et vous le méprisez faut-il suspecter une faille qui servirait de vidange?
D, Chaloux se moque éperdument et concrètement de moi, je reconduis le mandat aux prochaines votations

Chaloux dit: à

Pas grand-chose, jauni le cuistre, c’est beaucoup plus que tu ne supposes. Pas besoin de tes conseils. Les solfèges, je les lisais à quatorze ans. Quel cuistre ! Je m’en étouffe de rire…Va dodo.

John Brown dit: à

 » Chaloux vous accable et vous le méprisez faut-il suspecter une faille qui servirait de vidange?  » (rédigé par Bérénice)

John ou James, c’est du pareil au même.
Ma chère Bérénice, je ne méprise aucunement mon Chaloux, qui est pour ainsi dire mon alter ego. Je me déverse en lui à gros bouillons, que c’en est indécent.
Je vous baise la fesse droite.

Jacques Barozzi dit: à

« je crois que c’est oscar qui a dit quelquechose comme « quand on écoute de la musique on a le souvenir de vie qu’on a pas vécu »..du coup y’a des chances que ça soit celle d’un pédé dirait baroz..et ça se tiendrait faut reconnaitre »

La musique c’est pour les pédés, le boug, c’est pour cela que je n’en écoute jamais, hormis quelques chansonnettes, je vous la laisse, bande de tapettes !

Chaloux dit: à

Pour Sibélius, c’est Leibowitz et non Landowsky. Tu reprendras bien un petit solfège?

John Brown dit: à

Il est temps que je l’avoue et le proclame : Chaloux est ma création, ma marionnette, mon caricatural alter ego. je l’ai façonné à l’aide d’un de mes pets.

Chaloux dit: à

Bérénice, je ne suis absolument pas « l’alter ego » de John Brown, pour la bonne et simple raison que ledit n’est comparable à rien de ce qui existe sur la terre. C’est un hapax. Un hapax en chemise.
Bonne fin de soirée,

bérénice dit: à

D je vous offrirai ces mots quand je pourrai enfin sortir le tête de la pâte à pain, pas très pratique pour lire ou écrire.

D. dit: à

Je n’aime pas ces familiarités avec Bérénice, John Brown. Elle m’aime éperdument et pour cette raison est sans voix. Il y a un niveau d’amour à partir duquel on est sans voix face à l’être aimé. On ne peut qu’aimer et souffrir. C’est sans solution et pour longtemps.

John Brown dit: à

 » Bérénice, je ne suis absolument pas « l’alter ego » de John Brown  » (rédigé par Chaloux/John Brown)

Menteur! Traître ! Faux frère ! Pinocchio !

Chaloux dit: à

A chaque fois que John Brown pète, c’est à dire toutes les vingt secondes, il s’imagine que ce qui se trouve derrière lui est une de ses créations. Depuis qu’il a pété 1) dos à la tour Eiffel, 2)dos au Mont-Blanc, au cours de ces voyages publicitaires où on essaie de vous vendre d’inutiles casseroles, il ne se sent plus de joie.

bérénice dit: à

JB à choisir entre un bruit et un son si votre préférence s’attache au son pourquoi écrire un bruit qui pue souvent de plus?

D. dit: à

Je devinais ce pétrin. Je m’en doutais. Je vous comprends parfaitement.

Bo.ux dit: à

Hello !!!.

D. dit: à

Un son est un bruit mais un bruit n’est pas un son. Un bruit n’a pas de fréquence propre, un son si.

Bo.ux dit: à

A la base :
comment suce-taon*** ???.

Chaloux dit: à

 » pourquoi écrire un bruit qui pue souvent de plus? »

D. vous êtes en train de tomber amoureux d’une intellectuelle…

John Brown dit: à

 » Je n’aime pas ces familiarités avec Bérénice, John Brown. Elle m’aime éperdument et pour cette raison est sans voix. Il y a un niveau d’amour à partir duquel on est sans voix face à l’être aimé. On ne peut qu’aimer et souffrir. C’est sans solution et pour longtemps.  » (rédigé par D.)

ça me bouleverse, d’autant plus que j’ai connu ça. Je respecte votre souffrance et me retire sur la pointe des pieds.

Chaloux est cause de tout.

Non attends, quand même, franchement, il est minuit moins un quart et je suis là à taper sur mon clavier des vannes que même un potache désoeuvré n’oserait pas poster sur sa page facebook, à mon âge et dans mon état, que je vais encore m’endormir sur Faulkner, tout ça pour que l’Assouline arbore fièrement ses 1200 commentaires, dont au moins 1150 billevesées, il y en a quelques uns de bourrés au royaume de la RdL.

Chaloux dit: à

Bérénice, je suis heureux de vous l’apprendre, John Brown est l’inventeur d’un nouvel instrument, le piano qui pue. Ce prototype ne produit aucun son, sauf un un petit « pof » par-ci par-là (plutôt par-là, plus loin, s’il te plait)de temps en temps, uniquement des odeurs. Seul bémol, le pauvre John Brown qui se croyait incollable en musique n’arrive plus à se décoller de son siège.

D. dit: à

Pour moi Bérénice est d’abord artiste et poétesse avant d’être intellectuelle. Elle est aussi plus intelligente qu’intellectuelle. Et je ne suis pas en train de tomber amoureux, je suis amoureux.
Sur ce, je vais me coucher.

hamlet dit: à

renato, musique et littérature parfois ne font qu’un, là on atteint le summum de l’art.
au sujet de cet interprète on peut employer le mot « perfection » tant la technique et l’émotion chez lui ne font qu’un.
c’est morceau que j’ai travaillé pendant des années, sans résultat :

http://www.youtube.com/watch?v=G4nX0Xrn-wo

John Brown dit: à

Bérénice, je suis heureux de vous l’apprendre, John Brown est l’inventeur d’un nouvel instrument, le piano qui pue. Ce prototype ne produit aucun son, sauf un un petit « pof » par-ci par-là (plutôt par-là, plus loin, s’il te plait)de temps en temps, uniquement des odeurs. Seul bémol, le pauvre John Brown qui se croyait incollable en musique n’arrive plus à se décoller de son siège. (rédigé par Chaloux)

Ben quoi : plus fort que le pianococktail de Vian ! qui dit mieux ?

John Brown dit: à

Imitant D; ,notre maître à tous, je vais me coucher, laissant mon clone Chaloux amuser la galerie. A mes dépens ? C’est à voir…

Chaloux dit: à

Moi aussi, je vais me coucher. A tes dépens, c’est tout vu !
Bonne nuit.

Bo.ux dit: à

« renato dit: 2 juin 2013 à 20 h 58 min

Vous faites encore de la littérature hamlet, via Jankélévitch mais peu importe, ça reste de la littérature. Or, ce qu’il faut comprendre (et votre VJ avec) c’est qu’a différence de ce qui est visuel que l’on perçoit par un acte volontaire (si je ferme les yeux je ne vois rien), l’espace sonore on le perçoit que l’on veuille ou pas, c’est donc involontaire et ce que nous percevons « a » acquis un sens que l’on veuille ou pas : parfois c’est utile, d’autre fois pas, mais cela nous importe peu maintenant. Transformer l’écoute eu un fait volontaire, suivre la transformation des matériaux selon un système de signes donnés, est une manière très humaine de sonner un sens à l’écoute.
J’espère avoir été clair… »
J’espère avoir été clair
J’espère avoir été clair…

NON !.
Merci pour ce tissu de connerie…
Encore un sourd !!! !! !.

renato dit: à

Tiens ! un con de passage est tombé sur un miroir…

Bo.ux dit: à

« des journées entières dans les arbres dit: 2 juin 2013 à 21 h 42 min

« S’il fallait en résumait ( je laisse, là, c’est très bien) »…

Dommage, j’eus lu volontiers le « Résumé » !.

..n..,.

Mme Michu dit: à

non, seulement son déambulateur a buté contre, un grand timide…

renato dit: à

Apparemment ici ce sont les concepts de base qu’il faut encore réitérer… enfin, ainsi va le monde : Vous voyagez en train. Si vous fermez les yeux vous ne voyez pas le paysage défiler ; tandis que vous entendez le bruit du train indépendamment de votre intention.

Bo.ux dit: à

« bérénice dit: 2 juin 2013 à 22 h 42 min »,

ma réponse :
les Esgourdes, cela s’ouvrent…
Puis,
une question de synapses !.

Pas envie d’être plus méchant !.
Bonux.

Bo.ux dit: à

« John Brown dit: 2 juin 2013 à 23 h 58 min
Ben quoi : plus fort que le pianococktail de Vian ! qui dit mieux ? »

BUBU, rue Grégoire de Tour !!!.

Bo.ux dit: à

« renato dit: 3 juin 2013 à 0 h 20 min
« Ada »
A Family Chronicle ? »…

Non,
Celle de Dan Simmons.

Bo.ux dit: à

Hébé, l’échanson,
quelques notes de musique…
A chacune, chacun,
ses notes !.

Nonne Notte !.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…la musique au parfum comme un meuble, un jouet mécanique à remonter,…

…la république des livres,…le confessionnal à P.Assouline,…dans le presbytère aux champs de bruyère,…
…le beau buisson, pour en parler de littérature,…
…j’entend, je vois à travers le buisson,…c’est tout dire,…presque des miracles,…que je vous dis,…

…notre commerce de vaniteux,…des chiffres et des lettres,…des mots les uns après les autres,…

…revenez vous verrez mieux ce qui fait votre désespoir,…il est là,…votre orgueil,…

…Nostradamus,…un collègue d’archéologie,…une référence pour en devenir,…des limiers du cardinal à Job,…
…la boule de verre,…le marc à café,…les cartes et plans des Zodiaques,…etc,…Ah,…Ah,…

Bo.ux dit: à

…etc,…Ah,…Ah,…
et Ah…

kardo dit: à

si le but du jeu est de produire plus de mille commentaires par villet sur deux jours comme certains commentaires le donnent à croire et plusieurs commentateurs semblent s’appliquer à faire penser qu’ils en sont capables seuls : avec la conviction que d’autres oseroant en douter :
inutile qu’ils se concertent pour se demander qui sera le maître fugueur
au fait , quel est l’âge de votre première fugue ?

Insultes et Compliments...... dit: à

Enorme différence entre la maison de retraite de la RdL et la jungle des quartiers Nord.

Les insultes d’immeuble « Sale blanc ! Face de craie ! Pédé ! » sont remplacées par les racés pavillonnaires « Con de passage ! Suce-taon ! Pétomane ! »

C’est tout de même grandement différent, … honneur aux diplomés.

Comme on pouvait le pressentir, pour les deux populations étudiées, la notion de compliment est inexistante.

kardo dit: à

ce matin sur en permanence « à l’octave de sa passion »
je découvre qu’un site est fermé , inaccessible il apparaissait dans l’article le nom de Mannoni ( auteur alain Gillis ), maud et non Octave, et c’atait à propos de psy de l’autisme et le packing
autrement du discours psy et de l’hystérie !
autres mots du billet !
comme je ne vuex pas laisser cette histoire de « nomres en rade absolument jepense au traducteur
Olivier Mannoni et que j’ai lu « . Les 35 mots anglais deviendraient-ils 46 mots français? Pas forcément. Rachel Panckhurst, une enseignante-chercheuse en sciences du langage à l’université Paul Valéry à Montpellier a montré que les messages n’étaient jamais entièrement rédigés en écriture SMS,
Mannoni est un traducteur d’allemand , celui de Sloterdijk
j’ai lu ces chiffres dans un article qui en regorge
http://www.slate.fr/culture/73267/sms-proust
c’est un article sur le « hasard d’une certaine façon
«À l’instant où je mis en bouche la madeleine, je fus pris d’une étrange sensation» fait 67 signes… Une coïncidence? »

kardo dit: à

je ne veux pas laisser cette histoire de nombres
le beau calcul , sinon parfait !Les clients dits actifs envoient environ 240 SMS chaque mois; prenons une activité SMS totalement arbitraire de 600 mois —50 ans de vie— pour les besoins de la démonstration. Soit 240x66x600= 9,5 millions de signes. Et c’est exactement la longueur des sept tomes d’«A la recherche du temps perdu» de Marcel Proust.

kardo dit: à

au fait, je ne sais pas l’allemand ( mais l’Allemagne est mon lieu de naissance, par hasard !)

kardo dit: à

au fit , ma nationlité est française, de naissance

kardo dit: à

autre article inaccessile que j’avais lu
Autisme : le packing, une pratique inhumaine ?

kardo dit: à

inaccessible 12 lettres

Insultes et Compliments...... dit: à

Vous êtes né en Allemagne par hasard et de nationalité française, de naissance ?

…Tous mes compliments !

kardo dit: à

les 3 premiers mots , après la bienvenue d’Olivier Mannoni, sur son site  » Le hasard, la nécessité, la curiosité.. »
on découvre vite que les compliments peuvent masquer des injures par curiosité déplacée !
bonne journée

DHH dit: à

Chaloux dit: 2 juin 2013 à 20 h 23 min
« A chaque fois que j’ouvre la RDL, je tombe sur la photographie de Madeleine, l’épouse de Léo Ferré, que je trouve fabuleusement belle. »

je me demande si ce n’est pas moi qui ai declenché cette salve publicitaire en racontant sur le fil precedent, et hors de propos , les circonstances d’une rencontre tres ancienne avec l’auteur de ce livre ,dont je ne me souviens pas qu’il soit apparu dans l’espace marginal de la RDL avant cela

kardo dit: à

ça vous apprendra :
Illustre Saint
depui que vous avez fai un livre sur mon patron saint Antoine l’orgueil l’a perdu il est devenu insupportable il est pis qu’un cochon, – sof le respec que je me dois – II ne pense pu qu’aux fame et a un tas de vilaine chose – II me fait des propoposition obcène qu’il en es dégoutan, bref je ne peu pu resté avec lui, et je viens vous demandé si vous voulé bien de moi. je feré ce que vous voudré, même des cochonerie. je suis votre humble serviteur
Le cochon de St Antoine
évêque

de nota dit: à

Schubert,moment musical OP.90,N°3 EN f MINOR
Interprété par:

1. Moriz Rosenthal (00:00)
2. Leopold Godowsky (02:07)
3. Alfred Cortot (04:07)
4. Artur Schnabel (05:58)
5. Elly Ney (07:55)
6. Wilhelm Backhaus (09:55)
7. Edwin Fischer (11:30)
8. Walter Gieseking (13:12)
9. Wilhelm Kempff (15:02)
10. Walter Rehberg (17:01)
11. Harold Samuel (19:16)
12. Ethel Leginska (21:12)
13. Alexander Brailowsky (22:49)
14. Yves Nat (24:38)
15. Claudio Arrau (26:20)

http://www.youtube.com/watch?v=c8FcyhjjvOY

C’est comme lire plusieurs traductions d’un même texte,et que de différences!

Bonne journée!

renato dit: à

hamlet dit: 2 juin 2013 à 23 h 56 min

Il valait peut-être mieux ne pas perdre tant d’années… je doute que Leroy Anderson aurait apprécié un mauvais usage du temps…

kardo dit: à

Le savoir de la musicothérapie, n’est-il pas d’abord le Rythme dans tous ses aspects, et dans son intimité avec le Temps ? Le rythme temporel en est la base, l’instrument de travail, la voie thérapeutique ravivant le mouvement et la parole mélodiée.
http://www.rhuthmos.eu/spip.php?article383

Clarisse dit: à

Est-il vrai que Chaloux ne serait que la créature de John Brown ? Dans ce cas, je m’expliquerais le parfum nauséabond de ses posts.

Ô vieillesse! dit: à

Pôv’jonocono brownasso!

John Brown dit: à

 » Est-il vrai que Chaloux ne serait que la créature de John Brown ? Dans ce cas, je m’expliquerais le parfum nauséabond de ses posts. » (rédigé par Clarisse)

C’est exact. Chaloux est mon pinocchio. Il est né d’un de mes pets. De là, en effet, l’odeur.

kardo dit: à

L’humour le plus subtil et le plus savoureux est sans doute celui qui fait appel à la culture de l’auditeur, qui singe un genre, un style, un tic. Certaines parodies (E1) sont assez désopilantes. Mais cela peut aussi se manifester sous forme d’un discret clin d’oeil (E3), une petite citation (E2) au moment opportun peut être terriblement efficace – par exemple la citation inévitable de Tosca dans le Concerto pour clarinette d’Anders Hillborg.
http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2008/12/18/1090-l-humour-en-musique-i-nomenclature-et-premiers-exemples

John Brown dit: à

 » Certaines parodies (E1) sont assez désopilantes.  » (rédigé par kardo)

pastiches, plutôt ?

JB dit: à

Émilie Thérouin est élue présidente du FFSU
Émilie Thérouin, adjointe au maire d’Amiens © Louis Nespoulous L’adjointe au maire d’Amiens chargée de la sécurité, Émilie Thérouin, est élue présidente du FFSU (Forum français pour la sécurité urbaine), lors de l’assemblée générale de l’association, jeudi 30 mai 2013 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). L’élue (ex-Europe écologie-Les Verts) succède à Charles Gautier, maire socialiste de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) et président du FFSU depuis 2007. Née en 1981, Émilie Thérouin obtient un master en droit (mention science politique) en 2005. Elle commence sa carrière la même année en tant qu’attachée parlementaire du député Yves Cochet (Verts, Paris). De 2006 à 2010, elle est chargée de mission auprès des élus du pôle « finances, planification, Europe et coopération décentralisée » du conseil régional de Picardie. Elle étudie ensuite au Celsa jusqu’en 2012, date à laquelle elle démarre une activité de consultante en communication.
Émilie Thérouin est adjointe au maire socialiste d’Amiens depuis 2008. Elle a quitté Europe écologie-Les Verts en décembre 2012.

Stent dit: à

Tôt, ce matin, on a frisé la crise Kardioaque!

J’espère avoir été clair…

kardo dit: à

pastiches, plutôt ?John Brown dit: 3 juin 2013 à 10 h 33 min
le lien vous a été communiqué pour la transposition en clé de sol
http://cldesol.blogspot.fr/

kardo dit: à

Une des autres légendes américaines est le trompettiste Adolph « Bud » Herseth, qui fut trompette solo de l’Orchestre Symphonique de Chicago pendant 52 ans.
« Et la légende dit que Herseth ne fit jamais un « pain ». Juste une fois, pendant le mandat de Daniel Barenboim, son dernier directeur musical. Lorsque Barenboim le regarda, surpris de cette mini-défaillance, Herseth répliqua, pince-sans-rire: « Excuse me, it’s my first job. » C’était vrai: entré à vingt-sept ans à l’Orchestre de Chicago, il était encore, cinquante ans après, dans son premier emploi! Barenboim disait de lui qu’il était la « conscience artistique de l’orchestre ». De fait, cet homme intègren’acceptait pas n’importe quoi
.http://cldesol.blogspot.fr/

Phil dit: à

Suarès est aussi peu lu aujourd’hui que Valéry, bien moins que Gide qui voyait la postérité de son oeuvre écrasée par celle du second et trouvait la fréquentation du premier « étouffante ». La bonne littérature est une question de respiration, point que les pulmonaires savent apprécier.

kardo dit: à

allez, un peu d’Allemagne quand même
« 1940, à Görlitz
Après trois semaines dans ce camp de transit, Messiaen, Pasquier et Akoka sont envoyés dans un camp allemand de prisonniers de guerre en Silésie, au Stalag VIIIa à Görlitz-Moys.
Ils sont bientôt rejoints par un nouveau prisonnier: le violoniste Jean le Boulaire. Ce dernier est placé dans la même baraque et le même le lit superposé que le clarinettiste Akoka.

u. dit: à

Et la légende dit que Herseth ne fit jamais un « pain »

S’envoyer des pains.

Passant qui t’aventures dans cette république, sache qu’il y règne beaucoup d’amour.
On s’y adresse des pets comme ailleurs des bouquets, des billets, des friandises.

u. dit: à

« Ce dernier est placé dans la même baraque et le même le lit superposé que le clarinettiste Akoka. »

Ils ont fait un boeuf?

u. dit: à

« La bonne littérature est une question de respiration, »

Phil est peut-être en train de suggérer que certains, ici, lui pompent l’air, mais je n’en suis pas certain.

u. dit: à

« Émilie Thérouin est élue présidente du FFSU »

Euh, je ne sais pas trop ce que vous venez faire ici, Emilie, mais soyez la bienvenue.
La question s’est posée aussi pour d’autre que vous et, ma foi, a été résolue dans une atmosphère bon enfant.

(Que veut dire « atmosphère bon enfant » en langage policier?
« On en a quinze envoyés aux Urgences, patron, mais on ne signale aucun homicide »).

u. dit: à

« erik satie vous rappelle »

Tant que ce n’est pas la patrie, on peut déconner tranquilles.

u. dit: à

« le trompettiste Adolph « Bud » Herseth »

Ça c’est sûr que Herseth, après la guerre, a dit à ses potes: « Call me Bud ».

xlew.m dit: à

André Suarès ne fut pas le seul à s’attirer certaines foudres de la part des boursicoteurs en politique d’apaisement, en 1933. Un journaliste américain du nom de Cornelius « Neil » Vanderbilt the IVth (en fait l’arrière petit-fils du magnat des chemins de fer qui, pour protester contre le « train » de vie de sa famille, avait décidé de rejoindre celle de ceux qu’il prenait, dans son immense naïveté rectiligne comme la ligne de l’Express Paris-Deauville, pour être le creuset des pourfendeurs des faux consensus, des amoureux de la liberté, n’ayant pas peur d’exprimer les faits certains de la réalité la plus crue) partit en Allemagne tourner un film sur l’irrésistible ascension du petit caporal landser autrichien, une ascension fulgurante qui l’avait alarmé. Dans son reportage il figurait le portrait d’un Hitler très proche à son sens, de gens comme Huey Long, Al Capone, et comme un aboyeur de foire (son film s’appelle d’ailleurs « Hitler’s reign of terror »). Il devait sortir en avril `34 mais la censure américaine en décida autrement et le documentaire finit aux oubliettes. Jusqu’à ce qu’un chercheur de l’université de Brandeis ne le retrouve caché dans les caisses d’une boutique obscure d’archives délaissées, en Belgique…Les flonflons pseudo-wagnériens de la partition nazie couvraient déjà toutes les oreilles, même les plus fines, de leur bruit de fond sans doute.

John Brown dit: à

« La bonne littérature est une question de respiration, » (rédigé par Phil)

Aucun doute là-dessus. C’est ce que je me disais (ou à peu près)en lisant « Le Hameau », de Faulkner, dans la traduction de « la Pléiade » reprise en « Quarto ». J’avais l’impression que le grand Will peinait assez souvent à trouver son exacte respiration. Le problème, évidemment, est que je le lis dans la traduction parue chez Gallimard en 1959, traduction revue et corrigée depuis par deux excellents faulknériens, dont Michel Gresset. Dans les notes, tous deux s’accordent à juger dépassée la traduction qu’ils ont été chargés de relouquer ; peut-être aurait-il été préférable d’en écrire une complètement nouvelle, plutôt que rapetasser l’ancienne. Car, du coup, la respiration du texte original devient parfois si faible qu’on ne l’entend plus. Il est vrai que tenter de traduire un Faulkner tel que celui-là, ça doit être un de ces casse-têtes que je te dis pas.

John Brown dit: à

 » Le Voyage du Condottière, qui est l’une des choses les plus subtiles, et les plus exemptes de lieux communs (un exploit avec un sujet qui en ruisselle !) qu’un Français ait jamais écrites sur l’Italie  »

Allez, chiche : histoire de faire mentir Assouline, on part tous à la chasse aux lieux communs dans « le Voyage du condottiere ».

John Brown dit: à

Allez, chiche : histoire de faire mentir Assouline, on part tous à la chasse aux lieux communs dans « le Voyage du condottiere ». (rédigé par mézigue)

Est-ce qu’un écrivain, si grand qu’on le puisse imaginer, peut totalement éviter les lieux communs ? On pourrait répondre catégoriquement que non, puisque le langage est fait de lieux communs (sinon, pas de langage). Mais même sans cela, je pense que non, pour diverses raisons qu’il conviendrait que j’élucidasse.

Jacques Barozzi dit: à

La bonne littérature est une question de respiration

Gide et Valéry fumaient pourtant des gauloises sans filtres, Phil !

u. dit: à

« Pour diverses raisons qu’il conviendrait que j’élucidasse. » (John Brown)

Bon début, pour un discours rimé à l’ancienne.

Pour la rime, on peut penser à Leonidas ou Menelas, ça dépend si on parle de courage ou d’amour.

renato dit: à

Un gars sortait toujours de la boulangerie avec sa baguette sous le bras, toutefois, pour ne pas faire lieu commun, il gardait son béret dans la poche arrière du pantalon…

Enfin, je ne sais pas ce que Suarès vaut comme écrivain, une halte est prévue afin de me faire une idée ; cependant, si c’est le gars de la photo, il faudrait avouer qu’il est l’exemple même du lieu commun, et dans le détail…

John Brown dit: à

« Pour diverses raisons qu’il conviendrait que j’élucidasse. » (John Brown)

Bon début, pour un discours rimé à l’ancienne. (rédigé par u.)

Non. Cela ne vaut rien. Il fusse tété bon que j’écrevisse :  » Pour diverses raison qu’il eusse tâté con venu que j’élucidasse ».

( « con venu » : le premier venu, évidemment)

Au fait, ça rime avec « bombasse », nouvelle venue dans le dico.

u. dit: à

« Gide et Valéry fumaient pourtant des gauloises sans filtres, Phil ! »

Qu’est-ce qu’une Gauloise sans fil?
Une guerrière réduite à utiliser son fuseau nu pour faire honte aux Romains.

Phil dit: à

oui Baroz, Gide également comme vous savez. A cette époque les gays n’étaient pas adeptes du bio. Gide trouvait néanmoins que la constellation de Valéry lui était irrespirable.
Le voyage du Condottiere en trois volumes est plus agréable à lire en édition de l’époque. Suarès a publié à la nrf des réflexions de guerre en 1917, dans un format allongé et maigre qui ne rentre dans aucune bibliothèque. Un peu comme son portrait.

u. dit: à

« Un gars sortait toujours de la boulangerie avec sa baguette sous le bras, »

J’ai ma photo dans cette attitude au Japon, renato, et c’est une pensée réconfortante.

Un jour quand j’étais étudiant, je venais d’acheter une baguette en même temps que Le Monde (ce qui, je le reconnais, constitue un lieu commun considérable). Je m’avise qu’en terrasse, devant les Invalides, était assis un groupe de touristes japonais qui avaient l’air tristounets (le serveur moustachu était d’une impolitesse atroce, autre cliché, hélas).

Je n’avais pas de béret, mais je suis passé longuement devant eux, avec mon pain sous le bras et l’air inspiré d’un jeune intello.
Bruit d’appareil photo.
Ils souriaient, ils se parlaient.

C’est ce qui s’appelle faire plaisir à son prochain pour pas un rond.

John Brown dit: à

Assis à l’entrée du pyramidion de Pei, je tends mon béret basque flasque aux touristes japs à qui ma bombasse fait les pôches tandis qu’ils tombent en exctasy devant la Vénuche de Miloche.

John Brown dit: à

Dans « Voici l’homme » , une rareté (???) de Suarès, je lis au hasard :

 » Quand ils se croient sans maître, ils en ont un qui leur est encore inconnu. Ils lèchent le sel de la puissance, par friandise, dans la main tendue : mais par qui, peu importe : ils ne voient que le sel blanc dans la paume de l’ombre ; ils ne voient pas le grand corps couché derrière la haie, le couteau dans l’autre main « .

Ah, c’est pas mal, c’est pas mal. Sus à Suarès !

renato dit: à

« C’est ce qui s’appelle faire plaisir à son prochain pour pas un rond. »

Tout comme moi car, lorsque je reçois des ‘étrangers’, je leur prépare des spaghetti, et cela les rassure : je suis bien un Italien !

Et toujours ‘spaghetti-sauce-tomate’, une fois je leur ai servi un « olio, aglio, peperoncino » et ils on cru que je c’était une blague…

John Brown dit: à

Du même Suarès, toujours extrait de « Voici l’homme » :

 » On ne peut prendre le moindre plaisir à écouter un quatuor de Beethoven dans une salle publique, au milieu d’une foule, parmi tant d’être impurs, vains et plats : on ne l’entend même pas. On ne perçoit que ce que ces pauvres gens écoutent « .

C’est sans doute ce que se disait aussi le voisin de Suarès dans la salle en question : « êtres impurs, vains et plats », il y va fort le Suarès, on dirait une assemblée de cafards. Et lui, il s’était regardé ?
Sus à Suarès !

John Brown dit: à

« tout en chérissant l’Allemagne de son cœur sans jamais lui compter son affection. »

Histoire de modérer l’enthousiasme assoulinien, citons ces lignes de « Voici l’homme » :

 » Le fond du Prussien, c’est la haine : l’envie du soleil roidie dans la morgue de la morale et de l’armure. Affamé de froment, il se vante de son pain noir plein de paille, et de sa morne plaine, lépreuse à la peau de sable sous les vents qui l’écorchent, et qui n’a d’yeux que les louches étangs.
De Dieu même il se fait un pistolet d’arçon qu’il tire, par devoir dans le dos des fils de la lumière; et ce reître hargneux est toujours prêt à lancer la rosse, dressée pour mordre, qu’il appelle sa culture, sur son bel ennemi s’il fait un faux pas.  »

C’est fou la sympathie qu’on sent dans ce portrait.

Clopine Trouillefou dit: à

Notre hôte nous indique que Pierre Cassard « habille Onfray pour l’hiver et toutes les autres saisons », et bien, je ne suis pas d’accord : moi je le trouve mesuré et surtout prenant quelques risques en décernant, au début de son article, quelques bons points à ce professeur « hors éducation nationale » de « philosophie pour ménagères »(ce qui est le contraire d’une critique dans ma bouche), . Il est tant haï !!! Cette haine suscite l’excès dans la critique : Dexter, chez Cassard, habille effectivement Onfray pour les quatre saisons, mais le manteau est mal boutonné, on n’y croit pas une seconde, à cause de la hargne…Cassard, lui, se contente sagement de restreindre votre critique au domaine musical, voilà qui le rend fort sympathique, et plutôt crédible…

Parce que oui, Onfray est un ogre, oui, il ne sait pas se remettre en cause, non, il ne sait pas lire la musique et oui, il devrait être humble dans ce domaine-là comme dans tant d’autres. Mais justement : la clé du bonhomme vient de ce combat contre l’humilité, et en ce sens, il est bien plus dostoïevskien que nieztschéen. Humilié et offensé, comment voulez-vous que l’intérêt qu’il suscite ne se transforme pas aussitôt en manichéisme ? Pour être humble moi-même, et pour avoir eu un accès à la musique par voie secondaire, non comme une ogresse mais comme une éponge, je discerne parfaitement, dans le portrait qu’Onfray trace en filigrane de lui-même, le sursaut d’orgueil, la détestation de ce qui le fascine le plus – et le fait vivre, cette culture « bourgeoise » qu’on lui oppose et qui lui donne envie, à lui qui l’a embrassée, de la détruire du même mouvement des lèvres… Monsieur Cassart se demande quand Michel Onfray cessera-t-il de n’écouter que l’encens des approbations, et de sombrer dans le ridicule du donneur de leçons ? Je ne vois guère que l’amour d’autrui pour contrer cela chez lui, c’est ce que je lui souhaite, mais quand on lit un Dexter à son sujet,on comprend le malaisé de la tâche. Il faudrait être Gandhi, et Onfray se veut hédoniste… Aïe aïe aïe !!!

bouguereau dit: à

clopine multiplexe ses réponses comme un miniss..

Insultes et Compliments...... dit: à

Compliments à Onfray : pour sa détestation de la culture bourgeoise …
Insultes au même : pour son jeu de jambes « révolutionnaire des mémères casées »

bouguereau dit: à

C’est fou la sympathie qu’on sent dans ce portrait

ben comme toi avec chaloux..un amour a la japonaise..c’est à çui qui mangera des sushi sur le ventre de l’autre les mains lié derrière le dos

bouguereau dit: à

Sus à Suarès

Paulhan. Vieux relent

bouguereau dit: à

dans un format allongé et maigre qui ne rentre dans aucune bibliothèque. Un peu comme son portrait

pour sûr qu’il a une gueule interressante; on dirait un acteur de théatre nô gascon..c’est fort en gout

u. dit: à

« Il est tant haï !!! Cette haine suscite l’excès dans la critique » (Clopine)

Mais non, tout de suite les grands mots!

Ein gross Filou, c’est tout.

bouguereau dit: à

Gide et Valéry fumaient pourtant des gauloises sans filtres, Phil !

musique, se jouer soimême
‘le fumeur est un incompris joueur de flûte
secret instrumentiss ou sincère artisan,
au concert de tout temps son art détruisant
ironique enchanteur du ballet des volutes’

kardo dit: à

clopine , sans doute n’vons-nous pas assez de recul pour apprécier la force du conflit des facultés et les realtions ancillares , parce que plus encore que le nom de Freud qu’Onfray espèrait avoir blessé, c’est celui de Lacan dans l’université- laquelle ne lui a pas ouvert grand ses portes pour ses leçons (il s’est comparé à Spinoza , lsez G.Haddadaujourd’hui) qui donne à ces noms de père, papa , leur pouvoir magique de Sarastro contre la reine de la nuit .Voyez la récente censure sur l’autisme – et pourquoi le nom y étaitcelui de Maud et non d’Octave qui avait pris la plume pour écrire dans le monde à la mort de Lacan qui était la figure tutélaire paternelle de Bonneuil quand derrière l’histoire de l’autisme, en France, il y a les conflits de toute l’histoire de la psy -ou psa , comme vous voulez -depuis Frenczi , et Tausk versus Freud , et entre eux des femmes !!!

stent dit: à

« Je n’avais pas de béret, mais je suis passé longuement devant eux, avec mon pain sous le bras et l’air inspiré d’un jeune intello. »

Mais c’est aussi ce que vous faites ici sur ce blog, u…

kardo dit: à

depuis Ferenczi

des journées entières dans les arbres dit: à

Suarès, c’est le nom d’un guide touristique ?

Je demande ça, car si d’aventure vous allez à Ravenne,gare au syndrôme de Stendhal.

L’extrait qui suit ( Le voyage du Condottière) est au moins aussi allumé que le récit de Lamartine, tombé « malade de l’âme » au pied du Vésuve.

« Rues désertes, pavées de cailloux qui s’étoilent de flaques noires. L’herbe pousse entre les dalles. Les murs ont la lèpre verte. Aux carrefours, des cercueils en guise de bornes, et des sarcophages. Ravenne est vide. Des murailles sans fin, des couvents sans moines, des palais sans joie qui sont, peut-être, des prisons. Beaucoup d’arcs aveuglés dans les ruelles tortueuses; et ces portiques ont l’air infirme. Hauts et ronds, les clochers veillent au flanc des églises, en cierges funèbres. Sous le poids de leur plein cintre, les édifices entrent dans la terre cancéreuse jusqu’aux genoux. Les vieilles tours branlent, comme les bras d’un prêtre centenaire au lever-Dieu, sous la ruée de l’averse oblique. Un désert règne entre les quartiers habités et les remparts. Telle la mort glace d’abord les extrémités, la vie s’est retirée peu à peu vers le centre ; mais le coeur aussi tremble à demi gâté. La taciturne est ensablée. Je me rappelle la Darse étroite et longue, et sept barques moroses sur l’eau pourrie. Au loin, une barre sur le ciel, comme de la fumée noire. On se promène dans Ravenne, avec une sorte d’ombre, l’idée qu’on marche sur une autre Ravenne engloutie »

Suarès était un « visionnaire ».
Le marc de café devait être glauque, mais vraiment glauque.
Il avait des visions, quoi.
Je pense bien !

u. dit: à

« Mais c’est aussi ce que vous faites ici sur ce blog, u… »

Hihihi…

kardo dit: à

et pour être jsute avec la saga fruedienne il faudrait ajouter le nom de Spielrein !

kardo dit: à

juste !
ah oui Bonnefoy commence « l’improbable » par les tombeaux de Ravenne

renato dit: à

« On se promène dans Ravenne, avec une sorte d’ombre, l’idée qu’on marche sur une autre Ravenne engloutie. »

Nous sommes sûrs que ce voyageur n’était pas un vieux vénérien ?

kardo dit: à

et la question des femmes dans la psychanlyse n’est pas mince de quoi la mettre en perpective ave les femmes dans la philosophie et dans la littérature avant de croire que les dettes sont apurées
Car être homme ou femme dans le transfert est une expérience quotidienne pour tout psychanalyste, tenu de constater que sa bisexualité psychique tisse avec son identité de genre des liens d’une grande complexité.
Les femmes dans l’histoire de la psychanalyse
Sophie de Mijolla-Mellor, Collectif

des journées entières dans les arbres dit: à

Kardo, j’en suis  » Bouche bée » ( du même)

kardo dit: à

sur cette question l’un des livres de référence est
Wladimir Granoff
La Pensée et le féminin
ainsi présenté
« À la suite de son travail sur le complexe paternel, Filiations, l’auteur porte son questionnement du côté du féminin, »

OneNote dit: à

Moi je suis un sensuel, il faut que la musique me fasse un effet physique, que j’ai la chair de poule ou les cheveux qui se dressent sur la tête en l’écoutant, ou alors je m’ennuie. Le petit pissat musical qu’on appelle musique contemporaine, et qui ressemble à la bande-son d’un mauvais film à suspense, me laisse froid comme le marbre.

Je me sens bien ignorant à côté du savoir d’un Johann Braun ou d’un Renato. On sent qu’ils sont nés et qu’ils ont évolué dans un milieu privilégié, avec des parents soucieux de leur donner une bonne éducation. Pas comme ce con d’Onfray.

zeno dit: à

« Nous sommes sûrs que ce voyageur n’était pas un vieux vénérien ? »

-L’art est fini depuis que les artistes n’ont plus de maladies vénériennes.(Ceronetti)

u. dit: à

Concernant Michel Onfray, c’est un bon exercice que de sortir du franco-français et de regarder la réception faite à ses traductions en allemand ou anglais.
On s’étonne de la publication d’aussi prétentieuses platitudes.
Sur le Traité d’Athéologie » (particulièrement misérable, il est vrai, on pourrait être plus charitable dans le choix du livre):

« schlechte und ressentimenthafte » Buch… « Mangel an gedanklicher Substanz » (mauvais livre plein de ressentiment, manque de substance intellectuelle) (Neue Zürcher Zeitung),

« geschwätzig und selbstgefällig » (bavard et complaisant) (Die Welt),

« den beliebigen Aufbau und die grobe Argumentführung… die zahllosen Lese-, Auslegungs- und Sachfehler »… (construction arbitraire et argumentation sommaire, erreurs innombrables dans la lecture, l’interprétation et les faits) (Frankfurter Allgemeine Zeitung).

Allons, il doit bien y avoir quand même des « hédonistes » outre-Rhin…

John Brown dit: à

Les Hongrois vus par Suarès (extrait de « Voici l’homme »):

 » Les Hongrois sont une nation de vilains, la plus impudente de l’Europe. Des Allemands sans musique et sans foi, en un mot des Mongols, rués d’hier en terre humaine. S’ils valent les Turcs ou non, on ne sait : ils ne sont pas moins Tartares, mais ils sont plus hypocrites.
Ils ont l’outrecuidance des pires nomades, qui la lance au poing se croient si grands d’avoir le pied sur l’étrier de la violence. Ils ont une fiction de la liberté qui tient à trois lignes d’une charte et ne les a pas empêchés d’être toujours esclaves. Depuis qu’ils ont bâti une ville d’Amérique sur les bords du Danube, leur vanité a douze étages. Ils se vantent d’être le premier peuple de l’Europe . […] »

Français et Allemands :

 » […] il n’y a pas qu’un beau fleuve entre la France et les Allemands : mais l’abîme qui sépare un peuple d’une espèce. »

Oh! que cela est bien dit !

Aux Yankees, maintenant :

 » La vanité a trouvé son continent, et la mécanique son peuple d’automates. L’impudence démesurée passe pour de l’orgueil ; le rouage passe pour un homme et la poupée sans coeur pour une femme. Toutes les pièces de la machine, par millions, sont semblables. La pensée américaine est aussi vaine, aussi bruyante, aussi agitée qu’une mouche. L’or même y est sans couleur; et dans cet océan de la vulgarité, un esprit de diamant gréé d’amour serait vulgaire. C’est ici la nation où il faut troquer un homme contre son poids en papier monnaie pour savoir ce qu’il pèse ; et il ne pèse que ce qu’il vaut. Ruche, si l’on veut ; les abeilles sont aussi des mouches ; le miel, une fiente.
Je les ai vus à Paris, à Florence, en Bretagne, dans les saints lieux du monde. On les entend braire en troupeaux au Parthénon. […] »

J’en passe, et d’aussi gratinées. Italiens, Russes, anglais etc, reçoivent aussi leur paquet.

Ah, j’oubliais : les Français :

 » Français : peuple de maîtres . »

Alleluia. C’est d’ailleurs ce qu’on disait à l’époque, du côté d’Alger, de Dakar ou de Saïgon.

On voit que, question éructations xénophobes, le Suarès ne craint personne, et que son discours ressemble étrangement aux développements antisémites de « Mein kampf ». Ah! cette manie mortifère d’enfermer les groupes humains dans des essences, on la retrouve décidément partout. Le plus drôle, c’est que Suarès laisse Albin Michel rééditer en 1948 ces pages écrites au début du siècle.  » Je ne relis jamais une de mes oeuvres » , prévient-il dans la préface. Cette fois-là, il aurait été bien inspiré de faire une entorse à sa règle.

Au fond, l’un des avantages du côté « cabinet des antiques » de la RdL, c’est de nous permettre de redécouvrir, à condition de ne pas nous contenter des émerveillements assouliniens, les dessous cocotteux de la littérature frantsouèze de grand-papa. Guérissons-nous, en art comme en tout, de la manie de l’extase.

renato dit: à

Ceronetti peut tout juste se fermer dans sa chambre d’hôtel à Orta et manger son pain et figues en se faisant l’illusion que le théâtre des marionnettes rachètera sa vie. Par contre sa traduction du Livre de Job est bonne.

Cela dit, je n’ai pas écrit « un vénérien » mais « un vieux vénérien », or Suarès était âgé de 25 ans lors de son voyage en Italie… et l’impression qu’il donne est celle qu’elle est : un vieux vénérien.

John Brown dit: à

 » ben comme toi avec chaloux..un amour a la japonaise.  » (rédigé par Bouguereau)

Mais j’adore Chaloux. On joue à se rebondir dessus, façon gremlins. C’est ma petite crotte chérie.

u. dit: à

Ouais…

Vous n’allez pas me dire, John Brown, que vous n’avez pas lu ça avec un certain plaisir.

Aujourd’hui on n’écrit plus qu’avec le nihil obstat de Najat ou Clémentine.
On s’ennuie un peu.

C’est intéressant la petite part de vérité qui s’inscrit toujours dans les stéréotypes les plus extravagants.

romance dit: à

« Guérissons-nous, en art comme en tout, de la manie de l’extase. »

Et celle de l’orgasme, alors?

u. dit: à

« » Les Hongrois sont une nation de vilains, la plus impudente de l’Europe. Des Allemands sans musique et sans foi, en un mot des Mongols, rués d’hier en terre humaine. … Depuis qu’ils ont bâti une ville d’Amérique sur les bords du Danube, leur vanité a douze étages. »

C’est poilant.
Le Hongrois qui s’offenserait de cela serait le dernier des imbéciles.

Je sens que je vais me ruer sur ce Suarès (connais pas)!

OneNote dit: à

Aujourd’hui on n’écrit plus qu’avec le nihil obstat de Najat ou Clémentine

Je ne saurais trop vous conseiller, u, le dernier Peter Handke, Souterrain-Blues, monologue sidérant d’un vieil homme dans le métro. Tout ce que le monde contemporain peut inspirer d’horreur et de dégoût s’y trouve. Un de ces livres qui vous donnent l’impression qu’il devait être écrit un jour. D’ores et déjà un classique, je vous le dis.

kardo dit: à

C’est poilant.
ce n’est surement pas le mot qui convient le mieux, même si ça vous fait marrer .
par contre le talent n’y manque pas !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…une ouverture dans notre  » de la horde à l’Etat « , 1983,…
…( la conjuration imbécile ),…à suivre,…
…au pas de l’oie,…et ses oeufs d’€uro’s,…à la coq,…etc,…

Les temps changent...... dit: à

Français et Allemands :
« […] il n’y a pas qu’un beau fleuve entre la France et les Allemands : mais l’abîme qui sépare un peuple d’une espèce. »

Excentricité littéraire ! ça passe.

Français et Barbaresques :
« […] il n’y a pas qu’une mer commune entre la France et les Barbaresques : mais l’abîme qui sépare un peuple d’une espèce. »

Vérité raciste ! ça ne passe pas.

xlew.m dit: à

Non, André Suarès dont l’oeuvre peut être le champ fertile d’une grande méditation, voit peut-être, par ce billet et bien d’autres choses, les prémisses d’une renaissance. Il suffit de regarder où en sont les idées et les livres d’un Lanza del Vasto pour non pas s’en convaincre mais laisser la contemplation d’une telle perspective délicatement s’imprégner. Un autre marseillais, en la personne du citoyen Antonin Artaud, est aussi oublié que le vieux barde bardo-thödolisé du Languedoc des années septante (et c’est un languedocien de coeur qui parle), il était temps qu’un maître styliste massaliote relevât enfin le gant du noble combat mené pour les beaux yeux de la littérature.
Pour ce qui concerne son apparence, tant raillée par les fashion victims du bon goût littéral du présent blog, il paraîtrait pourtant, au regard de qui consentirait à la plus banale impartialité, grandement avant-garde sans être bêtement « in » aujourd’hui, en juin 2013 ; il a plus que quelque chose d’Edward Sharpe, le frontman des Magnetic Zeros. Et chez Suarès, le magnétisme représente tout.

John Brown dit: à

Ouais…

Vous n’allez pas me dire, John Brown, que vous n’avez pas lu ça avec un certain plaisir.

Aujourd’hui on n’écrit plus qu’avec le nihil obstat de Najat ou Clémentine.
On s’ennuie un peu.

C’est intéressant la petite part de vérité qui s’inscrit toujours dans les stéréotypes les plus extravagants. » (rédigé par u.)

Ouais…

C’est le genre de texte que, vers 1900, on pouvait lire avec un plaisir peut-être un peu coupable mais plaisir tout de même, mais aujourd’hui, n’est-ce pas, certains événements ont eu lieu et nous le gâchent, ce plaisir, même celui d’y trouver la petite part de vérité (les Yankees au Parthénon, etc..).
Dans sa préface, Suarès (qui est mort cette même année 1948) écrit :

 » « Voici l’homme » est une oeuvre qui doit offenser tout le monde, et la plupart des lecteurs très gravement. Etant sans préjugés, elle est dangereusement libre : les opinions sont extrêmes, les traits cruels, beaucoup sont d’une dureté mortelle : tout est Marsyas pour cet Apollon : même justes, les jugements de l’archer sont atroces.  »

Ouais ouais… C’est plutôt dans ce livre-là qu’il faudrait aller à la pêche aux lieux communs dont Assouline prétend « le Voyage du condottiere » exempt. Est-elle si libre que cela, cette oeuvre qui ne nous paraît pas si exempte que cela de préjugés ? Et puis, que dire de la justesse des jugements de l’archer ? Le « même justes » du vieux Suarès absolvant ses emportements de jeunesse me fait sourire par sa désinvolture. On verra ça à l’inventaire. Ceci dit, ce bouquin de près de 500 pages d’opinions et sentences mêlées à des textes qui relèvent plutôt du poème en prose vaut le détour et ne mérite pas d’être réduit à ses pages les plus contestables.

John Brown dit: à

« Je ne saurais trop vous conseiller, u, le dernier Peter Handke, Souterrain-Blues, monologue sidérant d’un vieil homme dans le métro. Tout ce que le monde contemporain peut inspirer d’horreur et de dégoût s’y trouve. Un de ces livres qui vous donnent l’impression qu’il devait être écrit un jour. D’ores et déjà un classique, je vous le dis. » (rédigé par OneNote)

On va s’y ruer !

u. dit: à

« les prémisses d’une renaissance. Il suffit de regarder où en sont les idées et les livres d’un Lanza del Vasto »

N’oubliez pas la cape, alec!

OneNote dit: à

Les autres continents ont des singes, l’Europe a les Français, disait Schopenhauer.

Les plaisanteries racistes sont les plus drôles, c’est bien connu. Mais c’est comme pour tout : avec modération.

renato dit: à

Moi, c’est le titre qui me laisse perplexe : « Voici l’homme » !
Un « Ecce Homo » de la grande province européenne ?

Enfin, pour faire son Nietzche il ne suffit pas d’enfiler quelque lieu commun en le dessinant dans une jolie perspective imprécatoire car là aussi il y a une limite et il s’appelle Dante.

u. dit: à

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je serais prêt à vous tuer pour avoir le droit de le dire. »

(Pinceaux emmêlés quelque part)

renato dit: à

D’ailleurs c’est drôle, ‘Condottière’ (le mot) fascine les étrangers, surtout les Français… HR poserait un tas de questions à propos de cette fascination… Est-ce à cause du fossé que l’on emplit de fascines ?

renato dit: à

« Pinceaux emmêlés quelque part »

Peut-être bien que non…

kardo dit: à

Les autres continents ont des singes, l’Europe a les Français, disait Schopenhauer.
un peu fort mais pas mal !
ily a donc un intérêt à savoir remonter dans les breanches au lieu de scier trop vite celle dont on veut faire des livres!

stent dit: à

« Un homme de lettres raté peut toujours, comme juge au tribunal révolutionnaire, satisfait de pouvoir tuer les innocents dans un grand apparat de motifs futiles, connaître une grande réussite. »

kardo dit: à

les branches, rien à voir avec les branchies

La mauvaise langue dit: à

Vous savez pourquoi JB s’acharne avec cette hargne contre A. Suarès ? C’est parce qu’il s’insurge contre lui-même ! Car il est pour le moins amusant de voir ce type, JB, qui passe ici son temps à caricaturer tout et n’importe qui s’insurger contre son frère de l’étage au-dessus.

Sergio dit: à

Allons bon la sonate de Vinteuil finalement c’était Schoenberg…

bouguereau dit: à

un peu fort mais pas mal !

t’auras chaud l’hivers prochain crado

renato dit: à

Vous m’en dites tant, je m’était persuadé que Schoenberg avait un bon alibi.

bouguereau dit: à

C’est parce qu’il s’insurge contre lui-même !

excellente hygiène dracul, et la complaisance va comme la merde de poule a tes moustaches

kardo dit: à

toujours pas de montagne magique ? ben gardez- vous la ! je préfère la sainte Victoire

bouguereau dit: à

On voit que, question éructations xénophobes, le Suarès ne craint personne, et que son discours ressemble étrangement aux développements antisémites de « Mein kampf »

c’était un sport fin xix eme jean marron..avec un vernis anthropologue et anticlérical..la race bretonne est mamelue..l’auvergnat a une variété cossarde..nietzlsche en abuse à mort lui même..l’allemand est plus mâle que le juif, le français est femelle, l’italien tarlouze..je cite de mémoire presque certaine, l’est pas exempt de féroce connerie de son temps le fridriche, c’était ça le vernis « scientifique » de l’époque..céline en a fait une espèce de choucroute fraise tagada…et pourquoi pas

bouguereau dit: à

la sainte Victoire

..dito..c’est dla qu’son blaz viendre même non?

renato dit: à

Il suffit de gratter la surface et voilà réapparaitre les graines d’une plante vivace…

kardo dit: à

faut peut-être pas confondre les joliesses qui s’écrivent avec les in- croyances ordinaires d’estaminets .
C’est prouvé : on tousse plus pendant un concert de musique classique qu’ailleurs

u. dit: à

« Il suffit de gratter la surface et voilà réapparaitre les graines d’une plante vivace… » (renato)

Gratter avec les pattes de devant ou les pattes de derrière, y a une nuance bon dieu.
C’est pas pour le même usage.

u. dit: à

c’était ça le vernis « scientifique » de l’époque (bg)

Ça inclut Barozzi sur les asiatiques?

u. dit: à

et les princes arabes?

Sergio dit: à

bouguereau dit: 3 juin 2013 à 16 h 40 min
l’auvergnat a une variété cossarde

Ben oui c’est pour ça qu’on se marie entre cousins après ça fait trop loin…

Clopine Trouillefou dit: à

Bon sang, à la lecture du billet j’ai eu comme un frisson : croyez-vous qu’un jour on parlera de notre imprécateur à nous, je veux bien entendu parler de Michel Alba, comme notre hôte parle d’André Suarès ?

PS pour Bouguereau : mon pauvre ami, votre goût de l’ellipse mâtinée de « gros mots » vous rend, à mon sens, un peu plus obscur chaque jour. Etendez-vous donc d’avantage, s’il vous plaît, qu’on vous entende mieux… je n’y comprends plus rien !

renato dit: à

« C’est pas pour le même usage. »

On peut explorer en grattant avec es pattes de devant ; puis, éventuellement, cacher une misère avec les pattes de derrière…

Davantage d'avantages dit: à

« Etendez-vous donc d’avantage, s’il vous plaît »

Le pays de Bray, c’est plus loin que Caracas, est-ce plus loin que Pézenas ? On n’sait pas.

La métamorphose de clopine dit: à

Etendez-vous donc d’avantage, s’il vous plaît

« D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses »

kardo dit: à

chère clopine,
que cherchez vous un prophète pour savoir si vous avez vos chances avec Mauvaise langue-car voilà votre question et si vous devez essayer de le séduire en personne ?
Pour le coup, c’est votre avidité-hystérico-françoise à doubles guilemets- qui fait peine
bonsoir et tbonnes cuisines

kardo dit: à

à doubles guillemets

John Brown dit: à

..l’allemand est plus mâle que le juif, le français est femelle, l’italien tarlouze..je cite de mémoire presque certaine, l’est pas exempt de féroce connerie de son temps le fridriche, c’était ça le vernis « scientifique » de l’époque.. (rédigé par bouguereau)

Oui, c’est sans doute ça. Extraordinairement exotique, pour nous, que l’atmosphère intellectuelle de ce tournant du XIXe /XXe, que ce livre du jeune Suarès (il a tout de même presque atteint la quarantaine quand il le publie, en 1906) nous permet de mieux appréhender.

Clopine Trouillefou dit: à

Cher Kardo, pour le coup, c’est votre syntaxe approximative et vos fautes de frappe ou de « françois » qui font peine : bonne nuit.

John Brown dit: à

Pris au hasard dans « Voici l’homme » :

 » Être plat jusqu’au dévouement : le caractère des blattes démocratiques. Ils se laissent marcher sur le corps pour faire un pont à l’homme future. Et s’il doit être une fourmi, ou une autre espèce de cancrelat, qu’importe ? »

Pas mal vu, trente ans avant les procès de Moscou. La stupéfaction des vieux bolcheviks se retrouvant du jour au lendemain dans la peau d’ennemis du peuple. A vous dégoûter de faire la révolution.

John Brown dit: à

« faire un pont à l’homme future. »

à l’homme futur

L'agent de la vieille dit: à

vos fautes de frappe ou de « françois » qui font peine

Clo, tu n’es pas très charitable avec ce/-tte pauvre h-ère.A son âge, vu son état de décrépitude et même de déréliction, je lui trouve bien du mérite de préférer la compagnie rugueuse de bouguereau ou de jean marron, à celle des infirmiers de la Mapa (« les gens de la Mapa protègent vos mains », le slogan maison).

des journées entières dans les arbres dit: à

Je me demande, le doute, ah le doute, s’il n’est pas un grand comique, André Isaac Félix Suarès.
Figurez-vous qu’il a même échoué volontairement à l’agrégation d’histoire, alors qu’élève brillant, etc.

Et comment a-t-il fait ?
Simple : il a rendu un mémoire écrit « dans un style décadent », ou, lu par ailleurs  » style mallarméen » … je comprends le jury, mais oui, puisque je vous le dis. Dans l’attente de connaître éventuellement le contenu de ce mémoire.

renato dit: à

« … l’allemand est plus mâle que le juif, le français est femelle, l’italien tarlouze… »

On sait que la syphilis est « le mal français » pour le Napolitains et « le mal de Naples » pour les Français… la connerie n’a pas de limites…

John Brown dit: à

De la relativité des canons et des goûts en musique (extrait de « Voici l’homme ») :

SI contre FA, tous les anciens l’acceptent ; mais FA contre SI, c’est le diable sans rédemption. O plaisante misère de la tête humaine et des saintes sensations. Ce que les sens d’abord n’ont pas admis, la raison trouve des raisons pour ne jamais l’admettre. Et par la suite les sens acquiescent contre la sensation même. Ainsi les sens dupent la raison, qui dupe le sentiment.
Sainte sensation ? __ Oui, Thaïs elle-même. L’impudente, la cynique tierce, de l’état dissonant où elle s’est tant laissé diffamer, la voici qui passe à la sainteté de la consonance. « 

John Brown dit: à

Extrait de « Voici l’homme » :

 » La sensation tue la sensation. Toute musique passe. Les chefs-d’oeuvre en musique ne durent pas cent ans « .

Ces assertions ne tiennent pas la route aujourd’hui, mais Suarès pouvait-il prévoir le 33 tours et Harnoncourt ?

kardo dit: à

chère clo, cryez bien que je ne voudrais pas polluer de sybtaxe onfraysienne et comme je ne crois pas que votre titre de serial woman vous sera disputé sérieusement par une dame du sérail (vous voyez que je regarde l’ordre des lettreset en connais le lexique préféré ) ,ni par qelque lacanien émérite , dites-nous quelle musique de…. Palestrina vous avez choisie pour fêter votre succès !

Clopine Trouillefou dit: à

Cher mais abscons (s’emmerde ici…) Kardo, pouvez-vous me préciser à quel « succès » vous faites allusion ? Au fait que je sois toujours vivante ? Ou bien que je m’ennuie tellement que j’en suis encore à traîner par ici, mais est-ce vraiment un succès, je vous le demande ?

kardo dit: à

C’est le premier livre de messes polyphoniques écrites par un compositeur italien de souche, la plupart des compositeurs de musique sacrée en Italie à cette époque venant des Pays-Bas, de France ou d’Espagne. En fait, ce recueil est encore sous l’influence d’un ouvrage précédent, publié par Cristóbal de Morales, et les gravures de la couverture sont presque les mêmes que celles qu’on trouve sur le livre du musicien espagnol.
L’un des successeurs du pape Jules III, Paul IV, exige la démission de tous les chanteurs ayant été mariés ou ayant écrit des œuvres profanes (madrigaux), ce qui est le cas de Palestrina. Il quitte donc le Vatican et prend successivement la direction musicale de Saint-Jean-de-Latran, puis de Sainte-Marie-Majeure. En 1571, il retourne à Saint-Pierre de Rome et y reste jusqu’à la fin de sa vie.

Sergio dit: à

Corboeuf l’Allemand l’Italien le Sarmate ou le Turcoman c’est déjà de l’identité…

Daaphnée dit: à

mais est-ce vraiment un succès, je vous le demande ?

Si vous pouviez nous épargner d’avoir à vous répondre ..

Clopine Trouillefou dit: à

Ah, pour une fois, vous voilà utilisant à presque bon escient votre langue biffide, Daaphnée. Vous vous adressez directement à moi, et faites preuve d’esprit au lieu d’éructation (« Clopine, taisez-vous » en est un bon exemple). Continuez ainsi, la fin de l’année scolaire est proche, bientôt les vacances…

Daaphnée dit: à

après ça fait trop loin…

Et c’est rien de le dire, le Boug’ !
Demandez à notre Brayonne qui ne connaît que le périmètre de son nombril.
« Un autre pays », qu’ils disent à la campagne pour nommer le village voisin .. de 5km!

Clopine Trouillefou dit: à

Une fois de plus, la médisance égare Daaphnée. Quand, à la campagne, on emploie le mot « pays », c’est en abréviation de « paysan », et non pour faire acte de patriotisme, voyons. Mais qu’attendre de Dame Daaphnée, incapable qu’elle est de reconnaître la moindre valeur à ce qui lui est le plus étranger : l’autre et sa différence ?

DHH dit: à

@clopine
pays n’est pas l’abreviation de paysan ,c’est le masculin de payse ;et le cas sujet du nom dont paysan est le cas regime en ancien français (comme nonne nonnain,gars ,garçon)

Daaphnée dit: à

Bon, revenons à la musique.
J’apprends qu’il serait question de supprimer l’émission ‘taratata » alors que c’est la seule qui soit diffusée sur une chaîne grand public et qui propose vraiment de découvrir les jeunes pousses R&b and so, qui osent encore produire quelques sons audibles par tous ???

Non mais !

Ils n’y comprennent rien à la fonction des chaines publiques, les responsables des programmes !
Et à ce qui peut faire de l’audimat, ces ramollis de l’oreille qui confondent conséquence et cause!!!

Ce n’est pas à minuit qu’il faut diffuser ces émissions, MAIS A 20H3O !
Du nerf, bon sang !

Daaphnée dit: à

Ma pauvre Clopine !
Même à votre campagne, vous n’avez rien compris. (DHH s’est fendue de l’explication, je vous laisse essayer d’en comprendre un qqc.) Dans cette campagne, vous n’êtes qu’une sotte oisive et geignante, engraissée à l’esprit aspirant petit bourgeois.
Pathétique avec vos maux de ventre, en plus.
Beurk. Vous êtes dégoutante.

kardo dit: à

inutile , clopine, de me demande ce que je connais ou non ! j’ai évoqué votre chance de captiver Mauvaise Langue qui il n’y a guère conseillait encore su ce blog P.Assouline .
j’ai vu qu’est suggéré sous le titre mais si tirez sur le pianiste -car ainsi fonctionnent les blogs un littérature psychologique que je ne connais pas et qu’y sont données des explications
 » cet intellectuel britannique, psychologue de renom et auteur de nombreux articles scientifiques, j’ai nommé Daniel Freeman. Notre éminent spécialiste vient de produire avec le plumitif Jason Freeman un opus bien intentionné intitulé : The Stressed Sex, uncovering the truth about Men, Women, and Mental Health. Les féministes de la BBC, ces nouvelles suffragettes qui n’en ratent pas une, viennent de lui consacrer une émission enthousiaste – ce qui m’a mis la puce à l’oreille. De fait, cet essai réunit brillamment tout ce que je déteste : le fétichisme de la “compréhension de l’Autre”, l’extension de cette bienveillance thérapeutique à la société tout entière, et, last but not least, la volonté sirupeuse d’aider les sexes à bien s’entendre (alors que le malentendu sexuel est justement la clé de leur réussite au lit).http://www.causeur.fr/daniel-freeman-terence-lacan,22758
le temps me manque pour revenir sur les coquilles , que je sais remarquer et ne pas confondre avec une grammaire mal assurée .
bonne suite

Clopine Trouillefou dit: à

Vous revenez vite fait à votre bungalow, Daaphnée, je vous y laisse et préfère remercier DHH de m’éclairer : j’ai toute confiance en elle. Et puis, vous savez, je n’ai pas de « maux de ventre », mais suis simplement clopinante. Vous ne pouvez pas comprendre : tout ce qui est humain vous est définitivement étranger.

kardo dit: à

de me demander
sur ce blog
je ne peux même pas m’en prendre au clavier de l’ordinateur qui sont toutes à leur place et fonctionnent
j’ia oublié le nom du psy qui lacanien qui écrivit sur le « sérail » je le retrouverais surement plus tard!

kardo dit: à

pour vous servir, j’ai retrouvé c’est

Prof. Alain GROSRICHARD
Professeur honoraire
et un avant-goût
DOMAINES DE RECHERCHE
Littérature et philosophie françaises des Lumières
J.J.Rousseau.
Psychanalyse et littérature
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

kardo dit: à

pour la structure du sérail, une pensée mozartienne
Structure du Sérail (la représentation du Despotisme oriental dans l’Occident de l’Age classique), ed.du Seuil, Paris, 1979. Traductions espagnole, portugaise, slovène, serbo-croate, anglaise. Seconde édition 1994.

des journées entières dans les arbres dit: à

kardo dit: 3 juin 2013 à 17 h 05 min
« on tousse plus pendant un concert de musique classique ».

Mais il me semble, jamais aux « respirations », entre les mouvements.

« Ailleurs », cela sous entend peut-être la musique du corps ou de divertissement.

Nunc dimittis
http://www.youtube.com/watch?v=i4VoKso5ERI

des journées entières dans les arbres dit: à

la suite, deuxième lien.

Pour en revenir à André ( il va finir par devenir un intime si ça continue), il n’aurait jamais du quitter son Sud. Il est bien meilleur en condottière pastoral.

« Et qu’allons nous faire ailleurs ? Quel démon nous incite à l’exil ? Quelle absurde idée, quelle sotte folie de sacrifier le bonheur possible à la chimère de l’ambition et de la gloire ! ….. On perd sa vie pour la gagner. Etre soustrait à cette fatalité, tel est l’avantage d’une naissance riche et aisée.
Mes héros ont eu ce bonheur presque tous. Et naître en Provence vous l’assure déjà à moitié.
On peut y vivre à moindres frais. L’essentiel y coûte peu. On est là naturellement sobre. Le
soleil nourrit et chauffe. Le climat aide à l’esprit et le dérobe aux criaillements de la matière.
Etre un pauvre sans en souffrir, ni même s’en apercevoir, voilà une vertu d’aristocrate. »

http://www.cg06.fr/cms/cg06/upload/decouvrir-les-am/fr/files/rr141-suares.pdf

Daaphnée dit: à

mais suis simplement clopinante.

En effet, vous êtes la sotte autocentrée de ces lieux – Misère ! Qu’il était doux le temps où on ne vous entendait plus vider le seau de vos pauvres malaises !- le monde est plus vaste et intéressant que vos petits maux de Bécassine au pied cornu.

Chronique normande dit: à

Y parait que des cornes ont poussé sur le crane bientôt chauve de la normande.

Apiculteur et contributeur au fameux "Chronique normande" dit: à

Normal, Julot le (clo)piné par lassitude, a ses abeilles qui le travaillent. A force.

John Brown dit: à

« il n’aurait jamais du quitter son Sud. » (rédigé par Des Journées entières dans les arbres)

Ce méditerranéen a su pourtant chanter la Bretagne et ses brumes :

 » Ici, dans les voiles de la brume, Mon Seigneur le Soleil, le roi des rois, sait ne pas être toujours visible pour ses peuples; et souvent Notre Dame la Pluie me visite, consolatrice de la fièvre et bénédiction de l’herbe « .

des journées entières dans les arbres dit: à

John Brown, merci mais c’est à dire que là, non pour moi.
La Bretagne, c’est autre chose. C’est comme la musique. C’est comme ça.

u. dit: à

Marrant, votre rapport avec Clopine, chère Daaphnée

Ça va au delà du désaccord.
Pratiquement une réaction chimique.
C’est la flamme et la mèche d’amadou!

C’est parfois mystérieux, la chimie des blogs
(enfin, je dis ça, je n’en pratique qu’un).

Il y avait, avant, l’hostilité automatique de Mauvaise Langue et Odradek (un ogre baroque que je regrette).
Il reste la violence inexplicable de M. Régniez contre M. Court.

Chaloux et Brown, à côté, c’est de la blague.
Ça sent le joué, mes amis.
(Du nerf!)

Les temps changent. Les fondamentaux demeurent ...... dit: à

« Dans cette campagne, vous n’êtes qu’une sotte oisive et geignante, engraissée à l’esprit aspirant petit bourgeois.
Pathétique avec vos maux de ventre, en plus.
Beurk. Vous êtes dégoutante. »

Pas mieux.

u. dit: à

Anne H. et Nathalie KM en swimsuit
dans la boue mais à la loyale

Un peu de patience!

Chaloux dit: à

Johnny, je trouve que tu te repètes un peu. Gaffe, souviens-toi de Rabelais… « Qui croit péter souvent se conchie ».

Mme Michu dit: à

l’autre et sa différence

pour les comparaisons oiseuses ça peut servir, question de regard, mais je vais encore me faire mal comprendre…

Chaloux dit: à

Que voulez-vous ueda, c’est ainsi. Je suis né aimant.

u. dit: à

Brown est fleur bleue, Chaloux, ne vous y trompez pas!

u. dit: à

Mauvaise Langue est devenu mou du genou.
Avec ses lectures bourratives et ses siestes à répétitions, il fait du lard.

Debout là dedans!
Vous n’allez pas le laisser seul au créneau, William Goldnagel?
C’est tellement moisi tout autour qu’on dirait des champignons de Hergé.
On se bouge, espèce de flemmard!

des journées entières dans les arbres dit: à

John Brown, vous connaissez Sainte Anne La Palud ?

Voilà une rapsode foraine; elle me « parle » beaucoup plus que Notre Dame de la Pluie.

« C’est une rapsode foraine
Qui donne aux gens pour un liard
L’Istoyre de la Magdalayne,
Du Juif-Errant ou d’Abaylar.

Elle hâle comme une plainte,
Comme une plainte de la faim,
Et, longue comme un jour sans pain,
Lamentablement, sa complainte…

– Ça chante comme ça respire,
Triste oiseau sans plume et sans nid
Vaguant où son instinct l’attire :
Autour des Bon-dieu de granit…

Ça peut parler aussi, sans doute.
Ça peut penser comme ça voit :
Toujours devant soi la grand’route…
– Et, quand ç’a deux sous… ça les boit.

– Femme : on dirait hélas – sa nippe
Lui pend, ficelée en jupon ;
Sa dent noire serre une pipe
Éteinte… – Oh, la vie a du bon ! –

Son nom… ça se nomme Misère.
Ça s’est trouvé né par hasard
Ça sera trouvé mort par terre…
La même chose – quelque part.

– Si tu la rencontres, Poète,
Avec son vieux sac de soldat :
C’est notre soeur… donne – c’est fête –
Pour sa pipe, un peu de tabac !…

Tu verras dans sa face creuse
Se creuser, comme dans du bois,
Un sourire ; et sa main galeuse
Te faire un vrai signe de croix. »

Tristan CORBIÈRE, à La Palud, le jour du Pardon.

Services d'Urgence ..... dit: à

Quand on est bonne pâte, bon gars, aimable citoyen, on est compatissant, on aide les malades.

Lorsque ces malades, souvent braves bêtes normandes, ont le culot de faire la leçon aux bien portants, le ridicule devient nuisance : on meurt d’envie de les achever d’un fou-rire sec.

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